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L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE

Dans laquell e sont dévoilés

LES ARCANES QU I Y SONT PRéDITS, ET QUI J USQU'A PRt:SENT


ONT ÉTt PROFONDÉMENT CACHÉS.

EMMANUEL SWEDENBORG

'1I\ADUrr ou LATIN

PAR J . -F.-E. LE BOYS DES GU ,\YS

Sor l'Édition priJlceps (Amslerdam, 1166).

TOME PREM I ER.


Nos '1- 4.1 8.

SAI NT-AMAND (CHER)


A LA LIBI\AII\IE DE LA NOUVE I..I..E JÉRUSAl.{!:A],
Chez PORTE, Libraire.

PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.

LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.

185 G.
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
SAINT - AAIAND ( CDER ). - IMPRIMERIE DE DESTENAY .
Rue Laf8yeu e. 70, placo lIonl·1\ond .
L'APOCALYPSE RÉVÉLÉE
Dans laquell e sont dévoilés

LES ARCANES QU I Y SONT PRéDITS, ET QUI J USQU'A PRt:SENT


ONT ÉTt PROFONDÉMENT CACHÉS.

EMMANUEL SWEDENBORG

'1I\ADUrr ou LATIN

PAR J . -F.-E. LE BOYS DES GU ,\YS

Sor l'Édition priJlceps (Amslerdam, 1166).

TOME PREM I ER.


Nos '1- 4.1 8.

SAI NT-AMAND (CHER)


A LA LIBI\AII\IE DE LA NOUVE I..I..E JÉRUSAl.{!:A],
Chez PORTE, Libraire.

PARIS
AI. lUINOT, RUE DU FOUR-S'-GERMAIN, 40,
TREUTTEL ET WURTZ, LIBRAIRES, nUE DE LILLE , 1.7.

LONDRES
SWEDENBORG SOCIETY, 36 DL001USnURY ST REET , OXFORD STRf:E T.

185 G.
OUVRAGES DE SWEDENBORG
1'raduit~ en F rO/lçais
l'al" l.-F.-E. Le Soys des GU3}'S ..

PUIlI:.
Al'caues Céles les, 16 \"01. grand in-go. l :!or nlle
Docll'iuc de vic, in-So . o
in-1 8 . . . . . . . 1
Doctrine sur l'Écri lUl'c Sainte, in-So , 2 1111
i n-t8 1 ..
Doctrine sUl' le Seigneur, ill-SO, 2 1111
Doctrine SUl' la li'o i, in-Bo. . . . . . . . 'l 50
Du Div in Amour (o uvrage posthume), in-S o . '2 ,a
Du Cheval blanc, de l 'Apocalypse, in-S o . . . . . . . . . . J "
E xposiLion sommaire ditsens interne (Prophè tes & Psaum es) , j 11-80. :5 'H'
Doctrine de la Charité (ex tr. des Arc. Cêl.!, in-S o & in-52 1 50
Doctrine de la ChrH'ité (ouvrage posthume, in-go & in-5~ . . . 1 Il JI
Des Bie ns de la Ch arité ct du Déca logue, in-Bo & in-52 .. . . . 1 50
Exposilion sommai re de la Doctrin e de la NoU\'cllc Égli se , in-go . -:! 50
in-18 . 1 50
Oc la Pa role & de sa Sa inteté, in-52 . . . . 15
))u Commerce de l'Ame & du Corps, În-18 .
Appendice à la Vraie Religion Chréti enn e, in-18 . "'
50
Du Jugement Dernier, in-18. . . .
Continuation sur le Juge ment Dernier, in-18
Du Ciel el de l'E nfer, grand in-18.
Des Terres dall s l' Unive rs, in-18 . '2 1.1 11
Sagesse Angél i(llle sur le Divin Am our, grand in-1 8. 5 "
SUI' la Divine Provid ence , grand in- 18 . 5 11 11
La Vraie Heli gioll Clll'élienne, 5 vol. grand in-18 . 15 Il>>
La Doclrine Céleste, gr... nd in-18. .t, Il>>
L'ApocalYP5e Ex pliquée, vo l. 1 & II , Sl'an d in-8" . 20 1111
L'Amo ur Conjugal , 2 vol. grand in-18. 8 "
Doctrine sur Dieu Tdull , in-32. . . . ...... . 2 )}N

De la Toule-Présencé et de la Tou te-Sciell ce d e Di eu , ill - 52 50


Ne urqu estions sur la Tt'inil é, in-18. » 25

Le ttres à un Hom me du Mond e, par Le Boys des Guays, 1 1'c série,


in-18 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , Sf Il))

L'Apocalypse dans son se ns sp irituel, pai' le même, grand in-8o 7 50

LA NOUVELLE JÉRUSALEM ,
n e!.> .. e Religim,f,fe el So ientifique.
Collcc~ion des Sep, premières amlées avec table analytique e t alpbabétique lo la On
du VII vol.- Prh: : 42 fr.-Les vol. VIII et 1X. -PriX:!) fr.
On tro uve .\ la Librairie d e la NOUVH LLH JBnU ~ .l.LH", chez PORTE,libraire ù Saint-
Amand (Cher), tou s les ou\' rages d e Swedenborg, et ceux qu i conc.ernent direote-
menL ou indireCle menL les doctrines de la Nouvelle Jéntsalem.
NOTA.Les aut r esou"rage~ de Swedenborg se ro nt s uccessivement publiés par le t raduct.
PRÉFACE DE L'AUTEUR

11 en est plusieUl's qui ont péniblement travaillé pOUl' ex-


pliquer l'Apocalypse; mais comme le sens spirituel de la
Parole a été jusqu'à présent ignoré, ils n'ont pu voir les
Arcanes qu i s'y tl'ouvent cachés, car il n'y a que le sens
spirituel qui les dévoi le; c'est pourquoi, ceux qui ont ex-
pliqué ce Livre ont fo,'mé divel'ses conjectures, et la plupart
en ont appliqué le contenu aux états des Empires, en y
mêlant aussi certaines choses concernant les matièl'es ecclé-
siastiques, Mais l'Apocalypse, de même que toute la Pal'ole,
ne traite nullement, dans son sens spirituel, des choses
Monda ines, mais elle tra ite des choses Célestes; pal' consé-
quent, nullement des Empires ni àes Royaumes, mais du
Ciel et de l'Église,
11 faut qu'on sache qu'après le Jugement dernier, qui a
été accompli dans le Monde spi rituel en l'Année 1757, et
dont il a été spécialement traité dans un Opuscule publié à
Londres en 1758, il a été fOl'mé un nouveau Ciel de Chré-
tiens. mais de ceux-là seu ls qui ont pu admettl'e que le
Seigneu,' est le Dieu du Ciel et de la Terre, selon ses pa-
roles dans Matthieu, - XXVIII. 18, - et qui en même
temps, dans le Monde, ont fait pénitence de leurs mauvaises
œuvres; de ce Ciel descend et continuera à descendre SUI' la
terre la Nouvelle Égl ise, qui est la Nouvelle Jérusalem, Que
1, 1.
2 PRÉF /\Ct:.

cette Eglise reconnallra le Seigneur seul, cela est év ident


pal' ces pal"oles dans l'Apocalypse: « Il vint à moi un des
sept Anges, et il me parla, disant: Viens, je te mon-
trerai LA FIANCÉE, DE L'AGNEAU L'ÉPOUSE; et il 1ne
montra la Ville grande, la sainte Jérusalem, desren-
dant du Ciel de devers Dieu. » - XXI. 9, 10. - Et
ailleul's: ((Réjouissons-nous e l bondissons, car il est v enu
le temps DES NOCES DE L'AGNEAU, et SON ÉPOUSE s'est
parée. I1ew'ewx ceux qui au Souper DES NOCES DE
L'AGNEAU ont été appelés. »-XIX. 7, 9. - Qu'i l doive
y 3voi,' un Ciel nouveau, et que de ce Ciel doive descendl"e
la No uvelle Église sur la te .... e, cela est évident pal" ces pa-
I"oles dans le meme Livre: « J e vis un Ciel nOuveau et
une Terre nouvelle, et je vis la Ville sainte, J érusalem
nouvelle, descendant de Dieu par le Ciel, parée comme
une Fiancée ornée pour son Mari. Et Celui qui était
assis su'r le trône dit: VOiCl~ nouvelles toutes cizos es je
(ais; et il me dit: Ji:cris, car ces paroles sont véritables
et cel"taines. » - XXI. 1, 2, 0; -le nouveau Ciel est
un nouveau Ciel de Chrétiens; la nouvelle Jél"llsalem, c'est
sur terre une nouvelle Église qui fel"a un avec ce nou veau
Ciel; l'Agneau est le Seigneur quant au Divin Humain .
.'\. ce qui pl"écède il sera ajouté quelque chose pour illus-
tration : Le Ciel Chrétien est au- dessous des Cieux an-
ciens; dans ce Ciel, il partil" du temps dn Seigneur quand il
était dans le Monde, ont été admis ceux qui ont adol"é un
Dieu sous trois PCI'sonnes, et n'onL point eu en même temps
l' idée de trois Dieux; et cela , par cette mison qu'une Tri-
3

nité de Personnes a été reçue dans tout le Monde Chrétien;


mais eeux qui n'ollt entretenu de l' Humain du Seigneur
d'autre idée que comme de l' Humain d'un autre homme,
n'out pu recevoil' la roi de la Nouvelle J érusalem , il savoir,
que le Seigneur est le seul Dieu en qui est la 'fl'inité ; ceux-
ci ont donc été sépa l'és et renvoyés vers les angles: il m'a
été donné de voir les sépal'ations et les renvois après le Ju-
gement Derniel'. En effet, SUI' la juste idée de Dieu est rondé
le Ciel entiel', et SUI' terre l'Église entière, et en général toute
Religion, cal' pal' celte idée il y a Conjonction, et pal' la
conjonction Lumière, Sagesse et Félicité étemelle.
Chacun peut voir que l'Apocalypse ne peut nullement
êto'e ex pliquée, sinon pa l' le Seigneur seul ; car chaque mot
y contient des al'canes qui ne peuvent jamais être con nus
sans une illustl'ation spéciale, et pal' conséquent sans une
révélation ; c'es t poul'quoi , il a plu au Seigneur de m'ouvrir
la vue de mon esprit, et de m'instl'Uire. Qu'on ne croie donc
pas que, da ns ce 'fl'aité, j'aie pris quelque chose de moi, ni
de quelque Ange; j'ai tout l'eçu du Seigneu l' seul. Le Sei-
gneur a dit auss i par l'Ange à J ean :" Ne scelle point les
paroles de la prophétie de ce Livre. » - XXII, 10, -
ee pal' quoi il est en tendu qu'elles doivent être manirestées.
ABRÉGÉ

DOCTlUNAUX DE L' ÉGLISE ET DE LA RELIGION

CATHOLIQUES - ROMA INS

Puisque dans l'Apocalypse, Chap. XVU, XVIU, XIX, il est aussi


1raiLé de la llADYLONIE, qui cs t la Hel ig iosité Catholique-H..omaine.
il convient, dès l'entrée, d'en mettre en évidence les Doctrinaux,
e t de les placer dans cel ordre: Sur le Baptême, sur l'Euch<.arisLie
ou la Sainte Cène, sur les Messes, S UI' la Pénitence, SUI' la J ustifi-
ca tion , sur le Purgatoire, sur les Sept Sacrements, sur les Saints,
c l sur le Pouvoir.
(1 1. SUR LE BAPTÊME. On y ense igne qu'Adam tout entier, après

)) l'offense de sa prévarication, a été changé en pire quant au


}) corps et quant à l'âme; que ce péché a été transfusé dans tout
Il le gen re humain; que ce péché originel n'cst enlevé que par le
Il mérite du ChJ'ist, et que le mérite du Christ est appliqué par le
)) Sacrement du Baptême, et qu ' ainsi toute l'incu lpation du péché
Il originel est en levée pal' le .Baptême; que néanmoins dans les
)) B..1plisés il reste la convoitise comme aiguillon pour les péchés,
Il mais non le péché; qu 'ainsi ils se revêtent du Christ, devien-
Il nent uo e nouvelle créature, et obtiennent la pleine el entière
Il rémission des péchés. Le Baptême est appelé le Bain de la ré-
Il génération el de la foi . Les Bapti sés, quand ils so ot devenus
)) grands, doivent ê tre interrogés sur les promesses faites par
1) leurs palTains, ce qui es t LE SACREMENT DE CONFIRMATION. A-
I) Cause des chutes après le Baptême, LE SAcnEMENT DE Pl:NI-
1) TENCE est nécessaire.
Il II. SUR L'EUCHARISTIE OU LA SAINTE CtN.~. Aussitôt après la
j) Consécration, le véritable Corps c t le véritable Sang de Jés us-
)) Christ son t conte nu s réellement et substantiell e me nt avec son
Il Ame e t sa Divinité sous les espèces du Pain et du Vin , le Corps
1) sous l'espèce du Pain , el le Sang sous l'espèce du Vin, par la
1 *,
,\u nt:ot DE LA RE I.ICION

)) force des paroles; mais le CoJ'ps même sous l'espèce dn Vin e t


1) le Sang sous l'espèce du Pain , e t l'Ame so us l' un e et l'autre es-

)) pèce par la force d' une con nexion et d' un e concomitance na-
9

Il turelles, d'après lesq uelles les parties du Seigneur Christ son t

Il unies entre cnes, et aussi la Divinité à ca use de son adm irable

)1 union hypostatique avec le co rps et l'â me; ain si il est au tant


Il con tenu sous un e seule espèce qu e sous l'une et l'autre; e n un

Il mot, le Chl'Îst existe tout e nti er sous l'espèce du Pain et so us

)) chaqu e partie de celte espèce, e l lout e ntier aussi so us l'espèce


Il du Vin et sous les pa rti es de ce Lle es pèce; c'es t pour cela que

Il les deux espèces sont séparées, e l que le Pain est donné aux

I I Laïques, e t le Vin est pour les Pr~lres. JI faut mê ler de l'eau au

)) vi n dans le calice. Les Laïques doivent recevoir des Prêt res la


1) communion, et les Prêtres se comm uni ent eux-mêmes. Le vé-

Il ritable Corps e t le véritable Sang du Ch l'ist, après la Consécra-

Il tian, es t da ns les hosties dans les particu les consacrées, e t c'est

1) pOUl' cela qu e l' hosti e doit ê tre adorée, quand on la monLre e t

Il quand on la porte. Ce t admirable e t singuli er changement de

» toute la substan ce du Pain en Corps, e t de tou te la substance


» du Vi n en Sang, es t appelé Tran ssu bstantiation. La communion
)) sous l' une e t l'autre espèce peut, so us certain es conditions, être
)) accordée pal' le Pape. Est appelé Pain supersubslan tiel, et Pain
1) des Anges, celui qu e ceux-c i ma ngent sans aucun voile; il es t

1) aussi appe lé J'alimen t spirituel, et l'antidote par lequ el on est

I l délivré des péchés.

Il Ur. SUR LES a lESSES. On dit Sacrifice de la Messe, parce qu e

Il le sacrifice, par lequel le Christ s'est offert à Dieu le Père, y est

Il représenté so us les espèces du Pain e t du Vin; par suite c'est

Il un Sacrifice vi'a imen t propitiatoire, pur, et n'ayanl rien que de

Il saint. Si le peupl e ne communie pas sacl'a mentelle me nt. mais

Il le Ministre seul , alors le pe uple com munie spiri tu ellemen t, parce

1) que les Ministres offre nt ce sacrifice non pour e ux seulemen t,


Il mais pour tous les fi dè les qui appa rtie nn en t a u co rps du Chl'ist.

Il Les Messes ne doiven t pas ê tre dites e n langue vul ga ire, parce

Il qa'e lles contie nn ent la sole nn elle ins tructi on du peuple fidèle,

)) mais les Ministres e n ex pliquen t quelque chose les jours de Di-


1) manche. Il a é té é tabli que certaines paroles, qu i sont mys li-
DES CATIlOI. IQUES-HO) lAI NS.

)) qu es, seraient prononcées à voix basse, ct certaines autres à vo ix


I l plus é levée ; e t qu e, pour donner d e la majes té à un si gra nd sa-

l i crifice qui est offert à Die u, il y aurait des Lumiè res, des E nce ns,

Il (les Vêtements parLiculiers, e t autres choses de ce ge nre. 11 do it

Il être offert pOUl" les pécbés des Vi vant s, pour leurs peines, le urs

Il satisfac tion s et touLes leu rs nécessiLés; et aussi pOUl' les 'M orts.

Il Les :\1esses en l'honneur des Saints sont des ac tions de g râces,

)) parce qu 'ils in tercèden t quand ils so nt implorés.


1) IV. SUR L A PÉNITENCE. Outrc le Baptême, il yal e Sacreme nt

)) de la Pénite nce, par leq uel le bénéfice de la mort e t du mérite


)) du Christ est appliqu é à ce ux qui sont tombés après le Ba ptê me;
Il aussi est-il appelé une sorte de Ba ptême labori e ux. Les par ti es

Il de la Pénit ence sont la Contrition, la Confession e t la Sa Li sfac-

1) tion. La CONTRITION est un don de Dieu, et un e impulsion de

Il l'Esprit Saint qui n'habite pas encore e n l' homm e, mais qu i le

li me ut seulemen t ; ainsi, c'es t un e disposition. La CONFESSION

Il doit se faire de tou s les péchés morte ls, mê me les plus secre ts,

Il ct des intentions: les péchés qu i so nl omis Il e sont pas remis,

Il mais ceux qui, après examen, ne se so nt point présentés, so nt

» compris dans la con fession. Elle doit se faire au moins un e foi s


)1 par an. Les péch és doivent être abso us par les j\'1inis tres des
Il clefs, e t ils sont rem is, quand ceux-ci disent: J'ABSOUS; l'A uso-

l) lution es t comme l'acte du juge, qu and un e se ntence es t pro-

1) Doncée. Les péchés graves doivent être absous par les l~vêques.

)) et les plus graves par le Pape. La SA TISJ.~:\CTION se fait par les


1) peines sati sfacloires qui doiven t ê tre imposées par le Ministre. à

.) so n gré, scion la mesure du délit. Avec la Peine éte rn e ll e es t re-


l) mise aussi la Peine temporelle. Le pouvoir des ]NDULGE NCES a

)) é té laissé à l'Êglise par le Christ, e t leur usage es t ex trêmement


» salutaire.
» V. SUR LA. JUSTIFICATION. La translation de cet état , dans le-
I) qu el l'hom me na1t fil s d'Adam, à l'état de gr âce par le second

)l Adam Je Sa uveur, ne se fait pas sans le Bain de la régénération

Il et de la foi, ou Bap tême. La seco nd e orig ine de la Justification

1) vient de la grâce prévenante, qui est appelée Vocation, avec la-

)1 qu e lle l'homme coopère en se co nve rLi ssa nt lu i-mê me. La dis-

Il position se fait par la FOI, quand l' homme croit que les choses
8 ,\JJR~Gf: DE L A R.t:L I GION

1) qui ont été revélées so nt vraies, foi vers laquell e il es t IilH'c ment
n por té; puis, pal' l'EsPÉRANCE, quand il croi t que Dieu es t pro-
" pice il cause du Chri st; e l par la CUAR IT.É, par laquelle il ca m-
u m ence à aimer le prochain, e t à haïr le péché. La Ju stifi ca tion ,
1) qui e n est la suite, es t non-seu lement la ré mission des péchés,
1) mais a ussi la sanctification e l la rénovation de l' bomme inte-
l! rieur; alors on n'es t point réputé jus te, mais on est jus te rece-
l) vanL en soi la justice; e t co mme on accepte le mérite de la p\lS-
)) sion d u Chri s t, la Ju s tification es t a insi insé rée pal' la Foi, pal'
Il l'Espé ra nce et par la Charité. La Foi es t le com mencement du
)) salut h uma in, le fondement et la l'acin I! de la Ju stifica tion , c t
1) c'csl là ê tre jus tifié par la foi: e l com me rien de ce qui précède
Il la Ju stificalio n, que ce soil la foi ou les œ uvres, ne mérite la
1) g râce de la Ju s tifica tion, c'es t là ê tre justifi é g ra tu itemen t, car
)) il Y a g râce préve nante: et néanmoin s l'homm e es t justifi é
n pal' les œu vres, el non pa r la foi se ul ement : les jus tes tombent
)1 dans des péc héS légers el vén iels, e t néa nmoin s ils sont justes:
Il e t les ju s tes pal' conséq ue nt doivent , par des prières, des of-
Il fra ndes, des aumônes e t des jeûnes, travailler continu elleme nt
1) à ne point tomber, parce qu'ils so nt r enés pour l'espérance de
)) la g loire, et non pour la glo ire. Les justes, s'ils perdaient la
" grâce de la Ju s tifi ca ti on, pe uv ent de nouvea u ê tre jus tifi és par
n le Sacrement de Pén itence: par tout péché morlel la g râce est
)1 perdue, mais non la fOi; cepe ndant pal' l'infidélité, qui es t le l'e-
n no ncemen Là la Heli gion, la foi a ussi est perdue. Les OE uvres de
)) l'homme jus tifi é so nt des mérites, et ceux qui ont é té jus tifiés
Il par les c hoses qu' ils fonL, au moyen de la g râce de Dieu et du
Il m érite du Clil'is t, m éritent la vie é ternell e. Le LmnE AnBI'r1u:,
JI après le péché d'Ada m, n'a été ni perdu ni é te int, e t l'hom me
Il coopère en donnan t son assentiment à Dieu qu i l'appell e; au-
1) Ll'emen t il se rait un corps in an imé. On é tablit la PRÉDESTINA-
I) TIO !'f~ en di sant que personn e ne sait, à moin s que ce ne soit
1) par une révélation spéciale, s'il est au nombre des prédeslinés,
)1 e L parmi ceux que Dieu s'est choisis.
li Vi. Stin I~E PURGATOIRE. Toute faute soum ise à un e pei ne

)) tem porell e n'cs t point effacée par la Justification, c'es t pOU l'qu oi
)) tous viennent dans le Pu rgato ire pour ê tre purifiés, avant que
J) };S CA TH O J.I QU};S- HO~I A I NS.

)) l'cnlr6e dans le Cie l soit ouverte. Les âm es, (lu i y sont dé ten ues,
1) 80l1t so ulagées par l'aide des fid ~l es, cl principalem e nt pnr le

1) sacrifice de la Messe ; et cela doit ê tre soigneuseme nt e nseign6

)) ct pl'èché. )) - Les tourment s qu' on y souffre sont décrits de di-


verses ma ni ères, m ais ce sont t.l es inven ti ons, et de pu res fi cti ons.
1) vu. SVR LES SEPT SACREME NTS. Tl y a se pt Sacreme nt s. Le
J) 13aptê me , la Co nfirma tio n , l'E ucharisti e, la Pé nitence , l' Ex-
» tl'ème-O nction, l'Ordre e t le Mariage : il n' y en a p<lS plus, et il
)) n'yen a pas moins: l' un est plus digne que l'a u lre : ils coo-
l) ti enn ent la gl'âce, e t d'a près l'œuvre opérée par eux la grâce es t

1) co nférée: les Sacrements de l' Ancien ne Loi éta ie nt e n mê me


» nombre. II-Il a é té traité , c i-dess us, du 13aptê me , de la Co nfi rma-
tion, de l'E uchari stie e t de la Pén itence.-tc Sun LE SACRE lII ENT DE
Il L'E xTRtl'llE·ONCTION. Il es t fond é SUi' l'É: ptl re de Jacques, V. 14 ,

Il 15; il es t donn é a ux ma lades vers la fin de la vi e ; de là il es t ·

Il appelé Sacremen t de ce ux qu i s'e n ,'o n t : s'il s re vi ennent en

)) san té , il pe ut de no uveau être a ppliqu é: il esl adm in istré avec


Il de l' huile bénite par l'Êvêqu e , et avec ces parol es: Que Die u

») te soit indul gent pour toutes les fa utes qu e tu as commises fla !'

» dépravati on des yeux, ou des na rin es, ou du toucher. SUR L E


)) SACR EMENT DE L'OJWR E. 11 y a dan s le Mini stère du Sacerd oce
» sep t Ol'dres, qui diffère nt en dig nité, e t ils so nt e nse mble ap-
I> pelés la Hié rarchi e Ecclésiastique, laq ue lle est com me u ne a r-

1) mée rangée cn ba ta ille : les inaugurati ons da. ns le Mi nistè re se


Il font par les onc ti ons e t pa r les tran smissIons de l'Esprit Saint

Il Cil ce ux qui son t inau guréS. Po ur les Ordina ti ons des ]~vêq u es

Il e t des Prê tres, le pouvoir sécu lier, ou le conse nlemen t d u 1\la-

Il gis tl'at ou so n a ppel ou son a ut orité, ne son t pas req uis; ce ux

Il q ui montent an ministè re seu lemen t par l'appe l du po uvoi r sé-

Il culie l' ne so nt point des minis tres, mais ce son t des vo leurs e t

1) des Ia n 'ons, q ui n'e ntre nt poin t par la pa rle. SDn LE SACHE-


1) MENT DU MAR I AGE. La di spense des degrés e t des di vo rces ap-
I) partien t à l' Église: les Ecclésias tiq ues ne co ntra ctenl po in t de
Il ma riage : ils peuve nt lous avo ir le don de c haste L p, c t si l' un
1) d'eux dit qu' il n e peut pas l'avoir, qu and ce pen d<l llt il cn il f<l it
Il le vœu, il es t an a thème, parce que Dieu n e refu se poi nt ce don

1) Ü ceux q ui le lu i demande nt sincèrement , ct ne souffre point


1.0 ABRÉGÉ DE LA RELIGION DES CATHOLIQUE S-ROMA IN S.

)1 que quelqu'un puisse être tenlé au-delà de ses forces. L'état de


» virginité et de céli bat doit ê lre préféré à l'état conjugal : outre
)) plusieurs autres choses.
)) vn L Sun. LES SAINTS. Les Sain ts, qui règnent conjointement
j) avec le Christ, olTren t à Dieu leurs prières pour les hommes : le

)) Christ doit ê tre adoré, et les Saints doivent être invoqués; l'i n-
n vocation des Saints n'es t point une ido lâtrie, et n'est point COl1-
1) t raire à l'honneur d'un seul Médiate ur cntre Dieu e t les hommes;

Il e lle es t appelée Latrie: les images du Christ, de Marie mère de

1) Dieu. c t des Sai nt s, doivent ê tre vénérées el honorées ; il faut

Il croire, Don pas qu'en e lles il y a it la Divinité ni que lque vertu,

1) mais que l'honneur qui leur es t rend u es t reporlé aux proto-

Il types qu'elles représenten t ; c t pal' les images que l'on baise, c t

1) devant lesquelles on se prosterne et se découvre. on adore le

1) Christ et l'on vénère les Saints. Les miracles de Dieu s'o père nt

)) par les Sai nts.


1) I X. Sun LE PODVOIn. Le Pape Romain est le successeur de
Il l'Apôtre P iel'l'c, c lic Vicaire de Jésus-C hrist, If> Chef de l'Église

») e t l'ÉVêque universel; il est au-dessus des Conciles: il a les


Il clefs pOUl' ouvrir e t fermer le Ciel, ainsi le pouvoir de relllcll re
Il e t de retenir les péchés; à lui donc, comme Porle-Clef dc la vic

l) é ternelle. appartiennent les droi ts de l'empire lelTesll'e cn même

)J temps que ccux de l'empire céles te: les ,Évêq ues el les Prêtres
Il tiennent aussi de lui un pareil pouvoir, parce qu'il a aussi é lu

Il do nné aux autres Apô tres, et c'es t pour cela qu' ils sont appelés

Il Ministres des clefs. C'est à l'Église à juger du vrai sens et de

Il l'interprétation de l'Écri ture Sain te, e t ceux qui contreviennent

» doivent être punis des peines é tablies d'ap rès le droit: il ne


lJ convient point aux Laïques de lire l'Écriture Sainte, puisqu'il

)1 n'y a que l'Église qui en connaisse le sens. Il-Par suite les Mi-
nistres de l'Église se vanten t de le connatLre.
Ces Ooc Lrin'a ux son t tirés des Conciles et des Bulles, princi-
palemen t du Concile de Trente e t de la Bull e papale qui l'a con-
firmé, où tous ceux qui pensent, croient ct agissent co ntre les
c hoses qui on t été décrétées, lesquelles son t en généra l celles ci-
dessus l'apportées, sont condamnés à l'anathème.
ABRÉGÉ

DOCTI1lNAUX DE L'ÉGLISE ET DE LA 1ll<:LIGION


DES RÉFORMÉS

Pu isqu e cl ans l'A pocalypse, dans son se n!? s pirituel , il est beau-
co up tra ité d es Héfo l'm és, jl cO llvi e nt au ssi, dès l'e ntrée des Expli-
ca tio ns, de meUre cn évid en ce leurs Doctri na ux, e l de les placer
da ns eût ordre: SUI' Dien, S UI' Ch r ist l e Sei gneu t', SUI' la Justifica-
tion pal' la foi cl s u r les bonnes œuvres, SUI' la Loi c L l',Évangi le,
S UI' la Pénitence e l la Confession, s ur le Péch é Originel, S Ul' le
U<ljltême, SU I' la Sainte Cè ne, S Ul' le Libre Arbitre, el S Ul' l'J~g l i se.
({ J. SDn Dn:u. On cl'oi L sur Dieu co nform émen t ft la foi sy m -
Il uolique Athanas ienn c , laqu ell e, é tan t dans les mai ns de cha-

I) C UIl, n'est point insé rée ici : il es t notoire au ssi que l'o n croit
}) en Dieu le Père comme Créa teur e l Conservateur, e n Dieu le
Il Fils co mm e Sa uveu r c t Béd empleul', e t à l' Es pri t Saint comme

l) Illustra telll' e t Sa n ctifi ca teur.

Il If. Sun CUR rST LE SE I GNEun. Sur la Personne du Christ il


Il n'cst pas e nscig né la m ême cllOse par tous les Héform és. Voici
)) ce qu 'enseig nent les LUTH~R.IENS : La " ierge Marie a non-seu-
Il lem en t conç u e t engendré un vr ai Homm e, ma is aussi le vrai

II Vils de Dicu; c'es t pourquoi elle es t avec rai so n appelée l\fère

)1 de Dieu, e t c li c l'es t r éell ement : dan s le Christ il y a deux na-

l) lm'es, la nature Divine e l la nature Humaine, la Divine de toute

)1 é ternité, e tl' ilu main e dans le temps; ces deux natures ont été

» person n e lleme nt un ies. de telle man iè re qu'ell es n e so nt null e-


Il men t deux Chris ts, l' u n Fils de Dieu. l'autre Fils d ' homme, mai s
Il 'lu'ell es sont un seu l et Ol t!me Fils de Dieu e t Fi ls d'homme, non

1) pas que ces deux n a tures aient é té mê lées en un e seu le s ub-


I) s tan ce, ni qu e l 'unê ait é té c han gée en l'a utre, mai s run e c t

)) l'autre nature relient ses proprié tés esse nlie ll es; il est même
)1 (l!::c rit quclles sont ces proprié tés: le ur u nion es t hypos tatiqu e,
12 AUr:.f:CK DE LA RELIGION

JIeLcelte union est une suprOme communion, telle qu'est celle


Il de l'âme ct du corps; ain si c'est avec raiso n qu'il cs t dit qu e

" dans le Chri st Die u es t lIomme e l l'Uomme es t Dieu. 11 a sour-


I) fcrt pour nou s non pas seulem ent comme homme nnement
Il homme, ma is comme un lIomme dont la nature l1umaine a avec
Il le Fils de Die u un e s i é troite union e L communion inefTnblc,
)1 qu'clle est devenu e une se ule Perso nn e avec lui: le l'l is de
)) Dieu a \'éritablement so uffe rt pO Ul' nous, mais néanmoins selon
1) les propriétés de la nature Humaine: le Fils de l'homme, pa l'
Il lequ el il est e ntendu Je Chris t quant à la nature Humaine, a été
1) réellem ent é levé à la droite de Die u, quand il a été pris en Dieu,
)} ce qui a cu lien dès qu e dan s le sein de la mère il eut é té conç u
1) de l'Esprit Saint; le Ch ri st a toujoul's e u celle Majesté eo rai son
)) de l' union perso nn elle , mais dans l'é tat d'cxinanilion il n'a
" exercé celle majesté qu 'autant qu'il lui se mblait convenable;
Il toutefois, après la résurrection, il a dé posé pleinement e t abso-
)) lument la form e de serviteur, e t il a mis la nature ou r csse nr-c
n Hum aine da ns la pleine possession de la i\Jajes té Divine; e t c'cst
Il <.I. e celle mani ère qu' il est e ntré da ns la glo ire; e n un mol, le
)) Christ es t nai Dieu e t BomOl e en une Person ne indivisible, e t
)) il l'es t pour l'étern ité; e t vrai, tou t- puissa nt, e t é te l'nel Dieu,
)) mêm e prése nt quant à l'Uum ain à la droite de Die u, il go uve rne
Il toutes c hoses dans les cie ux e t S UI' terre, e t au ssi il l'e mplit
1) toutcs choses, est avec nou s, habile e t opè re en nous: il n'y a
Il pas de différence d'adoration, parce que par la nature qu i est
Il vue on ado re la Divinité qui n'est point vue: l'Esse nce Divine
)) communique e t procure ses proprcs excell ences à la nature Uu-
) mai ne, e l pe rfecti onn e ses Divines opérations par le co rps comme
Il par son Orga ne ; ain si toute la plénitude de la Dh-inilé habite
)) corpo re lle ment dan s le Christ, selon Paul. L' incarnation a é té
)) faite pOUl' nou s réco ncili er avcc le Père, e t afin que le Christ
n devinl vic tim e pOUl' les péchés de tout le monde, lant originels
)) qu'ac tuelsj il a é té incarné de la su bslance de l'Espl'it Saint, ma is
Il la na ture Ilum ai ne , que, co mm e Parole, il a pl'ise, e t a unie à soi ,
)) a é té produite par la Vierge Marie : il sanctifi e ceux qu i croien t
1) e n lui, en envoyant dans leur cœur rEspl'i t Saint, qu i les dirige,
Il les conso le c t les vivifie, ct qui les défend contre le diable c l
DES n~: ~·on;nf s. 13
Il contre la violence du péché. Le Chri st est descendu aux enfers,
)) et il a dé truit l'enfer pour tous les croyants; mais co mm ent ces
II choses ont été effectu ées , il ne ve ut pas qu'on le scrute av ec

)) curiosité; ]a connai ssance de ce s uj et es t réservée à un a ut re


)) s i~clet quand non-seuleme nt ce mys tère, mai s au ssi beaucoup
)) d'autres se ront ré\'élés. II-Ces Doctr ina ux so nt tirés de Luth er ,
de ]a Confession d'A ugsbourg, du Concile de Nicée, des Articl es de
S malkald e ; voir FORMULE Dt: CONCORDE.
1) Une parti e des ntFonlU És , dont il es t a ussi parlé dans la For-
1) mule de Concorde, croient que le Chris t selo n la nature Uumain e

)1 a reçu, par exalta ti on se ul ement, des dons créés c t un e puis-

)) sa nce finie , qu'ain si il es t homm e comme un autre hOlUme, re-


l) te nan t les proprié tés de la chair; que pa r co nséqu ent, quant à

" la natu re Humaine, il n'es t ni Tout-Présent, ni Tout- Sac hant ;


n qu e néan moin s il gouvern e absen t comme un Hoi gouverne les
)) choses éloignées de lui: qu e, comme Die u de to ule éle mil é, il
)) est chez le Père, et que, comme [Jomme né dans le te mps, il es t
» chez les Anges dans le Ciel; qu e la locuti on, dans le Chri st Dieu
1) est lI omme c t l' Homme est Die u, es t un e loc utio n fi g urée; ou-

n 1re plusieurs au tres c hoses du mê me gen re.


Il Ma is cc d issen tim e nt es t rég lé par le sy mbole d' Athanase qui

Il a é té reçu par tou s dan s le l'Iond e Cfl ré li en, e t da ns lequ el il es t

II d it: La vraie fo i est qu e nous croyion s c t confess ions, qu e nol/'C

Il Seig neur Jésus-Chl"i s t Fils de Dieu es t Dieu c t Homme. Die u

Il d'après la s ubstan ce du Père . n é avant le monde, e t Homm e

Il d'ap rès la substa nce de la mè re. né dans le monde; Dieu parfait

Il e t Uom me parfait: e t, q uoiq u' il soit Di eu et Uomme, cependant

n cc sont non pas deux, mai s un seul Chris t; un, no n par co nvcr-
Il sion dc l'Essence Divine en un corps, mais par assomp ti on de

)) son Humain en Dieu ; un absolu ment, nOIl par co nfusio n de


1) substance, mais par unité de Personne; puisqu e, de m ême qu e

Il l'âme rationn elle c t le corps son t un se ul h omme, de même Dieu

Il e tlJ om me est un seul Chris t.


)) TIf. Son LA J UST IFICATION PAR LA FO I ET son LES nON NES
Il œUVRES. La Foi jus tifi ante e t sauvante des Ecclésias tiques est
)1 celle-ci: Dieu ]e Père s'est dé tourné du Genre Hum ain à cause

n de ses iniquités, e t ainsi d'après la jusli ee il l'a co ndamn é à la


I. 2.
16 ABna::GÉ DE LA HELIGION

1) mort éternelle, c t c'est pour cela qu' il a e nvo yé so n Fils dan s le


1) mond e, pOUl" expie r e l racheter, e t pOUl' sa ti sfaire ct l'éconcilie!';
1) e l le Fils a fait cela en prenant s ur lui la co nda mnation de la

)) loi, e n se la issan t crucifier, cl en remplissant ainsi et par obéis-


)) sa nce toute la justice de Dieu, au point qu ' il es t devenu Lui-
n Même la Ju s ti ce ; e l Dieu le Pè re impute e t applique celle jus tice
Il comme mé ri te du Fils à ce ux qui croie nt, et il leur e n voie !'Es-

)) prit Saint qui opère la charité, les bonnes œ uvres, la pénitence,


1) co mm e un bon arb re porte de bons fruits, ct qui jus tifi e, renou-

II vclle, régénère e l sancti fie; et ce lte foi es t l'u nique moyen de sa-

I) lut, e t par elle seule les pécltés son t remis à l'homme. Ifs distin-
Il guen t entre l'acte e t l'état de Justificati on ; pal' l'acte de justifi-

» catio n ils e nt ende nt le commencement de la justification. qui sc


Il fait e n un mom en t. qu a nd l'homme par cette foi se ul e saisit avec

» co nfian ce le mérite du Christ; par l'état de justifi cation ils enten-


)) dent le progrès de celle foi, leq uel se fait par l'o pération inté-
» rieuredc l'EspritSaint. opération qui ne se manifeste que parcer-
Il tai ns sig nes, au sujet desquels ils enseignent diverses choses j ils

II parlent a ussi de bonnes œuvrcs manifestes. qui so nt fai les par

)1 l'homm e et pal' sa vo lonté, et qu i su ivent ce tte foi; mais ils ex-

Il cluen t de la justifi cation ces bonnes œuvres, parce qu'en elles il

I l ya le propre ct a insi le mérite de l' homm e : c'es t là, en somme,

I l la foi d'aujourd'hui; mais les confirm ations de cettefoi,et les tra-

I l di Lions qu i y on t l'appo rt, son t nombreuses e t multipliées; quel-

1) qu es-unes von t aussi ê tre l'apportées, ce son t celles-ci: Les


» homm es ne peuvent pas ê tre justifiés devant Dieu par leurs
Il propres forces, leurs prop res mérites, leurs propres œuvres,

Il ma is ils le so nt g ra tuitement, à cau se du Christ, par la fo i, selon

Il laque lle ils croie nt qu'ils son t reçus en grâce, cL que les péchés

Il so nt r emis à cau se du Christ qui pal' sa mort a sa tisfait pOUl'

j) nous, e t que Dieu le Père imp ute cela aux croyan ts pour justice

)1 deva nt lui: cc tte foi est non-seulement un e co nnaissa née histo-

)) l'ique que le Christ a sou ffe rt et est mort pour nous, mais c'cst
li aussi un assentiment de cœur, une confia nce et une assurance

1) q ue grat uitcmcn t à cause du Christ les péChés sont rem is ct

1) qu'on cstj usLifié; et a lors trois choses concourent, la Promesse.

Il gra tuit e, Ic Mérite du Chri st comme prix, ct la Propitiation: la


Dt: S 1tt": I' OHi\l ÉS. 15
JI fo i est la justice, pal' laquelle de van t Dieu nous som mes réput és
)1 justes à ca use cie la promesse; c t être justi fi é , c'cs t ê trc absous
» de ses péch és, e t mê me on peut en quelque sor te dire qu e c'cs t
II ê tre vivifié e t régéné ré : la foi nous est r éputéc à justice, non
)) pas qu'ell e soit un e si bonne œuvre, mai s par~c qu 'clic saisit Ic
)) mé rite du Christ: le mé rite du Christ est son Obé issance, sa
)l l:>assion, sa Mort e t sa n ésurrection : il es t nécessaire qu'il yait
Il quelq ue chose par quoi Dieu puisse ê tre approché. e l ce qu clque
)l chose n'es t autre que la foi par laquelle se [ail la réception. Dans
l) l'acte' de justification, la foi entre pal' la parole e t pal' l'ouïe, ct
» ce n 'es t point l'ac le de l' homm e. mais c'est l'opérati on de l' Es-
Il prit saint. e t a lors l'h omme n e coopè re pas plus qu ' une s ta tu e
Il de sel, une souc he ou une pierre, ne fa isant ri en de lui-même.
Il ne sachant rie n de ce la; mais après l'acte il coo pè re , san s cc-
I) pendant aucunc volonté p ropre dans les choses spi ritu elles ; il
Il e n est au tre ment dans les choses nat urelles, civiles e t morales ;
1) toutefois, on peut alors s'avancer dan s les choses spi rituc llcs
)) jusqu'au poin t de vouloi r le bien, e t d'y trouver dcs dé lices,
Il mais cela vi ent non de la volonté propre , mais dc l'Esprit Sain t,
Il et ain si l'on coopè re non par ses propres forces. mais pal' dc
Il nouvell es forces c t de nouvea ux dons, qu e l'Esprit Sai nt a CO I11 -
JI mencés dau s la conversio n ; e t da ns la véritable con versio n le
Il changeme nt, la ré no va tion ct le mou vement se fo nt da ns l'en-
1) tendem c nt et dan s le cœ ur de l'homme : la ch arité , les bonncs
» œuvres et la pé nite nce n'cnlren t point dans l'ac te de justifica-
1) lion, mais ell es so nt nécessail'cs dan s l" é la t de ju stifi ca tion , su r-
II touL à cau se du commandement de Die u, c l pal' ell es on m érite
)) les réco mpen ses co rp orell es de ce tt c vi e, ma is non la rémi ssion
Il des péc hés ni la gloirc de la vi c é tern e lle, parce que la foi se ule
1) san s les œ uvl'cs de la loi justifi e e t sauve : la foi par l'acte jus-
Il tina l' homm e , ma is la foi pal' l'é la t le re nouvelle : dans la l'é-
» novalion, à cau se du cOITIIll<l.lldement de Dieu, on doit micC's-
II sail'E'm ent faire les œ uvrcs honn ê tes qu e prescrit le Décalog ue ,
» parce qu e Dic u veuL qu c les c upidiLés charn e ll es soie nt l'épl'i-
1) mées pal' la di scipline civile ; c'es t pourquoi il a donné un e
l) doctrin e, des lois, des magistrats c t des pun ition s : de III rés ult c
1) donc qu' il es t fau x qu e pal' les œuvres no us mérit io ns la ré mis-
Annf:cé OE I.A nF.LIGION

» sion des p6chés c t le sa lut, e t que les œ uvl'es fassent quelqu e


)) cho se pOUl' conserver la fo i ; et qu'i l es t faux au ssi, qu e J'homm e
J) soit ré puté juste à cause de la justice de sa raiso n, e t qu e la l'ai-
)) so n puisse pal' ses propres forces a imer Die u pal' dessus ta ules
l) cnoses, ct pratiquer la loi de Dieu: e n un mol, la foi e l le salut
l) so n t co nse rvés e l re tenus d ans les homm es, non pal' les bonnes
J) œuvres, m ais se ul emen t pal' l'Esp rit de Dieu et par la Foi; mais
l) nén nmoin s les bonnes œ uvres sont dcs té moi gnages qu e l'Es-
)) prit Saint est présent, e t Iwbite en e ux: es t co ndamnée, comme
J) pernici euse , ce lte maniè re de s'exp rim e!', qu e les bonnes œu-
) vl'es so nt nui sibles au salut , parce qu'on doit entendre les œ u-
l) \'l'es inlél'icures de l'Espl'it Saint qui sont bonnes, e L non les
) œuvres exlél'ÎeuT'es procéda nt dc la propre volonté de rhomm e,
l) qui ne so nt pas bonnes, mais sont mauva ises, parce qu'clics
)) so nt méritoires. En ou t re, ils préte nten t que le Chri st, a u Juge-
J) men t dernier, portera se nte nce sur lcs Œuvres bon nes e t su r
) les œ uvres mauvaises comme efTets propres et non pro pres
YI de la foi de l' homm e. Cette foi aujou rd' hui règne dan s tout le
)) m onde Chrétien réformé chez le Clergé, tnni s non c hez les Lal-
l) ques, si ce n' es t chcz un très-peli t nombre ; cal' par la foi les
)) Laïques n'entendent aulre chose que croire e n Oieu II.! Père, le
)) Fil s et l'Esprit Sai nl , et qu e celui qu i vit bien e t croit bien es t
)) sa uvé; et, au suje t du Seig neur, qu'i l es t le Sa uveur ; en efTe L, ils
Il ig norelltles mys tè res de justificntion de leurs préd icateurs, m ys-
)) tè res qui, quoiqu e prêchés, entrent néa nmoin s chez les auditeurs
Il laïqu es pal' une orei lle cl sor tent par l'autre; bie n plus, les doc-
)1 leurs eux-mê mes se regardent com me des é rudits d'après la co n-
n nai ssa nce de ces mystères, cl dans les Écoles ct les Universités,
)) ils travaill ent beaucoup pOUl' les saisir; c'es t pOUl' cela qu ' il a été
li dit ci-dessus quc celle foi est la foi du Clergé. Mais néanmo ins
Il les Docteurs e nseigne nt de d ive rses mani ères celle même roi
II d an s les Iloyaumes où so nt les Héform és; en ALLEiUAGNE, en
)) SUÈ DE et e n DANr.lUARCK, ils disen t que l'Espl'it Saint opè re pal'
)) ceLLe foi, et qu'il justifie e t sa nctifi e les hom mes, e t ens uite suc-
)1 cessive ment les renouvelle et les régé nè re, mais sa ns les œuvres
1) de la loi; qu e ce ux qui so n t da ns celle foi d'après l'assurance ct
1) la confia nce so nt dans la grâce auprès cie Dieu le Père; e t qu'alors
DES Ht:FORll.éS. 17
Il les maux qu'il s font apparaissent, il es t vrai, ma is so nt san s
») cesse remis. En ANGLETE nn E , il s di se nt qu e cette foi opère la

n charité à l'insu de l'homme, e t que cela aussi est le bien de la


Il cha l'ilé, quand l' homm e se nt intér ieu rement l'Es prit Sai nt opé-

)) l'cr ch ez lui; e t qu e, s'il ne le sent pas, e L qu e néanmoins il


1) fasse le bien pour le sulut , cela peu t ê tre appelé le bien, mai s

Il cependant ti{'nt de l' homm e d'll tre en lui un méri te : puis aussi,

1) que cette foi peut opére r cela à la dernière Jl ellre de la mort;

1) toutefois, l'on ne sail pas com ment. En 1I 0 J~ I,,\ ND":, ils di sen t
Il que Dieu le Père, à cause du 1;115, ju sti fie e l p u rifi e l' homme

Il jntéri eurelllent pal' l'Es prit Sain t au moye n de celte foi , mais

1) néa nmoin s selon la prop re volonté de l' homme, de laquelle il se

)) dé tourne sans y tou cher; quelques-uns di se nt (IU ' i l la touche


)) légèrem ent, e t qu 'ainsi les maux de la volonté de l' homm e
) n'apparaissen t point deva nt Di e u: ma is peu de Laïques ont
1) co nnaissance de ces mystères du Cle rgé , e l les Ecclésiastiqu es

)) ne vculen t pas les publier tels qu' ils son t , parce qu' ils sav ent
)) qu'on ne les goù le point.
n IV. Sun LA LOI ET L'É VANGILE. La Loi a é té donnée par Die u,
») pour qu'on sac he ce qu e c'es t que le pée hé, el a insi pOUl' qu' il

Il sa iL c ha ssé pLlr la me na ce et par la crainte , c t ensu ite pal' la

li promesse e t pal' J'annon ce de la grâce; c'es t pourquoi l'oillce

)) pri ncipal de la loi, c'es t que le péché origine l e t tous ses fruits
Il soient révélés, c t qu 'o n sac he de quelle man iè re horriùl e la na-

1) ture de l'holllm e est tomùée e t a é té e nti è re men t dé pravée; par

») ce moyen la loi e ffraie, humil ie, tc rrasse l'homlll e, au point


») qu'i l déses père de lui-même, e t désire avec nllxié té du secours ;

)) cct effet de la Loi est appel é Contritio n, celle-ci n'cs t pns ac tivc
1) ou fac tice, mais e lle es t passive, e lle tou rm e nt de la co nscience:
» mais l'Êvangile es t LouLe la Doc trine sur le Chri st c t sur la ro i,
Il e l ainsi sur la rém ission des péchés, pa l' conséq uent un e très-

Il joyeuse nouvell e qu i n'acc use ni n'épouva n te , mais qui co n-

Il sole : pal' la Loi la colère de Dieu es t révélée S Ul' toute impié té,
1) e t l' homme es t co ndam né ; ell e fait don c que l'homme pOl'le ses

Il l'cganls vers l e Ch l'ist, et vers 1'1::vungilc; la prédica tion doi L


Il pOl'tcr S UI' la Loi C l S UI' l' I::vun g ilc, pa rce qu 'ils ont é té conjoi nts:
1) l'É\'angile enseigne que le Chri st il pris S Ul' lui toutc la IIll1 lédîr -
1. 2*.
18 J\O Ilf:Gt D t: LA REI.ICIO'"i

1\ li on de la Loi, e L a exp iê Lo u s les péchés , c l que nOli S en 01..110-


" nQn s la ré mi ssion par la foi. L'Esprit Saint est donné et reçu ct
1) le cœ ur de l' homme cs t re nouve lé, Don pnr la prédication de la

)) Loi, mais pal' ce ll e de l '~vangile; el j'Es prit e nsuite se se rt du


1) Inin istè re de la Loi pou r enseigner e t pOUl' montre r da ns le De-

I) ealog uc que ll e es t la bonne cl agréab le vo lon lé de DÎcu; ainsi

) j'Espl'iL mortifi e c L vivifi e. 11 faut fai r e un e d i fférence entr e les


1) œuvres de la Lo i c L les Œuvres de l'Esprit; c'es t pourquoi les
)l fidè les ne son t po in t so us la Loi, mais ils son t sous la grâce, à
Il savoir, par cell e même raison. La jus tice de la Loi ne justifie

1) pas, c'est-à-dire, ne réconc ili e pas, n e régénère pas, c l ne fa it

)) pas par ell e- mC! me (lue les hommes so nt a~ccpLés par Dieu, mai s
» " Esp rit Saint é tant donné, l'accompli sse ment de la Loi s'e ns ui t :
» les œuvres de la seco nde table du Décalog ue ne jus tifient pas,
Il parce que d'a près celle seco nde tabl e nous ag issons avec les

» ho mm es, eL non proprement av ec Dieu, cl cepe ndant dan s la


1) justifi ca Lio n il faut agir avec Dieu. Le Christ, parce que sans pe-

Il ché il a su bi la peine du péché, el qu'il a é té rail victime pOUl'


1) no us, a e nl evé cc droit de la Loi, afi n qu'clic ne damne poin t

)1 les croya nt s, parce qu e Lui-l\lême es t un e propitia tio n pOUl'


1) eux, e n rai so n de laqu e ll e ils so nt réputés jus tes.

Il V. SUR LA Pt': N I TE NCE ET LA CONl'~ESS I ON. La Pénitence CO I1 -


1) siS L e en d eux parties, don t J' un e est la co nlrit ion ou la lelTe LlI'
Il imprimée à la conse.ic nce à ca use des péc hés, c l l'autre es t la foi

1) q u i esL conçue d'après 1'I::vang ile, e t qui par la rémi ssio n des

Il péchéS co nsole la co nscie nce e l délivre des terre urs. Celui qui
Il co nfesse que tout e nti er il n'est que péché, compre nd tous les

Il péchés, n'en exclut a ucun, e t n'e n oublie aucun; ai nsi les pé-

1) chés sont purgés, J'h o mm e es t purifié, rectifié, sa nclifi é, parce

Il q ue l'Esp rit Sainl ne permet pas que le péc hé domine , mai s il

1) le réprime c L le res trei nt. L'é n um ération des péchés doit ê tre
Il li bre, l'h omm e veut ou ne veu t pas, el 1'011 doit faire grand cas
Il de la con fess io n c t de l'absol utio n privées; c'es t pourquoi, si
» (juc lqu'un le ve ut, il pe ut confesse r ses péchés e t recevoir l'a b-
1) solution du confesse ur, e l ~lI ors les péchés son t re mi s ; les pa-
l) l'OIes que le minis tre doit alors répo ndre, so nt: Que Dieu le soi t

)) propicecLqu'il co nfirm e la foi;qu'ille soit fait scion que t u croi s;


DES nÉ FOll ~I f:S. i D
Il e t moi, d'a près J'ordre du Seigneur, je te r eme ts les péchés.
I l ~l a i s d'autres disent: Je t'a nn once la ré mi ssion des péc hés.

I l Toujours est-iJ cependant qu e les péchés ne sont pas plus rem is

Il pal' la pé nite nce q ue par les œ uvres, mais q u'ils le sont pal' la

1) foi. C'est pou rquoi la pén itence des Ecclésiastiqu es es t seul c-

1) m ent une co nfession deva nt Die u qu ' ils sonl pécheurs? e t un e

Il prière afin qu'ils persé vèrent dans la foi. Les expiations e lles

Il sati sfaction s ne so nt point nécessaires, parce (lue le Ch ri st es t

}) l' Expia ti on c t la Salisfaclion.


J) Vf. SO R u : PÉC HÉ ORIGI N EL , vo ici ce qu' il s e nseigne nt : Après
Il la chute d'Adam tou s les hommes propagés selon la na ture

li na issent avec le péché, c'es t-à-dire, sa ns crainte de Dieu c t avec

Il les co ncupi sce nces ; e t c'est là ce qui damn e , e t cau se rn a inte-

Il Da nt enco re la mort é tern ell e à ce ux qui ne rc na isse nt pas par

Il le baptê me e t pa r l'Esprit Saint: c'es t la privation de la justi ce

Il originell e, c t a vec cette privation une di spositi on déso rdo nn ée

Il des parti es de l' àme, e t une constitution co rrompu e. 11 y a un e

Il différe nce entre la nature ell e-même dans laqu ell c l'homm e a
Il é té créé, - laqu ell e même après la chute es t et demeurc créa-
I I ture de Dieu, - e t le péché origin el; ain si il ya unc dilTérc llcc
li ent re la nature c orromp ue e t la co rrupt ion qui a é té e nfoncée

Il dan s la nature~ e l par laqu e lle la na ture es t corrompue; pe r-

l) sonn e autre qu e Dieu se ul ne pe ut sé parc r dc la na tu re mê mc


II la corruplion de la nature; c'es t ce qui s'o pére ra co mplé temenl

Il da ns la r ésu rrection bienh e ure use, parce qu ' alors la nature

1) mê me, qu e l' homm e porte autou r de lui dan s le mond e, ressus-


II ci tera sans le péc hé originel , c t jouira de la féli ci té é tern ell e ; la

Il d iffére nce es t co mme e ntre l'œ uvre de Dieu e t l'œuvrc du di a-

1) ble; ce péché ne s'es t pas emparé de la nature, com me si Sata n

Il ava it créé substanti elle ment qu elqu e mal, c t l' av ait mê lé avec

)) la na ture ; mais la justi ce co ncréée et originelle il é té perdue :


Il le péché originel es t un accident; e t l'honlmc pal' sa rai son es t

Il deva nt Die u spiritu ellemen t co mme morl. Ce mal est cou ve rt e t

Il pa rdonn é pa r le Chri st seu l : la semc nce c lic- même , dont

JI l' homm e es t fo rmé, a été en tachée de ce péché: c'es t de là

1) au ssi que l' homme r eçoit de ses pa rents des inclination s dé pra-

)l v6es el u ne im pureté inter ne du cœur.


20 J\BnÉ cÉ V E I. A HELTCIO N

1) V lr. SURu: BAPT ÈM t;. L e Baptê me n'est pas simplement de


)1 l'ea u, mais c'es t de l'ea u prise par com man demen t Divin, e l
Il scellée avec la Parole d e Dieu, e t par co nséqu e nt san ctifi ée : la

1) ver Lu , l'œu vre, le fruit cl in fin du baptême son t que les homm es

li soie nt sauvés, el adoptés pal' la co mmunion chrétienne; par le

1) baptême la victoi r e SUI' la mort e t s ur le diaùle , la r émi ss ion des


Il péch és, la g l'ùce de Dieu, le Christ avec toutes ses œuv res, l'Es-

Il pri t Saiot avec tou s ses dons, c lin b éa titud e é ternell e sont of-

1) ferts à tous el à chac un de ceux qui croie nt: si par le bap tême
Il la foi es t donnée aux enfant s, c'cst un e qu estion trop profonde

Il pou r qu ' cll e puisse êtr e so ig ne useme nt e xaminée. L' immersion


1) dans l' eau signifie la mortificaLion du ,"ieil homme , et la r es ur-

) rection du no uveau, c'es t pourquoi cel le immersio n peu t ê tre


J) appelée le bain de la r égé nération, e l le vrai nain dans la Pa-
n I"ol e , puis auss i dans la mort et dan s la sé pulture du Chris t: la
1) vie du Chré ti en est un baplê me journalie r un e foi s commencé

)) de ce tt e maniè re : l'ea u n'opè,"e point ce la, mais c'es t la Parole


)) d e Dieu qui es t da ns l' ea u e t avec l'eau, e L la foi de la Parole de
1) Die u ajoutée à l' eau; il suit de là qu e l'action du baptême au
)) Nom d e Die u es t faile, il est vra i, par de s hommes; toutefo is cc
)) n'es t po int pal' e u x, ma is c'es t par Dieu Lui-Même: le Baptême
Il n'en lève pas le péché o ri g in e l, la concupi sce nce d épra vée éta nt

) é te inte, mais il e nl ève l'in culpa ti on.


1)Ma is d'nutres d'e ntre les Iléformés croi ent qu e le Baptê me
Il es t Ull Bain ex terne d'eau, pal' lequel es t s ig n ifi ée l'abl ution in-
n te rne d es péc hés: qu'il ne confère ni la régé nération , ni la foi ,
1) ni la g l'àce d e Dieu , ni le sa lut, m ais se ul ement les s ignifie e t
1) les scell e ; el que ces choses so nt co nfér ées, non pas dans ni avec

Il le DnpLê ln e, mais p lu s lard qu and o n aVi1llce c n ùge; qu'il n'y a


Il (l ue les é lus qui acq uière nt la g rùce du Cb ri st e l le don d e la

Il foi: c t qu c, CO ll llll e le sa lut n e dépe nd poin t du bap tême, c'es t


Il pOUl' ce la qu'à défa ut d' uu mini s tre o rdina ire, le baptèfn e peut
Il ê tre administré par un e a ut re per so nn e.

1)V II I". SU it L A S ,\INTt: CÈN.t:. Les nerorm és, qui so nt appe lés
Il Luth é ri ens, en seig nent que da ns la Sainte Cè ne, ou Sacrement
)1 de l'A utel, le Co rps e t le S~lIlg du Chri s t so nt véritablement et
1) s uus taul ic Jlc Ill clll presen ls, c l qu' il ~ so nl veri lll ulClllcnt d islri-
21
li uués et reç us avec le pai n e t le vin ; ct qu'e n co nséq uence lc
Il vrai Cor ps et le vra i Sang d u Chri st sont da ns, avec, e t sous le
.) Pai n e t le Vin, e t son t don nés à ma nger e l à boire aux Chré-
)) tiens; que par conséquen t ils ne son t pas simpleme nt du pain
1) et du vin , mais so nt rcnfel'més e t attac hés pal' la Paro le de Dieu.
Il ct qne cela fait qu'ils so nt le co rps c t le sang d u Chr is t ; car le
Il Sacremen t sc fai t qua nd la Paro le ap proc he vers l'élémen t : que
1) cepe ndan t ce n'est poin t un e tra nss uh tantia ti on, te ll e q u'eslce lle
)) des Ca tholiques-Hornains: qu e c'es t un alim ent de l'âme, n ou r-
Il rÎ ss.lIlt el fo rt ifiant le nouve l hom me: q ue cela a é té in stitué,
Il a fi n que la fo i répare et repre nne ses fo rces, qu' il y ai t la l'é mis-
Il sion ùes péc hés, e t la no uvell e vie flu e le Ch r ist nous a m éri tée:
1) qu'a insi le cor ps elle sa ng d u Chris t sont pris non-se ulemen t
1) spirituellemen t par la foi, ma is aussi pa r la bouc he. d' u ne ma-
l) niè re su rn at u relle, en rai so n de l' u nion Sacramenta le avec le
)) Pain cl le Vin: que la dignité de ce tte Cène consis te dans la
Il se ule obéissa nce, et dans le méri te d u Christ , qui est ap pliqué
Il par la vraie foi ; que, e n u n mo t, les Sacrements de la Sai nte
1) Cè ne el du Baptême, son t les témoign::tges de la volonté e l de
1) la gl'àce de Die u enve rs les homm es; c t que le Sacre men t de la
)1 Cè ne est la promesse de la rémission des péchés au moyen de
1) la foi; q u'il porte les cœu rs ft croi re; et que l'Espri t Sain t opè re
Il pal' la Parole e l pal' les Sacremenl s : q ue la conséc rat io n du
1) ministre ne produit pas ces e ffets, ma is que cela doit ê tre a l-
Il tribué à la seule ver tu tou le- pu issa nt e d u Seigneur : que n OI1-
Il se ulemen t ce ux q ui so nt dig n es~ mais aussi ceux qu i so nt in di-
Il gnes reço ive nt le vérita ble Cor ps e t le Yé ri table Sang d u Ch ri st,
)) tel qu'il a été suspendu à la croix, mais ceux qu i son l dig nes le
)) reçoivent pO Ul' le salut , e Lce ux q ui son t indignes, po ur la con-
) damn at ion; que ce ux-là so n t dignes qu i ont la foi ; que pe rso nne
)1 ne doi t être co ntrain t à cette Cène, ma is q ue chacu n , quand il
Il est pressé pal' u ne faim spiritue lle, doit s'e n app rocher.
) Tou tefois, d'a ut res Héformés enseignen t que da ns la Sain te
1) Cè ne le Corps e t le Sang du Christ so nt seulemen t pris spiri luel-
Il Icmen t, e t qu e Je Pai n c t le Vi n n'y sont que des signes, des
1) types, des sy mboles, des marq ues, des fi gures e t des simil i-
" tudes; que le Christ est présent, non de corps, muis seuleme nt
22 An n É G t: DE. LA n.E LI G IO N

Il par la ve rtu e l l'opéra ti on prove na nt de sa Di vine Essence ; mais


Il qu e da ns Je Ciel il y a co nj oncti on selon la co mmunicat ion des
Il p r opri étés: que la dignité d e ce tt e Cèn e dépen d n on-seul em ent
1) de la foi, mai s a ussi de la pré paration: qu e se ul ement ceu x qui
1) so nt di gnes reço ive nt sa vertu, ma is qu e ce ux qui so nt ind i-
Il g nes ne r eçoi vent que le pai n el Je vin. Quoiqu' il y aiL ces dis-
)) se nLim ents, t ous les Héform és cependan t s'acconlent en cela,
1) qu e ceux qui vcule nt approc her di gnemen t de celte Sa in te Cène
)) doive nt ab solume nt faire Pénite nce; les Lut héri ens, en disa nt
)) que si l'on n'a pas faiL pénitence de ses mauvaises œuvres, et
Il qu 'o n s'c n a pproche, on est dam né p O Ul' l'é ternité; e t les 1\ n-
Il g lais, c n di sant q u'autreme nt le diable entre ra e n e ux co mm e

1) il es t e ntré dan s Judas: j) - cela es t év id e nt d'après les Priè res


qu i so nt In es <I. \'an tl a Co mmunion.
1) l X . SO it L E L lD HE AHllI 'I 1Œ. 11 5 font des dis tinc ti ons en tre
1) l'é ta t avan t la ch ute, après la ch ute, après la foi reç ue et la 1'6-
) n ova ti o n, et après la résurrec ti on. L ' h om me après l a c hute Il e
Il pe ut , da ns les choses s piritu ell es e l Divin es, d'après ses propres

1) fo rces , a bsolu me nt r ie n cO lll llle ncer, ni pe nser, n i co mprend re,

Il ni c roire, ni vouloir, ni opére r e L coopé rer , ni s'appliq ue r ou

1) s'acco mm oder à la g rtLce, mais l'a rbit re na turel est se ul eme nt


» pOU l' les choses qu i sont co ntre Dieu et q ui dép laise nt à Dieu;
Il a insi l'h omme dans les c hoses spiritue ll es es t comme une so u-

Il c he, néa nmoi ns il a une capacHé, non acti ve mais passive, d'a-

l) près laqu ell e il pe ut èlre t011rné vers le bien par la g rùce de


Il Di eu ; cepe nd ant après la chute il a é té laissé à l'h o mm e le libre

1) a rbitre d e po uvoir e t de ne pas pouvo ir en te nd re la Pa role de

) Die u, e t a ins i dans le cœ ur es t allum ée u ne é tincell e de la ro i ~


Il q ui clnb l'asse la l'é mission des péc hés à ca use du Ch ris t, et qui

)1 co nsole. Néa n moi ns la vo lonté h uma ine a la li berté pour efTec-

)) tu er la j us ti ce civ ile, c t pO Ul' choisi r les choses so umises à la


" r a iso n.
) X. SUR L ' t e L lsE. L' Eglise es t la co ngl'égn li on el la co mmu-
) nion des saints; c ll e es t répa nd ue pa l' tou t l'U nivers c hez ce ux
)) qui ont le m61lle Chri st, le mê me Es pri t Sain L, et les mê mes Sa-
Il c l'e n1 ent s, soi t quïl s aie nt des tradil ions semb lables ou diffé-

)) l'en les ; e l ell e es t princip ale ment la Société de la roi: ce tte


DES fll~FonàIt:S.

}) Église se ul e est le Corps du Chri st ; les bo ns son t de fait c t de


n nom l'Église, ma is les méchants le so nt de nom scn lcmc nt : les
)) méchan ts et les hypocrites, parce qu'ils y so n t mêlés, so nt mCJll-
1) bres d e l'(.:glise selon ses signes ex tern es, pourvu qu' ils n e
Il soien t point excommuniés, mais ils ne so nt point mem bres du

Il Corps du Ch rist. Les Bit es Ecclésias tiqu es, qui son t a ppelés Cé-

1) rémonies , sonl indifférents ( adiaph01 ' i) ~ e t n e so nt point le

II culte de Dieu , ni par ti e du c ulte de Dieu; c'es t pourquoi, il es t

» dan s la libe rté de l'Église ù'insLituer, de chan ge r ct d'abroger


Il telles ou telles céremonies, par exe mple, les d is tinctions de \'ë-

Il teUl cnt s, de temps, de jours, d'alimen ts, et autres pratiques; e L

Il c'es t pourquoi nu lle Église ne doU en co nd am ne r une au tre

1) pour des choses de celte nature. Il

Ce son t là, en a brégé, les Doctrinaux de l' Itglise e t de la Beli-


gion des Héformés; ma is ce ux qu'enseig nen t IcsSch wenckfeldiens,
les Pélagiens, les Ma nichéens, les Donatistes, les Anabap ti stes,
les Armi niens, les Zwingliens, les An télrini Laires, les Sociniens,
les Ariens, et aujourd'h ui les Quakers et les Jl cr nutes, so nt passés
sous silence, parce que ceux- la ont é té réprouv és e l reje tés co mm e
lI é ré liqu es par l' Î~glîsc des Héfo rm és.
L'APOCALYPSE

crH PITR E PHEM I EH

1. Révélation de JÉSUS-CHRIST, que lui a donnée DIEU,


pour déclarer" ses serv iteurs les choses qui doivent ê tre
faites hientôt, et ( qu' ) il a signiliées en ( l') en voyant pal' son
Ange il son serviteul' J ea n;
2. Leq uel a a llesté la Pal'o le de DIEU et le Témoigna ge
de .TIlSUS-CHJ\JST, taules les choses qu ' il a vues.
3 . Hem eux celui qui lit, ct ceux qui écoutent les paroles
de la Prophét ie, et qui ga l'dent les choses qui y son t éCI'ites;
C3l' le temps ( est ) pl·oche.
h. Jean aux sept Ég lises qu i ( -,ont ) dans l' As ie : G I'GCC
il vous et paix pal' Celui Qui Est, et Qu i Itta it, et Qui Vient;
ct pa l' les sept Esprits qu i sont en l'egal'd de son 'l'l'One;
5. E t pal' JES US- CII IUST, Lui le Tém oin fid èle, Lui le
Premier-né d' entre les morts, et Lui le Pr ince des l'ois de
la te l'I'e, qui nous aim e et nous lavc de nos péchés dans son
sang.
6. E t il no us a faits l'ois et prêtres il son DIEU ET PtnE;
" Lui la g loil'c et la fOl'ce a ux siècles des s iècles, Amen!
7. VOici , il vient avec les nuées, ct Le vClTa tout œil ,
1. ~
26 L' A P OCALYI'SE nÉVÉLÉJ:.

ceux aussi qui L 'ont pCI'cé ; el se lamenteront sur L ui toutes


les Tribus de la len c; oui ; A men !
8, Mo i, je s uis l' Alpha el l'Om éga , Comm ence ment ct
F in, dit le S EIGNE UR, Qui Est, el Qui Éta it, et Qu i Vient ,
Qu i ( esl ) Tout-Puissant.
~). Moi , J ean , qui (suù ) el votre frère et (vOlre) com-
pa gnon dan s l'a mict ion, et da ns le roya ume, Cl la pa tiente
" lien te de Ji:SUS- CHHIST, j'étais dans l'Ile nommée Patmos,
pO Ul' la Parole de DIEU et pOUl' le Témoigna ge de J Jisus-
C I-llUST .
1 0 . J e dev ins en espri t au jou r du Di ma nche, ct j'enten-
dis der ri ère moi une voix g rande comme d' une trom pelle,
11. Qui disail : Moi, je suis l'Alph a et l'Oméga, le P,'e-
m iel' Cl le D el'nier; cc que tu vois, écris-le dans un li vre, Cl
envoie- le aux Ég lises, à cell es ( qu i sonl ) dans l' Asie; il
É phèse, et à S myrne, et il Pergame, el il. Thyalire, et à
Sal'des, et à Phi ladelphie, el à L aodicée.
1 2. Et je me retournai pour voil' la voix qui pal'la il a vec
moi ; et, m'étant retourn é, je vis sept Chandeliel's œOl'.
13. E l dans le milieu des sept Chandeliel's, un sem-
blahle au FiLS D E L'HOMM E, revê tu d' une robe lon g ue, ct
ceint vcrs les mamelles d' une ceinture d'ol'.
1h . Et sa T ête , Cl ses Cheveux, blancs comme de la
la ine bl anche, comme de la neige; ct ses Yeux, comme une
flamme de feu,
15. El ses Pieds, semblables il de l'airain fin , comme
embrasés dan s une fournaise ; et sa Voix , comme ulle voix
de beaucoup d'eaux .
1 6. El aya nt dans sa main droite sepl Éloiles; el de sa
J30uche un e épée a ig uë il deux ll'an chant s qui sOI'lait ; el sa
Face, de meme que le Solei l lui t dans sa puissa nce.
f': IL\ PIT RE PR EM I ER. ~7

17. E t q uand je Le vis, je tombai il ses pieds comme


mor t; et il im posa sa m ain dl'oit e SUI' moi, en m e disant :
Nc crains point; Mo i, je suis le Pre miel' e t Ic Dcrnicl·.
18. Et Qui (su is) Vi va nt , et ïai été mort ; ct voici, Vi-
vant je suis aux s iècles des s iècles; Ame n ! E t j'ai les clefs
de ['enfel' e t de la mOI'!.
1.9. ÉCI'is les choses q ue tu as vues, et ce lles qui sont,
e t celles qu i doivent arrivel' ci-a près.
20. Le myslèl'e des sept J~ t oi l es q ue tu as vues da ns ma
( main) droite; ct les sept Cha ndelie rs d'or: les se pt É loiles
sont les A nges des sept tglises, ct les sept Chundclicl':=; que
tu us vus sont les sep t Ég lises.

SENS SPIIHTUEL

CONTENU DE TOUT I.E CHAPITRE. Celle l\évélalion vie nt


du Seigneu r Se ul , ct clle est r eçue par ceux qui doi ve nt 6l rc
dans sa No uvelle Égli se, laque lle est la Nou r ellc ,Iér usalcm ,
et qui reco nna issen t le Se ig lleUl' pour le D ie u du Ciel et de
la 'l'cITe. Le Se igneu l' aussi est déc rit qua nt il la Pa role.
CON T ENU DE CHAQUE VEHSI':T. V. 1. l1ivClalion de Jesus-CIt1' isl ,
sign ifi e predic ti ons par le Seigneu r sur Lu i-Mê me e t s u r son i::g li se~
telle q u'e ll e se ra à sa fin , e t te lle qu 'clIc do it ê tr e da ns la s uit e:
que Lui a domujc Dieu, lJour dicLm'er ù ses servi lew"s, s ig nifie
po u r ce u x q u i so nt da ns la fo i d'après la ch ar ite: lcs c hoses qui
doivenl f l 1'C railCS bienlôl, sig nHi e les ch oses qu i d oive nt arriver
certain emen t, arin q ue l' I;:glisc ne périsse point: el (qu ')il a si-
gnifiies en (l' )envoyanl pm' son Angc ù son scrviteur Jean, si-
g n ifi e qui on t é té l'é vé lees pal' le Seig ne ur , a u Inoycn du Ciel, à r,e ll x
qui sont dans le bien ùc la ,'ie d'après la charilé et la foi de la
28 L' APOCALYPSE RÉVi:LtE .

CL att este la Parole d e V ieu el le Témoi-


c harité : V. 2. L equel
ynagc d e J ésus-Ch1"Ül, signifie qui de cœur. et ainsi dans la lu-
mi ère, reço ivent le Divin Vrai d'après la Parole, el reconnaissent
que l'Humain du Seig neur est Divin: tout es lcs choses qu'il a
vues, s ignifie leur illus tration dan s toutes les choses qui son t dans
celle r évélation: V. 3 . lIe u1(!ux celui qui lit, el ceux qui écou-
uml les 1J(l1'oles d e la Proph étie.. c l qui g (l1'd enl l es choses qui y
sont ec1'iles, sig nifie avec les An ges du Ciel co mmunion de ceux
qui viv e nt selon la doctrin e de la Nouvcll c Jé ru salem : cm" le temps
(est) proche, signifi e que l'é la l de l' Ég lise est te l, qu' clle ne peut
pas persister plus long te mps, de manière à avoir co njon c tion avec
Je Seigneur: v, 6, J ean aux sepl É.'gL ises~ sig ni fie il lous ceux qui
sont dan s le I\ lond c Cilré lien , ou es t la Parole e l où par elle le
Seigneur es t co nnu , c t qui s' app ro chcnt de l'J~gl ise : qui (so nt)
(laus l'Asie, sig nifie à ceux qui, d'après la Parole, so nt dans la
lumière de la vérité : (f'râce li vo us c t paix, sig nifie la salutation
Divine : par Celui Qui Est, et Qui Était, ct Qui Vient, signifie
pal' le Se-.ig ncur qui est l~ te rn cl e t Infini , el qui cst Jéllo yah : e l
)lar Les sept Esprits qui sont en r C(fard de son 'l'-r6nc, signifie par
le Cicl e ntie r, Oll IcSeig ncUl' est dans so n Di vin Vrai: V. 5, El1JU.J'
J és u s-Christ, sig nifie le Divin lIumain : Lui le T ém.oin fidè le,
signilie qui es t le Divin Vrai i\ lême : Lui le Prem.ier-né d >enu'e
les 11W1'ts, sig nifie ct qui est le Divin Bien Mêm e: cl Lui P r ince
lie s J'Ois d e La terre, sig ni fie de qui procède tout vl'ai d'après le
bien dan s 1'I::glisc : qui JtoUS a ime ct JlOUS lave d e nos piclais
(Lans son sang, signifie qui d'après l' Amour c t la l\Iiséricol'de ré-
form e et régén~l'e les hommes pa r ses Divins Vrais d'a près ta Pa-
l'ole: V, 6. Et il nous a rait s J'o i s et pJ'(Jl 1'es, sig nifi e qui fait qu e
ceux qui so nt nés de Lui, c'est-b.-dire, qui ont e.té régé nérés, so nt
dans la sagesse d 'a près les Divins Vrais, e l dan s l'amour d'après
les Divins Biens: ù son Die u ct Père, sig niHe pal' conséqu ent l es
ima ges de sa Divine Sagesse et de so n Divin Amo ur: ù Lui la
gloü-e e l la {on:e aux s ii:clcs des S'ii:clcs, signifie à qui se ul est
la Divine 1\Jaj estc. e t la Divine T ou te- Puissance il é ternité: Amen,
signifie r.onfinna tion Di vin e d' apr ès la Vérité, ainsi d' après Lui-
i\lêmc : V, 7, Voici , il ViClll avec les nuées, signi fi e qu e le Sei-
g neur sc révé lera dans le se ns de la letLrc de 1" Parole, et cn Oll-
C l1 ,\ P lTRV. PR E:\II ER. 29
~ rira le se ns spiri tuel à la fin de l'Égl ise : et l.e ve r r a COu! reil~
signifi e que tou s ceux qui soot d'après l'affec tion dan s l't.:: nt cnde-
me nl du Divin Vra i Le reconnattl'onl: ceu x a u ssi qni L'ont 1J C rcé~
sig nifi e qu e ce ux qui dans l' I::glise so nt da ns les faux Le ve rront
a ussi : et se lmnenle'l'ont sw' Lu i toutes les T r ibus de la le,.re~
sig nifi e qu e ce la arl'Î ve ra qu a nd il n 'y a ura plus aucun bien ni au-
cun vrai dan s l' Ég lise : oui ; Am.en~ sig nifi e la confil'Illalion Di vin e
qu e cela doit arri ver ain si: V. 8. JUoi~ je su is l'A lpha et COnujga ~
Comm.encl:1l1.cnt et Fin~ sig nifi e qui est le So i- l\ lême c L l'U nique.
de puis les pre mi ers ju s qu ~aux de l'nie rs, de Qu i pl'ocèdent to utes
choses ; pa r conséqu ent , Qui es t l'Am oul' "Mê me e t Uniq ue , la Sa-
gesse Mê me e l Uniqu e, el la Vi e Mê me e l Un iqu e en Soi ; ain s i ~
Qui es t le Créa teur, le Sauveur e t n ll uslrateur l\l ê me el Uniqu e
pal' Soi, e l pal' s uite le tout dan s toutes les choses du Ciel e t de
l'Église: dit le Seign eU1 '~ Qui Es t~ et Qui Était~ et Qui Vient,
sig ni fie qui es t Éte rn el et Tnfini. cl qui es t J éhovah : Qlti (es t)
'L'out - P uissant , signifi e qui es t. vit et peut d' après Lui-i\Il!me, e t
qui go uvern e toutes c hoses d'ap rès les prc mi ers par les de r ni e rs : __
V. 9. M o i , J ean, qui (s ui s) ct VOll"C { rè l'e et (votre) cou1.pa (f1lon ,
sig nifie ce ux qui so nt dans le bie n de la cha ril ê c t par suite dilll S
les vl'a is de la fo i : d a n s Cafllic t ion , Cl dans le 1 'oy a umc~ ct l a
1Jutientc attente de J éSUS - Clt1'ül, s ig nifi e les choses qui , dans
J'Ég lise, so nt infes tées pal' les lIl aux e l pal' les faux , mai s qu e les
ma ux e t les faux sero nt é loignés pa l' le Seig ne ur , quand il vie n-
d J'a : ï ela is d m l s l'ûe nommà..' Plltmos~ sig ni fie l'étal c l le li eu.
da ns lesq uels il a pu ê tre illu s tré : pOUl' la Pm "ole d e D ie u c l pOUl'
le T ém.o i(Jnu(Je de: J esus-Ch r i st.. sign ifit! a fin q ue de cœur c t ainsi
da ns la lum ière le Divin Vra i d'après la Pa role so it reçu , e t qu e
l' Ilu main du Seig neur soi t rcco nn u Mre Di vin : V. 10. J e d ev ins
en esp r it a u jour du J) ima ll c lu:~ signifi e l'é Lat s pirituc l alors d'a-
près le ~ iv in influ x: el ïcnte n d i s d el'1'ii:1"C m oi u n e voig; (f ra u de
contlne ({ 'une t'l"01tl.pcttc ~ signi fie un e percep tio n ma nifeste d u
Oi vin Vrai révé lé d u Ciel: V. 11. Qui clisait : Mo i~ j e sui s CAI-
1l lta el l'Om ég a ~ le J'remier ct lc DC1'1dcr~ sign ifi e Oui est le
So i - i\I ~ m e et l'U niqu e, depui s les premi ers jusq u'c:w x de r ni ers, de
Qui procèdenL loules choses, e Lc., (,.O Il1 I11C ci-dess us: ce que lft
voü~ écris-lc dans un livl'c ~ sig ni fie afin que c('s (' li oses soic ll t
1. 3*.
30 L'APOCAL\' PSE: nl-: "tLt:E.

ré"clécs à la pos té rité : c l envoie-le au.x Églises;> ci. celles (q ui son t)


d an s l' Asie, sig nifie po u r ccux, da ns le i\lo nd e Chrétie n, qui so nt
d 'LlPl'ès la Par ole d a n s la lu mi è l'e d e la Ve rité : il Ep h èSC, Cl Ci
Smyrne, cl li PC1"(JCL11u: .. c l à 'l'hyalÏ1'c, c l à Sanies, el à Ph ila-
delphie, cl Ù Laodicée, sig ni fi e spécia lement selon l'tHa t de r é-
cepti on de c hacu n : V. 12. El je m e 1'Ct 0tl1'IUâ 1JOW' voir la voix
qui lJa1'lail avec lIwi, sig nifi e le re nversement d'é la l de ce ux qu i
son t dan s le Lie n de la vie, q uan t à la pe rce ption du vrai dans la
Pa ro le, lorsqu' ils se tour nent vers le Seig neur : e l , m ,'étalll 1'C-
lOurnd, }e vis Sel)l Chandeliers d 'or, sign ifie la Nou ve lle I~gli se
qu i sera dans l' illustra Li on pal' le Se ig neu r d'après la Parole :
V. 13. Et dans le milieu, des sept C!twuü:lie1's .. un sem blable
au, Fils de C II 011'U1W .. sig nifi e le Seigne u l' qua nt à la Paro le, de
(='ui procède celle Eglise : 1 'ev~lu d 'll'IlC r obe longue.. sig ni fie le
Divin procédant, qu i es t le Divin Vrai : cl cein t vers les m.a m.elles
d'une ceint ure d'or .. sig nifie le Div in procéda nt e t en même temps
co njoig na nt , qui es t le Divin Bien : V. 14. Et sa 'rêle .. ct ses Che-
veux.. ûlancs comme d e la laine blanche .. com.m.e de la neige..
s ig nifi e le Di vin Amour de la Divi ne Sagesse da ns les premi ers e t
dan s les der niers : el ses Yeux .. comme une {l«nune de {cu.. s ig ni-
fi e la Divin e Sagesse du Div in Am our : V. 1 5. Et ses Pieds .. sem.-
blables il de l'airain {in .. C01lt1lW emb1'asés dans Wl(! fournaise..
sig nifie le Div in Dien natu re l : cl sa VoLe .. comme la voix (le
beaucollp d'caux .. sig nifi e le Divin Vrai nature l. V. 1.6. E l ayant
dans sa 1nain d?'oile sepl l:: lùiles .. sig nifi e loules les co nnais-
sa nces d u Li e n e t du vrai dan s la Paro le d'après Lui : e t de sa
Bouche une e1Jee aigu ë à deux t ranchan ls qui sm"tait .. signi fi e
la d ispersion des ra ux par le Seigneur a u moyen de la Parole c t
de la doc trine q ui en procède : c l sa Face .. d e 11L~ m c que le Solei l
luit dans sa ,n â ssance .. signifi e le Divi n Amati r el la Divine Sa-
'g esse, qu i so nl Lui , e t q ui procèdent de Lui : V.17 . Et quand je: Le:
vis .. je t01n IJai il ses pieds conUl1e 'HW] 't .. signi fie d'après un e Lell e
p r é s e n ~e d u Seig neu r la défailla nce de la vie propre: el il illt-
posa sa l1win d roite sur moi.. sig nifie la vie inspirée alo rs pal' Lu i:
en lIW disant .- Ne crains 1Joint .. signifie le relèvement ( 1'csusci-
ua io).. et a lors l'adora ti on prove nanL d' une ext rê me lillmili a li on :
Mo i .. j e suis le: (lJ'(:IIIÙ'j' cl le V eJ'Hie:r .. sig nifie qu' il es t E lerne l
NU 1. CI J.\P I TIIE Pli tal lEI\ . 3l
cL Infi ni , pal' conséque nt le Seul Die u : V. 18. El Qui (sui s) V i-
vant., signifie qui Seul es t la Vie, eL de qui Seul vien t la Vie : cl
j'ai élé m.orl~ signifie qu' il a été n ég li gé dans l'I~g li se~ et qu e son
Divin Humain n'a point élé reconnu: et voici~ Vivant je szâs aux
siècles d es s i ècles~ signifie qu' il cst la Vi e é tern ell e : Am en~ signi-
fie la confirmation Divine que c'est la vérité: et j 'ai les clefs de
l'enfe1' c l d e La m.Ol'l, signifie que Seul jJ pe ut sauver: V. 1.9. Écris
les choses que lu as v ues, c t celles qui sonl~ et celles qui doivent
mTive,. ci-alJl'ès, sig nilie q ue tou tt's les c hoses qu i sont mainte-
nan t révélées son t pour la pos térité: V. 20. L e mysli:re d es Se1Jl
1.:loiles que lu as vites dans nw (main) lh'oile; et Les sepl C/wn-
ddiers d'or, signifie les arcanes dans les visions SU I' le n ouveau
Ciel e t SU l' la nou ve ll e r;:glise: les sept Étoiles sont "'s sept Anges
d es sept EgLises, signifie la nouve lle Eg lise dans les Cieux~ laquell e
es t le nouveau Cie l : cl les sept Chandeliers que tu. as vus sont les
se1Jt i'glises, sig nifie la nouvell e Église SUI' terre , laque ll e es t la
Nouvelle Jé ru salem desce ndant du Seigneur par le nouvea u Ciel.

EXPLICATION

1.. Ce qu e c'es t q ue le Sens Spirituel, on l'a ig noré ju squ'à pré-


se nt. Dans la DOCTRINt: DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM sun L'ÉCHI-
TunE SAINTE, N"· 5 à 26. il a é lé mont ré qu e ce se ns es t dans
chac une des c hoses de la Parole, e t que sa ns lui la Paro le da ns
bea ucoup d'endroits ne peut ê tre co mprise ; ce Sens ne se montre
pas dan s le se ns de la lettre, ca r il y es t comme l'c.\me es t dan s le
corps. 11 es t notoi re qu' il y a un Spi rituel e t un Nat ure l, c t qu e le
Spil'ituel În{lue dans le Nature l, e l se re nd visible e t sensible dans
des form es qui tombent sous la vu e e t sous le touc h e r~ e t que san s
ces form es le spiri tue l n'es t perçu autrem e nt qu e comme' une af-
fection e l une pe nsée, ou comme un Amour cl une Sagesse ~ qui
appurliennen t a u me nl a l. Que l'af1'e clion e t la pensée, ou l'Amo ul'
dont la propl'ié lê es t d'ê tl'e a lfec tê, c t la Sagesse dont la proprié té
e:) l de pen se r, soient Spiri tuels, ccla es t rcconnu ; on sail que ces
1:t\POCALYI'SE. I\ÉVÉLf:~ " NB 1.
deux facuH 6s de L.\me se prése nte nt dans le corps dans des rormes
qui so nt appelées organes des sens e t organes du mouv eme nt; puis
aussi, qu'clics font un, e t tellem ent un, que tandi s que le mental
pense, la bouche énonce à l'i nstant ce q u i es t pen sé, et que tandis
que le mental ve ut, le co rps exéc ut e à l'in sta nt ce qui es t voul u ;
ùe là il es t év ident qu'il y a un e parraite union des spirituels et
des naturels chez l' homme. 11 en es t de même dans tou les e t dans
chacune d es c hoses du monde; là, il yale spiri tuel, qui es t l'in-
Lime de la cause, ct il ya le naturel, qui en es tl'eITet, ct ces deux
font un; c l dan s le Naturel ne se montl' e ~ point le Spirituel, parce
flue ce lui-ci est dans cel ui-là co mm e l'âme dilil S le corps, et
com me l'intime d e la ca use dan s l'effet, ainsi qu'il a é té di t. J1 en
est de même de la Paro le; qu'elle soil spirit uell e da ns so n sein,
parce qu'elle est Divine, c'est cc que personne ne peut nier; mai s
co mme le spir ilurl ne se montre pas dan s le sens d e la le Ure, qui
est nature l, c'est pOUl" ce la que le Sens Spirituel a été ignoré jus-
q u'ft présC'nl; e t il n'a pu ê tre connu avant qu e les vrais réels aient
ti tc r évélés par le Seign eur. ca r cc sens est dans ces vrais. De U~
vie nt que jusqu' ft présent l'Apocalypse n'a point é té r.omprisc.
Mais pOUl' qu'il ne l'cste aucun doute que d e te ll es choses y soie nl
co ntenues. c lwq ue particularit é ' "U être ex pliquée e t démontrée
pal' des passages sc mLlables pds ailleurs dans la Parole" L'cx pli-
cü li on ct la démonstration yonlma intcnant suivre.
2" "crs" 1. BtJvtllalion. de J ésus-CIO'"is(> signifie prédiction s
1)W" le Seigneur SU'" Lui-1l1 ème et sur son Ègi is!!> l elle qu ·(.>lle
se ra ù. sa (in> cttclle qu'clle doit t l 1"(! dans la suite" tant dans les
(: ieu"1JquesuJ" 'l'C ITe" Par B évéiationde Jésus-CIt1 "isl so nt sig n ifi ées
loul es les prédic tio ns. qui , parce qu'elles viennent du Seigneur,
so nt appc lées Hévclati on de Jésus-Christ; qu'ell es soient relalives
a u Seig ne ur ct il so n ]::gl ise, c'est CC qui deviend ra év idp..nl pal' les
Explications. Dan s l'Apocalypse il ne s'agit pas des éta ls succes-
s ifs de 1'I":g lise; ni, ;1 plus fo rle rai so n, d es é tals successifs des
lioyaulllcs, co mme (Jue lqu cs- llns l'onl cru ju squ'à prése nt ; ma is,
depuis le co mmencement jusqu'à la Cin, il y es t qu es tion du der-
ni er ét:tt de l' I~:g li sc dan s les Cieux cl su r Terl"e~ c l alor s du Ju -
gemc nl d e:"nie r , c L après cela de la NOll\'cllcl;:glise, {lui csl la
;\ ouycll e Jérusalem: que re li e Nom"cll e l~g lise soit la fin (l'ohj e t)
Vcrs. 1. C U ,\PI'fn E l'RE)! n:n. 33
de ce t ouvrage, cela es t é vid e nt; c' es t pourquoi les choses qui sont
men tionn ées au paravant traitent de l' é tat de l'Église, te l qu ' il est
imm édia tem e nt avan t ceUe nouvell e f:g lise : mais dans qu e ll e sé-
Ti c il en est traité, on pe ut le voir pal' les Con tenu s de chaqu e
Chapitre, et plus distinctement encore pal' l'Explication de c.haquc
Verset.
3. Que Lui a donnee Dieu;> pour déclarer à ses serVilelt1'S,
sig ni fie POW" ecu:}; qu'i sont dans la f oi d'après la ehal'Îlé, ou
dans les vrais d e la sagesse d'après le bien d e l'amour. Pal'
(Melan??' il es t sig nifi é manifes ter, e t par les servilew's ici, ceux
qui sont dan s la foi d'après la c harit é; ces c hoses le ur son t mani-
fes tées, pa rce q~'i l s com pre nn e nt c t reçoive nt: par les Se r vi teurs,
dan s le se ns spiritue l, so nt e ntendu s ce ux qu i so n t dan s les vrais;
c t, co mme les vrais procède nt du b ie n, pa l' les se nile urs so nt e n-
tendus ce ux qui son t dans les vrais d' aprè s le bien, pal' consé-
qu ent auss i ce ux qu i sont dan s la sagesse d' aprè s l' amour, parce
que la sagesse apparti ent au vra i, et l'amour a u bien ; pui s aussi,
ceux qui so nt dan s la foi d' après la charité, parce qu e la fo i a ussi
appartient au vrai, et la c harité au bien i e t co mm e le se ns réel
spirituel est abs tra it de la person ne , c'est pou r cela qu e da ns ce
sens par les se r viteurs so nt signi fi és les vl'ais : maintenant, puis-
que les vrais servent a u bie n en J'enseig na nt, voilà pourq uoi en
gé néral e t propremen t par le se r vite uJ', dans la Paro le, il es t e n-
tendu servant , o u celui q ui sert, ou bie n ce qu i ser t ; da ns cc
se ns non- seu le ment les Prophè tes é laienl appelés serv iteurs de
Dieu, mais même le Seig neu r q ua nt à so n Hum ain : qu e les Pro-
p hè tes aient é té appe lés se r viteu rs de Dieu, o n le voit pa l' ces
passages : \1 J éhovah a envoyé ve1'S vous lOus ses Servilew's les
ProlJhèlCS. Il - Jérélll . XX v. la. - (1Il a 1'évCld son secn:l il. scs
Se1'vitellrs les P,·ophiJles. Il - Amos. lU. 7. - (1 I...cs lois qu'il a
11lises d c vanl1l0ltS 7Jw'la main de Sl'S Sel'vilclt1'S l es Prophèt es,))
- Dan. JX. 10 : - e t I\loise est a ppe lé SerVil eUl" de J éhovah,
- l\ la lac h, JI J. 22; - la rai son de ce la, c' est que, dans le se ns
spi rituel, pa l' Pl'op hè te il es t ente ndu le Vrai de la doctrine, dont il
sera pa r lé plu s loin. Et com me le Seig ne ur é ta it le Divi n Vrai mê-
me , qu i aussi es t la Parole, et qu e Lui-l\'l ème d'après cela a été ap-
pe lé l'rophè te, e Lcomme il scnait dan s le monde, et sert é lernell e-
34 N" 3.
ment à Lous en enseignant, voilà pourquoi il est L UÎ-J\.'l éme çà ct
là appelé ScrviL cul' de Jé hovah, comme dans les passages suivan ts!
(' l'ar le travail de son â me il ven-a, il ser a 1'assasié; par sa
science nwn S erviteur juste justifiera lJlusieurs. ),-(;saïe, LILi.
11. - II Voici, ]Jrudem:nwnl agira mon Servllem' .. il sera élevé,
c l il sel'a exalté, el il S(}1'a porle {1'ès-haut.
Il - ~sa'ie, Ln . 13.
- «Voici l1wnScrvil ew', SW' quije m:appuie ; mon Elu, en qui
mon lÎ'l n e a son bon plaisil' j Iai mis mon Esprit sm' Lui. )) -
J~saï c. XL iI. i, 19; - ces passages cODcerne n l le Se ig ne ul'; il en
est de mê me de David, lorsq ue pal' lui il es t e nt endu le Seigneur,
comme da ns ces passages : (( Moi, J éhova h , j e lj:uT se l'ai pOW'
Dieu , ct mon Serv ite ur David Prince au milieu d'eu.v. )) -
Ézéc h. XXXIV. 2 l,. - (! Mon S ervil ew' David sera Bai sw' ellx~
a{in qu'un seul Pasteur il y ail pour eux lous. ) -t":zéch, XXXV j r.
2lt. - «( J e 111'ol ége l'ai celte ville pour la cons(:rve1'~ Ù cause d e
Moi c l de IJavid mon Set'Vileu.r, Il - (.:saIe . XXXVii, 35; pa reil-
le m e n t. l's. LXXV l U, 70, 71..,72. Ps. LXXX t X. II, 5, 21..; - que
par da ns ces passag es, il soit e n tendu le Seig neur. on le
David,
voitda ns la DOCTR I Nfo~ D"; l,A NOUVE LLE JÉnUSALEiII SUR l.E 51':1-
GNEUR, N°· 43, 4l,. Le Seig ne ur Lui-Mê me parle de Soi d'une se m-
blable manière : u Quiconque voudra p armi VOllS deveni'l ' g1' a nd~
q u 'i l soil v ol'r e Se1'Vanl~ el quiconque voudra (Jlre le p1'emicr~
qu'il sail votre SC1'vilCur; d e '1IuJm e que l e Fils de l'homme est
veltu~ non }JOUI' lJlJ'e sel'vi~ mais }JOW' sl'rvÎ1'. 1) - ,Ma tth. XX.
26 à 28; Marc, X. 43 à [,5; Luc, XXLI. 27: pareill emen t, Luc, X H.
3 7 ; - le Seig ne ur s'exprime ai nsi, pa rce que par le serviteur c t
pa/' le servant il es t e ntendu celui qui serl et administre e n en-
seigna nt ; et, abstractio n faite de la pe rso nn e, le Divin Vrai, qui
é tai l Lui -Mê me, Puis donc que par le se rviteur il es t e ntend u
celui q ui e nseign e le Divin Vra i, il est év ident q ue pal' les ser vi-
te urs, dan s ce passage de l'A poca lypse, il est entendu ceux qu i so nt
ùa ns les vrais d'a près le bie n, o u dans la foi d'après la cha l'Îté.
parce qu e ceux-ci peu ve nt en seig ner d'après le Seig neu r, c'esl-à-
di re qu e le Seig neur peul enseig ne r cl ad min istre!' pal' e ux: c'es t
dan s ce se ns q u'ils sont appe lés se rv iteurs dans 'Ma tt hie u: A la
(!

cunsolllwalion du s i ècle: Qui esl le Servilew' {idèle el pruden t ~


q ll e son Sr:i!JIlCW" a tJtahli sur ses gens pOUT Lt:..'ll1" donne1' la
Vcrs 1. C II AI'I'f HE PHEMIER. 35
TlolHTilW"i! e n son tem,ps? Hcm'eux ce Scrviteur-là qU(: le Sei-
gneu1' t,-ou.vera {aisont ainsi! Il - XXlV. la5, li6 : - c l dan s
Lu c : If Il eureu x ces Scn"VileUrs qUi! le Seignezw, quand il vien-
dra, t rou vera veillanls! En vÙ'ile, j e vous dis qu'il se cein-
d1'a, e t les fera 1nell1'e à table, et que s'app1'ochant il les
se1"vù'a. n - XII. 37. - Dans lc Ciel sont appelés se rviteurs du
Seigneur tous ce ux qui sont dan s son Hoyaumc spirituel, el se r-
vants Lous ceux qui sont dans so n Hoyau me céles te; la rai so n de
cela, c'est qu e ce ux qui so nt dan s son fioyaume spiritu el so nt
dan s la Sagesse d"après le Divin Vrai , et qu e ceu x qui so nt dan s
son Hoyaume céles te sont dans l'Amour d'a près le Div in Bie n ; or,
le Bien administre, e t le Vrai se rt. Mais, dan s le se ns opposé, pal'
serviLeuJ's (serfs ou esclaves) so nt en tendus ceux qui se rvent le
Diable. Ceux-ci son t dan s l'état mê me de serv itude, mai s ceux
qui serve nt le Seig neur so nt dans l'é tat de l ibert é; c'cst aussi cc
qu'enseigne le Seigneur, - Jean, VH L. 32 à 36,
U. Les choses qui doivent ~ lre {ail es bient6l, signifie les c hoses
qui doivent O1Tive1" cC't 'lainement, afin que CEg lise ne lJér isse
point. Par devoir ~t1 'e (ailes bicnl6l, il es t entendu, non pas que
les choses qui ont été prédit es dans l' Apoca lypsc " l'riveront in-
continent ou bientôt, mais qu 'ell es arriveront certain emen t , ct
que si e lles n'arrivaien t pas l'f.:g lisc périrait: dan s l'idée Di\'ine,
et par suite dans le se ns spiritue l, il n'y a point de te mps, mais
au li eu du tem ps il y a l'é ta t ; e t comme bientôt apparti ent au
temps, il signifie un e c hose ce rtain e, e t qui doit arriver avant son
temps; e n effet, l'Apocal ypse a été donnée dans le premi er sièclc,
et maintenant dix-sept siècles on t passé, d'où. il es t évident qu e
bientôt sign ifie ce qui correspond. c'es t-à-dire, Je ce rtain. Des
choses se mblabl es son t enveloppées dans c es paroles du Se i g neul' ~
(( Si ces jours-là n'avaient et é ab1'egés, aucun e chair n e serail
sau vée; mais, à cause des é lus, ces jow's-lû Se1'011.t ab1'égés. )
- l\latLh. XXiV. 22, - pal' lesq ue!les aussi il es t e nte ndu que si
l'I~gli sc ne finissait avant son temps , ell e périrait e nti èremcnt;
dans ce Chapitre il s'agit de la Consommation du siècle e t de l'A-
vénement du Seigne ur, e t par la Consommation du siècle est e n-
tendu le demier élat de la vjf'iIle Eglise, e l par l'Avéncmen l du
Seigneur le premier é tat de la nouvelle 1;:glisc. JI a é té dit qu e
36 I: APO r. AL 1' PSE nt:vi:r. ü :. N"il.
dan s l'id ee Divi ne il n' y a point de temps, ma is qu'i l y a la pré-
se nce de lou les les choses qu i on t élé ct qu i se ron t ; c'es t pourquoi
il es t d it da ns David! (( Mille ans il les y eu x sont CDm:m e le jow'
cf/d c,..1) - Ps. XC. la ; - e t dans le l\l ê me : (( J ' annon cc1'(d SUl '
l e stat ut: J ého vah tu ' a dit: JUon F i ls, To i ; auj01u' d ' hui j e 'r' ai
cngen d 1'é. ))- Ps. lI. 7; - a ujo urd'hu i est la présence de l'a vé ne-
men t du Se ig neur. De là vien t aussi, qu ' une péri ode e ntière dan s
la Pa rol e es t a ppe lée Jour, so n premi e r é lal Point d u jour ct Ma-
ti n, e l so n derni er é tal Soir c t Nu it.
5. Et qu 'il a signifiées en l'en voyan t par son Ange iL son
scr VilelH" J ean , signifie qui on t é t é n i vélécs p(l1 : l c S cignew', au
1rtoyen du Ciel, ù cc U;"r; qui .s ont d a n s lc bien dc la vic d 'a p1'ès la
cha1"Îté el la roi de la charite. Par signifiü:s en t cnvoyan t p m"
son Ange, da ns le sens spiritue l, il es t entend u q ui ont é té révé lées
du Ciel, ou par le Seig neur a u mo ye n du Ciel ; ca l' par l' Ange dan s
la Parol e, çà e t là , il es t en tend u le Ciel an gélique, et dans le se ns
s uprê me le Seig neur Lu i- l\ lê me ; e t cela, pa rce qu e jama is aucun
Ange ne parle sé pa ré du Ciel avec l' h om me, car il y a da ns le Ciel
un e tell e conjonc Lion de ch ilcun av ec tous , qu e chacu n parle d' a-
près la co mmun io n, qu oique l' an ge n' en a it pas co nscience ; en
e rret , le Cie l en prése nce d u Seig nenr es t com me un sc ull-lomme ,
dont l' Am e es t le Seig ne ur Lui- i\Jê me; c'es t pourq uoi le Seig neur
pa rl e au mo yen d u Ciel avec l' homm e, comme l'hom me d'après
son â me par le au mo yen d u co rps a vec u n autre homm e, e t cela
a li e u e n conjonctio n avec to utes et chacune des choses de son
me nta l, au mil ieu desqu ell es sont cell es q u' il pronon ce ; mais ce t
arcan e ne pe ut êt re déve lop pé cn peu de mots, il a é té développé
en pa r ti e dan s LA SAGESSE ANGÉL IQUE SUR LE DIVI N AMO UR. ET
s un L A Dn' I N E SAG ESSE : de là , il es t év ide nt qu e pal' l'A nge il es t
sign ifi é le Ciel, e t dan s le sens suprême le Seig neur. Si le Seig neur
es t e nt e nd u da ns le sens su prê me par l'A nge, c'es t parce qu e le
Cie l es t Ciel, non d"après les propres des Anges, mais d'a près le
Di vin d u Seig neur , d'où les An ges o n t l' am our et la sagesse, e t
mêm e la vi e; de là vient qu e le Seigneur Lui-i\10mc dan s la Pa role
est appelé An ge. D'a près cos ex plica ti ons , il es t év ide nt qu e l' An ge
n 'a po in t parl é d'a près lui- même avec .1ea n, mois qu e c'es t le Sei-
g ne u!" qui a pa rl é par "t\ ngc au moyen du Cirl. Si par crs paro!rs
\'CI'S. 1. CIIA l' l T HE pn E:\lIIm , 37
il es t entendu que les chos es o nt été révél ées à r.e u x qui son t dan s
le bien d e la vie d ' apr~ s la charité et la fo i d e la c hari té , c'cs t
parce qu e ce u x-ci sont e ntendu s pal' Jean; cal' pal' les douze Dis-
cipl es du Se ig neur, ou Apôt res, il es t ente ndu tous ceux de l'É-
g lise qui son t dans les vrais d'a pr~ s le bien, el dans le sens abst r ai t
toutes les choses d e l'I;:gli sc, e t pa l' ri el'rc tous c~ u x qui so nt dans
la foi , e t abs lractivement la foi elle-même, pal' Jacqu es ceux qui
sont dan s la charité, el abs tractivement la charité e ll e-mêm e, et
par .Jean ceux: qui sont dans le bien de la vie d'apr ~ s la chari té cl
la foi d e la chari té, e t abs tractive ment le bien m ê me de la vi e qui
en dérive. Que cc soi t là ce qui e s t e nte ndu pal' Jean , pal' Ja cqu es
c t par Pie rre , da ns la Parole d es I~ va ngéli s les , on le voit dan s
l'Opuscul e DE LA N OUVELLE J ÉnUS ALl-: i\1 E T DE S A DO CTRI i\" }: C ~: ­
Lt:STE, publié à Lo nd res en i 758, N° 122. l\ lainte nanl , co mm e le
bien de la vi e d'apr ès la c harité et la foi d e la c harité fait l' Ég li se.
c'es t pour cela que les arcan es s ur l'é tat d e l 'l~g li se , qui so nt co n-
te nus da ns les vi sions de Jean, ont é té révé lés par le moye n d r.
cet Apôtre. Que pal' lou s les Noms de per so nn es e t d e lieu x dan s
la Pa role il soit si g nifi é des choses du Ciel e t de l'Ég lise, c'es t cc
qui a é té mon tré en bie n d es endroits da ns les Anct\N ES Ct LESTES ,
publiés au ss i à Lo ndres. D'après ces co ns id éra ti o ns, on pe ut vo ir
qu e pal' Il qu ' il a s ig nifi ées e n l'e nvoyant par son An ge à so n se r-
vit eur Jea n, )) il es t ente ndu, dan s le se ns spiritue l, Il qui ont é té
r évélées pal' le Seig ne ur au mO YC Il du Cie l à ce ux: qui sont dan s
le bien d e la \' ie d' a près la ch arité c t la foi d e la c ha rité ; car la
!)

charité opère le bie n pa l' la foi, e l la cha l'ité n e l ' op~ re pas par
elle-mê me, ni la foi non plu s pa r ell e- mê lll c,
6. Ver s. 2. Lequel a a ll es té la Pm 'ole de Dieu et le T emoign age
de J eSllS-r.h1"Ül , signifie qu.i d e cœw ', ct ain si da n s la lu m ù?rc,
1"eçoivent le Divin V1"ai d 'alJ1"ès la Parole, ('l reconnaissent qUt:
tllwnain du Seigneur est Divin. 11 es t dit de Jean q u' il a a ttcs tù
la Parole de Dieù; mai s comme pal' Jea n so nt e nte ndu s tou s ce ux:
qui sont dan s le bie n d e la vie d ' apl'~s la ch arité et la foi de la
charité, ainsi qu ' il vi e nt cl 'ê tre d it, 1"" 5, c' es t pOU l' ce la qu e dans
le SC IIS spiritu el lo us ce u x-là so nt e ntendu s; les An ges, qui so nt
dans le se ns s piritue l d e la Parole , n e save nt jamnis a ucun n om
d e perso nn e m e nt io nn é d ans la Pa l'ok, mais ils saye nt spu leme nl
1.
38
cc qu e la perso nn e re prése nte e t par suite signifi e, c t qll 'é\ U lieu
de Jean, c'cs t le bie n de la vi e, ou le bien e n ac te, par co nséquent
tous ceux gé néra leme nt qu i so nt dan s ce bie n ; ceux-ci a llcs tent,
c' est-tl-d ire , vo ient , reconnaisse nt, reçoive nt de cœ ur d<l ns la lu -
mière, et co nfesse nll es vrais de la Parole, pr incipalement cc vrai
qu e l' Humain du Seign eur es t Di vin, co mm e o n peut le voir par
un g l'j.H'Il1 n Olnbrc d e passages de la Parole, rapportés dans la Doc-
TH I N i:: D E I~A NOU VELLE J ÉItUSALEl'Il SOR LF. SE I GNE UR. Par J ésus-
Christ e l pa r j' Agneau . dan s " Apoca lypse, il est e ntendu le Sei-
g neur quant au Di vin Ilumain , eL pal' Dieu le Seigneut' quant au
nivin i\l êlllc a Qao (dn Qui tout procèd e). Quant à l a sign irl cation
spirituelle d'allcs lcr;> ce mo t se di t de la Vérité , par la ra iso n que
dans le Mon de la vérité doit ê tre a ltes tée, e t qu 'ell e est recon nu e
quand e ll e a é té attes tée ; mais dans le Cie l la vé rité mê me attes te
tHI s uj e t cI 'cl1 e-même, parce qu'elle est la Lumiè re même du Cie l ;
ca r dès qn e les Anges e ntendent un e Véri té, ils la co nn aisse nt ct
la reconnaisse nt s tll'- Ie-cham p; et comme le Seig neur es t la Vérité
m è me, ain si q u'il l'enseig ne Lu i-l\lême clans Jean, - X[V. 6,-
il es t dan s le Cie l le Té mo ig nllgc d e Lui-i\lê me; d' après cela, o n
"oit claireme nt cc q ui est e nt e ndu par le T émoignage de Jésus-
Chl'i s t; c'es t po urqu o i le Seig neul' di t: Il VO llS;> vous avez envoye
vers J ean;> cl il a "endu témoignage il la vé )'ité .. Moi.. Cel}cll-
lianl;> j e n e ,'eçois point d'un /wn1.1ne le témoignage. Il - Jea n ,
V. 33, - Et aill eurs : te Jean vint cn t ë1rloignage pOll1' rend1'c
tén wigna(}e de la Lumiè1'c; il n'était point;> lu i;> la l~lmiiè1'e. La
P arole qui étail chez Dieu et élait Dieu , c l Chair a tlé (a il e;>
c 'était (a Lll1nièl'e vC1'ilable qui celaire lout llomme. 1) - Jean,
1. 1.,2, 7 , 8, 'l4, 34. - I\ille urs : Il J éSllS dit: Moi, je 1'cnds lé-
nwignage dc lIfoi-illt1me, et véritable esl l1wn l 'émoignage, parce
que j e sais d'où je suis venu, cl oit je vais. Il - Jea n, VIfL 14.
- tI Quand sera venu le Consolatew' , f r-:spril d e vel'ité, cclui-

là r end1'a t em oignage de Moi, 1) - Jea n, XV. 2ô; - par le Con-


solateur, l' Esp rit de vér ité est e ntendu e la Vérit é mÔme procéd ant
du Seig neur ; c'es t po urq uoi il es t dit de lui qu'il parlera non pas
d'a près lu i-mê me mais d'après le Se i g n e ul',-J ea n ~ xv r.13, 1.4,15,
7. Toule s les choses qu'il a vues, signifie ll'w' illust1'ation
claus lout es les choses qui sonl dans celle Révé lat ion. Par toutes
\'ers. 2. C H A PITR E PHE ;UU:H .

les choses qu'il a 1)lt(!s, il est ente ndu , dan s le se ns spiri tu el, non
pas cell es que Jean a vues, e ll es n'e taie nt qu e des Vi sio ns, mai s
celles qu e voie nt ce ux q ui so nt e nte nd us par Jean, c'es t-à-dire,
ceux qui sont dan s l e bie n de la vi c d'après la char ité et la f oi de
la cha ri té, comme il a é té dit ci- dessus ; ce ux- ci voi e nt , dans les
Visions de Jean, des a rcanes SUI' l' é ta t de l' Église, non cependant
quand eux-mêmes les lise nt , mais quand ils les voi e nt révé lés. En
outre, voir sig nifie comprendre ; c'es t mêm e pour cela qu e dan s
le langage ordinaire on dit qu'o n voit te ll e chose, c t qu ' on voit
qu 'elle es t un e vérité ; Cil!' l' homme a un e vlI e quant à so n Es prit ,
de mê we qu ' il a un e vu e quant à son Co rps; mais l' ho illme par
so n Es prit voit les c hoses Spirituell es parce qu ' il les voit d'après
la lumière du Cie l, mais pal' le co rps il voit les c hoses natur e ll cs~
parce qu ' il les voit d'ap rès la lumiè re du mond e ; e t les c hoses
s piritue ll es sont réell e ment des c hoses, rnai s les ch oses naturell es
e n sont les [o r mes ; la vue de l'Es prit de l' homm e es t ce qui es t
appelé Ente nd eme nt. D'après cela, on voit cla ire me nt ce qui es t
e ntendu dan s le sens s piritu el pal' Il to ut es les choses q u' il a vu es;
1)

pareill ement dan s ce qui s uit, lorsqu ' il est <.lit je vi s. ))


(1

8. Vers. 3. II c'll1"C'uxcclu i qui lit, ct ceux qu i écoutent les paroles


de la Pro7J/ujtic, et qui (fCt /'dC'nt les chosC's qui y sont éc)'ite s~ si-
g ni fie avec les An(fC's d u CÎt.: l comnwnion dC' ceu x qui vi vent s(!-
ion la doctrine de la Nou velle J érusalem. Par he ureux, il es t
e ntendu ici celui qui es t, quant à l'es prit, dans le Ciel; ai nsi, ce-
lui qui , qu and il vit dan s le mo nd e, es t e n communi on avec les
Anges du Ciel, cal' celu i- là , quant à l'esprit, es t dan s le Cie l; pal'
les pa roles de la Prophétie il n'es t pas en tendu autre dJO se q ue
la Doctrine de la Nou ve ll e J éru salem; cal' pa r le prophè te, dan s
le sens abs trait, il est sig nifi é la Doctri ne de l' Église d' après la Pa-
rol e; pal' conséqu e nt ici la Doc ll'ine d e la Nou vell e Eglise, qui es t
la Nou ve ll e Jé ru salem ; pareillement pal' la prop hé ti e : pa r lin :,.
écouler e l (fard er les choses qui y sout tJcr il es, il es t s ig nifi é
vo uloir la connaître, fa ire a tt e ntion aux choses qui y sont, e t les
faire, e n so mm e , vi vre selon ce tt e doc trine ; q ue ce ux-l à nc soicn t
pas he ureux, qui se ule me n t li se nt , éco ut e nt c t gard ent 011 r e-
tienn e nt da ns la mémoire les c hoses qui ont e té vll es par .1cit n,
cela es t év ident ; 'Vu il ' ci-desso us, N" OMJ. Si la Doc trin e de 1'1::-
L"APOCALYPSE H t:VÉ L ÊE. 1\°8.
g lise d'<lIHès la Parole es t signifiée pOl' le Prophète, c t pareille-
ment par la ProphéLie. c'es t parce qu e la Parole a été écrite pal' les
Prophè tes, et qu e dans le Ciel la personne es t rega rdée d' après ce
qui apparti ent à son emploi e l à sa fonction ; c'es t même en raison
tle cela que tout homme, ou esprit, ou ange, s'y trouve nommé;
c"est pourquoi , lorsq u' il es t dit Prophè te, comme la fon ction de
Prophète étai t d' éc rire e l d'en seig ne r la Pa role, il est en tendu la
Parole quant à la Doc tr in e, ou la Doct r ine d'après la Parole. De là
vien t qu e le Seig ne ur, parce qu'il es t la Parole ell e-même, a été
d it Prophète,-Dcu tér. xvnr. 15 à 2 0. i\1atLh. xru. 57. xx.!. il.
Luc, X 1LI. 33. - Afin qu'on sache q ue la Doctri ne de l'Eglise d' a-
près la Parole est e nt endue pal' Je Prophète, il sera J'apporté quel-
ques passages, d'après lesque ls on peu t le conclure; dans Ma l-
Ih ie u : (( A la consom.1Jlation du siècle beaucoup de fau x Pro-
plti:U:s se lèvC1·ont.. et séduiront beaucoup de gens. Il se lèvera
de faux Chrisls el de (aux Prophètes .. el ils induiront en e1'-
rew· .. s'il était possible.. lIuJme les élus. )) - XX lV. 11, 24;-
la con so mmation du siècle est le dernier ternps de l'Église. le-
que l i.lrrive a lors qu'il y a, non pas cie faux prophètes, mals des
faux de Doctrine. Dans le I\lême : « Qui 1'eçoit un Prophète al,
U01n de P'J'ophèle .. 1'éc01npense de Prophèle recevra; et qui re-
çoit un juste au nom de juste.. nJcompense de juste 1"eCemYl.))
- X. lai; - recevoir un prophète au nom de prophète, c'es t r e-
cevo ir le nai de la doctrine parce qu'il est le vrai; et recevoir un
ju s te au nom de juste, c'est recevoir le Lien à cause du bien; et
recevoir un e récompense. c'est être sauvé selon la réce ption;
qu'a ucun h omme ne reçoive lIne récom pense ou ne soit sa uvé ,
parce qu'il reçoi t un prop hète e t un juste en leur nom, cela est
é vid e nt: sa ns la connaissance de ce que c'es t que Je prophète et
de ce qu e c' es t que le juste, ces paroles l1 e peuvent être co mprises
par personne, non. plus que cell es qui sont à la s uite:{( Quicon-
que aura donné ù boire ù l'u n de ces petits un ven'C d'('a-u
{roide seule'llll:nl au nom de disciple .. n e pe1'lü'a 1Jas sa nJcOl1t-
pense; Il pal' Discipl e il est e nte ndu la c hal'ité cl en mê me temps
la foi d' après le Seigneur. Dans Joël: (( J e répandrai 1hon esprit
sur lOule chair.. de sorte que vos fils el vos plies pTophéû.se-
l'out, )) - III. 1 : - ccci 11 (·té dit de l'l::glisc qui devait Nre ill -
Vers. 3. C UAPIT RE PH EMIER. 111
sta urée par le Seigneur , ùans laquelle on n'a point prophétise,
mais on a reçu la Doctrine , ce qui es t prophé ti se r. Dans :\Iatlhi eu:
(( J ésus dit : Plusieurs Me diront en ce jour-lit: Seigneur , Sei-
yn.e'll1·, par Lon Nom. n 'avons-nous pas prophét ise! Mais alors
J' " leur di'r ai ouvertenumL : J e n e vous connais point; n :tü"ez -
VOl-lS d e Moi, ouvrie1"S d'iniquit é. )J - va. 22, 23; - qui es t-ce
qui ne voit qu ' ils diront, non pas qu 'il s ont prophé ti sé, mais qu'il s
Ol1t su la doc trin e de l'Église et qu'i ls l' ont e nseignée. Dan s l'Apo-
calypse ! u Il es t venu le temps de juger les morts, ct d e donncr
la 1·écom.pense aux P1'ophèles, Il - Xl. 18; - et aille urs: u ll e-
jouis-toi, Ciel, à: cau se d'clle, ct vous, saints Apôt1"eS cl P1'opltl!-
les, pm'"ce que Dieu ajuge vo tre jugem ent sw' elle. Il - XVIIe .
20; - il es t é vident que la récompense ne doit pas ê tre donn ée
seulement aux Prophè tes, et qu e ce n'es t pas se ulement les Apô-
t res et les Prophètes qui se réjo uiront quand le juge me nt derni er
arri vera, m ais que ce sont tous ceux qui ont reç u les vrais de la
doctrin e, et qui ont vécu selon ces vrais; ce so nt donc ce ux-ci qui
son t entendu s par les Apùtres e t par les Prophè tes. Dans MoÏ:;c :
u J chovalt dit à lttoi'se .. J e l'ai constilué Dieu pour Pharaon ,
et Ahm'01l ton fr èTe sera ton Prophèt e. ) - Exod. VU. 1; -
par Dieu est e ntendu le Divin Vrai q ua nt à la récept ion, d'a près
le Seigne ur, da ns lequ el se ns au ssi les Anges so nt appelés Dieu x;
e t par le prophè te est entendu celui qui enseigne e t prononce ce
vrai; de là vi e nt qu'A ha ron ici es t dit l'rophè Le. La même cllose
est signifi ée aill eurs pal' Prophè te, CO llune dans ces passl1gcs :
u Point ne périra la Loi de la part du Prttl1'e, lLÏ la Pm'ole de
la part du Prophète. )-Jél'ém. XV iiI . 18. - u D es Pro phèt es
de J erusalcm est sortie fhYPo c1"isie par toUle la le1TC:. ) - .J é-
ré m. XXIU . 1 5, 16. - {( Les Prophètes d eviend ront du vent; c l
la Parole, point en eux. » - J é ré m. V. 13. - {( PrGt r e c t Pro-
phète s'egarcnt par la cervoise, ils sont absorbés pm' le v in,
ils chancellent en jugement. 1) - t sa ïc, XXV Uf . 7. - (( Lesolcil
se couchera sur les P'ro}Jhèt es, ct sw' ewc. noÏ1'cira le jOU1" 11 -
l\1ichée, lU. G. - (( Depuis le Pro phèt e jusqu'au P l'tire, cha-
cun {aille m ensonge. Il - J é ré m . V [U. 10 ; - dan s ces passages,
par Prophè tes e t pa r Prètres il es t e nte nd u, dan s le se ns spi ri-
t uel, nOIl pas les Prophè tes e t les Pl'ètres, mais l'I::gli se tout e n-
1. '1*.
L 'A PO CA L YPSJ~ nÉVf L ~E. N" 8.
Hère , par les Prophè te s l'Église quant au vrai de la Doctl'ine, e t
pa l' les Prê tres l'Eglise quant au bien de la vie, \T.l i e t bien qui
ont été perdus; ai nsi sont e ntend us ces pnssages pal' les Anges
dans le Ciel, tandi s qu 'ils so nt en tendu s selon le se ns de la lettre
pal' les homm es da ns le Mo nd e. Que les Prophètes ai e nt rep ré-
se nté l'é tat de l '~:g l i se quant à la Doctrine, e t qu e le Seig neu r ait
représenté l' Ég lise quant à la Parole ell e-mê me, on le voit dans
la DOCTR I ;\"E DE LA NOUVE LLE: JÉn US AL El\l sun u; SE1GNEU n , N"· 15
àl7.
9. Carle temp s est P1·oClte.,sign ifi e que l'étal de l'Église eSllcl.,
qu'elle n e peut pas persisle1'1Jlus longlempS., de 1nanii;1"c il avoir
conjonclion avec le SC"igncll?·. Il y a deux Essentiels, par lesq uels
se fait la conjonction avec le Seig neur, e Lpal' s uite la sal valÎon; L A
HECQNNA I SSA NClo: D'UN SEUl. D IE U , e t L A PÉNITENCE D E LA VIE;
mais aujourd'hui , au lie u de la reco nn aissance d'un seul Die u il y
a la recon naissance d~ trois di e ux , e t au li eu de la pénitence de la
vi e il y a la pénit e nce de la bouche se ul e qu'o n est pécheur, e t par
(;es deux choses il n' y a aucune conjo nction; si donc il ne s'élève
pas une nouve ll e Ë.g lise q ui reco nnai sse ces deux Esse nti e ls, e t
qu i y co nfo rm e sa vie, qui qu e ce soit ne peut ê tre sa uvé ; à cause
de ce danger , le te mps a é té abrégé par le Seigne tll', selon ses pa-
rol es dans lIlalt hieu : Il Y aunL alors une affliction grandc.,
(1

telle que ]JOinl il n'y en cul depuis le C01n1n encemenl d u mond e


jusqu'à présent;. cl poinl il n'yen aw"a; el 'lJuJme si ces jOU7'"S-
l à n'élaient abrégés., aucune c!taü" ne serail conse1"vée. }) -
XXlV. 2f , 12. - Qu'i l ne soi t pas e ntendu procha inement ou
dans un te mps proche, on le voit ci-dessous, N" 9û7 .
10. Vers. 4. J ean aU.lJ sept E:glises, signifie it.lOus ceux qui sont
dans le.ll1ondcChnJlien,où eS l laParoleeloii. pm"elle leSeig ncur
esl connu, e l qui s'approchent d e l'Église. Par les sepl EgLises
il es t e nte ndu , non pas se pt }::glises, mais tous ceux qui son L de
l'Eglise dan s le i\ lond e Ch rétien; car dan s la Parole les nombres
sig ni fie nt des choses , et se pt sig nifl e toutes choses e t tous, e t par
s uite auss i le plein e t le parfa it , c t se dil dan s la Parole lorsqu'il
s'agit d' un e chose sai n te, c t dans le se ns o pposé, lorsq u' îl s'agit
d'une cbose profane; c'es t pOUl'qu oi cc nombre e nveloppe le Saint,
et dan s le sens op pose le profanc, Si les n ombrc s sig ni fie nt des
Vers. 4. CIlt\J> ITIU:: pnElllEfl. 43
choses, ou plutô t s'ils sont comme une sorte d'adjectifs à l'égard des
substantifs, appor tant qu elque qualité au x choses, c'es t parce qu e
le nombre en lui-mê me es t naturel. cal' les naturels so nt dé ter-
minés par des nombres, mais les spiri tuels le son t par des choses
e t par les é tals de ces choses; c'es t pou rq uoi . celui qui ne sa it pas
la significa lion d es nombres dans la Parole. e l pri ncipaleme nt da ns
l'Apocalypse. ne peu t pas savoir les nombre ux arca nes qui y son t
contenus. Ma intenan t, puisque par se pt il es t sig nifié loutesclloscse t
tous, il es t éviden t q ue pal' les sepl Eg li ses il es t ente ndu tou s ce ux
qui sont da ns le Monde Chrétien. où es t la Parole, e t où pal' e ll c Je
Seigneur es t co nnu; ce ux-ci. s' ils vive nt selon les prcceptes du Sei-
gneur dans la Pa role. ~ons lituent 1'.Êglise même. De là vient que le
sabba lh a é té ins titu é le Septil>1n e JO ll1"~ c t qu e la SelJtièm e A1l1U;(.'
a é té nomm ée l'an née sabba thiquc , c t la SC]Jl {ois Se7Jtiimw An-
n ée le Jubilé, par lesq uels é tait sig nifi é tout Saint da ns 1'.Êglise;
de là vicnt aussi. qu e la S e m,ai n e~ da ns Daniel c t ailleul's, sig uill e
un e pé ri ode e ntiè re depu is le co mm encemen t jusqu'à la fin, ct sc
di t de l'Église. De sem blab les choses sont sign ifiées par Se pt da ns
les passages su ivan ts; ainsi, pal' les Sept Clwllllcliers d 'o r~ dans
le 111.iliell desquels était le Fils de l'1t011mu.'. - Apoe. 1. 13; -
par les Sept Étoiles dans sa l1uLÎn droite. - Apor.. f. 16, 20; -
pa r lcs Scpt Esprits de Dieu. - Apoe. J. !J . l V. 5; - pal' les Sept
Lam.pes de {eu. - Apoe. I V. 5; - pal' lcs Scpt An(Jes~ auxquels
{urenl données Sept Trompettes. - A por,. V li!. 2; - pal' les
Sept Anges qui avaient les S ept dentières plaies. - ApOC. XV.
1, 6; - pal' les SelJt coupes pleines des Sepl dl!rniiJ1"es p[(des.
- Apoe. xv. 7. XVI. 1. XX l. 9; - par les SelJt sceau.x donl le
l.i vre étail scellé. - Apoc. V. 1. - Pareillemen t dans les pas-
sages s ui vants: Les 1nains des pnJt r es é laient 1'emplies pendant
SepljoUI'S. -Exod. XX IX. 35 ; - ils étaient sanctilltJs pendalll
S ept jours. - Exod . XXLX. 3 7; - quand ils étaienl ina'U(J l.l1·és~
ils 11la1'clwient pendanl Sept jours~ V(}lllS des habits de saintet é.
Exod. XX I X. 30; - pendanl Sepl jours ils ne sm'taient pas de
la lente quand ils rJlaient inities au sacerdoce. - Lévit. V HL.
33, 35 ; - il élait {ait expiation Se1Jl lois sur les corneS de
Cawel. - Lév il. XVr. 18, iD; - l'autel était sanctifié Sept {ois
par fhuile. - Lévi t. VIU. 11; - le sang était aspe1'gé Sept {vis
I..' APOCALYPSE nf; vÉL(J~ . N" 10.
vers le voile. - Lévil. LV. :1.6, 17; - et aussi S e pt {ois vers l'o-
?'ient. - Lévit. XVI. :1.2 à :1. 5; - l'eau. de sé paration etait as-
pe1'gée Sept (ois VC7 'S la tcnte. - No mlJ. X IX. â ; - la Pâqu e
était ceLébl'éc pendant Sept jours , ct pendant S ept jOll1'S on
?nangcail des azyutes. - Exod. XU. 1, e t sui\'. Deute r. X VL â à
7. - Pareillement, lcs Jui{s étaient punis au Septuple POW"
lew's péchés. - Lévit. xxv r. 18, 21, 2la, 28; - c'est pou rquoi,
Dav id dit: Il ll ends il. nos vo isins le S e ptuple d ans lem" sein. J)
- l's. LXXlX. 12; - le septuple, c"csl pleine ment. P uis dans
ces passages: (c Les paroles de J éhovah , parolt:s pW'cs, ar-
gent affiné au c?"eusct, purifié Sept {ois. li - Ps. X II. 7. -
te Les affwnés onl cessé (de l'être), tellenten t que la stérile en a

enfanté Sept, ?na is la ( éconde a défailli . 1) - 1 Sa m. H. 5; - la


s tér ile es t l'Église des ge ntil s qu i n"avaie nt pas la Paro le , la fé-
co nd e est l'Eglise des Juifs qui avai e nt la Parole. cc Elle lanyui1"ll,
celLe qui en avait en{anté Se1ll; elle rendra son â m e. II-Jérém.
XV. 9; - pal'eillemen l, cc Les ha bitants des villes d e Jb"usalem.
incendieront et brûLeront les anncs, et ils aUwneront avec e tles
un ( eu pendant S ept ans. I ls ensevelü'on t Goy, et iLs n elloie1"ont
la t en'e pendant Sepl mois. 1) -Ézéch. XXX l X. 9, 12. - cc L'es-
p r it inunonde p1"end1"a avec lui S e pt aut1'es esprits plus 111.é-
chants que lui. J) -i\ lall h" XU. l15; - là es t décri te l a prorana-
ti on; c t par les sept es prils, avec lesquels il revie ndra. il es t sig nifi é
tous les faux du ma l, ai nsi la complè te extin ction du Lien e t du
vrai. Par les S e pt teles du d'r ayon, et pm' les S (: pl diadt)mcs sw'
ses U les, - Apoc. XLI. 3. - es t sig nifi ée la profanation de tout
bie n e t de tout vrai. D'ap rès ce qui vi en t d'être dit, il es t évident
que Se pt e nvelo ppe le saint ou le profane, e t signifie toutes c hoscs
c t le plein .
iL Qui sont da ns l'Asie, signifie il. ceux qui, d'apriJs la Pa-
ro[e, sont d ans la lwnii:7"c d c la vô·ité. Pui sque par Lous It's
Nom s de personn es c t dc lieux dan s la Parole il est e ntendu des
c hoses du Ci el et de l' ~:glise, comm e il a déjà é té dit, il e n es t
au ssi de même par l'As ie, e t pareill ement par les No ms des se pt
Églises qui y sont, ains i qu 'o n le verra claireme nt dan s ce qui
suit. Si par l'Asie il es t e ntendu CCLIX qui so nt dan s la lu mi è re
de la vérité d'après la Parole, c'es t parce que la Très-Ancienne
Vers. !J. C ilA P I TIΠPHt::\IIEI"I. li5
fglîse, ct après cJle l'Eglise Anc ienn e, ct e nsu ite l'(~g l ise Tsraél ile,
ont été e n As ie; puis aussi, parce que chez les hauitants de l'Asie
il y a cu l' ancie nn e Parole, ct e nsuite la Parole Israélite; et c'est
de la Parole que vient toute Lumière de la véri té. Que les tg lises
anciennes aient été clans le i\Jonüe Asiatique, c l qu'e ll es a ie nt cu
une Parole qui ensui te a été perdue, e t e nfin la. Parole qui ex iste
aujourd'hui, on le voit dans la DOCTIUNE DE LA NOUV.E J.. LE J~HU­
SALEi\1 sun L'EcR IT URE SAINTE, N°l 101 à 103. De lit vie nt donc
que par l' Asie ici il est sig nifi é tous ceux qui, d'après la Paro le,
sont dans la lumière de la vérité.
Il Sur cette Parole Ancienne, qu i é tait e n Asie ayant la Parole

)) Israélite, voici quelque chose de no uvea u qu i mér ite d'êt re l'ap-


I) porté, c'est qu'elle y est enco re conscnée c hez des peuples qui
1) habitent la C rand e Tartarie; j'ai co nve rsé avec des Esp r its et
11 des Anges qu i, dan s le Monde spiritu el, étaient de ce lt e contrée;

1) ils m'ont dit qu' ils possèdent la Parole~ c l qu 'i ls l'o nt possédée

1) dès les temp s anciens; qu'ils célèbre nt le ur cu lte se lon cette l'a-
l) l'ole Divi ne, et qu'elle consiste en de pures correspondan ces : ils

Il m'ont dit qu e dans ce lt e Pa rol e il ya aussi le Livre de J AscIIA n~

1) dont il es t parlé dans Josué, - X. 1. 2, 13, - e t dan s le Livre 1[


II de Sa mu el,-L 1. 7,:18;- puis aussi, qu'il y a c hez eux les Livres,

» nommés CUEnHES DE Ji:llOV,\11 e t PHoI'IlIhIQUES, qu i so nt c ités


1) par 1\'loïse, - Nomb. xxr. HI, 15, c t 27 à 30; - el quand j'e us
») lu devant eux les paroles que Moïse en avait tirées, ils ch e rchè-

li l'ent si eUes y é tai en t c t ils les trouvère nt: pa r là il fut évide nt

Il pOUl' moi qu e la Paro le ancienne es t e ncore c hez e ux. Dans ma

li cOllversa li o n avcc eux, il s me dirent qu'il s adoren t Jéhovah,

)) quelques-uns co mm e Dieu i nvis ible, d'autres co mme Dieu vi-


l) sible. Oc plus, ils me rappor tèren t q u'ils ne souffrent pas que

)) des étra ngers e ntrent chez eux, excep té les C hin o i s~ avcc qui ils
li vive nt en paix, pa rce que l'Empereur de la Ch in e es t de la Tar-

)) tar ie; ils me dirent aussi que leur population es t si nombreu se


1) qu' ils ne c roient pas qu'i l y ail dans le monde e nti er une Hég ion

)1 plus pOI}ule usc ; cela a ussi esl c ro yable d'ap rès la Mu ra ill e d' u n
)) si gra nd nombre de milles, que les Chinoi s avaient co nstruil e
li pour leur défe nse contre les invasions que faisa ienl autrefois les

1) Ta r tares. Inrorm ez-volls-e n dans la Chin e, et peut-être l'y trou-


)1 "erez- \'OUS c hez les T ar tares. Il
46 N° i2 .
12. G?"ÛCC li VOltS ct paix., signifie La salutation Di vine. Ce
qui est entendu spéc iale ment pa r la (jl"âce el par la paix sera dit
daos la suite. Que Paix ù vous ai L é té la salutation du Seigneur
aux disciples, pal' conséquent la sa luta tion Divine, o n le voit dans
Luc,-XX lV. 36,37; Jean, XX. 19, 20, 21;-et d'après le COIll-
mandeme nt du Seigneur, c'était la salutation des Disciples à tou s
ceux chez qui ils e ntre raient, - MaUlt. X. 11 à 15.
13. Par Celui Qui Est., el Qui Élail~ cl Qui Vient, signifie
pœl" l e Seigneur qui est Éternel el Infini , el qui es t J elwvall.
Que ce soit le Seigneur, cela est bien évid e nt d'après ce qui suit
dans ce Chapitre, où il est dit que Jean entendit une voix \'enant
du Fi ls de l'ho mme, qui di sai t: u Moi, je suis l'Alpha ct l'Oméga,
le Pl'emie1' et le Dernier. 1) - Vers. 11., 13; - e t e nsu ite: Moi,(f

je suis le Premie1' ct le Dernier. Il - Vcrs. 17 ; - et dans le


Chapitrc suivant, Vcrset 8, et ensui te, - XXI.. 6. XX LI. 1.3;-
ct dans tsaïe :(I Ainsi a dit Jéhovah, le }loi d'Israël, et son
Bédemptew' Jéhovah SéIJaolh : Moi le P1'emiel' el Moi le D er-
nier, el e,lJcq)lé 1110i point de Vieu. J) - XLLV. 6; puis, XLVlIl.
12; - et Celui qu i es t le Premier et le Dernier, es t Celui Qui Est,
ct Qui é tait, c t Qui Vient. C'est aussi ce q ui es t ente ndu par Jé-
hovah; e n effe t, le nom de Jéhovah sign ifi e il Est, e t Celui qui Est,
ou qu i est l'.f};c1'e lIuJm.e, est aussi celu i qui ÉLait et (lui Vient; car
en Lui le passé c t le l'ulur so nt le présent; de là vient qu'il es t
1::ternel sa ns temps, e l Infini sans lieu: c'est aussi ce que confesse
l'I:: glise d'après la DOCTIUNE DE LA TRINiTÉ, qui est appe lée Atha-
nasienne, où so nt ces mots: (C I ,e Père esl Éternel et Infini, le
Pils esl Éternel el Infini, et l'Esprit Sainl est Étentel e l Infini ;
mais cependanl ils ne sont point t?'ois Éternels, ni trois Infinis,
nuâs Un Seul. Que ce se ul l~ lernel e l Lnfini soit le Seig neur, c'est
ce qui a été démontré dans la DOCTR I N.t.: DE LA NOUVE LLE JfnUSA-
sun LE SEIGNEUH.
L.t.:i\l
ill. El pm' lcs se pt Esp1·its qui sont en 1"cgm'd de son T1'6ne,
signifie par le Giel cm.tit::?', où le Seigncw' est dans son Divin V?'ai,
c t où. son Divin V1'ai est reçu. Par les Se1Jl Esprits il est enten-
du tou s ceux qui sont dans le Divin Vrai, e t dans le sens abstra il
le Divin Vrai mème ou la Divine Vérité même; que par Sepl~ dans
la Parole, il soit en tendu tous e l tou tcs choses, on le voit ci- des-
Vers. [1. C ltAPITRt-: PIlF.!\1IER . 47
s us, N"tO; e t qne par le T1 'Û1lf.' il so it entendu l e Ciel ent ier , on le
verra bientôt; d e là pa r en ,'egard du T rône, il es t e ntendu où
es t so n Div in Vra i; ecu' le Ciel est Ciel, non d'après les propres
d es I\n ges, mai s d'après le Divin du Seig neur, comm e il il été dé-
montré e n beaucoup d' en droits dans l.A SAGESSE ANCf:L 1QUE sun
L ,\ DIVI NE PHOVIOE NCI::, e l dan s LA SAGESSt~ I\ NG ~~ LT QUE son Lt~
nlVI N AMOUR. Que le Trône du Se igneur s ig nifi e le Ciel, o n le voit
claire men t par les passages suivants: u Ainsi a dit J éhovah: Les
Ciell,'V (so nt) mon Trône. Il - Ésa ïr , LX vr. 1. - Il Jawt:ah dans
les Cieux a aRcnni son 1"rône. 1) - P s. C li i. 1 9. - {( Cr.:lui qui
jure: pm' le Cil:l jure p ar le T rône de Dù.'u, et par Celui qui est
assis dessus. 1 1 - !\Iatth. XXIU, 22. - u Au-dessus de l'Ét endue,
qui (éta it) sm' la U ie des Chénlbins, (il y avai l) C01nm,e un aspect
de pie1Te de saplth', une Tcsse1nblance de Trône, et sw' cf.lll e
,'cssemblance l'aspect d'un Homme, Il - l~zéch . 1. 2 6. X,1;-par
l'Étendu e S UI' la l ~ le d es Chê ruu in s il es t e nte ndu le Ciel : e t dan s
l'Apocalypse: (( Celui qui vaincra, j e lui donnerai de s~assco i1'
en mon r)"6ne. n - lU. 21; - en mon T rône, c'es t dan s le Ciel;
s pêr: ia lemen t, où règ ne le Di vin Vra i du Seigneu r ; c'est au ssi pOUl'
cela que , lorsqu'il s'ag it du Ju ge ment, il est dit qlle le Seig ne u r
sera ass is S UI' un Trône, cal' le J ugemen t es t fait pal' les vrai s.
15. Vers, 5, Et par J ésus-Christ, signifie le Divin lIulItain. Que
pal' J ésus-Christ e t par l' Ag neau. dan s la Parol e, il soi l en tendu
le Seig neur quant a u Divin tlumain, on le voi t ci-dessus, N" 6.
10. Lui le l'ém.oin {idèlc, signi{ie qui cst Le Divin V nlÎ Mb n c.
Qlle le témoin se di se de la vérilé , e t qu e la vérité r end e témoi-
g na ge d 'cli c-mê me, et qu ' ain s i le Seigneur, qui es t le Div in Vrai
m ême et la Parole, r ende té moignage de Lui-M êm e, on le voit ci-
d essus, N° 6.
17. Lui le Pl'e1niel'-né d'ent1'(] les nW1'ts, signifie ct qui est
le Divin Bien M ~1Il e. Ce que c'es t qu e le Prentier-n é d'ent1'c les
nWl'ls, per so nn e ne le sait e ncore, et les Anci ens (VClCl'es ) é tai ent
e n con tes tation s ur sa s ig nification; ils savaient qu e par le Pre-
mi er- né est sig nifi é ce qui es t le Premier et le Principal d ' où pro-
vient le tout de l'(~gl ise; e t un g ra nd nombre croyaie nt que c'é tai t
le vrai en doctrine e t en foi, mais il en é tait peu qui c ru sse nt que
c' était le vrai en acte e t c n œuvre, lequel est le bien d e la vie;
118 L' A POCA 1. l'J'Sv. llih ·t L ÉE. 1\" 17.
q ue ce bie n soit ce qui est le premier et le principal de rl~g:l i se, e t
pal' suite cc qui, clans le sens propre, est ente ndu par le Premicl'-
né, on va le vo ir: mai s d' abord il sera parlé de l'op inion de ceux
qui ont c ru que c'est le vrai e n doc trin e e t e n foi qui cst le pre-
m ier el le principal de l'Église, ain si le premi er-n é ; ils ont cru
ce la, parce qu e c' est ce qui d'abord es t appri s , e l parce que l'É-
glise devi e nt I~gli se par le vrai, mais touj o urs cs t-il que ce n'es t
pas avant qu e le vl'ai devienn e c ho se de la vic; avant cela, le vrai
e st seuleme nt dan s la pensée de l'entendement et dans la mé-
moire, c l non da ns l'acte de la vol onté ; or, le vrai qui n'est pas
le vra i cn acte ou cn œ uvre ne viL point, il est se ul eme nt co mm e
un arhre luxuriant de bra nch es e t de feuill es sans fruit; il es t
au ssi comme la science san s un e a pplica tion à l' usage ; il est e ncore
comme le fond ement SUI' lequ el on btHit la maiso n ou l'on doit habi-
ter; ces c hoses so nt les prcmières par le temps, mais non les pre-
mi è rcs par la fin ,ct les premi è res pal' la fin so nt les principales; cal'
le premi er par la fin es t l'habitation dan s la ma iso n, e t le pre mi er
par le temps es t le fond e me nt; le premie r au ssi pa l' la fin es t l'u-
sage, e t le premi er pal' le temps es t la science ; pareille ment , le
prem ie r pal' la fin, quand un arbre es t planté, es t le fruit, e Llc
premie r pa l' le Le mps, ce sonL les bran ches eL les feuill es. li en
de mê me de l'e nte ndement, qui d'a bord es t formé cbez l'homm e,
mais pour cette fin, que l'homme fasse ce qu'il voit pal' l'enten-
d ement; autl'eUl enL, r e nten derne nt es t comm e un prédi ca teur qui
e nseigne bien , mais qui vil mal. En outre, tout vrai es t se mé da ns
)'Ilomme Intern e, ct est enraciné dan s l'homme Ex tern e ; c'es t
pourquoi, à moin s qu e le vr ai se mé ne so it enraciné dan s l'homme
Exte rn e, ce qui s'o pè re en ag issant, il devi ent comme u n a rbre,
non planté. dan s l' humu s, mais placé dess us, qui se dessèche au s-
sitôt que la cha leur du soleil se fa it sentir! l' homm e qui a prati-
qu é les vérités porte cette racine a vec lui a près la mort, ma is non
l' homme qui par foi sc ule les a connues e t reconnues. 01', com me
u n grand nombre d'a nciens (VCle1'C S ) ont fait premi er pal' la fin,
c'est- à-d ire principal , ce qu i es t premi er pal' Je te mps, c'es t pOUl'
ce la qu ' ils ont dil que le Premi cr-né sig ni fiai t le vrai e n doctrin e
c t e n foi da ns 1'1::gli se , ne sachant pas q ue ce vrai es t le premi er-
n é e n "ppa rence, mais non e ll ac tu alité. 1\lais 10us cell x qui on t
Ve rs. 5.
fail du vJ'ai e n doc trin e e l c n fo i le pr in ci pa l o nt été con da m-
nés, parce qu e dan s ce vra i il n'y a r ie n du fai t o u de l' œ uvre, ou
J' ie n de la vie. C'es t pour cela qu e Cain, qui fut le Premie r- né
d'Ada m e t d ' I'::.ve, a é té condu mn é ; que le vra i e n doc trine c l e n
foi soi t s ignifi é par Caïn, 0 11 le voi t da ns la SA G ~:SS E ANCÉL I QU"~
SUR LA DIVIN..: PR OV IDE NCE, N° 242. C'es t uu ss i pour cela q ue Hu-
hem , q ui é lai t le Pre mier- né de .Jacob, fu t con d amn é pa l' so n père,
- Ce n. X LlX. 3 , 't; - e L que le d ro it d'a înesse lui fu t Oté, - 1.
Ch rono V. 1; - qu e Je vra i e n d oc trin e e t e n foi so it e ntend u par
B uben, 011 le ve nu da ns la s uite. Par les Prem iers- n és d 'Égy pte.
q ui tous fure nt fra ppés, pa rce qu 'ils a vaient é té cond am nés, il
n'cs t pas en te nd u d an s le sens s pir it uel aut re ch ose q ue le Vrai
c n doc trin e et en foi sé pa ré du bien d e la vie, Vr a i qui en lui-
mê me es t m orl. Pal' les Bou cs, d ans Dani el e l da ns l\la tlhi e u, il
n 'en est pas non pl us e ntend u d'aut res q ue ce u x qui son t d a ns la
fo i séparée de la vie; il en est pa rl é da ns LA DOCTH I NJ:: DE LA N o u-
Vt:l. l~E JJo: n usALE iU SUR I.A F OI , N"· 6 1 à 68. Que ceux q u i a vai e nt
l\ té dans la foi sépar ée de la vie aient é té reje tcs et co ndam nés à
l'epoque d u Jugemen t Dern ie r , on le voit da ns I~A CONTINUAT ION
sun I.~ JUGEi\It:NT nERNIER, N"· 16 e t su ivan ts. Par ce pe u d 'ex-
pl ica ti o ns, on peu t voi r q ue ce n'es t pas le vra i en doc tri ne e t e n
fo i q ui es t le prem ier- né de l 'I~gli se, mais q ue c'es t le vra i c n ac te
ou en œuv re, lequel es t le bien de la vie; ca r l'I~glise n'est point
chC'z l'ho m me avan t q ue l e vra i d evie nn e ch ose de la vic, c L q u an d
le \Taï dev ient c hose d e la vie. ce vra i est le b ie n ; e11 effe t, la
pensée de l'en ten de men t e l la m émoire n' in fl uen t pas d ans la \·0-
lon lé c t pa r la volonté da ns J' ac te, ma is la \'o lonté influ e dans la
pensée de l'e nten de men t e t dans la mémoire, et agit; c t ce qui
p rocède de la vol on té pal' l' e nt endemen t procède d e l'a ITec tio n
qlli appartien t à l'amour pal' la pensée qu i appa r tient à l'e ntende-
me nt , e t tou t cela est appelc bie n e l entre dans la vie; c'est pou r-
fJuo i le Seig neu r d it q ue celui qui {ai l la vé l'ité~ ses a;um'cs sonl
{aileS en Diell~ - .Jean , II r. 2t. - Comme l'ean re présentai t le
Lien de la vic, et Pierre le vrai de la foi, vo ir ci-dessus, N" 5,
c'est pOUl' ce la que J ean n:]1osa sur la lJoitl'illc du S( ' i(Jne ur~
c l suivil Jésus, cc que n(' fil ]J(tS PÙ'1'1'r: ~ - .Iean. ~XÀ 1. 1.8.1.20;
_ le Seigneur aussi il dit de Je an , qu'il (/c lIu' w'(>rail jllsqu·ù c('
1. ~
50 1\" 17 .

qUll vinl , - V(' rs. 22,23, - ai nsi ju sq u' an jOll r presen t, qui cs t
l'a vé nc lll cn l du Se ig neu r; c"es t a uss i pourquoi ma Înlc nnnL pa r le
Seig neu r es t ('n sei g n lS le bien d e la vi c p OU l' ce ux q ui se ront dans
s a Nou ve ll e l::g lis<" q u i es t la Nouvelle Jél' usal e rn. En so mme, le
P re m ier- n é es t ce qu e p rodu it d'a bo rd le Vrai d'après le Bien,
a in si cc qu e produi t d' abord l'Ent end ement d"npl'ès la Vo lon lé,
parce qu e le Vra i a ppa rti ent à l' Eole nde rnen l c L le Die n à la Vo-
lon lé : ce Pre mi e r, pa rce q u'il ('s t co mm e la se me nce d'oll procèd e
t out le l'es te, est le Pd nci pal. Qu an t au Scig nc m', i l es t Lu i -~'l ~ m c
le Premier- né d'e n tre les mo r ts, parce qu e Lui- i\ lê mc au ss i, q uant
à so n Humain , es t le Vra i M6m e u ni au Di vin ' Bie n, dont " Î\'e nt
t ous les hom mes qui en e ux- mê mes son t mort s. Se m b lab le c hose
es t e ntendu e da ns Dav id: (( J e l' é t ab lira i PRt; iltlEH - N.t:, élevé su r
les Bois d e la len'e. ) - Ps. L XXX I X . 28;-cela es t dit df> " Uu-
mai n du Se ig neur. De là vien t qu 'l s raè l es t appelé Pn!1nic 1' -ni~
- Ex od . LV. 22, 23; - par rs raël es t ent end u le vrai e n ac te e t
pal' Jacob le vra i e n do ctri ne, e t co mm e pal' celui-ci se ul il n'y
a aucun e ];:glise, c'es t pOlll' cela qu e Jacob a é té nomm é I s ra~ l;
m ais dan s le se ns s u prê me pnr ISl'aù l es t e nte ndu le Seig neur, A
cause de celle représe n tation d u Premi er- né , to us les Pl'e lll iers-
n és pt toules les Pré mices é ta ie nt sanctifi és à Jéhoyah , - Exod.
X U I. 2, 1.2. XX I!. 28 , 2 ~ . - A can se de celle l' ~ p r ése nlati o n les
Lévites é ta ient pris pour Pre mi ers- nés à la place de tOtlS les Pre-
mi e rs- nés da ns l' Ég lise Is raé lite, c t il es t di t qU'.::lÎn si ils apP<lI'te-
na ien t à Jé ho va h, - Nomb. II I. 1 2, 13, 40 à 46. XV III'. 15 il 1. 8 ;
- cal' pal' Lé vi es t sig n ifi é le VI'i:Ü en ac te, qui es t le bie n de la
vie ; e t c'es t pOUl' cela qu e le s ~lce rd o ce a é té donn é à sa pos tél'ilê ,
co m me on le ve l' ra da ns la s ui te. POUl' celle rai so n au ssi une dou -
ble por ti o n d' hérit age était don née a u Pre mic r- né, e t il é ta it ap-
pe lé Co mm e ncc me nt de la rOl'ce,- Deutér. XXI. 15 à 17, - Si le
l"l'emie l'- né sig nifi e le Pri ncipal de l' I::g lise , c'es t parce qu e, dans
la Parole, pa l' les naissa nces na ture ll es so n t sig nifi ées I('s nais-
sa nces sp i ritll c ll cs.~ e t al o rs cc qui d'a bord les fa it chez l' II omme
es t e nte nd u pa r so n t'I'cm iel'- llé ; c n efre t. l'I~gli se n'es t point c hez
l ui , ava nt q ue le Vrai ùe la doc trin e conçu dan s l' hom me Int e r ne
na isse da ns l' hom me Ex te rn e.
18. el Lui Prin ce dcs rois dl: la l c/'/'{'~ sign i fie d e Qui 111'0-
Vers. 5 . CIIAr!T IU: Pla :;\lu:n . 5t
cèd e loul vrai d'a1Jrès le bien dans tJi;glise. Cela es t u ne s u ite
d e cc qu i précède; pu isque pal' le Te moin fidè le es t sig nifié le Sei-
gneur Cillan t au Divin Vr ai, e l pa r le Premier-né le Seigneu r quan t
au Divin 13ien , ll<lI' conséq Uf~ nl pH I' Prince de la lerrc il est s i-
g nifié qu e de Lu i procèd e tout Vrai d ' aprr s le Uie n cla ns n ":gli se ;
qu e ce soi t là cc q u i es t sig n ifié 1),\1 ' l'ri nce des r ois de la te rre,
c'est parce que par les noi s dan s le se ns s pir itu el cie la Parole il est
e n te nd u ce ux qu i so nt Uél ll S les vrais d ' après le bie n, c L<lbs trac-
li ve m e nt les vrais d '<l près le bien. c t par la te r l'e 1' 1::g lise ; qu e ces
v rais et l' Ég lise soient s ig n ifi és par les rois e t par la te rre. on le
voit ci-dessous. Ne. 2 0 el N° 285.
19. Qu i n ous aime l.'l nous lavc d " nos p iC /Hi s d a ns SOll sang,
signi/il.' qui d 'ap1'ès CaU/ow' c l la miséricorde l'i{ or me el 1"(Jgé-
nère les /W1JUW}S 1JW ' ses Di vins Vrais d 'a1J1'ès la J'm'o le. Q ue
nous laver d e nos 1Jt!C/uJs, cc soit nou s p uri fi e l' d es ma n x. pa l'
con séque nt réform er et régé nér er , ce la es t év id ent; C,U' la régc-
n él'a tion es t le bain s piri tuel : qu e pa r son :;aug, il soi t entend u.
n o n pas la pass ion de la croix . co mme ùeauc:oup d e perso n ne s le
croient, mai s le Di\'in VJ'ni procéda nt d u Seig neul'. on peu t le vo ir
pal' un gm od nombre d e passnges d e la P .... l'ol c. qu'il serait trop
long de rapporler tou s ici; il s se ro nt ra ppor tés pl us loi n, N'" 3 7 9,
684 : voir pOUl' le mOUl e nt ce qui a été dit e t démontré s Ul' la s i-
g nificatio n du Sa ng e t d e la Chai r du Seig ne u r dans la Sai n te C~ n e,
dans I.•A NOUVE LLE J":HU SA LEi\1 E T SA DoeT IUNE CÉ L ESTE. plib ljéc
à Londres en 1.758, N·'· 21.0 à 222; e t su r le ba in s pi r itue l. qui es t
la Hégénél'ation, d a ns ce même 'l'l'ailé, N'" 202 à 209.
20. Vers. 6. El il nous lt l a ils rois el1J l'tJll'('!S, signifie qui { ait
que ecu,x qui sonl n t!s de Lui, c'C!sl-ù-din,', qui onl dé 1'ég i l'/(h '(js,
sont dans la sagesse d'après les Di vins Vrais, cl dans l'amour
d'a1J1'è:; les Divins Biens. li es t notoire qu e le Seign eu r dans la
Par ole est appe lé Boi e l aussi P rê tre; il es t appelé Ho i d 'après la
Divine Sagesse. e t l'rMre d'après le Di\'in Am oul' ; c'es t pourquoi,
ceux qui so nt par le Seign e ur ùan s la sngesse so nt appe lés fil s du
n.oi. eL au ssi Hois. el ceux qu i sont pal' Lui dans l' am our so nL ap-
pelés i\linistl'cs ct Pl'ê Lrcs; en effe t, la sagesse e l l'alllour c hez eux
ne vi en ne n l point d'e ux , ai ns i ne leul' ap par ti e nn ent pas. mai s
ap partiennent a u Seigneul'; c'es t de là qu ' il s so nt e nt en du s pal' les
52 t.'AP O CAL1'I'Sl: !\};VÉI,Ét:. 1\" 20.
HeÎs c t par les Prèll'es dan s la Pllrole, nOIl pas qu' ils soie nt ClI X-
Ill ~mes n a is e t Prê tres, mais parce qu 'e n e ux le Seigne ul' es t Hoi
c t Pl' ê tre, et f;'ljL qu ' ils so nt a in s i n om més. Il s sont aussi appel és
li és de Lui , fil s du royaum e, fil s du Pè r e et hér iti er s ; Nés dl.' Lu i,
- J ea n , 1. 1.2,13, - c'es t-tt-d il'e, n és de nouveau ou régéné rés,
- Jea n, u r. 3 cl s uiv.; - Fils du ,'o'!}aume, -l\la llll. VI II. 12.
X IIl. 38 ; - Vils du l'i:re dans le Ciel,-i\1a llll. V.lt5j- lI ô'i-
LÏef's, - Ps. CXXVI r. 3. ISa m. If. 8. i\!alt h. XXV. a4j-et parcc
qu'i ls so nL dit s hérit iers , fil s du royaume, e t nés du Seigneul'
CO IllIllC Père, c'es t pO Ul' cela qu'ils so n t appel és Hais et Prêtres,
c l qu 'e n oulre il est dit qu'ils seronl assis avec le Seigneur cn 30n
'l'J'ûne, - Apoc. I l r. 2 1. - Il ya deux fi oya um es, dans le~qllels
Lou ll e Cie l a é té d istingué, le Hoya u m e Spiritu e l ct le Boya um e
Cé leste ; le Ho ya ulll c Spirituel es t ce qui es l appelé Boyauté du
Seig ne ur, cl com me tous ceux q ui so nt dan s cc Roya u me SO llt
da ns la sagesse d'après les vra is, c'esl pOUl' cela qu 'ils son t en-
te ndu s pal' les I~ois, que le ~eignelll' ff!l'a des hOlllmes qui so nt
par Lu i da ns la Sagesse; ct le Hoyallllle Céleste est ce qui es t ap-
pelé Sacerdoce d u Seigneu r, el com ll lC to us ce u x qu i sonl dans ce
Hoya urne son l dan s l'[tlllo ul' d'après les Li ens, c'esL p OUl' ce la qu'i ls
son t e ntendus pal' les Prê tres, que le Seigneu r fera des hommes
qui sont pal' Lu i da us l'amour; de même 1' 1::gl isc du Seig neur dans
les terre s es t distinguée c n <.Jeux 110ya ulll cs ; s ur ces deux Ho)'a u-
mes, l;OÙ ' dans le Traité DU Cn: l. J~T DE L 'ENFE n, pu blié tt Londres
e n 1.758, les N... • 2li , 226. Ce lui qui ne co n naît pas la s ig n ification
s piri tuell e des Hois e l des Prêtres, peu l se méprendre au suje t de
JJic n tles choses qui son t l'appar iées SUl' eu x dans les Prop hètes
c t dans l'Apocalypse; pal' exemple, au suje t de celles-ci dans les
Prop ll èLes : \1 [.(.'S lits de l'él7'lU/gel' bâlironl les mw'Clilles, et
b.:w's nuis seront ù. iOn sCJ'vù;e . Tu SltCC1'"flS le lail cles nations,
d[es utanu.:Ucs des Rois lu SUC(!1'as, afin que lu saches que /Uoi,
(je suis) J éhovah lon S'auvem' r'l ton Bédcm.p{C'ur. Il -f:saïe,
L ~\.. 1 0 , 16. - {{ V as Bois seront t es 1/OllI'1'icil' J's, Cl leurs p rin-
('CSSCS les nourrices. Il -I::saïo, XL I X. 23; c L ailleu rs. cam ill e
f:en . .xLIX . ~O . Ps. Ir. 10. 1::saïe.XIV. 9. XXlV. 21. LII. 1.5. Jcrém.
II. 26. IV. O. XL IX, 3. Lamen l. II. G, 9. '::zéch. VII . 26, 27. lIosc h.
III , !.J. Séph. 1. 8; - clans ces passages. pal' les Hois il cs t e ntendu ,
V(,l'S. G. CIIA PTTR F. PR I':l\lI Efl. 53
non des Hois, mai s ce ux q u i son t pal' le 8c ig ncuI' ù ans les Divins
Vrais, c t absl l'ac Li vc lll cn t les Divins Vrais d'où procède la Sa-
gesse. Pa r le lloi du 1nidi ct le l'l oi du scpleno'ion qui {i1'ent la
guerre l'u n con tn: l'aulI'e,- Da n. X L l , c t su iv., - il n'es t pas
Ilon pl us e n ten d u d cs no is, m ais pal' le Ho î du midi il est en ten d u
ce ux qui son t da ns les vrai s, c Lpal' le Hoi du septentrion ce ux q ui
son t d a ns les fa u x. Parc illem en t dans l'ApocJ lypse, OÜ les Bois
so nt tan t d e foi s nom més, comme dans ces passages : te L e s ix iënw
Ange versa sa coape sm' le grand flc u oe, l'Euphrate, el (ut t a1'Ïe
son cau, afin que fû.t prép aré le chemin des Rois de dc..·vcl's le
levant du soleil. ) - XV I. :12, - (( A vec la grande prostituee,
qui est ass ise sm' la 11tultitude des eaux, ont c01lluâs scorlation
les nois de la terre. » - xvrr. 2. - (1 Du vin d e la ( urell1' de
scortation de Babylone ont bu toules les nations, e l les Rois lle
la terre avec elle ont commis scorlalion. ,) - X V 1fI. 3. - te Et
j e vis la bête, et les Hois de la terre, et leurs armdes asse'lllbLees
pOUl' (air e la glll:1're à celui qui é tait 11wnl é SU I' le Cheval
blanc, » - X IX. 19. - (1 El les nations, qui (tm'ont lité sauvées,
clans sa lumit:re lIwrc/W1'ont, c t les nois de la t err e apporlC-
Tont leur {Jloi1'e c t lem' /tonneur dans la .l\rollvl.' lle J érusale m" J)

-XX I. 2LJ; c t aill e urs, co m me xvr. iLJ. XV I r. 2, 9 à lL!. XV LI[.


9, 1.0. - Dans ces passages, pa l' les Bois il es t entend u ceux q ui
so nt dans les vrai s, et dan s le se ns opposé ce ux q ui so n t da ns
les fa ux, e t abSltaC Uvc me nt les vt ai s o u les fa u x; pa r la sco ttatio n
de Bauylone av ec les noi s de la terre il ('s t e nt e ndu la fa lsifi ca tion
du vrai de l' I~gli se; que n a bylo ne, ou la femme J ssise su r la bête
éca rl a te, n'ait pas com mis scor la Lion avec les r. ois, mais q u'clic
ait fal s ifi é les Vl'ai s de la Parole, cela est évi d ent. D'après ces ex-
plica lions, o n voit c1aÏl'emc nt que par les Boi s qu e le Seigne ur fer a
d e ce ux qu i pal' Lui dev ienne nt sages, il est en te ndu , no n pn s q ue
ce ux là d eviendront d es n ois, mais qu'i ls seron t sages; qu'il en
so it ai ns i, c'es t m Ome ce qu e vo it la ra iso n illu s trée. LI en est d e
même de ce qui suit: (( Ta nous as (ail s ù notre Dieu Rois ct
Prêt res, cl nOllS 1'êgne1'ons sur la lC1Tl'. J) -Apoc. V. 10.-
Que le Seig ne ur p.1 1' Ho i a i t e n tend u la Vé l' it é, o n le voit claire-
men t pal' srs paroles à Pilate: «( Pila tt;: lui dit " Es-lu donc Hoi,
:roi? Jtisu s Tél10ndil " 'l'ai .. lu (le) dis .. qlle Hoi je suis .. 1110i.
1. 5*,
[\ ° 20.

Moi., 1Jow' cela j e suis n é, et pou?" ce la je s uis venu dans le


Monde, afin que j e 1'cncle l cm o i g na g e il la Vérit é; quiconque
es l (il: l a V<h 'il é cnlcncluta vo Lt:. Pilal e lui dit .- Qu'es t-ce que
Véril é? )) - J ean , XVlLl. 3 7,38; - re ndre témoi g na ge à la
Vé rité, c' e s t décla rer que LUÎ - 1\I èllle es t la Vérité ; et comme d'a-
p rès ell e il se nommait Hoi, Pilale d it: Qu'es t -cc qu e Vérité 'l
c' es t -à-dire : Es t- ce q ue la Vé l'il é es t un Boi ? Qu e les Pn~ tr es si-
g ni fie nt ce ux qui so nt d a ns le bie n de l'amour, c L abs tl'ac Livem ent
les biens d e l'amou!', on le vcna dan s la s uit e.
21. J\ son Die u cl l'i:r e" sig nifie 1Ja r co n sequenl Les im.ag cs
tic sa lli vine S a gesse L'l de S O it Divin Amonr. Pal' D ieu el P èr e,
dan s le se ns s piritue l, il n'c sL pas e nte nd u d e ux Pe rsonn es, mai s
par Die u il cs t ente ndu le Di vin quant à la Sagesse, e L par le Pè re
le Div in quant à l' Amour, car dan s le Seig neur il y a les de ux; la
Di vine Sagesse c t le Divin Amou!' , ou le Divin Vra i cl le Divin
Hi en ; ces d eu x dan s l'l\n cie n Tes tame nL so nt e nte ndus p ar Dieu
e l Jé hova h , ici pa l' Oie u e l Pè re. O r, co mm e le Seigne ur enseig ne
qu e Lui e l le PC l'e so nt Ull. c l qu e Lui es t da ns le Père, c l le Pè re
e n Lui , -Jean, X. 3 0. X LV. 1,0, 11.,- par Dieu c L Pè ,'c il es t ente ndu
non pas de ux Pe rsonn es , m ais le Se ig ne ur Seul; le Divin auss i
es t lIll c l indi vis iiJl e. c'es t pou rqu oi pa r (( Jés us-Chri s t nOliS a fait s
I~ ois c L l'l'ê tres à so n Dieu c l Père. Il il es t s igni fié pour qu e de vant
Lu i ils sc m ontrent im<lges li e sa Di vin e Sagesse et d e so n Divin
Alllour; e n ces Jeux au ss i con sis te l' ima ge de Di eu c hez l es
h om lnes c L c hez les anges. Que le Di vin , q u i c n Lui-:\ Ième es t un ,
soi t d ésig nc dan s la Parole par di vers nom s, on le voiL dan s la
DOGTlU NI<: D I<: L A NOUVI::L U~ JÉ I: USA LE J\l SU R I. E S m GNEUH . Qu e le
Se ig1l e ur LuÎ -;\Iè l11 c so iL au ss i l e PCrl', cela es L cvi d enL pur ces
passages ; dan s t":saïe : {( Un fSn/ il1l luous eslué, un Vils n o u s a élé
donné, doltt Le No m serlZ appelé A dmi rable, Du :u, IIéros, PÈTa;
u'I:;n:IIN I T I~ , Pr ince de pai:v. Il - IX. 5 ; - da ns le i\ lè me : {I "r ui,
Jéhovah, noire l 'en:, n ol re n ':: UE .llI'TE U R , d ès le siècle (c' es t) t o n
N om. Il - LX t II. i O, - Et dan s JeG n : (1 Si vou s M 'avez connu,
111 01t l'b 'c aussi vous avez conn u" cl d ès il p r ésenl vous L'ave z
connu Cl vo u s L 'uvc.:; vu. j)/t il i ppc dil : Seigneu r, monl1'e- 1WUS
le l 'i:rt'. J ésus lui d il : Qui M 'a Vil " a vu le Pè1'c ; commerll don c,
lOi" dis-l U : !llon lr e-1WllS Le Père. G' rO!lc~- !l1oi, que Moi (j e s ui s)
VCrS. G. CII,\PITItE l'nEi\IIEIl.. 55
dans le Pè1'(!~ cl quc (r Pèrc (cs l) en. Moi. j) - XlV. 7,8, D,lI.
- Voir plus Las, NO. 961.
22 . A Lui la (Jloire el la {m'ce aux sil'cles des sü'cles~ signifie:
li Qui Seul e.5l la lJivine Majeste el lu Divine 'l'oule-P uissance ù
i l e1"llilé. Dans la Parole, lorsqu'il s'agi t du Sc igneu r. la Gloire
s igni fie la Divine !\lajes lé c l sc dit de sa Divine Sag('ss<" e t la Force
sign ifi e la Divine Toute-Puissance el se dit de so n Divin Amou r,
c L par les si ècles des siècles il est signi fié ù élernill'>. Que ces
c:hoses so ient sig nifiées par la g loire, la force el les s iècl es fies
siècles, lorsq u'i l s'agit de Jéhovah o u du Seigneu r , cela peu t être
co nfirm é par Leaucoup de passages dan s la Parole.
23. Amen~ signifie confir m lilion Divillc crapri.:s l a V t!riLC~
ainsi d 'après l..:ui-MtJ7ne. Am en signi fi e la véri té; el co mm e le
Seig neur était la Vérité même, c'est pOU l' cela qu'il a d it ta nt de
fois: Amen~jc VOllS dis~ cOlllme dan s i\ latlh. V. 18, 2U. VI. 1G.
X, 23, it2. ~V Il . 20. XV III. 13,18. XXV. 12. XXV I 11. 20. J ean,
lU. 11. V. 19, 2it, 25. vr. 26,32, l&7, 53. VlIl. 3ll , 51, 58. X. 7,
2la . XI H. 16,20, 21. XX I. 18,25; ct ci-après dans l'Apoca lypse :
{( Il dit ces choses~ l'/lnu:1t~ le '1'imoin fid èle l.:l vcJriUtble. 11-

HI. fit, - c'es t-à-dire, le Seig neu r. Que le Seigneur soit la Véri lé
même, il l'enseigne Lui-l\Jème dans Jean, - X IV. 0 , XV U. 1.9.
2ll. Vers. 7. Voici~ il vient avec les 1tutJes~,~igltifie que le Sc:i-
(J1U.'W · se 1'evélerll dans le sens de lu leure de la IJal'olc~ el en ou-
vrira le sens spirituel à lu {in du rf.:gli$e. Celui qui ne connaîl
rien du sens interne ou s pirîluel do la Parole, ne peut pas savoi r cc
qui a été entendu par le Seigneur par cela qu'i l de vait venir dans
les Nuées du Ciel; Cilr il répondit au Gmnd-Pl'être qui l'adjurait de
dire s'i l était le Ch ris t, le Fils ùe Diou: Toi~ lu (l')as dil : Moi je
(1

(le) :mis .. cl voas vcrrez le Fils dl.' l'IWIlt'llte llssis il Lu lll'oiw de


la pltissance~ c l venant avec les Nuees du Ciel. u-l'tuttl! . XX V I.
û3, 6u. )Iarc, X IV. 61, 02; - e l lorsque le Seign eur parle de la
Consommation du siècle aux di sci ples, il dit: (c El alors ap]Jtl1"ai-
lru le signe du Fils cie rhomllu'~ el on le ven'll veuil' dans les
IVW! CS dit Ciel avec puissance cl (Jloü·c. Il -l\latl ll . XX LV. 30.
l\larc, X LII. 26; - par la Nuée du Cie l, dans laquelle il doit VC l liJ',
il n'cs l pas entendu autre chose quc la Parole dan s le sens de la
lelll'(" et par la cloire, dan s laquelle on le verra, il Il'est JlHS Cll-
56 L' APOCALYPSE ltÉ.Vt: LÉE. N" 211.
tendu autre chose que la Parole dans le sens spirituel. Qu'il en
so iL ain si 9 c'est ce qu e pe uve nt difficilement croire ceu x qu i ne
pen se nt pas au de là du sens de la let tre de la Parole; pour cux,
un e nu ée es t un e nu ée, e l par suite 'ils c roien t que le Seigneur
i1ppal'attl'3dan~ les Nuées du Ciel à l'ins tant du Jugement Der-
nier; ma is cela tombe, lorsqu'on sait qu e la Nuée est le Divin Vrai
dans les dern iers , par conséquen t la Parole dan s le sens de la
lett re. Da ns le Monde spirituel, il appa ratt des Nuées de m ~me
<lue dans l e Monde naturel ; mai s les Nuées dans le M onde spi ri-
luel apparai ssent au-dessous des Cieux chez ceux qui son t dans
le seos de la le ttre de la Parole, plus obscures ou plus c laires se-
lon l'e nt endement de la Parole e t en même temps selon la réce p-
Li on; cela vien t de ce que la Lum ière du Ciel y est le Divin Vrai,
e l que les Ténèbres y so nt les faux ; de là les Nuées claires so nt
le Divin Vrai voilé pal' des apparences du vrai, telle qu'es t la Pa-
l'ole dans la le ttre chez ce ux qui so nt dan s les vt'ais, et les Nuées
obscures so nt Je Divin Vrai enveloppé d'illusions confirmées pal'
des appare nces, te ll e qu'es t la Parole da ns la le ttre chez ce ux qui
so nt dans les faux; fai vu souven t ces Nuées, e t j'ai remarqu é
clairemen t d 'o ù elles vien nenL, et cc q u'ell es so nt. Or, comme le
Seigne ur après la g lorificat ion de son Humain es t devenu le Divin
Vrai ou la Parole, mê me dan s les derniers, c'es t pOU l' cela qu'il
a dit au Cra nd-Prêtre que d ès 1nainlenanl on ven'ail le Pils
de l'homme venanl avec les N uées du Ciel. l\ lais (lUa nd il a dit
a ux disciples qu{', ûla Consom,malion du siecle le signe du Pils
de l'Iwl11.1ne a ppaJ'atlra il, cl qu'on le ven'ail venÎl' dans les
Nuées du Ciel avec 1)uissancc ct gloire, il annonçait qu 'à la fin
de l'Eglise, quand arri ve rait le Jugement dernier, il appal'atLrait
dans la Pa role, e t e n révélerait le se ns spiriLu el, ce qui mê me a
été fai t a uj ou rd' hui, parce que mainte nant c'es t la fin de )'(::glise,
c L le J uge me nt dernier es t termin e, com me on peut le voir par
les Opuscu les dernièreme nt publiés: c'es t dOllc cela qui est e n-
te ndu ici dan s l'Apocalypse pal' Il Voici, il vient avec les Nuées; 1)
puis dans la su ite: (1 J e vis, el voici une Nuée blanche, el sw' la
Nuée quelqu'un assis semblable au Fils de CfTollune. » -A poc.
Xt V. 14; -com me a ussi dans Daniel: (( Voyanl je {us cn visions
denuil,cl voici avec les Nuées comme un Fils de l"llommequ i ve-
, 'e rs. 7. CIMI"ITHZ JlJa;;uu;n. 57
nuit. Il-VII. 13; -que par Fils de l' Ilomme il soil entendu le Sei-
gneur <Iuant à la Parole. on le voi L dans la DOCTHINE DE LA Nou-
Vt::LLt:: Ji:IWSALEM sun I~E SEIGNt:UIl, ~O. 19 à 28. Que par la Nuée
iluss i ailleurs dans la Parole il soit entendu le Divin Vra i dans les
derniers. el pal" consl!que nl aussi la Pilrole dans la leU re, on peu L
le voir pal' les passages où on y lit le lIIo t Nuées, comme dans
ceux-ci: Personne com.l1W Dieu~ li J esch.u.nm~ clu:vauchant
(1

dans le Ciel~ et dans sa magnificence sW'les Nuées. Il-Dcutér,


XXX I II , 26. -(1 Chantez il JJieu~ louez son Nmn, exaltez C&lui
qui ch.evauclu.' sar les Nuées. Il - Ps, LXVlJ J. 5. - tI Jéhovah.
clwvauciumt SUl" wU! Nuée lég ère. 1)_ "f:saïc, XiX. 1; - chevilu-
cher sllr les nu ées signifie être dans la sagesse de la Parole, cal' le
Che"al signifie l' entendemen t de la Pa role; qui est-cc qu i ne voit
pas que Dieu ne chevauche po in l Sll r les nuées? « /Jie u chevau-
cItait su," des Cluh''llbins; ct il posa sa tenl e, NUÉes des Cieux. 1)

- Ps. X VUI. 1.1 à 13. - pareilleme nt ; les Ché rubin s aussi sig ni-
fient la Parole, voir plus oas, N"· 239,672; la ten Le signifie ha-
bilation. (1 Jéhovah lamb1"issc: aVeC les eaux ses chwnlJres hall-
' es~ il (ail d'une Nuie son char. }) -l'>s. CL V• 3; - les caux si-
g nifienlles vrais, les charnbres hautes les doctrinaux, elle char
la doctrine, toutes choses qui so nL dites Nuées, parce qu'e ll es
sont d'a près le sens de la leUre de la Parole. \t Il lie les caux
dans ses Nuées, t:l la Nuée n~cst point 1'01npue sous elles~ et il
eten(l su,. le l1'6ne sa Nuét.'. ,)-Job, XXVJ. 8. 9,- pareillement.
(1 Vit:u {ail ,'esplcndir la lmnière de sa Nuée. Il - Job. XXXV LI .
1.5. - l' Donnez la {orce il Dieu, sa {orce (est) sur les Nuées. Il
- Ps. LXVIII. 35; - la lumiè re de la nuée signifie le Divin Vrai
de la Parole, cl la force signifie la Divine puissance, là. (1 Luci-
fc:"~ lu as dit dans ton cœU1" : Je nwnterai sur les hauts lieux
de la. Nuée, sem.blable j e devit:ndTai au 1'1'ès-llaut, Il - Ésaïe,
XIV. 13,14. - tt flbandonnez Babel, parce qu'elle s'es l élevée
jusqu'aux Nues.lI-Jérém. LI. 9;-par Lucirel' et pal' Babel sont
signifiés ceux qui pl'ofanenlles biens e L les vrais de la Parole; cc
son t donc ces biens e l ces vrais qui sont entendus là pal' les Nuées.
« J ého vah étendit mw Nuée pow' couvertUl"e. ))- Ps. CV. 39.-
(( J dllOvalt a créé sw' tout IUtbilacle de Sion un(.' Nuée lJeudant
le jour; cm' sur Witte alaire, une COUV('l"ture. )) - J~saïe. IV. 5;
58 L ',\POC .\I.YJ>SE I:ÉVÉLI~E.

- ici auss i par la Nuée es t e n tend ue la Parole dans le sens de la


I c L ll'e~ sens qui, parce qui l renferme et co uvre le sens spiriLuel,
est appelé couve rture SUI' la g loire; que le se ns de la leltre de la
Parole soit u ne couvertu re, de pe ur que son sens spirit uel ne soit
Ll essé, on le voil dans la DOCTI\ INE DE LA NOU VELLE Ji;nUSt\l.E~1
SUIl L 'ÉCR IT UBE SAINTE, NU 33; qu'il soi t aussi un e garde , on le
voi t dans le m ~ me Traité, NU 97. Le Di vin Vrai da ns les derniers,
qui est la mê me chose que la Paro le dan s le sens de la lellre, é tait
aussi représenté pal' la Nuée, dans laquelle J éhovah descendil
sm' la l1wnlagnc cle Sinc.â, el pro1llu/gua la L oi, - Ex od . X LX.
9. XXXI\'. 5 ; - puis au ssi, pal' la Nuée qui couvrit I>il' I're, Jac-
ques e l Jean, quand Jésus fut trans fi guré; il es t diL à ce suje t:
«( Comme Pien'e l.Jurlail cncon.·~ voici~ lUte Nuée les olltln'a{Jea;

cl voici u ne voix~ de la Nuce~ disant: Celui-ci est 1Il01L Fils


bien-aimé~ écoulez- L e. 1) -J\lalth. XVJf. 5. i\larc, LX. 7. Lu c,
IX , 31l , 35; - le Seig neur dan s cette Tra ns fi guratio n sc fit yoir
comme Parole, c'es t pourquoi unc Nuée les ombl'agca, e l un c yoix
de la Nuée fut entendue disant, qu'il é tait le Fils de Dieu; un e
voi x de la Nuée, c' est de la Parole. Que par la .N uée, dans le sens
opposé, il so it e nte ndu la Paro le quant au se ns de la le Ure fa lsifié,
o n le verra a ill eurs.
25. El Le ve1'J'a tout œ il~ s ignifie que tous cez,x qui sont d'a-
près l'affection dans ('enlende:menl du Ui vin Vrai L e ~'econ-
1wil1'onl. Par l'œil~ dan s le sens spirilu el, c'es t J'en tend e ment ct
no n l'œil qui est e nt end u; c'est pourquoi pal' toui œ il Le verl'a~
il es t signifié qu e tou s ceux qui so nt d ' après l'affection dans l'en-
te ndem ent du Divin Vrai le reconnaîtron t , pu isq u'e ux seuls co m-
prennent el reconnaissen t ; les autl'e s, il es l vrai, voient e t aussi
com prenn e nt. mais ne reconnaissen t po int; les pre mie rs so n t si-
g nifi és, parce qu'il es t dil ensuite. qu e ce ux aussi q u i l'o nt percé
le verront; pal' ceux-ci son t e nte ndu s ceux qui so nt dans les faux.
Que l'œil sign ifi e l'e nlende me nl, on le verra plllS bas, NO) laB.
2G. Geu:x; aussi qui L'oni p e1'{;é~ s ignifie que ceux qui dans
l'1~'glisc sonl dans les {au.-v Le ve/Tont aussi. Pal' percer Jés l1s-
Chr is t, il n'esl pas e ntendu autre c hose que d é truire son Divin
Vrai dans la Pa r'ol e; ce la aussi es t entendu e n ce qll ~ l'un des sol-
dats Lui perça le CÔltJ~ ct qu'il cn sorlit du sang cl de l'cau~-
Vc rs. 7. cn,\P lT HE PHJ-::'IIIEH • 59
.T('a n, XIX . 3ll ; - le sang cl l' ca u so nt le Di vin Vrai Spirit lle l et
le Divi n Vrai Na tu rel, ai ns i la Parole dans le se ns spi ri tue l c t dan s
le se ns n at urel, e t percer le côté du Seigneur, c'est d é tr uire l' u n e L
l' aut re par les fa u x, co mme a ussi ce la a é té fait par les J uifs; e n
e fTe t, toutes les part ic ular ités de la Pass ion d u Seigne u r rep rése n-
taien t l'é tal de l' (.:g lise Jui ve q uan t à la Parole; voi1' s ur ce s ujet,
dans la DOC TH I NF. DE l .A NOU \'EL LE J {:B USA LEM S UR LE SE IGNEC n,
les N"·15 à 1 7. Que pal' !..e per cer il soi L s ignifié détru ire la Pa-
l'ol e pa r les faux, c'es t parce q ue cela est dit de Jésus- Ch r is t, qui
au ssitô t es t appelé Fils de l'IJo mme, c t q ue pnr le F il s de l' Hom me
il es t en tendu le Seigne u r qua n t à la Pa ro le; percer le Fils de
lï Jom m r, ~'cs l donc dé tr u irc la Parole.
27 . Et se l a menle1'ont sur Lu i lOutes l('s Tr i bus d e la l (nTe~
signifie que cela an'ivera quand i l n'y uu r a 7Jlus aucun IJien ni
aucun vrai dans l'Église. Que les J'l'iuus de la lC1Te signi fi e n t
l es biens et lcs vrais d c l'l::gli se, on le verra da ns l'Exp li ca ti on du
Chapitre Vlr , où il s"agit des do uze T ri bus d' Israël ; sc lamente?'
s ig n ifie la doulcur de ce qu e ces bic ns cl ces vr ais sont mor ts. 1\
est en tendu ici la mê me ch ose q u e par les Paro les d u Seigne u r
ùa ns i\lalthiell ! ({ A7J1'ès l'afll iction de crs jOU1'S-{Ù~ le soleil sera
obscurci, ct la lune ne donnera 7)QÙU sa llU: ll1'~ ct (cs Cio'iles
tomberont du ciel; ct alors apparaftra lc signe du Fils d e
C l1 011l11l C ~ c l alors SE L A1'llf;N TEHO N T TOUTt:S L E S TnlD us J) E I. A
TE n nE. 1) - XX IV. 29,30; - ces choses o nt été di Lrs d e la co n-
somm;llion du siècl e, qu i est la fi n de n ::glise; le so!r il sera obs-
c m'ci, sign ifie qu'i l n' y au ra pl us n i amour ni cha rité; la Ju ne n e
d on ner a pIns sa lue u r, sign ifie q u' il n'y aura plus n i in te lligence
n i foi ; les é loil es tombe ront d u ci e l, sig nifie q u' il n 'y aura plus
de con n a issa n ce du h ien ct du vrai ; lou tes les T r ib us de la te r re
sC' lamC' nleron t, sig ni fie qu' il n'y aura pl us ni birns ni v ra is ; !'ar-
fli c tion signifie cc l éta t de 1'1::gli sc.
2 8 , Oui; amru, signifie la COllfiJ'1II a l"ion Divine que cc/a doit
an'ive}' aillsi, On le l'o it claireme nt d'après les ex plications don -
n ées ci-dess us, N° 23.
29. Vers. 8. Jl1oi~je suis l'/tlpha ct rOmc(Jrt, Commrncc1IIenl et
Fil1,s i gnifieQlli es tlrSoi- M (lIw ct rUniqlle,df'puis les pH'mir'7"s
jus'l u 'uu:1' drnd{'rs~ d e Qui 711'ori:denf lo ules choses,. 71llr ron-
GO J.'A PO C,\l.yrS E na::V ';;L~:F. . ;\" 29.
siqw:nl, Qai esi CAntou r i11f1 1/1 C c l Uniqllc, la Sagesse M f7m e c l
Unique:> cl la Vie j'\I ~ nc cl Un"iquc en Soi,- a ins i, Qui cst l e
Cl 'tJal c ll1', Le S a uveur el l' J llZlslralew' MiJ'Inc el Unique pm' Soi,
rl pm' suiu le tout cla ns toutes lcs choses du. Cid el de C/kglisl'.
Cc so nt là les choses, c l plu sieurs au tres encore, qu i so nt con te-
n ues d ans ('.cs paroles par lesq uell es es t décri t le Seigneur; qu e
cela a il (l lé d it du Seigne u r, e l nH~ me de son Ll llill oin , on le ,'oit
c la ireme n t, car il est di t ens uite, que J ean c lIlendilunc voi.v qui
disait :!lIoi, j c suis tAllJ/ta c l COmâgfl, le T'rc mic1'cllc D ernier;
cl qu'il sc ,'l'tourna ]Jour voir la voi.c qui parlail a vec lui, cl
qu'il vit l e FILS ot: l.ïJO:\li\lE d ans fe milù:lL des SC1Jl chan-
d eliers, - r. 10 , it , 12, 13. - Leq uel , peu ap r ès , dit aussi :
(1 Moi, je suis le Prem.icl' cl le Dc rnic'1' , cl qui (su i s) vi vant, cl

j'ai fI lé l1W1'l. )) - Ve rs. 17, 18, CklJ), I l. 8. -l\1ais, que tou les
ces ch oses, qu i vi enn ent d'{H re dit es, soipnt con tennes dan s ces
par oles , c'est cc qu i ne pe ut p<1 S èt re confirmé (Ill peu de mots.
C<1r les confirmer de manière à cc qu'elles soient saisies ex ige rait
plusie urs "ol umes ; néanmoi ns e ll es ont é té confirmées en partie
tian s LA S.\G ESS E ANG.: I. IQDE SU R L E DIVI N A:\loun ET SUIl I.A Dl"INt~
SAG ESS E , publi ée dernièrement à Amsterdam; voir cc Tl'aitê. Si
le Seigneur sc dit l'A lpha ('l rOlllcga .. Comm('nccmcnl cl Fin,
c'es t parce que l' Alpha ct l'O mégJ sc réfè rc!lt il so n Divin Amou r,
ct qll e Co m menceme nt c t Fin se réfèrent ù sa niv ine Sagesse, cal'
dans chacune des cho ses de la Pa role il ya le mariage de r amOll i'
ct de la Sagesse, ou du ùi e n ('t du \'l'ai ; voir su r ce mar ia ge la
DOCTH I N E DI~ I.A N OUVELI.E J.: n US ALF:l! SUR L' I::c nI TOR t: SAI N TE ,
N"· 80 il 90, Le Seig neur es t <l ppelé l' Alpha ct l'Om éga, parce que
l' Alpha est la première le ttre, c l l'Om éga la de r nière dans r A I-
pllabet g rec , c t que pal' suite ces deux leUres si3 nifi e nl tontes
choses dan s le co mplex e ; la rai son de cc la, c'es t qll e chaque Je Ure
a lphaoé liqll r , cl a ns le ;\Ionde s pil'ituc l, sig n ifie une certain e chose,
et ((1I'un e voyelle, parce qu 'clic ser t an so n, sig nifi e qu elque c hose
de l'an'cC l io n 011 de l'amou l' ; de cette ol'Îginc dél'i\·e le lnn gage
spi rÎlll(l1 cl nngê li qm', c t <l ll ssi r rc rÎlul'e ; ma is ce la est un arcane
i ncon nu ju squ'ù présen t ; en effe t, il y a ull e l.an g ue univel'se ll e .
dan s laqu e ll e sont tous les An ges e t tous les Esp rit s, c l cette lan-
g ue n'a rien de commun av('(' ;\11(' 111)(' lan g uc ùes hom mes dn ns If'
Ven:. 8, C HA l' l TnE PIlE)1 IEIL 61
J\'londe; tout homm e après la mort vie nt dans ce tt e langu e, car
clic es t insitée par cr ('>a ti on dans c haque homme, c'es t pou rquoi
dans tout le Mo nde spirituel chacu n pe ut co mpre ndre ce qu' un
autre dil; il m'a é té donn é très- souvcn t d'e nte ndre parler cette
langue, e l aussi de la pader, el je l'ai co mparée avec les lan g ues
du Monde, ct me sui s aperçu que, pas même e n la moindre chose,
ell e ne fait un avec auc un c langu c na tll l'elle dan~ les t e rl'f~s; e ll e
en di lTère par so n poi nt primit if, qui est que chaq ue lettre de
cha.q ue mo t signifie qu e lqu e se ns tant dan s le langage que dans
l'écriture; c'est donc de là que le Seigneu r se d i t l'Alpha e t l'O-
m éga, ce qu i sign ifie qu ' il es t le tout clan s loules les c ho ses du '
Ciel et de l'Église; e t comm e ce so nl deux Voye lles, ell es se r éfè-
r ent à l'Am our, co mm e il vie nt d'è ll'e dit. SUI' celte Langue e t su r
son Écriture, qu i décou len t de la pensée s pirituell e des Anges,
voir aussi quelques ex plica ti ons dan s LA SAC E SS E ANCÉ LI QUE sun
LE DIV IN Al\IOUIl ET SUR LA DIVI NE SAGESS k~, N° 295.
30. Dil le Seignem' Qui ESl~ c l Qui Elail~ el Qui Vien l~ si-
gnifie qui esl Eternel ellnfini~ el qui es t J éhovah. Voir ci-des-
s us, N° 13, où ceci a é té expliqué.
31. Qui esl '['OU l - Pllis sanl~ si gnifie qui eS l ~ vil c l p eU L d'a-
1J1 'ès L ui-/lteme~ c l qui gouverne loUles chOses d 'a p1'ès les 1Jre-
miers 1wr les de1'nie1's. Puisqu e tou les choses vienn ent du Sei-
g neur, e l on t é té créées d "ap rès les premi ers qui vie nn enl de Lui,
c t qu'il n'y a ri e n q ui ne lire de là son ex is tence, co mm e il a ('> lé
abondammen t montré dan s LA SAGESSE ANGÉ LIQ UE SUR LE DIVIN
AMO UR ET SUR I.A DIVINE SAGESS};, il s'ensuit qu'il es t Tout- Puis-
sant. Sup pose un Un d'où déri ve nt toutes choses, est-ce qu e to ute s
choses n'a pparli endro nt pas à cct Un, duqu e l elles dépendent dans
leur ordre, comme les ann ea ux d'un e c haîne dépende nt du prf>-
miel' ann eau , ou COlll lll e les vai ssea ux sa ng uin s de tout le co rps
rlépendent du cœur, ou comme toutes les c hoses de l' uni\'ers ('n
géné ral ct en partic ulier dépendent du 501eil'l a in si c'est du Sei-
gneur, qui esl le Solei l du l\lo nd c Spirituel don t pro vienne nt tout e
Esse nce, taule Vic ct toute Puissance, que dépenden t tou tes c hoses
chez ceux qu i SOllt sous ce Soleil; e n \ln mo t, pal' Lu i nous sommes,
n ous vivons, et nous no us mo uvons, - Ac t. Apô t. XVU. 28;-
c'est là la DivincToulc- Pll issanC' c. Qne le ~cigncl1J' go uverne l ou tes
1. ~
G2 J,'APOCALYPSE RÉvill .•ÉE . 1\· 31.
t.: ho scs d'après les premiers par les derni ers , c'est un arcan e qui,
jusqu' à présent, n' ava it pas été ré vélé, mais qui a été expliqu é
dans la DOCTR I NE DE I. A NOUVELLE H : nUSALElU sun LE S EIGN EU R,
ct SUR I.· I~CRITURE SAINTE, e n beaucoup d 'e ndroits; puis dilllS l.A
SAGESSE ANGi:L IQUE SUR LA DIV I NJ.-: P ROVIDE NCE. 1\ 126; e l SUI'
0

.LE DIVI N AMOUR , N" 221.. Tl es t bien co nnu que le Divin, parce
qu ' il es t Infini, n e tombe dans l es id ées de la pensée d'aucun
homm e. n i d'aucun Ange, parce qu'el les sont finies, et qu e le fini
n'cs t poin t ca pable de pCl'cevoir "[nfini ; cependant, afin qu'il soit
perçu c n quelqu e manière, il a plu au Seig ne ur de décrire son In-
fin ité pal' ces parol es : Moi~ je suis l'Alpha cl l'Ol1uJga;l Com.-
111.en cem ent e t Fin; Qui Est~ c t Qui J~lail, et Qui Vienl~ Qui cst
TOUL-Puissant; c'es t pourqu oi ces paroles ren ferment tout es les
choses qu e jamais ange ct ho mme peuven t penser spirituell eme nt
et n at urellem ent sur le Divin ; ce so nt en gé néral celles qui vi e n-
nent d'ê tre un ivcl'sell ementl'apportées.
32. Vers. 9. Moi, J ean, qui suis cl voU'c {r èn: ct vol1'c compa-
(Jnon,signi{ie ceu x qui sont d ans le bien d e la chm'ité etlJa,. suit e
dans les vrais d e la roi. Que Jenn l'Apôtre nit représe nté ceux
({ui sont dans le bien de la chnri té, c'es t cc qui a été dit c i-dessus,
N° 5; et ceux qui son t dans le bie n de la chari té sont au ssi dan s
les vrais de la foi, pu isqu e la charité es t l',''ull e e t la vic de la foi ;
de là \'ient qu e Jea n sc nomme frère el compag non de ce ux, dans
l'Église, auxquels il écrit, car il a écril a ux sept Églises; pli!' frère ,
dnns le sens spiritu el de la Parole , il es t ent endu celui qui esl clans
le bien de la charité, el par co mpagn on , celui qui par suite est
dan s les vrais de la Coi; car tou s sont comme des consangu ins par
la charité, e l comme des alliés par la foi ; cn e ffe t, la chnrité·con-
joint, mai s non de m ~ me la foi, il moins qu 'ell e ne vienn e de la
charilé; quand la foi virnl ci e la char ité, alors la charité conjoint
el la foi cOllsocie; c t com me ell ('s font un , c'es t pOUl' cela que le
Seign eur a co mm andé qu e tou s Cusse nt frères, cal' il a dit: ( 1 Un
seul est VOl1'C Doc l ew', le Christ; 11'1.ais IOus~ vous, Frèr es vous
~t e.'l . I l - J\ la tlh. XXUL 8;-lc Seig neu r aussi appell e frères ce ux
qui sont dans le bien de la charité ou dans le bien de la vie; il
dit: Il Ma m (: 1'e cl mes (l' ères, re soul ceux qui entendent la Pa-
1'ole dc Dicu r l 'lui la lont . )1 - Jj UC, VIII. 21 , 'M atlh, Xlf. lJ!),
Ver::; . 9. C HAPITRE l'REM l t:t:. 63
1\'l arc, lU. 33 à 35; - par la mère il est eritcIH.lu l'Église, c l par
les fl'ères ceux qui so nt dans la c harilé : e t COIllIllC le bie n de la
charité est le frère, c'est pou r ccla qu e le Seig neu r appelle encore
frères ceux qui sont dan s ce bien, - i\l allh. XXV. lIO; - e l aussi
disciples, - Ma llll. XXVIU. 10. Jean , XX. 17; - mai s on ne lit
pas que les disciples ai ent appcle frère le Seigneur, parce que le
frèr e eSlle bien qui procède du Seigneur; il en est de cela comIllC
d'uo Ro i, d'un Princc et d'un Mag nat, qui appellen t frèrcs leurs
co nsa nguin s et leurs alliés, mais ceux- ci néanmoins ne leur do n-
nent pas ce nom; car le Seig neur dit: (( Un seul est votn! Doc-
lew', le CIz1'ist; mais tous, vous, {1' b'es VOltS êtes. Il - ?\lallh.
XXIl I. 8; - puis: (( Vous, vous M'appelez Maitre el Seigneltl·~
el bien vous dites, cm' je le suis. ))- Jea n, X llL. 13. - Les fi ls
d'Israël appe laient frères tous ceux qui descendaient de Jacou le ur
père. et aussi, par une plu s large ex tension, ceux qui desce ndai ent
d'Esaü; mais ce ux qu i n'e n descenda ien t pas, ils les ap pelaien t
compagnons. Mais comme la Parole, dans le sens spirituel, t rai te
seul emen t de ceux qu i sont dans l't~glise du Seig ne ur , c'est pOUl'
cela que da ns ce sens par frères il es l entendu ceux qui son t pa r
le Seigneur dans le bien de la cha rité, el par com pagnons ceux
qui son t dans les vrais de la fOi; de mê me dan s les passages s ui-
yants: Il Ainsi. VOllS di'r c z chacun ù SOl? COlIPAGNON ct chacun ù
son FRÈHE : Qu'a 1'epondll Jéhovah? Il - J él'ém. XXlll. 35. -
ff Vous n'avez poinl p1'oclam,e la liberle~ chacun ù son FRt:Rt:,

ni chacun il son COMPAGNON. Il - Jércm, XXXIV, 17. - fi Que


personne ne presse son COiHPAGNON ni son '''Rt:HI:":. )) - Den té!".
XV. 1, 2. - fi A cause de n ws F UÈIlES el dl.' mes COi\IPAGl\'ONsje

1J{ldc1'ai. )) - Ps. CXX lI. 8. - Chacun aide son COMPAGNON ,


(1

cl dit à son FRÈRE: Forlifie-lOi. ))-]~Saïe, XLI:. G. - Et, dan s le


sens opposé: ft Chacun de son COMPAG NON gm'dez-vollS, et il
aliCll1l FutilE ne vous fiez ; toul FRbΠsupplante, cl tout CO:,I-
l'AGNON calomnie. )) - Jéré m. IX. a. - Je '11Wlll'(;â au.c prises
1(

L'Égypte avec l'Égypte, de telle sort e que CO'1nballe chacun


contre son FHÈRE, el chacun contre son COll.IPAG~O"'. I::saï<.>,
1) -

XlX. 2; - e l ailleurs. Ces passages ont é té l'apportés, afi n qu'on


sache pourquoi Jean se dit Fl'ère et Compagnon; e t que par Frère,
dans la Parole, il est enlendu c:clui qui est dans la churité ou dans
fi l, L' i\I'OCAIoYPSE nf.Vù,Ét-;. J>; " 32.

Je bien, e l pal' Compag non ce lui q ui esl da ns la foi ou da ns le vra i.


Mais com me c'est de la chal' ité que vien t la foi, c'cst pOUl' cela
(IU C le Seigneu r n'e m ploie l'exp ress ion de compag non à l'égard de
q ui que ce soi L, ma is se se rt des ex press io ns frères ou prochai n ;
c hacun aussi esl le prochain se lon la qua lité du b ien, - Luc, X.
~6. 37.
Ca/Ilù;lion ~ cl da ns if.: 1'oyaumc, el la patiente at -
3:3. V ans
lente d e J tJs lts-C/o'isl .. signifie choses qui, dans l'Église, ont été
in{c:sttJes pœ,. les 1Itaux e l par les (au x, m.ais que les 1naux et
les (au x seront iloignés pW' le S e igneur, quand il viencl1'a. Par
rallliclion es t e n tend u l'élat de l 'L~glisc. quand il n'y a p lus auc u n
Lie n de la charité ni a ucun vl'ai de la foi , mais qu'à leul' place il y
a des maux e t des fa u x ; pa r le 'r oyaume es t entend ue l '~glise j ct
pa l' la valic nll: atten le d e J ésus-CItJ'isl es t entendu l'uvénemenL
li u Seigneul'; c'est pourquoi ces paro l es~ li da ns l'allliction, el dans
le royaume, e L la pa tie nte a ltente de Jés us-Ch rist, )) ré un ies en
un sNll sens, sign ifient quand les biens e t les Hais de l'Église ont
été infestés pa r les ma u x et par les faux~ mais que ces maux et ces
faux ser on t éloignés par le Seig neur, quand il viendra. Que par
l'Afll iction il so it en ten du l'éla t de l'Eglise, quand elle a élé in-
fes tée par les maux et pal' les faux, on le voit clairement par ces
passages: Il A la consonmwl ion da siècle ils vous livreront fi
l' A FF L ICT IO N, cl ils vous lZll.'ronl. Ji y aura une AFFLlCTJQN
grande, lette que poinl il n'yen eul d epuis le contmenccmenl
du monde, el point il n'yeu aura. ApJ:t?s l'Af'FL I CTlON d e ces
jours-là, le Soleil sera obscw'ci, la L une ne donncJ'a point sa
lueur, elles Etoiles t01nbe1'ont du Ciel. ))-~l all h . XXlV. 9, 21,
29. ~l arc, XliI.. :19, 24. - Que le Hoyaume sign ifie l'I~glise, on le
ve l'ra dans ce q ui su it.
3LJ. J 'étais d ans l'île nmnmée P almos , signifie l'él at el le
lieu, dans lesquels il a pu (U r e iLLustré. Si la Hévélation a é lé
fa ite à Jea n dans Palmos, c'est parce que c'é tai t u ne Il e dans la
Grèce, no n loi n de la terre de Ca naa n, e t en tre l'Asie el l' Eu rope,
e t q ue pal' les Il es sont s ignifiées des nations plus él oignées du
cu lte de Dieu, ma is qui néanmo ins doivent s'en approcher parce
q u'elles pe uve n t (}tre il lus t rées; pa reil lement pa l' la Grèce; ma is
l'Église elle-même est si3 nifh.'·c pa l' la te l' I'e de Canaan; l)P.'r l'As.ic
\'crs. 9. CHAP JTnE PR ID lu: n. 65
so nt sig ni fiés ce u x de l'.l:~g li se qui d'après la Parole sont dan s la
lumière de la Vérité, et par l'E urope CC li X auxquel s la Parole d oit
parven ir; de là vien t qu e par l' île de Pa tm os il es t s ig n ifi é l' é laL et le
li eu dans lesqu els Jean a pu êt re ill ustré. Que par les lles~ dans la
'al'Oie. il soit sig nifi é des Nations plus élo ign ées du c llile d e Die u,
' .1ais qui néanmoin s doive nt s'e n app roc he r. on le vo it clairement
par c es passages: (1 D a ns l'Uri,n t honore:; J élw vah, d a ns les
Ju:s d e la m cr le Nom du Dicu {l'Israël. Il - t sa ïe. XX i V. 15.
- (1 Il n'el cindl'a point, et il ne b1'iscra 1Joint, jusqu'à cc qu'U

établisse en la ten'e le jugement, el en sa Loi les ILES es pe1'e-


Ta nt. Chantez û. J e/lOvah un cantique nouveau, 11.ES cl le urs /w -
bilants; ils donneronl à J éhovah gloi'l'e, ct sa louange dans les
ILES ils annonce1·onl. 1) - tS<lÏe~ XL ll. li . 10.1 2. - (1 ÉCOlll ez-
Moi~ ILES; el soyez attentifs, peuples €le lo in, 1) - Itsaïe, XL IX ,
1. - (! En Moi les 11.•ES espéTl.'I'Olll, Cl en 11wn bTas clics se con-
{i.e1·onl . II - É.saïe, Ll. 5. - (( A Moi les lu:s se confie1 ·ont, el lcs
1wvü·es d c 'r ltal'scllish. I l - Esaïe. LX . 9. - (( Écoulez la P a-
r'ole d e Jéhova h , Nalions! el an noncez -la dans lt.:s [LES au
loin. II - Jérém. XXXf. 10, -«( A fin qu'on adore Jéhovah, c /w -
cun de son lieu j toules les ILJ::S des nations. 1) - Sepl!. JI . 11;
- e t aill eurs. Que pa l' la Grèce il soit au ss i sig ni fié pareill e cho se.
cc n'es t pas év ident de même d'np rès la Parole, parce que la Grèce
y est seul emen t nommée dan s Danie l, VU!. 21. X. 2 0. XL 2; e l
a ussi Jean, Xl /. 20. l\ larc, VU. 26. - Que pal' la terl'e de Canaan
il soi t ente ndu l'I~glise du Seig neu r, laqu ell e pa r s uite es t appel ée
T erre Sai n te et Ca naan Céles te, o n le vo it par un g ra nd nom bre
d e passages dans la Pa role: qu e par l' Asie il soit en tendu ceu x
qui , da ns l'É.glise, son t d 'après la Parole dan s la lumi ère de la
vérité, on le vo it ci-dess us, N° 11; c t par l'E urope, ceux auxq uel s
la P arole doit parvenir, cela est évide nt.
35. Pow' la Parolc de V ieu c l 1JOw' le T é moignage d e J es us-
Ch1'ist, signifi e afin que de cœw· el ainsi dans la l w n i ère le Di-
vin Vrai d'après la Parole sail 1·CÇU, el que l'Ilwnain du S ei-
gneur SOil1'cconnu ~ l 'J'e Divin. Cela a é té expl iqu é plus haut , N" 6.
36. Ve r s. 10. J e devins en esprit au jour du Dhn.anc/w, si-
gnifie l'Clat SlJi1'iluel alOJ's d 'après le D i vin inllu:v. Je d evins en
esprit, sign i fie l'éla l s piritu e l dan s lequel il sc trouva quand il
ü*.
G6 1\" 36.
etait dans les vision s, éta L dont il va être padé; Clujour du Di-
71wnclte, s ignifie pal' le Seigneur alors l'influx; car dans ce jour il
y il présence du Seigneur, p<l l'CC que ce jour es t sai nt: d'après
cela il est évi de nt que le je dev in s en es prit au jour du Dimanche, "
signifie l'é La l spiritue l a lors d'après le Divin inilu x. Au suje t des
Pro pliètes, o n lit qu' ils ont é té en Esprit ou en Vis ion; puis
aussi . qu e la Parole le ur é ta it adressée par Jéhovah: quand ils
é taient en Esprit ou en Vision, ils étaie nt non dans leur corps,
mais dan s leur Esprit. éta t dans leq uel ils voyaien t des choses qui
son t dan s le Ciel; mais q uand la Parole leur é tait adressée, ils
é tai en t dans le Corps, e l ils e ntendai ent Jéhovah parler : ces d eux
é La ts des Prophètes doivent ê tre di stingués avec soi n; dans l'état
de Vision les yeux de Icul' esprit étaien t ouverts, et les yeux de
leur corps é taie nt ferm és, e l alors ils en tendaient ce que les Anges
prononçaient, OH ce que Jé hovah prononçait par les Anges, et ils
voya ie nt aussi les cho ses qui leu!' é tai e nt représe ntées dans le
Ciel ; c t a lors parfois il leur sem blait ê Lre tran spor tés d'un lieu
dan s un autre, le co rps res tant à sa place : dans ce Létat é taiL Jean
quand il écri\'ai t l' Apor:alypse, et parfois auss i Ézéchiel, Zacbarie
e t Daniel, e Lalors il es t dit qu ' ils étaie nt en VISION ou e n ESPHIT;
e ll efTet , Ézécllie l dit: « L'Espril 'In'cnleva, el ilm.e 1'amena en
Chaldie vers la captivite, eu la VISION DE DIEU, en ESPRIT DE
DIEU; aiusi monta sur 1IIoi la "ISION que j e vis. I)-X l. 1,24;-
il dit aussi, que l'ESPH I T l'enleva, el qu'il entend il derriiJre lui
un tnnnble1llenl de le1Te, el autres choses. - ] Il. 12, 24; -
puis aussi, que l'ESPRIT l'enleva ent1'c la terre el le ciel, l'ent-
nU.'na il. J érusalem d ans Les VIS IONS DE DIEU, el qu' il vil des a bo-
m.inalions. - VIII. 3 et sui\'. - Il é Lait pareillement en VISION
DE D a :u ou en ESP IUT , quand il vit qu~tre Animaux, qui étaien t
des Chérubins, - Chap. l , c t Chap. Xi - cOlllme aussi quand il
vi lla Nouve ll e Terre c t le Nouveau Te Iuple , et un Ange qui les
mes urait , - Chnp. XL à XLnU; - qu' il ai l é té dans les VISIONS
UE DIEU , il le d iL , - X L. 2; - et qu e l'EsPIHT l'ail enlevé, il le
dit, - XLIIL. 5 . - Lit même c hose arriva à Zachnl'ie, en qui é tait
alors lIll Ange, lfu and il vi l un Ilomme il cheval 1Jar mi des
my)·lC's. - 1. 8 e l sll iv. - Quand il vit quatre Contes, cl ensuile
un /J amm e, dans la UHti1/ duquel éta it un cordeau de m.esurC'.
Vers. 1.0. CIIAP lT HE P R Eàl l t:ll. 67
- li . 1, 5 e t sui v. - Quand i l vi l J osch'ua l e Grand-Prêlre . -
Ut. 1 et suiv.- Quand i l v il u.n. Chandclie1' et d eux Oli vi ers.-
IV. 1. et s uiv. - Quand i l v il un nouleau volan l c l un Eplw h. -
V. 1, 6. - E t qu.and il v il q ual re Chm's sor t anl d 'enlre deux
lIlom a gnes c l des c lwvau.c,-V L 1 e t sui v. - Da ns un se mblabl e
é ta t (!la it Daniel, quand il vil qualre n tJl es l1lOnlanl de la 'IJWI'.-
Dan. VI. 1 e t s ui v.- E l quand i l v il les comba l s du BtJlieJ' el du.
B ouc. - vur. 1. et s ui\'. - Qu' il les ait vu s dan s des VISIO NS , il le
dit lui-même, - vrr. 1, 2, 7 . 13. VU I. 2 . .x. 1, 7 , 8: - e l q ue
l' Ange Cabr iel lui ail appar u e ll VISION, il le dit, - I X . 2 :1.. - La
même chose arriva à Jea n; par exemple, quand il vil le F ils de
f /Iom,me dans l e m,ilieu des sepl Clumdeli e1·s. - Apoc. 1. -
Quand il vil un 1'1"611.e dans le Cid, el quelqu'un assis d essus,
el aulo U1' d u '1~1' 6ne q ual re Anim a u ,x. - Chap. I V. - Quand i l
vil u n LiV1'e scellé de sepl sceaux. - Cha p. V. - Quand il v il
qual1'l.' Chevaux sortir d u L ivre OUVo ,{. - Chap. VI. - Quand
il v il qualre Anges qui se ten a i enl sur les qual 1'C:: ang les de la
Len·e. - Chap. Vtl[. - Quand il vi l des SautereLLes qui sor-
lai enl du puils de l'abf111,e.- Chap. [ X.- Quand il vil un Ange
lC!n anl il la m.ain u n pelil LiV1'e qu'il lui d onna il mange1'. -
Chap. X.-Quand il entendit les sept Anges sonner de la l rom-
pelle. - Chap. X L - Quand il vil le D ragon, el la Pemme q ue
l e d 'r ayon poursuivail ; el le c01nbll l d u d1'agon avec Michel.-
Chap. X rI; - c t ensuile, deu,x B~les l1wnlanl, l'une de la m er,
faw7 'e de la l erre. - Chap. XII[. - Quan d il vil les sepl An-
ges, ayanl l es sepl dernières p laies.-C hap. XV . XV L - Quand
il v il la Pros t ilwje assise SU1' une Bel e écadate. - Chap. XV lL.
3 , 18 ;- eL e nsui Le, 'lm Cheval blanc, c l Quelqu'un ulOnlé desslls.
- Chap. X l X ;- e t enfin, le Nouveau Ci el c t la Nouvelle l'eITe,
cl alors la Nouvelle J éru salem descendant du Ciel. - Chap.
XX i. XX U. -Q ue Jean aiL vu ces choses en ESP IUT e t e n V IS ION,
il le dit lui-mê me,- Chap. 1. 1.0. IV. 2. IX. 17. XX i. 1. 0;- c'es t
là a ussi ce qu i es t en te ndu p<l r (e J E V I S Il pa rtout dans l'Apoca-
lypse. D'après cela il es t bien év ident que, êtrc en esprit, c'es t
ê tre dans la vis ion qu i il lieu pal' l' ouver ture de la vue de l'csprit
de l' homme ; ct, quan d cell e vue est ouve rte, les choses qu i so nt
dans le Mo nde spirit ue l ap paraisse nt aussi claire men t q ue dev ant
GB l,'A l'OCAL\'I'SE. ni:vÉLf;E. N° 36.
la vue du corp s cell es q ui so n l dan s le l'l onde naturel. Que cela
soi t ai nsi, c'es t ce q ue je pu is a lles ler pa r une expé ri ence de
hea uco up d' ann ées. Dans ce t é ta l é ta ie nt les Di sciples quand
ils vire nt le Seig neur a près la rés urrecti o n, c'es t pourq uoi il es t
dit q ue le urs yeux fure nt ouve rts. - Luc, XXI V. 30, 3i. - Da ns
u n se mbl able e la l é tait Aùra ha m, qua nd il vit tro is Anges e t par la
a vec e ux. Pareill e ment Haga r, C uidéo n, Jos ué , et d' au tres, q uand
ils viren t les Anges d e Jéhovah. Pare ill eme nt le sc nÎ tcul' d 'É li sée,
q uand il vil la Mont agne pleine de chari ots et de chevaux ignés
a utour d ' J~ li sée; car i~lisée pri(t~ cl d it : J éhovah! Ou vHE , j e l e
prie, ses yeux pour qu' il VOÙ}; c l J éhovah O UVIUT les yeu.'l: d u
se1'vileur, el il vit. - U n ois, V I . 1 7. - Mais q ua nt à ce qui co n-
ce rn e la Parole , e ll e n' a point é lé révé lée c n l'éla l d' Es prit O U e n
Visio n, mais ell e a é té dictée de vive voix a ux Prophè tes pa r le
Seigne ur ; c'es t pourquoi il n'es t dit null e par l qu' ils l' o nt pro-
no ncée d'après l'Esprit Saint, mais il es t dit qu e c'est d'a près J é-
ho va h ; voir la D O CT RI NE Da..: L A NOU VELL E H;nUS ALEi\l S UR LE
,sE 1GN E UII, N° 53.
37. El j'enlendis derd ère m oi une vo i,:v g1'ande COl11,1ne d 'une
t rom pett e, signifie un e perceplion m anifes le du Divin V1'ai n i-
vell] du Cid. Une voix f)1'a n de, q uand e lle es t enLpndue du Cie l,
sign i ric le Di vin Vrai, co m me il va ê tre mon tre; si e Ue a é lé e n-
tend ue comme d'une l'rOm pelle, c'es t parce qu e, qu a nd le Divin
Vrai descè nd d u Ciel, il est parfois e ntend u ainsi pa l" les Anges du
Dernier Ciel, c t alors il es t mani fes tement perç u ; de là vi ent q ue
pnl' I l un e voix com me d'une trompe tte, ) il es t sign ifi é une per-
cepli o n man ifes te: e n o utre, sur la signirica tion de la trom pette,
voir plus bas, N°· 397 , 519. Qu'un e voix g l"a nde, q uan d cli c es t
e ntc ndu e d u Ciel, sign ifie le Di vin Vr ai , c'es t cc qui es t évi de nt
pa r ces passages : LA VO I X D E J ÉUOV AH sur Les eaux; L A VOIX
{I

DE J É UO VAU d ans la {orcc ; L A VO IX DE J.f: HOVAll avec h01m ew' ;


LA VO IX DE JÉ HOVA H ln''isanl les cèdres ; LA VO I X DE J É Il OVA ll
lranchan l conmu: une flarnm,e de (Cu.; LA VOIX DE Jf: n ovA H fa il
l','em bler le déserl ; L A V O I X DE J É IIOVA I1 fail meUre bas Les bi-
ches. )) - Ps. XX I X. 3 à 9. - ( 1 Royaumes de la lelTe., chan-
le:; au Seigneur; voici, il llonne~'a de sa VOlX, u.ne VO I X de
fOI 'cc.1) - Ps. LXV IIL. 33, 3l1. - (1 J éhovah (l donne de sa VOI X
"el's. 10. C II.\J> I TJU:: l' IU:: M I ER.

deVllnl son A l'uuJe , ca]" iJmonLfn'ablcs sonl ce li.V qui exccutenl


sa /'m'ole. Il - Joë l, U . H .. - Il J e/wvah de J érusalelll, domu'l"ll
de: sa VOIX. ))-Joël, lV. 16. - Et comme la Voix signifi e le Divin
Vl'ai d'ap rès le Seig neur, c'es t pour cela qu e le Seig neul' a dit, ((qu e
fc.'s Brcbis enlendenl SA VOIX ; qu'eLLes connaissenl SA VOI X. J'ai
aussi d'mlll"eS Urebis qu'il {aul que j 'am ènl.', e l1na VOI X elles
cntend1·onl; mes B rebis ma VOIX enlendenl, cl Moi je les con-
nuis, ell.'iles JIlesuiuent . J)- Jcan, X. 3,4,16, 27. - Et a illeu rs:
(1 Une hCll1'e vient .. où. les m.orls enlendront la VOIX du Vils de

i'llomuu:.. el ceux qui l'aw'onl entenduc viv/'ont. J) - Jean, V.


25 ;-ici, la Voix cst Je Oivin Vra i d u Seig nc Ul' d'après sa Parole.
38. Vers. 11. Qui disait: JJ1oi,je suis l'Alpha e l rOnu.Jga, le
Premier cl le Dernü::r, signifie Qui esllc Sui-Mt7ne ct rUnique,
de:puis les prel1û e r s jusqu·au:vdenûers.. d e Qui lJ1"ocèdentlOutes
choses; pa1' consequent .. qui es t L'AlItOw' Mèllu.' Cl Unique.. la
Sagesse IlUme e l Unique, cl la Vie 111 t11ne cl Unique en Soi;
ainsi, qui est le C1"iatew·, le Sauvcw· cl l'i llus t rateu r M~m. e ct
Unique 1Jm' Soi .. el paT suite le tout clans LOutes les choscs du
Ciel cl dc l'Église:; Qui Se ul esl Infin i c l èl ernel .. cl Qui esl
J éhovah.. cl que Lui es t le Seig neur. Que tout es ces choses, et
un e infin ité d'autres soie nt co ntenu cs dans ces mots, on le voi t
ci-dessus, N°· 13, 29. [i a é té dit qu e tou Les les syllabes o u lettrcs
de l'A lph abe t, dans le l\!on de spirituc l, sig nifi en t des choses;
que de là vie nn ent le lan gage e t J'écrilure de ceux q ui y habi-
lent, et que c'est pour cela que le Se ig ne ur déc l"it sa Divinité e t
son lnfinité pal' Alpha e t Oméga, ce qui signifie qu'il est le tou t
dans toutes les choses du Ciel e t de l'Ég li se. Comme chaque le ttre
sig ni fie une c hose dans le ~ I onde spirituel, e t pa l' s uiLe dans la
Lan g ue Angélique, c'csl pou r cela qu e David a éc rit le Psaume
CX IX, e n ord re, selon les le ttres de l'Alp habe t, en co mm ença nt
pal' Aleph et finissant par T ha u, co m me on peut le voir par les
CO llllllence me nt s des Vcrsets j qu elqu e chose de se mblable se voit
dans le Psa um e cx r, mai s 110n d'une manière si év ident c. C'cs t
11l ~t1le pOUl" cela qu 'Abra m a été ap pe lé Ab ra ham, e t q ue Saraï a
é té appe lée Sa ra h, ce qui a é té fait afin qu e da ns le Ciel par Abra-
ham el par sarah il fût e ntendu, non pas ccs deux personnages,
ma is le Divin , co mm e erTrctivcITI.ent ces noms y son t compris, ca l'
70 /(" 38.
la IcUre Il enveloppe l'infinité, parce que c'est seulement u n e
aspira tio n : SU I" cc su j ct~ vo ir de plus g ra nds dé tails ci-dessus,
N° 29.
39. Ce que lu vois, écris-le dans un livre, signifie afin que
ces choses soient 1"évtJlces à la posUJrilé. On le voit sans explica-
ti on.
laD. El envoie-le aux Églises, il celles qui sont clans l'Asie,
s iani/ie 1Jour ccux, dans le Monde Chrétien, qui sont d'a près
la. Parole dans la lumièr e de l a vériuJ. Que ccux-Ià soien t en-
tendus pa r les Églises dans l'Asie, on le voit c i-dessus, N°- iD, 1i.
Lli. A IÊp/tèsc. r..'l Ù. Smyrne, el à Pergame, c l ù Tllyalire, c t
itSardcs, c l à Philadclplâe, c l il. L aotlictJc, signi{lcspécialcmenl
sc:lon Celai d e 'réce ption de c hacun. Que tou s les états de récep-
t ion du Seig n eur el d e son Ég lise soien t signi fiés pal' ces se pt
no uls ùan s le se ns spirituel, on le ve r ra plus uas. En cffe t, Jea n
é tait dans l' état s pirituel quand ce t ordre lui fu t do nn é , e t da ns
c.et é ta t rie n n' es t appelé d ' u n nom, sa ns que ce nom sig nifi e un e
c hose o u un é tat; c'es t pourquoi les choses, qui o nt été écrites par
Jean , n'ont pas non plus é té envoyées dan s ces lieux à au cune
"f:glise, mai s ell es on t é té diles à leu rs Anges, pal' lesq uels son t
entendus ceux qui r eçoive nt. Que pal' tou s les lloms d e li eux e t
de personnes, dans toute la Parole, il soit ente ndu d es ch oses spi-
rituell es, c'est ce qui a é té mo n tré en beauco up d 'c ndroits dans
les ARCANES CiLESTf:S, pub li éS ft Lo n d res ; par exemple, ce q u i
est en tend u par Abraham, Isac et Jaco b, p uis pal' Israë l e t pal' les
No ms d e ses dou ze fils , puis au ss i par les divers li eux de la terre
d e Canaan, e t pal' les li e ux voisins de ~e tte Terre, comme l'Égypte,
la Sy rie , l'Assy ri e, et plusieurs autres. 11 en es t de m ême de ces
se pt 1"Oln s. I\ luis q ue celui qui veut l'es ter d ans le se ns d e la JeU re
y l'es te , pu isqu e ce se ns conjoint; se uleme n t qu' il sache que par
ces Noms les Anges pe rço ive nt d es c hoses et des etats de l'Ég lise.
1I2. Vers. 12. Bl j e 1ne 'r etow'lw i lJow' voir la voix qui par-
lait avec moi~ signi fie le renversemenl d'élal de ceux qui sonl
dans le bien de la v i e~ quanl ù la lJe1"CclJl'ion du vra i dans la
Parol(!~ lO1'SqU'ü s se lour nenl vers le Seigneur. J ea n dit q u'il
ente ndit un e voix derrière l ll i~ Vers. 1.0; et mainte nant, qu'il
.';"CSl1'clourn é ponr yo ir la voix ; e t? d e nou vea u, que s'el an l l'C-
Vers. 12. C II AP I T R F. J'REi\l I EH. 7t
l ounuJ il vit se pt Clnmd clî cl's ; d'après cela, il est év ide nt qu' i l
e nlendill.llle vo ix pa r derri èrc , e t q u' il se re tourn a pour voir d'o ù
e ll e venait; qu'i l y a it dans ce ra it un arcane, cela cs t év id ent ;
l'arcan e, c'es t (IU'avant qu e l'h o mm e se tourn e vers le Scig ne ur,
c t le reconnaisse p OUl' Dieu d u Cie l e l dc la Ter rc , il Ile pe ul vo ir
lc Divin Vrai dan s la Parole, e l ce la, pa rce qu e Dieu cs t Un c l en
P erso nn e e t en Esse nce, e n Qui es t la Trinité, c t qu c ce Die u es t
lc Seig neur ; c'es t pourq uoi , ce ux qui rcco nn a issc nt la Tr init é des
P ersonnes por lent Ic urs regards prin ci palement ycrs le Pè re, c t
qu e lqu es- un s ve rs l'Es prit Saint, c t rareme nt vers le Seig neu r ; ct
s'ils les portent vc rs leSeig neul', ils pe nse nt de so n 1.l1ll11ain co mm e
d'un homm e ordinaire. Quand l'h o mm e i1g it ainsi, il ne pe ut e n
au ~ un e man iè re ê tre illus tré dans la Pa role , ca l' le Seig neu r es t la
Parolc, pui squ ' elle vie nt de Lui e L tra ite de Lui; ceux d onc q ui ne
s'ad resse nt pas a u Seigne\lf seul le regarden t, Lui c l sa Paro lc,
dClTi èl'e cux e t non deva nt e ux , ou par derriè re et n on en racc.
Tel es t l'arca ne cac hé en cela, qu e Jean ente ndit u ne vo ix der-
r i è1'e lll i~ el qu'i l se 1'cl 0ll1'1UL pour voir la voi x, e t qu e, s'Clau l
l 'elOUl'n e~ il vil SepL Chand e li crs d'o r, e Ldan s le mili e u des Chan-
deli ers le FILS D E L'IfO i\f iU E ; ca l' la voix qu' il e nte nd it vena it d u
FJLS DE L' flOMM E, q ui es l le Seig neur, Que le Seigne ur se ul soit
le Dieu d u C.iel e t de la T erre, il l'enseig ne ma in tenan t d' un e vo ix
manifcs te, ca r il dit : Il Mvi~je su is l'Alpha c t COm.é{ja~ Comm en -
ccm.ent et Fil1~ d il le Se i{jncw '~ Qui Est~ et Qu.i É{ (lit ~ el Qui
V i ent . )) - Vers. 8 ; - et ici: Il JIloi~je su is L'Alpha c l t 011l i{ja~
l e Prcmie,' el le De1'l1ie1'. Il - Vers. 11; - e t ens uit e : Il 1Ho i~ j e
suis le pj'em ief' cl le D ernier . ) - Vers. 17 e t Chap. 1J. 8 . -
Que par la voix, q ua nd ell e vi ent d u Seigneur, il soit entend u le
Di vi n Vrai , on le voit ci-dess us, N° 3 7 ; e l q ue par ,Jea n il soit en-
te nd u ceux de l' Église qui so nt da ns le bie n de la de, on Ic voit
ci-dessus, Nf>· 5, G. D' nprès ces exp lication s, on pe ut voir qu e pa l'
ces parolcs : Il Et je me retour nai po ur voi r la voix q ui parlait avec
moi, ) il est sig ni fié le re nverse ment d'état de ce ux qui sont da ns
le b ien de la vi e, qu a nt à la perception du vrai da ns la Pa role,
lorsq u' ils sc tourn e nt ve rs le Seig neu r.
[13. E.'l ~ 111.'éUml 1 'eLOu n uJ~ j e v i s sep t Chand clùJ1'S d ' o r~ si-
gnifie la No u velle Ik(l lise qui sera d an$ l ïllllsl1'a t ion 1)w' le Sci-
72 N" 43.
(JnClll" d'alJ1'ès la Parole. Que les se pl Chan deli ers soic llll cs se pt
]~g l i ses, c'es t cc qui est dit dan s le dernier Verset de ce Chapitre;
c l qu e par les sept l~:gli ses il soit entendu tous ceux qui sont
dan s le Monde Chréti e n el qui s' approc he nt d e l'Eglise, on le voit
ci-dessus, N° 10, e l en par ti c ulie r selon l'é tat de réce ption de
c hac un , N° [d. Si par les sept Cha nd eli e rs il est e nt endu la Nou-
"ell e ]~gli sc, c'est parce qu 'en e ll e e t a u milieu d'cli c est le sei-
g n e ur, car il est dit que, dans Je mili eu des sep t Ch ande lie rs, Jean
,'it un sem blabl e au FILS DE L' I IOJfME, et pal' l e Fil s de l'lI ommc il
est e ntend u le Seigneu r qua nt à la Parole. Ces Cha nd eliers pa ru-
rcnt ê tre d 'D I', parce qu e 1' 01' s ig n ifi e le bien, e l que toute J~glise
est ~:g li sc d'après le bien qui es t formé pal' les vrai s; qu e 1'01' s i-
gn ifi e le bien , on le verra da ns la s u ite. Ces Cha nd e li ers n'é tai e nt
pas l' un près de l' au tre, ou placés d e ma nière à se to ucher , mai s
il s é tai ent ft dist an ce formant un e so rt e d e cercle, co m me il est
évid e nt pa r ces par oles dan s le Chapi tr e s uivant: te Voici ce que
dil Celui qui 1Jw?'clœ clans le nLÎlù: u d es sept Chandetien ct07·. Il
- Ve rs. 1. - n n'es t r ien dit d es Lampes d e ces Cha nd eli ers,
mais dan s la s uit e il es t dit q ue la Sai nte Jë;'usalem~ c'esl-à-
dire, la No u ve ll e l;:glî se, n'a poinl besoin du So!eil~ ni de la Lllne~
7Ja1"ce que SA LAiUPE (es t) L 'A G N E AU; el que les l1 alions~ qui au-
?"onl ilé sauvées~ d ans S A LUl\l limE l1W1·clteronl. ))- Apoc. XX I.
23, 24: - e t e ns uite; «( Jls n'ont lJoinl besoin cie LAMPE. parce
que le Seigneur Dieu lcs éclaù·c. 1) - XXU. 5; - en efTet, ceux
qui seront de la Nouve ll e Ég lise du Seig neur sont se u ls les Cha n-
d e liers qui bri ll e ront d' après le Seigne ur. Par le Chan de li er d 'o l'
d ans le Tabe rn acle, il n'a pas été représen té aut re c hose que 1'(.:-
g lise quan t à l'i ll ustra tion procédant du Seig neu r ; sur ce Chan-
d eli er, voÎ1" Exoct . XXV. 31. à 60. XXXVLU. 17 à 20, 35. LévÎt.
XXlV. 3 , a. Nomb. vnr. 2,3,4; - que ce Ch andel ier ait re pré-
se n té l'l::gli se d u Seig neu r quant au Div in amour spi rit uel, qui es t
J'amo u r à l'éga rd du prochain , on le voit dans les ARCANES C.É-
l ,ESTES, publ iés à Lo ndres, N°· 9568. 9556, 9558, 9561, 9572,
9783; puis ci-d essous, N° 693. Par le Cha nde lier, dans Zacharie,
Chap. 1V, est aussi sign ifiée la No u yelle Église qui doit être in s-
tau rée par le Seigneu r , puisqn'il sig nifie la No u velle l\laiso n de
Die u 0 11 le No uveau TCll1pl C', co m ille on le vo il cla irement pal: ce
Vers. 12. 7:\
qui suit dan s ce Chapitre, e t puisque par la Maison de Dieu ou le
Temple, il est signifi é 1'I~gli se, et dan s le se ns suprê me le Divin
Bumain du Seig ne ur, comm e Lui-M ê me l'enseig ne da ns .Jean , -
l i. 19,20, 21, ct ailleurs. - :\1ais il va ê tl'e dit cc qui es t signifié ,
en ordre , dan s le Chapitre IV de Zacharie, lorsque le Chande-
li er fut vu par ce Proph ète : (1 Pal' les c hoses qui sont con te nu es
)1 du Vers. 1 au Vers. 7, est sig nifi ée l'illus tration de la Nou vell e

)) Ég lise procédant d u Seigneu r, d'après le Li e n de l'a mour par le


1) vrai; les oliviers y sig nifi e nt l'Ég lise quant au bie n de r amoll I' :
Il par les choses co n tenues du Vers. 8 a u Vers. 10, il es t sig nifi e

») qu e celte Église procède du Seig ne ur ; Zé rubabel , q ui doit bâ tir


» la Maison, pal' co nséque nt l'Ég lise, y représe nt e le Seigneur
1) pal' les choses co ntenu es du Vers. li au Vers. 16 , il es t signifié

Il que dan s cette J~g li se il y aura aussi des vrai s d'ori gin e céles te.

)) Celte expli cation de ce Chapitre m'a é té donn ée au mo ye n du


)) Ciel par le Se igneur. 1)

44. Vers. 13. El dans le m.ilieu des sepl Ch(tndcliers~ un sem.-


blable au FILS DE L' I-JO l\ll\lE, signifie le Seigneur quant ft la
P arole" de Qui procède cell e Église. D' après la Paro le il est
connu que le Seig neu!' s'es t appelé FILS DE 'DIEU, et aussi FILS
DR L'HOMME; que pal' Fi ls de Die u il se soit désigné quant au
Divin Hum ain, e t pa r Fils de l' IIomm e, quant à la Parole , cela a
é té pleinement dé monlré dan s la DOCTRI NE DE I .• A NOUVl-: I.I, E .11-":-
R USALE iU SUR LE SEIG NEUR, N°' 19 à 28; c t comm e cela y a c té
plein ement confirmé d'a près la Parole, il es t inutile de le co nfir-
me r davantage ici. i\lainlenant, puisqu e le Seig ncur s'cs t l'cpré-
senté co mm e Parole de vant Jea n. c'es t pOUl' cela qu e, vu par lui ,
il est appel é FILS DE L'UOMM E. LI s'est rcprésenté co mm e Parole.
parcc qu'il s'agit de la Nouve ll e Église, qui est Église d'après la
Parole et selon l'ente nd ement de la Parole; q ue l' I~g li se pro r:è de
de la Parole, et qu'e ll e soit tell e qu'es t en ell e l'e ntend e ment de
la Parole, on le voi t dans la DOCTRlNf; DE LA NOUVELLE JÉn USA I.El\I
SU R L'ÉC RITURE SAINTE, N'" 76 à 79. Co mm e l'Ég lise est t::glisc
d'après le Seig ne ur par la Paro l e~ c'est pOUl' cela qu e le F ILS n}:
L' HOMME fut vu dan s le mili e u des Chandeliers; dan s le Milie u si-
gnifi e dan s l' intime, d'où les c hoses qui so nt autour ou qui so nt
au derlOrs t il'e nt lc u r esse nce, ic i le ur lumière ou le ur intellige nce:
1. 7.
7ft N" 44.
qu e n :ntim c soil le lout da ns les choses qui so nt autour ou au de-
hors, cela a é té montré e n beaucoup d'e ndroit s dans LA SAGESSE
ANGt: LIQ UE sun l.1:: DIV I N AMOUR ET SUR LA DIVINE SAGESSE; c'est
comme la Lumi è re et la Flamme dan s un milieu, d'ol' tout es les
pé riphéries sont éclaÜ'ces et éc hauffées. Dans le mil i eu s ignifie la
m ê m e chose dan s les passages s uivants de la Parole : (( POusse
d es a cclantalio1ts el écla t e en jubilation, habit ant e de Sion,
cal' g l'and (es l) au Milieu de toi le Saint d ' I s,, ·aël. Il - ÉS<lie,
X [1 . 6. - I~ Dieu (es t) lIW1l Hoi, oplh'ant les saluts au fI,'/ilieu
de la len'e. 1) - Ps. L XX IV. 1 2. - Dieu OP(~ 1" C sa illisér icoTlle
au J1iliczt de son T emple. - Jls • .x LVUI. 10. - (~ Vieu s'est
dafJli d a ns Cassel1l,blée d e Dieu, d ans l e Milieu des dieu.v il
jugera. Il - Ps. LX XX lI. 1. - So nt appelés di e u x ceux qui so nt
par le Seig n eur dan s les Pivins Vrai s; cl, par abstraction, I('s
Vrais eux-mêmes. (( Voici, j 'envoie un Ange devant toi ,- ga1'lle-
lOi de ses races, pm'ce que .,n on Nom (est) au M i lieu de Vu i. ))
- Exod. XXlJJ. 20,21; - le No m de Jé hova h est tout Divin;
<ln Milieu , c'es t d a ns l'I nt ime c t p~r s uit e d ans tout ce qui e n
dé pend. Le l\Jilicu a ussi s ig nill e l'Intime, e t pal' su ite le '1'0111 ,
rl ün s plus ie u rs a u lres pasgages de la Parole , mêm e lorsqn' il s'ngit
d es m au x, co mm e d<lll s 1::s<1ïe, XXtV. 13. Jél'é m. XX I U. 9. Ps. V.
10. Ps. XXXV I. 2. Ps. Ll\'. 7. Ps. LXII. 5. Ces passages ont é té
cités, afin qu 'o n sach e que da ns le Mili eu des chandel ie r s sig nifi e
dans l'lntim e d ' où procèdent l' '::glise e t le tout d e l'';:glisc, car
l ' I~g1i se e t le tou t de l'Église pr ocèd e nt du Seig neur p<11' la Parole.
Que les Chandeliers s ig nifi ent la No u ve lle tglise, on vie nt d e le
voir c i-dessus, N° l13.
115. n evélu d ' une 1'obc longue, signifie le Divin 1)j'ocàLanl,
qui est le Divin V nd. Que la Ho()e longue s ig nifi e le Divin pro-
cédant. qui es t le. Divin Vrai, c'es t parce que les Vê tement s dans
la Parole sig nifi e nt les vrais; pal' sui te la nobc long ue ( '["(lloris ) ,
qui es t un vê te me nt com mun , s ig nifi e, qu a nd il s'agit du Seigne ur,
le Divin Vra Î procédant. Si les Vê tem en ts sig ni fie nt les vrais dan s
la Paro le, c'est parce qu e dan s le Ciel les anges so nt vêtus se lon
les vrais procédant de leur bien; voil' su r ce suj et dans le Trait é
DU CrE I., ET DE L'ENFER, publié à. Londres en 1758 , les 1'\'" 177 à
182. Oans cc qni suit on ve rra auss i que par les Vê teme nts dan s
,'crs. 1 3, CIIAP I 'flU,': PJ:I:: .\lIl~H.

la Parole il n'cs t pas entend u autre chose dans son se ns s pi r ituel,


n i pal' co nséquent autre chose pal' les Vêtemen ts du Seigneur q ui
apparurent brillants comme la Lumi è re , quand il fut Irans figure,
- l\'IaLth. XVU. 1. à li. J' lare, IX. 2 à 8. Luc, IX. 28 il 36 : - II i
au tre chose pal' les Vê lemen ts du Seig neur, q ue les so lda ts se par-
tagère nt, - Jea n, X l X. 23, 26. - Que d es choses sem blables
aie n t é té r eprésentées c t pa r su ite s ig niliécs pa l' les II <l u its d' A ba-
l'on, on le vo it dan s les AnCA NES C'::I.I~STl:;S , pl1Ulil\S il Lond res.
No>" 981lt. 10068; e t spéciale m ent ce qu i il é té r cpn).sc nL é e t s ign i-
fi é par l' Éph od, N" · !) lt77. 982li . 10005; par le l\lanteau . N'" 9825,
10005; jl ;~r la Tun iqu e, N°· !J826. 99la2; e t pa l' le 'l'uruan, i\u U827;
cal' Allal'on r e prése nta iL la fo nction sace rdotale du Seig lleur. Su r
la sig nifica tion des Vê teme n ts d'après la Pa role, vu ir pl us uas ,
N" 166, 328.
La6. Bi ceint vers lt:s 'lJuundles d ' une Ceinture d'ù1'~ signifie le
Vivi u pJ'océd(U'il ct en 'I1UJIIU' temps conjoignaut, 'lai est le Vi vin
Bien . Si laCeinlw'e d'or a celte s ig nification ,c'es t pal'ce que pal' la
poi trine d u Seigneu r , e l spécialeme n t par les mwncUes, est sig ni-
fié son Ojyill Amour; pal' suite la Ceinture d'ol', d ont il é ta it ceint,
s ignifie le Divin procédant c t en mêm e temps conjo ig na ll t, qui es t
le Divin Hien du Div in Amour; l' or auss i sig ll ifie le bien ; voü'
plus bas, NU 913. Et m ême la Ceintu re da ns la Parole sig n ifie un
li en commun pa l' leque l toutes choses so nt co ntenues en ordre Cl
en co nn exio n , comme dan s J::sa1e : (( Il sorth'a un runu:au du
t1'onc d ' Isc/wi; La justice :UJ1'a la ceinture d e S('S 1'cius, l'lln
vv.rilé la ccinl'W'e de ses cuisses . I l - XI. l, 5; - le l'am enu s or-
tant du tl'onc d' Isc haï est le Se ig ne ul'. Que la Cein ture d e 1'1',:-
phod, et le Baudrier de la Tllnique d'All a l'on , aient sig nifi é la
conjonction, on le vo it dan s les J\HCANt:: 5 CI:: J.Esn;s . puiJliés it
r,o ndres, N°' 9837, 99LaLa. Comme la Cei nture signifie le lien qui
on joint les bie ns et les vl'ni s de l'I":g li se , c'est pOUl' ce la que ~
quand l' l~g l ise c hez les fil s d' Is raël eu Lé té dé lruile, il fu l ordon né
il J érém ie le Pr ophète, d e s'ac/u:t e l' WlC Ceinture, ('l d (' la mt:l-
tre SUl' s es 1'eins~ et C1tSlûle de la cacher dans un l1'OU du 1'0-
chcr vers l'Euphrate.' ; e t il la fin de plusicll1's J OUl'S, lO1'squ'ilia
Teprit , voici, elle était pOlll"ri e~ cl elle n 'était 1Jlus p1'opre il.
rien . - Jé l'ém. XUL 1. il 12; - pal' Iii il a élé r eprésenté qu e Je
76 L' /l PÜ C AL1'PSE n i.Vt: L l: l::. !'i" 46.
hie n de l ï~g li se a lor s é tait n ul , e l 'lue p U I' s u ite les vl'a is é tai en t
d iss ipés. Se mL labl e c ho se es t s ig ni fi ée pa l' la Cein tu r e da ns Ésaie :
" Au lieu dt.' Ccin l ll1 'c ~ d cbl'a i Uc l1I c::nl . n - HI. 26 ; - e t auss i
i.lillcul's. Que pal' les Mantelles o u le Sein il soit signi fi é le Di vin
A il lOli!', on le vo it cla irem ent pa l' les passages de la Parole où ell es
sont nom m ées, pu is auss i pa l' leul' cc rres pondan ce avec l'amour.
4 7 . VCl's. 1 4. El sa 1 'i!l e~ el ses Cheveu x, blancs comme d e la
laine blauche, comm e de la neige, signifie le Divin A mour d e
la lJi vi1lc Sagesse dan s les p,'c1llicl's el cla ns lcs d (!1' n ier s. Pa r
la T è te de l' homm e es t sig ni fié le Lo ut de sa vie, e t le to ut de la
vic d e l' ho m me sc r éfè re à l' Amo ul' c l à la Sl.l gesse, c'es t pourqu oi
pa r la Tète il es t s ig n ifi é la Sagesse e l e n mê me te m ps l' Am our ;
Ill ais com me il n'y a pas d 'a mour sa ns sa sagesse. n i de sagesse
sa ns so n am ou r , c'es t do nc l'amo ur d e la sagesse qui es t e n tendu
pa r la Tète; e t. qua nd il s"ag it d u ~ c i g ll e ur , c'es t le Divin Am ou r
de la Div ine Sagesse : m ais. s u r la s ig nifi ca ti on d e la T ête d'après
la Pa role. vo ir p lu s bas, N"· 538, 568. Puis donc qu e par la Tè te
il est e n te ndu r a ma u r e t e n mê me temps la sagesse dans leurs
pre mi ers. il s·ens ui l q ue pal' les Cheve ux il es t e ntend u l' a mour e t
la sagesse d a ns le urs d er ni ers; e l co m me les Ch eve u x ici se d ise n t
tin Fil s d e l' Homm e . qu i es t le Seig ne ur q ua nt à la Paro le, par ses
ch eveu x il es t s ig n ifié le Divin Bie n qui a ppartien t à l'amour, e t le
n iv in Vrai q ui ap pa l"li e nl à la sagesse, da ns les de rni ers de la Pa-
role. ct les de r nie rs de la Paro le so nt les choses qui sont con te-
illies Jan s le se ns de sa le ttre : qu e la Pa role dans ce sens soit
sig nifi ee pa l" les Cheve u x du Fils de l' I-J omm e ou d u Seig neu r, cela
parait è t re u n paradoxe . mais néan moins cela es t vra i; on peu t le
vo ir p al' les passages de la Pa r ole r ap po rt és dans la D OCT R I NE DE
LA NOUV .; L1~ ..: .1 ~;HUS A L E l\I SU R L' I~CRl l'utU: SA I NTE , N"· 35 e t 49, o ù
il a été mo n tré qu e les Naz irée ns dans l' I~g li se israé li te o nt repré-
se n te le Seig neur qu a nt à la Pa role da ns les de rni ers, qui es t le
se ns de la Je Ure; ca r Naz irée n, da ns la Lan gue lI ébraïqu e, sig ni-
fie Che ve u ou Ch eve lu r e; de là Sim so n, q u i é tait Naziréc n dès l' u-
hi n ls, aVil it da ns ses Che veu x la p ui ssan ce ; q ue le Di vin Vrai da ns
le se ns d e la Je Lt re de la Par ole soi t pa reill ement d ans la p u is-
sa nce. on le voi t d ans la DOCTRI N"~ su n L' I~C R 1T UlU: SA I NT E, d éjà
ci t t'<' , (\ '·· 3 7 :\ l I !) : ('"'est auss i 110ur ce la q u' il a,'ait eté sévèl't' mc nt
Vers. il!. C II A1' t 'fJU:: l'HEM I !::H. 77
d éfen d u au C l'a nd-Prètre e t à ses fil s de se rase r la tê te; et a uss i
pOU l' cela que q ua rante - de u x en fa n ls furen t déchirés par deux
o urs, parce q u' ils appela ient 'Eli sée C H AUVE; Éli sée, de mèmc
fju'É li e, "cprése ntait le Seig ne u r q uan t il la Pa ro le; c;ha u ve sig ni-
lie la Pal'ole sa ns son de rni e r, (Illi est, co m me il a e té d it , le se ns
de la lettre, et les ours signifien t ce sens de la Paro le, sépa ré de
so n se ns in tel'Dc; ce ux qu i le sé pa re nt a ppara issen t auss i da ns le
Alonde spi ri tuel co mm e d es Ou rs, mais de lo in ; pa r lù on vo it
pourquoi ces enfa n ts o nt é té tJ'ai lés ai nsi : c'est en co r e pour ce la
q ue c'étai t u n très-g ra nd dés h on neur et u n t rès-gra nd de uil d 'ê tre
chau ve. C'es t pou rquoi. lorsq ue la Nation Is raé lite e ut perverti
tou t le sens de la le Ure de la Parole, ce tt e la men ta ti on fu t fa it e
S Ul' e lle: (1Éclalanls étaient ses l\raz.in.Jens p lus que la ncigc~
blancs ils étaù:nt plus que l e la il ; obsc ure l'sC devenu e par la
noirce ur { l'w ' {orme~ ils ne SOnl1Joini COllm.IS dans les Tlces, 11 -
Lamen l. l V. 7, 8; - pui s: (( ToUl e lile es t devenue chau'Ve~ ct
loule épaule a éle é pilée. Il - ];:zêch, xx IX, 18. - Il $w ' taul es
les {aces conf usion, t'l sw' iOules lc urs Utes calvitie. I)- ]~zéc h ,
VIL :1.8; - parei ll ement I~sa'ie. XV. 2. Jérém, X LVI[[. 37. Am os,
Vill . 10. - Comme les F il s d ' Israê l ava ient dispe rsé pa l' les faux
lou l le sens d e la lettre d e la P aro le, c'es t po u r ce la qu' il fu t 0 1'-
do n né au Proph è te f':zéc il iel. all n qu 'il r epl'ése nl ùt ce tte d ispe r -
s io n, (1 dc faire passer U1l1 'asoir su r .~a t l!lC .. c t de b'l 'ûler au {eu
une t1'oisiiJme pm'lie d e ses clwveu x ~ de {l'apper une troisième
varlù:: avec Cepée, el de dispers er une troisième partie au vent,
et d 'en serrer dans les pa ns d e son 1nanteau un p e tit nomb1'e,
qu'il jetl erait aussi plus lard au {eu . ll- I~zéch . V . 1 illJ ,-C'esl
e ncore pO Ul' ce la qu' il es t d it d nns 1\lichée : «( A la calvit ie nJduis-
loi, et londs- toi à cause des l ils de l es délices; €lw'g is ca caL-
v itie comuze l'aigle, pCl1"Ce qu' ils ont cmigrc (loin ) de toi. j) -J.
16; - les fil s d es délices son t les vra is rée ls de l '~:g li se d ' ap r ès la
Parole, Et comme Nélm chad nessal' r oi de Babel a r eprése nté la
fnls ificalio n nauéliqu e d e la Parole, e t la d es truc ti on d"" tou t vra i
k), il e n résulta que son poil cnil comme (les pl um es) des aigl es.
- Dall . I V. 3 0. - Comme les Cheve u x s ign ifia ient cette chose
sainte d e la Parole, c'es t pOU l' cela qu' il es t di t des Naz il'écllS ,
/fu' US ne n(seraienl1Juiltt fa clu:vc lw'e ch: l Cllr tde, 1JOI'Ce qu" c l/{:
J, 7* ,
ï8 L 'A POCAI.YPS t: fl.t:Vt L ÉE. N° 47.
est le Na2irca l de D ieu s'w ' leur lUe. - Nomù. Vr. 1 à 21;- ct
c'est p OUl' cela q u' il avait é té s tatué, que le Grand- Pr~ t 1'e et ses
f ils n e 1"ascraienl point i cw' I tJle, d e pew' quïls ne mourussen t
et que J i hovah n e s' in'i l â l contre tout e la maison d'Js'r aël.-
Lêv it. X. 6. - Maintenan t , comme les Cheveux signifi e nt le Divin
Vrai dans les de rni ers, leq ue l, d ans l'Égli se, est la Paro le dans la
le ttre, c'est aussi pour ce la {IU ' iI es t d il la m êm e chose d e l' Ancien
des jours da ns Daniel :(( Voyant je {us , juulu'ù ce qu e des l1'6nes
f urent n :nve l'sés, (.'{ que l'Ancien des jolO's s'assit ; son vêle-
ment C01Jl1It C la. neige (é tai t) blanc, el la ClwveluTe de sa têt e
comme de la laÎ1LC d ' une pure blltllc/u.'u 'r . ))-V [I . 9;-que l'A n-
cien des joul's !'>oi t le Seig ne ur , o n le vo it cla ire me nt da ns !\ Iichée :
u 'J'oi, Bellt!icltem d ' É7J/lJ'{tW_ It, c'es l p en qu e l u sois (l'enl're l es
'1Itil lit:1"s d e J e/nula/l . d e lat M e sorlira Celui qui doil fJ l l'e Do-
n lÎnalcll1' en I srlld. r l D O N T L ES I SSUES (so nt ) D ' ANC I ENN }:TÉ~
des jow's d 'tJ l e1'nile. V. 1; - et da ns Ésaïe, o u il es t ap pelé
)1 -

PÈRE D' I~ TEHN I T.É , - IX. 5. - D'a prcs ces passages, e t plusieu rs
<llI tr es, qui ne so n t pas r appor tés à cause de leur g rand no mb re,
(!Il peUL voi r q ue pa r la Tête et les Ch eve u x d u Fils de l'J lomme,
q ui e taient d 'une p ure IJlan ch e ur com me la laine, comm e la ne ige 9
il es t entendu le Div in de l' f\m Our et d e la Sagesse dans les pre-
mier s et d ans Jes de rnie rs; e t pu isq ue pal' le l, il s d e l'hom me il est
e n ten d u le Seig ne ur qua n t ù la Paro le, il s'e ns uit q u'il est en-
tend u aussi la Paro le dan s les p rem ie rs et dan s les dem icl's ; a u-
trem ent, pou rq n oi le Seigne ur j ej d ans l' Apoca lypse., e t l' Ancien
des jou rs d a ns Da ni el, auraient- ils été décrits mê me qua n t au x
Ch evc u:'\? Que par les Ch eveu x il soit signi fié le se ns de la leU re
de la l'a role, on le vo it très-c lai rem en t par ceux q u i son t dans le
Mo nue spiri tue l : Ce ux qui on t mépr isé le se ns d e la le Ure de la
l'a ro le y appa raissent Ch i.l l1\'eS ; et, vice vcrsâ,ceux q ui ont aimé le
se ns de la lett re d e la Pa l'ole y ap para issen t avec u ne Che ve lur e d é-
ce n te, il est d it com m e de la la in e e l comm e de la neige, par ce que
la lai ne sign ifie Ip. h ir- n dans les dern ier s, el la n eige le vl·ai clans
I(' s de r ni ers, co mme a uss i dans }::saïe, - J. 18; -car la Laine vien t
des brcui s par lesque ll es es t s ig n ifi é le bien de la chari lé, e l la
l\e igc de nt ùes ea u x pa l' Icsque ll f!s son t signi fi es les vr ais de la roi.
''s. J_'.l ses ! 'C lU' , ,'UIIIJII C ItI/ :' flaU/JH e d e { c u, sig nifi.e l a Di-
Vers. ilt. CUAPITnE l'll l::lllER. ï9
vine Sagesse du Divin Amou?". Par les .l'cu :v, dans la Parole, il
es t e ntendu l'Ente nd ement, et par suite par la vue des yeux l'J n-
te ll igence; c'est pourquoi , quand il s'agi t du Seigneur, il es t en-
tendu la Divi ne Sagesse; mais par la IlwnulC de { cu il est sig nifié
l'Amou r sp irituel qui est la Cha ri té , c'es t pourquoi, quand i l s'a-
git du Seig neur, il est ente ndu le Divin Amour; ain si donc par
cela que ses yeux étaient comm e une flamm e de feu, il es t sig nifi é
la Divine Sagesse du Divin Amoul'. Si l'OEil sig nifie l'Entende-
me nt, c'est parce que l'œi l e t l't.~ntrndement correspondent, ca l'
de même q ue l'œil vo it d'après la lumiè l'e nat urelle, de même
r en te nrtemc nt vo it d'après la lu mi è re spi rituell e j c'est pourquoi,
Voir se dit de l'un ct de l'a ulre, Que pa r l'OE il , dans la Parole, il
soit signifié l'entend ement, cela es t évident par les passages qui
s uivent: {( Fais veni?' le p euple aveugle qui a d es Yeux , et les
sourds qui o1tl d es On:illes. )) - Esa ïe , XLI li . 8. -(( Alors en-
te ndront en ce jOU1'- lit les sourds Ics pa'r oles du L ivre, el (dé-
livrés) de l'obsCU1'Îlé les }"cux d es aveugles verront. Il - Ésaïe.
XXlX. 18. - (( Alors set'onl ouve rts les Y c ux d es aveugles"
el les 01'eilles d es sourds. » - Ésaïe, XX.XV. 5, ü. - u J e l e
(lonn erai pOUl' lumière d es nuliolls" ((lin d'ouvrir les J'c u.v
aveugles. 1 1 - '::saïe, X Llf. 7; - ces choses onl été dites du Sei-
g nell!' qu i, lorsqu' il viendrait, ou vrirait l'e nte ndem e nt chez cc ux
qui sonL da ns l' ignorance du vra i. Que cc soit là cc qu i est e n-
tendu par ouvrir les Yeux ? on le voit cla ireme nt au ssi pa r ces pas-
sages : (( Engraisse Le cœw' cie ce p euple, el ses Yeux euduis?
de peur que p èw -(J l-I't· ils n e voicll l d e Ü'W'S YCU:C'. 1) - [::saïc 9
VI. 9, 10. Jean, XII. l,O. - Il Jého vah a 1'épandu sur vous un
rs pril d 'assoupis.s em.cnt" (:l il a {erm é vos Y e u:v, les Pl'ophÙl es
el vos T~ t l-'s ll's Voyanls il Cl couvert. )1-I~Saïe, XXIX. 10. XXX.
10. - (( Qui {e'r lne ses Y eu,.v" ali.n d e n e point voir le lI tal. Il -
];:süïe, XXXl lt. 1 5. - (1 Ent endez ccci, Peuple insensé ; ils ont
d L'''' Ve ll.v el n e voienl1Join.l. 1) - Jél'cm. V. 21. Êzéc h. X lI. 2. -
(( Cluilimcnl du Pasl eu r qlli abandonne le t'roupeal.l : é pée su.r
son œiL droil, c l son OEil (b'oil s'obscurcissant s'obscw'cira. "
- Zac!!. Xl. 17. - (f PLaie donl JtJJwva/t { 1YqJpcra tous les p eu-
7Jles qui comualll'onl conl1'C J é rusale m; lenrs Y e ux se s(jc/tc-
rU/IL da.us leurs trous. Il - Zac h. XlV. 12. - Il J e {ra11pc r ai
80 L ' '\POCALY ['S(,; H~\'t: LÉE . N" 48.
tou! Cheval de stupeur, cl tow Che va l d es peu.ples j e ( 1'a1J]Jcrai
d ' A vcuy[c l1u:nl. )) - Zac h. XII . lJ; - le c h eval dan s le sens sp iri-
tu el es l l'e nte nd em en t de la Parol e, N° 298. Il E3;nuce·nwi, J ého-
va h U'wn JJicu, écla i re mes Y eux, d e p eur que j e ne m.'endo1'1J1.c
(du SOIllIIlCil ) de la mort. Il - Ps. X III. lJ; - qu e dans ces pa s-
sages pal' l.es Yeux soit signifi é l'entendem ent, chac un le yoit. V'a-
p l'ès cela, on voit claire menl ce qui es t e ntendu pal' l'OE il da ns ces
passages : ({ La lam.pc du corps est ['OEil ; si ton OEil es t simple~
tout ton cor'ps se ra éclaù'é; si Lon OEil est n'LauDais, tout ton
cm'1JS sera t énébreux ; si donc la lumière qui est en toi est t é -
1l è bl'cs, com bien grandes lcs ténebres ! )) - 1\'Iallll. Vr. 22,23.
Lu c, XL 3lt. - u Si ton OI:;il tb'oit est 1JOur loi occll$ion de chute,
a:rrachc-le, ct j elle-lc loin de loi; cm' bon eM pour toi (rentre}'
bO'l'(J1w dans la vic, 1Jlul6t quc, ayant dcu:c Y cu x, lf tJ l 1'C j eté
dans la géhenne d'u (eu. )) -l\ lall h. V. 29. XV IIl. 9;-pa r l'OE il ~
dan s ces passages, il es t e n te ndu non pas l' OEil, m ais l'entende-
m e nt du vrai. Pui squ e pal' l'OE il es t signifi é l'e nte ndemrnt du vrai.
c'es t poul'eela qu e pa rmi les sta tuts ch ez les fils d ' lsl'aé l, il y avait,
que u l'lwJnllu: A veugle , ou il COEillrouble, de la se m ence d'A-
Itaron , n e s'approch erait point 7JOW' on'ri,. le sacrifice, c t n 'en-
lrerait point au d c:dau$ d u voite. ))- Lév it. XX 1. 18 à 23 ; - pUÎ s
a uss i, (( qu e C(.' qui aa il Ave ugle n e seNtit point O#(}7't en sacri-
ficc.', Il - Lév il. XX lI . 22. i\ialach. r. 8. - Pal' ces passages on
vo it cla irem e nt ce qu i es t enten du p ill' l'OEil , quand il s' agit d e
l' li omme; d 'où il suit que, quand il s'ag it du Seigneur, il est e n-
tendu sa Div ine Sagesse, puis a ussi sa Toute-Science et sa Provi-
d ence, co mm e dans ces passages : ( Ouv1'e, Jéhovah, les Y e ux,
c t vois. 1) - I~saïe , XXXV II . 17. - (( J e l11.Clll'ai mon OEil SUl'
eu:r; en bien , ct je les bâtirai. Il - .J6I'ém. XX IV. 6. - Il Voici,
l'OE il d c J ehovah (est) sur ceu.x qui le craignent. ))-l's. XXX III .
18. - {( J c lLovah (est) du ns le t emple de sa saintelé ; ses Yeux
voienl , el ses Pau pii'I'('s so ndenl les {ils de l'Iwmme. 1I-1'S. X I.
lI. - Comme par les Ch érubin s il es t s ign ifi é la Ga rd e e l la Pro-
vÎu ence du Seig neur afi n que le sens sp ir iLuel d e la Parole n e soit
po int IJl essé, c'est pou r ce la qu ' il est d it des qu at re Animaux, q ui
éta ie ll t des Chérubin s, «qu'ils éta ient ple ins d ' Ye u :l.: u cvanl cl d,c l'-
rii: l'c, ct q w.: }Jal'cille llu.'llt le urs ailes etaient pleines d ' l'ca.)". Il
Ve rs 14. C HAP I TRE PR E l\II ER . 81
- Apoe. l V. G. 8; - pu is auss i. u q u e les rou es sur Lesqllcll(.!s
eUtù:n l porl es les Chentbins étaien l pleines (e Ye u x tout au-
tou r . Il - Ézéc h. X. 12. - Que pnr la fla mm e d e fe u il soit e n-
te nd u le Divi n Aluou r d u Se ig neur, on le ve rr a d ans ce q ui su it,
Oll la fl amm e et le feu so nt nom més; e t pu isqu ' il es t d it q u e ses
Ye ux é t.a.ie nt comm e u n e flam me d e feu, il es t sig ni fi é la Div ine
Sagesse du Divin Amo u l'. Que da ns le Seig neur il y a it le Divi n
Amoul' de la Divin e Sagesse e t la Divin e Sagesse du Divin Am our,
ai ns i uni on réciproq ue d e l' u n e t d e l'au tre, c'es tu ll Arca ne d é-
voi lé da ns LA S,\ G t~S S E J\ NCt': LI Q U E sun LE DIVIN AlUQun ET su n L A
DrVINE SAG ESS E, NO.· 3lJ fi 3 9, c t a ill e u rs.
la 9. Vers. 15. E t ses Pied s;> semblahles itde l'a irain fin . conmw
l'mbra stls d a n s une f ou r na ise. si(Jui[ie le D ivin Bien n a turel.
Les Pieds ùu Seig neu r sig n ifie nt 50 n Divin Nat u rel ; le Fe u ou
I" Em bnlse sign ifi e le Bie n ; e t l'a ira in fi n s ig n ifi e le b ien natu l'e l
d u vra i ; c'es t pourq uo i, pa r les Pied s du Fils de l' h omm e, se m -
b lables à d e l'airai n fin . comm e emb rasés dans un e fourna ise, il
est s ignifi é le Divin Bie n natureL Si les Pied s du Seigneu r on t celle
s ign ifi catio n. c'es t d ' ap rl'.s la cor res po nda ncf!. Da ns le Seig ne ur .
ct par suite d'après le Seig ne ur , il y a le DIV IN Ct: LESTE , le DIVI N
S PIRITU ,.: l., et le DIV IN NA'fUHE L; le Di vin Ce les te es t e n ten d u par
la Tê te du Fil s de l' Hom m e, le Divin ~ p i ritu e l par ses Ye ux et pnr
sa Poitri ne q ui é tait ceinte d' Hne ce in tu re d ' or, e t le u ivin I\a turel
pal' ses Pieds: comm e ces T rois so nt d ans le Seig n eur, c'es t pou r
ce la a uss i q ue ces t ro is so nt da ns le Ciel Angeli q ue; le Tro isièm e
Ciel ou Ciel su pl'ême es t d a ns le Divin Céles te, le Secon d ou m oye n
Cie l es t dn ns le Divin Spir itu el, e t le Pl'emi er ou Der ni er Ciel da n s
le Div in Natu rel ; pa l"e i ll em e n tl'l~g l i se da ns les terres: en effe t, le
Cie l tou t e ntie r devan t le Seig ne u r est comm e un Seu l 1I 0mme ,
da ns I(' q ue l ce u x q ui so n t da ns le Oivin Céles te d u Seign eur font
1« Tête. ce u X' qui so n t dans le Di vin Spiritue l font le COl'pS, e t ce u x
q u i sont d an s le Divin Natu rel font les Pieds : d e là auss i da ns
chaqu e homm e , pa rce q u' il a été c réé à. l' ima ge de Dieu, il y a ces
tro is deg r{;s, c l sc io n {IU ' ils so n t ou ve rt s l' homm e devi ent Ange ou
du troi sièm e Cie l, ou du seconù , ou d u de l' nier : c' es t auss i de là
que, dans la Pa role, il y a troi s se ns. le Céles te, le Spiri tuel e t le
NatUl'e1 : q uïl en soit a in ~ i, o n le vo it da ns 1. ,\ SAGESSE ANCt: U -
82 N" LIU.
QUE SU R LE D I VIN AMQUn.t:T SU R I.. A DIVINE SAG E SS E , spécialem enL
dan s la Tro isième Par tie , ou il a été traiLé de ces Lro is Degrés. Que
les Il ieds, les PlanLes e L les Talons cOlTesponde nt a u x Naturels che ...
l'homm e. e L qu e de là dan s la Parole il s s ign ifi €" IlL les NaLurels. on
le vo it da ns les AnCANES CÉLESTES. p ub liéS il LOndres, r.; .... 2:162,
M)38 :'14952. Le Oi\'În Bien naLul'el es L signifi é aussi pal' les Pieds
dans les passages su ivants; dan s Daniel: (( J 'devai nws yeux, et je
vis; cl voici, un /W11tll U:: vtJ lu d e lin, e t ses 1'eilu ceillls d'01' d 'U-
7J/Ul';" son cor p s CO'll t1lU' d e la lIwrschisclt~ c t ses yeu,v COl1U1W
d es Ilambeaux de { eu, ses 1)}'llS el ses P I EUS COI/mu: la S l'L EN -
IH~U J: DE L 'A lBA IN POL I. Il - X. 5,6. - Dan s l' Apoca lypse: (C J e
vis Ult Ange d escendanl du Cid, ses P I EDS cO I/W U: des colonnes
d e len. Il - X. :1. - E L dans Ézéchiel: (1 L es PI E DS d es Clu:l'u-
û ins él a ient ln'illants C01J I.'I1W la S PLE N DEUR Dt: L 'A mAJ N POLI. i l -
l. 7 ;-si les i\n ges eL les Ch crub in s onL été vus ete ce LLe ma nière,
e'csL parce que le nivin d u Seig neu r éLa iL r eprésenLe e n C' ux.
Comme l'É g li se du seig neur es Lsous les Cieu x, a in si sous les pi ed s
du Seig neur, c'es L pOUl' ce la qu'clle esL appelée le ~ I archepicd
tic ses pieds dans ces passages : (1 L a gloin.' du Liban vers LOi
viend ra pour dtico1'el' l e lie u d c 11tOn san cluai1'c; le L I EU d e
lUes PII::Dsje 1'(,!IUll'ai honorable, el ils se p rOSleT'lI e1'Onl vers l es
l ' L AN T t:S DE TES PU:DS. Il - Ésa ïe. L X. 1 3. 14. - (1 L e Ciel (esl)
?lwn '/'l ' ÔIW, e t la J'erre le t\IARCIIEI ' IEB d e uu:s P I EDS. ))-I~saïe,
LXVI. 1.. - « Die ll ne s'est ]Joint souvenu €Ill l\L\BCHEPIED d e ses
P IE DS au jour de sa colù/'e. Il - La.llIe nt. LI. 1.. - CI Adm'e:::
Jâwvah vel'S le !\ IA HC II t;P l t;D d e seS P IEDS. Il - Ps. XClX. 5 . -
IC Voici .. nous avons enl endu (parler) d e 1.u i d ans Ephrala lt

(BeL hl éc hc m); n ous enl1'e1'ons dans ses ha b i lacles ~ nous nous


prosterneron s devant le J\L\n C H t;P I ED d e s es PIt:DS. Il - P s .
CXXX II. 6, 7. - De là vienL qu e , cn adorant le Seignell'l· .. on
tom bait ù ses Pied s. - J\latth. XXV IIT. 9. I\'larc, V. 22. Luc, V HI.
lai. Jean , X I. 32 ; - eL que l'on baisait ses Pieds, cl an les ('5 -
,Hlyail avec l cs c/u.'veU,lJ. - Luc, VII. 3 7,38. MI. 46. Jean, XI. 2.
X II. 3. - Co mm e le Na tu re l es L s ig ni fié. pa l' les Pieds, c'es t pOUl"
ce la qu e le Seig ne ur diL ù pi erre, qua nd il lui lava les Pieds:
Il Cc.:lai qui eS l lavé n 'a ]JClS besoin, si ('e n·c5 l quant aux Pieds,

d 'ê l re lavé, ct il es l1w l l oul cnlier. Il - Jea n. X llf. 10; - laver


V(' l"S. 1 5. Cll AI' ITfil:: PH El\1IEB .
les pieds, c'cst pu r ifi cr l'homme na lure l, c l qll ilntl il a été pllrifi é ,
l' homm e a é té pur ifié au ssi l ou l e n tie r, ainsi qu ' il a é lé montré e n
bea ucou p d'e ndroits da ns les l\ RCAN I': S Cf: LESTES, Cl dans les I)oc -
'l"1I1N ES DE LA NO U\' ELLE J gnUSALE l\l ; l' hornm c Nature l, qu i auss i
est L'homme Externe , es t pu ri fié qu a nd il fuit les I1l U U X, au s uj et
desq uels l'h o lllme s pi ritue l ou fn ter nc voi t q ue cc so nt des Dl au x
ct qu'on doit les fuir. Mai ntena nt, comme leNaturel de l' honunc cs l
e ntendu par les Pieds, c t qu e ce nature l per ver tit to ut. s' il n'a pas
etc lavé ou purifié, c'est pOUl' ce la qn e le Seig ne ur dit: Si TON (1

Pn:o csl POW" l oi occasi o n de cl m l e. coupe-le .. i l l'es l bou. d'en-


{rc /" boit eux dau s la vic p lu{ô t qu e. ayanlles d eux 1Jù 'ds. (l'N1'f'
j el d dans la y dlu.:m w , daus /e f eu ine.'t:l ingu iblc.:. " -l\ lare, IX.
LJ5; - ici, il es t en te nd u, non pas le Pied , m ais l' homm e Nature l.
Sem bl able chose es t C' ntendu e par {ouler nu:]; PI:ed s un bon pdt ll-
'·{I{je. e t pa r l TOu,[; l c r avec if's Pieds Les ca u x . - Ézéd l. XXX II. 2.
XX X L\ ' . 1 8, 19. Dan. VI r. 7 ,19, e l a illcurs.- Puisque par le Fils de
l' IJ Olnme il es t en te ndu le Seig ne ur q ua nt à la Pa ro le, il es t éV Îclen t
que pal' ses Pieds il es t entendu auss i la Paro le da ns le se ns na t urel;
il en est beaucou p t raité dans la DOCTRI N}: D~; L A NO U V ~; LI..E J (: H U-
SA LEM su n L' I~C HJT U n E SA INTF:; COlllme au ssi, q ue le ~c ig n e tll' es t
ve nu dan s le l\ lond e pour acco mpli r toutes les choses de la Parole,
e t de ve nir par là la Paro le au ssi dan s les der nie r's, N"· 9 8 à 1 00 ;
mais ceci est un a rca ne pour ce ux q ui seront dan s la Nou ve ll e J (>-
l"nsn len'l. Le Divin Na turel d u Se ig neu r a au ssi é té sig nifi é pa l' le
Serpent d'a ira in qu e Moise, par o rd re, dressa da ns le dése rt, et
par lequel é taie nt g ué ri s, en le rega l'lIant, (ous ce ux qui a va ien t
é té mo rdu s pal' <l es serpe nt s, - Nomb. XX 1. 6, 8, 9 ; - qu e cc
se rpent ait sig ni fié le Divin Na tu re l du Seig neur, e t qu e ce ux qu i
por ten t leurs rega rd s su r ce Di vin soient sa uves, c'es t ce {lue le
Seig neur enseig ne Lui -~ I ême dans Jean: Il D e m êm e que MOl',' '''
éleva Le Sl!1'p eUl d{I1I ,~ I r: désert , d e m t!m e il f aul que soil ëlcn:
le FI LS DF,L' 1l0 i\l i\lE, afin que quiconque croil t.-.n I.u i n t' p criss(,
1Jas , m ais qu'il aü l a v i e d cr ndlc. , , - III . l.LJ, 15; - s i ce ser-
pe nt a été fait d' a ira in , e'es t parce qu e l'a irain, de même CJlW l'a i-
rain fi n, signi fie le Nature l q ua n t a u bien , voir pl us bas, NU 7ï5 .
5 0 . El sa Voi::r;~ com me wU' voix dc' beau cou p d·eau.?;~ s i gn i f i e
({' ~ iv in V1yr71WI " ,.eI, Que la V oi,'l '~ quand c li c \'Î(' nl d u Seig ncllr,
84 L' APOCAL\'PSt: n":v~ l~i,,,. 1\ " 50.

s ign ifie le Divin Vrai, on le voit ci-dessus, N° 37; que les eaux si-
g n ifi ent les vrai s, et s pécialem e nt les vl'ais nature ls, qu i so n t les
conna issances d'après la Parole, on le voit d 'après b ie n des pa5-
sngcs de la Parole, dont sero nt seulem ent rapportés ceux qui su i-
vent: (( B emplie sera La terre d e la science de J é hova h~ de m t!m e
que les Eaux la ?ue r couvrent. ,,- Ésaïe, XL 9. - « Alors vous
PUiSl:1Y:Z d es Eaua: ave c allégresse des fontaines du salut. Il -
Ésaïe. X I L. 3. - (f Celui qui nwrchc d.o.ns les justices et pro-
nonce des cl1'oilurcs, son Pain lui sel'a donne, cl son Eau (se r a)
fidè le. Il - I~saïe, XXX U 1. 15, 16. - te Les pauvres el les indi-
gents cherchent de L'Eau, ?nais point; leur laugu.e de soif a dé-
failli ." j'ouvri'l'lû sur les cot eau.'lJ d e s torre nts, cl au milie u d es
vallées des fontaines j e meU'r ai, le dé s erl en elangs d ' Eau.v, cl
la terre sèche cu soun:cs d ' Eaux, afin qu'on voie, c l qu'on '1'(:-
connais,s e , cl que ,'on cons idèn.·• cl que l'on co·m pn .'1l1u. ·.I>- )::s.
XL I.. 17,18,20. - (1 J e 'l'épandrai d e s Eaux sur l'aUb'é. et des
'l'lÛSS eaux sur l'm'ide. je 'l'épandrai 1I'wn esprit. Il - És. X L LV.
3 . - Il A /o rs se lève1'u dans le s t énèbres ta lunûl!1'e. afin que
lu .'wü CO'l11.nu: unjcl1'din arrosé. cl COllUJU: une source d'Eau.1',
dont/cs Eau.x ne manqueront poinl. 1 ) - Ésaic, LV U T. 'lO,1L-
Il D e ux mau.x a (ail mon. p e uple ; ils M 'ont abandonne , Moi, la

Fontaine d es Eau.x vive s, pour s c CI'eUSe1' d es f'osses qu i ne 1'e -


tiennellt point les Eaux. Il - J é l'ém. U. 1.3. - Il Les principau,"V
onl envoyé lc.'s i1l.fé ricw·s pour de Cc:au; ils sont ve nus vel's d es
foss es, el ils n 'ont point tl'ouvd d'Eaux; ils sonl 'J'eve nus leu7's
vases vid es. Il - J érém . XIV. 3. - (1 Ils ont afumdonne la Fon-
l aine d es Eau.:v vives, J dhovah. Il - .lé r ém. XVlT. 13. - Il /;:n
ph'w·.') ils v Ït':lI.d·l 'ont, el en pie u '/"s je les amène rai, j e les con-
duirai vers d es font aines d 'E au.x pœr un cltcnân de dl'oilu1"e. Il
-.Jél'ém. XXXL 9.-(1 J e rom.prai h · bâlon du Pain . e l l es Eau:v
pw' nu'sure cl avec stupe u1" iLs lJoil'onl , a fin qu'ils so ie nt lan-
guissan ls il cause de le uTs iniquit és. )) - I!:zéch. rv. 1.6. 1.7. X II.
18, 19. Esaïe, LL 14_ - « Voici , les jours vÏf:.:nclTont, où j'e n-
verrai llW:'" {an'tine en la l erre , ?ton VOS lll'lniue pour l l} pain, cl
non pas soif pOUT les Eau.T, mais pOla' e ut endre les paroles d e
J éhovah ; ils e r-roni çà el là de la mer il la mel', e l 'i ls courront
çà cl fù T,our !.'nt e nr!n.: fa 1Jol'ole d e J é ho vah, e l ils n t:: la 1)'011-
Ve r s. 1 5 . C H AP I TH E l' HF.l\lIEIL 85
veroul p oinl ; en ce jour-là d!l{a il.lil'on l les v ie l'(fcs cl les j eunes
Iw m nwspa l' lasoij: II-A rn os, V II I. 11, 1 2 , 13.-(( 1':n ce jo'fl1'-
là sorlironl d es Bau,'V v ives d e J érusa le m. Il - Zach. X LV. 8. -
Il J Clwvah (es t) m on /J e1'gc l'. ve1 'S d es Ea u :r; d e r e pos ill1W con-

d u ir a . ))-Ps. XX Lll. 2. -{( Ils n 'auro nt p oint soif, des Eau.x d u


Roc/u'1' il fcra cou l eJ' pour e ll,l', e l il /j 'rt ppera le R orher pour
que d es E a u .x en coulent. ))- Ils. LXX V[I r. 1 6, 2 0, - (( Dieu, cMs
le malin j e T e ch erche, m on IÎmc a soif de T oi" j e suis (atigué,
sa ns E a u x . 1) - Ps. LX Il r. 2. - J ého vah en voie sa Pa role, il
(f

f a il saunIer son venl . a /in que r o ul ent des Eau x . II - PS. CX L V I r.


1 8,19. - (( 1.0IU:::: J ehova h, Ci eu x d es cù..'u ,'C, cl Eaux qu i (ôtes)
au-dessus d es Cieu .x. Il - l's. CX L V IIr. l ,. - (f J ésus, assis vers
la {ontaine d e J acob, di t ù la (em m.e : Quiconque bail d e celle
cau aur a SOlI encore ; m a is qui aW 'a bu d e l' f};au. qu e Moi j e l ai
donn era i , n 'an f'a p as soi{ d ura nt Cil er n il é ; el l' Ea.u, q u e Moi j('
lui d on n erai, d.evieruh'a en lai u n e /'cm tlt"ine d 'Eau j aillissa n t en
vic é l en w llc . )) - ,IC;JIl , IV. 7 à 1 5. - Il J es us dil : Si quelqu 'un
a soi/~ qu'il 'vù:nne ù Moi, cl qu'il boive: ; qui c i'oit en Moi. comm e
d il l'Écriture. d e son ven t rc coule ront d es fle uves d' Eau vive. Il
- Jean, " Ir. 37, 38, - Il A ce lui qui a soif" j e donnerai d e la
(o ntaine d e l'Eau de fa 'Où.. gra tuitem ent. )) - Apoc. XX I. 6. -
(f I lllw mont ra un fle u ve rrEau d e la vic. sm'ta nt du t 1"'ÛIU..' d e
Diell ct d e l'Agneau , 1) - Apoc. XX ll, 1. - I I L/ esp/"il ct /a fia n-
cée cLi.~ e nt , ct que celui qui éCOUl e, d ise : Vie ns; ct q u e ce lui qui
a so if v ien ne. ct que celui qu i veu t prenne d e l ' E a u v ive grat ui-
le111.en l. 1) - Apoc. XX Ll. 17 ; - d;Jll s ces p;Jssages, pal' k s Ea ux
sont enlen d us les vr ai s, d 'o ù il est b ie n évid en t q ue pal' un e \'o i x d e
Le;J ucoup d'e au x i l es t entend u l e Divin Vrai du Seig neur d a ns la
P::trol e ; pnre ill cm ent d ::tn s ces pn ssngcs : Il Voici. la gLoi r e du
Dieu d'l s ra d venait p w 'le chemin de CO, 'ù:nt, el sa voix comme
une VO IX D E BEAUCOU P D' E AUX , ct la T e 1Te f ul éclai1'éc d e sa
( ; fo "i r e. 1) - I::zéc b . X LI.lI. 2. - Il J'en l endis u n e voi,'C du Cid,
connu e uu e VO : X DE BE A UCOU P D ' I:: A UX. 1) - A poc. X I V. 2. - (( La
voix de J ti/tova h SUl' les. EAUX , J ého va h sur ll EAU C OU P D ' E AUX. Il

- PS. X X I X. 3. - Qunnd o n snit q u e d ans l a Paro l e p n!' l es En ux


sont enten dll s l es vr<.l i s da n s l'h omme naturel , o n pe u t ,"o ir ce qui
a é té sig ni fi é pnl' les A bluti o ns cl a ns l' I::g lise rSI'aé /ite; c l au ss i ce
1. K
8G L' '' POCA I.YPSE r: '::V f:l.t:L :\" 50.
(lui es t s ignifi é pal' le llillllêmc ; c Lcncor c parees pa l'oles du Seigneur'
dan s .J e an: Il Si un /W11tll U-' n 'cs t cngC!1tdnJ d'{<;au. c l d'Esprit , H
n e 1)('ul enl1"er d a n s l e Hoyaum e ûe IJÎl:u. Il - Ill. 5; - d'Eni!
sig niH c p;:I,I' les Vra is, e l c1 'Es prit sig nifi e pal' la Vie selon les vl'ais.
Que les Ea u x dan s Je se ns opposé signifie nt les raux, on le verra
dan s ce qui suit.
51.. VC I'S. 16. El o y ant dans sa ?nain droit e sept Étoiles, si-
()nifie i ou l es l es ('o m wissan ccs (l u. f., i en c l du vra:i cl ans l a
T'm'ol e, l esquelles pm' suite sout clu:=- les Anges d u Ci el cl
Chi';:; les IwutllWS d e l'Éalise. Autour de s Anges, qua nd ils so nt
au -dessous des Cie ux. il apparaît co mm e de pe tites étoiles e n
g rand e qu antité; pareill eme nt autour des Esprits qu i. lorsqu' ils
o nt vécu d ans le :\Io nd e, sc so nt acq u is d'après la Pa ro le les CO Il -
nai ssances du bie n e l d u vrai, ou les vrai s de la vie e l de la doc-
tl'În e; toutefois, ces pe lîLes é to il es apparaissent fixes ch ez ceux
qui so nl d'nprès la Paro le d ans les vl'ais r ée ls, mai s enantes che z
ce u x qui so nt da ns les vra is falsifi és. S Ul' ces pe tites é toil es , et
aussi SU I' les é toiles qui apparai sse n t là dans l'É le ndue. je po urrai s
rap porter des ch oses mcrveilleuses, mais cc n'es t point le s uje t rie
cet Ouvrage: pal' là on vo it claire me nt que les é toil es sig nil1 e n t
les co nn a issa nce s du bien e t du \Tai d'après la Paro le. Le FIL S DE
l.' IIOi\li\l E les aya n t clans sa ma in droit e, ce la s ig ni fie que ces con-
nai ssa nces vien ne nt du Seigneur se ul par la Parole: que S epl si-
g nifie tOII S. ou le voi t ci-dessus, N°10. Que les conna issa nces du bien
c l du vra i d'nprès la Parole so ient s ig nifi ées par les Étoil es, on peu t
au ss i le vo ir p al' ces passages: (( J e mell1'ai la t erre en dévaslation;
(cs Étoiles des cieux el leurs Astres n e brilleront point de leur
1U1lLiè1·C. Il - I~saïe, X U L 9, 1.0; - 1<1 terl'(~, qui se ra mise en dé-
vil sta ti on, c'est l ' I~g l i se, laqu ell e ét<ln t dévastée, les co nnaissa n ces
du bien cl du vr;).j lùl ppara isse nl pas dans la Pa role. Il J e cou-
vrirai, lorsque j e l"llurai éteint, les cieux, el je noircit'ai leurs
i!:lOiles; lous les L wninrûres de lmnii:1'c j c noircirai sw' loi, el
je l1 wllrai d es léllèbn:s .sur la t erre. l ) - "Ézéclt . XXXlI . 7, 8;-
d es té nè bl'es s ur la te rre , cc sont des fau x cl <1 il S l'J::gli se. (( L e So-
leil el la Um e on l éUJ ?loi'r eis, et l es Étoiles onl 1·el ù·(J l euJ'
splend e ur. II - Joë l, Il. 10, ii. IV. i 5 . - (1 Après l'all/ietion de
(,l'.s jours, [l' 5,'01('1:[ Sf'rfl ous('II,-6, la LUlU' 11 (' donn('J'a poin t su
VeJ's. Hi. C IlAP ITlU; l'IU;:\lH: H. 87
lucur, l/ t ü:s Etoiles lomberont du ciel. Il - l\latth. XX IV. 29.
1\ lare , X I I I. 2la. - (( L es Étoiles du ciel lO'lnui::J'enl sur la leJ'I'e ;
COllwte un figuier jellc ses {igues 'Uedes. Il - AJlOC. VI. 1:l. -
If J e vis une J!:loile qui du ciellomua en la lC1TC. u - Apoc. IX.!;

- par les étoiles q ui tom be nt du ciel il es t en Lendu. no n pas des


Cloiles, mai s que les co n na issa nces du Lie n e t du vra i do ivent pé-
l'il' : cela est e nco re év ide nt cn ce que tC le DI'u(jon entraina fa
lroisièm e partie des Étoiles du ciel. Il - ."poc. X II. 6. ; - puis
a ussi, e n ce que te le Bouc d e ch èv r es j eta il l err c d es ètoilc5. el
les {oula. Il - Da n. va r. 8 à 11; - c'es t pou rquoi, dan s le Ver-
se t s uivant ùa ns Dan iel, il es t dit "nssi (( qu' il j ela la Vél'üt! il
lerre. 1) - Ve rs. 12. - Les co nnai ssan c('s du bie n et d u \T~li sont
sig nill ées au ssi par les é loUes dan s ces pass<lges : (( J éhovah d é-
1lO1Ilu r c l es Étoiles , lonles par 1l01n il tes app elle. ll-PS. CXLV IL
r

!J. - IC LOuez J éhovah. toules les Étoiles de lumÏl'J'e. Il - l's.


CXLVIII. 3 . -cc Les Éloiles on t c01nballu de lears clu..'1H i ns. 11-
Ju g. V. 20. - D'après ces passages on vo it clairem ent ce qui est
entendu pal' ces paro les dans Daniel : cc Les intelligents 1'es plen-
dironl c01lnue la splendeur de l ' tJlc:ndue, el ceu:v qu i en justi-
fient plusieurs;> C01'll.1ne les Étoiles, jusqu'aux siècles des sii:-
cles. )) - X li. 3; - les intelli ge nts sont ceux qu i so nt dan s les
vrais , e t ceux qu i jus tifi e nt sont ceux qui so nt dan s les biens.
52. Et de sa Bouche une é p ée aiguë il deu:!; l1'anchanls qui
sortait, signifie la dispe1'sion des {aux p ar le Sl.:igncll1'ltu lIwycn
de la Pm·ole cl de la dOCl1'ÙW qui en p1'ocède. Dnn s la Parole il
es t so uve nt parlé du g laive, du sabre e t de l'épée, e t par ces armes
il n'es t pas sign ifi é autre c hose que le vrai qlli comba t co nt re les
faux e t les détr uit. ni dans le se ns opposé autre cho se qu e le faux
qui comba t contre les vrais; ca r pal' les Guerres dan s la Parole
sont signifiées les Guerres s pirituell es, qu i son t cell es du vrai
co ntre le faux , e t du faux co nLre l e vrai; c'est pourquo i lesA J'ln cs
de g uen e sig ni fient les choses pal' lesqu elles o n combat dan s ces
gu erres. Qu' il soit e ntendu ici pal' l' Ép ée ln di spersion des faux
pal' le Seigneur, cela est évident, puisqu 'cli c a été yue so r tant de
sa bouche, ct qu e sor tir de la Louch e du Seig ne ur, c'es Lso rtir cIe
la Parole, cal' c'es t ce ll e-ci que le Seigneur a pro noncée de sa bou-
chc; et comm e il est c nLendu la Parole .Hl mo ye n cie la Doct rin e
88 L't\POC,\LYPSE niV};L.ÉE. i'\" 52.
qui en procède, celle Doc trine au ssi es t sign ifiée : il es t dit une
i pee aiguë ù deux tranchants, pa rce qu'clle pénètre le cœur el
l'ÙlI1c. Pour qu' on sache qu'ici par l'Épée il est e ntendu la di sper-
s ion des faux par le Seigneu r au In oye n de la. Parole, il se ra rap-
porté quelques passages, où l'l~ pée es t nomm ée. el par lesquel s on
peul le voir; ce sont ceux-ci: Il Épée! contre Babel~ ses pl'i'n ces
e t ses sages. Épée! contre les l1u:n letl1 ·s~ a fin qu'ils devienneut
insensés. Épée! conl1'C les vaillmlls, afin qu'ils soient l:onsleJ"-
n és. Épée ! contre ses c h cvaux Cf ses chars. Épée! contre ses
trésors, afin qu'ils soient 1Jillés ; sécheresse sur ses eaux, afin
qu'eUes tarissent. 1) - Jél'ém. L. 3 5 à 38; - ces choses ont été
dites contre Babel, pal' laquelle so nt en te ndu s ceu x qui falsifie nt
e l adu ltèren t la Pa ro le; de là pal' les ment eurs qui de vi e ndront
in~en sés , par les chevaux e t les chars contre lesq uels sera l'épée,
et pal' les tréso rs qui se ront pillés, so nt sig nifiés les faux de leur
doctrin e; qu e pal' les eaux S UI' lesqu ell es il y aura séc heresse, afin
qu'e ll es tarissent. il soit signifié les vrais, on vient de le voir ci-
dessus, Nt> 5 0. (1 P ro phélise e t dis: Une ÉPiE a élé aifJuisée~ et
11UJ11W polie ; pOUl' {air e le carnage elle a eU} aig uisée; qu'on la
fa sse redoubler l'ÉPÉE , lJOW' la lroisiè11W rois~ l'ÉPÉE des ll'ans-
percés, Ci~J)ÉE du gl'and carnage, qui pénè l1'e dans les Tetl'ailes,
pour que soienl 11lUltipliés les achoppel1wnls. " - Ézéch. X X r.
14 à 20; - ici aussi, par l'Épée es t en tendue la dévasta ti on du
v rai dans l'Ég li se. Il J élwva h conlest el·a pm' son ÉP}~E avec toule
chair, c l seronl m,ultipliés les 11'anspercés de J éllOvah.n-ÉsaIe,
LXVr. 16; - ici, e l ailleurs dans la Parole, sont a ppelés transper-
cés de J éhovah ceux qui péri ssent pal' les faux. Il Sw' loutes les
collines dans le dése1't sonl vellus des dévastateurs; pa1'ce que
l'Eptl:': DE JÉHOVAH d(}vo1'(~ delJuÎ$ une exl1'émit rJ de la terre jus-
qu' à. l'exlrém.ité de la tel're. Il - Jél'ém. XLI. 12. - (1 Au péril
d e nos dm es nous nous proc urons notre pain cl. cau se de l ' ÉPÉE
du d ésert . 1) - Lament. V. 9. - Il Malhew" au pasteul' de néant
qui abandonne le t"Ol'1lCau! tpÉE sur SOl1 hl'as, el sm" son œil
d roil , l)-Zach. XI. 17; - rEpéc su r l'œil droit du pas teur, c'est
le [a ux de son entendeme nt. Il Les fils de l'Iwl1une sont en flal1t-
m és, le urs langues (son t) une tp...:J:o: aiguisée. Il - Ps. LVU. 5.-
Il Voici .. ils n:ndenl des exltalaisons 1)(11' lew' bouche, des tpÉ.ES
Vers. lG. CIIAI'J'CJ\E pnEl\lIEfl. 89
(sonl) clans leurs lèvres. » - Ps. LlX. 8. - I I Ceux qui (ont tini-
quilé, qui a'iguiscnt comme une ÉPÉE (ew·lanyue.))- Ps. LXrV.4.
-semblables choses sont signifiées ai lleurs pal' l'Épée, pal' exem-
ple, Ésaïe, XlII. 13,15. XXI. lla, 15. XXVI[. 1. XXXr. 7,8. Jérém.
n. 30. V. 12. XI. 22. XlV. 13 il 18. :Ézéch. VII. 15. XXXll . 10,
11,12. - D'a près cela on peul voi r ce qu e le Seigneul' e nt e ndait
pal' l'Épée dans ces passages: «( J ttSllS dit: J f: suis venu 1nell1'e,
non pas la paix SlW la telTe, m ais l'ÉPiE. )) - 1\latlh. X. 34. -
(C J ésus dit: Que celui qui n'a ni UOlt1"Se ni sac, vende ses v~te­
nwnts, et achète i m e 'ÉPÉE. Les disciples di" f:ll t : Sei(Jneur, voici
deux ÉPÉES; el Lui leur dit: Cala suffit. n - Luc, XX 1.[. 36, 38.
- « Tous ceux qui prennent l ";:l)f;E, pm' l'ÉPÉE pe1'iront. » -
Ma lth. XXVJ. 51,52. - Au sujet de la consom ma li on d u siècle
Jésus dit : Il Ils lO1nberonl pal' le lranchant de 1'I;:Pf:E, ('t seront
1J1C.'7U!3 Ca1Jti(s parmi toules les nalions, cl enfin J é"usalem" sera
(olllée. » - Luc, XX[. 24; - la co nsommati on du siècle ~st le
dernier te mps de l'~g li se; l'Épée es t le faux qu i dé truit le vrai;
les na tion s so nt les maux; Jérusalem qui sera foul ée es t l'Égli se.
Maintenant, d'après tou t ce qui précède, il est éyide nt que par
l'épée aigu ë, qui so rtait de la bouche du Fils de l'lIomme, il es t
sig nifié la di spe rsion des [aux par le Seig ne ur a u moy e n de la Pa-
role. Pareillement dans les passages qui su ive nt dans l'Apoca lypse:
Cf Jl ( ut donne une ÉPÉE grande il celui qui élait 1no11U S'lU' le
Cheval "aux . )1 - VI. 4. - « De la bouche de celui qui (ilail
1110nle Sll1" le Cheval blanc sm 'lait une ÉP~:t; ai(Juë, lJOll1' en
( rappe,. les nations. Le res le {u t lilé pm' l'ÉPÉE de celui qui
était monté S1l1" le Cheval. 11- xrx. 15, 21; - par Celui qui était
monté SUl' le Cheval blanc es t entendu le Seigneu r quant à la Pa-
role, ce qui es t dit là ouver teme nt, Ve rs. 13, 1.6. Semblable chose
est en tendu e dans David: (( Ceins ton ÉP~E sur la cuisse, 6 Puis-
sant; chevauche sur la parole de vérile, les trail s sont acé,·és . 1l
- Ps. XLV. la, 5, 6; - ces c hoses ont été dites du Seig neur. Et
ailleurs: « lis bondi1'out de jo ie, les saints; c t une l~lJi:E A PLU-
SIEURS TltANClIANTS (sera) dans leur 1nain. Il - Ps. CXLfX. 5 , 6;
-et dans l~s..'lIe: « J éhovah a ,'endu ma bouche C01n7ne une Él'ta:
aiguë. » - XL l X. 2.
53. Et sa Face, de m ~ mc que le Soleil qu'Ï luit dans sa 1Juis-
1. 8*.
uo Nt. 53.
s(tnce~s i g ll ifi C!
le Di vin Am our cl la Divine Sagesse, qui sont Lu(,
el qui Pl'o c(!denl d e Lu i. Que pal' la { ace de Jéhov ah ou d u Seigneur
i l soit e n le n du le Div in !\lème da ns so n esse nce, q u i es t le Divi n
A mOllr e t la Divi ne Sagesse, a insi Lui -l\ tê m C', 0 0 le ve r ra da ns les
Ex plica tions ci-desso us, OÜ la Face de Dieu est nOlOlll ée : la m ême
c hose es t sig ni fiée pal' le Soleil qui luil dans sa 1Juissance. Que
le Seig ne ut' so it vu CO lll llle Soleil d a ns le Cie l d c \'a nlles anges, et
lJ ue so n Di vin A m Oll I' el en m ême tem ps sa D i vin e Sagesse êlppa-
rai sse nt a ins i . ce la es t ex pliqué da ns le T ra ité D O C IE L ET DE
I:EN f' J::U, p ub li é à Lo n dres c n 1 758 , JX"" 11 6 à 1 21>; c l d a ns LA SA-
Cf:SS E ANGt: L IQUE SU R L E DI VI N A M OU R ET SUR LA D n ' I N E SAGESSE,
(\"· 83 à 172 : il res le se ulemen t ic i à cO ll firm er pal' la Paro le q ue
le Solei l, qu and il s'ag it d u Seigneu r , es t so n Divi n Am ou r et en
même Lem ps sa Di vine Sagesse; cela peu t {- Lre év ide nt d'a près l es
passages q ui su ive nt: Il En cc jour-là, lu lwnièl'e de la Lu ne
se ra comllw la lurniè?'(! du SOLE I L; el la lUl1tièrc d u SOLEIL sera
;)'cJJ lltple~ com:m e la lumière dc septjmo 's. Il - Ésaïe, XXX, 26;
- ce jou r-là est l'avénc lll e n L du Se ig neu r , qu and la vie ill e tglise
il été dé tr uit e, et q u'u ne nouve ll e )::glise étai t à in s tau rer ; la lu-
m iè re de la lun e cslla fo i d 'après la charité, cl la lum ière du so-
le il esL l' in tel li ge nce clin s<lgesse d'après l'amoul' alors par le Sei-
g neu r. (( J l ne sc couchera plus, lon SO L EIL; cl ta Lu ne ne se r e-
lirera poinl, parce que J dhovalt te sera pour lum ière d 'éler-
nit é . ))- Ésaïe. LX. 2 0 ; - le so leil , qu i ne se couche l'a poin t, es t
l'a mou r el la sagesse pal' le Seigne ur, Il Avec nwi il a padé, le Ro-
cho' d' ! s1'aël " COl1l1n e la lmnii'r c d'un n'Latin, quand se lève le
t;O L E lI~. Il - n Sa m, xx r lI. 3, 4; - le n oc her d ' lsl'aèl es t le Sei-
g neur. Il Son t J'6ne sera conmu: le SO L E I L. Il - Ps. LXL'X rx. 3 7 ,
38; - ceci es t d it d e Dav id, mais là pal' Dav id est enle ndu le Sei-
g n eur. (( I ls T e crain {b'onl avec le SO L~IL; cl {leu1'i1'a en ses
jours le jusu, cl beaucoup de paix, jusque Lit que point de lune.
Devanl le SO I,E I L Le n om de Fils il aW'a, el sero nt bénies en Lu i
toutes les nations. 1) - Ps. LXX If. 5, 7, 1.7; - ces choses a uss i
so n t di tes du Seig ne u r. Puisque le Seig neur ap pa/'aît comme So-
le il da ns le Cie l d eva nt les a nges, c'es t pO Ul' ce la qu e, lor squ' il ful
t rans fi gu ré, Il sa fore l'csplc:mdil comme Le SOL EI L , Cl ses vêle-
m c nls dClJ illrcJ/ l C Ol l Ulte la lamii:l'c. Il - :\l a tth . X VII , i , 2 : -
\'crs. 16. f:UAllITRE PREMIER . 91
et qu' il est dit de l'Ange fOl't descendant du Cicl, qu''il (}ta'it cn-
touré d'une nutJc3 et qu e sa {acc é tait com,me le SOLE IL.-Apoc.
x. 1.; - e l de la Fem me, qu'elle elait envcloP1Jt!e du SOLE il•. -
Apoc. X ll. 1; - l à aussi. le Soleil es t l'A mou r et la Sagesse par
le Seigneur; la femm e y es t l ' I~gJjse, qui est appelée la Nouvell e
Jéru salem. Le Seig neur quant à l'Amour e t à la Sagesse élan t en-
tendu pal' le Soleil, o n voit clairement ce qui es t signifié par le
Soleil dan s les passages suivan ts: (( Voici 3 le jour de J éhovah
vient3 cruel; obscurci se ra le SOLE IL Il son lever> el la lune ne
fera point1'esplendir sa lue ur .. je visite?'ai sw' le globe la ma-
lice, ct sur lcs impies leul" iniquité. )) - Ésaïe, X III. 9, 10. ~ L
-(<Je coum'irai.,iorsque j e l'aurai éleint 3 les cit::ux , cl je noi'l'-
cirai leurs étoiles; le SO LEIL d'une nuée je co uvri1'ai, etia lune
ne [e ,'a pointiuE.,-c sa lueur; et j e .,'é1Jandrai des ténè b1'es sll7' la
teJ're. )) - Êzéch. xxx rr. 7,8, - (( I I vienlle joll1' de J e/w valt,
jow' de lén èb,'es .. le SOLEIL ct la Um e ne (e ront point l'llÜ'C leur
lumiè re, et les étoiles Onl?'e li1'lJ lem' spLendeur. )) - Joël, H . 1,
10. - (( Le SOLEIL se1'a changé en ténèbres, e l la Lune en sang,
avant que vienne le jour dt: J éhovah" grand c l lerrible. )) -
J oël, HI. 4. - (1 Proche est lc JOU?' de J ého va h dans la vallée de
la décision; le SOLE IL ct la La ne ont été noircis. J) - Joël, I V.
14, 15. - (1 Le qualriènw Ange sonna de la lrom.1Jl'lle, et (ut
frappée: la lroisième pCl'l'tÏf: du SOL EIL , La t roisiè1lw partie des
éloiLes, el le jour n e brillait pas dans sa ll'oisii:m e pal'lie. ) -
A poe. V II f. 12. - fi Le SOLE IL devint noir co nmu' 'llll sac de
poi13 et la Lune devint C01JlllW du sang. )) - l\pOC. VI. :1.2. -
(( Obscurci {ut le SOLEU~ pal' la fum ée de taln'm e. I) - Apoc. lX. 2;
- dans ces passages, pal' le Soleil il es t en te ndu, non le Soleil du
? Iond e. mais le So leil du Ciel An gé liqu e, qui est le Divin Amour
et la Divi ne S(lgesse du Se igneur; cel am oul' ct c.e llc sagesse so nt
dits obscurcis, c ouverts de ténèbres, cach és, noircis , quand ch ez
l' homme il y a les faux et les maux: de là il est év id e nt qu e selll-
blable chose est e nte ndue pal' les parol es du Seign e ur, lorsq u' il s'a-
g it de la co nsom mation du s iècle, qui es t le der n ier te mp s d e l ' I~­
g li se : If Aussit6t aprits l'affliction de ces jow's-lù" le SOLE IL sera
obsc urci, cl la Lune ne d01me1'a point sa Lueur, cl les Étoiles
tomberont du ciel. )) - ' Iatth. XX IV. 29. !\ 'farc~ XIII. 2ll, 25;-
92 L' Al 'OCAI.YPSt: nÉVt: L É.E . N° 53.
pa rei ll ement pal' celles-ci: CI Le S OLEIL se couchera sur les Pro-
1JhèleS~ el sur eux se noù'cü'a l e jour. )1 - i\ l ich ée, 111. 5, 6. -
(1 En ce jour-là je ferai coucher le SOLEIL Ù m,id'i, el je couvri-
7'ai d e l énèbr'cs la (m'rc en jow ' de l unâè1 'c. ») - Arnos, VII r. 9.
- Elle n:ncb,(t rûuw, celle qui en avait enfanté sept; son 50-
(c

se couclu:ra;t wndu qu'il seJ'a cncu'l'C j our. 1) - Jérém. X V.


L .: II~
0; - ceci a été dît de l' Ég li se Juive, qui r e ndra l'àme, c ' est-à-dire,
pér ira; le Solei l se couche ra, c'est q u' il n'y aura pins d'amo ul' ni
de charité. Ce qu i est d it dans Jos ué, que l e SO LE IL s ~es l WT fJ l é en
Gibéon , e l la Lun(: dans la vallée cCAjalon,- X. 12, 13,":"-appa-
l'ait comme Historiqu e , ma is est Prophétique, ca l' cela es t liré d u
Livre de,Jaschar. qu i é tait un Livre prophé ti que; cn effet , Jos ué d it :
Cela n'esl-il pas écr it d a ns le L ivre d e J asc/ut?'? n-Vcl's. 13;
1(

-ce m~me Li vre co mm e prophé tiqu e es t aussi nomm é par David,


- IL Sa m. 1.17,18; - se mb lable chose es t dite aussi da ns lIa-
ùak uk ; {( Éb1 'anlées onl él é les 11wnlagnt. ·s~ le S01, t: IL c l la lune sc
son l al'J'êlés en place. ) - I Ir. lO. -Dans l~saï e :(!Jl ne sc cou c !te1'(l
pll.ls~ ton SOrJ~~IL, c l la lune n e sc Te lù'(! ra poinl. Il - LX. 20 ; -
ca l' fa ire a rrê ter le Soleil e t la Lune. ce serai t dé truire l'un ive rs.
Co mme le Seig neur qu ant au Divi n Am ou r e t ù la Divine Sagesse
es t ente ndu pa r le Sole il , c'es t pour cela que les Anciens dans le
cu lte saint to urn aie nt la fa ce vers l'Ori e nt du Soleil , e t aussi leurs
Te m ples, r ite qui du re e ncore. Que cc ne soit pas le Soleil du
monde qui es t en tendu par le Soleil dans ces passages, cela es t
cv id e n L en ce qu ' il était profane el abo min able d'ad ore r le Sole il
e t la Lun e du mond e, voir Nomb. XXV. 1,2,3,4. De ulé r. IV. 19.
XV IT. 3,5. Jéré m. Vil l. 1,2. XLLU. 10 , 1 3. XLlV. 17,18,19,25.
I~zéch. VUe. 16 ; car pal' le Solei l du monde il est entendu l'amolll'
de soi e t le fas te de la propre intell ige nce; 01' l'amour de soi est
d ia métraleme nt opposé a u Divin Amour, et le fas te de la propre
in te llige nce es t diamétra leme nt opposé à la Oivine Sagesse; ado-
re r le Soleil du mo nde, c'es t aussi r econnattl'e la Na ture comme la
C.réa tri ce de tou tes choses, e t la prop re prudence co mm e effec-
tuant toutes c hoses, ce qui e nve lo ppe le reniement de Dieu c t le
re ni eme nt de la Div ine Providence.
51!. Vers. 17. et quancljr.: L e vis" j e lO1nbai il, ses lJicds connue
mort ~ siyni{i.c lfapri:s u ne l elle: lJ rése:u cc du Seigneur la dé{ail-
\'e /'s. 17. C IIAl'lTi:E l'BEillIJ:::J:.

lance:: de: la vie lJ1'opre. La vic propre de l'homme n e so ut ient pas


la prése nce du Seig neur, tel que le Seign eur ('st e n so i, ni mê me
leI qu ' il est d ans res intimes de sa Parole; ca r so n Divin A mour es t
absolument cOlnme l'ilrdcu r du Soleil, qu e perso nn e ne pourrait
soutenir, tell e qu'e ll e es t e n e lle- mê me, san s ê tre co ns um é : c' es t
ce qui es t e nt endu parI! Nu l n e l)(>ul voir Dieu el vivre. ))-Exod.
xxx ru. 20. Jug. XUr. 22. - Cela éta nt ainsi, voilà pourquo i le
Seigneur appa l'ait aux Anges dans le Ciel comllle un Solei l di s tant
d'eux, ue même que le sole il du mo nd e es t d ista n t d es homm es;
c t ce la , parce qu e dans ce So leiLle Seig ne ur es t e n Soi. J'fIa is le Sei-
g neur néanmoi ns mod ère e l te mpère so n Divin, de lelle sor le qu e
l' homme peut en soutenil' la prese nce; il Je fait cn sc vo il a nt ; il
en a ngi ainsi lorsq uïl s' est révélé à plus ieurs dans la Parole; e t
même c'est en se voi la nt qu'il es t prese nt c hez quiconque l'adore,
co mm e Lui-J\H~ l1le le d it d ans J ean ; {I Quiconque {ail m es ]Jni cl:1J-
l es" chez lui je (erai demeure. )) - XI.V. 21, 23. - I I Lu i sera Ch
eu,:c" el e u x en Lui. ))- XV. li, 5 ,- D'a près cela, o n \'oit claire-
m ent pourquoi Jea n, quand il vi L le Seig neur dans une telle g loire,
tomba à. ses pieds co mm e mort; puis au ssi, pourquoi les t rois dis-
c ipl es, qu a nd ils \'irc nt le Seig neu r dans sa g loire, furent accablés
d e so mmeil , et pourquoi un e nu ée I('s vo ila,- Lu c, IX. 32, 3lt.
55. El il i1nposa sa nwin dJ'oile SU1' moi" signifie la vie in-
spirée alm's par Lui. Si le Se ig ne ur imposa sa main droite sur
Jean, c'est parce que la co mmuni ca tion se fait pal' le touch er des
mains; e t cela, pal' cette raison, qu e la vie du mental e t par co n-
séqu en t du corps se produ it dan s les bras, e l pal' les b ras dans les
mains; de là vien t q ue le Seigneur a to uché de la main ce ux qu'il
a l'appe lés à ln vic, et ceux qu ' il a g uérÎ s,- i\'Ial'c, r. 31, lti. vu.
32,33. Vllr. 22 à. 27. X. 13,16. Luc, V. 12,13. VI I. 16. XVlLl.
15. XXU. 51;- e l qu'il a pare ill eme nt touché les Disciples,uaprès
qu'i ls elwenl vu./éslls ll'ans figm'é"el {urenllOmlJés sw' la (ace. ))
- J\ latth. X VI L 6, 7. - L'orig in e nl ême ùe ce la, c'es t qu e la pré-
sence du Seigncur clJCZ ,' homme es t lIn e adjo nc lio n , nins i un e
co nj onc tion par co n liguïté, cl que cette contiguïté dev ie nt plus
proche e t plus pleine se lon qlle l'homme a im e le Seigne ur, c'esl-
à-d i/'t', fait ses préceptes. D'après ces qu elq ues exp li ~at i ons on
peut voir qu e par imposc r sa ma in droit e SU l' Jcan , il cs t s ignifi é
lui inspire r sa ,·ic.
L 'A P OC,\LYPSE Rl~ \'t:' Li:t:. N° 56.
56. En ?Ile disant: Ne crain s poinl ~ signifie le ')'clève111ent
(resuscitatio), et alors l'adoration pro venant d 'une exl1'(]mc hu-
uliliation . Que ce soit le rel ève me nt à la vie, c'estla co nséqu ence
de cc qui vient d'~t re dit, N° 55; el qu e ce soit l'ado rat ion prove-
nant d ' un e extrême humili ation, cela es t évide nt ; cal' Jea n était
tombé au x pieds du Seig neur; ct comme, lorsqu ' il c ul été relevé~
lIn e sainte c rain te s'é tait emparée de lui , le Seig ncur lui dit:1I Ne
crains point. un e sainte cra inte , qui parfois est co njointe à. un
J)

sai nt tremblemc nt des intérieurs apparte nant au mental, e l par-


fois il un e hOl'l'ipil<lti on. s urvie nt quand la vie pal' le Seig neur en-
tre ;) la place de la vi c propre; la \'ie propre es t de regard er de
soi au Seign eur, nwis la vic pal' le Seig neur es t de rega rd er pal'
le Se ignetll' au Se ig neur. e t ncu nmoins comme par soi ; . quand
l'homme es t dans celte yi e-c i, il voit qu e lu i-mll me n'est pas qu e l-
qu e chose, mais que le Seig ne ur se ul est. Dans celte sai nt e crain te
é tait aussi Daniel, qu and il vit l'Il 0 mm e "Mn de Jin. dont les reins
é ta ie nt ceint s d'or d' upl1 az, le cor ps com me de la lharschisch, la
face CO llllllt" un éclair, les ye ux comme des flambeaux de feu, les
hra s c t les pieds comme la sp lendeur de l'airain poli; il celle vue
Da niel au ssi devint co mm e mort , ct une Main le 1'ollclta ~ ct il lui
fut dit : (f NE CRA I NS POINT, Daniel. J)- Dan. X. 5 il 1 2 . - Pareill e
c ho se arri va aussi ù Pierre , Jacques e t J ea n, quand le Seigneur fut
Uoan s l1gllré, c t qu'il fut vu quant li la face co mme le Soleil, et quant
allX vê lements comme la Lumièl'e; e ux aussi tombère nt SUl" la face
cl furent saisis d'u ne g rand e crainte; ct alors Jésus s'appl'ocha nt
l es Touc lUl~ cn di sant: NI-! CHA I GNEZ PO I NT. -l\tatth. xvrr. 6,7,
- I. e Seigne ur dit aussi aux femmes qui le virent au sé pulcre:
NE CnAIGNI-!Z l'O I N T. - Mallh. XX VU 1. 10. - EL aussi l'Ange,
dont la face fut vue CO lllllle un éclair, ct le vê teme nt comme la
neige, dit à ces fe mm es : NI:: CHAIGNf;Z POINT. vous. - l\lallh.
XX Vl l.I. 3,4.5.- Un Ange dit aussi à Zacharie: NE CRAINS PO INT.
- Lu c, 1. 12, 1 0 . - Pal'eillement un Ange dit à i\lal'ie : NI:: CRAI NS
l'Oi NT. - L uc, L 30. - Un Ange diL a ussi a ux bergers, autour de
qui la g loire du Seigne ur avait res pl endi: NE CRA I GNEZ POINT. -
Luc, H. D, 1.0. - Une sain le cra inl e se mblabl e s'empara de Si-
Illon , lorsqu"il e ut pris un e multitud e cons idérable de poisson s;
("es t pourqu oi il dit: CI l k lire-loi d e 1110(, 1Tan:(' que homme 1Jé-
Vers. 17. C IIAPITIU~ l'IlE i\l IEH . 95
cltc w' j e suis~ S eigneur ; m ais J es u s lui d il : N f: CRAI NS l'OINT. Il

- Luc , V. 8,9,10; - et en outre ail l eu r s. Ces exemples ont é té


rnpportés , ann qu'on sac h e pourquoi l e Sei g n eur a dit à .J ea n : Ne
Crain s point; el que pal' là il es l ent endu l e r el èvem e nt, et al or s
l'adora tion provenant d ' un e extrême h u m i li ation.
57. IUoi,je suis le Prem,ie1' elle Dernier, signifie q1l e S e ul il
esi iEtcniel e l I n fini, lJar conséquent Se ul Die u. On p eul l e voir
pa r c e qui vi ent d 'ê tre ex pliqué, Nn. 13, 2 9, 38.
58. Vcr s. 1 8. Et Qui suis Vivant , signifie qui S eul esl la Vie,
c l de qui S eul vient la Vie. Jéhovah dan s l a Pa r o le de l ' Anci en
T es tam ent sc n omm e I. E VIVAN T, c t CELUI QUI V I T, parce qu e Se ul
il Vit ; c ar il es t l'Amour M êm e et l a Sagesse l\ll~me, et ces d eux
c hoses so nt la Vi e : qu'il y ni t un e Vie Uniqu e, qui cs t Dieu, ct
que l es an ges et l es hom m es soien t d es r éc ip i ents de l a vi e pl'O-
cédant d e Dieu , c'cs t ce qui a c l é m o n t r é en b ea ucoup d'endroits
dan s LA SAGESSE A NCi LI QU E s un LE DIVI N AMO UR ET sun LA DI-
VIN E SAGESSE.. Jéh oyah se ll omm e LE V IV A NT , et CE I~U1 QUI V IT.
- Ésaï e, XXXV L[1. 1 8 ,19. Jér ém. V. 2. XJI. 16. XVr. :1 4 , 15.
:XXI U. 7 ,8. X LV I. 1 8. l::zéch. V. 1 1. - L e Se ig n eur nu ss i, quant
nu Di vin Hu m ain , es t l a v i c, parce que l e P èr e et Lui so nt un,
c'es l pou r q uoi il dit: ({ COMME LE PÈnE A LA V IE E N LUI - :\IÈl'tIE,
PAH E ILLE iliE N T IL A D ONN t: AU l ;' I L S D'A VO ln LA VI E EN LUI -i\H M E. Il
- Jean , V. 26. - (( .Jisus DIT : i\10I , JE SU I S I~A HÉsun n EC TION I-; T
I. A VIF..)) - J ean , X I". 25. - (( J Ésus DI T: MOI , JE SU I S LE CHE-
MIN, I. A V{;nJ'd: ET LA VIE. Il - Jean , :x r v . 6. - Il Au CO i't l i\IEN -
CE MEN T ÉT AIT L,\ PAROI.E, ET D I EU ELLE ÉT.\IT, LA PAROI.E ! EN
E LLI-: V IE I l. Y AVAIT ; ET L A PAROLE C H AlP. A ÉT É. FA I 'rJo:. n -Jean .
1. 1 Ù 4, 1[,. - Comm e l e Sei g neur est Seul ln Vi e, i l s'en suit qn e
d e Lui Seu l vi ent l a Vi e, c ' e-s t pourquoi il d it : Il PARCE QUE MO I ~
JE VI S, VO US AUSS I VO US VI VHEZ. » - Jean , X IV. 19.
59. E l Fai été morl, signifie quïl a éI é n ég ligé dans l'Église,
{' l que son JJivin lI u lIwin n 'a point été 1·econnu. Par j'ai ét é
1l/.or t ~ i l es t en tendu n on pas qu'il a été cru c ifi é, et qu 'ain si i l cs t
mor t, m ai s qll ' il a été n égli gé d ans l' Egli se. et qu e so n Di vin Hu -
m ain n'a p oint été r eco nnu, ca r ain si c h ez l es h o mm es il es t mort:
on r econn aît, il es t vra i , so n Divin de t oute éternité , ma i s ce Di -
vill es t .1 ëhoyah 'I ème, tandi s qu'o n ne l'ccOlln aiL pa s que son lI u-
I: APOC. ,\ I.YPS t: Il'': ' · {: I.{: I: . i\ " 50.

maÎn est Oh in. (IUoique le Div in ell'llulllain en Lui soient comm e


l'Am e c t le Co rps, e t qu'ain si ils soie nt non pas de ux mais un . e t
mêm e une se nl e Perso nn e, selon la Doctrin e reçue dan s tout le
1\londe Chré tie n. et qui ti ent son 11 0 m d'Athanase; quand don c on
sé pare son Divin de son II l1m ain , e n di sant qll e l' Il urna in n' es t
pas Di vin, mai s qu' il es t se mblabl e à J' Uullla in d' un autre h omme.
alors c hez les homm es Il es t mort ; mai s s ur ce lte sé paration,
et a insi s ur ce t <'tat de m Ol't du Seig neur, on voit plu s de dé tails
dan s la DOC TllI NB DE J, A N OUVELL .Jo: H : n USA LEl\I sun LE SE IG N t;O R,
e t dan s L A S ,\ G ESS B .'\ NGt:LIQPt; s u n J~ A DIVIN~: PROVIDENC E ,
1':0. 262, 263.
GO . Et v oici;> Vi van t j e suis au:,; siècles lLes siècLc's;> signifie
qu'i l est 1ft Vi e éternelle. Puisqu e qui suis Vivant sig nifi e qu e
Seul il es t la Vi c, e t q li e de Lui Se ul vi ent la Vic, ci~de ss ll s, ND 5 8 ,
il s'c nsuit que , vo ici, Vi vant j e .Htis au:c siècles des s il>cLes;> si-
gnifi e qu e se ul il est la Vi e li éternité , e t qu 'ain si de Lui se ul
,'ient la Vi c é tern ell e , cal' la Vi e éte rn e lle es t e n Lui, e l par su ite
yi ent de Lili: les siècl t?s des siècles sig n ifi ent l'é tern e l. Que du
Sei g neur Seul vie nn e la \'i e e te l'n e lle, on le vo it dan s les passages
s ui v;t nt s : Il J es us d it: Quiconque: croit en l'Iloi n e pé rira v as;>
1nais iL aura la Vic: d e1"1lClIe. J ean, Ill. 16. - (( Qui croit
1) -

au Fils a. La Vi e: dt er ndle .. or ;> qui n e cl·oil point au Fils u e


ven'n poiut la Vic, mais la coMr e de Dic:u dcnw ure s ur lu i. Il
- Jean , I I I . 36. - (( En vér ilé ;> j e VO ltS dis: Qui c roit en 1110i ft
la Vic ét ernelle. Il - Jea n, vr. 47. - ({ Mo i;> j e suis la ll esu r -
,-crlion el la Vi e .. celui qui croit c n Mo i, bien qu'il 11U?w ·e;> vi-
v r a : quiconque croit en Moi n e UtaU1Ta point clu ra nt ftJlcr-
nite. Il - Jean, X [. 25, 26; et ai ll eurs. - De là vient don c qu e le
Seig neur es t appelé aussi le Vi vant a u :,; siècles des s ii'l:ü.,.'i;> dan s
la s uile de l'Apocal ypse, - I. V. 9. 10, V. 14. X. 6. Dan, LV. 3 i.
6:1. Amen;> sigllifie la confirmat ion Di vine que c'est l a ve r il é.
Qu' Amen soit la Ve rit é, qui es t le Se ig ne ul', o n le ,·oil c i- dess us,
N ° 23 .
62. Et j 'a i les clef s de Ceufe r ct de la UWl't;> signifie que S eul
il p eU L sau ve r. Par les clefs es t sig nifi ée la puissance d"ounir e t de
ferm e r, ic i la puissan ce d'ouvrir l'c nfer, a fin que l' ho mm e e n soit
tiré, f' t de Ic f(,l'Ill er, a fin qu e J' hnmm c, lorsqu ' il e n 3 é tê tiré, n'y
Vers. 1 8. C UAPITHE PRE;\1I E H. H7

l'entre point ; e n efTet, l' homme es t né dan s les maux de lont ge nre~
ainsi dan s l'e nfer, cal' les Ill au x so nt l'enfer; il en est liré p;lr le
Seig neur qui a la pui ssan ce de j'ou vri r. Si pa r avoù' les cle fs rie
Cen{e1' el de la l1to1'l" il es t e nte ndu , non pas la pui ssan ce de jeter
da ns l'e nfer, mais la puissa nce de sauve r ~ c'~s t parce qu e cela est
dit après ces mots: cc Voici. je suis Vivanl aux ,~il>cle:s de$ :Sù'-
cles" Il pllr lesquels il est sig nifi é qu e Se ul il es t la Vie é tc r nellt,.
N° 60; e t parce qu e le Seig ne ur ne jette ja mais qui qu e ce soit
dans l'enfer, mais que l' homme lui- même s'y jette. Les clefs s i-
g nifi e nt aussi la puissance d 'ou vrir e L de fe rm c r~ dan s LI\ poca-
lypse,- I11. 7 . JX. 1. XX. 1; pu is, dan s l::S:l ïe~ XX II. 21.,22;
dans Matt hi eu , XV I. 19; e l dan s Lu c, X I". 52. - La pui ssan ce du
seig neu r es t no n-seul eme nt S UI' le Ciel, mais au ssi S UI' l'Enfer, CUI'
l'Enfer es t tenu e n ordre et en con nexio n au moye n des op pos i-
ti ons co nlre le Ciel ; c'est pourquoi, celui qlli go uvel'lle J"un doit
nécessairemen t go uverner j'autre; a utre ment , l' homm e n' aurail
pas pu être sauvé ; ê tre sa uvé, c'est être ti,'é de l'e nfe r.
6 3. Vers. 1.9. ÊCl'is le.<; choses que lu as vltes~ cl rf!lles q ui
sont ~ cl celles qui doivent an'iver ci-a près" signifie que foUl es
les choses qui sont l1winl(.'llant 'révélées soni 1)OW' la 1l0Sth'Uf;.
On le voit sa ns expli cat ion.
66. Vers. 20. [.(.: myslh'e des sept ElOi/cs qu e lu as vues dall,~
m a m a in d1'oile~ c l les sepl Chandeliers d ~or" signifie l es ar-
can es dans les Visions sur le nouveau Ciel e t sw' la n01H:el/e
Église. Que par les sept Éloiles il soit sig nifi é l'I~g1i se dan s les
Ci eux . et pal' les sel)l Chandeliers l' I::gli se dan s les te rres, 0 11 le
verra dans ce qui va suivre.
65. Les sepl Étoiles sont les sept Anges des se pl J!:glises" si-
gnifie la Nouvelle Eglüe tians les Cieu x, laquelle eS l le Nouveau
Ciel. Dans I.es Cie ux il ya un e Égl ise de mê me qu e da ns les te rres,
car dan s les Cie ux il y a la Pa role de mê me que dan s les terres, ct
des doctrin es d'après la Parole. el a ussi des prédica tion s d'après
elle ; voir s ur ce suje t dan s I~A r\OOVELLE JÉ.n USALElU SUR L ' & Rl -
TURE SA I NTE. les 1\ .... 70 à 75. et 104 à B .3. Ce tt e ~;g l i se est le
Nom:eau Ciel. dont il a é té diL qu elque chose dan s la Préface. Si
1'I::glise dans les Cieux, o u le No uveau Ciel, esl entend ue pa l' les
sept Éloill'$" c'est pal'cn qu' il est dit qn e les sep t é loi les sn?!' lf"s
9.
L'APOCA L YPSE R~: V~: L~:t:. 1';" 05.
Anges des sept Églises, et que par l'Ange es t sig nifi ée un e So-
cié té Céleste. Il a pparail dan s le ]\fonde s piritue l un e Éten d ue
pleine d'é to iles COmme da ns le Monde naturel, ct cela ilp parait
d':tprès les Socié tés Angé liques dan s le Ciel, chaque Société y
brille comm e une É toil e devant ceux qui so nt a u- dessous; pal' là
on y sait dans quelle sit uation se t rouvent les Sociétés Angé li ques.
Que se pt sig nifi e, non pas sep t, mai s tous ceux qui y sont de 1')::-
g lise, selon la réception de c hacun, on le voit ci-dessus, N"· 10,
1.[1. lli ; ainsi par les Anges des sept Ég lises il est e nt endu l'Église
tout e n[i èl'e dan s les Cieux, pal' co nséque nt le Nouveau Ciel dans
tout le complexe.
66. El les sept Chandeliers que tu as vus sonl les sept E:gti-
:~es~ signifie la Nouvelle 1~(Jlise sw· terre, laqll elle est la Nouvelle
J éru salem, descendant du Seigneur par le Nouveau Ciel. Que les
Chandeliers soie nt l' I::glise. on le vo it c i-dess us, N° lI3; et com me
se pl sig nifie to us, N° 10, par les se pt Chand eli ers il est e ntendu,
non pas sept Églises, ma is l 'l~:glise dan s tout le com plexe, qu i en
e ll e- même es t un e, ma is va riée selon la réccpli on ; ces vari étés
peu vent ê tre co m pa rées il. des d iadè mes va ri és dans la Co uronn e
d' un !loi ; et elles pe uven t au ssi être comparées a ux l\'l em bres ('t
Orga nes variés dan s un Co r ps parfa it, qui néanm oins font un; la
perfection de c haqu e form e vi e nt de choses vari ées, convenable-
ment placées dan s leur ordre; c'cst dQo là qu e la Nouve ll e Église
lo ut entière es t décrite avec ses va l'i etés dans ce qui va s ui vre par
).-' 5 se pt l::g li scs.

Mi. L A FOI BU NOUVEAU C l E t ET DE LA NOUV EL LE


ItGUSE DANS L ' IDÉE UNIVER SELLE es l cell e-ci: Que le Sei-
g neur de loule élel'nité (ab œ Ler/l,o), qui est Jéhovah, est
venu dans le Monde, pour subju guer les Enrers et glorifie,'
son Humain; que sans ce la aucun morlel n'aurait lJU être
sa uvé , et que ceux qu i croient en Lui sont sauvés.
Il est dit: Dans l'id ée un ive,'seile, cal' c'est là l'uni verse l
~ .. fi7. C II ..\f'J 'fR E. PHt-::\l1EII. D9

de la foi, et l'universel de la foi est ce qui doit " tt'e dans


toutes et dans chacune des choses (le la foi. C'est lin uni-
vet'sel de la foi, que Dieu est un en P el'sonne et en Es-
sence , dans lequel est la Trinité, et que le Seigneul' est ce
Dieu. C' est un nniversel de la foi, que nul mortel n'aurait
pu être sauvé, si le SeigneUl' ne fût ven u da ns le Monde.
C'est un universel de la foi, qu' il est venu dans le Monde,
pou r éloigner de l'homm e l' Enfer, et qu'i l l'a éloigné par
des combats contre lui et par des viCloi res l'emportées sur
lui ; ainsi il l'a subjug ué, et " a remis dans l'ordre et sous
son obéissance. C'est aussi un uni vel'sel de la foi, qu' il est
venu dans le Monde pour g lorifiel' l' Humai n qu ' il a p,'is da ns
le Monde, c'esl.-a- dil'e, pour l'unir au Di vin il quo (dont il
pl'océdait); ains i il lient à élel'l1ité dans l'ord re et SOIlS son
obéissance l'Enfel' subju g ué pal' Lui . Comme l'un et l' autre
n'a pu se fai l'e que par les T entations jusq u'à la dernière de
toutes, et que celle dernière fut la Passion de la croix , c'es t
pOUl' cela qu' il J'a subie. Ce sont là les univel'saux de la foi
en ce qui concern e le Seigneur,
De la part de l' homme, l'universel de la foi chl'étienne
est, qu' il cl'oie au Seigneur, ca l' pal' croire en L ui, il se fail
avec Lui une conjon ction pa r laquelle il ya sa lva ti on : cl'oi l'e
en Lui, c'est 3vOÏl' la confiance qu'il sa uve; et comme nul
aulre que celui qui vil bien ne peul avoir celle confi ance ,
~'es t pOU l' cela que pal' croire en Lui il est entend u aussi
vivre dans le hlen .
Il a été tl'a ité en pal'ticuliel' de ces deux Un irersaux de la
Foi chréti enne; du PR EMIER, qui concel'ne le Seigneur , dons
la DOCTR INE DE LA NOUVELLE J]~RUSA LEM SUR LE SEIGN EUR;
et du SECOND, qui concerne l'homm e, dans la Doc'mI NE DE
100 N° 6 7 .
LA NOUVELLE JÉRUSALEM sun LA CUAB.lTE, e l SUR LA FOI;
e l dans la DOCTRiNE DE V1E poun. LA NO UVEL LE J ÉHUSA -
LEM; et maintenant il va être trait é de l'un et de l'au tre
dans les Explications SUI' l'Apocalypse.
L'APOCALYPSE

CHAPITIU; DE UXIÈME

1. Al' Ange de l ' l~g l ise d'Éph èse éCl'is : Voici ce que dit
celui qui tient les sept étoil es dans sa droite, celui qui mal'-
che dans le m il ieu des sept Chandeliel's d'or :
2. Je connais tes œ uvres, et ton trava il, et ta pati e nce ~
et que tu ne peux supporter les mechants , et que tu as éprouvé
ceux qui se disent être Apôtres, et ne le sont poi nt, et que
lu les as trouvés menteurs.
3. Et tu as soutenu, et tu as de la patience, et pou r Illon
Nom tu as tI'ava illé, et tu ne t'es point lasse.
h. Ma is j'ai contre toi que ta charité première tu aies
abandonné.
5. Souv iens-toi donc d'où tu es déchu, et viens à rés i-
piscence, et fais les pl'emièl'es œ uvres; s inon , je viendrai a
toi bientôt, et j'ôterai ton Chandel ier de sa place, s i tu ne
viens à rés ipiscence.
6 . NIais ceci tu as, que tu hais les ΠUVl'es des NicolaHes,
lesquelles Moi aussi je Ilais.
ï . Qui a o l'ei lle enlell de ce que l'esp rit dit aux Églises;
1. U*.
102
à celui qui vaincl'a, j e lui donncl'ai à mange)' ùe 1'3 1'0l'e de
vie, qui ( est ) dans le milieu du Paradis de Dieu.
S. Et à l'Ange de l' Ég lise des SmY"néens écris: Voici
ce qu e dit le Premie,' et le Demie,' , qu i a été mo,'t et qui vit :
9. J e connais te.s œ uVl'cs, et ( ton) afflict ion, et ( ta) pau-
vreté , - mai s r iche l U es, - et le blasphème de ceux qui
se disent être Juifs, et. ne le so nt po int, mais (sont ) une
sy na gog ue de sata n.
10. Ne crains rien des choses que tu dois souffri,'; voici,
il 3nivcI'3 que le diable en j ett era ô'entre vous cn prison,
pOUl' que VOLIS soyez ten lés ; el VOli S aurez une ailliction de
dix jours : so is fid èle jusqu'" la mort, et je te donne,'a i la
couronne de la vi e.
11. Qui a o"eille entende ce que l'es prit di t aux Églises ;
celui qui vainCI'>a ne recevra auc un domma ge de la mo!'t se-
conde.
12. Et" l' Ange de l'Église dans Pergame ec,'is : Voici
ce que dit celu i qui a l'épée aiguë il deux tranchants:
13. J e conn ais tes œ uvre" et où tu habites , où ( est ) le
l l'One de satan; e t lu liens mon Nom, et tu ]) 'as point ni é
ma foi, même dans ces jours d' Antipas mon marty" fidèle ,
qui a été tué chez vous, où habit e satan.
11J. Mais j ' ai con l" e toi quelq ue peu de chose, (c 'est)
4ue tu en as 1" qui tiennent la doctrine de Balaam, lequel
enseignait il Balak il jeter une occasion de chute devant les
fils d' Israël pOUl' man ge,' des choses saCl'ifi ées aux idoles et
co mmcltl'C scortation.
1 5. Ainsi tu en as a uss i, toi, qui tiennent la doctrine des
Nicolaïtes, ce que je ha is.
16. Viens il ,'ésl piscencc ; s inon , je viendrai il toi bien-
tôt , et je combattrai conl,'c eux avcc l'epéc de ma bouch e.
C II A PIT HI:: D I::UX I L U I::. iO ~

17. Qui a oreille entenùe cc que l'cspl'it dit aux Ég lises ;


â celui qui vainel'a, je lui donnerai à man gel' de la Manne
cachée ; et je Illi donnemi un caillou blanc, et SUI' le caillou
un nom nouveau écrit, que personne ne connait , s inon celui
qui le reçoit.
1 8 . Et à l'Ange de l' É g lise da ns Thyatil'e écris : Vo ici
ce que dit le Fils de Di eu, q ui a ses yeux comme une flamm e
de feu, et ses pieds semblab les il de l'a il'ain fin :
19. J e connai s tes œ UVI'es , et ( la ) chal'ité, et ( Ion) mi-
nistère , et ( la) foi, et ta pa tience , et tes œ uv res, et les der-
nières plus nomb reuses que les premi èl'es.
2 0. Mais j'ai con tre toi q uelque peu ùe chose, ( c' e. l )
que tll permets à la femme J ézabel, qll i se dit proph étesse,
d'enseigner et de séduil'c mes sel' vit eul's pour qu ' ils com -
meu ent sco,'tatioo et mangent des choses sacr i li ées allx idoles.
21. Et je lu i ai donn é du temps pou,' qu'e lle vint il l'és i-
piscence de sa scorta tion, et elle ,, 'est pas venlie à rés ipis-
cence.
2 2 . Voici , Moi , je la ,'éduis au lit, et cenx qu i commet-
tent adultè,'e avec elle, dans une amiction gmnde, si elle ne
vient pas à résipiscence de ses œ uvl'es.
2 3. Et ses fils je ferai pér'il' de mO I't, et toutes les É g lises
connaitront que Moi je su is celui qu i sonde les rein s et les
cœ urs; et je donn el'ai à chacun de vous selon ses œuvl'es .
2 fJ , Mais à vous je dis , et a llx allt,'es dans 'l' hya tir'e,
(autant il y en a qui n'ont pas celle doctrin e, et qui n'o n t
pas connu les pl'ofonde",'s de salan, comme ils disent ;) je
n' impose pas S UI' vous d' aut l'c fa ,'ùeau.
25 . Cependant ce que vous avez, l'c tcncz-Ic jll :,q ll ' ~1 ce
que je vieil ne.
l Of,

:W. EL celui qui vaincra eLqui garde"a jusqu 'à la fin mes
œuv res, j e lui donnel'ai pouvo ir S Ul' les nations.
27. Et il les gouvel'nel'a avec un e verge de fer, comme
des vases d'31'gile elles seront hrisées; comme auss i, Moi,
je l'a i reçu de mon Pè,·e.
28 . EL je lui don nerai l'éLoi le du maLin .
20. Qui a oreille entende ce que l'es prit d it au x Ég lises.

SENS SPIlUTUEL

68. CONTENU DE TOUT LE CHAPITIIE. Aux É glises da ns


le Monde CllI'étien : A ceux, la, qui rega"dent principale-
ment les Vl'<'l is de la doctrine, et non les biens de la vie ; ils
so nt entendus par l'Ég lise d' Éphèse , No' 7 3 à 90. A ceux ,
là, qui sont dans les biens quant il la vie et dan s les faux
q uant à la doct,'ine; ils sont entendus pa r l'Eglise des
Smyméens, No' 9 1 a 106. A ceux, la, qui placent le tout
de l'Église da ns le.s bonn es œuvres, et ri en da ns les vl'ais;
ils sont entendus pa,' l' Ég li se de Pe"game, N°' 107 il 1 23 .
E t il ceux . lil, qui sonL da ns la foi d' après la chariLé, comme
a uss i à ceux qui son L da ns la foi sépa "ée d' avec la chari Lé ;
ils sont entendus pa,' l' É g lise dans Th yati,·e. N°' 1 2 6 il 1 52.
T ous ceux- là sont appelés il la No uvelle Église, qui est la
No uvelle Jérusalem .
CONTEN V D E C HAQUE VERSET. Ve rs. 1. A l'A nge d e l'Église d' É -
1J/tèse t!cris~
signifi e à ce ux e l SUI' ce ux qui regarde nt pl' in cipa-
leme nlles vrais de la doc tri ne, et non les biens de la vie : voici
ce que d it celu i qui lient les se pl étoiles dans sa d1 'oiu!~ s ig nifie
le Seigneur de Qui viennen t pa r la Parole tou s les vrais : cel ui qui
N"68. CHAPITRE DEUXlblE. 105
l1la1'c he lLans l e milieu d es SC1Jl Ch andeliers d ' or, signifie de Qui
vient loute illus tration à ce ux qui so nt de son '::glise : Vcrs. 2. J e
conna is les œu.vres, signifi e qn e Lui- .\Iè mc voi t tou s les interie urs
e l tous les extérieurs de l'homme en même t emps : el lon travail ,
el la patien ce, signifie leur é Lude el JC UI' pa ti e nce : el que lu n e
peux support e?' lcs l1uJclt{mls, signifie qu'il s ne so uffre nt pas que
les maux soie nt appe lés bie ns, ni que les bie ns soie nt appe lés
maux: ct que lu as dprolt1)(j ceux qui se disent (J11'C A 1J6l1'CS, c l
ne le sont point, l:l que lu les as trouvés menleu 1's, signifi e qu'il s
scru ten t les choses qu i, dan s l'I~g1i se , sont dit es ê tre des biens c L
des vrais, lesquelles ce pendant son t des maux e t des faux: Vc rs. 3.
Eltn. as soutenu, ct lU as cu lle la patience, sig nifi e la patie nce
avec eux : el POW" 1non Nom lu as travaillé, el l u 7 1(,' l'es point
lassé, sig nifi e l'é tude et le soi n pour s' acqu érir les choses qui ap-
partiennent à la re ligion e t à sa doctrine: Vers. Û, Alais j'ai contre
lOi que t a c harité premiiil'e lu aies abandonné, sig nifi e qu'il y
a contre eu x, qu'il s ne ti ennent pas e n premi e r li e u les bi ens de
la vie : Vers. 5. Souviens -lOi donc d'ail lu es déchu, s ig nifi e le
so uvenir de l'égarement : d v iens il n Jsi1JÜeenCC, cl {ais les p,'e-
m.ièr es œuvres, sig niU e qu'il s retournent l'éta t de leur vie: si-
non,jeviencl1-ai lt.wi bie nt6t, et j'ôle1"ai tOIL Chanclelic1" de sa
place, si lu ne viens il 1'rsipisccnce, sig nifl e qu ' autreme nt il cs t
certain que ,'illus tl'ation pour voir les vra is ne leur sera plus don-
née : Vers. ü. Maü ceci lu as, que tu hais les œ uvres des l'~' ico­
laïtes, lesq uelles Moi a u ssi j e hais , sig nifi e qu ' il s saven t cc la d'a-
près leurs vra is, et pal' s uite ne veu lent pas que les œuvres soie nt
méritoires: Vers. 7, Qui a oreille entende ce que l'es pr it dit aux
Églises, s ig nifie qu e celui qui r.omprend ces choses obéisse à ce
qu e le Divin Vrai de la Pa role e nseig ne à ceux qui se ron l de la
Nouvell e Ég lise, qui es t la Nouvc ll e Jeru sal em : il celui qui vain -
cra, signifie à celui qui combat conlre les Illaux et les faux, e l es t
réformé: je lui donnenâ il mangl'r cie l'a1'lJ1'"l' de vie, sig ni fi e
l'a ppropriation du bien d e l'amour e l d e la cha rité venant du Sei-
g neur : qui (est) cians /(: 1/l.ilieu du Paradis de Dieu, sig nifi e in-
tél'ieul'ement dans les vrais de la sagesse e l de la foi.
Vers. 8. El il l ' Ange cie l'église des S myrnéens écris, sig ni l1e il
t'e liX et su r ceux qui so nt dan s les bie ns quan t il la vie, mais dan s
'l0 6 i\ " 6 8.
les fau x quant à la doctrine : vo ici cc que dU le pren"âer cl le:
Dernie1'~ s ig n ifi e le Seig ne ur, qu ' il es t Seul Die u: qui a e U] mort
el qui vil~ sig nifi e que d ans l'Égli se il il é té nég ligé, e Lque so n Hu-
IllraÎn n'a point été r eco nnu Di vin, lorsqu e cependant quant à l' II u-
ma in i l es t Scu l au ssi la Vi e, e t que de Lui Se ul vi e n t la 'Vie étcl'-
lI ell e : Vers. 9. J e connais l es œUV1'es~ sign ifie que le Seigneur
voil tou s le urs intérie urs e t to us leurs ex tér ieurs e n mê me temps :
el (ton) al!liclion~ el (ta) 7J(tuvJ'elt!, signifie qu' ils so nt dans les
faux , e L par s uit e non dans les bie ns; el le blasph ème d e ceux
qui se disent être Juifs, e l ne le so nt point, sig ni fi e la fau sse
asse rt io n que chez e u x il y a les biens d e l'a mour, lorsqu e ce-
pendant ils n' y so nt point: mais (so nt) une synagogue de satan,
sig nifi e parce qu ' ils son t dans les faux qu a n t à la doc trine :
Vers. 10. Ne crains d cn d es choses que tu doiS souffr ir, sig nifi e
ne lomoez po in t dan s le désespo ir, quand vo us ê tes infes tés pal'
les ma ux, et que vo us ê tes attaqués par les fau x : voici, il arri vera
que le diable en jett e/'a d'enln: VallS en pdson, sig nifie qu e le
bie n de le ur vie se ra infes té pa l' les maux qui s' élèveront de l'en-
fel' : pou',. que vous soyez tentés, sig nifi e par les faux qui co IU-
balle nt contre eux: el vous au r ez une a ffli ction de lUX jOlU"S,
sig nifi e qu e cela durera un te mps plein : sois {idèle jusqu'à la
1uort 7 sig nifie la réception des vérités jusqu'à ce que les faux
aient é té é loignés: el je le donnerai la cow'onne d e la vie, si-
g nifie qu'alors ils a uront la vie é ter nelle pOUl' prix de la vic toire:
"crs, 1,1. Qui a Q1'eille enl ende ce que l'espril dit aux Églises,
sign ifie ici co mm e précédemme nt : celui qu.i vaincra, sig nifi e ce-
lui (lui co mbat co ntre les tll[lU X e t les faux e t es t réfo rm e: ne 1'C-
ct'Vl'Ct aucun dommage de la 1I1.01'l seconde, sig nifie qu e dans la
s uite ils ne succo mberont pas aux maux el aux faux qui s'élève nt
de l'e nfer.
Vers. 1.2. Et il l'Ange dt' l'Église dans Pergame écris, sig nifi e
à ce ux e t Sll l' ce ux qui place nt le tout de l'I~g ljse dans les b onn es
œ uvres, e t rien dans les vra is de la doc tl'i ne : voic i ce que d it ce-
lui qui il. l'tilJée aiguë iL cLellx tranchanls, sig nifi e le Seig ne ul'
(Juant a ux vrais cie la doctrine d' ap l'ès la Paro le, par lesquels son t
dispersés les maux e l les faux: Vers. 1.3. J e conna is les œuvr es,
sig nifi e ici comme précédemment: cl où lu habUes, ail (es t) le
C IIAP ITR r: D F.liX I j.~ ~ n:. 107
tr6ne de satan., sign ifi e leul" vie dan s les tcnè bres : el tu tiens
mon Nom. ~ c l tu n'as TJoint nie n1.a roi~ signifi e lon-q ue cependa nt
ils ont un e reli gion, e t selon ce lle reli gion un culte : m ente da1'l.~
ces jours d 'Anlipas mon nW1'ly1' {icl è L e~ qui a été tue chez VO l.l S~
oit habile salan ~ sig nifie qu a nd tou te véri té a été é tein te par les
faux dan s l'~gli se : Vers. il,. M ais j'ai conlre loi qu(:[que peu d e
c hos e~ sig nifie contre e ux les c hoses qui s ui ve nt : (c'cs t) que lu
en as là qui tiennent la doct1'ùu: de Balaam., lequel cnseig nait
it Uala k 'li j ete1' une occasion d e chute devan l les fils d' /s raiil
p 01t1· m ange?' des choses sacrifiées aux idoles el commell1'c
scm·talion, sig nifi e qu e parmi e ux il yen a qui fon t des œ uvres
hypocri tes, pal' lesquelles le cu lte de Die u dan s r~glise es t souillé
el adultéré : Vers. 15. A illsi tu en as aussi~ to"i ~ qui liennent la
doctrine des Nicolaftes ~ cc que j e h a is ~ sig nifie qu e pa r mi e ux il y
en a au ssi qui fo n t les œ uv res méritoi res: Vcrs. 16, Viens il 1'(}-
sipisce n ce~ sig nifi e qu' ils se ga rd en t de ces œ uvres : sinon j e
viencl1'ai Ù toi bient6l, et j e combaurai cont1'c eu ,x avec Cépù>
d e m a bouc he ~ sig nifie qu'a utrem ent le Seig neu r débaltra avec
e ux d'a près la Parol e: Vers. 17. Qui a oreille enlende cc que
CesP1'il dit aux Églises., signifie ici comme pl'ér.édemm e nt : li ce-
lui qui vaincra, sig nifie ic i comme précédemm ent : je lui donne-
"ai à manger de la .Manne cachée~ signifi e a lors l'app ro pr ia tion
du bien de l'amou r céles te , e t ain si la co njonction du Scigneur avec
ceux qui opèrent: el j e lui donne1'ai un caillou blanc, sig nifie
des vrais qui sont fa\'orables e t so nt unis au bie n : et sur le caillou
un nom nouveau ecr it~ sig nifi e ain si pOUl' c ux un e qualité du Li en
qui n' ex is tait pas auparava nt : que pe1'sonne nc connait.. sinon
celui qui l e 1"efoi l ~ sig nifi e qui ne se manifes te à personne, parce
qu 'ell e a é té inscrite dans leul' vie.
Vers. 18. E l il l'Ang e de l' /~glise dans ThyatÏ1'(' éc1'Ïs~ sig ni fie
à ce ux e t s ur ceux qui son t dans la foi d'a près la ~ harit é, e l pal'
s ui te dan s les b onnes œ U\TCS; et aussi à ceux e l su r ceu x q ui sont
dan s la foi sépa rée d'avec la c harité, et par s uite dan s les mau-
vaises œ uvres :.voici cc que dit le Pifs de Dieu., qui a ses yeu.'};
C01nme une flanuHc d e feu, sig nifi e le Seig neur qu ant à la Divine
Sagesse du Divin Am ou l' : el ses 1Jietls semblables ri d e l'airain
fin ~ sig nifi e le Divin Hi cn nntul'c l : Vc rs. i9. J e ('om mis les «'lIr l'(' ....
108 )';" G8.
signifie ici c omme préc.édemmen t : cl (La) c harile~ el (lon) 1J1,i -
nisli: re~ signifi e l'affec ti on spiritue lle, qu i es t appelée charité. et
so n opération: et ( La) f oi, el la patience, sign ifie la vérité et l'é-
tud e po ur l' acquéril' e l l'e nse ig ner : Cl les œUV1'CS -' Cl les d e 1'-
nit.res plus n01nbreus es que les premières, sig nifi e leurs accrois-
seme n ts d ' après l' affection s piritue ll e du vrai: Vers. 20. Mais j 'ai
contre lOi quelq ue 1Jeu de chose, sig nifie les choses qui suivent:
(c' es t) que lu p C1'l1'U: l S il la f C1II m.c J ézabel, signifie que ch ez eux
dan s l ' I~g li sc il ye n a qui sé parent la foi d'avec la cha l'Hé : qui sc
dit prophétesse, sig nifi e c l qui font la foi se ule la doc trin e d e l' É-
gli se : d 'enseigner el de sédui1"e m es sCI' vilem "S pmU" qu'ils com.-
11w ll ent sco1"talion, s ig nifie d' après laquelle il arrive que les vrai s
de la Parole so nt fal sifi és : ct mangent d e,'i choses sacrifices aux
idoles, sig nifi e la co rr uption du cu lle e t les profanaLion s : Vers. 21-
1':t j e lui ai donnc da tr'm ps 1J0U1 ' qu'elle vînt iL n dsipisccn ce
cie sa scorlation, cl elle n 'cs t pas venue il n Jsipisccnce, signifie
qu e ceux qui se sont confirm és dans celte docLrin e ne s'en re ti-
r ent pas , quoiqu ' ils voie nt tl(' s choses contraires dans la Parole:
Ve rs, 22. Voici, Moi, j e la 1'cduis {tu lit, et ceux qui cO'l Jlmettent
adulli:1"e avec clic, dans une affliclion grande, sig nifi e qu 'ainsi
il s se ront abandonn és da ns le ur doctrine avec les fal sifications, el
(IU'il s sero nt forL ement infes tés pal' les faux: si eUe ne 'dent pas
il n :Js ipiscencc de ses œum'es, sig nifi e s'ils ne l'c ul e nt pas cesser
d e sépare r la foi d'avec la charité : Vers, 23. 1};l ses fils j e fera i
11é1'ir de m01'l, signifi e q ue tous les vrai s pro\'enanl de la Paro le
s(' ron t changés en faux : el toules les t'giises connatl1'01ll que
Moi je suis celui qui sonde les 1'eins et les cœm 's, sig nifie afin
qu e l'I::glise sac he qu e le Se igneur voit qu et est le vrai e t qu el est
le hi en c hez c hacu n : et j e donne1"a i à chaCUll de VOltS selon ses
œuvres, signifie qu ' il donn e il chacun selo n la charité et la foi de
la c llarité, (lui so nt dan s les œuvres: Vers. 2lt. Mais Ù vOll,~je dis,
el au:r aZUres dans l 'hyatü'e, autant il y ell a qui n 'on l 1Joinl
celle dO C l1 ' ÜIC~ sig nifi e ;.) ce ux chez qui il y a la doct rin e d e la foi
sé parée d'avec la charité, e t il ceux chez qu i il ya la doc trin e de
la fo i co njoin te il la c harit é : cl qui n 'ont 1Joint connu les profon-
deurs d e satan, signifl c qu i ne comprenne nt poin tl eul's intê. ri e urs
qll i so nt :\bso lll lll c nt des ra ux : jf! 11111111o.o;e l'W' SIn' vou s (l'alllrl:
C TI .\PITHE DEUX I ÈME.

fardeau, signifie snulem(>Dt qu' il s se gardent d'e ux: Vers. 25. Ce-
pendant cc que vous avez, 1'ctene z -le jusqtùi. cc qw,: jc vienn e.,.
signifie qu'il s re ti e nnent le peu qu' ils saven t de la charité e l de la
foi de la chari té d'après la Parole, e t qu ' ils y conformenl leur vie,
jusqu'à l'avé nement du Seigneur:Vers. 26. Et cf/ lui qui vain c1"l1. ct
qui garderajusqu'ù la {in n 'tes œuvres , signifie ce ux qui sonl e n
actualité dans la c har ité et par suite dans la foi, et qui y pe rsist ent
jusqu' à la fin de la vie: j e lui donnera i pOllVOÙ ' sw'les l1atiol1S,
signifie qu ' ils vaincron t chez eux les maux q ui vien nent de l'e n-
fer: Vers. 27. Et il les gou vc1'ne1"tlllvec une verg e d e { el', sig nifi e
par les vrais d'après le sens de la le1tl'e de la Parole, e t en même
temps pal' les rationne ls d'après la lu eul" na tu relle: comme des
vases d'argile ellcs se1'ont b1'isées.,. sign ifi e comme peu de chose
ou rien: COm,17W aussi.,. Moi.,. je l'ai l'CCU lie m on P èl: C.,. sig nifi e
qu e cela leu r viendl'a du S€'ign eul', qui s'es t acquis, lorsqu' il était
dans le Monde, toute puissance Sur les enfers, d'après son Divin
qui était en Lui : Vers, 28. El j e lui donnerai l'éi oile du m ,a lin,
sign ifie l'intelli ge nce e t la sagesse alors: Vers, 29. Qui a or eille
enlende ce que i'eS1JrÎl dU aux Églises, sign ifi e id com m€' pré-
cédemm enl.

EXPLICATION

69. Dans ce Chapitre et dan s le s uivant, il s'agi t des sept I~g li se s


par~ lesq u elles sont décrits tou s ce ux qui sont dans l'Église Chré-
ti enn e, chez lesqu els il y a de la Heli gion , e t avec lesqu els peut
être formée la J\ ouvelle Église. qui est la Nouve lle Jél'u salem; et
cetle Égli se est form ée par ceux qui S'AOHESSENT AU SEIGNEUR
SEUL, ET FO NT EN MeME TEMPS pt N ITE NC E DES MAUVAI S ES œUVREs:
tou s les autres, (lui ne s'adresse nt point au Seig neur seul, d'après
la néga tion co nfirm ée que so n Humain n'est pas Divin, et qu i ne
font point pé niten ce des mauvaises œuvres. sont dans l'Église, il
est vrai, ma is ils n'o nt en e ux rien de l'Église.
70. Puisqu e le Seig nNll' senl es t reconnu pour le Dieu du CiC'1
tu.
110 1~'A POC ALY J>Sr. r. t': V~l.ÉE . 1"° 70.
e l de la Terre pal' cc ux: qui so nt de sa Nouvell e I~glise da ns les
Cieux, et qu'il le sera pa l' ceux qui se ront de sa Nouvelle '::glisc
dans les Terres, c'es t pOUl' cela qu e, dan s le Premier Chap itre de
"Apocal ypse, il s'agit du seign e ur Seul , et que. dan s les deux
Chapitres s ui vants, c'est LuÎ Se ul qui parle aux tglises. el Lui Seul
(lui doit donn er les fé li cités de la vic é te rn ell e. Que ce soil Lui Seu L
qui pa rl e a ux Eglises, on le voit clairement par ces ,p assages: I( A
l'Ange d e l'Egl ise d' I~ ph èse écr is : Voici ( 'C que dit Celui qui l ieut
les se pt Étoiles dans sa d'roiLe~ Celui qui lIw 1'clœ dans le milieu
tirs se pt Cltandclic 1'S d 'or. 1) - II. 1. - (1 A l' Ange de l ' l::gl ise des
Smyl'n ée ns écri s: Vo ici ce que dit le P l"(;'U1ÙT el le D ern ier . 11 -
fi. 8. - (1 t\ l'A nge de l ' I~gli se dan s Pergame éCl'is: Voici cc que

dil Celui qui a l'épie aiguë ù cleu:r.7 lnmcftanl.5. )) - iL 12. -


(1 A l' Ange d e l'~:glise dan s Thyalire éc ri s: V oici cc que clille Pils

ri e Dieu., qui a les yeux C0111.1ne ww flanu1tc de feu~ et (cs pieds


,~ e1ltbla bles il de l'airain {in. 1 1 - H. 18. - Il A l'A nge d e l' I::glise
tian s Sal'dt's éc ri s : Voic i ce que dil Celui qui a les sepl Espl'ils
de Dielt~ cl l es se pt Éloiles , Il - Ill. 1. - Il A l'An ge d e l ' I~gli se
da ns Philade lphi e écris: Voici ce que dit ie Sainl~ le Véritable,
(;elui qui Il ia clef d e Da vid. 1) - III. 7. - Et I l A l'An ge de l'I~­
g li sc dan s Laodi cée écr is: Voici cc que dit fAl1 w n~ le T émoin
firl/'Ie N - 'l'(! d{(tble~ le C01ll.nu..'ll ccmenl de la Créalll1'e de Dieu. Il
- III. 1l!. - Ces expressio ns on t été tirées du Premi er Chnpitre,
dan s l equ el il s'agit du Sei g neur Seul , et où il est Lui -l\ l êm e d éc rit
par Iou les ces choses.
71. Que le Seign eur Seul doi\'c don n er les félicités de la vie
é le rn ell e à ce ux qu i so nt et qui seront de so n tglise, on le voit
cl aire m ent par ces passages: L e Seig neu r a dit à l ' Église d' I~ ph èse:
(( A celui qui vainc1·a~.Ie lui donnerai li 11tanger de l'arb1'e d e
v ie~ qui est dans le m.ilie u du paradis de Dieu. Il - H. 7. - A
l' Itglise d es Smy m éells : (( J e le donnc1"ai la couronne de la vie;
ct celui qui vaincr a n e r ecevra aucun donmzage de la l11.O1·l se-
conde. )J - Il. 10 , 11. - A l' Église da ns Perga me: Il A celui qui
vain c1'a~ j e Lui donnerai il. manger de La Manne cachée ; el j e lui
donncTai un caillou blan c~ el sw' le caillou un nom nouveau
e crit ~ que p e1'sonn e n e comtafl, sinon ce lui qui le r eçoil. 11 - H .
t7. - A l'F:glise dnn s T hya tirc : Il J (' lui donn erai p01WOÙ' ,~1l? ' Ir,,,
Vers. 1. C HAPITR E DEUX,j.:ME. 111
nations, el je lui donnerai l'éloile du malin. ,) - 11. 26~ 28. _.
A l'Église dans Ph iladelphie: (( Ce lui qui vainc'I'a, je {e1Yû de lui
une colonne dans le 'l'em.ple de 1110n Dieu. ; c t j'ec1'irai sur lui
le n01n de mon Dieu, el le nom de la Nouve.>llc J érusalem, el
1non n ont nouveau, Il - ill. 12. - A 1'1~:glise da ns Laodicée :
(eCelui qui vainc1'a, je lui donnerai de s'asseoir avec Moi cu
?lwn trône. Il - fU. 21. - D' a près ces pa ssages il est enco r e éVÎ-
dent que le Seig neur Se ul est reconnu da ns la Nouvelle l::g lise: de
là vient que cette ]~gli se es t appelée L'~: I'OUSE DE L 'AGNEAU, -
Apoc. XIX. 7,9. XX L 9,10.
72. Que la Nouve lle Église, qu i est la Nouve ll e J éru salem, soit
formée de ceux qui fo nt pé nitence des mauva ises œuvres, on le
vo it a ussi pal' ces paroles du seigneur a ux Ég lises: A l'Église d'É-
phèse : t( J e connais tes œuvr es; Jai cont1'e toi que la chadltf
pre'm itre tu aies abandonne; {ais pénitence, et {ais les pl'e-
1niiJres œll./J1'es; sinon j 'ôlel'ai ton chandelier de sa place, si lu
ne (ais pas pénitence. 1) - H. 2, 4, 5, - A l'Égli se dan s Per-
game : «( J e connais tes Œuvres, {ais pénitence. Il - li. 13, 16,
- A l' Église dans Thyalire :((Je la n Jdllis dans Caffl iclion, s i
elle ne {ail pas pénitence de ses œuvres. J e donnerai cl C/WCZtlt
d e vous selon ses œuvn:s, Il - LI, 19 9 22, 2 3. - A l'~:g li se dan s
Sarcles: CI J e n 'ai point lrouvé tes œuvres pm-raites devant Dieu;
(ais pénitence. J) - lU. :1.,2,3. - A l'Eglise dans La.odicée :«( Je
cormais les œuV1'cs .. agis avec z ele, cl {ais pénitence. u - Hl.
:15, 19. - Sui t maintenant l'E xplica tion mê me.
73. Vers. 1. A fAnge de l'Église d'Éphi:se (J(.'1'is ~ sig nifie Ù.
ceux et sur ceux qui regunlent principalellu.:ut les m'ais de la
doclrine, el non les biens de la vie. Ci-dessus, N" 66, il a t'lé
montré que pal' les Se pt Églises il es t entend u, non pas se pt Églises,
mais dans tout le complexe l' (~glise, qui e n elle- mê me es t un e,
mais variée selo n la réce ption ; et qu e ces varié tés peuven t être
co mparées a ux lIl e mbres e l aux orga nes vari és dans un co rps
parfait, q ui ce pe nda nt font un; et qu e même e ll es peuve nt ê tre
com parées à des diadèmes variés dans la rouronne d'un roi; e t
que c' est de là qu e la Nouvell e Église tout e ntière est décrite avec
ses variétés par les se pt Églises dan s ce qui va s ui vre. Que pal'
l'Égli se d'(.:phèse soient e ntendu s ceux, dan s l'J::g lisc, qui l'cg.tl'-
11 2 L ' AI'OCALYPS E Ri.VÉLÉE. j\ 0 73.
dent principalement les vrais de la doctrin e, e l non les biens de
la vie, cela est é vident par ce qui lui a é té écrit, entendu dan s le
sens spiritue l. Sïl est écrit il l'An ge de cette Église , c'est parce
qu e par l'Ange il es t ente ndu la Socié té Angé liqu e qui CO ITCS-
pond à une Eglise composée de telles personn es, comme ci-des-
s us, N" 6 5.
7l!. V oiei ce que dit celui qui lient les se pt étoi les dans sa
droite ~ signifie le S e igneu1', de Qui viennent par la Parole tous
les vl"a i s. Que celui qui l ient les se pt é toil es dans sa droite soil
le Seign eur. et que les se pt é toiles dans sa main d roite soient
toutes les connaissances du bien e l du vrai da ns la Parole , qui sont
pal' suite d'après le Seigneur chez les Anges du Cie l e t chez les
homm es de l' ';:g lise, on le voil ci-dess us, N° 51 ; les connai ssa nces
ùu bien e t du vrai d'a près la Parole sonL les vrais.
75. Ce lui llui 11W1'che dan s le m.ilieu des sept CIlandelie1's
d'or, signifie de Qui vient toute i llustTation à ceu:v qui sont de
son Église, Que les se pt Cltandelie1's~ dan s le mili eu desquels était
le F ils de l' Homme, sig nifi ent l' Église qui es t dan s )'illustration par
le Seign eur, on le voi t ci- dess us, N'" lI 3 e t 66. fi est dit ici celui
qui m m'ch e~ parce que march er signifie viv re , N° 167; et dan s
le 1nilieu sig nifie dan s l'i n time e t pal' s uite dans toules choses,
W' 44. 383.
76. Vers. 2, J e conn a is tes œll v }' es~ signifie que Lui-Mfm e
voit tous les inté'I'Ît: w's l:t tous les exlé1"iew's de rtwmm e eu
1Iltl m c te11'1JS . On lit très- souve nt le mo t œUV1'es dan s l'Apoca-
lypse, mais pe u de pe rso nn es save nt ce qui est e nt e nd u par les
œ uv res; il est notoire , qu e di x hom mes pe uve nt faire des œ uvres
qui dan s les e xtern es se présentent se mblables, mais qui néan -
1Il 0ins chez tOIl S sont di sse mbl ables, pa rce qu'ell es procède nt
d' un e autre fin e l d' un e autre ca use, e t qu e la fin et la cau se font
(lU e les œ uvres sont o u bonn es ou mauvaises; ca r tout e œ uvre es t
l'œuvre du me.ntal , par s uite te l est le me ntal, telle es t l' œ uvre;
s i le me nt a l es t c harit é, l' œ uvre devient charité ; ma is si le me n-
tal n'es t point charité, l' œ uvre ne devient point char ité; l'un e et
,'a utl'c œ uvr e ce pend ant peuvcnt sc présenLeJ' semblab les dans
les ex ter nes. Les œ uvrcs se présentent de va nt les homm es dan s
la fo r me ext e rn e, ma is devant les J\n ges da ns la forme inte rn e, e l
\'ers. 2. C IUI'I'fIlt: Dt.:UX Ii::ML
deva nt le Seigneur tell es <Iu'elles so nt depuis les intim es ju squ'a ux
ex tl'êmes : les œ u vres dans la for me ex te1'lle ne se présentent qu e
com me les fruits à la s upe rfi c i e~ ma is les œ uvres dans la form e
intern e se prése ntent co mm e les fru its en dedans de la supe rficie.
o ll il Y a d'innombrab les pa rties man gea bles, c l a u mili eu les se-
m e nces da ns lesqu elles il ya e ncore d' innombrab les parti es qui
sont loin d'ê tre a perçues pa l' l'œ il, e t sont mê me bien a u-dessus
d e la sphère intellec tu e ll e de l' homm e : te lles so n t toutes les œ u-
vres, qu e le Seig neur Seul voit te lles qu 'cll es sont cn dedan s, e t
qu e les an ges perçoive nt au ss i d'après le Seig neur, q uand l' homme
les fa iL j\'lais sur ce s uj et, voir de plus g rands développements
dans L A S A GESSi': ANGÉ LIQ UE SUR LE DIVI N AMO UR ET SUR LA D I-
VI NE SAGESSE, NU. 209 à 220 , e t NU' 277 à 2 8 :1 ; e t a ussi ci-a près,
N"· 1.41, 641, 868. D' a près ces co nsidérati ons, on pe ul voir qu e
pa l' (1 je co nn ais tes œ uvres, Il il est sig ni fié qu e le Seig neur voit
to us les intéri eurs e t tou s les ex té rieurs de l'homme en lIl ê nl C
te mps.
77. El (on t ravai l c l l a 1Jal Ùm CC" s i g n i fic tcw' éludl,' el It'ur
pal ience. O n le voit sa ns exp li ca tion.
7 8. E l que l u n e p eux Supp01'l er les m éc /W1tlS? signifie qu'l is
11C sOUffrC1Il p as que les mau x so i ent a p pel és lJ i en s" ni que l es
bi ens soien l appelés m a u x" parcl' q ue cela es l cont r e les v r a i s
d e l a doct T' i ne. Que ce soi t là ce qu i es t sig nifié par ces par oles,
o n le vo it cIail'ement pal' cell es (lui s ui ve nt, pa l' lesqu e lles il es t
sig ni fié qu' ils SC ruten t les choses q ui, da ns l'Eglise, so nt d ites ê tre
des bie ns et des vrais, lorsque ce pe nda nt ce sont des maux e l des
fau x. Sa vo ir si les bie ns so nt des biens o u des ma ux apparti e nt il
la doctrine, et es t au nombre de ses vrai s, ta ndi s que faire les
b iens o u les maux appartie nt à la vie; voi là pourquo i cela es t
d it de ce ux q ui rega rd ent principa lement les vrais de la doctrine,
e t non les biens de la vie, N° 73. Pal' les l1ui c lta nl s, dans le se ns
spiritue l , il es t e nt endu non pas le::; méc hant s, mai s les ma ux,
pa rce que ce se ns l'a il abs trac tio n des pe rsonnes.
79 . El que l u as éP1'ouvé Cl.!lt,'U qui sc dis enl tJl1'e A pû l n :s, d
ne le son t poinl , et que tu les as 11'ouvés ment eu rs, sig n ifie
qu?i ls scrutent l es ch oses qui, dan s l'É g l ise, soni dil es ~lI'e des
bien s el d es vrais, lf'squ c lles cel'endanfJ sont des 'lIutU,'v d d e.')
1. 1 0 "'.
1\" 79.
/aU,T. Que ce soit là ce qui es t sig nifi é~
on ne peut le voir qu e par
Je sens spirituel, et qu'e n sac hant par suite ce qu i es t entendu
par les Apôtres et pal' les menteurs; pal' Ap6l res sont entendus,
non pas les Apôtres, mais tou s ceux qui enseigne nt les b iens e lles
vrais de l'Église, et dans un sens abs tra it les b ie ns mêmes et Les
vra is mê mes de sa doctrin e. Que par Apôtres il ne soi t pas en-
tendu les Apôtres, on le voit c lai re ment pal' ces paroles qui leur
on l é té adressées: « Quand sera assis Le Fils de CHO'11lmc SU?' le
trOn e de sa gloi1"c~ vous scn:z assis~ vous aussi, SW" douze tr6-
nes, jug(!{l1t t les douze T ribus d ']s1"aël. )) - Matth . XIX. 28.
Lu c, XX ll. 30 ; - qui es t-ce qui ne voit que les Apôtres ne doi-
ven t pas e t même ne peuve nt pas juger qu elqu' un , ni à plus forte
ra ison les douze Trib us d' [sl'aê l ; mais qu e le Seigne ur seul jugera
selon les b iens e t les vrais de la doc trin e de l' Ég lise d'après la Pa-
l'ole? Puis au ssi, par ces paroles: La mur'aille d e la ville d e la
(1

Nouvelle J érusalem, avail douze f ondem enls 3 el sm' eux l es


1t01nS d es dou ze A11Ûl1'CS d e l'Agneau. 1) - Apoc. XXr. 1.4,-
puisqu e par la No uve ll e Jérusalem il es t sig nifi é la Nouvelle Église,
N"· 880, 881, e t par ses fond eme nts tou s les biens et tou s les vrais
de sa doc trin e, N"· 902, e t sll iv. Et aussi pal' r.e lles-ci : (c B éjou is-
loi , Ciel. et vous. saint s Ap6lres el Proplttles.,,-Apoc. xv ur.
20; - qu'cs t-ce que la joie des Apôtres et des Prophè tes, si pal'
e ux ne so nt point en tendus to us ceux qui da ns l' Ég lise so nt dans
les biens e t dan s les vrai s de la doctrin e? Par les di sciples d u
.seigneur il es t e nte ndu ceux qu i sont instruits par le Seigneur
dan s les b iens e t dan s les vrais de la doc trine, et par les Apôtres
ee ux qui, après avoir é té instruits, les enseignent; ca r il es t d it:
Il J ésus envoya ses douze DISC I PLES 1]1'~ c h er le lloyaum e dt)
Dieu; (i l~ el an l de 1'clom'3 les ApÔTR ES lui raconUrenl tout es
les choses qu' ils avai ent {ailes. Il - Luc, l X. :1, 2, 1.0, l'la re, VI.
7, 30.-Que par les Menlell1'S soient e ntendu s ceux qui SOl1 t dan s
les faux , et abslracli vemen l les faux e ux-mê mes, on peut le voir
par un très-grand nombre de passages, dans la Parole, Ol! se tro u-
ve nt les mols Menteurs e t Mensonges; si on rappor lait ces pas-
sages, ils l'empliraient des p<lges; les !\lenso nges dans le sens spi-
r ituel ne so nt pas non plus aulre chose que des fa ux. Mai ntenant,
c1'<lpl'ès ces expli ca ti ons, on peut voir que paru tu as éprouvé ceux
Vers. 2. C IJAJ) I'fRJ::: DIWX IÈi\lE. 115
<lui se di scnt ê tre Apôtres, e t ne le son t poi nt , el lu les as trou vés
me nt eurs, » il est sig nifi é qu' ils scr utent les c hoses qui, dans l 'É-
glise, son t dites ê tre des b iens et des vrais, lesquelles ce pe ndant
so nt des maux e t des faux .
80. Vers. 3. Et tu. as soutenu, el tu as de la patience, signifie
l a patience avec eux. On le voil sans exp lica ti on.
8i. Et pou/r 111,01'1. Nom t u as t ravaille, et tu n e l'es 7Joint
lassé, signifie l'et ude (!{ le soin pow' s ~acqu é1' i1' et auss i palU"
enseigne1' les choses qui appartiennent ù la ,'eligion et à sa doc-
trine. Par le Nom de J éhova h ou du Seigneur dan s la Pa role, il est
entendu non pas so n No m, mais tou t ce pal' quoi il es t adoré ; e t
comm e il es t ado ré selo n la doctrine dans l' Eg lise, par son No m il
es t ente ndu le tout de la doctrine, e t dan s un se ns uni ver sel le tout
de la Religion. Cela est en tend u pal' le Nom de J éhovah . parce qu e
dan s le Ciel il n 'y a pas d' autres Noms qu e ce ux qui e n ve loppent
la qualité de la personne, et la qualité de Die u es t tout ce par quoi
il es t adoré. Celui qui ne connaU pas celle sig nifi catio n du No m
da ns la Parole, ne pe ul ente ndre qu e le Nom, e L dans le nom seul
il n'y a ri en du cull e ni de la re li gion. Celui donc qui ti ent son
id ée dans ce LLe sign ifi ca ti on du NOM IlE J .t: HOVAJI dan s la Parole 7
lorsqu ' il Je lit, doit d e Jui-mê me co mprendre ce qu i es t sig nifi é
pal' ce Nom dans les passages s ui va nt s : Il Vous din:2 en ce jour-
là : Confessez Jé/tovalt, invoqlU:2 son NOM , Il - i~saïe . X H. ll. -
Il J e/LOvait! nous l 'avons attendu; iL ton No:u le dési'" de notre

â m e; par 'l'oi nous nous l'a ppelleron s ton NOM, )I - ~:saïe. XXV I .
8 7 1.3. - Il De puis le lever du soleil sera invoque mon NOM. -
Ésaïe 7 X LI. 25. - ({ Depuis le leve7' du. soleil jusqu'à son coucher
grand (se ra) mon NOM pa1'1ni les nations; el en tout lieu par fum
(se ra) offert à mon NOM. cal' grand (sera) mon NOM parmi lcs
nations. VOllS, vo us profanez m on NOM, quand vous dit es : L a
table: de J e/tOvalt a été souillee; ce1"tainem.ent vous souillez sw'
mon NO M, quand VOlt S am enez ce qui est vole, boiteux ou ma-
lade. 1) - Malacll. r. 1 17 12, 1 3 , - Il Tou s tt:: s pf'u ples l1wrcltenl
au NOM d e leu.r Dieu j e l 1Wl.tS, nOliS lILal'C/W1'Ons au NOM d e
J è/wvalt nOl/'e Dieu. » - M ic ll, [v. 5. - Il QltÎcOlIque est appelé
de m on NOM , 1JOW' lIW gloire je r ai crée, je l'ai f01'1né. 1 1 -
I~saï c, X Llll . 7. - Il Tu ne 1JOrte1'llS 1Joint le !'\ Olt de ion Vi eu
HG I:APOCALYPSE nf:Vt:LÉE. N"8L
cn vain; Jéhovah ne liend,'a point 1JOUr innocent celui 'lui aura
1JOrlé son NOl\1 en vain. J) - Deutér. V. 11. - (1 On adm'cl'a J tJ-
hova lt en un seul lieu~ oit il aura placé son NoIU. j) - Deutér.
XII.. 5,11,13,14,18. XVI . 2,6,11.,15,16 i - e L en out re dans
beaucoup d'autres passages; qu i es t-ce qu i ne peul voi r que dans
ces passages il n'cst pas en te ndu se u lemen t le No m ? De même
dans le No uvea u Tes tamen t par le Nom du Seigneu r, comme dans
ces passages: J ésus dit: VOliS serez hais de tOllS à cause de
(1

mon NOl\I. )l - Malth. X. 22. XX LV. 9, 1 0. - Il Où. sont deux ou


tTois assem.blés en nwn Nou, lù j e suis au 1nilieu d 'eux . Il -
Matth. XVIU. 20. - (f Quiconqlœ aw'a laissé maisons~ ou (1'è-
1'CS:> ou sœurs" à cause de 1'I1.On NOM, 'occcm'a le CenlU1J'e~ ct la
vie é le1'1wlle. Il - Matth . X LX. 29. - (1 A lous ceux qzd L 'ont
1'eçu~ il a donné 1JOUVOÙ' de devenir enfanls de Di eu~ à ceux qui
cl'oient en son NOi\l. » - Jean, 1. 1.2. - ({ Plusieurs crurenL en
son NOM. 1) - Jea n , H. 23. - Il Celui qui ne croit 1Joint a dejà
é lé juaé~ pm'ce qu'il n'a 1Joint cru au NOM de l' Unique- En-
gend1'é Fils de Dieu. JI- J ean, 1[[, 1.7, 18. -11 Ceux qui croient
auront la vie en son NOM. Il - Jean , XX. 31. - (( Béni (soi t) ce-
lui qui vient au Nou du Seig1lezn'. Il - Matth. XX 1. 9. XX II I. 39.
Luc, X IIL 35. XIX. 38, - Que le Seigneur quant à l'Hum ain soit
le Nom du Père, on le voi t dans ces paS&1ges:1I PlJ re~ glorifie Lon
NO"I. Il - Jean, X ir. 28. - (1 Soit sanctifié ton No!\!! vienne tOIl
Royaume! 1) - àlatth. VI. 9 j puis aussi, Exod. XX IH. 20, 21.
Jérém. XX LLI. 6. Mich. V. 3. - Que le Nom chez les aul l'es soit
la qualité du cu ILe, on le vo it dans ces p<lssagC's : Il De Bel'gel' des
b1'cuis appelle ses pr01J1'es b1'cbis 1Jal' N01n, )1 - Jean, X. 3. -
(( J 'ai quelque 1Jeu de Nants dans Sa1'des. Il - A pOt~, Il L. 6. -
Il J 'écrirai sw' lui le Nant de mon Dieu, et le Nom de la cilé de

1non Die u, de la Nouvelle J é1'usalcl1t, el 1JWn N01n nouveau. »


- Apoe. II I. 1.2; - e t aill eurs. Ma intenant, d'apl'ès ces pass.1ges,
o n peut voir qu ett pou r mon 1\"0111 tu as 1l"t1vaillé, e t tu ne t'es point
lass é, ))signifi e l'étude cl le so ill pour s'acquérir e Laussi pour e n-
seigner les ch oses qui <lppal'ti e nn ent il la religio n et à sa doclrine.
82. Vers. u.. Mais j'ai conlre loi que ta cltaJ'ité 1J1'emilJ1'e tu
aies abanclonné,signifie qu'il y a ceC'i conl1'Ceu x, qu'ils n 'ont pas
en premier lieu le,ç b'lens de la vif', CO'1nme cependmll cela esl
Vcrs.6. CUAPIT RE DEUXlf:ME. 117
arrivé el m'rive au COl1mu..>n.cel1wnl de loule Église. Cela est dit
à l'Église~ parce que par elle sont e ntend us ceux ~ dans l' Église,
qui regardent principalement ou e n premier li eu les vrais de la
doctrine, e t non les biens de la vie, N" 73, lorsq ue cepe ndant les
biens de la vie doivent ê tre regardés principaleme nt, c'est-à-dire,
en premier 1i e u ~ Cilr au tant l'homme est dans les biens de la vie.
au lant il es t dans les vra is de la doctr ine, mais non vice ve1'sa; la
raison de cela, c'es t q ue les biens de la vie ouvre nt les in té rieurs
du menta l, et ceux-c i é tant ouverts les vrais appara issent dans leur
lu mière, d'après laquell e ils son t non-seulement co mpris. mais en-
core aimés j il cn est autrement quand les doc.ll"inaux sont regar-
dés principalemen t ou en premier li eu , alors les vrai s peuven t bien
être sus, mais non ê tre vus intéri eure me nt , ni ê tre aimés d'affec-
tion spirituelle; ma is ce point a é té illustré, voir ci-dessus, N° 17.
TauLe Église, lorsqu'clic co mm e nce, regarde e n premier lieu les
biens de la vie, et e n second lie u les vra is de la doc tri ne ; mais à
mesure que l' I~g li se décline, elle se me t à regarde r les vra.is de la
doctrine en premi er lieu. et les biens de la vie en second lieu; ct
quand elle est à sa fin. elle r egard e la foi seule. et alors non-seu-
lement ell e sépare de la foi les biens de la charité, mais même e lle
les omet. l\lain tcnan t, d'après cela, on peut voir qu e par (( ta cha-
rité première lu as abandonné, )) i l est signifié qu'ils n'ont pas e n
premier lie u les biens de la vie. comme cependant cela est arrive
et arrive au comme ncem ent de loule tglise.
83. Vers. 5. Souviens-loi donc d'oit tu es dl1cltu, signifie le
souvenir de l'egm'e1nent. Cela es t évident d'après ce qui vien t
d' être dil.
8a. El vie ns Ù 1"li Si1Jiscence, el {ais Les p" e1nières Œllv1'es, si-
gnifie qu'ils 1'elournenl l'élal de leur vie. Tout homm e en pre.-
miel' lieu regarde les vrais de la doctrine, mai s tan t qu' il agil a insi.
il es t comme un fruit non en maturité; au co ntrai re. cel ui qu i est
régé néré, après s'ê tre imbu des vrais, regarde les biens de la vie
en prem ier li eu, et autant il agit ainsi, autant il mûrit comme le
fruit; e t autant il mûrit, autant la semence en lui de vie nt proli-
fique : ces deux é tats m'on t é té montrés chez des homm es a lors
espriLs; et dans le premier éta t ils apparaissaient tourn és vers
les vallées qui son t au -dessus des e nfers, el dans le second é tat
118 L'A POCALYPSE n!:';V~LÉt:. ~ " 811 .

vers les paradis qui sont dan s le ciel : ce c han ge ment d'état de la
vie es t ce qui es t entendu ici: qu e cela se fasse pal' la pénite nce-,
e t après la pé nitence , par le bien de la vie, c'es t ce qui est en te ndu
pal' (1 vie ns à rés ipiscence, e l fai s les pre mi è res œ uvres. Il
85. Sinon.. j e vienw'ai il loi bienl6l .. cl j'ôterai ton Chandelier
de sa place, si lu n e viens pas à. 1'és ipiscence, signifie qu'aUl1"c-
nwnt il est certain qu ~ il ne [ CtH' sera pas donné d'illustration
paw' v oir encore les m'ais. Pa r bientôt il est signifié le cer tain ,
N°· 4 . 967 ; e l pal' le Chandelier , l'Église qu ant à l'illustrnlion,
N°· 43, 66; pal' s uite, pal' ôle1' d e sa place il es t signi fi é éloigner
l'illus tration, pour qu ' ils ne voien t pas les vra is dan s le ur lumière,
e t enfin pour qu ' il s ne Ics vo ient plus. Cela rés ulte de ce qui il é té
dit ci-d essus, N" 82, à savoi r, qu e si les vrais de la doct rin e so nt
rega rdés principale men t o u e n premi er li eu. ils pe uve nt bien ê tre
sus, mais non ê tre vus intéri eurement, ni être aim és d' aITection
s pi r itu ell e , c'es t pourquo i ils per isse nt s uccessiyemen t; car voir
les vra is d'après leur lumière , c'cst d'a près le me ntal interi eur de
l' ho mm e, me nt a l qu i es t appelé s piri tuel. eLce me nt al es t o uve rt
pal' la c harité, e t quan d il a e té ouvert. la lumièrc e t l'affec tion de
comprendre les vrai s in fluent du Seig nem' par le Ciel, de là vi ent
)' lI lus tra tion : l' hom me qui es t da ns ce tte illust ratio n reconnaît
les vrai s, dès qu'i l les lit ou qu' il les ent e nd prono nce r, mai s no n
celui don t le men ta l spiritue l n'a pas é té ouvert, c'es t-à-dire, qui
n'e s t pas dan s les b iens de la c harité, quoiqu ' il soit dan s les vrais
de la doctrin e.
86, Vers. 6. Mais ceci lu as, que l u !tais les œuvr es des Ni-
co{aUes .. lesquelles Moi au ss i j e huis .. signifie qu'ils savenl cela
d'alJ1'ès leu1's vrais, el pm" su.ite n e veulent pas que les œ lLV1"eS
soienl m éritoÏ1"es .. pm'ce que c'es l conl1'e le m é1"il e et la j u stice
du Seigneu r. Que les œ u vr es des Nico(afCes soient les œuvres
mér itoires, il m'a ê lé do nn é de le sa voir pa l' révéla ti on. S'il es t dit
qu'i ls haissel1.t ces œ uvres, c'est parce que l' Ég lise, d'après les
vrais de sa doctrin e, sait cela. e t par suite ne le veul pas non plus,
c'es t po urqu o i il es t dit : \1 Ceci lu as. Il Mais touj ours es t-il q ue
to us ceux - là font des œ uvres mé rit oires, qui placen t e n premier
li eu les vrais de la foi, et e n seco nd lie u les biens de la charité;
mais non ce ux qui placent en pre mi er li en les bie ns de la c harit é;
Vers. G. C TlAPITr.F. DE UX I È.ME. H9
hl raiso n de cela , c'es t qll e la charité réell e ne veut point m é l'iL er~
ca r elle a ime fai re le bie n; en effet, e ll e es t dans le bien ct d'après
le bie n elle agit ; d'a près le bien e lle regarde le seigne ur, el d'a-
près les vl'ais e lle voit qu e tout bien vien t de Lui, c'es t pourquoi
e ll e a e n aversion le mé rite. Maintenant, comme ce ux qui regar-
de n t en pre mier lieu les vra is de la foi ne peuven t pC1S fai re d'autres
œ uvres qu e des œ uv res méri to ires, e t qu e cependan t pa r le urs
\Tai s ils sa ve nt qu e ces œ uvres doivent ê tre haïes, c'es t ponr ce tte
rai so n que cela rail sui te fi ce qu i a été di t, que s' il s n'ont pas e n
pre mi er lieu la (:ha I'iLé , ils font des Œuvres qu'on do it avo ir e n
avel'sion . /1 es t d it que cela est contre le mé rite e t la ju stice du
Seigneu r ; en effe t. ceux qui placent le mé rite dan s les œuv res
s'a ttl' iuu e nt la justice, cal' ils d isent qll e la j usLice es t de le ur cô té,
parce qu 'ils ont mérité, ta ndis qu e ce pendant c'est un e ex trê me
inj ustice, pa rce qu e le Seigneu r Seu l a mérit é, ct que Se ul il a fait
le bien chez e ux, Que le Seigneu l' Seul soit la J usti ce, cela es t en-
seigné dans J érém ie: (1 V oici~ les jou.rs viendront, que j e suscile-
,"ai à David un gm"m e just e; et vo'i ci son Nom., dont on l'appel-
lera: H : HOVAU NOTRE JU STl CF..»- XX II I. 5 , G. XXX III. 1 5. 16.
87. Vers. 7. Qui a m'cille entende ce que l'es pdt dit aux Égli-
ses~ signifie que celui qui cmnp]'end ces choses obeisse il cc que
le Divin Vrai de la Parole enseigne il Ceux qui sel'ont de la Nou-
velle Église, qui est la Nouvelle J érusalem" P ar en tendre, il est
sign ifi é e t pe rce voi r et obé ir. pa rce qu'on fait attent ion pour per-
cevoir et pour obéir ; que l'un et l'au tre soit signifié j)iJrentendre,
on le vo it cla irement par le la ngage ordi nfl ire, dan s leque l on dit
en tend re e t écoute r quelqu'u n , po ur sign ifi e r percevoir ce qu 'i l
dit; pu is auss i, entendre e t éco ut er qu elqu' un, pour sig nirier obéir
à ses paroles. Si e nte nd re a ces d eu x significa ti ons, c'es t d'a près
la correspondance; car, dans le Ciel, dans la province des oreill es
so nt ceux qui so nt dan s la percepti on e t e n même temps dan s l'o-
b é issance. Comme l'un et l'au tre so nt signifiés pa r e nte nd re, c'es t
pOlir cela que Je Se ig ne ur a dit tant de foi s : cc Qui a oreille pour
elltelldr e~ qu'il entende. ), - Mallh. XL 15, x ur. lI3. Marc. IV.
9,23. V I L 16. L uc. VlII. 8. X CV. 35 ; - et il est dit a ussi la mê me
c hose à tout es les Ég lises, co mme on le vo it par les Versets 11,
17 ,29 de ce Chflpi trc, el pm les Verse ts 6, 1 3, 22 du Chapit re
1.20 1<" 87.
suivan t. 1\Tai s par l'csp1"it qu i dit aux Égliscs, il est sig nifi é le Di-
vin Vrai d e la Pa role, et pal' les Égli ses, l'Égli se to u t enti ère d an s
le l'lond e Chré ti en: qu e par l' Es prit d e Die u, qui est au ssi l' Esprit
Sain t. il soit entend u la Div ine Vé rité procédant du Seig ucur, on
le voit dans la DOCTRI N E DE LA N O UVELL E J~R US ALEl\1 SOR LE SEI-
GNEUR , NU 5 1; e t comme il es t ente ndu l'Ég lise tout entiè re, il es t
d i t n o n pas ( 1 ce qu e l'espri t d it à l'Égli se, ) mai s (1 ce qu e ('esprit
dit aux 'Églises. JI
88, A celui qui vaincra , signific cclui qui c01nûa l conl1'C lcs
maux el l es (au x, el eSl 1'éf01'm é, Ma inte nant. comme dan s les
paro les ad ressées aux se pt Ég li ses es t d éc rit l'é ta t de tous ceux
q u i, dan s l' I;:gli se Chré tie nn e . pe uv ent recevoil' la doc trin e de la
No u ve ll e Jéru sa lem e t vivr e se lo n ce lte doc trin e. pal' conséqu e nt
qui peu vent ê tre rérorm és par des co mba ts co ntre les ma ux e t les
fa ux. c'es t pOUl' ce la qn ' i1 es t dit à chaqu e I;:glise, I( C EL U I QUI
VA I NC RA j co mm e ici à l'~.:g li se d'E phèse : Ct A celui qui va in cra,
j e lui donn erai Ù 11l.anger de Carbl'e de vic. J) A l'Église d es Smyr -
n ée ns : (t Celui qui vaincra n e 1'ecevr a a u cun dommage d e la
l1lQ1'l seconde, JI - Ch ap, H . 11. - A l' Ég lise dans Pergame: (1 A
celui qui va incra, j e lui donnp1'ai à m.anger de la manne ca -
chée, J) - Chap, n, 17. - A l'Ég li se dans Th yatirc : c( Celui qui
vainc1'a et qui (l m 'dara jusqu'iL la fin uzes œu.v r cs, } a lui don-
n er a i pou voÏl' sw' lr$ nations. »-Chap. U. 26, - A l ' I~glise dans
Sardes: ù Gelui qui vainc ra sera 1'eVeul de vèl e'm enls blancs, .,
- Oha. p', I rh 5 . - A l'Ëg lise da ns Ph iladelph ie : (t Celui qui vain-
c r'a, j e {e'r a.i 'de lui une colonn e dUlls le temple de 1non Dieu. JI
- Ch'ap, 'ur, d 2, - Et à Jï::glise dan s Laodi cée : u Celui qui vain -
c ra ;' j e ,lui d onnc.1'a i d e s'asseoi r a vec Moi en 111.011. l1'ôn c, JI -
Cli ap: !JU... 2,1, : - dans ·ces passages, r.elu i q ui vain cra sign.ifl e ce-
lui qli Î' (jo mbal co nlre les malÎ x: e lles fa u x, e t ainsi es t réform é,
89~ J e lu i donnerai te m anger de f Arbre de vie, sign i fie l"ap-
pr-ol>1"i a tion du bù?n de r a mO'l41' el tle lt, f. :fl m'il d ve1w lll du S ei-
gne w ', Pal' 1'rwnger, d ans la P.a rol e, il es t sign ifi é a ppropl'ie !' ; e t
par ('Â1' b1'C d e vie~ iJ.-. és l'sig n ifi é le Sei g neur quant au ' b ien de l' a-
mour; d e Hi' pa r 'nia nger d"e l ' Arbl'E~ de 'vie il' es t sign ifi é l' appro-
pri a ti o n du bien (te l'amour venant du Seigneur, Si man ge r sig nifie
ap pT'o pl'Ï e l', c'es t ' p:lI'ce qll E' , de I1l ~Jll e fln e l' alime nt naturel, qu and
Vers. 7. CHAP ITR E DIW XIÈM E. 12 1
on le man ge, es t appropri é à la vie d u corps de l' homm e, ùc mèmc
l'al iment s piritu el, quand o n le I·cçoit , es t ap pro prié à la vic de
son âme. Si l' Arb re de vic sig ni fie le Seig ne ur qU <l nt au b ie n de
l'a mour , c'est parce q u' il n'es t point sig nifi é autre chose pa l' J'AlI -
BnE D E V1E d ans le Jardin d'Édc n ; puis au ssi, pa rce q u e l' ho mm e
a la vi e céles te e t la vie s pi rit ue ll e d ·après le bic n de l'a moul' e t
de la c harité, qui es t reçu du Seig ne ur. L' Arbrc es t nomm é dnn s
11n gra nd nomb rc d'e ndroits, c t pal' lui il est e n ten d u l'h o m me de
l'É.gli se, e t da ns un se ns uni ve rsel l'r::g lise e ll e- mê me, e l pa l' so n
fr ui t le bie n de la vie ; la ra iso n de ce la, c'es t qu e le Se ig ne ur es t
J'Arbre de vi e, d'o ù pro vient to ut bien c hez l'lLomllle de l'J~g l i se
ct da ns l'I~g li se; ma is il en se ra tl'aiL é e n so n li eu. JI es t dil le
bien de l'a moul' e t de la charité , parce qu e le b ie n de l'a mour es t
le bie n céles te, qui es t le bie n de l' a mo ul' en vers le Seig neu r, cl
qn e le bie n de la charité esl le bien spiritue l, qui es t le bien de
l' amo u l' à l'éga rd du prochain ; ce qu e c'e.s t e t qu e l es t l'un et
l' autre bie n, c"est ce qui sera dit dan s la suite ; voü' qu elqu es e x-
plication s au suj e t de ces biens da ns le Traité D U CIEL ET DE
L ' E N FER, N"· 13 à 19.
90. Qui esl dans le m iLieu. du. pm"adis de Dieu , signifie inle-
'rÏezl1'em enl da ns Let.· m"ais de la sagesse ct d e la fo i. Dans le
milieu sig nifie da ns l' intim e, No>· 44. 3 83 , ici inté ri e urement ; le
1Jtl1'adis de D ieu s ig nifi e les vrais de la sagesse e l de la fo i ; c'es t
po urqu oi , l'Arbre de vi e, qui es t da ns le mil ie u du pa radis d e
Di eu, sig ni fi e le Seig ne ur avec le bie n de ram o ur e l de la chari té
inté r ieureme nt da ns les vra is de la sagesse et de la foi ; le bien
au ssi es t en dedan s des vrai s, cal' le bien es t l'ê tre de la vi c, ct le
"rai esll'ex is te r de la vie qui en procède, comme il a é té montré
en bea uco up d'e ndroi ts da ns LA SAGESSE ANGÉ.LI QU"': SUR LI:: DIVI N
AMOUR ...:T su n LA DI V I N I-~ SA GESSI-;. Qu e le J'a radi s de Die u soit le
vrai de la sagesse et de la foi, on le voit claireme nt par la sig nifi-
ca tion du Ja rd in dans la Parole ; le Jard in y sig nifi e la sagesse e l
l'inte llige nce, parce qu e les arbres sig nifi ent les ho mm es de l ' I~­
glise, e l le urs fruit s les bie ns de la vi e; par le J ardin d' I::den il
n'es t pas sig nifi é autre c hose. car la sagesse d' Adam es t déc r ite
pal' ce jardin. La même c hose es t enLe ndu e par le Ja rdin d e Di eu ,
dan s t zéc hil" l :11 n a 1J S t a SO(J ('SS(J f't don.s ton intelligence lu l 'd-
1'1.
122 L'A POCAL YPSE n f:. v f:. L Ér:. N" 9 0.
tais {ait des dchcsscs .- en JJ;dcn, Le J aJ'din de D ieu, lu as éie ;
lOute 1JicT1 Y: précieu se (é tait) l a couve l'l w'c. )l - XX VIH. 4, 13;
- ce la es t d i t d e Ty r , pal' qui es t sign i l1 éc l'Eg li se quant aux con-
nai ssan ces d u b ie n c t du vrai , ain si quant à l'intelli gence; c'est
po u rqu o i il es t dit If dan s ta sagesse c t dan s ton jn le lli ge nce lu
t' é ta is fa iL d es ri chesses; Il pa l' les pie rres préc ieuses, qui éta ie n t
sa co u ve rtu re, sont sig n ifiés les n a is de l'inte lli ge nce. Da ns le
Mêm e : (( A.~ch w· (e la it) u n cèd1'(! d a n s le L iùan ,. les ciJdrcs n e
l'on t poin t cache dans i(: J a r din de D ieu; alle/ln arb1'C dans le
J anl in de Die u n e lui fut paTeil en beaule : de lui é t aient e1t-
vieu."C l Oll$ les arbres d'E:d en , d ans le J m "din d c lJieu , -XXXr.
3, 8, g; - ce la es t dit d e l' I::gypt e e t d ' Asc hu r, parce q ue pal' l ' r~­
gy pLe es t s ig nifi ee la scie nce, c t par Aschur la r a tio n::t1ité d'o ù
prov ie nt l' in telli gence ; parei ll e mcnt pa r Ic cèd re. Mais co m me
ASchul' par sa rati onalité est tombé da ns le fas le d e la pr opre in -
telli ge n r-e, c"es t pOUl' ce la qu ' il es t d it d e lui: Il A qui as- lu été
{ a il sem.blalJle ainsi en gLoire e l en g 1'andeu r p ann.i les (l1'b)'es
d 'Eden? Lors q ue l u se1'as d escendu avec (es m'bl'es d ' É d en vers
la lerre iu {él'iell1'c, c l qu'au milieu des inci1'concis l u se-
1'as couc/uJ, Il - VCl's. 1.8 d e ce Cha pitre ; - les inr.il'co ncis so n t
ce ux qui n' o nt pas le bi e n de la cha l'Îlé, Da ns Esaïe : «( J i h oVll h
con solc/'a Sion; il (J'cUls / ormcra son d eserl en ltdcn, e l sa so-
I.itude en J al"d in de J éh ovah. )) - LI. 3; - là, Sion es t l 'J~g li se,
le d ése rt e l la solit ude so n t le ma nq ue e t l' ig no ran ce du \'l'a i ;
t de n e t le ,1 a l'din de Dieu sont la sagesse e l l' int e ll ige nce. La sa-
gesse e t l' intelli gen ce sont sign ifiées au ssi pal" le Ja rd in , - (..:saïe,
LVIIL 1.1. LX L. 1. 1. Jé ré m, XXX t 12. Amos, IX, 1.4. No mb, XX lV.
6, - L'homm e d e l'~g lise es t au ss i co mm e un jard in q ua nt à l' in -
te lli ge n ce~ q lla nd il es t dan s le bie n d e l'a moul' pa l' le Seig ne u!',
pa rce qu e la chaleur s pi rÎl ue ll e, qui le vivifie. es t l'ilIll OUI', e l la
lumi è re s piritu ell e es t l' inte lli ge nce qui en pl'ocède : qu e par ces
li e ux ch oses, la cllal eu r e t la lumi ère , les ja r'd in s f1 c llI"isse nl d a ns
le mond e, cela es t noto ire; il en es t d e mê me dans le Ciel ; da ns
le Ciel il a pparaît dcs Jard in s pa radi siaqu cs avec d es arbres ch a r-
gés de fru its se lon la sagesse des a nges d' après le b ie n de l'a m ou l'
procédant du Seig n eur: ma is autou r d e CC LI X qui sont d ans l' in te lli -
ge nce, e l non da ns le hi e n d e l' am ou!' , il n' apparait pas d e jardin ,
Vers. 8. CHAP ITnE DI::UXlkl\lE. 123
mais du gazon; e t autour de ceux qui sont dans la foi se parée de
la charité, il n' apparaît pas même de gazon, mais du sa ble.
9L Vers. 8. El à, l'Ange de l'Église des SmY1'néens écris, si-
gnifie il ceux el sw' ceux qui sont dans les biens quant il la vie,
1ua'ÎS dans les {aux quant à la doct1"ine. Que ce soie nt ceux- là
qui sont entendus pal' l'Égli se des Smyrnéens, o n le voit claire-
ment pal' les choses qui lui sont écrites, en tendues dans le sens
s pirituel.
92. Voici ce que dit le Premier e t le Dernier, signifie le Sei-
gnew', qu'il est Seul Dieu. Le Seig neur di t qu ' il est le Premie r et
le Demier, le Commencement e t la Fin, l'Alpha el l'Oméga, Celui
Qui Est et Qui "Était et Qui Vient, voi1' Chap. 1. Ve rs. /J, 8,11., 17;
ce que cela signifie, on le \'oilCi-dcssus, 1\'''"13, 29, 3 0, 31, 38, 57,
où il est évid ent que par ces ex pressio ns il est en tendu aussi qu' il
est le Seul Dieu.
93. Qui a é té nwrt el qlâ vit;> signifie que d ans L'ltglise il il
été n égligé, et que son Ifwnain n 'a lJoiJu tJ t i 1'econnu Diviu,
lorsque cependant quant à l' Humain il es t Seul aussi la Vie~ el
que de Lui S eul vient la Vie ét ern elle. Que ce soit là ce qui est
ente ndu pal' ces paroles, on le vo il ci-dessus, N°· 58, 59, 60, où
elles onl é té exp liqu ées. Si ces choses e t celles qui prccèdent so nt
dites, c'est pa rce (lue le principal faux de ce ux qu i son t décr its
pal' celle Église, c'es t qu 'i ls ne reconnaisse nt point le Di vin lIu-
main du Seig neur, et que pal' conséquent ils ne s'adressent point
à Lui,
911. Vers. D. J e connais tes œuvres, signifie qu e le Seigneur
voit tous lt;.'urs inlé1'ie'w 's el tous Leurs f.',L"ltJl'ieUl'S en lIUJIIW
lC11'tpS. Cela ('s t cv ident d'aprcs ce qui a été expliq ué ci-dessus,
N° 76; ici, il voit qu'ils so nt dans les faux, (lUoique quant à la vic
ils soient dans des biens, qu ' il s s'imaginent êl re des biens de la
vie, lorsque ce pendant ils n'en sont point.
95 . El ton afflic li01l ~ el ton indigence, signifie qu'i ls sonl dans
les {aux~ etllCtr suiu.' non dans "'s biens. Connaître leul' afflic-
tion, signifi e voir qu'ils so nt dans les faux, et connaHl'e leu r in-
digence, signifie voir qu'ils ne sont pas dan s les biens; car dans
la Parole l'anliction se dit des faux, comme c i-dessus, N° 33, e t
l'indigence se dit des non-biens, l' indi gence spirituelle n'est pas
124 l ,' APOCALYPSJ:: nÉVÉLt:. t:. NQ 95.

nOIl plus autre cho se ; très-souvent, dans la Parole, on lit Pau vr e (1

e LJ nd ige nl, 1) c L dans le se ns spiri tuel pa r pauvre il est entendu ce-


l ui qu i n'es t pu s dans les \'l'ai s. ct pal' in cligrnt cel ui qui n'es t pas
dan s les bie ns. 11 est auss i ajou té ces paroles : .Hich e cepend ant lu
(;'S~ m a is e nt re pa re nth èses; el ce la, p<l rce qu'c ll es ont é té omises
da ns qu elqu es ma nu scrits.
96 . El if.' blcuplteme d e ceux qui se d isent ~ lr e J uifs, c l ne le
sont ]Joint;> siflnifie la {auss e ass ertion qu e chez eu .'}; il y a l es biens
de l'amour, lal'Mlue cep endant ils n ' y sont point. l e i, le blas-
1Jhèm e sig nifJ e la fau sse asse r ti o n ; pa l' les J 'airs sont sig nifi és non
les Ju ifs mnis ce ux qui sont dans le bien d e l'amour, eL abs trac-
livc lll c nl. les biens de l'amo ur ; de là par le blasp hème de ceux qui
se di se nt être ,Ju ifs, et ne le so nt point, il es t signifi é la fau sse as-
SCl' tion qu e c hez eux il y a les bie ns de l'amou r, lo rsqu e cepe n-
danL il s n'y son t poi nt. Si par les Jui rs il es t ente ndu ce ux qui so nt
dan s le bie n de l'amo ur, c'est parce q ue dans la Parole p<l f .1 ehu-
dah , da ns le se ns suprê me, il es t e nte ndu le seig neur quant an Di-
vin Bien du Divin Amour, e t l)aI' Jsraèlle Seig neur qu a nt au Di vin
Vra i de la Di" in e Si.lgesse ; de Ill, pa l' les Juifs so nt sig niaés ceux
(lui so nt da ns le Li en de l'a mou r par le Seig neur, e l pa r [s raë l
ceux qui son t dan s les Di vÎn s vrai s pal' le Seig neur: qu e ce ux- là
soient ente ndu s pal' les J uifs , 011 pe ut Je voi r pa l' un g ra nd nom-
bre de passages de la Paro le, qui sero nt ri.lpPol'tés plus loin,
N" 350; vo ir au ssi quelqu es passages dans la DOCTRINE Dt: LA
NOUVELL E Ji:n usA LElU sun U : SE I GNEUR, 1\0 51. Si pa l' les Juifs
so nt ente ndu s abstrac liveme nt les biens de l'amour, c'es t parce
qu e le se ns spirituel fait abs tractio n des pe rso nnes; voir ci-dess us,
N°· 78, 79. Ce lui qu i Ile sa il pns qu e, dan s la Parole . pa r les Juirs
il es t ente nd u ce ux: qui so nt de lï::g lise Céles te du Seigneur, c'es t-
à-dirc, ce ux qui so nt dan s l'am ou r c nve rs Lui , pe ut tombe r dan s
un g rand nomb re ct"ha ll uci na tion s e n lisant la Parole dan s les Pro-
phètes ; ma is voir pl us loin, N" 35 0.
97. Mais sont u ne synagogue d e salan, s ignifie parce qu'ils
sont dan s les {au x quanl il. la docldru:. JI es t dit sy nagogu e,
pi.l l'ce qu'il es t fait ITl ention des Juifs, et co m me ils enseignaient
dan s des sy nagog ues, pal' sy nagog ue il es t sig nifi é la doc ll'Îne; et
pa rce qu e pa r satan il est entendu l'cnfer composé de cc ux qu i
V<'l's.9. C HAPITR E DEUXIÈME . 1 25
sont dan s les faux , c'est pour cela qu' il est d it synagogue de sa-
lan. L'E nfer est appelé Diaùle et Sa tan; et par l'E nfer , qui es t ap-
pelé Diable, il es t en tendu ceux qui y son t dans les maux, princi-
palement ceux qui sont dan s l'amour de so i; e l pur l'E nfer , qui est
appel é Sa tan, ceux qui y so nt dan s les faux, principal ement ceux
qui sont da ns le fas te de la p ropre inte lli gen ce : s i ces Enf(~l's sont
appe lés Diab le el Sata n, c'es t parce que Lou s ce u x qui so nt là so nt
appelés diabl es e t salan s. :'Ilaintenan t, d 'aprè s cela, o n pe u L vo ir
que pal' Il ils sont une sy nagogu e de saLan, )) il est sig nifi é qu ' ils
so nt quant à la doctrine dan s les fau x. 0 1', comme il s'ag it ici de
ceux qui so nt dans le bÎlm q U<:lnt il la vie, l11<:1is da ns les fuux quant
à la doctrin e, et que ce u x- là ne sa yent autre chose, s in on qu'il s
so nt dans le bi en, et q u t! le u rs fa u x son t d es vl'a is, il va e n êt re
d it que lqu e c h ose: Toul bie n du culte est fOl'mé pal' les v!'<:Iis, ct
tout vl'ai es t formé d'aprè s le bien; c'est pourquo i le b ien sa ns le
vra i n' f!s t pas le bien, et le vra i sans le Lien n' es t pas le vrai; à la
véri té, ùans la for me exte rne, il sembl e qu ' ils le so ient , mai s ce-
pendant ils n e le so nt pas: la co njonction du Lien et du vrai est
appe lée Mariage ce les te; d'après ce mariage il y a l ' (~g li se c hez
l'homme, e t il ya le Ciel c h ez lui: si donc il yaks faux au lie u
des vrais chez l'homm e, alors il faiL le bien du faux, qui n'est point
Je bien, ca r c'est un b ien ou pharisaïque, ou mé r ilo ire, ou inné
nature l. I\ lais so ie nt d es exemples pOUl' illu s tra ti on: Ce lui qui est
dan s ce faux , d e cl'oil'c fa ire le Lien par lu i-m ê me, parce q u' il a la
faculté de faire le bien, so n bien n' es t pns le bien, parce que c'est
lui qui est da ns ce bien e t non le Seig nclll'. Celui qui es t dan s cc
faux, qu'il peut fa it'e le bie n qui es t le Dien, sa ns la co nna issa nce
de ce que c'est qu e le ma l chez lui, ai nsi sans I,l pén it cnce, ce lui-
là. lorsqu'il fait le Li en, ne fait pas le bien , parce que S<:I ll S la p&-
nitence il est dans le mal. Celu i qu i est dans ce faux , qu e le bien
le purifie d es ma u x, et qu i ne sai t rien des ma ux dans lesqu els il
est, ce lui - Iü ne fait pas un ant re bien qu' un bi e n bùtard, qui en
d edans a été sou illé par ses maux. Celui qui est dans ce faux, qu'i l
ya plu sieurs di e ux , e t qu i sc r.o nfil'Ille dans celte croyance; le
bi en que celui-là ra it est un bien divisé, et le bien divisé n' es t pas
le Lien. Celui qui est dans cc faux , que le Divin n'est pas clans
l'Ilumain clu Se ig neur com m e l'âme es t dans le corps, ne pcul p<lS
11 *.
1 26 L' APOCA LYPS E n f:V.É.L f: E . N" 97.
faire le bien d' a près le Seig ne ur, e t le bien qui ne vient pas du
Seig ne ur n'es t pas le bien, car il es t contre ces paroles du Se i-
g neu!' : I l S i qu eL qu ~un n e d euu}ur e en Moi el Moi en lui. il n e
7Jeul {aü'e a uc un {r uie ; car san s Mo i vous ne pouvez d en {ai'r e ;
s i quelqu'u n n e d em clt1'e pas en M o "i~ i l esl j eté dchors comme le
sa1'1rtcnl desséché. (/l que l'onjeu e au {e u, el i l est urû lé. u - Jean,
XV. IJ. 5, 6: - pare ill eme nt dan s beau coup d'autres passages ;
eal' le bien tire sa qu a lité des vra is, e t les vrais ti re nt Ie lll' ê tre du
bie n. Qui es t-ce q ui ne sa it pas qu e l ' ~g lj se n'es t point Itg lise sa ns
la Doc tri ne ? 0 1' la Docll'ine doit en seig ner comme nt l'homme doit
pe n!"el' au s uj et de Die u ct cI ' après Dic n, ct comment il doiL agir
d'après Die u e t 'a vec Dieu ; c'es t pourquoi la Ooe t/'ine doit ê tre
co mposée de vra is; agit' selon ces vra is, c'es t ce qui es t appelé le
bie n, d'où il s uit qu' agir se lon les faux , ce n'es t point l ~ bie n. On
cro it que dan s le Lie n qu e l' homm e fait, il n' y il rien des vrai s ou
des faux , lorsqu e ce pe ndant la qualité du bien ' ne vie nt point
d'autre part. cal' ils so nt cohére nts co mm e l' a mour e t la sagesse,
e t aussi comme l' am our e l la folie; c'es t l' amoul' du sage qui fait
le b ie n, et c'es t [· ..tIllOUI' ùe l' inse nsé qui fait un e c ho se s(' mblable
au bien da ns les cx te rn es, ma is to ut à fait diffé re nte dan s les in-
tern es ; c'es t po urq uoi le bien du sage es t co mm e de l'o r pur, et
le Lie n de l'in se nsé comm e de l' or qui e nve loppe de la fi e nte.
98. Ve rs. 10. Ne crains 1'ien des choses que l u dois s Olln'riJ'~
signifie n e t om bez 1Joinl d ans le d ésespoir . lm 'sque vous (}t es
infes tes p m' les 1It aU ,X~ (/{ que vous (}tes allaqués 1JW ' les fa llx~
7nâsque eeu ,x qui sont dan s Les biens quant iL la vie.. e l dans les
{au x qu ant it la doctTin c. n e 7JCltVent t!l1"C autl'em,enl. Cela es t
évide n t d'aprè s ce qui va suivre.
99. Voici, i l wTivc1'a Q1.W Le diable en j ell e1"a d'cnt'1 '(! vous
en 7J1"Îson, signi fie que Le bi en d e leur vie s(n'a in{esté par les
maux qui s 'dève,'onl de L'enfer . Que c{' la soit sig nifi é pal' ê tre
je té e n prison ou da ns un cacho t pal' le di ab le, c'cst parce qu e
pal' le diabl e il es Lent e ndu l'e nfe r où sont ce ux qui sont dan s les
m aux, e l ain si aus tl'a cti vcm e nt le mal q ui es t là e l vient d e là,
N° 9 7. Si êt re lIli s dan s un e priso n Oll da ns un cacho t, c'es t ê tre
infes té, c' es t pa rce q ue ce ux qui sont infes tés par les maux de
l' c u fer so nt COlllllle e nchaî nés dan s un cachot , cal' il s ne peu\'cnt
Vers. 1.0. C IIAPlTH E D EVX I f:ME . 127
qu e pense r le mal. quand <:e pcndanL ils vc u le nt le bien ; de là u n
co mbat e t un e anxi é té in tél'ieul"s, dont ils ne pe u ve nt ê tre d éli-
vrés, à pe ine a utrem ent qu e co mm e ce u x qui s on t cl ans les li ens;
cela vient d e cc qu e leur bien n'es t poinlle bien. en tant qu ' il est
cohérent aux faux; et c n tant qu'il es t co hé rent aux faux , il y il
e n lui le m al; c'es t donc ce bien qui est infes té. 'J'o ul efois, cclle
infesta ti on n'ex iste pas dan s le J\t ond e naturel, mai s e ll e a lieu
dan s le Monde sp irit uel, a insi après la Illort : il m 'a ét é trè s-sou-
ve nt donné d e voir leurs infes tation s ; ils se Inm en tcnt en di sa nt,
qu ' il s ont fail le bie n et ve u lent fa ire le bie n, ct que ce pendant ils
ne le pelwent pas mainte nnnt à ca use d es maux qui les e ntoul'ent.
MiJiS tou s néanmoin s ne sont pns infes tés pareill e ment ; il s le son t
plus d ureme nt selon qu ' ils se son t confi rmes dans les faux , c'es t
pOUl' ce la qu ' il est d it Il le diab le en je ll era (Cenlre 'vous en pri-
so n ; ll que la co nfirm ati on du faux so it dan gereuse, on le vo it dnns
la DOCTBI NE DE LA NOU VELLE JÉHUSAL EiU SU R L't":CR IT U Bj,; SAI N Tj,;,
N ... • 91 à 97. Dans la Parole, pal' les E NC llAi N ~:S , il es t s ig n ifi é la
mê me chose qu ' ici pal' ceux qui so nt je tés en priso n ; par eXeml}le
dan s ces passages : (\ J e T e clormerai pow' alliance du. p euple"
afin cie l h'er d e la prison l'ENCIJAINÉ, el d e la MAISON DE nt:CLU-
SION ceu ,x qui sonl assis cla ns l es l en èbres. )) -Ésaïe, X LIi. 6,
7 . .xL IX. 8, 9. - cc J éhovah 1n'a en voyé 1Jour annoncer aux
CAPT I FS la libe1'lé, el a u x ENCLIAINÉS, 1 ) - Ésaïe, L X I'. 1. -(\ Pa?'
l e san g de ton alliance j e tiJ 'e1'ai tes ENC llA tNÉS de fa f'oss e. Il -
Za ch. IX.i1.-uDieu déliv r e ceux qui él aientlitJs de c lwin es.ll-
1--'8. LXV lIl. 7. - \\ D evanl l'oi v i endt 'a Le (Jem'ÏSsen tent d e l'EN-
c nAî NÉ. Il - Ps. L XX IX. 11.. - Il P OUT eut en d1'C le gémissement
de l'ENC HAîNÉ, pour ouvrir- aux fils d e 11t01' 1. )) - j )5. cu. 21.
- «( JiJ/wvah qui d élie l es ENCI:IA1N t: S. Il - Ps. CX LVI . 7; - que
pa r les Enchaîn és, dan s ces passages, il soit e ntend u non pas des
Enchaînés dan s le monde, Inais d es Enchaînés par l'e nfe r , ainsi
pal' les ma u x e t par les faux, cela es t év id e nt. La mê me chose est
s ig nifi ée par ces paro les du Seign eur : u En PUJ SÜN j'ai él é, et vous
n 'êt es 1Jas venus ve1 'S Moi. Il-J\lallh. XXV. 36.-Comme le Sei-
gneu r tire de pl'iso n, ou dél ivre de l' infes tation , ce u x qui on L été
dans le bien quallL à la vie , quoiqu ' il s aient é té dans les faux
qu ant à la docLl'ine, il dit:(( Ne cra ins ri e n des ch oses que tu doi s
12S L' APOC ALY PSE nÉ Vt:Lt:E:. N° 9V.
souffrir ;)) pu is : Sois fidè le, c Lje le donnerai la couronne de la
(1

vic. Il
100. P our que vous soyr.::: lellles, signifie pa?' les {aux qui
combalt ent conl1'C eu x'. Que ce soil là ce q u i est signifié, c'est
parce q ue loute Tentation sp ir ituell e esl u n combat du diable et
d u Seig ne ur, à q ui possédera l' homm e; le dia ul e ou l'e nfer tire de
l' ho mme ses faux, e l i l Ips lui re proche e t lc condam ne, mais le
Se ig ne ur cn ti re les vrais, e l il le dé to urne des faux e t l'en déH-
\' l 'C. C'est là le comba t , q ui se mbl e à l' homme comme en lui ,
parce q u' il es l livré pal' les mauvais esprits q u i sont c hez lui, et
cc comba t est appelé te nlat ion , Que la Tentation sp ir ituell e ne
soit pas au tre c hose, je le sais pal' expél'icncc, pal'ce qu e dan s files
ten tatio ns j'a i vu les es prits infernaux q ui l' in trod uisaien t, c t j'ai
perçu l' infl ux d u Seig ne ur qui dé livra it.
101. El 'Vous aw'ez une aflliction d e dix jours, signifie q u e
cela clurc }'a un lem.p s 1Jld n , c'es t -il-dire, tant qu' ils veu lent
persiste, dans les {aux. L 'affli ction ic i sig nifie l'infes lat ion, dont
il a é té parlé, N"· 33, 95, ain si la tentati o n; el les dix jours sig ni -
fi e nt la d u rée de ce t éta t jusqu'au pl ein; 1;'esL pourquoi, aussitôt
a près il est di t : Sois fidèle ju,H' U'Ù la u iOrt, ce qui sig nifi e la récep-
t io n el la reconnaissa nce des véril és ju squ'à ce que pal' ell es les
faux: aient été é loig nés et pour ainsi dire an éa nti s. Si dix: jo lll's si-
g nifi e nt la d urée de l'éta t jusqu'au plein, c'est parce (lUe les jours
sig nifien l des é ta lS, e l d ix le ple in j ca r da ns la Paro le les le mps
signi fi e nt des é tats, IV' 9"7, et les nombres ajou lent la qu a lité des
états, 1'\" 1. 0. Puisqu e dix sig nifi e le plcin, il signifie au ssi bea ucoup
e t pl usie urs, puis au ss i lout e t tous, comme on pe ut le voir pa l' les
passages s ui vantS:1I Ces Iwrmnes qui ont vu m.a g(oü'e, iis M'ont
tenté Vi:v (ois. )) - !\omb. XLV. 22. - Il V"ignonlinie vous m:a-
vez COUVC'1 'l D i,r.: (ois. ) - Jou , X I X. 3. - Il Daniel {ut trou vé
Dl.'); (ois pl as sage que les ost'l 'oiogues. » - Dan. !. 20. - (( Dix
femmes CUÜ'onl voO'C p ain dans un seul {mu". Il - Lé vi t. XX Vr.
26, - (( Dix 1/OIJ/11Ies dl: loules langUl::s des nations saisir01tl le
1Hl1I, d l.' la 1'o bc d ' u u IW11I.1ru..' J uij: u-Zacll , VI I I. 23.-Comme Dix
sig nifie beaucoup de choses, e t au ssi toules c hoses, c'est pOUl' cela
q u e ce qu i a é té écrit par Jé hovah sur les Tab les du Décalogue a
été .l ppe lé les DIX P,\lWLES, - De uté!'. IV. 13. X. ~; - les Dix
Vers. 10. CUAP IT HE DEUXrl:;;U.E. 129
paro les so n t tous les vra is, car e ll es les renferment lous. El comm e
Dix s ignifi e to us e l tout es choses. voilà pourquoi le" Seig neur a
comparé le Ho ya u me des Cie u x à Dix Vic-'1·ges ,-1\latth. XXV. 1;
- e t po u rquoi, da ns u ne Parabole il d it d ' u n h omme n oble, qu' il
donna à ses ser vite u rs Vix m.ines pOUl' trafiq ue r, - Luc, X LX. 12
il 28. -Beau coup au ss i es t s ig nifi é par les Dix cornes de la IJtJl e
qui 1Ilontait d e la l1U:l'~ - Da n. V U. 7 ; - par les Dix cornes~ et
par les Dix diadè111.es sur les C01'"lU1S d e la bel<: qui nwnlail aussi
de la 1Uer~ - Apoe. Xli I. 1; - puis pnr les Di,); cornes du dra-
g01t~ -A poe. X LI. 3; - et pal' les D 'i,); cornes d e la b(}t e écarlat e,
sur laquelle la ( enmw Clait assise~ - 1\ poc.X VH. 3, 7, 1.2;- par
les Dix cornes il es t signifié beaucoup d e pu issance. D' ap rè s ce lle
significatien d u nombre Dix, à savoir , le ple in , bea ucoup e t tou t,
on peut voir pourquo i il a é té ins titué q ue la Dixième pa rtie de
tout prod u it serai t donn ée à Jéhova h , et pal' Jé hovah à Ail aron e t
aux Lév it es, - N' omo. XV I II. 26,28. De ut é r. XLV. 22; - puis
auss i, po u rq uo i Abra m do n na à 'Mal c h isé deck la Dî me de tou tes
c hoses, - Ce n. x rv. 18. 1.9; - c n e ITe t, pal' là i l é tait sig nifié
qu'ainsi toutes leurs c hoses venaient de Jéhova h, et q u' e ll es é tai e nt
s an c tifiées; vo iT Malac h. 111. 1.0. - D'a près ces e xpli ca tio ns, on
peut voir mainte nan t q ue, par a voir u ll e nOlic lio n de d ix jour s, i l
est s ig nifi é que la Tentation doit clmer un tem ps p le in, c'es t-à-
dire, Lant qu ' ils ve ul e nt pers is ter clans les fa u x; cal' jamais les
fa ux ne son t ôtés de l'b o m me contre son gré, mais ils le sont
quand il consent.
102. Sois {idèle jusqu"à la m. orl ~ signifie l a n Jc c pl'i on cl la
'·econna issance des véTités jusqu"iL ce que les ( aux a i eu l éU
é loignés, e l pour ainsi d iTe anùmtü. Par ê tre fid è le jusqu ' à la
m ort , dans le sens natu rel, il es t e ntendu que jusq u'à la fin de la
vie on n e doi t pas s ' éca rler de la fid éli té, mai s da ns le se ns sp ir i-
t uel il es t e n tendu q u' o n doit r ecevo ir e t r eco nn aHre les vér ités
jusqu'à ce que par ell es les faux aient é té éloignés, c t pou r ain s i
dire anéantis; c ar ce se ns es t prop reme n t pour ce ux qui so n t dans
le mond e spiri tuel, pOUl' lesq ue ls il n'y a point de mort , c'es t po ur-
qu oi pal' la mort ici il es t e ntendu la fin de leur ten ta li o n. 11 es t
dit jusqu' à ce qu'ils ai e n t été pou r ai nsi dire anéantis, pa rce que
les faux e t les maux ch ez l' hom m e ne sont pas a néa n t is , m ais ils
130 L'A P OC A LY PSE n.É. v.f:LI::t.:. Nt> 102.
son t éloig nes, e t q u nnd ils ont é té éloignés il se mbl e q u' ils soie nt
an éa n ti s, parce qu e les m a u x e l les fau x a ya n t é té é loig nés
l' ho m me f's t te nu par le Seig neur dan s les b iens e t dan s les vrais.
:10 3. Elj e l e d o n nerai l a COll'/ 'o1l1u:de la v i e, signif i.c qu 'u lor[
i ls auront la vie élernelle 1JOll.1' p ri:l: de la lJÏclo i 'l'e. Comme il
s'ag it d es te n tat ions ju squ' à la m o r t, il est di t qu ' il le u!' se ra d on né
un e couron ne d e vÎl' . tell e que cell e d es ma rt yrs qu i fu re n t fi dèles
j usq u'fi la mor t : c t co mm e les mar tyr s d és ira ie n t cc t orn ement,
c'es t po ur ce la qu ' après la mo r t il le ur é ta it d on né d es couron nes,
ce qu i signi fia it le Iwix d e la vic t oir e : i l s ap pa rai ssent en co r e dans
le ci el avec leu r s co uron nes; il m 'a é té d on né d e le voir.
10ll. Ve rs. 1 i. Qui a oreille entl.'nde ce que rcs prit dit aux
Églises~ signifie que celu i qu i c01n pl'end ces choses obéisse il ce
que le Divin V 1"oi de la Paro le enseigne il Ceux qui Seront de
fa Nou veLLe Église, qui es t la Nouvelle J él"usalem . On le voi t
claire me n t d'a près ce q ui a é té e xp li qu é c i-dess us, N" 87 , oü s on t
d es pa roles se mb lables.
1 05 , Cdai qui utincr(l~ signifie celui qui co m.ba t conll'c les
maux c l les {aux, e l es l Té(Ol"lwJ. On l e vo it clair emen t pal' l es
explic a ti o ns d on nées, N" 88, oü so n t d es paro les se m blab les.
1 06 . Ne 1'Cxevra aucun domma ge d e la 11Iol'l seconde, signifi e
que dans la su'ilc ils ne succmn bcront pas aux u wux Cl aux
{aux qui s'dèven l d e l'en!l.'/'. Pa r la m or t prem ièr e es t e n te n d ue
la mor t du co r ps, e t par la mort seconde es t e nte nd ue la mOrt d e
l'âme, q ui es t la dam na tion , voü ' plus b riS, N"" 853 , 873; e Lcom me
pri t' sois {idèle j usqu'à. la morl, il es t sig nifi é qu' ils d oive n t re-
co n naître les vé r ités ju sq u'à ce qu e par ell es les fa ux aie nt é lé
é lo ig nés, N° 102 , il s'e ns u it que par (c n e recevo ir aUC U D do mm:lge
d e la IllO rl seconde, )) il es t s ign ilié qn e dans la su ite ils ne s uc-
comber onl pas an x ma ux e t anx fa u x qu i s'élè \'ent d e l'en fer , ca r
par lil ils so nt dé liv r és de la da m na ti on,
1. 07 . Ve r s. 1.2, Et il l'Auge de l'i~g l'ise dans P crgam e écris,
siguifie il ecu:},; cl su r ceu x 'lui lJ1acenl le loul dl.: l'J!:glise dan s
les bO lllu: s Œu vres, cl 1'ù:n dans les vrais de la D ocl r i n e. Que
ce so ien t cc u x- Ià q u i sonl en ten du s pal' l'Église dans Pergam e , on
le vo il c lai reme n t pa l' ce qui a é té éc ri t à ce lte Ég lise, co m pris
c] ,1I1S le se ns spiritu e l. i\ lais il fa ut d'ohor d dire qu e lqu e ch ose
Vers. 12. C HAPIT RE DEUXIÏ-:)IE. 131
d'e ux, afio qu~on sache qui ils son t ùans l'Église , e t quels il s sont:
li ya deux espèces d'hommes, dont se compose aujourd ' hu i 1'1::-
gl ise Ch rétie nn e quant ù la plus gra nd e partie; ce ux qui so nt da ns
les œuvres seules sa ns être dans aucun vrai form e nt l'une des es-
pèces, el cellx qui so nt dans le culte seu l et non dans les œunes
ni dans les vrai s for men t l'autre; il s'agit ir.i de la première es-
pt>cc; il s'agira de la seconde dan s ce qui a élé écrit à l''::glis(! dans
Sardes. N""154 c l su iv. Ce ux qui so nt dan s les œuvr('s sc ul es salls
être dans allc un vra i so nt COlll lll e ceux qu i agi sse nt sans com-
pre ndre, el les actions sa ns l" e nle ndemc nl so nt inanimées; il s ap-
pa raissent deva nt les an ges co mme des s tatu es e n bois, et ce ux
qui ont placé le mérit e dans les œ uvres, comme ces s tatu es nues
sa ns voile SU I' les parties honteu ses ; il s apparai ssent aussi com me
des brebis san s lain e , ct ce ux qu i o nt placé le mérite dans les
œ uv res, com me ces brebis couve rt es de fiente: e n effe t, toutes
les œuvre~ so nt faites d'ap rès la volonté par l'e ntend eme nt , et
dans l' ente ndemen t elles reço ivent la vi e, et e n mê me temps des
vêtements; c'est de là qu e ces œunes, a insi (IU'i l a é té dî t, appa-
raissent devant tes anges co mm e inanim ées e t Ilu es.
108. Voici ce que dit cel ui qui a Cillée aiguiJ li, d eux t 1·an-
cltants, signifie l e Seignew· quant a U.ll vrais d r..' la doctdne d ' a-
près l a P arol e, pm· lesquels sont dispends l (..' s 1II(fU.'1: et l es (fll.l'x·.
Dan s le Chapitre précédent, Ol! es t déc rit te FILS Dt: 1: IIOi\L\I~ , qui
cs tl e Seigne ur quant à ta Parol e, il est dit que de sa bouche un e
~pêc aiguë à ùeux tranchant s fut vuc sortir, - Ve rs. i6; - qu e
par ces mot s il so it sig nifi é la di s persio n des faux par le Seig neu r
au moyen de la Parole c t de la doctrine qui e n prov ient, on le
vo it ci-dess us. NI) 52. Cela es t dit à ce ux el s ur ceux qui placent
le tout de l'Église dans les bonn es œuvrcs, e tl'Î en dans l('s vra is
de la doc trin e; co mm e ceux-ci omel.lentolllllépri sen t les vrais de
la doctrine, et qu e cependant ces vrais son t nécessa ires, Bleu r es t
dit dans ce qui s uit: Viens li n Jsispisce1tce ; siuon,je vieurlrai li,
toi bientôt" (.'1 j e combau1·ai conlre eux· aveC l'é pée de ma bou-
rite, - Vcrs. 16 de ce Chapitre.
i 09. Vers. 13. J e connais tes œ um·es . siu nifie que le S eigneur
voit t O tiS l eurs illlé1'ie1l1"s f'l tous lcurs e3'lé1 ·ieU1·.~ en 11If'mc
lf'Ul1B. ComlllE' ci-d(>ssu~. N" 76, oir c('s paro!f's ont é té ex pli fluées;
132 L'APOCAf,\'f'St~ RÉVBLÉt:. N" 109.
ici, le Seigneur voit qu'ils so nt dans les œ uvres seul es, et non dans
les doctrinaux.
110. El où lu habitcs~ oit est l e lr6 n e de salan;> signifie l Cll1"
vie dans les l en êb1"es. Que pal' Salan so it entendu l'Enfer com-
posé d e ce ux qui so nt dan s les faux , on le voit ci- d essus, N" 97;
ct ~ lre dans les faux, c'es t ê tre dans les té nèbres s pirituelles; les
tén èb res spirit uelles, un e ombre de mo r t e l l'obsc urité, ne sont
autr e chose q ue l'é lat de ceux qui , dans l'cn fel', sont dans les fau x
du mal j c' es t po urq uoi les faux so nt d écrits dans la Parole pal' ces
expressions; de là on )Jellt voir que par le l1"6nc de sala n so nt si-
gn ifi ées de pures té nèb res. !\<Iais ici pal' les té nèb res il es t entendu
non pas qu'ils son t dans de purs faux, mais qu ' ils ne so nt clans
aucun vrai d e la doc Lrin e; car les vrais d e la doctrine, qui procè-
dent de la Parole, so n~ dan s la lumi ère; par co nséquen t n e pas
ê t re da ns les vrais, c'est ne pas ê tre dans la lumi ère, ainsi c'est
ê tre da ns les ténèb res : que les vrais so ie nt dan s la lu m ière du
ciel, o n le voit dans le Trai Lé DU GIEL ET Dt: L'EN FER, N ...• 126 h
1l10; e L dans la DOCTRINt: Dt: LA N O UVELI.E J t:.R USA L ElIl SUR I.'E-
CRITUHE SAINTE, Nu. 73, 10ll à 11.3 . Dans la Parole, e n beau co up
d'e nd roits, il es t qu es lion d e ceux qui s ont dans les Lén èbres, dans
un e ombre d e 1I1 0r t , ct dan s "obsc. urit é, e t à qui le Seigneu r do it
ouvr ir les ye ux; e t pa r e ux son t e n te ndu s les Genti ls qui ont é té
dan s les bo n nes œuv res, ma is sa ns ê tre dan s a ucun vrai, parce
qu' ils n'ont point co n nu le Seig ne u r et n' ont poi n t e u la Parole; à
eux so nt e n tièr e me nt se mblabl es cc ux qui , dans le !\'l onde Chré-
ti e n, sont dans les œuv res se ules sa ns ê tre da ns aucu n vrai de la
doc trine, aussi ne doive nt-il s êlre n om més aut remen t que Ge n-
til s; cl la vérité, ils con nai sse nt le Seigneur, mais néa nm oins ils ne
s'adressent pn s à Lu i; il s o nt la Paro le, mai s néa n moins, il s n'y
r ec herc h ent pa s les vrais. l'al' con naître où lu haf.JilCs~ il est s i-
gnifié savoir qu el il est, pui sque d " lls le ~londe spiritue l chacu n
habi le se lon la qualiL é d e so n alTec tioll. I)'ap rès ces expli cali ons
on peul voir que par Il ln h abiLes Oll est le trô ne de sa Lan , 1) il es t
s ig n ifié leur vic du bi en dans les ténèures. Les es pr its sataniq ues
on l aussi d e la force pa r ce ux qui so nt clans les œ u vre s se ul es;
mais sa ns eux ils n'e n on t au c un e dan s le !\tonde spirituel ; e n ef-
fet , il s se les ad joig ne nt ; pourv u qu e qu elq u'un d'enx dise': Il Je
Vers. 13. C IIAP I Tl\E DI::U X l t ~U':. 133
s uis ton prochain, e t e n conscque nce il fa ut me rendre de bom.
offices; ))ce ux-Ià, e n e n te ndan t ces paroles, s'approchent, porlent
secours e l ne s'informent pas qui il est, ni quel il es t, parce q ue
les vl'ais ne so nt poi nt e n eux, e t qu e ce n'es t que par les vrais
qu'on d isli ngu e l' un de l'au tre : cela aussi est sig ni fi é par I( t u ha-
bites où es t le trô ne de sa La n. Il
1 11. El lu liens mon Nom, el tu n'as point nié m a f'o i, si-
gnifie lorsquc cependcml ils ont une r eligion, et selon cell e re-
ligion u n culte, el aussi reconna issent que la Parole l.'st la Di-
vine Vérit é. Que par le N01n de Jéhovah o u du Seig ne ur il soit
e nte ndu lout ce par quoi il es t ado ré, ainsi le Lout de la "e ligion.
on le voit ci-dessus, N° 8{; ic i donc il es t e n lendu qu ' ils on t une
religion, e t selon la rel igio n un cu lLe : pal' la { ai ic i, il est e nte ndu
no n pas la foi co mm e celle d' aujourd ' I! ui da ns l'I~g l i se, maj s la
Divin e Vérité, puisque la fo i appalti e n l au vrai , et qu e le vrai ap-
partie nt à la foi; il n'es t pas en tendu autre c hose par la foi dan s
le Ciel, ni par la fo i de Di eu dans la Pa rol e; c'es t de là (lue la
foi e t lavé rité dan s la Lan gue Hébraïqu e so n t un même l1Iot,c l sont
appe lées Amuna. i\lainte na nt , comme par la foi de Dieu il est en-
te ndu la Di vin e Vé rilé , e t que la Pa role est le Divin Vrai mê me,
il es t évide n t qu e pal' (( lu n ~as poinl nié ma foi, J) il es t ente ndu
qu'ils reconnaissent que la Parole es t la Divine Vérité.
~H2. ltfl!me dans ces jow's d'Anli,Jas, nwnnwr·ty,' {idèl e. qui
a été tud cItez vou s. où habile salau , signifie quand toUl e vé-
,'ité a dl e eteinl e pm' les {aux dans l'Église. Par 1Harly" est si-
g nifi ée la co nfession de la "cl'ile, de mt'! me que par témoin, c i-
dessus, N"· 6, 16, parce qu e martyr et témoin dan s la Lang ue
Crecque sont un mê me mot : s'i l est nomm é Antipas, c'es t d'a près
la la ngue spiri tu ell e ou angélique. Puisque pal' AnUpas marty r il
es t signifié confesseUl' de la vé rité, e l abstraclivcm e nt la "érité
elle-même, il est é"j cle n Lque par (( da ns ces joul's d' Anti pas, mon
mar tyr fidèle, qui a été tu é chez "Oll S , ou habite salan, Il il es t si-
gnifié qu a nd la vérité a é té é teinte pa l' les fa ux dan s n tglise. Que
par sata n il soit e nte nd u l'E nfer. ou so nt e t d' ou vie nn ent les
fau x, Oll le voit ci-dess us, NO> 97.
113. Vers. ill . .lIais fai contre loi quelque peu de chose. si-
guifi econl1'e eu.1' les c h osc.~ qui Sni0t'11t. Oill e voil sa ns ex plication.
1. \2.
1:'>l, N° O h .
1.'14 . C 'CSl que l u c u a s l à qui lic nnc li lla l locl l"ine lie lJalaQ1n~
Icquel l'Ilse ignail il nalak ù. j el e7' une occasion d e c hul e d evanl
les fils cl' 1sr a ël pow' 1JUmge1' d es clwses sacdfiées a u x idoles,
el cOU'L1Ue ll1"C sc ol" l a l ion , s ignifie que p a rmi eu x il y en II (I Ut
{ On.l lies œ u vr es h ypocrites , pm' l esquelles l e cult e d e D ieu d a n s
l"lt gLisc esl sou i llé e l a liul l ér é. Que p<l l" ces pa roles so ien t e nte n-
d us ceux q ui fon L des œ uvres pal" lesqu els le cu Ile es t souillé et
adulté ré , o n le vo it c lai re me nt pa r les hi s to ri q ues de la Pa role SUI'
Hil éa rn c t S U" Ba lak roi de l\I oa b ; en e n·e t. B îl éa m é tait un h y po-
c ri te el un prcsligiate ul', car d'ap rès Jé hova h il parlait en b ie n
des fil s d' Jsraë l, c t cependan t de cœ ur il s'a ttac ha it à les perdre ,
e t mè me pa l" le conseil donn é à Balak il les pe rd it. d'o il il cs t évi-
den t qu e ses œ uvres étai e n t hypoc rit es : qu' il ait é té pres tig ia te ur,
on le li t da ns - No mb. XX II. 7. XXCV. 1. J os. XII I. 2 2. - Qu'il
a it parlé e n fav e u!' des fil s d' tsl'aè l, en les bé nissan t, on le voit,-
No mb. XX TU . 7 il 15,18 à 2 ll. xx rv. 5 à Ù , 1 6 à 19; - mais qu' il
ail parl é a insi d' après J éhovah , on le. voit ,-Nomb. XX llL 5, 12,
16. XXiV. 1 3; - qu e de cœ ul' il se soit att aché à les pe rdre, e t
q ue m êm e par le conse il donn é à Balnk il les ait pe rd us, on le vo iL ,
- No mb. XXX T. 16 ; - lc co nseil qu'i l a vait do nn é,- Nom b. XXV.
1., 9, 18. - fu t l' occa sio n de chu tc llU 'il jeta devant les fils d' Is-
rae l ; il e n es t pa rl é ain si : Il Il Sclâllim com.m eu ("a. l e peupl e li
co m m ell r e scor l al t"on a vec l es f i lles d e 111 oab; e t elll.'s a ppelt-
'r e n l l e p eupLe aU;l; sa c rifices d e l eu r's d ieu .x ; l e 1JC uple n w ngea,
el i L se p ros t erna d evanl[eu rs dieu x; surto ul il s'allach a à B aaL-
p éo r~ c 'es t pourquoi i l {ut lue ((' .1 .51'0(-;[ v ingl-qua l 'r e 1n i LLe. Il -
Nomb. XX \'. 1,2,3, 9,18; - pa l' lcs fi ls d' ISI'<l ël est signifiée l' Église ;
par ma nge r de le ul'5 sac rifi ces es t s ig nifi ée l'a ppro pria ti on du saint;
c'es t pou rqu oi pa r man ge r des sacr ifi ces de leu rs dieux, ou des
ch airs offe rtes au x idol es, il es t sig ni fié la sou illu re et la profa na-
tion du snint ; par com me ttre seOl'ta Li on , il es t sig nifi é ad ultérer e t
pc r vc rlÎ r le cu ILe ; q ue pa l' Moab, e t de là par son ro i, e t pal' ses
filles, il soit a ussi sig nifi é ceux qu i souille nt et ad ult èrenlle c u Ile ,
on le vo it da ns les A RCAN.t:S CÉ L EST ES , N° 2468. Maintenant , d' a-
près c ela, il es t é vid e nt que c'es t là le sens spil'ilue l de ces pa ro les.
11.5. Ve rs. 15. A insi l u en as a ussi , lOi~ qui lil'nnenl l a cloc-
tri1"/f' d f's l\'ù ·ola i t c.<i , rc q u e jf' hai.~ .J s ignifie qu e 1J(u"7n i eu x il 11
VeJ's. 15. C HAI'lTRt: Df.U X IÈ ML 1 ~5

en a a u ssi qui (ont l es œUVl'e.s nuJr ilOl1'es. Que les œu vres d e.s
Nicolaïtes soient les œuvres mé ritoi res. on le voi t c i-dess us,
N° 86. Chez ceux qui placent le tout d e l'Êglise eL du salu t da ns
les bonnes œ uvres, et ri e n da ns les 'Tais de la doctrin e , lesq uels
sont ceux qui so nt e nte ndus pal' n~gli se dan s Pergame. il y en il
qui font des œ uvres h ypoc rit es. e t il ye n a au ssi qui ront des œ u-
vres méritoires, ma is non pas Lous c('pc ndanl; c'es t pou rquo i il
es t dit: Tu en as là qui tiennent la rLoc l d n e d e B a luam.- puis:
Tu en as aussi~ toi~ qui t ienne1t l l a doclI'ine des N ieolaï/e.s; or,
taules les œ uvres du c ulle so nt ou bonnes, ou méritoircs, ou hy-
poc rites; c'est pourquoi il es t padé ici des œ uvres méritoires et
des œunes hypoc rites, ct a près cell es-là des œ uvres bonnes da ns
ce qui suit.
1.16. Vers. 16. Vi ens li. n] sipiscenee~ signifie qu'i l s se garden l
d e ces œllV1 ' es ~ el q1t ~ils {a.~s e )1t les ŒU/l'l'eS qui sonl bonn es. Que
ce soit là ce qui est sig nifié par venir il resip iscen ce, c'est parce
qu'il vi ent d'ê tre traité des bie ns mérit oires ('.t h ypocrites, dont
doivent se garder ceux qui place nt le tout de l' Ég lise et du salut
dan s les bonnes œuvres. c t ri en dans les vrais de la doc trine,
lorsque ccpe ndanll es vra is de la doc trin e enseignent comment il
faut et ce qu 'il faut vouloi l' et pen se r, ou a ime l' e t croire, pOllr
qu e les Œuvres soie nt bonn es,
117. Sinon~ je vien(b'ai il toi bienl6t~ el je c om.balll'ai contn..'
eux a vec l 'epée d e 1na bouch e~ si(J nifie qU'(lUlre'm enlle Seignew'
d éballTa avec eu.x d 'après l a Plt1'ofe, el les convain c ra que
l eurs œuvr es sont mauvais es. l\lais ces paroles ont é té expli-
quées ci-dessus, voi?' NQ 108.
118. Vel's.17. Qui a or eille ent ende Cl' que l'eS1Jril dit fl1l.'1JÉ'gli-
ses, sign ifie que ce lui qui compr'e1ul ces c hos es obéisse il cc que lf"'
Divin V1'a i d e l a PaTole cnseigne il ceux qui se1"onl de la Nou-
'velle Ègl'isc ~qui c5lla Nouvelle J ént.salc m. Ce la es t évide n t d'après
ce qui il été expliqué c i-dess us. N° 87, où so nt les mê mes paroles.
119. A cdui qui va inc,.a~ signifie celui qui cmnbal conl1'e sr'."
?lUlU,X el ses { aux, c l e,H 1'e/,01'11uJ. Cela es t de mê me év ident d'a-
près ce qui a élé ex pliqué c i-dessus, N" 88.
120. J e lui donnerai il 1JWl1(JC1" de la m anne cachée, signifie
la sagesse el a lors l'a1J1J1'Opl'ialion dn bien rie l'wnon/" cél esl,'
Nt> 120.
dans l~s œ u vres .. Cl a"in si la conjonct ion. du Seigneur avec CC ll.V
(/"tu oph·cn.l. Par l a m an ne cacluJe q u'au ront ceux qu i so nt da ns
J

les bonn es œ uvl"es e t adjoign e nt e n même lemps au x œu vres les


''l'ai s de la doc trin e, il est en tend u l a sagesse cachée, tell e qu' ell e
est chez ce u x qui so nt dans le T roi sième Cie l; ceHx-ci, en effe t,
parce q ue da ns le l\ lon de ils o nt é té dans les Do nnes œ uvres e t e n
m ême te mps da ns les vra is de la doc trin e, so nt dans la sagesse
p lus que les a utres A nges , mais dnn s une sagesse cac hée, car e ll e
es t inscri te dan s le ur vie e t no n de même dan s I ~ mé moi re; c'es t
po urqu oi ils so nt te ls, qu'il s ne pa rl e nt pas des n a is et e la d oc-
t rin e, ma is qu'ils les fon t , e t ils les fon t, pnrce q u' ils les savc nt et
aussi les voie nt, qu nnd d'a utres les é no ncent. Que le bien dc l'a -
mour leul" soi t approprié, e t q ue le Seigneu r sc co nj oig ne avec
ce ux qui adjo ig ne nt aux bo nn es œ u vres les vra is de la doc Ll"ine,
c t le ur do nn e ainsi la sagesse d <tns le urs lJi ens, et qu e ce soit là
don ner à mange r de la ma n ne cachée. on peu t le voir par ces pa-
roles du Seig ne ur : (1 Le Pain de Dieu est Celu i qui du Ciel des-
cC'nd .. e t donne la vie au m onde : Moi , j e su is le Pain d e vic:
Vos pf)res onl mangé l a "M an ne dan s le dése1·l, el ils son t m orts.
C'es t ici l e Pa in qui du Ciel desccnd a fin que celu i qu i e n 'trUtn gc
J

?te 171.CU1"e point : lt1oi~ je suis le P ain vi vant, qui du Cie l s uis
descendu; si quelqu'un 1lW1l.g e de cc Pain, i l viv ra éter nelle-
1tuml . )) - J ea n, V I. 3 1 à 51 ; - d'a près cela il es t év iden t q ue le
Seig neur Lui-l\ lê me es t la l\ lann e cachée, q ui sera dans le urs œ u"-
Vl'CS, s' ifs s' ad resse nt à Lu i seul : soi t qu 'o n dise le Seig neur, o u
qu 'o n dise le Bien de l'amour céleste, pu is la sngesse de ce t amOlli',
c'es t la m ême c hose. l\lais cela es t u n arca ne qu i tomùe diffic ile-
me nt. dan s j' i dée na t urelle d'un hom me, ta nt qu e ce lte idée est
voi lée pal" la nu ée qui provie nt des c hoses mo ndain es; ma is cela y
tom be qll a nd il y a po ur lui séré n ité e t clar té, comme on peul le
vo il" dan s le Tra it é (le L A SAGESSE ANG I~ L I QUE SUit u : DIV I N AMOUR
t:T SUR L A DIV INE SAGESSE, depui s le co mm e nce men t jusqu 'à la fin.
1.21. E t j e lui donn erai u n caillou blanc ~ signifie Les vrais
qui sonl {avorables el sont unis au bien . Le caillou blan c
a ce LLe sig nifica tio n, parce q ue dans les j uge men ts les suffrages
é la ie n t rec ueillis par des cai ll oux, e l pn!" des caillou x blancs les
iO Un'l"ases (l ui co nfÎ l"maie nt ; qu e cc soie nt les vrais co nfir matifs qui
Vers. 17 , C H APITRE DE UX I È:'oI E.

s on t s ig nifi és, c'es t parce que le blanc sc dit <..l es vra is, ~ ". i67 ,
3 79; d e là vient que par le ca illo u bla nc so nt s ig nifi és les vl'aii;
qui so n t favorab les au bien; qu ' ils so ient au ss i uni s au Li en, c'es t
parce qu e le bien les attire e t se les unit ; car touL bie n a ime le v rai
e t se co njoint un vrai qui lui co n\lie nn e ; pl"i nc ipa le ment le Lien <..l e
l'amour cclles te; celui-ci s' unît le vrai de te ll e maniè re qu'il s font
absolum ent un ; de là vie nt qu e d 'a près le bie n seu l on voit les
vrais: ceu x qui voient ai ns i sont e nt e ndu s par ceux q u i on t la lo i
inscrit e dans leUl' cœ ur, et dont il es t padé da ns J érémi e : Il J e
1neltrai ma loi en teur n'l'ilieu, cl sur lelO" cœur je l 'ea'ira i; e t
ils n'enseigneront plus, c h aclm son cOl1Lpagu01/., ou c hacun Jon
frère, en disant: Connaissez J e/tOra h; car tous M e conn at-
tront. )) - XXXl. 33, 3lt, - Tels so nt tous ce ux qui so nt dan s le
Trois ième Ciel ; ceux-là ne parle nt pas de s nai s par m émoire,
m ais il s les voient c laire me nt , lorsqu'i ls e nt e nde nt les autres
parler d es vra is, s urtou t lorsq u' ils li sen t la Parole; et cela, parct'
qu ' ils sont dan s le mariage mê me d u bie n et d u \Tai: te ls d e-
vie n nent dans le ,!\tond e ce ux qui sc so nt ad ressés au Seig ne ur-
se ul , et qui ont fait les Lonn es œ u vres pa rce qu 'ell es sont se lo n
les vrais de la Pa rol e : voir à leur s uje t qu elqu es dé tai ls dan s le
Tra ité DU C IEL ET DI:: L ' E N FER, N "· 2 5 ,26,2 70 , 27 L
1 22. Et SU1" l e caillou un non~ nouveau écrit , signifie aiusi
p ou'r eux une qualili du bien qui n 'existait 1Jas a1lpaTaVlll11,
Que le nom s ig nifi e la qualit é d e la chose , on le voi t ci-dess us,
N° 8i, ic i d onc la qualit é du bien; Ioul e quali té du bie n vie nt d es
vra is q ui lui ont é té uni s ; car sans les vra is le bie n es t comm e le
pai~ e t les au tres a lim e nts qui , sa ns l e vin e t sa ns l'cau , ne 1I0U I'-
ri sse nt po int ; e t auss i, co m me un fr u it d ans leq ue l il n' y a point
de s uc ; ce la apparaît mê me co mm e un arure dépo uillé de fc uilles,
auque l pe nd e nt quelqu es fruil s desséch és qui ont été laissés il
l'automne: c'es t aussi ce qui est entendu pa r ces parol es du Sei-
g ne ur : Il Cfuu:un d e ( eu sera salé, cl lOut sacrifia? d e sel sent
saltl. 110n es t l e sel,- 1nais si le sel d evient insipide, a vec quoi
l'assa isonnerez-vous ? Ayez e n VO llS-l1U}nteS du sel. ))-Marc,IX ,
l!9 , 5 0; - là, le se l est l e d es ir pour le vrai.
123. Que lJersOnne ne conna ît , sinon celui qui le 1'Cfoit j;i- J

uni fie {lui n e se n wni(es le ft 7J e,.sonne~ 7Jan:e qu'CUl! ft dt! ins-


1. J 2*,
138 L' APOC ALYPSE nt':;V k: I.É E. 1<" i2J.
criee dmu leur vie. Que les vra is un is a u b ie n soien t inscri ts chez
e ux, 110 n dans le u!' mé moire, mais da ns leur vie , on vient de le
voir ci-d e~s u s, N"· 121 , 1 22; e t ce qui il été inscrit dan s la vic
se ule, e l non dans la mémoire, n'apparaît à pe rso nn e, pas même
... e ux , si ce n'es t e n ce qu ' ils perçoive n t si c'eslle vrai, e t ce que
c'est qu e le vra i, qutlnd ils éco u Le nt et quand ils lise n t; en effe t,
les intér ieurs de le ur mental so nt ou ve l'ts jusque vcrs le Seig neur;
e l CO lllllle le Seigneur est en eux, e l que Lui-Mê me voit tout, c'es t
pOUl' cela qu ' il fai t qu ' il s voient com me pal' eux-mêmes j mais
néanm oi ns par leur sagesse ils save nt qu ' ils vo ieu t les vra is, non
par eux - mêmes, mais pal' le Seig neu r. Alai nle nant . d'après
ces ex plicat io ns, on peut voi r ce qui est ente ndu par tou tes ces
"hoses (ljl' l ui donner ai il numge]" de la m a nne cachée, el j e lu i
donnerai un caillou blanc, el sur le caillou un n01n n ouveau
tJcrit. que p e1'sonne ne connait , sinon celui qui l e 'reçoit, " par
lesqu e ll es il es t sig nifi é, sommairemen t , qu' il s dev iend ront des
anges ùn Tro isième Ciel, s'ils Ii ~e nt la Parole, y pu isen lles vrais
de la doc tri ne, e t s'adresse nt au Seig neur.
12[1. Vers. 18. Et lt l'Ange d e l'ttgli.sc: dans Thy a lire écris,
signifie ft ecu,'}; et sur ecu:,; qui sout dans la roi. ll'a1J1'ès l a c lta -
'rite, (-'t par suile dans les bonnes œuvre.'i j (i l aus.~i, il ce ux et
S il'/" ceu:x; qu i sont dans l a {Di sepul'ée (ravec la c harité, cl ,xtr
suile dans les mauvaises ŒZW1·es. Que les uns e t les au tres soie nt
déc rit s par l' t::gli se tics Thyati ri ens. o n le vo it clairement pal' ce
qui est éc.ri t ù ce lle t g lise, compris da ns le sens spirituel.
1.25. Voici Cl.' q ue dit l e Piis d e Dieu, qui a l es y eu x co?nm.e
une Ilau/.11U' d e {e u, signifi e le Seigneur q1.la11l à la Oivine Sa-
gesse d u Divin A lIwur. Que ce soit là ce qu i est sig nifi é, on le
voil: e xpliqué ci- dess us, N" l18.
126. E t ses pil.'ds se,nblables il d e l'ai1'ain lin, siguifie le Di-
vin. Bien nalw'cl. On le voit par ce qui a é té expliqué précédem-
ment. N° 49,
1 27. Vc rs. 1.9. J e connaü l es œuvr es, sigHifi e que {l'Seigneur
voU t OltS lcurs inlf.J1"ieurs el tous leurs etclériem's en 11uJm e
Lem ps. Voit, c i-dess us, N° 76, ou ces paroles ont été expliquées.
1. 23. El la charil é c l ton m.inislère, signifie Canèction spiri-
tueUr, qui est a11pclée cllClri l r~ el son opé l'al1:on. Si la c l/m·ilé
Ve rs. 19. C HANTRE D EUX IJ.: Mt: . 1 39
es t l'affec ti on s pirÎluelie , c'est pa rce qu e la c harité est l' a mour il
l'éga rd du prochain , et q ue l'a mour à l'éga rd du p rocli ain est
ce tte affec tion : si le 1ninislè1"e e n es t I"opél'ati on , c'est pa rce
que dans la Parole so nt appel és Min ist res ce ux qui fonl les œu-
vres qui appartienn ent à la charité: l' homme qui l'end un c ulte
à Dieu est a ppelé tan tô t se r vite ur, tantôt m ini s tre; es t appelé
servite ul' de Die u celui qui es t dan s les vrais, et mini s tre de Dieu
celu i qu i es t dans les b iens; et cela, parce que le vrai ser t le
Lien, et qu e le bien do nn e SOI1 mi nis tère a u vrai ; qu e celui qui
est dan s les vrais soit <1ppe Jé serviteur, on le voit ci-dess us, N" 3 ;
e t que celu i qui es t da ns le bie n so it appe lé mini s tre , cela es t év i-
den t par ces passages: (1 Vous, ]Yr(}tres de J tJltovah vous serez
appelés, Minislres de notre Dieu. Il - Ésaï e, L X r. 6. - «( Mon
alliance ne deviend ra pas vainc avec les Levit es m.es Ministres. Il
- Jé rém. XXX lll. 21.; - ils sont appe lés minis tres, parce qu e
les prê tres re présentaie nt le Seig ne ur quan t au Di vin Bien. Il Be-
nissez J éhova h, (vo us) ioutes ses Armées, Minist1'es qui (ailes
sa 'Volonté. 1) - Ps. C llr. 21. .22. - {( J ehovah {ait de ses Anges
des sounles, de ses ,M inistres un ( eu. flam,boyant. 1) - l's. C1 V.
4; - les an ges so ufTl es son t ce ux qu i so nt da ns les vrais, e t
les a nges m inis tres ceux qui so nt da ns les biens; le feu flam-
boyant signi fie aussi le bien de l'amour. ff J ésus dil : Quicon-
que voudra (}11'e gnmd doit tJlre 'Votre Ministre, el quiconque
voudra (Jl re premier doil (Jl1 'C vOire se ~ ·vilellr. )) - i\ la lth.
XX. 26, 27. XX IH. 1i, 12; - là, min ist re se d it du hien. et se r-
vite ur se dit d u vrai. La mê me c hose es t sign ifi ée pa r donn er so n
ministère e t par le ministère dans Ésaïe, LVI. 6. Jea n, X II . 26.
Luc, XH. 37, e t a illeurs. D'après ces exp li cation s, il est év ident
qu e par la c harité e t pal' le mini stè re , il est sig nifi é r afTec Li on spi-
l'itue ll e el son opé ration; car le bien appartient ü la charit é. ct le
vrai ap partie nt à la fo i.
129. El ta ro i c l l a 7Jatience~ sign ifie la vh 'ilt} c l t étude pour
l 'acquérir et l'enseigner. Que la roi sig nifie la vérité, on le voi t
c i - de ssus, ~" 111 ; et qu 'alors la palit.:nce sig nifi e l'é tude c t le
tl'av:ü l pour l" acq uél'ir ct l'e nseig ner, c' cn est la co nséq ue nce.
1 30. Et les dcrnitres plus nombreuses que les pre1nii>res, si-
gnifie (em's accroissemenls (fap,"i\ s Cancclioll spirituelle du
140 N" 130.
vra i, laquelle appartienl â la charité. Par les œuvres, les der-
nières plus n01nb1·Cl.lSCS que les premières, sont en tend ues toutes
les c hoses de le ur c harite e l de leur foi, car ces choses sonl les
intéri eu rs d'o l! procè de nt les œ uvres, N°· 76, 94. 1.09; ces choses
prennent des accroissements, qu an d la charilé es t à la première
place, c l la foi à la seconde, cal' la charité est l'affection sp irituelle
de faire le bien, et de ce lte affec ti on procède l'affection spirituelle
de savoir Je vrai , puisq ue le bien aime le vrai, comme " alim ent
aime la boisson, cal' il vcut ê tre nourri, et il est nourri par les
vrais; de là vient que pour ceux qui sont da ns la c har ité réelle, il
y a des accroissements co ntinue ls du vrai ; c'est donc là ce qui est
signifié par (( je con nais tes œuvres, les dern ières plus nombreuses
qu e les premières. ))
131. Vers. 20. ,M ais j'ai contre toi quelque peu l le chose, si-
gnifie que les choses qui suivent pcul,;ent etre pOU1' eu.x un scan-
dale. En efTet, il va ê tre mainte nan t traité de la foi sé parée d'avec
la c har ité, ce qui peut ê tre un scandale pOUl' ceux qui sont dans
la foi d'après la c harit é.
1.32. C'(}st que lu pernw ls ci. la {enune J ézabel, signifie que
c hez eu x dans l'Église il y en a qui sé pm'enl la roi d'avec la
charité, et la {ont seule salvi{ique. Que la foi sépa rée de la c ha-
r ilé soit en te nd ue par la {el1une J ézabel, cela es t éviden t par les
c hoses qui vo nt s ui vre, 100'squ 'ell es son t déve loppées e n sêl'ie pa l'
le sens spi l'ituel, et sont conférées avec cette foi; en efTe t, ces cho-
ses é taient les forfa its de J ézabel, é pouse d'Achab; à savoir : Ell e
s'e n alla e l servit Baal, et e ll e lui dressa un au tel à Sa mar ie, et lui
fit un bocage,- 1 n a is, XV I, 31.,32,33; - elle t ua les prophè tes
de J é hovah, - L Ha is, XVll l, 6, 13; - ell e voulut tuer Élie,-
X IX. 1,2; - elle e nleva à r\abol h sa vig ne par ruse, en présen-
tant cie faux témoins, ct elle le tua, - XXI:. 6, 7, et sui v. ; - pOUl'
ces fOl'fail s il lui ful prédit par Elie que des chiens la dévoreraient,
- XXI. 23; - elle fuL jetée par la fenê tre, où elle se tenait far-
dée, et il l'ejaill it de son sang S Ul' la muraill e et su r les cheva ux
qu i la foul èrent au x pieds, - 11 Ho is, LX, 32,33, 34. - Puisque
tous les hi storiques de la Paro le, ùe même que tous ses prophé-
tiques, sig nifi en t des s pirituels de J'Ég lise, ceux-ci en signifien t
donc aussi ; qu ' ils s ig ni ficnt la foi scparée d'avcc la charité, c'est
Vers. 20. CHAPITRE DEUX l t:I\I E. 141
ce qu'on vo it d'après te se ns spil'it u e l ~ et alors en les conféran t :
en efTet , par s'e n a lle r et se rvir Baal, et pal' lui d resse r un aut el
c t lui fai re un bocage, il es l signi fi é ser vir les c up id ités de tou L
ge nre, ou, ce qui es t la mê me cho se, ser vir le diable, en ne réflé-
chissant s ur aucu ne mauvai se c upidité, ni SUI' auc un péché, comme
fODt ce ux chez qui il n'y a aucune doc trin e de 1:1. chari té e t de la
vie, mais qui o nt la doctr ine de la foi se ul e; pa l' tucr les pro-
ph è tes, il es t sig nifi é dé truire les vrais de la doc trin e tirés de la
Parole; pa l' vo ul oil' tu er Élie, il es t s ignifié vouloi r dé lruil'c pa-
r eill ement la Paro le cl le-même; pa r enlever ft Na bo Ul sa vigne et
le tu er, il est sig n ifié détruirc l' I;:glise e ll e-môme, ca l' la vig ne es t
l";:glise; par les chi ens qu i la dévorèrent so nt sig nifi ées les c upi -
diLés ; Jézabel jetée pa l' la fe nê tre, so n sang q ui rejaill it S Ul' la mu-
rai ll e, et son corps foul é aux pieds pal' les cheva ux, signifie nt leur
destl'uc ti an, cal' chacune de ces particularités a aussi sa sig nifica-
tian ; la fenêtre signi fi e le vrai dans la Il1m iè r e~ le sang le faux, la
m urai ll e le vrai dans les de rnie rs, le cheval l' ente nde ment de la
Parole: d e là on peu l co nclu re que ces ChOSèS, co nférées avec la
foi séparée de la chadté. coïncident, co mm e on peut encore mieux:
le yoir par cc qui s uit dan s l' Apocalypse, où il es t ques ti on de
cette foi.
133. Qui se dil Pl'OlJhéll.'SSe, signifie el qui {onl la foi seule
la doctrine de l'É'glise, el fondent sur elle toute la 'l'luJologie,
Que par prophète, dan s la Paro le, il soit signi fié la doctrine de
l'Égl ise, on le voit ci-dessus, N" 8; parei ll eme nt do nc pa r propluJ-
Uss e. Que dan s l'I~g li se Ch rétie nn e Héformée la foi seul e ait é té
accep tée pOUl' uniqu e moyen de salvation, e t qu e par suite les
œuvres de la charité aient été sé parées de la foi co mm e n'é tant
pas salvifiq ues, cela es t notoi re ; de là vie nt que toute la Doctrine
de la salvution de l'homme, laq uell e es t ap pelée Théolog ie, es t
aujou rd 'hu i cette foi, pal' con séq uent la femme J ézabe l.
:134. D'enseigne?' e t de sédu i1"e m es s(11'vit eu1's pour qu'ils
eom:mellC11t sem'tation, signifie d'ap1'ès laquelle il a?'rive 'l'lU!
les vrais de la Pm'ole sonl falsifiés. Ense ig ne r e t sédu ire les ser-
viteurs du Seig neur, c'es t enseig ner e t séduire ceux qui peuve nt
et veu lent ê tre ins truit s dans les vrais d'après la Parole; que ce ll x
qui so nt dans les vrais soien t ap pelés seniteurs du Seisncul', o n
L'A PO CA LY PSE n~ VÉ L ÉE. [\" 1 36.
Je vo il ci-dessus, N...• 3, 1.28 ; com.m c llre scol'Wlion, sig nifi e adu l-
t ér er e t fa lsifi e r la Parole ; si cela es t s ig nifi é par co mm ettre SCO I'-
tat ion, c'est pa rce q ue dan s chaqu e c hose de la Parole il ya le
rn a l'i age du bie n e t du vra i, e t q ue ce mariage es t rom pu qu a nd
le bien es t séparé c t éloig né d u vra i : qu e dan s c haq ue c ho se de
la Pa ro le il y a it le ma ri age du Seig ne ur e l de l' Ég lise, e l pa l' s uite
Je m a riage d u Li en e t du vrai, on le vo it da ns la DOCTR INE l H:: LA
NOUVELL l:: J É n USA L E1U S UR L' ÉCHI TU Hl': SAI NT E, N'" 8 0 ù 9 0 ; c'es t
de là qu e pal' co mme ttl'e sco rta ti on , il est sig nifi é a d ultére r les
Li ens e t fa lsifi er les vrai s de la Pa ro le j e L co m me c'es L là la scor-
ta l io n s piritue ll e, c'est mê me po ur cela qu e, quand ce ux q ui par
leur pro pre ra iso n on t fa lsifié la Pa role a rri ven t da ns le i\ lond e
s pirit ue l a près la mor L, ils devien ne nt des scoJ' la teu rs ; e t, ce q ui
es t encore in co nnu de tou t le mo nde, c' es t qu o ce ux qui o nt co n-
fll'mé la foi se ul e jusqu' ù exclure les œ uvres de la c harité , so nt
da ns la pass ion do l'ad ullè re d u fil s avec la mè re; que ceux- là
soie n t dans un e si abomina ble pass io n de l'adultère. c'es t ce qui
a é té très-so uve nt perçu da ns le i\londe spiri tue l ; q u' on se le l'ap-
p elle, e t qu 'o n s'e n in for me ap rès la mo rt , e t on en aura la con-
firma t io n ; je n"ai osé ju sq u'à prése ntl'é\'éler ce ll e abo mina tio n,
pa rce qu 'ell e Ll essr. les o reilles. Cc t ndu ltèl'e es t sig nifi é par j 'a-
d ultère de Buben avec Billl a. co nc ub in e de so n pù re, - Ce n.
XXXV. 2 2; - c al' pa l' Hu be n cs t sig nifiée ce lte foi ; c'es t pour qu oi
il f ut maud it pa r Israël, so n pèrc, et plus lal'd le droit d'aî nesse
lui fut ô té. En e ffc t, l sraël, so n père, pl'op héti sa nt au s uj et de ses
fil s, a dit de nube n :(( Hub{: n , 111.on prem ieJ'-né~ loi m.a v igucw',
cl le C01n uu:nccm cnt de m a f orce, léger com me l'cau , n'e:r:cellc
lJoinl, CUI' l u. es m.onte SUl' La couch e d e lon pè1'c, alors lu Cas
profanée; SU 1' 11I0n lit il est m onté! )) - Ce n, :x LIX . 3,4; - qu e
pou r cela le droi t d'aînesse lui ail é té ô té, on le voi t par ces pa-
l'oies : (( R uben élait l e pl'cm.ie1'- n é f.l'f sntél ; m ais paJ'ce qu~iL
avait souillé III couche de son père, Le d ro it d'aînesse {ut donn é
aux (i ls d e J oscph, )) - L Chro no V. 1; - qu e pal' Hu be n nit e te.
re prése nté le vra i d 'a près le bie n ou la foi d'a près la cha rité, e t
p lus tard le vra i sépa ré du bie n ou la foi séparée de la charité, on
le verra dans l' Expli ca ti o n s ur le Chap. VI L Vers. 5. Qlle par les
sCOl' tali o ns soie nt sign ifi é<,s les ndult é rali ons d u bie n c t les falsi-
Vers. 20. CHAPITRE DEUXIJ.: l\1f:. 1113
fica tio ns du vrai dans la Pa role, on peu t le voi r pal' ces passages:
Il Quand Jelwrmn. vit J éhu, il d it: Est-cc la paix, J éhu? Cclui-

ci dit: Qu'est-cc que la paix, tant que dureront les SconTA-


TIONS d' I z abel la 1uère, et ses enchan ternenls n01nbreux? JI -
Il Ro is, lX. 22 j - par les sco r ta t io ns d' Izabe l, il es t e n tendu non
pas q uelqu es sco r ta tions, mais les fa its do nt il a été padé ci-des-
s us. N" 132. (( Vos fils sel'ont paissant daus le désel't quarante
ans, et ils 1JOrlCront vos SCOR'f.t \'f I ONS. )) - Nomb. X LV. 33. -
u J e 1'ctranclU.'rai f'ânw qui tourne ses }'(.' gaJ'ds vel'S les pyl hons
et vel'S les devins pour COi\Il\I ET T RE SCOR T ATION après eux. )) -
Lév i!. XX. S, û , - (( 'L'u ne traileras point alliance avec les ha-
bitants de la le/TC, afin de n e poinl COi\JiUE TT RE SCOR'fAT I ON
ap,'ès leurs dù:ua:. Il - Exod. XXXlV. 15,16. - Il J é rusalem.,
lu t'es confiee en ta bea ut é, ct lu as CO i\I i\II S SCOHTAT IQ N il caus e
de ta 1'en0l1l'1née, au point que tll as rélJandu l es SCOltTA 'fIQ NS
sur chaque passo'1lt, T u as COi'I M I S SCOH T AT I ON avec les fils de
l'Bgypte, tes vo"isins, grands de chair, el tu as l1utlliplié ta
SCORTATION. 1'a as COi\li\l l S SCORTA T IQN avec les (ils d' Asclw/"
lJarce que: pmu' toi point de: satitJlé, mth nc après avoir avec e ux
COiHi\ fl S SCORTAT I ON. Tu as multiplié la SCORTAT I ON jusque vers
la Chaldée. P emme ADULTÈRE! qui sons son ma1'i 1'eçoit les
fit'r angers , Tous à le w's prostituees donnen t un salaü'c; mais
loi, tu as donne des salaircs il tous les amants, a/in qu~ils vins-
sent ve1'S loi d'aientoU1' pOUT tes SconTATIONS; c'est pow'q'lloi,
PnosT ITuÉ.E! écoute la lJal'olc de J ehovah. j) - t:zéch. XV I. 15,
16,26, 28,29, 32, 33, 35, e t s ui v. ; - là, J él'usalem est l'Ég lise
TSl'aelit c el Jui ve; pal' ses seOl' ta Li o ns sont en tend ues les ad ult éra-
t ions el les falsi fi ca li ons de la Parole; e t comme da ns la Parole pal'
l'~:gy pLe il est sig n ifié la scie nce de l' ho mm e na ture l, pal' Asch u l'
le ra isonne m en t q ui e n prov ie nt, par la Cha ldée la pr ofana ti on
d u vra i, et pa l' Bavel la profan atio n d u bien, c' es t pOUl' ce la q u' il
es t d it q u' e ll e a co m mis scort a ti on avec eux. (( De ux femmes,
filles d'une l1uJme 1nèl'c, ont COiU M l S SCOHTA TI ON en Égypte;
daus lew ' adolescencc elles ont c:o~nll s SconTAT l oN. L 'unc a
COJl l't1 I S SCORTA TlON sous Moi, e t elle a (â m é ses anumls les As-
... yriens (ses) voisins .. clic a m.is ses SCORTATIO~S SW' eux; loule-
(ois , ci ses SCOHTA T IONS d'Égypte dIe n'a point 1'enollcé, I.'aulrr
1/J/J L ' APOCALYPSE Ht:vi L ËE . N" 13/J.
a C01TOm pu. son amOU1' plus que celle- là;> el ses SCORTA TI ONS
plus que les SCOHTATIONS d e sa sœw'; elle a ajowé il ses SCOR -
TATIO N S, eLLe a aim.é les Chaldéens ; e t sont venus vers elle les
fils de Babel AU L IT DES Al\10U HS , el ils l'ont souillée par le u?"
SCOH.TA TI ON. )J - ]~zéc h . XX LU . 2,3, 5, 7 . 11, 14. 16, ~ 7, el s ui v.;
- les de ux fem mes, fill es d' un e m ême mèr e, so nt a ussi l'Égli se
Israél ite ct l ' l~g li se Ju ive, do nt les ad ultéra tio ns e l les falsifica-
ti ons d e la Parole so n t déc rites pa l' des scol' La ti ons ici comme ci-
dessus. Pareillement dans ces passages: (( Tu as CO"Il\H S SCORTA-
'l' I ON avec beullcoup de compagnons j lu os p1'o(ané la lC1TC 1Jar
{(,,'S SCOWfA TlONS, el par la lIutlice. As-lu vu ce qu'a {ail la p er-
verse I sraël? Elle s'cn a llai l sur loul e monlagne é levée, el clle
COMMET T A IT SCO I{'fA Tl O N. La perfide Juda a ussi s'en es l allee,
el elle (l COMM I S SCOH T A Tl O N~ au poinl que par la voix de sa
SCORTAT IO N eUe a profane la lerre; e lle a CO MM I S ADUI. T ÈnE
avec la pierre el avec le uois. )1 - Jérém, U L 1, 2 , 6, 8, 9. -
El a ill e u rs : Courez pœ,. les 'l'ues d e J érusa le m" el c/wrc ll cz si
(1

vo us lrOllVC1'ez un honmw, s'il en esl un qui {asse le jugemenl,


c l qui c herche la ve1'"ilé. Lorsque j e les eus 1'assasÙJs . ils ont
COi\Ii\II S SC OHTA Tl O ~. et ù la maison de la PnosT I TuÉE ils sont
venus en (oul e. Il - J é r c m . V. 1. 7. - Il T es l\ DU LT ÈHES el les
hcnnissem en ls, l'in{amie de la SCORTAT I ON. sur les collin cs d a ns
le clunnp j'ai va l es aûominalion.~; malJœw' il loi, J érusalem !
n e seras-lu pas n elloyée? )) - J é rém . À.llL 27. - I I /Jaus les p1'O-
pltêLCs d e J eru sal emj'a i v u Wte ouslinalion horrible ù COlUIET-
l'lm AOU LT i:; I\ E c:l it 1narchcr d a ns le lIw'n songe. )) -JCl'éUl.XXl U.
1lt.-u Ils onl fait une éno'r m it é e n Israël; ils ont COi\Ii\lIS SCOR-
T A TI ON , cl 'ils onl prononcé m a Pal'ole en 1Jwn Nmn en nU!1l-
lanl . Il - JC l'é lll. XX i X. 23. - «( I ls onl péc hc conlre li/ai; leur
gloi1"(: en igHominie j e c l u:m(JC1'aij ils onl CO~] MIS SC OHTATIO N ,
pa rce que J é ho vah ils onl abandonné; la SCORTATIO N s'(:sl em,-
parée d e leur cœur. Vos fill es CO~Ii\1f: T TENT S COH T ,\TION. el vos
brus COI\IMETTE<'i T A D U LTÈ R E . Il - lI osée, LV. 7 , 10. 11, 13. -
{( Moi j e connais Éphra l'11!; il a absolumenl CO~ll\IIS SCO R TATION,
c l !sJ'ad a (J l c souillé. II - lIosée, v, 3. - cc Dans la 1naison
d ' l JTaiJlj'a i v a une chos e aOà.: use ; lit, lkph1'uùn a COMMIS Scon-
T ATI O:-J, 1'1 1$"-0;; 1 Il é l (; souille. IJ - lIosée. V I. 10; - là, Ts raë l
Vers. 20. C HAPITRE DEUXIi::lll::.

est l'Êglise. e t Éphraïm es t l' e ntendemen t d e la Parole, ù' après


lequ el e t selon lequel es t l' Itg lise; c'es t pourquoi il est dit qU ' lt -
phraïm a co m mis sCOI'ta Lion, e t qu' I sraël a é té souillé. Parce qu e
l' Église avait falsifié la Parole, il a é té co mmandé au Pro phète
lIosée de pre ndre pour épouse une prostitu ée, e n ces t ermes:
(( Prends-loi une femme de SCQRTATIO NS et des enfant s de SCO H-
TATIO NS ; cm' CQlUliETTANT SCOHTA TIO N elle a COl\IlII S SCORTATlOl'f,
la terre, en an'iè1'e de J éhovah. )) - 1I0sée, L. 2; - et de nou-
veau : 11 Aime une fenmwaimée d'un compagn.on. el ADULTÈIlE.))
- Basée, JU. 1. - Parce que l'Église Juiv e a é té tell e, c'est pour
cela que la Nat ion Jui ve a été a ppe lée HACE ADULTÈRE, - Matth.
XH. 39, XVI. 6. Ma rc, VITT. 3 8 ; - e t da ns t saïe, SEMENCE U 'A-
DULTÈRE,-LVI, 3;-etda nsNahum : ((Ma thew' il la v ille de
sangs, lou.le enliè1'c dans le wensonge; l1nû lilude de lran sper-
cés, ù. cause de la m:ultilude d es SCO HTA TlOiX S DE LA DÉBA uc ru':E,
qui vend les nalionl par ses SCO RTATIO NS, n - ILL 1, 3, 4. -
Comn"le la Ba bylone , plus que tous les autl'es dans le ·Monde
Ch rétien, ad ultère e t falsifie la Parole, c'est pOUl' cela qu'cll e est
appe lée la grande Prostituee, et qu ' i! es t dit d'e lle dans l'A poca-
l ypse :(( Babylone, du. v in d e fureur de sa SCO HTATIQN a abreuvé
loutes les nations. /) - X LV. 8. - 1( Babylone du. vin de ( U.IY.:UT
d e sa SCOHTAT ION a a(J1'euvt! toules les nations, elles ,'ois de la
le1'1'e avec el/t' onl COl\l~ rI S SCO H TATION. 1)-XVUl. 3 . - ( L'Ange
d il : Je le montrerai le }llgt'In ent de la grande PHOSTI'fUi:E,
avec laquelle ont COMMIS SCORTA'l'IQN les l'ois dc la ll'l'rC. ») -
XVIT. i, 2. -«( Il a j ugé la grande PROSTITUÉE , qui a corrompu
la terre pQ1' sa SCO HTATIQ N. )) - X I X. 2 . - Maintenant , d'ap rès
ces passages, il est bi en év id e nt qu e co mm ettre adultère et sco r-
tation , c'es t adu ltérer e t fal sifi er les biens et les vrais de la Parole.
135. Et m a ngent des choses sacrifiées (mx idoles, s ignifie la
corru.ption du. cu lte;> ct les p,'o{al1alions. Cela es t évi dent d'a-
près les expli ca ti ons donn ées c i-dessus, N t> 11[1; car ceux qui adul-
tèren t les b iens s'a pproprient des c hoses immondes, c t pal' e ll es
ils cOl'rom pent e t profane nt le cu ILe.
136. Ve rs, 21. El je lui a i clomul du temps pou}' qu'die vinl
li ,'ésipiscence dt' sa scm 'lal ion;> el elle n 'es l 1JllS v en ue à: n Jsi-
piscence. signifi e que ce u x qui se sont confinnés dan s celle doc-
J. 13.
l,'APOCAL , 'PSE nÉvtd:t:. N" 136.
l1'ÏUt' lU' s'en 1'ct irent 1Ja .~, quoiqu'il,s vo ient des clloses con-
trair es d a ns la PaI·ole. Par se r eti re r de la scor ta. tion , il est si-
g n ifi é ici s'abste nir d e ra lsifi er la Parole; qu'i ls y voi ent des choses
con traires à le ur doc tri ne , ce la es t év id ent pal' mill e passages dans
la Parole, o ù il es t dit qu ' il faut fuir les m au x e t faire les biens;
qu e ce u x qui fo nt les ùi e ns vont dan s le ciel, et qu e ceux qui
fonl let; maux vo nt dan s l'e nfer; pu is a ussi, qu e la fo i sans les
œ unes es t mor te e t d iaboliqu e. 1\lais on d emande que lle chose
de la Parole ils ont fa lsifi ée, ou e n qu els end roits ils ont s pil'i-
tu e ll eme nt co mmi s scot' ta lion avec la Parole ; je ré ponds qu'i ls
ont fal s ifi é toute la Pa rol e; e n e fTe t, tau le la Parole n 'es t qu e la
u oet rin e de l'amour e nvers le Seig ncUi' e t de l'a mo ur à l'égard du
prochain, ca r le Seigneur dit , qu e rle$ com.m andem cul s sur ces
d eux amours dé pclldentla Loi el Le$ Pl'ophNes, -Matth. XX I l.
38; - il Y a aussi, dans la Pa role, la d oclri ne d e la foi, n on pas
d'une foi telle qu' es t la leur , mai s de la foi d e l'a mour.
137. Ve rs. 22. Voici, Moi, j e la n jduis au lil, el ceux qu.i
commellent adult èr e avec elle, dans une a flZicl ion grande, si-
gnifie qu'ainsi ils seTont abandonnés dans le w' doctrine avec Les
falsifications, cl qu'ils seront {orlel1u.'n t infestés 1Jal" les {a u x .
Quc par le Lit so it sign ifi ëe la doc t l'ine, on va bientôll e voir; que
par CC LI X qui commell cnt (ulull i1 l'c il soit sig nifi é les fals ifica ti o ns
d u nai, on le voi l ci-dessus, ND. 1.34, 136; e t pal' l'a flliction, l'in -
fes tation par les faux , ~ <>. 33, 95, 101; ain si, pa l' un e «mic tio n
grande, u ne forle infes tatio n. Si le Lit s ign ifie la doctrin c, c ' es l
d'après la corres pon dance, car d e mê me qu e le co rps couche d ans
so n lit, d e m ê me le me ntal co uc he dan s sa doctrine ; mais par le
Lit est sig nifi ée la doctrine qu e c hacu n s'acqu ier l. soit d' après la
pa role , soit d'après la propre int e lli ge nce, car en e ll e son Mental
se r epose et po ur a insi dire d ort. Les Lits, dans lesqu els on cou-
ch e dan s le J\londe spiritu el, n 'o nt p oint d ' au tre origin e : là, pour
c hacu n il y a un Lit, se lon la qu alité de sa. sc ience e t d e son intel-
ligence, lits mag nifique s pOUl' les sages, vils po ur les insensés, e t
sales pO\lr ce ux qui parle nt fa usseme nt. C'es t là ce qui es t sig nifi é
pal' le Li t d ans Luc : « J e VOllS dis: En celle nuil-Là, ils seront
r!('u.c; dan.ç un m " m c L IT; un sera acce pté, raul rc se1'(l laissé. 1)

- , \ '11. 35, 36;-ecla es t dit du Ju ge me nt derni er ; d eux da ns Uil


Vers. 22, CHAPITRE DEl,;.xI~;;\H:. V,7
mê me Lit s ig nifi e d e u x dans u ne mè me doc trin e, mais non dan s
une vi e sc mblahlc. Dan s Jean : (~ J ésus dit il l"infinn e : T... ève-lOi,
eUlpo1'le Lon L I T cl m m'che; ct il emporta sou L I T. el il UlW'-
cha. ))- V. 8 à 12.-E t d a ns l\larc : 11 J esus dil au pa1'lLlylique :
Fils, l es péc hés Lesant pardonnés; cl il dit aux scribes: Qu'esl-
cc qui es l le p lus facile, d e dire au paralytique: T es pécluJs lt'
sonl pm'donnés; ou de dirc: Emporl c ton LIT, cl l1wrclu:? Alors
il dil : Lève- loi, t'mpor Le ton LIT cl 11W1'clte. Et il e mporla
son LIT, el il sortil devant tous . JI - li. 5,9,11,12; - qu 'ici
par le Lit quelque c h ose so it sig nifi é, cela es t évi d e nt, puisqu e
J ésus a dit: If Qu'es t-ce qui es t le plu s facile , de d ir e: Tes péch és
te so nt pardonn és; ou d e dire : Empor te lo n li t , et marc he? n pa l'
port er le lit e t m arc her, il est sig ni fié médite r dans la doct rine;
c'est a in si qu e cela es t e nte ndu dans le Cit'_1. Pal' le Li t, il est auss i
s igni fié la doc trin e, d a n s Amos: \ 1 De mêllw qlU.' le berge/" l/ITO-
che d e la gueule du lion, d e lIu:n u.' seronl Ct1TacluJs l es fils c.t 'l s-
1Y l ë { qui h abiten t dans Samarie dans l'angle du LIT el dans
l'exl nhni t é d e la COUC HE. 1) - lU . 1 2 ; - dans l'a ngle du lil e l
dans " extrém ité de la couc he, c'es t fIIlus é loigne des nais cl <lei;
biens d e la d oc tr ine, Pal' le Lit e t la Co uc he, c t par la Cham bre â
coucher, il es t s ign ifié la même c hose dans d ' autres endroits, par
exem pl e, - ltsaïe, XXVJI!. 20. LVH . 2 , 7, 8. Ézéc h. XXlIL. laL
Amos , VL 4 , I\-t ic h. H . 1. Ps. rv. 4. Ps, XXAV [. 4. lis. X LI. Li.
Job ~ VIr. 13. Lévi t. XV. 4, 5. - Comme dans les Proph é tiqu es ù e
la Parole, par Jacob est s ig n ifiée l'Ég lise qu a nt à la doc trin e, c'est
pOUl' cela qu ' il es t dit d e lu i, qu'il se proslcrna. SUI" la Lé ll..' da
LIT. - Cen. X LV II. 31; - que, quand Joseph vint "VCt'S lui~ il
s'assit SU1' le L IT. - Ge ll , XI...VIU . 2; - qU'1:l -reli ra sc,~ 1Jieds
sw' le L IT, et e,xpi1·a. - Ge n. XL LX. 33, - Conllu e p al" ,Jaco b
es t sig nifi ée la d octr in e de l'Égli se, c'est pOUl' ce la q ue , quelque-
fois, qu a nd je pen sais à J acob, il m'appnrai ssail en h a ut , SI1I" le
devant, un homlll e couc h é dan s u n lit.
138. S i clic n e vient pas il résip"ÏScencc de ses œUVI'l.' _f, si[JJtilie
s'ils ne veulent pas cesser d e sépaTc1' la ( a i d'avec La clw.rilt!,
cl de falsifi er la Parole. On p eu l le "ail' sa ns a utre e xpl ica ti on,
139. Vers. 23. El ses fils j e {erai péri-l 'de m01-l, signifie qU l.' tous
les vrais 1J1'ovenanl d e la Parole sont chan ges cIte::. eux en {au.r.
1/.8 L· .... POGALYPSio: R~V.É L .i:':.E. N" 139.
Pal' les fil s dans la Parole son t signifiés les \'l'ais, et dans le se ns
opposé les fa ux; c'cst pourquoi, ! l lÙ" e pédr les fil s signifie chan-
ger les vrais en fau x, car ainsi les vrais périssent; par les tu és e t
les transpercés de J éhovah, il n'cst pas Do n p lus en te ndu autre
c hose; par faire pé rir de mor t ses fils, il es t aussi sig nifié co n-
dam ner leurs faux . Si les fil s sign ifie nt les vra is, e l dans le sens
opposé les faux, c'est parce que dans le sens sp iri tuel de la Parole
par les Généra ti ons il es t e ntendu des Gé nératio ns spi ritu ell es,
pareillement par les Consanguinités e t les Affinités, par consé-
<) lI cnt pa r leurs noms, comm e par Père, Mère, l'ils, Filles, Frères,
.sœurs , Ce ndres, Brus, e t autres n omsj d'une Génération s piri-
tuell e il ne nall pas non plus d'autres fi ls ni d'autres filles qu e des
''fais e t des biens; voù' ci-desso us, N°· 535, 5i13.
140. Et toules les Églises connaflronl que Moi je su is celui
qui sonde les 'reins cl les cœurs, signifie a fin que l'Eg lise sache
que le Seigneur voit quel est le vrai el quel est le bien che:::.
chacun. Par les sept Eglises esl sig nifiée l'Église tout en tière 9
co mm e précédem ment; el pal' sonlltn'les 'rcdns elles cœurs, il esl
signifié voir toutes les choses qu e l'homme croit e t qu'il aime,
ains i que l es t so n vrai et q uel es t so n bien ; si cela es t sig nifié pal'
sonder les reins e t les cœ urs, c'es t d'aprè s la correspondance, car
la Parole dans le se ns de la lettre es t composée de pures COITes-
ponda nces; la correspondance CO Nsis te en ce que 9 de même que
les rei ns pur ifien t le sang des c hoses impures, qui sont appelées
urineuses, e l qu e le cœur purifie le sang des c hoses impu res qui
so nt appelées âcre tés, de même le vrai de la foi purifie l'hom me
de ses faux, e t le bien de l'amour le purifie de ses maux. D e là
vi ent q ue les Ancien s ont placé dans le cœur l' amour et ses affec-
tions, et dans les rei ns l'i nte lli ge nce et ses perceptio ns. com me Oll
peu t le voir par ces passages da ns la Pa role: (j Voici, ta VérilfJ tu
tltJsi1'c.s dans les H.EINS. ct daus le secrel tu me (ais conrtai'l1'e la
sagcsse. )) - P s. LI. 8, - Toi, lu. possède.~ mes HEINS; caché
t(

n e T 'a poi111 é l e m,on os, lorsque j 'ai élé (ail dans le secret. ))
- Ps. CXXX IX . 13. 15. - Aig~'i est mon CœuR, el en 'mes
j(

B Jo: I NS je tn'aiguillomw; 1nais moi, insensé, j e n'ai point de con-


naissance. 11- 1>5, LXX iiI. 219 22. - I I Aloi, J éhova h, qui sonde
fe COEUR, cl qui éprouve les I\LINS, mb1le pottr donne?' ù chacun
Vers. 23.
selon -"es che'11tÎns. Il - Jér é m. X V I I. iD. - c' Ta es lJrès, Tui,
daus leur bouche, el loi11. d e leurs HEI NS; J ého va h, tu ut<? ver-
?'as, et lu é prOUVe1"aS mon CœuR. 1 1 - J é r é m. ÀJI. 2,3. - J é-
(1

hovah, Jug e d e juslice, qui sondes l es nEI NS el l e COEUR. Il -


J é r ém. XL 2 0. XX. 12.-(, AO'ennis le juste; car (Toi) qui sondes
les CœuRs et les REINS, ( lu es) le Dieu juste. Il - P s. V il . iO.-
(1 Éprouve-moi, J ého vah! et lente-moi; explore m es H E I NS ct

?non COEUR. ) 1 - PS. XXVI. 2; - dans ces passages, par les n cins
il est sig nifi é les vra is de l'i n tell igencc et d e la foi, e t pal' le Cœu r
le Lie n de j'a mour e t d e la chari té. Qlle le Cœu r s ign ifie l'amollI'
e l les affec ti ons de l'a mour, on le voit dan s LA S A GESSE ANCt: LIQ UE
SU Il. LE D I V I N AMOUR E T SUR l. A D I V I N E SACESSE, N °' 371 à 393 .
141. Et j e domu:rai Ù chacun de vous sdon ses œuvres, S't -
gnifie qu'il donne li chacun selon la charit é ct la {oi d e la c/i (l-
'r il é, qui sont dans les œum'es . Quc les œuvres s oient les conte-
nan ls d e la c h arité e t de la foi, e l q ue la c h arité e t la foi sa ns les
Œuv res n e soient que co mme des images aérien nes q ui , après
avoir ap par u, s'éva nou isse n t, on le voit c i-d ess us , N° 76.
142. Vers. 24. il/a is à vous je dis, el rlll:V aulres dans ThyCl -
lire, autanl il y en a qui n'onl1JaS cell e doctrine, signifie ù cenx
chez qu i il y a fa doctrin e de la {ai séparée d e la clutritfi, f'l il
ecu.x citez qui il y a la d octrine de la {ai conjoinl e ù la chm"ile.
On le voit d' après ce qu i a é té dit ci-d ess us, ai ns i sa ns ex plica tion.
143. Et qui n 'on t point connu les profondcm's de satan.
conmw ils disent. signifie qui n e comp'r enncn l point le urs 111.-
tb'iem"s qui sont absolwnenl des f aux. Que par salan il soit
en te nd u l' enfe r co mposé de ceux qu i so n t da ns les faux, ct :lLs-
lrac ti ve lll en L les faux . on le voil c i-dess us, N° 9 7; de là par les
pro{onde w 's d e satan so n t s ignifiés les intér ieurs de la doctri ne
sépa rée de la c h a rité, lesque ls sont abso lum ent des f:lu X : les pro-
fond eurs et les in térieurs d e ce lt e d oc trine so nt les c h oses qui
sont é mi ses da ns le u rs lincs, d nns les leçons des académies, et
par suite dans les prédications; e n quoi ces ch oses consistent, on le
voi t dans ce qui précède le Chap itr e T, où leu rs Doc tr ina u x unt é té
rap po rtés, spécial em e n t à l' ArLi c le DE LA J US T I F I CAT I ON PAR LA
FO I ET DJ::S BONNES OEUVHJ::S, oü il a é té ùit q ue les Mcmbres du
Clergé se ulc mcn t co nn aissen t les arca ncs de ce ll e Doc trin e, mais
1" '*
:150 L' APOCALYPSE RBV.É Lt': E . 1'\" :1113.
nOIl les LaIques; ce ux-ci do nc son t principalement entendu s par
ceux qui n "ont point connu les pro(ondeu1's de salan.
:1t.,1l, J e n'impos e pas S'W ' vous lCautTe fardeau, signifie seu-
tentent qu'ils se (fardent d'eux. La raison de cela, c'est qu'ils
confirment leu rs faux pal' des rai sonnemen ts d'après l'hom me na-
turel , et pal' que lques pélssages de la Parole q u' ils fal sifie nt; car
pa r ces moyen s ils peu vent séd ui re; il s so nt com me des serpe nts
q ui, cac hes dan s l' herbe , mo rd e nt les passants, ou comme des
poi sons cachés qu i tu en t ceux qu i ne le s con naissen t point.
145. Vers. 25. Cependant ce que vous avez.. 1'etenez -le jus-
qll'à ce que j e vienne. signifie '1u ~ils 1'etiennent le peu qu'ils sa-
vent d e la cha rité ct de la {ai de la char ité d'ap1'ès la Pll"role~
et qu'ils y c01l{orm,enl leur vie. jusqu'il. ce que se fass ent le
N Ollvc:au Ciel ct la Nouve lle Eg lise, qui sont l'a vén em ent du
Scignew". En e lfet, ce so nt eux , et non d'autres, qui reçoivent ce
qu'e nseigne la Doc trine d e la No u vell e Jérusalem s ur le Seigneur
e t !Sur la Charite.
~ li6. Vel·s. 26. E l celui qui vaincr a el qui gardera jusqu'à la
fin m es œuvr es. signifie ceux qui C01nbaltenl contre les maux et
les (au x e l s0l1t1'é{onnés. elqui sont en aclualilé dans lach.m"ité
el par suile dans la roi. el y persist ent jusqu'à la {in de la vie.
Que vaincre, ce so it co mbattre co ntre les maux e t les faux , on le
voit c i-dess us, N° 88; et qu e les ŒUV1' e s soient la charité et par
s uite la fo i en acte, on le vo il N°;" 76 , H11; que les gm'der jusqu'à.
la fi n. ce soi t ê tre en e lles, et y persi s ter jusq u' à la fi n de la vie,
cela est év id ent.
1t.,7, J e l ui donn erai pouvoir sw' les na tions .. signifie qu'Us
t:ain c1'onl chez eu x les m au:c qui v iew w nt de l'enfer, Qll e par
les nation s, dan s la Pa role , il soit e nten d u ce ux qui sont dans le
b ie n, et dans le sens opposé ceu x qu i so nt dan s le mal, ain si abs-
(l'ac ti vem ent les biens et l es maux. on le voit ci-dessou s, N° 483 :
ici donc pa r donne r pouvoir sur les nations, il es t sign ifié donner
cie vainc re ch ez soi les maux qui vi ennent de J' e nfer.
148. Vers. 27. Et Ul es gouven lCJ'a avec un e verge d e fer . si-
gnifie pm' les v rais d'après le sens de la lell1'e de la Pm'ole, e t
en lIuJme lentps pm' les 1'alionnels cCap1"ès la luew ' naturelle.
Que ce soit là c e qui es t sionifié pa r la verge ou le bàton de fe?',
rers, 27, C IIAPITHE DE U X l 't~II::, 151
c~cs t parce que par la verge ou le bâ ton, dans la Parole, il es t si-
gnifi é la puissance, et par le fer le vrai naturel, par conséquent le
sens naturel de la Parole e t en mê me temps la lu e ur naturelle de
l' homm e j e n ces deux choses consiste la puissa nce du vrai. Que
le Di vin Vrai dans le sens naturel de la Parole , qu i es t le se ns de
sa lettre, soit dans sa p ui ssance, on le voit dans la DOCT R I NE DE
LA NOUVELLE JÉRUSALEM sun L'ÉCRITURE SAINTE, N°- 37 à 49;
et cela, parce que le sens de la le ttre est la base~ le con tenan t e t
l'affermissement de so n se ns spirituel, N"· 27 à 36; e t que toute
puissance soit dans les derniers, qui so nt appelés les naturels, on
le voit da ns LA SAGESSE ANGÉL I QUE SUR LE DIVIN AMOUR, N'" 205
à 221; par conséqu e nt elle est dans le sens naturel de la le Ure de
la Parole, e t da ns la lue ur natu re lle de l'homme j c'C's t donc là la
verge de fer, avec laqu e ll e il go u vernera les na Lions, c'est-à-dire,
avec quoi il vaincra les maux qu i viennent d e l'e nfer, Des choses
semblables sont signifi ées par la verge de fer dans ces passages:
(1 Tu écrase,'as les nations sous une VERGE DE FE R; conun e un
vase d'argile tu les bdse1'as. }) - Ps. II. 9. - (1La femme e n-
fanta un fnâ le qui doit gouverne,' toutes lcs nations avec une
VEnGE DE F ER . Il - Apoc, X U , 5. - (1 De la bouche de celui qui
tUait assis sur le Cheval blanc sortail une épée u'anchanlc, afin
qu'il en (,'appât les n a tions; el i l les gouve1'1w}"a avec une
V t;RGE DE FEn. )) - Apoc, XlX. 15. - (1 J tHwvah frappera les
impies avec la VERG}; de sa bouche. Esaie, XL il,
1) -

i lt9, Gomme des vases (['m'gile elles seront b1'isées, signifie


com.m e peu de chose et den, Il es t dit des vases d'argile, parce
qu e par e ux so nt signifiées les c hoses qui appartiennent à la p ro-
pre in Lell ige nce, lesquell es sont Lou Les des faux, e t en e ll es- mêmes
rien: pareillement dans David: u Tu écras eras les n a tions sous
une VERGE DE FEn; comme un VASE D'A R G I L t: tu les b1'ise1'as. )1
- Ps. Ir. 9.
1.50. Com.fne aussi, Moi, je l'ai TeçU de m.on Père, signifie
que cela leur vie nd'r a du Seigneur, qui s'cst acquis, lorsqu'il
était dans le nwndc, tout e puissance sm'les enre1's~ {['après son
Divin qui était en I.A d. Que le Seigneur. quand il e tail dans le
monde, ai t subj ugué les e nfe rs et glorifi é so n Hu ma in pal' les ten-
tation s admises cn Lui , c t enfin par la dernière de ces tentations,
152 L' APOCA LYPS I::. R~vf:Lf: E . 1\· 15 0 .
q ui fulla Passio n de la c roix, on le voi l dans la DOCTR i NE DE LA
NO UVELL E Ji; R USA LEiU S UR LE SE I G N}:U R , N "· 21J à 36, e l aussi c i-
dess us, N"6 7 ; pal> là il devient é vid ent q ue tl recevoir de son Père,))
c'es t r ecevoir du Di vi n qu i é tait e n Lui , cal' il a d it q ue le Pèrc est
en Lui et Lui dans le Père; q ue le Pè re e L Lu i so nt un ; pui s au ssi :
(( Le Pè re qui est e n Mo i ; Il e t pl usieurs a utres choses se mb lables.
1 51. Vers. 28. El j e lui donnera i l'ét oile d u n 'W tin, signifie
l''int elligence el la sagesse a lors. Que par les é toil es soic nt si-
g ni fi ées les conn aissan ces d u bie n e t d u vrai, o n le voi t c i-dessus,
N ° 51; e t co mm e par ell es il ya l'i n te lligence e l la sagesse, c'es t
pOUl> cela qu e ce ll es-c i son t signi fi ées pa r l'doUe du matin. S' il
es t d it l'é toil e d u ma lin , c'es t pa rce q ue l' inte ll igence e t la sagesse
leur se ron t don nées par le Seig neur, q uand il viend ra po ur ins-
taurer la Nouvell e Église, q ui es t la Nouvelle J éru salem, car il dil:
Cc que v ous avez , 1>et en ez- l e ju squ' il ce que je v i enne, - Vers.
25, - ce q ui sig nifi e, q u' ils re tie nn ent ce peu de vrai s q u' ils sa-
vent s u r l a c har ité e t s ur l a foi de la c harité d'ap rès la Pa role, ct
q u'ils viven t selon ces vl'a is, ju sq u'à ce qu' il so it fo r mé un Nou-
veau Ciel e t un e No uv ell e Église, qu i sont l' avé ne men t d u Seig neur.
N° 1l15. S'il esl dit l'é toil e d u ma ti n, c'es t pa rce q ue pa r le ma lin es t
g nifi é l' a vé ne men l du Seig ne ur, quand il y a lIll e i\'o tl vell e I~gl i se :
que cela soit e nt end u par le i\1,lli n dan s la Parole, on le vo it clai-
re menL pa r les passages s uivant s : (( Jusqu' a u soir e l au MA TI N
d eux mille tr ois cenls ; alo r s serajuslilié le Sainl . Lu v ision du
So Î1> et du MA T I N, c' es t la vé rilé. 1) - Dan. VI Ir. 1LJ, 26. - (! A
m.oi Co n cd e d e Siir : Sen li n f-' lle ! sen l inelle ! qu ' y a -t-il lOu-
chaHlla n u il ? L a sen l i n elle dil: L e l\IATlN es t v enu, et a u ssi la
n u il. )) - I~saïe, X Xl. 11,12 ; - pa r le soir e l par l a nui t il es t
sig nifi é le der nier tem ps de la vieill e Ég lise , e t pa r le Matill le pre-
m ier temps de la Nouvell e I~g l i se. te I~a fin v i ent .. l e i\L\T1 N v i ent
sur lOi, ha bit a nt d e la terrc; voici, l e jou r vienl , le l' l AT I N il
p a ru > )) - ~zéch. VrI > 6 , 7 , 1 0. - (( J ého va h au l\I ATt N. au. MA -
TI N, son j u gem ent produira ù l a lumièr e ; el il n 'y lIw1u/ ue1'a
point . )1 - Séph. t li . 5. - Il Dieu. esl au n ûlieu ({die; Dieu la
seC0 ll1' e1 >a qua nd il n 'ga r d e le l' l ATI N. )) - 1'5> X L V1. 6. - t e J >a i
a ll endu J i h ovah ; mon â m e a llend le Sei g nc w> d e la p art d e
ceu x qui (Juc ll clI t le ;\ I AT I N, qll i (Jw.:ll c nl h !\ IA'fl N , 1)(trce f/1Ùt-
Vers. 28, C IIAPl'fRt:: DEUXlki\It::. :15 3
vec Lui abondance de 'rédemption. et Lui, il rachètera Israël. )
- Ps. CXXX. 5 à 8; - e t aille urs; dans ces passages, par le Ma-
tin il es t entendu l'avé ncment du Seigneur, quand Lui- Même est
ve nu da ns le monde , e l a instauré un e nouvell e l~g;lise; de mêm e
mainte nant: et comme le Seigne ur seul donn e l'inte lli ge nce et la
sagesse à ceux qui seron t de sa Nouvelle l!:glise, c t qu e tout es les
c hoses qu e le ~eigneu r do nn e sont Lui-Mêm e parcE' qu' ell es sont
de Lui, c 'es t pour cela qu e le Seigneur dit qu 'il est Lui-M ême l'É-
toile du matin: (( Moi. j e suis la 1YlCine et le rejeton de David.
CETTt:: ÉTO I LE BRILLANTE E T DU l\l AT I N. ) - Apoc. XX U. 1 6 ; -
il es t auss i appelé le l'latin dau s le Second Livre de Samu e l : (( Il
Cl dit, le Dieu d'I sraël; ù moi il a parlé. le RocheT d'/ sraiil :
L ui, CO'lUlIle la Lzm'I.Îè1'e d'un i\JATl N, d 'u n ~ l AT I N sans nuages.)
-XXI1I. 3,4.
1.52. Ve rs. 29. Qui a m'cille ente nde ce que Ces p l'it dit aux
Églises. signifie que celui qui cO'lnp'l'end ces choses obéisse it ce
que le Divin V'I'ai de la Parole enseigne iL ceux qui seronl de
let Nouvelle Eglise. qui es t la Nouvelle J erusalcm. Comme ci-
dess us, 1\" 87.

153. A ce qui précède j'ajouterai qu elq ue chose de l\lt':lUORADLE


sur le sort réservé, après la mort, b: ceux qui , e t par la doc trin e
e t pal' la vie, se so nt confirmés dans la foi se ul e jusqu'à la just ifi-
cation: 1. Quand ils so nt décédés, e t qu 'ils revivent quant à l'es-
prit, ce qui arrive comm un éme nt le troisième jour après que le
cœur a cessé de battre, ils se voient dan s un corps se mblable à
celui qu ' il s ava ie n t dans le Monde, au point qu'il s ne savent autre
chose, s inon qu' ils vivent enco re dans le l\'lond e précéde nt , ce-
pendan t non dan s un co rps matériel, mais dan s un corps spiri-
tu el, lequ el devan t leurs sens, qui au ssi so nt spiritu els, leur appa-
l'aH com me ma térie l, quoiqu'il ne le soit pas, li, Après qu elq ues
jours ils voi ent qu 'ils sont dans u n l\londe, où il ya difJ'él'e nLes
Socié tés é tab li es, Mond e qui es t appelé l\ION DE DES EsrHITS, e t
qui lient le mi lieu e ntre le Ciel c t l'Enfer; là, toutes les Sociétés,
qui sont innomblables, ont é té mises e n ordre d ' un e manière ad-
i5la L 'APOCAL Y PSE R~ Y ~ L t:.:. l\U 153.
mirable selon les affections naturell es, bonnes et mau vai ses ; les
Sociétés mises e n ordre selon les a ffectio ns na turell es bonnes co m-
muniqu e nt avec le Ciel, et les Socié tés mi ses en ordre selon les
affec tio ns mauvai ses com muniqu ent avec l'Enfer. ur. L' Esp rit no-
vice, ou l' homme Spi ritu e l, es t co nduit c t tran sféré dans di verses
Sociétés, tant bo nnes qu e mauvaises, e t l'on exa min e s'il est af-
fec té de s vl'a is, et comm e nt ; ou s'il es t a ffec té des faux, et com-
m ent. I V. S'il es t flffec lé des vrais, il est dé tou rn é des Sociétés
mau vaises, e t introd uit dan s d es Socié tés bonn es, e t auss i dans
diverses Socié tés, jusq u· à cc qu ' il vienne da ns la Socié té COITes-
ponda n te à so n affec tion naturelle, e t Jà il jo uit du bien COITCS-
po ndant à celle il ffec li on, et cela j usqu'à ce qu'il dépouille J'affec-
tion naturelle et revê te l'affec tion spiri tuell e, e t a lors il es t é levé
ùan s le Cie l ; mai s cela ar rive à ce u x qui dan s le J\ lond e on t vec u
la vie de la c hari te, e t par co nséque nt auss i la vie de la foi,
qui co nsis te nt à c ro ire a u Seig neur, et à fui r les maux comme
péchés. V. Quant à ce ux qui. pa r la doc trine e t par la vie, se
so nt co nfirm és dun s la fo i jusqu ' à la j uslil1 cat ion )lJr ell e se ul e 7
co mm e ils son t afTec tés, non pas p<lr les nais, mai s par les faux,
ct co mm e il s on t reje le hors des moye ns de salut les biens de la
c harité, qui so nt les bonnes LCuvres, ils so nt détournés des So-
cié tes Do nn cs, ct int roduit s dan s des Socié tés mauva ises, e t auss i
da ns di verses Sociétés jusqu'à ce qu ' ils vienn en t dans qu e lq ue so-
cié té co rres po nda nte aux co n vo ilises cie le ur amo ur j ca r celui
qui a im e les fau x ne peu t fa ire autrement que d'a imer les ITI<lUX.
V I. Mais co mm e dans le Mond e ils ava ien t feint des <lffeclio ns
Donnes dan s les ex tern es, quo ique da ns leurs internes il n'y eù t
que des affec tions ma uva ises ou des cOllyoitises, il s sont d'abord
parfois te nu s dan s les ex tern es; e t ce ux qui , da ns le l'lo nde, aV<l ient
é té Chefs ùe Co rpora tions, so nt mis çà et là dan s le t\lo nd e des Es-
prits il la tOte de Sociétés, so iL d' un e société entière, soit d' une
partie de sociéte, selon l'importance des fon c tio ns dont ils avaient
été c hargés: ma is co mm e il s n'a iment point Je vrai, c t n'aiment
poi n t le jus te , et q u' ils ne pe u ven t êt re illustrés j usqu'à savoir ce
qu e c'cs t q ue le \'l'a i e L le jus te, qu elq ues jours après ils sont des-
titu és; j'a i vu de ces es prits tra nsférés d' ull e Socié té da ns un e
a utre, e t parlou t placés CO Ullll e c hefs, mai s pa rtout peu de Lemps
l"" 153. CH AP ITRE DIWXtI':lU: . 1. 55
après dest itu és. VII . Après de rréq ue ntes destitut ions, qu elq ues-
u ns par dégotll ne veu le nt plus b rig uer des fo nc tion s, d' autres p<l r
la cra inte de pe rdre leur répu tation ne l' osent plus; c' es t pour-
quo i ils se retire nl, e l demeure nt t ristes, e t alors ils son t en traî-
nés da ns un lieu solitaire, Ol! sont des chau mières da ns lesq uell es
ils en tren t , et là il le ul' est donn é q uelq ue ouvrage à faire, et sc-
Ion qu' ils le fon t. ils reçoive nt des aliment s, e l s'ils ne le font pas,
ils é prouve nt la fai m et ne reçoivent rie n ; la nécess ité les fo rce
don c à tr availler. Là, les alim en ts sont semblabl es a ux aliments
da ns notrc l' Ionde, mais ils sont d' origine spiriluelle, e t donnés
d u Ciel pal' le Se ig ne ur il tous selon les usages {IU' ils font; au x oi-
sifs, il n' e n est pas do nn é , parce q u' ils sont des ê tres inutiles.
Vll! . Quelq ue temps après, le trava il leur dev ie nt faslid ie u x; et
alors il s sor ten t des chaumières; et s' ils ont é té Prê tres, ils veu-
lent bâ tir ; c t aussitô t ap para isse nt devant eux des aillas de pierres
taill ées, de b riq ues, de cbev l'ons, de planc hes, e t des monceaux
de ro sea ux et de joncs, d' a rg il e, de c hau x e t de bitume; à la vue
de ces ma tériaux , la fureur de bâ ti r s'empare d'eux, e t ils com-
m encen t à cons tr ui re u ne mai son , C il prenan t ta ntô t une pierre,
tantô t d u bois, ta ntôt du roseau, tantô t d u morti e r, e t ils posent
l' un S UI' J'a utre san s ordre, mais à leurs ye ux dan s u n ordre régu-
l ier ; toutefois, ce qu ' ils ont é levé dan s le jou r s'éc roule dans la
nui t ; el lc le nde ma in ils l'aill asse nt leu rs décombres, CLbàtisse nt
de nouvea u, e t ce la se re nouve ll e j usqu' à ce qu ' ils soie nt dégoû tés
de bâ tir ; ceci leu r ar r ive d' après la corres pondan ce, parce qu'i ls
ont enlassé des faux pour co nfi rm er la salvali on par la foi se ule, e t
ces faux n e b â ti sse nt pas l' Église autre me nt. IX. E nsuite, e xcédés
d'e n nui ils s'e n von t, et ils s'asse ye n t soli taires e t o isifs ; e t comm e
les oisifs, a insi q u' i! vie nt d'ê tre d it, ne reço ive nt d u Ciel a uc un
ali men t, il s co m me nce nt à avoir fai m, e t à ne pe nse r à au lre c hose
q u' au mo yen de se procurer de la nourritu re, e t d' apai se r leur
fai m. Quand ils so nt da ns ce t c lat, vers eux vienn ent qu elqu es es-
p ri ts, auxqu els il s demand en t l' a um ône, et qui leur di se nt: (( Pou r-
qu oi l'es tez-vous nin si oisifs, venez avcc nous dans nos mai so ns,
e t nous vou s donnero ns des travaux à faire, et nous VOll S nou n i-
1'0 11 5 ; 1) et alors, ra d s de joie, il s se lève n t c t vont avec c ux dan s
lenrs maiso ns, c l Iii il es t do nn é li. c hac un sa. lâche, el de la nou r-
15 6 , ,' APOCAL1' PS E n ÉVf: LÉ E. N" 153.
J'iture en rai son de l'ou vrage qu'il fail : mai s comm e Lous ceux qui
se sont confi rm és dans les faux de la foi ne peu ve nt pas faire des
trava ux d'un b on u sage, mai s qu' ils e n font d' un mauvais usage,
san s bo nne foi, e l se ulement pOUl' sau ve r l'apparence à cause de
l' honn eur e t du gain, ils laisse nt le urs tra vaux et n'aiment qu'à
causer , parler, se promener e t dormi r; e t parce qu'alors ils ne
p euvent plus être ram enés au travail par leurs maUres, ils sont
ch assés comme inuLiles. X. Quand ils on t é té chassés, leurs ye ux
s'ouvre nt, e t il s voient un c h emin qui se dirige vers un e Caverne ;
lorsqu ' ils y arriven t, la por te s'o uvre , e t ils entrent, el ils s'i nfor-
m ent s'il y a là de la nou rriture; e Lquand o n répond qu'il y en a t
ils demandent qu 'on le ur pe rmett e d'y r es ter, et on le ur dit qu' on
le pcr me t; et ils sont introduits, e t la por le es t ferm ée après eux;
e t alors le Chef de celte Caverne vient e tl eut' dit: « Vous ne pou-
vez plus sorti r ; voyez vos Compag non s, tou s trav aillent; e t selon
qu' ils tra va illent, des vivres leur sont donnés du Ciel; je vou s le
dis, a fin que vous le sachiez; ne t leurs Com pagno ns aussi leur di-
sent: «( Notre Chef sait il qu el travail chacun est propre , et il en-
joint c haq ue jour à c hac un ce qu' il doit faire ; si le trava il est fai t
dan s le jour, il vous es t ùOlln é de la nourriture, sinon, il n' es t
donn é ni no urr iture ni vê tement ; e t si qu elqu'un fait du mal à un
autre , il es t je té ve rs un co in de la ca ve l'llc sur un lit de poussière
damn ée, où il es t llO l'I'ible ment torluré, et cela ju squ'à cc qu e le
Che f vo ie c hez lui un sig ne de repe ntir, et alors il es t re tiré de là ,
el il lui es t command é de faire son travail; et il lui es t dit au ssi
qu'il es t pe rmi s à c hacun , après son travail, de se prom ene l', de
c au se r, e t e nsuite de d ormi r ; et il es t c onduit dan s le fond de la
cave rn e, où so nt des Pros titu ées, parmi lesqu ell es c hac un peut en
prendre un e po ur femmc, e t il est interd it, sous pein e d' un c hâ-
timent, de se livre r pêle-mê le à la scor tati on. Il L'En fer tout en-
ticr c onsis te e n de telles Cavern es, qui ne so nt qu e d'éter nels Ba-
g nes; il m'a é té do n né d' en trer dans quelques-unes, et de les vo ir,
afin que je les fi sse connaître, c t tous ceux qui s' y trou\"aÎe nt m'ont
par u vils, e t a ucu n d'e ux ne savait qui il a vait é té, ni quel emploi
il avait eu da ns le J' londe; mai s un An ge, q ui é ta it avec moi , m e
dit: (( Celui-ci da ns le !\ Iond e é ta it domes tiqu e, celui- là soldat.
cel ui-l à préfe t, celui- hi prê tre, celui-là dans des dig nités, celui-là
~" 153. C IlAPITn E DJ-;UX I LuF. , 157
dans l"op ulence; e t, cepe nd ant , tou s croient avoir (Sté esclaves c l
de même condition; et cela, parce qu' il s ont été semù lab les inté-
rieurement, qu oiqu e d isse mbl ables ex térieuremen t, et pa rce qll e
dnlls le 1\'l onde Spiri tue l lous son t consociés par les intérieurs. ))
Te l es t le sorl de ceu x qui ont reje té la vie de la charit é, e l par
su ite n'ont pas véc u ce ll e vie dans le Alo nde,
Quant à cc qui concerne les Enfers en gé neral , il s co nsistent en
des Cavern es e t des Bagnes scmblnbles, mais qui d iffè re nt là Ol!
sont les Salan s, c t là où so nt les Diables; so nt appelés Sa lan s ceu x
qui ont é té dan s les faux e t pa r s uite dans les ma ux, c t Diables
ceux qui ont été da ns les maux et par suit e dans les faux. Da ns
la lumière du Cie l, les Sa lan s apparni sse nt comm e des cada \Tes,
ct quelques-uns noi rs co mm e des m omi es; ct les Diab les, dnn s la
lumi ère du Ciel, npparaissc nt d'un e couleur de fe u somb re, c t
qu elqu es-un s noirs co mm e de la s ui e; ma is tou s monstr ueux qua nt
à la face et au corps ; néa nmoin s dans leur lumière, qui est comme
u ne lumière de c harb ons embra sés, il s ap parai ~sen l non comme
monstres, mais comme homm es, cela le Ul' a é té acco rd é, afin qu 'ils
pusse nt ê tre co nsociés.

1.
L'APOCALYPSE

CHAP ITHE THO I S II~ME

1. El il l' Ange de l'ltglise dans Sa l'des écris: Voici ce


que d it celui q ui a les sept Esp rils de D ieu el les sept Étoi -
les : Je conna is les œ uvres, que tu as nom tJ' l! II'C vivnnt , ct
m ort tu c:-;.
2 . So is vigilant, el affer mis les "es tes qui vont mourir',
C3 " j e n'ai poi nt ll'o uvé les œ. UVl'es pl eines de vant D ieu.
3 . Souvi ens-to i donc co mm ent lU as l'C(' U CL entendu , e l
obsC I" 'C et viens à r és ipi scence ; si donc tu ne veilles poin t,
je vi endrai SUI' toi com me un voJ eUl', et tu ne sauras pilS à
que ll e !l curc je vie ndrai SUI' loi.
lI, Tu as quelque peu de lI oms auss i dans Sal'des , qui
n'ont point so uill é leurs \'ûlcmenls; et ils marcheront avec
Moi ell ( vPte",ell ls ) blan cs, parce que di g nes ils sonl.
5. C elui qu i va in cra, celui- la sc ,'a l'evêtu de vêl em ents
blan cs , el j e n'cf1'accl'ai po int son nom du livre de \'ie, et
j e confesse rai son nom deva nt mon Père et dCVélnl ses An-
ges.
G. Qui a oreille entend e ce qll e l'esprit dit allx Églises ,
ï, Et il l'A nge de n ':glise dans Philadelphi e éCI' is: Voici
C II APITHE TROIS I ~!'!U:. 1 59
ce qu e dil le Sainl, le Vé,' ilable, cel ui qni a la clef de David,
celui qui ouv,'e el personne ne fe,' me, el qui ferme el per-
sonne n'ouvre:
8. J e con na is tes œ uvres ; voi ci, j'ai tenu devant toi nne
porte ouverte, et personn e ne peut la fel'me r, parce q ue tu
as un peu de puissance , e t as observé ma parole, e t n'as
po int nié mon nom.
9. Voici, je don n e l'~1i de la Synagog ue de Satan , de
ceux qui se di sent être Juifs, e t ne le sont point, mais
mentent; voic i, je fe rai que ccux-Iù viendront e t ado l'e l'ont
à les pieds, el salll'on l que Moi je l'a i aim é,
10. Parce qu e lU as gardé la parole de ma pe,'sévé-
l'un ce, Moi aussi j e te ga rd erai de l' heure de la tentation ,
qui doit ve nir S UI' tout le g lobe éprouver ceu x qui hahitent
S UI' la tcrrc.
11.. Voici, j e viens bi entôt; re tiens cc que lu as, ;)tln que
pe rsonnc Il e prenne ta couronn e.
1 2. Ct!l ui qui vaincra , j e ferai de lui un e colonne ti ans
le Tem pl e de m OIl Di t!lI , et dehol's il Ile sortira plu s; et j'é-
crirai SUI' Ini le Nom ùe m on Di eu, el le nom de la cil é de
mon Dieu, de la Nouvell e J érusalem, qui descell d du Ciel
ù'a upl'ès de mO Il Dieu , et m on Nom nouveau.
13, Qui a oreille enlende ce que l'espril dit a ux Ég lises.
1h. E l '1 l' An ge de l'Égl ise des Laodicée ll s écris : Voic i
ce que d i t l'Am en, le T emoin fid èle et vé rilable, le com -
mencement de l'Q UVI':lgC de Di ell :
15 . Je co nna is l es œ u r l'CS, que ni froid lu Il 'CS, ni cha ud;
miell x \'3udrait qu e rl'oid tu fusses, ou chaud.
1G. C 'est pOlll'quoi, parce que t iède tu es, Cl n i froi d ni
chaud, il arrivera q ue j e te vom irai ci e ma bouche.
1. Î . Par ce que t u dis: Ri che j e suis et m e sui s en l'ichi ,
160
et de ri en n'ai besoin; Cl lu ne sa is pas que loi, tu cs J'uiné,
el misérabl e, Cl pauVI'C , el av eug le, et IlU.
1 S. J e te conseille "'acheter de Moi (le l'or éPI'ouvé nu
fcu, p OLlI' que tu sois enrichi, el des vêtements blancs pour
que tu ( en) sois l"CVétll, afin que ne soit poillt manifestée la
ll onte de la nuùité ; e t de colly re oins les yeux, alin que tu
vo ies .
19. Moi, ccux que j'aime, je ( les) l'éprimandc et châtie;
avec zè le a gis donc, el \'Î ens à rés ipisce nce.
20. Voici, je me ti ens il la porte et je heUl·t e; s i quel-
qu' un entelld ma \'oix et OUVI'C la porte, j'clltr'cnli ch ez lui ,
Cl j e souper ai avec lui e t lui avec l'foi.
21. Celui qlli vaincra, j e lui donnel'a i ùe s'asseoil' avec
,M oi en Ill OIl Il'ône, comme aussi M oi j'ai vain cu, et je suis
ass is :H"ec mon P ère cn SO li TrOn e.
22. Qui a oreill e ent end e ce que l'es pl'it dit aux Églises.

SENS SPIRITUEL

CO NTENU DE 'fOUT L E ClIAPrô'RE : Il s'a g it de ceux qui ,


dans le Monde Chrélien, son t dan s un culte mort, qu i est
sans la chal'ité et sans la foi; ils SO llt décri ts pal' l'Égl ise
dan s Sardes, No' 15iJ il 171 : De ceux qui sont par le Sei-
gneur dall s les vrais d'après le hien; ils sont decrils pal'
l'Itglise dan s Philad elphie, N°' '1.72 il 197 : De ccux qui
cl'oienl tan LOt d'ap rès eu x-m emes, et talltOt d'a près la Pa-
ro le, et ain si profan ent les choses sainl es; il s sont decriL s
par l'Égli se dans Laodicee, No' H)8 à 223. Les uns et les
autres sonl appelés à la NO llvelle Église Llu Seig neur',
C IIAl'ITR t.: TIWIS l b I E. 1G1
CO N TENU DE C HAQU E VERSET. V e r s. 1 . A l'Ange d e l'Eglise
dans Sardes éc ris~ s ig nifi e à ceux et sur ce ux qu i sont dans un
c ult e mort, ou dans un culte san s les bie ns qui appanie nn ent à la
c ha rité, e t sa ll S les vrais qui appartie nn e nt à la foi: v oici ce que
dit celui qui a les sept Esprits de Dieu el les 3qJl Éloi!es~ si-
g nifi e le Seig neur, de qu i procèdent toutes les vé ri tés e t tou tes
les connaissances du bie n e t du ,Tai: j e connais les œllV1"eS~ si-
g nirie qu e Je Seig neur ,'oit to us leurs in té rieurs e t lous le urs ex-
téri eurs en même Lemp s : que la as nom l(t tre vivant, et mort
tu es, signifie qu'il Jeur se mbl e à e u x et à d'autres, c t qu'ils c roi ent
qu ' ils so nt spi ritue ll ement vivants, lo rsq ue ce penda nt il s sont s pi-
riLu ell ement mo rl s : Ve rs. 2. Sois v iailanl~ s ignifi e qu' ils so ie nt
dan s Icz vra is el dan s la vi e se lon les vra is : (,.' l aRenuis les restes
qui vont nWU1 " ü'~ sig nifie aGn que les choses qu i sont de leu r culte
r eçoive nt la vic : car j e n 'a i poinl t1"oltvé les œuvres 1Jleines de-
vaut Dieu , sig nifie que les intér ieurs de leur culle n'o nt point élé
conjoints au Seign eur: Ve rs. 3. Souvicn s- foi donc comm ent lu as
reçu ct en lendu, sig nifi e qu'ils co ns id ère nt que LouL culle da ns le
co mm ence me nt es Lna turel, e Lqu e plus tard pa r les vra is il d ev ient
s piritu el, outre plu sie urs au lres c hoses : et obS(!1"ve el viens il r é -
si1Jisce n ce~ sig nifie {Juïls fasse nt atte ntion à ces c hoses, et qu'il s
vivifient le ur c ulte m or t: si clone tu n e veilles 1Joilll, s ig nifie ici
la m ôme chose que ci-dessus : je viendnâ sur lOi comme un v o-
leur, el tu n e sam "as pas à qu elle heure je v iendrai sur toi, si-
gn ifi e qu e les choses qui apparlicnnent au culte sero nL enlevées,
et qu'on n e sa ura n i quand ni co mm ent elles le se ronL : Ve rs. h.
Tu as quelque p eu d e noms aU.5si dans S ardes, sig ni fie qu e parmi
e ux il y en a a uss i qui o nt la vic da ns le u r cult e : qu'i n '0l1l1Joint
soui llé lew's ve l enlCfl l s, sign ifi e qui sont da ns les vrais, c L n' onl
point corl'ompu le c ulle pa r les mau x de la vic e l par les faux
qui en dérive nt: e l ils 1lwrcltel"onl avec Moi en (vê te ments)
blallcs~ 1J{lrce que dian e"~ ils sont, sig niri e qu' ils " ivro nL avec le
Seigneu r, parce qu ' ils so nt par Lui dans les vr;.lis : Vers. 5. Celui
qui vaincHt, celui-là sel'a rev(Jlu de vêl e m ents iJ lancs, s ig nifi e
que celu i qui es l r éformé d ev ie nt sp iri tue l : cl,je n'cnltcerai 1WÙtt
son nom du livre de v ie~ sig nHl c qu ' îl se nt sau..-é : el je con-
{cssl')'ai son nom dc t.:a nl 1ll0n f' è1"C el de vanl ses AU(Jes~ s ig nifi e
1. l l,"'.
'/APOCA LYPS E RE.vf:Li:t: .

que scronl r eçus ceux qui sonl dan s le Divin Gien el dans les Di-
vins Vrais d'après le Seig neur: Vers. 6. Qui a o1'eille entende cc
qu e l'esp1"Ïl dit allX ÉgliSt.'s, sig nifi e ic i comme précédemme nt.
Vers. 7 . El il l'A uy ,' d e l'Eglise dans Phi ladelphie éc1'"1.s, si-
gni fie à ccux N S UI' ccux q ui sont dans les vrtl is d'après le bien
pal' le Seig ne ur: voici cc que dit l e Saint .. le Veritable, signifie
le Seigneu r quant au Divin Vrai: celui qui Cl la clcf de David,
celui qui ouvr e ct pe1'somw n e ferme, ct qui ferm e el personne
n ' ouvre, s ignifi e à Qui se ul es t la Toute-Puissa nce de sauver:
Vers. 8. J e con nais tes œ u vres. sig nifie ic i comme ci-dessus:
voici. j'ai leuu deva nt toi tmc 1Jor te ollvl:rle, s ignifie qu' à ceux
qui son t dans Jos vrais d'après le bien pal' le Seig neur le Cie l a été
ouvcrt : el 1Je1'somw n e peut la f enne1', s ig nific que l'e nfe r ne
pré vaul point cont re eux: parce que tu as UI'I pe u de puissance,
signifi e parce qu' ils sa vent qu'i ls ne peuvcnt ri en pal" eux-mê mes:
ct as obse r vé ma parole, sig nifie parce qu'il s vivent selon les
préccp tes du Seig neur dan s sa Parole : etu'as point nié nwn Nom,
s ig nifie (IU 'ils so nt dan s le c ulte du Seig ne ur: Vers. 9. Voici , je
(lonnerai de la Synagog ue de S a lan, s ig nifie cc ux qui sont da ns
les faux quant à la d octrin e : de ceu..v qui se disent ~lr e Juifs,
c.:t 1W le sont poinl .. m ais 1rtCnlenl, s ig nifie qui dise nt que c hez
cux est l'I::gli s<" e L ce pendant ell e n'y es l point: voici, je ferai
que C(:Il.x- lù "Vicud/'ont (' t adoj"t!l"onl il. l es 1Jtt.'lis, sig nifi e qu e
bcu llcou p qui so nt dnns les faux quant à la doctrine rccc nont les
' Ta is de la No uve ll e I~g li se : ct sauront qu e.' Moi je l'ai aime, si-
g nifi e e t verront que ce ux qui so nl dans les vrai s d'après le bi e n
so nt a im és et reçus dan s le Ciel par le Se ig neur : Vers. 10. Parce
que lu as gardé la 1Jll l"ole de ma persevera nce, signifie parce
qu 'i ls o nt combattu co ntre les maux : Moi aussi je tt! garderai dc.·
C/wure de la t t..'nlalioll, qui doit ueni1' sur tout le globe é prou ver
ceux qui habitent sur la terre, sig nifi e qu'ils seron t défe ndu s e t
co nservés a u jour du ju ge me nt derni e r: Vers. fL Voici, j e viens
ûient6t, signifi e l'av éne me nt du Seigne ur: rl.'liens n' que.' tu. as ..
s ig ni fie qu ' ils re s te nt, en a tt endan t, dan s leurs nais et dans leurs
bie ns : a(in. que 1Je}"sonne ne prenne la cou ro une, signifie de
peur que n e pé ri sse la sagesse d 'oû. procèdc la félic ité éLcmclle :
" c r s. 12. Celui qui tminera, sig nifie cc ux qui persisteront dan s
CIJAPITra: TnOls lÈi'tIE. 16,)
les vrais d' après le bien: j e ( e1'ai d e lui une colonne dans le 7'e1n-
ple de 11'wn Dieu~ sign ifie que les vrai s d ' après le bien par le Sei-
g ne ur. ch ez ce ux en qui il s sont, soutie ndront l'É.gli se : c l dehors
il n e sO'l"lira plus, s ignifi e qu' ils y res teront éter nellem enL: c l fé-
C1'ÙYÛ sur lui le Nom. de mon Die u , sig nifie qu e dans le u rs cœurs
sera inscr it le Divin Vrai: el le nom de la cité de mon Dieu, de
la Nouvelle Jth'usa l eut, sign ifie qu e dans leurs cœu r s sera ins-
c riLe la doctrin e de la Nouve lle .Êglisc : qui d escend du C i el d 'au-
p1'ès de mon Die u~ signifi e qui p rocèctera du Divin Vr ai du Sei-
gneur, tel qu 'es t ce vrai dans le Cie l : e l nwn N om '1lOllVeaU, s i-
g ni fi e le cu lte du Seig ncur Seu l avec dcs c hoses nouvelles qui
n 'o nt point é té da ns I"Églisc précéd e n te: Vers. 13. Qui a oreille
enlende ce que l'eS1J1'il dit aux Égrises, sig nifi e ici com m e prc-
cédemment.
Vers, 16. El à l'Ange d e l'Eglise des L aodicéens éC1·is, sign ifie
à ceux: e t S UI' ce u x, dan s l'Égl ise, qui croient tantô t d 'après eux-
mêmes e t tantôt d'a près la Parole, et a insi pro fa nent les ch oses
s aintes : voici ce que dit l'A'I1tcn~ le T éuwin [id i:le d V(h·' it llb l c~
s ig nifie le Seig neur quant à la Parole, qui est le Divin Vra i p rocé-
dant de Lui: l e comm.encemenl de l'Ouvrage d e Dieu, s ig nifi e
la Paro le: Vers. 1 5. J e connais l es œlW1 ·es~ s ig n ifie ici co m me
précédemment : que ni {,·oid la n 'es, ni cllaucl~ s ignifi e que ce ux
qui so nt te ls, tantôt n ien t qu e la Pa role soit Divine ct Sainte, c l
tantôt la r eco nnai sse n t Div in e e t Sainte: m ieax v audra il que
(roid lu fusses, ou c haud ~ si g nifie q u' il vaut mi eux ou n ier de
cœur les choses sa intes d e la Pa ro le et de j' Ég lise, ou les recon-
n aître de cœu r: " crs. 16. C'est 7Joul"qlloi~ pw·ce que liè de lu es~
et ni {roid 1ti chaud, il m'rivera qu e j e le ·v omirai de ma bou-
clu:, s ig n ifi e la prora nat ion e t la sé pa ration d ' avec le Seigne ul' :
Vers. 17. P W'ce que lu dis: ll iclll: j e suis e l n u: sais enr ichi, si-
g nifie qu ' ils croie n t posséd er e n tout e ab on dan ce les con naissances
du bien e l d u vrai , qu i appar tie nn e nt au Ciel c t à l'f:glise : el de
rien n ' ai bc..'50in , s ig ni fie qu ' il s n' ont pas besoi n d e plus de sa-
g esse: cl lu n e sais pas que l oi lu es 1'uiné sig nifi e qu e toutes
J

les.choses qu ' ils e n sav en t n('. so nt e n ri e n coh ére ntes : el Utis éra-
bie, ct pauvre~ signifie qu ' ils s ont sa ns vrais ct sa ns bie ns : el
aveugle, c l nu, sig nifi e sa ns e ntcnde me nl du vl'ai, c L sa ll S volo n Lé
164 L'APOCALYPSE nfVÉLt:E. N" 154.
du Lien: VC1's.1.8. J e le conseille d 'achel er d c Mo"i lie l'or ép,'ouvé
au. reu~ pour que lu sois c1wiclâ, signifie l' aver tisseme nt d'ac-
queri r pour e u x du Seig neu r par la Parole le bien de j'amour, afin
de devenir sages : e l d es v(Jtêmenls blancs pour que l u (en) sois
'l'(!V~llt, s ignifie e l d'acqu éri r pour eux les vrais réels de la sagesse :
afin que n e soil point numifes {(}e la hont e de la nudit é, signifie
afi n que le bien de l'amou r céles te ne soi l po in t profané ni adul-
té ré : cl de colly'rc oins les ?Jeztx~ afin que l n voies, sig nil1 e afi n
que l 'e ntend ement soit g uéri : Vers. 1.9. Moi, tous ceux que j"ai-
71te"je (les) n Jp J'ÎlIum dc el châtie, signifie que, pnrce qu'alors ils
sont aim és, ils ne peuve nt pas ne pas êt re mis en tentaLion : avec
~èlc: agis donc, el viens li n JsipÏ.5cence, s ig nifi e afin que ce la so il
fait d 'a près l' affect ion du vrai: Vers. 20. Voici, je me liens li la
porle ct je Iu:w't c, s igni fi e qu e le Seigne ul' es l présent p OUl' cha-
cu n dans la Paro le, el y in sis te pOUl' être r eç u, el y enseig ne com-
menl il do it êlre reçu : si quelqu.'un enleml 'nUl vo i.;; el ouvre
la. pol'lC~ sig ni fie ce lui q ui croi t à la Parole el vil selon elle: j'en -
lrerœi chez lui, el je souperai avec lui cl lui avec Moi, s ig ni fie
que le Seig neur sc conjoin t à e ux et les co njoi nt à Lui : Vcrs. 2L
Gelui qai vaincra, sig nifie ceux qu i sont e n co nj onc ti on avec le
Seig neu r pal' la vie selo n ses preceptes dans la Pa role :, je lui
donnerai de s'asseoir avec Mui en mon lrime, sig ni fie qu' ils
au ron t co nj onctio n avec le Seig neu r dan s le Ciel: comme aussi
Mo'i j'ai vaincu, el je suis assis avec le P ère CIL son lr6ne, si-
g nifie com me Lui el le .Père sont un e l son t le Ciel : Vers. 22.
Qui a oreille (:nUnde cc que l'esprit dit au.v Éylises, sign ifie ici
COlllm e précéde mm e nt.

EX PLI CATION

1511 . Ver s. 1. lil li. l'Ange de l'É'olise dans Sardes écris, si-
gnifie il ceu.1: et sw' ecu,,; qui son t dans un culle mort, ou dans
un culte sa1lS les biens qui apparliennenl li. la charité, cl sans
If's VI'a is qui appartiellnent ù la {o i. Que ceux qu i so nt da n~ ce
culte so ient ent end us par J' l:;glise dans Sardes, on le \oit c1a ire-
Vers. 1. CI.J,\P l T H ~ THOIS l i::i\U;. 165
ment par ce q ui a e tc écr it à cette Eglise, co mp ris da ns le se ns
spiritue l. Pal' le c ulte mor t est en te ndu le culte se ul, q ui cons iste
à fréq ue n ter les te m ples, à en tendre les prédicat ions, il. par ticipe r
à la Sainte Cène, à lire la Parole e t des li vres de piété, à par ler de
Dieu, du Ciel e t cie l'E nfer, de la vi e a près la mo r t, pri nc ipaleme nt
de piété, à pr ier ma tin el soir, sa ns néan mo ins désirer savoir les
vrais de la foi, n i vou loir fai re les b iens de la r.h <ll'i té, croyant q ue
par le cu lte seul on a le sal ut , lorsq ue ce penda n t le cu lte sans les
vl'ais, el sa ns la vic selon les vrais, es t seu leme nt un sig ne ex ter ne
de la cllarité el de la foi, en dedans du q uel pe uven t se cacher des
maux: et des faux de tout ge nre, s'il n'y a pas en lui la cha rité e t
la fo i ; e n ce ll es-ci co nsis te le c ulte rée l ; au tre me n t le c ulte est
comme la peau ou la s u pe rficie d' u n frui t , en de dans de laq ue ll e
est cac hée u ne pul pe pourrie et rongée par les vers; ce fru it est
mor t. Que ce so it u n te l clI lLe qn i règ ne aujo u rd' hui dans l'~:g l i se,
cela es t notoire.
155. Voici ce que dit celui qui Ct les S(7)! Esprits de Dieu cl
les sept Etoiles, signifie le Seignew', de qui p1'ocèdent toules les
vérités cl lOWes les connaissances du bien el du vrai. Que par
lcs srpl Esprits de Dieu il soit entend u le Divi n Vrai procédan t
du Seigneur, ou la Divine Vé r ité, on le voi t ci-dess us, N° ils; et
pnr les .çepl Étoiles toutes les co n naissa nces du b ien e t du vra i
d'après la Paro le, N° 51. d'après lesque ll es existe l'Eglise dans le
Ciel, N° 65. Ces c hoses sont dites ma in te nant pal' le Seigneur,
parce qu'i l s'agit d u culte mort ct du cul te vh·an t, et que le c ullc
·" it d'après les vrais e t d'après la vie se lon les vrais.
156. Je connais les œ uvres, signifie que Le Seignell1' voit
tOU$ lCU7'S inté dcw's el tous lt:1.l1"'S extô'ù:urs en m (Jm.e temps.
Co m me ci-dessus, N° 76.
i57. Que tu as nom ri'tin! vivant, et tu es l1WJ"t, signifie qu'iL
leur se mble il cu,v et il. d'aut·l'es, el qu' ils Cl'oient qu'ils sont S1Ji-
1'üuellem.enl vivants, lm'sque cependant ils sonl spirit uellenwnl
nI.orls, Pal' avoù' nom, il est signifié qu' il semble ct que l'o n cro it
qu'i ls sont te ls, ici qu'ils so nt vivants, lo rsq ue ce penda nt ils so n t
morts; en e ffe t, la vie spirituelle, qu i est pl'opre ment la \'ie, ne
consis te pas dans le cu lte seu l, ma is elle est da ns le dedans d u
cu lte; et dans le dedans il faut q u' il y ail les Divi ns Vl'ais d'après
166 L ' APO CA L YPSE nt:. Vt:L.t:.E. N° 157.
la Pa role, el qua nd l'homme vil se lon ces vra is, il y a vie dans le
cu lte; la l'aiso n de cela, c'es t qu e l'ex te rn e lire sa qualité des in-
te r nes, c l qu e les inter nes du c ulte so nt les vra is de la vic : ceux
don t il es t qu es ti on ic i so nt entendus pa r ces paroles du Seigneur:
« Aloj's VOllS C01Il1IU! n Cen::::. Ù vous l enir en d c h01'S ~ c l à heurie r
il. la 1J01" le. en disant : Seiynell1'~ ouvr e-nous; l1ULÜ. n j pondanl_
il dil "a : J e l U! sa is d'oit VOltS êtes. El vous commencera.;:; ci dir e:
Nous avons 1uangc devant Toi~ (: t nous avons bu. el dans nos
places lu as cnseigné; maü j e vous dirai: J e ne sais d"oit VOltS
~U!s ; 'j"et ireZ-Volls d e Moi~ VOllS tous ouvriers d ' i niquilti. Il -
Luc. X Ill. 25, 26, 2 7. - LI m'a au ssi élë do nn é d'e n ent e ndre
b eau co up , da ns le i\ lon de s pil'itu e l, q ui disaien t que très-SOllven t
ils avaie nt part icipé à la Saint e Co mmunion , e t avaient a insi ma ngé
e l bu cc qui es t Sai nt , c t qu ' au ta n t d e fois ils avaient é té aùso u s
de le urs pécllés; que c haq ue jour de sabbat h il s ava ie nt e nte ndu
ceu x qui enseignaie nt, e t que c hez eux mal in e t soi r ils ava ien t
pri é d évote m en t , et fait plu sieurs aut r es c hoses ; ma is quand les
i ntérie urs d e leu l' c ullc eta ie nt ouve rts, ces inté ri e urs appa r ais-
saie n t ple in s d ' iniquités e L i nfern a ux, c'est pou rqu oi ce ux-Iii é taie nt
r ej e te s : c t quand ils en dc m a ndaie n t le moti f, il s receva ien t po ur
ré pon se', qu 'i ls n e s'éta ie n t null e me nt occupés des Divi n s Vrais;
et ce pen dant la vie, qu i n 'est pas se lo n les Di\'Îns Vrais, n 'est
point la vie te ll e qu'elle est pOUl' CC liX qui so nt dans le Ciel; c t
ceux qui ne so nt pas d a ns la vic du Cie l, n e peuven t sOll te l~ il' la
lumière du Cie l, qui es t le Divin Vrai procédant du Seigne u l'com-
me Soleil s piritu e l, n i à plus l'orle rai so n la c ha leu !' du Ciel, qui
est le Div in Amonr : cepe nd a nt , qu oiqu ' il s e ussen t entendu ces
clJO ses, e t les eussen t mê me co mpl'Îses, toujours est-il que lo rs-
q u' il s é taie n t r e m is e n eux-mê mes e t da ns le ur c ulte, ils disaie nt :
Qu'cst-il besoin de Ha is, ct qu'cst-ce que les n ais'! Mais CO llllll e
il s ne po u vaie n t plus recevo ir les vrai s, il s é ta ie nt aua ndo nnes à
leu rs convoitises, qu i é taie nt e n d edan s de leu r cu lt e, e l ce lles-ci
rejetaien t enfi n loin d'cux tout leu r culte de Dieu; Ca l' les inté-
rieurs accom mode nt pour eux les ex té r ieurs. cL rej e tt e nt ce ux qui
I~e co neo nle nt pas avec e ux: e n effet, après la mort, les ex té rieu r s
c h ez tous so nt ra l1l (' n és il ê tre n nalog ues aux in Lé ri e ul's.
158. \" c r s. 2. Sois vigilant, s ignifie qu'ils soient clans les vrais
Vers. 2. C HAPITRE TIlOISIl':i\U: , 1G7
el dans la vie selon lcs m"ais. Dans la Parole, il n'est pns s ignifié
au tre chose par êt re vigilant; en effet, ce lui qui s'instruit des nais,
el vil se lon les vrais, es t comme quelqu'un qu i sa rl d'on profond
somm eil e t l'este éveillé; tandis que ce lui qu i n'es t pns dans les
vrais, mai s se ulemen t dans le cu lLe, est comme qu elqu'un qui dort
et est en so nge: la vic naturelle, considé rée en e ll e-même, ou sans
la vie spiritue ll e, n'cst autre chose qu'un sommei l ; mais la vie na-
ture ll e, dans laqn ellcilya la vie spÎl'ilu elle, est un e ve ille; et ce lle-
c i ne peut s'acq uérir qu e pal' les vrais, q ui so nt dans leur lumi èr e
e t cla ns leul' jouI' quand l'homme est dans la vic selon ces mêmes
vrais. c 'es t là ce qui est sig niflé pal' ve ille r dans ces passages:
Il VJo: IJ.LEZ, parce qu e vous ne save.:: il quelle he ure vain! Sei-
gneur viendra. 1l-l\Tatth . XX I.V .lI2. - t C lfeul'eu:r; ces serviteurs
quc le Seigneur, quand il viendra, l1'01W(!1'a VEIL I~ ANTS! Soye.::
P1"~ts, l)aree qu'à. l'll ew'e que vous ne pensez lJoint, le Yils de
flwm.'11w viendra. n-Luc. xrr. 37,l10,-u VI~ II..t.EZ, car vous ne
savez quand le Seignew' de la maison vicllrü'a, de peur qu e, ve-
nanlloul il conp, il ne vous lI'ou ve ENDOBI\IIS; ce qucjevous dis,
il tous je le dis; V};ILl,EZ. ll-i\Iarc, XII I. 35. 06, 37. -cc (;ommc
le Fiance lardail, les vierges S'ASSOUP IHE NT el S'ENBOBMIHEN T;
cl (,'s cinq insensées vinrent , en disant: Seigneur, ouvre-nous;
mais le Sdg1"l CW '1'epondil : J e 1W vous connais lJoint. VE ILLE Z
donc~ pl.ln'c que vous n e save:; poinl le joUI' ni L'heu1'e, oit le
Pils de l'llo·m.me viendra. 11 - i\ latt h, XXV, 1 à 13. - Co mme
1'avenemcn t du Seigneul' es t appe lé le i\L\TTN, 1\'" 1.51 , e t qu 'alors
les vrais sont ouverts, et qu e la lumière sc rail, e'est ponl' cela que
ce temps est a ppelé u : COi\l.\l~NCKi\IE NT D ES VEILLES, - Lamen l.
H. 19, - ct que le Seigneu r est appelé I.E VIGIL AN T , - Dan , IV.
1.0; - e t q u' il est dit dans tsaïe : cc Tls vivronl, les lIW1'l.<;; n.=:-
V EILLEZ-VOUS, habitanls de la lJOussière, l' - XXV I. 19. - i\lais
que l' état d e ,' hom me qui n'est pas dans les vra is so it appe lé As-
soup issement ct Somme il , on le voit dans Jérémie, LT. 39, 57. Ps.
Xll r. /J, Ps. LXXVI. 7. i\latth. x ur. 25, e t aill eurs,
159. El anc1'1"nis les 1"eslf>s qni vont m.oul'ir, signifie afin qu e
les choses qui sonl d e lem' eulte reçoivent la vic, Cl 1tr: s'tJ[ei-
gnenl1Joinl. LI seJ'a dit comme nt ccci doit être entend u: Le cu lt e
mort est absolum cn t semùl"hlc ail c ulte vivant dans la ronnr ex-
1G8 N ° 159.
ter ne , car ceux qui sou t dans les vrais font les mêmes choses ;
e n effet. ils écoutent les prédications, ils participent à la Sain te
Cè ne, ils prien t à ge noux malin et soir. outre plusieurs au tres
c ho ses COlllmunes e l solennel les du cu lte; ceux donc qui sont dans
le culte mort n'o nt b esoin que de s'instruire des véri tés e l de \'ivre
selon les vérités; ai nsi sont a ffermi s les l'estes qui vont mourir.
160. Cm- j e n 'ai point l1'ouvé les œUV1'es pleines devant Dieu,
signifie que les 'i n lé1'Ù!W'S de leur culte n 'ont point ét é conjoints
au S eigneur. Que par les œuvres il soit en tendu les intérie urs et
les e xtérieurs, et qu e par je con na is les œuvres il soit signifié qu e
Je Seigneur voit en même te mps tou s les intérieurs e t tous les e x-
téri eurs de l' homme, on le voi t ci-dess us, NO> 76; ces œ uvres sont
dites pleines d evant Dieu , quand c lics ont été co njointes au Sei-
g neur. 11 faut qu'on sac he que le c ulte mor t, ou le c lille se ule-
ment ex ter ne, fail la prése nce du Seigneur, ma is non la co njonc-
lio n, tandi s qu e le c ult e ex terne, dans lequ el les intéri eurs \'ivcnt,
fait ct la prése nce e t la co nj onction; car la co njonction du Sei-
gneu r est avec les c ho ses qui , c hez l'homm e, vie nn ent du sei-
g neur, lesquell es sont les vrai s d'après le bie n; et si ces vrais ne
son t point dan s le culte, les œuvres ne sont point plein es devant
Die n, mais e ll es sont vid C"s : dan s la Parole, le vide se dit de
l'homme dan s leq ue l il n'y a que des faux et des maux , pal' exe m-
ple, -l\Ia llh. X IL aa. e t a ille urs; - par sui te le plein se dit de
l'hom me dan s lequ el il ya les vrai s e t les biens.
161.. Vers. 3. Souviens-lOi donc comment lu as "eçu el en-
tendu, signifie qu'ils considèt'cnl que tow cult e dans son com.-
1Ilcncenl.enl est nCll U1"cl, et que 1Jius l m'cl par les v1"ais d'apl'iJs
fa pm'ole el 1J(lr la vie scion. c es vrais il devient spirituef, OU-
l n: plusieurs aulres choses. Ce sont là les choses qui sont e n-
tendu es par ces paro les; puis aussi, que d'après la Parole, d'après
la Doc trin e de 1'1::glise tirée de la Parole, et d'après les prédica-
tion s, c hacun sait «(l,l ' il faut s'instruire des vrais, et que pal' les
Yl'ais l'h omm e a la foi , la c hal'ité e t tou tes les c hoses de l' Ég lise ;
qu ' il e n soi t ainsi, c'est ce qui a é té montré en beauco up d'e n-
droits dans les AR CA NES C ÉLESTES, publiéS à Londres j pal' exe m-
ple , qu e par les Vrais il y a la Foi, N"· lt353, 499 7, 7178, .103 67;
ql1 e pal' les Vrais i l ya l'Am OllI' li l'égard du proc hain ou la Cha-
Vers. 3. e U AP IT IU': T RO IS li'; :\l E. :lun
rité, N...• !l368, 7623, 762lt, 8034; que pa r les Vrais il ya l' Amour
enve rs le Se ig ne ur , NU' 101l13, 101.53, 1031.0 , 10578, 106lt5; qu e
par les Vrais il y a l' rnt elli ge nce e t la Sagesse, 1'\'" 31.82, 3190,
3387, 1006ll ; qu e pal' les Vro.i s il y a la l1 égê né l'atîon, NU' 1 555,
1.90lt , 20li6, 2189 , 9088, 995lt, :10028; que pal' les Vrais il y il la
Pui ssance cont re les maux et les faux, e l contre l' Enfer, N'" 309:1,
401. 5 , :10ll88 ; que pal' les Vrai s il y il la Purification d es mau x e t
d es rau x, N°' 2799, 5954, 7044 . 79:18 , 10229, 1.0237; qu e par les
Vrai s il y a l'Ég lise, N'" 1798, 1799, 3963, Lilt68 , 4672 ; qu e pa r
les Vrais il ya le Ciel, lV' i900, 9832, 993 l , 10303; que pal' les
Vrais il y a l' tn noce nce de la sagesse, N'" 0 183, :3LJ 911, 6010 ; q ue
pal' les Vrais il y a la Co nscien ce, 1\" " 1077 , 2053, 911.3; qu e P[l!-
les Vrais il y a. l'O rdre, N°' 3316. 3lti 7 , 3 5 70 , 5 70la , 5339 , 53t13,
6028, 10303; qu e par les Vra is il y a la Beallté po ur les Anges .
et aussi po ur les h ommes quant aux int él'jeurs qui appa rti en -
n ent à le ur esprit, Nu' 553, 3080, la985, 51.~9; qu e par les Vrai s
l'homm e ('s t 11 0111.me, N°' 31 7 5,3387 ,837 0 ,102 9 8; mai s ce pen-
dant il y a tou tes ces ch oses par les Vr '-1 is cl -a près le Bien , e t non
par les Vrai s san s le bien , e t le Bien vient du Seig n eur , N'" 2li3LJ,
Li070, LJ7 36, 51117_ Que lout Bien vienne du Seig ne ur, on le voi t,
1\'" 16ila, 2016, 290lt, lit5i, 9981, .Gila7. i\la is qu e l es t l'holllln e
qui pense ù ce la ? N'es t-cc pas a ujourd' hui comm e ch ose indiffé-
ren te qu 'oll snc ll e tels ou te ls vrais, pourv u qu 'o n soi t dan s le
culle? cl co mm e peu d' homm es scr uten t la Parole d ans le Lut de
s'instruire des nais e l cI'y conrorm er leur vi c, c'es t pour cela
qu'o n ne sait Tien au s uj e t du culle , s' il es t morl 011 vivant ; et ce-
pendant selon la qu alité du cultc l' homm e lui- m ê mc es t mort ou
vivant; a utrem ent, à quoi scrvirni en t la Parol e et la Ooctrine q ui
en es t tirt!e? ù quoi serv iraient les sabba ths e l les préd ica tio ns,
puis auss i les Livres ùogma liq ues'! e t Int"!me li q uoi serv iraie n t
l't.:gl ise e t la Beli gio n? Que tou t culte dan s le co mm e nce ment soi t
na turel, ct qu e pl us lard pa r les Vr ais d 'ap rès la Parole ct par la
\' ie selo n ces vrais il devienne s pirituel, cela es t notoire; en effe t,
l'homm e nait naturel, mai s il reço it de l'ins tru c tion pour qu' il
de vie nn e civil et moral, c l e nsuite spir itue l, cal' ain si il re naH.
Ces choses-ei et celles-là s onl donc sig nifi ées pal" souviens-tui
commenl fu as }"f.:çu el ent endu .
J. 1 5.
t 70 l:"POC,\ LYPSf. n';;v"':u:J::. lX " 162.
162. J!.l ob:H~ rvt.: cl 'viens ù. n Jsipiscl'ncc. signifie qu'ils fassent
att ention il ces c hoses, cl qu · il.~ vivi{i.ent leU7' culte mort. Qu'ob-
:se rver , cc soit fuire attention aux c h oses qui sont entend ues par
(t so uv iens- toi co mm ent tu as reçu e t e ntendu , j) cela est év ident;

c t qu e venir ù. resi pis ccncc, ce soil viv ifie r le cu ll e mort pal' les
vra is d'après la Parol e e t par la vie selon ces vrais, c'en es t la co n-
séquen ce.
163. Si lione lu n e veilles 1Jo int , signifie s'ils ne sont point
tians [C$ vrais cl dans la vic selon ces v rais. On le voit d'après
ce qui a été expliqu é ci-dessus, N" 158.
164. Je Vi c ulb'ai SUI" loi C011l11lC un L'oleur, c l lu 11e sauras
pas ù quelle heure j e viendnâ sur loi, signifie que IC.5 choses
qui. appm'ticnn cnt au culte seront cnlevtJes, et qu'on lie saura
ni quand ni com:m.cnl elles le seront, JI est dit que le S<, ig neur
\'iendra comme \111 vo leur, parce que le bien ex terne du culte est
e nl evé à J' homme qui est dans un culte mort : en efTe t, dans le
culte mor t il y a que lqu e chose du bie n, parce qu'o n y pe nse à
Die u c t il la vil! é te rnelle; mai s toujours est-il qu e le bien sans ses
vrais n'e st pas un uien, si non un bien méritoi re ou hypocrite,
nIais les maux e l les faux e nlin'c ot ce bien co mm e un vo leur ; cela
a li eu suœessivem <, nt dall s le moncle, e t pleinement après la mort,
ct aussi sans que l'h o mme sac he quand et commen t cela a ni ve. Il
es t dit du Seig neur q1l'i 1 vic llcll'a com il le u n volel"', ma is da ns le
se ns spirituel il est e nte ndu que l'e nfer l'enlèvera et le vo lera: il en
es t d e cela com me de ce qui est dîl, dans la Parole, que Dieu fait
du ma l à l' homm e, qu'i l le dévaste, qu'il se ve nge, se mc t e n QO-
1ère, in duit ".n te ntation, lor!que cepe ndant c'es t l'enfer qni fait
ces choses; ca r il es t dit ainsi d' après l'apparence devant l'hom me.
Que le lai ent ('1 la min e donnés à l'homme pOUl' com mercer lui
so ie nt ô tés, s' il n'(' n tire pas d u profi l, on le voit dans Ma llhi e tl,-
XXV. 26 à 30. Lu c, X IX. 24 il 26;- co mm ercer el tirer du profi t
sig nifi e acquérir pO li!" soi des 'Tais e l des bie ns. Comme l'enlève-
ment du bie n e t dn \Tai il ceux qui son t dans un c u Il e mOi·t, est
fait co mm e pal' un ,"ole ur dans les ténè bres, voilà pourquo i cela
cst parroi s dan s la Parole ilss imilc au voleur, com me da ns les pas-
sages s u iva nls : Il Voici, je -viens COnt:lIll: un Votew'; Iwul'eu:v
("('l ui qlli ,wi ll ,. d (Iarrie s('s rr 11" 11Icnfs, afin (PU nu il n (' lnnr-
Vers. 3. C tlAP1TnE THOI S ll~~ I E. 1.71
che point. 1) - Apoc,. XV I. 15. - If Veille.:.. donc, 1Jarce qtu:: ·t 'OIlS
ne savez à quelle h eure vol/'c ,')'eig1ll:ur vielldra. Sachez ceci,
que si le Mailn: de UI.aison savait ù quelle Itc lll"l.'le Volcul' vie ll-
dra, il veille J'ait ce1'lainenwnl , et il JU..' laisserait ]Ja s 1JerCl'r sa
maison. li - l\Ia llh. XX IV. 42, La3. - CI Si des Vo!l.' llrs vienue nt
chez loi, si des brigands de uuit, comûù. 'n seras- lu sacca!Jc?
Ne voleront-ils pas leur sujJi:sance? 1l-0bad. Ve!'s. 5. -(! J)a n s
la ville ils se 1'(jpandJ'o1ll, sur la muraille ils courru nt , dans les
lIUtiSonS ils lIwnleront, par les jàuUrcs ils en t reJ"onl comm e
le Vol euT. )) - Jo e l, Il. 9. - u Jls olll {ail le lIu'1"Isonge , el le
Voleur est venu, cl s'est n }1)Qwlw..' la troupe au d ehors. )) -
Basée, VJ 1. 1. - (f .thnasse .:::: des lJ'tisors non sur la icrre, 1Ilais
dans le Ciel, où Voleurs n e v icmu'ul ni W..' culeul . Il - ~ I a tt ll.
VI. 19, 2 0. - S i l'homme d oit veille!', e l ne p oint savoi l' l'heu re à
laq uelle le Seigneu r v ien t, c'est .. nn qu e l'h omm e pe nse el agi sse
co mm e pal' lui- mê me, ain s i dans le l ibre sc i on sa r;dso n. e l afin
q ue la crai nte n' introduise rien, ca r cllacun aurait cra int e s'i l S,1.-
va it; e l ce que l' ho m me fai( de lui- m4m e dalls le liure reste é ter-
nellemen t; ma is ce qu'il fait par cra int e ne reste point.
165. Vcrs.!.J . Tu as quelque 1)eU de nOlIiS aussi dcw s ,"ardf'S.
signifie que ]Jarmi eu:}; il y en a aus,~i qui Oui fa vic dans h' ll l'
culte. Par ]Jeu d e noms il es t sig nifié que lq ues- un s qui so n L te ls
qu ' il va ê tre di t ; le Dom, en efl"e t, s ign ifi e la qualit e de qu elq ll 'un ,
e t ce la, pa rce qu e chacun dans le i\londe s piri tlle l es t nom mé se-
lon sa quali té, N" 81; la qualité d e ce ux do n t il l'st p ~lr l é rnaint (> -
nant, c'est qu'ils ont la vie dans le u r culte.
166. Qui u 'ont poi'u t souillé leurs v(;U: lll euls ~ .~i (jftili e q";
sont dans les vra is , el n'oui ]Joint cor ro1ll.pu le cull e par ft ' ."
1Ium.l; d e la vic e t pm ' lcs (aux qui en d(:'·icelll. P a r les v(J l('-
'Jnen ls dans la Pa role so n t s ig nifiés les Vl'nis qui r e\"ètenlle Bie n,
et da ns le se ns oppose les faux qui r evètent le Hlal ; c n end.
"homme est ou son bien ou so n ma l, pal" co nséq ucn t d es vrai s ou
des faux sont ses vê leme n ts : lou s les An ges e t to us les Espri ts ap-
pa ra isse nt vêtus se lon les vrais de leur bie n, ou selo n les faux de
leu r mal , voi r da ns le Tra ité DU CIEL t:T DE I.'ENFI:: n, publi é à
Lond res, N'" 177 à 182; d'après ce la il est év ide n t qu e pal" ne point
souiLLer ses v(j(euu: llls , il es t sig nifi e è Lr e da us les nais , e t ne
t ï2 L' APOCALYPS E Il }': VÉ L k:E . N° 166.
poi nt co r romp re le culte pal' les ma u x de la vie et par les faux 'fui
,c n dé ri ve n t. Que les vê le men ts dan s la Paro le signill ent Ics vl'ais,
e l d ans le se n s opposé les faux, o n Je voi t c1 a irc m en t d 'a pr ès ces
passnges : «( Héccilfe-loi.. 1"(j vd lle- l oi, 'l 'evt ls-toi d e l a {o?'ce, Sion!
?'('vOs-lo i d e l es lI ADJTS D'O R NEi\l to: N'f , J érusa l em,! Il-Ésaïe, Lll.
1, - Il J crusalem , j e le V ÊT I S d e broderie, c l j e l e c h au ssa i d e
taisson, j e le c ei gnis de lin Li ll, d j e Cornai d 'ornem en ls ; l u
fu s COlwe r le d'or e l d 'm'ge n t , e l les VÊTE :"tI E N TS (é tai e n l) lin lin,
soie el IJ J'oderi e; 1lllJ ' l à belle lu d evi ns exl J'm n enw n l. M a is l u.
(U lJr is de l cs V~ 'fEi\Il-~ N r S, e l l u l'e n es {a i l des haut s l i eu:J; bi-
am-res, a fiu de com llw llTe sco l'lal ion SUl' eux. 'j' Il a s }Jris a ussi
l es VÊTEM EN T S d e (;?'ode1'ie, el lu eu as couvert d es i ma ges (l e
m â le, a v ec l esq u elles l u as commis scoTta l iol1. 1) - Ézécll, XV 1.
10 à 1 8 ; - là es t d éc r ite l' t-:glise Jui ve c n ce la qu o les vrais lu i
on t é té donn és pu isq u'cli c avait la Pl1 l'o le, mais q ue ces \'l'ai s ont
é té fa lsifies; com mett re sCOI'ta ti on. c'est falsifi er , Nf> 13la. Il Toute
glor i eus e, la li.llc d e Ho i, en deda ns; d e lissus d 'a ?' (est) son.
V~ T EMENT ; (' H brodcl'Ît.: s ellc sera am ell ée a u B a i. 1)- Ps. XLV,
1.[1, 1 5; - la fi ll e d e Roi est l'Ég lise q uan t à l'affec tion d u vrai.
(( Filles d ï sJ'lI d , :Hl}' Sa ùl 7Jlt: u r e:;, l ui qui vou s 1' ev~ lail d 'c-
cartal e double- l etnt avec d élices, cl qui 1Jlella it 'Un O r ucm .e111
d ' or su r v olr e VÊ T E M E N T . Il - IL Sa m. J. 2la ;-ces cl loses sont
di tes d e Sa ü l, pa rce qu e pa l' lui, com me Boi, es L signifi é le Di vin
" l'ai . N° 20. (( J e { ('? 'fÛ l a v isit e sw' l es p rin ces e l sllr les fUs d e
j(o i , el sur Lo u s ceH.'C qui so nl ?'elJ(J t us d e VtT E i\U: I'\ 'T S d ' t1lran -
Uf'/". 1) - Sé p ll. 1. 8. - « L es en n emis l e l lé7JOu illel'On l d e l cs
Vt~ TEillt: N T S , ('{ ils p rc/ub'on t Lcs VllSCS d e ton O1 'Ht..''I1wn l . 1) -
l ~: z éc h . XX tl 1. 2 G. - II J ose/wa ét ait vfl u (flIADlTS souillés, el il
,H .' {('ua i l aiusi (/r>vmll l'Ange, qui dil : O lt..':; l es H ABITS souil-
tës cI(> d psslls l u i ; ('l i l l e {il ?'c vêt ir d ' II AIH'fS aut r es. n - Zac h.
I l r.a, 4. 5, - L e 110i en l ra, cl vi l ceu x qu i étaienl à l a ble, e l
if alh'r r al un /wmm e n o n v(> l u (Cun II ABlT DE NOCE , el il lu i d il :
AU Li , rOIlUHClIl ('.~-l 1t ell l r tJ ici n 'ay a nt poinlun II ABIT DE NOC t: ?j)
- :\t att h, XX I I. 1 i, 12 , 1 3 ; - l'h aùit d e no ce es t le Divi n Vra i
d ' a pr ès la P<l role. (1 Gard c::,-vo1lS d cs (au,1J prophètes qui 'vien-
Il e nlrl t:O llS en II ABITS de b l"tJbis , ») - ~Ia llh , YU. 15. - (( T'C1'-
sOli n e ne m et un m or cea u (/'I L\ m l" neu f â un H ABIT vieu x; a u-
Vers. II. C IlAl'lTn E THO l S lt: :-'II: . 1 73
tre1'1um.t le n e u{ déc/ti re le vieux, el au vi.cux l1e convient poin t
le morceau du n eu{ . Il - Lu c , V. 36; - co mm c le Vê te ment s i-
g nifie le vrai, c'est pour cela qu e le Scigneul' compa re les vrais d e
l'Ég li se précéd ente, qui é taie n t ex tern es et rep rése ntatifs des
s pirituel s, à un morcea u d'un habit vi eux , ct les \Ta is de l' I::gl ise
n ouvell e, q ui é ta ient in te rn es e t spirilu e ls, à un morcea u d'un h a-
bit n e uf. (( Sur les t1'6n es vin gt-quatre Anciens assis, reveW s
de VtTEMENTS blancs. n - Apoc. I V. Q. - Ceux qui devant ll:
(1

trûnl.' se tenaient en P" es encc de r Agneau eULient vt!!tus de Ho-


BES blanches j ils ont lave lem's nom:s, el ont bla nchi lcw's Bo-
DES dans le sang de l'Agneau. Il - Apoc. \ ' 11. 9, 13, l l i . - CI il
{ut d0111Uj des nODES blanches à ceux qui é taient sous l'Autel. "
- Apoc. Vr. 11. - (( Les Années de Celui qui etait monte .,·u r
le Cheval blanc le suivaient VÊ T UES d'un fin lin blanc et 1W i. Il
- Apoc. XIX . lll.-Comme les Anges s ig nifi en t les Div ins Vrai s,
c'est pOUl' cela quellies Anges, vus dans le sép u lcre du Seigneur,
tLl1parw'enl dans des VtTEMEN 'f S blancs et resple ndissant s. I l -
l\l alth. XXV LlI . 3. Luc, XX IV. Q. - COmme le seig n eu r es t le Ui -
vin Bien e t le Divin Vrai, el q ue les Vl'ais so n t ente ndu s par les
Vêtements, c'es t pou r cela qu e, quand il a c lé transfig uré, sa (1

Face resplendit comme le Soleil, ct ses \ 'Ê n : lIIE!\"Ts devùwenl


com.me la Ulm.ière, 1)-1\1a lt h. XV II . 2 ; - etl! d'une blanc/w u r
éclatante, Il - Lu c, IX. 29; - ct (e e.ccessiv(.'lIwnt blancs com.1IU:
de la n eige, tels qu'un {oulon sllr la lerJ't.: ne 1Jeut blan chir. ,.
- Marc, ex. 3.- De l'An cie n d es jours, qui es t aussi le Seig ne ur ,
il est dit qu e(( son Vr.TEi\IEN'f était blallc cO/ma e de la n eige, 11 -
Dan. Vl l. O. - El outre cela il es t di t du Seig ne ur: (( De 1nY1·1·lte.
d 'a loiJs et de casse il a oint tOllS t es VÊTJ~:\H:N'r s . Il - Ps. XLV.
V. - (( II lave dans le vin son V~TEME N T , t!l dans le sang des
1'aisins son I\lA NTEAU. J)_ Cen. XLIX. 1'1. - (( Qui (es t) celui-ci
qui vient d'Édom, les H ABITS u inls, de 80.')I'a? Celui-ci It01l0'rll-
ble dans son V f:TE ME NT. Pourquoi Rouge quaut ù €On Ve:n : Mt:N T'?
Tes VÊTEME N TS co nmw ceu,.,; d'un {oule ur au pressoir. La vi.c-
t oi1'c a. etc 1"cpa ndac sur 1HCS H AB I TS, et lolli 1HOU Vf:TEMENT
j'a i souillé. Il - J~Saïe , L.\.U L l, 2l 3; - ces cho ses o nt é té di tes
aussi du Seig neur ; ses Vê tements y sont les nnis dc la L'amie.
fi Cel ui qu.i ét ail IIloul·(} sur le GILl.'IXÛ Umtc CIO tl J'l.:v(}lu d'ulI

1.-, '
174 L'A POCALY PS E Rk:Vl:Ll: E. N" 1 66.
Vt. T E M EN 'f t ein t d e san.g, t:t s'appelle son No m la Pm'ole de
Dieu . Il - Ap oc. X iX. 1 3, 16. - D'après la s ig nifica ti on des Vê -
lement s. on peut voil' Il pourquo i les disci ples d u S eigneur po-
sè ren t lew 's VÈn:i\t E NT S su r l'ânesse et su?' le po ulain, quand
te S eignl'U1' entra. il J e rus alellL ; cl pourquoi le peu ple: étendit
s elS V ~ T El\IE T NS dans le chemin. »-!\l att h . . XX I. 7 ,8,9. l\l arc, x r.
7. 8. Lu c, :x IX. 35, 36; - c l ce qui es t signifi é e n c e q ue u les sol-
dats ont di visé les V ÈTE M E "' T S da S eigne ur en quat re par ts. » -
Jea n , X IX . 23, 2 l l ;- pal' co nséqu ent ce q u i est signi fi é par ces pa-
r o les dan s David: (I l Ls ont pm'la gé 11WS II ABI TS entre eu:'C, el su r
1110n VÊT E l IE N T ils on l j el é Le sorl . ))- Ps. XX fI . :19.- Pal' ce tte
sig nifi catio n des Vê teme nts, on vo it f'n core c1ü ireme nt pou r q uoî
l'o n déchira it ses vê lement s quand q uelq u'u n parla it co ntre le Div in
Vra i de la Pal'ole, - Ésaïe . XXXV II. 1 , e t ai ll eurs ; - puis aussi
pourquoi o n la va it ses vê te me nts afin d'ê tre pU l'ifi é,- Exod. X l X.
14. Lév it. X L 25, l,O. X LV. 8,9. No mb. X IX. ii, j usq u' à la fi n ; -
e t pourquoi, a cau se des préval'ica t o ns con tre les Divins Vrais , on
se dé po uill a it de ses \'è temen ts, c t o n se cou vrait d'un sac,-Ésaie ,
xv, 3. XX 1I . 1.2. XXXV U. 1 , 2. Jé l'e m. JV. 8. VI. 26. XLVIU . 37.
X LI X . 3, Laille nt. 11. 1 0. i:zécl!. XXV I L 31. Amo s, V Ur. iD. Jon.
Ill. 5 , 6 , 8. - Celui qui sait ce qu e sign ifi e nt les \"êleme nl s en
géné ral e t e n partic ulier, peut sa \'oir ce qu 'o n t sig nifi é les habits
d' Aharo n e t de ses fil s, ù savo ir, l' ':: phod, le Manteau , la Tu ni q ue
ti ss ue, le Ba udri er , les Ca leçons, le Tu rban. C'om me la Lum ière,
de même q ue le Vê te ment , sig nifi e le Di vi n Vrai , c'es t pou r cela
q u'il es t dit dan s Da vid : 11 Jéhovah sc cou vre d e L UlU I ÈHE comme
d ~lln VÈTE l\Œi'iT_ 1) -l's, Cl \'. 2.
167. Et ils marchcron t avec Moi en vtJlem ents bla ncs, parce
que dignes ils sout , signifie qu "ils v i v'r ont a vec le S eignem - dans
son R oy a ll1ne spi1"it'llcl, parce qu'ils sont par Lui dan s les v l·ais.
Qll e ce soil là le sens sp irituel de ces parol es, c'esl parce q ue
uWl"c h er da ns la Pa role sig nifi e \"ivre , et qu e marcher avec Dieu
sig nifi e vi vre pa r Lui; e t parce q ue en vêt em ents blancs sig nifie
da ns les vrai s ; e n e ffe t, le hlanc dan s la Parole se dit des vra is,
parce qu' il lire so n or ig ine de la lu miè re ùu soleil , e lle rou ge se
d it des bi ens, parce qu ' il tire so n origi ne du feu du soleil; e l le
noi r se d it d rs fa ux parce qu ' il ti re son o rig in e des ténèbres de
Vers. 6. c n APlT R E TROISlt::'IIE. 175
l'e nfer : ceux qul son t dan s les vrai s par le Seign eur, parce quïl s
Lui ont été conjo ints, sont appelés clignes; car tou te dig nité, da ns
le l\londc sp iritu e l, vie nt d e la co nj on cLÎ o n avec le Seig neur. D'a-
près ce la, il es t évide nt que pal' (1 il s ma rchero n t avec i\ loi en vê-
teme nts b lancs, parce qu e d ig nes il s so nt, 1) il es t sig nifi é qu ' ils
vivron t avec le Seigneur, pa rce qu ' il s sont pal' Lui dans les vra is.
JI est dit qu ' ils vivront avec Je Seig ne ur dans le Royau me Spiri-
tu el, parce qu e tout le Cie l a ét é di s tingu é e n de ux Ho ya ull1 es, le
Cûleste e t le Spiritu el, e l qu e dan s le Hoyaume Céles te so nt ceux
qui sont dan s le bien de l'a mour par le Seigneur, c t dan s le Ho yau-
m e Spirituel ce ux qui so nt dans les vrais d e la sagesse par le Sei-
g ne ur, e t ceux-ci sont dit s marcher av ec le Se ig ne ur en vê tements
blancs; ils so nt auss i revê tu s de vêlem e nt s blancs. Que marcher
signifie vivre , e t march er avec Dieu vivre avec Lui parce qu'on vi t
par Lui, on le voit pal' les passages suivants : Il Dans la paix et
dans la droiture il a l1wrche avec Moi. ))-l\lalach. IL 6.-11 Tu
as délivre m es pieds du c hoc~ a fin que j e lI'tarc /te d evant Dieu
clan s la lumièn : des viva nts. 1) - Ps. LVI. il,. - (1 David~ qui iL
gardé m.es préceptes, e t a l1w'1'cll é après Moi de tout son cœur. ))
- T nai s, XI V. 8. - Il J éhovah, souviens-loi que fai '1rut'1"ché
devant Toi dans la vérité. Il - Êsaïe, XXXV II L 3. - Il Si vous
l1wrch ez avec 1I10i en {l{lve1'saire, et que vo us n'obé issiez pas il
1na voix, j e 1nm'c/wrai a ussi, Moi, avec vous en adlil:1"Sa l're. u
- Lévit. XXVI. 23, 2ll, :l7.-(( Ils n 'out pas voulu '1 narC/LCr dans
les chenûns d e J eho vah. ))- I~sa ïe.X LII. 2l1. De utér. X L 22. X IX.
9. XX V 1. 1. 7. - If T ous les 'lJeuples m archent chacun au n0111.
de son Dieu; et nous, nous l1wJ·cherolls au lY01rt de J éhovah. I l
- i\lich ée, LV. 5. - Il Encore un pcu la LU1nièrc es t avec vous,
1lUJ.1'cILez tandis que la f .U'mière VO llS avez; croyez ('11 la Lu-
miè1'l:. ))-Jea n , X II. 35,36. V I I L 12. - I I Les Scribes deman-
titrent: Pourquoi tes tUsciplcs ne 11lm·chenl-iLs 1laS selon la
tradition ries Anciens? Il - Marc, VIL 1 , 5. - 11 es t dit au ss i,
e n parla nt de J éh ovah, qu 'i l marche parmi cu x, c'cs t-à-dire , qu' il
" it e n eux: c t avec e ux: Il J e m ell 1YÛ lIwn lJabitation au milieu.
de vous, et je marchera i au 1niLù: u dr: vous, cl j c VOllS serai pOUT
n ieu. )) - Lévit. XX VI. :li, 12. - D'après ccs passages o n voit
cla ireme nl cc qui es t entendu ci-dessus par 1\ voici cc qu e dit Cc-
,176 N" 167.
lui qui marell e dans le 7nilicu des sept C/tmulelil.'r s d'or. 1) -

Apoc. 11. 1-
1.68. Vers. 5. Celui qui vaincra, celui-là scru 1'cvèlU de v(} lc-
ments blancs, signifie que celui qui est 1ëJ{ OI'IIUJ devient spiri-
tueL Que celui qui vaincr a sig nifi e celui qui est réformé, on le
voil ci-dessus, N" 88; cl qu'êlre 1'cv(}IU d e I)l1lemenls blancs, si-
gn ifie devenir sp iritu el par les vra is, on le voit, N"· 1.ô6. 1.67 : Lous
ce ux- là devie nnent spirituels, qui sont dans les vrais e t da ns la
vi c selon les vrais.
Hi9. El je n 'c'Rètccrai point son nom du livre de v ic, sig nifie
qu'il sera sauve. il a é té dit précédemment ce (Ille c'esl que le
lJom, ct dans la su ite il sera dit ce que c'es L que le li vre de vie.
Que ne point avoir son nom. en'acé du livn: de vie, cc soi L ê tre
sauvé, c'est ce qui est éviden t po ur c hacu n.
1. 70. El je confesse'rai son n01l1. devanl lIwn Pere el d evant
ses Anues~ signifie: que Sl!1'OI'll l'eçus ceux qui sonl dans le Divin
Bien el dans les D ivins V1'ais d'apl'ûs le Scigu l.'w', ainsi ceux
qui onl en e ux la vie du Ciel. Que confesser le 110111" ce soit l'e-
co nn atll'e l a qu ali té d e qu elq u'u n , ou qu ' il es t lei, on le vo it pal' la
sign ification du nom, ci-dess us, l'''. 81,122; par le Père il es t e n-
tendu le Div in Rien, el par les Anges les Di\'ins Vra is, procéda nt
tou s d u Seigneur. Dan s la Parole des Évrmgélis les le Pè l'e est très-
souvellt nommé par le Se igneur. et partout il es l entendu Jéhovah
de Qui il procédai t, et en Qui il é tai t, ct Qu i était en Lui, e t ja-
Ill a is un Divin séparé de Lui; qu ' il ell soit ain si , c'es t ce qui a é té
montré en plu si eurs end ro its dans l a DOCTRll'H! DE LA NOUVE L LE
J É.RUSALF.!\I sun I.E 5t: IG NEU n ; el aussi dan s L A SAGESS E ANGlh.l-
QUt; sun I.A DIVINE PROVlDl':NCE, N'" 262, 263 : qu e l e Seigneur
Lui-M ême soi t le Pèr e. on l e voit, N'" 21. 961. Le Seigneur a
nommé le I.-'ère, pa l'ce que pa l' le Père dans le se ns spirituel es t
sig ni fié le bien, et pal' Dieu le Père le Divin Bien du Divin Amour;
les Anges n'e nt cndent pas autre c hose pal' le Pèrc, q uand ce mo l
es t lu dans la Parole, et il s ne peuvent pas e ntendre anlre c hose.
parce qlle dan s les Cieux 011 ne co nn ait pOUl' son pèr e, de Qui o n
es t dit ne, el de Qui on est appelé fils e L hè ri tiCl', que l e Seigneur;
cela es t en tendu pal' le s paroles du Seig neur , - !\Iallh . XX tll. 9.
- D'a près ces exp lica lions il es t évi dent qu e par Il confesser so n
Vers. 5. C II ,\PI T R E T ROI S I i::i\lE . 1 77
nom d e\'an t le Pè r e, ») il es t s ig nifié qu' il s se ro nt reç us parmi cc ux
<Jui so nt da ns le Divin Bi en par LU Î. Si par les I\ nges il es t e n-
tend u ce ux qu i sont da ns les Di vins Vrai s pal' le Seig ne u r , et a bs-
tract ivc me nt les Divins Vrais , c'es t parce que les An ges so nt les
r éc ipi en ts du Divin Bien dan s les Di vin s Vrais qui so n t c hez eux
par le Seign eu r.
171. Ve rs. 6 . Qui a oreille entende ce que l'esprit d it aU,t:
Églises, signifie que celui qu i com prend ces c hoses o beisse ù cc
que le Divin V'r a i de III Pm 'ole enseig ne ù (;eu,x qui seront de la
Nouvdle /l'gLise, qui est la Nouvelle J érusalem , cO lllm e ci- d es-
sus, NU 8 7.
1 72 . Vers, 7. El il l'Ang e de r~'(J lis(:da us Plt illidelpltieécris,
s igni fi e à ceux el sur ceux qui sonl da n s les vr ais d "après le
bien par le Seig1teu r. Que ce u x-ci so ie nt e n tendu s par l'I!glise
dans l~ lt il(l(lcl ph ie" o n le vo it clairem e nt par les c hoses éc ri tes à
ce tl e '::glise, e nl e nd ues dan s le se ns spir it uc l.
1 73. Vo ici ce q ue dit le Sainl , le VC1'Îl a ule, s ig nifie le S ei-
gne ur qUa1ll au Di vin V1 'ai. Que ce so it le Sc i g n e u r ~ ce la es t évi-
de nt ; s i le Sa in l , le Vé1"i l aule, es t le Seig ne ur qu ant a u Div in
Vrai, c'es t pa rce q ue le Seig neur es t appe lé Sa in t d 'a près so n Di-
vin Vrai , c t Ju s te d 'ap rès so n Uivin Bien ; c" es t de là qu e so n Di-
vin proced a n t, qu i es t la Di vin e Vérité, est a ppe lé Es pri t Saint ; e t
l' Esprit Sain t ici es t le Sc:li nt , le Vérit ab le. Da ns la l'a role, il es t
t rès-souvent d it le Sain t, e t pa r tout a u s uje t d u vrai; et com me
tout n ai , q ui en so i es t le vra i, vie nt d u Bie n e t d u Seig ne ur, c'est
ce \'l'ai qui es t appe lé le Sainl , tandi s qu e Ic Hi e n d ' Olt vie n t le
H a i es t appe lé le Ju ste; c'es t de là q ue les An ges, qu i sont da ns
les vrais de la sagesse e l sont nppelés s pir ituels, so n t dit s Saints,
c t qu e les Anges, qui son t dan s le bien d e '"amoul" e l sont a ppelés
cé les tes. so nt dO s Ju s tes; il en es t d e mê me d es h om mes (Ian s
l'Église. C'es t auss i de là que les Prop hè tes e l les Apôtres so nt
d its Sain ts, Cil r pa r les Proph ètes et par les Apô tres so n t s ig nifi és
les vl'ais d e la Doc tri n e d e l'I;:glise. C'es t encore de là (J1l e la Pa-
r ole es t dit e Sai nt e, ca r la Pa rol e es t le Di vin Vrai; pu is a uss i, qu e
la Lo i da ns l' Arc h e, da ns le Tabe rn acle , a é té d ite le Sa int d es
saints e t au ssi Sa n r. tu ail'e. C'es t enco r e d e là q ue ,J éru sal em a é té
dite saint e, car par Jé ru sa lem es t s ig nifi ée l'l::glisc qu i es l d ans
178 N" 173.
es Divins Vl'ais. C'es t encore de là que l' Aute l, le T ... bel'naclc. les
Habit s d ' Ah aro n e L de ses fils, étaie nt dits sa ints après qu ' il s
avaient été oints d' Ilu ile. ca l' J' huile s ig nifi e le bien de l'amour, e t
ce bien sanc tifi e. el lout ce qu i est sa ncti fié se ré fère au vrai. Que
le Seigneu r soi t Se u l Sa int, pa rce qu'il es t le Divin Vrai i\1ème,
cela est év ident d'a p rès ces passages : Il Qui n e glol'ifie1'a il ton
Nom, Seigneur? CAR TU ES SEU L SA I NT. ))-Apoc. XV. 4.-(1 T on
Ht:OEMPTEUR. le SA I NT D' l s HAEL, Dieu llt.: to ul e La terre sera ap-
pelé. ))- Êsaie , Ll V. 5. - ( 1 Ainsi (t dit Jfilwva h., le Ilt:DEM I' TEUn
d ' I sJ'aëL, son S ,\I NT . 1) -Ésaïe. XL IX. 7. - Quanl ù uulre 1\(;-
(1

DEl\IPTE.un, J éhovah StJbaotlt (est) son Nom, le SA I NT O' I SRAEL. ))


- Ésaïe, XLV II. l i. - Il Ainsi a dit J éh ovah votre Ht.':UF; l\IPTF.UR,
le SA I N T D' ISRA EL. Il - t'·;S<lïe. X LIII. i6. - Il en ce jour-là, ils
s'alJpuierOnl sw' J e/wval!. le SA I NT D' ISMAEL, dans la Vé1'ilë. Il
- Ésaïe, X. 20; - ct c n out re ailleurs, par exem pl e, - f:saï c , l.
il. l'. 19. X II. G. XVII. 7. XX LX.19. XXX . 11,12. X LT.16. X LlLI.
iLl, i 5. XLV . i1. XLVlI [. 17. L V. 5. LX. 9. J é rérn. L. 29. Da n. [ V.
10,20. Ps. LXXV/IL 61. - Co mm e leSeig ncul' ('s t le Sa int i\ lème,
c'est pOUl' cela q ue l'An ge a dit il l\Jade : Il Cc qui nail1'a de toi,
Sai Ill , scra appelé Fils de Dicu, Il - Luc, r. 35; - e l <t " e le
Se igneur a dit de Lui-!\lême, Il Ph'c, SANCTwIE-les d{ms la Vt!-
1'il é; Ut pm'olr' cst la Vérité; 1Jow' eu.'; je Me S ,\ NCT I FH~ JIloi-
Mêm,e, afin qu'eu.:v aussi soient SANC TIFIÉ S dans la Virit!!. 11 -
Jean, XV II. 1.7, 1U; - d'après cela, il es t évi dent que la Vé r ité
qu i vie nt du Seigneu r est la Saintelé m ême, parce qu e Lui-:\I ê me
es t Seul Sainl; le Seig neur en parle ains i: Il Quand il sera ve-
nu, L'EsPHIT DF: VI~I\ I T"':. il vous conduira. dans loute la Ff}J'ite;
c t il ne parlera l)oint d'après lui-mbne; du m ien il n :cevra" et
il vous {'annoncera. )) - .Jean, XV !. 13, 1.l~ , 15. - {I Le Cunso-
lateur L 'Es PIUT SA I N T , lui. vous ense ianera taules choses. )) -
J

Jea n, X IV. 26; - que l' Esprit Sai n t soi t la Vie de la sagesse du
Seiglleur, pal' co nséquent la Divine Vé rité, on le "oH dans la ()OC-
'j'B I Nt: ut: I.A !\'OU \ ' E J.U: J.ÉIUJ S'\ I~ F;M sun 1.1-; SE IC ,\'EUH, N" 5i. D'a-
près ces exp li ca lions, on pe llt voi r que \1 le S;li nl , Je Vé rilaùle, ))
est le Seig neur q uanl au Divin Vrai. Que Sain t se dise du vra i. e l
que .Juste se dise cJu bien , cela est éviden t. dans la Parole par les
passnges où il es t dit l'u n e t l'au tre, par exe mpl e, par ceux-ci:
Vers. 7. C H A PITR E TnOlS I ~:i\ 1 E. li9
(1 Que celui qui es t soü justifie ellC0 1'C, cl qu e celui qui
JU STE
csl SA I NT soil sanctifie encore. Il - Aroe. XX U . 11. - Il JU STES
Cl VÉR I TABLES sont l es c /wm iw., Bo'i d es S,\l N T S. )) - Apoc. XV.
3. - (( (low' J~e servir en Sl\I N'f ETÉ el en J 'OS'fl CE. )) - Luc, T.
75. - (1 lI érode c raignait J ean, sachanl que c'était un homme
J USTE el SA I NT. )) - Ma rc, V J . 20. - u Le (in lin, ce sonl lcs J us-
TI C ES Ot:S SAINTS , )) - Apoc. X I X. 8.
17l1. Celui qui a la cle{ de Oavid, celui qui ou m'e ct 1JersOn n e
n e {erm.e, cl qui renne el p ersonne n ' ouvre:, signifie il Qui Seul
est la T oule-Puissance d e sauver. Pal' D avid es t e n te ndu le Sei-
gneur quant au Div in Vrai; par la Clef est s ig n ifi ée la T oute-Puis-
sance du Seig ne ul' SUI' le Ciel et S UI' l'Enfe r ; et pal' o U\TÎ r pour
qu e pe r so nn e n e ferm e, et fe r me r pOil !' que pe r sonn e n 'ouvre, il
est signifi é tire r de l'e nfe r e t i nlrodu ire da ns le cie l, ainsi sauve r ,
de mê me que ci-dessus, N° 62. où ce la a é té expliqué. Qu e pal'
Dav id il soi t entendu le Seig neu r quant a u Divin Vrai , on le voit
dans l a DOC.TR I N t: D E LA N O U VELL t~ Jl:: H USt\U:l\I S UR LI': S EIG NE UR ,
N'" La 3, LaLa. Cc qui es t s ig nîll é ici 11a l' l a clef de David es t s ign ifié
de mêm e pa l' les cle fs d e Pier l'e, - i\l atlh. X.V I. 15 à 19, - voi r
l'e xp lica tion, ci-dessous, NU 798; pu is a uss i, pal' ces paroles à lous
les discipl es: ToUl cc que VOliS lier cz ,ml' la t Cl'J'C sera lie
(1

dans l e Ciel, et tout ce que vous d(}lierez sw' la terrI! sel'a délie
dans le Giel. )) -l\ latih. XV llr. 18; - cal' les dou ze Disci ples re-
présentai en t toutes les choses d e l'~:g l i se quant à scs b iens et à
ses vrais, el Pi e rre r c prése ntait l'Eg li se qu a n t au vl'ai, e t l'ho m me
es t sa u vé pal' les vrai s ct pur les bi e ns, ains i pal' le Seigne u r Seul
don t il s pr ocède nt . La même c hose es t auss i e nte ndu e par la clef
d e D,w id d on née à ~:Iiaki m , d e qui il es t pad é ain s i; (( J e meill'ai
la domination en sa n 'Win , afin qu' i l soi l 7Jow' 7Jè7 'C iL l'habi-
t ant d e j(J1" usalC1n et à la m aison de J e/ml/ah; el j e nwlll 'ai la
clef d e la '1J'wison d e David sw' son é paule, a fin qu' il ouvre et
lJIU: 1JerSOnn e n e { cl'1n e, et afin qu'il ( el·m.e el que personn e
n'ou m 'c . )l - Ésaïe . XX ll. 21, 22; - celui-là é ta it établi S UI' la
ma ison du Ho i, et pa l' la maison du Hoi est s ig n ifie e l' Eglise q uant
au Div in Vrai.
1 75. Vers, 8. J e connais t es œztV1'es, signifie qZl(} l e SeigllC'll1'
voit t ous l ew's i1l l él' i eu 1's el tous {n , l'S' e,'Cl é1"iclIrs en 11Ihllf'
lf'1n1JS , co mm e ci- d cSi Il S, roi" 7(;,
! 80 !'>" 1 76 .
:17 6. Voici, lai t enu d evan t loi 'lUte por le ouverte, signifie
qu'à cau x qui sont dans les vrais l l 'ap 1'i!s le bien pm" le S ei-
gneur le Ci el a élé ouver l. Que par u ne por le ouvert e il soit si-
g n ifi é l' ad mi ssion, cela es t év ide nt. S' il es t di t qu ' u ne por le a é té
o uver Le à ceux q ui son t d e l'Égli se dan s P h ilade lphi e, c'est parce
<lu e pa r cetl e ~:g li se so n t e nt end us ce u x q ui so n t d an s les vrai s
d' a près le vien pal' le Seig neur , e L qu ' à ce ux- là le Seig neur o uvre
l e Ciel. i\l ai s S UI' ce suj et il se ra d i t quelque c h ose n on CO ll nu précé-
dem me nt : Le Seig ne u l' Se ul es t le Di e u du Ci e l e t de la T e rre, -
1\1a l lh . XXV II L 1 8;-ceu x d onc qui n e s'adresse nt p a s dil' ec le m e n t ~l
Lu i n e voieo l po illLl c che min q u i co nd u it au Ciel, e l pa l' conséquent
n e t rouve nt po in t la po r te, et s' il arrive qu'i ls so ie n t ad mi s ver s
e ll e , e ll e es t fermee. e l ne s'o uvre pas pOUl' ce lu i qui he u r te. Da os
le i\ lon de S piritu el il y a en actu ali té des ch e m ins qu i co nd uÎ se ll l
a u Cie l, e l il y a çà et là des por les, c l ce ux q ui so n t co ndu its ve rs
le Cie l pa l' le Se ig n(' ui' vo nt par d es ch e mi ns q ui y tende n t, c l ils
e n lre nt par les po r tes ; qu e da ns le ~ lo n d e Spiritu el il y ai t d es
Che mins, on le \'o it d a ns le T raité DU C I i:: L E T D E L' El'O' EH , N"·lJ7 9,
53lJ, 5 00; et q u' il y ait aussi d es l'or tes, on le \o it, 1\"·429, Ll3 0 ,
5 83 , 5 8lJ : e n e frel , toutes les cll osf's qu i so n t vues da ns les Cie u x
sont des corres po ndan ces ; pa r co nsé q ue n t au ss i les Chemi ns e t
les Por tes; ca r les Chemin s cor res ponde n t au x vrai s, e t par s uite
les s ig nifi en t, e l les Po r tes correspo nd en t à lï ntl'Oducli on, c t par
s ui le la s ig n ifi en t. p u isqu e le Seig neur Se ul co nd uit l'h omm e ve rs
le Ciel c l ouv re la po r te, c'es t pOUl' ce la qu ' il sc n omme Lui- I\ l èm c
le Ch emi n c l au ss i la POl' le ; le Che min, d a ns Jea n : \\ Ll1 o i~ j e s n i s
l e C II E:'!I I N, l a V é ril é c l l a Vic. Il - X LV . 6; - la P o r t e , da ns l e
"Mê me : Il M o i , j e s u i s la P O I\ TIo: d es bl'eb i s ; p ar M o i si quelq u'un
ent re, il Sf' r a sm w (;. » - X , 7, 9. - Pu isqu' il y il et des Ch em ins
e l d es Portes d a ns le i\ lond e S piritu cl, et qu e les Esp rits Angéli-
q ues vont en actualit é pa r d es c hcmin s, el e n tren l pa l' d es po rtes
lorsq u' il s p:l r vie n ne n t <l U Cie l. c'es t pour ce la qu e, da ns la Pa-
r ole. il es t l rès·sou ve n l pa d é d ' Enl ré('s, d e Por tes c l de lla LLil n Ls
d e po r te. c t par ces mots es t s ig n ifi ée l' in trod ucti o n ; com me da ns
ces pnssages : «( É leve.:::., P OHTES, 'vos U l es j exh a u ssez-vous, E N-
'1' 11I:: ES da monde, afin qu ' il enire, l e R o i d e g loire. 11 - Ps. XX IV .
7 , V. - Il Oll vr e.:::. il's P O RT ES , 1JQ u r qu "elle enl r e, la n a l ion just e
\'crs. 8. CIl ,\ P IT IU.: TI'.O IS Ii:~ll·;. J81
qui garde les fidélités. J) - Esaïe, XX.Y L 2 . - l ( Les cinq vierges
prudenles enll'{?renl aux noces, el la P ORT E {ul fermée; el vi n -
r en l l e$ cinq vierges -insell sécs, el elles Iu.'w'lèrcn t ~ m.ais il n e
Lew" (tU poinl ouvert. n- l\la llh. XXV . 10,11.1.2. - I I J ésus d i t:
Eflo1"cez-vous d 'entrer pal' la PORTE étroite , car beaucoup
c he1'che ront il entrer, et ne le pourront point. 1) - Luc, X ill .
26, 25; - e t e n outre aill e urs. Comme la Porte sig ni fie l'intro-
duction, e t que la Nouvc ll e Jé ru sa le m sig nifi e l'Eglise composée
d e ceux qui so nt da ns les vrais d'aprè s le bien pa r le Seigne ur,
c'es t pour cela qu e la Nouve ll e Jéru sa lem est déc r ite aussi qua nt fi.
ses Portes, S UI' lesquelles so nt des Ange s, el q u' il es t dit QU 'li elles
ne seront point fermées. )) - Apoe. XX I, 1..2 , 13,25.
177. Et personne ne 1JeUl la reJ'm.er, s"Ïgnifie que l'enfer Hl'
fJ} 'évaU l point contre eu,x. En effe l, le Seig neur seul ouv re el
ferme les portes du Ciel, e t la pOl'le qu'il ouvre es t perpe tue lle-
me nt lJuverte à ce ux qui sont dan s les vra is d'a près le bien par le
Seig neu l', e l perpétu ell e ment fermée à. ceux (lui so nt dans les faux
d'après le mal; e t pa rce que le seig ne ur Seu l ouvre e t fer me, il
s'ensuit qu e l' en rel' ne préva ut po int cont re ceux-là; sur cc s ujet,
voi1' de plus grands déve loppe menls ci-dessus, N° 1711.
178. Parce que lu as un peu de puissance, s ignifie pare('
qu'i ls savent qu'ils ne peuvenl 1'ien pW' cux-uuh nes. Ceux qui
son t dans les vrais d 'après le bien pal' le Seig ne ur savent qu'il s
n'ont par eux-m ê mes aucun e pui ssa nce co ntl'e les ma\lx et lesl"a ux ,
par co nséqu ent co ntre r e nfer; et ils save nt au ssi qu e (j ' eux-mêmes
ils ne peuven t pal' auc un e puissance faire le bie n, ni s'introduire
~u x-Ill èmes da ns le ciel, mai s que tou te puissance vie n t du ,sei-
g neur, et es t a insi e n e ux par le SCigneur; e t, qu' autant ils so nt
da ns les vrais d'nprès lc bien, a uta nt ils so nt p al' le Seig nc ur dan s
llne puissance, qui n éa nm oins lcul' ap paratt com me é tant à. eux;
c'est donc là ce qui es t enlendu pal' Il pm'ce q ue tu as un pe u df..'
p u issance. 1)
179. I];l as ovservé ma pm'ole, signifie pm'ce qu'ils riven l
.selon les pnfce pt es du Seigneur dan.Ii .w. Pm'ole. Cela es t pvi de nt
sa ns l·.xp lica t ion.
1.80. Et n 'as poinl nié 1"non Nom, s ignifie qu'ils son t dans
le cult e du Seigneur. Que le Nom de Jéhovah ou du Se i gne u r~
1. 16.
182 1'\ '" 180.

dans la Parole, signifie tout cc pal' quoi il es t adol'e, ai nsi le tout


de la doc trin e ù e l'Ég li se, et universe llem ent le tout de la Reli-
g ion, on le voit d - d ess us, N" 81; d'ap rè s ce la on voit ce qui e s t
signifié ici par lit n ' as 1Joint nit.! mon Nol1/.. »
(C

181. Ve r s. 9. Voici, j e donnerai d t.? la Synagogue d e: Sa lan.


signifi e ce u x q u i sont d a ns Les {aux quam à la doct rine ; voir
c i-dessll s . l\ " !l7.
182. Qui sc dise-nl t!lre J nir.. , c:l n e le sont point, mais m en-
((ml , s iynilic qui disent que c lu::: C ll.1; es t l'Église. et cependa nt
clw.z e u x il H'y Cl aucune lt gl i:w. Par les Juifs, ici , sont entendu s
ceux qui s on t de l'Église, parce qu e l' Ég lise avait é té in s titu ée
c he"!. les Juifs; c'est m ~ me pOUl' cela que pal' l eul' Jérusalem il est
e ntendu l' I::glise flua nt a la Doctrine; mais pal' les Ju ifs il est spé-
cialement ente ndu ce u x qui sont dans le bie n de l'amour, comme
ci-dess us, N° V6 , par co nséquent au ss Î l'I~gli se , car l'l~g li se exis te
pal' le bi e n de l'amou r : que ccpcnda nt chez eux il n'y ai t aucune
]::g lise, c e la es t !:jignifi ë pal' «( Cl1W le sont point, mais m eulen t. 1)

183 _ Vo ici, je fer a i que cell.l;-Lit t;iemlronl cl adoreronl ü les


l1icds, signifie que ec u;,; qui sont dans les {aux quant il la doc-
trine, pour vu qu'ils ne soient pas dans les (aua; d'après le mal,
1-ecevronl les vra is de la NouveLLe Église ct les 1'ec01Uwilront.
Cocci es t d it de ce ux qu i sont d e la Synagog ue de Satan. et qui
sc di se nt è ll'e Juifs, e t ne le son t point, ma is me nt ent, par lesquels
son t ent~ndl1 s cc ux qui sont dan s les faux qu a nt à la doctrine, non
cepe ndant cl ans les faux d'après le ma l, mais da ns les faux quant à
la doctrin e cl dans le biel) quant à la vie ; CClix-c i e l non les au tres
r eço ivent e t r eco nna isse nt les vrais qua n d ils les e nt end en t pro-
noncer; ct cela , parce qu e le bie n aime le \'l'ai, et que le nai d'a-
près le bi en reje tl e le fanx; rece voir et reconnaHre les vrais est
s ignifi é par venir cl adO/oer au,T, pieds, non aux pi eds de ce ux cie
l ' ~:glisc . m,lÎs a!IX pieds du Seig neur, par lequ el ils o nt les vrais
d 'après lc bie n; c'cs l pourquoi la mê me chose qu ' ic i es l s ig ni fiée
'p a r ces paroles dan s David: u ildo r e~ Jého vah 1wl1'e Dieu , pro-
s lCrne:- VOllS ve rs le l1wrclte1Jied de ses pieds. 1) - Ps. XCr.X. 5.
1811. El Sfutl'oll l que Moi j e l'a i a imé, signifie qu'ils verront
que ce ux qui sonl d au s les v ra is d'après le bien sont aim és e l
refit!> dou s Ir r.id p0 1' le S eirJ1' f' '''' : ce la s uit en séri e ci e cc qui
précè de.
Ve,rs. 10. C IIAl'lTlt1!: TnO !S I~::'olL

185. Ve rs. 10. Parce que tu as ga/ 'dtJ la 1Jllrole de uw 1U! J'se-
vti rancc, s ignifie parce qu'ils ont com ba Ult contre les maux, el
oui alors '1'cjclé les ( aux. Que par l a ]laro le de la perscvéJ'al1ce
soil sig nifi é le combat s piritue l, qui es t ap pelé tentation, cela est
év ident d'après ces paroles qui suiven t illlmédial emen l.(I 1\loi au ssi
je le ga rderai de l' heu re de la ten tat ion qui doit v('ni", ») car celui
qui est tentê dan s le l\lond e n'es t pns tc nté ap rès la morl. Le co m-
bal s piritu el, qu i est la tcntation, est dit parole de persévé rance
(!

ou de patien ce du Seigneu r, Il parce qu e Je Seigneur dan s les te n-


talions co mha t pour rhomlll e, c l co mbat par Irs \Ta is tirés de sa
' larolc.
186. 1I10 i auss i j e le garderai de l'heu re d e la tental ion , qui
doil venir s u r LOnt l e globe é7Jl'ouvl:r ceu,); qu i ha bitent sur la
terre, signifie qu'ils se1'ont de{cndus el COltSCJ'vt!s ail juur dn
Jug e m enl d enlie1·. Que leur dé fense c ll euJ' co nscl"\"a tion au jour
llu Ju ge ment dcrnie r soien t en te ndu es pa l' CCR paroles, on pe ut le
vo ir par cc qui a é té éc rit et rapporté dans le Traité s pécial DU
.IUGEl\U:NT Dt:r.N u:n , c t e nsui te dans LA CONTINUATJON sur le mê me
s ujet, d'où il résulte qu e ce ux qu i ont s u Li cc J uge me nt on l é té
mis e n te nta tion, c t qu ' il a été exam iné qu els ils étaie nt j qu e ce ux
qui é tai en t in térieurem e nt méc hants fur ent l'ejc lés, et qu e ce ux
qui é taic nt in térieurement bons furcn t sa uvés; e ll es intér ieurC'.-
ment bon s é tai e nt ce ux qui avaient é lé dans les \Ta is d'a près le
bien pal' Je Seig neur.
187. Vers, 11. Voici, je viens bientôt, signifie tavcnem enl du
Seigneu r , e l alors une nouvelle Églis e C01HpOSee dl: ceux-lit. Le
Seign eur dit ici,u vo ici, je vien s bientôt. IIp<ll'ce qu e pal' les paro les
(lui précédent il es t e ntendu le .Juge ment dernier, e l qu e le Ju ge-
me nt derni e r est ilppelé a ussi l'Avè nemen t du Seigneu r. com we
dans l\lalthie u: ( 1 L es disciples tlirenl il J ésus : Quel (sera) le s ignc
de Ion Avén elluml el d e la COnS01n1JWlion du siècle? J l - XX IV.
3; - la Consommation du siècle est le de l'l1i c r tc m ps de l'J~g li se,
qua nd sc rait le Jugcm e nt derni e r. Que pal' ces paroles, voici, je
v iens bientôt, il soit e ntend u aussi un e Nouvelle '::glise, c'es t parce
qu·aprè s le Juge ment d ernier un e Eglise est ins ta urée pal' le Sei-
g neuJ' ; ce tte Ég lise maint e nant es t la Nouve ll e Jérusale m, da ns
laquelle viendront ceux qui so nt da ns les vrais d'ap rès le bien pal'
le Seigneur , cl a uxqu els ce discou rs est ad resse.
1\" 188.
:L88. Jk lielt.~ ce ll lU': l u ln; " signi fi e qu' ils n:.sleul" en atte/l -
dant!> dans leurs vrais el dans leurs biens. On le voi t sans ex-
plicalion.
'1 8!). .t1fiJt ll lle lJCI 'somu' lie l)1 'em U! la couronne, signifie d e
'Jle w' '1u c 1W l)érisse la sag(}ssc d'où procède la f é licit é 11ler-
n elle. La sagesse chez l' ho m me ne vien L pas d' au tre par t qu e d u
bie n pal- les vra is d'après le Seig neu r; s i l'homm e a la sagesse par
les vrais. c'est pilrce que par eux le Sé ig neul' se co njoint il l' homme
cl conjo i nt l ' homme ù Lui , c L que l e seigneur est la Sn gesse Même;
c'est pourquoi la sagesse péri t chez IïlOmmc, quand ce lui-ci cesse
de fa ire les na is, c'es t-à -dire, de vivre sc io n les "J'dis ; a lors il cesse
au ssi d'aÎm er la sagesse, par co nséqu e nt le Seigneu r. Par la sa-
gesse il est enle ndu la sagesse dan s les c h oses . spirituell es, d e
ce ll e- ci d écoule co mm e d' une source la sagesse dans toutes les
a u tres c hoses, sagesse qui esl appe lée inlellige nce, et pa r ce lle-ci
la sc ience q ui consisle da ns l' affec tion de savoi r les vrais. Si la
Couronne sig ni fi e la sagesse, c'est parce que la sagesse tien t la
place S llp r~ lll e c hez l' homme. e l a ins i le coul'o nn e; la co uronn e
d ' un ro i ne signifie pas non pl us au tre c h o~e , car le Boi da ri s le
sens sp iri tue l est le Divin Vrai, N 20, et d u Divi n Vra i procède
Q

tou te sagesse. La sagesse esl aussi si g nifi ée pa r la co uronne dans


les pas sages s ui vants: Il J e { e1'ai {jC1'1l1.el· une corne ù David, cl
sm' Lui fl eurira sa COUHONNE. ) - [>5. CXXX I f. 17. :t8. - cc Je-
hovalt a mis d es UOlu:lps il Us ore illes~ c luuc COORONNE d 'orne-
'IIu:nl sur Ut Ulc. ») - Ézéch, :x VI. 12;- ceci es t dit de ,Jér usa le m,
par laquelle es t s ig nifiee l" ::glise quant à la doctrin e; c'es t pou r-
qllo i la couron ne d'ol' nemen l es t la sagesse procédant du ~ i vin
Vrai o u d e la Pa role. I l En ce jour-fit J éhovah S tJbaolft se ra pOUT'
CO URO N::-< E d'ornCl1U'U i ri p OW' l ian: lf/wnnew' aux 1'esles d e
S Oll 1Jt:UT" t:. Il -l::s<lïe, xx \'I II. [); - c'es l d u seig ne ur qu' il s'a -
g it ici, purce qu1i l es t d it u e n ce jour-là; )) la cou ron ne d'orne-
IlIen!, pOll l' laquelle il se ra , es t la sagesse. e t la liare d'honneu r
es t l'intellige nce; les l'estes du pe uple son t ceux chez qu i se ra son
f:glise. Se mu labl e chose es t sig nifi ée pal' la couronne el pal' la tiare
ùans I~sa ïc, - LX II. 1, 3; - pu is a uss i, semblab le chose pa r la
PI.AQUE D'on SUI' le 'l' urba n d'A hal'on, - Exod. XXVJ U . 36, 37.
- laq uellt· était au ssi nppclc c courollncme nl. De plus, dans CCii
Y<'l's.H.. C HA1 ' ITHE TnO I S I j.~ l\1t: , 185
passages: D is au lloi cl il la Souvc ntine : Aualsscz -vOlls, as-
(1

seyez-vous , car il est d esccndu, votrc orll (:1Iwnlllc t êt e, votre


CounONNE cl'lwnnell1'. 1) - Jel'cm . X III. 18, - fi l~ll c Il cess':, IlL
joie de notrc cœur ; clic estt01nbcc. la COURONNE de Hotre l èll'.I.
- Lament. V. 1.6. 17. - Il 1/ a. ?'elÎ1'â d e moi ma. gloirc, <'l if ft
ô l é la CounONNE d e nUl tête. Il - J ou, XIX. D. - l( 1 ' ll as abi m ti
jusqu'à. t erre la COU RONNE de ton Oint. Il - l's. L XÀX I X . flO;-
dans ces passages pal' la Couronne est sig nifi ee la sages se'.
190. VeJ's. 1.2. Cc" lui qui l 'aiucra, sig l/ific c eux qui 1JCr sisl e-
?'ont dans les vrais (l'a1Jr ès le bie n p n r le 5,'eigne u1". On le ,'o i t
cla irem en t d 'après la sel'i e, ct :linsi sa n s {'xpl ic'ltion.
191. J e ferai de lui w wcotonne dans le T em.plc de wou Dieu,
signifie que les vra is (tfl}Jn?s le oien par te Seigne ur, cite::. CC1U;
c''11 qui ils sonl, soul ienc!"0111 l'Églis e dit S e igneur dans le Cid.
Pal' le '/'crHple es L signi fi ée l' I::gli se, et par le t empl e d e mon Dieu
l' Église du se ig neur dans le Ciel ; d e l à il est (\,'id ent que par la
Colonne est sig nifié ce qui souti en t et affe rmi t l' Ég lise, et cela est
le Divin Vrai de l a Pal'ole. Dan s l e se n s suprême par le Temple
est signifi é le Seig neur quan t nu Di vi n lIumain, specialemen t
qllant au Divin Vra i ; mais d ans l e se ns r eprésenta tif par le Temple
est signifi ée l'j~glise du Sei g neur dans le Ciel , puis :lu ssi l ' I::gli se
• du Seign eur dan s le i\londc. Que dans le se n s suprè m e pa r le
Temple soi t sign ifi é le Seign eur qll ant au Divin IIllm ain , el spé -
c ialem ent quant au Divin Vr ai, on le voil clairem cn t pal' c.cs pas-
srlges : (1 J ésus dit a ux Juifs: Dél1'uise z. cc 1'(''1l/.ple, e l en lrois
jours je le 1'elt?verai; il pW'Lait du T emple de son Corps. )) -
,Jean , n. lD, 2 :1.. - (l]J e T e mple: je u e vis point dans la NOllvdft '
Jérusale m, car le Seigneur l)ieu l'Oltl- PuÎ.5Sll1ll en est le T e m -
ple, ell'Ayneau. I)-A pc. XXI". 22. -(( Voici, incontin enl viel/ -
(LJ'a vers son T e mple le Seigne ur, ct L'Auge d e l'allùm('c lJue
vous c herchez. ») -l\lalac h. I lL 1. - (( J e ?JLe pl'osl eJ'ur. rlli vers
le T emple rie la sainteté. )1 - P S. CXXXV UI. 2 , - (! .Je ('unli -
'Illtc1'ni li, l'egClrd(.>,- v ers le Tem1Jle de l a sainl et e ; ul est Vel/11t:
vers T oi ma prière, v ers le T e mple de la saintete. J) - Jo n;:ts.
11. 5. 8 j - le T em pl e d e la sa inteLé de Jéhovah ou du Sci g n cUl"
es t so n Di vin l1u mai n, ca l' c'est vcrs le Div in H u main qu'oll sc
llfostcr nc, q u'on porte ses rc6<lrtls c t scs pri~l'c s, cl non vcrs le
1.
186 1\" HU.
T e mpl e seul , puisqu'en lui-même le Temp le n'est pas sa int ; il esl
appelé le Te mple d e sainte té, pa rce que la sain teté se dit du Divi n
Vrai, N° '173. Par tI le T C111.1Jl c 'lui sanctifie l'or~ 1I- ;\l atlh . XX lIl.
16, i ï . -il n' es t pas non p Ills en tendu autre cll ose que l e' Di vin Hu-
Hl,tin du Seig neur. Que par le Temple , da ns le se ns r eprése ntalir?
~oi t s ig nifi ée lï~g1isc tl u Seigneur ùan s le Ciel, on le voit claire me nt
pal' ces passages: (( La voi.,; d t: J é/w va lt (v ien t) du T en/.pte. 1) -
l::So.ïe, LXVI:. 6. - (1 I l sOl'fil une 'VoLu (JI'ctude d l., T f'mple du
Gie l. )) - Ar oc. X vr. 1.7. - tI El {ul Oilvert le 1~empl (] d e Dieu
dans le: Cid~ c t {Ill vil e l'A'l'c//{: d e son allianc e dans S011 Tcm.-
pIe. )) - Apoe. X I. 10. - If El l ut ouvert /(. T emple du [aber-
nacle da té moignage dans le Giel; et sortirent du T eulple les
sept Auges.- c l rUl l'em pli le 'r en tple d e (um ée pm' la. gLoire d e
Dicu . Il - t\poc, XV. 5 , 6, 1). - Il J 'ai üwoqll d J e ho vah, c l il.
m on D ieu ,fa i crie.- fi a en tendu d e son -:r emple ma voi.c , » -
l 's, X \ ' lLL 7 , - «( J e vis le 8 c igncw' assis SUI ' 'lm l r6n e !tata cl
t'levé, cl ses l'rangcs 7'cmplissaientlc 1'l'mple. ,,- t saif', V I. 1.
- Que le Te mpl e signifie l'ltg lise dan s le monde, cela es t év id ent
par ces pnssages : Il Noi re Maison de saiUleié a ét é n !duile en in-
cendic. Il - l;:saïe , LX l V. 1 0. - Il J ~e:t:cile1'(ti toules les nations
aliu que j e n :m.p/isse celle ll l aison de (jloire; plu s (j 1'ande sel'a
IlL (jloÙ'e de celle lllaisou postérie ure q a e (ce ll e) de l'mlli-
ril.'ul'c. JI - lia gg. Ir. 7 , 9. - L'I;:g lÏse qui deva it ê tre ins taurée
pHI' le Seigne ur est d éc rit e pa l' le noU/:eau T emple, dans 1~7. échi e l .
X L il .\.LVH L; e l est e ntendue par I l le T C1nplc, que l'A nge me-
su rait , JI - t\poc. X I. 1.; - pareilleme nl aill eurs, pal' ex emple
dans l::sa ïe, XLI V. 28. Jé l'ém. VII . 2, 3 , 4, 9, 10 , 11. Zuc h. VH I.
~. - (( L es disciples S'(l]J]J1'ochè1'ent d e J és us 1JOW' Lil i montrer
if,,'; bâl imc nts da 'j 'c:mpll'; et J es us leuT d it : ~'n vcrilé, je VOllS
cl is.' J L w -' S!: I'U laisse lJierl"c sm ' pic1'I'e, 'lai n e soit démolie. JI
- l\lalth, ~X L V. 1, 2. l\l arc. XIII. 1. à 5. Lu c, XX I. 5,6,7 i -
pal' le T e mpl e ic i es t s ig ni fiée l'Ég li se d'a ujourd ' hui ; e l pal' sa d es-
tru ctio n, il U point qu 'il n'y ait pielTe S UI' pierre, es t sig nifi ee la fin
d e ce tt el::glisc, e n ce qu' il n 'y r es te rail r ie n du vrai; car lorsqu e
les Discir les o nt par lé du Temp le au Seig neur, le Seig neur len r a
pr éd it les éla ls successi fs d e ce ll e Égl ise jusqu 'à sa fi n, ou d e la
\: onso m ma li on du !::i ièclr, e t p<l r la co nso llllJ'ltItÎon du s iècle est co.-
Vers. t 2. C IIAI'I'fIH: TI\O IS l ki'lft.:. .187
tendu le dernier temps d e l'Église, qui mainte nant est a l'ri\'é ; ce la
é tait représenté en ce qu e ce Temple a é té dé truit de fond en com -
ble. I.e 'l'em ple s ig nifie ces t rois, il savoir, le Seig neur , l' ÉgHse
dans le Ciel, e t l'Église dans le "M onde, paree qu e ces trois font
u n , n e pe uve nt ~ tr e sépa rés, et que par conséquent run n e peut
être ente ndu san s l'autre; celui don c qui sépare de l'l~glise dan s
le Ciel l' Église d.-n s le Mond e, et du Seig neu r l' un e e L l'autre
Église, n'es t point da ns la vé rité. Si par le Te mpl e, ici , il es t el1-
tendu l'Égli se dan s le Ciel, c'est parce qu'il cs t parlé plus loin de
l'Égli se dans le l' Ion de, N° 19ft.
1.92. El dehors il n e sortira 1Jlus, signi{i.e qu 'il.~ y Tes tero111
étern ellement. On le voit sans ex plicn li on.
1.93. El j 'écrirai su r lui le N0111. de: mon Dieu signifie qiie
J

clans leu1's cœtn·s sera inscrit le Divin Vr·ai. ÉC1'ire S'W' que l-
qu' un, signifie insc rire pOU l' q'u e ce soi t cn lui co mme loi ap par-
tenant; et le Nom de mon Dieu sig n ifie le Divin Vrai. Ici il se ra dit
qu elqu e chose s ur ce qu e (1 mon Dieu 1) es t le Divin Vrai: Dans la
Parole de l' Anci e n T es tamen t, da ns d es passages innomura bles. il
es t dit JÉHOVAH DIE U, puis au ss i séparémen t tantôt J É HOVAH ,.
tant ô t DIEU , et pal' JÉflOVA H il es t entend u le Seigneur qu ant au
Divin Bien, et pa r DIEU le Seigneu r quan t au Divin Vra i ; 00, ce
qui es t la même c hose, pa r JÉHOVAH le Seigneu r qua nt au Divi n
Amour, ct pa l' DIEou Je Seig ne ur quant à la Divine Sagesse; il est
dit l' un et l'autre à ca use du i\la ri agc Céles te dan s c haqu e chose
de la Parole, Mal'ia ge qui es t ce lui d e l'A m our et d e l a Sagesse, 011
du Bien e t dn Vrai; S UI' ce Maria ge, voir dan s la DOCTHIN E nE Lol.
N OUVELL E JÉIWSALEi\l SUR L 'ÉC IlIT UIlE S AINTE , N " · 80 à 90 . l'la is,
dans la Parole du No uveau T es ta men t, au lien de Jéhova h Dieu il
es t dit le Seign eur Di eu, cal' le Seig ne ur, d e même qu e .lé h ova h ,
s ignifi e le Dhin Bie n ou le DÎ\'in Amour: d'npr ès ce la on peut voi r
<lu e pal' le No m d e m on Di eu es t s ignifi é le Divin Vrai du Se ig ne ur.
Que le Nom, quand il s'n g it du Seig ne ur, soit tout ce pal' quoi il es t
adoré, on le voit ci"-dess us, N n 81 ; e t tout ce par quoi il e~ t .:ldore
se réfère nu Divin Uien c t au [lh' in Vrai. Comme on ne sa it pa s cc
qui est (' nte ndu pa l' ces paro les du Se.ig neu r : Piwe, glorifie Ion
(1

~ OM ; et il sorlilune voi.'V du.. Ciel: Et je L'ai glo1'i{ie, et de 110((-


~:cali j e L e (Jl ol'i{i.cJ'ai. Il - Jea n. X [1 . 28; - ce la pnr conséqupnt
188 N' 193.
va êt re dit : Quand l e Seigneur était dan s le i\'J ondc, il nt son l-Ju-
main Divin Vrai, lequel est a ussi la Paro le, c t quand il sortit du
Mond e il unit plcin e menlle Oivin Vrai au Divin Bien, qui etai t Cil
Lui par co nce ption , cal' le Seigneur a glorifié, c'est-à-di re, a fail
Divin so n Hum ain, d e même qu' il faÎll'h om me s piritue l; cn efTet.
il met d 'auord da ns "homm e des vrais d 'après la Parole, e l ensuite
il les unit au hi en , e L par ceLLe union l'homme devi ent spiri tu el.
19la. El le nom de la viLLe d e mon Diell ~ d e la Nouvelle )(Jrll-
salem., signifie que dans leurs cœurs S(!1'a inscrite la docl'rine
d e la Nouvelle Église. Par la Nouvelle J i nlsalc1Il, est sig ni -
née la Nouvell e Église; el quand ell e es t appelée Villc~ il est s i-
gnifié la Nouvelle Ég li se quant ù la doc trin e; c'est pourquoi par
1( écrire sur lui le nom d e la vi ll e de mon Dieu, de la NoU\'cHe J é-
r usa le m , ) il esl s ign ifi é que ch ez eux sera inscrite la doc trine de
la Nouvelle Ég lise: que par Jérusa lem il soit sign ifi é l' Église, e t
pal' Jé ru sa le m co mm e ville l'Église quant à la doct rin e, on le voil
c i-desso us, Na> 880, 881. Si pal' la Vill e esl sig nifi ée la doctrine?
c'esl parce qu e par la Te rre, e l spécialement par la T erre ci e Ca-
naan, est signiliée l'I::glise dan s tout le comp lexe, e l (lue par les
h éritages, dan s lesquel s la Terre d e Ca naan a\'ail été divi sée, il
a été sig nifi é les dive rses c hoses d e l ' l~glise, e l pal' les Vill es de
ces hérit ages les doctrinaux; d e lit vi e nt qu e par les Vill es, lo rs-
qu' clics sont nOlllln ces da ns la Pill'ole, il n'os t pas en tendu a utre
c ho se par les 1\ nges; c'es t même cc qui m "a été prouvé pal' d e
n ombreuses expér iences : i l e n est de ce la comme de la s ig nifi ca-
tion des monl<l g nes, des co ll ines, de s v<lllées, des fontain es, des
lI e uves, qui t Oll S s ig nifi e nt cl es ch oses qui appal'U c nll e nL à l'É-
g li se. (lne les vill es s ig nifi e nll cs do ct rinaux, on pe u t e n qu elque
so rt e le voir pilr les passages s uivan ts: le Vùlec so"a la t e lTe,
confondu c se ra la le1Te , pro/,anù: sera la terrl'; bris ee sera la
V ILLE DI,; VANITÉ; le r este d a ns la VILLE (sera) une soliiude, el
jllSqu~it d é vastalion Se1"a fJ'app ee la ]Jo rIe . ))- Ésaie, XX [ V. 3,
li, 10 .'l 12. - (1 Un Lion es t lIwnle d c son fuur ré poar n Jduire la
terre e n vas l alioll , les VILLl::S s el"onl d é l ru ius; jai vu, Car m el
(es L) un d ésert, et 8es VILLES onl é l é d éso lees; llal1s ü: d e uil
sera la t erre, ('n fuil e s era toul e la V I LI . E, d éserle. )) - Jé rélll .
lV. 7 , 26 il 2û ; - ici, Iii lelTc es t l'I::glisc, c t la ville c n c s t la doc-
Vers. i2. C U:\PITRt: TROISI È M e. 189
trine; ain si es t d cr,l'Île la déyastation de l'l~g li se pal' les faux de la
doctrin e. (1 l .e vastatcur v iendra sur tout<.' VI L LE, afin qu'au -
cune VILL!:: n 'echappe, e t que périsse la valUt" ct que soil pe1'-
du.e la plaine. •) - J ér ém. XLVlLI. 8; - pa reill e men t :(( Voici,
j e t'ai donné pour V ILL E (m' te co nt re taul e la Len'e. n - .I éré m .
I. :18; - ceci a c té dît au Prop hè te, parce qu e pal' le prophète est
sig nifi ée la d oc trin e de I,r;;g iise, N° 8. En cc jour-Lil on chantera
1(

dans la le'rJ'e de Jehu dalt : Uu e VILLE {or l e (es l) illlo lls; pour
salut il pOSCJ'lt m urailles €l avant-ntur. Il - Esaïe, XXVr. 1.
- ~I La VILLE grande {ut di visée en trois parties, e t les V I LLES
des nations s' écroulèrent. J} - Apoc. XVr. 19. - Il lA! Propltète
vit sur une hau te 1TlOntllgne la S{'1'uctU1'(: d 'un e V I LLt~ du c6t é
du m,idi .. el un Ange l1usw'a la 11/m'oille, les p01'tt'S, l es cham-
bres, le portique dc la porte; e t le 1lom, de la VILLE (é tail ) Jé lw-
·va IIAit. )) - j~zéch. XL. 1 e t su iv. - ( 1 Le fleuve, dont les ruis-
seaux 1'éjouÎl'Olll la Vn, L E DE On:u. )) - Ps . XL VI. 5, 6 . - Il J e
1",tetlrai (LUX 1)1"ÎS l.'S l'Égypte avec l'Egyple, d (' telle sOl'le que
com,ballent VILLE cOltl1'C VILLE, el Royaume cou lre llo ya um e. 1)
- Itsaie, XIX . 2. - ( 1 Tou t Royaume divisé co ntre lui-uuJme est
d évas t é~ et taule VILLE ([ivisée conl1'(} elle-m eme ne subsisteJ'u
point. J)-1\lalth. XrI. 25;- dans ces passages pal' les Villes dan s
le sens s piriLu el so nt ent e ndu es des doc trin es, com me a ussi dan s
Ésaïe, VI. H . XIV. 12, 17,21. X IX. 18,19. XX V. 1 , 2,3. XXXTlL
8.9. I"IV. 3 . LXII' . 9. Jere m. VII. 17, 31J. XUI. 18 , 19. XXXII.
1J2,âIJ . XXX Il.1.1 3 . Sé ph. 111.6. Ps.X I"VII. 2. l's. X LVU I. 9. Ps. CVII.
2,4,5, 7. ~latlh. V. 14,15; e t ai ll eurs. D'après la sig nifica tion d e
la Vill e, on peut voir cc qui est entendu pal' les Villes da ns ce ll e
parabole du Seig n eur: Il Un homme 7loble ~ s'en allant pour 1'e-
cevoir pOUl' lui un Royaume, donna ù ses serviteurs des 1nines
pOll1' lrafiquer; quand il ( u i revenu. il fit o1Jpell.'l' ses servi-
l eurs; le pr'emier S'ap1Jrocha disant: l'a mine a produit dix ffli-
lles j il lui dit.' B on serviteur, Tl' AUBAS POUVOIR SU R D I X VILLES.
Et le second vinl, disant: T a mine a produit cinq mines; il lui
dit: TOI, S OI S sun CINQ VILLES. Il - Luc, X I X. 12 à H); - ici
aussi pal' les Villes son t s ig ni fiés les d oc trin aux ou les "ra is de la
doct rin e; et ê tre SUl' les Vill es, c'es t ê tre intelli gent e t sage; ainsi
donn er pouvoir s u r e ll es, c' est donner l'inlelligence e t la sagesse ;
! 90 ri" 194 .
d i x signifie l.lcauco up, el cinq quelqu e chose; qne par trafiqu er et
produire, il soi t ente ndu acqué ri r pOU l' so i c n fai sa nt usage de ses
facultés, cela es t év id e nt. Que la Vill e, la sai nte Jéru sal em, sig nifie
la doctl'Î ne de la nouvelle Église, on le vo it claireme nt par sa des-
c ript ion , - Apoc. XXI; - cal' ellc cst décri t e quant à ses dimen-
s ion s, puis a uss i qu an t il ses portes, el qu ant à s a mu rai ll e e l à
ses fond eme nt s, lesqu els, pui sque J éru sa lem s ig ni fie l' I::glise, ne
peuvent pas sign ifier antre (:ho se qu e ce qu i appartient à sa doc-
trine ; l'Église n'es t point Ég lise a utre ment. Pu isqu e pal' la Ville
J e Jéru salem es t ent(!nduc l' Église quan t ü la doctrine, c 'est pOUl'
ce la qu ' cli c es t appelée Vill e de vèl'ittl, - zaciJ. VII I. 3, LJ; - e t
dans beaucoup d 'e ndroils VJ L U ; S ,\ I NTE; e t cela, parce que le
sa int sc dit des vrais procéda nt du Seig neur, N" 170.
195. Qui descend du. Cid d ' auprès de 11/011. D i(.'ll ~ signifie qui
procéd er a du Di vin V1'(LÎ du S eigneu1'~ l el qn'est Ce V1'ai dans
l e Ciel. Pu isq ue p<:lr mon V ieu es t s ig nifi é le Divin Vl'ai, N" 1.93,
il s'e ns uit qu e pal' descend1·{.' du Ciel d 'auprès cie m on Dieu ~
quand cela es t dit du Seig neur, e t de la doclrin e de la n ou ve ll e
J~glise , il es t sig n ifi é qui procédera du Di vi n Vrai du Seigne ur, lei
qu 'est ce Vrai dan s le Ciel.
1.96. Et mon Nom nouveau , signifie le culte du S eigneur Seul
uvec des choses nouvelles qui u'ont point étd d a ns l'É'glise prd-
cédente. Que pa l' le N01n du Seig neu l' so it s ig nifi é Lou t ce par quoi
le Seign eul' es t ado ré, on le voit ci-dessus, N" 81.; ici donc c'es t le
<:ulte du Seig neur Se ul , avec des c ho ses nouve ll es qui n ' ont point
é té dan s l'tgli se précédente: qu e dan s la No uve lle Égli se il y ait
le culte du Seigneur Seul, on le ,lait clairem ent d'après le Chap.
XX T. Vcrs. 8,9, ou cette t g lise es t appelée l' I~ POUSE DE L' AGNI::t\ U :
q ue ùans ce tle l~gli se il y ait des choses nou vell es, cela est évi-
d ent pal' le Chap. XX 1. \"er s. 5, ail il est dit : Il VOICI, TO UTJ::S
C llQS ES NOUVELLES JE FAIS. 1) C'est donc là ce qui est signifi é pal'
Illon Nom 1WUveCtu. qui sera éc rit s ur eux.
197. Vers. 1.3. Qui a o1'cillc entende ce que l'es prit dit a u.v
j-.:g[is es .. signifie que celui qui COlltpJ'end ollfJisse ù. ce que l e Di-
v in Vrai de la P l.l1'ole e n~ t' ign e il. ceux qui seront de la Nouvelle
ÉgLise. qui est la No uvelle J el'usalem . comm e ci-dessus, ND 87.
198, Vc rs. la. Et il l'Ange dt: l'/~(JliSt' des L aotlictfcns tJcris .
Ve rs. 14. CIIAl'lTnE THOISIF,:\lE, 1 91
sign ifie à ce ux ct sur ceu x , dans l'Ég lise, qui croie nt tantôt
rl'a pl'i:s eu x-nuJm es el tanl ôt cl'a 7}1'ès la Pa1'ole, Cl ainsi 1J1'0{a-
ne nt les choses sainl es , Mais sur cc ux- ci il se ra ùit pal' avan ce
qu e lque chose: fi y en a da ns l'Égli se qui c roient e t ne croient
pas; pal' exe mple , ils c roie nt qu ' il y'a un Die u, qu'il ya un e Pa-
l'ole saint e, qu' il y a une vi e é le l'lle lle, ct plu sieurs autres choses
qui apparti enn e nt à l'I~g li s e e t à sa doc trin e , et néanmoin s ils ne
c roi e nt pas ces c hoses ; il s les cl'oir ll t qu and ils sont da ns leur na-
turel se nsuel, mais ils ne les croien t pas qua nd ils sont dan s le ur
naturel rati onn el; il in si ils c roi ent quand il s sont dan s les exter-
nes, pal' co nséqu e nt lorsqu'ils sont e n socié té c t cn conve rsa tion
a vec d'autres, mais ils ne croient pas quand ils sont da ns les in-
tern es, pal' conséque nt lo rsqu'i ls ne sont pas en socié té avec d'au -
tres, e t qu' ils con ve rse nt a vec e ux- mêmes ; il est dit de ce ux-l à
qu'il s ne sont ni froid s ni chauds , e t qu' ils se ront vomi s.
1..99. Voi ci ce que dit l'Am.en , le T emoin {idtle et vé ritable,
signifie le S eignezl1' quant il la Pm'ole, qllÏ es l le Divin V1-ClÏ pro-
cédant cie Lui, Que Amen soit un e Divine Confirmat ion d'après la
Vérit é e lle- même, qni es t le Seigneur, ainsi d'a près le Seigneul', on
le voit ci-d ess us, 1\ " 2 3 ; e t que le T émoin {idèle et védl able, quand
il s'agit du Seig ne ur , soit la Divine Vé l'itc qu i es t par Lui dans la
Pa role, on le voit , N°' G, 16 ; soi t qu 'on di se qu e le Seig neur rend
témoig nage de Lui-:\t Ome, ou <lue la Pa role rend té moig nage de
Lui , c'es t la mê me chose, puisqu e le FILS D~ L ' II Oi\DI E qui parle
ici aux Egl ises, es t le Seigne ur' quant à la Parole , N° 64. Ce s c hoses
sont mi ses e n avant po ur ce tte ~:gli se, parce qu' ici il s'agit de ce ux ,
dans l' Église, <lui croient e t d'a près e ux-m ê mes e t d'après la Pa-
role ; e t ce ux qui croi ent d'après la Parole croi ent d-après le Se i-
gn eur.
200. Le co mmence m ent de rOuV1'a ge d e Dieu , s ignifie la P a-
r ole. Que la Parole sail Le comm encem e nt de l'ou vra ge de Dieu,
cela n'es t pas e nco re connu dans l' Église. parce qu'on n' a pas
compri s ces paroles, dan s J ean: ct Au C01mne1lCement étailla Pa-
"o lc, et la Pm'ole é ta it citez Dieu , et Dieu elleéta il, la Parole!
T ou tes cltoses pm' Elle ont ét é {a il es, cl sa ns E lle n 'a c té { ail
de n d e ce qui a eU! {a it . En Elle v i(f il y a va il , et la vie (} l a i l
la lumirre d es II0111'1// ('S, (Jan s le m onde Rite éta it , ( ' 1 Ic 1II011d"
192 ~ ]\" 200.
1JaJ' Elle a til t! {ail , m,ais le Monde ne Ca point co nn.ue. El la Pa-
,.ole Citait· a é lé {ail e, el elle a habilé parmi nous; el nous avons
v u sa gloire, gloin.' comme de rUniqw.?-Engendré du Père. il _
1. 1 à il, ; - celu i qui comp re nd ces paroles quant à leur se ns
interne, e t qui les confère en même temps avec ce qui a été écrit
da ns la DOCTR I NE DE LA NOUVELLE JÉRU SA LEM sun L 'ÉCR ITUnl':
SA I NTE. et aussi avec cer tain es choses qui ont é té écrit es dans la
DOCTR I NE DE LA NOU \'ELLf: JÉRUSALEJ\I SUR LE SEIGNEUR. peut
voir que le Divin Vrai mê me, dans la Paro le qui avait d'abo rd é lé
dan s ce monde, et dont il est parlé N° 11, puis aussi dans la Pa-
role qu i exis te aujourd'hui, es t entendu par la Parole qui aIL
conmwncemenl élail cite::. Dieu, c l 'lui élail Dt'eu, non pas ce-
pendant la Paro le co nsidéréc dan s les mots e t les lettres des lan-
g ues, mais considérée dans so n essence et dans sa vic qui pal'
l' intÏlne est da ns les sens de ses mots et de ses lett res ; pal' celte
vie la Parole vivifie les a lfec LÎ ons de la volon té de l' homm e qui la
lit saintement , et par la lumière de cette vie elle illustre les pen-
sees de son e nte ndemen l i c'est pourquoi d,ms Jean il est dit:
1( Dans la Parole vip. il y fLvail, el la vie était la lmnière des
hommes, Il Vers. 4 i la Parol e produit ces effe ts, parce que la Pa-
role vie nt du Seig neur, tra ile du Seigneur, e t ainsi est le SeigneUl';
loute pensée, lout lan gage et toul e écriture lire so n essence et sa
vic de celui qui pense, parle et écri t, là est l'homme avec sa qua-
lité; mais dans la Parole il yale Seig neur Seu l. Toute ro is, per-
sonne ne sent et n e perçoi t la Divine Vie dan s la Parole. si ce n'es t
celui qui es t da ns l'a ffection s pirituelle du vrai q uan d il la lit, c.n
celui-là es t dans la co njon ct ion du Seigneur pal' la Pa rol e; il Y a
que lque c hose, affectan t intimement le cœ ur cl l' esprit, qui innue
avec la lu mière da ns J" entend eme nt, ct rend témoignage. Sembla-
ble chose qu e da ns J ea n cs t signifiée pal' ces paroles dans le Pre-
mier Chapit re de la Genèse: « Au cmmnc:ncem,enl Dieu créa le
Ciel el la T erre; cl l'espril de Dieu su mouva,il sur lc..; {aces
des eaux. Et dil Dieu .- Qu'il y ail Lu:m,ière .. el il YI eul Lu-
miè1'c. Il - Vers. 1,2,3; - l'esp rit de Diel.1 cs t le Divin Vrai. il
en es t de même de la Lum ière; le Divin Vrai es t la Parole; c'est
pourquoi, quand le SrÎg ncl.1 l' se no mme la Parole, il se nomme
aussi la Lumièrc, - Jean, r. 4, 8, 9. - Semblable cho se est en-
Vers.1 ll. CITAl'ITH": Tl:OISliDIL 193
tendue a ussi par ces pa roles dan s Da\'id : Pm' la PW'ole: d e J c-
(1

flo vah l es Oieu x oni é i é rai i s~ c l pm' tES}J1'it de sa bouc he tout e


ieur (I.1"lnée. Il - Ps. XXX lll. 6 . - En so mm e, sa ns le Div in Vrai
de la Parole, qui dans son essence est le Div in Bien d u Divin
Amour e t le Divin Vrai de la Divine Sagesse du Se igneur, l' homm e
ne pe ul pas avoir l a ,,'ie; pal' la Parole il y a co njonct ion du Se i-
g neut' a\'ec l'homme el de l'homm e avec le Seig ne ur, el pa l' ce tte
co njonction il y a la vic ; il faut qu e pal' l'homme il puisse être
reç u du Sc ig neur qu elque chose, pal' q lloi i l y ai t co njonc lio ll .
e t pal' s uite vi e étern ell e. D'après ces cxp li calio ns on pe u t voir
que p<ll' l.E CO:'llME NCEi'IIENT DE L 'OU VRAGE DE DIEU, il es t e nt endu
la Parole, e t, si tu le ve ux croire, la Pa role lelle qu'elle est da ns le
scns de la Je Urc, cal' cc sens es t le co mplexe de ses sai ntetés in té-
rieures, COmme il a été montré e n b eauco up d' end roits dans la
DOCTr. 1N ..~ DE LA NOUVE LLE J.t:IW SALEi\l SUR L 'ÉC r.l'f U IŒ SA I N TE •
.El, ce q"ll i es t admi rabl e, la Parole a é té éc rit e de telle sorte qu' ellc
communiqlle avec tout le Ciel, e t en paT ticlllier avec chaqu e so-
ciété du Ciel, ce qu' il m' a été donn é de savoi r pal' un e vive expé-
r ie nce, dont il sera parlé ailleurs. Qlle la P<l l'ole soit tell e dans son
l'sscncc, on Ip. voi l e ncore c laireme nt pal' ccs expressions du Sei-
gneu r : Il !.cs 7JG1'o{es que Moi j e valls énonce sonl esprit, el soni
v i e. u - Je a n Vl. 63.
201 . VCI'S. 15 . .J e ronnaü les œuvres, sig1ûfie que le Seigneur
110it en mtJ111.e temps Lous l cm's inl(:1"ù.'w·s c l lous leurs e.xtf!-
rieurs; comme ci- dessus, N" 76.
202. Que 'ni froid tu n 'cs, ni r lutwl, $ignific que ceux qui sonl
le/s, Umlô t 1ticnl qne la Pa1"o le soit J)i viu fJ c t SaÙlle, el lemlbi
la 1"econn ais5enl Di vine c l Sa inte. Tantô t nie r c hez soi e t tantôt
reco nnaHre la Sai nt e té de la Parole, c'es t n '~lre ni froid ni chand ,
cal' ceux-là so nt cont re la Parole et auss i pOUl' la Parole: les mé-
m'es au ssi sont te ls à l'éga rd dc Di eu, tantô t il s le ni en t el tantôt il s
le reco nn aissent; il en es t de mê me pOlir ton tes les c hoscs de l'I~:­
glise; pal' co nséque n t ils sont tan tôt avec ceux qui so nt dans l'en-
rel'~ tantôt avec ceux qui son t dans le Ciel ; il s volen t comme en tre
l'un et J'autre en haut c t c n ba::;, e L là 0 (1 ils volent ils tourn e nl
IC ll l' face. Te ls devien ne nt ceux qui chez cux onl co nflrme qu'il y
a un Dic u, qUI! y :1 un CiC'1 f'1 lin enl(>r, r l qu' il ya une ,'if' ('! l'I'-
1. 17.
1.' ,\PO C ALYPSE 1\1::V ~:Lt: E. i\" 20 2.
nell e , el e nslfite reb roussc nt c he min; c hez. e ux quand la prC'cc-
den te con(l n nat ion revient, ils reco nnaissent, mai s quand ell e ne
re vi e nt pas, ils ni e nt: s' il s relJro ussc nt c hemin, c'cs t parce q u'en-
s uite ils ne pense nt qu'à eux-mêmes et a u mo nde, amLilionna nt
sans cesse de s'c levc l' au - dess us des a utres, e t par là ils se plon-
ge nt dan s leur propre; ain si l'enfer les eng lon tit.
203. Mieux vaudrait que {1'oid lu fusses, ou chaud, signifie
qu'il vaul 1Ilieu,r; ou nier de CŒU1' les choses saint es de la Pa-
'l'ole el de l'Eglise, Da (es r econnaître de cœul'. La r niso n e n sera
donn ée da ns I"i\rtic lc {lui va s uivre.
20l,. VCI"s.lG. C'esl lJOurquoi, pal'ce que liède lu eS 3 el nt fl'oid
lIt c/taud, il ar1"ivera que je l e vomirai d e 'I1Ia bouche, signifie
la lJl"o{ana l iou , cl par suite la sé paration d 'avec le Seigneur. Par
ê l r e vomi d e 1IUl bouche, il es t sign ifi é t- lre sé pa ré du Seig neu r ;
et ê tre a insi sépare du Se ig neur: c'es t n'ê tr e ni dan s le Cie l ni dans
l'E nfer, mai s êt re dan s un lie u séparé, privés de la vie h umaine,
oü so nt de pures fan taisies; e t ce ln , parce q u'ils o nt mê lé les vrai s
avec les raux et les bie ns av ec les maux , ain si les choses sai ntes
avec les profan es, au poi nt qu'clics ne peuve nt ê tre séparées; et
CO lllm e l' hom me a lors ne peu t pri S ê t re prcp<lrc, afin qu ' il soit ou
dan s le Ciel ou da ns l'E nfer, le tou t de sa vie ra ti onnelle es t dé-
tru it, c t il ne lui ,'cste qu e les de rn iers de la vie, lesq uels, é tant
sêp.n és de s in tér ieurs de la vic, so nt de pures fa nl nisies. SUI' leur
é lat c t s ur leu r sort, vo i',. cie pl LIS g rands dé ve lo ppements dan s I. A
S AGESSE !\ NGÉ LIQUE SUR LA DI V I NE PnOVIDENCl"~ , N°· 226 il 228 ,231,
qui su ffi se nt pour en donn e r connai ssa nce. Il est dit d'eux qu ' ils
so nt vomi s, parce que le i\ lontl e de s esprit s, qui li en t le milieu entre
le Ciel e ll'E nfcr, e t dans lequ e l tout hom nl e vie nt d'a bord après
la m ort ct y es t préparé, corres po nd ft l' es tomac dans lequ el tous
les alime nts so nt prépa rés, soi t pOU l" de ve nir sang e L chai r, soit
pOli r deve nir C':<c rcmenls c l urin es, ceux-ci ont une correspo n-
dance <l,'ec l'E nrer, c l ce ux-là avec le Ciel ; mai s les al im e nt s qui
so nt \omis de l'esto mac, son t CCliX qui n'ont pas suhi ci e scpn l'a-
lion ct res ten t mé langés. A cause de ce tt e corres pon dan ce il es t
dit êt re vo mi c t \"o llli sscllle n t ùa ns les passages sui van ts : {( Bois
cl (.' ni v J" e- lOi~ afin qlU' {on ln'epl/ Ce sail li cÜ!col.ll.:crt .. il l't'nlOlI/ '
iI'a /'''1"5 Ini la r nup(' d t' J ë/lor(l/l ~ afin qu 'u lI VomÜSf>'/l/rn l igl1n -
Vers. Hi. C II ,\P I THl<: TnOI S I~: i'II E. 195
mintcu.c so il su r la g loi/'c.») - I laba k. Il . '15, 'l 6 , -1I Ettim 'ez
Moab ~ afin qu'il s'é tale: d ans sun Vomissemenl , » - Jérém.
XLVIII. 26. - te l'oules les ta bles sont pleines (['Wl Vomisse-
me:ut d'évacuation; il qui ensetgnera-l -illa science? ») - I~saï e,
XXV[ll. 8, 9; - et en ontre a ill e urs, co mm e dan s Jé rém. xxv.
27. Lév il . XV lIl. 2!J, 25, 28. - Si l'ea u tiède exc ite le vomisse-
ment , c'es t aussi d'après la corres po ndan ce.
206. Ve rs. 1.7. Parce que lu dis: B iell e je suis el me suis eu -
'riclli~ signifie qu'ils croient possdder en loule abondan ce les
connaissances du vrai el da bie n~ qui apparl i emu::nl au Ciel et
il l'Eglise. l~ lre dclte ct ê tre en richi ne sig n ifie ici aulre c hose
flue savoir et co mpre nd re ple ineme nt les choses qui appa rti en ne nt
à l ' I~g li se e t au Cie l, et qui sont appe lées les spir itu els e t les th éo-
log iques, parce qu'i c i il en est ques ti on; les ri chesses e t l'abon -
dance s pi ri tu ell es n e so nt pas autre chose. Ce u x qui croi en t d 'après
e ux- mêll les, et non d'ap rès le Seigneur par la Parol e, croie nt au ss i
savo ir e t comprend re taules choses; et cela, parce qu e le u!' me n-
tal s pirituel a été fer mé; e l seul em enll eul" mental nature l es t ou-
ve rt , el cc m ental sa ns la lumière s piritue ll e Il e vo it pas aut re-
m ent. Que par les ri ch esses e l l'o pul ence, dan s la Parole, il so it
signifi é les ri ch esses e t l'opule nce sp irit uelles, qui sont les c on ~
n aiss<1llces du vrai e t du b ien, on le voit clai remen t par ces pas-
sages: cc D a ns l a sagesse el dans lon int elligence lu l't!lais ( ail
des Brcm:ssEs, cl lu avais amassé d e 1'01" el de Cargeul dans
les trésors; p w' la lIulltipLication de la sagesse l u as '1nuLliplùJ
t es ni CIl ESSES. ) - I::zéch. XXV nL li, 5; -ceci es t dit de T yr,
pal' q ui est sig nifi ée l'Église qu a n t ;lU X co nn<li ssa nces du vrai e l du
bien: de mê me, te f~a fill e d e 'l'y?' l'apportera un. présent, la
fille de R oi; les (aces ils supplie 1'"o nl~ L ES BI C II ES DU P ECP L.t::. li
- J's. XLV. 13. - cc J éhova h appauvl'ü'a 1'1Jr~ il1 'cnverscra
dans la 1/le?' ses ·n 1(;IIt:SSt:S. )J Zach. r x . li . - If Tyr~ ils pille-
-

ron l l es n I CI U~SS E S . )) - Ézéch. XXVI. 1.2. - {f "sc/WI" a dit .-


D a n s la (o'r ce d e 1IIa main Jai agi~ cl plU' ma sag essc~ cru' in-
intelligent je suis; cl Les T nÉSons des pewples je pillerai; elle
l1'oUV(!r(t~ ma main, les nI C IT .ESSES des peuples. ))- Ésaïe, X. 13,
1â ;- pal' Asc hu l' est s ig llifi é le Ba li onne l, ici le ra tionn e l q u i pcr-
ve rtit les biens ct les vl'ais de 1'I;:g li sC', lesq uc ls ici so nl les tr ésors
196 ,, " 206.
e t les ric hesses des peupl es qu'il pillera. IlJ e le doune1'cû les Tni:-
SORS d es l énèb1'es~ e l l es HI C UE SSES seCI'I:: U:.~ d es lieux cachés. Il
- E S;Jïe. XLV. 3. - «( H eu r eu x l'honunc qui craint J éhovah!
OPULENCE e l RICHESSES dan s sa 1Jtaison;> Cl sa justice denwure il
perpé tuit é. Il - Ps. e x LI. 1, 3 . - «( Dieu Cl Te1 n1Jli d e biens les
a fltnnés ; el lcs RI CHES il a 'l 'en vo y é iL v ide. JI - Luc, 1. 53. -
(( Mal/w u r ci vous:> ({I C HE S 1 car vous ave z pris vol'J"c joie; '1J'llll-
heur li VOllS qui e tes 1'assasids! parce que vo us aurez Faim,. 1)
- Luc, VI. 24, 25; - pal' les nich es ici sont entendus ce ux qui
posséda ient les connaissances du vra i e l du bie n, parce qu ' ils
avaient la Pa rol e; c'étaie nll es Juifs; pareille me nt pa l' •• le Ric/te
qui éta it vlllu d e pou'l 'pre el ric fin Lin. n - Luc, XVI. 1 9. - De
mêm e pal' les r iches et les ri ch esses ailleurs, co mme dan s Ésaïe,
XXX. 6. Jérém. XV H . 11. ~lich. I V. 13. VI. 1.2, Z.ilc h, XIV. ill.
!\laLth. XII. 35. X llr. 4[1. Lu c~ XU. 21.-
207. Et de rien n 'ai besoin.. signifie qu'ils n'onl pas besoin de
.w voü· el d 'et1'e sage,~ davantag e ni d'aUl1:e pW'l. On le voi l clai-
rem ent d'après ce qlli vient d 'ê tl'c dit, parce que 'c'cn est la cou-
séqu ence.
208. Et tu ne sais pas que loi tu es 1"ui1uJ.. signifie qu'ils igno-
ren t que toutes les choses qu'ils savenl ct pensent des v"ais
el d es biens de l'Église ne sont en "ten coht1'enleS~ el que ce
sont des mw'ai lles 'm.al cimentées. Pal' la r uin e es t sig ni fiée ic i
la non-cohéren c:e, ains i par le ,'uiné celu i qui sa ns co hé rence
pense aux choses de l'J~g li se; e t ce la, parce que ce ux dont il es t
(IUes tion , tantôt nie n t Dieu , le Ciel, la vie é tern e ll e, la sain te té de
la Pal'o lt>, e t tantôt les rcconnaisse nt ; c~ es t pourq uoi cc que d ' un e
main ils bâtissent, d e l'a utr e il le d émo li sse nt ; ain si, il s sont
comme ce u x qui co nstruisent une mai so n, e L peu après la dé trui-
se nt; ou comme ccux qui se vê len t d ' habillcm cn ts m ag ni fiq u es ~
c t peu après les d éc hi rcnt; c'es t pourquoi leu rs ma isons so nt des
décombres, et leurs vê teme nts son t d es h aillons ; tell es so nt toutes
les ch oses q u' il s pense nt co ncernant l'l!:glise c l le Cicl, mai s ils nc
le saycn l pas, Cela est auss i en tend u pal' Ics r uin es dan s les pas-
s ages s uivants; Il 'l'a sagesse et la sc iencl.'~ cela l'a se dllilc~
quand tu as dit dans ton cœur " A1oi ~ el a pl'ès m.oi , plus ;
("cs t 1JOW'fJuoi il to1lt/}t!}'a .'lm' loi mw 1'uine, Il - I~saje, X LVII ,
VCI'S. i 7. C IIAf'ITnt: TH01SJi:;~IE. 1!Jï
10,1'1.-11 Ihâne sur 1"uine il viendra; l e 1'oi sera dans l e dt' u il,
et lc prince sera ,'evfltt d e sUipeur. Il - I;:zécll . VII. 26,27;-
le roi qu i sera dans le de u il , CLic prince CJ ui se ra revêt u dc s tu-
pe ur , ce so nt ceux qui so nt da ns les vl'ais de l' I::glise. Il Dans leur
houclte 1'icn de dl'oit , au m ilieu d 'eux la ruine. Il - Ps. V. 10.
- ne sem blaùles choses sont s ig ni fiees pal' les m urailles ma l ci-
m e n tées,- J é ré m . X LIX, 3 , I::zéch. X III . 11.,12. Hosc h. II. 6.
209. Et mÎStùYlb l r, ('/ 7){lUVre, signifie qu.'ils sont .<;{lUS vrai:;
(' l salis biens. Par les mùt1rob/l.'s e ll es 7Xl1lv)"{.·s, tians le sens spi-
ritue l de la Parol e, so n t e nlendu s ceux qui son t sa ns les co nn ais-
sa nces du vl'ai et du bien , ca r ils sont s piritu e ll e mc nt misé rable s
cl pauvres; ceux -ci au ssi so nl ente nd us pal" eux dans les pas-
sages suivants: If Moi (je su i s) Mise rable cl Pau m'c, Seigru:u/',
souviens-LOi d e 1II0i. Il - Ps. XL. 18. Ps. LXX . 6. - (1 I ncline,
J éhovah ! ton ore ill e, c l 1'éponds, parce 'lm.' Misé1'llble c l PUIl-
'V1'e, moi. Il - Ps. LXXXV 1. 1. - (( lis 1lI.el l cm l il nu l'épce.,
les im.pies, c l ils ll.'ndent l e m' m'c~ pow' abatt1"e le 1lIisé,'uûlc
e t l e Paw.,-r e. Il - Ps. XXXV j l. 14. - tI f~'impie a 7Joursuivi
le Misé rable e l l e Pan vr e, el cel ui dont l e cœu,. est abattu,
pour l e luer. Il - Ps. CIX. :16. - « Dieu ju(Jc l'tt les J1Iisél'aules
l lu peuple, 'il conservera l es {ils du P a u vr e; il d éli vr er a l e
Pauvre qui crie cl le i11isr Jrable . I l - Ps. LXX II. 4, 12, 1 3. -
Il Jfilwvah délivre l e Misérable du plus {or l quc lui, cl lc Pau-

v r e d e ceu :'C qui le dépouillent. Il - Ps. XXXV. 10. - « L'impie


'm.édite d es c1'ùnes 1JOUr 7Jc rd"e l es Misérables pa;- d es paroles
d e 1uc n son{Je, lors l1u1me que l e Paum'c parl<: (scion) le jU{Jc-
1l1.ent. Il - Ésaïe , XXX II. 7. - Il L es Mi.wh'aûles auront en J e-
fw valt d e l a joie, c l l es Pauvres d'c ntre les fWlnllu.'S d ans l e
saint d ' I sraël s'é{Jaie1·ont. Il - tsaïe , XXIX. H). - (1 JJ ell1'eUX
l es Pauvres en es prit, parce qu'à Cl/,r es t l e Rovaume des
Cie ux. Il - .M a tt h. V. 3; - e t en ou lre ai ll eurs, pal' exe mpl e, -
I::su ïe, X. 2. ,Jél'ém . XX IJ. 1.6. Ezech. XVI. l!.1J. XV IIl. 1 2. XX II.
29. Amos, V I II. l!.. l's. lX. 19. Ps. LX I X, 33, 311. Ps. LXX I V. 21..
l's.C IX. 22. Ps. e x!... 13. Dcu l ér, XV. :11. XX I V. il!.. Lu c, X I V. 13.
2 1, 23. - l'al' les i\liscraules et les Pau vres so nL principalemen t
e nlendus ce ux qui Il l! sonl point dans les eOllnai ssances du vl'ai et
du bien, c t ('cpc nd<lnl les désil'e nl , pu isC]uc par les riches SOlit cn-
1. 17*.
198 N" 209.
ten du s ccux qui possèdent les co nna issa nces du vrai et du bien,
NU 2 0 G.
21.0. Et aveugle~ el 1w;J signifie sans elll en d C:1uent du vrai;> el
sans volon té du bien. Pa l' les Aveugles, dans la Parole, sont en-
tendu s ce ux qui so nt sa ns les vrais, soit pa r le manque de vrais
dans l'Egli se, et ains i par ignora nce, soi L pal' le non-entendement
des vl'ais; e l par )('5 Nus son t e ntendu s ceux qu i pal' sui te sont
sa ns les biens; c ar tout Lie n spirituel s'acquier t par les vrais. Il
n'en es t pas ente ndu d'autres pal' les Aveugles dans les passages
suiva nts: (( AlO1'S entendront en ce jou r-Là les sou1'ds Les pa-
l'ales du. Livre .. cl (déliv rés) d(.· l'obscurité les yeux des Aveu-
gles ven'ont. )) - Esaïe, XX I X. 1 8. - I ( Voici, volTe Dieu vieu-
dra , alors seront ouverls les yeux des Aveugles. )) - Ésaïe 7
XXXV. 4. 5. -(f J e Te donnerai lJoto' lumière des natio ns pour
ouvrir les yeux Aveugles. 1) - Ésaïe. XL rl. 6 ,7. - (( J e condui-
1'ni l'?s Aveugles da ns un chemin quïLs n 'onl point connu. je
1nell1'ai les t enèb1'es devant eux en tumièn.·• 1) - tsaïe, XL U.
16. - Il Fais sorlir le p(:uple A vcugle qui a des yeux, et les
sourds qui ont des Q1·cilles. )) - '::saïe, XL IU. 8. - Il Ses senti-
1u:lles sont .I1vcugles. taUles; cl l'lies ne savent point com.pren-
dre. Il - Ésnïe, LVJ. 10, 11. - Il Il a aveuglé leurs yeux" el il
a endw"ci l e ur cœur, d e peul' qu'ils ne VO i (.'nl des yeux" Ctlle:
compn: llIuml du cœw·. )) - Jea ll , X lI. /JO. - «( Jesus dil : Pour
jUgCl1U: U{ , Moi, dans lf.: m.ondc..> j e suis veuu, afin que ceux qui
ne voient pas voientJ> el que ceux qui voient devien.nent Aveu-
gles. Il - J Ci.ln , I X. 39, llO, 41. - (( Conducl eurs Aveugles ! in-
sensé... c l Aveugles! II-]\latth. XX I IL 16, 17. 19, 2lJ.. - le Aveu-
gles, conducteurs d'ave ugles. )) - l\l all ll , XV. 1lt. Luc, V L 3U.
- A cause dc la signifir.a l io ll d e l'Avcugle e t de la Cccilé, il avait
é té dde ndu Il d 'oni'il' en sacrificl: lUW btw AVl:ltgle~ II - Lévil.
:X XI. 18. De ul é l'. XV. 21; - (1 de m e Ure un obstacle devant lUt
Aveugle" Il - Lévi l. XIX. llt; - (( celui qui faisait dgan : r un
Aveugle dait maudit. II - DculCI'. XXV II. 18. - Sur la signifi-
ca tion d u Nu ct de la Nu d ité, 'voir r.i-desso us, No> 213,
211. Vers. 18. Je le con seille d 'oc/wur de Moi de for dproucë
(ta fe il, 1Jom' q ue lu sois elll'iclt iJ> signifie l'avertissement d'ac-
Itltcril" 1JO lll" ('UJ' cl", S eigltcur IUl r la Parole 1(..' ûil:1t de ("(l U/ our,
Vel's. 18. C II A l'l'CIU: 'fBUISlf;:\I ~. HHJ
afin de d e t.'cJtü, sag es. l'~ u e O'et, acJu:le1' signifie acq uérir pOUl' soi ;
d e Moi s ig nifie du Seig neur p<.lr la Parole ; l'or s ig nil1 e le bien , e l
l'or e prou vc au (eu , le bien de l'a molli' cé leste ; e t pa r sui te s'cm-
1'ich.ir signifie compren dre e t d eve nir sage. Si l'or signi fie le bien,
c'es t parce que les l\'l é ta ux dans leu r o rdre s ig nifi ent des choses
qui appa rti enne n t au bien et a u vl'ai, ,'O r le bien céleste e lle Lien
s pirituel, l' Argcnt le \'l'ai de ces biens, "A irain le bien naturel, et
]e Fer le vl'ai nature l. C-cs l là ce que s ig nifi e nt les l\lé taux qu i
co mposaicnt Ja slat ue deNéouc had ncssiu', (1 donl la lèle elail d'm' ..
la poit1'ine el l es b1'as d 'm 'genl, le ve nl1'e el l es cuisses d 'airain ..
les j am bes de f er, el les pieds en pa1'l ie d e ( er el f;.' lt 'lJw' l ie d'ar-
gile.. J ) - Dan, J I. 32,33,- e t qui re prése nt aie nt les éta ts s ucces-
sifs de l'f:g!ise quan t au bien de l'amour et au vra i de la sagesse.
Comme les é tat s d e l'Église avaien l ai nsi s uccédé les un s aux au -
tres , c'est pour cola que les Anciens ont don né a ux Temps des
nom s sembla bles, e n les a ppe la nt Sièctes d ' or, d'arge nt, d'ai rain
et de rel', c t par le siècle d'or ils entendaient le p r emier temps,
quand le bien de l'amour céles te rég nait j l'amour cé leste es t l' a-
mour envel's le Se iglleul' d 'après le Seig n eur; par ce t amour on
possédait alors la sagesse, Que 1' 01' sig nit1 e le bien de l'am our, on
le voil c i-dessous, N" 013,
212. Bi des v tJl ellwnls blancs pour que l a c n sois 1'cvt'Jlu, si-
gnifie el d'acquérir pow' eux les ~rai.5 n j ds d e la sagesse. Que
les vêtemen ts sig nit1ent les vrais qui rcvê te n t le bie n, on le voil
ci-dessus, N" 166; cl que le blanc se di se des vrais, on le voit,
N° 167 j de là les vtlemenls blancs s ig n ifie nt les vrais rée ls de la
sagesse; e t cela, pa rce qu e 1'01' éprouvé au feu s ignifie le bien de
l'amour céleste, eL qu e les vrais de cel amour son t les vrai s r ée ls
de la sagesse.
213. Afin que ne SOil1Joinl 1n(l.1ûfc.'s l ee la Iwnlt.: de la nudité ..
signifie afin que if: bien d e Ca1HOw' céles le n e so i l point profané
'n i adulléré, Pe r sonn e ne peu t savoir ce qu e signifie la /tonie,.>de
la nud illJ, s inon ce lui qui sa il que dan s l'U Ii e l l'autre sexc les
memb res de la géncration, qui so nt au ss i appe lés par lies gén itales,
COl' l'cSpol1clent il j'<w lo ur céles te. Qu'i l y ail Co rres pondance d e
l'ho mm e cl de lou s ses m embrcs avec les Cie ux, on le voit dan s
le Tra ité DU C I F.I~ wr D t: L' ENFEU , pu hl ié il Londres c n 1758, JV" Sï
200 L' t\POCA 1.YPSE H~vÉd:.E.

il i02; Cl que les parlies gén itales corresponden t à l'A mour Cé-
leste, on le voit dans les ARCANf;S Ct::Lt:STES, publiés aussi à Lon-
dres, N"· 5050 à 5062. l\ la in tena n t. puisque ces membres corres-
po nd ent à l'Amo ur céleste, qui est j'Amour du tro isième Ciel ou
d u Ciel intime, et qu e pa r ses parents l'h omme nait dans les
amours opposés à cet amo ur, il est év id en t que si par le Seigneur
il n'a cquiert pas pOUl' soi le bien de l'amour e t le vrai de la sa-
gesse. qui so nt sig nifi és pal' l'or éprouvé au fe u, et pal' les vête-
me nts blancs, il apparattra dans j'amour opposé, qui en soi est
pl'qfane. Ce la es t sig nifi é pal' d écouvrir sa nudité, et e n m c tLl'c en
év ide nce la hont e, dans les passages s uivants: ({ H em"eux celui
qui veille el (/a'rcle ses v~ l l?1 l! e nls~afin qu c Nu il ne m.arc/te poinl,
el qu'o n ne voie poinl sa 1I0nle. n-Apoc. XVI. 15. - 1 ( FiUe d e
BatJt:l e l d e la C h aldée~ assiedS-loi il lC1Te; decouv're la cheve-
l1t1"e~ d écouvre la cuisse, 1Jasse Les fl euves; que soit clecouvc rl c
la Nudilé~ que m tme on voie tOH Opprob1"e. ))- tsaie, XLV U. 1 ,
2, 3. - (( Mal/wur il la ville d e sangs, Ct cause de la 11ulltilude
de ses scorlalions! J e 1'elèvc:rai l es j'ranges SU7' l es races~ el je
1Jwnl1'(..' nû aux nations Ut Nud.ilé~ el aux Royawnes ton Igno-
u â nie. n - Na hum. lU. 1,4, 5. - 1( Pl aid e~ co ntre vo l 1'e m.è1'e~
d e peur que peW-êln: je n e la melle Nue. ) - lI osch. H. 2, 3.
- 1( Quand je passai près de l oi~ j e couvris la Nudilé~ el j e le

la vai~ et je l e Vl,'l is; mais lu as commis scorUllion~ l u ne l'es


pas souvenu e de t ajeunesse~ quand lu étais Nue cl D é1JOuillée;
c ' es l pow'quoi a él é d écouverte la Nudité. JI- Ézéch. Xv r. 6 e l
s ui". - (( D e péché a pee/ui J érusalem; c' est pourquoi~ tous la
'nuJpJ'is enl~ pm'cc qu'ils ont v u sa Nudité. II - Lament. 1. 8 ; -
pal' J ér usale m , de qui ces choses onl é té di tes, il cs t en tendu
l'Église, el par commettrc sco rlation, il csl signifi é adultérer et
falsifie l' la Parole, N° 13lJ. Il Malheur il celui qui {ait boire SOIl
('om}Jagnon~ en CcniV1'll1ll ~ afin de 1'eg a1'd er sa Nudit e; bois
n1lssi~ loi~ afin que ion Prépuce sail il d eCOllver'l. )) - IJabakuk,
H, 15, 1G. - Celu i qui sail ce que sig nifie la Nud ité. peut com-
prendre cc qll i cs Lsignifi é par cela I( que Noaclt~ apri:s s'~lre eu'i -
'l'1'CJ~ sc 1nil Nu d ans le 1uilicu de sa l c nlC~ el que Citant v il ln
,V udile de son 1Ji3 1'e~ d cn 1'it; mais que Sc/wnt Cl Ja7J/t clh cou-
~-,}' in' 1I1 so .rvft(lite~ en IOfl1')Uml Ics (ac cs en aJ'rih'e~ afin ile ne
r cl'S. 18. CII.\I' ITH E THO l S Lb I E. 201.
la point voir. 1) - Gen. LX, 21,22, 23, - l'uis aussi, pourquoi il
fut ordonné q.u' Alt.aron e l ses fils ne lILOltlentienl 1)(l.S par des
t(

degnis sur l'Autel, afin que ur: fût poinl déCOlll,,'erl e leur !V ll-
dil é. Il - Exod. XX. 23. - Et a ussi, Il qu'on lew' f erait des ca--
leçons de lin pOll1' coul.)7·ir la cltair de: Nudilf1, el qu'ils seraienl
SUI' eux quand ils apprOChl'1'iÛl't'/l dr: l'autel, Cl qu'aul1·t!11tenl
ils 1JOrl eraie11l tiniquild ClllWU1TrûOlll. Il - Exocl. x..'(VU L 42,
63; -dans ces passages pa.!' la Nu dité so nt sig nifiés les maux dans
lesquels l' homm e est n é, qui , é tant opposés au bie n de l'a mour
ecleste, sont en e ux-mêmes profa.Des, c L Ile ~ont éloig nés qu e pa l'
les vl'ais et pal' la vie selon les n,lis; le lin aussi signifie le vrai,
No> 671 . Pal' la Nudité es t e nCOre sign ifiée l'I NNOCENCE, e L a USS i
l ' l GNo nANCE DU nU:N ET DU vr.AI; l' In nocence, p~\I ' ces paroles:
il ils fUa ienl lous deux Nus~ Cho mm,c et son épouse, el ils
n'en (tvaiClll poinl H onle. Il - Gen. II. 25; - l' Ignorance du
bien et du vrai, par celles-ci: (( L e jeûne: que Fai choisi, c'cst
d e rompre avec l'aflcunc ton 1JO.in, el quand lu vois an Nu, de
le couvrir. Il - r::saie, LVI.lI. 6, 7, - (( Que son pœin. ù l'a ffame
il donne, c l que l e Nu il couvrc d 'un VëU'1IWlIl. II-Ézéch, XVl ll .
7. - «J 'ai eu faim, e l vous M'avez donne ù manger, j'élais
Nu, el vous M 'avez ·v~ tu. )) - Mallil. XXV. 35,36.
214. Et de COIlY1"C oi1tS les yeux, afin 'Ille lu. voies, siyni{ie
afin que L'l.'1tlendc?1}uml soil gller;, de peur que les vrais 1'ù' ls
de la sagesse n e soient profanes et falsifi és. Que par los yeux il
soi t sig nifié l'entende ment, e t par la vue des yeux. l' intell igence el
la sagesse, o n le voil. N° 118; e L pu isqu e le colly re est lin remèd e
pour la "u e ~ il s'ensuit que par Il dt, collyre oins les yeu.?;,») il est
s ign ifié gué rir l'entendement, afin qu'il \"oie les vrais et devienne
sage; si cela n'a pas li ou, les vrais rée ls de la Parole son t proranés
e l ad ultérés,
215. Vel's. 19. Moi, tous cell:lJ qw: j'ai1ne,je les n i prim.ande ('l
châtie, signifie que ceux d 'entrc eux qui agissent ainsi sonl ai-
mes du S eigneU1'~ el qu'alors il.'i n e peuvent pas ne pas ~ tl 'C 1Il:is
i 'll lC71 l a l i011. afin de comlJallre conl1'e CUX-l1u: m,('s. Que cc soit lit
le sens de ces paroles, cela esl éviden l, cal' il cst di t, (( Moi, l ous
CCU.L' que j'ai1ne, Il e l pa,' e ux il es L en tend u ce ux qui achètc nt du
Seigneur de l'or l'prouve au feu , c l qn i de colly re oigncnlleurs yeux
l.' APOCALYPSt: Rt':.VÉLÉ t: . N" 215.
afin i..I e voir ; il es t dit I ( j e les 1'éprüuande el châlie,. Il pal' quoi
il es l entendu la te nta tion quant aux faux e t qu ant aux maux; par
réprimander , la ten tat ion quant aux faux ; e t par chàti er, la ten-
tation quant aux maux. Ce ux dont il s'agi t ici ne pe uven t pas ne
pas ê tre mi s dan s des te ntati o ns, puisque sa ns e ll es les negalions
e t les c onfirmalion s con tre les Div ins Vrais Il e peuven t pas être
ex tirpées. Les Tentation s sont des co mbats spir itu els co ntre les
faux e t les maux c hez soi, ain si co n tre soi: e n ou tre, ce qu e c'est
qu e les Tentat ions, d'o ù e ll cs vie nn e nt, c t ce qu'e ll es procurent
de Li e n, o n le voit dan s le T l'aité DJ-~ LA NOUVE LLE J t':HVSALEl\l ET
Dt: S,\ DOCTH INE C~LESTE , puhl ié à Londres e n :1758, ]\"· 1.87 à 201.
216. Avec zdc agis donc,. el viens il1·ésipiscence,. s ignifie afin
que cela soit {ail d'après ['aRi'cl'i on du m'ai cl rave1'sion pOUl'
le: {au x . 11 es t dit ic i avec zèle agis,. parce que ci-dess us, Ve rs. :1 5,
il a é té dit ( mi eux vaudrait qu e froid tu fu sses, ou c haud, J) ici,
qu' il soit chaud, ca r le 7.èlc es t une chaleur s pirituell e, et la cha-
leur spi ritu ell e es t l'affect ion de l' amour, ici l'affecti on de l'a mour
du vrai, e t celui qui ag it d'après l'affecti on de l' amour du vra i,
ag it aussi d'a près l'aversion pOUl' le faux ; c'est don c là ce qui est
sig nifi é par viens Ù 1'(jsill'lsCcnce. Le zèle, dans la Parole, IOJ'squ' il
s'agit du Seig ne ur, sig nifi e l'Arnoul' e t l'Empo rt eme nt ; l'Amour,
- Jea n, Ir. 1.7. Ps. LX l X. 10. Ésaie, XXXV lI. 32. LX llf.15 . Ézéch.
XXX IX. 25. Zach. r. 1la. VLlf. 2; - l'Emportemc nt, - De ute r.
XXXLI. 16, 21. Ps. LXXIX . 5,6. Ezéch . V IL!. 3, 5 . XVI'. [12. XX III".
25. Sép h. J. 18. III. 8: - mais chez le Seig neur le zè le n'est point
de l'e mport eme nt ; il parait seille ment être de l'emporte ment dan s
les ex tern es, in térieurement il es t de J'a mour ; si dans les ex ter nes
il parait ê tre de l'emportement, c'es t parce qu' il semble que le
Seig neu r est e nflamm é de co lère, <luand il repre nd l' ho mm e, su r-
tout quand l'h omm e es t pun i pal' son mal, ce qui es t per mi s pal'
l'A mour, afin qu e le Ill a l de "homm e soit repo llssé; c'est 'lbsoJu-
m ent co mm e un père qui , s'il aim e ses e nfan ts, permet un châti-
me nt afi n dc repou sser leurs maux. Pal' là on voil clairement pour-
<lllOi Jé ho va h se dit Jaloux (Z elo les),. - De utél'. I.Y. 2ft , V. 9,1. 0.
V I. 1ft, 1.5.
2~ 7. Vers. 20. Voici,. j e mc l i c ns il la 7JOI'U' el je hew'le, si-
gn i{il: que l e SeiguClll' esl présent pour chacun dans la Pm'ole,.
Vers. 20. C IIAI'ITIU: TflOISlt::\It: . :!03
c l y insiste 1JOW" (} l1'e 1"e(U, el enseign e co'/ml/ c nl il doit ()trc
reçu . Quelque chose de semb labl e à ce la es t di l par le Seigneul"
dans Luc: Il Vous, sem.blables vous serez il des hommes qui at-
tendent l eur seigneur, quand il 1"evù:n(/1"a des noces, afin que
quand i l viend1'(l et heurleJ"a, aussit6l ils lui OUV1·ent. ))- X I I"
36.-Que la pm"te signifie l'ad mi ss i on et J' int roductio n. on le voil
ci-dessus. N° 1.76.
2'18. Si quelqu'un entend ma voLe ct ouvre la portc, signifie
celui qui croit il. ta Parole et vit selon elle. - Elltelld1"C la voi.l:,
c'es t cro ire il la Pa role, car le Di\'in Vrai de la Paro le est la yoix
de Jch o\'a h. N°· 37. 50; et ouvrir la 7JOrle, c'est vivre se lon la Pa-
role, car la porte n'es t pas ouver te, c t le Seigneur n"esL pas reçu
pal' cela se ul que la vo ix es t en tend ue, mai s pa r la Yie selo ll ce LLe
yo ix; ell e ffe t, le Seig n eur d it: Il Qui a mes commandem en ls el
les fait, li luije lUe llWllirCSlerai j):l oi-Me'm.e, el vers tuije -ViCll-
dnLi, cl demeure chez lui je re1·a i . )} - Jea n, XIV. 21 à 24. -
Que l'homme doive ouvri r la por te comme pal' lui- même, en fuya nt
les maux co mm e péch és. e l en faisant les biens. cela a été montre
dans la DOCT IU NE DE VIE l'OUr. LA NOUVELLE J ÉIWSALEM; e l qu' il
c n soit ainsi. on le vo it clairemen t aussi pa r l es paroles du Sei-
g neur ici (( S'i quelqu ' un ouvre,. Il pu is pa r ses paro les dans Luc,
Xl f. 36.
219. J'e1ll1'crai chez lui, c l j e soullc1'ai avec lui et lui avecMoi"
signifie qll e le Seigneur se conjoint il eux et les conjoint li Lui.
-Enlrer c t sou/per avec lui, signifie se conjo indre à lui. et comme
il faut le r écip roqu e pour qu 'i l y ait conjonction. il est dit aussi el
lui avec Moi. Que par entrer e t souper il so it signifié êLre co n-
join t, on le voi t clairemen t par la Sainte Cène in s tituée par le Sei-
g neur, par laquelle se fail la presence du Seign eur ch ez cc ux qui
en Lende nt sa voix, c'es l-à-dire, q ui croie nt à la Paro le; mais la
(:onjonc ti o n se fail c hez ceux qui vive nt se lon la Parol e ; vine se-
lon la I-'arol e, c'es t faire péni te nce e t cro ire au Se igneu r. Il est dit
So u pe r et le Souper du Seig neur, parce quele So uper ( Cama) se fail
le so ir, e lque le Soir sig nifi e le derni er temps de n :;glise; c'est pOUI'-
<Iuoi, quand le Seigneur q uitta le m onde, et alor s c'étaille dcrni er
tcmps d e l' I':glisc, il Soupa avcc les el ise.ipl es, el il in stitu a le Sac re -
mcnt Li e la C.)!l(' : flue \(' Soit' signifie 1(' dCJ'niC'r temps de la "i('illp
:l0/1 r\" 2 UJ.
I::gli se, e l le :\laliu le pre mier le mps de la nom'e ll e (·:glise, o n le
"o'Îl c i-dessus, j\" '1 51-
2 20. Ve r s. 21. Celu i qu i va i nc r a;> si g u i fie ce u."; qui sont ('u
conjo n ction avec le Seign.elt1'· par la vie scion se.'i 1J1·écep lP.s dan s
l a Parole. Ce la es t év idc nt d' après ce q u i a é té di Lci -dess us.
2 21. J (' l u i d o nn erai d e s'asseo ir avec M oi e n '1 n o n l 1"Ône, si-
r1uifie qn'ils anron l co n j o nc l i on avec le Sei gn eu r d a ns l e Cief.
Qu e le l 1"6ne du Seig nc n r soi L l e Cicl, o n le voi Lci-dessus, r\ " 1LI ;
c'es t po ur quo i, s'a sseoir [I\'CC le Seig n eu r en so n trô ne, s ig nifi e la
co njoncti o n avec Lu i clans le Cie l.
2 22 . Co ml1U: aussi Moi pai vai ncu, el j e suis a ssis avcc le
Pèn: en .'~ o n l 1'ône, si gni fie comme Lui el 1(: P(]l 'C son t l.w.~ c l Soul
l e Ciel. Que l e Pèr e et le. Seig neu r so ient u n, cela a c Lé pl ei n em ent
mo n lre d a ns la DOCTR IN E DE I. A NOU \' t: r~ L J.: J t RUSA L EM SU R I.E SF. I-
G :"i E Un ; il a au ss i été m on tré ailleu rs q u e le Ciel est C iel , n on cI 'a -
près les propres des an ges, mai s d'ap rès le Divin du Seigneur, q ui
es ld a ns les anges e l c hez les an ges; c'est ponr qu oi, pal' ceci, tcco l11.11te
je sais assis a.vec le Pèr e en son l r6n e, )1 il es t s ig nifi é com me Lu i
e t le Père so nt u n , et son L le Ciel; le T rôn e es t le Ciel. N°· 1 4 ,
2 21 : u co mme l\ i oi j'ai vain cu )1 signifie <Jue par les T entati ons
adm ises dan s so n lI um nin , e t pa r la de l'lli è re de ces t en tati on s,
l'fui a é té la Pnss io n de la c ro ix, e t nuss i pal' l'accom plisse ment d e
toutes les c h oses de la Pa role, il a vai ncu les e nfer s e t g lorifi e son
Il um ai n , c 'es t-A-d ire, qu'i l l'a uni il so n Di vin , qu i é tai t en L u i par
la co nce ption c L es t a p pelé Jéhovah le Pè re; voir SUi' ce suje t da ns
la DOCTHINE D~~ LA NOU VELLE J É H USA L E ~I su n U : SE IGN EUR, les
N°· 8 il 1.1 , 12 il ila , 2!) il 36, e l üussi c i- d essus, N" 67. Si le Sei-
g nellr dit : Il A ce lui q ui vain c ra, je lu i d on nera i de s'asseoÎl' a vec
Moi e n Ill on trô ne, co mm e a ussi l' l oi ra i va inc u. e l je s uis assis
avec le Pè !'e e n son t rô ne , I l c'es t parce q ue l' uni on du seig n e u r
avec le Pè re, c ' es t~à- dir e, a vec so n D i\'in e n soi, a eu pOUl' fin qu e
l' h om me pu isse ê trc co njoin t au Di vin qu i est a ppelé Père dan s le
f ,eig neu!'. pa rce qu 'il es t imposs ib le q ue l'h om me puisse ê tre con-
joi nt au Di vi n d u Père i mm éd ia te ment, mais i l peut l'êtrc méd i a-
te ille nt pn r son Di vin lI uma in, q ui est le Divin Na turel; c'rst
p ou r qu oi le Seig neu r dit : (( n ieu, personn e n e l e v it j(l m.ais~ ru-
)liqll( '- / ~'II(J " IIt1J'( : F i l s. qlfi ('s! dlfJ/.~ Ir- s(> ill d u P i'!'", Lui T. 'n ('.1"-
l' crs. 21. C IUJ>ITnf. TROTSIi-:ME .

posé. » - Jea n, r. t8; - et ailleurs : (\ Moi, je su.is le Ch l' I1lÙl ..


la Vb'lié el lu Vi c, 1Je rsomw ne vient uu p ~,.e que ]Jar l\1oi. ))
- Jean, XIV. 6. - La conjonction du Seigneu r <1YCC l'homme se
fait par son Di\'in Vrai, e t ce vrai dans I"h omme nppartic nt au Se i-
g ne ur, ainsi est le Seigneur, et n'appartien t e n aucune manière à
l'homme, ain si n'est point l' homme; ,'homme, à la vérité, le se nt
comm(' sien, mai s toujours est-il qu 'i l n'es t po int il lui, ca r il n' es t
point uni à lu i, méti s il est adjoint; il en est autrement du Divin
du Père, ce Divin n' a point é té adjoin t , mai s il a été Uni à 1' !Iu-
main du S('igne nr com me l' àm e est unie il son corps. Ce lui qui
comprend ces c hoses, pcut comprendre les pal'ol ('s suivantes dl!
Seig neur: « Qu.i de m e ure en Moi .. et Moi en lui, celui-Lü. porte
beaucoup d e {ruit .. car, sans i1foi~ vous n e pouve:::: {aire ,où·n. Il
-Jean , XV. 4 , 5. -(( En ce jow'-lit, vous cOnJUlit1'e::::, vous, qlll'
Moi (je suis) lm 11I0n. Père, el vous en Moi, el Moi en VOllS. Il -
Jean, X LV. 20; - e l celles-ci: Il Sal1clifie-les dans la vèrile; la
pm"ole esl la védit!. Pour eu x, Moi, je M e sanctifie Moi-flUmc,
a{ln qu'eux aussi so ien.l sanctifiés dans la. Vérité: afin que tous
soien t un; comme Toi , P ere, (tu es) en Moi, et Moi en To i,
qU'eu.'C aussi eu !Vous soient un; Moi en (' 1l:r;, c l To'i en Moi. )1
-Jean , XVTT. 17,19,21,23.
223. Vel·s. 22. Qui a oreille entend e Ct, que l'esprit dil met'
Églis(.'s, signifie que c elui qui com.p1"end obéisse à ce que le Di-
vin V 1YLÎ d e la Parole enseigne il ceux 'lui seront d e l a Nouvelle
Églis e, 'lui ('st fa Nouvelle J é1"1l Salem. Comme c i -dessns, N° 87.

224. A ce qui précède j'ajo uterai r.e MÉMOR ,\BL E • .Je vis un e
Assemblée d'Esprits, tou s à ge noux, priant Die u de leur cn voyer
des Anges, av rc qu i il s pusse nt parler bouche à bouch e, e t ollnir
les pensées de leur cœ ur: et, quand ils se relevè l'e nt, trois Anges
\'ê tus de fin lin fur e nt vus d ebout en leUl' présence, et dirent: cc Le
Seig neur Jés us-C hri s t a en tendu vos prières, e t nous a e n co nsé-
qu cnce envoyés vers vous; décO ll\'l'('z- noll s les pensées de votre
cœu r. )) Et il s l'épandirent: (1 Les Prêtres nous ont di t que, (Ians
les mali('> I'('~ T 1 H!ologiqu~~ , ("est la fni qui" de la rol'c~. 1" 1 non
1 8.
206 1: A l'O C ,\1. Y f>S I~ R.E.\' a:: I.~: ~: .

lï::: nl e nd f'lll c ll l, c l qu e la Foi In tl' lI ccl ue ll f' dan s ces rni\!iercs n 'est
d 'a ue ll !) (\\,;\l11<1g(' , parc e qu'c li c ti re sa sagesse dc t'h olDm e et
no n d e Di e \l . Nuu -;, !lOU:; su mm cs An g la is, e L nou s avons appri s
de n os :\li n is t res co n sac rés pll1 s ic UI's choses que nou s avon s c rues ,
mai s qll ilml nOli S avo n s co nve rsé a vec d'autres qlli sc d isaie n t
a uss i nMorm c-s, r t avec d ' nul res qui sc di sai e nt Calholiqu es-H o-
llltl ins. Cl e n oulre a vec d C's sec Lail'cs , il s n Oli S paraissa ient Lou s
S<l \'.lIlt:;;, cl ce pe nda nt e n b ea uc ou p de c hoses il s n e s'accor -
d aie nt pit S , néanmoi ns tous nOli s d ire nt: Croy ez-no u s; c l qu el-
q ues- un s : Nons s ommes l es lIûn is l n's dt.? Dieu , el 1/0US pos-
sédons la science. ~ I a i s co mm e n ou s s a vo n s que les Dh-in es Vé-
rit es, flui so nt ap pelées vL' ril és d e la foi f' t qui app ar tie nn e nt li.
l ' I~gli se , n e sont c hez auc un e pe r so nn e d ' après le sol natal , n i
d'npl'ès l' hê r édit ail'C', m ais vi enn ent de Dieu pa r le Ci el; e l comm e
('e s vé ri tés m on tre nt le c h e min qui c onduil au Ci el , et e ntrent
cl a ns la vic a\'cc le bi e n ùe la ch al'îté, Cl ain si co ndui se nt à la vi e
é lern e l1 C' , n ous somm es de ve nu s inqui e ts , e t n ou s a \'on s aùressé
à ge n ou x d es prières il Die u. )) t\ l or s les A nges répondire nt: lC Lise7.
la Pa r ol e, et cro yez <.lU Seig ne ur, et \'OU S verl'Cz les Vérité s qui d e-
\Tont <.Ip pa rten il' il votre foi et li. \'o tre vic; tous dan s le l' la nd e
Ch ré li e n puise nt le urs Doc trinaux dan s la Parol e co mm e d a n s la
so u rce u n iqu C', 1) "lais de ux Es prit s de J'A ssembl ée dire nt: lC I\'o us
a \'ons 111, ma is no us n' avon s pas compris. 1) EL les Anges ré po n-
clire nl : (1 VOliS ne vo us Mes po in t adressés (lU Seign e ur; e l e n ou -
Il'e , YOti S \'011 5 é ti ez co nfirmés dan s lies faux. ))El tes Anges aj o u-
tè ren t : (( (lU ' es t-ce que la foi san s la l u mi ère? e l qu 'es t-ce qu e
pense r sans c.o !llpre ndre? Cela n ' es t pas Ilumain ; les corbeaux e t
les pi es pcuyent au ss i app rendre il parl e r san s l'entend ement ;
nou s pouvons vo us ass ure r flue tout homm e, dontl'flm e e n a le d é-
Sil', pe u l voir les vé rités d e la Pa role dan s la lumi ère j il n' y a pa s
(t'animnl qui n e con nai sse la nourritllre qui co nvie nt à sa vie ,
quand il la \'oit; e t l'h omm e es t u n An imal ra ti o nn el et s piriluel,
il voit la n OU lTiture qui convie nt li. la vi e, non pas de s on corps ,
mai s d e son ù lll e, n ourriture qui es t le \Tai de la fo i, s'il en es t
nfT,lm é e t qu' il la d e mand e ~III Seig nC' ur ; lout ce qui n 'es t pa s
)'('Ç ll p ; II' r~lll e nd ('. rn e nl ne s'a tta c ll c pas à la me moire quant à la

" lI osr . il s' y a tla f' hc sc u lem e nt fllla nt <iIl X mo ls : (" es t POUl'fJ\10i.
t: H ,\I > JTn~: 'l' HUJ S Ü: l I E. :.W7
quand ùu Ciel no us a\" ons POI:lc nos r ega rd s snl' le Mo nd e, nOlis
n'~\\"on s rie n vu , mai s se ul c menlnou s avo ns e nle ndu dcs so ns , la
pl upart di sco rdant s. i\l ais no us al lons expose r ce rLé\ines c ll oses, que
les Savants du Clergé o nt é loi g nées de l'en tcn de me nt , ne sachant
pas qu' il y a de ux c he min s qu i co nd ui sc nt ':1 r e nt CI1lJc lll cnt, l'un
ve nant du mond e , el l'autre d u ciel, e t qu e te Seigne ur re tire ho rs
du mond e l'en te nde mc nl qu and il l'écla ire; mais s i l'e n ten de mc nt
cst fcrm é d'après la rc li gion, le c he lll in qu i vi ent d u cif' l lui es t
ferm e, e t a lors dan s la Pa ro le l'h om me I le "oi t pas plus qu' un
.aveug le; nou s avon s vu plusieu rs d e ce u x-lit tombc l' cla ns d cs rosses
dont ils ne so nt po int sortis. 50 icut des exem p les p OU l' illu s tration :
Ne pouvez- vou s pas com prend re cc qu e G'cs t que la c l w J' it é~ c t ce
que c'es t q ue la foi ; que la c hari té es t de bie n agi r a vec le 1)1'0-
c hain, e t la fo i de penser saine me nt au s uj e t J e Oieu c l des c hoses
esse nti e ll es de l'l::glise, e l qu e pal' co nséqu e nt celui q ui ag it bie n c t
pense sain ement, c'es t-à-dire , qui vil bicn e t c roît sain eme nt , c st
sauvé'? » A cela ils d irent : (1 Nou s le c omp re no ns. Il Les An ges ajou -
tè rent : Il Ne po uvez-vou s pas co mpre ndre qu' il faut qu e l'h o mm e
fasse pé nite nce de ses péc hés po li l' qu' il soit sau vc ; que s i l'ho m me
ne fait pas pcnitence, il resle da ns les péchr.s dnn s lcsquel s il est
(lé; et qu e fa ire péniten ce, c' es t ne point vouloir lcs Illaux parce
q u'ils sont co ntre Dieu, e t nne fois ou dellx 1>"1' an s' cxi:lm inc r, voi l'
ses maux, les co nresser devant le Seigneur, impl Ol'er du secou rs.
reno nce r aux péc hés, et commence r un e nOll\'Cl! e vi e. et qu\\Utan l
il fail ce la et c roitau Seigneur, auta nt les péchés lui sont remis ? ))
Alors ce ux de l'Asse mb lée dire nt : «( No us comp" c nons ce la , c t par
c onséquent nou s co mpre non s a ussi ce que c'est qu e la l'é mission
des péchés. n t::t alors ils pri èl'ent les Anges de les ins trtlÎl'e cn -
c ore da va ntage , e l mê me en ce mome nt s ur Die u , SUl' l' lrpmo l'ta-
lité de l'â me , s ur la n égé né ration el SUi' le Baptê me j il cell e de-
mande les Anges r épondire nt: « No us ne diron s auc une c hose.
qu e VOli S ne puissiez compre ndre, antl'e lne nt nos paro les tombe-
nient c omme la pluie SUI' le sable el s ur les seme nces qui y so nt ,
lesquelles, quoiqu' aJ'l'osées pal' les caux du c ie l , d cpéri sse nt ct
mc ure n t. )) Et ils di ren t à l'égard de Dic u: (I Tous ce ux qui vien nenl
dans le Cie l y ob tienn ent un e p ince, et pa l' s uite un e jo ie étel11ell e
selon l' idée qu ' il s ont de ni c u, parce qu e (' r Ue id ée règ ne unjy(' l'-
2uû ,: ,\ POC A L l' l'SI:: r. f:vi Lf:t:.
sell cmen L dans toute s les c hoses du c ulte; l'idée d' un Dieu invi-
sible n'cs t déterminée sur aucun Dicu, ni terminée en au cun, c'est
lJourquoi ell e cesse ct périt; l'idée de Diou comme Esprit, quand
on croi l que l'es prit est co mm e j'élher ou le \'c nt, es t une idée
vainc; mais j' idée dc Dieu comme 1I0mme es t un e id ée jus te; car
Dieu es t le Divin Amour e l la Div Ïl lc Sagessc avec toute leur
qualit é, et leur Suj e t est 1I0 Hllne, el non é th er ou ven t : l'idée
ùe Oi cu clans le Ciel est l'id ée du Se ig ne ur; Lui-M ême est le Die u
du Cie l c t de la Terre, co mm e il ra e nseigné; qu e votre id ée de
Dieu soit se mblal>le il la n ûtrc, e l nou s se rons consocîés. )) Pen-
dant qu'i ls prononçaie nt ces paroles, leurs faces res plendissaie nt.
Sur l'IMMORTALITÉ U f: L'AllE, ils d irent :u L' homm e vit éternelle-
ment. pnrce qu' il peut ê tl'e co nj oi nt à Die u pnr ramoul' et pal' la
foi; chacun le pe ul; que celle Possibilité rasse "hnmortalité de
1'<.\lI1e, vous pouvez le comprendre pOUl' peu qu e vous y pensiez
profonde ment. Il Sur la n;:Ct:. N t:.HATIO N, ils dirent : u Qui ne voit
flue c haqu e homme a le Iiurc dc pense r Ü Die,u , e l de n'y pas pen-
se r , pourvu qu ' il soil instruit qu'il y a un Dieu; qu' ainsi c hacun
il le libre dans les choses spi ritu e ll es de même qu e dan s les choses
civiles e l moral es'! Le Seigneur donne continuellemen t ce libre
il tous les homm cs; au ssi j'hommc devi e nt-il coupabl e. s'il n'y
pcnse pas; l'homme est homm e parce qu' il peut penser à Dieu, et
ln hête es t b ê te parce qu 'cli c ne le peut pas; c'es t pour cela que
l' homm e sc pe ut réformel' c t l'ëgé ncl'cr co mm e pal' lui-même.
POUl'\'U qu ' il reco nnai sse de cœur qu e c'es t pal' le Seigneur; tout
homm e qui rait pénitence Cl cl'oit au Seigneu r es t réformé ct ré-
gé néré; l'homme doit faire l' un e L l'autre comme par lui- même 9
mais CO!'!llII l~ PAn J.U I - lI1 È!'!lE, ~'es t pal' le Seigneur. Il es t vrai que
l'homme ne peut null ement y co ntribu er, pas même e n la moindre
c hose; cependant YOUS n'ayez pas e l c créés Statu es, mais vous
ave z dé créés Homm es, pOUl' faire cela par le Scig neur comme
pal' vous; c'cst là l'uniqu e réciproque de l'amo ur e l de la foi que
le Seigneur ve ut nbsul llmc nt qu e J' homme accomplisse envers Lui;
l' n lin mOI , faites par vOlis-mêmes, e l croyez qu e c'es t pôl' le Sei-
g neur ~ de celle mani è l'p. vou s rait cs co mm e pal' vou s -mêmes. ),
Mais alors Ics Anglais demandèrent si fairc comme pal' soi-
lIlème a élé mis dan s l'homme pa l' créa tio n ; un Ange ré pondit :
X' 2:Ua. C HAI'ITHt: "HUISlk).lE.

« Ccla n'n point élê lIlis ~ cal' fairc pal' soi-mêlnc "lpparlie.nl à Dieu
~c ul, mai s cela est donn é con linu elleme nt, c'cst-ù-c1 il'e, es t ad-
jOint continuellement; e t alol's en tant que l'homme l'ni t le bien
ct croit le 'Tai co mm e pal' lui-même, il ('st un Ange du ciel; mais
en tant qu 'il faill e ma l et pal' suite cro it le fau x, cc qui a ussi (':)t
co mm e par lui-même, il cst un Ange de l'cnrcl'; q lle ce soit aussi
com me pDr lui-l1lêm e~ vous en ê tes é tonnés, mais néanmoins ,'ous
le voyez, qunnd en pl'janl vons ùemnlHlez ù è tl'e prt.'scn"és du dia-
ble, de peur qu'il ne vo us séduise, (JuIl n 'entre en YOUS co mm e
dan s Judas, qu'il ne yon s l'emp l isse de Ioule in iqu il c, cl (I U'il ne
détruise" et votre àllle cl ,olre corps : mai~ quiconque (Toit qu'il
agit pal' soi-même, soit qu ' il fasse le hi e n soit qu ' il fa sse le mat,
devient coupable, tandis que celui qu i CI'oit qu ' il agi t comme pa r
soi-même ne devient pas coupa ble, Il Sl1I" le nAl'Tl?:\I E, il s dirent:
(1 C'est une Ablulion spirituell e, qui esl la HéJorllla l ion el la He-
génération, et l'enfan t est réformé c l l'égé.nére quand, devellll
adulte, il fait ce que ses Parrains ont promis pour lui , il sayoir,
ces deux c hoses, la Penilè.nce el la Foi en !lieu, cal" ils prome t-
ten t: 1.0 qu'il renoncera au diable et à toules ses œuvres; 2" quïl
croira en Dieu; tous les enfan ts dans le Ciel sont iniliés dans cc::>
deux choses, mai s pOUl" eux le diable es t l-enf('J", cl nieu ('s t le Sei-
gneur : de plus, le Bap tême est un signe deyant les Anges. (lue
l'ho mme est de l'~:gl i se, Il Après ayoir entendu ces explication s,
ceux de l'Assemulée dirent: (1 NOliS compre non s cela, ) l\lais alors
une voix fut en lendue SUI" le côté, crian t: Nous ne c.-o mpre nOlls
(t

pas. )) Et une autre ,roix : (( NOliS ne youlons pas comprendre. Il


Et l'on rechercha de qui é tai ent ces voix; et l'on découvri t qll'ell(' ~
venai e nt de ceux qui s'étaient confirmes dans les faux de la foi, Cl
qui avaie nt voulu qu 'o n les crù t comme des orncles, cl q u'ain si
on les adoràl. Les Anges di "enl : Cf Ne vous en é lonnez poi nt; il Y
en a beaucoup a ujourd'hui qui leur resse mble nt; du Ciel ils nou s
apparaissen t conùne des Stat ues faites avec un lei orl, qu 'e J! es
peu\'enl rem ue!" les lènes, et produire des sons comme de \'ér i-
taules organes; et il s ne sa\'e nt pas si le soume d'i.lprès lequel il::;
produise nt ces so ns Yient de l'Enfer, ou s' jl yient du Ciel, parce
qu'ils ne S<lyent pas si c"estlc rau .'\: ou si c'est le \'rai; il s l'aison-
nent el raisonnen t , puis ils co nfirm ent ct rOIlf"irmcnl ct il n
1.
2 1U L' APOCA LYPSE ni\' ÉLt:t:. " ° 224.
voien t jamais si la chose es t ou n'est pas. ~ f ais sachez que Je gé ni e
humain pe ul confirmer tout ce qu' il veut, au point qu' il appa-
raisse que la chose es t ain si ; c'es t pourquoi les héré tiques le peu-
"ent, les im pies le peuvent, c t mê me les alitées peuve nt co nfirm e,'
qu'il n'y a po in t de Dieu, e t qu'il n'y a que la Na ture. 1) Ensuite
celte Assemblée d'A nglai s, brùlant du désir d'acquérir la sa-
gesse, dit aux Anges: Il On parl e de la SA I N TE-CÈNE de ta nt de
ll1an ihcs difTcren tes, dite s- nous la vérîl é s ur ce suje t. 1) Les Anges
l'épondiren t : Il La Véri té es t qu e I"h om :lIc qu i porte ses regards
ycrs le Seig neu r, et qui fail pé nit ence, est par celte c hose très-
sainte co nj oint au Seig ne ur e t int roduit dans le Ciel. Il Mais ceux
de l'Assemul ée d ire nt: «( Ceci est un my stè re. Il El les Anges r é-
pondirent: Il C'es t un my stère, mai s il es t tel cependant, qu ' il
peut ê tre co mpris: Le Pain c t le Vin ne font poin t ce my s tè re, il
n'y a rie n de Sai nt en eu x; mai s le Pain maté riel et le Pa in cé-
leste sc correspo nd ent mutu ellement , et aussi le Vin ma tél'iel el
le Vin céles te ; e t lc Pain céles te est le Sain t de l' am ou!', et le Vin
céleste es t le Saint de la foi, procédant l'un e t l'autre du Seigneur,
-entant l'un et l' autre le Seigneur; de là la c onjonc tion du Sei-
gneur avec l' homm e, et de l' holll me avec le Seig ne ur , non avec
le pai n e t le vin , mais avec l'a mO llI' et la fo i de l'homme qui a fail
péniten ce; c t la conjonctio n avec le Seig neur est a ussi l'introduc-
lio n da ns le Ciel. ))Et a près qu e les Anges le ur c ure nt donn é qu e l-
ques in s truc ti ons sllr la Correspo nda nce e t S Ul' so n effet, ce ux de
l'Assem blée dire nt: (( Ma inte na nt pour la pre mi ère fois nou s com -
pre non s. )) Et cOlllme ils disaient «( nou s com pre non s, )) void , un e
ft a ll lln e desce nd a nt du Cie l avec lIn e g rande lumière les cO Dsocia
avec les Anges, e t il s s'aimère nt lIlutuellement.
L'A PO CALYPSE

CH APITRE QUATR I ÈME

1. Ap,'ès cela je vis; et vo ici, une porte ouve,'te da ns le


Ciel ; et la première voix, que j'avai s entendue, comm e
d'ulle trompetle qui p:l1'lait avec moi, disai t : Monte ic i, et
je te monl,'e,'a i les choses qui doirent a!'l'iver ci- après,
2 . Et aussit Ot j e devins en espri t ; et voici, un Trône
é'ait placé dans le C iel, et sur le 'l'l'One Q uelqu' un ass is,
3, Et Celu i q ui éla it assis était semblable d'as pecl il une
pic,','e de Jas pe et de Sardo ine ; et lill Arc-en-ciel au tou r du
'l'l'One, semb lab le d'aspect à un e Émeraude,
4 , Et auloUl' du 'l'l'One vingl-qual,'e trOnes; et S U l' les
trOnes j e vis vin gt-quatre Anciens ass is, r evêtus de vêtements
blancs, e t ils avaient s ur leurs têtes des couronnes ù ·O I' .
5, Et du T ,'One so rta ient des éclairs et des tOllnen es et
des voix; el sept Lampes de feu ardentes devant le Tronc,
qui sonl les sept Espds de Dieu,
6, El devant le T"Ooe, une Mel' de \'e''I'e semblabl e " du
cr istal. Et au m ilieu du T rOne, el autou r (l u TI'One, 'lua lrC
Animaux pleins d ' ye ux pal' d.eva nt e l pa l' dCl'I'ièl'c.
ï, I~ ll e prem ier Animal, semhlab le " un L ion; cl le se-
t,"A I'OCALY1',SE HÉVÉL.ÉE "

cond A nimal , se mbl ah!e il un Veau; et lc troisi ème A ni mal ,


ay ant la face com m e un H omme; et le quatrième Animal ,
semhlaolc à Ull Aigl e qu i vote.
S. Et tes q uatre Anima ux, chacun pal' Ini-même, avaien t
si x ailes il " entou r ; et au dedan s clics élaie nt pleines d'yeux,
c t de re pos ils n'avaient ni j our ni nuit, disa llt ; Saint , Sa int ,
Sa int , le Seigneur Di eu To ul-P ui ssa nl , Qui J;: tait e l Q ui
Est Cl Qui Vie nt.
V. Et quand ·Ies A nimaux donnaient gloitc et honneur eL
action de g r;1ces à Cel ui qui étai t ass is SUI' le 'l'l'One, il C elui
qui viL aux siècl es ùes siècles,
10. Les vingt-quatre Anciens se prostern aient devan t
C elui qui éta it assis Sllr le T "One , et ils adorai ent Celu i qui
v iL aux s iècles des s ièdes, c t ils je ta ie nt leur s co uronn es
de va n t le 'f,'One, di sant :
11 . Di g ne ltI es, Se ignel ll' , de l'ecc \"o ir la g loire ct ,' hon-
neul' et.le pOl1\'oi l', parce que Toi , tu as créé 'to ut es choses,
e l qu e pa l' la vo lon té clics sont , et elles' ont étê créées.

SENS SPIR ITUEL.

CONTENU DE TOUT L E C ll t\PlT BE. 11 s'ugil dc l'ol'llinuli un


el ùe la pre pnrati on de to utes choses dalls le Ci el pour le
Jugem ent , qu i do it a vo i!' lie u d' après la Pa role CI selon la
Pa ro le ; puis a uss i, dc la reco nnaissa nce q ue le Seigne ur
es l Seul Juge.
CON TE NU UJ:: CIIAQ UE VERS!::'" Vers. 1_ A1Hi's ce/a je vis; cl
cu iei, Ult(} po rle ouverte dau s Il.' Ciel, sign ifi e un e manife s tatio ll
::l ll l' J'ord ination des Cieux pour le .Jugeme nt Dernier pal' le Sei-
.;.!; Ill'U I', ju ge me n t q\li doit ê tre selo n ses Oi"Ül S Vrais dan s la l'a ~
C II Al' lTlŒ QUATB I Èl'IU:. ~1 3

rule: cl lu première voix, que j'avais entendue, commc d 'unc.'


trompelle qui pa1'illit avec 1110(. disait: Monte ici, signifi e l' in-
fl ux Divin , c t par suite l'élévation d u m en tal . e t alors une percep-
li on manifeste: et j e te montre1'ai {cs choses qui doivrnl arriver
ci-après, s ignifie les révélations co ncernant les c hoses qui doiven t
arriver ava n t le Jugemen t Derni er. e t pendant cc Jugement. e t
apr ès: Ve rs, 2. Et aussilûl j e devins en esprit, sig n ifie qu'il fut
Illis dans l'élat spiriLu el. dans lequ e l apparai sse nt manifeste men t
les choses qui exis tent dans le Ciel: el voici, un 1"'1'6w: étrlÏl placé
daus le Cid, s ig nifi e le Jugement e n [orme l'e prcse nt a lÎ ve : el sur
le 1'r6ne Quelqu.' un assis, sig ni fie le Seigneur: Vers. 3. El Celui
qui t.Uait assis était semb lable d 'as pect ü une pierre de ,faspe
t'l de SanLobte, sig ni fi e l'appa ren ce ci e la Divi n e Sagesse e l du
Div in Amour du Seig neu r dans les derniers: el un Â'I'c-en-cicl
autour du Tr ône, sem,blab le d'aspect ù wu: Émc1 'aude~ s ign ifi e
l'apparence de ce lle sagesse el de ce t aIllO U!' , auss i autour du Sei-
gneur: Vers. a. El autOUT du 1'1'6ne ving t-quatre Ir6nes; t:l sur
les 11'ûnes je vis vingt-rluatre Anciens assis, s ig n ifi e l'ord inati on
de toutes c h oses d ans le Ciel pour le juge m en t: 1"f:vèlus dl.' vf!le-
m ents bLancs, sign ifie d"après les Divi lls Vrai s d e la Parole: el ils
avaient sU?' Leurs lètes des couronnes d 'o?'? sig nifi e qu i appar-
tiennent à la sagesse d 'a près l'aillour : Vers. 5. Et du 1'r(nu: sm"-
taient des eclaù"s el des lO1t1W1TeS et des voix, s igni fi e par le
Seigneu r l' ill ustration. la perception e t l'ins tr uc ti on: et sept I~am­
pes de (eu w'denleJ devanl le Trône, qu'i sout les sept Es prit s
de Diell~ sig nifi e d e la un e nou vell e Égl ise dans le Cie l el SUI' la
terre par le Seigneur au moyen du Divi n Vra i procédant de Lui:
Vers. G. El devant le Trûlle~ urt(.' Mer de VC/Te semblable cl du
cristal, signifie un nouveau Ciel de c h rét ie ns, qui é ta ien l dan s les
vrais comlll un s d 'après le se ns de la le tt re de la Parole: (! t au
milieu du T1'6ne, el aulour du Trûne ~ qUCltre Animaux, sig n ifie
la Parole duSeigneu l' des premie rs dans les derni ers, e t ses gardes :
7)leins d'ye ux 7Jar d evanl el par derrière, sig ni fie la Divine Sa-
gesse là : Vcrs. 7. El Le premier Animal, semblable ù un Lion,
signifie le Divin Vrni de la Parole quanl à la puissance: e t Le se-
cond Aui'llwl, sembLable li un Veau s ignifie le lJivin Vrai de la
J

Parole quant ù l'aOccUon : e t le l1'oisii:mc Animal~ ayan t la {oc;e


1.' ,\PO C AI.YPSt: H.f.Vt: L ÉE.

cu ut/ne tut Hal/w H.:, s ig nifie Je l> ivin Vrai de la PiJrÙ lè quant à l a
Sagesse: el le quau'ièm e )\ninw.1 3 ~el nblabl e II un Aigle qui volt',
s igni fi e le Divin Vrai d e la Paro le qu <t nt aux co nna issan ces, e l par
s ui te quant à l'e ntende ment : Vers. 8. I~l les quat7'c Animaux,
c hacun par lui-nuJme, avaie nt ~i,"t; aile~ II l'entour, s ignifie la
Par ole qllant à ses p uissa ncC's, e l q ua n t à ses gard es : el au. d e-
lians elles étaienl ple in es d'yeux, sig nifie la Oivine Sagesse dans
la Paro le dans so n sens nature l d'après so n se ns spirituel e l so n
se ns cé les te : et de 1'epos ils n ' a v aien l ni JOUl' ni mâl, disant:
Sain t , Saint, Saint, le Seignell1- Dien T OUL- Puissant, sig nifi e
que la Parole e nseig ne co ntinu elle me n t SUl' le Seigneu r , e t que Lui
seu l es t Die u , e t qu e pal' s uit e Seu l il doit ê tre adore: Qui Ela il
el Qui BSl c l Qui Vien l , sig nifi e le Seig neur : Vers _ 9_ El qua n d
les Animaux donnaie nt gloire el Iw m lew- el action de gniccs il
Celui qui était (t~sis sur l e Tr6n e, signifie qu e la Parole attr ibu e
lou t Vrai c l lout ilicn e l toul Cult e an Se ig ne ur qui doit ju ge r: ci.
Celui qu i vil aux siècles d es sitcles 3 s ig nifie <lu e le Seig neu r Se ul
es t la vie, ct que d e Lui Seu l vi ent la vi e é te rne ll e : Ve rs. 10. I.. es
v ingl-qualn: Anciens se 1J}'oSle1'uaienl devanl Celui qui él ail
lIs$is ~ ur le Tr6n c, el ils a do1"aienl Crlui qui vil au:v siècles des
siècles 3 sig nifi e l'humiliat ion de to us dan s le Ciel d eva nt le Sei-
g ne ur : e l ils j Claic nl l(' ur~ cou.ronn es d evanl l e T ro ne, signifie
la r econ n aissa nce qu e leur Silgesse vie nt d e Lui Seu l: Ve r s. 11.
Disant: Digne l u cs, Scig neur, de 'r ecevoir la g/OÎ1-C el r lwn-
uew- el le pouvoir, s ignifi e la Co nfess ion qu 'a u Seigne ur appar-
tient le Hoya um e d'après le mé rite e t la jus tice, par~e quïl es t le
Divi n Vrai et le Divin 13ien : parce que Toi, lu as c1-éé loUles
choses, el que p m' la vo lont é elles son t , et elles onl filé créees,
s ignifi e qu e toutes les c hoses d ll Ci e l e t de l' Égl ise ont é lé faite s
e t formées, c t que les homm es sont r éformes et r égé nérés. d' a-
près le Di vin Amour du Seig neur par sa Divine Sagesse, ou d'a-
IJrès le Div in Bien par le Divin Vrai.
\ 't' l'S. 1. C ll .'\PITI~E Qt ' ATnlf.Mt:.

EXPLICATION

~25. Vers. 1. Après cela je vis; cl. voici, une porte Ouvel' t e
dans l f' Ciel, signifie une m an ifes tation sur l'onlinatio n des
Ci ell,'); pour le JU(jement D ernier 1Jar le S(! i(j nellr~ jugement
qui doit tllre selon ses Divi ns Vrais dans ta Parole. Par W ll'
parle ouverte~ quand il s'agit du Ciel, il est sign ifi é l'admission,
camille ci-dessus, [\' 0 176; ici, il est même sig nifi é la manifes ta-
lion, parce qu 'i l t'st dit, je vis cl voici; cl co mm e alors fure nt
,·ues les choses qui so nt rapporl ces dans ce Chapitre, lesqu elles
co ncel'ne nt l'ordi natio n des Cieux pour le Jugement Dernier pur
le Seig neur, juge me nt qui doit ~ tr e selo n ses Divins VI'.lÏs da ns la
Pa role, c'est pOllr cela que p nr «( je vis; vo ici, un e por te ouverle
(lans le Ciel, Il i l est signifié un e manifes taLÎon su r ces choses.
226. El la p1' emit~1'e vo i x, que j'avais enlC.'ndue, comm e d'un e
trompelle qui parlail avec moi, disait: ," Illonte ici, si(Jllifi.e l"in-
flux Di vin , et pm' suite l'élévation du '1l1.c nlal, el alO1's une P(T -
ceplion mau ifestc. Que la voix, quand elle es t en tcndue du Ciel,
soit le Div in Vrai influant, o n Je voit ci-dessu s, N"· 3 7, 50 ; ain si,
c'est l'influx Divin; e t que par la voix comme ({wu.' l1'om.pc tl e~
il soi t sig nifi é un e perce pti on manifeste, 0 11 le vo it au ssi ci-dessus,
Nn 37; el par 1110nlc ici, il est signifié l'élé\"alion du me ntal, ca r
dans le l' ton de spiritue l plus quelqu'un monte haut, plus il vi en t
dans un e lumière pure, par laquelle l'entendemen t s'ouvre par de-
gres, c'est-â-d il'e , par laque ll e le menta l s'élè\"e; aussi e s t-i l di t à la
suite, qu 'alors il devint en espri t, par quoi il est en le ndu qU I ! fut mi!'
dans l'é tat s pirituel, dan s leq uel apparaisse nt manifestcm ent les
choses qui so nt dans les Cieux. Si celle voix a été e ntendu e co mm e
d'une trompe tt e, c'est parce quïl s'agit de r ordinatiol1 des Cie ux
pour le Jugeme nt Denlier, e t que des voix comme d' un e trompc lle
sont entendues dans le Ciel, quand il s'y fait des convocations et
des ordinatio ns; c'est m ême pour cela q ue CIICZ les fils d'Israël, chez
qui toutes choses éta ient rep résent atives du Ciel c t de l'~:gli se, il
fut s tatue, qu' on { e1'ail des T'r01ll1u..' ll es (Cm'(JOII~ el qU(' Irs
(1

fils ({"/lnr01l (' ri snnn r l'air'nf '(Imu' Ir'S rml1'orOliolls, pOUl' Ir"
:1 16 ,\" 21(i.
drJ]JG1,ts ;> dans l es jours cfallegresse, dans lcs / tJl CS;> au C01ll-
'I1WHCC1nenl d es 1Jwis;> sur les sacrifices;> 1Jour m.émorial, ct pOW'
la (J'uC1'1"e. 1) - Nomb. X. 1 à 11. - Quant aux Tro mpettes e t au
so n des t rompe tt es il cn sera parlé dans l'Explication du Chapi-
tre VlIl ", ou il est qu es tion de sep t I\n ges auxquels fu rent don-
nées se pt Iromp ettes.
227. f<:l je le montrerai l es c hoses qui doivent ardvcr ci-
après~ signifie l es 1'ivCla liolls concernant les ch oses qui doivent
arriver avant le J ugellwnl D ern it.:l'~ el pendanl ce Ju gement ;>
ct ap1'es. C'p.s t là ce <lui est sig ni fié, parce que, dans l'Apoca-
lypse, il ne s'agit d'autre c hose que de l'élat de l'Église à sa fin ;
ainsi, il ne s'agit que des ch oses qui doivent arr ive r avant l e Ju -
ge me nt Dern ier , et penda nt Coe Ju ge ment, el après, comme il a
c té dit ci-dessus, N° 2.
228. Vers. 2. Et aussitôt jl.: devins ell esprit , signifie qu' il {ut
mis d ans ["élat spi1"iluel;> dans lequel appanâssenl m ani{es l c-
l1unt les c hoses qui e:x;Îs tenl dans le Ciel. Que dcvenir en es-
1JI'i t~ ce soi t être mis dans l'é tat spirituel d'après l' influx Divin ,
o n le voit c i-dessus, N" 36; o n y voi t auss i ce que c'es t que j'é tat
s piriluel, ct quel il es t , et que dans cet é lat l' homme voit les choses
q ui so nt dans le :\ Ionde spirituel aussi cla il'e ment qu'il voi l, dans
rül<lt nature l du co r ps, les choses qui so nt dan s le l\ londe naturel.
22û. E l voici~ un 1'rôlI.e (!lai t place dans l e Ciel, signifie le
Jugem ent en { on11.,>rep}"(j senta live. Que le Trôn e signifie le Cie l,
on le voit , N° 14; q ue le Trône sig ni fie le Jugement, cela est évi-
den t par ces passages:tt Quand viencf1"a l e Fils d e l'homme dan'i
sa gloi1" e~ el lOuS l es saints Anges avec Lui~ alors il s'assiéra
SW' l e Trôn c d e sa gloire. Il - ~latlh. XXV. 31 cL sui \'. ; - l à, il
s"a gi t d u Ju ge me nt Dernier. « Jéhovah~ l u as {ait mon ,Jugement;
tu l'es assis sur un Trônc, J l1.gC de justice. J ého vah préparera
pour l e jugem.enl son Trôn e. )1 - Ps. IX. 5, 6, 8. - il Je vis,
quand l'Anc i en d C8 jours .'j"assit;> son Trône ét a it C01mne des
f7llmmes de reu~ uûllic r d e m.iLLiers L e servaient;> el myn"ade
d e myriades devanl I~u i sc t en aienl; le ju.gemenl s'établit , et
des livres fw"ent O1LVC1'lS. 11 - Da n. VII. 9, 10,- (1 J énlsa lem. u
rff! bâ t ie; là m0111('I1II('s Tribus ;> el l il sonl établis des TJ'())l rs
?JOII I ' J ug ement. " - l's. CXX ll. 3. l., 5. - Il J (' ris d es Trûll fs,
C U A PITHE Q UA T n l t i\lE. 217
el i ls s'!J assirenl, clic J ugcm en l l cur { a l d on né. ))- A p oc. X X.
li . - Le Trône é lcvé pal' ~a l o mon , - 1 n a is, X. 1 8, 1 9 , 20 , - si-
g nil1 ait e l la n oyaut é e l le Jugeme nt , puisq ue les Ha is, qu and ils
pl'ononçaic n l des juge ment s, e ta ie nt ass is s ur des Trô nes. 11 es t
dil qu c Ic Trô ne sig nifi e le Ju ge me n t en form e re pl'ése ntali\'c,
pa rce qu e les c hoses qu e Jean vit étaicn t dcs Visio ns q ui repré-
se n lai ent ; elles o nt é té vues comme il lcs a dée rites, mais ell cs
é ta ienl des form es repl'ése n tath'cs de c hoses fo t ures, commc on
pe uti e vo ir pa l' ce qui s uil ; pa r exe m ple, e n ce q u'i l vit des An i-
maux, le Dragon , lcs Bê tes, le Te mple, le Tabernac le , l' A l'c he, e t
plusic urs aul res c hoses : se m blabl es é tai ent lcs cho ses q ui furc n t
vues pa r les Prophè te s, et don t il es t parlé c i- dess us , lX" 3 6.
23 0. El SU I' l e '1') '6n,e Quelqu 'u n assis , sign ifie l e S(:ignew '.
On le voit cla irement pa l' ce qu i s u it, c t par les passages, dan s la
Pa rol e, où il es t dit que le Seig neur fe ra le j ugeme nt; par e xe mpl e,
cl ans i\lalth. xxv. 3 2,33 et su iv. Jea n , V. 22 , 2 7 , e t a ill eu rs.
231. Ve rs. 3 . Et Cel ui qui euâl a ssis él ail se ntbl aule d 'aS 1JCCl
Ct un e pierre d e J aspe c l d e Sm'da ine. s i gui fi-e l'a pp(l1'encc d e la
D ivin e Sagesse l:l d u D ivin A 'm a u 1' du Seign ew' d a ns l es de1 '-
nicrs. La pier re da ns la Pa role sign ifi e le vl'a i dan s les der ni e rs,
e t la picne précie use le vra i hri ll ant pa l' le b ien, N" 915, TI Y a,
dan s Je i\ loncic spi rit ue l, de ux cou leu rs fondam en tal es de tou tes
les a ul res, la co ule ul' blanc he e t la couleur l' ouge ; la cou leu r'
hl a nche tire son o ri g ine de la Lu mi è re du Soleil da ns le Ciel, ai nsi
de la Lumiè re spir Îlue ll e, q ui est d' u n bla nc éclatan t ; et la coule ur
rouge lire so n o rigin e d u feu d u Sole il da ns le Cie l, a insi de la Lu-
mi ère cél es te, q ui es t e nfl amm ée; les A nges s pi ri tuels, parce qu' ils
sont pa l' le Seig neur dan s les vra is de la sagesse, so nt dans ce lle
lumi è re d ' un bla nc êcla tant, c'es t pou rquoi il s son t vê tu s de blanc :
e l les An ges célestes, pa rce qu' il s so nt pa r le Se ig neu r dan s les
biens de l'n rn oUl', so nt dans ce lle Lu rn ièrc e nfla m mée, c'es t pour-
qu oi ils so nt vê tus de l'ouge; par su ite il y a au ssi ces deux co u-
leu rs dan s les pie r res précie uses da ns le Cie l, où ces piçrres so nt
e n gran de q ua n ti té : de là vient que , da ns la Pa role , les pier res
précieuses sig n ifi e nt des ch oses qu i <l ppa l'lie n nen l, ou au VI'J i de
la sagesse , ou a n Bie n de l' am o ur , e l q ue le .Jas pe, parce qu 'i l cs l
d'un hl anc éc latan t, sig ni l1c les c hoses q ll i ap pal' lie nn c nl .lU ' "rt'li
J O,
:H8 \"" 231.
de la sagesse, I! l ln Sa rdoin e, parce qu'elle cs ll' ougc, les c hoses
qui apparti e nn en l au Bie n dt! l'a mour. Si ces Pierres sig nifi e nt
l'a ppare nce d e la Divin e Sagesse e t du Divin Amo nl" dans les de r-
ni ers, c'es t pa rce que to ul es les Pie rres précieuses d ans le Ci eL
tire n t 1e l1l' o ri g ine des de rni e rs d e [a Parole. e t leur éc lat du se ns
spir itu el d es d e rni ers, hl; q u'i l e n soi l ain s i, on le voi L dan s la
D OCTH INt: Dt: LA NOUVI-: L LI-: J':: H US,\J..EM SUR L I~c rHT unE SA I NTE,
1\'"lItJ, lt5; les de rn iers de la Parole so nt les Vrais et les Bil!l1s du
se ns de sa lettre. Que ce soi t là l'ori g in e d es Pierres précieuses
dan s le Ciel, c'est cc qu 'on peut difficil eme nt c roi re dans notre
l\lo nd e, parce qu 'o n ne sait pas que toutes les c h oses qui existe n t
tians le l\londc s pir itu el so nt d es co rr es pondances. e t que de là
tire nt le ur or ig in e toul es ce lles q ui exis te nt da ns le l\lond e nature l;
que telle so il l'origin e des Pier res prec ieuses d ans le Ciel, c'es t ce
q u' il Ill 'a cté do nn é d e savoir pal' con ve rsa ti on ayec les a nges, et
aussi de voir de m es yeux, mais Icu r for mation vient du Seig neur
Seu l. Au co nl raire, les co ul eu rs noires lirent leu r ori gi ne d c
l'E n fer; il y en a aussi de ux , l'une op posée au blanc, ce noir est
c hez ce u x q ui ont fa lsi fié les vra is; l'aulre opposée au l'ouge, ce
no it' es t c h ez ce u x qui on l adu lté l'c les bie ns de la P<l l'ole; ce lui-
t:Î es t di<lbo lique, e l ce lui- là sa ta niCJu e, Ce que s ign ifi e nt le Jaspe
el la Sardoine, on le ,"oit avec plus de dé t<li ls dans l'Explic<lt ion
du Chapit re XX 1. Vers. 1 1 , 1.8, 10. 20.
232. El un arc- e u-cie l (tlllOIl1' da Tr671 c, semûlable cl·aspect
ù une JSmc r aude, signifie l'apparence de cell e sagesse el de cel
a lll our, aussi Hulow' du Se igneur. Da ns le. l'Ion de s piritue l il ap-
paraît des Arcs-en -ciel de plusieurs genres; il en appa rait de. di -
verses couleu l's comme sur la terre, e t il e n ap paraît d'une seule
c ouleur. ic i d'u ne seu le cou le ur , pa rce qu' il es t dit. semblab le ù
une tJ l1l.(.' }'aude ; ce lle apparence é tait au tour du Seigneul', parce
quïl es t dit, autour du '/'r6ne ; autOllr du Se igne ur, c'es t aussi
dans le Cie l Angél iq uc : la ~p h ère Divine. (lui e ntOure le Seigncul'
v ie n t d e son lJ iyin Amour e t e n mê me te mps de sa Di vine Sagesse;
qu anti ell e es t représentée dans les Cieux, e ll e appal'uil , dan s le
Ho ya u lllc Cé les le, d ' un l'o ug e comm e cclu i du rub is; dans le
Il oyallmc spÎ I' Îlucl, d ' lIll blc u COlll lll e ce lui du l<lpis-IJz uli ; e t d a ns
le Iloyaullw natu rel, d 'li n vert COlll lll e celu i cie l'émerand e; par-
10\1t , a"C(' 11Ilf" ~p l ('n rleul' 1" 1 un t' clat ineffables,
\" crs. !J. C I1 ,\PI THI:: QU ,\Tl\ l t ~ I E . 21 9
233, Ver s, /J. Et a Ulow ' du TI'6u e v ingt - qullll'e f rûm:s ; el su r
Les f 1'6nes j e vis v ingl-quatre lln ciens assis, sig nifie l'OI'dinatiolt
rie t aules choses d a ns (e Ciel l ' ow' le Jug ellwnt dernier. Celui
qui ne connaît pas le se ns spi rituel de la !'al'olc, ct qui ig nore e n
mê me te mps les vrais rée ls de l' I":glise, peut c roi re q ll e~ quand
viendra le Ju ge ment demic!', le Seig ne ur sc ra ass is s ur un Trône,
e Lqu'autour de Lui se ron t a ussi assis d' au tres j uges S UI' des trônes ;
mais ce lui qui connaH Ic se ns s pirituel de la Parole, c t en m ~ m ('
temps les vrai s réels de l' Église, sa it qu'al o rs le Se ig ne ur ne se ra
pas ilss is sur un T rône, c t qu c (l'aut res juges ne seron t pas au tour
d e Lui , e l môme, que le Se ig ne ur ne ju ge ra non plus pe rso nn e
pOUl' l'enfer, mai s q u' il fc ra qll e la Pa role juge c hac un , le Seig ne u1'
é tant modéra te ur a fi n qu e toule s c ho ses soient faites selo n la j us-
t ice; le SCig ne ur di t, il es t vra i : Il L e Pê}'c n e juge ]ln 'sonne, Ul ais
l e jugem ent t ou t enlie1' il ct donné an F ils; il lui l'l donné pou-
vo ir d c {ai'l 'c jugem en t , p arcc qne Fils d l.' l'IW1n1JW il es t , )l -
J ean, V, 22 , 27; - mai s aill clll's il diL: (1 J e suis venu non pOUl'
juger le 1Jl.ondc, l1wis pOUl' sau ver l C l1wnde; lal'(D 'olc, qu e j'ai
p rononcée, ce LLe-lit l e jug ent (tU d c rni el' jOll1'. Il- Jean, X Lr.lJ7.
!t8; - ces de ux passages conco rdc nt, lorsqu 'o n sail que le Fils dc
l' homm e est l e Scig ne ur q ua nt à la Parol e, voi r ci- dess us, N° 46;
c'es t donc la Paro le qu i j uge nl, le Seig neur étant modérateul'. Qu e
pal' les douze Trib us d' Js l'aë l, c l pa r leu rs Anciens, soie nt sig ni-
fi és ton s ce ux qui so nt de l' Ég lise d u Scigne ur dan s les Cie ux e l
dan s les 'J'cITes. c t abs trac ti ve ment tous les \'rai s c t tOllS les Li en s
qui y so nt , o n le vo it . ND' 25 1. 3tln, 369, 80S; el de nl ême pal' les
Apôtres, ND' 79 , 790 , 903 : d'après ces c xpli cat io ns, o n vo il clai-
re·me n t ce qui est sig nifié pa l' ces paroles du Seig ueu1' : Il J és u s
(lil flUX Disciples: Vous, qui M'a vcz sui vi , qua nd sera assis [{'
Fils de ['ltOlIlm e sur l e 'J' l'Olle d e sa gloire, v ous screz assis,
VO li S aussi, SUI' dou ze t rô n es, ju geanl l cs d ou ze Tribus dï s-
,·aiH. )) -Mal t lJ. X IX. 28. l'... uc t XXII . 3 0 ;-ùou1.csign ill e loutcs
c hoses, c t sc di t d es vl'ais c t des bie ns du Ciel e l de l' Égl ise,
N " 3llS; de mê me vingt-qua lre; c'esl pourquoi les do uze Apôtres,
et les v ingt-q uatre Anciens s ig nifie nt to utes les c hoses de rl~g li se;
e ll es douze trônes e t a uss i les vin g t-quatre trônes signill en t tout
juge ment; qui es t- cc qui ne peu t compre ndl'e que n i les Apôtres
220 j\" 23:).
IIi les t\ ncie ns ne jugeront, et qu ' ils Ile le pl' uvent ? IYHprès ees
considératio ns, o n peu l mai nte na n t voir, pourquo i il est parlé de
Trôn es c l d'An ciens , lo rsqu'il s'agit d u Jugement, comme au ssi
dan s I~saïc : «( J ého vah en jugement viendra avec ft's Allclells de
son lJCuple. 1) - Ill, 1 6 ; - dans Dayid : (( J dru saLenl a (lui bâ tie,
lit '1 IWll{ elll Ics l'ri b llS~ cl lù soni ({ablis h:s '/'r6ncs pour le J u-
g enu/ ni, li - Ps. CXXIr. :J, Il , 5; - et da ns l' Apocalypse: cc J e
v is des Tr (j lles~ e l ils s 'U assir c nt , et le J ugemenl leu/' (ut
donn é. 1) - _\~ , l"
2311 . ll cm' ( as de (.'t} l CIIWIUSblallcs~ s Îyni/ü: ll'aprt':s les D ivins
V rais dl' la l 'w·uh:. Que les vtu.' JlI.eJ/ls blaucs signifient les vra is
rée ls d e la Parole , on le voit ci- dess us, 1\". 1Gü, 212.
235. El ils avaient SU I' leurs l't t c:s d es eOW'OIlIU./ S d'uJ'3 si-
yni{i.e qui ap]Jw'lierm(mt il. la sagesse (l'uPj'("s l'amour. Qu e la
couronne sig nifie la sn gesse, on le \oi t ci-dess us, N° 189; c t 1'01',
le bien de l'a mou r, N'" 211, 9 1J; de lt'l ~ la couronne d'm' signifie
la Sil gesse d'ap rès l'amour. Comme de ce tt e sagesse procèdent
toutes les c hose s du Ciel e t d e l' I":glisc, qui so nt sig nifi ées par les
vi ng t-q uatre An cie ns, N " 233. c'es t pOUl' cela CJu c des CO uro nn es
(j'o r fu re n t vucs snI' l eurs {('{cs. JI faut savoir qu e le sens spil'ilue l
r,dl nbs traction des pe rsonnes, Gomme ci- dessus , 1\'" 78 , 79, g6;
pa r co nséquent aussi ic i,
206. "crs 5, et du Tr ô n e sor{aient d es écla irs el des lun-
Ilc: rrcs d d es v oitlJ, si{jnifir.: lJar l e S(/ ianeur l'itllls t l'a l ioll~ la
1J('}'ce]Jt ion el l'instl'uclion . Les dclail's, d 'aprè s la fla mm e qui
frnppe les yeux , sig nifient l' il lustm ti on ; et les lOn)'le'l'res~ d' après
le hr uit qui fra ppe les oreilles, sig nifie nt la pe rcep ti on ; ct q uand
les éclairs cl les tonn e rres sig niH ent "ill us tra tio n e Lla percep ti on,
a lors les voix sig nifie nt l' ins tr uc ti on. Ces choses fu re nL vues sor-
tan t du trôllc, l"nrcc qu'c ll es procédaient d u Fi ls de l' lIomllle ou
Liu Seig ne ur q uallt Ù la Parol e , e L q ue c'est du Seigneu r pa r la Pa-
role qu e vienne nt Ioule ill ustra tion , toule perception et toule ins-
tru ctio n. De semblables choses so n L sig nifiees pur les éclairs, les
to n ne rres e t les voi x, ai lle urs da ns la Pa role; pal' e xe mp le, da ns
ces passnges : (( T u as 'l'ne lteté 1Ja1" lOn bras ton p euple; de la Voi.t:
onl donn é les dllteJ's3 la voi:v d e: ton 1'omWl'l'e d ans l e Globe,
d es Éclairs ont -i llllmilU! le Globe.))- Ps, LXX.V II. 16 , 18, ') 0.
YcrS. 5. C II AP1THt:: QUATII 1kM E.

-11 Les t.:clairs d e J éh ova h illu11l im:ronl/e (j/UUf'. ,) - l's. XCVII.


3.it. . - ( 1 DOllS fa clf.lll"essl! lu M 'as i n voqué. d j l! t'(fi d divré; jl!'
l'a i 1'(.fpondu dans le SCCJ"(}l~ cmnm e T01H1Crrc. » - " 5. LXXXI. 8.
- (1 J'entendis comme une v ob; d c {oule n OlltlJJ'CIISe, comme um!

VOi,l': de Tomu.'r res violen ts, disont Alleluia! }Jarce qu'il l't gm.', le
Seigneur notre nicu T oul- Pu issant. n-Apoc. XIX. G.-Com me
pal' les écla irs. les tonn elTcs el les yoix, il es Ls ig nifi é l'illustration,
la pe rcep ti on e t l'i ns tru c ti on, c'es t p O Ul' cela {Ill e, qu and Jého\'a h
descend ît S UI' la montag ne de Sin aï, c t pro mul g ua la Loi, il y Cu.l
des Eclairs et des Voi,c. - Exod. X IX. 16 ; - e t qu e, quand une
voix {ut en vo!Jée du Ci elve1's leSei(Jnc w ', eLLe {ul cnlendueCOUI1H e
une vo i:c d e 1'onm::l'J'e. - Jea n, XII. 28,29. - E L parce qu e Jac -
ques el Jea n r eprésentaie nt la Charit é e lles OEu vr es d e la c hari Lé.
et qu e pal' e ll es exis te toute pe rcep ti o ll du \'l'a i et du bie n, ils {u.-
n 'nt appelés pal' le Seigneul' /3o a ll el'(J es , c'es t-ù-dil'c, {il s du '/'on-
u erre. - l'larc, LL!. 17. - D' après cela il esl évide nt (l ue d e se lll -
blables choses sonl sig nifi ées pal' les ée lairs, lcs tonn e rres et les
vo ix, dan s les passages s uiva nts de l'Apocal ypse :u J'ent endi.5 l'un
d cs qua tl 'c r1.uinwux qui disail coumw d ' lt1w v oi."; d e 1'onlU:JTf'. I)
- VJ. 1. - u J'entendis u ne voi:t; du C iel C:Outl1U! une voix il'un
(J 1Ylnd Tonnerre. Il - X LV. 2. - I f Qllanrll'Ange jeta son encen -
soir en la lerre. il se {illles '/'omu: rrcs, d es Voi,c el d es lkclail's. "
-V III. 5. - «( Qua nd l'Ange c Ul crié, les sept Tonn erres p1'o( ti-
1'in'enl leurs vo i x. Il - X. 3,it. . -uQuand {Hl ouvert le Te11tplt}
de Dieu dans le Ciel, il s(' {il d es Eclairs, el d es Vo ix el d es
7·onn erres . Il - XL 19; - pareillem e n t ai ll e urs.
237. E t se11l la11l7Jes d e { eu (lrd en tes devant l e 'J' rône , qui
.5ont les sept ES1)l'ilS d e Vieu 3 s ignifie d e là. une nouvelle Ég lise
dans le Ciel (:l SIlT la T crre par l e Seigneui' (lU moyen du. D ivin
V 1'ai p rocédant d e I~ui. Ic i par les se p t la m p es il est signifi é la
mê me cho se que ci-dessus pal' les sep t chand eliers, c t auss i pa l'
les se pt é toi les; que pal' les se pt ch and eliers il so it ente ndu lin o
i\ou\'elle J~gIise da ns les te l' l'cs, qui sera dans l' illu stra ti on par le.
Seigncu r , o n le voit c i-dess us, iV' [13; e l par les sep t étoil es, ulle
Nouve ll e Ég lise dan s les cicux , on le vo it N" 65; e t co mm e l'E:gl isc
est I::glisc d ' aprè s le Divin qui procède du Seigneu r, ct qui est la
Divine Vél'itc e t est appe lé Esp r it Sain t , c'es t pour cela qll ' il C' s l
E) *.
222 L' ,\I' OCAI.YPSE HÉ:V.É.L.É.f:. IV' 237.
dit Il (lui sont les sept esprits de Dieu; Il qu e par les se pt es prits
de Dieu soit s ig nifi e cc Di vin procê d ~mt , o n le voit r.î-desslls,
N°· ill , 1.55.
238. Ve rs, G, El d evant l e TI' ûlU':~ wu: mer d e Ve JTe sC1 nhla-
vLe ù du cJ'istal, signifie un 110iLVeau Ciel ri e c lt ré t ic ns~ qu i etaient
dans (cs vrais COm1JtWlS d'après l e sens rie la l ettl'e d e La Pa-
7·ole. Dans le Monde spirit ucl il appal'all des I\ tmo sph ère s, elaussi
des Eaux, com me dans n otre mond e; d es Atmosp hères co mme
é thé rées, où so nt les Anges Ull Giel sup rê me: des Atmosph ères
CO llllll e aérien nes, O LI so nt les Anges du Ciel moy en ; et d es tdmos-
phères co mm e aqueu ses, où sont les Anges du d erni er Ciel; e l
celles-ci son t des i\ le I'S, qui apparaissent aux limites uu Ciel, el là
so nt ceux qui so n t dan s les vrais communs d 'a près le sens de la
le ltre de la Parole. Que les eaHX sign ifi ent les vra is, o n le voit CÎ-
dessus, NU 50; par su ite la ~ l el', dan s laquelle les eaux se rend ent
el se ra ssemble nt , signifie nt le nivin Vrai à ses lim ites, Puis don c
que pal' Celui qui es t assis SUl' Jc Trône, il es t e nt cndu le Sei-
gne ur , N° 2 30 , e l qu e pal' les sep t lampes, q u i son t les sep t es prits
de Die u devant le Trôn e, il es t e nt e ndu une noU\'elle Ég lise qui
sc ra pa l' le Seigneu r dan s le Div in Vrai , Nô 23 7, il es t évide nt <lue
pal' la M C1' d e VC}'1'C~ qu i é tait d et.'lm l l e T l'ûll(!~ il est e n tendu
l' Égl ise cliez ce u x qui SO llt a ux limites. Il m ' a aussi été donné
de \'oi l' les ~l el's aux limites d es Cie ux , e t ci e co nverse r a\'ee
ce u x qui y é taie nl, et a insi d e co nnaître pa l' ex péri e nce la vérit é
de cc rait; ils Ollt été vus pal' moi c omme dans un e Mer , mai s ils
m 'o nt dit qu ' ils é tai ent n on dan s une :\Icl' mai s dans un e Atmos-
phère, d 'où il dev int év idc n t pOUl' moi que l a Mc l' es l l'a ppal'enrc
du Di\' in Vrai procéda nt du Seig neul' , à. ses limites. Que dans
le l\londe spiri tuel il y a it des Mer s, c'es t ce qu i est bi en év ide nt ,
cn ce qu' ell es ont é té très-so uven t \'Il es par Jean, comme ic i, puis
Chap. v . 13. VI I. 1., 2, ~, VI I I. 8,9. X. 2,8. X II. 18. XIII. 1.
1\IV. 7. X-V. 2 . XVI. 3. )..V III. 1.7 , 1.9, 21. XX . 1.3.lIestdi t ,ltune
:1\I Cr cie \'e rre sC1nblab le Ù du Cristal, ));) ca use d e la tl\' Il Spüre n cc
du Oi vin Vrai proced ant du Seigneur. Comllle le Divin Vrai fI ses
limites pl'odui t l'a pparen ce d ' un e hl cr cl ans le 1\ Iond e spiritue l,
c'est pOllr ce la q ue pal' la r., lcl' ail le urs (/ ,l ns la Pa role il est sig nifi é
la m ê me chose, commc dan s ces passages ; I~ 1<;11 ce jow'-lit
, 'crs. G. C UAl'ITr. E QUA'fRlh.IL

sortironl d cs eau ::c vivcs d e J tJ1"usalenl, uuc 1Hl1'lie vel's la Me l"


u f'ie:1l lalc ;> cl une 1J(t1'tic vel'S la Men ' 11ostëriclu'c• •) - ZaciJ.
'>dV. 8; - les eaux vives de J éru salcm son t les Divins Vrais de
1'~.:gl ise pa l' Jc Seigncur; pal' con séqucllt la l\1 cr. c'es t où crs vl'J.i s
se te rminent. Il J éhovah! dans la M er «('st) lon c lu.'ntln, e t ion
sentier daus la 11lultilude de.:s eaU,T. n - l's. LXX"11. 20. -
Il Il insi Cl dil J éhovah, qui Cl donne dans la !U t' J' Wl c h emin , Cl

dans la mulliuulc des caux un se1llieJ'. 11 - ÉS<IÏe, X L III". Hi. -


I( J éhovah SUi' l cs !J1C}'S a rancit! le Globe;> e l su}' lcs f l euves ill'o

Cl aMi. ))- Ps. XX I V. 2. - Il J éhovah a {mul d la l e r)'1} sm' ses


bases, cllsortcqu. ' cllc ne: so it poiut t!b1'anlécujamais ;de l'Abiuw
(o u de la t\ l CI') comme d'ult VtJl el1 w nl lu l 'as voilde. )) - Ps. C IV.
5,6 ;-quc la tcrrc ait é té fond éc s ur la t\ler. c'es t que l'~ gli s(' , qu i
es t entendu e pal' la tCl'l'C, l'a été s ur I('s vl'ai s co mmuns; car ils c u
so nt les bases e l les rond emcn ts. tl Moi~ j e dt' sscch c1'ai la M c}' d e
fJabcl;> cl j e tarirai sa sow·ce. Sw' lJabell1wnlC?'a la 1I1c:1'; pal'
la multitude de ses {lot s elle sera couverte. ») - Jél'é m. LI. 36,.
4 2;- pal' desséc hcr la l\lc r de Babel. e l fairc tarir sa SOll I'C(', il cst
sig nifi é é teindre tout vrai de so n I~g lise dcpuis les premiers ju s-
qu 'a ux dernie rs. (1 Ap1'ès J éh ovah ils ironl;> el avec honneu r
s '(t pprocheronl des Fils (ve nu s) de la Mt'l'. J) - Il oséc, X I. 10 ;
- des fil s vcnu s de la Ill c r so nt ceux qui so nt dan s les vr ais CO Ill -
mun s ou de rni c rs. 1\ C'est J ( hovah qui bâ t it daus /('s Cie ux ses
de(JnJs;> qui appe lle les etUi:'; de la l'tI e1', e l l es ?'é1Jmu{ SU1' l es {a-
ces d e la lCrn: . 'J-t\1Il0S, IX. 6 .-(1 P a r la P arole d e J éhovah les
Cieux onl (Jlé raits:; il ?·llssemblt.: connue un 1IIonCC(lU les ellU:ll
d e la Mer, cLomuwl dans d es tréso rs l es Aûimcs. n-l's.XXX III .
Ü . 7. - t I P ar ma ?'cprimandejc Laris la l\1 t" ';> j e 1'côclu is Ics rle1t-
'0(.'5 (.'n dtJse1'l. ) j - I::s. L. 2; - ct c n Olltre dan s d'autres passagC's.
Comme la Mcr signi fie le Divin Vl'ai c. hez ce ux qui so nt aux li-
mites du Cie l, c'est pOUl' cela <lue T yr ct Sidon. qui éta ie nt rl'~ 5
de la me r , signifie nt l'Église qu a nt aux con nai ssil nces du bie n ct
du vra i ; e t c'es t tl u ssi pour cela qne les llcs de la me r signifient
ce ux qui son t dans lin cu llc Di vin pl us éloigné, l'V ' 3l!; cl c'est cn-
core pOUl' cela que la ~l e l', dan s la La ngu c Héb raïqu e, signifie
l'Occident, c'est-â.-dil'c, où la lumièrc du Solcil va ù son soir. Ol!
bien oü lc vl'n i va d.ms l'obscur. Que 1,) ~I ('1' sig nifie tl ll ssi le 1\'a-
2211
lUI c l de l'h omm e sé paré du spir ituel, par co nséqut' llL auss i j 'E nrèl',
o n le ve r ra dans cc qui s uit .
230. El au milieu d u l'J'blU.' ~ (.'i {tu lou r du T rô n e J quaire
Animaux, si(fll i{ic la jJw'o l c du Seigne ur, des prem iers dm ls
les derniers, el ses (fardes. Je sa is qu'on t rou vera cto lln anl qu' il
soi t d ît Clu c lcsq ual r c Aninwu..v sig nifi cn l la l'ara le; que ce pend ant
ils la si glli fi en t , c'cs t cc qu' o n vCf r a dans ce qui s u il. Ces An imaux
son L les IHèmes que les Chér ubin s dan s I~zéchi e l; l à aussi au Cha-
pi tre I ~r il s so nt appelés Anim au x, ma is au Ch apitre xe ils so nt
nommes Cli.éruuins, c t c'é ta iL comlll C ici un Lion , un Bœuf, un
IIOIlIl I1 C c L u n Ai gle: d an s la L a ng ue IlélJl'aïqu e, il s y sont nOI11-
m és Cltaju llt , Ill ot qui , il es l vrai, s ig nifie Animaux, mais qu i es t
dérÎvé de Cltaja, qu i es t la v ic , d'où mê me J"êpouse d ' Ad a m a été
nomm ée C flCtja, - C on. III. 20; - l'ani m al au sin gu lier est a uss i
a ppelé Chaja, da ns b .éch iel ; c'es t po ur q uoi ces Animaux peuve n t
auss i ê tre ap pe lés Vivan l s. Hi en n e s'o ppose il cc qu e la Parole
so it d éc rile par des Anima u x, qu a nd l e Seig neu r, da ns la Pa r ole,
('st LUÎ- :\lèmc çà e t là appe lé Li o n, e l très-salive n t Ag nea u, ct que
ce u x qu i so n l par le Seig ne ul' d a ns la c ha rit é so n t appelés Brebis,
e t qu' au ss i da ns cc q u i s u it l ' c nten de mc nt de la Pa role cst appe lé
C h CV.l l. Que la Parole sa i L sig nifi ée pal' ces Animaux ou Chérubins,
ce la es t b ien cv id e n t en cc q u' il s fur ent vus au m ilie u du Trô n e c t
autour du T rône, c L q u'au milieu du Trône était le Seig ne ul' ; e t.
eO lllll1 e le Seig ne u r es t la Paro lr, il s n 'o nt pas pu ê t re vus aille urs;
e l s' il s fUl'c nt vus a uss i au tour dll Tro ne, c'es t parce q ue c'était
d ans le Cie l An gé liquc, où esL au ss i l a Paro le. Que les ChéJ'uhins
s ig n ifient la Pa r ole eL sa ga nle , c' est ce <lu i il é té mo n tré dan s la
IJOCT H l NJ:: IH~ LA ·N"OU VELLE J ....: n.US,\LJo:l\1 sun L' !":C HITUIlE S,\I NTE,
(\''' 07 , oü so nt ces exp r essions : {I Le se ns d e la je Ure d e la Pa role
est u ne g a rde pOlll' Ics vr ais r êels, q u i so n t cac hés en dcchll1 S; e t
ce tt e garde co ns is te e n ce que ce se ns peut être toul'1l é de toul e
Illanière, c'es t-ü-d ire, être expliqul! se lon qu ' il est sa is i, san s q ue
p OUl' ce la l e se ns int e rne d e la Porolc s oit b lessé el vio lé; ca l' il
n'esL pas préjudiciab lc <lue le se ns de la leUre soi t compris pal' l'un
a ut re me nl que pal' l' autre ; mai s cc q u i est préj udiciab le, e'esl qu e
les Di vin s Vrai s qui so nl in tér ieu r emc nt cac hés soie nt pcnertis, cal'
par Iii il es t fait violence il la l'aro le: le se ns d c la le ttre es t u n c
\ c rs , G. CHA [,ll'flE QUA TRI i:\l E. 22 5
g ard e pOU l' empêcher qu e cela n'ulTi vc; ct il exe rce ce lle ga ru e
c hez ce u x qui so nl da ns d es fau x pal' r el igio n, c t qui ne co nfir-
ment pas ces faux; en r ccux-ci ne font a ucune yiole nce ~I la Pa-
role. Ce ll e ga rde es t s ig nifi ée pa r les Chérubin s, e t es t au ss i décri te
pal' eux tians la Pa role: ce ll e g ondé est sig nifi ée pal' les Ché r uLins,
qui , après q u' Ada m avec son épo use eu t é té chassé d u jnnlin d'E-
den, fur e nt placés à l'e ntrée de ce jardi n, Cl a il suje t d esquels on
Ii l ees pa roles : (( L orsqu c J tJho vah lJ ieu "Il l chasstJ C/WIII11/t.:, il
{il habil er da côltJ de rOJ'ienl., vel's le jw'dill d'E'dcu, les Clu] rll-
bins el la fla11lJll e d 't!7Jf!{? q ui se tourne de c6té el {l'autre, 1JOur
(Jarder l a clu.:m in d e l'Arbre d e vie. Il - Cen. Ill. 23,211; - pal'
les Chérubins, es t sig nifi ée la ga rde ; Ilnr le c!Jelllin d e l'Arbre de
y je es t s ig nifiée l'e ntrée ve rs le Seig ne ur . laquell e a lieu pO Ul' les
ll oJl1m es par la Parole ; par la fl amm e d'épée q ui se tou r ne de cô té
c t J ' <lutre es t s ig ni fié le Divin Vl'i1Î dans 1(>5 d erniers, lequ el est
comme la Pa r ole dans le sens littéral, s ens qu i , comme il a é lé dit,
peu t ê tr e tourné llinsi. [ ,a tnème cl lose es t s igni fi ée pur lc:s ClttJraùù/s
!l'or places sur l es deu,v l'xll'é'll1 i l tJs du J'ro1Jilialo ·irL'~ qui etait
su r l'Arche .. dans le T aberlUlcle. - Exod. XXV. 1.8 à 21.;- c'est
en raiso n d e ce tt e s ig nifi ca tion que Jé hovah parl ait e ntre d es Cll e.:-
rubins avec l' l oise,-Exode, XXV. 22, XX).V I. 8. Nomb. V II. 89.
- Il n' es t pas non plus sig n ifi é a ut re ch ose p<l. 1' lcs Cltel'llbi1ls ~
sur les Bideaux du Ta bal'n ac!t.· et sur le Voile. - Exode, XX VI .
31. j - ca l' les ni d ea ll x c li cs Vo il es du Taber nac le représenlai e nt
les derniers du Ciel e t d e l'I~g l ise . pnr cO ll séque nt auss i les J e r-
ni ers d e la Paro le. 11 n'a pas non plus é té sig n ifié all tre chose pa r
l es Clt é1'l1IJin s d a n s l e milieu du T emple de J érusalc11t. - 1 noi s,
VI. 22 à 28: - et pa r lcs Chérubins scul1JltJ~ sur l es murailles
e l sur les p01'leS (lu 'l' c!'Hlple. - 1 Rois, V I, 29 , 32, 35 ; - pareil-
lem ent pal' les CluJntbius dans l e Nou veau 'j'emp /(.'. - I~zéc ll.
X Ll. 1.8,1.9,20. - Co mm e les Chérub ins s ig nifient la garde pOUl'
qu e le Seigneur, le Ciel, el le Divin Vrai, le i qu'il est d a ns l' in lC-
l'ieu r d e la Pa role, ne soient pas approc hés imm édiate me nt, ma is
pOUl' qu'ils le so ien t médiate ment pal' les derniers, il es t pOUl' cela
même padé ainsi du Hoi de T yr: Il 'j 'oi. qui sce lles la 1Ilcsw'e,
plein de saa ess e el 1Jar! i.lÎt en lJeaUltJ, en Eden le Jardin dl.'
V ieu lu as (;l é . ioul e 1JieJ>}'(' p1'(}(; i ense (a élé) la cou ver tu/' e;
226 f\u 2~9.

loi~ CluJrubil1 , expansion de qui protege. J e ( ' ai ddlruil~ CluJ-


1'llbin prol ecleur, du nlÎliclt des ,licITes d e ( f: u . )) - I::zéch ie l ~
XX VUf. 12 , 13 , il" 1.6; - par Tyr il est s ig nifi é l ' I~glise quant
aux co nn aissa nces du vrai et du bie n, e l par su it e par son Hoi la
.parole où. so nt ces connaissa nces, c t d'où elles viennent; qu'ici la
Parole dan s son d ern ier, qui est le sens de la JeUre, soi l s ignifi ée
par ce 1I0i, c t la garde pal' le Chérubin, {'.ela es t évide nt, car il est
di t : (( Toi, qui scell es la mesure , tOli te p iene préc ieuse a é té la
couve rture , Il e t a ussi: (( Toi, Chér ub in, expansio n de qui pro-
tège; Il pal' les pi€'l'l'es précieuses, qui so nt auss i nomm ées ici, so nL
s ig nifi és les \Taisdu se ns ùe la lettre de la Parole, N° 23 J .Comme pal'
les Ch él'ubi ns il esl s ig nifi é le Di\' in Vrai ùans les d e l'l1iers, c t aussi
la ga rd e, c'es t pour ce la quil est dit da ns Oa\'id : te Pasteur d'Is-
l'aël~ qai cs assis sur les Chér u bins, lIWltll'e-lOi avec éclal. n -
l's. L XXX. 2. - (( J éhovah assis enlre les Cherubins. Il - Ps.
XC I X . 1. - «( J(}/tQvah incL'i na {cs ci eux, et descendil, c l il c hc-
vauc/utÏl sur un Chéru bin. Il - l'S. X VHl. 10, 11; - ch evau-
c ller SUI" les Ch erubins, êt re assis SUl' cu x, el ê tre assis entre ellx,
c'est ê tre SU I' le dernier sens d e la Parole. Le Divin Vl'ai dans la
l'aro le e l sa qualité son t décri ts par des Chérubins dan s J!:zéchiel,
Cll:lpîtres l , I X el X : or, personne ne pouvant savo ir ce qui est sÎ-
gnifit.! pa r c hacun e des c h oses d e leu r d escriptio n , sinon ce lui pOUl'
qui le se ns spi rit uel a été ouvert, eL ce sens m'a yan t été d éco u-
ve rt , il va ê tr e d it ce qui est signifié. som mairemen t pal' toutes les
choses l'apportées SUl" les quatre Animaux ou Ché r ubins clans le
Prem ie r Chapitre d' I::zér.hi el; voici ce Som maire : Il La DivineSphère
ex ter ne d e la Jlnrole es t d éc rite. Vers. il: ce lte sp hère représentée
com m e h omme, Yers. [) : conjoi nt e aux spi ritue ls eL au x céles tes,
Vers. G: le naturel de la Parole; quel il est, Vers. 7: le sp irituel ct
le céles te d e la Parole co njoints au natu re l ; qu e ls ils sont, Vers. 8,
!): le Di vi n amour du bi en ct du \Tai céles tes, spirituels e t naturels,
IiI, di s ti ncte m e nt el ense mbl e, Vers, 10,11: ils te nd en t à être un ,
\'CI"S. 12 : sp hère d e la Parole d'après le Divin Uien €> t le Divin Vrai
du Seigne ur, d'après lesq uel s la Parole viL, Vers, 13, il, : doclrine
du oien ct du vrai dans la l'arole el d'après la Parole, VeJ's.15 à 21:
le Divin du Se ig neur an-dessus d 'clle el en ellc, ,"crs. 22, 23: ('t
d'a près elle, Vers, 24, 25: le Seigneu r ('s t <HI-dessus d es cieux,
\'crs. G. C: II AP ITl~E QUA Tnli:~ I L 227
Vers 2G : à Lu i a ppal'licnn c nll c Divin. Am Olli' cl la Divine Snge ss(',
VCrs. 2 7, 28. C'est là l'(!x posiLi on somma irc de ce Ch a pitl'c.
2l!0. Pleins d 'ycu:!; par d evant el par d errièr c, signifie la
Di vin e Sagcssc /li.. l'lill' 1('5 '!}<.>u x, q uan d il s'ag it d e l' h om me, il
es t sig ni fié l'e nte nd e menl , e t qu a nd il s'ag it d u Seigneu r , la Di-
,'ine Sagesse, NOl5 l18, 1.2:1 ; parei ll e me nt quand il s'agi t d e la Pa-
role, comme ic i, pa rcc qu c la Parole de nt du Seig nc ur eL lrai te
du Seig ne ul', e l ai ns i es t le Seigne ll r. " es t dit de 1ll l.' IIl C cl es Chc-
rtllJins dans l::zéchi c l, qu' ils d aien l ple i ns fi ' yeu.T. - Cil ap . X.
12. - Pal' V(t1· d evanl c l par d er ri t' r c, q ua nd il s'agit de la Pa-
rol e procédant du Seign e ur , il es t signifié la Di"ine Sagesse el Ic
Di vin Amour là.
2 l11 . Vel's. 7. El le premier Animal. scntblable ù un Lioll ~
sig n ifie l e Di vin Vrai de la PaI'ole quanl ft la puissa nce. Que Je
Lion s ig n ifie le Vra i da ns sa pui ssance, ici le Div in Vrai de la Pa-
ro le quant à la pu issa nce, on pf! ut Ic vo ir pal' la puissance du lion
SUI' tout animal d e la terre ; puis, d' a près les lions ùa ns le l\10nde
sp iritu el, en ce qu' il s so n t les im nges représe n tatives d e la puis-
sa nce du Divin Vrai; e t au ss i d'ap rès la Paro le, oü ils signifient le
Di vin Vrai dans sa puissa nce; quelle es t la pui ssance du Div in Vrai
da ns la Parole, on le vo it d ,ms la DOCT HI NE DE LA NOUVELLE J ~: ­
HU S.\L ElU su n L'ÉC RIT UR I-~ SAINTE, NOl lI9, c l dans le Traité ou CIEL
ln DE L' E N FER, N°' 228 à 2 33 : de là vien t qu e J ého va h OL! le Sei-
gne ur es t co mparé à un Li o n, e t est appel é a uss i Lion ; pa l' exe m-
ple, d ans les pa ssages s uivant s : (( L e L 'i on a J'ugi. qui lu:.' crain -
drait ? le Seigneur J éhovih a parlé, qui 1W ]Jl'ophéli:wl'ail ? )l -
Amo s. l Lr. 8.-(( J e ne r el OUr1Wl'ai 1Join l pou r d é tnûrc Éphraïm ;
npl"ès J ého vah ils iront, qu i C011tl1 t(! un L ion nlgit . ))- l losée, X 1.
D, 10. -(( D e nuh n c que 1'U(ril l e L ion. c l l c T~ iol1cea ll . ai nsi d e.~­
ccnrh'a J eltovah pour comba ttrc sur la 1Ilon ta gn c d e Sion. )1 -
Êsaïc, XXX I. li. - Il Voi ci, il a va ill cu~ l e L ion qu i es l d e la
'l'ri bu de J ellllda h. la 7'acln c d e D avid. Il - i\ po e. V. 5. - (( P e-
lil d e Lion, J e1tudah ; il s'csl courbtJ ~ il s 'cs t couché comme un
vie u.'V L ion; qui l c { e1Yl LeVel"? Il-Gc n.:X L LX . 9 ;- dans ces pas-
sages, la puissance du Di vin Vrai qui procèd e du Seig ne.ur es t d é-
crit e par le lion ; ru g ir s ig n ifi e parler Cl agir a \'Cc pu issan ce co nt r('
les enfe rs qui vcu le nt c nle\,(>!' lïl o lllllle, e t a uxqu cls le Seig ne ur
~28 i\ " ~ 'II.

l'a rrac he, co mme le li o n une proie; se couruer, c'es t se me tlre en


puissance; Jehud nh , dans le sens sllp rê me, sig nifi e le Seigneur,
~O. 96, 266. (1 L.'Au g e cria l fw w voi,v gl'andl.', ain si qu'u n L.ion
" /lOit. J) - ..\poc. X . 3, - « Tl se cou/'be, il.<i(.! conc he comme un
I. i olt V i l.'ll.'V; qai l e {('ra l ever ? )) -No mb. XX I V. 9. -1~ Voici, UH
]u;,uplc..· r Olwn(' un v i eu.lJ Lion sc lèvc', el COli W U' un L. ion adult e
il s' em.porle. ))- ~ o mb. XX UI. 24 ;-ces c hoses so nt diLes d' ls-
raë l Iln .. qui es L signifiée Iï::glise, dont la puissnllce, qui est dans
les Divins "l'ois, est nin si d écrite; pnreillc lll cnL, I( L.es "esles d e
.Jacob seronl ail milieu d es p euples comllle un Lion parmi l l'.ç
(}(~ l c'S d e la (O1'( l l. COlll.nu! un j eun e I... ion parm.i d es troupeaux
cil.' breb i s. 1) - v. 6 , 7 ; - e L ('Il ou ll'e dans beaucoup
~ I ic h éc,
d' a ulres passages, pal' exe m ple, Ésaïe, X I. G. )..X r. 6 à 9. xxxv.
!). Jé l'é m. II. 1 5. IV. 7. V. G. X II . 8. 1.. 17 . L I. 38. l'~zéc h. X I X .
3,5, 6. lI osée, .x l II. 7,8. Joël, r. G, 7. Na h u m, I I. 12. Ps. XV II.
12. Ps. X.\. I 1. 14. P s . LVII. 5. l's. LV III. 7 ,8. P s. XC I, 1 3. Ps.
~ I V. 2:1., 22. DenLé r. :-"X X 11 1.20.
242 . El h ' seco nd Animal, semblable fi un Veau, signifie l e
Divin Vrai d e la Parole qllonl Ù. l'aD(.'clioll . Par les bê Les de la
terre so nl sig ni fiées diffé re nLes affec ti ons naLurell es, c t l1I ~me les
bOtes so n t ces affectio ns; e t par le VNut est sig nifiée l'arreclÏo n
de savoir ; ce lte affection est re pl'ésC' nlée da ns le Monde spi ritu el
pal' le \'en l1 , c'es t po urqu oi e lle es t sig nifi ée aussi pnr le venu
da ns la Pa l'ole ; par exe mpl e , dan s !J osée : (( Nous donu erons en
ecltange ù. J tJh ovah les Veaux de nos l èv r es . Il - XIV. 2 i -
les \'eaux des lèvres so nL les confessions d'a près l'affec Lion du
vl'n i. Dans i\lalachie : Il Il se lèvera 1}our VOIlS qu i cro.i gnc:= molt
Nom., l e So ll'il d e justice; el la sanle (sem) dans scs aifes, afin
qm: vous cl"o is sit'~ com1lw d cs Vecut.v il l'engl·'ûs. Il - 111'. 20;
- la cO lllpa rniso n es t faite avec des vcaux à l'c ngrnis , pil rce que
par e ux son t sig nifi és <'e ux qui so nt re mpli s de connai ssances d u
""<li c Ldu oi e n ô 'après l'affecli o n de les savoir. Da ns David: (1 J.a
voi.v de J tJJlOVOIt fail sailler l es cNl n:s da I .iball COlm / i.e u n
Veau. Il- P5. .xX I X . G; -pa l' les cèd res du Liba n so nt s ig nifi ées
les co n nai5sa ncC's du vrai; de là il est diL qu e ln voix de J éhova h
les filit sa uter com me un ,'ca u; lil vo ix Il e Jé hova h es L le Ili vin
" f'a i. ici le ni\iu \ rai qui ~I ff('(·le. Co III Ille les i':gyptie ns . . imaicnl
Ve rs. 7. C IiAP ITnE QUATRIt;:'IE. 229
les sc ie nces, c'es t pout' ce la qu'il s se firent des \'e"\lX c n s igne
cl"alfec lio n pOUl' elt es ; mai s s'ê lant lIlis plus t~nl ll adorer les veaux
co mme d es di e ux , pal' ces ,'cau x d ès lors son t s ign ifi ees d<1ns la
P.1rol c les affections d e sa,·o ir des ra\lx , co mm e d<lIlS .1 é ré m. XLVI.
20,2:1. l's . LXVII I. 31, et aill e urs. L a 1116me (' hose es t don c s i-
g nifi ée pal' le Ve<lU que les fil s (l'rs r<l ë l sc fil' e nt dans le d ése rt , -
Exocl. XXX I.[ ; - pui s auss i par les Veaux ri e Samar ie, -lBo is,
X rI. 28 à 32. lIosée, VIII. li, 5 . X. S ; - c"es t po urquoi il esl dit
ll<llls Il osée : I( Ils sc {onl w U! ·i111 0 g (' d e f o nt e d e ft'ur m'(jcut; en
sacr ifi.a lll l'hom111 e. des Ve01l.T ils baisenl. II-X III". 2;-sc fair c
ull e ima ge de fonle de le ur arge nt signifie fal sifier le v!'<li . sacrifie r
l'homlllc sjg nifi ~ (Ié lruil'c la sagcssc, ct baiser les "ca u x s ig nifi c
r eco nnnilre les fau x d ' apri::ls l'affection . n nns ]::sa ïe : {{ Cà pai/ra le
Veau; l à il couc hera. el conSIl11/ l.'1Yl SN. 1·(tWC(tua:. II-XX VII.10;
- la m ê me chose es t signifi ée par le veau •.krém. x xx IV. 18,10.
20. Comm e tout c ulLe Divin procèd e d es "ffcc tion s du vrai e l uu
bien, c t pal' co nsê qu e nt des conna Îssa ncrs du vra i e t du bi e n, c'est
r cm!' cela qll e les sacrifi ces. dan s lesC]\lels consisln iL princ ipalemen L
le c ult e de l' I::gli se c h ez lcs fil s d' Is raë l, sc fai sa ie nt ,w('c différe ntes
Bêles. comme ag nea ux , c h èv re s, c hevre:lUx, brebis , bou cs, Yeaux,
bœurs; aY(' c dr s ven ux, parce qu ' il s s ig niflaicnt ]"aITec tion de sa-
voir les v!'<lis c l les bi e n s, lnquell c est la prcmière aOcclion n atu -
l'elle : ce tte <lffeclion ~ Iai l signifiée pa l" Ics snc ri ficcs de Vcnux-,-
Exod. XX I X . 11. 12. Lé vit. 1V. 3 , 1 3 e t s uiv. \TrI L 1 5 c t sui\'. IX.
2. XV I. :1 L XX III. 18. No mh. V II I. 8 ct sui v. XV. 2[1. XX\"!" .
10, 20. Ju g. VL 25 à 29. T Sam. r. 25. XVI. 2. 1 Bo is • .>;:VIII. 23
;'126,3::5. - Le second Anim a l ru! vu semblaùle fi 11n "('au , parce
CJu e le Oi vin Vr ai de la. Pa role. qni es t signifié pal' l ui . arrcele les
IlI c nt ills ( (mi1ll.i ). e t ainsi in s trui t c t abl'ellYe.
2lt3. Elle tl·oisù)m e Anim n l. (l.yanlla { ace contnw 1f11 11 o mm ('.
s i gnifie I l.' D ivin Vnâ d e fa Parole quant li la sag esse. Par
l'homm e. dan s la Parol e, es t sig nifi ée 1<1 s agesse, par('e qu e l'h o m-
me es t n é pOU l' recevo ir du Seign e ur la s:lgC'sse, et c1 eyc nir angr;
pa r su ite auta nt quelqu' u n es t sage, autant il est homme; la sa-
grssc vrai me nt h Ullla in e est de savoir avec goùt q u' il y a un Oi e ll,
{'e qu e c'es t qu e ni e u , e t cc qui apparti e nt :'t Di e n; c' cst l b ('e
qu ' cn!'r ig rl(1 Je Di " in " ":li de l<l Parol r . 0 ur la s:l gesse so il s ig ni -
'.W .
230 1. ' t\ P Or. ,\ l, YPSE H t."~: I ,ÉF.. Nn 243 .
fiée pa l' l'h om m e, cela est év ide n t d 'après ccs passages : ( f R ol'('

j e 1'cmdl'a i l ï f o 11l1l/. c plu s que l'or 1)ltl', c l l ïl Ol/wu.: plus (l u e


/.'01' cl 'O pltir. ))- Ésaïe, X II.[. 12;- I' ho mm c ( v i r- I/OlIw ) nommé
en pre mie r lieu es t l'i nte ll ige nce, el l' h om me ( homo) nom mé e n
seco nd li e u es L la sagesse. Il C01lSItIltG.5 sero nl l es IwlJ/:wnls d e fa
le/Tc" c l CIJ Ul1WlC sera lais,~c nl/'r:. ,)-I::sJ.ïe, XX IY . {j , - « J 'e}l-
SC III CII CC) '(Û la maiso1J d'h rad cl la lI w i S01t de J e/auta/I d e s c-
Hwncc (l'lI ol/ tu U! el d u SCllU.! HCC dl.' ûëtc. I l - J é ré m. XXX I. 2 ï .
- (( VOliS , 11I0J/.l r o u pcall; l' llo ll wu:, vous; Moi, vol/ 'c O iL' il. Il
- É zécb. XX X IV. 3 1, - I( L es v i lle:',. dt.fvaslccs s e ron t pleines
d ' un l rou p ewl d ïlomm e. I l - , l::zécll. xxx
VI. 38. - I( r ai v u la
lerl'e , el ·voici, vag u e c l vid e; el vers les ôcu:r:. eL p oinl de lu-
n tÏère en cu:u .. j'ai V it , cl vo i ci, p o i nt d ' IJ Olll11le , 1 1 - J é ré m. IV.
23 , 25 , - I ( Tls sacl'i/;p lI l l'/ f omme. d es veau,'r; ils baisent . Il -
Ilos6e, X I II . 2. - « I lllu:sura l a11t1t1'ai lle d e la Sain le J érusa-
le m , ceu l q uar(IHu:-q uflo 'e coud ies, lI WSUJ'C d'f l o nl'n w , qui est
(u ne mesu re) d ' Ange, 1 1 - Apoc. XX I". 17;- c L c n o ul re (' n uea u-
coup d 'a u tres e nd roits, da ns lesq uels pa l' l' h omlli e il es L signifié le
s age, e l d ans le se ns aus tra itl a sJ.gesse.
2l1ll. I~ll c quatrième I l n i m al, sem û!aûle il un Aigle qui vole,
s i gnifie le O ivi n Vrai de l a Parofe quanl aux connaissances c t
p ltr suite quant il l'enl en d ement . Pal' les a ig les son L s ig ni fiées
diffé re n tes c hoses. e t pa r Ic .5 aigles q ui volenl so n t s ig n ifiees les
co nn a issa nces da ns lesq uelles co nsis te l'en te nd eme n t , puisque
quand ils vole nt ils con n aisse n t e t voie nt ; les aig les all ss i on t des
ye u x perça n ts pOUl' d istinguer cla ireme n t , el par les yeux es t si-
gn itï é l'e nl en d erll e n t. N'" l18, 2 1lt : pal' voic I' il est s igni tï e pe rce-
vo ir c l in sl r ui rc, e l dJ. ns le se ns s u prê m e, d ans leq ue l il s'ag il du
Se ig ne ur, p ré vo ir e t pou rvoi r, Que les Aig les da ns la Parole ai e nt
ces sig n ifica ti ons, ce la es t év iden t d ' après ces passages : « Ceu,'r;
qui .5'allend enl il J tlIwva lt sont 1'cll ouvdé.5 v n (m'cc, ils 1IIon-
l e1ll de l'a-ile COll/llle f('.5 Aigles . 1) - I::saïe, XL. 31; - mo nt er
de l'J. ile co ml1l e les a ig les, c'es t ê tre élevé d ans les co n n<l is-
sallees du v ra i eL d u b ie n e L par s u it e dJn s l'intellige nce. I( E,'sl-ce
p m- Lo n i ntellig en ce, c l selon l a vouclle , que s'dilue l'Aigle ?
e t il c /w1 'c lw sa 1101l1TÎlll'l'C, d e loin .5('S y eu,1' voient. I l - J o u,
.\ , ., IX, 29 , :10 , 32; - la f<lculté ,Jc ('on naitre , cl e compre nd re ('1
Vers. 7. C llAP 1 'fI~E QU .\TI\Ii:; ,\I~: . 231
lie po u rvoir es t d éc ri te ici pal' t'aigle, el il es t mon tré q ue cela ne
vien t pas d e la pl'opre in telligence. Il J éhova h (lai 1·(lssasù.' d e
lJicn ta bOl/che~ afin que lu sois 1'clW'I Welé cmn m e l'Aigle en l a
j eu n esse. 1) - Ps. CLL I. 5; - r assas ier la b ouch e de bien, c'est
pa r les con naissances do nn er l'entende me nt; pal" s u ite la co m pa-
raison es t fa ile a vec l'aigle. «( L ' A igle grand, gr{t ud d ' ailes, louy
(l"C::lwergw 'c. est ven u sur i f..' L"ilJa ll,. c t il ct pris l e 1'a t ILuaa da
cèdre:, c l U ta pose dans 1tIt champ de semaille, c l il a pousse.
E l i l Y avail ltIt autre Aigle graml, vers Icquelte cep ployait ses
1'w.:incs. Il - I::zcch. X\' lI . 1 à 8; - là, pa l' les deux aigle s so n t
d écrites l' Égl ise Juive el l ï~g l ise Is raé.lile 7 l' un e cl ,' autre quant
a u x con nai ssa nces d u vrai et pa l' s uite quant à l'inte ll igence. i\ lai s,
dan s le se ns oppose , les aig les s ig nifi e n t les con nai ssa nce s du faux ,
d'après lesq uelles il y a ente nde ment pe r"e r ti, co m me da ns l\ lalll1 .
XX LV. 28. Je rc m. LV. 13. L1 abak. 1. 8,9; e t ai ll eu rs.
245. Vers . 8. El l e:) qua ll'c .;lui II/an!;, chacun par Illi-m iJ m e,
avaienl si.t; ailes il l'(.'nlow ·, signif ie la Parole quant li ses pu'is-
sa ll C(.'s~ el quanl il. ses ganles . Que pal' les quatre A1/imau:!; soi t
s ignifiée la Parole, cela a é lé monl ré ci-dessus; qu e pal' les ailes
soien t sig n ifi ées les pu issances, o n le yelT<.J plu s bas: pa l' si,:!;, il
est s ig nifié tout quallt au Ha i et quanl au oien, ca l' six vie nt de
tl'ois cl de Jeux m ultipli és j' u n pal' l'autre, e L pa r t rois il es t si-
g nifié lout quant au vra i, j\" 505, c t pal' d eux , lout qua n t au bien ,
1\" 7G2. Par les ailes sont sig n ifi ées les puissa nces, pa rce qu e par
ell es les oi seau x s'élève nt en hélut, e l q ue c hez les oiseaux les ail es
lie n nentl a plaee des b ra s chci', l' homme; or, pa r les .uras son t s i-
g nifi ees les puissa nces. Pui sque pal' les ail es so nt s ig n ifiées les
puissan ces, e t que c haqu e " lI im,i] avait ~ ix ail es, 011 ,"oit cla ire-
m en t, d'après ce qlli il é tc d it c i-dess us, q uelle es l la puissance
signifiee pal' les ail es de c hacu n, à sa vo ir, (l,II' les aile s <lu Li on,
la p uissance d e comuattre contre les mallX c t les faux p ro,"e n ant
d e l'e nfer, pui5sanec qui es t celle du Ui vin Vra i d e la Parole pal'
le Seig ll èu l'; pal' les ailes du Ve au, la plli ssa ll ce d' affec te r le Illenta l
( ltH iIllIlS ) , car le Divi n Vrai ci e la Pa role affec te le me ntal de ce llx
q u i la lisen t sa inte m e n t ; pal' les s ix ai les de l' II omme, la pu issan ce
de sa \'oil' avec goùl ce que c'esl {lue Die.u , c t ce qui apparti e nt ;\
Dieu, ca r l' homme a pl'opre me n t ce lle puissa nce C il lisant la Pa-
232
l'ole; <,1 par les aile s de l' Aigl e , la pnissa nce de connaill'e le vrai cl
le Li en , el ain si de s'acq ué rir l'intelligence. Au s ujet des ail es dèS
Ch érulJin s, on lit dans ~:zé c h iel, (( que: leurs ailes se baisaient
1 IHtlll r:llèm e1l1~ c l aussi qa'eLles cou vl'aù..'lll le/urs corps~ et qu'il
!J (tvai l soas elles wu.' 1'essem blance d e mains. ))- L 23, 2 ll . LU.
13. X. 5, 21.; - pal' se vaise!' mutu ell ement, il est signifié agir
co njo inte ment ct unan imemell t; pal' couvrir les corps, il est si-
g nifié ga l'de!' afin que les vl'ais intéri eurs, qui appartienncnt au
sc ns s pir itu e l de la Paro le, ne soie n t poin t violés; e t pa r les mains
so us les ':l.Î lcs so nt signifiées les pui ssances. JI es t d it aussi cles
S'er(ll)hituj~ q u'«( ils avair.:nl si.v Ailes; de deu,']; ils se cOllvl 'aien l
Les r(l ces~ de de ux ü:s pieds~ cl d e d eu x ils volaienl . Il - Ésaïe,
V I. 2.; - pal' l es Sé rap hins il est pareillement sig nifi é la l'ar'ole,
partic uli è rement la doc lrine d'après la 'Parole; pa r les ailes dont
il s se cQuv raic ntl cs races e l les pieds, les gardes; û l par les ailes
do n t i l s volaie nt, les pu issa nces, comme ci-dess us : qu e par ,'olel'
il soil sig nifi e percevoir e t ins truire, e t dan s le se ns s uprê me pré-
voir cl pourvoir, on le vo it aussi par ces passages: u Dieu chevau-
c hait Slll' un Cltérllbilt~ il volail~ et il étail porte sw' les ailes
du vent . ) - Ps. XV III. 11 . JI. Sanl. XX Il. 1:1. - I I J e v is un Ang e
vola n t1Jar le milieu. du Ciel~ ayanl CE:va ugUc c l ern el. ) I - t\ poco
X I\' . 6. - Que pal' les ailes soien t sig nifi ées les gardes, cela es t
cviden t par ces passages: «( J etwvll h sous son aile l e couvrira . )1
- Ps. XC I. !.J. - (( Êlre cac /a} sous l'ombre d es Ailes d c.' Dieu. )
- l's. X.V lI . ~. - Il Se J'élagier sous Combre de ses Ailes. Il
- l's. XXXV r. 8. Ps. L V Il. 2, l's. LX IIL. 8. - I( J 'é t endis mon
Lllle sur lOi~ cl j e couvris t a. muiile. )1 - I~zéc il . XV I. 8. - (( l i
U aura pour vous sanlé d ans ses il Ues , )) - ~ l alach. Ill . 20. -
Il COI/t1IU..' un I ligle e.r:ctl c sa uü;h ec, sur ses p c / il s s'afJite~ élCnd

ses I\ i les , h's p orte ~'ll'I' son r1il e ~ de m è m e J eltovalt le conduit.))


- Deuté r. XXXII . 10 , 11, 12, - «( J es u s dil: J erusal em! C01lt-
l-ielt de lois ai-je voulu 'rllSsc m ble1' les c n fan ls, comUle uu e
poule ses lJOussius sou.} scs Aile.}! Il - )TaltlJ. ~\. X llr. 37. Luc,
X I II. JI,.
211G. J~l a u dedans elles etaic.'lIlpleilles d'Y Cll,V, signifie La Di-
v ille Sagesse d{m.~ la Parole daus son Sl: 1lS nalurel d 'après so n
s<.:u s slJirÎfuC'l d SOli se1lS cf!l cSlf.'. Que par les An Îmaux pleins
Vcrs. 8, C II ,\ I' I'rIu: QUA T R l t: ME; , 23J
d'ye ux par d eva n t e t pa r d erri è re so il sig nifiee la Div in c Sagesse
dans la Parole, o n le voit ci-d ess us, 1\0 2/,0; sC lnb laùle ch ose est
s ig nifi ée ici c n ce que les Ail es élaicn l pleines (l'lj(': ll.l:.- ct CO llllll e
ln Di vin e Sagesse dc ln Pa role clans le se ns natu rel vient du se ns
spi ritu el e t du se ns ce les te, qui so n t c<lc hés (' Il dednns, c' es t pour
cela qu ' il est dit qu 'a u d edans e ll es é taie nt pleines d"yeux. SUI'
les se ns spir Îlu el c L céles te qui sont int é ri eu r em e nt dan s chaqu e
ch ose d e la Paro le, voir la OOCT Hll'I"t: DE L A NOU\'J~LLE J l:RUSAU:l\l
SUH L'ÉCR IT UHt: SA / NT.t:, N O>' 5 à 26.
2 l17 . Bl de 'r epos i ls 1t ' avaic'tll 'ui jow' ni nuit .. disan l.- Saint ,
Saint .. Sainl .. l e Seig Neur O icm T oul- P uissant. siguilie qll e la
l'arole euseig n e co u ltmu.:lle1ll e1'l l sllr le Scigll ew'.. el que [.. ui
Sf'ul es l Dieu .. el qu e 1}(l1' su it e Seul il do i t être culol e.
Les
Ani lli aux qui n ' avaienl lie 1'(:])05 1ti jour ni 1mil s ig nifi C' nt qu e la
Parole e nseig ne co ntinu ell eill e nt e t S.:1 ns interruptio n ; c l qu 'e ll e
e nseig ne cc que les Anim au x di sen t, à savoi r , Sa ini, Sailli .. Saint ..
le Seignew · Dieu 'l'out-Puissan t .. c'es t-à-dirc qu e le Se ig ne ur Se ul
es t Di cu, e t qu e pal' s ui te Se ul il doit Ml'e adoré; Sain t n ~ p é t é troi s
fo is sig nifi e celu, cal' la répé titio n tl'iple envC'loppe to ut Sai nt dan s
le Seig neur Se ul. Qu e dans le Seigll e ur il y nil la Divi ne 'J'dnit é,
ce la a é l é pl ei ne me nt mo ntré dans la IJO CT IU SE DE l~,\ l\"OU VEI.U;
JÉHUSAI.,.;M sun LE SE 1G i\'EU n ; pu is a ussi, qu e la P<I role traite d u
Seig neur Seul, c L que c'es t d e lù qu e vie nt sa sa inteté. Qu e le Se i-
gne ur Seu l so il Sai nt , o n le vo it ci-d essus, N" 1.73.
2 !18. Qu i Il'la il el Qui Est c l Qui Vien l ~ signifie l e Seigneur.
Que cc soiL le Seig ne ur , o n le voit c lai remen t dan s le Ch a pitre Pre-
mier, Vers. Il , 8, 11, 17 , oü il s'agit dn Fil s de lïl oll1l1l e , qui es t
le Seig n eur qua n t à 11.1 Parole; c l il y es t dit o u vcJ"\elllC'n l qU ' 1L EST
I : ALPH ,\ ET L'OMt:GA , COMMENCEMENT ET FI N, LI-: PHE ;\11En E T LE
D EHN I EH, QU I ES T ET QUI ÉT AIT ET QU I VIE N T , ET 'l'OU T - PU I SSANT;
cc (lui es t s ig nifi é par ces parol es a été cxp liqu ê , 1\""· 13, 29 ,30,
3 1,38,57; ici don c on \'o il (lue le Seig nelll' es t e nt e ndu pal' ll Sa illt ,
Sainl , Sai nl , le Sei g n eur Die u To ut- Pui ss;wt , Qui Étai[ el Qui E:it
(' l Qai Vient.)
2 l19. Vel's, D, El quand l es ;t 1lt1llau.v d on naient g loire c l Ilon-
llCIll' c l aclion d e grtÎces ri Celui (Ini était assis SUI' le Tr rJlU'~ si-
(f nifie 'lm: l a P arole aUri/ml.' louf Vrai el (out Rien (: l Wut Cull ('
1. 2~
2311 N° 2lt9.
(lU Sdgncw' qui doit juger. Les Animaux sonlla Parole, comm e
il a été montré; la glail-c e t j'honneur , quand il s'agit du Seigneur,
so nt que Lout vrai e t tout bien appartiennent au Seigneur el vÎ('n-
nent de Lui; l'action de gTâce, c'eslloul c ulte; Ct:lui qui est assis
sur le Trône, c'est le Seigneur quant au jugement, COlllme ci-
dessus; de là, il es t éviden t que par \1 quand les Animaux don-
naient g loire e t honneur e t action de grâce à Celui qui était assis
sur le Trône, il es t sig nifi é que la Parole allribue tout vrai eL
1)

tout bien e t tout culle au Seig ne ur qui doit juger. Pal' donner au
Seigne ur gloire e l honneur, il n'est pas en tendu dans la Parole
a utre chose que recannaHl'c e t confesse r qu e tout vrai e l tout bien
viennen t de Lui, qu'ainsi il est le seul Dieu, car la Cloire es t il. Lu i
d'après le Divin Vra i, et l'Honne ur d'après le l)ivin Bien. C'est là
ce qui est signifié par gloire e t honn eur dans les passages sui-
van t s : (( Jéhovah a (ail les Cieux, GLOIRE ct UO NNEU R sont de-
vant Lui. » - Ps. XCVI. {), 6. - (( Jéhovah 'm on Dieu! O"and
tu es e.xlr ~'I1wmen t j de CLOIRF. e t d ' lIoN rH:UR l u l'es revlUu. })-
Ps. CLV. 1. - Il G1'andes (sonl.) les OEuvres (le Jf!Jwvahj GJ~O IR E
e l HONNEUR (est) son Œuvre. )1 - Ps. cxr. 2, 3. - (( GLOIRE
e l HO NNEU R tu 1'épandras sur l.ui, bénédictions il étcrniuJ. 1)

-Ps. XX I. 6,7;- il s'agit du Seigneur. Ceins ton épée sur lit


f(

cu isse, 0 Puissanl en ta C I.O IR E, et ton UON NEUR; dans tou Hon-


n eur monle, chevauche sur la Pm 'ole (le vdrilé. 11 - Ps. XLV.
6,5. - I I Tu L 'avais 1'éduil un 1Jeu en comparalson des Anges j
de GLOIRE el d ' 1I0NNEUR lu L 'as cOll1·onné. )) - Ps. VUI. 6. -
f( La GLO IRE du Liban lui a élé donnée, l'HONNEUR du Ca1'1'nt'l
ct de Scharonj eux verronlla GLOlHB de Jéhovah, et l'HONNEUR
de notre Vieu, 1) -:f:saïe, XXXV. 1,2; - toutes ces choses on t
été d ites dll Seigneur; e t en outre ai lle urs, par exe mpl e, Ps. CXr..v.
47 5 t 12. Apoc. XX l. 21l, 25. De plus, quand dans la Pa role il s'a-
gi t d u Divin Vl'ai, il est <lit la Gloire t N" 629; et quand il s'agi t du
Divill Bien, il est dit l' Hon neu r.
250. A Celui qui vit aux siècles d.es siècles, signifie: que: le
Sf:igneur Seul est la vie, cl que de Lui Seul v ient la vie èier-
1lelle. Voi r ci-dess us, N°' 58, 60.
251. Vc rs. 10. Les vingt-quatre Anciens sc proslernaù:nt d.e-
van l Celui qui t!ta it assis sllr le 'J'r6ne, ct adoraien t Cc:lui qui
,'ers. 1.0. C IIAPITnE Qu.\'fRlbu:. 235
vil aux sitcles d es siècles, sig nifie Cltumiliution de tous daus le
CieL d evant le Seigneur. Que par les vinyl-qualre Anciens soie nt
e ntendus to us ceux qui so nt de l' Égl ise du Seig ne ur , o n le voÏl ci-
dessus, NOl 233 ; ic i, lou s ceux qui so n L d e son Ég lise dans le Cie l ;
les Anciens, com llle Chefs, 1<'>5 r eprése ntaient tous; que ce soit
J'humilia ti on deva nt le Seigne ur, e t d 'a près l'h umiliatio n l'ado ra-
tion, cela es t év ident sans ex plication.
252. El ils jet aient leurs couronnes devant le TJ'6ne~ signifie
la 1"cconnaissance que leur sagesse vient de l.ui Seul. Que la
Couronne signifie la sagesse, on le voi t c i-dessus , NOl. 189, 235;
pal' su ite, paf j ete1" les com'onnes devan t le 1"r6ne, il est s ign ifi é
rCCOllllalll'C que la s<:tgesse ap pa rli en t non pas à eux:, !liais au SCl-
g neu r chez cux,
253. Vers. 11. Disant: Digne tu es, Seignelt1', de recevoir la
filaire et l'/wnnew' el le pOtt-voil'~ signifie la confession qu/ au
Seigneur appartient le Boyaume d'ap1'ès le 1né l'Îl e c l la jus-
tice, parce !Ju'il est le Divin V1y~ i elle Divin nÙ.' Il , La c onfession
est sig nifi ée pal' dire; qu c c'est d 'a près le mé rite e l la j usLice,
es t sig nifi é par cligne lu es, Seig neur ; que Lui- l\'lême est Ic Di-
vin Vrai et le Div in Die n, es Lsig nifié pa l' la gloire c l l'ltonn eu.r~
co mm e ci-dessus, NO. 2119j que le Hoy aum c Lu i appartient, est si-
g nifi é pal' n:cevoù' le pouvoir: ces ch oses réun ies e n un seu l sc ns
sig nifient donc la co nfessio n qu'an Seig ne ur appar li e nt leltoya um c
d'après le mér ite c l la jus tice, parce q u'il es t le Divin Vrai el le
Divin Hie n.
256, l'cu'ce que Toi, lu as C1'éiJ taul es choses, e l que par l à
Volonté e lles sont, el elles onl eté cn 3iJes, signifie que ioutes les
choses du Ciel el d e rÉglise ont elé (aites el (ormées, el que les
honunes sont 7'e{ol'm és et 1'égene1'és, cl'ap1'ès le Di vin Amow'
du Seignezl1' 1Jm' sa Vivine Sagesse, ou d'après le Divin Bien
1J((1' le Divin V1'ai., qui aussi est la Parole, C'es L là le sens spi-
l'Hllel de ces paroles, parce qlle par créer il es l s ig nifié réform er
e Lrégé nérer par le Divin Vra i. et (Jlle par la Volonté du Seigneur il
es t signifié le Divin Bien: soiL qll'o n di se le Divin Bicn c l ic Divi n
Vrai, sail qu'on di se le Divin Amour et la Divine Sagesse. c'es t la
même chose, parce qu e lOllt bie n appar ti ent à l'amour. c t qu e toul
\' ....ü 'l pparli cnt à la sagesse, Quc du Divin AmOllI' e l de la Divine
N" 25ft.
Sagesse procèd e nt tout es les c hoses du Ciel e t de l' I~:g lisc, c t qu e
m êm e pal' eux le l'l a nde ail é té créé, c'es t ce qui a été ampl em ent
m o ntl'é dan s LA S A G t: S5 t: ANG I~ L I Q UE SUR LE DIVI N A i\lo un E T sun
LA OIVI NE SAGESS E; puis aussi, q u e l 'A mou l' et l e B ien ap pal'tien-
n e nt à la volo nté , et q ue la Sagcsse c l le V l'ui ap par tienn en t à l'e n-
lCllllc me nt; d e là il es t év id ent q ue pal' la Vo lonté du Seig neu r, il
es t e nte ndu so n Di vi n Bien o u so n Divi n Am ou r. Que crée r , d a ns
la Pa role, s igni fi e réfor mcr et régé nér er , on le vo it c laire mcnt pal'
ces p'-'ssages : (( U n cœur p u)' cnJe en ?'Iwl, 6 D ieu ! el u n esp1'i t
{erme innove a u 111.ilù'lt de 'IIwi. Il - Ps. Lr. 12. - (( Ta ouvr es
Ut lIl ain , elles son l 'l'assa sùJes dl.' biens; lu envo i es t OIl eS1J1'il ,
cJlt:s so nl cnjtJes. Il - Ps. CI. V, 2 8, 30. - (( L e peu]J((}~ qui SC1Yl
cr(}(J, IOller a J ah. I l - Ps. Cil. 19. - (e Voici. 1ll oi~ je crée lm
Ciel n ou veau c l une Tcr r c nouvellc; soyez dans l'allt.J(j1'(.'ssC ci
der n i l é. il cau se d es c hoses que Moi je crée. Voici, Moi, je vais
crier J éru sale111 bon dissement . Il - Ê saïe, LX V. 1.7~ 1 8. - (e J I1-
h ovalt qui crée les cieu:,., q ui dt cnd la Len'c, q u i d onne u n e t'tnte
au lJCu ptc sw ' elle~ cl un cspri t il cCU.'V qui y 'In arcltenl . 1) -
I::saïe, X LrI. 5. XLV. 1 2, 18, - (1 Ainsi a d i l J éhovah Lon Cl'éa-
leur, û J acv lJ! lOH ro r 1lLa l ew'~ 6 I sraël: J e l'a i r(tclu.!l é, je Cai
appelé pal' la n no/ll. ; il Moi, lai; quiconque es t appelé d e mon
N01l!~ pour ma gloi/'e je l'ai c}·i d. Il - Esaïe, XL nr. 1,7. - Il Au
jou)' ail l it l as c/'éé, elle,~ o u l ilé préparées .. 1Hl7'/"a i l, lOi, dalt.~
(('s voic..'s aujolt/' oit lu {as crdt!, jusqu'ù cc que (a l lI'oiwée la
lJerve/'s il e c n loi. Il - I~zéc h. XXV lIl . 13, 15; -ces ch oses o n l
é té dites d u n oi de T yr , pa r leq ue l so n t s ig n ifi és ceu x q u i so nl
da ll s l'int cl li gence Il '-''' le Divi n Vra i. te Afin qu' on voie, que l'on
conu aisse, 'Ill e l'on consilh:-I'c..' cl q lU! ['on co m pren nc qu e let
'IIW ù t de J élWVlth lt lait ccci~ cl que l e Sailll d ' { s1"ai}ll'a créé. 1)
- I~saïe, X LI. 19, 20.

255. A cc qui précèd e j'ajou tcra i cc "\ l t: .lI ORtHJLE. i\ fi n qu e pCI'-


~o nll e n'entre da ns lc se ns 8piritu el d e la P'-'I'o le c l ne perver tisse
le \Ta i r ée l qlli ap p'-'rlie nl ù ce se lls, il a é té pl'-'cé par lc Seig ne u r
des g,ll'dcs , q ui dans la l'a ro le 50ll t en tc n d ucs par les Chérub ins ,
1\ ° 2 ,).). C lI .\ P IT I\E Q UA TH liDI t:. 237
lesqu e ls ici s ont qu atl'e J\nirn aux : que de s C ard es ~li e nt é té po -
sées, c'es t cc qui il é le r eprése nté d ev ant moi d e ce lte mani èr e :
JI m' a é te d o nn é d e voir de g ra nd es Bo urses, qui appal'ai ss~lient
co m me d es sacs, dan s lesq uell es av ait été l'e nferm é de l' arge nt e n
g ra nd e quantité; e t co mm e cli cs ava ie nt e tc o u vert es , il me SC Ill-
Li a it que ch acun po u rra it s'emparel' d e l'arge nt qu i s'y trouvait
d ép osé, e t mê me c n faire un pill age ; mai s auprès de ces Bo urses
é taie nt assis d eu x Anges COllllll e ga rdie ns ; le li eu o ù (, Il es <tvu ic nt
é té pl acées r esse mbl a it ft un e crèc he d all s une é lau le; d ans lIn e
Chambre adjace nL e je vi s tics Vierges m od es tes uvec u n e Épouse
c haste ; c t près d e ce lle Ch arn Ll'e sc te n aie nt ci eux En fu n ts, e l il Ill e
fut dit qU' i.l\'CC eux il J'a llai l n on pas jouer d ' Iln e m ani ère e nfa ntin e,
mai s ag ir avec sagesse; e ns uite il appa rut u ne Femm e d éuau ch ée.
puis un Cheval c te ncl u mo r t. Après qu e j'c us vu ces c ho ses, je fu s
ins trui t q ue par e ll es c tait re prése nté le Se ns d e la le tt re d e la Pa-
l'ol e, d ans leq ue l es t le Se ns s piritu e l; ces g ran des BO llr ses plein es
d 'a rge nt sig nifiaieht les con na issan ces d u vr ai c t du hi en C il
g ra nde abonda nce : s i ces bourses a va ie nt cté ou ve r tes, et ce-
pe nda n t é tai ent garclées pal' d es Anges, ce la sign ifi ait q ue Chi1C lIll
p ou va il en lÎre r les co nn aissances du VI'<1 Î, m<1i s qu e d es m es ures
a va ient é té prises <1 fi n qu e per so nn e ne fal sifi ù l le Se ns spirituel,
dan s lequ el so nt les vé rités pu res : la Crèche d ans l'é ta b le. OÜ é taien t
placées les bo ul 'ses, s ig nifia it l' ins tru cti on sp irit ue ll e pour l' e nte n-
d ement ; la crèc h e il ce Ue sig nifi ca tion , c t a uss i la cr èche da ns 1,:\ -
qu ell e a é té couc hé l e Seig ne ur Enfa nt , piH'ce qu e le Cheyal , qui
y m a nge, s ignifie l'e nte nde me nt d e la Pa ro le. Les Vier ges mo -
d es tes, qui fure nt vues dans la Cha mhrc adjace nte, s ign ifiai ent les
a O'pc li ons d u vra i, ct l' Épouse c has te la co njonc ti on du bie n c l d u
Yl'a i; les Enfun ts s ig ni fi aien tlïnnoce nce d e la sagesse da ns la Pa -
l'ol e; c'c ta ie nt d es l\n ges d u tr ois iè me Ciel, qu i tou s appa raissen t
co mln e d es en fa nt s ; la F emm e dé bauchée avec le Cheval mort s i-
g ni fi" it la fa lsifica ti on du \' l'ai pal' plusie urs au jourd' hui , fa ls ifica-
tion pa r laqu elle pe ril tou t e nten d eme nt d e la Pa role; la fe n1lll e
d ébauc h ée s ig n ifie la fu lsi fl catio n, e lle c h ev al mort l'e nt endem en t
du \'l'ai d eyc nu nul.
Il Ill"a é té d onn é de pa l'l er aprè s leu r mort avec plusie urs
hom mes, qu i av ai e nt cru qu'i ls bri ll eraien t d a ns le Cie l comme
j\' '' 255.
d es I~ toil es, parce que, se lo n ce qu ' ils di saient, ils avai ent co nsi-
d é ré la Parole comm e sainte, l'ava ie nt lue SO ll\'e nt , c t e n ava ie nt
rec uei lli plus ieurs passages, par lesqu e ls il s ava ient confirme les
dogm es d e le ur foi, c t pa l' 1<'1 ava ient passé dan s le mon d e pOUl'
Savants, d ' où il s avaient cru qu'il s se rai ent des l\lichels et des
Bapilaé ls; mai s plusieurs d ' entre eu x fur ent e xaminés S Ul' l'a-
1Il 0Ul' d'après lequ el il s avaie nt étudié la Parole, et il fut re-
co nnu que {IU elques- un s avaient agi d 'a près l'amo ul' de so i, afin
d e pal'aiLre g rand s dan s le ~ l o nde, c t d 'ê tre honorés co mme
d es Primats de J'Ég li se, c t d 'a utres d'après l'amoul' du :\I onde,
a fin d'acqu é rir d es ri ch esses ; IOI'::iqu ' i1 s fure nt exa min és SUl' ce
qu ' ils sa va ient d ' apl'ès la Paro le , il fut d éco uv ert qu'il s ne sa-
vaie nt ri e n du vrai réel, mai s {lu ' i1s savai ent seuleme nt ce qu i es t
appe lé \'l'ai fal s ifi é, qu i e n so i es t le faux, c l ce faux tian s le I\ lond e
s piritue l infec te les na rin es des Anges; e t il leur fut dit que ce la
leu !' ve nait cie ce qu' ils avaient eu pOUl' fin s e ux -mê mes ct le
!\'Io nd e, ou, ce qui es t la m ê me ch ose, le ur s amours, et non le
Se ign e ur c L le Cie l ; e t Cju<", lorsqu'o n a pOUl' fi ns so i-mêllle eL le
mo nd e, le ~ l e nL a l e n li san t la Parole l'es te attac h é à soi- mê me e t
:lU mou d e, ct par suite on pense continuell e ment d 'a près so n
prop re, qui es t dan s " obsc urité quant à lo ut ce qui ap partie nt au
Ciel; dan s ce t é tat l'ho mm e ne pe ut ê ll'e re tiré d e sa lu e ur propre,
cl ai ns i Nre é le \'é dans la IUllliè r e du Cie l, ni pal' conséque nt l'e-
ccyo ir auc un influx clu Seigne ul' par le Cie l. J 'il i VlI aussi CC li x-ci
admi s dan s le Ciel, et lo rsqu 'il fui d éco u ve r t qu'il s n'avai ent a u-
Clln vl'ai, ils fu re nt d é pouill és d e le urs vê temen ts, ct ap par urc nt
dan s un e nu di té hon teuse ; e t ce u x qui a\'aient falsifi é les vl'ais
fur e nt chassés , parce qu'il s se ntaien t m au vais, mai s n éa nm o in s
c hez eux l'es tait l'orgueil et la croya nce cl'ayoil' mérilé. Il en ful
toul autrem ent de ce ux qui a vaie nt é tudi é la Parole d'après l'affec-
tion d e sa voir le vra i parce qu ' il es lle vrai , el parce qu'il se rt IlUX
li sages d e la vi c s piritue lle, n on-se ul ement de lil leur propre,
mais auss i d e ce ll e d u p roc ha in ; je les ai l'US éle \'és da ns le Ciel,
et ain si dans la lumi ère o ù es t là le Divin Vrai , cl alor s e n mê m e
te mp s ex altes dans la Sagesse Angéli que, c t dan s sa félici té, qui est
la vic é te rn elle.
L'APOCALYPSE

CHAPITRE C I NQU ":: ~Œ

1. El je yi s dans la (mai,, ) droile de Celui qui étail as-


sis SUI' le TrOne un LhTC écrit en dedan s û1 pur derri ère,
scellé de sept sceau' .
2 . Et je vis un A nge pui ss ant qui criait à voix granLlc :
Qui es t di gne d'ouvrir le Lin'e, ct d'cn rompre les sceaux ?
3. El person ne ne pul d<l ll s le Ci el , ni SUI' la torre, ni
so us la (CITe, ouvr ir le LiVl'c, ni le l'cg;l nlcr .
II. EL moi j e pl eurai s he:lUco up , de cc que person ne n'é-
tait trou\'é dign e d'ouvri r ct de lire le Li vre, ni dû le 1'0-
ga rd er.
5. \::ll ' un des An ciens me dit: Ne ple uI'c point. Voiei ,
il a vain cu , le Lion qui es t de la tribu de Jehudah , la ra cin e
de Darid, pOlll' GIl\Ti .. le li vre Cl c n rompre les sept scea ux.
G. El j e vi s, ct voi ci , au milieu du Trôll c, el des quatre
An imaux , ct au milieu des A nciens, un Agneau qui gisa iL
comme tu é, ayant sept corn es ct sept yeux, qui sont les sept
e, pl'its de Dieu, e nvoyés Jla,' tOlite la telTe.
7. El il vi nt el Jll'itlc li vl'e de la ( maiil ) droit e de Celui
qni était ass is S Ul' le TrOll c.
S. Et. qnand il P III pri s le li\Tf', Irs qua lre Animflll x Cl
2110
les vingt-qu:ltl'c Anciens se pl'osl Cl'n èl'cnl devant l'Agneau,
nyant ch acun ùes harpes , el ùes fi oles ù'OI' pleines de pal'-
fum s, qui sOlll les pl'îè l'CS des s;J Înls.
9 . EL ils chan taien t un Cant ique nourca u, d isant: D igne
tu es de pl 'clldrc le li vr e el d 'c il ou vrir les sceaux , par ce que
l U as é té lu6 ct nou s as l'achetés à Dieu en ton san g, de 10llte
Il'ibu el lan g ue, Cl pou pi e ct na tion.
10. E t III Il OUS as i"ails :1 noire Dieu rois ct pr è ll'C:' , rl
nOLI S f'è.gncl'ons SUI' la terre.
1.1. E l j e vi s, c l j'entcnLl is Ime voix de beau co up d'An ges
autolll' du TrOn e et des Animaux Cl des A nciens, et leul'
nomill'e était des myriades de myriades el ries 111illiel's de
milliel's ,
12. Disa nt d' un e vo ix grande: Digne es t "Ag neau, qui
a é té Lu é, de l'ccevo il' le pou\'oil' e l richesse el sagcssc ct
honn eu r Cl g loil'c ct bénédiction,
13, El Iou le chose cI'eée, qui es t dans le oie l Cl SU I' la
te l're el SO ll S la tCITC, Cl clans la m e!' celles qui sont , Cl tOll tes
celles qui sont en clics, je les entendi s, di sa nt : A Cel ui qui
esl ass is SUl' le 'l'l'One Cl à l' Agnenn l ~ bénéd ic tion el l'hon-
nelJl' e t la g loire e t la fo ,'ce au x s iècles des s iècles,
1LJ . E ll es quatre A nimau x disa ient: Am en. Et les vingt-
'1"nll'e Anciens sc proslcl'Il è,'enl el ado l'è,'cnl Celni q ll i \'i -
a ux s iècles des s iècles.

SENS SPIRITUEL

CONTENU DE TOUT LE CIlt\PITHE . Le Seigneur dans sun


Dirin Humain fer'a le .Jugem en t d'il(wès la Par'ole el selon
f: 1I ,\l'ITRE CtNQU I i-:l\It:.

la Parole , pal'ce qlle Lil i-Même est la l'al'ole; et cela est


l'econn u de tous dans les ll'ois Cieux .
CONTEiSU DE C II AQUE VEBSE'f. Vcrs. 1. El je vis dans la (mai n)
droite d e Celui qui éta it assis s ur le T r6ne un Givre écrit e n
d edans e t par d C'ITi èn:, sig nifie le Seig neur qua nt à so n Divin
d'éternité, qui a la Tou te-P ui ssa nce e L la Ta ul e-Scien ce, et qui
es t la Parole: scellé de sept sceaux, sig ni fie ce Di vi n absolume nt
cac hé à l' Ange e t à l'homme : Vers. 2. Et je v is u n Ange puiss ant
qui criait à vol,x grandc~ sig nifie le Divin Vra i inOUilllt du Se i-
g neur prorondéme nt c hez les Anges e t c hez les h ommes: Qui est
d igne d 'ouvrir le Li m'e, et d'en 7'om pn: les sceau,'V, sig nifi e qui
a la puissance de co nnailre les é tat s de la vic de tous dans les
Cieux e Ldans lcs Tcrrcs, e t de juger chacun scion le sicn : Ve rs. 3.
I!.:t 1JerS01UlC ne put dans le Ciel, n i sur (a t erre, ni sous la.
ler?'l', sig nifi e que nul n e put dan s les Cie ux s u périe urs ni dans
les Cieux inférieurs: OUV1'i1' le Livre, sig nifie co nn atL l'C les é tats
de la vie de tous, ni juge r c hacun selon le sie n: ni le Tegw'der,
sig nifie pas en la moindre chose: Vers. 4. Bl uwi je plew'ais
ûeaucoup~ de ce que p e1·somw n 'élait trouvé d ign e d~ollvrh' el de
lire l e Livre, ni d'1 le Tegard ('r, sig ni fic la douleur de cœl!r, de
ce que, si pe rsonnc ne le po uva it, tous pé ri ra ie nt: Vers. 5. Et
l'un des Anciens nu} dit : N e pleure po inl~ sig nifi e la co nsola-
tian: voici, it a vaiu cll~ le Lion qui est de la tribu de J elwdah,
la r acine de David, sig nifi e le Se ig neu r. e ll ce que de sa propre
puissa nce il a s ubju g ué les e nfers, e t a re mi s en ordre toutes
c hoses, qu and il é tait da ns le Monde , par le Divin Bien u ni au
Divin Vrai dans son Humain! pow' ouvrir le li v?'e et en "om 7Jl'c
les scpt sceaux, sig nifi e ici co mm e precéde mm ent: Ve rs. 6. Bt je
vis, el vo"ici, (tU milieu du T '1 '6nc, ct des qualre Animaux, el
wl1nilieu des Anciens , sig nifi e depuiS les in ti mes,et par s uiLe dall s
tout es les r:ho ses du Ciel, de la Paro le e L de 1'I::glisc: un Agneau
{Jui gisait comme tué, sig nifi e le Seig neul' qu an t à " Humain non
reco nnu pour Div in dans l' Êglise : ayanl sept cOl'n es~ sig nifi e sa
To ute- Puissa nce : e t sept yellx~ signi fi e sa TOlite-Scie nce c t sa
Di vin e Sagesse : qui son l les sepl ('s pr its de V ieu , en lJoyés par
{o ill e /a lC1'1'e, s ig nifi e qu e d' ap rès e ll e le Divin Vra i ('s I s ur h' g lobe
1. :l I.
L'APOCALYPSE ntv.;I.~: ":.

p<lrtout Où. il Y il un e religion; Vers. 7. El il vi nt ellJ/'il le liv/'~


de la (main) droit c d e Cctui qui fUai t assis sur l e l'1'ûue, signifie
que le Seigneur qu a nl il so n Divin lI umai n es t la Parole, qu e ce la
vient de so n Divin e n Lui , et que c'es t pour ce la qu e d 'ap rès so n
Di vin lIuma in il fe ra Ic ju gem ent: Vers. 8. E l quand 1l eu t lJ1"is
le li V1'e~ sig nifie qU<l n d le Seign eu r e ut r éso lu d c fairc l e j uge-
m en l , et de re mett rc pal' ce jugement toutes ch oses ('Il ordre
tians les Cieux e l dans les tel'l'cs: l es quatrc Animau,""C el les
v ingt-qualJ'e Anciens sc p~'oslC1 'nèJ'e nl u('vanl l'Agn eau~ signifie
l' h umiliation, ct l'ado r a li on du Seigncu r I>al' les Cieux Supérieurs:
o!Jant chacun d es Itw'pcs, sig nifie la co nress ion du Oivin lI umain
<lu Seig ncUl' d 'après l es vrais spiritue ls; c l d es (iol es d "or pleines
t l e 1Hlr{tl11lS, sig nifi e la co nfessi on du Divi n Hum ain d u Seign eur
d'après les biens spi rit ucls: qui son l l('.ç pl'iI: l'es de,~ Sainls.,
s ign ifi e Ics pe nsées a ppartenant à la fo i d'nprès les alTecLions
apparlcnant ft la c h arité, c hez ceux qui adore nt h~ Seigneur d'a-
près les bicns e L lcs vrais sp iritu els: Ve rs. 9. El ils cllantaienl
lOt Can t ique nouveau, sign ifi e la r econnaissance et la g lorifica-
Lion du Seig n eur, de ce que se ul il est Ju ge, Hédemp teul' el Sau-
ve ur, pa r co nséqu cnt nicu du ci cl el de la tenc: disant: Digne
la es dl..' ]J/'elUll'e l e livre cl (l'en oavrir l es sceoux, signific ici
cO lll mc précédcllllllcnt : 1Ja7' ce 'Ill e lu as (Il(l lu( 1 e l nous as rtl-
c/wl es ù Dieu (' u. lOu sa l/g , sig nifie la d é li\'l'(lncc d e J'enfer. ct la
sa l\"illion par la co njonctio n avec Lui: df' loul(' t , .ibu cl langue, ct
peuple f'l nalion, s ig nifie que par Ic Seigneur onl été J'achetés
('CIl X qui dans 1'I::glise, ou dans un e re li g ion quelconque, so n t
llans les vl'ais q uant [lIa doctrin e e Lda ns les bie ns qunnt à la vie:
Vers, 10, El lU nous as rait s ù noire Dîeu 'J'ois el 1Jr(-fres, si-
g n ifi e q u e par le Seigneur il s sont dans la sagesse d'<tpl'ès les
Tliv i n s Vr ai s cl dans ramoul' d 'a prcs les Oi v in s biens: cl 1101l S ,'è-
gneron s SUl' la lC1"rC, sit! nifie c t ils se ront dans son Hoya llme .
Lni e n eux cl eux e n Lui: ' "crs, 11. El j e v is .. f'l j'entendis une
v oi:v de I)C(llt COUP d ' Au(jC's autour du T rôlle cl des Ânimaux et
des Anciens, s ig n ific la confess io n cl la glorific.1tion du Seig neur
pa r les Angcs des Cieux infél'iel1l's: e l (l'U?" nomb1'e titrât des
m?Jria d es d e 'III?Jriadf's el dcs milli('rs d(' mitli('n, sig nifi e lou s
lion s le s nais ct dans le s biens ; Vers. 12, f);S(wl d"allf..' l 'Dix
Vers. 1. C IIA Pt'l'la: CINQUli:::\tL

grande: Digne esl ri\gncau~ qui a et e lui, de recevoir le POll-


voi r et 1'icltessc Cl sagesse el honn eu r el gloù·e. signifie la con-
fession d e cœ ur. qu 'a u Seig neur qu a nt au Divin Humain appar-
tie nn e nt la Toute-Puissa nce, la Toute-Scien ce, le Divin Bicn ct le
Div in Vrai! el ûén édiction , s ig nifie toutes ces choses en Lui , ct
par Lui cn eux. Ve rs. 1.3. El toute c lLose créee. qui es l da ns le
ciel Cl sur l a terre el sous fa t erre. el dan s la me?' ce lles qui
sont. el l oules celles qui son l cu elles. j e les ent endis, disma :
s ign ifi e la confession et la g lorification du Seigneur par les a nges
d es Cieux les plus bas: il Celui qui es t a ss is su r le T,'ône c l il
I.'lIgneau la û(]n tfrlù:tion el l'/tonneu r el la gloire e t la {o rce aux
silJc!es d es sil!cles. s igni fi e qu e dan s le Seigneur d 'é tc l'1lité. et par
suile d ans son Divin Humain . es l le tout du Ciel e t d e l ' J~g l isc, le
Oivin Bien e t le Oi vin Vra i, e l la Di vine Puissan ce, e l pal' Lui en
e ux: Ve rs. '1 4, El les quatre Animau.'C disaie nt: Amen. s igni fi e
la Di vin e confirmalion d' après la Paro le ; (: t I l1s v ingt-quatre An-
ciens sc prost enll!rC1!l c l adol'l!n!nl Celu i qui v il aux siècles
l l es siècles, signifi e l'humilia ti o n d ev anlle Seig ne ur pal' Qu i e L en
Q ui es l la vie é te rne lle, cl d'après rhumiliaLi on J'adol'a ti o n du
Seignellr pal' tous les Cie u x,

EXPLICATION
25G. Vers. 1. Et je vis dans la main lb·oitt-' (l<: Celat qui el ui!
ass is Sil r le 'l'rbne un L ivre ,Icdt en d ed a ns cl ?)(lr cle lTi ère,
signifie l e Seigneur quant il son Di vin cl'it e1' l1il é ~ qui lt la 'l'oul l1-
Pa issance c:l la TOUle-Sci en ce. el qu i esl la pm·ole. et 'lui li, ·
Lui-uuJllw connait les él als d e la vic de tous cla n s l C,5 Cie u.-r; cl
dans les T err es dan s LOul pm'licufier el d a n s toul COHtlHU'fI .
Pal' Celni qui est assis sllr le Trôn e est e nte ndu le Seig neu r
qu a nt au Divin Mê me, d ont procède so n Humain , cal' on lit e n-
s uite qu e l'A g neau prit le Line de la main de Celui qui é tait assi s
SUI' le Trôn e, Ve r s, 7. e t pal' l' Agne au es t en te ndu le Se i g n e u r
quant a u Di vi n lIu llwi n ; par Uil Liure écr it en dedans et pm' d er-
,'ière, es t e nte ndu e la Paro le d an s tout particu lier (> t dan s tou l
commun , pal' (1 C il d edan s)) da ns Lo ut pa rtic ulier, e L par (( pal'
.:\" 2,j6.
de rri è rc da ll s lout CO H'IInun; par en d edan s e l p'H de n iè re il es t
1)

auss i e ntendu le se ns inté rie ur de la Parol e, qu i es t spi ritu el, e l


so n se ns ex té l'i e ll r qui es t natur el; pal' la main droil e es t en tendu
le Seign e ur quant à la T o ute- Puissa nce e L à la Toute-Scie nce,
parce qllïl s' ag it d e ,'e xam e n de tous, dans les cieux e t da ns les
terre s, SU I' qu i il y aura Juge m ent de m ier, e t ci e leur separa tio n. Si
le Seig ne ur, com me l'arol e, sait par Lui- Mê m e les e ta ts de la vie
d e tou s dan s les cieux e l d a ns les lerres, c'es t parce qu 'i l es t le
Oiv in Vrai m ême , c t que le Viv in Vrai mê me co nnatt pal' soi-
m êm e tout es c h oses; ma is ceci est lin a rca ne, qui a é té dévo il é
dan s LA S,\CESSE A NG t:L I QUE su n LE DI VI N AMOUH ET SU R LA
DIVIN/:: SAGESSE , Que le Se ig ne ur q uant a u Divin l\ lê me d 'é leruit é
a il étc la Parole, c'cs t-il-d ire, le Di vin Vrai, ce la es t évi dent pa l'
ces paro les dan s Jea n: Il Au C01um en ccm.C1tl tilail la P m'ole, el lu
l'u/'ole étail chez Dieu , el Dieu elle (ilait. la P w'olc!n- r. 1 ; -
e l q ue le Seig ne ur au ss i q uan t ;) "lIumain a il é té fait la Parule, 0 11
le vo iL d an s le i\ 1 ~ l11 e: te Bi la Pw'ole CItai ,. a dé l'aile. Il - 1.
1ll ; - de là on peut voir ce qui est e nte ndu e n cc qu e le Li vre
é tai t d a ns la m a in droite de Celui qui étai t ass is Sut' le Trô ne, el
que L \ gnca u c nsu ite prit l e Li vr e, Vers, 7. Co mm e le Seig ne u r
e s t la Paro le , e l qu e la Parole es L le Divin Vrai, qu i dan s le CO Il1 -
mUIl fail le Ciel e t n ::g lise. c t d ans le particul icl' l ' Ange pOUl'
qu'c n lui il y a it le Ciel, e Ll'!t o mm e pOU l' q u 'e n lui il y ail l' Égl ise,
ct com me la Paro le ici es t en te ndu e pal' un Liv re, d 'a près lequ el
c L sc io n lequ el tous doive nt ê tre ju gés, c'es t pOll!' cela q u' il es t
dit ça e t là êt r e insc rit dnn s le Li vr e, ê tre jugé d'après le Li vre ,
ü tre cn'ace du Li Vl'c, quand il s'agi t d e l'é tat de la vie é ter ne ll e de
q ue lqu' un , co mlll e d a ns ces passages : te L'Ancien d es jours pOlU '
Il.' juyem.enl s'assit. (}l d es LIV R E S Furen t ou verts. J ) _ Dan. YJI .
9, 10, - Deli vn J sel'lt Lon p euple. quiconque sera lrou vé éC'I' il
d a ns le L IV RE. J) - Dan. X I L 1 . - Il Caclli ne l ' a point (}le l1W'U
os .. SUI' (on LIVRE ont i l é à:l'ils LOu s lIlf.' S jours , el pas un d'eux
n 'y lIumq'lle. ))- Ils, CXXX IX. 1 5 , 16,-« Mol'se dil : ERilce-moi.
j e le prie, d e LoU L1VBE q ue lu as écril .. J ehovall d il : Celu i qui CL
peché coul1'e Moi. je fc:R'«ce l"ai du LIVRE. Il - Exod. XXX lJ .
32, 33. - I l Qu'ils soù:nl effaces dtt LI VIa; d e Vic, el qu 'avec les
jus t es ils u c soi('nt 7wint il lserifS. Il - lis. LX IX. 29. - Il J e (.lis
Vèr::;. J. CI UI'ITIŒ C I NQU I;':J'tU :. 2115
que des L IV RES {tU'eHl OllVe}'ls;> <:l Wt autre Lina: {a t OlW(:J'l,
qui est (le li vre) de vic, cl {urenl juyës les mOJ'ts d'après les
choses qui e taient ec:l'ites dans les LIVRES, sclonlcw's Œuvres ; cl
quiconque n e { ul pas trouve, da ns le LIVIl..t: de Vie, drTil , { ut
jet cJ d ans l'élang d e ( eu, Il - Apo c. XX. 12,15, - Il Jl n'e nt rera
dans la Nouvelle-J t1' usaLem que ceu x qui oui ilé ecrits dan s le
LI\'RE de vie de l ' Agneau . 1) - t\poc. X XI. - 27. - (1 I ls adO I'c-
,'ont la bdle, tous Cl.'u:v-lù dont n ' out poinl cit e ecrits les noms
dans lc livl'e de vie del'Agllcau, 1) - Ap oc. XI.II. 8. XV I I . 8 . -
Que pal' le Livre soi t e ntend ue la Parole, on le vo it d,lIl s David:
(1 Da ns l e Il OU L EAU ou L l vlt~; il a dU] eCl' it d e uwi. I I - P S. XL. 8;
- et dans J~:zéchi e l ; Il J e vis, c l vo ici;> ll1W mailt {Ul e n voyée
vel'S 'litai, c l en eUe un. nOUl.. I<: ,\U DE LIVBE écrit devant ct d er-
'r ièrc. Il - I L 9, 10. - (( Le L I VltE d es lJaro les d'Ésaïe. Il - Lu c,
Il l. ft. - (1 [Je L I VB E d es Psaunu.'s. l i - Lu c, XX. ll'l.
257. Scellé d e se pt .sceaux, signi fie ce Di v in. enlitl'cmc:nl
coché il Cang e e l il l'IwU'ww. Que scellé d' uD sceau sig nifi e
c aché, cela es t év iden t ; par s uite scelle d e sept sceaux' sign ifi e
e ntièreme nt caché, car se pt sign ifie to ut , N° 10, pal' co nséq ue nt
a ussi enti ère men t ; qu' il soi t e nti è remen t cac hé à. l'a nge e t à
l'homme, cela es t dit pe u apl'ès e n ces termes :(( El pt:1'somu,: ne
put dans Le Ciel, ni sur la terre, ni sous la len'c, ouvril' le
Livre, ni l e lire;> ni l e 1'egal'dcl', )) - Ve rs. 3, L!; - te ll e es t la
Parole pour tous CC liX auxque ls l'Agnea u, c'es t-tt- dil'e , le Seigne u r,
nc l'ouvre poin t ; ici, co mlll C il s'agit de J'exame n de tou s avant
le Jugement dernier, ce so n l les é tals ci e la vie de tous , da ns le
commun e L dans le partic uli er, qui so nt e nli è re ment cachés.
258. Ve J' s. 2. El je vis un Ange puiSSCtul qu i criait d'u ne voLe
grandc', signific le Di vin Vrai influant du S c ign ell1'pro{ondéllteltl
dans la penséc des anges (.'l des hOl1unes, el la 1'cclwrclte. Dans
le sens spil'itue l, pal' un Ange qui criait es t e nt e ndu le Seigne ur ,
pa rce qu'un ange prêche e l e nsei g ne non par lui-même, mais
d'ap rès le seig ne ur , toutefoi s cepe ndant co mme par lui-mêm e : il
est dit un Ange puissant .. parce que c'est avec pui ssa nce, c L cc
(Jui est prêc hé avec puissa nce innue profondemen t da ns la pensée :
une vo i.1: grande sig nifi e le Di vin Vrai inO uan ldu Seigneur avec;
pu issan ce ou force; si la rech crche es t aussi s'.gniDée, e'esl parcc
2J ",
2uG j,'APOCA I.•YPSt: 1l.t:.\' f..LÉ E. :\ " 258,
que l' Ange fait ce lle d e mande : \1 Çui es t di g ne d'o uvrir le livre'l"
c omlll e il suit HHlÏnlc nnnt.
259. Qui es t d igne rl"olt vJ'irle lim'c, c l (tell 1'01ltprC l es sceau.v,
signifie qui a fa ]Juissall cf..' d e cowlOil 1'C les e tats d e la v i e d e:
lOus d an s (es Ci Cll.l: d d a u s les 'J'erres;> l'l d e juger ch acun scIon
le sien . - Qui esi di(J1U: ;J sig ni fie qui peut o u qui es t en pui s-
sance; ouvrir le livre Cl c u. ro mpre les scea ux, sign i l1 e ici
connaitl'c les é la ts d e la vie de tou s dan s les cie u x e t dans les
tClTe s, e t a uss i j uge r cha cun se lo n so n é ta l ; car lorsqu e le li vr e
es t DUyert . i l ya r ec h el'c h e pou r co nnaHre qu el s il s so nt , et
ensui te se nten ce ou ju ge me nt , co mm e lorsq u' un juge agit avec le
li vre de la lo i e t d 'a près cc li vre: qu e pal' ouvrir le livre, il soit
s ign ifi é rech er cher qu e l es t l'é tat de la vic da ns tous e t da ns chacu n.
un le voi l pa r le Chapitre s ui va nt. ou est d écrit ce qui a é té vu,
quand l'Ange ouvl'it se lon leur ordre les se pt sceaux du Li\Te.
260. Ve rs. 3 . El personne n e pU! dans le Ciel. ni SUI' la lerr e,
ni sous la l eJ 'J' ('~ signifie qlle nul ne pUl dans lesCieu,'); superieurs
ni dans les Cit.:u.v il/{driem"s , Pal' dans te ciel , sur la le1Te, el
sous la t elTC~ il es t e nte ndu dan s les Cieu x supé ri eurs e t da ns les
Cie ux inféri e urs, comlll e aussi plus bas, Vers. 1 3, oi l son t ces pa-
l'oies : Il El lOut e chose crdtJe, qui es t da ns le Ciel.. el SUI ' la lerre,
el SOUS l a U:J"re~ el celles qui son t dau s la l1u:r, je les entendis,
disant,. co mm e il e nt e ndiL ce ux-ci e t ce ux-là di sa nt , il es t évi-
1)

d e nt q ue c'é taient des a nges e t d es esp rit s qui p<l rl aic lll ; Jea n é tai t
auss i e n espr it , co mlll e lui -même le di t dan s le Chapitre I V,
Vers. 2; dan s ce l ctat il ne lui a pparut pas d'autre T CITe qu"un e
Te rre du i\ londc s pir it uel; ca l" là il Y a des T erres co mm e d ans
le mo nd e na turel, ainsi qu'on peut le voir par la d escl' iplion d e
ce Mo nd e dans le 'l'l'ailé o u C IEI~ t:T O~: 1~' E N F E n , e l au ssi dans la
CON T INUATION SU R LE lIIONDE S PJRIT Ut:I., Nb. 3 2 à 38. Les Cieux
s upéri e urs y apparaissenl SUI' des ~I on t ag n es e l d es Collines, les
Cieux inféri e urs s u r d es Te rres plus bas . e t les d em :el's Cieux
COlllllle so us les terres ; cal' les Cie ux so nt d es Étendues, rune all -
d essus d e l'a utre, et chaqu e l~ l e ndu c es Lco mm e u ne Te rre sous
les pi ed s de ce u x qui y so nt; l' Étend ue la pl us élevée est co mm e
le so mm e t d'un e m o nta gne; la second e Ét end ue es t au-d esso us,
ma is se pro lo ngea nt pin s lo in SUl' les cô tés lout au tour , e l n ::'-
Ve rs. 3.
le ndue la plu s basse e nco r e pl us lo in, e t co mm e ce ll e-c i cs t sou s
la seco nd e, là so nt ceux q u i so nt so us la te r re. Les trois Cie ux
auss i ap paraisse nt a insi au x a nges q u i sont dans les Cieux s u pé-
ri e urs, pa rce q ue les d eux a utres Cieu x leu r appa rai sse nt au -
. d essous d'e ux; il s appurure n t don c d e m ê me à J ea n, ca r il é Lni t
mo nté "ers e u x, co mm e il es t év ide nt pa r le Chapi tre IV, Ve rs. 1,
Ol! il es t dit: (( i\ lo nte ici, c Lje le mont re rai les dl oses qui do ive nt
arriv er d a ns la su it e. )) Celui qu i n e sait r ien d u l'I o nde s piritu el,
Îli d es ter res q ui y son t, ne pe ul n u ll em e nt savoir cc {lui es t en-
te ndu pa r sous la ( CI T e, n i ce qui es t e ntendu pal' les lie u ::t: i nfé-
,. i eurs d e la terre" da ns la Parole ; par exe mpl e, dan s I~saïe :
cc Cltfm l cz, C i eu .v! (}clatez en j ul.Jilal i on, lieux inférù'w',s d e l a
t er re! R e l e ntissez M ontagnes p a r le c ha lll! pa rce q ue J i/LOva it
a 'roch clé Ja cob. Il - X LL V . 23; - e l a ill eurs. Q u i es t-cc qu i
ne vo H qu e l à il es t e nte ndu des T erres du ~ I o n de s pi ritu el, ca r
d ans le ~ I ond e natu rel au cun ho mme n' habi lc s ou s les te r res?
261 . Ouv rÎ1' le Li vr e, signifie c on1w t"l 1'"e l es d a ts tic la v i e d e
LOUS, e l jug cr c hacun selon le ... ien. Cela es t é vid c nt pa l' ce q ui a
été e xpliqu é ci-dessus, N° 25 9.
262. N i l e regard er , signifie p as en la m o indrc c lwsc. Puisqu e
pa l' o uvri r le livre, il es t s ig nifi é conn<litrc les étal s d e la vie de
tous, pal' le r ega rder il es t s ig nifi é voil' qu e l es t r é lat d e la vi e d e
l' un e l d e l'a utre; c'cs t pourqu oi, par cc la qu e pe rson ne n e pou vaiL
ouv rir le li vr c, n i le 1'cg anl cl' il es t s ig nifi é qu'o n ne le po u va it
pas e n la moindre chose; en e ffet , le Seig neu r seu l \'oill'é la t de
ch acu n dep uis les in ti mes j usqu ' a ux extrêm es; puis, qu cl a é lé
l'h omm e de pu is l'e nfan ce jusqu 'à la vie ill esse, eL qu el il d oit êt re
il é te rnit é; pui s au ssi . qu el li eu il aura pOUl' lot dan s le Ciel
ou da ns l'Enfer ; e l cela, lc Se ig ne ur le vo it à l'in s tant , c l tl 'ap res
Lu i-I\'l ê m e , pa rce q u' il es t le Oi vi n Vrai !\'Iê mc o u la Paro le ; ma is
les Anges e t les h omm es ne le voienl pas e n la moind re c h ose.
parce qu ' ils so nt fin is; e t les fini s ne voient qu e peu d e c hoses et
les extern es ; e l ce ll es-ci, ils n e les voi e nt pas mêm e pa r e llX -
m êm es, mais d'a près le Seig neur.
263. Vers. il. E l 1110l je 1Jleu l'ais beaucoup, de ce q ue pCrSOH1lC
?t'iw it Lrouvé digue {l'ouv r ir e l d e lh'e l e llm'!!" ?t i d e le 1'(:"-
!Jarder, signifie l a d o u leur d e cœur~ de ce qU(', .si 1U'rso1mc H t;'"
:, " 263.
le lJ01Wai l , lo u s periraient. Que p leur e r I)('ewcoa p, cc soil r es-
se ntir un e d o ui e ui' d e cœ ur, ce la es t év ide nt; ce lle d ou leur d e
cœu r ve n ait de ce q ue tous a llai en t pé ri r, ca r s i toutes choses n'e-
ta ie nt pas reill ises en ord re da ns les Cieux c t d uns les T erres,
i l n e pouv ait pas e n Cl trc autremen t : c n c ITe t. dans l' A pocalypse i l
s' agî t d u dem ier é Lat d~ l' Ég lise. quand ell e es t à sa fin , qui es t
décri te Ic ll c q u'clic es t pal' le Scig nour e n ces term es ! \( Il yaul'a
unr} a l/fiction g1"w1.dc:, telle que poin t i l n ' y en cUl d elJlâs le
c:olJ/.1ucnccm eJtl d u .Honde jusqu'il présent , el point il n 'y cm
aura; c'est pour quoi, si ces jours -lit n'avaie nt él e abl'eges,
mU:llu c/w i r .ne serait sauvee. 1I-l\ la tth. XX lV . 2 1 ~ 22;- cec i
il été d it d u der n ier temp s d e l'Ég li sè~ qua nd se f<... il le juge-
me n l. Que te l soi l auj o urd ' h ui ,'é la t d e l' Eg lise, o n pe ut le co n -
na ître pal' cela seu l qu e, d a ns la plu s gra nde par t ie d u i\1onde
c hré tien, il y c n a qu i on t trul1 sfé ré e n e ux le po uvoir Di vin d u
Se ig n e ur, c l ve u lent ê t re ado rés comme d es Die ux, c t qui i n vo-
qu en t d es It o mm es mort s, tand is q u' il e n es t ü pe ine u n qui y
ad ore le Seig ne ur ; c l (lue , q uan t aux a u tres qui son t de l' Égli se,
ils fo nt de Die u tru is Dieu x, et d u Seig ne ur d eu x Seig ne u rs, e l
p lJce n l la sa lvJ tion. n o n dan s l'a m en deme nt de la vie, mais dans
ce rt J În es pa roles ..pro no ncées d ' un ton dévot; a in si, n on dan s la
pé n ite nce, ma is dans la co nfi a n ce q u' ils so nt jus t ifi és e t sa nctifi és.
pourv u qu'ils joign ent les m ains, porten t leu rs r ega r ds cn baut ,
c t prie nt selo n la ro rm u le o rdi naire.
1 64. Ve rs. 5. Et CUlt des anciens me d i t : Ne pleure po i nl~
signifie la consolation. Ce la es t évi den t.
265. Voici. il a vaincu, le l. io n~ signifie le Seig n cur:> en ce
qu e d e sa p ro p/'e puissan ce il a su bjag wJ les enfer s, cl Cl 1·C-
lIÛS en ordre ioules choses, quand il e l ait dans le m onde. Que
le Uon sig ni fie le Divi n Vrai de la Pa role qu ant à la p u issa nce, o n
le voit ci- dessus, NU 2l&1; e l co m me le Seig ne ur es t le Divin Vra i
Mê me ou la Pa ro le, c ' e~ t pOUl' cela q u' il es t ap pelé Li oll. Que le
Seig neur , q ua nd il éta it da ns le Monde, ai t s ubjugué les E nfe r s e t
remis tou les c hoses c n OI·d re da ns les Cieu x, et ail aussi g lorifi é
so n lI u main, on le voil ci- d ess us N° 6 7 ; voir a uss i da ns L A D oc-
T Il J N E Dt: J~:\ NOO \' ELLl'; JÉ n USALE :lf SUR U : SE I GNE UR , N"· 12 à l a,
co mm en t il a opéré ces c h oses. O',lprès ce la, on voit cla iremen t ce
qui es t entendu pal' Jl. A \'.\ll\'CV. I.E: Lw~.
\'c r::;. 3, C IHl'ITIU:: C I NQU I L \lE. 249
266, Qui esl d e lu T r ibu. d e J eltudah. la ,'acil1 e d e Dav id, si-
gnifi.e par le Divin Bien uni au Di vi n V ?'ai dans S011 H umain.
Pa l' J{'/tuda h . dan s la Pa ro le, il cs t entendu l'É glise qui es l
dan s le bie n de l'am OllI' e nve l's le Seig neur, eL dan s le sens s u-
pl't'! m e le Se ig neur quan t au Di . . in Bien du Divin Am oul'; c t pa r
D avid il es t e ntendu le Seig ne ur quant a u Di vin Vl'ai d e la Di vin e
Sagesse ; qu e ce soit ce Vrai qui es t e ntendu pal' David, on le
voit dan s l. A DOC TRI Nt: DE I.A N OUVE L L E Jf:n uS,\LE :H S UR LE SE I-
G N E UR , N"" lt3, al! ; e l qu e ce so it ce Bie n qui es l e nte n du pa l' J c-
hud a h, o n le voit N'" 96 , 350 : d 'après ce la, il es t év ide nt qu e
pa l' Il voici, il a va in c u, le Lion qui es t d e la tr ibu d e Je hudah ,
la rari ne d e Da vid, .) il es t s ig nifi é qu e le Seig ne ur il vaincu les
Enfe rs, e l il r emi s toules c hoses e n ordre , pa r le Divin Hic n urü
au Di vi n Vrai dan s so n lJ umain. Que ce so it là le se ns d e ces pa-
J'oies, on ne peul le vo ir dan s le se ns d e la le ltre ; on y vo il se u lc-
lI1 enl qu e c 'es t le Seign e ur Lui - mêm e qu i, da ns le l\ lond c , es l né
de la tl'ihu d e ;Iehud ah e t d e la l'ace d e Da vid ; ma is toujours es t- il
qu e ces In êmes pa rol es co nti e nnent e n ell es un se ns s p i l'i~l1 e l ,
d a ns lequ el par les no ms d es pe rso nn es il es t en tendu des c hoses,
comme il a é té so uve n t dit ci-dessus, ain s i non pas par Jeliu cla h
J e hu cl ah, ni par Dav id David , mai s pa r J ehud a li le Se ig ne ur q ua nt
au Divin Bien , el pal' David le Se ig ne ur q ua nt au Di vi n Vrai , d ' ou
il s uit qn e ce se ns r és ulte d e là ; s i ce se ns es t ex posé ici, c'es t
parce qu e l' Ap ocalypse es t m a int e nant ouverte quant au se ns s pi-
ritu e l.
267. Pour ouvrir le L ivre Cl en 1'vJn]Jre les sepl scea u.c, si-
gnifie comUtill'C l es i tals d t.' la v i e de tous clans l es Ci cu x c l
dans les 1'e1Tes, cl jugel' chacun selon l e sieu, Comm e ci-d ess us
N°' 2 5 8 , 259.
268. Ve r s, G. El j e v is, el vo i c i, a u m.il if: u du T r6 n e, c l d es
qUOl1'C Ani m a u x , el au mi lù..'u d es Ancien s, sig n i fie d epuis (cs
inlimes, el p a r sui t e dans loul es l es choses du Ciel, d e l a Pa-
r o le e l d e l'Église, Au m i lieu s ignifie dan s les intim es, e t pa r s u it e
dan s toules c hoses, NU ltlt ; le 1 '1'ôn e sig nifie le Ci e l, N° l a ; les
qua t re An.ùna u.1: ou Chcl'uuins s ig nifi e nt la Parol e, 1\''' 239 ; c l les
vi ng t - qua tre Anc i en s sig nifi e nt l'Ég li se quant ft. tout ce qui lu i
ap parti en l, Nu' 233, 251 ; d 'o l! il lés ulle qu e pa r It au I1 lÎ li eu d u
250 1\" 268.
TrÔne, e l tl es quall'c Anima u x, c l au milieu d es An cie ns il es t 1)

s ig nifi é depui s les intim es dan s tou Les les c h oses du Ciel, d e la
Parole e t de l'I::gli se.
269. Un Agneau qui gisai t COIlt11U': Lué, siunifie l e Seigneur
quant ill' lI wnain non 1"CCOnnu, pour Di vin dans l'É:glisc. Par l' A-
g n eau dan s l' Apocal ypse il es t entendu l e Seigneur quant au Divin
lIum ai n , c t pal' l'Agneau luc :> il est cllU'ndu qu e so n lIuma in dans
l'Ég lise n 'a pas été r eco nnu pO U l' Divin; d e lll~m e que d an s le
Cha p. 1. Vc rs. 18, ou il es t dit : (( J'ai du} 'Inorl, u l voici, vivant je
suis aux siècles des siècles, Il cc qui sig nifie que le Seigneur a
é té nég ligé dans l' Ég li se, Cl que son Ilumain n'a pas é té reco nnu
p0 1l1' Di vin , N° 59 ; qu e c.e la soi t ain si, on le voit ci-dessoll s 1'1 " 2 94 .
Puis donc qu e le Seigneu r quan t au Divin lJum ain es t entendu
pal' l' Agneau, c l qu'il est dit de Lui qu'il prit le livre d e la maÎn
droi te de Ce lu i qui é tait assis S UI' le Tl'ône, e t qu'ensuite il l'ouvrit
e t en l'o m pi t les se pt scea ux , el pui sque aucun d es Il''lO l'lels ne le
po u vuit, c t q u e c'est Die u seul qUÎ le peu l, il s'e n s uit qu e pur l'A-
g neau il es t entendu le Seig ne ur quant au Divin lIumain. et que.
pal' tuc il es t e nte ndu qu ' il n'a pas é té reco nnu pOLlI' Dieu quant
li son lIum a in.
2ïO. Ayant sept cornes, sig nifie sa 1'oUle-Pllisscm ce. Da ns la
Parole, la corne es t très-so U\'c ut nomm ée, e l par e ll e il es ! pnr -
tout sig n fié la pui ssa nce; c'es t pourquoi, lorsqu e la com e se dit
du Seigne ur, it es t signifié la Tout e- Puissan ce : s'il es t dit sept
cornes, c'es t parce que sep t sig nifie to ut , N° 10, ain si la Tout e-
Puissa nce. Que l a corne s ig nifi e la p uissance, c t qu a nd il s'agi t du
Scig ne ur la 'l'oule- Puissa nce, on pe ut le voi r par les passages s ui -
va n ls : (( Vous qui avez d e: l"allcgresse pOUl' des c hoses de n à"tnl',
l/lli dites: N'cs l -ce: p as par n o ire (orcl.' que 1l0 US aVOllS l'u'is pour
nous d e:s CO H N E S?/)- AlllO S, \ ' f. 1 3 . - f i J 'ai dit (lUX impies : N·t;}-
lcve:: p oinlla Co nNE ; n't!l eve:; poinl en h a ul votre CORNE. 'l'Ollies
lcs Co n NES d es i mpies j e coupc)'ai; ele:vees seront les ConNES lÛt
juSle:. )) - l's. L XXV. 5, G, 11. - ( f J dlt ova h Cl tJlevé la ('.OI\NE d l.'
les C:Jt1wmis. ))- Lament. II. 1 7. - f( R l.'lra llcluje a éti la COnNI::
d e Moao. c l son u1'as Cl (}li /.Jrist!. u-Jéré ll1. XLV IlI. 25. - I f Du
CÔl é el d e l't! p aule VO llS 1JOllSS eZ, c l d ,' vos Coni.'u~ s vous (ra ppe:z
tOUles le:s b1'clJi.s {a iblcs.))- É zée h. XX ,\. I\'. 2 J . -c( J tJ /lOva lt a
Vers. 6. CIiAP ITIm C INQU l b u : . 231
devé la ConNE de son p euple. » - l's. CXLV lll. lLJ. - (f J éhova h
Dieu Sél;aolh ~ Chonneur d e notre force, a élevé nOl/'e CORNE. I l
- Ps. LXXXIX. 9,18. - f f La S1Jlendc uI' d e J éhovah Oieu se/'a
connue fa llnniè1'c , d es CORNES de sa m ain il lui, ct Lü se1'(t le se-
cre l d e sa {m'cc. Il - lIahnk. Hf. li. -(( Mon bras (ortifiera D a -
vid~ cl en mon Nom se ra éle vt:!e sa CORNE,))- Ps. LXXX IX. 21 ,
22, 25, - {( J ého vah ?IUt {m'ce, mon 1'OCh C1', 1/Ul CORNI~ , 11-- Ps.
XV III. 2 , 3. ][5a l11, XXII. 3. - f f Lève-toi, f;Lle d e S'ion; carla
COBNE,je la { erai d c { C1', a/in que lu froiss es plusieurs PCUplt.: 8.1l
- i\lichée, I V. 13.-11 J d/w vah (t d étru i t dans son empm'l em ent
ü:s 1'empm'ls d e la. fill e rlc J eluulah, ct il a 1'c l 1'ancluJ loule Co n N)';
d ' I sraël. Il - Lume n L n. 2, 3. - Les puissances aussi so nt sig ni -
fiées pal' l es ConNEs du lh'agon , - Apoc. XU. 3; - pa l' l es COHNE S
de la btJle monlant de la mc]', - Apoc. X 111. 1; - pal' les COHNES
de la btJle tJcarlau, sur laquelle la { el1ww etrLÏt assis e,-A poc.
XV I I. 3 , 7, 12; - par l es CORNES du oelier e l du bouc, - Dan.
VIII . 3 à 5, 7 à 12, 21,25; - p ar le,'; CORNES de la b('CC monlant
d e la me1', - Dan. V LI . 3, 7, 8, 20, 2'l, 23, 2fl; - pal' l cs
qnaln: CORNES qui dispm's (: rcnl J ehudah el IS"(tijl., - Zac h. li .
1, 2, 3, LJ; - par les CORNES d es Autels de lïlOfocausle C l dtt
par{um , - Exoc!. XX VIL 2. XXX . 2 , 3 , 10; - pa r celles-ci é tai t
s ignifi ée la p ui ssance du Divin Vl'ai dnns l' '::glisc : ct , vice vel'sû,
pal' les Cornes dcs Aute ls dans BéLhel , il étnit signifié que l~l puis-
sance de\'ait périr, dans Amos: (( J e { el 'ai la visite des prevm'i-
calions d"I,n'ad, je { erai la visile sm' l e,ç AlIlds d e B êlhe[, afin
que soient 1'el/'anchéeS l es ConNES de l' /lutcl, cl qu' elles tom-
bent il le1Te. Jl - lU. :lu..
271 . El Se1Jt y ellX, signifie sa Taule-Science el sa. Divine Sa-
gesse. Que les y eu x, quand il s'ag it du Seigneur, s ign ifi ent sa Di-
vine Sages5c, on le \'o it ci-dessus, N°" LJ8, 125, pa l' conséqent aussi
la Toule-Sc ience; et que sepl sig ni fie tout, et se dise d'une ch ose
sai nt e, on le voi t, Nf> 10; de là par les sept yeux de 1't\gne~lU est
signifiée la Div ine S.l gesse dn SeignC'ur, laque ll e aussi es l la 'l'ou le-
Science.
272. Qui sonl les se pt C Spl ' ilS d e Dieu, envoyés par taUl e la
f e1Te, signifie que d'après eLlt' l e Divin V1yli est sm' le g{o !Jf>
portout où il y ft 1Ine Hcli(J i oll , Lr s s('1l( l'sp1'il5 d l' Dieu sont Je
{'\ .. 271.
Di\"in Vrai procédant du Seigneur, com me ci-dessus, N"· 16. 1 55:
qu e c nvoyes pm' lOllle la leJ'rc~ ce so it SUl" le g lobe part out oÏl
il y a une re li gion, cela es t évi d ent; cal' partout ou il y a une He-
lig ion, il est enseigné q u' il y a un Di e u, e t qu'il y a un Diable;
qu e Di eu es t le Bien l\1èmC', et que de Lu i vient le bie n , et qu e le
Diable eslle i\ lal même, ct qu e d e Lui vient le mal; qu e co mm e ils
so nt opposés. o n doit fuir le ma l pal'Ce qu'i l vient du diable, ct faire
le b ie n parce q u'il vie n t de Dieu ; qu e par con séquent au tan t qu el-
qu'u n fuil le ma l, autant il ai me le diable, e t agit co n tre Dieu; u n
te l Divin Vrai es t partout SUI' le globe o lt il y a qu elque Helig ion ;
('.'es t pourquoi il n'es t plus besoin que de savoir ce que c'est qu e
le mal; c'cst aussi ce que s.we nt tou s ce ux qui ont une r elig ion;
cal' les précep tC's de toules les lIelig ions so nt , comme ce ux du Dé-
r.alogue , qu' il ne faut poin t tu e r , poin t co nlm c Lt l'e adultère, po int
vo ler, po in t r end re d e faux témoignages ; ce so nt là, e n général,
des Divins Vrais envoyés par le Seigneur s ur toute la terre, voir la
[)OCTRINt: DE I...A NOU VELI...E JÉHUSAI...E l\t SUR L' I~cn I TUHE SAINTE,
N°· 101 à 118 : c'est pourquo i, celui qui vit selon ces précep tes,
parce qu'ils so nt des Div ins Vrai s, ou les pr é~e pt es de Dieu , et
pa r co nséqu e n l d e la neligi on, est sa uv é ; mai s ce lui qui vil se lon
ces préceptes se ul e ment parce qu 'i ls so ut d C's vra is civi ls el mo-
l'aux, n 'est point sa u vé, car ce lui qui nie Dieu peut aussi vivre
ainsi, mais non celui qui confesse Dieu.
273. Vers. 7. El il v int cl pril le Liv}'c de la m a in droite
de Celui qui élait assis sur le 1'1'611e, signifie que le Seigneur
quant il son Divin Humain est la Pm'olc, que cela vient d e son
Di vi n en T.1û . el que c'es t pow' cela que cl'apl'ès son V ivin Ifu-
main il fera le Juge m enl. Ici , il es t bien év ident que Celui qui
est assis SUI' le Trôn e et l'A g nea u so nt un e se ule Personne, el que
p<:ll' Celui qui es t :lssis SU I' le Trôn e il es t e ntendu so n Divin il quo
(de q ui tout procèd e), et pa r l' Ag ne<l u son Divin lI uma in ; car,
dans Je Verset pr écéde n t il est dit q u e J ean vit un Agneau d ebout
au m i lieu du Trône, e t ma intenant il es t dit qu'i l pr it le livre d e
Ce lui qui était assis sur le Trône. Que le Seigneur d'après son Di-
vi n I I\lmain feril le jugemen t , parce qu'il es t la Parole, on le voit
fl'"'ees pa ssnges:(,Alorsonven'(l le signe du F I LS DE L' II OMi\U:;
1' / rHi IW)"I'O I l' FIL S 01': 1~' 1I0l\li\ I E 'l '('l1(ml SlIl' Irs lIuéf'$ du Cid
Ver s, 7. C HAPIT RE CliSQU l b l E .

avec 1Juissmu;c el g Loin :. 1) - ~ I a ll h . XX I V. 3 0 . - (1 QumuL sera


assis Le F I LS DE L' II OM:\I E sur son lrôn e p ow' j uger les d ou ::.e
'J'l"i bus d'l sl 'aël . Il - l\ la ll h. X I X. 28 . - u L e FILS DE .. ' II 0 :\1 i'U :
vieillI ra da n s la g loir e lic so n Pèr e, cl alOl's il1'Cl ull'a il cha cun
selon cc qu'il a u ra { a i l . Il - ~ I a tth . X VI. '1.7. - u Veille::. liOl lC en
l oul l em ps, a fi n que vous soy e::: l rouvés d ign es d e t'OUS l euil '
devant le FlL S DE L' 1I0!lUI E , )1 - Luc, XX I. 36, - (1 il l' lww'e
que vous n e pen se::. poinl le F IL S O f: L' I IOM :UJ:: v i ent. ,: - ' la UI! .
X X l V. 411. - « L e l'tre lU': juge ])(.'l'SU llIW,, mais l e j ugc n um llou l
culier il il dunn é (lU F its, p a 1't::e que I,' I LS DE L' If O;\nI E Il. 1::5'1'. JI
- Jcu n, V. 22, 2 7 ; - Le Fils d e l' II omme es t le Scig n e ur q ua n t
a u Di vin lJ ulll üill , e t le Di yin Hum a in esl la Pal'ole, q ui e ta it n ieu ,
c L Ch ail' a etc fuile , - Jea n. 1. 1 , 1li.
2 7li . Vcr s. 8. J ~'t quand i l cUl 1J'l'is le livre:, sign i fi e quand le
Sei g n eur eut 1'csola d e { aire l e jugeJluml" cl d e Te1lle{t rc 1}(o '
CC j u ge1'ltl'll l l onUs c hoses en ordrc dan s les cieu x el d a n s les
f en 'es. Par pren d r e le livre et r O ll v l' i l' ~ il cst sig nifi é ex ami ner les
é ta ts de l a vie de to us, e t j uge r chac un sc io n le s ie n , comm e ci -
d ess us; ici d onc pa l' quctlul i l cu l pds I l.' lim'c, il es t s ig ni fi é
quan d il eut r éso lu d e fa ire le juge me nt dt! l'Ili c l' ; e t co mm e le j u -
gemc n t d c r ni e r se fa it afl n qu e to ut es c hoses soie nt l'emi ses en
o rdre d an s Ics cieu x, e t p"l' Jes cir ux d ans les ter r es, ce la aussi
est s ig nifi é.
27 5. L es qualre.: Itu i m an,l,; c l les vin g l-q uaLJ'c Anc iens se
P}'os I Cl'u èl 'en l devanl l' Agneau, sign ifie [ ' hwnilia lion e l (f a p 1'i:s
C/wmil ia lio ll l'ado"alion d u Sàgncur 1J(t1 ' les C i eux sup ér ieu rs .
l\ la inten a nt s uit la glo rificati on du Seig ne ur e n r ai so n d e ce la; car,
a ins i (l u' i1 a été d it c i-dcss us, l\u 263, si le Seig neur ne fai sa it a lors
le jugc /llent (!e r n îer~ c l pal' lù n e rc mc ll ai l pa s c n ordre toutcs
(' hoses da ns les c ie ux ct d a ns les tCl'r('s , lo ti s péri r ai e nt. La C lo-
ri fica ti on du Seig n eur, q u i s u it lIl ainte ll un l, es t d 'iJ bord faite pal'
les Cicux su périe u rs , ensui le pal' Ics Cieu x in fé r ie ul's. c L en fin pal'
les Cie u x les pill s Las ; la Clorifi ca Lio n P;) I' Ics Cie ux s upéric urs,
Vc rs. 8, D, 1 0; pal' les Cie ux in fc l'i clIl's, Vcrs. 11 , 12 ; e t pa l' les
CiC II :\. les p lus b<l s , Ve rs. 1 3; c Lcn fi n lu co nfi l'll lulion c t J'ado l'<i lion
pal' les Cicux S llP (~ I'Î C UI' S, Vc rs. il, . Les Cie ux s upc l'i e ul's son t dO IH:
~ i;':'\Iifil>s pa l' les quoi /'(' /l U iIllOIl.t: c t pal' les ('i ll{Jl -qual/'(' Il n -
.)"
N° 275.
('iC!1I5; ca l' pal' les Ché r ubi ns, q ll i sont les quatre An imaux, au
miliC!u (lu 'l'r6ue, es t s ign ifi é le Seigneu r qutlnt à la Paro le, ma is
pal' les Ch er ub ins, ou les qua tre Ani ma ll x, aulom' du '1 'r61'iC', est
s ig nifi é le Cie l quan t ;) la Paro le ; e n e rTet, il es t di t q u'au m ilie u
d u 'L'J'ÛIW c l aulour du 1'1'6w:: f U1'ent vus quatre Ani1ll01l:1;,
1J{c ius (Cvc u.v pa)' d eva nt c t ?)m' d CJTièn:. - CIHlp. IV. G; -
car les Cieux so nt Cieux d ' upl'ès la récep ti on du Di vin Vr ai pro-
cedant du Seigneur pal' la Pal'ole. Par les vi ngt-qua tre Anciens
so nt aussi s ig n ifi és les Anges da ns les Ci eux s u pé rieurs, puisque
ces Anc ie ns étaien t très- près autou r d u Trône,-Chap. LV. b..-
Que se 1JJ'oSlenwl' d c-,;wu l'Agm'au, ce soi t l' hu miliatio n c l d'a-
près l' h u m ili a ti on l'adora tio n , ce la es t évident.
27 6. Aya n t chacun des hW'1Jes, sig n ifie la confession da Di-
v in lI umain da Sr:ign ew ' d'après l es V1'ais spirituels. Il es t no-
to ire q ue les conress ions de Jéh ova ll d a ns le T emp le d e Jérusalem
sc faisa ien t pa l' d es Ca n tiques ct en m ême temps pal' des Ins tr u-
ment s de Ill usique qui correspo ndaien t; les rn strumcnts étaien t
p r incipalemen t des T rompe ttes e t des Tambou r ins, et aussi des
~\aùl i o n s ct des Ha rpes; aux Bie ns e t au x Vra is céles tes CO I'I'CSpOIl-
da ie n t les Trompe ll es e t les Ta mbo urin s, el aux Biens et aux Vra is
Bpir itue ls les L\ab li o ll s c t les Ha r pes; les cOITespo nda nces éta ie n t
nvec les sons de ces instr um ents; ce qu e c'est q ue le Bie n el le Vra i
cé les les, e t ct:' qu e c'est que le Bien e t le VI'<t Î spirituels, o n le voi t
tian s le 'l'l'ai lé DU CIEL ET ))E L'ENFEU . N"' 13 à 19. e t 20 à 28. Que
les Il arpes s ig nifi e nt les co n rcssion s d u Seig neu r d'après les vr ais
s pir ituels , 0 11 pell l le vo ir pal' ces pass<lges: Confessez J éhovah.
(1

su}' l a I IARP I': , SUl' l e NalJlion li. dLv cm 'des lJsaLmodiez- Lui. 1)
- Ps. XXX lIl. 2, 3. - u J (' 'l'e con.{csse1'lIi su}' la IJ AR P Jo:, D ie ll~
111011 JJieu,' 1 ) - l's. XL III. 3 . b..-IIJe T econ/l.'ssf! }:a iavec l'in-
SU"llilleHl da N afJlion. je T c cllfmlc]'lIi sur la li A r.. PE , Saint (['1s-
'}'ad ! Il - Ps. LXX 1. 22. - (1 E,L'c it e-moi, NafJlion c l Il ,\BPE! je:
'J'f' cOl1{(,?ssc}'ai parmi lcs nOlions , Sci(JncU1'! »)- Ps. LV II. 8 , 9,
10, Ils. CV I I I. 2 ,3. l,. - (f 1VJ1JoJ'ule= il J éhova h 1J(l1' la con!c.'s-

sinn,- psalmodiez Ù 11Ol l'C I)ieu (lI1('C l a IL\BPE. - Ps. CXXXV I r.


7. - ({ (il cs l) Hon dt , con/esse}' J(: /to va/t su}' le NafJlion el SW'
lI iU(Jajoll ft/'C(' la IIAH P t:. 1) - l's. XC II . 2;) 4. - (1 POllssez. d es
C1'is il ) ( :/Ju/ '(//J . 10111(' I({ /f '/ 'I'( ' : ,.1If/1I1('.;: li J (:f /O NI It {(l'(' ( ' la
,"crs. 8. C II.\I'I T R E C I NQ U Ii:: ;\ l F..

flAHPE , a vec IIAHP E el VOi.A; de c ltau l. )) - Ps. XC VIIr. LI il G; -


c t dan s beauco up d'a utres e nd roits, co mm e Ps. :-"' LIII. LI. 5.
Ps. CXXXVlLl. l , 2 . .Job, X XX. 3 L I::saïc, XX IV. 7,8 , Ü , X XX.
31 ,32. Apoc. XLV. 2 , X"II I. 22. - Co mm c la lI rl1' pe corrcspo n-
daiL à la confess ion du Seig ne ur, e t qu e les lIl auvai s es pri ts Il C la
s uppo rtent pas, c'es t p OUl' ccla q ue O(wirlpar la H arpe chassa it
d e S aiU le m a u vais CS J1I' it~ - r Sam. XV I. ill , 1 5 , 'l G, 23. -
Que ce fu sse nt , non pas des lI lll' pr-S, mai s des co nfess ions d u sei-
g ne ul' qui fure nl e nt end ues CO IllIll C des Il a l'pes pa r Jea n , on Ic
voit plu s loin, t\" 661.
2 77. Et d Cfs {loles d'm' 1J{e i lles de 1)al'rU m s~ siYlli{ie la COH-
f ess ion du D ivin 1/ wnain d u. Seign eur d 'a p rès les oùms s]JÎt'i-
t uels. Si les p al'{wll s sig n ifi ent le c ulte d' a près les bi ens s piri -
tu els, mll is ici la confession d ' après ces b ie ns , c'es t pnl'ce q ue te
princi pal c ulte dan s l'É glise ,Jui ve c t ISl'nélit e co ns is ta it en sac ri-
fi ces e t en parfum s; c'es t po urq uoi il y nvni t de u x i\ut e ls, l'UII
pOUl' les sacrifices, e t l' a utre pou r les pa rfu ms; celui -c'i é t<lÎl da ns
Je Tabern ac le, c t é ta it a p pelé l' Aut el d'o r; mai s celui -Ill é ta it lI ors
du Ta be rnacle, e t é tail appelé " Aute l de l' holocauste; la raiso n
de cela, c'es t qu ' il y a deux ge nres ùe bie ns, d 'a près lesqu els sc
fait lout c ulte , le Die n céles te e l le Bie n s pi r ituel ; le Uie n céles te
es t le bien de l'am our e n ve rs le Seig neul' , e ll e Bie n spirit ue l es t
le bic n d e ram o ul' ft J' égard d u proc hain ; le Culte pa r les sacri-
fices é tait le cu Il e d'a près le Ui e n céles te , c t le Culte par les par-
fum s é ta it l e c ulte d' nprès le B ien s pirilu (' 1. Soit qu'o n d ise le
culte, sail qu'o n dise la co nfessi on, c'es t la m6me chose, cn !' tou t
c utt e es t un e confess ion . Ce q ui es t sig nifi e pa l' les pa rfuilis es t
pa re ille ment signifi é par les fi oles da ns lesCju e ll es ë> tai en l les pa r-
fum s, pa rce qu e le co ntenant c t l e con te nu , de 11l6me q ue l' instru -
menta i cl le pl'inci pal font un e se ul e ca usc. Le Cu lte tr ~lp rès le
Bie n s pil'ilue l es t sig nifié pa l' les Par fu ms da ns les pnssages s ui -
va nt s : ({ De pu.is l e lever d a Solei l jusq u'à. ,'Wu cOllcht:I'~ al'ami
sera UWH NO lll, 1Ul n n i Les u al ions, f.: l Cil lou l Lieu \1 ,\ R F Ui\!
(se m) oRcrl li lIW It Nom. )) - :\lalac h. 1. 1 .1. - Il l is l'1lseialU.:-
7'onl les jug em enl s il J acob ; ils placeront le P,utF Ui\I pow' ton
n e::::. el l ' h olocauste SUI' ton I l utel. 1) - Deut é r. XXX III. 10. -
(1 D es ho locau stes lil' (t è tes) (JNISSl'."i je 1"oR'l'il'oi acec h' P .\H -
i\ " 277.
F Ui\ I. )) - Ps, LX V1. 13, 15. - Il Ils viend,'ont des alentours de
J C llll(.lCth~ apport ant Iwlocausu:. 1ninchah c t ENCENS, - Jéré m.
XV H . 26. - (( D e Schéûa ils vie ndrol1t~ or c l ENCENS ils 7JQ1'le-
"01U . c l les louang es rie J ehovah ils annonceront , )) - Ésaïe.
LX. 6 ; - pal' l'En ec ns il est s ig ni fié la Ill ~ m e c ho se qu e par le
Pa rfulll , p;1!,CC que J'E nce ns é tait le princ ipa l aromate dont se
co mposnit le parfum. Pnl'cillement d a ns l\Ja LLh ieu : « Des Sages
de fOr ù:ul ouvrirent l eurs ll'és01'S, el ils p1'l] sentèrcnl au Sei-
aneu ,. nouvellement né de ro,.~ de l'Encen s c l d e la Myrï"/w. )1
- H . 11; - s'i ls pr ésentè rent ('cs trois c h oses. c'cs t parce que
l' Or sig ni fiai t le Bien cé leste, l'E ncens le Bien sp iritu e l, ct la
l\ Jynh e le lli en naturel, e t qu e tou t Culte se fait d'opr~s ccs trois
n ie ns.
27 8. Qui sont les 1Jrièl'cs des saints, signifie {cs pen sées Ctp-
1Jart enanl il la ( oi d'apl'ès les aflc cliolls appartenanl il la c ha-
rité, che::. ceu x qui adorent le Sdgnew' d'apri.:s les biens e t les
vrais Spil' ilttC'lS. Pal' les pdi:res so nt en ten d ues les choses qui
a ppartienn e nt ft la foi, et en même temps celles q ui ap partiennent
à la c h arité, c h ez CCliX qui fon t de s prières, pu isqu e sa n s ces
ch oses les prièr es so nt, non des prières, m ais des so ns vid es :
que les saint s sig nifi e nt ce u x qui so nt da ns les bie ns et les vra is
s pirit uels. {l n le vo it. ci-dessus, N" 1 ï 3. Si les parfu m s sont dit s les
pl'i~l'es des Sai nt s, c'es t parce quc les ode urs suaves correspo nd e nt
a u x nO'ce ti ons dn bien cl du \Tai; d e là vie nt qu e, da ns la Pa-
rolc, il es t dit tant cie fois Odew' agréable, ct Odew' de Te pos li
J dlweah; p;11' exe mpl c , Exod. XXIX. 1,8.25.41. Lévit. 1. n, 13.
1 7 . Il. 2,0,12. II I. 5 . I V. 31. Vr. 8, 1ll. V III. 28. Xx ur. 13. 18.
XXVI. 31. 1\'ol11 h. X\' , 3, 7 , 1.0,24. XXV IIL 2. G, 8, 13, 2lJ, 27.
XX IX, 2 , 6,8, 13, ~-)6, l~z(>c !J. XX. ld. lias. X IV, 7. - De sem -
blables c hoses sont signifiées par les pl'iè r es, qu i so nt appe lées
parfum s, da ns les passages suivan ts d e l'Apocalypse: (1 Un Ang e
vint c l se ,.inl vers l'Auld~ ayant uu encensoù' d'or, cl il lui
lui d onné IICaucoup rie P,\R FUl\IS, a{lu qu'il (les) présentât avec
L"s PRIÈ RJ-:S DE TO US LES SAuns $ltr {"Autel d'or; l.'l monla. la
fum ée (["s PAn FU~ l s AVEC LES pnJi~ nEs DES SA I NTS, d e lauuân d e
l' Ange, detymt Dieu. Il - VII L 3~) 5; - el clans Da" id : Il Prète
("oreille il ma voi.J:. ; acrf'JJl de.Ç soieu! 1\I1::S l'nIÈREs, PAnFUi\l (Lc: -
vwll T oi. Il - l's, CX LI. J . 2,
Vers. !J. C II APITBE: C I NQUIL\l E. 257
279. Vc rs. 9. El ils c hantaient un Cantique Iwu/Jewl, sig/lifie
la 't'cconnaissance el la glo}'ification du Scignew', d e ce que
seul il cs t Jug c, Hede l1lpl eur el Sauvcw', par consequent Vieu
du C i el el d e la l 'erT!? Ccs c boscs son t co n te n ues dans le Ca n -
tique q u' il s chantaient , ct les choses qui sont con te nu es sont au ssi
s ign inées: ain s i, la l'ecollnai ssa nce que le Se ig neu r est j u ge, dan s
<'cs paroles qui su ivc nt mninle nant : (C Digne lu cs d e ]J1 'encir e le
livre> et d 'en ou vrü' l es sccau:lJ; )) qu ' il est l'I é d e m pleur, d a n s
cell es-ci , (4 pm'ce que lu as dé lue c t nous a Fachf'l tis il Dieu
d a ns ton sang .. Il qll'i l est Sauveur , d an s ce ll es-c i, u tll nous as
raits ù nol1'c Oieu Bois c l Prê tres, el 1WUS 1'ë(J1I.m'OIlS SU l' la
t erre; )) qu ' il est Dieu du ci pl c t d e t:l terre, dan s cel les-c i, (( ils
sc Pl'os( c r'n è l'ent c t adorijJ 'c nl Celui qui vi l (lll :lJ sU'cLes lics
siècles, Il Vers. ils. - Co m me p récédemmc nt il n'y :wait pas d::tllS
l' Ég lise ce ll e recon na issance qu e le Seigneu r Se u l es t le Di e u ùu
Ciel et de la Terl'e, e t q ue son II nm a i n es t Divin, e t qu ' a u tre ment
il n e pe n t ê tre ap pe lé Hédem p te nl' e l Sa uveur, c'est pour cel a
CIU' il es t dit un Cantique nouveau. Que le Cantique a ussi signine
la glorifîca ti on , qu i est u ne co nress io n d'après la joie du cœur,
c'es t parce que le c ha ll t exa lt e et fait que j'afTf'clio n s'él:lnce du
cœur dans le so n, el se présenle avec int e n sité cl ans sa vie. Les
Psau mes de O;l\'id ne so nt au tre chose q u e dr s Ca n ti q ues, ca l' ils
é tai e n t psa lmodiés e t cha n tés, c'est m t': me pOUl' cela q u'e n b eau -
coup d 'e n droits il s so n t appe lés Cantiques, par exemple, Ps. XV II I.
1. l's. xxxur. :1, 3. Ps. XLV. 1. Ps. XLVr. :1. Ps. XLV lI J. 1. Ps.
LXV. :1. l's. LXVI. 1. P s. LXVIL :1. Ps. LXV l lI . :1. Ps. LÀXV. :1.
l's. LXXX Ur. 1. l's. LXXXVIf. 1. Ps. LXXXV I[I . 1.. fis. XCII". 1.
Ps. XCV I. :1. Ps. XCV ITr.:1. Ps. C\ ' IIL 1. Ps. CXX . :1 . Ils. CXXL 1. Ps.
CXX [L :1. Ps. CXX II I. 1. Ps. CXXLV.:1. Ps. CXX V. 1. Ps. CXXVr.
:1. fis. CXXV LI . 1. Ps. GXXV Uf. 1, Ps. CX X IÀ. :1. Ps. CXXX . 1-
Ps. CXXX r. 1. Ps. CXXX 1LI. 1. Ps. CXXX LV. :1. - Que les cantiques
aien t été pO Ul' l'exal tatio n de la vie de l'a mour, e t de la joie qui
en p rovi e n t, cela est éviden t d'a près ces pass::tges : (4 Chantez il
J ého va h un Can tique 1wuveau ; POllSS!'Z lies cris il. J éhovah,
toUle la ler1'c! él.'1"Ù':Z-VOIlS, {ail es des acclamat ions de joie ! Il
Ps. XCV [1 1. 1, li à S. - Cha nte:::: cl J ého vah un r:anlique 110U-
·v ca u ; qU'l S1Y!f! sc n)ouisse en Cc.'üti (lui l'a { ail; qu'ils Lui
1. 22*.
L ·,\POC ,\!.Y P SE 1~ I~ V{; L ÉL r\ " 270.
psal modien l ! - l 's. CÀ LI À. 1, 2,~. _ ( 1 Cltanlez it J dll ovah ult
Can tiqu e nouveau; qu'ils dèVt' ltlla VOt.v! /1 - L~Saï&, X LI I. 10,
1 2 . - (1 Ch a nt ez , Cieux ! poussez d es a(;cla m alions tie joie,
liou; i n{ériew's d(: la l elTe! Il el enlissez d e Ch a nt s, monla-
Un f!s! Il - I::saïe, X LI V. 23. X LI X. 13. - (1 F aites des accLmna-
l ion s ù D ù.: u nOU 'e lm 'ce" applaud i sse..z. au Dù: u d e J aco b, €Lev e::.
le Chant . I l - Ps. L XXX I. 2,3,4 . - il ALLégresse el joie il sera
trou vé ('n Si o n " confession el voix d e Citant. 1) - I~sa ï e, LL 3.
L lf. 8,9. -- (( C/wnl e::. li J etwvah; écr ie-lOi, ci rais d es accla-
1fw tions, f ille de Sion, 1HO 'Cf' qae grand (es t) au mil i eu d e loi le
Sain l d ï s1'aiil. Il - I::s~ ï e . X U, 1 à 6. - if P rél esl m on cœur,

je c/wu lC1"ai et je ]Jsal I1l OlLicl"ai,. exclU-loi, 'lita gloi )'e; je 1'(.'
(' ou jcs senli panni les nalio n s, Seirj1u:uJ",. je 'l 'e llsallnodierai
parm i les peH1Jles. 1) - l's, LV II. 8, 9, Lü; - e t plus ie u rs fo is
aill e u rs.
28 0. D isant: Vigil e la es de pren dre te Livre el d 'en ouvrir
{cs SC(]flU.l"", sigl/.ifir.: (l 'I C Seul il peU L connat'l 1'e les tJtal s d e la.
vie d e to u s, d . juger chacun selon le sien, com me c i-d ess u s,
N·'· 256. 259. 2 G1 , 2G 7 . 2 7 3 .
281. P m 'ce que lu as été laé Cl nous Ct 1'ac/w l es Ù D ieu en
l on sang, signifie la rldivl"ancl: de Cenfe]', cl la salvat ion p ar
l a co njonct i on avec l .. ui. Cc qu i es t s ig ni fié e n pnr ti c uli cr pal' c h a-
cu ne d e ces c llO ses. il n'es t pas n écessa ire d e Ic d é \'e loppc l' pa r le
sen s s pirituc l ; ~ i n s i . cc qui cs t sig ni fié pa r iln,' lué, nous 1·ach.e l c1·
Ù Vieu, e t ce qu i es t sig nifi é p~r so n sang , ca r cc so nt des a rca nes
qui n e sc m ontre nt pas dan s le se ns de la le lt re ; il s uffi t q u e ce
s oit la n éde m pti on. qui es t ain si déc ri te; e t co mm e la Hcde m pt ion
~s t la d éli vran ce de l' c nre r c t la snl va lio ll p ~1' la conj onc ti on a vec
le Se ig n e ur . cc so n t là les c hoses q ui son l sig nifiées : ici il sem
se u le m e n t co nfirm é d 'iJpl'è!:i l a P<l1'o l e~ que J é h o\' ~h Lu i-àlème es t
ve n u dan s le à lond e, es t né lI omm e el a é té fait Il édemp teu l' e t
Sau ve ul' pOUl' tous ce u x qui , pnr la vie d e la c ha ri té ct pal' sa fo i,
s ont co nj oints à son Di vin J1u llln in , et q ue J é h oWlh es l le Sei-
g ne ur d 'é te rnit é, qu e pa l' conséq tH' n t le Divi n JluJl1 a in d u Sei-
gn e ur , avec lequ e l il y a u ra co njonc ti on , es t le Di vin lJ um ai n d e
J é h ova h Lui -l\ lê. me : ici d onc sero nt l"ilp por lés les passages qui
co n fhlH e nt q ue J é iJ ova ll e t le Seignc u J' so nlull , e l qu e, co mm e ils
' ·c)'s. !I. C II API'l' la: CINQUJi::l'IU:. 25U
so nt un et n on deux, le Seignc ur d'éle rnité, q u i es t .Tch ova lJ Lui -
i\l ême, par cel a qu'i l a pris l' il um a in , est le Héd em plc ul' e lle S'lH-
ve nl' ; c'es t ce qu 'u n voit claireme nt pal' ces passagcs :tt l"oi~ J e-
fLOvalt, not re PI?re, nol re n i OE MP'l'Eu n . di: s le siècle (c'es t) l o n
Nom. n-tsaïe. LX i i i. 16. - l e Ainsi Ct dit le 110i lCl sraiJl, el son
niO E:\IPTEUR J ehovah Sébaol h .- Moi le Premicr cl le D entier;>
c l except é M o i poin t de D ieu . •) - Ésaïe, XL t V. 6 . - (t Ain si (l

dit J éhovah, l on n tOEM l ' T EUR el t on Fonnaleul" : Moi J awvah


qui·{ais tout es choses l'l Seul 1Jar 1l1oi-Jllt!mc. )) - J.:saïe, X LI V.
24. - t t A i nsi a (lil J éhovah, l on II. É DE lH PTE un, l eSa in l d 'l sJ'{liil :
Mo i (je s ui s) J éhovah ton D ieu . )) - J~saïe, X L VlIl. 1 7. - If J é-
hovah! mon R ocher Cl lIwn Hi:DEMPT EUH. Il - Ps. X IX. 1 5 . -
tt L ew" Ht:OEM PT EUR, ( ort, J (]/tova h Séhaot h (est) son N01n. 1 ) -

Jé l'é m. L . 311. - t t J éhova h Sébaot h (es t) son No m , c t ton IH:-


DEMPTEUII, l e Saint cfI sl"aë l , Dieu ([r.! toule la {('J"/"C sCI'a a p -
pclé. 1) - I~saïe, L I V. 5. - te A fin que sach e loule c hai,.~ q uc
Moi .. (je sui s) J f!/wvah t on SAUVEUR cl to n n i:o EM PTE u n , le ( ort
dc J acob" )) - Ésaïe, X LI X. 26. LX " 16" - (( Quan l il nol)"c HÉ -
J)E" I PT F. U H., J éh ovah Sébaolh (est) son NOIll. Il - I::saïc , X LV Li.
4. - (t Avec une ?nisé1'iconle (['élerllilr! j'llll1Yti comWlSsiou, a
d it ton n.f:oEi\IP"fEU R J éhovah. Il - I~saïe, UV. 8 " - Il A insi a dit
J e/tOValt, votre lH:OEMPTEU r. , leS"aint d' I sraël. ))- Ésaïe, X Lll L
1 4. - Il Ain si a dil Jéhovah, le Saiut d".ls1"cdl. volre H ÉOEi\lP-
TEUR. » - tsaïe, XL IX. 7 " - Il Til 11t'avais B AC Il E T É, 6 J éhovah
de vérité. » - Ps. XXXI. G. - « Qu"I srad csph"c en J éhovah ..
1Jw'ce qu'a vec Lui beaucoup de H ÉDEM PTI ON; L ui H ,\C ll kn:R/\
I sraiJl dc l OI.tl es ses iniquil(}s. 1 ) - Ps. CXXX. 7 , 8" - II Seignew ",
lève-loi ft nOl1"c sccours, ct nAC II ÈTJ::-nolls il cause de Ut l1âsé-
1·ico1'llc. ) j - Ps. XL IV. 2 7. -(( Ainsi le d i l J é h ovah Dieu : /J e la
main d e rC n rel' jc lcs n AC Il È T EH AI, lie la 1lt01"ljL' {es n AC II È T E-
itAl " Il - Il os. X LI I. !.J, i ll. -(~ J éhovah ! c~r;allce ma voi"x; il I~ A ­
CHÈTER/\ l1wn d1ne. Il - P s. LV. 18, i9; - p uis a uss i, P s. X LI X.
i G. P8. LX IX. 10" Ps. LXXI. 23" Ps. CIl I. 1., II_ Ps. CV I!. 2 . .Térém.
XV. 2 0, 21; - que l e Se i g neul' q uan t ~\ son lI umain soit l e Hé-
c1 em p tcll l" , o n n e l e n ie point da ns l' I::glise, parce que c'es l co n-
rOl'lIlC il l ' I~crilllre, ct aussi à ccs passagcs : «( Qui (es t) celui- ci
(Ilti !'Ù.: 1Il d".edo m .. s"(lnt1t!"lIul dans la 1Jutltifmlc de sa l'uree"!
200 L'APOCALYPSE ntvt:Lii::. N" 281..
l. 'amui" de utes HAC Il ETÉS est v enue; LUt les a. 1'achctes. )1 -
J::saïc, LX IH. 1, l i , 9.-« Dil es à la fille d e Sion : Voici~ ton Sa-
lUi vienl; voici, sa n Jcompensc avec L ui. Elon les appellera,
le pe uple d e sainteté, les H ACIl I~ Tf;s DE H : IfOVA II . 1 ) - ~saïe , LX rI .
11, 12. - (1 l1éni (so il) le S ei(Jl1 cll1 ', le Dil/il (Cfsl'aël, d e cc qu'il
a visit é c l HACIl t:: TÉ son PCltlJle. 1) - Luc, 1. 68; - cL en onlre
a ill e u r s. 11 y il encore ueaucou p d'au tres passages qui confirment
que le Soigneur d 'é LCl11i Lé, qui est Jéh ova h Lui-l\ l ême , es t ven u
tians le monde, et il pris l' lI umain. pour racheter les hOlllmes, voir
dans la OOC TH INE DE LA Noun: LI.E J ÉHUSA L El\I SU R LE St: IGN t:u n ,
N"· 37 à 46. Jch ova h est aussi appelé SAOVIWB dans beaucoup de
pass<lgcs, qu i ne pe u ve n t ê tre rap poJ'tés à cause de le ul' g rand
Homb r e.
282. De toule o'ilm ct Laugue, e l peupLe ct nalion. signifie
que par le Seigneur ont ete 1'((eheUs ecu:J; qui clans l'Églis e, ou
clans une ,'cligion quelconque. sont dans les VI'ais qua nt à la
docl1'inc c l claus les biens qumll à la v ic. Pa r lri bu il esl signifié
l'~g li se qua n t à la r elig ion ; pa l' lauglu', sa doc tr in e, ai nsi q u'il
va l! Ll'e expliqué; pal' p eup[r. ce u x qu i sont dans les vrais de la
doc trin e, e t absl raclive ll1 e n l ces \' l'ais, N" Li83 ; el pal' nalioll~ ceux
qui sO IlL dan s les biens de la vie, ct abstl'ac LivcJllcnt ces biens,
N" Li83; d'où il cs t év ide nt q ue pa l' de tou Le tr ibu e L langue, et
(1

peup le ct natio n, » son L signifiées les choses qui ont é té dites,


CO llllll e a ussi, l\ " 027 . Jci, m ainte na n l, il sera confir mé qu e dans le
sens sp Îl'i t ucl pal' la Langue est signifiée la doclr ine qu i i.lppa l'-
Lien t à l' ~:glise. ou qui up pa l' tient à un e rel igio n q uelco nque;
ce la est cviden t lI 'ap rès ces passages : Ma langue 11uJd ite lajus-
(1

lice. chaque jom' la lourlUye. » - l 's. LXX 1. 2 LI, - Il Alors sau-


l ent comme un ccrlle boileux, c l chanU'ra la Langu e du 11lUCl,
1lW'CC que tians h' ddscrljaillironl dcs cau:v.» - ~saïe, XXXV.
6, - Il La L.augne des bègues l'l'ompl e sera ft parlcr', » -
~:s~lÏe. XXX I.! , LI ; - il semble que là pa l' la la ngue il sail entendu
le la ngage, ma.is d a ns le se ns s p iriluel il est en tendu cc qu'ils
p rononce n t, c'es t-à-di re, Ic vl'ai de la doc tri n e, qui scra chez eux
pal' le Scigncul'. Pareillemen t: te J'ai jure que devant Moi flé-
chira lout gcnou cl jurcra taille Languc. » - Esaïe, XLV. 23.
- Il Il vicndra ml temps pOll l' }'USSCIII!JlCl' toul es les 1ut.lioWi cl
Ycrs. n. C IIAPITHE C I NQU I Î::ME. 201
les '~an{jll (.'s. a/in qu'elles viennent ct voient 1Il« gloire.
Ésaïe, LXVI. 18. - (( En ces jow's-ü't, di x /tanU/tes de taules
Langues des n ations saisi/'ont le pan de la robe d'an ho'//w w
Juif, en disant: Nous irons avec VOltS, 1JaJ'ce que nous avo1ls
entendu que Dieu es t avec VOltS, » - Zacll, V[I f . 23; - ces c hoses
aussi sont dites de la co nversion des nations an vrai de la doc-
tri ne pa r le Seigne ur. Mais, dans le sens opposé, par les Langues
so nt s ig nifl ées les doctrines fausses, dans ces passages: « L'homme
de Langue ne subsistera pas sm' la /erre. ))-1'5. CXL.12.- u Tu
les coltvres dans la leute hors de la contestation des Langues. l'
- Ps. XXXI. 2'1. - « J'mni;n(.'J"ai sur vous une nation, dont tu
ue connaitras 1JOÙU ta Langue. " - Jérém. V. 15, HL - Il J];trc
envoyé vers des peuples graves de Langue. 1) - Ezéc h. 1H .
5, G. - (( Vers un peuple lJm'bare rie Langue. 1) - l~saïe,
XXX III . iD , - JI faut qu'on sac he que la Langue comme orga ne
sign ifie la doctrin e, et que comme langage ell e sign ifie aussi la
religion . Celui qui sait que la Langue sig nifie la doc lrine peut
cO lll prend re ce qu i est sig ni fié par Ics paroles du ric llc en enfe r à
Abraham, (( cl"ellVoye1' lAl-:=aJ'e, afin qu'il trempe d~eall le bout
dl.' son doigt, el quïl1'afratcltissl! sa Laugue, pou)" qu'il ne soit
pas lounnenlé dans la flamme. li - Luc, X VI. 2ll ; - l'ca u si-
gnifie le vrai, e l la Langllc la doc lrine, ptt!' les fa ux dc laq uelle il
é ta il tourmenté, et no n pa l' la fl amme ; car da ns l'enfcr nu l n'es t
dan s la flam me, mais la flamme y est l'apparence de l'a mo ur d u
raux, (' t le fct! l'apparence de l'amo ur du mal.
283 , V("I'S. 1.0, El tu nous as la ilS il notre Dieu 1'ois d
prêtres, signifie que par le Seigneur ils sont chens la sagesse
d'aprcs {C's Divins vrais et dans l"amow' d ' apl'ès les Divins
biens, et ainsi les images de sa Divine Sagesse c l d e so n Divin
A nww·. Com me ci-dessus. N"· 20, 2'1.
28ft. Et nous régnerons sur la Len'e, signifie et ils set'ont dans
son Boyawne, L u i en eu:!.' ct eux en Lui. Par ré(Jner sur la telTe,
il n'est pas ente nd u a utre chose qu'ê tre dans le Hoyaume du Sei-
g neur, c t y ê tre avec Lu i, selo n ces paroles du Seigneur: (( A/in
que tous C('1(.t; qui CI 'oient en Moi soient un; cl qu'ils soienl un,
comme T ui, Ph'c, (t ll cs) l:ll Moi, el Moi en Toi, qu'eux aussi
en nous soienl Uit, Moi, la gloire que lu lU 'as donnce,je la leur
2G2 1\" :1 8ll.

ai don1Hjc~ a fin qu.îls soi eHl un~ CV1n1ll.e nou s~ 110 ILS SVlIWt(.'s ltll~
Moi en eu .v el T oi en Moi~ afin qn'oit j e slt is ~ Hui~ eu x a ussi
soienlavec Mui, JI - Jean, XV If, 20 à 211: - puis donc qu'ainsi
ils son t un avec le Seig neur, et font en mê me temps avec le Sei-
gncUl' u n Jio yauHle, qui est app elé le Boyaurne de Dieu, il es t
cvident que pal" rég ner il n'cst pas s ignifié autrc chose. Il est dit
l'égncr, parce qu'aupara\'an t il a é té dit (( 'l'un aus a (ails Bois el
PnJlrcs, 1) ct qu e pal' les Hais son t signifiés ceux qui par le SeÎ-
gneur sont dan s la sagesse d' après les Di vi ns Vrais, ct pal' les
l'I'êtrcs ce ux qui pal' Lui son t dan s l'[tlllour d' aprè s le Dh'in Bie n,
N" 20 : lie là vic nl quc le Hoyau lil c du Seig nc ur est appclé aussi
Royaurne des SaiJllS~ - Dan. VU. 18, 27; - et qu'il est dit dcs
1\ pôtrcs, qu'ils jugeronl avec te S eignc ur l es dou-: e Tri ûus d'/5-
l'ad, - l\latth, X1X, 28, - quoiqu c lc Seigncur seu l juge cl
règne j car il juge e ll'èg ne d'après le Divin Bicn par lc Divin Vrai,
qui cs l au ssi pal' Lui en eux; mais celui qui croi t quc ce qui est
du Seigneur c n eux leur appartient, est rejeté du H.o yau me, c'est-
ù-dirc, du Ciel. La m~llle chose es t s ig nifi ée pal' Bég ncl' dans les
pass<lges sui\'<ln Ls ci e l' J\pocalypse : (1 Ils SC1'01ll1J)'tJ ll' OS de Dieu
el lia ChriSl~ cl ils n Jglle}'onl avec Lui 'lItillc ans. JI- XX, li, 6:
- ct il cst dit de ceux qui viendront dans la Nouvelle J éru salem,
(1 l'Agneau les illuSl1'e1'a, el ils 1'lJgne1'onl aux siècles des siè-
d e s. ,1- XX 1L 5,
285, Il est dit qu'ils ]légn eront su}' la l CITe, parce que par la
tcrrc, ici e t aill e urs, il cst cntendu l'"tg lise du Seigneur dans les
Cieux c l dan s les Terres; l'Église, e n quelqu'endroit qu' clic soit ,
es t le royaume du Seigneu r : afin donc qu e pe rso nne ne c roie que
Lous ce ux qui ont é té l'achetés par le Seig neu r devi cnn nent nois
e t Prètl'es, e l qu'ils n:'ig ne ront S Ul' la Terrc , il im por te qu'il soit
démon tré d'après la Parole que la Tcrre sig nific l'Église; cela peut
ê tre vu <.l'après les passages suivants : (1 Voici~ J éhovah va vider
la T~lllU: . e l dpuisc r la TJ:::BRE, Cl il cn boul evers m'a l es {a ces.
Vidée elle sera vidéc~ l a 'l'EHRE. Elle sera daus l!.' D euil et e lle
sera confondue, la TERP..E habitable. La TE1Hlt: sera profan ée
sous ses habitants; c 'es l pourquoi la 1nalàli{'liou. d ivon.Ta la
'J'EnRE , el scronlln-ûüJs les habitanls de la 'rEnnE , c l sura laissé
/"ho1n1JU! en très-pel il nomûre. Il y am'a au 'lIti lica d e la TERRE
Vers. 10. C II AI'I'l'IΠC I ~QUIJ.:"IE . 2G3
comnw la c lLeilldl c de l'oli vier. Les cataractes (fcn lumt onl
dé ouve rtes, el cbra nlcs ont Clé les fonde m e nts d e la T E RB L
En [roi ssant a été [roi ssée l a TE RRE; ?.'U agilant a eté a gilie la
Tt; nut:; en déplaçant Ct éttJ dé placée la TEIWE; en cha n celant
rhallcdle la Tt: nnl::, coumw un /Wlltu UJ iVJ·e. 1) - É saïe. XX IV.
1 à 23. - (( Un lion est monté dc son [m.l1Té pOtt?" 1'(Jduh·c la
TElun.: en vasl alion. J 'ai vu la 'J' t: RHE, e t vo ici, va[Jlw et 1/ide.
A insi a dil J tJhovalL : Dévas tation sera toule la TERnt: ; c'esl
pourqu oi dans le deuiL sera la Tt': RBL )) - J é rém. 1V. 7 , 23 il
2 8. - Cf J usqucs à quand sera-t-elle dans lc d euil;> la 'l'BRlO':?
V iso/de est toute La TI::nuE , 1)(l1·ce quc pe1·sonnc n c (la) ?Ilet sur
son cœur. Il - Jéré m. X I L 4, 11 à 13. - Cl Elle est da ns le
de uil ct elle languit la TEBra:; il a élé contus, le I.iban, cl il
J

s'cst fl éll'i. l) - É saïe , xxx nr. !J. - (C La 'l'EBBE Mn'a en 1Joi,x


ante:nle, el d ivastée. Il - Ésaïe, X XX l V. 0, 10. - «( Con so m-
11wlion ct ddcision j'ai ent endu dc la 1J(trt du S eigneu r sur
Ioule la TERnE. )1 - t saïe , XXV UI. 2 , 22. - (( Voici;> f(.: jow' de
J clIwvah vit.'1ldra pOw' 1Jwlll'e la T E nR E en d évasla liou;> et sera
d)l'wt lie la 'l't: nRJ:: de sa place. )1 - Ésaïe, X l LI. !J il 13. - fI S e-
l'ouée et 1·emaée a Clé la TEHla:, cl les fondements de,5 lIlon-
laglles out t rem blé. Il - Ps . XV III. 7 ,8. - (( NOlls 1/e crain-
d r ons lJoint quand sera bouh'vcl'S(.:e /a TERnE. Quand if domu.:J'ft
dl.' l a voix, la TE lutE se fon(b'a. )1 P s . X LVr. 3. !J, 7. !J. -
-

(1 Nc comp1Y/nCz-Vous point lcs fondements d e: la TlmUE. ») -


I~saïc . X l. 2 '1 ,23. - « Die u! lit nous as abmuLom~ és .. lu as fa it
trembler la TERflE ; gudris ses [ractures, pm'ce qu'clle a d e
dU l'anlée. 1) - Ils. LX. 3, LI. - (( La T ERRE sc [ond avec tOll.5
seS IUlbitanls .. Moi;> FaR'c:rm inlÎ ses colounes. ) - l's. LXX V.
~, !J , - « Ma llww' ù la TEBRI:; oUibra gee quant au,J' ailes! ALl ez~
ambassadeurs, ve7'S la nation foulée, dont lcs fl c /wes ont ra-
vage ta. T ER RE. 1) - l~s o1ïe. XVIlr. 1, 2 . ~ (c /Jan s {'cmpoJ'ic-
'I1u:nl de J ehovah Sé baoth a di e obscurcie la Tt: Rrn:. )l - l::so1ï(',
I X. 18. - (( Vous serez, vous, la TEII I\E da bon ploisir. 1) -
l'\I a lac h , 1Il. li, 12. - (( J e t 'ai donn é 7JOW' aLliance dll peuple,
pour n i tab{ù' la Tt: nnF.; chante':J Cieu.?;; bondis; 'rEnn E. )1 -
":saïe. XL IX. 8,13. - (1 J e n e ve rrai point J alt dans la T t:Bn.:
d l',~ vi l1l11/1s. »- I::so1ï(' , X.'X VIII. 11 .-(( Qlti O/Il dO/l}/( : d l' lit l e/'-
2611 L'A POCALYPSE I\ÉVÉLt:t:. i\" 28 3.

'l'CUl' dans la TERnE d es vivants. )1 - I~zéch. XX:\ II. 23 ft 27.-


li Si jf: n e cl'oyais voir l e /.Jien d a ns ht TERH E d e vic. Il - Ils.
XXVJI. 13. - Il Il ew 'eux ceux qui sont dou.r~ 7Jlt1 're qu'ils au-
'l'on l en hé1'ÏlO(JC la 'l'EBBE. Il - :\lrlUII. V. 5. - (1 llIoi, J éhovah,
Ilui lais toul es chose.~, déployanl les Cieux Selt(~ cl (.'u nllwtl la
TEllin: par J l l oi-M l1me. II - Ésaïe, XLIV. 23,24. Zach. X if. 1.
Jérêm . .:\. 11, 12, 13. LI. 15. Ps. CXXXV I. 6. - I I Que s'ouvre la
T t:IIHE; qll'elle fru c iifie l e salui. Ainsi a dit J é hova h~ qui crée
l es Cieu:v, qui lorme la TEllHE. )1 - l::saïe, XLV. 8, 12, 18, 19.
- Il Voici, lIwi, je crée d cs CÏt:u.v nouvea u::,; cl une TEll in:: notl-

Villie. Il - I::saïe. LXV. 17. LXVI". 22 : - el, en outre, dans


h eau co u p d 'a ut res passages, qui, s'ils éta ie nt rapportés, re mpli -
rai ent un vo h llne. Si par la Terre il est s ig nifi é l'Eg lise, c'est
parce que le plus sa livent pal' la Terre il cs Le nte ndu la Terre de
Canaan, ct (lue lIan s celle terre. an\il été. l' I':glise; la Can aa n cé-
lesle n'cs t pas nu tre ~ ho se ; puis auss i, parce qu e, quand la Terre
es l nOll ll née , les Ange s, qui so nt s pirituels, ne pensent pas à la
T er re, mais au Genre h\lmnin qui es t s ur clic, ('l à so n é tat s piri-
lucl, c l que l'élat s pirituel es l l'élal de l'l::gli se. La Te rre a aussi
le sens o p posé, c l dalls cc se ns c li c signific la d.1lllnali o n, puisqu e
quand l'l~g lise <'s L nulle c h ez l' hommc, il y Cl damnalion; la ' ,'erre
est nOIllIlH~e dan s ce se ns, dall s (::saïe, X IV. 12. XXI. D. •'\X v r.
1!), 21. XX I X. LI. XLV II. 1. LXllf. G. Lam e nt. Il. 2, 10, J::zéclt .
..xXV I. 20. XX ,'\ 1r. 2[1. No mlJ. XVI. 2D à 33. XXVr. 10; c L ai ll e urs.
21:W. Vers. 11. el je v is~ el )iml<:mlis une v oi.t: d e beaucoup
d'Anges Iwlolt,. du 'l'r6ne el d es Anilll.fut.t: c l d es Anciens, si-
unifie III confessiun cl ht glorif;("ulioH tiu Seigneur par l es
1111(j e s rlC8 Cir'II.t: 'inl( :1·ù.·llrs. Que la co nfession ct la glor ification
du S('ig ne ur ai L é tc faite pal' les A li ges d es tro is Cieux , on le "oit
ci-dess us, (\" 275; c lic a é lé l'aile par les An ges des Cieux s\1pé-
l'ieurs, du Vcrs. 8 au \ crs. 10; c t par suile elle est l'aile maillte-
nant, Ve rs. 11,12, pal'Ies An ges dc s Cieux inférieu rs; c'est pOUl'-
qu oi, par l a VOi.l· lies I lu ges wllOw' till Trôn e, il es t e ntendu la
co nfess ion et la g lorification du Se ig netll' pal' les An ges d es Cieux
in rériel1rs. Si a lors J ea n vi t au ss i les AllioulIl.'V cL les I111f"iclI.s e n-
se mhl e aycc des An ges, c'CSL parce qu e les Animaux e llcs An -
c iens sigllifient les Anges lk s Cie ux s upéric urs, ~ . . 27 5, ct que \(' s
Ycrs. 1_1. CH A PIT RE Cr NQUlbn: . 2G5
Cie ux inférieurs agissen t co njointement avec les Cieux supe ri e urs
e t jamais sé paré me nt d'av ec eux; ca r le Seigneur in Oue illllllédia-
te mcnt par Soi-l\lè mc d<tns tou s les Cieux, pa r co nse qu e nt aussi
dans les Cieux inféri eurs, ct Cil llIême temps il influ c m é(]iatc lIl ent
pa r les Cieux s upér ieurs dans les Cic u x inférie urs. C'est don c p OUl"
ce la CJ ue .Jenn vil ct ent e ndit les Animallx ct les Anc icns d'abord
par e ux-m C! mcs, c L e ns uit e con juin te ment avec ces Anges.
287. El leur nomU1"{! elait des lIllj1"iades de ul,Y1'iades, el cies
milliers cie milliers, signifie lous clans hlS v rais el dans l(:s
biens. Pal" un nombre, claus le sens nn lure l, es t e ntendu cc qui sc
réfèrc li la llI esure ou a u poids ; m a is pa r un nOlldJre, dan s le sens
spiritu el, est ente ndu ce qui sc réfère ft la qualité; c L ic i leur qua-
lité es t décri te Cil ec qu'ils é tai ent des myriades d e myriades, et
tle$lIlillier,~ lie milliers; car la m yri ade sc d it d es vrai s, c t le mil-
lier sc d it des oiens. Si la m yriade se dit des vr a is, ct le millicr
des biens, c 'es t parce que la myriade est lIll nomure plu s gra nd
c t le Illillie r un no mbre mo indre, c t que les vra is sontllluili ples
tandi s que Ics biens so nt sim ples, e t parce que dan s la Parol e
lor sq u'il s'ag it d es vrais il s'ag it au ssi d es bie ns, à ca use du ma-
l'iage d u vrai eL du bien dans c h aq ue ch ose d e la Paro le; sa ns ce la
il au rait pu ê tre dit seuleme nt dps myri:l(!r s de my r iades. Co rnill e
ces dellx nomol'('s on t ces s ignifica tion s, c'cs t pour ce la qll'i ls
so nt aussi employés ailleurs, pal' exempl e, dan s ces passages :
{( L es c ltars de Dieu, doublc's l\IYlHAOES, i\lII.LIERS d'Anges d e
paix, le Sciynell1" e n eu:v, SiJuû' dans le Sancluaire. J) - l's.
l.X.VIIi. :18. - ({ J e vis, ljuand l'A ncien d C$ jours s'assit; des
~1 1l.I. I Ens DE \\IILLIE1\S L e servaient, cl d es i\lYRIADES DE i\l y -
IUADE S devant Lui sc leJWienl. Il - Dan. VU. 9, 1.0. - f\loïse dit
de Joseph: {( Corne.') de lico1'lle, Sf.'OS cor1U':S ; a vec elles lcs 1)ell-
pies il fr appera cnsemble aux bo ut s d e l a CC1"l'C; el cu:v (son L)
les i\ I Y RIAD ES d' Éphr(lJ111. ct les ~ll1,LIERS d e ll1énasselt. Il -
Oeule!'. XXXILl. 1.7. - {( 1'u ne c raindras 1)a$ pour lOi devant
la peSle qui clans l"obscu1"Vi sc glisse, ni devanl la 1llQ}' l qui ù
midi dcvas l e; il en tom.bera it lon côl i un i\ I ILLIF.B el une i\ty-
R IADE Ù la dl·oil e. Il - Ps. XCI. 5, 6, 7. - (1 Nos lr01l7JCaU.,l;
1)/"ocluisenl par i\ IILl.u:ns , 1HO' i\lnll ,\DES d a u $ nos places, Il -
Ps . CXLlV, 13. - (1 E sl-c(> qll(/ prendra "loisir J {:/lOvall ri df'S
2;:,
2GG L ' ,\POCA I.. Y P SE n l~V ':: La::F.. N" 287.
j\1 [ r~L I Ens
d e béli(.,'1'S ;o i l d es l\TYn I ADE S d C1'u Îsscau:v d 'h uile. li -
l\li c h éc. VI. 7. - Il Qua nd l'A rche se reposait ;> ill olse disait:

R evi ens, J t'flOt:a /t ! ~ I Y n IAn ES DE .\ II Ll.I E BS (tTsraN. 1) - Nomb.


:X. 36; - dan s to u s ces passages, les .\l y l'i adcs sc d i sen t d es
v rai s , cl les l\ lill ic rs sc d ise nl des b ie ns.
288. Vc rs . 1. ~ . Vis a nt d ' ull e v o i:v (J1 'cmd e : lJigne est C/\ (J1U:au ,
qu i Ct dé l ue, de 1'ecc:voù ' le pou voir cl richesses c l sagesse c l
1t00HlC W ' cl aloire, sig nifie la cOlljê,.·ssio n de cœu r , q u'au Sci-
(JlU:U )" q uant au lJ iuin H u m ain apparlit,mn en l l a T Oil l c- Pais-
sem ee, la 'l'Oille-Science, l e D ivi n B ien c l le D iv in V1'a i . - V ire
d' u n e voLe (jl'Il u de, sig ni fi e la confess ion de cœ ur ; lu. (! s d i g n e,
sig ni fie q u'e n Lui s ont les r. lioses qui s uive nt ; l' A gnea u s ig n ific le
Seig n eu r qua nt a u Divi n Hu m ai n ; le p o u v oir s ignifi e la Divi ne
pu issan ce qui es t la '.l'o u le-Pu issance; les 1"ich esses e t la sag esse
s ig nifi en t la Divi ne Sci e nce e t la Di vine Sagesse, q u i so n t la Tout e-
~ ci e n ce; l'lw m u.'lt1' e t la gloire sig ni fie nt le Di vin Bien cl le Div in
Vr a i. Que les r ich esses s ig nili e nl les co nn ais<:;ln ces d u Li en et
du vra i, e l a ins i la sc ie nce, o n le voit ci- d ess us, N° 20 6, par con-
séq uen t, lorsqu ' il s'ag it du Se ig ne ur, la Tou te-Scie nce; e t qu e
l' ho nn e u r et la g loire, lor squ ' il s' ag it du Seig ne u r , sig nifi enl le
Divin Die n c t le Di vin Vrai, on le voil ci-dess us, N" 2119.
2 80. Et bd n tJ dic l i on. si gn i fi e t oUles ces c h oses en L u i~ e l p ar
T.ni e n eux. Pa l' be n édic lion il es t e nte ndu to ut b ien qui pal' le
Seig neu r cs t à l' ho mm e, co mm c la Pu issan ce et l'Opül e nce e t to u t
cc qu i e n d é pe nd , m a is p rin c ipa le me nt tout Bie n s pi ritu el, co mm e
l'am ou r e t la sagesse, la c h ariL é e t la foi, e t par s uite la joie c t la
fé lici té, qu i appa l'Li enn e nl à la vic é te l'll e ll e ; e t co m mc tou tes ces
c h oses vic n ll C' n t du Seigneur, il s'e ns u it qu 'clics so nt e n Lui , car
s i c li cs n'é ta ien t pas e n LU Î, e ll es n c pourraient llé.lS 6l re dan s les
au tres par LuÎ : c~cs t d e là qu e le Seig n eur da ns la Pa role es t a p-
pelé le Bf: N I , e l a uss i n t:N '::O ICT IO N, c'es t- à- d ire , la BÉ N~: D I C T I O N
E I. U ; - :\l È:\l E. Que .Jé hovah, c'es t-tt-d ire, le Seig ne ur , soit <l ppe lé Ic
Rbn, on le voit c la ire men t d ans ces passagcs : (( L e G r(tn d ~ PJ' el1 'c
int errogea J ésus : l'o i 3 es-tu le C/u'is{, lf> Fils du J3 1::N I ?)) -
i\ la rc, X IV. ül. - u J esu s dit : Vo u s 1lC 1JW verre::: plus d ésor-
'In a i s, ju sq u'ù CC q ua VallS dis iez : D ÉN I celu i qui v ient a u No m
lluS(' i gul'ur. Il -1\I .. ttll . X .\I I I. 39. L uc, X IIT. 35. - (( lHalcll i-
Vcrs. 12. C HAP ITRE CIISQu Ii~i\ IE . :167
sedch veuil Abram, cl dit : DiNI (soi t) l l: Dieu 'l" n )s- ll mll , qui
a livré l es cnn,emis cn la m ain. Il - GC Il. X , v. 18, 1. D, 20. -
(( BÉ.N I (so il) J éhovah Dicu de Sc ltcm. » - CCIl. IX. 26. - tc BÉNI
(soit) J é/wvah, qui (t entendu ma voi.c. Il - Ps. XXV III. 6. -
Il 13i;N I (soit) J éhovah, parce qU'culmirav{e il a n :nda sa clé-

'm.cnce. )) - Ps. XXXI. 22. - (1 BÉN I (soit) J éhovah de si(\cle en


siècle. ))- l's. XL I. 14;- parci ll e ment, Ps. L~\. VI. 20. Ps. LXV II 1.
20, 36. P s. LXX Ir. 18, 1.0. Ils. LXXX IX. 53. l's. CXIX. 12.
l's. CXX IV. 6. T's, CXXXV. 21. fi s. CXL IV. 1. Lu c, f. 68. De là
vic nt qu' ic i il est di t Bé n édic lion, co m me allss i VCI'S. 12; e L Chap.
Vl/. 1 2; c l da ns Dav id : (( Gloin.' el /tanncur lu mets sw' Lui,
puisque lu le met s BÉNÉDICTIO N li p e1 ,Ji tuill}. » - P s. XX r. G,
7; - ceci a é té dit du Seig nelll'. D'ap rè s cela on peul vo ir ce qui
es t en te ndu d<lll s la [l<ll'o lc pal' bén ir Die u , il savo ir, qu e c'esl lui
a lll'i buc l' toute Bé nédic ti on , c L aussi le pricl' d e bé nir , e t lui
r endre grâco d e ce (IU ' il il bén i, COlll lll e il est éy id e nt pal' les pas-
sages qui su ivent: (( La bouche d e Zachm'ie ('Ill OUVCl'lc!, Cl il
parla B~N I SSANT Dieu. )) - Lu c, r. 6 4, 68. - «( Simion 1J1'it
Jésus En{anl d ans ses bras ~ (' I il BB N IT Dieu. » - Luc, II. 28.
30, 31. - (( Je BÉNlflA I J éltovah~ qui m'a cOllseillë. I l - Ps. XV I.
7. - (( BÉNISSEZ le N01l1. d e J ého vah, évangélisez d e jour enjow '
son salut. Il - Ps. XCVI. 1,2,3. - (( BÉN I (so il) le Seig n eul" d e
jou.r en jour; d ans {es congrégation s BÉ NISSEZ Di e ll ~ le Sei-
fJnew'~ (vous) de la /'cnltaine (Cl s1'aël. ) J - Ps. LXV ILl. 20 , 27.
2DO. Vers. 1.3. El iOule c h ose criée, qui est da ns le ciel el
sur la l elTe et sous la terre, Cl clans la HW1' celles qui sont ,
c t iOUl es celles qui sont en eUes,je les cnlen dis ~ cl isan t ~ signifie
la co n{es.~ion el la glod{icalion du Seigneur 1Jœr lc.'.'i Anges d es
CÙ'u.'V l es plus vas . Que ce so ill a co nfess io n e l la g lol'ificatio n du
Scig ne Ul' pal' les Anges dos Cie ux les plus bas, ce la est th id c nt
d'après la série , puisque les co nfessio ns e l les glorifica ti ons d u
Seig neur, qui précèden t, ont é té fail cs pal' les Anges des Cieux s u-
pé l' ÎC' l1 rs c t d es Cie u x inférieurs, N"· 27 5, c l s uiv., 286, ct su lv.;
ca r il ya trois Cioux, el da ns c haque Cio\ d es Soc ietés in nombra -
hl os, don t ch ac un e est appeléo Ciol. Que pal' loule c h ose cl'éée, qui
es l dans l e ciel el Sllr la lerre et sous la l e1Tc, (: l d a ns la 1I/ CI',
il soit c n tcndu des An ges, co la est évident , car il dit ; J e les cuten ~
2G8 L ' APOCALYPSE nf:vtLÉE. N" 290.
clis, disant; et i l s d irent : A celui qui est assis sw' le Trôn e el ù
l'Agneau la benù liction c l lïwnncu1' c l l a gloire cl La { orc,> aux
sU'etes d es siècles. S'ils son t dits «( c hose creée, 1) c'es t suivant le
s ty le de la Paro le, dans lequel p UI' toules les cho ses créées, tant
ce lles qui sonl du Hèg ne Anima l que celles qui sont du H.ègnc
Végéta l, sont sig nifi ées din'ére nLes choses chez les hommes, en
gên erai les choses qu i ap par li e nn enl à la volon t é ou à J'aITeclion de
l'h o mm e, cl ce ll es q ui appartiennent il so n cntenct eme nl ou à sa
pe nsée; si ces choses sig nifi e nt , c'cs t parce qu 'ell es correspon-
de nt, e t comme la Parole es t écri te pal' de pures co rrespo ndan ces,
c'cs t pOUl' ce la qu e de se mblabl es c hoses sont dites de s Anges du
Ciel e l des hom lli es de l'l::glise; pOUl' le confirmer, quelques pas-
sages vo nt se ul e men t ê tl'e l'a ppor tés; ce so nt ceux~ci : (t Jésus d il
a ux disciples: Ji.n allant par le: 11tonde entüJJ', lJrtJclwz la bonne
'ltollvcfle il LOule Cn}alun.', Il - Mal'c, XV I. 1.5, - ({ Inlerroge,
,je le l11'Ïe, les btJtes, el elles l'enseigneronl; e l les oiseaux du
Ciel, el ils le l'annonceront; ou les (l1'brüs ea u:r; de la terre, cl
ils renseigneront.- et à toi le 1'aconleJ'ont les 1Joissons d e la
m er. Qui e3t-ce qui n e sait (Centre eux tous, que la nutin de
J éhovah a (a'il cela?)l - Job, XII. 7 à 10. - (( Que les cieux
c l la iCrre louent J ého vah, les me"s et tout ce qui "ampe en
clles, parce que Dieu sauvera Sion, )1 - Ps. LXLX. 35,36. -
(( I.ouez J éhova h. d e la terre. Baleines ct tous les abîm,es , Il -
Ils, CXLVll r. 7. - ({ Consumant ,je consU1nerai taul es choses de
dessus les (aces de la t elTe.- ,je conswnerai /tomme et b~te, je
consumerai les Discaux des ciel.l,J; et les poissons d e la m,el'. JI
- Séph. J. 2, 3; - parei ll e men t, - Esaïe, L. 2, 3. Ézéch.
XXXV III . 19,20. lIas. LV. 2, 3. Apoc. V U!. 7,8 ,9. - ( 1 Da ns
l'allégl'esse se ront les cieax, c l dans lajoie sera la terre, dans
('ag itation sera fa l1WI' ct toule sa lJléllilzu.Ü,:.. de joie bondi1'a le
c/tamp el tout cc qui es l en lui, alors chanleront tOIlS les arb1'es
(le la ror~t devant J ého vah .. parce qn' il vient , parce qu' il vient
1)OW' j U{fel' la Un'e, 1) - Ps, XCV r. H, 12, t3; - ct dans beau-
coup d 'au trc s passages. Il es t di t (( toute cho se créée, » e l par là
il es l e nt e ndu tout e c ho sc rérormée, ou tous ccux qui ont été ré -
form és; ca l' créer sig nifi e réfo r mel' e l régéné/'cr, N° 254, Quant à
cc qu i es t en lcnd ll pal' (( dans le cicl, SUl' la terre ct so us la l C ITe , II
Vel's.13. CIIAI'ITr.E CINQU l t: .'oI E. 260 '
voir ci-d ess us, N" 260 ; c l cc qui es t e ntend u par la me l' , i\ " 238:
de là on voit c lnire mc nt cc qui est sig nifi é par les choses qui soni
d a n s la nU:1 " ~ el lOutes celles qui sonl en elles ; ces c hoses so nt
cell es q u i, da ns la Parole, sonL entendue s par les poisso ns de la
mc r, qui so n t les an"ee lions sensuelles, les q ue ll es so nt les <tffcc-
lions les plus basses de l' h omm e naturel, ca r dan s le ,\ lo nd e
s piritue l les nffcctions des h o mm es natu r els appara isse n t de loin
co mm e d es Poisso ns, ct co mm e dan s un e :\101', parce que l' I\Lmo-
sp hère, da ns laqu ell e ils sont , tl pparaH comme .:1qu Ctlse, el par suite
com me un e !lI Cr au x yeux de ceux q ui so nt d<l ll s les Cie u x, cl là
su r un e ler re; voir ci- d essus, N" 2:J8, et <lU suje t des Poissons,
Nt> 605"
201. A Celui qui es t assis sur le Trône el ù l'Agneau la IJd-
u ddiciion cl { ' /W1l1U..'W' el la gloire <.'l la (ore c wu; siècles d es
sii:cLcs:> s i(J ni{ie q ue dans le Seigneur d'éternil é ~ el 1JW' suite
dans son Divin II wnaht~ esl le toul du Giel d d e l'ÉgLise:> le
Divin Gien el le Uivin V1'lt(, el la Di vi ne Puissanee~ Cl par Lui
en CCll.'V q ui sonl dans le Ciel el dans Cl~(flis(!. Que le Seig ne u r
d 'é ternité soi t Jé h ova h, qu i dan s le Lcmps il pr is l'JJ lunai n pOUl'
rac hete r c t sa u ve!' les homm es, on le voit ci-dess us, N" 281 ; c'est
pourquoi, pa l' Cclai qui est assis sur h: 1'rônc~ il es t entendu le
Seigne u r d 'é ter nité, qui es t appelé le Pè re, ct par l'AgJU.:ml le Sei-
g ne ur quant au Div in lIum a in , qui est le Fil s; cl comille le Père
est dans le l'Ils, el le l''i ls da ns le Pè r e, c t qu'ils so nt un , on voit
q ue par Celui qui est ass is s ur le T rô ne ct pa r l' Ag nea u il est e n-
tendu le Seigne ur; c l parce qu'ils so nt un , l'Agneau es t d.it au ssi
[l U mili eu du Trôn e, Ve rs. G, puis Ch ap. VI I. 17. Que la ncJwJdi c-

lion, lorsq u' il s'ng it du Se ig neur, soi L le Lout du Ciel c t de l' I::glise
e n Lu i, cL IXlI' Lui e n CC li X q ui sont d an s le C.iel Cl dJn s l'I::gl isc, on
le \'oi Lc i-dess us, N") 280; Cille l' i l ormenr c l la (;loi7"c soie nt le Di vi n
T.~i e n c t le Divi n VJ'n i, on le voi t auss i c i-d essus, N" 249; c t qu e la
Force:> q ua n d il s'agit d u Seig nC'u r , soi L la Di vi ne pu issance, c,e la
es t év id e nt. Que to uLes ces c hoses so ie nt au Seig neu r , on pcu t le
voi r par ces pass<:lgcs, da ns Daniel: (1 V oici:> avec lcs nuécs rl e,~'
Cieux co m'l1W un F ils d e t 1/ O1Hmc qui venait:> ct il parvinl jus-
qu'ù ["Ancien des jow's:> el ft Lui {ut donné dmninalion cl
alaire cl J'oyU'tt1lU'; el tous les PCU1)/cs:> nations l:l lanow:s Le
1. 23*.
270 ' .' APOCA ... YPSt: Rt:.vt:1..6:. 1\" 291.
se r viront; et sa d01nina lion~ d omination ilcrndit.: qui n e pas- J

scra llOinl~ el son roVaumc~ (ro ya ulllr) qui nc périra point. 1 1 -


VI I. 1_3 , 1f1; - que l'A n cien ùes j ours soi t le Seig neu r Ll'élernilé,
ce la esl év id e nt pal' ces paroles, dans ;\1ichée : (1 Toi~ IJ(.:lItltJh em.
(r l~'p"rola~ c'cs t l)eu quc lu sois d'cul/'c l es miUù.'J"s d.c J ehu-
d a h 3 d e loi 111e sortira celui lJui doil (lv'c Domiu aUur ell Ts-
1'aiJ/3 el donl les ÜSllC,o; (son t) (fAnci ewl c l tJ 3 des jours d'cle l'-
lIill;. Il - V. 1; - ct aussi par celles-ci, d ans '::saïe : Il Un ('n(unl
1(OItS (}jl 111.,:3 WI. Fil s 110US a éltJ dOllnd, sur SOlt cpaule (se ra) la
Principaulé; sou 110111. sera a]J1Jr.:ld GO Jl seiller~ Dieu 3 lI éros 3
l ' i llt: O' ,hE H N I 'fË, Prùtct.' d e 1)(Û,t·. Il - IX . 5.
292. Vers. 14. E l Ics (!,talre Âuim oll. I" disaicnl : ;\l/I.en~ si-
uni/ic la Divin e co n/ü·Jlwliolt d'après la Paro lc. Que les qualre
Anim aux ou Chérubins sig nifi e lltla Parole, o n le voit ci-dessus,
N° 239; voir a ussi, qu c AlIwn s ignifie la Co nfirmati on Divine d 'a-
p rès la vérité mê me, 1'\'" 23, 28, ül, aÎnsÎ d 'ap rès la Pa role.
293, El le s Viu(fl-qualn: Anciell.5 se p/'osicl'n èr ent el Clllo-
'rI>1'lm l Celui qui vi l aU,l; s iècles des sièclcs~ signifie lïtmnilia-
lion d eva nl le S cigl"tcw' pal' qni cl en qui eSl la vic éternelle,
(' t (Cupr ës fltamili al ion L'ado/'alialt du Seigl1eur par tous dans
les Cieu x 3 CO llllll C c i- d ess us, j\' 251, el r.; '" 58, 60.

2 0ft. J\ cc 'lui précèdcj'ajo lll crai ce :\1t:i\lon ,\nl.E. nan s le Mond e


naturc l l' ho111111 C il. un double la ngage, pa rce qu'I l il une double
pe nsée, la pensée Extérieu re e l la pensée Int é rie ure; car l' homme
peul parler d 'a près la pensée int éri eure e l c n même temps d'<.ll)rès
l'e xtérieure, e t il peut parler d'après la pensée extérieure e t non
d'après j'intéri eu re, e L même co ntre l'int éri eure; de là les di ssi-
mula ti ons, les Oalle ri es c l les h ypocri sies : mai s d ans le !\Ionde
s pil' it uel l'IIo mm e n 'a poin t un douole lan gage~ son langage es t
s impl e ; il parle là co mm e il pe nse, autreme nt le so n es t s trid ent
e l blesse les ore illes; mais ce pe ndant il peu l ga rd er le sil e nce, ct
il ins i n e pas divu lg uer cc que son m enta l pe nse; lors donc qu' uo
h ypocril e vienl parmi d es sages, ou il se re lire, ou il se place dans
un ~l n gle d e l'ap par teme nt , Il e sc fait pas reillarque!' c t s'assied
]\ " 294. C UAPITRE: C I NQUI ÈME. 271
sans dire un mot. Un jour, dans le l\1ond e d es Esprits, pl u sieurs
é taient asse mbl és c l pa rlaient entre e u x sur cc s ujet, disant, que
d e ne pou voir parler qu e comme on pe nse, ce la es t du!', dans la
compag ni e d es bons, pO il l ' ceu x qui n' ont pas pensé j uste sur Dieu
c l sur le Seig ne ur. Au mili e u d es es pl'it s rassembl és se trouvaient
d es Héfo rm és c l pl us ieu rs d 'e ntre le Clergé, c l près d' eux cLes Ca-
thol iqu cs- n om a ins a vec d es moin es; el les un s e t les aut res dire nt
d 'a bord qu e ce la n'é tait pas dur : I ( Qu' es t-il besoi n d e parlel' au-
lT'o m ent qu'o n ne pe nse? c l si par av enture on Ile pense pa s ju ste,
ne p eu l-o n p as se rrer les lèvr es c L gard er le sil e nce? JI EL un Ecc lé-
s ias tiqu e d it: (1 Qui cs t-cc qui ne pense pas jus te S UI' Di c u el SUI"
Ic Seig ne ur ? ) Ma is que lq ue s- un s d e ce ux qui forma ient l'asse lll -
blée d irent : (1 Faison s SUI" e ux un essai; ) e t il ceux qui s'é tai en t
co nfirm és SUI' Dicn d an s la Tr inité d cs Pe rso nn es, s urtout d 'a-
près ces pa roles d a ns la n Oc lri ll ~ Al hann s ic nn c, U n e est la Pel'-
sonne du P i'Te~ (flllr e celle du F il s ~ c l auU'e ce lle lie l' Iis p/'il
Saint; e l d e 1n,h l/ (, 'Jue le j'(' r e es t J)i e n~ d e m è lll c aussi le Fils
es t /JiG u ~ c t l"Esprit Saint es t D ieu , ils dirc nt : Pr on oncc z UN
S E UL D IE U; )l m a is il s n e pure nt pas , ils im p rim ère nt li Icurs lè-
vrcs plu sie urs mouve me nt s vi olents el lcs p liè re nt d e plus ieurs
m an iè res, sa ns pou yoi l' artic ul e r un so n en d'autres mo ts (Illi ne
fu sse nt pas co nfol'm es au x id ées d e le ur pe nsée, lesqu elles é taient
pOU l' tro is Pe rso n nes c t pa r s uit e pOUl' troi s Di eu x. En s uite il ful
d it li. ce ux qui avaien t confi rm é la Foi sé pnrée d ' av ec la Charit é,
Li e pron on ce r J t:s us, mai s il s nc pUl'c nt pas; cc pc ndan t to us pu-
r e nt d ire Chri s l, e L au ssi Oi c li le Pè r e : il s S'C il é lOllll è l'cn t, e l ils
c u c h erchè re n t la cau se, cL il s trouvè r ent qu e c' é tait parce qu' e n
priant il s s' Cla ie nt ad rcssés ù Die u le Pè re pOUl' q u' il cùt éga rd il.
e u x il ca use d u F ils, c L ne s'é taient pas ad l'osses au Sauye ur Lui-
l\ lê me , Cilr J isus sig nifie Sa uve ur. De plu s, il leur fut dit dc pro-
non ce r DIVI N llIJ l\I A I N, d 'a près la pe nsée qu' il s aVüi e nt d e ntll-
m ain du Sc ig ne ur ; m ais perso nn e d'c ntre les Ecclésiastiqu es qu i
é lni c nl prése nts n e le put ; toulefoi s, qu elqu cs-uns d es Laïqu cs le
p ure nt ; c'cs t p ou l'qu o i cc s uj et fut SO ll mis à un sé ri cux exam e n ;
c l al ors. 1. On lut de vant e u x ces passages dan s les Évangél iste s :
(( L e l't'ore a d onné taules choses e n. la 1Hain d u Fils. ) ~ J ean ,
III. 35.- (( L e Pi ' J'( ' u t1onn(; au F ils lJ01llJoir (s nI') iOUl e rlad/ '.l1
N" 29ft.
- Jea n, X VU. 2. - «( 'roules choses M'onl eU l ivJ'ées par le
Pi: r c . IJ - 1'1atlll. X T. 27. -«( Il i1 /"a dé douu é (Oui 11oll voir claus
l e C i ell:l SW' T C ITe. l) - i\ la llll . ),.XV III. 1. 8. - Et on leur di t :
(t D'après ees passages, te nez dan s vo tre pe nsée, qu e le Chri st,
no n-seu lcm c nt qua n t ù so n Di vill IJ)(\Ï S e nco re quant il so n Hu-
ma in , est le Di e u du Ciel c l d e lil T erre, e t ain s i prononcez : DIVI N
Ilu ." AIN; ll lllUi s ja ma is il s n e le pure nt, e l ils d ire nt qu ' ù la vérité
SUI' cela il s le na ie nt qu e lq ue ch ose de la pensée d'après " ente nde -
m e nt, mais ncanrno ins l'i en d e la reco nnai ssa nce, c t qu e pal' con-
séqu e nt ils ne pou va ient pa s. II. Ens u ite on lut d evilll t e ux, sc-
Ion Lu c, - L ~2, 3l!, 35, - q ue le Seig neu r quant il l' Ilumain
était Fils d e J é llOva h Di e u, c l que là il es t app elé Fil s du T rès- Ila u l,
e t pal"tout ai ll e ul's Fils de Die u c l au ss i Uniqu e-E nge ndré, e l on
leur dellland a d e ten ir cela da ns la pensée, et aussi que le Fils
Uniqll e-En ge ndré d e Die u n é dan s le 1\1on de n e peu l pas ne pas
êtrc Die u COlll llle le Père est Dieu, c t de pro non ce r Dl\' I N II UMAH'\;
ma is il s dirc nt : « Nous ne pouvon s pas, parce qu e n o tre pensée
s pirituelle, qui es t in tér ic u re , n' ad me t pas dan s la pensée la plus
p roc he du langage (l'aut res id ées qu e celles qu i so nt se mbla bles
:Hn s ie n nes; !lût ils ajoutèrc n t q ue p;ll'I à il::; perceva ie nt qu e ma in-
te n ant il n e le ur é lait pas ·pel'Illis de divi ser lcnrs pen sées, COll llnc
d a ns le i\l o nde nalure!. III. Pu is o n 11I t dcvant eux lcs pa roles du
Seig neur à Philippe : CI J>ltitip]J" d'il : Seigncur, lIwn{re-1IOUS l e
P èl"(} . E l lc Sl'i!JI/.{'/{r dil: Qnt" M c 'VoU , 1.:v il le: 1'1' l'c ; n e crOiS-lu.
pus qllc M oi (je s u is) duns lc l 'i' re, ('( qu e Il' P èr e (es t) e n Moi. 'l
- Jean , X IV. 8 à 1.1; - c t au ss i ces au tres passages, que l e Pèr e
cl I.u i SO Ht lIlI, - Jean , X. 30 , c t ai ll cu rs ;- c l a n le u r dit d e tenir
ce la da ns la pe nsée, e l <l in s i d e pronOIlC"cl' PIV I N ll u~ J,\I Ni ma is
corn ill e ce tte pe nsée n'é tail poin t ellraci née du ns la reco nnaissa nce
(jue le Se ig nc ur é tait Dieu aussi qllant [1 l' IIumain, il s ne le purent
poin t ; ils pliè re nt avec eITor l les lè vres j usqu 'ù s'cn indi g ne r , c L
vo ulure nt co nt raind re leur Lou che il p ro nonccr c l à a rrrtc her les
Illa ts, ma is leurs e ffort s rU l'e nt inuti les; e t cela, parce qu e les id ées
de la pen sée, qui decùule de la rec o nn ::lÏ ssa ncç,z font un avec les
püroles d e la lan g ue cbcz ce ux qui so nt d ans le i\londe s pir itu el,
c l que là Ol! ces id ees ne so n t 1);'15, les paroles manqu en L, ca r lcs
id ées deYiC l1Il cnt des paro les dan s le IJ Il1:i:lge, 1V, En ou lrt', o n lut
N ° 290 . C II "\P ITRE C I NQU Ii,; ;\fE. 273
devant e ux ces exp ressions lirées de la Dorüinc de l'Itg li sc~ reç ue
dan s LOllll c i\ lond eC l1ré lie n If que It.' V ivin el Cl ImHain daus [cSei-
gneur sont non pas deu:t;~ 1nais tlH, el lIt(J nu: Cil 1UW scu l e 1)(:1"-
.'wnn e, unis abso lunu:nl COlm/te l'ÛJ/l.t: t.'i le C01'1JS dans lïWl1l1tW,I)
ccci est cx ll'aiL d e la Foi sy mboliqu e d ' Ath a nase; ct on le ur dît:
u Par là vous pouvez tOllt à rail a vo il' d 'après la reco nnai ss ance
l' id ée que l'Iluma in d u SCig ne ur es t Divin , parce qu e so n Ame cs t
Divine, ca r ce la est ti ré de la doctrine de votre I~g l ise, doct ri ne qu e
vous aviez reconnu e dans le :M onctc; d e plu s, l'Alli C es t l'essence
mêm e de l'homme, el le co rps e n est l a f orm e, c L l 'essence c L la
forme font un co mm e l'ê tre eL l'ex i ster, ct co mm e la call se effici ente
de J'effe t c t l 'effe t lui-m ~me; Il ils J'e tinrent ce tt e idée, et vo ulu -
r ent d'après ell e pron oncerOIVIN H UMAIN, mai s il s n e pu re nt point,
cal' l' id ée intérie ure SU l' l' ilum ai n du Seigneur ch assa et e ITaça
ce lle n ouvell e id ée em pruntée, ai ns i qu'i ls la n ommaien L. V. On l ut
encore devant eux, d ' après Jean , ce passage: Il L a Pm"ole était
c h ez Die u, et Dieu elle était , la P arole! et la Parole Chai" a et e
f aile. »-J. 1 , 14;-et d'après Panl celui -e Î: (( En J es us-Chr ist
habite c01'pol'ellem enl to Ul e l a p {(] nitude d e la Divi nité, )) -
Coloss. 1{, 9 ; - et on leur dit : Il Pe nsez fe rm e ment (lu e Die u qui
é laiL la pa l'ole a été fait Cha i!', e l qu e tout Vi vin habile co r porell e-
m en t e n Lui; pe ut-ê tre ainsi pouvez-volls prolloncerDI v lN IIUi\lAJ N;)1
m ais néa nmoin s ils n e pure nt point, di san t ot1vertement qu ' il s n e
pouvaie nt avo ir l' idée du Divin lJum ain, parco qu e Die u e s t Diou
et qu e J' homme est homm e, e t ils ajout aie nt: Il Die u es t Es prit ,
e l nou s n e pouv ons pense r d' un Esp rit qll e co mm e d ' un Ve nl
ou d'un Éther. VI. Enfin on le ur dit: {( Vous savez qu e le Seig neul'
a dit: D em em 'ez en Moi, el Moi c n V OllS; celui q ui d em eure
en lUoi~ et Moi en lui~ celui-lit 1JOrle du Fruit (;eaucou }J, p a?'CC:
que sans Mo i vous n e 1JOUve.; ( aü'c Tien. - Jean, XV, 4, 5; - »
c l com m e il y avait là qu elqu es Ecclésias tiqu es Ang la is, o n l ut
devant eux cel e xtrait d'u ne d e le urs prières pOUl' la Sainte Com-
munion : F01'~ w h en wc sp iri lually eat lhc fl ash of Ch1'Îsl, and
d1'inc l.. lite blood~ llten w c dwell in Christ, and Ch1'Ïst in us (*);
(1 si maintenant vous pensez que ce la n' est pas poss ib le , à moins
(" ) Car, l orsqu e no u s mangeo ns s ll i ril llc llc rnen t III CI,air d l:' Chris t, ct que nO lis
bU"olu so n sa n ~, nous 'lObitOll s c n C.hri s t , CL Chrî:H ('Il n(l US,
qu e lïlumain dll Seigncur n e so it Divi n, pron onccz donc DIVI N
IIU illAI N d' après la r cco nnai ss<l n ce dans la pe nsée; )) mais il ne le
pure nt jalllai s, (',al' c hez eu x éta it p rofond ém c nt em pl'('Înte l'id éc
q lle aut re dait le ni,'in du Seig ne ur, e Lautre éta it son lIum ain ;
qu ' ain s i so n Di vin etait se mb lable au Divin d u Père, e L son Hu -
Ill ai n se mùlabl e tt l'Illlllla in d ' un <lu trc hOlllm e; IIwis on le ul' dit:
u Com m ent pouvcz-vous pe ll se l' ai nsi ? es t-cc qu' un i\ lent all'a li on-
11el pe ut jamais pense r q ue Dien es t tl'ois ct le Seigneur d e ux? ')
V II . Après ce l<l , cc ux qui adrcss<lient les qu es ti oll s se Lourn ère nt
ve rs les I.u th ér ie ns, e n di sa nt , qu e la Confessio n d'Augsbourg
c t Lu th e r on t e nse ig né que le Vil s cie Die u e l le t, ils de l'homme
s0 1l1 da ns Je Chri s t un e Sc ul e Perso nn e; que Lui - .\l ê me au ss i,
qll an t à la l\a Lure lI umaill e, es t le Dieu Véritabl e, Tout-P uÎ ssa nt
et I:: lel'n el ; qu'il es t prése nt, quant à ce lte nature, à la dro ite
de Die u le l't' I' e , e t go u verne tout d ans les Cieux e L SUI' T e rre,
r e ln plit tout , est avec nou s, h nbite et o pèr e en nous; qu' il n'y a
pns de différen ce d 'ado ration, p<.n ce qn e par la Na ture qui est vu e,
la Oi vinité qui n' es t p<lS vu e est adol'ée; qu 'ai nsi d ans le Ch ris t
Oie u es t Il omm e e t )' l lo rnl11 e es t Die u. Ayant e ntendu ces cita-
li o ns ils ré pondirent: {( Es t-cc que ce la es t ain si ? n Et il s r egardè-
renL a u tour d 'e ux, e l ensu ite il s dirent: tI Jamai s aup<lravan t n ous
n'avons cu connaissance d e ce la, voi là pourquoi no us ne pouvons
pas p rononcer DrVI N II ViU,\I N : )) cepe nd a nt un 0 11 d e ux d irent :
Il Nous avo ns lu eela e t nou s l'avo ns écr it, mai s néa nm oin s q ua nd,

d'après nou s, n ous y pensi on s en no us-m êmes, cela n'é tait que des
mots, dont nOllS n'avions pas c1 ' id ée intél'Î eurc. )) v ru. E nfin , s'é-
tant tourn es ver s les Catl loliques-Homains, ils leur dire nt: « Vo us,
sa ns d oute , vous pouvez pron oncer DIVI N II U,',IAIN, parce qu e vous
c ro yez qu e dans vo tre Euchari s ti e le Ch ris t es t tout enli er dans le
Pain ct le Vin, c lllan s chaque partie du Pain e t du Vin, e t qu ' au ssi
vou s L' adorez c omme Dieu, quand ,'ou s m onl rez les hosti es et qu e
vou s les port ez en pro cess io n ; e t, e n oull'e, comme VO LI S ap pelez
:\IDl'ie l\l ère de ni eu, vous reco nn<li ssez par co nséq uent qu'ell e a
c nge ndré Die u , c'est-à-dire, le Divin lJ UIll Cl in ; )) e t alo l's ceu x- c i
vou lurent le pron on cer d 'a près ces id ées des pe nsées SUi' le Se i-
g ne ur; mai s ils n e le pure nt poinl, il eCl ll se d e l'idée maté rie ll e au
s uj e t d e son Co rps e t de son Sa ng ; e t à ('Cluse de l'asse rli on que 10
1\" 29fl . C II,\PITl\t: CINQU IÎ-:)I E . 275
pouvoir lI u main a é té tra nsféré d e Lui au P a pe , et non le pouvo ir
Di vin. Et a lors li n ~toi n e se leva, e l di t qu'il pouvait penser le Divin
Ilum ai n à l'éga rd de la Très-Sain te Vierge ~ t a ri e, Mère de Dicu,
e t au ssi à l' ega rd du Saint d e so n i\ lon as lère ; e l un autre :\toine
s' app roc ha en di sa nt: (1 Moi, d"après l'id ée de ma pe nsée, je puis
pro noll ce l' Divin lIumain à l'ég ard du 'J' res-Sai n t Pontife pl utô t
qu 'à l'éga rd du Christ; Il mais a lo rs d"au trcs J\ loin es le rclil'èI'ellt
en a rrière e l lui dirent : !( N'as-lu pas ti c ho nle ? 1 1 - Après ce la o n
vit le Cio l ouvcr t, ct de s Lan g u'Cs comill e d e pe tit es flamm es qui
d esce ndai en t et influaient c h ez qu e lqu es- un s des a ss istan ls, Cl
ceu x-c i a lors céléura ie nt le DIV I N II Ul\I ,\ I N DU SE IC ~E UH, disant:
Il Beje lcz l' id ée de troi ~ Dieux, et cro yez qu e dan s le SeignclI'o ha-

bite cOlopore ll c me n l tou lc la pl é n itud e de la Divinité; que le Père


e t Lui so n t un , com me ['ùOle c t le cor ps sont u n ; c t que Dieu
n 'est pas un Ve n t ou u n ~~ l h cr , Il1 l1 is qu ' i! es t ll o mm e, e llilors vo us
se rez co njoin ts lI U Ciel, e l pal' là d 'après le Se ig ne ur vous pou rrez
dire JI::SU5, et pronon ce r D l VIN II UM ,\I N. 1)
L'APOCALYPSE

CHAP I THE SIXIÈME

1. Et j e vis IOI'squ'eut ouver t l' Agncau le pl'emiel' des


scea ux, el j'ell tendis l' un des qualre Allimaux, qui disait
comme d'une voi x dc tonnerre: Viens et ,'ois.
2, Et je vis, e t voici, un Chcval blanc; ct ce lui qui élait
mon lé dessus ava i t un urc, el i l lui fnL donné unc couron ne,
et il sor tit victol'ieux el pOUl' vaincre.
3, Et IOI's qu'il c ul. o uvel'l Ic second scea u, j'e ntendis le
second Animal, qui disa it: Viens et vois.
li, Et il so rtit un aull'e C ll eva l, l'O UX ; et à celui q ui était
monté dcssus il lui fut donné d'cnl cvel' la paix de dess us la
terre, cn so l'le qu ' ils sc tua ssent les uns les autres, et il lui
fut donné une épée grande.
5. El IOl'squ' il cut ouve rt le ll'o isièm e sceau , j'entend is
le tro is iè me An im a l, qui disa it: V iens ct vois. Et je vis, e t
"o iei , un Cheval noi!'; et celui qui éLaiL m onlé dessll s a,'ait
un e ba lan ce en sa main.
G. EL j'entendis une voix au mil ieu des QUi1I I'C A ni maux ,
qu i disa.it : lI n chénix de rl'oment pOlll' un deniel' , Cl Lrois
chénix d'orge pOUl' lin deni el'; Cl "huile Cl le vin ne gùte
point.
CHAPI TRE SIX Ll::ME. 277
7. El lorsqu'il CUl ouvert le quall'ieme sceau, j'en tendis
la voix du qualrième Animal, qui disail : Viens el vois.
8. El je vis, Cl voici, un Ch eva l pal c; Cl celui qui élait
m onté dessus avait nom la m ort, ct "en fcl' sui vait après lui;
et il lcur ful donné pouvo ir de tuel' sur la quatri ème panic
de la telTe par épée, el pal' famin e, el par mort, el par les
bêtcs de la terre.
9. Et lorsqu' il eut ouve rt le cinquième scea u, je vis sous
l'Au leI les a mes de ceux qui avaien l été tu és il ca use dc la
Purole de Di eu, et il cause du témoig na ge qu ' ils a vaient.
1 0. Et ils criai ent d'une voix grande, disa nt: Jusques
à quand, Seignelll' , qui ( es) Sain l el Vérilable, ne juges-tu
point, et ne venges-tu pOint notre sang de ceux qui habitent
sur la len c?
'1.1. El il fuI donné il chacun des l'olles Illan ches , et il
leUl' fut dil qu'ils reposassent cnCOl'c un peu de tcmps, jus-
qu'à, ce que fussent a u comp let et leurs compll g nons de ser-
vice et leurs frères, qui de va ienl être tués de même q u'c ux .
1 2. El jc vis lorsq u' il eul ouvert le s ix ième sceau, et
voici , un grand tl'emblemen t de terre se fit , et le soleil
devint noil' comme un sac de poil , ct la lune dev int com me
du sang.
13 . El les étoiles du C iel lombèl'cnl S UI' la terre, comme
un li gu iel' j ette ses figucs verles, pUI' un g rand VCllt secoué.
1lJ . E l le Ciel se r eti l'a com me un livre roulé, el toul e
montagn e et ( I OU l e) Ile furenl l'emuécs de IcUl's places.
15. E L les roi s de la len 'e, cL les g rand s, el les riches,
et les kiliarqucs , et les pui ssa nts, etloul escla ve et tOtll li-
bre, sc cachèrent dans les cav ern es el dans Ics rochers des
monta g nes .
lU. E l ils disa ient au x l1lol113gnes el a ux l'ochel's : TOIll-
l.
:l78 J.'APOCA LYPSE I\t;VÉI,Ù: .

büz SUI' nous, Cl cach ez-llou S de la fa ce de Celui qui es t ass is


SUI' le 'fl'ône, ct de la eolèl'c de l' Agn eau,
1 ï, Parce qu' il es t venu le jour g ra nd de sa colèrc, ct
qui peul se maintenir?

Sl':NS SPIRITUEL.

CONTENU DE TO UT LE CliAPITHE. II s'ag it de l'E xam en


J e ccux s ur qui doit sc faire le Jugement Demier ; et il fut
exam iné quel avai l été chez eux l'entendemenl de la Parole,
ct pal' suile quel avait été l'éta t de leUl' vie; ils se compo-
saient de ceux qui étaient dans les vl'ais d'après le hien,
Ve rs. 1., 2; de ceux. qui étai ent sa ns le hi en, Vers. 3, h;
de ceux qui étaient dans le mépr is du vrai, Vel's, 5, 6; et
de ceux qui éta ient enti èrement dévastés quant au hien et
quall l au rrai , Vers, ï, 8, Dc l'éta l de ceux qui étaient
gardés par le Sc ig neur dans la (CITC inféri eure, à cause des
méchants ; ils deva ient être délivl'és au temps du Jugement
De rn ier, Vers, 9, 10, 11. De l'élat de ceux qlli étai ent
dans les maux ct par su it e dan s les faux; quel il devait Nl'e
au jour du Jugement Dernier, Vel's. 12 à 1.ï.
CONTENU Dt; CHAQUE VEnSET. Vcrs. 1. El je vis lO1'squ'eut OU-
~'c1 'l l'Agneau le premier des sceaux, signifi e pal' le Sê igneur
l' examen de tou s ce ux SUI' qui doit se fail'e le Jugement Derni er ,
quant à l'en tende ment de la Paro le, et pal' suite quant aux états
d e leu l' vic: e l F(!'jlle ndis l'un des qualre Ani1llau:r .. qui disait
C01mn c d'une voi:); de lO'JuU!ITe .. signifie selon le D ivin Vl'ai de la
Parole : vùms e l vois, signifi e la manifes tatio n concer nanllcs pre-
mi ers en o rdre : Vcrs. 2 , El j e vis .. c l voici .. un Che val blanc .. si-
gnifi e l'en tendemen t du vra i et dll bi en d'après la Parole chez eux :
l'l celui qui (jUril1ltonlé dessus aVailUll m 'c .. signifie que d'après
C IIAPITHE SIXlt:\\lE. 279
la Pal'ole ils avaient la doctrine du Vl'ai el du bien, d'après laquelle
ils avaient comhatLu contre les faux cl tes ma ux qui vie n nent de
l'enfer: et il lui (ut donné UIU! couronne: . signifie l'insigne de
leur combat: et il sortit victorieux cl pour vaincre. signifie la
victoire SUI' les maux et les faux à éternilé : Vers. 3. El lm'squ'il
eut ouve?·t le second sccau. j'cnlendis le second Animal. qui
disait : Viens e t vois~ signifie ici la m ê me chose qu e ci-dessus:
Vers. li. Et il sortit un aui1'c Cheval. 1·0U,J.... sig nifie l'e n tende-
ment de la Parole entièremenL dé tru it quant au Lien, e t par suite
quant à la vie chez ceux-ci: ct il celui qui elait monté dessus il
lui fut donné d 'enlevc1' la paix de dessus la terre, signifie la
destruclfon de la c ha rité, de la séc urité spiri tuelle c t d u repos in-
terne: en sm'le qu'ils se tuassenl les uns les aU l 'res~ signifie les
haines intestines, les infesta tion s par les enfers, e L les troubles
in ternes: ct il lui (ut donné une epee g1'muLe, sign ifie la des-
truction du vrai par les faux du III al : VC l's. 5. Et 100'squ'il e:ltl
ouvc1'l le t1'oisièuw sceau~ j 'en tendis le troisième Animal, qui
disait: Viens el l'ois, signifie ici l n mêm c chose que c i-dcssus :
e l j e vis~ el voici, un Cheval noi1'~ signifie l'e n tendement de la
Parole entièrement dé truit quan t au vrai, ainsi quant à la docl l'Î nc
chez ceux-ci: et celui qui étail monte d essus avail une balance:
cn sa mai~~ sign ifie quelle elle était chez eux: Vers. 6. Et j'en-
t(.:nd'is une voix au 1nilieu des qual'I'e Ani'm aux, qui disail, si-
gnifie la Divine garde de la Parole pal' le Seig neur: un chénix de
fl'om ent pour un denier, ct 11'ois chénix d'orge pour un d enier,
signifie parce qu e l'es timation du bien e t du vra Î esl si pelite,
qu'cli c est presque nulle: c t l'huile cl l e vin n e ali l e poillt~ si-
gnifie qu'il est pourvu pal' le Seigneur à ce que les sa ints biens cl
les saints vrais, qu i sont intérieure me n l cac hés clans la Parole, ne
soient ni viol és ni profanés: Vers. 7. l!.'l lorsqu'il e:u l Oltve:,'{ lL'
quatrièm e sceau, FelllCndis la voix du qua tf'ièm e Animal, qui
disail : Viens cl vois, sig nifi e la même chose qlle ci-dessus:
Vers. 8. El je vis, et voici, un ChevallJâle~ signi fi e l'e nt endemcnt
de la Parole entière ment détruiL cl quant au bie n e t quan t a u vrai:
ct celui qui éta it monlé ,Lessus avait nom la mOl't~ d l'cu fer
suivait apr&s Llti~ signifie l'extinction de la vi e spirit uelle e t pUI'
suite la damnation: c l il Icu?' {al donne pouvoir de tu er sw' fa
280 L'A POCALYPS E nÉ Vf. L Ét:.

'1uatrù:'1JUJ par t ie cle la I C1TC", signi fie la destruc ti on d e tonL bien


de l'~:glî se: pm' tJ péc~ c l1Ja1' ( a m.ine, el p ar 'mort, el p ar Les hè-
les d e la l e1Te", sig ni fie par les faux de la doct r in e, pal' les maux
de la vie, par l'amour du propre c l pal' les co nvo iti ses : Vers. 9.
El lO1'S qu''Ï l elll ou ve)' { l e GÎnquitme sceau, sig nifie pal' le Sei-
g neur l'ex am en de l'état de la \"je de ceux qui, au jouI' du Juge-
ment Derni er , devaient ê tre sauvés, e L qui, e n a ttenda nt , é ta ie nt
résc n cs : je vis sous l'Autel Les âmes de ceux qui ava ient t'lé
llU.!S il cause de la P arole de Dieu , c l ct cau se du l én wi[J1lage
qu'ils avaient", sign i fi e que ce u x qui aV<li ùnt é té r ej et és pal' les
méc hant s à ca use de la vic sc Ion les \Ta is de la Pa rol e, c l à ca use
de la r eco nn a issance du Divin IItl1n ai n du Seig ne ur, é taient gardés
par l e Seig neul' afin qu' ils n e fu sse nt pa s séduit s : V(' l's. 10. El ils
cl'Ïaicnt d'une voix grande, sig nifie la doul eur du CCCU I': disant:
J IlSq lteS cl q uand:; Sei!Jlu:m';> qui (es) Saint cl l'(h'ilable~ ne juges-
tu point, et 1lC veng es-l u point nOUe sang de ceu x qui h abitent
sur la le/Te'! sig nifie SUl' ce que le Jugem ent Dcrni er es t retardé,
et que ceux qui font v i ole nce à la Parole e t au Di vi n du Seig neur
n c sont point él oignés: Vc r s. 11. Bl il [ul donné il chac un d es
,'oIH's v/anches, signifl e le ul' co mmuni ca ti on c l Jeu!' co njonctio n
avec les Anges qui so nt d<lll s l es DÎ vin s Vra is: el illew' [ a l dit
qu ' ils n.: posassenl en core ml lU: U, d e Lemps, jusqu'ù c e que [us-
sent au complet ('l lears compagnons d e service cl leurs [rh'es,
qui devaicl1t t l 1'e luds de uuJm e qu'eu;,', signifie que le Jugem ent
Dernicr d cnliL être e nco re un pe n retardé, jusq u'à ce qu e fussent
l'a sse mbl és ce u x qui avai ent é té pi1 r eîl! em ent r <'je tés par les mé-
c h ants : Ver s. 12, El je vis lorsqu'il CUl ouverl le: sLciimU! sceall~
sig nifie pal' le Seig neur " e.xamen d e ,'é l <ll d e la vic de ce ux qui
é lnie nl interie ureme nt méchants, S Ul' lesqu els le jugeme nt qevait
se f<l ire : el voici .' Un grollrll 1'c m blc1llent de l erre se fit , sig ni fie
l'étal d e l' Égl i se c hez eux e nti è re ment c hangé, c L la ten eur: e t
le soleil d c v int noi1' comme un sac de poil:; el la lune d evi nt
comme d u sang, signifie chC'z eux tou t bi en d e l'amoul' ad ultéré,
el l out vrai de la foi fals i fié: Vers. 13. l':l l es clOUes du Ciel lom-
bèrenl SU1' la lC1Te, sig ni fie tau les les co nn aissa nces du b ien et
du vra i di s persées : com11le u n fiuu ù.!1' j elle ses ligues ver'tes, pa r
un granrl v"lll sec01u.!:; sig nifl e fla l' les r<l iso nm'IllC' llls de 1'1IOllIIllO
C IIAl'lTH E SIX I ~:ME. 28 l
naturel sé paré de l' homm e spirituel : Ver s. 16. El le Cid se 1'('-
lira conuue un li m'c 1'ou lé, s ig nifi e la sé pal'alio n ù'avec le Ciel ct
la con jonc lion avec l' En fe r: et toul e monta gne cl (toute) fle { u -
1'ent rem.uées de lew's places, s ig nifi e qu e tout bie n d e l'amour
e L Lout vrai de la foi se re tirèr ent: Ve rs. 15. Bt les 1'ois de la
terr e, et les grands, et les 1'iches, el les lâlim'ques, et h's 1Juis-
sants. el tout esclave, et tout liure, sig nifi e ce ux qui ava nt la sé-
paratio n avai ent é té dans l'e ntend emen t du vr a i c l ùu bie n, da ns
la science des connai ssa nces du vra Î e L du bie n, da ns l'cl'lld ilî on
par les Au tres ou pa l' e u x-mêmes, e t ce pe ndan L Il on da ns la vic
se lo n ces choses: se cachèrent dans [c's cavernes et dans les 1'0-
citers d es montagnes:> sig ni fie eux maintenant dans les ma u x c t
dans les faux d u mal : Vcrs. 16, El ils disaient aux montagnes
e t aux roche1's : Tom,vez SUI" nous, et cac hez-nous d e la {a ce
de Celui qui est assis sw' le '1"1'6m:, et de la colère de l'Agneau,
sig nifie les co nfirm ations du mal pal' le fa u x e t du faux d'après le
mal, au point qu'il s nc rcconnaissai e n t auc un Divin du Seig neu r :
Vers. 17, Pm'ce qu'il est venu le jour g1'mul d e sa colèJ"e~ Cl qui
peUl se 1JWùltenü':> sig n ifie qu'ils sont d'eux -mê me s d even us te ls
pa r la sépam lion d'avec les bons et les fid è les li cau se du Juge-
ment De rnier , qu 'a utrem ent ils ne so uti e ndrai ent point.

EX PLI CAT IO N

295. Vers, 1. Et je vis lorsque eut ouvert l'Agneau le 71l"e-


l1tÏe1' des sceaux, signi{i. e pcu' le Seig n eu r' Ce:r:ltuwu cie lOus
ceux sur qui doit se {ai-re le Jugem enl Dernier, quant ù fcn-
tendcnu:lIt d e la Parole;, ct 1Jar suite quaul aux ,ilals d u luu r
vie. C'est là ce qu i es t s ig nifi é, parce que main tenan t s uit en o rdro
l'e xamen de tous ce ux s u r qui le Ju ge me nt de rni er doit ê tre l'ai l
quant aux é lal s de leur vic, c Lcela pal' le Seigne l1r selon la Parole:
c'est donc ce qui est sig ni fié par ce la (lue l' Agneau ouvrit les
sceau x du Li vre: qu 'o unir le Li vre, et e n rompre les scea u x, s i-
g nifie cO lln aHre les étals de la vic de tous, et jnger chacun se lon
le sie n, on le yoil ci-ct<.'ss us, X U' 259, 265 à 267 , 273, 27!I,
L ~~
282 1~'t\ PO C:\ L Y P S E r.'::V(:L(E. N O. 290.

29G. El Jcntcndis l'un d es fll/Oln.' Animau.1.:, qui disait C01H1H C


d'une voLe d e lomwlTc, signifie scion le Div in V1'(â de la l'o1'ol('.
Que pal' les quau'(} Animau,'C ou Ché rubin s so it e nte ndue la Pa-
rol e, o n le vo it ci-dess us, N. . • 239,275,286; e l qu e pal' un e voix de
lOnnerre soi l ente ndue la perce p ti on du Divin Vr a i , on le ,'oit
N° 236. 11 est dit ici une voix d e to n nerre, parce (lue p al' ce l
Animal est en te ndu le Lion, pa l' lequel est sig nifi é le Divin Vrai
de la Parole quant li la puissan ce, N° 2 l11 ; c'es t de là q ue ce t Ani-
mal es t dit parler co rnill e d'une voix d e to nnol'I'c; Cil cfTe t, dan s
la suite, il est dit que le second i\ nimal pa rl a, pu is le troi sième c t
le quatri è me.
297. Viens e l vois, sioui/ie la manifestation conccrnant les
premiers en ordre, Ci-dessus il a é té d it qu e, dans ce Chapitre,
l's t décrit l'ex amen de tous ceux s ur qui doit se faire le juge m en t
quant aux é ta ts d e leur vie, e l cela par le Seign e u r selon la Pa-
rol e, N" 295; ic i donc est d éc rit l'exa me n s u r les pre mi e rs en
o rdre , à savaiI', qu e ls ils son t qua nl à l'e n te ndem e nt d e la Parole,
c t pal' s uit e quan t aux é la ts de lelll' vic. Que l'I~g li se ex iste d'a-
près la Parole c t so it le ll e qu'c s t en elle l' en ten demen t de la Pa-
role, o n le vo il ex pliqu é d ans la DOC THl NJo: DI:: L A NOUVEL LE Ji:':nu-
S,\LI:::\I sun L ' I~cn fT U HJ:.: S ,\ f;"<TE, Nu' 7G,:) 7 9.
298. Ve rs. 2. E t j e vis .. el {;oici, lilt Cheval bla nc, signifie r(!1l -
[ e ndCllUml du m'rlÎ cl du biell d'après la Parole du'::;; Cll;C. Pa r
le Cheval est s ignifié l'e nte nd em ent de la Paro le, e t paf' le Cheva l
Mane l'e nt e nd e me nt du vrai d'après la Parole, car le blanc se dit
des vr ais, N° 167. Que le Cheva l s ig nifi e l' e nL end em ent d e la Pa-
ro le, ce la a é té montré dans un O puscul e p<ll'ticulier SUI' LE CIH;-
VA L U!.ANC; müi s CO lll llle il n'y a é lé l'apporté qu e qu e lqu es pas-
s üges, il e n SC' ra l'apporté ici plus ieurs pOUl' co nfil'lll a li on ; cela es t
bie n évi ù e nt en cc que J eün vit de s cbevaux sor ti" du Liv l'e que
l' Ag neau o uvrit , ct qu e les An imaux d isaient: Vi ens el vois; car
par les Ani ma ux est s ig nifi ée la P<l l'ole, N'" 230,275.286; p<ll' le
L ivre, pare ill e me nt, N° 256; e t par le Fil s d e lï lommc, qui ici es t
l'Agneau, le Seigneur quant à la P<ll'ole, i\" 4[1 : pür là il es t d'a-
1J0nt évident qu e püt' le Cheval il n'es t pas e nte ndu ici üutre
ch ose qu e "entendement de la Parole : on peul le vo ir p lu s m a ni-
fes tem ent par ces p<l.roks pl us loin dans l' l\pocalypsc : Il J e vis le
Vers. 2. C If AP I THE SIX I ~Mt: . 28~

Ciel ouverl, el voici~ un C H EVAL BLANC; cl celui q ui dail11wnl é


dessus esl appeltJ la PAROLt: D E Dn:u . El il a sm' son v~tcmenl
e t sw' sa cuisse (ce) N01n écrit: Boi des Bois cl S eigneur d es
Sc.>ign em's. E l ses a rm ées dans les ciell:r; Le suivaicul sur d es
C h eva u x blancs. 1) - x rx. 1.1, 13, 1ft, 16. - Que le Cheval si-
g ni fie r e ntende ment d û la Pa role, o n pe u t e nco re le voir par les
passages su ivan Ls : Il Esl- ce que contre la 11Ie}' es t ton C1Hp01'lC-
1ll.en t , Jdlwvall~ que tu c lwvaaches su?' l es Chevau,r? T es Chw's
(son L) le salut; lu as fouit} la UW}' avec tes Chevau:r;, l e limon
des eau,'tJ. II~ - lI abak. I I /. 8, 15. - (1 Les sa bots des Cltevallx
d e J ého vah comllle le roc sonl 1'é1Jutés. J) - ]::saïe, V. 28. -
If En ce jour- lti~ j e frap p erai tout Cheval d e slupeur, el son

Cava lier de fur eur; el tou l Cheval d es peuples je (rapp e1'rIÎ


d 'aVCll{flenumt . ) - zaeh . X LI. ft . - I( En ce jOll1'-lù~ il ?J aura
sur les sonnell cs du Ch eval: Saint eté ù. Jehova lt . )1 - 7.ach.
X I V. 20. - Il Parce que D i eu lui a l'ail oublier la Sa{f (' ssc~ et
1te! lui Ct 1Joinl d épo1'li l'int ellig ence, au l em,ps oit clle s'etève en
lla1ll. elle se moqu e d it Cheva l c l d C' SOll Cavalier. ) - Jo b ,
XXXIX, 20, 2L -I{ J e 1'elrtl1lCln:1'tÛ l e Cll cvallt.ors d e J eh 'l.lsalc m;
au co n ll'ai1'e~ il po1'lcra de p a i.,; aux nalions. ))- Zac /! , l X. 10.
- Il /J cvant ta 1'ép1'illu m de, J dlt.ova lt.~ se sont endor m is c l le

Clul1' (:t l e Cheval. )) - Ps. LXXV I. 6, 7. - Il J e ?'c HVcl'sc }'ai l e


T rô ne d es 1'O!Jaumes~ c l je 1'c nve?'scl'{tt le Char cl ceu:,; qu i l e
l1wnl e n t~ el d escendrout les CltevCtu:JJ el l eurs Cavalil.Ts. Il -
lI <.lg. U . 22. - Il J e dispers e /'a'i pa l' Toi les rO?Janllles~ je dis-
1JerSer'ai pal' T oi le Cheval c t son Ca valier. )) - Jé rém. LI. 20,
2 1. - I{ .H assenl-blcz-vous d'ule1tlO1t1' sur lI wn sac6ficc .. vous
seJ'e:::: 1'{lssasiés su r ma table d e Cheva l el d e Chm'" ainsi j e
d onnerai m a g loire parmi l es 1u.llions. )) - l":zéc h. XXX IX. 1 7,
20, 21. - Il Assemble::::-volts )JOUI' l e a/'mul SOll1U.'J' d e J) ie1t~ ct
vous l1Wl1[JCN'::' chairs d e C l levau x c l de cru.x qui les monl c n t . )
- 1\ poe. X I X. 17 , 1.8. - Il Dan sera un aS1J'ic sw' le sentier,

qui monl les laloHs du Clt.cva l~ c l tombc }'a son CavaI icI' ri la
renverse. l'ml salalj'(lUcHds~ J dwt'a h! )) - ( ; ( ' n. XLI X. 17 , 18.
- u Ceins tou ép ée, ll olJlme P u i ssant! 1II01lle~ Chevauche sllr
la l'aro(c: rie vérité. )) - l's. X LV. 5, G. - Il Cha u le:::: ri V ic n ,
exal t e:;. Celai qui CItN'auc lt c sur lt::s Il u des. )) - J's. L XV I II . 5.
281, L' APOCALY PSE RÉVÉLÉE. N° 298.
- Voici .. J c ho va h Chevau c hant SUI' une nuée. 1) - Ésaïe. XIX.
tt
1,2. - «( Psalnwdicz au. Seigncw' qui Chevauche SUI' le Ciel clu
ciel d'anliquité. )) - Ps. LXVlO. 3". - Il Dieu Chevauchait sur
un Ch énlÛin. II - P5. XV I([. 11. - « ,-\lors la l e 1'éjou iras sw'
J i hova h, c l Cltcvauc /wr j e l e f e rai sm' l es liclL'V é l evés d e la
terre. 1) - Ésaïe, LV III. ila, - {( J éhova h seul t a co nduit .. cl
Cltcvauc /wr il Ca {ail SUl" l es lieux dlcvés d e la Lerre. , , -
Dc ulé l'. XXX I[. 12,13. - (e J e f erai C!wvauclt c l' ÉpllJ'(ûm. 1 ) -
lias. X. 11; - Éphraïm a uss i s ig nifi e l'en te nde men t de la Parole.
Co mm e lt lic cl Éli sée rep rése ntai ent le Seig n eu r quant à la Pa role,
c'es t pour ce la qu' ifs on t é té appel és Clw.J' d ' Israël c l ses Cava-
liers; 1~ li sée dit à. Élie: {( lllo n Pèrc~ uton Pit /'c, Char ll' l sraiil el
ses Cavaliers, )) - Il Hois, 11. 12; - e t le ro i .Joas dit à Élisée:
({ Molt P ère. Cha?' d' l sntiU el S (} S Cavaliel's. J)- Il Hais, X III. l l •.
- (( J éhovah ou vr i t les y eu x Ilu. servit eu r (t"Elisee, el i l l)it~ el
l)oici~ la .M onwgn e plc.: ùw d e Cheva u x c l de Cltw's d e ( eu au-
lOur crElis!}e. )) - IL Bo is, V I. 17 i - le Cha ,' sig nifi e la do cLrin e.
d'après la Parol e, eL le Caval ie r le sage par ce tte doctrine. De sem-
blables c hoses so nL sig nifi ées par lcs quat re Chars sortant d'en -
ln: des 1nontllgn e"~ d 'airain, el pal' les quat re Chevau :v alld(js,
qui tllaient 1'OUX, noi1's, bla n cs c l tac h etés, l esquels aussi sont
Ctppclà l es quatre Vents , et sont dits !J i l'e sortis d 'oit. ils sc
lenaùmt lJ1'ès (lu S eigneur d e toule la t err e, - zac h. Vr. 1 à 8 ,
15 : - dans ces passages, par les Chevaux es L signi fi é l'e nte nd e-
m ent de la Parole ou l' e nte ndeme nt du vrai d' après la Parole;
pareille menl da ns les autres passages, On peu t enco re le voir par
les Chevaux nOlllln és dan s l e se ns opposé, où ils signifienll'cn-
lendement de la Pa role e l du vrai , ral sifi é par les rai son nem e nls,
e t même e nti ère me nt détru it, puis au ssi la propre inlelli ge- nce,
co mm e dans les passages s ui va nls : (( Mal/wur il ceux qui d es-
ce ndent eu Egyplc pOW' da secours, c l su r d c.!s CI/C vau:!! s'ap-
puient, el fIai n e J"egal' d ent lJoinl ver s l e Saint d ' I sra ël! cm'
CJ~g!JPlC.· (esl) IW1Il.1ItC cl 1wn dieu~ et ses CltCvau.v chair et non
esprit. )) - Ésaïe, XXX r. l, 3. - « Tu établiras sur I sraëL un
Boi qu'au1 'a choisi J éhovah .. seulem en t '1u 'il n e multiplie: pas
pour Lui les Ch eva ll.v~ et qu'il n e ·NUlU)Il(.' 1lltS le peuple e n.
1~'g?JPtc, pou r 1naltijJlù:rles Clu.:vau,t:, Il - Deu lér. X VU. 14 , 15 ,
Vcrs, 2. C HAI'ITH E S IX l bIE. 285
1G; - ces choses ont c té dites. parce qu e pal' l'I~gy pte il es Lsig nifi é
la science. cL aussi le raisonnement d'après la propre intelli ge nce;
de là la fal si fi cation du vrai de la Paro le, qui ici cs l le Chcval.
(( " sc /nu' n e nous sauvera lJoinl ; Sllr le Clteval nous ne Clwvau-
clU'l'o ns poinl. 1) - ll os, XLV. li. - f f Ceu:"C-ci (se glori fi c nt) en Char
c l ceux-Lü en Cltevau:v, 1nais nous d ans le NO/n de nolre J)ieu
nous nous glol'i{icrOll$. J)- PS. XX. 8,9,-(( ilI enson[Jc, l e Cheval,
pour le salul. Il - Ps, XXX III , 1 7, - ({ J é/lOvalt d a ns l a fm' cc
du Cltevallw sc d t1lecle lJoùtl, Il - Ps. CXLV lI. 10, - «( Aiusi a
([il le .Saiu t d 'J Sl'fld: Da1l.s la confiance se1'U votre (m're ; mais
,,'ous avc ;:. dit: Non ; il elu.'va l nuus nous cn(uic ro u s, et SU?' un.
l .dgc l' nous Clt e vmu:lre l'ons. Il - 'Ésa'lc, XXX , ~1 5, 1G. - « J,Jltovalt
placera J c/mdalt C01J/.IN C un CI/ eval d e gloil'e; Iw nl f.: ll:V seJ'ont
CC U,C qui Che vauchenl sur d es Clter(l.U,L'. 1 ) - Zac h. X. 3, li . 5 ,-
(1 !lI allww' lt la v ille d e saugs , lout cllliiTe de m e nsonge pleine;
et C/u:val Iu..'nn isslwt, et CitaI' b07ulissalll~ Cavalicr f aisant
Icv(;J'. 1) - Nahum , 1ri. 1" à l,. - (1 P ami'llCl'a i contre 'l'!Jr le-
Iloi de Babel flVCC Cheval c l avec Char cl a vec Cava liers; le
callSf..." d e la 1J1ullilzule de Sl.'S Cltevau3.:, Ic ur lJoussii:re t e C01t-
·V l' i J'fl,. Ù. Clluse ri e la voi:c du Cavalier el du Cltar les murailles
seront éûranlées .. par les sabots d e ses "Chevaux il foulera
toIlU..'S t es ,'ues. Il -l::zcch. xx VI. 7 i.l f i ; - Tyr sig nifi c l'l::gl isc:
qu a nt a ux co nn a issa nces du vrai, ici ccs co nnai ssanr.cs fals ifiées
dan s l ' J~g l i se, c li cs so nt les Chc\"aux de nabe J; OU l l"C ccla, d,m s
d'a utres passngcs, pa l' cxclflpl c, da ns Itsaïe. V. 26, 28. J él'c m. V( .
22,23. VIl[. 1G. X LVI. li, 9. L. 37,38,42. l'':zéc h. XV lI . 1 5.
X X II[. 6.20. lI ab" k, 1. G, 8, 9, 1 0. Ps. LXVI. 11, 12. L'cntcn dc-
mcnt de la Pa rolc e nli è l'cm cnt dé truit cs t a ussi sig nifié par le
Che va l ro ux, le Chc\'ul noir e L le Cheval pMc dans cc qui va
s uivre. Si le Cheval signifie l' Ent e nd cmc nt du vra i d'après la Pa-
r ole, c'es t en raiso n des OlpparcllCcs dans le l'Ionde s pirit uel, voù ~
dan s l'O pu sc ul e d u CII EVAL BI~ AN"C..
2\)\). El celui 'lai (}lait nwnte t.lessus avait un arc:> signifi e
que d'après la Parole ils avaient la doctrine du vrai et d ll
bien, d'G']J1'f'>.,) laqu elle ils a vaien t combaUlt contre les fau a: ct
les l1W1l ~V qui v i ennent de l'enfer:> ainsi con lre l'Enfer. Pal' cclu i
qui é tnil monté SUI' le Che\"al bla nc, dont il es t parlé , - J\poe.
286 '.'A POCALYPSE RÉVÉU:t:. N" 299.
Xl X. 13, - il est en te n du le Seig n eur q uan t à la Par ole, mais ici
pa l' celui qni tJtai l mon té S U I' le Cli cvu l bla nc, il es t e nte nd u U ll
hOJllme-an ge qlwnt à la do c trin e du vra i el du bi e n d'après la Pa-
r ole, ai nsi d 'ap rès le Seig nell r, d e même q ue pal' l'a r mée d u Sei-
g neur dans le Ciel, qu i suivail l u Sei(J1Umr sur d es Cltevau.v
blan cs, - Apae. X IX. :14. - Oc ce lu i qu i é tai t monté SUI' le
Ch ev al lJlanc, - Apoe. X IX, - il es t dit que d e sa bou che so rtait
un e épée tranchante, pOlll' qu'i l e n fJ'appù t les nations, cl pal' l'é-
pée sortant de sa bou c he es t s ig n ifié le Divin Vr ai de la Paro le com-
ba llant co ntre les faux e l les maux, !X0. 52, :l08, 1 17 ; ma is ici il es t
d it q ue ce lui qlli é ta it mon té sur le Cheval bl a nc avait u n Arc, et
pal' l'arc est signifiée la doc lri ne du vrai e Ldu bien d'après la Pa-
ro le comba tt an t con tre les ma ux c t les fa ux: com ba tLl' e co ntre les
maux e t les faux, c'es L aussi combattre con ll'e les e nfe rs, parce
q ue les maux el les faux en proviennen t ; voilà pourq uoi cela au ss i
est signi fi é. Que l'Arc da ns la Pa role signifie dans l' u n e l dans
l'a ut re se ns la doctri ne q ui co m bat, on peu t le voir pal' ces pas-
sages: (1 L es T HAlTS d e J eho vah son l aigus, el Lous ses All es
(Cn dllS j les sa bOlS d e ses chevaux comllU' l e 'l'OC sout 1'(j pulés. ))
- ]~ Saïe, V. 28. - Il Le Seigneur a l endu son ARe com m e un en -
n emi. 1) - Lamen t. U. 4. - Il J éhovah! lu. c h evauches SUl' l es
chL'vaux, Ù nu c lllièl'enWnl SC'l'a 1J1,is ton AHC. Il - Jla bak. 11[.
8, 9. - Il Il a li m'é d evant Lui l es n ations~ et sur les 'l'ois il Ua
fait domine1' j il les Cl. 1'IJrluils conurw lJOllssitre 1Jar son é1là:,
con mw paille dissipée p a r son AHC. 1) - t saïe, XL r. 2; - dans
ces passages, parce qu ' il s'agit de J éhova h ou d u Seigneur, l'A rc
sig nifi e la P ar ole, d'après laquell e le Seig neu r combat chez
l' h om me contre les maux e t les faux . « J e '1'el1'anclu:rai l e cltar
hors d ' É1Jh'raïm el le c heval hors d e J érusa l em, c l 1'l.'lrancluJ
sera CAnc d e guc1'1 'e j au conlrairc, il pa1'le'1'a d e 1Ja i.e aux na·
ltOns. II-Zach. I X. 10. - «( I ls l endenllcul' langue; l eur Anc
(es t) m ensonge, c l non vé rit é. I l - J é ré m. IX. 2. - u Voici, l es
impies l endenl l'Ane, il s pl'épan' nl les FLÈCHES SUI' leur conIe,
pou r les LANCE H dans les lcnèb1'cs contre ceux qui onl l e cœw'
droit. Il - Ps. X I. 2. - {( Ils irrit cront J oseplt, c t ils LA NCE-
nONT, el ils l'au'I'onl en h aine, les Ane ll Ens; mais il Se1'a assis
d a ns la force d e son ARC par les mains du puiSS(l1Il d e Jacob. ))
Vers. 2. C IIAPITHE SIXIÈME. 287
- Gcn. XLIX. 23,24. - (1 Rangez Cannée cont?'e Dabel; VOllS
tous qui t endez l'Anc, tire;:, contre elle~ n'ép(l1'gllcZ pas les
TR ,\I TS, parce que con tre J éhovah elle a péChé. }) - Jcrém. L.
14. 29. - (t David fit une lam,enlation sur Scl!aül~ lJOW' ensei-
!J'te)· aux (Us de h.'/tudah l'ARc. )} - 11 Sam. J. 17,1.8; - da ns
cette Lamentatioll il s'agiL du combat du vrai contre les faux.
Il Ainsi a dit J éhovah Sébaollt : Voici, 1 11oi. je vais briser l ' ARC
d ' Élcl1ll. le lJrincipe de sa force. 1) - Jél'ém. X L[X. 35. - Il Jé-
/lOval! m.'tt dispose en FLÈCHE polie~ dans son CARQUOIS il?n'a
cac /u.!. II - Ésaïe, XLIX. 2. - tl Voici~ héritage de Jéltovah~ (cs
fils; h eureux qui en a rempU son C,\RQUOIS!» - Ps. CXXVJI.
3, 4, 5; - les fils, ici comme ailleurs, sign irienL les vrais de la
doctrine. Il En Schalem sera le tabernacle d e J éhovah; lit. il a
brisé l es cordes de l'J\ RC. le bouclier, l'épée ct la gue1Te. Il -
Ps. LXXVf. 2. 3, li. - Il J éhovah fera cesser les gue1Tcs, l'ARC
il b?'ise1'a~ 'il CotllJcra la lance. les cha1'S il b1'ille1"a au {eu. Il -
Ps. XLVI, 10. - l'·:zéch. XXXIX. 8,9. lias. IL 18; - dans ces
passages, l'Arc sig nifie la doctrin e du vrai combaltant contre les
faux, e l dans le sens opposé la doctrine du faux combattant contre
les vrais; de là les flèches et les traits sig nirient les vrais ou les
faux. Comme la Guerre, dans la Parole, signiric la Guerre spi ri-
luclle, c'es t pour cela que les Armes (l e gucrre, comme l' I~pé(', la
Lance, le Bouclier, l'Écu, l'Arc. les Flèches, sig nirie n t des choses
qui appar tiennent à la guerre spirituelle.
300. Et il lui {ut donné wU? couronne, signifie l'insigne de
lem' cOl1tbat. Si la Couronnc sign ifie l'i nsigne du com ba t, c'est
parce que, dans les temps a nciens, les nois dans les combats po r-
taient des couronnes, comme on peul le voir par l'lJistoire, et en
partie d'après Il Sam, l. :10, où un I!011Ull C dit it David au sujet
de SChaûl., que conuue il allait mourÎ1' dans le combat. il1Jl'Ît
la Cow'onne qui ét ait sU?' sa. tèle, et l cs bl'acelel$ qui étaient
sm' son bras; pu is aussi d'après ce qui est r<lppol'té SUl' le noi de
n abbah e t sur David, - [[ Sam, X LL 29, 30. - Et comllle les
Tentalions sont des combats spirituels, que les l\ lal'tyrs ont so ute-
nus, c'est pOllr cela quP. des COuronnes leur ont é té données comme
insigncs de victoire, :t\" 1.03, D'après cela il es t cv iden l q ue pal' la
couronne, ic i, il est s igni ri é l'insig ne de leur combat; c'es l même
288 1\" 3 00.

pOUl' ce la qu 'a ussi tôt après il es t dit: El il sortit victo?'ieux el


1JOlU' vainc1'c.
301.. El il sortit victorieu x ct pour vaù~c1'e, signifie la v ic-
toire SU1' les mau.v cl les {aux ù é ter nité. S' il est dît victorie ux
el pour va ù~cl' c , c'est parce que celui qu i, da ns le monde, est
vic to rieux clans les coml H} ls spiri tu els, qui sont les tentations, est
\'Îc Loric li x à é terni té, car les enfers ne peuvent pas altaquer celui
q u i a vaincu.
302. Vers. 3. El lm'squïl cul ouvert le second sceau, signifie
peU' le Seigneur l'(:::cau lCn d e ccu:1J sur qui cloit sc {aire le juge-
l1U!nt deJ'nier quant aux états de {cur v ie. Ici son l sig nifiées les
mêmes choses qu e p récédemme nt, N"'2D5, avec la diffé rence dont
il est parlé dan s cc qui su il.
303. J'entendis le second Animal qui disa iL signifie selon le
Divin V1YtÎ de la Pa1"ole~ co mme ci-dess us, N" 296.
304. Vi e ns et v ois~ signifie la manifestation concernant les
seconds en m'dre. On pCllt le voir pal' les explications données
c i-dessus, N° 297 ; là il s'agit des premiers en ordre, mais ici dcs
seconds.
3 05. Vers. 4. Et il sortit un au tTe Cheval ~ 1'OUX~ signifie l'en-
t ende m ent de la Parole enl'ièn:m.ent dél nât quant au. bien, el
par suite quant ù la vie chez ceu:r;-ci. Par le Che val est signifié
l'E ntendemen t de la Parole, N" 298, el pal' TOUX es t sig niûé le
bien enti èrement détruit; que la cou leul' blanc he se dise des vrais
parce qu 'clle provient de la lumière du Soleil du ciel, e t que la
co ul eur rouge se di se des biens parce qu'elle provient du feu du
Soleil du ciel, on le voit ci-dessus, N"· 1.67, 231. : mais qu'ici le
roux se di se du bien entièremen t détru it, c'est pa rce que pal' le
Houx esl en tendu le Houge infernal, provenant du fe u de l'enfcr,
qui est l'amour du mal; le roux, (lui es t le rouge infernal, est
so mbre e l abomin ab le, parce que dans ce tte co ul eur il n'y a ri e n
de vivant, mais que touL est mort; de là vient que par le Cheval
roux es t signifié l'e ntend ement de la Parole enti èrement d étruit
quant a u b ien: on pe ut aussi le voir pal' sa description, à savoir,
tJu'i llui {ut donne (t>enle ver la paix d e dess us la u.')Te~ cn sm"le
qu'ils se tuassent les u.ns le ... autres, commè il suit: el mêm e le
second Animal , q ui é tait se mblable à un Vca u, par lequel il est
Vers. û. C HAP ITra: SL'ObIE.

sig nifié le Dh' in Vrai de la Parole quant à l'affecl ion, N° 242 , dit
v iens el vois. c t ain s i m ontre qu' il n'y avait c hez ce u x- là au cu n e
affection du bie n , pal' co nséqu e nt aucun Lien. Que le Hoube sc
dise de l'a m our. ta nt du bie n qu e du mal. 0 11 pe u t le voir pa r lcs
passages s uivants: «( IL lave d a n s Lt: vin son vt'teHum l , el d a ns l e
sang d es 1'a i sins son 'ln a nuau; HO UG t: d'yeu x par l e v in~ et blanc
d e de nls par l e Lait . ,,-. Gen. XL IX. 1.1 , 12; - ces paroles sont
dites du Seig ne ur. ({ Qui est celui-ci qui vient {l'/~dom, H OUCE
quanl à son V~le m ell t~ el son v(! l em.enl comme (ce lui ) d 'u n {ou-
Leur aIl1Jressoi,.? Il - Ésa ïe. LXfll . 2; - ceci concern e aussi le
Seigneur. Il Écla tants étaient ses Nazir(}ens 1Jlus que la 1udge,
blancs plus que le lait ~ HO UC ES -ils etaicU l guanl aux os plus
que d es pierres gcmuu.'s ,'ougissa nl es. ))- L am ent. LV. 7 ô- d a ns
ces passages le l'ouge se dit de l' am our du bie n ; dans ce ux qui
suivent il se dit d e l' a mour (lu mal: (( Le bouc Lù:l' a été nO UG I, c t
les h011un es de valeur EMPOURP RÉS; en un {eu de {lam.beaux
leurs chm's, leur asp ec t COl1l.1lle des t01'{:!tl'S. ))-Na h. U. û, 5.-
(1 Quond sera.ient vos 1Jéchés comm e l'I~C/\RLATE , CO llU1UJ la
n e ige ils d eviendroul blancs ; q uand BO UG f. S 'ils se1'aient conmw
la POURPRE , conmu.: III lain e ils sel 'ont. 1) - ltsaïe. J. 18. - 11
n'est pas non plus s ignifi é a u Ire c hose pal' le Dragon ll ou:r, - '
Apoc. X LI. 3; - ni par le Ch.eval R oux qui sc tenait ent"e d es
11lyrtes .. - Zach. 1. 8. - Oes c h oses semblables se di se nt d es
couleUl'S qui ti enn ent du rou ge, co mm e l'Éca rlate e t la Po urpre.
306 , A celui qui d ait nwnté d e,~sus ill'l.li {u t donne d'enlever
la .paix de dessus la tel Te. signifie la dest ruction d e La char it e,
de la sécul'Îlti s 1Jiriluelle~ et du repos inle rne. Pal' la Paix so nt
s igllifi ée~ dan s le co m plexe tauLe s les cho ses qui vienn e nt du Sei-
gneUl', e t par s uile tou tes les choses du Ciel e t de l'l!:g lise, e t e n
e ll es les b éa titud es de la. vie ; ces c ll oses appa rti enn en t à la Pai x
dans le se ns suprê me ou intime. Qu e la pa ix so it la Ch arit é, la
Sécu rité s pidtuclle, et le Hepos inte rn e, c'eo es t la co nsé.q.uen ce ;
car lorsq ue "h omme est dans le Seig ne u r, il es t e n paix avec le
prochain, e l c'es t la Charité; e n dde nse con tre les e nrers, el c'es t
la Sécurité spiritu e ll e; e t lor squ ' il es t en paix avec le procll ai n el
en déren se conlre les e nfers, il est dans le n epos inter ne il l'égard
des mau x e t des ra u x : pui S d onc que tOlll es cp.s ch oses vienn e nt du
2.ï.
290 J\ " 3 0G.
Seigne ur, on peut ,"oil' c e qui est s ignifié e n gé néral ct en pal' Licu-
lie r par la Paix llans les passages s u ivnnls : Il Vu en{ant nous est
né, Wl Fils nous a di rlonwJ, sur son épaule (se ra) la Princi-
paul e ; on appellera son Nom Vieu, /l i ras, P i:r e cl ' el crnité ,
PRI NCE Dt: PAIX: Il sa multiplication d c prill c ipautd c l d e PAIX
il n ' y aura lJoi"ltl d e fin. Il - ,":saïe, IX, 5, 6. - {( Jésus dit :
PAIX j e v ous laisse , ma PAIX j e vous donne. Il - Jean, XIV. 27.
- Il Jesus dit : J e pous ai tJnouee ces choses , alin qu'c n MOI
PAIX vous aye:::. Il - .J ean, XV I. 33, .:- Il Dans S es jours fleurira
l e jusle, cl beauCOU1J d e PAIX. li - Ps. LXXll. 3, 7. - « AlO1'S
je cOlllraClel'ui Ull C alliancc d e PA I X. Il - };:zéc h . XXXlV. 25,
27. XXX VIT. 25, 26. 1\la l'lch. IL li . 5. - Il Qu' ils sonl agréables
sur les utOnlagnes Ic s 1Jieds rlu Messager d e bonne nou velle,
qui fait enl cnd1'c la PA I X, qzti dit itSion: [l 'r ègne, lOn Roi!ll-
t'~saïe, L U. 7. - Il Quc le bcniss c Jiltovah, cl qu' il dlbvc ses (a ces
sur lOi, ct qu' il te donne la PA IX! Il - Nomb. V J. 20, 25, 26. -
- Il Que J éhovah bénisse son 1JCuple dans la PAIX! » - Ps.
XX lX. 11. - Il J éhovah rachètera en PA I X mon âm e. )l - Ps.
LV. 19. - (1 L'œlw1'c d e lajastice SC1'a l a PA IX, elle labeu1' d e
justice, l e HEPOS, c l la Si:CURIT':; il élc 1>niuJ ,. afin qu' ils habit ent
dans un tabernacl e d e PAIX , c t dans d es lCntcs d e St:CUHITÉ , et
dans d es HEPOS tra nquilles. j ) - Ésaïe , XXX Lf. 1.7, 18. - ( 1 J esus
dil aU:l; soixanU!- di.1.: qu' il env oya : D a ns quelque 1II a ison que
vous cnl1''':c:::~ d'abm'fi dit es: PAI X il cell e 11u lison; et s'il V a Lü
un [ils de P ,\ I X , sur lui " cposcra 'V oll' c PAIX. » - Luc, X. 5, G.
~ l atl h . X. 12 , 13,10. - ( 1 L es 11wlltcul"cu ,X posséd eronl la t C1T C,
ct il.~ sc d dccte }'onl dans l'abolldanec d e la PAIX. Vois la
d1'oilUrC~ car fa chosc fin a l e 1JOW' un hom.1ne (es t) la PAIX. l)
- Ps. XXX V IT. 11 . 37. - (1 Zac harie, prophétisant, dit: L.'O-

'rient d'en haut nous esl apparu, a fin d e diJ'ig C1' 1/0S piec[s
dans un CllCnt,in de PA I X. » - Luc , 1.79, - ( R etÏ1'c-toi du m a l,
cl (a is le bien,. cherch e la PAIX, cl poursuis-la. ) - Ps. XXX i V.
1 5. - (1 B eaucoup d e _P A I X l)om' ce u x qui aiJw::nt ta loi. )1 -
Ps. ex lX. 165, 160. - (e Oll! si tu eusses ecoute m es preceplcs,
cl cUe m.u'ait tité comm e un [l c nve, la PArx. Point d e PAIX, dira.
Jéhovah, pour les impies. Il - Itsnïç, XLV U f. 18,22. - « J ti-
I/ovnh pa1'lc r Îl d e PA I X il son p Cl/plc . Da jllslirc c l [a P"IX se
Vers. l,. C II AP IT R E SI X l b u : . 291
ba iserol/ t. )) - Ps. LXXX V. 9, U . - (( IJoint de PAIX da ns m es
o s ù. cause d e m o n p écl u! . lJ - Ps. XXXV IIi. 4. - Il Il 'IIL 'a 'r as-
sasié d 'am er tumes; éloignée a ét é d e la P A I X mon d'nIe; pai ou-
bli é le bi e n. Il - Lam ent. HI. 1.5 , 1.7 ; - e l e n outre da ns heau-
co up d'a utres passages, d'après le sq ue ls o n pe uL vo ir que les
ch oses précéde m menl d ites so nL e nte ndu es par la Paix : ti ens to n
me nt al dans la paix s pir ituell e, e t Lu ve rra s claireme nl : pareille -
m e nl da ns ces passages , - "Ésaïe, XXV L 1.2. L UI. 5. LI X. 8.
J é rém . .x. XX Il 1.. 6 , 9. lI agg. II.. 9. Zn cha r. VIII. 1. 6, 1. 9. l's. J V. 7 ,
8, 9. Ps. e x.x. 6, 7. l's. CXX lI. 6, 7 , 8,9. Ps. CXXV III . 5,6.
} lS. CX L\rll. 1.4 . - Que la Paix so it ce qui aŒec le intim e me nl de
ù êa. lÎl ude to ul bie n, on le voit dan s le TrnÎl é DU CIEL E T D E J.' E:-I-
FE n , i\ ". 2 84 à 290.
30 7. 1-;;11 sorle qu'ils se tuassent les 'lms les autn!s, signifie
les haillcs inl es ti1tes, les infestation s par lcs elllcr s. ct les tro u-
bles in te rn es. Ces c hoses son t sig ni fi ées, p ui sque par e nl cve r la
paix il ('s t s ig nifi é enlever la chari té, la sec ur ité s pir itue ll e e t le
l'CpO S in ter ne, et pui sq ue par le cheva l ro ux es l sign ifi é l'e nten-
de men t de la Pm'ole en tiè rement de lruit qu a nl a u bien; ca " c' es t
là ce qui a rri ve, q ua nd il n' y a plus le bien, e t il n' y a plu s le lJie n
q ua nd on ne sait pas ce q ue c'est q ue le lJ ien. Qu' il y a il des
h ain es in tes ti nes q ua nd il n 'y a poi nt la cha l'ité , puis des infes ta-
tion s pa r les enfers q ua nd il n 'y a poi nt la séc urit é s piritu elle, c t
qu'il y ai t des tro ub les in ter nes qu a nd il n 'y a poi nt repos il l'é-
gard des mallx c t de leurs co n voitises, cela es t é viden t ; mai s ces
c hoses arri ve nt après la mor t , si e ll cs n'a r1'Î vc nt pas da ns le
mond e. Que l uer ait ce tte sig n ifica ti on , on le voil pa r la sig nifi ca-
tio n dc l'ép ée do nt il es t pad é e nsuite.
3 08. Et i l lui {Ul donné une élJù: gra ude, s ignifie la d est1'u c-
tion du v r a i p m ' les {aw c du ?rUlI. Que le g la ive, l'ép et:: c t le
sabre sig nifi e n t le vrai qui co mDa Lcont rc lcs faux e t les dé tru it, cl
ùa ns le sen s o pposé le fa ux q ui c omLa l co ntre les vrai s e t les dé-
tru it , o n le voi t ci-dessus, N" 52; ic i l'é pée g )'ande signifi e les fa u x
d u Illa l qui dé tr ui se n t les vrai s du bien. LI esl diL les fa ux du mal,
parc e qu'il y a les fa ll x du n on-ma l, et ceux-ci ne dé Lru isent point .
les vrai s, mai s ccux- Ià les dé tl'u ise nt. Que cc soit là ce qui es t si-
g nifi é par l'ê pêe g rand e, o n le voit c lai rement e n ce qu e au ssitôt
292 I,' A I'OCA L'\' I'SE 1: f:Vt: L l:: 1';. 1\" 308.
npl'ès fut vu un Cile\':t l noir, pü l' leq uel ('st sign ifi é. l'e nte nd emen t
de la Pa role {' nl i~l'c lll enl délrui Lquant t'lU vl'ai, el le vl'aÎ n'es t en-
tière me M dét l'uit que pal' le mal.
3 09. Ve rs. 5. E l (OI'squ'il eul OUVL'J'l le l1'olsii:1JU! sceau, si-
gnifie pw' le Se igu ew' l'e.vame n dc:: CC llX S'W' qui d o it se fai re Le
jugement tlel'1/.ic I', quan l (17I:1: élals d t· (e ul' vie. rci so nt sig ni-
fi ées les mèmes c hoses q ue précédem me nt , N° 295, a vec la diffé-
l'e nce dont il es t parl é da ns cc (lu i su it.
310. J'enlendis le l J'oisii:7Ite Alli11l al qui tlisœit, sig nifie selon
ft.: D ivin Vrai d e l a Pa rofe, CO lIllll C ci-dess us, N" 206.
3 U. V ien s e l l:ois, ,~ignili c la 1I'Ictni(c:slalion conce'r ll a nl Les
ll'oisilfm es eu ordre. On peut Ie voir pt'l l' les exp li ca ti o ns données
ci-dess us, N° 297 ; l ~t il s'agit des premiers e n o rdre , ma is ic i des
troisiè me s.
312. Elje vü, el voici , un C hcva llloir, sig nifie l'e n tend e m ent
d e l a Parole c nliCr C1nC1il d élruit quant a n vrai , ainsi qua nt ù
la docl1'ÎlW clwz ceux-ci. Que le Cheval sig nifi e l'en te nd e ment
de la Paro le , o n vie nt de le voi r ; sÎ le noü' sig nifi e le no n-vrai,
a insi le fa ux , c'es t parce qu e le noir es t opposé au Lla nc, e t que le
blanc se dit du vra i, ~"· 167 , 231, 305 ; le b la nc au ssi tire so n ori-
g in e de la lum iè re, el le noir lire la sie nn e des té nè bres, a insi de
l'abse nce de la lumière, e t la IUllliè l'e es t le vra Î : mai s dan s le
'l\to nde s piri luel la no irce ur \' ie nt de deux ori gi nes; l' un e, de l' ab-
sence de la lumiè re e nflamm ée (lui es t c hez ce ux du Royaum e cé-
les te du Seig neur; e L l' au tre, de l'absence de la lumiè re blanch e
(lui est c hez ce ux d u Ho ya u me s piritu el du Seig neu r; ce lte noir-
cem'-cÎ a la mê me sig nifi ca tion qu e les ténè bres, et cell e- là la
même sig nifi catio n que l' obscurit é ; ces noirceurs diffè rent eo tre
e ll es, l'un e es t abomin:tbl e, l'autre ne l'es t pas au tant; il en es t
de mê me des fa usse t és q u'elles sig nif1 enL ; dan s la noirce ur a bo-
minabl e ap pa raisse nt ce u:'t qui so nt appe lés d iab les; ils on t au ssi
en abo min a tio n le vra i co mm e les h iboux la lumière du sole il;
mai s dans la noirceur qu i n'es t pas au la nt abomin abl e appara is-
se nt ce ux qui son t appe lés sü la ns ; ceux-ci n'o nt pas le vra i e n
. nbo mina li on, mais ils l'ont e n aversio n, c'es t po urqu oi eux peu-
ve nt ê lre co m pa rés à des c houettes, qu a nd les précéde nt s so nt
co mparés à des hib ou x. Que le Hoir d,lOS la Pal'ole se d ise du
VCI's. 5. C II ,\PlTHI~ s l x li·: i\l t: . 29 3
faux, on peul le vo ir pal' ces passages : (( lJlancs tJtaienl ses N a -
z ù·t!t.' IlS V'us que la 1u.:iy e; ObSC1l1'C es t d evenue ]Jar la N oil'ce ul'
le ul' forllle . Il - Lame nt. 1V. 7 , 8 . - (( Sw' les p ro ph ètes se
Noircü'(l l e jour. Il - l' lic hée, Il L. G. - u A u j our Clue tu d es-
cencl'l'as clau s l'e n fer, j e No ircir a i SUI ' lO i le Vivan . )) - tzéch .
XXXI. :1 5. - (1 L e S oleil d e vint j\'o ü ' C01 IL1I1 l! un sac d e poil. n
- Apoc. Vr. 12. -(( L e Sole il~ l a L w'/(] , les t:loiies f u r enl N oi1'-
c is. ) 1 - Jel'é m. rv . 27 , 28. - l::zéch. XXX II. 7. Jo ël, 11.. 10. IV.
15, e l ailleurs. - Si le trois ième ,"-!l imai a montré un Cheval no ir ,
c'es t parce qu e cc t a nimal <1ya itla face c omme un homm e , ce qui
sig nifi ail le Divin Vnli de la Pa ro le qu a nt à la Sagesse,1\''' 243;
ce t Animal montrnit donc qu ' il n' y avait plus aucun vrai de la sa-
gesse chez ce ux qu i étaie nt da ns le t ro isiè me ord re.
3 13. El celu i qui éiail mont é d essus avait une ba lance en sa
?nain , s ignifie l'estim a i ion du vien el du v r a i, lelLe qu'elle é ta it
cite z eu x. Pal' la balance en sa m a in est s ig nifiée l'estimation du
, 'ra i c t du bien ; en effe t, dan s la Pnro le, tou tes les mes ures e t tous
les poids sig ni fi ent l'es timatiun de la c hose do nt il es t qu es tion.
Qne les mes ures e t les poid s a ie nt un e te ll e sig nifica tion, on le voi t
cla ire me nt pnl' cc passnge d nns DJ. ni cl : \1 Il a ppa ralun e éc riture
d evanl 13elthsc /wssar, R o i d e J3abel~ l a ndis q ll ~i l buv ail l e v in
tians (1"'s vases d 'or el {l'argent t ircs du. T e mple d e J érusale1l1, :
l't/éw j, Mé mJ, 1"llé/.' c l , P dris i'll, c'csi-ù-di rt:, CQ1l/pt é, Con~pt é,
P ~ s é~ Di vi sé; dou t vo i c i l'inlar p ré iaiio n : M én é, Dieu a complé
ton R ègne', c t il y (l mis fin; 'J'/uJ/œl, tu as et d p esé d a n s un.e
balance, el lu as tJlé o 'Ol.w é m a nq uant ; Pél'ès, Lon R o y m m w a
el é rli vi sé, c l (t é t é dom /(: au M èd e e l au J'erse. Il - V. 1 , 2 , 2 5
à. 28 ; - pnl' boire da ns Ics vases d'or e t d'arge nt du T CJllple dc
Jeru salc m, c t e n mblll e temps ad ore r d 'a utres d ie ux, il es t sig nifi ë
la profa nn li on d u bicn (' t du \Ta i, co mm e a ussi pa r Babe l ; par
1Ilén é ou c ompte r, il es t s i g n i fi ~ c n co nn ait re la quali té qu a nt au
vrai ; pa l' llté lœ l ou peser, en co nnaÎll'e la qualit é quant au bie n;
pal' 1JériJs ou d ivi se r, il es t sig nifi é di s pe rser. Que la qualité du
vrai e t du Lie n soit sig nifi ée pa l' les mes urcs c t par les balances
ùan s la P a role, cela es t év id ent dans Ésaïe : (( Qui a 1nesuré dans
sa 7Joignee l es CO II ,r~ c l lc's c i eu:c à " c l1~7Ja n a c01npa.5sé, et r en-
fel'llUJ d (m ,~ u n tie r s d L' IJtcsur c la poussièr e d e la tc r1"(" el pese
~5*.
294 L' APO C A1.YPS E BÉVÉLÉ.E. i\ " 313.
au fléau l es uwnlagnes, cl les collines tt la ba l ance? ))- XL. 12.
- El dan s l' Apocal ypse : t( L'Ange m esu ra l a ?11.ul'aille lle la
Sainte J érus ale1Jt , ecu l qua ranl e - q/wl1'e c oudées , m esu'1'C
ll'/wUnrtc, c'esl -ù-dire, d ' Anae. 1) - XXI". 17.
3ill. Ver s. 6. El j' entc:udis 'U1W 'Vo Le au m 'i l i eu lies qltac~ 'e
Animau.r, qui disail , signifie la Di vi n!.' (J ard e d e la Parole par
le S eigneuJ' . Qu e les l/ua ll'l.' A ui'ln(t u :r; ou Ché l'uiJin s sig nifi e nt la
Parole d ' après les premi e rs da ns les de rn ier s, et les ga rd es afin
(lue ses vrais e l ses bie ns in téri eurs ne so ient pas violés, on le voit
c i-d ess us, 1\ " 239; e t co mm e ces gard es so nt pa l' le Seign e ur , c'est
pour ce la quïl fut e nl e nd u un e vo ix a il mi lie u d es quatre Ani-
maux; pal' a u milieu d es animau x, il es t e nte ndu la Parole quant
au sr ns int er ne s pir ituel qu e le Se ig ne ur ga nJ e. Que la g ard e soit
s ig nifiée , ce la es t é vid e nt pHI' les paroles qu ' il il dites : Un c Juj nix
d ,' {'l'VInent 1Jom' uu d enic'I ', el l1 'ois ch énix d "01' g e 1JOW' un de-
nie r , el lful'ile el l e v i.n He g(ll e p o int, pal' lesquell es il es t s igni-
fi é «( parce qu e l' es lim a tio n d u bie n e t du vra i es t s i petite qu' e lle
es t presqu e nullè, il sC l'a po un LI fi cc qu(' les sa illt s biens e t les
s aint s \'l'ai s, qui so nt int é ri eurem e nt cac hés dan s la Parole , n e
soien t ni vio lCs IIi profan es; Il e t il y es t pour vu pal' le Se ign e ur,
c n ce qu' e nfin il s ne co nn ai sse nt a ucun bie n ni pal' s uit e au c un
'i rai, ' llais ne save nt qu e' Je mal c l le fa ux; cal' ce ux qu i connais-
se nll ~s bie ns e l Ics \'l'a is peu ve nt les vio le r, e l mê me l es prot~1-
ner, ma is non ce ux qui ne I('s connai sse nt pas. Que ce soil là la
Divine Pro vid e nce p OUl' ga rd e r la Pi.l role, o n le voit dan s LA SA-
GESSl-; ANGÉr, I Q U E SUH LA DI VI N l-: PB O V ID I:: NC t: , N'" 221. ~l 233, 257
il la fin, 2 58 au co mm e n ce me nt.
31 5 . Un c /uJn ü d e rro/U c lIl pou./" UH d enier, c l l1 'ois c iténix
d'o rg e 1Jour Wl d c nier, signi fi e 1J(t1"Ce que Ct'slim alion d u bien
el du v rai esl si p c tit c qu 'eUe esl 1Jr c sqae 1Ullie. C'esllà la si·
g nifk a ti on. parce qu e pal' le c h i ni,!", qui é tnit un e mes ure e t une
(Jua nlil e m es urée , il es t s ig nifi é la qualit é , comme ci-d ess us,
i"\ " 3 1l1 ; pal' Ic { r omenl e t pal' l'o rg e, le b ien e t le vl'ai; e t par un
d enier, qui es t u nc monnai e très- pe lile, une es timation si pe tite
(Ju 'e Jl e es t presqu e null e : s' il es t dit trois ch éllix d ' orge , c'esl
parce que tro is s ig nifi e tout, e t se dit d es "J'n is, N" 5 15. Que le
fr o ment e l l'o rge s ig nifi e nt le Lie n e lle vrai , ici le bien e,lle vrai
Vers. 6. CII:\PITRE S IXIÈME. 295
de l'~:gli se d'après la Parole, c'est parce qu e toules les choses qui
appnrtie nn cn t au champ e l à la vign e sig nifient d es c h oses qui ap-
p artiennent Ù 1 '~:gIÎse; el ce la, parce que le cham p signifie l'~:gl i se
qu ant au bien et pal' suite quant au vrni, e l la vigne l' I::gli se qllanl
au VI'::ti c t par s ui te quant au Li e n; c'es t pourquoi, lorsq u e dans
la Paro le il e n es t rait me ntion , les Anges qui perço Îvcnt lout spi-
ri tuellement n'entendent pas nutre c hose; pal' exem ple, ce pas-
sage dnns Joë l: Il llevaslé ('st le clta1ll7J~ dans le d euil la le7Tc,-
car dévasté est le B[é~ tw'i est l e ilIof'tl~ languissante est l' Huile,-
Itontc ux sont devenus les Laboureurs, dans les lamentations
sont ['l S Vi(Jne)'o1ts~ ù cause du F'J'07ncnl c t de rOrgc~ parce
qu -'a péri la ·M oisson du Cltant.1). )) - 1. 1 0 ,11,12; - toutes ces
expressions sign ifient d es c1lûses qui appa rtienn ent à 1 ' ~:g1i se. Que
Je Froment el l'Orge s ig nifient le bi en e l le vrai de l'Église, on
peul le ,'o ir par ces passages: te J ean dit de Jésus, qu'il amas -
sera SOit FRO i'l l EN T claus le g1'cnie1'~ cl q1l~il b?·'ûlera la paille au
( cu. 1) Malth. 111. 11,12. - « J ésus dil " L a issez croil1'C en-
-

semble l'i/n'aie ellc FHOME NT, cl au t emps de la moisson je di-


J'ai au,'L' 11wissonneurs : Cueillez V1Y:1uii1l'e1Uenl l'iv1'aie pour la
brûler, mais amasscz le FROill ENT dans 11wn (jrenie1". Il -l\la tth.
X LI L 2lJ à 3D, - Il G'onsoJJnnation c t d écision j'ai ent endu de la

pOTt de J éhovah Dieu; ilmel le FR031ENT nu'sunJ, (.:ll'ORGE d e-


signe; a insi il l'il/sl1'uil 1JOW' le jU(Jemen.l;> son Dieu qui l'en-
sei(Jne. li - Ésaïe, XX VIII. 21 Ü 26, - Il Je /tOvalt le c01lduù"a
've rs uue te1'1"f) de FROillENT el d'OHc~:. ))- Deuté r. VI IT. 7,8;-
une te rre de rrom enL e l d'orge, c'est ici la tc rre de Ca na an, pal'
laquell e es t s ignifi ée l'Égli se. J(s vieudronl e t ils clta1ltc1 'onl
(1

sur la IIOUlew' de Sion, cl ils afllzwl'onl vers le bien de J ého-


vah~ vers lc ] ;' nOME NT et le Moû t . )) - J é rém. XXX L 12. - (1 J é-
hovalt h' 'l"oSSaSiCl'(l de la CRA ISS F. DU FnOi'!IENT. )) - Deu lé!'.
XXX[l. 13, ia , l's. LXXXI. 1l!, 17. Ps. CXLV IL 12, 13 , lli.-Jé-
110vah a dit au Proph è te ~:zêchie l Il d e se l a i1'c un gâteau d'OnGE,
ntela.ngé avec de la fient e, et de le manger. )) - n ' . 12,15;-
e t au Prophète !losée, I( d e pJ'eJul1'e une (e1June adulll:l'e, qu ' il
aclli:U!1'ait avec un core d'OuGK e l un demi-cùre d'OHGE. ) -
lil . 1 , 2,-choses qu e ces Prop h èles ont fa ites, afi n de re présenter
les fal sifications du vrai clans l ' I~g li se; cal' l'orge sig nifi e les v/'ai s,
2 96 L ' A P OCA L Y PSE n k:VÉ L Ét::. N" 31 5.
c l l'o rge m ê lé a vec d e la fi e nte les vrais fal sifiés et profa nés; la
fe mme ad ultère s ig nifie au ss i le vl'a i !';:I! s ift é, N" :l3la .
316. E t l'h uile elle vin n e gâte 1 lO i n l ~ signifi e qu' il e Sl 1JOw'VU
pa1' le Se igneur cl ce que les saùtls lJi e n.~ el les saints m'ais, qui
s ont inl ô 'ùJu l"e uWn l cach és d a n s la Parole, ne soient ni violés
ni p 1'o{muJs. Pal' l'huile es t sig nifî é le bien d e l' am o ur', e t par le
v in le vl'a i pro ve nan t de ce Lie n , a in s i pa l' l'hui le es t sig nifié le
sai n t bie n , c t pal' l e \'in le sa int \'rJ i; pal' n e grUe p oill t .. i l est si-
g ni fi é qu ' il es t pour vu pal' Je Seigneul' il cc qu' i ls ne so ient ni vi olés
ni profa nés ; Cil Cne l , ces pal'o les o n t é té e n te ndu es du milie u d es
qua tI'c Anima ux, ain si vcn an t du Seig ne ur , N" 3il. ; ce qui est dit
par le Seig ne u r es t au ss i ce à quoi il es t pou rv u par Lu i ; qu ' il soit
po ur vu à cela , on le vo it ci-dessus, N° 31l& e t N" 255. Que l' huile
s ig n ifi e le b ien d e l' a mour, on le ve rr a, N°> 7 78 , 779 ; m ai s que le
vin s ig nifi e le vra i proven a n t d e ce bien , o n le voil pa l' les passa-
ges s u ivan ts : (1 Quiconque a so if, a llez v ers les cau x, el qui-
conque n'a po inl d 'ar ge nl , allez, ac helez e l 'In a ng ez ; e l ach etez
sa ns a r genl du. V IN el du la il. 11 _ Lsaïe. LV. 1. - (' Il wTive1'(l,
e n. ce jour- là. que l('s m ,o nl a gne s disl'illeron l du MO UT , el que
les conines coule ront e n lait . »- .l oë l, IV. 1 8. Am os, IX. 1 3, ill.
- (! [.a j o ie a é l é enlevée de Cm 'lII.d, et dan s [cs VIGN ES o n n e

c h a nt e point ; le VI N d a n s h: pl'esso i r '/t'esl poila foulé, Ch édad


(chan so n d e vend a nge) j'ai f'uit Cl'sse" . Il - I~sa i e, X" 1. 1 9.
J érém. X LVIII". 3 2 ,33 ; - pal' Ca r mel es t s ig ni fiée l ' I~gl i se s piI'Ï-
tu ell e, parce qu e là il Y a va il d es vig nes. Il Lam enlez- vous. vous
tous qui b uve~ le VIN, tl ca us e d u ~ I O U T , pa~'cc qu.'il a clé 1'e-
lranché d e vo tre voue lte; i ls sc sonllam enl es, l CSV IGN EHO NS. » -
J oe l, 1. 5 , 10, 1 1; - il Y il. presque la m è me ch ose d ans 1I0s. IX.
2 , 3 . Sép h. L 1,3 . Lam e n t. II. 1 1 , 12. J\ lic h. VL :15. AIIl OS, V. l i.
'EsaïE' , XX IV. 6, 7 , 9 , 10. - (\ l llave dau s le VIN son vêlem ent ,
cl d a ns le SAN G Df;S B A I S I NS SOit 1l/.anlea u ; 1'ouge d 'y eu.x 1Jor le
VIN. )} - Ge n. X L IX. 1.'t, 12 ; - ces paroles o nt é té dites d u Se i-
g neu r , e t le Vin s ig nifi e le ni vin Vr ai ; de là vien t qu e le Sei-
gne u r a ins t itué la Sa in te Cè ne, d a ns laq ue ll e le Pai ll sig n ifi e le
Se ig ne u r q uant au Divin Bie n, e l le Vi n le Seig neul' q ua n t au
Divin Vrü i, e t c hez ceu x q u i r eço ive nt, le Pai n s ig n ifi e le sa in t
hi en , e t le Vin le sa in t \Tai , par le Seigne ul' : c'es l pou rq u oi le
\·ers. 6. C IIAPITH E s lxlbn:. 297
Seig ne ur a dit: (1 J e VOllS dis 'lue j e ne boirai poinl d ésormais
de ce FB U I T DU CEP, jusqu'il. cc jour où je le boil'ai avec vou s
dans le R oyaum e de mon P èr e. ) - l\ laLL Il . XX VI. 29. LUc,
:XXII. 18. - Comllle le Pain e l le Vin avaien t ces s ignifications.
c'es t pOlll' ce la même qu e llIalcltisùlcclt. SQ1'tant au-d"1vanl
ll'Ab1 'am. pn! scnta DU P AIN ET DU V1N ; el lni (éta it) Pr~ t1 'e
au Dien T rès - H aul; el 'il bén il Abl'wn. » - Ge n. X l V. 18,
1 9. - La i\ IINC II AIl e t la LIIlATIO N dnn s les sacrifi ces sig niûaie u t
des c hoses se mblables, - E.:'\oci. XX IX. 40. Lévit. XXJH. 12, :l3,
1.8,1.9. i\'ombr. X V. 2 fi i5. X ~\.V II I . 6, 7 , 18 à 31 . XX]X. 1. à 7 ,
e t s ui va nls ; la .\l încha h é tait d e fieur de farine d e froment, ai nsi
ell e tena it li e u de pain, e t la li ba tion é lait d e vi n. D'après ces ex-
pl ica ti ons, on peu t voil' ce qui es t signi fi é par ces paroles du Sei-
g n eu r: cc On u e m el pas du V I N N QUVJ-:A U dans dcs oul1'cs vieilles,
mais o n wei da V I N NOUVt:AU clans des oull'es neuves. el tous
l es d eux sc: co u se /'ven t . » - \lalll l. IX. 17. Luc, V. 37, 38; - le
Vin nou voa u es t le Di vi n Vrai du Nouveau T es lamen t . p ar consé-
quent d e la No u ve ll e I::g lise. et le Vin vieux le Di vi n Vra i d e l 'An-
cion T estam e nt, pal' co nséquent de la Vieill e t g lise. La m êm e
ch ose est s ignifi ée pa l' ces pa rol es du Ch ef d e table aux noces d e
Ca na e n Ca liléc:H T o ullto7l111w sCl'lll' aIJoJ'cilc bon YI N ; el ~ qumu.l
on en a Cil assc::;~ le Uloilld1'('; toi~ lu as l'éSC1'vé l e bon VIN jus-
qu'à mainl en anl . 1) - .Jea n, 1 r. 1 à 10. - La m {! m e chose est
auss i sig nifi ée par l e \ ' in da ns la Parabole du Seig neur SUI" l'homme
blessé pa l' les \'oJeul's, e n ce la qu 'u.n S cmw r Ïlain 'l'l'l 'Sa d e l'H UI L E
c l du V I N SW' ses bl cSS lt1'CS, Il - Lu c, X. 33, 34; - car pa l'
l'h om m e blessé pal' de s vole lll's so nt e nte n du s ce ux qui ont é té
bl essés s pirituell em en t pal' les J uifs au moyen d es maux e t des
faux, c t à qui le Sama l'itai n a pO l'l é secours, en versa nt d e l'huile
c t du vin s ur leu rs blessures, c"es t- à-d ire , e n e nseigna nt le bien
et le vrai, e t e n g ué r issa nt, auta nt qu e poss ibl e. Le Saint Vrai est
sig ni fi é a uss i aill e urs d ans la Paro le pal' le l\ loCl t eL le Vin, comme
d ans '::saïe , 1. 21 , 22, XXV. 6. XXX VI. 17. 1I 0s. VIL. 4, 5 , l u. XlV.
6.7,8. Anlo s, if. 8. Zac h. I X, 15 , '17. l's. ClV. :lu , 15, 16. C'est de
là qu e, d ans ta Pa t'o[e, pal' la VIC N"': es t signiûée l'tgti se qui est
d a ns les vl'ais pal' le Seig neur. Que le Yi n s ig niû e le Saint Vrai,
on peu l au ss i le voi l' d '::lprès le se ns oppose, dans leq uel il signifie
298 N" 316.
le vra.i fa lsifié el pl'ofané; co mm e dans ces passages : (f Lrz sem'la-
lion, le " l N elle MOUT, se sont empun:,s du cccur. l.eur VIN s'en
est allé,- COUl'1H.ellanl ils ont commis scorltllion. jl - lJ os. IV.
11.,1.7, 1 8 ; - la sco l'L a ti o n signi fi e la fals ifi ca t ion du vr ai; parei l-
le m e nt ici le vi n ct le mOllt ,: (1 Une coup e (cst) dans lu 'HW in d e
J éhovah" el du V I N il '!J Cl m tJle,- il Ca 1'(!J1I1Jlù: d'un 'IIu: lcOlfle, el
il en CL verse,- cl ils en suceront les lies, ils e n boi1'onl, tous les
impies d e la Cer1"(!, Il - Ps . LXX\'. O. _ ( f Cou]U: d ' or, Babel.
lians la 71WÙt dt' J i/tova lt, (! nivl"ll1ll tollle la t e r r e; de son VIN
ont lm les nations ; c'est pourquoi e lles sont {olles. Il - Jéré m.
LL 7. - Il Elle es t lO1ltbéc, Habylollc, parce que du VIN tie la
({l'l 'C U l" d e sa scoruaion elle Cl abre uvé tout es les 1lOtions, Si
quelqu' un adore la bt} ll: , il boiJ'a du VJN d e la colèl'(! d e Die u~
lIuJle au vin ]JW' dans la COU1JC d e sa colrl'e. Il - i\ poe. XLV. 8,
10. - Il Du VIN d e la ('U/,{: 1l1' d e sa scortation nabylone a

abrcuve tout es lcs nations. ))- Apoc. XV III , 3. _ { I De Baby-


lone la g1'(mdf} il '!J eut m éuwil'e d e vant Vie lt~ pOUl' lui do1tu eJ'
la cou1J(! du VIN d ç la (UJ' CIl1' d e la colère d e Dic.' It. 1) - Apoc.
XVI. 19. - Il Enivres ont eté dit VIN d e sa sCOl'tali01t les ha-

bitant s d e la t(!1'J'e. ))- Apoe. XV I I'. 1, 2. - Par (( le VIN que


B e llscIWss(l1'~Roi d e Babel, ct ses magnats, ct ses epousc:s el
ses concubines, burent dans les vases du t emple d e J d l'llsalem~
en louant en 1nt1me ll:mps d es dieu:,; d'ol'~ d'argent, "'airain, d e
(er~ d e bois cl de pierre, 1) - Dan. \'. 2 à 5, - il n'es t pas
non plus ente ndu autre chose (lu e le saint Vrai de la l'a role et de
l'Église prorané; c'est pour cela qu'alors il y cu l une écrilUl'C SUI'
la muraill e. e t que le Hoi celte nuit- là fut tu é; - Ve rs. 25, 30.
- Pal' le Vin, es t e ncore signifié le VI' ..lI falsifie, - Esaïe, V. :11,
12,21,22. XXVILl. 1,3,7. XXIX. 9, 10, LV I. 11,12, Jérém.
XIII. 12 , 13. XX ILI. 9,10. - La m ~ m e chose es t signifke pal' la
Libation qu'on fai sa it aux idoles, - .::sôïc. LXV, 11. LV II . 6.
J é l'é m. V U. 18. XL LV . 1 7, 1 8, 19,I~zécll . XX. :l8. Dc ul él'. XXXII".
.38. - Si le Vin signifie le sai nt \' rai, Cl dan s le se ns opposé le
Vra i profané, c'est d'ap rès la co r rcspo ndance, ca l' les Angcs qui
perço iven L toute s choses s piritucllellle nt entc nd ent seu leme nt
cela, q uand dans la Parole le mot ,"in cs t ln pal' l'homme; une
telle correspondance existe entre les pensées na turelles des hom-
Vers. G. C IIAPI TRE S I Xtt: ;\lE . 299
mes e L k s pensees s piritue lles des anges: il en est ùe mêm e du
Vin dans la Sainte Cè ne; de là vien t CJu e pa l' la Sai nte Cène se fait
l'introduc tion dans le Ciel, 1'\ 22[1, f.
0

317. VCl's. 7 . Et lorsqu'il cul ouvert l e qual1'ii: lIw sceau, si-


gnifie ]Jar l(..' Scignelt1· Ce:.;a1lten d e eeu.v SUl' qui doit sc faire le
jugemenl dernier, quanl au:v él als de leu r vie, comme ci-des-
s us, N°S 295, 3 02, avec la di ffé re nce dont il es t parlé dan s ce qui
s uit.
318. J 'entendis la voi.'V du qllal J'it m c Animal qu.i disait, si-
gnifie selon le Divin Vrai d e 1ft Parole, comme ci-dess us,
N°' 2 96, 3 03.
319. Viens c l vois. signifie la manifes taûon conce nwnl les
quall"Ït 1llcs CI! onil'c. On le voit pal' les ex plica tion s donn ées ci-
dessus, N° 297 i là, il s'agit ùes pre miers e n o rdre, mais ici des
quatl'i è mes.
320. Vers. 8. El j e vis, el voici, un Clu'va lpdle , signifie l'en-
tendement d e la Parole ellliër em ent d ëlru il el qu ant au bien
el qua nt au vrai. Par le Cheval est sign if'i é l'e nt end eme nt de la
Parol e, N° 29 8 ; e l pal' pâle esl sig nifi é le no n-vita l; le non-v il al
dan s la Paro le es t à ce ux qui ne so nt pas dJn s les Li e ns de la vic
d'apl'ès les vrai s de la doc trine ; cal' ùan s le se ns de la le Ure la Pa-
T'ol e n' est pas co mpri se sans la docl l'in e, e t la doctrin e n'cs t pas
perçue sans la vie selo n la doctrine; cl cela , parce qu e la vie Sc-
Ion la doc trin e qui es t lirée de la Pal'ole ouvre le me nt,,1 sp iri-
tue l, el qu e la lumière du Ci el influe da ns ce me n ta l e t IIllus tre,
e t ell e lui donn e de percevoir; qu'i l e n so il ain si, c'est ce qu'i-
g nore celui qui co nnaît les vrais de la doc trin e, e t ee pe ndanl ne
yi l pas selon ces vrais. Si le quatriè me Anim a l a montré un Che-
yal pùle , c' es t pa l'ce que cel Animal é tait se mblabl e à un Aigle
qui vole, e t qu 'e n co nséquencc par lui a é te sign iflé le Div in Vrai
de la Parole qu a nt aux co nn a issa nces, et pa l' s uil e quant à l'e n-
te ndement, 1.'\" 2l14; c.'ost pOUl' cela qu' il a montré qu e c hez ce ux
qui main tenan t on l é té Vll S, il n'y avail au cun e co nna issa nce du
bie n e l dll vrai d'après la Parole, ni c n te nd emen t de ces connais-
sances; c t dans le i\ lo nde sp irituel ce ux qui sont tels appara isse nt
pàlcs, co mm e l':eux qui sont san s vic.
32 ~1 . Rl celu i qui tJlail monl é d cs$ uS Cl/XI il n om. la HW]'l , ri
3 00 lX" 321.
l'enfer suivait aV1"ès lui, signifie textinclion de la vie spiri-
tuelle cl par suite la damnation. lei, par la 11101'[ es t signifiée
la mort sp ir it ue ll e, qui es t J'extinc ti on de la vie s pirituelle, eL par
l'enfer est signifiee lu damnation, qui suit ce ll e Inorl. Chaque
ho m m e, il esL vl'ai, par créatio n, e l d e là pal' naissan ce , possède
un e vie spiri tuelle, In i.ti s cette vie es t étein te, quand on nie Dieu,
la sainteté de la Parole ct la vic é ter ne lle; elle est étein te dans la
volon té, m ais c ll e l'este dans ('e ntende ment , ou plutôt da ns la fa-
c ull é d e comprendre; par ce ll e facull é l' homrn e es t di sti ngu é d es
bêtes. Comllle la m Ol' L sig n ifie l'extinc tion de la vie spirit uelle, el
r c n fe r la d.JJl1Il,lt io n qu i (' Il résulte, c'es t pOUl' ce la qu e la m ort et
l'enfer son t nomm és ense mbl e dan s quelques passages, pal' exe m-
pl c~ dans ceux-c i :<1 D ,> la main de l'ENl-'EH j e les 1Ylc/tlJt'-]'ai, d e
la i\ IOHT j e l es del'i m'crai; je sel 'ai la peSle, 6 l\10IlT! j e serai ta
d estruclion., 6 ENFER! Il - 1I0s. X LI L. 1l1. - (1 Les cordeaux cie
l a MORT 'In' ont e1wù'onné; l es cordea ux d e l'E.NFER 1n' onl envi-
To nné, les pieges d e la 1\10l\'f ?n'ont deVClllctJ. 1) - Ps. XV IU . 5~
6. Ps. ex VI. 3 . - ({ Com:m,e un troupeau da ns l'EN FER ils se1'onl
placés, la :M ORT l es pail1'a; l'1;;Nt'EH sera l eul' habitacle, 'Inais
Dieu ]'ac/tètera '1nOlt d'l7w de la main d e ["E NFE U, Il - Ps. XL IX.
15, 1.6. - ({ J'ai l es clefs (le i'ENFt:R el d e la l\ IOHT, J) - Apoe.
1. 18.
322. El il l eur fut donné pouvoir d e lue1' SUI' la qua l1'iimw
1Ja1' lie d e la lC1-re. signifie la d eS lntClion d e toUl bien d e eè-
glise. Pu isque par la mort il es t entendu l'exti n cti on d e la vie sp i-
r itu elle de l'ho mm e, e t pal' l'enfel' la damnation, il s'ensuit qu'i ci
pal' tuer il est entendu d é truire la vi e d e !'ùme de l' h om me; la vie
de l'àmc es t la vie sp ir itu ell e: par la qual1'ièm.e 1)aJ'lie de la l erre
es t signifié to ul bien de l' Église ; la terre es t l'Égl ise, N" 285. Que
la quatr ième partie signifie lout bien, c'est ce q u'on ne peut sa-
voir, à moins qu'o n ne sac he ce que s ig nifi enll es nombres dans
la Paro le; les nombres deux ct quatre dans la Parole sc dise nt des
biens et les s ign ifient; el les nombres troi s e t s ix se disent des
vra is e t les sig nifi ent ; d e là, la quatri ème parLie. ou simple men t
le quart, signifie tout bien, ct la troi s ième partie, ou simple m ent
le tiers, sig n ifie tout vrai; c'es t pourquoi pal' tuer la quatl'i è me
partie de la terre, il es l sig nifi é ici dé ll'uÎl'c tout bien d e l'f:glis c :
Yers. 8. C II A PITR E s l xli~ME . 3 01.
qu'il n ' ait pas été donné pouvoir, à ce lui qui éta it assis S lll' le Che-
val pâle , de tu er la quatrième partie d e la te rre habitabl e , ce la es t
éviden l. En outre, quatre clans la Pa role sig nifi e la co njonc li on
dü bie n e l du vra i. Que ce so ie n t là les s ig nifica ti ons de qu atre.
on pe ut m ê me le confirmer d ' après la Paro le; par exempl C' , d'a-
près les quul re Animaux ou Ché rubins, - I::zécll. L V II. X. Apoe.
LV ; - par les quat re Cha rs entre d e u x mont ag nes d'~lÎrai n . -
Zach . VI . 2 ; - par les q uatre Cor nes, - 7.ac ll, Il; - el pa l' les
quatre Cornes de l'Aute l, - Exod. XXV II .! à D. Apac , IX. 13;
- pa r les qu atre Anges qui se tenaient a ux qunlre angles d e la
terre, rete nant les quatre Ve n ts d e la te rre , - Apoe. VU. 1-
l\latl h. XX l V. 31; - pui s aussi, pal' visite r l'iniqui té SUI' les Troi-
s iùmes e t les Quat ri è mes, - No mb. X I.v. 18; - e t ailleur s pal' la
Tro isiè me eL la Quatriè me gé néra tion ; par ccs passages, di s-je, e l
par pl us icurs aulres dans la Parole , o n pe ut co nfirmer q ue Qua tre
se dit des biens c l les sig nifi e, e t qu 'i l signifi e auss i la conjonction
d u b ie n e t du vl'ni; lnnis ceci n'éta nt pas év id e nt sa ns un e long ue
expl ication de ces passnges. il s umt d' indiquer qu e da ns le Ciel
par Quatre e t pal' la Quatrième partie il n'est pas e ntendu autre
cho se.
323. Par épée, cl par {a1Jzine ll el p al' 1Jwrt ll cl p al' lcs beus d e
la l e1']'e~ sign ifie 7J01' (cs {au.v d e (a docldne~ par lcs mau,x d e
la vie, pal' l'am.ow' du lJ1 'OIJ1'C cl pm' (cs convoitises. Que pal'
l'É1Jée soi t sig ni fié le vr ai qui combat contre les m au x e t les faux
c t qui les d é tr uit , e l dan s le se ns opposé le faux qui co mbat co n tre
les biens et les vrais e t qui les détruit, on le vo it ci-dess us, Nu. 52,
:108, 117 ; ici do nc, co mm e il s'ag it de la d est ru c tion d e tout bien
d e l'Ég li se, pfl l'I' épée so nl sig nifi és les faux d e la do ctrine; qu e pal'
la Fmninc soie nt sig nifi és les maux de la vie, c'est cc qui sera con-
firm é p lus loin; que pal' la Mort soi t 8ig nifi ô l'alll ou r du propre de
l' homme, c'est parce que par la mOrt est s ign ifiée l' ex tin c tion de la
vie sp iritu e ll e, et pDr suit e la vie nat u re ll e sé pDrce d e la vie s pi-
ri tu e ll e, co mm e c i-dessus, N° 321, el q ue ce tle vie naturelle es t
la vie d e l'nmour du pro pre de l' h omm e; car d'aprùs ce lle vie
l' hom me n'aim e que lui - même e t le mond e, ct par sui te au ssi il
aim e les m au x de tont ge nre, qui d' ap rès l'a m our d e cell e vie so nt
1)0 \11' ln i ocs plais irs; qu e par les H({rs d r la lf'1'I'C soien t s ign i-
h ~
302 :;°323.
fi ées les CQ ll yoili scs provenant de cc l amour , on le \ "(' 1'1'.1 plus loin,
N" 56 7. 11 se ra d it ici qu elqu e ch ose SUI' la sig nifical ion ù e la fa-
min e : La Fa mine s ig ni fie la privation e t le reje t des con naissances
d u vr a i cl d u bie n, pri \'nl ion c t r eje t pro venan t d es ma u x de la
vie; pui s ell e sig ni fi c l' ig nora nce des co nnai ssances du vl'ai cl d u
bie n. ig noran ce pro vena n t du ma nqu e de ces connaissa nces dans
l ' I~g li sc ; cl e ll c s ignifi e auss i le dés ir de les savo ir c l de les com-
prend re. r. Que la fami ne sig n ifi e la privatio n e l le reje t des con-
n a issan ces d u \'l'a i c t d u b ie n , (ll' i\'a tio n c l rejet pl'o\'cn an t d es
ma ux d e la vic , cl p D!' s uite les maux d e la v ie . on pe ul le voir
pal' les passage s s ui van ts : (( l'al' n :: p':;E c l p a r l a F ,\ " II Nt: ils se-
,'onl c onsum es, en sorle q u c sail l eur cculavl'c 1JOUI' 1'/OmTit w'c
a u x ois ea u x d es c i ellx el lt la B ~ T E d e la l l.'1"/'e. lI-J(> l'ém. xvr.
!J. - {( Ces cleu :,; choses l'a rriveron t . l a d tJvastatio n c l l a {r ac-
l u r e, c l l a FA L\II NE el l'l::pt":E. )} - ~ SaïC, Lr. i9. -{( Vo ici, M oi,jc
vais { ai1'c [ft v isit e sur eux ; l es j eunes g en s 1H OUl'J'O lll pm' tÉ.-
1' ' ' :1-;, l eu1's fils el l eu rs filles mourront pW'la F Ai\Il N E. I l - Jél'ém.
X I. 22. - Il L i v r e l eurs {ils ù ta FAL'lli NE el j'ais- l es s'écoulc }' p a r

l a main d e l ' J~ PÉ.E , en sorlC que l eurs fl omm es so"ien l l ués 1Jm'
l a ' l OIn'. 1) - J ér érn . XV III . 2 .t. - If J"enve l"1'ai sur eux l'É PJh ;
l a F A L\II NE el l a PEST E , c l j e l es l'cl ul,'a i COIl W lC d c s fig u es d el'c s.
q ui n e se p eu 1'(!ul lIwn(fcJ' ti. ca u se d e l a mau va ise qua lit é ; c l j e
1JOW'Slû vrai a]J1'è,.. eu ;,; 1Jar tÉI'~E, pm' l a F A M I N E c l par l a
p ES T E .)) - Jér ém. XX I X. 1 7 , 18. - cc J'en ver rai SUl' eu .l.' CÉPl:E,
1ft .F A M I N E et la PE S TE, ju squ'ù cc qu'ils .50ien l consum és d e
d ess us la I CITC. 1) - Jél'ém. :XX I V , 10. - Il llIoi. j e p 1'oclam e
c ou o'C vous li ber t é ù n~ p É.E. ù l a F .\ i\J1 NE Cl li. la P ES T E, (' l .ic
vous li m'c rai en agit a t ion ù t ouleS l es n a t ions , Il - Jérém.
XX X I V . 17. - (( Parce que mon S m /c l l ta Ï1' c lu. as souille, ww
l1 'oisièm e parlie d e l o i pm' l a Pf;sn ; m o u r ronl , el par 1ft F.\-
i\IT N E se1'onl COnS1ll1l(;S~ c l une ll'oisièm e p ar tie p m' l'I:: P'-: I:: tom-
beronl; q uand j' a ltrai em ;oyé l es f l i:c /ws m a u va ises d e la F A-
MINE Slt l' cell.lJ qu i sel'o l ll p o ur l a p er d ition . Il - '::zéc h. V. 11 .
12, 1G , 1 7. - (( L 'É PI:: e mt de/lOrs, c l l a P.t:S Tf: el /a F A;\II N E a u
d edans. ))- J::ZCCII. VII. 15, - (( Il cause de toutes lcs abo l"ll"i-
n a tions n Ulll v(L i scs, pa1' l"I~ PI~E~ p m ' la F ,\j\ II NE el par la P l:: S T F.
il.<; to m !;c1·onf. 1)- l~zéc h , Y I, 1 t , 1 2, - j ( lf cs q llat re j l/gc m e li l s
Vcrs. 8. C H AI' I 'C Ri:: S IXI Ei'llE. 3 03
1HaU l.Jais~ EPE E, (;''\1I1 N 1:: , et 13 ~T!:: 1n auvaise, el P E ST!::, j'c u vt:'I"rai
SUI' J érus a l em 1Jow' c u 1f}l r a n c hel · homm e c l btJ lC'. ))- l!:zécll.
X I.\'. 1.3,-1 5,2 1 ; et en o u trc ai ll eurs, pal' exe mpl e, - J êrém. X l V.
1.2, 13, 15, 1.G. X LlJ. 1 3, i ll , 1. 6, 17, :1 8,2 2. X Ll V. 12, 13, 27.
l\1a llll . XX IV . 7,8. l\ la rc, Xl1l. 8. Luc, XX I". 1 1; - dan s ces pas-
sages, par l' épée , la fam ine, la prs te e t la bê le, son t sig nifi écs les
m êmcs c hoses q u' ici pa r l' épéc, la fam ine, la mo r t ct les bê tes de
la telTe; ca r da ns la Parole il y a dan s chaq ue c hose un se ns s pi-
r ituel, da ns lequ el J' épée es t la des ll"ll ction de la " ie sp iri tue ll e
par les faux ; la fam ine, la des tr ucti on de la vic s pirituell e par les
maux ; la bê te de la te rre, la des truction de la vie s piritu ell e par
les c upidil és du fa ux C'l d u ma l ; ct la pesle e t la mor t, la con-
so m pti on en tièrc, c t a insi la da m na ti o n. IL. Que la Fa mine sig nifi e
.l'ig no ru ll ce des co n na issa nces d u vra i c t du bie n , ig nora nce pro-·
, 'cnan t d u ma nque de c es conna issa nces dan s l'Église , o n le voil
a ussi tl' ap rès d ivers passages dans la Parole, pa l' exe mple , -
Ésaïe , V. 1 3. Vl ([. 1.9 à 22. La ment. If. 19. V. 8 , 9 ,10. Amos,
V III. 11 à llt . Jou, V. 17, 20, e t aille urs . - HL. Que la Fa mine
o u la Faim sig nifie a ussi le dés ir d e sa voi r e l ci e com pl'e ndre les
vrais e t les bi ens de j' Ég lise, cela est cviden t (J ' ap rès ces a ut res
passages, - I~sa i e~ VHL 10. XXX II. 6. X LLX. 10. LV UJ. 6 , 7 .
1 Sa m. H. 4, 5. Ps. XX Xll t. 1 8, HL Ps. XXX l V. 1 0, 11. P s.
X XX Vr I. 18,19. Ps. CV U. S , 9 , 3 5, 36, 37. Ps. CX LV I. 7 . i\ la lt h.
V. 6 . XXV. 3 5, 37 , ltlt. Luc, r. 53. Jca n, VI. 3 5 ; e.t ai ll e urs.
32lt . Vers. G. El lorsqu'il eUl ou vert le c inquii:lIw sceau~ si-
g n i fi e 1Ja1' l e Seigneu r l"exam en cie l'el al d e l a vi c d e c eux qu i,
au jow' da j ug em.enl d e rni c r~ d cnlÎent (1 (1"e sauves, el qui;> en
a llendant, éwi en l 1'éset' vés. Qu' ic i il soit q u es tio n de ce u x-là, on
le vo it claire me n t pal' ce qui s ui t ma inte nan t. i\ la is il fa ut (ju' o n
sache que c'es t (l' e ux e t de leurs se m blables qu ' il s'agit da ns to ut
le Chap it rc XX , do n t l' Exp lica lio n es t do nn ée d u j\ " SltO a u
N° 874 ; pa l' cc lte Explicat ion on voi t cla iremc n t q ue ls ils son t, c t
poul'q uo i ils o n t Clé résc n és.
325. J e vis sq u s l"Aul d les li m es d e ceu.v qui ava ienl été l'luis
il. ca u se d e la P m 'ole d e Vi eu , el il cau se d u l ém o igna g e qu'ils
a va ient;> signifie qu e ceu x qui ava ie lll ete !t cûs:> cou ver ts d 'OlJ -
1JJ'obres el rej etés pa r les m ü:ltw Il s;> li cause:: de la vie selon
N"325.
l es vrais de la Parolc', el il canse d e la l'f!conuCtissallce da
Di vill /1 am a ilt du S eignc u r, ont dU) gardés }Jar le: Seigneur
afin qu' ils n e fuss ent point séduils.-Sous l' Autel signifi e la terre
infé rieure oü ils é taie nt gardés par le Seigneur; l' Autel signifie le
cu ll e du Seigneur d 'a près le Lie n de l'amour; pal' les âm es de
ccux qui a va ien t été lu es, il e~l sig n ifié ici , non pJS les martyrs,
m ais CC UX qui son t haï s, cou verts d'opprobres e t r eje tés pal' les
Inrc hants da ns le i\ lond c d es es prits, el q ui peuve nt ê tre séd uits
par les draco ni cic ns e t pal' Ics IH~ré liqu es ; il cause d e la Parole
d e Dieu , et li cause du ttJmoignage qu'ils avaiel/ t , s igni fi e à
ca use de la dc se lon les na is de la Parole, e t ù cnllse de la reCO D-
nai ssance du I)i"i n lIum ai n du Seigncur; le té llloi g na ge dans le
Cic l n 'cst donné qu'ù ceux qui rcconnaisse nt le Div in Jlu mai n du
!joigne ur, car c' es t l e Seigncu r qui témoig ne, c t qu i donne aux
An ges de lé lll oig nC' r, 1\°1 6 , car (1 le l emoignu']C! d e J es us es t l'es-
prit d e la p,·op/all ie. Il - l\ pOC. X IX. 10. - Puisqu'ils é taient
s ous l'A ut el, il est évi d ent qu'i ls é taient ga rd és pal' le Seigneur;
e n erre l, so nt ga rd és par le Seig neu r , de pCUI' qu'i ls n e so ient
lésés par lcs méc l!anls, tou s ce ux qui on t m en é que lque vie de la
charité ; e t a près le juge me nt d c rnier, quand les m échants ont
été élo ig nés, ils so nt retirés des li eux oü ils é tai e nt gardés, et
sont é levés dan s le Cie l ; j'e n ai vu l/'ès-so u vc nl , après le juge-
ment d erni e r , q ui é taient rc tirés de la le rre infé rieure et traos-
por lés dan s le Ciel. Que pal' les Tu és il soi t e ntendu ceux qui soot
rejctés, cou \'c rl s d 'op pro brcs, haïs par les mécha nts dans le
l\ londe d es cs pril s, e Lqui sc laisse nt sédu ire, puis au ssi ce ux qui
d és iren t savo ir les vrais , Hl ais ne le peuvent pas à cau sc des faux
dan s l' Ég li se, on peut le voil' par ces passages: Il Ainsi a dit J e-
Ito ualt Dieu: Pais les breb i s df: la T UERIE , que leurs posses-
sew's TUENT: el j'a i j'ail pail/'e lcs brebis d e la TUEnu; il cause de
vous;, lIuI.Uwureu."C du troupcau. 1 ) - Zac ll. Xl. 4,5,7. - I I Nous
avons tilt! Tuts chaque jour;, 1I011S avons élé 1'épulés comm e un
troupcau d e la DOU C l I EB 1E; li e 1/0US abandonn e point;, J eho-
valt. »)- Ps. XL l V. 23,24. - ( 1 A ceux qui vù;,'Ildronl fera p1'cn-
{i1'C 1'(lcin c Jaco b ; es t -cc que selo n le m assacre de ses T uÉ s il a
dt t} TU'::?» - t saïe, XXV U. G, 7. - Il J'ai elilendu la vo i x de la
fille de Sioll: Mal/wu,. lt 1IIoi ! titJrai"ie l'st lIt.on âme pa1' les
Vefti. O. C H A l'l'tHE Sllubl l.: . 305
T UEUHS. 1'- Jê rc m. I V. 3i. - «( Jls vou s liIHCJ'Ollt il l'a lllic tioH ~
et ils vo u s TUERON T , c t vous serc::; h ais il cause de mon Nom. Il
-. ~ l a lt h. XX JV. 9. Jean, XV L 2, 3; -le Seig neur di t cela au x
Disciples, mais pal' les Disciples son t en te ndus tous CCliX qui re n-
de n t un c ult e a u Seigneu r, c t vive nt selo n les vra is de sa Parole;
dans lc ~londe des esp rit s, lcs méclJa nls ,'c ul c nt co ntinue ll e men t
Ics tuer ; lIl a is là, com me il s n e le peuyenl qua nt au corps, ils vc u-
len t continuellement les tu cr quunt à j'ù me j e L quuucl il s n e le
peuven t pas, ils so nt e nfl amm és cI ' un e tell c ha in e contre e ux ,
q u'ils nc se nten t ri c n de plus agréable qu c dc leur fairc d u ma l ;
c'est pOlir celle ra iso n qu 'i ls sont ga rd és pal' le Se ig neur , e t qu e
q uand les méc hant s ont été je tés dan s l'enfer, ce qll i a licu aprè s
le Jugemen t Dernicr, il s so nt retirés de s li eux où ils é taient ga r-
dés; ma is q ue l'on voie les Exp licat ions s ur l e Chapitre XX , et cc
qui y es t l'apporté SU l' e ux , N° 8110. Que dans la Parole t ue r si-
gn ifie perd re les ùmes, cc qu i es t tuer s pirit uellement, cela eS l
év ident pal' plusieul's passages là, co mm e au ss i pa r les passages
suivants, - Êsaïe~ .:\ I V. 1.0,20,21. XXV I. 2 1. J él'é m. XXV . 33.
La me n t. II. 21. Ézéch. I X. 1, G. Apoe. X VU 1. 2li.
32G. Vcrs. 10. Et ils criaienl d'une vui.,,; [jl'andc~ signifie la
doulcur du cœnr. On Je "oit c lai remen t pal' cc qui s uit mainte-
nant.
:J27. D isa ui: J USf/ UCS li qu(md~ Sl:i(jIH..' w·~ qlt'l c s Sainl el Vli-
r i Utb lc~ n e jUg C.<;- lll }Joi1t{ ~ c l ne 'Ucnges- l u 1Jo'i1lt 'Haire sang d e
ce..'ux (Jui !tabiu:nt SUI' la [(.: rrc ? sign ifi e sm ' ec quc l e J ugcmcnt
V ernier es l 1'ela1'(l e~ c l que ccu.v qui fo n t violt'nec il la Pa)'ole
cl (tU Di vin da Sc.:i(JIlCW· n c so nt point éloig u es. - J asques à
qu a nd~ Se ignclll'~ n c jll(J cS~ llt 1Joint, sig nifie pourquoi le Ju ge-
me nt De rn ier es t re tardé ; el 1W vC lIge..' !;- tlt ]Joint n o t rc sang. si-
g n ifie po urquo i d'après la justi ce ne so nl po inl co ndamnés ceux
qui le ur ont fail violence, à cau se de la recon nai ssa nre du Divin
lI umain du Seigneur, e t à ca use de la vic selon les vrais de sa
Pa role; (laI' le sung es t sig nifiée la violence qu i le ur il c té fai te,
1'\0 370; par ceu:c qui /wbil CHl sur l a l e /TC so nt entendus les
mécha nt s cla ns le Monde des es pri ts, desquels ils ont été ga rdés
nfi n q u'ils ne fu sse nt po int lésés.
328. Vers. U . E l if { ul d OIlIll; ù clUU: WI ([('S rOff(',~ lJla1l('h c$ ~
1. 26 '1<.
30G
signifie illeul' {ut donné communica tion f..' t conjonction avec les
Anges qui e taient d a n s l es Div ins V 1'ais. Les Vê te me nt s signifi ent
les vrai s, Nu 166 ; e t les Vêl e ments bla ncs les \Ta is réels, N° 212;
qu e ce soi t là cc qui es t s ig nifié par les Yè temc nls, c'est parce qu e
tousda ns les Cieux so nt vê tu s selon les n ais chezCllx,etqucchacun
il un \'êtcm~ nl sc ion l a conjo nction avcc les Socié tés An géli ques;
lors donc que la co njo nc tion a li e u, ils ap pa rai ssen t aussitôt sem-
blable ment vêlu s; d e là vie nt (lue pal' il {ut donn é ù chacun des
l'obes IAa lU; lt es~ il est signifié qu'il le ur fut do n né co m m ll nication
c t co nj o nc tion avec les a uges qui é taie nt dans les Di vi ns Vl'ais.
Les Hobes, les Toges, les l\Ianteaux s ig n ifient les vrais dans le
com mun . parcc que e'é lai ent d es IJ auillc l1l c n ls co mm uns. Ce lui
qui connaît ce lte si g nifi ca ti on d cs Yèteme n ts, peul co nn aît r e l es
arcanes qu i so nt cac h és dan s l es passages ou il est dit qu' Jtlie,
qua nd 'i l TC1tContnt Élis{;e, jeta son l\IA N'fEAU sur lui. - L n ois,
XIX. 19; - qu ',t:lil.· avec SOit l\l AN T EAU paTlag ca l es eaux du
J ourdain. - 1; Bo is, rI. 8; - qu'lklis de fil de 1Ju} m.c. - lL Hais,
Il. iL!; - que, quand J~'lic {ut f.'ulevtl, son "ANTEAU tomua d e
d essus lui, el J~lisée le pdt. - Il no is, li. 1 2,13; - ca r pal' Elie
c t pa r ':: li sée a été l'<, p rcsc nt é l e Spigl~eur quan L il 1<1 Parole, et par
su i le l eUl· :\ l;t n tciHI sign i fia it le nhi n Vrai de la Parole da n s l e
COIllIllIIl1 : il peu l auss i connn'itl'C cc que signifi ait le M anteau
d 'éphod d'All(lroJ/, sur les {rallyes daqad tltaiell(des (jrc:nades
d 'ltyacinllw ('[ d e 1JOWpn.', f.' l des cLùclu.!lles d·or. - Exod.
XXVI II. 31 à 35 : - quïl ai t signifie l e Divin Vrai dll n s l e COlH-
mun . o n le voit dllns les l\ nC,\ Nt;S C(; l.I:::STI~S. publies tl L o ndres,.
j', " 0825. Des choses se m blab les so nt signirièt.'s pllr les \Ian tcaux
et p al' l es T1mitl ues cl an s ces passages : (1 J (s de$cendront de dessus
h: w·s lrtJlIeS,lOUS lc:s 1J1·inces d e la Ille}'. cl ils .~ (} déj(:ronl de leurs
l\IA Nn :AUX. j) - J~zèe h. },.XV I. 10. - (f L es Scribes et les Plta-

lJ'isie lls, pour èll"e vus des IW/lUlles, (ont [/1·mules les uordures
d e.: leurs l\I AN T J::AUX. Il - l\ l att li. XX Il L 5. - \1 1110'1. peuple e n
ennemi se d1·csse pour lc V(lclI/.eul, la T UN IQUE vous mTac/wz
il ce u x qni passen t. )) - :\Ii cil . Il. 8, C'l <lillcurs.
329. E l il le u ',. lut dit qu'ils n .'posasse nt encor e un peu d e
tC'1lt1JS, jusqu'à cc que lussent au cOlllplel cl lew·s c01npagnon s
cle service el leurs {rèrc's, qui d eva ie nl ~lre lués de 'JI'l.(Jm e
Vc rs, 11. CITAl'lTnt,; S I X IÈlUl::, 3 07
qu'eu x. signi/ic que h>Jug em ent Dern ier devait ~ l re eUC01'e un
p eu 1'l:la rd e~ jusqu'à cc que fu ssent 1Ytssembles d e tous c6tes
ceux qui a vaient tlle pareillem en t /uû s, couvcrts CfOpp,'ob,'CS et
r ej eles 1J!l1 " les m ec/umts, il cause d e la 1"econnaisu m.ce du Di-
v in Ilwnain du S eigne u.r, et à caUSe d e: la v ic sdon le s vr ais
de sa Pm 'ole. Que ce soit là ce qui es t s ignifi é, on le voiL claire-
m e nt d'après ce qui a été (lit cj-d ess us. Des cho ses se mLlables
s ont s ig nifi ées pal" ces pa rol es dan s Ésaïe ; ils v ivront, U:s morts ;
(f

reveiLlez-vous et ch an((.' _~, habit a nts de la po ussièr e; va, mon


pe uple, enlTe da ns l es cJw m bn.:s, e t ferm e l a pOl'l e a l l1'l:s loi;
caclle-to i com mc u n pctit moment. jusqu'à ce que soil passée
la colèr e : car. voici, J e/lOVait S01 "l d e son lieu pOUl' visiter lïni-
qait(} d e l'habitant d e fa lerr e sur lui; alors la t erre d ecouv1'ira
ses sa n gs, el eUe n e CaC/U:1'a 1JL as s es Tues. Il - XXVI. 19 , 20 ,
2 1.. - J\lai s. ain si qu ' il a é té dit ci-d ess us, ces c ho ses e t autres
sernbl ables sonttl'a it ées d a ns le Chapitre XX, qui es t expliqué du
1\" 84 0 a u N" 874.
330. Ve rs. 1 2. Et je v is, lorsqu 'il eu t out/crt te s ix iè m e sceau ,
s iguifie par le S eigneur l'eX(lll LCn d e.: l'du l dc' la vit: dt: ceu x
qui étaienl intb"ieu rem.l'lIt méchanls, sm' Lesquels le j ugem ent
llevait se fa ire. Qu'il s'ngisse de ces méc hant s, on le vo it c lnil'e-
m ent pa l' ce q ui va s uiv re; ma is a fin q ue ce la so it co mpri s, il y a
à ré véle l' de u x Arca nes; le PIl IDla:n, qu e le J ugeme nt De rni e r
n ~a po in t é té fait SU l' d'au tres (Juc ce u x qui , d a ns la form e ex-
t er n e~ se so n t lIlonU'és CO III Ill e c h rétiens, e t d e bouc h e ont pro-
fessé les choses qui nppa r ti€'lll1e nt il 1'I::glise, ma is q ui d a ns la
fur me in terne ou de l'OJur ont été op posés à ces choses ; e t, co mm e
ils t!l<licn l tels, ils ont pour cela mèllle été conjoi nt s qu ant a ux
Ex tér ieu rs avcc le deru ie r Cie l, c t quaut aux Intél ieu rs 'l\'ec l'En -
fer. Le ~f;COiSD, q ue, tan t qu'ils ont clé conjoi ul s a u dc r nier Cie l,
les In tcrnes de JCUI" volo nté e l de Icul' amOll I' é lnie nt fermés, ce
qui fa isai t q u' ils n 'ap paraissa ien t pas mécha nts d e\'u nll es autres;
mais. q u and ils on t é té séparés d u d ernie r Ciel, al or s ont é té ou-
ver ts leurs I nté ri e urs, q u i é taie nt en toute op posi ti on avec leurs
Ex té ri eurs, d'a près Jesq url s ils avaic nt dissi m u lé e t fei nt qu ' ils
é taie nt d es Anges du Cie l e t qu e les li eux où il s habitai e nt é taie nt
d es Cic ux ; cc s ont ces Cie ux , ain s i nomm és, qui ont passé au
308 l:APOCALYl'SJ::: n ÊvÉ I.Ét:. :-, " 330.
t emps du Ju ge me nt Der nie r , - Apoc. XXL 1. - ~ l a i s on- peut
voir plu s d e d ével oppements sur cc sujet dans r Opuscule du Ju-
GEl\IENT DEH NIEIl, 1\'''' 70 . 71; ct d a n s L A CON Tl NU A'fJON SU R LE
JUGEME NT DE HN IEH, N " 10.
331.. El voici, Wl grand lremulement de terre se lil. signifie
CéUtl d e Cll'glise c fa: ::. cU.lJ cnlièrclIwnl cltmtfJé> al la l e/l'J'c ar.
Si l es l1Y.'1nûlc u Wllls de: h'}.,.r.: sig n ifient les c han gem ents d'état
dan s l'Égli se, c'cs t parce q ue la Terre signifie n~gl i se, ND 285; el
parce qu e , clans le i\ lo lldc s piritu el, quand J'é tat de 1'I::g lisc es t
per verti qu elque parI, c L qu'il s'y fait un r,llJ.ngemc nt, il y il un
tre muleme nt de terre ; c L COlll lll e cc trembl eme nt de terre est
l'annon ce d e le ur dest ru c tion, il p roduit de la te n e ur: cn e[ret~
les terre s da ns le i\londe s pirituel so nt, quant à l'appa re nce, sem-
ùlabl es aux terre s da ns le i\l o n dc n a turel, N" 260; mai s co mm e
les terre s y s ont d'o ri gi n e spirituelle, a in s i qu e toules les aulres
choses dan s ce :\londe, c'est pour cela qu'elles change nt se lon l'é-
la l de l'Eg li se c1lez ce ux qui h abitent S Ul' elles, e l quand l' é ta t
de l'Églisc es t pcrverti, elles so nt l'lJran lécs cl Ll'c mulen t, el mê me
elles s'afraisse nt et sont ch angées d e p lace : qu e ce la so it arri\"é
ainsi, quand le J ugelllc nt Dernier approchait e t se faisai t, on peut
le vo ir ti a n s l' Opusc ul e ou JUGE.'J E N T DEB NI ER. D ' a près ces exp li -
cations, o n pe ul ,"oi l' ce qu e sig nifi cnt les trcm bleme nt s, les se-
cousses et les co mm otion s dc Id tCl're da ns les passages s ui va nts:
(( Jl Y aura d es F amines el d es P(}Sl CS~ et d es TnEl\lBLEME N T S
7

DE TEIlIIE en dive1's lieux. ) - î\lallh. XX IV. 7. i\larc, X I1r. 8.


l .. ue, XXr. 11 ; - ces cho ses y ont é tc dite s du Ju ge ment Dernier.
(1 Dans l e l eu. de 1non indignation j e pcn-lerai; "~i en ce jour-là.

il n 'y alu'a pas un TRElIllLEi\ U :N T DE TE IWI:": gra nd, d l.: sorle que
l 1"émissc tout IW1 n1 / W sur lc:s l aces d e la t el'T C7 ct que soù: n t
1"en v ersées l es m .on t agnes . ») - Ézéch. XXX VLU. 18,19, 20. -
cc I l s c {il un TnEl\IULE l\IE N T DE TERIlE (J1"and 7 l el qu'il n ' y eH a
poin t c u d epuis qlu'les homnu:s ont él é sw"la lerl'e. ) - Apoc.
XVI. 18. - (! J ' f BHANLEIlAI l e Ciel, el SE llA ÉBIlANLÉE la T C/Te
de sa l)lace~ dans l'ind i gnation d e J éh ovah Sébaolft. )) - Ésaïe ,
Xlll. 12 , 13 . - cc l~n nA NL ÉS onl el é les fondem ents de la terre;
J::N D ÉPL 1\ÇANT DI~PL ,' C ~; E ,\ I::"rf: la f e n'l', ca1' lourde esl sllr
die sa pI"<h,.'arication. ))- Ésaïe, _\ .\lV. 18 , l ~ , 20. - {c S ECÜUÉ.t:
Ve r s. 1.2. ClI AI'ITHl:: S I X I .t.:Mt:. 3 09
et RE;'IUi:E a etc la U:rl'e, el Les {oudemeul s des m ontagnes ont
t rem.blé, 1Ju,rce qu' Il s'etait COlllToucé. Il - l's. XV llI . 7, 8. -
«( L es 'llL01'll(l gnes TR Ei\l IH.l::NT devant J éhovalt,(.:tles 'rochers sonl
HENV t.: l\stS. li - Na h um, 1. 5, ü; - pare ill e me nt ailleu rs, pal'
exe m p le, J érém. X . 10. XLI X. 21.. JOël, H . 1 0. lI agg. II. 6, 7.
Apoc. X I. 19, el ailleurs. J\ lais il faut e n ten d r e q ue ces c hoses se
font dans Je ~ I o n de s pi rit ue l, e t no n da ns le l\Io n de na tu re l ; dan s
celui-ci elles signifJen l ce qui a été di t ci-dessus.
332. Et le Soleil devint 1I0Ü" com:nu: un sac de poil, et la Lune
(levinl comme du sa ng, signifie chez eux {olll bien de l'amour
adulltiré, et tout vrai de la lui {alsirli:. Que pal" te Soleil sai l s i-
gnifié le ScignC'lll" quant au Di\ in Aillon!', cL pa l' su it e le Bien d e
ramOll I' qui procède de Lui; et, dans le sens opposé, le Divin d u
seig neu r niê, el pal' suite le lJ ie n ùe l'a mour adultéré, on le vo it
c i-dcs:,lIs, ~ o 53; ct comme le ~ole il signi fi e le bie n de l'a mo u r,
par s u ite let f.une s ig ni fie le vra i d e la foi; e n eITet, le Sole il es t
J'ouge d'apl'~s le feu, cl la Lune es t blanche d'ap rè s la lumière qui
vie n t d u Soleil ; or, le fe u s ign ille le bie n de l'amour, et la lum iè re
sig n ifie le vrai d'après ce bien; au sujet de la Lune, voir aussi les
passages rappor tés c.i-dcssus. 1\0 53. Sï l es t dit que le Sole il d e-
vinl noir comme un suc de poil, c'est parce q ue le Lien ad ulLé l'é
es t en soi le ma l, e t Je lIl a l est n oi r ; s ' il es t di t que la Lun e devint
comme du sang, c'est pa rce q ue le sa ng sign ifie le Oi \'in Vrai, e t
d a ns le se ns opposé le Divi n Vrai fa lsifié; voir plu s bas, N"· 3 79,
6 84 : il es t di t presq ue la mêm e c h ose du Soleil e l de la Lun e d ans
Joel : u I.A! Soleil sCl 'a changé en léniJb1' es, cl la Lune en sang,
avaul que viemte le jour de J éhova h , g/"(l1ul et le1"1' ible. Il -
Ill. 4.
333. Ver s. 13. t:l les étoiles da Cid lO'1nûèrenl su r la letTe,
signifie toutes les connaissances du bien cl du m'ai dispe1'sées.
Que les ttoUes sig n ifient les connaissa nces d u b ien c t d u vra i, on
le yoit ci-dessus, N" 51 ; que lomber du Cid SUT la le'rre ce so it
ê tre d ispersé, ce la es t év ide nt! dan s le I\l onde s pir itu el d es é toil es
ap paraissen t auss i tomber du Ciel sur la terr e, là ou les con na is-
sa nces du bien et d u vra i péri ssent.
33a. Conun e un figuier j elle ses figues vertes, par un g~"an d
veut secoué, signifie 1)(W les 1'aisonnellu.'1lts de l'homme n a tu rel
310 1" " 334.
sépare d e: L'ho mJUe spiriluel. S' il est di t que ces lIIols on L ce ll e
signilie.at ion, lorsqu e ce pe ndan t c'es t un e comparoÎso n, c'es t parce
que to utes les cOlllparaiso n s dan s la Parole so nt pareilleme nt d es
co rresp ondallces, c l so nt cn coh é re nce dan s le se ns sp irituel avec
le s ujet d o nt il s"asit; pa re illelli e nt ic i: c n eŒet, le Figuier d'a-
p rès la corres pond a nce sig nifi e le bie n natu re l de l'homme, con-
jOint avec SO li vien s piritu e l, Illais ici ùan s le sens opposé le bien
natu rel LI e l' homm e, séparé de son bie n s piritue l, cc qui n'cs t pas
le bie n; e l co mme !' llOllIm e n a tu re l, séparé de l'homme s pirituel,
perverti t pal' les rai so nn e ment s les co nn aissa n ces du bien c L du
vrai , qui so nt s ig ni fiées pal' les é to il es, il s'e ns uit qu e C'CS ll à ce
qui est s ig nifié pal' le fi g uie r secoué P(U' un grand vent. Que par
le vent el [l a i ' la tClllpè tc so it sign ifié le rai so nn ement, on le voit
pal' un grand n Ol nb rc de passages dans la Pal'ole; mai s comme
c'es t ici un e cO lllpari.lison , il n'es t pas nécessaire d e les l'appeler.
Si le figuier sig nifie le bi e n n aturel ù e l' h om m e, c'es t parce que
tout arbre s ig nifi e quelqu e chose de l' Egli se ch ez l' homme, par
conséquent auss i l'h o mm e qllant à ce quelque chose; pOUl' confir-
mation, soie nt ces pa ssages : u l'oule Cann ée du C iel lombc? '(t
cmmne lom be l a {cuiLle d u ccp, el C011 m u:: lO1n/)e ceLle du Fi-
guier. Il - tsaïe, XXX LV, 6, - « J c les conswltcJ'ai; point d e
'r aisins au cep , point dc Figues au Figuù.'l', e t la (euille est
Il<Jll'ie.j)- Jé rém. V{l i. ~ 0. _ ft Tous t es retranchements (so n! )
comme d es Figu iers avec pré mices, lesquelles, si elles sont se-
cou il's~ tombent sur la bouche du m a ngew'. ll-Na hum , lU. 12;
- c t en ou U'e a illeurs; par exemp le, - Ês. XXÀV 1H. 2'1. Jél'ém.
XXLV. 2, 3, 5, 8, XXIX. '1 7 , 18, 1I 0s. lI. 1:1. IX. 10. Joel, 1.
7,12. Znc h . HI. 10. i\ laLth, XXI. 18 a 21. XX I V. 32,33. l' lare,
x r. 12 il 1 5, 19 à 25. Luc, VI. MI. XIlI. fi à 9 ; - passages dans
lesquel s il Il'cSt pas e ntendu nulrc chose pal' le F ig uier.
335. Vers. 14. El le C i d se 1'etira c omm e un livre l'ou le, si-
gnifie la sép m'a l ion d 'avec le Cid cita con jonc lion avec CEn!'t::r.
S'il es t dit que le Cid sc l'f.:ltr(t comme un livre 1 ' oulé~ c'es l parce
l'entendement inté ri e ur, e l pa r s uit e la pensée intéri eu re d e
l ' hom m c, es t comme un Cie l; cn !' l'E nl end e ment de l'lt olnm e pe ut
ê tre é levé dan s la lumiè re du Cie l, c l dan s ce tt e éléva ti on pe nse r,
d e compagnie avec les Anges, à Oiell, il l'am our e t ;\ la foi , ct à la
Vers. 1.4. c.rL\l'ITnE s l xrblL :,>1 t
vie éte rn e ll e; mais s i S,1 Volonte n'es t pas cn m ê me Le mps ê lcyée
dan s la c haleur dn Cie l, rh om me ncanm oins n'cs t pas co njoint
aux Anges du Ciel. ain si n'e s t pas comme un Ciel : qu'il en soit
a insi , on le voi t dan s LA SAGESSE ANGÉl. IQUE sun I. E nlVI N AMOUR
ET SUl'. I~ A nn"INt; SAG ESSE . Cinqu ième Partie. Par celte fac ulté
de l' EnLC'llde ment . les méch ant s, dont il s' ag it iei , ont pu I~ tl'C en
consoc intion ;wcc les An ges du d erni el' Ciel; m ais. quand ils en
furent sépa r é~, leur Cie l se r e tir a COlllllle Ull Line l'olli é. Pal' un
Livre l'Oill e il est enl rndu un parc ll em in roul c, puisque leu rs Li-
vres étaien t des parche mins, et la co mpa ra iso n es t fai te avec u n Li-
YT'e, parce qu e le Line aussi es lla Paro le, N" 25G; quand ùonc ellc
cst roul ée comme un parchemin, ri cn de cc q u'clIc contient ' n e
se prése nte, ct elle est co mm e s i e ll e n'é tait pas : c'cs t po nr ce la
qu ' il l'st dil la mê me chosc dans ~saïe : tI ELle s(.' ronch'a . toule l'Q1 '-
mée d e," Cie u.l;, c t seront "oules h >s Cù:ux COl1mw un Livre; r t
elle lO1nbc1 '(t cou une la ( c uille tombe du {igui er, II-XXXIV. 4;
- l'arméc, cc sonl les bie ns et Ics v l" li s d e l'I~g li sc d'a près la Pa-
l'ole, NO> lJ!J7, D'après ccs explication s, on peut \'oiT' que par Ic Ci cl
sc rclira comm e un Line roul é , il es l signi fi é la sé paration d'a-
vec lc Cicl e t la co njonct ion a,·ec l'Enfcr : qu e la sé pai'ation d'a-
vec le Ciel so it la co nj onction avec J'Enfer, ce la est eyidcnt.
336. Et toule 1/lOnla(}1U,,' el LOul e fI e [w' r ut 1'e1n'wJes de lcw",ç
places, signifie que lout bien de l'amour cl toul vrai de l a [oi sc
1' (' l ù'èren l. Qu e cc so it là ce que s ig nifient ces paro l('s, pcr so nne
ne le pent vo ir qu c pal' le se ns spiritue l; s i telle est leur s ignifi-
ca tion, c'es l parcc que par de s i'\ lon ttlgncs sont cnten du s ceux qui
son t dans le bien d e l'amour, pa r ce lte J'tli so n quc les Ange s ha-
bitent SUI' d es montag nes; SUl' les plus é levees, ce ux qui so nt dan s
l'amour en ve r s le Se igneur, e t Slll" les moins éle vécs, ceux qll i sont
dans l'a mou r li. l' égard du prochain, c' cs t pourquoi par toul e 11'1.On-
tagnc il cst s ig nifi é ton t bien dc l'am our; qu c pal' le s tics soie n t
e nt e ndu s ceux qui sont les plu s élo ig në s du cu ltc dc Dieu, on Ic
yo il ci-dessus, NO> 34; ic i, ccux qui sonL dans la foi, e l non autant
dan s lc bien dc l'am ou l'; par suÎlc d:ln s le se ns abs trait p n!' toWe
fle il est sig ni fi e tout vrai de la fo i; pa r êt/'c 1'C1nUfJes d l.' l cw 's
places il est sig nif1 é sc l'c lirc l' : des habitation s clone des Anges
Sllr dC' s n10nl,, ~ n e:; ('L Slll' <l es coll in es, il ('s t <!l'I'i\'l' que les Ill on-
3 12 L ' APOC.ALYPSE Rt:VÉLf.F.. 1\" 336.
La g nes cl les co llines dan s la Parole signifi ent le Ciel et l'Eglise, où
il y a l'A mour c n vCl'S le Seig ncllr c t l'A mour il l'égard du prochain,
el dans le sens opposé J'enfer Ol! il Y a l'amOllI' de soi e ll'a moul'
du monde. Que le Cie l ct l'I~gli sc où il y a l'amou l' envers le Sei-
gneur' c l l'amour à l'éga rd du pro chain, el ain si où est le Seig neur,
soie nt sig nifi és pa l' les montagnes e t pal' les collines. on le voit
claireme nt pill' ces passages qui s uivent: « J e lève m es yeux vers l es
i\ l ON'fAGNES, d'oil vi enl1l1on secam·s. I J - Ps. CXXr. 1. - f i Foici
sur {cs !\lONT,\G Nt:S les pieds (l'un lIu'ssager lie bonnes nouvelles,
7Jl'oclamanl la 7){/i,v. , , - Nalllllll , li . t.Ésaïe, LU . 7 . - (( Loue:;
J eho vah, MONTAGNES c l COLLINES. )) - Ps. CXLVlI l. 9 . - Il :'IION-
TAGNE DE DIEU, LA MONTAGNE d e [Jasc/wn; ~ I ONTAGNE DE COL-
LINES, LA MO N TA GNE d e Baschan; 1J01l1'qlWi saute::;-VOllS I\'lO NTA-
CNES, COLLINES D~: LA ~ I ONTAGNE que J éhovah d ésh'e Itaf.,ite?·~ que
J tJhovah habitera ù,pcrpëluit é? 1 1 - Ps. Lxvnr. 16, 17.-« Les
~ I ONT /\Gl\"ES sau l èrenl connne d es bdiers .. l es COLLINES, comme
d es (ils du troupeau ; 1Jar devanl l e S eignew' lu enfantes, 6
T {}JTC. 1 1 - Ps. CX 1V. 4 à 7. - ( 1 J e f erai sorti,. de J acob une sc-
l1wnce, ct d e .Jelmdalt un hé1'itie1' d e ?nes :\!ONTAGNt;S, afin que
l es 1JOssi: d ent 1II es élus, el qae m es servit eurs y habitent. )) -
';:saïe, LXV. D. - tf A la coJtsommCltion du siècle. que cell.v qui
sont dans la Judtie s'enfuient dans l es MO N TAGNES. Il - ~laLlh .
XX I V. 16. - Il J dhovah! ta justice, ce sont les l\ IONTAGNES DJo;
nIEU. )) - l's . ..'\XXV t. 7. - (f J éhovah sort i ra et comfJaltra, ses
1Jieds sc liendJ'01'll en ce jOW'-là SUl' la MONTAGNE DE S OLIVI ERS,
llevant les ( aces d e J tJ rusal e n/~ ù l'ode?/{. Il - Za ch. x rv. 3, l,.
- Comme la t\lonlagne des Olivie rs s ignifiait le Div in I\mour,
c'est 17011.1' cela qu e l e Seigneur p endant l e jour 1Jr(}c/wit dans
l e Tc m.ple~ 'mais sorlait p endant les n uils pOUl' l es passer sw'
la ~ I ONTAGNE DE S O LI\' IEH s,-Luc, XX I. 37. XX II. 39. Jean, V [lL
1 ;-el c 'esl 1JOW' cela que sm' cell e MONTAGNE l e Seign ew' s ~e lt­
tretin t avec ses disciple$ SUl' son avénem enl c t S'Ill' la consolll.-
1nalion du sii: cle~ - l \latth , XX IV. 3. l\larc, X ln. 3; - el que,
d e là il vin t il J d rusale m. c l y sOltnhl~ -l\latth. XXI. 1. XXVf.
30. ~Iarc, X I. 1. XLV. 26. Lllc, X JX . 29, 37, XXI. 37. XXI I. 39.
- Parce qu e la l\ lontagne sign ifiail le Ciel e t j'Amour, J dhovah
d escendit sUI'le SO;\f:\IET D E I. A l\IONT,\G NE DE S I NAï , cl promul-
Vers. H ,.
g lla la L oi., -Exod. X I X . 20. X XI\'. 17; - el c'c:s lpo ur cela que
l e Se i gn eu'r { ul l 1'an.s{lgu ré sm' une Il ,·\ UTt: 'IONT,\C NF. dc.'!xmt
PÙJ1 T C, Jacqucs e l J {'{m ~ - i\ l all h. XV II , 1. - C'es t encore pOU l'
cela que Si on était su r UIl C i\l ontag ne. c t Jenl sa lc lll auss i , et que
l'une el l' aut r e a é té appel éc i\'10NT,\G NE OF. " ....:1I 0 \·A II et MONTACNF.
DE SA I NTETi dan s u n grand nomhre de pass<lges de la Parole'.
L es l\l on t<lgnes elles Co ll ines ont le s mèm cs sig nifica tion s aill eurs;
p<lr exemple, - Ésaïe. V IL 25, XXX . 25. X I... 9. X LlV. 23. X Ll X.
1:1, 1 3. LV. 12. Jer ém. X VI. 1_5, 16. I~zé·r. h, XXXVr. 8. J o~ l . 1\'.
1.8. Amos, ~V. 1 . 13, I X . 13,1ll . T's. LXV. 7. Ps. LXXX . 9. 11. Ps.
Cl \'. 5 à 10, 1 3 . - Que l es l\lon l llgnes ell es Co llin es sig nifi ent ces
Amours, on le vo it encore p lu s cl ail'emen t par l e se n s op p osé~
dans l equel elle s sig n i fi ent les am ou rs in rernau x, qui sont l' A mou l'
de soi et l'Am oll I' du mond e, co mm e il es l év i dent d'apr ès ces pas-
sages: (c L e jour d e J ehovah vie nd1'u sw' lou les l c:s i\IONTAGNES
UA UTES, e l sm' I oules l es CO LLI NES "': r~Ev"":E S. ) - É saïe. Ir. 12, 1lJ.
- « To u l e Vall ée se1'a e l evéc~ CC toule !\I ON'f,\ GNE c l CO LLINE
se1'onl abaissées. " - t S<l ïe. X L . 3 ;) 5. - « ]1 C1WCl·.5(JCS seront
l es l\IONTAGNES, c l tOlll.be1·onl l es d egrés , , , - Ezéc h. xxxv irr.
20, 21. - Il !lIc voic i con t re toi, ilIolllagne qui d dt 1'lâs lout e la
t C1 '1'e; je l e 7'dduircâ cn :\IO N T AGN E DE COi\lllUSTION, Il - Jér ém .
LL 25.-« J'ai vnles ~I'IONT A G NES, el "Voici, l'Iles son t (: b?'anlccs~
el toUlcs lcs COr. l.INJ-;S sont 1'cnversics. 1) - J Cl'è lll. 1v . 23, 2 l,~
25. - (1 Un { eu s'cst c1nln'asé d a ns m a colh·c. c t 'i l ellflamm.cNL
l es (oncl cntents d es i\I ONTAGNES. ») - D eutér. xxx II. 22. - Il J e
d C:vas t e1'lLi ~ I O NTAGN E S el CO L L T N '~S . )) - l::S<lïe, X L TI . Hi. -
« Voici, J aco'). je l'ai dislJOsé comme une h ers e, afin que l u
b1'oies cl que lu écrases l cs l\10N TAG NES. el ofin que l es COT.l.INES
comme d e la valle lu r éduises. l)OW' que l e venl l es emporte. ))
- Ésaïe, XLI. 1 5. 16. - « Donnez gloi/'c il J e l/Ovah~ avanl que
b1'onchcn t vos pieds su?' l es MONTAGN F.S D U CR EPUSCU U ;. " -
JéI'c m, X III. 16. - 11 n 'est pas n on pl u s c ntendu autre c hose pal'
l es « SEPT i\ION T,\ GNES sur lesquelles était assise la F cmnne. qui
elail B abylone. J) - Apoe. X V I r. D; - outrc d 'autr€'s passages;
par exe mpl e, - I~saïc, X IV. 13. L. 6. ' J Cl'é m . IX. D. Ézcch. v r. 3,
l,. XXX !.\'. 6. Mi c h. V r. 1 . 2. N<l hum , T. 5,6. Ps. XLV I. 3,4.-
D";}pr ès cc. qui précè de on peu l mainl enfl nl voir cC' q1li {'si entendu
~7.
3Il, L'APOCALYPSE H~;vf:d:E.

pa r u toule .\Ionla g nc e t toule lie furen t remuées de leurs places;))


puis a ussi, ce qu i est en tendu dan s cc qui s uit pal' ( toule Ile
s'curait > cl' les Montagnes n e turent plus trouvées. Il - Apoc.
XVI. 20, Nu 714.
337. Vc rs. 15. El l es J'ois d e la tcri'c, el les gnmds> el Les 'r i-
c/u..'s~ c l {es /oi liarqw:s, el {cs puissants, el loul esclave, ellOltlli-
vn.',sigllifie ccu:v qui avant la sé paration avaient dlt! dan s l'en-
l cwlc 1II enl ria vrai el dll bù}ll, dans la science d es connaissances
da m'ai c l da bien, dans ttfnulilion par (es autres ou lJar eax-
lnênu:s, el ce]Jcn rl anl non dans la vie selon ces cltos~s. Que par
ceu x-I ii soie nt sig ni fiées tou tes ces choses dan s le ur ol'd re, on ne
pe ut pas le savoi r , s i l'o n Il e sa it pas ce qui es t sig ni fié dans le
sens s piritue l pa l' les l'ois, pa l' les grand s, par les riches, par les ki-
liarq u es, par les pu issan ts, pal' l'esclave et pal' le libre; dans le sens
s pi r itu el, par les j'ois son t sign ifi és ceux qui sont d ans les n a is;
pa r les grands .. ce ll x q ui so nt d ans les bi ens; pal' les '-d ch es, ceux
qui so nt dan s les co nn aissa nces du vra i ; par les lâl iar ques, ceux
q ui so nt do ns les co nnai ssances du bie n ; pa r les puissanls .. ceux
qui so nt d ans l'é r u diti on ; par les esclaves, ceux qui son t dans ces
c hoses d 'a près les au tres, ain si d ' ap rcs la m é moire; par les lib1'es ..
ce u x qui son t d tl ll s ces ch oses d 'ap rès eux-mêm es, ain si d 'a près
leur juge me nt: ma is co n fi l'llu' l' pa l' la Pa rol e qu e c.eux-Ià so n t si-
g nifi és par tous ces nom s, ce serait trop lon g ; il a é té précédc m-
lllen t m on tré ce q ue s ign ifi en t les l'ois. N° 20 ; e l ce que sig nifien t
les riches. No> 206; ce que sig nifient les g ran d s, on le voi l ,cla ire-
m e n t dan s Jérém, V. G. Na h. HL 10. Jo nas, 1 H. 7 ; ca r le g rand
se di t du bi e n, 1'\". 896, 898; qu e les pui ssan ts et q ue les esclaves
e t les libr es soie nt ceu x q ui son t dan s l'é r uditio n. d'a près les au-
tres ou d 'a près e u x-mêmes, on le vcrra plu s loin. n es t dit Il qui
avaien t é té dan s ces c hoses, e l cepe ndant no n da ns la vie selon
ell es, )) parcc que les m éc hant s, e t même les plus méchant s. peu-
ve nt être dan s la scien ce e t dans l' e nt en d ement des co nn aissa n-
ces du vrai e t du b ie n. ct au ss i dans beaucou p d'éruditi on , mai s
co mm e il s ne so nt poin t dans la vic selon ces ch oses. e u ac tua-
lité ils n e sont poin t e n elles; ca l' ce q ui es t seu leme nt d a ns l'e n-
te nd em e nt , e t no n c n mê m e temps dans la vie, n' es t poin t d a ns
l' homm c. lit a is {'s t lI ors de lui com me dan s le ycs liuu! c; mai s
Vcrs. 15. C II A )' ITH E S I XIÈi\U:. 315
cc qui est en mên1e temp s dans la vic cst dans l'h omme, ce la cst
au dedans de lui comme dans la lIl aison; cClix-ci donc so nl con-
servés, el ceux-là so nt rejetés.
338. Sc cl~chiJrcnt dans les cavernes cl da ns les l'OC/WI'S des
1nonlagnes~ signifie eux m .ainlClllml dans les maux el dans (cs
{au ..,; du nULl. Si pal' se cacher dans les cavernes (:l dans lcs ,'0-
chers des montagnes;> il es t s ig nifi é être dans les maux e t dan s
les faux du mal, c'es t parce qu e ce ux q u i o nt fe int d ev tl il t Je m o nd c
d' ê tre dans le bie n de l'tlmour, et ce pendant Ont c ie dan s le Hwl,
se cachent <lprès la mor t cla ns des cavernes; ct que CCliX qu i ont
feint d'être dans les vra is de la foi , cl cependan t on t élé dans les
faux du mal, se cachent dan s les l'ochcrs des monta g nes : les C' n-
trées <lpparai sst!ll l com me des trous dans les terres, ct co mlll e des
fissures da ns les monta g nes, où ils sc glisse nt comme des ser-
pents, e L ils s'y cache nt. Que te ll es soic n t leurs demeures , c'cs t
ce que j'n i vu t rès-souvent. De là vient que par les Cavcrncs sont
signifié.; les maux c hez de tels hom mes, ct par les !ro us et les fis-
sU l'es Ics faux du rnal, dans les passages slIiyants : (I En cc jour-lil;>
ils enlreront dans de,') CAVF.RN t:S Dt: R OC IU : RS , el d ans lies 'l'nous
DE LA PO USS It.:RE, quand se Mvera J ého vah l'ow' épouvanler la
ter1'C. Il-Ésaie, II. 19.-«( En ce jOltr-là~ 'ils enlreront dans Ics
C REV ASSES DES IWC Il EHS, et dans les FISSUHES D ES HOC H ES, Ù. cause
tic la (ray eur d e J é hovah. )) ,- I::sa ï e, 1r. 21. - «( I ls habiteronl
dans la FENTE d c s v allées, el d ans d es 'l'nous d e (a tc1Te el d a n s
d es HOCI-U:HS. Il - Job, XXX, 6. - « L'orgueil d e ton cœ u r l'a
trompé, toi qui habiles d aus (es FEl\'T I~S ou Roe Il ER. 1) - Abd.
Vers. 3. - t , En cc jour-là;> elle,~ viendront;> c t clics se 1'(']Joseront
dans les fl e uves d e d ésolations el d alls les F I SSURt:S I)ES RO-
C II ERS. ) - 1~saïCt V U , 1.9. - « Le palais sera d ése rt .. coteau cl
éminence (il y au ra) sw' (es CA V f.R:'i' ES il étentil e. J) - Ésale,
:XXX t r. 1Q. - « L'orgueil d e lon cœur l'a lI'oll/pd;> lOi qui lta-
bites dans le s 'l'nous ou HOC HER. ))-Jcrcm. XL I X, 1 6 , -11 I ls en
{ CI 'ont la chasse de d ess us tOUl e montagne el lOule colline. ri de.:s
TR OUS DES nOCIiEHS; ils ne s(.1'onl poinl souslraits if. 11ICS n.:-
ljll1'ds, el ne sera poinl cachée lc w ' i n iquité. Il - .léré m. X VL
16,17. - (1 En Ct: jour-là, l'cn{anl qui lelle jouera sur le Tnou
d e la v ip è ,' c~ el Cen{mtl sevn! Sllr la C ,nERNE du basilic mel/ra
la main, 1) - ]::salc, X r. 8,
3IG 1\ " 339.
339. Vc r s. 1.G. El il:} disaient lt 'U X montagnes e l au.~r; rochers:
'l'O'InJJcz .sw· 1tOUS" el cachez-nous d e la (ac e de Celui qu i est
a..ss is sur le: Tr6llc, el cie la colère d e l'A[Jneau~ s i gnifie les C011.-
linHalions du 'mal par l e: (aux el du {au.,; d 'a près le mal, au
point qu'ils He 1"l.'cDnnaissaicnl aucun Divin. du S eigneur. Par
les 1Iwnla(Jucs so n t sig niri cs les amours mauvais, pa r conséquent
les maux , N" ::>3G; c l par les 1'oc/wrs so n t s ignifiés les fa u x de la
foi; pur lombe r su r eux ct l es cacher, il est sig n ifi é l es mettr e en
::; ûl'clé con ll'C l' infl ux venan t d u Ciel j e t ca mill e cela se fai t au
moyen dc s confirmatio ns du ma l pa r le faux , el du faux d'a près le
mal, voi lù po urquo i ces confirmations so nt sig nifi ées; pal' sc ca-
cher d e la (ace d e Cc.: lui qui est asssis sw' le 1'1'6ne~ cl d e la co-
lè1'e de l'Agneau , il es t sig n ifié ju squ'au point d e ne l'econnaHl'C
a ucun Div in du Seig neut'; pal' Celui qu i est assis SUl' le T rô n e est
e ntend u le Di \'in du Seigneur il quo (de qui tou t p rocède), et pal'
l' Agneau le Seigneul' q uant au Divi n lI umain; le Seig neur quan t
ù l'un et il l'nuI re Div in éLai t sur le 'l'l'One, c om me il a é té mo ntré
.;i-dessus. S'il est dit Il de sa face e t de sa colère, )1 c'es t parce que
t OliS ce u x qui so nt d.1 ns les ca ver nes el dan s les roch ers n'ose nt
pas e n sortir le pied, n i m ême me Lt re un doigt dehor s, à ca use d u
tou r men t et de la tor t u re lorsqu' ils le font; e l ce la, parce qu'ils
o nt en haine le Seig ne ur , a u poin t qu' ils ne peuvent e n pro n oncer
le nO ll1 , c t q ue toutes choses so nt rempli es pal' la sp hère Divine
du Seigneur, qu'ils ne peuve n t éloig ner d'eux qu'au moyen d es
con fi rma tio ns du mal pal' le faux e t du fa ux d'après le mal ; les
plaisirs d es maux produise n t ce t cfreL LI es t signifié l a même c hose
pal' ces pa roles, dan s 1I 0sée : Il I ls diront aZl.'V montagnes: Cou-
v r e:::-nous; el ltU,1J collines,' T01nlJ ez sur nous. Il - X. 8; - et
pa l' celles-c i, dans Luc: Il l llors ils t:01nmen cel'onl iL dire aux
'l/wIIlagn es " TOlltbe ::. S'Il1' nous .. c l aULV collines: COllVJ'C::-uous. n
- XX lI l. 3 0. - Qlle cc so il là le se ns spir ituel de ces paroles, on
n e peut pas lc vo ir da n s la le Urc, ma is on le .. oit dans le se ns s pi-
ril uel e n cc q ue, q uand a lie u le .Jugemen t De m ier , ce ux qu i sont
dans le m al, et veulen t ê tre 'da ns Je bie n, so uf1'rellt et es tourments
l'I'uc ls d a ns le co m mencemc:n t, tandis que ceux qu i se confirm en t
da ns leu r mal pal' les faux cn so uffrent de moin s cruels, cal' ccux-
ci couvrent leu l' mal par les faux, tandis que ceux-là mette nt le u r
l'crs. lG. C II APITKE SIX I E:\U:. 3 17
m al à nu ;ct ne pe u ve n t a lo rs so uL e nil' j ' inllux lJivin , co m me on
Je voi t dan s ce qui s uit : les cave rn es e l les antres, d ans lesque ls
ils se je Uent, son t des correspondances.
340. Vcrs , :1 7. Parcc qu' il es l v eUlt lu jouI' (Jral/d d e sa CQ-
Mrc~ el qui pulll se maint enir ? signifie qu'ils sonl ({'e:lI:J;-1nt!'lm,'s
(l avenus tels 1Jar la séparation fi'avec les bOlls cl Lc,s fidèles il
ca use du J ugem enl 1Je:1'nie1'.. qu'ils nu soutiendl'aieH l 1Joilll
aul 1·cmelll. Par il: g ra nd jour d e la colère d e l'Agneau est
s ignifié le jour du Ju ge m ent Der ni er ; e L pal' qui p eU l se main-
lellir il est sig nifi é n e pou voi r sou tenir il cause du loul'ln e nt : en
efTe l, q uand a rri ve le J uge ment f)(,l'Ili c l', le Se ig n eul' appr och e
a vec le Cie l; e t d' cnt r c cc u x qui so nt a li- de sso us, dan s le J\ lon dc
d es esprit s, il n'ye n a pas d ' au tres qui pu isse nt so utenir l'avé ne-
m e nt du seigneu r que ceux qu i sont intéri e urem c nt bons, c t il
n 'y a d' inté ri eurcm e nt b ons qu e ce u x qu i fui ent les maux co mm e
péchés e l qui s'adressent au Seigne ul'. Que le jour de la co lè re du
Seig ne ur sign ifie le Ju ge ment De rni er , o n le voit (',Iairemcnt pal' ces
passages : (( P cndanl que n e v i enlpas encore sw' VOltS rE MPORTE-
1\! ENT DE LA COLf: R E de J éh ovah ; 1Jendanl que n e v i eNl pas encore
S UI' vous l e Jocn DE LA CO L t:HE d e J cJlwvah; p eUl -(Ul'e se:l'ez-
VOliS caclu}s au .JOUR DF; L ,\ COL È BE d e J éhovall. Il - Sép h. Il. 2 ,
3. - IC Voici~ l e jour d e J ého vah vienl ~ cr uel e l (l"indignalion ..
el d ' El\IPOHTE1\!ENT DF. COLÈnE, Il - '::saïe , X LII. 9,13. - fi PI'O-
c h e es t ll: grand JOUR DF. J ,t l-JO VA II ; J OUB D' ElIIPORTEM ENT, cc jou/'-
là; jow' d'angoisse et d e dé l'resse~ jour de: léuè{)/'cs c l d 'obscu-
,,'il é. )1 - Sép h. 1. lu , 1 5. - «( Elle eS l ve)iue .. TA Cod:nE; el l e
temps 1JOUl' les m orCs d'(]l1'C jugés .. Cl de donn er la l'éco71lpense
à l cs serviteurs, cl d e 1Jel'dre ceu.1l qui 1Jl:l'delll l a U'1TC. )) -
Apo e. Xl. 18. - tC JJais ez le Fils ~ d e peur qu'il 1te s'irrile cl
que vous ne périssiez en c ltentin, car s'em l.wllSent bienlôl SA
C OLtRE; h ew'cu:1l tous ceux qui se confienl en Lui. Il - Ps. LI .
12.

3lti. A ce qui précède j'ajouter ai ce MÉI\lOIlAULE, J e vis ra ssem -


Ll és,a u nombre de six ce nt s, d es m e mbres du Clerge d'Ang le te rre
1. 27*.
318 Nu 3I,1.
qui pl'iaie nt le 5c ig nc lll' de leul' pcrm c Lll'c de monte r dans un e
Socié té du Ciel s upé ri eur; c t il leu!' ful donn é per mi ssio n, c l ils
ll.lon tè re nt ; c l (Juand ils fur en t lIl on lés, il s viren t le ur He i, l'aïeul
du BoÎ aujou rd'hui rég nant (* ) , cl il s s'c n réjouirent; lui alors
s'approc ha de deux Évêq ues qui é taien t parmi eux, e l qu ' il avait
co nn us da ns le Monde; c t, en tran t en conversa ti o n avec eux, il
leur dit : u Com me nt ê tes-vous ve nu s ici? Il Li s répondirent qu'ils
ava ie nt adressé une sup pl ication au Seigl lcu l', ct que la per mis-
s ion le ul' avai t élé accordée. Il leur dit; Il PO\lrqu oi au Seig n e ur,
e t nOIl à Dieu le Père? 1) Et il s dirent qu' il s avaient été ainsi in-
s truits e n bas; el il dit: (( Es t-ce qu e je n e ,'ous l'ai pas dit qu el-
que foi s dans le i\ londe, qu ' il faut s'adresser a u Seig ne ur ; puis
auss i, que la Charité est le principal ? Que m'avez-vous l'épondu
nlors au s uj e t du Seig ne ur '? 1) Et il le ur fut donn é de se rappeler
qu' ils avaien t répo ndu qu e , quand o n s'ad resse au Père, on s'a-
dresse a ussi au Fil s. Muis des Anges, q ui é taie nt autou r du Hoi,
leur d ire nt: (( Vous vou s t rompez, vo us n'avez point pe nsé cela, et
l'o n ne s'adresse po int au Seig ne ur qu and on s' adresse à Dieu le
l 'ère , mais o n s'adresse à Di e u le Pè re quand on s'adresse au Sei-
gne u!' , parce qu'il s so nt un co mlll C l'ùme et le co r ps; qui es t-ce
(lui s'adresse à 1';lOle d'u n homme et de celt c manière à son corps?
es l-ce que qua nd on s'ad resse fi. un homm e q ua n t fi. so n corps que
l'o n voit, on ne s'adresse pas aussi fi so n [L me qu ' on ne voit pas? Il
A cela ils ne pu renll'i en ré po nd re ; e t le Hoi s'ap procha des deu x
tvêquc s, e n tenan t fi. la main deux présent s, d isa nt: Il Cc sont des
p rése nt s du Ciel. )1 C'é taient des formes célestes d'or; e t il vou lu t
les leur tendre; mai s alors un nu age som bre les cac ha et les sé-
pnra, e t ils desce ndire nt par le chem in par leque l ils é taient mon-
tés ; e t ils écrivirent ces c hoses da ns un livre.
Tous les autres mem bres du Clergé d'A nglete rre, qu i avaien t ap-
pris qu' il ava it é té acco rdé à leu rs co mpag no ns de mont er dan s le
Ciel s u pcrie ul', s'eta ient assemblés nu pied de la montng ne, où ils
nltcllda ient le ur re lou !'; e l qua nd ceux-là fure nt reve nu s, ils saluè-
re n t le ur s frères, e t racon tèrent ce qui leul' é tait arrivé dans leCiel,
c t que le HO I nvnit donn é aux Évêqu es de ux form es cé les tes d'or de
l'aspect le plus beau, mais qu'clics étaicnt tombées de leurs mains;
(*) Ceci <1 clé écrit SOli S /C l't' gnc de Georges JII , pClil·fib de Georges II.
C H A Pl'fl\ E s c'u ti'U :. 3 1.9
c t alor s de l' endroit à d écouv ert où il s éta ie nt ils s' en allèrent dan s
u n bois qui e tait proc h e, et ils pa rlè re nt en tre e ux, regarda nt de
lou s cô tés si qu elqu' un ne les ente nda it pas , m,lis touj ours es t-il
q u'on les e n te nda it; ils parlaie n t de l' unanimité c t de la co ncorde,
e l a lo rs de la sup rém a li e c t de la do min ati on; les tvêqu es par-
laien t, e t tous les autres do n naien t leur asse n time nt; c l tout à
co up , ce q u i m'é tonna, ils n'apparaissaient pl us co mm e en g rand
n om bre, m ais comm e un se ul h o m me gra nd, d ont la face é tait
semblable à la face d'u n lion, aya nt su r l a tê te une tiare e n form e
d e tou r , SU l' laque Il e élil it un e co uro nn c, c t il pa rlait d'un ton
élevé el marchai t d' un pas lurge; c t, r egarda nt d erriè r e lu i, il dit:
«( A qu el a utrc qu 'à m oi ap par ti e nt d e d ro it [a s uprémati e? J) Le
Ho i rega rda du Ciel e n bas; c t il les vil, d 'ab ord tou s comm e un
se ul , c t e ns uite co mm e plusie urs d ' un mêm e sentim ent, la plu-
part, co mm e il le dit , e n habit séc uli er.
L'APOCALYPSE

CHAPITR E SEPTIÈME

1. El après ces choses, je vis qualre Auges qui se le-


na ien t S llI' les quatre angles de la terre, l'ctenant les quatre
vellts de la tClTe, afin que Ile so u!ll;1l point un vent SUI' la
terre, ni sur la mel', ni su,' aucun arbre.
2. E t j e vis un au tre An ge qui m ontait du lever du so leil,
aya nlle scea u du Die u Vivant; ct il cria d'une voix g ran de
a ux qU:Jtl'c Anges, auxquels i l ava it été donn é de nuire à la
terre et a la me,',
3 . Disa nt: Ne nu isez point a la tcrre, ni à la m er, ni
aux arbres, j usqu' à ce que nou s ayon s marqué les servit eurs
de noll'e Dieu SUI' leurs l'l'ani s,
h, E t j 'entendi s le nomlwe des ma,'qués, cenl quaranle-
q ual,'e mill e ma ,'qués de toute tr ihu des fil s d'Israël.
5, De la l,'ibu de J ehu da h douze mille marqués ; de la
t ribu de Ruben douze mil le marqués ; de la lri bu de Gad
douze mille marqués,
6, De la lribu d' Asche.. douze mille ma,'qués; de la tribu
de Naphla li douze mille mnrqués; de la tribu de Ménasseh
douze mille marques,
C HA l'l'CHE SE P'Ctf: l'!a: . 321.

7. De la tl'ihu de S im éon ùouze mille marqués; ùe la


tribu de Lév i douze mill e m:lI'qu és ; de la trihu d ' l saschar
douze mille marqu és,
8 , De la tl'ibu de Z ébu lon dou ze mille marqués; de la
tribu de J oseph douzc mille marqués; de la tribu de Ben-
jami n douze m ille marqués.
9. 1\ près ces choses j e vis, et voici, une foule nombreuse.,
que pel'sonn e ne pouvi.l it compte,', de tout e nation, et trihus .,
et peuples , et lang ues , sc tenant devallt re TrOne et de\'ant
l'Ag neau, l'e r ê tus de robes blanch es, et des palmes dans
leurs main s;
1 0 , Et ils c riaient d ' une voix gran de, disant: L e salut
ù notl'e Dieu, qui es t ass is S UI' le trOne, el à l'Agneau.
1'1.. Et tous les Anges se tenai ent autoUi' d u tl'One, e t des
An ciens, et des quatl'e Animau x; et ils tomhèl'ent devant Te
trOnc sur lellrs races, ct ado rèrent Die u.
1 2, Disa nt : A men ! la bénéd ic tion, e t la gloi l'e, et la
sagesse, et ('acti on de g l'tlces, et l' honneur , et la pu issan ce.,
e t la force " no tre Die u aux s ièc les des s iècles. Amen !
1 3, Et l'un des A ncicns l'épond il, m e d isant: Ceux-ci,
r e\'(~ lu s de robes blanches , qui sont-il s, et d'où sont-ils venus?
14 . EL je lui dis: Seigne ur! toi, tu le sais, Et il me
dit: Ce sont ceux qui viennen t de la tribulation g rand e, et
ils ont lavé leurs r alles , ct ils ont blanchi Icurs robes dans
le sang de l' Agnea u,
15, C'est p Oli l'quoi il s son l ùe vant le trOnc de D ieu, et
ils L e senent jou r eln u il dan s son te mple ; et Cel ui qui est
assis sm' le trOn e Iwb itcra SUI' eux.
16. H s n'aul'ont plu s faim , et ils n'a uront plu s soif; et
point ne tombera su r eux le solei l, ni aucune chalcUl'.
17. Parce que l'Agn ea u, qui ( est ) ùa ns le milieu du tl'one,
3 22 L'APOCAL\'PS ,.; nf:v.i;!.f;E.

les paU l'a el les conduira ve rs de \Ii\'antes fon taines d ~ea ux ;


et Dieu ess uie,'a toute larme de leu rs ye ux,

SENS SPIH I TUEL

CONTE NU DE TOUT LE C H API TRE. Dans ce Chapit re, il


s'agit de cellx qui so nt et qui se,'ont dan s le Ciel CIlI'élien;
et d'abonl , de leur séparation d'arec les méchants , Vers, 1
il 3. Après cett e séparati on, il s'ag il de ceux qui sont dans
l'amour envers le Seigneur et pa l' suite t13ns la sagesse,
desq uels se composenl les Cieux supérieurs, Vers. I I il 8;
et de ce ux qui son l par le Seig neur dan s la chal' ilé et ùans
la foi de la cha ,' ilc, pa rce qu'ils Oll t co mball u con tre les
maux , et desquels sc co mposent les C ieux inférieurs, Vers. 9
à 17,
CONTENU DE C H AQUE VERSET. Vel's. 1.. Et a}"J1'f'.5 ces choses, je
v is qu. atre Anges qui se tenaien t sur les quatre angles d e la
t erre, s ig nifi e main te na nt tout le Ciel rn e lTo!' t po ur faire le Ju -
geme nt Dernier : 1'clellalll les quatre vcH(s de la ll.'JTe, afin que
n e soufllât 1Joint u n venl sur la te1T e, ni sw· la 111 er , ni sm' au-
cun arbre, sig n ifie qu'u n in flux plu s prClc h e e t pa r sui te p lu s for t
d a ns les li e u x in rér ie urs, Ol! les oons avaien l Olé co njoints aux
m éc h an ls, fut retenu e l s uspe ndu pa r le Seig n e ur: \' c rs. 2, El je
v is HU aulre Ange qui monlail du lcve1' du soleil, sig nifi e le Sei-
gneu!' pourvoyant e t modérant : ayanl le sceau du Dicu V i cant,
sig nifi e qu i se nl co nn aît tous ('t c hac un, el peut pa r Lu i- :\ Iê me les
ùi s lin guel' et les sé pa rer les UIl S d 'avec les au Lres : el il cria d'une
voLe grande a u x quatre Ang es ~ auxquels il avail dé donné d ,,'
nuire il. la terre cl il la mer, (Ver s. 3.) disant: Nt' nuisez 1Jo int
ù. la terre ?li ù. la mel'~ ni aux arb1'cs, s ign ifie pa l' le Seig ne ur
J

la s uspensio n e t la rétenti on d e l' in flux plus proche et plus fort


da ns les li eux infér ieurs : jllSqu~ù ce que nou s ayons l1W1'qWJ les
CHAP1TRE SEPT l t:ME. 323
serviteurs de uDtre Dieu sur le urs fronts . signifie avant qu'aient
é té sépa rés ceux qui so nt par le Seig neu r dan s les vrais d'après 10
bien : Vers. ta. Et j'entendis le nmnbrc d(.'s marqués, cent qua-
1"ante-quatJ'e 1nille, sig ni fie tous ce ux qui recon naissent le Sei-
gnellr pOlir Dieu du Ciel el de la Te rre, el qui par Lui, au moyen
de la Parole, so n t dans les vrais de la doc t rine d'a pres le bien de
l'amour: marqués d(.' toute tribu des {ils (['Israël, signifie le
Ciel e t l'Église du Seigneur com posés d'eux: Vers. 5. D e la t1'ibu
d e J ehuda h douze mill(.· l1Utrqlt(J.s~ sig nifi e l'amolli' céleste, q ui
cst l'amoul' envers le fe ignou r. e l ce t amour chez tous ceux qui
sero nt dans le L\o uveau Ciel e l dans la No uve lle I~gl i se : de ta trib'lt
d e nu.beu douze mille marqwJs, sign ifi e la sagesse d'après l'a-
mour céles te chez cc ux qui y sero nt: de la tl'ibu de Gad douze
lIâtle 1ItCll'qWJS, sig nifi e les usages de la vi e. qui appa rt iennent à.
la sagesse d'al)l'ès cc t amOUI', c hez CC liX qui y se ront: Vers, 6. D e
la l ribu. d'Asc lter dou.::e ntille '1nm'qut:s, sig nifie r amoul' mut uel
chc7. eux: d e la tribu de Naphtali douze mille nUI1'qués, sign ifi e
la perceptio n de l'usage et do ce que c'est qu e l' usage, c li ez e ux:
d e fa tribu de Ménasse lt douze mille ma1"qu ds~ sig nifie la vo-
lonlé d'êt re utile el les acles, cliez eux : Vers. 7. Oc la tribu de
Simeon douze mille mm'qll és~ signifie l'amour spiritue l, qui est
l'arnou r à l'égard du prochain, c hez e ux : de la td bu d e L évi
douze mille marqués, sign ifie l'a ffectio n du nai d'après le bien
d'ou provie nt l'intelligence, ch ez eux : de la tribu d ' / saschw'
douze mille mm'qll é s~ sig ni fie le bie n de la vie, c hez e ux: Vers. 8.
D e la u'ibu d e Z ebulon douze mille l1utrqués~ sig nifie l'amour
co nju ga l du b ien et du \'l'ai, c hez e ux: de la tribu de Jos eph
douze mille nuo'qués, signifie la doctr ine du bie n el du \'l'ai, chez
eux: de ta tribu de Denjamin dOll ze mille nwrquis, signifie la
"ie du vl'id d'ap rès le bien selo n la doc tri ne, c ll ez eux : Ve rs. 9.
Après ces choses je vis, el voici; une {ou le 1'101nbreuse, que: per-
sonn e fte pouvait compler~ signifie tous les autres qui ne so nt pas
d'en tre les recensés, e t son t cependant da ns le Nouveau Ciel et
dans la No uve ll e Egli se du Seig neu r, ct ce son t ceux qui co mpo-
sent le dernier Ciel c t l ' I~g lise ex te r ne, desquels pe rsonne (lue le
seigneur Seul ne co n naît la qualité: de taul e nation, et t ribus,
(' l p eU1Jfes, c t lal/ oues, signifie tou s ce ux , dan s le ;\Ioode Ch ré-
32/1 L'.\ POC .\LYPSf. Hf.Vt: LË E.

tien, qui son t dans \<1 religion d"après le bi en c t dans les vrai s d'a-
près la doc tr in e : se [enant devant le Triin c et d evant l' Ag1leau,
sig nifle écou tant le Seigneur ct faisa nt cc qu'il comma nd e : r e-
vêtus de 1'obcs b/oucllCS, c l d es palm es dans lcw's u wins, si-
gnifie la com muni cation c t l a con j onc ti on a\'ec l es Ci eux supé.-
rieurs , c L la co n fession d 'ap rès les Di vin s Vrais: Vcrs. 1.0. El ils
criaient d ' wu: voix a,'audc~ dis(ml : Le saltli Ct notre Dieu, qui
l'st ass is sur l e l1'ûu c , el il CAgn crm, signifi e la reconnaissance.
de cœur que le Seign eu r est leu r Sa uveur : Vc rs. 1i. El tous l es
Anges sc t en a i ent (mlour du. lrônf', el des AlI cic ns, c l d es quatre
Animaux, signifi e tou s dan s le Ci el cn (i cI' : Cl ils t o m bè r ent d e-
vant le l1'(me s'W' [ CW ·S ! llC('Sll ct a rlvri:rClll Dieu, signifie leur
humiliatio n d e cccur, e t d 'a près l' illunilialion l'adoration dll Sei-
gneur : Vers. 12. Disant ;1l1l.('n.' sig nifi e la Di vine Vé rité, c t
d'après clic la co nfirm a tion: fa bénùlict io n. , e l la g loir e, ct la
sagesse ~ e l l'action d e grrÎcrs:3 s ig nifi e les ni vin s Spirituels du
Seign e u r : c t l'honne ur, ct l a puis.wl1I ce, ct la (oJ'ce ll s ig nifie les
Divins Céles tes du Seigneut' : il n otre Dic u au.c s i i:clcs d(!s s iècles .
s ig nifi e ces c h oses dan s l e Seig n eur et pal' le Se ig n eur à éte rni té:
Amen! s ig nil1 c l'a cq 1liesce me nt de tous: Vers 13. I.!.L l'un d es
Anciens r é pond it , 11W (lisant: Ceu:r-ci, 1'CVl )tw; d e 1'obe s blan-
chesll qui sont-ils, ct d 'où sont-ils v e nus ? (\'e/'s. 14 , ) Ri je: lui
di.s : Seigneur! toi, tll le sais, s ig nil1 e le dési r cie savo ir el la vo-
lont é d'interroger, pui s la ré ponse el l' inro l'm a tion : et il1ll e: dil :
Cc sont ceux qui viennent de Cal/fiction grande , signifie qu e cc
sont ce ux qui ont é té dan s les tentati o ns, el ont eomha llll co ntre
les maux et les raux : c t ils ont la vé lew's 1'obes, sig nifi e e t qui
o n t ))llril1 é de s mau x du ranx leurs princ ipes r eli g iC' ux : et ils ont
blanchi leurs "obcs dans le sallg de l'Agneau , s ig nifi e e t les ont
pUl'il1 és d es faux du mal par tes vrais, e l ont é té ain si n'for més p:l l'
le Seig ne ur : Ve rs. 1 5. C'e st pourquoi ils saut d e vant le t rône de
Dieu, ct ils Le ,çervcnt jow' cl nuit d a ns son t em ple; el Celu i
qui est assis sur le l1'ônc hab i l era sur CU.T, s ig nifie qu'ils son t
en présence du Seig ne ur, e t qu'il s vive nt :'lVce co ns tan ce el fid éli té
selon les vrais qu'il s r eço ive nt de Lui cla ns so n I ~g t i se : Ve rs. lG.
Ils 1eauront 1Jlus f ail1t ll c l ils n'au ront plus soif . s ig n il1e qn e
dans la su ite ils ne manqu ero nt ni de biens ni de vl'ais : r i rw'inl
C IlA P ITR E SE PTI~:ME.

nc lom bera s u r eu x le soleil, n i a uc lUW c halcw', sig ni fie q u e


d ans la s uile ils n'au r on t point cle co n vo iti ses pour le mal ni po u r
le fau x d u m al: Ve r s. 1 7. Parce que l'Agneau, qui (est) da ns le
1nilieu d u T r6n e, les lJClilra~ signi fi e qu c le Seig neu r Se ul les
ins trui ra : cl les con du ira vers de v ivanles fonlai nes d 'cau :!;, s i-
gnifi e c t les co n d uira pa r les v ra is de la Pa rol e ù la conjo nc tion
avec Lui: l.'l Dieu l.'SsllÎe1·a tollle tann c d c l eu l's ?p::1.l.v, s ig nifi e
qu ' ils n e sero nt plu s da ns d es co mba ts co nt re les mau x e t les fau x
du m a l, e t ai nsi n e sero nt plus d a ns les do ul c u rs, mais q u' ils sc-
l'o nt da ns les b ie'lls c t cl an s les vJ'ais, e t pal' s uit e clans les joies
cé les les pa r le Seig ne u r.

EXPLICATIO N

3lt2. Vc r s. :1... A1J1'ës ccs choses, je vis qlta l 1'C An ges qui se lc-
nai enl su r les q ualre ang les de la terre, sign ifie lIWillleltaUl
t out le Ciel cn en Orl lJow' (ah'c l e J u gc m ent Dernier sw' ceu .'C
qui é t a i ent dans le il/onde des espr it s. S uive nt ma inle na nt S Ul'
l'é ta t d u Mo nde spiritu c l, imm éd ia teme nt <l vant le ./ug{, lllent DCI'-
niel', plus ieurs c h oscs qu e perso nn e n e pe ul s avo i" qu ':ul mo yen
d ' un e révé la tion fa it e pa l' le Seig ncuJ' ; e t co mm c il m 'a é té d on né
d e vo ir co mm ent a é té fail le Juge me nt De rni er, e t d e' vo ir au ss i
les eh angeme ills qui l' ont précéd é, e lles orclinatio nsqui l'o nt su ivi,
je peux pal' co nséquent l'app orte r ~c qui es t s ig nifi é pal' toutes l{'s
c h oscs q u i so nt da ns ceChapit l'c e t d a ns les Cha pitres s ui va nts. Ici,
pa l' les fjuat1'c An ges es t sig n ifi é toul le Ciel; pa l' les qua l l'l.'A ng le$
de la l erre cs t s ig nifi é lout le. l\loncle d es es prÎts, q lIÎ ti c nll e mili cu
e ntrc le Cie l e t l' Enfer; ca l' le Juge me nt n erni er Cl é té l'ail S Ul' ceu x
qui é taie nt d a ns le :\lo ncLe d es cs prit s. e l n on S UI' qui qu e cc so it
da ns le Ciel, n i S Ul' qu i q ue cc soit d a ns l' En fer: si pa l' lE's An ges
il es t sig ni fié le Ciel, c'es t parce q ue pa l' l' Angc d ans le se ns su-
prê me il es t e.nte nd u le Seig ne ul' q ut'l nt au Oi\in lI u ma in, N° 3ltLt;
et comm e le Ciel est Cie l d 'ap rès Ic Seig neur, pa l' les An gcs au ss i
es t s ig ni fié Ic Ciel: s i pa l' Ics qu a tre An ges, ici, il es t s ig ni fi é tout
le Ciel, c'es t pa rcc q u'i ls fur c nt vus S0 t{' lI t'1 l1 1 S UI' les qua lre I\n gles
:!K .
32G L'APOCALYPSE It É.VÉ. LÉ.E.

de 1 ~ terre, c l CJ ue par les quatre Angles so nt sig nil1 ées les q ua tre
Plngcs. S' il es t sig ni fié qu e tout le Cie l é tait alo r s e n effo r t pOUl'
faire le Juge me n t Dernier , c'es t pill'ce que le Se ig ne ur, quand le
Jugement all ait avoi r Ii e ll , fit ap proc her les Cieux SUI' le l\l ondc
d es es prits, e t qu e par l' approche des Cieux il s'opéra chez ce u x
qui é taien t <lu-d essou s un tel chan ge me nt de l'é lal des in térieurs
appar tenant au montaI, qu ' ils ne virent que des ter re urs devant
leu rs yo ux. Que les An gles sig nifi e nt les plngcs, c t qu e par s uite
les qua tre angle s s ig n ifi e nt toutes les plages, on peu t le vuir par
les passages sui V:lnts :(( Vous lI lCsu n ;!J'c::;, hors d e la v ille;> l'AN-
GU: vers l'orient, rANCLE vers le 1uidi, l' j\ NG I.": vers l'occident,
ct CANGLI-: vel'S l e Sl.'pU' nlrio1l, Il - Nomo, X XXV. 5. - 1 'u fe-
(f

'ras les ais ]Jour r ll abitacle, vingt a is 1Jour l'A NGLE du midi,
cl pOUl' l'ANGLE du se pt entrion v'ingt ais. 1 1 - Exod e, XXVl. 18,
20,23. - (fEl l e PW'vis il l'ANGLE du midi;> il. l' A NG LE du Sl.'p-
lCn l rion, it r i\ NG Io E de l'occident, ct il l'ANGLE d e Corienl . 1 1 _
Exod e , XXV fl. 9, 1:1., 12, 13 . - Les quatre PI<l ges so n l au ss i appe-
lées sou ve nll es quatre Angles dan s )::zéchi el ; parexem pl e,-Chap.
XLvrr. 18 ,19,20; e t Char. XLV I r I.-Comme les Angl es s ignifi e nt
les plages, c'es t au ss i po ur ce la qUÏl s s ig nifi enlloutC' s c hoses, a in s i
t oul es les ch oses du Ciel ou d e l'En fer, so it du bien e t du vrai (011
du mal e l d u faux ), c'es t évi de n l par ces passages: (( Salan sorti1'(l
pourstJduù'e les nations qui sont au.xqual1'e A:\" GLEs d ela terre. 1)
- Apoe. XX . 8. - (( J e: 1"elnnt clwrai les nat'ions;> ct d evas lés se-
l'oni lem's ANGLES. Il - Sé ph. Il L G. - (1 JSJ 'ad (ulréu ni comnw
un seul lw m:m e, cl ils se lÎlu'ellt, les ANG L ES d e Loulle peuple. 1)
- Juges, XX. 1, 2. - Il Il s'élèvera u n scepl]'(} cl'l sraël, lequel
brisera les i\ l\'G L ES d e Moa b. )l - Nomb. XX I V. 17. - f I J our d e
trompell e cl de claw eur sur les A NG l. ..:S élevés. )l - Séph , 1. 16.
- «( 1\ l'c.t:lnjmild {[('s A NG LE S j e lcs rejellc1'ai, )l - Deuté r.
XXX If. 26, - Que l'A ngle s ig nifi e le d erni e r qui sou ti ent les su -
périeurs, com me le fond e me nt la m a iso n , e t par co nséq uent toutes
c h oses, on le voi t clai re ment pal' ces passages : (f - J e vais l'onder
en Sion une l'lIERnE O'ANG LE d e prLv, d e fondation fondee. I l -
t saïe, XXV l lr. 16. -(( On n e prendJ'(l poin t d e toi la 1liel're1J01l1 '
/' A iSC LE , 11- J ér é m. L f. 26. - u /J e J elwdah vie:ud ra la PI Enn E
A NGu r~,\JRF.. Il - Zac h. X. li. - 1{ La Pierre qu'ils Onl1'rjel éc est
Vers. 1 , C Ut\J> ITn E SE l'T l b lE. 327
(Lcvcnue l(Jle d ' ANG r~E. ) 1 - !"'S, CX VIIr. 22. i\lat\ h, XX I.la:2, l\ larc,
X I I. 10. Lu c , XX. 17 , '1 8.
3la3. n ctenanlles quatre veuls fi e la lf'1Te:3 u tin que 1W sO lll/ldt
1Joint u.n vent StU' la l eJT C~ ni Sllr la 'IIu: r:3 ui sur aucun a l'v J't:..',
signifie qu' uu ùl{lnx l,las pl'oclu: Cl par suile plus I01't da ns les
lieu x i llféri eurs, oit les va n s a vaù:ut ét é conjoints wu; 111(:-
c ltanls :3 fal "eten u ct SUS1Jcndil lJa?' le 5,'eig new', 1/ fau L qu'on
sache que le Ju ge me nL Derni e r a li eu, quand les m écl w nls a u-
de.ssolls d cs Cicux dans le i\londc dèS es prit s so nt 1Il1111ip lî cs à u n
Lei point, qu c les An ges da ns les Cieux Il e pe uve nl se so u te n ir da ns
l'cLat de leur amou l' et d e leul" sn gesse, car alo r s il n' y il pour e u x
ni sou lien n i fondem ent; et COll1llle ce la ex iste pal' la mult iplica ti o n
des méch ants au- d essous ùes Cieux, le Se ig neu r , pour co nse rve r
l'eta t des Anges, in flu e pa r co nséque nL lIe p lus fur L en plus forL
avec son Di vin , e t cela a li eu ju sq u' au mo me nt Ol! ils ne peu\"ent
plu s être conse rv és par a ucu n infl u x, à m oi ns q ue les m éc ha n ts
qui son t au-dessous ne soie nL sépal'ês d'avcc l('s bon5; ct ce lle
sé parat ion se fa it pa r l'a b <l isse tnc n l cL l' ap proche d es Cieux, e t pal'
conseque nt par UI! influ x pl us fort, au poin t que les m échant s ne
le s upporte nt pas; e t alors Ics méch.:lnls s'e nfui en t, e L se je tlc n L
e ux - m è mes dnn s l'cnfè!"; c'es t aussi ce la qui es l sig nill é dan s le
Chapitrc précéd e n t pa r ces paroles : Il l is disaienl aux monta-
gncs c l aux 1'ocl wJ's : Tom.ve;;;. SUl' nolts, c t caclu.'::'-UO liS d e la
face li,' Celui qui est assis sW ' l e 1'l"ùne:3 cl d e la colê l 'e d e [ ' ;l -
gneau, p(t1'ce qu'il esi veuu le j our grand dl.' sa colêr e~ el qui
1JCUl se 1Iw jU ll.'nil' ? )) - Apoc. VI. 16. 17. - i\lain lc n anL, vc-
nons à l' expli ca ti on: Pal' les quatre Ven ts est s ignifié l'1nflllx
d es Cieux; pal' la (c1Te:3 l a m cr e t lOal W'Û1'C, so nt sig n ifi és Lous
les infé ri eu rs e t les choses qui y so nt ; par la terre c L la mer, lous
les inférie urs, e l pal' tout arb re, toutes les c hoses q u i y so nt. QlIe
le VenL sig n ifie l'i n flux , e L propre ment l' in flux d u na i dans l'en -
te nd eme nt , on peut le ,'oil' par les passages su iva nts: te Ain si Il
dit le: Seigllcur ,/(} lI ov i h : Des 'I(ta i r e VENTS v iC Jls ~ esp1'it ; el
souffle L'1t c es lIu}S:3 apn qu'ils 'L' i VCl1l . Il - I::zech, XXX VII. 9, 10.
- Il Quaire Ch ars appa ru l'en i, aU:Jxllwl8 il '!J avail quaire Che-

vaux; cc sont l es qualre VENTS des cieu,l.:. Zacll. \' 1. 1 li. 5.-
j)-

,,- Il {aUi 'la c vous soye::: e nge ndrés d ,' n ouveau. [..." V E N T sou/fic oit
328 L' APOCALYi'St: Ht:VÉ LÉE, N" 343.
il lX'at~ t.:l la sais d 'oit "il Vicll l ~ ui oit il va. Il - Jea n, Il r. 7 ,
'I H:
8. - {f I .l: Pacl c ur de la lerre dispose l e globe pm' sa sagesse;
il l in.' le V I~N'f d e s es t r ésors. Il - Jél'élll . X . 12 , 13. LI. 1 5, 10.
P s, C.'\ÀXV. 7. - (( J tJ/wvall fail ,wuf/lr: r son V t:N T , elles elWX
coulent; ilannollce sa Paro le~ ses slatuts el ses jll(Je1'1WlIts. ) -
l's. CX L\-I I,17, 18 ,1_ ~) . -«Q7t"il lou e J élwvah~leVEN T d e l c m.-
p r'J l e e,t"et:ulant sa P arole, ))- l's, CXLV I [J . 8.-IIJ ého va lt (ail d e
s es A/lu es d(,s VEN T S. )) - PS. c rv, 3, li , - te J eho va ft pm 'te sur
Ics ailes du YE N T , )) - Ps. ~\. vu r. 10, i l. Ps. CLV. :;; - l es [lil es
du VenL so nt les Di\"i ns VI'Jis qui inrlucnl; c'est pou r quoi L e Sei-
g ne u r cs t appelé ,\'otlllie dc.'s 1t(ll'in cs~ - Lament. 1V. 20; - et il
es t dit q u'il souffl a dans les 11ll1'ÙU.'S d'Admn tlm e de vù:s:>-
l:cn, 11 . 7 ; - CL qu'il insullia ,'U s es disci7Jlcs~ et leur dit: ll ecc-
'Ve.::. F:slH it S'ain l , - J ea n , XX . 21, 22;-I'Espri t SJi n t es L le DI \' in
VI'J i procéd ant du Se i g neur, d ont l 'Influ x dans l es d i scipl es a été
r ep r cse n té c t par sui te es t sig nifi é en ce qu' il in sulTIa (' 11 eux, Si
l e Ve n t c L la Bes pil'alion sig nifient l'influx du Divin Vr ai dans l' en-
t end ement, c'est d'après l a co rres pond nnce d u poumo n avec l'en-
t end em ent; su r ce ll e co rrespo ndan ce, voir dans LA SACLSSE AN-
CÉLIQU E sun u ; D I VIN ,\ MOUH ET SU r. LA DIVI N E SAC E SS E, N"·37 1.à
lt~9, Comme u n influx Di vi n plu s proc h e et plus fo rt à t ravers l es
Cieux disperse les vrais c ll ez l es méclwnls, c'es t pOUl' celJ que le
Ve nt si gn i(ic la d i spersi on d u vl'[l i cllez eux, et pal' su ite l eur co n-
j onc tion [I\"CC l'enrer c l leur perte, co mm e o n peut l e voi r pal' ces
I1i.\SSJges : H J 'amè1w1'ai SUI' Elam qUCltl'e VEN TS des qualn.' CXl 1'é-
11tilés d es Ci el.l,'"C, el je lcs dispcrsc1'ai , ) - JCl'ém . X LIX. 36.-
{~ 'J'u les disp e",scJ'(.lS~ de sorte que l e V E N T les e mporté", et que la
l e lllpêlC l es di ssipe. ))-I::S. X LI". 16.-u L e SOUFI;' LE D t: JÉHOVAH
C01ll./HI/un fT e nve desou{, ':;" (cs cl1I(n'asc. II-1:: s. XXX, 33.-{(Ceux
qui lIwclânen t l'iniquité 7Jal' le SOU FFLt~ D E D IIW pé1"issen l . et
7)(11 ' l"ESP B I T I)E SON NE/. ils son l COUSU/Il es , , ) - Job, I V, 8, 9, -
«( D eCOltVe1 'lS OHt é l é l es fondem ents du globe pal' ta repri-

uland e ~ Jc!lw va "~ par {e SOUFFI,E DI:: L'ESPB I T J)E TON NEZ. )-Ps.
X V Il r. 16. -«( Voyant je (ll,~ d ons 1IIa vision, ct voici~ les quatre
VENTS s ~é{anr{tie ul vers la grande 111er, cl quatre Bêtes 'lrwn-
taient. ))- Dan. V II. 2, 3, et sui v_-H Voici:> UJle T EM P ÊTE DE JÉllO-
V,\II , une coU:}'L' esl sorlie,. sur la Ute des iJJ17?ics elle sc p1'écipi-
Vcrs. i. C UAl'lTll E S1::PT It: i\l .l::! . 321.>
lera. 1 1 - Jél'ém. XX lIl. 1.0. XXX. 23. - (( Mon Vi eu ! 1JO/v'suis-
les pal' ton OUIL\C ,\N . par la TEMPi1TE i1JO ll vltnle-lcs. Il - l's.
LXXX Iî 1. 16. - (l /Je J éhovah dans La To uH"tt:N n~ c l dans la
'J't::MPi1TE (CSI) le C/wutÎ'n. li - Nahum, 1. 3; - e l (' Il ou tre a il -
l eurs; pal' exe mpl e~ - Jér ém. X)I. V. 32 , Ézécl1. À lI r. 13. Ilos. V U 1.
7. Amos, 1. 14 . Z~H: h. I X. 1.4. Ps. XI. 6. L. 3. LV. 0,- et Ps. CV I I,
ou sont ces pal'o les : (1 Il dil~ Cl se 1)J'(jseHla un VJ,NT DE 'l'KM-
P~TE; cl Dieu (il flJ'nj lel' la TE"lP f:TE~ a/in que n;stasselll en si-
lcnce l es /lo[s.)I- Vers. 25, 29: - de là o n voit claire men t cc qui
esl s ig ni fié ùans Je sens spi rilu c l par ces paro les : (l J tJsa8~ dans
la lJa1'qll e~ 1'fJp1'imau.cla le VENT, el il dit ù (a Mel' '- 'l 'ais-toi; el
ilyeul un ca lme. ) - :'Il a rc, I V. 37 il sn. Luc, \' 111 . 23,20;-
ki, pal' la :'11er es t signifié l'Enfer, c l pal' le Venl l'i nflux qui Cil
provient. Il n'cs t pa s sig ni fié a ulre c hose qu'un infl u x rOl t pa l' le
Vl:NT OI\lENTAL, - Ézéch. XV IL 10. Jé l'é ru. XV ILI . 1.7. j':zécil.
X IX. 1.2- lI os. X Ur. 15. Ps. XLV l ll . 8; - cl auss i pat' ce m ê me
Vcnt~ 1JW' l equel (Ul dessichéc la M cl' de S aph , - Ex ode, X LV.
21, - cl donl ~ l oïse parle ains i : Il PAil Lt; \"t:i'iT Dl: TJ::S NA IU:\ES
onl dd amassées l es cau,c; TU AS SOUFFJ.':: PA R TON Vl:NT, la il/cr
lcs a couverts. j) - Exode. XV. 8, 10. - i\ )ainlenan l , d 'ap rès ce
qui vient d'ê tre ,'apporté, on peut \'oir que pa l' ret('nir les quatrc
Ve nl s~ afi n que ne sou O!;:1l aucu n vent S UI' la l el're, il es t sig nifi é
l'etenir ct s us pe ndre l'influx plus proc he el plu s fo n da ns les li e u x
inférieurs.
344. Ve r s. 2. El je vis ml autre Au ge qui moulail du lev(:/'
du soleil~ signifie le Seigneur pourvoyanl el modél'aul. l ei, pal'
l' Ange es t en tendu le Seigneu r qu an t au Divin Amour, parce qu' il
Iman lai/. du lever du sole iLJ el que du leve r d u soleil ou d e l'o-
rient, c'est du Divin Amour. cal' le Seign eur, dans le i\londe spi-
rituel, es t le Soleil e l l'Ol'ienl, el même il es t appelé ainsi qllan t
à ce t a m ou l' ; que ce soil le Seigne ur poul'\'oyanl e l Illod cra nt . on
le voil claire m enl par so n ordrc aux quat re Anges, de ne po int
nuire fi la Lene, ni à la mer, ju squ'à cc que les servit eu rs d e
Dieu aie nt été ma rqués su r les fro nl s. Que le Di\'i n IJu main du
5cig ne ur soi l e ntendu pa l' l'A n ge dans le se ns s upl't: lIl e, o n le vo it
pal' ces passages: (( L'ANGE DES FACES DE JÉ H OVAU lvs a d tJli vn: s;
it cause d e sou amoul' cl il causc: d e sa clémence, Lui /t's (1. ?'lt ·
1. 28*.
330 L 't\ PQ CA L YPSE nf:vÉLlh: . N"iJ44.
clWl és; cl il lcs Ct pd.'; cl les Ct porles Lous l es jou rs d e l'éU' 1'-
nité. Il - Ésaïe. L X U1 . 9 . - Il Que l' I\ NGE, qui 1Il:a délivré d e
tout ?liai, les benisse. l ) - Ge n. X LVI[I. 1.6. - ({ InCOlllirtent
viendra vers son T e mple le: S eigllC.:n}" que vous c herchez, e t
l ' ANGE DE L'A LLI ANCE que vous désire::;. Il - ;\Jalac h . 111. 1 . -
Il Moi, j 'e nvoie un ANGt!: devu7lllOi, poar te y ard e1' dans le c he-

'min . Uarde-loi de: s t.'s l aces, pm'ce que m o n Nom , (pst) au mi-
lieu de Lui. Il - Exod e, XX I LL. 20 fi 23. - L' An ge et l'Envoyé,
da n s la Lan g ue hébraïqu e, sont u n m (! /ll C mO L; d~ l à vien t que le
Se ig ne ur se dit s i SO ll ve nt l' EIl\"oyé (lu L'è re, cl pal' là cs t en tendu
l e I)ivin IlumJ În. l' lais, d ans Je se n s !'cs peclif, l'Ange es t q ui co n-
qu e reço it le Seig neu r , tant celui qu i es t dan s le Cie l, que ce lui
qu i e8 t d an s le i\l o nd e.
3[15. Ayant le sceau du Dieu Vivant~ signifie qui seul connait
lous el chac un, el peuL paT L1.t i-lU~me les distinguer et les sé-
pa n..'r les uns d "avec [(.'$ {lutres . Comme ils étaient marqu és sur
le fron t par un scea u, c'cs t pOU l' ccla que par avoir le scea u du
Dicn Vicanl~ puisqu 'il s'ag it du Seig neu r , il es t e nte ndu co nnaHre
lo us c t c hac un , c l pouyoi r d is tin g ue r c t sépa rer les se rvÎleurs d e
Dieu d 'avec ce u x qui ne so n t point se l'VÎl c ul's de Dieu .
346. El il cria d ' mU! v oLt: grande au.x quatre A n ges" aux-
quc fs il avait dé d01l.u é de /luire il fa lelTe et à la l1un'" (Vers. 3 .)
d isant: Ne nuise:: point il la tcrre" ni il la 1JWI'" ni aux arbres,
signifie pal' le S e igneur la suspension el la n ! lfmtioll d e l'in/lux
1Jlus proche el 1Jlus lort darts les lieu x infdl'iellrs. Que ce soit
là ce qui est si g nifi é, on le voit cla il'emen t par les ex plica tions qui
o n t été donn ées c i-dessus, IV' 343 : d'ap rès le se ns de la le Ure, ce
so nt les qua tl'e An ges qui onlrete nul'innux; mais, d'a près le sens
sp iriluel , c'es t le Seig ne u r: ne 1Joint 1lltiJ'(/ il fa l C1 'J'C, ni à la
m er', ni au,x; arures, s ig n ifie un influx n on vio len t, mais mod ér é;
car, par les tl i\'c r s degrés d 'i n(]ux dan s les Cie ux, le Seig nem' di s-
pose, r ègle, tempcre e l. mod è re tou les choses dans les Cie u x e l
dan s les Enfer s. c t pi.ll' les Cieux e l les Enfers toules choses dans
le ~ I o nd e .
3LJ7 , J usqu'à ce que nous ayons lIW1'qWj les serviteurs lie
1Iotl'<..' Uit.:u sur leurs l'ronts , sifJ n ific ava.nl qu'a i ent ét e sé-
l wrfiS Cell.l; 'lui sonl 1Jar fe Se igu C'ur dan s les vrais d 'a près
Vers. 3. CIl "\PITI\I~ sEPni::"u:. 331
le bien, a ills i ceux qui son t inléricuremenl bons. Pal' mar-
q"lle1" SU)" (es f ronts il est ent endu , non pas les m arquer S U," le
fron t, m ais dis lingu(,1" e t sépnrel' ceux qui son t pnl' le Seig neur
dan s le bie n d e l'a mour , ca r le fr ont signi fie le b ie n de r a mOllI' :
que ce soie nt ce u x q ui so nt par le ~eig n e ul' dans les vrai s d'npl"ès
le bie n , c'es t parce q u e ceux- là son t en te ndu s pal' {cs sm "vileul's
d e D ieu, N° 3. Si le Fron t s ig nifie le bi e n d e l'a mour, c' es t parce
qu e la face es tl 'i mnge des an"eelio ns d e l' homme, e t que le fro nt
es t la parLie la pl us é levée de la face; le cerveau, d 'o ù vie nt 1' 0-
l'igin e d e to ules les c h oses de la vic de l' h o mm e, es t imm édiate-
m e nt sous le fl' o nL Co mm e le fro nt sig nifi e l'a moll i', c hez les bons
l 'a m o tll" bon, e l c h ez les méc h ants l'amolli' mau va is, c'es t pOUl'
cela qu e" par m al'qu er S UI" les fron ts il es t sig nifi é di s tin gue r e t
sé pa rer l'un d 'avec l' autre se lon l'amo ur: la même c hose es t si-
gnifiée dan s Ézéchi el: (( Passe 1)1l7 " le lIûlien d e J ér usale m , el
MAHQ UE UN SIGNE SUR Les Fn Oi''lTS des h011t1'1LCS q ui gé1nissenl SUl'
l es a bo minations . l) - IX, IJ, 5, 6. - Puisque le fr ont s ig nifi e ra-
m our, c'es t pour cela qu'a u suj et d e la pla q ue Sll r le T urban d 'A-
haroo, s ur l aquelle a,"ai t é té gl"avé : S,\l NTI-: Tf: ,\ JÉHOVAH, il est
dit , q u'dLe se1'a sur le c6ltJ des {aces de son 'l 'w'bau, afin
qu' elle soit SIll" le FIIONT d"AIUlron, cl qu"elle soil SUI" l e FnO NT
d 'A lta1"on il Pf:1pcluiltJ, en bon plaisir pour eu.L" d evant J e ho-
va lt. Il - Exode, .xXV II I. 36 , 3 7, 38. - Il fut allssi com mandé
(lu e ces paroles: (( Tu ai llu:ras ton D ieu de LOut iOn cœur, el de
t oul e ton li11W, fass e nt SW" la 11I.ain e t su!" te FHO N T, I l _ Dcu lé!".
VI. 5,8. X I. 18.- 11 es t dit qu 'ils avaient le No m du Père ecril
sU?' l es l'"RO NTS. - A poe. XlV. 1; - e t le Nmn d e Die u el d e
CA(J1WCUl sur leurs FRONTS " - i \pOC. XX II " lI" - 11 faut qu'o n sa-
c he (Ju e le Scig n eul' re gard e les Anges au fr o nt , e L qu'cux d c leur
cô té rega rd ent Ic Scigneu l' a u moye n des ~' e ux; e t cela, pa rce que
le Seignc Ul' les rega rd e tou s d'a près le bie n d e l'a mo ur, c t ve ut
qll 'e u x de le ul' cô té Le r ega rdent d'après les vrai s d e la sagesse ;
ain s i se fait la co njon c tion. Pal' le Fro nt , dan s le se ns opposé, il
e st sig nifi é l'am ollI' mauvai s, da ns ces passages : (( Ceux qui ont
le cœracUre de la btJle sur le FRO NT. » - I\POC . Xill. 1G. X LV.
9. XX . fi; - « el aussi le n 0111. de B abylone SUI' le Fn ON'f. u
- Apoc. XV II. 5 . - Il U n FnQNT d e l ('lIW lC 1))'ostituec:. 11-
332
Jé l'é m. 111. 3. - \1 Opiniûlrcs de FnONT, el durs de cœur. )) -
Ézéell . LI r. 7, 8. - (1 Dur;> toi; cl ton FItONT, d'aü'ain. ))--:--Ésa ïC7
XLVl ll . / •.
3118. Vcrs. 4. El )ertlcndis le Hombre d es mw'qués, cent qua-
)YtnlC-quul1'{! utille, signifie tous ceux qui reconnaissent le 5(.·i-
(JHClW pour D ien du Ciel el de la T erre. el qui pm' Lui, ail
'moyen de la Parole;> sont dans les vrais de la doctrine d 'après
le bien de l'anwil1', Si cClix-là sont sig nill es pal' les ce nt quaranle-
quatre m ille des douze Tribus d ' Israël, c'est parce que pal' les
do uze Tribus d'Jsraèl est s ig nifié e l'Eglise com posée d e ce ux qui
pal' le Seig ncUi-' so nt dan s le bien Cl dans le vrai , e l q u i Le recon-
nai ssent pOU l' Dieu du Ciel el d e la T erre; pal' le nombre cent
quara nte-quatre wiU(: sont en te ndu s tous ceux-là; cal' par ce
nombre il es t signifi é la même ch ose que par dou ze, puisq u'i l vient
de la mult iplica tion d e douze par d ouze, e t e ns uite par m ill e . e t
qu e lout nombre multip lié pUI' lui-même e t ensuite par dix, cent
ou mill e, co nsene la même s ig nifi ca tion; ainsi, le nomb re cent
quurante-qual re mill e, la même s ig nificalÏ(\n que c.ent qua l'ante-
quatre, et ici la ll1 ~ m e que d ou ze, parce que douze pal' douze
do nn e ce nt quarante - quatre; pare ill e me n t les douze llI ill e Illar-
qués cie chaque Tribu p ri s ensemùle font ce nt quaran te-qua trc
m ille. Si le nombre dOllze s ignifie Ioules ch oses, ct sc dit des
vrais d'après le bie n, c"es t parce qu e douze vien t d e la lIlullipli-
catio n de trois et de quat re e ntre eu x, e t qu e le n ombre troi s si-
g n ifie tout quant au v]" li. et le nombre quatrc to ut quant au bien;
pal' s uit e, ici, douze s ig ni fie tou t quant a u v"'\Î d'après le bie n de
l'amour. Que tous les Nombres signifie nt les accessoires des
ch oses p Olll' cn dé ter m iner la qual it é ou la qu a nt ité, on peut le
voir c lairC' lIl e nt pal' I('s nom bres dan s l' i\ poca lypse , lesqu els e n
ueaucoup de passages de cc Li vre n'au raient aucu n sens, sï ls ne
s ig n ifi;dcnt point D'après cc qui " ient d'être dit, on peul \'oir que
pal' les ce nt quarante-qua tl'e mille ma rqu és, Cl pal' les douze mill e
d e ch aque Tribu , il es L e nt e ndu qu ' il y a. de ma rq ué e t d'élu,
n o n pas cc n omb re de mille ùe c haque Tribu d ' Israë l, mais tous
ceux qu i son L par le Seig neu l' dans les Vrais de la doc trine d'après
le Bie n de l'amour. Ce l:l., e n général, est sig ni fié pal' les douze
T,'ibus d' Is ra ël, el au ssÎ par les douze l\ pôtl'CS clu Seig neur j mais ,
\' el's, ft, C llAl'lTHE SEPTI'/';:Ilf:, 333
en pal'liculie r, pal' chaque Tribu ct pal' ch aqu e Apô tre. i l cst si-
g nifi é quelque v rai d'après le bien : quant à cc qui es t signifié ici
pal' chaque Tribu, cela sera dit dan s cc qui sui t. Pui squ e les
douze Tribus s ig ni fient tous les vrais d e la do ctrine d'après le
bien de l'amour pal' le Seigne ul', e ll es sig nifient auss i par co nsé-
qu e nt toutes les c hoses de l '~glise; c' es t pOUl' ce la que les ll ouze
Tribus d'Israë l r eprése ntai ent l'~g li se. e t qu e les douz e Apô tres
auss i la r eprése nta ie nt. Comme douze sc dit ti cs vrai s e t des
Liens de l'Église, c'es t pOll l' cela <Ju e la Nouvell e J é r usalem , par
laqu elle es t e n tendue la l\'ollvellc Église du Seig neur, es t d écrite
dans c hacun e d e ses parties pal' le nombre douze; Hin s i. la Vill c
en longueur ct en la rgeur étail dl.' dou ze l1âLlc stades; su 111 lt-
1'aille ci tait d e cent quarante-qua tre couddes; ce nt quaranle-
quatre, c'es t douze multipli é pal' douze: Il ?J avait douze pm'tes,
el les dou z e P01'l es claieHl dou ze P erles; sw' les Pm'les dou:::e
Al1fJeS ~e ll es noms écr its d es dou ze '.l'J'ibus d'Israël ; douze FOll~
d emc1'Its il [(, 1nuraiLLe, et sur eux lc.'s nom s. d es dou::: e Apôtres
de L'Ag n eau; ils consistaient en dou ze Pie1'1'C!s p1'tlcieuses : puis,
il y a va it l'Arbre d e v ie~ f aisant douze rrltil. s~ SelO H les aou:;: /?
Al ois; sur toutes ces choses, voü ' Chap• .xXi el XX II. Dc CC LIX
dont il est ici ques li on a é té form e le Nouveau Ciel, e t est for mée
la Nouvelle Ég lise pal' le Seigneur, car cc so nt les m ê mes dont il
es t padé dan s le Chap. Xl V. où il es t dit d'eux: (( lit je vis, t:l.
voici, l'Agneau qui se tenail. sm' la Moniagne d e Sion, et avec
L ui cent qult1'anle-qual1'e milliers; et ils clwnlaù:nt un Can-
tique Nouveau !levant Le TJ'6n e~ el. p ersonn e ne pouvail. ap-
prendre Le Cantique, sinon les cenl qua1'ctnle-qual1'c 1/tilliel's,
les achet és de l a le1'1'1.'; viel'ges ils sont; c l ils sui ven t tAgneau
quelque lJW·t qu'i l aille. )) - Ver s. 1, 3, li. - Comme les douze
Tl'il.ms sign iriai e nll'Égli se du Seig neur quant à tous ses vrais c t à
Lou s ses bien s, c'est pOUl' cela qu e le nombre douze es1 devenu le
nombre de l'Ég li se, c l a é té employe dans ses choses sain tes ; par
exemple, dans le P ec t01'al de Jug em ent, où. tllaient l'U1'Ïm el le
'1'hllmim ~ il?J avait douze JJier1't:'s précieu ses, -Exode, .x.XV lJ1.
21. - Don:.e Pains des f aces (}tuiellt lJOS f.)s sur la '1~abll.' dans
lc T abc}'lwcfc. - Lév i!. XXIV. 5,6. - Moise bÛlil un Aut el au
bas d e la Montogll e de .s'incû ~e l il ë1'igca douze sl(ttues, -~od e.
334 L'A P OCA I. Y P St: IIt:Vt: L É.E. )\ ° 3ttS.
XX I V. li. - D o u ze hommes lure nt en voytfs pour ea:l1lorcr la
le1TC de Canaan. - Oe ut él'. 1. 23. - D ouze hom mes porlè-
'j'cnl dou,:::e pie1'J'cs dn 11âlieu du Jourdain . - .10s. LV. 1. à 9,
2 0. - J'Ollr l'initiat ion de l'Aulel:> tlou::.e P "iJtCCS apportèren t
d ouze l) lals (l'argent, ÛOU:'C cJ'ali'l'cs cl"urgclI.l.. dou::.e casso-
Lelles d 'm', dou:::e rallreau..r . dOIl:'c BcJlÙ:.:rs:> dou::;c Agncaua.: ct
d ouze lJol.lcs . -No m b. V II.. 8lt, 87. - li:ücprit dou:::c Pie1Tes,
c l con.struisit un Autel. - t Bo is , XV lIt . 31. - ii'lic tI'OUVa.
J!;lisee, tand is qu ' il lal.Jow 'ail avcc d ou:::c: couples de I)ŒlI.[s, el
lu i au 1llilù:; u des doa::-e, el il jeta SUI' tui son lIumlcau. - l
Hois, X IX. iD. - Salomon piafa SW' douze Bœufs la 111er d'ai-
?'ain. - 1 Bois, VII. 25, fil,. - If fil 1.Ut 'Trime, el sur ses dc-
gres douze Lions etaienl places. - 1. n o is, X. 19, 20. - Sur la
T êl e de la P e lll:lH e enveloppée d u Soleil, il y avail une CO ll -
1'OJtJW d l.' dou ze Etoile.s. - Apoe. -' II. 1. - Ma int e nant , d'a près
ce qll i vie nt d 'ê tre d it , il es t év id e nt q ue par les ce n t qu aranl e-
quat re m ille ma rqu es, douze m ill e de chaqu e Tr ibu , il est e n-
te ndu , n on p.1S u n se lllbiab le n om b re d e Ju irs e l d' Israé lites, ma is
t OI1S ceux q ui d u Nouveau Ciel Chre ti e n, e t d e la I\' ouye ll e Ég lise,
se r on t pa l' le Seig ne ur, a u m oye n de la Parole, d ans les vrais d e
la doc. trin e d' après le bi e n de l'amo ul'.
349. lIlarquds de lOute Tribu des fils d ' l sraiJl, sign ifie le Ciel
Cl l'E(Jlise du Sc:igncw' composés (l'en.l,;. Pal' la T rib u es t s ig ni -
fiée la Il e li g io n q ua n t au bie n cie la vie, e l pa r loule Tribu es t s i-
g n ifiée l' Eglise q ua n t ü tout lJ ie n d e l'a mou l' e t qua n t ü tout vrai
d 'a près ce bie n, desquc ls se co mpose le b ie n de la vie; cal' il ya
de ux c h oses qu i font l' I::glisc, ü sav oir , le b ie n de j'a mou r e t le
vrai d e la d oc trin e, le ur mari age es t l ' I~g l ise; les d Oll7,e T ri bus
d ' Is raé l représe nt aien t cl par suite s i g nifi a i e n t l' ~:g l i se q ua nt à ce
mariil ge, e l cha qu e Trib u quclque vra i unive rsel d u hien ou que l-
q u e bie n un iverse l du vrai dans cc mariage: mJis ce que sig ni -
fia il c haque TrÎ b u, ce la j usqu'il presen t n'a été résélé ü qu i qu e
ce soi t, c l n'a pu être révé lé, d e peu l' qne pa l' u ne c:-;plicalion
ma l liée le sai nt , q ui es t caché dan s ces tr ibus co njointes en un ,
n e f ù l pro fa né, cal' clles signifient selon la conjonction; autreme n t
da ns la. sé r Îe dans laq uell e les fil s d' Israel sont nOllllllés se lon
les i\ajssances, - Ge n, XXI.'\, XXX , J\X:\.. \ ". 18; - Iii , leu r série
Vers. {J . C Il AP ITRt; St:P TI~: l\lE. 335
est ce lle- ci; Hu be n, Sim éo n , Lév i, Jchudah, Da n, Na phtali, Gad,
Aselle!", Isase har , Zé lHl lo n, Joseph , Be njamin. Autrement dans la
sé rie dan s laqu e ll e ils sont n om m és quand il s vi n re nt en I~gy pte;
c'es t ce ll e-ci: Hub en , Siméo n, Lévi, Je hudah , rsase har, Zébulon,
Gad, Asell er, Jo seph , Benjamin, Dan, Naplit a li , - Cen . XLVf.
9 à 21. - Aut r em ent dans la sé r ie quand ils so nt bén is pa l' l eur
pè re, Is ra ël; c'es t ce ll e-c i; nube n, Siméo n, l .. év i, J ehudah , Zé-
bulon, Isaseh ar , Dan , Coad, Aseller, Nap htali , .Jose ph , Be njamin,
- Ge n. XLLX. - Autrement dans la sé ri e quand les Tl'iuu s so nt
bé ni es par l\ loïse; c'es t ce ll e-c i : Bllben, Jeh ud ah , Lév i, Benjamin,
Jose ph, Ép hraïm, Mé n asse ll, Zéuulon,C,ad , Dan , Naphtali, Asc her ,
_ De ul ér. XXXI.I I; - là, tphraïm e t ~ l é n asse h ; c t nOll, Sim éon
et Isasc ll a,·. Autremen t da ns la sé r ie quand il s ca mpaie nt c t
quand il s partaient; c'est ce ll e-ci : Les Tri bus de J ehudah , d ' Isas-
chal' et d e Zéblllon à l'ori e nt , les Tribu s d e Buben , de Sim éo n et
de Gad au midi, Ics Tribus d ' I:: ph raï lll , de i\ lé n ass('h e t de Bc n-
jamin à l' occident, les Triuus dc Dan , d ' Aseller c t de Nap lltali
au se ptentrion , e t la Tribu d e Lé vi <Hl mili eu, - No mb. II. -
Autreme nt dan s les sér ics où ils so nt nomm és aill c urs, co mm e
Gen. XXV. 2 3 à 26. No mb. L 5 à 1G. V II . 1. à 89. XIII. l i à 15.
XXVL. 5 à 56. XXX I V. 17 à 28. Deutér. XXV H . 1 2,13. J os. XV ft
X IX . I~zéc h. XLV Uf. C'cst pourquoi, quand Uil éam vi t Ts raël ha-
bilan t selon s('s Tr ibu s, il di t : (( Qu' ils sont bons tes l'au(!nwcles~
Ja cob! tes Habitacles;> ! SJ"{liJ{! )) - Nom b. XX I V. 1, 2,3, 5 . -
Dans le Pec toral d c Ju geme nt, qui é tait l' Ur im et le Thumim, où
il y ava it douze Pic rres précieu ses se lon les nom s dcs fi ls d ' Is raë l.
- Exode, XXV lll. 1 5 à 3 0 , - les 'J' ribu s sig n ifia ie nt da ns la
sé ri e se lon la demande à laquclle une r é po nse é tai t faite. Q uant à
ce qu 'ell es s ignifient dans la séric où (' li es son t n om mées ici dans
l' Apoca ly pse, série qui es t e ncore diffé rcntc, ce la se ra dit dan s la
suite. Si les Tribu s sig n ifie nt la Bel ig ion , Cl ics douzc Tribu s 1' 1::-
g lise quant à tout ce qui lui apparticnt, c'es t parcc que , d an s la
Langue h ébraïque, T r ibu el Sceptre sont un mê me mot; 01", le
Sceptre es t le Boya ulll c, e t le Boyau me du Seig ne ul' cs t le Ciel e t
l'Égli se.
350. Vcrs. 5. D e la t r ibu d e J l:hudah dou:; e mille nWl ·'1w.fS;>
~ ignifi c l'amow' cC/cstc;> qui cs t l'anlOw' envers le .S·ciglU! w·;> f'/
336 1\ " 3 50.

cd (mwur" c h ez Wu s cCU.J: qui seront dans l e Nou veau. Cid c l


d ans la Nouvelle Ég lise du S eigneur. Par J e/luulah il es t s ig nifi é
dan s le se ns suprêm e le Seig neur quan t à " amour céleste, dans le
s en s s pirituel le Hoya um e cé les te du Seig ne ur e t la Parole, c t dans
le sens naturel la doct rin e d e r ~:g l ise céles te d 'ap rès la Parole ;
mai s ici pal' .Ie lm da h es t s ig n ifié r<l lllou r céles te, qui es t l' am our
enver s l e Se ig neur ; e l , parce qu 'i l es t nomm é le pr emi er dans la
série, pal' lui est sig nifi é cc L amour chez tou s ceux qui sero nt dans
le Nouveau Ciel et da ns la Nouvell e J~gl js e du Se igneur; cal' la
Trihu nOlllm ée c n prem ie r li e u es t le tout dan s les autres tribu s,
e ll c es t pOU l' c ll es co mm o la (Me, elle est co mme un universel en-
tra nt d ans toul es les c hoscs qui s uiven t, ell e les li e ense mblc, les
qu alifi e e t les affecte : c' es t ici l' amour e nv er s le Seign e Ul·. Que
douze mille sig nifi e lous ceux qui so nt dans ce t amour, on le vo iL
ci-dess us, Nt> 3l&8 . On sa it qu e les d o uze Tribus d' Ls raël. après Sa-
lomon , ont é té div isées en de u x Hoyau lll es, le Hoyau me Ju if e t le
Ho ya um e rs raé lite; le no yau me Juif r epr ése ntait le Hoya um e cé-
leste ou sacerdo tal du Seigneur, e t le Hoyaumc Is raélit e le no ya ume
sp iritu el o u ro yal du Seign e ur ; mai s ce lui-ci fut d étruit lors-
qu'il n' y cu l p lus auc un s piritu el e hc z les Is raélites, tandi s qu e le
Boyau me Juif fut co nse rvé ft ca use d e la Paro le, e L parce que le
Seig ne ur de vait y naîtrc; mais quand les Juifs CLII'c nL adultéré e n-
ti è rc menll a Paro le, e t ne purent pal' co nsé qu e nt co nnaUrc le Sei-
g neur. a lors le ur Ho ya um e fut d é tru il. D' après ces exp lica ti o ns,
011 peuL vo ir qu e par la T ri bu de Jehu dah es t s ig nifi é j'Amour ce-
les te, qui est l'A mour e n ver s le Seig neu r; mais, comme les Juifs
é ta ie nt tels qu ant à la Parole e t q uant au Seig nc ur , par la Tribu
de J ehudah cs t a ussi sig nifi é l'a mour opposé. qui cs tl 'n ll1 our cie
so i, pl'oprcmcn tl 'a mour d e domin e r d 'a près l'a lll Olll' d e so i, a mour
qui es t appelé l'a mou r diauoliquc. Que pa r J ehuclah e l pnl' sa
Tribu il so it sig ni fié le Hoyau Ill e célesle e l so n al11ol1r , qui cs t r a-
mOllI' e n vers le Seig neur, o n le voi L pal' ces passages : Il J IWUDAU,
t oi, le cdd.JJ"e1·onl l cS (rûres .. l e sceplre 'l U": sent poin l 'rel'inJ d e
J eluulah. jusqu'il ce que vienue Schilolt, el ù lui (obéissance
d es p eUl}/cs; il allaclu: au CC]) son ânon, au ccp e:vcellenl l e fil ...
d e sou fi nesse; il lave dans le vi n son L"f 1l C1IIc u.l; 'rO Ng(' d'y c ll:v
1)(11' fe rin , ri l,lm/(' d l .' (/ ('1118 1"0' ft ' lait . ))- Gc n. XLIX. 8 à 12.
Vers. 5. C TIA PITRE S ..: PT I t:i\I E. 3 37
- Il David SC1'a Lcw' 1J1'incc fi (Jl e1'nil e; c t j e l1'ai U:rai a ver eu:);
une allian ce d e paix, alliance d'Cl eJ 'uil é il ?J aura avec ell.'r;,
el j e 1Jlacerai m o n .sa nctua ire au milieu (l' e ll.lJ il étC'rnité . ))
- Ézéch . XXXV iI. 25, 20 , - (( Sois dans {a jubilation (.:l dans
l'allé gresse, fille d e Sion; J ého vah sc { eJ'ft un /uJl'ilfl(] C' rie J EIl U-
OA II, sa p01'lion Silr la lerre de saintc lé.))-Zacil. I r. 'tll, 15 ,1G.
- I( CtJlèbr e , li J ..; IIUOA II! [(l S { (l i e,,;, acquitt e-l oi d c tes vœn,-v,

parce qu'il n'al'J'iVf.:1'a plus que 1JW' l oi t1asse I)(Jlial, en enlù::,.


il sen 'a 1'c lJ'ane/a) . 1) - Nah. Il. 1. - (( [ l1col1lin c nl vùnul r {t 'Ve 1':~
son T e11l1Jle l e S eigneur; alo?'s ag?"éabl e scra fi J d/wcalt la m i n-
citait d e JE Il UlM Il ct d e Jf:IWSA L EI\I. coml/te ClIl.1JjOIll'S du sii:cle. Il
-l\lala c ll. 1 lI. l,li. - (1 JE U UDAII il élc.'1'Hitti se 1'O assis, el.JÉIW-
SA L EM 1J0ll1' (](.:n é1,,(tlio1l C!l gél1él'alion. II- Jof>l , IV, 18, 19, 20. -
(f Voici, l es j ours v iemœnl, que j e SUSCil f' rai Ù Da vid 11 11 gerH/.e

juste; (La us sesjouJ's sera sauvé J EllUD,\If. Il - J Cl'é m. XX IrI. 5,


.6 . - u J e { (!J 'ai sorlir d e Jac olJ une se llU:11CC, ct d c JE Ii UDA It
un Il ti1'ilie1' de m es 11l0nlagnes, a{i.n qu'cn aieul 1Jossession 1IICS
élus. 1) - l~s aï e , LXV. 0, - fi ,lE II UDA lI d r..'v int son sa nctuairc ,
el I sraiH ses doma ine,5, )) - Ps . C.i\ IV. 2. - fi Voic i, les j o urs
vi ennenl, que j e lraiu r a i avcc la U/ fl iso n tic JEIIUDAII ?lue a l-
liance nouvelle; c e sera cc ll e allia n ce : J e 11l ellnâ lIifl T.o i en
[(:w ' milie u, et SUI' leu r cœur j e l'écri ra i. u-.Jé l'ém. XX .\. !. 2 7 ,
31, 33 , 3l1 , - (1 En Cc s j ours-lit, di,l' /tomm es sa isiroltt le pan d e
la 1'o!.Je d ' un /t01mne JUIF , e n. disanl : Nous ù'on s avf'C vou s,
l )(l1'CC que nous avons elll endu qne Dieu (es l) avec 1:0US. )I - Zacll.
V ru. 2 2, 2 3. - (( Oc nu'm e qu e les Cie u x 1Iouveau:r cl la T e rr e
nouvelle, que j e v a is { a ire, se l1wi Hli e ?ld1'OUl tleconl llIoi , ainsi
sc 1uainliend 1'ont v Ol?'c sem en ce cl voIre nmn; d es Bois ( d es
nalion.5 ) scront Us ?1OUITicicrs , el l eu 1's P r incesses tes 1wlllTi-
ces.- la {a ce il le lTe ils se pI'OSl C'1ï/, c l'onl de va nl loi, c l fa 1JOUS-
siè?'e d e les pieds ils U:c /w)'onl. )1 - I::saïe, LXVI". 20, 22 . ..i\L IX.
22. 23;-d'après ces passngcs, e l plusieurs autres , en lrop g ra nd
nombre pour qu'il s pu issent ê tre rappor tés. on pe ut voir c l<lire-
me nt que pal' Jehuda h il es t e ntendu , non pas J cll ud nh, mai s 1' 1::-
glise; pal' exemple , en ce qu e "é ll o \'tlil traite ra avec cell e nalion
un e all iance nouve lle e l é te rn elle. S' CIl fe ra un lt é ri lagC' C' l un
sa nctuaire ü é ternit é, c t que des roi s des nati o ns ct ICIJ rs prin-
2 0.
338 1\" 350.

cesses sc proste rn e ront devant e lle, e L lèchc ront la poussiè re de


ses p ieds, ouLre plu sieurs a utres exp ressio ns. Qlle par la Tr ib u
ùe JChu da h , co nsid é rée e n e ll e-mê me, il soit e n ten d u le n oya um e
d iab oli que, qu i apP<ll'ticnl à l' amour de domine r d 'après l' a mou r
de so i, on p eu l le \'o ir pal' ces passages : u J e caclwl'oi mes (aces
d 'eux, je vC1'1"o i q ueUe (ser ... ) ü:ur lin ; génération d e pel'-
versions , cu.x ; {ils en qui il n'y a. PO iU l de fidelild ; nation
perdue de cOll s618, eu.'r;,- d a ce p d e Sodome, leur ccp, cl des
cha mps de Gom orrhe; ses ,'aisins, rais ins de fiel, grap pes d'a-
11lC1'lu11tc pour cu.c,. 'Venin cü: dragon s, lCllr vin, cl (id d'aspics
cr u el. T oul cela n ' es t -il pas serre chc~ JIJoi~ scellé d ans 1/U!S
t résors?)) - Deu tél'. XXX I I. 20 à 35. - tI Saclte que ce n'est
poi nt il cause d e t a j us i ice, ni il cause de la droituJ'e d e ton
cœuJ', que J eltovalt l e d o nn e l a lelTe d e r.all aan; cal' peu p le
d ur d e cou, toi. )) - De u té l'. IX . 5, 6. - (1 Selo n le n ombre de
i c~ v i lles on t étd les d ieux, J eltu d a h ! selon lc nombre des 1Jlaccs
d e J érusale m l u as d 1'cssd d es all l el~ pour l'aire des PW'fUIIlS il.
B aal. 1 ) - J cré m. H. 28. X L 13. - « VOltS, da 111: /'(', (q u i est) le
diaUlc, vous (} i es; el vous voulez j'aire l es d i siJ's d e votre p(}l'e. 11
- Jean , VI II. 4[,. - Il s so nt dit s « pleins d'hyp ocrisie, d ' i ni-
q uit d c l d'impuret d. Il - i\ lat th. XX I II. 27, 28;-<fC én dration
adulti.:re. Il - :\I a lt h. X II. 39. I\ l il rc, \ï IL 38; - ct « J érusalem ,
l ew~ d CIIWlt 1'l::, a dld app elée Sodome. 1 ) - Esaïc, 11 1. 9. JCl'e m .
XX HI. l lJ.Ezèc h. X Vr. l l 6, li8. Apoe. X I. 8; - e t e n ou tre da ns
d'a u t r es passages, a l! il es t di t q ue celle n atio n est e n tiè re m e nt
perdu e, ct q ue J é r usale m doi t è tr e d ét ru ite; pal' exe mpl e, -
Jé rém. V. 1 . v r. 6, 7. VII . 17 , 1 8, e t sui\'. VI I I. 6 , 7 , 8, e t su iv.
I X. 1 0, 11, 13 , e t s u i\'. X [li. 9, 10, l l ,. X LV. 1 6. Lame n !. 1. 8,9,
17. tzéc h. I V. 1 , j usqu'à la fi n. V. 9, jusqu'à la fi n. X IL 18, 19.
XV. 6, 7 ,8. XV l. 1 il 63. XX IL f. 1 à LJ9 .
3 51. D e la lI'ibu dt' n UbCH douze lI ûllc mar(!1u] s, signifie la
sag esse d 'ap1'i's L'aIlWll1' ctJle.5le che.::. cell.c qui seront dans le
j'louveCLu Gid c t d ans la Nouvelle iJ:glise du Seigneur. Pa l' Rube"
i l es t sig n ifi é d an s le se ns sup rême la l'o u le-Sc ience, da ns le se ns
spiritu el la sagesse, l'intell igence et la scien ce, puis aussi la fo i,
d a ns le se n s na tu rel la v \l ej m ais ic i pal' n uoen est sig n ifiée la
S'lgcsse, purce qu 'il vie nt après Jc hllcl ah, pal' qu i est signifié l' u....
Vers. 5. C HAPITRE SEP Tlt;i\IE. 33~

moul' céles te, e t l'amour céles te produit la sagesse; en e ffet, il n' y


a pas d'a mour sans sa compag ne, qui es t la science, l' inte lli gence
e t la sagesse; la compag ne de l'amour na turel es t la science, ce ll e
de l'amour s pirituel es t l'intelligence, e t ce ll e de l'a m OUI' céles te
est la sagessc-. Si par l'.ube n so nt sign ifiées la science, l' intelli-
ge nce e t la sagesse, c'est parce qu ' il tire so n nom de la Vue, e t
que la vue spi ritue ll e- nature ll e es t la science, la vu e spirituell e
l'intellige nce, c t la vil e c6leste la sagesse. Rube n au ssi était le
premiel'-né de Ja co b, e t c' es t pour cela qU ' [sraël j'a appelé (( sa
viglt eu1'~ et le commcncement de sa rO'l'C('~ e:rcellenl en énti-
u ence, et c:lxellenl en ",;ale1l1·. I l - Gen. XL IX . 3; - telle es t
aussi la sngesse d'a près l'nmour céles te. Et comm e Rl1be n, parce
qu' il é tait l'nîné, re prése ntait et pal' s uite signifiail la sagesse des
homm es de 1'I::glise, c'est pOlll' cela qu'il ex horta ses frères à ne
point tu e r Jose ph , e t qu ' d s'affiigea qu a nd Jose ph ne fut plus
trou vé dan s la fosse, - Gcn . XXXV Lf. 2'1, 22; - cl c'est pour
cela qu e sa Tribu camlJait a u 1tli d i~ cL on les appelait Camp de
Ru.b en~- Nolllb. Il. 10 à 1.6; - le l\lidi nuss i s ig nifiait la sagesse
d'après l'am OUI" ; c'esL pou rquoi, ceux qui so nt dan s ce tle sn gesse
h abitent dan s le Ciel a u micli; voir da ns le T rai té DU CIEL ET Dl:;
L'ENFEIl, N"' HIS, 1[19, 15 0. Ce ll e sagesse esl sig nifi ée par nube n,
dans le Prop héti que de Oébornh e l de Barak. e n ces te rmes : (1 Da n s
les classes de ll11 ben~ (il s so nt) grands (quan t aux) 1'ésolulions
d e CŒur; POUl"quoi cs-lu assis> (f sasc ltar ) ~ par mi les bagay es ~
1JOw· entendre les sifflem ent s des U·oupes? Dans les class es de
Rub en, où. (sont) les grands (qua nt a ux ) recher ches de: CŒll1·. ))
- Jug. V. 15, 16; - les classes de Bube n so nt les co nnai ssa nces
de tout ge nre, qui appartienn en t à la sJ gessl'. Comllle toutes les
Tribu s sig nifi e nt aussi les opposés, de Ill ~ m e au ss i la Tribu de
Huuen; c t dans le sens opposé e ll e signifi e la sngesse sépn rée de
l'amour, e L pa r s uite au ssi la roi sé parée de la c har ité ; c'es t pour-
quoi il a é té maudit par Is raèl so n pè re , - Ce n. XL I X . 3,4 ;-eL
c'es t pour cela qu'il a é té pri vé de so n clroi t d'alnesse,- [Chron.
V. 1- ; voir c i-dessus, \" i 7 ; - c'es L auss i pOUl' cela qu ' il lui a é lé
donn é un héritage au -de là du J ourdain , e t n on dnns la tene de
Canaan; e t qll e les fil s de Jo se ph, tphraIm (' L l\ lénasse h , ont été
reconnus à la p lace de HubeI) ct de Siméon, - Gen. XLV IH. 5 :
f\" 352.
- loutefois, cepe nda nt , il il reten u la r eprésenta ti on e t par s uit e
la sig nifi ca tion d e la sél gC'sse.
352. D e la lriua de Gad dou:;;.e 'mille lIwrqw]s, signifie les usa-
!les de la vic, qui apparliewwlIl ft la sagesse d 'après ccl amOlli',
aussi c lIC.':;;' ce u,v qui sC1 'oul dans te Nouveau Ciel el d a n s la No u -
velle J};glise du Sc i gnell1'. Pal' Gad il est s ig nifi é dans le se ns su-
prê me la T ou te- Pui ssance, dans le se ns sp iritu el 10 bie n d e la vie,
qui es t aussi l' us<lge, c l dans le sens nat u r el l'œ uvre ; ici l'usage
d e la vic, pa rœ qu ' il vie nt a près BUDen c l Je hud a h, c t que l'amour
celeste pal' la sagesse produit les usages. Il y a trois choses qui
so n t co heren tes c t ne pe\l ve nt être séparées; l'A ll lOU I', la SJgesse
ct l'Usage de la vie; s i l' u n e es t se pa rée, lcs d e u x Julres tomue nt;
voir SACESS I': ANG8LlQUt: SU II LE DIVI N Al\.I OU B ET sun LA U"' I N E
SAGESSE, N°· 2ld , 21) 7 , 3 1 6 . - Que pal' C ad soi t sig ni rlê l'u sage de
la vic, qui t'st aussi appele fruit , on peut le VOil' pal' so n nom qui
est tire de tr o upe ou mon ceau, - Cen. xxx . 10,11; - puis au ss i
par sa bé né di ctio n pal'I sl'acl son père, - Ce ll. XLI X. 11), - e l
par sa Léné d iction pa l' i\ loïse, - Deutér. XXX HI. 20, 21; - ct
auss i pa r so n hél'i lage,- No rnb. XXX I r. de 1 à la fi n. XXX iV. il,.
De ulé l'. 111. 16, 17. X l.lL 2ft à 28; - m û me par sa sig nifica ti on
d ans le se ns o pposé, - I~saïe , LXV. 11. .lé ré lll . XLL'(. 1,2, 3.- 11
fau t qu 'on sac h e que tou Les les 'l'I'ilHIS d' Js ruê l on l é lé dis tin guées
i ci c n qua tre c lasses, comm e dans !'U rim e t le Thulllim , c t co mm e
d ans le Ca mpem c nt , e l que c h aq ue Classe co nti e n t trois Tribus, el
cela, parce quc troi s sont co h ére n ts CO lllllle un , d e mt: me que
l'amo ur , la sagesse e t l' usage, cl dc même que la c ha ri té, la roi c t
l' œuvre; car, ai nsi qu' il a été d it, s i l'un man que, les d eux aut res
ne so n t pas quelqu c cho se.
353. Vers. 6. De la l1 ' ilm d ' Asclt er douze mille m m'qués, si-
unifie l'(tmow·1JHtltu..' l~ qui esl L'alllOll1' d e faire le bien d e l'usage
lJOW' l e co mJll un ou pOUl' la socùj l é~ chez ceux qui seronl du
N ou v eau Ciel el de l a Nou v elL e f!glise da $"eignelll'. Pal' Ascite}'
il es t s igni fi é dans le se ns sll pr~ m e l'Ete rn ité, clans le sens sp iri-
tuel la béa titude e lel' Il elle, et d ans le se ns natu l'e l l'afrec tio n du
bie n c t du vra i ; mais id par Asclier est sig njO é l'amour de fa ire
de s li sages, lequel es t c hez ce ux q ui son t dans le Ho ya nm c Céles te
du :;c ig ncul', e t y es t appelé amour mulu cl; cc t a mour descend
,"crs. G. CH ANT RE SE P T IÈME. 3!d
imm édi a te m en t de l'a mo u r e n ve r s le Se ig neur, puisq ue l' Amour
d u Se ig ne ur es t de fa ire d es u sages pOtH' le co mmun et pOUl' ch aqu e
socié te da ns le co mmun . e t le Seig ne u r les fait par les homm es qu i
so nt d ans l'a m our en ve rs Lu i. Que les ch oses qui vienn en t d 'ê tre
di tes soie nt s ig nifi ées pal' Asc her , o n pe ut e n qu elqu e sor te le \'o ir
d'ap rès sa bé nédic ti oll pa l' Israël so n père : u D 'Asclter; (JI'as (sera)
son 1Jain; ct lai , il d on uera des d dlices d e B oi. )) - Ce n. XL IX.
20 ; - e t d'après sa bénédic tio n par Moïse: Il JJbli plus que l es
f ils, A sclte1'; qu'il so i l o(Jl'éab l r: ù, ses j'l'in 'cs ; comnw les j ours
l a 1'C'1W1m nà!. Il - De u tér. XXX III. 2ll , 25. - SO Il n om a ussi
vient d e n';; ATl T UD E, e t ce ux qui so n t dan s l'amou r de f~liJ' e d es
usages po ur le co mmun e t pour la sor. ié té, so n t plus qu e tous les
a utres da ns la b éa titude da ns le Ciel.
356 . D e la tl'i bu de Nap ll lal i d OZl;:'C 1n i lle l1 W l'q'lUJs, sign ifie
l a p erceplion d c l'usag r: r:l d e cr: que c'cs t quc l'u sage c h ez ceu x
q ui se1'on l dans l e J"oltveau Ciel c l dans l a l\'ouvelll? il:glisc du
Se i g n eu r. Pa r Na1J h tal i il es t sig n ifi é d a ns le se ns s up rê m e la
Propre P uissan ce du Di vin Uuma in d u Seig ne u r, da ns le se ns sp i r i-
Lu ell a te nta ti on c t la vic toire. c t dan s le se ns nat ur el la rés is ta nce
d e la par t de l' h om me na turel ; C.11' so n nom vie nt d e Lulles; m ais
ic i pa l' Nap ll tal i es t sig niri ée la perce pt ion d e l' usage e t de ce qu e
c'es t que l'usage, parce qu e d a ns la sé ri e il vie nt ap rès Asch e)'.
par q u i es t s ig nifi é l' a mour d es uSilges ; e t ce u x q u i ont vili ncu
d ans les Le ntations ont a uss i la pe rce pt io n intér ieure d es usages,
Cil l' par Ics tent a tio ns les int é d e urs d u mcnt a l so nt ou ver ts. La
percep tio n qu ' ils o nt es t d écril e da ns Jé ré mi e, Chap. XXX r. 33, 34;
ils se n ten t e n eu x ce qu e c'es t que le bie n, e t ils vo ien t en eu x ce
qll e c'es l que le vrai. Que la T r ib u de Na phtali s ig nifi e les anges
(' t les ho m mes q uan t à ce lte pe rce pt ion , cela peu t ê tre co nfi r mé
pa l' ces passages da ns la Paro le : (1 Naphta li sur les lLau l ew's d u
ch amp. JJ - Ju g. V, 18;- les h au tell rs du c h a mp so nt les in té-
ri e urs de l'I~:g li se qu a n t à la percep ti on, \t Naph laLi~ 1'assasié du
bo n 1Jlai sù', el plein de l a be1lédi cl ion de J éh ova h ; occid ent et
m id i possède. J) - Dc ulér, XXX IIr. 23; - posséde r l' occid ent ,
e'es t posséde r le bie n d e l' a mo u r qu i ser t ; e t posséde r le m idi,
c'cs t posséde r la lu m iè r e d e la sagesse, qu i es t ce tl e perce ptio n.
Il Nuplali, bi c he /ric /Ili e, qui 7JJ'01Wn ce d r.:s discolll's d 'dLéga ncc. Il

l, 2 9*.
L' A POC .\ I.l' PSJ:: H i:Vi: I~ i:E. N° 35lJ.
- C CIl. X LIX . 2 1 ; - ainsi es t décri t l'é ta l ilprès la tentation ,
qU illll à la Ii b rc élocutio n d'après la percep ti on. II es t aussi fait
m en tion , q u'u n homm e d e la Trib u de Napilta li, «( 1'C'mpli de sa-
gesse, d 'intelligence et de scicnce, fil tout l'ouvrage d 'airain.
1Jour lu T e mple que bâtit Salomoll. 1) -1 Hai s, VII. 111 : - les
lIi s toriques d e la Parole quant aux n o ms ct quant aux t ribus
ont u nc s ignification d e Illêmc que les Prophetiqucs.
355. D e la lrivu d e lII tJuassd t dou ze mille lIUl1'QWJS, signifie
la. vo lonl é d'être utile elles aCles~ auss i che:. ceu x qui sC'ront du.
Nouveau Ciel cl de la ,Yollllelle Église da 5ieigllcuJ". Il y a trois
r: hoses qu i se s ui ve nt C il urdrc, l' J\ m our envers le Seigneur, la
Sagesse c t l'Usage, co III Ille il il é té dit c i-d ess us, NU 352; d e mê me
a uss i ic i, l'Amou r mutu el, rEn lc ndelll c n t ou la pel'cepl!on, c t la
Volo n té ou l'ac te; ce ll es-ci au ss i font u n , tellement q ue s i l' un e
manqu e, les d e u x aut res ne so nt pas qu elqu e c hose ; la volon té
d'ê trc ut ile avec l'acte cs t l' effe t, a in s i le de r nier, d ans leq u el les
d e ux antérieurs so n t e t coex iste nt. Si JU tJ u asseh sig nifi e ce d e r-
n ic r, c' es t parce que Jo seph , qui é tail Ic père de l\ léna sseh ct
li '~ pilraï !ll , s ig nifie Ic spirituel d c l' '::gli se, e l que le spirituel de
l' f:g li sc es t le bic n li e la \'olonté e l ell même tcm ps le vrai de l'e n-
te ndc me nt; d e là vie nt qu e ~ l c na sse h s ig n ifie le Volonta ire de
l "~glise, el I~ phraïlll l' In tellectucl lie l ' I~gl i se. Que l\l énasse h si-
gnifie le Volont aire de 1' 1::gli sc,c'CSl parce qll ' J~p hraïm s ig nifi e l' In-
t ell ec tu el, comlll C o n Ic ,'oiL clairelllent dans Ilosc hée, où ':: phraïm
cst s i SO llyen Ln om mé; c Lparce qu e :\lé nasse h sig nifie le Volo nta ire
de l' I::glise, il s ignil1 e au ss i les actcs, cal' la \olon té es t l'effort de
ch aquc acte, ct où il y il l' cfTO .. I, lù es t l'ac te, lo rsqu e c'cs t poss i-
b le. j\ l é nassch es t nomm e lIan s qu clqucs passages; pal' e xempl e,
lorsqu ' il naqui t, - Cen. À L.1. 50. 5 1 , 52; - lorsqu' il fut accep té
par ,liteau CO lllllle il la place d e Siméo n. - Cc n, XLVIII. 3, Ll. 5;
- c t bé ni p::tt' lui . - Cen. XLV III.. 1 5 ,16; - e t pal' ;\ Ioïse,-
Deutér. XXX II I. 1.7; - c l en o u tre, - I~saïc, IX. 1 8, '19, 20. Ps.
LX. 9. Ps. LXXX. 3. ils. CV UL !); - passagcs d'après lesqu els
on pe ut e n quelque sor te "oi r qlle pal' l\ lcn <l ssc h est enl e ndu le
Volonta irc de l' I::glisf'.
3jG. ,' c rs 7. 0 (.' la lri!Ju de Siméon clou:e mille lIwrqwJs, si-
!Jlti/ù: raIJ/Vw' s1J iriUt('/. f/lli es t ta lllour ci l"{:goJ'{l rlit l)1'oc/Utin.
Vers, 7, C Ii APITnE SEP TlblE. 3/13
ou la c h a1'ilt.J. che:; C(.' ll ,lJ qui seront du Nouveau Ciel el d e l a
Nouvelle Eglise d u Suigneur. Pat: Siméon il cs t s ig nifi é dans le
se ns SUI)I'(}mc la Providcnce, dan s le se ns s piritue l l'a mou r à l'é -
gard du pr oc h ai n o u la c harit é, dans Ic sens naturel l' obéissance
e t l'action d'écollter, Dans les de ux précéden tes sé ri es il Il é lé
traité d e ceux qui son t dans le Hoyaume céleste du Seig ne ur, Illa in-
te n ant dan s celle-r:Î il s',lg il d e ccux qui son t dans le Iloyau m c
spir itu cl du Seig ncu r ; l'a mour de ceux-ci cs t np pe lé l'a m our s pi-
rit uel, qui est 1',lInouJ' ;) l'égard du pl'OCllai n, e L la c li n ri lé. Que
Siméon e l sa Triùu ai en t représen té cc L a m ou r , c t pal' s uite le si-
g nifient dans la Parole, c'es t parce qu e S im éo n es t n é apr ès Bube n,
e t imm édia tem e nt avanl Lév i, c t qll e pal' ces tl'ois, Hube n, S im éo n
c L Lév i, il a é té sig n ifie, dan s leul' ordrc, le vrai par l'c nt e nd e-
men t ou la foi , le vra i pnr la vo lonté ou la ch ari té, c t le vrai par
l'ac te ou la bonn c œ uvre, de m ê me qu e p<l l' Pi e rre, Jacques e L
Jea n; afin don c qu e Siméon e t sa T rib u représe nt assent le vra i
par la ,'olonté, qui est tant la c har ité qu e l'obéissa nce, il a pou r
cc Lt c ra iso n é té nommé du IllOt l~cOl1 n: B ; o r ecou Ler s ig nific, n on -
seu lement comp rend re le vrai, ma is aussi vo u loir le vrai ou obéir ;
compre ndre le vrai, qu and il es t dit êcou tc r (O ll e nt e ndre) qu e l-
qu ' un ; e t voulo ir le vl'ni e t obéir, qu,w ei il est dil eco uter qu e l-
qu 'u n o u d éfé re r ;) ses conse ils. JI se ra d it ic i quclquc c hose s ur
l'amoul' ù l'égard du prochain ou la c harit é : L'anl o ur ù l'éga rd du
proch ain es t l'amo ur d'obéir nux précep tes du Seigneur, qui pr in-
c ipaleme n t son Lcê ux qu e contient la seco nde T able du Déca logue,
il savoi r , tu ne tu cras po int, tu ne cO lllllle liras poi nt ndullè re, tu
ne ,'o lol'n s poi nt , tu n e po rt eras poin t dc fa u x té mo ig nages , tu ne
convoiteras poi nt cc qui apparl ient à Ion proc hai n ; 1'I101llln c qui
n c vcu t p oint cO lllmettre ùe telles ac t ions, parcc qu' elles so nt des
péch és, ~li lllC le procha in; Cill' il n'aim e po in t lc proc h ai n, cel ui- Iii
qui le hait , ct qui pa r h a in c ,eut le tu e r; il n'aimc poin t le pro-
ch ai n, ce lui-li) qui vcut co mm c ttre adu lt èr c <l' CC so n é pou se ; et
il n'ai me point le proc hain, cclui-Ià qui vc ut vole r c l pill er ses
b iens, ct ainsi du reste. c'est auss i ce qu'enseignc Pa ul par ces
paroles: {{ Celui qui aime autrui a accompli la Loij cm' ccci:
'l'It 1U: COIlI7l1Clll'OS 1JOÙll ada/li'1'u; lu 1U' llW1'{lS 1Joinl j lit H l.'
I.: ofc:ras 1/UlJ tf ; f ft Jf( ' seras puinl {mu; lémuin j lu nc convoiu:ras
N° 357.
poinl ~ c t s'il y Cl quelqu e (lu tre CO lnllw ndemenl;l es t C011tlJ'ris
tLaus cell e pw'ole: T u a imerus le procha in comme loi-11l ~ m c.
Plé nitude donc de la Loi es t la c hw'il é. II- n om . X U L 8.9.10.
357. D e la tri bu d e L evi doa=.e mi lle marqués;> signifie l'af-
fection. du vrai cfa pl"ts le bien d'où provient Cin tclligen ce, chez
ccu.v qui serOll l du Nouveau Ciel cl d l.' la Nouvelle Église du
S eigneur. Par Lévi il es t signifié dans l e se n s suprême )' Amour
c t la !\ Ii sé ri co rd c, dan s le se ns s pil'ituclla Cha r ité e n acle qui es t
le bien d e la vic, c L dan s le se ns na ture) la Co nsociatio n e t la Con-
j o nc ti o n; il a m ê me é té nOlllm é du mot S'ATTACHER, par lequel
dan s la Pa rol e es t s ig n ifiée la conjo nction pal' 1"'"110UI'; mais ici par
Lév i il es t signifié J'a mOllI' ou l'a ffec ti on du v l'ai e t pal' s uite l'in Le l-
1i gc n ce~ parce qu' il vient après Sim eo n , c t qu e dan s ce ll e série il
ti ent le rnilieu. Comme c' cstlà ce qu e r eprése ntait Lévi , c'es t pOUl'
ccla que ce tt e T r ibu es t dev enue le Sacerdoce.-Nomb. Ill. de 1. à
la fi n. Deutér. XX I. 5, etllil\eurs.- Que la T r ibu d e Lév i signifie
l'a mou r du \Tai , qui es t l' amoui' mê me d'après lequel l'Église ('s t
):;glisc, e t pal' su ite l'in telli gence, on pe ut le voir par ces passa-
ges : Il L es Iils d e Levi ont dé c lwisis 1Jar J (Jlwvah pmu' f aire
son sCl 'vice ~ c l 1)Olll' bén ir en son Nom , Il - Delltér. XX 1. 5 ; -
b énir au 1\'0111 de Jého va h , c'cs t ensè ig nc l'; c t ce la n'cs t po ss ible
qu ' à ceux qui sont dan s l'affcc tion du vrni c l par suite dan s Iïn-
te ll ige nce. (1lis gardcnl l a l'm'ole, e l lOn alli a nce ils consc/,-
vent j il s (} Jl se i gllcJ'olll (('sju{} c l1u:nl s lt J acob, c l ta loi iL IS I'aiJl. Il
- Deuter. XXX I II. 8 à 12. - Il lnco nlinenl vie n dra vers son

:J'e IJl1Jle le Sci(JH C1lJ'~ c l il s' assicra fondaut (: l c llw'anl Cargcnl,


c l il 7JllrifleJ '(t l es f ils d e L év i~ el il l cs 1/Clloiera COllH1/.e l'or c t
l'll1'(jc nl. I l - l\Jnlac h. LU . 1. à l1; - p urifier l es fî ls d e Levi , c 'es t
pu r ifier ce ux qui so n t clans l'afTC'clion du \Tai. Com m e ce lte nO'c c-
li on fl e ul'Îl pal' l'i ntelli ge nce. c'cs t pOtU' cela que le bâlon d e Lév i,
SU I' lequ el e tait écrit le n om d' l\ haron, a ne uri et produit des
amand (>s , -1\'omb. X\'(l. 17 à 26.
358. D e la tribu lC.1 saschar douze mille 1U arq ll cJs~ signifie le
bÙ:':ll d e (a vie chez ceu.v qui scront da Nou/Jellu Ciel cl de la.
Nouvelle É glise du ,'icigllc ur. [lnr / sasclwJ' il es L signifié dan s le
se ns s u prê me le Di vin Bie n du Vnli c t le Divin Vrai du Bie n, dan s
le se ns s pirit ue l l' Amour co njug.1 l cé les te qu i es t l'am ou l' du
Vers. 7. O J AP l TRE SEP Tl .t:~If:. 345
bie n c t d u vra i . ct dans le se ns nat urel la ré mun éra lion ; mai s
ic i le b ie n d e la vie, pa rce q u' il es t le troisiè me en ol'd re dan s
ce ll e c lasse, et que le ll'o isiCllle da ns c haque c lasse sig nifi e le de r-
nier qui est produit pal' les deux antér ieurs, comme l' e ffet par
ses causes; e t l'effet d'apl'cs l'amo ur spiri tu el, qui es t l' am our à
régard du proc hai n, eL es t signifié pal' Siméon, a u moye n de l'a f-
fec Li on du vra i, qui est signifiée pal' Lév i, produ it le b ien de la
vie, qu i es t Isaschar : il a mè lll e été nomm é d u m o l Hf:COiu PENSE,
- Cen. XXX. 17, 18, - ains i de Hému néra li on , et le b ie n de la
, 'ie a en soi la rémunérat ion, Quelque chose de se mblaùle es t aussi
sign ifié pal' Isasc ha l' dans sa Bénédictio n pal' i\lo ïse ; (( B djou is-
loi, Zébu[UIl, dans la sm'lie; (toi), l sascltco', dans les lentes; tr:s
peuples vers la montagne ils appelleronl; ils ?J sac1'ifieronl d es
sacrifices rte just ice, parce que l'affluence de la 11tel' ils suce -
1'onl, cl les choses cac/aies des sec1'els du sable. 1) - De ul ér.
XXX Il r. 18, 19. - l' lais pal' Isasc hal' dans sa Bé nédiclio n pa l' 1's-
raë l so n pèl'e,- Ce n. XLI X. 1ft, 15, - il est sig n ifié le oi en m é-
ri toi re de la vie; voir dans les A1ICANES Ct: LESTES, pub liés à L o n ~
dl'(>s. le NO) 5688.
359. Vers 8. De la tribu de Zébulon dOll~e m 'ille m ar qués,
ûgnifie l'tU/wur conjugal da bien cl du vrai, aussi chez ceu x
qui seronl da Nouveau Ciel el de la Nozwclle t'glisc> d u Seigneur.
Pa l' Zébulon il es t signifié dans le sen s su prême l'U nio n du Di vin
l\ lême et du Divin Jl uma in dans le Seig neur, dans le sens spi r itu el
le ma ri age d u bie n e l du vra i chez ceux qui so nt dans le Ciel c t
da ns l ' J~g li se. c t. da ns le se ns nalu J'e ll'amo llr co nju ga l lu i-mê me;
pal' su ite ici pal' Zébu lon est signifié l'amoul' co njugal du bie n
c L d u vrai; i l a même é té nommé du mot CO II :\llI TATI ON,- Ce n.
xxx. Hl, 20; - et la co habitation se di t des époux don t les men-
la is on t été conjo inls cn un, cal' cette co njonctio n est la coha bita-
tion spirit ue ll e. L'A moul' co njugal du bien e t d u vra i, qu i es t si-
g ni fié ici pal' Zébulon, est l'Amoul' co njugal du Seig neu r e l de
l ' J~g li se; le Seigne ur est le ilien même de l'1\n10\l I', e t il don ne à
1'I::glise d'êt re le vJ'ai d'ap l'cs ce Hien; et la co ha bitatio n se rail
quand l'homl11e de l '~:glise reçoit dans les Vl'ais le Bien qui pro-
cède du Seigneu r ; a lors c hez l'homme il yale ma ri age du bien et
du vra i, qu i es t l'Église même, eL il y il le Ciel ; de là vien t qu e le
36û
Hoyaulllc d e Dieu. c'es t-à-dire, le Ciel c L l'Église, est compar é
tan t d e fo is dan s la Parole à u n Ma ri age.
360. D e la lri bu de J oseph doa=:(/ mille: m arqués, siguifie la
docl r ine du ùien el du vrai cite::::.. ecu.).; qui seront du Nou veau
Ciel cl de la N ou veLLe Eglis e dit Seig n eur. Pal' Jos eph il est si-
gn ifi é le Seig ne ur quant au Di vin s pi rituel, dans le se n s s piritue l
le Hoya ume sp idtu e l, c t dans le se n s na ture l la frucLification c l la
m u ltiplica ti on; m a is ici pal' J osep h cst sig nifi ée la doctri ne du
J)Î c n e l du vrai, laquelle est c h ez ce ux qui so nt dJn s le Hoya u lll c
spiritue l d u Se ig ne ur; ce lt e doctrine es t sig nifi ée ici pal' Jo sep h,
parce q u'd es t nomme aprè s la Tribu de Zébulo n et ayant la T riLu
de Benjam in . ainsi au mil ie u ; la Tr ibu, qui cs t no mm ée la pre-
mi è re dan s chaq ue série o u classe, s ig nifie qu elqu e amour qui
appartien t à la vo lonté; la Trib u , qui est nOnH1Jée e ns uite, s ig nifi e
qu e lqu e chose de la sagesse qui app ar ti ent à l'e n te nd eme nt; el la
Tribu, qu i es t nomm ée en dernier lieu. sig nifi e qu el qu e usage ou
effet provenant des deux cho ses précéde n tes : cie là c haque sér ie
est complète. Comme J ose ph s ignifiait le n oyaume sp iritu el du
Seigneur, c'es t pour cela qu 'il fut fa it Dominateur e n "f:gyp le,
- GCIl . X U . 38 à Lill. ['s . CV. 17 à 23, - où chaque par tic ularité
signifie de s choses qui appal'LÎen nent au Boyau me s piri tuel du Sei-
g n eur. L e H.oyaum e Spiritu el es t la n oyau té clu Seign e ur, e l le
Hoyaum e Céles te es t le Sacerdoce du Seigneu l'. Si Josep h sig nifi e
ic i la doctrin e du bien e Ldu vrai , c'est parce qu ' ic i il es t à la place
d'~: p hraÏl n, e t qu e pal' Éphraïm es L s ig nifi e l' In tell ec tu e l de l'É-
g lise; voi r la DOCTR I NE DE LA NOUVELLE Ji.nu SAL t: l\l sun L ' ÉCRIT URE
SA l NTt:. Nu 70; Cl l' I ntell ec tu e l d e l'Ég li se es t lout ce qui procède
de la Doc tr in e d u bien e t du vrai d ' ap rès la Parole: s i Jose ph est
ici à la pla ce d' l~phl',:ÜIl1, c'es t parce qu e Ménasseh, qu i é tait l'a u-
t l'C fil s de Joseph e t qui s ign iflaille Volo n taire de l' Eg li se, a é té
p r is a u parava nt parmi les Tribus, N" 355. Comme l' Jnt e ll ec l uel d e
l ' I'~g l i se vie nt de la doc trine d u bi e n e l du vra i, c'est pou r cel a que
ce l Lnt ellect uel c l aussi ce lle doctrine so nt s ig ni fiés pa l' Josep h
dans les passages s ui va nt s : (1 Fit s de la j (Jco ll dr.:, J oseph .. {ils cie:
la j ëconde près de la fonta ine; il sera assis dans la {oree de
son m 'c; il sel'a beni d es bénédicli01IS du. Ciel en haW~ c l des
iJcJuédi"lions cie l'abîmc qui (fi l en vas. /1 - Cen. XLLX. 22,24 ,
Vers. 8. CHAPITRE SEPTlbl P,. 347
25; - la fontai n e s ignifi e la Parol e, ct l'a rc la do r ll'i ne. NB 299.
«( Bénie d e J éhovah (soi t) la lerre de Jose7Jh des c hos es lJl'é-
cieuses du Ciel~ de la l'osée, el de l'aûillle qni yU en ûas, et d es
choses pnJcieuses des productions da solcil~ el d es choses lJl'é-
cie1.lses du l .1l'orluil des mois~ e l des c hoses lH'cci en srs de la
l erre~ et de sa lJle lliwde; que cela vie m u.: sw' lft UJle d e Jo-
seph. 1) - Deuté r. XXX Ill. 13 à 17; - pa l' ces choses prcc ieuses
son t signifié,es les co nna issances du bie n ct du \Tai, dont se com-
pose la doc tr in e. ( f Ceux qui boiveul ri. [w'ycs coupes d e vin, cl
sm' la (rac lurc de JoselJh n e SOnllJoinl aRl:clés d e doulew'.))-
Amos, VI. 5,6. - I I Puissant e je T'endrai la mai,son d e J c lmdaf1~
el fa maison d e JoselJh je sauverai; d e là. ils seront comUle le
puissanl i:phr'af1tI., ('[ dans l'alleg/ 'esse ul'a leur cœur cmmne
1Jm'le vin.)) - Zac h. X, 6,7; - ic i Josep h cs t a ussi la doc tri ne,
le vin s ignifie le vrai de la doctrine d'après le bie n, NO) 316.
361. De la lribu d e B enjamin douze m.ille l1/.arqUes, signifie
la vie du. v rai rCapl"i's le lJic n selon la doclrin(>~ cite:: ceux qui
f'C}'onl dans l e Nouveau Cief el cla u s fa Nouvelle Église du Sei-
gncw '. Puisq ue par Zébu Ion il est sig nifi é ['amO ll I' conj uga l du
bien ct du vrai, ct pnl' Jo sep h la doctrin e du biC'!l ct du vl'ni, pal'
B enjamin , parce qu'il es t le tro isième dans la sé rie , est sig nifiée
la vie du vrai d'après le bien. Be njnmin a porté cette sig nifi c alio n ~
pa rce qu'i l es t né le d erni e r, c t a é tc appelé par Jacob , SO Il père,
F ILS DE .LA DROITE , - Ge n, XXXV. 18;-e t pa l' le fils d e la d r oi te
est signifi é le vra i d"après le bie n: c'es t m l! me pOUl' cela que sa
Tribu habitait au tour de Jérusalem, où étaHla Tribu de Je huda h ;
et la ville de Jé rusalem s ignifiait l' I~g li se q llant à la doctrine, e t
par les alentours de Jér usa lem é ta ient sig nifi ées les choses qu i sont
de la doc tri ne; v oir .los. XV LtL 11 à 28, Jéré m. XV Ll . 26. XXX lf.
8, lJlJ. XXX III . 13, e t ailleurs.
362. Da ns le re ce nse ment des Tribus d ' Is ra e l, Dan n'est poin t
nom mé, ni l::phraïm ; e t ce la , parce que nan é tait la derni è re des
Tribus, c t qu e sa Tribu h abit a it le pin s loin d a ns la T e rre cie Ca-
naan, et ains i n"n pas pu sig nifie r qu elqu c c.ll osc dan s le No uveau
Ciel et dans la Nouvelle Ég lise du Seig ne Ul", Oll seu leme nt se ront
les célestes e t les s piritu e ls; pa l' s uit e, au li eu de Da n il y a i\lé-
nnsseh ; qu'à la place d' l~ phJ'aïm il y a il J0 sf' pll. on le \'o it c i-dcs-
511S l t'\ " 360 .
"'APOCALYPSE R~:Vi:LÉE. i\·363.
363. Ve rs Û. ;l1n'ès ces choses. j e v is~ cl voici. .. mw (oule nmu-
fJn: llse .. que p cno1l1n' nc pouvait c01ll:])le1' .. signifie lous l es au-
o'cs qui ne saHl 1Jas ll"eHl1 'c l es 1'CCCl1SCS. c l sonl cependanl
dans le Nouveau Ciel cl dans la Nouvelle Il:glise du Sci(JlI cw',
c l cc son t Ceux qui C01111JOSCllt le d crnier Ciel cl L'Église ex-
terne .. dl'SqUeiS p crsonne quc l c S eig1ww' S eul ne comwtl la
qualité. Que par la foul e 11OlItbn:use soien t sig nifiés tous les
au tres qu i ne sont pas d'rnt re les recensés, e Lsont cependant dans
le Ciel et da ns r~:glise du Seigne u r, on le vo it cla iremen t par les
Ve rs. 9, 10, 13, ill. 15, 1G, 17, ou il cs t dit qu'ils sc lCuaienl
d evanl le T rônc Cl d cvanl L'Agneau, 1'cvt)l US d e 1'obes blanch e,,, ..
c l des palmes d ans lc.'w's mains; qu' ils Il sCl'veul dans son Tem-
p le .. cl que Celu i qu i es t assis SUI ' le 'Trôn e ha bitera s'W' eU.lJ ;
o ut re pl usieu rs " ut res choses : p" r co m pter, d<l ns le sens spiri-
tu e l, il es t signifié co nn aître la quali té, ou quels ils son t ; q ue ce
soit là ce qu i est sig nifi é par complel', on le verra dans le paragra-
p he s uiva nt. :lIa is qui sont spécialement ce ux qu i sont entendus
pa r ce u x ap pelés foule nombreuse, on Il e pru t pas le sa yoÎI' sans un
Arca ne, qu i li ai t a uparava nt f.:t rc dé"oilé ; voici ce t Arcan e : 'l'oul
le Ciel a vcc l ' I~glise da ns les terres <'l ppa l'aisse nl ensemble devant
le Seigneu r COJllme un seul ll olllmc, e L parcp qu' ils sont comme
un seu l Ilol11l11e, il y en a lù qui c ons tituent la Tè te, e t ainsi la
facc avec tous les organes de ses se ns, c t il yen a qui co ns titu e nt
le Corps avcc tous scs mcmbres; jusqu' ici ont été rc ce nsés ceux
qui con st ituc nt la race avcc tous les orga nes dc ses sens; mais ceux
d on t il es t mai ntenant parlé son t ce ux qui co ns tituen t lc corps
a vcc lous ses me m!J res; q u' il en soit ai nsi , c'cst cc qu i rn "a été
ré vélé; puis auss i, que ce ux qui co m posent la première cl<1sse des
Tri bus, Vers. 5, so n t ceux qu i corrcsponden t au Fro nt jusqu'aux
yeux; que ceux qui compose n t la seco nde clnsse, Vcrs, 6, sont
ce ux q ui correspondent aux Yeux e t en mê me temps aux Narincs ;
qu e ceux q ui co m posent la t roi siè mc, Vcrs 7, so nt cellx qu i co J'-
res ponde nt aux Orc illes el au x Joue s ; et que ceux qui composent
la qu at l'iè mc, Ve rs 8. sont cellx q ui COITcspond('n LÙ la Bo uche c t
à la Lan g ue. Il ya auss i une j::gli se Inte r ne et une ]::g lise l;:x tcl'ne
(lu Seig neur; ceux qui o nt été enlenclus )XII' les ùo uze T ribu s
d' Is raë l son t ce ux (jui conslitue n t J't::glise Int erne dl1 Seigneur;
Vers. 9. CIl AP ITH E SE PTI ~1\1I:: .

el ceux dont il est rnaintenallt parlé sont ceux qui co ns lilu e nl


l'I~glise Externe, et il s son t cn cohére nce comme un avcc ce ux
r ece nsés ci-dess us, d e même qu e les 1 nrer icurs le son t avec les
Supé riellrs, ainsi de m i'! me que le Corps l' est avec la T ê te ; c'est
pourquoi, les douze Tribus d ' Israë l s ignificnlles Cie ux supéri eur:;
el aussi l ' J~glise Inl e r ne, mais ce ux-c i s ign ifi e nt les Cieux inré-
rieu rs e l l'Eglise Exte rn e; que ceux-ci soient auss i appelés aille urs
]:'oul e nombre use, o n le voi l plus bas, 1\ " 803 e L Nn SU.
~ 6 4- 26ir: Que da ns le sens spiritue l co mpt er s ignifie c onnaH re la
qualiLé, c'es t parce qu e dans la Parole le nombre s ignifie, non pas
un nombre, m ais la qua lité de la chose, N° 10; ici donc, par (f wu:
{ oul e nomln'euse que 7Je1'sonne ne pouvait C01/l7Jle1'~ Jl il est e n-
tendu d ans le se ns na turel, se lon les pa ro les, qu' il y avait une mul -
titude tellement grand e ; mais dans le se ns spiri tu el il est e ntendu
qu'il n' y a que le Seigneu r seul qui co nn aisse qu e ls ils sont; ca l' le
Ciel du Seig n eur consiste en d'innolllbrables Socié tés, cl les So-
c ié tés onl été dislinguées se lon les va rié tés des affections e n gé né-
ral , pareill e ment lous dans chaque socié té e n particul ie r; If'. Sei-
g neur s eul conna it la qualil é d e l' affectio n de chacun, el il les dis-
pose lous en ordre selon ce tLe qualité : connaître celle qualîté 9
c'es l ce qui es t e nl e ndu pal' les Anges pal' Co mpte/'; pa re ill e-
ment dans la Pa rol e, dan s ces passages : (( Qaand n ellltSC/tft SSClI'
buvait l e vin dans les v ases da T emple ri e J t!l'ils{tle 1ll~ il (n i ec rit
sm' la uUll'aille .- COMPTÉ lu as él é, CO:\IPT~ lu as eLC. 1) - Da-
niel, V. 2,5, 25. - «( J e ut"en irai au.c 7'O'l'l es d e Cen{el'; j'ai
élé COl\t pnL )J - l~saïe , XXX VIIL 1 0. - 1\ Voix de tumult e rl c.s
Boyaumcs; J éhovah S ebaOlh CO;llPTI~ l'ann ée d e glll.' I"f'C. Il -
Ésaïe, X I I I. 4 . - {I Voye z~ qui a cl'(] e c es c hoses? Celui qni PAIT
SORT IR EN l\"OMBHE Lew ' année. Il - '::saïe, XL. 2G. - Il Jdw valt
qui CO MPTE le nOmb1"C dt's elOiles. >J- Ps. CXLV I I. l i. - ( 1 Bnc01'(}
pass e ront l es l)'oupeau:v }Jal' l es mains d e CELU I QUI CO iH Pn:. 1)
- Jéré lll. XXX III. 13 . - Il M es pas ont é t é CO:\l PT . .:S. JI - J ob,
XLV. 1.6. - (1 L es Maisons el l es Tours de Sion (.' l d e J érusalem
onl ét d COMPTÉES. )J - I~saïe, XX II. 9, 10. XXX Ill. 18, 19. /'S.
X LV Jl I. 12, 13, ill; - compter, c'est con na1Jl 'e qu e ls ils so nl.
D'après la significatio n du NO lll bre e l de Comp ler , on peul \'OÎ I'
pourquoi t11ll~ punition rul annun cl;(>;1 n ;nid ;) (' il ll ~(' dn I) r 11 0 1l1-
:<0.
3 50 L ' A P O CA LYPS.~ n ÉV ÉL ':: t:. l' " 3G4.
hrem cnL du peupl e o u d es Tribu s d'r sraè l. c l pourquo i il d i t au
Proph ète C ad : ( 1 J 'ai p iC/ il} g r a ve m en t da ns ce que j'ai (ail . ))
- li Sam. XX !" V. de i à la fi n. - Et si , l orsqu e le pe u ple qua nt à
toules ses Tribus ful compté par I\l oïse, il fut co mm a nd é, It que
c h acun d 01l1U}1"ail l ~(!x]J i a l io1l de son d 'llle il J éhovah, quand on
les COilIPn: n ,\IT, a /in qu' il n 'y eût point S U1" CU.'C de plaie qua nd
on l es COMPTERAIT. )) - Ex od. X XX . 1 2; - c'é tait parce qu e
Compter sig nifiait connaHre leur qu a lit é q llant à l' é ta t s pi r iL ucl,
ain si qua nt à l'é ta L de l' Ég li se, e nt e nd u pa r les d ouze T ri bus
œrsrac l, é tat qu e le Seigne ul' se ul co nn ait.
365. De toUl e nation, c l l?'ibu s, el peuples, et lang ues, si-
gnifie tous ccu ,x, d ans le Monde CllTélien, qui sont dans la ?'e-
tigion d'après le: bien ct dans les m'ais d'ap ri:s la doct r ine. Par
toul e n a tion et tr ibus sont ente ndu s ce ux qui sont d ans la r eli-
gion d'après le bi en , lesqu e ls s ont du derni er Ci el, Nu 363 j par les
nat ion s ceux qui so nt dûn s le bie n , NU 92 0. 9 21. ; c t pûr la 'J'ri b u la
religion. No> 349; pal' peuples et La ugues so nt entend us CC li X qui
~ ont dnns les vl'n is d'après la d oc ll"În e ; pa l' les peupl es cc u x q ui
sont clan s les vrais , i\" 6 83, e t pa l' la la ng ue la d oc trin e,1\''' 282.
De là, pa l' (1 de tout e n a tion , tribu s, peupl es c t lnl1 g ucs, Il d<lI1 S le
s ens s piritue l. sont sig nifi és ense mbl e tous ceux (l ui so nt dans la
rel igion d'après le bien . e t da ns les vrai s d 'a pl'ès la do ctl'in e.
366. S e ten ant d eva nt le T r6nl.' l:l d evant t'Agneau, signifie
écoutant le S eigne ur ct {aisan t ce qu'i l comm ande. Par se {mû?'
d evant Die u il cs t s ig nifi é éco uL er et faire cc qu ' il co mm ande,
comme celui qui se ti e nt dev ant un H OÎ: ce la es t s ign iH é a ussi
ailleurs, d a ns la P a ro le . l)a r se te nir de va n t Dieu ; pa l' exe m ple :
Il L'Ange dit ù Z aclta1'Îe : J e suis Gab1'icl, Q UI ME 'l'J ENS devant
Dil.'u. ,~ - Luc. 1. 1.9, - (( Il n e sera 1Joint Td J'a H c luj~ l'Iwnm u:
QUI SE TIE N T devant Moi tous les jours. Il - Jél'é m. XXXV . 19.
- «( Ce sont les deu x f Us ([ 'olivier QU I SE TJ E :\'N E N T devant le
S e lgnl.'w' d e tout e la leJ'l 'l.'. Il - Zach. LV. i l! . - tI Il separa la
Trilru de l.é'V i pOW' SE TE N IR devant J éhova h. Il - Deu tél'. X.
8; - et aill e urs.
3 67. R ev(Jtus de 1'06es blanches, et des lJahncs clans leurs
mai ns, sign'i(i.e la co mmu nication c t la conjonction avec les
Cieu,x sllp érieu r s~ c t la con{ession cf alJ1'ès lcs V ivins Vrais.
Vers. 9. C IIAPITBE SE PTlt::UJ::. 351
Qu ' tUrc 1'cvt lu d e 1'O/) CS blal1 c lu.'s s ig nifie ln. co mm un icn.tion el
la con jon c Lio n n. vec les Cieux , on le ,oo il c i-dessus, N" 328; que
l enü' d es p a lmc s d a n s la lIuân s ig nitïe le s co nfessions cl 'a près les
Di vins Vr<l is, c' es t parce qu e les palm es s ig nifi ent les LJi vi ns Vl'a is;
cal' c haqu e Arbre s ig nifi e qu elqu e c h ose d e l'~g li se, eL les Pal-
m iers s ig nitïe nt le Di vin Vrai dan s les d erni er s, c'est- à-dire, le
Di vin Vl'a i du sens ci e l a le ttre de la Pa role ; c'es L pOUl' cela que
(( SU I' t aules l es m urailles d a 'FeUllJle d e J érusa l em en d edans
c t en d c hors, el aussi sur les botlrU/t s d e 11 m ·le~ éta ient sculpl tls
des Chtlnlbill s et d es l'ALl\IES. 1) - 1 Bois, VI. 29 ,32_- Pare ille-
m en t d ans l e N O UVEA U 'l' E:\IPLE, dont il es t pa d é, dan s ÉZ é c l lÎ e l,
- XLI. 18à 20.-P<1 1' les Chél'ubin s il é Lail s ig n itï e la Paro le, N"' 23V,
c l pa l' les Pa lm es les Divins Yrai s qui y s ont. Qu e pal' les Palmes il
soi L s ig nitïé les Di vins Vra i s d e la Paro le, e t pal' les Paltlics dan s les
m ain s les confess ion s d'ap rès ces vrai s, on pe uL le voir en ce qu'il
il tHé cO lllm and é , que 1(dans la F èl e lll:s T abern acles on pren-
dra it d es {r u il s d ' u n arur e rL ' lw nnc ur, c l d es lwan clU's d e P ..\L-
iHI Ens, et qu'on sc: 1'(fjouira il devanl J eho va lt. Il - Lé vil. XX ll f.
3 9, lIO : - e t q ue Il quand J esus vin l il J érusa l c m p o ur la / ët e,
ils prirent d es bran ch es d e P AL iUIEn s, et alli:l·ellt au-d evant d e
Lu i , eu criant: J/ osmm a ! 13(;n i (soit ) Cr:lui qui v i ent au Nom
du Sei{} ll ew ·. )) - Jean , X I I.12, 13;- par là étai l s ig nHl ée la con-
fess ion d'a près les Divins Vra is conce rn a nt le Seig neur. L e Pal-
mi er s ig n ifi e au ss i le Di vi n Vra i dan s Dav id: « L e jllsl e~ C01tl n u .'
lc PALi\l u.: n , flcu r ü 'a; i l crofl'r a plante dans la M a ison d e J e-
/w v alt ; da n s lcs p arvi s d e 1Wt1'C Dieu il g el'uw 1·U. ))- 1'5. XCI I.
13. 1 l1; - pare ill ement a ill curs. Comme .Je ri ch o é tait tlne ,'ill e
près du Jo urda ill , e L qu e pal' le ll e uve d u Jo urdain é ta it s ig nifié
ce qu i es t le p remi er da ns l'Ég li se, e l qu e cc premi e r es L le Divin
Vr ai tc l qu 'il e xi s te d ans le sens littéra l d e la Parole, c'est pOUl'
c e la qu e Jé ri c ho il é té a ppelée la VILLE DES PA Li\IIEnS, - Deulé r.
X XX LV. 3 . Ju g. 1. 1,G. L11. 13 j- c n e fTe l, le Jourd ain é tait la pre-
mi è re limi te o u l'e nt rée d .... ns la tClTe d e Ca na an, c t pal' la terre
d e Cilnna n cs t s ignitïée l ' I~g li sc.
363. Ve rs. 1 0. J~' l i ls o ·ù û elll d 'une I>'oi.c (jr {L1tde~ disa nt: Le
sailli it not r e I) ir/ u ~ qui :esl ass is sm' le l rô n e, l' l il rA[Jneau~
sig nifie la 1·ccollll a issance d c cœur q ne l e Sl.'i(J /l eu r es t lcu r Sftll-
352 ' : ,\POCALYPSE J\~\' (;LI~E . 1\ 0 3ô8.
vew', - C, 'ic:/ ' !Cune voi.'.r; gra nde, sig nifi e la reco nn aissance de
cœu r; le salut cl notre Dieu , qlâ es t assis sw' le l1'6ne, e l il
l' rlgneau, signifie (Jue le Seig neur est le Salut même, e t que le
sa lut d e tons vient d e Lui , qu'ain si il es t le Sauveul'. Par Celui qu i
est assis SUI' le T rône e l par l'Ag nea u, il es t e ntendu le Seigneut'
Seul; par Celui qui es t ass is sur le Trôn e, son Oi vin Ct quo (de qui
10uL pl'ocèd{'), e t pal' l' /\ g neau, s on Di vi n lIum ain, co mm e au ss i
ci-dess us, N" 273; il est d it l' un e t l'au tre, parce que pal' so n Didn
li quo~ a u mo ye n de so n Di\'În Humain, il a é té le Sau veu r; qu e
Jes deux soien t un , c<.' ]a est év ident p <l l' les passages ou il est dit,
J/AGNEAU A U i'II LIEU OU TRÔNE,-C h ap. V. G. VU. :17. -Le Sei-
g neur dan s la Parole es t plu sieurs fois appe lé Salut, et par là il
est ('nlcnclu qu ' il est le Snuveu,,; pal' exe mpl e ; (( Mon SALUT ne
tardeTa pdint;> cl j e donn e1'·ai en Sion le SALU T. 1)- Ésaïe, XLV r.
13. - (1 Dil cs li. la fille de Sion: V oici, ion SALUT vient. 1) -
Esaïe, LX. I r. 11. - (( J e T 'ai donne pOlO' qlle lu sois mon SALUT
il l'cxl1'énûlé de la lClore. ,)-I~Saïe, X LIX. 6. - Il Celui-ci (es t)
J éhovah, que nOus avons attendu, bondissons el soyons dans
l'allcJg1"csse en son SALU T. ,)- l~Saï e , XXV. 9 . - Salu t en Langue
Jl éb raïCJ ue se d it J esc/ma, c'es t-à-dire, J és us.
369. Vers. 11. Ellous les Anges se lenaientaulow" dut1'6n e,
cl des Anciens, el des qual1'e Animaux, signifie tous llans le
Ciel entie r;> écoulant et faisant ce que le Seignew· commande.
Pal' les Animaux e t les Anciens sont ente ndu s les An ges des
Cieux s up éri eurs, comme ci-dessus, e t aussi plus loin, N° 808;
mai s pal' les Anges ic i so nt en te ndus le s An ges des Cieux infé-
rieurs, ainsi Lous dans le Ciel e n tier; par se teni1' il est sig nifié
écouter et faire ce qu e le Seigneur com mand e, N° 366.
370. El ils lambln·enl devant le tT6n e sm· leuTs faces, et ado-
1·iJ1·ent Dieu, signifie ll!W' ltwnilialion de cœZl1", e t d'après l'hu-
miliat ion l'adoration du Sl:igl1eur. Que lombe l' s'W' la fa ce et
adm·er ce so it l'humilia ti on de cœ ur el par s uite l'adoratio n, cela
es t évide nt; si l' humili a tion e n prése nce du Seigneur et J'ado ra-
t ion du Seig ne ur so nl sig ni fiées par lO1nbel' devant le T1·ône e t
ad01'er Dieu, c'es t parce qu e par Die u il est entendu le Divin du
Seigneur, qui es t le Di vi n il quo (de qui Lout procède). e t e n m ême
temps le Divin Humain, N° 368, ca r l'un e L l' au tre sont un seu\
Die u, parce que l'un e t l'autre sont un e se ule Pe rsonne.
Vers. 1 2. C liAPITRE SE PTl t:i\lE. 353
371. Vers. 1.2. Disanl: Anw n .. signifie la Divine V eril d~ el
lCap1"ès elle la con(i rm.alion. - Voir ci- dess us, N°· 23, 28, 61..
372. l.a bénédiction, el la gloire, cl la sagesse, cl l'ac tion lie
grâces. signifie les Di vins Spiritu els du S e igneur. 'l'oule recon-
naissance et loule co nression du Seig neur r e nferm ent en général
ces deux points : Qu' il es t le Di vin AllloU I" 1\'l èrn e e t la Di vine Sa-
gesse i\ lènl(', et que pa l' su ite l'amO lli' e t tout ce qui apparlient à
l'amour c hez ce ux qui so nt dans le Ciel e t dan s l ' J~g li se vient de
Lui, e t pareillement la sagesse e t lout ce qui appar ti e nt à la sa-
gesse. Tout ce q ui procède du Di vin Amour du Seigneur est ap-
pelé Divin Céleste, e t tou t ce qui procède de sa Divin e Sagesse es t
appelé Divin Spiritue l. Le Divin Spirituel du Seigneur est e ntenùu
pa r la gloi't·c, la sagesse et l'action de YJ'dces j ct le Uivin Céleste,
pal' l' honn e ur, la puissa nce e t la force, dont il es t pad é à la
suite. La bénédiclion qui précède signifie l'un e l l'autre ; vùi't· cl-
dessus, N° 289. Que la gloire se dise du Divin Vra i, pal' co nséquenl
du Divin Spil'Îtuel, on le voit, N° 2 l19; qu'il e n soit de même do
la sagesse, cela est évide nt ; qu ' il c n soit aussi de m ême de l'ac-
tion de gràces~ c'es t parce qu'ell e se fait d'après le Divin Vrai, cal'
J' homme l'e nd grâces d'après ce vrai e t pal' ce vrai.
373. Et l'ltonneur~ el la pllissa nce~ cl la force, signifie {es
Divins Célestes (lu Seigneur. Da ns l'Article précéde n t, il a é té dit
que ces troi s, l'llOlmeU1'~ la puissance et la force dans la Parole,
lorsqu'il s'agil du Seigneur, se di se nt du Divin Céles te, ou du Di-
vin Amour d u Seig ne ur ou de so n Divin Bien; quant à l' honn eur,
VoÜ" N° 2lt9; quant à la rorce, N° 22; quant à la puissance , on peut
le voir pal' les passages de la Parole olt elle est nommée. 11 faut
qu'on sache que dan s chaque c hose de la Parole il ya le mariage
du b ien e t du vrai, e t qu'H y a des 111 0tS qui se r éfè rent au bien ,
e t des mots qui se réfèrent au vrai; mais ces mots ne peuve nt ê tre
d is tin gués les un s des autres qu e pal' celui qui s'applique à l'é-
tud e du sens spirituel; d'après ce se ns on voit c lairemen t quel
mot a ppa rLien t au bien ou à l'amour, e t que l mot apparti ent au
vrai ou à la sagesse; e t d'a près un grand nombre de passages il
m'a été do nn é de savoi r qu e l'Uonn e ur , la Puissance e t la Force
se dise nt lorsqu ' il s'agit du Div in Bien; quant à la Puissance
( Vil'tus ).. on peut a ussi le voir dans Mi:lLlhieu, XliI. 5i1. xxn-.
J. 30· .
L ' APOCALYPSE "~V ~:LÉt:. /; " 373.
30. Marc, X)[r. 25~ 26. Luc, r. 17 , 35. IX. 1. X IX. 37; et aille urs.
Qne dans chaque chose de la Parole il y ai t le Mariage du seigneur
e l de l' Ég lise. el par su ite le mal'ia ge du bien e t du vl'ai, on le voil
dan s l a DOC'fRI N"; DE LA NO[jVt:LLE JÉBUSALEl\J SU R L'ÉClUTUI\E
SA INTE, N'" 80 à 90.
37ll. A nolre Dieu aux siècles d es siècles, signifie ces choses
daus le S eignew' el 1Xl" le Seign eur il éle1·nilé. On le voit d'a-
près ce qui vient d'être dit; et e n ce que (lUX siècles des si ècles~
c'est à éternité.
375. Amen, signifie Cacquicsccment de lous . Dans ce Verse t
Amen es t dit au cOlllmencement, e t maintenant il es t dit à la fin;
quand il es t dit au commencemen t, il sign ifi e la Vérité, et d'après
elle ln confirmation, N° 371; mai s quand il est dit à la fin, il si-
gnifie la co nfirmati on el l'ilcquiescement de tous que c' es t la vé-
rité.
376. Vers. 13. BI l 'un des auciens 1"t;!lJondit, l1W disant: Ceux-
ci" n:valus de "'obes blanches, qui sont-ils, et d'où. sont-ils ve-
nus? (Vers.ill.) {Sl j'c lui dis .- Seigneu,.! lOi, lu le sais" signifie l e
désir de savoir el la volonté cCinle1Toger, puis la 1'é ponse el l'in-
form.alion. Si Jen n a été intclTogé s ur ces choses. c'es t parce qu ' il
est ordinaire que, dans tout culte Di vin, l'homme d'abord veuille,
dês ire e t prie, e l qu 'a lors le Seigneur ré pond e, informe e l fasse;
autrem e nt, l' ho mme ne reçoit <lu cun Di vin. Or, co mm e Jea n vit
ce ux qui é tai e nt revê tu s de robes blan ches. e t dési ra sa voir e t de-
mand er qui il s é taie nt, e t que cela fut perçu ùans le Ciel, c'est
pour cela qu e d'a!Jord il fut intenogé, c t qu' e nsui te il fut inform é.
La mê me chose alT i va nu Prop hèle Zachal'ie~ qua nd plusie urs
choses lui furent l'epl'ése nt él's en vision, comme on peut le voi,·
d' après les Chap. r. 9. IL 2,!J. IV. 2, 5. 11,12. V. 2, 6,10. VI.lt.
En out re, dans la Parole , on lit très-souve nt qu e le Seigneur ré-
pond, quand on l' invoqu e , e t qu e l'on crie à lui; pal' exe mple, -
rs. IV. 2. Ps. XVIr. 6. Ps. XX. 10. Ps. XXXLV. 5. Ps. xcr. 15.
Ps. CXX. 1 : - puis au ssi, qu' il donn e quand on lui demande,-
~Iallh . V IL 7 ,8. XX I. 22. Jean , >- IV. 13,14. XV. 7. XVL 23 il 27;
- mai s toujours es t-il qu e c'es t le Seigneur qui fait qu'on de-
mande. cL qu'on demand e te ll e ou telle chose; c'est pourquoi le
Seigneur sa il cela d'avan ce, mais né<lllmoins le Seigneur vcut qu e
Vers. 1.6. C U APlT llE SEPTlÊME. 355
l'homme de mand e d'a bord, afin qu'il dema nde comme de lui-
mê me , e l qu'ain si la c hose lui soi l appropri ée; autre me nt, si la
deman de e ll e-mê me ne ve nait pas du Seigneur, il n'aurait pas é té
dit dans ces passages, qu' on recevrait tou t ce que l'on demande-
rai t.
377. Et il me dit : Cc sont ceux qui viennent de l'aflliclion
g1'and(~~ signifie que cc sont ceux qui ont éi é dans les tenla tions,
e t ont com.ballu contre les l1WU X et les {aux. Que l'a ffliction
soi t l'infeslation de la par t des ma ux: et des fa ux, e t le co mbat spi-
rituel contre e ux, comba t qui es t la tent a tion , on le \'oi l, N°· 33,
95, 100, 10!.
378. Et ils ont lavé leurs ,"obes, s ignifie et qui oni pU1'ifié d es
l1Ul'll X du {au x le'w 's principes r eligieu x . Pal' laVe l", dans la Pa-
rol e , il est signifi é se pu ri fi er des maux e t des faux, e t par les ,'obes
sont signifiés les H ais co mmuns, N° 328 ; les vra is co mmu ns so nt
les co noai ssa nr.es dn bien e t du vl'ai d'après le sen s littéral de la Pa-
role, selon lesqu ell es on il véc u, e l pal' suite ce so nt les princ ipes
r eligie ux:; e t co mm e toul principe reUgi.e ux se réfère au bien et
a u vrai, c'es t pOUl' cela que les robes sont nomm ées deux: fois, à
savoir, ils ont lavé le ll1's ,'oves et ont blanchi le'Il1's r obes. Les
Bobes o u principes re ligieux ne so nt purifiés que c hez ceux: qui
com balle nt co ntre les ma ux , e t de celte man ière rejettent les faux 9

a insi par les tentations, qui so nt signifiées pal' l' affiic ti on gra nde,
N° 3 77, Que pal' ê tre lavé, il soit signifi é ê lre purifié des maux e t
des fau x, e l ain si ê tre l'Normé e l régé néré , on pe ut le voil' pal' les
p:lssages su iva nts: (1 Lm'sque le S e igneU1" AU H A LAn:' l'exc1"(}-
m.ent des fill es de Sion, e t que les sangs de J é7'tlsalem. il AUHA
NETTOYÉ pal' un esprit de jugel1wnt et 1Jm' un espr it de pu-
1"ifi.cation. Il - l:saie, :V. li. - « LAV EZ-VOUS, pll'rifiez - vous,
é loignez la malice de vos œ UVJ'es lle d evant m.es ?J e'llX~ cessez
d e (aire l e m al, » - ÉsaIe, l , 1.6. - tC N t: TTOIE de la m.alice t on
cœw', J él'llSale nt, a fin que lu sois sauvée. Il - Jéré m. I V, iu.-
CI LAv ..;-m.oi d e 'm on iniquité, el plus que la n eige blanc je ser ai. li

- Ps. Lr. 6, 9. - (1 Quand TU TE LAVER AIS avec du nil1'e, e l


que t u l1utlliplierais pour toi le savon. toujours des taches 1'e-
liend" ail lon iniquit é. Il - J érém. 11. 22. - Il Quand J E lUE
LAVt; HA 1S da u s d es cau x d e 1U:igc, e t !lue je neUoiel'uis avec du
356 L'AI"QCALYPSE Rf:V.a:':Ll:E. N" 378.
savon mes 1nains, lOujours 'l1'le ,'end1'a.ienl abominable m es v(t-
lemenl s. JI - J ob, IX. 30, 31.. - (1 I l. LAVE dans le vin son v~ ' c-
1ncnl, et dans l e sang des 7'aisins son 1nanlCau. »-Gen. XLiX.
1.1.; - ceci a é té dit de l'Jtglise Céleste, composée de ceux qui
so nt dans l' amour e nve rs le Seigneur, et concerne dan s le sens
s uprê me le Seigneu r ; le vin e l le sang des rais ins, c'est le Divin
Vrai spi ritu el et céleste. (( J e te LAVAI d'eaux, et}e NETTOYAI
tes sangs de dessus loi. J) - Ezéch. XV r. 9; - ceci concerne J é-
rusalem; les eaux son t les vrais, c l les sa ngs sont les adultéra tions
du vra i. D'après ces considérations, 011 peu l voir ce qui a é té re-
prése nté e l pa l' suite sign ifi é pal' les Ablulions dans l'Église Jsrae-
liLe; pal' exemple, en ce quel( Ahal'on se L AVAIT (want de t'ev~ ti1 '
les habits du 111,inistêre. » - Lév U. XVI. 6, 2lJ; - e t ~(avant
ll'a711Jf'ocher de l'Autel POW" exercer le m .inistè1"e. 1) - Exod.
x..'XX. 1. 8 à 21., XL. 3 0, 31.. - Pareillernent les Lévites. - Nomb.
VIn. 6, 7. - Plweillement les au lt'es qui 1Jar leurs péchés
étaient devenus itnp1l1'sj et n'Ulm,e on LAVAIT les vases. - Lévil.
X I. 32. X IV. 8, 9. XV. 5 il 12. XV I!. 15,16. Mall h. XX III. 26,
2 7.-(( On était sanctifié pm' les ABLUTIONS. j)-,Exod. xrx. 10.
XL. 12. Lévit. V IU. ü. - (\ Naa1'rwn l(..· Syrien se LAVA dans le
Jourdain. })- j f Rois, V. 10, 16. - C'es t pourquoi, afin qu'on sc
LavâL, la Mel' (l'ait'ain e t plltsiew's BASSINS {1.l1"enl placés prês
(1

du T emple. Il - l Hois, V U. 23 à 39. - 1( L e Seiguew' aussi


LAVA les pieds des disciples. Il - Jea n , X [1 r. 10, 12; - et, «( Il
dit il l'ave ugle de se LAVER dans la piscine de Siloé. » - J ean ,
- IX. 6, 7 , 11., 15.- D'a près cela, on peu t voir que l'Ablution chez
les fils d' Is raë l a rcp réscn té l'Ablution spil'ituell e, qui es t la puri-
fi ca tion des maux et des faux, e t par suite la réfol'mation el la ré-
géné rati on. D'a près ce qui vient d' ë lre dit, on voiL e ncore cla ire-
m ent ce que signifi ai t le Baptême dans le Jourdain pal' Jean , -
j\.l aLLh. 111. Marc, 1. la à 1.3;-et ce que signifiaien t ces paroles de
J ea n au suj e t du Seigne ur, qu'il BAPT IS E d'Esprit saint el de Feu,
- Luc, Ur. 1.6, Jean, r. 33; - et au suje t de lu i- mêmc qu'il 9

BAPT I SE d ' eau, - Jea n, [. 26, - e xpressions par lesq uelles il es t


e ntendu que le Seig neu r lave ou purifie l'homme par le Di vin Vrai
et par le Divin Bien , el qu c Jean pal' so n Baptême a re prése nté
ces pUJ'ifica ti ons; ca r l'EsIll'Îl sa int cs t Je Divi n Vra i, le. l"c u es t
Vers. 1.4. ClIA I) l 'fHE SEP'fl.k~lE. aS7
le Divin Bien, c t l' Eau es t le re prése n tatif de ce vrai et de cc bien ;
e n effet, l'ea u signifie le vrai de la Parole, qui devie nt le bien par
la yie selo n ce vrai, N" 5 0.
379. Et ils ont blanchi lcurs 1'obes dans le sang dc l·Agn eall~si..
gnifi.e et les ont purifies des {aux du l1wl pcw les v1'ais~ el ont é té
a insi ré{onnes par le S eig neur. Il ya les maux du faux e t les fau x
du mal. les ma ux du faux chez cellx qui par r eli gion croie nt qu e
les maux ne damn ent point , pourvu que de bouc he ils confessent
qu' ils sont pécheurs; e t les faux du ma l chez ceux qui confir menl
c hez eux les maux. Pa r It's Hobes, ici com me c i-dess us, N" 318,.
so nl signifi és les co mmun s vrais d'après la Parole, lesquels eonsli-
tu en t Ic ul's pl'inc ipes reli gie ux : s'il es t dit q u"ils ont blanchi lc m's
robes dans le sang de CAgncau , c'est paree qu e le b lanc se dil
des vrais, N"· 167, 231, 232; ainsi, c'est qu' il s ont purifié les faux
par les vrais : s' il es t aussi sign ifié qu'ainsi ils on t é té réformés par
le Seigneur, c'est parce que tou s ceux qui on t comba Llu co ntlle
les maux dans le monde, e t ont cru a u Seigneur, sont enseig nés
par le Seigne ur après le ur so rtie du mond e, e t so nt dé tourn és des
fau x de le ur Heligion pal' les vra is, e t ainsi so nt réformé s; la ra ison
de cela, c'es t que ccux qu i fui ent les maux co mme péchés so nt
dans le bien de la vie, e l que le bien de la vie dési re les vrais, les
r econnaît e l les accepte; m a is il n 'e n es t jamais ain si du ma l de la
vi e. On croi t que le Sang d e l'Ag neau , ici el aille urs da ns la Pa-
l'ole, signifi e la PassiOIl de la croix du Seigneu r, mais la Passion de
la c roix a élé la Derni ère Te ntation. par laque lle le Seigneur a
pleineme nt vaincu les Enfers, e t pleine me nt glorifi é son Humain,
deu x opéra tions par lesquelles il a sauvé l' homme; voü' la Doc-
TRINE DE L A NOUVELLE Jt:I\DSALEM SDn. LE SEIGNETJR, N°· 22 à 24,
e t N"· 25 à 27; puis, ci-dessus, N" 6 7 ; e t comme le Seigne ur par
elle a ple in ement glorifi é, c'est-à-dire, fail Divin son Humain,
c'es t pOUl' cela qu e par sa Cha il' c l par so n Sang il ne peul pas
ê lre e nlend u autre c hose que le Divin en Lui e t d'après J.. ui, par
la Chair le Di vin Bien du Divin Am our, e t pal' le Sang le Di vin
Vrai procédant d e ce Bie n. Dans la Parole le Sang es t nomm é dan s
un gra nd nombre de passages, t:' t par le sang dans le sens spiri-
luel il es t pa rtou Lsig nifi é le Divin Vrai du Seigne ur, qui est aussi
le Divin Vra i de la Parole, e l da ns le se ns opposé le Divin vrai de
358 L ' APOCALYPSE n ÉVÉ LÉl::. N" 379.
la P arole fa lsifié ou profané, co mm e on peu L le voir pas les pas-
sages suivants. PU':l\u tU.El\IENT: Que par le Sang soit signifi é le
Divi n Vrai du Seigneur ou de la Parole, on le voil e n ce que le
Sang a é té appelé le Sang de J'allian ce; e t l'all ia nce es t la co njonc-
tion, eL celle-ci est e ffectu êe par le St'igneu l' au moyen de son
Divin Vra i ; comme dans Zachari e : « P m' LE SANG DE TON AL -
LiANCE j e lÏ'rerai l es enc/tairujs d e la losse. )) - I X. 1.1: - cL
dans Moïse : « Après que Moi"se eul lu le Liv r e de la Loi aux
oreilles da pellple~ il 1'élJandil une moitié du. SANG SW' le peu-
ple, cl il dit : Voici LE S ANG DE L'A LLI ,\NCE qu'a l 1'ailée J éh ovah
avec VOllS SUl' toutes ces paroles. )) - Exad. XXIV. 3 à 8. - Et,
(e J ésus, lJrenan l la cOllpe~ il la leur donna, en disant: Buvcz-
en tous ; ceci est mon SAlSG, celui DE LA NOD VELLE ALLIANCE. »)
-i\la LLh. xxvr. 27,28. !\'Iarc, X LV . 24. Luc, XXU. 20; - par le
Sang d e la Nouve ll e Alliance ou Tes tamen t, il n'es t pas signifié
au tre chose q ue la Parole, qui es t appe lée Alliance et Testa ment,
Ancie n e t Nouvea u, pal' conséquen t le Divin Vrai qu'ell e co ntien t.
COOlme le Sang a celle signi fica ti on, c'es t pOUl' cela que le Sei-
g ne ur leur a donn é le Vin. en di san l ; Ceci est mon Sang; e lle
Vin signifi e le Divin Vrai , N" 316; c'es t même pour cela qu'il es t
appelé SANG DE S nAIsI Ns, -C e n. XLLX. 11.. Deutér. ~,{X ll . la.-
Cela est encore évident par ces paroles du Seigneur: (( En vérité,
en lJerilé" j e vous l e dis : Si VOllS ne m a n(}ez la Chaü' du Fils d e
l'H omme, el n e buvez son SANG, vous n 'aw"ez poinl la vie en
v ous ; car m,a Clwü' est védtablel1u:nt une nourriture" e t 1110n
SANG es l vél'ilablcm,enl un bl·euvage .. celui qui n w nge m ,a Citai,·
et boil m on SANG en, Moi d em,cw"c cl Moi tm lui. » - Jean, VI.
50 à 58; - qu'ic i pa t' le Sang soit entendu le Divin Vrai, cela est
bien évident, puisqu'il es t dit qu e celui qui le boit a la vie, el qu 'il
deme ure da ns le Seigne ur e l le Seigne ur en lui; que ce soit là ce
qui es t produit pal' le Di vin Vrai e l pal' la vie selon ce vrai, e t que
la Sainte Cène le co nfirm e, c'est ce qui peut ê tre con nu dans l' E-
glise. Comme le Sang sig nifiai t le Divin Vrai du Seigneur, q ui est
aussi le Divin Vrai de la Parole, et que ce Vrai es t l'Alliance Mê me
ou le Testam e nt Ancien c t No u\'ea u, c'est pou r cela que le Sang il
é té le HeprésentaLif le p lus saint dan s l' Église Israélite, dans la-
quelle tout es e t chacu ne des c hoses é tai ent les cor res pondances
VerS.1la. CHAPITRE SEPT l ii\u;. 359
des spiritu els; ainsi, fi Ils devaient prendre du SANG PASCAL , e t
en 1netl1"C SW" les poteaux et S'lW le linteau des maisons, afin
que la plaic ne vînt point sur eux. ))- Exod. XU. 7,13,22. -
«( Du SANG Dt:; L 'nOLOCA USTE était J"épandu sur r A ulel~ aux (onde-
m.ants de rAutel, sU'r Aharon~ sur ses [ils, e t sur Ic'lwS habits. ))
- Exo(1. XXIX. 1.2, 1.6, 20, 21. Lév Ïl. J. 5, 11, 1.5. ur. 2, 8, 1.3.
IV. 25, 30, 3~. V. 9. Vlll. 1.5, 2~. XVLT. 6. Nornb. XVlU. 17.
Deutér. xrr. 27: - puis aussi, S1.l1' le VoUe qui était SW' rAr-
che, sur le PropitialoÎ1"e~ (fl sur les cornes de CAuul du pm'-
{um.• - Lévit. IV. 6, 7, 17, 18. XV[. 1ll,15, 18, 19. - La mê me
chose est signifiée par le Sang de l' Agneau dans les passages sui-
vants de l'Apocalypse : « II y eul1.l1w guen'e dans le Ciel; MiChel
cl ses Anges combattü'ent contre le Dragon, et ils le vainqui-
1'cnt par le SANG DE L'AGNEAU, e t par la Parole de leu1' témoi-
gnage. »-xn. 7,11 ;-en effet, on ne peut pas supposer que Mi-
chel et ses Anges aient vaincu le Dragon par autre c hose que par le
Divin Vrai du Seigneur, dans la Parole; car les Anges dans le Ciel
ne peuvent pas penser à qu elque Sang; il s ne pensen t pas non
plus à la Passion du Seigneu r , mais ils pensent à son Divin Vrai et
à sa Hésu ....eclion j c'est pourquoi, quand l'homme pense au Sang
du Seigneu .. , les Anges pe ..çoive nt So n Divin Vrai, el quand il
pense à la Passion du Seigneur ils perçoivent Sa Glorificat ion, et
alors seulement sa BésulTeclion; qu'il en soit ainsi, il m'a été
donné de le co nnaître par de nombreuses expél'iences. Que le Sang:
signifie le Divin Vrai, cela est e nco re éviden t pal' ces passages,
dans David : « Dieu sauvera les âmes des indigents, précieux
se1'a lCll?' SANG il. ses yeux; cl ils vivront j el il leul' donne1'a de
Cm' de Schéba. Il - Ps. LXXH. 1.3 à 16; - le sang précieux aux
yeux de Die u, c'est le Divin Vrai chez eux; l'o r de Schéba est la
sagesse qui en procède. Dans tzéchiel : « Assc mblez-vous pow'
nwn g1'Q1ul sacrifice sw' les montagnes cl'I sraël, afin que vous
17wngicz de la Chaü' e t que vous buviez du SANG; SANG des
1J1'inccs de la tcn'e VOltS boü'ez; et vous boü'cz du SANG J USQU'A
L'IVREssE,de1non sacrifice que je sac1"i(iepour vous.Ainsije don-
n erai ma gloire pm"n'li lcs nations. »)- XXXIX. 1.7 à 21; - ici,
pal' le sang, il ne peut pas être entendu du sang, puisqu' il est dit
qu'ils boiront le sang des princes de la terre, c t qu'i ls boiront du
360 L ' APOCALYPSE Rf:Vf:LÉE . N° 379.
sang ju squ'à l' ivresse; mai s le vrai se ns de. la Pa rol e se manifes Le 9
alors que pal' le Sang il es t e nte ndu le Divin Vrai; là, il s'agit au ssi
de l'tg lise du Seigneur, qu'il daiL ins tau l'e r c h ez les n alio ns. SECON-
DEM":N T: Qu e le Sang signifie Je Divi n VI'ai , on peut le voi r claire-
m e nt d'après son se ns opposé, dan s leq uel il s ig nifi e le Oivi n Vrai
de la Parole fa lsifié ou pro fan é. ce qui es t évi d ent par ces passages :
(f Celui qui bouche ses oreilles pOUf' n e 1Joint entendre les
SANGS~ el re nne ses y eu.x pow' n e point voÎ1' le mal. II - Ésaïe,
xxxn r. 1 5. - (1 Tu perdras ceux qui p)·ononcentlem.ensongc;
l'homme d e SANGS el de fraude est e n abomination il J éhovah.))
- Ps. V. 7. - (f Quiconque a é t é écrit pOlt?" la vic dans J é1'usa-
lem , lOl'sque le Sc:igne ul' aura n elloyé ses SANGS du 11I.ilieu d'elle
1Ja'1" un esprit de jug ement ct par un esprit d e n elloiem.enl. )}
-Ésaïe, LV. 3,4.-« AlljOU1' que lu naquis ~je le vis roulée aux
pieds dans les SANGS, el j e le dis: Dans les SANGS vis; j e le lavai
et j e n ettoyai les SANGS de dessus lo i. » -Ézech. X VI. 5, 6, 9~
22, 36, 38. - « Ils ont elTé aveugles dans les nles ~ i ls ont élé
souillés par le SANG, et les choses qu'ils n e peul)ent (toucher),
ils les touchent de leurs v(Uem en( s. » - L :ullenl. LV. 13, 14.-
tf Le v~l ement esl souillé de SANGS . )1 - Ésaïe, rx. 4. - (llIj(Jm e
dans les pans (de robe) a été lrouvé le SANG des ântes des in-
nocents. )1 - J érém. Il. 33, 34. - If Vos mains sont pleines de
SANGS; laveZ-VOlls , puri(iez- vous ~ é loignez La malice de vos
œum'es. )1 - Ésaïe, l. 1 5, 16. - (fVos 1nains ont été so uillées
pm' le SAISG, et vos doigts pm ' l'iniquilé~ vos liJ I)1'eS ont p,'ononcé
le nlCllSonge; ils se hâlent pow' l'épandre le SA NG innocent. »
- Ésaï e. L IX. 3, 7. - If J ë/wvah sort pOW' visite?' l'iniquité de
la l el"Te ; a lors la terre décolwrÎ1'a ses SANGS.»- Ésaïe, XXV I.
21. - « A Lous ceux qui Cont Teç u~ il lew' a donné poul)oir de
d evenir enfani s d e Dieu , à ceU.'r: qui ne sont POiUl luis d e
SANGS. Il - J ea n, 1. 12, 13. - « Dans B abylone le S,\ NG des
Prophèt es et des saints a été lTouué. » - Apoe. xv rlJ. 24 . -
«( La 'In Cl' devint du SM\G C01llllW d'u.n lIlOrl 3 et les sources
d'cau x devinl'ent du SANG. ») - Apoc. XV I, 3, 4. I~saï(', XV. 6,
9, Ps. CV. 23. 28 , 29. - La m ê me chose es t sig nifi ee e n ce que
«( lcs fl euves, lcs am.as d'ca ux ct les diangs en Égypte (w'ent
r:/l allgés en SANG. )) - E xod . " " . 1 5 à 27. - (( /~a Inne serfl
Ve r s. 1it. C Il AP I TH E St: r>T1 Èi'll E . 3Gl
changee en S.\ NG, avant que vie nne le gra ndjow ' de J é hovah. J)

- Joë l , U r. 3, 4. - (( La l wu: d evi n t comm e du SA G. ) -


Apoc. VI. 12. - Da ns ces passages, c t da ns p lu sie urs aulres, le
Sang s ig n ifie le Vr ai d e la Pa role falsifié, e l auss i profané, ce qni
ce pe n dan t peul ê lre vu plu s claire me nl d 'a près ces passages lus
cn sé rie cl a ns la Parole. Pu is donc q u e, dan s le se ns opposé, pal"
le &1 n g es l sig nifi é le vra i de la Pa ro le fal sifié ou profan é, il es t
é vid ent qu e d a ns le se ns r ée l p ~n " le Snn g es t sig n ifi é le Vrai de la
Paro le non falsifi é.
380. Ver s. 15. C'est pourqu oi ils sont d evant le [1'6n e d a
J)ieu~ et ils L e servent jou r cl nuit dans son tem ple ; (J l Celu i
qui est assis sw' le trône ha bil e1'a su r eu x " signifie qu ~ ils sont
en 1JTesence du Seigneur, et q u~ils vivent a vec consl ance el fi-
lleUl é selon les vra i s qu'ils reço ivenl de Lui clans son Église, et
que le Seigneu r 1l'u.'l con t in zu;:Uen u:nl le bien da ns l ew "s m'ais.
- C'es t 1JOurqu oi ils sont devant le trône d e Dieu, s ig n ifi e qu ' ils
so nt en présence du Seig neur; c l ils L e "~e1 ' 'Ve nt j OU1 ' e l u uit, s i-
g nifi e q ll' ils vive nt avec c on slllnce et fidé lité se lo n les vra is, c'es t-
il-d irc, selo n les préce ptes, qu'ils r eçoi ven t de Lu i ; par se rvir l e
Seig neu r il n'esl pas s ig n ifié a utl"e c h ose ; dans son t (lmple, s i-
g n ifi e dans l' Ég lise, N° 191; Celu i qu i es t assis sw' le tr6ne ha -
bitera sur eu.'v" sig n ifie que le Seig neur m e t co nti n uell eme n t le
Li en d an s les vrais q u' ils reço iven t de Lui; s i ce la es t s ig nil1é par
h abite r sur eux, c'es t parce qu e, dan s la Parole , h ab iter se di t du
bie n , eL q ue ser vir se dil d u vr ai. Ici m a int enanl va ê t rc d écouver t
ce L Arcane, à savo ir , q ue le Ma r iage d u Seig n eu r avec J' Eglise co n-
s is te en ce que le Seig n eUl' i nUlI e chez les An ges e l ch ez les Hom -
m es a vec le Lie n de l'a mou r, c l e n ce qu e les A nges e t les Hom mes
r eçoiven t le Seig n eur ou le bien de son am our d a ns les vl'a is, e t
q ue pa l' là es t effec lu é le m a r iage d u bie n e l d u vra i, mal"ia ge qu i
es t l'Eg li se mê me , e l qui dev ient le Cie l cb ez e u x : co mm e tcl es t
Jï nOu x du Seig n e u r e t sa r éct:'pti o n, c'es t pour ce la qu e le Seig ne ur
rega rd e les Anges c l les Homm es au fro nt , e t q u'eux regard enl le
Seig neur pa r les yeux; ca r le fron t co rres pond a u b ie n d e l'a mou r,
el les ye u x cOl' res p o n d~ nt a u x vrais d 'il p rès ce b ie n , qu i ains i pilr
conj on c ti on d ev i enn ent les vr ais d u b ien; ma is l' infl u x du Sci-
g ne ur a vcc les Vl'il ÎS c hez les a nges et ch ez l es ho m mes, n'es l pas
1. ~.
362 /> " 380.

comme l'influx du bien c hez c ux, ca l' c'es t un inUllx média t pl'O-
fluant du bie n, co mm e la lumière profJuc d u feu, el qu' ils reçoi-
ven t pal' l'entendement, e t dans la vo lonté e n tan t qu'ils fonl les
vrais. C'est donc là le mariage de l'amour et de la sagesse, ou du
bien ct du vrai d'aprcs le Seigneu r c hez ceux q ui les reçoivent
dan s les Cieux e Ldans les terres. Cel arcane a é té. déco uver t, afin
qU'OD sach e CO lDm en t il faut e ntend re que le Seigneur Illel conti-
nuellement le bien dans leurs vrais.
381. Vers. 1 6. Ils n 'aUl'Onl plus faim, e l ils n'auront lJlus
soi/~ signifie que dans la suile ils ne lIwnqucrohl ni dl: biens ni
de vrais. Parne point avoù' faim .. il es t sign ifi é ne point épl"ouver
le manque de bien, el pal' n e point avoir soil, ne point éprouver
le m anqu e de vrai; ca r avo ir fa im se dit du pain e t de la noulTÎ-
ture . et avoir soif se d it du \'in e t de l' ea u , e l par le pain et la
nourriture es t sig nifi é le bie n, e l par le vin et l'eau, le vra i. ,.rail"
ci-dessus, N° 323.
382. El point n e tombera sur eux le soleil" ni aucune cha-
lew'" signifie que dans la suite ils n 'auront point de convoitises
pour le nwl ni pour le {aux d u nwt. - P OiUl lU! tombera sw'
cux le soleil. sig ni fie qu ' ils n'a uron t point de convoi ti ses pour le
mal; 1Joint lU' tombera sw' eux aucune: c /wll!ur" signifle qu'ils
n 'a uro nt point de co nvoitises pOUl' le faux : que le soleil signifie
le Div ill Amo u r e l pa l' sui te les arre c Li ons du bi en, eL dans le se ns
op posé l'a mour diaboliq u e e t pal' s uite les convo itises pour le ma l ~
on le voi t ci-dessus, NU 53 : si la chaleur signifie les convoitises
pour le faux du ma l, c'est parce qu e le faux es t produit par le
mal, comme la chaleu r pal' le soleil; en effe t, qU llnd la volonté
aime le ma l , l'entende ment ai me le fa ux et es t embrasé pal' la
convoitise de co nfirm er le mal. e t le mal confirme d.ms l'enten-
demen t est le faux du III al ; le faux du mal es t pal' suite le mal
dans sa forme. La ch aleu r e L s'échauffer ont un e semblable sign i-
fication da ns les pass<lges suiva nt s ; Il IlCll1'CU.C C/wmme qui se
confie en J éhovah" il n e ven'a point quand vieut CI~CHAUI'"F E­
!\l ENT. ~)- J é r é m. xvn. 7,8. - I I T u. es devenu un .,"em:pQ1,·t POU}'
l'indig ent cont'I'c l'aversc, une om.bre conlre l'~:CUA(jFFEMENT.
L ' ÉCHAUFFEMENT 1Jar l'omb.,,,c el'une UluJe il réprimcra, ~)- És.
XXV. li, 5. -«( Quand ils seront ÉC IJ AU FFis,jc les cnivn:l'ai afin
Vers. 10. CJ-IAl'JTRE SEPTIÈME. 363
qu'ils s' endorment d ' lm s01nnutil séculaire. )) - Jél'ém. LJ. 39 7
57 .-11 Tous sont ÉCUAUFl-~.ÉS cam 'I lle l e {our; 1Jel'sOnne qui cri e
pm"mi eu x ve rs Moi. Il - [l osée, VIL 7. - (( Tl n e regm"de point
le chemin d es v ignes; la séch e1'{'sse e t la CHALEUR en l èveront
les caux de n eige. ))-Job, XXIV. 18, 19.-11 L.e qualriènu: Ange
VC1"Sa sa fiole sw' l e soleil, et il lui (ut donné d 'anlige1" d e CHA-
LEun les hOll1nws 1Jar le t e u; c t ils blaspluJm.l'r ent le N01n de
Dieu. )) - Apoc. XV I, 8,9. - «( Pour dire aux enchat'nés: S01'-
l ez; ils n ' auront point faim et ils n 'auront point soif, et ne les
(1"appe1Yl point la CIIALIWR. 1) - l::saie, XLIX. 9,10.
383. Vers 17. P arce que l'Agneau, qui c st dans le milieu du
tr6ne, les paUl'a, signifie que l e S eigneur Seul les instruira .
Pal' l'Agneau dal1s l e m .iUeu dit tr6ne est sig nifi e le Seigneur
quant au Divin Ilumain dan s l'intime, el ainsi dan s tout<,s les
choses du Ciel ; dans le mili e u, c'es t dans l'intime, e l a in si dans
toutes choses, N° 4~; le Trôn e es t l e Ciel, N° 14; c t l'Agnea u est
le seigneut' quant au Divin llumain , N°· 269, 291 i e t celui qui est
dan s l' intime , e t ainsi dan s tout es les choses du Ciel, est le Seul
qui 1Jait, c'est-à-dire, qui instruit tou s. Si on demande com-
ment Seul il peut paHre tous, qu'o n sache qu e c'est parce qu 'il
est Dieu, ct parce que dans le Ciel en ti er il est comme l'âille dans
son Corps, car le Ciel es t pal' Lui comme un seul lIomm e. Que
patlre ce soi t instruire, c'es l parce que dans la Parole l'Égl ise est
appelée Troupeau, e t qu e les homm es de l'Eglise sont appe lés
Brebis et Agn eaux; de là, paUre signifie in struire, e t le Pasleur si ...
gnifie celu i qui instruit ; et cela, en beaucoup d'endroitsj par exem -
p ie : (( L es l1'ou1Jcau x Patl1'olU en ce jour-là d a ns une p1'airie
lm'g e. n-'É.saïe, xxx. 23. - « Com11l.e 'lm Pastau1' son t1'oupeau
il pailrll .1) - Ésaïe, XL. 11. - « Sw' les ch C!1nin s ils PaftTont.
el pa1"1ni tous l es cOleaux le'lU" P â lurage. ) - Ésaïe. XLIX. 9.
- (( I sraël Pait1'(t en Cannet c l en Baschan . Il - Jérém. L. 19.
- « Moi, je c h erch erai mon troupeau, dans un Pâ turage bon
j e les Patlrai , et dans un P Ôlll1-age gras sw' les 1Iloutagnes
d ' } sl"aiJl. Il - Ézéch. XXXIV. 11 à H, . - (( Pais lonpcuple; qu'ils
Paiss ent en Bascltan c t en G i léad. ) - J\li e h, VII. 1 l l. - « Les
" es lCS d ' fs raiJl Paft1'ont et sc 1'cpose1'ont. Il - Sép h, lU, 13. _
(j J éhovah (est) mon Pastcul ", j e n'aurai point d e disette ; dans
364 ]\" 383.
dl,'S PdlW'(l(fes d'lu:dH;:S il ')Ile f e ra r e poser. )) - Ps. xx ur. 1,
2. - (1 L.e Sci{Jneul' choisit David pour J'ai/J'e J acob el Isr'a ë l ;
C!l il les a {ait PaUre. JI - Ps. LXXVltr. 70, 71 , 72. - t( Jésus
dit il Pie1 Te : Pais m es agneaux; c l une seconde el une ll'oi-
siimw {ois il dit: Pa is mes brebis. IJ - Jean, XX L. 15, 16. 17.
38lt. El les conduira vers de vivantes {ontain es d 'eaux, si-
gnifi e e l les conduira pw' les vrais d e la Parole ft la conjonc-
l ion a vec Lui. Comme pO l' une vivante font aine d 'eaux il est si-
g nifié le Seign eu r . et aussi la Pa rol e, el par les eaux les vrais,
N° 5 0 , c t que par les Divins Vl'ais de la Parole, quand il s devien-
ne nL chose de la vie, ce qu i arrive q uand on vit se lon ces vrais, il
sc fait tln e conjonc ti on avec le Seigneur, c'est po ur cela que, pt\r
les condllil'e vers de vivantes rontain es d'eaux, il es t sign ifié con -
duire pal' les vrais ùe la Parole à la conjonction avec le Seigneur.
Que par la Fontaine e t pal' les L"on tnin es il soit sign ifié le Seigneur
c t au ssi la Parole, on le voit pal' ces passages: «( Toules 'lrteS FON-
TAINES (sero nt) en 'l'oi, J éhovah! ) - Ps. LXXXVU. 7. - Il il s
ont abandonné la FO N T AINE Di':S EAUX VIVJ,;S, J tillovahl)-Jél'ém.
X VU. 13. - « Mon peuple, ils M'ont a bandonné, Moi, la FON-
T ,\J N E Oi':fj l:: ,\UX VIVl::S. n-Jél'ém. LL 1.2, 1 3 .-{( Au fl e uve de les
diliCf-'S tu les abreuves, parce qu'avec Toi il y ct FONTA I NE
DE V I E. Il - l:>s. XXXVI. 9, 10. - Il En cc jour-Ut il y aura une
F ONTA I N E ouverte au.}; habitants d e Jt!l'usale1lt. )) - Zach. XIIf.
1. - « I sraël habila en sécw'ilé, solitaire, vcrs la FONTAINE DE
J ACOU. » - Deulé l'. XXXUr. 28, - cc Lorsque le S e igneur é lait
assis pl 'ès de la l"ONTA I NE DE JACOB, 'il dil ù la reuuue: L'eau que
Moi j e donnerai d eviendTl"t une FON TA I Nf: d'eau jaillissant en
vie cternelle. )-.Jean , LV. 5 il 20. - « Jos eph, {ils de la rtJconde
près d e la !,'ONTA I NE,)) - Ge n, XLIX, 22. - CI B énissez le Sei-
gllczU', (vous) de lu FON TAI N f; d 'Israël. )) - Ps. LXVUr. 27. -
Il Alm's vous puiserez des eaux avec alUgresse des l"ON'fA I NES
du salut. ) - ÉsaIe, XI [. 3 , - Il A cellû qui ct soir je domW1'ai
de la L" ONTAI~ E DE I~'E AU rn; L.A VIE gratuitement. )l -Apoc. xx r.
6. - « J e les conduira i mu: FONTAINES DES EAUX pa1'un CIu.:'1uin
cie dl'oii w'e. 1) - Jé rém. X XX 1. 9. - Des expl'cssions semblables
li cell es qUÎ sont ic i ~ e t ci-dessus dans l'Apocalypse, so n t aussi
e mployécs dan s I~sa ïc. : u lLS N'AUHONT P ,\S FAllU ET ILS N'AURONT
Vers. 1.7. CHAPITRE SEPTlÈl\lE. 365
I)AS SOIF, ET NE LES FRAPPERA POIN'T LA CHALEUR, CAR CELU I QUI
A PITIÉ O'.~UX LES CONDUIRA AUSSI AUX FO:STAINF.S O'E .\UX. Il -
Ésaïe~ XL IX. 1.0.
385. Et Dieu essuiera toute larme de leurs ?Jellx~ signifie
qu'ils ne seront 1Jlus dans les com.bals contre les m.aux e l les
{aux du mal, cl ainsi ne se1'ont pLus dans les douleu1's, nwis
qu'ils seront dans les Mens et dans les VJ'ais, ct pm' suite dans
les joies célestes 1lG1'[e S eigneur, Que cc soi t là ce qui est signifié
par l'Agneau essuiera iOUle larm.e dc lc'lt1"S ycu,'V, c'est parce
que ci-dessus, Vcrs, 16. il est dit que ce sont ceux qui viennent
de l'afIlicLion grande, ce qui sig nifi e que ce so nt ceux qui ont été
dan s les tentations et ont co mbattu contre les maux , N° 377; e t
ceux qui dans la suite ne sont point dans les com bats contre les
maux, sont dans les biens et dans les vra is, e t de là dan s les joies
célestes, Des cho ses se mblabl es sont signifiées pal' ces paroles
dans Esaïe : Il II englouli1'a la m.oH à élernitli~ ct le Seigne'w '
Jéhovih essuie1'a les Lm'mes de dessus toules les (aces. Atm"s
on dù'a en cc jow'-lit : Voici notre Dieu, Celui-ci~ que nous
avons allendu:> et il nous délim'era j Celui-ci • J éhovah que
nous avons attendu; bondissons cl soyons dans l'allégresse en
.son salul. )) - XXV. 8,9,

386. A ce qui pr éc~de j'ajouterai ce MÉMORABLE: Un jour que


je regardais autom' de moi dans le Monde spirituel, j'entendis
com me un gr incemen t de dents, et anssi comme le bruil qu'on
fail en cognant, et une sorte de son rauque e ntrem êlé avec ces
bruits; et je demandai ee que c'était; et les Anges qui é taient
chez moi mc dirent: Il Ce sont des Colléges, qu e nous nommons
Diversoù'es, où l'on se rassemblc pour discuter; leurs Discus-
sions son L ainsi en tendues de loin, mais de près on n'e ntend que
les discussions. Il Je m'approchai, et je vis de petites maisons
construites en joncs joints e nsemble avec du limon; e t je voulus
regarde!' pal' la fenêtre, mais il n'yen avait point; ear il n'était
pas permis d'entrcr pal' la porte, parce qu 'ainsi la Lumièrc pro-
venan t du Ciel influerait et y je LLcrait la confusion, 01', tout ft
1.
3G6 L ' A P O C AL YPSE H ~ V.É.L'::E . i\ " 38 6.
coup il se fit une fenê tre a u cô té d roit, e l alors j'en te ndi s qu ' ils se
pla ig naie nt d'ê tre dans les té nèb res ; mais pe n après il se fit une
fql être a u cô té gau c he, la fenètœ du cô té ch'oit s'c la n l fe rmée, et
alors les té nè bres fu ren t peu à pe u d issipées, e l ils se vire nt dans
leur lu mière; e t après cela il me fut do nn é d'e ntre r par la po r te ,
c l d'e n tendre. li y avait u ne Tabl e .lU mi lieu, e t des bancs tout
a utourj tous ce pend<ln t me pa rure nt être debo ut SUI' les ba ncs, e t
d iscu te r vive m en t entre e u x S UI' la FOI e l s ur la Cllr\ruT É; d ' un
côté, que la L"oi étai t le princ ip,, 1 de l'I~g li se ; de l'nuIre, qu e c'é-
ta il la Char ité. Ceu x qui fa isai e n t la Foi le pri ncipal di sai e n t: IC N' a-
g isso ns- no us pas pa l' la l"oi avec Di e u , e t pal' la Ch a rité av ec les
h om mes ? ains i la Fo i n'es t-ell e pascéles le, e l laC ll al' ité te J'res tre?
n 'es t-ce pas pal' le Cé les te que no u s so m mes sa m ·és, e t non pa l'
le T e r re st re ? Il Puis : N'es t-ce pas Di e u q ui pe nl do nn e r du Ciel la
(1

Jo'o i, p ui sq u' e ll c cs t cé les te ? c t n' es t-ce p as l' h omm e qu i se do n ne ra


la ChariLé, p uis q u' ell e es L te rres tr e? e t ce q ue l' homm e se donn e
n ' cs t poin t de l ' I~g li sc, e t pa r co nséq ne nt n e sauve p oint ; ain s i,
es t-ce q ue q uelqu ' u n peu t ê tre j us tifi é d e va nt Di e u pa r les œ uvres
qu i so n t nppe lées œuvres d e la Char ité? c r oyez- no li s , q ue pa r la
Foi s e u le nO li s somm es, n on -sc u le me n l justifi és, ma is e n co re sa nc-
tifi és, s i la Foi n 'e:5 L pas e ntac hée p<l r les c ho ses m é ritoires qui
proced e n t d es œ uvres de la Char it é, e tc. Il J\lai s ce ux qui fa isai e nt
la Cha rit é le prin ci pa l d e l'I::gli se réfu tai e n t avC'c vi vac il é ces r<li-
s onn c mc ll ts , en d isa nt qu e c'es t la ch a r ité qui sa uv e e t non la
foi. (( Est- ce q ue Die u ne c h é r it pas tous I(' s ho m mes ? n e le u r vc u t-
il pas du b ie n à tou s ? comm e nt Die u peut- il fa ire cc bi e n , s i ce
n'es t pa l· les h om mes? Di e u d onn e- t- il se ule me n t de pa rl e r avec
les homm es d es choses q u i a ppa rt ie nn e nt à la F'oi, c t ne do nn e- t-
il pa s d e fai re au x h om mes cell es q ui appar Li en ne n t ft la Cha rité?
n e vo yez-vou s pas qu e vou s a ve z parl é d e la Char it é d' u ne ma niè re
abs urd e, en disa n t qn'elle es t te rr es tre ? la Cha ri té cs t Céles te. et
pa rce q ue vo u s , vou s n e fait es pas le bi e n d e la Ch a rité, votre F oi
es t te rres t re; com m e n L r ece vez-vou s. votre Foi, s inon r.om me u ne
souch e o u Hn e pi CtTC? vou s d ites: En éco ut a nt pron on cer la Pa-
r ol e ; mai s co m me nt la Pa role, se ul eme n t éco u tée, pe ut- ell e opé-
re r . et comnl c l1l le pe ut-e lle d a n s un e s ouc he 0 11 une p ie rre?
~ a ns d oute Clue vou s ê tes vi vifi és tout à fait ft vo tre ins u , mai s
N" 386. C IUPITRE SEP1'lÈl\tE. 367
qu elle vivification, si ('0 n'est qu e vous pouvez prononcel' que la
Foi se ul e sauve? quant à ce que c'est que la Foi, et que ll e est la
Foi qui sauve, vous n'en savez ri e n. )) Alors sc leva un des rnem-
br('s que (' An ge, qui ca usait avec moi , appelait Syncrélisle; il pl'it
son bonnet de dessus sa tê te, e t le posa SUI' la tabl e ; mais il Le l'e-
pril aussitô t, pa rce qu ' il é lait chauve; e l il dit: Il Écoutez, vous
êtes tou s da ns l'erreur; il es t vrai que la Foi est spirituell e e t que
la chariLé es t 111o l;'''lle, mais néan moins elles sont conjointes, et
e ll es so nt co njointes pa r la .P aro le, par l'Espr it saint e l pal' J' Effe l,
sans que l'h omme le sache, e t cc L e ffet pe ut même ê tre appelé
Obé issa nce, mai s obéissa nce dnll s laquelle l'homme n'a aucune
pal'I; j'ai lon g te mps méd ité s ur ce s uj e t, e t j'a i enfin trouvé que
l'ho mm e peu t rccevoir de Die u une Foi qui soit spil'i tu e ll e, tuais
qu'il ne peut, pas plu s qu'une s ta tu e de sel. être por té par Dieu à
un e cha ril é qui soit spirituelle. 1) A ces mots. ce ux qui étaient
dan s la Foi seule applaud irent; mai s ce ux qui é taien t dan s la Cha-
rité murmurère nt; ct, dan s leur indi g nation, il dire nt: (( Écou te,
compag non , tu ne sais pas, toi, qu'il y il une Vic morale s pir itu elle.
e t qu'il y a un e Vie moral e pure me nt naturell e, une Vie moral e
spirituell e c hez ce ux: qui font le bien d'après Die u, c t n éa nmoins
co mm e d'après eux-mêmes, et un e Vie moral e purement natu-
r elle c hez ceu x qui font le bie n d' après l'Enfer , et néa nmoins
comme d'après e ux-m êmes. "
Il a été dit qu e la di sc ussion a,-ait é té entendue comm e un g rin-
ce ment de dent s ct co mme un bruit qu'on fail en cognant, b r uits
auxquels un son rauque é tait e ntremêlé ; la di sc ussion entendue
co mme un g rinceme nt de dents venait de ceu x qui étaient dans la
foi seule; mai s la di sc ussion entendue com me un bruit qu'on fait
Cil cog nant vC llnit de ceux qui é ta ient dan s la Charité se ule; ct le
so n rauque venai t du Syncrétiste; le bruit de leu l' di scussion ava it
élé e ntendu de ce lte manière à di stance. parce que tou s ceux-là
dan s le Mo nd e avaient di sc uté et n'avaient fui a ucu n mal. e t pal'
co nséquent n'avaie nt f;)i t auc un bien moral- s pirituel; e l même ils
ig norai e nt enti è rem en t que le tout de la Foi es t le vrai. et le tout
de la Charilé le bien, e t (lu e le Vrni sa ns le bie n n'es t pas le Vrai
en es prit, et que le Bie n snns le vrai n' es t pas le Bien en esprit,
e t qu'ai nsi l'un doit faire l'a utre. S'il y eut des tén èbres, quand il
368 L~APOCALYPSE RÉ.V~LÉE. N" 386.
se fil une fenêtre au cô te droit, c'es t parce qu e la lumière influant
du Ciel par ce côté a ffec te la volonté, c l s'i l y eut de la lumiè re
quand, la fen ê tre du côté droit ayant é té ferm ée, il se fil un e fenê-
tre du côté ga uche, c'est pa rce qu e la lumiè re influant du Ciel du
côté ga uche affecte l'e nte ndement; e l tou t hom me peut ê tre dans
la lumi ère du Ciel quant à l'en tendement, pou l'VU que soit fer mée
la vo lonté quant à so n mal.
L'APOCALYPSE

CHAPI THE HUITIÈME

L E t IOI'squ' il eut ouver t le sep tiè me sceau, il se nt un


silence dans le C iel d'envi ron un e demi- heure.
2 . El je vis les sep t Anges, qui devant D ieu se li lll'cnt;
ct il le m fllt donne sep t tl'ompeltes,
3, Et lin 3ull'e Ange vint c t se linllll'ès de l'A ulel, aya nt
un encensoi l' d 'or, et il lui fu t donné oeaueoup de parfums,
alin qu'i l ( I"s) donnât a ll x pl'i èl'es de tous les sai ll is SUI'
l'Aul el d'ol' qui ( esl ) deva n t le 1I'0lle,
h. ~l monta la fLlm ée des parfums all x pri ères des
saints, de la ma in de l'A nge, devant Di eu.
5 , Et l'Ange l'l'il l'ell censoi l' , et il le l'e mplit du feu de
l'A lIl el, e t il le jeta e n la terre; et il se fit des vo ix, e t des
tonn el'rcs, et des éclairs, el un trernblement de terre.
n. El les sept A nges, qui avaient les sept trompettes, se
p l'épa l'èl'ent pour SOllnel' de la trompette,
7, Et le pl'emi el' Ange sonn a de la !J'om pe tte, e t il se fit
lIlle grêle e l un fcu , mêlés de sa ng , et jetés en la T erre, et
la Il'o isième pal'lie d es al'lll'eS fut bl'Olée , ct toute herbe vel'te
fut Ill'Olée,
370 l .'A POCALYl'SE Rf.Vf.L ÉE.

8. Et le second Ange sonna de la t l'ompclle, et comme


une mon tagne grande, de fcu ardente , fut jctée dans la l\Ier;
et dev int la troisièm e pa l'lie de la m c!' du sa ng.
9. Et mOUl' u l la tro isièm e par ti e des cl'éa tu res, qui
(é taient ) dan s la mer, aya nt des â mes, et la tl'oisième pa l'-
tie des navires ful ahlm ée .
10. Et le tl'o is ième Ange sOlln a de la trompeUe, et il
tomua d u C iel une étoile g l'ande, al'dcnte com m e un e lampe,
e t e lle tomba s ur la troisiè me pal'tie des Fl e uves el SUI' les
Fan la ines des eaux.
11. Et le nom de l'étoile est dit l'ahsinthe, et devinl la
tl'oi sième parti e ùes eaux absinthe; et heaucoup d' hommes
mo uru rent par les eaux, pal'ce qu'amèl'es elles éta ient de-
venues.
12. Et le quatr ième Ange sonna de la trompette, et fu t
frappée la troi sième pa rli e du soleil, Cl la lroisième pa l'lie
de la lun e, el la tl'ois ième partie des éloiles, el en fut obs-
cUI'cie la troisième parLie, de sort e que le jour fut p,'ivé de
lum ièr e dan s sa troi sième parti e, cl la nuit pal'cillement.
13. Et je vis et j'entendis un Ange qui ,'olail da ns le
milieu du Ciel, disan l d'u ne voix g rande : Malheul'! mal-
h eU!'! ma lheul' à ccux qui habitent SUI' la t CI' I'C! :l ca use
ùes autl'es voix de tl'onlpelle des trois A nges qui vont en
sonner.

SENS SPIRIT UEL,

CONTENU DE TO UT LE \'R AP lTB.E . Ici, il s'agit de l'Église


des Héfo l'més; quels y sont ce ux qui sonl dans la foi seu le:
[ll'épara tion du Ciel sp il'i tu el pOUl' la communication avec
CII /\PI'rHJo; I1 U IT I Èl\IE, 37i
eu x , Vers. 1. ,,' 6. Examen et manifestation de ceux de celle
É glise, qui sont dans leti intél'ieUl's de cette foi , Vers. 7; de
ceux qui sont dans les exté"ielll's ùe celle foi, Vers. 8,9.
Qllels ils sonl quon! Ù l'entende ment de la Pa role, Ve rs. 10,
11. Ils sont dans les faux ct pal' suite dan s les maux,
Vers. 12, 1.3.
CONTENU DE C H AQUE "F.l'ISET, Vers, 1. El lo}'squ~il eul OllV(:'J'l
l e seplième sceall~ signi fi e pal' le Seig neu r J'ex am en de l'é ta t de
l' Ég lise c t pal' conséq ue nt de la vie de ceux qui son t dans so n
Royaum e spiritu el, à sa voir, de ceux qui so nt dans la cha r ité et
dan s la foi ci e la c harit é; ici, de ce ux qu i so nt dan s la foi seu le :
il sc {il un silence dans l e Ciel d'enviTon une d c m ..i-hew" e~ si-
g nifi e qu e les Anges du Hoyaume s piritue l du Seig ne ur fur ent dans
un lrès-gran cl é tonnemen t, qua nd ils vi re nl dans un tel é tat ceux
qui se disaien t ê tre dans la fo i! Vers. 2. Et j e vis les sept Anges,
qui d evant Dieu se lin1'cnt, sig nifi e tout le Ciel sp iritue l en pré-
sence du Seig neu r , po ur éco uter e t exécu ter ses ordres: el ill euJ'
{ul donné S(: p t t ro mpelles, sign ifie l'e xam e n c t la déco uver te de
r é lat de l'~:g li se, c l pal' conséqu ent de la vie de ceux qui sont
dans la foi se ule: Vers. 3, Et un aut?'l' Ange v int c t se lint pl'ès de
l'Aut el, ayant u n en censai?' d'or, signifie le cll ile s pirituel, qui se
fait d'après le bie n de la cha rité par les \'l'ais de la fo i! et il lui
fut donné beaucoup de p aJ'ru1lls~ a fin qu'il (les) d onn ât aux
prières d e l ous les sain.ls SUI' l'Aulel d'or qui (es t) d evanl le
t1'ône ~ sig i1ifie la propitiation, afin que les An ges du Ho)'au me
spiritue l du Seigneu r ne fu sse nt poi nt lésés par les esprits d u
H.o yaume S<lla niqll c, qu i é ta Îent <lu - dessous : Vcrs. 4. El monla
l a {um ée des p a1'{ums au,v p ,"i è1' es des sainls;J d e la m.ain
d e l'Auge, d evant D iell~ signi fi e leul' défense pOl' le Seig neul' :
Vers. 5. Et l'A nge l}1'il l'encensoir, el i l le 1'eln p lil du {eu de
CAulel, et il l e j eta en la t CITe, sig nifie l'a m OllI' sp iritu el dans
lequel est l'amou!' céleste, et so n in()ll x dans les li eux inféri e urs
où so nt cellx qu i é taie nt da ns la foi séparé d'avec la chal'ité : et il
se fit d es voix, el d es tOllncr1'es~ et des éclai1"s, et 1m t Temblc -
ment d e ( er1'e~ signifi e qu'aprè s q ue la co mmunica lion c ul été
372 L'APOCALYPSE Ké vÉl.Ét:.

ouver te avec eux. on entend it d es raisonn eme nts su r la foi se ul e


et des confirmations pour celle foi; Vers. 6. El les sept Anges,
qui avaie nt les se pt trOntpelles;o sc pnJpm"èren l pour sonner de
l a irom.pellc, sig niO e pr é parés et di sposés pour exa miner l'étal
de l'I~g l i se, c t pal' co nséqu ent de la vie c h ez ccux pou r qui la Re-
ligion es t la foi seul e ; VC l's. 7. Elle prl'mier Ange sonna d e la
l 1'ompell e, signifie l'examen eL la manifes ta Li on de la qualité de
l'é ta t de l' Ég lise c hez ceux qui so nt inl é ri e ure men t dn ll s ce lle foi:
et il se fil une {J1'(] l e el un { eu:> m ,tJl és de sang;> sig nifi e l e faux
cl'après l'amo ur infc l'Ilul , d é trui sa nll e bien e l le vrai , e t falsi fiant
la Parole : el j etés en la 1'e1Tc;o c l La t roisième partie des arb,'es
fut iJ rûlé(.·~ sig nifi e que c hez e u x tau le affection et tout e pe rce p-
tion du vrai, qui constitu ent l'h omme d e l' Égli se, péri ssaient: et
loule herbe verte {lU bntléc. s ig nifi e ain si tou t ce qu i est " Ï\'an t
dan s la foi: Vers. 8. El le second Ange sonna de la trompelte,
signifie J'exa men e l la ma nifesta tion d e la qua li té de l'é La t de l'f:-
g lise c hez ce ux qui sont extél'ieurcm enl dan s ce ll e foi: e l comme
une montagne grande, de { cu ardenle, {Ill jelée dans la Mer,
sig n ifie l'apparence de l'am ati r infe rna l ch ez e u x : cl d evinl la
l1'ois ièw e lJarlie de la m er du sang, sign ifie que tous les com-
mun s vrais chez eux avaien t é té fals ifi és : Vers. 9. l~l l1ww'ul l a
t 1'oisièn w 7Jw'lie des créalures, qui (étaien t) dans la m er, ayant
des âm,es~ sig nifi e que ce n x qui ont véc u e t viven t d e ce tte fo i n e
peuve nt ê tre r éforlllés, ni recevoir la " ie : e l la lro isièm,e l)artie
d es navÎ1'es fat abimée, sig nifi e qu e toutes les connaissances du
bie n e l du vrai d'après la Parole, qui serve nt pOUl' l'usage de la
vie, étaient enti èrem en t d c lruÎl es c hez eux : Vers. iO. Et le t 1'oi-
sième Ange somw de la l 1'om.pe ll e~ s ig nifie l' exa mcn ct la mani-
fes tat ion de l'élal de l't!:glise ch ez ceux pOlll' qui la Beligion est la
foi se ule, q u an t à. l'nffeCli on e L ù la r écep tion d es vérités d'après
Ja Pa rolc : c l illom,ba du Cid w U' é loile gra nde, ardente CO ln.11U!
lUte llt1npe, s ig nifi e l'appal' (' n~ e de la p rop re int ellige nce d'après
le faste pro ve nant d e r amO llI' infe rnal: et elle tom ba sur la troi-
sième par tie des Fleuves c l SUI' les Fontaines des ea nx~ signi fi e
(lUe par s ui( ~ tou s les vra is de la Pa rol e ont é té e nti èrc me nt fal s i-
fiés : Ve r s. 11 , Et le nom rie l'tltoile es t dit Cabsinlhe~ el dev int.
la l1'oisilm.e 1Jartic dt,,,, cau:v absillllt('~ sig nifi e le faux infern al
CHAP ITRE HUITIÈME. 373
d' où provie nll eur propre intelligence, pal' laq uell e tou s les vrais
de la Parole ont é té falsifi és : c t beauco up cfh01nmes 11wurw'ent
par les ('aux~ pm'ce qu/m nl!1"es e lles e taie nt devenues .. signifie
l' ex linc lion de la vi e s piritue ll e d'après les vra is de la Parole fal si-
fiés: Vers. 12. Et le quatrièrne Ange sonna d e la trom.pette.. si-
g nifi e l'examen cl io. manifeslnlion de l'é tat de l'Église c hez ceux
pour qui ln neligion es t la foi seu re, e n ce qu ' ils sont dans les
maux du fa ux et dans les faux du mal: cl (ut ( rappée la l1'oi-
sil!m.e pm'lie du soleil.. Cl la l)"oisièm.e pm'tie de la lune.. c l la
lroisil!nw 1J(l.1'l ie des éloiles, e l en. (ut obscw'cie la troisil!1Ile
partie, sig nifie qu'en rai son des maux d' après les faux e t des faux
d'après les maux ils ne savaient pas ce que c'est qu e l'amou r, ni
ce que c'es t que la foi, ni aucu n vra i : de sorte que le JOU?' f ut
p1"ivé de lu m ière dans sa troisièm.e 1Jm'lie, e l la nuit pCl.1'l:Îlle-
lnent , sign ifie qu'il n'y avait plu s aucun vrai spiriluel, ni a ucun
vrai nature l, se rvant pour la doc trine e l pour la vie d'a près la Pa-
rol e , chez eux : Vers, 13, Et j e vis et j'entendis u n Ange qui vo-
lait dans le 1niliell du Cid.. signifi e l' ins truction e L la prédicti on
pal' le Seigneur: disant d'une voix grande : Mal/Lew'! m.alhew·!
m.alhew' à. ceux qui habitent sur la tetTe! il. cause des aut1'es
voix (le lrompette des ll'ois Anges qui vonl en sonller~ sig ni-
fi e une extr ême lame nt atio n slIr l'état dam né de ceux qui, da ns
rtglise, pa l' la doctrin e e l par la vie ont confirmé chez e ux la foi
séparée d' avec la c hal'ilé.

EXPLICATION

387. Il Y a deux Royaum es, dans lesqu els tou Lle Ciel a é té di-
vi sé, le H OYA(Ji\l E Ct l~ESTE e l le H.OYA UME SP IR I TUEL; le n oya u me
Céles te est co mposé de ceux qui sont dans l'amour envers le Sei-
g neu r , e l pàr sui te da ns la sagesse ; e t le n oya l.lme Spirilu el es t
composé de ce ux qu i son t dan s l'nllloli r à l'égard dn prochain , e t
par suite dans l' inte ll igence; e t com me a ujourd'h u i l'amo ur à l'é-
gard dll prochai n es t appelé ch arilé, e L qu e l'inte lli ge nce es t ap-
pelée foi , ce no yallm e est com posé de ce ux qui so nt dans la cha-
L ~
3711 L'APOCAI.YPSE nÉVÉl.ÉE. N° 387.
rite cL pal' suite ùans la foi. 01', comme le Ciel a été divise en dOllx
Hoyaumcs,l'EnrCI' a aussi élé divisé en deux Royaumes opposés a u x
de u x précédents. en un HOY.\ Ui'IIE DIAUOI~IQOE el en un nOYAUi\JE
SATANIQUE; le Hoyaumc Diabo lique est composé de ceux qui sont
dans l' amour de dominer d'ûprès r ë:lIllOUI' de so i, cL pal' suite dans
la folie, ca l' ccl amOllI' esL opposé à l'amollI' eCk'stc, cl la folie est
opposée à la sagesse céleste; mais le H.oya ume Satanique est com-
posé de cc ux qu i so nt dans l'amour de domin er d"après le faste d e
la propre in tell igence: cl pal' suite dans la démence. cal' ccL amour
est opposé à l'amour sp iritue l, e l sa démen ce es L opposée à l'in-
telli ge nce spir it ue lle: pal' la Folie et pnl' la Oé lllenf;c il cst en-
tendu la folie eL la démence da ns les c h oses célestes e l dans les
c h oses spi ritu ell es. 11 faut e nt e nd re, a u suje t d e l'I::glise dans les
terres, des c hoses se mblabl es à celles qui on t été dites du Ciel,
car le Ciel el n~gli se font un. SU I' ces deux noyau mes, voü' le
T raité DU C I E L ln DE L 'ENFER, publié à Londres, I\". 20 à 28. e t
a illeurs e n plusieurs endro its. Or, comme dans l'Apoca lypse il s'a-
g it uniquement d e l'é ta t ùe l ' J~glise à sa fin, a in si qu'il a é té dit
dans la PnÉ F ACE el N" 2, c'est pOll l' cela que dès maintenant il es t
(lUestion dc ce u x: qui son t ùans Ics deux: HOy~Lullle s du Ciel, e t de
ceux qui sont dans les deux noyaullH"s de l'En fer. el de le ur qu a-
lité; depuis cc Chapit re YlI[ jusqu'au Chapilre XV I, de ce ux qui
son t dans le noyaulllc S piritu el el d e ceux qui so nt dans Je Boyau-
me Salanique qui y es t opposé; dans les Chapitres X \ Il el XV J n,
de ceux q ui so nt tIans le noyauLlle Céleste e t dc ceux qui sont
dnns le Hoyau me Diabolique qui y est opposé; pu is, du Jugement
De rn ie r ; e t enfin, d e la No uvclle I::glise, qui est la i\ouvc ll e .Jér usa-
lem; cc ll e-ci est la co n clusio n de tou les les ciLosC's qui précèdent.
parce qu'elle es t la fin 1JJ"opler quem (pour laquelle les au tres
ch oses ont eu li eu). Dans la Pa role, çà el là, il es t d itlc Diable et
Sa tan , e t pnr l' un e t l'autre il cs l entendu l'E nfer; il est dit a in si,
pa rce qu e tous ceux qui so nt dans ru n des Enfers son t appe lés
d iables, et que Lous ccux qui sont dans rautre son t appelés sala ns.
388. Vers. 1. El lorsqu'il cu l olwel'l le:: seplihne sceall~ si-
gnifie 1J(U'/e Seignew' re.'l'ltmcn de Celal de tl:glise cl pm' con-
séquent de la vie d e ceux qui sOlll dans son Royall111.e spirituel,
il S(WOi1', d e ceu,'t· qui sont dans la clWl'ile c l dans ta {oi de la
Vcrs. 1. C HA P ITR E IIUlTl.kl\I~. 375
charité; ici, de ceu.x qui sonl dans la loi seule. Que ce soi t là ce
qu i es t sign ifié , on pe ut le voir pal' chacu ne des choses de ce Cha-
pitre ente nd ues dans le se ns spiritu e l ; e n effe t, dan s ce Chapitre
e t da ns les s ui vants, jusqu'a u XV L", il s'agi t de ceux qui so nt dans
le Ho yaume spiritue l, lesquel s so nt , comme il il é té dit ci-dessus,
!\''' 387, cc ux qui so nL da ns l'a mour à l'éga rd dll prochain. e t pa r
s u ite dans l' inte lli ge nce; mai s comm e aujou rd ' hui a u li eu de l'a-
mOlll'à l'éga rd du prochain on dit la c ha rit é. c Lau lie u de l' intel-
ligence la foi. c l qu ' ici il n'es t pas faiL d'exa men s ur ceu x qui sont
da ns la charité et par s uit e dans la foi, pa rce que ceux- c i so nt
du nombre de ceux qui so nt da ns le Ciel, c'est po ur cela qu'ici
l' exame n sc fait s ur ce ux qui sont dans la foi se ul e . La fo i seu le
es t au ssi la foi sé parée d'avec la charité , parce qu ' il n' y a pas con-
jonc li on; voir plu s bas, NQ 417. Qu'ouvrir le sceau sig nifi e exa-
miner Ics é ta ts de la vie, ou, ce q ui es t la même c hose, les é ta ls de
l'Église c t par co nséq uc nt de la vie, on le voit c i-dess us, N"· 295,
302, 309, 3 17, 32lt.
389. Il se III tin silence dan s le Ciel (Cenviron une demi-
heure, signifie qlœ les Anges du Roya.ume spi.,"üuel du Seigneur
fu renl daus un lrl!s-grand é lonnemenl, quand ils Vi.,'e nl da ns
un l el élal ceu.v qui se disaienl (}lre dans 19 foi. Par un silence
dans le Ciel, il n'es t pas entendu autre c hose que J'é tonn emen t
dan s le Ciel au sujet de ce ux qll i se di se nt ê tre dans la foi, e l so nt
cependa nt da ns un te l 6tat ; e n effe t, le ur é tal est décl'it dan s ce qui
sui t , e t par ks ex plicati o ns on pe ut voi r quel il es t; par une
d emi- Iww'e il est sig nifi 6 beaucoup, parce que par une he ure il
es t sig nifi6 un 61at plein. Que le te mp s sig n ifi e l'é la t, on le verra
plus bas.
390. Vers. 2. El j e vis les sept Anges, qui devant Dieu se tin-
Ten l, signifie loW le Ciel spil'iluel en 1Jrésence du S e igne ltr-~
pour éCOUler el exécUle1' Sf::S ordres. Si par les sepl Anges il est
signifie 101.11 le Cie l, C'es t parce qu e par sep t il es t sig nifi é tou s ou
tou tes choses, et par s uite le ta lai et l'uni verse l, N° 1.0, el que les
An ges dan s le se ns s uprê me sig nil1 e nt le Seig ne ur, e t dan s le se ns
res pec lif le Ciel, N"· 5, 65, 3 02, 3lilt. ici le Cie l s pirituel. co mme
on peut le voir pa l' ce qui a é té dit c i-dess us, N°· 387, 388; qu e se
t enü' devant Dieu sig nifi e écouter e t exéc uter ce qu ' il ordonne,
011 le voit ci-de ss us,1\''' 366.
376 L'A POCALYPSE RÉV!:':LÉE. N" 391.
391 . El il l ell?" fut donné sept l1'om,pellcs, signifie l'exam en
el l a d écouver t e d e l'élal d e L'Églis e, et 1)W' cons(j(/uent d e la
vie de ceux qui sont dans la {oi seule. l ei , par les trom.pell es il
est signifi é la mb ne c hose qu e pal' so nn er de la trompe tte, parce
que c'es t avec e ll es qu' il s so nnai e nt, e t pal' so nne r des trompe ttes,
il est sig nifi é convoquer pour des solennités, lesq ue ll es é tai ent de
diverses sor tes, ici pour exami ner e l déco uvrir la qualité de ce ux
(lu i so n t dans la foi se ul e, a insi la quali té de cc ux qui a uj ourd' hui
co nstit uent les ]~g li ses des Réformés. Il Il faut qu'on sache qu e
1) l' Église dans le l\ londe Héfo r mé est divisée a uj ourd'hui en trois
1) Églises d 'a près les trois Ch efs, LUTIJEn, CA L VIN Cll\J ÉLANCHTON,
Il et qu e ces trois Eg li ses di Ώ l'e nL e n diverses choses, mais so nt
Il toutes d'acco rd S UI' ce point, qu e l' ho mm e est jus tifi é par la foi
n sans les œuv res de la loi, ce qui es t surprenant. Il Que par sau-
n er d e la trompette il so it signiûé convoquer, on le verra plu s loin
N°397.
392. Vcr s. 3. El un aut1-e Ange v int et se tint pr~s de l'Aute l~
ayant un ence n soiT (l'or~ sig nifie l e culte spiTituel qui se {ait
d"après le biel1 dt: la elta, -il é par les vrais d e la foi. Pal' l' Autel
ve rs lequ e l se te nait un Ang~ e t par " encensoü- d 'or qu'il avai t il
la mai n, es t s ig n ifi é le culte du Se igneu l' d'a près J' amour s pirituel,
e t c'es t le c ulte d 'a près le bien de la c harité par les vra is de la foi.
Chez les fil s d ' Is raè l il y avait d eux: Autels, l'un ho rs de la 'l'en Le,
J' au 1re au dedans de la 'l'e u te; l'Il nl el hors de la T cn le é ta i t appelé
J'Aun: L DE L'UOLO CAUSTE , parce que s ur lui se fai sa iennes h olo-
caustes e lles sacrificc s; l'Autel au d edan s d e la T enl e é tait appelé
l'AUTEl" D U PAHFUi\1 , et aussi J' AU TE L D'O I\; s' il y avait deux Au-
tels, c'es t pa rce que le culLe du Seigneur se fai t d'après l'Amour
céles te e l cl'après " Amou r spi r itue l, d'après l'amour cé les te par
ce ux qui son t d a ns so n Ho yauLn e cé leste, ct d 'après l'amour s piri-
tu el pa r ceux qui so nl da ns son Hoya u me s pirituel ; s ur ces d eux
Ho yaum es , voit· ci-dessus, N" 38 7. Quant a ux d eux Autels, voir
les passages su ivant s dan s i\loïse; s ur l'Autel de l' II o!ocaus te t -
Ex:od . XX . 21, jusqu'à la fin; XXV J 1. 1 à 9. XXXIX. 38 à la3. Lé vit.
VL i à 5. Vll1.1:1. XVI. 18, 1.9,33, 3la. - Sur l' Autel du parfum ,
- Ex od. XXX. i à 1.2. XXXV. 15. XXXV JL 25 à 29. XL. 5 t 26.
No mb. V II. 1. - Si des AUlels, des Ence nsoir s et d es Parfums
Vcrs. 3. C I1AI'JTR E nUJTJhn~. 377
furent vus pal' Jean , cc n' es t pas qu'il y ait de lelles cllOses dans
le Ciel, c'ét<:l ie nt se ul e ment des représe nlatirs du culte du Sei-
gneur dan s le ciel; e t cela , parce que de tell es c hoses ont é té ins-
titu ées chez les fils d'Israël, e t c'es t pour cela qu e, dans la Parole.
ell es sont nomm ées très-so uvent ; e t Ic ur Égl ise é tai t une Église
r eprése ntative, ca r to uL es les c ho ses de le ur culLe re prése ntai e nt,
c t pal' s uHe ma inte na nt e ll es sign ifie nt les Di vins célestes e t spiri-
tue ls du Seignen r, qui aÎ)pa rti e nnenl à. son Ég lise dans les Cieux
et dans les 'L'crres. De semulaol es cho ses son t don c sig nifiées dans
la Parole pa r ces de ux Autels, da ns les passages s UÎyants : « En-
vo i e la lumière c l l a, vérité, elles m e conduironl ve?'s les habi-
lacles, el j'enlrerai vers C I\ UTEI. DE DIE U, ve rs Dieu. j ) - Ps.
XL ii r. 3, 4. - (~ J e lave dans l"innocence 'm.es ?11.ains, el j e {ais
le l our d e Lon Aul el, 6 J ého vah! afin d e (aü' e entendre une voix
d e confession. j) - Ps. XXv r. 6, 7. - (( L e p éCh é de J ehudah a
él é <lc?' il avec lin burin d e { e1' sur la lable de le w ' cœu.r, el au.x
cornes d e vos AUTELS. ))- J érém. XVI I. 1.,2. - « L e Dieu (il cs t),
J ého vah" qui nOllS éclaù ·e; liez "la (v ictime de) ( dI e a v ec des
cOl'dcsjusqu'aux cornes d e:l' Au T.t:L. 1) -Ps. CXV III. 27. -uEn
ce jou1'-lit il y aU1Yt un AUTEL ri J éhova h dans l e ?11,ilieu d e: la
{(;1Te d 'Égy pl e. - l~saie, XIX. 19; - l'A utel de Jéhovah dans le
mili cu de la tcrre d' Égy ptc? sig nifi e le c ulte du Seigneu r d'a près
l'amotll' dan s rho mm e naturel. (1 L e chan[on cl l"épine lIwn l e-
J'ont sur l ew's AUTELs.»- lI osée, X. 7, 8;- pal' là es t signifié le
culte d'après Ics maux et Ics raux du mal. En outrc, a ille urs:; par
e~emple, - Ésaïe, XXVJ !. 9. LVr. G, 7. LX. 7. Lame nt. IL 7.
Ézéch. Vr. 3, l i, 6,13. 1I 0sée, VUr. 1.1. X. 1, 2, Amos, III'. 1if.
T's. LI'. 20,2'1. Ps. LXXXIV. 3,4.5. i\ la lLh. V. 23, 2if . X-"\. Irr. 18,
1.9, 20. - Pui sque le culle du Seig neu r é tait re prése nté , e t par
suite est signifié pal' l'Aute l, il cs tévident qu e pn!' l'Autcl, iCi,dan s
l' Apocalypse, il n"es t pas e ntcndu autre chose, ni ailleurs non
plus; par exemplc : u J e vis sous l'AUTEL l cs â m es d e ceux qui
avai ent lilé lués il cause de la ]lm'o le d e Dieu. Il - Apoc. Vr. 9.
- (~ Il se présenta un Ange, el il d il : Mesw'e le J'em,pte d e
Dieu, el l' f\ UT~L, c l ccu:r; qu i y adorent. Il - A poco XL i. -
u J'ent endis lUI atttre Angu de l'AUT ,.; I" disant: Vrais el justes"
les jll(f(J/lleuls. u - l\POC. XV I. 7. - PuisfJu e le c uit e l'eprése ntatif,
1. 32"'.
378 L'APOCALYPSE niVk:t.a':E.

qui se fai sai t principale ment SUI' les deux Autels, a été abrogé par
le Seigneu r quand il vi nt dan s le Monde. p ar ce qu e l .. ui-Même
ouvrit les intérieurs de l'Église. c'es t pOUl' cela qu ' il es t dit dans
Ésaïe: (1 En ce jour-là, r/wlIune 'r egardera vers son Facteu r,
et ses yeux VC1'S l e Saint d ' [ s1'aiJl sc LOllrnm 'onl , c l non vers
les AUTELS. ouvrage d e ses lIwins. 1) - XV LL. 7 , S.
393. El il lui rat donné beaucoup d e parfums. afin qu'il
les donnâ t aux pdèrcs de lOus les saints sw' l'A u tcl d 'or qui
est devan t le l1'ôn e. signifie la p1'opitialion, a fin que les Anges
dulloyw.l11U! spirituel du Sdgncu1" n e fuss ent point lesés 11ar les
espdts du R oyaume satanique, qui étaient au-dessous. Par les
pal"f"wns e t par l' Autel d'or est sig nifi é le culte du Seigneur d'a-
près l'a mour spirituel, N°· 277, 392; pal' les pril:res son t sig ni-
fi ées les cboses qui , dans le cu lte, appa rti ennent à la c harité e t
pa l' su ite à la foi, N° 278; et pal' les saints so nt entendus ceux
qui so nt du Hoyaum c s piri tu el du Seig neur, e t par les ju stes ceux
qui son t de so n Royaume céles te, N° 1.73; d'après cela on peut
voir qu'il s'ngit ici de ceux qui so nt dans le Hoyaum e spirituel du
Seig ne ur. Qu'ic i pal' beaucoup d e p m'f wns" donnés aux p1'iè1'cs
d e t ous l es sain l s sw'l' Aulel Cr01', soit s ig nifi ée la propitiation , aOu
qu'ils ne fu ssen t point lésés pal' les esprits du no ya ume sa taniqu e
q ui étaie nt au-dessous, c'est parce que les propitiations e t les ex-
piations se fuisaient pal' des parfums, principalement quand des
dan ge rs é laie nt imminents, comme on pe ul le voir pal' ces passa-
ges ! (( Quand l'ass em blee mU1'lIHl1'a conl're M oïse el A Iw.1 'on,
el qu e les fils d'Israël f urent f1'ClpptJs cl'une plaie" Ahm'on prit
clu f eu de l'Autel, el m.il clu1Ja1 'fum clans l'en censoir; el il cou-
ntl ent re les v i van t s el les m or t s p Oli1" {air e e,rpiation" et la
plaie {ut (l1'rtJlée. Il - Nomb. X" T.T.. 7<\1 5. - (1 L.'AUlcl dupa1'-
j'um. (}la il lJ{acé clans la Tenle d evanl le Propitia t où'e qui ét ait
sur l'Arc h e, él ch aque m a lin , en préparanl les lampes, on b1'Û-
l a it du p CL'r{ mn. sw' lui , )) - Exod. XXX , 1. à 10; - e l li il fut
ordonné que t oul es les ( ois qu'A lw1'on enlre1'ail au deda ns du
Voile" il l't:nlil fUl1U:1 " l e p eu/mn" et que la nwJe du parfum.
COlWrÜ'Ctll le Propit i a toire, de peur qu'il ne 1l1.ourlÎ.l. )) - Lév it.
.xVi. 11.,12,1.3. - Par la on peu t voil' que les propitiations, dans
J'}': gli se Beprése nt a li vc Is,'aéli lp. é taient faites par les parfu ms i do
Vers. 3. CIIAPITRE HUITIÈME. 379
même ici, afi n qu'ils ne fussent point lésés par les esprits sa tani-
ques qui étaie nt au-dessous.
394. Vers. 4. Et 11'I.onta la fll1née des parfu711.s aux p1'ières
des saints, de la main de eAnge~ d evant Dieu., signifie lew" dé-
fense par le S eigneur. Par la fum ée des pmlu,ms qui 11tOnte de-
van t Dieu., il est signifié ce qui es t accepté et est agréable; c'est
pourquoi David dit semblable c hose : (( Acceptées soient Tnes
priè1'es, parfum devant Toi! /1 - }Js. CXLT. 2; - c'était parce
que la fumée du pa rfum était odorifln nte en raison des aromates,
qui étaient le s tac lé, l'onyx, le galIJan um et l'encens, avec lesquels
le parfum étaÎl composé, - Exod. XXX. 34; - et les odeurs de
ces aromates correspo nde nt à des c hoses q ui appartiennent à l'a-
mour spirituel, ou à la charité e t pal' sui te à la foi: e n e ffe t, dan s
le Ciel son t se nti es de très-d élicieuses odeurs correspondant aux
perceptions des Anges, lesquelles ont pOUl' origine leur amour;
c'esl même pour cela que dans un grand nombre de passages,
dans la Parole, il es l dit que Jéhova h a odoré un e odeur de repos.
Qu' il soit signifié leur défense pal' le Seigne ur , c'est la co nsé-
quence de ce qui vient d'è tre dit c i-dessus, NU 393.
395. Vers, 5. El CAnge l)J'il l'enccnsoir~ cl il le 1'l:m.plit du.
{Cu. de l'Autel, et il le jeta en la ll.'1Te, signifie l'antOu1' spiri-
luel clans lequel estl'amou1' celcSll', et son influx dans les lieux
infédeurs olt sont ceux qui élaient clans la f oi séparée d'avec
la clwrilé. Que par l'encensoir~ de même que pal' le parfum, il
soit signifié le culLe d'après ,'amour spirituel, o n le vo il c laire-
ment par ce qui a été montré ci-dessus, et par cela que, dans la
Parole,le co nLenll, nl signifie la même chose que le co nt enu. comme
la co upe e t le plalla même chose que le vin e t la 1l001l'l'iture, -
MaLLh. XXILI . 25,26. Luc, XX II, 20, e l ailleu rs, - Que pal' le
(cu de rAWel de l'holocauste soi t signifi é le Divin Amour céleste ,
c'est parce que par cet Au tel étniL signi fi é le culte provenant de
cc t amour; voü ' ci-dessus N° 392; et pal' le feu dans le sens s u-
prême est signifié le Divin Amou r. N° la9la. L'amour spiri tu el, qui
est la c harité, lire son essence de l'amour céleste, qui es t l'amour
envc rs le Seigneur; sans cet amour-c i il n'y a point de vital dans
l'amour spil'iluel ou dans la cllil l'ité, car ce n 'es t que par le Sei-
gneur qu'il y a espr it et vie. Ccci a été rcprésenté dans l'Église
380 L'A PO CA LYI~SE ni:.VÉLÉt:. i\" 395.
Is raél ite , pa r ce la qu e pOUl' les e nce nsoi rs c l pOUl' fair e rum ~1' les
parfums on ne prenait pas de fClI ailleurs q ne 5111' l'Autel de lïlO-
locaustc, conlllle on peut le \"oir duns :\loïsc,- l.évil . X Vr. 12,13.
Nomb. XV I I. 11, 1.2; - c l cn c c que cc les lleu.r {ils d'rt/wl'on {u-
1'cnl COllSUlJu}s 1Jm' le {eu du Cicl~ lJarCe qu'Us avaient la il {tt-
nUl1' les l1a1lwlls avec un {c u draltgc}'~ ) c'es l-à-dire, avec du
feu qu i n 'ava it pas etc
pri s SU I' "Autel. - Lévi t. X. -J , '2 : - c'est
même pour cela qu'il avait élé s Lnlu é, «( quc le {cn uni/cru.il sans
cesse sw' l'Autel de Cltolocallste~ el ue serait pas etetai. Il -
Lé vit. VI". 6; - et cela, pal' ce lte raison que le feu de cct Alliel
si gnifia i t l e Divin Amour dll Se igne ur, c l pal' suite r amOllI' en-
ve r s le Seigneu r. Par jeter ecncenso ir en la l CITe es t sign ifi é
l' in Uux dan s les lieu x infér ieur s.
396. El il se fil des voi::v, et des lomw1Tes, el des celai!'s, c t
un l1'c mblem,enl d e t erre, sign ifie qu'a1J/'i!s que la cOlmlumica-
tion c ul c l c ouve1'le avec eu:,;, on en t endit des 1'aisoHnem.cnls
.'ill1" la {oi seule e l des confirmation s pour celle {o i, cl on 1Jer-
ç ul l'Cllll d e l'Église c itez ell..G 1Jcncltant vers sa l'uine. Que les
f!cluù's, les tonnerres et les vo i :v. sig nifi ent les illus trations, les
per cep li oll s el les in s tl' uc.lions, pal' j'inOu x du Ciel, on le voi t ci-
d ess us, N° 236; In ais ici e ll cl. ceux qui éta ien t dans la fo i seule, pour
lesquels il n 'y avai t aucune ill ustration, aucu n e pCl'ception ni a u-
cune instruc ti on pa l' l'influx d u Ciel ; Ics voix, les tonl1C ITeS e l les
éclairs sig nifi ent les r<l.Îsonnemenls s ur la foi seu le, cl les argu-
m enta li o ns et les co nfir ma tions pour ce lle foi: pltr les tremble-
m en ts de l CJTC so nt signi fi és les ch angeme nt s ù' éta t de l' Égli se,
N° 331.; ici, c'est qu'on pe rçut l'étal de l'i-:g lise ch ez eux penchant
vc rs sa r u ine ; e n e ffe l, il se l'ai l des tremb le me nts d e tene dans le
?\ londe des csprits, quand dnns les soc ié tés l'état de l'Église esl
pe rvert i e t boulevcrsé. Si l'e nce nso ir a é lé jeté par l'Ange C il la
te r re, ayant que les sep t Angcs e usse nt commencé à sonner de
le urs trompe lles, ce fut afin que pal' l'i nflux il fùt ou vcr t un e CQ II1 -
l11un ica LÎ on en tr e CC liX qui é tnient ù a ns le Ciel sp irituel , e l ceux
qui au-dessous éta ie nt dans la foi seu le ; d'a près cette cOlllllluni-
cation il s'é leva d es ra iso nn e ments et dcs co nfirmati ons pour ce ll e
fo i, ce q u i au ss i fut e n tendu c t pcrç u ; c'est po urqu oi il es t dit
q u'après flllC la co mm unicatio n cul fi lé ourcl' tc, on Ics enlcllllil
('Ion les P(,J'\, u t.
Vers. 6. C lIAPITRE HUlTlÈlIE. 381
397. Vers. 6. Et Les sept Anges, qui avaient les sept [?'ompet-
tes, se prél1a1'è1'enl pour sonner d e la l1'01npeUe, signifie pJ'é-
parés et disposés pour eXa111Ùu.'1" eélal d e CÉglise, et par con-
séquent de la vie citez ceux POU?' qui la, r eligion es t la roi seu ll'.
Ce qui es t signifié par les t1'Ontpe lles, on le voit par le statut sur l'u-
sage que de vaient e n faire les fil s d'I sraël; il e n est parlé ain si dans
l\'l oise : «( J éhovah comm,anda il Moise d e {a ire d es l1'01u.pelles
d'arg ent pou~ ' la convocation de l'clssemblée, e t pour le dé p(wt
du. cam.p .. et lJOW' en S01l1W1' dans les jours de joie. aux (e tes,
aux nouvelles lunes, sur les holocaustes et sur les sacrifices;
7Jlâs a ussi que, quand ils m,m'citeraient en bataille contre des
enne11'LÎs qui les a ll aque1'aienl . ils sonne~'aien l d es tl'ompelles,
et qu'aLors ils v iendraient en ntémoù'e d evant J éhovah leul'
Dieu, et seraie nl délivrés de leu1"s ennel1lÎs, )) - No mb. X, 1. à
1.1. : - d'après cela on peul voir ce qui es t sign ifié par sonner des
t?'01npell es : qu' ici, pal' les sept Anges qui en son neraient , il soi t
signifié l'exa men e t la manifes tation de la qualité de l'é lat de l'É-
g lise chez ce ux pOUl' qui la reli gion es t la foi seul e, cela es t évident
pal' chacu ne des parlicula1'ités dans ce Chapitre, e l dans les sui-
vants jusqu 'au XV i e inclusive ment, en ten dues dans le sens spiri-
tu el. D'a près les usages des · trompe ttes cllez les fils d'Israël, on
peut voir au ssi ce qui est sig nifié pal' les trompe ttes e t par son ner
de la trompette, daJ1 S ces passages : « SONNEZ DE LA TnOi\IPET'fE en
Sion, FAITES-LA IlET ENTIR en lClllwntagne de ma sainteté ; CUl' il
vienl ~ le jour de J éhovah. ))- Joë l, U. :1. , 2. -(( J éhovah sur eux
apparait ra~ et sorlÎ1'a C011lnlC l'éclair .'ion l1'ait, et le S eigneur
JfJ!wvih FERA RETE N TIR LA TROMPETTE , n- Zac h. IX. :1.la, -(( J é-
/to vah comm.e un Îlé1'os sortÙ"a" Cl il FERA RETENTIR ,~ ,\ TRO:i'lr-
I>ETTE.II-Ésaïe, XLIf. 1.3.-(( En ce jO'ln~-lù, IL SERA SONNÉ D' UNE
'J"ROlIPETTE GHANDE , cl viencl~'onl ceux qui pé1'issent da ns la
te1're d'Ascll w', et les ex pulsés dans la len'e d'Ég Y1Jle. el ils se
p1'ostenwronl devant J éhovah dans la montagne de sainteté. ,)
- Ésaïe, XX V I r. 1.3. - (l J l e nven'a ses Anges avec UNE VOIX
GRANDE DE T ROM PETTE, ct ils 1'asscmbleronl ses é lus, des quatre
vents, dqJllÎs les exlré1nités d es cieu x jusqu.'à leurs eXl1"ém i-
tés. Il - l\ la tlh. XXlV, 31. - (( fl eul'eux le peuple, ceux qul
ont connu. le SON RETENTISSANT! J éhovah! dans la hl1nière de
382 L'APOCALYPSE RÉVÉLa;:E. N" 307.
les { aces i l s '1IUlI'c/u:ronl. IJ - Ps. LXXXIX. 1.6. - «( L01'.';fjuc
chantent l es étoiles du l1uain, el qu'ÉCLATENT .EN FANl~AR l';
les fil s d e Dieu. II - Job, XXX \Till. 7. - Comme les sons des
trompe ttes signifia ient de te ll es choses, el que dans l' Ég li se Israé-
lite tou les choses sc presentaient au vif ( ad v i vant ) sc ion les cor-
r es pond ances el par suile scion les significations, c'est aussi POlll"
ce la que. qnaud J éhovah d escendit SUI' la '1'Iwnlagnc de Sinaï,
il y eul des voix~ el des éclairs, el une uzu..'e épaisse, el une
voix UE TnOMPETTE très-forte,- el que la voi.c de TnO.'IPET'IE
allait t::l se forti{i.ait à. l"e:vlr(Jnu', el que le PCU1Jlc dans Le camp
lrem.blail beaucoup. - Exod . X IX. 16 à 25. - C'est pourquoi
aussi i l arriva que, quand les irais cenis avec Cuiddau SON'NÈ-
nEN'l' DES TB.OlIPE'J'Tt:S conire Midian, l'(1)(i e de chacaIL (ni contre
son cO'Inpagnolt, ct ils pl'ircnlla (aile. - Ju g. VII. 1.G à 22;-
et qu e pare illement, les douze 'm ille d'enll'e les fils (l'Israël avec
les vases d e sainteté el a1;CC lcs TnQiHl't:TTES Ù la maiH vainqui-
H:-nt l11idiau. - Nomb. XXXL 1. à 8; - ct que la 1I1.ul"aillr.· de
Jéricho tomba, alJ"l'i:s que les sept pnJll'cs avec sept TnO;\IPETTES
eurent (ait sept fois le tour de la vitte. - Jos. V1. 1. à. 20. -
C'es t pOUl' cela quïl est di t dans Jérémie: le SONNEZ D r:: LA TnOM-
PE'l'TE contre fJabcllout il l"entour; dtJll"uiles ont dtd ses 1Itlt-
1'aiUcs. ~) - L. 15; - et dans Séphallic; «( Jou r de {Guèbres el
ll"obscul'ite~ jour de THO!HPETTE Cl de CLAi\lEUn sw' les villes
forlifiées. Il - 1. 15, 16.
398. Vers. 7. Elle ]J/·c /ltier Ange souna de ta l1'ompelle,sign'i fi.e
l'c.T;auwn el la 1nani(esut['ion de la qualilé de l'etat de l'Eglise
c hez ecu.}; qui sont intérieurement daus celle (ai. l'al' sonner
d e la O'OmlJclle il es t s ig nifi é examiner e t manife s ter, N° 397. Si
pal' le sa il de la lrompelte de ce prcmier Ange il est cntendu
l'examen et la manifeslation de l'é ta t de l' I~glise chez ce ux qui
so nt int érieuremenl dan s œlte fo i, c' es t parce que son opération
s·csl fail se nti r sur la 'l'crre, comme il es t dit e nsuite, ct l'opéra-
ti o n du sail du sceon<l A n ge, SUI" la Mcr, cl que par tou t dans I"t\.-
pocalypse pal" la 'l'el're ct la I\ler, quancll'ullc el l'au 1 l'C so nt n om-
lIl ées, il es t entendu r~:g li sc tout entière, pal' la TEltHE l'Église
co mposee de ceux qui so nt dan s ses ln ternes, e l pal' la -'IEIl 1ï~­
gl ise composée d e ceux qui sonl dans ses Externes; en elfet, l'É-
Vers. 7. CIlA l' l'rH E HUIT . ÈM E:. 383
g lise cst Inlcrlle el Exterlle, Int ernc r,hez Ics Ecclésiasti ques,
Extern e chez Ics Laïqu es, ou rntCl'n e chez ceux qui se sont in Lé-
rieurement appliqués 11 l'éLud e de ses doctrinaux et les on t con-
fil'nlés d'après la Parole, et Externe chez CC liX qu i n'ont pas agi
a in s i. Les uns ct les aut rcs so nt entendus pal' la TCITe el gtll' la
1\ter dans ces passages de l' /l.pocillypsc : t( Afin que l1C soufflât poi n t
un t:Clll Silr la TErmE , ni sur la :\lER. 1) - V I L 1 . - 11 Ne nuisez
point il la TERRE, ni il, la i\lEn. )) - VII. 3. - (( Un Ange des-
cenda nt da Ciel ]Josa son ]Jied droit SUI' l a i\IErI, ct l e gauche
sur la TEHHJ::. 1) - X , 2, 8; puis aussi Vers. ô. - (( J e vis une
bêle qui moulait de fa l\ h:R , c t un e autre b~te qui montait de la
TERU:. ,) - X /1 L 1, 11. - (( Loue::. Die u qui a r a it le Ciel, la
TERRE cl fu. 1'IEn, )) - X IV, 7. - «( Le pre m i er Auge ve1'sa sa
fiole su'/' l a TEil HE, rt le second Ange la sienne sur 10, i\lE R, )) -
.xVI. 2 , 3. - Si par la Terre e t parla M(>r il esl signifié l'I::glise
Interne ctl'I~glise Extcrne, ains i l' I::g lise tou t entière, c'est parce
(lue dan s le monde spirituel ce ux qu i so nt dans les l'nter n es de
l'I::glise ilpparaissenl SUl' le Ser;, e l qu e ceux: qui sont dans les Ex-
ternes de lï~g li se apparaissenl co mm e dans d es Mers; mais les
?l.Icrs son t d es nppal'ences d'a pl'tls les co mmuns vrais dans lesquc ls
ils so nl. Oue la 'J'C'I' rc signifie 1'I::gli se. o n le \' oit, N° 285; que le
Clohe la signifie aussi, on le voil. N" 551-
399. Bi il oS'- fit une gr~h.' el un {eu, 1I/Nts de sang, signifie le
{au:v {rllp},(~S l'WHOU}' inrernal, délruisant le bien el le vrai, e l
(alsi(i.t.ml l a Paro le. Par la fJ1't!le est sign ifie le faux d é trui sa nt le
bien et le vrai; pal' le {e u est sign ifie l'nmOll l' infernal , e t par le
sang est s ig nifié e la fa ls ifi ca tion du Hai. Que la g rê le sign ifi e le
faux d é trui sant le bien c t le "l'ai, o n le verra plus bas ; que le fe u
soit l' anJolll' dans l' un et dans l'autre sens, l' am Oll I' céles te et l'a-
moul' infel'nal, on le voil. IV' lt68; que le sa ng soit Ic nlv in Vrai
du Seig neu r, qu i au ssi ('st la Paro le . cl dans le s(' ns opposé la Pa-
role falsifiëe, on le voit. N° lt79, n'après c;es sign ifi ealions r éu ni es
en un se ul se ns, il est év ident que prtl' «( il se fit une gl'~ l e et un
fcu. mê lés d e srt ng , }) il est sig n ifié le faux d'après l'amOll I' infer-
na l, dét rui sa nt le hien el le vJ'a i, e L fal s ifia n t. la Parole. Si c'es t là
ce qui es t sig nifié, c'cs t pa rce q ue , dans le Monde s pi ritue l, d e
telles ch oses tl pP;\I',:lissenL fJuand le sphèl'e du Div in /1. rn 0\1 l' e t de
38/, L'APOCALYPSt: RÉVÉLÉE.

la Divin e sagesse du Seigneur dcscencL du Ciel dans les soc iétés


au-desso us, où. sont les faux d'après J' amour infernal, e l où par
eux la Parole est fal sifiée: des ~ h oses semblables sont signifiées
pal' la Grêle e lle ["eu e nsemble dans les passnges suivan ts: ({ Par
la sp,Jcndeul' devant Lui ses nuées pas sèl'enl ~ avec Gnt:LE el
CUARBONS DE f'EU ; le Tr tJs- f-l a ul donna de sa 'Vo ix~ d e la GntLE
et d es CHARBONS DE FEU; et il lança ses l1'ail s~ el l es dispe1"Sa.).
- Ps. XVllI. 1.3, 14. 15. - Il J e disputerai p ar la p eslfJ et par
le sang; el des PIEnREs DE GnÈLE, tilt FJW , el dtt soufre je ferai
pLe uvoiT sur e ux. » - Ézèch . xxxvin. 22. - Alors fera ffl-
(1

tend1'c J éhovah sa voi.x~ a vec une FLAlIIME DE FEU dévorant,


cl avec P , .:n RE DE GR~LE. Il - Ésaïe, XXX. 30. - {( Il donna
leurs pluies en GRtLE , un l''EU DE 'l"LAi\Il\IES dan s lew' l e1Te~ el
il brisa l'arb?'e d e leur {/'onli iJr e. Il - Ps. CV. 32, 33. - (( Il
( 1'appa de GR~LE le ur cep, e l [ew's syconwres d 'une GRÊI.E pe-
sante, et illim'a leun troupeaux aux CHARBO N S AHDENTS, et il
e nvoya dans l'empo1'tenwnt d e sa co lè )'c une invasion d 'Anges
mauvais. ) - Ps. LXXV llf. 6.7 ,6.8.49; - ces choses sont dites
de l'ltg yp le; il en es t pnrl é nin s i dnn s !\loïse : (( Moscheh êt enclit
son bâton, et J éhovah donna des voi.x el de la GR~U: j e l il y
eut de la GRÊLE c t du FEU il la (o is 1narclumt a u 1nilie u de la
GRÊLE FORT LOURDE. Et la Cn~L.t~ (ra 7Jp a toute herbe du champ~
c ltoUl arbre du cham.,J elle brisa. Il - Exod . IX. 23 à 35; -
tou s les Mil'ncles fails en t gy pte signifiaient les maux e t les faux
d'après j' amour infe rnal, qui elaien t chez les I~gy ptiens ; chaque
miracle, quelque mal et que lqu e [nux; cal" c hez e ux il y avait eu
l'Ég lise représentative, comme d ans plusie.urs Hoyaullles de l'Asie,
mn is elle éta it devenu e idolâlriqu e ct mng iqu e ; par la Mer de
Suph, da os laquelle enfin jls périren t , es t sig nifié l'Enfer. Quel-
que cho se de semblabl e es t signifi é par les PH~RR.:S DE GRtr~ E, pm-
l esquelles il p é,,-il1Jlus d 'enne mis que pm · l'e7Jee.-Jos. X.ii.-
Semblable chose est aussi sig nifi ée par la Grê le dans les passages
suivants : Mallwllr il fa couronne d 'orgueil! I... () Seignem' 1'0-
(1

buste com, m e une inonda tion de GR~LE. L a GRtLE ,'eJweJ'sera


le 1'e{ug(} du m ensonge. )1 -Ésnïe, XXVlIl. 1, 2, 17. - ( Il
G B Il LEHA jusqu'à, cc que se soit cO.lll'uée la {Ol'~ l. )1 - tsaïe,
XXX U . 19. - ( 1 El {ut ow;c1'l le T C11l1Jle de Vi eu dans le Ciel, el
Vers. 7, C HÀPITRE HUITIÈME. 385
il sc (il d('s éclairs . des voix c t d es tonnerres, et un ll'e'm ble-
ment d t: lC1Te, c l wu: CR~LE GnANDE,) - Apoe. X I. 1.9, - (( Et
un e CfI~I..E GRANDE, comme du poids d ' un talcnt descendit du
Ciel sur lcs hommes. )1 - Apoc . XV I. 21.. - u Est-cc que ta as
vu les lrùors de C HÈLE, qui salit n !scrvés pow' le jow' du com -
bat et de la gucrr e ? li - Jou, XXXV JLl. 22,23. - (( Dis il cell."C
qui l'enduis en t d'il1 e }Jlies~ qu'eUt: tombera; c t i l y aura m U'
1Jlaie inondanl e, 1Ja}' l(l'llll' lle vous, P II~n nE S DE G nt:.Lt;, VallS
lombcJ'c::, (1 l':zéch. X lLl. 11; - c nduire d'in cp ti es, c'est co n-
-

firmer lc faux pOUl' qu ' i! "ppa l'aisse co mme \Ta i; c'es t pourquoi
c eux qui fonl ce la SOl1t ap pelés P iC' ITCS dc Grêle.
ôOO. Eljetds en la Terre, ct fa l J'oisième 1Jarlie des arln'!'s
{Ill bnllëc, Si(Jl1ific qUi.' c he: cc ux qui son l d ans lcs inlCnws d e
ni'glise el cla us la roi seule t aul e afleClion c t toult: 1JCl'Cl'1J{ioll
du Vl'{lÎ , qui conslilllc lI ll'ho11l1ltc de l'lk(Jlisc, 1JfJrissaienl. Pal' la
'1'e1'1' c ~ e n laqu ell t! unc grêle c t un feu mf!lés de sa ng furent je tés,
il est sig nifi é 1'I::glisc c hez ccnx qui sont dan s ses in tern es e t dans
1" foi seule, lesqu els, co mlll e on vient dc le voir, N" 398, so nt les
Ecclés ias tiqu es; pal' la troisièm e pa1'tie il es t sig nifi é tout qllilnt
au vl'ni, comme pal' la quatrième partie tout quan t a u bien ,
1\''' 322 ; que par T rois il so it sign ifié touf, le plcin e t e ntiè rem e n t ,
on le YCITa plus hn s, !V 505; de lil, pa r le tiers, qui est la tl'ois ièmc
partie, la mêm e chosc es t signifiee : pal' être urûle il es t sig nifi é
peri l', ici, pé ril' pal' le faux d 'après l'amour infernal, qui es t en-
te ndu pal' ln g rê le c t Ic fe u mêlés de sa ll ~, dont il vien t d'l'tl'c
pa rl é, N" 39\), Pal' l'm'bl'c est sign ifié l' hommc; c t COJllme l' h olllme
est h o mm e d'après l'a ffectio n qui appar tien t ft la \'olo nt é, ct d 'a-
près la perception qui appartiellt à l' e nt cnde m ent , c'est pOU l' ce la.
qu c l'aO'cction c t la pel'cep ti on son t aussi sig ni fiées pa r l'a rbre : il
ya même cOlTespo n dancC' entrc 1ïl0l1lme ct l'A r ure; c'es t pour-
qnoi da ns Ic Ciel il app:u'att des Pa radi s co mpo sés d 'A rbres qui
cotTesponclcnt aux aITec ti ons ct pHI' suite il llX pel'cC'ptions de s An-
ges, ct qu' il y a a uss i e n ce l'tnins endro its dan s l'enfer des l''ol'èts
composées d'a rb res qui portcnt de mauvais fl'uit s, selon la cor-
r es pond ance avec les cO Il\'o ili scs e l pal' su ite avre les pe nsées de
ce ux qui so nt là. Que les Al'bres e n gé n éral sign ifi c nt les h Olllm es
fluanl à Irul's nO'C'('.tions et pa l' s uit e fJlInnt à leu rs perceptions, on
:lJ.
386 iS" 400.
peul le voir par les passages suivants: Il TOlts les AnCRES du
cllmnp connat'l1'onl que Moi, Jéhovah, j'humilie l'ARBRE élevé,
j'(j(ève l'ARBRE humble, je {ais séclU:l' l 'AnHIlE vel't, c l je {ais
gC1'nW1'['AnURE sec. »-I~zéch. XVU. 2lt.- (1 H e ureux l'/tOl1111'W
qui se confie en J tJ hovalt! ft sera C01IlUU! un A fi BB E 1JLcmlé pres
des eaux', cl 1te cessm'(t point de pori el' da (ruil. 1) - Jérém.
XVII. 7,8. - ll cureu::r; Clwnune, donllc bon 7Jiaisi1' est dans
Il

la loi d e J ého vah ; il sel'a conmu;: un AUBHE 1Jlaulé près de


1'uisscaux d'caux, qui donne1'a son fruit en son Lemps. » - Ps.
1. 3. - (( Louez J éhovah, ARUIlES A FRUIT. Il - PS. ex LVIlT .
9. - Il lis sonl1'ossasiés .. Ics AnURES de J éhovah. 1) - Ps. CLV.
16. - I( La cognée ail il la racine des AnBBEs; toul AnnUE qui
ne {ait pas du {ruit bon es t cOll1Jé. Il - " Ialtll. J II. iO . VII. 16 à
21.. - (( Ou raites l 'AR BRE bon et son {J'llÎt bon~ ou {ailes rAn-
BRE pow,.i c t son (t"uit pow'1'i; car pm' if.: rru.it l'ARBRE est
connu, J) - Matth, X Ir. 33. Luc, VI. 43, lilt. - (( J'allwne)'ai un.
reu~ qui dévorera tout ARBRE ve1'1, e lloul AHBRE sec. Il-Ézéch.
XXI. 3 , - Comme l'Arb re signifie l'homllle, voilà pourquoi il fut
s tatué que (( l e {ruit d e rAnBnE servant il la nourl"itw'e clans la
ter?'e de Canaan serail circoncis. n-Lévit. X IX. 23, 2lt, 2 5;-
puis aussi qu e, (( quand unc villc sel 'ait assù!gtJc;o on ne porterait
la cognée SUl' aucun AnUHE de bon fruil. J) - Deuter, XX. 19,
20; - c t que, (( dans la !(}te des Tabenwcles, on preuch'ait du
fntil (fun AnBR,.; D'I10NNEUn, ct qu'on sc réjouirail devant Jé-
Iwvah. )1 - Lévit. XX TU. l lO , ll1; - outrc plusieurs au tr es passa-
ges qui ne sont pas rapporlés ici, e n rai son de leur gra nd nombre.
401. El toul e 1u:1"lJe verle rut brûlée, signifie ainsi tout ce qui
est vivœnl clans la {oi. Pal' fJt }"c hnUtl il est signifie péril', comme
( c.i-dessus, N° 400; pal' 1'~l.C1·b c verte, dans la Parole, il est signifié
ce Lien et cc vrai de l' Eglise ou de la foi, qui naissent d'auord
dans J'homme naturel; la mêm e chose es t sig nifi ée aussi par
l'herbe du champ; et co mm e la foi vit du bien et du \'l'ai, c'cst
pour cela que, pal' Il toule herbe verte fut brùléc, Il il est signifié
que tout ce qu i est viva n t dans la foi a péri; et tout ce qui est vi-
vant dans la foi péril. quand il n'y a aucune affeclion du bien ni
aucune perception du vra i, desquelles il a élé parlé ci-dessus. Si
l'herbe a ce tte signirication, c'est aussi d'après la correspondance;
Vers. 7. CHAPITnE IlUlTlÈ!'ilE . 3 87
c'es t pourquoi ceux qui séparent la foi d'avec la c hari té , non-seu-
leme nt par la doc trin e, mais aussi par la vie, habite nt dans le
Monde spirituel dan s des dése rts oü il n'y a pas non plus d' herbe.
Puisque l'Arbre fruitier sig nifi e l'homme qu ant a ux a ITeclions du
bien e l aux percep tion s du vra i, de mêm e l' he rlJ e ve r le signifie
l'homme quant à la chose de l' (~glise, qui la pre mi è re chez lui est
conçue c Lau ssi natl , et I"b erbe non vcrle sign ifie celte mê me chose
e ntière me nt perdue. En gé néral, Iou les les choses qll i so nt dan s
les Jardin s, cla ns les Forê ts, clans les Cha mps e t dans les Campa-
g nes, sig nifi e nt l' homme qu a nt li qu e lqu e chose de l'Ég lise, ou,
ce qui revient au même, qu elqu e chose de l'Ég lise e hez l' homme;
e l cela, parce (Ju' il y a co rres pondance; pOUl' 1'1Ieroe, on pe ut le
voir pal' ces passages: Il Une voix dil : Cric .. e l il dit: Que crie-
,.ai-je? TO UTE CHAIR (est) lIE RBE; eLLe es l sèc fl é(.'~ r U ER BE ; e lle
est Il tilrie~ la [lew', parce que le venl (t souille d ess us; ainsi que
l' ti EnnE (es t) LE Pt:UPLE; elle est séc fl tie, C lh:Rll1':; elle es t {hUrie,
la fl ew' ; mais la Parole de nol1'e Dieu d em.eure él ernellem enl. Il
- .Ésaïe. XL. 5 il 8. - « Les habila nt s soni d evenus U EIŒE o u
CUAiHP. Vl>:R D ORE D' liERnE TENDUE, GA ZON D ES TOl'fS~ el 1"lJcolle
dessticluJe avanl d'ttre en tige. 1) - Ésaïe , XX.XVU. 27. J[ Ho is,
XlX. 26. - ({ J e "'epalld1'ai m.a bénédiction sur les enfanls, el
ils geJ·nu.'1"ont au UI.itieu. de t'Jh:U Bt::. Il - Ésaïe, X LlV. 3, LI ; -
e t ailleurs ; par exem ple, - Ésaïe, 1.. 1.12. Ps. XXX V I L 2. Ps. C Uf.
15. Ps. CXX IX. 6. Deu té r. XXX I1. 2. - Que ce qu i cs t vc r t, ou
le verdo ya n t, sig nifi e ce qui es Lvivan t ou le vif, on le vo it claire-
ment da ns Jérém. X r. 16. XV U . 8. I~zéch. xvn. 2l,. xx r. 3 .
li os. X IV. 9. Ps. XXXV I[. 35. 1's. LU. iO. Ps. XCII. 1..1. - Une
chosc sem1Jlable à cc qui es t d iL ici dan s " J\pocaly pse es t al' rh'ée
en t gyp te. à savoir, que pa r la G rê le e t pal' le F eu mf' lês e nse m-
ble tou t Arb re e t taul e lI erLe du champ furen t brûlés. - Exod.
IX. 23 à 35. Ps. LXXV III . lÛt 48, 119. Ps. CV. 32 , 33.
402. Vers. 8. El le second Ange sonna de la l1'ompelU:, si-
gnifie l'exau ten e l la mani{eslalion de fa qualitti de l'tUal de
l'Église chez ceux qui sont extéJ"Îeurcuu:nl d ans cell e {oL Qlle
sonner de la t rompeue signifi e examiner e l manifes ter l'élat de
l' f:g lise, cl pa r conséquent de la vic chez ceux pou r qui la reli gion
es t la foi seule, on le voi l ci-dessus, N° 397 : si cela es t dit de ce ux
388 L"APOCALYPSE ni:.vÉLlh:.

qui so nt extcl'icu relllcnl dan s ce lle foi , c'es t parce qu'ici il s'agit
de ce ux qui so nt dan s la l'1er. cl qu' auparavant il a é té qu es tion
de cc u x qu i sont S UI' la Te rre, c l qu e pal' CC UX qui son t sur la
T ene il es t e nl endu ceu x qu i so nt dan s les Internes d e l' Egli se,
c'cs t-à-t1 ire . les Ecc lês ia s li qucs, c l par c.c ux qu i sont d a ns la 31 CI',
ccux qui sont d a ns les Externes d e l'Égl ise, c'est-à-dire, les Lnï-
(illes ; voi,. ci-dessus, 1\0 398; qu e cc ux-ci apparai sse nt dans le
1\londc spiritu el co mm e dan s un e 31CI', on le yoit, NUI 238, 290.
4 03. El CO ll/lite une IIwutllgnc gran d e, de {en llrdente, lut
je l ee dans la 1JU:J', signifie:: l'apparence de ramOllr internai Chf,}:;
ceux qui sonl dans Les f.!.t'lCI'lWS de riI.(Jlisc cl d a ns la ( oi sc ule.
P'lI' la 111 er es t sig nifi ee l' /::g lise r,!l ez ceux (lui su nl dan s les e x-
ternes c l dan s la foi se ul e. c t ce u x qui so nl dan s les ex ternes so nt
d ' u n mo l commu n nppe lés Laïques, parce que ceux qui so nt dan s
les intern es so nt appe lés Ecclés ias tiqu es, IV " 398 , 402; pal' la
'I1WIlWgll C es t sig nifi é 1'<l IllOUr, i\" 336; cl pal' une monta g ne d e
{t' li, m'denl e e:;;t s ig nifi é r amour infel'n ul, .r\'" lI94, 599; l'appa-
r e nce d ~ cc l amou l' es t ch ez ceux dont il s'ag it ici, ca r cc l amour
p rovenan t d' e ux est vu üinsi pa l' les An ges; e t ce la, parce que la
foi se u le esl la foi se parée d'HVCC la chari té, 1\"0 388; e l où il n'y a
pas la cha rit é, c'es t-à-dire , l'a m ou r à l'égard du procha in , qui es t
ramolli' s piritue l, il y a l' a mou r infe rnal; il n' ex is te pas d'amour
inter média ir e, s i cc n' es l chez les lièd es, de nt il est parlé,-Apoc.
H I. 15 , lé.
l lOli. Et dev inl la l 1'o isièm e partie de la lI tl.T du sang, si-
g'tt'ific que lotis les CO IH1Il.WtS vrais chez l:ll.l': ava i enl c l é f alsi-
fies. Par la lroisiè m e pm'l ie il es l s ig nifi é to ules choses, N° lIOO ;
pal' le sa ng es t s ig nil1 ée la fal s ifi calion du vl'ai d e la Parole, N° 3 79;
pal' la trtc!' es t s ig ni fiée l' Ég lise c hez ceux qui so nt dans ses ex-
te rn es, ct dan s la roi se ul e , N'" 398, LJ02 ; qu e che z ce ux-ci les
c:omtnuns vra is ai e nt é té fal sifi és, c·es t pnrce qu'il s sont se ulem e nt
da ns ces vrai s, ca l' ils n e save nt pas, co mm e les Ecclésiastiq ues ,
les \Tai s sin g uli ers de c e ll e foi; c'est d'après les co mmun s vl'ais
chez e u x qu'il s <lp paJ'aissc nt COlll lll e d a ns une ;\l cr dan s le 1\ londe
s piri tue l ; el ce la, pa rce qu e les ta ux sig nifi e nt les nai s, N° 50, et
'-lue la ;\Ie l' es t le C0 Il111lun récep tacle de s eaux,!'\" 238.
LJ 05. Yc rs, 9. Bl lIwurul la t roisième partie des cnJal urcs"
Vers. 9. C HA P ITR E llUIT l ÈMJ::. 389
qui ét aienl dan s la mer, ayanl d es âmes, s'i gni{w q ue ceux qui
onl vécu cl vivenl de celle roi ne peuvenl (Jlre 1'é{onnés, ni re-
cevoü' l a vie. Par la l 1'oisièl1W partie so nl sign iri és tou s ce u x- là,
comme ci-dessus; pal' les Cnialw'es so nt entendus ceu x qui peu-
ve nt t!l l'e r éfoJ' més, NU 290; e l ce la, parce que pal' Cr éer il es t s i-
g nifié Héfonne r , NU 256; pal' ayanl d es âmes il es t s ig nifi é pou-
voir pal' la réformation r ecevoir la vie; par m OU1"lli il es t signHlé
que ce ux qui vivent d e celle foi se u le n e le peuvent pas; s' ils n e
le pe uv ent pas, c'est parce que to us so nt réform és pal' Jo. foi uni e
à la chn l'i té, ains i pal' la foi de la charité, c t qu e personne n'es t
réfo rm é pa l' la foi se u le, car la charit é est la vie d e la foi. Comme
les affections et pa l' s uite les per ce pti ons e t les pensées des espr its
e L des anges ap para isse nt d e loin , dans le l\ londe sp iriLu el, dans
des formes d 'A n imaux o u d e Cr éa tu res S U I' la terre, q ui sont ap-
pelées bê les, de Créatures dan s l'a ir, qu i so n t appe lées oiseaux,
c t de Créatu r es dans la mer, qui so n t appe lées poisso ns, c' est pour
cela que da ns la Parole il esl si souve nt parle d e bêles, d'o isea u x
et de poissons, pal' lesquels cependanl il n'es l pas enlend u .lUl r e
c ho se, comme d a ns ces passages : I( Procès de J ého vah avec l es
hab'il ctn ts de la unTe, parce que po int de vcTÏ t é, poinl cie m.isé-
conle, el lJoint de connaissance d e D ieu; c l cians la langueul'
sel'a quiconque y Itabit e~ quanl à la B ÊTE D U C II AlIIP, el quant
cl l'OISEAU DES C IE UX, el 11l t ·lIle les POISSONS DE I.A MER seronl
1'amassés. ))- Ilos. lV. 1,3, - t ( J e consmnerai I l om.m e c l B~TE,
l 'O I SEAU D ES CIJ::UX cl les PO I SSONS DE LA illJ::R, {es scand ales avec
l es impies. 1) - Sé ph . r. 3. - «( Il y aura un lreU"l.blemenl d e
terre grand sw' la t erre d 'J S'raiJ /~ el l l'e1nble1'onl d evant Mo·i les
POISSONS DE LA MER, l'OISEAU DES C IE UX el la Bt:rt: DU C H AMP. Il
- Ézéch. XXXV Ill. 18 à 2 0. - « Domine1' lu. l'as ( a il Sll1" les
awm'es de les 1nains, l oul es choses lu as 1nis sous ses 1Jieds ..
l es B~TES DES CH AM PS, l'OISEAU DU C IE L , el Le POISSO N DE LA MER,
qui passe 1Ja1'le c h e1nin des me1'S. l) - Ps. Vlli . 7 à 9; - ceci a
é Lé dit du Seigneu r. (( Intel'1'oge l j e le p1""ie, les BÈTJ::S, el elles
l 'en seigneront .. Ou les OISJ::AUX DU C IEL, el ils t e l'annonce1'onl ;
el les POI SSONS DE LA lUJ::H, el ils te le 1'acon l e1'ont .. qui es t-ce
(lui ne sait d 'après IOules ces c hoses que la main d e J éh ovah
{ait cela? )1 - Job, ~ Il. 7 à 9; - CI, en ouLre, dan s beaucoup
:~1*,
390 L'A POCA LYPSE nÉvÉLlh: . l\" 605 .
....4
d'au tres pass,ngcs. Ma is par les Poisso ns ou Créatures de la mer,
dont il es t qu es tion ic i, so nt ente ndues les alTections e l pal' suite
les pensées de" ces h om ll H's qui sont dans les eommun s vrais, et
ai ns i qu i tienn ent du naturel plus qu e du spil'ituel; CClix-ci son t
entendus par les Poisso ns dan s les pa.ssnges précéde nt s, e l aussi
dan s ccux qui suiv e nt: P ar ma n ! }Jrima ntlc j e taris la 1Il c1'~j e
(!

r édu is Le s fle u ves en d és e rt; pilant d evù':1Ulra lc ur PO ISSON, et


il moU/"J'a. pm" la soit: ) - '::saie, L. 2 . - \1 n oi (CÉ."g!J1J[C" Ba-
leine grande, qui COIiC/WS (m U/.ilieu de C(.:5 fl eu ves , lu as dil : A
moi es t le {le llV(': " lItoi, j e m e suis {ail ; c 'est pow'quoi je { cl" ai
allaclte r le POISSON DE TES FLEUVES il. tes ecailles, e l je l e lais-
se l'ai daus le désC1 'l 3 loi c l loul POISS ON ot: TES FLEUVES. JI -
f:zéc h. XXIX. 3 , l l, 5 j - ces choses ont été dites au Hoi d" ;;gyple,
parce q ue par l'Égyp te es t s ignifi é le n aturel sé paré du spiri tue l,
el d e [à pa r les poisso ns de ses OClI\'es so nt s ig nifi es ceux qui so nt
dan s les d oc trinau x, e l d' a près ces do ct ri naux d a ns la foi sé parée,
fo i qui es t seulemen t un e science : c'cs t il cause de celle sé para-
tion qu e, parmi Ics miracl es fails en I~gy pte, il arriv a au ssi que
« les (-,a ux furenl changees en sang .. Ilet que par su il e u les PO I S-
SONS 1JwllTurenl. Il - Exod. VII . 17 il 25. l's. CV. 29. - Puis,
(( Pourquoi fals-lu l'/tOJHUW comme l es POI SSONS Of>: LA I\1ER, que
chacun à t'hameç on il cmlève .. e l le ramass e claus SOli filel? 1 ) -
Il abak. 1. ii1, 15 , 16 j - les po isso ns, ici , s ign ifi e nt ce u x (lui so nt
ùans les COtllllluns nai s c l dan s la foi sé [)a rée d'a "ec la c llarité;
mais les Poi sso n s s ig nifi e nt ceu x qu i so nt da ns les CO III IllU n s \ rais
et dan s la foi conjoin te à la chaJ"i t(', dan s I~zéchi e l : {( Il nu: dil :
Ces Eau':C 3 qui sortenl 'Vcrs la l imÎle orümlale 3 'Vien n enl vers la
Mcr . d 'oil il arri vt~ que loul c Alli e qui 1'WII1Je v i vra , el l e POIS-
SON SC1 '(l 1W11t&1"eU,l; il. l 'e:xtnJm e; SU1' celle M er se ticnnent des
J'.ÈcuELfn s avec e.cl'ans iolt d e.: fil els; SELON SON ESl't:C E S EIU SO:-:
POIS SON, COi\l:\l ~; Lf>; P OISSON DE I.A GHANOf; MEil NOJ I BBEUX A L ' EX-
'Iluhu:. Il - XLV II. t, 8, 9, 10. - Dans l\Iallhi cu : u J esus dit:
S emûla lAe l'sl le Bo!}amne d es Cieu.v it UN fUel jelé dalls la m e r,
t.'l on a ramaSS e des 1'O ISSONS; c l on a 1'cclw i LLi les bOlls claHs d es
vases , m uis les 'lII.ll1wais on CL j eU":. 1) - X III. [.7 à fl9 ; - e t dans
Jé rémi e : (( J e 1'wnèn erai l es fils d'l srad sllr lcul' l erre3 c l }Cl"l.-
t'C/T«i Ve rs plasùw's PÈ CU EUItS qui les P f:C HEII Oi\T. n-X-V I.1G,
Vers. 9. ClI Af'ITRJ::. UDI'flÈME. 391
- Celu i donc qui sait que de tels hommes et de telles choses so nt
signifiés par les Poisso ns peuL voir pourquoi le Scigne'U't" avait
choisi des PÈC II EVHS 1JOur Disciples~ e t leul' avait dit : Venez ü
illoi ~ et je vous ferai PtCUEUHS d'hommes. - l\latth. IV. 18, 19.
l\ larc, 1. 16 , 17; - pourquoi ll.'s Disciples~ qaand le Seignew'
cUl béni~ prirent ww grande lltullilwle de POISSONS; CL pour-
quoi le Seigneul' dit li Pit.'l"}'C' : Ne c1·ains poiut j dorénavant des
IWlmlWS la prendras. - Luc, V. 2 à 10; - pourquoi le Seigneur.
quand on vOu lui ex ig er rie Lui un tribut, dit li Pierre d'aller li
la lIl(.'r~ et (['en tirer un POISSON, et de donnel' 1Jour eux deux
le slatèl'l' qu'il y trouverait . - MaLI h. X V Cr. 24 à 27; - pour-
quoi le Seigneu1' après la nJswTection a donné aux Disciples
un POtSSON et du pain Ù 'H/aufJer. - Jean, XX I. 2 à 13; - et
pourquoi il leur dit {raller par tout le jl1onde. et de ploéch el'
fÉvangil e à. TQUn: C IH::A'l'U IU~. -1\larc, XV I . 15; - en effet, les
nations, qu'ils cOllverlissaient, n'étai en t qu e dans les commu ns
vrais, el élaient dan s le naturel plus que dans le spirituel.
l ,06. El la. troisiimw pm'tie dcs navü'cs {ui abfmée, signifie
que toall's les connaissances du bien et du vra i d'après la Pa-
l'ole, qui servent 1JOw' fusage de la vie, étaient enlièrement
délruites citez eux. La t1'olsiiJme pw'lie sig nifie tout, co mm e ci-
dessus, l'O. 400, 40ll ,lI05; les Navi1'es sign ifient les connaissances
du bien ct du vrai d'nprès la Parole. qui se rven t pour l'usage de
la \·ie; si ces CO llllilÏssn ll ces sonL signifiées pal' les Navi res. c'est
parce que les l\avires traversent la :\le r, el nppol' tentles choses
qui sont nécessaires à l'homme naturel pOUl' tou t son usage; et
les connaissances du bien el d u \'l'a i so nt les choses qui so nt né-
cessa ires ü l'homme s pirituel pour tout son usage, cal' de ces CO ll-
naissa nces résulte la doctrin e de l'Ég li se. et la vie sc ion ce tte doc-
trine. Les Navi res signifie nt ces connaissa nces, parce qu'ils sont
des contenants, e t que dans la (laÎ'ole le contenant est pr is dans
beaucoup d'endroits pOUl' le conten u,,.Çomme la coupe pour le vin,
le plat pOlir l'aliment, le tab ernacle c t le temple pour les s:ainte tés
qu' ils re nfermaient , r nrcbe pour la loi, les autels pour le culte, et
ainsi du l'es te. Les Nav ires signifien t les connaissances du bien el
du vrai d,U1S les passages s uivants : Il Zébulon au p01'1 des Mers
IUlbil c"/I~ ctlili au port des 0:\VlIa:s, ll-Ccn , XLIX . 13j- pal'
392 L~ APOCALYPSE nÉVÉLi:I::. N" 406.
Zébu Ion est entendue la conjonction du bien el du vrai. «( Tyr.
tes m"chitectes ont pc rfectio1UuJ ta beauté; de sapins de S é1lir
ils ont construit POW" loi tous lcs A Is ; le cèll1"C du Liban ils ont
p'"is pour {aire un MAT; de chdn es d e Daschan ils ont lait U:s
HAl\I ES; ton Pf.ANC U ER ils ont {a il d'ivoirc, LA FILLE DES PAS~ des
flc s d es Killhim, ; l es h a bitants d e S i don el d ';\ rva ll ét a i ent l es
nAMEDRS; les sa ges éta ient les PILOTES ; lolts les NAVIIIES de la
111er c t leurs l\IATELOTS t1ta ienl dans loi pou r {a ire le comme rce,-
les AVIRES DE TUARSCUISU él a i c lll lCs c{Uyu;an cs pour ton t r a-
fic; par la lu as é t é 1'C1II1J[ic ct (Olot /t on o n ]" dans le cœw ' d es
m Cl's. Il-Ézéc h. XXVU . 4à9, 25;- ces ch oses onL é té dites d e l'y !".
parce que par Tyr dans la Pal"Ole est signifi ée l' Eglise quant aux:
connaissances du vrai et du bien, comme on peutIe voir pal' cha-
Cllne des choses dites d'ellc dans ce ChapÎlre et dans le Chapitre
XXV I U, et entendu es dans le sens s,!>iritucl; el comme les con-
naissances du vra i e t du bien de l'~:g li se sont signifiées pa l' Tyr,
c"est pour ce la qu'un Navire est décrit qu ant à toutes ses pa rti es,
e l que par chaque partie est signifi ée qu elqu e qu a lité de ces con-
nai ssances conduisant à l' inte lligence; qu e pe ut avoir de co mmun
la Parole avec le s navires de Tyr et avec son co mm erce ? La dévas-
tation de ce tle Ég lise es t en suite déc r ite ain si: (1 A la voix da cri
de les PILOTES tre1nlJle7'ont les {auboargs, c l de,scencb'out d e
TES NAVIRES TOOS C I::UX QUI MANIAIENT J~A nAME, tous les l\lATE-
LOTS et les PiLOTES de l a. m er crieront su}' loi amè1'en w nl. Il -
Ézéch. XXVIL 28. 29, 30; puis, Ésaïe . XX IIl. ill. 1.5. - Pareille-
ment est décrite la dévas tation d e Babylone quant à Lou Les les con-
nai ssances du l'l'ai dan s les passages suiva nts de l'Apocalypse :
Il En une he ure ont éle d évasliJes tant d e richesses; tout Pl-

Lon:. et quiconque sw' [('s NAVII\ES 1'és ide, e l les i\ IATELOTS,


criaient, disant: Malheur! 1nal/w llJ'! celle ville grande, Baby-
lone, daus laqzu/Ue s'e taient en1'ichis tous ce ux qui a va ie nt des
NAVIHES dans laMe /', II - X VIII. 1.7 , 1 9 ; - voir plu s bas l'Exp li-
cali OLl, Pa l' les Navires sont e nco re sig nifi ées les conna issan ces
du vrai e t du bie n dan s les passages suivallls : u lIl es jow's ont
é t é 1'apides, ils ont fui, ils n 'ont point va le bien; ils ont passé
avec les NAVIIlES d e dés ir. Il - Jou, JX. 25.26. - tI Geu ,x (lui
descemleul en ta Mc l' SU I' les N A VIRE S {lU'sallt œ u vre s w ' les
Vers. !). C LlAI' I Tl1. E lJ Ul'f lÈi\lE. 393
g1'osscS ca u x ; cux~ onl v u les œuvntS de Jawvalt, el ses 111.er-
veilles d a ns le lJ/'ofond. )) - Ps, cvn. 23, 2!l. - (( A Moi les fies
se con(ie1'onl ~ el les N ,\VIIIES DE TII ,\HS C I1I Srr e n 1Jremier lieu,
pou r (tIJU:'IHT tes (ils cie loin. )) - I~sa ï e, LX. 9. - (( I.es 'J'o is se
sonl as.s c ntblcs ~ la U!1'1'ew' les Ct saisis; par un ve nt oriental lu
Vl'iseras les NAV IllES Dt.: TIIAII SC UI S LI. 11- Ps. X LVIII:. 5,7,8.-
u Gemiss e::::, NAV I HES DE TIlAH SC lIl SJ-I. )1 -l;:saïe, XX II L. 1, 1l!;-
et en oulre ailleurs j pa l' exe mple, - Nomb, XXIV. 2LI. Ju g. V.
17. Ps. CIV. 2G. És . .xXX IH. 21.
l107 . Vers. 1.0, El Le t ro isième Auge sonna d e la lrO'1npelle,
signifie Ce:tYl1Iwlt el la m aui(eSlalion d e l'etat d e l'Église citez
cc u.x pOUl' qui la R eligion est lu. {ai seule~ quels ils sonl quant
ù l'affection el Ù la 1'ccepl ion d es vé l"ilés ci'cqJrès la pm·ole. Que
ce soi t là ce q u i es l s ig nifié, on le voit pal' les choses qu i vont s ui-
vre, en te nd ues da ns le se ns spi rilu el.
Ll 08. l::l il l omba du Ciel une é lOi le grande, ardente c om.HW
une la1J1p (;,~ signifie t'appa"l'euceûela p1'opre "intelligence d 'a.près
le fast e prove n anl de L'autOur i nfernal. Si par l'éto ile g1'ande
tombanl da Giel est sign ifi ée l'appa re nce d e la propre int elligence
d'après le fas te prove nant de l'amour infe rnal, c' es t parce qu 'ell e
fu L vile arden t e co mme une lampe~ cl parce qu e so n nom é tait
l'a bs inth e, com lne il es t dit ens uite ' 0):,. pal' l'étoile el auss i par la
lampe est signifi ée l'intcllig cnce~ ici la propre intelligen ce, parce
qu 'ell e fut \' ue ard e nte , ct loute propre in te lli ge n ce est ard en te
d'après le fa s le, e t so n faste pro vien t d e ramOll I' in fe m al, qui est
s ig nifi é pal' la m ont ng ne de feu ardente, N" a0 3; pa.,r l:ab s inthe
es t s ig nifléj,Q faux infer nal, pal' lequel ce tte intel li ge nce exi s te e t
se go nfl e. Que l'éto il e ~s i g nir~<!•. l' i!"\lcllig~nce, o n le voit, N°· 1.51.,
!)5l!; p<lreillemenl la lampe 011 le flambea u, N" 796.
llO!). El elle lO1nba sur la l1"ois"ièm e p Cl1 'tie d es Fle uves el SU1'
le s Foniaines d('s ca u x, signifie qu e p m ' suite tous l es v rais d e la
P lu "o le ont ei e entièremeni falsifies. Par les Fleuves son t s ig ni-
fi és les vrais e n ab o ndance, parce qll e p<lr les ea u x so nt s ig nifi és
les \Tai s, N<>50; cl pa r les POUlaines des eaux es t s ignifi ée la Paro le,
N° 3 8~; qu e les vrais de la Parole aient é té e ntiè re me nt fal s ifi és,
c'est parce qu ' il est dit ensui le, qu e la troisième partie des eaux
dev înt abs inth e, c t pal' l'abs inth e est s ign ifié le faux infernal,
394 N° 409.
N° laiO. Que les F leuves sign ifien t les vrais en abondance, on peul
le voir' pal' les passages suivants: (c Voici, j e (ais du 1Wllveau; je
1nell'rai dans le d ésert .des eaux, el dans la solitude.. des l " LEU-
VES, pour abreuve1' m.on p euple, ?Izon élu. )}- l::saïe, XLIII. 1.9,
20.- I I J e J'é pandrai des eaux sur Call éTé, el des FL EUVES SW'

ea1'ide; j e nJpancl1'ai mon cs p1'il sW ' ta sem en ce, c l ma béné-


diction sm' tes enfant s. Ésaïe. XLlV. 3. - (1 Alors chantera
1)-

la langue du m.uet, pm'ce que jailliront:> cla us le di sert , des eau x,


e l d es FLEUVES d a ns la plaine du d eser l. 1) - Ésale , xxx V. 6.-
(l J 'ouvrü"ai, sur les cotea ux, d es FLt:U \'E S , et au 1nilieu d es
vaLLées des FO NT A INES j e lItelll'ai, le désert en -él ana d 'eau x, el
la l e1TC sèche en SounCEs d 'eaux. 1 1 - Êsaïe, XL I". 18. -({ J ého-
vah sur les m ers a fondé le glob e~ S 'U .T les FLE UV ES il l'a el abli. »
- Ps. XX t V. 2. - (t J e 1)OSerai dans la 111er sa uwin~ e l dans
les FLEUV t:S sa d1'oit e. ))- Ps. LXx..XLX. 26. - « Est-ce que con-
tre d es FLEUVES s 'es t COW"1'oucé J dltovah? Est-ce que cont re les
FLEUVES est ta colè7,oe? Est-ce que contre la 111er es t ton e m por-
tem. e nl~ que tu c hevauches sur t es cltevau:c?)) - Habak. ILL 8.
- « L e FLE U VE dont les 'ruisseaux réjouiront la ville de Die u.. Il
- Ps. XLV[. 3, 6, 5. -(1 Il m e 111..ontra un 1)W ' FLEUVE d"ea u de
la vie, sortant du Trone d e Dieu el d e l'Agneau. II - Apoc.
XXII. 1. - « II a fendu les '1 'Oche1'S da ns le désert, et il a fait
boire d e grands Antl'ilES; il a f rappé le 'l'oclter, el des TOHRENTS
e n sont découlés. )) - Ps. LXXVlIl. 15, 1.6 , 20. Ps. CV. 41.. -
te Alors 1I'tanquc:ront les eaux dans la '11tcr;o c t le FLEUVE se1'a Ù
sec. )) - É saïe. XlX. 5,6, 7. XLU. 1.5. L. 2. N'ah. L. 4. P s. CVIJ ,
33. Job, XLV. 10,1.1. - (1 J ésus dit: Si quelqu"un v ient il. Moi,
comme a dit l'Èc1'illt1'e, d e son venlre coulcront des FL EUVES
d'eau v ive. )1 - J ea n , VIl. 3 7,38; - e t e n outre ailleul's; pal'
e xe mple, - Ê saïe, XXX IU. 21. J é r é m. XV IL. 7,8. Êzéch. XXXI".
3,4. XLVI!. 1 à 12. Joël, IV. 18. Zac h. I X. 10. Ps. k"\XX . 12.
Ps. XC LIl. 2, 3,4. Ps. XCV UL 7 ,8. ils. ex . 7. Nomb. XXIV. 6,
7. Deutér. VIII. 7. - Que dans le sens opposé les Fleuves sig ni-
fienll es faux e n abondance, on pe ut le voil' pal' ces passages;{( I l
e nvcrra pa'/" 'flle1' d es ambassadcll1's v e rs la nation ( oulée, donl
les FLEUVES ont 1Ywa g é la lerre. )) - Ésaïe, XVIII. 2. - « Si
J éhovah n'eû l é t é pour nous~ les eau,v nOlis auraÏl'nl submer-
Vers. 10. CL-lAl)ITIU~ H UITI ÈME. 3V5
ges, el lm. TORR ENT eût passé SUl' notre âm,e. 1) - Ps. CXXIV.
2, lt , 5. - Il Quand lu passcras par les caux, avec loi je serai, et
p a?' les FL EUVES, ils n c lc suome'l"(jC1'OnllJoinl. 1) -Esaie, XLIn.
2. - ({ Les cordeaux de la 1nm"l 1n.'avaüml env Î1'onné, et des
TORRENTS de Belial1n'ava'ient é pouvanlé.»- Ps. X vur. 5 . - ((Et
jeta le Dragon, apl'ès la ( ennn e, d e sa bouche, lle reau com,m e
un PLEU\' E, a fin que pm' le FLEUVE il la fil emporte?". ))- A poe.
XU. 1 5 . - Il Voici, J éhovah {e,Yt monter sur eux les eaux du
FLEUVE , (o rles et grosses; et il inonde'ra et t1"aVe1'se1'a, jus-
qu'au cou il atteindra. j) - Ésa ïe, V UI . 7, 8. - «( Les TORHENTS
sont venus, ct se sont précipités contre celle 1naison-là , et e lle
n'est point tombée, cm' eUe avait été {ondee sur le 110c. Il -
l\JalLh . VI r. 25, 27. Luc, VI. lt8, hV; - ici aussi les Torrents (ou
Fleuve s) so nt les fa ux e n abo ndance , parce que pal" le n oc es t si-
g nifi é le Seigneur quant an Divin Vrai: par les Fleuves son t aussi
signifiées les te ntati pns. parce que les teQ.ta tio ns sont d es inon-
dation s de faux.
ldO. Vers. li. Et le nom de l'étoile es t dit l"a bsintlle, c t devint
la troisitnu: par lie d es eau x ab.s inlh e~ signifie le (aux in{e1"11al
d'où p1'" ovient leu1' lJ1'0lJ1'C intelligence, pm- laquelle tous les
vrais de la Pm 'ole onl été falsifi és. Pal' l'étoile cst sign ifi ée ).1
proprc intellige nce d'ap rès le fa s te pro ve nant de l'amour infernal,
N° 1l08; pa r le nom es t sig ni fiée sa (IUal iLé, N°' 8l~ l 2 ~, 1.65; par
l'absinthe estsigniGé le faux infer nal , ain si qu'i l sera mont ré; pal'
les eau x so nt sign ifiés les vrais, N° 5 0, ici les vrai s de la Parole,
parce qu ' il s'ag it do la foi; pal' la t}'oisiiw1C parlie, il es t signifié
toutes choses, comme ci-dessus ; d e ces sig nifi ca tions réunies e n-
se mble rés ulte le sens ci-d ess us donné. Si l'absinthe signifie le
faux: infernal. c'est à c..1.use de sa fort e nmel'Lume, par laquelle
e lle re nd détes tab les les alim ent s e t les bo isson s; c'est pOUl' cela
qu ' un lei faux es t sig nifi é par l'absinth e dan s les passages s ui-
vants : « Voici, j e vais noulTÎ1' ce p euple d ' ABSINTHE , e t j e les
ab1'euvc~ 'ai d'eau x d e Fiel. II-J éré m.lX. 1h, 15. - (1 Ainsi a dit
J éhovah cont?"e les lJ1'OlJhètes : Voici, je va'ÎS les nourrù' d'An-
SINTHE, et je les abreuverai d'eaux de Fie l; cm' des P r ophlJtes de
J érusalem, cst sortie rltypocrisie par toule la Un-c. JJ - Jérém.
XXllJ. 15. - (1 Vo us changez en Fiel le jug cnu:nt, cl le {ntil de
396 N°' 41.0 .
la justice en AnSINT HE. 1) - Amos, V. 7. v r. 12. - (, Qu'il n'y
ait point panni VOltS d e racine 1Jroduisalll F iel el AnSINT H E. Il
- D eut ér. xx rX.17. - Comme l'I~glisc Juive [lvait [nls i flé t ous
les vra is d e la Paro le, de mOme que l ' I~glisc dont il s'agit ic i,
et co mm e le Seig n eur l'a. l' ep l' és~ nL ée pal' toutes les particula-
rités d e sa Pn ss ion. en pe rm e ltanL qu e les J u ifs le traitasse nt
ains i qu ïl s avaient traité la Paro le, parce que Lui-:\IOlllc é tait la
Parole, c'es t pOlll' cela qu'ils f.ui donnèn:nl dit vinaigre l1/(Jld
avec du fiel , cc qui est comme de l'absinthe; mois l'ayant (Jotaé.
il n'en voulu t 1Jas boire. - i\ l atth. XXV I r. 3 11. ?llarc, XV. 23.
Ps. LXIX. 22. - COmme tc ll c Cl été J'(~g l ise Juive , ell(' est en con-
séquence décrit e ains i : (( r l 1u'a 1'assasié d'allwrlumes, il1Jt~a
enim'tJ d'ABS I NT H E, 1) - Lam e nt. Ifl. 15 , t 8, 19,
411,. El beaucoup d'/tmnmcs 11'Wururenl pm' les eau:c, parce
qu'mn c1'es eUcs étaient d evenues, signi{i.e Cextinclion de la vic
Spil'ilueUe chezuli grand nombre d'a1Jn~s (cs vrais de la Pw'olt'!
falsifi es. - Bettl~COllp {['/tOlnllWS lIWUrUrClIt, signifie l'extinc-
ti on de la vie sp iritue ll e, car J' homrne d ' après la vie sp iri tue ll e
ch ez lu i ('s t appelé vivnnt, mni s d'après la vic naturelle sé parée de
la vie spirituelle il es t appelé morl; Il pm' les caux, l)(trce qu'a-
m {Jrcs elles etaient devenu es, Il sign ifi e d'après les vrais de la Pa-
role fa lsifiés; que les eaux soie nt les vrais de la Ptlrole, on vient
d e le voir, N° l11 0 ; que J'amer s ign ifie le fals ifie, c'es t parce qu ' il
est e nt endu l'ame r de l'abs inth e, et que pa l' l'absint11e es t sig nifi é
le faux infer nal, N° 410. L' homme Ch rélie n n e tire pas la vie spi-
r ituell e d 'a ntre pa rt q ue d es v!'nis (le la Parole, car e n eux est la
vie; ma is q ua nd les vrais d e la Parole on t é té fa lsifies, c l que
l'homm e les com pre nd et les co nsid ère selon les faux de sa rel i-
g ion, a lors la vie spiri tuell e citez lui est éteinle; la. ra iso n de cela.
c'es t qu e la Parole co mmuniquc avec le Ciel; lors donc qu'clic cst
l ue pal' l'homme, les vrais y mont ent dnns le Ciel, et les raux aux-
que ls les vrais o nl été adjoints ou co njoints tend e nt ve r s J" en fer;
par là se fail un déchirem e nl, (('tlprès lequ el la vie de la Pal'ole es t
é te inte: mai s cela arrive selllelll C' l1t chez ce ux qu i confirmenlles
fau x pal' la Parol e, et n on ch ez ceux qui ne les confirmen t pas:
j'ai vu ces d éc h ire me n ts, c t j'ai e nte ndu d es bruits com me les pé-
till emen ts du hois jeté dn ns une fOlll"1la ise. L' t\lll C'f signifie auss i
\ r ers , 11. CUA PlTHE SE PTlkill E, 397
le fal sifié dans les p,lssnges suiva nl s : (( Mallleur li ceux qui a 7J-
pellenl le m .alIAen, et le bien. mal, qui 17wllcnt CAMU,- 1}Ow' le
dou:v, ct le dOll,v 1JOUr L'All ER , Il - ' :;sille, V, 20, 22 , - Il Avcc
chant ils ne boiront 1JoiuL le vin, AMÈ H E S(!J'a la cCTvoisc pour
CClI,V qui la boivent. Il - J~s;J Ie, XXiV. !J. - Quelque c hose de
semb lable es t sig nifi é par le p etit L ivre dévoré , qui dans La
bouche était doux. et d'{/'/Jres lequel le ventre {ut , 'cndu AME n ,
- Apoc. X. 9, iO: - el pa r ces paro les: u l is vitu'en t ù Mm 'all,
d ils ne pu/'en t boire (l'cau.v pour cause d ' AMERTUME; mais
Je/lOvait Lui mOllira un bois, qu'il jeta dans les eaux. ct elles
(lc vim'eul douces, JI - Exo cl. XY. 23 à 25; - le Lo i s dans l a Pa-
role signifie le bi en , Se mblalJle c hose es t i111ssi sig ni fi'ée par LES
COLOQUINTES mises dans un pot age, ce qui fit que les [ils des
1J"O lJIti:lc.s s'';critrenl .' La mm 'l dan s la 1J/ anniie! el J~i'isée as-
sainit le potagc en ?J jetant d e la {arine, - Il Hois, IV. 38 ft
41 ; - la fi:lr in e sig nill e le vra i d 'après le bien,
412, Vers, 1.2, Et le qlwl1 'iè llU./ 1111ge sonna dt! la l1'01H}Jell e,
signifie L'examen et la m.ani{estat ion de C(:Utl de.: l'/iglise citez
ceux 1Jow" qui la Religion cs t la loi sr:ule, en ce qu'ils sonl dans
les maux du {aux cl dans lcs l'a ux du. n101. Q ue cc so iL là cc qui
es t sig nifié, on le vo iL pa l' les c hoses qui \'on t snÎ\Tc en tendu es
dans le sens spi ritu el: son11.el' de la l1'ompeltc sig n ific ici, co mm e
ci - dessus, N°· 303, [102, lJ0 7 , ex<t lllinCl' e t m<tn i feslc l'.
[d3, El { al ['rappec la troisihne parlie d u soleil, ct la 11'oi-
si~l1le parlie d e la lune, l' l ia l1'oisii:m.e partie d es iLO iles, Cl en
{Ul ouscw'cie {ft t1'oisième pm't ic, signifie qu'en 1'(lÎson des
mau.v d'apri's l es {aux cl des (aux d'apn' s lcs maux ils n e
savaient pas c e qu e c'est que l'amoU1'~ ni ce que c'esl que la
fui, ui aucun vrai, Pal' la tl'oisibnc partie il est si gnifié tout,
NO> lIOO; pal' le soleil est sign i!1 é l'Jlnou )', N° 53; pal' la lune i l est
signifié l'i nl el!igence el la foi, N° 332; pal' les étoiles so nt sig ni-
fiées les con nai ssa nces du vl'ai et du hien d 'n.pr ès la Pn.role, N° 5:1,;
par (lirc ObSCU1'ci il est sign i fié ne point ê tl'e \'lI e l ne point êt r e
su c n rai son des maux d'après les faux et des raux d 'apl'ès les
maux; les maux d'après les f<tllX sont c h ez eeux qui sais i sse n t d es
raux de religion, ct l es confi rm ent jusqu'au point qu ' il s npPJ.l'ai s-
senl comm e c1f'S vl'ais , eL qua nd o n vil selon ces faux , o n fait les
3ft.
398 " "I, l 3.
maux: d'après l es faux ou les llIaux du faux; mais les faux d'après
les maux sont chez ceux qui ne l' C'garde nt pas les maux comme
péchés, el encore plus chez ccux qui confirmen t en e ux pal' des
raisonnements d'après l'hom me natur el, cl {'Il outrc d'après la
Pa l'ole, que les m au x ne son t pas de s péchés; les co nfirmation s
clles-mêmes so nt les faux d'après les maux c t so nt appelées les
faux du mal. Si l es T énèbres ont ces significatio n s, c'es t p<ll'ce
que l a L u m iè re sig ni fie le Vra i , c l que la L UIIlÎ Cr c éta nt éteinte il
y a des té n è ùres ; pOlll' confirmation, il se ra d'abord rapporté des
passages, Oll des c hoses semblables ù ce ll es qui son t ic i dans l'A-
poca lypse son t dites du so leil, d e la lune el des éto iles, cl des
té nè bres qui survien nent pal' l'extinclion de leu l' lumière: Il LE
SOI,E I L S ":RA C II ANGÉ EN TÉ.NÈBHES, t:T LA L UNE EN SANG,avant que
vie nne l e jour de J i hovuh, grand ellel'ril.Jlt:'. )1 - Jo ë l, III. u . -
Il LES ÉTOI L ES DE S C I EUX t: T u :u ns CQNSTELL ,\ TLQNS NE BIULLEHONT
POINT DE LEUR L Ui\lI Î::!U';.. ; QnSCUHCI SERA Lt: SO LEIL A SON J. EVEH,
F.T LA LUNE NE Flm ,\ POINT RESPLt:N D IH SA I. UEU B, )j- tsaïe, XU J.
:10. - Il J e couvrira i , (o]'sque je l'awyû till/ int, l es Giell,x; LE
SOLE I L [J 'UNE NUt:E J E COUVH IH A I , E T L ,\ LUNE NE FERA l'OINT LUlllE
SA LUM I ÈRE; TOUS L ES LUi\lINAIHES DE LUlIlIÈHE DA NS LES CIEUX IF.
NO IRC:IBAI SUR TO I , c t je l1w tu'ai des TÉ.Nt: nnE s sur la l e rre. 11-
1::zech ie l, XXX II. 7 , 8, - Il Proche eS l le jour dt: J éhovah; LE
SO I~E IL ET L A L UNE ONT É.Tt: No m C I S, .ET LES l ::TO II,ES ONT Ht:TIH":
LEun SI'LENDEUB .. Il - Joël, l!. :10, - Il Aussitôt ap1'('S l'alllic-
lion !l e ces jou1's-lù, u : SO I. EI I. SEHA OBSCUlic l , ET I.A L UN I~ N I~
DONNEHA PO I N T SA J~Ut:lII~, ET LES I::TO ILES TOi\IIlEr:ONT DU CIEL,)I
- l\ latl h. XXlV, 29 , l' lare, XII I. 2lt, 25 , - Quel est l' homm e,
capable d'é lever so n mental , qui ne p ui sse voi l' q\l c dan s ces pas-
sages il n'es t enl endu ni le Solei l, ni la L un(', ni les ÉLoiles du
m onde? Que pal' les Ténèbres i l soit s ign ifi é des fau x de divers
genre, on le ,'oi l pal' ees passages: Il lIlalltCw' Ù Cl.'ll,'V qni disi-
1'enl l e' jQtU" dc J éhova h! lui, d e Tt:rd:nRl::s c.: l n on de L umiè1'c
(il sera) ; n e sera- t -il pas Th.i::nru:s, le jour de J éhol1ah, f:l non
Lwnière, 013SCUlUT~: d non splcudcul'? 1 1 - i \ mOS, V, :18,20. -
li L e jo u r de J é ho va lt ~ jour de 'j't:NÈ13RES c l d '0 13scun IT ~:, jOlt1'

cie nuag c cl dc b1'ouillw'd, Il - Sé ph, 1. 1.5, - Il En ce jour-tri,


il ]'c(Jo1'dc ra vers f(1 leIT(', c l void, 'J'É. i-d: OI\ES: Cl la lll 1Hi(~ r e
VCI'S. 12. C IIAP1'fI\E IlUI'flI::~l1::" 399
S 'ODscunC II~ ,\ daus scs 1"uines. Il - lt S<:IÏC , V. 3 0. VIII. 22. -
CI Voici , les T~Nt; nnES cou vr ent la U: l'r e~ c t ,'OBSCUHITt: les lJeu-
lJles , ))- I~saïe, LX. 2. - (( DonJle:::: il J éhovah glotre, avan t que
l es TÉNÈlJHES il introduisc ; V OliS aLLl!1ldrez. la Lwniè1'c, mais il
la 1nellnl en OnS CU HlTt:.)) - J é l'cm. X III. 1.6. - « Nous att endions
la Lll1nièr e, 1ntii.~ voici, d es T i:N.iŒREs; el,au lie u d e 5'plencleul's:>-
dans It;,'s OBSCUr.ITI~ S nOliS lIwJ"chOns; nous bronchons il 1IIidi
C01JlllU! au crépuscule , l)(tJ'lHi l es vivanls CO'Jll1nc des 11W1"ls, 1 1 -
I~sale, LLX. 9 , 10. - MaflLeur ù ce u x' qui 1JL ellenllc:s 'J'ÉNl::nnt:s
(1

pow' [;wniè re, el fa Lmnii:re pour T ÉNÈBHJ::S! ); - I~:saïe, V . 20.


- ({ Le peuple qui l1ULI"C/wil dans les 'J'ÉNj.; I3R ES a vu WlC Lu-
mière graude. )1 - ÉS<lïe, IX. 1. i\ 1<l Uh. 1 V. 1.6, - CI UOdeul (een
haul esl apparu li ceu."; qui dan s les TÉNÎmuEs cl une olulFrc de
nwrl elaienl assis , Il - Lu c , I. 79. - (1 Si tu prodigues il l'aRit1nd
ton â nte, elle se lèvera dans les T Éi'i!ÈnnES, la L1l1JLièl'e; el Ion
OnscunlTÉ (sera) comme le midi. Il - És,aï<.>, LVI LI. 10. - Il En
cc jour-Lù, les yeux des aveugles, qui sont dans l'OBSCUR ITÉ. el
les T ÉNÈBHES, 'VC 1TOlll. ) ) - tsaïe. XX. IX. 1.8. X Lll. 16. XLIX. 9.
-«( Jesus dit: Moi, j e suis la Lumièr e du 1Jwnde, celai qui Me
su il ne nwrclwra poini dans l es TÉNÈ.I3H I<:S, 'Nwis il cao' a La Lu-
1nière d e 1ft v ie. )J Jean, VII r. 1.2. - (( 1I1ll1"chez, tandis que
-

la Lumièr e vous avez, d e p eul' que Les T ÉNÈBRJ::S n e vous sw'-


1}rcnnent , Moi, I~umi è re :> dans te monde j e su is Vl:nu, a fin que
quiconque croit en Moi dans les TÉ NÈ llH I<:S ne d emeure pOinl.)I-
Jean, X I1 . 35, l16. - Il Quand j e suis assise dans les T .ÉNÈDHES .
J i!wIJah (cst) un e Lumiè r e 1JOw· moi. Il - l\ lic h ée, VI r. 8. -
IC C'est là le jugement: Que la Lumiè r e esl v enue dans le 'monde,
mais que Les hommes ont 1/tie n:,; ainu.! les TÉ NÈDn KS que la Lu-
1nièJ'c. Il - J ean , III. 1.9. 1. l i . 5. - Si Lu J...wniè1·c, qui esl cn
(1

toi:> est T ~ N ÈJ1HES, combie n grandes les T ÉNÈBRJ::S! :\Ialt h .


)J -

V[. 22, 23. Luc, X I. 3LJ à 36. - (1 C' es l ici vo in : Ju.· uTe~ t:l le
pouvoir des T.É.Ni~ I1IU; S . )) - Lu c, XX II. 53; - pal' les Ténèbres
dan s ces passages est s ignirl é l e faux pl'o\'enant ou d e l'i gnol'an ce
du naî, ou d'u n principe faux de religion, o u de la vic du mal.
De ce u x q ui so n l da n s des faux de r e ligion, e t pa r sui te dan s les
maux de la vi e, le Sei g nellr dît qu 'ils seront jel és dans les Tt-
Nt n RES Dt: DEHORS, - ~ I alth. V I I I. 1.2. XX II. 1.3. XXV. 30.
l.'i\POCALl'PSt: nÉVÉLÉt::.

!.d4, /J e sorte que le jow' {Ul l )1'ivé de lumièrc dans sa troi-


sième pUJ'tic:, cl lu uuit 1Ja rc ill e:m c nl , siguifie: qu'i l n'y avait
plus a ucun vrai spi1'illU.!l, ni aucun vrui nallu'd, servanl pow'
la doct1'iuc cl p o u r la vie d ' a1Jl'ès la Pm'ole, c lte:- Cll.'l', Pal' l e
jour {Ul pr i vé d e lumière il est e ntendu qu'il n'y eu t pilS de lu-
mi ère de soleil, e t l'al' la nuit p al'eillenuynl il est en te ndu qu'il
J

n'y e u l pas de lu miè re de lun e ni d 'é toi les ; e n gé nér al pal' la Lu-
m iè re es t signilié le Di vin Vrai, qui est le \' r a i t1'a près la Parole;
pal' la Lum iè re du Solei l, le Divin Vrai sp irit ue l, e l pal' la Lumièrc
de la lu ne c t d cs cHoiles, le Divin Vrai naturel, l' un e t l'autre d'a-
p rès la l'aro le; le Divin Vra i tian s le sens s pidlu cl d e la Parole es t
com me la lum iè re du so le il pe nd a nt le jour, et le Div in VI.li dan s
le sens n a turel de la Par olc est comme la lu mière dc la lune c t des
é toiles penda nt la n u it; le se ns s pi rituel de la Parole influ e aussi
dans so n se ns nat ur el, co mm e le soleil avec sa lu mihe influ e dans
la lunc qu i prése nte la lumi è re du so leil d' un c maniè rc média te;
de mê me a ussi le scns s pir ituel d e la Parol e éc l<l ire les hOlllme s,
m ême ceux qu i ne savent r ie n d e cc se ns, quand ils lise nlla Pa-
role ti ans le se ns na tu rel, m ais i l éclai re l' ho mm e s pi r itue l comme
la lum iè l'c d u soleil écla ire son œ il , et l' homm e nature l co mm e la
lum ièr e de la lu ne et d es étoi les éc la ire son œil; r.hac u il es t éc lairé
selon l'affec tion s piritue ll e du vrai e t du bien, e t en m ê me temps
se lo n les vJ'<lis réels pal' lesque ls il a o u ve ,'l son nalionn e l. C' est aussi
ce qui est en te ndu pal' le Jour ct pal' la Nu it dan s les passages s ui-
van ts : (1 Dieu dit .- Qu'il y ail d es Luminaires dans l'Elc )J(lue
d es Gieu:v ~ p OUl' disl'i1lgucr c nl1'c l e J OUH c l la NUIT; el Dicu fil
l es d eux grands Lwninair(js J le Lwninaire gNmd pattI' domincr
dans l e JOUH, c l le Lumina ire moindre pow' dominer daus la
NUI T , c l les Étoiles , El Oieu lcs 1dara dans l'Étendu e d es CiCllX~
1JOUr domw1' Lumière sw' la l Cl're, et pOUl' domill e1' d ans l e
JO UI: el d a n s la N U I T, et pOllr disliugucr entre la Lllmièreel les
T é n èbrcs . j) - c'cn, 1. il. il iD , - te J éhovah. qui a {ail les Lu-
11'tillai1" es (J1 'mlds~ le So leiL pOUl' dominer dan s le Joun, la L.ull e
e t l es J!;loilcs pOUl' uonâne J' d(ln.~ la NUIT, )1 - Ps. CXXXVL 7 .
8.9. - «( A Toi , J éhova h ~ l e JOun, c l tt Toi la NUIT; Toi~ lu as
1Jrepa1'é la L.wnièl'e cl le SoLeil. Il - Ps. LXX IV, 16. - (! J ého-
l,.'{l h qui donu e l e Solei l pOUl' lumièrc rie Joun, l es sl a tut s de (a
Vers. 12. CI1AP ITIlE lI UITl È:\I.t:. 401
Lwte r:t d es l~lOile:s ]Jour lumière de i\"UIT. ) - J él'ém. XXXr.
35. - If Si vaine VOllS 1'ende:::: 111.on ulliauce du JOun et mon al-
liance d e la r\U I'f , d e sorte quïl n'y ail point Joun el NUIT en
leur temps, aussi mon alliance d ev i e ndra vai llc avec David
Illon scrvill.'w'; si mon alliancc de ,Joun el de NUIT , les sta-
tuts du, Cid et d e la 'l'er r e, j e n'avais CUtbli~ a ussi la. se m ence
de Jacob cl d c David j e }'(.'jc ll el'ais. )) - J él'C m. XXX Ill. 20, ~1,
25,26; - ces passages ont é té l'apportés, afi n qu'on saclle ce qui
est enlendu pUt' l'obscu rc isse men t ùe l' une et de l'autre lumic re.
la I S. Vers. 13. I <;t jc: v is cl j'entendis un Auge qui volait dans
t e 7niLit.'1l du Cicl~ signifie l'instruclion (.' l la prédiction ]Jar h'
Pur l' f l 1l.ge dans le sens sup rê me est ente nd u le Sei-
S l.' irjJWI.lI".
g neur , e l pur suit e auss i qu elque c hose du Seig ne ur, N" 34ll ; el
par vole}' dans l e 1Hilic lt du Ciel e t di1'e, il es Lsignifié percevoir
e t comprendre, el quand il s'agil du Seigneur, pl'évoil' et pour-
voir, N° 245, mais ici in s truire cL préd ire.
616. Disanl d ' une: voix gJ'wfcle : Malheu r! malh eur ! wal-
/t eur ct ceux qui habilenl sU}' la l err e! il. cau.se des rtUl1'CS "Voix
de l ro m.pelle des trois Angcs qui vonl (.' IL SOJu u. ' J', sigui/ie
une ex lr ~ m e lamentation SW' l'étal damne de ceu,v qui, daus
l'Églisc 3 par la tloc lJ'ÎlU' el par la vie~ ont c01l/i1'lwJ citez eux la
{ai séprtrée d'avec la c/tm·il é. Pa l' J1Iallumr! est sig nifiée u ne la-
menta tion Sllr le mal c hez qu e lqu ' un, e t par s uite s ur so n é tal
infortuné, ici sur l'c ta L damné de ceux donL il es L qu es tion d rms
le Chapi tre suivant c L dan s la s uite; el par (1 Malh e ur! malu eu rl
malheur! )) est signifiée une ex trê me lamentation; en effet, la
trip lica ti on fait un s uperlatif, paree que tro is sig n ifie Lout e t le
ple in ,~" 505; par ccu:'; qili ltabil elll Sltl' la t erre so nt en tend us
ce ux qui sont dan s Iï~gli se Ol! il Y a la Paro le. et où. par elle le
Seigneu r es t connu; que la Terre sig nifi e l' Ég lise. on le voil ci-
d {~ss u s. NU 285 : pal' l es 'Vo i,"]; de lr01npell c des Irais Auges qui
vont en sonner, il es t sig nifié l'exame n el la manifestation de
l'étal de l ' I~g li se et d e la vie chez cellx qui, par la doctrine et par
la vie, onl c.onfi r mc c hez e ux la foi sépa rée d'avec la chari té; c'esL
SU I' l'éla t de ceux-ci que se failla lam entation. l\1al hew'! s ign ifi e
\ln e lamentation Sllr la calamit é prése nt e OH future des au tres, s ur
!cUl' infèli l'i te ou leu r darlillari o n, dan s ces passages : \1 Mal/wu/'
1. :54*.
402 L'A P OCA L YPSE I\ ÉVf; L ~ t:. ~" L116.
il VO US, Phm'isien s e l Itypocr ill.'s ! 1) - ?\1allh. XXIU. 1 3, fll, 15,
16, 23,25,27,29. - Il Mallwlw Il L'/wnmw p al' qui l e Fils de
l'hol/une es t t ra hi! Il - Luc, XX lr. 22. - Il Mal/wu1' il celui
par qui les scandales m'rivent! I~ - Lu c, X V 1[. 1. - (1 Malllcur
il Cell X qui joignent l1uâson Ù lIUlison l M aill c'ur it ceux qui se
l èvc1U 11Utlin d ès [ 'aurm'e pour p oul'suivre l a cervo ise ! Mal-
h eur à ceux q ui allÏ1'cnl l'iniquité .' Mal/wu)" il ce u x qui appel-
(enlie 1nal bien .' Mallu:ul' ù. ceu3.! qui S01/t sages il. Icu1".s1JrOpres
yeux! M a l/telW au.]; /tb'os ci: bain! le v in ! )) - I~saïc, V. 8, 11,
18 , 20, 2t , 22; - e t nilleu rs e n beau co up d 'cndro ils.

61..7. A ce qui préicède j'ajouterai ce 1\If: :\10HAB LI-~ : Je vis dans


le Mo nde spi rUuel deux troupeaux , l' un de Boucs e t l'a utre de
UU EliI S: je me demanda is avec é to nn e me nt qui ils e tai e nt; ca r j e
sava is que les An imaux vus dans le Monde s piritu el ne so nt pas
des Animaux, mais qu'ils sont les COJ'resjlondances des affections
et des pen sées de ceux qu i son l là; c'es t pou rquo i j'approchai pl u s
près, et il mcs ure qu e j'approchais , les re sse mblances d'animaux
di s paraissaie nt , e t à le ur plJce je voyais des !Jommes; ct il me
fu t ma nifeste que Cc ux qu i co mposa ient le Troupeau de HOIlCS,
é tai e nt ceux qui s"étaie nt con firm és diJ n s la D o~ trin e de la J usti fi-
ca ti o n par la Foi seule ; c t qlle CC liX qui co mp osa ient le Troll pea u
de Bre bis, é taient CCliX qu i avaicnt cru qu e la Chal'ité c t la Foi
so nt un, comme le Bien e t le Vrai so nt un . El alors je conve rsai
osec ceux l'l ui ovaient é lé \"II S co mme Boucs, e l je di s : « Pourquoi
avez-vous élé ain si rassemhles? J) La plupa rt ét<l ienl des mem bres
du Clergé, qui s"é tai en t glor ifi és de leur re nom mec d'érudit ion,
parce q u 'ils con na issaien t les Arcan es de la j\lstificution pal' la roi
se ul e. lis. dire nt qu ' ils éta ien t assemblés po ur teni l' un Concil e,
parce qu'i ls avaient e n te ndu dil:e que ce passage d(' Paul, - HOIll.
Il L 28, - L'ho m1'l1.c es l justifie Ptt! · l a Poi saus OP.lWI"(!S tle loi,
n'avait pas été bie n co m pri s, purce que Puul , par OEu vres de loi,
a e n tendu les œuvres de ln lo i de :\ loï 5e, qui é tui l pOlll" les Juirs,
ce qu e m ~ m e nou s voyons clairem en t d'apl'ès ses pnro les à Pic1ï'e,
i.,t uquel il rcproclmit (Îr judaïse r, CJlI Oi(Jllïl sù t que ]Jc rsollHC: n"est
);" 417. C lI APITfiE II UITlbu:. 403
justifié 1)(11" des nHuvres de: Loi~ - Ca l. II. ill, :15, 16; - puis,
en ce qu' il r.. it un e distinc ti on enlre la Loi d e la foi e t la Loi des
œuvres, e t entre les Juifs e L les Gentils, ou e ntre la Circoncision
e L le Prépuce, el par la Circoncisio n il CnlenLl le judaïsme, co mme
partout a illeurs; e t aussi en ce qu'il concl ut par ces mols: Ab1'O-
gcons-uous donc la Loi par la Foi? Loin de IÙ 3 mais n ous af-
fermissons la Loi? il dit tout es ces r. hoses e n un e même série,
- Ho m. 111 .27,28,29,30,31; - c t il d it aussi dans Je Chapitl'e
qui précède: Non pas les audiu1l1'S de la L oi seront jus l ifiés
1»al' Dieu , m ais ceU:1: qui {oni la L.oi sel'ont juslifiés. - Hom.
Il . 13 ; - c l aussi : Dieu 1'cmh'a il chacun selon ses œuvres. -
Hom. II. 6; - cl e ncore : Il faut {l ite tous nous soyons m .ani-
{estés d evanl le Tribunal de Christ, afin que c hacun 1'app01'tc
ce qu'il (t {ait par le corps, soil bien, soÏluwl. - IL COI'. V.
iO; - o utre plusieurs au tres passages qu'on trouve c hez lui;
d'où il es t év id e nt qu e Paul a l'eje té la Fo i sa ns les uonn esOEuvres,
comme la reje LL e Ja cq ues. - l~ptt. II. 17 à 26. - Que Paul ait
e nte n du les OEu\'rcs de la I.oi d e l\loïse. qui éta it pOUl' les Juifs?
c'cst ce do nt nous avons cn outre la co nfirm ation, en ce q ue dan s
l\ loïse tous les Statu ts p OUl' les Juifs so nt appelés Lo i, ai nsi OEu-
vres de loi, ce qu e nous voyo ns d'après ceux-ci: V oici la L oi d e
la .llinclta h. - Lédt. VI. 7, e L s ui v, - Voici la L oi du Sacri-
fi ce. - Lévi t. VII. 1. - Voici la Loi du sac1"i{ice d es pacifiques.
- L év i!, VLl . 7, .1 1, e l s ui \'. - Voici la L oi pou]' l' H olocaust e,
pOltl' l a lHinchalt ~ pour l es sacrifices du p éclu} ct du dtilil,. 1JO'w '
l es Elllplilions. - Lévit. VI I. 3 7. - Voici la L oi de la B êt e c t de
rOiscllu.- l.év iL X I. la6, cl sui\'. - Voici la L oi de celle qui en-
(ant e, pour le fils Olt pour la (lll e. - Lévi!. X II". 7 . - Voici la
L oi de la ltpre . - Lév i!. Xill. 59. XIV. 2, 32 , 5la, 5 7, - Voici
la Lo i d e qui ('s i an"cc l e d e flux . - Lévi !. X V. 32. - Voici la
L o i de (a Jalollsie. - NOLnb. V. 29, 3 0. - Voici la Loi du Na-
.zi1'cen. - Nomb. v r. 13, 21. - Voici la L oi d e l a purification.
- Nomb. XIX. lla . - Voici l a L oi sur l a Vache 1·ousse. -
No mb, X IX. 2. - l.a I .oi 1Jow' le Roi. - Dculél". X VII. 15 Ù 1.9;
- bien plus, tout le l .ivre d e Moise es t appelé l e Livre de la
I .oi, -. De lllér. XX, !. ~), 11 , 12, 26; el au ssi dnns les t\'a ngé-
Iisles, Lu(', II. 22. X:\.IV . 'Itl, J ca n , 1. LJ6. \'11. 22,23. Vlll. 5, cl
L'A PO CALYPSE n(;Vk:L (;t:. :-;" 4 17.
ailleurs. - A cela ils ajoutè rent aussi qu 'i ls ont vu dans Pau l qu ' il
faut vivre selo n la Loi du Décalogue, c l qu'cll e es t acco mpli e pal'
la Cha rit é. qu i es t l'a lll our :l l' égard du (ll'oc IHlin , - Hom. X li\.
8. 9. 10. 1i; - ains i, Il OIl pal' la Foi se ul e, Ils dirent qu e c'c lait
pOUl' ce sujet qu ' ils avaie nt c Lé convoqués. :\lais pOUl' ne pas les
troubler, je Ill e l'eli mi ; e t alors ils rur en t vu s e ncore de loin
co mm e d es Bou cs, cl tantôt com me couchés. Cl lall lùt COlllllle de-
bout; mais ils se dé tou rn a ient du troupca u de brc lJ is; ils appa-
J'ai ssaie nt co mme co uc hés quand ils dê libéraient, e t co III Ill e de-
bout qu a nd il s co nclu a ie nt ; je tin s mes !'C'g;:lI'ds fixés SUI' le urs
COI'nes, e t j'é tai s é to nD é de vo ir qu e les Cor nes SU I' leu rs fronts
apparai ssa ient {"nlol to urn ées e n "vant e t e n hau l, la nW I co ur-
bées en arr iè re v(' rs le dos, c l enfin tout ù l'ail l'cco ul'l}ées e n ar-
rière ; c t alors ils sc tourn aient suù itement vers le TI'(~ Up Call de
Brebis, ma is il s apparnissa ienttoujours com me des Boucs; c'es t
pourquo i je m' approchai de nouveau , C'l je leur demandai oil il s
en é taient. Ils répondirent qu ' il s avaie llt conclu, que la Fo i SC ill e
pl'oduilles Biens cie la Charit é, qui so nt appelé s bonnes œuvrcs,
co mme l' Arbre produit les Fruit s : mai s alors un tonn erre se fit
ent e ndre , e t la foudre fut vu c Cil haut; e t l'Cil ap r ~s lin Ange ap-
parut, se Ic nant c ntre ces deux Troupea ux , e t il c ria a u Troupeau
d e breLis : (( Ne les écou t('z point; il s n'o nt poi nt renoncé ~l le ur
a ncienne Foi , qui es t, qu e ni cu le Père f.:lit misé r ico rd e à ca use
du t·'i1 s. foi qui n'es t point la foi au Seig neur; la Fo i non plus n'es t
point l' Arbre. c'es t l' holll lll c qui est l'Arbre; mais l'ail es pénit e nce
e t tournez vos rcga rd s vcrs le Se ig neur , c l VO LIS aurez la roi; la
Foi ava nt cela n'cs t pns un e r'oÎ dans laquelle il y ail que lq ue
ch ose de vivan t. Il Al ors les Boucs aya nt les co rn es reco urb ées e n
arri è re vou lurent s'approcher des Breh is; ma is l' An ge qui sc tc-
nait cntre e ux div isa les Bre bi s en cl CII X Troupea ux , e t il dit aux
b rebis de la gauch e : (( Jo ig nez-von s allX Boucs; mai s je vou s dis
qu'il vi e ndra un Lo up, qui les 1'<1\'il"l , cl vous avcc ellX , Il
l.18, ;\l a Îs après qlle les de ux Tro upeaux de brebis c urent elt!
sépa res, c t qu e cellX de la ga uche c ure nt e nt endu les paroles 111('·
na ça nt es de I" f\n ge, ils se rega rdèrent mutuellelllen t ('t dirent :
Il Confe ro ns avec nos anciens co m pag nons, Il El alors le Trou pcaH

de la gau c he s'ad/'essn. au Troupeau de la droite, (' Il d isant: Po ur-


(j
1\" 4 18. CIJAPITlU: IlUITIÈME. 405
quoi vo us ê tes-vo us sé pi.lI'és d e vos Pa s te urs'1 La Fo i e l la Chal'ilé
ne sont-ellcs pas un , com m e 1'.I\l'bl'c et le Vruil sont un ? En effet,
l' Arb re p al' la bra nc he es t continué dan s le fruit; arrachez de la
branc he q uelque parli e qui influ e par continuité dan s le fruit,
t'st-ce qu e le fruit n e périra point '1 Demandez à no s Prêtres s' il
n'c n es t pas ai nsi. Il Et a lors il s le de mandè re nt , e l les Pr~ tr es re-
gardèr ent d e tou t côté V (' 1'5 l es au tres, qui leul' firent sig n e des
ye u x d e dire qu e ce u x- là avai ent hi e n parlé ; e t après ce la ils l'é-
pondire nt: « La chose es t ain s i ; la foi es t con se rvée par les fruit s; ))
mai s ils n e vo ulu re nt pas dire : La foi es t c ontinuée dan s les
fruit s. ;'lI ais .1101'5 rUll d es Pr~ tr cs . q u i é tait pa rmi les Brebis de
la d ro il e, se leva et d it : {f lis VO li S ont rép ondl1 qu e la chose es t
ain s i, ma is a ux le u rs ils di se nt q u'c li c n 'cs t pas ain si, ca r ils pe n-
se nt a utreme nt. )l Alo rs les b re bis d e mand èr ent: Il Comm ent
pe nse nt-il s d onc? es t-ce qu ' il s ne pe nse nt pas co mme ils ensei-
g n en!. )1 Ce p rt! lre le ur dit: Non , il s pense n t qu e to ut b ien d e la
{f

c ha rit e, qu'o n ap pe ll e bonn e œ u vre, qui es t fa it pal' l'homm e pOUl'


le salut ou la vie e te rn elle, n'es t pns le bie n m a is es t le ma l, par
la ra iso n q ue l' homm e par l'œ u vr e qui vie nt d e lui ve ut s e sau ver
lu i- mê me, s'a ttrib ua nt la jus li ce e t le mé rite qui n' appartie nn e nt
qu'a u Sau ve ur, e t qu'il e n es t a ins i d e to ute bo nn e œ uvre, dan s
l<lq u ell e l' ho mm e se nt sa volo nt e; c'es t pourquoi c hez eu x les bon -
n es œ u vres failes pa l' l'h o mm e, ils les appe ll e nt œ uvres maudit es
e t n on béni es, et il s di se nt qu'ê ll es m érite nt j'enfer plutôt qu e le
le c iel. I l l' lais CC LI X du Tro u peau de la gau c he diren t : (f Tu p ro-
fè res d es m e nson ges co ntre e u x ; es t-ce qu ' ils ne prêc h e nt pas
ou ver te me nt deva nt n ous la cha I'Îlé e t ses œ u vr es , qu ' ils a p-
pell e nt œ u vres de la foi?)l Et le prê tre r é pondit: Il Vo us n e co m-
pre nez (las leurs Préd ic a ti o ns, l'h omm e du cle rgé qui y assis te
e n le nd seu l e L com pre nd ; ils pense nt seul e ment un e Charité mo-
rale e t ses bie ns civils e t politiqu es, qu' ils a PI)e ll e nt bi ens de la
foi , e t qui ne le so nt null e me nt ; cal' l' a th ée peul les faire pa rei l-
le m e nt c t sous la môme forln e; <l uss i d ise nt- ils u n nnim e me nt que
pe rso nne n'es t sa uv e par d es œ uvres, c t qu 'o n l' es t pa r la fo i se ule :
or, ils il lus tre nt ccc i pnr d es co mparai so ns ; il s di se nt qu e l'A rbre
fl'uitier prodUit d es fl' uit s ; m ais qn e s i l' h omm e fail d es biens pour
le salut, co mm e ce l nrb rc p roduit d es fruit s p<:l l' continuité, al ors
406 L'APOCALYPSt: nf:Vt:.U:E. "\" 4 18.
ces fruits so nt inté ri eu re me nt pourris et plein s de vers; ils di se nt
au ss i que le Cc p produit d es raisin s , mai s qu e s i l'h o mm e fa isa it
des bie n s sp iritu e ls , co mme le crp fait d es ra is in s, il ferait tIrs
raisins sa u vages. ) Alors ils d c mand è l' en l : Il Que ls so nt d onc pour
eux les bie ns de la Charité o u les œuv res qui so nt des fruits de la
foi? 1) Il r épondit q u 'elles sont in visi bl es, au dedans d e l' homm e
pal' le Saint Esprit, san s que l' hom me en sac he ri en . 1\l ais ils di-
l'cnt : Si l' h omme n'c n sait ri e n, il faut au so lul1l c nl qu ' il y aiL
(1

qu elqu e conjonc ti on , au treme nt commen t ces biens pe uve nl-il s


ê tre appelés œ uvres de la roi ? Pe uL- ê tre qu'alors ces bie ns qu'o n
ne sent pas son t insinu és da ns les œuvres volontai res de l'homm c
par qu elq ue innu x se rvant de moyens, ain si pa l' que lqu e a ffec tion,
aspiration, inspirat io n, in cita ti on c t exci tati o n de la vo lon té, pal'
quelque tacite perce ption dans la pensée, et de là par l'ex horta-
tion, la co ntriti o n e t ai nsi pal' la co nscien ce, e t par suite par obli-
ga tion ( adaclio ) , pat' obéissa nce au Décalogue e t à la Parole,
com me un pe tit enfant ou co mm e un sage, 0 11 pa r quelque a utre
moye n se mblabl e à ce ux-ci. Il Le prê tre l'é pa ndit: (1 Non, e t s'ils
d ise n t que cela se fait pal' de tels mo ye ns parce qu e c'es t par la
roi, il s les mê lent touj o urs da ns leurs di sco urs avec de s mots,
dont il rés ulle qu e ce n'est pas d 'après la {oi; qu elqu es -lIll s
néanmoins donn e nt de tels moy e ns, ma is co mme signes d e la
roi, el non comme l ie ns de la roi avec la c h arii e; cependa nt il
e n es t quelque s-uns qu i ont imagin é un c conjonction pa l' la Pa-
role. ') E t alors ils di rent: «( La conjonction n' ex is te rait -cli c pas
ainsi, e n ce qu e l' homm e agit volon ta ire ment selon la pnro le? ))
Mais il répondi t: « Ils ne le pensent pas; ma is il s pense nt
que c'es l se ul e ment pa r l'audition de la Parole, nÎnsi non pal'
l'ente nd emen t de la Paro le, de peu l' qn e par l'ent end ement il
n"ent re qu elqu e c hose ma nifeste me nt dan s la pensée el dans la
\"olonté de j'homm e, cal' ils so uti e nnen t qu e lou t vo lon la ire de
l' homm e es t mériloire, e t que l' homm e, dan s les choses spiri-
tu elles, ne pe ul rien CO lllm ence r, voulo ir, pense r, com pre ndre,
c roire, opérer e t coo pé rer plus qu'u ne so ucll e : Illai s il en es l au-
trement de l' infl ux de l'Es pl'it Saint par la fo i dans les discours
des Préd icale urs, parce qu e ce so nt des ac les de la houche, e l non
des ac tes du co r ps, puis auss i pa l'ce que pa l' la foi nlOlllllle agi t
:-1' 4 1 8. C II APITIIE SEPT IÈME. [,0 7
avcc Dieu, ta nd is q ue pa r la c h ari té il agi t avcc les h om mes. J)
!\l a is l' u n des membres, aynllt en tendu que c'é tait p ar l'auditi on
seu le de la Paro le, c l n on par l'ente ndeme n t de la Pa role, dit avec
i nd ig na ti on : \1 Est-ce a insi a u moye n de l'e nt e n de m en t d e la Pa-
role pal' l'Esprit Snin ! seul, quand J' h omme da ns l'A ud il oil'C d é-
tou rn e so n attention, ou l'es te sourd su r so n siége co mm e un e
sû uchc, ou qua nd il dor l, ou pal' la seule ex h <l laison qui sor t d u
volume de la Parole? Mais q u oi de p lus r idic u le?)) Après cela , 1111
ce rl ,ü n h omme du 'L'l'o u pra u d e droite, qui l'empo rt3i l snI' les
au tres c n j ugemen t, d ema nda à ~ l l' c en ten du ; e l il s'expri ma
ainsi; te J'ai entend u quelqu' un q ui disa i t : J'ai p lan té u n e vig ne,
maintenant je boirai du vin j usq u 'à l'ivresse; m ais u n autre lu i
dit : Ne boir3s-tu pas ce " in dans to n verre à l'aid e d c ta. m ain ?
EL il d it : Non, 1113 is da ns u n verre invisi bl c à l' ai d e d' un e m a in
i nvisi ble; e t rantrt' répo n di t : Certes, alo rs tu nc t'e n ivrcr as pas.))
Ensui te: ce même h om me dît : 1\lais éco ulez-mo i, je vo us p rie;
(1

moi je ,'o us dis : Buvez d u Yi n d 'après la Par ole co m pr ise; n c


savez-vous pas que le Se ig neur es t la Pa role? La Parole ne vie nt-
c li c pas du Se ig n eu r ? N'est-il pas Lui-'\ Iême d ans la Parole? Si
do nc vous faites le bien d 'npl'ès la Paro le, ne le fait es-vou s pas
d'après le Seigneur, d'<1 près sn Do uch e el d'nprès sa ,'olonté? Et si
nlors vous portez vos rcgards ve r s le Seig neu r, Lu i-Même aussi
VOliS conduira ct il fe ra le b ien. e l il le fe ra pa l' vou s ; e t \'o us,
commc par vou s-ml! m cs; celui qu i fa il q u elq ue c hose d ' a près un
n oi, d'après la bouche ou J'ord r e de ce T~o i , pcut -il di rc : Je fais
cela d'a près m oi, d'i.lprès ma bOllche ou m o n ordre, d ' ap rès ma
volonté? )) P u is il se tou r na vcrs lc Clc rgé, et d it : 1\lin is trcs d e
(!

Dieu, ne séd u isez pas le T r oupea u. )) 1\ ces m o ts, 1<1 p lus g rJnde
pa r tie d u T rou peau de la gauch e se r e ti l'<1 , e l all a sc joinclre au
T roopeau de la droi tc. Quelq ucs-u ns du c lergé disa ie nt m ê me :
(( Nous venons d 'en lendre ce q u e n ous n 'uv ion s pas enco re en-
lC' n clll; nous sommes Pastcurs, nons n'aba nd on ne ro ns pas les
Bre bis : )) el ils sc r c lirè l'C' n t n"ec elles; el ils disaic n t : (( Ce L
lI omme a parlé selon IJ "cr i ta Lle Pa role; q ui es t-cc q u i pe uL d ire,
lor sq u' il fait d'après la Pa rolc, ai ns i d 'a près le Seig neu r , d'n pl'ès
la bouch e eL la volonte du Seigoenl' : .Je fais ce la c1'ap rès m oi ? Qui
esl-cc qui dit, lorsqu'il rait d'aprè s le 11 0i, d'ap rès la bouche et
408 L ' APOCA LYPSE R'::VÉLt:t.:. N" /i18.
la volo nté cl~ ce !"toi: Je fais cela d'après moi? r\ous, mn;ntcll.1nl.
nou s voyons la Divine Provid ence, pourquoi on n'u pas pu tI'O\1"OI"
la conjonc lioll de la Foi e t des OEUV I"C S, qui a . "té . r eCOllllue pat'
la Socié té Ecclésiastique; elle n'a pns pu ~tl'C trollvee , pnrcc
<Ju'elle n'a pas pu ex ister, cal' ce n' é ta it pas la Foi au Seig neu r qui
est la Paro le, e L pal' suile ce n' était pas non plus la Foi d' il pl'ès la
Parole. )} l' lais les au lres pl't)tres . qui é tai e nt du Tl'oup ci.1U des
Boucs. s ' en allèl'f'nl. ct il s ogi Lai c nll clll's bonn e ts e L c riniénl: La
Foi Seule, la Foi Seule viv ra loujoul's.

f"I N DU TOl'iU: r'n f.: l\1I ER.

E RHilT A.

P:lge 254, li gne 3.1. ,


l':;;. CXXX\'J1,liscz: l's. eX).\ï1.
255 , 3, P s. CAXXVlIl , li sez: Ps. cxxxrn.
251 , - 35, fuit es, li sez: pOlfsse'lb .
258, - 5el9, Faites . .. {a;s, li :::ez: P ousser. .. pou sse.
28 5, 5, en Char, lise z: d(tJlS l e Char.
2 8 5, Û. en Cll elJ(lII ,r; , li sez: dans les ClI el'fl/l,}' .
2 R&, 13. 1Ut C /l el'ol, li sez: son Ch eval.
28 7 . 3D, il W il , li sc7. : i l avai t 1)1';S,

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