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Cours ASI SEI 2

CHAPITRE 01 :LES BANDES MAGNETIQUES


Introduction
La bande magnétique informatique se présente sous la forme d’un
ruban en polyester dont les dimensions sont les suivantes :
épaisseur 1,5µm, largeur 0,5 pouce, longueur 183m, 366m ou 732m.
Le ruban est recouvert de particules métalliques agissant comme
de petits aimants.

1. Types de bandes
Les anciennes bandes volumineuses sont actuellement remplacées
par les cassettes et les cartouches magnétiques.
Les bandes se classent en deux familles :

- les bandes hélicoïdales


Elles utilisent des têtes rotatives portées par un tambour et
tournent à 2000tpm tandis que la bande avance de ¼ de pouce par
seconde. Le tambour portant les têtes est incliné et les données
sont enregistrées sur des bouts de pistes de 23mm.
Exemple : DAT (Digital Audio Tape)

- les bandes linéaires ou longitudinales


Sur des bandes classiques les informations sont séparées par des
gaps entre elles. Par contre sur une cartouche magnétique les
informations sont enregistrées comme une succession de blocs
sans gap selon une technique dite linéaire serpentée. C’est le
streaming mode et les lecteurs de telle cartouche sont dits
streamers.
Exemple : cartouche DLT (Digital Linear Tape)

2. Principe de fonctionnement
2.1. Magnétisation

Si on soumet un barreau métallique à un champ magnétique grâce


à une bobine alimentée en courant,
le barreau s’aimante dans un sens.
Si l’on change le sens du courant,
le barreau change également de
sens d’aimantation.

Le principe de l’enregistrement
magnétique est utilisé pour les
cassettes audio et vidéo, ainsi
pour les disquettes et disques durs informatiques.
Il consiste à polariser un milieu magnétique (couche d’oxyde de
fer déposée sur la bande) à l’aide d’un champ électromagnétique
créé par une bobine.

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L’enregistrement consiste à exploiter l’information rémanente
créée par une tête de lecture/écriture. Cette tête comporte une
bobine qui crée un champ magnétique dont l’orientation dépend du
sens de circulation du courant électrique qui la parcourt.
La surface du support est divisée en petits emplacements qui
vont se comporter individuellement comme des aimants, chaque
emplacement codant un bit.

A la conception de la bande magnétique, les particules d’oxydes


sont orientées toutes dans le même sens. On les soumet à un champ
magnétique dans un sens comme dans l’autre selon que l’on veut
coder des 1 ou des 0 logiques.

2.2. Lecture
Si l’on approche un aimant d’une bobine, on crée dans la bobine
un courant dit courant induit dont le sens dépend du sens du
champ magnétique. La lecture de la bande se fera donc en faisant
défiler à vitesse constante la bande sous la tête.

Suivant le sens d’aimantation des particules, il naît dans la


bobine un courant induit dont le sens indiquera un 0 ou un 1
logique.

2.3. Stockage du mot

La bande est découpée en


pistes afin d’y stocker
les mots binaires. Pour un
mot d’un octet avec
parité, la bande
comprendra 9 pistes (un
bit par piste). Une piste
est aussi appelée canal.

3. Modes d’enregistrement
Les bandes magnétiques utilisent deux modes d’enregistrement :

- le mode NRZI (No Return to Zero Inversed)

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- le mode PE (Phase Encoding)

3.1. Le mode NRZI


Dans ce mode, l’enregistrement d’un bit 1 se matérialise par
l’aimantation dans un sens ou dans l’autre des particules
d’oxyde. L’enregistrement d’un bit 0 ne provoque pas de
changement du sens d’aimantation.

Pour la lecture, on teste à intervalles réguliers, le sens


d’aimantation de la bande et on compare le sens détecté au
précédent. S’il y a changement de sens détecté, l’information
lue est un 1 logique, sinon l’information est un 0 logique.

1 1 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0

Intervalle
de temps

3.2. Le mode PE
Ce mode associe à chaque valeur du bit 0, une transition du sens
d’aimantation de la bande. Une transition de sens inverse
représente un 1 logique.
La lecture se fait en testant à intervalles réguliers la
transition du sens d’aimantation de la bande.
1 1 1 1 0 0 0 0 1 0 1 0

Intervalle
de temps

3.3. Densité d’enregistrement magnétique


Le volume d’information (nombre de bits) que l’on peut stocker
sur une longueur donnée de surface magnétique dépend de la
densité longitudinale d’enregistrement, que l’on mesure en BPI
(bytes per inchs ou octets par pouces).
Cette densité est limitée par le nombre maximum de renversements
d’orientation de la polarisation par unité de longueur, qui
dépend du type de couche magnétique, et par la taille de la tête
de lecture.
Les densités typiques sont de l’ordre de 800 BPI en mode NRZI et
de 1600 BPI en mode PE.

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4. Organisation des bandes
4.1. Organisation physique
Les données sur une bande ne se lisent pas caractère par
caractère pour la raison qu’un caractère occupe sur la bande un
espace infiniment petit (1/100mm). On lit donc un ensemble de
caractères (quelques milliers) à la fois. Cet ensemble porte le
nom de bloc physique. Lors de la lecture de la bande, un bloc
physique est lu en une seule fois et son contenu est transféré
en mémoire centrale.
Pour arrêter la bande après une lecture d’un bloc ou pour
permettre à la bande de retrouver sa vitesse normale de
défilement lors d’un redémarrage, les blocs sont séparés par des
espaces appelés gap (fossé) de 1,5cm à 2cm.

4.2. Organisation logique


a. Notion d’article
Un bloc physique peut contenir des informations relatives à une
même entité. L’ensemble de ces informations s’appelle article.
Selon la taille de l’article, on peut en regrouper plusieurs
dans un même bloc physique.
Un article constitue un enregistrement logique. Le nombre
d’enregistrements logiques qu’il est possible de faire tenir
dans un enregistrement physique constitue le facteur de blocage
ou facteur de groupage.

b. Notion de labels
Les labels sont des renseignements écrits au début de la bande
(ou volume) et au début de chaque fichier ainsi qu’en fin de
fichier ou de volume. Ces informations permettent au système
d’identifier chaque bande et chaque ficher.
 Début et fin de bande physique
pour repérer à partir d’où l’on peut lire ou écrire sur la
bande et à partir d’où cela n’est plus possible, on colle sur
la bande un adhésif métallique appelé sticker.
 Label début de bande (VOL)
Il contient le numéro d’ordre de la bande, le nom des fichiers
contenus sur la bande.
 Label début de fichier (DF)
Il précise le nom et la date de création du fichier.

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 Label fin de fichier (FF)
Il précise le nombre d’enregistrements logiques, le nombre de
blocs physiques contenu dans le fichier et si ce fichier est
sur plusieurs bandes (fichiers multi volume).
 Label fin de bande (FB)
Il présente la même structure que le label FF.
 Marques de bande (Tapes Marks)
Ils indiquent la frontière entre les labels et les
informations du fichier.

VOL DF TM Bloc 1 Bloc 2 Bloc n TM FF DF TM

5. Capacité de stockage
5.1. Capacité théorique
C’est le nombre de caractères que l’on pourrait enregistrer les
uns à la suite des autres sur une même bande s’il n’y avait pas
de gap. C’est donc le produit de la longueur de la bande par la
densité d’enregistrement.

CT = L x dd
5.1. Capacité pratique
On tient compte du nombre de gap inscrit sur la bande. Ce nombre
d’espace dépend du facteur de blocage. En effet, plus il y a de
gap, plus il y d’espace perdu sur la bande et la capacité de
celle-ci diminue.
La longueur d’un enregistrement physique est la suivante :

f x N
l =
d
Avec :
l longueur du bloc physique en cm
f facteur de groupage
N nombre caractères par article
d densité d’enregistrement en BPI

De la formule précédente, on en tire celle de la capacité


pratique d’une bande.

L L étant la longueur de la bande en


CP = x f x N cm et lg la longueur d’un gap en cm
(l+lg)

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Exercices d’application

EXERCICE 1
Représenter l’information suivante : 10011101101 dans les modes
d’enregistrement NRZI et PE.

Exercice 2
L’espace réservé à un dérouleur de bandes magnétiques en mémoire
centrale est le suivant : 000000 – 07FFFF, la zone de travail
pour exécuter un enregistrement logique étant de 52 Ko

Calculer :
1. Le facteur de groupage.
2. La capacité théorique et pratique de la bande sachant que la
longueur de bande est de 730 m, la densité d’enregistrement de
1600 BPI, la longueur d’un gap de 1,5 cm.
3. Le nombre de gaps approximatifs de la bande du dérouleur.
4. Le nombre de blocs physiques et d’articles de la bande.

EXERCICE 3
Calculer les capacités théoriques et pratiques d’une bande
magnétique de 730m, où les enregistrements sont effectués avec
une densité de 140 BPI, sachant que :
- le facteur de blocage est de 6 articles par bloc.
- Le nombre de caractères par article est de 150.
- La longueur d’un gap est 1,5cm.

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CHAPITRE 02 : LES DISQUES MAGNETIQUES

1. Description
1.1. Mécanique du disque

Le disque dur est un composant hybride, mi-électronique, mi-


mécanique. La mécanique se compose :
 d’un ensemble de plateaux empilés les uns sur les autres
(dispack) et solidaires à un arbre en rotation dont les
vitesses actuelles sont les suivantes : 3600tpm, 5400tpm,
7200tpm, 10000tpm, 15000tpm.
 Un moteur à courant continu de 12V qui met en rotation les
plateaux.
 De têtes de lecture/écriture solidement liées à un bras et
mues par un moteur pas à pas.

Les plateaux sont rigides à cause de leur grande vitesse de


rotation afin d’éviter les vibrations qui entraîneraient des
chocs entre têtes et surface des plateaux.

Contrairement au lecteur de
disquette, les têtes ne sont
pas en contact avec la
surface du support. La
distance les séparant est
d’environ 1/100ème de
diamètre de cheveu humain.
Une particule de poussière
ou une emprunte digitale
endommagerait ces têtes.

C’est pour quoi les disques sont enchâssés dans des boîtiers
hermétiquement fermés.

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1.2. Electronique du disque
L’électronique du disque communément connu sous le nom de
contrôleur de disque est physiquement fixée sur l’une des faces
du disque dur. Elle assure :
 la transformation des impulsions électriques en champ
magnétique.
 la commande des têtes de lecture/écriture.
 le déplacement du bras par la gestion des impulsions de
commande du moteur pas à pas.
 La régulation de la vitesse de rotation du moteur à courant
continu.

2. Caractéristiques des interfaces disques


Contrairement au contrôleur du disque qui se trouve sur le
disque, l’interface du disque est soit sur une carte fille à
enficher dans un slot de la carte mère, soit directement intégrée
sur la carte mère.

Certaines de ces interfaces ne sont plus utilisées. Ce sont les


interfaces ST 506, ST 412 et ESDI. Celles qui sont actuellement
sont les suivantes :

2.1. Interfaces SCSI (Small Computer System Interface)


Taux de transfert Nombre de
Normes en Mo/S périphériques.
Narrow SCSI (SCSI 1) 5 7
Fast Narrow SCSI 10 7
Fast Wide SCSI (SCSI 2) 20 15
Wide Ultra SCSI (SCSI 3) 40 3
Wide Ultra 2 SCSI (SCSI 4) 80 15
Ultra 3 Wide SCSI (SCSI 5) 160 15
Wide Ultra 320 (SCSI 6) 320 15

Ces interfaces équipent par défaut les cartes mères Macintosh.

1.2. Interfaces IDE (Intelligent Drive Electronics)


Modes Débit maxi Nombre de
Norme Date supportés (Mo/s) conducteurs
du connecteur
ATA-1 1981 PIO mode 0 3.33
PIO mode 1 4.16
(IDE) PIO mode 2 5.22 40
DMA Mode 0 8.33

ATA-2 1994 PIO mode 3 11.1


PIO mode 4 13.3
(EIDE DMA mode 1 16.6 40
Fast ATA) DMA mode 2 16.6
1996 PIO mode 3 11.1
PIO mode 4 13.3
ATA-3 DMA mode 1 16.6 40
DMA mode 2 16.6

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ATA/ATAPI-4 UDMA mode 0 16.6
1997 UDMA mode 1 25.0
UDMA 33 UDMA mode 2 33.3 40
ATA/33
ATA/ATAPI-5 1999 UDMA mode 3 44.4
UDMA mode 4 66.6
(UDMA 66 80
ATA/66)
ATA/ATAPI-6
2000 UDMA mode 5 100
(UDMA 100 80
ATA/100)
ATA/ATAPI-7
2003 UDMA mode 6 133 80
(UDMA 133
ATA/133)

Ces interfaces équipent par défaut les cartes mères PC.

1.3. Interfaces SATA (Serial ATA)


C’est la dernière née des interfaces disques des PC. Elle utilise
le port USB. La première génération fonctionnait avec un débit
de 150 Mo/s. des versions plus améliorées devront atteindre 600
Mo/s et plus.

2. Organisation du disque après formatage physique


3.1. Définition
Le formatage est l’opération qui consiste à donner à un disque
une forme exploitable par le système.
On en distingue deux types.
- le formatage physique
- le formatage logique
Le formatage physique consiste à créer sur le disque les pistes
et les secteurs de façon électronique (c’est l’électronique du
disque qui commande cette opération). Le facteur d’entrelacement
est aussi choisi durant cette opération.

3.2. Piste
La piste est le cercle décrit par la tête de lecture/écriture
sur la surface du disque quand celui-ci fait un tour. Il y en a
plusieurs sur la face d’un plateau du disque et sont toutes
concentriques.
La piste la plus extérieure est
appelée Piste 0. La plus intérieure
appelée piste d’atterrissage est la
piste sur laquelle les têtes du
disques sont automatiquement
parquées à l’arrêt de l’ordinateur.

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3.3. Secteur

Le secteur est une portion de piste qui


représente la plus petite unité physique
de stockage.
Il peut contenir 512 octets, 1024 octets
voire 2048 octets. Les disques durs
comportent au moins 34 secteurs par piste
et au plus 63.

Les secteurs deviennent de plus en plus petits vers le centre du


disque, mais ils contiennent toujours la même quantité
d’informations et les champs magnétiques sont de plus en plus
proches les uns des autres. Ce qui a pour conséquence, une
atténuation des champs magnétiques.

Pour compenser cette atténuation, les champs magnétiques dans


les secteurs situés vers le centre du disque sont écrits avec un
courant beaucoup plus fort que dans les secteurs les plus
extérieurs. C’est ce que l’on appelle la pré-compensation en
écriture.

3.4. Facteur d’entrelacement


Ce terme représente la façon dont les secteurs sont numérotés
lors du formatage physique. Il traduit de ce fait le nombre de
tours de disque nécessaire pour que la tête lise une piste
entière.

Disque 1 : Disque 2 :
Facteur d’entrelacement 1 :1 Facteur d’entrelacement 1 :3

Tous les disques actuels fonctionnent avec un facteur


d’entrelacement de 1:1. Ce qui signifie que le contrôleur du
disque est suffisamment rapide pour lire une piste entière en un
seul tour de disque.

3.5. Cylindre
Un cylindre est l’ensemble des pistes
qui portent le même numéro. Ainsi, le
nombre total de cylindres sur un
disque est égale au nombre de pistes
sur une face d’un plateau.

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3.6. Capacité théorique du disque.
La capacité théorique du disque est donnée par la formule
suivante :
Ct = Capacité d’un secteur x C x H x S

Avec : C (cylinder) : nombre de cylindres


H (Head) : nombre de têtes ou nombre de face
S (sector) : nombre de secteurs par piste
La capacité d'un disque est exprimée en multiples de 1024 octets.
La table suivante résume la valeur des préfixes utilisés pour
exprimer les capacités des disques. J'ai quelque peu anticipé
certains multiples ne servant pas encore.

Symbole Préfixe capacité


K Kilo 210 = 1024
M Méga 220 = (1024)2
G Giga 230 = (1024)3
T Téra 240 = (1024)4
P Péta 250 = (1024)5
E Exa 260 = (1024)6
Z Zetta 270 = (1024)7
Y Yotta 280 = (1024)8

3. Caractéristiques du disque
4.1. Densité linéaire
On l’appelle également densité d’enregistrement. C’est le nombre
de bits par pouce sur une même piste. Elle s’exprime en bpi (bits
per inch). Elle varie selon la position de la piste sur le
plateau. La valeur fournie par le constructeur est une valeur
moyenne.

4.2. Densité radiale


C’est le nombre de pistes par pouce. Elle s’exprime en tpi (track
per inch).

4.3. Densité surfacique


C’est le produit de la densité linéaire et de la densité radiale.
Elle s’exprime en bits par pouce carré.

4.4. Taux de transfert


C’est la vitesse à laquelle les données transitent du disque à
la mémoire centrale et inversement. Il est mesuré en Mbps, en
Ko/s ou en Mo/s. il dépend du mode d’enregistrement, du type de
contrôleur et de la vitesse de rotation du disque.

4.5. Temps de positionnement (seek time)


C’est le temps mis par la tête du disque pour passer de la piste
sur laquelle elle se trouvait, à la piste qu’on désire lire. Ce
temps varie à chaque lecture et se subdivise en 3 types :
a. Temps de positionnement piste à piste

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C’est le temps requis pour passer d’une piste à une piste
adjacente.

b. Temps d’accès (Access Time)


C’est le temps mis par la tête pour se positionner sur la piste
qui contient les données que l’on veut lire.

c. temps d’accès moyen


C’est la somme du temps mis pour positionner la tête sur la piste
à lire et du temps à attendre que le secteur que l’on désire
lire passe sous la tête (délai rotationnel).

4.6. Délai rotationnel (Latency)


On l’appelle également temps de latence ou temps d’attente. Une
fois que la tête se trouve sur la bonne piste, le temps que la
tête attend avant que le bon secteur passe devant elle, s’appelle
temps d’attente ou délai rotationnel.

4.7. Temps d’attente moyen


C’est le temps que met le disque pour faire un demi tour. Pour
un disque tournant à 3600 tpm, ce temps est de l’ordre de 8ms.

4. Organisation logique du disque


5.1 Formatage logique
Pour que des données puissent être enregistrées sur le disque,
le système d’exploitation sur celui-ci deux zones :
Une zone dite système et une zone de données (Data area) qui
contient les fichiers.
La partie système contient des informations qui permettent au
système d’exploitation :
- de retrouver les fichiers de la zone de données
- de reconnaître les parties libres, occupées, inutilisables
(défectueuses) de la zone de données.
La façon dont toutes ces informations sont organisées sur le
disque constitue l’organisation logique du disque. Et le
processus d’écriture de ces informations s’appelle formatage
logique.

5.2. Structure logique du disque


Quelque soit le système d’exploitation utilisé, la structure du
disque peut se présenter de la façon suivante :

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Pour un disque dur possédant 2 partitions type FAT et NTFS

Bootstrap
Table des Répertoire Zone de Zone de

partitions DBR FAT1 FAT2 Racine données NTLDR NTFS données

MBR Partition DOS Partition Non DOS

MBR : Cyl=0, S=1, H=0


Partition DOS (DBR) : Cyl=0, S=2, H=0
Partition non DOS (NTLDR): Cyl=512, S=1, H=0

Structure logique d’une disquette


Bootstrap

Répertoire Zone de
DBR FAT1 FAT2 Racine données

Zone système

5.3. Partitions et table des partitions


Une partition est une division logique du disque. On fait le
partitionnement pour faire cohabiter plusieurs systèmes
d’exploitation sur le même disque.

Chaque partition créée peut ensuite être formatée de telle ou


telle manière qu’un système de gestion de fichiers propre à
chaque système d’exploitation puisse y être logé. L'opération de
partitionnement est effectuée par des utilitaires tels que:

 Fdisk (aussi bien sous DOS, Win9X que Linux)


 Windisk (sous Windows NT)
 Diskmgmt.msc (MMC sous Windows 2000)
 des outils dédiés tels que "Partition Magic", "Ranish Partition
Manager", ...
Le partitionnement n'existe QUE POUR LES DISQUES DURS.

5.3.1. Structure du secteur de partition

Le secteur de partition principal (MBR) est situé au début du


disque (tête 0, cylindre 0, secteur 1). C’est le premier secteur
de tout disque. Il est chargé par le BIOS à l'adresse mémoire
0000:7C00 (si une disquette n'a pas "pris la main"). Ensuite, le
BIOS teste si le dernier mot (de 16 bits) de ce secteur est égal
à 0xAA55, qui indique que le disque a bien été partitionné
(sinon, un message d'erreur est affiché par le BIOS). Si c'est
effectivement le cas, le programme de partition qui réside au
début de ce secteur est lancé.

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C’est pour repérer chaque partition, que l’on crée une table de
partitions dans un enregistrement appelé enregistrement
d’amorçage principal ou MBR (Master Boot Record).Ce MBR contient
donc la table des partitions et un fragment de code exécutable
appelé Bootstrap.

Le bootstrap est un petit programme de 442 octets, situé avant


la table de partition. Il examine la table des partitions et
identifie la partition système ou partition active, c’est-à-dire
la partition sur laquelle l’ordinateur doit démarrer.

5.3.2. Structure d'une entrée dans la table de partition


La table des partitions contient des informations relatives à
chaque partition où chaque partition est repérée par un ensemble
de 64 bits d’information.
La table des partitions commence à l’offset 01BE du MBR. Les
informations qui y sont présentent la structure suivante.

5.4. Enregistrement d’amorçage ou DBR


Le DBR (Dos Boot Record) contient deux types d’information :

- le boot ou code d’amorçage


- la liste des caractéristiques vitales du disque
L’enregistrement d’amorçage permet à l’ordinateur de démarrer en
lisant un programme très court appelé code d’amorçage qui lit à
son tour les fichiers systèmes du système d’exploitation.

5.5. Les systèmes de gestion de fichiers Microsoft


Le Système de Gestion de Fichiers (SGF) joue un rôle central
dans un système d’exploitation car il doit gérer la plupart des
informations des usagers et du système lui-même.
Le fichier est l’unité logique de base d’un SGF. La conservation
des fichiers et la réalisation des fonctions d’accès impliquent
la prise en charge par le SGF de :

 la gestion du support physique en masquant à l’utilisateur


les détails de l’organisation physique de ses fichiers
 la sécurité des fichiers, c’est à dire la garantie de leur
intégrité en cas d’incident ou de malveillance.
 la protection des fichiers, c’est à dire le respect des
règles d’utilisation fixées (droits d’accès, conditions de
partage...)

5.5.1. La FAT
FAT, acronyme anglais de File Allocation Table pour table
d'allocation de fichiers, est un système de fichiers conçu pour

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QDOS (ancêtre de MS-DOS) par Tim Paterson, et ensuite utilisé
pour MS-DOS.
Il fut ensuite utilisé dans les versions 9x de Windows, alors
que les versions NT (WinNT, Win2K, WinXP) de Windows utiliseront
NTFS.

a. Notion de cluster
Le système d’exploitation ne gère pas les secteurs, car il faudra
en gérer un très grand nombre pour un disque de grande taille.
Il regroupe donc un certain nombre de secteurs dans une unité
appelée groupe, grappe ou cluster.
C’est l’évolution des clusters et non des secteurs que le système
d’exploitation suit grâce à la FAT.
La taille du cluster est fixée pendant le formatage logique. Le
nombre de secteurs par cluster est fonction du disque et de la
version du système d’exploitation utilisé.

b. Rôle de la FAT
La Table d’Allocation de Fichiers est une liste de valeurs
numériques permettant de décrire l’allocation des clusters d’une
partition, c’est-à-dire l’état de chaque cluster de la partition
dont elle fait partie.
La table d’allocation est en fait un tableau dont chaque cellule
correspond à un cluster. Chaque cellule contient un chiffre qui
permet de savoir si le cluster qu’elle représente est utilisé
par un fichier, défectueux ou libre et, le cas échéant, indique
l’emplacement du prochain cluster que le fichier occupe.
On obtient donc un chaînage c’est-à-dire une liste chaînée de
références pointant vers les différents clusters successifs,
jusqu’au cluster de fin de fichier.
Chaque entrée de la FAT a une longueur de 12, 16 ou 32 bits
(selon qu’il s’agit d’une FAT12, FAT16 ou d’une FAT32).

Il y a une entrée de FAT pour chaque cluster. La numérotation


des clusters commence à 2. Les deux premières entrées permettent
de stocker des informations sur la table elle-même, tandis que
les entrées suivantes permettent de référencer les clusters.
La première entrée de la FAT porte donc le numéro 2 et donne
toutes les informations sur le cluster numéro 2, premier cluster
de la zone de données.

c. Les types de FAT

FAT12
Chaque cluster est repéré à l’aide d’une adresse sur 12 bits. Le
nombre maximum de clusters par partition est de 212, soit 4 096 clusters
de taille fixe de 512 octets. La FAT12 conçue au départ pour les
disquettes de 160 K0 est strictement réservé aux disquettes.
FAT16
Chaque cluster est repéré à l’aide d’une adresse sur 16 bits. Le
nombre maximum de clusters par partition est de 216, soit 65 536 clusters
de taille fixe (choisie au départ entre 2 Ko et 32 Ko).

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VFAT
Les systèmes FAT12 et FAT16 sont des systèmes permettant de
décrire un fichier par un nom seulement d’une longueur de 8
caractères et une extension qui en comporte 3.
Pour améliorer ce point, la version originale de Windows 95
(employant le système FAT16) a été dotée d’une prise en charge
améliorée de la FAT. Il s’agit du système VFAT (Virtual FAT).
La VFAT est un système 32 bits permettant d’enregistrer un
fichier avec un nom de 255 caractères de long.
FAT32
Ce système de fichiers, appelé FAT32 utilise des valeurs 32 bits
pour les entrées de la FAT. En réalité, seuls 28 bits sont
utilisés car 4 bits sont réservés.
Avec l’apparition du système de fichiers FAT32, le nombre maximal
de clusters par partition est passé de 65535 à 268 435 455 (228-
1) de taille variable de 512 octets à 16Ko.
La FAT32 autorise donc des partitions d’une taille beaucoup plus
élevée. En réalité la taille théorique maximum d'une partition
FAT32 est de 8 To, toutefois Microsoft la limite volontairement
à 32 Go sur les systèmes Windows 9x afin de favoriser NTFS.

5.5.2. NTFS:New Technology File System

Ce système de fichiers 32 bits a pour la première fois été


introduit en 1994 par Windows NT 4.0 (NTFS v4.0) et plus tard
par (NTFS v5.0). NTFS n'est pas compatible avec le DOS et n'est
pas supporté par les systèmes d'exploitation Windows 9X. Les
accès s'effectuent directement au niveau des secteurs disque,
d'où une meilleure utilisation de l'espace. C'est MFT (Master
File Table) qui gère l'allocation des secteurs. Il fait partie
des systèmes de fichiers à base de protocole, qui maintiennent
une trace de chaque modification. Si une requête ne peut pas
être satisfaite, le système est remis dans l'état antérieur à
celle-ci.

5.7. Le répertoire racine


Pour trouver le chaînage d’un fichier, il faut connaître le
numéro du premier cluster et la taille du fichier. Le système
d’exploitation crée pour cela le répertoire racine ou ROOT
DIRECTORY. Le répertoire racine est une table dont chaque entrée
est longue de 32 octets.

5.7.1. Nombre maximum d'entrées du répertoire racine


Le répertoire racine d'un disque formaté en FAT12 ou FAT16 est
fixe, et dépend du type de support (disque dur ou disquette). En
conséquence, le nombre de fichiers ou de répertoires que peut
contenir le répertoire racine de ce type de partitions est limité
(ce qui n'est pas le cas avec la FAT32).

Il n'y a pas de limitation dans une partition NTFS.

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Cours ASI SEI 2
5.7.2. Structure d'une entrée de répertoire et noms longs
La structure d'une entrée de répertoire (32 octets) est la
suivante :

Nom court Nom long


Octets Champ Taille Octets Champ Taille remarques
00 00 N° d'entrée 1
01 01
02 02
03 03
Nom de fichier 8
04 04
05 05
Nom UNICODE 10 =5 caractères
06 06
07 07
08 08
09 Extension 3 09
Bit Attribut
0A 0A
7 réservé
0B Attributs 1 0B Attributs 1 toujours 0x0F
6 réservé
0C 0C
Checksum 2 5 archive
0D 0D
4 sous répertoire
0E 0E
3 nom de volume
0F 0F
2 fichier système
10 10
Réservé 10 1 fichier caché
11 11
0 fichier lecture seule
12 12
13 13
Suite nom 12 =6 caractères Une entrée de nom long
14 14
est caractérisée par un
15 15 attribut dans lequel les
16 16 4 derniers bits sont
Heure 2 TOUS à 1 :
17 17
18 18
Date 2
19 19  volume
1A
1er cluster 2
1A
Réservé 2
 système
1B 1B  caché
1C 1C  lecture seule
1D 1D
Taille fichier 4 Suite nom 4 =2 caractères
1E 1E soit 0x0F.
1F 1F
total 32 total 32

Une entrée de nom long peut donc


contenir au maximum :
5 + 6 + 2 =13 caractères

Un nom long sera défini sous la forme de PLUSIEURS entrées


supplémentaires, qui vont PRÉCÉDER l'entrée PRINCIPALE (= celle
qui contient le nom court). L'ordre a énormément d'importance.
En particulier, il ne faut surtout pas utiliser un outil de TRI
de nom de fichiers dans un répertoire (je pense à l'antique "DS"
- Directory Sort - des Norton Utilities des années 1985). Si on
exécute un tel outil, c'est le désordre assuré dans le
répertoire.

Par ailleurs, le nom long est exclusivement représenté en UNICODE


(2 octets par caractère). Le 1er octet de l'entrée indique le n°
d'ordre de l'entrée (0x01, 0x02, ...), la dernière entrée se
voyant le bit 6 mis à 1 (par exemple, 0x42 au lieu de 0x02).

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Cours ASI SEI 2
Exemple :

Soit le fichier de nom : "La connaissance s'accroît quand on la


partage.txt" 49 caractères au total => il faudra 4 entrées de
nom long, 52=4x13 étant l'entier multiple de 13 immédiatement
supérieur à 49.

Windows a déterminé comme nom court : "LACONN~1.TXT". Pour cela,


il prend les 6 premiers caractères du nom long en éliminant tout
ce qui n'est pas lettre ou chiffre (espace p.ex.), convertit en
majuscules, ajoute le caractère tilde "~", puis un chiffre (en
fonction de ce qui existe déjà comme noms de fichier), et enfin
rajoute la dernière extension (si elle existe).

5.7.3. Les enregistrements d’une entrée du répertoire racine

a. Nom court de fichier (octets 0 à 7)


Il tient sur 8 octets pour les noms courts. Si le fichier est
supprimé, le 1er caractère du nom est simplement remplacé par la
lettre δ dont le code hexadécimal est E5.

b. Extension du fichier (octets 8 à 10)


Il tient sur 3 octets. L’extension permet d’identifier le type
de fichier et/ou l’application qui a permis de le créer.

Exemple :
.EXE .CPP .DOC
.DLL .PAS .XLS
.SYS .ASM .PPT

c. Attribut de fichier de nom court (octet 11)


Il tient sur un seul octet. Il est donné par l’état logique de
chaque bit contenu dans l’octet. Les bits de cet octet se
présente comme suit :

Bit 0 : Fichier en lecture seulement


Bit 1 : Fichier caché
Bit 2 : Fichier système
Bit 3 : Fichier contenant un nom de volume
Bit 4 : Fichier répertoire
Bit 5 : Fichier archive
Bit 6 : Réservé
Bit 7 :
Exemple : quels sont les attributs d’un fichier dont le code
hexadécimal de l’octet attribut vaut 07H ?

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d. Heure de création du fichier (octet 22 et 23)
L’heure est lue d’après le regroupement suivant des bits des
deux octets 22 et 23.

Exemple : on donne octet22=84H, octet23=44H. Déterminer l’heure,


la minute et la seconde exactes de création de ce fichier.

e. Date de création du fichier (octet 24 et 25)


La date est lue d’après le regroupement suivant des bits des
deux octets 24 et 25.

Exemple : on donne octet24=AFH, octet25=34H. Déterminer la date


exacte de création de ce fichier.

f. Numéro du premier cluster (octets 26 et 27)


Pour trouver le chaînage d’un fichier à partir de la table FAT,
le système d’exploitation identifie d’abord le numéro de premier
cluster dans le répertoire racine consigné dans les octets 26 et
27.

g. Taille du fichier (octets 28 à 31)


Elle tient sur 4 octets. La taille du fichier est calculée en
octet.
Exemple : On donne octet28=00H, octet29=1AH, octet30=00H,
octet=00H. Donner la taille de ce fichier en Ko.

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CHAPITRE 03 : LES DISQUES OPTIQUES

1. Disques optiques numériques

Les disques compacts sont des objets standardisés tant au niveau


de leurs caractéristiques physiques que de leur format logique.
Cette standardisation qui assure une compatibilité dans un très
vaste domaine est certainement une des raisons du succès de ce
support. La normalisation initiale, correspondant au disque
compact audio (CD-A), est décrite dans le "Livre Rouge" rédigé
en 1982 par Sony et Philips. Nous commençons donc notre étude
par ce type de CD.

1.1. Format physique

Un disque compact a un diamètre


externe de 120 mm pour une épaisseur
de 1.2 mm. Il est percé d'un trou
central de 15 mm. Il est constitué
de trois couches. Sur un support en
polycarbonate (plastique transparent
résistant ayant un indice de
réfraction de 1.55) est déposée une
fine couche réfléchissante
d'aluminium. Cette couche est
protégée des rayures et de
l'oxydation par une laque
protectrice, sur laquelle peut être
imprimée une étiquette.

Les informations sont imprimées dans


la couche métallique sous forme de
cuvettes (pits), d'une profondeur de
0.12 μm, gravées le long d'une
spirale, située dans une zone de diamètre compris entre 46 et
117 mm. Cette zone est divisée en trois régions concentriques :
un en-tête (lead-in) de 2 mm de large, suivi des données sur une
largeur de 33 mm au maximum puis d'une plage de fin (lead-out).
Les informations sont arrangées du centre vers l'extérieur. Le
pas entre spires est de 1.6 µm, ce qui correspond à une densité
de 16000 tpi. La longueur totale de la spirale (22188 spires)
est d'environ 5.6 km, pour une longueur utile (données) de 5.38
km
La largeur des creux est de 0.6 µm. La surface vierge qui sépare
deux cuvettes consécutives est appelée méplat (land). La spirale
apparaît donc comme une alternance de créneaux. La longueur de
chaque créneau (cuvette ou méplat) est comprise entre 0.833 µm
et 3.054 µm.

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1.2. Dispositif de lecture
La lecture des données se fait au moyen d'un laser à semi-
conducteur en arséniure de gallium (AsGa) d'une longueur d'onde
de 780 nm (infrarouge). La lumière émise par ce laser traverse
le substrat en polycarbonate puis se réfléchit sur la couche
d'aluminium. Le rayon réfléchi est ensuite guidé par un miroir
semi-transparent vers une photodiode. Le faisceau laser est
focalisé en une tache d'environ 1.1 μm de diamètre. Sur une
surface vierge (méplat) la lumière est totalement réfléchie et
la photodiode reçoit alors au moins 70 % de la lumière émise.
Par contre lorsque l'image du laser chevauche une cuvette, la
lumière réfléchie au fond de la cuvette parcourt une distance
légèrement plus longue que la lumière réfléchie sur la surface
extérieure. La profondeur des cuvettes est telle que la
différence de chemin est égale à une demi-longueur d'onde. Comme
la lumière émise par un laser est cohérente, il y alors
interférence destructive. En pratique, il n'y a pas extinction
totale, mais la spécification impose une quantité de lumière
réfléchie dans ces zones inférieures à 28 % de la lumière émise.

Le principe de la lecture
est donc assez simple, mais
il faut ajouter des systèmes
d'asservissement pour
conserver l'alignement de la
tête de lecture le long de
la spirale et la
focalisation au niveau de la
couche réfléchissante (± 2
μm). La tête n'étant pas en
contact avec le disque il
n'y a peu d'usure.

Contrairement à un disque dur, la vitesse de rotation d'un disque


compact est variable de façon à ce que la vitesse linéaire de
défilement de la spirale devant la tête de lecture soit constante
(CLV : Constant Linear Velocity).

La vitesse de lecture pour un CD audio est de 1.2 m/s. La vitesse


angulaire varie donc de 200 à 460
tours par minute selon la position
de la tête le long de la spirale.
La durée d'enregistrement maximum
est d'environ 74 minutes. Le temps
d'accès est plus long que pour un
disque dur, car il faut
positionner la tête de lecture
d'inertie mécanique plus grande et
il faut accélérer ou ralentir la
rotation du disque pour ajuster la
vitesse linéaire de défilement.

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1.3. Codage de l'information
Contrairement à ce qu'on pourrait penser les cuvettes et les
méplats ne sont pas directement associés aux deux valeurs
logiques "0" et "1". En fait la valeur logique "1" est définie
par une transition de l'intensité lumineuse détectée. Cela
correspond donc au passage d'un méplat à une cuvette et vice-
versa. La longueur des cuvettes et des zones vierges permet
ensuite de compter le nombre de zéros. Cependant une détection
efficace de deux transitions consécutives nécessite un créneau
d'une longueur minimale. Il est donc impossible de coder deux
"1" consécutifs. En pratique il faut au moins deux "0" entre
deux "1". L'horloge est synchronisée à chaque transition. Il
faut éviter d'avoir des séries de "0" trop longues. Il y aurait
alors un risque de perdre la base de temps, et donc de faire une
erreur dans le comptage des "0". La limitation adoptée est d'au
plus dix "0" entre deux "1". On associe donc à chaque créneau
(pit ou land) une séquence binaire débutant par un "1" et
comptant entre 3 et 11 bits. La longueur d'un créneau est
d'environ 0.278 μm par bit.

2. Disque compact en informatique

Le disque compact est sorti peu de temps après l'IBM PC-XT qui
était alors équipé d'un disque dur de 10 Mo. Il est vite apparu
que les disques compacts pouvaient servir de support à des
données informatiques. Cela nécessitait cependant une réduction
importante du taux d'erreurs et un repérage plus précis des
secteurs.
C'est pourquoi le format des secteurs a été revu et précisé dans
le Livre Jaune rédigé par Philips et Sony en 1984.

Dans un CD-ROM on distingue deux formats pour les secteurs. Par


contre l'utilisation des 2352 octets disponibles est modifiée.
Le premier format, nommé CD-ROM Mode 1, est prévu pour les
données informatiques. Ce format correspond à un débit pour les
données utiles de 150 ko/s. et une capacité utile de 650 Mo.
Il existe un second format (CD-ROM Mode 2) qui n'utilise pas de
détection d'erreurs. Il permet d'utiliser 2336 octets par
secteur, pour un débit de 172 ko/s. Ce format convient aux
données compressées audio ou vidéo.

3. Fabrication d'un CD
La fabrication d'un CD-ROM commence par la mise en forme des
données : découpage en secteurs, addition des octets de
synchronisation, contrôle, détection et correction d'erreurs,
codage E.F.M., etc. Ensuite on prépare une première matrice en
verre. Une très fine couche de résine photosensible est déposée
sur plaque de verre parfaitement polie. Cette couche est
impressionnée par un laser qui crée une image des cuvettes. Après
développement, la résine non polymérisée est retirée. Le négatif
des cuvettes apparaît alors sur la plaque de verre sous forme de

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Cours ASI SEI 2
bosses. Une très fine couche d'argent est alors vaporisée sur la
face photosensible. Du nickel est déposé par galvanisation au-
dessus de cette couche argentée. Après séparation de la plaque
de verre on obtient une première copie du disque appelé père. Ce
père peut alors être employé pour estamper en série les disques
en polycarbonate. Cependant pour éviter toute détérioration de
l'original on effectue une empreinte dite mère, qui sert à la
fabrication de plusieurs fils.

4. Disque compact enregistrable


Il existe deux types de disques optiques enregistrables.
Commençons par le disque optique enregistrable une seule fois :
CD-R (Recordable).
Le contenu de ce type de disque peut être enregistré une fois,
il fonctionne ensuite comme CD-ROM classique en lecture
uniquement. On parle en anglais de disque WORM : Write Once/Read
Many.

5. Disque compact réinscriptible


La structure d'un disque compact réinscriptible comporte six
couches. Le colorant est remplacé par un alliage d'argent,
indium, antimoine et tellure (Ag-In-Sb-Te), pris en sandwich
entre deux couches de diélectrique. Dans un disque vierge,
l'alliage est dans une forme cristalline. Il réfléchit alors en
partie la lumière. L'enregistrement se fait au moyen d'un laser
puissant qui chauffe localement l'alliage pour le porter au-delà
de sa température de fusion (entre 500 et 700°C).

6. Disque optique numérique haute densité


Alors que le disque compact a été initié comme support audio, le
disque haute densité avait pour objectif initial la vidéo. Les
études lancées par les industriels avaient conduit à deux formats
concurrents : le MMCD (Multi Media Compact Disc) et le SDD (Super
Density Disc). Lorsqu'elle s'est intéressée à ce type de support,
l'industrie informatique a imposé le choix d'un seul format.
C'est ainsi qu'en 1995 le Digital Versatile Disc (DVD) a remplacé
le Digital Video Disc.
Les dimensions d'un DVD sont identiques à celles d'un CD : 120
mm de diamètre externe, 1.2 mm d'épaisseur et percé d'un trou de
15 mm de diamètre. La capacité a été accrue en augmentant la
densité et le nombre de couches. Le principe de lecture optique
reste le même avec des améliorations.
L'utilisation d'un laser avec une plus petite longueur d'onde
(635 ou 650 nm, rouge) permet de réduire la taille des motifs à
détecter.
Les DVD existent en quatre versions :

MONO-FACE / MONO-COUCHE, MONO-FACE / BI-COUCHE


BI-FACE / NONO-COUCHE, BI-FACE / BI-COUCHE

La densité de la seconde couche, plus profonde, est légèrement


inférieure. Le pas des spires est de 0.80 μm et la longueur

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minimale des créneaux est de 0.44 μm. La lecture d'un DVD se
fait avec une vitesse linéaire constante 3.84 m/s, de manière à
conserver le même débit de lecture. Dans un DVD vidéo la lecture
de la première couche s’effectue de l’intérieur vers l’extérieur
du disque, et en sens inverse pour la seconde couche. Cela évite
une interruption du flux de données qui serait visible au cours
de la lecture d’un film. Ce n’est pas nécessairement le cas pour
les DVD-ROM.
Certains des développements en cours pour augmenter ces
capacités portent sur une nouvelle réduction de la longueur
d’onde du laser, avec par exemple un laser bleu (405 nm). On
parle de disques HD-ROM à 600 Go.

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