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Département Architecture des systèmes et des réseaux ISI

Chapitre 2:

Couche physique

Année Universitaire 2022 - 2023


Structuration en
couches
 Principes d’une structuration en couche
Afin de rendre plus abordable la conception des réseaux, ceux-ci sont
organisés en niveaux appelés couches.

 Leur nombre, leur nom, leur fonction varie selon les réseaux
 Chaque couche offre des services à la couche supérieure et utilise les services
offerts par la couche inférieure.

2
 Le niveau le plus bas communication physique

 Le niveau le plus élevé application mise en oeuvre par l’utilisateur

 Les objectifs d’une structuration en couche :

 Organiser l’ensemble des fonctions à réaliser en un nombre de couches


logiquement bien définies (Deux fonctions de natures différentes doivent se
situer dans des couches distinctes)

 Rendre les relations entre couches le plus simple possible (En permettant
uniquement des relations entre couches adjacentes)

 Conférer à chaque couche une propriété d’indépendance (L’implémentation


d’une couche doit pouvoir être modifiée sans modification des couches
inférieures ou supérieures)

3
Modele de référence OSI

7
6
5
4
3
2

4
Encapsulation des
données
AH En-tête
d’application

PH En-tête de
présentation

SH En-tête de
session

TH En-tête de
transport

NH En-tête de
réseau

LH En-tête de
liaison de
données

5
Transmission des
données

6
Principales fonctions Type de données

7 Application Gère l’exécution des application Données à transmettre

6 Présentation Présentation des données et leur mise en Données à transmettre


forme
5 Session Organise le dialogue Données à transmettre

4 Transport Gère la fiabilité et la qualité de service du Message


réseau

3 Réseau Gère le routage et l’acheminement des Paquet


données à travers le réseau
2 Liaison de Assure la transmission inter équipements Trame
données
1 Physique Fournit les moyens électriques et Bit
mécaniques pour établir une connexion

7
Sommaire

 Nature de l’information à transmettre


 Supports de transmission
 Synchronisation
 Techniques de transmission
 Transmission en bande de base
 Modulation
 Multiplexage

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Nature de l’information
 Informations analogiques: Elles
correspondent à des signaux qui varient
continûment dans le temps et qui peuvent
prendre une infinité de valeurs distinctes.
Exemples : La parole, la musique, les images t
de TV

 Informations numériques: Elles


correspondent à des signaux qui varient
de manières discrète dans le temps et
qui peuvent prendre un ensemble fini de
valeurs distinctes.
t
Exemple : une suite de caractères
appartenant à un alphabet d’un nombre fini
de symboles

9
Numérisation des signaux analogiques
Rq: Le signal numérique peut être obtenu à partir d’un signal analogique après numérisation
Numérisation = échantillonnage + quantification + codage
Echantillonnage
signal
analogique

Te

quantification
00 y1 y1
y2 codage y2
01

10 y3 y3
11 y4 y4

10
 Échantillonnage:
Ca consiste à prélever des échantillons du signal à une cadence déterminée.
Théorème de Shannon:
– Fe  2*Fmax
– La fréquence d’échantillonnage Fe doit être au moins le double de la
fréquence maximale Fmax du signal à échantillonner.

 Quantification :

C’est une approximation d ’une amplitude continue par une amplitude discrète
On fait correspondre à l’amplitude de chaque échantillon une valeur d’un
ensemble de 2n valeurs possibles.

 Codage:

Les 2n niveaux quantifiés vont être codés par des valeurs numériques (une
suite de n bits)
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Avantage du numérique
 Une meilleure qualité : le message est transmis sans altération d’où cette
sensation de perfection (cf. le DVD par rapport à la cassette VHS ou le CD par
rapport à la maquette).

 Une meilleure efficacité : le seuil d’équivalence entre analogique et numérique a


été franchi au milieu des années 1990 et aujourd’hui on estime que la transmission
en numérique est de 5 à 10 fois plus efficace qu’en analogique, notamment grâce
au multiplexage qui permet de véhiculer plusieurs signaux sur une seule onde ou
un seul support.

 L’universalité : tous les messages ont une représentation unique, d’où une
unification des standards et une combinaison possible de tous les contenus, c’est
le multimédia. Dans la mesure où toutes les informations ont le même format, la
numérisation entraîne une normalisation des fichiers : pour le son, le MP3 (Mpeg
Audio Layer 3), pour les images, le JPEG (Joint Photographic Experts Group) et
pour la vidéo, le MPEG (Motion Picture Engineering Group).

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Exemple d’un enregistrement/lecture d’un signal

Principe:
 Lors de l’enregistrement d’un signal (voix, musique…) il est envoyé sur la
tête d'enregistrement. Celle-ci produit un champ magnétique -
proportionnel au signal électrique - qui va polariser les minuscules grains
d'oxyde de fer de la bande magnétique qui défile devant elle.
 Lorsque la bande défile devant la tête, les micro-particules aimantées
provoquent une variation de champ magnétique très faible dans la tête qui
génère ainsi une très faible tension. Il suffit ensuite d'amplifier cette
tension.

Problème:
Le problème est que, vu les niveaux très faibles, le signal issu de la tête
sera entaché de défauts.

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Pour un enregistrement/lecture purement analogique on obtient ce ci:

1: signal d’origine, 2: signal issu de la lecture

Pour un enregistrement/lecture numérique on obtient ce ci:

1: signal d’origine, 2: signal bruité, 3: seuillage, 4: signal issu de la lecture


Rq: En cas de dégradation importante, la numérique offre toutefois la possibilité
d’augmenter la résistance en introduisant des bits correcteurs d’erreurs

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Caractéristique d’une voie de

transmission
Objectif: Le spectre du signal à transmettre doit être compris dans la bande
passante du support physique

 Bande passante
La bande passante (W exprimée en Hz) caractérise tout support de transmission,
c'est la bande de fréquences dans laquelle les signaux sont correctement reçus :
W = Fmax - Fmin

 Bande passante à 3dB


Bande de fréquence où PS/Pb > 2
soit 10.log10 (PS/Pb) > 3dB

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Shannon à montré que pour un canal de transmission de bande passante W
perturbé par du bruit dont le rapport signal sur bruit est Ps/Pb, la capacité de
transmission maximale C en bit/s vaut :

C= DMax = W log2 (1+Ps/Pb ) en bit/s

Ps/Pb est le rapport en vraie grandeur


S/B est le rapport en dB
S/B=10log10(Ps/PB)
W = Fmax - Fmin
Exemple:
Pour une ligne de transmission dont la bande passante est 100-275KHz
et pour un rapport signal sur bruit de 17dB

S/B =17dB Ps/PB= 1017/10= 50.119

C= DMax = 175 log2 (1+50.119) = 993.26 Kbit/s

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Supports physiques
 Paires torsadées  Câbles coaxiaux  Fibre optique
Conducteur
(Cu ou Al) Toronnage Conducteur extérieur

Conducteur intérieur

Isolant Isolant
polyéthylène

Caractéristiques générales des supports physiques

Câble Distance Bande passante Mise en Débit maximal Immunité


maximal maximale œuvre aux bruits

paire 1Km De qq 10 Mhz à simple De 1 Mbit/s à 100 Faible


torsadée 100 Mhz Mbit/s

câble 1Km 100 Mhz difficile qq 100 Mbit/s Très bonne


coaxial 500 Mhz- CATV

fibre qq Km à 60 De qq 10 Mhz à qq très qq Gbit/s Excellente


optique Km Ghz difficile

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Techniques de transmission
ETTD ETCD

Transmission en Bande de Base

ETTD ETCD

Transmission en Modulation

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 Transmission synchrone
 Pour ce mode de transmission le signal horloge de l’émetteur est transmis
en parallèle avec les données au récepteur. On aboutit ainsi à un système où
le récepteur dispose en permanence de l’horloge bit des données, ce qui lui
permet d’échantillonner convenablement les données.
 La longueur des blocs peut être quelconque ce qui minimise l’importance
des délimiteurs de bloc par rapport au texte et conduit à des débits
importants.
 Lors d’une transmission synchrone, la distance entre la fin d’une trame et le
début de la suivante est toujours égale à un multiple de temps de bit.

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Transmission en bande de base
 Principe de base:
Le signal ne subit pas de transposition de fréquence (pas de phase de
modulation / démodulation)

 Représentation: Deux ou plusieurs niveaux de tension

 Utilisation d'un codage pour la transmission

- Maximiser le nombre de changements d'états


- Diminuer la largeur de la bande du signal
- Transposer celle-ci vers des fréquences élevées

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• Transmission numérique = transmission en bande de base
• Valide sur des distances
– Courtes (quelque kms) sur un support en cuivre
– Longue (30 kms) sur un support optique
• Mais le signal peut passer par plusieurs générateurs (répéteurs)

 Avantage : simplicité et faible coût


 Inconvénient : non utilisable sur de grandes distances

 Types de codage

Code à deux niveaux Code à trois niveaux


- NRZ (Non Return to Zero) - RZ
- NRZI (NRZ Inverted) - Bipolaire simple
- Manchester (biphase) - BHDn (Bipolaire à haute densité d’ordre n)
- Manchester différentiel
- Miller

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Codage NRZ

C'est le codage le plus simple


 Principe

On à la correspondance suivante :
"0" -a
"1" +a

 Exemple:
Tm

Suite binaire 0 1 0 0 1 0
+a
NRZ
0
-a

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Figure: La densité spectrale de puissance d'un signal NRZ

 Bande passante: B = 1/Tm


 Dsp: La densité spectrale de puissance d'un signal NRZ est
centrée en f=0. Ce mode est donc mal adapté au milieu qui ne fait
pas passer les basses fréquences.
 Récup. d'horloge: La récupération d'horloge n'est pas garantie,
puisque ce mode n'évite pas les longues suites sans transitions.
 Repérage des fils: Nécessaire.

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Codage NRZI
Variante du codage NRZ
 Principe :
- Bit de donnée à 0 : la tension est inversée (changement d’état)
- Bit de donnée à 1 : la tension reste la même (pas de changement d’état)
 Avantage:
- même spectre que NRZ
- éviter les successions de zéros
- ne nécessite pas de repérage de fils de ligne

Tm
 Exemple:
Suite binaire 0 1 0 0 1 0
+a
NRZI
0
24
-a
Codage Manchester (biphasé)
 Principe :

- Une transition est introduite au milieu de l'intervalle significatif


+a
- A un bit de donnée 1, on fait correspondre un front descendant -a
+a
- A un bit de donnée 0, on fait correspondre un front montant -a

 Exemple
Tm

Code binaire 0 1 1 0 1 0
+a
Code Manchester 0
-a
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Codage Manchester différentiel (biphasé différentiel)

 Principe :
- Une transition est introduite au milieu de l'intervalle significatif
- Bit de donnée à 0 : une transition au début de l’intervalle
- Bit de donnée à 1 : pas de transition au début de l’intervalle

 Avantage :
- même spectre que Manchester
- ne nécessite pas de repérage de fils de ligne
- meilleure immunité au bruit
Tm
 Exemple
Code binaire 0 0 0 1 0 1
+a
Code Manchester différentiel
0
26
-a
Code Miller

 Principe :
- A un bit de donnée 0 on fait correspondre une transition à la

fin de l’intervalle Tm si le bit suivant est aussi un 0

- A un bit de donnée 1 on fait correspondre une transition au

milieu de l’intervalle Tm
 Exemple

Tm

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+a
Code
Miller 0
-a
27
Code RZ
 Principe :
0
- Bit de donnée à 0 -a

+a
- Bit de donnée à 1 0

 Remarque: Le spectre associé à ce codage est très étroit.

 Exemple
Tm

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+a
Code RZ
0
-a
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Codes bipolaire simple ou
code AMI

 Principe :
- Le bit 1 est codé alternativement par une tension +n ou –n
- Le bit 0 est codé par une tension nulle

 Exemple
Tm

Code binaire 1 0 1 0 0 1 1
+n
Code
Ami 0
-n
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Codage BHDn
 Principe
- Ce code est une adaptation du code AMI pour éviter les pertes d'horloge.
- On établit une violation d'alternance volontaire pour les suites de n+1 zéros
"0" consécutifs.

Une suit consécutive [ 0…0 ]


de n+1 bits à 0

nombre de bits à 1 suivant le dernier bit de viol

impair pair

Signe du dernier bit 1 Signe du dernier bit 1

+ - + -

[ 0 0 … 0 +1] [ 0 0 … 0 -1] [ -1 0 … 0 -1] [ +1 0 … 0 +1]

30
 Exemple

Code binaire 1 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0

V B V
BHD1
V

BHD2 V

B V
BHD3

31
Codage par bloc:
Pour gagner en débit, tout en gardant le même spectre, on peut transmettre
plusieurs bits simultanément on parle alors de codage en bloc.

 Exemple : code NRZ M-aire avec M=2L L est la longueur bu bloc


Pour L=2 M=4 4 états du signal.

00 -3A
01 -1A
10 +3A
11 +1A

 Remarques:
- Il faut 3 seuils de régénération et la sensibilité au bruit devient plus grande.
- La vitesse de transmission est doublée par rapport au code NRZ .
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Transmission par modulation
 Principe de base

 On dispose d’une porteuse de fréquence dans la bande passante du support

S ( t )  V cos( t   )
 On fait subir des déformations à cette porteuse pour transmettre le signal à
diffuser
– Modulation d’amplitude : modification de l’amplitude de la porteuse
– Modulation de phase : modification de la phase de la porteuse
– Modulation de fréquence : modification de la fréquence de la porteuse
– Modulation mixte ou combinée : modification combinée par exemple de la
phase et de l’amplitude
 Après modulation, le spectre du signal est centré autour de la porteuse
33
Réponse
fréquentielle Réponse fréquentielle du signal
du signal analogique (c’est-à-dire après
numérique modulation)

Bande passante du
support de
transmission
34
 La modulation d'amplitude: AM (Amplitude Modulation) :
Cette modulation est obtenue en jouant sur la valeur de V, en donnant une valeur Vl
pour un niveau logique '0' et en donnant une valeur Vh pour un niveau logique '1'.

S ( t )  V ( t ) cos( t   )

 La modulation de phase : PSK (Phase Shieft Keying)


Cette modulation est obtenue en jouant sur la valeur de Ф, en donnant une valeur Ф0
pour un niveau logique '0' et en donnant une valeur Ф1 pour un niveau logique '1'.

S ( t )  V cos( t  ( t ))

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La modulation de Fréquence : FSK (Frequency Shieft Keying)
Cette modulation est obtenue en jouant sur la valeur de w, en donnant une valeur w0
pour un niveau logique'0' et en donnant une valeur w1 pour un niveau logique '1'.

S ( t )  V cos( ( t )t   )

Remarque: Dans les 3 modulations précédentes, on code 1 bit donc, on cherche


deux signaux différents pour coder les 2 possibilités (0 ou 1). On peut envisager
de coder plusieurs bits par moment élémentaire en trouvant 2^n signaux
différents.

36
Exemple : modulation à 4 états de phase (codage de 2 bits avec les
combinaisons 00, 01, 10, 11).

Figure: Diagramme
spatial
On peut également combiner différents types de modulation pour coder plusieurs
bits par moments élémentaires.

Exemple : Modulation d'amplitude et de phase à 8 moments (codage de 3 bits avec

2 états d’amplitude et 4 états de phase).

Figure: Diagramme spatial


37
Vitesse de modulation et vitesse de

transmission
Valence d’une voie (note V) : Nombre de valeurs que peut prendre
l’état physique.
Exemple: (NRZ, Manchester; Miller) V=2

 Moment élémentaire : La durée minimale pendant laquelle le signal il


est nécessaire d’émettre le signal pour qu’il puisse être reconnu par le
récepteur.
 Vitesse de modulation ou rapidité de modulation R m (bauds):

Nombre de valeurs physiques émises par seconde Rm = 1/  (bauds)

Rq: La loi de Nyquist définit la rapidité de modulation maximale Rmax sur

un support dont la largeur de bande est W.

Rmax = 2W 38
 Vitesse d transmission ou débit binaire D (bit/s)
La vitesse de transmission est le nombre de valeurs logiques émises par
seconde

D  Rm log2(V)
k

avec k est le nombre de valeurs physiques utilisées pour coder une valeur
logique (pour des codes en bloc on prend k=1)
Exemples:
Pour le code NRZ on a:
D  Rm log2(2)  Rm
1
Pour le code Manchester on a:
D  Rm log2(2)  Rm
2 2

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Le Multiplexage
 Objectif
Optimiser l’usage des canaux de transmission
– Plus économique de n’avoir qu’une seule ligne de transmission partagée
par plusieurs utilisateurs qu’une ligne par utilisateur.
– Ne pas gaspiller la bande passante d’un support quand elle est beaucoup
plus importante que la largeur de bande des spectres des signaux à
Transmettre.
 Principe

Concentrer les signaux de flux d’origines diverses sous la forme d’un


signal composite
 Techniques
– Multiplexage fréquentiel
– Multiplexage temporel
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Le Multiplexage fréquentiel
 FDM = Frequency Division Muliplexing
- Découper la bande passante de la voie composite en plusieurs sous-bandes.
- Chaque sous-bande est affectée à une voie basse vitesse.

Ligne de transmission à large bande

Canal 1 Canal 1
Modulation Filtrage Filtrage Démodulation

Canal 2 Canal 2
Modulation Filtrage Filtrage Démodulation


Canal n Canal n
Modulation Filtrage Filtrage Démodulation

Canaux

1 2 3 n

Fréquence
Ligne large bande
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Le Multiplexage temporel
 TDM = Time Division Multiplexing
- Découper l’espace temps en intervalles de temps.
- Chaque intervalle est affecté à une voie.

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Remarque:

Il existe une troisième technique de multiplexage dite Multiplexage temporel


statistique (STDM = Statistical Time Division Multiplexing)
Et consiste à:
- Découper l’espace temps en intervalles de temps.
- L’allocation des intervalles de temps n’est plus cyclique, mais fonction de l’activité
réelle des voies basses vitesses.
- Permet de récupérer des intervalles non alloués, mais nécessite de transmettre
dans chaque intervalle de temps à la fois:
• Les données issues d’une voie
• L’identifiant de cette voie

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