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Paul était-il pour ou contre le ministère de la EN CE MOMENT


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femme?
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Quels sacrifices implique
réellement le service pour Dieu...
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28:34
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Découvrez l'intégrité de Dieu ! -
Audrey Mack
La question du rôle de la femme dans le ministère est une Prières inspirées

grande préoccupation de l'Église d'aujourd'hui. 28:57


Disponible dans 6 h

Elle est d'autant plus importante quand on considère le besoin urgent de voir tous les dons que Dieu a Mon Dieu est grand / Alleluia /
Mon rocher / Rien que le sang...
faits aux membres de son Église qu'il appelle se manifester. Mais cette question a dépassé les murs de Hosanna
l'Église. Les penseurs séculiers attaquent volontiers l'Église en l'accusant d'être contre les femmes et donc
de ne pas vivre avec son temps. 28:34

Comment augmenter votre joie -


Les Assemblées de Dieu des États-Unis et bien d'autres dénominations nées des Réveils de la Pentecôte partie 2 - Joyce Meyer
ont ouvert la porte au ministère féminin bien avant que ce sujet ne devienne polémique. De même, lors de Vivre pleinement sa vie !
l'expansion missionnaire historique du XIX e siècle, les deux tiers des missionnaires étaient des femmes.
25:24
Le mouvement des femmes qui luttèrent pour le droit de vote prit naissance dans le mouvement de Réveil
conduit par Charles Finney et d'autres qui furent aussi des avocats de l'abolition de l'esclavage. Par Définir son objectif de réussite -
contre, ceux qui confondaient la culture biblique et son message étaient voués à accepter l'esclavage et Mikaël Doppia
Parole de femmes
rejeter le ministère féminin, Mais pour des croyants qui sont attachés à la Bible, de simples précédents
Disponible dans 9 h
historiques ne suffisent pas pour régler une telle question ; la réponse doit être fondée sur les Écritures. 28:31

Le débat actuel tournant essentiellement autour des enseignements de Paul, nous examinerons ses écrits L'autorité donnée et perdue -
Joël Spinks
après avoir brièvement résumé les autres enseignements bibliques à ce sujet. Vie de Foi
Disponible dans 15 min
28:43
LE MINISTÈRE DE LA FEMME DANS LE RESTE DE LA BIBLE
Le Saint-Esprit a été donné pour
Puisque Paul reconnaissait l'autorité de la Bible dont disposait alors les Juifs et des enseignements de beaucoup plus que le parler en...
Impact Centre Chrétien
Jésus comme étant la Parole de Dieu, il est bon de jeter un coup d'oeil au ministère de la femme tel que
perçu dans ses sources. 28:28

Le Proche Orient ancien, dont Israël faisait partie, était clairement un monde d'hommes. Le simple fait que Vaincre par la foi - Dorothée
Rajiah
Dieu ait parlé à Israël dans le cadre d'une culture donnée ne signifie pas que celle-ci était forcément
Paris Centre Chrétien
sainte. Cette culture incluait la polygamie, le divorce, l'esclavage, et une variété d'autres pratiques que
nous reconnaissons comme étant impies. 28:11

En dépit de la prééminence des hommes dans l'ancienne société juive, Dieu n'en a pas moins appelé Suivre les instructions pour
croître - partie 4 - Alain Patrick...
parfois des femmes à des positions de leadership. Quand Josias eut besoin d'entendre la Parole de Dieu, 30 minutes à l'ACER
il envoya le sacrificateur Hilqiya et d'autres vers une femme qui était de toute évidence une référence Disponible dans 13 h
28:29
prophétique de son temps, à savoir la prophétesse Houlda
La Bible en vidéo
Jour 111 : 1 Jean 1-3
2 Rois 22 : 12-19 La Bible en vidéo
12
Et le roi donna cet ordre au sacrificateur Hilkija, à Achikam, fils de Schaphan, à Acbor, fils de
Michée, à Schaphan, le secrétaire, et à Asaja, serviteur du roi : 13 Allez, consultez l'Eternel pour moi, 10:31

pour le peuple, Et pour tout Juda, au sujet des paroles de ce livre qu'on a trouvé; car grande est la
La vision et l'autel de prière pour
colère de l'Eternel, qui s'est enflammée contre nous, parce que nos pères n'ont point obéi aux paroles les nations - Moussa Touré
de ce livre et n'ont point mis en pratique tout ce qui nous y est prescrit. Lire la suite In Studio
Disponible dans 14 h
28:18
Débora, quant à elle, était non seulement prophétesse, mais aussi juge. Elle tenait le plus haut poste
d'autorité en Israël de son temps. Elle est aussi un des rares juges dont la Bible ne relate aucun travers Il est mort, mais tu ne
l'enterreras pas - partie 2
(Juges 4, 5). Le Temple de la foi

25:21
Juges 4 : 4
4
Dans ce temps-là, Débora, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël. Ils ont su renoncer ! - partie 2 -
Jean-Marie Ribay
La Porte Ouverte Chrétienne

S'il est vrai qu'il était rare que les femmes juives du premier siècle étudient sous l'instruction de maîtres de Disponible dans 11 h
28:33
la Loi comme les disciples mâles l'ont fait, Jésus n'en a pas moins permis à des femmes de faire partie de
ses proches, ce que la culture de l'époque aurait pu considérer comme scandaleux. Jésus, ce nom qui libère - Franck
Alexandre
Glorieuse destinée
Marc 15 : 40-41
40 18:18
Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie,
mère de Jacques le mineur et de Joses, et Salomé, 41 qui le suivaient et le servaient lorsqu'il était en "Dieu est présent dans la
Galilée, et plusieurs autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem. tempête" de Makembe - L'aide...
Le Club 700

28:30
Luc 8 : 1-3
1 Vaincre par l'onction - partie 2 -
Ensuite, Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle
Dominique Roellinger
du royaume de Dieu. 2 Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries Centre Chrétien International
d'esprits malins et de maladies : Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons, Lire la
suite 28:25

Comme si cela ne suffisait pas, il a permis à une femme qui voulait entendre son enseignement de
s'asseoir à ses pieds (Luc 10 : 39), position habituellement réservée aux disciples mâles.

Les enseignants juifs n'acceptaient pas les femmes, d'autant plus qu'un disciple était considéré comme un
enseignant en formation. Envoyer des femmes en mission de prédication (cf. Marc 6 : 7-13) aurait sans
doute été trop scandaleux pour être réalisable; mais les évangiles rapportent unanimement que Dieu a
choisi des femmes pour qu'elles soient les premiers témoins de sa résurrection, même si les hommes de
l'époque refusaient de prendre en compte le témoignage de femmes.

Joël a explicitement mis l'accent sur le fait que lorsque Dieu répandrait son Esprit, des femmes comme
des hommes prophétiseraient (Joël 2 : 28-29). La Pentecôte signifiait que tout le peuple de Dieu était
qualifié pour recevoir les dons de son Esprit (Actes 2 : 17-18), tout comme le salut signifiait que l'homme
et la femme auraient la même relation avec Dieu (Galates 3 : 28). Les effusions suivantes de l'Esprit ont
souvent eu les mêmes effets.

PASSAGES OÙ PAUL SOUTIENT LE MINISTÈRE DES FEMMES

Paul a souvent soutenu le ministère des femmes malgré le préjudice que cela pouvait causer dans sa
culture. À quelques exceptions près (certaines femmes philosophes), l'éducation poussée était
l'apanage des hommes. La plupart des gens dans les pays méditerranéens de cette époque étant illettrés,
ceux qui pouvaient lire et parler devenaient souvent des enseignants, essentiellement des hommes. Dans
les premiers siècles de notre ère, la plupart des hommes juifs, tels Philo, Josèphe et de nombreux rabbins
venus plus tard, reflétèrent le préjudice causé par la culture gréco-romaine, beaucoup plus large.

Le rôle des femmes variait d'une région à l'autre, mais les écrits de Paul le situent clairement parmi les
progressistes de son temps en la matière.

Nombre des collaborateurs de Paul dans le Nouveau Testament étaient des...


collaboratrices
Paul souligna le ministère d'une femme qui amena sa lettre aux chrétiens de Rome (Romains 16 : 1-2).
Phoebé était une servante de l'église de Cenchrées. Le terme de « servante » est d'ailleurs souvent
traduit par diaconesse, terme qui peut correspondre à une responsabilité administrative dans l'Église
Primitive.

Dans les épîtres, Paul emploie cependant souvent ce terme pour parler de tout serviteur de la Parole de
Dieu, y compris lui-même (1 Corinthiens 3 :5 ; 2 ; Corinthiens 3 : 6 ; 6 : 4 ; Éphésiens 3 : 7 ; 6 : 21). Il dit
aussi de Phoebé : « Elle est venue en aide à beaucoup» (Romains 16 : 1-2) ; ce terme la désigne comme
celle qui supervisait vraisemblablement l'église qui se réunissait peut-être dans sa maison. Cela lui
conférait une position d'honneur dans l'église. Phoebé n'était certes pas la seule femme influente dans
l'Église.

Si Paul salue deux fois plus d'hommes que de femmes dans Romains 16, il y souligne le ministère
de deux fois plus de femmes que d'hommes dans cette même liste. Bien sûr, certains utilisent
l'argument qu'il y a bien plus d'hommes appelés à diriger dans la Bible que de femmes, mais, dans ce
passage, la tendance est inversée.

Ces encouragements peuvent indiquer que Paul était sensible à l'opposition que les femmes ont
certainement rencontrée dans leur ministère; ses propos sont remarquables, compte tenu des préjugés à
l'encontre du ministère des femmes qui existaient dans la culture de Paul.

Si Paul a suivi la coutume de son temps quand il loua Prisca ou Priscille, il a dû mentionner son nom
avant celui de son mari Aquilas à cause de son statut social supérieur (Romains 16 : 3- 4).
Nous apprenons ailleurs qu'elle et son mari enseignaient les Écritures à un autre serviteur, Apollos (Actes
18 : 26).

Paul mentionne aussi deux de ses co-apôtres, Andronicus et Junias (Romains 16 : 7). Junias
est clairement un prénom féminin, mais certains écrivains le nient en excluant l'idée que Paul ait pu faire
référence à une femme apôtre; Junias serait donc en fait une contraction du masculin Junianus.
Cependant, cette contraction n'existe pas et a même été récemment écartée comme une impossibilité
grammaticale en latin. Cette suggestion ne repose pas sur le texte lui-même, mais entièrement sur le
présupposé selon lequel une femme ne saurait être apôtre.

Ailleurs, Paul fait référence au ministère de deux femmes à Philippes, qui ont pris part, comme tant
d'hommes, à son travail pour l'Évangile dans cette ville (Philippiens 4 : 2-3).

Les femmes accédaient à des rôles religieux plus élevés en Macédoine que dans la plupart du reste du
monde romain (11); cela a pu contribuer à ce que des femmes, collègues de Paul, aient pu être plus
rapidement reconnues à des postes de responsabilité dans l'Église que dans les autres provinces (cf.
Actes 16 : 14-15).

Si Paul place les prophètes directement après les apôtres (1 Corinthiens 12 : 28), il reconnaît aussi le
ministère de prophétesse (1 Corinthiens 11 : 5), conformément à la Bible hébraïque (Exode 15 :20; Juges4
:4; 2 Rois 22 : 13-14) et à la pratique chrétienne des premiers temps (Actes 2 : 17-18; 21 : 9).

Ceux qui se servent du fait que Paul ne parle pas explicitement de femmes pasteurs passent à côté des
faits. Paul ne mentionne pas beaucoup plus d'hommes pasteurs. Il parle plus souvent de ses compagnons
de voyage dans le ministère, qui étaient naturellement des hommes. « Serviteurs » et « co-ouvriers » sont
les titres que Paul emploie le plus couramment pour parler de ses collaborateurs, titres qui s'appliquent
tous les deux également à des femmes (Romains 16 : 1, 3).

Compte tenu de la culture à laquelle Paul s'adresse, il était naturel qu'il y ait moins de femmes qui
exercent des fonctions de ministère, celles-ci étant
moins autonomes sur le plan social. Lorsqu'il est question de celles qui ont eu de telles responsabilités,
Paul les encourage, y compris celles qui étaient apôtres et prophètes, responsabilités parmi les plus
élevées dans l'Église.

Si de tels textes établissent le fait que Paul faisait partie des écrivains les plus progressistes de son
temps, la controverse qui fait rage actuellement est centrée sur d'autres passages dans lesquels
Paul semble s'opposer au ministère de la femme. Avant de les étudier, examinons un passage où Paul
s'adresse clairement à une question culturelle typiquement locale.

PAUL ET LE VOILE DE LA FEMME

Si Paul se fait souvent l'avocat la réciprocité des rôles des hommes et des femmes, il fonctionnait aussi
dans les limites de sa culture lorsque cela était nécessaire pour l'Évangile.

Nous commençons donc par son enseignement sur le port du voile car, s'il n'est pas en rapport direct avec
la question du ministère de la femme, ce point nous aidera à comprendre les passages qui en parlent.

La plupart des chrétiens d'aujourd'hui sont d'accord pour dire que les femmes n'ont pas besoin de se
couvrir la tête de nos jours dans l'Église, mais beaucoup ne reconnaissent pas le fait que Paul avait le
même type d'approche pour le port du voile pour la femme que pour le refus des les voir prendre la parole
dans l'assemblée. Dans les deux cas, Paul a eu recours à certains principes généraux pour les appliquer
à une situation culturelle spécifique.

Quand Paul exhorte les femmes dans l'église de Corinthe à se couvrir la tête - c'est d'ailleurs le seul texte
biblique qui en parle - il a respecté une coutume très répandue dans bien des cultures orientales de
l'époque.

Si les hommes et les femmes doivent tous se couvrir la tête pour des raisons différentes, les femmes
mariées se devaient de voiler leur chevelure afin que d'autres hommes que leur mari ne les convoitent
pas. Une femme mariée qui sortait sans se couvrir la tête était considérée comme débauchée, ce qui
pouvait amener au divorce comme pour une femme adultère .

À cause de ce que le voile symbolisait dans cette culture, Paul demandait aux femmes qui se sentaient
plus libres de se couvrir quand même la tête afin de ne pas scandaliser les autres. Parmi ses arguments
figure le fait que Dieu créa d'abord Adam; dans la culture particulière à laquelle il s'adresse, cet argument
semble rempli de bon sens pour justifier le fait que la femme porte le voile.

LES PASSAGES OÙ PAUL SEMBLERAIT AVOIR RESTREINT LE MINISTÈRE DE


LA FEMME

Parce que Paul, dans certains cas, a encouragé le ministère de la femme, nous ne pouvons déduire de
ses quelques restrictions à ce sujet qu'elles aient une portée universelle.

Comme dans le cas du port du voile à Corinthe, Paul traitait surtout de situations en rapport avec le
contexte culturel local. Cela ne signifie en rien que Paul ait écrit certaines choses pour un
temps seulement. Mais cela veut dire que tout ce qu'il a écrit ne s'applique pas de la même façon à toutes
les circonstances, et que nous devons prendre ces dernières en compte si nous voulons comprendre
comment appliquer ces principes dans divers contextes.

En pratique, personne n'applique aujourd'hui tous les textes à toutes les circonstances, même s'ils disent
à qui veut les entendre que ces textes s'appliquent toujours dans tous les cas.

Par exemple, la plupart d'entre nous n'a pas fait une offrande spéciale dimanche dernier pour l'église
de Jérusalem (1 Corinthiens 16 : 1-3). Si nos églises ne soutiennent pas les veuves, nous pouvons en
déduire que la plupart des veuves d'aujourd'hui n'ont pas « lavé les pieds des saints» (1 Timothée 5: 10).
De même, peu de lecteurs plaideraient pour que nous allions tous à Troas pour récupérer le manteau de
Paul; nous reconnaissons le fait que Paul adressa ces mots spécifiquement à Timothée (2 Timothée 4 :
13).

QUE LES FEMMES GARDENT LE SILENCE!

Deux passages des écrits de Paul semblent au premier abord contredire ses propos les plus
progressistes. Gardez à l'esprit que ce sont là les seuls deux passages de la Bible que l'on pourrait être
tenté d'utiliser pour contredire le fait que Paul soutenait le ministère féminin.

D'abord, Paul instruit les femmes à garder le silence et à garder leurs questions sur le service pour leur
mari à la maison (1 Corinthiens 14 : 34-36). Paul ne pouvait certainement pas parler d'un silence absolu
quelles que soient les circonstances, puisqu'un peu plus tôt dans la même lettre, il reconnaissait que les
femmes pouvaient prier ou prophétiser dans l'Église (1 Corinthiens 11 : 5) ; et la prophétie était mise à un
rang supérieur à l'enseignement (12 : 28).

Le fait de connaître la culture grecque ancienne nous aide à mieux comprendre ce passage. Les
explications que les érudits ont pu donner sur ce texte ne s'avèrent pas toutes probantes. Certains
s'aventurent à dire que ce serait un scribe qui aurait, plus tard, accidentellement inclus ces lignes dans les
écrits de Paul, mais cette interprétation semble bien légère.

D'autres disent que Paul aurait cité ici une position propre à Corinthe (1 Corinthiens 14 : 34-35),
qu'il réfuta ensuite (v. 36) ; mais le verset 36 ne ressemble pas à une réfutation.

D'autres pensent que les églises séparaient les hommes et les femmes comme dans les synagogues, si
bien que les conversations féminines causaient du trouble. Ce point de vue a deux faiblesses:

D'abord, la séparation entre les hommes et les femmes dans les synagogues pourraient bien dater
de plusieurs siècles après Paul;
Ensuite, les chrétiens de Corinthe se rassemblaient dans des maisons, dont l'architecture même
aurait rendu une telle ségrégation impossible.

D'autres encore suggèrent que Paul s'adressait en fait à des femmes qui abusaient des dons de l'Esprit ou
qui avaient un problème dans l'évaluation de la prophétie.

Si le contexte aborde ces questions, les écrivains anciens faisaient souvent des digressions, et le thème
de l'ordre dans l'Église suffit à unir le contexte.

Une autre explication semble plus plausible. Paul affirma ailleurs le rôle des femmes dans la prière et la
prophétie (11 : 5) ; il est donc impossible qu'il interdise la prise de parole des femmes sous quelque forme
que ce soit. En fait, les églises qui permettent aux femmes de chanter n'appliquent pas non plus ce verset
à la lettre.

Paul parlant ici d'une seule sorte d'intervention des femmes, nous devons relever que le seul type
d'intervention qu'il mentionne dans 14 : 34-36 est le fait que les épouses puissent poser des questions.

Dans le contexte juif et grec ancien, les étudiants avancés ou les gens instruits interrompaient
fréquemment les orateurs publics avec des questions raisonnables. Mais la culture avait privé les
femmes d'instruction. Les femmes juives écoutaient dans les synagogues, mais, contrairement aux
garçons, on ne leur avait pas appris à lire la Loi en grandissant. La culture ancienne considérait de même
comme mal venu de ralentir un orateur par des questions qui trahissaient leur manque de connaissance.

Paul apporte donc une solution à un problème plus large: les maris devraient se préoccuper de permettre
à leurs épouses d'avoir accès à la connaissance en les y aidant en privé.

La plupart des maris de l'époque doutaient du potentiel intellectuel de la femme, mais Paul figurait parmi
les plus progressistes de son temps. Loin de réprimer les femmes, selon les normes de l'époque, Paul les
libérait plutôt.

Ce texte ne saurait être utilisé pour empêcher les femmes d'annoncer la parole du Seigneur (1 Corinthiens
11 : 4-5), et rien dans le contexte ne suggère que Paul interdit spécifiquement aux femmes d'enseigner la
Bible. Le seul passage de toute la Bible qui pourrait être cité pour s'opposer au fait que des femmes
enseignent la Bible serait 1 Timothée 2 : 11-15.

DANS LE CALME ET LA SOUMISSION

Dans 1 Timothée 2 : 11-15, Paul interdit aux femmes d'enseigner ou d'exercer l'autorité sur l'homme. La
plupart des partisans du ministère de la femme pensent que cette expression signifie en fait «usurper
l'autorité » (23), chose que Paul ne voudrait pas que fassent les hommes plus que les femmes.

Dans tous les cas, Paul interdit aussi aux femmes dans ce passage « d'enseigner », ce qu'il semble
avoir autorisé ailleurs (Romains 16; Philippiens 4 : 2-3). Il semble donc qu'il ait voulu traiter de la situation
spécifique de cette assemblée.

Paul et ses lecteurs connaissaient leur contexte et pouvaient donc le prendre pour acquis; la situation qui
a provoqué la réponse de Paul appelait donc clairement celle-ci de par sa nature.

Ce n'est probablement pas une coïncidence si le seul passage de la Bible qui interdit aux femmes
d'enseigner se trouve être dans la même épître où nous savons explicitement que de faux docteurs
visaient à semer le trouble en se servant des femmes.

Les lettres de Paul à Timothée à Éphèse nous donnent un aperçu de la situation: de faux docteurs (1
Timothée 1 : 6-7,19-20; 6 : 3-5; 2 Timothée 2 : 17) entraînaient les femmes dans l'égarement (2 Timothée
3 : 6- 7). Ces femmes étaient probablement, et en particulier, certaines veuves qui possédaient des
maisons que ces faux docteurs pouvaient utiliser pour y tenir leurs réunions (cf: 1 Timothée 5 : 13. Un des
termes grecs employés ici parle de propager des non-sens).

Les femmes étaient les plus vulnérables face aux faux enseignements par le simple fait qu'elles avaient eu
très peu d'instruction. Un tel comportement ne
pouvait qu'entacher le témoignage de l'Église dans une société hostile qui était déjà convaincue que les
chrétiens pervertissaient le rôle traditionnel des femmes et des esclaves.

Paul offre donc une solution à court terme: « N'enseignez pas» (compte tenu des circonstances) et une
autre à plus long terme: « Qu'elles apprennent » (1 Timothée 2 : 11). Nous lisons aujourd'hui: « Que la
femme s'instruire en silence », et nous pensons que l'accent est mis sur le « silence ». Le fait que
ces femmes devaient s'instruire « dans un esprit de paix et de parfaite soumission» nous parle du
témoignage qu'elles devaient rendre dans la société selon ce qui était couramment attendu des femmes.

La culture de l'époque voulait que tout étudiant débutant, contrairement à ceux plus avancés, s'instruise
en silence; voilà pourquoi les femmes n'étaient pas censées poser de questions (voir note plus haut).
Le même mot « silence » qui est employé ici s'applique à tous les chrétiens dans le contexte (2 : 2).

Paul parle spécifiquement de cette question concernant les femmes pour la même raison pour laquelle il
exhorte les hommes à ne pas se disputer (2 : 8) : ils étaient tous impliqués dans les groupes qui
constituaient l'église d'Éphèse.

Là encore, il semble que le plan de Paul à long terme est de libérer, et non de subordonner le ministère de
la femme.

La question n'est pas une affaire de genre mais de connaissance de la Parole de Dieu.

Ce qui pousse bien des érudits à douter de cette interprétation par ailleurs fort logique, c'est l'argument
suivant de Paul où il fonde son appel sur le rôle rempli par Adam et Ève (1 Timothée 2 : 13-14).

L'argument de Paul, tiré de l'ordre de la Création, est le même qu'il a utilisé plus haut pour démontrer que
les femmes devraient porter un voile (1 Corinthiens 11 : 7-9). Autrement dit, Paul citait parfois les Écritures
pour répondre à certaines circonstances dans un contexte donné qu'il n'aurait pas appliqué dans tous les
cas. Si Paul avance souvent des arguments universels à partir de l'Ancien Testament, il élabore parfois
des arguments logiques à partir d'une analogie.

Son argument concernant la séduction d'Ève entre encore plus dans cette catégorie. Si la chute d'Ève
empêche que toutes les femmes enseignent, cela signifierait que Paul affirme que, semblables à Ève, les
femmes sont toutes plus facilement séduites que les hommes. Il est clair que, dans ce cas, il ne faudrait
pas permettre aux femmes d'enseigner d'autres femmes, de peur qu'elles ne soient encore plus séduites.
Mais si la séduction ne s'applique pas à toutes les femmes, son interdiction non plus.
Paul a probablement utilisé Ève pour illustrer la situation des femmes non instruites auxquelles il s'adresse
à Éphèse; mais dans un autre texte, il parla d'Ève pour nous mettre tous en garde contre la séduction, et
pas seulement les femmes (2 Corinthiens 11 : 3) (27).

Parce que nous ne croyons pas que Paul se soit contredit, son approbation du ministère féminin ailleurs
dans la Parole de Dieu confirme que 1 Timothée 2 : 9-15 ne saurait interdire le ministère de la femme de
manière générale. Il traita du sujet dans un contexte bien particulier.

Certains ont protesté en disant que les femmes ne devraient pas exercer d'autorité sur les hommes parce
que les hommes sont appelés à être « la tête ». En dehors des nombreux débats sur le sens exact du
terme grec « tête » (qui est par exemple parfois traduit par « source» plutôt que « autorité sur ») (28), Paul
parlait du mari comme chef, ou tête et non de l'homme en tant que mâle qui serait la tête de la femme.

De plus, nous, pentecôtistes et charismatiques, affirmons que l'autorité du serviteur de Dieu est inhérente
à son appel et au ministère de la Parole, et non à l'individu en tant que tel. Nous croyons donc que le
ministère peut être exercé autant par l'homme que par la femme, comme pour l'apôtre Paul.

CONCLUSION

Il nous faut aujourd'hui reconnaître ceux que Dieu appelle, qu'ils soient hommes ou femmes, et les
encourager en tant qu'ouvriers potentiels, en vue de servir la moisson qui est abondante.

Texte écrit par Craig S. Keener publié dans la revue "Ressources Spirituelles" N°10 Automne 2004 (Life édition)

Craig S. Keener est professeur de Nouveau Testament à Eastern Seminary, Wynnewood, Pennsylvanie. Il a écrit une dizaine de livres, notamment sur la

conception qu'a Paul de l'épouse et de la femme, ainsi que plusieurs commentaires bibliques.

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La Lumière Du Monde • le 09 octobre, à 15h15


Merci pour cet enseignement édifiant, fortifiant, au regard de LA PAROLE DE DIEU prise dans son ensemble et non dans un
contexte isolé, en effet un texte pris hors de son contexte, sert trop souvent de prétexte.
Puissions nous devenir UN afin d'avoir UNE même compréhension de LA PAROLE par l'éclairement du SAINT ESPRIT, et
combattre Le bon Combat.
(JÉSUS est venu sur la Terre et les siens ne l'ont pas reconnu, ceux qui L'attendaient à cause de leur endurcissement, à
cause de leur compréhension des écritures ne l'ont pas reconnut). Puissions nous en être préservé et nous repentir afin de
ne pas être contre l'oeuvre de DIEU)
NOTRE PÈRE QUI EST AUX CIEUX QUE TON RÈGNE VIENNE! Suscite s'il TE plaît des ouvriers dans ta moisson.
Voilà pourquoi nous devons prier et arrêter des discussions futiles du fait de l'orgueil et endurcissement de coeur, en LUI il
n'y a plus ni homme ni femme. Je me réjouis de ce que DIEU utilise des hommes et des femmes afin de faire d'eux des co-
ouvriers. Des hommes et des femmes oints afin de perfectionner SON Corps, qui est L'Eglise du DIEU VIVANT. Des
hommes et des femmes engagés dans une lutte contre les puissances ténébreuses de ce monde, des hommes et des
femmes qui vont dans le champs de combats parfois donnant leur vie pour en sauver quelque UNS. Homme comme femme
bravo!!!
Alors OUVRIERS/OUVRIÈRES levez vous et que La GLOIRE DE NOTRE DIEU resplendissent sur cette Terre.
Ps 68.11 Le Seigneur dit une parole, Et les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée.
Esaïe 52.7 Qu'ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix! De
celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton DIEU règne!
Luc 2.36Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait
vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. 37Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le
temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. 38Etant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle
louait DIEU, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Alors oui, je suis une femme et Cette Bonne Nouvelle de JESUS-CHRIST doit être prêchée à toute la création!!!

Répondre

Brunotte W. • le 19 mai, à 20h43


Amen! bien que je l'ai lu en retard. Merci EMCI TV, que Dieu vous bénisse. Actuellement la question qui devrait déranger,
éveiller, ou exciter nous autres chrétiens c'est: "comment gagner plus d'âmes à Christ?" Tout ca c'est parce que nous
regardons "une femme prêcher" mais pas "Dieu entrain d'utiliser sa creature" alors qu'il peut utiliser qui il veut, comme il le
veut:"une ânesse qui voit l'ange et s'arrête avant meme que les yeux de Balaam ne s'en aperçoivent, des corbeaux dits
impurs par Dieu, et tout israélite ne devait non seulement pas en manger mais aussi les regarder comme une abomination"
ont été utilises par Dieu afin de nourrir Eli, le prophète... Vous pouvez dire ce que vous voulez, je suis femme, je prêche et je
prêcherai tant que Dieu m'en donnera l'occasion! je n'ai pas cru à un Dieu qui avant d'oindre ou de rependre son Esprit sur
ses creatures, vérifie d'abord leur sexe, alors que l'on s'accorde tous à dire que nous sommes d'abord Esprits et ce corps
nous a été donné que pour interagir avec le monde physique...
Come on Women, puisse que l'Éternel dise une parole et que "Les messagères de la bonne nouvelle" forment une grande
armée.

Répondre

Kwakou K.1557970867 • le 16 mai, à 03h51


Deja la question est mauvais. Est-ce Paul qui parle dans la Bible ou Est-ce Paul inspirée par L'esprit de Dieu qui parle dans
la Bible?
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin
que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.
2 Timothée 3:16-17 LSG
[LIEN NON AUTORISÉ]
Le probleme des chretiens aujourd'hui c'est qu'il ne croit plus que la Bible est la Parole de Dieu. Paul n'a rien avoir dans ce
debat si avez un probleme c'est avec Dieu Tout Puissant que vous avez un probleme.
Dieu dans 1 Cor 14:33-35 dit : car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans TOUTES les Églises des
saints, que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles soient
soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la
maison; car il est malséant à une femme de parler dans l'Église.
1 Corinthiens 14:33-35 LSG
[LIEN NON AUTORISÉ]
Dieu parle de TOUTES les eglises.
Alors arretez avec vos sagesse humaine qui sont vaines et revenez dans la sagesse divine de Dieu qui est la seul verité.

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Jacquinot P.1554454342 • le 05 avril, à 12h59


Pensons sérieusement aux manières d'utiliser au maximum les dons des femmes sans pour autant violer les principes
bibliques. La contribution des femmes est nécessaire pour satisfaire les besoins de l'assemblée. Nous avons besoin de leurs
dons. La plupart des assemblées que je connais ne pourraient pas fonctionner sans le travail qu'accomplissent les femmes !
La Bible est l'autorité suprême de notre foi et de pratique et de devrait pas être interpréter et appliquer a la lumière de notre
culture actuelle.
Tout en étant conscient des évolutions de notre société, une lecture respectueuse de la Bible (seule source d'autorité pour
l'Église) montre que les rôles de l'homme et de la femme ne sont pas interchangeables, ni dans le couple, ni dans l'Église (1
Cor 11 et Eph 5).
L'Écriture sainte est, pour nous, « l'autorité souveraine en matière de foi et de moeurs ». Ses affirmations et ses restrictions
sont valables toujours et partout si elle ne donne pas elle-même des indications au sujet de leur caractère temporel ou
culturel.
La question du ministère de la femme dans l'église est un sujet houleux et hautement complexe. Pendant plusieurs siècles,
la femme a été injustement brimée et dévaluée. Ce n'est que depuis la fin du XIXe siècle, que l'essor des mouvements
féministes a
provoqué un changement significatif et visible dans la condition sociale de la femme. Aujourd'hui, son émancipation dans la
société soulève aussi la question de sa position dans l'église. Si l'homme et la femme sont égaux, leurs rôles sont-ils
interchangeables ?
La femme peut-elle enseigner ou diriger une église, fonctions qui jusqu'à présent étaient majoritairement réservées à
l'homme ? La bible apporte-t-elle une réponse unique et cohérente à ce sujet ?
Nous avons affaire à deux contextes différents en 1 Co 11.2-6 et en 1 Co 11.17—14.40. Dans le premier passage Paul
énonce un principe général tandis dans le deuxième il fait référence au rassemblement public de l'Eglise entière. Parmi les
indices qui me conduisent à penser ainsi, je mentionnerais l'usage répété du verbe synerchomai (« se rassembler ensemble
»), introduit dès 1 Co 11.17, qui marque une transition vers un contexte de rassemblement d'Eglise, sans doute à l'occasion
de la Cène. L'autre aspect déterminant est le caractère spécifiquement public de ces réunions, comme l'éventualité de la
participation d'un non croyant l'indique (cf. 1 Co 14.23).
Dans le premier contexte (1 Co 11.2-16), Paul n'interdit ni la prière ni la prophétie aux femmes ; mais dans le deuxième (1 Co
11.17-14.40), il souhaite marquer clairement l'ordre créationnel en confiant les positions afférentes au leadership, ici la
prophétie et l'enseignement public, aux hommes. En toile de fond, l'on retrouve le problème des désordres de l'Eglise de
Corinthe : Paul veut semble-t-il limiter les manifestations de type prophétie à deux ou trois personnes maximum. Dans ce
contexte, mettre en avant l'ordre créationnel fait partie intégrante de la manifestation générale de l'ordre à Corinthe.
La « loi », dans ce passage, est sans doute une référence à l'Ancien Testament dans son ensemble. En 1 Co 14.20, Paul
désigne le livre d'Esaie par cette même expression —« la loi »— et c'est probablement également ce qu'il fait au v.34. A mon
sens, il s'agit là encore d'une allusion à l'ordre créationnel dont il a déjà usé au chapitre 11 et dont il use systématique
lorsqu'il aborde ce sujet, comme nous l'avons vu.
Toutefois, un point important mérite d'être souligné : l'interdiction tant décriée de Paul ne s'étend pas à tous les
rassemblements, mais elle se limite aux rencontres publiques de l'assemblée entière. Comme en 1 Co 11, il semble que Paul
s'inquiète du « témoignage créationnel » de l'Eglise —ici envers les non-croyants qui pourraient participer ces rencontres
publiques ; en 1 Co 11 envers « les anges » qui l'observent.
Analysons d'abord 1 Tm 2:8-15, Tout d'abord un petit mot sur le contexte. La première épître à Timothée a été écrite entre
les années 62 et 66 par l'apôtre Paul. Le but principal de la lettre était de combattre les hérésies émergentes dans l'église
d'Éphèse. Paul voulait encourager et équiper Timothée dans son leadership, et lui donner plusieurs recommandations
importantes concernant l'ordre et l'organisation de l'église, face à la menace des faux docteurs. Voir I Tim 3:15.
Dans le chapitre 2, après avoir adressé l'attitude du chrétien envers la société (v1-7), Paul aborde l'attitude du chrétien dans
l'église (v8-10). Il « veut » que les hommes prient dans la pureté et que les femmes s'habillent avec pudeur. Il est probable
que l'église faisait face à des hommes de plus en plus malicieux (mauvaises pensées v9) et des femmes de plus en plus
matérialistes (habits somptueux v10). On peut noter le contraste aux versets 9-10 : les femmes sont invitées à « ne pas se
parer » de tresses, d'or...etc mais à « se parer » de bonnes oeuvres.
A partir du verset 11, Paul commence à adresser des recommandations spécifiques aux femmes. Il demande que la femme «
écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission ». C'est un impératif présent actif, traduisant une injonction
douce mais ferme.
Ensuite, il lance cette fameuse déclaration tonitruante : « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre autorité
sur l'homme ». Le verbe « authenteō » utilisé ici apparaît une seule fois dans le Nouveau Testament. Il réfère à quelqu'un qui
domine ou qui agit de sa propre autorité. Paul expose dans ce passage que la femme ne devrait pas enseigner ou dominer
sur l'homme, mais qu'elle devrait garder le silence. Il précise 2 raisons pour cela : l'ordre créationnel « c'est Adam qui a été
formé le premier » (v13) et le péché originel « C'est la femme qui a été séduite, et qui s'est rendue coupable de
transgression » (v14). En somme, ce texte semble enseigner (de prime abord) que la femme devrait s'habiller avec
modestie, et d'autre part que la femme ne devrait pas enseigner ou occuper un poste d'autorité dans l'église locale. Paul
s'adressait-il spécifiquement aux femmes de
l'église d'Ephèse, ou dressait-il par ses paroles une norme universelle ?
Quel est l'enjeu de ce passage pour nous aujourd'hui, en 2015 ? Comment peut-on l'appliquer dans notre contexte
égalitariste?
Aujourd'hui, on ne peut plus nier que de nombreuses femmes ont des talents extraordinaires pour l'enseignement!
Il faut prendre en compte les éléments suivants pour répondre à notre problématique :
- La place active de la femme dans la société actuelle qui a aujourd'hui les mêmes devoirs que l'homme mais pas toujours
les mêmes droits.
- Le poids de l'histoire : les abus des sociétés patriarcales et misogynes passées qui entraînent aujourd'hui des
revendications violentes et virulentes (parfois réactionnaires et peu réfléchies) de la part des femmes.
- Le problème des dons irréfutables : plusieurs femmes ont un don excellent pour l'enseignement (certaines prêchent même
mieux que des hommes). Dieu offrirait-il des dons pour ensuite les brimer ? Dieu donnerait-il des talents à une femme pour
ensuite lui empêcher de les exprimer ? Est ce que cela n'entrainerait pas une perte de ressources pour le peuple de Dieu ?
Pourquoi une femme ayant des qualités de leadership ne pourrait-elle pas diriger ?
L'homme et la femme ont une valeur égale mais des rôles différents. Comme Dieu est le chef de Christ, mais n'est pas
supérieur 2 à Lui, l'homme est le chef de la femme, mais n'est pas supérieur à elle. De même que le Père a des fonctions
que le Fils n'a pas, de même l'homme peut avoir des fonctions que la femme n'a pas (1 Co 11.3). La femme ne peut donc
pas enseigner dans l'église ou diriger l'église, car elle ne doit pas « prendre autorité sur l'homme » tel que formulé par
l'apôtre Paul.
Dieu avait créé un ordre d'autorité (Dieu > Adam > Eve) et c'est à l'homme que revenait la responsabilité de la décision
finale. En approchant Eve au lieu d'Adam, Satan a modifié cet ordre (Satan > Eve > Adam). Aujourd'hui, l'exclusivité de
l'autorité
confiée à l'homme dans l'église est une restauration et un retour à l'ordre créationnel originel.
Dieu offre à l'homme et à la femme, la chance de se racheter précisément là où chacun a échoué. L'homme avait péché
dans son leadership décisionnaire : Dieu lui donne aujourd'hui l'opportunité de se rattraper en étant un meilleur leader et en
prenant les bonnes décisions. A lui revient le rôle de leadership familial (nourrir sa famille à la sueur de son front Gn 2.17), le
leadership ecclésial et la décision finale. La femme, quant à elle, avait péché en introduisant le péché dans la race humaine :
Dieu lui donne la chance de se rattraper en introduisant le salut dans la race humaine, et en ramenant une génération à
Dieu. A elle revient donc le rôle premier de leadership parental et l'éducation des enfants. Tout comme Marie a été le canal
d'introduction de Jésus, les femmes peuvent enfanter et éduquer leur descendance. C'est l'explication de l'expression «
sauvée en étant mère » (cela ne veut pas dire qu'une femme sans enfants n'est pas sauvée...).
Soulignons que Paul ne reflète pas tout simplement les coutumes de son époque. Au lieu de cela, il cite les premiers
chapitres de la Genèse et le plan de Dieu pour tous les temps. Examinons maintenant une question pratique.
Les femmes ne doivent pas diriger les réunions publiques, ni “prendre autorité sur l'homme” (1 Co 11.2–16). D'autre part, les
femmes exerçaient leurs dons dans un contexte plus privé (Priscille, Ac 18.24–26 ; les filles de Philippe, Ac 21.8–9). La
question demeure : “Comment les femmes se conduiront-elles dans toutes les situations intermédiaires ; celles qui ne
relèvent pas des réunions publiques ni du privé ?” Voici un principe général : Plus on se rapproche d'un contexte “cultuel”,
plus
elles garderont le silence. Plus on se rapproche d'un contexte “privé”, plus elles ont de liberté pour parler. Ce principe ne
résoudra pas tous les problèmes, mais c'est un point de départ.

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