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réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie # 227_Novembre 2013

Revues Générales
Vasculaire

Acrosyndromes vasculaires
et ischémies digitales

RÉSUMÉ : Les acrosyndromes vasculaires, fréquemment rencontrés dans notre pratique, sont soit rapportés
par le patient ou découverts lors de l’interrogatoire ou de l’examen clinique. Ils sont facilement identifiables,
mais leur bilan étiologique et leur traitement s’avèrent plus problématique. On diagnostique aisément les
phénomènes de Raynaud, les acrocyanoses ou les érythermalgies, mais un livedo racemosa ou les signes
cliniques précoces d’une ischémie digitale peuvent être sous-diagnostiqués.
L’examen clinique et l’anamnèse sont fondamentaux afin d’orienter pertinemment le bilan étiologique.

L es acrosyndromes rassemblent
différentes affections intéressant
les extrémités des membres. La
symptomatologie qui s’y rattache est
variée ainsi que leurs causes qui sont
de Raynaud, l’érythermalgie et les acro-
syndromes permanents principalement
l’acrocyanose, l’acrorhigose. Ils sont liés
à des mécanismes de vasoconstriction
ou de la vasodilatation (tableau I). Cela
principalement vasculaires, neurolo- explique les symptômes de douleur,
giques ou rhumatologiques. modifications de température et de
coloration des téguments. On les sépare
Dans quelques cas, on retrouve une com- des acrosyndromes dits “trophiques” :
posante mixte : les engelures, les gelures, les ischémies
– vasculaire et ostéo-articulaire dans digitales, l’hématome digital spontanée
l’algodystrophie ; ou encore l’œdème bleu de Charcot.
– neurogène et ostéo-articulaire dans
les syndromes canalaires dont le syn- L’interrogatoire précis et l’examen cli-
➞ S. Le GLoan, C. Lok drome du canal carpien et le névrome nique sont fondamentaux pour orienter
Service de Dermatologie, CHU, de Morton. les hypothèses diagnostiques et le bilan
AMIENS.
étiologique.
Les acrosyndromes vasculaires sont liés
à des anomalies de microcirculation/ Dans notre pratique, c’est principa-
circulation des extrémités. On distingue lement les syndromes de Raynaud,
les acrosyndromes vasomoteurs paroxys- l’acrocyanose et les érythermalgies qui
tiques, principalement le phénomène retiennent notre attention.

Acrosyndromes vasculaires Paroxystiques Permanents


Acrorhigose
Vasoconstriction Raynaud Acrocyanose
Livedo
Acrocholose
Érythermalgies
Vasodilatation Syndrome des paumes
Érythromélalgies
rouges de Lane

Tableau I : Les principaux acrosyndromes vasculaires.

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Vasculaire

[ Acrosyndromes
paroxystiques
vasculaires
Connectivites
Sclérodermie systémique, syndrome de Sharp, lupus érythémateux
disséminé, Gougerot-Sjögren, polyarthrite rhumatoïde, dermatomyosite.
Bêtabloquants, fistule artério-veineuse de dialyse, dérivé de l’ergot
1. Phénomène de Raynaud Iatrogénies de seigle, clonidine, bléomycine, vincristine, ciclosporine, imipramine,
amphétamines, bromocriptine, estroprogestatifs.
Acrosyndrome paroxystique, décrit Artériopathie athéromateuse, syndrome du défilé thoraco-brachial,
par Maurice Raynaud en 1862, est Artériopathies syndrome du marteau hypothénar, maladie des vibrations, embolies
déclenché par le froid, une variation distales, maladie de Buerger, paranéoplasique.
de température ou parfois une émo- Cryoglobulines, agglutinines froides, périartérite noueuse, Wegener,
tion. Classiquement décrite en trois Vascularites
Horton, Takayasu.
phases : d’abord, la phase syncopale Polyglobulies, thrombocytémie, hypergammaglobulinémie (IgM),
correspondant au vasospasme qui Hémopathies
syndrome des antiphospholipides, thrombophilies.
rend les extrémités blanches (fig. 1), Myxœdème, thyroïdite, acromégalie, anorexie mentale.
Endocriniennes
suivi par la phase cyanique due à la
Toxiques Silice, trichloréthylène, chlorure de polyvinyle, arsenic.
stase sanguine du lit veinulaire, puis
la levée du spasme souvent douloureux Tableau II : Les étiologies du syndrome de Raynaud.
qui est la phase érythrosique. Parfois,
ces deux dernières phases manquent. Les étiologies possibles (tableau II) sont Les inhibiteurs calciques, sous contra-
L’acrosyndrome est à prédominance nombreuses. ception chez la femme, restent le trai-
féminine avec une prévalence de 5 % tement de référence malgré les effets
[1] ; il touche plutôt les mains mais peut Toutefois, la quantité des diagnos- secondaires : nifédipine 10 mg  3/j,
parfois atteindre les pieds, voire le nez tics possibles ne doivent pas inciter nicardipine 20 mg  3/j, diltiazem
ou les oreilles. à la réalisation de bilans exhaustifs 60 mg  3/j. En cas d’intolérance,
d’emblée. L’interrogatoire et l’exa- d’autres thérapeutiques peuvent être
Dans la maladie de Raynaud, correspon- men clinique, incluant un test d’Al- envisagée : prazosine, naftidrofuryl,
dant aux formes primitives, les atteintes len, peuvent permettre une orienta- ginkgo biloba. L’ilomédine par voie
sont plutôt bilatérales, intéressant plu- tion diagnostique. Complétés par une intraveineuse est réservée pour les
tôt les doigts médians dans un premier capillaroscopie péri-unguéale et la formes sévères compliquées de troubles
temps et pouvant exclure le pouce. recherche de facteurs antinucléaires trophiques.
Les premières manifestations sont plu- qui valident le bilan minimal pour le
tôt dans les trois premières décades. suivi des phénomènes de Raynaud 2. Érythermalgie, érythromélalgie
L’évolution est stable. (tableau III) défini par un consensus
d’experts [2]. C’est un acrosyndrome paroxystique
Par opposition, un début tardif (après déclenché par la chaleur, calmé par le
la troisième décade), une aggravation Le traitement repose sur l’application froid, avec une incidence de 1 à 2 pour
rapide, ne cédant pas aux températures des conseils sur l’éviction du froid, de 100 000 [3]. Les extrémités deviennent
ambiantes, le caractère unilatéral et des l’humidité ainsi que le sevrage taba- rouges vives, chaudes, avec des sensa-
troubles trophiques évoquent une forme gique accompagné pour les formes tions douloureuses à type de brûlures
secondaire dite syndrome de Raynaud. secondaires du traitement de la cause. (tableau IV).
Un traitement médicamenteux, à action
vasodilatatrice, peut être instauré si cela Tout comme le phénomène de Raynaud,
s’avère insuffisant. elle est soit primitive, soit secondaire

Bilan au terme de l’enquête clinique

Le PR est secondaire Exploration en fonction de l’étiologie.

Le PR est suspect (âge > 40 ans, pouce inclus, Enquête clinique, capillaroscopie et FAN
aggravation inexpliquée, atypie des crises) tous les ans.
Enquête clinique, capillaroscopie et FAN. Si
Le PR est primaire
négatif, pas de suivi sauf si modification du PR.

Fig. 1 : Phase syncopale du phénomène de Raynaud. Tableau III : Bilan pour le suivi des PR (d’après Pistorius MA, Carpentier PH [2]).

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Critères majeurs Critères mineurs cyaniques de façon permanente. La


cyanose peut remonter jusqu’au poi-
Évolution par crises Déclenchées par la chaleur et/ou l’exercice.
gnet avec une accentuation avec le
Rougeur pendant la crise Calmées par le froid et/ou le repos. froid et l’humidité. L’hyperhidrose pal-
Chaleur pendant la crise. maire ou plantaire ainsi que le livedo
Douleurs très intense
Sensibilité à l’aspirine. peuvent être associés.

Tableau IV : Critères diagnostiques d’érythermalgie : positif si tous les critères majeurs et deux critères 2. Acrorhigose
mineurs (d’après Lazareth I. Érythermalgies. Traité de médecine vasculaire. Elsevier Masson 2011).

Sharp, lupus érythémateux disséminé, Gougerot-Sjögren, Extrémités froides et pâles en perma-


Connectivite
polyarthrite rhumatoïde. nence sans les phases syncopales qui
Vascularite surviennent plutôt chez la femme jeune.
Il n’y a pas de bilan à réaliser.
Inhibiteurs calciques, bromocriptine, noréphédrine, pergolide,
Iatrogénie
ticlopidine, produits de contraste iodé.
3. Livedo
Polyglobulie, thrombocytémie, leucémie myéloïde chronique,
Hémopathies sphérocytose héréditaire, anémie de Biermer, purpura
thrombotique thrombocytopénique. Parfois distal, on distingue le livedo
physiologique – fréquent de la jeune
Maladies infectieuses VIH, syphilis, infections virales ou bactériennes.
femme – dit réticulaire du livedo
Tableau V : Étiologies des érythermalgies secondaires. pathologique dit racemosa. Le pre-
mier, à mailles fermées, est souvent
(tableau V). Les formes primitives tou-
chent plus souvent les hommes, avec [ Acrosyndromes
permanents
vasculaires sur les membres inférieurs non infiltré,
s’atténuant au réchauffement, à la suré-
un début avant 40 ans, sont bilatérales lévation et à la vitropression, Quant au
et symétriques avec une atteinte plutôt 1. Acrocyanose livedo racemosa, à mailles ouvertes,
des pieds que des mains. ressemblant à des branches d’arbre,
C’est un syndrome bénin indolore est plutôt suspendu, infiltré et ne s’at-
Les examens complémentaires doivent donnant des extrémités froides et ténue pas comme le livedo réticulaire.
au minimum inclure une NFS avec pla-
quettes, VS, CRP, facteur rhumatoïde, Ac l Syndromes myéloprolifératifs, thrombocytémies
anti-CCP, FAN. Le syndrome myélopro- essentielles, maladie de Vaquez.
lifératif restent le diagnostic le plus fré- l Cryopathies, cryoglobulinémies (surtout type 1),
quent et à éliminer en premier. Le traite- cryofibrinogénémie, maladie des agglutinines froides.
ment repose, quand cela est possible, sur Anomalies du contenu l Thrombophilies, afibrinogénémie et dysfibrinogénémie

le traitement de la cause pour les formes congénitales, TIH, déficit en protéine C ou S (nécrose
cutanée au AVK), SAPL.
secondaires, associé à de l’aspirine (100
l Association à d’autres causes, déficit congénital en protéine
à 300 mg par jour). C, S ou AT III, mutation de facteur V Leiden ou du facteur II.

Pour les formes primitives parfois l Vascularite artériolaires ou veinulaires, PAN,

familiales, une mutation sur le gène cryoglobulinémies (surtout type II et III).


Anomalies du contenant l Hyperplasie intimale ; syndrome de Sneddon, SAPL,
des canaux sodiques a été mise en évi-
thrombocytémie essentielle.
dence, et un traitement associant de la l Dépôts calciques, calciphylaxie.
lidocaïne et de la mexilétine est parfois
efficace [4]. l Embolies fibrinocruoriques ou septiques d’origine
cardiaque ou vasculaire.
En cas d’échec, du propranolol 10 mg l Embols de cholestérol (syndrome des orteils bleus), gazeux,

 3/j peut être proposé. Sinon la car- Embolies graisseux, tumoraux.


l Myxome
bamazépine et la gabapentine ont été l Dermite livédoïde de Nicolau
essayés avec des résultats inconstants l Oxalose
[5]. La prise en charge psychologique
est nécessaire, surtout quand les traite- Tableau VI : Principales causes et pathologie associées au livedo (d’après Hachulla E. Traité de médecine
ments ne sont pas efficaces. vasculaire. Elsevier Masson 2011).

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8. D’autres acrosyndromes sont plus


POINTS FORTS rares :

>>> Œdème bleu de Charcot : C’est une


û L’interrogatoire et l’examen clinique suffisent à identifier de quel pathomimie réalisée le plus souvent
acrosyndrome il s’agit. Le bilan complémentaire déterminera l’étiologie. par un garrot au niveau d’un membre
occasionnant un œdème violacé et
û Les phénomènes de Raynaud ne doivent pas d’emblée bénéficier d’un
froid. Il doit être évoqué lorsque clini-
bilan exhaustif. Un consensus d’expert recommande un suivi (tableau III)
en fonction du bilan initial et de l’anamnèse. quement les pouls sont normalement
palpés et que l’œdème présente une
û L’érythermalgie Iaire est un diagnostic d’élimination, en premier lieu les limite nette.
syndromes myéloprolifératifs dominent.
>>> acroïodèse : Syndrome algique
û L’ischémie digitale doit être identifiée et bilantée précocement en raison des membres inférieurs de la femme
des nécroses irréversibles qu’elle engendre. jeune avec une intolérance au froid et
au chaud.

>>> acrodynie : Œdème et érythème des


Il révèle un trouble microcirculatoire dont extrémités associés aux intoxications
les étiologies sont variées (tableau VI). mercurielles.
Hormis rassurer la patiente, le livedo
physiologique ne nécessite pas de trai- 9. Des diagnostiques diffférentiels
tement. En revanche, le livedo racemosa
nécessite celui de son étiologie. >>> Tumeur glomique (fig. 4)

4. Érythrose palmoplantaire ou Elle correspond à l’hypertrophie d’un


syndrome de Lane (fig. 2) glomus neuro-myo-artériel du tissu
dermo-épidermique souvent sous le lit
Fig. 3 : Engelures des orteils.
C’est un syndrome bénin correspondant à unguéal, à la face palmaire des dernières
une dystrophie capillaire et veinulaire de phalanges. Elle peut être visible sous
la peau. Elle se manifeste par un érythème 6. Engelures (fig. 3) forme d’une tache bleutée qui peut être
constant indolore des paumes des mains confondue avec un hématome.
et des plantes des pieds. Il n’y a pas de Elles sont favorisées par un terrain fami-
bilan ou de traitement à proposer. lial, une acrocyanose, un phénomène Une douleur paroxystique est déclen-
de Raynaud, uniquement en hiver. chée par une variation thermique plutôt
5. Acrocholose Accompagnées d’un prurit et œdème froide que chaude ou par un contact.
des extrémités (pieds > mains) suivis Les signes cliniques de Love (pointe de
Sensation permanente de chaleur et/ou de lésions érythémateuses rouges vives crayon) et de Hildeth (soulagement par
de brûlures des extrémités majorée par puis de papules érythémato-cyaniques la pose d’un garrot au niveau brachial)
la chaleur. (parfois des bulles, ulcérations…) qui sont évocateurs.
disparaissent en 3-4 semaines.

7. Gelures

Principalement constatées dans les


régions montagneuses, elles correspon-
dent au gel progressif ou aigu des tissus
exposés à une température inférieure au
point de gel du tissu intact. La gravité est
déterminée par la durée d’exposition et le
gradient thermique. La prise en charge est
Fig. 2 : Syndrome de Lane (d’après Wautrecht JC). déterminée par le grade de l’atteinte [6]. Fig. 4 : Tumeur glomique.

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Étiologies des ischémies digitales pathies reste une cause fréquente des
ischémies digitales notamment chez le
Maladie de Buerger, artériopathie athéromateuse précoce,
Artériopathies sujet jeune fumeur.
pseudoxanthome élastique, artériopathie diabétique.
Anévrysme artériel, syndrome du défilé cervico-brachial,
Causes emboligènes artère poplité piégée, embols de cholestérol, troubles du
rythme cardiaque, thrombus du VG, valvulopathie.
Syndrome des antiphospholipiques, anomalie de la
Troubles de l’hémostase Bibliographie
coagulation, syndrome myéloprolifératif, cryoglobulinémie.
1. MARICQ HR, CARPENTIER PH, WEINRICH MC
Dérivés et analogues de l’ergot de seigle, bêtabloquants,
et al. Geographic variation in the preva-
Iatrogénie bléomycine, interféron-a, cisplatine, vinblastine, lence of Raynaud’s phenomenon: a 5 region
méthysergide, post-radique. comparison. J Rheumatol, 1997;24:
Sclérodermie systémique, syndrome de Sharp, lupus, 859-889.
Connectivites 2. PISTORIUS MA, CARPENTIER PH et le groupe
dermatomyosites.
de travail “Microcirculation” de la Société
Vascularites Périartérite noueuse, Behçet, Takayasu, Horton, Wegener. française de médecine vasculaire. Bilan
étiologique minimal du phénomène de
Maladie des vibrations, syndrome du marteau hypothénar,
Causes professionnelles Raynaud : un consensus d’experts. J Mal
sclérodermie professionnelle, silice, solvants. Vasc, 2012;37:207-212.
3. REED KB, DAVIS MD. Incidence of eryth-
Tableau VII : Étiologies des ischémies digitales. romelalgia: a population-based study in
Olmsted country, Minnesota. J Eur Acad
Dermatol Venereol, 2009;23;13-15.
La radiographie standard, l’IRM ou ter vers une des étiologies possibles 4. LEGROUX-CRESPEL E, SASSOLAS B, GUILLET G
l’écho-Doppler aident à poser le dia- (tableau VII). Pendant l’examen cli- et al. Treatment of familial erythermal-
gia with the association of lidocaine
gnostic. Le traitement de ces tumeurs nique, un test d’Allen permet de cibler and mexiletine. Ann Dermatol Venereol,
est l’exérèse chirurgicale. les territoires hypoperfusés : doigt, bord 2003;130:429-433
radial, bord cubital. Une pression digi- 5. COHEN JS. Erythromelalgia: new theories
and new therapies. J Am Acad Dermatol,
>>> L’hématome digital spontané ou tale de chaque doigt peut compléter le 2000;43:841-847.
apoplexie digitale : bilan lésionnel et dépister des ischémies 6. CAUCHY E, CHEGUILLAUME B, CHETAILLE E.
infracliniques. A controlled trial of a prostacyclin and
Hématome digital douloureux occa- rt-PA in the treatment of severe frostbite.
N Engl J Med, 2011;364:189-190.
sionné par une rupture veinulaire. Les investigations sont conditionnées 7. LOK C, MOUTHON L, SÉGARD M et al. Les
par les hypothèses diagnostiques. ulcères digitaux de la sclérodermie
La capillaroscopie est nécessaire dès systémique. Ann Dermatol Venereol,

[ Ischémies digitales qu’une connectivite est suspectée. Les


ulcères digitaux étant une des compli-
2011;138:762-768.
8. S EBASTIANI M, M ANFREDI A, C OLACI M
et al. Capillaroscopic skin ulcer risk
L’ischémie digitale doit être identifiée cations de la sclérodermie systémique index: a new prognostic tool for dig-
car elle précède de façon plus ou moins [7], la présence de mégacapillaires per- ital skin ulcer development in systemic
sclerosis patients. Arthritis Rheum,
rapide la nécrose avec ses lésions irré- met d’avoir un critère validant pour la
2009;61:688-694.
versibles. Le caractère froid, la pâleur et maladie mais permet aussi un score
la douleur restent les premiers éléments prédictif de l’apparition des ulcérations
importants. Des stries hémorragiques digitales [8].
sous-unguéales ou des infarctus péri ou
sous-unguéaux sont parfois présents. Parmi les explorations complémen-
taires, l’écho-Doppler et l’artériogra-
L’auteur a déclaré ne pas avoir de conflits
L’interrogatoire et l’examen clinique phie sont souvent nécessaires à la d’intérêts concernant les données publiées
doivent être rigoureux afin d’orien- démarche diagnostique car l’artério- dans cet article.

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