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Introduction aux communications numériques

Ressource 305

Fabrice Morganti
Année universitaire 2022-2023
IUT de Béthune
Pôle de l’université d’Artois
Département R&T
Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

1/126
Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

Généralités 2/126
Définitions

Communications numériques
$ Désignent l’ensemble des technologies pour transmettre des informations
à caractères numériques

Transmission en bande de base


$ Transmettre des données (bits, symboles) sur un canal physique (milieu
de transmission) nécessite de les associer à un signal physique (tension,
courant, lumière)

Transmission sur onde porteuse


$ Les symboles en bande de base sont transposés autour d’une porteuse.
Les symboles modulent une des caractéristiques de la porteuse sinusoï-
dale :
 amplitude
 fréquence
 phase

Généralités 3/126
Hypothèses

Passage analogique -> numérique


$ Le cours se focalise sur les communications numériques
$ On part de l’hypothèse que le signal analogique est déjà nu-
mérisé, il est codé en binaire (0 ou 1)
$ Le message numérique est aléatoire : on ne connaît pas au
temps T les valeurs prises à l’instant T + δt

Na pas oublier que la source binaire est de type aléa-


. toire

Généralités 4/126
Schéma d’une chaîne de transmission numérique

Généralités 5/126
Description de la chaîne d’émission

Source
Ensemble de symbole à transmettre
Codage source
Réduit la redondance de la source pour diminuer le débit binaire à
transmettre
Codage canal
Ajouter une redondance structurée aux symboles transmis pour protéger
l’émission contre les erreurs. Cette opération augmente le débit.
Modulation/Codage ligne
Associer aux symboles logiques un signal physique que l’on pourra
transmettre sur le canal. Selon qu’une porteuse est utilisée ou non, on
parlera de modulation ou de codage en ligne. Ce bloc inclut
généralement un filtre d’émission qui limite le spectre du signal émis.

Généralités 6/126
Description de la chaîne de réception

Démodulation/détection
Démodule le signal et décide quel est le symbole (ou la chaîne de
symboles) reçu en optimisant un critère tel que la minimisation de la
probabilité d’erreurs. Un bloc synchronisation est associé pour
récupérer la fréquence et parfois la phase de la porteuse, ainsi que
l’horloge des symboles, et dans certains cas une synchronisation trame ;
Décodage canal
Détecte la présence d’erreurs et peut demander la retransmission des
données erronées, ou corriger les erreurs si la capacité du code n’est
pas dépassée ;
Décodage source
Décomprime les données pour régénérer les symboles originaux.

Généralités 7/126
Le canal de transmission

$ Représente le lien physique entre l’émetteur et le récepteur


$ On distingue plusieurs canaux de transmission :
Câble bifilaire
dont la bande passante est faible et qui est en général réservé pour les
transmissions à bas débit (inférieur à 2 Mbit/s sur le réseau
téléphonique) ;
Câble coaxial
qui possède une bande passante plus importante que le câble bifilaire
et qui permet de réaliser des transmissions avec un débit relativement
élevé plusieurs centaines de Mbit/s (jusqu’à 565 Mbit/s sur le réseau
téléphonique). Le câble coaxial est notamment utilisé pour connecter les
centraux téléphoniqUeS entre lesquels transite un grand nombre de
communications ;
Fibre optique
grâce à sa bande passante très élevée et sa faible atténuation sont
utilisées pour les réseaux terrestres à grande capacité (Tbits/s)), pour
les câbles sous-marins, ainsi que pour les réseaux de distribution ;
Espace libre
utilise la propagation d’une onde électromagnétique dans l’atmosphère.
Ce milieu est généralement réservé aux transmissions par satellite ou
par faisceaux hertziens ainsi qu’aux radiocommunications avec les
mobiles.

Généralités 8/126
Modélisation du canal de transmission

$ Nécessaire d’avoir un modèle mathématique pour simuler les transmissions numériques


de bout en bout ;
$ Le modèle doit inclure tous les défauts du milieu de propagation :
Atténuation
varie suivant le support utilisé ;
Déphasage
varie suivant le support utilisé ;
Bande passante
varie suivant le support utilisé ;
Bruit interne
généré par l’électronique de l’émetteur et du récepteur
Bruit externe
environnement pollué par des appareils électriques (CEM)

Généralités 9/126
Conséquences des distorsions introduites par le canal

$ Le récepteur reçoit un signal différent du signal émis


$ Nécessité de mesurer l’erreur entre signal émis et reçu

Qualité d’une transmission


$ BER : Bit Error relativement (TEB : Taux d’Erreur Binaire)
$ Fixé par le cahier des charges des normes
$ Ordre de grandeur :
 BER < 10−3 correspond à 99,9 % de bits reçus correcte-
ment

Généralités 10/126
Mesure du BER

Par simulation
$ Envoi d’une séquence de bits connue du récepteur
$ Comparaison entre les bits émis et bits reçus

Calcul théorique
$ Probabilité d’erreur Pb
Ne
$ BER = : Ne : Nombre de bits erronés, N : nombre de bits
N
émis

Généralités 11/126
Autres performances

Efficacité spectrale
elle définit les performances d’une transmission

Dmax
η= bit/s/Hz 0 < η ≦ 8 (1)
B
Efficacité en puissance
Diminuer la puissance émise à BER fixé

Généralités 12/126
Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

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Blocs concernés dans la chaîne de transmission

Modulations numériques : les codes en ligne 14/126


Introduction

$ On distingue deux types de modulations numériques :


Bande de base
les transmissions dites en bande de base s’effectuent
dans une plage de fréquence incluant la fréquence nulle
et ne mettent pas explicitement en œuvre de porteuse.
L’opération qui associe un signal physique à une suite
de symboles discrets est appelée codage en ligne.
Fréquence porteuse
les transmissions sur fréquence porteuse effectuent une
transmission dans une bande de fréquence centrée
autour de la fréquence porteuse (fp ) non nulle. Dans le
cas des transmissions sur fréquence porteuse, on parle
de modulations
Modulations numériques : les codes en ligne 15/126
Les codes en ligne

$ Nombreux codes en ligne. Ils se distinguent par :


 complexité de mise en œuvre
 occupation spectrale
 résistance aux bruits
 facilité de récupération la synchronisation des symboles
 possibilité d’isoler la composante continue du code
 résistance à une inversion de polarité

Dans la suite du cours on note :


- $ Tb la durée d’un bit
$ Ts la durée d’un symbole

Modulations numériques : les codes en ligne 16/126


Vitesse et débit de transmission

$ La vitesse de transmission (R) (rapidité de modulation) est le


nombre de symboles transmis par seconde. Si on désigne
par TS la durée du plus court symbole, on a :
1
R= (2)
TS
Cette relation s’exprime en Bauds.
$ Le débit binaire (D) est le nombre d’éléments binaires
transmis par seconde. Il s’exprime en bit par seconde (bps).
$ Dans le cas ou le codage utilise un alphabet avec M
symboles (appelé valence), le débit binaire est relié à R par
D = R log2 M (3)
$ On définit M = 2n , n étant le nombre de bits regroupés (1
symbole représente n bits).
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Débit et bande passante

$ le débit binaire
 est limité par la
 bande
 passante du canal
S S
sachant que = 10 log et B la bande passante
N dB N
 
S
Dmax = B log2 1 + (4)
N

$ S : puissance du signal ; N : puissance de bruit


$ Se pose içi le problème d’adapter le codage au canal de
transmission

Modulations numériques : les codes en ligne 18/126


Principe des codes en ligne

Définition des codes PAM


$ Le codage par modulation d’amplitude d’impulsions ou PAM
(Pulse amplitude modulation) associe à chaque symbole si
une amplitude ai qui multiplie une impulsion élémentaire s(t)
de durée Ts .
$ Dans le cas binaire, il y a 2 amplitudes différentes a0 et a1 ,
associées respectivement au bit «0» et au bit «1».

Forme générale
+∞
X
x(t) = ak s(t − kTs ) (5)
k=−∞

$ ak représente l’amplitude associée au bit à transmettre dans


l’intervalle de temps [kTs , (k + 1)Ts ].
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Les PAM M-aires

$ On parle de code M-aire quand le nombre de symboles


différents est égal à M
$ Les amplitudes ak prennent des valeurs différentes
$ Les M symboles sont obtenus par groupement de de k bits
successifs. On a alors
M = 2k (6)

Ts = kTb (7)

$ Le rythme d’émission est exprimé en baud. Il exprime la


vitesse de changement du code
$ Le débit baud est k fois plus petit que le débit binaire

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Codeur assimilé à un filtre numérique

$ Du point de vue mathématique, x(t) peut être considéré comme la sortie d’un
filtre de réponse impulsionnelle s(t) dont l’entrée est le signal a(t) formé
d’une somme de dirac d’amplitude ak
$ Cette opération est appelée produit de convolution x(t) = a(t) ⊗ s(t)
$ s(t) est la réponse impulsionnelle du filtre.

+∞
X
a(t) = ak δ(t − kTs ) (8)
k=−∞

+∞
X
x(t) = ak s(t − kTs ) (9)
k=−∞

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Densité spectrale de puissance des codes PAM

$ Critère de choix du code = Occupation spectrale


$ Le milieu de transmission conditionne le choix du code : il faut assurer la
compatibilité entre la bande passante (B) et le débit Ds = 1/Ts
$ Le code en ligne est caractérisé par sa densité spectrale de puissance (DSP)
notée Sx , et s’exprime par la formule de BENNETT :


σa2 2σ 2 X
Sx (f ) = |S(f )|2 + a |S(f )|2 Γ′a (k) cos 2πkfTs
Ts Ts
k=1
| {z }
A
∞  2  
m2 X k k
+ a2 S δ f −
Ts Ts Ts
k=−∞
| {z }
B

$ S(f ) est la transformée de Fourier de s(t)


$ ma : moyenne du signal a(t)
$ σa2 : variance de la fonction a(t)
$ Γ′a (k) : fonction d’autocorrélation normalisée des symboles ak

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Simplifications de la formule de Bennett

$ La formule contient deux parties :


 A : fonction continue du spectre
 B : fonction discrète du spectre
$ le terme Γ′a (k) tend vite vers 0 lorsque k augmente
$ Si la moyenne ma des symboles ak est nulle le terme B s’annule ->
la DSP se réduit à la partie continue A
$ Si la réponse impulsionnelle vérifie la relation
Z Ts
s(t) = 0
0

alors la densité spectrale de puissance du code en ligne s’annule à


la fréquence zéro

la DSP d’un code en ligne dépend :


ò $ de la transformée de Fourier de s(t)
$ des propriétés statistiques des symboles ak

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Sommaire

Modulations numériques : les codes en ligne


Codes en ligne avec symboles indépendants
Codes en ligne avec symboles dépendants
Transmission et réception du signal

Modulations numériques : les codes en ligne 24/126


Formule générale

$ Si les symboles ak sont indépendants alors Γ′a (k) = 0 et ceci


quelque soit la valeur de k
$ L’expression de la DSP s’exprime alors par la formule
∞  2  
σa2 m2 X k k
Sx (f ) = |S(f )|2 + a2 S δ f − (10)
Ts Ts Ts Ts
k=−∞

$ La DSP dépend uniquement de la forme de s(t)

Modulations numériques : les codes en ligne 25/126


Code NRZ binaire (Non Retour à zéro)

$ Bit à 0 : a0 = −V
$ Bit à 1 : a1 = +V
$ ±V est une tension électrique
$ Exemple du chronogramme avec la séquence aléatoire
binaire 1001001101

Modulations numériques : les codes en ligne 26/126


Propriétés du NRZ

$ moyenne des symboles ak est nulle (ma = 0)


$ variance est égale à 1 (σa2 = 1)
$ La DSP s’exprime par
 2
sin πfTb
Sx (f ) = V 2 Tb (11)
πfTb
DSP d’un signal NRZ (V 2 Tb = 1)
$ La fonction s’annule pour des
1
valeurs de fTb = k avec k
0.8
entier
0.6
NRZ (f )

$ Composante continue (f=0) non


0.4
nulle
0.2

0
0 1 2 3 4
fTb

Modulations numériques : les codes en ligne 27/126


Codes NRZ M-aire

$ Pour un code NRZ à M niveaux, l’impulsion élémentaire s(t)


est un rectangle de durée Ts = kTb et d’amplitude 1
$ les variables ak associées sont uniformément réparties dans
l’intervalle d’amplitude ±V

V
Vi = ± (2i − 1) (12)
M −1
$ La formule de Bennett s’écrit
 2  
V Ts 2 sin πfTs 2
Sx (f ) = (M − 1) (13)
M −1 3 πfTs

Modulations numériques : les codes en ligne 28/126


Exemple d’un code NRZ 4-aire

$ On fixe M=4 donc k=2 (M = 22 ).


$ On associe un symbole à 2 bits successifs.
$ association mots binaires/code

Bits Code
00 −V
01 −V /3
10 +V /3
11 +V
Table 1: Codage NRZ 4-aire

Modulations numériques : les codes en ligne 29/126


Comparaison DSP NRZ et NRZ 4-aire

DSP d’un signal NRZ et NRZ 4-aire(V 2 Tb = 1)


$ L’occupation
2 spectrale est 2 fois
plus faible en NRZ
1.5 4-aire qu’en NRZ
NRZ (f )

$ La composante
1
continue est plus
0.5 importante en NRZ
4-aire
0
0 1 2 3 4
fTb

Modulations numériques : les codes en ligne 30/126


Code RZ unipolaire

$ Le code RZ unipolaire (Retour à zéro) se distingue du NRZ


par le fait que l’impulsion s(t) passe par zéro lorsque
t = TB /2.
$ Bit "0" : a0 = 0
$ Bit "1" :
 a1 = 1 dans l’intervalle de temps 0 ≤ t < Tb /2
 a1 = 0 dans l’intervalle de temps Tb /2 ≤ t < Tb
$ Exemple du chronogramme avec la séquence aléatoire
binaire 1001001101

Modulations numériques : les codes en ligne 31/126


Propriétés du RZ unipolaire

$ La DSP du code s’exprime par


 
V 2 Tb sin(πfTb /2) 2
Sx (f ) = (14)
16 πfTb /2
| {z }
A
V 2 Tb
+ δ(f )
| 16{z }
B
 
V2 X 1 2n + 1
+ δ f −
4π 2 n (2n + 1)2 Tb
| {z }
C

$ Il existe trois termes dans l’équation 14 :


 Une fonction de f continue notée A (sinus cardinal)
 Une raie en f = 0 d’amplitude V 2 Tb /16 notée B
 Une raie à la fréquence f = 1/Tb obtenue pour n = 0 avec une
V2
amplitude notée C
4π 2

Modulations numériques : les codes en ligne 32/126


DSP du code RZ unipolaire

DSP d’un signal RZ unpolaire(V 2 Tb = 1)


$ La bande de
fréquence occupée
6 · 10−2 2
est (Hz)
Tb
4 · 10−2 $ La raie à la
NRZ (f )

1
fréquence permet
Tb
2 · 10−2 de récupérer le
rythme d’émission
0
des bits par un
simple filtrage
0 1 2 3 4
fTb $ La synchronisation
du récepteur est
donc possible.
Modulations numériques : les codes en ligne 33/126
Code biphase (Manchester)

$ le signal s(t) est une $ Exemple du chronogramme avec


impulsion de type la séquence aléatoire binaire
1001001101

Modulations numériques : les codes en ligne 34/126


DSP du code Biphase

DSP d’un signal Manchester (V 2 Tb = 1)


$ La formule de Bennett s’exprime par
la relation :
0.4
(sin(πfTb /2))4
Sx (f ) = V 2 Tb (15)
(πfTb /2)2 0.3

M(f )
$ La bande occupée est de 2/Tb 0.2
$ Code intéressant car il ne possède
0.1
aucune composante continue (f = 0)
$ La transition entre chaque période 0

permet de synchroniser le récepteur 0 1 2 3 4


fTb
$ Utilisé dans la norme Ethernet

Modulations numériques : les codes en ligne 35/126


Sommaire

Modulations numériques : les codes en ligne


Codes en ligne avec symboles indépendants
Codes en ligne avec symboles dépendants
Transmission et réception du signal

Modulations numériques : les codes en ligne 36/126


Code bipolaire (AMI : Alternate Marked Inversion)

$ Le code est sur 3 niveaux : $ Exemple du chronogramme


−V ,0,+V avec la séquence aléatoire
$ Le symbole (s(t)) est une binaire 1001001101
impulsion de durée Tb
$ Bit "0" : amplitude nulle (a0 )
$ Bit "1" : associe
alternativement une
amplitude +V puis −V au
prochain bit "1"
$ On a bien une corrélation
donc une dépendance entre
les symboles

Modulations numériques : les codes en ligne 37/126


Expression de la DSP du code AMI

$ L’expression de la DSP s’exprime par l’expression


 2
V 2 Tb 2 sin(πfTb /2)
Sx (f ) = (sin(πfTb)) (16)
4 πfTb /2
$ La récupération du rythme d’horloge est simple à mettre en
œuvre : en effectuant un redressement double alternance du
code on fait apparaître une raie à la fréquence 1/Tb
$ Pas de composante à f = 0
$ Permet la détection d’erreurs par le contrôle de la somme
courante
$ Le défaut est que si le signal aléatoire contient une suite de
0, le récepteur peut perdre la synchronisation du signal
$ On a palié à ce problème en définissant les codes HDBn
Modulations numériques : les codes en ligne 38/126
Évolution de la DSP du code AMI

DSP d’un signal AMI (V 2 Tb = 1)

0.2

0.15
M(f )

0.1

5 · 10−2

0
0 1 2 3 4
fTb

Modulations numériques : les codes en ligne 39/126


Code HDBn : exemple avec n=3
$ Reprend les règles de AMI avec, en plus, l’interdiction de la transmission d’une suite de
plus de trois 0 successifs. :
 un 0 est codé par 0 ;
 un niveau 1 est codé alternativement par un niveau +V ou —V, si il n’y a pas plus
de trois 0 successifs entre ces 1 ;
 si la suite de bits à émettre comporte au moins quatre O successifs, le dernier 0 est
codé par un 1 de même sens que le dernier 1 (on parle de viol de parité) ;
 si deux viols successifs ont la même parité, il y a bourrage : le premier 0 de la suite
de quatre 0 est remplacé par un 1 si le nombre de 1 entre les deux viols est pair (ce
bit est le bit de bourrage).

$ Exemple HDB3

Modulations numériques : les codes en ligne 40/126


Sommaire

Modulations numériques : les codes en ligne


Codes en ligne avec symboles indépendants
Codes en ligne avec symboles dépendants
Transmission et réception du signal

Modulations numériques : les codes en ligne 41/126


Problématiques

$ Le signal x(t) transmis subit de nombreuses déformations en


général du au milieu de transmission
$ Le signal numérique est cadencé par une horloge à
l’émission, il faut donc retrouver la fréquence de l’horloge à
la réception
$ La transmission peut être :
 synchrone : transmission en continue à fréquence
d’horloge fixe
 asynchrone : transmission par paquets dont chacun
contient en en-tête la cadence d’horloge
 par trames : transmission de “gros” paquets (trames)
asynchrone, le signal de chaque trame étant synchrone.

Modulations numériques : les codes en ligne 42/126


Signal reçu par le récepteur

$ Le signal reçu r (t) est lié au signal émis x(t) avec la relation

r (t) = (x(t) + n(t)) ⊗ h(t) (17)

n(t) représente le bruit, h(t) l’action du canal (réponse


impulsionnelle), ⊗ le produit de convolution

Problème
$ Il faut reconstruire x(t) connaissant r (t)
$ C’est impossible car :
 n(t) est un bruit aléatoire inconnu
 on ne sait pas "déconvoluer" par h(t), en supposant la
réponse impulsionnelle connue

Modulations numériques : les codes en ligne 43/126


Estimation du signal x(t)

$ Repérer les transitions du signal -> récupérer la cadence


d’horloge
$ A partir de cette cadence, échantillonner le signal reçu
$ Comparer les valeurs échantillonnés aux valeurs possibles et
décider de la valeur effective attribuée
$ Reconstruire le signal numérique original

Modulations numériques : les codes en ligne 44/126


Exemple d’estimation

Modulations numériques : les codes en ligne 45/126


Choix des instants d’échantillonnage

$ Le choix des instants


d’échantillonnage est primordial
pour éviter l’interférence entre
symboles (IES)
$ IES :L’interférence entre symboles
est un phénomène qui se produit
si le niveau échantillonné à
l’instant de décision ne dépend
pas du seul symbole attendu, mais
se trouve altéré par la
superposition d’un ou plusieurs
autres symboles voisins.

Modulations numériques : les codes en ligne 46/126


IES : explications

$ Les symboles générés par le codeur sont rectangulaires


$ Le canal de transmission possède une bande passante
limitée et agir comme un filtre passe-bas sur les symboles

Modulations numériques : les codes en ligne 47/126


Mise en équation du signal reçu

$ Les symboles émis s’expriment avec la relation


X
x(t) = ak s(t − kTs )
k

$ Le signal reçu s’exprime :

r (t) = x(t) ⊗ h(t) + n(t)

$ le signal y (t) s’exprime par la formule :

y (t) = r (t) ⊗ g (t)


= (x(t) ⊗ h(t) + n(t)) ⊗ g (t)
= x(t) ⊗ h(t) ⊗ g (t) +n(t) ⊗ g (t)
| {z }
f (t)

= x(t) ⊗ f (t) + n(t) ⊗ g (t)


X
= ak f (t − kTs ) + w (t)
k

Modulations numériques : les codes en ligne 48/126


Analyse du signal reçu y (nTs )

$ En échantillonnant le signal y (t) avec t = nTs


X
y (nTs ) = ak f ((n − k)Ts ) + w (nTs )
k,n
X
= ak f (0) + ak f ((n − k)Ts ) + w (nTs )
| {z } | {z }
symbole n̸=k bruit filtre
| {z }
IES

$ l’idéal serait de supprimer IES en imposant


X
ak f ((n − k)Ts ) = 0
n̸=k

$ Il est possible de vérifier cette relation en choisissant


judicieusement f (t) qui est en réalité le produit de convolution
entre h(t) et g (t)
$ La réponse impulsionnelle g (t) qui permet de vérifier l’équation
précédente est appelée filtre de Nyquist

Modulations numériques : les codes en ligne 49/126


Les critères de Nyquist

Premier critère
$ Réponse impulsionnelle

sin π Tts
g (t) = (18)
π Tts

la fonction s’annule pour toute valeur de t = kTs


$ Réponse fréquentielle correspond à un filtre passe-bas de
1
fréquence de coupe fc =
2Ts
$ Filtre non causal (définit entre −∞ et +∞) donc non réali-
sable
$ Pente du filtre trop raide

Modulations numériques : les codes en ligne 50/126


Les critères de Nyquist

Deuxième critère
$ Réponse impulsionnelle
πt πt
sin T s
cos T s
g (t) = πt  2 (19)
2t
Ts 1 − Ts

$ Cette équation correspond à un filtre à cosinus surélevé


$ Ce filtre est efficace mais sa bande passante est double par
rapport au premier critère : T1s

Modulations numériques : les codes en ligne 51/126


Critère de Nyquist élargi

$ Pour trouver un compromis entre largeur de bande et


limitation temporelle, une famille de courbes dite à
"raccordement cosinus" (cosine roll-off ) a été définie
$ La réponse impulsionnelle de ces filtres s’exprime avec
l’équation
sin π Tts cos απ Tts
g (t) = (20)
π Tts 1 − 4α 2 t 22
T s

avec
1
fc − 2Ts
α= 1
2Ts

$ α : coefficient d’arrondi , fc : fréquence de coupure du filtre

Modulations numériques : les codes en ligne 52/126


Réseaux de courbes des critères de Nyquist

$ Source des courbes 1

$ Évolution fréquentielle $ Évolution temporelle

1. Hikmet Sari. « Transmission des signaux numériques ». In : base


documentaire : TIB293DUO.ref. article : e7100 (1995). doi :
10.51257/a-v3-e7100.
Modulations numériques : les codes en ligne 53/126
Visualisation de l’IES

$ L’observation et la quantification de l’IES est réalisé avec un


oscilloscope (matériel ou logiciel)
$ Les effets du filtrage successifs étalent le symbole
temporellement
$ Pour observer le phénomène, on limite l’observation sur une
durée Ts période
$ Ce diagramme particulier est appelé diagramme de l’œil

Modulations numériques : les codes en ligne 54/126


Diagramme de l’œil exemple

Exemple pour un étalement sur 3 périodes (Source : [2])


$ L’exemple suivant est donné pour une codage NRZ durée d’observation 3Ts

$ Réception d’un symbole sur 3Ts $ 8 codes possibles sur une durée 3Ts

$ Superposition sur Ts
$ Diagramme de l’œil sur 3Tm

Modulations numériques : les codes en ligne 55/126


S IES avec IESavec IES
Transmission sans IES sans IES
Transmission
Caractéristiques du diagramme de l’œil
n sans IES Figure 2.3: Exemples
Canal
• Transmission dedu
avec
Caractéristiques Nyquist
IES en bande
diagramme dedel'oeil
base 9
n transmission M-aire :
Le diagramme de l'oeil met en évidence une ouvert
oeil en transmission M-aire :
bruit),c une ouverture horizontale (b) (immunité au dép
a
(c) (immunité à la gigue d'horloge) et une fluctuation
point de passage par zéro) :
t
d b
t
LeFigure 2.4: de
diagramme Charactéristiques du diagramme
l’œil met en évidence : de l’oeil

$ une
ulation deouverture
l’IES :verticale
conditions deau Nyquist
a (immunité bruit),
$ une ouverture horizontale b (immunité au déphasage de l’horloge),

dition $
de une pente c dans
Nyquist (immunité à la gigue 2 temporel
le domaine d’horloge)
$ une fluctuation d (amplitude de la gigue du point de passage par
zéro)
mis a échantillonnage en réception r(t) ne comprend qu’une partie ”signal” , la pa
2. fluctuation temporelle du signal
absent. r(t)
Modulations donc: less’écrit
numériques codes en comme:
ligne 56/126
Égalisation

$ Malgré la correction apportée par le filtre de réception, un


filtre supplémentaire doit être inséré afin de respecter le
critère de Nyquist pour l’ensemble de la chaîne de
transmission
$ Le filtre inséré est appelé filtre égaliseur
$ Il permet d’assurer une détection correcte du signal transmis
$ Les méthodes d’égalisation connues :
 Égaliseurs à filtre récursif
 Égaliseurs auto-adaptatifs

Modulations numériques : les codes en ligne 57/126


Seuil de décision et probabilité d’erreur

$ Le signal reçu est bruité et ne permet pas toujours de détecter le bit


émis
$ On montre que si le symbole possède deux valeurs d’amplitude u1 et u2,
le seuil de décision est donné par
u1 + u2
λ=
2
$ On considère que les valeurs u1 et u2 sont équiprobables, la probabilité
d’erreur sur la décision du symbole est donné par :
 
1 u1 − u2
P(e) = erfc √ (21)
2 2 2σw

$ σw2 désigne la variance du bruit b(t) en sortie du filtre de réception. Le


bruit est dit gaussien.
$ La fonction erfc(u) est donnée par l’expression :
Z +∞
2
erfc(u) = √ exp(−θ 2 )dθ
π u

Modulations numériques : les codes en ligne 58/126


Exemples de probabilité d’erreur

Codage NRZ
$ Avec u1=+V et u2=-V
$ Le seuil λ = 0
$ La probabilité d’erreur est donné par :
r !
1 Eb
P(e) = erfc (22)
2 N0

avec
 N0 : la densité spectrale de puissance de bruit
 Eb = V 2 Tb : énergie d’un bit

Modulations numériques : les codes en ligne 59/126


Exemples de probabilité d’erreur

Codage NRZ unipolzaire


$ Avec u1=+V et u2=0
$ Le seuil λ = +V /2
$ La probabilité d’erreur est donné par :
r !
1 Eb
P(e) = erfc (23)
2 2N0

avec
 N0 : la densité spectrale de puissance de bruit
V 2 Tb
 Eb = : énergie d’un bit
2

Modulations numériques : les codes en ligne 60/126


Evolution des probabilités d’erreur des code NRZ

Source : [1]

Modulations numériques : les codes en ligne 61/126


Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 62/126


Sommaire

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse


Rappels des modulations analogiques
Modulation d’une porteuse avec un signal numérique

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 63/126


Utilité de la transposition

Pourquoi transposer ?
$ Adapter le signal informatif au support de transmission ;
$ Une transmission hertzienne nécessite d’avoir fréquence por-
teuse très supérieure à la fréquence du modulant. ;
$ Cette relation permet d’avoir une antenne de taille raison-
nable ;
c
$ Par exemple : fp = 915MHz λ = avec c = 3.108 m/s,
fp
λ = 32, 7cm.
$ Imaginez la taille de l’antenne si on devait transmettre un
signal audio en bande de base !

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 64/126


Mise en œuvre

Modulation
$ Un modulateur permet de transposer une signal sur une fré-
quence porteuse ;
$ la porteuse est un signal sinusoïdal de fréquence élevée ;
$ La modulation va permettre de modifier une caractéristique
de ce signal porteur :
 amplitude : modulation en amplitude (AM : amplitude
modulation) ;
 fréquence : modulation en fréquence (FM : frequency mo-
dulation) ;
 phase : modulation de phase (PM : phase modulation).

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 65/126


Modulation d’amplitude avec un signal sinusoïdal

$ Le principe est de faire varier l’amplitude du signal porteur


(de fréquence fp ) par un signal basse fréquence (de
fréquence fm ) ;
$ On utilise pour cela un modulateur qui est réalisé avec un
multiplieur de signaux.

am(t) = M cos(2πfm t)P cos(2πfp t)


m(t) = M cos(2πfm t) Multiplieur

p(t) = P cos(2πfp t)

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 66/126


Évolution temporelle d’un signal AM

exemple pour fm = 1kHz, fp = 20kHz

Signal AM sans porteuse

0.5
amplitude

−0.5

−1
temps
Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 67/126
Spectre unilatéral du signal am(t)

$ Représentation physique du spectre en fréquence

MP 
AM(f ) = δ(f − (fp + fm )) + δ(f − (fp − fm )) (24)
2

|AM(f )|
MP
2
fréquence
fp − fm fp + fm

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 68/126


Modulation de fréquence

$ Le principe de la modulation de fréquence est de faire varier la fréquence de la


porteuse en fonction du signal à transmettre.
$ Le modulateur utilisé est un oscillateur contrôlé en tension (V.C.O) ou une boucle
à verrouillage de phase (P.L.L).

Phase instantanée
$ Posons
p(t) = P cos(Θ(t))

avec
Θ(t) = 2πfp t + φ(t)

$ Θ(t) : phase instantanée,


$ φ(t) : déphasage du signal p(t)

Fréquence instantanée
$ La fréquence instantanée de p(t) est donnée par

1 dΘ 1 dφ
f (t) = = fp + (25)
2π dt 2π dt

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 69/126


Modulation de fréquence : Signal modulant sinusoïdal

$ Cas particulier m(t) = M cos(2πfm t)


$ La fréquence instantanée s’écrit f (t) = fp + kM cos(2πfm t)
$ La phase instantanée :
Rt 2πkM
Θ(t) = 0 2πf (x)dx = 2πfp t + sin(2πfm t)
2πfm
$ Finalement

p(t) = P cos(2πfp t + β sin(2πfm t)) (26)

$ β : indice de modulation
∆f
$ Avec β = et ∆f = kM
fm

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 70/126


Modulation FM : Évolution temporelle

Exemple pour fm = 1000Hz, fp = 20kHz, β = 15

Signal FM

2 modulant
Signal FM

1
amplitude

−1

−2
temps
Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 71/126
Modulation de fréquence : Allure du spectre

Exemple pour β = 0, 2, fp = 20kHz, fm = 1kHz

|FM(f )|
M = 1V P = 2V fp − fm = 19kHz
J0 (β) = 0, 99 J1 (β) = 0, 099 fp + fm = 21kHz
PJ0 (β)

PJ1 (β)

fréquence
fp − fm fp fp + fm

$ J0 (β) et J1 (β) fonctions de Bessel de première espèce.

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 72/126


Modulation de phase

$ Le principe de la modulation de phase est de faire varier la phase de la


porteuse en fonction du signal à transmettre.
$ Le modulateur utilisé dérive d’un montage FM.
$ Le signal porteur est de la forme :

p(t) = P cos(2πfp t + φ(t))

Modulant sinusoïdal
$ A partir de l’équation précédente, il faut relier le modulant à la phase de la
porteuse φ(t) = kmp m(t) avec m(t) = M cos(2πfm t)
$ La phase instantanée s’écrit

Θ(t) = 2πfp t + kmp cos(2πfm t)

$ Le signal modulé en phase s’écrit alors

p(t) = P cos(2πfp t + βpm cos(2πfm t)) (27)

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 73/126


Modulation de phase : Allure du spectre

Modulant sinusoïdal
$ Le spectre d’un signal PM se détermine de la même manière
que pour le signal FM et fait intervenir les fonctions de Bessel
$ L’évolution temporelle doit être réalisée en fixant une réfé-
rence des phases afin d’observer la variation de phase

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 74/126


Sommaire

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse


Rappels des modulations analogiques
Modulation d’une porteuse avec un signal numérique

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 75/126


Introdution

$ Les modulations analogiques vues précédemment sont


utilisées avec des signaux modulants non sinusoïdaux
$ Les codes en ligne (bande de base) peuvent servir comme
modulant
$ On transpose alors la DSP vue pour chaque code autour
d’une fréquence porteuse fp

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 76/126


Notion d’enveloppe complexe

$ Les modulations précédentes ne font intervenir que des signaux


réels (sinusoïdal ou séries de Fourier)
$ Les modulations qui font intervenir des signaux numériques en tant
que modulant, s’expriment généralement par des expressions
complexes (sauf dans le cas des modulations de fréquences)
$ Le codage en ligne est donné par :
+∞
X
x(t) = ak s(t − kTs )
k=−∞
X
= ak (t)
k

$ La modulation transpose le signal x(t) :


!
X
m(t) = ℜ ak (t)Ap exp(j(2πfp + φ0 )) (28)
k

$ ak (t) représente l’enveloppe complexe


$ Ap : amplitude la porteuse
$ fp et la fréquence de la porteuse
$ φ0 : la phase de la porteuse

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 77/126


Représentation dans le plan complexe

$ Le signal modulé est généralement complexe


$ Dans le cas des modulations AM et PM, on peut représenter
représenter l’ensemble des points de la modulation par une
ensemble de points dans le plan complexe
$ Exemple d’une modulation d’amplitude tout ou rien On-Off Keying

(OOK) :
$ Cette une représentation est appelée constellation

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 78/126


Utilité de la tranposition

$ transmettre un signal numérique lorsque l’on ne peut pas


utiliser une transmission en bande de base
$ possibilité de réduire l’encombrement spectral grâce à des
techniques de compression de données

Deux classes possibles


$ modulation cohérente : la fréquence de la porteuse est mul-
1
tiple du rythme d’émission ( )
Tb
$ modulation incohérente : la fréquence de la porteuse n’est pas
un multiple du rythme d’émission

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 79/126


Signal utilisé comme modulant

NRZ bipolaire
$ modulant m(t) : signal NRZ aléatoire bipolaire d’amplitude
+1, −1
$ période du bit Tb
1
$ fréquence fb =
Tb
$ énergie par bit est notée Eb
$ le bruit sera considéré comme blanc de DSP N0

Sauf indication contraire dans les slides, c’est ce signal


ò qui est utilisé comme modulant

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 80/126


Modulation ASK (Amplitude Shift Keying)

$ Les signaux en bande de base modulent directement l’amplitude de la


porteuse

ask(t) = x(t) cos(2πfp t + φ0 )


X
= ak s(t − kTs ) cos(2πfp t + φ0 )
k

$ Deux modulations possibles : ASK et OOK (modulation nulle pour le symbole


0)

Signal ASK - Séquence 1010 Signal OOK - Séquence 1010

1 1

0.5 0.5
amplitude

0 amplitude 0

−0.5 −0.5

−1 −1
temps temps
Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 81/126
Spectre d’un signal ASK (2-aire)

$ le signal x(t) est translaté autour de la fréquence porteuse (exemple avec


fTb = 4)
DSP d’un signal OOK (A2p Ts = 1)

0.8

|ASK (f )|
0.6

0.4

0.2

0
0 2 4 6 8
fTb

2
$ encombrement spectral
Tb

A2p A2p Ts sin(π(f − fp )Ts )


ASK (f ) = δ(f − fp ) + (29)
16 16 π(f − fp )Ts

$ La probabilité d’erreur d’un signal OOK est donné par


r !
1 Eb
Pe = erfc (30)
2 2N0

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 82/126


Constellation OOK

$ Il ny a aucun déphasage de la porteuse : seule l’amplitude


varie en tout ou rien
$ Ce type de modulation est très sensible au bruit puisque
l’information à transmettre se base la valeur de l’amplitude
Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 83/126
Exemple d’une constellation ASK 4-aire

$ On suppose que le signal en bande de base est sur 4


niveaux : -3,-1,1,3.
$ On a donc un débit symbole divisé par 2 (Ts = 2Tb )

Bits Code
00 −1
01 −3
11 +3
10 +1
Table 2: Codage NRZ 4-aire

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 84/126


Code de Gray

$ Le code de Gray, également appelé code Gray ou code


binaire réfléchi, est un type de codage binaire permettant
de ne modifier qu’un seul bit à la fois quand un nombre est
augmenté d’une unité.
$ Ce code est utilisé dans bon nombre d’applications

Exemple avec 4bits 3

3. Source https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_de_Gray
Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 85/126
Schéma d’un modulateur/démodulateur ASK

$ La récupération de porteuse est nécessaire pour avoir une


démodulation correcte

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 86/126


Démodulation d’un signal OOK

$ le principe d’une démodulation ASK est identique à celui utilisé avc un


modulant analogique : le signal ask(t) est multiplié par le signal porteur :

ask(t) cos(2πfp t + φ0 ) =
X
= cos2 (2πfp t + φ0 ) ak s(t − kTs )
k
P
k ak s(t − kTs )
=
| 2
{z }
A
1 X
+ cos(2πfp t + φ0 ) ak s(t − kTs )
2
k
| {z }
B

$ Deux termes composes le signal démodulé :


 A : terme constant contenant l’information
 B : un terme autour de 2fp atténué par simple filtrage passe-bas.

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 87/126


Modulation PSK Phase Shift Keying

$ La variation de phase permet de transmettre l’information


$ Chaque symbole correspond à une phase particulière d’un signal porteur à
fréquence et amplitude fixes.
X 
PSK (t) = Ap cos 2πfp t + φk s(t − kTs ) (31)
k

π
 φk = k si M > 2
M
 φk = 0 ou φk = π si M = 2
 k ∈ [0, M − 1]
$ Pour transmettre M symboles, l’ensemble des phases est :
$ Tous les points de la constellation possède la même amplitude : ils se
trouvent donc sur un cercle de rayon Ap

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 88/126


Exemple de constellation PSK-2

$ L’exemple donné est une modulation deux états de phase 0 et π


$ Appelée aussi BPSK : Binary PSK

Signal PSK-2 - Séquence 1010

0.5
amplitude

−0.5

−1
temps

La transmission se fait à amplitude constante : la même énergie est né-


ò cessaire pour transmettre chaque symbole

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 89/126


Schéma d’un modulateur/démodulateur PSK-2

$ C’est le même démodulateur que dans le cas d’une


modulation OOK
$ La probabilité d’erreur est
r !
1 Eb
Pe = erfc
2 N0

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 90/126


Modulation DPSK :Differential Phase Shift Keying

$ La modulation PSK nécessite une connaissance précise de


la phase de la porteuse
$ La modulation DPSK évite de connaître précisément cette
phase
$ La phase de chaque symbole est déterminé à partir du
symbole précédent
$ Le premier bit transmis sert de référence de phase et ne
contient aucune information
$ Le diagramme de constellation est identique à une
modulation PSK-2

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 91/126


Schéma d’un modulateur/démodulateur DPSK

$ Il y a un état haut en sortie qu si les deux entrées sont


égales
2
$ L’encombrement spectral est (Hz)
Tb
$ La probabilité d’erreur est

1 Eb
Pe = exp(− )
2 N0

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 92/126


Modulation QAM : Quadrature Amplitude Modulation

$ Cette modulation est une combinaison d’une modulation d’amplitude et d’une


modulation de phase
$ Cette modulation consiste à séparer les bits pairs (I ) et impairs (Q) du
message x(t) ;
$ chaque bit module deux porteuses en quadrature de phase
+∞
X
QAM(t) = ak cos(2πf0 t + φk )s(t − kTb )
k=−∞

$ Si l’on considère le kesymbole, on a :

QAMk (t) = ak cos(2πf0 t + φk ) (32)

que l’on peut mettre sous la forme :

QAMk (t) = ak cos φk cos(2πf0 t) − ak sin φk sin(2πf0 t) (33)

$ I (t) = ak cos φk
$ Q(t) = ak sin φk

QAMk (t) = I (t) cos(2πf0 t) − Q(t) sin(2πf0 t) (34)

$ Modulation très intéressante à partir de 8 symboles

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 93/126


Schéma d’un modulateur QAM

$ Le signa modulé s’écrit

QAMk (t) = I (t) cos(2πf0 t) − Q(t) sin(2πf0 t) (35)

Exemple de signaux
I(t) Q(t) QAM(t) $ Constellation associée
√ 3π
0(-1) 0(-1) 2 cos(2πfp t − )
4
√ 3π
0(-1) 1(1) 2 cos(2πfp t + )
√ 4
π
1(+1) 0(-1) 2 cos(2πfp t − )
√ 4
π
1(+1) 1(+1) 2 cos(2πfp t + )
4
Table 3: Codage QAM

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 94/126


Schéma d’un démodulateur QAM

Le démodulateur est basé sur la récupération de la por-


ò teuse.

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 95/126


Modulation QAM à M états

$ On peut généraliser la modulation QAM à M états


$ Chaque valeur de I (t) et Q(t) peut être prise dans un
alphabet

Exemple de la norme V29


$ Chaque symbole est codé sur 4 bits :Q1 , Q2 , Q3 , Q4
$ Q1 est le premier bit transmis, Q4 le dernier
$ Le bit Q1 est associé à l’amplitude de la porteuse
$ Q1 = 1 : amplitude élevée
$ Q2 , Q3 , Q4 sont associées à la phase du signal

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 96/126


Constellation d’une QAM-16 - Norme V29

Q2 Q3 Q4 Phase $ Constellation associée


0 0 1 0◦
0 0 0 45◦
0 1 0 90◦
0 1 1 135◦
1 1 1 180◦
1 1 0 225◦
1 0 0 270◦
1 0 1 315◦
Table 4: Codage QAM-16 de la
norme V29

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 97/126


Modulation FSK : Frequency Shift Keying

$ Si l’on reprend les équations développés pour une modulation analogique sur
le slide (70) :
 Posons
p(t) = P cos(Θ(t))

avec
Θ(t) = 2πfp t + φ(t)

 Θ(t) : phase instantanée,


 φ(t) : déphasage du signal p(t)
$ La fréquence instantanée de p(t) est donnée par

1 dΘ 1 dφ
f (t) = = fp + (36)
2π dt 2π
| {zdt}
±∆f

$ L’idée est d’associer une fréquence pour chaque symbole en faisant varier la
∆f
fréquence de la porteuse entre deux valeurs fp ±
2

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 98/126


Modulation FSK

$ Il faut donc réaliser l’égalité

1 dφ ∆f X
= ak s(t − kTs )
2π dt 2
k

$ en intégrant l’équation, il vient



φ(t) = ak (t − kTs ) + θk avec t ∈ [kTs , (k + 1)Ts ] (37)
Ts

$ indice de modulation m = ∆f .Ts


$ θk est une constante d’intégration qui calculée à partir de φ(kTs )
$ Deux cas importants apparaissent :
 Modulation à phase continue si l’égalité θk = θk−1 + mπak−1 est
respectée. Du point de vue pratique, on utilise un seul oscillateur variant
en fréquence (VCO)
 Modulation à phase discontinue si la condition précédente n’est pas
réalisée. On utilise dans ce cas plusieurs oscillateurs sans cohérence de
phase pour la réalisation

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 99/126


Evolution temporelle et DSP d’une modulation FSK

DSP Évolution temporelle


$ L’encombrement spectral est
2 Signal FSK - Séquence 1010
évalué à + 2∆f
Ts 1

$ Dans le cas d’une modulation


0.5
à phase discontinue, on peut

amplitude
considérer la DSP FSK comme 0

la somme de deux DSP OOK à −0.5


deux fréquences différentes
−1
$ Dans le cas d’une modula-
temps
tion à phase continue, le cal-
cul analytique est plus com-
plexe et est généralement ob-
tenu par simulation

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 100/126


Modulation MSK : Minimum Shift Keying

$ Modulation FSK particulière obtenue pour un indice de


modulation m = 0, 5
$ On montre mathématiquement que pour m < 0, 5, le signal
FSK ne plus être démodulé.

Modulation GMSK : Gaussian Minimum Shift Keying


$ Modulation MSK suivi d’un filtre de Gauss
$ Permet de réduire l’encombrement spectral
$ Utilisé dans la norme GSM 2G

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 101/126


Schémas de modulateurs FSK

$ Deux schémas possibles suivant le type de modulation


$ VCO : Voltage Controlled Oscillator (Oscillateur Contrôlé en
Tension). A chaque valeur de la tension d’entrée la fréquence
de sortie varie

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 102/126


Schéma de démodulateur FSK

$ Deux types possibles


 Démodulateur non cohérent : filtrage passe-bande
permet de sélectionner la fréquence porteuse. Le signal
discriminé est appliqué à un détecteur d’enveloppe puis
filtré passe-bas
 Démodulateur synchrone ou cohérent. Il permet une
démodulation avec de faible niveau d’indice de
modulation

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse 103/126


Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

Codage de la source 104/126


Blocs concernés dans la chaîne de transmission

Codage de la source 105/126


Introduction

$ Il est nécessaire de coder l’information


 pour minimiser la longueur moyenne des mots
 pour détecter et/ou corriger des erreurs de transmission

Entropie d’une source


$ La théorie de l’information introduit la notion d’entropie qui sert de
base à tous les codages.
$ Il est préférable de s’intéresser à l’information moyenne qu’une source
produit plutôt qu’au contenu de l’information de chaque symbole
$ Mathématiquement on définit la valeur moyenne de I (xi ) d’un alpha-
bet d’une source X avec m symboles différents :
m
X m
X
H(X ) = E [I (xi )] P(xi )I (xi ) = − P(xi ) log2 P(xi ) b/symbole
i=1 i=1
(38)
$ H(X ) est appelée entropie de la source X

Codage de la source 106/126


Introduction (suite)

Entropie d’une source


$ C’est une mesure de l’information moyenne contenue par sym-
bole
$ La longueur moyenne s’un code est donné par la relation
m
X
L= P(xi )ni (39)
i=1

$ L’efficacité du code est donné par :

H(X )
η= (40)
L
$ L’entropie d’une source satisfait à la relation :

0 ≤ H(X ) = log2 m (41)


Codage de la source 107/126
Différents codes

$ Deux types de codes peuvent être utilisés :


 Code à longueur fixe : même nombre de symbole après
codage
 Code à longueur variable : la longueur du code généré
varie en fonction de la fréquence d’apparition des mots
(association de bits)
 Compression des données : réduire le débit binaire
d’une source tout en conservant l’information fournie
par celle-ci
$ Le codage entropique correspond à un codage de longueur
variable. On peut citer :
 Codage de Shannon-Fano
 Codage de Huffman
Codage de la source 108/126
Codage de Shannon-Fano

$ Lister les symboles de la source selon une probabilité décroissante


$ Diviser cet ensemble en deux parties aussi équiprobables que possible
et assigner "0 à la partie haute et "1" à la partie basse
$ Continuer le procédé jusqu’à ce que ce ne soit plus possible
$ Exemple
 H(X) = 2,36 b/symbole
 L = 2,38 b/symbole
 η = H(X)/L=0,99

Exemple de codage

Codage de la source 109/126


Codage de Huffman

$ C’est un code optimum


$ Lister les symboles de la source selon une probabilité
décroissante
$ Additionner les probabilités des deux symboles ayant les
probabilités les plus faibles et réordonner les symboles des
probabilités résultantes
$ La même procédure est répétée jusqu’à ce qu’il ne reste plus
que deux probabilités ordonnées
$ En partant de la droite on code par "0" la probabilité la plus
élevée et "1" la plus faible, puis, on revient vers la gauche en
ajoutant derrière chaque bit, un "1" ou un "0" si la probabilité
a été modifiée et ainsi de suite

Codage de la source 110/126


Exemple de Code de Huffman

$ H(X)=2,36 b/symbole
$ L=2,38 b/symbole
$ η = H(X)/L=0,99
Exemple de codage

Codage de la source 111/126


Sommaire

Généralités

Modulations numériques : les codes en ligne

Modulations numériques : transmission sur fréquence porteuse

Codage de la source

Codage du canal

Codage du canal 112/126


Blocs concernés dans la chaîne de transmission

Codage du canal 113/126


Introduction

Eb
$ La probabilité d’erreur est fonction du rapport quelque
N0
soit le codage choisi
$ Pour diminuer les erreurs on pourrait augmenter Eb et
diminuer N0 . Cette solution est trop onéreuse
$ L’ajout d’information redondante permet de réduire les
erreurs de transmission
$ L’opération du codage du canal implique une augmentation
du débit et donc une augmentation de la bande occupée
pour une modulation donnée
$ Deux grandes familles de code :
 Codage en blocs
 Codage convolutif ou récurrent

Codage du canal 114/126


Classification des codes

Codage du canal 115/126


les principaux codes

Historique
$ Codes algébriques structurés (1948-1993)
 Codes en blocs : Hamming, Golay, Reed-Solomon, . . .
 codes convolutifs
$ Codes pseudo-aléatoires (1993-2003)
 Turbo-codes (1993)
 LDPC (Low-Density Parity-Check Codes)

Codes en blocs linéaires


$ Code de parité
$ Code de répétition
$ Code de Hamming
$ Code à longueur maximale
Codage du canal 116/126
Codes détecteur/correcteurs d’erreurs

$ Codes [n, m, d]
 n : mots code composés de n bits
 m : bits associés à l ’information utile
 k=n-m : bits utilisés pour la détection/correction
symboles différents entre 2 mots quelconques du code
 d : distance de Hamming du code = nombre de
symboles différents entre deux mots quelconque du
code
$ avec d=2e+1 correction de e erreurs
$ avec d=2e, détection de e erreurs, correction de e-1

On note la description d’un code sous la forme générale


ò C(n,m). d est alors omis.

Codage du canal 117/126


Code de Hamming (7,4,3) : émission

$ On veut transmettre le code binaire 0110


$ La longueur des bits est de 7, l’information utile est de 4
bits, d=3
$ Les bits d’information sont en position 3,5,6,7
$ le bit de parité en position 1 contrôle les positions 1,3,5,7
$ le bit de parité en position 1 contrôle les positions 2,3,6,7
$ le bit de parité en position 1 contrôle les positions 4,5,6,7

Codage du canal 118/126


Code de Hamming (7,4,3) : réception

$ On remarque d’un bit est erroné (rouge)


$ Il faut vérifier les parités :
 Bits 1,3,5,7 (1000) −→ Impair s0 = 1
 Bits 2,3,6,7 (1010) −→ Pair s1 = 0
 Bits 4,5,6,7 (0010) −→ Impair s2 = 1
$ La position de l’erreur est s2 s1 s0 = 101 = 5. On a une erreur
sur le 5e bit

Codage du canal 119/126


Les codes cycliques

$ Classe la plus importante des codes en blocs


$ Mise en œuvre aisé à partir de registres à décalages et d’opérateurs
logiques combinatoires simples

Définitions
$ Un code C est cyclique si pour tout mot code (c0 ,c1 , . . .,cn−1 ), le mot code
permuté (cn−1 ,c1 , . . .,cn−2 ) appartient également au code.
$ Exemple : 000,011,101,110 est cyclique
$ En général, on utilise une écriture polynomiale du code

c(x) = c0 + c1 x + ... + cj x j + ... + cn−1 x n−1 (42)

x est une variable formelle


$ Le code cyclique se déduit de l’expression d’un polynôme g (x) appelé
polynôme générateur
$ Pour les codes cycliques correcteurs, le polynôme générateur divise x n +1

Codage du canal 120/126


Exemple de code cyclique

$ On considère le polynôme générateur g (x) = x 8 + x 7 + x 2 + 1


$ On souhaite transmettre 01011100. Le bloc de données à
émettre prend la forme polynomiale m(x) telle que
m(x) = 0x 7 + 1x 6 + 0x 5 + 1x 4 + 1x 3 + 1x 2 + 0x + 0
$ On forme le polynôme x 8 m(x) = x 14 + x 12 + x 11 + x 10
$ L’étape suivante consiste à effectuer la division modulo-2 de
ce polynôme par le polynôme générateur. On conserve le
reste de la division qui sera concaténé au message à
transmettre.
$ Le reste de la division est r (x) = x 6 + x 3 + x 2 + 1
$ Le message envoyé sera : 01011100
| {z } 01001101
| {z }.
m(x) r (x)

Codage du canal 121/126


Exemple de code cyclique correcteur (1)

$ Le polynôme doit être un diviseur de x n + 1 (voir remarque


slide 120)
$ Considérons le code C(7,4). On transmet donc un mot de 4
bits sans dépasser 7 bits
$ Le polynôme générateur doit être diviseur de x 7 + 1
$ On montre mathématiquement que :

x 7 + 1 = (x 3 + x + 1)(x 3 + x 2 + 1)(1 + x) (43)

On a donc polynômes générateurs qui répondent aux


critères. Choisissons le polynôme générateur
g (x) = x 3 + x + 1

Codage du canal 122/126


Exemple de code cyclique correcteur (2)

$ On souhaite transmettre le code 1101. Le code prend la forme


polynomiale m(x) = x 3 + x 2 + 1
$ On forme le polynôme x 3 m(x) = x 6 + x 5 + x 3
$ On peut écrire la division modulo-2 de l’expression
x 3 m(x) = g (x)q(x) + r (x) par g (x)
$ Après calcul g (x)q(x) + r (x) = (x 3 + x + 1)(x 3 + x 2 + x + 1) + 1
donc r (x) = 1
$ On ajoute le code de r (x) sur 3 bits (hypothèse de départ) donc
c’est le code c(x) = 1101001 qui sera envoyé

Dans la famille des codes cycliques on peut citer :


ò $ Codes BCH (Bose, Chaudhuri et Hocquenghem)
$ Code de Golay
$ Code de Reed-Solomon

Codage du canal 123/126


Mise en œuvre d’un codeur

$ On a vu que le résultat du codeur est de réaliser la division


de x n−k m(x) par le polynôme générateur g (x) puis ajouter le
reste r (x) au message m(x).
$ Cette opération se réalise simplement avec des registres à
décalage et des additionneurs
$ LA figure montre un codeur cyclique C(7,4) avec
g (x) = x 3 + x + 1

Codage du canal 124/126


Décodage des codes cycliques

$ Le code reçu est noté c(x).


$ Le message décodé est appelé syndrome et est le reste de
la division
c(x) = g (x)q(x) + s(x)
$ Le code précédent peut être décodé avec le circuit logique
de la figure. Ce codeur est nommé décodeur de Meggitt

Codage du canal 125/126


Références bibliographique

[1] Hikmet Sari. « Transmission des signaux numériques ». In : base documentaire : TIB293DUO.ref. article : e7100
(1995). doi : 10.51257/a-v3-e7100.

[2] Yvon Mori. Théorie de l’information et du codage. Sous la dir. d’Hermès-Lavoisier. T. 5. 2006. isbn :
2-7462-1343-5.

[3] Geneviève Baudoin. Radiocommunications numériques. Sous la dir. de Dunod. T. 1. 2013, p. 672. isbn :
978-2-10-059513-6.

Codage du canal 126/126

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