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Orthomyxovirideae

OBJECTIFS
-Définir les 3 espèces de virus grippaux et l’antigène viral qui permet de les distinguer.
-Définir les 3 protéines d’enveloppe des virus grippaux et leurs spécificités antigéniques.
-Définir les 2 types de variations antigéniques de l’hémagglutinine du virus grippal et les
mécanismes de leur apparition.
-Citer les modes de transmission de la grippe
-Définir les mesures de prophylaxie contre la grippe.

INTRODUCTION
-Définition
Virus enveloppés à ARN segmenté, de polarité négative comprenant essentiellement les 3 types
de virus influenza (A, B et C) qui sont responsable de la grippe; seuls les types A et B sont
responsables d’épidémie de grippes. La grippe peut être grave, voire létale par ses complications
(pneumonie, surinfections), notamment chez les sujets affaiblis comme les enfants et les
personnes âgées. Le diagnostic de la maladie est surtout clinique, mais le laboratoire est d’un
apport très estimable dans le diagnostic étiologique rapide et dans la caractérisation des souches
circulantes dans la perspective de l’élaboration de vaccins. La lutte antigrippale repose sur
l’utilisation de drogues antivirales et surtout sur les vaccins antigrippaux. Cependant la
composition de ces vaccins requiert une réactualisation annuelle, du fait de la variabilité
génétique des virus grippaux.

-Historique
-Des épidémies d’allure grippale ont été décrites depuis l’antiquité, mais la 1ère description précise
d’une épidémie a été faite en 1510 par Johnston (Angleterre).

-L’épidémie mondiale (pandémie) la plus sévère a débuté en 1918 (Grippe espagnole) et a atteint
20-40 millions de personnes, avec un taux de létalité très élevé.

-Smith, Andrewes et Laidlaw des britanniques isolent le 1er virus de la grippe humaine (virus A) en
1933. Un autre virus isolé en 1940 est appelé virus B et le type C en 1949.

-Apparition des grippes aviaires dues au H5N1 en 1997 et au H9N2 en 1999. Au Canada (2004),
épidémie de grippe A(H7N3).

-Grippe pandémique 2009.

-Découverte H17N10 (PNAS 2012 ; 109 (11) : 4269–4274) et H18N11 (PLOS Pathogens 2013; 9
(10) : e1003657) chez des chauves-souris au Guatemala
.
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Figure 1: Historique des grippes pandémiques

-Intérêts :
-Virologique : variabilité génétique.
-Epidémiologique : transmission à l’Homme du virus H5N1 de la grippe aviaire. Danger de santé
publique à l’échelle mondiale.

1-CARACTÈRES DU VIRUS
1.1-Classification/Taxonomie
-Famille : Orthomyxoviridae
-Genres/Espèces : -Influenzavirus A/ virus influenza A
-Influenzavirus B/ virus influenza B
-Influenzavirus C/ virus influenza C
-Thogotovirus/2virus de type D (virus Dhori et virus Thogoto)

-Les 3 types de virus grippaux A, B et C se distinguent sur la base de l’antigénicité de leur


nucléoprotéine.

-Le virus A comprend plusieurs sous-types qui se distinguent sur la base de leurs Ag de
surface Hémagglutinine (HA ou H: 1-18) et Neuraminidase (NA ou N: 1-11) et parmi lesquels
les sous-types circulants sont les H1N1et H3N2 auxquels sont venus s’ajouter récemment les
H9N2 et H5N1 qui sont transmis du poulet à l’homme.

1.2-Morphologie et Structure (Figure _)


-Morphologie du virus
Les virus influenza sont enveloppés, arrondie, ovale, de 80-120nm de diamètre et rarement
filamenteux.
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Figure 2 : Structure du virus influenza

-Génome viral et nucléocapside


Le génome viral est constitué de segments
d’ARN monocaténaires au nombre de 8 chez
les virus A et B, de 7 chez le type C et de 6
chez les Thogovirus. Chaque segment est
recouvert de nucléoprotéine et est associé à
un complexe de transcription et de réplication du virus constitué des protéines PB1, PB2 et PA (ou
P3 pour le virus de type C) pour former une ribonucléoprotéine (RNP). Elle représente une capside
tubulaire à symétrie hélicoïdale (diamètre 9nm). Le fragment 8 (A, B) ou 7 (C) constitue un seul
gène et ce génome viral code pour des protéines dont les caractéristiques sont définies dans le
tableau ci-dessous.
-La matrice : elle recouvre la face interne de l’enveloppe virale.
-L’enveloppe est lipidique et provient de la membrane cytoplasmique de la cellule hôte. Elle est
tapissée de spicules glycoprotéiques qui représentent l’HA et la N ; cependant, dans le virus C, il
n’existe qu’un seul type de spicule, HA ou H (hémagglutinine estérase) qui joue à la fois le rôle des
2.

Type A Type B Type C Fonctions


Segment Protéine Segment Protéine Segment Protéine
1 PB2 1 PB2 1 PB2 Sous-unité de la polymérase :
transcription de l’ARN (clivage ARNm
cellulaires)
2 PB1&PB1-F2 2 PB1 2 PB1 Sous-unité de la polymérase :
réplication et transcription de l’ARN
3 PA 3 PA 3 P3 Sous-unité de la polymérase :
réplication de l’ARN
4 HA 4 HA 4 HA Hémagglutinine : attachement, fusion,
destruction du récepteur
5 NP 5 NP 5 NP Nucléoprotéine : nucléocapside
6 NA 6 NA&NB – – NA : neuraminidase, destruction du
récepteur ;
NB : canal ionique
7 M1&M2 7 M1&BM2 6 M1&CM2 M1 : protéine de matrice ;
M2 : canal ionique ;
BM2 : inconnue ;
CM2 : canal ionique
8 NS1&NS2 8 NS1&NS2 7 NS1&NS2 NS1 : inhibition de la réponse à
l’interféron ;
NS2 ou NEP : protéine d’export
nucléaire.

-Propriétés physico-chimiques :
-Virus fragile, inactivé par les UV, par les détergents (savons), par l’éther, le formol, le phénol et
d’autres solvants organiques. Destruction du pouvoir infectieux par le chauffage à +56°C pendant
30mn.
-Résiste au froid : il se conserve à +4°C pendant 1 semaine et à –70°C ou moins pendant des
années.

1.3-Caractères antigéniques
1.3.1-Antigènes internes
-Nucléoprotéine (NP) : antigène soluble permettant de caractériser le type viral.
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-La protéine M (matrice ou membrane) et les polymérases seraient antigéniques aussi.

1.3.2-Antigènes d’enveloppe
-Hémagglutinine (HA ou H)
Actuellement, 18 spécificités antigéniques d’HA (H1 à H18) sont connues.
L’HA est très immunogène: induit des Ac inhibant l’hémagglutination (IHA) et neutralisant (Nt) le
pouvoir infectieux du virus. Ces Ac sont protecteurs et spécifiques de sous-types : apparaissent
entre les 7ème et 15ème jrs, atteignent leur pic entre 4-6 semaines, puis décroissent et se
maintiennent pendant plusieurs années.
-Neuraminidase (NA ou N)
Moins immunogène que l’HA. Onze (11 : N1 à N11) spécificités connues actuellement.
Induit des Ac inhibant la NA, mais pas neutralisants. Apparaissent dans la même période que les
anti-HA, mais disparaissent plus tôt.

H17N10 et H18N11 ont été découverts chez des chauves-souris en Amérique du Sud.

-Antigène polysaccharidique de l’hôte


Lié aux sous-unités HA et N. Il est porté par l’enveloppe virale et il est spécifique de la cellule hôte.
Les Ac qu’il induit fixent le complément (RFC).

1.3.3-Variations antigéniques
L’HA possède 6 domaines antigéniques A à F, qui sont soumis à de fréquentes variations de
structure.
Deux (2) types de variations sont observées :
(i)-les variations progressives ou mineures ou glissement antigénique
(ii)-les variations majeures, brutales ou saut antigénique.

Réassortiments = cassures antigéniques


Mutations = glissements antigéniques

-Variations progressives ou mineures ou glissement antigénique


Acquisition progressive de mutations qui touchent les Ag HA et/ou NA par rapport aux souches
des années précédentes. Observées chez les types A et B. Surviennent dans une population
immunisée (titres d’Ac ant-HA et anti-N suffisants),
●par un mécanisme de sélection de particules virales ayant subi des mutations
ponctuelles généralement
●et plus rarement des délétions/insertions sur les gènes HA ou N ou encore un
réassortiment (échange) génétique ponctuel très limité. Sont responsables
d’épidémies hivernales annuelles.

-Variations majeures, brutales ou saut antigénique


Surviennent chez les virus influenza humains et animaux et portent sur les Ag HA et/ou N. Elles
sont discontinues et font émerger des nouveaux virus contre lesquels les populations sont sans
défense immunologique, provoquant ainsi des situations d’épidémies/pandémies dans des
périodes de 10-30ans.
Les mécanismes d’émergence de ces mutants sont :
●les mutations de souches A préexistantes (peu probable),
●la transmission directe de virus animaux à l’homme (fréquente)
●et les réassortiments génétiques entre virus A animaux et/ou humains.
Ces réassortiments conduit à l’émergence de virus A distincts des virus parentaux. Ils conduisent à
une «cassure antigénique» et ne surviennent pas entre virus A et virus B. Ils sont à l’origine de
pandémies humaines.
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Figure 3 : Hypothèse de l’éméregence de la grippe mexicaine (2009)/Exemple de « Shift ».

1.4-Nomenclature des virus grippaux


Type/Hôte d’origine si non humain/Lieu d’origine/Numéro de cahier/année d’isolement/HxNx.
Exemples : A/Singapour/5/93/H1N1
A/Duck/Singapour/5/97/H5N1

1.5-Réplication du virus
1.5.1-Cibles
-Animaux sensibles
-Virus de type A : plusieurs espèces de mammifères terrestres (porc, cheval, vison, primates),
marins (baleine, phoque) et d’oiseaux (poule, canard,…). Les 16 types d’HA et des 9 N ont été
trouvés chez oiseaux marins qui sont considérés comme le réservoir de la diversité génétique des
virus grippaux. Chez ces oiseaux, le virus se multiplie dans le tube digestif et l’infection est
asymptomatique, généralement.
-Virus de type B : phoque
-Virus de type C : chien, porc.
Les virus A et B sont adaptables à la souris.

-Cultures cellulaires les plus utilisées


-Lignée MDCK (cellules épithéliales de rein de chien), Vero, SK.
-Cultures primaires de fibroblastes embryonnaires de poulet, cellules épithéliales de rein de singe.

-Œufs de poule embryonnés (cavité allantoïque, cavité amniotique) : réplication de virus aviaires,
production de vaccins.
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1.5.2-Cycle réplicatif (Figure__)

Figure 4 : Cycle de réplication du virus influenza

-Fixation de l’HA virale sur les récepteurs cellulaires.


-Pénétration du virus par endocytose : formation d’endosome contenant le virion.
-Fusion entre membranes virales et membrane de l’endosome.
-Translocation des RNP vers le noyau de la cellule hôte.
-Réplication du génome viral et transcription des ARNm viraux dans le noyau.
-Passage des ARNm dans le cytoplasme, synthèse et insertion des protéines d’enveloppe virales
dans la membrane plasmique au niveau du Réticulum endoplasmique/Golgi.
-Export des RNP néoformées dans le noyau vers la membrane cytoplasmique, via le cytoplasme.
-Assemblage des particules virales néoformées.
-Libération des nouveaux virions.

2-ÉPIDÉMIOLOGIE

2.1-Répartition géographique et mode de survenue


La grippe est mondiale. Survient sous forme d’épidémies au cours des saisons froides dans les
pays tempérés. Endémique dans certains pays tropicaux. Des millions de cas de grippe
surviennent dans le monde chaque année : les enfants et les personnes âgées sont les plus
touchées.
Parmi les virus de type A, ce sont surtout les sous-types H3N2et H1N1 et à une moindre
importance le sous-type H5N1 (mais avec un risque pandémique majeur !). Il existe un réseau
mondial de surveillance de la grippe, sous l’égide de l’OMS.
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2.2-Réservoirs et hôtes intermédiaires du virus


-Réservoirs (A) : Oiseaux aquatiques sauvages
-Hôtes intermédiaires : porc (réassortiments viraux parce que sensible aux virus humains et aux
virus aviaires), oiseaux domestiques (grippe du poulet, H5N1)
-Hôte : Humain

2.3-Modes de transmission

Transmission par voie respiratoire. Deux modes de transmission :


-Directe : des oiseaux à l’Humain, inter-humaine , du porc à l’humain sans réassortiment préalable
(salive, sécrétions par toux et éternuements, déjections d’animaux infectés).

Figure 5 : Transmission par les gouttelettes de salive

-Indirecte : après adaptation chez le porc, après réassortiment entre 1 souche aviaire et 1 souche
humaine au cours d’une coinfection soit chez l’Homme, soit chez le porc.

Figure 6 : Réservoir et transmission des virus influenza (Oiseaux aquatiques)


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Figure 7 : Quelle place pour les chauves-souris dans la transmission de virus influenza
(A/H17N10 ; A/H18/N11) à l’humain ?
[PNAS 2012 ; 109 (11) : 4269–4274 ; PLOS Pathogens 2013; 9 (10) : e1003657]

3-PHYSIOPATHOLOGIE
-Pénétration du virus dans l’organisme, par voie nasopharyngée (nez, bouche), suite à l’inhalation
de gouttelettes de sécrétions rhinopharyngées de malades en suspension dans l’air.
-Réplication virale dans le nasopharynx (maxi en 48h et se poursuit pendant 6-8jrs).
-La NA ou N abaisse la viscosité du flux muqueux, détruit les récepteurs cellulaires (cellules à
mucus et cellules ciliées) : favorise la propagation du virus dans les voies respiratoires supérieures
et l’écoulement des sécrétions infectées vers les voies respiratoires inférieures.
-Elimination virale dans les sécrétions nasopharyngées 1 à 2jrs après début des symptômes.
-Inflammation fréquente des voies respiratoires supérieures : inflammation des muqueuses,
œdème du larynx, de la trachée et des bronches.
-Pneumonies rares, mais peut être fatale lorsqu’elle survient. La rémission peut commencer dès le
5è jr avec la régénération des cellules détruites qui s’achève après 1 mois environ.
-Surinfections bactériennes compliquant la pneumonie.
-Virémie possible.
Dans la grippe, la porte d’entrée du virus et l’organe cible sont les mêmes.

4-POUVOIR PATHOGÈNE
4.1-Chez l’Homme : la Grippe
-Incubation : 1-3jrs (courte en période d’épidémie)
-Syndrome grippal :
●fièvre+frissons
●céphalées rétro-orbitaires
●myalgies, courbatures, arthralgies, asthénie intense + rhino-pharyngite
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-Guérison spontanée en 5-7jrs après une élévation transitoire de la fièvre.


-Chez l’enfant : laryngites, bronchiolites, myosites et syndrome de Reye.
-Complications possibles: surinfections broncho-pulmonaires (Hib, pneumocoque,…),
décompensation d’insuffisance respiratoire ou cardiaque, pneumopathie sévère (grippe maligne) et
plus rarement encéphalite, myocardite, péricardite.

4.2-Chez l’animal
4.2.1-Grippe aviaire ou « influenza aviaire »:
-Cibles : toutes les espèces de volailles
-Virus : influenza virus type A.
-Diverses formes cliniques, selon la souche virale, l’espèce animale infectée, âge, intercurrence
de l’infection, facteurs environnementaux) :
●formes inapparentes, asymptomatiques : très fréquentes.
●formes graves aiguës ou suraiguës = «peste aviaire», altération importante de l’état
général, œdème de la tête, cyanose de la crête, des barbillons et des extrémités des
pattes, troubles respiratoires marquées, troubles digestifs et parfois nerveux. Mort de
l’oiseau en 1-2jrs, avec des taux de mortalité très élevés (≥75%). Dans ces formes le virus
influenza est dit hautement pathogène et il appartient surtout aux sous-types H5 (H5N1) ou
H7.
●formes subaiguës : altération de l’état général + syndrome respiratoire + chute de la
ponte. Taux de létalité : 50-70%.
●formes frustres : légers troubles respiratoires + problèmes de ponte.

4.2.2-Autres grippes animales


-Grippe équine (chevaux, ânes, mulets,…) : maladies respiratoires cliniquement proches de
celles de l’Humain et dues surtout aux sous-types A/H7N7 et A/H3N8, ce dernier étant le plus
pathogène.

-Grippe porcine. Le porc est l’animal « central » dans l’épidémiologie des virus influenza et de la
grippe. Plusieurs virus sont pathogènes pour le porc dont les virus H1N1, H3N2 et H1N2
actuellement. Plusieurs formes cliniques : forme épizootique classique, forme enzootique ou
inapparente.

5-DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
5.1-Diagnostic direct
5.1.1-Prélèvement
-Liquide d’aspiration nasale, sécrétions respiratoires
-Transport et conservation

5.1.2-Techniques de diagnostic
-Inoculation à l’œuf embryonné ou au furet et typage HN du virus par IHA (inhibition de
l’hémagglutination à l’aide de sérums spécifiques (ancienne méthodes).
-Isolement du virus en culture de cellule MDCK : détection du virus par IF ou hémadsorption.
-Détection des antigènes viraux : par IF, ELISA rapide en 10mn (sécrétions nasales), tests
immunochromatographiques.
-Diagnostic moléculaire (confirmation des tests rapides): détection de l’ARN viral par RT-PCR.
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Figure 8: Test immunochromatographique

5.2-Diagnostic indirect
-Détection d’Ac spécifiques par RFC (Ac anti-types A et B), IHA, réaction de NT, hémolyse radiale.
-Intérêt : diagnostic rétrospectif.

6-MESURES DE PROPHYLAXIE ET ÉLÉMENTS DE THÉRAPEUTIQUE


6.1-Prophylaxie
6.1.1-Pré exposition = Vaccination
-Cibles : sujets à risque (personnes âgées ≥65ans, professionnel de la santé, voyageurs, sujets
débilités, sujets atteints d’affections chronique du cœur, des poumons, reins, …) et personnes
vivant en institution (résidence de personnes âgées, ..)
-Vaccins à base de virus inactivés/tués (non adapté a l’enfant) ou virus fragmentés (adapté à
l’enfant) ou sous-unitaires = NA, HA (adapté à l’enfant):
●Produits sur œuf embryonné (Contre indic : allergies à l’œuf)
●Mise à jour annuelle en fonction des souches circulantes.
●Taux de protection = 80% hors pandémie.
●Vaccins disponibles pour les humains et pour les animaux.
●Protocole de vaccination : 2 injections à j15 et j30, si c’est la 1ère vaccination : apparition
de l’immunité en 15jrs et persiste pendant au moins 6mois.
-Vaccins vivants atténués obtenus par mutations thermique.

Type Remarques Adaptation à


l’enfant
Virus entier inactivé Bonne immunogénicité, mais risque de Non
réaction locale
Virus fragmenté Virus entier extrait avec de l’éther Oui
Sous-Unité (NA/HA)=Ag de HA et NA purifiées extraites par un Oui
surface détergent ; moins de risque de réaction
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6.1.2-Post-exposition
Par oseltamivir (Tamiflu*).

6.2-Traitement antiviral
-Amantadine et Rimantadine : inhibiteurs de décapsidation du virus influenza. Actifs en
prévention essentiellement et uniquement sur le virus influenza de type A. Amantadine active sur
le virus B
-Zanamivir (Relenza*, en inhalation) et oseltamivir (Tamiflu*, par voie orale) : inhibiteurs de la
libération/bourgeonnement des virions par blocage compétitif de la NA virale.

-Traitement symptomatique.

Figure 9: Sites d’action des différentes drogues antigraippales

CONCLUSION
Agents d’infection épidémique, voire pandémique. Traitable efficacement par des antiviraux,
malgré le report de cas de virus résistants. Les efforts de mise au point de vaccins permettent de
juguler les cas de grippe saisonnière.

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