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- La rupture d’anévrisme survient le plus souvent entre 30 et 60 ans, plus souvent chez
la femme.
- Le début est brutal, parfois après un effort ou une exposition au soleil.
- Le tableau typique est celui d’un syndrome méningé aigu :
.une céphalée aigue, intense, brutale en « coup de poignard » et d’emblée maximum
(le malade peut préciser le moment exact de son installation) avec photophobie et
phonophobie ;
Toute céphalée aigue doit faire évoquer en priorité une hémorragie méningée.
.des vomissements, parfois en jet ;
.des troubles de la vigilance : obnubilation, torpeur.
-D’autres signes peuvent inaugurer le tableau :
.malaise brutal avec obscurcissement de la conscience, voire perte de connaissance ;
.crise comitiale généralisée, voire état de mal épileptique ;
.troubles psychiatriques aigus : agitation, syndrome confusionnel, état pseudo ébrieux.
- Elle doit être pratiquée dans les 24-48 premières heures, en l’absence de contre-
indication opératoire.
- Elle doit comporter une étude des quatre axes (deux carotides et deux vertébrales)
avec incidences multiples (face, profil, ¾) en raison de la possibilité d’anévrismes
multiples (20% des cas) ; cependant, chez un malade dont l’état est grave et que l’on
doit opérer d’urgence l’artériographie peut être limitée initialement à l’artère d’où
provient probablement l’anévrisme, puis être complétée ultérieurement.
- Elle permet.
.de mettre en évidence l’anévrisme artériel : image arrondie d’addition opacifiée dés
les temps artériels précoces (Fig. 5) ;
.de préciser sa topographie, son volume, ses rapports avec les axes vasculaires, sa
forme, le siége du collet ;
.de rechercher d’autres anévrismes associés ;
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- L’hydrocéphalie aigue précoce est liée à l’obstruction des voies ventriculaires ou des
citernes de la base par caillots.
- Le spasme artériel est une complication fréquente de l’hémorragie méningée par
rupture d’anévrisme.
1.5.3 Pronostic
- Le taux de mortalité des hémorragies méningées par rupture d’anévrisme est d’environ 60 %
avec 10 % de décès dans les trois premiers jours.
- Il existe un déficit invalidant chez 25 % de survivants.
- Les facteurs de mauvais pronostic sont :
. un âge avancé (> 70 ans) ;
. un saignement abondant ;
. des troubles de la conscience sévères ;
. la présence d’un spasme artériel ;
. un anévrysme siégeant au niveau de la communicante antérieure ou dans une région non
accessible à la chirurgie.
1.6 Traitement
- Les objectifs du traitement sont :
. de supprimer la cause du saignement ;
. de prévenir et de traiter les complications éventuelles.
Traitement médical
- Repos strict au lit avec le minimum de stimulations (peu de lumière et minimum de bruit).
- Mise en place d’une voie veineuse avec apports hydroélectrolytiques adaptés au
ionogramme sanguin et à la glycémie.
- Arrêt des apports par voie orale et mise en place d’une sonde nasogastrique en cas de trouble
de la vigilance.
- Intubation avec ventilation assistée en cas de détresse respiratoire.
- Prévention du spasme artériel par la nimodipine (NIMOTOP = inhibiteur calcique) à la dose
de : 360mg/j per os (soit 2 cp à 30 mg toutes les 4 heures) dans les formes peu sévères ou ;
. 1 à 2 mg/heure à la seringue électrique dans les formes sévères.
- Contrôle strict de la tension artérielle qui doit être maintenue aux alentours de 150 mm Hg
de systolique.
- Traitement antiépileptique systématique (Ex : RIVOTRIL 3 mg/j per os ou à la SE et./ou
DEPAKINE° ;
- Traitement antalgique en utilisant des médicaments qui ne perturbent pas les fonctions
plaquettaires (salicylés et AINS sont contre-indiqués) ; Ex : PRODAFALGAN 1 ampoule x
3/j en IVL.
Remarques :
- La restriction hydrique classiquement recommandée dans le cadre de l’hémorragie méningée
par rupture d’anévrisme doit être réservée aux syndromes d’hypersécrétion d’ADH avérés
(qui sont rares) ; dans les autres cas le patient doit être bien hydraté car la déshydratation est
susceptible de favoriser ou d’aggraver le spasme artériel.
- La nimodipine induit généralement une baisse de la tension artérielle ; celle-ci doit être
modérée et progressive car toute baisse brutale ou importante de la TA risque
d’aggraver l’ischémie cérébrale en rapport avec un spasme artériel.
1.6.3 Surveillance
- Clinique : surveillance infirmière (pouls, TA, conscience toutes les heures, température
toutes les 8 heures), examen neurologique biquotidien à la recherche d’un déficit focal.
- Paraclinique :
. Bilan biologique quotidien (en particulier le ionogramme sanguin) ;
. scanner cérébral à la moindre aggravation, afin de distinguer un spasme artériel d’une
récidive hémorragique et afin de rechercher une hydrocéphalie aiguë ;
. Doppler transcrânien pour détecter et suivre l’évolution du spasme artériel.
2.1. Anatomopathologie
-La MAV est formée de pelotons vasculaires réalisant un court-circuit entre des artères et des
veines sans réseaux capillaires intermédiaires ; elle est formée d’artères nourricières afférentes
et d’un drainage veineux efférent entre lesquels il existe fréquemment un réseau vasculaire
anormal appelée nidus.
-Le siége des MAV se situe :
.au niveau supra-tentoriel dans 90 % des cas : lobe pariétal, frontal, occipital et
temporal, noyaux gris centraux ;
.dans la fosse postérieure dans 10 % des cas : tronc cérébral, cervelet.
-Contrairement aux anévrismes artériels qui sont presque toujours asymptomatiques avant
leur rupture, les malformations artério-veineuses sont symptomatiques avant la rupture
dans 50 % des cas.
-La rupture de la MAV survient dans environ 70 % des cas ; elle entraîne essentiellement une
hémorragie cérébro-méningée ou une hémorragie intra parenchymateuse isolée si la MAV
est de petite taille ; par contre, l’hémorragie méningée pure est beaucoup rare.
-Le début est brutal, parfois après une exposition au soleil ou un effort physique.
-Le tableau associe :
.un syndrome méningé : céphalées, nausées et vomissements, raideur méningée ;
.des signes neurologiques de localisation en rapport avec le siège de l’hématome.
-L’interrogatoire et l’examen clinique rechercheront des arguments en faveur d’une MAV :
.des antécédents de crise d’épilepsie, de céphalée, déficit neurologique ;
.un souffle céphalique ou orbitaire à l’auscultation du crâne ;
.des angiomes cutanés ou rétiniens, exceptionnellement associés à la MAV cérébrale
dans le cadre d’une maladie angiomateuse diffuse.
- Il n’y a généralement pas de spasme artériel au cours de l’évolution, sauf si
l’hémorragie méningée est importante.
- La mortalité à la phase aigue est de 10%.
- Environ 30 % des survivants ont un déficit neurologique d’intensité variable, lié
surtout à l’hématome intra parenchymateux.
- Le risque spontané de resaignement est de 2 à 4 % par an après la première année.
2.5. Traitement
-Le traitement est généralement programmé dix à quinze jours après l’hémorragie.
-Cependant, l’intervention doit être immédiate en cas d’hématome avec aggravation
progressive de l’état neurologique, afin de permettre l’évacuation de l’hématome.
-Trois techniques sont disponibles pour traiter une MAV :
.la chirurgie : exérèse si possible complète de la MAV, ce qui nécessite que celle-ci
soit accessible chirurgicalement ; cette technique peut être couplée à la chirurgie ;
.l’embolisation : oblitération endovasculaire après cathétérisme hyper sélectif des
pédicules nourriciers ; cette technique peut être couplée à la chirurgie ;
.radiothérapie stéréotaxique : elle entraîne une oblitération de l’angiome dans un
délai de 12 à 24 mois ; cette technique est utilisée en deuxième intention en cas d’échec ou
d’impossibilité des deux autres méthodes.
Anévrisme MAV
Incidence 1/10.000 1/100000
Age moyen de découverte 30-60ans 20-40ans
Symptomatologie avant rupture Non Oui :
(sauf anévrismes -crises d’épilepsie
géants) -céphalées
-déficits neurologiques
Type d’hémorragie lors de la Hémorragie méningée Hémorragie cérébro-
rupture + hématome intra méningée ou
parenchymateux hématome intra
associée (15% des cas) parenchymateux isolé
Complications à court terme -Spasme artériel -Spasme artériel
fréquent généralement absent
-Risque de -Risque de
resaignement élevé resaignement faible
Mortalité à la phase aigue Elevée (60%) Faible (10%)