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EMMANUEL SWEDENBORG
'1I\ADUrr ou LATIN
PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.
LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.
185 G.
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
SAINT - AAIAND ( CDER ). - IMPRIMERIE DE DESTENAY .
Rue Laf8yeu e. 70, placo lIonl·1\ond .
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
Dans laquell e sont dévoilés
EMMANUEL SWEDENBORG
'1I\ADUrr ou LATIN
PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.
LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.
185 G.
OUVRAGES DE SWEDENBORG
1'raduit~ en F rO/lçais
l'al" l.-F.-E. Le Soys des GU3}'S ..
PUIlI:.
Al'caues Céles les, 16 \"01. grand in-go. l :!or nlle
Docll'iuc de vic, in-So . o
in-1 8 . . . . . . . 1
Doctrine sur l'Écri lUl'c Sainte, in-So , 2 1111
i n-t8 1 ..
Doctrine sUl' le Seigneur, ill-SO, 2 1111
Doctrine SUl' la li'o i, in-Bo. . . . . . . . 'l 50
Du Div in Amour (o uvrage posthume), in-S o . '2 ,a
Du Cheval blanc, de l 'Apocalypse, in-S o . . . . . . . . . . J "
E xposiLion sommaire ditsens interne (Prophè tes & Psaum es) , j 11-80. :5 'H'
Doctrine de la Charité (ex tr. des Arc. Cêl.!, in-S o & in-52 1 50
Doctrine de la ChrH'ité (ouvrage posthume, in-go & in-5~ . . . 1 Il JI
Des Bie ns de la Ch arité ct du Déca logue, in-Bo & in-52 .. . . . 1 50
Exposilion sommai re de la Doctrin e de la NoU\'cllc Égli se , in-go . -:! 50
in-18 . 1 50
Oc la Pa role & de sa Sa inteté, in-52 . . . . 15
))u Commerce de l'Ame & du Corps, În-18 .
Appendice à la Vraie Religion Chréti enn e, in-18 . "'
50
Du Jugement Dernier, in-18. . . .
Continuation sur le Juge ment Dernier, in-18
Du Ciel el de l'E nfer, grand in-18.
Des Terres dall s l' Unive rs, in-18 . '2 1.1 11
Sagesse Angél i(llle sur le Divin Am our, grand in-1 8. 5 "
SUI' la Divine Provid ence , grand in- 18 . 5 11 11
La Vraie Heli gioll Clll'élienne, 5 vol. grand in-18 . 15 Il>>
La Doclrine Céleste, gr... nd in-18. .t, Il>>
L'ApocalYP5e Ex pliquée, vo l. 1 & II , Sl'an d in-8" . 20 1111
L'Amo ur Conjugal , 2 vol. grand in-18. 8 "
Doctrine sur Dieu Tdull , in-32. . . . ...... . 2 )}N
LA NOUVELLE JÉRUSALEM ,
n e!.> .. e Religim,f,fe el So ientifique.
Collcc~ion des Sep, premières amlées avec table analytique e t alpbabétique lo la On
du VII vol.- Prh: : 42 fr.-Les vol. VIII et 1X. -PriX:!) fr.
On tro uve .\ la Librairie d e la NOUVH LLH JBnU ~ .l.LH", chez PORTE,libraire ù Saint-
Amand (Cher), tou s les ou\' rages d e Swedenborg, et ceux qu i conc.ernent direote-
menL ou indireCle menL les doctrines de la Nouvelle Jéntsalem.
NOTA.Les aut r esou"rage~ de Swedenborg se ro nt s uccessivement publiés par le t raduct.
PRÉFACE DE L'AUTEUR
)) pèce par la force d' une con nexion et d' un e concomitance na-
9
Il les deux espèces sont séparées, e l que le Pain est donné aux
Il Les Messes ne doiven t pas ê tre dites e n langue vul ga ire, parce
Il qa'e lles contie nn ent la sole nn elle ins tructi on du peuple fidèle,
l i crifice qui est offert à Die u, il y aurait des Lumiè res, des E nce ns,
Il être offert pOUl" les pécbés des Vi vant s, pour leurs peines, le urs
Il satisfac tion s et touLes leu rs nécessiLés; et aussi pOUl' les 'M orts.
Il doit se faire de tou s les péchés morte ls, mê me les plus secre ts,
1) Doncée. Les péchés graves doivent être absous par les l~vêques.
Il position se fait par la FOI, quand l' homme croit que les choses
8 ,\JJR~Gf: DE L A R.t:L I GION
1) qui ont été revélées so nt vraies, foi vers laquell e il es t IilH'c ment
n por té; puis, pal' l'EsPÉRANCE, quand il croi t que Dieu es t pro-
" pice il cause du Chri st; e l par la CUAR IT.É, par laquelle il ca m-
u m ence à aimer le prochain, e t à haïr le péché. La Ju stifi ca tion ,
1) qui e n est la suite, es t non-seu lement la ré mission des péchés,
1) mais a ussi la sanctification e l la rénovation de l' bomme inte-
l! rieur; alors on n'es t point réputé jus te, mais on est jus te rece-
l) vanL en soi la justice; e t co mme on accepte le mérite de la p\lS-
)) sion d u Chri s t, la Ju s tification es t a insi insé rée pal' la Foi, pal'
Il l'Espé ra nce et par la Charité. La Foi es t le com mencement du
)) salut h uma in, le fondement et la l'acin I! de la Ju stifica tion , c t
1) c'csl là ê tre jus tifié par la foi: e l com me rien de ce qui précède
Il la Ju stificalio n, que ce soil la foi ou les œ uvres, ne mérite la
1) g râce de la Ju s tifica tion, c'es t là ê tre justifi é g ra tu itemen t, car
)) il Y a g râce préve nante: et néanmoin s l'homm e es t justifi é
n pal' les œu vres, el non pa r la foi se ul ement : les jus tes tombent
)1 dans des péc héS légers el vén iels, e t néa nmoin s ils sont justes:
Il e t les ju s tes pal' conséq ue nt doivent , par des prières, des of-
Il fra ndes, des aumônes e t des jeûnes, travailler continu elleme nt
1) à ne point tomber, parce qu'ils so nt r enés pour l'espérance de
)) la g loire, et non pour la glo ire. Les justes, s'ils perdaient la
" grâce de la Ju s tifi ca ti on, pe uv ent de nouvea u ê tre jus tifi és par
n le Sacrement de Pén itence: par tout péché morlel la g râce est
)1 perdue, mais non la fOi; cepe ndant pal' l'infidélité, qui es t le l'e-
n no ncemen Là la Heli gion, la foi a ussi est perdue. Les OE uvres de
)) l'homme jus tifi é so nt des mérites, et ceux qui ont é té jus tifiés
Il par les c hoses qu' ils fonL, au moyen de la g râce de Dieu et du
Il m érite du Clil'is t, m éritent la vie é ternell e. Le LmnE AnBI'r1u:,
JI après le péché d'Ada m, n'a été ni perdu ni é te int, e t l'hom me
Il coopère en donnan t son assentiment à Dieu qu i l'appell e; au-
1) Ll'emen t il se rait un corps in an imé. On é tablit la PRÉDESTINA-
I) TIO !'f~ en di sant que personn e ne sait, à moin s que ce ne soit
1) par une révélation spéciale, s'il est au nombre des prédeslinés,
)1 e L parmi ceux que Dieu s'est choisis.
li Vi. Stin I~E PURGATOIRE. Toute faute soum ise à un e pei ne
)) tem porell e n'cs t point effacée par la Justification, c'es t pOU l'qu oi
)) tous viennent dans le Pu rgato ire pour ê tre purifiés, avant que
J) };S CA TH O J.I QU};S- HO~I A I NS.
)) l'cnlr6e dans le Cie l soit ouverte. Les âm es, (lu i y sont dé ten ues,
1) 80l1t so ulagées par l'aide des fid ~l es, cl principalem e nt pnr le
») te soit indul gent pour toutes les fa utes qu e tu as commises fla !'
Il Cil ce ux qui son t inau guréS. Po ur les Ordina ti ons des ]~vêq u es
Il culie l' ne so nt point des minis tres, mais ce son t des vo leurs e t
)) Christ doit ê tre adoré, et les Saints doivent être invoqués; l'i n-
n vocation des Saints n'es t point une ido lâtrie, et n'est point COl1-
1) t raire à l'honneur d'un seul Médiate ur cntre Dieu e t les hommes;
1) Christ et l'on vénère les Saints. Les miracles de Dieu s'o père nt
)J temps que ccux de l'empire céles te: les ,Évêq ues el les Prêtres
Il tiennent aussi de lui un pareil pouvoir, parce qu'il a aussi é lu
Il do nné aux autres Apô tres, et c'es t pour cela qu' ils sont appelés
)1 n'y a que l'Église qui en connaisse le sens. Il-Par suite les Mi-
nistres de l'Église se vanten t de le connatLre.
Ces Ooc Lrin'a ux son t tirés des Conciles et des Bulles, princi-
palemen t du Concile de Trente e t de la Bull e papale qui l'a con-
firmé, où tous ceux qui pensent, croient ct agissent co ntre les
c hoses qui on t été décrétées, lesquelles son t en généra l celles ci-
dessus l'apportées, sont condamnés à l'anathème.
ABRÉGÉ
Pu isqu e cl ans l'A pocalypse, dans son se n!? s pirituel , il est beau-
co up tra ité d es Héfo l'm és, jl cO llvi e nt au ssi, dès l'e ntrée des Expli-
ca tio ns, de meUre cn évid en ce leurs Doctri na ux, e l de les placer
da ns eût ordre: SUI' Dien, S UI' Ch r ist l e Sei gneu t', SUI' la Justifica-
tion pal' la foi cl s u r les bonnes œuvres, SUI' la Loi c L l',Évangi le,
S UI' la Pénitence e l la Confession, s ur le Péch é Originel, S Ul' le
U<ljltême, SU I' la Sainte Cè ne, S Ul' le Libre Arbitre, el S Ul' l'J~g l i se.
({ J. SDn Dn:u. On cl'oi L sur Dieu co nform émen t ft la foi sy m -
Il uolique Athanas ienn c , laqu ell e, é tan t dans les mai ns de cha-
I) C UIl, n'est point insé rée ici : il es t notoire au ssi que l'o n croit
}) en Dieu le Père comme Créa teur e l Conservateur, e n Dieu le
Il Fils co mm e Sa uveu r c t Béd empleul', e t à l' Es pri t Saint comme
)1 é ternité, e tl' ilu main e dans le temps; ces deux natures ont été
)) l'autre nature relient ses proprié tés esse nlie ll es; il est même
)1 (l!::c rit quclles sont ces proprié tés: le ur u nion es t hypos tatiqu e,
12 AUr:.f:CK DE LA RELIGION
n cc sont non pas deux, mai s un seul Chris t; un, no n par co nvcr-
Il sion dc l'Essence Divine en un corps, mais par assomp ti on de
II vclle, régénère e l sancti fie; et ce lte foi es t l'u nique moyen de sa-
I) lut, e t par elle seule les pécltés son t remis à l'homme. Ifs distin-
Il guen t entre l'acte e t l'état de Justificati on ; pal' l'acte de justifi-
Il laque lle ils croie nt qu'ils son t reçus en grâce, cL que les péchés
j) nous, e t que Dieu le Père imp ute cela aux croyan ts pour justice
)) l'ique que le Christ a sou ffe rt et est mort pour nous, mais c'cst
li aussi un assentiment de cœur, une confia nce et une assurance
Il cependant ti{'nt de l' homm e d'll tre en lui un méri te : puis aussi,
1) toutefois, l'on ne sail pas com ment. En 1I 0 J~ I,,\ ND":, ils di sen t
Il que Dieu le Père, à cause du 1;115, ju sti fie e l p u rifi e l' homme
Il jntéri eurelllent pal' l'Es prit Sain t au moye n de celte foi , mais
)) ne vculen t pas les publier tels qu' ils son t , parce qu' ils sav ent
)) qu'on ne les goù le point.
n IV. Sun LA LOI ET L'É VANGILE. La Loi a é té donnée par Die u,
») pour qu'on sac he ce qu e c'es t que le pée hé, el a insi pOUl' qu' il
)) pri ncipal de la loi, c'es t que le péché origine l e t tous ses fruits
Il soient révélés, c t qu 'o n sac he de quelle man iè re horriùl e la na-
)) cct effet de la Loi est appel é Contritio n, celle-ci n'cs t pns ac tivc
1) ou fac tice, mais e lle es t passive, e lle tou rm e nt de la co nscience:
» mais l'Êvangile es t LouLe la Doc trine sur le Chri st c t sur la ro i,
Il e l ainsi sur la rém ission des péchés, pa l' conséq uent un e très-
Il sole : pal' la Loi la colère de Dieu es t révélée S Ul' toute impié té,
1) e t l' homme es t co ndam né ; ell e fait don c que l'homme pOl'le ses
)) pas par ell e- mC! me (lue les hommes so nt a~ccpLés par Dieu, mai s
» " Esp rit Saint é tant donné, l'accompli sse ment de la Loi s'e ns ui t :
» les œuvres de la seco nde table du Décalog ue ne jus tifient pas,
Il parce que d'a près celle seco nde tabl e nous ag issons avec les
1) q u i esL conçue d'après 1'I::vang ile, e t qui par la rémi ssio n des
Il péchéS co nsole la co nscie nce e l délivre des terre urs. Celui qui
Il co nfesse que tout e nti er il n'est que péché, compre nd tous les
Il péchés, n'en exclut a ucun, e t n'e n oublie aucun; ai nsi les pé-
1) le réprime c L le res trei nt. L'é n um ération des péchés doit ê tre
Il li bre, l'h omm e veut ou ne veu t pas, el 1'011 doit faire grand cas
Il de la con fess io n c t de l'absol utio n privées; c'es t pourquoi, si
» (juc lqu'un le ve ut, il pe ut confesse r ses péchés e t recevoir l'a b-
1) solution du confesse ur, e l ~lI ors les péchés son t re mi s ; les pa-
l) l'OIes que le minis tre doit alors répo ndre, so nt: Que Dieu le soi t
Il pal' la pé nite nce q ue par les œ uvres, mais q u'ils le sont pal' la
Il prière afin qu'ils persé vèrent dans la foi. Les expiations e lles
Il différe nce entre la nature ell e-même dans laqu ell c l'homm e a
Il é té créé, - laqu ell e même après la chute es t et demeurc créa-
I I ture de Dieu, - e t le péché origin el; ain si il ya unc dilTérc llcc
li ent re la nature c orromp ue e t la co rrupt ion qui a é té e nfoncée
Il ava it créé substanti elle ment qu elqu e mal, c t l' av ait mê lé avec
1) au ssi que l' homme r eçoit de ses pa rents des inclination s dé pra-
1) ver Lu , l'œu vre, le fruit cl in fin du baptême son t que les homm es
Il pri t Saiot avec tou s ses dons, c lin b éa titud e é ternell e sont of-
1) ferts à tous el à chac un de ceux qui croie nt: si par le bap tême
Il la foi es t donnée aux enfant s, c'cst un e qu estion trop profonde
1)V II I". SU it L A S ,\INTt: CÈN.t:. Les nerorm és, qui so nt appe lés
Il Luth é ri ens, en seig nent que da ns la Sainte Cè ne, ou Sacrement
)1 de l'A utel, le Co rps e t le S~lIlg du Chri s t so nt véritablement et
1) s uus taul ic Jlc Ill clll presen ls, c l qu' il ~ so nl veri lll ulClllcnt d islri-
21
li uués et reç us avec le pai n e t le vin ; ct qu'e n co nséq uence lc
Il vrai Cor ps et le vra i Sang d u Chri st sont da ns, avec, e t sous le
.) Pai n e t le Vin, e t son t don nés à ma nger e l à boire aux Chré-
)) tiens; que par conséquen t ils ne son t pas simpleme nt du pain
1) et du vin , mais so nt rcnfel'més e t attac hés pal' la Paro le de Dieu.
Il ct qne cela fait qu'ils so nt le co rps c t le sang d u Chr is t ; car le
Il Sacremen t sc fai t qua nd la Paro le ap proc he vers l'élémen t : que
1) cepe ndan t ce n'est poin t un e tra nss uh tantia ti on, te ll e q u'eslce lle
)) des Ca tholiques-Hornains: qu e c'es t un alim ent de l'âme, n ou r-
Il rÎ ss.lIlt el fo rt ifiant le nouve l hom me: q ue cela a é té in stitué,
Il a fi n que la fo i répare et repre nne ses fo rces, qu' il y ai t la l'é mis-
Il sion ùes péc hés, e t la no uvell e vie flu e le Ch r ist nous a m éri tée:
1) qu'a insi le cor ps elle sa ng d u Chris t sont pris non-se ulemen t
1) spirituellemen t par la foi, ma is aussi pa r la bouc he. d' u ne ma-
l) niè re su rn at u relle, en rai so n de l' u nion Sacramenta le avec le
)) Pain cl le Vin: que la dignité de ce tte Cène consis te dans la
Il se ule obéissa nce, et dans le méri te d u Christ , qui est ap pliqué
Il par la vraie foi ; que, e n u n mo t, les Sacrements de la Sai nte
1) Cè ne el du Baptême, son t les témoign::tges de la volonté e l de
1) la gl'àce de Die u enve rs les homm es; c t que le Sacre men t de la
)1 Cè ne est la promesse de la rémission des péchés au moyen de
1) la foi; q u'il porte les cœu rs ft croi re; et que l'Espri t Sain t opè re
Il pal' la Parole e l pal' les Sacremenl s : q ue la conséc rat io n du
1) ministre ne produit pas ces e ffets, ma is que cela doit ê tre a l-
Il tribué à la seule ver tu tou le- pu issa nt e d u Seigneur : que n OI1-
Il se ulemen t ce ux q ui so nt dig n es~ mais aussi ceux qu i so nt in di-
Il gnes reço ive nt le vérita ble Cor ps e t le Yé ri table Sang d u Ch ri st,
)) tel qu'il a été suspendu à la croix, mais ceux qu i son l dig nes le
)) reçoivent pO Ul' le salut , e Lce ux q ui son t indignes, po ur la con-
) damn at ion; que ce ux-là so n t dignes qu i ont la foi ; que pe rso nne
)1 ne doi t être co ntrain t à cette Cène, ma is q ue chacu n , quand il
Il est pressé pal' u ne faim spiritue lle, doit s'e n app rocher.
) Tou tefois, d'a ut res Héformés enseignen t que da ns la Sain te
1) Cè ne le Corps e t le Sang du Christ so nt seulemen t pris spiri luel-
Il Icmen t, e t qu e Je Pai n c t le Vi n n'y sont que des signes, des
1) types, des sy mboles, des marq ues, des fi gures e t des simil i-
" tudes; que le Christ est présent, non de corps, muis seuleme nt
22 An n É G t: DE. LA n.E LI G IO N
Il c he, néa nmoi ns il a une capacHé, non acti ve mais passive, d'a-
Il Corps du Ch rist. Les Bit es Ecclésias tiqu es, qui son t a ppelés Cé-
SENS SPIIHTUEL
EXPLICATION
charité opère le bie n pa l' la foi, e l la cha l'ité n e l ' op~ re pas par
elle-mê me, ni la foi non plu s pa r ell e- mê lll c,
6. Ver s. 2. Lequel a a ll es té la Pm 'ole de Dieu et le T emoign age
de J eSllS-r.h1"Ül , signifie qu.i d e cœw ', ct ain si da n s la lu m ù?rc,
1"eçoivent le Divin V1"ai d 'alJ1"ès la Parole, ('l reconnaissent qUt:
tllwnain du Seigneur est Divin. 11 es t dit de Jean q u' il a a ttcs tù
la Parole de Dieù; mai s comme pal' Jea n so nt e nte ndu s tou s ce ux:
qui sont dan s le bie n d e la vie d ' apl'~s la ch arité et la foi de la
charité, ainsi qu ' il vi e nt cl 'ê tre d it, 1"" 5, c' es t pOU l' ce la qu e dans
le SC IIS spiritu el lo us ce u x-là so nt e ntendu s; les An ges, qui so nt
dans le se ns s piritue l d e la Parole , n e save nt jamnis a ucun n om
d e perso nn e m e nt io nn é d ans la Pa l'ok, mais ils saye nt spu leme nl
1.
38
cc qu e la perso nn e re prése nte e t par suite signifi e, c t qll 'é\ U lieu
de Jean, c'cs t le bie n de la vi e, ou le bien e n ac te, par co nséquent
tous ceux gé néra leme nt qu i so nt dan s ce bie n ; ceux-ci a llcs tent,
c' est-tl-d ire , vo ient , reconnaisse nt, reçoive nt de cœ ur d<l ns la lu -
mière, et co nfesse nll es vrais de la Parole, pr incipalement cc vrai
qu e l' Humain du Seign eur es t Di vin, co mm e o n peut le voir par
un g l'j.H'Il1 n Olnbrc d e passages de la Parole, rapportés dans la Doc-
TH I N i:: D E I~A NOU VELLE J ÉItUSALEl'Il SOR LF. SE I GNE UR. Par J ésus-
Christ e l pa r j' Agneau . dan s " Apoca lypse, il est e ntendu le Sei-
g neur quant au Di vin Ilumain , eL pal' Dieu le Seigneut' quant au
nivin i\l êlllc a Qao (dn Qui tout procèd e). Quant à l a sign irl cation
spirituelle d'allcs lcr;> ce mo t se di t de la Vérité , par la ra iso n que
dans le Mon de la vérité doit ê tre a ltes tée, e t qu 'ell e est recon nu e
quand e ll e a é té attes tée ; mais dans le Cie l la vé rité mê me attes te
tHI s uj e t cI 'cl1 e-même, parce qu'elle est la Lumiè re même du Cie l ;
ca r dès qn e les Anges e ntendent un e Véri té, ils la co nn aisse nt ct
la reconnaisse nt s tll'- Ie-cham p; et comme le Seig neur es t la Vérité
m è me, ain si q u'il l'enseig ne Lu i-l\lême clans Jean, - X[V. 6,-
il es t dan s le Cie l le Té mo ig nllgc d e Lui-i\lê me; d' après cela, o n
"oit claireme nt cc q ui est e nt e ndu par le T émoignage de Jésus-
Chl'i s t; c'es t po urqu o i le Seig neul' di t: Il VO llS;> vous avez envoye
vers J ean;> cl il a "endu témoignage il la vé )'ité .. Moi.. Cel}cll-
lianl;> j e n e ,'eçois point d'un /wn1.1ne le témoignage. Il - Jea n ,
V. 33, - Et aill eurs : te Jean vint cn t ë1rloignage pOll1' rend1'c
tén wigna(}e de la Lumiè1'c; il n'était point;> lu i;> la l~lmiiè1'e. La
P arole qui étail chez Dieu et élait Dieu , c l Chair a tlé (a il e;>
c 'était (a Lll1nièl'e vC1'ilable qui celaire lout llomme. 1) - Jean,
1. 1.,2, 7 , 8, 'l4, 34. - I\ille urs : Il J éSllS dit: Moi, je 1'cnds lé-
nwignage dc lIfoi-illt1me, et véritable esl l1wn l 'émoignage, parce
que j e sais d'où je suis venu, cl oit je vais. Il - Jea n, VIfL 14.
- tI Quand sera venu le Consolatew' , f r-:spril d e vel'ité, cclui-
les choses qu'il a 1)lt(!s, il est ente ndu , dan s le se ns spiri tu el, non
pas cell es que Jean a vues, e ll es n'e taie nt qu e des Vi sio ns, mai s
celles qu e voie nt ce ux q ui so nt e nte nd us par Jean, c'es t-à-dire,
ceux qui sont dan s l e bie n de la vi c d'après la char ité et la f oi de
la cha ri té, comme il a é té dit ci- dessus ; ce ux- ci voi e nt , dans les
Visions de Jean, des a rcanes SUI' l' é ta t de l' Église, non cependant
quand eux-mêmes les lise nt , mais quand ils les voi e nt révé lés. En
outre, voir sig nifie comprendre ; c'es t mêm e pour cela qu e dan s
le langage ordinaire on dit qu'o n voit te ll e chose, c t qu ' on voit
qu 'elle es t un e vérité ; Cil!' l' homme a un e vlI e quant à so n Es prit ,
de mê we qu ' il a un e vu e quant à son Co rps; mais l' ho illme par
so n Es prit voit les c hoses Spirituell es parce qu ' il les voit d'après
la lumière du Cie l, mais pal' le co rps il voit les c hoses natur e ll cs~
parce qu ' il les voit d'ap rès la lumiè re du mond e ; e t les c hoses
s piritue ll es sont réell e ment des c hoses, rnai s les ch oses naturell es
e n sont les [o r mes ; la vue de l'Es prit de l' homm e es t ce qui es t
appelé Ente nd eme nt. D'après cela, on voit cla ire me nt ce qui es t
e ntendu dan s le sens s piritu el pal' Il to ut es les choses q u' il a vu es;
1)
1) ils m'ont dit qu' ils possèdent la Parole~ c l qu 'i ls l'o nt possédée
1) dès les temp s anciens; qu'ils célèbre nt le ur cu lte se lon cette l'a-
l) l'ole Divi ne, et qu'elle consiste en de pures correspondan ces : ils
)) des étra ngers e ntrent chez eux, excep té les C hin o i s~ avcc qui ils
li vive nt en paix, pa rce que l'Empereur de la Ch in e es t de la Tar-
)1 plus pOI}ule usc ; cela a ussi esl c ro yable d'ap rès la Mu ra ill e d' u n
)) si gra nd nombre de milles, que les Chinoi s avaient co nstruil e
li pour leur défe nse contre les invasions que faisa ienl autrefois les
qUll vinl , - V(' rs. 22,23, - ai nsi ju sq u' an jOll r presen t, qui cs t
l'a vé nc lll cn l du Se ig neu r; c"es t a uss i pourquoi ma Înlc nnnL pa r le
Seig neu r es t ('n sei g n lS le bien d e la vi c p OU l' ce ux q ui se ront dans
s a Nou ve ll e l::g lis<" q u i es t la Nouvelle Jél' usal e rn. En so mme, le
P re m ier- n é es t ce qu e p rodu it d'a bo rd le Vrai d'après le Bien,
a in si cc qu e produi t d' abord l'Ent end ement d"npl'ès la Vo lon lé,
parce qu e le Vra i a ppa rti ent à l' Eole nde rnen l c L le Die n à la Vo-
lon lé : ce Pre mi e r, pa rce q u'il ('s t co mm e la se me nce d'oll procèd e
t out le l'es te, est le Pd nci pal. Qu an t au Scig nc m', i l es t Lu i -~'l ~ m c
le Premier- né d'e n tre les mo r ts, parce qu e Lui- i\ lê mc au ss i, q uant
à so n Humain , es t le Vra i M6m e u ni au Di vin ' Bie n, dont " Î\'e nt
t ous les hom mes qui en e ux- mê mes son t mort s. Se m b lab le c hose
es t e ntendu e da ns Dav id: (( J e l' é t ab lira i PRt; iltlEH - N.t:, élevé su r
les Bois d e la len'e. ) - Ps. L XXX I X . 28;-cela es t dit df> " Uu-
mai n du Se ig neur. De là vien t qu 'l s raè l es t appelé Pn!1nic 1' -ni~
- Ex od . LV. 22, 23; - par rs raël es t ent end u le vrai e n ac te e t
pal' Jacob le vra i e n do ctri ne, e t co mm e pal' celui-ci se ul il n'y
a aucun e ];:glise, c'es t pOlll' cela qu e Jacob a é té nomm é I s ra~ l;
m ais dan s le se ns s u prê me pnr ISl'aù l es t e nte ndu le Seig neur, A
cause de celle représe n tation d u Premi er- né , to us les Pl'e lll iers-
n és pt toules les Pré mices é ta ie nt sanctifi és à Jéhoyah , - Exod.
X U I. 2, 1.2. XX I!. 28 , 2 ~ . - A can se de celle l' ~ p r ése nlati o n les
Lévites é ta ient pris pour Pre mi ers- nés à la place de tOtlS les Pre-
mi e rs- nés da ns l' Ég lise Is raé lite, c t il es t di t qU'.::lÎn si ils apP<lI'te-
na ien t à Jé ho va h, - Nomb. II I. 1 2, 13, 40 à 46. XV III'. 15 il 1. 8 ;
- cal' pal' Lé vi es t sig n ifi é le VI'i:Ü en ac te, qui es t le bie n de la
vie ; e t c'es t pOUl' cela qu e le s ~lce rd o ce a é té donn é à sa pos tél'ilê ,
co m me on le ve l' ra da ns la s ui te. POUl' celle rai so n au ssi une dou -
ble por ti o n d' hérit age était don née a u Pre mic r- né, e t il é ta it ap-
pe lé Co mm e ncc me nt de la rOl'ce,- Deutér. XXI. 15 à 17, - Si le
l"l'emie l'- né sig nifi e le Pri ncipal de l' I::g lise , c'es t parce qu e, dans
la Parole, pa l' les naissa nces na ture ll es so n t sig nifi ées I('s nais-
sa nces sp i ritll c ll cs.~ e t al o rs cc qui d'a bord les fa it chez l' II omme
es t e nte nd u pa r so n t'I'cm iel'- llé ; c n efre t. l'I~gli se n'es t point c hez
l ui , ava nt q ue le Vrai ùe la doc trin e conçu dan s l' hom me Int e r ne
na isse da ns l' hom me Ex te rn e.
18. el Lui Prin ce dcs rois dl: la l c/'/'{'~ sign i fie d e Qui 111'0-
Vers. 5 . CIIAr!T IU: Pla :;\lu:n . 5t
cèd e loul vrai d'a1Jrès le bien dans tJi;glise. Cela es t u ne s u ite
d e cc qu i précède; pu isque pal' le Te moin fidè le es t sig nifié le Sei-
gneur Cillan t au Divin Vr ai, e l pa r le Premier-né le Seigneu r quan t
au Divin 13ien , ll<lI' conséq Uf~ nl pH I' Prince de la lerrc il est s i-
g nifié qu e de Lu i procèd e tout Vrai d ' aprr s le Uie n cla ns n ":gli se ;
qu e ce soi t là cc q u i es t sig n ifié 1),\1 ' l'ri nce des r ois de la te rre,
c'est parce que par les noi s dan s le se ns s pir itu el cie la Parole il est
e n te nd u ce ux qu i so nt Uél ll S les vrais d ' après le bie n, c L<lbs trac-
li ve m e nt les vrais d '<l près le bien. c t par la te r l'e 1' 1::g lise ; qu e ces
v rais et l' Ég lise soient s ig n ifi és par les rois e t par la te rre. on le
voit ci-dessous. Ne. 2 0 el N° 285.
19. Qu i n ous aime l.'l nous lavc d " nos p iC /Hi s d a ns SOll sang,
signi/il.' qui d 'ap1'ès CaU/ow' c l la miséricorde l'i{ or me el 1"(Jgé-
nère les /W1JUW}S 1JW ' ses Di vins Vrais d 'a1J1'ès la J'm'o le. Q ue
nous laver d e nos 1Jt!C/uJs, cc soit nou s p uri fi e l' d es ma n x. pa l'
con séque nt réform er et régé nér er , ce la es t év id ent; C,U' la régc-
n él'a tion es t le bain s piri tuel : qu e pa r son :;aug, il soi t entend u.
n o n pas la pass ion de la croix . co mme ùeauc:oup d e perso n ne s le
croient, mai s le Di\'in VJ'ni procéda nt d u Seig neul'. on peu t le vo ir
pal' un gm od nombre d e passnges d e la P .... l'ol c. qu'il serait trop
long de rapporler tou s ici; il s se ro nt ra ppor tés pl us loi n, N'" 3 7 9,
684 : voir pOUl' le mOUl e nt ce qui a été dit e t démontré s Ul' la s i-
g nificatio n du Sa ng e t d e la Chai r du Seig ne u r dans la Sai n te C~ n e,
dans I.•A NOUVE LLE J":HU SA LEi\1 E T SA DoeT IUNE CÉ L ESTE. plib ljéc
à Londres en 1.758, N·'· 21.0 à 222; e t su r le ba in s pi r itue l. qui es t
la Hégénél'ation, d a ns ce même 'l'l'ailé, N'" 202 à 209.
20. Vers. 6. El il nous lt l a ils rois el1J l'tJll'('!S, signifie qui { ait
que ecu,x qui sonl n t!s de Lui, c'C!sl-ù-din,', qui onl dé 1'ég i l'/(h '(js,
sont dans la sagesse d'après les Di vins Vrais, cl dans l'amour
d'a1J1'è:; les Divins Biens. li es t notoire qu e le Seign eu r dans la
Par ole est appe lé Boi e l aussi P rê tre; il es t appelé Ho i d 'après la
Divine Sagesse. e t l'rMre d'après le Di\'in Am oul' ; c'es t pourquoi,
ceux qui so nt par le Seign e ur ùan s la sngesse so nt appe lés fil s du
n.oi. eL au ssi Hois. el ceux qu i sont pal' Lui dans l' am our so nL ap-
pelés i\linistl'cs ct Pl'ê Lrcs; en effe t, la sagesse e l l'alllour c hez eux
ne vi en ne n l point d'e ux , ai ns i ne leul' ap par ti e nn ent pas. mai s
ap partiennent a u Seigneul'; c'es t de là qu ' il s so nt e nt en du s pal' les
52 t.'AP O CAL1'I'Sl: !\};VÉI,Ét:. 1\" 20.
HeÎs c t par les Prèll'es dan s la Pllrole, nOIl pas qu' ils soie nt ClI X-
Ill ~mes n a is e t Prê tres, mais parce qu 'e n e ux le Seigne ul' es t Hoi
c t Pl' ê tre, et f;'ljL qu ' ils so nt a in s i n om més. Il s sont aussi appel és
li és de Lui , fil s du royaum e, fil s du Pè r e et hér iti er s ; Nés dl.' Lu i,
- J ea n , 1. 1.2,13, - c'es t-tt-d il'e, n és de nouveau ou régéné rés,
- Jea n, u r. 3 cl s uiv.; - Fils du ,'o'!}aume, -l\la llll. VI II. 12.
X IIl. 38 ; - Vils du l'i:re dans le Ciel,-i\1a llll. V.lt5j- lI ô'i-
LÏef's, - Ps. CXXVI r. 3. ISa m. If. 8. i\!alt h. XXV. a4j-et parcc
qu'i ls so nL dit s hérit iers , fil s du royaume, e t nés du Seigneul'
CO IllIllC Père, c'es t pO Ul' cela qu'ils so n t appel és Hais et Prêtres,
c l qu 'e n oulre il est dit qu'ils seronl assis avec le Seigneur cn 30n
'l'J'ûne, - Apoc. I l r. 2 1. - Il ya deux fi oya um es, dans le~qllels
Lou ll e Cie l a é té d istingué, le Hoya u m e Spiritu e l ct le Boya um e
Cé leste ; le Ho ya ulll c Spirituel es t ce qui es l appelé Boyauté du
Seig ne ur, cl com me tous ceux q ui so nt dan s cc Roya u me SO llt
da ns la sagesse d'après les vra is, c'esl pOUl' cela qu 'ils son t en-
te ndu s pal' les I~ois, que le ~eignelll' ff!l'a des hOlllmes qui so nt
par Lu i da ns la Sagesse; ct le Hoyallllle Céleste est ce qui es t ap-
pelé Sacerdoce d u Seigneu r, el com ll lC to us ce u x qu i sonl dans ce
Hoya urne son l dan s l'[tlllo ul' d'après les Li ens, c'esL p OUl' ce la qu'i ls
son t e ntendus pal' les Prê tres, que le Seigneu r fera des hommes
qui sont pal' Lu i da us l'amour; de même 1' 1::gl isc du Seig neur dans
les terre s es t distinguée c n <.Jeux 110ya ulll cs ; s ur ces deux Ho)'a u-
mes, l;OÙ ' dans le Traité DU Cn: l. J~T DE L 'ENFE n, pu blié tt Londres
e n 1.758, les N... • 2li , 226. Ce lui qui ne co n naît pas la s ig n ification
s piri tuell e des Hois e l des Prêtres, peu l se méprendre au suje t de
JJic n tles choses qui son t l'appar iées SUl' eu x dans les Prop hètes
c t dans l'Apocalypse; pal' exemple, au suje t de celles-ci dans les
Prop ll èLes : \1 [.(.'S lits de l'él7'lU/gel' bâlironl les mw'Clilles, et
b.:w's nuis seront ù. iOn sCJ'vù;e . Tu SltCC1'"flS le lail cles nations,
d[es utanu.:Ucs des Rois lu SUC(!1'as, afin que lu saches que /Uoi,
(je suis) J éhovah lon S'auvem' r'l ton Bédcm.p{C'ur. Il -f:saïe,
L ~\.. 1 0 , 16. - {{ V as Bois seront t es 1/OllI'1'icil' J's, Cl leurs p rin-
('CSSCS les nourrices. Il -I::saïo, XL I X. 23; c L ailleu rs. cam ill e
f:en . .xLIX . ~O . Ps. Ir. 10. 1::saïe.XIV. 9. XXlV. 21. LII. 1.5. Jcrém.
II. 26. IV. O. XL IX, 3. Lamen l. II. G, 9. '::zéch. VII . 26, 27. lIosc h.
III , !.J. Séph. 1. 8; - clans ces passages. pal' les Hois il cs t e ntendu ,
V(,l'S. G. CIIA PTTR F. PR I':l\lI Efl. 53
non des Hois, mai s ce ux q u i son t pal' le 8c ig ncuI' ù ans les Divins
Vrais, c t absl l'ac Li vc lll cn t les Divins Vrais d'où procède la Sa-
gesse. Pa r le lloi du 1nidi ct le l'l oi du scpleno'ion qui {i1'ent la
guerre l'u n con tn: l'aulI'e,- Da n. X L l , c t su iv., - il n'es t pas
Ilon pl us e n ten d u d cs no is, m ais pal' le Ho î du midi il est en ten d u
ce ux qui son t da ns les vrai s, c Lpal' le Hoi du septentrion ce ux q ui
son t d a ns les fa u x. Parc illem en t dans l'ApocJ lypse, OÜ les Bois
so nt tan t d e foi s nom més, comme dans ces passages : te L e s ix iënw
Ange versa sa coape sm' le grand flc u oe, l'Euphrate, el (ut t a1'Ïe
son cau, afin que fû.t prép aré le chemin des Rois de dc..·vcl's le
levant du soleil. ) - XV I. :12, - (( A vec la grande prostituee,
qui est ass ise sm' la 11tultitude des eaux, ont c01lluâs scorlation
les nois de la terre. » - xvrr. 2. - (1 Du vin d e la ( urell1' de
scortation de Babylone ont bu toules les nations, e l les Rois lle
la terre avec elle ont commis scorlalion. ,) - X V 1fI. 3. - te Et
j e vis la bête, et les Hois de la terre, et leurs armdes asse'lllbLees
pOUl' (air e la glll:1're à celui qui é tait 11wnl é SU I' le Cheval
blanc, » - X IX. 19. - (1 El les nations, qui (tm'ont lité sauvées,
clans sa lumit:re lIwrc/W1'ont, c t les nois de la t err e apporlC-
Tont leur {Jloi1'e c t lem' /tonneur dans la .l\rollvl.' lle J érusale m" J)
HI. fit, - c'es t-à-dire, le Seig neu r. Que le Seigneur soit la Véri lé
même, il l'enseigne Lui-l\Jème dans Jean, - X IV. 0 , XV U. 1.9.
2ll. Vers. 7. Voici~ il vient avec les 1tutJes~,~igltifie que le Sc:i-
(J1U.'W · se 1'evélerll dans le sens de lu leure de la IJal'olc~ el en ou-
vrira le sens spirituel à lu {in du rf.:gli$e. Celui qui ne connaîl
rien du sens interne ou s pirîluel do la Parole, ne peut pas savoi r cc
qui a été entendu par le Seigneur par cela qu'i l de vait venir dans
les Nuées du Ciel; Cilr il répondit au Gmnd-Pl'être qui l'adjurait de
dire s'i l était le Ch ris t, le Fils ùe Diou: Toi~ lu (l')as dil : Moi je
(1
- Ps. X VUI. 1.1 à 13. - pareilleme nt ; les Ché rubin s aussi sig ni-
fient la Parole, voir plus oas, N"· 239,672; la ten Le signifie ha-
bilation. (1 Jéhovah lamb1"issc: aVeC les eaux ses chwnlJres hall-
' es~ il (ail d'une Nuie son char. }) -l'>s. CL V• 3; - les caux si-
g nifienlles vrais, les charnbres hautes les doctrinaux, elle char
la doctrine, toutes choses qui so nL dites Nuées, parce qu'e ll es
sont d'a près le sens de la leUre de la Parole. \t Il lie les caux
dans ses Nuées, t:l la Nuée n~cst point 1'01npue sous elles~ et il
eten(l su,. le l1'6ne sa Nuét.'. ,)-Job, XXVJ. 8. 9,- pareillement.
(1 Vit:u {ail ,'esplcndir la lmnière de sa Nuée. Il - Job. XXXV LI .
1.5. - l' Donnez la {orce il Dieu, sa {orce (est) sur les Nuées. Il
- Ps. LXVIII. 35; - la lumiè re de la nuée signifie le Divin Vrai
de la Parole, cl la force signifie la Divine puissance, là. (1 Luci-
fc:"~ lu as dit dans ton cœU1" : Je nwnterai sur les hauts lieux
de la. Nuée, sem.blable j e devit:ndTai au 1'1'ès-llaut, Il - Ésaïe,
XIV. 13,14. - tt flbandonnez Babel, parce qu'elle s'es l élevée
jusqu'aux Nues.lI-Jérém. LI. 9;-par Lucirel' et pal' Babel sont
signifiés ceux qui pl'ofanenlles biens e L les vrais de la Parole; cc
son t donc ces biens e l ces vrais qui sont entendus là pal' les Nuées.
« J ého vah étendit mw Nuée pow' couvertUl"e. ))- Ps. CV. 39.-
(( J dllOvalt a créé sw' tout IUtbilacle de Sion un(.' Nuée lJeudant
le jour; cm' sur Witte alaire, une COUV('l"ture. )) - J~saïe. IV. 5;
58 L ',\POC .\I.YJ>SE I:ÉVÉLI~E.
j'ai fI lé l1W1'l. )) - Ve rs. 17, 18, CklJ), I l. 8. -l\1ais, que tou les
ces ch oses, qu i vi enn ent d'{H re dit es, soipnt con tennes dan s ces
par oles , c'est cc qu i ne pe ut p<1 S èt re confirmé (Ill peu de mots.
C<1r les confirmer de manière à cc qu'elles soient saisies ex ige rait
plusie urs "ol umes ; néanmoi ns e ll es ont é té confirmées en partie
tian s LA S.\G ESS E ANG.: I. IQDE SU R L E DIVI N A:\loun ET SUIl I.A Dl"INt~
SAG ESS E , publi ée dernièrement à Amsterdam; voir cc Tl'aitê. Si
le Seigneur sc dit l'A lpha ('l rOlllcga .. Comm('nccmcnl cl Fin,
c'es t parce que l' Alpha ct l'O mégJ sc réfè rc!lt il so n Divin Amou r,
ct qll e Co m menceme nt c t Fin se réfèrent ù sa niv ine Sagesse, cal'
dans chacune des cho ses de la Pa role il ya le mariage de r amOll i'
ct de la Sagesse, ou du ùi e n ('t du \'l'ai ; voir su r ce mar ia ge la
DOCTH I N E DI~ I.A N OUVELI.E J.: n US ALF:l! SUR L' I::c nI TOR t: SAI N TE ,
N"· 80 il 90, Le Seig neur es t <l ppelé l' Alpha ct l'Om éga, parce que
l' Alpha est la première le ttre, c l l'Om éga la de r nière dans r A I-
pllabet g rec , c t que pal' suite ces deux leUres si3 nifi e nl tontes
choses dan s le co mplex e ; la rai son de cc la, c'es t qll e chaque Je Ure
a lphaoé liqll r , cl a ns le ;\Ionde s pil'ituc l, sig n ifie une certain e chose,
et ((1I'un e voyelle, parce qu 'clic ser t an so n, sig nifi e qu elque c hose
de l'an'cC l io n 011 de l'amou l' ; de cette ol'Îginc dél'i\·e le lnn gage
spi rÎlll(l1 cl nngê li qm', c t <l ll ssi r rc rÎlul'e ; ma is ce la est un arcane
i ncon nu ju squ'ù présen t ; en effe t, il y a ull e l.an g ue univel'se ll e .
dan s laqu e ll e sont tous les An ges e t tous les Esp rit s, c l cette lan-
g ue n'a rien de commun av('(' ;\11(' 111)(' lan g uc ùes hom mes dn ns If'
Ven:. 8, C HA l' l TnE PIlE)1 IEIL 61
J\'londe; tout homm e après la mort vie nt dans ce tt e langu e, car
clic es t insitée par cr ('>a ti on dans c haque homme, c'es t pou rquoi
dans tout le Mo nde spirituel chacu n pe ut co mpre ndre ce qu' un
autre dil; il m'a é té donn é très- souvcn t d'e nte ndre parler cette
langue, e l aussi de la pader, el je l'ai co mparée avec les lan g ues
du Monde, ct me sui s aperçu que, pas même e n la moindre chose,
ell e ne fait un avec auc un c langu c na tll l'elle dan~ les t e rl'f~s; e ll e
en di lTère par so n poi nt primit if, qui est que chaq ue lettre de
cha.q ue mo t signifie qu e lqu e se ns tant dan s le langage que dans
l'écriture; c'est donc de là que le Seigneu r se d i t l'Alpha e t l'O-
m éga, ce qu i sign ifie qu ' il es t le tout clan s loules les c ho ses du '
Ciel et de l'Église; e t comm e ce so nl deux Voye lles, ell es se r éfè-
r ent à l'Am our, co mm e il vie nt d'è ll'e dit. SUI' celte Langue e t su r
son Écriture, qu i décou len t de la pensée s pirituell e des Anges,
voir aussi quelques ex plica ti ons dan s LA SAC E SS E ANCÉ LI QUE sun
LE DIV IN Al\IOUIl ET SUR LA DIVI NE SAGESS k~, N° 295.
30. Dil le Seignem' Qui ESl~ c l Qui Elail~ el Qui Vien l~ si-
gnifie qui esl Eternel ellnfini~ el qui es t J éhovah. Voir ci-des-
s us, N° 13, où ceci a é té expliqué.
31. Qui esl '['OU l - Pllis sanl~ si gnifie qui eS l ~ vil c l p eU L d'a-
1J1 'ès L ui-/lteme~ c l qui gouverne loUles chOses d 'a p1'ès les 1Jre-
miers 1wr les de1'nie1's. Puisqu e tou les choses vienn ent du Sei-
g neur, e l on t é té créées d "ap rès les premi ers qui vie nn enl de Lui,
c t qu'il n'y a ri e n q ui ne lire de là son ex is tence, co mm e il a ('> lé
abondammen t montré dan s LA SAGESSE ANGÉ LIQ UE SUR LE DIVIN
AMO UR ET SUR I.A DIVINE SAGESS};, il s'ensuit qu'il es t Tout- Puis-
sant. Sup pose un Un d'où déri ve nt toutes choses, est-ce qu e to ute s
choses n'a pparli endro nt pas à cct Un, duqu e l elles dépendent dans
leur ordre, comme les ann ea ux d'un e c haîne dépende nt du prf>-
miel' ann eau , ou COlll lll e les vai ssea ux sa ng uin s de tout le co rps
rlépendent du cœur, ou comme toutes les c hoses de l' uni\'ers ('n
géné ral ct en partic ulier dépendent du 501eil'l a in si c'est du Sei-
gneur, qui esl le Solei l du l\lo nd c Spirituel don t pro vienne nt tout e
Esse nce, taule Vic ct toute Puissance, que dépenden t tou tes c hoses
chez ceux qu i SOllt sous ce Soleil; e n \ln mo t, pal' Lu i nous sommes,
n ous vivons, et nous no us mo uvons, - Ac t. Apô t. XVU. 28;-
c'est là la DivincToulc- Pll issanC' c. Qne le ~cigncl1J' go uverne l ou tes
1. ~
G2 J,'APOCALYPSE RÉvill .•ÉE . 1\· 31.
t.: ho scs d'après les premiers par les derni ers , c'est un arcan e qui,
jusqu' à présent, n' ava it pas été ré vélé, mais qui a été expliqu é
dans la DOCTR I NE DE I. A NOUVELLE H : nUSALElU sun LE S EIGN EU R,
ct SUR I.· I~CRITURE SAINTE, e n beaucoup d 'e ndroits; puis dilllS l.A
SAGESSE ANGi:L IQUE SUR LA DIV I NJ.-: P ROVIDE NCE. 1\ 126; e l SUI'
0
.LE DIVI N AMOUR , N" 221.. Tl es t bien co nnu que le Divin, parce
qu ' il es t Infini, n e tombe dans l es id ées de la pensée d'aucun
homm e. n i d'aucun Ange, parce qu'el les sont finies, et qu e le fini
n'cs t poin t ca pable de pCl'cevoir "[nfini ; cependant, afin qu'il soit
perçu c n quelqu e manière, il a plu au Seig ne ur de décrire son In-
fin ité pal' ces parol es : Moi~ je suis l'Alpha cl l'Ol1uJga;l Com.-
111.en cem ent e t Fin; Qui Est~ c t Qui J~lail, et Qui Vienl~ Qui cst
TOUL-Puissant; c'es t pourqu oi ces paroles ren ferment tout es les
choses qu e jamais ange ct ho mme peuven t penser spirituell eme nt
et n at urellem ent sur le Divin ; ce so nt en gé néral celles qui vi e n-
nent d'ê tre un ivcl'sell ementl'apportées.
32. Vers. 9. Moi, J ean, qui suis cl voU'c {r èn: ct vol1'c compa-
(Jnon,signi{ie ceu x qui sont d ans le bien d e la chm'ité etlJa,. suit e
dans les vrais d e la roi. Que Jenn l'Apôtre nit représe nté ceux
({ui sont dans le bien de la chnri té, c'es t cc qui a été dit c i-dessus,
N° 5; et ceux qui son t dans le bie n de la chari té sont au ssi dan s
les vrais de la foi, pu isqu e la charité es t l',''ull e e t la vic de la foi ;
de là \'ient qu e Jea n sc nomme frère el compag non de ce ux, dans
l'Église, auxquels il écrit, car il a écril a ux sept Églises; pli!' frère ,
dnns le sens spiritu el de la Parole , il es t ent endu celui qui esl clans
le bien de la charité, el par co mpagn on , celui qui par suite est
dan s les vrais de la Coi; car tou s sont comme des consangu ins par
la charité, e l comme des alliés par la foi ; cn e ffe t, la chnrité·con-
joint, mai s non de m ~ me la foi, il moins qu 'ell e ne vienn e de la
charilé; quand la foi virnl ci e la char ité, alors la charité conjoint
el la foi cOllsocie; c t com me ell ('s font un , c'es t pOUl' cela que le
Seign eur a co mm andé qu e tou s Cusse nt frères, cal' il a dit: ( 1 Un
seul est VOl1'C Doc l ew', le Christ; 11'1.ais IOus~ vous, Frèr es vous
~t e.'l . I l - J\ la tlh. XXUL 8;-lc Seig neu r aussi appell e frères ce ux
qui sont dans le bien de la charité ou dans le bien de la vie; il
dit: Il Ma m (: 1'e cl mes (l' ères, re soul ceux qui entendent la Pa-
1'ole dc Dicu r l 'lui la lont . )1 - Jj UC, VIII. 21 , 'M atlh, Xlf. lJ!),
Ver::; . 9. C HAPITRE l'REM l t:t:. 63
1\'l arc, lU. 33 à 35; - par la mère il est eritcIH.lu l'Église, c l par
les fl'ères ceux qui so nt dans la c harilé : e t COIllIllC le bie n de la
charité est le frère, c'est pou r ccla qu e le Seig neu r appelle encore
frères ceux qui sont dan s ce bien, - i\l allh. XXV. lIO; - e l aussi
disciples, - Ma llll. XXVIU. 10. Jean , XX. 17; - mai s on ne lit
pas que les disciples ai ent appcle frère le Seigneur, parce que le
frèr e eSlle bien qui procède du Seigneur; il en est de cela comIllC
d'uo Ro i, d'un Princc et d'un Mag nat, qui appellen t frèrcs leurs
co nsa nguin s et leurs alliés, mais ceux- ci néanmoins ne leur do n-
nent pas ce nom; car le Seig neur dit: (( Un seul est votn! Doc-
lew', le CIz1'ist; mais tous, vous, {1' b'es VOltS êtes. Il - ?\lallh.
XXIl I. 8; - puis: (( Vous, vous M'appelez Maitre el Seigneltl·~
el bien vous dites, cm' je le suis. ))- Jea n, X llL. 13. - Les fi ls
d'Israël appe laient frères tous ceux qui descendaient de Jacou le ur
père. et aussi, par une plu s large ex tension, ceux qui desce ndai ent
d'Esaü; mais ce ux qu i n'e n descenda ien t pas, ils les ap pelaien t
compagnons. Mais comme la Parole, dans le sens spirituel, t rai te
seul emen t de ceux qu i sont dans l't~glise du Seig ne ur , c'est pOUl'
cela que da ns ce sens par frères il es l entendu ceux qui son t pa r
le Seigneur dans le bien de la cha rité, el par com pagnons ceux
qui son t dans les vrais de la fOi; de mê me dan s les passages s ui-
yants: Il Ainsi. VOllS di'r c z chacun ù SOl? COlIPAGNON ct chacun ù
son FRÈHE : Qu'a 1'epondll Jéhovah? Il - J él'ém. XXlll. 35. -
ff Vous n'avez poinl p1'oclam,e la liberle~ chacun ù son FRt:Rt:,
Il que dan s cette J~g li se il y aura aussi des vrai s d'ori gin e céles te.
PÈRE D' I~ TEHN I T.É , - IX. 5. - D'a prcs ces passages, e t plusieu rs
<llI tr es, qui ne so n t pas r appor tés à cause de leur g rand no mb re,
(!Il peUL voi r q ue pa r la Tête et les Ch eve u x d u Fils de l'J lomme,
q ui e taient d 'une p ure IJlan ch e ur com me la laine, comm e la ne ige 9
il es t entendu le Div in de l' f\m Our et d e la Sagesse dans les pre-
mier s et d ans Jes de rnie rs; e t pu isq ue pal' le l, il s d e l'hom me il est
e n ten d u le Seig ne ur qua n t ù la Paro le, il s'e ns uit q u'il est en-
tend u aussi la Paro le dan s les p rem ie rs et dan s les dem icl's ; a u-
trem ent, pou rq n oi le Seigne ur j ej d ans l' Apoca lypse., e t l' Ancien
des jou rs d a ns Da ni el, auraient- ils été décrits mê me qua n t au x
Ch evc u:'\? Que par les Ch eveu x il soit signi fié le se ns de la leU re
de la l'a role, on le vo it très-c lai rem en t par ceux q u i son t dans le
Mo nue spiri tue l : Ce ux qui on t mépr isé le se ns d e la le Ure de la
l'a ro le y appa raissent Ch i.l l1\'eS ; et, vice vcrsâ,ceux q ui ont aimé le
se ns de la lett re d e la Pa l'ole y ap para issen t avec u ne Che ve lur e d é-
ce n te, il est d it com m e de la la in e e l comm e de la neige, par ce que
la lai ne sign ifie Ip. h ir- n dans les dern ier s, el la n eige le vl·ai clans
I(' s de r ni ers, co mme a uss i dans }::saïe, - J. 18; -car la Laine vien t
des brcui s par lesque ll es es t s ig n ifi é le bien de la chari lé, e l la
l\e igc de nt ùes ea u x pa l' Icsque ll f!s son t signi fi es les vr ais de la roi.
''s. J_'.l ses ! 'C lU' , ,'UIIIJII C ItI/ :' flaU/JH e d e { c u, sig nifi.e l a Di-
Vers. ilt. CUAPITnE l'll l::lllER. ï9
vine Sagesse du Divin Amou?". Par les .l'cu :v, dans la Parole, il
es t e ntendu l'Ente nd ement, et par suite par la vue des yeux l'J n-
te ll igence; c'est pourquoi , quand il s'agi t du Seigneur, il es t en-
tendu la Divi ne Sagesse; mais par la IlwnulC de { cu il est sig nifié
l'Amou r sp irituel qui est la Cha ri té , c'es t pourquoi, quand i l s'a-
git du Seig neur, il est ente ndu le Divin Amour; ain si donc par
cela que ses yeux étaient comm e une flamm e de feu, il es t sig nifi é
la Divine Sagesse du Divin Amoul'. Si l'OEil sig nifie l'Entende-
me nt, c'est parce que l'œi l e t l't.~ntrndement correspondent, ca l'
de même q ue l'œil vo it d'après la lumiè l'e nat urelle, de même
r en te nrtemc nt vo it d'après la lu mi è re spi rituell e j c'est pourquoi,
Voir se dit de l'un ct de l'a ulre, Que pa r l'OE il , dans la Parole, il
soit signifié l'entend ement, cela es t évident par les passages qui
s uivent: {( Fais veni?' le p euple aveugle qui a d es Yeux , et les
sourds qui o1tl d es On:illes. )) - Esa ïe , XLI li . 8. -(( Alors en-
te ndront en ce jOU1'- lit les sourds Ics pa'r oles du L ivre, el (dé-
livrés) de l'obsCU1'Îlé les }"cux d es aveugles verront. Il - Ésaïe.
XXlX. 18. - (( Alors set'onl ouve rts les Y c ux d es aveugles"
el les 01'eilles d es sourds. » - Ésaïe, XX.XV. 5, ü. - u J e l e
(lonn erai pOUl' lumière d es nuliolls" ((lin d'ouvrir les J'c u.v
aveugles. 1 1 - '::saïe, X Llf. 7; - ces choses onl été dites du Sei-
g nell!' qu i, lorsqu' il viendrait, ou vrirait l'e nte ndem e nt chez cc ux
qui sonL da ns l' ignorance du vra i. Que cc soit là cc qu i est e n-
tendu par ouvrir les Yeux ? on le voit cla ireme nt au ssi pa r ces pas-
sages : (( Engraisse Le cœw' cie ce p euple, el ses Yeux euduis?
de peur que p èw -(J l-I't· ils n e voicll l d e Ü'W'S YCU:C'. 1) - [::saïc 9
VI. 9, 10. Jean, XII. l,O. - Il Jého vah a 1'épandu sur vous un
rs pril d 'assoupis.s em.cnt" (:l il a {erm é vos Y e u:v, les Pl'ophÙl es
el vos T~ t l-'s ll's Voyanls il Cl couvert. )1-I~Saïe, XXIX. 10. XXX.
10. - (( Qui {e'r lne ses Y eu,.v" ali.n d e n e point voir le lI tal. Il -
];:süïe, XXXl lt. 1 5. - (1 Ent endez ccci, Peuple insensé ; ils ont
d L'''' Ve ll.v el n e voienl1Join.l. 1) - Jél'cm. V. 21. Êzéc h. X lI. 2. -
(( Cluilimcnl du Pasl eu r qlli abandonne le t'roupeal.l : é pée su.r
son œiL droil, c l son OEil (b'oil s'obscurcissant s'obscw'cira. "
- Zac!!. Xl. 17. - (f PLaie donl JtJJwva/t { 1YqJpcra tous les p eu-
7Jles qui comualll'onl conl1'C J é rusale m; lenrs Y e ux se s(jc/tc-
rU/IL da.us leurs trous. Il - Zac h. XlV. 12. - Il J e {ra11pc r ai
80 L ' '\POCALY ['S(,; H~\'t: LÉE . N" 48.
tou! Cheval de stupeur, cl tow Che va l d es peu.ples j e ( 1'a1J]Jcrai
d ' A vcuy[c l1u:nl. )) - Zac h. XII . lJ; - le c h eval dan s le sens sp iri-
tu el es l l'e nte nd em en t de la Parol e, N° 298. Il E3;nuce·nwi, J ého-
va h U'wn JJicu, écla i re mes Y eux, d e p eur que j e ne m.'endo1'1J1.c
(du SOIllIIlCil ) de la mort. Il - Ps. X III. lJ; - qu e dans ces pa s-
sages pal' l.es Yeux soit signifi é l'entendem ent, chac un le yoit. V'a-
p l'ès cela, on voit claire menl ce qui es t e ntendu pal' l'OE il da ns ces
passages : ({ La lam.pc du corps est ['OEil ; si ton OEil es t simple~
tout ton cor'ps se ra éclaù'é; si Lon OEil est n'LauDais, tout ton
cm'1JS sera t énébreux ; si donc la lumière qui est en toi est t é -
1l è bl'cs, com bien grandes lcs ténebres ! )) - 1\'Iallll. Vr. 22,23.
Lu c, XL 3lt. - u Si ton OI:;il tb'oit est 1JOur loi occll$ion de chute,
a:rrachc-le, ct j elle-lc loin de loi; cm' bon eM pour toi (rentre}'
bO'l'(J1w dans la vic, 1Jlul6t quc, ayant dcu:c Y cu x, lf tJ l 1'C j eté
dans la géhenne d'u (eu. )) -l\ lall h. V. 29. XV IIl. 9;-pa r l'OE il ~
dan s ces passages, il es t e n te ndu non pas l' OEil, m ais l'entende-
m e nt du vrai. Pui squ e pal' l'OE il es t signifi é l'e nte ndemrnt du vrai.
c'es t poul'eela qu e pa rmi les sta tuts ch ez les fils d ' lsl'aé l, il y avait,
que u l'lwJnllu: A veugle , ou il COEillrouble, de la se m ence d'A-
Itaron , n e s'approch erait point 7JOW' on'ri,. le sacrifice, c t n 'en-
lrerait point au d c:dau$ d u voite. ))- Lév it. XX 1. 18 à 23 ; - pUÎ s
a uss i, (( qu e C(.' qui aa il Ave ugle n e seNtit point O#(}7't en sacri-
ficc.', Il - Lév il. XX lI . 22. i\ialach. r. 8. - Pal' ces passages on
vo it cla irem e nt ce qu i es t enten du p ill' l'OEil , quand il s' agit d e
l' li omme; d 'où il suit que, quand il s'ag it du Seigneur, il est e n-
tendu sa Div ine Sagesse, puis a ussi sa Toute-Science et sa Provi-
d ence, co mm e dans ces passages : ( Ouv1'e, Jéhovah, les Y e ux,
c t vois. 1) - I~saïe , XXXV II . 17. - (( J e l11.Clll'ai mon OEil SUl'
eu:r; en bien , ct je les bâtirai. Il - .J6I'ém. XX IV. 6. - Il Voici,
l'OE il d c J ehovah (est) sur ceu.x qui le craignent. ))-l's. XXX III .
18. - {( J c lLovah (est) du ns le t emple de sa saintelé ; ses Yeux
voienl , el ses Pau pii'I'('s so ndenl les {ils de l'Iwmme. 1I-1'S. X I.
lI. - Comme par les Ch érubin s il es t s ign ifi é la Ga rd e e l la Pro-
vÎu ence du Seig neur afi n que le sens sp ir iLuel d e la Parole n e soit
po int IJl essé, c'est pou r ce la qu ' il est d it des qu at re Animaux, q ui
éta ie ll t des Chérubin s, «qu'ils éta ient ple ins d ' Ye u :l.: u cvanl cl d,c l'-
rii: l'c, ct q w.: }Jal'cille llu.'llt le urs ailes etaient pleines d ' l'ca.)". Il
Ve rs 14. C HAP I TRE PR E l\II ER . 81
- Apoe. l V. G. 8; - pu is auss i. u q u e les rou es sur Lesqllcll(.!s
eUtù:n l porl es les Chentbins étaien l pleines (e Ye u x tout au-
tou r . Il - Ézéc h. X. 12. - Que pnr la fla mm e d e fe u il soit e n-
te nd u le Divi n Aluou r d u Se ig neur, on le ve rr a d ans ce q ui su it,
Oll la fl amm e et le feu so nt nom més; e t pu isqu ' il es t d it q u e ses
Ye ux é t.a.ie nt comm e u n e flam me d e feu, il es t sig ni fi é la Div ine
Sagesse du Divin Amo u l'. Que da ns le Seig neur il y a it le Divi n
Amoul' de la Divin e Sagesse e t la Divin e Sagesse du Divin Am our,
ai ns i uni on réciproq ue d e l' u n e t d e l'au tre, c'es tu ll Arca ne d é-
voi lé da ns LA S,\ G t~S S E J\ NCt': LI Q U E sun LE DIVIN AlUQun ET su n L A
DrVINE SAG ESS E, NO.· 3lJ fi 3 9, c t a ill e u rs.
la 9. Vers. 15. E t ses Pied s;> semblahles itde l'a irain fin . conmw
l'mbra stls d a n s une f ou r na ise. si(Jui[ie le D ivin Bien n a turel.
Les Pieds ùu Seig neu r sig n ifie nt 50 n Divin Nat u rel ; le Fe u ou
I" Em bnlse sign ifi e le Bie n ; e t l'a ira in fi n s ig n ifi e le b ien natu l'e l
d u vra i ; c'es t pourq uo i, pa r les Pied s du Fils de l' h omm e, se m -
b lables à d e l'airai n fin . comm e emb rasés dans un e fourna ise, il
est s ignifi é le Divin Bie n natureL Si les Pied s du Seigneu r on t celle
s ign ifi catio n. c'es t d ' ap rl'.s la cor res po nda ncf!. Da ns le Seig ne ur .
ct par suite d'après le Seig ne ur , il y a le DIV IN Ct: LESTE , le DIVI N
S PIRITU ,.: l., et le DIV IN NA'fUHE L; le Di vin Ce les te es t e n ten d u par
la Tê te du Fil s de l' Hom m e, le Divin ~ p i ritu e l par ses Ye ux et pnr
sa Poitri ne q ui é tait ceinte d' Hne ce in tu re d ' or, e t le u ivin I\a turel
pal' ses Pieds: comm e ces T rois so nt d ans le Seig n eur, c'es t pou r
ce la a uss i q ue ces t ro is so nt da ns le Ciel Angeli q ue; le Tro isièm e
Ciel ou Ciel su pl'ême es t d a ns le Divin Céles te, le Secon d ou m oye n
Cie l es t dn ns le Divin Spir itu el, e t le Pl'emi er ou Der ni er Ciel da n s
le Div in Natu rel ; pa l"e i ll em e n tl'l~g l i se da ns les terres: en effe t, le
Cie l tou t e ntie r devan t le Seig ne u r est comm e un Seu l 1I 0mme ,
da ns I(' q ue l ce u x q ui so n t da ns le Oivin Céles te d u Seign eur font
1« Tête. ce u X' qui so n t dans le Di vin Spiritue l font le COl'pS, e t ce u x
q u i sont d an s le Divin Natu rel font les Pieds : d e là auss i da ns
chaqu e homm e , pa rce q u' il a été c réé à. l' ima ge de Dieu, il y a ces
tro is deg r{;s, c l sc io n {IU ' ils so n t ou ve rt s l' homm e devi ent Ange ou
du troi sièm e Cie l, ou du seconù , ou d u de l' nier : c' es t auss i de là
que, dans la Pa role, il y a troi s se ns. le Céles te, le Spiri tuel e t le
NatUl'e1 : q uïl en soit a in ~ i, o n le vo it da ns 1. ,\ SAGESSE ANCt: U -
82 N" LIU.
QUE SU R LE D I VIN AMQUn.t:T SU R I.. A DIVINE SAG E SS E , spécialem enL
dan s la Tro isième Par tie , ou il a été traiLé de ces Lro is Degrés. Que
les Il ieds, les PlanLes e L les Talons cOlTesponde nt a u x Naturels che ...
l'homm e. e L qu e de là dan s la Parole il s s ign ifi €" IlL les NaLurels. on
le vo it da ns les AnCANES CÉLESTES. p ub liéS il LOndres, r.; .... 2:162,
M)38 :'14952. Le Oi\'În Bien naLul'el es L signifi é aussi pal' les Pieds
dans les passages su ivants; dan s Daniel: (( J 'devai nws yeux, et je
vis; cl voici, un /W11tll U:: vtJ lu d e lin, e t ses 1'eilu ceillls d'01' d 'U-
7J/Ul';" son cor p s CO'll t1lU' d e la lIwrschisclt~ c t ses yeu,v COl1U1W
d es Ilambeaux de { eu, ses 1)}'llS el ses P I EUS COI/mu: la S l'L EN -
IH~U J: DE L 'A lBA IN POL I. Il - X. 5,6. - Dan s l' Apoca lypse: (C J e
vis Ult Ange d escendanl du Cid, ses P I EDS cO I/W U: des colonnes
d e len. Il - X. :1. - E L dans Ézéchiel: (1 L es PI E DS d es Clu:l'u-
û ins él a ient ln'illants C01J I.'I1W la S PLE N DEUR Dt: L 'A mAJ N POLI. i l -
l. 7 ;-si les i\n ges eL les Ch crub in s onL été vus ete ce LLe ma nière,
e'csL parce que le nivin d u Seig neu r éLa iL r eprésenLe e n C' ux.
Comme l'É g li se du seig neur es Lsous les Cieu x, a in si sous les pi ed s
du Seig neur, c'es L pOUl' ce la qu'clle esL appelée le ~ I archepicd
tic ses pieds dans ces passages : (1 L a gloin.' du Liban vers LOi
viend ra pour dtico1'el' l e lie u d c 11tOn san cluai1'c; le L I EU d e
lUes PII::Dsje 1'(,!IUll'ai honorable, el ils se p rOSleT'lI e1'Onl vers l es
l ' L AN T t:S DE TES PU:DS. Il - Ésa ïe. L X. 1 3. 14. - (1 L e Ciel (esl)
?lwn '/'l ' ÔIW, e t la J'erre le t\IARCIIEI ' IEB d e uu:s P I EDS. ))-I~saïe,
LXVI. 1.. - « Die ll ne s'est ]Joint souvenu €Ill l\L\BCHEPIED d e ses
P IE DS au jour de sa colù/'e. Il - La.llIe nt. LI. 1.. - CI Adm'e:::
Jâwvah vel'S le !\ IA HC II t;P l t;D d e seS P IEDS. Il - Ps. XClX. 5 . -
IC Voici .. nous avons enl endu (parler) d e 1.u i d ans Ephrala lt
s ign ifie le Divin Vrai, on le voit ci-dessus, N° 37; que les eaux si-
g n ifi ent les vrai s, et s pécialem e nt les vl'ais nature ls, qu i so n t les
conna issances d'après la Parole, on le voit d 'après b ie n des pa5-
sngcs de la Parole, dont sero nt seulem ent rapportés ceux qui su i-
vent: (( B emplie sera La terre d e la science de J é hova h~ de m t!m e
que les Eaux la ?ue r couvrent. ,,- Ésaïe, XL 9. - « Alors vous
PUiSl:1Y:Z d es Eaua: ave c allégresse des fontaines du salut. Il -
Ésaïe. X I L. 3. - (f Celui qui nwrchc d.o.ns les justices et pro-
nonce des cl1'oilurcs, son Pain lui sel'a donne, cl son Eau (se r a)
fidè le. Il - I~saïe, XXX U 1. 15, 16. - te Les pauvres el les indi-
gents cherchent de L'Eau, ?nais point; leur laugu.e de soif a dé-
failli ." j'ouvri'l'lû sur les cot eau.'lJ d e s torre nts, cl au milie u d es
vallées des fontaines j e meU'r ai, le dé s erl en elangs d ' Eau.v, cl
la terre sèche cu soun:cs d ' Eaux, afin qu'on voie, c l qu'on '1'(:-
connais,s e , cl que ,'on cons idèn.·• cl que l'on co·m pn .'1l1u. ·.I>- )::s.
XL I.. 17,18,20. - (1 J e 'l'épandrai d e s Eaux sur l'aUb'é. et des
'l'lÛSS eaux sur l'm'ide. je 'l'épandrai 1I'wn esprit. Il - És. X L LV.
3 . - Il A /o rs se lève1'u dans le s t énèbres ta lunûl!1'e. afin que
lu .'wü CO'l11.nu: unjcl1'din arrosé. cl COllUJU: une source d'Eau.1',
dont/cs Eau.x ne manqueront poinl. 1 ) - Ésaic, LV U T. 'lO,1L-
Il D e ux mau.x a (ail mon. p e uple ; ils M 'ont abandonne , Moi, la
l'entre point ; e n efTet, l' homme es t né dan s les maux de lont ge nre~
ainsi dan s l'e nfer, cal' les Ill au x so nt l'enfer; il en est liré p;lr le
Seig neur qui a la pui ssan ce de j'ou vri r. Si pa r avoù' les cle fs rie
Cen{e1' el de la l1to1'l" il es t e nte ndu , non pas la pui ssan ce de jeter
da ns l'e nfer, mais la puissa nce de sauve r ~ c'~s t parce qu e cela est
dit après ces mots: cc Voici. je suis Vivanl aux ,~il>cle:s de$ :Sù'-
cles" Il pllr lesquels il est sig nifi é qu e Se ul il es t la Vie é tc r nellt,.
N° 60; e t parce qu e le Seig ne ur ne jette ja mais qui qu e ce soit
dans l'enfer, mais que l' homme lui- même s'y jette. Les clefs s i-
g nifi e nt aussi la puissance d 'ou vrir e L de fe rm c r~ dan s LI\ poca-
lypse,- I11. 7 . JX. 1. XX. 1; pu is, dan s l::S:l ïe~ XX II. 21.,22;
dans Matt hi eu , XV I. 19; e l dan s Lu c, X I". 52. - La pui ssan ce du
seig neu r es t no n-seul eme nt S UI' le Ciel, mais au ssi S UI' l'Enfer, CUI'
l'Enfer es t tenu e n ordre et en con nexio n au moye n des op pos i-
ti ons co nlre le Ciel ; c'est pourquoi, celui qlli go uvel'lle J"un doit
nécessairemen t go uverner j'autre; a utre ment , l' homm e n' aurail
pas pu être sauvé ; ê tre sa uvé, c'est être ti,'é de l'e nfe r.
6 3. Vers. 1.9. ÊCl'is le.<; choses que lu as vltes~ cl rf!lles q ui
sont ~ cl celles qui doivent an'iver ci-a près" signifie que foUl es
les choses qui sont l1winl(.'llant 'révélées soni 1)OW' la 1l0Sth'Uf;.
On le voit sa ns expli cat ion.
66. Vers. 20. [.(.: myslh'e des sept ElOi/cs qu e lu as vues dall,~
m a m a in d1'oile~ c l les sepl Chandeliers d ~or" signifie l es ar-
can es dans les Visions sur le nouveau Ciel e t sw' la n01H:el/e
Église. Que par les sept Éloiles il soit sig nifi é l'I~g1i se dan s les
Ci eux . et pal' les sel)l Chandeliers l' I::gli se dan s les te rres, 0 11 le
verra dans ce qui va suivre.
65. Les sepl Étoiles sont les sept Anges des se pl J!:glises" si-
gnifie la Nouvelle Eglüe tians les Cieu x, laquelle eS l le Nouveau
Ciel. Dans I.es Cie ux il ya un e Égl ise de mê me qu e da ns les te rres,
car dan s les Cie ux il y a la Pa role de mê me que dan s les terres, ct
des doctrin es d'après la Parole. el a ussi des prédica tion s d'après
elle ; voir s ur ce suje t dan s I~A r\OOVELLE JÉ.n USALElU SUR L ' & Rl -
TURE SA I NTE. les 1\ .... 70 à 75. et 104 à B .3. Ce tt e ~;g l i se est le
Nom:eau Ciel. dont il a é té diL qu elque chose dan s la Préface. Si
1'I::glise dans les Cieux, o u le No uveau Ciel, esl entend ue pa l' les
sept Éloill'$" c'est pal'cn qu' il est dit qn e les sep t é loi les sn?!' lf"s
9.
L'APOCA L YPSE R~: V~: L~:t:. 1';" 05.
Anges des sept Églises, et que par l'Ange es t sig nifi ée un e So-
cié té Céleste. Il a pparail dan s le ]\fonde s piritue l un e Éten d ue
pleine d'é to iles COmme da ns le Monde naturel, ct cela ilp parait
d':tprès les Socié tés Angé liques dan s le Ciel, chaque Société y
brille comm e une É toil e devant ceux qui so nt a u- dessous; pal' là
on y sait dans quelle sit uation se t rouvent les Sociétés Angé li ques.
Que se pt sig nifi e, non pas sep t, mai s tous ceux qui y sont de 1')::-
g lise, selon la réception de c hacun, on le voit ci-dessus, N"· 10,
1.[1. lli ; ainsi par les Anges des sept Ég lises il est e nt endu l'Église
tout e n[i èl'e dan s les Cieux, pal' co nséque nt le Nouveau Ciel dans
tout le complexe.
66. El les sept Chandeliers que tu as vus sonl les sept E:gti-
:~es~ signifie la Nouvelle 1~(Jlise sw· terre, laqll elle est la Nouvelle
J éru salem, descendant du Seigneur par le Nouveau Ciel. Que les
Chandeliers soie nt l' I::glise. on le vo it c i-dess us, N° lI3; et com me
se pl sig nifie to us, N° 10, par les se pt Chand eli ers il est e ntendu,
non pas sept Églises, ma is l 'l~:glise dan s tout le com plexe, qu i en
e ll e- même es t un e, ma is va riée selon la réccpli on ; ces vari étés
peu vent ê tre co m pa rées il. des d iadè mes va ri és dans la Co uronn e
d' un !loi ; et elles pe uven t au ssi être comparées a ux l\'l em bres ('t
Orga nes variés dan s un Co r ps parfa it, qui néanm oins font un; la
perfection de c haqu e form e vi e nt de choses vari ées, convenable-
ment placées dan s leur ordre; c'cst dQo là qu e la Nouve ll e Église
lo ut entière es t décrite avec ses va l'i etés dans ce qui va s ui vre par
).-' 5 se pt l::g li scs.
CHAPITIU; DE UXIÈME
1. Al' Ange de l ' l~g l ise d'Éph èse éCl'is : Voici ce que dit
celui qui tient les sept étoil es dans sa droite, celui qui mal'-
che dans le m il ieu des sept Chandeliel's d'or :
2. Je connais tes œ uvres, et ton trava il, et ta pati e nce ~
et que tu ne peux supporter les mechants , et que tu as éprouvé
ceux qui se disent être Apôtres, et ne le sont poi nt, et que
lu les as trouvés menteurs.
3. Et tu as soutenu, et tu as de la patience, et pou r Illon
Nom tu as tI'ava illé, et tu ne t'es point lasse.
h. Ma is j'ai contre toi que ta charité première tu aies
abandonné.
5. Souv iens-toi donc d'où tu es déchu, et viens à rés i-
piscence, et fais les pl'emièl'es œ uvres; s inon , je viendrai a
toi bientôt, et j'ôterai ton Chandel ier de sa place, s i tu ne
viens à rés ipiscence.
6 . NIais ceci tu as, que tu hais les Œ UVl'es des NicolaHes,
lesquelles Moi aussi je Ilais.
ï . Qui a o l'ei lle enlell de ce que l'esp rit dit aux Églises;
1. U*.
102
à celui qui vaincl'a, j e lui donncl'ai à mange)' ùe 1'3 1'0l'e de
vie, qui ( est ) dans le milieu du Paradis de Dieu.
S. Et à l'Ange de l' Ég lise des SmY"néens écris: Voici
ce qu e dit le Premie,' et le Demie,' , qu i a été mo,'t et qui vit :
9. J e connais te.s œ uVl'cs, et ( ton) afflict ion, et ( ta) pau-
vreté , - mai s r iche l U es, - et le blasphème de ceux qui
se disent être Juifs, et. ne le so nt po int, mais (sont ) une
sy na gog ue de sata n.
10. Ne crains rien des choses que tu dois souffri,'; voici,
il 3nivcI'3 que le diable en j ett era ô'entre vous cn prison,
pOUl' que VOLIS soyez ten lés ; el VOli S aurez une ailliction de
dix jours : so is fid èle jusqu'" la mort, et je te donne,'a i la
couronne de la vi e.
11. Qui a o"eille entende ce que l'es prit di t aux Églises ;
celui qui vainCI'>a ne recevra auc un domma ge de la mo!'t se-
conde.
12. Et" l' Ange de l'Église dans Pergame ec,'is : Voici
ce que dit celu i qui a l'épée aiguë il deux tranchants:
13. J e conn ais tes œ uvre" et où tu habites , où ( est ) le
l l'One de satan; e t lu liens mon Nom, et tu ]) 'as point ni é
ma foi, même dans ces jours d' Antipas mon marty" fidèle ,
qui a été tué chez vous, où habit e satan.
11J. Mais j ' ai con l" e toi quelq ue peu de chose, (c 'est)
4ue tu en as 1" qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel
enseignait il Balak il jeter une occasion de chute devant les
fils d' Israël pOUl' man ge,' des choses saCl'ifi ées aux idoles et
co mmcltl'C scortation.
1 5. Ainsi tu en as a uss i, toi, qui tiennent la doctrine des
Nicolaïtes, ce que je ha is.
16. Viens il ,'ésl piscencc ; s inon , je viendrai il toi bien-
tôt , et je combattrai conl,'c eux avcc l'epéc de ma bouch e.
C II A PIT HI:: D I::UX I L U I::. iO ~
:W. EL celui qui vaincra eLqui garde"a jusqu 'à la fin mes
œuv res, j e lui donnel'ai pouvo ir S Ul' les nations.
27. Et il les gouvel'nel'a avec un e verge de fer, comme
des vases d'31'gile elles seront hrisées; comme auss i, Moi,
je l'a i reçu de mon Pè,·e.
28 . EL je lui don nerai l'éLoi le du maLin .
20. Qui a oreille entende ce que l'es prit d it au x Ég lises.
SENS SPIlUTUEL
fardeau, signifie snulem(>Dt qu' il s se gardent d'e ux: Vers. 25. Ce-
pendant cc que vous avez, 1'ctene z -le jusqtùi. cc qw,: jc vienn e.,.
signifie qu'il s re ti e nnent le peu qu' ils saven t de la charité e l de la
foi de la chari té d'après la Parole, e t qu ' ils y conformenl leur vie,
jusqu'à l'avé nement du Seigneur:Vers. 26. Et cf/ lui qui vain c1"l1. ct
qui garderajusqu'ù la {in n 'tes œuvres , signifie ce ux qui sonl e n
actualité dans la c har ité et par suite dans la foi, et qui y pe rsist ent
jusqu' à la fin de la vie: j e lui donnera i pOllVOÙ ' sw'les l1atiol1S,
signifie qu ' ils vaincron t chez eux les maux q ui vien nent de l'e n-
fer: Vers. 27. Et il les gou vc1'ne1"tlllvec une verg e d e { el', sig nifi e
par les vrais d'après le sens de la le1tl'e de la Parole, e t en même
temps pal' les rationne ls d'après la lu eul" na tu relle: comme des
vases d'argile ellcs se1'ont b1'isées.,. sign ifi e comme peu de chose
ou rien: COm,17W aussi.,. Moi.,. je l'ai l'CCU lie m on P èl: C.,. sig nifi e
qu e cela leu r viendl'a du S€'ign eul', qui s'es t acquis, lorsqu' il était
dans le Monde, toute puissance Sur les enfers, d'après son Divin
qui était en Lui : Vers, 28. El j e lui donnerai l'éi oile du m ,a lin,
sign ifie l'intelli ge nce e t la sagesse alors: Vers, 29. Qui a or eille
enlende ce que i'eS1JrÎl dU aux Églises, sign ifi e id com m€' pré-
cédemm enl.
EXPLICATION
â m e; par 'l'oi nous nous l'a ppelleron s ton NOM, )I - ~:saïe. XXV I .
8 7 1.3. - Il De puis le lever du soleil sera invoque mon NOM. -
Ésaïe 7 X LI. 25. - ({ Depuis le leve7' du. soleil jusqu'à son coucher
grand (se ra) mon NOM pa1'1ni les nations; el en tout lieu par fum
(se ra) offert à mon NOM. cal' grand (sera) mon NOM parmi lcs
nations. VOllS, vo us profanez m on NOM, quand vous dit es : L a
table: de J e/tOvalt a été souillee; ce1"tainem.ent vous souillez sw'
mon NO M, quand VOlt S am enez ce qui est vole, boiteux ou ma-
lade. 1) - Malacll. r. 1 17 12, 1 3 , - Il Tou s tt:: s pf'u ples l1wrcltenl
au NOM d e leu.r Dieu j e l 1Wl.tS, nOliS lILal'C/W1'Ons au NOM d e
J è/wvalt nOl/'e Dieu. » - M ic ll, [v. 5. - Il QltÎcOlIque est appelé
de m on NOM , 1JOW' lIW gloire je r ai crée, je l'ai f01'1né. 1 1 -
I~saï c, X Llll . 7. - Il Tu ne 1JOrte1'llS 1Joint le !'\ Olt de ion Vi eu
HG I:APOCALYPSE nf:Vt:LÉE. N"8L
cn vain; Jéhovah ne liend,'a point 1JOUr innocent celui 'lui aura
1JOrlé son NOl\1 en vain. J) - Deutér. V. 11. - (1 On adm'cl'a J tJ-
hova lt en un seul lieu~ oit il aura placé son NoIU. j) - Deutér.
XII.. 5,11,13,14,18. XVI . 2,6,11.,15,16 i - e L en out re dans
beaucoup d'autres passages; qu i es t-ce qu i ne peul voi r que dans
ces passages il n'cst pas en te ndu se u lemen t le No m ? De même
dans le No uvea u Tes tamen t par le Nom du Seigneu r, comme dans
ces passages: J ésus dit: VOliS serez hais de tOllS à cause de
(1
vers les paradis qui sont dan s le ciel : ce c han ge ment d'état de la
vie es t ce qui es t entendu ici: qu e cela se fasse pal' la pénite nce-,
e t après la pé nitence , par le bien de la vie, c'es t ce qui est en te ndu
pal' (1 vie ns à rés ipiscence, e l fai s les pre mi è res œ uvres. Il
85. Sinon.. j e vienw'ai il loi bienl6l .. cl j'ôterai ton Chandelier
de sa place, si lu n e viens pas à. 1'és ipiscence, signifie qu'aUl1"c-
nwnt il est certain qu ~ il ne [ CtH' sera pas donné d'illustration
paw' v oir encore les m'ais. Pa r bientôt il est signifié le cer tain ,
N°· 4 . 967 ; e l pal' le Chandelier , l'Église qu ant à l'illustrnlion,
N°· 43, 66; pal' s uite, pal' ôle1' d e sa place il es t signi fi é éloigner
l'illus tration, pour qu ' ils ne voien t pas les vra is dan s le ur lumière,
e t enfin pour qu ' il s ne Ics vo ient plus. Cela rés ulte de ce qui il é té
dit ci-d essus, N" 82, à savoi r, qu e si les vrais de la doct rin e so nt
rega rdés principale men t o u e n premi er li eu. ils pe uve nt bien ê tre
sus, mais non ê tre vus intéri eurement, ni être aim és d' aITection
s pi r itu ell e , c'es t pourquo i ils per isse nt s uccessiyemen t; car voir
les vra is d'après leur lumière , c'cst d'a près le me ntal interi eur de
l' ho mm e, me nt a l qu i es t appelé s piri tuel. eLce me nt al es t o uve rt
pal' la c harité, e t quan d il a e té ouvert. la lumièrc e t l'affec tion de
comprendre les vrai s in fluent du Seig nem' par le Ciel, de là vi ent
)' lI lus tra tion : l' hom me qui es t da ns ce tte illust ratio n reconnaît
les vrai s, dès qu'i l les lit ou qu' il les ent e nd prono nce r, mai s no n
celui don t le men ta l spiritue l n'a pas é té ouvert, c'es t-à-dire, qui
n'e s t pas dan s les b iens de la c harité, quoiqu ' il soit dan s les vrais
de la doctrin e.
86, Vers. 6. Mais ceci lu as, que l u !tais les œuvr es des Ni-
co{aUes .. lesquelles Moi au ss i j e huis .. signifie qu'ils savenl cela
d'alJ1'ès leu1's vrais, el pm" su.ite n e veulent pas que les œ lLV1"eS
soienl m éritoÏ1"es .. pm'ce que c'es l conl1'e le m é1"il e et la j u stice
du Seigneu r. Que les œ u vr es des Nico(afCes soient les œuvres
mér itoires, il m'a ê lé do nn é de le sa voir pa l' révéla ti on. S'il es t dit
qu'i ls haissel1.t ces œ uvres, c'est parce que l' Ég lise, d'après les
vrais de sa doctrin e, sait cela. e t par suite ne le veul pas non plus,
c'es t po urqu o i il es t dit : \1 Ceci lu as. Il Mais touj ours es t-il q ue
to us ceux - là font des œ uvres mé rit oires, qui placen t e n premier
li eu les vrais de la foi, et e n seco nd lie u les biens de la charité;
mais non ce ux qui placent en pre mi er li en les bie ns de la c harit é;
Vers. G. C TlAPITr.F. DE UX I È.ME. H9
hl raiso n de cela , c'es t qll e la charité réell e ne veut point m é l'iL er~
ca r elle a ime fai re le bie n; en effet, e ll e es t dans le bien ct d'après
le bie n elle agit ; d'a près le bien e lle regarde le seigne ur, el d'a-
près les vl'ais e lle voit qu e tout bien vien t de Lui, c'es t pourquoi
e ll e a e n aversion le mé rite. Maintenant, comme ce ux qui regar-
de n t en pre mier lieu les vra is de la foi ne peuven t pC1S fai re d'autres
œ uvres qu e des œ uv res méri to ires, e t qu e cependan t pa r le urs
\Tai s ils sa ve nt qu e ces œ uvres doivent ê tre haïes, c'es t ponr ce tte
rai so n que cela rail sui te fi ce qu i a été di t, que s' il s n'ont pas e n
pre mi er lieu la (:ha I'iLé , ils font des Œuvres qu'on do it avo ir e n
avel'sion . /1 es t d it que cela est contre le mé rite e t la ju stice du
Seigneu r ; en effe t. ceux qui placent le mé rite dan s les œuv res
s'a ttl' iuu e nt la justice, cal' ils d isent qll e la j usLice es t de le ur cô té,
parce qu 'ils ont mérité, ta ndis qu e ce pendant c'est un e ex trê me
inj ustice, pa rce qu e le Seigneu r Seu l a mérit é, ct que Se ul il a fait
le bien chez e ux, Que le Seigneu l' Seul soit la J usti ce, cela es t en-
seigné dans J érém ie: (1 V oici~ les jou.rs viendront, que j e suscile-
,"ai à David un gm"m e just e; et vo'i ci son Nom., dont on l'appel-
lera: H : HOVAU NOTRE JU STl CF..»- XX II I. 5 , G. XXX III. 1 5. 16.
87. Vers. 7. Qui a m'cille entende ce que l'es pdt dit aux Égli-
ses~ signifie que celui qui cmnp]'end ces choses obeisse il cc que
le Divin Vrai de la Parole enseigne il Ceux qui sel'ont de la Nou-
velle Église, qui est la Nouvelle J érusalem" P ar en tendre, il est
sign ifi é e t pe rce voi r et obé ir. pa rce qu'on fait attent ion pour per-
cevoir et pour obéir ; que l'un et l'au tre soit signifié j)iJrentendre,
on le vo it cla irement par le la ngage ordi nfl ire, dan s leque l on dit
en tend re e t écoute r quelqu'u n , po ur sign ifi e r percevoir ce qu 'i l
dit; pu is auss i, entendre e t éco ut er qu elqu' un, pour sig nirier obéir
à ses paroles. Si e nte nd re a ces d eu x significa ti ons, c'es t d'a près
la correspondance; car, dans le Ciel, dans la province des oreill es
so nt ceux qui so nt dan s la percepti on e t e n même temps dan s l'o-
b é issance. Comme l'un et l'au tre so nt signifiés pa r e nte nd re, c'es t
pOlir cela que Je Se ig ne ur a dit tant de foi s : cc Qui a oreille pour
elltelldr e~ qu'il entende. ), - Mallh. XL 15, x ur. lI3. Marc. IV.
9,23. V I L 16. L uc. VlII. 8. X CV. 35 ; - et il est dit a ussi la mê me
c hose à tout es les Ég lises, co mme on le vo it par les Versets 11,
17 ,29 de ce Chflpi trc, el pm les Verse ts 6, 1 3, 22 du Chapit re
1.20 1<" 87.
suivan t. 1\Tai s par l'csp1"it qu i dit aux Égliscs, il est sig nifi é le Di-
vin Vrai d e la Pa role, et pal' les Égli ses, l'Égli se to u t enti ère d an s
le l'lond e Chré ti en: qu e par l' Es prit d e Die u, qui est au ssi l' Esprit
Sain t. il soit entend u la Div ine Vé rité procédant du Seig ucur, on
le voit dans la DOCTRI N E DE LA N O UVELL E J~R US ALEl\1 SOR LE SEI-
GNEUR , NU 5 1; e t comme il es t ente ndu l'Ég lise tout entiè re, il es t
d i t n o n pas ( 1 ce qu e l'espri t d it à l'Égli se, ) mai s (1 ce qu e ('esprit
dit aux 'Églises. JI
88, A celui qui vaincra , signific cclui qui c01nûa l conl1'C lcs
maux el l es (au x, el eSl 1'éf01'm é, Ma inte nant. comme dan s les
paro les ad ressées aux se pt Ég li ses es t d éc rit l'é ta t de tous ceux
q u i, dan s l' I;:gli se Chré tie nn e . pe uv ent recevoil' la doc trin e de la
No u ve ll e Jéru sa lem e t vivr e se lo n ce lte doc trin e. pal' conséqu e nt
qui peu vent ê tre rérorm és par des co mba ts co ntre les ma ux e t les
fa ux. c'es t pOUl' ce la qn ' i1 es t dit à chaqu e I;:glise, I( C EL U I QUI
VA I NC RA j co mm e ici à l'~.:g li se d'E phèse : Ct A celui qui va in cra,
j e lui donn erai Ù 11l.anger de Carbl'e de vic. J) A l'Église d es Smyr -
n ée ns : (t Celui qui vaincra n e 1'ecevr a a u cun dommage d e la
l1lQ1'l seconde, JI - Ch ap, H . 11. - A l' Ég lise dans Pergame: (1 A
celui qui va incra, j e lui donnp1'ai à m.anger de la manne ca -
chée, J) - Chap, n, 17. - A l'Ég li se dans Th yatirc : c( Celui qui
vainc1'a et qui (l m 'dara jusqu'iL la fin uzes œu.v r cs, } a lui don-
n er a i pou voÏl' sw' lr$ nations. »-Chap. U. 26, - A l ' I~glise dans
Sardes: ù Gelui qui vainc ra sera 1'eVeul de vèl e'm enls blancs, .,
- Oha. p', I rh 5 . - A l'Ëg lise da ns Ph iladelph ie : (t Celui qui vain-
c r'a, j e {e'r a.i 'de lui une colonn e dUlls le temple de 1non Dieu. JI
- Ch'ap, 'ur, d 2, - Et à Jï::glise dan s Laodi cée : u Celui qui vain -
c ra ;' j e ,lui d onnc.1'a i d e s'asseoi r a vec Moi en 111.011. l1'ôn c, JI -
Cli ap: !JU... 2,1, : - dans ·ces passages, r.elu i q ui vain cra sign.ifl e ce-
lui qli Î' (jo mbal co nlre les malÎ x: e lles fa u x, e t ainsi es t réform é,
89~ J e lu i donnerai te m anger de f Arbre de vie, sign i fie l"ap-
pr-ol>1"i a tion du bù?n de r a mO'l41' el tle lt, f. :fl m'il d ve1w lll du S ei-
gne w ', Pal' 1'rwnger, d ans la P.a rol e, il es t sign ifi é a ppropl'ie !' ; e t
par ('Â1' b1'C d e vie~ iJ.-. és l'sig n ifi é le Sei g neur quant au ' b ien de l' a-
mour; d e Hi' pa r 'nia nger d"e l ' Arbl'E~ de 'vie il' es t sign ifi é l' appro-
pri a ti o n du bien (te l'amour venant du Seigneur, Si man ge r sig nifie
ap pT'o pl'Ï e l', c'es t ' p:lI'ce qll E' , de I1l ~Jll e fln e l' alime nt naturel, qu and
Vers. 7. CHAP ITR E DIW XIÈM E. 12 1
on le man ge, es t appropri é à la vie d u corps de l' homm e, ùc mèmc
l'al iment s piritu el, quand o n le I·cçoit , es t ap pro prié à la vic de
son âme. Si l' Arb re de vic sig ni fie le Seig ne ur qU <l nt au b ie n de
l'a mour , c'est parce q u' il n'es t point sig nifi é autre chose pa l' J'AlI -
BnE D E V1E d ans le Jardin d'Édc n ; puis au ssi, pa rce q u e l' ho mm e
a la vi e céles te e t la vie s pi rit ue ll e d ·après le bic n de l'a moul' e t
de la c harité, qui es t reçu du Seig ne ur. L' Arbrc es t nomm é dnn s
11n gra nd nomb rc d'e ndroits, c t pal' lui il est e n ten d u l'h o m me de
l'É.gli se, e t da ns un se ns uni ve rsel l'r::g lise e ll e- mê me, e l pa l' so n
fr ui t le bie n de la vie ; la ra iso n de ce la, c'es t qu e le Se ig ne ur es t
J'Arbre de vi e, d'o ù pro vient to ut bien c hez l'lLomllle de l'J~g l i se
ct da ns l'I~g li se; ma is il en se ra tl'aiL é e n so n li eu. JI es t dil le
bien de l'a moul' e t de la charité , parce qu e le b ie n de l'a mour es t
le bie n céles te, qui es t le bie n de l' a mo ul' en vers le Seig neu r, cl
qn e le bie n de la charité esl le bien spiritue l, qui es t le bien de
l' amo u l' à l'éga rd du prochain ; ce qu e c'e.s t e t qu e l es t l'un et
l' autre bie n, c"est ce qui sera dit dan s la suite ; voü' qu elqu es e x-
plication s au suj e t de ces biens da ns le Traité D U CIEL ET DE
L ' E N FER, N"· 13 à 19.
90. Qui esl dans le m iLieu. du. pm"adis de Dieu , signifie inle-
'rÏezl1'em enl da ns Let.· m"ais de la sagesse ct d e la fo i. Dans le
milieu sig nifie da ns l' intim e, No>· 44. 3 83 , ici inté ri e urement ; le
1Jtl1'adis de D ieu s ig nifi e les vrais de la sagesse e l de la fo i ; c'es t
po urqu oi , l'Arbre de vi e, qui es t da ns le mil ie u du pa radis d e
Di eu, sig ni fi e le Seig ne ur avec le bie n de ram o ur e l de la chari té
inté r ieureme nt da ns les vra is de la sagesse et de la foi ; le bien
au ssi es t en dedan s des vrai s, cal' le bien es t l'ê tre de la vi c, ct le
"rai esll'ex is te r de la vie qui en procède, comme il a é té montré
en bea uco up d'e ndroi ts da ns LA SAGESSE ANGÉ.LI QU"': SUR LI:: DIVI N
AMOUR ...:T su n LA DI V I N I-~ SA GESSI-;. Qu e le J'a radi s de Die u soit le
vrai de la sagesse et de la foi, on le voit claireme nt par la sig nifi-
ca tion du Ja rd in dans la Parole ; le Jard in y sig nifi e la sagesse e l
l'inte llige nce, parce qu e les arbres sig nifi ent les ho mm es de l ' I~
glise, e l le urs fruit s les bie ns de la vi e; par le J ardin d' I::den il
n'es t pas sig nifi é autre c hose. car la sagesse d' Adam es t déc r ite
pal' ce jardin. La même c hose es t enLe ndu e par le Ja rdin d e Di eu ,
dan s t zéc hil" l :11 n a 1J S t a SO(J ('SS(J f't don.s ton intelligence lu l 'd-
1'1.
122 L'A POCAL YPSE n f:. v f:. L Ér:. N" 9 0.
tais {ait des dchcsscs .- en JJ;dcn, Le J aJ'din de D ieu, lu as éie ;
lOute 1JicT1 Y: précieu se (é tait) l a couve l'l w'c. )l - XX VIH. 4, 13;
- ce la es t d i t d e Ty r , pal' qui es t sign i l1 éc l'Eg li se quant aux con-
nai ssan ces d u b ie n c t du vrai , ain si quant à l'intelli gence; c'est
po u rqu o i il es t dit If dan s ta sagesse c t dan s ton jn le lli ge nce lu
t' é ta is fa iL d es ri chesses; Il pa l' les pie rres préc ieuses, qui éta ie n t
sa co u ve rtu re, sont sig n ifiés les n a is de l'inte lli ge nce. Da ns le
Mêm e : (( A.~ch w· (e la it) u n cèd1'(! d a n s le L iùan ,. les ciJdrcs n e
l'on t poin t cache dans i(: J a r din de D ieu; alle/ln arb1'C dans le
J anl in de Die u n e lui fut paTeil en beaule : de lui é t aient e1t-
vieu."C l Oll$ les arbres d'E:d en , d ans le J m "din d c lJieu , -XXXr.
3, 8, g; - ce la es t dit d e l' I::gypt e e t d ' Asc hu r, parce q ue pal' l ' r~
gy pLe es t s ig nifi ee la scie nce, c t par Aschur la r a tio n::t1ité d'o ù
prov ie nt l' in telli gence ; parei ll e mcnt pa r Ic cèd re. Mais co m me
ASchul' par sa rati onalité est tombé da ns le fas le d e la pr opre in -
telli ge n r-e, c"es t pOUl' ce la qu ' il es t d it d e lui: Il A qui as- lu été
{ a il sem.blalJle ainsi en gLoire e l en g 1'andeu r p ann.i les (l1'b)'es
d 'Eden? Lors q ue l u se1'as d escendu avec (es m'bl'es d ' É d en vers
la lerre iu {él'iell1'c, c l qu'au milieu des inci1'concis l u se-
1'as couc/uJ, Il - VCl's. 1.8 d e ce Cha pitre ; - les inr.il'co ncis so n t
ce ux qui n' o nt pas le bi e n de la cha l'Îlé, Da ns Esaïe : «( J i h oVll h
con solc/'a Sion; il (J'cUls / ormcra son d eserl en ltdcn, e l sa so-
I.itude en J al"d in de J éh ovah. )) - LI. 3; - là, Sion es t l 'J~g li se,
le d ése rt e l la solit ude so n t le ma nq ue e t l' ig no ran ce du \'l'a i ;
t de n e t le ,1 a l'din de Dieu sont la sagesse e l l' int e ll ige nce. La sa-
gesse e t l' intelli gen ce sont sign ifiées au ssi pal" le Ja rd in , - (..:saïe,
LVIIL 1.1. LX L. 1. 1. Jé ré m, XXX t 12. Amos, IX, 1.4. No mb, XX lV.
6, - L'homm e d e l'~g lise es t au ss i co mm e un jard in q ua nt à l' in -
te lli ge n ce~ q lla nd il es t dan s le bie n d e l'a moul' pa l' le Seig ne u!',
pa rce qu e la chaleur s pi rÎl ue ll e, qui le vivifie. es t l'ilIll OUI', e l la
lumi è re s piritu ell e es t l' inte lli ge nce qui en pl'ocède : qu e par ces
li e ux ch oses, la cllal eu r e t la lumi ère , les ja r'd in s f1 c llI"isse nl d a ns
le mond e, cela es t noto ire; il en es t d e mê me dans le Ciel ; da ns
le Ciel il a pparaît dcs Jard in s pa radi siaqu cs avec d es arbres ch a r-
gés de fru its se lon la sagesse des a nges d' après le b ie n de l'a m ou l'
procédant du Seig n eur: ma is autou r d e CC LI X qui sont d ans l' in te lli -
ge nce, e l non da ns le hi e n d e l' am ou!' , il n' apparait pas d e jardin ,
Vers. 8. CHAP ITnE DI::UXlkl\lE. 123
mais du gazon; e t autour de ceux qui sont dans la foi se parée de
la charité, il n' apparaît pas même de gazon, mais du sa ble.
9L Vers. 8. El à, l'Ange de l'Église des SmY1'néens écris, si-
gnifie il ceux el sw' ceux qui sont dans les biens quant il la vie,
1ua'ÎS dans les {aux quant à la doct1"ine. Que ce soie nt ceux- là
qui sont entendus pal' l'Égli se des Smyrnéens, o n le voit claire-
ment pal' les choses qui lui sont écrites, en tendues dans le sens
s pirituel.
92. Voici ce que dit le Premier e t le Dernier, signifie le Sei-
gnew', qu'il est Seul Dieu. Le Seig neur di t qu ' il est le Premie r et
le Demier, le Commencement e t la Fin, l'Alpha el l'Oméga, Celui
Qui Est et Qui "Était et Qui Vient, voi1' Chap. 1. Ve rs. /J, 8,11., 17;
ce que cela signifie, on le \'oilCi-dcssus, 1\'''"13, 29, 3 0, 31, 38, 57,
où il est évid ent que par ces ex pressio ns il est en tendu aussi qu' il
est le Seul Dieu.
93. Qui a é té nwrt el qlâ vit;> signifie que d ans L'ltglise il il
été n égligé, et que son Ifwnain n 'a lJoiJu tJ t i 1'econnu Diviu,
lorsque cependant quant à l' Humain il es t Seul aussi la Vie~ el
que de Lui S eul vient la Vie ét ern elle. Que ce soit là ce qui est
ente ndu pal' ces paroles, on le vo il ci-dessus, N°· 58, 59, 60, où
elles onl é té exp liqu ées. Si ces choses e t celles qui prccèdent so nt
dites, c'est pa rce (lue le principal faux de ce ux qu i son t décr its
pal' celle Église, c'es t qu 'i ls ne reconnaisse nt point le Di vin lIu-
main du Seig neur, et que pal' conséquent ils ne s'adressent point
à Lui,
911. Vers. D. J e connais tes œuvres, signifie qu e le Seigneur
voit tous lt;.'urs inlé1'ie'w 's el tous Leurs f.',L"ltJl'ieUl'S en lIUJIIW
lC11'tpS. Cela ('s t cv ident d'aprcs ce qui a été expliq ué ci-dessus,
N° 76; ici, il voit qu'ils so nt dans les faux, (lUoique quant à la vic
ils soient dans des biens, qu ' il s s'imaginent êl re des biens de la
vie, lorsque ce pendant ils n'en sont point.
95 . El ton afflic li01l ~ el ton indigence, signifie qu'i ls sonl dans
les {aux~ etllCtr suiu.' non dans "'s biens. Connaître leul' afflic-
tion, signifi e voir qu'ils so nt dans les faux, et connaHl'e leu r in-
digence, signifie voir qu'ils ne sont pas dan s les biens; car dans
la Parole l'anliction se dit des faux, comme c i-dessus, N° 33, e t
l'indigence se dit des non-biens, l' indi gence spirituelle n'est pas
124 l ,' APOCALYPSJ:: nÉVÉLt:. t:. NQ 95.
vic. Il
100. P our que vous soyr.::: lellles, signifie pa?' les {aux qui
combalt ent conl1'C eu x'. Que ce soil là ce q u i est signifié, c'est
parce q ue loute Tentation sp ir ituell e esl u n combat du diable et
d u Seig ne ur, à q ui possédera l' homm e; le dia ul e ou l'e nfer tire de
l' ho mme ses faux, e l i l Ips lui re proche e t lc condam ne, mais le
Se ig ne ur cn ti re les vrais, e l il le dé to urne des faux e t l'en déH-
\' l 'C. C'est là le comba t , q ui se mbl e à l' homme comme en lui ,
parce q u' il es l livré pal' les mauvais esprits q u i sont c hez lui, et
cc comba t est appelé te nlat ion , Que la Tentation sp ir ituell e ne
soit pas au tre c hose, je le sais pal' expél'icncc, pal'ce qu e dan s files
ten tatio ns j'a i vu les es prits infernaux q ui l' in trod uisaien t, c t j'ai
perçu l' infl ux d u Seig ne ur qui dé livra it.
101. El 'Vous aw'ez une aflliction d e dix jours, signifie q u e
cela clurc }'a un lem.p s 1Jld n , c'es t -il-dire, tant qu' ils veu lent
persiste, dans les {aux. L 'affli ction ic i sig nifie l'infes lat ion, dont
il a é té parlé, N"· 33, 95, ain si la tentati o n; el les dix jours sig ni -
fi e nt la d u rée de ce t éta t jusqu'au pl ein; 1;'esL pourquoi, aussitôt
a près il est di t : Sois fidèle ju,H' U'Ù la u iOrt, ce qui sig nifi e la récep-
t io n el la reconnaissa nce des véril és ju squ'à ce que pal' ell es les
faux: aient été é loig nés et pour ainsi dire an éa nti s. Si dix: jo lll's si-
g nifi e nt la d urée de l'éta t jusqu'au plein, c'est parce (lUe les jours
sig nifien l des é ta lS, e l d ix le ple in j ca r da ns la Paro le les le mps
signi fi e nt des é tats, IV' 9"7, et les nombres ajou lent la qu a lité des
états, 1'\" 1. 0. Puisqu e dix sig nifi e le plcin, il signifie au ssi bea ucoup
e t pl usie urs, puis au ss i lout e t tous, comme on pe ut le voir pa l' les
passages s ui vantS:1I Ces Iwrmnes qui ont vu m.a g(oü'e, iis M'ont
tenté Vi:v (ois. )) - !\omb. XLV. 22. - Il V"ignonlinie vous m:a-
vez COUVC'1 'l D i,r.: (ois. ) - Jou , X I X. 3. - Il Daniel {ut trou vé
Dl.'); (ois pl as sage que les ost'l 'oiogues. » - Dan. !. 20. - (( Dix
femmes CUÜ'onl voO'C p ain dans un seul {mu". Il - Lé vi t. XX Vr.
26, - (( Dix 1/OIJ/11Ies dl: loules langUl::s des nations saisir01tl le
1Hl1I, d l.' la 1'o bc d ' u u IW11I.1ru..' J uij: u-Zacll , VI I I. 23.-Comme Dix
sig nifie beaucoup de choses, e t au ssi toules c hoses, c'est pOUl' cela
q u e ce qu i a é té écrit par Jé hovah sur les Tab les du Décalogue a
été .l ppe lé les DIX P,\lWLES, - De uté!'. IV. 13. X. ~; - les Dix
Vers. 10. CUAP IT HE DEUXrl:;;U.E. 129
paro les so n t tous les vra is, car e ll es les renferment lous. El comm e
Dix s ignifi e to us e l tout es choses. voilà pourquoi le" Seig neur a
comparé le Ho ya u me des Cie u x à Dix Vic-'1·ges ,-1\latth. XXV. 1;
- e t po u rquoi, da ns u ne Parabole il d it d ' u n h omme n oble, qu' il
donna à ses ser vite u rs Vix m.ines pOUl' trafiq ue r, - Luc, X LX. 12
il 28. -Beau coup au ss i es t s ig nifi é par les Dix cornes de la IJtJl e
qui 1Ilontait d e la l1U:l'~ - Da n. V U. 7 ; - par les Dix cornes~ et
par les Dix diadè111.es sur les C01'"lU1S d e la bel<: qui nwnlail aussi
de la 1Uer~ - Apoe. Xli I. 1; - puis pnr les Di,); cornes du dra-
g01t~ -A poe. X LI. 3; - et pal' les D 'i,); cornes d e la b(}t e écarlat e,
sur laquelle la ( enmw Clait assise~ - 1\ poc.X VH. 3, 7, 1.2;- par
les Dix cornes il es t signifié beaucoup d e pu issance. D' ap rè s ce lle
significatien d u nombre Dix, à savoir , le ple in , bea ucoup e t tou t,
on peut voir pourquo i il a é té ins titué q ue la Dixième pa rtie de
tout prod u it serai t donn ée à Jéhova h , et pal' Jé hovah à Ail aron e t
aux Lév it es, - N' omo. XV I II. 26,28. De ut é r. XLV. 22; - puis
auss i, po u rq uo i Abra m do n na à 'Mal c h isé deck la Dî me de tou tes
c hoses, - Ce n. x rv. 18. 1.9; - c n e ITe t, pal' là i l é tait sig nifié
qu'ainsi toutes leurs c hoses venaient de Jéhova h, et q u' e ll es é tai e nt
s an c tifiées; vo iT Malac h. 111. 1.0. - D'a près ces e xpli ca tio ns, on
peut voir mainte nan t q ue, par a voir u ll e nOlic lio n de d ix jour s, i l
est s ig nifi é que la Tentation doit clmer un tem ps p le in, c'es t-à-
dire, Lant qu ' ils ve ul e nt pers is ter clans les fa u x; cal' jamais les
fa ux ne son t ôtés de l'b o m me contre son gré, mais ils le sont
quand il consent.
102. Sois {idèle jusqu"à la m. orl ~ signifie l a n Jc c pl'i on cl la
'·econna issance des véTités jusqu"iL ce que les ( aux a i eu l éU
é loignés, e l pour ainsi d iTe anùmtü. Par ê tre fid è le jusqu ' à la
m ort , dans le sens natu rel, il es t e ntendu que jusq u'à la fin de la
vie on n e doi t pas s ' éca rler de la fid éli té, mai s da ns le se ns sp ir i-
t uel il es t e n tendu q u' o n doit r ecevo ir e t r eco nn aHre les vér ités
jusqu'à ce que par ell es les faux aient é té éloignés, c t pou r ain s i
dire anéantis; c ar ce se ns es t prop reme n t pour ce ux qui so n t dans
le mond e spiri tuel, pOUl' lesq ue ls il n'y a point de mort , c'es t po ur-
qu oi pal' la mort ici il es t e ntendu la fin de leur ten ta li o n. 11 es t
dit jusqu' à ce qu'ils ai e n t été pou r ai nsi dire anéantis, pa rce que
les faux e t les maux ch ez l' hom m e ne sont pas a néa n t is , m ais ils
130 L'A P OC A LY PSE n.É. v.f:LI::t.:. Nt> 102.
son t éloig nes, e t q u nnd ils ont é té éloignés il se mbl e q u' ils soie nt
an éa n ti s, parce qu e les m a u x e l les fau x a ya n t é té é loig nés
l' ho m me f's t te nu par le Seig neur dan s les b iens e t dan s les vrais.
:10 3. Elj e l e d o n nerai l a COll'/ 'o1l1u:de la v i e, signif i.c qu 'u lor[
i ls auront la vie élernelle 1JOll.1' p ri:l: de la lJÏclo i 'l'e. Comme il
s'ag it d es te n tat ions ju squ' à la m o r t, il est di t qu ' il le u!' se ra d on né
un e couron ne d e vÎl' . tell e que cell e d es ma rt yrs qu i fu re n t fi dèles
j usq u'fi la mor t : c t co mm e les mar tyr s d és ira ie n t cc t orn ement,
c'es t po ur ce la qu ' après la mo r t il le ur é ta it d on né d es couron nes,
ce qu i signi fia it le Iwix d e la vic t oir e : i l s ap pa rai ssent en co r e dans
le ci el avec leu r s co uron nes; il m 'a é té d on né d e le voir.
10ll. Ve rs. 1 i. Qui a oreille entl.'nde ce que rcs prit dit aux
Églises~ signifie que celu i qu i c01n pl'end ces choses obéisse il ce
que le Divin V 1"oi de la Paro le enseigne il Ceux qui Seront de
fa Nou veLLe Église, qui es t la Nouvelle J él"usalem . On le voi t
claire me n t d'a près ce q ui a é té e xp li qu é c i-dess us, N" 87 , oü s on t
d es pa roles se mb lables.
1 05 , Cdai qui utincr(l~ signifie celui qui co m.ba t conll'c les
maux c l les {aux, e l es l Té(Ol"lwJ. On l e vo it clair emen t pal' l es
explic a ti o ns d on nées, N" 88, oü so n t d es paro les se m blab les.
1 06 . Ne 1'Cxevra aucun domma ge d e la 11Iol'l seconde, signifi e
que dans la su'ilc ils ne succmn bcront pas aux u wux Cl aux
{aux qui s'dèven l d e l'en!l.'/'. Pa r la m or t prem ièr e es t e n te n d ue
la mor t du co r ps, e t par la mort seconde es t e nte nd ue la mOrt d e
l'âme, q ui es t la dam na tion , voü ' plus b riS, N"" 853 , 873; e Lcom me
pri t' sois {idèle j usqu'à. la morl, il es t sig nifi é qu' ils d oive n t re-
co n naître les vé r ités ju sq u'à ce qu e par ell es les fa ux aie nt é lé
é lo ig nés, N° 102 , il s'e ns u it que par (c n e recevo ir aUC U D do mm:lge
d e la IllO rl seconde, )) il es t s ign ilié qn e dans la su ite ils ne s uc-
comber onl pas an x ma ux e t anx fa u x qu i s'élè \'ent d e l'en fer , ca r
par lil ils so nt dé liv r és de la da m na ti on,
1. 07 . Ve r s. 1.2, Et il l'Auge de l'i~g l'ise dans P crgam e écris,
siguifie il ecu:},; cl su r ceu x 'lui lJ1acenl le loul dl.: l'J!:glise dan s
les bO lllu: s Œu vres, cl 1'ù:n dans les vrais de la D ocl r i n e. Que
ce so ien t cc u x- Ià q u i sonl en ten du s pal' l'Église dans Pergam e , on
le vo il c lai reme n t pa l' ce qui a é té éc ri t à ce lte Ég lise, co m pris
c] ,1I1S le se ns spiritu e l. i\ lais il fa ut d'ohor d dire qu e lqu e ch ose
Vers. 12. C HAPIT RE DEUXIÏ-:)IE. 131
d'e ux, afio qu~on sache qui ils son t ùans l'Église , e t quels il s sont:
li ya deux espèces d'hommes, dont se compose aujourd ' hu i 1'1::-
gl ise Ch rétie nn e quant ù la plus gra nd e partie; ce ux qui so nt da ns
les œuvres seules sa ns être dans aucun vrai form e nt l'une des es-
pèces, el cellx qui so nt dans le culte seu l et non dans les œunes
ni dans les vrai s for men t l'autre; il s'agit ir.i de la première es-
pt>cc; il s'agira de la seconde dan s ce qui a élé écrit à l''::glis(! dans
Sardes. N""154 c l su iv. Ce ux qui so nt dan s les œuvr('s sc ul es salls
être dans allc un vra i so nt COlll lll e ceux qu i agi sse nt sans com-
pre ndre, el les actions sa ns l" e nle ndemc nl so nt inanimées; il s ap-
pa raissent deva nt les an ges co mme des s tatu es e n bois, et ce ux
qui ont placé le mérit e dans les œ uvres, comme ces s tatu es nues
sa ns voile SU I' les parties honteu ses ; il s apparai ssent aussi com me
des brebis san s lain e , ct ce ux qu i o nt placé le mérite dans les
œ uv res, com me ces brebis couve rt es de fiente: e n effe t, toutes
les œuvre~ so nt faites d'ap rès la volonté par l'e ntend eme nt , et
dans l' ente ndemen t elles reço ivent la vi e, et e n mê me temps des
vêtements; c'est de là qu e ces œunes, a insi (IU'i l a é té dî t, appa-
raissent devant tes anges co mm e inanim ées e t Ilu es.
108. Voici ce que dit cel ui qui a Cillée aiguiJ li, d eux t 1·an-
cltants, signifie l e Seignew· quant a U.ll vrais d r..' la doctdne d ' a-
près l a P arol e, pm· lesquels sont dispends l (..' s 1II(fU.'1: et l es (fll.l'x·.
Dan s le Chapitre précédent, Ol! es t déc rit te FILS Dt: 1: IIOi\L\I~ , qui
cs tl e Seigne ur quant à ta Parol e, il est dit que de sa bouche un e
~pêc aiguë à ùeux tranchant s fut vuc sortir, - Ve rs. i6; - qu e
par ces mot s il so it sig nifi é la di s persio n des faux par le Seig neu r
au moyen de la Parole c t de la doctrine qui e n prov ient, on le
vo it ci-dess us. NI) 52. Cela es t dit à ce ux el s ur ceux qui placent
le tout de l'Église dans les bonn es œuvrcs, e tl'Î en dans l('s vra is
de la doc trin e; co mm e ceux-ci omel.lentolllllépri sen t les vrais de
la doctrine, et qu e cependant ces vrais son t nécessa ires, Bleu r es t
dit dans ce qui s uit: Viens li n Jsispisce1tce ; siuon,je vieurlrai li,
toi bientôt" (.'1 j e combau1·ai conlre eux· aveC l'é pée de ma bou-
rite, - Vcrs. 16 de ce Chapitre.
i 09. Vers. 13. J e connais tes œ um·es . siu nifie que le S eigneur
voit t O tiS l eurs illlé1'ie1l1"s f'l tous lcurs e3'lé1 ·ieU1·.~ en 11If'mc
lf'Ul1B. ComlllE' ci-d(>ssu~. N" 76, oir c('s paro!f's ont é té ex pli fluées;
132 L'APOCAf,\'f'St~ RÉVBLÉt:. N" 109.
ici, le Seigneur voit qu'ils so nt dans les œ uvres seul es, et non dans
les doctrinaux.
110. El où lu habitcs~ oit est l e lr6 n e de salan;> signifie l Cll1"
vie dans les l en êb1"es. Que pal' Salan so it entendu l'Enfer com-
posé d e ce ux qui so nt dan s les faux , on le voit ci- d essus, N" 97;
ct ~ lre dans les faux, c'es t ê tre dans les té nèbres s pirituelles; les
tén èb res spirit uelles, un e ombre de mo r t e l l'obsc urité, ne sont
autr e chose q ue l'é lat de ceux qui , dans l'cn fel', sont dans les fau x
du mal j c' es t po urq uoi les faux so nt d écrits dans la Parole pal' ces
expressions; de là on )Jellt voir que par le l1"6nc de sala n so nt si-
gn ifi ées de pures té nèb res. !\<Iais ici pal' les té nèb res il es t entendu
non pas qu'ils son t dans de purs faux, mais qu ' ils ne so nt clans
aucun vrai d e la doc Lrin e; car les vrais d e la doctrine, qui procè-
dent de la Parole, so n~ dan s la lumi ère; par co nséquen t n e pas
ê t re da ns les vrais, c'est ne pas ê tre dans la lumi ère, ainsi c'est
ê tre da ns les ténèb res : que les vrais so ie nt dan s la lu m ière du
ciel, o n le voit dans le Trai Lé DU GIEL ET Dt: L'EN FER, N ...• 126 h
1l10; e L dans la DOCTRINt: Dt: LA N O UVELI.E J t:.R USA L ElIl SUR I.'E-
CRITUHE SAINTE, Nu. 73, 10ll à 11.3 . Dans la Parole, e n beau co up
d'e nd roits, il es t qu es lion d e ceux qui s ont dans les Lén èbres, dans
un e ombre d e 1I1 0r t , ct dan s "obsc. urit é, e t à qui le Seigneu r do it
ouvr ir les ye ux; e t pa r e ux son t e n te ndu s les Genti ls qui ont é té
dan s les bo n nes œuv res, ma is sa ns ê tre dan s a ucun vrai, parce
qu' ils n'ont point co n nu le Seig ne u r et n' ont poi n t e u la Parole; à
eux so nt e n tièr e me nt se mblabl es cc ux qui , dans le !\'l onde Chré-
ti e n, sont dans les œuv res se ules sa ns ê tre da ns aucu n vrai de la
doc trine, aussi ne doive nt-il s êlre n om més aut remen t que Ge n-
til s; cl la vérité, ils con nai sse nt le Seigneur, mais néa nm oins ils ne
s'adressent pn s à Lu i; il s o nt la Paro le, mai s néa n moins, il s n'y
r ec herc h ent pa s les vrais. l'al' con naître où lu haf.JilCs~ il est s i-
gnifié savoir qu el il est, pui sque d " lls le ~londe spiritue l chacu n
habi le se lon la qualiL é d e so n alTec tioll. I)'ap rès ces expli cali ons
on peul voir que par Il ln h abiLes Oll est le trô ne de sa Lan , 1) il es t
s ig n ifié leur vic du bi en dans les ténèures. Les es pr its sataniq ues
on l aussi d e la force pa r ce ux qui so nt clans les œ u vre s se ul es;
mais sa ns eux ils n'e n on t au c un e dan s le !\tonde spirituel ; e n ef-
fet , il s se les ad joig ne nt ; pourv u qu e qu elq u'un d'enx dise': Il Je
Vers. 13. C IIAP I Tl\E DI::U X l t ~U':. 133
s uis ton prochain, e t e n conscque nce il fa ut me rendre de bom.
offices; ))ce ux-Ià, e n e n te ndan t ces paroles, s'approchent, porlent
secours e l ne s'informent pas qui il est, ni quel il es t, parce q ue
les vl'ais ne so nt poi nt e n eux, e t qu e ce n'es t que par les vrais
qu'on d isli ngu e l' un de l'au tre : cela aussi est sig ni fi é par I( t u ha-
bites où es t le trô ne de sa La n. Il
1 11. El lu liens mon Nom, el tu n'as point nié m a f'o i, si-
gnifie lorsquc cependcml ils ont une r eligion, et selon cell e re-
ligion u n culte, el aussi reconna issent que la Parole l.'st la Di-
vine Vérit é. Que par le N01n de Jéhovah o u du Seig ne ur il soit
e nte ndu lout ce par quoi il es t ado ré, ainsi le Lout de la "e ligion.
on le voit ci-dessus, N° 8{; ic i donc il es t e n lendu qu ' ils on t une
religion, e t selon la rel igio n un cu lLe : pal' la { ai ic i, il est e nte ndu
no n pas la foi co mm e celle d' aujourd ' I! ui da ns l'I~g l i se, maj s la
Divin e Vérité, puisque la fo i appalti e n l au vrai , et qu e le vrai ap-
partie nt à la foi; il n'es t pas en tendu autre c hose par la foi dan s
le Ciel, ni par la fo i de Di eu dans la Pa rol e; c'es t de là (lue la
foi e t lavé rité dan s la Lan gue Hébraïqu e so n t un même l1Iot,c l sont
appe lées Amuna. i\lainte na nt , comme par la foi de Dieu il est en-
te ndu la Di vin e Vé rilé , e t que la Pa role est le Divin Vrai mê me,
il es t évide n t qu e pal' (( lu n ~as poinl nié ma foi, J) il es t ente ndu
qu'ils reconnaissent que la Parole es t la Divine Vérité.
~H2. ltfl!me dans ces jow's d'Anli,Jas, nwnnwr·ty,' {idèl e. qui
a été tud cItez vou s. où habile salau , signifie quand toUl e vé-
,'ité a dl e eteinl e pm' les {aux dans l'Église. Par 1Harly" est si-
g nifi ée la co nfession de la "cl'ile, de mt'! me que par témoin, c i-
dessus, N"· 6, 16, parce qu e martyr et témoin dan s la Lang ue
Crecque sont un mê me mot : s'i l est nomm é Antipas, c'es t d'a près
la la ngue spiri tu ell e ou angélique. Puisque pal' AnUpas marty r il
es t signifié confesseUl' de la vé rité, e l abstraclivcm e nt la "érité
elle-même, il est é"j cle n Lque par (( da ns ces joul's d' Anti pas, mon
mar tyr fidèle, qui a été tu é chez "Oll S , ou habite salan, Il il es t si-
gnifié qu a nd la vérité a é té é teinte pa l' les fa ux dan s n tglise. Que
par sata n il soit e nte nd u l'E nfer. ou so nt e t d' ou vie nn ent les
fau x, Oll le voit ci-dess us, NO> 97.
113. Vers. ill . .lIais fai contre loi quelque peu de chose. si-
guifi econl1'e eu.1' les c h osc.~ qui Sni0t'11t. Oill e voil sa ns ex plication.
1. \2.
1:'>l, N° O h .
1.'14 . C 'CSl que l u c u a s l à qui lic nnc li lla l locl l"ine lie lJalaQ1n~
Icquel l'Ilse ignail il nalak ù. j el e7' une occasion d e c hul e d evanl
les fils cl' 1sr a ël pow' 1JUmge1' d es clwses sacdfiées a u x idoles,
el cOU'L1Ue ll1"C sc ol" l a l ion , s ignifie que p a rmi eu x il y en II (I Ut
{ On.l lies œ u vr es h ypocrites , pm' l esquelles l e cult e d e D ieu d a n s
l"lt gLisc esl sou i llé e l a liul l ér é. Que p<l l" ces pa roles so ien t e nte n-
d us ceux q ui fon L des œ uvres pal" lesqu els le cu Ile es t souillé et
adulté ré , o n le vo it c lai re me nt pa r les hi s to ri q ues de la Pa role SUI'
Hil éa rn c t S U" Ba lak roi de l\I oa b ; en e n·e t. B îl éa m é tait un h y po-
c ri te el un prcsligiate ul', car d'ap rès Jé hova h il parlait en b ie n
des fil s d' Jsraë l, c t cependan t de cœ ur il s'a ttac ha it à les perdre ,
e t mè me pa l" le conseil donn é à Balak il les pe rd it. d'o il il cs t évi-
den t qu e ses œ uvres étai e n t hypoc rit es : qu' il ait é té pres tig ia te ur,
on le li t da ns - No mb. XX II. 7. XXCV. 1. J os. XII I. 2 2. - Qu'il
a it parlé e n fav e u!' des fil s d' tsl'aè l, en les bé nissan t, on le voit,-
No mb. XX TU . 7 il 15,18 à 2 ll. xx rv. 5 à Ù , 1 6 à 19; - mais qu' il
ail parl é a insi d' après J éhovah , on le. voit ,-Nomb. XX llL 5, 12,
16. XXiV. 1 3; - qu e de cœ ul' il se soit att aché à les pe rdre, e t
q ue m êm e par le conse il donn é à Balnk il les ait pe rd us, on le vo iL ,
- No mb. XXX T. 16 ; - lc co nseil qu'i l a vait do nn é,- Nom b. XXV.
1., 9, 18. - fu t l' occa sio n de chu tc llU 'il jeta devant les fils d' Is-
rae l ; il e n es t pa rl é ain si : Il Il Sclâllim com.m eu ("a. l e peupl e li
co m m ell r e scor l al t"on a vec l es f i lles d e 111 oab; e t elll.'s a ppelt-
'r e n l l e p eupLe aU;l; sa c rifices d e l eu r's d ieu .x ; l e 1JC uple n w ngea,
el i L se p ros t erna d evanl[eu rs dieu x; surto ul il s'allach a à B aaL-
p éo r~ c 'es t pourquoi i l {ut lue ((' .1 .51'0(-;[ v ingl-qua l 'r e 1n i LLe. Il -
Nomb. XX \'. 1,2,3, 9,18; - pa l' lcs fi ls d' ISI'<l ël est signifiée l' Église ;
par ma nge r de le ul'5 sac rifi ces es t s ig nifi ée l'a ppro pria ti on du saint;
c'es t pou rqu oi pa r man ge r des sacr ifi ces de leu rs dieux, ou des
ch airs offe rtes au x idol es, il es t sig ni fié la sou illu re et la profa na-
tion du snint ; par com me ttre seOl'ta Li on , il es t sig nifi é ad ultérer e t
pc r vc rlÎ r le cu ILe ; q ue pa l' Moab, e t de là par son ro i, e t pal' ses
filles, il soit a ussi sig nifi é ceux qu i souille nt et ad ult èrenlle c u Ile ,
on le vo it da ns les A RCAN.t:S CÉ L EST ES , N° 2468. Maintenant , d' a-
près c ela, il es t é vid e nt que c'es t là le sens spil'ilue l de ces pa ro les.
11.5. Ve rs. 15. A insi l u en as a ussi , lOi~ qui lil'nnenl l a cloc-
tri1"/f' d f's l\'ù ·ola i t c.<i , rc q u e jf' hai.~ .J s ignifie qu e 1J(u"7n i eu x il 11
VeJ's. 15. C HAI'lTRt: Df.U X IÈ ML 1 ~5
en a a u ssi qui (ont l es œUVl'e.s nuJr ilOl1'es. Que les œu vres d e.s
Nicolaïtes soient les œuvres mé ritoi res. on le voi t c i-dess us,
N° 86. Chez ceux qui placent le tout d e l'Êglise eL du salu t da ns
les bonnes œ uvres, et ri e n da ns les 'Tais de la doctrin e , lesq uels
sont ceux qui so nt e nte ndus pal' n~gli se dan s Pergame. il y en il
qui font des œ uvres h ypoc rit es. e t il ye n a au ssi qui ront des œ u-
vres méritoires, ma is non pas Lous c('pc ndanl; c'es t pou rquo i il
es t dit: Tu en as là qui tiennent la rLoc l d n e d e B a luam.- puis:
Tu en as aussi~ toi~ qui t ienne1t l l a doclI'ine des N ieolaï/e.s; or,
taules les œ uvres du c ulle so nt ou bonnes, ou méritoircs, ou hy-
poc rites; c'est pourquoi il es t padé ici des œ uvres méritoires et
des œunes hypoc rites, ct a près cell es-là des œ uvres bonnes da ns
ce qui suit.
1.16. Vers. 16. Vi ens li. n] sipiscenee~ signifie qu'i l s se garden l
d e ces œllV1 ' es ~ el q1t ~ils {a.~s e )1t les ŒU/l'l'eS qui sonl bonn es. Que
ce soit là ce qui est sig nifié par venir il resip iscen ce, c'est parce
qu'il vi ent d'ê tre traité des bie ns mérit oires ('.t h ypocrites, dont
doivent se garder ceux qui place nt le tout de l' Ég lise et du salut
dan s les bonnes œuvres. c t ri en dans les vrais de la doc trine,
lorsque ccpe ndanll es vra is de la doc trin e enseignent comment il
faut et ce qu 'il faut vouloi l' et pen se r, ou a ime l' e t croire, pOllr
qu e les Œuvres soie nt bonn es,
117. Sinon~ je vien(b'ai il toi bienl6t~ el je c om.balll'ai contn..'
eux a vec l 'epée d e 1na bouch e~ si(J nifie qU'(lUlre'm enlle Seignew'
d éballTa avec eu.x d 'après l a Plt1'ofe, el les convain c ra que
l eurs œuvr es sont mauvais es. l\lais ces paroles ont é té expli-
quées ci-dessus, voi?' NQ 108.
118. Vel's.17. Qui a or eille ent ende Cl' que l'eS1Jril dit fl1l.'1JÉ'gli-
ses, sign ifie que ce lui qui compr'e1ul ces c hos es obéisse il cc que lf"'
Divin V1'a i d e l a PaTole cnseigne il ceux qui se1"onl de la Nou-
'velle Ègl'isc ~qui c5lla Nouvelle J ént.salc m. Ce la es t évide n t d'après
ce qui il été expliqué c i-dess us. N° 87, où so nt les mê mes paroles.
119. A cdui qui va inc,.a~ signifie celui qui cmnbal conl1'e sr'."
?lUlU,X el ses { aux, c l e,H 1'e/,01'11uJ. Cela es t de mê me év ident d'a-
près ce qui a élé ex pliqué c i-dessus, N" 88.
120. J e lui donnerai il 1JWl1(JC1" de la m anne cachée, signifie
la sagesse el a lors l'a1J1J1'Opl'ialion dn bien rie l'wnon/" cél esl,'
Nt> 120.
dans l~s œ u vres .. Cl a"in si la conjonct ion. du Seigneur avec CC ll.V
(/"tu oph·cn.l. Par l a m an ne cacluJe q u'au ront ceux qu i so nt da ns
J
?te 171.CU1"e point : lt1oi~ je suis le P ain vi vant, qui du Cie l s uis
descendu; si quelqu'un 1lW1l.g e de cc Pain, i l viv ra éter nelle-
1tuml . )) - J ea n, V I. 3 1 à 51 ; - d'a près cela il es t év iden t q ue le
Seig neur Lui-l\ lê me es t la l\ lann e cachée, q ui sera dans le urs œ u"-
Vl'CS, s' ifs s' ad resse nt à Lu i seul : soi t qu 'o n dise le Seig neur, o u
qu 'o n dise le Bien de l'amour céleste, pu is la sngesse de ce t amOlli',
c'es t la m ême c hose. l\lais cela es t u n arca ne qu i tomùe diffic ile-
me nt. dan s j' i dée na t urelle d'un hom me, ta nt qu e ce lte idée est
voi lée pal" la nu ée qui provie nt des c hoses mo ndain es; ma is cela y
tom be qll a nd il y a po ur lui séré n ité e t clar té, comme on peul le
vo il" dan s le Tra it é (le L A SAGESSE ANG I~ L I QUE SUit u : DIV I N AMOUR
t:T SUR L A DIV INE SAGESSE, depui s le co mm e nce men t jusqu 'à la fin.
1.21. E t j e lui donn erai u n caillou blanc ~ signifie Les vrais
qui sonl {avorables el sont unis au bien . Le caillou blan c
a ce LLe sig nifica tio n, parce q ue dans les j uge men ts les suffrages
é la ie n t rec ueillis par des cai ll oux, e l pn!" des caillou x blancs les
iO Un'l"ases (l ui co nfÎ l"maie nt ; qu e cc soie nt les vrais co nfir matifs qui
Vers. 17 , C H APITRE DE UX I È:'oI E.
s on t s ig nifi és, c'es t parce que le blanc sc dit <..l es vra is, ~ ". i67 ,
3 79; d e là vient que par le ca illo u bla nc so nt s ig nifi és les vl'aii;
qui so n t favorab les au bien; qu ' ils so ient au ss i uni s au Li en, c'es t
parce qu e le bien les attire e t se les unit ; car touL bie n a ime le v rai
e t se co njoint un vrai qui lui co n\lie nn e ; pl"i nc ipa le ment le Lien <..l e
l'amour cclles te; celui-ci s' unît le vrai de te ll e maniè re qu'il s font
absolum ent un ; de là vie nt qu e d 'a près le bie n seu l on voit les
vrais: ceu x qui voient ai ns i sont e nt e ndu s par ceux q u i on t la lo i
inscrit e dans leUl' cœ ur, et dont il es t padé da ns J érémi e : Il J e
1neltrai ma loi en teur n'l'ilieu, cl sur lelO" cœur je l 'ea'ira i; e t
ils n'enseigneront plus, c h aclm son cOl1Lpagu01/., ou c hacun Jon
frère, en disant: Connaissez J e/tOra h; car tous M e conn at-
tront. )) - XXXl. 33, 3lt, - Tels so nt tous ce ux qui so nt dan s le
Trois ième Ciel ; ceux-là ne parle nt pas de s nai s par m émoire,
m ais il s les voient c laire me nt , lorsqu'i ls e nt e nde nt les autres
parler d es vra is, s urtou t lorsq u' ils li sen t la Parole; et cela, parct'
qu ' ils sont dan s le mariage mê me d u bie n et d u \Tai: te ls d e-
vie n nent dans le ,!\tond e ce ux qui sc so nt ad ressés au Seig ne ur-
se ul , et qui ont fait les Lonn es œ u vres pa rce qu 'ell es sont se lo n
les vrais de la Pa rol e : voir à leur s uje t qu elqu es dé tai ls dan s le
Tra ité DU C IEL ET DI:: L ' E N FER, N "· 2 5 ,26,2 70 , 27 L
1 22. Et SU1" l e caillou un non~ nouveau écrit , signifie aiusi
p ou'r eux une qualili du bien qui n 'existait 1Jas a1lpaTaVlll11,
Que le nom s ig nifi e la qualit é d e la chose , on le voi t ci-dess us,
N° 8i, ic i d onc la qualit é du bien; Ioul e quali té du bie n vie nt d es
vra is q ui lui ont é té uni s ; car sans les vra is le bie n es t comm e le
pai~ e t les au tres a lim e nts qui , sa ns l e vin e t sa ns l'cau , ne 1I0U I'-
ri sse nt po int ; e t auss i, co m me un fr u it d ans leq ue l il n' y a point
de s uc ; ce la apparaît mê me co mm e un arure dépo uillé de fc uilles,
auque l pe nd e nt quelqu es fruil s desséch és qui ont été laissés il
l'automne: c'es t aussi ce qui est entendu pa r ces parol es du Sei-
g ne ur : Il Cfuu:un d e ( eu sera salé, cl lOut sacrifia? d e sel sent
saltl. 110n es t l e sel,- 1nais si le sel d evient insipide, a vec quoi
l'assa isonnerez-vous ? Ayez e n VO llS-l1U}nteS du sel. ))-Marc,IX ,
l!9 , 5 0; - là, le se l est l e d es ir pour le vrai.
123. Que lJersOnne ne conna ît , sinon celui qui le 1'Cfoit j;i- J
n e T 'a poi111 é l e m,on os, lorsque j 'ai élé (ail dans le secret. ))
- Ps. CXXX IX . 13. 15. - Aig~'i est mon CœuR, el en 'mes
j(
?non COEUR. ) 1 - PS. XXVI. 2; - dans ces passages, par les n cins
il est sig nifi é les vra is de l'i n tell igencc et d e la foi, e t pal' le Cœu r
le Lie n de j'a mour e t d e la chari té. Qlle le Cœu r s ign ifie l'amollI'
e l les affec ti ons de l'a mour, on le voit dan s LA S A GESSE ANCt: LIQ UE
SU Il. LE D I V I N AMOUR E T SUR l. A D I V I N E SACESSE, N °' 371 à 393 .
141. Et j e domu:rai Ù chacun de vous sdon ses œuvres, S't -
gnifie qu'il donne li chacun selon la charit é ct la {oi d e la c/i (l-
'r il é, qui sont dans les œum'es . Quc les œuvres s oient les conte-
nan ls d e la c h arité e t de la foi, e l q ue la c h arité e t la foi sa ns les
Œuv res n e soient que co mme des images aérien nes q ui , après
avoir ap par u, s'éva nou isse n t, on le voit c i-d ess us , N° 76.
142. Vers. 24. il/a is à vous je dis, el rlll:V aulres dans ThyCl -
lire, autanl il y en a qui n'onl1JaS cell e doctrine, signifie ù cenx
chez qu i il y a fa doctrin e de la {ai séparée d e la clutritfi, f'l il
ecu.x citez qui il y a la d octrine de la {ai conjoinl e ù la chm"ile.
On le voit d' après ce qu i a é té dit ci-d ess us, ai ns i sa ns ex plica tion.
143. Et qui n 'on t point connu les profondcm's de satan.
conmw ils disent. signifie qui n e comp'r enncn l point le urs 111.-
tb'iem"s qui sont absolwnenl des f aux. Que par salan il soit
en te nd u l' enfe r co mposé de ceux qu i so n t da ns les faux, ct :lLs-
lrac ti ve lll en L les faux . on le voil c i-dess us, N° 9 7; de là par les
pro{onde w 's d e satan so n t s ignifiés les intér ieurs de la doctri ne
sépa rée de la c h a rité, lesque ls sont abso lum ent des f:lu X : les pro-
fond eurs et les in térieurs d e ce lt e d oc trine so nt les c h oses qui
sont é mi ses da ns le u rs lincs, d nns les leçons des académies, et
par suite dans les prédications; e n quoi ces ch oses consistent, on le
voi t dans ce qui précède le Chap itr e T, où leu rs Doc tr ina u x unt é té
rap po rtés, spécial em e n t à l' ArLi c le DE LA J US T I F I CAT I ON PAR LA
FO I ET DJ::S BONNES OEUVHJ::S, oü il a é té ùit q ue les Mcmbres du
Clergé se ulc mcn t co nn aissen t les arca ncs de ce ll e Doc trin e, mais
1" '*
:150 L' APOCALYPSE RBV.É Lt': E . 1'\" :1113.
nOIl les LaIques; ce ux-ci do nc son t principalement entendu s par
ceux qui n "ont point connu les pro(ondeu1's de salan.
:1t.,1l, J e n'impos e pas S'W ' vous lCautTe fardeau, signifie seu-
tentent qu'ils se (fardent d'eux. La raison de cela, c'est qu'ils
confirment leu rs faux pal' des rai sonnemen ts d'après l'hom me na-
turel , et pal' que lques pélssages de la Parole q u' ils fal sifie nt; car
pa r ces moyen s ils peu vent séd ui re; il s so nt com me des serpe nts
q ui, cac hes dan s l' herbe , mo rd e nt les passants, ou comme des
poi sons cachés qu i tu en t ceux qu i ne le s con naissen t point.
145. Vers. 25. Cependant ce que vous avez.. 1'etenez -le jus-
qll'à ce que j e vienne. signifie '1u ~ils 1'etiennent le peu qu'ils sa-
vent d e la cha rité ct de la {ai de la char ité d'ap1'ès la Pll"role~
et qu'ils y c01l{orm,enl leur vie. jusqu'il. ce que se fass ent le
N Ollvc:au Ciel ct la Nouve lle Eg lise, qui sont l'a vén em ent du
Scignew". En e lfet, ce so nt eux , et non d'autres, qui reçoivent ce
qu'e nseigne la Doc trine d e la No u vell e Jérusalem s ur le Seigneur
e t !Sur la Charite.
~ li6. Vel·s. 26. E l celui qui vaincr a el qui gardera jusqu'à la
fin m es œuvr es. signifie ceux qui C01nbaltenl contre les maux et
les (au x e l s0l1t1'é{onnés. elqui sont en aclualilé dans lach.m"ité
el par suile dans la roi. el y persist ent jusqu'à la {in de la vie.
Que vaincre, ce so it co mbattre co ntre les maux e t les faux , on le
voit c i-dess us, N° 88; et qu e les ŒUV1' e s soient la charité et par
s uite la fo i en acte, on le vo il N°;" 76 , H11; que les gm'der jusqu'à.
la fi n. ce soi t ê tre en e lles, et y persi s ter jusq u' à la fi n de la vie,
cela est év id ent.
1t.,7, J e l ui donn erai pouvoir sw' les na tions .. signifie qu'Us
t:ain c1'onl chez eu x les m au:c qui v iew w nt de l'enfer, Qll e par
les nation s, dan s la Pa role , il soit e nten d u ce ux qui sont dans le
b ie n, et dans le sens opposé ceu x qu i so nt dan s le mal, ain si abs-
(l'ac ti vem ent les biens et l es maux. on le voit ci-dessou s, N° 483 :
ici donc pa r donne r pouvoir sur les nations, il es t sign ifié donner
cie vainc re ch ez soi les maux qui vi ennent de J' e nfer.
148. Vers. 27. Et Ul es gouven lCJ'a avec un e verge d e fer . si-
gnifie pm' les v rais d'après le sens de la lell1'e de la Pm'ole, e t
en lIuJme lentps pm' les 1'alionnels cCap1"ès la luew ' naturelle.
Que ce soit là c e qui es t sionifié pa r la verge ou le bàton de fe?',
rers, 27, C IIAPITHE DE U X l 't~II::, 151
c~cs t parce que par la verge ou le bâ ton, dans la Parole, il es t si-
gnifi é la puissance, et par le fer le vrai naturel, par conséquent le
sens naturel de la Parole e t en mê me temps la lu e ur naturelle de
l' homm e j e n ces deux choses consiste la puissa nce du vrai. Que
le Di vin Vrai dans le sens naturel de la Parole , qu i es t le se ns de
sa lettre, soit dans sa p ui ssance, on le voit dans la DOCT R I NE DE
LA NOUVELLE JÉRUSALEM sun L'ÉCRITURE SAINTE, N°- 37 à 49;
et cela, parce que le sens de la le ttre est la base~ le con tenan t e t
l'affermissement de so n se ns spirituel, N"· 27 à 36; e t que toute
puissance soit dans les derniers, qui so nt appelés les naturels, on
le voit da ns LA SAGESSE ANGÉL I QUE SUR LE DIVIN AMOUR, N'" 205
à 221; par conséqu e nt elle est dans le sens naturel de la le Ure de
la Parole, e t da ns la lue ur natu re lle de l'homme j c'C's t donc là la
verge de fer, avec laqu e ll e il go u vernera les na Lions, c'est-à-dire,
avec quoi il vaincra les maux qu i viennent d e l'e nfer, Des choses
semblables sont signifi ées par la verge de fer dans ces passages:
(1 Tu écrase,'as les nations sous une VERGE DE FE R; conun e un
vase d'argile tu les bdse1'as. }) - Ps. II. 9. - (1La femme e n-
fanta un fnâ le qui doit gouverne,' toutes lcs nations avec une
VEnGE DE F ER . Il - Apoc, X U , 5. - (1 De la bouche de celui qui
tUait assis sur le Cheval blanc sortail une épée u'anchanlc, afin
qu'il en (,'appât les n a tions; el i l les gouve1'1w}"a avec une
V t;RGE DE FEn. )) - Apoc, XlX. 15. - (1 J tHwvah frappera les
impies avec la VERG}; de sa bouche. Esaie, XL il,
1) -
1.
L'APOCALYPSE
SENS SPIRITUEL
que scronl r eçus ceux qui sonl dan s le Divin Gien el dans les Di-
vins Vrais d'après le Seig neur: Vers. 6. Qui a o1'eille entende cc
qu e l'esp1"Ïl dit allX ÉgliSt.'s, sig nifi e ic i comme précédemme nt.
Vers. 7 . El il l'A uy ,' d e l'Eglise dans Phi ladelphie éc1'"1.s, si-
gni fie à ccux N S UI' ccux q ui sont dans les vrtl is d'après le bien
pal' le Seig ne ur: voici cc que dit l e Saint .. le Veritable, signifie
le Seigneu r quant au Divin Vrai: celui qui Cl la clcf de David,
celui qui ouvr e ct pe1'somw n e ferme, ct qui ferm e el personne
n ' ouvre, s ignifi e à Qui se ul es t la Toute-Puissa nce de sauver:
Vers. 8. J e con nais tes œ u vres. sig nifie ic i comme ci-dessus:
voici. j'ai leuu deva nt toi tmc 1Jor te ollvl:rle, s ignifie qu' à ceux
qui son t dans Jos vrais d'après le bien pal' le Seig neur le Cie l a été
ouvcrt : el 1Je1'somw n e peut la f enne1', s ig nific que l'e nfe r ne
pré vaul point cont re eux: parce que tu as UI'I pe u de puissance,
signifi e parce qu' ils sa vent qu'i ls ne peuvcnt ri en pal" eux-mê mes:
ct as obse r vé ma parole, sig nifie parce qu'il s vivent selon les
préccp tes du Seig neur dan s sa Parole : etu'as point nié nwn Nom,
s ig nifie (IU 'ils so nt dan s le c ulte du Seig ne ur: Vers. 9. Voici , je
(lonnerai de la Synagog ue de S a lan, s ig nifie cc ux qui sont da ns
les faux quant à la d octrin e : de ceu..v qui se disent ~lr e Juifs,
c.:t 1W le sont poinl .. m ais 1rtCnlenl, s ig nifie qui dise nt que c hez
cux est l'I::gli s<" e L ce pendant ell e n'y es l point: voici, je ferai
que C(:Il.x- lù "Vicud/'ont (' t adoj"t!l"onl il. l es 1Jtt.'lis, sig nifi e qu e
bcu llcou p qui so nt dnns les faux quant à la doctrine rccc nont les
' Ta is de la No uve ll e I~g li se : ct sauront qu e.' Moi je l'ai aime, si-
g nifi e e t verront que ce ux qui so nl dans les vrai s d'après le bi e n
so nt a im és et reçus dan s le Ciel par le Se ig neur : Vers. 10. Parce
que lu as gardé la 1Jll l"ole de ma persevera nce, signifie parce
qu 'i ls o nt combattu co ntre les maux : Moi aussi je tt! garderai dc.·
C/wure de la t t..'nlalioll, qui doit ueni1' sur tout le globe é prou ver
ceux qui habitent sur la terre, sig nifi e qu'ils seron t défe ndu s e t
co nservés a u jour du ju ge me nt derni e r: Vers. fL Voici, j e viens
ûient6t, signifi e l'av éne me nt du Seigne ur: rl.'liens n' que.' tu. as ..
s ig ni fie qu ' ils re s te nt, en a tt endan t, dan s leurs nais et dans leurs
bie ns : a(in. que 1Je}"sonne ne prenne la cou ro une, signifie de
peur que n e pé ri sse la sagesse d 'oû. procèdc la félic ité éLcmclle :
" c r s. 12. Celui qui tminera, sig nifie cc ux qui persisteront dan s
CIJAPITra: TnOls lÈi'tIE. 16,)
les vrais d' après le bien: j e ( e1'ai d e lui une colonne dans le 7'e1n-
ple de 11'wn Dieu~ sign ifie que les vrai s d ' après le bien par le Sei-
g ne ur. ch ez ce ux en qui il s sont, soutie ndront l'É.gli se : c l dehors
il n e sO'l"lira plus, s ignifi e qu' ils y res teront éter nellem enL: c l fé-
C1'ÙYÛ sur lui le Nom. de mon Die u , sig nifie qu e dans le u rs cœurs
sera inscr it le Divin Vrai: el le nom de la cité de mon Dieu, de
la Nouvelle Jth'usa l eut, sign ifie qu e dans leurs cœu r s sera ins-
c riLe la doctrin e de la Nouve lle .Êglisc : qui d escend du C i el d 'au-
p1'ès de mon Die u~ signifi e qui p rocèctera du Divin Vr ai du Sei-
gneur, tel qu 'es t ce vrai dans le Cie l : e l nwn N om '1lOllVeaU, s i-
g ni fi e le cu lte du Seig ncur Seu l avec dcs c hoses nouvelles qui
n 'o nt point é té da ns I"Églisc précéd e n te: Vers. 13. Qui a oreille
enlende ce que l'eS1J1'il dit aux Égrises, sig nifi e ici com m e prc-
cédemment.
Vers, 16. El à l'Ange d e l'Eglise des L aodicéens éC1·is, sign ifie
à ceux: e t S UI' ce u x, dan s l'Égl ise, qui croient tantô t d 'après eux-
mêmes e t tantôt d'a près la Parole, et a insi pro fa nent les ch oses
s aintes : voici ce que dit l'A'I1tcn~ le T éuwin [id i:le d V(h·' it llb l c~
s ig nifie le Seig neur quant à la Parole, qui est le Divin Vra i p rocé-
dant de Lui: l e comm.encemenl de l'Ouvrage d e Dieu, s ig nifi e
la Paro le: Vers. 1 5. J e connais l es œlW1 ·es~ s ig n ifie ici co m me
précédemment : que ni {,·oid la n 'es, ni cllaucl~ s ignifi e que ce ux
qui so nt te ls, tantôt n ien t qu e la Pa role soit Divine ct Sainte, c l
tantôt la r eco nnai sse n t Div in e e t Sainte: m ieax v audra il que
(roid lu fusses, ou c haud ~ si g nifie q u' il vaut mi eux ou n ier de
cœur les choses sa intes d e la Pa ro le et de j' Ég lise, ou les recon-
n aître de cœu r: " crs. 16. C'est 7Joul"qlloi~ pw·ce que liè de lu es~
et ni {roid 1ti chaud, il m'rivera qu e j e le ·v omirai de ma bou-
clu:, s ig n ifi e la prora nat ion e t la sé pa ration d ' avec le Seigne ul' :
Vers. 17. P W'ce que lu dis: ll iclll: j e suis e l n u: sais enr ichi, si-
g nifie qu ' ils croie n t posséd er e n tout e ab on dan ce les con naissances
du bien e l d u vrai , qu i appar tie nn e nt au Ciel c t à l'f:glise : el de
rien n ' ai bc..'50in , s ig ni fie qu ' il s n' ont pas besoi n d e plus de sa-
g esse: cl lu n e sais pas que l oi lu es 1'uiné sig nifi e qu e toutes
J
les.choses qu ' ils e n sav en t n('. so nt e n ri e n coh ére ntes : el Utis éra-
bie, ct pauvre~ signifie qu ' ils s ont sa ns vrais ct sa ns bie ns : el
aveugle, c l nu, sig nifi e sa ns e ntcnde me nl du vl'ai, c L sa ll S volo n Lé
164 L'APOCALYPSE nfVÉLt:E. N" 154.
du Lien: VC1's.1.8. J e le conseille d 'achel er d c Mo"i lie l'or ép,'ouvé
au. reu~ pour que lu sois c1wiclâ, signifie l' aver tisseme nt d'ac-
queri r pour e u x du Seig neu r par la Parole le bien de j'amour, afin
de devenir sages : e l d es v(Jtêmenls blancs pour que l u (en) sois
'l'(!V~llt, s ignifie e l d'acqu éri r pour eux les vrais réels de la sagesse :
afin que n e soil point numifes {(}e la hont e de la nudit é, signifie
afi n que le bien de l'amou r céles te ne soi l po in t profané ni adul-
té ré : cl de colly'rc oins les ?Jeztx~ afin que l n voies, sig nil1 e afi n
que l 'e ntend ement soit g uéri : Vers. 1.9. Moi, tous ceux que j"ai-
71te"je (les) n Jp J'ÎlIum dc el châtie, signifie que, pnrce qu'alors ils
sont aim és, ils ne peuve nt pas ne pas êt re mis en tentaLion : avec
~èlc: agis donc, el viens li n JsipÏ.5cence, s ig nifi e afin que ce la so il
fait d 'a près l' affect ion du vrai: Vers. 20. Voici, je me liens li la
porle ct je Iu:w't c, s igni fi e qu e le Seigne ul' es l présent p OUl' cha-
cu n dans la Paro le, el y in sis te pOUl' être r eç u, el y enseig ne com-
menl il do it êlre reçu : si quelqu.'un enleml 'nUl vo i.;; el ouvre
la. pol'lC~ sig ni fie ce lui q ui croi t à la Parole el vil selon elle: j'en -
lrerœi chez lui, el je souperai avec lui cl lui avec Moi, s ig ni fie
que le Seig neur sc conjoin t à e ux et les co njoi nt à Lui : Vcrs. 2L
Gelui qai vaincra, sig nifie ceux qu i sont e n co nj onc ti on avec le
Seig neu r pal' la vie selo n ses preceptes dans la Pa role :, je lui
donnerai de s'asseoir avec Mui en mon lrime, sig ni fie qu' ils
au ron t co nj onctio n avec le Seig neu r dan s le Ciel: comme aussi
Mo'i j'ai vaincu, el je suis assis avec le P ère CIL son lr6ne, si-
g nifie com me Lui el le .Père sont un e l son t le Ciel : Vers. 22.
Qui a oreille (:nUnde cc que l'esprit dit au.v Éylises, sign ifie ici
COlllm e précéde mm e nt.
EX PLI CATION
1511 . Ver s. 1. lil li. l'Ange de l'É'olise dans Sardes écris, si-
gnifie il ceu.1: et sw' ecu,,; qui son t dans un culle mort, ou dans
un culte sa1lS les biens qui apparliennenl li. la charité, cl sans
If's VI'a is qui appartiellnent ù la {o i. Que ceux qu i so nt da n~ ce
culte so ient ent end us par J' l:;glise dans Sardes, on le \oit c1a ire-
Vers. 1. CI.J,\P l T H ~ THOIS l i::i\U;. 165
ment par ce q ui a e tc écr it à cette Eglise, co mp ris da ns le se ns
spiritue l. Pal' le c ulte mor t est en te ndu le culte se ul, q ui cons iste
à fréq ue n ter les te m ples, à en tendre les prédicat ions, il. par ticipe r
à la Sainte Cène, à lire la Parole e t des li vres de piété, à par ler de
Dieu, du Ciel e t cie l'E nfer, de la vi e a près la mo r t, pri nc ipaleme nt
de piété, à pr ier ma tin el soir, sa ns néan mo ins désirer savoir les
vrais de la foi, n i vou loir fai re les b iens de la r.h <ll'i té, croyant q ue
par le cu lte seul on a le sal ut , lorsq ue ce penda n t le cu lte sans les
vl'ais, el sa ns la vic selon les vrais, es t seu leme nt un sig ne ex ter ne
de la cllarité el de la foi, en dedans du q uel pe uven t se cacher des
maux: et des faux de tout ge nre, s'il n'y a pas en lui la cha rité e t
la fo i ; e n ce ll es-ci co nsis te le c ulte rée l ; au tre me n t le c ulte est
comme la peau ou la s u pe rficie d' u n frui t , en de dans de laq ue ll e
est cac hée u ne pul pe pourrie et rongée par les vers; ce fru it est
mor t. Que ce so it u n te l clI lLe qn i règ ne aujo u rd' hui dans l'~:g l i se,
cela es t notoire.
155. Voici ce que dit celui qui Ct les S(7)! Esprits de Dieu cl
les sept Etoiles, signifie le Seignew', de qui p1'ocèdent toules les
vérités cl lOWes les connaissances du bien el du vrai. Que par
lcs srpl Esprits de Dieu il soit entend u le Divi n Vrai procédan t
du Seigneur, ou la Divine Vé r ité, on le voi t ci-dess us, N° ils; et
pnr les .çepl Étoiles toutes les co n naissa nces du b ien e t du vra i
d'après la Paro le, N° 51. d'après lesque ll es existe l'Eglise dans le
Ciel, N° 65. Ces c hoses sont dites ma in te nant pal' le Seigneur,
parce qu'i l s'agit d u culte mort ct du cul te vh·an t, et que le c ullc
·" it d'après les vrais e t d'après la vie se lon les vrais.
156. Je connais les œ uvres, signifie que Le Seignell1' voit
tOU$ lCU7'S inté dcw's el tous lt:1.l1"'S extô'ù:urs en m (Jm.e temps.
Co m me ci-dessus, N° 76.
i57. Que tu as nom ri'tin! vivant, et tu es l1WJ"t, signifie qu'iL
leur se mble il cu,v et il. d'aut·l'es, el qu' ils Cl'oient qu'ils sont S1Ji-
1'üuellem.enl vivants, lm'sque cependant ils sonl spirit uellenwnl
nI.orls, Pal' avoù' nom, il est signifié qu' il semble ct que l'o n cro it
qu'i ls sont te ls, ici qu'ils so nt vivants, lo rsq ue ce penda nt ils so n t
morts; en e ffe t, la vie spirituelle, qu i est pl'opre ment la \'ie, ne
consis te pas dans le cu lte seu l, ma is elle est da ns le dedans d u
cu lte; et dans le dedans il faut q u' il y ail les Divi ns Vl'ais d'après
166 L ' APO CA L YPSE nt:. Vt:L.t:.E. N° 157.
la Pa role, el qua nd l'homme vil se lon ces vra is, il y a vie dans le
cu lte; la l'aiso n de cela, c'es t qu e l'ex te rn e lire sa qualité des in-
te r nes, c l qu e les inter nes du c ulte so nt les vra is de la vic : ceux
don t il es t qu es ti on ic i so nt entendus pa r ces paroles du Seigneur:
« Aloj's VOllS C01Il1IU! n Cen::::. Ù vous l enir en d c h01'S ~ c l à heurie r
il. la 1J01" le. en disant : Seiynell1'~ ouvr e-nous; l1ULÜ. n j pondanl_
il dil "a : J e l U! sa is d'oit VOltS êtes. El vous commencera.;:; ci dir e:
Nous avons 1uangc devant Toi~ (: t nous avons bu. el dans nos
places lu as cnseigné; maü j e vous dirai: J e ne sais d"oit VOltS
~U!s ; 'j"et ireZ-Volls d e Moi~ VOllS tous ouvriers d ' i niquilti. Il -
Luc. X Ill. 25, 26, 2 7. - LI m'a au ssi élë do nn é d'e n ent e ndre
b eau co up , da ns le i\ lon de s pil'itu e l, q ui disaien t que très-SOllven t
ils avaie nt part icipé à la Saint e Co mmunion , e t avaient a insi ma ngé
e l bu cc qui es t Sai nt , c t qu ' au ta n t d e fois ils avaient é té aùso u s
de le urs pécllés; que c haq ue jour de sabbat h il s ava ie nt e nte ndu
ceu x qui enseignaie nt, e t que c hez eux mal in e t soi r ils ava ien t
pri é d évote m en t , et fait plu sieurs aut r es c hoses ; ma is quand les
i ntérie urs d e leu l' c ullc eta ie nt ouve rts, ces inté ri e urs appa r ais-
saie n t ple in s d ' iniquités e L i nfern a ux, c'est pou rqu oi ce ux-Iii é taie nt
r ej e te s : c t quand ils en dc m a ndaie n t le moti f, il s receva ien t po ur
ré pon se', qu 'i ls n e s'éta ie n t null e me nt occupés des Divi n s Vrais;
et ce pen dant la vie, qu i n 'est pas se lo n les Di\'Îns Vrais, n 'est
point la vie te ll e qu'elle est pOUl' CC liX qui so nt dans le Ciel; c t
ceux qui ne so nt pas d a ns la vic du Cie l, n e peuven t sOll te l~ il' la
lumière du Cie l, qui es t le Divin Vrai procédant du Seigne u l'com-
me Soleil s piritu e l, n i à plus l'orle rai so n la c ha leu !' du Ciel, qui
est le Div in Amonr : cepe nd a nt , qu oiqu ' il s e ussen t entendu ces
clJO ses, e t les eussen t mê me co mpl'Îses, toujours est-il que lo rs-
q u' il s é taie n t r e m is e n eux-mê mes e t da ns le ur c ulte, ils disaie nt :
Qu'cst-il besoin de Ha is, ct qu'cst-ce que les n ais'! Mais CO llllll e
il s ne po u vaie n t plus recevo ir les vrai s, il s é ta ie nt aua ndo nnes à
leu rs convoitises, qu i é taie nt e n d edan s de leu r cu lt e, e l ce lles-ci
rejetaien t enfi n loin d'cux tout leu r culte de Dieu; Ca l' les inté-
rieurs accom mode nt pour eux les ex té r ieurs. cL rej e tt e nt ce ux qui
I~e co neo nle nt pas avec e ux: e n effet, après la mort, les ex té rieu r s
c h ez tous so nt ra l1l (' n és il ê tre n nalog ues aux in Lé ri e ul's.
158. \" c r s. 2. Sois vigilant, s ignifie qu'ils soient clans les vrais
Vers. 2. C HAPITRE TIlOISIl':i\U: , 1G7
el dans la vie selon lcs m"ais. Dans la Parole, il n'est pns s ignifié
au tre chose par êt re vigilant; en effet, ce lui qui s'instruit des nais,
el vil se lon les vrais, es t comme quelqu'un qu i sa rl d'on profond
somm eil e t l'este éveillé; tandis que ce lui qu i n'es t pns dans les
vrais, mai s se ulemen t dans le cu lLe, est comme qu elqu'un qui dort
et est en so nge: la vic naturelle, considé rée en e ll e-même, ou sans
la vie spiritue ll e, n'cst autre chose qu'un sommei l ; mais la vie na-
ture ll e, dans laqn ellcilya la vie spÎl'ilu elle, est un e ve ille; et ce lle-
c i ne peut s'acq uérir qu e pal' les vrais, q ui so nt dans leur lumi èr e
e t cla ns leul' jouI' quand l'homme est dans la vic selon ces mêmes
vrais. c 'es t là ce qui est sig niflé pal' ve ille r dans ces passages:
Il VJo: IJ.LEZ, parce qu e vous ne save.:: il quelle he ure vain! Sei-
gneur viendra. 1l-l\Tatth . XX I.V .lI2. - t C lfeul'eu:r; ces serviteurs
quc le Seigneur, quand il viendra, l1'01W(!1'a VEIL I~ ANTS! Soye.::
P1"~ts, l)aree qu'à. l'll ew'e que vous ne pensez lJoint, le Yils de
flwm.'11w viendra. n-Luc. xrr. 37,l10,-u VI~ II..t.EZ, car vous ne
savez quand le Seignew' de la maison vicllrü'a, de peur qu e, ve-
nanlloul il conp, il ne vous lI'ou ve ENDOBI\IIS; ce qucjevous dis,
il tous je le dis; V};ILl,EZ. ll-i\Iarc, XII I. 35. 06, 37. -cc (;ommc
le Fiance lardail, les vierges S'ASSOUP IHE NT el S'ENBOBMIHEN T;
cl (,'s cinq insensées vinrent , en disant: Seigneur, ouvre-nous;
mais le Sdg1"l CW '1'epondil : J e 1W vous connais lJoint. VE ILLE Z
donc~ pl.ln'c que vous n e save:; poinl le joUI' ni L'heu1'e, oit le
Pils de l'llo·m.me viendra. 11 - i\ latt h, XXV, 1 à 13. - Co mme
1'avenemcn t du Seigneul' es t appe lé le i\L\TTN, 1\'" 1.51 , e t qu 'alors
les vrais sont ouverts, et qu e la lumière sc rail, e'est ponl' cela que
ce temps est a ppelé u : COi\l.\l~NCKi\IE NT D ES VEILLES, - Lamen l.
H. 19, - ct que le Seigneu r est appelé I.E VIGIL AN T , - Dan , IV.
1.0; - e t q u' il est dit dans tsaïe : cc Tls vivronl, les lIW1'l.<;; n.=:-
V EILLEZ-VOUS, habitanls de la lJOussière, l' - XXV I. 19. - i\lais
que l' état d e ,' hom me qui n'est pas dans les vra is so it appe lé As-
soup issement ct Somme il , on le voit dans Jérémie, LT. 39, 57. Ps.
Xll r. /J, Ps. LXXVI. 7. i\latth. x ur. 25, e t aill eurs,
159. El anc1'1"nis les 1"eslf>s qni vont m.oul'ir, signifie afin qu e
les choses qui sonl d e lem' eulte reçoivent la vic, Cl 1tr: s'tJ[ei-
gnenl1Joinl. LI seJ'a dit comme nt ccci doit être entend u: Le cu lt e
mort est absolum cn t semùl"hlc ail c ulte vivant dans la ronnr ex-
1G8 N ° 159.
ter ne , car ceux qui sou t dans les vrais font les mêmes choses ;
e n effet. ils écoutent les prédications, ils participent à la Sain te
Cè ne, ils prien t à ge noux malin et soir. outre plusieurs au tres
c ho ses COlllmunes e l solennel les du cu lte; ceux donc qui sont dans
le culte mort n'o nt b esoin que de s'instruire des véri tés e l de \'ivre
selon les vérités; ai nsi sont a ffermi s les l'estes qui vont mourir.
160. Cm- j e n 'ai point l1'ouvé les œUV1'es pleines devant Dieu,
signifie que les 'i n lé1'Ù!W'S de leur culte n 'ont point ét é conjoints
au S eigneur. Que par les œuvres il soit en tendu les intérie urs et
les e xtérieurs, et qu e par je con na is les œuvres il soit signifié qu e
Je Seigneur voit en même te mps tou s les intérieurs e t tous les e x-
téri eurs de l' homme, on le voi t ci-dess us, NO> 76; ces œ uvres sont
dites pleines d evant Dieu , quand c lics ont été co njointes au Sei-
g neur. 11 faut qu'on sac he que le c ulte mor t, ou le c lille se ule-
ment ex ter ne, fail la prése nce du Seigneur, ma is non la co njonc-
lio n, tandi s qu e le c ult e ex terne, dans lequ el les intéri eurs \'ivcnt,
fait ct la prése nce e t la co nj onction; car la co njonction du Sei-
gneu r est avec les c ho ses qui , c hez l'homm e, vie nn ent du sei-
g neur, lesquell es sont les vrai s d'après le bie n; et si ces vrais ne
son t point dan s le culte, les œuvres ne sont point plein es devant
Die n, mais e ll es sont vid C"s : dan s la Parole, le vide se dit de
l'homme dan s leq ue l il n'y a que des faux et des maux , pal' exe m-
ple, -l\Ia llh. X IL aa. e t a ille urs; - par sui te le plein se dit de
l'hom me dan s lequ el il ya les vrai s e t les biens.
161.. Vers. 3. Souviens-lOi donc comment lu as "eçu el en-
tendu, signifie qu'ils considèt'cnl que tow cult e dans son com.-
1Ilcncenl.enl est nCll U1"cl, et que 1Jius l m'cl par les v1"ais d'apl'iJs
fa pm'ole el 1J(lr la vie scion. c es vrais il devient spirituef, OU-
l n: plusieurs aulres choses. Ce sont là les choses qui sont e n-
tendu es par ces paro les; puis aussi, que d'après la Parole, d'après
la Doc trin e de 1'1::glise tirée de la Parole, et d'après les prédica-
tion s, c hacun sait «(l,l ' il faut s'instruire des vrais, et que pal' les
Yl'ais l'h omm e a la foi , la c hal'ité e t tou tes les c hoses de l' Ég lise ;
qu ' il e n soi t ainsi, c'est ce qui a é té montré en beauco up d'e n-
droits dans les AR CA NES C ÉLESTES, publiéS à Londres j pal' exe m-
ple , qu e par les Vrais il y a la Foi, N"· lt353, 499 7, 7178, .103 67;
ql1 e pal' les Vrais i l ya l'Am OllI' li l'égard du proc hain ou la Cha-
Vers. 3. e U AP IT IU': T RO IS li'; :\l E. :lun
rité, N...• !l368, 7623, 762lt, 8034; que pa r les Vrais il ya l' Amour
enve rs le Se ig ne ur , NU' 101l13, 101.53, 1031.0 , 10578, 106lt5; qu e
par les Vrais il y a l' rnt elli ge nce e t la Sagesse, 1'\'" 31.82, 3190,
3387, 1006ll ; qu e pal' les Vro.i s il y a la l1 égê né l'atîon, NU' 1 555,
1.90lt , 20li6, 2189 , 9088, 995lt, :10028; que pal' les Vrais il y il la
Pui ssance cont re les maux et les faux, e l contre l' Enfer, N'" 309:1,
401. 5 , :10ll88 ; que pal' les Vrai s il y il la Purification d es mau x e t
d es rau x, N°' 2799, 5954, 7044 . 79:18 , 10229, 1.0237; qu e par les
Vrai s il y a l'Ég lise, N'" 1798, 1799, 3963, Lilt68 , 4672 ; qu e pa r
les Vrais il ya le Ciel, lV' i900, 9832, 993 l , 10303; que pal' les
Vrais il y a l' tn noce nce de la sagesse, N'" 0 183, :3LJ 911, 6010 ; q ue
pal' les Vrais il y a la Co nscien ce, 1\" " 1077 , 2053, 911.3; qu e P[l!-
les Vrais il y a. l'O rdre, N°' 3316. 3lti 7 , 3 5 70 , 5 70la , 5339 , 53t13,
6028, 10303; qu e par les Vra is il y a la Beallté po ur les Anges .
et aussi po ur les h ommes quant aux int él'jeurs qui appa rti en -
n ent à le ur esprit, Nu' 553, 3080, la985, 51.~9; qu e par les Vrai s
l'homm e ('s t 11 0111.me, N°' 31 7 5,3387 ,837 0 ,102 9 8; mai s ce pen-
dant il y a tou tes ces ch oses par les Vr '-1 is cl -a près le Bien , e t non
par les Vrai s san s le bien , e t le Bien vient du Seig n eur , N'" 2li3LJ,
Li070, LJ7 36, 51117_ Que lout Bien vienne du Seig ne ur, on le voi t,
1\'" 16ila, 2016, 290lt, lit5i, 9981, .Gila7. i\la is qu e l es t l'holllln e
qui pense ù ce la ? N'es t-cc pas a ujourd' hui comm e ch ose indiffé-
ren te qu 'oll snc ll e tels ou te ls vrais, pourv u qu 'o n soi t dan s le
culle? cl co mm e peu d' homm es scr uten t la Parole d ans le Lut de
s'instruire des nais e l cI'y conrorm er leur vi c, c'es t pour cela
qu'o n ne sait Tien au s uj e t du culle , s' il es t morl 011 vivant ; et ce-
pendant selon la qu alité du cultc l' homm e lui- m ê mc es t mort ou
vivant; a utrem ent, à quoi scrvirni en t la Parol e et la Ooctrine q ui
en es t tirt!e? ù quoi serv iraient les sabba ths e l les préd ica tio ns,
puis auss i les Livres ùogma liq ues'! e t Int"!me li q uoi serv iraie n t
l't.:gl ise e t la Beli gio n? Que tou t culte dan s le co mm e nce ment soi t
na turel, ct qu e pl us lard pa r les Vr ais d 'ap rès la Parole ct par la
\' ie selo n ces vrais il devienne s pirituel, cela es t notoire; en effe t,
l'homm e nait naturel, mai s il reço it de l'ins tru c tion pour qu' il
de vie nn e civil et moral, c l e nsuite spir itue l, cal' ain si il re naH.
Ces choses-ei et celles-là s onl donc sig nifi ées pal" souviens-tui
commenl fu as }"f.:çu el ent endu .
J. 1 5.
t 70 l:"POC,\ LYPSf. n';;v"':u:J::. lX " 162.
162. J!.l ob:H~ rvt.: cl 'viens ù. n Jsipiscl'ncc. signifie qu'ils fassent
att ention il ces c hoses, cl qu · il.~ vivi{i.ent leU7' culte mort. Qu'ob-
:se rver , cc soit fuire attention aux c h oses qui sont entend ues par
(t so uv iens- toi co mm ent tu as reçu e t e ntendu , j) cela est év ident;
c t qu e venir ù. resi pis ccncc, ce soil viv ifie r le cu ll e mort pal' les
vra is d'après la Parol e e t par la vie selon ces vrais, c'en es t la co n-
séquen ce.
163. Si lione lu n e veilles 1Jo int , signifie s'ils ne sont point
tians [C$ vrais cl dans la vic selon ces v rais. On le voit d'après
ce qui a été expliqu é ci-dessus, N" 158.
164. Je Vi c ulb'ai SUI" loi C011l11lC un L'oleur, c l lu 11e sauras
pas ù quelle heure j e viendnâ sur loi, signifie que IC.5 choses
qui. appm'ticnn cnt au culte seront cnlevtJes, et qu'on lie saura
ni quand ni com:m.cnl elles le seront, JI est dit que le S<, ig neur
\'iendra comme \111 vo leur, parce que le bien ex terne du culte est
e nl evé à J' homme qui est dans un culte mort : en efTe t, dans le
culte mor t il y a que lqu e chose du bie n, parce qu'o n y pe nse à
Die u c t il la vil! é te rnelle; mai s toujours est-il qu e le bien sans ses
vrais n'e st pas un uien, si non un bien méritoi re ou hypocrite,
nIais les maux e l les faux e nlin'c ot ce bien co mm e un vo leur ; cela
a li eu suœessivem <, nt dall s le moncle, e t pleinement après la mort,
ct aussi sans que l'h o mme sac he quand et commen t cela a ni ve. Il
es t dit du Seig neur q1l'i 1 vic llcll'a com il le u n volel"', ma is da ns le
se ns spirituel il est e nte ndu que l'e nfer l'enlèvera et le vo lera: il en
es t d e cela com me de ce qui est dîl, dans la Parole, que Dieu fait
du ma l à l' homm e, qu'i l le dévaste, qu'il se ve nge, se mc t e n QO-
1ère, in duit ".n te ntation, lor!que cepe ndant c'es t l'enfer qni fait
ces choses; ca r il es t dit ainsi d' après l'apparence devant l'hom me.
Que le lai ent ('1 la min e donnés à l'homme pOUl' com mercer lui
so ie nt ô tés, s' il n'(' n tire pas d u profi l, on le voit dans Ma llhi e tl,-
XXV. 26 à 30. Lu c, X IX. 24 il 26;- co mm ercer el tirer du profi t
sig nifi e acquérir pO li!" soi des 'Tais e l des bie ns. Comme l'enlève-
ment du bie n e t dn \Tai il ceux qui son t dans un c u Il e mOi·t, est
fait co mm e pal' un ,"ole ur dans les ténè bres, voilà pourquo i cela
cst parroi s dan s la Parole ilss imilc au voleur, com me da ns les pas-
sages s u iva nls : Il Voici, je -viens COnt:lIll: un Votew'; Iwul'eu:v
("('l ui qlli ,wi ll ,. d (Iarrie s('s rr 11" 11Icnfs, afin (PU nu il n (' lnnr-
Vers. 3. C tlAP1TnE THOI S ll~~ I E. 1.71
che point. 1) - Apoc,. XV I. 15. - If Veille.:.. donc, 1Jarce qtu:: ·t 'OIlS
ne savez à quelle h eure vol/'c ,')'eig1ll:ur vielldra. Sachez ceci,
que si le Mailn: de UI.aison savait ù quelle Itc lll"l.'le Volcul' vie ll-
dra, il veille J'ait ce1'lainenwnl , et il JU..' laisserait ]Ja s 1JerCl'r sa
maison. li - l\Ia llh. XX IV. 42, La3. - CI Si des Vo!l.' llrs vienue nt
chez loi, si des brigands de uuit, comûù. 'n seras- lu sacca!Jc?
Ne voleront-ils pas leur sujJi:sance? 1l-0bad. Ve!'s. 5. -(! J)a n s
la ville ils se 1'(jpandJ'o1ll, sur la muraille ils courru nt , dans les
lIUtiSonS ils lIwnleront, par les jàuUrcs ils en t reJ"onl comm e
le Vol euT. )) - Jo e l, Il. 9. - u Jls olll {ail le lIu'1"Isonge , el le
Voleur est venu, cl s'est n }1)Qwlw..' la troupe au d ehors. )) -
Basée, VJ 1. 1. - (f .thnasse .:::: des lJ'tisors non sur la icrre, 1Ilais
dans le Ciel, où Voleurs n e v icmu'ul ni W..' culeul . Il - ~ I a tt ll.
VI. 19, 2 0. - S i l'homme d oit veille!', e l ne p oint savoi l' l'heu re à
laq uelle le Seigneu r v ien t, c'est .. nn qu e l'h omm e pe nse el agi sse
co mm e pal' lui- mê me, ain s i dans le l ibre sc i on sa r;dso n. e l afin
q ue la crai nte n' introduise rien, ca r cllacun aurait cra int e s'i l S,1.-
va it; e l ce que l' ho m me fai( de lui- m4m e dalls le liure reste é ter-
nellemen t; ma is ce qu'il fait par cra int e ne reste point.
165. Vcrs.!.J . Tu as quelque 1)eU de nOlIiS aussi dcw s ,"ardf'S.
signifie que ]Jarmi eu:}; il y en a aus,~i qui Oui fa vic dans h' ll l'
culte. Par ]Jeu d e noms il es t sig nifié que lq ues- un s qui so n L te ls
qu ' il va ê tre di t ; le Dom, en efl"e t, s ign ifi e la qualit e de qu elq ll 'un ,
e t ce la, pa rce qu e chacun dans le i\londe s piri tlle l es t nom mé se-
lon sa quali té, N" 81; la qualité d e ce ux do n t il l'st p ~lr l é rnaint (> -
nant, c'est qu'ils ont la vie dans le u r culte.
166. Qui u 'ont poi'u t souillé leurs v(;U: lll euls ~ .~i (jftili e q";
sont dans les vra is , el n'oui ]Joint cor ro1ll.pu le cull e par ft ' ."
1Ium.l; d e la vic e t pm ' lcs (aux qui en d(:'·icelll. P a r les v(J l('-
'Jnen ls dans la Pa role so n t s ig nifiés les Vl'nis qui r e\"ètenlle Bie n,
et da ns le se ns oppose les faux qui r evètent le Hlal ; c n end.
"homme est ou son bien ou so n ma l, pal" co nséq ucn t d es vrai s ou
des faux sont ses vê leme n ts : lou s les An ges e t to us les Espri ts ap-
pa ra isse nt vêtus se lon les vrais de leur bie n, ou selo n les faux de
leu r mal , voi r da ns le Tra ité DU CIEL t:T DE I.'ENFI:: n, publi é à
Lond res, N'" 177 à 182; d'après ce la il est év ide n t qu e pal" ne point
souiLLer ses v(j(euu: llls , il es t sig nifi e è Lr e da us les nais , e t ne
t ï2 L' APOCALYPS E Il }': VÉ L k:E . N° 166.
poi nt co r romp re le culte pal' les ma u x de la vie et par les faux 'fui
,c n dé ri ve n t. Que les vê le men ts dan s la Paro le signill ent Ics vl'ais,
e l d ans le se n s opposé les faux, o n Je voi t c1 a irc m en t d 'a pr ès ces
passnges : «( Héccilfe-loi.. 1"(j vd lle- l oi, 'l 'evt ls-toi d e l a {o?'ce, Sion!
?'('vOs-lo i d e l es lI ADJTS D'O R NEi\l to: N'f , J érusa l em,! Il-Ésaïe, Lll.
1, - Il J crusalem , j e le V ÊT I S d e broderie, c l j e l e c h au ssa i d e
taisson, j e le c ei gnis de lin Li ll, d j e Cornai d 'ornem en ls ; l u
fu s COlwe r le d'or e l d 'm'ge n t , e l les VÊTE :"tI E N TS (é tai e n l) lin lin,
soie el IJ J'oderi e; 1lllJ ' l à belle lu d evi ns exl J'm n enw n l. M a is l u.
(U lJr is de l cs V~ 'fEi\Il-~ N r S, e l l u l'e n es {a i l des haut s l i eu:J; bi-
am-res, a fiu de com llw llTe sco l'lal ion SUl' eux. 'j' Il a s }Jris a ussi
l es VÊTEM EN T S d e (;?'ode1'ie, el lu eu as couvert d es i ma ges (l e
m â le, a v ec l esq u elles l u as commis scoTta l iol1. 1) - Ézécll, XV 1.
10 à 1 8 ; - là es t d éc r ite l' t-:glise Jui ve c n ce la qu o les vrais lu i
on t é té donn és pu isq u'cli c avait la Pl1 l'o le, mais q ue ces \'l'ai s ont
é té fa lsifies; com mett re sCOI'ta ti on. c'est falsifi er , Nf> 13la. Il Toute
glor i eus e, la li.llc d e Ho i, en deda ns; d e lissus d 'a ?' (est) son.
V~ T EMENT ; (' H brodcl'Ît.: s ellc sera am ell ée a u B a i. 1)- Ps. XLV,
1.[1, 1 5; - la fi ll e d e Roi est l'Ég lise q uan t à l'affec tion d u vrai.
(( Filles d ï sJ'lI d , :Hl}' Sa ùl 7Jlt: u r e:;, l ui qui vou s 1' ev~ lail d 'c-
cartal e double- l etnt avec d élices, cl qui 1Jlella it 'Un O r ucm .e111
d ' or su r v olr e VÊ T E M E N T . Il - IL Sa m. J. 2la ;-ces cl loses sont
di tes d e Sa ü l, pa rce qu e pa l' lui, com me Boi, es L signifi é le Di vin
" l'ai . N° 20. (( J e { ('? 'fÛ l a v isit e sw' l es p rin ces e l sllr les fUs d e
j(o i , el sur Lo u s ceH.'C qui so nl ?'elJ(J t us d e VtT E i\U: I'\ 'T S d ' t1lran -
Uf'/". 1) - Sé p ll. 1. 8. - « L es en n emis l e l lé7JOu illel'On l d e l cs
Vt~ TEillt: N T S , ('{ ils p rc/ub'on t Lcs VllSCS d e ton O1 'Ht..''I1wn l . 1) -
l ~: z éc h . XX tl 1. 2 G. - II J ose/wa ét ait vfl u (flIADlTS souillés, el il
,H .' {('ua i l aiusi (/r>vmll l'Ange, qui dil : O lt..':; l es H ABITS souil-
tës cI(> d psslls l u i ; ('l i l l e {il ?'c vêt ir d ' II AIH'fS aut r es. n - Zac h.
I l r.a, 4. 5, - L e 110i en l ra, cl vi l ceu x qu i étaienl à l a ble, e l
if alh'r r al un /wmm e n o n v(> l u (Cun II ABlT DE NOCE , el il lu i d il :
AU Li , rOIlUHClIl ('.~-l 1t ell l r tJ ici n 'ay a nt poinlun II ABIT DE NOC t: ?j)
- :\t att h, XX I I. 1 i, 12 , 1 3 ; - l'h aùit d e no ce es t le Divi n Vra i
d ' a pr ès la P<l role. (1 Gard c::,-vo1lS d cs (au,1J prophètes qui 'vien-
Il e nlrl t:O llS en II ABITS de b l"tJbis , ») - ~Ia llh , YU. 15. - (( T'C1'-
sOli n e ne m et un m or cea u (/'I L\ m l" neu f â un H ABIT vieu x; a u-
Vers. II. C IlAl'lTn E THO l S lt: :-'II: . 1 73
tre1'1um.t le n e u{ déc/ti re le vieux, el au vi.cux l1e convient poin t
le morceau du n eu{ . Il - Lu c , V. 36; - co mm c le Vê te ment s i-
g nifie le vrai, c'est pour cela qu e le Scigneul' compa re les vrais d e
l'Ég li se précéd ente, qui é taie n t ex tern es et rep rése ntatifs des
s pirituel s, à un morcea u d'un habit vi eux , ct les \Ta is de l' I::gl ise
n ouvell e, q ui é ta ient in te rn es e t spirilu e ls, à un morcea u d'un h a-
bit n e uf. (( Sur les t1'6n es vin gt-quatre Anciens assis, reveW s
de VtTEMENTS blancs. n - Apoc. I V. Q. - Ceux qui devant ll:
(1
1.-, '
174 L'A POCALY PS E Rk:Vl:Ll: E. N" 1 66.
Vt. T E M EN 'f t ein t d e san.g, t:t s'appelle son No m la Pm'ole de
Dieu . Il - Ap oc. X iX. 1 3, 16. - D'après la s ig nifica ti on des Vê -
lement s. on peut voil' Il pourquo i les disci ples d u S eigneur po-
sè ren t lew 's VÈn:i\t E NT S su r l'ânesse et su?' le po ulain, quand
te S eignl'U1' entra. il J e rus alellL ; cl pourquoi le peu ple: étendit
s elS V ~ T El\IE T NS dans le chemin. »-!\l att h . . XX I. 7 ,8,9. l\l arc, x r.
7. 8. Lu c, :x IX. 35, 36; - c l ce qui es t signifi é e n c e q ue u les sol-
dats ont di visé les V ÈTE M E "' T S da S eigne ur en quat re par ts. » -
Jea n , X IX . 23, 2 l l ;- pal' co nséqu ent ce q u i est signi fi é par ces pa-
r o les dan s David: (I l Ls ont pm'la gé 11WS II ABI TS entre eu:'C, el su r
1110n VÊT E l IE N T ils on l j el é Le sorl . ))- Ps. XX fI . :19.- Pal' ce tte
sig nifi catio n des Vê teme nts, on vo it f'n core c1ü ireme nt pou r q uoî
l'o n déchira it ses vê lement s quand q uelq u'u n parla it co ntre le Div in
Vra i de la Pal'ole, - Ésaïe . XXXV II. 1 , e t ai ll eurs ; - puis aussi
pourquoi o n la va it ses vê te me nts afin d'ê tre pU l'ifi é,- Exod. X l X.
14. Lév it. X L 25, l,O. X LV. 8,9. No mb. X IX. ii, j usq u' à la fi n ; -
e t pourquoi, a cau se des préval'ica t o ns con tre les Divins Vrais , on
se dé po uill a it de ses \'è temen ts, c t o n se cou vrait d'un sac,-Ésaie ,
xv, 3. XX 1I . 1.2. XXXV U. 1 , 2. Jé l'e m. JV. 8. VI. 26. XLVIU . 37.
X LI X . 3, Laille nt. 11. 1 0. i:zécl!. XXV I L 31. Amo s, V Ur. iD. Jon.
Ill. 5 , 6 , 8. - Celui qui sait ce qu e sign ifi e nt les \"êleme nl s en
géné ral e t e n partic ulier, peut sa \'oir ce qu 'o n t sig nifi é les habits
d' Aharo n e t de ses fil s, ù savo ir, l' ':: phod, le Manteau , la Tu ni q ue
ti ss ue, le Ba udri er , les Ca leçons, le Tu rban. C'om me la Lum ière,
de même q ue le Vê te ment , sig nifi e le Di vi n Vrai , c'es t pou r cela
q u'il es t dit dan s Da vid : 11 Jéhovah sc cou vre d e L UlU I ÈHE comme
d ~lln VÈTE l\Œi'iT_ 1) -l's, Cl \'. 2.
167. Et ils marchcron t avec Moi en vtJlem ents bla ncs, parce
que dignes ils sout , signifie qu "ils v i v'r ont a vec le S eignem - dans
son R oy a ll1ne spi1"it'llcl, parce qu'ils sont par Lui dan s les v l·ais.
Qll e ce soil là le sens sp irituel de ces parol es, c'esl parce q ue
uWl"c h er da ns la Pa role sig nifi e \"ivre , et qu e marcher avec Dieu
sig nifi e vi vre pa r Lui; e t parce q ue en vêt em ents blancs sig nifie
da ns les vrai s ; e n e ffe t, le hlanc dan s la Parole se dit des vra is,
parce qu' il lire so n or ig ine de la lu miè re ùu soleil , e lle rou ge se
d it des bi ens, parce qu ' il tire so n origi ne du feu du soleil; e l le
noi r se d it d rs fa ux parce qu ' il ti re son o rig in e des ténèbres de
Vers. 6. c n APlT R E TROISlt::'IIE. 175
l'e nfer : ceux qul son t dan s les vrai s par le Seign eur, parce quïl s
Lui ont été conjo ints, sont appelés clignes; car tou te dig nité, da ns
le l\londc sp iritu e l, vie nt d e la co nj on cLÎ o n avec le Seig neur. D'a-
près ce la, il es t évide nt que pal' (1 il s ma rchero n t avec i\ loi en vê-
teme nts b lancs, parce qu e d ig nes il s so nt, 1) il es t sig nifi é qu ' ils
vivron t avec le Seigneur, pa rce qu ' il s sont pal' Lui dans les vra is.
JI est dit qu ' ils vivront avec Je Seig ne ur dans le Royau me Spiri-
tu el, parce qu e tout le Cie l a ét é di s tingu é e n de ux Ho ya ull1 es, le
Cûleste e t le Spiritu el, e l qu e dan s le Hoyaume Céles te so nt ceux
qui sont dan s le bien de l'a mour par le Seigneur, c t dan s le Ho yau-
m e Spirituel ce ux qui so nt dans les vrais d e la sagesse par le Sei-
g ne ur, e t ceux-ci sont dit s marcher av ec le Se ig ne ur en vê tements
blancs; ils so nt auss i revê tu s de vêlem e nt s blancs. Que marcher
signifie vivre , e t march er avec Dieu vivre avec Lui parce qu'on vi t
par Lui, on le voit pal' les passages suivants : Il Dans la paix et
dans la droiture il a l1wrche avec Moi. ))-l\lalach. IL 6.-11 Tu
as délivre m es pieds du c hoc~ a fin que j e lI'tarc /te d evant Dieu
clan s la lumièn : des viva nts. 1) - Ps. LVI. il,. - (1 David~ qui iL
gardé m.es préceptes, e t a l1w'1'cll é après Moi de tout son cœur. ))
- T nai s, XI V. 8. - Il J éhovah, souviens-loi que fai '1rut'1"ché
devant Toi dans la vérité. Il - Êsaïe, XXXV II L 3. - Il Si vous
l1wrch ez avec 1I10i en {l{lve1'saire, et que vo us n'obé issiez pas il
1na voix, j e 1nm'c/wrai a ussi, Moi, avec vous en adlil:1"Sa l're. u
- Lévit. XXVI. 23, 2ll, :l7.-(( Ils n 'out pas voulu '1 narC/LCr dans
les chenûns d e J eho vah. ))- I~sa ïe.X LII. 2l1. De utér. X L 22. X IX.
9. XX V 1. 1. 7. - If T ous les 'lJeuples m archent chacun au n0111.
de son Dieu; et nous, nous l1wJ·cherolls au lY01rt de J éhovah. I l
- i\lich ée, LV. 5. - Il Encore un pcu la LU1nièrc es t avec vous,
1lUJ.1'cILez tandis que la f .U'mière VO llS avez; croyez ('11 la Lu-
miè1'l:. ))-Jea n , X II. 35,36. V I I L 12. - I I Les Scribes deman-
titrent: Pourquoi tes tUsciplcs ne 11lm·chenl-iLs 1laS selon la
tradition ries Anciens? Il - Marc, VIL 1 , 5. - 11 es t dit au ss i,
e n parla nt de J éh ovah, qu 'i l marche parmi cu x, c'cs t-à-dire , qu' il
" it e n eux: c t avec e ux: Il J e m ell 1YÛ lIwn lJabitation au milieu.
de vous, et je marchera i au 1niLù: u dr: vous, cl j c VOllS serai pOUT
n ieu. )) - Lévit. XX VI. :li, 12. - D'après ccs passages o n voit
cla ireme nl cc qui es t entendu ci-dessus par 1\ voici cc qu e dit Cc-
,176 N" 167.
lui qui marell e dans le 7nilicu des sept C/tmulelil.'r s d'or. 1) -
Apoc. 11. 1-
1.68. Vers. 5. Celui qui vaincra, celui-là scru 1'cvèlU de v(} lc-
ments blancs, signifie que celui qui est 1ëJ{ OI'IIUJ devient spiri-
tueL Que celui qui vaincr a sig nifi e celui qui est réformé, on le
voil ci-dessus, N" 88; cl qu'êlre 1'cv(}IU d e I)l1lemenls blancs, si-
gn ifie devenir sp iritu el par les vra is, on le voit, N"· 1.ô6. 1.67 : Lous
ce ux- là devie nnent spirituels, qui sont dans les vrais e t da ns la
vi c selon les vrais.
Hi9. El je n 'c'Rètccrai point son nom du livre de v ic, sig nifie
qu'il sera sauve. il a é té dit précédemment ce (Ille c'esl que le
lJom, ct dans la su ite il sera dit ce que c'es L que le li vre de vie.
Que ne point avoir son nom. en'acé du livn: de vie, cc soi L ê tre
sauvé, c'est ce qui est éviden t po ur c hacu n.
1. 70. El je confesse'rai son n01l1. devanl lIwn Pere el d evant
ses Anues~ signifie: que Sl!1'OI'll l'eçus ceux qui sonl dans le Divin
Bien el dans les D ivins V1'ais d'apl'ûs le Scigu l.'w', ainsi ceux
qui onl en e ux la vie du Ciel. Que confesser le 110111" ce soit l'e-
co nn atll'e l a qu ali té d e qu elq u'u n , ou qu ' il es t lei, on le vo it pal' la
sign ification du nom, ci-dess us, l'''. 81,122; par le Père il es t e n-
tendu le Div in Rien, el par les Anges les Di\'ins Vra is, procéda nt
tou s d u Seigneur. Dan s la Parole des Évrmgélis les le Pè l'e est très-
souvellt nommé par le Se igneur. et partout il es l entendu Jéhovah
de Qui il procédai t, et en Qui il é tai t, ct Qu i était en Lui, e t ja-
Ill a is un Divin séparé de Lui; qu ' il ell soit ain si , c'es t ce qui a é té
montré en plu si eurs end ro its dans l a DOCTRll'H! DE LA NOUVE L LE
J É.RUSALF.!\I sun I.E 5t: IG NEU n ; el aussi dan s L A SAGESS E ANGlh.l-
QUt; sun I.A DIVINE PROVlDl':NCE, N'" 262, 263 : qu e l e Seigneur
Lui-M ême soi t le Pèr e. on l e voit, N'" 21. 961. Le Seigneur a
nommé le I.-'ère, pa l'ce que pa l' le Père dans le se ns spirituel es t
sig ni fié le bien, et pal' Dieu le Père le Divin Bien du Divin Amour;
les Anges n'e nt cndent pas autre c hose pal' le Pèrc, q uand ce mo l
es t lu dans la Parole, et il s ne peuvent pas e ntendre anlre c hose.
parce qlle dan s les Cieux 011 ne co nn ait pOUl' son pèr e, de Qui o n
es t dit ne, el de Qui on est appelé fils e L hè ri tiCl', que l e Seigneur;
cela es t en tendu pal' le s paroles du Seig neur , - !\Iallh . XX tll. 9.
- D'a près ces exp lica lions il es t évi dent qu e par Il confesser so n
Vers. 5. C II ,\PI T R E T ROI S I i::i\lE . 1 77
nom d e\'an t le Pè r e, ») il es t s ig nifié qu' il s se ro nt reç us parmi cc ux
<Jui so nt da ns le Divin Bi en par LU Î. Si par les I\ nges il es t e n-
tend u ce ux qu i sont da ns les Di vins Vrai s pal' le Seig ne u r , et a bs-
tract ivc me nt les Divins Vrais , c'es t parce que les An ges so nt les
r éc ipi en ts du Divin Bien dan s les Di vin s Vrais qui so n t c hez eux
par le Seign eu r.
171. Ve rs. 6 . Qui a oreille entende ce que l'esprit d it aU,t:
Églises, signifie que celui qu i com prend ces c hoses o beisse ù cc
que le Divin V'r a i de III Pm 'ole enseig ne ù (;eu,x qui seront de la
Nouvdle /l'gLise, qui est la Nouvelle J érusalem , cO lllm e ci- d es-
sus, NU 8 7.
1 72 . Vers, 7. El il l'Ang e de r~'(J lis(:da us Plt illidelpltieécris,
s igni fi e à ceux el sur ceux qui sonl da n s les vr ais d "après le
bien par le Seig1teu r. Que ce u x-ci so ie nt e n tendu s par l'I!glise
dans l~ lt il(l(lcl ph ie" o n le vo it clairem e nt par les c hoses éc ri tes à
ce tl e '::glise, e nl e nd ues dan s le se ns spir it uc l.
1 73. Vo ici ce q ue dit le Sainl , le VC1'Îl a ule, s ig nifie le S ei-
gne ur qUa1ll au Di vin V1 'ai. Que ce so it le Sc i g n e u r ~ ce la es t évi-
de nt ; s i le Sa in l , le Vé1"i l aule, es t le Seig ne ur qu ant a u Div in
Vrai, c'es t pa rce q ue le Seig neur es t appe lé Sa in t d 'a près so n Di-
vin Vrai , c t Ju s te d 'ap rès so n Uivin Bien ; c" es t de là qu e so n Di-
vin proced a n t, qu i es t la Di vin e Vérité, est a ppe lé Es pri t Saint ; e t
l' Esprit Sain t ici es t le Sc:li nt , le Vérit ab le. Da ns la l'a role, il es t
t rès-souvent d it le Sain t, e t pa r tout a u s uje t d u vrai; et com me
tout n ai , q ui en so i es t le vra i, vie nt d u Bie n e t d u Seig ne ur, c'est
ce \'l'ai qui es t appe lé le Sainl , tandi s qu e Ic Hi e n d ' Olt vie n t le
H a i es t appe lé le Ju ste; c'es t de là q ue les An ges, qu i sont da ns
les vrais de la sagesse e l sont nppelés s pir ituels, so n t dit s Saints,
c t qu e les Anges, qui son t dan s le bien d e '"amoul" e l sont a ppelés
cé les tes. so nt dO s Ju s tes; il en es t d e mê me d es h om mes (Ian s
l'Église. C'es t auss i de là que les Prop hè tes e l les Apôtres so nt
d its Sain ts, Cil r pa r les Proph ètes et par les Apô tres so n t s ig nifi és
les vl'ais d e la Doc tri n e d e l'I;:glise. C'es t encore de là (J1l e la Pa-
r ole es t dit e Sai nt e, ca r la Pa rol e es t le Di vin Vrai; pu is a uss i, qu e
la Lo i da ns l' Arc h e, da ns le Tabe rn acle , a é té d ite le Sa int d es
saints e t au ssi Sa n r. tu ail'e. C'es t enco r e d e là q ue ,J éru sal em a é té
dite saint e, car par Jé ru sa lem es t s ig nifi ée l'l::glisc qu i es l d ans
178 N" 173.
es Divins Vl'ais. C'es t encore de là que l' Aute l, le T ... bel'naclc. les
Habit s d ' Ah aro n e L de ses fils, étaie nt dits sa ints après qu ' il s
avaient été oints d' Ilu ile. ca l' J' huile s ig nifi e le bien de l'amour, e t
ce bien sanc tifi e. el lout ce qu i est sa ncti fié se ré fère au vrai. Que
le Seigneu r soi t Se u l Sa int, pa rce qu'il es t le Divin Vrai i\1ème,
cela est év ident d'a p rès ces passages : Il Qui n e glol'ifie1'a il ton
Nom, Seigneur? CAR TU ES SEU L SA I NT. ))-Apoc. XV. 4.-(1 T on
Ht:OEMPTEUR. le SA I NT D' l s HAEL, Dieu llt.: to ul e La terre sera ap-
pelé. ))- Êsaie , Ll V. 5. - ( 1 Ainsi (t dit Jfilwva h., le Ilt:DEM I' TEUn
d ' I sJ'aëL, son S ,\I NT . 1) -Ésaïe. XL IX. 7. - Quanl ù uulre 1\(;-
(1
Jea n, X IV. 26; - que l' Esprit Sai n t soi t la Vie de la sagesse du
Seiglleur, pal' co nséquent la Divine Vé rité, on le "oH dans la ()OC-
'j'B I Nt: ut: I.A !\'OU \ ' E J.U: J.ÉIUJ S'\ I~ F;M sun 1.1-; SE IC ,\'EUH, N" 5i. D'a-
près ces exp li ca lions, on pe llt voi r que \1 le S;li nl , Je Vé rilaùle, ))
est le Seig neur q uanl au Divin Vrai. Que Sain t se dise du vra i. e l
que .Juste se dise cJu bien , cela est éviden t. dans la Parole par les
passnges où il es t dit l'u n e t l'au tre, par exe mpl e, par ceux-ci:
Vers. 7. C H A PITR E TnOlS I ~:i\ 1 E. li9
(1 Que celui qui es t soü justifie ellC0 1'C, cl qu e celui qui
JU STE
csl SA I NT soil sanctifie encore. Il - Aroe. XX U . 11. - Il JU STES
Cl VÉR I TABLES sont l es c /wm iw., Bo'i d es S,\l N T S. )) - Apoc. XV.
3. - (( (low' J~e servir en Sl\I N'f ETÉ el en J 'OS'fl CE. )) - Luc, T.
75. - (1 lI érode c raignait J ean, sachanl que c'était un homme
J USTE el SA I NT. )) - Ma rc, V J . 20. - u Le (in lin, ce sonl lcs J us-
TI C ES Ot:S SAINTS , )) - Apoc. X I X. 8.
17l1. Celui qui a la cle{ de Oavid, celui qui ou m'e ct 1JersOn n e
n e {erm.e, cl qui renne el p ersonne n ' ouvre:, signifie il Qui Seul
est la T oule-Puissance d e sauver. Pal' D avid es t e n te ndu le Sei-
gneur quant au Div in Vrai; par la Clef est s ig n ifi ée la T oute-Puis-
sance du Seig ne ul' SUI' le Ciel et S UI' l'Enfe r ; et pal' o U\TÎ r pour
qu e pe r so nn e n e ferm e, et fe r me r pOil !' que pe r sonn e n 'ouvre, il
est signifi é tire r de l'e nfe r e t i nlrodu ire da ns le cie l, ainsi sauve r ,
de mê me que ci-dessus, N° 62. où ce la a é té expliqué. Qu e pal'
Dav id il soi t entendu le Seig neu r quant a u Divin Vrai , on le voit
dans l a DOC.TR I N t: D E LA N O U VELL t~ Jl:: H USt\U:l\I S UR LI': S EIG NE UR ,
N'" La 3, LaLa. Cc qui es t s ig nîll é ici 11a l' l a clef de David es t s ign ifié
de mêm e pa l' les cle fs d e Pier l'e, - i\l atlh. X.V I. 15 à 19, - voi r
l'e xp lica tion, ci-dessous, NU 798; pu is a uss i, pal' ces paroles à lous
les discipl es: ToUl cc que VOliS lier cz ,ml' la t Cl'J'C sera lie
(1
dans l e Ciel, et tout ce que vous d(}lierez sw' la terrI! sel'a délie
dans le Giel. )) -l\ latih. XV llr. 18; - cal' les dou ze Disci ples re-
présentai en t toutes les choses d e l'~:g l i se quant à scs b iens et à
ses vrais, el Pi e rre r c prése ntait l'Eg li se qu a n t au vl'ai, e t l'ho m me
es t sa u vé pal' les vrai s ct pur les bi e ns, ains i pal' le Seigne u r Seul
don t il s pr ocède nt . La même c hose es t auss i e nte ndu e par la clef
d e D,w id d on née à ~:Iiaki m , d e qui il es t pad é ain s i; (( J e meill'ai
la domination en sa n 'Win , afin qu' i l soi l 7Jow' 7Jè7 'C iL l'habi-
t ant d e j(J1" usalC1n et à la m aison de J e/ml/ah; el j e nwlll 'ai la
clef d e la '1J'wison d e David sw' son é paule, a fin qu' il ouvre et
lJIU: 1JerSOnn e n e { cl'1n e, et afin qu'il ( el·m.e el que personn e
n'ou m 'c . )l - Ésaïe . XX ll. 21, 22; - celui-là é ta it établi S UI' la
ma ison du Ho i, et pa l' la maison du Hoi est s ig n ifie e l' Eglise q uant
au Div in Vrai.
1 75. Vers, 8. J e connais t es œztV1'es, signifie qZl(} l e SeigllC'll1'
voit t ous l ew's i1l l él' i eu 1's el tous {n , l'S' e,'Cl é1"iclIrs en 11Ihllf'
lf'1n1JS , co mm e ci- d cSi Il S, roi" 7(;,
! 80 !'>" 1 76 .
:17 6. Voici, lai t enu d evan t loi 'lUte por le ouverte, signifie
qu'à cau x qui sont dans les vrais l l 'ap 1'i!s le bien pm" le S ei-
gneur le Ci el a élé ouver l. Que par u ne por le ouvert e il soit si-
g n ifi é l' ad mi ssion, cela es t év ide nt. S' il es t di t qu ' u ne por le a é té
o uver Le à ceux q ui son t d e l'Égli se dan s P h ilade lphi e, c'est parce
<lu e pa r cetl e ~:g li se so n t e nt end us ce u x q ui so n t d an s les vrai s
d' a près le vien pal' le Seig neur , e L qu ' à ce ux- là le Seig neur o uvre
l e Ciel. i\l ai s S UI' ce suj et il se ra d i t quelque c h ose n on CO ll nu précé-
dem me nt : Le Seig ne u l' Se ul es t le Di e u du Ci e l e t de la T e rre, -
1\1a l lh . XXV II L 1 8;-ceu x d onc qui n e s'adresse nt p a s dil' ec le m e n t ~l
Lu i n e voieo l po illLl c che min q u i co nd u it au Ciel, e l pa l' conséquent
n e t rouve nt po in t la po r te, et s' il arrive qu'i ls so ie n t ad mi s ver s
e ll e , e ll e es t fermee. e l ne s'o uvre pas pOUl' ce lu i qui he u r te. Da os
le i\ lon de S piritu el il y a en actu ali té des ch e m ins qu i co nd uÎ se ll l
a u Cie l, e l il y a çà et là des por les, c l ce ux q ui so n t co ndu its ve rs
le Cie l pa l' le Se ig n(' ui' vo nt par d es ch e mi ns q ui y tende n t, c l ils
e n lre nt par les po r tes ; qu e da ns le ~ lo n d e Spiritu el il y ai t d es
Che mins, on le \'o it d a ns le T raité DU C I i:: L E T D E L' El'O' EH , N"·lJ7 9,
53lJ, 5 00; et q u' il y ait aussi d es l'or tes, on le \o it, 1\"·429, Ll3 0 ,
5 83 , 5 8lJ : e n e frel , toutes les cll osf's qu i so n t vues da ns les Cie u x
sont des corres po ndan ces ; pa r co nsé q ue n t au ss i les Chemi ns e t
les Por tes; ca r les Chemin s cor res ponde n t au x vrai s, e t par s uite
les s ig nifi en t, e l les Po r tes correspo nd en t à lï ntl'Oducli on, c t par
s ui le la s ig n ifi en t. p u isqu e le Seig neur Se ul co nd uit l'h omm e ve rs
le Ciel c l ouv re la po r te, c'es t pOUl' ce la qu ' il sc n omme Lui- I\ l èm c
le Ch emi n c l au ss i la POl' le ; le Che min, d a ns Jea n : \\ Ll1 o i~ j e s n i s
l e C II E:'!I I N, l a V é ril é c l l a Vic. Il - X LV . 6; - la P o r t e , da ns l e
"Mê me : Il M o i , j e s u i s la P O I\ TIo: d es bl'eb i s ; p ar M o i si quelq u'un
ent re, il Sf' r a sm w (;. » - X , 7, 9. - Pu isqu' il y il et des Ch em ins
e l d es Portes d a ns le i\ lond e S piritu cl, et qu e les Esp rits Angéli-
q ues vont en actualit é pa r d es c hcmin s, el e n tren l pa l' d es po rtes
lorsq u' il s p:l r vie n ne n t <l U Cie l. c'es t pour ce la qu e, da ns la Pa-
r ole. il es t l rès·sou ve n l pa d é d ' Enl ré('s, d e Por tes c l de lla LLil n Ls
d e po r te. c t par ces mots es t s ig n ifi ée l' in trod ucti o n ; com me da ns
ces pnssages : «( É leve.:::., P OHTES, 'vos U l es j exh a u ssez-vous, E N-
'1' 11I:: ES da monde, afin qu ' il enire, l e R o i d e g loire. 11 - Ps. XX IV .
7 , V. - Il Oll vr e.:::. il's P O RT ES , 1JQ u r qu "elle enl r e, la n a l ion just e
\'crs. 8. CIl ,\ P IT IU.: TI'.O IS Ii:~ll·;. J81
qui garde les fidélités. J) - Esaïe, XX.Y L 2 . - l ( Les cinq vierges
prudenles enll'{?renl aux noces, el la P ORT E {ul fermée; el vi n -
r en l l e$ cinq vierges -insell sécs, el elles Iu.'w'lèrcn t ~ m.ais il n e
Lew" (tU poinl ouvert. n- l\la llh. XXV . 10,11.1.2. - I I J ésus d i t:
Eflo1"cez-vous d 'entrer pal' la PORTE étroite , car beaucoup
c he1'che ront il entrer, et ne le pourront point. 1) - Luc, X ill .
26, 25; - e t e n outre aill e urs. Comme la Porte sig ni fie l'intro-
duction, e t que la Nouvc ll e Jé ru sa le m sig nifi e l'Eglise composée
d e ceux qui so nt da ns les vrais d'aprè s le bien pa r le Seigne ur,
c'es t pour cela qu e la Nouve ll e Jéru sa lem est déc r ite aussi qua nt fi.
ses Portes, S UI' lesquelles so nt des Ange s, el q u' il es t dit QU 'li elles
ne seront point fermées. )) - Apoe. XX I, 1..2 , 13,25.
177. Et personne ne 1JeUl la reJ'm.er, s"Ïgnifie que l'enfer Hl'
fJ} 'évaU l point contre eu,x. En effe l, le Seig neur seul ouv re el
ferme les portes du Ciel, e t la pOl'le qu'il ouvre es t perpe tue lle-
me nt lJuverte à ce ux qui sont dan s les vra is d'a près le bien par le
Seig neu l', e l perpétu ell e ment fermée à. ceux (lui so nt dans les faux
d'après le mal; e t pa rce que le seig ne ur Seu l ouvre e t fer me, il
s'ensuit qu e l' en rel' ne préva ut po int cont re ceux-là; sur cc s ujet,
voi1' de plus grands déve loppe menls ci-dessus, N° 1711.
178. Parce que lu as un peu de puissance, s ignifie pare('
qu'i ls savent qu'ils ne peuvenl 1'ien pW' cux-uuh nes. Ceux qui
son t dans les vrais d 'après le bien pal' le Seig ne ur savent qu'il s
n'ont par eux-m ê mes aucun e pui ssa nce co ntl'e les ma\lx et lesl"a ux ,
par co nséqu ent co ntre r e nfer; et ils save nt au ssi qu e (j ' eux-mêmes
ils ne peuven t pal' auc un e puissance faire le bie n, ni s'introduire
~u x-Ill èmes da ns le ciel, mai s que tou te puissance vie n t du ,sei-
g neur, et es t a insi e n e ux par le SCigneur; e t, qu' autant ils so nt
da ns les vrais d'nprès lc bien, a uta nt ils so nt p al' le Seig nc ur dan s
llne puissance, qui n éa nm oins lcul' ap paratt com me é tant à. eux;
c'est donc là ce qui es t enlendu pal' Il pm'ce q ue tu as un pe u df..'
p u issance. 1)
179. I];l as ovservé ma pm'ole, signifie pm'ce qu'ils riven l
.selon les pnfce pt es du Seigneur dan.Ii .w. Pm'ole. Cela es t pvi de nt
sa ns l·.xp lica t ion.
1.80. Et n 'as poinl nié 1"non Nom, s ignifie qu'ils son t dans
le cult e du Seigneur. Que le Nom de Jéhovah ou du Se i gne u r~
1. 16.
182 1'\ '" 180.
185. Ve rs. 10. Parce que tu as ga/ 'dtJ la 1Jllrole de uw 1U! J'se-
vti rancc, s ignifie parce qu'ils ont com ba Ult contre les maux, el
oui alors '1'cjclé les ( aux. Que par l a ]laro le de la perscvéJ'al1ce
soil sig nifi é le combat s piritue l, qui es t ap pelé tentation, cela est
év ident d'après ces paroles qui suiven t illlmédial emen l.(I 1\loi au ssi
je le ga rderai de l' heu re de la ten tat ion qui doit v('ni", ») car celui
qui est tentê dan s le l\lond e n'es t pns tc nté ap rès la morl. Le co m-
bal s piritu el, qu i est la tcntation, est dit parole de persévé rance
(!
clans leu1's cœtn·s sera inscrit le Divin Vr·ai. ÉC1'ire S'W' que l-
qu' un, signifie insc rire pOU l' q'u e ce soi t cn lui co mme loi ap par-
tenant; et le Nom de mon Dieu sig n ifie le Divin Vrai. Ici il se ra dit
qu elqu e chose s ur ce qu e (1 mon Dieu 1) es t le Divin Vrai: Dans la
Parole de l' Anci e n T es tamen t, da ns d es passages innomura bles. il
es t dit JÉHOVAH DIE U, puis au ss i séparémen t tantôt J É HOVAH ,.
tant ô t DIEU , et pal' JÉflOVA H il es t entend u le Seigneur qu ant au
Divin Bien, et pa r DIEU le Seigneu r quan t au Divin Vra i ; 00, ce
qui es t la même c hose, pa r JÉHOVAH le Seigneu r qua nt au Divi n
Amour, ct pa l' DIEou Je Seig ne ur quant à la Divine Sagesse; il est
dit l' un et l'autre à ca use du i\la ri agc Céles te dan s c haqu e chose
de la Parole, Mal'ia ge qui es t ce lui d e l'A m our et d e l a Sagesse, 011
du Bien e t dn Vrai; S UI' ce Maria ge, voir dan s la DOCTHIN E nE Lol.
N OUVELL E JÉIWSALEi\l SUR L 'ÉC IlIT UIlE S AINTE , N " · 80 à 90 . l'la is,
dans la Parole du No uveau T es ta men t, au lien de Jéhova h Dieu il
es t dit le Seign eur Di eu, cal' le Seig ne ur, d e même qu e .lé h ova h ,
s ignifi e le Dhin Bie n ou le DÎ\'in Amour: d'npr ès ce la on peut voi r
<lu e pal' le No m d e m on Di eu es t s ignifi é le Divin Vrai du Se ig ne ur.
Que le Nom, quand il s'n g it du Seig ne ur, soit tout ce pal' quoi il es t
adoré, on le voit ci"-dess us, N n 81 ; e t tout ce par quoi il e~ t .:ldore
se réfère nu Divin Uien c t au [lh' in Vrai. Comme on ne sa it pa s cc
qui est (' nte ndu pa l' ces paro les du Se.ig neu r : Piwe, glorifie Ion
(1
dans la le'rJ'e de Jehu dalt : Uu e VILLE {or l e (es l) illlo lls; pour
salut il pOSCJ'lt m urailles €l avant-ntur. Il - Esaïe, XXVr. 1.
- ~I La VILLE grande {ut di visée en trois parties, e t les V I LLES
des nations s' écroulèrent. J} - Apoc. XVr. 19. - Il lA! Propltète
vit sur une hau te 1TlOntllgne la S{'1'uctU1'(: d 'un e V I LLt~ du c6t é
du m,idi .. el un Ange l1usw'a la 11/m'oille, les p01'tt'S, l es cham-
bres, le portique dc la porte; e t le 1lom, de la VILLE (é tail ) Jé lw-
·va IIAit. )) - j~zéch. XL. 1 e t su iv. - ( 1 Le fleuve, dont les ruis-
seaux 1'éjouÎl'Olll la Vn, L E DE On:u. )) - Ps . XL VI. 5, 6 . - Il J e
1",tetlrai (LUX 1)1"ÎS l.'S l'Égypte avec l'Egyple, d (' telle sOl'le que
com,ballent VILLE cOltl1'C VILLE, el Royaume cou lre llo ya um e. 1)
- Itsaie, XIX . 2. - ( 1 Tou t Royaume divisé co ntre lui-uuJme est
d évas t é~ et taule VILLE ([ivisée conl1'(} elle-m eme ne subsisteJ'u
point. J)-1\lalth. XrI. 25;- dans ces passages pal' les Villes dan s
le sens s piriLu el so nt ent e ndu es des doc trin es, com me a ussi dan s
Ésaïe, VI. H . XIV. 12, 17,21. X IX. 18,19. XX V. 1 , 2,3. XXXTlL
8.9. I"IV. 3 . LXII' . 9. Jere m. VII. 17, 31J. XUI. 18 , 19. XXXII.
1J2,âIJ . XXX Il.1.1 3 . Sé ph. 111.6. Ps.X I"VII. 2. l's. X LVU I. 9. Ps. CVII.
2,4,5, 7. ~latlh. V. 14,15; e t ai ll eurs. D'après la sig nifica tion d e
la Vill e, on peut voir cc qui est entendu pal' les Villes da ns ce ll e
parabole du Seig n eur: Il Un homme 7loble ~ s'en allant pour 1'e-
cevoir pOUl' lui un Royaume, donna ù ses serviteurs des 1nines
pOll1' lrafiquer; quand il ( u i revenu. il fit o1Jpell.'l' ses servi-
l eurs; le pr'emier S'ap1Jrocha disant: l'a mine a produit dix ffli-
lles j il lui dit.' B on serviteur, Tl' AUBAS POUVOIR SU R D I X VILLES.
Et le second vinl, disant: T a mine a produit cinq mines; il lui
dit: TOI, S OI S sun CINQ VILLES. Il - Luc, X I X. 12 à H); - ici
aussi pal' les Villes son t s ig ni fiés les d oc trin aux ou les "ra is de la
doct rin e; et ê tre SUl' les Vill es, c'es t ê tre intelli gent e t sage; ainsi
donn er pouvoir s u r e ll es, c' est donner l'inlelligence e t la sagesse ;
! 90 ri" 194 .
d i x signifie l.lcauco up, el cinq quelqu e chose; qne par trafiqu er et
produire, il soi t ente ndu acqué ri r pOU l' so i c n fai sa nt usage de ses
facultés, cela es t év id e nt. Que la Vill e, la sai nte Jéru sal em, sig nifie
la doctl'Î ne de la nouvelle Église, on le vo it claireme nt par sa des-
c ript ion , - Apoc. XXI; - cal' ellc cst décri t e quant à ses dimen-
s ion s, puis a uss i qu an t il ses portes, el qu ant à s a mu rai ll e e l à
ses fond eme nt s, lesqu els, pui sque J éru sa lem s ig ni fie l' I::glise, ne
peuvent pas sign ifier antre (:ho se qu e ce qu i appartient à sa doc-
trine ; l'Église n'es t point Ég lise a utre ment. Pu isqu e pal' la Ville
J e Jéru salem es t ent(!nduc l' Église quan t ü la doctrine, c 'est pOUl'
ce la qu ' cli c es t appelée Vill e de vèl'ittl, - zaciJ. VII I. 3, LJ; - e t
dans beaucoup d 'e ndroils VJ L U ; S ,\ I NTE; e t cela, parce que le
sa int sc dit des vrais procéda nt du Seig neur, N" 170.
195. Qui descend du. Cid d ' auprès de 11/011. D i(.'ll ~ signifie qui
procéd er a du Di vin V1'(LÎ du S eigneu1'~ l el qn'est Ce V1'ai dans
l e Ciel. Pu isq ue p<:lr mon V ieu es t s ig nifi é le Divin Vl'ai, N" 1.93,
il s'e ns uit qu e pal' descend1·{.' du Ciel d 'auprès cie m on Dieu ~
quand cela es t dit du Seig neur, e t de la doclrin e de la n ou ve ll e
J~glise , il es t sig n ifi é qui procédera du Di vi n Vrai du Seigne ur, lei
qu 'est ce Vrai dan s le Ciel.
1.96. Et mon Nom nouveau , signifie le culte du S eigneur Seul
uvec des choses nouvelles qui u'ont point étd d a ns l'É'glise prd-
cédente. Que pa l' le N01n du Seig neu l' so it s ig nifi é Lou t ce par quoi
le Seign eul' es t ado ré, on le voit ci-dessus, N" 81.; ici donc c'es t le
<:ulte du Seig neur Se ul , avec des c ho ses nouve ll es qui n ' ont point
é té dan s l'tgli se précédente: qu e dan s la No uve lle Égli se il y ait
le culte du Seigneur Seul, on le ,lait clairem ent d'après le Chap.
XX T. Vcrs. 8,9, ou cette t g lise es t appelée l' I~ POUSE DE L' AGNI::t\ U :
q ue ùans ce tle l~gli se il y ait des choses nou vell es, cela est évi-
d ent pal' le Chap. XX 1. \"er s. 5, ail il est dit : Il VOICI, TO UTJ::S
C llQS ES NOUVELLES JE FAIS. 1) C'est donc là ce qui est signifi é pal'
Illon Nom 1WUveCtu. qui sera éc rit s ur eux.
197. Vers. 1.3. Qui a o1'cillc entende ce que l'es prit dit a u.v
j-.:g[is es .. signifie que celui qui COlltpJ'end ollfJisse ù. ce que l e Di-
v in Vrai de la P l.l1'ole e n~ t' ign e il. ceux qui seront de la Nouvelle
ÉgLise. qui est la No uvelle J el'usalem . comm e ci-dessus, ND 87.
198, Vc rs. la. Et il l'Ange dt: l'/~(JliSt' des L aotlictfcns tJcris .
Ve rs. 14. CIIAl'lTnE THOISIF,:\lE, 1 91
sign ifie à ce ux ct sur ceu x , dans l'Ég lise, qui croie nt tantôt
rl'a pl'i:s eu x-nuJm es el tanl ôt cl'a 7}1'ès la Pa1'ole, Cl ainsi 1J1'0{a-
ne nt les choses sainl es , Mais sur cc ux- ci il se ra ùit pal' avan ce
qu e lque chose: fi y en a da ns l'Égli se qui c roient e t ne croient
pas; pal' exe mple , ils c roie nt qu ' il y'a un Die u, qu'il ya un e Pa-
l'ole saint e, qu' il y a une vi e é le l'lle lle, ct plu sieurs autres choses
qui apparti enn e nt à l'I~g li s e e t à sa doc trin e , et néanmoin s ils ne
c roi e nt pas ces c hoses ; il s les cl'oir ll t qu and ils sont da ns leur na-
turel se nsuel, mais ils ne les croien t pas qua nd ils sont dan s le ur
naturel rati onn el; il in si ils c roi ent quand il s sont dan s les exter-
nes, pal' co nséqu e nt lorsqu'ils sont e n socié té c t cn conve rsa tion
a vec d'autres, mais ils ne croient pas quand ils sont da ns les in-
tern es, pal' conséque nt lo rsqu'i ls ne sont pas en socié té avec d'au -
tres, e t qu' ils con ve rse nt a vec e ux- mêmes ; il est dit de ce ux-l à
qu'il s ne sont ni froid s ni chauds , e t qu' ils se ront vomi s.
1..99. Voi ci ce que dit l'Am.en , le T emoin {idtle et vé ritable,
signifie le S eignezl1' quant il la Pm'ole, qllÏ es l le Divin V1-ClÏ pro-
cédant cie Lui, Que Amen soit un e Divine Confirmat ion d'après la
Vérit é e lle- même, qni es t le Seigneur, ainsi d'a près le Seigneul', on
le voit ci-d ess us, 1\ " 2 3 ; e t que le T émoin {idèle et védl able, quand
il s'agit du Seig ne ur , soit la Divine Vé l'itc qu i es t par Lui dans la
Pa role, on le voit , N°' G, 16 ; soi t qu 'on di se qu e le Seig neur rend
témoig nage de Lui-:\t Ome, ou <lue la Pa role rend té moig nage de
Lui , c'es t la mê me chose, puisqu e le FILS D~ L ' II Oi\DI E qui parle
ici aux Egl ises, es t le Seigne ur' quant à la Parole , N° 64. Ce s c hoses
sont mi ses e n avant po ur ce tte ~:gli se, parce qu' ici il s'agit de ce ux ,
dans l' Église, <lui croient e t d'a près e ux-m ê mes e t d'après la Pa-
role ; e t ce ux qui croi ent d'après la Parole croi ent d-après le Se i-
gn eur.
200. Le co mmence m ent de rOuV1'a ge d e Dieu , s ignifie la P a-
r ole. Que la Parole sail Le comm encem e nt de l'ou vra ge de Dieu,
cela n'es t pas e nco re connu dans l' Église. parce qu'on n' a pas
compri s ces paroles, dan s J ean: ct Au C01mne1lCement étailla Pa-
"o lc, et la Pm'ole é ta it citez Dieu , et Dieu elleéta il, la Parole!
T ou tes cltoses pm' Elle ont ét é {a il es, cl sa ns E lle n 'a c té { ail
de n d e ce qui a eU! {a it . En Elle v i(f il y a va il , et la vie (} l a i l
la lumirre d es II0111'1// ('S, (Jan s le m onde Rite éta it , ( ' 1 Ic 1II011d"
192 ~ ]\" 200.
1JaJ' Elle a til t! {ail , m,ais le Monde ne Ca point co nn.ue. El la Pa-
,.ole Citait· a é lé {ail e, el elle a habilé parmi nous; el nous avons
v u sa gloire, gloin.' comme de rUniqw.?-Engendré du Père. il _
1. 1 à il, ; - celu i qui comp re nd ces paroles quant à leur se ns
interne, e t qui les confère en même temps avec ce qui a été écrit
da ns la DOCTR I NE DE LA NOUVELLE JÉRU SA LEM sun L 'ÉCR ITUnl':
SA I NTE. et aussi avec cer tain es choses qui ont é té écrit es dans la
DOCTR I NE DE LA NOU \'ELLf: JÉRUSALEJ\I SUR LE SEIGNEUR. peut
voir que le Divin Vrai mê me, dans la Paro le qui avait d'abo rd é lé
dan s ce monde, et dont il est parlé N° 11, puis aussi dans la Pa-
role qu i exis te aujourd'hui, es t entendu par la Parole qui aIL
conmwncemenl élail cite::. Dieu, c l 'lui élail Dt'eu, non pas ce-
pendant la Paro le co nsidéréc dan s les mots e t les lettres des lan-
g ues, mais considérée dans so n essence et dans sa vic qui pal'
l' intÏlne est da ns les sens de ses mots et de ses lett res ; pal' celte
vie la Parole vivifie les a lfec LÎ ons de la volon té de l' homm e qui la
lit saintement , et par la lumière de cette vie elle illustre les pen-
sees de son e nte ndemen l i c'est pourquoi d,ms Jean il est dit:
1( Dans la Parole vip. il y fLvail, el la vie était la lmnière des
hommes, Il Vers. 4 i la Parol e produit ces effe ts, parce que la Pa-
role vie nt du Seig neur, tra ile du Seigneur, e t ainsi est le SeigneUl';
loute pensée, lout lan gage et toul e écriture lire so n essence et sa
vic de celui qui pense, parle et écri t, là est l'homme avec sa qua-
lité; mais dans la Parole il yale Seig neur Seu l. Toute ro is, per-
sonne ne sent et n e perçoi t la Divine Vie dan s la Parole. si ce n'es t
celui qui es t da ns l'a ffection s pirituelle du vrai q uan d il la lit, c.n
celui-là es t dans la co njon ct ion du Seigneur pal' la Pa rol e; il Y a
que lque c hose, affectan t intimement le cœ ur cl l' esprit, qui innue
avec la lu mière da ns J" entend eme nt, ct rend témoignage. Sembla-
ble chose qu e da ns J ea n cs t signifiée pal' ces paroles dans le Pre-
mier Chapit re de la Genèse: « Au cmmnc:ncem,enl Dieu créa le
Ciel el la T erre; cl l'espril de Dieu su mouva,il sur lc..; {aces
des eaux. Et dil Dieu .- Qu'il y ail Lu:m,ière .. el il YI eul Lu-
miè1'c. Il - Vers. 1,2,3; - l'esp rit de Diel.1 cs t le Divin Vrai. il
en es t de même de la Lum ière; le Divin Vrai es t la Parole; c'est
pourquoi, quand le SrÎg ncl.1 l' se no mme la Parole, il se nomme
aussi la Lumièrc, - Jean, r. 4, 8, 9. - Semblable cho se est en-
Vers.1 ll. CITAl'ITH": Tl:OISliDIL 193
tendue a ussi par ces pa roles dan s Da\'id : Pm' la PW'ole: d e J c-
(1
il i02; Cl que les parlies gén itales corresponden t à l'A mour Cé-
leste, on le voit dans les ARCANf;S Ct::Lt:STES, publiés aussi à Lon-
dres, N"· 5050 à 5062. l\ la in tena n t. puisque ces membres corres-
po nd ent à l'Amo ur céleste, qui est j'Amour du tro isième Ciel ou
d u Ciel intime, et qu e pa r ses parents l'h omme nait dans les
amours opposés à cet amo ur, il est év id en t que si par le Seigneur
il n'a cquiert pas pOUl' soi le bien de l'amour e t le vrai de la sa-
gesse. qui so nt sig nifi és pal' l'or éprouvé au fe u, et pal' les vête-
me nts blancs, il apparattra dans j'amour opposé, qui en soi est
pl'qfane. Ce la es t sig nifi é pal' d écouvrir sa nudité, et e n m c tLl'c en
év ide nce la hont e, dans les passages s uivants: ({ H em"eux celui
qui veille el (/a'rcle ses v~ l l?1 l! e nls~afin qu c Nu il ne m.arc/te poinl,
el qu'o n ne voie poinl sa 1I0nle. n-Apoc. XVI. 15. - 1 ( FiUe d e
BatJt:l e l d e la C h aldée~ assiedS-loi il lC1Te; decouv're la cheve-
l1t1"e~ d écouvre la cuisse, 1Jasse Les fl euves; que soit clecouvc rl c
la Nudilé~ que m tme on voie tOH Opprob1"e. ))- tsaie, XLV U. 1 ,
2, 3. - (( Mal/wur il la ville d e sangs, Ct cause de la 11ulltilude
de ses scorlalions! J e 1'elèvc:rai l es j'ranges SU7' l es races~ el je
1Jwnl1'(..' nû aux nations Ut Nud.ilé~ el aux Royawnes ton Igno-
u â nie. n - Na hum. lU. 1,4, 5. - 1( Pl aid e~ co ntre vo l 1'e m.è1'e~
d e peur que peW-êln: je n e la melle Nue. ) - lI osch. H. 2, 3.
- 1( Quand je passai près de l oi~ j e couvris la Nudilé~ el j e le
degnis sur l'Autel, afin que ur: fût poinl déCOlll,,'erl e leur !V ll-
dil é. Il - Exod. XX. 23. - Et a ussi, Il qu'on lew' f erait des ca--
leçons de lin pOll1' coul.)7·ir la cltair de: Nudilf1, el qu'ils seraienl
SUI' eux quand ils apprOChl'1'iÛl't'/l dr: l'autel, Cl qu'aul1·t!11tenl
ils 1JOrl eraie11l tiniquild ClllWU1TrûOlll. Il - Exocl. x..'(VU L 42,
63; -dans ces passages pa.!' la Nu dité so nt sig nifiés les maux dans
lesquels l' homm e est n é, qui , é tant opposés au bie n de l'a mour
ecleste, sont en e ux-mêmes profa.Des, c L Ile ~ont éloig nés qu e pa l'
les vl'ais et pal' la vie selon les n,lis; le lin aussi signifie le vrai,
No> 671 . Pal' la Nudité es t e nCOre sign ifiée l'I NNOCENCE, e L a USS i
l ' l GNo nANCE DU nU:N ET DU vr.AI; l' In nocence, p~\I ' ces paroles:
il ils fUa ienl lous deux Nus~ Cho mm,c et son épouse, el ils
n'en (tvaiClll poinl H onle. Il - Gen. II. 25; - l' Ignorance du
bien et du vrai, par celles-ci: (( L e jeûne: que Fai choisi, c'cst
d e rompre avec l'aflcunc ton 1JO.in, el quand lu vois an Nu, de
le couvrir. Il - r::saie, LVI.lI. 6, 7, - (( Que son pœin. ù l'a ffame
il donne, c l que l e Nu il couvrc d 'un VëU'1IWlIl. II-Ézéch, XVl ll .
7. - «J 'ai eu faim, e l vous M'avez donne ù manger, j'élais
Nu, el vous M 'avez ·v~ tu. )) - Mallil. XXV. 35,36.
214. Et de COIlY1"C oi1tS les yeux, afin 'Ille lu. voies, siyni{ie
afin que L'l.'1tlendc?1}uml soil gller;, de peur que les vrais 1'ù' ls
de la sagesse n e soient profanes et falsifi és. Que par los yeux il
soi t sig nifié l'entende ment, e t par la vue des yeux. l' intell igence el
la sagesse, o n le voil. N° 118; e L pu isqu e le colly re est lin remèd e
pour la "u e ~ il s'ensuit que par Il dt, collyre oins les yeu.?;,») il est
s ign ifié gué rir l'entendement, afin qu'il \"oie les vrais et devienne
sage; si cela n'a pas li ou, les vrais rée ls de la Parole son t proranés
e l ad ultérés,
215. Vel's. 19. Moi, tous cell:lJ qw: j'ai1ne,je les n i prim.ande ('l
châtie, signifie que ceux d 'entrc eux qui agissent ainsi sonl ai-
mes du S eigneU1'~ el qu'alors il.'i n e peuvent pas ne pas ~ tl 'C 1Il:is
i 'll lC71 l a l i011. afin de comlJallre conl1'e CUX-l1u: m,('s. Que cc soit lit
le sens de ces paroles, cela esl éviden l, cal' il cst di t, (( Moi, l ous
CCU.L' que j'ai1ne, Il e l pa,' e ux il es L en tend u ce ux qui achètc nt du
Seigneur de l'or l'prouve au feu , c l qn i de colly re oigncnlleurs yeux
l.' APOCALYPSt: Rt':.VÉLÉ t: . N" 215.
afin i..I e voir ; il es t dit I ( j e les 1'éprüuande el châlie,. Il pal' quoi
il es l entendu la te nta tion quant aux faux e t qu ant aux maux; par
réprimander , la ten tat ion quant aux faux ; e t par chàti er, la ten-
tation quant aux maux. Ce ux dont il s'agi t ici ne pe uven t pas ne
pas ê tre mi s dan s des te ntati o ns, puisque sa ns e ll es les negalions
e t les c onfirmalion s con tre les Div ins Vrais Il e peuven t pas être
ex tirpées. Les Tentation s sont des co mbats spir itu els co ntre les
faux e t les maux c hez soi, ain si co n tre soi: e n ou tre, ce qu e c'est
qu e les Tentat ions, d'o ù e ll cs vie nn e nt, c t ce qu'e ll es procurent
de Li e n, o n le voit dan s le T l'aité DJ-~ LA NOUVE LLE J t':HVSALEl\l ET
Dt: S,\ DOCTH INE C~LESTE , puhl ié à Londres e n :1758, ]\"· 1.87 à 201.
216. Avec zdc agis donc,. el viens il1·ésipiscence,. s ignifie afin
que cela soit {ail d'après ['aRi'cl'i on du m'ai cl rave1'sion pOUl'
le: {au x . 11 es t dit ic i avec zèle agis,. parce que ci-dess us, Ve rs. :1 5,
il a é té dit ( mi eux vaudrait qu e froid tu fu sses, ou c haud, J) ici,
qu' il soit chaud, ca r le 7.èlc es t une chaleur s pirituell e, et la cha-
leur spi ritu ell e es t l'affect ion de l' amour, ici l'affecti on de l'a mour
du vrai, e t celui qui ag it d'après l'affecti on de l' amour du vra i,
ag it aussi d'a près l'aversion pOUl' le faux ; c'est don c là ce qui est
sig nifi é par viens Ù 1'(jsill'lsCcnce. Le zèle, dans la Parole, IOJ'squ' il
s'agit du Seig ne ur, sig nifi e l'Arnoul' e t l'Empo rt eme nt ; l'Amour,
- Jea n, Ir. 1.7. Ps. LX l X. 10. Ésaie, XXXV lI. 32. LX llf.15 . Ézéch.
XXX IX. 25. Zach. r. 1la. VLlf. 2; - l'Emportemc nt, - De ute r.
XXXLI. 16, 21. Ps. LXXIX . 5,6. Ezéch . V IL!. 3, 5 . XVI'. [12. XX III".
25. Sép h. J. 18. III. 8: - mais chez le Seig neur le zè le n'est point
de l'e mport eme nt ; il parait seille ment être de l'emporte ment dan s
les ex tern es, in térieurement il es t de J'a mour ; si dans les ex ter nes
il parait ê tre de l'emportement, c'es t parce qu' il semble que le
Seig neu r est e nflamm é de co lère, <luand il repre nd l' ho mm e, su r-
tout quand l'h omm e es t pun i pal' son mal, ce qui es t per mi s pal'
l'A mour, afin qu e le Ill a l de "homm e soit repo llssé; c'est 'lbsoJu-
m ent co mm e un père qui , s'il aim e ses e nfan ts, permet un châti-
me nt afi n dc repou sser leurs maux. Pal' là on voil clairement pour-
<lllOi Jé ho va h se dit Jaloux (Z elo les),. - De utél'. I.Y. 2ft , V. 9,1. 0.
V I. 1ft, 1.5.
2~ 7. Vers. 20. Voici,. j e mc l i c ns il la 7JOI'U' el je hew'le, si-
gn i{il: que l e SeiguClll' esl présent pour chacun dans la Pm'ole,.
Vers. 20. C IIAI'ITIU: TflOISlt::\It: . :!03
c l y insiste 1JOW" (} l1'e 1"e(U, el enseign e co'/ml/ c nl il doit ()trc
reçu . Quelque chose de semb labl e à ce la es t di l par le Seigneul"
dans Luc: Il Vous, sem.blables vous serez il des hommes qui at-
tendent l eur seigneur, quand il 1"evù:n(/1"a des noces, afin que
quand i l viend1'(l et heurleJ"a, aussit6l ils lui OUV1·ent. ))- X I I"
36.-Que la pm"te signifie l'ad mi ss i on et J' int roductio n. on le voil
ci-dessus. N° 1.76.
2'18. Si quelqu'un entend ma voLe ct ouvre la portc, signifie
celui qui croit il. ta Parole et vit selon elle. - Elltelld1"C la voi.l:,
c'es t cro ire il la Pa role, car le Di\'in Vrai de la Paro le est la yoix
de Jch o\'a h. N°· 37. 50; et ouvrir la 7JOrle, c'est vivre se lon la Pa-
role, car la porte n'es t pas ouver te, c t le Seigneur n"esL pas reçu
pal' cela se ul que la vo ix es t en tend ue, mai s pa r la Yie selo ll ce LLe
yo ix; ell e ffe t, le Seig n eur d it: Il Qui a mes commandem en ls el
les fait, li luije lUe llWllirCSlerai j):l oi-Me'm.e, el vers tuije -ViCll-
dnLi, cl demeure chez lui je re1·a i . )} - Jea n, XIV. 21 à 24. -
Que l'homme doive ouvri r la por te comme pal' lui- même, en fuya nt
les maux co mm e péch és. e l en faisant les biens. cela a été montre
dans la DOCT IU NE DE VIE l'OUr. LA NOUVELLE J ÉIWSALEM; e l qu' il
c n soit ainsi. on le vo it clairemen t aussi pa r l es paroles du Sei-
g neur ici (( S'i quelqu ' un ouvre,. Il pu is pa r ses paro les dans Luc,
Xl f. 36.
219. J'e1ll1'crai chez lui, c l j e soullc1'ai avec lui et lui avecMoi"
signifie qll e le Seigneur se conjoint il eux et les conjoint li Lui.
-Enlrer c t sou/per avec lui, signifie se conjo indre à lui. et comme
il faut le r écip roqu e pour qu 'i l y ait conjonction. il est dit aussi el
lui avec Moi. Que par entrer e t souper il so it signifié êLre co n-
join t, on le voi t clairemen t par la Sainte Cène in s tituée par le Sei-
g neur, par laquelle se fail la presence du Seign eur ch ez cc ux qui
en Lende nt sa voix, c'es l-à-dire, q ui croie nt à la Paro le; mais la
(:onjonc ti o n se fail c hez ceux qui vive nt se lon la Parol e ; vine se-
lon la I-'arol e, c'es t faire péni te nce e t cro ire au Se igneu r. Il est dit
So u pe r et le Souper du Seig neur, parce quele So uper ( Cama) se fail
le so ir, e lque le Soir sig nifi e le derni er temps de n :;glise; c'est pOUI'-
<Iuoi, quand le Seigneur q uitta le m onde, et alor s c'étaille dcrni er
tcmps d e l' I':glisc, il Soupa avcc les el ise.ipl es, el il in stitu a le Sac re -
mcnt Li e la C.)!l(' : flue \(' Soit' signifie 1(' dCJ'niC'r temps de la "i('illp
:l0/1 r\" 2 UJ.
I::gli se, e l le :\laliu le pre mier le mps de la nom'e ll e (·:glise, o n le
"o'Îl c i-dessus, j\" '1 51-
2 20. Ve r s. 21. Celu i qu i va i nc r a;> si g u i fie ce u."; qui sont ('u
conjo n ction avec le Seign.elt1'· par la vie scion se.'i 1J1·écep lP.s dan s
l a Parole. Ce la es t év idc nt d' après ce q u i a é té di Lci -dess us.
2 21. J (' l u i d o nn erai d e s'asseo ir avec M oi e n '1 n o n l 1"Ône, si-
r1uifie qn'ils anron l co n j o nc l i on avec le Sei gn eu r d a ns l e Cief.
Qu e le l 1"6ne du Seig nc n r soi L l e Cicl, o n le voi Lci-dessus, r\ " 1LI ;
c'es t po ur quo i, s'a sseoir [I\'CC le Seig n eu r en so n trô ne, s ig nifi e la
co njoncti o n avec Lu i clans le Cie l.
2 22 . Co ml1U: aussi Moi pai vai ncu, el j e suis a ssis avcc le
Pèn: en .'~ o n l 1'ône, si gni fie comme Lui el 1(: P(]l 'C son t l.w.~ c l Soul
l e Ciel. Que l e Pèr e et le. Seig neu r so ient u n, cela a c Lé pl ei n em ent
mo n lre d a ns la DOCTR IN E DE I. A NOU \' t: r~ L J.: J t RUSA L EM SU R I.E SF. I-
G :"i E Un ; il a au ss i été m on tré ailleu rs q u e le Ciel est C iel , n on cI 'a -
près les propres des an ges, mai s d'ap rès le Divin du Seigneur, q ui
es ld a ns les anges e l c hez les an ges; c'est ponr qu oi, pal' ceci, tcco l11.11te
je sais assis a.vec le Pèr e en son l r6n e, )1 il es t s ig nifi é com me Lu i
e t le Père so nt u n , et son L le Ciel; le T rôn e es t le Ciel. N°· 1 4 ,
2 21 : u co mme l\ i oi j'ai vain cu )1 signifie <Jue par les T entati ons
adm ises dan s so n lI um nin , e t pa r la de l'lli è re de ces t en tati on s,
l'fui a é té la Pnss io n de la c ro ix, e t nuss i pal' l'accom plisse ment d e
toutes les c h oses de la Pa role, il a vai ncu les e nfer s e t g lorifi e son
Il um ai n , c 'es t-A-d ire, qu'i l l'a uni il so n Di vin , qu i é tai t en L u i par
la co nce ption c L es t a p pelé Jéhovah le Pè re; voir SUi' ce suje t da ns
la DOCTHINE D~~ LA NOU VELLE J É H USA L E ~I su n U : SE IGN EUR, les
N°· 8 il 1.1 , 12 il ila , 2!) il 36, e l üussi c i- d essus, N" 67. Si le Sei-
g nellr dit : Il A ce lui q ui vain c ra, je lu i d on nera i de s'asseoÎl' a vec
Moi e n Ill on trô ne, co mm e a ussi l' l oi ra i va inc u. e l je s uis assis
avec le Pè !'e e n son t rô ne , I l c'es t parce q ue l' uni on du seig n e u r
avec le Pè re, c ' es t~à- dir e, a vec so n D i\'in e n soi, a eu pOUl' fin qu e
l' h om me pu isse ê trc co njoin t au Di vin qu i est a ppelé Père dan s le
f ,eig neu!'. pa rce qu 'il es t imposs ib le q ue l'h om me puisse ê tre con-
joi nt au Di vi n d u Père i mm éd ia te ment, mais i l peut l'êtrc méd i a-
te ille nt pn r son Di vin lI uma in, q ui est le Divin Na turel; c'rst
p ou r qu oi le Seig neu r dit : (( n ieu, personn e n e l e v it j(l m.ais~ ru-
)liqll( '- / ~'II(J " IIt1J'( : F i l s. qlfi ('s! dlfJ/.~ Ir- s(> ill d u P i'!'", Lui T. 'n ('.1"-
l' crs. 21. C IUJ>ITnf. TROTSIi-:ME .
224. A ce qui précède j'ajo uterai r.e MÉMOR ,\BL E • .Je vis un e
Assemblée d'Esprits, tou s à ge noux, priant Die u de leur cn voyer
des Anges, av rc qu i il s pusse nt parler bouche à bouch e, e t ollnir
les pensées de leur cœ ur: et, quand ils se relevè l'e nt, trois Anges
\'ê tus de fin lin fur e nt vus d ebout en leUl' présence, et dirent: cc Le
Seig neur Jés us-C hri s t a en tendu vos prières, e t nous a e n co nsé-
qu cnce envoyés vers vous; décO ll\'l'('z- noll s les pensées de votre
cœu r. )) Et il s l'épandirent: (1 Les Prêtres nous ont di t que, (Ians
les mali('> I'('~ T 1 H!ologiqu~~ , ("est la fni qui" de la rol'c~. 1" 1 non
1 8.
206 1: A l'O C ,\1. Y f>S I~ R.E.\' a:: I.~: ~: .
lï::: nl e nd f'lll c ll l, c l qu e la Foi In tl' lI ccl ue ll f' dan s ces rni\!iercs n 'est
d 'a ue ll !) (\\,;\l11<1g(' , parc e qu'c li c ti re sa sagesse dc t'h olDm e et
no n d e Di e \l . Nuu -;, !lOU:; su mm cs An g la is, e L nou s avons appri s
de n os :\li n is t res co n sac rés pll1 s ic UI's choses que nou s avon s c rues ,
mai s qll ilml nOli S avo n s co nve rsé a vec d'autres qlli sc d isaie n t
a uss i nMorm c-s, r t avec d ' nul res qui sc di sai e nt Calholiqu es-H o-
llltl ins. Cl e n oulre a vec d C's sec Lail'cs , il s n Oli S paraissa ient Lou s
S<l \'.lIlt:;;, cl ce pe nda nt e n b ea uc ou p de c hoses il s n e s'accor -
d aie nt pit S , néanmoi ns tous nOli s d ire nt: Croy ez-no u s; c l qu el-
q ues- un s : Nons s ommes l es lIûn is l n's dt.? Dieu , el 1/0US pos-
sédons la science. ~ I a i s co mm e n ou s s a vo n s que les Dh-in es Vé-
rit es, flui so nt ap pelées vL' ril és d e la foi f' t qui app ar tie nn e nt li.
l ' I~gli se , n e sont c hez auc un e pe r so nn e d ' après le sol natal , n i
d'npl'ès l' hê r édit ail'C', m ais vi enn ent de Dieu pa r le Ci el; e l comm e
('e s vé ri tés m on tre nt le c h e min qui c onduil au Ci el , et e ntrent
cl a ns la vic a\'cc le bi e n ùe la ch al'îté, Cl ain si co ndui se nt à la vi e
é lern e l1 C' , n ous somm es de ve nu s inqui e ts , e t n ou s a \'on s aùressé
à ge n ou x d es prières il Die u. )) t\ l or s les A nges répondire nt: lC Lise7.
la Pa r ol e, et cro yez <.lU Seig ne ur, et \'OU S verl'Cz les Vérité s qui d e-
\Tont <.Ip pa rten il' il votre foi et li. \'o tre vic; tous dan s le l' la nd e
Ch ré li e n puise nt le urs Doc trinaux dan s la Parol e co mm e d a n s la
so u rce u n iqu C', 1) "lais de ux Es prit s de J'A ssembl ée dire nt: lC I\'o us
a \'ons 111, ma is no us n' avon s pas compris. 1) EL les Anges ré po n-
clire nl : (1 VOliS ne vo us Mes po in t adressés (lU Seign e ur; e l e n ou -
Il'e , YOti S \'011 5 é ti ez co nfirmés dan s lies faux. ))El tes Anges aj o u-
tè ren t : (( (lU ' es t-ce que la foi san s la l u mi ère? e l qu 'es t-ce qu e
pense r sans c.o !llpre ndre? Cela n ' es t pas Ilumain ; les corbeaux e t
les pi es pcuyent au ss i app rendre il parl e r san s l'entend ement ;
nou s pouvons vo us ass ure r flue tout homm e, dontl'flm e e n a le d é-
Sil', pe u l voir les vé rités d e la Pa role dan s la lumi ère j il n' y a pa s
(t'animnl qui n e con nai sse la nourritllre qui co nvie nt à sa vie ,
quand il la \'oit; e t l'h omm e es t u n An imal ra ti o nn el et s piriluel,
il voit la n OU lTiture qui convie nt li. la vi e, non pas de s on corps ,
mai s d e son ù lll e, n ourriture qui es t le \Tai de la fo i, s'il en es t
nfT,lm é e t qu' il la d e mand e ~III Seig nC' ur ; lout ce qui n 'es t pa s
)'('Ç ll p ; II' r~lll e nd ('. rn e nl ne s'a tta c ll c pas à la me moire quant à la
" lI osr . il s' y a tla f' hc sc u lem e nt fllla nt <iIl X mo ls : (" es t POUl'fJ\10i.
t: H ,\I > JTn~: 'l' HUJ S Ü: l I E. :.W7
quand ùu Ciel no us a\" ons POI:lc nos r ega rd s snl' le Mo nd e, nOlis
n'~\\"on s rie n vu , mai s se ul c menlnou s avo ns e nle ndu dcs so ns , la
pl upart di sco rdant s. i\l ais no us al lons expose r ce rLé\ines c ll oses, que
les Savants du Clergé o nt é loi g nées de l'en tcn de me nt , ne sachant
pas qu' il y a de ux c he min s qu i co nd ui sc nt ':1 r e nt CI1lJc lll cnt, l'un
ve nant du mond e , el l'autre d u ciel, e t qu e te Seigne ur re tire ho rs
du mond e l'en te nde mc nl qu and il l'écla ire; mais s i l'e n ten de mc nt
cst fcrm é d'après la rc li gion, le c he lll in qu i vi ent d u cif' l lui es t
ferm e, e t a lors dan s la Pa ro le l'h om me I le "oi t pas plus qu' un
.aveug le; nou s avon s vu plusieu rs d e ce u x-lit tombc l' cla ns d cs rosses
dont ils ne so nt po int sortis. 50 icut des exem p les p OU l' illu s tration :
Ne pouvez- vou s pas com prend re cc qu e G'cs t que la c l w J' it é~ c t ce
que c'es t q ue la foi ; que la c hari té es t de bie n agi r a vec le 1)1'0-
c hain, e t la fo i de penser saine me nt au s uj e t J e Oieu c l des c hoses
esse nti e ll es de l'l::glise, e l qu e pal' co nséqu e nt celui q ui ag it bie n c t
pense sain ement, c'es t-à-dire , qui vil bicn e t c roît sain eme nt , c st
sauvé'? » A cela ils d irent : (1 Nou s le c omp re no ns. Il Les An ges ajou -
tè rent : Il Ne po uvez-vou s pas co mpre ndre qu' il faut qu e l'h o mm e
fasse pé nite nce de ses péc hés po li l' qu' il soit sau vc ; que s i l'ho m me
ne fait pas pcnitence, il resle da ns les péchr.s dnn s lcsquel s il est
(lé; et qu e fa ire péniten ce, c' es t ne point vouloir lcs Illaux parce
q u'ils sont co ntre Dieu, e t nne fois ou dellx 1>"1' an s' cxi:lm inc r, voi l'
ses maux, les co nresser devant le Seigneur, impl Ol'er du secou rs.
reno nce r aux péc hés, et commence r un e nOll\'Cl! e vi e. et qu\\Utan l
il fail ce la et c roitau Seigneur, auta nt les péchés lui sont remis ? ))
Alors ce ux de l'Asse mb lée dire nt : «( No us comp" c nons ce la , c t par
c onséquent nou s co mpre non s a ussi ce que c'est qu e la l'é mission
des péchés. n t::t alors ils pri èl'ent les Anges de les ins trtlÎl'e cn -
c ore da va ntage , e l mê me en ce mome nt s ur Die u , SUl' l' lrpmo l'ta-
lité de l'â me , s ur la n égé né ration el SUi' le Baptê me j il cell e de-
mande les Anges r épondire nt: « No us ne diron s auc une c hose.
qu e VOli S ne puissiez compre ndre, antl'e lne nt nos paro les tombe-
nient c omme la pluie SUI' le sable el s ur les seme nces qui y so nt ,
lesquelles, quoiqu' aJ'l'osées pal' les caux du c ie l , d cpéri sse nt ct
mc ure n t. )) Et ils di ren t à l'égard de Dic u: (I Tous ce ux qui vien nenl
dans le Cie l y ob tienn ent un e p ince, et pa l' s uite un e jo ie étel11ell e
selon l' idée qu ' il s ont de ni c u, parce qu e (' r Ue id ée règ ne unjy(' l'-
2uû ,: ,\ POC A L l' l'SI:: r. f:vi Lf:t:.
sell cmen L dans toute s les c hoses du c ulte; l'idée d' un Dieu invi-
sible n'cs t déterminée sur aucun Dicu, ni terminée en au cun, c'est
lJourquoi ell e cesse ct périt; l'idée de Diou comme Esprit, quand
on croi l que l'es prit est co mm e j'élher ou le \'c nt, es t une idée
vainc; mais j' idée dc Dieu comme 1I0mme es t un e id ée jus te; car
Dieu es t le Divin Amour e l la Div Ïl lc Sagessc avec toute leur
qualit é, et leur Suj e t est 1I0 Hllne, el non é th er ou ven t : l'idée
ùe Oi cu clans le Ciel est l'id ée du Se ig ne ur; Lui-M ême est le Die u
du Cie l c t de la Terre, co mm e il ra e nseigné; qu e votre id ée de
Dieu soit se mblal>le il la n ûtrc, e l nou s se rons consocîés. )) Pen-
dant qu'i ls prononçaie nt ces paroles, leurs faces res plendissaie nt.
Sur l'IMMORTALITÉ U f: L'AllE, ils d irent :u L' homm e vit éternelle-
ment. pnrce qu' il peut ê tl'e co nj oi nt à Die u pnr ramoul' et pal' la
foi; chacun le pe ul; que celle Possibilité rasse "hnmortalité de
1'<.\lI1e, vous pouvez le comprendre pOUl' peu qu e vous y pensiez
profonde ment. Il Sur la n;:Ct:. N t:.HATIO N, ils dirent : u Qui ne voit
flue c haqu e homme a le Iiurc dc pense r Ü Die,u , e l de n'y pas pen-
se r , pourvu qu ' il soil instruit qu'il y a un Dieu; qu' ainsi c hacun
il le libre dans les choses spi ritu e ll es de même qu e dan s les choses
civiles e l moral es'! Le Seigneur donne continuellemen t ce libre
il tous les homm cs; au ssi j'hommc devi e nt-il coupabl e. s'il n'y
pcnse pas; l'homme est homm e parce qu' il peut penser à Dieu, et
ln hête es t b ê te parce qu 'cli c ne le peut pas; c'es t pour cela que
l' homm e sc pe ut réformel' c t l'ëgé ncl'cr co mm e pal' lui-même.
POUl'\'U qu ' il reco nnai sse de cœur qu e c'es t pal' le Seigneur; tout
homm e qui rait pénitence Cl cl'oit au Seigneu r es t réformé ct ré-
gé néré; l'homme doit faire l' un e L l'autre comme par lui- même 9
mais CO!'!llII l~ PAn J.U I - lI1 È!'!lE, ~'es t pal' le Seigneur. Il es t vrai que
l'homme ne peut null ement y co ntribu er, pas même e n la moindre
c hose; cependant YOUS n'ayez pas e l c créés Statu es, mais vous
ave z dé créés Homm es, pOUl' faire cela par le Scig neur comme
pal' vous; c'cst là l'uniqu e réciproque de l'amo ur e l de la foi que
le Seigneur ve ut nbsul llmc nt qu e J' homme accomplisse envers Lui;
l' n lin mOI , faites par vOlis-mêmes, e l croyez qu e c'es t pôl' le Sei-
g neur ~ de celle mani è l'p. vou s rait cs co mm e pal' vou s -mêmes. ),
Mais alors Ics Anglais demandèrent si fairc comme pal' soi-
lIlème a élé mis dan s l'homme pa l' créa tio n ; un Ange ré pondit :
X' 2:Ua. C HAI'ITHt: "HUISlk).lE.
« Ccla n'n point élê lIlis ~ cal' fairc pal' soi-mêlnc "lpparlie.nl à Dieu
~c ul, mai s cela est donn é con linu elleme nt, c'cst-ù-c1 il'e, es t ad-
jOint continuellement; e t alol's en tant que l'homme l'ni t le bien
ct croit le 'Tai co mm e pal' lui-même, il ('st un Ange du ciel; mais
en tant qu 'il faill e ma l et pal' suite cro it le fau x, cc qui a ussi (':)t
co mm e par lui-même, il cst un Ange de l'cnrcl'; q lle ce soit aussi
com me pDr lui-l1lêm e~ vous en ê tes é tonnés, mais néanmoins ,'ous
le voyez, qunnd en pl'janl vons ùemnlHlez ù è tl'e prt.'scn"és du dia-
ble, de peur qu'il ne vo us séduise, (JuIl n 'entre en YOUS co mm e
dan s Judas, qu'il ne yon s l'emp l isse de Ioule in iqu il c, cl (I U'il ne
détruise" et votre àllle cl ,olre corps : mai~ quiconque (Toit qu'il
agit pal' soi-même, soit qu ' il fasse le hi e n soit qu ' il fa sse le mat,
devient coupable, tandis que celui qu i CI'oit qu ' il agi t comme pa r
soi-même ne devient pas coupa ble, Il Sl1I" le nAl'Tl?:\I E, il s dirent:
(1 C'est une Ablulion spirituell e, qui esl la HéJorllla l ion el la He-
génération, et l'enfan t est réformé c l l'égé.nére quand, devellll
adulte, il fait ce que ses Parrains ont promis pour lui , il sayoir,
ces deux c hoses, la Penilè.nce el la Foi en !lieu, cal" ils prome t-
ten t: 1.0 qu'il renoncera au diable et à toules ses œuvres; 2" quïl
croira en Dieu; tous les enfan ts dans le Ciel sont iniliés dans cc::>
deux choses, mai s pOUl" eux le diable es t l-enf('J", cl nieu ('s t le Sei-
gneur : de plus, le Bap tême est un signe deyant les Anges. (lue
l'ho mme est de l'~:gl i se, Il Après ayoir entendu ces explication s,
ceux de l'Assemulée dirent: (1 NOliS compre non s cela, ) l\lais alors
une voix fut en lendue SUI" le côté, crian t: Nous ne c.-o mpre nOlls
(t
cu ut/ne tut Hal/w H.:, s ig nifie Je l> ivin Vrai de la PiJrÙ lè quant à l a
Sagesse: el le quau'ièm e )\ninw.1 3 ~el nblabl e II un Aigle qui volt',
s igni fi e le Divin Vrai d e la Paro le qu <t nt aux co nna issan ces, e l par
s ui te quant à l'e ntende ment : Vers. 8. I~l les quat7'c Animaux,
c hacun par lui-nuJme, avaie nt ~i,"t; aile~ II l'entour, s ignifie la
Par ole qllant à ses p uissa ncC's, e l q ua n t à ses gard es : el au. d e-
lians elles étaienl ple in es d'yeux, sig nifie la Oivine Sagesse dans
la Paro le dans so n sens nature l d'après so n se ns spirituel e l so n
se ns cé les te : et de 1'epos ils n ' a v aien l ni JOUl' ni mâl, disant:
Sain t , Saint, Saint, le Seignell1- Dien T OUL- Puissant, sig nifi e
que la Parole e nseig ne co ntinu elle me n t SUl' le Seigneu r , e t que Lui
seu l es t Die u , e t qu e pal' s uit e Seu l il doit ê tre adore: Qui Ela il
el Qui BSl c l Qui Vien l , sig nifi e le Seig neur : Vers _ 9_ El qua n d
les Animaux donnaie nt gloire el Iw m lew- el action de gniccs il
Celui qui était (t~sis sur l e Tr6n e, signifie qu e la Parole attr ibu e
lou t Vrai c l lout ilicn e l toul Cult e an Se ig ne ur qui doit ju ge r: ci.
Celui qu i vil aux siècles d es sitcles 3 s ig nifie <lu e le Seig neu r Se ul
es t la vie, ct que d e Lui Seu l vi ent la vi e é te rne ll e : Ve rs. 10. I.. es
v ingl-qualn: Anciens se 1J}'oSle1'uaienl devanl Celui qui él ail
lIs$is ~ ur le Tr6n c, el ils a do1"aienl Crlui qui vil au:v siècles des
siècles 3 sig nifi e l'humiliat ion de to us dan s le Ciel d eva nt le Sei-
g ne ur : e l ils j Claic nl l(' ur~ cou.ronn es d evanl l e T ro ne, signifie
la r econ n aissa nce qu e leur Silgesse vie nt d e Lui Seu l: Ve r s. 11.
Disant: Digne l u cs, Scig neur, de 'r ecevoir la g/OÎ1-C el r lwn-
uew- el le pouvoir, s ignifi e la Co nfess ion qu 'a u Seigne ur appar-
tient le Hoya um e d'après le mé rite e t la jus tice, par~e quïl es t le
Divi n Vrai et le Divin 13ien : parce que Toi, lu as c1-éé loUles
choses, el que p m' la vo lont é elles son t , et elles onl filé créees,
s ignifi e qu e toutes les c hoses d ll Ci e l e t de l' Égl ise ont é lé faite s
e t formées, c t que les homm es sont r éformes et r égé nérés. d' a-
près le Di vin Amour du Seig neur par sa Divine Sagesse, ou d'a-
IJrès le Div in Bien par le Divin Vrai.
\ 't' l'S. 1. C ll .'\PITI~E Qt ' ATnlf.Mt:.
EXPLICATION
~25. Vers. 1. Après cela je vis; cl. voici, une porte Ouvel' t e
dans l f' Ciel, signifie une m an ifes tation sur l'onlinatio n des
Ci ell,'); pour le JU(jement D ernier 1Jar le S(! i(j nellr~ jugement
qui doit tllre selon ses Divi ns Vrais dans ta Parole. Par W ll'
parle ouverte~ quand il s'agit du Ciel, il est sign ifi é l'admission,
camille ci-dessus, [\' 0 176; ici, il est même sig nifi é la manifes ta-
lion, parce qu 'i l t'st dit, je vis cl voici; cl co mm e alors fure nt
,·ues les choses qui so nt rapporl ces dans ce Chapitre, lesqu elles
co ncel'ne nt l'ordi natio n des Cieux pour le Jugement Dernier pur
le Seig neur, juge me nt qui doit ~ tr e selo n ses Divins VI'.lÏs da ns la
Pa role, c'est pOllr cela que p nr «( je vis; vo ici, un e por te ouverle
(lans le Ciel, Il i l est signifié un e manifes taLÎon su r ces choses.
226. El la p1' emit~1'e vo i x, que j'avais enlC.'ndue, comm e d'un e
trompelle qui parlail avec moi, disait: ," Illonte ici, si(Jllifi.e l"in-
flux Di vin , et pm' suite l'élévation du '1l1.c nlal, el alO1's une P(T -
ceplion mau ifestc. Que la voix, quand elle es t en tcndue du Ciel,
soit le Div in Vrai influant, o n Je voit ci-dessu s, N"· 3 7, 50 ; ain si,
c'est l'influx Divin; e t que par la voix comme ({wu.' l1'om.pc tl e~
il soi t sig nifi é un e perce pti on manifeste, 0 11 le vo it au ssi ci-dessus,
Nn 37; el par 1110nlc ici, il est signifié l'élé\"alion du me ntal, ca r
dans le l' ton de spiritue l plus quelqu'un monte haut, plus il vi en t
dans un e lumière pure, par laquelle l'entendemen t s'ouvre par de-
gres, c'est-â-d il'e , par laque ll e le menta l s'élè\"e; aussi e s t-i l di t à la
suite, qu 'alors il devint en espri t, par quoi il est en le ndu qU I ! fut mi!'
dans l'é tat s pirituel, dan s leq uel apparaisse nt manifestcm ent les
choses qui so nt dans les Cieux. Si celle voix a été e ntendu e co mm e
d'une trompe tt e, c'est parce quïl s'agit de r ordinatiol1 des Cie ux
pour le Jugeme nt Denlier, e t que des voix comme d' un e trompc lle
sont entendues dans le Ciel, quand il s'y fait des convocations et
des ordinatio ns; c'est m ême pour cela q ue CIICZ les fils d'Israël, chez
qui toutes choses éta ient rep résent atives du Ciel c t de l'~:gli se, il
fut s tatue, qu' on { e1'ail des T'r01ll1u..' ll es (Cm'(JOII~ el qU(' Irs
(1
fils ({"/lnr01l (' ri snnn r l'air'nf '(Imu' Ir'S rml1'orOliolls, pOUl' Ir"
:1 16 ,\" 21(i.
drJ]JG1,ts ;> dans l es jours cfallegresse, dans lcs / tJl CS;> au C01ll-
'I1WHCC1nenl d es 1Jwis;> sur les sacrifices;> 1Jour m.émorial, ct pOW'
la (J'uC1'1"e. 1) - Nomb. X. 1 à 11. - Quant aux Tro mpettes e t au
so n des t rompe tt es il cn sera parlé dans l'Explication du Chapi-
tre VlIl ", ou il est qu es tion de sep t I\n ges auxquels fu rent don-
nées se pt Iromp ettes.
227. f<:l je le montrerai l es c hoses qui doivent ardvcr ci-
après~ signifie l es 1'ivCla liolls concernant les ch oses qui doivent
arriver avant le J ugellwnl D ern it.:l'~ el pendanl ce Ju gement ;>
ct ap1'es. C'p.s t là ce <lui est sig ni fié, parce que, dans l'Apoca-
lypse, il ne s'agit d'autre c hose que de l'élat de l'Église à sa fin ;
ainsi, il ne s'agit que des ch oses qui doivent arr ive r avant l e Ju -
ge me nt Dern ier , et penda nt Coe Ju ge ment, el après, comme il a
c té dit ci-dessus, N° 2.
228. Vers. 2. Et aussitôt jl.: devins ell esprit , signifie qu' il {ut
mis d ans ["élat spi1"iluel;> dans lequel appanâssenl m ani{es l c-
l1unt les c hoses qui e:x;Îs tenl dans le Ciel. Que dcvenir en es-
1JI'i t~ ce soi t être mis dans l'é tat spirituel d'après l' influx Divin ,
o n le voit c i-dessus, N" 36; o n y voi t auss i ce que c'es t que j'é tat
s piriluel, ct quel il es t , et que dans cet é lat l' homme voit les choses
q ui so nt dans le :\ Ionde spirituel aussi cla il'e ment qu'il voi l, dans
rül<lt nature l du co r ps, les choses qui so nt dan s le l\ londe naturel.
22û. E l voici~ un 1'rôlI.e (!lai t place dans l e Ciel, signifie le
Jugem ent en { on11.,>rep}"(j senta live. Que le Trôn e signifie le Cie l,
on le voit , N° 14; q ue le Trône sig ni fie le Jugement, cela est évi-
den t par ces passages:tt Quand viencf1"a l e Fils d e l'homme dan'i
sa gloi1" e~ el lOuS l es saints Anges avec Lui~ alors il s'assiéra
SW' l e Trôn c d e sa gloire. Il - ~latlh. XXV. 31 cL sui \'. ; - l à, il
s"a gi t d u Ju ge me nt Dernier. « Jéhovah~ l u as {ait mon ,Jugement;
tu l'es assis sur un Trônc, J l1.gC de justice. J ého vah préparera
pour l e jugem.enl son Trôn e. )1 - Ps. IX. 5, 6, 8. - il Je vis,
quand l'Anc i en d C8 jours .'j"assit;> son Trône ét a it C01mne des
f7llmmes de reu~ uûllic r d e m.iLLiers L e servaient;> el myn"ade
d e myriades devanl I~u i sc t en aienl; le ju.gemenl s'établit , et
des livres fw"ent O1LVC1'lS. 11 - Da n. VII. 9, 10,- (1 J énlsa lem. u
rff! bâ t ie; là m0111('I1II('s Tribus ;> el l il sonl établis des TJ'())l rs
?JOII I ' J ug ement. " - l's. CXX ll. 3. l., 5. - Il J (' ris d es Trûll fs,
C U A PITHE Q UA T n l t i\lE. 217
el i ls s'!J assirenl, clic J ugcm en l l cur { a l d on né. ))- A p oc. X X.
li . - Le Trône é lcvé pal' ~a l o mon , - 1 n a is, X. 1 8, 1 9 , 20 , - si-
g nil1 ait e l la n oyaut é e l le Jugeme nt , puisq ue les Ha is, qu and ils
pl'ononçaic n l des juge ment s, e ta ie nt ass is s ur des Trô nes. 11 es t
dil qu c Ic Trô ne sig nifi e le Ju ge me n t en form e re pl'ése ntali\'c,
pa rce qu e les c hoses qu e Jean vit étaicn t dcs Visio ns q ui repré-
se n lai ent ; elles o nt é té vues comme il lcs a dée rites, mais ell cs
é ta ienl des form es repl'ése n tath'cs de c hoses fo t ures, commc on
pe uti e vo ir pa l' ce qui s uil ; pa r exe m ple, e n ce q u'i l vit des An i-
maux, le Dragon , lcs Bê tes, le Te mple, le Tabernac le , l' A l'c he, e t
plusic urs aul res c hoses : se m blabl es é tai ent lcs cho ses q ui furc n t
vues pa r les Prophè te s, et don t il es t parlé c i- dess us , lX" 3 6.
23 0. El SU I' l e '1') '6n,e Quelqu 'u n assis , sign ifie l e S(:ignew '.
On le voit cla irement pa l' ce qu i s u it, c t par les passages, dan s la
Pa rol e, où il es t dit que le Seig neur fe ra le j ugeme nt; par e xe mpl e,
cl ans i\lalth. xxv. 3 2,33 et su iv. Jea n , V. 22 , 2 7 , e t a ill eu rs.
231. Ve rs. 3 . Et Cel ui qui euâl a ssis él ail se ntbl aule d 'aS 1JCCl
Ct un e pierre d e J aspe c l d e Sm'da ine. s i gui fi-e l'a pp(l1'encc d e la
D ivin e Sagesse l:l d u D ivin A 'm a u 1' du Seign ew' d a ns l es de1 '-
nicrs. La pier re da ns la Pa role sign ifi e le vl'a i dan s les der ni e rs,
e t la picne précie use le vra i hri ll ant pa l' le b ien, N" 915, TI Y a,
dan s Je i\ loncic spi rit ue l, de ux cou leu rs fondam en tal es de tou tes
les a ul res, la co ule ul' blanc he e t la couleur l' ouge ; la cou leu r'
hl a nche tire son o ri g ine de la Lu mi è re du Soleil da ns le Ciel, ai nsi
de la Lumiè re spir Îlue ll e, q ui est d' u n bla nc éclatan t ; et la coule ur
rouge lire so n o rigin e d u feu d u Sole il da ns le Cie l, a insi de la Lu-
mi ère cél es te, q ui es t e nfl amm ée; les A nges s pi ri tuels, parce qu' ils
sont pa l' le Seig neur dan s les vra is de la sagesse, so nt dans ce lle
lumi è re d ' un bla nc êcla tant, c'es t pou rquoi il s son t vê tu s de blanc :
e l les An ges célestes, pa rce qu' il s so nt pa r le Se ig neu r dan s les
biens de l'n rn oUl', so nt dans ce lle Lu rn ièrc e nfla m mée, c'es t pour-
qu oi ils so nt vê tus de l'ouge; par su ite il y a au ssi ces deux co u-
leu rs dan s les pie r res précie uses da ns le Cie l, où ces piçrres so nt
e n gran de q ua n ti té : de là vient que , da ns la Pa role , les pier res
précieuses sig n ifi e nt des ch oses qu i <l ppa l'lie n nen l, ou au VI'J i de
la sagesse , ou a n Bie n de l' am o ur , e l q ue le .Jas pe, parce qu 'i l cs l
d'un hl anc éc latan t, sig ni l1c les c hoses q ll i ap pal' lie nn c nl .lU ' "rt'li
J O,
:H8 \"" 231.
de la sagesse, I! l ln Sa rdoin e, parce qu'elle cs ll' ougc, les c hoses
qui apparti e nn en l au Bie n dt! l'a mour. Si ces Pierres sig nifi e nt
l'a ppare nce d e la Divin e Sagesse e t du Divin Amo nl" dans les de r-
ni ers, c'es t pa rce que to ul es les Pie rres précieuses d ans le Ci eL
tire n t 1e l1l' o ri g ine des de rni e rs d e [a Parole. e t leur éc lat du se ns
spir itu el d es d e rni ers, hl; q u'i l e n soi l ain s i, on le voi L dan s la
D OCTH INt: Dt: LA NOUVI-: L LI-: J':: H US,\J..EM SUR L I~c rHT unE SA I NTE,
1\'"lItJ, lt5; les de rn iers de la Parole so nt les Vrais et les Bil!l1s du
se ns de sa lettre. Que ce soi t là l'ori g in e d es Pierres précieuses
dan s le Ciel, c'est cc qu 'on peut difficil eme nt c roi re dans notre
l\lo nd e, parce qu 'o n ne sait pas que toutes les c h oses qui existe n t
tians le l\londc s pir itu el so nt d es co rr es pondances. e t que de là
tire nt le ur or ig in e toul es ce lles q ui exis te nt da ns le l\lond e nature l;
que telle so il l'origin e des Pier res prec ieuses d ans le Ciel, c'es t ce
q u' il Ill 'a cté do nn é d e savoir pal' con ve rsa ti on ayec les a nges, et
aussi de voir de m es yeux, mais Icu r for mation vient du Seig neur
Seu l. Au co nl raire, les co ul eu rs noires lirent leu r ori gi ne d c
l'E n fer; il y en a aussi de ux , l'une op posée au blanc, ce noir est
c hez ce u x q ui ont fa lsi fié les vra is; l'aulre opposée au l'ouge, ce
no it' es t c h ez ce u x qui on l adu lté l'c les bie ns de la P<l l'ole; ce lui-
t:Î es t di<lbo lique, e l ce lui- là sa ta niCJu e, Ce que s ign ifi e nt le Jaspe
el la Sardoine, on le ,"oit avec plus de dé t<li ls dans l'Explic<lt ion
du Chapit re XX 1. Vers. 1 1 , 1.8, 10. 20.
232. El un arc- e u-cie l (tlllOIl1' da Tr671 c, semûlable cl·aspect
ù une JSmc r aude, signifie l'apparence de cell e sagesse el de cel
a lll our, aussi Hulow' du Se igneur. Da ns le. l'Ion de s piritue l il ap-
paraît des Arcs-en -ciel de plusieurs genres; il en appa rait de. di -
verses couleu l's comme sur la terre, e t il e n ap paraît d'une seule
c ouleur. ic i d'u ne seu le cou le ur , pa rce qu' il es t dit. semblab le ù
une tJ l1l.(.' }'aude ; ce lle apparence é tait au tour du Seigneul', parce
quïl es t dit, autour du '/'r6ne ; autOllr du Se igne ur, c'es t aussi
dans le Cie l Angél iq uc : la ~p h ère Divine. (lui e ntOure le Seigncul'
v ie n t d e son lJ iyin Amour e t e n mê me te mps de sa Di vine Sagesse;
qu anti ell e es t représentée dans les Cieux, e ll e appal'uil , dan s le
Ho ya u lllc Cé les le, d ' un l'o ug e comm e cclu i du rub is; dans le
Il oyallmc spÎ I' Îlucl, d ' lIll blc u COlll lll e ce lui du l<lpis-IJz uli ; e t d a ns
le Iloyaullw natu rel, d 'li n vert COlll lll e celu i cie l'émerand e; par-
10\1t , a"C(' 11Ilf" ~p l ('n rleul' 1" 1 un t' clat ineffables,
\" crs. !J. C I1 ,\PI THI:: QU ,\Tl\ l t ~ I E . 21 9
233, Ver s, /J. Et a Ulow ' du TI'6u e v ingt - qullll'e f rûm:s ; el su r
Les f 1'6nes j e vis v ingl-quatre lln ciens assis, sig nifie l'OI'dinatiolt
rie t aules choses d a ns (e Ciel l ' ow' le Jug ellwnt dernier. Celui
qui ne connaît pas le se ns spi rituel de la !'al'olc, ct qui ig nore e n
mê me te mps les vrais rée ls de l' I":glise, peut c roi re q ll e~ quand
viendra le Ju ge ment demic!', le Seig ne ur sc ra ass is s ur un Trône,
e Lqu'autour de Lui se ron t a ussi assis d' au tres j uges S UI' des trônes ;
mais ce lui qui connaH Ic se ns s pirituel de la Parole, c t en m ~ m ('
temps les vrai s réels de l' Église, sa it qu'al o rs le Se ig ne ur ne se ra
pas ilss is sur un T rône, c t qu c (l'aut res juges ne seron t pas au tour
d e Lui , e l môme, que le Se ig ne ur ne ju ge ra non plus pe rso nn e
pOUl' l'enfer, mai s q u' il fc ra qll e la Pa role juge c hac un , le Seig ne u1'
é tant modéra te ur a fi n qu e toule s c ho ses soient faites selo n la j us-
t ice; le SCig ne ur di t, il es t vra i : Il L e Pê}'c n e juge ]ln 'sonne, Ul ais
l e jugem ent t ou t enlie1' il ct donné an F ils; il lui l'l donné pou-
vo ir d c {ai'l 'c jugem en t , p arcc qne Fils d l.' l'IW1n1JW il es t , )l -
J ean, V, 22 , 27; - mai s aill clll's il diL: (1 J e suis venu non pOUl'
juger le 1Jl.ondc, l1wis pOUl' sau ver l C l1wnde; lal'(D 'olc, qu e j'ai
p rononcée, ce LLe-lit l e jug ent (tU d c rni el' jOll1'. Il- Jean, X Lr.lJ7.
!t8; - ces de ux passages conco rdc nt, lorsqu 'o n sail que le Fils dc
l' homm e est l e Scig ne ur q ua nt à la Parol e, voi r ci- dess us, N° 46;
c'es t donc la Paro le qu i j uge nl, le Seig neur étant modérateul'. Qu e
pal' les douze Trib us d' Js l'aë l, c l pa r leu rs Anciens, soie nt sig ni-
fi és ton s ce ux qui so nt de l' Ég lise d u Scigne ur dan s les Cie ux e l
dan s les 'J'cITes. c t abs trac ti ve ment tous les \'rai s c t tOllS les Li en s
qui y so nt , o n le vo it . ND' 25 1. 3tln, 369, 80S; el de nl ême pal' les
Apôtres, ND' 79 , 790 , 903 : d'après ces c xpli cat io ns, o n vo il clai-
re·me n t ce qui est sig nifié pa l' ces paroles du Seig ueu1' : Il J és u s
(lil flUX Disciples: Vous, qui M'a vcz sui vi , qua nd sera assis [{'
Fils de ['ltOlIlm e sur l e 'J' l'Olle d e sa gloire, v ous screz assis,
VO li S aussi, SUI' dou ze t rô n es, ju geanl l cs d ou ze Tribus dï s-
,·aiH. )) -Mal t lJ. X IX. 28. l'... uc t XXII . 3 0 ;-ùou1.csign ill e loutcs
c hoses, c t sc di t d es vl'ais c t des bie ns du Ciel e l de l' Égl ise,
N " 3llS; de mê me vingt-qua lre; c'esl pourquoi les do uze Apôtres,
et les v ingt-q uatre Anciens s ig nifie nt to utes les c hoses de rl~g li se;
e ll es douze trônes e t a uss i les vin g t-quatre trônes signill en t tout
juge ment; qui es t- cc qui ne peu t compre ndl'e que n i les Apôtres
220 j\" 23:).
IIi les t\ ncie ns ne jugeront, et qu ' ils Ile le pl' uvent ? IYHprès ees
considératio ns, o n peu l mai nte na n t voir, pourquo i il est parlé de
Trôn es c l d'An ciens , lo rsqu'il s'agit d u Jugement, comme au ssi
dan s I~saïc : «( J ého vah en jugement viendra avec ft's Allclells de
son lJCuple. 1) - Ill, 1 6 ; - dans Dayid : (( J dru saLenl a (lui bâ tie,
lit '1 IWll{ elll Ics l'ri b llS~ cl lù soni ({ablis h:s '/'r6ncs pour le J u-
g enu/ ni, li - Ps. CXXIr. :J, Il , 5; - et da ns l' Apocalypse: cc J e
v is des Tr (j lles~ e l ils s 'U assir c nt , et le J ugemenl leu/' (ut
donn é. 1) - _\~ , l"
2311 . ll cm' ( as de (.'t} l CIIWIUSblallcs~ s Îyni/ü: ll'aprt':s les D ivins
V rais dl' la l 'w·uh:. Que les vtu.' JlI.eJ/ls blaucs signifient les vra is
rée ls d e la Parole , on le voit ci- dess us, 1\". 1Gü, 212.
235. El ils avaient SU I' leurs l't t c:s d es eOW'OIlIU./ S d'uJ'3 si-
yni{i.e qui ap]Jw'lierm(mt il. la sagesse (l'uPj'("s l'amour. Qu e la
couronne sig nifie la sn gesse, on le \oi t ci-dess us, N° 189; c t 1'01',
le bien de l'a mou r, N'" 211, 9 1J; de lt'l ~ la couronne d'm' signifie
la Sil gesse d'ap rès l'amour. Comme de ce tt e sagesse procèdent
toutes les c hose s du Ciel e t d e l' I":glisc, qui so nt sig nifi ées par les
vi ng t-q uatre An cie ns, N " 233. c'es t pOUl' cela CJu c des CO uro nn es
(j'o r fu re n t vucs snI' l eurs {('{cs. JI faut savoir qu e le sens spil'ilue l
r,dl nbs traction des pe rsonnes, Gomme ci- dessus , 1\'" 78 , 79, g6;
pa r co nséquent aussi ic i,
206. "crs 5, et du Tr ô n e sor{aient d es écla irs el des lun-
Ilc: rrcs d d es v oitlJ, si{jnifir.: lJar l e S(/ ianeur l'itllls t l'a l ioll~ la
1J('}'ce]Jt ion el l'instl'uclion . Les dclail's, d 'aprè s la fla mm e qui
frnppe les yeux , sig nifient l' il lustm ti on ; et les lOn)'le'l'res~ d' après
le hr uit qui fra ppe les oreilles, sig nifie nt la pe rcep ti on ; ct q uand
les éclairs cl les tonn e rres sig niH ent "ill us tra tio n e Lla percep ti on,
a lors les voix sig nifie nt l' ins tr uc ti on. Ces choses fu re nL vues sor-
tan t du trôllc, l"nrcc qu'c ll es procédaient d u Fi ls de l' lIomllle ou
Liu Seig ne ur q uallt Ù la Parol e , e L q ue c'est du Seigneu r pa r la Pa-
role qu e vienne nt Ioule ill ustra tion , toule perception et toule ins-
tru ctio n. De semblables choses so n L sig nifiees pur les éclairs, les
to n ne rres e t les voi x, ai lle urs da ns la Pa role; pal' e xe mp le, da ns
ces passnges : (( T u as 'l'ne lteté 1Ja1" lOn bras ton p euple; de la Voi.t:
onl donn é les dllteJ's3 la voi:v d e: ton 1'omWl'l'e d ans l e Globe,
d es Éclairs ont -i llllmilU! le Globe.))- Ps, LXX.V II. 16 , 18, ') 0.
YcrS. 5. C II AP1THt:: QUATII 1kM E.
VOi,l': de Tomu.'r res violen ts, disont Alleluia! }Jarce qu'il l't gm.', le
Seigneur notre nicu T oul- Pu issant. n-Apoc. XIX. G.-Com me
pal' les écla irs. les tonn elTcs el les yoix, il es Ls ig nifi é l'illustration,
la pe rcep ti on e t l'i ns tru c ti on, c'es t p O Ul' cela {Ill e, qu and Jého\'a h
descend ît S UI' la montag ne de Sin aï, c t pro mul g ua la Loi, il y Cu.l
des Eclairs et des Voi,c. - Exod. X IX. 16 ; - e t qu e, quand une
voix {ut en vo!Jée du Ci elve1's leSei(Jnc w ', eLLe {ul cnlendueCOUI1H e
une vo i:c d e 1'onm::l'J'e. - Jea n, XII. 28,29. - E L parce qu e Jac -
ques el Jea n r eprésentaie nt la Charit é e lles OEu vr es d e la c hari Lé.
et qu e pal' e ll es exis te toute pe rcep ti o ll du \'l'a i et du bie n, ils {u.-
n 'nt appelés pal' le Seigneul' /3o a ll el'(J es , c'es t-ù-dil'c, {il s du '/'on-
u erre. - l'larc, LL!. 17. - D' après cela il esl évide nt (l ue d e se lll -
blables choses sonl sig nifi ées pal' les ée lairs, lcs tonn e rres et les
vo ix, dan s les passages s uiva nts de l'Apocal ypse :u J'ent endi.5 l'un
d cs qua tl 'c r1.uinwux qui disail coumw d ' lt1w v oi."; d e 1'onlU:JTf'. I)
- VJ. 1. - u J'entendis u ne voi:t; du C iel C:Outl1U! une voix il'un
(J 1Ylnd Tonnerre. Il - X LV. 2. - I f Qllanrll'Ange jeta son encen -
soir en la lerre. il se {illles '/'omu: rrcs, d es Voi,c el d es lkclail's. "
-V III. 5. - «( Qua nd l'Ange c Ul crié, les sept Tonn erres p1'o( ti-
1'in'enl leurs vo i x. Il - X. 3,it. . -uQuand {Hl ouvert le Te11tplt}
de Dieu dans le Ciel, il s(' {il d es Eclairs, el d es Vo ix el d es
7·onn erres . Il - XL 19; - pareillem e n t ai ll e urs.
237. E t se11l la11l7Jes d e { eu (lrd en tes devant l e 'J' rône , qui
.5ont les sept ES1)l'ilS d e Vieu 3 s ignifie d e là. une nouvelle Ég lise
dans le Ciel (:l SIlT la T crre par l e Seigneui' (lU moyen du. D ivin
V 1'ai p rocédant d e I~ui. Ic i par les se p t la m p es il est signifi é la
mê me cho se que ci-dessus pal' les sep t chand eliers, c t auss i pa l'
les se pt é toi les; que pal' les se pt ch and eliers il so it ente ndu lin o
i\ou\'elle J~gIise da ns les te l' l'cs, qui sera dans l' illu stra ti on par le.
Seigncu r , o n le voit c i-dess us, iV' [13; e l par les sep t étoil es, ulle
Nouve ll e Ég lise dan s les cicux , on le vo it N" 65; e t co mm e l'E:gl isc
est I::glisc d ' aprè s le Divin qui procède du Seigneu r, ct qui est la
Divine Vél'itc e t est appe lé Esp r it Sain t , c'es t pour cela qll ' il C' s l
E) *.
222 L' ,\I' OCAI.YPSE HÉ:V.É.L.É.f:. IV' 237.
dit Il (lui sont les sept esprits de Dieu; Il qu e par les se pt es prits
de Dieu soit s ig nifi e cc Di vin procê d ~mt , o n le voit r.î-desslls,
N°· ill , 1.55.
238. Ve rs, G, El d evant l e TI' ûlU':~ wu: mer d e Ve JTe sC1 nhla-
vLe ù du cJ'istal, signifie un 110iLVeau Ciel ri e c lt ré t ic ns~ qu i etaient
dans (cs vrais COm1JtWlS d'après l e sens rie la l ettl'e d e La Pa-
7·ole. Dans le Monde spirit ucl il appal'all des I\ tmo sph ère s, elaussi
des Eaux, com me dans n otre mond e; d es Atmosp hères co mme
é thé rées, où so nt les Anges Ull Giel sup rê me: des Atmosph ères
CO llllll e aérien nes, O LI so nt les Anges du Ciel moy en ; et d es tdmos-
phères co mm e aqueu ses, où sont les Anges du d erni er Ciel; e l
celles-ci son t des i\ le I'S, qui apparaissent aux limites uu Ciel, el là
so nt ceux qui so n t dan s les vrais communs d 'a près le sens de la
le ltre de la Parole. Que les eaHX sign ifi ent les vra is, o n le voit CÎ-
dessus, NU 50; par su ite la ~ l el', dan s laquelle les eaux se rend ent
el se ra ssemble nt , signifie nt le nivin Vrai à ses lim ites, Puis don c
que pal' Celui qui es t assis SUl' Jc Trône, il es t e nt cndu le Sei-
gne ur , N° 2 30 , e l qu e pal' les sep t lampes, q u i son t les sep t es prits
de Die u devant le Trôn e, il es t e nt e ndu une noU\'elle Ég lise qui
sc ra pa l' le Seigneu r dan s le Div in Vrai , Nô 23 7, il es t évide nt <lue
pal' la M C1' d e VC}'1'C~ qu i é tait d et.'lm l l e T l'ûll(!~ il est e n tendu
l' Égl ise cliez ce u x qui SO llt a ux limites. Il m ' a aussi été donné
de \'oi l' les ~l el's aux limites d es Cie ux , e t ci e co nverse r a\'ee
ce u x qui y é taie nl, et a insi d e co nnaître pa l' ex péri e nce la vérit é
de cc rait; ils Ollt été vus pal' moi c omme dans un e Mer , mai s ils
m 'o nt dit qu ' ils é tai ent n on dan s une :\Icl' mai s dans un e Atmos-
phère, d 'où il dev int év idc n t pOUl' moi que l a Mc l' es l l'a ppal'enrc
du Di\' in Vrai procéda nt du Seig neul' , à. ses limites. Que dans
le l\londe spiri tuel il y a it des Mer s, c'es t ce qu i est bi en év ide nt ,
cn ce qu' ell es ont é té très-so uven t \'Il es par Jean, comme ic i, puis
Chap. v . 13. VI I. 1., 2, ~, VI I I. 8,9. X. 2,8. X II. 18. XIII. 1.
1\IV. 7. X-V. 2 . XVI. 3. )..V III. 1.7 , 1.9, 21. XX . 1.3.lIestdi t ,ltune
:1\I Cr cie \'e rre sC1nblab le Ù du Cristal, ));) ca use d e la tl\' Il Spüre n cc
du Oi vin Vrai proced ant du Seigneur. Comllle le Divin Vrai fI ses
limites pl'odui t l'a pparen ce d ' un e hl cr cl ans le 1\ Iond e spiritue l,
c'est pOllr ce la q ue pal' la r., lcl' ail le urs (/ ,l ns la Pa role il est sig nifi é
la m ê me chose, commc dan s ces passages ; I~ 1<;11 ce jow'-lit
, 'crs. G. C UAl'ITr. E QUA'fRlh.IL
tout bien e t tout culle au Seig ne ur qui doit juger. Pal' donner au
Seigne ur gloire e l honneur, il n'est pas en tendu dans la Parole
a utre chose que recannaHl'c e t confesse r qu e tout vrai e l tout bien
viennen t de Lui, qu'ainsi il est le seul Dieu, car la Cloire es t il. Lu i
d'après le Divin Vra i, et l'Honne ur d'après le l)ivin Bien. C'est là
ce qui est signifié par gloire e t honn eur dans les passages sui-
van t s : (( Jéhovah a (ail les Cieux, GLOIRE ct UO NNEU R sont de-
vant Lui. » - Ps. XCVI. {), 6. - (( Jéhovah 'm on Dieu! O"and
tu es e.xlr ~'I1wmen t j de CLOIRF. e t d ' lIoN rH:UR l u l'es revlUu. })-
Ps. CLV. 1. - Il G1'andes (sonl.) les OEuvres (le Jf!Jwvahj GJ~O IR E
e l HONNEUR (est) son Œuvre. )1 - Ps. cxr. 2, 3. - (( GLOIRE
e l HO NNEU R tu 1'épandras sur l.ui, bénédictions il étcrniuJ. 1)
SENS SPIRITUEL
EXPLICATION
25G. Vers. 1. Et je vis dans la main lb·oitt-' (l<: Celat qui el ui!
ass is Sil r le 'l'rbne un L ivre ,Icdt en d ed a ns cl ?)(lr cle lTi ère,
signifie l e Seigneur quant il son Di vin cl'it e1' l1il é ~ qui lt la 'l'oul l1-
Pa issance c:l la TOUle-Sci en ce. el qu i esl la pm·ole. et 'lui li, ·
Lui-uuJllw connait les él als d e la vic de tous cla n s l C,5 Cie u.-r; cl
dans les T err es dan s LOul pm'licufier el d a n s toul COHtlHU'fI .
Pal' Celni qui est assis sllr le Trôn e est e nte ndu le Seig neu r
qu a nt au Divin Mê me, d ont procède so n Humain , cal' on lit e n-
s uite qu e l'A g neau prit le Line de la main de Celui qui é tait assi s
SUI' le Trôn e, Ve r s, 7. e t pal' l' Agne au es t en te ndu le Se i g n e u r
quant a u Di vi n lIu llwi n ; par Uil Liure écr it en dedans et pm' d er-
,'ière, es t e nte ndu e la Paro le d an s tout particu lier (> t dan s tou l
commun , pal' (1 C il d edan s)) da ns Lo ut pa rtic ulier, e L par (( pal'
.:\" 2,j6.
de rri è rc da ll s lout CO H'IInun; par en d edan s e l p'H de n iè re il es t
1)
d e nt q ue c'é taient des a nges e t d es esp rit s qui p<l rl aic lll ; Jea n é tai t
auss i e n espr it , co mlll e lui -même le di t dan s le Chapitre I V,
Vers. 2; dan s ce l ctat il ne lui a pparut pas d'autre T CITe qu"un e
Te rre du i\ londc s pir it uel; ca l" là il Y a des T erres co mm e d ans
le mo nd e na turel, ainsi qu'on peut le voir par la d escl' iplion d e
ce Mo nd e dans le 'l'l'ailé o u C IEI~ t:T O~: 1~' E N F E n , e l au ssi dans la
CON T INUATION SU R LE lIIONDE S PJRIT Ut:I., Nb. 3 2 à 38. Les Cieux
s upéri e urs y apparaissenl SUI' des ~I on t ag n es e l d es Collines, les
Cieux inféri e urs s u r d es Te rres plus bas . e t les d em :el's Cieux
COlllllle so us les terres ; cal' les Cie ux so nt d es Étendues, rune all -
d essus d e l'a utre, et chaqu e l~ l e ndu c es Lco mm e u ne Te rre sous
les pi ed s de ce u x qui y so nt; l' Étend ue la pl us élevée est co mm e
le so mm e t d'un e m o nta gne; la second e Ét end ue es t au-d esso us,
ma is se pro lo ngea nt pin s lo in SUl' les cô tés lout au tour , e l n ::'-
Ve rs. 3.
le ndue la plu s basse e nco r e pl us lo in, e t co mm e ce ll e-c i cs t sou s
la seco nd e, là so nt ceux q u i so nt so us la te r re. Les trois Cie ux
auss i ap paraisse nt a insi au x a nges q u i sont dans les Cieux s u pé-
ri e urs, pa rce q ue les d eux a utres Cieu x leu r appa rai sse nt au -
. d essous d'e ux; il s appurure n t don c d e m ê me à J ea n, ca r il é Lni t
mo nté "ers e u x, co mm e il es t év ide nt pa r le Chapi tre IV, Ve rs. 1,
Ol! il es t dit: (( i\ lo nte ici, c Lje le mont re rai les dl oses qui do ive nt
arriv er d a ns la su it e. )) Celui qu i n e sait r ien d u l'I o nde s piritu el,
Îli d es ter res q ui y son t, ne pe ul n u ll em e nt savoir cc {lui es t en-
te ndu pa r sous la ( CI T e, n i ce qui es t e ntendu pal' les lie u ::t: i nfé-
,. i eurs d e la terre" da ns la Parole ; par exe mpl e, dan s I~saïe :
cc Cltfm l cz, C i eu .v! (}clatez en j ul.Jilal i on, lieux inférù'w',s d e l a
t er re! R e l e ntissez M ontagnes p a r le c ha lll! pa rce q ue J i/LOva it
a 'roch clé Ja cob. Il - X LL V . 23; - e l a ill eurs. Q u i es t-cc qu i
ne vo H qu e l à il es t e nte ndu des T erres du ~ I o n de s pi ritu el, ca r
d ans le ~ I ond e natu rel au cun ho mme n' habi lc s ou s les te r res?
261 . Ouv rÎ1' le Li vr e, signifie c on1w t"l 1'"e l es d a ts tic la v i e d e
LOUS, e l jug cr c hacun selon le ... ien. Cela es t é vid c nt pa l' ce q ui a
été e xpliqu é ci-dessus, N° 25 9.
262. N i l e regard er , signifie p as en la m o indrc c lwsc. Puisqu e
pa l' o uvri r le livre, il es t s ig nifi é conn<litrc les étal s d e la vie de
tous, pal' le r ega rder il es t s ig nifi é voil' qu e l es t r é lat d e la vi e d e
l' un e l d e l'a utre; c'cs t pourqu oi, par cc la qu e pe rson ne n e pou vaiL
ouv rir le li vr c, n i le 1'cg anl cl' il es t s ig nifi é qu'o n ne le po u va it
pas e n la moindre chose; en e ffet , le Seig neu r seu l \'oill'é la t de
ch acu n dep uis les in ti mes j usqu ' a ux extrêm es; puis, qu cl a é lé
l'h omm e de pu is l'e nfan ce jusqu 'à la vie ill esse, eL qu el il d oit êt re
il é te rnit é; pui s au ssi . qu el li eu il aura pOUl' lot dan s le Ciel
ou da ns l'Enfer ; e l cela, lc Se ig ne ur le vo it à l'in s tant , c l tl 'ap res
Lu i-I\'l ê m e , pa rce q u' il es t le Oi vi n Vrai !\'Iê mc o u la Paro le ; ma is
les Anges e t les h omm es ne le voienl pas e n la moind re c h ose.
parce qu ' ils so nt fin is; e t les fini s ne voient qu e peu d e c hoses et
les extern es ; e l ce ll es-ci, ils n e les voi e nt pas mêm e pa r e llX -
m êm es, mais d'a près le Seig neur.
263. Vers. il. E l 1110l je 1Jleu l'ais beaucoup, de ce q ue pCrSOH1lC
?t'iw it Lrouvé digue {l'ouv r ir e l d e lh'e l e llm'!!" ?t i d e le 1'(:"-
!Jarder, signifie l a d o u leur d e cœur~ de ce qU(', .si 1U'rso1mc H t;'"
:, " 263.
le lJ01Wai l , lo u s periraient. Que p leur e r I)('ewcoa p, cc soil r es-
se ntir un e d o ui e ui' d e cœ ur, ce la es t év ide nt; ce lle d ou leur d e
cœu r ve n ait de ce q ue tous a llai en t pé ri r, ca r s i toutes choses n'e-
ta ie nt pas reill ises en ord re da ns les Cieux c t d uns les T erres,
i l n e pouv ait pas e n Cl trc autremen t : c n c ITe t. dans l' A pocalypse i l
s' agî t d u dem ier é Lat d~ l' Ég lise. quand ell e es t à sa fin , qui es t
décri te Ic ll c q u'clic es t pal' le Scig nour e n ces term es ! \( Il yaul'a
unr} a l/fiction g1"w1.dc:, telle que poin t i l n ' y en cUl d elJlâs le
c:olJ/.1ucnccm eJtl d u .Honde jusqu'il présent , el point il n 'y cm
aura; c'est pour quoi, si ces jours -lit n'avaie nt él e abl'eges,
mU:llu c/w i r .ne serait sauvee. 1I-l\ la tth. XX lV . 2 1 ~ 22;- cec i
il été d it d u der n ier temp s d e l'Ég li sè~ qua nd se f<... il le juge-
me n l. Que te l soi l auj o urd ' h ui ,'é la t d e l' Eg lise, o n pe ut le co n -
na ître pal' cela seu l qu e, d a ns la plu s gra nde par t ie d u i\1onde
c hré tien, il y c n a qu i on t trul1 sfé ré e n e ux le po uvoir Di vin d u
Se ig n e ur, c l ve u lent ê t re ado rés comme d es Die ux, c t qui i n vo-
qu en t d es It o mm es mort s, tand is q u' il e n es t ü pe ine u n qui y
ad ore le Seig ne ur ; c l (lue , q uan t aux a u tres qui son t de l' Égli se,
ils fo nt de Die u tru is Dieu x, et d u Seig ne ur d eu x Seig ne u rs, e l
p lJce n l la sa lvJ tion. n o n dan s l'a m en deme nt de la vie, mais dans
ce rt J În es pa roles ..pro no ncées d ' un ton dévot; a in si, n on dan s la
pé n ite nce, ma is dans la co nfi a n ce q u' ils so nt jus t ifi és e t sa nctifi és.
pourv u qu'ils joign ent les m ains, porten t leu rs r ega r ds cn baut ,
c t prie nt selo n la ro rm u le o rdi naire.
1 64. Ve rs. 5. Et CUlt des anciens me d i t : Ne pleure po i nl~
signifie la consolation. Ce la es t évi den t.
265. Voici. il a vaincu, le l. io n~ signifie le Seig n cur:> en ce
qu e d e sa p ro p/'e puissan ce il a su bjag wJ les enfer s, cl Cl 1·C-
lIÛS en ordre ioules choses, quand il e l ait dans le m onde. Que
le Uon sig ni fie le Divi n Vrai de la Pa role qu ant à la p u issa nce, o n
le voit ci- dessus, NU 2l&1; e l co m me le Seig ne ur es t le Divin Vra i
Mê me ou la Pa ro le, c ' e~ t pOUl' cela q u' il es t ap pelé Li oll. Que le
Seig neur , q ua nd il éta it da ns le Monde, ai t s ubjugué les E nfe r s e t
remis tou les c hoses c n OI·d re da ns les Cieu x, et ail aussi g lorifi é
so n lI u main, on le voil ci- d ess us N° 6 7 ; voir a uss i da ns L A D oc-
T Il J N E Dt: J~:\ NOO \' ELLl'; JÉ n USALE :lf SUR U : SE I GNE UR , N"· 12 à l a,
co mm en t il a opéré ces c h oses. O',lprès ce la, on voit cla iremen t ce
qui es t entendu pal' Jl. A \'.\ll\'CV. I.E: Lw~.
\'c r::;. 3, C IHl'ITIU:: C I NQU I L \lE. 249
266, Qui esl d e lu T r ibu. d e J eltudah. la ,'acil1 e d e Dav id, si-
gnifi.e par le Divin Bien uni au Di vi n V ?'ai dans S011 H umain.
Pa l' J{'/tuda h . dan s la Pa ro le, il cs t entendu l'É glise qui es l
dan s le bie n de l'am OllI' e nve l's le Seig neur, eL dan s le sens s u-
pl't'! m e le Se ig neur quan t au Di . . in Bien du Divin Am oul'; c t pa r
D avid il es t e ntendu le Seig ne ur quant a u Di vin Vl'ai d e la Di vin e
Sagesse ; qu e ce soit ce Vrai qui es t e ntendu pal' David, on le
voit dan s l. A DOC TRI Nt: DE I.A N OUVE L L E Jf:n uS,\LE :H S UR LE SE I-
G N E UR , N"" lt3, al! ; e l qu e ce so it ce Bie n qui es l e nte n du pa l' J c-
hud a h, o n le voit N'" 96 , 350 : d 'après ce la, il es t év ide nt qu e
pa l' Il voici, il a va in c u, le Lion qui es t d e la tr ibu d e Je hudah ,
la rari ne d e Da vid, .) il es t s ig nifi é qu e le Seig ne ur il vaincu les
Enfe rs, e l il r emi s toules c hoses e n ordre , pa r le Divin Hic n urü
au Di vi n Vrai dan s so n lJ umain. Que ce so it là le se ns d e ces pa-
J'oies, on ne peul le vo ir dan s le se ns d e la le ltre ; on y vo il se u lc-
lI1 enl qu e c 'es t le Seign e ur Lui - mêm e qu i, da ns le l\ lond c , es l né
de la tl'ihu d e ;Iehud ah e t d e la l'ace d e Da vid ; ma is toujours es t- il
qu e ces In êmes pa rol es co nti e nnent e n ell es un se ns s p i l'i~l1 e l ,
d a ns lequ el par les no ms d es pe rso nn es il es t en tendu des c hoses,
comme il a é té so uve n t dit ci-dessus, ain s i non pas par Jeliu cla h
J e hu cl ah, ni par Dav id David , mai s pa r J ehud a li le Se ig ne ur q ua nt
au Divin Bien , el pal' David le Se ig ne ur q ua nt au Di vi n Vrai , d ' ou
il s uit qn e ce se ns r és ulte d e là ; s i ce se ns es t ex posé ici, c'es t
parce qu e l' Ap ocalypse es t m a int e nant ouverte quant au se ns s pi-
ritu e l.
267. Pour ouvrir le L ivre Cl en 1'vJn]Jre les sepl scea u.c, si-
gnifie comUtill'C l es i tals d t.' la v i e de tous clans l es Ci cu x c l
dans les 1'e1Tes, cl jugel' chacun selon l e sieu, Comm e ci-d ess us
N°' 2 5 8 , 259.
268. Ve r s, G. El j e v is, el vo i c i, a u m.il if: u du T r6 n e, c l d es
qUOl1'C Ani m a u x , el au mi lù..'u d es Ancien s, sig n i fie d epuis (cs
inlimes, el p a r sui t e dans loul es l es choses du Ciel, d e l a Pa-
r o le e l d e l'Église, Au m i lieu s ignifie dan s les intim es, e t pa r s u it e
dan s toules c hoses, NU ltlt ; le 1 '1'ôn e sig nifie le Ci e l, N° l a ; les
qua t re An.ùna u.1: ou Chcl'uuins s ig nifi e nt la Parol e, 1\''' 239 ; c l les
vi ng t - qua tre Anc i en s sig nifi e nt l'Ég li se quant ft. tout ce qui lu i
ap parti en l, Nu' 233, 251 ; d 'o l! il lés ulle qu e pa r It au I1 lÎ li eu d u
250 1\" 268.
TrÔne, e l tl es quall'c Anima u x, c l au milieu d es An cie ns il es t 1)
s ig nifi é depui s les intim es dan s tou Les les c h oses du Ciel, d e la
Parole e t de l'I::gli se.
269. Un Agneau qui gisai t COIlt11U': Lué, siunifie l e Seigneur
quant ill' lI wnain non 1"CCOnnu, pour Di vin dans l'É:glisc. Par l' A-
g n eau dan s l' Apocal ypse il es t entendu l e Seigneur quant au Divin
lIum ai n , c t pal' l'Agneau luc :> il est cllU'ndu qu e so n lIuma in dans
l'Ég lise n 'a pas été r eco nnu pO U l' Divin; d e lll~m e que d an s le
Cha p. 1. Vc rs. 18, ou il es t dit : (( J'ai du} 'Inorl, u l voici, vivant je
suis aux siècles des siècles, Il cc qui sig nifie que le Seigneur a
é té nég ligé dans l' Ég li se, Cl que son Ilumain n'a pas é té reco nnu
p0 1l1' Di vin , N° 59 ; qu e c.e la soi t ain si, on le voit ci-dessoll s 1'1 " 2 94 .
Puis donc qu e le Seigneu r quan t au Divin lJum ain es t entendu
pal' l' Agneau, c l qu'il est dit de Lui qu'il prit le livre d e la maÎn
droi te de Ce lu i qui é tait assis S UI' le Tl'ône, e t qu'ensuite il l'ouvrit
e t en l'o m pi t les se pt scea ux , el pui sque aucun d es Il''lO l'lels ne le
po u vuit, c t q u e c'est Die u seul qUÎ le peu l, il s'e n s uit qu e pur l'A-
g neau il es t entendu le Seig ne ur quant au Divin lIumain. et que.
pal' tuc il es t e nte ndu qu ' il n'a pas é té reco nnu pOLlI' Dieu quant
li son lIum a in.
2ïO. Ayant sept cornes, sig nifie sa 1'oUle-Pllisscm ce. Da ns la
Parole, la corne es t très-so U\'c ut nomm ée, e l par e ll e il es ! pnr -
tout sig n fié la pui ssa nce; c'es t pourquoi, lorsqu e la com e se dit
du Seigne ur, it es t signifié la Tout e- Puissan ce : s'il es t dit sept
cornes, c'es t parce que sep t sig nifie to ut , N° 10, ain si la Tout e-
Puissa nce. Que l a corne s ig nifi e la p uissance, c t qu a nd il s'agi t du
Scig ne ur la 'l'oule- Puissa nce, on pe ut le voi r par les passages s ui -
va n ls : (( Vous qui avez d e: l"allcgresse pOUl' des c hoses de n à"tnl',
l/lli dites: N'cs l -ce: p as par n o ire (orcl.' que 1l0 US aVOllS l'u'is pour
nous d e:s CO H N E S?/)- AlllO S, \ ' f. 1 3 . - f i J 'ai dit (lUX impies : N·t;}-
lcve:: p oinlla Co nNE ; n't!l eve:; poinl en h a ul votre CORNE. 'l'Ollies
lcs Co n NES d es i mpies j e coupc)'ai; ele:vees seront les ConNES lÛt
juSle:. )) - l's. L XXV. 5, G, 11. - ( f J dlt ova h Cl tJlevé la ('.OI\NE d l.'
les C:Jt1wmis. ))- Lament. II. 1 7. - f( R l.'lra llcluje a éti la COnNI::
d e Moao. c l son u1'as Cl (}li /.Jrist!. u-Jéré ll1. XLV IlI. 25. - I f Du
CÔl é el d e l't! p aule VO llS 1JOllSS eZ, c l d ,' vos Coni.'u~ s vous (ra ppe:z
tOUles le:s b1'clJi.s {a iblcs.))- É zée h. XX ,\. I\'. 2 J . -c( J tJ /lOva lt a
Vers. 6. CIiAP ITIm C INQU l b u : . 231
devé la ConNE de son p euple. » - l's. CXLV lll. lLJ. - (f J éhova h
Dieu Sél;aolh ~ Chonneur d e notre force, a élevé nOl/'e CORNE. I l
- Ps. LXXXIX. 9,18. - f f La S1Jlendc uI' d e J éhovah Oieu se/'a
connue fa llnniè1'c , d es CORNES de sa m ain il lui, ct Lü se1'(t le se-
cre l d e sa {m'cc. Il - lIahnk. Hf. li. -(( Mon bras (ortifiera D a -
vid~ cl en mon Nom se ra éle vt:!e sa CORNE,))- Ps. LXXX IX. 21 ,
22, 25, - {( J ého vah ?IUt {m'ce, mon 1'OCh C1', 1/Ul CORNI~ , 11-- Ps.
XV III. 2 , 3. ][5a l11, XXII. 3. - f f Lève-toi, f;Lle d e S'ion; carla
COBNE,je la { erai d c { C1', a/in que lu froiss es plusieurs PCUplt.: 8.1l
- i\lichée, I V. 13.-11 J d/w vah (t d étru i t dans son empm'l em ent
ü:s 1'empm'ls d e la. fill e rlc J eluulah, ct il a 1'c l 1'ancluJ loule Co n N)';
d ' I sraël. Il - Lume n L n. 2, 3. - Les puissances aussi so nt sig ni -
fiées pal' l es ConNEs du lh'agon , - Apoc. XU. 3; - pa l' l es COHNE S
de la btJle monlant de la mc]', - Apoc. X 111. 1; - pal' les COHNES
de la btJle tJcarlau, sur laquelle la { el1ww etrLÏt assis e,-A poc.
XV I I. 3 , 7, 12; - par l es CORNES du oelier e l du bouc, - Dan.
VIII . 3 à 5, 7 à 12, 21,25; - p ar le,'; CORNES de la b('CC monlant
d e la me1', - Dan. V LI . 3, 7, 8, 20, 2'l, 23, 2fl; - pal' l cs
qnaln: CORNES qui dispm's (: rcnl J ehudah el IS"(tijl., - Zac h. li .
1, 2, 3, LJ; - par les CORNES d es Autels de lïlOfocausle C l dtt
par{um , - Exoc!. XX VIL 2. XXX . 2 , 3 , 10; - pa r celles-ci é tai t
s ignifi ée la p ui ssance du Divin Vl'ai dnns l' '::glisc : ct , vice vel'sû,
pal' les Cornes dcs Aute ls dans BéLhel , il étnit signifié que l~l puis-
sance de\'ait périr, dans Amos: (( J e { el 'ai la visite des prevm'i-
calions d"I,n'ad, je { erai la visile sm' l e,ç AlIlds d e B êlhe[, afin
que soient 1'el/'anchéeS l es ConNES de l' /lutcl, cl qu' elles tom-
bent il le1Te. Jl - lU. :lu..
271 . El Se1Jt y ellX, signifie sa Taule-Science el sa. Divine Sa-
gesse. Que les y eu x, quand il s'ag it du Seigneur, s ign ifi ent sa Di-
vine Sages5c, on le \'o it ci-dessus, N°" LJ8, 125, pa l' conséqent aussi
la Toule-Sc ience; et que sepl sig ni fie tout, et se dise d'une ch ose
sai nt e, on le voi t, Nf> 10; de là par les sept yeux de 1't\gne~lU est
signifiée la Div ine S.l gesse dn SeignC'ur, laque ll e aussi es l la 'l'ou le-
Science.
272. Qui sonl les se pt C Spl ' ilS d e Dieu, envoyés par taUl e la
f e1Te, signifie que d'après eLlt' l e Divin V1yli est sm' le g{o !Jf>
portout où il y ft 1Ine Hcli(J i oll , Lr s s('1l( l'sp1'il5 d l' Dieu sont Je
{'\ .. 271.
Di\"in Vrai procédant du Seigneur, com me ci-dessus, N"· 16. 1 55:
qu e c nvoyes pm' lOllle la leJ'rc~ ce so it SUl" le g lobe part out oÏl
il y a une re li gion, cela es t évi d ent; cal' partout ou il y a une He-
lig ion, il est enseigné q u' il y a un Di e u, e t qu'il y a un Diable;
qu e Di eu es t le Bien l\1èmC', et que de Lu i vient le bie n , et qu e le
Diable eslle i\ lal même, ct qu e d e Lui vient le mal; qu e co mm e ils
so nt opposés. o n doit fuir le ma l pal'Ce qu'i l vient du diable, ct faire
le b ie n parce q u'il vie n t de Dieu ; qu e par con séquent au tan t qu el-
qu'u n fuil le ma l, autant il ai me le diable, e t agit co n tre Dieu; u n
te l Divin Vrai es t partout SUI' le globe o lt il y a qu elque Helig ion ;
('.'es t pourquoi il n'es t plus besoin que de savoir ce que c'est qu e
le mal; c'cst aussi ce que s.we nt tou s ce ux qui ont une r elig ion;
cal' les précep tC's de toules les lIelig ions so nt , comme ce ux du Dé-
r.alogue , qu' il ne faut poin t tu e r , poin t co nlm c Lt l'e adultère, po int
vo ler, po in t r end re d e faux témoignages ; ce so nt là, e n général,
des Divins Vrais envoyés par le Seigneur s ur toute la terre, voir la
[)OCTRINt: DE I...A NOU VELI...E JÉHUSAI...E l\t SUR L' I~cn I TUHE SAINTE,
N°· 101 à 118 : c'est pourquo i, celui qui vit selon ces précep tes,
parce qu'ils so nt des Div ins Vrai s, ou les pr é~e pt es de Dieu , et
pa r co nséqu e n l d e la neligi on, est sa uv é ; mai s ce lui qui vil se lon
ces préceptes se ul e ment parce qu 'i ls so ut d C's vra is civi ls el mo-
l'aux, n 'est point sa u vé, car ce lui qui nie Dieu peut aussi vivre
ainsi, mais non celui qui confesse Dieu.
273. Vers. 7. El il v int cl pril le Liv}'c de la m a in droite
de Celui qui élait assis sur le 1'1'611e, signifie que le Seigneur
quant il son Divin Humain est la Pm'olc, que cela vient d e son
Di vi n en T.1û . el que c'es t pow' cela que cl'apl'ès son V ivin Ifu-
main il fera le Juge m enl. Ici , il es t bien év ident que Celui qui
est assis SUI' le Trôn e et l'A g nea u so nt un e se ule Personne, el que
p<:ll' Celui qui es t :lssis SU I' le Trôn e il es t e ntendu so n Divin il quo
(de q ui tout procèd e), et pa r l' Ag ne<l u son Divin lI uma in ; car,
dans Je Verset pr écéde n t il est dit q u e J ean vit un Agneau d ebout
au m i lieu du Trône, e t ma intenant il es t dit qu'i l pr it le livre d e
Ce lui qui était assis sur le Trône. Que le Seigneur d'après son Di-
vi n I I\lmain feril le jugemen t , parce qu'il es t la Parole, on le voit
fl'"'ees pa ssnges:(,Alorsonven'(l le signe du F I LS DE L' II OMi\U:;
1' / rHi IW)"I'O I l' FIL S 01': 1~' 1I0l\li\ I E 'l '('l1(ml SlIl' Irs lIuéf'$ du Cid
Ver s, 7. C HAPIT RE CliSQU l b l E .
su}' l a I IARP I': , SUl' l e NalJlion li. dLv cm 'des lJsaLmodiez- Lui. 1)
- Ps. XXX lIl. 2, 3. - u J (' 'l'e con.{csse1'lIi su}' la IJ AR P Jo:, D ie ll~
111011 JJieu,' 1 ) - l's. XL III. 3 . b..-IIJe T econ/l.'ssf! }:a iavec l'in-
SU"llilleHl da N afJlion. je T c cllfmlc]'lIi sur la li A r.. PE , Saint (['1s-
'}'ad ! Il - Ps. LXX 1. 22. - (1 E,L'c it e-moi, NafJlion c l Il ,\BPE! je:
'J'f' cOl1{(,?ssc}'ai parmi lcs nOlions , Sci(JncU1'! »)- Ps. LV II. 8 , 9,
10, Ils. CV I I I. 2 ,3. l,. - (f 1VJ1JoJ'ule= il J éhova h 1J(l1' la con!c.'s-
je c/wu lC1"ai et je ]Jsal I1l OlLicl"ai,. exclU-loi, 'lita gloi )'e; je 1'(.'
(' ou jcs senli panni les nalio n s, Seirj1u:uJ",. je 'l 'e llsallnodierai
parm i les peH1Jles. 1) - l's, LV II. 8, 9, Lü; - e t plus ie u rs fo is
aill e u rs.
28 0. D isant: Vigil e la es de pren dre te Livre el d 'en ouvrir
{cs SC(]flU.l"", sigl/.ifir.: (l 'I C Seul il peU L connat'l 1'e les tJtal s d e la.
vie d e to u s, d . juger chacun selon le sien, com me c i-d ess u s,
N·'· 256. 259. 2 G1 , 2G 7 . 2 7 3 .
281. P m 'ce que lu as été laé Cl nous Ct 1'ac/w l es Ù D ieu en
l on sang, signifie la rldivl"ancl: de Cenfe]', cl la salvat ion p ar
l a co njonct i on avec l .. ui. Cc qu i es t s ig ni fié e n pnr ti c uli cr pal' c h a-
cu ne d e ces c llO ses. il n'es t pas n écessa ire d e Ic d é \'e loppc l' pa r le
sen s s pirituc l ; ~ i n s i . cc qui cs t sig ni fié pa r iln,' lué, nous 1·ach.e l c1·
Ù Vieu, e t ce qu i es t sig nifi é p~r so n sang , ca r cc so nt des a rca nes
qui n e sc m ontre nt pas dan s le se ns de la le lt re ; il s uffi t q u e ce
s oit la n éde m pti on. qui es t ain si déc ri te; e t co mm e la Hcde m pt ion
~s t la d éli vran ce de l' c nre r c t la snl va lio ll p ~1' la conj onc ti on a vec
le Se ig n e ur . cc so n t là les c hoses q ui son l sig nifiées : ici il sem
se u le m e n t co nfirm é d 'iJpl'è!:i l a P<l1'o l e~ que J é h o\' ~h Lu i-àlème es t
ve n u dan s le à lond e, es t né lI omm e el a é té fait Il édemp teu l' e t
Sau ve ul' pOUl' tous ce u x qui , pnr la vie d e la c ha ri té ct pal' sa fo i,
s ont co nj oints à son Di vin J1u llln in , et q ue J é h oWlh es l le Sei-
g ne ur d 'é te rnit é, qu e pa l' conséq tH' n t le Divi n JluJl1 a in d u Sei-
gn e ur , avec lequ e l il y a u ra co njonc ti on , es t le Di vin lJ um ai n d e
J é h ova h Lui -l\ lê. me : ici d onc sero nt l"ilp por lés les passages qui
co n fhlH e nt q ue J é iJ ova ll e t le Seignc u J' so nlull , e l qu e, co mm e ils
' ·c)'s. !I. C II API'l' la: CINQUJi::l'IU:. 25U
so nt un et n on deux, le Seignc ur d'éle rnité, q u i es t .Tch ova lJ Lui -
i\l ême, par cel a qu'i l a pris l' il um a in , est le Héd em plc ul' e lle S'lH-
ve nl' ; c'es t ce qu 'u n voit claireme nt pal' ces passagcs :tt l"oi~ J e-
fLOvalt, not re PI?re, nol re n i OE MP'l'Eu n . di: s le siècle (c'es t) l o n
Nom. n-tsaïe. LX i i i. 16. - l e Ainsi Ct dit le 110i lCl sraiJl, el son
niO E:\IPTEUR J ehovah Sébaol h .- Moi le Premicr cl le D entier;>
c l except é M o i poin t de D ieu . •) - Ésaïe, XL t V. 6 . - (t Ain si (l
ai don1Hjc~ a fin qu.îls soi eHl un~ CV1n1ll.e nou s~ 110 ILS SVlIWt(.'s ltll~
Moi en eu .v el T oi en Moi~ afin qn'oit j e slt is ~ Hui~ eu x a ussi
soienlavec Mui, JI - Jean, XV If, 20 à 211: - puis donc qu'ainsi
ils son t un avec le Seig neur, et font en mê me temps avec le Sei-
gncUl' u n Jio yauHle, qui est app elé le Boyaurne de Dieu, il es t
cvident que pal" rég ner il n'cst pas s ignifié autrc chose. Il est dit
l'égncr, parce qu'aupara\'an t il a é té dit (( 'l'un aus a (ails Bois el
PnJlrcs, 1) ct qu e pal' les Hais son t signifiés ceux qui par le SeÎ-
gneur sont dan s la sagesse d' après les Di vi ns Vrais, ct pal' les
l'I'êtrcs ce ux qui pal' Lui son t dan s l'[tlllour d' aprè s le Dh'in Bie n,
N" 20 : lie là vic nl quc le Hoyau lil c du Seig nc ur est appclé aussi
Royaurne des SaiJllS~ - Dan. VU. 18, 27; - et qu'il est dit dcs
1\ pôtrcs, qu'ils jugeronl avec te S eignc ur l es dou-: e Tri ûus d'/5-
l'ad, - l\latth, X1X, 28, - quoiqu c lc Seigncur seu l juge cl
règne j car il juge e ll'èg ne d'après le Divin Bicn par lc Divin Vrai,
qui cs l au ssi pal' Lui en eux; mais celui qui croi t quc ce qui est
du Seigneur c n eux leur appartient, est rejeté du H.o yau me, c'est-
ù-dirc, du Ciel. La m~llle chose es t s ig nifi ée pal' Bég ncl' dans les
pass<lges sui\'<ln Ls ci e l' J\pocalypse : (1 Ils SC1'01ll1J)'tJ ll' OS de Dieu
el lia ChriSl~ cl ils n Jglle}'onl avec Lui 'lItillc ans. JI- XX, li, 6:
- ct il cst dit de ceux qui viendront dans la Nouvelle J éru salem,
(1 l'Agneau les illuSl1'e1'a, el ils 1'lJgne1'onl aux siècles des siè-
d e s. ,1- XX 1L 5,
285, Il est dit qu'ils ]légn eront su}' la l CITe, parce que par la
tcrrc, ici e t aill e urs, il cst cntendu l'"tg lise du Seigneur dans les
Cieux c l dan s les Terres; l'Église, e n quelqu'endroit qu' clic soit ,
es t le royaume du Seigneu r : afin donc qu e pe rso nne ne c roie que
Lous ce ux qui ont é té l'achetés par le Seig neu r devi cnn nent nois
e t Prètl'es, e l qu'ils n:'ig ne ront S Ul' la Terrc , il im por te qu'il soit
démon tré d'après la Parole que la Tcrre sig nific l'Église; cela peut
ê tre vu <.l'après les passages suivants : (1 Voici~ J éhovah va vider
la T~lllU: . e l dpuisc r la TJ:::BRE, Cl il cn boul evers m'a l es {a ces.
Vidée elle sera vidéc~ l a 'l'EHRE. Elle sera daus l!.' D euil et e lle
sera confondue, la TERP..E habitable. La TE1Hlt: sera profan ée
sous ses habitants; c 'es l pourquoi la 1nalàli{'liou. d ivon.Ta la
'J'EnRE , el scronlln-ûüJs les habitanls de la 'rEnnE , c l sura laissé
/"ho1n1JU! en très-pel il nomûre. Il y am'a au 'lIti lica d e la TERRE
Vers. 10. C II AI'I'l'IŒ C I ~QUIJ.:"IE . 2G3
comnw la c lLeilldl c de l'oli vier. Les cataractes (fcn lumt onl
dé ouve rtes, el cbra nlcs ont Clé les fonde m e nts d e la T E RB L
En [roi ssant a été [roi ssée l a TE RRE; ?.'U agilant a eté a gilie la
Tt; nut:; en déplaçant Ct éttJ dé placée la TEIWE; en cha n celant
rhallcdle la Tt: nnl::, coumw un /Wlltu UJ iVJ·e. 1) - É saïe. XX IV.
1 à 23. - (( Un lion est monté dc son [m.l1Té pOtt?" 1'(Jduh·c la
TElun.: en vasl alion. J 'ai vu la 'J' t: RHE, e t vo ici, va[Jlw et 1/ide.
A insi a dil J tJhovalL : Dévas tation sera toule la TERnt: ; c'esl
pourqu oi dans le deuiL sera la Tt': RBL )) - J é rém. 1V. 7 , 23 il
2 8. - Cf J usqucs à quand sera-t-elle dans lc d euil;> la 'l'BRlO':?
V iso/de est toute La TI::nuE , 1)(l1·ce quc pe1·sonnc n c (la) ?Ilet sur
son cœur. Il - Jéré m. X I L 4, 11 à 13. - Cl Elle est da ns le
de uil ct elle languit la TEBra:; il a élé contus, le I.iban, cl il
J
lion, lorsq u' il s'ng it du Se ig neur, soi L le Lout du Ciel c t de l' I::glise
e n Lu i, cL IXlI' Lui e n CC li X q ui sont d an s le C.iel Cl dJn s l'I::gl isc, on
le \'oi Lc i-dess us, N") 280; Cille l' i l ormenr c l la (;loi7"c soie nt le Di vi n
T.~i e n c t le Divi n VJ'n i, on le voi t auss i c i-d essus, N" 249; c t qu e la
Force:> q ua n d il s'agit d u Seig nC'u r , soi L la Di vi ne pu issance, c,e la
es t év id e nt. Que to uLes ces c hoses so ie nt au Seig neu r , on pcu t le
voi r par ces pass<:lgcs, da ns Daniel: (1 V oici:> avec lcs nuécs rl e,~'
Cieux co m'l1W un F ils d e t 1/ O1Hmc qui venait:> ct il parvinl jus-
qu'ù ["Ancien des jow's:> el ft Lui {ut donné dmninalion cl
alaire cl J'oyU'tt1lU'; el tous les PCU1)/cs:> nations l:l lanow:s Le
1. 23*.
270 ' .' APOCA ... YPSt: Rt:.vt:1..6:. 1\" 291.
se r viront; et sa d01nina lion~ d omination ilcrndit.: qui n e pas- J
d'après nou s, n ous y pensi on s en no us-m êmes, cela n'é tait que des
mots, dont nOllS n'avions pas c1 ' id ée intél'Î eurc. )) v ru. E nfin , s'é-
tant tourn es ver s les Catl loliques-Homains, ils leur dire nt: « Vo us,
sa ns d oute , vous pouvez pron oncer DIVI N II U,',IAIN, parce qu e vous
c ro yez qu e dans vo tre Euchari s ti e le Ch ris t es t tout enli er dans le
Pain ct le Vin, c lllan s chaque partie du Pain e t du Vin, e t qu ' au ssi
vou s L' adorez c omme Dieu, quand ,'ou s m onl rez les hosti es et qu e
vou s les port ez en pro cess io n ; e t, e n oull'e, comme VO LI S ap pelez
:\IDl'ie l\l ère de ni eu, vous reco nn<li ssez par co nséq uent qu'ell e a
c nge ndré Die u , c'est-à-dire, le Divin lJ UIll Cl in ; )) e t alo l's ceu x- c i
vou lurent le pron on cer d 'a près ces id ées des pe nsées SUi' le Se i-
g ne ur; mai s ils n e le pure nt poinl, il eCl ll se d e l'idée maté rie ll e au
s uj e t d e son Co rps e t de son Sa ng ; e t à ('Cluse de l'asse rli on que 10
1\" 29fl . C II,\PITl\t: CINQU IÎ-:)I E . 275
pouvoir lI u main a é té tra nsféré d e Lui au P a pe , et non le pouvo ir
Di vin. Et a lors li n ~toi n e se leva, e l di t qu'il pouvait penser le Divin
Ilum ai n à l'éga rd de la Très-Sain te Vierge ~ t a ri e, Mère de Dicu,
e t au ssi à l' ega rd du Saint d e so n i\ lon as lère ; e l un autre :\toine
s' app roc ha en di sa nt: (1 Moi, d"après l'id ée de ma pe nsée, je puis
pro noll ce l' Divin lIumain à l'ég ard du 'J' res-Sai n t Pontife pl utô t
qu 'à l'éga rd du Christ; Il mais a lo rs d"au trcs J\ loin es le rclil'èI'ellt
en a rrière e l lui dirent : !( N'as-lu pas ti c ho nle ? 1 1 - Après ce la o n
vit le Cio l ouvcr t, ct de s Lan g u'Cs comill e d e pe tit es flamm es qui
d esce ndai en t et influaient c h ez qu e lqu es- un s des a ss istan ls, Cl
ceu x-c i a lors céléura ie nt le DIV I N II Ul\I ,\ I N DU SE IC ~E UH, disant:
Il Beje lcz l' id ée de troi ~ Dieux, et cro yez qu e dan s le SeignclI'o ha-
Sl':NS SPIRITUEL.
EX PLI CAT IO N
qui monl les laloHs du Clt.cva l~ c l tombc }'a son CavaI icI' ri la
renverse. l'ml salalj'(lUcHds~ J dwt'a h! )) - ( ; ( ' n. XLI X. 17 , 18.
- u Ceins tou ép ée, ll olJlme P u i ssant! 1II01lle~ Chevauche sllr
la l'aro(c: rie vérité. )) - l's. X LV. 5, G. - Il Cha u le:::: ri V ic n ,
exal t e:;. Celai qui CItN'auc lt c sur lt::s Il u des. )) - J's. L XV I II . 5.
281, L' APOCALY PSE RÉVÉLÉE. N° 298.
- Voici .. J c ho va h Chevau c hant SUI' une nuée. 1) - Ésaïe. XIX.
tt
1,2. - «( Psalnwdicz au. Seigncw' qui Chevauche SUI' le Ciel clu
ciel d'anliquité. )) - Ps. LXVlO. 3". - Il Dieu Chevauchait sur
un Ch énlÛin. II - P5. XV I([. 11. - « ,-\lors la l e 1'éjou iras sw'
J i hova h, c l Cltcvauc /wr j e l e f e rai sm' l es liclL'V é l evés d e la
terre. 1) - Ésaïe, LV III. ila, - {( J éhova h seul t a co nduit .. cl
Cltcvauc /wr il Ca {ail SUl" l es lieux dlcvés d e la Lerre. , , -
Dc ulé l'. XXX I[. 12,13. - (e J e f erai C!wvauclt c l' ÉpllJ'(ûm. 1 ) -
lias. X. 11; - Éphraïm a uss i s ig nifi e l'en te nde men t de la Parole.
Co mm e lt lic cl Éli sée rep rése ntai ent le Seig n eu r quant à la Pa role,
c'es t pour ce la qu' ifs on t é té appel és Clw.J' d ' Israël c l ses Cava-
liers; 1~ li sée dit à. Élie: {( lllo n Pèrc~ uton Pit /'c, Char ll' l sraiil el
ses Cavaliers, )) - Il Hois, 11. 12; - e t le ro i .Joas dit à Élisée:
({ Molt P ère. Cha?' d' l sntiU el S (} S Cavaliel's. J)- Il Hais, X III. l l •.
- (( J éhovah ou vr i t les y eu x Ilu. servit eu r (t"Elisee, el i l l)it~ el
l)oici~ la .M onwgn e plc.: ùw d e Cheva u x c l de Cltw's d e ( eu au-
lOur crElis!}e. )) - IL Bo is, V I. 17 i - le Cha ,' sig nifi e la do cLrin e.
d'après la Parol e, eL le Caval ie r le sage par ce tte doctrine. De sem-
blables c hoses so nL sig nifi ées par lcs quat re Chars sortant d'en -
ln: des 1nontllgn e"~ d 'airain, el pal' les quat re Chevau :v alld(js,
qui tllaient 1'OUX, noi1's, bla n cs c l tac h etés, l esquels aussi sont
Ctppclà l es quatre Vents , et sont dits !J i l'e sortis d 'oit. ils sc
lenaùmt lJ1'ès (lu S eigneur d e toule la t err e, - zac h. Vr. 1 à 8 ,
15 : - dans ces passages, par les Chevaux es L signi fi é l'e nte nd e-
m ent de la Parole ou l' e nte ndeme nt du vrai d' après la Parole;
pareille menl da ns les autres passages, On peu t enco re le voir par
les Chevaux nOlllln és dan s l e se ns opposé, où ils signifienll'cn-
lendement de la Pa role e l du vrai , ral sifi é par les rai son nem e nls,
e t même e nti ère me nt détru it, puis au ssi la propre inlelli ge- nce,
co mm e dans les passages s ui va nls : (( Mal/wur il ceux qui d es-
ce ndent eu Egyplc pOW' da secours, c l su r d c.!s CI/C vau:!! s'ap-
puient, el fIai n e J"egal' d ent lJoinl ver s l e Saint d ' I sra ël! cm'
CJ~g!JPlC.· (esl) IW1Il.1ItC cl 1wn dieu~ et ses CltCvau.v chair et non
esprit. )) - Ésaïe, XXX r. l, 3. - « Tu établiras sur I sraëL un
Boi qu'au1 'a choisi J éhovah .. seulem en t '1u 'il n e multiplie: pas
pour Lui les Ch eva ll.v~ et qu'il n e ·NUlU)Il(.' 1lltS le peuple e n.
1~'g?JPtc, pou r 1naltijJlù:rles Clu.:vau,t:, Il - Deu lér. X VU. 14 , 15 ,
Vcrs, 2. C HAI'ITH E S IX l bIE. 285
1G; - ces choses ont c té dites. parce qu e pal' l'I~gy pte il es Lsig nifi é
la science. cL aussi le raisonnement d'après la propre intelli ge nce;
de là la fal si fi cation du vrai de la Paro le, qui ici cs l le Chcval.
(( " sc /nu' n e nous sauvera lJoinl ; Sllr le Clteval nous ne Clwvau-
clU'l'o ns poinl. 1) - ll os, XLV. li. - f f Ceu:"C-ci (se glori fi c nt) en Char
c l ceux-Lü en Cltevau:v, 1nais nous d ans le NO/n de nolre J)ieu
nous nous glol'i{icrOll$. J)- PS. XX. 8,9,-(( ilI enson[Jc, l e Cheval,
pour le salul. Il - Ps, XXX III , 1 7, - ({ J é/lOvalt d a ns l a fm' cc
du Cltevallw sc d t1lecle lJoùtl, Il - Ps. CXLV lI. 10, - «( Aiusi a
([il le .Saiu t d 'J Sl'fld: Da1l.s la confiance se1'U votre (m're ; mais
,,'ous avc ;:. dit: Non ; il elu.'va l nuus nous cn(uic ro u s, et SU?' un.
l .dgc l' nous Clt e vmu:lre l'ons. Il - 'Ésa'lc, XXX , ~1 5, 1G. - « J,Jltovalt
placera J c/mdalt C01J/.IN C un CI/ eval d e gloil'e; Iw nl f.: ll:V seJ'ont
CC U,C qui Che vauchenl sur d es Clter(l.U,L'. 1 ) - Zac h. X. 3, li . 5 ,-
(1 !lI allww' lt la v ille d e saugs , lout cllliiTe de m e nsonge pleine;
et C/u:val Iu..'nn isslwt, et CitaI' b07ulissalll~ Cavalicr f aisant
Icv(;J'. 1) - Nahum , 1ri. 1" à l,. - (1 P ami'llCl'a i contre 'l'!Jr le-
Iloi de Babel flVCC Cheval c l avec Char cl a vec Cava liers; le
callSf..." d e la 1J1ullilzule de Sl.'S Cltevau3.:, Ic ur lJoussii:re t e C01t-
·V l' i J'fl,. Ù. Clluse ri e la voi:c du Cavalier el du Cltar les murailles
seront éûranlées .. par les sabots d e ses "Chevaux il foulera
toIlU..'S t es ,'ues. Il -l::zcch. xx VI. 7 i.l f i ; - Tyr sig nifi c l'l::gl isc:
qu a nt a ux co nn a issa nces du vrai, ici ccs co nnai ssanr.cs fals ifiées
dan s l ' J~g l i se, c li cs so nt les Chc\"aux de nabe J; OU l l"C ccla, d,m s
d'a utres passngcs, pa l' cxclflpl c, da ns Itsaïe. V. 26, 28. J él'c m. V( .
22,23. VIl[. 1G. X LVI. li, 9. L. 37,38,42. l'':zéc h. XV lI . 1 5.
X X II[. 6.20. lI ab" k, 1. G, 8, 9, 1 0. Ps. LXVI. 11, 12. L'cntcn dc-
mcnt de la Pa rolc e nli è l'cm cnt dé truit cs t a ussi sig nifié par le
Che va l ro ux, le Chc\'ul noir e L le Cheval pMc dans cc qui va
s uivre. Si le Cheval signifie l' Ent e nd cmc nt du vra i d'après la Pa-
r ole, c'es t en raiso n des OlpparcllCcs dans le l'Ionde s pirit uel, voù ~
dan s l'O pu sc ul e d u CII EVAL BI~ AN"C..
2\)\). El celui 'lai (}lait nwnte t.lessus avait un arc:> signifi e
que d'après la Parole ils avaient la doctrine du vrai et d ll
bien, d'G']J1'f'>.,) laqu elle ils a vaien t combaUlt contre les fau a: ct
les l1W1l ~V qui v i ennent de l'enfer:> ainsi con lre l'Enfer. Pal' cclu i
qui é tnil monté SUI' le Che\"al bla nc, dont il es t parlé , - J\poe.
286 '.'A POCALYPSE RÉVÉU:t:. N" 299.
Xl X. 13, - il est en te n du le Seig n eur q uan t à la Par ole, mais ici
pa l' celui qni tJtai l mon té S U I' le Cli cvu l bla nc, il es t e nte nd u U ll
hOJllme-an ge qlwnt à la do c trin e du vra i el du bi e n d'après la Pa-
r ole, ai nsi d 'ap rès le Seig nell r, d e même q ue pal' l'a r mée d u Sei-
g neur dans le Ciel, qu i suivail l u Sei(J1Umr sur d es Cltevau.v
blan cs, - Apae. X IX. :14. - Oc ce lu i qu i é tai t monté SUI' le
Ch ev al lJlanc, - Apoe. X IX, - il es t dit que d e sa bou che so rtait
un e épée tranchante, pOlll' qu'i l e n fJ'appù t les nations, cl pal' l'é-
pée sortant de sa bou c he es t s ig n ifié le Divin Vr ai de la Paro le com-
ba llant co ntre les faux e l les maux, !X0. 52, :l08, 1 17 ; ma is ici il es t
d it q ue ce lui qlli é ta it mon té sur le Cheval bl a nc avait u n Arc, et
pal' l'arc est signifiée la doc lri ne du vrai e Ldu bien d'après la Pa-
ro le comba tt an t con tre les ma ux c t les fa ux: com ba tLl' e co ntre les
maux e t les faux, c'es L aussi combattre con ll'e les e nfe rs, parce
q ue les maux el les faux en proviennen t ; voilà pourq uoi cela au ss i
est signi fi é. Que l'Arc da ns la Pa role signifie dans l' u n e l dans
l'a ut re se ns la doctri ne q ui co m bat, on peu t le voir pal' ces pas-
sages: (1 L es T HAlTS d e J eho vah son l aigus, el Lous ses All es
(Cn dllS j les sa bOlS d e ses chevaux comllU' l e 'l'OC sout 1'(j pulés. ))
- ]~ Saïe, V. 28. - Il Le Seigneur a l endu son ARe com m e un en -
n emi. 1) - Lamen t. U. 4. - Il J éhovah! lu. c h evauches SUl' l es
chL'vaux, Ù nu c lllièl'enWnl SC'l'a 1J1,is ton AHC. Il - Jla bak. 11[.
8, 9. - Il Il a li m'é d evant Lui l es n ations~ et sur les 'l'ois il Ua
fait domine1' j il les Cl. 1'IJrluils conurw lJOllssitre 1Jar son é1là:,
con mw paille dissipée p a r son AHC. 1) - t saïe, XL r. 2; - dans
ces passages, parce qu ' il s'agit de J éhova h ou d u Seigneur, l'A rc
sig nifi e la P ar ole, d'après laquell e le Seig neu r combat chez
l' h om me contre les maux e t les faux . « J e '1'el1'anclu:rai l e cltar
hors d ' É1Jh'raïm el le c heval hors d e J érusa l em, c l 1'l.'lrancluJ
sera CAnc d e guc1'1 'e j au conlrairc, il pa1'le'1'a d e 1Ja i.e aux na·
ltOns. II-Zach. I X. 10. - «( I ls l endenllcul' langue; l eur Anc
(es t) m ensonge, c l non vé rit é. I l - J é ré m. IX. 2. - u Voici, l es
impies l endenl l'Ane, il s pl'épan' nl les FLÈCHES SUI' leur conIe,
pou r les LANCE H dans les lcnèb1'cs contre ceux qui onl l e cœw'
droit. Il - Ps. X I. 2. - {( Ils irrit cront J oseplt, c t ils LA NCE-
nONT, el ils l'au'I'onl en h aine, les Ane ll Ens; mais il Se1'a assis
d a ns la force d e son ARC par les mains du puiSS(l1Il d e Jacob. ))
Vers. 2. C IIAPITHE SIXIÈME. 287
- Gcn. XLIX. 23,24. - (1 Rangez Cannée cont?'e Dabel; VOllS
tous qui t endez l'Anc, tire;:, contre elle~ n'ép(l1'gllcZ pas les
TR ,\I TS, parce que con tre J éhovah elle a péChé. }) - Jcrém. L.
14. 29. - (t David fit une lam,enlation sur Scl!aül~ lJOW' ensei-
!J'te)· aux (Us de h.'/tudah l'ARc. )} - 11 Sam. J. 17,1.8; - da ns
cette Lamentatioll il s'agiL du combat du vrai contre les faux.
Il Ainsi a dit J éhovah Sébaollt : Voici, 1 11oi. je vais briser l ' ARC
d ' Élcl1ll. le lJrincipe de sa force. 1) - Jél'ém. X L[X. 35. - Il Jé-
/lOval! m.'tt dispose en FLÈCHE polie~ dans son CARQUOIS il?n'a
cac /u.!. II - Ésaïe, XLIX. 2. - tl Voici~ héritage de Jéltovah~ (cs
fils; h eureux qui en a rempU son C,\RQUOIS!» - Ps. CXXVJI.
3, 4, 5; - les fils, ici comme ailleurs, sign irienL les vrais de la
doctrine. Il En Schalem sera le tabernacle d e J éhovah; lit. il a
brisé l es cordes de l'J\ RC. le bouclier, l'épée ct la gue1Te. Il -
Ps. LXXVf. 2. 3, li. - Il J éhovah fera cesser les gue1Tcs, l'ARC
il b?'ise1'a~ 'il CotllJcra la lance. les cha1'S il b1'ille1"a au {eu. Il -
Ps. XLVI, 10. - l'·:zéch. XXXIX. 8,9. lias. IL 18; - dans ces
passages, l'Arc sig nifie la doctrin e du vrai combaltant contre les
faux, e l dans le sens opposé la doctrine du faux combattant contre
les vrais; de là les flèches et les traits sig nirient les vrais ou les
faux. Comme la Guerre, dans la Parole, signiric la Guerre spi ri-
luclle, c'es t pour cela que les Armes (l e gucrre, comme l' I~pé(', la
Lance, le Bouclier, l'Écu, l'Arc. les Flèches, sig nirie n t des choses
qui appar tiennent à la guerre spirituelle.
300. Et il lui {ut donné wU? couronne, signifie l'insigne de
lem' cOl1tbat. Si la Couronnc sign ifie l'i nsigne du com ba t, c'est
parce que, dans les temps a nciens, les nois dans les combats po r-
taient des couronnes, comme on peul le voir par l'lJistoire, et en
partie d'après Il Sam, l. :10, où un I!011Ull C dit it David au sujet
de SChaûl., que conuue il allait mourÎ1' dans le combat. il1Jl'Ît
la Cow'onne qui ét ait sU?' sa. tèle, et l cs bl'acelel$ qui étaient
sm' son bras; pu is aussi d'après ce qui est r<lppol'té SUl' le noi de
n abbah e t sur David, - [[ Sam, X LL 29, 30. - Et comllle les
Tentalions sont des combats spirituels, que les l\ lal'tyrs ont so ute-
nus, c'est pOllr cela quP. des COuronnes leur ont é té données comme
insigncs de victoire, :t\" 1.03, D'après cela il es t cv iden l q ue pal' la
couronne, ic i, il est s igni ri é l'insig ne de leur combat; c'es l même
288 1\" 3 00.
sig nifié le Dh' in Vrai de la Parole quant à l'affecl ion, N° 242 , dit
v iens el vois. c t ain s i m ontre qu' il n'y avait c hez ce u x- là au cu n e
affection du bie n , pal' co nséqu e nt aucun Lien. Que le Hoube sc
dise de l'a m our. ta nt du bie n qu e du mal. 0 11 pe u t le voir pa r lcs
passages s uivants: «( IL lave d a n s Lt: vin son vt'teHum l , el d a ns l e
sang d es 1'a i sins son 'ln a nuau; HO UG t: d'yeu x par l e v in~ et blanc
d e de nls par l e Lait . ,,-. Gen. XL IX. 1.1 , 12; - ces paroles sont
dites du Seig ne ur. ({ Qui est celui-ci qui vient {l'/~dom, H OUCE
quanl à son V~le m ell t~ el son v(! l em.enl comme (ce lui ) d 'u n {ou-
Leur aIl1Jressoi,.? Il - Ésa ïe. LXfll . 2; - ceci concern e aussi le
Seigneur. Il Écla tants étaient ses Nazir(}ens 1Jlus que la 1udge,
blancs plus que le lait ~ HO UC ES -ils etaicU l guanl aux os plus
que d es pierres gcmuu.'s ,'ougissa nl es. ))- L am ent. LV. 7 ô- d a ns
ces passages le l'ouge se dit de l' am our du bie n ; dans ce ux qui
suivent il se dit d e l' a mour (lu mal: (( Le bouc Lù:l' a été nO UG I, c t
les h011un es de valeur EMPOURP RÉS; en un {eu de {lam.beaux
leurs chm's, leur asp ec t COl1l.1lle des t01'{:!tl'S. ))-Na h. U. û, 5.-
(1 Quond sera.ient vos 1Jéchés comm e l'I~C/\RLATE , CO llU1UJ la
n e ige ils d eviendroul blancs ; q uand BO UG f. S 'ils se1'aient conmw
la POURPRE , conmu.: III lain e ils sel 'ont. 1) - ltsaïe. J. 18. - 11
n'est pas non plus s ignifi é a u Ire c hose pal' le Dragon ll ou:r, - '
Apoc. X LI. 3; - ni par le Ch.eval R oux qui sc tenait ent"e d es
11lyrtes .. - Zach. 1. 8. - Oes c h oses semblables se di se nt d es
couleUl'S qui ti enn ent du rou ge, co mm e l'Éca rlate e t la Po urpre.
306 , A celui qui d ait nwnté d e,~sus ill'l.li {u t donne d'enlever
la .paix de dessus la tel Te. signifie la dest ruction d e La char it e,
de la sécul'Îlti s 1Jiriluelle~ et du repos inle rne. Pal' la Paix so nt
s igllifi ée~ dan s le co m plexe tauLe s les cho ses qui vienn e nt du Sei-
gneUl', e t par s uile tou tes les choses du Ciel e t de l'l!:g lise, e t e n
e ll es les b éa titud es de la. vie ; ces c ll oses appa rti enn en t à la Pai x
dans le se ns suprê me ou intime. Qu e la pa ix so it la Ch arit é, la
Sécu rité s pidtuclle, et le Hepos inte rn e, c'eo es t la co nsé.q.uen ce ;
car lorsq ue "h omme est dans le Seig ne u r, il es t e n paix avec le
prochain, e l c'es t la Charité; e n dde nse con tre les e nrers, el c'es t
la Sécurité spiritu e ll e; e t lor squ ' il es t en paix avec le procll ai n el
en déren se conlre les e nfers, il est dans le n epos inter ne il l'égard
des mau x e t des ra u x : pui S d onc que tOlll es cp.s ch oses vienn e nt du
2.ï.
290 J\ " 3 0G.
Seigne ur, on peut ,"oil' c e qui est s ignifié e n gé néral ct en pal' Licu-
lie r par la Paix llans les passages s u ivnnls : Il Vu en{ant nous est
né, Wl Fils nous a di rlonwJ, sur son épaule (se ra) la Princi-
paul e ; on appellera son Nom Vieu, /l i ras, P i:r e cl ' el crnité ,
PRI NCE Dt: PAIX: Il sa multiplication d c prill c ipautd c l d e PAIX
il n ' y aura lJoi"ltl d e fin. Il - ,":saïe, IX, 5, 6. - {( Jésus dit :
PAIX j e v ous laisse , ma PAIX j e vous donne. Il - Jean, XIV. 27.
- Il Jesus dit : J e pous ai tJnouee ces choses , alin qu'c n MOI
PAIX vous aye:::. Il - .J ean, XV I. 33, .:- Il Dans S es jours fleurira
l e jusle, cl beauCOU1J d e PAIX. li - Ps. LXXll. 3, 7. - « AlO1'S
je cOlllraClel'ui Ull C alliancc d e PA I X. Il - };:zéc h . XXXlV. 25,
27. XXX VIT. 25, 26. 1\la l'lch. IL li . 5. - Il Qu' ils sonl agréables
sur les utOnlagnes Ic s 1Jieds rlu Messager d e bonne nou velle,
qui fait enl cnd1'c la PA I X, qzti dit itSion: [l 'r ègne, lOn Roi!ll-
t'~saïe, L U. 7. - Il Quc le bcniss c Jiltovah, cl qu' il dlbvc ses (a ces
sur lOi, ct qu' il te donne la PA IX! Il - Nomb. V J. 20, 25, 26. -
- Il Que J éhovah bénisse son 1JCuple dans la PAIX! » - Ps.
XX lX. 11. - Il J éhovah rachètera en PA I X mon âm e. )l - Ps.
LV. 19. - (1 L'œlw1'c d e lajastice SC1'a l a PA IX, elle labeu1' d e
justice, l e HEPOS, c l la Si:CURIT':; il élc 1>niuJ ,. afin qu' ils habit ent
dans un tabernacl e d e PAIX , c t dans d es lCntcs d e St:CUHITÉ , et
dans d es HEPOS tra nquilles. j ) - Ésaïe , XXX Lf. 1.7, 18. - ( 1 J esus
dil aU:l; soixanU!- di.1.: qu' il env oya : D a ns quelque 1II a ison que
vous cnl1''':c:::~ d'abm'fi dit es: PAI X il cell e 11u lison; et s'il V a Lü
un [ils de P ,\ I X , sur lui " cposcra 'V oll' c PAIX. » - Luc, X. 5, G.
~ l atl h . X. 12 , 13,10. - ( 1 L es 11wlltcul"cu ,X posséd eronl la t C1T C,
ct il.~ sc d dccte }'onl dans l'abolldanec d e la PAIX. Vois la
d1'oilUrC~ car fa chosc fin a l e 1JOW' un hom.1ne (es t) la PAIX. l)
- Ps. XXX V IT. 11 . 37. - (1 Zac harie, prophétisant, dit: L.'O-
'rient d'en haut nous esl apparu, a fin d e diJ'ig C1' 1/0S piec[s
dans un CllCnt,in de PA I X. » - Luc , 1.79, - ( R etÏ1'c-toi du m a l,
cl (a is le bien,. cherch e la PAIX, cl poursuis-la. ) - Ps. XXX i V.
1 5. - (1 B eaucoup d e _P A I X l)om' ce u x qui aiJw::nt ta loi. )1 -
Ps. ex lX. 165, 160. - (e Oll! si tu eusses ecoute m es preceplcs,
cl cUe m.u'ait tité comm e un [l c nve, la PArx. Point d e PAIX, dira.
Jéhovah, pour les impies. Il - Itsnïç, XLV U f. 18,22. - « J ti-
I/ovnh pa1'lc r Îl d e PA I X il son p Cl/plc . Da jllslirc c l [a P"IX se
Vers. l,. C II AP IT R E SI X l b u : . 291
ba iserol/ t. )) - Ps. LXXX V. 9, U . - (( IJoint de PAIX da ns m es
o s ù. cause d e m o n p écl u! . lJ - Ps. XXXV IIi. 4. - Il Il 'IIL 'a 'r as-
sasié d 'am er tumes; éloignée a ét é d e la P A I X mon d'nIe; pai ou-
bli é le bi e n. Il - Lam ent. HI. 1.5 , 1.7 ; - e l e n outre da ns heau-
co up d'a utres passages, d'après le sq ue ls o n pe uL vo ir que les
ch oses précéde m menl d ites so nL e nte ndu es par la Paix : ti ens to n
me nt al dans la paix s pir ituell e, e t Lu ve rra s claireme nl : pareille -
m e nl da ns ces passages , - "Ésaïe, XXV L 1.2. L UI. 5. LI X. 8.
J é rém . .x. XX Il 1.. 6 , 9. lI agg. II.. 9. Zn cha r. VIII. 1. 6, 1. 9. l's. J V. 7 ,
8, 9. Ps. e x.x. 6, 7. l's. CXX lI. 6, 7 , 8,9. Ps. CXXV III . 5,6.
} lS. CX L\rll. 1.4 . - Que la Paix so it ce qui aŒec le intim e me nl de
ù êa. lÎl ude to ul bie n, on le voit dan s le TrnÎl é DU CIEL E T D E J.' E:-I-
FE n , i\ ". 2 84 à 290.
30 7. 1-;;11 sorle qu'ils se tuassent les 'lms les autn!s, signifie
les haillcs inl es ti1tes, les infestation s par lcs elllcr s. ct les tro u-
bles in te rn es. Ces c hoses son t sig ni fi ées, p ui sque par e nl cve r la
paix il ('s t s ig nifi é enlever la chari té, la sec ur ité s pir itue ll e e t le
l'CpO S in ter ne, et pui sq ue par le cheva l ro ux es l sign ifi é l'e nten-
de men t de la Pm'ole en tiè rement de lruit qu a nl a u bien; ca " c' es t
là ce qui a rri ve, q ua nd il n' y a plus le bien, e t il n' y a plu s le lJie n
q ua nd on ne sait pas ce q ue c'est q ue le lJ ien. Qu' il y a il des
h ain es in tes ti nes q ua nd il n 'y a poi nt la cha l'ité , puis des infes ta-
tion s pa r les enfers q ua nd il n 'y a poi nt la séc urit é s piritu elle, c t
qu'il y ai t des tro ub les in ter nes qu a nd il n 'y a poi nt repos il l'é-
gard des mallx c t de leurs co n voitises, cela es t é viden t ; mai s ces
c hoses arri ve nt après la mor t , si e ll cs n'a r1'Î vc nt pas da ns le
mond e. Que l uer ait ce tte sig n ifica ti on , on le voil pa r la sig nifi ca-
tio n dc l'ép ée do nt il es t pad é e nsuite.
3 08. Et i l lui {Ul donné une élJù: gra ude, s ignifie la d est1'u c-
tion du v r a i p m ' les {aw c du ?rUlI. Que le g la ive, l'ép et:: c t le
sabre sig nifi e n t le vrai qui co mDa Lcont rc lcs faux e t les dé tru it, cl
ùa ns le sen s o pposé le fa ux q ui c omLa l co ntre les vrai s e t les dé-
tru it , o n le voi t ci-dessus, N" 52; ic i l'é pée g )'ande signifi e les fa u x
d u Illa l qui dé tr ui se n t les vrai s du bien. LI esl diL les fa ux du mal,
parc e qu'il y a les fa ll x du n on-ma l, et ceux-ci ne dé Lru isent point .
les vrai s, mai s ccux- Ià les dé tl'u ise nt. Que cc soit là ce qui es t si-
g nifi é par l'ê pêe g rand e, o n le voit c lai rement e n ce qu e au ssitôt
292 I,' A I'OCA L'\' I'SE 1: f:Vt: L l:: 1';. 1\" 308.
npl'ès fut vu un Cile\':t l noir, pü l' leq uel ('st sign ifi é. l'e nte nd emen t
de la Pa role {' nl i~l'c lll enl délrui Lquant t'lU vl'ai, el le vl'aÎ n'es t en-
tière me M dét l'uit que pal' le mal.
3 09. Ve rs. 5. E l (OI'squ'il eul OUVL'J'l le l1'olsii:1JU! sceau, si-
gnifie pw' le Se igu ew' l'e.vame n dc:: CC llX S'W' qui d o it se fai re Le
jugement tlel'1/.ic I', quan l (17I:1: élals d t· (e ul' vie. rci so nt sig ni-
fi ées les mèmes c hoses q ue précédem me nt , N° 295, a vec la diffé-
l'e nce dont il es t parl é da ns cc (lu i su it.
310. J'enlendis le l J'oisii:7Ite Alli11l al qui tlisœit, sig nifie selon
ft.: D ivin Vrai d e l a Pa rofe, CO lIllll C ci-dess us, N" 206.
3 U. V ien s e l l:ois, ,~ignili c la 1I'Ictni(c:slalion conce'r ll a nl Les
ll'oisilfm es eu ordre. On peut Ie voir pt'l l' les exp li ca ti o ns données
ci-dess us, N° 297 ; l ~t il s'agit des premiers e n o rdre , ma is ic i des
troisiè me s.
312. Elje vü, el voici , un C hcva llloir, sig nifie l'e n tend e m ent
d e l a Parole c nliCr C1nC1il d élruit quant a n vrai , ainsi qua nt ù
la docl1'ÎlW clwz ceux-ci. Que le Cheval sig nifi e l'en te nd e ment
de la Paro le , o n vie nt de le voi r ; sÎ le noü' sig nifi e le no n-vrai,
a insi le fa ux , c'es t parce qu e le noir es t opposé au Lla nc, e t que le
blanc se dit du vra i, ~"· 167 , 231, 305 ; le b la nc au ssi tire so n ori-
g in e de la lum iè re, el le noir lire la sie nn e des té nè bres, a insi de
l'abse nce de la lumière, e t la IUllliè l'e es t le vra Î : mai s dan s le
'l\to nde s piri luel la no irce ur \' ie nt de deux ori gi nes; l' un e, de l' ab-
sence de la lumiè re e nflamm ée (lui es t c hez ce ux du Royaum e cé-
les te du Seig neur; e L l' au tre, de l'absence de la lumiè re blanch e
(lui est c hez ce ux d u Ho ya u me s piritu el du Seig neu r; ce lte noir-
cem'-cÎ a la mê me sig nifi ca tion qu e les ténè bres, et cell e- là la
même sig nifi catio n que l' obscurit é ; ces noirceurs diffè rent eo tre
e ll es, l'un e es t abomin:tbl e, l'autre ne l'es t pas au tant; il en es t
de mê me des fa usse t és q u'elles sig nif1 enL ; dan s la noirce ur a bo-
minabl e ap pa raisse nt ce u:'t qui so nt appe lés d iab les; ils on t au ssi
en abo min a tio n le vra i co mm e les h iboux la lumière du sole il;
mai s dans la noirceur qu i n'es t pas au la nt abomin abl e appara is-
se nt ce ux qui son t appe lés sü la ns ; ceux-ci n'o nt pas le vra i e n
. nbo mina li on, mais ils l'ont e n aversio n, c'es t po urqu oi eux peu-
ve nt ê lre co m pa rés à des c houettes, qu a nd les précéde nt s so nt
co mparés à des hib ou x. Que le Hoir d,lOS la Pal'ole se d ise du
VCI's. 5. C II ,\PlTHI~ s l x li·: i\l t: . 29 3
faux, on peul le vo ir pal' ces passages : (( lJlancs tJtaienl ses N a -
z ù·t!t.' IlS V'us que la 1u.:iy e; ObSC1l1'C es t d evenue ]Jar la N oil'ce ul'
le ul' forllle . Il - Lame nt. 1V. 7 , 8 . - (( Sw' les p ro ph ètes se
Noircü'(l l e jour. Il - l' lic hée, Il L. G. - u A u j our Clue tu d es-
cencl'l'as clau s l'e n fer, j e No ircir a i SUI ' lO i le Vivan . )) - tzéch .
XXXI. :1 5. - (1 L e S oleil d e vint j\'o ü ' C01 IL1I1 l! un sac d e poil. n
- Apoc. Vr. 12. -(( L e Sole il~ l a L w'/(] , les t:loiies f u r enl N oi1'-
c is. ) 1 - Jel'é m. rv . 27 , 28. - l::zéch. XXX II. 7. Jo ël, 11.. 10. IV.
15, e l ailleurs. - Si le trois ième ,"-!l imai a montré un Cheval no ir ,
c'es t parce qu e cc t a nimal <1ya itla face c omme un homm e , ce qui
sig nifi ail le Divin Vnli de la Pa ro le qu a nt à la Sagesse,1\''' 243;
ce t Animal montrnit donc qu ' il n' y avait plus aucun vrai de la sa-
gesse chez ce ux qu i étaie nt da ns le t ro isiè me ord re.
3 13. El celu i qui éiail mont é d essus avait une ba lance en sa
?nain , s ignifie l'estim a i ion du vien el du v r a i, lelLe qu'elle é ta it
cite z eu x. Pal' la balance en sa m a in est s ig nifiée l'estimation du
, 'ra i c t du bien ; en effe t, dan s la Pnro le, tou tes les mes ures e t tous
les poids sig ni fi ent l'es timatiun de la c hose do nt il es t qu es tion.
Qne les mes ures e t les poid s a ie nt un e te ll e sig nifica tion, on le voi t
cla ire me nt pnl' cc passnge d nns DJ. ni cl : \1 Il a ppa ralun e éc riture
d evanl 13elthsc /wssar, R o i d e J3abel~ l a ndis q ll ~i l buv ail l e v in
tians (1"'s vases d 'or el {l'argent t ircs du. T e mple d e J érusale1l1, :
l't/éw j, Mé mJ, 1"llé/.' c l , P dris i'll, c'csi-ù-di rt:, CQ1l/pt é, Con~pt é,
P ~ s é~ Di vi sé; dou t vo i c i l'inlar p ré iaiio n : M én é, Dieu a complé
ton R ègne', c t il y (l mis fin; 'J'/uJ/œl, tu as et d p esé d a n s un.e
balance, el lu as tJlé o 'Ol.w é m a nq uant ; Pél'ès, Lon R o y m m w a
el é rli vi sé, c l (t é t é dom /(: au M èd e e l au J'erse. Il - V. 1 , 2 , 2 5
à. 28 ; - pnl' boire da ns Ics vases d'or e t d'arge nt du T CJllple dc
Jeru salc m, c t e n mblll e temps ad ore r d 'a utres d ie ux, il es t sig nifi ë
la profa nn li on d u bicn (' t du \Ta i, co mm e a ussi pa r Babe l ; par
1Ilén é ou c ompte r, il es t s i g n i fi ~ c n co nn ait re la quali té qu a nt au
vrai ; pa l' llté lœ l ou peser, en co nnaÎll'e la qualit é quant au bie n;
pal' 1JériJs ou d ivi se r, il es t sig nifi é di s pe rser. Que la qualité du
vrai e t du Lie n soit sig nifi ée pa l' les mes urcs c t par les balances
ùan s la P a role, cela es t év id ent dans Ésaïe : (( Qui a 1nesuré dans
sa 7Joignee l es CO II ,r~ c l lc's c i eu:c à " c l1~7Ja n a c01npa.5sé, et r en-
fel'llUJ d (m ,~ u n tie r s d L' IJtcsur c la poussièr e d e la tc r1"(" el pese
~5*.
294 L' APO C A1.YPS E BÉVÉLÉ.E. i\ " 313.
au fléau l es uwnlagnes, cl les collines tt la ba l ance? ))- XL. 12.
- El dan s l' Apocal ypse : t( L'Ange m esu ra l a ?11.ul'aille lle la
Sainte J érus ale1Jt , ecu l qua ranl e - q/wl1'e c oudées , m esu'1'C
ll'/wUnrtc, c'esl -ù-dire, d ' Anae. 1) - XXI". 17.
3ill. Ver s. 6. El j' entc:udis 'U1W 'Vo Le au m 'i l i eu lies qltac~ 'e
Animau.r, qui disail , signifie la Di vi n!.' (J ard e d e la Parole par
le S eigneuJ' . Qu e les l/ua ll'l.' A ui'ln(t u :r; ou Ché l'uiJin s sig nifi e nt la
Parole d ' après les premi e rs da ns les de rn ier s, et les ga rd es afin
(lue ses vrais e l ses bie ns in téri eurs ne so ient pas violés, on le voit
c i-d ess us, 1\ " 239; e t co mm e ces gard es so nt pa l' le Seign e ur , c'est
pour ce la quïl fut e nl e nd u un e vo ix a il mi lie u d es quatre Ani-
maux; pal' a u milieu d es animau x, il es t e nte ndu la Parole quant
au sr ns int er ne s pir ituel qu e le Se ig ne ur ga nJ e. Que la g ard e soit
s ig nifiée , ce la es t é vid e nt pHI' les paroles qu ' il il dites : Un c Juj nix
d ,' {'l'VInent 1Jom' uu d enic'I ', el l1 'ois ch énix d "01' g e 1JOW' un de-
nie r , el lful'ile el l e v i.n He g(ll e p o int, pal' lesquell es il es t s igni-
fi é «( parce qu e l' es lim a tio n d u bie n e t du vra i es t s i petite qu' e lle
es t presqu e nullè, il sC l'a po un LI fi cc qu(' les sa illt s biens e t les
s aint s \'l'ai s, qui so nt int é ri eurem e nt cac hés dan s la Parole , n e
soien t ni vio lCs IIi profan es; Il e t il y es t pour vu pal' le Se ign e ur,
c n ce qu' e nfin il s ne co nn ai sse nt a ucun bie n ni pal' s uit e au c un
'i rai, ' llais ne save nt qu e' Je mal c l le fa ux; cal' ce ux qu i connais-
se nll ~s bie ns e l Ics \'l'a is peu ve nt les vio le r, e l mê me l es prot~1-
ner, ma is non ce ux qui ne I('s connai sse nt pas. Que ce soil là la
Divine Pro vid e nce p OUl' ga rd e r la Pi.l role, o n le voit dan s LA SA-
GESSl-; ANGÉr, I Q U E SUH LA DI VI N l-: PB O V ID I:: NC t: , N'" 221. ~l 233, 257
il la fin, 2 58 au co mm e n ce me nt.
31 5 . Un c /uJn ü d e rro/U c lIl pou./" UH d enier, c l l1 'ois c iténix
d'o rg e 1Jour Wl d c nier, signi fi e 1J(t1"Ce que Ct'slim alion d u bien
el du v rai esl si p c tit c qu 'eUe esl 1Jr c sqae 1Ullie. C'esllà la si·
g nifk a ti on. parce qu e pal' le c h i ni,!", qui é tnit un e mes ure e t une
(Jua nlil e m es urée , il es t s ig nifi é la qualit é , comme ci-d ess us,
i"\ " 3 1l1 ; pal' Ic { r omenl e t pal' l'o rg e, le b ien e t le vl'ai; e t par un
d enier, qui es t u nc monnai e très- pe lile, une es timation si pe tite
(Ju 'e Jl e es t presqu e null e : s' il es t dit trois ch éllix d ' orge , c'esl
parce que tro is s ig nifi e tout, e t se dit d es "J'n is, N" 5 15. Que le
fr o ment e l l'o rge s ig nifi e nt le Lie n e lle vrai , ici le bien e,lle vrai
Vers. 6. CII:\PITRE S IXIÈME. 295
de l'~:gli se d'après la Parole, c'est parce qu e toules les choses qui
appnrtie nn cn t au champ e l à la vign e sig nifient d es c h oses qui ap-
p artiennent Ù 1 '~:gIÎse; el ce la, parce que le cham p signifie l'~:gl i se
qu ant au bien et pal' suite quant au vrni, e l la vigne l' I::gli se qllanl
au VI'::ti c t par s ui te quant au Li e n; c'es t pourquoi, lorsq u e dans
la Paro le il e n es t rait me ntion , les Anges qui perço Îvcnt lout spi-
ri tuellement n'entendent pas nutre c hose; pal' exem ple, ce pas-
sage dnns Joë l: Il llevaslé ('st le clta1ll7J~ dans le d euil la le7Tc,-
car dévasté est le B[é~ tw'i est l e ilIof'tl~ languissante est l' Huile,-
Itontc ux sont devenus les Laboureurs, dans les lamentations
sont ['l S Vi(Jne)'o1ts~ ù cause du F'J'07ncnl c t de rOrgc~ parce
qu -'a péri la ·M oisson du Cltant.1). )) - 1. 1 0 ,11,12; - toutes ces
expressions sign ifient d es c1lûses qui appa rtienn ent à 1 ' ~:g1i se. Que
Je Froment el l'Orge s ig nifient le bi en e l le vrai de l'Église, on
peul le ,'o ir par ces passages: te J ean dit de Jésus, qu'il amas -
sera SOit FRO i'l l EN T claus le g1'cnie1'~ cl q1l~il b?·'ûlera la paille au
( cu. 1) Malth. 111. 11,12. - « J ésus dil " L a issez croil1'C en-
-
l a main d e l ' J~ PÉ.E , en sorlC que l eurs fl omm es so"ien l l ués 1Jm'
l a ' l OIn'. 1) - J ér érn . XV III . 2 .t. - If J"enve l"1'ai sur eux l'É PJh ;
l a F A L\II NE el l a PEST E , c l j e l es l'cl ul,'a i COIl W lC d c s fig u es d el'c s.
q ui n e se p eu 1'(!ul lIwn(fcJ' ti. ca u se d e l a mau va ise qua lit é ; c l j e
1JOW'Slû vrai a]J1'è,.. eu ;,; 1Jar tÉI'~E, pm' l a F A M I N E c l par l a
p ES T E .)) - Jér ém. XX I X. 1 7 , 18. - cc J'en ver rai SUl' eu .l.' CÉPl:E,
1ft .F A M I N E et la PE S TE, ju squ'ù cc qu'ils .50ien l consum és d e
d ess us la I CITC. 1) - Jél'ém. :XX I V , 10. - Il llIoi. j e p 1'oclam e
c ou o'C vous li ber t é ù n~ p É.E. ù l a F .\ i\J1 NE Cl li. la P ES T E, (' l .ic
vous li m'c rai en agit a t ion ù t ouleS l es n a t ions , Il - Jérém.
XX X I V . 17. - (( Parce que mon S m /c l l ta Ï1' c lu. as souille, ww
l1 'oisièm e parlie d e l o i pm' l a Pf;sn ; m o u r ronl , el par 1ft F.\-
i\IT N E se1'onl COnS1ll1l(;S~ c l une ll'oisièm e p ar tie p m' l'I:: P'-: I:: tom-
beronl; q uand j' a ltrai em ;oyé l es f l i:c /ws m a u va ises d e la F A-
MINE Slt l' cell.lJ qu i sel'o l ll p o ur l a p er d ition . Il - '::zéc h. V. 11 .
12, 1G , 1 7. - (( L 'É PI:: e mt de/lOrs, c l l a P.t:S Tf: el /a F A;\II N E a u
d edans. ))- J::ZCCII. VII. 15, - (( Il cause de toutes lcs abo l"ll"i-
n a tions n Ulll v(L i scs, pa1' l"I~ PI~E~ p m ' la F ,\j\ II NE el par la P l:: S T F.
il.<; to m !;c1·onf. 1)- l~zéc h , Y I, 1 t , 1 2, - j ( lf cs q llat re j l/gc m e li l s
Vcrs. 8. C H AI' I 'C Ri:: S IXI Ei'llE. 3 03
1HaU l.Jais~ EPE E, (;''\1I1 N 1:: , et 13 ~T!:: 1n auvaise, el P E ST!::, j'c u vt:'I"rai
SUI' J érus a l em 1Jow' c u 1f}l r a n c hel · homm e c l btJ lC'. ))- l!:zécll.
X I.\'. 1.3,-1 5,2 1 ; et en o u trc ai ll eurs, pal' exe mpl e, - J êrém. X l V.
1.2, 13, 15, 1.G. X LlJ. 1 3, i ll , 1. 6, 17, :1 8,2 2. X Ll V. 12, 13, 27.
l\1a llll . XX IV . 7,8. l\ la rc, Xl1l. 8. Luc, XX I". 1 1; - dan s ces pas-
sages, par l' épée , la fam ine, la prs te e t la bê le, son t sig nifi écs les
m êmcs c hoses q u' ici pa r l' épéc, la fam ine, la mo r t ct les bê tes de
la telTe; ca r da ns la Parole il y a dan s chaq ue c hose un se ns s pi-
r ituel, da ns lequ el J' épée es t la des ll"ll ction de la " ie sp iri tue ll e
par les faux ; la fam ine, la des tr ucti on de la vic s pirituell e par les
maux ; la bê te de la te rre, la des truction de la vie s piritu ell e par
les c upidil és du fa ux C'l d u ma l ; ct la pesle e t la mor t, la con-
so m pti on en tièrc, c t a insi la da m na ti o n. IL. Que la Fa mine sig nifi e
.l'ig no ru ll ce des co n na issa nces d u vra i c t du bie n , ig nora nce pro-·
, 'cnan t d u ma nque de c es conna issa nces dan s l'Église , o n le voil
a ussi tl' ap rès d ivers passages dans la Parole, pa l' exe mple , -
Ésaïe , V. 1 3. Vl ([. 1.9 à 22. La ment. If. 19. V. 8 , 9 ,10. Amos,
V III. 11 à llt . Jou, V. 17, 20, e t aille urs . - HL. Que la Fa mine
o u la Faim sig nifie a ussi le dés ir d e sa voi r e l ci e com pl'e ndre les
vrais e t les bi ens de j' Ég lise, cela est cviden t (J ' ap rès ces a ut res
passages, - I~sa i e~ VHL 10. XXX II. 6. X LLX. 10. LV UJ. 6 , 7 .
1 Sa m. H. 4, 5. Ps. XX Xll t. 1 8, HL Ps. XXX l V. 1 0, 11. P s.
X XX Vr I. 18,19. Ps. CV U. S , 9 , 3 5, 36, 37. Ps. CX LV I. 7 . i\ la lt h.
V. 6 . XXV. 3 5, 37 , ltlt. Luc, r. 53. Jca n, VI. 3 5 ; e.t ai ll e urs.
32lt . Vers. G. El lorsqu'il eUl ou vert le c inquii:lIw sceau~ si-
g n i fi e 1Ja1' l e Seigneu r l"exam en cie l'el al d e l a vi c d e c eux qu i,
au jow' da j ug em.enl d e rni c r~ d cnlÎent (1 (1"e sauves, el qui;> en
a llendant, éwi en l 1'éset' vés. Qu' ic i il soit q u es tio n de ce u x-là, on
le vo it claire me n t pal' ce qui s ui t ma inte nan t. i\ la is il fa ut (ju' o n
sache que c'es t (l' e ux e t de leurs se m blables qu ' il s'agit da ns to ut
le Chap it rc XX , do n t l' Exp lica lio n es t do nn ée d u j\ " SltO a u
N° 874 ; pa l' cc lte Explicat ion on voi t cla iremc n t q ue ls ils son t, c t
poul'q uo i ils o n t Clé résc n és.
325. J e vis sq u s l"Aul d les li m es d e ceu.v qui ava ienl été l'luis
il. ca u se d e la P m 'ole d e Vi eu , el il cau se d u l ém o igna g e qu'ils
a va ient;> signifie qu e ceu x qui ava ie lll ete !t cûs:> cou ver ts d 'OlJ -
1JJ'obres el rej etés pa r les m ü:ltw Il s;> li cause:: de la vie selon
N"325.
l es vrais de la Parolc', el il canse d e la l'f!conuCtissallce da
Di vill /1 am a ilt du S eignc u r, ont dU) gardés }Jar le: Seigneur
afin qu' ils n e fuss ent point séduils.-Sous l' Autel signifi e la terre
infé rieure oü ils é taie nt gardés par le Seigneur; l' Autel signifie le
cu ll e du Seigneur d 'a près le Lie n de l'amour; pal' les âm es de
ccux qui a va ien t été lu es, il e~l sig n ifié ici , non pJS les martyrs,
m ais CC UX qui son t haï s, cou verts d'opprobres e t r eje tés pal' les
Inrc hants da ns le i\ lond c d es es prits, el q ui peuve nt ê tre séd uits
par les draco ni cic ns e t pal' Ics IH~ré liqu es ; il cause d e la Parole
d e Dieu , et li cause du ttJmoignage qu'ils avaiel/ t , s igni fi e à
ca use de la dc se lon les na is de la Parole, e t ù cnllse de la reCO D-
nai ssance du I)i"i n lIum ai n du Seigncur; le té llloi g na ge dans le
Cic l n 'cst donné qu'ù ceux qui rcconnaisse nt le Div in Jlu mai n du
!joigne ur, car c' es t l e Seigncu r qui témoig ne, c t qu i donne aux
An ges de lé lll oig nC' r, 1\°1 6 , car (1 le l emoignu']C! d e J es us es t l'es-
prit d e la p,·op/all ie. Il - l\ pOC. X IX. 10. - Puisqu'ils é taient
s ous l'A ut el, il est évi d ent qu'i ls é taient ga rd és pal' le Seigneur;
e n erre l, so nt ga rd és par le Seig neu r , de pCUI' qu'i ls n e so ient
lésés par lcs méc l!anls, tou s ce ux qui on t m en é que lque vie de la
charité ; e t a près le juge me nt d c rnier, quand les m échants ont
été élo ig nés, ils so nt retirés des li eux oü ils é tai e nt gardés, et
sont é levés dan s le Cie l ; j'e n ai vu l/'ès-so u vc nl , après le juge-
ment d erni e r , q ui é taient rc tirés de la le rre infé rieure et traos-
por lés dan s le Ciel. Que pal' les Tu és il soi t e ntendu ceux qui soot
rejctés, cou \'c rl s d 'op pro brcs, haïs par les mécha nts dans le
l\ londe d es cs pril s, e Lqui sc laisse nt sédu ire, puis au ssi ce ux qui
d és iren t savo ir les vrais , Hl ais ne le peuvent pas à cau sc des faux
dan s l' Ég li se, on peut le voil' par ces passages: Il Ainsi a dit J e-
Ito ualt Dieu: Pais les breb i s df: la T UERIE , que leurs posses-
sew's TUENT: el j'a i j'ail pail/'e lcs brebis d e la TUEnu; il cause de
vous;, lIuI.Uwureu."C du troupcau. 1 ) - Zac ll. Xl. 4,5,7. - I I Nous
avons tilt! Tuts chaque jour;, 1I011S avons élé 1'épulés comm e un
troupcau d e la DOU C l I EB 1E; li e 1/0US abandonn e point;, J eho-
valt. »)- Ps. XL l V. 23,24. - ( 1 A ceux qui vù;,'Ildronl fera p1'cn-
{i1'C 1'(lcin c Jaco b ; es t -cc que selo n le m assacre de ses T uÉ s il a
dt t} TU'::?» - t saïe, XXV U. G, 7. - Il J'ai elilendu la vo i x de la
fille de Sioll: Mal/wu,. lt 1IIoi ! titJrai"ie l'st lIt.on âme pa1' les
Vefti. O. C H A l'l'tHE Sllubl l.: . 305
T UEUHS. 1'- Jê rc m. I V. 3i. - «( Jls vou s liIHCJ'Ollt il l'a lllic tioH ~
et ils vo u s TUERON T , c t vous serc::; h ais il cause de mon Nom. Il
-. ~ l a lt h. XX JV. 9. Jean, XV L 2, 3; -le Seig neur di t cela au x
Disciples, mais pal' les Disciples son t en te ndus tous CCliX qui re n-
de n t un c ult e a u Seigneu r, c t vive nt selo n les vra is de sa Parole;
dans lc ~londe des esp rit s, lcs méclJa nls ,'c ul c nt co ntinue ll e men t
Ics tuer ; lIl a is là, com me il s n e le peuyenl qua nt au corps, ils vc u-
len t continuellement les tu cr quunt à j'ù me j e L quuucl il s n e le
peuven t pas, ils so nt e nfl amm és cI ' un e tell c ha in e contre e ux ,
q u'ils nc se nten t ri c n de plus agréable qu c dc leur fairc d u ma l ;
c'est pOlir celle ra iso n qu 'i ls sont ga rd és pal' le Se ig neur , e t qu e
q uand les méc hant s ont été je tés dan s l'enfer, ce qll i a licu aprè s
le Jugemen t Dernicr, il s so nt retirés de s li eux où ils é taient ga r-
dés; ma is q ue l'on voie les Exp licat ions s ur l e Chapitre XX , et cc
qui y es t l'apporté SU l' e ux , N° 8110. Que dans la Parole t ue r si-
gn ifie perd re les ùmes, cc qu i es t tuer s pirit uellement, cela eS l
év ident pal' plusieul's passages là, co mm e au ss i pa r les passages
suivants, - Êsaïe~ .:\ I V. 1.0,20,21. XXV I. 2 1. J él'é m. XXV . 33.
La me n t. II. 21. Ézéch. I X. 1, G. Apoe. X VU 1. 2li.
32G. Vcrs. 10. Et ils criaienl d'une vui.,,; [jl'andc~ signifie la
doulcur du cœnr. On Je "oit c lai remen t pal' cc qui s uit mainte-
nant.
:J27. D isa ui: J USf/ UCS li qu(md~ Sl:i(jIH..' w·~ qlt'l c s Sainl el Vli-
r i Utb lc~ n e jUg C.<;- lll }Joi1t{ ~ c l ne 'Ucnges- l u 1Jo'i1lt 'Haire sang d e
ce..'ux (Jui !tabiu:nt SUI' la [(.: rrc ? sign ifi e sm ' ec quc l e J ugcmcnt
V ernier es l 1'ela1'(l e~ c l que ccu.v qui fo n t violt'nec il la Pa)'ole
cl (tU Di vin da Sc.:i(JIlCW· n c so nt point éloig u es. - J asques à
qu a nd~ Se ignclll'~ n c jll(J cS~ llt 1Joint, sig nifie pourquoi le Ju ge-
me nt De rn ier es t re tardé ; el 1W vC lIge..' !;- tlt ]Joint n o t rc sang. si-
g n ifie po urquo i d'après la justi ce ne so nl po inl co ndamnés ceux
qui le ur ont fail violence, à cau se de la recon nai ssa nre du Divin
lI umain du Seigneur, e t à ca use de la vic selon les vrais de sa
Pa role; (laI' le sung es t sig nifiée la violence qu i le ur il c té fai te,
1'\0 370; par ceu:c qui /wbil CHl sur l a l e /TC so nt entendus les
mécha nt s cla ns le Monde des es pri ts, desquels ils ont été ga rdés
nfi n q u'ils ne fu sse nt po int lésés.
328. Vers. U . E l if { ul d OIlIll; ù clUU: WI ([('S rOff(',~ lJla1l('h c$ ~
1. 26 '1<.
30G
signifie illeul' {ut donné communica tion f..' t conjonction avec les
Anges qui e taient d a n s l es Div ins V 1'ais. Les Vê te me nt s signifi ent
les vrai s, Nu 166 ; e t les Vêl e ments bla ncs les \Ta is réels, N° 212;
qu e ce soi t là cc qui es t s ig nifié par les Yè temc nls, c'est parce qu e
tousda ns les Cieux so nt vê tu s selon les n ais chezCllx,etqucchacun
il un \'êtcm~ nl sc ion l a conjo nction avcc les Socié tés An géli ques;
lors donc que la co njo nc tion a li e u, ils ap pa rai ssen t aussitôt sem-
blable ment vêlu s; d e là vie nt (lue pal' il {ut donn é ù chacun des
l'obes IAa lU; lt es~ il est signifié qu'il le ur fut do n né co m m ll nication
c t co nj o nc tion avec les a uges qui é taie nt dans les Di vi ns Vl'ais.
Les Hobes, les Toges, les l\Ianteaux s ig n ifient les vrais dans le
com mun . parcc que e'é lai ent d es IJ auillc l1l c n ls co mm uns. Ce lui
qui connaît ce lte si g nifi ca ti on d cs Yèteme n ts, peul co nn aît r e l es
arcanes qu i so nt cac h és dan s l es passages ou il est dit qu' Jtlie,
qua nd 'i l TC1tContnt Élis{;e, jeta son l\IA N'fEAU sur lui. - L n ois,
XIX. 19; - qu ',t:lil.· avec SOit l\l AN T EAU paTlag ca l es eaux du
J ourdain. - 1; Bo is, rI. 8; - qu'lklis de fil de 1Ju} m.c. - lL Hais,
Il. iL!; - que, quand J~'lic {ut f.'ulevtl, son "ANTEAU tomua d e
d essus lui, el J~lisée le pdt. - Il no is, li. 1 2,13; - ca r pal' Elie
c t pa r ':: li sée a été l'<, p rcsc nt é l e Spigl~eur quan L il 1<1 Parole, et par
su i le l eUl· :\ l;t n tciHI sign i fia it le nhi n Vrai de la Parole da n s l e
COIllIllIIl1 : il peu l auss i connn'itl'C cc que signifi ait le M anteau
d 'éphod d'All(lroJ/, sur les {rallyes daqad tltaiell(des (jrc:nades
d 'ltyacinllw ('[ d e 1JOWpn.', f.' l des cLùclu.!lles d·or. - Exod.
XXVI II. 31 à 35 : - quïl ai t signifie l e Divin Vrai dll n s l e COlH-
mun . o n le voit dllns les l\ nC,\ Nt;S C(; l.I:::STI~S. publies tl L o ndres,.
j', " 0825. Des choses se m blab les so nt signirièt.'s pllr les \Ian tcaux
et p al' l es T1mitl ues cl an s ces passages : (1 J (s de$cendront de dessus
h: w·s lrtJlIeS,lOUS lc:s 1J1·inces d e la Ille}'. cl ils .~ (} déj(:ronl de leurs
l\IA Nn :AUX. j) - J~zèe h. },.XV I. 10. - (f L es Scribes et les Plta-
lJ'isie lls, pour èll"e vus des IW/lUlles, (ont [/1·mules les uordures
d e.: leurs l\I AN T J::AUX. Il - l\ l att li. XX Il L 5. - \1 1110'1. peuple e n
ennemi se d1·csse pour lc V(lclI/.eul, la T UN IQUE vous mTac/wz
il ce u x qni passen t. )) - :\Ii cil . Il. 8, C'l <lillcurs.
329. E l il le u ',. lut dit qu'ils n .'posasse nt encor e un peu d e
tC'1lt1JS, jusqu'à cc que lussent au cOlllplel cl lew·s c01npagnon s
cle service el leurs {rèrc's, qui d eva ie nl ~lre lués de 'JI'l.(Jm e
Vc rs, 11. CITAl'lTnt,; S I X IÈlUl::, 3 07
qu'eu x. signi/ic que h>Jug em ent Dern ier devait ~ l re eUC01'e un
p eu 1'l:la rd e~ jusqu'à cc que fu ssent 1Ytssembles d e tous c6tes
ceux qui a vaient tlle pareillem en t /uû s, couvcrts CfOpp,'ob,'CS et
r ej eles 1J!l1 " les m ec/umts, il cause d e la 1"econnaisu m.ce du Di-
v in Ilwnain du S eigne u.r, et à caUSe d e: la v ic sdon le s vr ais
de sa Pm 'ole. Que ce soit là ce qui es t s ignifi é, on le voiL claire-
m e nt d'après ce qui a été (lit cj-d ess us. Des cho ses se mLlables
s ont s ig nifi ées pal" ces pa rol es dan s Ésaïe ; ils v ivront, U:s morts ;
(f
il n 'y alu'a pas un TRElIllLEi\ U :N T DE TE IWI:": gra nd, d l.: sorle que
l 1"émissc tout IW1 n1 / W sur lc:s l aces d e la t el'T C7 ct que soù: n t
1"en v ersées l es m .on t agnes . ») - Ézéch. XXX VLU. 18,19, 20. -
cc I l s c {il un TnEl\IULE l\IE N T DE TERIlE (J1"and 7 l el qu'il n ' y eH a
poin t c u d epuis qlu'les homnu:s ont él é sw"la lerl'e. ) - Apoc.
XVI. 18. - (! J ' f BHANLEIlAI l e Ciel, el SE llA ÉBIlANLÉE la T C/Te
de sa l)lace~ dans l'ind i gnation d e J éh ovah Sébaolft. )) - Ésaïe ,
Xlll. 12 , 13 . - cc l~n nA NL ÉS onl el é les fondem ents de la terre;
J::N D ÉPL 1\ÇANT DI~PL ,' C ~; E ,\ I::"rf: la f e n'l', ca1' lourde esl sllr
die sa pI"<h,.'arication. ))- Ésaïe, _\ .\lV. 18 , l ~ , 20. - {c S ECÜUÉ.t:
Ve r s. 1.2. ClI AI'ITHl:: S I X I .t.:Mt:. 3 09
et RE;'IUi:E a etc la U:rl'e, el Les {oudemeul s des m ontagnes ont
t rem.blé, 1Ju,rce qu' Il s'etait COlllToucé. Il - l's. XV llI . 7, 8. -
«( L es 'llL01'll(l gnes TR Ei\l IH.l::NT devant J éhovalt,(.:tles 'rochers sonl
HENV t.: l\stS. li - Na h um, 1. 5, ü; - pare ill e me nt ailleu rs, pal'
exe m p le, J érém. X . 10. XLI X. 21.. JOël, H . 1 0. lI agg. II. 6, 7.
Apoc. X I. 19, el ailleurs. J\ lais il faut e n ten d r e q ue ces c hoses se
font dans Je ~ I o n de s pi rit ue l, e t no n da ns le l\Io n de na tu re l ; dan s
celui-ci elles signifJen l ce qui a été di t ci-dessus.
332. Et le Soleil devint 1I0Ü" com:nu: un sac de poil, et la Lune
(levinl comme du sa ng, signifie chez eux {olll bien de l'amour
adulltiré, et tout vrai de la lui {alsirli:. Que pal" te Soleil sai l s i-
gnifié le ScignC'lll" quant au Di\ in Aillon!', cL pa l' su it e le Bien d e
ramOll I' qui procède de Lui; et, dans le sens opposé, le Divin d u
seig neu r niê, el pal' suite le lJ ie n ùe l'a mour adultéré, on le vo it
c i-dcs:,lIs, ~ o 53; ct comme le ~ole il signi fi e le bie n de l'a mo u r,
par s u ite let f.une s ig ni fie le vra i d e la foi; e n eITet, le Sole il es t
J'ouge d'apl'~s le feu, cl la Lune es t blanche d'ap rè s la lumière qui
vie n t d u Soleil ; or, le fe u s ign ille le bie n de l'amour, et la lum iè re
sig n ifie le vrai d'après ce bien; au sujet de la Lune, voir aussi les
passages rappor tés c.i-dcssus. 1\0 53. Sï l es t dit que le Sole il d e-
vinl noir comme un suc de poil, c'est parce q ue le Lien ad ulLé l'é
es t en soi le ma l, e t Je lIl a l est n oi r ; s ' il es t di t que la Lun e devint
comme du sang, c'est pa rce q ue le sa ng sign ifie le Oi \'in Vrai, e t
d a ns le se ns opposé le Divi n Vrai fa lsifié; voir plu s bas, N"· 3 79,
6 84 : il es t di t presq ue la mêm e c h ose du Soleil e l de la Lun e d ans
Joel : u I.A! Soleil sCl 'a changé en léniJb1' es, cl la Lune en sang,
avaul que viemte le jour de J éhova h , g/"(l1ul et le1"1' ible. Il -
Ill. 4.
333. Ver s. 13. t:l les étoiles da Cid lO'1nûèrenl su r la letTe,
signifie toutes les connaissances du bien cl du m'ai dispe1'sées.
Que les ttoUes sig n ifient les connaissa nces d u b ien c t d u vra i, on
le yoit ci-dessus, N" 51 ; que lomber du Cid SUT la le'rre ce so it
ê tre d ispersé, ce la es t év ide nt! dan s le I\l onde s pir itu el d es é toil es
ap paraissen t auss i tomber du Ciel sur la terr e, là ou les con na is-
sa nces du bien et d u vra i péri ssent.
33a. Conun e un figuier j elle ses figues vertes, par un g~"an d
veut secoué, signifie 1)(W les 1'aisonnellu.'1lts de l'homme n a tu rel
310 1" " 334.
sépare d e: L'ho mJUe spiriluel. S' il est di t que ces lIIols on L ce ll e
signilie.at ion, lorsqu e ce pe ndan t c'es t un e comparoÎso n, c'es t parce
que to utes les cOlllparaiso n s dan s la Parole so nt pareilleme nt d es
co rresp ondallces, c l so nt cn coh é re nce dan s le se ns sp irituel avec
le s ujet d o nt il s"asit; pa re illelli e nt ic i: c n eŒet, le Figuier d'a-
p rès la corres pond a nce sig nifi e le bie n natu re l de l'homme, con-
jOint avec SO li vien s piritu e l, Illais ici ùan s le sens opposé le bien
natu rel LI e l' homm e, séparé de son bie n s piritue l, cc qui n'cs t pas
le bie n; e l co mme !' llOllIm e n a tu re l, séparé de l'homme s pirituel,
perverti t pal' les rai so nn e ment s les co nn aissa n ces du bien c L du
vrai , qui so nt s ig ni fiées pal' les é to il es, il s'e ns uit qu e C'CS ll à ce
qui est s ig nifié pal' le fi g uie r secoué P(U' un grand vent. Que par
le vent el [l a i ' la tClllpè tc so it sign ifié le rai so nn ement, on le voit
pal' un grand n Ol nb rc de passages dans la Pal'ole; mai s comme
c'es t ici un e cO lllpari.lison , il n'es t pas nécessaire d e les l'appeler.
Si le figuier sig nifie le bi e n n aturel ù e l' h om m e, c'es t parce que
tout arbre s ig nifi e quelqu e chose de l' Egli se ch ez l' homme, par
conséquent auss i l'h o mm e qllant à ce quelque chose; pOUl' confir-
mation, soie nt ces pa ssages : u l'oule Cann ée du C iel lombc? '(t
cmmne lom be l a {cuiLle d u ccp, el C011 m u:: lO1n/)e ceLle du Fi-
guier. Il - tsaïe, XXX LV, 6, - « J c les conswltcJ'ai; point d e
'r aisins au cep , point dc Figues au Figuù.'l', e t la (euille est
Il<Jll'ie.j)- Jé rém. V{l i. ~ 0. _ ft Tous t es retranchements (so n! )
comme d es Figu iers avec pré mices, lesquelles, si elles sont se-
cou il's~ tombent sur la bouche du m a ngew'. ll-Na hum , lU. 12;
- c t en ou U'e a illeurs; par exemp le, - Ês. XXÀV 1H. 2'1. Jél'ém.
XXLV. 2, 3, 5, 8, XXIX. '1 7 , 18, 1I 0s. lI. 1:1. IX. 10. Joel, 1.
7,12. Znc h . HI. 10. i\ laLth, XXI. 18 a 21. XX I V. 32,33. l' lare,
x r. 12 il 1 5, 19 à 25. Luc, VI. MI. XIlI. fi à 9 ; - passages dans
lesquel s il Il'cSt pas e ntendu nulrc chose pal' le F ig uier.
335. Vers. 14. El le C i d se 1'etira c omm e un livre l'ou le, si-
gnifie la sép m'a l ion d 'avec le Cid cita con jonc lion avec CEn!'t::r.
S'il es t dit que le Cid sc l'f.:ltr(t comme un livre 1 ' oulé~ c'es l parce
l'entendement inté ri e ur, e l pa r s uit e la pensée intéri eu re d e
l ' hom m c, es t comme un Cie l; cn !' l'E nl end e ment de l'lt olnm e pe ut
ê tre é levé dan s la lumiè re du Cie l, c l dan s ce tt e éléva ti on pe nse r,
d e compagnie avec les Anges, à Oiell, il l'am our e t ;\ la foi , ct à la
Vers. 1.4. c.rL\l'ITnE s l xrblL :,>1 t
vie éte rn e ll e; mais s i S,1 Volonte n'es t pas cn m ê me Le mps ê lcyée
dan s la c haleur dn Cie l, rh om me ncanm oins n'cs t pas co njoint
aux Anges du Ciel. ain si n'e s t pas comme un Ciel : qu'il en soit
a insi , on le voi t dan s LA SAGESSE ANGÉl. IQUE sun I. E nlVI N AMOUR
ET SUl'. I~ A nn"INt; SAG ESSE . Cinqu ième Partie. Par celte fac ulté
de l' EnLC'llde ment . les méch ant s, dont il s' ag it iei , ont pu I~ tl'C en
consoc intion ;wcc les An ges du d erni el' Ciel; m ais. quand ils en
furent sépa r é~, leur Cie l se r e tir a COlllllle Ull Line l'olli é. Pal' un
Livre l'Oill e il est enl rndu un parc ll em in roul c, puisque leu rs Li-
vres étaien t des parche mins, et la co mpa ra iso n es t fai te avec u n Li-
YT'e, parce qu e le Line aussi es lla Paro le, N" 25G; quand ùonc ellc
cst roul ée comme un parchemin, ri cn de cc q u'clIc contient ' n e
se prése nte, ct elle est co mm e s i e ll e n'é tait pas : c'cs t po nr ce la
qu ' il l'st dil la mê me chosc dans ~saïe : tI ELle s(.' ronch'a . toule l'Q1 '-
mée d e," Cie u.l;, c t seront "oules h >s Cù:ux COl1mw un Livre; r t
elle lO1nbc1 '(t cou une la ( c uille tombe du {igui er, II-XXXIV. 4;
- l'arméc, cc sonl les bie ns et Ics v l" li s d e l'I~g li sc d'a près la Pa-
l'ole, NO> lJ!J7, D'après ccs explication s, on peut \'oiT' que par Ic Ci cl
sc rclira comm e un Line roul é , il es l signi fi é la sé paration d'a-
vec lc Cicl e t la co njonct ion a,·ec l'Enfcr : qu e la sé pai'ation d'a-
vec le Ciel so it la co nj onction avec J'Enfer, ce la est eyidcnt.
336. Et toule 1/lOnla(}1U,,' el LOul e fI e [w' r ut 1'e1n'wJes de lcw",ç
places, signifie que lout bien de l'amour cl toul vrai de l a [oi sc
1' (' l ù'èren l. Qu e cc so it là ce que s ig nifient ces paro l('s, pcr so nne
ne le pent vo ir qu c pal' le se ns spiritue l; s i telle est leur s ignifi-
ca tion, c'es l parcc que par de s i'\ lon ttlgncs sont cnten du s ceux qui
son t dans le bien d e l'amour, pa r ce lte J'tli so n quc les Ange s ha-
bitent SUI' d es montag nes; SUl' les plus é levees, ce ux qui so nt dan s
l'amour en ve r s le Se igneur, e t Slll" les moins éle vécs, ceux qll i sont
dans l'a mou r li. l' égard du prochain, c' cs t pourquoi par toul e 11'1.On-
tagnc il cst s ig nifi é ton t bien dc l'am our; qu c pal' le s tics soie n t
e nt e ndu s ceux qui sont les plu s élo ig në s du cu ltc dc Dieu, on Ic
yo il ci-dessus, NO> 34; ic i, ccux qui sonL dans la foi, e l non autant
dan s lc bien dc l'am ou l'; par suÎlc d:ln s le se ns abs trait p n!' toWe
fle il est sig ni fi e tout vrai de la fo i; pa r êt/'c 1'C1nUfJes d l.' l cw 's
places il est sig nif1 é sc l'c lirc l' : des habitation s clone des Anges
Sllr dC' s n10nl,, ~ n e:; ('L Slll' <l es coll in es, il ('s t <!l'I'i\'l' que les Ill on-
3 12 L ' APOC.ALYPSE Rt:VÉLf.F.. 1\" 336.
La g nes cl les co llines dan s la Parole signifi ent le Ciel et l'Eglise, où
il y a l'A mour c n vCl'S le Seig ncllr c t l'A mour il l'égard du prochain,
el dans le sens opposé J'enfer Ol! il Y a l'amOllI' de soi e ll'a moul'
du monde. Que le Cie l ct l'I~gli sc où il y a l'amou l' envers le Sei-
gneur' c l l'amour à l'éga rd du pro chain, el ain si où est le Seig neur,
soie nt sig nifi és pa l' les montagnes e t pal' les collines. on le voit
claireme nt pill' ces passages qui s uivent: « J e lève m es yeux vers l es
i\ l ON'fAGNES, d'oil vi enl1l1on secam·s. I J - Ps. CXXr. 1. - f i Foici
sur {cs !\lONT,\G Nt:S les pieds (l'un lIu'ssager lie bonnes nouvelles,
7Jl'oclamanl la 7){/i,v. , , - Nalllllll , li . t.Ésaïe, LU . 7 . - (( Loue:;
J eho vah, MONTAGNES c l COLLINES. )) - Ps. CXLVlI l. 9 . - Il :'IION-
TAGNE DE DIEU, LA MONTAGNE d e [Jasc/wn; ~ I ONTAGNE DE COL-
LINES, LA MO N TA GNE d e Baschan; 1J01l1'qlWi saute::;-VOllS I\'lO NTA-
CNES, COLLINES D~: LA ~ I ONTAGNE que J éhovah d ésh'e Itaf.,ite?·~ que
J tJhovah habitera ù,pcrpëluit é? 1 1 - Ps. Lxvnr. 16, 17.-« Les
~ I ONT /\Gl\"ES sau l èrenl connne d es bdiers .. l es COLLINES, comme
d es (ils du troupeau ; 1Jar devanl l e S eignew' lu enfantes, 6
T {}JTC. 1 1 - Ps. CX 1V. 4 à 7. - ( 1 J e f erai sorti,. de J acob une sc-
l1wnce, ct d e .Jelmdalt un hé1'itie1' d e ?nes :\!ONTAGNt;S, afin que
l es 1JOssi: d ent 1II es élus, el qae m es servit eurs y habitent. )) -
';:saïe, LXV. D. - tf A la coJtsommCltion du siècle. que cell.v qui
sont dans la Judtie s'enfuient dans l es MO N TAGNES. Il - ~laLlh .
XX I V. 16. - Il J dhovah! ta justice, ce sont les l\ IONTAGNES DJo;
nIEU. )) - l's . ..'\XXV t. 7. - (f J éhovah sort i ra et comfJaltra, ses
1Jieds sc liendJ'01'll en ce jOW'-là SUl' la MONTAGNE DE S OLIVI ERS,
llevant les ( aces d e J tJ rusal e n/~ ù l'ode?/{. Il - Za ch. x rv. 3, l,.
- Comme la t\lonlagne des Olivie rs s ignifiait le Div in I\mour,
c'est 17011.1' cela qu e l e Seigneur p endant l e jour 1Jr(}c/wit dans
l e Tc m.ple~ 'mais sorlait p endant les n uils pOUl' l es passer sw'
la ~ I ONTAGNE DE S O LI\' IEH s,-Luc, XX I. 37. XX II. 39. Jean, V [lL
1 ;-el c 'esl 1JOW' cela que sm' cell e MONTAGNE l e Seign ew' s ~e lt
tretin t avec ses disciple$ SUl' son avénem enl c t S'Ill' la consolll.-
1nalion du sii: cle~ - l \latth , XX IV. 3. l\larc, X ln. 3; - el que,
d e là il vin t il J d rusale m. c l y sOltnhl~ -l\latth. XXI. 1. XXVf.
30. ~Iarc, X I. 1. XLV. 26. Lllc, X JX . 29, 37, XXI. 37. XXI I. 39.
- Parce qu e la l\ lontagne sign ifiail le Ciel e t j'Amour, J dhovah
d escendit sUI'le SO;\f:\IET D E I. A l\IONT,\G NE DE S I NAï , cl promul-
Vers. H ,.
g lla la L oi., -Exod. X I X . 20. X XI\'. 17; - el c'c:s lpo ur cela que
l e Se i gn eu'r { ul l 1'an.s{lgu ré sm' une Il ,·\ UTt: 'IONT,\C NF. dc.'!xmt
PÙJ1 T C, Jacqucs e l J {'{m ~ - i\ l all h. XV II , 1. - C'es t encore pOU l'
cela que Si on était su r UIl C i\l ontag ne. c t Jenl sa lc lll auss i , et que
l'une el l' aut r e a é té appel éc i\'10NT,\G NE OF. " ....:1I 0 \·A II et MONTACNF.
DE SA I NTETi dan s u n grand nomhre de pass<lges de la Parole'.
L es l\l on t<lgnes elles Co ll ines ont le s mèm cs sig nifica tion s aill eurs;
p<lr exemple, - Ésaïe. V IL 25, XXX . 25. X I... 9. X LlV. 23. X Ll X.
1:1, 1 3. LV. 12. Jer ém. X VI. 1_5, 16. I~zé·r. h, XXXVr. 8. J o~ l . 1\'.
1.8. Amos, ~V. 1 . 13, I X . 13,1ll . T's. LXV. 7. Ps. LXXX . 9. 11. Ps.
Cl \'. 5 à 10, 1 3 . - Que l es l\lon l llgnes ell es Co llin es sig nifi ent ces
Amours, on le vo it encore p lu s cl ail'emen t par l e se n s op p osé~
dans l equel elle s sig n i fi ent les am ou rs in rernau x, qui sont l' A mou l'
de soi et l'Am oll I' du mond e, co mm e il es l év i dent d'apr ès ces pas-
sages: (c L e jour d e J ehovah vie nd1'u sw' lou les l c:s i\IONTAGNES
UA UTES, e l sm' I oules l es CO LLI NES "': r~Ev"":E S. ) - É saïe. Ir. 12, 1lJ.
- « To u l e Vall ée se1'a e l evéc~ CC toule !\I ON'f,\ GNE c l CO LLINE
se1'onl abaissées. " - t S<l ïe. X L . 3 ;) 5. - « ]1 C1WCl·.5(JCS seront
l es l\IONTAGNES, c l tOlll.be1·onl l es d egrés , , , - Ezéc h. xxxv irr.
20, 21. - Il !lIc voic i con t re toi, ilIolllagne qui d dt 1'lâs lout e la
t C1 '1'e; je l e 7'dduircâ cn :\IO N T AGN E DE COi\lllUSTION, Il - Jér ém .
LL 25.-« J'ai vnles ~I'IONT A G NES, el "Voici, l'Iles son t (: b?'anlccs~
el toUlcs lcs COr. l.INJ-;S sont 1'cnversics. 1) - J Cl'è lll. 1v . 23, 2 l,~
25. - (1 Un { eu s'cst c1nln'asé d a ns m a colh·c. c t 'i l ellflamm.cNL
l es (oncl cntents d es i\I ONTAGNES. ») - D eutér. xxx II. 22. - Il J e
d C:vas t e1'lLi ~ I O NTAGN E S el CO L L T N '~S . )) - l::S<lïe, X L TI . Hi. -
« Voici, J aco'). je l'ai dislJOsé comme une h ers e, afin que l u
b1'oies cl que lu écrases l cs l\10N TAG NES. el ofin que l es COT.l.INES
comme d e la valle lu r éduises. l)OW' que l e venl l es emporte. ))
- Ésaïe, XLI. 1 5. 16. - « Donnez gloi/'c il J e l/Ovah~ avanl que
b1'onchcn t vos pieds su?' l es MONTAGN F.S D U CR EPUSCU U ;. " -
JéI'c m, X III. 16. - 11 n 'est pas n on pl u s c ntendu autre c hose pal'
l es « SEPT i\ION T,\ GNES sur lesquelles était assise la F cmnne. qui
elail B abylone. J) - Apoe. X V I r. D; - outrc d 'autr€'s passages;
par exe mpl e, - I~saïc, X IV. 13. L. 6. ' J Cl'é m . IX. D. Ézcch. v r. 3,
l,. XXX !.\'. 6. Mi c h. V r. 1 . 2. N<l hum , T. 5,6. Ps. XLV I. 3,4.-
D";}pr ès cc. qui précè de on peu l mainl enfl nl voir cC' q1li {'si entendu
~7.
3Il, L'APOCALYPSE H~;vf:d:E.
CHAPITR E SEPTIÈME
tien, qui son t dans \<1 religion d"après le bi en c t dans les vrai s d'a-
près la doc tr in e : se [enant devant le Triin c et d evant l' Ag1leau,
sig nifle écou tant le Seigneur ct faisa nt cc qu'il comma nd e : r e-
vêtus de 1'obcs b/oucllCS, c l d es palm es dans lcw's u wins, si-
gnifie la com muni cation c t l a con j onc ti on a\'ec l es Ci eux supé.-
rieurs , c L la co n fession d 'ap rès les Di vin s Vrais: Vcrs. 1.0. El ils
criaient d ' wu: voix a,'audc~ dis(ml : Le saltli Ct notre Dieu, qui
l'st ass is sur l e l1'ûu c , el il CAgn crm, signifi e la reconnaissance.
de cœur que le Seign eu r est leu r Sa uveur : Vc rs. 1i. El tous l es
Anges sc t en a i ent (mlour du. lrônf', el des AlI cic ns, c l d es quatre
Animaux, signifi e tou s dan s le Ci el cn (i cI' : Cl ils t o m bè r ent d e-
vant le l1'(me s'W' [ CW ·S ! llC('Sll ct a rlvri:rClll Dieu, signifie leur
humiliatio n d e cccur, e t d 'a près l' illunilialion l'adoration dll Sei-
gneur : Vers. 12. Disant ;1l1l.('n.' sig nifi e la Di vine Vé rité, c t
d'après clic la co nfirm a tion: fa bénùlict io n. , e l la g loir e, ct la
sagesse ~ e l l'action d e grrÎcrs:3 s ig nifi e les ni vin s Spirituels du
Seign e u r : c t l'honne ur, ct l a puis.wl1I ce, ct la (oJ'ce ll s ig nifie les
Divins Céles tes du Seigneut' : il n otre Dic u au.c s i i:clcs d(!s s iècles .
s ig nifi e ces c h oses dan s l e Seig n eur et pal' le Se ig n eur à éte rni té:
Amen! s ig nil1 c l'a cq 1liesce me nt de tous: Vers 13. I.!.L l'un d es
Anciens r é pond it , 11W (lisant: Ceu:r-ci, 1'CVl )tw; d e 1'obe s blan-
chesll qui sont-ils, ct d 'où sont-ils v e nus ? (\'e/'s. 14 , ) Ri je: lui
di.s : Seigneur! toi, tll le sais, s ig nil1 e le dési r cie savo ir el la vo-
lont é d'interroger, pui s la ré ponse el l' inro l'm a tion : et il1ll e: dil :
Cc sont ceux qui viennent de Cal/fiction grande , signifie qu e cc
sont ce ux qui ont é té dan s les tentati o ns, el ont eomha llll co ntre
les maux et les raux : c t ils ont la vé lew's 1'obes, sig nifi e e t qui
o n t ))llril1 é de s mau x du ranx leurs princ ipes r eli g iC' ux : et ils ont
blanchi leurs "obcs dans le sallg de l'Agneau , s ig nifi e e t les ont
pUl'il1 és d es faux du mal par tes vrais, e l ont é té ain si n'for més p:l l'
le Seig ne ur : Ve rs. 1 5. C'e st pourquoi ils saut d e vant le t rône de
Dieu, ct ils Le ,çervcnt jow' cl nuit d a ns son t em ple; el Celu i
qui est assis sur le l1'ônc hab i l era sur CU.T, s ig nifie qu'ils son t
en présence du Seig ne ur, e t qu'il s vive nt :'lVce co ns tan ce el fid éli té
selon les vrais qu'il s r eço ive nt de Lui cla ns so n I ~g t i se : Ve rs. lG.
Ils 1eauront 1Jlus f ail1t ll c l ils n'au ront plus soif . s ig n il1e qn e
dans la su ite ils ne manqu ero nt ni de biens ni de vl'ais : r i rw'inl
C IlA P ITR E SE PTI~:ME.
EXPLICATIO N
3lt2. Vc r s. :1... A1J1'ës ccs choses, je vis qlta l 1'C An ges qui se lc-
nai enl su r les q ualre ang les de la terre, sign ifie lIWillleltaUl
t out le Ciel cn en Orl lJow' (ah'c l e J u gc m ent Dernier sw' ceu .'C
qui é t a i ent dans le il/onde des espr it s. S uive nt ma inle na nt S Ul'
l'é ta t d u Mo nde spiritu c l, imm éd ia teme nt <l vant le ./ug{, lllent DCI'-
niel', plus ieurs c h oscs qu e perso nn e n e pe ul s avo i" qu ':ul mo yen
d ' un e révé la tion fa it e pa l' le Seig ncuJ' ; e t co mm c il m 'a é té d on né
d e vo ir co mm ent a é té fail le Juge me nt De rni er, e t d e' vo ir au ss i
les eh angeme ills qui l' ont précéd é, e lles orclinatio nsqui l'o nt su ivi,
je peux pal' co nséquent l'app orte r ~c qui es t s ig nifi é pal' toutes l{'s
c h oscs q u i so nt da ns ceChapit l'c e t d a ns les Cha pitres s ui va nts. Ici,
pa l' les fjuat1'c An ges es t sig n ifi é toul le Ciel; pa l' les qua l l'l.'A ng le$
de la l erre cs t s ig nifi é lout le. l\loncle d es es prÎts, q lIÎ ti c nll e mili cu
e ntrc le Cie l e t l' Enfer; ca l' le Juge me nt n erni er Cl é té l'ail S Ul' ceu x
qui é taie nt d a ns le :\lo ncLe d es cs prit s. e l n on S UI' qui qu e cc so it
da ns le Ciel, n i S Ul' qu i q ue cc soit d a ns l' En fer: si pa l' lE's An ges
il es t sig ni fié le Ciel, c'es t parce q ue pa l' l' Angc d ans le se ns su-
prê me il es t e.nte nd u le Seig ne ul' q ut'l nt au Oi\in lI u ma in, N° 3ltLt;
et comm e le Ciel est Cie l d 'ap rès Ic Seig neur, pa l' les An gcs au ss i
es t s ig ni fié Ic Ciel: s i pa l' Ics qu a tre An ges, ici, il es t s ig ni fi é tout
le Ciel, c'es t pa rcc q u'i ls fur c nt vus S0 t{' lI t'1 l1 1 S UI' les qua lre I\n gles
:!K .
32G L'APOCALYPSE It É.VÉ. LÉ.E.
de 1 ~ terre, c l CJ ue par les quatre Angles so nt sig nil1 ées les q ua tre
Plngcs. S' il es t sig ni fié qu e tout le Cie l é tait alo r s e n effo r t pOUl'
faire le Juge me n t Dernier , c'es t pill'ce que le Se ig ne ur, quand le
Jugement all ait avoi r Ii e ll , fit ap proc her les Cieux SUI' le l\l ondc
d es es prits, e t qu e par l' approche des Cieux il s'opéra chez ce u x
qui é taien t <lu-d essou s un tel chan ge me nt de l'é lal des in térieurs
appar tenant au montaI, qu ' ils ne virent que des ter re urs devant
leu rs yo ux. Que les An gles sig nifi e nt les plngcs, c t qu e par s uite
les qua tre angle s s ig n ifi e nt toutes les plages, on peu t le vuir par
les passages sui V:lnts :(( Vous lI lCsu n ;!J'c::;, hors d e la v ille;> l'AN-
GU: vers l'orient, rANCLE vers le 1uidi, l' j\ NG I.": vers l'occident,
ct CANGLI-: vel'S l e Sl.'pU' nlrio1l, Il - Nomo, X XXV. 5. - 1 'u fe-
(f
'ras les ais ]Jour r ll abitacle, vingt a is 1Jour l'A NGLE du midi,
cl pOUl' l'ANGLE du se pt entrion v'ingt ais. 1 1 - Exod e, XXVl. 18,
20,23. - (fEl l e PW'vis il l'ANGLE du midi;> il. l' A NG LE du Sl.'p-
lCn l rion, it r i\ NG Io E de l'occident, ct il l'ANGLE d e Corienl . 1 1 _
Exod e , XXV fl. 9, 1:1., 12, 13 . - Les quatre PI<l ges so n l au ss i appe-
lées sou ve nll es quatre Angles dan s )::zéchi el ; parexem pl e,-Chap.
XLvrr. 18 ,19,20; e t Char. XLV I r I.-Comme les Angl es s ignifi e nt
les plages, c'es t au ss i po ur ce la qUÏl s s ig nifi enlloutC' s c hoses, a in s i
t oul es les ch oses du Ciel ou d e l'En fer, so it du bien e t du vrai (011
du mal e l d u faux ), c'es t évi de n l par ces passages: (( Salan sorti1'(l
pourstJduù'e les nations qui sont au.xqual1'e A:\" GLEs d ela terre. 1)
- Apoe. XX . 8. - (( J e: 1"elnnt clwrai les nat'ions;> ct d evas lés se-
l'oni lem's ANGLES. Il - Sé ph. Il L G. - (1 JSJ 'ad (ulréu ni comnw
un seul lw m:m e, cl ils se lÎlu'ellt, les ANG L ES d e Loulle peuple. 1)
- Juges, XX. 1, 2. - Il Il s'élèvera u n scepl]'(} cl'l sraël, lequel
brisera les i\ l\'G L ES d e Moa b. )l - Nomb. XX I V. 17. - f I J our d e
trompell e cl de claw eur sur les A NG l. ..:S élevés. )l - Séph , 1. 16.
- «( 1\ l'c.t:lnjmild {[('s A NG LE S j e lcs rejellc1'ai, )l - Deuté r.
XXX If. 26, - Que l'A ngle s ig nifi e le d erni e r qui sou ti ent les su -
périeurs, com me le fond e me nt la m a iso n , e t par co nséq uent toutes
c h oses, on le voi t clai re ment pal' ces passages : (f - J e vais l'onder
en Sion une l'lIERnE O'ANG LE d e prLv, d e fondation fondee. I l -
t saïe, XXV l lr. 16. -(( On n e prendJ'(l poin t d e toi la 1liel're1J01l1 '
/' A iSC LE , 11- J ér é m. L f. 26. - u /J e J elwdah vie:ud ra la PI Enn E
A NGu r~,\JRF.. Il - Zac h. X. li. - 1{ La Pierre qu'ils Onl1'rjel éc est
Vers. 1 , C Ut\J> ITn E SE l'T l b lE. 327
(Lcvcnue l(Jle d ' ANG r~E. ) 1 - !"'S, CX VIIr. 22. i\lat\ h, XX I.la:2, l\ larc,
X I I. 10. Lu c , XX. 17 , '1 8.
3la3. n ctenanlles quatre veuls fi e la lf'1Te:3 u tin que 1W sO lll/ldt
1Joint u.n vent StU' la l eJT C~ ni Sllr la 'IIu: r:3 ui sur aucun a l'v J't:..',
signifie qu' uu ùl{lnx l,las pl'oclu: Cl par suile plus I01't da ns les
lieu x i llféri eurs, oit les va n s a vaù:ut ét é conjoints wu; 111(:-
c ltanls :3 fal "eten u ct SUS1Jcndil lJa?' le 5,'eig new', 1/ fau L qu'on
sache que le Ju ge me nL Derni e r a li eu, quand les m écl w nls a u-
de.ssolls d cs Cicux dans le i\londc dèS es prit s so nt 1Il1111ip lî cs à u n
Lei point, qu c les An ges da ns les Cieux Il e pe uve nl se so u te n ir da ns
l'cLat de leur amou l' et d e leul" sn gesse, car alo r s il n' y il pour e u x
ni sou lien n i fondem ent; et COll1llle ce la ex iste pal' la mult iplica ti o n
des méch ants au- d essous ùes Cieux, le Se ig neu r , pour co nse rve r
l'eta t des Anges, in flu e pa r co nséque nL lIe p lus fur L en plus forL
avec son Di vin , e t cela a li eu ju sq u' au mo me nt Ol! ils ne peu\"ent
plu s être conse rv és par a ucu n infl u x, à m oi ns q ue les m éc ha n ts
qui son t au-dessous ne soie nL sépal'ês d'avcc l('s bon5; ct ce lle
sé parat ion se fa it pa r l'a b <l isse tnc n l cL l' ap proche d es Cieux, e t pal'
conseque nt par UI! influ x pl us fort, au poin t que les m échant s ne
le s upporte nt pas; e t alors Ics méch.:lnls s'e nfui en t, e L se je tlc n L
e ux - m è mes dnn s l'cnfè!"; c'es t aussi ce la qui es l sig nill é dan s le
Chapitrc précéd e n t pa r ces paroles : Il l is disaienl aux monta-
gncs c l aux 1'ocl wJ's : Tom.ve;;;. SUl' nolts, c t caclu.'::'-UO liS d e la
face li,' Celui qui est assis sW ' l e 1'l"ùne:3 cl d e la colê l 'e d e [ ' ;l -
gneau, p(t1'ce qu'il esi veuu le j our grand dl.' sa colêr e~ el qui
1JCUl se 1Iw jU ll.'nil' ? )) - Apoc. VI. 16. 17. - i\lain lc n anL, vc-
nons à l' expli ca ti on: Pal' les quatre Ven ts est s ignifié l'1nflllx
d es Cieux; pal' la (c1Te:3 l a m cr e t lOal W'Û1'C, so nt sig n ifi és Lous
les infé ri eu rs e t les choses qui y so nt ; par la terre c L la mer, lous
les inférie urs, e l pal' tout arb re, toutes les c hoses q u i y so nt. QlIe
le VenL sig n ifie l'i n flux , e L propre ment l' in flux d u na i dans l'en -
te nd eme nt , on peut le ,'oil' par les passages su iva nts: te Ain si Il
dit le: Seigllcur ,/(} lI ov i h : Des 'I(ta i r e VENTS v iC Jls ~ esp1'it ; el
souffle L'1t c es lIu}S:3 apn qu'ils 'L' i VCl1l . Il - I::zech, XXX VII. 9, 10.
- Il Quaire Ch ars appa ru l'en i, aU:Jxllwl8 il '!J avail quaire Che-
vaux; cc sont l es qualre VENTS des cieu,l.:. Zacll. \' 1. 1 li. 5.-
j)-
,,- Il {aUi 'la c vous soye::: e nge ndrés d ,' n ouveau. [..." V E N T sou/fic oit
328 L' APOCALYi'St: Ht:VÉ LÉE, N" 343.
il lX'at~ t.:l la sais d 'oit "il Vicll l ~ ui oit il va. Il - Jea n, Il r. 7 ,
'I H:
8. - {f I .l: Pacl c ur de la lerre dispose l e globe pm' sa sagesse;
il l in.' le V I~N'f d e s es t r ésors. Il - Jél'élll . X . 12 , 13. LI. 1 5, 10.
P s, C.'\ÀXV. 7. - (( J tJ/wvall fail ,wuf/lr: r son V t:N T , elles elWX
coulent; ilannollce sa Paro le~ ses slatuts el ses jll(Je1'1WlIts. ) -
l's. CX L\-I I,17, 18 ,1_ ~) . -«Q7t"il lou e J élwvah~leVEN T d e l c m.-
p r'J l e e,t"et:ulant sa P arole, ))- l's, CXLV I [J . 8.-IIJ ého va lt (ail d e
s es A/lu es d(,s VEN T S. )) - PS. c rv, 3, li , - te J eho va ft pm 'te sur
Ics ailes du YE N T , )) - Ps. ~\. vu r. 10, i l. Ps. CLV. :;; - l es [lil es
du VenL so nt les Di\"i ns VI'Jis qui inrlucnl; c'est pou r quoi L e Sei-
g ne u r cs t appelé ,\'otlllie dc.'s 1t(ll'in cs~ - Lament. 1V. 20; - et il
es t dit q u'il souffl a dans les 11ll1'ÙU.'S d'Admn tlm e de vù:s:>-
l:cn, 11 . 7 ; - CL qu'il insullia ,'U s es disci7Jlcs~ et leur dit: ll ecc-
'Ve.::. F:slH it S'ain l , - J ea n , XX . 21, 22;-I'Espri t SJi n t es L le DI \' in
VI'J i procéd ant du Se i g neur, d ont l 'Influ x dans l es d i scipl es a été
r ep r cse n té c t par sui te es t sig nifi é en ce qu' il in sulTIa (' 11 eux, Si
l e Ve n t c L la Bes pil'alion sig nifient l'influx du Divin Vr ai dans l' en-
t end ement, c'est d'après l a co rres pond nnce d u poumo n avec l'en-
t end em ent; su r ce ll e co rrespo ndan ce, voir dans LA SACLSSE AN-
CÉLIQU E sun u ; D I VIN ,\ MOUH ET SU r. LA DIVI N E SAC E SS E, N"·37 1.à
lt~9, Comme u n influx Di vi n plu s proc h e et plus fo rt à t ravers l es
Cieux disperse les vrais c ll ez l es méclwnls, c'es t pOUl' celJ que le
Ve nt si gn i(ic la d i spersi on d u vl'[l i cllez eux, et pal' su ite l eur co n-
j onc tion [I\"CC l'enrer c l leur perte, co mm e o n peut l e voi r pal' ces
I1i.\SSJges : H J 'amè1w1'ai SUI' Elam qUCltl'e VEN TS des qualn.' CXl 1'é-
11tilés d es Ci el.l,'"C, el je lcs dispcrsc1'ai , ) - JCl'ém . X LIX. 36.-
{~ 'J'u les disp e",scJ'(.lS~ de sorte que l e V E N T les e mporté", et que la
l e lllpêlC l es di ssipe. ))-I::S. X LI". 16.-u L e SOUFI;' LE D t: JÉHOVAH
C01ll./HI/un fT e nve desou{, ':;" (cs cl1I(n'asc. II-1:: s. XXX, 33.-{(Ceux
qui lIwclânen t l'iniquité 7Jal' le SOU FFLt~ D E D IIW pé1"issen l . et
7)(11 ' l"ESP B I T I)E SON NE/. ils son l COUSU/Il es , , ) - Job, I V, 8, 9, -
«( D eCOltVe1 'lS OHt é l é l es fondem ents du globe pal' ta repri-
uland e ~ Jc!lw va "~ par {e SOUFFI,E DI:: L'ESPB I T J)E TON NEZ. )-Ps.
X V Il r. 16. -«( Voyant je (ll,~ d ons 1IIa vision, ct voici~ les quatre
VENTS s ~é{anr{tie ul vers la grande 111er, cl quatre Bêtes 'lrwn-
taient. ))- Dan. V II. 2, 3, et sui v_-H Voici:> UJle T EM P ÊTE DE JÉllO-
V,\II , une coU:}'L' esl sorlie,. sur la Ute des iJJ17?ics elle sc p1'écipi-
Vcrs. i. C UAl'lTll E S1::PT It: i\l .l::! . 321.>
lera. 1 1 - Jél'ém. XX lIl. 1.0. XXX. 23. - (( Mon Vi eu ! 1JO/v'suis-
les pal' ton OUIL\C ,\N . par la TEMPi1TE i1JO ll vltnle-lcs. Il - l's.
LXXX Iî 1. 16. - (l /Je J éhovah dans La To uH"tt:N n~ c l dans la
'J't::MPi1TE (CSI) le C/wutÎ'n. li - Nahum, 1. 3; - e l (' Il ou tre a il -
l eurs; pal' exe mpl e~ - Jér ém. X)I. V. 32 , Ézécl1. À lI r. 13. Ilos. V U 1.
7. Amos, 1. 14 . Z~H: h. I X. 1.4. Ps. XI. 6. L. 3. LV. 0,- et Ps. CV I I,
ou sont ces pal'o les : (1 Il dil~ Cl se 1)J'(jseHla un VJ,NT DE 'l'KM-
P~TE; cl Dieu (il flJ'nj lel' la TE"lP f:TE~ a/in que n;stasselll en si-
lcnce l es /lo[s.)I- Vers. 25, 29: - de là o n voit claire men t cc qui
esl s ig ni fié ùans Je sens spi rilu c l par ces paro les : (l J tJsa8~ dans
la lJa1'qll e~ 1'fJp1'imau.cla le VENT, el il dit ù (a Mel' '- 'l 'ais-toi; el
ilyeul un ca lme. ) - :'Il a rc, I V. 37 il sn. Luc, \' 111 . 23,20;-
ki, pal' la :'11er es t signifié l'Enfer, c l pal' le Venl l'i nflux qui Cil
provient. Il n'cs t pa s sig ni fié a ulre c hose qu'un infl u x rOl t pa l' le
Vl:NT OI\lENTAL, - Ézéch. XV IL 10. Jé l'é ru. XV ILI . 1.7. j':zécil.
X IX. 1.2- lI os. X Ur. 15. Ps. XLV l ll . 8; - cl auss i pat' ce m ê me
Vcnt~ 1JW' l equel (Ul dessichéc la M cl' de S aph , - Ex ode, X LV.
21, - cl donl ~ l oïse parle ains i : Il PAil Lt; \"t:i'iT Dl: TJ::S NA IU:\ES
onl dd amassées l es cau,c; TU AS SOUFFJ.':: PA R TON Vl:NT, la il/cr
lcs a couverts. j) - Exode. XV. 8, 10. - i\ )ainlenan l , d 'ap rès ce
qui vient d'ê tre ,'apporté, on peut \'oir que pa l' ret('nir les quatrc
Ve nl s~ afi n que ne sou O!;:1l aucu n vent S UI' la l el're, il es t sig nifi é
l'etenir ct s us pe ndre l'influx plus proc he el plu s fo n da ns les li e u x
inférieurs.
344. Ve r s. 2. El je vis ml autre Au ge qui moulail du lev(:/'
du soleil~ signifie le Seigneur pourvoyanl el modél'aul. l ei, pal'
l' Ange es t en tendu le Seigneu r qu an t au Divin Amour, parce qu' il
Iman lai/. du lever du sole iLJ el que du leve r d u soleil ou d e l'o-
rient, c'est du Divin Amour. cal' le Seign eur, dans le i\londe spi-
rituel, es t le Soleil e l l'Ol'ienl, el même il es t appelé ainsi qllan t
à ce t a m ou l' ; que ce soil le Seigne ur poul'\'oyanl e l Illod cra nt . on
le voil claire m enl par so n ordrc aux quat re Anges, de ne po int
nuire fi la Lene, ni à la mer, ju squ'à cc que les servit eu rs d e
Dieu aie nt été ma rqués su r les fro nl s. Que le Di\'i n IJu main du
5cig ne ur soi l e ntendu pa l' l'A n ge dans le se ns s upl't: lIl e, o n le vo it
pal' ces passages: (( L'ANGE DES FACES DE JÉ H OVAU lvs a d tJli vn: s;
it cause d e sou amoul' cl il causc: d e sa clémence, Lui /t's (1. ?'lt ·
1. 28*.
330 L 't\ PQ CA L YPSE nf:vÉLlh: . N"iJ44.
clWl és; cl il lcs Ct pd.'; cl les Ct porles Lous l es jou rs d e l'éU' 1'-
nité. Il - Ésaïe. L X U1 . 9 . - Il Que l' I\ NGE, qui 1Il:a délivré d e
tout ?liai, les benisse. l ) - Ge n. X LVI[I. 1.6. - ({ InCOlllirtent
viendra vers son T e mple le: S eigllC.:n}" que vous c herchez, e t
l ' ANGE DE L'A LLI ANCE que vous désire::;. Il - ;\Jalac h . 111. 1 . -
Il Moi, j 'e nvoie un ANGt!: devu7lllOi, poar te y ard e1' dans le c he-
'min . Uarde-loi de: s t.'s l aces, pm'ce que m o n Nom , (pst) au mi-
lieu de Lui. Il - Exod e, XX I LL. 20 fi 23. - L' An ge et l'Envoyé,
da n s la Lan g ue hébraïqu e, sont u n m (! /ll C mO L; d~ l à vien t que le
Se ig ne ur se dit s i SO ll ve nt l' EIl\"oyé (lu L'è re, cl pal' là cs t en tendu
l e I)ivin IlumJ În. l' lais, d ans Je se n s !'cs peclif, l'Ange es t q ui co n-
qu e reço it le Seig neu r , tant celui qu i es t dan s le Cie l, que ce lui
qu i e8 t d an s le i\l o nd e.
3[15. Ayant le sceau du Dieu Vivant~ signifie qui seul connait
lous el chac un, el peuL paT L1.t i-lU~me les distinguer et les sé-
pa n..'r les uns d "avec [(.'$ {lutres . Comme ils étaient marqu és sur
le fron t par un scea u, c'cs t pOU l' ccla que par avoir le scea u du
Dicn Vicanl~ puisqu 'il s'ag it du Seig neu r , il es t e nte ndu co nnaHre
lo us c t c hac un , c l pouyoi r d is tin g ue r c t sépa rer les se rvÎleurs d e
Dieu d 'avec ce u x qui ne so n t point se l'VÎl c ul's de Dieu .
346. El il cria d ' mU! v oLt: grande au.x quatre A n ges" aux-
quc fs il avait dé d01l.u é de /luire il fa lelTe et à la l1un'" (Vers. 3 .)
d isant: Ne nuise:: point il la tcrre" ni il la 1JWI'" ni aux arbres,
signifie pal' le S e igneur la suspension el la n ! lfmtioll d e l'in/lux
1Jlus proche el 1Jlus lort darts les lieu x infdl'iellrs. Que ce soit
là ce qui est si g nifi é, on le voit cla il'emen t par les ex plica tions qui
o n t été donn ées c i-dessus, IV' 343 : d'ap rès le se ns de la le Ure, ce
so nt les qua tl'e An ges qui onlrete nul'innux; mais, d'a près le sens
sp iriluel , c'es t le Seig ne u r: ne 1Joint 1lltiJ'(/ il fa l C1 'J'C, ni à la
m er', ni au,x; arures, s ig n ifie un influx n on vio len t, mais mod ér é;
car, par les tl i\'c r s degrés d 'i n(]ux dan s les Cie ux, le Seig nem' di s-
pose, r ègle, tempcre e l. mod è re tou les choses dans les Cie u x e l
dan s les Enfer s. c t pi.ll' les Cieux e l les Enfers toules choses dans
le ~ I o nd e .
3LJ7 , J usqu'à ce que nous ayons lIW1'qWj les serviteurs lie
1Iotl'<..' Uit.:u sur leurs l'ronts , sifJ n ific ava.nl qu'a i ent ét e sé-
l wrfiS Cell.l; 'lui sonl 1Jar fe Se igu C'ur dan s les vrais d 'a près
Vers. 3. CIl "\PITI\I~ sEPni::"u:. 331
le bien, a ills i ceux qui son t inléricuremenl bons. Pal' mar-
q"lle1" SU)" (es f ronts il est ent endu , non pas les m arquer S U," le
fron t, m ais dis lingu(,1" e t sépnrel' ceux qui son t pnl' le Seig neur
dan s le bie n d e l'a mour , ca r le fr ont signi fie le b ie n de r a mOllI' :
que ce soie nt ce u x q ui so nt par le ~eig n e ul' dans les vrai s d'npl"ès
le bie n , c'es t parce q u e ceux- là son t en te ndu s pal' {cs sm "vileul's
d e D ieu, N° 3. Si le Fron t s ig nifie le bi e n d e l'a mour, c' es t parce
qu e la face es tl 'i mnge des an"eelio ns d e l' homme, e t que le fro nt
es t la parLie la pl us é levée de la face; le cerveau, d 'o ù vie nt 1' 0-
l'igin e d e to ules les c h oses de la vic de l' h o mm e, es t imm édiate-
m e nt sous le fl' o nL Co mm e le fro nt sig nifi e l'a moll i', c hez les bons
l 'a m o tll" bon, e l c h ez les méc h ants l'amolli' mau va is, c'es t pOUl'
cela qu e" par m al'qu er S UI" les fron ts il es t sig nifi é di s tin gue r e t
sé pa rer l'un d 'avec l' autre se lon l'amo ur: la même c hose es t si-
gnifiée dan s Ézéchi el: (( Passe 1)1l7 " le lIûlien d e J ér usale m , el
MAHQ UE UN SIGNE SUR Les Fn Oi''lTS des h011t1'1LCS q ui gé1nissenl SUl'
l es a bo minations . l) - IX, IJ, 5, 6. - Puisque le fr ont s ig nifi e ra-
m our, c'es t pour cela qu'a u suj et d e la pla q ue Sll r le T urban d 'A-
haroo, s ur l aquelle a,"ai t é té gl"avé : S,\l NTI-: Tf: ,\ JÉHOVAH, il est
dit , q u'dLe se1'a sur le c6ltJ des {aces de son 'l 'w'bau, afin
qu' elle soit SIll" le FIIONT d"AIUlron, cl qu"elle soil SUI" l e FnO NT
d 'A lta1"on il Pf:1pcluiltJ, en bon plaisir pour eu.L" d evant J e ho-
va lt. Il - Exode, .xXV II I. 36 , 3 7, 38. - Il fut allssi com mandé
(lu e ces paroles: (( Tu ai llu:ras ton D ieu de LOut iOn cœur, el de
t oul e ton li11W, fass e nt SW" la 11I.ain e t su!" te FHO N T, I l _ Dcu lé!".
VI. 5,8. X I. 18.- 11 es t dit qu 'ils avaient le No m du Père ecril
sU?' l es l'"RO NTS. - A poe. XlV. 1; - e t le Nmn d e Die u el d e
CA(J1WCUl sur leurs FRONTS " - i \pOC. XX II " lI" - 11 faut qu'o n sa-
c he (Ju e le Scig n eul' re gard e les Anges au fr o nt , e L qu'cux d c leur
cô té rega rd ent Ic Scigneu l' a u moye n des ~' e ux; e t cela, pa rce que
le Seignc Ul' les rega rd e tou s d'a près le bie n d e l'a mo ur, c t ve ut
qll 'e u x de le ul' cô té Le r ega rdent d'après les vrai s d e la sagesse ;
ain s i se fait la co njon c tion. Pal' le Fro nt , dan s le se ns opposé, il
e st sig nifi é l'am ollI' mauvai s, da ns ces passages : (( Ceux qui ont
le cœracUre de la btJle sur le FRO NT. » - I\POC . Xill. 1G. X LV.
9. XX . fi; - « el aussi le n 0111. de B abylone SUI' le Fn ON'f. u
- Apoc. XV II. 5 . - Il U n FnQNT d e l ('lIW lC 1))'ostituec:. 11-
332
Jé l'é m. 111. 3. - \1 Opiniûlrcs de FnONT, el durs de cœur. )) -
Ézéell . LI r. 7, 8. - (1 Dur;> toi; cl ton FItONT, d'aü'ain. ))--:--Ésa ïC7
XLVl ll . / •.
3118. Vcrs. 4. El )ertlcndis le Hombre d es mw'qués, cent qua-
)YtnlC-quul1'{! utille, signifie tous ceux qui reconnaissent le 5(.·i-
(JHClW pour D ien du Ciel el de la T erre. el qui pm' Lui, ail
'moyen de la Parole;> sont dans les vrais de la doctrine d 'après
le bien de l'anwil1', Si cClix-là sont sig nill es pal' les ce nt quaranle-
quatre m ille des douze Tribus d ' Israël, c'est parce que pal' les
do uze Tribus d'Jsraèl est s ig nifié e l'Eglise com posée d e ce ux qui
pal' le Seig ncUi-' so nt dan s le bien Cl dans le vrai , e l q u i Le recon-
nai ssent pOU l' Dieu du Ciel el d e la T erre; pal' le nombre cent
quara nte-quatre wiU(: sont en te ndu s tous ceux-là; cal' par ce
nombre il es t signifi é la même ch ose que par dou ze, puisq u'i l vient
de la mult iplica tion d e douze par d ouze, e t e ns uite par m ill e . e t
qu e lout nombre multip lié pUI' lui-même e t ensuite par dix, cent
ou mill e, co nsene la même s ig nifi ca tion; ainsi, le nomb re cent
quurante-qual re mill e, la même s ig nificalÏ(\n que c.ent qua l'ante-
quatre, et ici la ll1 ~ m e que d ou ze, parce que douze pal' douze
do nn e ce nt quarante - quatre; pare ill e me n t les douze llI ill e Illar-
qués cie chaque Tribu p ri s ensemùle font ce nt quaran te-qua trc
m ille. Si le nombre dOllze s ignifie Ioules ch oses, ct sc dit des
vrais d'après le bie n, c"es t parce qu e douze vien t d e la lIlullipli-
catio n de trois et de quat re e ntre eu x, e t qu e le n ombre troi s si-
g n ifie tout quant au v]" li. et le nombre quatrc to ut quant au bien;
pal' s uit e, ici, douze s ig ni fie tou t quant a u v"'\Î d'après le bie n de
l'amour. Que tous les Nombres signifie nt les accessoires des
ch oses p Olll' cn dé ter m iner la qual it é ou la qu a nt ité, on peut le
voir c lairC' lIl e nt pal' I('s nom bres dan s l' i\ poca lypse , lesqu els e n
ueaucoup de passages de cc Li vre n'au raient aucu n sens, sï ls ne
s ig n ifi;dcnt point D'après cc qui " ient d'être dit, on peul \'oir que
pal' les ce nt quarante-qua tl'e mille ma rqu és, Cl pal' les douze mill e
d e ch aque Tribu , il es L e nt e ndu qu ' il y a. de ma rq ué e t d'élu,
n o n pas cc n omb re de mille ùe c haque Tribu d ' Israë l, mais tous
ceux qu i son L par le Seig neu l' dans les Vrais de la doc trine d'après
le Bie n de l'amour. Ce l:l., e n général, est sig ni fié pal' les douze
T,'ibus d' Is ra ël, el au ssÎ par les douze l\ pôtl'CS clu Seig neur j mais ,
\' el's, ft, C llAl'lTHE SEPTI'/';:Ilf:, 333
en pal'liculie r, pal' chaque Tribu ct pal' ch aqu e Apô tre. i l cst si-
g nifi é quelque v rai d'après le bien : quant à cc qui es t signifié ici
pal' chaque Tribu, cela sera dit dan s cc qui sui t. Pui squ e les
douze Tribus s ig ni fient tous les vrais d e la do ctrine d'après le
bien de l'amour pal' le Seigne ul', e ll es sig nifient auss i par co nsé-
qu e nt toutes les c hoses de l '~glise; c' es t pOUl' ce la que les ll ouze
Tribus d'Israë l r eprése ntai ent l'~g li se. e t qu e les douz e Apô tres
auss i la r eprése nta ie nt. Comme douze sc dit ti cs vrai s e t des
Liens de l'Église, c'es t pOll l' cela <Ju e la Nouvell e J é r usalem , par
laqu elle es t e n tendue la l\'ollvellc Église du Seig neur, es t d écrite
dans c hacun e d e ses parties pal' le nombre douze; Hin s i. la Vill c
en longueur ct en la rgeur étail dl.' dou ze l1âLlc stades; su 111 lt-
1'aille ci tait d e cent quarante-qua tre couddes; ce nt quaranle-
quatre, c'es t douze multipli é pal' douze: Il ?J avait douze pm'tes,
el les dou z e P01'l es claieHl dou ze P erles; sw' les Pm'les dou:::e
Al1fJeS ~e ll es noms écr its d es dou ze '.l'J'ibus d'Israël ; douze FOll~
d emc1'Its il [(, 1nuraiLLe, et sur eux lc.'s nom s. d es dou::: e Apôtres
de L'Ag n eau; ils consistaient en dou ze Pie1'1'C!s p1'tlcieuses : puis,
il y a va it l'Arbre d e v ie~ f aisant douze rrltil. s~ SelO H les aou:;: /?
Al ois; sur toutes ces choses, voü ' Chap• .xXi el XX II. Dc CC LIX
dont il est ici ques li on a é té form e le Nouveau Ciel, e t est for mée
la Nouvelle Ég lise pal' le Seigneur, car cc so nt les m ê mes dont il
es t padé dan s le Chap. Xl V. où il es t dit d'eux: (( lit je vis, t:l.
voici, l'Agneau qui se tenail. sm' la Moniagne d e Sion, et avec
L ui cent qult1'anle-qual1'e milliers; et ils clwnlaù:nt un Can-
tique Nouveau !levant Le TJ'6n e~ el. p ersonn e ne pouvail. ap-
prendre Le Cantique, sinon les cenl qua1'ctnle-qual1'c 1/tilliel's,
les achet és de l a le1'1'1.'; viel'ges ils sont; c l ils sui ven t tAgneau
quelque lJW·t qu'i l aille. )) - Ver s. 1, 3, li. - Comme les douze
Tl'il.ms sign iriai e nll'Égli se du Seig neur quant à tous ses vrais c t à
Lou s ses bien s, c'est pOUl' cela qu e le nombre douze es1 devenu le
nombre de l'Ég li se, c l a é té employe dans ses choses sain tes ; par
exemple, dans le P ec t01'al de Jug em ent, où. tllaient l'U1'Ïm el le
'1'hllmim ~ il?J avait douze JJier1't:'s précieu ses, -Exode, .x.XV lJ1.
21. - Don:.e Pains des f aces (}tuiellt lJOS f.)s sur la '1~abll.' dans
lc T abc}'lwcfc. - Lév i!. XXIV. 5,6. - Moise bÛlil un Aut el au
bas d e la Montogll e de .s'incû ~e l il ë1'igca douze sl(ttues, -~od e.
334 L'A P OCA I. Y P St: IIt:Vt: L É.E. )\ ° 3ttS.
XX I V. li. - D o u ze hommes lure nt en voytfs pour ea:l1lorcr la
le1TC de Canaan. - Oe ut él'. 1. 23. - D ouze hom mes porlè-
'j'cnl dou,:::e pie1'J'cs dn 11âlieu du Jourdain . - .10s. LV. 1. à 9,
2 0. - J'Ollr l'initiat ion de l'Aulel:> tlou::.e P "iJtCCS apportèren t
d ouze l) lals (l'argent, ÛOU:'C cJ'ali'l'cs cl"urgclI.l.. dou::.e casso-
Lelles d 'm', dou:::e rallreau..r . dOIl:'c BcJlÙ:.:rs:> dou::;c Agncaua.: ct
d ouze lJol.lcs . -No m b. V II.. 8lt, 87. - li:ücprit dou:::c Pie1Tes,
c l con.struisit un Autel. - t Bo is , XV lIt . 31. - ii'lic tI'OUVa.
J!;lisee, tand is qu ' il lal.Jow 'ail avcc d ou:::c: couples de I)ŒlI.[s, el
lu i au 1llilù:; u des doa::-e, el il jeta SUI' tui son lIumlcau. - l
Hois, X IX. iD. - Salomon piafa SW' douze Bœufs la 111er d'ai-
?'ain. - 1 Bois, VII. 25, fil,. - If fil 1.Ut 'Trime, el sur ses dc-
gres douze Lions etaienl places. - 1. n o is, X. 19, 20. - Sur la
T êl e de la P e lll:lH e enveloppée d u Soleil, il y avail une CO ll -
1'OJtJW d l.' dou ze Etoile.s. - Apoe. -' II. 1. - Ma int e nant , d'a près
ce qll i vie nt d 'ê tre d it , il es t év id e nt q ue par les ce n t qu aranl e-
quat re m ille ma rqu es, douze m ill e de chaqu e Tr ibu , il est e n-
te ndu , n on p.1S u n se lllbiab le n om b re d e Ju irs e l d' Israé lites, ma is
t OI1S ceux q ui d u Nouveau Ciel Chre ti e n, e t d e la I\' ouye ll e Ég lise,
se r on t pa l' le Seig ne ur, a u m oye n de la Parole, d ans les vrais d e
la doc. trin e d' après le bi e n de l'amo ul'.
349. lIlarquds de lOute Tribu des fils d ' l sraiJl, sign ifie le Ciel
Cl l'E(Jlise du Sc:igncw' composés (l'en.l,;. Pal' la T rib u es t s ig ni -
fiée la Il e li g io n q ua n t au bie n cie la vie, e l pa r loule Tribu es t s i-
g n ifiée l' Eglise q ua n t ü tout lJ ie n d e l'a mou l' e t qua n t ü tout vrai
d 'a près ce bie n, desquc ls se co mpose le b ie n de la vie; cal' il ya
de ux c h oses qu i font l' I::glisc, ü sav oir , le b ie n de j'a mou r e t le
vrai d e la d oc trin e, le ur mari age es t l ' I~g l ise; les d Oll7,e T ri bus
d ' Is raé l représe nt aien t cl par suite s i g nifi a i e n t l' ~:g l i se q ua nt à ce
mariil ge, e l cha qu e Trib u quclque vra i unive rsel d u hien ou que l-
q u e bie n un iverse l du vrai dans cc mariage: mJis ce que sig ni -
fia il c haque TrÎ b u, ce la j usqu'il presen t n'a été résélé ü qu i qu e
ce soi t, c l n'a pu être révé lé, d e peu l' qne pa l' u ne c:-;plicalion
ma l liée le sai nt , q ui es t caché dan s ces tr ibus co njointes en un ,
n e f ù l pro fa né, cal' clles signifient selon la conjonction; autreme n t
da ns la. sé r Îe dans laq uell e les fil s d' Israel sont nOllllllés se lon
les i\ajssances, - Ge n, XXI.'\, XXX , J\X:\.. \ ". 18; - Iii , leu r série
Vers. {J . C Il AP ITRt; St:P TI~: l\lE. 335
est ce lle- ci; Hu be n, Sim éo n , Lév i, Jchudah, Da n, Na phtali, Gad,
Aselle!", Isase har , Zé lHl lo n, Joseph , Be njamin. Autrement dans la
sé rie dan s laqu e ll e ils sont n om m és quand il s vi n re nt en I~gy pte;
c'es t ce ll e-ci: Hub en , Siméo n, Lévi, Je hudah , rsase har, Zébulon,
Gad, Asell er, Jo seph , Benjamin, Dan, Naplit a li , - Cen . XLVf.
9 à 21. - Aut r em ent dans la sé r ie quand ils so nt bén is pa l' l eur
pè re, Is ra ël; c'es t ce ll e-c i; nube n, Siméo n, l .. év i, J ehudah , Zé-
bulon, Isaseh ar , Dan , Coad, Aseller, Nap htali , .Jose ph , Be njamin,
- Ge n. XLLX. - Autrement dans la sé ri e quand les Tl'iuu s so nt
bé ni es par l\ loïse; c'es t ce ll e-c i : Bllben, Jeh ud ah , Lév i, Benjamin,
Jose ph, Ép hraïm, Mé n asse ll, Zéuulon,C,ad , Dan , Naphtali, Asc her ,
_ De ul ér. XXXI.I I; - là, tphraïm e t ~ l é n asse h ; c t nOll, Sim éon
et Isasc ll a,·. Autremen t da ns la sé r ie quand il s ca mpaie nt c t
quand il s partaient; c'est ce ll e-ci : Les Tri bus de J ehudah , d ' Isas-
chal' et d e Zéblllon à l'ori e nt , les Tribu s d e Buben , de Sim éo n et
de Gad au midi, Ics Tribus d ' I:: ph raï lll , de i\ lé n ass('h e t de Bc n-
jamin à l' occident, les Triuus dc Dan , d ' Aseller c t de Nap lltali
au se ptentrion , e t la Tribu d e Lé vi <Hl mili eu, - No mb. II. -
Autreme nt dan s les sér ics où ils so nt nomm és aill c urs, co mm e
Gen. XXV. 2 3 à 26. No mb. L 5 à 1G. V II . 1. à 89. XIII. l i à 15.
XXVL. 5 à 56. XXX I V. 17 à 28. Deutér. XXV H . 1 2,13. J os. XV ft
X IX . I~zéc h. XLV Uf. C'cst pourquoi, quand Uil éam vi t Ts raël ha-
bilan t selon s('s Tr ibu s, il di t : (( Qu' ils sont bons tes l'au(!nwcles~
Ja cob! tes Habitacles;> ! SJ"{liJ{! )) - Nom b. XX I V. 1, 2,3, 5 . -
Dans le Pec toral d c Ju geme nt, qui é tait l' Ur im et le Thumim, où
il y ava it douze Pic rres précieu ses se lon les nom s dcs fi ls d ' Is raë l.
- Exode, XXV lll. 1 5 à 3 0 , - les 'J' ribu s sig n ifia ie nt da ns la
sé ri e se lon la demande à laquclle une r é po nse é tai t faite. Q uant à
ce qu 'ell es s ignifient dans la séric où (' li es son t n om mées ici dans
l' Apoca ly pse, série qui es t e ncore diffé rcntc, ce la se ra dit dan s la
suite. Si les Tribu s sig n ifie nt la Bel ig ion , Cl ics douzc Tribu s 1' 1::-
g lise quant à tout ce qui lui apparticnt, c'es t parcc que , d an s la
Langue h ébraïque, T r ibu el Sceptre sont un mê me mot; 01", le
Sceptre es t le Boya ulll c, e t le Boyau me du Seig ne ul' cs t le Ciel e t
l'Égli se.
350. Vcrs. 5. D e la t r ibu d e J l:hudah dou:; e mille nWl ·'1w.fS;>
~ ignifi c l'amow' cC/cstc;> qui cs t l'anlOw' envers le .S·ciglU! w·;> f'/
336 1\ " 3 50.
l, 2 9*.
L' A POC .\ I.l' PSJ:: H i:Vi: I~ i:E. N° 35lJ.
- C CIl. X LIX . 2 1 ; - ainsi es t décri t l'é ta l ilprès la tentation ,
qU illll à la Ii b rc élocutio n d'après la percep ti on. II es t aussi fait
m en tion , q u'u n homm e d e la Trib u de Napilta li, «( 1'C'mpli de sa-
gesse, d 'intelligence et de scicnce, fil tout l'ouvrage d 'airain.
1Jour lu T e mple que bâtit Salomoll. 1) -1 Hai s, VII. 111 : - les
lIi s toriques d e la Parole quant aux n o ms ct quant aux t ribus
ont u nc s ignification d e Illêmc que les Prophetiqucs.
355. D e la lrivu d e lII tJuassd t dou ze mille lIUl1'QWJS, signifie
la. vo lonl é d'être utile elles aCles~ auss i che:. ceu x qui sC'ront du.
Nouveau Ciel cl de la ,Yollllelle Église da 5ieigllcuJ". Il y a trois
r: hoses qu i se s ui ve nt C il urdrc, l' J\ m our envers le Seigneur, la
Sagesse c t l'Usage, co III Ille il il é té dit c i-d ess us, NU 352; d e mê me
a uss i ic i, l'Amou r mutu el, rEn lc ndelll c n t ou la pel'cepl!on, c t la
Volo n té ou l'ac te; ce ll es-ci au ss i font u n , tellement q ue s i l' un e
manqu e, les d e u x aut res ne so nt pas qu elqu e c hose ; la volon té
d'ê trc ut ile avec l'acte cs t l' effe t, a in s i le de r nier, d ans leq u el les
d e ux antérieurs so n t e t coex iste nt. Si JU tJ u asseh sig nifi e ce d e r-
n ic r, c' es t parce que Jo seph , qui é tail Ic père de l\ léna sseh ct
li '~ pilraï !ll , s ig nifie Ic spirituel d c l' '::gli se, e l que le spirituel de
l' f:g li sc es t le bic n li e la \'olonté e l ell même tcm ps le vrai de l'e n-
te ndc me nt; d e là vie nt qu e ~ l c na sse h s ig n ifie le Volonta ire de
l "~glise, el I~ phraïlll l' In tellectucl lie l ' I~gl i se. Que l\l énasse h si-
gnifie le Volont aire de 1' 1::gli sc,c'CSl parce qll ' J~p hraïm s ig nifi e l' In-
t ell ec tu el, comlll C o n Ic ,'oiL clairelllent dans Ilosc hée, où ':: phraïm
cst s i SO llyen Ln om mé; c Lparce qu e :\lé nasse h sig nifie le Volo nta ire
de l' I::glise, il s ignil1 e au ss i les actcs, cal' la \olon té es t l'effort de
ch aquc acte, ct où il y il l' cfTO .. I, lù es t l'ac te, lo rsqu e c'cs t poss i-
b le. j\ l é nassch es t nomm e lIan s qu clqucs passages; pal' e xempl e,
lorsqu ' il naqui t, - Cen. À L.1. 50. 5 1 , 52; - lorsqu' il fut accep té
par ,liteau CO lllllle il la place d e Siméo n. - Cc n, XLVIII. 3, Ll. 5;
- c t bé ni p::tt' lui . - Cen. XLV III.. 1 5 ,16; - e t pal' ;\ Ioïse,-
Deutér. XXX II I. 1.7; - c l en o u tre, - I~saïc, IX. 1 8, '19, 20. Ps.
LX. 9. Ps. LXXX. 3. ils. CV UL !); - passagcs d'après lesqu els
on pe ut e n quelque sor te "oi r qlle pal' l\ lcn <l ssc h est enl e ndu le
Volonta irc de l' I::glisf'.
3jG. ,' c rs 7. 0 (.' la lri!Ju de Siméon clou:e mille lIwrqwJs, si-
!Jlti/ù: raIJ/Vw' s1J iriUt('/. f/lli es t ta lllour ci l"{:goJ'{l rlit l)1'oc/Utin.
Vers, 7, C Ii APITnE SEP TlblE. 3/13
ou la c h a1'ilt.J. che:; C(.' ll ,lJ qui seront du Nouveau Ciel el d e l a
Nouvelle Eglise d u Suigneur. Pat: Siméon il cs t s ig nifi é dans le
se ns SUI)I'(}mc la Providcnce, dan s le se ns s piritue l l'a mou r à l'é -
gard du pr oc h ai n o u la c harit é, dans Ic sens naturel l' obéissance
e t l'action d'écollter, Dans les de ux précéden tes sé ri es il Il é lé
traité d e ceux qui son t dans le Hoyaume céleste du Seig ne ur, Illa in-
te n ant dan s celle-r:Î il s',lg il d e ccux qui son t dans le Iloyau m c
spir itu cl du Seig ncu r ; l'a mour de ceux-ci cs t np pe lé l'a m our s pi-
rit uel, qui est 1',lInouJ' ;) l'égard du pl'OCllai n, e L la c li n ri lé. Que
Siméon e l sa Triùu ai en t représen té cc L a m ou r , c t pal' s uite le si-
g nifient dans la Parole, c'es t parce qu e S im éo n es t n é apr ès Bube n,
e t imm édia tem e nt avanl Lév i, c t qll e pal' ces tl'ois, Hube n, S im éo n
c L Lév i, il a é té sig n ifie, dan s leul' ordrc, le vrai par l'c nt e nd e-
men t ou la foi , le vra i pnr la vo lonté ou la ch ari té, c t le vrai par
l'ac te ou la bonn c œ uvre, de m ê me qu e p<l l' Pi e rre, Jacques e L
Jea n; afin don c qu e Siméon e t sa T rib u représe nt assent le vra i
par la ,'olonté, qui est tant la c har ité qu e l'obéissa nce, il a pou r
cc Lt c ra iso n é té nommé du IllOt l~cOl1 n: B ; o r ecou Ler s ig nific, n on -
seu lement comp rend re le vrai, ma is aussi vo u loir le vrai ou obéir ;
compre ndre le vrai, qu and il es t dit êcou tc r (O ll e nt e ndre) qu e l-
qu ' un ; e t voulo ir le vl'ni e t obéir, qu,w ei il est dil eco uter qu e l-
qu 'u n o u d éfé re r ;) ses conse ils. JI se ra d it ic i quclquc c hose s ur
l'amoul' ù l'égard du prochain ou la c harit é : L'anl o ur ù l'éga rd du
proch ain es t l'amo ur d'obéir nux précep tes du Seigneur, qui pr in-
c ipaleme n t son Lcê ux qu e contient la seco nde T able du Déca logue,
il savoi r , tu ne tu cras po int, tu ne cO lllllle liras poi nt ndullè re, tu
ne ,'o lol'n s poi nt , tu n e po rt eras poin t dc fa u x té mo ig nages , tu ne
convoiteras poi nt cc qui apparl ient à Ion proc hai n ; 1'I101llln c qui
n c vcu t p oint cO lllmettre ùe telles ac t ions, parcc qu' elles so nt des
péch és, ~li lllC le procha in; Cill' il n'aim e po in t lc proc h ai n, cel ui- Iii
qui le hait , ct qui pa r h a in c ,eut le tu e r; il n'aimc poin t le pro-
ch ai n, ce lui-li) qui vcut co mm c ttre adu lt èr c <l' CC so n é pou se ; et
il n'ai me point le proc hain, cclui-Ià qui vc ut vole r c l pill er ses
b iens, ct ainsi du reste. c'est auss i ce qu'enseignc Pa ul par ces
paroles: {{ Celui qui aime autrui a accompli la Loij cm' ccci:
'l'It 1U: COIlI7l1Clll'OS 1JOÙll ada/li'1'u; lu 1U' llW1'{lS 1Joinl j lit H l.'
I.: ofc:ras 1/UlJ tf ; f ft Jf( ' seras puinl {mu; lémuin j lu nc convoiu:ras
N° 357.
poinl ~ c t s'il y Cl quelqu e (lu tre CO lnllw ndemenl;l es t C011tlJ'ris
tLaus cell e pw'ole: T u a imerus le procha in comme loi-11l ~ m c.
Plé nitude donc de la Loi es t la c hw'il é. II- n om . X U L 8.9.10.
357. D e la tri bu d e L evi doa=.e mi lle marqués;> signifie l'af-
fection. du vrai cfa pl"ts le bien d'où provient Cin tclligen ce, chez
ccu.v qui serOll l du Nouveau Ciel cl d l.' la Nouvelle Église du
S eigneur. Par Lévi il es t signifié dans l e se n s suprême )' Amour
c t la !\ Ii sé ri co rd c, dan s le se ns s pil'ituclla Cha r ité e n acle qui es t
le bien d e la vic, c L dan s le se ns na ture) la Co nsociatio n e t la Con-
j o nc ti o n; il a m ê me é té nOlllm é du mot S'ATTACHER, par lequel
dan s la Pa rol e es t s ig n ifiée la conjo nction pal' 1"'"110UI'; mais ici par
Lév i il es t signifié J'a mOllI' ou l'a ffec ti on du v l'ai e t pal' s uite l'in Le l-
1i gc n ce~ parce qu' il vient après Sim eo n , c t qu e dan s ce ll e série il
ti ent le rnilieu. Comme c' cstlà ce qu e r eprése ntait Lévi , c'es t pOUl'
ccla que ce tt e T r ibu es t dev enue le Sacerdoce.-Nomb. Ill. de 1. à
la fi n. Deutér. XX I. 5, etllil\eurs.- Que la T r ibu d e Lév i signifie
l'a mou r du \Tai , qui es t l' amoui' mê me d'après lequel l'Église ('s t
):;glisc, e t pal' su ite l'in telli gence, on pe ut le voir par ces passa-
ges : Il L es Iils d e Levi ont dé c lwisis 1Jar J (Jlwvah pmu' f aire
son sCl 'vice ~ c l 1)Olll' bén ir en son Nom , Il - Delltér. XX 1. 5 ; -
b énir au 1\'0111 de Jého va h , c'cs t ensè ig nc l'; c t ce la n'cs t po ss ible
qu ' à ceux qui sont dan s l'affcc tion du vrni c l par suite dan s Iïn-
te ll ige nce. (1lis gardcnl l a l'm'ole, e l lOn alli a nce ils consc/,-
vent j il s (} Jl se i gllcJ'olll (('sju{} c l1u:nl s lt J acob, c l ta loi iL IS I'aiJl. Il
- Deuter. XXX I II. 8 à 12. - Il lnco nlinenl vie n dra vers son
a insi par les tentations, qui so nt signifiées pal' l' affiic ti on gra nde,
N° 3 77, Que pal' ê tre lavé, il soit signifi é ê lre purifié des maux e t
des fau x, e l ain si ê tre l'Normé e l régé néré , on pe ut le voil' pal' les
p:lssages su iva nts: (1 Lm'sque le S e igneU1" AU H A LAn:' l'exc1"(}-
m.ent des fill es de Sion, e t que les sangs de J é7'tlsalem. il AUHA
NETTOYÉ pal' un esprit de jugel1wnt et 1Jm' un espr it de pu-
1"ifi.cation. Il - l:saie, :V. li. - « LAV EZ-VOUS, pll'rifiez - vous,
é loignez la malice de vos œ UVJ'es lle d evant m.es ?J e'llX~ cessez
d e (aire l e m al, » - ÉsaIe, l , 1.6. - tC N t: TTOIE de la m.alice t on
cœw', J él'llSale nt, a fin que lu sois sauvée. Il - Jéré m. I V, iu.-
CI LAv ..;-m.oi d e 'm on iniquité, el plus que la n eige blanc je ser ai. li
comme l'influx du bien c hez c ux, ca l' c'es t un inUllx média t pl'O-
fluant du bie n, co mm e la lumière profJuc d u feu, el qu' ils reçoi-
ven t pal' l'entendement, e t dans la vo lonté e n tan t qu'ils fonl les
vrais. C'est donc là le mariage de l'amour et de la sagesse, ou du
bien ct du vrai d'aprcs le Seigneu r c hez ceux q ui les reçoivent
dan s les Cieux e Ldans les terres. Cel arcane a é té. déco uver t, afin
qU'OD sach e CO lDm en t il faut e ntend re que le Seigneur Illel conti-
nuellement le bien dans leurs vrais.
381. Vers. 1 6. Ils n 'aUl'Onl plus faim, e l ils n'auront lJlus
soi/~ signifie que dans la suile ils ne lIwnqucrohl ni dl: biens ni
de vrais. Parne point avoù' faim .. il es t sign ifi é ne point épl"ouver
le manque de bien, el pal' n e point avoir soil, ne point éprouver
le m anqu e de vrai; ca r avo ir fa im se dit du pain e t de la noulTÎ-
ture . et avoir soif se d it du \'in e t de l' ea u , e l par le pain et la
nourriture es t sig nifi é le bie n, e l par le vin et l'eau, le vra i. ,.rail"
ci-dessus, N° 323.
382. El point n e tombera sur eux le soleil" ni aucune cha-
lew'" signifie que dans la suite ils n 'auront point de convoitises
pour le nwl ni pour le {aux d u nwt. - P OiUl lU! tombera sw'
cux le soleil. sig ni fie qu ' ils n'a uron t point de convoi ti ses pour le
mal; 1Joint lU' tombera sw' eux aucune: c /wll!ur" signifle qu'ils
n 'a uro nt point de co nvoitises pOUl' le faux : que le soleil signifie
le Div ill Amo u r e l pa l' sui te les arre c Li ons du bi en, eL dans le se ns
op posé l'a mour diaboliq u e e t pal' s uite les convo itises pour le ma l ~
on le voi t ci-dessus, NU 53 : si la chaleur signifie les convoitises
pour le faux du ma l, c'est parce qu e le faux es t produit par le
mal, comme la chaleu r pal' le soleil; en effe t, qU llnd la volonté
aime le ma l , l'entende ment ai me le fa ux et es t embrasé pal' la
convoitise de co nfirm er le mal. e t le mal confirme d.ms l'enten-
demen t est le faux du III al ; le faux du mal es t pal' suite le mal
dans sa forme. La ch aleu r e L s'échauffer ont un e semblable sign i-
fication da ns les pass<lges suiva nt s ; Il IlCll1'CU.C C/wmme qui se
confie en J éhovah" il n e ven'a point quand vieut CI~CHAUI'"F E
!\l ENT. ~)- J é r é m. xvn. 7,8. - I I T u. es devenu un .,"em:pQ1,·t POU}'
l'indig ent cont'I'c l'aversc, une om.bre conlre l'~:CUA(jFFEMENT.
L ' ÉCHAUFFEMENT 1Jar l'omb.,,,c el'une UluJe il réprimcra, ~)- És.
XXV. li, 5. -«( Quand ils seront ÉC IJ AU FFis,jc les cnivn:l'ai afin
Vers. 10. CJ-IAl'JTRE SEPTIÈME. 363
qu'ils s' endorment d ' lm s01nnutil séculaire. )) - Jél'ém. LJ. 39 7
57 .-11 Tous sont ÉCUAUFl-~.ÉS cam 'I lle l e {our; 1Jel'sOnne qui cri e
pm"mi eu x ve rs Moi. Il - [l osée, VIL 7. - (( Tl n e regm"de point
le chemin d es v ignes; la séch e1'{'sse e t la CHALEUR en l èveront
les caux de n eige. ))-Job, XXIV. 18, 19.-11 L.e qualriènu: Ange
VC1"Sa sa fiole sw' l e soleil, et il lui (ut donné d 'anlige1" d e CHA-
LEun les hOll1nws 1Jar le t e u; c t ils blaspluJm.l'r ent le N01n de
Dieu. )) - Apoc. XV I, 8,9. - «( Pour dire aux enchat'nés: S01'-
l ez; ils n ' auront point faim et ils n 'auront point soif, et ne les
(1"appe1Yl point la CIIALIWR. 1) - l::saie, XLIX. 9,10.
383. Vers 17. P arce que l'Agneau, qui c st dans le milieu du
tr6ne, les paUl'a, signifie que l e S eigneur Seul les instruira .
Pal' l'Agneau dal1s l e m .iUeu dit tr6ne est sig nifi e le Seigneur
quant au Divin Ilumain dan s l'intime, el ainsi dan s tout<,s les
choses du Ciel ; dans le mili e u, c'es t dans l'intime, e l a in si dans
toutes choses, N° 4~; le Trôn e es t l e Ciel, N° 14; c t l'Agnea u est
le seigneut' quant au Divin llumain , N°· 269, 291 i e t celui qui est
dan s l' intime , e t ainsi dan s tout es les choses du Ciel, est le Seul
qui 1Jait, c'est-à-dire, qui instruit tou s. Si on demande com-
ment Seul il peut paHre tous, qu'o n sache qu e c'est parce qu 'il
est Dieu, ct parce que dans le Ciel en ti er il est comme l'âille dans
son Corps, car le Ciel es t pal' Lui comme un seul lIomm e. Que
patlre ce soi t instruire, c'es l parce que dans la Parole l'Égl ise est
appelée Troupeau, e t qu e les homm es de l'Eglise sont appe lés
Brebis et Agn eaux; de là, paUre signifie in struire, e t le Pasleur si ...
gnifie celu i qui instruit ; et cela, en beaucoup d'endroitsj par exem -
p ie : (( L es l1'ou1Jcau x Patl1'olU en ce jour-là d a ns une p1'airie
lm'g e. n-'É.saïe, xxx. 23. - « Com11l.e 'lm Pastau1' son t1'oupeau
il pailrll .1) - Ésaïe, XL. 11. - « Sw' les ch C!1nin s ils PaftTont.
el pa1"1ni tous l es cOleaux le'lU" P â lurage. ) - Ésaïe. XLIX. 9.
- (( I sraël Pait1'(t en Cannet c l en Baschan . Il - Jérém. L. 19.
- « Moi, je c h erch erai mon troupeau, dans un Pâ turage bon
j e les Patlrai , et dans un P Ôlll1-age gras sw' les 1Iloutagnes
d ' } sl"aiJl. Il - Ézéch. XXXIV. 11 à H, . - (( Pais lonpcuple; qu'ils
Paiss ent en Bascltan c t en G i léad. ) - J\li e h, VII. 1 l l. - « Les
" es lCS d ' fs raiJl Paft1'ont et sc 1'cpose1'ont. Il - Sép h, lU, 13. _
(j J éhovah (est) mon Pastcul ", j e n'aurai point d e disette ; dans
364 ]\" 383.
dl,'S PdlW'(l(fes d'lu:dH;:S il ')Ile f e ra r e poser. )) - Ps. xx ur. 1,
2. - (1 L.e Sci{Jneul' choisit David pour J'ai/J'e J acob el Isr'a ë l ;
C!l il les a {ait PaUre. JI - Ps. LXXVltr. 70, 71 , 72. - t( Jésus
dit il Pie1 Te : Pais m es agneaux; c l une seconde el une ll'oi-
siimw {ois il dit: Pa is mes brebis. IJ - Jean, XX L. 15, 16. 17.
38lt. El les conduira vers de vivantes {ontain es d 'eaux, si-
gnifi e e l les conduira pw' les vrais d e la Parole ft la conjonc-
l ion a vec Lui. Comme pO l' une vivante font aine d 'eaux il est si-
g nifié le Seign eu r . et aussi la Pa rol e, el par les eaux les vrais,
N° 5 0 , c t que par les Divins Vl'ais de la Parole, quand il s devien-
ne nL chose de la vie, ce qu i arrive q uand on vit se lon ces vrais, il
sc fait tln e conjonc ti on avec le Seigneur, c'est po ur cela que, pt\r
les condllil'e vers de vivantes rontain es d'eaux, il es t sign ifié con -
duire pal' les vrais ùe la Parole à la conjonction avec le Seigneur.
Que par la Fontaine e t pal' les L"on tnin es il soit sign ifié le Seigneur
c t au ssi la Parole, on le voit pal' ces passages: «( Toules 'lrteS FON-
TAINES (sero nt) en 'l'oi, J éhovah! ) - Ps. LXXXVU. 7. - Il il s
ont abandonné la FO N T AINE Di':S EAUX VIVJ,;S, J tillovahl)-Jél'ém.
X VU. 13. - « Mon peuple, ils M'ont a bandonné, Moi, la FON-
T ,\J N E Oi':fj l:: ,\UX VIVl::S. n-Jél'ém. LL 1.2, 1 3 .-{( Au fl e uve de les
diliCf-'S tu les abreuves, parce qu'avec Toi il y ct FONTA I NE
DE V I E. Il - l:>s. XXXVI. 9, 10. - Il En cc jour-Ut il y aura une
F ONTA I N E ouverte au.}; habitants d e Jt!l'usale1lt. )) - Zach. XIIf.
1. - « I sraël habila en sécw'ilé, solitaire, vcrs la FONTAINE DE
J ACOU. » - Deulé l'. XXXUr. 28, - cc Lorsque le S e igneur é lait
assis pl 'ès de la l"ONTA I NE DE JACOB, 'il dil ù la reuuue: L'eau que
Moi j e donnerai d eviendTl"t une FON TA I Nf: d'eau jaillissant en
vie cternelle. )-.Jean , LV. 5 il 20. - « Jos eph, {ils de la rtJconde
près d e la !,'ONTA I NE,)) - Ge n, XLIX, 22. - CI B énissez le Sei-
gllczU', (vous) de lu FON TAI N f; d 'Israël. )) - Ps. LXVUr. 27. -
Il Alm's vous puiserez des eaux avec alUgresse des l"ON'fA I NES
du salut. ) - ÉsaIe, XI [. 3 , - Il A cellû qui ct soir je domW1'ai
de la L" ONTAI~ E DE I~'E AU rn; L.A VIE gratuitement. )l -Apoc. xx r.
6. - « J e les conduira i mu: FONTAINES DES EAUX pa1'un CIu.:'1uin
cie dl'oii w'e. 1) - Jé rém. X XX 1. 9. - Des expl'cssions semblables
li cell es qUÎ sont ic i ~ e t ci-dessus dans l'Apocalypse, so n t aussi
e mployécs dan s I~sa ïc. : u lLS N'AUHONT P ,\S FAllU ET ILS N'AURONT
Vers. 1.7. CHAPITRE SEPTlÈl\lE. 365
I)AS SOIF, ET NE LES FRAPPERA POIN'T LA CHALEUR, CAR CELU I QUI
A PITIÉ O'.~UX LES CONDUIRA AUSSI AUX FO:STAINF.S O'E .\UX. Il -
Ésaïe~ XL IX. 1.0.
385. Et Dieu essuiera toute larme de leurs ?Jellx~ signifie
qu'ils ne seront 1Jlus dans les com.bals contre les m.aux e l les
{aux du mal, cl ainsi ne se1'ont pLus dans les douleu1's, nwis
qu'ils seront dans les Mens et dans les VJ'ais, ct pm' suite dans
les joies célestes 1lG1'[e S eigneur, Que cc soi t là ce qui est signifié
par l'Agneau essuiera iOUle larm.e dc lc'lt1"S ycu,'V, c'est parce
que ci-dessus, Vcrs, 16. il est dit que ce sont ceux qui viennent
de l'afIlicLion grande, ce qui sig nifi e que ce so nt ceux qui ont été
dan s les tentations et ont co mbattu contre les maux , N° 377; e t
ceux qui dans la suite ne sont point dans les com bats contre les
maux, sont dans les biens et dans les vra is, e t de là dan s les joies
célestes, Des cho ses se mblabl es sont signifiées pal' ces paroles
dans Esaïe : Il II englouli1'a la m.oH à élernitli~ ct le Seigne'w '
Jéhovih essuie1'a les Lm'mes de dessus toules les (aces. Atm"s
on dù'a en cc jow'-lit : Voici notre Dieu, Celui-ci~ que nous
avons allendu:> et il nous délim'era j Celui-ci • J éhovah que
nous avons attendu; bondissons cl soyons dans l'allégresse en
.son salul. )) - XXV. 8,9,
EXPLICATION
387. Il Y a deux Royaum es, dans lesqu els tou Lle Ciel a é té di-
vi sé, le H OYA(Ji\l E Ct l~ESTE e l le H.OYA UME SP IR I TUEL; le n oya u me
Céles te est co mposé de ceux qui sont dans l'amour envers le Sei-
g neu r , e l pàr sui te da ns la sagesse ; e t le n oya l.lme Spirilu el es t
composé de ce ux qu i son t dan s l'nllloli r à l'égard dn prochain , e t
par suite dans l' inte ll igence; e t com me a ujourd'h u i l'amo ur à l'é-
gard dll prochai n es t appelé ch arilé, e L qu e l'inte lli ge nce es t ap-
pelée foi , ce no yallm e est com posé de ce ux qui so nt dans la cha-
L ~
3711 L'APOCAI.YPSE nÉVÉl.ÉE. N° 387.
rite cL pal' suite ùans la foi. 01', comme le Ciel a été divise en dOllx
Hoyaumcs,l'EnrCI' a aussi élé divisé en deux Royaumes opposés a u x
de u x précédents. en un HOY.\ Ui'IIE DIAUOI~IQOE el en un nOYAUi\JE
SATANIQUE; le Hoyaumc Diabo lique est composé de ceux qui sont
dans l' amour de dominer d'ûprès r ë:lIllOUI' de so i, cL pal' suite dans
la folie, ca l' ccl amOllI' esL opposé à l'amollI' eCk'stc, cl la folie est
opposée à la sagesse céleste; mais le H.oya ume Satanique est com-
posé de cc ux qu i so nt dans l'amour de domin er d"après le faste d e
la propre in tell igence: cl pal' suite dans la démence. cal' ccL amour
est opposé à l'amour sp iritue l, e l sa démen ce es L opposée à l'in-
telli ge nce spir it ue lle: pal' la Folie et pnl' la Oé lllenf;c il cst en-
tendu la folie eL la démence da ns les c h oses célestes e l dans les
c h oses spi ritu ell es. 11 faut e nt e nd re, a u suje t d e l'I::glise dans les
terres, des c hoses se mblabl es à celles qui on t été dites du Ciel,
car le Ciel el n~gli se font un. SU I' ces deux noyau mes, voü' le
T raité DU C I E L ln DE L 'ENFER, publié à Londres, I\". 20 à 28. e t
a illeurs e n plusieurs endro its. Or, comme dans l'Apoca lypse il s'a-
g it uniquement d e l'é ta t ùe l ' J~glise à sa fin, a in si qu'il a é té dit
dans la PnÉ F ACE el N" 2, c'est pOll l' cela que dès maintenant il es t
(lUestion dc ce u x: qui son t ùans Ics deux: HOy~Lullle s du Ciel, e t de
ceux qui sont dans les deux noyaullH"s de l'En fer. el de le ur qu a-
lité; depuis cc Chapit re YlI[ jusqu'au Chapilre XV I, de ce ux qui
son t dans le noyaulllc S piritu el el d e ceux qui so nt dans Je Boyau-
me Salanique qui y es t opposé; dans les Chapitres X \ Il el XV J n,
de ceux q ui so nt tIans le noyauLlle Céleste e t dc ceux qui sont
dnns le Hoyau me Diabolique qui y est opposé; pu is, du Jugement
De rn ie r ; e t enfin, d e la No uvclle I::glise, qui est la i\ouvc ll e .Jér usa-
lem; cc ll e-ci est la co n clusio n de tou les les ciLosC's qui précèdent.
parce qu'elle es t la fin 1JJ"opler quem (pour laquelle les au tres
ch oses ont eu li eu). Dans la Pa role, çà el là, il es t d itlc Diable et
Sa tan , e t pnr l' un e t l'autre il cs l entendu l'E nfer; il est dit a in si,
pa rce qu e tous ceux qui so nt dans ru n des Enfers son t appe lés
d iables, et que Lous ccux qui sont dans rautre son t appelés sala ns.
388. Vers. 1. El lorsqu'il cu l olwel'l le:: seplihne sceall~ si-
gnifie 1J(U'/e Seignew' re.'l'ltmcn de Celal de tl:glise cl pm' con-
séquent de la vie d e ceux qui sOlll dans son Royall111.e spirituel,
il S(WOi1', d e ceu,'t· qui sont dans la clWl'ile c l dans ta {oi de la
Vcrs. 1. C HA P ITR E IIUlTl.kl\I~. 375
charité; ici, de ceu.x qui sonl dans la loi seule. Que ce soi t là ce
qu i es t sign ifié , on pe ut le voir pal' chacu ne des choses de ce Cha-
pitre ente nd ues dans le se ns spiritu e l ; e n effe t, dan s ce Chapitre
e t da ns les s ui vants, jusqu'a u XV L", il s'agi t de ceux qui so nt dans
le Ho yaume spiritue l, lesquel s so nt , comme il il é té dit ci-dessus,
!\''' 387, cc ux qui so nL da ns l'a mour à l'éga rd dll prochain. e t pa r
s u ite dans l' inte lli ge nce; mai s comm e aujou rd ' hui a u li eu de l'a-
mOlll'à l'éga rd du prochain on dit la c ha rit é. c Lau lie u de l' intel-
ligence la foi. c l qu ' ici il n'es t pas faiL d'exa men s ur ceu x qui sont
da ns la charité et par s uit e dans la foi, pa rce que ceux- c i so nt
du nombre de ceux qui so nt da ns le Ciel, c'est po ur cela qu'ici
l' exame n sc fait s ur ce ux qui sont dans la foi se ul e . La fo i seu le
es t au ssi la foi sé parée d'avec la charité , parce qu ' il n' y a pas con-
jonc li on; voir plu s bas, NQ 417. Qu'ouvrir le sceau sig nifi e exa-
miner Ics é ta ts de la vie, ou, ce q ui es t la même c hose, les é ta ls de
l'Église c t par co nséq uc nt de la vie, on le voit c i-dess us, N"· 295,
302, 309, 3 17, 32lt.
389. Il se III tin silence dan s le Ciel (Cenviron une demi-
heure, signifie qlœ les Anges du Roya.ume spi.,"üuel du Seigneur
fu renl daus un lrl!s-grand é lonnemenl, quand ils Vi.,'e nl da ns
un l el élal ceu.v qui se disaienl (}lre dans 19 foi. Par un silence
dans le Ciel, il n'es t pas entendu autre c hose que J'é tonn emen t
dan s le Ciel au sujet de ce ux qll i se di se nt ê tre dans la foi, e l so nt
cependa nt da ns un te l 6tat ; e n effe t, le ur é tal est décl'it dan s ce qui
sui t , e t par ks ex plicati o ns on pe ut voi r quel il es t; par une
d emi- Iww'e il est sig nifi 6 beaucoup, parce que par une he ure il
es t sig nifi6 un 61at plein. Que le te mp s sig n ifi e l'é la t, on le verra
plus bas.
390. Vers. 2. El j e vis les sept Anges, qui devant Dieu se tin-
Ten l, signifie loW le Ciel spil'iluel en 1Jrésence du S e igne ltr-~
pour éCOUler el exécUle1' Sf::S ordres. Si par les sepl Anges il est
signifie 101.11 le Cie l, C'es t parce qu e par sep t il es t sig nifi é tou s ou
tou tes choses, et par s uite le ta lai et l'uni verse l, N° 1.0, el que les
An ges dan s le se ns s uprê me sig nil1 e nt le Seig ne ur, e t dan s le se ns
res pec lif le Ciel, N"· 5, 65, 3 02, 3lilt. ici le Cie l s pirituel. co mme
on peut le voir pa l' ce qui a é té dit c i-dess us, N°· 387, 388; qu e se
t enü' devant Dieu sig nifi e écouter e t exéc uter ce qu ' il ordonne,
011 le voit ci-de ss us,1\''' 366.
376 L'A POCALYPSE RÉV!:':LÉE. N" 391.
391 . El il l ell?" fut donné sept l1'om,pellcs, signifie l'exam en
el l a d écouver t e d e l'élal d e L'Églis e, et 1)W' cons(j(/uent d e la
vie de ceux qui sont dans la {oi seule. l ei , par les trom.pell es il
est signifi é la mb ne c hose qu e pal' so nn er de la trompe tte, parce
que c'es t avec e ll es qu' il s so nnai e nt, e t pal' so nne r des trompe ttes,
il est sig nifi é convoquer pour des solennités, lesq ue ll es é tai ent de
diverses sor tes, ici pour exami ner e l déco uvrir la qualité de ce ux
(lu i so n t dans la foi se ul e, a insi la quali té de cc ux qui a uj ourd' hui
co nstit uent les ]~g li ses des Réformés. Il Il faut qu'on sache qu e
1) l' Église dans le l\ londe Héfo r mé est divisée a uj ourd'hui en trois
1) Églises d 'a près les trois Ch efs, LUTIJEn, CA L VIN Cll\J ÉLANCHTON,
Il et qu e ces trois Eg li ses di Ώ l'e nL e n diverses choses, mais so nt
Il toutes d'acco rd S UI' ce point, qu e l' ho mm e est jus tifi é par la foi
n sans les œuv res de la loi, ce qui es t surprenant. Il Que par sau-
n er d e la trompette il so it signiûé convoquer, on le verra plu s loin
N°397.
392. Vcr s. 3. El un aut1-e Ange v int et se tint pr~s de l'Aute l~
ayant un ence n soiT (l'or~ sig nifie l e culte spiTituel qui se {ait
d"après le biel1 dt: la elta, -il é par les vrais d e la foi. Pal' l' Autel
ve rs lequ e l se te nait un Ang~ e t par " encensoü- d 'or qu'il avai t il
la mai n, es t s ig n ifi é le culte du Se igneu l' d'a près J' amour s pirituel,
e t c'es t le c ulte d 'a près le bien de la c harité par les vra is de la foi.
Chez les fil s d ' Is raè l il y avait d eux: Autels, l'un ho rs de la 'l'en Le,
J' au 1re au dedans de la 'l'e u te; l'Il nl el hors de la T cn le é ta i t appelé
J'Aun: L DE L'UOLO CAUSTE , parce que s ur lui se fai sa iennes h olo-
caustes e lles sacrificc s; l'Autel au d edan s d e la T enl e é tait appelé
l'AUTEl" D U PAHFUi\1 , et aussi J' AU TE L D'O I\; s' il y avait deux Au-
tels, c'es t pa rce que le culLe du Seigneur se fai t d'après l'Amour
céles te e l cl'après " Amou r spi r itue l, d'après l'amour cé les te par
ce ux qui son t d a ns so n Ho yauLn e cé leste, ct d 'après l'amour s piri-
tu el pa r ceux qui so nl da ns son Hoya u me s pirituel ; s ur ces d eux
Ho yaum es , voit· ci-dessus, N" 38 7. Quant a ux d eux Autels, voir
les passages su ivant s dan s i\loïse; s ur l'Autel de l' II o!ocaus te t -
Ex:od . XX . 21, jusqu'à la fin; XXV J 1. 1 à 9. XXXIX. 38 à la3. Lé vit.
VL i à 5. Vll1.1:1. XVI. 18, 1.9,33, 3la. - Sur l' Autel du parfum ,
- Ex od. XXX. i à 1.2. XXXV. 15. XXXV JL 25 à 29. XL. 5 t 26.
No mb. V II. 1. - Si des AUlels, des Ence nsoir s et d es Parfums
Vcrs. 3. C I1AI'JTR E nUJTJhn~. 377
furent vus pal' Jean , cc n' es t pas qu'il y ait de lelles cllOses dans
le Ciel, c'ét<:l ie nt se ul e ment des représe nlatirs du culte du Sei-
gneur dan s le ciel; e t cela , parce que de tell es c hoses ont é té ins-
titu ées chez les fils d'Israël, e t c'es t pour cela qu e, dans la Parole.
ell es sont nomm ées très-so uvent ; e t Ic ur Égl ise é tai t une Église
r eprése ntative, ca r to uL es les c ho ses de le ur culLe re prése ntai e nt,
c t pal' s uHe ma inte na nt e ll es sign ifie nt les Di vins célestes e t spiri-
tue ls du Seignen r, qui aÎ)pa rti e nnenl à. son Ég lise dans les Cieux
et dans les 'L'crres. De semulaol es cho ses son t don c sig nifiées dans
la Parole pa r ces de ux Autels, da ns les passages s UÎyants : « En-
vo i e la lumière c l l a, vérité, elles m e conduironl ve?'s les habi-
lacles, el j'enlrerai vers C I\ UTEI. DE DIE U, ve rs Dieu. j ) - Ps.
XL ii r. 3, 4. - (~ J e lave dans l"innocence 'm.es ?11.ains, el j e {ais
le l our d e Lon Aul el, 6 J ého vah! afin d e (aü' e entendre une voix
d e confession. j) - Ps. XXv r. 6, 7. - (( L e p éCh é de J ehudah a
él é <lc?' il avec lin burin d e { e1' sur la lable de le w ' cœu.r, el au.x
cornes d e vos AUTELS. ))- J érém. XVI I. 1.,2. - « L e Dieu (il cs t),
J ého vah" qui nOllS éclaù ·e; liez "la (v ictime de) ( dI e a v ec des
cOl'dcsjusqu'aux cornes d e:l' Au T.t:L. 1) -Ps. CXV III. 27. -uEn
ce jou1'-lit il y aU1Yt un AUTEL ri J éhova h dans l e ?11,ilieu d e: la
{(;1Te d 'Égy pl e. - l~saie, XIX. 19; - l'A utel de Jéhovah dans le
mili cu de la tcrre d' Égy ptc? sig nifi e le c ulte du Seigneu r d'a près
l'amotll' dan s rho mm e naturel. (1 L e chan[on cl l"épine lIwn l e-
J'ont sur l ew's AUTELs.»- lI osée, X. 7, 8;- pal' là es t signifié le
culte d'après Ics maux et Ics raux du mal. En outrc, a ille urs:; par
e~emple, - Ésaïe, XXVJ !. 9. LVr. G, 7. LX. 7. Lame nt. IL 7.
Ézéch. Vr. 3, l i, 6,13. 1I 0sée, VUr. 1.1. X. 1, 2, Amos, III'. 1if.
T's. LI'. 20,2'1. Ps. LXXXIV. 3,4.5. i\ la lLh. V. 23, 2if . X-"\. Irr. 18,
1.9, 20. - Pui sque le culle du Seig neu r é tait re prése nté , e t par
suite est signifié pal' l'Aute l, il cs tévident qu e pn!' l'Autcl, iCi,dan s
l' Apocalypse, il n"es t pas e ntcndu autre chose, ni ailleurs non
plus; par exemplc : u J e vis sous l'AUTEL l cs â m es d e ceux qui
avai ent lilé lués il cause de la ]lm'o le d e Dieu. Il - Apoc. Vr. 9.
- (~ Il se présenta un Ange, el il d il : Mesw'e le J'em,pte d e
Dieu, el l' f\ UT~L, c l ccu:r; qu i y adorent. Il - A poco XL i. -
u J'ent endis lUI atttre Angu de l'AUT ,.; I" disant: Vrais el justes"
les jll(f(J/lleuls. u - l\POC. XV I. 7. - PuisfJu e le c uit e l'eprése ntatif,
1. 32"'.
378 L'APOCALYPSE niVk:t.a':E.
qui se fai sai t principale ment SUI' les deux Autels, a été abrogé par
le Seigneu r quand il vi nt dan s le Monde. p ar ce qu e l .. ui-Même
ouvrit les intérieurs de l'Église. c'es t pOUl' cela qu ' il es t dit dans
Ésaïe: (1 En ce jour-là, r/wlIune 'r egardera vers son Facteu r,
et ses yeux VC1'S l e Saint d ' [ s1'aiJl sc LOllrnm 'onl , c l non vers
les AUTELS. ouvrage d e ses lIwins. 1) - XV LL. 7 , S.
393. El il lui rat donné beaucoup d e parfums. afin qu'il
les donnâ t aux pdèrcs de lOus les saints sw' l'A u tcl d 'or qui
est devan t le l1'ôn e. signifie la p1'opitialion, a fin que les Anges
dulloyw.l11U! spirituel du Sdgncu1" n e fuss ent point lesés 11ar les
espdts du R oyaume satanique, qui étaient au-dessous. Par les
pal"f"wns e t par l' Autel d'or est sig nifi é le culte du Seigneur d'a-
près l'a mour spirituel, N°· 277, 392; pal' les pril:res son t sig ni-
fi ées les cboses qui , dans le cu lte, appa rti ennent à la c harité e t
pa l' su ite à la foi, N° 278; et pal' les saints so nt entendus ceux
qui so nt du Hoyaum c s piri tu el du Seig neur, e t par les ju stes ceux
qui son t de so n Royaume céles te, N° 1.73; d'après cela on peut
voir qu'il s'ngit ici de ceux qui so nt dans le Hoyaum e spirituel du
Seig ne ur. Qu'ic i pal' beaucoup d e p m'f wns" donnés aux p1'iè1'cs
d e t ous l es sain l s sw'l' Aulel Cr01', soit s ig nifi ée la propitiation , aOu
qu'ils ne fu ssen t point lésés pal' les esprits du no ya ume sa taniqu e
q ui étaie nt au-dessous, c'est parce que les propitiations e t les ex-
piations se fuisaient pal' des parfums, principalement quand des
dan ge rs é laie nt imminents, comme on pe ul le voir pal' ces passa-
ges ! (( Quand l'ass em blee mU1'lIHl1'a conl're M oïse el A Iw.1 'on,
el qu e les fils d'Israël f urent f1'ClpptJs cl'une plaie" Ahm'on prit
clu f eu de l'Autel, el m.il clu1Ja1 'fum clans l'en censoir; el il cou-
ntl ent re les v i van t s el les m or t s p Oli1" {air e e,rpiation" et la
plaie {ut (l1'rtJlée. Il - Nomb. X" T.T.. 7<\1 5. - (1 L.'AUlcl dupa1'-
j'um. (}la il lJ{acé clans la Tenle d evanl le Propitia t où'e qui ét ait
sur l'Arc h e, él ch aque m a lin , en préparanl les lampes, on b1'Û-
l a it du p CL'r{ mn. sw' lui , )) - Exod. XXX , 1. à 10; - e l li il fut
ordonné que t oul es les ( ois qu'A lw1'on enlre1'ail au deda ns du
Voile" il l't:nlil fUl1U:1 " l e p eu/mn" et que la nwJe du parfum.
COlWrÜ'Ctll le Propit i a toire, de peur qu'il ne 1l1.ourlÎ.l. )) - Lév it.
.xVi. 11.,12,1.3. - Par la on peu t voil' que les propitiations, dans
J'}': gli se Beprése nt a li vc Is,'aéli lp. é taient faites par les parfu ms i do
Vers. 3. CIIAPITRE HUITIÈME. 379
même ici, afi n qu'ils ne fussent point lésés par les esprits sa tani-
ques qui étaie nt au-dessous.
394. Vers. 4. Et 11'I.onta la fll1née des parfu711.s aux p1'ières
des saints, de la main de eAnge~ d evant Dieu., signifie lew" dé-
fense par le S eigneur. Par la fum ée des pmlu,ms qui 11tOnte de-
van t Dieu., il est signifié ce qui es t accepté et est agréable; c'est
pourquoi David dit semblable c hose : (( Acceptées soient Tnes
priè1'es, parfum devant Toi! /1 - }Js. CXLT. 2; - c'était parce
que la fumée du pa rfum était odorifln nte en raison des aromates,
qui étaient le s tac lé, l'onyx, le galIJan um et l'encens, avec lesquels
le parfum étaÎl composé, - Exod. XXX. 34; - et les odeurs de
ces aromates correspo nde nt à des c hoses q ui appartiennent à l'a-
mour spirituel, ou à la charité e t pal' sui te à la foi: e n e ffe t, dan s
le Ciel son t se nti es de très-d élicieuses odeurs correspondant aux
perceptions des Anges, lesquelles ont pOUl' origine leur amour;
c'esl même pour cela que dans un grand nombre de passages,
dans la Parole, il es l dit que Jéhova h a odoré un e odeur de repos.
Qu' il soit signifié leur défense pal' le Seigne ur , c'est la co nsé-
quence de ce qui vient d'è tre dit c i-dessus, NU 393.
395. Vers, 5. El CAnge l)J'il l'enccnsoir~ cl il le 1'l:m.plit du.
{Cu. de l'Autel, et il le jeta en la ll.'1Te, signifie l'antOu1' spiri-
luel clans lequel estl'amou1' celcSll', et son influx dans les lieux
infédeurs olt sont ceux qui élaient clans la f oi séparée d'avec
la clwrilé. Que par l'encensoir~ de même que pal' le parfum, il
soit signifié le culLe d'après ,'amour spirituel, o n le vo il c laire-
ment par ce qui a été montré ci-dessus, et par cela que, dans la
Parole,le co nLenll, nl signifie la même chose que le co nt enu. comme
la co upe e t le plalla même chose que le vin e t la 1l001l'l'iture, -
MaLLh. XXILI . 25,26. Luc, XX II, 20, e l ailleu rs, - Que pal' le
(cu de rAWel de l'holocauste soi t signifi é le Divin Amour céleste ,
c'est parce que par cet Au tel étniL signi fi é le culte provenant de
cc t amour; voü ' ci-dessus N° 392; et pal' le feu dans le sens s u-
prême est signifié le Divin Amou r. N° la9la. L'amour spiri tu el, qui
est la c harité, lire son essence de l'amour céleste, qui es t l'amour
envc rs le Seigneur; sans cet amour-c i il n'y a point de vital dans
l'amour spil'iluel ou dans la cllil l'ité, car ce n 'es t que par le Sei-
gneur qu'il y a espr it et vie. Ccci a été rcprésenté dans l'Église
380 L'A PO CA LYI~SE ni:.VÉLÉt:. i\" 395.
Is raél ite , pa r ce la qu e pOUl' les e nce nsoi rs c l pOUl' fair e rum ~1' les
parfums on ne prenait pas de fClI ailleurs q ne 5111' l'Autel de lïlO-
locaustc, conlllle on peut le \"oir duns :\loïsc,- l.évil . X Vr. 12,13.
Nomb. XV I I. 11, 1.2; - c l cn c c que cc les lleu.r {ils d'rt/wl'on {u-
1'cnl COllSUlJu}s 1Jm' le {eu du Cicl~ lJarCe qu'Us avaient la il {tt-
nUl1' les l1a1lwlls avec un {c u draltgc}'~ ) c'es l-à-dire, avec du
feu qu i n 'ava it pas etc
pri s SU I' "Autel. - Lévi t. X. -J , '2 : - c'est
même pour cela qu'il avait élé s Lnlu é, «( quc le {cn uni/cru.il sans
cesse sw' l'Autel de Cltolocallste~ el ue serait pas etetai. Il -
Lé vit. VI". 6; - et cela, pal' ce lte raison que le feu de cct Alliel
si gnifia i t l e Divin Amour dll Se igne ur, c l pal' suite r amOllI' en-
ve r s le Seigneu r. Par jeter ecncenso ir en la l CITe es t sign ifi é
l' in Uux dan s les lieu x infér ieur s.
396. El il se fil des voi::v, et des lomw1Tes, el des celai!'s, c t
un l1'c mblem,enl d e t erre, sign ifie qu'a1J/'i!s que la cOlmlumica-
tion c ul c l c ouve1'le avec eu:,;, on en t endit des 1'aisoHnem.cnls
.'ill1" la {oi seule e l des confirmation s pour celle {o i, cl on 1Jer-
ç ul l'Cllll d e l'Église c itez ell..G 1Jcncltant vers sa l'uine. Que les
f!cluù's, les tonnerres et les vo i :v. sig nifi ent les illus trations, les
per cep li oll s el les in s tl' uc.lions, pal' j'inOu x du Ciel, on le voi t ci-
d ess us, N° 236; In ais ici e ll cl. ceux qui éta ien t dans la fo i seule, pour
lesquels il n 'y avai t aucune ill ustration, aucu n e pCl'ception ni a u-
cune instruc ti on pa l' l'influx d u Ciel ; Ics voix, les tonl1C ITeS e l les
éclairs sig nifi ent les r<l.Îsonnemenls s ur la foi seu le, cl les argu-
m enta li o ns et les co nfir ma tions pour ce lle foi: pltr les tremble-
m en ts de l CJTC so nt signi fi és les ch angeme nt s ù' éta t de l' Égli se,
N° 331.; ici, c'est qu'on pe rçut l'étal de l'i-:g lise ch ez eux penchant
vc rs sa r u ine ; e n e ffe l, il se l'ai l des tremb le me nts d e tene dans le
?\ londe des csprits, quand dnns les soc ié tés l'état de l'Église esl
pe rvert i e t boulevcrsé. Si l'e nce nso ir a é lé jeté par l'Ange C il la
te r re, ayant que les sep t Angcs e usse nt commencé à sonner de
le urs trompe lles, ce fut afin que pal' l'i nflux il fùt ou vcr t un e CQ II1 -
l11un ica LÎ on en tr e CC liX qui é tnient ù a ns le Ciel sp irituel , e l ceux
qui au-dessous éta ie nt dans la foi seu le ; d'a près cette cOlllllluni-
cation il s'é leva d es ra iso nn e ments et dcs co nfirmati ons pour ce ll e
fo i, ce q u i au ss i fut e n tendu c t pcrç u ; c'est po urqu oi il es t dit
q u'après flllC la co mm unicatio n cul fi lé ourcl' tc, on Ics enlcllllil
('Ion les P(,J'\, u t.
Vers. 6. C lIAPITRE HUlTlÈlIE. 381
397. Vers. 6. Et Les sept Anges, qui avaient les sept [?'ompet-
tes, se prél1a1'è1'enl pour sonner d e la l1'01npeUe, signifie pJ'é-
parés et disposés pour eXa111Ùu.'1" eélal d e CÉglise, et par con-
séquent de la vie citez ceux POU?' qui la, r eligion es t la roi seu ll'.
Ce qui es t signifié par les t1'Ontpe lles, on le voit par le statut sur l'u-
sage que de vaient e n faire les fil s d'I sraël; il e n est parlé ain si dans
l\'l oise : «( J éhovah comm,anda il Moise d e {a ire d es l1'01u.pelles
d'arg ent pou~ ' la convocation de l'clssemblée, e t pour le dé p(wt
du. cam.p .. et lJOW' en S01l1W1' dans les jours de joie. aux (e tes,
aux nouvelles lunes, sur les holocaustes et sur les sacrifices;
7Jlâs a ussi que, quand ils m,m'citeraient en bataille contre des
enne11'LÎs qui les a ll aque1'aienl . ils sonne~'aien l d es tl'ompelles,
et qu'aLors ils v iendraient en ntémoù'e d evant J éhovah leul'
Dieu, et seraie nl délivrés de leu1"s ennel1lÎs, )) - No mb. X, 1. à
1.1. : - d'après cela on peul voir ce qui es t sign ifié par sonner des
t?'01npell es : qu' ici, pal' les sept Anges qui en son neraient , il soi t
signifié l'exa men e t la manifes tation de la qualité de l'é lat de l'É-
g lise chez ce ux pOUl' qui la reli gion es t la foi seul e, cela es t évident
pal' chacu ne des parlicula1'ités dans ce Chapitre, e l dans les sui-
vants jusqu 'au XV i e inclusive ment, en ten dues dans le sens spiri-
tu el. D'a près les usages des · trompe ttes cllez les fils d'Israël, on
peut voir au ssi ce qui est sig nifié pal' les trompe ttes e t par son ner
de la trompette, daJ1 S ces passages : « SONNEZ DE LA TnOi\IPET'fE en
Sion, FAITES-LA IlET ENTIR en lClllwntagne de ma sainteté ; CUl' il
vienl ~ le jour de J éhovah. ))- Joë l, U. :1. , 2. -(( J éhovah sur eux
apparait ra~ et sorlÎ1'a C011lnlC l'éclair .'ion l1'ait, et le S eigneur
JfJ!wvih FERA RETE N TIR LA TROMPETTE , n- Zac h. IX. :1.la, -(( J é-
/to vah comm.e un Îlé1'os sortÙ"a" Cl il FERA RETENTIR ,~ ,\ TRO:i'lr-
I>ETTE.II-Ésaïe, XLIf. 1.3.-(( En ce jO'ln~-lù, IL SERA SONNÉ D' UNE
'J"ROlIPETTE GHANDE , cl viencl~'onl ceux qui pé1'issent da ns la
te1're d'Ascll w', et les ex pulsés dans la len'e d'Ég Y1Jle. el ils se
p1'ostenwronl devant J éhovah dans la montagne de sainteté. ,)
- Ésaïe, XX V I r. 1.3. - (l J l e nven'a ses Anges avec UNE VOIX
GRANDE DE T ROM PETTE, ct ils 1'asscmbleronl ses é lus, des quatre
vents, dqJllÎs les exlré1nités d es cieu x jusqu.'à leurs eXl1"ém i-
tés. Il - l\ la tlh. XXlV, 31. - (( fl eul'eux le peuple, ceux qul
ont connu. le SON RETENTISSANT! J éhovah! dans la hl1nière de
382 L'APOCALYPSE RÉVÉLa;:E. N" 307.
les { aces i l s '1IUlI'c/u:ronl. IJ - Ps. LXXXIX. 1.6. - «( L01'.';fjuc
chantent l es étoiles du l1uain, el qu'ÉCLATENT .EN FANl~AR l';
les fil s d e Dieu. II - Job, XXX \Till. 7. - Comme les sons des
trompe ttes signifia ient de te ll es choses, el que dans l' Ég li se Israé-
lite tou les choses sc presentaient au vif ( ad v i vant ) sc ion les cor-
r es pond ances el par suile scion les significations, c'est aussi POlll"
ce la que. qnaud J éhovah d escendit SUI' la '1'Iwnlagnc de Sinaï,
il y eul des voix~ el des éclairs, el une uzu..'e épaisse, el une
voix UE TnOMPETTE très-forte,- el que la voi.c de TnO.'IPET'IE
allait t::l se forti{i.ait à. l"e:vlr(Jnu', el que le PCU1Jlc dans Le camp
lrem.blail beaucoup. - Exod . X IX. 16 à 25. - C'est pourquoi
aussi i l arriva que, quand les irais cenis avec Cuiddau SON'NÈ-
nEN'l' DES TB.OlIPE'J'Tt:S conire Midian, l'(1)(i e de chacaIL (ni contre
son cO'Inpagnolt, ct ils pl'ircnlla (aile. - Ju g. VII. 1.G à 22;-
et qu e pare illement, les douze 'm ille d'enll'e les fils (l'Israël avec
les vases d e sainteté el a1;CC lcs TnQiHl't:TTES Ù la maiH vainqui-
H:-nt l11idiau. - Nomb. XXXL 1. à 8; - ct que la 1I1.ul"aillr.· de
Jéricho tomba, alJ"l'i:s que les sept pnJll'cs avec sept TnO;\IPETTES
eurent (ait sept fois le tour de la vitte. - Jos. V1. 1. à. 20. -
C'es t pOUl' cela quïl est di t dans Jérémie: le SONNEZ D r:: LA TnOM-
PE'l'TE contre fJabcllout il l"entour; dtJll"uiles ont dtd ses 1Itlt-
1'aiUcs. ~) - L. 15; - et dans Séphallic; «( Jou r de {Guèbres el
ll"obscul'ite~ jour de THO!HPETTE Cl de CLAi\lEUn sw' les villes
forlifiées. Il - 1. 15, 16.
398. Vers. 7. Elle ]J/·c /ltier Ange souna de ta l1'ompelle,sign'i fi.e
l'c.T;auwn el la 1nani(esut['ion de la qualilé de l'etat de l'Eglise
c hez ecu.}; qui sont intérieurement daus celle (ai. l'al' sonner
d e la O'OmlJclle il es t s ig nifi é examiner e t manife s ter, N° 397. Si
pal' le sa il de la lrompelte de ce prcmier Ange il est cntendu
l'examen et la manifeslation de l'é ta t de l' I~glise chez ce ux qui
so nt int érieuremenl dan s œlte fo i, c' es t parce que son opération
s·csl fail se nti r sur la 'l'crre, comme il es t dit e nsuite, ct l'opéra-
ti o n du sail du sceon<l A n ge, SUI" la Mcr, cl que par tou t dans I"t\.-
pocalypse pal" la 'l'el're ct la I\ler, quancll'ullc el l'au 1 l'C so nt n om-
lIl ées, il es t entendu r~:g li sc tout entière, pal' la TEltHE l'Église
co mposee de ceux qui so nt dan s ses ln ternes, e l pal' la -'IEIl 1ï~
gl ise composée d e ceux qui sonl dans ses Externes; en elfet, l'É-
Vers. 7. CIlA l' l'rH E HUIT . ÈM E:. 383
g lise cst Inlcrlle el Exterlle, Int ernc r,hez Ics Ecclésiasti ques,
Extern e chez Ics Laïqu es, ou rntCl'n e chez ceux qui se sont in Lé-
rieurement appliqués 11 l'éLud e de ses doctrinaux et les on t con-
fil'nlés d'après la Parole, et Externe chez CC liX qu i n'ont pas agi
a in s i. Les uns ct les aut rcs so nt entendus pal' la TCITe el gtll' la
1\ter dans ces passages de l' /l.pocillypsc : t( Afin que l1C soufflât poi n t
un t:Clll Silr la TErmE , ni sur la :\lER. 1) - V I L 1 . - 11 Ne nuisez
point il la TERRE, ni il, la i\lEn. )) - VII. 3. - (( Un Ange des-
cenda nt da Ciel ]Josa son ]Jied droit SUI' l a i\IErI, ct l e gauche
sur la TEHHJ::. 1) - X , 2, 8; puis aussi Vers. ô. - (( J e vis une
bêle qui moulait de fa l\ h:R , c t un e autre b~te qui montait de la
TERU:. ,) - X /1 L 1, 11. - (( Loue::. Die u qui a r a it le Ciel, la
TERRE cl fu. 1'IEn, )) - X IV, 7. - «( Le pre m i er Auge ve1'sa sa
fiole su'/' l a TEil HE, rt le second Ange la sienne sur 10, i\lE R, )) -
.xVI. 2 , 3. - Si par la Terre e t parla M(>r il esl signifié l'I::glise
Interne ctl'I~glise Extcrne, ains i l' I::g lise tou t entière, c'est parce
(lue dan s le monde spirituel ce ux qu i so nt dans les l'nter n es de
l'I::glise ilpparaissenl SUl' le Ser;, e l qu e ceux: qui sont dans les Ex-
ternes de lï~g li se apparaissenl co mm e dans d es Mers; mais les
?l.Icrs son t d es nppal'ences d'a pl'tls les co mmuns vrais dans lesquc ls
ils so nl. Oue la 'J'C'I' rc signifie 1'I::gli se. o n le \' oit, N° 285; que le
Clohe la signifie aussi, on le voil. N" 551-
399. Bi il oS'- fit une gr~h.' el un {eu, 1I/Nts de sang, signifie le
{au:v {rllp},(~S l'WHOU}' inrernal, délruisant le bien el le vrai, e l
(alsi(i.t.ml l a Paro le. Par la fJ1't!le est sign ifie le faux d é trui sa nt le
bien et le vrai; pal' le {e u est sign ifie l'nmOll l' infernal , e t par le
sang est s ig nifié e la fa ls ifi ca tion du Hai. Que la g rê le sign ifi e le
faux d é trui sant le bien c t le "l'ai, o n le verra plus bas ; que le fe u
soit l' anJolll' dans l' un et dans l'autre sens, l' am Oll I' céles te et l'a-
moul' infel'nal, on le voil. IV' lt68; que le sa ng soit Ic nlv in Vrai
du Seig neu r, qu i au ssi ('st la Paro le . cl dans le s(' ns opposé la Pa-
role falsifiëe, on le voit. N° lt79, n'après c;es sign ifi ealions r éu ni es
en un se ul se ns, il est év ident que prtl' «( il se fit une gl'~ l e et un
fcu. mê lés d e srt ng , }) il est sig n ifié le faux d'après l'amOll I' infer-
na l, dét rui sa nt le hien el le vJ'a i, e L fal s ifia n t. la Parole. Si c'es t là
ce qui es t sig nifié, c'cs t pa rce q ue , dans le Monde s pi ritue l, d e
telles ch oses tl pP;\I',:lissenL fJuand le sphèl'e du Div in /1. rn 0\1 l' e t de
38/, L'APOCALYPSt: RÉVÉLÉE.
firmer lc faux pOUl' qu ' i! "ppa l'aisse co mme \Ta i; c'es t pourquoi
c eux qui fonl ce la SOl1t ap pelés P iC' ITCS dc Grêle.
ôOO. Eljetds en la Terre, ct fa l J'oisième 1Jarlie des arln'!'s
{Ill bnllëc, Si(Jl1ific qUi.' c he: cc ux qui son l d ans lcs inlCnws d e
ni'glise el cla us la roi seule t aul e afleClion c t toult: 1JCl'Cl'1J{ioll
du Vl'{lÎ , qui conslilllc lI ll'ho11l1ltc de l'lk(Jlisc, 1JfJrissaienl. Pal' la
'1'e1'1' c ~ e n laqu ell t! unc grêle c t un feu mf!lés de sa ng furent je tés,
il est sig nifi é 1'I::glisc c hez ccnx qui sont dan s ses in tern es e t dans
1" foi seule, lesqu els, co mlll e on vient dc le voir, N" 398, so nt les
Ecclés ias tiqu es; pal' la troisièm e pa1'tie il es t sig nifi é tout qllilnt
au vl'ni, comme pal' la quatrième partie tout quan t a u bien ,
1\''' 322 ; que par T rois il so it sign ifié touf, le plcin e t e ntiè rem e n t ,
on le YCITa plus hn s, !V 505; de lil, pa r le tiers, qui est la tl'ois ièmc
partie, la mêm e chosc es t signifiee : pal' être urûle il es t sig nifi é
peri l', ici, pé ril' pal' le faux d 'après l'amour infernal, qui es t en-
te ndu pal' ln g rê le c t Ic fe u mêlés de sa ll ~, dont il vien t d'l'tl'c
pa rl é, N" 39\), Pal' l'm'bl'c est sign ifié l' hommc; c t COJllme l' h olllme
est h o mm e d'après l'a ffectio n qui appar tien t ft la \'olo nt é, ct d 'a-
près la perception qui appartiellt à l' e nt cnde m ent , c'est pOU l' ce la.
qu c l'aO'cction c t la pel'cep ti on son t aussi sig ni fiées pa r l'a rbre : il
ya même cOlTespo n dancC' entrc 1ïl0l1lme ct l'A r ure; c'es t pour-
qnoi da ns Ic Ciel il app:u'att des Pa radi s co mpo sés d 'A rbres qui
cotTesponclcnt aux aITec ti ons ct pHI' suite il llX pel'cC'ptions de s An-
ges, ct qu' il y a a uss i e n ce l'tnins endro its dan s l'enfer des l''ol'èts
composées d'a rb res qui portcnt de mauvais fl'uit s, selon la cor-
r es pond ance avec les cO Il\'o ili scs e l pal' su ite avre les pe nsées de
ce ux qui so nt là. Que les Al'bres e n gé n éral sign ifi c nt les h Olllm es
fluanl à Irul's nO'C'('.tions et pa l' s uit e fJlInnt à leu rs perceptions, on
:lJ.
386 iS" 400.
peul le voir par les passages suivants: Il TOlts les AnCRES du
cllmnp connat'l1'onl que Moi, Jéhovah, j'humilie l'ARBRE élevé,
j'(j(ève l'ARBRE humble, je {ais séclU:l' l 'AnHIlE vel't, c l je {ais
gC1'nW1'['AnURE sec. »-I~zéch. XVU. 2lt.- (1 H e ureux l'/tOl1111'W
qui se confie en J tJ hovalt! ft sera C01IlUU! un A fi BB E 1JLcmlé pres
des eaux', cl 1te cessm'(t point de pori el' da (ruil. 1) - Jérém.
XVII. 7,8. - ll cureu::r; Clwnune, donllc bon 7Jiaisi1' est dans
Il
qui so nt extcl'icu relllcnl dan s ce lle foi , c'es t parce qu'ici il s'agit
de ce ux qui so nt dan s la l'1er. cl qu' auparavant il a é té qu es tion
de cc u x qu i sont S UI' la Te rre, c l qu e pal' CC UX qui son t sur la
T ene il es t e nl endu ceu x qu i so nt dan s les Internes d e l' Egli se,
c'cs t-à-t1 ire . les Ecc lês ia s li qucs, c l par c.c ux qu i sont d a ns la 31 CI',
ccux qui sont d a ns les Externes d e l'Égl ise, c'est-à-dire, les Lnï-
(illes ; voi,. ci-dessus, 1\0 398; qu e cc ux-ci apparai sse nt dans le
1\londc spiritu el co mm e dan s un e 31CI', on le yoit, NUI 238, 290.
4 03. El CO ll/lite une IIwutllgnc gran d e, de {en llrdente, lut
je l ee dans la 1JU:J', signifie:: l'apparence de ramOllr internai Chf,}:;
ceux qui sonl dans Les f.!.t'lCI'lWS de riI.(Jlisc cl d a ns la ( oi sc ule.
P'lI' la 111 er es t sig nifi ee l' /::g lise r,!l ez ceux (lui su nl dan s les e x-
ternes c l dan s la foi se ul e. c t ce u x qui so nl dan s les ex ternes so nt
d ' u n mo l commu n nppe lés Laïques, parce que ceux qui so nt dan s
les intern es so nt appe lés Ecclés ias tiqu es, IV " 398 , 402; pal' la
'I1WIlWgll C es t sig nifi é 1'<l IllOUr, i\" 336; cl pal' une monta g ne d e
{t' li, m'denl e e:;;t s ig nifi é r amour infel'n ul, .r\'" lI94, 599; l'appa-
r e nce d ~ cc l amou l' es t ch ez ceux dont il s'ag it ici, ca r cc l amour
p rovenan t d' e ux est vu üinsi pa l' les An ges; e t ce la, parce que la
foi se u le esl la foi se parée d'HVCC la chari té, 1\"0 388; e l où il n'y a
pas la cha rit é, c'es t-à-dire , l'a m ou r à l'égard du procha in , qui es t
ramolli' s piritue l, il y a l' a mou r infe rnal; il n' ex is te pas d'amour
inter média ir e, s i cc n' es l chez les lièd es, de nt il est parlé,-Apoc.
H I. 15 , lé.
l lOli. Et dev inl la l 1'o isièm e partie de la lI tl.T du sang, si-
g'tt'ific que lotis les CO IH1Il.WtS vrais chez l:ll.l': ava i enl c l é f alsi-
fies. Par la lroisiè m e pm'l ie il es l s ig nifi é to ules choses, N° lIOO ;
pal' le sa ng es t s ig nil1 ée la fal s ifi calion du vl'ai d e la Parole, N° 3 79;
pal' la trtc!' es t s ig ni fiée l' Ég lise c hez ceux qui so nt dans ses ex-
te rn es, ct dan s la roi se ul e , N'" 398, LJ02 ; qu e che z ce ux-ci les
c:omtnuns vra is ai e nt é té fal sifi és, c·es t pnrce qu'il s sont se ulem e nt
da ns ces vrai s, ca l' ils n e save nt pas, co mm e les Ecclésiastiq ues ,
les \Tai s sin g uli ers de c e ll e foi; c'est d'après les co mmun s vl'ais
chez e u x qu'il s <lp paJ'aissc nt COlll lll e d a ns une ;\l cr dan s le 1\ londe
s piri tue l ; el ce la, pa rce qu e les ta ux sig nifi e nt les nai s, N° 50, et
'-lue la ;\Ie l' es t le C0 Il111lun récep tacle de s eaux,!'\" 238.
LJ 05. Yc rs, 9. Bl lIwurul la t roisième partie des cnJal urcs"
Vers. 9. C HA P ITR E llUIT l ÈMJ::. 389
qui ét aienl dan s la mer, ayanl d es âmes, s'i gni{w q ue ceux qui
onl vécu cl vivenl de celle roi ne peuvenl (Jlre 1'é{onnés, ni re-
cevoü' l a vie. Par la l 1'oisièl1W partie so nl sign iri és tou s ce u x- là,
comme ci-dessus; pal' les Cnialw'es so nt entendus ceu x qui peu-
ve nt t!l l'e r éfoJ' més, NU 290; e l ce la, parce que pal' Cr éer il es t s i-
g nifié Héfonne r , NU 256; pal' ayanl d es âmes il es t s ig nifi é pou-
voir pal' la réformation r ecevoir la vie; par m OU1"lli il es t signHlé
que ce ux qui vivent d e celle foi se u le n e le peuvent pas; s' ils n e
le pe uv ent pas, c'est parce que to us so nt réform és pal' Jo. foi uni e
à la chn l'i té, ains i pal' la foi de la charité, c t qu e personne n'es t
réfo rm é pa l' la foi se u le, car la charit é est la vie d e la foi. Comme
les affections et pa l' s uite les per ce pti ons e t les pensées des espr its
e L des anges ap para isse nt d e loin , dans le l\ londe sp iriLu el, dans
des formes d 'A n imaux o u d e Cr éa tu res S U I' la terre, q ui sont ap-
pelées bê les, de Créatures dan s l'a ir, qu i so n t appe lées oiseaux,
c t de Créatu r es dans la mer, qui so n t appe lées poisso ns, c' est pour
cela que da ns la Parole il esl si souve nt parle d e bêles, d'o isea u x
et de poissons, pal' lesquels cependanl il n'es l pas enlend u .lUl r e
c ho se, comme d a ns ces passages : I( Procès de J ého vah avec l es
hab'il ctn ts de la unTe, parce que po int de vcTÏ t é, poinl cie m.isé-
conle, el lJoint de connaissance d e D ieu; c l cians la langueul'
sel'a quiconque y Itabit e~ quanl à la B ÊTE D U C II AlIIP, el quant
cl l'OISEAU DES C IE UX, el 11l t ·lIle les POISSONS DE I.A MER seronl
1'amassés. ))- Ilos. lV. 1,3, - t ( J e consmnerai I l om.m e c l B~TE,
l 'O I SEAU D ES CIJ::UX cl les PO I SSONS DE LA illJ::R, {es scand ales avec
l es impies. 1) - Sé ph . r. 3. - «( Il y aura un lreU"l.blemenl d e
terre grand sw' la t erre d 'J S'raiJ /~ el l l'e1nble1'onl d evant Mo·i les
POISSONS DE LA MER, l'OISEAU DES C IE UX el la Bt:rt: DU C H AMP. Il
- Ézéch. XXXV Ill. 18 à 2 0. - « Domine1' lu. l'as ( a il Sll1" les
awm'es de les 1nains, l oul es choses lu as 1nis sous ses 1Jieds ..
l es B~TES DES CH AM PS, l'OISEAU DU C IE L , el Le POISSO N DE LA MER,
qui passe 1Ja1'le c h e1nin des me1'S. l) - Ps. Vlli . 7 à 9; - ceci a
é Lé dit du Seigneu r. (( Intel'1'oge l j e le p1""ie, les BÈTJ::S, el elles
l 'en seigneront .. Ou les OISJ::AUX DU C IEL, el ils t e l'annonce1'onl ;
el les POI SSONS DE LA lUJ::H, el ils te le 1'acon l e1'ont .. qui es t-ce
(lui ne sait d 'après IOules ces c hoses que la main d e J éh ovah
{ait cela? )1 - Job, ~ Il. 7 à 9; - CI, en ouLre, dan s beaucoup
:~1*,
390 L'A POCA LYPSE nÉvÉLlh: . l\" 605 .
....4
d'au tres pass,ngcs. Ma is par les Poisso ns ou Créatures de la mer,
dont il es t qu es tion ic i, so nt ente ndues les alTections e l pal' suite
les pensées de" ces h om ll H's qui sont dans les eommun s vrais, et
ai ns i qu i tienn ent du naturel plus qu e du spil'ituel; CClix-ci son t
entendus par les Poisso ns dan s les pa.ssnges précéde nt s, e l aussi
dan s ccux qui suiv e nt: P ar ma n ! }Jrima ntlc j e taris la 1Il c1'~j e
(!
V[. 22, 23. Luc, X I. 3LJ à 36. - (1 C' es l ici vo in : Ju.· uTe~ t:l le
pouvoir des T.É.Ni~ I1IU; S . )) - Lu c, XX II. 53; - pal' les Ténèbres
dan s ces passages est s ignirl é l e faux pl'o\'enant ou d e l'i gnol'an ce
du naî, ou d'u n principe faux de religion, o u de la vic du mal.
De ce u x q ui so n l da n s des faux de r e ligion, e t pa r sui te dan s les
maux de la vi e, le Sei g nellr dît qu 'ils seront jel és dans les Tt-
Nt n RES Dt: DEHORS, - ~ I alth. V I I I. 1.2. XX II. 1.3. XXV. 30.
l.'i\POCALl'PSt: nÉVÉLÉt::.
n'y e u l pas de lu miè re de lun e ni d 'é toi les ; e n gé nér al pal' la Lu-
m iè re es t signilié le Di vin Vrai, qui est le \' r a i t1'a près la Parole;
pal' la Lum iè re du Solei l, le Divin Vrai sp irit ue l, e l pal' la Lumièrc
de la lu ne c t d cs cHoiles, le Divin Vrai naturel, l' un e t l'autre d'a-
p rès la l'aro le; le Divin Vra i tian s le sens s pidlu cl d e la Parole es t
com me la lum iè re du so le il pe nd a nt le jour, et le Div in VI.li dan s
le sens n a turel de la Par olc est comme la lu mière dc la lune c t des
é toiles penda nt la n u it; le se ns s pi rituel de la Parole influ e aussi
dans so n se ns nat ur el, co mm e le soleil avec sa lu mihe influ e dans
la lunc qu i prése nte la lumi è re du so leil d' un c maniè rc média te;
de mê me a ussi le scns s pir ituel d e la Parol e éc l<l ire les hOlllme s,
m ême ceux qu i ne savent r ie n d e cc se ns, quand ils lise nlla Pa-
role ti ans le se ns na tu rel, m ais i l éclai re l' ho mm e s pi r itue l comme
la lum iè l'c d u soleil écla ire son œ il , et l' homm e nature l co mm e la
lum ièr e de la lu ne et d es étoi les éc la ire son œil; r.hac u il es t éc lairé
selon l'affec tion s piritue ll e du vrai e t du bien, e t en m ê me temps
se lo n les vJ'<lis réels pal' lesque ls il a o u ve ,'l son nalionn e l. C' est aussi
ce qui est en te ndu pal' le Jour ct pal' la Nu it dan s les passages s ui-
van ts : (1 Dieu dit .- Qu'il y ail d es Luminaires dans l'Elc )J(lue
d es Gieu:v ~ p OUl' disl'i1lgucr c nl1'c l e J OUH c l la NUIT; el Dicu fil
l es d eux grands Lwninair(js J le Lwninaire gNmd pattI' domincr
dans l e JOUH, c l le Lumina ire moindre pow' dominer daus la
NUI T , c l les Étoiles , El Oieu lcs 1dara dans l'Étendu e d es CiCllX~
1JOUr domw1' Lumière sw' la l Cl're, et pOUl' domill e1' d ans l e
JO UI: el d a n s la N U I T, et pOllr disliugucr entre la Lllmièreel les
T é n èbrcs . j) - c'cn, 1. il. il iD , - te J éhovah. qui a {ail les Lu-
11'tillai1" es (J1 'mlds~ le So leiL pOUl' dominer dan s le Joun, la L.ull e
e t l es J!;loilcs pOUl' uonâne J' d(ln.~ la NUIT, )1 - Ps. CXXXVL 7 .
8.9. - «( A Toi , J éhova h ~ l e JOun, c l tt Toi la NUIT; Toi~ lu as
1Jrepa1'é la L.wnièl'e cl le SoLeil. Il - Ps. LXX IV, 16. - (! J ého-
l,.'{l h qui donu e l e Solei l pOUl' lumièrc rie Joun, l es sl a tut s de (a
Vers. 12. CI1AP ITIlE lI UITl È:\I.t:. 401
Lwte r:t d es l~lOile:s ]Jour lumière de i\"UIT. ) - J él'ém. XXXr.
35. - If Si vaine VOllS 1'ende:::: 111.on ulliauce du JOun et mon al-
liance d e la r\U I'f , d e sorte quïl n'y ail point Joun el NUIT en
leur temps, aussi mon alliance d ev i e ndra vai llc avec David
Illon scrvill.'w'; si mon alliancc de ,Joun el de NUIT , les sta-
tuts du, Cid et d e la 'l'er r e, j e n'avais CUtbli~ a ussi la. se m ence
de Jacob cl d c David j e }'(.'jc ll el'ais. )) - J él'C m. XXX Ill. 20, ~1,
25,26; - ces passages ont é té l'apportés, afi n qu'on saclle ce qui
est enlendu pUt' l'obscu rc isse men t ùe l' une et de l'autre lumic re.
la I S. Vers. 13. I <;t jc: v is cl j'entendis un Auge qui volait dans
t e 7niLit.'1l du Cicl~ signifie l'instruclion (.' l la prédiction ]Jar h'
Pur l' f l 1l.ge dans le sens sup rê me est ente nd u le Sei-
S l.' irjJWI.lI".
g neur , e l pur suit e auss i qu elque c hose du Seig ne ur, N" 34ll ; el
par vole}' dans l e 1Hilic lt du Ciel e t di1'e, il es Lsignifié percevoir
e t comprendre, el quand il s'agil du Seigneur, pl'évoil' et pour-
voir, N° 245, mais ici in s truire cL préd ire.
616. Disanl d ' une: voix gJ'wfcle : Malheu r! malh eur ! wal-
/t eur ct ceux qui habilenl sU}' la l err e! il. cau.se des rtUl1'CS "Voix
de l ro m.pelle des trois Angcs qui vonl (.' IL SOJu u. ' J', sigui/ie
une ex lr ~ m e lamentation SW' l'étal damne de ceu,v qui, daus
l'Églisc 3 par la tloc lJ'ÎlU' el par la vie~ ont c01l/i1'lwJ citez eux la
{ai séprtrée d'avec la c/tm·il é. Pa l' J1Iallumr! est sig nifiée u ne la-
menta tion Sllr le mal c hez qu e lqu ' un, e t par s uite s ur so n é tal
infortuné, ici sur l'c ta L damné de ceux donL il es L qu es tion d rms
le Chapi tre suivant c L dan s la s uite; el par (1 Malh e ur! malu eu rl
malheur! )) est signifiée une ex trê me lamentation; en effet, la
trip lica ti on fait un s uperlatif, paree que tro is sig n ifie Lout e t le
ple in ,~" 505; par ccu:'; qili ltabil elll Sltl' la t erre so nt en tend us
ce ux qui sont dan s Iï~gli se Ol! il Y a la Paro le. et où. par elle le
Seigneu r es t connu; que la Terre sig nifi e l' Ég lise. on le voil ci-
d {~ss u s. NU 285 : pal' l es 'Vo i,"]; de lr01npell c des Irais Auges qui
vont en sonner, il es t sig nifié l'exame n el la manifestation de
l'étal de l ' I~g li se et d e la vie chez cellx qui, par la doctrine et par
la vie, onl c.onfi r mc c hez e ux la foi sépa rée d'avec la chari té; c'esL
SU I' l'éla t de ceux-ci que se failla lam entation. l\1al hew'! s ign ifi e
\ln e lamentation Sllr la calamit é prése nt e OH future des au tres, s ur
!cUl' infèli l'i te ou leu r darlillari o n, dan s ces passages : \1 Mal/wu/'
1. :54*.
402 L'A P OCA L YPSE I\ ÉVf; L ~ t:. ~" L116.
il VO US, Phm'isien s e l Itypocr ill.'s ! 1) - ?\1allh. XXIU. 1 3, fll, 15,
16, 23,25,27,29. - Il Mallwlw Il L'/wnmw p al' qui l e Fils de
l'hol/une es t t ra hi! Il - Luc, XX lr. 22. - Il Mal/wu1' il celui
par qui les scandales m'rivent! I~ - Lu c, X V 1[. 1. - (1 Malllcur
il Cell X qui joignent l1uâson Ù lIUlison l M aill c'ur it ceux qui se
l èvc1U 11Utlin d ès [ 'aurm'e pour p oul'suivre l a cervo ise ! Mal-
h eur à ceux q ui allÏ1'cnl l'iniquité .' Mal/wu)" il ce u x qui appel-
(enlie 1nal bien .' Mallu:ul' ù. ceu3.! qui S01/t sages il. Icu1".s1JrOpres
yeux! M a l/telW au.]; /tb'os ci: bain! le v in ! )) - I~saïc, V. 8, 11,
18 , 20, 2t , 22; - e t nilleu rs e n beau co up d 'cndro ils.
Dieu, ne séd u isez pas le T r oupea u. )) 1\ ces m o ts, 1<1 p lus g rJnde
pa r tie d u T rou peau de la gauch e se r e ti l'<1 , e l all a sc joinclre au
T roopeau de la droi tc. Quelq ucs-u ns du c lergé disa ie nt m ê me :
(( Nous venons d 'en lendre ce q u e n ous n 'uv ion s pas enco re en-
lC' n clll; nous sommes Pastcurs, nons n'aba nd on ne ro ns pas les
Bre bis : )) el ils sc r c lirè l'C' n t n"ec elles; el ils disaic n t : (( Ce L
lI omme a parlé selon IJ "cr i ta Lle Pa role; q ui es t-cc q u i pe uL d ire,
lor sq u' il fait d'après la Pa rolc, ai ns i d 'a près le Seig neu r , d'n pl'ès
la bouch e eL la volonte du Seigoenl' : .Je fais ce la c1'ap rès m oi ? Qui
esl-cc qui dit, lorsqu'il rait d'aprè s le 11 0i, d'ap rès la bouche et
408 L ' APOCA LYPSE R'::VÉLt:t.:. N" /i18.
la volo nté cl~ ce !"toi: Je fais cela d'après moi? r\ous, mn;ntcll.1nl.
nou s voyons la Divine Provid ence, pourquoi on n'u pas pu tI'O\1"OI"
la conjonc lioll de la Foi e t des OEUV I"C S, qui a . "té . r eCOllllue pat'
la Socié té Ecclésiastique; elle n'a pns pu ~tl'C trollvee , pnrcc
<Ju'elle n'a pas pu ex ister, cal' ce n' é ta it pas la Foi au Seig neu r qui
est la Paro le, e L pal' suile ce n' était pas non plus la Foi d' il pl'ès la
Parole. )} l' lais les au lres pl't)tres . qui é tai e nt du Tl'oup ci.1U des
Boucs. s ' en allèl'f'nl. ct il s ogi Lai c nll clll's bonn e ts e L c riniénl: La
Foi Seule, la Foi Seule viv ra loujoul's.
E RHilT A.