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Architecture général d’un canal de transmission

Les systèmes de télécommunication numérique sont basés sur l’architecture présentée


à la figure 7. La source primaire d’information peut être soit de type analogique q
u’on numérise ensuite (ex. de la voix pour un téléphone mobile) soit directement de
type numérique. L’information analogique est ensuite échantillonnée et numérisée à
travers un étage de conversion analogique numérique. La taille du message binaire o
riginal ainsi produit est en général très importante et contient en outre un grand
nombre de redondance. Il subit alors un
codage de source
, qui a pour but de le mettre dans un format standard d’échange et de réduire sa ta
ille (
compression
). Le codage source peut aussi comporter une étape de cryptage dans le cas où l’on
souhaite sécuriser le transfert des données et leur archivage.

SourceanalogiqueNumérisation sourceCodage sourceCryptageCodage de canalModulationAc


cès multiple. Mise sur porteuse. AmplificationSourcenumérique
canal

canal
Filtrage. Mise en bande de base. Amplification faible bruitDémodulationDécodage de
canalDécryptageDécompression sourceConversion N/
ADestinataireanalogiqueDestinatairenumérique
Préparation àla transmissionTransmission
BRUIT
Réception = Reconstructiondu signal
RéceptionReconstitution de la source
Fig. 7 – Architecture général d’un canal de transmission

Un canal de transmission ne se limite pas seulement au support physique du transfer


t de l’information. Il comprend aussi les dispositifs qui permettent d’adapter le s
ignal à transmettre au canal et de minimiser les erreurs de réception. Ces étapes p
euvent être réalisées bien en amont de la transmission proprement dite. La première
étape est le
codage de canal
, qui consiste à ajouter

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Canaux de transmissions bruités Octobre 2010 A. Boyer


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volontairement de la redondance au signal afin de le protéger contre les différente


s perturbations. On retrouve par exemple l’ajout de codes détecteurs ou correcteurs
d’erreurs. Le codage de canal est réalisé uniquement en bande de base. Une fois que
ces symboles ont été ajoutés au signal numérique, celui-ci est
modulé
afin de transformer le signal informatif en un signal physique capable de transiter
sur le canal de transmission utilisé. Le signal est alors transposé de sa bande de
base à une bande de fréquence bien plus haute. La technique de modulation est chois
ie en fonction de la nature du canal, de son utilisation et du débit. Des
techniques d’accès multiples
ou de multiplexage peuvent être employées afin de partager un même canal entre dif
férents utilisateurs et d’optimiser son utilisation, mais aussi de réduire l’influe
nce des parasites. Suivant la technique employée, le multiplexage peut être effectu
é dans ou hors bande de base.Une fois le signal à émettre mis en forme (modulé, fil
tré, amplifié), il peut être transmis à travers le canal de transmission. A travers
ce cours, on supposera que le signal émis est vierge de tout parasite puisque toute
s les précautions ont été prises afin d’assurer la qualité du signal émis. Le passa
ge de l’information à travers le canal est critique. Le signal subit l’atténuation
et les déformations inhérentes au canal ainsi que les différentes perturbations ext
érieures qui se couplent sur le canal. Le canal n’est pas le seul responsable de l’
ajout de bruit au signal utile puisque l’ensemble des circuits de réception et de r
égénération du signal ajoute une part non négligeable de bruit. En outre, le bruit
n’est pas le seul problème. Le canal présente certains défauts intrinsèques (inerti
e aux changements temporels, atténuation, …) qui limite la quantité d’information q
u’on peut faire passer à travers le canal. A partir de la théorie de l’information
(chapitre C), il est possible de prédire les performances limites théoriques d’un c
anal de transmission. Le récepteur reçoit le plus souvent un signal faible, bruité
et distordu qu’il va falloir reconstruire avant de l’interpréter. La première étape
de la réception consiste à filtrer le signal et à l’amplifier afin de l’extraire du
bruit ambiant et des interférences. Une étape de démodulation suit afin d’extraire
le signal utile et de le ramener en bande de base. Différentes étapes de régénérati
on permettent ensuite de reformer un signal numérique d’une qualité suffisante pour
être traité par un circuit électronique. L’opération de décodage de canal suit, afi
n de vérifier que le signal reçu n’est pas erroné et enlever l’ensemble des symbole
s rajoutés lors du codage du canal. En cas de détection d’erreur, des demandes de r
etransmission peuvent être prévues suivant le protocole employé. Le signal numériqu
e qu’on cherchait à transmettre peut enfin être envoyé au destinataire. Si la quali
té du canal et les techniques de fiabilisation de la transmission étaient suffisant
s, le destinataire ne devrait faire aucune erreur d’interprétation et retrouver le
signal original.
Exercice - Etat de l’art technologique : la figure ci-dessous présente l’intérieur
d’un téléphone portable et un schéma bloc simplifié. Déterminer dans quels blocs s
ont réalisées les opérations décrites à la figure 7.

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♪♪♪
BaseBandDSP
CANCNAFiltre CodagevoixDécodagevoixCodagecanalDécodagecanalFiltre Egal.Mod.CNACNACA
NCAN
BaseBand Analog
RécepteurRFTransmetteurRF PA
Transceiver
Antenne
RF & IF Analog
MicroprocesseurMémoires
IQQI
Fig. 8 - Téléphone cellulaire éclaté et schéma bloc
Réponse :
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II. Les différents types de canaux de transmission


Une transmission d’information se fait toujours à distance, un support physique ass
ure le lien entre la source et le destinataire. Dans cette partie, nous allons prés
enter les principaux supports couramment utilisés comme média de transmission.
1. Communication électrique filaire
L’information est véhiculée par un « signal électrique », c’est à dire une onde éle
ctromagnétique se propageant à travers un câble métallique. On trouve deux catégori
es de lignes de transmission utilisées en télécommunications :

câble bifilaire, de bande passante faible et réservé pour les transmissions à bas d
ébit (inférieur à 2 Mbits/s pour le réseau téléphonique). Il s’agit le plus souvent
de paires bifilaires torsadées afin de réduire la surface de couplage aux perturbat
ions extérieures.

câble coaxial, de bande passante plus importante et qui permet de réaliser des tran
smissions avec un débit relativement élevé (jusqu'à 565 Mbits/s sur le réseau télép
honique). Le câble coaxial est notamment utilisé pour connecter les centraux téléph
oniques entre lesquels transite un grand nombre de communications. Son avantage par
rapport au câble bifilaire est d’être blindé, réduisant ainsi le couplage des pertu
rbations électromagnétiques, et de présenter un milieu de propagation quasi uniform
e le long de la ligne.La principale caractéristique d’un câble est son impédance ca
ractéristique. Celle-ci est définie par les dimensions géométriques de la ligne et
le milieu de propagation de l’onde électromagnétique le long de la ligne (constante
diélectrique de l’isolant). Cette impédance ne représente pas une impédance au sens
classique électrique du terme, il s’agit en fait du rapport du champ électrique sur
le champ magnétique de l’onde se propageant dans le câble (équation 1). La valeur d
e l’impédance caractéristique d’un câble dépend de ses caractéristiques géométrique
s et du milieu de propagation (permittivité diélectrique de l’isolant séparant les
deux conducteurs du câble).
( )
( )( )
m / Am / V c
H E Z
=

(Équation 1)
La connaissance de l’impédance caractéristique est fondamentale car elle va permett
re de déterminer la valeur optimale à donner à la charge terminale Z
load
de la ligne pour assurer la meilleure transmission du signal. Une ligne est dite a
daptée si on vérifie l’égalité suivante :
cload
ZZ
=
. Dans le cas d’une ligne adaptée, toute l’énergie de l’onde incidente est fournie
à la charge terminale. Par
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