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Produits cosmétiques
 Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

Sommaire

 Définition d'un produit cosmétique


 Différents types de cosmétiques
 Composition des produits cosmétiques
 Cosmétique : quels ingrédients actifs pour quels types de peau ?
 Substances à éviter en cosmétique

On utilise chaque jour un ou plusieurs produits cosmétiques pour prendre soin de soi et de


son apparence. Mais on ne sait pas toujours ce que contiennent ces produits. Soucieux de nous
mettre en garde contre leur utilisation et leur composition, certains organismes ont développé
des labels et certifications.

Définition d'un produit cosmétique


La définition du produit cosmétique est inscrite dans le Code de la santé publique (article
L.5131-1). Elle est commune à l'ensemble des États membres de l'Union européenne :

« Un produit cosmétique est une substance ou préparation destinée à être mise en contact avec
les diverses parties superficielles du corps humain, telles que la peau, les cheveux, les ongles,
les lèvres ou les dents, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les
parfumer, d'en modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou d'en corriger
les odeurs. »

Différents types de cosmétiques


Il existe plusieurs grandes catégories de produits cosmétiques, qui se subdivisent elles-mêmes
en plusieurs sous-catégories. On distingue principalement :

 les produits d'hygiène et de toilette : démaquillants, produits pour le nettoyage de la


peau, déodorants, produits destinés au rasage ;
 les produits de soins esthétiques : gommages du visage et du corps, masques, crèmes
de soin du visage et autres sérums ;
 les produits solaires : autobronzants, crème de protection solaire, etc. ;
 les produits pour la beauté des mains et des pieds : vernis, dissolvants et autres
produits traitants ;
 les produits pour l'épilation : cire, crèmes dépilatoires, etc. ;
 l'ensemble des produits de maquillage : poudres, fonds de teint, rouge à lèvres, etc. ;
 les produits d'entretien capillaires : shampoings, après-shampoings, masques,
produits de coloration des cheveux, etc. ;
 les parfums.

Composition des produits cosmétiques


Outre les parfums, la plupart des produits cosmétiques sont ce que l'on nomme des
émulsions : un mélange d'eau et d'huile, grâce à la présence de tensioactifs. Ils se composent
donc, par ordre d'importance :

 d'une phase hydrophile : essentiellement de l'eau, de la glycérine, etc. ;


 d'une phase lipophile : une huile végétale ou minérale, c'est-à-dire issue de l'industrie
pétrochimique (vaseline, paraffine, huile de vaseline), des silicones, etc. ;
 des tensioactifs : des molécules qui servent de lien entre la partie grasse et la partie
aqueuse des émulsions, et qui ont des propriétés moussantes, antiseptiques,
détergentes, etc. ;
 des ingrédients actifs : des substances d'origine naturelle ou synthétique choisies pour
leur action sur les différents types de peau et les problèmes cutanés ;
 des additifs :
o des conservateurs : parabens, éthanol, acide sorbique ;
o des antioxydants qui empêchent le rancissement des produits : Vitamines E et
C (d'origine naturelle), BHT et BHA (d'origine synthétique) ;
o des colorants naturels ou synthétiques. Ces derniers sont regroupés et
catalogués dans le Color Index (CI + 5 chiffres).
Cosmétique : quels ingrédients actifs pour quels types de
peau ?
Comparatif des ingrédients actifs pour les différents types de peau
INGRÉDIENTS ACTIFS ACTION PEAU
 RÉTINOL (vitamine A) Anti-âge. Mature ou en prévention sur tous
 COLLAGÈNE types de peau.
 THÉ VERT
 GELÉE ROYALE

 GLYCÉROL Hydratant. Peau normale / Déshydratée.


 SORBITOL
 ACIDE
HYALURONIQUE
 ALOÈS VERA

 ALLANTOÏNE Apaisant. Peau sensible.


 CAMOMILLE
 BLEUET
 AZULÈNE

 ZINC Séborégulateur Peau grasse / Mixte.


 ARGILES .
 KAOLIN
 ORTIES BLANCHES

 BEURRE DE KARITÉ Nourrissant. Peau sèche.


 HUILE DE
BOURRACHE
 AMANDE DOUCE

Substances à éviter en cosmétique


Les fabricants de produits cosmétiques ont l'obligation d'étiqueter la liste complète des
ingrédients par ordre décroissant de concentration sur leurs emballages. Pourtant, il est
souvent difficile de s'y retrouver. Voici une liste non exhaustive des substances à éviter :

 « Sodium palmate » : il s'agit de l'huile de palme, à éviter en raison de son impact


désastreux sur l'environnement.
 « Paraffin » et « Petrolatum » : la paraffine et la vaseline sont des hydrocarbures
minéraux issus de la distillation du pétrole.
 « Dimethicone » ou « Methicone » : des silicones entièrement synthétiques, produits à
partir de silicium.
 « Paraben » : ce conservateur a été reconnu perturbateur endocrinien et allergisant,
mais attention, il est souvent remplacé par le « Methylisothiazolinone » (MIT), encore
plus néfaste pour la santé.
 « PolyEthylene Glycol » : ce sont tous les PEG, très polluants à la production et
potentiellement cancérigènes.
 « Sodium Laureth Sulfate » et « Sodium Lauryl Sulfate » : tensioactifs moussants très
utilisés dans les shampoings et gels douches, qui provoquent des démangeaisons,
irritations, et sont très allergènes.

Bon à savoir : depuis le 1er juillet 2019, les allégations publicitaires des produits


cosmétiques doivent respecter le règlement (UE) n° 655/2013 repris
dans les recommandations de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité.

Aussi dans la rubrique :

Cosmétologie

Sommaire

  Types de cosmétiques
  Logos des cosmétiques
  Durée de vie des cosmétiques

Types de cosmétiqueProduits cosmétiquesCosmétique

naturelleNutricosmétiqueCosmétique bio6 mentions de cosmétiques décryptéesSlow

cosmétiqueLabels et certifications cosmétiquesDate de péremption des produits de

beautéTélécharger

 Connexion
Cosmetiques : généralités
Cosmétiques : composition, et généralités
Dans toutes les civilisations, les femmes et les hommes utilisaient des produits
disponibles pour améliorer l'aspect esthétique de leur peau et pour augmenter
leur pouvoir de séduction
Les cosmétiques sont des produits ayant l'ambition de retarder l'apparition des
signes de vieillissement comme les rides, d'entretenir l'élasticité de la peau, et de
dissimuler les défauts offrant à la peau un aspect esthétique satisfaisant.
Hippocrate, le médecin grec du V ème siècle avant notre conseillait de masser
les sportifs par un mélange d'huile et d‘eau.
La présence de l'eau
L'eau est le principal actif le plus utile, le plus répandu. Il existe deux types de
préparations cosmétiques : émulsion d'eau dans l'huile, émulsion d'huile dans
l'eau. L'industrie privilégie les émulsions du deuxième type, qui contiennent peu
de corps gras, sont faciles à appliquer, et sont riches en eau jusqu'à 95% de leur
volume. Cette eau s'évapore légèrement de la préparation appliquée sur la peau.
Cette évaporation provoque une sensation de fraîcheur, et de bien être.
Les émulsions d'eau dans l'huile sont utilisées pour les crèmes de soins, sont
protectrices et émollientes, et luttent pour ralentir l'eau contenue dans la couche
cornée (la couche superficielle de la peau) de s'évaporer.
Substance grasse
- Les liposomes : petites vacuoles de 0,1 micron de diamètre, constitués de deux
couches de phospholipides (lipides combinés de phosphore) extraits de la
lécithine de soja. Leur structure est ainsi proche de celle des membranes
cellulaires. Les liposomes sont formés d'une double paroi phospholipidique
chargée de protéines et de molécules de cholestérol. Par affinité, le liposome
fusionnerait avec la membrane libérant les principes actifs dans la cellule. La
qualité de substance lipidique distingue les produits cosmétiques. Certaines
substances sont coûteuses, d'autres moins chères.
- Les niosomes sont des sphères de 1 micron constituées de plusieurs couches de
lipides de synthèse. Leur architecture est similaire à celle des structures
lipidiques incluses dans l'espace intercellulaire de la couche cornée, les
niosomes vont franchir la couche cornée pour s'intégrer dans les couches plus
profondes de l'épiderme, y libérant ainsi d'éventuels principes actifs.
Vitamines :
Le tocophérol ou vitamine E : Cette vitamine a un pouvoir antioxydant et
s'oppose à l'action des radicaux libres impliqués dans le vieillissement. Cette
crème agit à titre préventif.
En agissant sur l'épiderme, les cosmétiques allègent les rides par exemple en
remplaçant les substances déficientes avec l'âge. On trouve par exemple dans les
crèmes anti ride de l' acide hyaluronique ou encore de l'élastine. On y ajoute des
produits anti - radicaux libres, pour ralentir le vieillissement de la peau. Les
vitamines E, A et C, sont aussi utilisées.
Collagènes : Les crèmes à base de collagène. Elles déposent à la surface de la
peau un film soyeux qui n'est qu'un effet esthétique de surface. Ce sont les
mêmes propriétés qu'utilisent les sérums dits « coup d'éclat », qui retendent la
peau.
Vitamine A acide
La vitamine A acide (ou acide rétinoïque) est le meilleur produit antiride. La
vitamine A acide régénère la peau, en accélérant le renouvellement cellulaire. La
peau se met à peler, et l'épiderme est complètement rajeuni. Ce produit est
utilisé que sur prescription médicale, car il provoque des irritations, et il ne faut
pas l'employer au soleil. Le bénéfice disparaît à l'arrêt du traitement.
Innocuité :
L'utilisation d'un produit cosmétique ne doit provoquer aucun dégât. Le respect
de cette innocuité est strict. Le produit ne doit pas pénétrer au-delà de l'épiderme
(le revêtement cutané dont l'épaisseur varie entre 0,5 et 1 mm). Les produits qui
pénètrent la peau devraient avoir les caractéristiques des médicaments. Dans
l'état actuel des législations, les laboratoires n'ont pas le droit de proposer des
produits actifs sur la peau qui restent réservés à la prescription médicale. Une
peau vieillie peut bénéficier d'une certaine efficacité d'un produit cosmétique
mais la réalité médicale est que les dégâts dus au temps se situent
principalement au niveau du derme et les crèmes cosmétiques n'ont à ce niveau
aucun pouvoir.
Cosmétiques et tests d'allergie
Le test d'allergie des cosmétiques achetés ou fabriqués à la maison est une façon
satisfaisante de découvrir si vous aurez des réactions négatives et de savoir si le
produit utilisé est la cause de certaines réactions de la peau.
Prenez un peu de vos cosmétiques, appliquez en une goutte à l'intérieur de
l'avant-bras, dans le rôle du dos ou à l'intérieur de l'épaule tout simplement.
Recouvrez la zone, et surveillez-la pendant 24 heures. Vous pourrez ainsi tester
vos produits, et s'il y a allergie, vous verrez apparaître une petite rougeur sur la
peau.
Si vous testez plusieurs produits successivement, inscrivait le même numéro sur
le contenant du produit, et sur la peau à fin d'identifier le produit et la réaction.
De cette façon, vous ne risquez pas d'erreur.
Il est utile de tester tous les produits que vous réaliserez avec des recettes
contenues dans les livres ou sur Internet, de même il est utile de tester tous les
produits que vous achetez comme les crèmes, le mascara, le fond de teint, le
vernis à ongles et autres.
Cosmétiques, certaines vérités
La première vérité, quand on parle des cosmétiques, est simple : il n'existe aucun
produit cosmétique entièrement naturel disponible. Les seuls produits
cosmétiques entièrement naturels sont les produits que vous pouvez fabriquer
vous-même, pour les utiliser rapidement, car ce genre de produit ne se conserve
pas.
Les produits de beauté, les cosmétiques, et les autres produits utilisés pour les
soins comportent des ingrédients naturels, et les ingrédients chimiques afin de
faciliter leur conservation, et d'améliorer leur efficacité et leur aspect. Le terme
produit naturel ne signifie rien sauf, bien sûr, une publicité comme une autre.
Les produits chimiques sont mauvais pour votre peau ??
Non, les produits chimiques utilisés dans les produits cosmétiques ne sont pas
mauvais pour la peau. À la manière de l'industrie pharmaceutique, ces produits
sont testés et analysés avant leur utilisation. D'autre part de nombreux
ingrédients naturels utilisés dans l'industrie cosmétique ont été recréées en forme
synthétique afin de faciliter leur utilisation et leur distribution.
L'emballage d'un produit cosmétique augmente le prix
C'est une vérité. Quand vous cherchez votre produit, il est utile de viser les
produits conservés dans un emballage moins coûteux. Vous pouvez également
opter pour l'achat des produits conditionnés en grandes quantités pour alléger le
prix de l'emballage. Vérifier également le prix car la publicité du produit et
intégré dans le prix que vous trouvez sur l'emballage. Après avoir vérifié la
composition, vérifiez dont l'emballage, le prix, et la quantité vendue.
Acheter un produit de beauté est un jeu
Franchement non. Il suffit de vérifier les prix des produits de soin cosmétique,
les factures que vous payez à la fin de vos achats pour se rendre compte qu'il
s'agit d'une consommation assez coûteuse. Il est utile de prendre ses achats au
sérieux, en vérifiant l'essentiel : la composition, la quantité, l'emballage, et le
prix. Vous pouvez également avoir d'autres critères avant de choisir votre
produit comme le respect de l'environnement, et le respect de la vie animale. Si
vous voulez tester un produit, n'achetez pas, demandez un échantillon avant de
payer le prix.
Les produits vendus dans les magasins spécialisés sont meilleurs
C'est une fausse idée. Acheter son shampooing chez le coiffeur ne garantit pas
une quantité supérieure au shampooing acheté ailleurs. Ce genre d'achat
augmente parfois le prix du produit injustement. Il existe également des ventes
du produit cosmétique par des commerciaux qui se déplacent chez les clientes.
Le prix et la qualité de ses produits diffusés par ces réseaux de proximité justifie
une vérification.

ETIQUETTAGE

Les récipients et ou emballages doivent notamment mentionner en


caractère indélébile facilement lisible et visible :

Le nom et l'adresse du fabricant ou du responsable de la mise sur le


marché ;

Le contenu au moment du conditionnement, indiqué en poids ou en


volume ;

La date de durabilité minimale annoncée par la mention pour les produits


dont la durabilité minimale a 30 jours ;

 La durée d'utilisation après ouverture pour les produits dont la durabilité a
30 jours ;

La fonction du produit et les précautions particulières d'emploi ;

Le numéro de lot de fabrication.


 Cette information doit figurer dans les officielles de l'état membre concerné.
En outre, l'étiquetage doit indiquer la liste complètes des ingrédients, les
compositions parfumantes et aromatiques sont identifiées comme
importante de réaction allergiques.

IV. SORTE DE COSMETIQUES

a) Cosmétiques synthétiques :

La plupart des cosmétiques synthétiques contiennent des produits


chimiques potentiellement dangereux pour la santé et l'écosystème.

b) Cosmétiques biologiques :

Ils sont constitués d'huiles essentielles végétales et d'extraits naturels, ils


sont sans danger pour la santé, il est même possible de fabriquer des
produits de beauté avec des recettes simples et rapides. (JC LATTES
2001)

   ‫ الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


  Mémoire de fin d’études N° d’ordre : /FM/DP/2021 Présenté et soutenu publiquement Le : 06
octobre 2021 En vue de l’obtention du diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie Réalisé par :
BENNEOUALA Celina BERCHICHE Lydia MELLAZ Nouria Encadré par : Pr. MEKACHER Lamine
Redouane Dr. MATMAR Anis Composition du jury : Pr. BELKACEM Ali Ouramdane MCA Faculté de
Médecine UMMTO Président de jury Pr. MEKACHER Lamine Redouane MCA Faculté de Médecine
UMMTO Promoteur Dr. MATMAR Anis AHU Faculté de Médecine UMMTO Co-promoteur Dr.
YAMANI Arezki AHU Faculté de Médecine UMMTO Examinateur Dr. LAHMEK Kahina AHU Faculté de
Médecine UMMTO Examinatrice Toxicité des produits cosmétiques : Tests in Vivo ‫وزارة التعليم العالي و‬
‫ البحث العلمي جامعة مولود معمري كلية الطب تيزي وزو قسم الصيدلة‬Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique Université Mouloud Mammeri Faculté de Médecine Tizi Ouzou Département
de Pharmacie ⵜⴰⵙⴻⴷⴷⴰⵡⵉⵜ ⵎⵓⵍⵓⴷ ⴰⵜ ⵎⵄⴻⵎⵎⴻⵕ Remerciements A notre seigneur Dieu qui bien que
toujours à nos côtés, souvent on oublie de le remercier. Quand toutes les portes sont fermées, c’est
à lui qu’on pense en premier. Celui qui répond à nos prières en secret, qui nous insuffle la force de
continuer. Quand tout semble sur le point de s’écrouler, c’est vers lui que toutes les prières sont
tournées. Tous les mots quels qu’ils soient ne sauraient traduire cette relation si unique qu’avec lui
nous entretenons. A notre prometteur, Pr. L.R Mekacher qui nous a accompagnées tout au long de
notre mémoire, et qui a fait preuve d’écoute, de patience et de compréhension. Nous vous
remercions pour votre encadrement, votre confiance et vos précieux conseils. Nous souhaitons vous
exprimer notre immense gratitude. A notre co-promoteur, Dr. A Matmar qui nous a, depuis le début,
apportées son soutien et son aide incontestables. Merci de nous avoir guidé et d’avoir su répondre à
nos interrogations et nos attentes quant à la réalisation de ce travail. Nous vous sommes
reconnaissantes pour votre présence et votre disponibilité. Un grand merci au Pr. A.O Belkacem qui a
accepté de nous faire l’honneur de présider ce jury. Nous tenons à vous remercier pour le temps que
vous consacrerez à lire et à corriger ce manuscrit. Au Dr. A Yamani et au Dr. K Lahmek qui nous ont
fait l’honneur de bien vouloir siéger dans ce jury. Nous vous sommes reconnaissantes pour
l’attention que vous porterez à la lecture de ce modeste travail. Enfin, nous remercions toute
personne qui a contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire. Dédicaces A mes
parents qui ont sacrifié tellement de choses pour nous offrir le meilleur. C’est grâce à vous que je suis
devenue la personne que je suis et que j’ai affronté toutes les difficultés de la vie, vous êtes restés à
mes côtés depuis toujours, vous m’avez soutenue quelle que soit l’étape à franchir et vous m’avez
protégée. Aujourd’hui encore, vous continuez à m’encourager et à faire en sorte que je réussisse ce
que j’entreprends, alors tous les remerciements du monde ne peuvent exprimer ma gratitude à votre
égard. Vous êtes tout pour moi. A mon petit frère, tu es certes à des milliers de kilomètres mais tu es
toujours dans mon cœur et dans mes pensées. Nous avons fait beaucoup de chemin ensemble, nous
avons partagé tellement de choses et nous continuons à le faire. Tu es une personne formidable et
un frère exceptionnel. Je t’aime énormément. A mes grands-parents qui ont toujours été très fières
de nous, je souhaite que le bon dieu vous accorde encore beaucoup d’années pour profiter de ceux
qui vous sont chers. A tous mes oncles et toutes mes tantes, merci pour tous les moments que j’ai eu
la chance de partager avec vous et merci de faire partie de ma vie. A mes deux oncles qui vivent loin
d’ici, vous êtes près de mon cœur. A mes cousins et cousines, il est vrai que je ne vois pas certains
d’entre vous aussi souvent que je l’aimerais mais, tous les moments que nous avons passés ensemble
sont gravés en moi à jamais. Un petit clin d’œil au petit dernier qui est arrivé alors que la maladie
faisait rage, tu es venu au monde et tu as réussi à illuminer notre vie. A mes amis et tout d’abord à
Lydia, tu es l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrées et la première à m’avoir tendue la
main en toute sincérité, c’est grâce à toi que j’ai appris le vrai sens de l’amitié. Tu m’as encouragée,
réconfortée et supportée en dépit de mon caractère. J’espère que tu resteras dans ma vie pour
toujours. A Dehbia, tu étais présente quand j’avais besoin de soutien, tu m’as conseillée et tu m’as
encouragée à aller de l’avant, un simple merci ne suffit pas. A Dahbia, Hayat, Sabrina, Sylia, Yani et
Hakim, vous rencontrer fut l’une des plus belles choses qui me soit arrivée, vous êtes des personnes
magnifiques, incroyablement drôles et uniques en votre genre. Vous avez, et aurez toujours, une
place très particulière dans mon cœur car grâce à vous tous, les années passées à l’université étaient
les meilleures, et tous ces moments que nous avons partagés me manqueront énormément. A toutes
les personnes que j’ai rencontrées durant mes études de Pharmacie et avec lesquelles j’ai passé et je
continue de passer du bon temps, merci. A mes deux binômes et amies, Lydia et Nouria, j’ai été ravis
de réaliser ce travail avec vous deux. Nous avons travaillé ensemble jusqu’au bout, nous avons ri,
nous nous sommes chamaillées quelques fois mais, nous avons toujours réussi à surpasser les
difficultés. Merci pour tout. Celina BENNEOUALA Dédicaces Lydia BERCHICHE A ma chère maman,
Aucune phrase aussi expressive soit-elle ne saurait montrer le degré d’amour et d’affection que
j’éprouve pour toi. Tu m’as comblée avec ta tendresse et ton affection tout au long de mon parcours.
Tu n’as cessé de me soutenir et de m’encourager durant toutes mes années d’études, tu as toujours
été présente à mes côtés pour me consoler quand il le fallait, j’aimerais à mon tour exprimer ma
reconnaissance et ma plus profonde estime à ton égard. Puisse le tout puissant te procurer santé,
bonheur et longue vie afin que je puisse te combler à mon tour. A mon très cher papa, Autant
d’expressions aussi éloquentes soient-elles ne sauraient exprimer mon immense gratitude et ma
reconnaissance. Tu as su m’inculquer le sens et la valeur du travail acharné, de la responsabilité et de
la confiance en soi face aux difficultés de la vie. Tes conseils ont toujours guidé mes pas vers la
réussite. Ta patience sans fin, ta compréhension et ton encouragement sont pour moi le soutien
indispensable que tu as toujours su m’apporter. Je te dois ce que je suis aujourd’hui et ce que je serai
demain et je ferai toujours de mon mieux pour te rendre fier et essayer de ne pas trop te décevoir.
Que Dieu le tout puissant te préserve, t’accorde santé, bonheur, quiétude de l’esprit et te protège de
tout mal. A la mémoire de ma GRAND MERE paternelle (JIDA), comment t’oublier ? ta bonté reste
encore gravée dans ma mémoire, j’imagine quelle serait ta joie aujourd’hui, j’aurai voulu que tu sois
toujours parmi nous aujourd’hui, j’aurai voulu que tu assiste à l’aboutissement de ces années de dur
labeur mais voilà dieu en a décidé autrement, que dieu t’accorde la paix éternelle et t’accueille dans
son vaste paradis, je t’aime tellement jida. A ma petite sœur LOUIZA et mon petit frère MALIK
(MILIK), une page entière ne serait pas suffisante pour vous remercier, merci pour cette précieuse
complicité que nous avons, merci pour les fous rires, les longues soirées de conversation, pour tous
les moments que nous avons pu passer ensemble et que nous passerons encore, bons ou mauvais. Je
vous souhaite tout ce qu’il y a de meilleur je vous aime tellement, j’implore ALLAH de vous réserver
un avenir meilleur. A ma tante KARIMA, je te dédie ce travail en repense à l’affection que tu as
toujours eu à mon égard, sache qu’elle est réciproque. A Mon cher GRAND PERE maternel et à toi
MANI. Que ce modeste travail, soit l’expression des vœux que vous n’avez cessé de formuler dans
vos prières. Que Dieu vous préserve santé et longue vie. A mes cousins WALID et NAZOU, je vous
souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de réussite et de sérénité. A mes amie MELISSA et
ASMA, merci d’avoir toujours été là pour moi, d’avoir su me motiver et me pousser vers l’avant
quand j’étais au plus bas, merci d’avoir su me réconforter dans les moments les plus difficiles. Vous
êtes pour moi un don de dieu. A mes binômes, CELINA et NOURIA, merci d’avoir accompli ce travail
avec moi, merci pour votre implication et votre sérieux, sans vous ce travail n’aurait jamais abouti, je
vous souhaite de réussir tout ce que vous entreprendrez … Dédicaces Par ce qui peut paraitre fragile,
voire peut-être même un peu futile, j’envoie ces quelques mots de reconnaissance qui ne prennent
de la puissance qu’aux yeux de ceux dont l’existence est source de mon essence. A celui qui illumine
et guide mes pas quand noir se fait autour de moi, à celui qui en silence écoute mes émois, à celui à
qui on ne ment pas, mon refuge, ma foi, mon créateur louage à toi. A ceux dont de l’union je suis
née, à ceux qui n’ont eu cesse de m’épauler, à ceux qui me soutiennent quand après être tombée,
mes jambes craignent de se relever. Dites-moi comment simplement transcrire combien il appartient
de vous chérir ? A ma petite sœur adorée, bien au-delà de ces liens de sang symbole de notre
fraternité, ton existence est pour moi un présent empli de bienveillance. Ton nom quel qu’il soit
rimera toujours avec amour et joie. Une vie humaine ne se compte qu’en nombre défini d’années,
éphémère rapidement elle disparait ne laissant derrière elle que quelques souvenirs encrés dans la
mémoire des personnes qui nous ont un jour aimés. A la mémoire de mon grand-père maternel et
ma grand-mère paternelle dont le souvenir restera à jamais en moi inchangé. A la mémoire de mon
grand-père paternel et mon oncle maternel, que j’aurais tellement aimé rencontrer. A ma famille,
mes proches qu’également je remercie. A mon amie de toujours, celle qui m’a enrichie de son amitié,
de sa gentillesse et de sa bonté. Simples sont les mots choisis pour te dire : « Sonia ; merci de faire
partie de ma vie ». A Katia et à Melissa que je remercie d’avoir avec moi tant partagé. A Mounira qui
est pour moi plus qu’une binôme de TP, il faut dire qu’ensemble on s’est bien amusées. Merci pour
les instants passés à discuter du monde et de sa réalité. A Celina et à Lydia, je crois que longtemps,
on se remémorera cette année. Un clin d’œil tout particulier à Celina et à ses amis (Lydia, Dehbia,
Hayat, Sabrina, Sylia, Yani et Hakim) qui m’ont été d’une des plus agréables compagnies, je vous
remercie pour avoir à vos côtés tant souri et ri. Aux personnes que j’ai connues et avec qui j’ai tant
partagé, à celle que j’ai appris à connaître en cette année, et qu’avec qui j’aurais aimé, peut-être un
peu plus tôt, un peu plus longtemps converser. A ceux qui de par leur gaité, ont su réchauffer mon
cœur en ce froid d’hiver qu’est devenue la vie sur terre. A ceux à qu’il ne m’est pas donné l’occasion
de remercier, à ceux que je n’ai pas encore rencontrés … Nouria MELLAZ Table des matières LISTE
DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES_______________________________ i LISTE DES TABLEAUX
___________________________________________________ iv LISTE DES FIGURES
______________________________________________________ v INTRODUCTION ET OBJECTIFS
___________________________________________ 1 PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA
LITTERATURE CHAPITRE I : Rappel anatomo-physiologique sur la peau et l’œil Rappel anatomo-
physiologique sur la peau__________________________________ 3 1.1 La
peau__________________________________________________________ 3 1.1.1 Epiderme
____________________________________________________ 3 1.1.2 Derme
_______________________________________________________ 4 1.1.3
Hypoderme___________________________________________________ 4 1.2 Annexes cutanées
_________________________________________________ 4 1.2.1 Phanères
_____________________________________________________ 4 1.2.1.1 Ongle
______________________________________________________ 4 1.2.1.2 Poils et cheveux
_____________________________________________ 5 1.2.2 Glandes cutanées
______________________________________________ 5 1.2.2.1 Glandes sudoripares
_________________________________________ 5 1.2.2.2 Glandes sébacées
____________________________________________ 5 Rappel anatomo-physiologique sur l’œil
____________________________________ 5 2.1 Structure de
l’œil__________________________________________________ 6 2.1.1 Tunique fibreuse (ou
sclérotique) ________________________________ 6 2.1.2 Tunique vasculaire (ou uvée)
____________________________________ 6 2.1.3 Tunique interne (ou tunique neurale)
_____________________________ 7 2.1.4
Cristallin_____________________________________________________ 7 2.1.5 Intérieur du globe
oculaire ______________________________________ 7 2.2 Eléments de protection de l’œil
______________________________________ 8 2.2.1 Appareil lacrymal
_____________________________________________ 8 2.2.2
Conjonctive___________________________________________________ 8 2.2.3 Paupières
____________________________________________________ 8 2.2.4 Sourcils
______________________________________________________ 9 CHAPITRE II : Généralités sur les
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle Définition des produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle ___________________ 10 1.1 Dans la réglementation européenne
_________________________________ 10 1.2 Dans la réglementation Algérienne
__________________________________ 10 Classification des produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle ________________ 11 2.1 Selon la réglementation algérienne
__________________________________ 11 2.2 Selon l’ANSM (voir Annexe I)
______________________________________ 12 2.3 Selon la FDA (voir Annexe II)
______________________________________ 12 Composition des produits cosmétiques et
d’hygiène corporelle ________________ 12 Législation des produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle __________________ 13 4.1 Législation
européenne____________________________________________ 13 4.2 Législation
algérienne_____________________________________________ 14 CHAPITRE III : Toxicité des
produits cosmétiques Rappel sur la toxicité
___________________________________________________ 15 Généralités sur la toxicité des
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle _____ 15 Agents toxiques dans les produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle __________ 16 3.1
Parabènes_______________________________________________________ 16 3.2 Métaux
_________________________________________________________ 17 3.3
Phtalates________________________________________________________ 19 3.4 Tensioactifs
_____________________________________________________ 19 Principaux risques liés à l’usage
des produits cosmétiques ____________________ 20 4.1 Effets à court
terme_______________________________________________ 20 4.1.1 Irritation et corrosion
cutanée et oculaire_________________________ 20 4.1.2 Dermatite de contact irritante
__________________________________ 21 4.1.3 Dermatite de contact allergique
_________________________________ 21 4.1.4 Photosensibilisation
___________________________________________ 22 4.2 Effets à long terme
_______________________________________________ 22 4.2.1 Perturbation du système
endocrinien ____________________________ 22 4.2.2 Reprotoxicité et tératogénicité
__________________________________ 23 4.2.3 Cancérogénicité et
mutagénicité_________________________________ 24 CHAPITRE IV : Tests effectués sur les
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle Tests in
vivo___________________________________________________________ 25 1.1 Test d’irritation
oculaire (ou test de Draize oculaire) ___________________ 25 1.2 Test d’irritation cutanée (ou test
de Draize cutané) ____________________ 26 Alternatives au test de DRAIZE
__________________________________________ 26 2.1 Règle des 3R : réduire raffiner et
remplacer __________________________ 26 2.1.1 Réduction
___________________________________________________ 27 2.1.2 Raffinement
_________________________________________________ 27 2.1.3 Remplacement
_______________________________________________ 28 2.2 Het-Cam test ou test de Hen sur la
membrane chorio-allantoïdienne de l’œuf de poule
______________________________________________________________ 28 2.3 Méthode d’Essai
d’Opacité et de Perméabilité de la Cornée Bovine (OPCB)29 2.4 Test sur œil de poulet isolé (OPI/ICE)
_______________________________ 30 2.5 Méthodes basées sur la cytotoxicité cellulaire
_________________________ 31 2.5.1 Test du Rouge Neutre
_________________________________________ 31 2.5.2 Test de photo-cytotoxicité in vitro (test
de fixation du colorant vital rouge neutre NRU)
________________________________________________________ 31 2.5.3 Le test de relargage du
rouge neutre (Neutral Red Release)__________ 32 2.6 Test sur épiderme humain reconstitué (RhE)
_________________________ 32 DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE CHAPITRE I : Matériel
et méthodes Présentation de l’étude__________________________________________________ 34
Période de l’étude ______________________________________________________ 34 Lieu de
l’étude ________________________________________________________ 34 Echantillonnage
_______________________________________________________ 34 Présentation des produits
_______________________________________________ 35 Matériel
______________________________________________________________ 35 6.1 Matériel
biologique _______________________________________________ 35 6.2 Matériel non biologique
___________________________________________ 36 6.3 Consommable
___________________________________________________ 36 Méthodes
_____________________________________________________________ 37 7.1 Conditions
d’hébergement des lapins ________________________________ 37 7.1.1 Conditions
environnementales __________________________________ 37 7.1.2 Recommandations d’espace
____________________________________ 38 7.1.3 Besoins quotidiens
____________________________________________ 39 7.1.3.1 Alimentation
_______________________________________________ 39 7.1.3.2 Abreuvement
______________________________________________ 40 7.1.3.3 Litière
____________________________________________________ 40 7.1.3.4 Etat sanitaire des
lapins______________________________________ 41 7.2 Test d’irritation oculaire
__________________________________________ 41 7.2.1
Principe_____________________________________________________ 41 7.2.2 Protocole
____________________________________________________ 41 7.2.3 Observation et
interprétation des résultats________________________ 43 7.3 Test d’irritation
cutanée___________________________________________ 46 7.3.1
Principe_____________________________________________________ 46 7.3.2 Protocole
____________________________________________________ 46 7.3.3 Observation et
interprétation des résultats________________________ 48 CHAPITRE II : Résultats Formules de
calcul des indices ___________________________________________ 50 1.1 Calcul de l’I.P
___________________________________________________ 50 1.2 Calcul de l’I.O
Max_______________________________________________ 51 1.3 Interprétation des résultats en
fonction de normes prédéfinies ___________ 51 Test d’irritation cutanée de
Draize________________________________________ 52 2.1 Sérum pour cheveux
______________________________________________ 52 2.2 Eau micellaire
___________________________________________________ 54 2.3 Gel douche
______________________________________________________ 56 2.4 Shampoing
______________________________________________________ 58 2.5 Crème
clarifiante_________________________________________________ 60 2.6 Fard à paupières
_________________________________________________ 62 Test d’irritation oculaire de Draize
_______________________________________ 63 3.1 Sérum pour cheveux
______________________________________________ 63 3.2 Eau micellaire
___________________________________________________ 65 3.3 Gel douche
______________________________________________________ 66 3.4 Shampoing
______________________________________________________ 68 3.5 Crème
clarifiante_________________________________________________ 70 CHAPITRE III : Discussion
Contraintes et limites de l’étude __________________________________________ 72 1.1
Contraintes _____________________________________________________ 72 1.2 Limites de
l’étude ________________________________________________ 72 1.2.1 Biais liés à
l’échantillonnage____________________________________ 72 1.2.2 Inconvénients
________________________________________________ 73 Avantages
____________________________________________________________ 74 Synthèse des données
de l’étude __________________________________________ 75 3.1 Test d’irritation cutanée de
Draize __________________________________ 75 3.2 Test d’irritation oculaire de
Draize__________________________________ 76 Interprétation des résultats
______________________________________________ 77 Incidents liés à l’usage des produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle ________ 79 CONCLUSION
___________________________________________________________ 80 REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES Liste des abréviations et acronymes i °C : Degré Celsius μL : Microlitre
ADME : Absorption, Distribution, Métabolisme, Excrétion BHT : Hydroxytoluène butylé CAM :
Membrane chorio-allantoïdienne CCE : Communauté économique européenne CE : Communauté
Européenne CIRC : Centre international de recherche sur le cancer cm : Centimètre cm2 : Centimètre
carré DEA : Diéthanolamine EURL ECVAM: European Union Reference Laboratory for Alternatives to
Animal Testing EDTA : Acide éthylènediaminetétraacétique FDA : Food and Drug Administration g :
gramme h : heure HBSS : Solution saline équilibrée de Hank Het-Cam : Test de Hen sur la membrane
chorio-allantoïdienne de l’œuf de poule I.C : Indice d’irritation cutané moyen ICE : Isolated chicken
eye I.C.I : Indice cutané individuel INVITTOX : In Vitro Techniques in Toxicology I.O : Indice d’irritation
oculaire moyen I.O.I : Indice d’irritation oculaire primaire individuel Liste des abréviations et
acronymes ii I.O Max : Indice d’irritation oculaire maximum I.P : Indice d’irritation cutané primaire j :
Jour Kg : kilogramme MEA : monoéthanolamine mg : milligramme ml : millilitre MTT : Bromure de 3-
(4,5-dimethylthiazol-2-yl)-2,5-diphenyl tetrazolium n° : Numéro NR : Rouge neutre NRU : Neutral Red
Uptake OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Économiques ONU : Organisation
des Nations unies OPCB : Opacité et perméabilité de la cornée bovine OPI : Œil de poulet isolé PEG :
Polyéthylène glycol pH : Potentiel hydrogène SGH : Système général harmonisé UE: Union
européenne UFAW: Universities Federation for Animal Welfare UV : Ultraviolet UVA : Ultraviolet A
UVB : Ultraviolet B Vit.A : Vitamine A Liste des abréviations et acronymes iii Vit.B : Vitamine B Liste
des tableaux iv N° Titre Page I Durée et fréquence d’exposition au toxique 15 II Normes de dimension
des cages recommandées pour les lapins 39 III Echelle numérique du test d’irritation oculaire de
Draize 44 IV Grille d’évaluation du test d’irritation cutané de Draize 49 V Classification des produits
selon l’I.P 52 VI Classification des produits selon l’I.O Max 52 VII Observation des manifestations
cutanées (sérum pour cheveux) 53 VIII Cotation des manifestations cutanées (sérum pour cheveux)
54 IX Observation des réactions cutanées (eau micellaire) 55 X Cotation des manifestations cutanées
(eau micellaire) 56 XI Observation des réactions cutanées (gel douche) 57 XII Cotation des
manifestations cutanées (gel douche) 58 XIII Observation des manifestations cutanées (shampoing)
59 XIV Cotation des manifestations cutanées (shampoing) 60 XV Cotation des manifestations
cutanées (crème clarifiante) 61 XVI Cotation des manifestations cutanées (fard à paupière) 63 XVII
Cotation des manifestations oculaires (sérum pour cheveux) 64 XVIII Cotation des manifestations
oculaires (eau micellaire) 66 XIX Cotation des manifestations oculaires (gel douche) 67 XX Cotation
des manifestations oculaires (shampoing) 69 XXI Cotation des manifestations oculaires (crème
clarifiante) 71 XXII Classification des produits selon le type de réponse cutanée 76 XXIII Classification
des produits selon le type de réponse oculaire 77 Liste des figures v N° Titre Page 1 Structure de la
peau 03 2 Anatomie de l’œil 06 3 Structure générale des parabens 16 4 Structure chimique des
phtalates 19 5 Structure d’un tensioactif 20 6 Lapin albinos 36 7 Cage à lapin individuelle 38 8
Granulés 40 9 Système d’alimentation en eau 40 10 Sciure de bois 41 11 Instillation du produit 42 12
Maintien des paupières fermées 42 13 Rinçage de l’œil traité 42 14 Emmaillotage 43 15 Rasage des
lapins 47 16 Flanc rasé 47 17 Application du produit 48 18 Observation des manifestations cutanées
après application de la crème clarifiante 60 19 Observation des manifestations cutanées après
application du fard à paupières 62 20 Observation des réactions oculaires après instillation du sérum
pour cheveux 63 21 Observation des réactions oculaires après instillation de l’eau micellaire 65 22
Observation des manifestations oculaires après instillation du gel douche 66 23 Observation des
manifestations oculaires après instillation du shampoing 68 24 Observation des manifestations
oculaires après instillation de la crème clarifiante 70 25 Histogramme représentant les I.P des deux
séries de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 75 26 Histogramme représentant les I.O Max
des deux séries de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 76 Introduction et Objectifs
Introduction et objectifs 1 L’être humain, dans son désir de perfection, a de tout temps convoité « la
beauté ». De conceptualisation abstraite, elle s’inscrit sous diverses formes plus ou moins complexes.
C’est donc en réponse à un besoin purement esthétique que les hommes seront témoins de la
naissance des premiers cosmétiques. Dès lors, leur popularité ne cessera de croitre jusqu’à figurer
parmi les industries « lucratives ». Les produits de beauté et d’hygiène corporelle, dans un premier
temps non affiliés à des tests d’innocuité, seront connus pour avoir causé un certain nombre de
situations qui seront par la suite qualifiées de scandales sanitaires, la santé de l’utilisateur et de sa
descendance étant mise en péril. L’élaboration de tests évaluant la toxicité des produits cosmétiques
avant leur mise sur le marché devient alors primordiale, voire urgente. Seules les substances jugées
comme étant sûres pourront être commercialisées. Dans un premier lieu, l’expérimentation animale
s’imposera comme ultime solution à la situation précaire que pose l’absence de tests. Par la suite, de
nouvelles méthodes dites « alternatives » verront le jour, optant pour l’abandon total ou partiel des
examens conduits sur les animaux et ce, en fonction des politiques des pays [1]. L’expérimentation
animale reste néanmoins toujours d’actualité dans certains pays, où l’absence de moyens prérequis
pour le déroulement des tests ou la présence d’un indéniable vide juridique ou autre, restent
irrésolus [2]. Diverses polémiques accusent les produits cosmétiques d’induire de multiples effets
néfastes, à court et à long terme. Notre travail aura donc pour but d’établir une corrélation entre les
résultats des tests effectués sur les produits cosmétiques, dans le cadre de l’étude, et l’appréciation
d’effets immédiats. La première partie, s’inscrivant dans le cadre d’une recherche bibliographique,
portera sur une présentation globale des produits cosmétiques, de leur toxicité ainsi que des
méthodes d’évaluation des risques liés à leur usage. La seconde partie « expérimentale », quant à
elle, sera consacrée à une description détaillée des différents tests réalisés. L’analyse et
l’interprétation des résultats obtenus seront par la suite discutées. Introduction et objectifs 2 Cette
étude a pour objectif d’évaluer le degré d’irritation de certains produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle, en vue d’une éventuelle commercialisation, ainsi que d’attester de l’innocuité d’une série
de produits sélectionnés déjà mis sur le marché et ce, conformément à la réglementation en vigueur.
Pour cela, les produits seront soumis aux tests d’irritation cutanée et oculaire in vivo. Ces tests ont
pour but de classer les produits en fonction de leur irritabilité et de prédire, à partir des essais de
toxicité sur un organisme vivant animal, le risque toxicologique chez l’Homme. Revue de la littérature
CHAPITRE I : Rappel anatomo-physiologique sur la peau et l’œil Revue de littérature Chapitre I :
Rappel anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 3 Rappel anatomo-physiologique sur la peau
1.1 La peau La peau est le plus grand organe du corps humain. Elle représente 1 à 8% de la masse
corporelle. Sa surface varie, selon la taille et le poids, de 1.5 à 2.0 m2 , quant à son épaisseur, elle est
de 1.5 à 4.0 mm selon la région. Il existe quatre tissus qui entrent dans la composition de la peau : le
tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu musculaire et le tissu nerveux. L’ensemble de ces tissus agit
en harmonie et protège ainsi les structures internes de l’organisme. La peau est composée de deux
parties distinctes : une partie superficielle, l’épiderme et une partie profonde, le derme. Sous le
derme se trouve l’hypoderme (tissu conjonctif aréolaire et adipeux). L’hypoderme ne fait pas partie
du système tégumentaire, cependant, il est lié à la structure et aux fonctions de la peau (Figure 1)
[3]. Figure 1 : Structure de la peau [3]. 1.1.1 Epiderme L’épiderme est la partie épithéliale de la peau.
Il n’est pas vascularisé et est composé d’un épithélium stratifié, squameux et kératinisé. Il a la
particularité de se renouveler continuellement grâce au haut potentiel prolifératif que présentent les
cellules souches qui entrent dans sa composition [3, 4]. Revue de littérature Chapitre I : Rappel
anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 4 La kératinisation est un phénomène qui aboutit à la
formation des différentes couches épidermiques via la différenciation progressive des kératinocytes
[5]. On distingue de l’intérieur vers l’extérieur quatre couches [6] : • La couche basale (germinative)
ou stratum basale, constituée de kératinocytes qui forment une seule assise de cellules [5]. • La
couche épineuse ou stratum spinosum • La couche granuleuse ou stratum granulosum • La couche
cornée ou stratum corneum, première ligne de défense de l’organisme visà-vis de l’environnement
extérieur. Elle possède également un rôle dans l’hydratation et la rétention d’eau, ce qui permet de
prévenir la fissuration de la peau [7, 8]. 1.1.2 Derme Situé sous l’épiderme, le derme est un tissu
conjonctif composé de fibres de collagène ainsi que de fibres élastiques et réticulaires. Il comprend
également des cellules fixes représentées par les fibroblastes et des cellules mobiles d’origine
hématopoïétique [3, 9]. 1.1.3 Hypoderme C’est un tissu adipeux qui se situe au-dessous du derme. Il
est composé d’adipocytes qui jouent le rôle de réservoir d’énergie stockée et libérée sous forme de
lipides. Il contribue également au maintien de l’homéothermie et il absorbe les chocs [3, 10]. 1.2
Annexes cutanées Les annexes cutanées regroupent les glandes cutanées et les phanères [3]. 1.2.1
Phanères 1.2.1.1 Ongle L’ongle est une plaque dure dont l’origine est le kératinocyte qui produit une
kératine plus dure que celle se trouvant au niveau de l’épiderme. Il a un rôle de protection des
extrémités digitales, de préhension et de défense [3, 11]. Revue de littérature Chapitre I : Rappel
anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 5 1.2.1.2 Poils et cheveux Ils sont composés de cellules
kératinisées issues des follicules pileux. Ils ont un rôle de protection contre le soleil, les blessures et
les particules de l’environnement. Ils permettent également la rétention de la chaleur et la réception
sensorielle [3]. 1.2.2 Glandes cutanées Il existe plusieurs glandes au niveau de la peau, les plus
importantes étant les glandes sébacées et les glandes sudoripares (ou sudorales) [3]. 1.2.2.1 Glandes
sudoripares Ce sont des glandes exocrines spécialisées dans la sécrétion de sueur. Il existe deux types
de glandes sudoripares : • Glandes sudoripares apocrines : Elles permettent l’évacuation de sueur
apocrine, dont le rôle est mal connu chez l’homme, mais également d’une partie du matériel
cellulaire. • Glandes sudoripares eccrines : elles sécrètent une sueur dite eccrine. Cette dernière
participe à la régulation de la température corporelle [12]. 1.2.2.2 Glandes sébacées Responsable de
la sécrétion de sébum, deux parties composent une glande sébacée : la partie sécrétrice ou la glande
sébacée proprement dite, et un canal sébacé qui se lie à la tige d’un poil et forment ainsi un canal
pilosébacé [13]. Rappel anatomo-physiologique sur l’œil Approximativement sphérique, de diamètre
avoisinant les 2,5 cm, l’œil, occupant la cavité orbitaire assure la vision. A l’état normal leur nombre
est de deux, si bien qu’ils fonctionnent de manière coordonnée [14]. Revue de littérature Chapitre I :
Rappel anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 6 2.1 Structure de l’œil La Figure 2 représente
la structure anatomique de l’œil humain : Figure 2 : Anatomie de l’œil [14] 2.1.1 Tunique fibreuse (ou
sclérotique) Elle recouvre la partie externe du globe oculaire. En avant, on retrouve la cornée,
transparente, incurvée et avasculaire. De par sa structure, elle joue un rôle dans la focalisation de la
lumière sur la rétine mais également, dans le réflexe de clignement qui est assuré par les
terminaisons nerveuses libres et les fibres sensitives de la douleur. En arrière, le globe oculaire est
tapissé par une couche de tissu conjonctif dense, dure : la sclère. Sa rigidité définit la forme de l’œil,
et des muscles extrinsèques y sont attachés. La protection des structures internes fragiles est assurée
par celle-ci [15–17]. 2.1.2 Tunique vasculaire (ou uvée) Elle est définie comme étant la couche
moyenne vasculaire de la paroi oculaire. Une grande partie de la surface interne de la sclère est
tapissée par une membrane mince, riche en vaisseaux sanguins : la choroïde. Cette dernière
représente la région postérieure de la tunique vasculaire. Un mécanisme d’absorption de la lumière,
mettant en jeu la mélanine, aboutit à la formation d’une image de bonne résolution [14–16]. En
prolongement antérieur circulaire de la choroïde, on retrouve le corps ciliaire. Cette structure est
responsable de la sécrétion de l’humeur aqueuse grâce à des procès ciliaires, mais aussi de la
modification de la forme du cristallin par l’intermédiaire des muscles ciliaires [14, 15]. Revue de
littérature Chapitre I : Rappel anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 7 A l’avant du cristallin,
l’iris forme la partie colorée de l’œil, visible en anneau. Des myocytes et des mélanocytes entrent
dans sa composition. Il est percé par un orifice central, la pupille, dont la taille et le diamètre sont
sous son contrôle. La quantité de lumière traversant le cristallin est ainsi modulée [14–17]. 2.1.3
Tunique interne (ou tunique neurale) Elle est représentée par la rétine, enveloppe interne, elle-
même formée d’une partie pigmentaire constituée d’un feuillet de cellules épithéliales, et d’une
partie nerveuse regroupant des cellules ganglionnaires, des neurones bipolaires et des
photorécepteurs. Suivant le type et la quantité de photorécepteurs, trois zones distinctes sont
retrouvées : la rétine périphérique, la macula et le disque du nerf optique. La rétine est responsable
de la transmission des rayons lumineux absorbés, à l’encéphale sous forme d’influx nerveux [15, 16].
2.1.4 Cristallin C’est une lentille transparente, biconvexe, flexible, résistante, située en arrière de la
pupille et rattachée par l’intermédiaire de ligaments suspenseurs aux corps ciliaires. Il est constitué
d’un épithélium et de fibres, et est doté d’un pouvoir d’accommodation grâce à sa capacité de
déformation. Le pouvoir de réfraction varie ainsi en fonction des formes prises par le cristallin [14,
16, 17]. 2.1.5 Intérieur du globe oculaire Il est formé de deux cavités. Un segment antérieur, lui-
même subdivisé en deux chambres, se trouvant à l’avant du cristallin et renfermant l’humeur
aqueuse. Cette dernière fournit au cristallin et à la cornée, les nutriments nécessaires et participe à la
conservation de la forme de l’œil. On retrouve également un autre segment plus grand, postérieur,
contenant l’humeur vitrée. Elle sert à maintenir la rétine en contact étroit avec la choroïde et à
prévenir l’affaissement du globe oculaire [15, 16]. Revue de littérature Chapitre I : Rappel
anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 8 2.2 Eléments de protection de l’œil 2.2.1 Appareil
lacrymal Chaque œil est doté d’un appareil lacrymal dont la fonction première est la production de
larmes de manière continue. Sa composition comprend la présence d’une glande lacrymale, de ses
conduits, de canaux (deux lacrymaux et un lacrymonasal) et d’un sac lacrymal. Un mélange de larmes
et de sécrétions huileuses forme un liquide qui permet d’assurer l’élimination de substances
irritantes, de prévenir tout dessèchement ou infection bactérienne [14, 16]. 2.2.2 Conjonctive
Représentée par une fine membrane transparente, la conjonctive s’étend sur la face antérieure
externe du globe oculaire et sur la face interne de la paupière. Elle est constituée d’un épithélium
stratifié et squameux englobant une partie avasculaire « conjonctive bulbaire » et une autre très
vascularisée « conjonctive palpébrale » [14, 16]. Sa richesse en vaisseaux sanguins lui permet de
fournir à la slcère les nutriments qui lui sont nécessaires [16]. Elle assure également la lubrification et
l’humidification de l’œil mais aussi, sa protection. Tout corps étranger entrant en contact avec l’œil
est détecté par les nombreuses cellules nerveuses qui entrent dans sa structure [14, 16]. Il est à
noter que la cornée n’est pas recouverte par la conjonctive, de ce fait le passage de la lumière est
possible [16]. 2.2.3 Paupières Chaque œil est antérieurement recouvert par deux replis tissulaires
dont les bords sont délimités par des cils (poils courts, incurvés). Les paupières assurent la défense
contre les agressions extérieures de par leur reflexe de fermeture mais aussi, en agissant contre le
dessèchement par un mécanisme de clignement programmé [14, 16]. Revue de littérature Chapitre
I : Rappel anatomophysiologique sur la peau et sur l’œil 9 2.2.4 Sourcils Sont formés de poils
recouvrant les deux crêtes dessinées par les bords supra orbitaires. Ils jouent un rôle dans la
protection de l’œil, notamment de la sueur, et d’autres corps étrangers [14]. Revue de la littérature
CHAPITRE II : Généralités sur les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle Revue de littérature
Chapitre II : Généralités sur les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 10 Le terme «
cosmétique » vient du mot grec « kosmêticos », de « kosmos » qui désigne l’ornement, l’apparence,
la beauté. L’ornement du corps date de la préhistoire mais c’est en Egypte antique qu’on trouva les
véritables premiers cosmétiques comme le khôl et le henné. Ainsi, cet art a évolué au fil des siècles
jusqu’à devenir une industrie florissante à l’époque actuelle. Toutefois, les scandales sanitaires qui
ont éclaté suite à l’utilisation de certains produits cosmétiques ont contribué à l’instauration d’une
réglementation vigoureuse pour contrôler et attester de l’innocuité de ces derniers [18-21].
Définition des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 1.1 Dans la réglementation européenne
Selon l’article 2 du règlement (CE) n° 1223/2009 du parlement européen et du conseil du 30
novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques : « un produit cosmétique est toute substance ou
tout mélange destiné à être mis en contact avec les parties superficielles du corps humain (épiderme,
systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les
muqueuses buccales en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en
modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles »
[22]. 1.2 Dans la réglementation Algérienne Selon l’article 2 du décret exécutif n° 97-37 du 5
Ramadhan 1417 correspondant au 14 janvier 1997 définissant les conditions et les modalités de
fabrication, de conditionnement, d’importation et de commercialisation sur le marché national des
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle : « au sens du présent décret, on entend par produit
cosmétique et produit d’hygiène corporelle, toute substance ou préparation, autre que les
médicaments, destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps
humain tels que l’épiderme, le système pileux et capillaire, les ongles, les lèvres, les paupières, les
dents et les muqueuses en vue de les nettoyer, de les protéger, de les maintenir en bon état, d’en
modifier l’aspect, de les parfumer ou d’en corriger l’odeur. Revue de littérature Chapitre II :
Généralités sur les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 11 Sont exclus du champ
d’application des dispositions du présent décret, les produits cosmétiques et les produits d’hygiène
corporelle assimilés à des médicaments tels que définis par l’article 171 de la loi n° 85-05 du 16
février 1985 susvisée » [23]. Classification des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 2.1 Selon
la réglementation algérienne Différentes catégories de produits cosmétiques et d’hygiène corporelles
sont définies dans l’annexe I du journal officiel n°26 du 21 avril 2010. On citera : • Produits antirides •
Produits permettant de blanchir la peau • Préparations pour bains et douches (sels, mousses, huiles,
gels...) • Produits de bronzage sans soleil • Produits de coiffage (lotions, laques et brillantines) •
Crèmes, émulsions, lotions, gels et huiles pour la peau (les mains, le visage, les pieds...) • Dépilatoires
• Déodorants et antisudoraux • Produits d'entretien pour la chevelure (lotions, crèmes et huiles) •
Fonds de teint (liquides, pâtes et poudres) • Masques de beauté, à l'exclusion des produits
d'abrasion superficielle de la peau par voie chimique • Poudres pour maquillage, poudres à appliquer
après le bain, poudres pour 1'hygiène corporelle et autres poudres similaires • Produits de
maquillage et de démaquillage du visage et des yeux • Produits de mise en plis • Produits de
nettoyage (lotions, poudres, shampoings et après- shampoings) • Produits pour l'ondulation, le
défrisage et la fixation • Parfums, eaux de toilette et eaux de Cologne • Produits pour le rasage
(savons, crèmes, mousses, lotions...) • Produits de soins capillaires • Produits pour les soins dentaires
et buccaux Revue de littérature Chapitre II : Généralités sur les produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle 12 • Produits pour les soins intimes externes • Produits pour les soins et le maquillage des
ongles • Produits solaires • Teintures capillaires et décolorantes • Produits destinés à être appliqués
sur les lèvres • Savons de toilette, de beauté, de parfumerie, déodorants • Couches bébés et adultes
• Serviettes et tampons hygiéniques • Lingettes et serviettes à démaquiller • Mouchoirs en papiers
parfumés et tout autre article similaire imbibé (humide, humidifié, trempé, humecté…) [24]. 2.2
Selon l’ANSM (voir Annexe I) 2.3 Selon la FDA (voir Annexe II) Composition des produits cosmétiques
et d’hygiène corporelle Les constituants de base qui entrent dans la formulation des produits
cosmétiques sont : • Les produits ou principes actifs : ils sont responsables de l’effet recherché et
donc de l’efficacité du produit. On citera comme exemples les émollients, les hydratants et les anti-
UVs. • Le véhicule ou excipient support : il permet de moduler la pénétration du principe actif et
procure au produit fini sa consistance. Les huiles, l’eau et l’alcool sont les excipients les plus
fréquemment utilisés. • Les tensioactifs et régulateurs de pH : ils ont un rôle fondamental dans la
formulation des émulsions. • Les additifs ou adjuvants : ils sont présents en petite quantité. Ce sont
les parfums, les arômes, les pigments, les colorants, les agents de consistance, les épaississants, les
stabilisants et les conservateurs. Revue de littérature Chapitre II : Généralités sur les produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle 13 • Les agents séquestrants : tel que l’EDTA, dont le rôle est la
complexation des cations [25]. Législation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle La
globalisation de l’industrie cosmétique passe par l’exploitation et la mise à profit de divers marchés
dont les principaux sont ceux de l’union européenne, des États-Unis d'Amérique, de la République
populaire de Chine, du Brésil et du Japon. Tous, sont dès lors, soumis à une réglementation et un
contrôle visant à assurer la sécurité et l’efficacité des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle
mis sur le marché [26]. L’exemple des mesures entreprises par l’Algérie ainsi que par l’union
européenne seront détaillées. 4.1 Législation européenne Les produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle ont, pendant longtemps, été considérés comme inoffensifs et n’ont, de ce fait, été soumis
à aucune réglementation spécifique avant 1975 [27]. En effet, après la tragique affaire du talc
Morhange qui a eu lieu en 1972, et qui a provoqué la mort de 36 nourrissons et 200 autres
intoxications suite à la contamination de 3000 boites de talc par une forte dose d’hexachlorophène,
un vide juridique en matière de responsabilité du fabricant et de réactions des pouvoirs publics a été
mis en évidence en France. C’est ainsi qu’une loi modifiant le code de santé publique a été adoptée
en juillet 1975. Elle concerne la fabrication, le conditionnement, l’importation et la mise sur le
marché de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle [27]. En 1976, la communauté européenne
suivra la première directive relative aux produits cosmétiques, la directive n° 76/768/CEE du 2 juillet
1976 qui vise à harmoniser la législation des états de la communauté économique européenne. Elle
met en place des tests toxicologiques principalement sur les animaux avant tout contact avec
l’humain et ceci, afin de garantir un haut niveau de protection et de sécurité. Elle met également à la
charge de chaque pays membre de transposer la directive dans son droit interne [28, 29]. Revue de
littérature Chapitre II : Généralités sur les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 14 L’UE, en
1993, se positionne pour un arrêt de l’expérimentation des cosmétiques sur les animaux. Dans cette
optique un nombre de dispositions primaires sera introduit [26, 30]. Ainsi, une élimination
progressive des tests pratiqués dans ce cadre fera l’objet d’une directive [30]. L’interdiction, en 2004,
du recours à l’expérimentation animale est prononcée par l’union européenne en ce qui concerne le
contrôle des produits cosmétiques finis [30]. D’autres mesures quant au bannissement des tests
d’ingrédients cosmétiques sont appliquées en 2009. Cette année est également marquée par la
prohibition de toute mise sur le marché de l’UE, de produits cosmétiques ou d’ingrédients de
produits cosmétiques ayant été préalablement soumis à des tests incluant des animaux [30]. Certains
de ces tests dont les effets jugés « plus complexes » sont exonérés par la mise en application de ces
dispositions. La directive prévoit à cet effet un délai plus long. La date limite d’entrée en vigueur de
l’interdiction est prolongée au 11 mars 2013. Les essais concernés par la précédente directive sont
ceux ayant pour objet, l’étude de la toxicité systémique à doses répétées, de la sensibilisation
cutanée, de la cancérogénèse, de la toxicité pour la reproduction et de la toxicocinétique [30, 31].
Bien qu’il s’avère difficile, voire impossible, de totalement remplacer les essais conduits sur les
animaux, de considérables progrès n’en restent pas moins à constater dans ce domaine et ce,
principalement grâce au laboratoire de référence de l’union européenne pour les méthodes de
substitution à l’expérimentation animale, EURL ECVAM [30]. L’OCDE sera responsable de la validation
de certaines de ces méthodes de substitution à l’expérimentation animale [30]. 4.2 Législation
algérienne L’évaluation de la toxicité des matières premières et des produits finis, passe par la mise
en œuvre d’analyses et de tests, notamment pour attester du degré de toxicité cutanée,
transcutanée ou des muqueuses (Annexe III) [32]. Il n’est fait mention d’aucun texte de loi autorisant
ou interdisant l’expérimentation animale pour garantir la sécurité de l’utilisateur [32]. Revue de la
littérature CHAPITRE III : Toxicité des produits cosmétiques Revue de la littérature Chapitre III :
Toxicité des produits cosmétiques 15 Rappel sur la toxicité La toxicité peut être définie comme étant
la capacité d’un produit chimique à provoquer des dommages aux organismes vivants qui y sont
exposés, et à y induire des effets délétères [33, 34]. Son apparition est conditionnée par plusieurs
facteurs tels que les propriétés physico-chimiques du toxique, le scénario d’exposition, le
métabolisme de la substance et la concentration de la forme active dans le site cible. La prédiction du
potentiel toxique d’un produit chimique doit donc faire état du type d’effet induit, de la dose qui y
est nécessaire mais également de toute information utile le concernant. La voie, la durée et la
fréquence d’exposition représentent les deux grands facteurs de ce potentiel toxique (Tableau I) [35].
Tableau I : Durée et fréquence d’exposition au toxique [36] Exposition Durée Aiguë 12 mois / doses
répétées Généralités sur la toxicité des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle L’usage des
cosmétiques comme produits de soin corporel, par les différentes classes sociales remonte à
l’antiquité. Toujours d’actualité, leur emploi à l’heure actuelle est largement répandu dans la vie
quotidienne des consommateurs, bénéficiant d’une popularité qui ne cesse d’augmenter [37-39].
L’exposition à ces substances se fait suite à leur application sur la peau, par contact avec les
muqueuses, par ingestion ou par inhalation [39, 40]. On distingue les produits dont l’emploi est limité
à une durée minime et ceux dont le temps d’utilisation s’étend à plusieurs heures [41]. Revue de la
littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques 16 Des effets indésirables, voire toxiques,
peuvent succéder à l’usage de produits cosmétiques tels que des perturbations endocriniennes, une
neurotoxicité, une cancérogénicité et une mutagénicité [40]. Il est vrai que pour garantir la sécurité
des utilisateurs, des mesures réglementaires définissant les limites maximales des éléments
chimiques pouvant entrer dans leur composition, ont été établies. Elles n’en restent pas moins
sujettes à un manque de standardisation mondiale. Etant délimitées dans certains cas par les
fabricants eux-mêmes, ou en se référant aux concentrations des substances de cosmétiques déjà mis
sur le marché, propre à chaque pays. Le risque d’accumulation de ces produits chimiques, lié aux
multiples utilisations quotidiennes de divers types de maquillage, n’en est pas moins négligeable car
pouvant entrainer des troubles liés à la santé des consommateurs [40-42]. La formulation complexe
des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle regroupe divers agents chimiques et industriels. Il
est important de noter que parmi les 12 000 substances qui peuvent y figurer, seul un pourcentage
inférieur à 20% est reconnu comme étant d’utilisation sûre [40]. Agents toxiques dans les produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle 3.1 Parabènes Les parabènes constituent un groupe de produits
chimiques synthétiques. Ce sont des homologues alkyl ou aryle de l’acide p-hydroxy benzoïque
(Figure 3). Leur utilisation est ubiquitaire du fait de leur activité antimicrobienne et antifongique qui
leur confère le rôle de conservateurs [43, 44]. Figure 3 : Structure générale des parabènes Revue de
la littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques 17 De nombreuses expériences réalisées
dans le but d’étudier les effets des parabènes sur la santé humaine ont conduit à les classer comme
perturbateurs endocriniens. Après leur absorption cutanée, les parabènes sont hydrolysés au niveau
des kératinocytes en acide p-hydroxy benzoïque. Toutefois, cette hydrolyse ne constitue pas un
mécanisme de détoxification puisque leurs effets nocifs, comme la production d’espèces réactives
oxygénées et de monoxyde d’azote ou encore la nécrose des kératinocytes, ne décroient pas [44].
Plusieurs études ont démontré que l’absorption des parabènes à travers la peau se fait de manière
rapide et qu’il existe une accumulation dans les tissus. Les résultats obtenus via des tests réalisés in
vivo et in vitro indiquent que les parabènes sont doués d’une activité oestrogénique, qui peut
favoriser la prolifération de cellules tumorales sensibles à l’œstrogène et impliquées dans la
survenue du cancer du sein. Ils sont aussi responsables d’une diminution de la viabilité cellulaire et
d’un changement de la pigmentation cutanée, qui peut être à l’origine de l’apparition d’un cancer de
la peau [45]. 3.2 Métaux L’utilisation des métaux intéressent plusieurs industries cosmétiques. Si
certains sont ajoutés intentionnellement pour servir de filtres ultraviolets, de pigments pour
coloration ou encore comme ingrédients entrant dans la composition des produits destinés pour le
soin du visage et du corps, d’autres par contre sont des contaminants résiduels des matières
premières entrant dans la fabrication des produits cosmétiques [46, 47]. L’usage de ces métaux est
réglementé dans plusieurs pays. L’union européenne autorise cependant l’utilisation de divers
pigments composés de métaux dans une large gamme de couleurs [46]. Les métaux toxiques sont
présents dans les produits cosmétiques à des concentrations variant de l’état de traces à des valeurs
relativement élevées. Ces métaux peuvent être issus de plantes contaminées par ceux-ci et utilisées
dans les différentes formulations, ainsi que les huiles brutes comme l’huile de paraffine, de silicone,
les huiles minérales et les hydrocarbures aliphatiques,drx qui sont des sources de cadmium,
d’arsenic, de chrome et de cuivre [38]. Les produits appliqués pour la coloration des muqueuses
comme les rouges à lèvres et les gloss, mais aussi les fards à paupières et les mascaras renferment
divers métaux nocifs. En ce qui Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques
18 concerne les produits destinés pour le soin du visage et du corps, la présence de métaux lourds
est accidentelle, toutefois, le mercure y est ajouté intentionnellement pour son effet illuminateur à
des concentrations assez importantes. Le plomb, quant à lui, est interdit dans les cosmétiques pour
cheveux, cependant, la FDA a autorisé l’usage de l’acétate de plomb dans les colorations capillaires
[38]. L’accumulation des métaux contenus dans les produits cosmétiques est à l’origine de
disfonctionnements observés au niveau de plusieurs organes. Une exposition particulière des
organes vitaux à l’arsenic, au plomb, au cadmium et au mercure peut causer une néphrotoxicité, une
neurotoxicité et une hépatotoxicité [48]. L’antimoine entrant dans la formulation de crèmes pour la
peau, de rouges à lèvres, de fards à paupières, de poudres pour le visage et de crayons pour les yeux
peut conduire à l’apparition de complications pulmonaires sévères [48]. La dermatite allergique de
contact se manifeste lors de l’inhalation de nickel et de cobalt qui entrent dans la composition des
fards à paupières, des rouges à lèvres, des crèmes capillaires et des cosmétiques pour le visage [48]
Le plomb est responsable de l’interruption de la synthèse des canaux calciques et de l’hème qui sont
indispensables à la transmission des signaux nerveux. Il interfère également dans le fonctionnement
du système nerveux chez l’enfant [48]. Certains composés de l’aluminium sont présents comme
colorants dans les rouges à lèvres, les gloss et les vernis à ongles. L’aluminium est aussi utilisé dans la
formulation des antitranspirants, des crèmes solaires et des dentifrices. Actuellement, aucune étude
n’a apporté de preuves formelles attestant de son implication dans l’Alzheimer ou le cancer du sein
en raison de sa faible absorption cutanée. De plus, il n’est pas classé comme substance cancérigène
par le CIRC. Toutefois, il est recommandé de ne pas utiliser les produits contenant de l’aluminium sur
peau lésée ou après le rasage étant donné que l’absorption est assez importante dans ces conditions
[49-51]. Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques 19 3.3 Phtalates Les
phtalates constituent une famille de produits chimiques dont l’utilisation est très répandue dans le
monde, puisqu’ils rentrent dans la composition de divers produits destinés à la consommation
humaine (Figure 4) [40]. Figure 4 : structure chimique des phtalates Il a été démontré que
l’inhalation, l’ingestion et l’absorption cutanée représentent les principales voies d’exposition aux
phtalates suite à l’utilisation de produits cosmétiques [40]. Le phtalate de diméthyle et le phtalate de
diéthyle sont utilisés comme additifs en cosmétologie, dans les produits de soin personnel mais
également comme solvants et fixateurs dans les parfums [46,52]. Le contact avec ces composés n’est
pas sans conséquences sur la santé humaine, ils peuvent notamment provoquer une toxicité
dermique, une inflammation cutanée et une dermatite allergique [46, 52]. Il a été constaté que les
phtalates réduisent le nombre de spermatozoïdes chez l’homme, et provoquent des défauts de
reproduction chez le fœtus masculin en développement lorsque la mère y est exposée pendant la
grossesse. Le phtalate de dibutyle, utilisé dans les cosmétiques pour ongles, agirait comme
perturbateur endocrinien présumé en raison de son interférence avec la fonction hormonale, il peut
aussi nuire au fœtus et aggraver l’infertilité [53]. 3.4 Tensioactifs Ce sont des composés chimiques
possédant la propriété de s’accumuler au niveau de l’interface entre deux phases (liquide-liquide,
liquide-solide ou liquide-gaz) et ainsi réduire la tension de Revue de la littérature Chapitre III :
Toxicité des produits cosmétiques 20 surface. Ils possèdent une structure amphiphile avec un pôle
hydrophile et un pôle lipophile (Figure 5) [54, 55]. Figure 5 : structure d’un tensioactif En raison de
leurs propriétés détergentes, les tensioactifs entrent dans la composition de nombreux produits de
lavage comme les shampoings. Ils éliminent les corps gras de la peau, y compris les lipides de surface.
C’est cet effet qui les rend irritants [46]. Les données de la littérature indiquent que l’apparition
d’irritations cutanées est principalement corrélée à la présence de tensioactifs dans la solution
aqueuse. Ces composés peuvent également migrer dans les couches épidermiques profondes, se lier
au cytoplasme des kératinocytes présents à ce niveau et provoquer des lésions [55]. Les nombreuses
études menées par les chercheurs dans le vaste domaine des cosmétiques, attestent toutes des
nombreux risques liés à l’usage de ces produits sur la santé des consommateurs [56]. Ces effets ont
été classés en différentes catégories. On distingue les effets cutanés d’apparition immédiate, et les
effets à long terme affectant surtout le système endocrinien, les effets mutagènes et cancérogènes
ainsi que les effets sur la reproduction [27]. Principaux risques liés à l’usage des produits cosmétiques
4.1 Effets à court terme 4.1.1 Irritation et corrosion cutanée et oculaire L’irritation est un phénomène
collectif d’apparition rapide, en effet l’évaluation des lésions se fait dans les heures suivant
l’application de la substance à tester. Ces réactions sont Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité
des produits cosmétiques 21 généralement réversibles. Dans le cas de l’irritation oculaire, la
réversibilité peut être appréciée dans les 21 jours suivant l’instillation de la substance d’essai dans
l’œil. La corrosion, quant à elle, désigne des dommages, le plus souvent, irréversibles qui se
manifestent par des nécroses, ulcères et saignements. Dans le cas de l’œil, la symptomatologie est le
plus souvent bruyante : douleur, larmoiement, photophobie, irritation intense, voire une baisse
visuelle aboutissant à un effet incapacitant allant jusqu'à la cécité [5, 27, 56, 57]. 4.1.2 Dermatite de
contact irritante C’est un phénomène collectif, normal et prévisible appelé dermites orthoergiques.
Elle correspond à environ 70 à 80% des dermatites de contact, elles se limitent cependant aux effets
les plus bénins [5, 56]. C’est une réaction inflammatoire impliquant l’immunité innée, elle est la
conséquence de la destruction du film hydrolipidique et des cellules du stratum corneum
épidermiques. Le déclenchement ainsi que le degré de l’irritation dépendent de plusieurs facteurs
notamment : des facteurs exogènes tels que la nature de la substance, le temps d’exposition, les
facteurs environnementaux (la température, l’humidité, les rayons UV…) ainsi que des facteurs
endogènes (l’âge, le sexe, le site cutané et la qualité de la barrière cutanée mais aussi les
antécédents de maladie de la peau). Les lésions provoquées peuvent être érythémateuses,
erythemato-œdémateuses, squameuses, vésiculeuses, bulleuses. Elles provoquent des sensations de
brulure, sensations de cuisson et une surface luisante [27, 56]. L’irritation de la peau favorise la
sensibilisation à un allergène, le rôle barrière de la peau étant diminué [56]. Les agents les plus
souvent mis en cause dans ces réactions sont entre autres les sulfates, qu’on rencontre dans la
composition de la majorité des shampoings, et les alcools… [58]. 4.1.3 Dermatite de contact
allergique Ou eczéma de contact, correspond à une réaction immunitaire adaptative
d’hypersensibilité retardée de type IV. C’est une réaction allergique de l’épiderme à la suite d’un
contact avec une substance étrangère sensibilisante pour certains individus seulement, c’est une
réaction Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques 22 individuelle. Cette
réaction n’est pas immédiate, mais survient dans les jours qui suivent le deuxième contact avec
l’allergène. Elle se caractérise par l’apparition de lésions rouges extrêmement prurigineuses, enflées
par l’œdème, au toucher la surface des lésions est granitée [27, 56]. Les parfums seraient les
ingrédients responsables de la majorité des allergies [58]. 4.1.4 Photosensibilisation Elle désigne une
toxicité induite par les UVs, ainsi qu’une sensibilité accrue de la peau à ces rayons, engendrée par un
facteur déclenchant externe (cosmétiques), ou interne (médicaments par exemple). Elle regroupe
différents types de toxicité : photo-irritation, photo-allergie, photogénotoxicité et photo-
cancérogénicité [27]. Ces réactions cutanées surviennent après application d’une molécule activable
photo chimiquement appelée « chromophore » qui absorbe les ultras violets, le plus souvent de type
UVA, sur la peau [59]. La photo-toxicité est une réaction photochimique se traduisant par un
érythème de type de coup de soleil, parfois bulleux [27, 58]. Les réactions photo-allergiques sont des
réactions photo-immunologiques à médiation cellulaire de type IV. Les manifestations cliniques sont
polymorphes, elles peuvent aller du simple érythème prurigineux aux lésions bulleuses, pouvant
induire de larges décollements de l’épiderme [27, 58]. Ce sont généralement les UVA qui modifient
l’allergénicité d’une molécule mais les UVB en seraient également capables [27, 58]. 4.2 Effets à long
terme 4.2.1 Perturbation du système endocrinien Le système endocrinien est un système complexe
et indispensable au bon fonctionnement de l’organisme, il regroupe les organes qui sécrètent des
hormones : thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse. Il libère ses médiateurs chimiques dans la
circulation sanguine, pour agir à distance sur certaines fonctions de l'organisme comme la croissance,
le métabolisme, le développement Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité des produits
cosmétiques 23 sexuel, le développement cérébral, la reproduction… Il s’agit donc d’un système de
communication entre organes. Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement de ce
système en interagissant avec la synthèse, la dégradation, le transport et le mode d’action des
hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique, non pas direct mais indirect, via
les modifications physiologiques qu'elles engendrent [27,59]. Il existe de nombreuses définitions
pour décrire ce que sont les perturbateurs endocriniens. Celle qu'a établie l'organisation mondiale de
la santé en 2002 est la plus acceptée : un perturbateur endocrinien est "une substance exogène ou
un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause
un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations" [27,60]. Les
perturbateurs endocriniens sont suspectés d’être responsables de la survenue de nombreuses
pathologies : cancers hormono-dépendants, malformations génitales, altérations des fonctions de
reproduction, perturbations du développement des organes, puberté précoce, diabète, obésité…
L’augmentation de l’incidence de ces maladies est comparée et attribuée à la présence de plus en
plus importante de perturbateurs endocriniens dans l’environnement [27, 60]. Les substances, le plus
souvent incriminées, sont surtout les phtalates, les parabènes, l’aluminium qu’on trouve dans la
composition de nombreux anti-transpirants ; l’arsenic, le cadmium et le plomb qui entrent dans la
composition des pigments et agents colorants, rouges à lèvres... [61]. 4.2.2 Reprotoxicité et
tératogénicité De nombreuses recherches menées sur les produits cosmétiques et d’hygiènes
corporelles ont démontré l’implication de ces derniers dans divers effets sur la reproduction
entrainant une baisse de la fertilité, une atrophie testiculaire, des anomalies du cycle menstruel et
des risques d’avortement spontanés. De même qu’un syndrome malformatif comportant des
malformations fœtales considérables, une forte mortalité fœtale, des anomalies faciales, des
réductions des membres ainsi que des retards mentaux importants. Parmi la liste des agents toxiques
particulièrement impliqués dans l’apparition de ces effets on citera les phtalates et les parabènes
[62]. Revue de la littérature Chapitre III : Toxicité des produits cosmétiques 24 4.2.3 Cancérogénicité
et mutagénicité Ils désignent la capacité des produits cosmétiques à altérer de manière directe le
matériel génétique en induisant des mutations mais aussi, le pouvoir de ces substances à augmenter
l’incidence des tumeurs ainsi que leur malignicité [27] Revue de la littérature CHAPITRE IV : Tests
effectués sur les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle Revue de littérature Chapitre IV : Tests
effectués sur les produits cosmétique et d’hygiène corporelle 25 Tests in vivo Représentent
l’ensemble d’essais conduits sur des organismes vivants, dans le cadre de l’évaluation du potentiel
danger que pourrait induire la ou les substance (s) étudiée (s) [33, 34]. 1.1 Test d’irritation oculaire
(ou test de Draize oculaire) L’exposition de l’homme aux produits chimiques doit être garantie par
l’évaluation préalable de leur potentiel d’irritation oculaire dans le but d’assurer l’intégrité de la
vision. Tous doivent être soumis à des tests [63]. Les tests d’irritation oculaire bien qu’ayant été mis
au point à partir du 19 siècle, essentiellement pour répondre à des fins militaires, n’étaient pas
obligatoires [64]. En 1933, plus d’une douzaine de femmes présenteront une cécité et une autre
mourra après l’utilisation d’un mascara à effet permanant commercialisé sous le nom de « Lash Lure
». Ce dernier contenait une substance non testée le para-phenylène diamine [65]. L’adaptation d’une
procédure antérieure, publiée en 1935 par Landsteiner et Jacob sous le nom de « Studies On The
Sensitization Of Animals With Simple Chemical Compounds », par Draize et ses collaborateurs en y
ajoutant un système de notation fut l’objet d’une publication en 1944 [66, 67]. L’objectif principal
étant d’évaluer, lors d’expositions aiguë, intermédiaire ou chronique, la toxicité d’une substance
appliquée sur la peau, le pénis et les yeux de lapins [68]. Dans ce cadre, plusieurs substances
destinées à un usage oculaire seront testées tels que les produits de soins oculaires ou produits
cosmétiques, les préparations ophtalmologiques et les médicaments ophtalmiques topiques avant
leur commercialisation [68, 69]. Le test de Draize sera également employé pour sécuriser l’emploi de
certains produits qui entrerait accidentellement en contact avec les yeux tels que les produits
ménagers et les produits chimiques agricoles [69]. Le principe de ce test est d’instiller la substance
dans l’un des deux yeux de l’animal sujet à l’essai, l’autre œil intact servira de témoin. La conjonctive,
la cornée et l’iris seront observés à des intervalles prédéfinis et un score basé sur la gravité de leurs
lésions permettra d’évaluer Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués sur les produits
cosmétique et d’hygiène corporelle 26 l’irritation ou la corrosion oculaires. La réversibilité des effets
induits par l’expérimentation sera observée pendant une période adéquate. La procédure se fera
sous anesthésie topique et l’administration préalable d’un analgésique systémique. L’euthanasie sera
proposée si cette dernière est jugée nécessaire [57]. 1.2 Test d’irritation cutanée (ou test de Draize
cutané) C’est un test qui fut développé pour la première fois en 1944 par John. H Draize, toxicologue
à la FDA (Food and Drug Administration). Il consiste à appliquer sur la peau d’un animal de
laboratoire une dose du produit chimique à tester. Les zones non traitées de la peau servent de
témoin lors de l’observation et de l’interprétation des résultats. La durée de l’étude doit s’étaler sur
une période suffisante permettant d’évaluer la réversibilité des effets observés [70,71]. Le lapin
albinos est l’animal de prédilection du test d’irritation cutanée en raison de la sensibilité de sa peau
[71]. L’objectif de ce test est d’identifier les substances possédant un effet irritant qui se manifeste,
après leur application sur la peau, par des réactions caractéristiques comme une rougeur, une
urticaire ou encore une nécrose [70, 71]. Alternatives au test de DRAIZE L’expérimentation animale
est au cœur d’une polémique où deux courants de pensée opposés s’affrontent. D’un côté, les
protecteurs de la cause animale attestant que les résultats obtenus via les tests effectués sur les
animaux ne sont en rien transposables à l’homme, et qu’aucune fin scientifique ne justifie la
souffrance infligée aux animaux. De l’autre, les chercheurs en biologie ou en médecine jugeant de
l’indispensabilité du modèle animal dans la recherche biomédicale [72]. 2.1 Règle des 3R : réduire
raffiner et remplacer En 1959, Russel et Burch publieront un livre intitulé « The Principles of Human
Experimental Technique », dans lequel le concept des trois R (remplacement, réduction et
raffinement) sera formulé d’une manière explicite pour la première fois. Revue de littérature
Chapitre IV : Tests effectués sur les produits cosmétique et d’hygiène corporelle 27 L’objectif de ce
livre à l’origine d’une approche issue d’une collaboration entre l’organisation universitaire de la
protection des animaux (UFAW) et de la communauté scientifique, étant d’apporter aux techniques
déjà existantes certaines modifications, dont l’amélioration du traitement que reçoivent les animaux
destinés au domaine de la recherche et des essais scientifiques et médicaux tout en promouvant la
qualité de ces dernières. Mais aussi afin d’établir les principes sur lesquels, une base encourageant le
développement futur d’outils et de méthodologies, appartenant à une nouvelle science, serait
établie [73, 74]. Il est cependant important de souligner que bien que les 3 R pourraient paraître à
bien des égards simples à comprendre, ils ne sont pas toujours aussi bien saisis qu’on pourrait le
croire [73]. 2.1.1 Réduction Est de réduire, si possible, le nombre d’animaux prévus pour les tests
tout en assurant une qualité et une quantité d’informations suffisantes [73,74]. Le but n’étant donc
pas de minimiser le nombre mais de trouver un juste équilibre entre le nombre d’animaux testés et
la fiabilité des résultats de l’étude [74]. Un nombre trop faible pourrait par définition induire une
difficulté, voire une impossibilité, d’interprétation de certains résultats. Réduire le nombre d’animaux
soumis aux tests ne doit pas non plus augmenter le préjudice qu’il leur est porté [75]. Cette réduction
peut être entreprise de diverses manières, on citera comme exemple l’établissement d’une limite
d’utilisation aux tests jugés indispensables, ou le recours aux méthodes statistiques dans la rédaction
de protocoles expérimentaux, visant à prévoir le nombre d’animaux fournissant des données
statistiquement exploitables [76]. 2.1.2 Raffinement Est de réduire, lors de la mise en œuvre de tests
requérant l’utilisation d’animaux, leur détresse à un minimum absolu [74]. Sa réalisation est la
conséquence de la combinaison de plusieurs paramètres tels que le choix du protocole de recherche
le moins sévère, ou à défaut, l’utilisation appropriée d’analgésiques et d’anesthésiques, le recours à
des méthodes moins invasives quand le cadre le permet telle Revue de littérature Chapitre IV : Tests
effectués sur les produits cosmétique et d’hygiène corporelle 28 que l’imagerie. Mais aussi
l’amélioration de la qualité de vie des animaux incluant le lieu d’hébergement et les soins qui leur y
sont administrés [72, 73, 75]. 2.1.3 Remplacement Est de substituer, par des matériaux qui ne
témoignent aucune sensibilité, des animaux conscients et vivants. Russel et Burch distingueront le
remplacement absolu, où l’emploi d’un modèle animal n’est plus requis, du remplacement relatif où
les animaux sont toujours utilisés, bien que la probabilité qu’ils soient exposés à une détresse soit
très faible voire nulle [74]. Il est important de noter que les auteurs considèrent le remplacement
absolu comme étant un idéal car, exempt de la détresse qui représente le centre de leur
préoccupation. On doit cependant souligner la difficulté, voire l’impossibilité, de certains domaines à
pouvoir répondre à ce critère [73]. Le remplacement des méthodes in vivo par des approches
alternatives (in vitro, in silico ou ex vivo) est soumis à une demande croissante, compte tenu des
nombreuses préoccupations éthiques et scientifiques, mais aussi au regard du changement de la
réglementation internationale vis-à-vis des tests pratiqués sur les animaux dans le domaine de la
cosmétique. Des plans seront établis par plusieurs pays afin de règlementer l’expérimentation
animale, allant de l’entière interdiction du recours aux animaux dans les tests, à la limitation de leur
usage [77, 2]. De nombreux tests in vitro seront développés pour répondre à la recherche de
méthodes alternatives, dont certains seront approuvés et adoptés par l’OCDE [78]. Quelques-unes de
ces méthodes seront traitées dans les prochains paragraphes. 2.2 Het-Cam test ou test de Hen sur la
membrane chorio-allantoïdienne de l’œuf de poule C’est une méthode qui a été introduite pour la
première fois par Luepke en tant qu'alternative au test de Draize pour la détection des irritants
membranaires. Plus tard de nombreuses variantes Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués
sur les produits cosmétique et d’hygiène corporelle 29 ont vu le jour, donnant ainsi lieu à plusieurs
enregistrements dans la base de données INVITTOX. L’objectif de ce test étant d’observer et
d’évaluer les différentes lésions pouvant être provoquées par les substances à tester. Les effets sont
de ce fait mesurés par l'apparition d'une hémorragie, une coagulation et lyse des vaisseaux. Ces
évaluations sont considérées individuellement, puis combinées pour obtenir un score, qui est utilisé
pour classer le niveau d'irritation de la substance testée [79]. Au cours de ce test, les produits à
tester sont mis en contact direct avec la membrane chorioallantoïdienne de l’œuf de poule
embryonné, puis on observe l’apparition des lésions citées cidessus pendant 5 min. L'apparition de
lésions vasculaires ou de coagulation, en réponse à un composé, possède la capacité de prédire le
pouvoir d’un produit chimique à endommager les membranes muqueuses (en particulier l'œil) in
vivo. Le temps nécessaire à l'apparition de la lésion est enregistré. Le degré d'irritation est évalué en
fonction de la gravité et de la vitesse d'apparition des lésions. Ce test présente plusieurs avantages,
notamment sa simplicité, sa rapidité, sa sensibilité, sa facilité d'exécution et son coût relativement
faible. Le principal inconvénient de cette procédure apparait dans sa subjectivité dans l'évaluation
des résultats. Cet inconvénient peut être maitrisé dans une certaine mesure par l'inclusion de
normes positives et l'utilisation d'un schéma complet de l'évaluation des effets irritants des produits
chimiques [80]. Plusieurs variantes de cette technique ont été décrites, toutes exigent que le produit
à tester soit appliqué sur la membrane chorio-allantoïdienne (CAM) d’un œuf fécondé de poule
incubé pendant 10j. A cette période de développement embryonnaire les tissus nerveux et donc la
sensation de douleur ne sont pas encore développés [81]. 2.3 Méthode d’Essai d’Opacité et de
Perméabilité de la Cornée Bovine (OPCB) Cette méthode permet l’identification des produits
chimiques de la « catégorie 1 » du SGHONU causant des lésions oculaires graves, et les substances «
sans catégorie » du SGHONU dont la classification pour irritation oculaire ou lésion grave, n’est pas
nécessaire. Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués sur les produits cosmétique et d’hygiène
corporelle 30 Des yeux de bovins récemment abattus sont immédiatement prélevés, énucléés,
disposés de manière à être complètement immergés dans une solution froide saline équilibrée de
Hank (HBSS) et transporté au laboratoire. L’opacité et la perméabilité de la cornée seront mesurées,
suite à l’application des produits à tester sur la surface épithéliale cornéenne, par un opacitomètre et
un spectrophotomètre visible, classifiant ces substances en catégories suivant leur danger d’irritation
in vitro. Il en résultera une estimation du potentiel d’irritation oculaire in vivo [82]. Elle n’en reste pas
moins exempte de limitations. Sur ce, on notera dans le cas de produits chimiques appartenant à la
catégorie 1, une sur-prédiction de cétones ou d’alcools de même qu’une sous-prédiction des solides
[77]. Il est important de signaler que l’identification par l’OPCB des produits de la catégorie 2 (2A et
2B) du SGH-ONU, respectivement irritants et légèrement irritants pour l’œil, n’est pas recommandée
[82]. 2.4 Test sur œil de poulet isolé (OPI/ICE) L’ICE est une méthode alternative à l’expérimentation
animale portant sur l’application directe du produit à tester sur des yeux de poulet non endommagés
et énucléés, conservés dans un appareil de surfusion. Cette méthode permet l’identification et la
classification des produits chimiques relevant de la catégorie 1 du SGH de l’ONU ou les produits
chimiques provoquant des lésions oculaires graves, mais également, les produits chimiques qui ne
nécessitent aucune classification pour irritation ou lésion oculaire grave [83]. Suite à cette étude, un
score clinique est établi en associant des mesures quantitatives représentées par le gonflement de la
cornée et des examens qualitatifs qui comprennent l’opacité, la rétention de fluorescéine et les
changements histopathologiques [84]. La méthode OPI ne peut cependant remplacer le Draize eye
test compte tenu de ses limites particulières. L’ICE donne lieu à un taux élevé de faux positifs pour les
alcools. Les matières solides et les tensioactifs sont concernés par un taux élevé de faux négatifs. Les
résultats obtenus lors de l’étude de produits chimiques possédant des effets in vivo durables et de
faible gravité peuvent être sous-estimés [84]. Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués sur les
produits cosmétique et d’hygiène corporelle 31 A cet effet, il est recommandé de procéder à des
essais in vitro supplémentaires ou le recours à l’expérimentation animale (chez le lapin), en fonction
de la réglementation, pour tous les produits chimiques donnant des résultats négatifs avec cette
méthode [84]. 2.5 Méthodes basées sur la cytotoxicité cellulaire L’objectif des tests de cytotoxicité
est l’estimation du potentiel effet irritant d’un produit, en partant du principe que l’application de
ces substances sur l’œil peut également produire des dommages et entrainer une cytotoxicité sur
divers types cellulaires [81]. 2.5.1 Test du Rouge Neutre Le rouge neutre est un colorant vital qui est
généralement employé pour l’estimation de la viabilité cellulaire. Etant faiblement cationique, il
possède la propriété de diffuser facilement au travers des membranes cellulaires, puis de
s’accumuler dans les lysosomes où il se lie aux sites anioniques de la matrice lysosomale [81, 85].
Une lésion de la membrane causée par l’action d’un xénobiotique provoque une diminution de la
fixation de ce colorant, la quantité de colorant restant liée aux lysosomes est proportionnelle au
nombre de cellules viables [81, 85]. 2.5.2 Test de photo-cytotoxicité in vitro (test de fixation du
colorant vital rouge neutre NRU) Dans cet essai, la cytotoxicité est exprimée comme la diminution, en
fonction de la concentration, de la fixation du colorant vital rouge neutre (NR) après traitement par le
produit chimique testé et exposition à la lumière [81]. Le principe du test NRU consiste donc à
mesurer l’absorption du rouge neutre dans les cellules qui sont mises en culture de façon à obtenir
une couche monocellulaire. Elles sont ensuite incubées avec différentes dilutions du produit à tester
puis exposées à une dose d’irradiation. La viabilité cellulaire est déterminée par le test de fixation du
rouge neutre [81, 85]. Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués sur les produits cosmétique
et d’hygiène corporelle 32 2.5.3 Le test de relargage du rouge neutre (Neutral Red Release) Ce test
utilise également le colorant rouge neutre comme marqueur de viabilité cellulaire. Comme pour le
NRU, une culture monocouche de différentes lignées fait usage de substrat. Après avoir été en
présence de rouge neutre, le milieu est retiré puis les cellules sont exposées à une série de dilutions
de la substance à tester. Elles sont ensuite traitées par une solution de fixation puis un solvant
permettant le relargage du colorant par les cellules vivantes [81]. On mesure ensuite la densité
optique de la solution obtenue par spectrophotométrie. Le test de relargage du rouge neutre est
largement utilisé. Cependant, de nombreuses études ont démontré son efficacité limitée pour ce qui
est de mettre en évidence l’effet irritant des substances moyennement à très irritantes, et les
discriminer de substances non irritantes [85]. 2.6 Test sur épiderme humain reconstitué (RhE) L’essai
sur épiderme humain reconstitué constitue une alternative au test d’irritation cutanée de Draize. Le
principe de ce test repose sur l’application locale du produit chimique sur un modèle tridimensionnel
d’épiderme humain reconstitué [86]. Ce modèle tridimensionnel est composé de kératinocytes non
transformés, issus d’épiderme humain et mis en culture pour former plusieurs assises de cellules
hautement différenciées [87]. Cette méthode permet de mesurer les évènements déclencheurs de la
cascade qui aboutit, d’une part, à l’apparition de lésions qui intéressent les différentes cellules de la
peau et d’autre part, à une cytolyse cutanée [87]. La viabilité cellulaire peut ainsi être évaluée via la
réduction enzymatique, par les cellules viables, du colorant vital MTT (tétrazolium) en un sel de
formazan mesuré quantitativement après son extraction des tissus [87]. Les agents chimiques
irritants sont identifiés par leur aptitude à faire diminuer la viabilité cellulaire sous un certain seuil
bien déterminé [87]. Cependant, la fragilité du matériel cellulaire constitue une limite à cet essai. En
effet, le risque de dommages et d’un éventuel séchage des cultures impose une manipulation
soigneuse des modèles épithéliaux. De plus, le risque de détachement des cellules de la culture peut
conduire à une mauvaise interprétation des résultats. On notera également que cet essai ne convient
pas Revue de littérature Chapitre IV : Tests effectués sur les produits cosmétique et d’hygiène
corporelle 33 à la détermination des effets résultant des substances pouvant pénétrer dans le stroma
et l’endothélium, puisqu’il imite seulement la couche épithéliale de la peau. Enfin, la réversibilité de
l’irritation ne peut être évaluée car elle dépend de l’interaction entre les cellules de l’épithélium et
celles du stroma adjacent [86]. Partie expérimentale CHAPITRE I : Matériel et méthodes Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 34 Présentation de l’étude Cette étude s’inscrivant
dans le cadre de la réalisation d’un mémoire de fin d’étude, a pour objet l’évaluation de la toxicité
(cutanée et oculaire) de certains produits cosmétiques et d’hygiène corporelle commercialisés en
Algérie. La première partie de ce travail portera sur la description du protocole expérimental, ainsi
que des conditions de réalisation de celui-ci. Puis, les résultats des tests effectués et leurs
interprétations seront présentés dans un second temps. Période de l’étude L’étude est réalisée sur
une période allant du 24 mai 2021 au 13 juin 2021. Lieu de l’étude L’étude est menée au niveau du
laboratoire de toxicologie de la faculté de médecine de Tizi Ouzou. Echantillonnage Le choix des
produits cosmétiques inclus dans notre étude s’est porté sur deux catégories : La première série
comprend trois produits fabriqués localement par le même industriel, et nécessitant un contrôle de
toxicité cutané et oculaire pour une éventuelle commercialisation. Il s’agit d’un sérum pour cheveux,
d’une eau micellaire et d’un gel douche. La deuxième série aura pour objet d’attester de l’innocuité
de certains produits déjà mis sur le marché, répandus et largement utilisés par la population
algérienne. Des substances de différentes formes galéniques ont été intégrées dans l’essai. De ce fait,
un fard à paupière, une crème clarifiante et un shampoing ont été sélectionnés pour la suite de ces
tests. Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 35 Présentation des produits ▪ Sérum
pour cheveux : cyclopentasilone, dimethicone, dimethiconol, caprylic/capric triglycéride, parfum,
huile de graine de Ricinus communis, kératine hydrolysée, eau. ▪ Eau micellaire [section manquante]
▪ Gel douche [section manquante] ▪ Shampoing : eau, lauryl éther sulfate de sodium, distéarate de
glycol et cocamide MEA, bétaïne de cocamidopropyle , chlorure de sodium, PEG-4 distearyl ether,
cocamide DEA et glycérine, PEG-7 glycerylmonocoate, coco-glucoside et oléate de glycéryle ,
propylène glycol, parfum, diméthiconol, extrait de fruit, polyquaternium-7, EDTA tetrasodique,
methylchloroisothiazolinone et mehtylisothiazolinone, acide citrique. ▪ Crème clarifiante : Eau (aqua),
huile minérale, pétrolatum (paraffine), lanoline ; acide stéarique ; alcool cétylstéarylique, myristate
d'isopropyle, BHT, méthylparabène, propylparabène, laurylsulfate de sodium, sulfite de sodium,
acide citrique, glycérine, acétate de tocophérol (vit. E), rétinol (vit. A), hydroquinone 2 %, collagène,
huile de carotte, parfum. ▪ Fard à paupières : Mica, talc, diméthyl silylate de silice, stéarate de
glycéryle, polyméthacrylate de méthyle, polydécène hydrogéné, palmitate d'éthyle, poudre de
perles, bis-diglycéryl polyacyladipate-2, huile de paraffine, dioxyde de titane, polybutène,
propylparabène, méthylparabène, parfum. Matériel 6.1 Matériel biologique Lapins de souche
standardisée : • Sexe : mâle ou femelle • Poids : 1.5 - 4Kg • Souche : lapin albinos néozélandais
(Figure 6) Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 36 Figure 6 : Lapin albinos 6.2
Matériel non biologique ➢ Cages individuelles pour lapins en acier inoxydable munies de mangeoires
et d’abreuvoirs ; ➢ Tendeuse électrique ; ➢ Ciseaux à bouts ronds ; ➢ Chronomètre ; ➢ Portoir ; ➢
Source lumineuse ; ➢ Tubes secs ; ➢ Micropipettes de précision automatique (DRAGONLAB®) ; ➢
Plaque chauffante ; ➢ Agitateur de précision ; ➢ Balance de précision (KERN & Sohn GmbH®) ; ➢
Verre de montre ; ➢ Spatule ; ➢ Tubes à essai ; ➢ Compte-goutte ; ➢ Béchers. 6.3 Consommable ➢
Bandes de sparadrap ; ➢ Compresses stériles et non stériles ; ➢ Rasoirs jetables ; Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 37 ➢ Embouts pour micropipette de 1000 ul ; ➢
Vaccinostyle ; ➢ Eau distillée. Méthodes 7.1 Conditions d’hébergement des lapins Le respect des
droits de tout être vivant est un principe fondamental. Quel que soit l’animal, des droits primordiaux
lui sont accordés. Parmi eux, ceux établis, définis et adoptés par l’association mondiale vétérinaire en
1989. Ainsi nourriture, abreuvement et confort deviennent parfaitement légitimes. Au même titre,
on retrouve l’expression de comportements qualifiés de « normaux » autrement dit propre à l’espèce
de l’animal en question tel que l’accouplement [88]. L’animal de par sa nature, étant capable de
ressentir de la souffrance, tout mauvais traitement voire le recours à des actes cruels à son égard,
doivent être fermement condamnés [88]. L’assurance d’une bonne prise en charge des animaux de
laboratoires, les lapins dans ce présent cas, doit être garantie par le maintien d’un état sanitaire
irréprochable, de même que la satisfaction des divers besoins s’inscrivant dans le cadre du bien-être
de l’animal, qu’ils soient physiologiques comportementaux ou autres [89]. Une gestion adéquate doit
également être mise en place et ce par l’emploi de différents moyens. Ainsi la régulation de variables
tels que la température, l’humidité, l’éclairage ou autres variables environnementales contribue à la
réalisation de cet objectif [89]. 7.1.1 Conditions environnementales Les lapins doivent être placés
dans un local dont la température avoisine les 20°C (+/- 3°C), soumis à un éclairage naturel alternant
12 heures de lumière et 12 heures d’obscurité tout en veillant à ce que les cages abritant les lapins
ne soient pas directement exposées aux rayons solaires pour éviter tout risque d’atrophie de la
rétine. L’humidité relative de la pièce devrait être comprise entre 30 et 70 pour cent afin de
permettre le maintien de l’homéostasie thermique des animaux [57, 89, 90, 91]. Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 38 7.1.2 Recommandations d’espace L’espace
attribué à chaque animal doit prendre en compte le bien être de ce dernier (Tableau II), ceci en
assurant un accès aisé à la nourriture et à l’eau, tout en lui permettant de se mouvoir et de changer
de posture, d’où le recours aux cages individuelles (Figure 7) [92]. Figure 7 : Cage à lapin individuelle
Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 39 Tableau II : Normes de dimension des
cages recommandées pour les lapins [93] Poids (kg) Surface au sol minimale de la cage/animal (cm2 )
Hauteur minimale de la cage* (cm) 1 1400 30 2 2000 30 3 2500 34 4 3000 40 5 3600 40 * hauteur des
cages = distance verticale entre le sol de la cage et la partie horizontale supérieure du couvercle de la
cage. 7.1.3 Besoins quotidiens 7.1.3.1 Alimentation L’alimentation des lapins doit répondre à leurs
besoins nutritifs quotidiens en terme de qualité et de quantité [94]. Le lapin est un herbivore
opportuniste. Il peut consommer toutes sortes de végétaux, mais sa préférence va pour les
graminées et les légumineuses [93]. Les céréales et les granulés (Figure 8) représentent les aliments
de choix. D’autres denrées peuvent également être utilisées tels que les fourrages, les croûtons de
pain et les carottes. Il faut néanmoins éviter certains nutriments comme la salade et les choux car
pouvant conduire à la survenue de météorisme [90]. En moyenne, leur consommation en nourriture
est d’environ 50 mg/kg/j [93]. Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 40 Figure 8 :
Granulés 7.1.3.2 Abreuvement L’eau représente le principal aliment en quantité. Son apport doit être
suffisant afin de couvrir les besoins hydriques journaliers de l’animal. Elle doit donc répondre aux
critères de potabilité. A cet effet, l’abreuvement des lapins se fera en ayant recours à l’eau du robinet
(Figure 9) [92]. La consommation en eau des lapins est estimée à 50 à 100 mg/kg/j [93]. Figure 9 :
Système d’alimentation en eau 7.1.3.3 Litière Des copeaux de bois léger ou de sciures (Figure 10)
sont utilisés comme litière pour les lapins. Ces matériaux permettent une bonne absorption des
odeurs et de l’humidité, en plus d’offrir un certain confort aux animaux [94, 95]. Partie expérimentale
Chapitre I : Matériel et méthodes 41 Dans notre cas, les cages contiennent des plates-formes ou des
planchers synthétiques à mailles rectangulaires qui permettent l’élimination des déjections mais
aussi, le respect des structures ostéoarticulaires des pattes de ces animaux. Figure 10 : Sciure de bois
7.1.3.4 Etat sanitaire des lapins Comme tout animal de laboratoire, le lapin peut également être
atteint par certaines maladies s’opposant à son utilisation lors des essais de recherche. On citera
comme exemple l’infection des voies respiratoires supérieures et les otites moyennes pouvant être
causées par la bactérie Pasteurella multocida, mais également, la survenue de certaines affections
intestinales à l’origine de diarrhées fréquentes. Le lapin peut aussi faire l’objet d’affections
parasitaires [96]. Les lapins utilisés lors de l’essai n’ont montré, au vu de leur état général, aucun
signe d’infections quelles qu’elles soient. 7.2 Test d’irritation oculaire 7.2.1 Principe Le principe de
cet essai repose sur l’instillation de la substance à tester dans l’un des deux yeux du lapin, l’autre
faisant office de témoin. Un score prenant en compte différentes variantes sera obtenu à l’issu de ce
test. 7.2.2 Protocole Les produits suivants : sérum pour cheveux, eau micellaire, gel douche,
shampoing et crème éclaircissante, feront objet de tests d’irritation oculaire. Ce test nécessitera
l’usage de cinq lapins albinos dont un pour chaque échantillon de produit. Partie expérimentale
Chapitre I : Matériel et méthodes 42 Un examen préalable des yeux des lapins à la recherche
d’éventuels signes d’irritation oculaire, de défauts oculaires ou de lésions de la cornée sera conduit
24 heures avant le début de l’essai. Seuls les animaux dont les yeux sont parfaitement sains seront
inclus. On procèdera par la suite à l’instillation de 100 µl de l’échantillon prélevé à l’aide d’une
micropipette (Figure 11), préalablement transvasé dans un tube à essai, dans le cul de sac
conjonctival de l’œil droit du lapin. Les paupières sont maintenues en étroit contact,
approximativement, pendant dix secondes évitant ainsi toute perte de substance (Figure12). Figure
11 : Instillation du produit Figure 12 : Maintien des paupières fermées Parmi les substances à tester,
deux (gel douche, crème clarifiante) ont fait l’objet d’une dilution au demi en raison de leur
consistance. Un lavage de l’œil a été effectué en raison de l’absence de l’évacuation du produit
(Figure 13). Figure 13 : Rinçage de l’œil traité Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes
43 Les lapins sont immobilisés par une technique dite d’emmaillotage pendant une heure pour
prévenir tout réflexe de frottement de l’œil (Figure 14). Figure 14 : Emmaillotage 7.2.3 Observation
et interprétation des résultats L’observation se fera une heure après l’introduction du produit, puis
se poursuivra à un, deux, trois, quatre et sept jours en se référant à l’œil non traité (œil gauche). Un
score sera ensuite attribué dans le but d’évaluer l’état des lésions oculaires affectant la conjonctive,
la cornée et l’iris, ainsi que, de leur réversibilité ou irréversibilité (Tableau III). L’observation peut se
prolonger au quatorzième, voire au vingt et unième jour en cas d’évolution des lésions. Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 44 Tableau III : Echelle numérique du test
d’irritation oculaire de Draize Conjonctive Chemosis Cote Pas de gonflement 0 Gonflement, y compris
la membrane nictitante 1 Gonflement avec éversion de la paupière 2 Gonflement avec paupières à
demi fermées 3 Gonflement avec paupières fermées plus qu’à moitié ou complètement 4
Larmoiement Cote Absence de larmoiement 0 Larmoiement léger (ne pas tenir compte des légères
secrétions existantes normalement dans l’angle interne) 1 Larmoiement avec humidification des
paupières et des poils avoisinant les paupières 2 Larmoiement avec humidification des paupières et
des poils sur de larges surfaces autour de l’œil 3 Rougissement de la conjonctive palpébrale Cote
Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 45 Vaisseaux normaux 0 Vaisseaux nettement
plus injectés que la normale 1 Vaisseaux difficiles à distinguer individuellement couleur rouge vif
diffuse 2 Vaisseaux difficiles à distinguer individuellement couleur rouge foncé diffuse 3 Iris Cote Iris
normal 0 Iris nettement plus plissé que la normale, congestion, gonflement, iris réagissant encore à la
lumière même lentement (une ou plusieurs de ces caractéristiques) 1 Pas de réaction à la lumière,
hémorragie, destruction importante (une ou plusieurs de ces caractéristiques) 2 Cornée Degré
d’opacification Cote Aucune modification visible ni perte de brillant ou de poli 0 Présence de zones
translucides (diffuses ou disséminées), détails de l’iris clairement visibles 1 Présence de zones
translucides facilement identifiables, détails de l’iris légèrement masqués 2 Présence d’une zone
opalescente, aucun détail de l’iris visible contour de la pupille à peine discernable 3 Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 46 Présence d’une opacité cornéenne totale
rendant l’iris et la pupille invisibles 4 Surface d’opacité Cote Un quart au moins mais non nulle 1
Entre le quart et la moitié 2 Entre la moitié et les trois quarts 3 Des trois quarts à toute la surface 4 A
l’issu du test, un indice d’irritation oculaire primaire individuel (I.O.I) sera déterminé pour chaque
temps d’observation en se référant aux cotations obtenues après chaque lecture. N’ayant eu recours
qu’à un seul animal, l’indice d’irritation oculaire moyen (I.O) correspond à l’I.O.I. La classification du
produit selon son degré d’irritation, en quatre classes, sera appréciée en fonction de l’indice
d’irritation oculaire maximum (I.O Max) correspondant à la valeur de l’I.O la plus élevée. 7.3 Test
d’irritation cutanée 7.3.1 Principe Ce test consiste à appliquer une dose unique de produit sur la peau
de lapin et d’observer toutes manifestations pouvant survenir, à la suite de quoi un score sera établi.
7.3.2 Protocole Les produits compris dans le test d’irritation cutanée sont : le sérum pour cheveux,
l’eau micellaire, le gel douche, le shampoing, la crème clarifiante et le fard à paupières. Partie
expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 47 Cet essai regroupera deux séries de tests qui
seront conduits sur douze lapins albinos. Les lapins prévus pour le test seront tendus au niveau des
deux flancs, sur une surface d’environ 7×7cm, à l’aide d’une tendeuse électrique puis rasés (Figure
15), 24h avant l’application du produit. Seuls les lapins dont la peau est parfaitement saine et glabre
seront sélectionnés pour la suite de l’essai (Figure 16). Le jour de l’essai, on procédera à trois
scarifications au niveau du flanc gauche de chaque animal à l’aide d’un vaccinostyle stérile. Celles-ci
seront espacées de 0.5cm et longues de 2cm. Elles doivent abraser la couche cornée sans provoquer
de saignement. Le flanc droit, quant à lui, restera tel quel. On prélèvera une quantité de 0.5 ml pour
les produits liquides et 0.5 g pour les produits solides qu’on déposera ensuite sur une compresse
stérile de 2.5×2.5cm, avant de l’appliquer de manière uniforme sur les deux flancs. La compresse doit
être maintenue en contact souple avec la peau en utilisant un pansement. L’ensemble sera recouvert
par du sparadrap perforé tout en faisant en sorte que l’animal n’ait pas accès à la compresse (Figure
17). Figure 15 : Rasage des lapins Figure 16 : Flanc rasé Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et
méthodes 48 Figure 17 : Application du produit 7.3.3 Observation et interprétation des résultats Les
pansements seront retirés 4 heures plus tard. La première observation se fera 24 heures après
l’application du produit à tester,suivie par deux autres lectures qui se feront à un intervalle de 24
heures (à 48 et 72 heures). Les lapins seront par la suite examinés à la recherche de signes
d’érythème ou d’œdème attribuant une cotation en accord avec chaque observation (Tableau IV).
Partie expérimentale Chapitre I : Matériel et méthodes 49 Tableau IV : Grille d’évaluation du test
d’irritation cutané de Draize Erythème Pas d’érythème 0 Léger érythème (à peine visible) 1 Erythème
bien visible 2 Erythème important 3 Erythème grave (rouge pourpre) avec ou sans escarres (lésions
profondes) 4 Œdème Pas d’œdème 0 Très léger œdème (à peine visible) 1 Léger œdème (contours
bien définis, gonflement apparent) 2 Œdème moyen (épaisseur d’environ 1 mm) 3 Œdème grave
(épaisseur supérieure à 1 mm et surface supérieure à la zone d’application) 4 Pour chaque animal, un
indice cutané individuel (I.C.I) sera calculé en fonction des chiffres obtenus à l’issue des observations,
faites sur les zones scarifiées et non scarifiées, comprenant les deux variantes citées ci-dessus. Les
résultats obtenus seront ensuite utilisés pour le calcul de l’indice d’irritation cutané primaire (I.P),
permettant la classification du produit selon son degré d’irritation en quatre types de réponses.
Partie expérimentale CHAPITRE II : Résultats Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 50 I.C(t) =
∑RC(t) / N(t) I.P = ∑I.C / n Dans cette partie, nous présenterons les résultats obtenus durant les essais
de toxicité que nous avons mené sur de jeunes lapins albinos. Suivant les formules de calcul d’indice
cutané et oculaire les résultats obtenus permettent, en fonction des réponses notées, de classer les
produits en quatre classes distinctes. Formules de calcul des indices 1.1 Calcul de l’I.P La somme des
notes attribuées aux réactions cutanées, à savoir l’érythème et l’œdème, observées sur les zones
scarifiées et non scarifiées est calculée pour chaque période de lecture. Le résultat divisé sur le
nombre d’examens réalisés pour chaque temps de lecture définit l’I.C. La moyenne de ces scores
représente l’I.P. Formules de calcul : I.C(t) : indice d’irritation cutané moyen à un temps t ∑RC(t) :
somme des scores attribués aux réactions cutanées du côté scarifié et non scarifié à un temps t N(t) :
nombre d’examen effectué à un temps t I.P : indice d’irritation primaire cutané ∑I.C : somme des
indices d’irritation cutanée moyens obtenus à chaque période n : nombre de périodes de lecture
Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 51 I.O.I = I.O = ∑RO L’I.C peut également être obtenu en
passant par le calcul des I.C.I et ce pour chaque lapin. Cet indice est défini comme étant la somme
des notes attribuées au côté scarifié et non scarifié pour chacune des périodes d’observation. I.C.I :
indice d’irritation cutanée individuel ∑RCcs : somme des scores attribués aux réactions cutanées du
côté scarifié ∑RCcns : somme des scores attribués aux réactions cutanées du côté non scarifié N’:
nombre d’examens effectués pour chaque lapin 1.2 Calcul de l’I.O Max L’I.O.I correspond à la somme
des résultats rapportés à chaque période de lecture pour un lapin donné. N’ayant eu recours dans
cette étude qu’à un seul lapin, l’I.O.I est l’équivalent de l’I.O. La valeur de l’I.O la plus élevée, relevée
à un temps t, correspond à l’I.O Max. Formule de calcul : I.O.I : indice d’irritation oculaire individuel
I.O : indice d’irritation oculaire moyen ∑RO : somme des scores attribués aux réactions oculaires 1.3
Interprétation des résultats en fonction de normes prédéfinies Au vu des résultats obtenus pour
chaque test, test d’irritation cutanée et test d’irritation oculaire, les substances seront classées dans
une des quatre classes suivant les tableaux ci-dessous : I.C.I = (∑RCcs + ∑RCcns) / N’ Partie
expérimentale Chapitre II : Résultats 52 Tableau V : Classification des produits selon l’I.P Catégorie I.P
Non irritant I.P ≤ 0.5 Légèrement irritant 0.5 < I.P ≤ 2 Irritant 2 < I.P ≤ 5 Très irritant 5 < I.P ≤ 8 Tableau
VI : Classification des produits selon l’I.O Max Catégorie I.O Max Non irritant 0 ≤ I.O Max ≤5
Faiblement irritant 5 < I.O Max ≤ 15 Moyennement irritant 15 < I.O Max ≤ 30 Irritant 30 < I.O Max ≤
50 Très irritant I.O Max > 50 Test d’irritation cutanée de Draize 2.1 Sérum pour cheveux Le Tableau
VII résume les différentes observations relatives à l’apparition de signes d’irritation cutanée faites à
des intervalles réguliers de 24 heures. Après 24 heures, on note l’apparition d’un érythème à peine
visible au niveau des deux flancs chez le deuxième lapin. En ce qui concerne le troisième lapin, on
observe la survenue d’un érythème bien visible sur le côté scarifié qui reste, néanmoins, léger du
côté non scarifié. On constate la disparition de ces réactions cutanées au bout de 48 heures. Aucune
manifestation cutanée n’a été relevée pour le premier lapin pendant toute la durée de l’observation.
Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 53 Tableau VII : Observation des manifestations cutanées
(sérum pour cheveux) Période Lapin Observations Côté scarifié (gauche) Côté non scarifié (droit) 24h
1 2 3 48h 1 2 3 72h 1 2 3 Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 54 Le Tableau VIII, représentatif
des scores attribués après chacune des lectures effectuées à des temps différents (24h, 48h, 72h),
nous permet de calculer l’indice d’irritation primaire qui est de l’ordre de 0.14. L’I.P étant inférieur à
0.5, le produit « sérum pour cheveux » est classé dans la catégorie des substances non irritantes pour
la peau. Tableau VIII : Cotation des manifestations cutanées (sérum pour cheveux) Période Lapin
Erythème Œdème I.C.I IC IP Scarifié Non (∑IC/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 0 0 0 0 0 0.42 0.14
2 1 1 0 0 0.5 3 2 1 0 0 0.75 48h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 72h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0
0 2.2 Eau micellaire Le Tableau IX met en évidence les réponses consécutives à l’application de la
substance sur la peau de l’animal. On remarque 24h après l’emploi de la substance, l’apparition d’un
léger érythème chez le deuxième lapin qui persiste au-delà de la période d’observation. Chez les
deux autres lapins, les réactions sont nulles. Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 55 Tableau IX
: Observation des réactions cutanées (eau micellaire) Période Lapin Observations Côté scarifié
(gauche) Côté non scarifié (droit) 24h 1 2 3 48h 1 2 3 72h 1 2 3 Partie expérimentale Chapitre II :
Résultats 56 Le tableau, ci-dessous, comporte les valeurs associées à chaque réaction cutanée
rapportée à chacun des lapins pendant les trois jours d’observation. Les résultats obtenus nous
autorisent à placer l’eau micellaire dans la catégorie des produits non irritants pour la peau sachant
que son I.P est inférieur à 0.5. Tableau X : Cotation des manifestations cutanées (eau micellaire)
Période Lapin Erythème Œdème I.C.I I.C I.P Scarifié Non (∑I.C/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 0 0
0 0 0 0.17 0.17 2 1 1 0 0 0.5 3 0 0 0 0 0 48h 1 0 0 0 0 0 0.17 2 1 1 0 0 0.5 3 0 0 0 0 0 72h 1 0 0 0 0 0
0.17 2 1 1 0 0 0.5 3 0 0 0 0 0 2.3 Gel douche On note, chez le premier lapin, l’apparition d’un
érythème bien visible du côté scarifié et non scarifié et ce à la première lecture. Ce dernier persiste
48h plus tard, et finit par s’atténuer jusqu’à devenir à peine visible au troisième jour. Concernant le
deuxième et le troisième lapin, l’érythème bien visible au premier jour s’estompe lors des lectures
suivantes, devenant à peine perceptible (Tableau XI). Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 57
Tableau XI : Observation des réactions cutanées (gel douche) Période Lapin Observations Côté
scarifié (gauche) Côté non scarifié (droit) 24h 1 2 3 48h 1 2 3 72h 1 2 3 Partie expérimentale Chapitre
II : Résultats 58 Les résultats rapportés dans le Tableau XII représentent les points attribués aux
réactions cutanées résultant de l’emploi du gel douche sur la peau des lapins. Ce gel douche rentre
dans la classe des produits légèrement irritants du fait de son I.P qui est compris dans l’intervalle
[0.5-2]. Tableau XII : Cotation des manifestations cutanées (gel douche) Période Lapin Erythème
Œdème I.C.I IC I.P Scarifié Non (∑I.C/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 2 2 0 0 1 0.83 0.67 2 2 1 0 0
0.75 3 2 1 0 0 0.75 48h 1 2 2 0 0 1 0.67 2 1 1 0 0 0.5 3 1 1 0 0 0.5 72h 1 1 1 0 0 0.5 0.5 2 1 1 0 0 0.5 3 1
1 0 0 0.5 2.4 Shampoing Chez le premier lapin, on remarque un érythème important du côté scarifié
qui persiste durant les trois jours de lecture. Du côté non scarifié, l’érythème important noté au
premier jour de l’observation régresse en érythème bien visible à la deuxième et troisième lecture.
Chez le deuxième lapin, l’érythème bien visible rapporté à 24h et 48h, évolue en léger érythème à la
72ème heure du côté scarifié. Du côté non scarifié, la réaction marquée par l’apparition d’un
érythème bien visible reste identique tout au long de l’essai. Le troisième lapin manifeste, au niveau
du flanc scarifié, un érythème important à la 24ème heure, qui s’atténue jusqu’à devenir peu visible à
la 48ème et 72ème heure. Au niveau du flanc non scarifié, on distingue l’apparition d’un important
érythème le premier jour, qui s’estompe et devient bien visible lors des deux autres lectures (Tableau
XIII). Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 59 Tableau XIII : Observation des manifestations
cutanées (shampoing) Période Lapin Observations Côté scarifié (gauche) Côté non scarifié (droit) 24h
1 2 3 48h 1 2 3 72h 1 2 3 Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 60 Le tableau ci-après reproduit
les valeurs obtenues lors de l’essai mené sur la peau glabre des lapins. L’I.P calculé étant de 1.08, le
shampoing est inclus dans la catégorie des substances légèrement irritantes pour la peau. Tableau
XIV : Cotation des manifestations cutanées (shampoing) Période Lapin Erythème Œdème I.C.I IC I.P
Scarifié Non (∑I.C/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 3 3 0 0 1.5 1.33 1.08 2 2 2 0 0 1 3 3 3 0 0 1.5
48h 1 3 2 0 0 1.25 1 2 2 2 0 0 1 3 1 2 0 0 0.75 72h 1 3 2 0 0 1.25 0.92 2 1 2 0 0 0.75 3 1 2 0 0 0.75 2.5
Crème clarifiante Figure 18 : Observation des manifestations cutanées après application de la crème
clarifiante Côté scarifié (24h) Côté non scarifié (24h) Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 61
Aucune réaction n’a été notée suite à l’usage de la crème clarifiante. La peau reste parfaitement
saine (Figure 18). Le Tableau XV est représentatif des notations obtenues à l’issu du test d’irritation
cutanée. La totalité des valeurs, en l’occurrence l’IP, étant égal à zéro la crème est classée comme
étant non irritante. Tableau XV : Cotation des manifestations cutanées (crème clarifiante) Période
Lapin Erythème Œdème I.C.I IC IP Scarifié Non (∑IC/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 0 0 0 0 0 0 0
2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 48h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 72h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0
Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 62 2.6 Fard à paupières Figure 19 : Observation des
manifestations cutanées après application du fard à paupière Hormis le deuxième lapin qui manifeste
une légère irritation du côté scarifié à 24 h de l’application de la substance, l’intégralité des réactions
reste nulle. L’érythème à peine visible noté chez le second lapin à la première lecture disparait au
bout de 48h (Figure 19). Le Tableau XVI indique les résultats obtenus au test d’irritation cutanée de
Draize après application du fard à paupière. L’IP étant approximativement égale à la borne minimale
de l’intervalle comprenant les substances non irritantes, à savoir [0-0.5], le produit testé est de ce fait
inclus dans cette classe. Côté irrité 2ème lapin (24h) Côté non irrité (24h) Partie expérimentale
Chapitre II : Résultats 63 Tableau XVI : Cotation des manifestations cutanées (fard à paupière)
Période Lapin Erythème Œdème I.C.I IC IP Scarifié Non (∑IC/3) scarifié Scarifié Non scarifié 24h 1 0 0 0
0 0 0.08 0.027 2 1 0 0 0 0.25 3 0 0 0 0 0 48h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 72h 1 0 0 0 0 0 0 2 0 0
0 0 0 3 0 0 0 0 0 Test d’irritation oculaire de Draize 3.1 Sérum pour cheveux Œil témoin Œil traité (1h)
Œil traité (24h) Figure 20 : Observation des réactions oculaires après instillation du sérum pour
cheveux On observe une heure après l’instillation de l’échantillon, un œdème conjonctival, une
rougeur de la conjonctive palpébrale et de légers larmoiements, qui disparaissent 24h plus tard
(Figure 20). Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 64 Le tableau ci-dessous illustre les
différentes valeurs obtenues suite à l’appréciation des manifestations oculaires résultant de
l’instillation du sérum pour cheveux. L’indice d’irritation oculaire maximum, relevé à 1h, étant égal à
3 et donc compris dans l’intervalle [0-5] permet d’inclure le sérum dans la catégorie des produits non
irritants pour les yeux. Tableau XVII : Cotation des manifestations oculaires (sérum pour cheveux)
Période Conjonctive Cornée Iris I.O.I = I.O I.O max conjonctival) (œdème Chemosis Larmoiements
palpébrale conjonctive Rougeur de la D’ opacité Degré d’ opacité Surface lumière réaction à la
Congestion 1h 1 1 1 0 0 0 3 3 24h 0 0 0 0 0 0 0 48h 0 0 0 0 0 0 0 72h 0 0 0 0 0 0 0 96h 0 0 0 0 0 0 0 7J 0
0 0 0 0 0 0 Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 65 3.2 Eau micellaire Œil témoin Œil traité (1h)
Figure 21 : Observation des réactions oculaires après instillation de l’eau micellaire Nous constatons
l’absence de toute atteinte oculaire après traitement de l’œil du lapin par la substance à tester
pendant toute la durée de l’essai (Figure 21). Le Tableau XVIII représente l’ensemble des résultats du
test de Draize oculaire suite à l’instillation de la substance. L’eau micellaire figure dans la catégorie
des substances non irritantes, son I.O max étant nulle, et donc à la limite inférieure de l’intervalle de
classification s’étendant de 0 à 5. Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 66 Tableau XVIII :
Cotation des manifestations oculaires (eau micellaire) Période Conjonctive Cornée Iris I.O.I = I.O I.O
max conjonctival) (œdème Chemosis Larmoiements palpébrale conjonctive Rougeur de la D’ opacité
Degré d’ opacité Surface lumière réaction à la Congestion 1h 0 0 0 0 0 0 0 0 24h 0 0 0 0 0 0 0 48h 0 0
0 0 0 0 0 72h 0 0 0 0 0 0 0 96h 0 0 0 0 0 0 0 7J 0 0 0 0 0 0 0 3.3 Gel douche Œil témoin Œil traité (1h)
Œil traité (24h) Figure 22 : Observation des manifestations oculaires après instillation du gel douche
Une heure après l’instillation du gel douche, nous avons relevé une rougeur de la conjonctive
palpébrale accompagnée de faibles larmoiements. Ces réactions oculaires disparaissent au bout de
24h (Figure 22). Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 67 Le tableau suivant présente les
différentes notations obtenues à l’issue de l’examen des yeux pendant une période de temps
s’étalant sur 7 jours. L’I.O max est relevé à 1h et sa valeur est de 2. Il est de ce fait compris dans
l’intervalle [0-5], ce qui le place dans la catégorie des substances non irritantes Tableau XIX : Cotation
des manifestations oculaires (gel douche) Période Conjonctive Cornée Iris I.O.I = I.O I.O Chemosis
max conjonctival) (œdème Larmoiements palpébrale conjonctive Rougeur de la D’ opacité Degré d’
opacité Surface lumière réaction à la Congestion 1h 0 1 1 0 0 0 2 2 24h 0 0 0 0 0 0 0 48h 0 0 0 0 0 0 0
72h 0 0 0 0 0 0 0 96h 0 0 0 0 0 0 0 7J 0 0 0 0 0 0 0 Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 68 3.4
Shampoing Œil témoin Œil traité (1h) Œil traité (24h) Œil traité (48h) Figure 23 : Observation des
manifestations oculaires après instillation du shampoing L’instillation du shampoing est marquée par
l’apparition d’un œdème assez important fermant la paupière à moitié. Ce dernier évolue en un léger
gonflement après 24h. On note également, une heure après introduction de la substance, la
présence de larmoiements plus ou moins abondants dont la fréquence diminue 24h plus tard. On
constate une légère rougeur de la conjonctive palpébrale avec des vaisseaux nettement plus injectés
que la normale à 1h et 24h. L’ensemble de ces signes disparait au bout de 48h (Figure 23). Partie
expérimentale Chapitre II : Résultats 69 Une zone translucide apparait à l’examen réalisé à une heure
de l’instillation. L’iris n’est pas touché par cette opacité. Après 24h, aucune réaction de ce type n’est
observée. Le Tableau XX rend compte des résultats obtenus au cours de l’examen des yeux. Les
substances faiblement irritantes ont un I.O max oscillant entre 5 et 15. La substance testée fait donc
partie de cette catégorie, son I.O étant de 7. Tableau XX : Cotation des manifestations oculaires
(shampoing) Période Conjonctive Cornée Iris I.O I.O Chemosis max conjonctival) (œdème
Larmoiements palpébrale conjonctive Rougeur de la D’ opacité Degré d’ opacité Surface lumière
réaction à la Congestion 1h 3 2 1 1 0 0 7 7 24h 1 1 1 0 0 0 3 48h 0 0 0 0 0 0 0 72h 0 0 0 0 0 0 0 96h 0 0
0 0 0 0 0 7J 0 0 0 0 0 0 0 Partie expérimentale Chapitre II : Résultats 70 3.5 Crème clarifiante Figure 24
: Observation des manifestations oculaires après instillation de la crème clarifiante L’œil traité par la
crème clarifiante est indemne de toute atteinte oculaire, tout au long de la période d’observation
(Figure 24). Le tableau ci-après rassemble les notes attribuées à la fin de la période de lecture en se
rapportant à l’échelle numérique du test d’irritation oculaire de Draize. L’I.O max étant nul, le produit
est placé dans la catégorie des substances non irritantes. Œil témoin Œil traité (1h) Partie
expérimentale Chapitre II : Résultats 71 Tableau XXI : Cotation des manifestations oculaires (crème
clarifiante) période Conjonctive Cornée Iris I.O I.O max conjonctival) (œdème Chemosis
Larmoiements palpébrale conjonctive Rougeur de la D’ opacité Degré d’ opacité Surface lumière
réaction à la Congestion 1h 0 0 0 0 0 0 0 0 24h 0 0 0 0 0 0 0 48h 0 0 0 0 0 0 0 72h 0 0 0 0 0 0 0 96h 0 0
0 0 0 0 0 7J 0 0 0 0 0 0 0 Partie expérimentale CHAPITRE III : Discussion Partie expérimentale Chapitre
III : Discussion 72 Contraintes et limites de l’étude 1.1 Contraintes Comme de nombreuses études, la
nôtre s’est également heurtée à un certain nombre de difficultés, dont il est nécessaire de faire
mention. En ce qui concerne le test d’irritation cutanée, faute d’avoir un appareil d’immobilisation,
l’agitation des lapins à compliqué l’étape de rasage, la pose d’échantillons ainsi que leur maintien sur
la zone d’application tout au long de la durée préconisée pour l’essai. En outre, la repousse plus au
moins rapide des poils de quelques lapins a constitué une certaine gêne lors de l’examen de la peau.
Pour ce qui est du test d’irritation oculaire, le non recours aux anesthésiques, analgésiques et anti-
inflammatoires faisant l’objet d’une publication en 2020 par l’OCDE, dans le but de réduire ou
d’éviter la douleur et la détresse éventuellement ressenties par les lapins, peut quant à lui être
justifié par la délivrance strictement réglementée de certains de ces produits en raison du risque
d’utilisation illicite. L’absence de lampe UV utilisée en routine dans la détection et la mesure des
lésions oculaires et des microtraumatismes après coloration à la fluorescéine, elle-même non fournis
en collyre, fait partie des contraintes majeures de la présente étude. De plus, la non disponibilité de
collerettes adaptées aux lapins et de boite de contention, respectivement utilisées dans la prévention
d’éventuel reflexes de frottements oculaires et dans le maintien de l’animal dans une position idéale
au déroulement de l’essai, nous a contraints à recourir à l’emmaillotage qui entraine une
immobilisation quasi-totale du lapin. Néanmoins, nous avons pu évaluer le degré d’irritation des
deux séries de produits puis établir une classification selon les indices calculés. 1.2 Limites de l’étude
1.2.1 Biais liés à l’échantillonnage L’échantillonnage des produits cosmétiques et d’hygiène
corporelle a été fait aléatoirement et ce, de manière à cibler un certain nombre de substances
présentant des consistances différentes. Partie expérimentale Chapitre III : Discussion 73 1.2.2
Inconvénients Après avoir été utilisé pendant des décennies par la FDA et d’autres laboratoires dans
le but d’assurer la sécurité du consommateur à l’égard de divers substances, l’année 1960 sera
marquée par les critiques de ce test désormais sujet à controverse [77]. L’utilisation du modèle
animal pour l’évaluation de la toxicité de produits à usage humain questionne son efficacité et sa
capacité de prédiction. En effet, de sérieuses critiques sont émises mettant en lumière l’absence
d’informations jugées utiles expliquant les mécanismes de toxicité [97]. Une reproductibilité limitée
face aux multiples variables à considérer est soulevée. Ceci sera particulièrement observé pour les
composés dont le pouvoir irritant est modéré [77, 97]. Draize a reconnu lui-même la limite de sa
méthode quant à la détection des substances pouvant induire une faible irritation cutanée, la
destinant essentiellement pour les composés provoquant une forte réaction [67]. La variabilité intra
et inter-laboratoire a également été signalée. La lecture sera au centre même de la problématique
ainsi on la sous ou sur évaluera. Une mauvaise interprétation peut aussi avoir lieu. En effet, pour la
même substance, différents classements peuvent exister selon les laboratoires, la répertoriant
comme la moins irritante pour certains et comme étant la plus irritante pour d’autres [98].
Cependant, il est important de noter que le test dans la plupart des cas n’en reste pas moins capable
de distinguer entre les lésions oculaires graves, irritantes ou non irritantes [98]. Les facteurs de
variabilité tels que l’espèce et le sexe influencent les résultats, de même que les conditions
expérimentales (régime alimentaire, température, conditions d’habitat). L’hétérogénéité du système
ADME de l’Homme et du lapin représente également un obstacle. Toutes ces limites rendent
l’extrapolation des résultats de l’animal à l’Homme approximative et de ce fait leur fiabilité reste
incertaine [99]. La réaction oculaire de l’Homme et du lapin diffère face à l’introduction d’une même
substance. On pourrait donc observer un effet très nocif chez l’Homme pour un composé jugé sûr
chez le lapin, ou au contraire ne noter aucun problème chez l’Homme pour un composé qui serait
toxique chez le lapin [100]. Partie expérimentale Chapitre III : Discussion 74 Certains auteurs jugent
que les résultats obtenus lors de l’étude seraient incapables de prédire les réponses chez l’Homme,
en raison d’une plus grande réactivité de la peau du lapin comparée à celle de l’Homme [77]. Il existe
plusieurs différences entre l’œil humain et l’œil du lapin du point de vue anatomique et biochimique
[77]. Ci-dessous une liste non exhaustive de ces différences : ▪ L’épithélium de l’œil du lapin est dix
fois plus perméable aux solutés hydrophiles que celui de l'œil humain. ▪ La membrane de Bowman
est six fois plus épaisse chez l'Homme. ▪ Un seuil de douleur plus élevé chez le lapin oblige un rinçage
plus tardif des substances irritantes appliquées. ▪ Les lapins présentent une production relativement
faible de larmes, une fréquence de clignement moindre par rapport à l’Homme, une sensibilité
diminuée de la surface oculaire et une pigmentation oculaire différente. ▪ Le rapport entre la
quantité administrée de la substance à tester et la quantité réellement déposée à la surface du globe
oculaire du lapin ne peut être clairement établi, du fait de l’existence d’une membrane absente chez
l’Homme : la membrane nictitante (vulgairement appelée troisième paupière) qui serait responsable
d’une élimination rapide et souvent imprévisible de la substance à tester. De même, le temps
d’exposition au produit, ne peut être défini. ▪ Le pH de l’humeur aqueuse du lapin étant de 0.82
contre 0.71 à 0.73 chez l’Homme. Le lapin est de ce fait plus sensible aux substances alcalines
nocives. ▪ Contrairement aux humains, les lapins ne développent pas de vacuoles au niveau de
l’épithélium cornéen en réponse à l’action toxique de certaines substances. ▪ L'épaisseur moyenne
de la cornée du lapin est de 0,37 mm, alors que celle de l'Homme est de 0,51 mm. Elle représente
cependant 25 % de la surface de l'œil du lapin, mais seulement 7 % de celle de l'Homme [68, 77, 97,
101]. Avantages Le test de Draize, hormis les diverses critiques, offre un bon nombre d’avantages
résumés cidessous : Partie expérimentale Chapitre III : Discussion 75 ▪ Facilité de réalisation et de
mise en œuvre du test. ▪ Bonne capacité de prédiction de la méthode, incluant un faible nombre de
faux-négatifs. ▪ L’exécution de tests sur un modèle animal avec pour effet une surestimation des
réactions observées chez l’Homme, assure une marge de protection et une sécurité d’emploi plus
élevée. ▪ Observation du processus de guérison et de rétablissement ▪ Evaluation au travers d’essais,
de la toxicité d’ingrédients distincts ainsi que celle de mélanges complexes. ▪ Etude et comparaison
des différents effets induits par les diverses substances à tester. ▪ Appréciation détaillée des
réactions notées, allant d’une légère inflammation à une toxicité prononcée, dans le cadre de l’essai.
▪ Efficacité du système de notation, de multiples variables étant prises en compte. Ces dernières nous
renseignant, par exemple, sur l’apparition d’effets indésirables, de leur gravité et d’éventuelles
résorptions [68]. Synthèse des données de l’étude 3.1 Test d’irritation cutanée de Draize Figure 25 :
Histogramme représentant les I.P des deux séries de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle
0,14 0,17 0,67 1,08 0 0,027 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 sérum pour cheveus eau micellaire gel douche
shampoing crème clarifiante fard à paupières I.P Série 1 Série 2 Partie expérimentale Chapitre III :
Discussion 76 Tableau XXII : Classification des produits selon le type de réponse cutanée Série Produit
Catégorie Série 1 Sérum pour cheveux Non irritant Eau micellaire Non irritant Gel douche
Légèrement irritant Série 2 Shampoing Légèrement irritant Crème clarifiante Non irritant Fard à
paupières Non irritant 3.2 Test d’irritation oculaire de Draize Figure 26 : Histogramme représentant
les I.O Max des deux séries de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle 3 0 2 7 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8
sérum pour cheveux eau micellaire gel douche shampoing crème clarifiante I.O Max série 1 Série 2
Partie expérimentale Chapitre III : Discussion 77 Tableau XXIII : Classification des produits selon le
type de réponse oculaire Série Produit Catégorie Série 1 Sérum pour cheveux Non irritant Eau
micellaire Non irritant Gel douche Non irritant Série 2 Shampoing Faiblement irritant Crème
clarifiante Non irritant Fard à paupières / Le fard à paupières n’a pas été soumis au test d’irritation
oculaire en raison de l’impossibilité d’une instillation complète du produit au niveau du cul de sac
conjonctival. En effet, la quantité et la nature poudreuse de l’échantillon rendraient son élimination
difficile par les mécanismes physiologiques de l’œil. Interprétation des résultats Les manifestations
cutanées et oculaires observées peuvent, dans un premier lieu, suggérer une réaction
d’hypersensibilité de type IV (dermatite allergique de contact). Sachant que cette dernière survient à
la suite d’une pré-sensibilisation nécessitant un primo-contact avec la substance, nous pouvons
conclure qu’il ne s’agit pas d’une réaction allergique. L’apparition de manifestations cutanées et
oculaires, suite à l’application de doses uniques de gel douche et de shampoing, se traduit par la
survenue d’une réaction d’irritation. Celle-ci serait due à la présence de certains composants entrant
dans leurs formulations en particulier les surfactifs. En effet, la littérature reconnait le caractère
irritant des tensioactifs. Majoritairement inclus dans les diverses compositions de produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle, de nombreuses études incriminent leur potentiel irritant,
alimentant ainsi la controverse quant à leur incorporation dans les formulations de ces substances.
Cependant, le degré d’irritation dépend d’un certain nombre de variables, notamment la
concentration et la nature des tensioactifs ; Partie expérimentale Chapitre III : Discussion 78 ainsi, les
surfactifs anioniques sulfatés tel que le lauryl sulfate de sodium et le sodium lauryl ether sulfate sont
connus comme étant les plus irritants [102,103]. Différents mécanismes ont été décrits dans ce
cadre. Les tensioactifs peuvent induire une extraction et élimination des aminoacides et protéines de
la couche cornée épidermique. En s’adsorbant à la surface cutanée, les monomères de tensioactifs
interagissent avec la kératine du stratum corneum provoquant ainsi une dénaturation de sa structure
tridimensionnelle, ce qui permet d’exposer des sites de fixation des molécules d’eau engendrant un
gonflement de la couche cornée. L’élimination et la solubilisation des protéines de la peau induisent
une augmentation de la perméabilité cutanée, ce qui facilite la pénétration des composés chimiques
et des agents pathogènes, qui lorsqu’ils atteignent des zones plus profondes, entrainent une réponse
immunitaire qui se traduit par l’apparition de plaques rouges et de démangeaisons. De plus, le
gonflement des protéines kératiniques après l’évaporation de l’excès d’eau diminue leur capacité de
liaison aux molécules d’eau réduisant l’hydratation de la peau et sa flexibilité [102, 104]. Les
surfactifs peuvent également entrainer une solubilisation des lipides par adsorption et incorporation
de leurs monomères à la structure cristalline liquide du stratum corneum ; ce qui induit une
perturbation de la structure spatiale de la couche cornée ainsi qu’une augmentation de sa
perméabilité. Exceptionnellement, une liquéfaction du ciment intercellulaire et des lipides de
l’épiderme peut survenir à la suite d’un contact prolongé entre la couche cornée et la solution
tensioactive. L’augmentation de la perméabilité de l’épiderme provoque une migration des
monomères vers des régions plus profondes du stratum corneum ; ce qui a pour effet d’intensifier
l’irritation cutanée. En outre, un assèchement et une perte d’élasticité de la peau peuvent être la
conséquence d’une évaporation importante suite à la migration des molécules d’eau vers l’épiderme
[102, 104]. Dans un souci de préservation et de protection de la santé de la peau et des yeux, de
nouvelles formulations de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle utilisant des tensioactifs «
verts » sont actuellement disponibles sur le marché [105]. Partie expérimentale Chapitre III :
Discussion 79 Incidents liés à l’usage des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle L’industrie des
cosmétiques a été secouée à de multiples reprises par bon nombre de scandales. Ces incidents
seraient liés dans certains cas à la présence de substances figurant initialement dans la formulation
des produits. Dans d’autres, ils seraient la conséquence d’une contamination accidentelle. Dans les
années 1930, l’affaire « Koremlu » fût l’une des premières affaires à avoir suscité l’intérêt de
l’opinion publique. En effet, le produit destiné à l’épilation du duvet renfermait dans sa composition
de l’acétate de thallium, insecticide et raticide, responsable de paralysies, de dommages oculaires et
d’une dépilation intégrale [106]. En 1950, l’incident lié au talc Baumol, en raison d’une contamination
des lots par de l’anhydride arsénieux, aura causé le décès de plus de 70 nourrissons par intoxication
subaiguë. L’exposition à ce composant pourrait induire des manifestations d’ordre neurologique et
cutané à type de brûlures sévères ou de dermatoses [21]. Récemment, en 2013, les produits de
blanchiment de la peau de la marque japonaise Kanebo, n’ayant pas été rigoureusement testés, ont
été à l’origine de 5702 cas de rougeurs et de problèmes de pigmentation. L’ingrédient mis en cause
est le 4-HDP ou Rhododenol qui est un dérivé d’un élément naturel retrouvé dans l’écorce du
bouleau blanc [107,108]. Conclusion Conclusion 80 La cosmétique, industrie florissante ou forme
d’art inspirant bien-être et élégance, a de tout temps parfaitement conjugué inspirations et
innovations à profit économique. Ainsi, diversité transparait dans la conception des produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle, séduisant toutes populations confondues, femmes, hommes et
enfants. Quasi-omniprésent dans la société de consommation actuelle, le recours constant à ces
produits oblige un emploi sécurisé conditionné par une mise en place réglementée de tests de
toxicité. Historiquement, les premiers tests reconnus verront le jour en 1944. Tests d’irritation
oculaire et cutanée, seront mis au point par Draize et ses collaborateurs. A l’heure actuelle, d’autres
méthodes ont été ou sont en cours de développement. Notre présente étude a fait état des résultats
obtenus suite à la réalisation des tests de Draize. Ces derniers, bien qu’étant bannis dans certains
pays, n’en restent pas moins l’unique moyen d’attester de l’innocuité des substances, sujettes à
l’essai, dans d’autres. L’essai in vivo a inclus six substances, trois fournies par un industriel et trois
autres issues du marché courant de produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, testées sur des
lapins albinos. Deux des produits-échantillons, shampoing et gel douche, ont été respectivement
classés comme légèrement irritant cutané et oculaire et légèrement irritant cutané uniquement. Les
autres substances n’ayant manifesté aucun signe d’irritation chez les lapins, elles figureront donc
dans la catégorie des produits non irritants. L’explication du phénomène d’irritation peut trouver sa
réponse dans la formulation complexe des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, incluant
certaines substances dont le pouvoir irritant est soupçonné ou bien, avéré. Les résultats de
l’expérimentation animale bien qu’ayant démontré leur fiabilité sont rejetés par l’opinion publique,
essentiellement préoccupée par le bien-être des animaux de laboratoire. Témoins de l’ascension et
de l’ampleur considérable prise par la cause animale et des polémiques autour du test de Draize, de
nouvelles méthodes alternatives seront mises au point par la communauté scientifique. Conclusion
81 La recherche de méthodes répondant à un maximum de critères et ayant comme préoccupation
primordiale la sécurité des consommateurs et la satisfaction de leurs besoins est en constante
évolution. En Algérie, les moyens restreints au niveau des laboratoires de contrôle, ainsi que
l’existence d’un flou juridique entourant la réglementation des techniques des essais sur les produits
cosmétiques et d’hygiène corporelle, constituent un frein à la mise au point de méthodes
alternatives. Ainsi, le recours à l’expérimentation animale représente le principal moyen d’évaluation
de la toxicité de ces produits. Toutefois, la perspective d’une possible expansion du marché des
cosmétiques pourrait pousser les laboratoires à abandonner les méthodes traditionnelles au profit
de nouvelles alternatives. Références bibliographiques Références bibliographiques 1. Crettaz P.
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aucune-classification-pour-irritation-oculaire-oulesion-oculaire-grave_9789264203877-
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blanchissants_3460511_3234.html Annexes Annexes Annexe I : Classification des produits
cosmétiques selon l’ANSM Produits pour la peau Crèmes, émulsions, lotions, gels et huiles pour la
peau Masques de beauté Fonds de teint (liquides, pâtes, poudres) Poudres pour maquillage, poudres
à appliquer après le bain, poudres pour l'hygiène corporelle Préparations pour bains et douches (sels,
mousses, huiles, gels) Produits solaires Produits de bronzage sans soleil Produits permettant de
blanchir la peau Produits antirides Produits pour le rasage (savons, mousses, lotions) Produits de
maquillage et démaquillage Produits destinés à être appliqués sur les lèvres Produits d’hygiène
Savons de toilette, savons déodorants Produits d’hygiène dentaire et buccale Produits d’hygiène
intime externe Déodorants et antiperspirants Produits capillaires Colorants capillaires Produits pour
l'ondulation, le défrisage et la fixation des cheveux Produits de mise en plis Produits de nettoyage
pour cheveux (lotions, poudres, shampoings) Produits d'entretien pour la chevelure (lotions, crèmes,
huiles) Annexes Produits de coiffage (lotions, laques, brillantines) Autres Parfums, eaux de toilette et
eaux de Cologne Dépilatoires Produits pour les soins et le maquillage des ongles Annexes Annexes II :
Classification des produits cosmétique selon la FDA La Food and Drug Administration a établi
plusieurs catégories pour la classification des produits cosmétiques. La FDA a ainsi attribué un code à
deux chiffres à ces catégories et une lettre pour chacun des produits spécifiques faisant partie de
celles-ci. On distingue ainsi : 01. Les produits pour bébé a. Shampoings pour bébé b. Lotions, huiles,
poudres et crèmes c. Autres produits pour bébé 02. Préparation pour bain a. Huiles, comprimés et
sels de bain b. Bain moussant c. Capsules de bain d. Autres produits de bain 03. Préparations pour le
maquillage des yeux a. Crayon à sourcils b. Eyeliner c. Fard à paupières d. Lotions pour les yeux e.
Démaquillant pour les yeux f. Mascara g. Autres préparations pour le maquillage des yeux 04.
Préparations de parfums a. Eau de Cologne et eau de toilette b. Parfums c. Poudres (saupoudrage et
talc, à l’exclusion du talc après rasage) d. Sachets Annexes e. Autres préparations de parfums 05.
Préparations capillaires (non colorantes) a. Cheveux b. Spray capillaire (fixateur en aérosol) c. Lissage
capillaire d. Ondulations permanentes e. Rinçages (non colorants) f. Toniques, pansements et autres
produits de soins capillaires g. Ensembles d’ondulation h. Autres préparations capillaires 06.
Préparations capillaires colorantes a. Teintures et colorations capillaires (tous les types nécessitant
des mises en garde et des tests épicutanés) b. Teintes pour cheveux c. Rinçages pour cheveux
(colorants) d. Shampoings capillaires (colorants) e. Sprays de coloration pour cheveux (aérosol) f.
Eclaircissants pour cheveux avec couleur g. Décolorants pour cheveux h. Autres préparations pour
coloration capillaire 07. Préparations pour maquillage (yeux non inclus) a. Fards à joues (tous types)
b. Poudres pour le visage c. Fonds de teint Annexes d. Peintures pour les jambes et le corps e. Rouges
à lèvres f. Bases de maquillage g. Rouges h. Fixateurs de maquillage i. Autres préparations pour
maquillage 08. Préparations pour manucure a. Couches de base et sous-couches b. Adoucissants
pour cuticule c. Crèmes et lotions pour les ongles d. Extensions d’ongles e. Vernis à ongles et émail f.
Dissolvants pour vernis à ongles et émail g. Autres préparations pour manucure 09. Produits
d’hygiène buccodentaire a. Dentifrices (aérosol, liquide, pâte, poudre) b. Rince-bouche et
rafraîchisseurs d’halène (liquides et sprays) c. Autres produits d’hygiène bucco-dentaires 10.
Propreté personnelle a. Savons et détergents pour le bain b. Déodorants (aisselles) c. Douches d.
Déodorants féminins e. Autres produits de propreté personnelle Annexes 11. Préparations pour
rasage a. Lotion après rasage b. Adoucisseurs pour barbe c. Talc pour homme d. Lotions prérasage
(tous types) e. Crèmes à raser (en aérosol, sans brosse, moussante) f. Savon à raser (cakes, sticks,
etc.) g. Autres préparations pour rasage 12. Préparations de soins pour la peau (crèmes, lotions,
poudres et sprays) a. Nettoyage (crèmes froides, lotions nettoyantes, liquides, et tampons) b.
Dépilatoires c. Visage et cou (à l’exclusion des préparations pour rasage) d. Corps et mains (à
l’exclusion des préparations pour rasage) e. Poudres et sprays pour les pieds f. Hydratant g. Nuit h.
Masques en pâte (packs de boue) i. Rafraîchissants pour la peau j. Autres préparations de soins pour
la peau 13. Préparations pour bronzage a. Gels, crèmes et liquides solaires b. Préparations pour
bronzage en intérieur c. Autres préparations pour bronzage Annexes Annexe III : Réglementation
algérienne Annexes RESUME Les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle n’ont eu cesse
d’évoluer au travers des âges. De nos jours leur usage s’intègre parfaitement au quotidien des
consommateurs de diverses populations mondiales, exposant ces derniers à un éventuel risque de
toxicité si les produits en question ne sont pas correctement évalués. Cette étude met en œuvre des
tests de toxicité in vivo réalisés sur des lapins albinos. Les essais sont menés sur deux séries de
produits cosmétiques et d’hygiène corporelle. La première série comporte des produits en cours de
commercialisation, la seconde, quant à elle, comprend des substances déjà mises sur le marché.
Parmi les produits inclus dans les tests d’irritation de Draize, le shampoing et le gel douche sont les
seules substances à avoir révélé un pouvoir irritant, néanmoins faible. L’irritation pourrait être
expliquée par la présence de certains composants entrant dans la formulation des produits mis en
cause. Les résultats obtenus à l’issus des essais offrent une marge de protection quant à la sécurité
d’emploi des produits. Mots clés : produits cosmétiques et d’hygiène corporelle, toxicité, essais in
vivo, lapins albinos, test de Draize, irritation. SUMMARY Cosmetics and personal hygiene products
have seen a constant evolution through the ages. Nowadays, those products managed to fit
seamlessly into the daily lives of consumers from various populations worldwide, exposing them to
eventual toxicity risks if the aforementioned products are not subjected to proper evaluations. This
study implements in vivo toxicity tests performed on albino rabbits. The tests are carried out on two
series of cosmetic and personal hygiene products. The first series includes products still in the
marketing process, whereas the substances of the second series are already on the market. Of the
products included in the Draize test, the shampoo and the shower gel are the only substances that
show an irritant power, albeit low. The irritation could be explained by certain components used in
the formulation of the incriminated products. The end results of the study provide a protection
margin regarding the safe use of the products. Keywords: cosmetics and personal hygiene products,
toxicity, in vivo tests, albino rabbits, Draize test, irritation.

République Algérienne Démocratique Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique Université 8 Mai 1945 –GuelmaFaculté des Sciences de la Nature et de la Vie
et Sciences de la Terre et de l’Univers Département d’Écologie et Génie de l’Environnement Mémoire
de Master Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie Filière : Biologie. Spécialité /Option : Santé,
Eau et Environnement: Microbiologie de l’environnement Thème :  Présentées par :  Boumelit
Amina.  Chenatlia Meriem. Membres de jury :  Président : Mme Satha A,(M.A.A).  Examinateur:
Mme Khanaka,(M.A.A).  Encadreur : Houhamdi M. Pr Juin 2014 Remerciements Ce travail a été
réalisé au niveau du laboratoire «Microbiologie » de l’Université 8 mai 1945-Guelma- . Je tiens à
remercier, Monsieur, Houhamdi M., maitre de conférences à l’Université de Guelma, pour avoir
accepté d’encadrer notre travail, pour sa rigueur scientifique, pour son assistance bien matérielle
que morale, pour son aide et son soutien. Mes remerciements s’adressent également à Mme Satha A
(M.A.A) à l’Université de Guelma qui a honoré ce travail en acceptant de présider le jury ; et
MmeKhanaka (M.A.A) je la remercie d’avoir accepté d’examiner ce travail. Ces remerciements ne
seraient pas complets sans associer toutes les personnes ayant contribué, de près ou de loin, à la
réalisation de ce travail. Sommaire Liste des
figures……………………………………………............................................................ Liste des tableaux
………………………………………………………………………….……....
Introduction……………………………………………………………………………………….. Chapitre I : Généralités sur les
produits cosmétiques. I. Histoire des produits cosmétiques……………………………………………………………...1.
II. Les familles des cosmétiques……………………………………………………….…………1. III. Différents produits
cosmétiques……………………………………………………………...2. III.1. Produits cosmétiques traditionnelles
…………………………………..………………..... 2. III.1.1. Qu’est-ce qu’un
cosmétique…………………………………………………………..2. III.1.2.Comment peut-on caractériser un
cosmétique…………………………………….…...3. III.1.3.Quelles sont les grandes fonctions chimiques des
cosmétiques…….…………………3. III.1.4.Quelles sont les substances à
éviter…………………………………………………...4. III.1.5.Quelle est la formulation des
cosmétiques............................................................…...5. III.1.6.Quelles sont les èffèts indésirables des
cosmétiques sur la santé... …………………8. III.2. Produits cosmétiques
bio……………………………………………………………….....9. III.2.1.
Définition…………………………………………………………………………….9. III.2.2.Quelques informations utile sur
les cosmétiques biologiques………………………..9. III.2.3.La réglementation des cosmétiques
bio……………………………… ………….....10. III.2.4.Quelques composants de cosmétique
bio……………………………..……………..11. IV. L’étiquetage d’un
cosmétique……………………………………………………………...12 A. Les Labels
Bio…………………………………………………………………………..12 A.1. Les organismes de contrôle et de
certification français………………………….13 A.2. Les labels de cosmétiques biologiques à
l’International………………………....14 B. Comment le lire et le
comprendre ?..................................................................................16 V. Que faire en cas de survenue
d’un effet indésirables d’un cosmétique……………………...17. VI. La différence entre les cosmétiques
traditionnelles et cosmétiques bio…............................17. Chapitre II : Matériel et Méthodes I. Les
produits utilisés……………………………………………………….…………………..18. II.
Prélèvement…………………………………………………………….…………………….19. ПI. Recherche
bactériologique…………………………………………….…………………....19. III.1. Recherche de
bactéries…………………………………………….…………………..19. III.2.Etude des caractères
culturaux…………………………………….……………….…..20. III.3. L’examen
microscopique. ..................................................................…. ……………….20. a) La coloration de
Gram………………………………………………………………..20. III.4. Etudes des caractères biochimique
………………………………..…........................21. III.4.1. Teste
catalase…………………………………………………………………….21. III.3.2. Teste
oxydase…………………………………………………………………....22. III.4.3. Inoculation de la galerie API 20
E………………………………………………..23. III.4.4. Inoculation de la galerie
APIStaph………………………………………………25. III.5.
Antibiogramme………………………………………………………………………..26. Chapitre III : Résultat et discussion.
I. Résultat et discussion………………………………………………………………………28. I.1.L’examen
macroscopique des colonies…………………………………………………28. a) Produit solaire: écran total (Bio
tâche invisible)………………………………………28. b) Produit d’hygiène : déodorant(Bourjois)
……………………………………………..29. c) Produit de maquillage : fard paupières(Classics)
…………………………………….30. d) Produit cosmétique bio : huile d’argan (Derme argan)
……………………………….31. I.2.L’examen microscopique des colonies…………………………………………………32.
a) Produit solaire : écran total (Bio tache invisible)……………………………………..32. b) Produit d’hygiène :
déodorant(Bourjois)…………………………………………….34. d) Produit de maquillage : fard paupières
(Classics)……………………………………34. e) Produit cosmétique bio : huile d’argan (Derme argan)
………………………………35. I.3. L’identification biochimique des colonies…………………………………………….35.
 La galerie API20E…………………………………………………………………..35.  La galerie
APIstaph……………………………………………….………………...36.  Tests
complémentaires……………………………………………………………….37.
I.4.L’Anibiogramme………………………………………………………………………..38. a) Produit solaire : écran total
(Bio tache invisible)……………………………………..38. b) Produit d’hygiène : déodorant(Bourjois)
…………………………………………….39. d) Produit de maquillage : fard paupières (Classics)
……………………………………40. e) Produit cosmétique bio : huile d’argan (Derme argan)
……………………………….41. Conclusion………………………………………………………………………………………
Références bibliographiques…………………………………………………………………….
Annexe………………………………………………………………………………………… Liste des tableaux : Tableaux Titre
Page Tableau 01 Quelles qu’exemple sur les huiles végétal et leurs efficacités 12 Tableau 02 La
différence entre les cosmétiques traditionnelles et cosmétique bio 14 Tableau03 Les résultats du test
oxydase 23 Tableau04 Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour le produit solaire
27 Tableau05 Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour le produit d’hygiène. 28
Tableau06 Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour produit de maquillage 29
Tableau07 Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour produit bio 30 Tableau08
Résultats des caractères microscopiques des colonies pour l’écran total 31 Tableau09 Résultats des
caractères microscopiques des colonies pour produit d’hygiène 33 Tableau10 Résultats des
caractères microscopiques des colonies pour produit maquillage 33 Tableau11 Résultats des
caractères microscopiques des colonies de l’huile d’argan 34 Tableau12 Résultats des galeries API 20
E 34 Tableau13 Résultats des galeries APIstph 35 Tableau14 Résultats des tests complémentaires 36
Tableau15 Résultat de l’antibiogramme du produit solaire 37 Tableau16 Résultats de
l’antibiogramme du produit d’hygiène 38 Tableau17 Résultats d’antibiogramme du produit de
maquillage 38 Tableau18 Résultats d’antibiogramme du produit bio 40 Liste des figures. Figures Titre
Page Figure 01 le logo d’ECOCERT 13 Figure 02 Le logo de de Cosme bio 13 Figure 03 Le logo de BDIH
14 Figure 04 Le logo de BIO COSMESI AIAB 14 Figure 05 Le logo de Label privé collectif Biogarantie 15
Figure 06 le lego de Label Anglais Soil association 15 Figure 07 le logo de Label Anglais Organic
AgriQuality 15 Figure 08 Lecture de teste catalase 22 Figure 09 Lecture de teste oxydase 22 Figure 10
La galerie API20E 23 Figure 11 La galerie API staph 25 Figure 12 Les résultats de l’examen
macroscopique du produit solaire 27 Figure 13 Les résultats des caractères macroscopiques du
produit d’hygiène 28 Figure 14 Les résultats de l’examen macroscopique du produit de maquillage 29
Figure 15 Les résultats des caractères macroscopiques du produit bio 30 Figure16 Pseudomonas
aeruginosa au microscope 32 Figure 17 Serratia marcescens au microscope 32 Figure 18
Staphylococcus xylosus au microscope. 32 Figure 19 Ochrobactrum anthropi au microscope 32 Figure
20 Staphylococcus warneri au microscope 32 Figure 21 Pseudomonas aeruginosa au microscope 32
Figure 22 Entérobacter spp au microscope 32 Figure 23 Les résultats de la galerie API20E et APIstaph
des quatre produits (avant, après) 35 Figure 24 Résultat de la galerie API20E du produit solaire 35
Figure 25 Résultat de la galerie API staph du produit d’hygiène 35 Figure 26 Résultat de la galerie
API20E et API staph du produit de maquillage 35 Figure 27 Résultat de la galerie API20E du produit
cosmétique bio 35 Figure 28 les résultats des tests oxydase et catalase 36 Figure 29 Les résultats
d’antibiogramme pour le produit solaire (Avant, après) 37 Figure 30 Les résultats d’antibiogramme
pour le produit d’hygiènes (Avant, Apres) 38 Figure 31 Les résultats d’antibiogramme pour le produit
de maquillage (Avant, Après) 39 Figure 32 Les résultats d’antibiogramme pour le produit cosmétique
bio (Avant, Après) 40 Introduction : Face à l’ampleur médiatique et sociétale des cosmétiques ces
dernières années, nous nous sommes interrogées : est-ce que les cosmétiques, en général,
représentent un danger pour notre santé ? Procurent-ils un « plus » par rapporte à l’homme ? Le
véritable culte voué à la beauté par notre société confère aux produits cosmétiques une place
prépondérante dans notre quotidien. Tant dans la sphère privée que dans le cadre professionnel,
l’apparence est particulièrement valorisée. Pour s’en convaincre, rien de plus simple, il suffit
d’observer la beauté insolente des « créatures » qui peuplent nos magazines, véhiculant ainsi la
notion que la réussite appartient à ceux qui sont jeunes et beaux. La publicité et les médias, à travers
des modèles stéréotypés et des messages aguicheurs, imposent une véritable dictature de la beauté,
plongeant la société dans une quête obsédante et incessante de perfection, une course effrénée vers
une éternelle jeunesse, une minceur excessive ou une peau toujours plus lisse... Dans ce contexte, les
industries cosmétiques proposent des produits toujours plus spécifiques, innovants et
révolutionnaires pour satisfaire leurs clients dans leur recherche du corps parfait. Dynamique et en
constante évolution, le marché des produits cosmétiques ne cesse de croître au fil des ans, suscitant
un réel engouement des consommateurs 544 000 produits pour la douche et le bain, 525 000
shampoings, 309 000 produits de soin spécifiques pour le visage, 157 000 flacons de parfum (De
Thuin et al. 2005). Dans cet objectif, nous nous somme proposer d’identifier l’effet de quelques
produits cosmétiques commercialisés en Algérie sur la flore cutanée de l’homme. Notre manuscrit
est structuré en trois chapitres :  Le premier représente une synthèse bibliographique rassemblant
des généralités sur les produits cosmétiques.  Le deuxième chapitre englobe méthodologie adaptée
pour réaliser ce travail.  Et le troisième expose les résultats obtenue. I. Histoire des produits
cosmétiques : Le mot cosmétique vient du grec kosmêtikos, de kosmos qui désigne la beauté, l’ordre,
l’ornement, la parure, la belle apparence. Un mot qui, dans l’Antiquité grecque, ne s’appliquait pas
qu’au ciel, mais servait à évoquer la beauté et l’ordre d’une armée prête à la bataille, et qui pouvait
donc impressionner l’ennemi [3] . L’utilisation des cosmétiques remonte à plus de 10 000 ans lorsque
les hommes préhistoriques se peignaient le corps à partir de matières végétales, minérales et
animales afin de se différencier des autres individus ou au contraire, marquer une appartenance. A
partir du début du XXIe siècle. En effet, 3000 ans avant J.--‐C., les égyptiens utilisaient des produits
toxiques (oxyde de plomb, cinabre, khôl, etc.) mais aussi naturels pour éclaircir leur peau, souligner
leurs yeux ou mettre du rouge sur leurs lèvres. Dans les années 1920 naissaient les premiers
cosmétiques naturels en Allemagne avec Weleda en 1922 et Dr Hauschka (Wala) en 1929. Ce n’est
que dans les années 70 que les premiers français sont arrivés avec Phyt’s en 1972 et Paltz en 1976.
Jusqu’aux années 2000, ces produits n’étant destinés qu’au marché restreint des circuits Bio, aucune
réglementation spécifique n’avait alors été définie. Depuis, les choses ont changé. De 2000 à 2005
pour garantir aux consommateurs une véritable qualité de fabrication et défendre leurs intérêts, les
acteurs européens du cosmétique naturel et biologique se sont regroupés. De leurs alliances et de
leurs histoires sont nés plusieurs cahiers des charges et labels. Depuis 2005, marqués par différents
événements médiatiques, les cosmétiques Bio sont sortis de leur circuit élitiste pour conquérir les
autres marchés. Point sur ce secteur en pleine évolution… [15]. II. Les familles des cosmétiques : 
Les produits d'hygiène : démaquillant, dentifrice, déodorant, gel douche, gel nettoyant intime, savon,
shampoing, bain de bouche  Les produits de soin visage : crème antirides, crème de jour, crème de
nuit, crème hydratante, eau florale, gommage, lait, masque de beauté, baume pour les lèvres,
tonique, sérums…  Les produits capillaires : après-shampooing, défrisant, gel, huile, laque, masque,
teinture,  Les produits de maquillage : anti-cerne, autobronzant, ligneur (eyeliner), fard paupière,
fond de teint, khôl, mascara, poudre, produit pour blanchir la peau, rouge à lèvres, vernis à ongles 
Les parfums : eau de Cologne, eau de toilette, parfum, eau de parfum  Les produits solaires :
crèmes, huiles ou lotions après-soleil et solaires  Les produits pour le rasage et les produits
dépilatoires : après-rasage, crème dépilatoire, mousse à raser  Les préparations pour bains et
douches : bain moussant, huile de bain, sels de bain  Les produits de soin corps : huile, lait,
gommage, crème pour les mains [8] .  Ne sont pas des produits cosmétiques  Les médicaments :
un cosmétique ne soigne pas. À la différence des cosmétiques, les médicaments doivent obtenir une
autorisation de mise sur le marché et prouver leur efficacité par des tests.  Les solutions de lavage
oculaire, auriculaire, nasal : qui sont des dispositifs médicaux.  Les lubrifiants : qui sont, soit des
médicaments, soit des dispositifs médicaux;  Les compléments alimentaires à visée esthétique
(embellissement de la peau, des ongles, des cheveux, appelés improprement "cosmétiques par voie
orale") qui sont des produits alimentaires. Cependant certains aliments comme l’huile d’olive ou le
miel sont utilisés comme ingrédients cosmétiques.  Les produits de tatouages qui sont des produits
de consommation courante[8]. III. Différents produits cosmétiques : III.1. Produits cosmétiques
traditionnelles : III.1.1. Qu’est-ce qu’un cosmétique ? Est défini dans l’Article L5131-1 du Code de la
Santé Publique Européenne : (Est une substance ou préparation destinée à être mise en contact avec
les diverses parties superficielles du corps humain, par exemple: la peau, les cheveux, les ongles, les
lèvres ou les dents, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d'en
modifier l'aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou d’en corriger les odeurs
corporelles.) Le problème est la « mise en contact avec les parties superficielles » : les crèmes
amincissantes doivent traverser la peau pour agir en profondeur, de même que les antirides ou
encore les anti-sueurs qui agissent sur une fonction physiologique or la définition explique qu’un
cosmétique ne doit pas franchir la barrière cutanée. Où se situe exactement la limite avec le
médicament ? La majeure partie des doutes et des accusations sur les composants des cosmétiques
découlent du fait qu’on admet enfin que les cosmétiques pénètrent dans la peau via la barrière
cutanée lors d’applications régulières. [3] III.1.2 Comment peut-on caractériser un cosmétique?
Quelles que soient leurs formes (crèmes, gels, émulsion, etc.), les cosmétiques ont généralement
tous la même structure : • Un ou plusieurs principes actifs : substances actives qui assurent
l'efficacité du produit. Le terme « principe actif » est couramment utilisé même si l'expression «
principe actif » est normalement réservée aux médicaments. • Un excipient chargé de transporter les
principes actifs. • Des additifs : adjuvants (pour parfumer, faire mousser, etc.), conservateurs
notamment parabènes, colorants, antioxydants, émulsifiants, stabilisateurs de pH, tensioactifs,
agents de contrôle de la viscosité, etc. Au final, un cosmétique peut facilement contenir une
vingtaine d'ingrédients, choisis parmi les 8000 ingrédients cosmétiques référencés. Les différents
ingrédients peuvent être d'origine végétale (lavande, amande douce, etc.), animale (suif, etc.),
minérale (paraffine, argile, silicium organique, etc.) ou encore de synthèse (silicone, parfum
synthétique, etc.). Les fabricants de produits cosmétiques ont l'obligation de documenter, par les
essais et études appropriés, les revendications figurant sur leurs notices ou emballages et dans la
publicité concernant l'activité du produit (anti-ride, hydratant, amincissant, etc.) [1]. III.1.3.Quelles
sont les grandes fonctions chimiques des cosmétiques ?  Hydrocarbures : vaselines, paraffines. 
Alcool (gras) : solvans, antiseptiques : alcool laurylique.  Les thiols RSH : présents dans les
dépilatoires et les produits pour permanentes.  Acide gras : acide laurique, acide palmitique, acide
stéarique.  Esters organiques : obtenus à partir d’un acide et d’un alcool ; les cires sont des esters
d’acide gras et d’alcool gras.  Les insaponifiables : fractions d’huiles végétales que l’on ne peut
transformer en savon (provitamine A, tocophérol ou vitamine E, stérols) qui retardent le
vieillissement cutané.  Esters minéraux : sulfates d’alkyle : ex : laurylsulfate.  Glucides : composés
essentiellement d’hexoses C6(H20)6.Leurs esters sont des tensioactifs.  Amines : amine primaire,
amine secondaire, amine tertiaire  Amides : résultent de l’action d’un acide organique sur une
amine par exemple un amide di substituée.  Sels d’ammonium quaternaires.  Acides a aminés [11].
III.1.4. Quelles sont les substances à éviter ? Il y a plus de 4000 composantes chimiques présentes
dans nos produits de soin. Évidemment, toutes les répertorier est impossible, mais des études plus
approfondies ont permis de mettre en lumière celles qui sont les plus fréquentes (et les plus nocives)
pour nous. En voici un aperçu :  BHA et BHT : Dans les crèmes et laits hydratants, le maquillage.
Soupçonnés d'être cancérigènes et d'interférer avec les hormones.  Colorants à base de goudron et
de houille (P-PHENYLENEDIAMINE) : Dans les teintures et les produits colorés. Toxiques pour le
cerveau et potentiellement cancérigènes.  DEA - MEA – TEA : Dans les produits moussants.
Réagissent avec d'autres substances chimiques souvent contenues dans les cosmétiques.
Potentiellement cancérigènes.  Dibutyl Phtalate : Dans les produits pour les ongles. Nocifs pour la
fertilité et les fonctions hormonales.  Les agents de conservation libérateurs de formaldéhyde: Dans
les produits de soin capillaires et les hydratants. Potentiellement cancérigènes.  Les parabènes :
Dans le maquillage, les crèmes hydratantes. Associés au cancer du sein.  Les parfums : Presque
partout, même dans les produits dits « non parfumés ». Provoquent des allergies, de l'asthme et
parfois une intoxication des neurones.  PEG : Dans les revitalisants capillaires, les déodorants, les
crèmes et laits hydratants. Potentiellement cancérigènes.  Pétrolatum Directement issu du pétrole.
Dans les baumes et rouges à lèvres, les produits capillaires et les hydratants. Peuvent contenir des
impuretés potentiellement cancérigènes  Sodium laureth sulfate et sodium lauryl sulfate : Dans les
produits moussants. Potentiellement cancérigènes et dommageables pour le foie.  Triclosan Dans
les produits antibactériens (dentifrices, savons, désinfectants). Interfèrent avec la fonction
hormonale et contribuent à la bactérie qui résiste aux antibiotiques.  Les siloxanes : Utilisés pour
assouplir, lisser, humidifier plusieurs cosmétiques. Potentiellement nocif pour la reproduction et
perturbateur endocrinien.  Isopropyl alcohol : Dans les parfums, les sprays, lotions pour le corps,
colorants capillaires. Peut provoquer des nausées, vomissements, maux de tête. En plus d'avoir des
effets potentiellement nocifs pour notre santé, la grande majorité des produits composés chimiques
présentés ci-dessus ont une incidence négative sur l'environnement[11] . III.1.5.Quelle est la
formulation des cosmétiques ? La formulation consiste à associer un ou plusieurs principes actifs
avec divers constituants en vue de répondre à un cahier des charges. Dans la pratique, la formulation
consiste à mieux cerner les attentes et la perception de consommateurs pour adapter les produits à
la demande. En effet, la formulation permet soit de concevoir un nouveau produit, soit d'améliorer
une formule déjà existante. Un cosmétique est constitué d’un excipient (supérieur à 90%),
d’adjuvants et éventuellement de principes actifs (dont l’efficacité est quelquefois difficile à prouver
– exemple antivieillissement…).  L’excipient : pour la forme, le transport, la stabilité, l’efficacité ;
eau, huiles, tensioactifs.  Les adjuvants :  Conservateurs : d’érivés de l’acide benzoïque (parabens),
ammoniums quaternaires  Agents viscosants (gélifiants ou épaississants) : chlorure de sodium,
dérivés cellulosiques, diéthanolamine, gomme xanthane, polymères de l’acide acrylique (carbopolÒ),
 Opacifiants et colorants : TiO2 pigment blanc, colorants identifiables par le préfixe Color Index (CI)
 Abrasifs (peeling, dentifrices) : carbonates…  Parfums  Ajusteurs de pH : acide lactique, acide
phosphorique, acide tartrique, acide citrique, acide malique, acide sorbique  Stabilisateurs de
mousse : diéthanolamine, lécithines  Séquestrants : EDTA  Humectants : retiennent l’eau,
maintiennent l’hydratation : glycérol, constituants du NMF…  Filmogènes…diméthicone,
polyquaternium…polymères  Bactéricides, agents tannants…  Les actifs : ce sont des substances qui
agiraient en profondeur (antivieillissement, antirides…) [11]  Des exemples sur la formulation des
cosmétiques :  Les savons de toilette : Constitués essentiellement (85 %) par des sels d’acides gras
(tensioactifs détergents) issus de la saponification de suif (bovins, ovins) et d’huiles de coprah ou de
palme. Agent séquestrant : EDTA 0,03 % Opacifiant : oxyde de titane : 0,5% Colorants, parfums Eau :
qsp 100% Inconvénients : alcalinité des solutions qui augmente la séborrhée et déséquilibre la peau,
sensibilité au calcium (suppression de mousse par précipitation), très détergents (dessèchement
cutané). Pour éviter ce dessèchement, on utilise des savons surgraissés (on ajoute des acides gras
libres, glycérine, lanoline, huile d’amande douce).  Les crèmes hydratantes pour le visage et le
corps : Emulsions Eau dans Huile : crème du soir et émulsion Huile dans Eau : crème de jour - Phase
grasse : Huile de vaseline + huile de maïs et d’amande douce Lanoline (épaississant)… - Phase
aqueuse: NMF reconstitué (antidéshydratant), propylène glycol (humectant), parahydroxybenzoate
de méthyle + chlorobutanol(bactériostatique) parahydroxybenzoate de propyle + acide
sorbique( fongistatique), tampon citrique (acidifiant),parfums - Emulsifiants : alcool gras
polyoxyéthyléné + PEG (HLB élevé) stéarate de Triéthylèneglycol (HLB faible) [11]  Les déodorants
et antiperspirants : Les déodorants éliminent les odeurs corporelles dues à la décomposition de la
sueur par les bactéries. Les antiperspirants empêchent la sudation par obturation des pores.
Déodorants : bactéricide + parfum (en stick avec des PEG et savon dur genre stéarate de sodium)
Antiperspirant : sel d’aluminium comme le chlorhydrol (Al2 (OH) 5 Cl), nH2O + allantoïne (composé
astringent) + bactéricide [11]  Les shampooings : Les contraintes : procurer une mousse abondante,
ne pas irriter les yeux, ne pas endommager les cheveux, éliminer les pellicules, laisser les cheveux
doux, souples, faciles à démêler, assainir le cuir chevelu, pH 6 environ. - Base lavante : tensioactifs :
alkyléthersulfate de sodium (lauryl éther sulfate de sodium: anionique, détergent, moussant),
monoisopropanolamide d’acide gras de coprah (nonionique doux) ; Cocoylamidopropylbétaine
(forme une couche sur le cheveu, facilite le démêlage), sels d’ammonium quaternaires - Adjuvants : -
Epaississant : chlorure de sodium - Stabilisateur de mousse : dihydroxyéthanolamide d’acide gras de
coprah - Agent surgraissant : Distéarate d’éthylène glycol - Agents filmogènes : polymères qui se
déposent sur les cheveux lors du rinçage (meilleur drainage donc meilleur séchage : shampooing 2 en
1 ; cheveux plus souples) hydroxyéthylcellulose réticulé à l’épichlorhydrine et quaternisé par la
triméthylamine (antistatique) ; diméthicone (silicone : polydiméthylsiloxane ;
polyvinylpyrrolidone/acétate de vinyle) - Antipelliculaire : pyrithione de zinc, sulfure de sélénium -
Conservateur : parabens (esters de l’acide parahydroxybenzoïque), acide sorbique Parfum[11].
III.1.6.Quelles sont les éfféts indésirables des produits cosmétiques sur la santé ? Les effets
indésirables sont des réactions nocives pour la santé, susceptible d’être attribuées à un produit, et se
manifestent le plus souvent sous forme de réactions d’irritation, allergiques ou survenant après
exposition au soleil.  Les réactions d’irritation: Ce sont les réactions les plus fréquemment observées
suite à l’utilisation de produits cosmétiques. Les réactions locales apparaissent chez les sujets à peau
sensible suite au contact de substances irritantes telles que les produits moussants, certaines crèmes
anti-rides, par exemple.Les réactions aéroportées (réactions cutanées, oculaires et respiratoires),
beaucoup plus rares, se manifestent après un contact avec un produit cosmétique véhiculé par l’air
(et non par avion comme on pourrait le croire !) lors de son utilisation (exemple : un produit
cosmétique sous forme de spray).  Les réactions allergiques: Elles peuvent intervenir de manière
retardée ou immédiatement après l’application du produit. Les réactions retardées, se traduisant,
dans la majorité des cas, par un eczéma de contact, sont les réactions allergiques les plus fréquentes.
Les réactions locales surviennent toujours là où a été appliqué le produit cosmétique, quelques
heures, voire quelques jours après. L’évolution se fait vers un dessèchement de la peau avec
desquamation. Ces réactions sont lentes à guérir, malgré l’arrêt du produit ; elles récidivent
rapidement en cas de ré-application du produit. Les réactions allergiques retardées peuvent
également être aéroportées, manu-portées (portées par les mains) ou dites « par procuration».  Les
réactions immédiates: beaucoup plus rares, se présentent sous forme d’une urticaire de contact : il
s’agit de plaques rouges associées à un gonflement et à des démangeaisons. Elles surviennent
rapidement (quelques minutes voire dans l’heure) après l’utilisation du produit, contrairement à
l’eczéma de contact, et disparaissent spontanément en quelques heures sans laisser de traces.  Les
réactions phototoxiques ou réactions de photo-irritation : Ce sont des réactions inflammatoires
aigües dues à la conjonction d’une exposition solaire ou aux UV artificiels et de l’utilisation d’un
produit cosmétique contenant une substance sensibilisante à ces rayonnements naturels ou
artificiels (par exemple : certaines substances végétales et certains parfums). A l’inverse des réactions
photo-allergiques, elles surviennent chez n’importe quel sujet soumis à des produits photo
sensibilisants, sans prédisposition particulière, à condition que la substance soit à concentration
suffisante et que le rayonnement soit à dose suffisante. Ces réactions apparaissent dès la première
exposition, sans période réfractaire et se traduisent le plus souvent par des rougeurs à type de coup
de soleil, associées parfois à des bulles (grosses cloques). Elles sont strictement localisées aux régions
exposées au soleil avec respect des zones protégées par des vêtements [15]. III.2. Produit
cosmétique bio: II.2.1.Définition : Il s’agit d’une famille de produits contenant un maximum
d’ingrédients naturels, issus du règne végétal, comme l’huile d’olive, d’amande ou d’argan, le karité
ou les extraits de fruits, les huiles essentielles et les eaux florales. Les fabricants s’interdisent par
ailleurs d’utiliser des substances indésirables comme les silicones synthétiques (non biodégradables),
les parfums de synthèse, les colorants et pigments de synthèse, les conservateurs trop puissants, les
matières premières non renouvelables comme les huiles minérales qui sont des résidus de la
pétrochimie, les ingrédients obtenus par des procédés de fabrication non respectueux de
l’environnement, et les matières premières supposant la mort d’un animal. Le pourcentage
d’ingrédients naturels est très variable en l’absence de réglementation spécifique. Les certifications
peuvent cependant donner une idée de ce pourcentage. En dehors de cette définition, les
cosmétiques biologiques s’entourent de valeurs éthiques et écologiques telles que le commerce
équitable ou encore la sauvegarde des écosystèmes [3]. III.2.2.Quelques informations utiles sur les
cosmétiques biologiques Il est assez facile de trouver les substances autorisées dans les cosmétiques
biologiques dans les chartes des labels, dans des livres sur le sujet ou plus simplement et très
facilement, sur Internet. Nous n’avons pas énumérer chaque substance mais nous avons noté
quelques points intéressants. En premier lieu, l’eau n’est pas certifiable, c’est-à-dire qu’on ne peut
pas dire qu’une eau est bio, en dehors des eaux florales. Sachant qu’un grand nombre de nos
cosmétiques contient de l’eau, certains dans des proportions atteignant 80 à 90 %, on peut se poser
la question de la signification de la mention bio. Cette mention bio repose donc sur les constituants
qui peuvent être certifiables. Un produit comprenant 70% d’eau pourra porter la mention 100% bio si
les 30% restant sont certifiables et certifiés bio. Ce qui d’ailleurs n’est pas toujours le cas car certains
produits bio contiennent des conservateurs synthétiques. Pour des raisons de sécurité, de qualité et
d’efficacité dans le temps, et suivant les labels, quelques substances synthétiques peuvent être
autorisées. Celles-ci sont listées dans le cahier des charges de chaque label. La certification bio ne
porte pas que sur les matières premières mais aussi sur le procédé de fabrication. Les cahiers des
charges listent les procédés autorisés et interdits. De manière générale, on évite au maximum les
procédés « chimiques », qui requièrent la présence d’une substance synthétique pour extraire le
produit que l’on désire, car il en reste toujours quelques traces. On préférera les procédés physiques
qui demandent une force mécanique telle que la pression par exemple. De la même manière, les
laboratoires biologiques vont rechercher les processus qui demandent le moins d’énergie pour
l’écologie. Ceci n’est pas une obligation mais une démarche qui se veut « bio ». Les locaux et les
machines sont aussi nettoyés avec des produits biologiques. Pour finir, ces derniers temps, on
remarque la disparition des feuilles de notice dans les produits, les informations étant directement
inscrites sur l’emballage. Cette décision s’inscrit aussi dans un cadre écologique et une démarche
censée séduire les consommateurs sensibles aux préoccupations environnementales. On peut donc
noter que la mention « cosmétique bio » n’englobe pas Un mais plusieurs paramètres et pour
comprendre encore mieux ce marché, il convient d’en connaître les origines[3] . III.2.3. La
réglementation des cosmétiques bio : Les produits cosmétiques sont devenus des produits de
consommation courante, utilisés chaque jour, tant par les femmes que par les hommes. Dans chaque
pays européen, il existe d’une part la réglementation nationale, et d’autre part, la réglementation
européenne. En France, les produits cosmétiques sont soumis à la réglementation du Code de la
Santé Publique, qui doit être en accord avec la réglementation européenne. Au niveau européen, ils
étaient jusqu'à présent soumis à une Directive Européenne : la Directive Cosmétique, datant du 27
juillet 1976 (76/768/CEE). A cette Directive, s’ajoute la Directive 67/548/CEE, qui concerne les
substances dangereuses en général et à ce titre, s’applique aux ingrédients cosmétiques. Il faut savoir
qu’au niveau national, une directive fixe les objectifs à atteindre en laissant le choix, à chaque Etat,
des moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs. Ce type de réglementation permet
d’avoir une marge de manœuvre, mais elle provoque donc des différences de réglementation entre
les pays. Aujourd’hui, l’Europe souhaite aller vers une harmonisation de la réglementation. Dans
cette optique, deux points majeurs sont à souligner : tout d’abord, la transformation de cette
directive en règlement au cours de l’année 2009, mais aussi la création du règlement REACH sur
l’enregistrement, l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques intégrables dans un produit
cosmétique [19] . III.2.4.Quelques composants de cosmétique bio :  Argiles : jaune, rouge, rose,
violette, verte, blanche.  Gommes végétales : Gomme Adragante, Gomme Xanthane, Gomme
d'Acacia, Gomme Guar BIO, Gomme Agar Agar  Cires naturelles : Cire d'abeille blanche, Cire
d'abeille jaune BIO, Cire de Candelilla, Cire de Carnauba BIO, Cire de Riz, Cire de Mimos, Cera Bellina
 Hydrolats aromatiques : eaux florales.  Les huiles végétales : sont incontournables en matière de
beauté naturelle ! Elles sont véritablement efficaces et s’utilisent directement sur la peau. Avec elles,
pas besoin de préparation, une huile « bio » et 100% vierge. Toutes les huiles végétales n’ont pas les
mêmes propriétés, alors regardez quelle huile convient à votre type de peau[9] . Tableau 01 : quelles
qu’exemple sur les huiles végétal et leurs efficacités Type d’huile Type de peau Efficacité Huile
d’amande douce Tous types de peaux Atténue les vergetures, les gerçures et les crevasses et
s’applique sur les pointes sèches des cheveux. Huile d’argan Peaux sèches Convient aux peaux
desséchées par le soleil, le froid ou le vent et fortifie les ongles. Huile de carotte Tous types de peaux
Permet d’entretenir et de prolonger le bronzage. Quelques gouttes sur le visage, avec un peu de
crème de nuit, augmente l’effet hydratant. Huile d’olive Peaux sèches Hydratant et nourrissant, on
l’utilise pour les ongles cassants et les cheveux secs. Huile de sésame Tous types de peaux Prévient le
dessèchement de la peau. IV. L’étiquetage d’un cosmétique : A. Les Labels Bio : Un label de qualité,
ou signe d'identification, souvent appelé label (de l'anglais label, « étiquette »), est une marque qui
permet de valoriser un produit en garantissant au consommateur que celui-ci respecte certains
critères (qualitatifs, environnementaux, sociaux…). Afin d'être repérable, le label se matérialise par
des signes distinctifs (nom, logo…). Un label peut aussi bien être élaboré par un organisme public
qu'un organisme privé (entreprise, ONG…). Certains labels, ou auto déclarations, sont même auto-
décernés par le fabricant ou le distributeur sans le contrôle d'une tierce partie indépendante. Pour
être crédible, un label dépend donc de la pertinence des exigences fixées par son cahier des charges
et du dispositif de labellisation qui l’accompagne [3]. A.1. Les organismes de contrôle et de
certification français :  Ecocert : Fondé en 1991, agrée par Ministère de l’Agriculture, de la Pêche et
de l’Alimentation, et celui du Ministère de l’Economie et des Finances, accrédité par le COFRAC
(Comité Français d'Accréditation). Profil : référence de la certification bio dans le monde : - certifie en
France plus de 70% des producteurs, - Certifie des cosmétiques écologiques et biologiques à un
niveau supérieur à celui de la réglementation conventionnelle des produits cosmétiques, détenteur :
des labels AB et COSMEBIO. Garantie : - Les cosmétiques certifiés ECOCERT contiennent au minimum
95% d’ingrédients d’origine naturelle dont 10% devant contenir des ingrédients issus de l’agriculture
biologique. - Les 5% d’ingrédients restant doivent faire partie d’une liste très contrôlée. Seuls six
conservateurs sont autorisés. - ECOCERT informe les consommateurs en apposant sur l’étiquette le
pourcentage réel de bio contenu dans le produit. - ECOCERT interdit la présence de parfums de
synthèse, de colorants, de silicone et de glycols dans ses produits. - Les tests sur les animaux sont
prohibés. Figure 01 : le logo de ECOCERT Contrôle : les producteurs sont contrôlés deux fois par an
par l’organisme et ne reçoivent une licence et un certificat pour leurs produits que si le processus de
fabrication respecte entièrement la charte ECOCERT [3].  Cosme bio : Fondé en 2002 par le bureau
VERITAS Certification France, agréé par les pouvoirs publics Français. Accrédité par : le COFRAC
(Comité Français d'ACcréditation), profil : marque forte de certification, porteuse à l’international
certifie en France plus de 4000 artisans et producteurs. Détenteur : du label COSMEBIO. Garantie : sa
charte est identique à celle d’ECOCERT à l’exception du pourcentage minimum imposé de végétaux
calculé sur le total des ingrédients [3]. A.2. Les labels de cosmétiques biologiques à l’International : 
BDIH : Origine : né en 1966 en Allemagne de l’association de marques pharmaceutiques et
d’industries œuvrant dans le domaine de la santé. Certification : les produits certifiés par ce label
sont contrôlés par un organisme de certification indépendant suisse : l’IMO. Logo : le BDIH attribue le
logo « Cosmétique Naturel Contrôlé » pour une durée de 15 mois. Pour pouvoir utiliser ce label, une
marque doit avoir 60% de ses produits reconnus conformes au label. Profil : le BDIH regroupe
actuellement plus de 440 entreprises membres et les produits qu’il certifie sont exportés dans plus
de 40 pays dont la France. Garantie : ce label est l’un des plus exigeants concernant les critères
environnementaux à respecter par le fabricant. Les cosmétiques certifiés doivent être issus de
matières premières végétales, de préférence biologiques. Seuls certains conservateurs de synthèse
sont autorisés tels que l'acide benzoïque, ses sels et éthylesters, l'acide salicylique et ses sels, l'acide
sorbique et ses sels ainsi que l'alcool benzyl mais leurs utilisations doit être mentionnés sur les
étiquettes [3].  Association Italienne de l’Agriculture Biologique : Origine : l'Italie est le premier
producteur bio en Europe et dispose du logo BIO COSMESI AIAB (Associazione Italiana Figure 02 : Le
logo de de Cosme bio Figure 03 : Le logo de BDIH Figure 04 : Le logo de BIO COSMESI AIAB
Agricoltura Biologica).Certification : les produits certifiés par ce label sont contrôlé par un organisme
de certification indépendant : ICEA (Institut de Certification pour l’Ethique et l’Environnement). Tous
les ans, des examens spécifiques sont imposés aux fabricants par le Centre de Cosmétologie de
l’Université de Ferrare afin de reconduire la certification des produits. Garantie : ce label garantit au
consommateur un produit d’origine naturelle et peu nocif pour l’environnement [3].  Label privé
collectif Biogarantie : Origine : ce label privé est née en 1987. Certification : les produits certifiés par
ce label sont contrôlé par ECOCERT et Blik. Afin de conserver la certification, la chaîne de production
est contrôlée au moins une fois par an. Garantie : ce label garantit au consommateur un minimum de
95% des ingrédients issus de l’agriculture biologique [3] .  Label Anglais Soil association : Origine : Ce
label à été fondé en 1946 par un groupe de fermiers, scientifiques et nutritionnistes. Logo : ce label
délivre deux niveaux de certification. Le premier concerne les produits composés de plus de 95%
d’ingrédients issus de l’agriculture biologique et qui donne droit aux fabricants d’apposer sur leurs
produits le logo « UK Soil Association Organic ».Le deuxième niveau est consacré aux produits qui
contiennent moins de 95% d’ingrédients biologiques et ne pouvant ainsi afficher que la mention de la
qualité « Organic ». Garantie : Cette association garantie aux consommateurs une réelle transparence
quant à la composition de ses produits[3].  Label Anglais Organic AgriQuality : Origine : Cet
organisme gouvernemental indépendant de réglementation est le principal fournisseur de
l’hémisphère Sud. Certification : les normes de certification de ce label respectent les règles les plus
strictes au monde de l’IFOAM (Fédération Internationale des Mouvements Figure 05 : Le logo de
Label privé collectif Biogarantie Figure 07 : le logo de Label Anglais Organic AgriQuality Figure 06: le
lego de Label Anglais Soil association de l’Agriculture Biologique). Logo : pour obtenir le label, les
produits doivent être composés totalement de produits naturels et 70 à 95% de ces produits doivent
être issus de l’agriculture biologique. Garantie : le label garantie un contrôle permanent de ses
produits[3] . B. Comment le lire et le comprendre ? L’étiquetage d’un produit cosmétique fournit de
nombreuses informations utiles pour le consommateur. Elles figurent sur l’emballage et/ou la notice
accompagnant le produit.  Les mentions qui doivent figurer sur un étiquetage : Le « récipient » et
l’« emballage » de chaque produit cosmétique mis sur le marché doivent comporter de manière
lisible, clairement compréhensible et indélébile, dans la langue nationale ou officielle de l’Etat
membre concerné, les mentions suivantes : a. Le nom et l’adresse du fabricant ou du responsable de
la mise sur le marché, établi dans l’Union européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique
européen. Ces mentions peuvent être abrégées à condition qu’elles permettent d’identifier
l’entreprise. Si plusieurs adresses sont indiquées, celle où le responsable de la mise sur le marché
tient à disposition le dossier d'information sur le produit est mise en évidence. b. Le pays d’origine :
des produits lorsqu’ils sont fabriqués dans les pays qui n’appartiennent pas à l’Union européenne ou
partie à l’accord sur l’Espace économique européen. c. La date de durabilité minimale (date de
péremption) pour les produits dont la durabilité est inférieure à 30 mois. Il s’agit de la date jusqu’à
laquelle le produit, conservé dans les conditions appropriées, continue à remplir sa fonction initiale.
d. La liste des ingrédients dans un ordre décroissant de leur importance pondérale (quantité). Cette
liste est précédée du terme « INGREDIENTS ». Remarque : Figure également sur l’étiquetage d’un
produit cosmétique se présentant sous forme d’aérosol la mention INFLAMMABLE, accompagnée du
pictogramme ci-contre. Ce dernier peut être associé : - à la lettre F si le produit est facilement
inflammable (produit qui peut s’enflammer en présence d’une source d’énergie [flamme, étincelle,
…] - à la lettre F+ si le produit est extrêmement inflammable (produit qui peut s’enflammer en
présence d’une source d’énergie [flamme, étincelle, …] et cela même si la température ambiante est
inférieure à 0°C) [19] . V. Que faire en cas de survenue d’un effet indésirables suite à l’utilisation d’un
cosmétique ? En cas de survenue d’un effet indésirable, il est recommandé :  Arrêter l’utilisation du
produit cosmétique en cause ; de conserver le produit pour une éventuelle investigation (ex :
exploration allergologique menée par le médecin dermatologue-allergologue ou des analyses du
produit réalisées par l’Afssaps, …).  Consulter un professionnel de santé. Vous pouvez également
contacter le service consommateur de la marque du produit cosmétique, dont les coordonnées
figurent généralement sur l’emballage [19] . VI. La différence entre les cosmétiques traditionnelles et
cosmétiques bio : Tableau 02 : la différence entre les cosmétiques traditionnelles et cosmétique bio
[14]. Composants Cosmétique traditionnelle Cosmétique bio Excipients Huile et graisse minéral et
sous-produits pétrolier Huile et graisse végétal Emulsionnent tensio-actif Divers pétrolier, synthèse
chimique Dériver des sucres, matière premier végétal Adjuvant Conservateur de synthèse
Conservateur naturelle Aditif Parfum synthétique Colorant synthétique Parfum naturelle (huile)
Colorant naturelle Notre travail vise à identifier les bactéries de la peau (mains, visage) avant et après
utilisation des produits cosmétiques les plus utilisés par la femme algérienne ont été réalisés au
niveau du laboratoire de microbiologie de l’université 8 mai 45 -Guelma- . Les produits utilisés sont :
 Écran solaire BIOTACHE invisible comme produit solaire.  Dédorant sans alcool Bourjois comme
produit d’hygiène.  Maquillage Classique comme produit de parure.  Huile d’Argan comme produit
de soin bio. I. Les produits utilisés :  Produit solaire: écran total (Bio tâche invisible): Une crème
solaire est une crème ou une lotion dont le but est de protéger la peau de certains effets nuisibles
dus aux rayonnements ultraviolets du soleil. Elle constitue un des moyens de la photoprotection
externe passive. Ce produit s'applique essentiellement sur les plages en été ou sur les pistes de ski, et
est fabriqué par des laboratoires de cosmétiques ou pharmaceutiques. Leur efficacité repose sur des
filtres ultraviolets qui peuvent être chimiques (dont l'impact négatif sur l'environnement a été
démontré par plusieurs études) ou minéraux (sans impact signalé sur l'environnement) [7].  Produit
d’hygiène : déodorant(Bourjois) : Un déodorant est un produit cosmétique destiné à masquer les
mauvaises odeurs corporelles. L’anti-transpirant masque aussi ces mauvaises odeurs mais agit en
plus sur le flux de transpiration [14].  Produit de maquillage : fard paupières(Classics) : On appelle
maquillage l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa
peau et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou
au théâtre. Le maquillage va de la beauté à la réalisation de monstres dans le cadre des effets
spéciaux, en passant par le maquillage artistique, cinéma et le body-painting. Dans les domaines
audiovisuels et de la mode, le maquillage est réalisé par un(e) professionnel(le), le maquilleur, la
maquilleuse au féminin [17].  Produit cosmétique bio : huile d’argan (Derme argan) : est tirée de
l'arganier, arbre endémique du Maroc et de l'ouest de l'Algérie, présent essentiellement au sud-
ouest du Maroc, entre Agadir, Tafraout, Essaouira et Taroudant, et autour de Tindouf en Algérie. Elle
est très utilisée dans la cuisine traditionnelle de cette région. Riche en vitamine E, en antioxydants,
elle est aussi utilisée pour ses propriétés cosmétiques. En 2010, cette huile est à la mode, et la
demande a fait exploser les prix. Les fraudes sont fréquentes, et de nombreux produits dits « à l'huile
d'argan » n'en contiennent pas ou très peu. Utilisée depuis des siècles par les femmes berbères pour
ses propriétés cosmétiques, cette huile de couleur miel est riche en acides gras essentiels oméga-6 et
en tocophérols (vitamine E), antioxydants qui préviennent le dessèchement de la peau. Elle s'utilise
aussi bien en massages légers sur le visage qu'en application locale sur les zones du corps
particulièrement desséchées [9]. II. Prélèvement : Les différents prélèvements ont été effectués par
des écouvillons sur des étudiants volontaires puis ensemencés sur de la gélose nutritive et dans le
bouillon nutritif et être incubés à 37°C pendant 24 h. ПI. Recherche bactériologique : III.1. Recherche
de bactéries : Après prélèvement, les échantillons ont ensemencés à des milieux de culture selon le
protocole suivant :  Avant traitement : Chaque échantillon (aide d’écouvillon à partir des étudiants
volontaires) ensemencé soigneusement, sur les milieux de culture (gélose nutritive, Chapman,
Héktoen et Mac Conkey).  Après traitement : Après traité les mains par le même protocole a été
aussi adopté après utilisation des produits. Les milieux de culture utilisée sont :  Gélose nutritive
(GN) : est un milieu universel pour les germes non exigeants.  Gélose Chapman(Chap) : Un milieu
destiné à la recherche des staphylocoques.  Gélose Mac Conkey : Un milieu destiné à la recherche
des bactéries Gram négative.  Gélose Héktoen : Un milieu destiné à la recherche des
Entérobactéries pathogènes[12]. III.2.Etude des caractères culturaux : Après 24 heures d’incubation,
nous avons procédé à une première lecture, une deuxième lecture a été réalisée après 48 heures.
Nous avons étudiés les caractères suivant : la forme, la couleur, le conteur et élévation des colonies
III.3. L’examen microscopique : a) La coloration de Gram :  Principe La coloration de Gram donne
des indications très utiles pour la classification des bactéries selon la composition de la paroi
cellulaire et de sa perméabilité, elle permet aussi d’observer la morphologie.  Technique La
coloration différentielle de Gram s’effectue en trois phases : 1. Préparation et fixation des frottis (à
partir d’une colonie sur le milieu solide) :  Déposer une goutte distillée stérile d’eau sur une lame de
verre ;  Prélever un fragment de colonie à l’aide d’une pipette Pasteur boutonnée ;  Déposer
soigneusement l’inoculum dans la goutte et laisser sécher ;  Les cellules sont fixées à l’alcool flambé
(passage rapide ou dessus d’une flamme) ;  La lame est déposée sur un portoir pour la coloration. 2.
Coloration  Recouvrir la lame par le violet de Gentiane pendant une minute, puis lavé à l’eau ; 
Recouvrir: à nouveau la lame avec du lugol pendant une minute et laver à l’eau ;  Décolores avec de
l’alcool pendant 30 secondes et laver abondament à l’eau distillée ;  Recouvrir la lame par la
Fuchsine pendant une minute, laver à l’eau puis séchée à l’air libre. 3. Observation au microscope a
immersion Les bactéries Gram (+) sont coloré en violet, par contre les Gram (-) sont en rose.  Les
formes des bactéries : La paroi des cellules, rigide offre à la cellule bactérienne sa forme.
Globalement les bactéries présentent deux fromes : - Formes arrondies : Dans ce le cas o, les appelle
des cocci. Les cellules peuvent être isolée ou liée. - Formes en bâtonnent : Les bacilles sont des
bactéries en forme de bâtonnet (bacille). Il faut noter que certains bacilles peuvent être incurvés
pour formes soit des virgules ou des spirales imparfaites. On les donne le nom de vibrions.
Cependant il faut noter l’existence d’autres formes comme les hyphes les spirilles etc… [13]. III.4.
Etudes des caractères biochimique III.4.1. Teste catalase :  Principe Cette enzyme est produite en
abondance par les bactéries à métabolisme respiratoire qui peuvent détruire les peroxydes. La
catalase est une enzyme qui catalyse : 2 H2O2 → 2 H2O +O2 La plupart des micro-organismes
aérobies possèdent une catalase, en particulier les bacilles Gram négatifs aérobies. Son absence est
donc un critère d'identification intéressant. Le rôle des peroxydases ou des catalases contenues dans
les peptones ou dans certains additifs (sang. . .) des milieux est déterminant pour permettre le
développement aérobie des bactéries catalase négative comme les Streptococcaceae.  Technique
Sur une lame propre et sèche déposer une goutte eau oxygénée à 10 volumes ; à l’aide d’une pipette
Pasteur boutonnée, ajouter l’inoculum bactérien ; au contact d'une colonie isolée ou sur la pente
d'une culture en gélose, déposer une goutte d'eau oxygénée ; observer immédiatement.  Lecture
Apparition de bulles, dégagement gazeux de dioxygène : catalase + pas de bulles : catalase – Cause
d’erreurs : réalisation du test sur un bouillon contenant la catalase, à partir d’une gélose au sang qui
possède une activité catalasique, suspension bactérienne insuffisante, eau oxygénée périmée. Figure
08 : Lecture de teste catalase III.3.2. Teste oxydase :  Principe : Si une bactérie possède l'enzyme
respiratoire, appelée la cytochrome oxydase (dernière enzyme de la chaîne respiratoire : alors elle
peut faire la réaction suivante :  Technique : Dans le cas où l'oxydase est sous forme d'ampoule il
faut découper un morceau de papier filtre et l'imprégner dans l’eau distillée stérile. Il faut ensuite
prélever une colonie bactérienne à l'aide de la pipette Pasteur attention pas attention pas d’anse
métallique (ensemencer métallique).Écraser ensuite la colonie sur le morceau de papier. Jeter la
pipette pasteur contaminée et attendre 30 secondes. Si le papier n'est pas devenu violet au bout
trente seconde jeter la lame dans le bac à décontaminer.  Lecture : III.4.3 Inoculation de la galerie
API 20 E :  Principe : Le système API est une version miniaturisée et standardisée des techniques
biochimiques conventionnelles pour l’identification des bactéries. Lorsqu’une suspension
bactérienne de densité convenable est répartie dans les différentes alvéoles qui composent 20 tests
biochimiques différents. La micro-galerie (contenant de substrats déshydratés), les métabolites
produits durant la période d’incubation se traduisent par des changements de couleur spontanés ou
révélés par addition de réactifs. Elle permet l’identification d’une centaine de bacilles à Gram négatif
dont les Entérobactéries. Apparition d'une tache violette pas d'apparition d'une tache violette Le PDA
a donc été oxydé Le PDA n'a donc pas été oxydé La bactérie possède l'oxydase. La bactérie ne
possède pas l'oxydase Elle est dite oxydase (+) Elle est dite oxydase (-) Figure 09 : Lecture de teste
oxydase. Tableau03 : Les résultats du test oxydase La galerie API20E permet d’effectuer les tests
suivant :  ONPG ;  ADH ;  LDC ;  ODC ;  Citrate de Simmons (CIT) ;  Production d’hydrogène
sulfuré par réduction de thiosulfate (H2S) ;  Synthèse d’une uréase (URE) ;  Recherche d’un
tryptophane désaminase (TDA) ;  Recherche du pouvoir indologéne (IND) ;  Production
d’acétoïne(VP) ;  Synthèse d’une gélatinase(GEL) ;  Recherche d’acidification de neuf glucides : 
Glucose (GLU)  Mannitol (MAN)  Inositol (INO)  Sorbitol(SOR)  Rhamnose(RHA)  Sorbitol(SOL) 
Saccharose (SAC)  Méllibiose(MEL)  Amygdaline(AMY)  Et Arabinose(ARA).  La galerie permet
également la recherche de la nitrate réductase qui se fait dans le micro tube « Glu ».  Mode
opératoire  Préparation de la galerie  Réunir fond et couvercle d'une boîte d'incubation et répartir
environ 5 ml d'eau distillée ou déminéralisée dans les alvéoles pour créer une atmosphère humide. 
Inscrire la référence de la souche sur la languette latérale de la boîte. (Ne pas inscrire la référence sur
le couvercle, celui-ci pouvant être déplacé lors de la manipulation).  Sortir la galerie de son
emballage et placer la galerie dans la boîte d'incubation.  Inoculation de la galerie Introduire la
suspension bactérienne dans les tubes de la galerie à l'aide de la même pipette (pour éviter la
formation de bulles au fond des tubes, poser la pointe de la pipette sur le côté de la cupule, en
inclinant légèrement la boîte d'incubation vers l'avant) :  pour les tests CIT, VP et GEL, remplir tube
et cupule,  pour les autres tests, remplir uniquement les tubes.  pour les tests : ADH, LDC, ODC,
H2S, URE créer une anaérobiose en remplissant leur cupule d'huile de paraffine.  Refermer la boîte
et incuber à 36°C ± 2°C pendant 18-24 heures [1]. Figure 10: La galerie API20E III.4.4. Inoculation de
la galerie APIStaph  Principe : La galerie API Staph comporte 20 microtubes contenant des substrats
déshydratés. Les microtubes sont inoculés avec une suspension bactérienne réalisée dans API Staph
Medium qui reconstitue les tests. Les réactions produites pendant la période d'incubation se
traduisent par des virages colorés spontanés ou révélés par l'addition de réactifs. La lecture de ces
réactions se fait à l'aide du Tableau de Lecture et l'identification est obtenue à l'aide du Catalogue
Analytique ou d'un logiciel d'identification.  Mode opératoire :  Préparation de la galerie : - Réunir
fond et couvercle d'une boîte d'incubation et répartir environ 5 ml d'eau distillée dans les alvéoles
pour créer une atmosphère humide. - Inscrire la référence de la souche sur la languette latérale de la
boîte. - Sortir la galerie de son emballage individuel. - Placer la galerie dans la boîte d'incubation. 
Préparation de l'inoculum : - Ouvrir une ampoule d'API Staph Medium. - Préparer une suspension
bactérienne homogène, - Utiliser préférentiellement des cultures jeunes (18-24 heures). - Cette
suspension doit être utilisée extemporanément.  Inoculation de la galerie - A l'aide d'une pipette,
remplir les tubes de la galerie avec API Staph Medium ensemencé. - Ne remplir que les tubes. Pour
éviter la formation de bulles au fond des tubes, poser la pointe de la pipette sur le côté de la cupule,
en inclinant légèrement la boîte d'incubation vers l'avant. - Créer une atmosphère anaérobique dans
les tests ADH et URE en remplissant leur cupule d'huile de paraffine pour former un ménisque
convexe. - Refermer la boîte d'incubation. - Incuber à 36°C ± 2°C pendant 18-24 heures [2]. Figure11:
La galerie API staph. (Photo web) III.5. Antibiogramme  Principe L'antibiogramme a pour but de
déterminer la Concentration Minimale Inhibitrice (CMI) d'une souche bactérienne vis-à-vis de divers
antibiotiques. La détermination de cette valeur est peu précise, mais elle est consacrée par l'usage et
elle bénéficie d'une masse importante d'informations recueillies à son sujet.  MODE OPERATOIRE : 
Préparation de l'inoculum o Prélever à l'aide d'une pipette Pasteur ou de l’anse de platine une
colonie d'Entérobactéries ou de Pseudomonas, deux colonies de Staphylococcus ou d'Enterococcus.
o Transvaser le contenu dans un tube contenant 2,5 ml d'eau physiologique stérile : les colonies sont
émulsionnées sur le bord du tube en dehors de l'eau puis peu à peu dans le liquide et agiter
vigoureusement.  Ajustement de la turbidité de l'inoculum : Préparer régulièrement l'étalon de
turbidité et le mettre dans un tube de même type que celui utilisé pour préparer l'inoculum. Les deux
tubes doivent être placés côte à côte et éclairés de la même façon. Ajuster la densité de la
suspension à celle de l'étalon en y ajoutant soit un fragment de colonie, soit de l'eau physiologique.
NB : l’inoculum peut être préparé soit à partir d'un milieu gélose ou en diluant au 1/10 un bouillon de
culture adapté à la bactérie.  Ensemencement des boîtes : o tremper (une seule fois) un écouvillon
stérile sec dans l'inoculum, o Eliminer l'excès d’inoculum en pressant l’écouvillon et en le faisant
rouler contre les parois du tube au-dessus du niveau du liquide. o Ensemencer en stries sur toute la
surface de la boite à 3 reprises en faisant tourner la boite de 60° après chaque application o Passer
enfin l'écouvillon sur le bord de la gélose. o Laisser sécher l'inoculum pendant quelques minutes à
température ambiante, le couvercle étant fermé.  Disposition des disques d'ATB : Elle peut être faite
soit à l'aide - D'une paire de pinces stériles - De plaque percée, - De l'extrémité stérile d'une aiguille -
D'un distributeur de disques, Sur une boite de 90 mm de diamètre : - Disposer au maximum 7
disques, 6 à intervalle régulier tout autour de la boite à environ 15 mm du bord et un au centre. -
Appuyer doucement sur chaque disque pour assurer un contact uniforme avec le milieu - Mettre les
boites à incuber à 37°C dans les 30 min suivant la préparation pendant 16 à 18 h.  Interprétation des
dimensions de la zone d'inhibition Le lendemain, mesurer le diamètre de chaque zone d'inhibition (y
compris le diamètre du disque) en mm et le noter. Les résultats seront interprétés en fonction des
diamètres critiques figurant dans des tableaux d'interprétation fournis par les fabricants des disques.
 Quelques définitions Deux notions sont à connaître avant de faire un antibiogramme :  la souche
est dite RESISTANTE : la CMI ne peut être atteinte par un traitement réalisé à l’aide de cet
antibiotique sans être toxique pour l’animal.  la souche est dite SENSIBLE : la CMI peut être atteinte
par un traitement usuel réalisé à l’aide de cet antibiotique.  La souche est dite INTERMEDIARE : la
CMI ne peut être atteinte qu’en augmentant les doses. Remarque : Dans le cas d’une souche
intermédiaire, augmenter la posologie n’est réalisable en pratique que dans les cas où l’antibiotique
est peu ou pas toxique, de traitement local (plaie, otite) ou d’excrétion sous forme active dans
l’organe infecté (par exemple pour soigner une infection du tractus urinaire si excrétion rénale) [5]. I.
Résultat et discussion : I.1.L’examen macroscopique des colonies : Après 24h d’incubation à 37C°,
l’examen macroscopique sur les milieux utilisés (Gélose nutritive(GN), Chapman (Chap), Mac Conkey
(MC) et Hektoen (Hect).) a montré les différents caractères culturaux des colonies obtenus.Les
résultats sont résumés dans les tableaux : a) Produit solaire: écran total (Bio tâche invisible):
Tableau04: Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour le produit solaire.
Prélèvements Milieux Caractères macroscopique P1 Avant GN Blanches, lisses, bombées, muqueuses
et contour régulier Chap / Mc Beiges, lisses, plates et contour régulier Hect Transparentes, bombées,
lisses, muqueuse, contour régulier et virage de couler P2 Après GN Transparentes, bombées, lisses,
contour réguliers, muqueuse. Chap / Mc Transparentes, bombées, lisses, contour régulier,
muqueuses Hect / / : Culture négative. Les résultats de l’examen macroscopique du produit écran
total pour le 1er prélèvement (avant utilisation) nous montrent que les colonies dans la gélose
nutritive sont de couleur blanchâtres, bombées, muqueuses, lisse, mais pour les colonies sur milieu
Mac conkey sont de couleur beiges, contour réguliers, lisses et plates. Sur le milieu Hektoen les
colonies son transparentes, lisses, bombées, muqueuses, à contour régulier avec un virage de couler
du milieu. Pour le prélèvement (après utilisation). Les colonies transparentes, bombées, lisses,
muqueuses avec un contour régulier au milieu GN et au milieu Mac Conkey il y a des colonies
transparentes, bombées, lisses, contour régulier et muqueuses mais pas de croissance au milieu
Hektoen et au Chapman. Figure 12: Les résultats de l’examen macroscopique du produit solaire
(Photo personnelle) b) Produit d’hygiène : déodorant(Bourjois) : Tableau05: Résultats des caractères
macroscopiques des colonies pour le produit d’hygiène. Prélèvements Milieux Caractères
macroscopiques P1 Avant GN Blanches, bombées, lisses, muqueuses, contour régulier Chap
Blanches, bombées, lisses, muqueuses, contour régulier, odeur Mc / Hect / P2 Après GN Blanches,
bombées, lisses, muqueuses, contour régulier Chap Blanches, bombées, lisses, muqueuses, contour
régulier, odeur Mc / Hect / / : Culture négative. Les résultats macroscopiques du produit d’hygiène
(déodorant) pour les deux prélèvements (avant, après utilisation) nous montrent que les colonies
isolées à partir du milieu Chapman sont de couleurs blanches, contour régulier, lisses, muqueuses et
bombées et les mêmes caractères pour la gélose nutritive, avec une croissance négative sur les
milieux Mac conkey, Hektoen. Figure 13 : Les résultats des caractères macroscopiques du produit
d’hygiène (photo personnelle) c) Produit de maquillage : fard paupières(Classics) : Tableau06 :
Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour produit de maquillage Prélèvements
Milieux Caractères macroscopiques P1 Avant GN Beiges, bombées, muqueuses, contours réguliers.
Chap Beiges, bombées, muqueuses, contours réguliers Mc / Hect / P2 Après GN Blanches, bombés,
lisses, muqueuses, contour réguliers Chap / Mc Blanches, bombées, lisses, muqueuses, contour
réguliers Hect / / : Culture négative. Les résultats de ce produit nous montrent qu’au niveau du
premier prélèvement il n’y a pas de croissance sur le milieu Mac Conkey et sur l’Hektoen par contre
sur GN des colonies beiges, bombées, muqueuses avec un contour régulier et sur milieu Chapman
des colonies beiges, bombées, muqueuses a contour régulier. Pour le deuxième prélèvement les
colonies sont blanches, bombées, lisses, muqueuses avec contour régulier sur le GN y a les même
caractères sur Mac Conkey ; des colonies blanches, bombées, lisses, muqueuses, avec un contour
régulier et une culture négative sur les milieux Chapman et Hektoen Figure 14 : Les résultats de
l’examen macroscopique du produit de maquillage (Photo personnelle). a) Produit cosmétique bio :
huile d’argan (Derme argan) : Tableau07 : Résultats des caractères macroscopiques des colonies pour
produit bio. Prélèvements Milieux Caractères macroscopiques P1 Avant GN Jaunes, blanches,
transparentes, lisses, bombées, plates, muqueuses, sèches, contour réguliers, irréguliers. Chap
Blanches, lisses, bombées, muqueuses, contour réguliers Mc Transparentes, lisses, plates,
muqueuses, contour irréguliers Hect Jaunes, sèches, plates, contour irréguliers, P2 Après GN
Transparentes, oranges, lisses, bombées, plats, sèches, muqueuses, contour réguliers irréguliers.
Chap Transparentes, plates, muqueuses, irréguliers Mc / Hect Oranges, Sèches, plates, contour
réguliers / : Culture négative. Après 24h d’incubation il y a eu une croissance sur les 4 milieux (GN,
Chap, Mc, Hect). Pour le 1 er prélèvement : les colonies sont de couleurs jaunes, blanches et
transparentes, lisses, bombées et plates, muqueuses et sèches, contour régulier et irrégulier sur GN.
Les colonies sont blanches, lisses, bombés, muqueuses et contour régulier sue le milieu Chapman.
Les colonies sont transparentes, lisses, plates, muqueuses et contour régulier sur milieu Mac Conkey
et sur milieu Hektoen les colonies jaunes, sèches, plates avec un contour irrégulier. Pour le deuxième
prélèvement nous observes des colonies sur GN transparentes et oranges, lisses, plates et bombées,
sèches et muqueuses, Contour régulier et irrégulier et sur Chapman les colonies sont transparentes,
plates, muqueuses avec un contour irrégulier. Sur milieu Hektoen les colonies sont orange, sèches,
palets et un contour régulier. En fin une culture négative est notée sur milieu Mac Conkey Figure 15 :
Les résultats des caractères macroscopiques du produit bio. (Photo personnelle) I.2.L’examen
microscopique des colonies : Pour toutes les cultures positives, nous avons réalisé une étude
microscopique et des colorations différentielles de Gram ou nous n’avons obtenues des cellules
bactériennes différentes. Les résultats obtenus sont représentés dans les tableaux suivant: a) Produit
solaire : écran total (Bio tache invisible) : Tableau08 : Résultats des caractères microscopiques des
colonies pour l’écran total Prélèvements Milieux Caractères microscopiques P1 Avant GN Bacilles,
Immobiles, mobiles, Gram(+), Gram(-) Chap / Mc Bacilles, mobiles, Gram(-) Hect Bacilles, Immobiles,
Gram(+) P2 Après GN Bacilles, mobiles, Gram(-) Chap / Mc Bacilles, mobiles, Gram(-). Hect / / :
Culture négative. Après coloration de Gram et l’examen de l’état frés nous observons: pour le 1er
prélèvement sur GN des bacilles, immobiles et mobiles à Gram(+) et d’autre a Gram(-). Au niveau du
milieu Mac conkey les colonies sont bacilles, mobiles, Gram(-) et sur milieu Hektoen nous
remarquons des bacilles Gram (+), immobiles. Pour le deuxième prélèvement nous constatons des
bacilles Gram(-) immobiles sur GN et la même constitution pour le milieu Mac Conkey sont des
bacilles à Gram (-) avec une culture négative pour les milieux Hektoen et Chapman. Figure16 :
Pseudomonas aeruginosa au microscope. Figure 17: Serratia marcescens au microscope. Figure 18 :
Staphylococcus xylosus au microscope. Figure 19: Ochrobactrum anthropi au microscope. Figure 20 :
Staphylococcus warneri au microscope. Figure 21: Pseudomonas aeruginosa au microscope. Figure
22 : Entérobacter spp au microscope. b) Produit d’hygiène : déodorant(Bourjois) : Tableau09:
Résultats des caractères microscopiques des colonies pour produit d’hygiène Prélèvements Milieux
Caractères microscopiques P1 Avant GN Cocci, Gram(+) Chap Chainette, Gram(+) Mc / Hect / P2
Après GN Cocci, Gram(+) Chap Chainette, Gram(+) Mc / Hect / / : Culture négative. Nous avons
trouvés des cocci à Gram(+) pour le milieu Chapman et des chainettes Gram(+) avant et après
utilisation. d) Produit de maquillage : fard paupières (Classics) : Tableau10 : Résultats des caractères
microscopiques des colonies pour produit maquillage. Prélèvements Milieux Caractères
microscopiques P1 Avant GN Cocci, immobiles, Gram(+) Chap Cocci (grappes de raisin), immobiles,
Gram(+) Mc / Hect / P2 Après GN Bacilles, Gram(-), mobiles Chap / Mc Bacilles, Gram(-), mobiles Hect
/ / : Culture négative. Sur GN nous avons distingués des cocci, immobiles à Gram(+) et sur Chapman
sont des cocci forme de grappes de raisin, immobiles à Gram(+). Pour le 2emme prélèvement nous
avons constatés des bacilles, mobiles à Gram(-) sur GN et sur Mac Conkey des bacilles à Gram(-),
mobiles avec des cultures négatives sur les milieux Chapman et Hektoen e) Produit cosmétique bio :
huile d’argan (Derme argan) : Tableau11: Résultats des caractères microscopiques des colonies de
l’huile d’argan. Prélèvements Milieux Caractères microscopique P1 Avant GN Coccis, bacilles,
Gram(-), Gram(+), immobiles, mobiles Chap Chainettes, mobiles, Gram(+) Mc Bacilles, immobiles,
Gram(-) Hect Bacilles, mobiles, Gram(+) P2 Après GN Baciles, Gram(-), Mobiles Chap / Mc Baciles,
Gram(-), mobiles Hect / L’examen microscopiques des résultats nous a montré : Des cocci et bacilles,
mobiles et immobiles, Gram(-) et Gram(+) sur gélose nutritive et des chainettes, mobiles à Gram(+).
Pour le milieu Mac Conkey nous avons isolés des bacilles, immobiles à Gram(-), et des bacilles,
mobiles à Gram(+) sur milieu Hektoen. I.3. L’identification biochimique des colonies : Les résultats de
la galerie API 20 E, la galerie APIstaph et les tests complémentaires sont résumés dans les tableaux :
 La galerie API20E : Tableau12 : Résultats des galeries API 20 E. Produits prélèvements Milieux
Codes Espèces Ecran total P1 Mc 2202043 Pseudomonas aeruginosa P2 Mc 7376523 Serratia
marcescens Maquillage P2 Mc 1020004 Ochrobactrum anthropi Huile d’argan P1 Hect 2214046
Pseudomonas aeruginosa P2 Mc 3736773 Entérobacter spp L’inoculation de la galerie API20E qui est
impliquée pour les produits (écran total, maquillage, huile d’argan). A permet d’identifier l’espèce :
Pseudomonas aeruginosa pathogène pour l’homme, les espèces : Serratia marcescens,
Ochrobactrum anthropi et Entérobacter spp qui sont des bactéries opportuniste.  La galerie
APIstaph : Tableau13 : Résultats des galeries APIstph. Produit Prélèvements Milieux Codes Espèces
Déodorant P1 Chap 7674452 Staphylococcus xylosus P2 Chap 6756012 Staphylococcus xylosus
Maquillage P1 Chap 6234113 Staphylococcus warneri L’inoculation de la galerie APIstaph impliquée
pour le produit (déodorant) a permet d’identifier les espèces : Staphylococcus xylosus,
Staphylococcus warneri qui sont des espèces commensaux de la peau des humains et des animaux
Figure 23 : Les résultats de la galerie API20E et APIstaph des quatre produits (avant, après) (Photo
personnelle) Figure 24 : Résultat de la galerie API20E du produit solaire (Photo personnelle) Figure
25: Résultat de la galerie API staph du produit d’hygiène (Photo personnelle). Figure 26: Résultat de
la galerie API20E et API staph du produit de maquillag (Photo personnelle) Figure 27 : Résultat de la
galerie API20E du produit cosmétique bio (Photo personnelle)  Tests complémentaires : Tableau14 :
Résultats des tests complémentaires / : Culture négative. Produits Prélèvements Milieux Oxydase
Catalase Ecran total P1 Avant Chap / / Mc + - Hect - + P2 Après Chap / / Mc - + Hect / / Déodorant P1
Avant Chap - + Mc / / Hect / / P2 Après Chap - + Mc / / Hect / / Maquillage P1 Avant Chap - + Mc / /
Hect / / P2 Après Chap + - Mc + + Hect / / Huile d’argan P1 Avant Chap + + Mc + + Hect + + P2 Après
Chap / / Mc - + Hect / / Figure 28 : les résultats des tests oxydase et catalase (Photos personnelles).
I.4.L’Anibiogramme : a) Produit solaire : écran total (Bio tache invisible) : L’antibiogramme a été
réalisé à partir des colonies prises du milieu Mac Conkey pour les deux prélèvements (avant et après
utilisation). Tableau15: Résultat de l’antibiogramme du produit solaire. Prélèvements Antibiotiques
Diamètres mesurés (mm) Interprétation P1 Avant Pénicilline G (PG) / R Imipenème (IPM) 13 S
Ciprofloxacine (CIP) 43 R Acide fusidique (AF) / R Ticarcilline (Tic) 32 R P2 Après Rifampicine (RIF) 32
Pénicilline G (PG) / R Nitroxoline (NIT) 33 R Tétracycline(TET) 26 R Bacitracine (B) 17 R / : Pas de zone
d’inhibition, R : Résistante, S : Sensible L’espèce Pseudomonas aeruginosa est sensible pour
Imipenème et résistante pour les 4 autres antibiotiques (Pénicilline G, Ciprofloxacine, Acide
fusidique, Ticarcilline). Pour le 2émme prélèvement l’espèce Serratia marcescens est résistante à
tous les antibiotiques utilisés (Pénicilline G, Nitroxoline, Tétracycline Bacitracine) Figure 29 : Les
résultats d’antibiogramme pour le produit solaire (Avant, après) (Photos personnelles). b) Produit
d’hygiène : déodorant(Bourjois) : L’antibiogramme a été réalisé à partir du milieu Chapman pour les
deux prélèvements (avant, après) utilisation Tableau16: Résultats de l’antibiogramme du produit
d’hygiène. Antibiotiques P1 (Avant) P2 (Après) Interprétation P1 Interprétation P2 Lincomycine (LIN)
32 22 R R Nitroxoline (NIT) 27 28 R R Pénicilline G (PG) 30 19 R R Rifampicine (RIF) 37 29 R S
Chloramphénicol (CHL) 31 34 R R R : Résistante, S : Sensible. L’espèce était résistante pour tous les
antibiotiques utilisés et sensible à la Rifampicine Figure 30 : Les résultats d’antibiogramme pour le
produit d’hygiènes (Avant, Apres) (Photos personnelles) c) Produit de maquillage : fard paupières
(Classics) : Le travail est fait à partir des milieux Chapman (Avant) et Mac conkey (Après) pour les
deux prélèvements. Tableau17 : Résultats d’antibiogramme du produit de maquillage. Antibiotiques
P1 (Avant) P2 (Après) Interprétation P1 Interprétation P2 Imipenème (IPM) 44 47 S R
Tétracycline(TET) 22 17 S S Erythromycine(ERY) 13 13 S R Chloramphénicol (C) 29 33 R R Rifampicine
(RIF) 17 26 S R R : Résistante, S : Sensible. L’espèce Staphylococcus warneri (P1) est résistante au
Chloramphénicol (C) et sensible aux : Imipenème (IPM), Tétracycline(TET), Erythromycine(ERY) et
Rifampicine (RIF). L’espèce Ochrobactrum anthropi (P2) est résistante aux : Imipenème (IPM),
Erythromycine(ERY), Chloramphénicol (C) et Rifampicine (RIF), et sensible au Tétracycline(TET).
Figure 31 : Les résultats d’antibiogramme pour le produit de maquillage (Avant, Après) (Photos
personnelles). d) Produit cosmétique bio : huile d’argan (Derme argan) : Le travail a été realisé à
partir des milieux Hektoen (Avant) et Mac Conkey (Après) pour les deux prélèvements. Tableau18 :
Résultats d’antibiogramme du produit bio. Prélèvements Antibiotiques Diamètres mesurés (mm)
Interprétations P1 (Avant) Rifampicine (RIF) 16 S Nitroxoline (NIT) / R Imipenème (IPM) 43 S
Lincomycine (LIN) / R Tétracycline(TET) 20 R P2 (Après) Nitroxoline (NIT) 17 R Ciprofloxacine(CIP) 15 S
Erythromycine(ERY) / R Tétracycline(TET) 16 S Lincomycine (LIN) / R R : Résistante, S : Sensible, / : Pas
de zone d’inhibition. L’espèce Pseudomonas aeruginosa du 1er prélèvement est sensible vis à vie la
Rifampicine, l’Imipenème et résistante vis à vie la Nitroxoline, Lincomycine, Tétracycline. Pour le
2emme prélèvement l’espèce Entérobactérie spp est sensible pour Ciprofloxacine, Tétracycline et
résistante vis à vie la Nitroxoline, Erythromycine, Lincomycine Figure 32 : Les résultats
d’antibiogramme pour le produit cosmétique bio (Avant, Après) (Photos personnelles). Conclusion :
Les produits cosmétiques représentent les produits les plus utilisés par les femmes, leurs usage est
quotidien surtouts pour les femmes qui travaille. Notre travail, dont l’objectif est le contrôle
bactériologique de la flore cutanée (visage et mains) avant et après utilisation de quelques produits
cosmétiques les plus commercialisés en Algérie a porté l’isolement et l’identification des principal
espèces bactériennes. En effet, les résultats de la recherche bactériologiques ont montrés que les
majorités des bactéries identifiées appartiennent aux espaces opportunistes trouvées partout dans
l’environnement « Serratia marcescens, Ochrobactrum anthropi et Entérobacter spp ». Cependant,
nous avons aussi identifié autres espèces non pathogènes isolés des mains « Staphylococcus xylosus,
Staphylococcus warneri ». Nous avons aussi identifié une souche pathogène pour l’homme «
Pseudomonas aeruginosa ». D’après ces résultats nous pouvons conclure que les produits
cométiques « écran total (Bio tache invisible), déodorant (Bourjois), maquillage (Classics),
cosmétique bio (huile d’argan) » les plus utilisés, agissent sur la flore cutanée en modifiant certain
caractères tel-que : la résistance et la sensibilité aux antibiotiques et il y a qui agissent sur la survie de
certain souche. Les résultats obtenues sont très intéressent et ne peuvent en aucun cas être
considérés comme définitif mais constituent une ébauche et peuvent faire l’objet d’une recherche
plus avancés et approfondies basées essentiellement sur l’analyse d’un nombre important de
prélèvements, une identisation précise de souches et la recherche d’autres micro-organismes de la
peau des mains et le visage. En fin pour limiter l’usage de certain des cosmétiques nous
recommandons de :  Vérifier la date de péremption.  Indiquer la date d’ouverture sur les flacons
et/ou les boites.  Respecter la durée d’utilisation des produits.  Lire la composition des produits.
Références bibliographies : [1] « API 20 E » article sur :
http://site.iugaza.edu.ps/mlaqqan/files/2012/04/Api20E1.pdf [2] « API staph » article sur :
http://www.biologiemarine.com/fiches/APIpdf/api%20Staph-pdf [3] « Baures C ; Bedda S ; Garderes
E ; Moreau L ; Raulot M » Les cosmétiques biologiques à la loupe, Mastère Management des
Industries de Santé, Ecole Supérieure de Commerce de Toulouse, Juin 2009 ; P 6-7. [4] « Comité de
l’antibiogramme de la société française de la microbiologie » article sur :
http://www.resapath.anses.fr/resapath_uploadfiles/files/Documents/2013_CASFM.pdf [5] « C.
Nauciel, J.L. Vildé » Bactériologie médicale édition Masson 2eme édition. [6] « Crème solaire » article
sur : http://tpe-creme-solaire.pagesperso-orange.fr/commentseprotege/index.html [7] «El jabri A »
les produits cosmétiques, Taourirt(Maroc), Novembre2007; P 1. [8] « Faites vous-mêmes vos
produits de beauté » article sur : http://www.asefasso.fr/attachments/1197_Recettes%20cosm
%C3%A9tique%20bd.pdf [9] « F. Denis, M. C. Poly, C. Martin, E. Bingen, R. Quentin » Bactériologie
Médicale techniques ; édition Masson 2007 P10-14. [10] F.Rivoal et M.Vidal » Les cosmétiques ou
produits d’hygiène corporelle, Lycée Saint Louis- Bordeaux ; P 1-3 [11] « J. L Avril, H. Dabernat, F.
Denis, H. Monteil » Bactériologie clinique ; édition ellipses 2eme édition ; P 27. [12] « La coloration de
gram » article sur : http://bioutils.unige.ch/experiences/images_exp_gram/expe5.pdf [13] «La
cosmétique bio : effet de mode ou avenir de la cosmétique » article sur :
http://img.fleurancenature.fr/img/fleurance/promo/avr10/PDF [14] « Le marché des cosmétiques »
article sur : http:// www.rehn-asso.superdoc.com/Documents/pdf [15] « Maquillage et effets nocifs
sur votre soins de la peau » article sur http://femmefr.com/maquillage-et-effets-nocifs-sur-votre-
soins-de-la-peau/. [16] « Marie-Louise Efthymou » Toxicité des insecticides Toxicité des cosmétiques ;
Société de technologie clinique ; P 3-5. [17] « Rappel des notions de base de microbiologie » article
sur : http://www.biosciences.univ.cezanne.fr/biosCiences/Teaching_files/Microbiologie.pdf [18] «
Recommandation de bon usage des produits cosmétiques » article sur :
http:///C:/Users/hp630/Downloads/Reco-bonUsage-ProdCosmetique.pdf [19] « Standardisation De
l’antibiogramme » 5eme édition 2008. Gélose Nutritive  Principe : Relativement simplifiée, la
formulation apporte les éléments nutritifs nécessaires à la croissance d’une grande variété de germes
non exigeants.  Composition : (Pouvant être ajustée de façon à obtenir des performances optimales)
Pour 1 litre de milieu : - Tryptone...........................................................................................5,0 g -
Extrait de viande ..............................................................................3,0 g - Agar-agar
bactériologique..............................................................12,0 g pH du milieu prêt-à-l’emploi à 25°C : 7,0
± 0,2.  Préparation : - Mettre en suspension 20,0 g de milieu déshydraté (BK185) dans 1 litre d’eau
distillée ou déminéralisée. - Porter lentement le milieu à ébullition sous agitation constante et l’y
maintenir durant le temps nécessaire à sa dissolution. - Répartir en tubes ou en flacons. - Stériliser à
l’autoclave à 121°C pendant 15 minutes.  Mode d’emploi - Refroidir et maintenir le milieu à 44-47°C.
- Couler en boîtes de Pétri stériles. - Laisser solidifier sur une surface froide. - Faire sécher les boîtes à
l’étuve, couvercles entrouverts. - Ensemencer. - Incuber à 37°C de 24 à 48 heures, suivant le
microorganisme à cultiver. Gélose de Mac Conkey  Principe - L’inhibition des microorganismes à
Gram positif est due à la présence de sels biliaires et de cristal violet. Ce colorant inhibe
principalement le développement des entérocoques et des staphylocoques. - La fermentation du
lactose en acide est révélée en présence de rouge neutre par la formation de colonies roses ou
rouges. - Les microorganismes lactose-négatif présentent des colonies incolores.  Composition :
(Pouvant être ajustée de façon à obtenir des performances optimales) Pour 1 litre de milieu : -
Peptone pancréatique de gélatine .................................................17,0 g -
Tryptone...........................................................................................1,5 g - Peptone pepsique de
viande ...........................................................1,5 g -
Lactose ..........................................................................................10,0 g - Sels
biliaires.....................................................................................1,5 g - Chlorure de
sodium..........................................................................5,0 g - Rouge
neutre ..............................................................................30,0 mg - Cristal
violet ..................................................................................1,0 mg - Agar-agar
bactériologique..............................................................13,5 g pH du milieu prêt-à-l’emploi à 25°C : 7,1
± 0,2.  Préparation : - Mettre en suspension 50,0 g de milieu déshydraté (BK050) dans 1 litre d’eau
distillée ou déminéralisée. - Porter lentement le milieu à ébullition sous agitation constante et l’y
maintenir durant le. - Répartir en tubes ou en flacons. - Stériliser à l’autoclave à 121°C pendant 15
minutes.  Mode d’emploi - Refroidir et maintenir le milieu à 44-47°C. - Couler en boîtes de Pétri
stériles. - Laisser solidifier sur une surface froide. - Faire sécher les boîtes à l’étuve, couvercle
entrouvert. - Ensemencer en stries l’inoculum à la surface des boîtes afin d’obtenir des colonies
isolées. Gélose de Chapman  Principe : La sélectivité de ce milieu est basée sur la présence de
chlorure de sodium qui inhibe la plupart des bactéries à Gram (+) et à Gram (-). La différenciation des
Staphylocoques est basée sur leur capacité à fermenter ou non le mannitol. S'il y a fermentation, cela
induit une acidification qui entraîne une coloration jaune du milieu en présence de rouge de phénol
(indicateur de pH). • Composition : (Pouvant être ajustée de façon à obtenir des performances
optimales) Pour 1 litre de milieu : - Peptone………………………………………………………..10g - Extrait de
viande de bœuf………………………………………1g - Chlorure de sodium……………………………………………75g -
Mannitol……………………………………………………….10g - Rouge de phénol
…………………………………………...0,025g - Agar ……………………………………………………………15g - pH final :
…………………………………………………7,4 ± 0,2  Préparation : Homogénéiser la poudre contenue dans le
flacon. Mettre 111 grammes de milieu déshydraté dans un litre d’eau distillée stérile. Mélanger
jusqu’à obtention d’une suspension homogène. Chauffer lentement en agitant fréquemment, puis
porter à ébullition jusqu’à dissolution complète. Stériliser à l’autoclave à 121° C pendant 15 minutes.
Gélose de Hektoen  Principe: - L’inhibition de la flore à Gram positif est due à la présence des sels
biliaires qui peuvent également inhiber légèrement la croissance de quelques souches de
microorganismes à Gram négatif. - Le milieu contient trois glucides : lactose, saccharose et salicine.
La forte concentration en lactose favorise la visualisation des entérobactéries en évitant le problème
des fermentations tardives. Les autres glucides ont été introduits afin d’assurer une différenciation
plus performante et de réduire la toxicité engendrée par les indicateurs colorés, de manière à obtenir
une excellente récupération des Shigella. - En présence de thiosulfate de sodium, les
microorganismes producteurs de sulfure d'hydrogène réduisent le citrate ferrique ammoniacal et se
manifestent par un noircissement dû à l’apparition de sulfure de fer au centre des colonies. - Le
système d’indicateurs colorés, composé de bleu de bromothymol et de fuchsine acide permet de
colorer en jaune orangé les entérobactéries lactose-positif et en bleu vert les lactosenégatif. 
Composition : (Pouvant être ajustée de façon à obtenir des performances optimales) Pour 1 litre de
milieu : - Peptone pepsique de viande .........................................................12,0 g - Extrait autolytique
de levure.............................................................3,0 g -
Lactose ..........................................................................................12,0 g -
Saccharose ....................................................................................12,0 g -
Salicine ............................................................................................2,0 g - Sels
biliaires.....................................................................................9,0 g - Chlorure de
sodium..........................................................................5,0 g - Thiosulfate de
sodium......................................................................5,0 g - Citrate ferrique
ammoniacal .............................................................1,5 g - Bleu de
bromothymol .....................................................................65 mg - Fuchsine
acide...............................................................................40 mg - Agar agar
bactériologique..............................................................13,5 g pH du milieu prêt-à-l’emploi à 25°C : 7,6
± 0,2.  Preparation : - Mettre en suspension 75,1 g de milieu déshydraté (BK067) dans 1 litre d’eau
distillée ou déminéralisée. - Porter lentement le milieu à ébullition sous agitation constante et l’y
maintenir durant le temps nécessaire à sa dissolution. Une liquéfaction partielle de l’agar entraînera
inévitablement une altération significative de la consistance du gel du milieu solidifié. - Ne pas
autoclaver.  Mode d’emploi : - Refroidir et maintenir le milieu à 44-47°C. - Couler en boîtes de Petri
stériles. - Laisser solidifier sur une surface froide. - Faire sécher les boîtes (couvercle entrouvert), à
l’étuve. - A la surface des boîtes ainsi préparées ou du milieu précoulé ramené préalablement à
température ambiante, ensemencer en stries l’inoculum, à partir des milieux d’enrichissement
utilisés pour la recherche des Salmonella. - Incuber à 37°C pendant 24 et 48 heures. Gélose Mueller
Hinton  Principe : Milieu relativement riche, mais qui reste un milieu de base qui permet la culture
des bactéries non exigeantes.La gélose Mueller-Hinton permet la réalisation de l’antibiogramme
standard (principale utilisation).  Composition  infusion de viande de bœuf : 300,0 ml  peptone de
caséine : 17,5 g  amidon de maïs : 1,5 g  agar : 17,0 g pH = 7,4  Préparation 38 g par litre.
Stérilisation à l'autoclave. Pour préparer ce milieu il faut peser 38g de poudre et la mélanger dans 1L
d’eau. Il faut homogénéiser puis chauffer en agitant. Il faut porter ébullition pendant environ une
minute. Ensuite il faut stériliser la gélose à l’autoclave durant 15 minutes à 116C° Tableaudes
antibiotiques testé sur Enterrobacteriaceae Enterobacteriaceae Antibiotiques Charge du disque
Concentrations critiques (mg/L) S R Diamètres critiques (mm) S R Ampicilline Amoxicilline
Ampicilline/sulbactam Amoxicilline/ac.clavulanique Ticarcilline Ticarcilline/ac clavulanique
Pipéracilline Pipéracilline/tazobactam Mécillinam Imipénème Méropénème Ertapénème Doripénème
Aztréonam Céfalotine Céfuroxime Céfamandole Céfoxitine Céfotétan Latamoxef Céfotaxime
Ceftriaxone Ceftazidime Céfépime Cefpirome Céfixime Kanamycine framycétine, paromomycine.
Tobramycine Amikacine Chloramphénicol Tétracycline Minocycline Tigécycline Colistine 10 μg 25 μg
10/10 μg 20/10 μg 75 μg 75/10 μg 75 μg 75/10 μg 10 μg 10 μg 10 μg 10 μg 10 μg 30 μg 30 μg 30 μg
30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 30 μg 10 μg 30 Ul 10 μg 30 μg 15 μg 30 μg 30 μg 30
UI 30 UI 15 μg 50 μg ≤ 4 > 8 ≤ 4 > 8 ≤ 4/8 > 8/8 ≤ 4/2 > 8/2 ≤ 8 16 ≤ 8/2 > 16/2 ≤ 8 > 16 ≤ 8/4 > 16/4 ≤
8 > 8 ≤ 2 > 8 ≤ 2 > 8 ≤ 0,5 > 1 ≤ 1 > 4 ≤ 1 > 8 ≤ 8 > 32 ≤ 8 > 8 ≤ 8 > 32 ≤ 8 > 32 ≤ 4 > 32 ≤ 4 > 32 ≤ 1 > 2 ≤
1 > 2 ≤ 1 > 4 ≤ 1 > 4 ≤ 1 > 8 ≤ 1 > 2 ≤ 8 > 16 ≤ 2 > 4 ≤ 8 > 16 ≤ 2 > 4 ≤ 2 > 4 ≤ 8 > 8 ≤ 4 > 8 ≤ 4 > 8 ≤ 1 > 2
≤ 2 > 2 ≥ 19 < 16 ≥ 21 < 16 ≥ 19 < 16 ≥ 21 < 16 ≥ 24 < 22 ≥ 24 < 22 ≥ 20 < 16 ≥ 21 < 17 ≥ 24 < 22 ≥ 24 <
17 ≥ 22 < 15 ≥ 28 < 26 ≥ 24 < 19 ≥ 27 < 21 ≥ 18 < 12 ≥ 22 < 22 ≥ 22 < 15 ≥ 22 < 15 ≥ 23 < 17 ≥ 23 < 17 ≥
26 < 23 ≥ 26 < 23 ≥ 26 < 21 ≥ 24 < 21 ≥ 24 < 17 ≥ 25 < 22 ≥ 17 < 15 ≥ 18 < 16 ≥ 17 < 15 ≥ 18 < 16 ≥ 21 <
19 ≥ 17 < 15 ≥ 23 < 23 ≥ 19 < 17 ≥ 19 < 17 ≥ 21 < 19 ≥ 15 < 15 Tableau des antibiotiques testé sur
Pseudomonas aeruginosa Pseudomonas aeruginosa Antibiotiques Charge du disque Concentrations
critiques (mg/L) Diamètres critiques (mm) Ticarcilline Ticarcilline/ac.clavulanique Pipéracilline
Pipéracilline/tazobactam Imipénème Méropénème Doripénème Ceftazidime Céfépime Cefpirome
Tobramycine Amikacine Gentamicine Nétilmicine Colistine Ciprofloxacine Lévofloxacine Rifampicine
Fosfomycine Sulfamides 75 μg 75/10 μg 75 μg 75/10 μg 10 μg 10 μg 10 μg 30 μg 30 μg 30 μg 10 μg 30
μg 15 μg 30 μg 50 μg 5 μg 5 μg 30 μg 50 μg 200 μg S R ≤ 16 ≤ 16/2 ≤ 16 ≤ 16/4 ≤ 2 ≤ 2 ≤ 1 ≤ 4 ≤ 4 ≤ 4 ≤
4 ≤ 8 ≤ 4 ≤ 4 ≤ 2 ≤ 0,5 ≤ 1 ≤ 4 ≤ 32 ≤ 64 > 64 > 64/2 > 64 > 64/4 > 8 > 8 > 4 > 8 > 8 > 8 > 4 > 16 > 4 > 4 >
2 > 1 > 2 > 16 ≤ 32 > 256 S R ≥ 22 ≥ 22 ≥ 18 ≥ 19 ≥ 24 ≥ 22 ≥ 24 ≥ 21 ≥ 21 ≥ 21 ≥ 16 ≥ 17 ≥ 16 ≥ 19 / ≥
25 ≥ 20 ≥ 19 ≥ 14 ≥ 17 < 18 < 18 < 12 < 14 < 17 < 15 < 19 < 19 < 19 < 19 < 16 < 15 < 16 < 19 / < 22 < 17
< 14 < 14 < 12 Tableau des antibiotiques testé sur Staphylococcus spp. Staphylococcus spp.
Antibiotiques Charge du disque Concentrations critiques (mg/L) Diamètres critiques (mm) Pénicilline
G Oxacilline Céfoxitine Moxalactam Streptomycine Kanamycine Gentamicine Tobramycine
Erythromycine Spiramycine Lincomycine Clindamycine Pristinamycine Quinupristinedalfopristine
Péfloxacine Ofloxacine Lévofloxacine Ciprofloxacine Moxifloxacine Tétracycline Minocycline
Tigécycline Rifampicine Fosfomycine Acide fusidique Teicoplanine Vancomycine Sulfamides
Triméthoprime Triméthoprime Nitrofuranes Chloramphénicol 6 μg 5 μg 30 μg 30 μg 10 UI 30 UI 15 μg
10 μg 15 UI 100 μg 15 μg / 15 μg 15 μg 5 μg 5 μg 5 μg 5 μg 5 μg 30 UI 30 UI 15 μg 30 μg 50 μg 10 μg
30 μg 30 μg 200 μg 5 μg 1,25+23,75 μg 300 μg 30 μg S R S R / ≥ 20 ≥ 27 ≥ 24 ≥ 15 ≥ 17 ≥ 20 ≥ 20 ≥ 22 ≥
24 ≥ 21 / ≥ 22 ≥ 22 ≥ 22 ≥ 22 ≥ 20 ≥ 22 ≥ 24 ≥23 ≥23 ≥ 22 ≥ 29 ≥ 14 ≥ 24 ≥ 17 ≥ 17 ≥ 17 ≥ 20 ≥ 16 ≥ 15 ≥
23 / < 20 < 25 < 23 < 13 < 15 < 20 < 20 < 19 < 19 < 17 / < 19 < 19 < 16 < 22 < 17 < 22 < 21 < 22 < 24 <
14 < 24 / / < 12 < 16 < 13 < 15 < 23 Tableau de lecture de la galerie miniaturisée Api 20E ≤ 0,12 ≤ 2 ≤
0,25 / ≤ 8 ≤ 8 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 2 ≤ 0,25 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 1 ≤ 0,5 ≤ 1 ≤0,5 ≤ 0,5 ≤0,06 ≤ 32 ≤ 1 ≤ 2 ≤ 2
≤ 64 ≤ 2 ≤ 2/38 ≤ 64 ≤ 8 > 0,12 > 2 > 2 / > 16 > 16 > 1 > 1 > 2 > 4 > 8 > 0,5 >2 > 2 > 4 > 1 > 2 > 1 > 1 >2
>1 > 0,5 > 0,5 > 32 > 1 > 2 > 2 > 256 > 4 > 4/76 > 64 > 8 Tests Substrat Caractère recherché Résultats
Tableau de lecture de la galerie miniaturisée Api Staph ONPG Ortho-nitrophenylgalactoside Beta-
galactosidase Négatif Positif incolore Jaune ADH Arginine Arginine dihydrolase Jaune Rouge/orangé
LDC Lysine Lysine décarboxylase Jaune Orangé ODC Ornithine Ornithine décarboxylase Jaune
Rouge/orangé CIT Citrate de sodium Utilisation du citrate Vert pâle/jaune Bleu-vert/vert H2S
Thiosulfate de sodium Production d’H2S Incolore/grisâtre Dépôt noir/ fin liseré URE Urée Uréase
Jaune Rouge/orangé TDA Tryptophane Tryptophane désaminase TDA / Immédiat jaune Marron foncé
IND Tryptophane Production d’indole IND / 2 mn, maxi jaune Anneau rouge VP Pyruvate de sodium
Production d’acétoine VP 1 + VP 2 / 10 mn incolore Rosé-rouge GEL Gélatine de Kohn Gélatinase Non
diffusion Diffusion du pigment noir GLU Glucose Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune MAN
Mannitol Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune INO Inositol Fermentation/oxydation
Bleu/bleu-vert Jaune SOR Sorbitol Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune RHA Rhamnose
Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune SAC Saccharose Fermentation/oxydation Bleu/bleu-
vert Jaune MEL Melibiose Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune AMY Amygdaline
Fermentation/oxydation Bleu/bleu-vert Jaune ARA Arabinose Fermentation/oxydation Bleu/bleu-
vert Jaune Ox Sur papier filtre Cytochrome-oxydase Ox / 5-10 mn incolore Anneau violet NO3-NO2
Tube GLU Production de NO2 Réduction au stade N2 NIT 1 + NIT 2 / 2-3 mn Jaune Rouge Zn Rouge
Jaune MOB Microscope Mobilité Immobile Mobile MAC MacConkey Culture sur Absence Présence
OF Glucose Fermentation : sous huile Oxydation : à l’air Vert Vert Jaune Jaune CAT Possession d’une
catalase H2O2 / 1-2 mn Pas de bulles Bulles Teste Composants Actifs Réactions / Enzyme Résultats 0
Aucun Témoin négatif Négatif Positif rouge — GLU FRU MNE MAL LAC TRE MAN XLT MEL D-glucose
D-fructose D-mannose D-maltose D-lactose (origine bovine) D-tréhalose D-mannitol Xylitol D-
mélibiose (Témoin positif) (D-GLUcose) acidification (D-FRUctose) acidification (D-ManNosE)
acidification (MALtose) acidification (LACtose) acidification (D-TREhalose) acidification (D-MANnitol)
acidification (XyLiTol) acidification (D-MELibiose) rouge jaune NIT nitrate de potassium Réduction des
NITrates en nitrites NIT 1 + NIT 2 / 10 min incolorerose pâle rouge PAL ß-naphtyl phosphate
Phosphatase ALcaline ZYM A + ZYM B / 10 min jaune violet VP sodium pyruvate production d'acétyl
méthylcarbinol (Voges Proskauer) VP 1 + VP 2 / 10 min incolorerose pâle violet-rose RAF XYL SAC
MDG NAG D-raffinose D-xylose D-saccharose méthylDglucopyranoside N-acétylglucosamine
acidification (RAFfinose) acidification (XYLose) acidification (SACcharose) acidification
(MéthylDGlucopyranoside acidification (N-AcétylGlucosamine) rouge jaune ADH L-arginine Arginine
DiHydrolase jaune orange-rouge URE urée UREase jaune rouge-violet Résumé : Dans une étude
bactériologique visant à identifier les bactéries de la peau des mains et du visage chez les étudiants
volontaires avant et après utilisation des produits cosmétiques les plus commercialisés dans notre
pays : « écran total (Bio tache invisible), déodorant (Bourjois), maquillage (Classics), cosmétique bio
(huile d’argan) », nous avons isolé les espèces suivante : « Serratia marcescens, Ochrobactrum
anthropi, Entérobacter spp, Staphylococcus xylosus, Staphylococcus warneri et Pseudomonas
aeruginosa ». Les bactéries persistent souvent après l’utilisation de ces produits avec une légère
modification de leurs caractères phénotypiques principalement la résistance et la sensibilité vis-à-vis
de certain antibiotique très connus. Mots clés : Les produits cosmétiques, antibiotiques, micro-
organismes, flore cutanée, bactéries pathogènes, bactéries opportunistes. Summary: In a
bacteriological study aiming to identify the bacteria of the skin of the hands and face in student
volunteers before and after using of the most cosmetics products, the most marketed in our
country :"(Bio invisible spot), deodorant cosmetics (Bourjois) makeup (Classics), bio cosmetics (argan
oil) ", we isolated the following species: " Serratia marcescens, Enterobacter spp Ochrobactrum
anthropi, Staphylococcus xylosus, Staphylococcus warneri and Pseudomonas aeruginosa». The
bacteria often persist after using of these products with slight modification of their phenotypic traits
mainly resistance and sensitivity against some well-known antibiotic. Keywords: Cosmetics,
antibiotics, microorganisms, skin flora, pathogenic bacteria, opportunistic bacteria.

Introduction

Face à l’ampleur médiatique et sociétale des cosmétiques ces dernières années, nous nous sommes
interrogées : est-ce que les cosmétiques, en général, représentent un danger pour notresanté ?
Procurent-ils un « plus » par rapporte à l’homme ? Le véritable culte voué à la beauté par notre
société confère aux produits cosmétiques une place prépondérante dans notre quotidien. Tant dans
la sphère privée que dans le cadre professionnel, l’apparence est particulièrement valorisée. Pour
s’en convaincre, rien de plus simple, il suffit d’observer la beauté insolente des « créatures » qui
peuplent nos magazines, véhiculant ainsi la notion que la réussite appartient à ceux qui sont jeunes
et beaux. La publicité et les médias, à travers des modèles stéréotypés et des messages aguicheurs,
imposent une véritable dictature de la beauté, plongeant la société dans une quête obsédante
etincessante de perfection, une course effrénée vers une éternelle jeunesse, une minceur excessive
ou une peau toujours plus lisse... Dans ce contexte, les industries cosmétiques proposent des
produits toujours plus spécifiques, innovants et révolutionnaires pour satisfaire leurs clients dans leur
recherche du corps parfait. Dynamique et en constante évolution, le marché des produits
cosmétiques ne cesse de croître aufil des ans, suscitant un réel engouement des consommateurs544
000 produits pour la douche et le bain, 525 000 shampoings, 309 000 produits de soinspécifiques
pour le visage, 157 000 flacons de parfum (De Thuin et al. 2005). Dans cet objectif, nous nous somme
proposer d’identifier l’effet de quelques produitscosmétiques commercialisés en Algérie sur la flore
cutanée de l’homme. Notre manuscrit est structuré en trois chapitres :

 Le premier représente une synthèse bibliographique rassemblant des généralités sur lesproduits
cosmétiques.

 Le deuxième chapitre englobe méthodologie adaptée pour réaliser ce travail.

 Et le troisième expose les résultats obtenue.

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