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TRANSMISSION DE DONNEES

ENSIAS
1A- Cycle Ingénieur
--------------------
Pr. My Ahmed Faqihi

------------------------------------
2022-2023
Plan du cours

• Chap. 1 : Systèmes de transmission de données

• Chap. 2 : Supports de transmission

• Chap. 3 : Techniques de transmission

• Chap. 4 : Techniques de multiplexage

• Chap. 5 : Codes pour Détection /Correction d’erreurs

2
Bibliographie :
• C. MACCHI et al. : Téléinformatique, ed. Dunod.

• A. TANENBAUM : Réseaux : architectures, protocoles,


application, InterEdition

• D. DROMARD et al. : Réseaux informatiques, tome 1, Ed.


Eyrolles

• S. COLIN : Ordinateurs, interfaces et réseaux de


communication Ed. Masson

• + Internet
3
Chapitre 1 :

Systèmes de transmission
de données

4
Plan du chapitre
1. Introduction
2. Éléments d’un système de Transmission de
données
3. Codage de l’information
4. Types de liaisons

5
1-Introduction
• 1865 : Télégraphe (S.B. Morse)
• 1876 : Téléphone (Bell)
• 1930 : Télévision (principes)
• 1963 : Télex, liaisons spécialisées
• 1964 : Transmission de données sur réseau de téléphone
• 1969 : Internet
• 1970 : Réseaux locaux
• 1978 : Transpac (X25 )
• 1988 : RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services)
• 1995 : ATM (Asynchronous Transfert Mode )

6
Initialement : Disparité

Informatique : Télécoms :
Information : Voix :
Signal Discret Signal Continu

 Procédés d’adaptation : CAN et CNA

7
2- Eléments d’un Système de
Transmission de Données

Circuit de Données

Modem Canal de Transmission Modem


Canal de Transmission
ETTD ETCD ETCD ETTD

ETTD/DTE :
Equipement Terminal de Traitement de Données
ETCD/DCE :
Équipement de Terminaison de Circuit de Données
Modem :
Modulateur / Démodulateur
8
2- Eléments d’un Système de
Transmission de Données

Circuit de Données

Source de Contrô- Contrô- Collecteur


données leur leur de données
Modem Canal de Transmission Modem

ETTD ETCD ETCD


ETTD

Liaison de Données

ETTD :
Source/Collecteur de données + Contrôleur de Communication
Source/Collecteur de données :
Partie  Traitement de Données
Contrôleur :
Partie  Gère la liaison de données et l’interface avec l’ETCD 9
Liaison de données
• Circuit de Données : ne garantit pas la
transmission de l’information sans erreur.
 Pour améliorer le taux d’erreur :
• Détection de l’erreur et retransmission
• Correction directe de l’erreur

• Liaison de données : l’ensemble des matériels et


logiciels nécessaires à l’acheminement des
données avec un taux d’erreur garanti

10
3- Codage de l’information
• Relation entre le caractère que l’on désire
transmettre et sa forme digitale (séquence de
bits)
• Longueur d’un code = nombre de bits dans la
séquence représentant un caractère.
• Exemples :
— Code de Baudot
— EBCDIC
— ASCII
— Unicode

11
Code de Baudot

• Inventé par Emile Baudot en 1874


• Longueur = 5  32 possibilités
• 26 lettres + 10 chiffres > 32 ----> ?

12
Code de Baudot
• Astuce : 2 caractères Spéciaux ‘chiffres’ et ‘lettres’
• ~ idée de la touche Shift
• Connu aussi code CCITT n°2

• CCITT : Comité Consultatif International


Télégraphique et Téléphonique  actuellement
l’UIT
• UIT : Union Internationale des Télécoms
( ITU en anglais, site web : www.itu.int)

13
Code de Baudot
Code Lettres Chiffres Code Lettres Chiffres
00000 not used not used 10000 T 5
00001 E 3 10001 Z “
00010 line feed line feed 10010 L )
00011 A - 10011 W 2
00100 space space 10100 H 
00101 S ! 10101 Y 6
00110 I 8 10110 P 0
00111 U 7 10111 Q 1
01000 carriage return carriage return 11000 O 9
01001 D * 11001 B ?
01010 R 4 11010 G 8
01011 J bell 11011 chiffres chiffres
01100 N , 11100 M .
01101 F $ 11101 X /
01110 C : 11110 U ;
01111 K ( 11111 lettres lettres

14
Code EBCDIC
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
0 NUL FF HT LC DEL
1 TM RES NL BS IL
2 DS SOS FS BYP LF EOB PRE
3 PN RS UC EOT
4 sp ¢ . < ( + |
5 & ! $ * ) ; ¬
6 - / , % _ > ?
7 : # @ ’ = ”
8 a b c d e f g h i
9 j k l m n o p q r
A s t u v w x y z
B
C A B C D E F G H I
D J K L M N O P Q R
E S T U V W X Y Z
F 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

15
Code ASCII

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
0 NUL SOH STX ETX EOT ENQ ACK BEL BS HT LF VT FF CR SO SI

1 DLE DC1 DC2 DC3 DC4 NAK SYN ETB CAL EM SUB ESC FS GS RS US

2 sp ! ” # $ % & ’ ( ) * + , - . /
3 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 : ; < = > ?
4 @ A B C D E F G H I J K L M N O

5 P Q R S T U V W X Y Z [ \ ] ^ _
6 ` a b c d e f g h i j k l m n o
7 p q r s t y v w x y z { | } ~ DEL

16
Code ASCII
• ASCII : American Standard Code for Information
Interchange
• Code CCITT n° 5 et Code ISO à 7 (ou 8) bits
• Très utilisé en informatique

• Dans ce code ‘A’  100 0001


‘?’  011 1111

• ISO : International Standard Organization


(Site web : www.iso.org)

17
4- Types de Liaison :
• Deux façons de transmettre une séquence de
caractères sur une liaison de données :
— Liaison parallèle
— Liaison série
• Chaque caractère est codé avec un code de
longueur n :

18
Liaison parallèle
• Transmission de tous les bits d’un caractère simultanément
et les caractères séquentiellement.
• Exemple ASCII 8 bits (n=8) :
• Nécessite des distances courtes

A B
1
2
.
.
8

19
Liaison série
• Transmission des bits d’un caractère séquentiellement.
• Exemple ASCII 8 bits (n=8) :
• Ne nécessite pas des distances courtes

A B
C 1
C
P S
S P

CPS et CSP : convertisseur Parallèle Série et inversement


20
Contrôleur de communication

• Il comprends :
— Conversion //-série et série-//
— Contrôle des erreurs de transmission par
détection et retransmission
• Bit de parité
• Codes détecteurs/correcteurs d’erreurs

21
Bit de parité
• Deux types de parité
— parité paire
— parité impaire

• Parité paire : la somme globale doit être paire,


y compris le bit de parité
• Parité impaire : la somme globale doit être impaire,
y compris le bit de parité

22
Bit de parité
• Exemple Code ASCII 7 bits :

• Dans ce code ‘A’  100 0001


‘C’  100 0011
• Avec bit de parité ( parité paire en rouge):
‘A’  0100 0001
‘C’  1100 0011

23
Transmission symboles binaires

Tb

h(t)

d(t)

0  +5V

t
1  -5V

Tb : période d’horloge ou durée de Tx d’un bit

Message de donnée d(t) : 1 0 0 1 1 0 1


24
Débit binaire
• Définition
Le débit binaire d’un circuit de donnée est égal au
nombre de bit transmis par seconde :

• D= 1/Tb [bit/seconde] (où Tb est le temps d’un


bit)

25
Chapitre 2 :

Supports de transmission

26
Plan
1. Caractéristiques des voies
2. Les supports de transmission
3. Le réseau téléphonique

27
Introduction
• Les caractéristiques d’une liaison de donnée
(débit, taux d’erreur,…) dépendent de celles des
supports ( bande passante, affaiblissement du
signal,…)

 intéressant d’étudier les caractéristiques des


supports utilisés dans les réseaux (supports
métalliques, ondes radioélectriques et
fibres optiques )

28
1- Caractéristiques des voies
• Bande Passante et Capacité.
• Longueur élémentaire
• Défauts et bruits
• Taux d’erreur
• Temps de transfert
• Modes d’utilisation d’un circuit de données

29
Bande Passante et Capacité
• La BP d'une voie = la plage de fréquences sur laquelle
la voie est capable de transmettre des signaux sans que
leur affaiblissement soit trop important. Elle s'exprime
en Hertz.

• Le rapport d'affaiblissement (RA) est le rapport entre la


puissance du signal reçu et la puissance du signal émis.

• Il est considéré comme nul pour les fréquences hors de


la bande passante, et constant pour les fréquences dans
la bande passante ( d'où le nom de filtre passe-bande
linéaire donné aux voies ).

30
Bande Passante et Capacité

RA

1/2

f en Hz

Bande passante (en Hz)

31
Bande Passante et Capacité

• La capacité (ou débit maximal) d'une voie = la quantité


maximale d'information qu'elle peut transporter par
seconde. L'unité de la capacité est le bit/s.

• Le théorème de Shannon-Tuller exprime la relation entre la


capacité C et la BP W d'une voie:
C = W log2( 1+S/N) bit/s
où S/N est le rapport de la puissance du signal émis sur la
puissance du bruit de la voie (S/N pour "Signal/Noise ").

32
Bande Passante et Capacité
• Le rapport S/N est le plus souvent exprimé en
unité logarithmique appelée décibel ( dB). La
correspondance avec les unités "réelles ou
linéaires" ( donc celles utilisées dans la formule
précédente ) est donnée par la relation:

S/N dB = 10 log10( S/N ).


Par exemple S/N =1000  S/N=30 dB

33
Première déduction

• Ces caractéristiques de voies vont permettre de


savoir quelles transformations il faudra effectuer
sur les signaux à émettre pour qu'ils soient
transportés.
• En particulier, il faut que :
- fs ϵ BPc ( Fréquences contenues dans le signal doivent être à l’intérieur
de la BPc)
- D <= C ( Le Débit du signal doit être inférieur à la Capacité du canal)
• Il faut en particulier que la BP utile ( Largeur de
bande ou spectre) du signal soit comprise dans
la BP de la voie (BPs C BPc)
34
Longueur élémentaire

• La longueur élémentaire d'une voie est la


longueur maximale de support au delà de
laquelle le signal doit être amplifié ou répété
pour être correctement reçu. En effet le signal
s'affaiblit au fur et à mesure de sa propagation
dans le support.

35
Défaut et Bruit

Le bruit est un signal parasite additif au signal utile.


Il peut amener à des erreurs d’interprétation du signal reçu

36
Taux d’erreur
• Le taux d'erreur d'une voie est la probabilité de perte ou
d'altération d'un bit transmis sur cette voie
• TEB= rapport de nombre de bits erronés sur le nombre
de bits transmis (pendant une période de temps
significative).
• Le taux d'erreur résiduel (TER) est le taux d'erreur qui
reste après la mise en oeuvre des mécanismes de
protection contre les erreurs;
• C'est ce taux qui permet aux utilisateurs d'apprécier le
degré de sécurité d'une liaison (TER< TEB ?)

37
Temps de transfert

• Temps de propagation Δp
—Temps nécessaire à un signal pour parcourir un
support d'un point à un autre
• Temps d’émission Δe
—Délai qui s'écoule entre le début et la fin de la
transmission d'un message sur une ligne
• Temps d'acheminement (de transfert)
— Δa = Δp + Δe

38
Temps de transfert
Em Rec

Δe

Δa

Δp

temps temps

39
Modes d’utilisation d’un circuit de
données

40
2- Les Supports de Transmission

• La paire de fils
• Le câble coaxial
• La fibre optique
• Les ondes radio

41
La paire de fils (paire torsadée)
• Une paire permet de transmettre une ddp.
• Très utilisée car économique.
• Permet des débits acceptables sur des courtes
distances.

42
Câble coaxial
• Composition :
— un conducteur central (âme) entouré d’une gaine isolante
— un conducteur externe concentrique (tresse)
• Qualité de transmission meilleure / paire de fils
• Transmission téléphone longue distance
• Réseaux locaux

43
Câble coaxial

Coupe Transversale d’un canal coaxial

44
Fibre optique
• Constitution :
— Cœur, gaine, tube, gaine extérieure
• À base de silice, verre ou plastique
• Rayons lumineux = support d’information
• Source lumineuse : diode électroluminescente
ou laser à semi-conducteur
• Appareil réception : photo-détecteur
• Av : insensible aux perturbations électriques et
magnétiques

45
Fibre optique

Principe de transmission dans une fibre optique

46
Ondes électromagnétiques
• Transmission par propagation d’une onde dans
l’air (ou vide)
• Vers un ou plusieurs récepteurs (diffusion)
• Faisceaux sont dirigés de réémetteur en
réémetteur selon le cas :
— en vue directe
— avec réflexion des ondes sur la troposphère
— en passant par un satellite

47
Liaison hertzienne avec un satellite
Satellite
géostationnaire

36000 Km

TERRE
Pt A Pt B

48
Chapitre 3 :

Techniques de transmission

49
Plan
1. Transmission en bande de base
— Introduction
— Exemples de codes
— Notion de spectre
— Modes de transmission-Synchronisation
2. Transmission par modulation
— Modulations numériques
— Rapidité de Modulation

50
Introduction
• Transmettre un signal sur une ligne nécessite une
adaptation aux caractéristiques de la ligne. (rôle de
l’ETCD).
• Cette adaptation peut être de deux types :
— Un codage en bande de base
— Une modulation

51
1-Transmission en bande de base
• Codes en BdB ou codes en ligne
• Codeur simple et peu coûteux relativement à un
modem
• Il y a des dizaines de codes en ligne  Etude de
quelque exemples seulement.

52
Exemples de codes
• Code NRZ (Nonreturn-to-zero) :
— bit ‘1’  +a (v)
— bit ‘0’  -a (v)
Tension

T
+a
1 1 0 1 0 0 1
-a t
T

T: durée d'un bit


53
Exemples de Codes
• Code de Manchester :
— ‘1’  transition montante ‘0’  transition descendante
T

Horloge

Signal
binaire
+a
Biphasé
-a
0 1 0 0 0 1 1
T 54
Code de Manchester
• Inconvénient :
—Interprétation des signaux dépend du sens connexion
fils

55
Exemples de codes
• Manchester différentiel
— Valeur 0 ---> même transition que celle du bit précédent
— Valeur 1 ---> transition opposée à celle du bit précédent
— On n'a plus de problème d'interprétation du signal lorsque les fils
sont inversés

+a
Biphase
différentiel -a
0 1 0 0 1 1
56
Exemples de codes
• Code bipolaire
— Le ‘0’ du signal binaire est codé en 0 (v).
— Le ‘1’ du signal binaire et codé alternativement en
+a ou -a par rapport au "1" précédent.

+a
0
0 1 0 0 1 1
-a
57
Notion de spectre d’un signal
Signal

Signal périodique Signal non périodique

Décomposition en série de Transformée de Fourrier


Fourrier

 Spectre du signal 58
Signaux périodiques
• Fourier a démontré que toute fonction périodique
g(t) de période T (avec T= 1/F) peut être
décomposée en une suite théoriquement infinie
de fonctions sinusoïdales = série de Fourier.

Chercher les {nF} !!

59
Exemple : décomposition d’un
signal carré

S(t)
A

-A t
T

Amplitude
4A/ π

Spectre 4A/3π
4A/5π

0 Fréquence
F 3F 5F

60
Calcul de bn…

61
Signaux non périodiques
• Fourier a également défini un outil mathématique pour
passer du signal à son spectre (ensemble des
harmoniques)
Transformée de Fourier  BP du signal

62
Spectres de codes en ligne
usuels
Densité de puissance

Bipolaire

11
11
11
11
11
1

1/Tb 2/Tb

Tb : durée d’un bit

63
Modes de transmission-synchronisation

• Transmission asynchrone
• Transmission synchrone

64
Transmission asynchrone
Repos Bit de Bit de Bit de
Start Stop
parité

1 1 0 1 0 0 1

Caractère n Caractère n+1

• Synchronisation par mot :


— start bit
— donnée (5..8 bits)
— parité (facultatif, paire/impaire)
— stop bit (de durée 1, 1.5, 2 au minimum)
• gaspillage qui peut aller à 20% 65
Transmission synchrone

h(t)

d(t)

Message de donnée synchrone

66
Transmission synchrone
• Em Rec à proximité l’un de l’autre  besoin d’1
seule horloge transmise sur un fils séparé.

• Sinon Le Rec comportera une horloge de même


fréquence que celle de l’Em.

• Le rythme bit est reconstitué au Rec à partir des


transitions du signal de donnée et l’horloge
réception est asservie en phase.

67
Synchronisation
• Synchronisation au niveau bit :
— mode asynchrone : bits start/stop
— mode synchrone : transitions du signal

• Synchronisation au niveau caractère :


—Caractères spéciaux : SYN ( ASCII), ZCZC (Baudot)
en début de chaque bloc.

68
Critères de choix d’un code en ligne

69
Comparaison entre les codes
en ligne étudiés:
• Classement : les meilleurs d’abords
• Présence ou non de la composante continue
— Bipolaire, Manchester (absence)
— NRZ (presence)
• Largeur de la bande passante :
— Bipolaire, NRZ
— Manchester
• Estimation du signal d’horloge en réception:
— Manchester
— Bipolaire, NRZ
70
2-Transmission par modulation

Spectre de s(t) Spectre de sm(t)

fp

71
B
Modulation
analogique

72
Modulation numérique

73
Modulation numérique
(ASK, FSK, PSK)

74
Rapidité de modulation
• R = nombre de signaux élémentaires/ sec

• R= 1/Ts bauds
où Ts : durée du signal élémentaire (ou symbole )
: durée pendant laquelle les caractéristiques du
signal ne varient pas

75
Rapidité de modulation

• On montre : D = R log2(M)
où M = nombre de valeurs que peuvent prendre les signaux
élémentaires ( =valence du signal)

• n = log2(M) étant le nombre de bits codés avec un état


physique

• NB : Relation valable seulement quand un signal élémentaire


véhicule un ou plusieurs bits. Dans le cas contraire revenir aux
définitions de la rapidité et du débit.

• Ne pas confondre bauds et bits/s !!!

76
Rapidité de modulation
• Cas particuliers
— M=2 D = R c'est là l'origine d'un abus de
langage: quand certains expriment le débit binaire en
bauds, plutôt qu'en bit/s.

— M=4 D= 2R : par exemple dans une modulation


de phase à quatre phases QPSK: ( 0, π/2, π et 3π/2 )

77
Combinaison de plusieurs
modulations
Il est possible de combiner plusieurs modulations afin d’augmenter la valence;
Exemple : Modulation d’amplitude et de phase ( M=8)

78
Chapitre 4 :

Techniques de multiplexage

79
Plan

• Techniques de Multiplexage
— Multiplexage en fréquence
— Multiplexage temporel
• La technique MIC

80
Introduction
• Technique de partage de la ressource ligne de
transmission;
• Possibilité de faire transiter des données de plusieurs
clients sur une même voie de communication;
• Voies
– Basse vitesse BV: données provenant des clients;
– Haute vitesse HV : liaison regroupant les charges de
l’ensemble des trafics des clients.
• Catégories : Fréquentielle, temporelle, statistique etc
• Intérêt : point de vue économique

81
illustration

Basse vitesse
Basse vitesse
Haute vitesse 1
1
2
2 1–2–3–4
3
3
4
4
Multiplexeur Démultiplexeur

82
Multiplexage fréquentiel
• Multiplexage fréquentiel
– MRF : Multiplexage par répartition de fréquence;
– FDM : Frequency Division Multiplexing;
• Utilisation: ligne téléphonique et paires torsadées;
• Une fréquence porteuse est attribuée à chaque liaison;
• La voie haute vitesse est divisée en bandes de
fréquences correspondant à chaque client voies basse
vitesse;
• La voie haute vitesse doit assurer une capacité
suffisante pour absorber le trafic;

83
Répartition FDM

fréquence

b
a
temps

84
FDM

85
Exemple 1 : ADSL
• ADSL : Asymetric bit rate Digital Subscriber Line.
• Division des signaux en 256 sous-canaux de fréquences de 4,3
kHz
• Modulation d’amplitude Quadratique sur 4 niveaux pour chaque canal.

1 5 32 218

Canal montant Canal descendant

4kHz 25kHz 200kHz 1,1 MHz


86
Exemple 2
• Le groupe primaire du RTC correspond à un
multiplexage de 12 voies.

3100 Hz 900 Hz

60 KHz 108 KHz

87
Exemple 3
• Le RTC possède une structure hiérarchique donnée par
le tableau suivant

Groupe Nombre de voies Bande passante

primaire 12 60-108 khz

secondaire 60 (12*5) 312-552 khz

tertiaire 300 (60*5) 812-2044 khz

quaternaire 900 (300*3) 8616-12338 khz

88
Multiplexage temporel
• Multiplexage temporel
– MRT: Multiplexage par répartition dans le
temps;
– TDM : Time Division Multiplexing.
• Allocation d’intervalle de temps IT à chaque voie
VB;
• Chaque IT est allouée cycliquement à la voie;
• Meilleure utilisation de la bande passante que le
multiplexage fréquentiel;
• Si n clients le débit Di sur la BV = D/n

89
Répartition
trame
fréquence

a b c d a b temps

IT

90
Dans le temps
Blocs émis sur la voie1 Blocs émis sur la voie n
Blocs émis sur la voie2

a1 a2 .. am b1 b2 .. bm z1 z2 .. zm

IT1 IT2 ITi ITn IT1 IT2 ITi ITn IT1 IT2

a1 b1 .. .. .. .. z1 a2 b2 .. .. .. .. z2 .. .. .. am bm

L () L () L
Trame 1 Trame 2 Trame m

91
Exemple

92
La technique MIC
• C'est la technique MIC (Modulation par impulsion et
codage) ou PCM (Pulse Code Modulation).
• C’est une numérisation d’un signal analogique qui
consiste en trois étapes :
— L'Echantillonnage:
— La Quantification
— Le Codage

93
Technique MIC
• L'Echantillonnage: consiste à prélever un nombre déterminé
d'éléments (échantillons) qui seront suffisants pour reconstituer à
l'arrivée un signal analogique de qualité.

• Th. de Shannon:
Il suffit d'échantillonner à deux fois la fréquence supérieure contenu
dans le signal. (Fe≥2fmax, avec Fe=1/Te)

• La Quantification: Elle consiste à donner à chaque échantillon une


valeur prise dans une échelle de valeurs. L'erreur effectuée dans
l'approximation est appelée bruit de numérisation.
nb de valeurs possible = nb de niveaux N
• L’ecart Δ entre deux niveaux de quantification est égal Δ = 2Vmax/N

• Le Codage: Chaque échantillon sera codé sur un ensemble de bits. Si 2 m


niveaux de quantification le codage de chaque échantillon se fait sur m
bits

94
Principe de la MIC

95
Cas liaison téléphonique
• La voix : BP = [300,3400] Hz
– fmax = 3400 Hz
– fech >= 2 x 3400 Hz >= 6800 Hz
_ fech = 8000 Hz (8KHz)
– période échantillonnage = 125 s
– N = 256 Niveaux de quantification
– débit d = 64 kb/s (pour un codage sur 8 bits:
débit basse vitesse)
- D = d x 32 = 2Mb/s ( Débit Haute vitesse)

96
Chapitre 5

Codes pour
Détection /Correction
d’erreurs

97
Plan
1. Introduction
2. Codes à base de parité
3. Codes CRC

98
1-Introduction
• Indépendamment des supports de communication et des
techniques de transmission utilisés, des perturbations vont se
produire entraînant des erreurs.
• Stratégies de protection contre les erreurs de transmission :

détection

auto-correction
protection (FEC : Forward Error Correction)

correction

correction par retransmission


(ARQ : Automatic Repeat Request)

99
Système de communication

(a1,a2,…,ak) (c1,c2,….,cn)

Source Codeur

Perturbation Canal

Destination Décodeur

(b1,b2,…,bk) (d1,d2,….,dn)

100
2-Codes à base de parité
• On ajoute un bit de parité a chaque bloc de bits
• Permet de détecter des erreurs simples
• Ne permet pas de détecter des erreurs doubles

101
Codes à base de parité
• Exemple a 2D:

A: 1 1 0 00 0 0 1
B: 1 1 0 00 0 1 0
C: 0 1 0 00 0 1 1 données
1: 0 0 1 1 0 0 0 1
2: 0 0 1 1 0 0 1 0
3: 1 0 1 1 0 0 1 1
1 0 0 0 1 1 1 1 --> caractère de contrôle du bloc  

102
3-CRC : Cyclic Redundancy Check
Représentation par des polynômes :
• Notation : tout vecteur peut être présenté sous une
forme polynomiale :

• U = <u0,u1,u2,...,um>  U(x) = u0+u1.x+u2.x2+...+um.xm


• Attention :
les opérations sont binaires (construits sur le corps
Z/2Z) : 1.x + 1.x = 0.x !

103
Codes CRC
Soit a = (a0 a1,..., ak-1) k bits d’information (le message)

il peut être représenté par A(X) = a0+a1X +...+ak-1 Xk-1


 
On fixe un polynôme générateur
g(X) = g0 + g1X + ... + gn-k Xn-k.
 
 
Remarque : le but recherché
Mots de code multiple de g(X)

104
Algorithme de Codage CRC
• On multiplie A(X) par Xn-k
• On divise Xn-k A(X) par g(X) pour trouver le reste r(X)
• Le reste r(X) est ajouté à Xn-k A(X) tel que :

Le mot de code à transmettre est :

C(X) = r(X) + Xn-k A(X)

105
Procédure de détection
Supposons que nous recevons le polynôme R(X) = C(X) + E(X)

où E(X) est un polynôme d’erreur binaire


i.e. un vecteur erreur ( 0,0,0,1,0)  E(X) = X3
 

Le décodeur calcule S(X) = R(X) mod g(X)

- si S(X) = 0  ‘pas d‘erreur détectée’


- si S(X) <> 0, alors une erreur est détectée.
 

Le polynôme R(X) mod g(X) = 0 ssi E(X) est un multiple de g(X).

106
Exemples de codes :

(i) L’avis V41 du CCITT conseille l’utilisation de codes


polynômiaux (de longueurs n =260, 500, 980 ou 3860 bits)
avec le polynôme générateur G(x) = x16 + x12 + x5 + 1.

(ii) Le polynôme CRC-16 est utilisé par le protocole HDLC :


G(x) = x16 + x15 + x2+ 1.

(iii) Le polynôme suivant est utilisé par Ethernet :


G(x)=x32+x26+x23+x22+x16+x12+x11+x10+x8+x7+x5+x4+x2+1.

107
Méthodes pour le calcul du reste
Ces méthodes sont applicables par le codeur et
le détecteur :
•Division euclidienne
•Soustractions successives

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Division euclidienne
• Prenons comme générateur g(X) =X3 +X2 + 1
• A(X)= X3

• X6 X3 +X2 + 1

X2 +X X3+ X2 +X

 C(X) = r(X) + Xn-k A(X)

 C(X) = X6+ X2 + X
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Division euclidienne
• Exemple 2 avec le même générateur

• A(X)= X2 + X3 calculons ( X5 + X6 ) Modulo (1 +X2 +X3)

• X6 + X5 X3 +X2 + 1

X3 +1
X2 + 1

 C(X) = r(X) + Xn-k A(X)

 C(X) = X6+ X5 + X2 +1 110


Soustractions successives
Elles s'effectuent selon les règles suivantes :
1. on ajoute à droite du dividende autant de zéros
que le degré du générateur ( 3 zéros dans notre
exemple) .
 C'est ce qui correspond à la pré-multiplication xn-kA(x).

2. on effectue la division par soustractions


successives en arithmétique modulo 2.

111
Soustractions successives
• Voyons ce qui se passe dans l’émetteur et le
récepteur en prenant un exemple très simple :

• g(X) = X3 +X2 + 1  g =( 1 10 1)
• bloc de données sur 4 bits  mots de codes
sur 7 bits

•  b1 b2 b3 b4 p1 p2p3
• Remarque : ici on se fixe comme base la base
monomiale décroissante
112
Soustractions successives

On transmettra donc C(x) = xn-kA(x) + r(x) = 1000110.

113
Soustractions successives
• Imaginons qu'à la réception, on ait 1000110, la vérification
donne :

• Le message reçu étant correct, il est normal que l'on


obtienne un reste nul.

114
Soustractions successives
• Supposons maintenant que l'on ait 1001110 au lieu de 1000110.
Le contrôle va nous mener à :

• Le reste n'est pas nul, c'est donc qu'une erreur s'est


produite.
115
Soustractions successives
• Par contre, si l'on avait eu: 0101110 à la place de
1000110, le contrôle donne :

• Dans ce dernier exemple, le polynôme d'erreur est


divisible par g(x), ce qui provoque l'absence de
détection. 116
Exemple
Si l’ information est a =(0 1 0 1 1 0 1) et le générateur est g = (1 1 0 1 0 1)

L’application de la méthode des soustractions successives donne :

0101101 00000
110101
11000
11010 1
10 100 00
11 010 1
1 110 10
1 101 01
01111

 Mot de code obtenu : 0 1 0 1 1 0 1 0 1 1 1 1


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