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Formation catéchètes

« Le discernement en pastorale
Comment ? En vue de quoi ? »
29 septembre 2018

Visée : Pour accompagner des personnes, enfants, jeunes, adultes, et faire découvrir le projet que Dieu a
pour elles, nous devons apprendre à relire notre vie et discerner notre propre vocation.

Enjeu : permettre à chacun de faire l’expérience de l’écoute, de la relecture, d’expérimenter le processus


de discernement pour nous même, et ajuster notre posture d’accompagnateur pour accompagner au
discernement.

Décor : Chemin d’ardoises avec un verbe « reconnaître », « interpréter », « choisir » sur chaque ardoise
disposée sur un chemin (drap blanc) qui mène vers la croix. Quelques lumignons sur le chemin
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9h30 : Accueil
Prévoir :
 Points d’accueil selon l’ordre alphabétique avec listing correspondant suite à l’inscription
 Etiquettes prénoms et noms, étiquettes vierges
 Livrets.
9h50 : Installation

10h à 10h20 Prière et présentation de la journée : 20mn

 Signe de Croix « Au nom du Père,… »


 Temps de prière :

Chant : Viens St Esprit


1. Viens Saint Esprit, viens par ton vent, Remplir le temple que je suis Oh, Souffle sur moi (x2), souffle
Viens Saint Esprit, souffle puissant, Brise d'amour courant de vie, Souffle sur moi, souffle vent de Dieu.

Seigneur nous te confions cette journée…


Envoie ton Esprit pour qu’il nous éclaire et rende nos échanges fructueux.

2. Viens Saint Esprit, viens par ta pluie, Mouiller la terre que je suis Oh, Coule sur moi (x2), coule,
Viens Saint Esprit, flot impétueux, Source d'amour, fleuve de vie, Coule sur moi, coule pluie de Dieu.

Introduction :

Pourquoi une telle formation aujourd’hui ?


Parce que cela est une nécessité ! Parce que dans nos missions pastorales, notre posture n’est pas celle d’un
enseignant qui transmettrait son savoir à quelqu’un qui ne saurait rien ou pas grand-chose, mais celle d’un
accompagnateur qui accompagne l’autre sur un chemin de foi. Il ne s’agit pas seulement de transmettre,

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mais de permettre à l’autre de faire l’expérience du Christ dans sa vie.
L’autre raison, c’est que l’on s’aperçoit de plus en plus et le Pape François nous y invite que pour
accompagner des personnes, enfants, jeunes, adultes, pour leur faire découvrir le projet que Dieu a pour
elles, nous devons apprendre à relire notre vie et discerner notre propre vocation. Que nos missions
pastorales auprès des enfants, des jeunes et des adultes contiennent de plus en plus cette dimension
d’accompagnateur spirituel, celle de voir l’œuvre de Dieu qui agit en chacun.
Enjeu : Ainsi l’enjeu de cette journée, sera d’expérimenter le processus de discernement pour nous même, et
ajuster notre posture d’accompagnateur pour accompagner au discernement en permettant à chacun de
faire l’expérience de l’écoute et de la relecture.

Replacer dans le contexte diocésain : Toute action pastorale de l’Eglise est tournée, par sa nature même, au
discernement vocationnel, vocation à aimer (cf. propos Nathalie Becquard à l’AP de Janvier dernier)
Replacer dans le contexte du synode avec le document préparatoire « Les jeunes, la foi et le discernement
vocationnel »
Repartir du document pré-synodal Instrumentum Laboris (= Instrument de travail) qui va servir de base au
synode des évêques du 3 au 28 octobre.

Quelques repères : INSTRUMENTUM LABORIS XVème assemblée générale du synode des évêques :
« Le discernement conduit à reconnaître l’action de l’Esprit et à se régler sur elle, dans une authentique
obéissance spirituelle. Par cette voie, il devient ouverture à la nouveauté, courage de sortir, résistance à la
tentation de réduire ce qui est nouveau à ce qui est déjà connu. Le discernement est une attitude
authentiquement spirituelle. En tant qu’obéissance à l’Esprit, le discernement est avant tout une écoute, qui
peut devenir un élan propulseur de notre action »
C’est quoi le discernement ? Vaste question ! À laquelle on ne va pas avoir la prétention de répondre, mais on va
plutôt essayer de comprendre pourquoi discerner accompagner un enfant, un jeune ou un adulte dans un discerne-
ment c’est lié à notre mission pastorale.
Alors discerner, comment ? En vue de quoi ?
On pourrait dire de façon simpliste que c’est prendre des décisions et orienter ses actions face à des élans intérieurs
contrastés.
 Plusieurs acceptions du mot discernement : Il s’agit d’un terme classique de la tradition de l’Église, qui
s’applique à une pluralité de situations. Il existe, en effet,
- un discernement des signes des temps, qui vise à reconnaître la présence et l’action de l’Esprit dans
l’histoire, c’est voir, contempler dans notre monde crée par Dieu, les signes déjà visible de son Royaume.
Le « déjà-là » !
- un discernement moral, qui distingue ce qui est bien de ce qui est mal ; il faut/il ne faut pas ; blanc/noir
- un discernement spirituel, qui propose de reconnaître la tentation pour la repousser et continuer
d’avancer sur la voie de la vie en plénitude,
- un discernement vocationnel (A Pastorale) qui va revêtir pour chacun une forme particulière nous per-
mettant de trouver le chemin de la joie et de la plénitude de la joie à travers l’appel fondamental à la
vraie vie que nous lance le Christ : 1 choix de vie, une profession, un engagement social ou politique, un
style de vie
On voit bien que ces diverses acceptions sont liées et donc ne peuvent être totalement distincts.
 Ce que l’on peut dire, c’est que l’Esprit parle et agit à travers les événements de la vie de chacun, mais les
événements par eux-mêmes sont muets ou ambigus, dans la mesure où on peut leur donner des interpréta-
tions diverses, ou qu’ils ont besoin d’être éclairés (ex : dans quel domaine faire fructifier mes talents ? je suis
en terminale : quelle orientation pour moi ? j’ai un peu de temps à donner à l’Eglise : je décide de faire plutôt
du KT ou de faire partie de l’équipe obsèques ?)
Alors, comment prendre une décision ?

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Pour prendre une décision, la signification de ces évènements a besoin d’être éclairée par la Foi, et requiert
un itinéraire de discernement, balisé par 3 verbes, décrit dans Evangelii gaudium, 51 – reconnaître, inter-
préter et choisir –
C’est un itinéraire, un processus de discernement adapté tant pour nous-même que dans l’exercice de notre
mission pastorale dans l’accompagnement d’un enfant, jeune ou un adulte.

Je vous propose donc de repartir de ces 3 verbes inhérents à tout processus de discernement :
RECONNAITRE (reconnaitre, relire, regarder, écouter en vérité ce que les situations, les évènements, les
personnes me font ressentir et ce que cela provoque en moi.)
INTERPRETER (discerner, évaluation de ce qui a été reconnu avec un regard de foi) et
CHOISIR (qu’est-ce que j’en fais ou que vas-tu en faire, quels pas concrets l’Esprit nous appelle à poser ?).

Bien évidemment, comme tout cheminement, ce n’est pas un processus linéaire où on passerait de l’un à
l’autre. Par contre, ce qui est commun, c’est bien la place centrale de la Parole de Dieu à chaque phase
comme médiation et de tous les moyens que l’Eglise met à notre disposition pour éclairer l’action de
l’Esprit.

10h20 à 12h RECONNAITRE


Prévoir tout au long de la journée d’écrire sur un paper-board les expressions des participants lors des remontées :

10h20 à 11h20

LA PAROLE NAIT DE L’ECOUTE (50mn)

 Ecouter ce qu’il y a en chacun de nous


 Ecouter ce qui vient de l’autre

OUTIL : Jeu de cartes, façon B’ABBA (en tablées de 5 à 6 personnes dont un animateur de table)
Chaque personne de la tablée dispose d’un jeu de 12 cartes.
Chacun choisit la carte qui l’inspire le plus pour relire sa vie, puis prend 2 à 3 mn pour réfléchir à ce
qu’il va raconter.
1ère étape : Une des personnes de la tablée rend compte de sa relecture. Les autres l’écoutent sans
l’interrompre ou éventuellement pose une question de reformulation.
2ème étape : La personne qui a parlé se tait. Les écoutants prennent à leur tour la parole chacun leur
tour pour exprimer ce qui l’a touché dans ce récit, ce qui l’émerveille…
Et ainsi de suite pour chaque personne de la tablée.

 LIVRET 100 % perso :


A l’aide d’une fiche « émoticônes » ou d’expressions chacun est invité à rechercher en lui ce que cette
expérience lui a fait ressentir :

o Comment je me suis senti(e), que m’est-il arrivé ? Reconnaître et accepter ses émotions :
« émoticônes » tristesse, confusion, plénitude, peur, joie, paix, sentiment de vide, tendresse,
colère, espérance, tiédeur ect
- Quand j’ai relu un épisode de ma vie et entendu les messages
- Dans la posture de l’écoutant
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 Remontée en grand groupe (10mn)

11h20 à 11h40

1. A l’ECOUTE DE LA PAROLE DE DIEU (20 mn)

Luc 24, 36 - 40
36 Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec
vous ! »
37 Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit.
38 Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre
cœur ?
39 Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni
d’os comme vous constatez que j’en ai. »
40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
 LIVRET 100 % perso – Animateurs de table
- Que ressentent les disciples ?
- Quelle est la posture de Jésus ?
 Partage en grand groupe -

11h40 à 12h

2. APPORT : (10mn)
Qu’est ce qui s’est passé tout à l’heure autour de la table ?
Nous avons parlé, relu un épisode de notre vie et nous avons écouté…Et c’est parce que nous avons écouté
que la Parole a pu surgir…La Parole naît de l’écoute…Faire le lien avec l’Evangile (voir ce qui est en rouge)

 Reconnaître, c’est avant tout un regard et une écoute. C’est prêter attention à la réalité des
personnes, regarder ce qu’elle vit, que ce soit moi ou celle que j’accompagne. C’est pourquoi il est si
important, en pastorale d’écouter d’abord, avant de vouloir transmettre, de vouloir à tout prix
prendre la Parole…C’est pourquoi nous parlons d’accompagnateur et non d’enseignant !
Ecoutons en pastorale ce que les enfants, les jeunes, les adultes ont à nous dire !

 La reconnaissance concerne avant tout les effets que les événements de ma vie, (celles des
personnes que j’accompagne, ou dans la conduite pastorale), les rencontres, les paroles que j’écoute
ou que je lis, les expériences que je suis amené à vivre (famille, enfants, études, vie prof,
engagements politiques et sociaux) produisent sur mon intériorité. C’est pouvoir nommer la variété
de « désirs, de sentiments, d’émotions » (St Ignace parle d’être à l’écoute de ses motions
intérieures ») très divers qui m’habite ou habite la personne accompagnée :
C’est quoi une motion ? C’est une mise en mouvement. Ce sont des mouvements intérieurs qui touchent
aussi bien l’intellect que l’affectivité. Le chrétien qui développe sa vie intérieure perçoit en lui des
inspirations, qui tendent soit à le rapprocher de Dieu (plénitude, joie, paix, tendresse, espérance, etc.) soit à
l’en éloigner (tristesse, confusion, peur, sentiment de vide, colère, tiédeur, etc. Il est alors nécessaire de
discerner, de reconnaître que l’Esprit Saint nous met face à des choix, une poussée ou une résistance à agir.
 Reconnaître exige que l’on fasse affleurer en vérité toute cette richesse émotive, ces passions qui
nous habitent sans les juger. Cela exige aussi de saisir le “ goût ” qu’elles laissent, c’est-à-dire
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l’harmonie ou le malaise entre ce que j’expérimente et ce qu’il y a de plus profond en moi. Je me
sens attiré ou poussé dans plusieurs directions, sans qu’aucune ne m’apparaisse comme étant
clairement celle que je dois prendre ; c’est le moment des hauts et des bas et, dans certains cas,
d’une véritable lutte intérieure, le lieu du combat spirituel, à travers parfois des itinéraires non
linéaires et non progressifs qui passent par des réussites ou des échecs. Ecoutons aussi ce que nous
avons à nous dire à nous même !

 Dans nos vies trépidantes, il faut que quelque chose se taise pour que quelque chose soit entendue,
et reconnu.
C’est la raison pour laquelle, méditer la Parole de Dieu revêt une grande importance dans cette phase car
elle va nous permettre de faire le tri entre les motions intérieures positives et négatives, peu à peu, en
étant à son écoute, nous pourrons saisir, ce que l’Esprit a à nous dire, ou être témoin, en tant
qu’accompagnateur de son action chez l’autre. Il s’agit d’un passage fondamental dans le parcours de ma-
turation personnelle de ceux que l’on accompagne ou pour nous-même.

De la part de l’accompagnateur, cela demande humilité, proximité et empathie. (cf. paroles de Jésus plus
haut) et cela demande aussi de relire cette expérience avec eux.

 Pour-quoi relire avec eux et entre nous ?

Relire, ce n’est pas faire un bilan (cela a marché, cela n’a pas marché). Relire, c’est poser des mots sur ce
que nous avons vécu, ressenti (ex tel temps fort) a fait grandir en moi, chez le groupe, l’équipe, tel ou tel
jeune…De quoi avons-nous été témoin ?

EX : Les enfants, les jeunes ou les adultes qui cheminent vers un sacrement ressentent avec beaucoup
d’intensité le désir de recevoir ce sacrement et de vivre du Christ mais ils peuvent aussi être effrayés par ce
qu’ils ressentent (Ex vrai d’un jeune qui désire être baptisé, qui est orienté vers une responsable
d’aumônerie. Ce jeune ressent de l’appréhension à la perspective de ce RV puis il ressent de la joie lorsque
la responsable lui explique que son cheminement vers le baptême se fera par étape. Idem pour un adulte
demandant le baptême ou pour un enfant qui s’apprête à recevoir le sacrement de réconciliation (surtout
quand on lui dit « Ne t’inquiète pas cela se passera bien ! »
D’où l’importance, dans les Itinéraires de Type Catéchuménal (ITC) du discernement avant toutes étapes
célébrées, pour pouvoir mesurer, en équipe, en communauté, ou avec un accompagnateur spirituel dans le
cas d’une décision personnelle, tout le chemin parcouru et le désir de continuer…car elles permettront de
se demander « où en suis-je de mon désir de suivre le Christ ? »

Toutes ces émotions surgissent du cœur… Alors, maintenant je vous invite à un temps personnel en silence,
temps de silence qui permet d’intérioriser ce que j’ai entendu et ces temps font aussi partie du discerne-
ment…

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→ « Pour aller plus loin » LIVRET 100 % perso :

Outil : Doué de raison, de sensibilité et d’énergie créatrice, l’homme a une tête pour penser, un
cœur pour aimer, des pieds pour marcher, des mains pour agir.
Chacun de ces membres est également précieux.
- Le cœur est au centre. Dans la Bible, il désigne bien autre chose que l’émotivité ou la sentimenta-
lité : il est le siège de la volonté, le lieu où se forgent le courage d’être, la capacité de discerner et de décider.
Siège caché de la vie, il est la source d’où provient l’énergie créatrice de l’homme. Pourquoi ? Parce que le
cœur ressent intensément les émotions. Au sens biblique, l’émotion – la motion – est ce qui remue les en-
trailles et met en mouvement. Quelque chose nous arrive et nous « meut ». Joie, colère, compassion... Des
sensations fortes se mêlent les unes aux autres, parfois de façon chaotique, pouvant semer le désarroi et la
confusion. Les vraies batailles se livrent là, au plus profond du cœur. Du cœur, dit Jésus, sort le pire et le
meilleur. Le cœur soudain brûlant se fissure et explose de vie en quelque sorte. Les pensées bonnes ou mau-
vaises veulent sortir au grand jour, s’exprimer et passer à l’acte. La motivation est mère de toute décision.
Celle-ci ne se prend pas d’abord ni essentiellement avec la tête mais avec le cœur. Ainsi dit-on de quelqu’un
qu’il a le cœur sur la main, qu’il a du cœur au ventre ou encore, qu’il met du cœur à l’ouvrage.

 Bénédicité :

Chant : Que vive mon âme à te louer


R. Que vive mon âme à te louer ! Tu as posé une lampe, une lumière sur ma route,
Ta parole, Seigneur, ta parole, Seigneur
1- Heureux ceux qui marchent dans tes voies, Seigneur !
De tout mon cœur, je veux garder ta parole, Ne me délaisse pas, Dieu de ma joie.

Prière de bénédiction :
Seigneur Dieu, toi qui veilles sur tes créatures
Et qui ne cesses de fournir à tes enfants
Les vivres nécessaires,
Nous te bénissons pour cette table fraternelle
Où nous sommes rassemblés pour refaire nos forces,
Et nous te prions : nourris aussi notre foi par ta parole pour que nous cherchions plus ardemment ton
Royaume.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur ;
Amen.

12h à 13h30 PAUSE DEJEUNER

13h30 à 14h45 INTERPRETER


 Reprise :

Chant : Viens St Esprit

2. Viens Saint Esprit, viens par ta pluie, Mouiller la terre que je suis Oh, Coule sur moi (x2), coule,
Viens Saint Esprit, flot impétueux, Source d’amour, fleuve de vie, Coule sur moi, coule pluie de Dieu.

3. Viens Saint Esprit, viens par ton feu, Brûler l’offrande que je suis Oh,
Viens Saint Esprit, feu dévorant, Brasier d’amour, flamme de vie, Embrase-moi (x2), brûle,
Embrase-moi, brûle feu de Dieu.
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PASSERELLE : Il ne suffit pas de reconnaître ce que l’on a éprouvé : il faut « l’interpréter », ou en d’autres
termes, voir ce que l’Esprit appelle à travers ce qu’il suscite en chacun de nous.

1. ETRE ACCOMPAGNATEUR 30mn

o 1 personne autour de la table raconte un évènement récent de sa vie qui la questionne et


dont elle n’a pas la solution.
o La tablée écoute, puis l’accompagne sans jugement et avec bienveillance, en évitant d’être
dans le conseil.
o A la fin chacun peut donner s’il le souhaite une parole d’encouragement, une parole
« miroir », une Parole de l’Evangile que la situation lui évoque.
 LIVRET 100 % perso 5 mn : Animateurs de table
J’exprime en quelques mots ce que j’ai ressenti lors de cet exercice :
- Si j’ai raconté
- En tant qu’accompagnant

 Remontée en grand groupe

2. A l’ECOUTE DE LA PAROLE DE DIEU 30 mn


Luc 24, 41 - 48
41 Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? »
42 Ils lui présentèrent une part de poisson grillé
43 qu’il prit et mangea devant eux.
44 Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut
que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. »
45 Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures.
46 Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troi-
sième jour,
47 et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en
commençant par Jérusalem.
48 À vous d’en être les témoins.

 LIVRET 100 % perso Animateurs de table


- Qu’est ce qui se passe dans ce passage ?

 Partage en tablée

3 . APPORT 10 mn
INTERPRETER :
Repartir de ce qui s’est dit autour de la table et du texte d’Evangile
Phase intermédiaire mais bien souvent confondue avec celle de la reconnaissance des motions ou
celle qui permet d’accompagner le choix.
 C’est comprendre ce à quoi l’Esprit appelle, vers quoi il me
conduit à travers ce que j’ai vécu ou ressenti, à travers ce qu’il suscite en chacun. Est-ce que ces
désirs, ces émotions me pousse à un plus de croissance ou bien me replient sur moi-même ? Cela
nécessite de la patience, de la vigilance, se libérer des conditionnements sociaux et psychologiques.
C’est en cela qu’il existe une différence entre l’intuition et le discernement car il ne s’agit pas
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d’opérer un choix qui soit le fruit de pulsions intérieures (= le cœur), du style « J’ai envie de… » ou
de pressions extérieures. Il s’agit d’exercer sa liberté et sa responsabilité en se confrontant à la
réalité et de prendre en compte les possibilités qui s’offrent à nous de façon réaliste, car comme le
dit le Pape François dans EG (231)= « la réalité est supérieure à l’idée ».Pour interpréter les désirs et
les mouvements intérieurs, il est nécessaire de se confronter à la Parole de Dieu, aux exigences
morales de la vie quotidienne en les replaçant dans la situation concrète que nous vivons.
Interpréter, c’est toujours dans la réalité.
 Pas de découverte de l’appel de Dieu sans passer par l’Eglise. Ce
travail d’interprétation ne se fait pas tout seul mais toujours en dialogue (écoute et parole) avec le
Seigneur et avec l’aide d’un accompagnateur (dans le cas d’un choix perso) mais c’est aussi notre
responsabilité de nous assurer que cette responsabilité, cette liberté, cette prise en compte de la
réalité ait bien été respectée et sans négliger le rôle décisif de la communauté. L’accompagnement
est au service de cette liberté intérieure en refusant tout jugement mais en invitant au discernement
dans un travail de relecture « Qu’est ce qui t’est arrivé » ; « Qu’est ce qui te semble si important dans
ce que tu dis » ? (ex enfant 1ère communion au moment de la demande ; ex d’un enfant qui vient au
caté sur pression de ses parents).Ouvrir la Parole de l’Autre !

Pour éviter tout jugement, on voit bien l’importance de la posture de l’accompagnateur, qui ne doit
pas être en surplomb, dans le jugement, être celui qui va décider à la place de, celui que va donner
des réponses toutes faites mais c’est celui, aîné dans la foi, dans le respect et la distance nécessaire
va aider à pointer ce qui apparaît à travers ce que vient de dire la personne.
 On voit bien qu’à ce stade on ne peut en rester au cœur (siège
des émotions) mais qu’il faut passer par la tête (lieu de la réflexion) pour permettre cette
interprétation (cf.verset 41). Il faut relier alors le cœur et la tête, veiller à laisser largement ouvert le
canal entre les 2, et ce canal entre les 2, c’est l’axe par lequel passe l’Esprit. Il ne s’agit pas de choisir
entre les 2 car la raison a besoin du cœur pour s’humaniser et le cœur a besoin de l’intelligence pour
se décider en connaissance de cause. Et après tout, cela n’est-il pas normal puisque nous sommes
des êtres corporels crées à l’image de Dieu, que Dieu s’est incarné en son Fils, Jésus-Christ.

 « Pour aller plus loin » LIVRET 100 % perso

Outil : Doué de raison, de sensibilité et d’énergie créatrice, l’homme a une tête pour penser, un
cœur pour aimer, des pieds pour marcher, des mains pour agir.
Chacun de ces membres est également précieux.

- La tête. Qui d’entre nous n’a pas regretté, un jour, d’avoir agi trop vite, sur un coup de cœur ?
Autant le cœur peut être bouillant, autant il est recommandé de garder la tête froide, surtout, de la garder sur
les épaules. Le cœur ne peut rien sans la tête. Siège de la pensée, de la mémoire, de l’intelligence, l’homme
apprend à apprendre, à comprendre. Il s’interroge et réfléchit. Son cerveau, tel un disque dur connecté nuit
et jour, analyse, recherche des explications, émet des hypothèses, calcule, imagine et se projette. L’homme a
des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, une bouche pour dire ce qu’il pense et communiquer. Mer-
veilleux et extraordinaire mystère de l’intelligence humaine !

14h45 à 15h pause

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15h à 16h CHOISIR

1. A l’ECOUTE DE LA PAROLE DE DIEU 30 mn-

Luc 24, 49 - 53
49 Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à
ce que vous soyez revêtus d’une puissance venue d’en haut. »
50 Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ; et, levant les mains, il les bénit.
51 Or, tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.
52 Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
53 Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.

 LIVRET 100 % perso - Animateurs de table


- Qu’est ce qui se passe dans ce passage ?
 Partage en tablée

2. APPORT : 10 mn
CHOISIR, POUR –QUOI (en vue de quoi ?)

« L’homme vaut par les décisions qu’il prend » François Varillon


Voir dans l’Evangile, le verset 48 : le choix des disciples
 Discerner, choisir, pour-quoi, en vue de quoi ? Si ce n’est pour répondre à notre vocation 1ere,
inhérente à tout homme, qui est notre vocation à aimer. L’Amour est la vocation innée et
fondamentale de chaque humain. Discerner les pas à faire pour aller vers la plénitude de la joie. Car
c’est ce que nous propose le Christ : un chemin de bonheur et de joie. Regardons les disciples !
Ce n’est qu’à la lumière de la vocation accueillie qu’il est possible de comprendre quels pas concrets l’Esprit
nous appelle à poser et dans quelle direction nous devons aller pour répondre à son appel.

Après avoir reconnu et interprété les émotions en vérité, l’acte de décider devient l’exercice d’une liberté
humaine authentique et d’une responsabilité personnelle, et seul peut choisir celui qui est libre de dire OUI
ou NON ; Choisir c’est prendre une décision, j’en accepte celui qui me semble le meilleur, et donc je renonce
à l’autre…Je pose donc un acte responsable qui m’engage.
(ex : appels des confirmands à Lourdes, le oui du mariage, le OUI d’être catéchiste)…
 Ainsi, l’accompagnateur pastoral est au service d’un discernement vers plus de croissance humaine
et spirituelle, pour soi-même ou pour l’autre, pour apprendre à aimer plus, à s’orienter sur un
chemin de sainteté. Et à un moment donné, comme le Christ dans l’Evangile, il devra s’effacer…(rôle
de l’accompagnateur dans le catéchuménat). Là aussi nous avons des moyens à notre disposition que
l’Eglise propose : prendre le temps de se nourrir de la Parole de Dieu, dans la prière demander à
Dieu de me guider, apprendre à faire silence et à reconnaître en moi la brise légère de l’Esprit, me
réaxer et m’ajuster au Seigneur dans des temps de retraite, servir un engagement dans l’Eglise, dans
la société, être accompagné spirituellement, participer à un groupe de prière,… Devant DIEU :
choisir ! Mais cela pourra prendre du temps !

Qu’est - ce que je vais faire de tout cela ? Le choix va se traduire en action puis il va se confronter à la réalité
qui avait provoqué désirs et émotions.
 Cette décision exige d’être mise à l’épreuve des faits en vue de sa confirmation dans le temps, ce qui
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implique d’être fidèle à la décision prise. Parfois on regrette les décisions prises, pas sûr d’avoir fait le
bon choix ou on regrette les autres possibilités auxquelles nous avons renoncées… Dans cette phase,
et malgré le choix fait, d’autres motions vont apparaitre : les reconnaître, les interpréter permettra
de confirmer la décision prise ou bien parfois, de la réviser… Cela nous incite à sortir de la peur
paralysante de s’être trompé ! on peut s’être trompé tout en ayant voulu choisir ce qui semblait le
meilleur chemin vers Dieu. Mais dans ce cas, Dieu saura se servir de nos erreurs pour que nous
puissions rebondir! Dans ce cas, faire confiance à l’Esprit, aux personnes qui nous ont accompagné
(accompagnateurs spirituel, catéchètes, amis, communauté paroissiale…)…Sans oublier Dieu qui le
1er nous a appelé ! Ce qui pose aussi la question de l’accompagnement pastoral dans l’après-
sacrement….Comment poursuit-on l’accompagnement après ? Que mettent en place nos
communautés pour continuer à accompagner et à conforter les personnes dans leurs choix ?

 « Pour aller plus loin » LIVRET 100 % perso :


Outil : Doué de raison, de sensibilité et d’énergie créatrice, l’homme a une tête pour penser, un
cœur pour aimer, des pieds pour marcher, des mains pour agir.
Chacun de ces membres est également précieux.

- - Il reste à jouer des pieds et des mains. L’action juste procède à la fois de l’amour et de la raison.
L’homme expérimente que l’action le transporte plus loin ou ailleurs que là où il pensait. Il s’étonne et
réajuste sans cesse son action en la pensant mieux et en aimant davantage. C’est l’heure de
l’accomplissement. « Puisque l’Esprit nous fait vivre, marchons sous la conduite de l’Esprit. »
(Galates 5, 25) Les jambes courent, les mains s’ouvrent, bâtissent. Mains crispées sur l’outil, tendues vers
d’autres mains pour un engagement collectif et solidaire, bataille pied à pied quand il le faut, au rythme de la
vie, pour habiter et transformer le monde.

16h à 17h SYNTHESE

 En tablée : « si on fait appel à moi comment me décider ? » 30mn


(Distribuer les feuilles : « On fait appel à moi, comment me décider »)

 A partir de l’exemple de Laure, individuellement repérer les étapes du discernement :


 RECONNAÎTRE
 INTERPRETER
 CHOISIR
 Repérer les émotions de Laure.
 Partage en tablée : dans ce processus de discernement, qu’est-ce qui fait écho avec ce
que j’ai entendu aujourd’hui

 Présentation du document I. Parmentier : « Règle pour conduire un discernement spirituel lors d’une
décision à prendre. » (Distribuer les feuilles)

 LIVRET 100 % perso : (page 10) 10 mn


A l’issue de cette journée, nous pouvons prendre un temps personnel :
- De relecture de la journée
- De prière pour exprimer au Seigneur une action de grâce, un pardon ou une demande.
Ces prières pourront être exprimées si vous le souhaitez dans le temps de prière final.

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 Conclusion en grand groupe intéractif

 Ce que nous avons vécu aujourd’hui pour nous même, comment le faire vivre à des enfants des jeunes
et des adultes.

 Temps de prière :
Reprise du texte d’Evangile dans son entier
Prières spontanées montant de l’Assemblée
Chant : Pour l’appel à rejoindre ton peuple couplet 1 et 3 -

Matériel à prévoir

o Thé, café, bouilloire, jus de fruits, gobelets…


o Jeux de 12 cartes (un par personne)
o 1 paper board
o Livrets personnels
o Documents « Règle pour conduire un discernement spirituel lors d’une décision à prendre. »
o Documents « On fait appel à moi. Comment me décider ? »

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