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des enfants de 3 à 12 ans

APPORT CALCIUM APPORT CALORIQUE BESOIN COLLATION À L'ÉCOLE RECOMMANDATIONS


ENFANT JOURNALIER ENFANT NUTRITIONNEL RÉGLEMENTATION VITAMINE D ENFANT
ENFANT

Un aperçu sur l’alimentation des enfants de 3 à 12 ans


Sommaire
1. Les apports nutritionnels conseillés (ANC) chez l’enfant
de 3 à 12 ans
2. La réalité des apports caloriques journaliers des enfants
de 3 à 12 ans
3. La collation à l’école et la réglementation 9
4. Articles recommandés

Par Nestlé Nutri Pro ®

La période entre la petite enfance et l’adolescence est souvent considérée comme une
période de transition d’un point de vue alimentaire. Le début de scolarisation permet en
effet à l’enfant de rentrer dans des rythmes réguliers et programmés tant d’activité physique
que de prise des repas. Quelques conseils et informations de base restent néanmoins utiles
quant aux besoins nutritionnels de l’enfant, différents des besoins nutritionnels des adultes.
Retrouvez notre article détaillé sur les apports nutritionnels journaliers et la différence avec
les RNJ.

Les apports nutritionnels conseillés (ANC) chez l’enfant de 3 à


12 ans

Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) ont été établis par l’ANSES (ex-afssa) en 2001,
et revus en 2010 pour les lipides. Ces valeurs moyennes peuvent varier en fonction de la
vitesse de croissance et de l’activité physique.

 Apport calorique journalier pour un enfant  1

10-
4 5 6 7 8 9
Âge 3 ans 12
ans ans ans ans ans ans
ans

1 1 1 1 2 2 2
1 200
Garçons 300 400 700 900 000 100 200
kcal
kcal kcal kcal kcal kcal kcal kcal

1 1 1 1 1 2 2
1100
Filles 200 400 600 700 800 000 100
kcal
kcal kcal kcal kcal kcal kcal kcal

Répartition des apports en glucides, lipides et protéines  par jour 1

Comme pour les adultes, les glucides doivent représenter la première source en énergie de
la journée (environ 45-50 %), les protéines devant en apporter environ 15 % et les lipides
entre 35 et 40 %.

Focus sur les apports conseillés en protéines 2


4 5 6 7 8 9 10 11 12
Âge
ans ans ans ans ans ans ans ans ans

15 16 18 20 22 24 27 29 31
Garçons
g g g g g g g g g

14 15 17 19 21 25 27 29 32
Filles
g g g g g g g g g

Exemples de portions 3 :

2 tranches de jambon apportent 18 g de protéines


1 petit steak 15 % de matière grasse apporte 20 g de protéines
2 petits œufs (au plat) apportent 12 g de protéines
Focus sur les apports conseillés en acides gras essentiels 4

Aucune étude n’ayant été réalisée pour apprécier les besoins spécifiques en acides gras
poly-insaturés précurseurs de l’enfant et de l’adolescent, les apports conseillés sont
identiques à ceux de l’adulte :

acide linoléique, 4 % de l’apport énergétique total


acide α-linolénique, 1 % de l’apport énergétique total

Où les trouver : essentiellement dans des huiles végétales (colza, soja, noix) et les poissons
gras (saumon, maquereau, sardine...). Pour ces derniers, il s’agit d’acides gras oméga 3 à
longues chaines provenant de l’acide alpha-linolénique comme l’EPA et le DHA.

Focus sur les apports nutritionnels conseillés en vitamines (hors


vitamines C) par jour 1
De 4 à 6 De 7 à 9 De 10 à 12
 
ans ans ans

Vitamine A et provitamine A
450 μg ER 550 μg ER
500 μg ER *
(beurre, fromage, produits laitiers, légumes, * *
fruits)

Vitamine D
5 μg 5 μg 5 μg
(poisson gras, jaune d’œuf, foie, beurre)

Vitamine E (huiles végétales) 7,5 mg 9 mg 11 mg

Vitamines B1- B2 - B5 - B6
0,6 - 1 - 3 - 0,8 - 1,3 - 1 - 1,4 - 4 -
Vitamine B12 0,8 mg 3,5 - 1 mg 1,3 mg

(viandes, poisson, œufs, produits laitiers, 1,1 μg 1,4 μg 1,9 μg


pain, céréales, fruits, légumes)

*ER : équivalent rétinol

Apports nutritionnels conseillés (ANC) et besoins nutritionnels moyens


(BNM) en calcium, fer et vitamine C 5
ANC BNM ANC BNM ANC BNM
  de 4 à 6 de 4 à 6 de 7 à 9 de 7 à 9 de 10 à de 10 à
ans ans ans ans 12 ans 12 ans

Calcium 700 mg 540 mg 900 mg 700 mg 1 200 mg 925 mg

Fer 7 mg 5,4 mg 8 mg 6,2 mg 10 mg 7,7 mg

Vitamine
75 mg 58 mg 90 mg 69 mg 100 mg 77 mg
C

Les besoins nutritionnels moyens sont calculés à partir des ANC proposés en 2001 (BNM =
ANC x 0,77).

Les valeurs indiquées pour le fer dans le tableau ci-dessus sont des valeurs moyennes
arrondies qui peuvent donc varier selon la biodisponibilité du fer dans les aliments. Cette 
biodisponibilité est de 20 à 30 % plus élevée pour des régimes riches en produits animaux,
notamment en produits carnés, et de 20 à 30 % plus faible pour des régimes à
prédominance végétarienne.

Les meilleures sources de fer : viandes et poissons, qui contiennent du fer héminique
mieux absorbé que le fer non héminique des légumes par exemple.

Les meilleures sources de calcium : les produits laitiers représentent la principale source
de calcium alimentaire (lait, yaourt, fromage...)

Les meilleures sources de vitamine C : fruits et légumes (orange, fraise, kiwi, poivron rouge,
brocoli, chou de Bruxelles...)

Focus sur les apports nutritionnels conseillés en vitamine D 6


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Depuis octobre 2008, la vitamine D fait l’objet d’une allégation santé en Europe. L’EFSA s’est
prononcé favorablement sur la justification scientifique d’une allégation santé concernant la
vitamine D et la croissance osseuse :

« la vitamine D est nécessaire à la croissance et au développement osseux normaux des


enfants »

Dans le cadre de cet avis, il a été reconnu qu’il existait une relation de cause à effet entre la
consommation de vitamine D et la croissance et le développement osseux normaux chez
les enfants et adolescents. En effet, un statut adéquat en vitamine D est nécessaire pour
assurer une absorption efficace du calcium et maintenir des taux sanguins normaux de
calcium et de phosphate nécessaires à la minéralisation normale des os.

Or, dans les pays européens, la synthèse de la vitamine D dans la peau par l’action du
rayonnement solaire est insuffisante pour répondre aux besoins, surtout pendant les mois
d’hiver où l’exposition au soleil est moindre. Un apport adéquat de vitamine D tout au long
de l’enfance et de l’adolescence est pourtant nécessaire pour atteindre un taux de vitamine
D qui soit suffisant à une minéralisation normale des os.

Recommandations sur la vitamine D chez l’enfant

Des apports recommandés de vitamine D ont donc été définis par plusieurs comités
d’experts afin de satisfaire à la croissance et au développement osseux normaux des
enfants et adolescents.

En France, les ANC en vitamines D pour les enfants de 4 à 12 ans ont été fixés à 5 μg par
jour.

La réalité des apports caloriques journaliers des enfants de 3 à


12 ans
Une alimentation plus glucidique que les adultes 7

Dans l’étude INCA 2 (2006-2007), les apports énergétiques totaux des enfants de 3 à 17
ans  s’élevaient en moyenne à 1 777 kcal/j (1 770 kcal/j pour l’apport énergétique sans
alcool [AESA]), avec une différence entre les sexes :

1 635 kcal/j pour les filles


1 897 kcal/j pour les garçons
Apports en énergie et macronutriments des enfants de 3 à 17 ans dans l’étude INCA 2
(2006-2007)

Glucides Lipides Protides

46,6 % des 38 % des


15,4 % des AESA
AESA AESA

Glucides Acides gras mono-


Amidon Acides gras saturés  
simples insaturés

47 % des apports en 38 % des apports en


9,7 % GT 9,7 % GT  
acides gras totaux acides gras totaux

Par rapport aux adultes, les enfants semblent donc avoir une alimentation un peu plus
glucidique (46,6 % contre 44 % pour les adultes) et moins protidique et lipidique. Cela peut
s’expliquer par l’importance du goûter chez les enfants, qui est composé pour beaucoup
d’aliments riches en glucides (viennoiseries, biscuits, pâtisseries et chocolat).

Une répartition des apports énergétiques totaux différente de celle des


adultes 7

Le rythme alimentaire quotidien traditionnel français, basé sur 3 repas principaux auxquels
peut s’ajouter un goûter persiste et est particulièrement respecté aux âges extrêmes de la
vie : 74 % des enfants de 3 à 10 ans suivent ce rythme.

Chez les enfants, les petits-déjeuners et les goûters contribuent davantage à l’apport
énergétique total que chez les adultes : 19 % vs 13 % pour les adultes. Les repas du midi et
du soir sont donc plus légers que chez les adultes : 34 et 31 % de l’énergie totale. Il y a donc
un équilibre alimentaire pour les enfants à trouver.
 

Focus sur les apports alimentaires et nutritionnels de l'enfant selon le


PNNS (étude ENNS) 8

L’étude nationale nutrition santé (ENNS 2006) a été mise en place dans le cadre du PNNS,
pour décrire les consommations alimentaires, l’état nutritionnel et l’activité physique d’un
échantillon national d’enfants (3-17 ans) et d’adultes (18-74 ans) résidant en France
métropolitaine. Les résultats de cette étude sont donnés selon les indicateurs d’objectifs et
les repères du PNNS.

Apports en fruits et légumes

42 % des enfants atteignent l’indicateur d’objectif soit au moins 3,5 portions de fruits
ou légumes par jour (280 g par jour)
20 % atteignent le repère de consommation du PNNS : « au moins 5 par jour » (≥ 400 g
par jour)

Apports en calcium

2/3 des garçons et un peu plus des 3/4 des filles ont des apports en calcium chez les
enfants sont inférieurs aux ANC, selon l’indicateur d’objectif du PNNS
43 % des enfants sont en adéquation avec le repère de consommation du PNNS : « 3 à
4 produits laitiers par jour »

Apports en lipides et en matières grasses ajoutées

un peu plus d’1/3 des enfants ont un pourcentage de lipides totaux < 35 % de l’AESA
1/4 des enfants ont des apports en acides gras saturés ≤ 35 % des apports en lipides
totaux
consommations de matières grasses ajoutées globalement < 16 % de l’AESA
part moyenne des matières grasses d’origine végétale < 50 %

Apports en glucides, en féculents et produits sucrés

environ 40 % des enfants ont des apports en glucides totaux > 50 % de l’AESA
20 % ont des apports en glucides complexes supérieurs à 27,5 % de l’AESA

chez 45 % des enfants, les glucides simples issus des produits sucrés représentent
moins de 12,5 % de l’énergie
apports moyens en fibres : 12,3 g/j
1/3 des enfants ont des consommations de pain, céréales, pommes de terre, et
légumes secs conformes aux repères du PNNS ("à chaque repas et selon l’appétit")

Apports en viandes, produits de la pêche et oeufs

28 % des enfants respectent le repère de consommation « produits de la pêche au


moins 2 fois par semaine »
47 % des enfants consomment 1 à 2 fois par jour des aliments du groupe « viandes,
volailles, produits de la pêche et œufs »

Apports en sel

77 % des enfants ont des apports en sel < 8 g/j


9 % des garçons et 5 % des filles dépassent 12 g/j

Apports en boissons non alcoolisées

un peu moins d’1/4 des enfants ont un apport en eau et boissons sucrées
correspondant au repère PNNS (eau à volonté, boissons sucrées à limiter)
2/3 des enfants consomment moins d’1 litre d’eau par jour
1/3 des enfants consomment plus d’1/2 verre de boissons sucrées par jour

La collation à l’école et la réglementation 9

En milieu scolaire, compte tenu de l’augmentation du surpoids et de l’obésité, la collation


matinale ne doit être ni systématique, ni obligatoire. Au vu de différentes enquêtes,
l’ANSES (ex-Afssa), suivant les avis du Comité de Nutrition de la Société Française de
Pédiatrie, a recommandé sa suppression, estimant qu’elle est un facteur de modification
des rythmes alimentaires et d’excès caloriques. Les enquêtes ont montré en effet que cette
collation du matin était progressivement devenue un vrai repas avec des aliments riches en
calories et notamment en glucides simples et en lipides, comme les biscuits, les
viennoiseries ou les gâteaux, s’ajoutant ainsi à l’apport énergétique des 4 autres repas et
pouvant favoriser la prise de poids des enfants.

Cependant, certaines situations spécifiques, liées aux conditions de vie des enfants et de
leur famille, peuvent nécessiter une distribution d’aliments. Cette collation doit être ciblée
sur les enfants qui n’ont pas pris de petit déjeuner, ou sur ceux qui en ont pris un mais très
tôt et/ou très pauvre, afin de pallier des insuffisances d’apports en nutriments. Dans ces
cas, la collation doit être proposée lors de l’arrivée des enfants à l’école, et au minimum
deux heures avant le déjeuner, en privilégiant le pain, les fruits et le lait demi-écrémé non
sucré.
 

Pour en savoir plus sur les apports nutritionnels de l’enfant


Nestlé Nutrition Institute, et la rubrique Childhood
OCHA, Observatoire CNIEL des Habitudes Alimentaires, et la rubrique enfants et
adolescents
Outil de formation et d'animation : Alimentation atout prix
L’étude Icaps pour Promouvoir l’activité physique des jeunes
INPES, Le livret d'accompagnement destiné aux professionnels de santé du Guide
nutrition des enfants et ados pour tous les parents
INPES, Surpoids de l'enfant : le dépister et en parler précocement.
INPES, Pochette réunissant un ensemble d'outils destinés aux professionnels de santé
pour repérer et prévenir l'obésité des enfants et des adultes
Les Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) pour la population adulte avec un
focus ANC en lipides

Sources
1. Anses. Les apports nutritionnels conseillés. Disponible sur le site www.anses.fr
2. Afssa. Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations.
2007
3. Table CIQUAL 2008.
4. Anses. Actualisation des apports nutritionnels conseillés pour les acides gras. Rapport
d’expertise collective. Mai 2011. édition scientifique.
5. GEMRCN. Recommandation. Nutrition. Complétée et mise à jour au 10 octobre 2011
6. Efsa. Scientific opinion. Vitamin D and bone growth. Scientific substantiation of a
health claim related to vitamin D and bone growth pursuant to Article 14 of Regulation
(EC) No 1924/2006. Scientific opinion of the Panel on Dietetic Products, Nutrition and
Allergies. Questions No EFSA-Q-2008-323. Adopted on 2 October 2008. The Efsa
Journal 2008;827:1-10.
7. Afssa. Synthèse de l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires 2
(INCA 2). 2006-2007
8. InVS. Maladies chroniques et traumatismes. Etude nationale nutrition santé ENNS,
2006. Situation nutritionnelle en France en 2006 selon les indicateurs d’objectifs et les
repères du Programme national nutrition santé (PNNS°. Premiers résultats. Colloque
du programme national nutrition santé. 12 décembre 2007.
9. Afssa. Saisine n°2003-SA-0281. AVIS de l’Agence française de sécurité sanitaire des
aliments relatif à la collation matinale à l’école. 23 janvier 2004.

Date de publication: 10/12/2012


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