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JUGEMENT DERNIER

ET DE LA

8AllYLONIE DÉTRUITE
lIU'AISSI TOUl' CE QUI Il. ~1't; rllt:DIl' DA)iS t:AI'O"LYI'SI:; ESl' .\tJl(lUIlIl'UUI
ACCO:lll'Ll.

U"HIIÈS rn: QUI A h't; ENTt:NUU n YU.

Per

EJllIU. SWEDENBORG.

rr~dDII d.l~llD

PAR J.-Y.-K. LE BOYS ()ES fJUAY5,

SIr ]'idilloD prln(~r5 (Londtl'S, 1158).

:;ECO:XOI:: .~U1TI/)N

S.\/:ST-AMAND (ta/En)
.\ 1. librairie de L.I NOUl'éLl.E JÎ::IlUS.lLEJI, ehez l'OIlTE, Librlil'c.

PAIIIS

lI, lllNOT, rlio MIlIl,iour·lo·rlinee, lIS.

l:. JU,~G-TREUTTEL. LibrAire, 'uo do Lille, 19.

LONDr.ES
SWED~nOllG SOCIETY. ao, BIOQmsburJ Sueel, O.rurd Slrcel.
NEW-YORK
!'IEW CIlUlICJI BOOK·llOOll, 114G, BrOlldw.y.

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DU

JUGEMENT DERNIER
ET DE LA

BABYLONIE DÉTRUITE
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JUGEM-ENT D~~NIER

ET Dt: LA

BABYLONIE DÉTR DITE·,


QU'AINSI TOUT CE QUI A Io:TE PREDIT O,\:"S' L'APOC,\L\PS,: EST AUJOUI\D'IIUI
ACCOMPLI.

D'APRÈS CE QUI A ÈT~: ENTl:NOU ET VU.

T'a,

EMM. SWEDENBORG.
Si\lNT-AMAND (CHER).- IMPRIMElUE D~: DI~STENAY
Traduil du laUu
Ilue LarayeUe, 70, place ~IOl\L-nolJd

l'AH J.-F.-E. LE BOYS DES GlJJ\YS,

Sur l'Édition princepi (Lolldm, ma),

SECONn~ ÜIlTIOr-i

SAINT-AMAND (GIIEII)
A 1. iii" "ide de tA NOUVEI,LE Jf.:nUS.l1.IiJ1f, cite. l'OIITE, libiaire,
PAlUS
~I. MINOT, rue Monsiellr·\c·Pl'ince, 58.
E, JUi'iG-Tl\EUTTEL, Libraire, rue de l.llIe, 10.
LONDRES
SWEIlENDORG SOCIET\', 06, Illoomsbul'Y SU'ON, llxli'lIl Slree!.
NEW-YOI\K
NEW ClIllllCII I\OOK-ROOll, 3~6, IIroadwa.\.

'1 ti 6 J..
DU

JUGEMENT DERNIER
ET DE LA

BABYLONIE DÉTRUITE.

1
l-il Destruction du Monde n'a point été entendue par le jOlI?'
du Jugement Derniel'.

L Ceux qui n'ont point connu Je sens spil'ituel de la Parole


ont seulement compris qu'au jour du Jugement Dernier toutes les
choses qui, dans le Monde, se présentent devant les yeux doivent
être détrnites, car il est dit qu'alors le Ciel avec la terre doit pé­
rir, et que Dieu doit créer un nouveau Ciel et une nouvelle Terre;
ils se sont aussi confirmés dans cette opinion, parce qu'i! est dit
que tous alors sortiront des tombeaux, et qu'alors les bons seront
séparés des méchants, etc. : mais il est dit aiusi dans le sen.s de
la lettre de la Parole, parce que le sens de la lettre de la Parolc
est nalurel et dans le dernier de l'Ordre Divin, où toutes choses,
en général et en particulier, contiennent en elles un sens spiri­
tuel; celui donc qui saisit la Parole seulement.selon le sens de la
lettre, peut êtl'e entrainé dans diverses opinions, comme cela
aussi est arrivé dans le Monde Chrétien, où par suite il y a tant
d'hérésies, et où chacune est confirmée d'après la Parole. Mais
comme personne n'avait encore su que dans toutes et dans cha­
cune des choses de la Parole il y a un sens spirituel, ni même ce
que c'est que le sens spirituel, ceux qui ont adopté cet(e opinion
SUI' le Jugement Dernier sont pour cela même excusables; néan­
moins, qu'ils sachent maintenant que le Ciel visible aux yeux ne
périra point, ni la Terre habitable non plus, mais qu'ils resteront
l'un etl'alltre; et que pal' le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre il
1,
2 DU JUGEMENT DERNIER N° 1. W 2. ET DE LA Il.l:llYr.ONIE D~'fnUITE. ;3

a été entendu une Nouvelle Église, tant dans les Cieux que dans le premier Ciel qui devait péril'. Quiconque pense d'après quelque

les terres: il est di t une Nouvelle J.:glisc dans les Cieux, parce raison illustrée, peut même percevoir que ce n'est pas le Ciel si­

que dans les Cieux il y a aussi une i~glise comme dans les Terres, déral, firmament si immense de la Création, qui a été entendu,

cal' tà il ya également une Parole, et il y a également des prédi­ mais que c'est dans un sens spirituelle Ciel où sont les Anges et

cations, el un semblable culte Divin comme dans les 'l'cnes, les Esprits,

mais avec cette diITérence que dans les Cieux toutes choses sont 3. Qne pal' la Nouvelle Terre il soit entendu une Nouvelle 'Église
dans un état plus parfait, parce qne là elles sont, non pas dans dans les terres, c'est ce qu'on a ignoré jusqu'à présent, parce que
un Monde naturel, mais dans un Monde spirituel; par suite tous par la Terre dans la Parole chacun avait entendu la lill,e, lorsque \
y sont hommes spirituels, et non pas hommes naturels comme ils cependant par elle il est entendu l'Ea!J2e; dans le sens nalurelln
avaient été dans le !l'Ionde. Que cela soil ainsi, on le voit dans le lerre est la terre, mais dans le sens spirituel elle est l'Église; c'est
Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, el spécialement dans les Articles pourquoi, ceux qui sont dans le sens spirituel, c'est-à-dire, ceux
où il a été traité de la Conjonction du Ciel avec l'homme par la qui sont spirituels comme sont les Anges, n'entendent point la
Parole, NO>' 303 à 310; et du Culte Divin dans le Ciel, NQ' 221 à terre elle-même, quand une terre est nommée dans la Parole,
227. mais ils entendent la nation qui habite celle tene, et le culte D.i­
2. Dans la Parole, les passages où il est parlé de la destrur.tion 1vin de cette nation; c'est de là que pal' la Terre est signifiée l'E­
du Ciel et de la Te1'l'e sont les suivants: « Élevez au Ciel vos \glisr ; qu'il en soit ainsi, on le voit dans les AnCANES CKLESTES
yeux, et regal'dez vers la terre en bas; les Cieux comme la {u­ ci-dessous (a). Je vais l'apporter quelques passages de la Parole,
mée s'évanouiront, et la telTe comme le dl'ap vieil/il'a. II ­ d'après lesquels on peut en quelque sorte saisir que pal' la Tene
Ésaïe, LI. 6. - « Voici, 111oi, je vais cJ'(!I?1' des Cieux nOlweaux est signifiée l'Eglise. II Les cataractes d'en haut ont été ouvel'­
et une ten'e nouvelle, et t'on. ne se souvienell'a point des tes, et ont été ébranlés les fondements de la teTl'(J; en {l·oissant
choses lJJ'(jcédentes, II - t::saïe, LXV. 17. - « Des Cieux nou­ a eté {l'oissee la terre, en agitant a eté agitée la terre, en chan­
veaux et une telTe nouvelle je (erai. » - Esaie, LXV/. 22. ­ celant chancelle la terre, comme un homme ivre; elle vacille
« Les étoiles du Ciel tombèrent Sl.l1' la terre, et le Ciel se retira comme t~ne cabane; et lourde Sel'a SUI' elle sa préva1'icatio,;: li
comme un lil'l'e qui eSt roulé. II - Apoc. VI. 1.3, 1.U. - (l Je vis - Esaïe, XXlV. 18, 19, 20. - II RaLf! je "endmi l'homme plus
un Tl'Û1W grand, et Celui qui etait assis dessus, de devant la que l'O/' pur; c'est pOUl'quoij'ebmnlerai le Ciel, et sem ébmn­
(ace de qui s'en{uil'ent la tl'l'j'e et le Ciel, et de lieu 1Joint Ile lée la ten'e de son lieu, au jow' de l'emportement de la col~re
(ut tl'ouvé lJOlll' l'ux.ll-Apoc. XX. 1.1. - « Je vis lin Ciel nou­ de Jéhovah. l ' - t:saïe, XlII. 12, 1.3,- l~ Devant Lui a été ébran­
veau et une teT/'C nouvelle; le pl'emil'rCiel et la première terre lee la terre, ont tremble les Cieux, le soleil et la lune ont été
avaient passé, II - Apoc. XXI. 1.. - Dans ces passages, pal' le assombris, et les étoiles ont retiré leur splendVU1'. Il - Joêl, II.
pl'emiel' Ciel il est eutendu, non pas le Ciel visible à nos yeux, 10, - « Agitée et ébmnlde Cl eté la terre, et les {ondements des
mais le Ciel même où le genre humain a été recueilli; cal' d'entre montagnes ont tl'emblé et ont été agités.Il-Ps. XVlU. 7,8;­
tout le genre humain, depuis le commencement lie l'I~glise Chré­ et dans plusieurs autres endroits.
tienne, il s'était formé un Cicl; mais ceux qui le composaient n'é­ 4. Pal' créer, dans le sens spirituel de la Parole, il est signifié \
taient point des Anges, c'étaient des Esprits de diverses religions; aussi formër;""instaurer et régénérer; ainsi, pal' créer un Nouveau
T
ce Ciel est entendu pal' Je premier Ciel qui devait péril' : mais Ciel et une Nouvelle Tel'l'e il est signifié instaurer une Nouvelle
dans la suite il sera dit en parlicnlier ce qui cn est; ici il en est Église dans le Ciel et sur la Terre, comme ~n peut le voir d'a­
simplement fuil mention, afin (Iu'On sache ce qui est entendu pal' près ces passages: II Le lJeuple, qui Sera créé, louera Jah. Il ­
4 DU JUGEMENT DERNIER N" 3. N° 5. ET DE LA nADYLONfE D'tTRU1T.E. 5
Ps. Cil. 19. - Tu envoies ton esprit, elles sont créées, ct tu
Il
10313, 10a34. Créer un nouveau Ciel et une nouvelle Terre, c'est instau·
renouvelles les faces de la terre. Il - PS. crv. 30. - Il Ainsi Il l'el' une nouvelle ~~glise, N° 10313. Par la création du Ciel ct de la Terre
dit Jéhovah ton Créateul', Jacob! ton fOl'mateul', Ismël; ca.,. dans les premiers Chapitres de la Genèse est décrite dans le sens interne l'in·
je t'ai l'acheté, et je t'ai appelé pm' ton nom; il- Moi, toi; qui­ slauraLinll de l'Église céleste qui a élé l'Église Très-Ancienne, N°' 8891,
conque est appe/ri de mon Nom, et pOUl' ma gloire je l'ai cnié, 99.t2, 105.t5.
je l'ai fonné, et meme je l'ai fait. l) - Ésaie, XUli. 1, 7; - cl
en outre ailleurs; c'est de là que la nouvelle création de l'homme
®
l..es Pl'ocl'éaliolls du GC1l1'C humain dans les telTes ne
est sa réformation, puisqu'il devient nouveau, à savoir~ de natu­
cesseront jamais.
rel spiriluel; et c'est de là que la nouvelle créature est l'homme
réformé (b).
6. Ceux qui sur le Jugemenl Dernier ont adoplé celle croyance,
5. Sur le sens spirituel de la Parole, voir l'Opuscule sur le
Cheval blanc dont il ,est parlé dans l'Apocalypse.
qu'alors seront délruiles Ioules les choses qui sont dans les Cieux
et dans les Tel'l'es, el qU'à leUl' place il existera un nouveau Ciel
el une nouvelle Tene, croienl, - car cela résulte de l'enchalne­
D'après le~ ARCANES CÉLESTES. (a) Par la Terre, dans la P~role, il esl si­ ment des choses,- que les générations et les pl'Ocréations du
gnifié le Royaume du Seigneur et l'Église,W' 662, 1066,1061,1262,1413, Genre humain doivenl ensuile cesser; en effet, ils pensent qu'a­
1601,2928,3355, U41, 4535, 5511, 8011, 9325, 9643. Et cela princi­ lors loutes choses auront élé lerminées, et que les hommes seront
palemen t parce que par la terre il esl entendu la terre de Canaan, et que l~ il
dans un autre état qu'a,uparavant : mais comme la destruction du
Yavait eu l'Église dès les Très-Anciens temps; de là vient aussi que le Ciet
monde n'a poinl été enlendue pal' le jour du Jugement Dernier,
est appelé la Canaau céleste, NO> 561,3686, 4H1, 445.t, .t516, 4511,5136,
6516, 9325, 9321. Et parce que dans le sens spirituel pal' la terre il est en­ ainsi qu'il a été montré dans l'Article précédent, il s'ensuit aussi
tendu la Nation qui est là, et le Culte de cette natiou, N° 1262. Par suite, la que le Genre humain doil se continuel' ct que les procréalions ne
terre signifie diverses choses qui appartiennent à l'Église, N°' 620, 636, doivent pas cesser.
1061,251'1,3368,3319,3404,8132. Le peuple de la terre, ce sout ceux 7. Que les procréations du Genre humain doivent se continuer
qui sont de n:glise spirituelle, N° 2928. Le tremblement de terre est le à é!<ernité, on peul le voir d'après plusieurs ruisons,donl quelques­
changement d'étal de l'Église, N° 3355, Le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre unes ont élé exposées dans le Traité DU CIEl. ET DE L'ENFER,
signifient l'Église, N°' 1133,1850,2117,2118,3355,4535, 10373. principalement d'après celles-ci: J. Le Genre humain est la base
La Très-Ancienne Église qui exista avaut le déluge, et l'Ancienne Église qui SUl' laquelle est fondé le Ciel. U. Le Genre humain est la pépi­
exista après le déluge, étaient dans la terre de Cnnaan, N°' 561,3686, H47, nière du Ciel. JIl, L'élendue du Ciel, qui est pour les Anges, est
U54, 4516, 4511,5136,6516,9327. Alurs tous les lieux y devinrent re­ si immense', qu'elle ne peul êlre l'emplie IL élernilé. IV. Ceux dont
présentatifs des choses (lui sont dans le Royaume du Seigneur et dans "É­ le Ciel esl composé jusqu'à pl'éEent sont respectivement en petit
glise, N°' 1585,3686, H47, 5136. C'est pour eela qu'Abraham reçut l'or­ nom1Jre, V. La perfection du Ciel augmente selon la pluralilé.
dre d'y aller, parce que chez ses descendants provenus de .Jacoh il devait être VI. Ettoule œuvre Divine tend IL l'infini et il l'éternel.
institué uue Église représentative, et il devait être écrit une Parole, dont le 9. J. Le Genre humain cst la base SUl' laquellc est fondé le
sens dernier consisterait en des représentatifs et significatifs qui étàient là,
Cie( : c'est parce que l'homme a été créé en dernier, et que ce qui
N°' 3686, !U 7,5136,6516. C'est pour cela flue par la terre, el par la terre
a été créé en dernier est la base de loutes les choses qui précè­
de Canaan, il est signifié l'Église, N°' 3038, 3481, 3105, H47, 4517,
5157,10559. , dent: la création u commencé pal' les suprêmes ou intimes, parce
(b) Cr6er, c'est créer de nouveau ou réformer el régénérer, N0s 1a, liS. qu'elle procédail du Divin, ct elle s'est avancée vers les derniers
011 extrêmes, et nlors clic a d'a1Jonl subsislé : le dernier de la
. . l~
Nil 9. ET DE LA nAnnONIE DiTRUITE. 7
6 DU JUGEMENT DERNIER N" 9.
création est le Monde naturel, et ùans ce monde le Globe terra­ la vue, séparées des demeures où sont les hommes, mais que néan­
qué avec tout ce qui est sur lui. Quand ces choses eurent été ache­ moins elles sont chez l'homme dans ses affeclions du bien et du
vées, l'homme alors fut créé, et"dans lui furent rassemblées toutes vrai; si, à la vue, elles se présentent séparées, c'est d'après l'ap­
les choses de l'Ordre Divin depuis les premiers jusqu'aux derniers; parence, comme on peut Je voir dans le Traité DU CIEL ET DE
dans ses intiml's furent rassemblées celles qui sont dans les pre­ L'ENFER, à l'Article où il est question de l'Espace dans le Ciel,
miers de cet ordre, et dans ses exlimes celles qui sont dans les W' :1.91 à :1.99. Que les demeures des Anges soient chez les hom­
derniers, de telle sorte que l'homme fut fait le Divin Ordre en mes dans leurs affections du bien et du vrai, c'esl ce qui est en­
forme: de là vient que toutes les choses qui sont dans l'homme tendu par ces paroles du Seigneur: « Si quelqu'un M'aime, ma
et chez l'homme proviennent tant du Ciel que du monde; du Ciel, parole il ga1'dera, et mon Père l'aimem, et vers lui nous vien­
celles qui sont de son mental; et du Monde, celles qui sont de son drons, et demelwe chez lui nous ferons. Il - Jean, XIV. 23;­
corps; en effel, celles qui sont du Ciel influent dans ses pensées là, par le Père et le Seigneur, il est aussi enlendu le ciel; cal' oil
et dans ses affections, et les présentent selon la réception faite par est le Seigneur, là est le Ciel, puisque le Divin procédant ùu Sei­
son esprit, et celles qui sont du mo'nde in!luen t dans ses sensa­ gneur fait le Ciel; voir dans le Tl'aité DU CIEL ET DE L'ENFER,
tions et dans ses voluptés, et les présentent selon la réception dans N°' 7 à :1.2 et N°' :1.:1.6 à :1.25. Cela est aussi enlendu pal' ces paroles
son corps, mais d'une manière accommodée aux convenances des du seigneur: « Le Pm:aclet, l'espl'it de vél'ité, chez vous il de­
pensées et des affections de son esprit. Que cela soit ainsi, on le meUl'e, et en vous il est.») - Jean, XIV. :1.7; - le Paraclel est
voit dans plusieurs Articles du Traité DU CIEL ET DE I:ENFER, le Divin Vrai procédant du Seigneur, aussi est-il appelé l'Esprit
surtout dans ceux-ci: Tout le Ciel dans un seul complexe repré­ de vérité; et le Divin Vrai fait le Ciel, et fait aussi les Anges,
sente un seul Homme, W' 59 à 67 : pareillement chaque société parce qu'ils en sont les récipients; que le Divin procédant du Sei­
dans les Cieux, N" 68 à 72 : De Ill, chaque Ange l'st en parfaite gneur soit le Divin Vrai et pal' suite le Ciel angélique, on le voit
forme humaine, W' 73à 77 : Et cela vient du Divin Humain du dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, N°' :1.26 à :1.40. La même
seigneur, W' 78 à 86. El, en oulre, dans les Articles sur la cor­ chose est encore entendue par ces paroles du Seigneur: « Le
respondance de toutes les choses du Ciel avec toutes celles de 1'oyaume de Dieu est au dedans de vous. Il-Luc, XVI,r. 21 ;-Ie
l'homme, W' 87 à :1.02 : Sur la correspondance du Ciel avec toutes Royaume de Dieu est le Dil'in Bien et le Divin Vrai, dans lesquels
les choses de la terre, N°' :1.03 il :1.:1.5: Et sur la forme du Ciel, sont les Anges. Que les Anges et les Esprits soient chez l'homme
N°' 200 à 2:1.2. D'après cet ordre de la création, on peut voir que et dans ses affections, il m'a été donné de le voir des milliers de
depuis les premiers jusqu'aux derniers il ya un tel lien continu, fois d'après leur présence et leur demeure chez moi; mais les An­
que, considérée ensemble, ils constituent un tout, dans lequel l'an­ ges et les Esprits ne savent pas chez quels hommes ils sonl, de même
térieur ne peut être séparé du postérieur, absolument de même que les hommes ne savent pas non plus fll'ec quels Anges et quels
que la cause ne peut l'être de son effet; ainsi le Monde spirituel Esprits ils cohabitent, car Je Seigueur seul le connaU et dispose:
ne peut être séparé du l\londe naturel, ni le Monde naturel du en un mot, dans le Ciel, il ya extension de toutes les atrections du
Monde spirituel, par conséquent le Ciel angélique ne peut être hien et du vrai, et communication el conjonction là al'cc ceux
séparé du Genre humain, ni le Genre humain du Ciel angélique: qni sont dans des affections semblables; et dans l'enfel' il y a ex­
e'est pourquoi il a été pourvu par le Seigneur à ce que mutuelle­ tension de toules les affections du mal et du faux, et communi·
ment l'un rende des services à l'au Ire, à savoir, le Ciel angélique cation et conjonction là avec ceux qui sont dans des affeclions
au Genre humain, et le Geure humain au Ciel angéliq1!e. De là semblables; l'extension des affections dans le Monde spirituel
,'ient que les demeures des Anges, il est vrai, sont dans le Ciel, à est pre,sque comme l'extension de la vue dans le Monde na­
N° 10. ET DE: LA IlABYLONa: DÉTRUITE. 9
8 DU JUGE~IENT DERNIER N" 9.
entièrement du Divin, car alors chez l'homme il n'y a plus de vie
turel; les communications dans l'un et l'autre Monde sont pres­ spiriluelle, mais il y a seulement une vie naturelle, telle qu'elle
que semblables,avec celle différence cependant que dans le Monde est chez les bêtes; el quand l'homme l'st tel, la societé ne peut
naturel ce sont des objets, tandis que dans le l\londe spirituel ce pas être formée, ni être tenue dans des liens par les lois, puisque
sont des sociétés angéliques. D'après ces considérations, il est sans l'influx du Ciel, ainsi sans le gouvernement Divin, les hom­
évident qlle le lieu du Ciel angélique el du Genre humain est tel, mes seraient insensés, et se précipiteraient avec frénésie les uns
qu~ l'un subsiste par l'autre, et que le Ciel angélique sans le contre les autres dans tous les crimes. Mais lors même que par la
Genre humain est comme une maison sans fondemend, car le Ciel séparation d'avec le Divin le Genre humain périrait sur une Terre,
se termIne dans le Genre humain et repose sur lui. Il en est de ce que cependant le Seigneur prévient en pourvoyant à ce que
cela comme de l'homme lui-même dans le particulier; ses spiri­ cela n'arrive pas, toujours est-il cependant qu'il se continuerait
tuels, qui appartiennent à sa pensée et à sa volonté, inOuent dans sur les autres, cal' il y a des Terres dans l'Univers jusqu'à des cen­
ses naturels, qui appartiennent à ses sensations et à ses actions, taines de milliers; voir l'Opuscule DES TERRES DANS NOTRE MONDE
et ils s'y tel'minent et y subsistent; si l'homme ne jouissait pas SOLAIRE, QUI SONT APPELJo:ES PLANËn;s, ET DES TERnES DANS LE
aussi des naturels, ou s'il était sans ces limites ou ces derniers, CIEL ASTRAL. Il m'a été dil du Ciel que le Genre humain SUI' celle
ses spirilnels qui apparliennent aux pensées et aux affections de Terre aurait péri, au point qu'aujourd'hui il n'existerail pas un
son esprit se répandraient çà et Ill, comme des choses sans Iimiles seul homme, si le seigneur ne fût ,pas \'enu dans le Monde, et
ou qui sont sans fond. Il en est de même pour l'homme, quand il n'eût pas sur celle Terre revêtu l'Humain et ne l'èût pas fait Di­
passe du !\Jonde naturel dans le Monde spirituel, ce qui arrive vin, et même s'il n'eût pas donné ici une Parole qui servll de base
quand illlleurt; alors comme il est lin esprit, il subsiste, non pas et de conjonction pour le Ciel angélique; que par la Parole il y
sur une base propre, mais sur une base r.ommune, qui est le Genre ail conjonction du Ciel aver, l'homme, on le voit dans le Traité
humain. Celui qui ne connalt pas les arcanes du Ciel peut croire nu CIEL ET DE L'ENFER, W' 303 à 310. Mais que cela soit ainsi,
que les Anges subsistent sans les hommes, et les hommes sans c'est ce qui ne peut être saisi que par ceux qui pensent spirituel­
les Anges; mals, d'après toutes mes expériences sur le Ciel et lement, c'est-à-dire, par ceux qui ont été conjoints avec le Ciel
toutes mes conversations avec les Auges, je peux affirmer qu'au­ par la reconnaissance du Divin dans le Seigneur, car ceux-ci seu­
cun l\nge ou Espril ne subsiste sans l'homme, et aucun homme lement peuvent penser spiriluellemenl, - r.
sans l'Esljrit et sans l'l\nge, et que la conjonction est mutuelle et H. III. L'Étendue du Ciel, quiest pOUT les Anges, est si im­
réciproque. Par là on peut d'abord voir que le Genre humain et mense, qu'elle ne peut et/'e l'emplie à éternité: on le voit d'a­
le Ciel angélique fontnn, et subsistent mutuellement et rér.ipro­ près ce qui a été dit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENP'ER, et là:
<.Iuement l'un par l'autre, et qu'ainsi l'un ne peut pas être ôté à dans J'Article sur J'lmmensilé du Ciel, N°' 415 à 420. - IV. Ceux
l'autre. dont le Ciel est compose jusqu'à pl'esent sont l'cspcclivement
10. lI. Le Genre humain est la pépinièl'e du Ciel : ûn le en petit nombre: On le voit dans l'Opuscule DES TERRES DANS
verra par l'Article suivant, oùil sera montré que le Ciel et l'enfer L'UNIVERS, N" 126.
proviennent du Genre humain, qu'ainsi le Genre humain est la 12. V. La pel'feclion du Ciel augmente selon la plu1'alilti :

pépinière du Ciel. Par avance il sera mentionné que, de même que on le voit d'après sa forme, selbn laquelle les consociations y sont

jusqu'ici, c'est-à-dire, depuis la première création, le Ciel a été mises en ordre, et selon laquelle découlent les communications,

formé du Genre humain, de même dans la suite il l'n doit être en ce que r,'estla plus parfaite de toutes; et, dans une forme très­

forme et enl'Îchi. Il peut se faire, il est wai, que le Cenre humain parfaite, plus le nombre des individus est grand, plus il ya dil'ec­
périsse SUI' une Terre (Te/lus), cc qui arrive quand il sc sépare,
10 DU JUGEMENT DERNIER N" :1.2. N° :1.2. ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 1.1
tion et accord du grand nombre l'ers l'unité, et conjonction étroite L'ENFER, surtout lorsqu'il a été exposé que chaque société du Ciel
ct unanime; l'accord et par suite la conjonction augmentent esl le Ciel dans une forme plus petile, et que ch.aque Ange est le
d'après la pluralité, car chacun s'y trouve inséré comme allié Ciel dans la forme la plus petile, N"' 5:1. il 58; puis lorsqu'il a. été
faisant milieu entre deux ou plusieurs, et ce qui est inséré fortifie traité de la Forme du Ciel, selon laquelle s'y établissent les con­
el conjoint. La forllle du Ciel est semblable à la forme du mental socialions elles communications, N°' 200 à 212; el de la Sagesse
humain, dont la perfection augmente selon les accroissements du des Anges du Ciel, N°' 265 Il 275.
vrai et du bien, d'où proviennenll'intelligence et la sagesse; que 13. VI. Toute œUVI'e Divine tend à l'infini et à l'étel'1JeI :
la forme d'un mental humain qui est dans la sagesse etl'intelli­ on peut le voir pal' un grand nombre de choses, tant de celles qui
gence célestes soit semblable à la forme du Ciel, c'est parce que existent dans le Ciel que de celles qui exislenl dans le Monde;
Je mental est une très-petite image de celle forme; c'est de III dans l'un et dans l'autre il n'yen a pas une seule qui soit nb­
qu'il y a de toute manière communication des pensées et des alTec­ solument semblable à une autre, ou la même qu'une autre; il n'y
tions du bien et du vrai che7, de tels hommes et chez les Anges a pas une seule face absolument semblable il une anll'e, oula même
avec les sociétés du Ciel tout autour, et extension selon les accrois­ qu'une autre, et il n'yen aura pas. une seule 11 éternité; pareille­
sements de la sagesse, ainsi selon la pluralité des connaissances ment, le mental (animus) de l'un n'est jamais absolument sem­
du l'l'ai qui ont été implantées dans l'entendement, et selon l'a­ blable à celui d'un autre; c'esl pourquoi, aulant il y a d'hommes'
bondance des affections du bien qui ont été implantées dans la vo­ el d'Anges, autanl il ya de faces et de men lais ; dans un homme,
lonté, ainsi qui ont été implantées dans le mental, car le mental où cependant il y a d'innomùrables parties qui constituenl son
se compose de l'entendement et de la volonté; le mental de corps, et d'innombrables affections qui constituent son mental
l'homme et de l'Ange esltel, qu'il peut être enrichi à éternité, et (animus)J jamais il n'y a rien qui sail absolument semblable à ce
il est perfectionné à mesure qu'il esl enrichi, ce qui arrive sur­ qu'il y a dans un autre homme, ou qui soilla même chose; de là
tout quand l'homme esl conduit par le Seigneur, cal' alors il est vient que chacun mène une vie distincle de la vie d'un autre: il
inll'oduil dans les l'l'ais réels qui sonl implanlés (Ians l'enlende­ en esl de même dans toules et dans chacune des choses de la na­
menl, el dans les lriens réels qui sont implantés dans la volonté; ture; si une telle variété infinie existe dans toutes choses en gé­
car le Seigneur dispose alors toutes les choses d'un lei mental dans néral et en particulier, cela tire sa cause de ce que l'origine de
la forme du Ciel jusqu'à ce qu'enfin il soit le Ciel dans une très­ toules choses vient du Divin, qui est Infini; c'est de là que PilJ­
petite forme. D'aprèS celte comparaison, la chose étant sembla­ tout il ya une sorte d'image de l'Infini, afin que toules choses
ble, il est évident que la pluralité des Anges perfectionne le Ciel. soient regardées par le Divin comme son œUl'I'e, el qu'en même
Toute forme aussi se compose de choses diverses, la forme qui ne temps toutes choses tendent au Divin comme élant l'œuvre du
se compose pas de choses diverses n'est point une forme, parce Divin. Qu'un simple argumenl serve à illustrer comment chaque
qu'elle n'a ni qualité ni aucun changement d'état; la qualilé de chose dans la nalure tend à l'infini el il l'é tel'Ocl : Chaque semence"
chaque forme vienl de l'ordination entre elles des choses diverses soil d'arbre fruilier, ou de blé, ou de fleul', a Clé créée de lIIanièl'e
qui y sont, de leUl' rapport mutuel, el de l'accord à l'unité, d'où qu'elle peul être multipliée il J'infini, el durer 11 éternité; cal' d'une
toute forme est considérée comme un; une telle forme, plus il y seule semence il en nail plusieurs, jusqu'à 5, :1.0, 20, 100; de cha- '
a de choses en elle qui on t été ainsi mises en ordre, plus elle est cune de celles·ci il en nail encore aulanl; celle fructification d'une
parfaite, car chaque chose, comme il vient d'être dit, fortifie, cor­ seule semence, continuant sans interruption seulement pendaul
robore, conjoint, et ainsi perfectionne. Mais ceci peul devenir plus cent a1ls, poulTaitl'emplir non-seulement lu slll'j'ace d'une terre
évident d'après ce qui a été montré dans le Traité DU CIEL ET DE (tel/us), mais même des surfaces de lerres jusqu'il des myriades:
:1.2 DU JUGE~IENT DERNIER N° :1.3. N" :l.1I. ET I)E LA BABnON IE Dt:TRUlTE. :1.3
ces mêmes semences ont aussi été créées de manière que leurs
l'amour inferiJal et dans la foi iufel'llale; el que l'Enfer dans lout
durces soient éternelles: pal' là on voit comment il y a en elles une
le complexe est ce qui est appelé Diable et Satan; Diable, cet en­
idée de l'infini et de l'éternel: il en est de même de toutes les
.autres choses. C'est pour le Ciel Angélique que tout dans l:.!l!Ji­ fer qui est en arrière, où sont ceux qui sont appelés mauvais Gè­
lvers a été créé, car le Ciel angélique est la fin pour laquelle a élé nies; et Satan, cet enfer qui est en avant, où sont c.eux qui sont
créé le Cenre humain, et le Genre humain est la fin pour laquelle appelés mauvais Esprits (c). Quel est l'un et quel est l'autre En­
le ciel visible et toutes les teITes (tellures) qu'il contient ont été fer, on le voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER , vers la (ln.
créés; c'est pourquoi cette œuvre Divine, à savoir, le Ciel angé­
Si le Monde Chrétien a accepté une telle foi au sujet de ceux
qui sont dans le Ciel et de ceux qui sont dans l'Enfer, cela vient,

lique, tend principalement il l'infini el il l'éternel, par conséquent


disaient les Anges, de quelques passages de la Parole non compris
à sa multiplication sans fin, car le Divin Même y habile: par là
autrement que selon le sens de la le Ure, el non illustréS ni expli­
on peut encore voir que le Cenre humain ne doit jamais cesser,
qués pal' la Doctrine réelle d'après la Parole, lorsque cepcndant
cal' s'il cessait, l'œuvre Divine serail limilée par un nombre dé­
le sens de la leLlre de la Parole, s'il n'est pas tlclairé' pal' la Doc­
terminé, et ainsi périrait la ~eo~ance à l'infini.
trine .réelle de l'Église, partage les mentaIs en divers sentiments,
11/ d'où proviennent des ignorances, des hérésies et des erreurs (d).
Le Ciel etl'En(e l' prOViénnent du Gem'e humain.
:1.5. Si l'homme de l'Église est dans une lelle croyance, c'est
aussi parce qu'il croit qu'aucun homme ne v.ient dans le Ciel ou
:1. li. Dans le Monde Chrétien on ignore absolument que le Ciel dans l'Enfel' avanlle temps du Jugement dcrnier. au sujet duquel
et l'Enfer prol'iennent du Cenre humain; on croit, eu elfet, que
il a pris cette opinion, que toutes les choses qui sont devant les'
les Anges ont été créés dès le commencement, et que de là est
yeux doiven t alors péril'; qu'il en existera de nouvelles; qu'alors
résulté le Ciel; el que le Diable ou Satan a été un Ange de lumière,
l'Ame doit revenir dans son corps, et que par celle conjonction
mais qu'étant devcnu rcbelle, il a été précipité avec sa troupe, et
l'homme vivra une seconde fois homme: celle croyance enveloppe
que de là est résulté l'Enfer. Les Anges sont extrêmement éton­
l'autre croyance, que les Anges ont été créés dès le commence­
nés qu'une lelle foi existe dans le ~Ionde Chretien, et ils .Ie sont
ment; cal' on ne peut croire que le Ciel et l'Enfer proviennent du
encore plus de ce qu'on ne sail absolument rien au sujet du Ciel,
Genre humain, quand on croît qu'aucun homme n'y peut venir
lorsque cependant c'est là le principal de la doctrine dans l'É­
aVant la (ln du Monde. Mais pour que l'homme soil convaincu
glise; et comme une telle ignorance règne, ils ont élé ravis de
qu'il n'en esl pas ainsi, il m'a été donné d'avoir société avec les
joie de ce qu'il a plu au Seigneur de révéler maintenant aux'
Anges, et aussi de parler avec ceux qui sonl dans l'Enfer, et cela
Chrétiens plusieurs vérités SUI' le Ciel et auss(sur l'Enfer, el de
maintenant depuis plusicurs aunées, parfois conlinucllement de­
dissiper par là, autant qu'il est possible, les lénèbres qui crois­
puis le malin jusqu'au soir, et ainsi d'être inslruit au sujet du
sent de jonr en jour, parce que l'Eglise est arrivée à sa fin; aussi
Ciel et de l'Eufer; et cela m'a été donné, a(ln que l'homme de
veulent-ils que j'affirme, comme venant de leur bouche, qu'il n'y

l'f:glise ne' persiste plus dans sa foi erronée SUl' la flésurrecLion

a pas, dans loutle Ciel, un seul Ange qui ait été cl'éé dès le com­
au temps du Jugemeul, sur l'état de l'Ame jusqu'il celle époque,

mencement, ni dans l'Enfer aucun Diable qui ait été créé Ange
sur les Anges et sur le Diable, laquelle roi, élant la foi du fallx,
de lumière et ail élé précipité, mais que tous, tant dans le Ciel
enveloppc des ténèbres, et porte le doule el enOn la négntion chez
que dans l'Enfèr, provicnnent du Cenre humain; dans le Ciel,
ceux qui pensent sllr ces choscs d'après la propre intelligence; en
ceux qui dans le Monde ont vécu dans l'amour céleste et dans la
elfet, ils disent dans leur cœul' : « Comment un Ciel si grand, avec
foi céleste; dans l'Enfer, ceux qui dans le i\Jonde ont vécu dans
tant d'astres, et avec le soleil et la lune, peut-il Nre détruit ct
2.
1.lt DU JUGEMENT DERNIER N" 1.5. N"1.5. ET DE LA DADYLONIE DÉT/lUITE. 15
dissipé? Commenlles éloiles peuvent-elles tomber du Ciel sur ln pas avoir l'ien perdu, puisqu'ils étaient dans un corps el dans les
terre, elles qui sont cependanl plus grandes que la tene? Com­ sensuels du corps comme auparavant, et aussi dans l'entende­
menr des co;ps l'Ong(~s pal' les vers, consumés pal' la pourriture, ment et la volonté COlllme auparavant, et puisqu'ils avaient des
et dissipés pal' lous les venls, peuvenl-i1s êlre J'asse,mblés vers pensées et des alTections, des sensations, puis des voluptés et des
leur âme? Ou e&1l'âme, en allendanl ce moment? Quelle est-elle, désirs, comme dans le Monde. La plupart de ceux qui étaient ré­
lorsqu'elle est privée des sens qu'elle avait dans le corps? 1) oulre cemment morts, voyant qu'ils vivaient hommes comme Iluparavant
plusieurs au Ires choses semblables, qui, parce qu'elles sont incom­ et dans un semblable état, - cal', après la mort, l'état de la vie
préhensibles, ne lombenl point dans la foi, et délruisent chez plu­ est d'abord pour chacun tel qu'il avail été pour lui dans le Monde,
sieurs la foi à une vie éternelle de l'homme, au Ciel et à l'Enfer, mais cet état est successivement changé chez lui ou en Ciel ou en
et en même temps à tous les au Ires poinls qui appartiennent à la Enfer, - étaient alTectés d'nne noU\'elle joie de ce qu'ils vivaient,
foi de \'I::glise. Que ces croyances aienl élé ainsi détruites, c'est et ils disaient qu'ils n'avaient pas cru c.ela; mais ils s'étonnaient
ce qu'on voil clairement pal' ceux qui disent: (( Qui est venu du beaucoup de ce qu'ils avaient été dans une telle ignorance et dans
Ciel vers nous, et a raconté qu'il existe? Qu'est-ce que l'Enfer, un tel aveuglement sul' ],(Hat de leur vie après la mort; et surtout
exisle-t-il? Qu'enlend-on quand on dit que l'homme sera lour­ de ce que l'homm('. de l'l~glise est dans celle ignorance et cet
menlé dans le feu duranl l'élernilé? Qu'esl-ce que le jour du Ju­ aveuglement, lui qui cependant peut être dans la lumière sur ce
gemenl? N'a-t-il pas été allendu en vain pendant des siècles? " sujet plus que tous ceux' qui habitent le Globe (e). Ils voyaient
oulre plusiellrs au Ires propos qui conduisent à nier lout. Afin donc alors pour la première fois la cause de cet aveuglement el de celle
'que CCliX qui pensenl ainsi, - comme en ont l'habitude plusieurs ignorance, c'est à savoir, que les exlernes, qui sont les mondains
hommes qui, d'après les connaissances mondaines qu'ils possè­ et les corporels, avaient envahi et l'empli leurs mentaIs, au point
denl, sont nonllllés Érudits cl Savants, - ne troublent plus et ne qu'ils ne pouvaient pas être élevés clans la lumière du Ciel, ni
séduisent plus les simples de foi ct de CŒur, et n'inlroduisent plus considérer les choses de l'Eglise au-delà des doctrinaux; cal' pal'
d'infernales-ténèbres'au sujet de Dieu, du Ciel, de la vie éternelle les corporels et les mondains, quand ils sont autant aimés qu'ils
el des autres Cl'oyances qui en dépendent, le Seigneur a ouvert le sont aujourd'hui, influent de pures ténèbres, lorsque l'homme
les intérieurs qlli appartiennent à mon esprit, et il m'a été ainsi veut penser sur les choses du Ciel au-delà de cc qu'enseigne la
donné de parler après lem mort avec lous ceux que j'avais connUS doctrine de la foi qui appartient à son Église.
dans la vic (lu corps, avec quelques-uns pendant des jours, avec 1.6. Un très-grand nombre d'érudits du Monde Chrétien sont
d'autres pendant des mois, avec d'autres pendant une année, et dans la stupéfaction, quand, après la mort, ils se voient dans un
enfin avcc lin si grand nombrc d'autres, qncje dirais peu si je l'é­ corps, dans des vêtements et dans des maisons, comme dans le
valnais il cent mille, parmi lesquels plusieurs étaient dans les Monde; et quand ils l'appellent il leur mémoire ce qu'ils ont pensé
Cienx et p\nsieUl's dans les Enfers; j'ai parlé aussi avec quelques­ de la vie après la mort, de l'âme, des esprits, et du Ciel ct de
uns deux jours après leur décès, et je leur racontais qu'à l'instant l'Enfer, ils sont couverts de confusion, et ils disent qu'ils ont pensé
m~llle on préparait leurs funérailles et leurs obsèques pour les en­ follement, et que les simples de fQi ont pensé bien plus sagement
lerrer; Il Cilla ils répondaient qu'on faisait bien de rejeter ce qui qu'eux. Des érudils qui s'étaient cùnfirmés dans ces el'reurs, et
lcur avail servi dans le "'lande ponl' le corps et pOUl' ses fonctions, qui avaient tout allribué à la nature, furent altenli"ement exallli-
cl ils voulaient qlle je disse qu'ils n'élaient pas morls, mais qu'ils Ilnés, et il fut reconnu que les intérieurs de lem mental avaiel1~lé
vivait~nt également hommes comme anparavant, qu'ils étaient rentièrement fermés, et les extérieurs ouver'ts, de sorte qu'ils
passés seulement d'un monde dans un autre, et qu'ils ne savaient avaient regardé, non vers le Ciel, mais "ers le Monde, pal' consé~

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Hi DU JUGEMF.NT DERNIEII N" 15. N° 16. ET DE LA DADYLONIE DÉTRUITE. 17
quent aussi vcrs l'Enfer; car autant les intérieurs du menlalont ait quelque fOl'me humaine pour les Nres qui sont spiriluels, lels
été ouverls, autant l'homme regarde vers le Ciel, mais anlant les que sontlous les Esprits et tous les Anges. De là vient que pres­
intérieurs ont été fermés et les extérieurs ouverts, autant il re­ que tous ceux qui arrivent' du monde sont dans le plus grand
garde vcrs l'Enfer; en elfel, les intérieurs de l'homme ont été étonnement de ce qu'ils vivent el sont également hommes comme
formés pour la réception de taules les choses du Ciel, el les exté­ auparavant, et de ce qu'il n'l'a absolument de di1ference en rien:
rieurs pour la réceplion de loulcs les choses du Monde, et les mais quand ils cessent d'êlre dans l'étonnement sur ce qui les
hommes qni reçoivcntle monde sans recevoir en même temps le conceme eux-mêmes, ils sont ensuite surpris de ce q:ue l'Eglise
Ciel, reçoivent l'Enfer (f). ­ ne sait rien de cet état des hOl1lmes après la mort, lorsque cepen­
17. Que l'esprit de l'homme ilprès la séparation d'avec le corps dant Lous ceux qui ont vécu dans le monde sont dans l'autre vie
soil hommc, et dans une sem1Jlable forme, cela m'a été prouvé et vivent hommes: et comme ils s'élonnaient allssi que cette vé­
pal' une expérience journalière de plusieurs années; cal' j'ai vu rité n'eûl pas été manifestée à l'homme par des visions, il leur' fut
des milliers de fois des hommes-esprits, je les ai enlendus, et j'ai dit du Ciel que cela aurait pu être fail, car rien n'eslplus facile,
conversé avec eux, même SUi' ce point, que les hommes dans le quand il ptall au Seigneur, mais que jamais ceux quise sont con­
Monde ne croient pas qu'ils sont lels, et que ceux qui le eroient fil'més dans les faux contre les vrais ne croiraient, quand bien
sont considérés pal' les érudits comme des simples: les Esprits même ils verraient eux-mêmes; et qu'en outre il est dangereux
élaient amigés dans leur cœur de ce qu'une telle ignorance dure de manifester du Ciel quelque chose chez ceux qui sont dans les
encore dans le Monde, et Sll\'tout an dedans de l'Église; mais ils mondains et dans les corporels, parce qU'ainsi ils croiraient d'a­
disaient que celle foi était principalement émanée des i~rudits, bord et nieraient ensuite, et par conséquenl profaneraient ce vrai
qui ont pensé SUI' l'âme d'après le sensuel-corporel, d'oi:! ils n'en lui-même; car profaner, c'est croire el ensuite nier, el ceux qui
ont conçu d'autre idée qne comme de la rensée seule, qui, lors­ profanent les vrais sont précipités dans le plus pl'Ofond et le plus
qu'elle est considérée sans un sujet dans lequel ct d'après lequel telTible des enfers. C'est ce danger qui est entendu par ces pa­
elle existe, est comllleune sorte de volatile de pur éther qui ne roles du Seigneur: « Il a aveuglé leUl's yeux, et il a endurci
peul qU'être dissipé à la mort du corps: mais comme l'Église croit leur cœur, de pe1l1' qu'ils ne voient des yeux et ne C01ll7JI'ennent
d'après la Parole il l'immortalité de l'âme, on n'a pu faire autre­ du cœur, et qu'ils ne se convertissent ~ et que j~ ne les gué­
ment que d'acc.order à l'âme quelque vilal, tel que celui de la risse. Il - Jean, XII. 40: - et, par les paroles suivantes, il est
pensée, mais toulefois non pas sensitif comme celui de l'homme, entendu que ceux qui sont dans les amours mondains el corporels
avant qu'elle ait été une fe~onde fois conjointe au corps. Sur celle ne croiront jamais: « Abmham dit au Riche dans l'Enfel' : Ils
opinion est fondée la Doctrine SUI' la nésurreclion, et la croyance ont Moise et les Prophètes, qu'ils Icsecoutent. Or~ il dit: JVon~
que la conjonction aura lieu, quand viendra le Jugement dernier; père Abraham; mais si quelqu'un des morts va vel's eux, ils se
en elfel, de celte hypothèse concernant l'Ame on ne peut pas con­ convertil'ont. Mais Abmham lui dit : Si Moise et les PI'07Jhèles
clure autl:e chose, lorsqu'elle est conjoinle à la foi de l'Église sur ils n'ecoutent pas, 10l's méme que qudqu'u;n des mOl'ls l'essus­
la vie étemclle de l'homme: de là résulle que, quand quelqu'un citemit ils ne croil'ont pas. » - Luc, XXI. 29, 30, 3i.
pense il l'Ame d'après celte doctrine et en même temps d'après 18. Que le Ciel provienne du Genre Humain, on peut aussi le
celle hypolhèse, il lui est absolument impossible de comprendre • voir en ce que les Menlals Angéliques ct les ~Ientals lIumains sont
CJue l'ùme soit un esprit, et que l'esprit soit en forme humaine; semblables; les uns et les autres jouissent de la facullé de com­
qu'on ajoute il cela, CJI1'il est il peine aujourd'hui quelqu'un qui prendre, de percevoir et de vouloir; les uns el les autres ont été
sache ce que c'cst que le spiritucl, ni, à plus forte raison, qu'il y formés pour recevoir lc Ciel; car le Menlal humain acquierl de la
2*.
:18 DH JUGE~IENT OERNIER N° 18. ~O i9. ET DE LA nAnYLÛN1E D~TRUITE. ~ 19
sagesse de lIl~me que le Mental angélique; mais s'il n'en acquiert 'ment Dernier: enquiers-toi s'il n'en est pas ainsi, et tu seras
pas autant dans le monde, c'est parce qu'il est dans un corps ter­ confirmé.
restre; et que, dans ce corps, le Mental spirituel de l'homme 20. Celui qui a été instruit concernant l'Ordre Divin peut aussi
pense naturellement, car la pensée spirituelle, qui est aussi chez comprendre que l'homme a été créé pour devenir Ange, parce
lui comme cliez l'Ange, tombe alors dans des idées naturelles qll'en lui est le dernier de ('Ordre, voir ci-dessus" N" 9, dans
correspondantes aux idées spirituelles, et y est ainsi perçue; mais lequel pent êtl'e formé ce qni appartient à la sagesse céleste
il en est autrement quand le 1I1entai de l'homme a été délivré du et angélique, et qui peut être renouvelé el multiplié: jamais
lien qui le relient dans ce corps, alors il ne pense plus naturelle­ l'Ordre Divin ne subsiste dans le moyen, el n'y forme rien sans
ment; mais il pense spirituellement, et quand il pense spirituelle~ le dernier', car il n'est ni dans son plein ni dans son parfait, mais
ment, il pense des choses qui sODI incompréhensibles el iDelTables il va jusqu'au dernier: or, quand il est dans son dernier', alors il
pour l'homme Dallll'el, ainsi il acquiert de la sagesse comme forme, et aussi pal' les moyens qui y sont réunis, il se renouvelle
l'Ange: d'après cela il devient évident que l'inlel'De de l'homme, et pl'oduit ullél'ieurement,ce qui se fait pat' les procréations; c'est
qui est appelé l'Esprit de l'homme, est dans s'on essence un Ange poUl'quoi la pépinièl'e du Ciel est dans le dernier. Cela aussi est
(g). Que l'Ange soit dans une parfaite forme hnmaine, on le voit entendu par ce qui est dit de l'Homme et de sa création dans le
dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, W' 73 à 77 : mais quand promiel' Chapilre de la Genèse, Vers. 26, 27, 28: Il Dieu dit:
l'Interne de l'hmnme n'a pas été ouvert en haut, et n'a été ou­ Faisons homme it notre image, selon notl'e l'essemblance; et
vert qu'en bas, alors, apr~ la séparation d'avec le corps, il est Dieu c1'éa l'Homme c'!son image, it l'image de Dieu il le créa;
néanmoins dans une forme humaine, mais elle est affreuse et dia­ mâle el femelle il les crea: el Dieu les benit, et Dieu leu'r dit :
bolique, car il ne peut pas regarder en haut vers le Ciel, et il ne Fl~uctifiez el multipliez-volts,. II créer l'homme il \'image de
peul que regarder en bas vers l'Enfer. Dieu et en la rassemblance de Dieu, c'est rassembler en lui toutes
19. Que le Ciel et l'Enfer proviennent du Genre Humain, l't­ les choses de l'Ordre Divin depuis les premiers jusqu'aux der­
glise aurait pu le savoir allssi d'après la Parole, et en faire un niers, et ainsi le fah'e Ange quant aux intérieurs de son mental.
point de sa Doctrine, si elle eût admis l'illustration venant du Ciel, 21. Si le seignenr est ressuscité non-seulement quant à l'Es­
et si ellè eilt fait attention aux paroles du Seigneur au larron, pl'it, mais aussi quant au Corps, c'est parce que le Seigneur,
Il qu'aujourd'hui avec Lui il serait dans le Pamdis, l) - Luc, quand il était dans le monde, a glorifié, c'est-à-dire, a fait Divin
XXIII. 43; - et il ce que le Seigneur a dit du Riche et de Lazare, tout son Humain; en erret, l'Arne qu'Il tenait du Père était par
Il qUI} le niche vint dans l'Enfer, et de lit parla avec Abl'altam, soi le Divin Même, elle Corps devint la ressemhlance de l'Arne,
et que Ut+w'e vinl dans le Ciel, Il - Luc XVI. 19 à 31 i - et c'est-à-dire, du Père, par conséquenl aussi Divin: c'esl de là -que
aux Paroles que le Seigneur adressa aux Sadducéens sur la Ré­ le Seigneur, ce qui n'arrive à aucun homme, eslressuscité quant
sUlTection, Il que Dieu n'est poinlle Dieu eles mOl'ls, mais des à l'Esprit et quanl au Corps (h); c'est même ce qu'il a rendu ma­
vivanls, Il-~Jatth. XXlJ. 32 i - ' et, en outre, elle aurait pu le nifeste il ses disciples, qui, en le voyant, croyaient voir un Esprit,
savoir d'après la foi commune de tous ceux qui vivent bien, sur­ quand il leur a dit: Il Voyez mes mains el mes lJieds, que 1Il0i­
tout d'après leur foi ~ers le temps de la mOl'!, quand ils ne sont lIlême Je suis; couchez-llloi, el voyez, car un ES1J1'il chail' et
plus dans les mondains ni dans les corporels, en ce qu'ils croient os n'a point, comme vous Me voyez (en) avoir. l l - Luc, XXIV.
qu'ils viendront dans le Ciel aussitôt qu'ils seront séparés de la 36 Il 39; - pal' ces paroles, il déclarait qu'il étail Homme non­
vie du 001'p5; eetle foi règne chez tous, quand ils ne pensent seulement quant 11 l'Esprit, mais même quant au Corps.
point d'aprQs la doctrine de l'J~l;lise SUI' la Hésurrection au Juge­ 22. Outre cela, l'Jue le Ciel et l'Enfer proviennent du Cenre
20 DU JUGEMENT DERNIER N° 19. N" 21. ET DE LA DADYLONtE DÉTRUlTE. 21
Humain, c'est ce qui a été montré dans plusieurs Articles du lôt après la mort, et alors il est homme quant à tout ce qui, en général et
Traité DU CIEL ET DE L'ENFER; par exemple, dans les suivanls : en particulier, constitne l'homme, NO,' 4527, 5006, 5078, 8939, 8991,
Des Nations et des Peuples hors de l'Église dans le Ciel, NU' 318 à 10594,10758. L'âme qui vit après la 'mort est l'esprit de l'homme, qni
328; des Enfants dans le Ciel, N°' 329 à 365; des Sages et des dans l'homme est l'homme lui-même,' et est aussi dans l'autre vie en par­
Simples dans le Ciel, No< 346 il 356; des niches et des Pauvres f<lite forme humaine, NU' 322,1880,1881,3633,4622,4735,5883,
.6054,6605, 6626, 7021,10594; prouvé par l'expérience, N°·.l527, 5006,
dans le ciel, NU' 357 à 365; toutltomme est un esprit quant à ses
8939; pro"vé d'apl'ès la Parole, N° 10597; explication de ce qui est enteudu
intérieurs, N°' 632 à M6; l'homme, après lamorl, est dans une
par cela que des morts furent l'US dans la Ville sainte,- illatth. XXVII. 53,
parfaite forme humaine, NU' 653 à 660; l'homme, après la mort, - NO, 9229. Comment l'homme est ressuscité d'entre les morts; prouvé
est dans tous les sens, dans la mémoire, dans la pensée, dans d'après l'expérience, NU' 168 11189. Ire l'état de l'homme après sa résur­
l'affection, qu'il avait clans le monde, et il ne laisse que son corps rection, Nu' 317, 318, 319, 2119, 5079, 10596. Fausses opinions sur
terrestre, No< 661 à 6G9; du Premier élat de l'homme après la l'âme et sur ,a résurrection, NU' 444, 445, 4527, 4ü22, <1,658.
mort, N" 691 à 498; du Second état cie l'homme après la 1I10rt, (f) Dans l'homme ont été conjoinls le Monde spirituel et le Monde na­
N°' 699 il 511; de son Troisième état, N'" 512 il 517; et, de plus, turel, Nu 6057. L'interne de l'homme a été formé à l'image du Ciel, et
les Articles qui concernent les Enfers, N"' 536 il 588. D'après tous l'externe il l'image du Monde, N°' 3628,4.523, <1,524, G057, 6314, 9706,
ces Articles, on peut spécialement voir que le Ciel ne se compose 10156,10472.
pas de quelques Anges créés dès le commencement; ni l'Enfer, (g) Il ya autant de degrés de la vie dans l'homme qu'il y a de Cieux, et
d'un Diable et de sa troupe; mais que le Ciel et l'Enfer ne sont ils sont ouverts après la mort selon sa vie, N°s 37<1,7, 959<1,. Le Ciel est
composés que de ceux qui sont nés hommes. daus l'homme, N° 3884. Les hommes qui vivel]t la vie de l'amour et de la
charité ont en eux la sagesse angélique, mais alors cachée, et après la mort
D'après les ARCANES CÉLESTES. (c) Les Enfers pris ensemble, ou les Infer­ ils viennent dans cette sagesse, No 2494. Est appelé Ange, dans la Parole,
naux pris ensemble, sont appelés le Diable et Satan, 1\0 G9~. Ceux qui ont été l'homme qui reçoit le bien de l'amour et de la foi par le Seigueur, No 10528.
diables dans le monde deviennent des diables aprè, la mort, N° 968. (h) L'homme ressuscite seulement quant à l'Esprit, No'10593, 1059<1,. Le
(d) La Doctrine de l'Église doit ~tre d'après la Parole, No< 34G.\., 5402, Seigneur seul est ressuscité aussi quant au Corps, N°s 1729, 2083, 5078,
6832, 10763, 10765. La Parole sans la Doctrine n'est point comprise, 10825.
N°' 9025,9409,9424,9430,10324,10431,10582. La vraie Doctrine est
un flambeau pour ceux qui lisent la Parole, N" 10401. La Doctrine réelle
®
Tous ceux qui sont nés kommes depuis le commencement de
doit venir de ceux qui sont dans l'illustration par le Seigneur, N'" 2510,
la création, et qui sont mOl-ts, sont dans le Ciel ou dans
2516,2519,9424,10105. Ceux qui sont dans le sens de la lettre de la Pa­
l'Enfer.
role sans la doctrine ne viennent dans aucun entendement des Vrais Divins,
Nos 9409, 9410, 10582. Et ils tombent dans un grand nombre d'erreurs,
23. Cela est une conséquence, PRE~nÈRE~1ENT, de ce qui a été
N° 10,l31. Quelle est la différence entre ceux qui enseignent et apprennent
d'après la Doctrine de l'Église tirée de la Parole, et ceux qui enseignent et dit et monlré dans l'Article pl'écédent, à savOiI', que le Ciel et l'En­
apprennent d'après le sens seul de la lettre de la P<lroIe, Nu 9025. fel' proviennent du Genre humain. SECONDE~IENT, de ce que tout
(e) Aujourd'hui, dans le Christianisme, il en est peu qui noient que homme, après la vie dans le monde, vil éternellement. TROISlhIE­
l'homme res>uscite aussitôt après la mort, Préf. au Chap. XVI de la Genèse, OIENT, de ce qu'ainsi ceux qui, jusqu'à présent, sont nés hommes
et N°' 4622,10753; mais on eroit qu'il ressuscitera au temps du Jugement depùis la création du Monde, et qui sont morts, sonl ou dans le
Dernier, quaud l'Univers visible doit périr, N° 10594. Quelle est la cause Ciel ou dans l'Enfel'. QUATRIÈmmENT, de ce que, comme tous ceux
de cette croyance, N"' 10594,10758. Néanmoins l'homme ressusrilc aussi- qui naitrent dans la suite iront aussi dans le Monde spirituel, ce
22 DU JUGE1IENT DEIINIF.R N° 23. N" 211. Br DE LA DABYLONIE DÈrnUITE. 23

Monde est si grand et tel, que le ]\!onde naturel, où sont les dans laquelle n'agil pas l'homme. spirituel, ne vit point. Mais
hommes dans les lerres, ne peul lui être comparé. Mais al1n que l'homme spirilliel ne peul pas apparaill'e devant l'homme natu­
toutes ces choses soient perçues plus distinctement, et se présen­ rel, car le nalurel ne peut voir le spirituel, mais le spirituel peut
tent avec plus d'évidence, je ,'ais les exposer et les décrire en voir le nalurel; en efTel, ceci est selon l'ordl'e, mais cela esl conlre
particulier. . l'ordre; car il y a innux du spirituel dans le nalureJ,'· par consé­
2ft. Que celle Proposition, Ions ceux qui sont nés hommes de­ queul il y a aussi vue, cal' la vue appartienl aussi à l'innux, mais
puis le commencemenl de la création, el qui sonl morts, sonl ou non réciproquement. C'esl l'homme spiriluel qui esl appelé l'Es­
dans le Ciel ou dans l'Enfer, soil IIne conséquence de cc qui a pril de l'hoil\me, el qui apparail dans le Monde spirituel dans
été dit et 71Iontl'é dans l'Arlicle précédent, il savoil', que le une parfaile forme hunllline, el qui vil après la morl. Comme les
Ciel et l'Enfer pl'oviennent du Gtnre hl/main, on le '·oil clai­ Intelligenls n'ont rien su du Monde spiriluel, ni rien par consé­
renient sans explication. La croyance commune jusqu'à présent a quent de l'Esprit de l'homme, ainsi qu'il vient d'êlre dit, c'est
élé que les hommes n'ironl pas dans le Ciel ou dans l'Enfer avant pOUl' cela qu'ils ont conçu l'idée que l'homme ne peut pas vivre
le jour du Jugement Dernier, alors qne les âmes relourneront homme avanl que son âme soil renlrée dans le corps, el se soit
dans leur corps, et jouironl ainsi des choses qu'on croil êlre les revêtue de ses sens: de là sont nées ces idées si vaines SUI' la Ré­
propres du corps: les simples on l élé amenés à celle croyance surreclion de l'homme, à savoir, que les corps, quoique ronges
par ceux qui onl l'ail profession de sagesse el se sont livrés à des par les vers el par les poissons, el rédulls entièremenl en pous­
recherches sUI'l'élat Îl)térielll' de J'homme; comme ceux-ci n'ont sière, seronlrecomposés pal' la Divine Toute-Puissance el seront
porlé leurs pensées que SUl' le l\loncle nalurel, el nullement sur réunis aux âmes; el qne cela u'arrivera qU'à la fin du monde,
le l\Ionde spirituel, ni par conséquent sur l'homme spiriluel, ils quand l'univers visible perim; ontre plusieul's autres choses sem­
n'ont pas su pan:onséquenl qlle l'homme spiriluel, qui esl chez blables qui loules surpassent la conception, et qui il la première
chaque homme dans l'homme nalurel, est égalemenl dans une inluition du mental se monlrent impossibles et contre l'Ordre Di­
forme humaine comme l'homme nalurel; il ne leur esl donc pas vin, el par suile aussi afTaiblissenlla foi cie plusieurs; car ceux qui
venu non plus dans l'espril que l'homme naturel tire sa forme ~ 1. pensenl d'après la sagesse ne peuvenl croire aulre chose que ce
humaine de son homme spiriluel, quoiqu'ils eussenl pu voir que qu'ils saisissenl ell quelque façon, et la foi aux impossibles, c'est-à­
l'homme spirituel agil à son gré dans Lou les et dans chacune des dire, la foi aux choses que l'homme pense être impossibles, n'exisle
choses de l'homme nalurel, el que l'homme nalurelne fail abso­ pas: c'esl de là aussi que tirenl un argument négatif ceux qui ne
lument rien de lui-même: c'esl l'homme spiriluel qui pense et croienl poinl à la vie après la morl : mais que l'homme ressuscile
veul, car l'homme naturel ne le peül de lui-même; 01', la pensée ausssilôl après la mort, et qu'il soit alors dans une parfaite forme
el la volonté sonl Lou l dans loules les choses de l'homme nalurel, humaine, on le. voil dûns le Trailé DU CIEL tT DE L'ENFER, et là
cal' l'homme nalurel agit comme veut l'homme spirituel, et il dans plusieurs Articles. Ceci a été dil, afin qu'il soil encore con­
parle aussi comme pe~se celui-ci, el cela d'une manière si abso­ firmé que le Ciel et l'Enfel' proviennenl du Genre humain, d'où
lue, que l'action n'est que la volon lé, et que le lûngagc n'est que il résulle que tous ceux qui sont nés hommes depnis le commen­
la pensée; car si lu ôles la pensee cl la volon lé, à l'instant cessent cemenl de la création, el qui sont morts, sonl dans le Ciel ou
et le langage el l'action. D'après cela, il esl évidenl (lue l'homme dans l'Enfer.
spirituel esl véritablemenl l'homme, el qu'il est dans loules et 25. Tout /tomme ((]Jl'ès la vie dans le monde vit éternelle­
dans chacune des choses de l'homme nalurel; qu'ainsi son effigie ment: 011 Je voit en ce qu'alol's l'ilomme esl spil'iluel et n'est
est semblable; cal' la partie ou la particule de l'homme naturel, plus nalurel, ct qne l'homme spirituel séparé de l'homme nalurel
24 DU JUCE~IEN'f Dl:l\N1ER W 25. N° 25. ET Dl: L,\ BABYLON1È DÉTRUITE. '15
resle étel'Oellement tel qu'il est, cal' l'état de l'homme ne peul près de lels pl'incipcs ne peuvenl penser à aucune élernité pal' lu
pas être changé après la morl. En outre, le spiIituel de chaque conjonction avec le Divin, ni pal' conséqueul à un étal de l'hOJOme
homme esl en conjonction avec le Divin, pnisque ce spirituel peul dilTérent de l'étal des bêles; car, puisqu'ils rejetlent de leur pen­
penser au Divin, el peul aussi aimer le Divin el être affeclé de sée le Divin, ils en rejellenl aussi ce qui est éternel. De plus, les
loules les choses qni procèdent du Divin, telles que sont celles Anges disaienl que chez chaque homme il ya un degré inlime 011
que l'Église enseigne, par conséquent être conjoint au Divin pal' suprême de la vie, ou quelque chose d'inlime ou de sU[Irêmc,
la pensée et par la volon lé, qui·sonlles deux faculLés de l'homme dans lequel le Divin du Seigneur influe d'abord ou de plus près,
spiriluel et en fonlla vie; ce qni penl être conjoint ainsi au Divin el d'après lequel il dispose les au Ires inlérieurs, qui upparlîennenl
ne peul pas mourir duranll'éternité, cal' le Divin est en lni el se le à l'homme spirituel el à l'homme nalurel, el se sui\'enl selon les
conjoint. L'homme aussi esl créé selon la forme du Ciel qnant à degrés de l'ordre chez eux: cet intime ou ce suprême, ils l'ap­
Son Mental, et la forme du Ciel vient du Divin Même, cOlllme on pelaient l'entrée du Seigneur vers l'homme, et son domicile même
peul le voir dans le Trailé DU 'CIEL ET DE L'ENFER, Ol! il a été chez lui, el ils disaienl que c'esl pal' cel inlîme ou ce suprême
montré que le Divin du Seigneur fait et forme le Ciel, N°' 7 à 12 que l'homme esl homme, el esl distingué des animaux bmles,
et N°' 78 à 86; que l'homme a été créé pour êlre le Ciel dans une qui ne l'ont point; el que c'est de là que les hommes, loul au
très-petite effigie, N° 57; que le Ciel, dans un senl complexe, re­ conlraire des animaux, peuvent, quant aux inlériel1rs qui appar­
présente un seul homme., Ne< 59 il 66; que de là chaque Ange est tiennenl il leul' menlal inlellecluel el il leur menlal naturel, être
en parfaite fonne humaine, W' 78 à 77; l'Ange est homme quant élevés par le Seigneur jusqu'à Lui-~lême, croire en Lui, êlre
il son spirituel. Je me suis enlrelenu quelquefois sur ce sujet affeclés de l'amoul' envers Lui, et qu'ils peuvent l'ecevoir l'in­
avec les Anges, qui étaient très-étonnés que parmi ceux qui sont telligence et la sugesse, el parler d'après la raison. A celle ques­
appelés Intelligents dans le Monde Chrétien, et qui passent aussi tion, que ceux qui nienl le Divin, elles Divins Vrais pal' lesquels
pour intelligents aux yeux dèS autres, il y en ait un très-gralld il ya coujonction de la vie de l'homme avec le Diviul\lème, vivent
nombre qui rejettent de leur foi l'immorlalilé de leur vie, croyanl néanmoins éteme.llement, ils répondaienl que ceux-là ouI la fa­
que l'âme de l'homme esl dissipée après la mort comme l'àme de. culLé de penser et de vouloir, pal' conséquenl de croire cl d'aimer
la bête, ne percevant pas entre l'homme et la bête cetle dilTérence les choses qui procèdenl du Divin, comme ceux qui reconnaissent
de vie, que l'homme peul penser au-dessus de lui SUI' Dieu, le Divin, et que c'est celle faculLé qui fait qu'ils vivent de mèmè
sur le Ciel, SUl' l'Amour, SUI' la Foi, sur le Bien spirituel el le éternellemeul; ils ajoulaient que cetle faculLé leur vient de cel
Bien moral, sur les vrais, et autres choses semlJlables, el qu'ainsi Inlime ou de ce suprême, qui est dans chuque hOlllme, et dont il
il peut êlre élevé vers le Divin Même, et êlre conjoint il Lui pal' a élé parlé ci-dessus; que celle faculle soil même cllez ceux qui
loules ces choses, tandis que les lJêtes·.ne peuvent pas être éle­ sont dans l'Enfel', et qne de là leur vienne la facullé de raisonner
vées au-dessus de leur nalurel pour penser de lelles choses, et et de parler contre les Dil'ins Vrais, col'! aétc monti'c en plusieurs
que par c.onséquent leur spirituel ne pcul pas êlre séparé de leul' endroits: voilà pourquoi lout hOlllllle, quel qu'il soiL, vil éter­
nalurel après la morl (i), ni \livre par soi cOlllme le spirituel de nellemenl. Comme (oul homme, après la morl, vil [\lemellemeuI,
l'homme; c'esl aussi pour celle raison que la vie de la bête est jamais aucun Ange ni aucun esprit ne pensent à la morl; el
dissipée avec sa vie nalul'elie. Les Anges disaienl pourquoi de 1lJ~lIIe ils ne savent nullement ce que c'est que mourir: c'e&t
prélenùus Inlelligenls dans le ~londe Chrétien ne croienl point (l pourquoi, lorsque dans la Parole il esl parlé cie la mol'l, il est
l'immortalité de leur vie, c'esl qu'ils nienl ùe cœur le Divin, el (Hl entendu pal: tes Anges ou la damna lion, qui eslla morl dans le
lieu du Divin reconnaissentlaNature,et que ceux qui pensenld'u- sens spirituel, ou la conLinu,\lion de la Yie ellal'csurreclion (Il).
:3,
2(t DU JUGEMENT DERNIER N°·25. N(' '27. ET DI\ LA DAIlY-IJotùE DETRUITE. 27
Ce8 explications ont été données, afin qu'il soit confirmé que tOU8 qui sorit plus bas que ceux-ci, el il y en a qui sont sol1s eux oails
les hommes, qui sont nés depuis le commencement de la création les endroits les plus bas ou dana les Enfers; et ceux qui sont au­
et qui sont morts, vivent, les uns dans le Ciel, et les autres dans dessus habitent entre eux comme habitent les hommes dans les
l'Enfer. villes, où ils sont enselllble jusqu'à des centaines de milliers; de
26. Afin que je susse que tous ceux qui sont nés hommes de­ là il est évident que le i\'londe naturel, dans lequel sont les hom­
puis le commencement de la création, et qui sont morts, sont mes dans les terres, ne peut être comparé à ce i\londe quant à
clans le Ciel ou dans l'Enfer, il m'a été donné de pal'Ier avec. l'affiuence du Genre humain; c'est pourqnoi, quand l'homme
quelques-uns de ceux qui ont vécu avant le déluge, et aussi avec passe du Monde naturel dans le Monde spirituel, c'est comme s'il
quelques-uns de r.eux qui ont vécu après le déluge; avec quel­ passait d'un village dans une grande ville. Que le Monde naturel
ques-uns de la Nation Juive connus d'apl'ès la Pa l'ole de l'Ancien, ne puisse pas non plus être comparé au Monde spirituel quant à
'fèstament; avec quelques-uns qui onl vécu au temps du Sei-. la qualité, c'est ce qu'on peut aussi voir en ce qne non-seulement
gneul'; avec plusieurs qui ont vécu dans les siècles suivants jus­ toutes les choses qui sont dans le Monde naturel existent dans le
qU'à celui-ci; de plus, après leur mOl't, avec tous ceux que j'avais, Monde spirituel, mais que de plus il y en a d'innombrables qui
connus dans la vie de leU!' r.Ol'p5; et en antre avec des enfants, n'ont jamais été vues dans le Monde natm'el, et ne peuvent pas
et avec plusieurs d'entre les Gentils. D'apl'ès celle expérience, se présenter à la vue; en elfet, là, les spirituels sont effigiés selon
j'ai été pleinement convaincu qu'il n'yen a pas un seul, qui, étant tout leur type dans une apparence quasi-naturelle, et chaque spi­
né homme depuis la première création de r.elle Ten'e, ne soit ou l'iluel avec une variété infinie j cal' le spirituel surpasse ell excel­
dans le Ciel ou dans l'Enfer. lence le natnrel à un tel point, qu'il y a peu de spirituels qui
27. Comme tous ceu:v qui naitr'ont dans la suite iront aussi puissent être produits au sens n..turel; car le sens naturel ne
clans le Monde spi1'ituel, ce Monde est si grand et tel, ql/e le saisit pas une seule des mille choses que saisit le mental spiri­
Monde naturel, oit sont les hOTmnes dans les terl'es, ne peut· tnel j. et toutes celles qui appartiennent au mental spirituel se
lui ~tre comparé: on le voit pal' l'immense multitude d'hommes présentent aussi dans des formes devant la vue des hommes spi­
qui, depuis la,lpremière création, ont passé dans le Monde spiri­ rituels; de là vient que le Monde spirituel ne peut être décrit tel
tuel, et y sont ensemble; puis pal' les accroissements continuels . qu'il est quant à ses magnificences ct quant à ses merveilles;
provenant du Genl'e Humain qui dans la s.uitc viendront l'aug­ celles-ci aussi s'accroissent selon la multiplication du Genre hu­
menter, et cela s.lns fin, selon ce qui a été montré ci-dessus dans main dans les Cieux, car toutes choses s'y présentent dans des
un Article, Not 6 Il :13, Il savoir, que les procrpations du Genre formes correspondantes à l'état de chacun quant à l'amour et à
hlimain dJ.ns les terres ne cesseront jamais. 11 m'a été donné la foi, et par suite quant à l'intelligence et à la sagesse; ainsi,
quelquefois de voir, quand mes yeux étaient ouverts, quelle hn­ avec une variété qui s'accroit continuellement selon que la mul­
mense mullilucle (['hommes y est déjà; elle était si grande, titude augmente. : c'est de là qu'il a été dit par ceux qui ont été
qu'elle pouvait Il peine être comptée; il y en avait des myrialles, élevéS au Ciel, qu'ils y ont vu et entendu des choses que ja­
et cela dans nn spnl lien vers une seule plage; combien ne doit­ mais nul œil n'a vues et nulle oreille n'a entendues. D'après ces
il pas y en avoir dans tout le l'l'sie? En eITet, tous ont été réunis explications, il est évident que le Monde spirituel est tel, que le
là en Sociétés, et les Sociétés y sont en très-grand nombre, et Monde naturel ne pe.ut lui être comparé; quel est, en outre, ce
chaque Société dans son lieu forme trois Cieux, et sous ces Cieux Monde spirituel, on le voit dans le Traité DU CIEL ET nE L'ENFER,
trois Enfers; c'est pourquoi il y en a là qui sont dans les endroits où il a été question des deux Royaumes du Ciel, Na. 20 à 28 j des
'levés, d'autres qui sont dans des endroits moyens, et d'an Ires Société~ du <liel, N'" 41 à 50; des Représentatifs et des Apparences
28 DU JUGEMENT DERi'iIER N° 27.
W28. ET DE LA llABYLONIE DÉTRUITE. 29
dans le Ciel, 170 à 176; ct de la Sagesse des Anges du Cipl,
[Ii"
N°' 265 à 275: mais il n'y a eu qu'un très-petit nombre de choses
monde pour doctl'ine de la vie et de la foi, et pour conjonction.
qni y ont été décrites. Celui donc qui connalt les spil'ituels correspondants aux naturds
dans la parole, peu t savoir que par l'avénement du Seigneur dans
D'après les AnCANES CÉLESTES. (i) Il ya aussi un Influx du Monde spin­ les nuées du Ciel" il est entendu, non pas une telle apparition du
tuel dans les vies des bêtes, mais il est commun, et lion spécial comme chez Seigneur, mais son appal'ilion dans la Parole, car le seigneur est
l'homme, No' 1633, 3G4G. La différence entre les hommes et les bêtes, c'est la Parole, parce qu'il est le Divin Vrai; les nuées du Ciel, dans
que les hommes peuvent être élevés au-dessus d'eux-mêmes vers le Sei­ lesquelles il doit venir, sont le sens de la leUre de la Parole, el la
gneur, penser au Divin, L'aimer, par conséquent être conjoints au Seigueur, gloire en est le sens spirituel; les Anges sont le Ciel d'où doit se
d'où leur vient la vie éternelle: il en est autrement des bêtes, qui ne peul'ellt faire l'apparition, et ils sont aussi le Seigneur quant aux Divins
pas être élevées ainsi, N0s 4525, G323, 9231. Vrais (1). De là, on voil clairement ce qui est entendu par ces
(k) Quand la Mort est nommée dans la Parole, lorsqu'il s'agit des mé­ paroles, à savoir, que le Seigneur, quand la fin de l'Église est ar­
chants, il est entendu dans le Ciel la damnation, qui est la mort spirituelle, rivée, doit ouvrir le sens spirituel de la Parole, et ainsi le Divin
puis rellrer, W' 5407, 6119, 9008. Ceux qui sont dans les biens et dans Vrai tel qu'il est en soi; que par conséquent c'est là le signe que
les vrais sont dits vivants, et ceux qui sont dallS les maux et dans les r'\IIX le Jugement Dernier est proche. Que dans chaque chose qui est
sont dits morts, N°' 81 , 290, '.i94. Par la Mort, lorsqll'i1 s'agit des bons qui dite dans la Parole, et dans chaque mot, il y ait un sens spirituel,
meurent, il est enlen,lu dans le Ciel la résurrection et la continuation de la et quel est ce sens, on le voit dans les ARCANES CtLESTES, dans
,oie, puisqu'alors l'homme ressuscite, continuo sa vie, et erMe dans la vie lesquels ont été expliquées selon ce sens tou tes et chacune des
Nernelle, No' 3!98, 3505, 4618, 4621, 6036, 6222. choses qui sont contenues dans la Genèse et dans l'Exode. Va il',
dans l'Opuscule SUI' LE CHEVAL BLANC, DONT IL EST PARLÉ DANS
C~ L'ApOCALYPSE, des collections d'extraits de cet Ouvrage concer­
nant la Parole et son sens spirituel.
T.e Jugement Dernier doit ~trc {ait là où tous sont ensemble,
29. Que le Jugement Dernier doive être fait dans le Monde
ainsi dans le Monde spirituel, ct non dans lcs te/TC.'.
spirituel, et non dans le Monde naturel ou dans les terres, on le
voil par les deux Articles qui précèdent, et aussi pal' ceux qui
28. Au sujet du Jugement Dernier, on croit qu'alors le Sei­
suivent; dans les denx Articles qui précèdent, il a été montré que
gneur apparatlra dans Ips nuées du Ciel avec les Anges dans la
le Ciel et l'Enfer proviennent du Genre humain; et que tous
gloire, fera sortir de leurs tombeam; tous ceux qui ont vécu de­
ceux qui sont nés hommes depuis le commencement de la créa­
puis le commencement de la création, revêtira leurs âmes d'un
tion, et qui sont morls, sont ou dans le Ciel ou dans l'Enfer,
corps, ct qu'ainsi convoqués en masse (in unum), il les jugera,
qu'ainsi tous y sont ensemble: dans les Arlicles qui suivent,
ceux qui ont bien vécu, pom la vie éternelle ou le Ciel, et ceux
il reste à montrer que le Jugement Dernier est déjà fail.
qui ont mal vecu, pour la mort éternelle ou l'enfer. Cette foi
30. En outre, nul n'est jugé d'après l'homme naturel, ainsi
existe dans les Églises d'après le sens de la lettre de la Parole, pt
tant qu'il vit dans le monde naturel, cal' alors l'homme est dans
elle n'a pu être enlevée, tant qu'on a ignoré que dans chaque
un corps naturel; mais l'homme est jugé dans ('homme spirituel,
chose qui est dite dans la Parole il y a un sens spirituel, et que
ce sens spirituel est la Parole elle-même, à laquelle 1e sens de ln ainsi lorsqu'il va dans le Monde spirituel, car alors il est dans un
corps spirituel: chez l'homme, c'est le spirituE'\ qui est jugé, et
lettre sert de fondement ou de base, et que sans une telle lettre
non le naturel; car le naturel n'est coupable d'aucun~ faute ou
el!e n'aurait pu être la Parole Divine, ni servir tant au Ciel qu'au
d'aucun crime, parce qu'il ne vit pas d'après lui-même, mais est
..
3"',
30 DU JUGE}lEl':T DERNIEr. N° 30. N" 32. ET DE J~A BAnna NIE D~TRUITE, 31
• est parliculier au Monde spirituel, et étonnant pour ceux qui en
seulement le serviteur et l'instrument par lequel 1')lOmme spiri­
luel agit; voir ci-dessus, W 24: de là vient aussi que le Jugement ignorent la cause, Maintenant, de là vienl que, dès que les Esprits
se fait sm' les hommes, quand ils ont dépouillé leur corps natu­ ont été rassemhlés et séparés, ils ont aussi été jugés, et chacun à
l'el, et qu'ils sont revêtus du corps spirituel: dans ce corps, l'instant dans son lieu, les hons dans le Ciel et dans une Société
l'homme apparaît aussi lei qu'il est quant à l'amour et à la foi, là chez les lenrs, et les lm;chants dans l'Enfer et dans une Société
car chacun dans le ~londe spirituel est l'effigie de son amour, là chez les leurs. D'après c('s explications, on peut encore voir
non-seulement quant à la Îace et au corps, mais aussi quant au que le ,Tugem('nt Dernier ne peut aroir lien que dans le Monde
langage et aux <Jctions; voir dans Je Traité DU CIEL ET DE L'EN­ spirituel, tant parce que chacun est là dans l'effigie de sa vie, que
FEn, W 681; c'est de là que tous sont connus tels qu'ils sont, et parce qu'il est avec cenx qui sonl dans une semblable vi(', ainsi
1'1 sont sur-le-champ séparés quand c'est le bon plaisir du Seigneur. chacnn avec les siens: il en est aulrement dans le Monde natu­
D;après ces explications, il est èncore évident que le .Jugement se "('1: là, les hons et les méchants peuvent être ensemble, et J'un
fnit dans le Monde spirituel, et non dans le Monde naturel ou ne sait pas quel est l'au Ire, et ils ne sont point séparés d'apl'ès
dans les (erres. , eux-mêmes selon l'amour de leur vie; il ya plus encore, aucun
31. Que la vie naturelle chez l'homme ne fasse rien, mais que homme ne peut êlre a"ec un corps naturel dans Je Ciel ni dans
tout dépende de sa vie spirituelle dans sa vie naturelle, parce que l'Enfer; c'est pOUl'quoi, afin que l'homme vienne dans l'un ou
fie lui-même le naturel est dépourvu de vie, et que la vie qui se dans l'autre, il faut qu'il dépouille son corps naturel, ct qu'après
manifeste ën lui vient de la vie de l'homme spirituel, qu'ainsi l'avoir dépouillé i! soil jugé dans son corps spirituel. De là vient
r,'est celui-ci qui est jugé, et que ce soit anssi le spirituel de que c'est l'homme spirituel qui est jugé, ainsi qu'i! a été dil ci­
l'homme qui est entendu pal' être jugé selon les œuvres, on le dessus, et non l'homme naturel.
voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, et là dans l'Arlicle
D'après les ARCANES CÉLESTES, (1) Le Seigneur cst la PHole, l'arce qu'il
ayant pour litre: L'homme, après la mort, est IcI que sa vie a est ie Divin Vrai dans le Ciel, Nos 2533,28'13,2859, 289.\., 3393, 3112,
élédans le Monde, W'670 à 686. Le Seignelll' est aussi la Parole, parce que la Parole vient de Lui, et traite de
32. Je vais ajouter ici un Arcane céleste, dont il a été fait' Lui, N0 2859; et c'est du SeigncUl' Seul, principalement de la Gluriftcation
mention, il esl vl'ai, dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, mais de son Humain, qu'il csttrailé dans le sens intime de la Parole, ainsi le Sei­
qui n'a pas encore été décrit: Chacun après la mort est lié à une gneur Lui-M~me est dans la Parole, N°' 1873,9357. L'avéncmcnt du Sei­
Société, et il y est lié anssitôt qu'il vient dans le Monde spirituel; gneur est la présence du Seigneur dans la Parole, et la révélation, N0s 3900,
liOir dans ce Traité, N°' 627 et 697 ; mais l'esprit dans son premier 4060. La Nure dans la Parole signifie la Parolc dans la lettre, ou le sens de
état ne le sait pas, cal' alors il est dans ses externes, et non en­ sa lettre, N°S.\.060, 4391, 5922, 6343, 6752,8106,8781,9430, '1055'1,
cOl'e dans ses intemes; qnand il eSltel, il va çà et là, où les dé­ 1057.\., L,1 Gloire dans la Parole signme le Divin Vrai lei qu'il est dans le
sirs de son mental (animlls) le portent; mais néanmoins en ac­ Ciel, et tel qu'il est dans le sens spirituel, Nos '\'809, 5922,8267,8427,
tualité il csl all_esl son amom', c'est-à-dire, dans la Société où 9.\.29,1057.1, Par les Angcs, dans la Parole, sont signifiés les Divins Vrais
sont cen); qui sont dans un semblable amour. Quand l'esprit est qui procèdent dn Seigncur, parce que les Anges sont les réccptions de ces
(jans cel état, il apparaît dans plusieurs autres lieux, partout Vrais, et les prononcent, non d'après cux-mêmes, mais d'après le Seigneur,
aussi comme présent de cal'ps, mais cela est senlement une ap­ No' 1925, 2821, 3039, .\.085, .\.295, 4402, 6280, 8192,8301. Les clairons
parence; c'est pourquoi, dès qu'il es! amené par le Seignem dans ou les trompclles qu'ont alors les Anges signifient les Divins Vrais daus le
Ciel ct rr:véll:s du Ciel, N°s 8815, 8823, 8915.
son amOI:I' domina nI, il disparaît aussitôt aux yeux des autres,
et il esl ehez les siens dans la Société il laquelle il a été lié : cclal
~i 1
32 DU JUGEMI>NT DEnNIEI\

G1
Le Jugement Dernier a Lieu quand c'est la {ln de l'Église, ct
N° 3D. N" 35. ET DE l,A BABYLONIE Dt:TRUITE.

ce qui va suivre. Qu'à la fin de l'Église il n'y ail aucune foi, cela
est prédit par le Seigneur: « Quand le Fils de l'homme viendra,
33

1 1 c'est la {in de l'Église, quand il n'y a point de foi parce qu'il esl-ce qu'il Il'ouvem la foi sm' la terre? Il - Luc, XVlII. 8 :
1 n'y a poinl de charilé. -eL il est prédiL aussi qu'alors il n'y a aucune chariLé : cc Dans La
consommation du siècle l'iniquili! sem mullipliée, la charité
33. Que le Jugement Demier ait1ieu quand c'est la fin de ['É­ de plusieurs se refroidira; et sem 7J1'échi! cel Évangile SUl'
III" toute la lelTe, el alors viendra la [in. Il - Mallh. XXI.V. 12, lLJ.
glise, il y a pour cela plusieurs raisons: La principale, c'est qu'a­
lors commence il péril' l'équilibre entre le Ciel et l'Enfer, et avec - La consommation du siècle ostie dernier temps de l'Église;
l'Équilibre le Libre même de l'homme, et quand le Lillre de dans ce Chapitre est décl'Ît par le Seigneur l'étal successivement
l'homme périt, l'homme ne peuL plus êLre sauvé; en effet, privé décroissanL de l'I~glise quanL il l'amour eL à la foi, mais il y est
du Libre il esL alors porlé vers l'enfer, eL il ne peut pas être con­ décriL par de pures corre,pondances; les choses qui y ont été
duit dans le Libre vers le Ciel; car sans le Lillre personne ne peut prédites par le Seigneur ne pem'ent donc pas être comprises, si
être réformé, et tout Lillre de l'homme vient de l'Équilibre entre l'on ne connall pas le sens spirituel correspondant il chacune des
le Ciel et l'Enfer : qu'il en soit ainsi, 011 peuL le voir dans le Trailé expressions, c'est ponrquoi il m'a été donné par le Seigneur
DU CIEL ET DE L'ENFER, par deux Articles, où il est parlé de d'expliquer Loutes les choses qui ont été dites dans ce Chapitre,
l'Équilillre entre le Ciel et l'Enfer, W' 589 à 596 i et dit que eL quelques-unes de celles qni sont dans le ChapiLre suivant, snI'
l'homme est dans le Libre par l'équilibre entre le Ciel et l'Enfer, la Consommation du siècle, SUI' l'AvéncmenL du Seigneur, snI' la
W' 597 à 603; et aussi où il a été montré que personne ne peut Vastalion successive de l'tglise, et SUI' le Jugement Derniel', dans
être réformé que dans le Libre. les ARCANt:S Ct:LESTF.S; voir dans cel Ouvrage les W' 3353 il
3356, 3486 à 3LJ89, 3650 il 3655, 3751 à 3759, 3897 à 3901, 4056
34. Que l'Équilibre entre le Ciel et l'Enfer commence à périr à
il /iOGO, 4229 à 4231, 4332 à 4335, lili22 il lili2LJ, .'1635 il 4638,
la fin d'une Église, on peut le voir en ce que le Ciel et l'Enfer
4661 il 466LJ, LJ807 il 4810, 495LJ il 4959, 5063 il 5071.
proviennent du Genre humain, ainsi qu'il a été expliqué ci-dessus
36. Maintenant, il va êLre dit quelque chose sur ce q\l~il n'y a
dans l'Article qui porte ce titre; eL en ce que, quand peu d'hom­
aucune foi s'il n'y a poinL de charité: On s'imagine qu'il y a foi
mes viennenl dans le Ciel, eL beaucoup dans l'Enfer, le mal d'un
quand on croit les doctrinaux de l'Église, qu'ainsi il y a foi chez
côLé l'emporle sur le lIien de l'aulre; car aulanll'Enfer s'accroll,
ceux qui croient; néanmoins croire seulement, ce n'est point la
auLanl s'accroille mal; el tout mal dans l'homme vient de l'Enfel',
foi, mais vouloir eL faire ce que l'on croiL, c'esL là la foi: les docLri­
eL lout bien vienL du Ciel: comme le mal l'emporte sur Je bien à
naux de l'l~glise, quand on les croit seulement, ne sont point dans.
la fin d'une Église, c'est pour cela qu'alors tous sonL jugés par le
la vie de l'homme, ils ne sonl qlle dans sa mémoire et par suite
Seigneur; que les méchants sont~éparés d'avec les bons; que Iou­
dans la pensée de l'homme Ex Lerne, el ils n'enlrenL dans sa vie
les choses son t remises dans l'ordre; qu'il esl inslauré un nouveau
que quand ils sont dans sa volonLé eL pal' suite dans ses actions;
Ciel, et aussi une nouvelle Église dans les terres, et qu'ainsi l'é­
c'est seulemenL alors que la foi est dans l'esprit de l'homme, cal'
quilibre esL réLallli. C'esL donc là ce qui est appelé le Jugemenl Der­
l'esprit de l'homme, dont la vie est la vie même de l'homme, est
nier, SUI' lequel plusieurs détails seront donnés dans ce qui suit. formé d'après sa volon Lé, el d'après sa pensée, en tanL que celle­
35. Que ce soit la fin de l'Église, quarid il n'y a plus de Foi au ci pl'oeMe de la volonté: la mémoire de l'homme el la pensée
dedans de l'Église, cela esL connu d'après la Pal'ole, mais jusqu'à qui en provient ne sont que le vestibule par lequel se fait l'intro­
présenL on n'a pas su qu'il n'y a aucune Foi, s'il n'y a point de duction. Soil qu'on dise la VolonLé, on qu'on dise l'Amour, c'est
Charité; c'est pourquoi il sera dit quelque chose sur ce sujeL dans
'11
1 j
1 34 nu JUGE~IENT DERNIER N° 36. N° 37. ET DE LA BADYLONIE DiTRUITE. 35
la même chose, puisque chacun aime ce qu'il veut, et veut ce pensé que la foi consistait seulement il croil'e et à se persuader
qu'il aime; et la volonté est le réceptacle de l'amour', et l'enten­ que telle chose est de telle manière; et les plus savants, que la
dement, dont la fonction est de penser, est le réceptacle de la foi. foi consistait seulement à croire avec assurance ou confiance qu'on
L'homme peut savoil', penser et comprendre beaucoup de choses; est sauvé pal' la Passion du Seigneur et par son [nlercession; qu'il
mais celles qui ne concordent pas avE'C sa volonté ou sou amour, y avait à peine quelqu'un d'eux qui sût qu'il n'y a aucune foi s'il
il les rejelle loin de lui, quand livré il lui-même il médile d'après n'y a pas de charité ou d'amour; que même ils ne savaient pas ce
sa volonté ou son amour; et c'est pour cela aussi qu'il les rejette que c'est que la charité il l'égard du prochain, ni quelle différence
après la vie du corps, quand il vit dans l'esprit i cal' il ne reste il y a enlre penser et vouloir; la plupart d'entre eux l'l'jetaient la
dans l'esprit de l'homme que ce qui est entré dans sa volonté ou chal'ité par del'l'ière; disant que la charit~ ne fail rien, mais que
dans son amour, comme il vient d'être dit; toutes les antres cho­ la roi fait tout: quand il leur fut dit que la charité et la foi sont
ses;après sa mort, sont regardées comme choses étrangères qu'il un, comme la volonté et l'entendement, el que la charilé réside
rejette de chez lui, et qu'il a aussi en aversion, parce qu'elles dans la volonté et la foi dans l'entendemeut, et que séparer l'une
n'appartiennent pas il son amour. C'est autre chose, si l'homme de l'autre, c'est comme séparer la volonté et l'entendo:ment, ils
non-seulement croit les doctrinaux de l'~:glise, qui sont tirés de ne comprirent point cela; d'ol! je vis clairemeut qu'aujourd'hui
la Pat'ole, mais même les veut et.les fait, alors se forme la foi; il y a à peine quelque foi. C'est aussi ce qui leur fut montré d'une
cal' la foi est l'affection du vrai d'après vouloir le vrai pal'ce qu'il manière frappante (ad vivum) : Ceux qui étaient dans la persua­
est le vrai; en effet, vouloir le vrai parce qu'il est le vrai, c'est le sion qu'ils avaient de la foi furent conduits vers une Société an­
spirituel même de l'homme, cal' cela est abstrait du naturel qui gélique, où il y a'"ailla foi réelle, et alors la communication ayant
est vouloir le vrai, non pour le vrai, mais pour la gloire, la répu­ été donnée ils perçurent clairement qu'ils n'avaient aucune roi,
tation et le pl'O fi t; en effet, le vrai, considéré abstraction faite de ce qu'ensuite ils avouèrent devant plusieurs: la même chose fut
la gloire, de la répùtation et du profit, est spirituel, parce que encore montrée pal' d'autres moyens SUI' ceux qui avaient professé
dans son essence il est Divin; c'esl pourquoi vouloir le vrai parce la foi, et s'étaient imaginé avoir cru, mais qui n'avaient pas vécu
qu'il est le vrai, c'est aussi reconna\lre et aimer le Divin; ces deux la vie de la foi qui eslla charité; et chacun d'eux avoua qu'il n'a­
choses ont été absolument conjointes, et sont aussi regardées vait eu aucune foi, parce que rien de la foi n'avait été dans la vie
comllle un dans le Ciel, cal' le Divin qui procède du seigneur,dans de son esprit, mais qu'en dehors il y avait eu seulement de la foi
le Ciel est le Divin Vrai; voir dans le Traité DU CIEL ET DE L'EN­ dans quelque pensée, quand il vivait dans le monde naturel.
FER les N'" 128, 129, 130, 131, 132; et ceux qui le reçoivent et 38. Tel est aujourd'hui l'état de l'Église, c'est-à-dire qu'en
en font une chose de leur vie sont AngeS dans les Cieux. Ces elle il n'y a point de foi parce qu'il n'y a point de charité, et là oil
explications ont été données, afin qu'on sache que la foi consiste, il n'y a point de charité il n'y a non plus aucun bien spirituel,
non pas seulement à croire, mais à vouloir et à faire, qu'ainsi il car ce bien vient uniquement de la charité: il m'a élé dit du Ciel
n'y a aucune foi s'il n'y a pas de charité; la charité ou l'amoul', que chez quelques-uns il y a encore llll bien, mais que ce bien ue
c'est vouloir et faire. peut pas être nOlllmé bien spirituel, c'est un b!en naturel; et cela,
37. Qu'aujourd'hui, au dedans de l'Église, la foi soit si rare, parce que les Divins Vrais mêmes sont dans l'obscur, et que les
qU'à peine peu t-on dire qu'il y ait quelque foi, c'est ce que je vis Divins Vrais introduisent vers la charité, cal' ils l'enseignent et la
clairement par plusieurs hommes, tant savants que simples, qui, regardent connue la fin ad quem (vers laquelle on doit tendre),
après la mort, étant esprits, furent examinés sur la foi qu'ils pal' conséquent la charité ne peut exister aulrement que comme
avaient eue dans le monde; il fut découvert que tous avaient sont les vrais dont elle procède: les Divins Vrais clonl procèdent
II ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 37
1/' 36 DU JUGEMENT DERNIER N° il8.
les Doctrines des Églises regardent la foi seule, aussi ces Doctrines
D'apl'ès les ARCANES CÉLESTES.
sont-elles appelées Doctrines de la foi, et ils ne regardent point
la vie, ct les Vrais qui regardent seulelllentia foi et non la vie ne SUi LA FOI. Ceux qui ne savenl pas que Ioules lcs choses dans
1 peuvent pas faire J'homme spirituel; et tant qu'ils sont hors de la l'Univers se réfèrcnt au VRAI ct au BrEN, et il la conjonction de
vie, ils sont seulement naturels, cal' ils ne sont sus et pensés que l'un et de l'autre, pour que quelquc chose soil procluit, ne savenl
comme les autres choses; de là vient qu'aujourd'hui il n'y a point pas non plus que loutes les choses de l'Église se réfèrent il la FOI
de bien spirituel, mais que chez quelques-uns il y a seulement un et à ['AMOUR, ct il la conjonction de l'un et de l'aulre, W' 7752 à
bien naturel. Outre cela, toute Église dans le commencement est 7762, 9186, 9224. Toutes les choses dans l'univers se réfèrenl au
spirituelle, car elle commence par la charité, mais pal' laps de Vrai el au Bien, et il la conjonction de l'un et de ['autre, N°' 2451,
temps elle sc détourne de la chal'ilé \ers la foi, ct alors d'[ntel'1le 3166, 4390, 4409, 5232, 7256, 10122, 10555. Les Vrais appar-
l'Église devient Extel'1le, et quand elle' devient Extel'1le elle est à tiennent à la Foi, et les Biens appartiennent il l'Amour, N°' 4353,
sa fin, parce qu'alors tout est placé dans la science, et peu, si 4997,71.78,10367.
quelquecho~e, dans la 'vie; et autant d'Intel'1le l'homme devient Ceux qui ne savent pas que toutes choses, en général et en par·
Externe, autant chez lui s'obscurcit la lumière spirituelle, jusqu'au ticulier, chez l'homme, se réfèrent à l'ENTENDE)IENT et à la Vo-
point qu'il ne voit pas le Divin Vrai pal' le Vrai même, c'est-a-dire, LONTi:, et à la conjonction de l'un et cie l'au Ire, pour que l'homme
pal' la Lumière du Ciel, cal' la Lumière du Ciel est le Divin Vrai; soit homme, ne savent pas non plus que tontes les choses de l'É-
mais il le voil seulement pal' la lumière naturelle, qui est telle, glise se réfèrent à la FOI et il l'AMOUR, et il la conjonction de l'un
que, quand elle est seule et non illustrée pal' la Lumière spiri- et de l'autre pour que clans l'homme il y ait l'Église, W' 2231,
tuelle, il voit le Divin Vrai comme dans la nuit, e.t il ne connalt 7752, 7753, 7754, 0224, 9995, 10122. Il Y a dans l'homme deux
pas si c'est le vrai, autrement que parce que cela a clé dit pal' un faculLés, l'une appelée Entendcment, et l'autre appelée Volonlé,
Chef et reçu pal' l'Assemblée commune; de là vient que \'intel- N'" 6ll1, 803, 3623,3530. L'Enteudement a été dcsliné il recevoir
lectuel des hommes de l'(~glise n'a pas pu ~tre illustré pal' le Sei- les Vrais, ainsi les choses appartenant il la Foi; el la Volonté a
gneur, cal' autant la lumière naturelle brillc dans l'intellcctuel, été destinée à recevoir les Biens, ainsi les choses app<ll'tenant a
autant la lumière spiriluelle cst obscurcie': la lumièl'e naturclle l'Amour, N"' 9300, 9930, 10064, Il s'ensuit que c'est l'Amour ou
brille dans l'intellectuel, quand les mondains, les corporels et les la Charité qui fait l'Église, et que ce n'est pas la foi seule ou la foi
terrestres sont aimés plus que les spirituels, les celestes ct les séparée de l'amour ou de la charité, N°' 8(}0, 916, 1708,1799,
Dil'ins; autant aussi l'homme est Externc. 1834,1844,4766,582&
39. ~Iais puisque, dans le ~[onde CIll'tHicn, on nc sait pas qu'il La Foi séparée de la Charité cst une Foi nulle, i\" 654, 72lr,
n'y a point de foi s'ilu'y a point de charité, ni ce que c'cst que H62, 1176, 2040, 2116, 23!J0, 2349, 3419, 3849, 3868, 6348,
la charité il l'égard du prochain, ni même que la Volonlé fait 7039, 9~42, 9783. Une telle Foi dans l'au tre vie péril, N'" 2228,
l'homme lui-même, et que sa Pensée ne le fait homme qu'autant 5820. Lcs doctrinaux SUI' la Foi seule détruisent la charité, W' 6353,
qu'elle procède de la volonté, c'est pourquoi, afin que ces choses 809ll. Ceux qui séparent la Foi d'avec la Charilé ont été représen-
parviennent dans la lumière cie l'entendement, je l'ais SUI' cc su- tés dans la Parole par Caïn, par Cham, pal' I\ubcn, pal' les pre-
jet joindre ici des Collections d'Extraits des AnCA!iES CÉLESTES, miers-nés des Égypticns et pal' les Philistins, N"' 3325, 7097,
qui peuvent scnir d'illustration. 731.7,8003, Autantla Charité sc relire, antant [1rél'autla nelir;ion
de la Foi senle., N" 22a 1. l:l::glise par laps de Lemps sc détourne
fi,
38 DU JUGEMENT DERNIER ET DE LA BAI3YLQNIE niTRUITJ::. 39
de la Charilé vers la Foi, et enfin vel's la Foi seule, N°' lt683, la'charité sont dans les ténèilres, ainsi dans l'ignorance du vrai,
809lt. Au dernier temps de l'f.:glise, il n'y a aucune Foi parce qu'il el pal' suite dans les faux, car les faux sont les ténèbres, N° 9186.
n'y a aucune Charité, N°' 18lt3, 3lt89, lt689. Ceux qui font salvi­ Ils se jettent dans les faux et ·par suile dans les maux, N°' 3325,
fique la Foi seule excusent la vie du mal, et chez ceux qui sont 8094. Erreurs et faux dans lesquels ils se jeltenl, N°' 4721, 4730,
dans la vie du mal il n'y a aucune Foi, parce qu'il n'y a aucune 4776, 4783, 11925, 7779, 8313, 8i65, lJ2211. La Parole est close
Charilé, N°' 3865, 7766, 7778, 7790, 7950, 80911. Ceux-ci inté­ pour eux, N°' 3773, lt783, 8780. Ils ne voient point et ne pèsent
rieurement sont dans les faux de leur mal, quoiqu'ils ne le sachent point tout ce que le seigneur a p,'ononcé tanl de fois sur l'amour
pas, N°' 7790, 7950. Par cette raison le Bien ne peut leur être et SUI' la charité, ,N"' 1017, 34:1.6. Ils ne savent pas non plus ce
conjoint, N°' 8981, 8983. Et même dans l'autre vie ils sont contre que c'esl que le Bien, ni ce que c'est que l'Amour céleste, ni ce
le Bien, et contre ceux qui sont dans le bien, N°' 7097, 7127, que c'est que la Charité, N°' 2lt17, 3603, 4136, 9995.
731'7, 7502, 75l15, 8096, 8313. Les simples de cœur savent mieux La Charilé fait l'Eglise, et la Foi séparée de la Charité ne la fait
que les sages ce que c'est que le bien de la vie, ainsi ce que c'est p.oint, N°' 809, 916, 1798, 1799, lS311, 184!J. Que de bien dans
que la Chal'ilé, mais ils ne savent pas ce que c'est que la Foi sé­ l'Église, si la charité élait mise au premier rang! W' 6269, 6272.
parée, N°' lt7!l1, 1I75!J. L'Église sernil une, et non pas divisée en plusieurs, si la charité
Le Bien esL l'Être, et le Vrai est l'Exister qui en procède, et en étnit l'essentiel; et alors peu imporlerait qu'il y eût des diffé­
ainsi le Vrai de la foi tient du Bien de la cttat'ité l'Êlre de sa vie, rences dans les doctl'innuK de la foi, et dans les culles externes,
N°' 30lt9, 3180, 1I57lt, 5002, 9154. De là le Vrai de la foi vit d'a­ N°' 1285, 13:1.6, 2385, ~853, 2982, 3267,3445, 3451, 3lt52. Dans
près le Bien de la charité, ainsi la vie de la foi est la charité, le Ciel tous sont considérés d'après ln charité, et nul d'après la
N°' 1589, 1947, 1997,3579, M70, 4096, lt097, lt736, lt757, 11884, foi sans la charité, W' 1258, 1394, 236lt, 11802.
5147, 5928, 915l1, 9667, 9841, 10729. La Foi ne vit poinl chez Les douze Disciples du Seigneur ont représenté l'tglise quant ft
l'homme, quand senlement il sail et pense les choses qui appar­ toutes les choses de la foi et de la charité dans un seul complexe,
tiennent à la foi, mais elle vit quand il les veul et que d'après le de la même manière qùe les douze Tribus d'Israél, N°' 2129, 3354,
vouloir il les fait, N" 922lt. La conjonction du Seigneur avec M88, 3858, 6397. Pierre, Jacques et Jean ont re'présenté la foi,
l'homme se fail, non pas par la foi, mais pal' la vie de -la foi, qui la charité et les biens de la charité, dans leur ordre, N° 3750.
est la chari lé, N°' 9380, 101113, 10153, 10578, 10645, 106118. Le Pierre a représenlé la Foi, N°' 4738, 6000, 6073, 6344, 10087,
culle d'apl'ès le ilien'de la charité esl le vrai culte, mais le culle 10580; et Jean, les biens de la charité, Prét Chap. XVlIl et XXU
d'après le vrai de la foi sans le bien de la charité est un acte ex­ de la Genèse. Que dans les derniers temps il n'y aurait aucune foi
terne, N° 7724. au seigneur parce qu'il n'y aurait aUcune chal'ité, cela a été re­
J.a Foi seule ou la Foi sépal'ée de la Charilé esl comme la lu­ présenté en ce que Pierre renia trois fois le Seigneur avant que le
mière de l'hiver, dans laquelle toutes les choses de la tclTe sont coq elÎt chanté trois fois, car là dans lè sens représentatif Pierre
engourdies et rien n'est produit, mais la Foi avec la Chal·ité est est ln Foi, N°' 6000, 6073. DanS la Parole, le 'chant du coq, de
comme la lumière du prinlemps el de l'élé, dans laquelle lout même que le point du jour, signifie le dernier temps de l'Église,
fleuril etlout esl produit, N"' 2231, 3146,3612,3413. La lumière W 101:J4; et trois ou ttois fois signifie le complet jusqu'à la fin,
d'hiver, qui est celle de la Foi séparée, esl changée dnns l'nuIre N°' 2788, ltlt95, 5159, 9198, 10127. La même chose est signifiée
vie en d'épaisses ténèbres, quand ln lumière innue du Ciel; et en ·ce que le Seigneur dil à Pierre, quand celui-ci voyail Jean
ceux qui sont dnns celle foi tombenl ,dors dans l'al'etlglcrne.nt et suiwre le Seigneur: (( Que t'importe, Pierre? Toi, suis-moi,
dans la stupidité, N'" 3412, 3u13. Ceux qui séparenl la foi d'nvec Jean; Il car Pierre disait de Jean : Il Celui-ci, qu'est-ce? I l ­
40 DU JUGEMENT DERIHER ET DE LA BABYl.ONIB DÉTRUITE, 41
Jean, XXI. 21, 22, - N° 10087. Parce que Jean repré!enlail les du Prochain est selon la qualilé du Bien. ainsi selon la présence
biens de la charité, il se pencha à table sur la poitrine du Seigneur, du Seigneur, N°' 6707, 6708, 6709, 6710. Tout homme et toute
N°' 3934, 10087. Tous les noms de personnes el de lieux dans la Société, puis la Patrie et l'Eglise, et dans le sens universel le
Parole signifient des choses, abstraction faite des personnes et Royaume du Seigneur, sont le Prochain, et leur faire du bien d'n­
des lieux, N"' 768, 1888, 4310, 4442, 10329. près l'amour du bien selon la qualité de leur élat, c'est aimer le
SUR LA CHARITE. Le Ciel est distingué en deux Royaumes, dont prochain, ainsi le prochain est leur bien auquel on doit veiller,
J'un est appelé Royaume céleste, el l'autre, Royaume spirituel; N°' 6818 il 6824, 8123. Le Bien civil qui est le juste, et le Bien
l'Amour dans le Royaume céleste est l'Amour envers le Seigneur, moral qui est le Bien de la vie dans la société, sont aussi le Pro­
et est appelé Amour céleste; et J'Amour dans le Royaume spiri­ chain, N°' 2915, 4730, 8120, 8121, 8122. Aimer le prochain, c'est
tuel est la Charité à J'égard du prochain, et est appelé Amour aimer non pas la personne, mais ce qui fait chez la personne qu'elle
spirituel, Not 3325, 3653, 7257, 9002, 9835, 9961. Que le Ciel esl. le prochain, ainsi le bien ct le vrai, W' 5025, 10336. Ceux qui
ait été distingné en ces deux Royaumes, on le voit dans le Traité aiment la personne, et non ce qui fait chez la personne qu'elle
DU Ca:!, ET DE L'ENFER, N°' 20 à 28; et que le Divin du Seigneur est le prochain, aiment le mal de même que le bien, N° 3820. Et
dans les Cieux soit J'Amour envers Lui et la Charité à l'égard du ils font du bien aux méchants de même qu'aux bons, lorsque ce­
prochain, on le \;oit dans le même Traité, N'" 13 il 19. pendant faire du bien aux méchants, c'est faire du mal aux bons,
On ne sait ce que c'est que le Bien, ni ce que c'est que le Vrai, ce qui n'est pas aimer le prochain, NO' 3820, 6703, 8120. Le juge
à moins qu'on ne sache ce que c'est que l'Amour envers le Sei­ qui punilles méchants afin qu'ils se corrigent, et que les bons ne
gneur, et ce que c'est que la Charité à l'égard du prochain, puisque soient pas corrompus par eux, aime le prochain, N°' 3820, 8120,
tout Bien appartient à l'Amour et à la Charité, et que tout Vrai 8121.
appartient au Bien, N°' 7255, 7366. Savoir les vrais, vouloir les Aimer Je prochain, c'est fail'e le bien, le juste et le droit dans
vrais et être affecté des vrais pour les vrais, c'est-à-dire, parce toute œuvre et dans toute fouction, N°' 8120, 812( 8122. Ainsi,
que ce sont des vrais, c'est la Charité, N°' 3876, 3877. La Charité la Charité à l'égard du prochain s'étend il tout ce qu'en général
consiste dans l'affection interne de faire le vrai, et non dans J'af­ et en particulier l'homme pense, veut et fait, N° 8124. Faire le
fection externe sans J'affection interne, W' 2430, 2442, 3776, bien et le vrai pOlir le bien et le vrai, c'est aimer le prochain,
4899,4956, 8033. Ainsi la Charité consiste à faire les usages pour N'"10310, 10336. ceux qui agissent ainsi aimeutle Seigneur, qui,
les usages, et sa qualité est selon les usages, N°' 7038, 8253. La dans le sens suprême, est le Prochain. N° 9210. La l'ie de la cha­
Charité est la vie Spil'ituelle de l'homme, N° 708'1. Toute la Parole rité est ln vie selon les préceptes du Seigneur; ainsi, vivre selon
est la Doctrine de J'Arnoul' el de la Charité, W' 6632, 7262. On les Divins Vrais, c'est aimer le seigneur, N"' 10143, 10153, 1.0310,
ne sait pas aujourd'hui ce que c'est que la Charité, W' 2417, [)398, 10578, 1.0648.
4776, 6632. Néanmoins J'homme, d'après la lueur de sa l'aison, La Charité réelle n'est point méritoire, N'" 2340, 2373, 2400,
peut savoir que l'Arnoul' et la Charité font l'homme, N°' 3957, 3887,6388 à 6393; parce qu'elle procède de l'affection interne;
6273. Et aussi, que le Bien et le Vrai concordenl, et que J'un ap­ ainsi, du .plaisir de faire le bien, W' 2373,2400,3887,6388,6393.
partient à l'autre; de même la Charité et la Foi, N° 7627. Ceux qui séparent la foi d'avec la charité font méritoires, dans
Le Seigneur dans le sens suprême est le Prochain, parce que . J'autre vie, la foi et les bonnes œuvres qu'ils ont faites dans la
Lui doit être aimé par-dessus toutes choses; de là, est le Prochain forme exlerne, l'l0 2373.
lout ce qui procède de Lui eil quoi il est Lui-même, ainsi le Bien La Doctrine de l'Ancienne i~g1ise était la Doctrine de la vie,
et le Vrai, N°' 2425, '3419,6706,6819,6823,8124. La différence {lui estla Doctrine de la charité, N'" 2[117, 2385,3419, 3420,
11*,
42 DU JUGJ>UENT DJ>RNIER ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 43
4844, 6628. Les Anciens, qui étaient de l'Église, avaient mis en revient an même de dire le bien ou de dire l'amour, cal' l'amour
ordre et distingué pal' classes les biens de la charité, et avaient appartient au bien et le bien appartient Il l'amour; en effet, ce que
donné des noms à chaque classe, ct de là leur venait la sagesse, l'homme croit il l'appelle vrai, et ce que l'homlllc aime il l'appelle
N" 2417, 6629, 7259 à 7262. La sagesse et l'intelligence augmen­ bien, N'" 4353,4997,7178,10122,10367. Il suit de là que l'En­
tent immensément dans l'autre vie chez ceux qui ont vécu dans tendement est le récipient de la foi, et que la Volonté est le réci­
le monde la vie de la charité, W' 19111, 5859. Le Seigneur avec le pient de l'amour, N°' 7178, 1. 0122,10367. Et comme l'Entende­
Divin Vrai influe dans la Charité, parce qu'il influe dans la vie ment de l'homme peut recevoir la foi en Dieu, et que sa Volonlé
même de l'homme, N° 2063. L'homme est comme un jardin, lors­ peut recevoir l'amour envers Dieu, ['homme peut par la foi el par
que chez lui la charité et la foi ont été conjointes; mais il est l'amour être conjoint à Dieu, et celui qui peut êtrc conjoint à
comme un désert, lorsqu'elles n'ont pas été conjointes, N° 7626. Dieu par l'amour et par la foi ne peut mourir dans l'éternité,
Autanll'homme s'éloigne de la charité, autant il s'éloigne de la N°' 4525, 6323, 9231,
sagesse, N° 6630. Ceux qui ne sont pas dans la charité saut dans La Volonté de l'homme est l'Être même de sa vie, par'ce qn'elle
l'ignorance SUI' [es Divins Vrais, quoiqu'ils croient être sages, est le réceptacle de l'amOlli' ou du bien, et l'Entendement esl
N°' 21116, 2lt35. La vie angélique consiste à faire les biens de la l'Exister de la vie provenant de l'Être, par'ce qu'il est le récepta­
c:hnl'ilé, qui sont les usages, N" lt54. Les Anges spirituels sont des cle de la foi ou du l'l'ai, N°' 3619, 5002, 9282. Ainsi, la vie de la
forlTles de la charité, N" 553, S.80lt, ltn5. Volonté est la vie principale de l'homme, et la vie de J'Entende­
SUR LA VOLONTÉ ET L'ENTENDElIENT. IIy a dans l'homme deux ment en procède, W' 585, 590, 3619, 7342, 8885, 9282, 10076,
facultés, l'une qui est appelée l'Entendement, "autl'e qui est ap­ 10109, 10HO, de même que la lumière procède du feu ou de la
pelée la Yolonté, N'" 35, 6lt!, 3539, 10122. Ces deux facultés flamme, N°' 6032, 6314. Les choses qui viennent dans l'Enten­
font l'homme même, N'" 10076, 10109, 10HO, 1026lt, 10284. dement et en même temps dans la Volonté sont appropriées à
L'homme est tel que sont ces facultés chez lni, N'" 73lt2, 8885, l'homme, mais non celles qui vicnnent seulement dans l'Enten­
9282, i02G4, 10284. Pal' eites aussI l'homme est distingué des dement, N°' 9009, 9069, 9071, 9129, 9182,9386,9393,10076,
bêtes; et cela, parce que l'Entendement de l'homme peut être 10109, 10110. Celles qui sont reçues pal' la volonté deviennent
élevé pal' le Seigneur et voir les Vrais Divins, et que la Volonté choses de la vie de l'homme, N°' 3161, 9386, 9393. Il suit de là
peut l'êlre pareillement et percevoir les Biens Divins; et ainsi que l'homme est homme d'après la volon lé, et pal' suile d'après
l'homme pal' ses deux facultés qui le constituent pent être con­ l'entendement, N°' 8911., 9069,9071, 10076, 10109, 10HO. Cha­
joint au Seigneur; mais il en est auirement des IJMes, W' 4525, que homme aussi est aimé et estimé des autres selon le bien de
5302, 5iH, G323, 9231. Et comme l'homme est dans celte fa­ sa volonlé et de l'entendement qui en procède, car celui qui veut
culté pal' préférence aux bêtes, il ne peut mourir quant à ses in~ ce qui est bien, et comprend ce qui est bien, est aimé et estimé,
térieurs qui appul'tiennent à son esprit; mais il vit éternelle­ mais celui qui comprend ce qui est bien, et ne veut pas ce qui est
ment,.]';o 5302. bien, est rejeté et méprisé, N'" 8911.,10076. L'homme aussi après
'l'oules choses dans l'univers se rMèrent au Bien et au Vrai, la mort l'este tel qu'cst sa volonté et l'Entendement qui en dérive,
ainsi chez l'homme à la Volon lé et à l'Entendement, W' 803, N'" 9069, 9071, 9386, 10t53. Et alors les choses qui appartien­
1.0122: parce que l'Entendement est le récipient du vl'ai, et la nent à l'Entendement, el non en même temps à la Volonlé, s'é­
vololllé Je réeipient flu bien, N'" 3332, 3623, 5113, 6065, 6125, vanouissent, parce qu'elles ne sont pas dans l'homme, N" 9282.
730:1, 0:300, 9930. Il revient au même de dire le l'l'ai ou de dirc Ou, ce qui revient au même, l'homme après la mort reste tel
la l'ai, car la roi appartient au vrai et le l'l'ai appartient à la foi: ct il qu'est S0l1 amour et la foi qui en dérive, on tel qu'est son bien
!&li DU JUGUlENT DERNIER ND 40. ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. lJ5
et le vrai qui en dérive; et alors les choses qui appartiennent à poînt de se montrer comme vrais, N°' 4677 f., 4741., 5033, 6865,
la foi et non en même temps à l'amour, ou qui appartiennent au 7950.
vrai et non en même temps au bien, s'évanouissent, parce qu'elles
ne sont pas dans l'homme; ainsi, parce qu'elles n'appartiennent
pas il l'homme, ND' 553, 2363, 10153. L'homme peut saisir par GiY
l'entendement cc qu'il ne fait pas d'après la volonté, ou peut 'Toutes les choses qui ont été pt'edites dans l'Apocalypse sont
comprendre ce qu'il ne peut pas vouloil', parce que cela est contre aujourd'hui accomplies.
son aœour, N° 3539. L'homme sait difficilement distinguer entre
penser et vouloir; pourquoi? N° 9995. 40. Personne ne peut savoir ce que signifient et ce qu'enve­
Combien a été perverti l'état de ceux chez qui j'Entendement loppent toutes les chost's qui sont contenues dans l'Apocalypse,
et la Volon lé ne font pas un! N° 9075. Tel est l'état chez les hy­ à moins que de connallre le sens interne ou spirituel de la Pa­
pocl'ites, les fouroes, les flatteurs et les imposteurs, NOl 4327, role, car tout ce qui est dans l'Apocalypse a été écrit du même
3573, 4799, 8250. style que les Prophétiques de l'Ancien Testament, dans lesquels
Toute Volonté du oien, et pal' suite tout Entendement du vrai, chaque mot signifie un spirituel qui ne se monh'e pas dans le sens
procèdent du Seigneur; il n'en est pas de même de l'Entendenlent de la leUre : outl'e cela, les choses qui sont dans l'Apocalypse ne
du vrai séparé d'avec la Volonté du bien,N°'1831,3514,5482,5649, peuvent être expliquées, quant au sens spirituel, que pal' celui
6027,8685,8701,10153. C'est l'Entendement qui est illustré pal' qui sait comment les choses sc sont passées il l'égard de l'Église
le Seigneur, N°' 6222,6608,10659. L'Entendement est illustré jusqu'à sa fin; et cela ne peut être su que dans le Ciel, et c'est là
en tant que l'homme reçoit le l'rai pal' la Volonté, c'est-à-dire, ce qui est contenu dans l'Apocalypse: en effet, dans le sens spi­
en tant qu'il l'eut faire selon le l'rai, N° 3619. La lumière du Ciel rituel de la Parole, il s'agit partout du Monde Spirituel, c'est-à­
est pOli l' l'Entendement comme la lumière du m'>nde pour la dire, de l'état de l'j~glise tant dans les Cieux que dans les TelTesj
vue, N°' 1524, 5114,6608,9128. L'Entendement est tel que sont par là, la Parole est spirituelle et Divine; c'est cet état qui y est
les l'l'ais lI'apl'ès le bien par lesquels il a été formé, N° 10064. exposé dans son ordre: d'après cela, on peut voir que les choses
L'Entendemenl (réel) est celui qui est formé pal' les vrais procé­ qui sont contenues dans l'Apocalypse ne peuvent être e:<pliquées
dant du oien, et non celui qui est formé pal' les faux procédant que pal' celui à qui il a été fait une révélation sur les états suc­
du mal, N° 10675. L'Entendement consiste il voir, d'après les cessifs de l'I~glise dans les Cieux: en' effet, il y a dans les Cieux
choses qui appartiennent Il l'expérience et il la science, les vrais" une Église de même que dans les Terres; dans la suite il en sera
!t>s causes des choses, les enchaînements, et les conséquences erJ" dit quelque chose.
série, N" 6125. Il appartient Il l'Entendement' de voir et de perce­ 41. AUCun homme, tant qu'il vit dans le monde, ne peut voir
\'oir si une chose est l'l'aie avant de la confirmer, et non pas de quelle est l'Église du Seigneur dans les terres, ni, à plus forte
pouvoir connrlller quoi que ce sail, N'" 4741, 7012, 7680, 7950, raison, comment elle se détourne du bien vers le mal pal' laps de
8521, 8780, Voir ct percevoir si ulle chose est vraie, avant de la temps; ct cela, parce que l'homme, lorsqu'il vit dans le monde,
confirmer, est donné seulement il ceux qui sont affectés du vrai est dans les externes, et ne voit que les choses qui se présentent
]JOUI' le l'l'ai, ainsi il ceux qui sont dans la lumière spirituelle, devant son homme naturel; mais quelle est l'Eglise quant aux

l
1
N" 8521. Ln lumière de la confil'lnalion estulle lumière naturelle~
qui pent e:<ister aussi chez les méchants, J'i" 8780. Tuus les dog­
lIles, même ceux qui sont faux, peuYCnl être confil'més, jusqu'alf.
spirituels qui sont ses internes, cela ne se fait pas voir dans le
monde, mais apparalt dans le Ciel comme dans la clarté du jour,
puisque les Anges sont dans la pensée spirituelle, et aussi dans

46 DU JUGEMENT DEIINIER N"41. N° 42. l:T DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 47


la yue spirituelle, et par suile ne voient que les spirituels; el de avec les Anges et de converser spil'ituellemen 1 avec eux, voilà
plus, lous les hommes qui sonl nés dans le monde depuis le com­ pourqnoi, afin que les choses qui y sont écrites ne soient pas ca­
mencement de la créalion sont là ensemble, comme il a été chées pOUl' les hommes, et que pal' la suite elles ne soient pas
montré ci-dessus, et tous y onl aussi élé distingués en socié­ abandonnées faute d'êlre comprises, celles qui y sont contenues
lés selon les biens de l'amour el de la foi; voir dans le l'l'ailé DU m'ont été découverles; COlllme elles sont en grand nombre, elles
CIEL ET DE L'ENFER, N°' 4'1 à 50; de là vient que l'élal de l'Eglise ne peuvenl pas être décrites dans cet Opuscule, c'est pourquoi je
et aussi ses progressions se présenlent clairement dans le Ciel vais expliquel' loul ce Livre depuis le commencement jusqu'à la
devanlles Anges. Puis donc que l'étal de l'Église quant à l'amour fin, el dévoiler les arcanes qui y sont intérieurement: Celle Ex­
el à la foi est décrit dans l'Apocalypse dans son sens spirituel, plication sera rendue publique dans deux ans; et en même temps
c'esl pour cela que pe:'sonne ne peul savoir ce qu'enveloppent en j'y expliquerai quelques passages qui sont dans Daniel, lesquels
série toutes les choses qui y sont, excepté celui à qui il en a été sont restés cachés jusqu'à présent, parce qu'on n'a poinl connu
fait du Ciel une révélation, et à qui en même temps il a été donné Je sens spirituel.
de connaître le sens interne ou spirituel de la Parole. Ce que je 43. Celui qui ne connalt pas le sens interne ou spirituel ne peut
peux affirmer, c'est que toul, jusqu'au moindre mot, y contient nullement deviner ce qui est enlendu dans l'Apocalypse par le
en soi un sens spirituel, et que dans ce sens toules les clloses de Dragon, et par le combal de Michel et de ses Anges contre
l'Église quant à son étal spirituel, depuis le commencemenl jus­ lui; pal' la queue avec laquelle le Dragon entra\na du ciel la
qu'à la fin, y ont été pleinement décrites: el comme chaque mot troisième partie des étoiles; par la Femme qui enfanta un fils
y signifie un spirituel, il en résulte qu'aucun mot ne peul man­ mâle, lequel fuI enlevé l'ers Dieu, el par celle femme poursuivie
quer, sans que la série des choses dans le sens interne n'en souf­ pal' le Dragon; pal' la Bête montant de la mer, et pal' la Bête mon­
fre un changement; c'est pour cela qU'à la fin de ce Livre il est tanl de la tene, ayanl l'nne et l'autre tanl de cornes; par la Pro­
dil : «( Si quelqu'un ôte des pm'oles du Livre de cette pl'ophé­ stituée avec laqnelle les nois de la terre se sonl livrés à la scorta.­
tie, Dieu ôtem sa paN du Livre de vie ct de la Ville sainte, et lion; pal' la Ilésurrection première el la nésurreclion seconde, et
des choses éC1'ite,~ dans ce Livre. )) - XXII, 19, - II en esl de
même des Livres de la Parole de l'Ancien Testamenl; dans ceux­
.. pal' les mille ans; pal' l'ttang de soufre el de feu, dans lequel le
dragon, la bêle el le faux prophèle fnrent jetés; pal' le Cheval
là aussi chaque chose el chaque mot contient un sens interne ou Diane; pal' le premier Ciel et la première TelTe qui ont passé; pal'
spirituel; c'esl pourquoi aucun mot ne peut pas non plus en êlre le nOGveau Ciel et la nouvelle Terre qui en pl'irentla place; pal'
ôlé; de là vient que, d'après la Divine Providence du Seigneur, la Mei· qni n'était plus; par la Cité, la nouvelle Jérusalem descen­
ces Livres ont été conservés entiers jusqu'à un iota, depuis le dant du Ciel; par ses mesures, sa llllll<lille, ses portes, ct sOn
temps qu'ils ont été écrits, par le soin de plusieurs hommes qui y fondement de pierres précieuses; par .les divers nOlllhres; et pal'
ont compté jusqu'aux pluS petils signes i cela a élé pourvu par le les autres choses, qui sont Ioules de profonds arcanes pour ceux
Seigneur, il cause de la sainteté qui est là dans chaque iota, dans qui ne connaissenlrien dll sens spirituel de la Parole. Mais Ioules
chaque lettre, dans chaque mot el dans chaque chose. ces choses seront vues dévoilées dans l'Explication promise SUI'
42. Comme dans l'Apocalypse il y a pareillement un sens in­ ce Livre.
lerne ou spirituel dans chaque mot, et comme ce sens contienlles 4/J. Il fant dire d'avance que toutes les c.I:oses qui y sont con­
arcanes de l'étal de l'Église dans les cieux et dans les lenes, et tenues dans le sens céleste sont mainlenant 'lccomplies : Je l'ais
que ces arcanes ne peuvent êtl'e révélés qU'à c·elui qui connall ce dans cet Opuscule présenter qnelqnes généralilés sni' le Jugement
sens, el à qui en m~me temps il a élé donné d'être en société Dernier; SUI' la Bahylonie détruite; sI1\' le lll'cmier cirl ct la pre­
1 \

48 DU JOGEMENT DERNIER N" 44. N" 45. Er DE LA BAnYLONIE DÉTRUITE. 4\)


mière 'l'erre qui ont passé; sur le nouveau Ciel el la nouvelle dans les premiers jours de l'Année précédente 1757, el à la fin de
Terre, et sur la nouvelle Jérusalem; et cela, afin qu'on sache que cette même Année il a été pleinement accompli.
toules ces choses sont maintenant accomplies; mais les particula­ 46. Mais il faut qu'on sache que le Jugement Dernier a été fait
rités ne peuvent être données que lorsque chaque chose sera sur ceux qui ont vécu depuis le temps du Seigneul' jusqu'à ce
expliquée selon la description qui en est faite dans le Livre de la jour, et non sur ceux qui ont vécu auparavant: en efTet, sur celle
Révélation. Terre le Jugemen l Dernier avait eu lieu précédemment deux fois;
l'un de ces jugements est décrit dans la Parole par le Déluge;
CiiJ l'autre, fait par le Seigneur Lui-Même quand il était dans le
monde, est même entendu par les paroles du Seigneur: «( Main­
Le Jugement Dernier a été fait. tenant, Jugement il y a pour ce Monde; maintenant le prince
de ce monde est jeté aehors. » - Jean, xrr. 31; - et ailleurs:
45. Ci-dessus, dans un Article spécial, il a été montré que le « De ces choses je vous ai parlé, afin qu'en JI10i paix VOliS
Jugement Dernier se fait, non dans les terres, mais dans le :\londe ayez; ayez con/Lance; Moi, j'ai vaincu le monde. Il-Jean, XVI.
spirituel, où depuis le commencement de la création tous sont 33. - Et aussi pal' ces paroles dans Ésaie : ( Qui (est) celui-ci
ensemble; et puisqu'il en est ainsi, aucun homme ne peut avoir qui vient d'Édom, s'avançant dans la multitude de sa {Ol'ce,
connaissance de l'époque où le Jugement Dernier a été fail; cha­ grand pOUT' sauver? Au pressoiJ' j'ai {allié Seul, c'est pow'­
cun, en efTel, l'aLlent! dans les terres, et en même temps le quoi je les ai (aillés dans ma colère; lle là a été l'épandue
changement de toules choses dans le Ciel, qui est devant les leur victoi1'e sw' mes vêtements; car le jour de la vengeance
yeux, el dans les Terres, et là avec le Genre humain: afin donc était dans mon Cœltl', et l'année de mes rachetés était venue;
que l'homme de l'f:glise ne vive pas par ignorance dans une telle c'est pOIll'quoi il est devenu POW' eux un Sauvew'. » - LXIII.
foi, el que ceux qui portent leurs pensées sm le Jugement Dernier 1 il 8 : - el ailleurs en plusieurs endroits. Si précédemment il y
ne l'alleudeut pas perpétuellement, d'où résulterait enfin la perle a eu Jugemen t Dernier deux fois SUI' celle Tene, c'est parce que
de la foi aux choses qui en ont été dites dans le sens de la leLLre tout Jugement est fait à la fin d'une Église, comme il a élé mon­
de la Parole, et afin que par là plusieurs ne s'éloignen t pas de la tré ci-dessus dans un Article spécial, et que sur celle Terre il y
foi à la Parole, il m'a été donné de voir de mes yeux que le Juge­ avait déjà eu .deux Églises, la Première avant le Déluge, et la Se­
ment Dernier vient d'être fait, et que les méchants ont élé jetés conde après le Déluge; l'Église arant le Déluge est décrile dans
dans les Enfers, et les bons élevés dans le Ciel, qu'ainsi toutes les Prèmiers Chapitres de la Genèse par la nouvelle Création du
choses ont été remises dans l'ol'drC', et que pal' là l't~quililJre spi­ Ciel et de la Terre, et par le Paradis; et sa fin, pm' l'action de
rituel qui existe entre le bien et le mal, ou enlre le Ciel et l'Enl'er, manger de l'A rbre de la science, et ensuile en délail; el son Ju­
a été rétabli. II m'a été donné de voir, de.puis le commencement gement Dernier est décrit par le Déluge; et tout cela, selon le
jusqu'à la fin, comment le Jugement Dernier a (Lé fail, puis aussi style de la Parole, par de pures correspondances; dans le seus
comment la BalJylonie a été détruite~ comment ceux qui ont été interne ou spirituel par la Création du Ciel ct de la Tene il es
entendus par le Dragon ont été jelés dans l'abîme, puis encore, entendu l'instauration d'une nonvelle Église; voiJ' ci-dessus dans
comment a été formé le nouveau Ciel, el a élé instaurée dans les le premier ArLicle; par le Paradis dans tden, la sagesse cé10sle
Cieux la nouvelle ]::glise qui esl entendue par la Nouvelle Jérusa­ de celle Église; par l'Arbre de la science, le scientifiqlle qui dé-·
lem. Il m'a été donné de voir de mes yeux toutes ces choses, afin truisil celtel::glise ; la même chose là pal' le serpent; etr:;ar le
que je puisse les attester. Ce Jugement Derniel' a été commencé [)éluge il est enten(~n le Jugement Dentier sur ceux qui al'aient
5.
50 DU JUGEMENT DIlRNIER N° lt6. N" 48. ET DE LA BABYLONIE DÈTIlUIH. 5t
élé de celle tglise. La Seconde Église, qui exisla apl'ès le Déluge, les Peuples, sur lesquels il y a eu Jugement dans le Monde spiri­
esl décrite aussi dans quelques passages de la Parole; par exemple, tuel, 001 élé vues comme il suit: Dans le milieu apparureotl'as­
- Deutér. XXXII. 7 à 14, - et ailleurs; celle tglise s'élendit semblés lous ceux qui sont appelés Réformés, et distingués là
beancoup dans le Monde Asiatique, et fut continuée chez les des­ aussi selon leUl's Patries; les Allemaods vers le Septentrion, les
cendanls de Jacob; sa fin arriva quand le Seigneur vint dans le Suédois vers l'Occident, les Danois dans l'Occident, les 1I011andais
monde; alors le Jngement Dernier fuI fait par Lui sur tous depuis vers l'Orient et le Midi, les Anglais dans le milieu. AuloUl' de toul
la premiere inslauration de cette Eglise, el en mème lemps snI' ce Milieu, où étaient tous les Réformés, apparurent rassemblés
ceux qui élaient l'eslés de la première Église: le seigneur esl ceux qui étaient de la neligiol1 Catholique-Romaine, la plus grande
venu dans le Monde afin de remellre dans l'ol'dre toules choses partie daus la Plage occidentale, quelques-uns dans la l'Iage mé­
dans les Cieux, cl par les Cieux dans les Terres, et en mème ridionale. Au-delà d'eux étaient les Mahométans, distingués aussi
temps afin de faire Divin son Humain; si cela n'eût pas élé fait, selon leurs Patries, tous alors apparurent dans l'Occident près du
personne n'aurait pu être sauvé. Qn'il y ait en sur celte Terre Midi. Au-delà des Mahométans avaient été rassemblées en gl'and
deux Églises avanll'avénement du Seigneur, cela a élé monlré en nombre les Nations (Gentes), qui ainsi constituaient l'eneeinle
divers endroils dans les AnCANES CÉLSSTES; t'ai,' à la fin de cet même; au-delà d'elles il apparut comme une l'Iler qui formait la
Article ce qui en a élé recueilli (l bis) : el que le Seigneur soit venu limite. Ces ordinations des Nations (Nationes), selon l~s Plages,
dans le ~Jonde pour remellre toules choses en ordre dans les étaient conformes à la commune faculté de chacune de recc\'oÎl'
Cieux el pal' les Cieux dans les Terrcs, et aussi pOUl' faire Divin son les Divins Vrais; c'est pourquoi, dans le Monde spirituel, chacun
lJumain, on le voit (m). La Troisième Église sur celle Terre esl est connu par la Plage et par le lieu de la plage où il habile, el
l'tglise Chl'étiennc; le Jugemenl Dcrnier, dont il csl maintenanl est aussi connu dans une Société avec plusieurs par sa demeure
queslion, a élé fail sur celle ~:glisc, el en mêmc lemps sur lous respectivement aux plages; voi" SUl' ce sujel, dans le Traité DU
ceux qui depuis le temps du Seigneur onl été dans le Premier Ciel. CU:L ET DE L'ENFER, les N°' 148, 149. Il en al'l'ive de même quand
47. La Inanière donl ce Jugemen 1 Dernier a été fait ne peut on va d'un lieu dans un autre, alors toute marche vers Jes plages
pas êlre décri le avec délail dans cct Opuscule, pal'ce qu'il y a un se fait selon les états successifs des pensées d'après les lllTeclions
lrès-grand nombre de choses à exposer, mais ellcs seronl décrites qui appartiennent à la vie propre : c'est selon ses alTeclions que
dans l'Explication SUI' l'Apocalypse: En elTel, le Jngement a élé fait ceux dont il va être parlé furent conduiLs vers leurs places. En un
non-seulemenl sur lous cenx qui élaienl de l'tglise Chrétienne, mot, dans le Monde spil'Huel, les chemins qne chacun suit sont
mais même sur tous ceux qui sonl appelés Maholllélans, et aussi les déterminations actuelles des pensées du menlal; c'esl de là
SUI' Ioules les Nations qni sonl SUI' ce Globe; et il fut fait dans cel que les Chemins, les Marches el autres choses semblables, signi­
ordre: D'abord SUI' ceux qui étaient de la Religion Calholique­ fient dans le sens spirituel, dans la Parole, les déterminations et
Romaine, ensuite sur les Mahomélans, puis sur les Nations, et les progressions de la vie spirituelle.
enfin sur les Réformés. Il sera parlé du Jugemenl sllr cellx qui h9. Les quatre Plages, dans la Parole, sont appp.lées quatre
élaient de la I\eligion Calholique-Rorva(ne, dans l'Article suivanl Venls, et le rassemblement des esprits des quatre plages est ap­
sur la Babylonie délruite; du Jugement sur les Réformés, dans pelé rassemblement des quatre Vents, comme dans Matthieu, où
l'Article SUI' Je premier Ciel qlli avait passé j quanl au Jugement il s'agit du Jugement Dernier: « Il enven'a ses Anges, et ils
snI' les Mahomélans el sur les Nations (Gentes), il en sera dit l'asssembleront ses élus des quatre Vents, depuis une extrémité
quelque chose dans cel Arlicle-ci. des Cieux jusqu'à leur extrémité. ') - XXIV. 31. - El ailleurs:
48. tes Ordinations de loutes les iXalions (Gentes) et de tous « Et scrout rassemblées devant le Fils de l'/tomme toutes· les
52 DU JUGEMENT DERNIER N°49. N° 50. ET DE LA llABïLO~IJl DÉmura:, r."
;)0

Nations, et il les séparera les unes d'avec les autres, comme leurs, cherchent d'al>ord Mahomet, mais lui ne se muntre point;
un Berger sépare les Brebis cl'avec les Boucs; et il mellra les toutefois, à sa place deux autres se présenlenl, qui se disent Ma­
brebis à, sa droite et les boucs à, sa gauche. ') - XXV. 32, 33; ­ homet; ceux-ci onl obtenu une demeure dans le Milieu SOIIS le
cela signifie que le Seigneur séparera ceux qui son t dans les vrais Ciel Chrétien, vers la gauche là; la raison pour laquelle ces deux
et en même temps dans le bien d'avec ceux qui sont dans les sont à la place de Mahomet, c'est que tous, de quelque Religion
vrais et non dans le bien, car dans le sens spil'ituel de la Parole qu'ils soient, sont d'abord conduils après la mort vers ceux aux­
par la droite est signifié le bien, et par la gauche le vrai, pareil­ quels ils ont rendu un culte dans le Monde, car à chacun esl
lement par les brebis et par les boucs; sur les autres le Jugement attachée sa religion; mais lorsqu'ils perçoivent que ceux-là ne
n'a point été fait; car les méchants qui n'avaient été dans aucun peuvent leur être d'aucun secours, ils s'éloignent d'eux; en effel"
\Tai étaient depuis longtemps dans les enfers, parce que là sont nul ne peut être délourné de sa religiosité, à moins que d'al>ord,
jelés après la mort, ainsi avant le Jugement, tous les méchants il n'y soit remis. Où est ?llahomet lui-même, el quel il est, puis
qui de cœur nient le Divin et de foi rejeltent les vrais de 1'1::glise. aussi, d'où sont ces deux qui tiennent la place de Mahomet, c'est
Par ceux qui avaient été dans les Vrais et non dans le bien exis­ ce qui sera dit dans le Livre où l'Apocalypse sera expliquée.
tait le précédent Ciel q'.li a passé; et de ceux qui sont dans les 51. Le Jugement SUI' les Nations fnt fail presque de la même
Vrais et en même temps .dans le bien a été formé le nouveau manière que le Jugement sur les Mahométans, mais elles ne fu­
Ciel. rent pas conduites de la même manière pal' un circllit, seulement
50. Quant au Jugement SUI' les Mahométans et les Nations elles furent menées par quelque peu de chemin dans l'Occident,
dont il doit être parlé dans cet Article, il fut fait de la manière où les méchants furent séparés d'a\'ec les bons; les méchants fu­
suivante: De leurs places où ils avaient été rasseml>lés, à savoir, rent jetés là dans deux grands gouffres, qui se dirigeaient obli­
dans l'Occident près du Midi, les }Iahométans furent conduits quement dans le profond; mais les bons furent conduits au-dessus
par un chemin autour des Chrétiens, de l'Occident par le Septen­ du Milieu où sont les Chrétiens, vers une conlrée dans la Plage
trion vers l'Orient jusqu'aux confins où est le Midi; et dans le Orientale où élaient les i\lahométans, el ils obtinrent des habita­
chemin les méchantE furent séparés d'avec les bons; les mér.hants tions derrière eux, et au-delà vers une grande élendue dans la
fUl'elit jetés dans des marais et des étangs; un grand nombre l'Iage méridionale. Mais ceux d'entre les Gentils qui dans le Monde
ilussi fut dispersé dans un désert qui était au-delà; mais les bons ont adoré un Dieu sous une forme Humaine, et ont mené la vie
fl1rent conduits par l'Orient vers une contrée d'une grande éten­ de la charité selon leur Religiosité, sonl conjoinls aux Chrétiens
ilue près du ~Jidi, et là il leur fut donné des habitations: ceux dans le Ciel, car mieux que les autreli ils reconnaissenl et adorent
qui y furent conduits étaient ceux qui, dans le monde, avaient Je Seigneur: les plus intelligents d'enlre eux sonl de l'Afrique. 11
reconnu le Seigneur pour très-grand Prophète et pour Fils de fut vu une si gl'ilnde multilude de Nations et de Mahométans
Dieu, lJtl'avaient cru envoyé pal' le Père pour instruire le Genre qu'elle ne pouvait être comptée que par myl'iades, Le Jugement
humain, et qui en même temps avaient mené une vie morale spi­ sur uue si grande ~Iultitude fut fait en quelques jours; car cha­
rituelle selon leur religiosité. La phlp,~rt de ceux-ci, quand ils ont cun, dès qu'il est mis dans son amour et dans sa foi, est aussHôt
été insll'uits, l'eçoiventla foi au Seigneùr, et reconnaissent qu'II reconnu lei qu'il esl, et il est porté vers ses seml>lables.
est un avec le Père: illeur est même donné communication avec 52. D'après ces explications, on l'ailla vérité de la prédiction
le Ciel Chrétien par un influx procédant du Seigneur, mais ils ne du Seigneur SUl' le Jugement Dernier : " Alol's ils viendront
sont pas mêlés, parce que la Religion fait séparation. Tous ceux d'Ol'ienl et d'Occident, et du Septenl7'ion et du lIfidi, et ils se­
de celle Heligion, dès qu'ils viennent dans l'autre vie parmi les l'ont il table dans le Royaume de Dieu. » - Luc, XIfJ. 29. Jir
5*.
54 DU JUGE~IF.NT DERNIER N° 53. )';T DE LA BABYLONIE DiTRUl'IE. 55
D'~près les AncANEs CÉLESTES. (1 bis). La Première et Très-Ancienne de la croix a été la dernière Tentation ct la complète Victoire par 1arluelle il
Église sur cette Terre a été celle qui est décrite dans les Premiers Chapitres s'est gloriUé, c'est-à-dire, p~r laquelle il a fait Divin son Humain et a subju­
de la Genèse, et elle a été l'Église Céleste, la principale de toutes, N°' 607, gué les enfers, NOl 2776, 10655, 10659, 10829. Le Seigneur n'a pas pu être
895,920,1121,1122,1123,1124, 2896,4493,8891,9942,10545. tenté quant au Divin même, N°' 2795,2803,2813,2814. C'est pour cela
Qu~ls sont dans le Ciel ceux qui ont été de cette Église, W' 1114 â 1125. Ils l(u'il a pris d'une mère un Humain, dans lel(Uel il a admis les tentations,
y sont dans la plus gr~nde lumière, N° 1117. Il Ya cu, après le déluge, diffé­ N°'UI4. UH, 1573,5041,5157,1193,9315.11 adlassé tout l'hérédi­
rentes Églises qui, d'un même mut, sont appelées l'Église Ancienne, N°'1125, taire provenar.t d'une mère, et dépouillé l'humain qu'il tenait d'elle, au point
1126,1127,1327, 10355. Sur combien de Royaumes de l'Asie s'est étendue qu'enfin ilu'était pas son fils, et il a revêtu l'Humain Divin, N°' 2159, 257~,
l'Ancienne Église même, W' 1238, 2385. Quels ont été les hommes de l'An­ 2649,3036,10829. Par la subjugation des Enfel's, et par la glorification de
cienne Église, N" 609, 895. L'Église Ancienne a été ulle Église Représenta­ son Humain Je Seigneur a sauvé les 1I0mmes, N°' ~t80, 10019, 10t52,
tive, N°' 519, 52'1, 2896. Quelle ét~itl'Anciellne Église quand elle a comJ 10655,10659,10828.
mencé à décliner, N° 1128. Différence entre l'Église Tl'ès-Ancienne et l'Église
Ancienne, W' 597, 607, 640, 641, 765, 784, 895, 4493. De l'Église com­
mencée par Élier, laquelle a été appelée Église Hébraïque, N°'1238, 1241,
(Ji)
1343,4516,4517. Différence entre l'Église Ancienne et l'Église Hébraïque,
N" 1343, 4874. De l'Église instituée chez les descendants de Jacob ou Fils De la Dabylonie, et de sa Destruclion.
d'Israël, N"' 4281,4288,4316,4500,4899,4912,6304,7048,9320,10396,
10526,10531,10698. Les statuts, les jugements, les lois, qui ont été 53. Qne Ioules les choses qui ont été prédites dans l'Apoca­
commandés chez les fils d'Israël, ont été en partie semblables à ceux qui exis­ lypse soient aujourd'hui accomplies, on le voit ci-dessus, N"' ~O à
taient dans l'Église Ancienne, N° 4449. De quelle manière les rites représen­ 44; et que le Jugement Dernier ait déjà été fait, on le voit dans
tatifs de l'Église instituée chez les fils d'Israël différaient des rites représenta­ l'Article précédent, où il a aussi été montré comment le Jugement
tifs de l'Église Anciellne, NO. 4288,10149. Dans la Très-Ancienne r.:glise la a été fait sur les Mahométans et sur les Gentils; ici, maintenant,
Révélation vint immédiatement du Ciel; dans l'Ancienne Église, par les cor­ il sera dit comment il a été fait Slll' les Catholiques-Romains, les­
respolldances; dans j'Église chez les fils d'Israël, dc vive voix; et dans l'Église quels sont ceux qui sont entendus par la Babylonie, dont il est
Chrétienne, par la Parole, N° 10355. Le Seigneur a été le Dieu de la Très­ souvent parlé dans l'Apocalypse, et dont la destruction est spécia­
Ancienne Église, et aussi de l'Ancienne Église, et il ét~it appelé Jéhovah, lement décrite dans le Chapitre XVIII, où on lit : l( Un Ange c7'Ïa
N°' 1343, 3448. avec force d'une voix grande: Elle est tombée! eLLc est tombée.!
(111). Le Seigneur a remis toutes choses en ordre dans les Cieux et dans
les Enfers, quand il était dans le monde, N°' 4075, 4286, 9937. Alors
Babylone: et elle est devenue demeul'e de démons, et pdson de
le Seigneur a délivré des Antédiluviens le Monde spirituel, N" 1266. Quels tout esprit immonde, et prison de tout oiseau immonde et exé­
étaient ces Antédiluviens, W' 310, 311, 5GO, 562, 563, 570, 581, cl'able. Il - Vers. 2. - Mais avant de rapporter comment celle
586, 607, 660, 805, 808, 103.i, 1120, 1265 il '1272. Le Seigneur par destruction a élé faite, il sera dit: l, Ce qui est entendu par la
les Tentations et par les Victoires a subjugué les Ellfers et remis toutes Babylonie, et quelle elle est. Il. Quels sont dans l'autre vie ceux
clloses dans l'ordre, et en même temps il a'glorifié son Humain, N°' 4-287, qui sont de'la Babylonie. III. Où ont été jusqu'à présentleul's
9937. Le Seigneur a fait cela d'après Lui-Même ou d'après la propre Habilalions. IV. Pourquoi ils y onl été tolérés jusqu'au jour du
puiS&1nce, N'" 1692,9937. Le Seigneur a combattu Seul, N° 8273. Le Jugement Dernier. V, Comment ils ont élé détruits, et comment
Seigneur par l~ est devenu Seul la Justice et le Mérite, NOl 1813,2025, leurs Habitalions sont devenues un Désert VI. Ceux d'entre eux
2026, :!021, 9715, 9809, 10019. Le Seigueur a uni ainsi son Humain il son qui élaient dans l'aŒeclion du vrai d'après le bien ont été conser­
Divin, N°' 1725, '1729, 173~,1737, 33'18, 3381, 3382,4286. La Passion vés. VII. De l'êta 1 de ceux qui, depuis ce jugement, étant de la
nabylonie, vicI!nent de la tcne.

111
1
56 DU JUGEMENT DERNIER N° 54. N° 511. ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 57
54. J. Ce qui est entendu par la Babylonie, et quelle elle est. les côtés du septentrion; je deviendmi semblable au 'l'1'ès­
Par la Babylonie sont entendus tous ceux qui veulent dominer au fIaut. Cependant vers l'Enfel' tu as éte pl'éci1JiU, vers les c6tés
moyen de la Religiosité; dominer au moyen de la.Religiosité, c'est de la fosse. Je retrancherai à BABYLONE, nom et 1'este, et je la
dominer sur les âmes des hommes, ainsi sur leur vie spirituelle l'édui1'ai en heritage du canm'd. 1) - XIV. 4, 5, 12, 13, 14, 15,
elle-même, et pour moyens se sel'vÎl' des Divins qui sont dans la 22, 23 : - et ailleul's, dans le Même: (1 Le Lion dit: Elle est
Religiosité: tous ceux qui ont pour fin la Domination, et pOUl' tombée! elle est lombée! Babylone, et loutes les images taillées
moyens la Religion sont en général la Babylonie. S'ils sont appelés de ses dieux ont été renversées. » - XXI. 9 : - et, en outre,
la Babylonie, c'est parce qu'une telle domination a commencé dans dans le Même, Chap. XLVH. 1. à 15. XLVIII. 111 à 20; et dans
les temps anciens, mais elle a été détruite dans son principe j Jérémie, Chap. L. i, 2, 3. - D'après ces passages, on voit main­
son commencement est décri! par une Ville el par une Tour, dont tenant ce que c'est que la Babylonie. Il faut qu'on sache que l'É­
le sommet devait être dans le Ciel; et sa destruction, par la con­ glise devient Babylonie, quand cessent la Charité et la Foi, et
fusion des lèvres, d'où vient son nom de BABEL. - Gen. XI. f. à qU'à leur place commence à régner l'Amour de soi; car cet Amour
9; - ce qui est entendu par chacune de c'es choses dans le sens s'élance avec impétuosité, autant que le frein lui est lâché, ainsi
interne ou spirituel de la Parole, on le voit expliqué dans les non-seulement pour dominer sur tous ceux que sur terre il peut
ARCANES CÉLESTES, N" 1.283 à 1328. Qu'une telle Domination ait subjuguer, mais aussi pour dominer sul' le Ciel, et même alors
aussi été entreprise et établie dans Babel, on le voit dans Daniel, il ne se repose point, il monte jusqu'au trône de Dieu, et il en
où il est dit de Nébuchadnessar, qu'il érigea une Statue que tous transfère en soi le Divin pouvoir. Que cela soit arrivé aussi avant
devaien t adorer, - III. 1. jusqu'à la fin. - Et cela est aussi en­ l'avénement du Seigneur, on le voit par les passages de la Pa­
tendu en ce que Belschassar but, avec ses courtisans, dans les role rappol'tés ci-dessus. Mais cette Babylonie fut détruite par le
vases d'or et d'argent que Nébuchadnessar avail emportés du Tem­ Seigneur, quand il était dans le monde, tant par cela qu'ils de­
ple de Jérusalem, et adora en même temps des dieux d'QI', d'argent, vinrent entièrement idolâtres, que par le Jugement Dernier fait
d'airain et de fer; c'est pourquoi il fut éCl'it sur la muraille: « 11 alors sur eux dans le Monde spirituel; cela est entendu par ces
a compté, il a pesé, il a dissipe,. n et le Roi lui-même fut tué Prophétiques, que Lucifer, qu i là est la Babylonie, a été précipité
dans celle nuit-là, - V. 1. à 31 : - par les vases d'or et d'argent dans l'enfer, et que Babylone est tombée; et aussi par l'écriture
du Temple de Jérusalem sont signifiés les biens et leS rrais de sur la muraille, et par la mort de Belschassar; puis encore par la
l'Église; par boire dans ces vases et adorer en Inême temps des Pierre délachée du Rochel', laquelle détruisit la statue que Nébu­
dieux d'or, d'argent, d'airain et de fel', il est signifié la profanation j chadnessal' avait vue en songe.
par l'écriture sur la muraille, et par la mort du roi, il est signifié 55. Mais la Babylonie, dont il s'agit dans l'Apocalyp!'e, est la
la visite et la destruction annoncées à ceux qui se sont servis des Babylonie d'aujoul'd'hui, qui a commencé après l'avénement du
Divins biens'et des Divins vrais pour moyens. Quels sont ceux qui Seigneur; qu'elle soit chez les Catholiques-Romains, cela est no­
sont appelés la Babylonie, cela est décri! aussi çà et là dans les taire: cette Babylonie est bien plus pernicieuse et bien plus abo­
Prophètes; par exemple, dans Ésaïe: « Prononce cette pm'abole minable que celle qui existait avant l'avénement du Seigneur,
sur le Roi de BABYLONE: JetlOvah a b,'isé le baton des impies, parce qu'elle pl'ofaneles biens et les vrais intérieurs de l'Église,
le sceptre de ceux qui dominent,. tu es tombé du Ciel, Lucife,'; que le Seigneur a révélés nu monde quand il s'est révélé Lui­
tu as eU abattu jusqu'à tel Te ,. toi, tu uvais dit dans ton cœur: Même. A quel degré elle est pernicieuse et intérieurement abo­
Aux cieux je monterai, au-dessus des étoiles de Dieuj'élèveI'ai minable, c'est ce qu'on peut voir en somme d'après les points
mon trône, et je m'assiérai en la montagne de convention, SUI' suivants: Ils reconnaissent et adoren t le seigneur sans lui laisser
58 DO JOGUIENT DERNIER N° 55. N° 55. ET DII LA BABYLONIE OiTRVlTE. 59
aucun pouvoir de sauver; ils séparent entièrement son Divin de cependant il n'y a de eulle Divin externe ql1'autant qu'il y a un
son Humain, el ils lransfèrenl en eux-mêmes son Divin pouvoir culle Divin inlerne, car de celui-ci procède celui-là. Outre cela,
qui a élé à son Humain (n); car ils remettent les péchés, ils en­ ils portent aussi il des idolâlries de plusieurs genres, ils font et
"oient dans le ciel, ils précipitent dans l'enfer, ils sauvent qui ils Illulliplient des saints, dont ils voient et tolèrent les adorations,
veulent, ils vendent le salut, ainsi ils s'arrogent des choses qui et aussi les prières qui leur sont adressées presque comme à des
appartiennenl au Divin pouvoir seul; cl comme ils exercent ce dieux; ils exposenl leurs idoles de tout côlé; ils vantent leurs
pouvoir, il s'ensuil qu'ils se font dieux, chacun en son lieu pal' nombreux miracles; ils les donnent pour patrons aux villes, aux
transmission depuis leur Chef supl'ême, qu'ils appellent Vicaire lemples et aux monastères; ils présentent comme saints les os ti­
du Christ, jusqu'aux derniers d'en Ire eux; ainsi, ils se regardenl rés de leurs tombeaux, os qui sont cependanl ce qu'il ya de plus
comme le seigneur, et ils L'adorent, non li cause de Lui, mais li vil, détOUl'l1ant ainsi les mentais de tous du culte de Dieu pour les
cause d'eux-mêmes, Non-seulement ils adultèrent et falsifienl la porter au culte des hommes; de plus, ils veillent avec beaucoup
Parole, mais même ils l'Oient au peuple, afin qu'il n'en Ire dans d'adresse à ce que personne ne passe de celte obscurilé à la lu­
aucune lumière du vrai; el cela ne suffil pas, ils l'anéantissent mière, el du culle idolâtrique au culte Divin; car ils multiplient
même, en reconnaissant dans les décrets venant de Rome un Di­ les monastères, d'où ils tirent des espions et des surveillants
vin au-dessus du Divin qui est dans la Parole; ainsi, ils ferment qu'ils placent partout; les confessions du CŒlll', qui sont aussi cel­
à lous le chemin du Ciel, car le chemin ùu Ciel eslla reconnais­ les des pensées el des intenlions, ils les arrachenl, el si on ne les
sance du Seigneur, la foi el ('amour anvers Lui, et c'est la Pa­ fait pas, ils elTraient en menaçant du feu infernal et de lourments
role qui enseigne le chemin; de là, sans le Seigneur, la Parole dans un Purgatoire; et ils renfermenl dans les prisons horribles
étant le moyen, il n'y a pas de salut: ils fonllous leurs elTorls pour de l'Inquisilion ceux qui osent parler' contre le lrône Papal et
que la lumière du ciel, qui procède du Divin Vrai, soit éteinte, con Ire leur dominalion. Tout cela, dans le seul but de posséder le
et qU'à sa place il y ait l'ignorance, qui leur est d'autant plus monde et ses trésors, de vivre il leur aise, d'être les plus grands,
agréable qu'elle est plus grossière: ils éteignent la lumière du ciel, et de voir esclaves les autres: mais une lelle domination n'est
en interdisant la lecture de la Parole et la lecture des livres qui pas la dominalion du Ciel sur l'Enfer, c'est celle de l'Enfe l' sm' le
contiennent les doctrines tirées de la Parole, instituant le culte Ciel; car autant l'amour de dominer prend de force chez l'hom­
par des lIlesses dans un idiome non compris pal' les simples, et me, surtout chez l'homme de l'Église, autant règne l'enfer; que
dans lesquelles il n'y a pas le vrai Divin; et, en outre, ils J'emplis­ cet amour règne dans l'eufel' et fasse l'enfer, on le voil dans le
sent leur i\londe (Orbem suum) de faux, lesquels sont les ténèbres Traité DU CHa, ET DE L'ENFER, [';n. 55:1. à 565, D'après cela, on
mêmes qui repoussent et dissipent la lumière; ils persuadent peut voir que là il Ya, non pas Église, mais Babylonie; car l'Église
aussi que le vulgaire a la vie dans leur foi, ainsi dans la foi d'un est où le Seigneur Lui-Même est adoré el où la Parole est lue.
auIre et non dans la sienne. De plus, ils placent loul culte dans 56, Il. Quels sont dans l'alttl'e vie ceux qui sont de la Ba­
le Saint exlerne sans le Saint interne; ils font que !'intel'l1e est liylonie. C'est ce qui ue peut être vu que par celui à qui il a été
vide, parce qu'il est sans les connaissances du bien et du vrai; et donné par le Seigneur c1'être de compagnie avec ceux qui sont
dans le Monde spirituel; comme cela m'a élé accordé, je peux
(n) L'KgHse attribue au Seigneur deux natures, et ainsi sépare son Divin parler d'après l'expérience, cal' je les ai vus, je les ai entendus,
de son Humain j que cela ait été fait dans un Concile à cause du Pape, afin et j'ai conversé avec eux, Chaque homme après la mort est dans
qu'il fût reconnu pour Vicaire du Seigneur, c'est ce qui m'a été découvert du une vie semblable il celle où il élait dans le monde, celle-ci ne
Ciel, voir ARCANES CÉLESTES, No 4738, pent êlre changéf', elle l'est seulement quant aux plaisirs qui ap-

MC. " ct ~ __ .
60 DU JUGEMENT DERNIER N" 56.
~. 56. ET DE LA 8A8YLO;llŒ IlÉTRUI'fE. 61
parliennent à l'amour, lesquels sont lournés en plaisirs corres­
vrais, el qu'ils sont encore moins dans les vrais d'après le lJien;
pondants, comme on peut le voir dans le Traité DU CIEL ET .DE
cal' leurs vrais ne son t poin t tirés de la Parole, excepté quelques­
L'ENFER, par les deux Articles, W' 470 à 484, et N'" 485 à 490 :
uns, qu'ils ont falsifiés en les appliquant à la domination; par'
il en est de même de la vie de ceux dont il s'agit ici; elle esl ab­
suite ils n'ont pas non plus le bien, si ce n'e5t un bien bâtard;
solumenllelle qu'elle a élé dans le monde, avec celte difTérence,
car tels sont les vrais, tel devient le bien. Si ces choses ont (lc\
qu'alors les secrets de leur cœur sonl dévoilés; car ils sonl dans
dites, c'est afin qu'on sache que le culte de ce[le Gent, dnns I"
l'espril, dans lequel résident les intérieurs qui appartiE.'nnenl aux
Monde spirituel, est absolument semblable à ce qu'il était daus le
pensées el aux intentions, inlérieurs qu'ils cachaient dans le
Monde naturel. Ces préliminaires étant donnés, je vais m,dole ..
monde, el qu'ils voilaienl par un exlerne saint; comme ces in­
nant ra,ppol'ter quelque chose de leur Culte et de leur Vie da liS lé
térieurs furent alors mis à découvert, il fuI app.rçu que plus de la
Monde spirituel: Ils ont une sorle de Chambre, qui tienllieu de
moitié de ceux quiavaienl usurpé le pouvoir d'ouvrir el de fer­
mer le Ciel élaienl entièremenl Athées; mais comme la domina­ la Chambre ou du Consistoire dans Rome; là, les Prjncipa~x
d'entre eux se )'éunissent et délibèrent sur divers snjets qui con­
tion resle en eux lelle qu'elle élait dans le monde, el que celte
cernent leur Religion, principalement SUI' la manière de tenir le
domination est fondée sur ce p"incipe, que tout pouvoir a été
vulgaire dans une aveugle obéissance, et d'étendre leur dOlliÏna­
donné au Seigneur par le Père, et transmis à Pierre, et, par ordre
lion; le lieu de ce Consistoire est dans la Plage méridionale pres
de succession, aux Chefs de l'I::glise, il en résulle qu'à leur athéis­
de la Plage orientale.: mais quiconque a été l'ape dans le monde
me resle adjointe une confession orale sUl'le Seigneur; mais cela
n'ose pas y entrer', ni quiconque a été Cardinal, parce qu'il reste
néanmoins ne dure que tant qu'ils sont par là dans quelque do­
mination : quant aux autres, qui ne sonl poinl Athées, ils sont si gravé en leurs mentaIs (animis) une sorte d'aulorité Divine, en Cè
vides, qu'ils ne savent absolumenl rien de la vie spiriluelle de qn'i1s se sont arrogé le pouvoir du Sei3neur dans le monùe; c'est
l'homme, des moyens de salul, des Divins Vl'ais qui conduisent pourquoi dès qu'ils s'y montrent présents, ils sont enlevés et jetés
au Ciel, ni rien de la foi el de l'amour célestes, croyanl que le vers leurs semblables dans un désert ;mais cellX d'eJltre eux qu i on t
Ciel peul être donné à lout homme, quel qu'il soit, par la grâce été probes, et n'ont point usurpé d'après une foi confirmée un tel
du Pape. Comme chacun, dans le Monde spirituel, esl dans une pouvoir, sont dcnière ce Consistoire dans une chambre obscurc.
vie semblable à celle où il était dans le Monde naturel, sans au­ I! y a une autre Assemblée dans la Plage occidentale près d.] sep­
cune différence lant qu'il n'esl ni dans le Ciel nÎldans l'Enfer', tentrion; là, leur occupation,est d'introduire le vulgaire ci'étll1ie
ainsi qu'on le voil expliqué dans le Traité DU CUL ET DE L'ENF~R, dans le Ciel; i1sy disposent autour d'eux plusienrs sociétés qui
N°' 453 à 480; et comme le Monde spiritnel quant à l'apparence sont dans divers plaisirs externes; dans les unes <)n joue, clalls
externe est absolumenl semblable au i\londe naturel, N°' 170 à d'antres on 'danse, dans d'autres on donne à son visage diffl-i'enb
176, c'esl pour cela que ceux-ci onl une semblable vie morale et 'airs de galté et de joie; dans d'antres on parle arnieaicl1ll'nl; iii,
une semblable vie civile, surtout un semblable culte, parce que de màtièrés civiles, ailleUl:s de choses religieuses, ai{]enrs de su.­
che,z l'homme le culte est euraciné et attaché dans ses intimes, jets lasci'fs, et ainsi dll reste; ils envoient les clients dans ïline
et que personne après la mort ne peut ·en être détourné, à moins de ces sociétds, splon le désil' de cha~un, appelanl ccia Îl' Cil,J;
qu'on ne soit dans le bien d'après les vrais et dans les vrais d'a­ mais tol1s, après y être restés quelques heures, slJnl saisi, (1'1:'1) .•
près le bien: mais cette Gent, dont il s'agit maintenant, peut, nni et se l'etirent, parce que ces plaisirs sont externes et non in­
bien plus difficilenwnt que toutes les autres, être détournüe ternes; de célle manièl'e aussi plusieurs s\lnt détachés <je jelll' foi
de son culte., parce qu'ils ne sont pas dans le bien d'après les <loctl'inale sur le pOllvoir d'introduil'e dans le Ciel. Quant à ce qui
concel'ne spécialement leur Culle, il est presque selllb!a~le à leur
G,
62 DU JUGE~IENl' DERNIER N" 56. N" 56. ~;1' DE LA BAIlYLONlt: DÉ'I'IlUl'rt;. 63
culLe dans le monde; il consiste, comme dans le monde, en i\lesses poscnl autour de la congrégation; par conséquent aussi (laI' les
dites dans une langue non commune aux Esprits, mais formée de bons esprits simples ils se conjoignent au' Ciel, et pal' les esprits
mots retentissants qui impriment une Sainteté externe et un malicieux à l'Enfer; c'esl ainsi qu'ils peuvent entreprendre les
tremblement, et qui ne sont nullement compris, Ils adorent pa­ choses abominables qu'ils exécutent d'après l'Enfer; cal' les bons
reillement les Saints; et ils exposent des Idoles; mais leurs esprits simples, qui sont dans les del'lliers du Ciel, ne regardenl
Sainls ne se pl'ésentent nulle part; cal' tous ceux d'entre eux qui pas au-delà du saint externe el de leur très-sainte adol'ation du
ont eu l'ambition de recevoil' un culte comme des Déités, sont seigneur dans les exlernes, el ils ne voie nI poinlleurs infamies,
dans l'Enfer; tous les·autres qui n'onl pas eu l'ambilion de rece­ aussi leur sonl-ils favorables; ils sont ainsi leUl' plus grand appui:
voir un culte sont parmi les esprits vulgaires; leurs Prélats le sa­ mais néanmoins ceux-là, par laps de lemps, se retirent tous du
venl, car' ils les cherchent et ils sont trouvés, c'est pourquoi ils saint exlel'ne, el alors séparés du Ciel ils sont jetés dans l'Enfer.·
les méprisent; mais ils cachent cela au peuple, afin qu'ils soienl D'après ces explications, on peul en quelque sorte savoil' quels
10ujoUl's adorés comme des dieux lulélail'es, et que les PrimaIs sonl dans l'autre vie ceux qui sont de la Babylonie. Toutefois, je
eux-mêmes, qui sonl à la tête du peuple, soienl comme les mal­ sais que ceux qui sont dans le monde, cl qui n'onl de l'étal de
tres du Ciel, Oe même aussi, comme dans le monde, ils multi­ l'homme apl'ès la morl, et du Ciel et de l'Enfer, qu'une idée l'ague
plient les Temples et les Monastères: de même ils alTh1Ssent des el vaine, seronl étonnés qu'il y existe de telles choses; mais,
richesses, et ils entassenl des objets précieux, elles cachenl·dans que l'homme soit également homme apl'ès la morl, qu'il vhe
leurs celliers; cnr dans le Monde spirituel il y a des objets pré­ en société comme dans le monde, qu'il habite dans des mai­
cieux, comllle dans le Monde nalurel, et en bien plus.grnnd nom­ sons, qu'il entende des prédications dans des Temples, qu'il
bre. De m~me iii ils envoient des ,\Ioines pOUl' allirer les Genlils remplisse des fonctions, et qu'il voie dans le Monde spirituel
à leur Religiosilé, el ainsi pour les soumellre à leur empire. D'or· des chose.s semblables à celles qui sont dans le monde qu'il a
dinaire, au milieu de la congrégation, ils ont des Toms d'obser­ quitté, c'esl ce qui résulte évidemment de ce qui a été dil el
vation, d'où ils peuvenl portrr leul' Vlie S\ll' toutes les contrées monlré dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER d'apl'ès ce que j'ai
voisines; ils se font aussi des communications, par différenls vu el entendu.
moyens et par divers artifices, avec ceux qui sont près d'eux et 57. Je me suis enlretenu avec quelques esprits de celle Gent
avec ceux qui sonl éloignés, et ils forment avec eux des alliances au sujel des Clefs données à Pierre, leur demandant s'ils croyaient
elles entrainenl dans leurs partis. Tel esl leur étal en général; que le pouvoir du Seigneul' SUI' le Ciel el SUI' l'Enfer eût,été trans­
mais en particulier la plu parI des Prélats de celle Religion enlè­ féré à Pierre; comme c'était là le point fondamental de leur Re­
vent loul pouvoir au seigneur, et se l'arrogenl; el parce qu'ils ligion" ils ipsistaienl avec force, en soutenant qu'il n'y a pas à
agissenl ainsi, ils ne reconnaissent non plus aucun Divin; néan­ c.ll, douter, p~rce que cel,a esl dit clairement: mais à ma q.ues­
moins dans les externes ils feignent la sainteté, saintelé, .qqi ce­ tion, Sj'ils sav.aienl que dans chaque chose de la Parole il y.. a un
pendanl en elle-même est une profanation, parce.que dans leurs sens spirituel, qui esl le sens de la Parole dans le Ciel, ils di­
internes il n'y a aucune reconnaissance du Divin: de là vient renl d:'abo,;d, qu'ils n'en savaienlrien, mais ensuite ils dirent qu'ils
qu'ils communiquenl avec quelques s·ociétés du dernier Ciel par s'eCl informeraient; el lorsqu'ils s'en informèl~enl, ils appl'irenl
le sainl externe, el avec les enfers par le profane interne, de sorle que dans cllaque chose de lil[>arole il y a un sens spirituel, qui
qu'ils sont dans les deux endroits; c'est pour cela aussi qu'ils a.l- . djffère.du sen~ de la lettre, COlnme le spirituel <!ilfère du nature.l; 1
tirent les bons esprits simples el leur donnenl des habitations el de; plus.i1s appt'irenl lfu'a,uclIne personne nommée da·ns la Pa­
près d'enI., et qu'ils rassem~lent des esprits malicieux qu'ils dis- role.n'esl nommée dans le Ciel, mai.s.qu'à Sil place il y esl entendu

~
6!l bu JUGEMENT DE~NIER j\O 57. ET DE LA BABYLO.NIE DiTRUITt. 65
N° 57.
quelque spirituel: enfin ils apprirent qu'au lieu de l'ieiTC d'loS la Parole avec colère; ils l'aUl'aient presque déchil'ée avec les denta,
Parole il est entendu le vrai de la foi de l'Église, vrai qui procède si dans ce moment elle Ile leur eût été enlevée: par là ils furen'l
du bien de la charité; ce vrai est pareillement entendu par la convaiocus, quoiqu'ils ne voulussenl pas l'être, que ce pouvoir
Pierre, qui alors est nommée avec Pierre, car il est dit·: li Toi, lu est au seigneur seul, el d'aulant moins à aucun homme, que c'est
es Pierre (Iloc), cl sur cc Roc je bâtirai mon Église. 1 1 ­ un: pouvoir Divin.
~Iallh. X YI. t8 et sui l'.; - par ces paroles il est entendu, non 58. III. Où onl élé leurs Habitations jusqu'à présent dans
pas qu'il ait été donné à Pierre aucun pouvoil', mais que le pou­ le Monde spirituel. Il a été dit ci-dessus, N° li8, que les ordina­
voir est au Vrai qui procède du Bien, car tout pouvoir dans les tions de loules les Nations et de tous les Peuples dans le Monde
Cieux est au Vrai d'après le Bien, ou au Ilien pal' le Vrai; et spiriluel ont élé vues comme il suil : Dans le Milieu' apparurent
comme tout Bien et tout Vrai procèdent du Seigneur, et qu'il n'en rassemblés tous ceux qui sont appelés Héformés; autour de ce
vient rien de l'homme, tout pouvoir est au Seigneur. Indignés de Milieu ceux qui sont de la religion Catholique-Romaine; au-delà
ce qu'ils venaient d'entendre, ils dirent qu'ils voulaient savoir si de ceux-ci les Mahométans, el au dernier circuit les diverses Na­
ce sens spirituel est dans ces paroles; on leur donna donc la Pa­ tions; ainsi, on peut voir que les Catholiques-Romains compo­
role qui est dans le Ciel, Parole dans laquelle il yale sens spiri­ saient la périphérie la plus proche autour des Reformés, qui
tuel, mais non le sens naturel, parce qu'elle est pour les Anges étaient dans le Milieu: S'ils,camposaientla périphérie la plus pro­
qui sont spirituels; - que dans le Ciel il y ait une telle Parole, on che, c'est parce q.ue dans· le Milieu sont ceux qui s.ont daos~ la lu­
le voit dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER; N°' 259, 261; - et mière·du l'l'ai d'après la Parole, et que ceux qui sont dans la lu­
en la lisant, ils virent manifestement que dans ce passage Pierre miète du vrai. d'après la Parole sonl aussi dans la lumière du Ciel,
n'est point nommé, mais qu'au lieu de Pierre il yale Vrai d'après car la Lumière du Ciel vienl du Divin Vrai, et c'esl dans la Parole
le Bien qui provient du seigneur (0) : à cette vue, ils rejetèrent la qu'est le Divin Vrai; que la Lumière du Ciel vienne du Divin Vrai,
on le voit dans le Trailé DU CIEL ET DE L'ENfER, N·' 126 à 140;
(0) D'après les ARCANES CÉLESTES. Les douzc Disciples du Seigneur ont et que ln Parole soit.1e Divin Vrai, on le voit, N°' 303 à 310; du
représenté l'Église quant à toutes les choscs du vrai et ûu bien, ou de la foi milieu, aussi la' lumière s'avance vers les pél'iphéries et éclaire;
et de l'amour, de OI~me que les douze Tribus d'Israël, N°' 2129, 335~, c,!est de là que le plus pl'ès aulour du Milieu sont ceux qui sont
3.l88, 3858, 6397, Pierre, Jacques et Jean Ollt représenté la Foi; la Charité
de la. religion Calholique-Romaine, car ils onl la Parole, el elle,
et les Biens ûe la Charité, No 3750. Pierre a représenté la Foi, NOI.l738, est lue aussi par ceux qui appartiennent au Gouvernemenl Ecclé­
6000, 6073, 63,u, 10087, 10580. Par les Clcfs du Royaume des Cieux
sia~tique, quoiqu'elle ne le soit pas par le peuple; voilà pourquoi
données à Pierre, il est signifié que toute puissance est au Vrai d'après le
la Genl Cnlholique-Homaine a oblenu ses Ha1.litalions dans le
Bien, ou à la Foi d'après la Charité qui procède du Seigneur, qu'ainsi tout
pou\'oir est au Seigneur, N0 63.l.l, La Clef est le pouvoir d'ouvrir et de fer­
Monde spir.iluel aulour de ceux qui sont dans la lumière du Vrai
mer, N" 9.l10, Toute puiss"nce est au bien par les vrais, ou aux vrais d'après d'après la Parole. M.aintenant, il sera dit comment ils habilaient
le bien, qui procèdent du Seigneur, W' 3091, 5623, 63U, 6.l13, 69.l8, avant tIue leurs Habitations eussent été entièrement détruites, et
8200, 830.l, 9327, 9.l10, 9639, 9G.l3, 10019, 10182, Le Ror.ou la Pierre fussenl devenues un désel't. La plus grande partie ha1.litait dans le
dans la Parole signifie le Seigneur quant au DiVin Vrai, N°' 8581,10580. Tous Midi el dans, l'Occident, Une faible parUe seulemenl dans le Sep­
les Noms de personnes el de lieux dans la Parole signifient des r.hoses et des
états, N°' 768, 1888, ~310, U42, 10329, Les Noms de .personnes et de NOI1S88,52!5, 6516 j 102t6, 1028~, Combien est é\é8'antl& sens interne
lieux n'entrent poiut dans le Ciel, mals ils sont charJgés en des choses qu'ils della' Parole dans les passages.qui ne contiennent que des Noms! illustré par
signifient, et ces noms' ne peuvent pas non plus être énoncés dans le Ciel, des exemples, Nps 122', 126~, 1888,
6·.

f '"
l,) DU JUGEMENT DERNIER N° 58. N" 58. ET ïJi:; LA DABYLONIE DilTRUITE. 67
tentrion et <lans l'Orient. Dans le MIDI habitaient ceux qui plus par la Gent catholique-Romaine. Dans l'ORIENT habitaien t ceux de
que les autres dans le monde excellaient par le génie, et s'étaient celle Gent qui dans le monde avaient été dans un excessif plaisir
conlirmés dans leur Religiosité; et là eD mÔme temps habitaient de r.ommander, et aussi dans quelque lumière naturelle; ils ap­
en grand nombre les Nobles et les Riches; ils habitaient non sur pal'aissaient là sur des montagnes, mais seulement dans celle
la terre, mais sous la terre, dans la crainte des voleurs, plaçant Plage qui regarde vers le Septentrion, mais il n'en était pas de
des gardes aux entrées de leurs habitations: dans celle Plage il y même de quelques-uns dans l'autre pal'tie qui regarde vers le
ilvait aussi une grande Ville, dont l'étèndue était \Jresque de l'O­ Midi. Dans l'angle vers le Septentrion, il y avait une Montagne f
rient là vers l'Occident, et aussi un peu dans l'occident, siluée au sommet de laquelle ils avaient placé un certain personnage ne
près du Milieu où élaient les RMormés; dans celte Ville demeu­ jouissant pas de son mental, auquel, par des communications de
raient des Myriades d'hommes ou d'esprits; elle éLait pleine de pensées, connues dans le Monde spirituel mais inconnues dans le
Temples et de !\1onaslères; les Ecclésiastiques avaient même monde naturel, ils pouvaient inspirer d'ordonner tout ce qu'ils
transporté dans cette Ville toutes les choses précieuses qu'ils voudJ'aient, publiant que celui-là était le Dieu mÔme du Ciel, qui
avaient pu amasser pur divers arlilices, et ils les avaient cachés se montrail sous forme humaine, et ainsi ils lui rendaient un
dans leurs caves el dans des souterrain:;; ces souterrains avaient culte Divin; et cela, pal'ce que le peuple \'oulait se relirer de leur
été Cails avec un tel soin que personne ne pouvail y entrer qu'eux culle idolâtrique; c'est pourqnoi ils a\'aient imaginé ce moyen
seuls, ils étaient prolonges en COl'lne de labyrinthe; leur cami' pour le contenir dans l'obéissance. Cette montagne est celle qui
était dans les trésors enfouis là, et ils avaient la conliance qu'ils est entendue dans Ésare, Chap. XIV. Vers. 13, pal' la Montagne
Ile seraient jamais détruils durant l'éternité; j'ai vu leurs souter­ de convention dans les côtés du Septentr'ioll; et ceux qui
rains, et j'ai été élonné de JeUl' adresse pour les cacher et Ills étaient là sur les montagnes sont entendus par Lucifer, Vers. 12;
llgrandir sans fin : la plupart de ceux qui se nomment de la So­ car ceux de la tourbe Babylonique qui étaient dans l'Orient
ciété de Jésus étaient là, et entretenaient des liaisons amicales avaient été dans la lumière plus que tous les autres, lumière qu'ils
ltvec I('s riches qui habitaient aux aft'ntonrs. Vers l'Orient, dans s'étaient même acquise par artilice : j'en vis aussi qui bâtissaient
celle Plage mél'idionale, étail le Consistoire, où ils délibéraient une Tour, laquelle devait alleindre jusqu'au Ciel où sont les
sur l'agrandissement de leur domination, et sur les moyens de Anges; mais c'était seulement un représentatif de leurs machina­
contenir le peuple dans une avengle obéissance, ainsi qu'il a été tions; car les machinations dans le Monde spiriluel sont présen­
dil ci-dessus, NU 56 : tout ceci concerne leurs Habitations dans la tées aux yeux de ceul qui sont dans le lointain pal' I>lusieurs
Plage mél'Îdionale. Dans le SEI'TI'NTRION habitaient ceux qui objets, qui cependant n'existent point en actualité chez ceux qui
excellaient moins pal' le gpnie et s'étaient moins cdnlirmés dans sont dans les machinations; cela est commun dans le Monde spi­
lem' Religiosité, en ce qu'ils avaient été ·dans une faculté obscure l'ituel; par celle apparence il m'a été donné de savoir ce qui est
quant à la pénétration, et pal' suite dans une foi aveugle; la mul­ signifié par la Tou1' dont le sommet devait ~tre dans le Ciel,
litnde n'y était pas aussi gr'ande que dans le Midi; la plupart d'où le lieu fut appelé Babel, - Gen. XI. 1 à 10 : - tout ceci
d'entre eux étaient dans lIne grande Ville, étendue en longueur concerne ieurs Habitations dans l'Orient. Dans l'OCCIDENT habi­
de l'angle de l'Orient vers l'Occident, et·aussi un peu dans l'Oc­ l.'1ienl dans la partie antérieul'e ceux de celle religion qui avaient
cident; elle était pleine aussi de Temples et de Monastères; à vécu dans les Siècles obscurs, la plupart sous'Ia terre, une race
l'extrémité de son cOté près de l'Orient il y avail plusieurs esprits sous une aulre race; toute la Contrée antérieure, qui est du côté
lie diverses religions, et même quelques ttéformés; au-delà dela du Septentrion, était comme excavée, et remplie de Monastères;
Ville, dans celle Plage, il y avait encore quelques lieux occupés les entrées de leurs demeures étaient des antres fermés en dessus,
.68 DU JUGEMEN1l DERNIER N° 58. t-,°58. ET DE LA BABYLONIE DÉTRUITE. 69
par une couverture, ils sortaient et en II-aient par ces antres, mais parvenir, ils in l'entent et publient r.ontinuellement de nouveaux
it& s'enlr.etenaient r",rement aver, ceux qui avaient vécu dans les slaluts et de nouveaux doctrinaux: <:e qu'ils ont machiné dans Je
siècles suivants, car ils étaient d'un autre. génie, et n'étaient pas monde, ils le machinent aussi dans l'autre vie, r.ar chacun après
si malicieux, parce que dans leUl;s temps il n'y avait pas eu de la mort est tel qu'il a élé dans le monde, surlout quanl à la reli­
contestation avec les Réformés, ni, par conséquent autant d'astuce giosité : il ni'a élé donné d'entendre quelques-uns des Chefs déli­
et de malice par haine et par vengeance. Dans la Plage occiden­ bérer' entre eux SUI' la Doctl'ine qui devait servir ùe règle aux
tale au-delà de celle Contrée, it y avait plusieurs monlagnes sur peuples; il Yavait plusieurs Articles, mais pal' tous ces articles ils
lesquelles étaienl les plus malicieux de celle Gent, qui niaient tendaienl Il s'emparer de l'Empire sur les Cieux et SUI' les Terres;
de cœur le Divin, et cependaut le professaient de bouche et à avoi!' tout pouvoir, et à n'en laisser aucun au Seigneur: ces
l'adoraient par le gesle plus saintement que tous les autres; docll'inaux furenl ensuite lus devanl les assistanls; et, après la
ceux qui étaient là avaient inventé des artifices abominables pour lecture, on entendit du Ciel une \ oix qui dit que ces articles
tenir le vulgaire sous le joug de leur empire, et pour contraindre avaient été dictés de l'Enfer le plus profond, quoiqu'ils n'en sus­
aussi; les autres à se soumettre à ce joug; il ne m'est pas permis senl rien; ce qui fut méme confirmé en ce qu'une troupe diaboli­
de décrire ces artifices, parce qu'ils sont abominables; ils élaient que, de l'aspect le plus noir et le plus affreux, s'éleva de cel
de ceux dont il est parlé en général dans le Traité D.n CIEL ET DE Enfer, leur arracha ces doctrinaux, non avec les mains, mais avec
L'ENFER, N° 580 : ce s(\ntles Montagnes su desquelles ils élaient, les denls, et les emporla dans son enfer: le peuple qui vit cela
qui sont entendues, dans l'Apocalypse, par les sepl Montagnes, cn était stupéfait.
et ce sont eux qui y sont décrits par la Femme assise SUl' une 59. IV. Pourquoi ils y ont été tolérés jusqu'au jour du Ju­
bête écarlale, en ces lermes : « Je vis une Ftmtme assis.e SUI' gement Dernier. C'est parce qu'il est de l'Ordre Di"in que tous
unI? B~te écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept ceux, quels qu'ils soient, qui peuvent être conservés, soient con­
Mtes, et dix comes. Elle avait sur son front un nom éCl'it : Mys­ servés; el r.ela, jusqu'à ce qu'ils ne puissent plus être parmi les
tère.; Babylone la grande, la mèl'e des scortations et des abomi­ hons; Lous r.eux donc qui peuvenl imiter la l'ie spirituelle dans
nations dl? la tl!'l're, [,es sept Mtes, sept montagnes ce sont, sur les extemes, et la montrCl' dans la vie morale COlllllle si elle y
lesqueltes la Femmeestassise. »-XVU. 3, 5,9 ;-par la feœmc ~
était, sont conservés, quels qu'il~ soient quant à la foi et à l'a­
dans le sens inlerne est éntendue l'Église, là dans le sens opposé mour dalis les internes; puis aussi sont conservés ceux qui sont
unc religiosité profane; par la béte écarlate, la profanation de dans le saint externe, quoiqu'ils ne soienl dans aucun sainl in­
l'amour céleste; et par les sept montagn.es, l'amour profane de. terne: tels onl été heaucoup d'enlre ceux de celle Gent, cal' ils
commander: tout ceci concerne leurs Habitations dans l'Occidenl. onl pu devanlle vulgaire parler pieusement, adorer saiutemenlle
S'ils habitent disHngués selon les. plages, c'esl parce que Lous, seigneur, implanler la religiosité dans les esprits, conduire Il pen­
dans le Monde spirituel sont porlés dans la Plage et. dans le lieu ser sur le Ciel et sur l'Enfer, el par la prédication des œuvres
de la Flage qui correspond à leurs ~ffections et à leurs amours, et mainlenir dans l'exercice des biens; ainsi ils ont pu en conduire
nul n~est porté ailleurs; voir à r.e sujet dans le Traité D'U CIEL ET plusieurs dans la vie du bien, par conséquent dans le chemin du
DK L'ENFER, où il a élé question des qua Ire Plages du Ciel, Ciel; c'est pourquoi aussi beaucoup d'en Ire ceux de celle reli­
N°' 141 à 153. En'général, toute.s les délibérations Babyloniques giou ont été sauvés, quoique peu de conducteurs l'aient été; cal'
de cette Gent ont pour. but de dominel' non-seulement sur le ciel, ceux-ci sont tels que ceux qui sonl entendus par le Seigneur par
mais aussi, sur toute la terre, et par cQnséquent, de poss~der et le " les Faux Praphètes qui viennent en habits de bl'ebis, et qui
cieJ et la terre, par le ciel la terre, et par la terre le ciel; pour y. au derlan.s SOllt des loups ravissants, l l - MaUh. VU. Hi; - pal'

---~._-
70 DU JUGE~Ir.NT DERNIEIl N° 59. N" 59. ET Dt: I.A BA8YLONlf: DÉTRUITt:. 71
les Prophètes, dans le sens interne de la Parole, sont entendus c'est ce qui a été montré ci-dessus; tous ceux-là sont ceux qui
ceu~ qui enseignent' le nai, et qui pal" le vrai conduisent au bien; constiLuaient le premiel' ciel, el qui dans l'Apocalypse, Chap.
et,par les Faux Prophèt'es, ceux qui enseignent le faux et qui sé­ XX. 5, 6, sont entendus par ceux qui ne sont.pas de la pr'emière
duisent par le faux: il's sont aussi comme les Scribes et les Pha­ Réslll'reclion; mais comme ils étaient tels qu'i! vienl d'êll'e décri 1,
risiens qui sont décrits pal' le Seigneur dans ces paroles: Il SUI' c'est pour cela que ce ciel a été détruit, el que ceux qui sont de la
la chaire de' Moïse ils sont assis; toutes les choses qu'ils vous seconde nésurrection ont été rejetés. Toutefois, il faut qu'on sache
disent d'obsel'vel',obsel'vez( -les) ct (aites(-Ies); mais selon leU/'s qu'il n'y a eu de conservés que ceux qui s'étaient laissé retenir
œuvres ne'faites point, car ils·di~ent et ne font point. l'outes dans les liens pal' les lois tant civiles qU,e spirituelles, par.c~ qu'ils
lem's œU'.Jl'es ilslont, afin d'~t7'e vus des hommes; ils ferment avaient pu être ensemble en Société; mais ceux qui n'avaient pu
le Royaume des, cieux aux hommes, mais eux n'y entrent être retenus dans les liens par ces lois n'ont point été conservés,
point: ils dévorent les maisons des veuves sous prétexte de ils avaienl élé jelés dans l'enfer longtemps avanlle jour du Juge­
faire de longues prières, Malheur à vous, hypoc/"Ïtes! Vous net· ment dernier, car les Sociétés ont été continuellement purifiées el
tcTyez le dellOl's de la coupe et du plat, mais en dedans ils sont purgées de tels esprits; de là vien t que ceux qui on l lIIené une
pleins de rapine et d'intempé1'llnCi?; nettoie d'abOl'd /'intérielll' vie criminelle, el ont excité Je vulgaire à commellre des maux, et
de la cour,e et du plat, afin qu'aussi l'extérielll' devienne net. qui ont eu recours à des artifices abominables tels qu'il y en a
Vous ~tes semblables à des sépulcl'es blanchis qui au dehors chez ceux qui sont dans les enfers, el donl il est parlé dans le
paraissent beaux, mais au dedans sont pleins d'os de morts; 'l'l'ailé DU CIEL ET DE L'ENFER, N° 580, ont été l't'jetés des sociétés,
de meme vous au deltol's vous pm'aissez justes au:r; hommes, elcela, successivemenl : de même aussi sonlretirés des sociétés
mais au dedans vous ~tes pleins d"hypocl'isie et d'iniquité. ) l ­ ceux qui sonl intérieurement bons, afin qu'ils ne soienl pas cor­
Mallh. XXHl. i à 34. - S'ils ont été tolérés, c'est aussi parce rompus par ceux qui sont intél'ieuremcnt méchants; cal' cellX qui
que chacun après la mort retient sa l'eligiosité dont il a été imbu sont bons perçoivent les intérieurs, et par cela même ne l'l'gar­
dans·le monde, c'est pourquoi dès que l'homme vient dans l'autre dent aux extérieurs qu'aulant qu'ils concordenl avec les inté­
vie il est envoyé aussi dans celle religiosité; et chez celle Gent la rieurs; ceux-ci sonl successivemenl envoyés avanl le Jugemenl
reHgiosité a été implantée par des hommes qui de bouche profé­ dans les lieux d'inslruction, doot il est parlé dans Je 'l'l'ailé DU
l'aient et de geste feignaient le saint, et qui aussi imprimaient la CIEL ET DE L'ENFER, N°' 512 il 520; el de là ils sonl enlevés dans
foi qu'on peut être sanvé pal' eux; c'est aussi pOUl' cela que de tels le Ciel; car ce sonl eux dont t'st fOl'mé le nouveau Ciel, el ils
hommes ne leUl' avaient pas été enlevés, mais qu'ils avaient été sont entendus par ceux qui sont de la première Résurrection.
conservés parmi les leurs. La raison principale est, qu~, d'un Juge­ Ces explïc<llions ont été données, afin qu'on sache pourquoi
ment à un autre, sont conservés tous ceux qui mènent dans les un si grand nombre de ceux qui étaienl de la rt'ligion Catho­
externes une vie semblable à la vie spil'ituelle et imitent la piété lique- Romaine ont été tolérés et conservés jusqu'au jour du
et la' sainteté internes, par lesquels les simples peuvent être ins­ Jugement Dernier; mais il en sera dil davanlage sur le même
truits et conduits, car les simples de foi el de cœur ne regardent sujet dans l'Article suivant, où il sera lraité du premier Ciel qui
point au-delà de l'exlt'rne el de ce qui se montre devanlles yeu'X; al'ail passé.
c'est pour cela qu'ont été tolérés tous ceux qui avaient été tels 60, V. Commellt ils Ollt été dé/ntils, ct comment leU/'s habi­
depuis l'époque dll commencement de. l'Église Chrétienne jus­ tations sont devenucs un descl't : je l'ais le décl'ire ici en peu de
qu'au jour du Jugement: que le Jugement dernier ait été fait deux 1I10ts, j'entrerai dans plus de détails dans l'Explication sur l'Apo­
fois auparavant, et que maintenant ce soil pOUl' la troisième fois, call'Pst>, Que la Babylonie, .~ont il s'agit là, ail été détruîle, pt>l'­
72 DU 1UGE~IE-ti'T DERNrER 1\" GU. N° 61. ET DE LA DABYl.ON1E DÉTHUITE. 73
sonne autre ne peutIe savoir que celui qui a vu celle destruction! dans des sontenains, d'autres dans les caves ct les fosses -où
et il m'a été clonné de voir comment le Jugement Dernier a étc étaient leurs:trésors; quelques-uns en emportaient tout ce qui se
fail et accompli SUI' tous, et spécialement SUI' ceux qui ont été de trouvait sou(leul's mains: mais après les tremblements de terre
la Babylonie; c'est pourquoi j'en ferai la description; cela m'a été il s'élança de l'inférieul' une ébullition qui renvcrsa tout ce qui
accordé, principalement afin qu'il soil révélé au moncle que toutes était dans la Villc et dans les environs: après l'ébullition il vint
les choses qui ont été prédites dans l'Apocalypse ont p,té divine­ de l'Orient un vent impétucux qui mit il nu, brisa et détruisit tout
ment inspirées, et que ce Livl'e est un Livre prophétique ùe la Pa­ de fond en comble; et alors tous ceux qui étaient Iii furent retirés
role; car si cela n'était pas révélé au monde, et si le sens interne, de tout lieu et de toute cachette, et préeîpités dans une ~Ier dont
qui est dans chaque chose de ce Livl'e, comme daus toutes celles l'eau était noire; ceux qui fnrent précipités ùans celle mer étaient
des Livres des Prophètes de l'Ancien Testament, n'était pas en au nombre de plusieurs myriades. Ensuite de toute celte contrée
même temps révélé, ce Livre pourrail être rejeté, faute d'être il s'élcva une fumée, comme la fumée nprès un incendie, et enfin
compris, ce qui porterait à croire que les choses qui y sont diles une poussière épaisse qui fut pousséc pnr le vent oriental vers la
ne méritent aucune foi, et même qu'il ne doit y avoil' aucun Ju­ Mel', et répandue dessus; CUI' lenrs tl'ésors et toutes les choses
gement Dernier, croyance Ilans laquelle ceux qui sont de la qu'ils nommaient saintes, parce qu'ils les possédaient, avaient été
Babylonie se confirmeraient plus que tous les autres: afin que changés en poussière: si celle poussièrc fut répandue SUI' la Mer,
cela n'arrive point, il a plu au Seigneur de m'en rendre témoin c'est parce qu'une telle poussière signifie le damné. En dernier
oculaire, Mais toutes les choses que [ai vues du Jugement Der­ lieu, on vit voler SUI' toute celle contrée, comme quelque chose
nier sur ceux qui sont de la Babylonie, ou de la destruction de la de noir, qui, étan t examiné, apparaissait comme un Dragon, signe
BabyJonie, ne peuvent pas être rapportées ici, parce qu'elles sont que de loute celle grande Ville et de toute celle Coutl'ée il s'élait
en si grand nombre qu'elles formeraient un Livre, c'est pourquoi fail un Dé3ert; si cela fut vu, c'est parce que les Dragous signifient
je l'apporterai seulement ici quelques faits communs, réservllntles les faux d'une lelle religion, et que leur demelll'e signifie le désert
faits particuliers ponr l'Explication sur l'Apocalypse. Comme la après l'éI'CI'sion; comme dans Jérémie, IX. ii. X, 22. XLIX. 33.
Gent Babylonique s'était étaolie et étendue SUI' plusienrs con­ Iv/alach, I. 3. Ou vit anssi que quelques-uns avaient comme une
trées dans le i\londe Spil'iluel, et s'y était formé des sociétés dans piel'l'e de meule autolll' du bl'1\s gauche, ce qui était un représen­
toutes les plages, ainsi qu'il a été montré ci-dessus, N" 5B, je vais tatif qu'ils nvaient confirmé d'après la Parole Icurs dogmes aoo­
décl'ire en particulier comment ils ont été détruils dans chaque minnbles, ln piel'l'e de meule a celle signification; par là je vis
Plage. clairement ce qui est signifié dans l'Apocalypse pal' ces paroles:
GL La destruclion fut faite après la Visite, cal' la Visile pré­ (( Un Ange enleva une pierre comme une meule, grande; et illa
cède toujours; la Visile consiste à examiner quels ils sont, et jeta dans la mer', en disant: Ainsi avec impétuosité .1(Ta lJl'é­
aussi à séparer les bons d'avec les mechants, et pal' suile les bons cipilie Babylone, celte grande Vil/l!, et elle ne sera plus lI'OU­
sont enlevés et les méchants sont laissés, La visile terminée, il se vée. )) - XVIlI. 21. - Quant il ceux qui étaient daus le Consis­
fit de grands tremblements de terre, d'après lesque:s ils remar­ toire, aussi dnns celte même Plage mais plus près vers l'Orien l,
quèrent que le Jugement Dernier était proche, la frayeur aussi oll ils délibéraient sur les moyens d'augmentcr leur domination,
s'empara d'eux tous; alors je vis ceux qui habitaient dans la et SUI' les moyens de contenir le peuple dans l'ignorance et pnr
PLAGI>: Mt:RIDIONALE, principalement ceux qui etaient dans la suite dans une ooéissance aveugle, - sur-cc Consistoire, voir cï­
Gi'aniJe Ville, dont il a été parlé, NU 5B, courir ça et Ill, les nus dessus, N" 58, - ils ftlrent précipités, non pas dans une Illel'
pOJr l;chapper par une fuile précipitée, les autres pour se cilcller noire, Imis dans un Gouffre qui S'OI'vrÎl cn longueur ct en pro­
, 7.
NU 61. ET DE LA BADYLON1E Di'rRU1TE. 75
74 DU JUGE~IENT DERNIER N" 6'1.
le profond, et lous ceux qui étaient dessus disparaltre engloutis,
fondeur sous eux et autour d'eux. Ainsi fui fait le Jugement Der­ et l'on vit que celui qu'ils avaient phicé là sur une Montagne, et
nier,sUl' les Babyloniques dans la Plage méridionale. Mais le Juge­
qu'ils avaient proclamé Dieu, devint noir et ensuite couleur de
ment Demier sur r.eux qui étaient SUI' le devant dans la PLAGE feu, et qu'il fut précipité dans l'Enfer avec eux; cal' les Moines
OCCIDENTALE, et sur ceux qui étaient dans la PLAGE SEPTENTRIO­ de différents ordres, qui étaient sur ces montagnes, avaient dit
NALE, Où il Yavait aussi une gl'ande Ville, fut fait ainsi: Après qu'il était Dieu, et qu'eux étaient le Christi et partout où ils
de grands tremblements de tene qui renversèrent lout de fond en avaient été, ils avaient porté avec eux celle abomiuable persua­
comble, - ce sont ces tremblemenls de terre qui sont entendus' sion qu'ils étaiellt le Christ, Enfin le Jugement fut fait SUI' ceux
dans la Parole, àlatth. XXIV. 7. Luc, XXI. U, et pareillement qui habitaient plus loin dans la PLAGE OCCIDENTAL!::, eL là SUI' des
dans l'Apocalypse, VI. 12. VUI. 5. XI. :1.3, XVI. 18, et dans les montagnes; ce sont ceux qui ont été entendus pal' la Femme as­
!'l'ophétiques de l'Ancien Testamenl, et non des tremblements de sise sur une hète écarlale ayant sept têtes qui sont sept monta­
terre sur notre globe, - un Vent Oriental s'avança du Midi par gnes, et dont il a aussi été parlé, W 58 : On l'it aussi leurs Mon­
l'Occident vers le Septentl'ion, et mit il nu t(lute cette fiégion, tagnes, quelques-unes ouvertes par le milieu, où il se forina un
d'abord celle qui était pardevant clans la Plage occidentale, où ha­ ablme immense toul'llé en spirale, et ceux qui étaient dessns y
bitaient sous terre ceux qui avaient vécu dans les Siècles obs~ furent précipités; d'autres i\lontagnes furent alTachées de leur
r.urs, puis la grande Ville qui s'étendait de cette Plage par le Sep­ fondement et entièrement renversées, de sorte que ce qui en était
tentrion jusqu'à l'Orient; et, ces contrées étant dénudées, lout fut le sommet devint la base; ceux qui étaient daos les plaines furent
mis en évidence; mais comme il n'y avait pas là autant de riches­ inondés comme par Ull déluge et recouverts; et ceux qui chez
ses, on n'y vit aucune ébullition, ni aucun feu cie soufre consu­ eux étaient des autres Plages furent précipités dans des' Gouffres.
mant les trésors, mais on vit seulement une él'ersion et une des­ Mais ce qui vient d'être dit n'est qn'une faible partie de toutes les
Iru<:tion et ensuite une exhalaison de toutes ces choses en fumée j choses que j'ai vues; il en sera dit davantage dans l'explication
car le Vent oriental conlinuait, allant et revenanl, ct il renvel'sa SIl\' l'Apocalypse. Tout cela a été fait et accompli au commence­
ct détruisit, et même il emporta tout: les i\loines avec le peuple ment de l'Année 1.757, Quant aux GOUFFRES dans lesquels ils fu­
étaient poussés dehors par myriades, et furent précipités une par­ rent tous préoipités, excepté ceux qui furent jetés dans la Mer
tie dans la Mer noire du côté qui regarde l'occident, une partie Noire, il y en a plusieurs; il m'en a été montré quatre: Un grand
dans le grand Abime méridionailiont il a été parlé ci-dessus, une daos la Plage Illéridionale vers l'orient de cette plage; un autre
partie dans le Goulfre ocddental, et une partie dans les Enfers dans la Plage occidentale vers le midi; un troisième dans la
des Genlils, car ceux qui avaient l'écu dans les siècles obscurs Plage occidentale vers le septentrion; le quatrième plus avant
étaient pOUl' la plupart des idolàtres semblables aux Gentils; on dans l'angle entre l'Occident et le septentrion: les Gouffres et
vit aussi une fumée s'élel'er de là, et se portel' jusque l'crs la Mer, la Mer sont leUl's Enfers. Voilà ce que j'ai vu; mais il y a, en
et voler au-dessus, et y étendre une croûte noir; cal' celle partie
de la mer où ils furent précipités était coul'erte !laI' la poussière
en
outre, plusieurs autres oses que je n'ai pas vues; car les
Enfers de la Gent 13abylonique sont distingués selon les diverses
et la fumée dans le5quelles s'~taient réduites leurs habitations e,t profanations des spituels qui appartiennent au bien et au vrai de
leurs richesses, c'est pourquoi celle Mer n'existe plus il la vue"
l'Église.
mais il sa place il ya comme un sol noir sous lequel est leur En­ 62. Ainsi donc le Monde spirituel a été délivré de ces esprits,
fer. Le Jugl'ment Demier sur ceux qui habitaient clans la PI.AGE et les Anges ont été réjouis d'en être délivrés, parce que ceux
ORn;~'fALE sur les montagnes, - wil' aussi ci-dessus, N" G8, ­ qui étaient de la Babylonie infestaient et séduisaient tous les au­
fut fait de celle manier'c : On vit ces ~'onlagnes s'enron(~cl' dans
76 DU JUGE~IIlNT DEIINIER N° 62.
tres autant qu'ils le pouvaient, et là plus que dans le monde; car N' 64. ET DE LA BABYLONH: ÙÉTRUiTE. 71
leurs astuces y sont plus malignes, parce qu'alors ils sont des es­ s'arrogent le pouvoir d'ouvrir el de fel'mer le ciel, et de remettre
prits, et que toute malice se cache dans l'esprit de chacun; en les péchés, lequel pouvoir cependant appartient au Seigneur Seul,
eITet, c'est l'esprit de l'homme qui pense, veut, projette et ma­ et qui mettent les bulles des Papes de pair avec la Parole, et ont
chine: beaucoup de ces esprits ont été examinés, et il a élé dé­ pour fin la domination, sont, depuis Je Jugement Dernier, précipi­
couvert qu'ils n'avaient absolument rien cru, el qu'ils avaient, tés aussilôLdans la Mer noire,. ou dans les GouITl'es ail sont les
gravée en eux, l'abominable cupidité de séd uire les riches pour Enfers des profanateurs, Mais il m'a été dit du ciel que ceux qui
les richesses, et les paUHes pour la domination; et que pour at­ sont tels d'après cette religiosité, ne font aucune atlention à la vie
teindre ce but ils les avaient tenus lous dans la plus profonde -après la mari, parce que de cœur ils la nient, mais qu'ils pensent
ignorance, el avaient ainsi fermé le chemin vers la lumière, par seulement à la vie dans le monde, et que par suite ils ne tiennent
conséqent vers le ciel; car le chemin vers la lumière et vers le aucun compte du sarl qui les attend après la mort, sort qui cepen­
ciel est fermé, quand les connaissances des spirituels sont délruiles dant doit durer éternellement, et qu'ils en rient comme d'une
par des idolâlries, et quand la Parole est adultérée, infirmée et l'utilité. x......,
1
enlevée.
( 63. VI. Ceux d'entre eux qui étaient dans l'affeclion du vmi Du pl'emiel' Ciel, et de son abolition.
d'après le bien onl élé conservés. Ceux d'entre les Catholiques­
Romains qui avaient vécu pieusement et avaient été dans le bien, 65. Il est dit dans l'Apocalypse: (( Je vis un Tr6ne grand, et
quoique non dans les vrais, et qui néanmoins avaient par affection Celui qui était assis dessus, de devant la face de qui s'enfui­
désiré savoir les vrais, furent exemptés, et tl'ansportés dans une rent la Terre et le Ciel, et de lieu poinl ne {ut lrouvé pow' eux. Il
Contrée SUI' le devant dans la Plage occidentale près de la Plage - XX. 11. - Et ensuite: (( Je vis un Ciel nouveau el une Terre
septentl'ionale; et, là, des habitations leur furent données, et des nouvelle; le premier Ciel el la première Terre avaient lJassé. Il
sociétés furent instituées; et ensuite il leur fut envoyé des prê­ ~ XXI. 1. - Que par le nouveau Ciel el la nouvelle Terre, et par
tres d'entre les Héforlllés pOllr les instruire d'après la Parole; et, le premier Ciel et la première Terre qui avaient passé, il ait été en­
III à mesure qu'ils sont instruits, ils sont acceptés dans le Ciel. tendu, non pas le Ciel visible ni notre Terre habitée, mais le Ciel
64. VII. De l'étal de ceux qui, delJuis ce Jugement, étant de Angélique et l'Église, c'est ce qui a été montré ci-dessus dans le
la Babylonie, viennent de la lelTe. Puisqu'à présent le Jugement Premier Article, el aussi dans les suivants; en eITet, la Parole en
Dernier a été accompli, et que le Seigneur par ce Jugemen t a re­ elle-même est spirituelle, pal' conséquent elle traite des spil'ituels,
mis toutes les choses dan~ l'ordre, que tous ceux qui étaient in­ et les spirituels sont les choses qui appartiennent au Ciel et à l'É·
térieurement bons ont été élevés dans le Ciel, et que tous ceux glise j ces choses dans le sens de la lettre son t exposées pal' des
qui étaient intérieurement mauvais ont été précipités dans l'En­ naturels, parce que les naturels serl'ent de base aux spirituels, et
fer, il n'est plus pel'mis désormais, comme il l'avait été jus­ sans une telle base la Parole ne serait pas une OEuvre Divine,
qu'alors, qu'ils soient consociés au-dessous du ciel et au-dessus parce qu'elle né sel'ait pas complète; le naturel; qui eslle dernier
de l'enfer, ni qu'ils aient rien de commun avec les autres; mais dans l'Ordre Divin, la complète, et fait que les intérieurs, qui sont
dès qu'ils vie nuent là, ce qui arrive après la mort de chacun, ils les spirituels et les célestes, subsistent sur lui, comme une maison
sont aussitôt séparés, et après un certain temps passé dans le SUI' son fondement: maintenant, comme é'est d'après le naturel,
Monde des esprit~, ils sont porlé~ dans leurs places; c'est pour­ el non d'après le spirituel, que l'homme a pensé sur les choses
\
quoi ceux qui profanent les choses saintes, ce que font ceux qui qui sont dans la Parole, c'est pour cela que par le Ciel el la Terre
dans ces passages, et aussi dans d'autres, il n'a pas été entendu
7*.
78 DU JUGEME1iT DERl'IER NU 65. N" 67. ET DE LA DARnONIJ, DÉTRUITE. 79
d'autre Ciel ni d'autre Terre que ceux qui exi&lent dans le Monde "Église sont tolérés tons ceux qui oul vécu dans une vie MOl'ale
de la nature: de l~ vient que chacun allend qu'ils passent et qu'ils externe, et dans un Pieux et un Sainl exlernes, quoiqu'ils n'aient
soient détruits, etqu'alors aussi il soit créé un nouveau Ciel et été dans aucun interne, pourvu que les internes qui appartien­
une nOllvelle Terre; mais pour qu'on n'allende pas cela perpé­ nent aux pensées et aux intentions aient pu être tenus dans les
tuellement et en vain chaque siècle, le sens spirituel de la Parole liens pal' les lois civiles et morales de la société; mais il la fin de
a été ouvert, afin qu'on sache ce qui est entendu dans la Parole l'Église les internes sont découverts, et alors le Jugement sc fait
pal' plusieurs choses qui ne tombent point dans l'entendement sur eux. De là vient que le Ju·gement Dernier avait déjà été fait
lant qu'on y pense d'une manière naturelle, et en même temps deux fois sur les habitants de celle Terre, el qu'il est fait il pré­
ce qui est entendu par le Ciel et la Terre qui passeront. sent pouOa troisième fois,- voil' ci-dessus, N" 46,- par consé­
66. Mais avant qu'il soit manifesté ce qui est entendu par le quent deux fois aussi un premier ciel avec une première terre
premier Ciel et la première Terre, il faut qu'on sache que par le avail passé, ct un nouveau Ciel avec une nouvelle Terre avait été
premier Ciel il n'est pas entendn le Ciel composé de ceux qui sont créé; car le Ciel el la Terre sont l'Église dans l'un et l'autre en­
devenus Anges depuis la première/Création de ce ~Ionde jusqu'à droit, comme il a été montré ci-dessus N" 1 à 5. De là il est·évi­
ce temps-ci, car ce Ciel est constant e·t demeure éternellement; dent que le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre, donl il est parlé
en elTet, tous ceux qui viennent dans le Ciel sont sous la tutelle dans les Prophètes de l'Ancien Testament, Ile sont pas ce Nou­
du Seigneur, et quiconque a été une fois reçu pal' le Seigneur ne veau Ciel et celle NOlll'elle Terre dont il est parlé dans l'Apoca­
peu t en être séparé; mais pal' le premier Ciel il est entendu un lypse, mais que ceux-là ont existé pal' le Seigneur quand il était
ciel qui avait été formé pal' d'autres que ceux qlli sont devenus dans le monde, et que ceux-ci sont créés mainlenant par Lui; au
Anges, et quant à la plus grande partie pal' ceux qui n'avaient sujet de ceux-là on lit dans les Prophètes de l'Ancien Testament:
pu devenir Anges: qui et quels onl été ceux-là, c'est ce qui sera « Voici, JlJ ai, je vais e1'lfer un Ciel nouveau et une Ten-e nou­
dit dans la suile : c'est de ce Ciel qu'il est dit qu'il avait passé. Il velle, et l'on ne se souviendl-a point des premiers. » - Ésaïe,.
est appelé Ciel, parce que ceux qui y étaient se tenaient consociés J,XV. 17; - et ailleurs: « Le Ciel nouveau et la 'l'CITe nOl/velle
dans le Haut snI' des rochers et des montagnes, et vivaient dans que je vais (aire. )) - Esaïe, LXV r. 22; - et en outre dans
des plaisirs semblables aux plaisirs naturels, mais néanmoins n'é­ Daniel.
laient dans aucun plaisir spirituel car la plupart de ceux qui 68. Comme il s'agit maintenant ici du premier Ciel qui a
viennent de la terre dans le Monde spirituel croient être dans le passé, et que personne Ile sail rien sul' 1:03 Ciel, je vais le décrire
Ciel, quand ils sont dans le Haut, et être dans la joie céleste, dails cet ordre: I. De qni le Premier Ciel avait été formé, Il. Quel
quand ils sont dans des plaisirs tels que ceux qu'ils avaient dans était ce Ciel. III. Comment il a passé.
le monde: c'est de là qu'il a été appelé Ciel, mais Ciel premier 69, 1. De q~ti le Premiel' Ciel avait. été (armé. Le Premiel'
qui devait passel'. Ciel avait été formé de tous cenx sur qui le ,Jugement Dernier li
67. De plus, il faut qu'on sache que ce Ciel, qui estgppelé Pre­ été fait, car ce Jugement n'a pas été fail SUI' ceux qui étaient dans
mier, n'a été formé d'aucun de ceux qui ont vécu a,·ant l'avéne­ l'Enfer, ni SUI' cenx qni étaient dans le Ciel, ni sur ceux qui
ment du Seigneur dans le monde, mais tous ceux de ce Ciel avaient étaieut dans le Monde des esprits, '-- voi)' sl1r ce i\Ionde, dans le
vécu après cèl avénement; car, ainsi qu'il a été montré ci-dessus, Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, les N" 421 à 520,- ni SUl' aucun
N°S 33 à 39, à la fin de chaque Église il se fait un Jugement Der­ homme"encore vivant; mais il a été seulement fait sur ceux qui
nier, et alors le premier Ciel est aboli, et un nouvean Ciel est s'étaient fabriqué une sorte de ciel, et qui pour la plupart habi­
créé ou formé: cal' depnis le commencement jusqu'à la fin d'llne . taient SIlI' des montagnes ct Sl1r des rochers: ce sont eux aussi
:\" 69. ET DE LA DA UYLONIE Dl~;TRUl'fE. Bi
ISO \JU JUCE~IEl'It DERNIER N° 69.
ceux qui avaienl été intérieurement bons, par conséquent spiri­
qui ont été entendus pal' les boucs que le seigneur plaça à gau­ tuels, avaient été séparés d'avec eux, et élevés dans le Ciel; et
che,-Mallh. XXV. 32,33 et suiv.:-par là, on peut voir que le qlJe tous ceux qui avaient été méchants non-seulement intérieu­
Premier Ciel était composé non-seulement de Chrétiens, mais rement, mais encore extérieurement, avaienl aussi été séparés
aussi de lIJaholl1étans et de Gentils, et que les uns et les autres d'avec eux, et précipités dans l'Enfer; et cela, depuis le premier
s'étaient fabriqué de tels cieux dans les lieux où ils étaient. li temps après l'avénement du Seigneur jusqu'au dernier, quand ar­
sera dit en peu de mots quels ils étaient. C'élaient ceux qui, dans riva le Jngement; et il n'était l'esté pour formel' entre eux, les
le monde, avaient vér.u dans un saint externe sans être néan­ sociétés, dont avait été composé le premier Ciel, que ceux qui
moins dans aucun saint interne, et qui avaient été justes et sin­ étaienltels qu'ils viennent d'{)tre décrits.
cères il cause des lois civiles el morales, et non il cause des lois 70. Pom' que de telles Sociétés Oll cie tels Cieux aient été tolé­
Divines, ainsi cellX qui avaient été hommes Externes ou Nalurels, rés, il y a eu plusieurs raisons; la principale, c'est que pal' le
et non hommes Intern~s ou Spirituels; et aussi ceux qui avaient saint externe, et pal' le sincère et le juste externes, ils avaient été
été dans les doctrinaux de l'Église, et avaient pu les enseigner, conjoints a\'ec les simples bons qui étllient dans le Dernier Ciel,
quoiqu'ils ne fussent pas dans la vie selon ces doctrinaux; puis et les simples hons qui étaient dans le Moncle des esprits et n'a­
ceux qui avaient été dans diverses fonctions, et avaient fait des vaienl pas encore été introduils dans le Ciel; car dans le I\londe
usages, mais non pOllr les usages: ceux-là el leurs semblables spirituel il y a commnnication de tous et par suite conjonction
parmi tous ceux qui ont vécu sur le globe depuis l'avénement du avec les semlJlablcs, et les simples bons qui sont dans le demie)'
SeigneUl' consLituaieutle Premier Ciel: ce Ciel était donc tel que du Ciel, et qui sont dans le Monde des esprits, regardent prin­
sont le lIJonde et l'Église dans les terres d'après ceux qui font le cipalement aux exlernes, mais néanmoins ne sont pas inté­
bien, non pas parce que c'est le bien, mais parce qu'ils craignent rieurement méchants; si donc ils étaient forcément séparés de
les lois et la perte de la réputation, de l'honneur et du gain; ceux ceux-là avant le temps déterminé, le Ciel souffrirait dans ses
(jui ne font pas le bien d'après une autre origine ne craignent pas derniers, et cependant c'est sur le dernier que le Ciel supérieur
Dieu, mais les hommes, et n'ont point de conscience. Dans le PI'e­ subsiste comme sur sa base. Qne ce soit pour celle raison qu'ils
miel' Ciel que les Jléfol'lnés avaient formé, la grande partie se com­ ont été tolérés jusqu'au dernier temps, le Seigneur l'enseigne
posail de ceux qui avaient cru quc l'homme est sauvé pal' la foi par ces paroles: (( Or, s'appl'ochant, les sel'viteul's du Maf//'e
seule, et n'avaient pas vécu de la vie de la foi, qui est la charité; de maison lui dirent : De bonne semence n'as-tu pas semé
\lI de ceux qui avaient beaucoup aimé 11 être vus des hommes. dans ton champ? d'ozi vient donc qu'il y a de l'ivraie? Et
Chez tous ceux-là, tant qu'ils avaient été consociés, les intcrieurs ils dil'ent : Vcux-tu donc qu'en allant nous la cueillions? Mais
avaient été fermés, au point qu'ils ne s'étaient point manifestés; il dit : N07i, de peUl' qu'en cueillant l'ivmie, vous ne dém­
mais ils fUl'cnt ouverts quand le Jugement Dernicl' fut proche, el ciniez avec elle le {roment; laissez crof/l'e ensemble l'un et
alors il fut découvert qu'ils étaient intérieurement assiégés pal' les l'autre jusqu'il la moisson, et au temps de la moisson, je di­
maux et les faux de tout genre, et qu'ils élaient contre le Divin, rai aux moissonneurs : Cueillez d'abo7'Cl l'ivl'aie, et liez-la
et en 'actualité dans l'Enfer: en effet, chacun après la mort est en faisceaux pour la bl'tllel', mais assemblez le {l'Ollient dans
aussitôt lié à ses semblables, les bons à leurs sell1blablols dans le mon grenier. Celui qui sème la bonne semence est le Fils de
Ciel, et les méchants à leurs semblables dans l'Enfer, mais ils ne l'homme; le Champ, c'est le monde; la bonne Semence, ce
viennent pas vers eux, avant qne les intérieurs soient découverts; sont les fils du royaume; l'iVl'aie, ce sont les fils du malin;
en allendant, ils peuvent être consociés avec ceux qni leur sonl la Moisson est la consommation du siècle : de mëme donc
semblables dans les externes. i\lais il faut qu'on sache que tous
82 DU JVGE)IENT DERNIER N" 70.
N° 71. ET DE LA BABYl.ONH: DÉTRUITE, 83
qu'est l'assemblée l'ivraie> et qu'au (eu elle est briilée, de
même il en sera ci la. consommation de ce siècle. » - Mallh. 71. Il. Quel était le Premicl' Cid. On peut le conclure de ce
XIII. 27 à 30, 37 à 42; - la Consommation de ce siècle est le qui vient d'êlre dit ci-dessus; et aussi de ce que ceux qui ne sont
spirituels ni par la reconnaissance' du Diviu, ni par la vie du bien,
dernier temps de l'Église, l'Ivraie, ce sont ceux qui sont intél'ieu­
rement méchants; le Froment. ceux qui sont intérieurement ni par l'aITection du vrai, et qui néanmoins se montrent comme
bons; l'action de cueillir l'ivraie et de la Iiel' en faisceaux pour la spirituels par le saint externe, pal' leurs conversations SUI' les
brûler, c'est le Jugement Dernier (0 bis). La mèrne chose est en­ Divins, et par la sincérité il cause d'eux-mèmes el du monde, se
tenùue dans ce même Chapitre pal' la parabole du Seigneur sur précipitent dans le crime selon leurs passions, lorsqu'ils ont élé
abandonnés il leurs internes; cal' rien ne j'es retienl, ni la crainte
les Poissons de tout gelll'e l'amassés par un filet, et dont les bons
furent mis dans les vaisseaux, et les mauvais rejetés; alors il est de Dieu, ni la foi, ni la conscience: c'esl pOl~r cela qne, dès que
dit aussi : « De même il en sera à la consommation du siè­ ceux qui étaient dans le premier Ciel furent mis dans leurs in­
cle; les Anges sortiront el séparer'ont les méchants du mi­ térieurs, ils apparurent conjoints aux Enfers.
lieu des justes. Il - Vers. 47, 48, lt9;-ils sont comparés à des 72. 1II. Comment le Premier Ciel a passé. c'est ce qni li été
poissons, parce que, dans le sens spil·ituel de la Parole, par les décrit ci-dessus, lorsqu'il a élé parlé du Jugement Dernier sur
l~s ;\'Iahomélans et SUI' les Nations, W' 50, 51: et sur les Ca­
poissons sont signifiés Ceux qui sont naturels et externes, tant les
bons que les méchants; ce qui est signifié pal' les Justes, on le tholiques-Romains, NO' 61, 62,63, puisque ceux-là aussi consti­
voit ci-dessous dans la note (p). tuaient le Premier Ciel dans les lieux où ils étaient: il reste il dire
quelque chose du Jugement Demiel' sur les Réformés, qui sont
(0 bis). D'après les ARCANES CÉLESTES. Les Faisceaux, dans la Parole, si­ aussi appeltls Protestan ts et I::vangéliques, ou comment a passé Je
gnifientles dispositions des vrais et des faux chez l'homme en séries, par con­ Premier Ciel qui en était composé; car, ainsi qu'il a élé dit ci­
séquent· aussi celles des hommes dan~ lesquels sont les vrais et les faux, dessus, le Jugemen t n'a point été fait sur d'autres que S:1r ceux
N°' 4686,4681,53:>9,5530,1408,10503. Le Fils de l'homme est le Sei~ dont était composé le Premier Cie1.. Après que ceux-ci eurent été
gneur quant au Divin Vrai, Nos 112(}, 1135,2159,2628,2805,2815,3255, visités et mis dans leurs intérieurs, ils furent répartis et di­
5104,1499,8891,9801. Les fils sont les affections du vrai d'après le biel!~ visés en classes selon les maux et les faux du mal, et selon les
N0s489, 491,55:>,2625,5315,4251,8649,9801; ainsi les fils du royau­ faux et les maux du faux, et précipités dans les Enfers correspon­
me sont ceux qui sont dans les affections du vrai d'après le bien; et les fIls du dants à leurs amours: leurs Enfers élaienl de lout cOlé autour du
méchant, ceux qui sont dans les affections du faux d'après le mal; de Iii ceux­ Milieu, car dans le Milieu étaient les Réformés, autour d'eux les
ci sont appelés l'ivraie, et ceux·la la bonne semence, car l'ivraie signifie l~ C<1Iholiques-ilomains, autour de ceux-ci les i\lahométans, et dans
faux d'aprè6le mal, et la bonne semence le vrai d'après le bien: la se.mence le dernier contour les Nations; voir ci-dessus, N" (18; ceux qui
du champ est le vrai d'après le bien chez l'homme par le SeIgneur, N0s 1940, ne furent pas prér.ipités d:lIls les Enfers furent jetés dllns des dé­
3038,3510,3513,10248,10249. La semence ùans le sens oppos6 est le serts; mais quelques-uns furent envoyés dans des l'laines dans
faux d'après le mal, No '10249. La semence du champ est aussi la nutrition du les Plages méridionale et septentrionale pour formel' des sociélés,
mental par le Divin Vrai d'après la Parole; et semer, c'est instruire,
Nos 6158,9272. La Consommation du siècle est le dernier tempsde l'Église,
Nos4535,10622. Les ~nimaux de tout genre correspondent il des chosc~ analogues qui sont
(p). Les Poissons, dans le sens spirituel de la Parole, signifient les scienti­ ehe7. l'homme, 1\os .t5, 46,246,114, H5, 119, 2179,2180,5519,9:180,
fiqnes qui appartiennent a l'homme naturel ou externe, et par suite aussi ceux 10609. Dans la Parole, sont appelés .Iusles ceux il qui sOlll altrihués la jus­
qui sont naturels ou externes, tant les méchants que les bons, N0s 40, 991. tice et le mr!rile du Seigneur, et lnjusles ceux qui s'atlribucnt la propre jus­
lice ct Ir. méril.r. d'cnx-mêmes, i\'os 3R'\(" 506(1, 9:16;).

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84 DU JUGEMENT DERNIER N° 72. N° 73. ET Dt; LA flAllYLONIE DÉTRUITE. 85


1 el être instruits et préparés pour le Ciel; ce sont ceux qui ont été glise, c'est lui qui ne sera pas semblable dorénavant; il sera sem ..
conser.vés. Mais comment loutes ces choses ont été faites, c'est blable, il est vrai, quant à l'apparence externe, mais dW"érenl
ce qui ne peut pas être décrit ici en particulier, car le Jugement quant à l'interne; quant à l'apparence externe, les Églises seront
1 SUI' eux a duré plus .longtemps, ct a été l'ail snccessivement tour divisées comille auparavant, leurs doctrines seront enseignées 1

~II
à tour; et comme alors je vis et entendis beaucoup de choses di­ comme auparavant; cie même les religiosilés chez les Nations;
gnes d'être rapportées, je les présenterai en ordre dans l'Expli­ mais l'homme de l'Église sera dorénavant dans un état plus libre
cation SUI' l'Apocalypse. de penser SUI' les choses de la foi, ainsi SUI' les spirituels qui ap­
Q/î pm"tiennent au ciel, parce que le Libre spirituel a été l'établi; ep
ne L'Étal du Monde et de l'J?(Jlise U07'el1(lvant. effet, toutes choses il présent ont été remises en ordre ,<;l~ns les
Cieux ct dans les Enfers, et de là influe toute pensée pour les Di­
73. L'État du Monde dorénavant sem absolumenl semblable 11 vins et contre les Divins, des Cieux pour les Divins, et des Enfers
ce qu'il a été jusqu'il présent; cal' ce grand changement, qui a été conlre les Divins; mais l'homme ne l'l'marquera pas non plus en
fait dans le ~Jonde spirituel, n'introduit aucun changement daos lui ce changement d'état, parce qu'il ne réfléchit point sur cela,
le Monde n3turel quant il la forme externe; c'est pourquoi il y ct qu'il ne sail rien dl] Libre spirituel, ni de l'Influx; loutefois
alll'a dorénavant des choses Civiles comme auparavant; il y aura cela est perçu dans le Ciel, et aussi par l'homme -lui-même après
des Paix, des Alliances et des Guerres, comme auparavant, et sa morl. Comme le Libre spirituel a été l'établi chez l'homme,
tout ce qui concerne les sociétés en général et en particulier'. Ces c'est pour cela que le Sens spirituel de la Parole vient d'êlre
paroles du Seigneur, que dans les derniers temps il y aLua des découvert, et <we pal' là les Divins Vrais intérieurs ont été révé­
Guerres, et qu'alors s'élèvera nation Con Ire natioll et royaume lés; cal' dans le précédent étatl'ho,mme ne les aurait pas compris,
contre royaume, el qu'il y aura des Famines, des Pestes et des et celui qui les aurait compris les aurait profanés. Que l'homme
'l'I'emblemenls de lerre 1'0 divers lieux, - Matthieu, XXIV. 6, 7, aille Libre par l'équilibre enlre le Ciel et l'Enfer, et que l'homme
- ne signifient pas de telles cboses dans le monde naturel, mais ne puisse être réformé que clans le Libre, on le voil dans le
elles signifient des choses correspondantes dans le monde spiri- • TraiLé DU CIEL ETDE L'ENFER, NQ 597 à la fin.
tnel; cal' la Parole dans les Prophétiques ne traile pas des 74. J'ai eu plusieurs conversations avec les Anges SUI' l'élat de
lIoyaumes de la lerre, ni des Nations qui l'habitent, ni pal' consé­ l'Église dorénavant; ils m'ont dit qu'ils ne savaicntpas l'avenir,
quent de leurs Guerres, ni de famine, ni de peste, ni de tremble­ parce que savoir l'avenir appartient au Seigneur Seul; mais ils sa­
ments de terre, mais elle traile de choses qui y correspondent vaient que cet esclavage et celle captivité, dans lesquels était pl'é­
dans le Monde spirituel; quelles sont ces choses cOl'I'espondantes, cédemment l'homlne de l'Église, ont été enlevés; et que maintc­
c'est ce qui a été expliqué dans les ARCANES CÉLESTES; VOil' ci­ nant, d'après le Libl'e qui Ini a été rendu, il peut mieux perce-
dessous dans la no le (q). Quant à ce qui concerne l'état cie l'É­
1258, 1260,14.16,1849, 45i!, 6005, 6506, 6860,8054,8517,9520,
I:q), D'après les ARC;\NES CÉLESTES, Dans la Parole, les GueiTes siguifient 9527, La Famine signifie le manque de connaissances du bien et. du ''l'ai,
les combats spirituels, Nos 1659, 1664, 8295, '1 0!55, De là toules les Armes Nos B60, 556<1-,5277,5279,5281,5500.5560,57>76,5895; et aussi la
de guerre, comme l'arr., l'épée, le bouclier, signifient quelque cilose du com­ désolation de l'Église, Nos 5279, 5J15, 1\576,6110, 61,U, 7102. La Peste
bat spirituel, Nos'1788, 2686. Les Royaumes siguifienlles f:glises quant aux signifie la v:lstation ct la cOGsommalion du hien ct du \'l'ai, N0s 7102, 7505,
l~ vrais ct quant aux faux, Nos 1G72, %,17, Les NaLions signifient ceux qui v 7507, 751 '1. Les Tremblements de tel'l'C signifient les changements d'état do
Il, ,unL dans les ilions et l'CU X qni y sont d'lIls les maux, N.... 1059, 115~), i205<, 'Église, N° 5555.
8.
li

1
_1
86 DU JUGE~IENT DERNIER N° 76.
voir les vmis intérieurs s'il veut les percevoir, et ainsi devenir ..
intérieur s'il veut !e devenir; mais que néanmoins ils avaient bien TABLE
peu d'espoir à l'égard des hommes de l'Église Chrétienne, tandis
qu'ils en avaient beaucoup à l'égard d'une Nation séparée du ALPHABETIQUE ET ANALYTIQU,E
monde Chrétien, et pal' là éloignée de ceux qui infestent, r.ation
qui est telle, qu'elle peut recevoir la lumièrc spirituclle, et deve­
nir homme céleste-spirituel; ils m'ont dit aussi qu'aujourd'hui les i.es Chiffre~
renvoient aux Numéros et. non 8'11: Pages; sign. est l'abréviation 'de
signifie ou de signifient.
Divins Vrais intérieurs sont révélés chez celle Nation, et sont L~ll-CCep"ion dans laqueHe ccr~ains mots doiv~nL être pris est présentée en Obscn:ation,.
aussi reçus pal' une foi spirituelle, c'est-II-dire, pal' la vie et pal'
te cœul', et qu'on y adore le Seigncur.

ACTION (l') n'est que la volonté ma-l septentrion, 4.8. Voir OIlDINATIONS.
nifeslée, 24. AME. Fausses opinions sur l'âme,
ACTUALITE (en), 32, 58, C9, 15, (e) pag. 21, L'âme qui vit après
ODS. Cette .espression a élé emplo)'ee la mort cst l'espril de l'hommc, qui
pourdisLinguer actualiter 3e realiter, dont dans l'.homme est l'homme lui-môme
l'Auleur sc sert aussi; ainsi, enlre en ac­ et cst aussi dM s l'au Ire l,je en parfait~
(l(altté cL en réalIté, 11 )' a la m~me dlS­ . 1
tincLÎon qU'enLre ac'"el, pris dans le sens forme humame, (e) pag. 21.
philosophique, et réel. AliOUll (l') céleste est l'amour en-
AFFECTIONS. Dans le ciel, il y a ex­ l'ers le Seigneur, et l'amour spirituel
• \lmsion de toutes les affections du est la charité il l'éga:-d du pruchain,
FIN. bie!l ct du vrai, ct communication ct pag, 40. Toule la Parole est la doc­
conjonction là avec ceux qui sont dans trine ùe l'amour et de la ch3l'ité (ibid.)
des affections semblables; il en est de - L'amour de soi s'élance avec im­
même dans l'cnfcl' pour les affections pétuosilé, autant que le frein lui est
du mal ct du faux, 9. L'extension des lâché, non-seulement pour domincr
affections d;lns le monde spirituel est sur la terrc, mais même pour dominer
presque comme l'extension de la vue sur le ciel, 54. Autant l'amour de dn­
dans le monde naturel, 9. miner prend de force chez. l'homme,
AFlllCAINS, Cenx d'entre les gentils surtout chez l'homme de l'Eglise, au­
llui dans le monde ont adoré un Dieu tant règne l'enfer; cet amour règne
sous une forme humaine, ct ont mené dalls l'enfer ct fait l'enfer, 55.
la vie de la charilé scion leur religio­ ANGE. Il n'y a pas, dans lout le ciel,
sité, sont conjoints aux chrétiells dans un seul ange qui ait été créé ange;
le ciel; car mieux que les autres ils tous les anges proviennent du genre
reconnaissent et adorent le Seigneur: humain, U. Les anges ne peuvent
les plus intclligcuts d'entre eux sont subsister sans lcs hommes, ni les
de l'Afrique, 51. hommes sans les anges, 9. Les angc.
AmER LE PROCHAIN, c'est faire le c1:ez l'homme sont dans scs affections,
bien, le juste et le droit tians t!Jute 9. Les anges, dans la Parole, sign.les
œuvre et dans toute fonction; page tlivinsvraisqlliprocèdentdllSeigneur,
4.1. Voir PROCHAIN, (1) pag. 51. Est appelé ange, dans la
ALLEliANDS. Dans les ordinations Parole, l'homme qui reçoit le bien de
des peuples pendant lcjugement der- l'amour et de la foi par le Seigneul',
ni Cl' , les Allemands éraient vers le (g) pag. 21 .

.ft-!6' .J
;)
2
A"'GLAIS Dans les ordiualiuns des AR~IES DE GUERRE (loutes les) sign. eux qui étaient oJansl'aR'eclioli du l'l'ai les n,lis el en même lelllps dans le
peuples pendanlle jugemenl dernier, des choses du combal spirituel, (q) d'après le bien onl élé conservés, 65. bien, 4,9. .
les Anglais ét~ient dans le milieu, 4,8. pag. 8.t. De l'état de ceux qui, depuis ce juge­ BULLES DU PAPI,. Ceux qui, depuis
Voir OIIDINA'fJONS. ARTIFICES abominables des calho­ menl, élanl de la babylonie, viennent le jugeme III dernier, meltenl les bul­
ANIMAUX (les) de lout genre corres­ liques-romains dans l'aulre monde, de la lerre, 64,. les des papes de pair avec la Parole,
pondenl il des choses analogues qui pour teuir le vulgaire sous le joug de BASE. Ce qui a élé créé eu dernier el onl pour fin la domina lion , sont
sont chez l'hum me, (p) vag. 83. leur empire, et pour contl'aindre aussi est la base de toules les choses qui précipilés, aussitôl après leur mort,
ANI~IUS, 15, 52. VO'Îr MENTAL, OOS. lesaull'esil sesoumellre il ce joug, 58. précèdent, 9. Le genre humain es~ la dans les goulfres où sunt les enfers des
ANNEE: 1151. Le jugemenl demier ATHEE. Quand les intérieurs qui base sur laquelle est fondé le ciel, 9. p"ofanaleurs, 6.t.
a été commencé dans les premiers appartiennent aux pensées et aux in­ BÊTE. Il Y a un int1ux du monde CAÏN. Ceux qui séparenl la foi d'a­
jOllrs de l'année 1757, el il la fin de teutions furenl mis à découverl, il ful spirituel dans les vies de.s beles, mais vec la charilé olll élé représentés dans
cetll; même année il a élé vleinemenl aperçu que plus dc la moitié de ceUx il est commuu et non spécial comme la Parole par Caïn, pag. 57.
accompli, 45. La babylonie a élé dé­ qui "yaienl usurpé le pouvoil' d'ouvrir chez l'homme, (i) pag. 28. La diITé­ CANAAN. Par la lerre de Canaan, il
lruile dans le momIe spirituel w com­ cl de fermer le ciel élaienl entièrement rence entre les hommes et les Mtes, est signifié l'rglise, (a) pag. ol.
mencement de l'annre '11;,1, 61. athées, 56. c'est que les hommes peuvent être CARDINAUX dans le monde spirituel,
ANTÉDILU\'IENS. Quand le Seigneur AVÉNEMENT du Scigneur (l') est la élevés au-dessus d'eux-mêmes l'ers le 56, pag. 61,
était dans le moude, il a délivré des présence du Seigneur dans la Parole, Seigneur, pens~r au divin, l'aimer, CATHOLIQUES - ROMAINS dans le
aulédiluviens le monde spirituel, (m) el la révélalion, (1) pag. 51. par conséllue.nt êlre conjoinls au Sei­ monde spirituel, 58. Commenlle ju­
pag.54,. AVENllI. Les anges ne savent pas gneur, d'Olt leur vient la vie élernelle; gemenl dernier a élé fail sur eux, 60.
ANTÉntEUII (l') ne peul être sép~ré l'aver.ir, parce que sayoir l'avenir il en est aulremenl des bêles, qu.i ne CAUSE (Iil) ne peut êll'e séparée de
du postérieur, absolumenl de même n'appartienl qu'au Seigl,pur seul, 74,. peuvenl pas I1lre élevées ainsi, (i) pag. son eITel, ainsi le monde spiriluel ne
que la cause ne peut être séparée de AVEUGLE~'ENT dans lequel sont les 28. La bête écarlate dans l'Apocall'pse pent être séparé du monde lIaturel, ni
J'effet, 9. hommes de l'église, 15. sign. la profanation de l'amour cé­ le monde nalurel du monde spiriluel,
ApPAlIENCES dans le mnnde spiri­ BAllYLONIE. Par la babyIonie sont lesle, 58. 9.
tuel, 27. enlendus lnus ceux qui veulenl domi­ BIEN. Le bien est l'êll'e, et le vl'ai CHAIl. Ceux qui séparent la foi d'a­
ODS. On "ppelle Apparences les choses ner au moyeu de la religiosilé, 54. est l'exisler qui en procède, pag. 58. vec la charilé onl été l'eprésenlés dans
qui, dan! le }Iondc spirhuel, se présen­ Tous ceux qui onl pour fin la domina­ Tout bien apparlienl ~ l'amour el il la la Parole par Cham, pag. 51.
lent à la v,ue d e3 esprits Cl drs ft"gel'; ces lion, el pour moyens la religion, sont chari lé, pag. 4,0. Toul bien dans CHARITÉ (la) ou l'amour, c'esl l'OU­
chosctl sont nommées apparences, parce
que, correspondant BUX int~rieurs des es­
en général la babylonie, 54. La baby­ l'bomme vient du ciel, 3.t. Bien natu­ loit' et faire, 56. La charité consiste
pritti et des anges et les représentant, Ionie d'aujourd'hui a commencé après rel; bien spiriluel, 58. Le bien spiri­ dans l'affeclion ihlerne de faire le
elles varient selon les I,hBlS de Cf'5 inté­ l'~vénemenl du Seigneur; elle est chez tuel vient uniquemeul de la ch'lrité, l'rai, el non dans l'aITcclion exlerne
rieurs. Il y 8 des allpal encCs réelles et des les catholiques-romains, 55. Cetle 58. Bien civil, el bien moral; le bien sans l'aITecl.ion inlerne; ainsi la cha­
apparences non réelles; les aiJparences habylonie est hieu plus pernicieuse et civil esllejuste, et le bien moral est rilé consisle il faire les usages PUUI' les
non rérlles sont celles qui nr. C9rrespon­
dent pus ~U1 inlcrieurs. - l'oir C. E. bien plus abominable que celle qui le bien de la vie dans la soci,\té, pag. \Isases, et sa qualilé esl selon les usa­
Noli5.
exislail avant l'avénemenl du Sei­ 4,1. Les bie.ns réels sonl implantés ges, png. 4,0. Savoir les l'rais, vouloir
APRÈS (d').
gneur, parce qu'elle prof'lne les biens dans la VOIOlllé, 12. les l'l'ais el èll'e affeclé des l'rais pour
00$. Cette h.>eulion prôposilive est sou­ elles lTais iutérieurs de l'église, que Ons. Dans les c.!crits de l' Autcur, quand les l'l'ais, c'est-il-dire, parce que. ce
vcnl employée pour rendr~ la préposilion le Seigneur a révélés au lIlonde quand il E'st dit simplement le tJien, c'est lou· sont des vrais, c'esl la charilé, pag.
latine es; elle est surtout emplop~c lors­ il s'eslrévélé lui-même, 55. A quel jours du bicn spidLucl qu'il s'agit; s'il est .1.0. La charité réelle JI'esl poiul mé­
que noHe préposilion de dllnllcrait lieu à degré elle esl vefllicieuse et inlérieu­ question d·un autre bien, il C15t dit, ou le
bicn naLurcl, ou le bicn moral, ou le bien riluire, pag. 4,'1. Sur la charilé, voÎl',
ulle équh·oque, el pour é\'ÎL.el·la trop fré­
quente répéLÎLion de ccs mots qui pro·
rement abominahle, 55. Quels sont civil. en outre, dlaprès les Arc. tél. pag.
cède de ou qui IjrOl~ie"t de i et aussi, du dans l'aulre vie ceux qui sont de la ba­ BOUCLIER (le) siyn. quelque chose 4,0 à 42.
reste, pour se conrormer à la bdè"CLé du bylonie, 56. Olt onl été leurs habila­ du combal spiriluel, (q) pag. 84,. CHEMINS. Dans le monde spiriluel,
texte. lions jusqu'il présenl dans le monde Boucs (les) sign. ceux qui sont dans les c!lemins que chacun suil sonl les
AnORE DE LA SCIENCE (1') sign. le spirituel, 58. Pourquoi ils y onl été les l'rais et non dans le bien, 4,9, 69. délerminaHons acluelles des pensées
scientil\que qui délruisit la lrès-an­ lolérésjusqu'aujoul' du jugemenl der­ Qui sonl ceux qui ont aussi élé cnten· du menlal; de lill~s chemins, dans la
cierme église, 4,6. nier, 59. Commenl ils onl élé délruits, dus dans Matthieu, XXV, parles boucs Parole, si!Jn. les déterminations ct les
AIIC (l') sign. quelque chose du et commehtleurs habita lions sont de­ que le Seigneur plaça il gauche, 69. progressions de la Yie spiriluelle, 4,8.
cumbat ~pirituel, (q) pag. 8.l. venues un déserl, 60. CeuK d'enlre BREBls(les)sign. ceux qui sont dans CIEL (le) visible aux yeux ne périrà.
8~.
li ~

point, ni la terre habitable uon plus, CONFm~IER. Il appartient ill'enlen­ rencontre quelqucroili dans ses ticriLS, décrit par de pures correspondances,
mais ils resteront l'un et l'autre, 1. Le dement de voir et de percevoir si une l'Auteur n'entend pas qu'il 'J ait eu une 9,46.
première el une seconde création; mais
dei angélique provient du geure hu­ chose est vraie avant de la confirmer, comme la conservation est une perpé­ DEMEURES (les) des anges, il est
main, H. II est la fin pOlll' laquelle a et non pas de confirmer quoi que ce tuelle créalioo J cl qu'ainsi Diru, en con­ vrai, sont dans le ciel, il la vue, sépa­
été créé le genre humain, 15. Le ciel soit, pag, .u. Voir ct percevoil' si une scrvanL, crée Loujours, ceLte esprcssiun rées des demeures où sont les hommes,
angéli[IUe ne veut être sévaré du genre chose est vraie, avant de la confirmer, indique spécialement la créalion de l'u~
Divers.
mais néanmoins elles sont chez
humain, ni le genJ'e llUrnain du ciel est donné seulement à ceux qui sont l'hommo dans ses affections du bien et
angélique, \J. Le lien du deI angélique affeetés du vrai pour le l'rai, ainsi à CRhTURE. La nouvelle créature est du vrai, 9,
ct du genre humain est tel, que l'un ceux qui sont dans la lumière spiri­ l'homme l'Mol'mé, .t. DERNIER (le) de la création est le
subsiste par l'autre, car le ciel angé­ tuelle, pag, 44-. Tous les dogmes, CRt:ER 80'11. créer de nouveau, ou monde naturel, ct dans ce monde le
lique se termine dans le genre humain même ceux qui sont faux, peuvent être réformer et régénérer, (b) \lag. .t. globe terraqué avec tout ce qui est sur
et reposn sur lui, \J. L'étendue du confirmés, jusqu'au point de se mon­ Créer un nouveau ciel et une nouvelle lui, 9. Dans l'homme ont été rassem­
ciel, qui esl pour les anges, esl si im­ lrer comme l'rais, pag. 44-. terre sign. instaurer une nouvelle blées toutes les choses de l'ordre di­
mense, qu'elle ne Veul être remplie à CONJONCTION (11.1) du Seigneur avec église, (b) pag. 5. vin depuis les pl'èmiers jusllu'aull
éternité, 11. Ceux donl le ciel esl l'homme se fail, non pas par la foi, CROIRE seulement, ce n'est point la derniers, 9.
composé jusqu';) présenl sonl respec­ mais par fa vie de la foi, qui est la cha­ foi, 56; voil' Fol. Ceux qui pensent DESTRUCTION (la) du monde n'a
tivemenl en pelil nombre, 11. La rilé, pag. 58. La conjonclion de l'ange d';lprès la sagesse ne peuvent croire point été entendue par le jour du ju­
verfection du ciel augmenle selon la ou de "esprit avec l'homme est mu­ autre chosc que ce qu'ils saisissent en gement dernier, t.
plmalilé, 12, Par le premier ciel qui luelle el réciproque, 9. Dans l'aulre quoique façon, 24. DIAULE. Il n'y a dans l'enfel' <lucun
devail périr, il est entendu une sorle vie la conjonction est avec ceux qui CROYANCES erronées sur la fin du diable qui ail été créé ange de lu­
de ciel que s'étaienl fabriqué ceux sur soul dans des affections semblables, 9. monde, t 5; - SUI' la résurrection, mière et ait élé précipité, mais tous
qui le jngement dernier a été fail, 2, CONSOCIATIONS. Dans le ciel, les 24; - sur le jugement dernier, 28. dans l'enfer proviennent du genre hu­
69. De qui cc ciel avait été formé, consocialions et les communiealions CULT.E. Le culle ~'après le bien de main, 14. Le diable est cel enfer, où
69. Quel étail cc ciel, 71. Sa destruc­ s'élablissent scion sa forme, 12. la charilé esl le vrai culle, mais le sont ceux qui sout appelés mnuvais
,Lion 65 il 72. Par le nouveau ciel et o.s. Ce mot .st employé pour rendre culle d'après le vrai de la foi sans le génies, U. Ceux qui ont élé diables
la ;ouvelle terre il est entendu une e~.ctemeut l'expr~ssion luine C~".oci~. bien de la charité est un acte externe, dans le mondo deviennent des diables
. 1· l10 j le mot AU001all0l1 ne COIlVlendralt
nouvelle églIse tant dans cs cieux que pas; il y • une dilTérence très.sensible pag. 58. Culte divin dans le ciel, 1. après la mort, (e) pag. 20.
dans les terres, 1. Dans la Parole le entre Con.ocialio1l et .Associalio'l. Culle des saints dans le monde spiri­ Oos. Dani l'cnfer, ceux qui sont mé­
nouvean ciel et la nourelle tel're sig71. CONSOllMATlON DU SIÈCLE (la) est le tuel, 56. Il est presque semblable il chonl' d'ol',è, J'ent.ndement habitent Ja
l'église, (a) pa!:. 4. dernier temps de l'églisc, 55, 70, (0) leur r.ulle dans le monde, 56; parce pnrlÏc anlérieure et som appel~s satans,
et ceux qui sonL mécbants d'après la vo­
CLEf (la) est le pouvoir d'oul'fir et pa!:. 6.t. que chez l'homme le culte est enraciné lonté habhellt le llartie postérieure et
de fermer; par Ics ciers du royaume COQ (le chant du) siy71. lc dernier ct attaché dans ses intimes, et que sont appelés diables,-A ... C. h9~.-roir
des cieux données il Pierre, il est si­ temps d~ l'église, png. 59. persenue après la mort ne Pp.ut être SATAN, 08S.
gnilié qu~ tuute puissnnce est au Hai CRÉATION. Or'rire de la création, 9. détourné d'un culLe idolàlre, à moins DiffÉRENCE entre les hommes et
d'après le hien, ou il la foi d'après la La création a commencé par les supr~. qu'oll ne soil dans le bien d'après les les billes, (i) pag. 28.
charilé qui procède du Seigueur, mes ou intimes, parce qu'elle procé­ vrais et dans les vrais d'après le bien, DISCIPLES du Seigneur (les douze)
Ilu'ainsi tout pouvoir est au Soigneur, dait du divin, et elle s'ost avancée vers 56. ont représenté l'église quant à toutes
(0) pag. 64. les derniors ou extr~mes, et alors ello DANOIS. Dans les ol'dinaLions des les choses de la foi et de la charité
COnABlTATION des anges et des es­ a d'nbord subsisté, 9. Par la créa lion peuples pendant le jugement dernier, dans un seul complexe, pag. 59; ou
prits avec les hommes, 9. du ciel ct de la terre, dans los premiors , Ics Danois étaient dans l'occident, 48, du vrai et du bien, (0) pag. 64.
COMMUNICATION. Dans le ciel, il y a chapitres de la Genè~e, est décrito dans Voir ORDINATIONS. DIVIN (le) qui procède du Seigneur
communication de toutes les affections 10 sens interne l'instauration de l'é­ DEGRES. Il ya autant de degrés d~ dans le ciel est le divin vrai, 56. L'o,·
du biclI cl du vrai; cl dans l'enfer il y
a communicalion de Ioules les alfer.­
glise céleste qui a été l'égliso très-an­
cienne, (b) png. 5. - La nouvelle j la vic dans l'homme qu'il y a de cieux,
et ils sont ouverts après la mort selon
rigine de toutes choses vient du divin,
qui est infini, 15, Toutes choses ten­
llOIlS du mal ct du faux, 9. création de l'hnmme est sa réforma- sa vie, (g,) pag. 21 . dent au divin comlTle étant l'œuvre du
CONtlR)IATIO:>l. La lumière de la tion, VUiSlIU'il dc\ient nouveau, il sa­ DÉLUGE. Par le déluge, dans la Pa­ divin, 15.
confirmnlion est unelumièrenalurelle, voir, de naturel spirituel, 4. role, est décrit le jugement dernier DOCTRINAUX (les) de l'église, quand
llu i peut exisler aussi chez les mé­ CRÉATION (ia première), 10,26,66. sur ceux qui avaient été de la très·nn­ on les croit seulement, no sont point
char,ts, pail'. .t4. o.s. Par CeLte expression, que l'on cienne église; et ce jugement y est dans la vio de l'homme, ils ne sonl
"·'11

l 1
G 7

que dans sa mémoire el par suile dans ou les infernaux pris ensemble, sont qu'elle ne peut être remVlic il éter­ 59. Répartition et di vision en classes
la pensée de j'homme externe, et ils appelés le diable et salan, (c) pag. 20. nité, 11. selon les maux et les raux du mal, et
n'entrent dans sa vic que quand ils ENTENDEMENT (1') est une des deux ÉTEfu'l/EL. Chaque chuse dans la na­ selon les faux et les maux du faux, 72.
sont dans sa volonté et par suite da us racultés qui constituent le mcnlal, 12. turc> tend il l'infini et il l'éternel; Ons. Il est dit (aux au pluriel, quoique
ses actious, 56. - Doctrinaux des ca· L'entendement consisle il voir, d'après pourquoi'? 15. dans cel.le acception le mot (aux pris sub­
EXTEI'\SION. Dans le ciel il y a stantivement n'aîl pas de plunel; mais
tholiques-romaius; ils tendent tous il les choses qui appartiennent il l'expé­ l'Auleur emplo,yant les deux expressions
s'emparer de l'empire sur les cieux et rience ct il la science, les vrais, les extension de toutes les affections du (afsa el (alaitates J la première ft été tra­
sur les terres, il avoir tout pouvoir, et causes des choses, les enchaînements bien et du vrai, et dans l'enrer il y a duite par les (aux, ct la seconde par les
il n'en laisser aucun au Seigneur, 58. et les conséquences eu série, pag. H. extensitin de toules les affections du faussetés 11 faut distÎnguer entre les faux.
mal el du raux, 9. L'extension des ar­ Cl les faU::iSelés c.ommc entre I"alltérieur
DOCTRINE (la) de l'ancienne église L'entendement, dont la ronction est Ct le posLérieur, cL l'antérieur est. plus
était la doctrine de la vie, qui est la de penser, est le réceptacle de la loi, lectious dans le munde spirituel est uni"crsel que le postérieur j - t"oir R. C.
doctrine de la charité, pag. 41. La 56. Les connaissances du vrai sont presque comme l'extension de la vue 21. - On pt~UL aussi cunsidûrel' les (aux
dans le moude naturel, 9. comme prlDcipes, el. les faussetés comme
doctrine de l'église doit être d'après la implantées dans j'entendement, 12. déri,·at.ious.
Parole, (d) pag. 20. La vraie doctrine Voi!', eu oulre, d'après les Arc. Cèl. EXTttRlEURS (les) de l'homme ont
est un nambeau pour ceux qui lisent pag. 42 à 44. été rormés pour la réception de toutes FE~IIIE (la) sign. ['église, 58. La
la Parole, (ibid.) La doctrine réelle ÉPÉE (l') sign. quelque chose du les choses du monde, '16. relllllle assise sul' la béte écarlate sign.
doit venir de ceux qui sont dans l'iIlu­ combat spirituel, (q) pag. 8.t. EXTEIINE (l') de l'homme a été une religiosité prorane, 58, 61.
stralion par le Seigneur, (ibid.) Ceux ÊQUILIBRE (l') entre le ciel ct l'en"­ formé à l'image du moude, (f) pag. 21. FILS DE L'HO~IIŒ (le) est le Seigneur
qui sont dans le sens de la lettre de la fer commence à périr il la fin d'une EXTIMES. Dans les e:'itimes de quant au divin vrai, (0) pag. 82.
Parole sans la doctrine ue viennent église, 54. Quand cet équilibre péril, l'homme ont été rassemblées toutes FILS (les) sont les affectiuns du vrai
dans aucun entendement des vrais di­ le libre de l'homme pérît aussi, 55; les choses qui sont dans les dGrniers d'après le bien; les ftls dll royaume,
vins, (ibid.) car l'homme est dans le libre par l'é­ de l'ordre divin, 9. - Maltb. XIII. 58,- sign. ceux qui
DOG~lEs. Tous les dognJCs, même quilibre entre le ciel et l'enrer, 55,. Oos. EXT'''. se dit de ce qui est le plus sont dans ces affections, et les tlIs du
ceux qui sont raux, peuvent être con­ 75, en deburg j par opposition il y a l'Inlime, malin, ceux qui sont dUliS les affec­
ce qui est le plus en dedans. tiolls uu faux u'après le mal, (0)
/innés, jusqu'au point de sc montrer ERUDITS. Erreurs des érudits du
comme vrais, pag. 44. monde chrétien sur J'autre vie, et leur EXTlIÊMES. La créatiuu a commencé pag. 82.
DROITE (la), dans la Parole, sign.le stupéfaction, après la mort, quand ils par les suprêmes ou intimes, et s'est FIN (la) on destruction du monde
bien, 49. entrent dans le monde spiritnel, 15, avancée vers lcs derniers ou extré· n'a point élé entendue par le jour du
EFFET. La cause ne peut être sé­ 16, 17. mes,9. jugemtnt dernier, 1 il 5,65.
parée de son effet, 9. ESCLAVAGESPlRITUEL(I')de!'homme FACULTÉS. La pensée et la vulonté FOI (la) esti'atTcction. du vrai d'a­
EFFICIE. Chacun dans le monde spi­ de l'église a été enlevé depuis le juge­ sont les deux facultés de l'homme spi­ près vouloir le vrai parce qu'il est le
rituel est l'effigie de son amour, non- ment dernicr, 74. rituel, et en font la vie, 25. Tout l'l'ai, 56. La foi séparée de la charité
seulement quant il la face ct au corps, ESPRIT (l') de l'homme, après la sé­ homme a la faculté de penser ct de esL une foi nulle, pag. 51. Au dernier
mais aussi quant au langage ct aux paration d'avec le corps, est homme, vouloir, par conséquent de cl'oire et temps de l'église il n'y a aucune rOi,
actions, 50. ct dans une semblable rorme, 17. d'aimer les choses qui procèdent du parcc qu'il n'y a aucune eharité, pag;
~;GLISE (l') est où le Seigneul' lui- Quand l'homme, pal' la mort, est de­ divin, et c'est cette f"rulté qui rait 58. La roi aux impossibles, c'esL-a­
même est adoré et où la Parule est venu un esprit, il subsiste, non pas que ceux qui nient le divin vivent dire, la fui aux choses que l'homme
lue, 55. L'église devient babylonie, SUI' une base propre, mais sur une néaumoins éternellement, 9. pense être impossihles, n'existe pas,
Iluaml cessent la charité et ],1 roi, et base commune, qui est le genre hu­ FAISCEAUX (les), dans la Parole, 24. Sur la roi, voir, en outre, d'après
Ilu'à leur place con.llnence il régner main, 9. Aucun esprit he subsiste sign. les dispositions des vrais ct des les Al·c. Cèl. pag. 57 il 40.
1amour de soi, 54. Etat de l'église au­ salls l'homme, ni aucun homme sans faux ehel. l'homme en séries, par con­ FOK!lE (tuute) se compose de cho­
jourd'hui, 58 .. Ce qu'elle sera doréua· l'esprit, 9. séquent aussi celles des hommes dans ses diverses, la rorme qui ne se com­
vant, 75, 74. Eglise très-ancienne, ­ ESPRITS (les) ch el. l'homme sont lesquels sont les vrais et les raux, (0) pose pas de choses diverses n'est
ancienne, - hébraïque, - judaïque,
- chrétienne; l!OÙ' (1 bis) pag. 54.
dan.s ses affections, 9.
ETAT (l') de rhOlUIne ne peut Nfe
1 pag.82.
FA~IlNE (la) sign. le manque de
point une forme, parce qu'elle n'a ui
qualité ni aucun changement d'élat,
Dans les cieux il y a une église de changé après la mort, 25. De l'état do connaissances du bien ct du vrai, et '12. La qualité de chaque furOle vient
même que dans les terres, 40. monde et de l'église dorénavant, 75, aussi la désolation de l'église, (q) de l'ordination entre elles des ehoses
Ei'lFER (l') provient du genre hu­ 74. pag.85. diverses qui y sout, de leur rapJlort
lllain, U. Les enfers pris ensemble,. ÉTENDUE (l')dn ciel est si immense, ~-AUX (les) sont les ténèbres, pag. mutuel, et de l'accord il l'unité, d'où
<3 9
toute forme est considérée comme UII, , qui est SUl' lui, e,t le dernier de h seulement quant il l'esprit, le Sei­ toutés choses soient regardées pnr le
12. L'homme est créé selon la forme création, 9. gneur est ressuscité aussi quant au divin comme son œuvre, et qu'en
;lu ciel quant à son mental, et la forme GLOIRE (la), dans la Parole, sign.le corps, (h) pag. 21. Dans l'homme ont même temps toutes choses tendent au·
1 du ciel vieut du divin même, 25. La Divin Vrai tel qu'il est dans le ciel, et été conjoints le monde spirituel ct le divin comme étant l'œuvre du divin,
forme du ciel est la plus parfaite de tel qu'il est dans le sens spirituel, (1) monde naturel, (n I,ag. 21. 15.
! toutes, 12.
FRO~IENT (le), daus la parabole de
pag.51.
GLORIFICATION. D,lns le sens inti­
HomlE NATUREL (l') lire sa forme
humaine de son homme spirituel, 24.
INFLUX. II Y a influx du spil'iluel
dans le naturel, mais non réciproque­
l'ivraie du champ, sign. ceux qui sout me de la Parole, il est principalement L'homme nalurel ne fait absolument ment, 24. Sans l'influx du ciel, ainsi
intérieurement bons, 70. traité de la glorification de l'humain
Il
GAUGHE (la), daus la Parole, sign.
le vrai, 49.
GÉNIES. Sont appelés mauvais gé­
du Seigneur, (1) pag. 31.
GLORIFIER. Le Seigneur, quand il
était dans le monde, a glorifié, c'est­
rien de lui-même,'il agit comme veut
j'homme spirituel, et il parle aussi
comme pense celui-ci, 24.
HOMME SPIRITUEL (1'), qui est chez
sans le gouvernement divin, les hom­
mes seraieut insensés, et se précipi­
teraient avec frénésie les uns contre
les autres dans tous les crimes, 10. Il
\' !lies ceux qui sont dans l'enfel', qui est
en arrière et est nommé diable, '14.
à-dire, a fait divin tout son humain,
21.
chaque homme dans l'homme naturel, Y a aussi int1ux du monde spirituel
est dans une forme humaine, 24. dans les vies des bêtes, mais il est
GENRE HU~IAIN (le) est la base sur GOUFFRES dans lesquels furent pré­ L'homme spirituel est véritablement commuu ct non spécial comme chez
laquelle est fondé le ciel, 7, 9. Il est cipités cellx de la gent babylonique j'homme, et il est dans toutes et dans l'homme, (i) pag. 27.
la pépinière du ciel, 7, 10. Le geure pendant le jugement dernier, 61. chacune des choses de l'homme na­ INJUSTE. Dans la Parole sout appe­
humain et le ciel augélique font uu, et GUERRES (les), dans la Parole, sign. tureL 24. L'holllme spirituel ne peut lés injustes ceux qui s'attribuenl la
subsistent mutuellement et récipro­ des combats spirituels, (q) pag. 84. pas apparaltre devant l'homme natu­ propre justice et le mérite d'eux-mê­
quementl'un par l'autre, 9. Il a été HÉIIÉSIE (chaque), dans le monde rel, car le naturel ne peut voir le spi­ mes, (p) pag. 85.
pourvu par le Seigneur à ce que mu­ chrétien, est eonlirmé d'après la Pa­ rituel, mais le spirituel peut voir le INTÉRIEURS (les) de l'homme ont
tuellement l'un rende des services à l'ole, 1. naturel, 24. C'est l'homme spirituel été formés pour la réception de toutes
l'autre, à savoir, le ciel angélique au HOLLANDAIS. Dans les ordinations qui est appelé l'esprit de l'homme, ct les choses du ciel, 16, Autant les in­
genre humaiu et le genre humain au des peuples pendant le jugement der­ qui apparalt dans le monde spirituel térieurs du mental ont été ouverts,
ciel angélique, 9. Le ciel et l'eufer nier, les Hollandais étaient vers 1'0­ dans une parfaite fOI'me humaine, et autant l'homme regarde vers le ciel,
proviellfient du genre humaiu, 14. Le rient et le midi, 48. Voi!' OnDINA­ qui vit après la mort, 24. C'est mais autant les intérieurs ont été fer­
genre humain est la fin pour laquelle TlONS. l'homme spirituel qui est jugé, et non més ct les ext.érieurs ouverts, autant
le ciel visible et toutes les terres qu'il HOMME (tout) après la mort vit éter­ l'homme naturel; pourquoi'! 52. il regarde vers l'enfer, 16.
contient ont été créés, 13. Le genre uellement, 25. JI est en parfaite forme HUMAIN DU SEIGNEUR. Si le Sei­ InEnNE (l') de l'homme a été formé
·jlllmain ne doit jamais cesser, 15. humaine et également homme, 17. gneur ne fût pas venu dans le monde, il l'image du ciel, (f) pag. 2'1.
Voir CIEL, Aussitôt qu'il vient daus le monde et n'eût pas sur celte terre revêtu INTJ~IES. Dans les intimes de
GENT llAllYLONIQUE, 56 à 58. Elle spirituel il est lié à uue société oi! sont l'humain et ne l'eût pas fait dIvin, le l'homme out été rassemblées toutes
a pour but de dominer uon-seulement ceux qui sont dans un semblable genre humain sur celle terre aurait les l'hoses qui sont dans les premiers
sur le ciel, mais aussi sur toute la amour, 52. Chacun après la mort est péri, au point qu'aujourd'hui il n'exis­ de l'ordre divin, 9. Chez chaque
terre, et par conséquent de posséder aussil!lllié à ses semblahles, les bous terait pas un seul homme, 10. homme il y a un degré intime ou su­
et le ciel et la terre, pal' le ciel la à leurs semblables dans le ciel, et les IGNORANCE dans laquelle sont les prême de la vie, ou quelque chose
terre, et par la terre le ciel, 58. Voir méchants li leurs semblables dans l'cn­ hommes de l'église, 15. d'intime ou de suprème, dans lequel
[ 1 BAIlYLONIE, fer, mais ils ue viennent pilS vers eux ILLUSTREn. C'est l'entendement qui le divin du Seigneur inOue d'abord
GENTILS. Voir NATIONS, ailS. Com­ avant que les intérieurs soient décou­ est illustré par le Seigneur, pag. 44. ou de ·plus près, et d'après lequel il
ment le jugement dernier a été fait verts, 69. En allendant, ils peuvent
1 SUL' eux, 50. Ceux d'entre les gentils être consociés avec ceux qui leur sont
'OBS. Le mot Illustfer, dans les écrils dispose les autres intérieurs, qui ap­
de l'Auteur, est pris en général dans l'ac­ partiennent à l'homme spiritnel et à
qui dans le monde ont adoré un Dieu semblahles dans les externes, 69. ccpLion'd'éclaircr, de mNLreen lumière. l'homme nature! ct se suivent selon
sous Ulle forme humaine, et ont mené L'homme, après la mort, est tel que IMMENSITÉ du ciel, 11 . les degrés de l'ordre ciIez eux, 25.
la vie de la charité selon leur religio­ sa vie a été dans le monde, 51. Les IMMORTALITÉ DE LA VIE. Pourquoi C'est par cet intinlH que l'homme est
sité, sont conjoints aux chrétiens dans hommes qui vivent la vie de l'amour de prétendu, intelligen ls n'y croient homme, et est distingué des animaux
1 le ciel, ear mieux que les autres ils et de la charité ont en eux la sagesse P(\S, 25. brutes, qui ne j'ont point, 25.
reconnaissent et adorent le Seigneur, angélique, mais alors cachée, et après

L,'1 51.
GLOIlE TERRAQUÉ (le), avec loul cc
la mort ils viennent dans celte sages­
se, (g) pag, 21. L'homme ressuscite
INFINI. Chaque chose dans la nil­ ORS. Intime !;e dil de cc qni est lQ plus
tUl'C teud à l'infini, '15. Partout il y a cn dedans; par OPPogilion il y a ]' Ex··
une sorle d'image de l'inlini, afin que finie, ce qui est le plus cn dcllor:5­

Il
'II
1\1.
11
iO
MENTAL (le) sc compose ,de l'enten­ niltel qu'il 'cst qllant il ses magnifi­
h'lIAIE (l') sign. ceux qui intériell- été l'établi chez l'homme, 75. Comme dement et de la volonté, 12. Le mell­
rement sont méchants, 70. L'ivraie le libre spirituel a été rétabli chez tenees cl il ses merveilles, 21. Lc
tal de l'homme ct de l'ange est tel, monde spirituel, quant il "apparenr,e
sian. le Faux d'après le mal, (0) pag. l'homme, c'est ponr cela ql)e le seus qu'il peut être enricl,i il éternité, 12. externe, est absolument semùlable au
82. spirituel de la Parole vient d'ètre dé-
Les mentais angéliques et les mentaIs monde naturel, 56. Oans le monde
JACQUES a représenté la charité, couvert, 75. humains sont semblables; les uns et spirituel il ya communication de tous,
pail'. 59, (0) pag. 64. ORS. 11 raut diS\inguer enlre le Lib," les autres jouissent de la Faculté de
JEAN (l'apôtre) a représenté les et la Ljb.rté ~omme. entre r.nt.rieur et le et par suite conjonction avec les Sem­
biens de la charilé pa" 39 (0) pa"<J'
,~.,
1,0Héne ur ; 1.• uteneur pst plus uu,yer>el
quclepos~érleur;-t·otrB..C.No21.-
comprendre, de percevoir et de vou­ blables, 70.
( 'J
loir, 18. Dans cc monde, où il est OD~, POl' le monde spirituel il est en­
64. On prut aussi con'ë'idércr le LibJ'e.comme tendutant le ciel eL l'enrer que le monde
dans un corps terrestre, le lIlental spi­
JÉHOV.Œ. Le Seigneur a été le Dieu principe, et la Liberté eomme déri".tion. rituel del'humme pensenaturdlemenL des c.(O.prits.
ùe la très-anrienne rglise, ct aussi Ùe LIEN (le) du ciel angélique et du
18. Toute. lei r.hoses qui appartien­ ~IONDE DES ESPlIlTS, 64, 70.
l'ancienne église, et il était appelé genre humain est lei, que l'un subsiste
nent nu mental spirituel se pl'ésentent MONTAGNES (les sept) sign. l'amour
Jéhovah, (i) pail'. 5!. par l'autre, 9.
dans des formes devant la vue des proFane de commander, 58.
JeSUITES dans le monde spirituel, LUCIFER. Ceu~ de la babylonie saut hommes spirituels, 27. MORT. Tout homme, après 111 mort,
58. entendus, dans Es.1ïe, XIV. 12, par vit étel'llellement; jamais aucun ange
JUGE (le) qui punit lcs méchants LuciFer, 54, 58. Osso L. Alenlal (ATcn.) se compose des
deul r.cullés qui l'ont qué t'homme est ni aucun esprit ne pensent il la morl,
afin qu'ils se corrigent, ct que les LUMIÎ>RE. Autant la lumière natu­ homme, â sa\'oir, ln \'olonté cl l'entende­ 25. Etat de la vie de l'homme après la
bons Ile soient pas corrompus par eux, l'elle brille dans l'intellectuel, autant ment. 11 y a un mental naturel et un men": mort, 15. Dans 1;1 P;lrole, la mort
aime le prochain, pag. 41. ,la lumiére spiriluelle est obscurcie, lal spirituel, parce que chez l'homme il y sign. ou la damuation, qui est la mort
JOGEMENT DERNIElI. La deslruction 58. La lumière mllorelle brille dans 8 volonté nnturelle et "DlouLé spirituelle,
entendement naturel el entendement spi ... dans le seils spirituel, ou 1,1 continua­
du monde n'a point élé entendue par l'intellectuel, quand les mondains, les rituel. Le memal spirituel CsL l'homme tion de la vie et la résurrection, 25,
le jugement dernier, 1 à 5. Lejuge- corporels et les terrestres sont aimés interne; il enveloppe l'bomme intime ou (li) vag. 28.
m~nt dernier doit être fait l,', où tous plus que les spirituels, les célestes et l'Ame (Anima), e~ il eSI enveloppé par le MOllTS. Dans la Parole, ceux qui
sont ensem1Jle, ainsi d'lns le monde lesdil'ins, 38.La lumière du ciel vient
mentol naturel i celui-ci, avec une sorte
de mental plus cIterne ou extérieur, ap­ SOllt dans les maux et dans les F'10X
spirituel et non dans les terres, 28' il du divin vrai, 58. La lumière du dei
pelé l'Animu&J lequel est rormé par des sont dits morts, (Ii) !);lg. 28.
32. Le jugement dernier a lieo quand est pour l'entendement comme la lu­
affections et des inc1inD~ions externes ré­ NATIONS (les) signilient ceux qui
c'cst \J Cm de l'église, ct c'es~ la lin de nüère dn monde pour la vue, pag.4-4.
sultant principalement de Péducation, de
sont dans les biens, et aussi ceux quil
l'église, quand il n'y a point de Fui La lumière de la confirmai ion est une
Ja société CL de J'habitude, esL Phommc
extcrne. Le tout, orgonisé en pnrrailc sont dans les maux, (ql pag, 84. Or­
p~ree qu'il n'y a point de eh8rité, 55 lumière naturelle, qui peut existel'
fOl'me humaine, est appelé Esprit (Spü"i­ dinations de toules les nations, 4'8.
il 59. Le jngement dernier a été Fait, aussi chez les méchanls, p~g. 44.
tIU). L'esprit, dans notre monde, est Cn­ Comment le jugement dernier a été
45 à 52. Sur qui il a été Fait, ,W, 59, MAHO'MET,50.
\'elopp~ d'un corps terrestrc, qui le rend Fait sur elles, 5i.
69, 70. Dans quel ordre il a çté f;lit, MhHO.IIÉTANS dans le monde spiri­ \""isiblc; mnis, dégagé de ce corps par la
mort noturelle, il entre dans 10 monde Oos. Par Nahons (Gontes), 11 es't cn ..
47. Jugement dernier sur les Maho- tuel, 50. Comment le jogemeilt der­
spirituel,oi.! son corps spirituel est por­ tClldu, cn général. les n8.Lions ou (lt'uplc,~
métans, 50; - sur les nalions ou nil'l' a été fait sur eux, 50.
raitem('nt "lsible et tactile. qui n'ont pns.la Parole; ce terme est S)'­
nonyme de Genlils,
gentils, 51; __ SUl' les c.]tholiques- MAL (lout) dans l'homme vieut de
MER dans le mondc spirituel, 6'1.
romains, 60 il 6J.. l'enfer, 54. Aulant l'cufel' s'accroît,
NATUREL, De lui~même le naturel
MESSES, 55, 56. de "humme est dépourvu dfl vic, cl 1"
JUSTE: (le) est le bien civil, pag. 4'1. 'autant s'accroit le ma:, 54. A la fi III
MOINES dans le monde spirituel, vie qui se mauiFeste. en Ini vient de la
Dans la Parole, sont appeli's jusles d'un'e église le mal l'emporte sur le 56,6L
ceux il qui sout allriboés la juslice etl bien. c'est' pour cc!;] qu'alrJrs toils vic de l'homme spirit uel. 51. La'
MONASTÈlIES, 55, 56, 58. p~rtie ou la particule de l'homme na­
le mérite du Seigneur,(p) pag. 85. Isont jugés par le Seigneur, alin que MONDt; NATUlIEL, La destruction 011
LANGAGE (1,,) n'esl 'lue la peusée toutes choses soient remises dans' turel,oansl;1(IUelle n'agit P,1S l'homme
lill ou monde n'a point élé entendue spirituel, ne vit point, 2,t. Le naturr.l
maniFeslée,2.1. l'ordre, 5<\.. pal' le jour du jugemellt dernier, -1 il
LIBRE. L'homme est dans le libre MARCHES (les) da'ns la Parole 8ian. ne peut voir le spirituel, mais le spi­
,5, 65. Le monde naturel ne peut être
par l'éqnilibre entre le ciel etl'enF~r, l'es déterminations et les 'progressions ritucl peul voir 1" nutorel. 2.t. Les
séparé du monde sviriltuel, ni le monde naturcls serVeltt de base aux spiril uels,
et sans le libre personne ne peutl1tre de la vic spirituelle, 48. spirituel du monde naturel, 9.
réformé, 3~, Privé dU' libre, l'homme MÉMOiRE (la) de l'homme et la 65. Les spirituels de l'holllme, qlli
est porté l'ers l'enFer, ct ne pent pas pensée qui en provient ne sont que
MONDE SPIHITUI'L. 1\ est si grand el appartiennent i, sa pensée et il s" "u­
t.el, que le monde naturel ne Nut lui lonté, influent dans ses ""l"rels qui
,'tre cQmluit l'crs le ciel, 53. Par le le vestibule 1'81' lequel sc fail l'intro­ tJt.re cOllljJaré, 27. li ne peut être dé­
jn~emp,nl. dernier, le libre spirilllP,1 a , duetion, "fi. app~rlienncnt il ses sensu lions et il se,
6,
:12
13
actions, et ils s'y terminent et y ~ub­ avec l'homme, 10. La Parole sert do
sistent, 9, base pour le ciel angélique, 10. Cha­ PIEIIRf: (la) de meule sign. la COli­ chain, voir ell oulre d'allI'es les Arc.
NOliS (tous les) de personnes et de que mot y signifie un spirituel, et au­ firmation de dogmes abOOllllable~ d'a­ Cil. pag. 40,4 t.
lieux, dans la Parole, signifient des cun mot ne peut manquer, sans que la près la Parole, 6t, PROCRÉATIONS (les) du genre hu·
choses el des états, (0) pag. 6l. Les série des choses dans le sens interne PLAGES dans le monde spirituel, main dans les terres ne cesseront ja­
noms do personnes et de lieux n'en­ n'en souffre un changement, 41. La 48, 58. Chacun y est connu par la mais, 10 à 13.
trent point dans le cielj mais ils sont Parole sans la doctrine n'est point plage et par le lieu de la plage où il PROFAN~R, c'cst. croire et eusuite
changés en des choses qn'ils sIgni­ comprise, (d) pag. 20. La \'l'aie doc­ habile, et d;lns une société avec plu­ uier, ct ceux qui profanent les vrais
fient, ct ces noms ne peuvent pas non trine est un flambeau pour ceux qui sieurs par sa demeure respectivement sont précipités dans le plus proCand et
plus être éno"ncés dans le deI, (0) pag, lisent la Parole, ibid. Dans la Parole, aux plages, 48. le plus terrible des enfers, 17.
64. Combien est élégant le sens in­ qui est dans le ciel, il yale sen5 spi­ PLURALITÉ (la) des anges perfec­ PROPHÈTES (les) sign. ceux qui en­
terue de la Parole dans les passages rituel, mais non le sens naturel, parce tionne le ciel, 12. . seignent le l'ra i, et qui pal' le -vrai
qui ne cOlltienneut que des noms, qu'elle est pour les anges qui sont spi­ POINT DU JOUR (le) sign. le dernier conduisent au bien, 59. Les faux pro·
ibid. rituels, 57. temps de l'église, pag. 59. phètes sign. ceux qui enseignent le
NUÉE (la), dans la Pa~ole, sign. la PASSION (la) de la croix a été la POISSONS (les) sign. les sr.ientifi­ faux ct séduisent par le faux, 59,
Parole dans la lettre, ou le sens de sa dernière tentation et la complète vic­ ques qui appartiennent à l'homme na­ PROPRE.
lettre, (/) pag. 51.. toire par la'luelle le Seigneur a fait turel ou externe, et par suite aussi 0 ... L. propre do l'bommo, en géné­
ŒUVRE DIVINE (toute) tend à l'infini divin son humain, et a subjugué les ceux qui sont naturels ou externes, roI, est do s'oimer de préférenco à Dieu,
d'aimer le monde de préférence lU ciel, et
et 11 l'éternel, 1:l. enfers, (m) pag. M. tant les méchants que les hons, (p) de considérer le prochain comme rico re ..
OPINIONS (fausses) sur nOIe, ct sur PENSÉE (la) de l'homme ne le fait pag. 82. laLi1'cment à soi-même; ain~iJ c'est ra.
la résurrection, (e) pag. 21. homme qu'autant qu'elle procède de POSTÉRIEUR. Voir A.NTÉRlEUR. mour de soi CI du moode,-C. E, 28~,
ORDINATIONS de toutes les na lions sa volonté, 39. POUSSIÈRE (la) sign. le damné, 61. PURG~TOIRE, 55.
et de tous les peuples, sur lesquels il PÉI'INlÈRE. Le genre humain est la
POUVOIR (tout) dans les cieux est QUAUTÉ. La qualité de chaque for­
'J a eu jugement dans le monde spiri­ pépinière ùu ciel, 10. La pépinière du
au vrai d'après le bien, ou au bien par me vient de l'orùination entre elles des
tuel, 48, 58. ciel est dans le dernier; pourquoi? 20.
le vrai; et comme tout bien et tout choses di l'erses qui y sont, de leur
o.s. L'Ordi"olion Cil l'oCLion do di.­ PERCEPTION. vrai procèdent du Seigneur, tout pou­ rapport mutuel, et de l'accord à l'uni·
poser en ordre. On9. La Perccpcion Cst une sensation, voir est au Seigneur, 57, té, d'où toute forme est considérée
ORDRE DIVIN. Dans l'homme ont été YCllant uniqu~ment du Seigneur, relative PREMIERS. Dans l'homme ont été comme un, n.
rassemblées toul~ les dloses de l'or­ ou bien el ou vroi, - A, C, Nn 10••- La
Perceplicm COhsÎ.te à vnir qu'un vrai es," rassemblées toutes les choses de l'or­ o.s. L'Auleur dons ses écrits emploie
dre divin depuis les premiers jus­ dre divin depuis les premiers jus­ le. deus e.pressioos quaI. el quolilOl, la
un vrai et qu'un bien Clt un bien, et à première collUlle principe, 10 .econde
qu'aux derniers, 9. Jamais l'ordre voir qu'un mal eat un mal et qu'un faux qu'aux derniers, 9. comme dérivation, t:oir l'Osso. du moc
divin ne subsiste dans le moyen, et n'y esL un fau., - A, C. No 7680. PREMIERS-NÉS. Ceux qui séparent LIBRB; la première ne pouy.nt être ren.
forme rien sans le dernier, mais il va PEnFECTION (la) du ciel augmente la foi d'avec la charité ont été repré­ due en rronçols que par le leI qu' ••, ou 1.
jusqu'au dernier, 9. selon la pluralité, 1!!. sentés dans la Parole par les prenüers­ quai., no.s avoos préféré ne l'as faire de
distinction. et traduire le. deul mot.
ORIGINE (l') de toutes choses vient PESTE (la) sign. la vastation et la nés des Égyptiens, pag. 37. qucol. el qualikU.par le mêmo mol qua/ild,
du divin, qui est infini, 13. consommation du bien et du vrai, (q) PROCH~[N. Le Seigneur dans le sens Il faut en ontre! remarquer que cc mot
PAPES llans le monde spirituel, 56. pag. 85. . suprême est le Prochain, parce que quolild doit O!lre pris en bonne porI ou eo
deux natures ont été attribuées au PEUPLE (le) de la terre sign. ceux Lui doll être aimé par dessus toutes m.u'ValoSc part, selon la Da~l1re du sujet.
Seigneur, dans un concile, 11 cause du qui sont de l'église spirituelle, (a) choses; de là est le prochain tout ce RUIONNEL.
pape, afin qu'il fùt reconnu pour vi,. pag.4. 0 .., Le Holionn.l de l'homme parliclpo
qui procède de lui en quoi il est lui­ du spiriluel Cl du nalure1, ou esl un mé·
caire du Seigneur, (n) pag. 58. PHILISTINS. Ceux qui séparent la même, ainsi le bien et le vrai, pag. 40, dium eolr. le spirituel 01 le naluret.­
PAPISIIE (esquisse du), 55. foi d'avec la charité ont été représen­ Aimer le prochaill, c'est aimer, non A. C. No 268,
PARACLET (le) est le divin vrai pro­ tés dans la Parole par les Philistins, pas la personne, mais cc qui fait chez RÉFORMÉS ou protestants et évan­
cédant du Seignenr, 9.. pag. 57. la personne qu'elle est le prochain, géliques, dans lc monde spirituel, 7!!.
PARADIS (le) dans Eden, sign. la PIERRE (l'apôtre) a représenté la­ ainsi le bien et le vrai, )Jag. 41. A.imer Comment le jugement dernier a été
sagesse céleste de la très-ancienne foi, (0) pag. 64. le prochain, c'est faire le bien, le fait sur eux, 72.
église, 46. PIERRE (la) dans la Parole sign. le juste et le droit dans toute œuvre et REIJGION. Tous, de qoelque reli­
P,\ROLE (la) est Je divin vrai,58, Seigneur qllant ail divin vrai, (0) pag. dans toute fonction, ibid. Faire le bien gion qu'ils soient, sont d'abord con­
Par la Parole il y a conjonclion du ciel 6_. et le vrai pour le bien et le vrai, c'est duits, après la mort, vers ceux aux_
aimer le prochain, ibid. Sur le pro· quels ils ont rendu un culle dans le
JlI
f5
monde, cnr il chacun est attaclJée sa Yin bien et le divin vrai, dans !eslluels
religion, 50. est aussi la Parole, parce que la P'l­ actions, et ils s'y terminent et y sub­
sont les anges, 9. l'ole vient de lui, et traite de lui, ibid. sistent, 9.
Ons. Entrr RcUgio13 ct Eglise il ya nne
diJTcrence qu'il importe de signaler: L'E. RUBEN. Ceux qui sépnrent la foi SEMENGE (la) sig. le vrai d'après le SUPRÊME. Voir INTIME; CRÉATION.
glisc du Seigneur, il C15t vrai, est univer­ d'nvec la charité ont été représentés bien, et au.ssi le faux d'après le mal, SWEDENBORG. Il lui est donné de
selle, et elIC7. tous ('OUI: qui f('connaissent dans ln Parole par Ruben, pag. 57. (0 bis) pag. 82. La semencedll champ pnrler avec les esprits, 26, el avec les
le DiYin et '1h-cnt dans la chariLé, quels SATAN est cet eufer oi! sont ceux
que soient d'ailleurs I,eurs dogmes; mais est le vrai d'après le biell chez l'homme anges, <1.2. Pourquoi les choses qui
il '! a spécialement Eglise là ail est la qui sont appelés mauvais esprits, U. pal' leSeigneur, et aussi la nutrilion du sont contenues dans I;Apocalypse lui
Perale, ct ail l)ar la Parole le Seigneur 00::1. Oans la Parole, par le Diable il est. mental pal' le divin vrai. d'après la Pa­ unt été découvertes, 42. SurSweden"
est Connu. Oan1 les contrées où la Parole entendu cet enfer qui ooSt en arrière, ct Oll role, ibid. Dans chaque semence il y a borg, voir9, 14,17,27,45,57,60, 7.t.
n'existe pas, ou bien, quand la Parole est sont les pilis méchants nommél mauvais
enlc\'e~ au peuple et remplacée par des génies, et par Salao, cet enfer qtlÎ est en
une idée de l'infini et de l'éternel, 15. TERRE (la) ne péril·a point, 1. Cc
décisions humaines, commcdalls le r.atho~ avant, ail se trouvent ceux qui ne so'nt SEMEnsig. instruire, (0 bi~) pag. 82. qui est entendu dans l'Apocalypse par
licisme- Romain, li )' 8 religion seulçment, pas si méchants, ct qui sont nommés mau­ SENS (le) de la lettre de la Parole la première terre, 65,66. Dans la Pa­
et à proprement parler il n'y ~ pas Eglise. vais esprits, - C. E. 541&. - roir DIAOLB, est naturel et dans le dernier de l'or­ role, la terre sign. le royaume du Sei­
Chez l,cs .~rotc.nants, il y a Eglise, mais Oos.
fctte.Egllse cst à sa fin, parce que 10 Pa. dre, et il contient un sens spirituel, 1. gneur et l'église; pourquoi? (a) pag.
raie J 8 été pervertie.
SEIGNEUR (le) a été le Dieu de la Ons. Par le sens interne ou le sens spi­ 4. La nouvelle terre, dans l'Apoca­
RF;LJGlOsm':. Nul, après la mort, ne trùs ancienne église, et aussi de l'an­ rituel de la Parole, il est entenJu J'un et lypse, sign. une nouvelle église, 5.
peut Nre détourné de sa religiosité, à cienne église, et il ét~it appelé Jého­
l'auLre sens, le spirituel ct le céleste, ou
J'interne et l'intlme, quand il n'est pas TERRES (dans les), l, 3, 27, etc.
moins que d'abord il n'y soit remis, vah, Il) pag. 54. Le Seigneur a remis fait de distinction. Ons. Ql18.nd, ùans les écrits de l'Auteur,
~O, 59.
toutes choses en ordre dans les cieux SIMPLES (les) de cœur savent mieux il eSL diL dan. les terres (in terris), le mot
tm're, est pris dans raccepLion de contrêes,
9U5 • R.eligiosité (Religiosum), c'est la et dans les enfers, quand il était dans que les sages ce que c'est que le bien de pays, e·L spécialement de lieu où il ya
religion OH le princ:ipc religieux che7. ceux le monde, (rn) png. 5.t. Alors il a dé­ de la vie, ainsi ce que c'est que la l'église; ainsi, dans cette dernière acccp­
qui sont llors de l'église où ("st la Parole livré des antédiluviens le monde spi­ '>t
charité, mais ils ne savent pas ce que Lioo, l"e:rprcssion dans les cieu:r: comme
~t où par la Parole le Seigneur est connn. rituel, ibid. Le Seigneur par les ten­
c'est que la foi séparée de la charité, dans les tefres est la même que celle-ci :
RÉs UA A E CTION. La commune tations et par les victoires a subjugué pag. 58. Dans les cieltX comme dans les lieux où il
èroyance il la résurrection du corps de les enfers et remis toutes choses dan~ y Il l'dgl;... Quond l'AuLeur "ut parler
SOCIÉTÉS (les), dans le monde spi­ des Terres ou Globes, il emploie les moLs
J'homme est une erreur, U. Première l'ordre, et en même temps il a glorifié rituel, sont en très-granll nombre, et in Tcllu.ribus.
résurl'ection; seconde résurrection; son humain, ibid. Il a fait cela d'après chaque société dans son lieu forme TOUR DE DADEL, 54, 58.
voir ce qui est entendu· par être de la lui-même ou d'après la propre puis­ trois cieux, et sous ces cieux trois en­ TIIEMDLEMENT DE TERRE dans le
premiùre résurrection, et par être de sance, ibid. Le Seigneur a combattu fers, 27. monde spirituel, 61. Les tremblements
la seconde résurrection, 59. seul, et par là il est devenu seul la jus­ SPIRITUEL (le) surpasse en excel­ de terre sign. les changements d'état
RI'SSUSCITER. L'homme ressuscite tice ct le mérite, ibid. Le Seigneur a lence le natnrel il un tel point, qu'il y de l'église, (a) pag. ,j. (q) pag. 85.
seulement rluant il l'esprit, le Seigneur uni ainsi son humain il son divin, ibid. a peu de spirituels qui puissent étre TRIBUS (les douze) d'Israel ont re­
seul est ressuscité aussiquantau corps, LeSeigneur n'a pas pn être tenté quant procluits au sens na turel; car le sens présenté toutes les choses de la foi et
(h) pag. 21. L'homme ressuscite aus­ au divin même, (m) pag. 55. C'est naturel ne saisit pas une seule des de la charité dans un seul complexe,
silOt après la mort, et il est alors dans pour cela qu'il a pris d'une mèl'O un mille choses que saisit te mental spi­ pag. 59, (0) pag. 6.t.
une parfaile forme humaine, 24. Com­ humain dans lequel il a admis les ten~ rituel, 27. Vouloir le vrai parce qu'il TROIS, ou trois fois, sign. le com­
rnrnt l'iJomme est ressuscité d'entre tations, ibid. Il a chassé toutl'hérédi­ est le vrai, c'est le spirituel môme de l'let jusqu'à la fin, pag. 39.
les· morts, (e) pag. 21. taire provenant d·ulle mère, et dé­ l'homme, 56. Le spirituel de chaqu~ TROMPETTES (les) des anges sign.
R~VÉLATJON. Dans la très-ancienne pouillé l'humnin qu'il tenait d'elle, au homme est en coujonction avec le di­ les divins vrais dans le ciel et révélés
église la révélation vint immédiate­ point qu'enfin il n'était pas son fils, cl vin, 25. du ciel, (1) pag. 51.
ment du ciel; dans l'ancienne église, il a revêtu l'humain divin, ibid. Pal' la SPIRITUELS (les) sont les choses qui UBIQUITÉ (sorte d') dont jouit l'es­
par les correspondances; Jans l'église subjugation des enfers et par la glori­ appartiennent au ciel cl il l'église; ces prit tant que, dans le monde des es­
chez les fils d'Israel, de vive voix; ct fication de son humain, le Seigneur a choses, dans la Parole, sont exprimées prits, il est dans son premier état, 52.
dans l'église chrétienne, par la Parole, sauvé les hommes, ibid. Le Seigneur par des naturels, parce que les natu­ UNIVERS. Tout dans l'univers a ollé
(1 bis) pag. 54. seul est ressuscité quant au corps, rels servent de base aux spirituels, créé pour le ciel angélique, 15.
ROYAUMES (les) sign. les églises l'homme ressuscite ~eulement quant à 65. Les spirituels de l'homme, qui USAGES (les) sont les biens de la
quant aux vrais, et aussi quant aux l'esprit, (h) png. 21. Le Seigneur est appartiennent ~ sa pensée et à sa vo­ charité, pag. 42. La charité consiste
faux, (q) rag.· 8,1. Le royaume de la Parole, parce qu'il est le divin vrai lonté, inflent dans ses naturels qui il faire les usages pOul' les usages, et
Dieu, -Luc, XVII. ~l,-est Je di- dans le ciel, (1) pag. 5L LeSeignellr appnrtienneut à ses sensations et il ses sa rlualité est selon les usages, rag. 4-0.
\ 16 INDEX
oos. Sont appel"s U.agc. les chose. de l'être, parce qu'il est le réceptacle
1.'1 qui, pl'océdauL du Seigneur, sont par créa­ DES PASSAGES DE LA PAROLE CITÉS DANS L'OUVRAGE.
lion dansl'ordre,-D. A. No 298.-L'u­
de la foi ou du vrai, pag. 45. L'homme
.ag6 est le bien, el il Lire du vrai 58 qua­ est homme d'après la volonté et p3r

1i16, - D. P. No 41. - L'u.ag. quanl à suite d'après l'entendement, ibid.

1 l'bomme, c'est qu'i1 remplisse fidèlement, L'homme après la mort reste tel qu'est
1
sincèrement et soigneusement les œuvres
Non.-Les Lettres placées à la suite d'un Numéro signifient, à savoir:
de •• roncLion, - R. C. No 744.
sa volonté et l'entendement qui en dé­ 1 Texte formel du passage.
VARIETE infinie dans toutes choses
rive, ibid. Il ne reste dans l'esprit de 1 Texte en ternies non formels.
1\ en général et en particulier; pour­ l'homme que ce qui est entré dans sa " Explication.

quoi? 13. volonté ou dans SOI1 amour, 56. Voir i Illustration,

VASES (les) d'or et d'argent du tem­ en outre, d'après les Are. Cél. pag. le Texte formel et explication.

j ple de Jérusalem signifiaient les biens 42 à H. li Texte formel et illustration.

1 elles vrais de l'église, 54. VRAI (le), considéré abstraction le Texte non formel et explication.
VIE (Il) naturelle chez ('homme ne faite de la gloire, de la réputatiun et li Texte non formel et illustration.
fait rien, toul dépend de sa vie spiri­ du prolit, est spirituel, parce que dans Si le Numéro n'est suivi d'aucune Lettre, il y a seulement renvoi au Pas­
tuel dans sa vie naturelle; pourquoi? son essence il est divin, 56. Vouloir le sage pour confirmation.
31. La vie [lue l'homme s'est faite vrai parce qu'il est le vrai, c'est le Le signe i (illustration du passage) indique, non pas seulement une Expli­
dans le monde ne peut être changée, spirituel même de l'homme, 56, Le cation détaillée, mais aussi et principalement un de ces traits de lumière, qui
56. La vie angélique consiste à faire bieu est "ètre, et le vrai est l'exister ne consistent souvent qu'en un seul mot, et qui cependant peuvent résoudre
les biens de la charité, qui sont les qui en procède, et ainsi le vrai de la un point controversé.

usages, pag. 42.


foi tient du bien de la charité l'être de
VILLES des catholiques - romains sa vie, pag. 58.
fi

dans le monde spirituel, 58, 61.


VRAIS. Tels sont les vrais, tel de­
VISION. Danger des visions, 17.
vient le bien, 56. Les vrais intérieurs, GENÈSE. ÉSAïE.
VISITE (la) préeède toujours la des­
pour qu'ils ne soient pas profanés, ne

sont révélés que lorsque l'église ~st à Chap. Vers. Numéros. Chap. Vers. Numéros.

truction; la visite consiste à examiner


quels sont les esprits, et aussi à sépa­ sa fin, 75, H. J. • • • 26, 27, 28 • . • 20ti XLIII. • 1, 7. . . • • . 4 1e
rer les bons d'avec les méchants, 61. o.,. JI e,l dil "rai. eu pluriel, quoique Xl • • • 1 à 9• • . • • • 54e XLVII•• 1 à 15 • • . • • 54
VIVANTS. Dans la Parole, ceux qui dans cette acception le mot vrai, pris sub· 1 à 10. • . • . 581 XLVllI • 14 à 20. • • • • 54
sLanLi\"emeot, n'ait pas de pluriel; mais LI ••• 6 • • . • • • . 21e
sont dans les biens et dans les vrais l'A.uteur employaDt les dells es pressions
sont dits vivants, (h) pag. 28. vera et v.ri/at" r la première a élé lra­
DEUTÉRONOME. LXllI. • 1 à 8. • • • • • 461
VIVRE. Tous ceux qui ont vécu dans duite par le, vralB, e~ la seconde par le,
xxxn . 7 à :14. • • • • 46 LXV •• 17• • . • . 2 1e,67 1e
le monde sont dans l'autre vie et vi­ vlirit••• Il r.ul dislinguer enlre les vrais
elles vérité. comme eolre l'anlérienr el
LXVI •• 22. • . • • 2 1e, 67 1e
vent hommes, 17. Tout homme après le poslérieur; l'antérieur est plu. univer­ PSAUi\IES.
la mort, quel qu'il soit, vit éternelle­ .el que le poslérieur; - "oir R. C. 24. _ JÉRÉMIE.
ment; pourquoi? 25. On Pf'ut aussi considérer les vrai~ comme XVIlI•• 7,8 • • • • • . 3 1
VOLONTE (la) est une des deux fa­ prlocipes, et les ~ritë.comme d~rivation'.
cn. . 1 9 . . . . . . . 4 le
IX. • • 11. . • • • • •• 61
61e
e
cultés qui constituent le mental, 12. VUE. Il Ya vue du spirituel dans le CIV••• 30. . • • • • . 4le X•••• 22. • • ••
La volonté de l'homme est l'être même uaturel parce que la vue appal'tient à XLIX. • 33. . . • • • . 61 e

de sa vie, paree qu'elle est le récepta­ l'influx, et qu'il y a influx du spirituel ÉSAIE. L• • • • 1,2,3 • • . . . 54

cle de l'amour ou du hien, et l'enten­ dans le naturel, mais non réciproque­

dement est l'exister de la vie provenant ment,U. XIll • • 12, 13. • • . • 31 DANIEL.

XIV !4, 5, 12, 13~ 54 1 Ill. • • 1 à la fin. • • . 54 e


••• 14, 15,22,23 • •
e
Signes des OU~'1'ages de l'Auteur cités dans les Oos. de cette Table. 12. • . • • • ,58e V•••• :1 à 31 . • • . . 54
A. C. Arcanes Célestes. D. P.. Divine Providence, 13. • • • • • • 581e JOEL•
C. E. Ciel et Enfer. AM. C. Amour Conjugal. XXI •• 9 • • . • . 54 1
D. A. Divin Amour. R. C.. Religion Chrétienne. XXIV •• 18, 19, 20 • • 3 II . • . 10. • . • . . . SI
1
1.8
MALlI.CIIIE. LUC.

Chap. Vers. Numéros. Chap. Vers. Numéros.


1. • • • 3 • • • . • • • 61e XXIII. . 43• . • • • .191
XXIV. • 36 à 39. • • 21 1e
MATTHIEU.
JEAN.
VIl. • . 15. • • • • • • 591 e
XIll • • 27 à 30,37 à 42. . 70 li XII. • • 31. • .46 1
47,48,49 • • . 70 le 1IO. • • .17 10
XVI.. . 18 et slliv. • . 57 1i XIV • . 17•• ·.
23• • • • . • • • 910
9 1e
XXII . • 32. . • • • .191
XXIlf. • 1 à 34. • • • • 59 le XVI •• 33. • . . . • . 46 1
XXIV . . 6,7 •• • 731i XXI . 21, 22. • . • • 39 1e
Il
III
7 ••••• .61-
12,14 • • • • • 35 10 APOCALYPSE.
31. . • . • • . 49 10 VI • • • 12. • . •• • 610
XXV •• 3,2, 33. • • •• 49 li 13, 14. •• • 21e
32, 33 et slliv. • 69- VIII • • 5 • • • •• • 61e
XXVII • 53. • • • • . • 15c XI. • 13. . • " 61 e
LUe. XVI •• 18. . • • . 61e
XVII •. 3,5,9 . • • • 58 10
XlII •• 29. • • • •
XVI . • 19à31..
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XVII . • 21. 9l e H .. · . 590
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trad\Jil du lat·in

PAR J.-f~-E.LE BOïS DES GUAYS

SECONDE ÉDITION.

SAINT-AMAND (CIlER)

.l 1" li1>rsirir de 1.,1 NOUI'ELLE JÉinUS,ILEM. che. PORTE, Liuraire•.

l'AnIS
li. MINOT, rlle !lonsicur·lc·Prin•.c, ns.

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LONDIU:S
SWEDENBORG SOCIETY, 36, D1oom.ll~ry Street, <hford Slr~t.
NEW-YOnK
l NEW CHURCH BOOK-ROOlI, 3~6, Brosd"'a)'. .1.
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JUGEMENT DERNIER
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LE MONDE SPIRITUEL
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Ei1IM. SWEDENBORG

traduit dulatill

PAR J.-F.-E. LE BOYS DES GUAYS


SAINT-A:'IIANO (CHER). -IMPRIMERIE DE DESTENAY
Rlle I.afayoùe, 70, placo Mont-Rond·

SECONDE ÉDITION.

SAINT-A;\IAND (CHER)
A la librairie de LA NOUVELLE JERUS.lLE.1T, cbez POnTE, Libraire.
PAlUS
M.MINOT, rue Mon.ieur·le-Princc, 58.
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SWEDENBORG SOCIETY, 36, Bloom,bury Street, Olford Street.
NEW- YORK
S·EW (RUne« nOOK·ROO~I, 346, Drnad.... y.

'18GO.
CONTINUATli)N

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LE J UG]~ 1\1.E NT D]~ n N lE B

(1)
Le Jugement Denliel' Cl dé (ait.

1. Dans le précétlent Opuscule SUI' I.E JUGE:\IENT J)EI;'~It:n, il a


été traité des Points suivants: La Destruction Ilu lIIolllIe n'a (loint
été entendue par le jour du Jugemcnt Dernier, N°' 1 il 5. Lcs Pro­
créations dn Genre Humain ne cesseront point, N°' 6 il 13. Le
Ciel et l'Enfer proviennent du Cenre Humain, N°' 14 il 22. Tous
ceux qui sont nés hommes depuis le commencement de ln créa­
tion, et qui sont morts, sont dans le Ciel ou dnns l'Enfer, N°' 23 il
27. Le .Jugement Dernier doit être faitlil où tous sont ensemble,
ainsi dans le Monde spirituel, et non dans les Terres, Nu, 28 il 32.
Le Jugemen t Dernier a lieu quand c'est la fin de l'l~glise; et c'est
la fin de l'I.;glise, quand il n'y a point de foi parce qu'il n'y a poillt
de charité, N°' 33 à 39. Toules les choses qui ont été prédites dans
l'Apocalypse sont aujourd'hui accomplies, N°' 40 il 44. Le Juge­
ment Dernier a été terminé, W' 45 il 52. De la Baùylonie et de sa
destruction, N°' 53 il 64. Du premi~r Ciel et de son abolition, W' 65
il 72. De l'état du ~Jonde et de l'Eglise dOI'énavanl, N°' 73, 74.
2. S'il est donné une Continuation SUI' le Jugement Del'1liel',
c'est principalement pour qu'on sache quel a été J'état du Monde
et de l'Église avant le Jugement Derniel', et quel est devenu l'élat
du Monde et de l'Église après ce Jugement; et aussi comment le
Jugement Dernier a été accompli sur les Uéforl11és.
3. C'est une opinion commune, dans le. Monde Chrétien, (lue
tout le Ciel qu'on voil des yeux, et que toute la Tene qui est ha­
Litée pal' les hommes, doirent périr au jouI' du Jugement Demiel',
et qu'un nouveau Ciel et une nouvelle Terre existeront il Jeu!'
1,
2 CONTINUATION N· 3. N° 4. S'UR LE JUGEaIENT DERNIER. 3
place; qu'alors lcs Amcs des hommcs recevront leurs corps, et menl dans l'air, ou demeureraient dans le Quelque part, ct allen­
qu'ainsi l'homme dc\'iendra homme comme auparavant. Celle opi­ draient le. Jugement: outre d'autres p.aradoxes déplorables.
nion est devenuc article de foi, parce que la Parole n'a été com­ 5. Je passerai sous silence les paradoxes que l'homme, qui ne
prise que selon le sens de sa leUre, et ne pouvail être comprise sai! pas qu'apl'ès la mort il est homme comme aupal'avant, pour­
antrement avant que son sens spiriluel fût découvert; puis, parce rait penser sur la destruction de l'Univers; ils sont semblables el
qne c1H'Z plusielll's a été introduite la foi que l'Ame est seulement en aussi grand nomb/'e. Mais quand il sail que l'homme après la
un souille expiré pal' l'homme, et que les Esprils, et pareillement mort n'est 'ni un souffie, ni un vent, mais qu'il est un Esprit, et
les 1\ng(;s, sont des substances aériennes: tant qu'il n'y a eu rien s'il vit bien, un Ange dans le Ciel, et que les Esprits et les Anges
de plus dans l'entendement sur les âmes et sur les Esprils et les sont des hommes dans une forme parfaite, il peut sur l'état des
Anges, on n'a pas pu penser autrement sur le Jugement Dernier. hommes après la mort, et sur le Jugement Demier, penser d'a­
Mais quand il vient dans l'enlendement que l'homme est homme près l'entendement, et non d'après la foi séparée de l'entende­
après la mort, comme il étail homme dans·le monde, avec la seule ment, de laquelle il ne sort absolument que des traditions: et il
dirrérence qu'alors il est revêtu d'un corps spiriluel, et non d'un peut aussi d'apl'ès l'entendement conclure avec certilude que le
corps naturel comme auparavant, et que le Corps spirilnel, de­ Jugement Dernier, qui est prédit dans la Parole, doit avoir lieu,
vant cenx qui sont spil'ituels, apparall de la même manière que non pas dans le l\Ionde naturel, mais dans le Monde spirituel oit
le Corps 'naturel apparall devant ceux qui sont naturels, alors Lous sont ensemble; et aussi, que Je Jugement Demier, quand il
aussi il peut venir dans l'entendemenl que le Jugement Dernier se fait, doit être révélé, à cause de la foi à la Parole.
doit se faire, non pas dans le Monde naturel, mais dans le Monde 6, Eloigne de loi l'idée que l'Ame est comme un souffie, et
spirituel; car dans ce Monde-là lotis les hommes, en quelqu'en­ pense .alors sur ton état, ou sur l'état de tes amis, ou sur l'étal
droi! qu'ils soient nés et morts, sont ensemble. de tes enfants après la mort, ne pellseras-tu pas que tu dois vi­
4. Qlk1nd cela vient dans l'entendement, alors peuvent être fa­ ne homme, et qu'il en est de m~me d'eux? et comme sans les
cilement dissipés les paradoxes que l'homme sans c~la pOl1l'rail sens il n'y a point de vie qui soil vie, tu ne peux pas faire au­
penser sur l'état des âmes après la mort, sur leur réunion avec trement que de penser aussi qu'ils voient, entendent et parlent;·
des corps putl'éfiés, et sur la destruclitlll de l'Univers créé, ainsi ainsi écrivent aussi ceux qui fQn t des Oraisons funèbres pour les­
SUl' le Jugement Dernier. Sur l'état des âmes après la mort, il défunts; ils les placent dans le Ciel parmi les anges, en vêtements.
poulTait penser ces paradoxes: Que l'homme alors serail comme blancs, et dans des paradis: m'lis retombe ensuite dans l'idée que'
un souille, ou comme uri vent, ou comme l'éther, soit volant dans l'Ame est un souille, et qu'elle ne vit avec les sens qu'après le·
l'air, soit demeurant non dans un lieu, mais dans un On ne sait Jugement Dernier, ne pourras-tu pas devenir insensé, en pen­
, oit qu'on appelle un Quelque pari, et ne verrait rien parce qu'il sant: Quel être serai-je? où serai-je en allenqant? volerai-je dans
Il''aUrail pas d'yeux, n'entendrait rien parce qu'il n'aurait pas d'o­ l'ail'? ou demeurerai-je dans le Qllelque palot? le Prédicateur ce­
reilles, ne dirailrien parce qll'il n'aurail pas de bouche, ainsi se­ pendant m'a enseigné qu'après la mort j'irai parmi les bienheu­
rait aveuglp., sourd et muet, et cO'ntinuellement dans l'allente, reux si j'ai bien cru et bien vécu. Crois donc, comme c"estla vé­
qui ne pellt être que triste, de recevoir au jour du Jugement Der­ l'ité, que tu seras homme après la mort comme auparavant, uvec
nier ces fonctions de l'âme d'où lui vient tout plaisir de sa vie; la seule dirrérence qui est entre le naturel et le spirituel: ainsi
que dans un semblable état misél'able seraient les Ames de tous pensent aussi tous ceux qui croient à la vie éternelle el ne savent
les hommes depuis la première création; et que ceux qui ont vécu rien de la tradition hypothétique SUI' l'âme.
il y a cinquante 011 soixante siècles voltigeraient encore pareille­ 7, De ce qui a été dit jusqu'ici, on peut conclure que le Jllge­
Il CO~'IlNUA'flOX ~" 7, N" 9. SUR LE JUGEMENT Dt:RNIER. 5
ment Demit'!' peut avoir lieu, non pas dans le ~Iunde naturel, mais tendu des Congrégations d'Esprits qui s'étaient rait des espèces de
(fans le Monde spil'Ïtuel; qu'il ail aussi élé l'ail dans le Monde Cieux entre le Ciel et l'Enfer: et comme tous les Esprits el lous
spirituel, on peut le l'oir pal' les choses qui, d'après ce qui a été les Anges habitent SUI' des terres, de même que les hommes, voilà
vu, ont été rappol'tées dans le précédent Ouvrage SUI' LE JUGE­ pourquoi ces Congrégations sont enlendues par le premier Ciel et
~IF.NT DERNIER, N°' 45 à 72, et en outre par celles qui, d'après par la première l'ene. Que ce Ciel et cette Terre aienl passé.,
ce qui a élé vu, vont être rapportées concernant le Jugemenl c'est ce que j'ai vu et décrit de visu dans l'Opnscule SUI' LE JUGE­
sur les Réformés. Celui qui faiL allention peut aussi le voir pal' MENT DERNIER, Nb' 45 11 72.
les choses Nouvelles qui sont maintenant révélées Sl1l' le Ciel, SUI' to, II. Qui r1t quels étaient ceux qui avaient été dans le pr('­
la l'arole et SUI' l'Égli~e : quel homme poulTailtirer de lui-même miel' Ciel et dans la première TerT'e. Cela a été décril dans
tic telles choses? Œ l'Opuscule SUl' LE JUGElIIENT DERNIER; mais comme l'enlende­
ment de ce qui suiL dépend de la connaissance de « qni el quels
/Je l'état du Monde et cie l'Église avant le Jugement Deruier, étaient ceux-là, li il en sera ellcore parlé ici. Tons ceux qui s'é­
et après ce Jugement. taient assemblés sous le Ciel, et qui dans divers lieux s'étaient
formé comme des cieux qu'ils appelaient aussi cieux, avaienl été
8. Que le Jngemenl Dernier aH élé accompli dans le Monde spi­ conjoints avec les Anges du dernier Ciel, mais seulement quant
rituel, on peul le voil' d'apl'ès ce qui vienl d'être dit: mais pour aux externes, el non quant aux intemes : la pluparl étaienl des
qu'on sache quelque chose sur l'élal du Monde et de l'I~glise avanl boucs el de la famille de ceux dont il est question dans Jllallhieu,
et après ce Jugement, il faul absolument savoir ce qui suîl : J. Ce -xxv. 41 à 46; - à la vérité, dans le Monde, ils n'avaienl pas rait
qui est entendu pal' le premier Ciel et par la première Terre qui les maux, car moralement ils avaient bien vécu, mais ils n'avaient
avaient passé, - Apoc. XX,. t. - H. Qui el quels étaienl ceux pas failles biens d'après l'origine du bien, car ils avaient séparé
(Ini 'aI'aient été dans le premier Ciel et dans la premièl'e Tene. la foi d'avec la charité, el par suite ils n'avaient pas regardé les
Ill. Avant que le Jugement Dernier eûl élé rail SUI' eux, la com­ maux comme des péchés; ceux-là, parce qne dans les extcl'lles
munication enll'e le Ciel et le Monde, par conséquent aussi entre ils avaient vécu Gomme ChrNiens, avaient été conjoints aux Anges
le Seigneur et l'Église, avaiL élé aussi en grande partie intercep­ du dernier Ciel qui sont semblables à eux dans les externes, mais
tée. IV. Après le Jugement Dernier la communication a été réta­ non semblables dans les internes, car ils sont des brebis, et dans
blie. V. De là vient que les Révélations ponr la Nouvelle l::glise la foi, mais dans la foi de la charité. A cause de celle conjonction)
ont élé faites après le Jugemenl Dernier, et non auparavant. il n'était pas possible qu'ils ne fussent pas tolérés; CM les séparer
VI. L'élat du Monde et de l'Église avant le Jugement Demier a avant le Jugement Dernier, ç'aurait élé portel' dommage à ceux
été comme le Soir et la Nuit, mais après le Jugement il est comme qui étaient dans le dernier Ciel, puisque ceux-ci anraient été en­
, le Matin et le Jour. traiDés avec eux dans la ruine. C'est là ce que le Seigneur a pré­
9. 1. Ce qui est entendu par le pl'em.iel' Ciel et par la pl'el11ièl''! dit dans Matthieu: « Jésus dit une Parabole: Semblable est Ir!
Tel're qui avaient passé, -Apoc. XXI. L - Par le premier Ciel Royaume des Cieux il un homme semant bonne semence dans
et pal' la première Tel'l'e, dans ce passage de l'Apocalypse, il n'esl son champ: mais, pendant que dormaient les hommes, vint son
pas entendu le Ciel qui apparail devant les yeux des hommes dans ennemi, et il sema de l'Ivraie, et s'en alla; quand rut lJOussé
le Monde, ni la Terre qui est habilée par les hommes; il n'esl l'flel'6e, et que [l'uit elle ellt (ait, alor's pal'ut aussi l'Ivraic. Or,
pas entendu non plus le premie~ Ciel, dans lequel sont Ions ceux s'approchant, les sCl'vilell1's du Père de (amillc lui dirc;;1 :
qni, drpuis la première création, ont bien vécu; mais il est en- Seigneur, n'as-tu JUlS sem(! /lolll1e SC1/Icnce rllI1lS IVIl r:ll{(1II11:'
1 ".
n CON TlH' A'fiON ~o HI. N" 12. SUR LE JUGEMENT DEnNIEn. 7
d'oit viellt donc qu'il y a de l'lvmie? veux-tu donc qll'allant nous 12. V. De lit vient que [es lldvélations 7JOUI' la Nouvellc
[a cueillions? et il dit: Non, de pell1' qu'cn Cl/cillant l'Im'aie Église ont été raites apl'ès le JUf/(JTIwnt Demiez', et non aupa­
VOliS ne cléraciniez en même temps avec elle le Froment; laissez l'avant. En effel, après que la communicalion a été ré.lablie par
Cl'oUl'e ensem{;[e l'un etl'aUl1'e jusqu'à la moisson; et au temps le Jugement Derniel', l'homme peul êlre ilIuslré el réformé, c'esl­
de la moisson je dirai aux moissonneurs: Cueillez cfab01'd à-dire, peut comprendre le Divin Vrai de la Parole, le l'eccvoir
l'Ivraie, et liez-la en faisceaux pOUl' la brzller, mais ass'emblez après qu'il a été compris, et le retenir après qu'il il élé reçu; cal'
lI' Fl'oment (lans mon grenier. Celui qui sema la bonne semence les obslacles interposés ont été éloignés: c'esl pourquoi, après
est [1.' Fils de l'!tomme; le champ, c'est le Monde; la bonne se­ que le premier Ciel et la première Terre eurenl passé, Jean dit
mener:, ce sont [es (ils du Royaume; l'lvl'aie, ce sont les fils du qu' « il vit un Ciel nouveau et une Terre nouvelle, et alol's [a
mdcltant; la moisson est la consommation. du siècle. De mc?me ville sainte, Jérusalem nouvelle, descendant de Dieu, du Ciel,
donc qu'est l'assemblée l'lm'aie, et qu'au {eu elle est bl'ûlée, de 7Jal'ee comme une fiancde ornée pOUl' son mari; et qu'il enten­
même il en sem il la consommation du siècle, ,,- XIII. 24 11 dit Celui qui était assis SUI' le tl'ône, disant: Voici, Nouvelles
30, 37 à 40; - la consommation du siècle est le demiel' temps toutes cf/oses je (ais, 1) - Apoc. XXI. 1, 2, 5; - qne par Jéru­
de l'Église; l'Ivraie, ce sont ceux qui inlérieuremenl sonl mé­ salem soit enlendue l'Église, on le voit dans la DOCTlllNE sun LE
chanIs; le Fromenl, ce sonl ceux qui inlérieurement sonl bons; SEIGNEUn, N°' 62à 64; el sur ses choses Nouvelles, voiz' N" 65, ibid.
le rassemolemenl de l'ivraie en faisceaux pOUl' êlre brûlée, c'esl 13. VI. L'étal du Monde et de l'Église avant le Jugement
le Jugement dernier sur les méchanls; le danger de porter.dom­ Demiel' a été comme le SOil' et la Nuit, mais apl'Ï!s le Jugement
mage aux bons par la sépara lion avant le Jugemenl dernier, est il est comme le Matin et [e JOUI', Quand la lumière du vrai n'ap­
entendu par ces illoIs: « De peUl' qu'en cueillanl l'ivraie vous paraÏl point, el que le vrai n'est poinl reçn, J'élal de l'J~glise dans
ne déraciniez cn même temps avec elle le froment; laissez croltre le Monde est comme le Seil' et la Nuit; que lei nit élé son étal
cnsemble l'un et l'autre jusqu'à la moisson. )) avanl le Jugemenl Dernier, on le voit d'après ce qui a été dil Cέ
11. /H. Avant que le Jugement Demier eftt été {ait SUI' eux, dessus, N° 11; mais quand la lumière du vrai appal'ail, el que le
la cOJnllllmication entre le Ciel et le Il1onde, ainsi entre le Sei­ vrai est reçu; J'élat de J'Église dans le 1\londe esl comme le Malin
gn~It1' et l'Église, avait été en g1"ande pm'tie intel'ceptée. Toule cl le Jour. De là vient que ces deux élals de l'Églisc sonl appelés
illuslration chez l'homme vienl du SeigneUl' par Je Ciel, el entre dans la Parole le Soir et le l\/alin, el aussi la Nuit el le Jour:
par le chemin inlerne; lant qu'il ya cu enlJ'e le Ciel elle Monde, comme dans ces passages: (1 L"n Saint- 1'IIe dit: Jusqu'au Soir,
ou enlre le Seigneur el l'Église, des congrégalions de lels Esprils, au Matin, deux mille tl'ois cents; alol's se1'ajusti(ié le Saint. li
l'homme n'a pu être illustré; c'étail comme lorsque l'écIalllu so­ - Dan. VIII. 14. - « La vision du SOil' et du lIlatin est la ve­
leil disparaîl par l'interposition d'un nuage noirâtl'e, ou comme rité. )) - Dan. VIII. 26, - « Ce sel'a un JOUI' qui est connu de
lorsque le soleil souffre une éclipse par l'interposition de la lune, Jéf/ovah, (lequel ne sera) ni JOIl1', ni Nuit, 7Jarce que vers le
el que sa lumièrc esl inlerceptée : si donc alors le Seigneur eClI temps du Sail' il y aul'a lll1llii:l'C:. 1) - Zach. XIV. 7. - « A moi
faiL quelque révélation, ou elle n'aurail pas été comprise, ou, si l'on c1'Ïe de Séir : Sentinelle! qu'y a-t-il ù l'éf/a1'd de la Nuit?
elle eùl été comprise, elle n'aurait pas cependant été reçue, ou, si la Sentinelle dit: Le Matin est venu et allssi la Nuit. )) -1::s.
elle et11 été reçue, elle aurait néanmoins été plus tard étouffée. XXI. 11, 12. - Jésus a dit du dernier lemps de l'l~glise : « Veil­
l\lllinlenanl, comme Ioules ces Congrégalions interposées onl été lez, cal' vous IW savez 1Jas quand le Seigneur de la maison
rlissipées pal' le Jugement Dernier, il esl évident, IV, Que la com­ viendl'O, si cc sera le Soil', (Ill milieu cle la Nuit, ait Chant dll
lIlll1licatiml entre le Ciel ct [c MOI/de, Olt Cllt-rc le Seigncur cl coq, ou II' Matin, »- \·Iarc, :nif, 3:>, - "JéS/lS dit: Il mr ('(lut
"'~(Jlisc, (( L't~; n'taid/c,
8 'CONTINU,ITION N° 13. [\" :16. sen Lt: JUGEMENT DEHN 1ER. g
opérel' tandis qu'il est JOU1', vienl une Nuil quand personne 16. 1. SUI' lesquels' d'enlrc les lléfoTl1UJs le Jugemcnl DeI'­
ne 11l:U10pél'el'. Il - Jean, IX. 4: - et ailleurs; pal' exemple,­ nk,' a été fail. Le Jugemenl Demier' n'a poinl élé fail sur d'au­
Ésaïe, XYH. :14. Jérémie, YI. 4, 5. Ps. XXX. 6. LXV. 9. XC. 6. tres d'en Ire les Mfol'més ql:e SUI' ceux qui dans le Monde avaient
- Comme ce sont là les choses qui sont enlendues par le Soir cl professé Dieu, lu la Parole, enlendu les prédicalions, parlidpé au
pal' la Nuit, voilà pourquoi le seigneur, afin d'accomplir la Pa­ sacrement de la Cè.ne, et n'avaienl pas négligé les choses solen­
role, fut aussi enseveli le Soir, et ensuite ressuscila le Malin. nelles du culle de n::glise, el qui cependant avaient considéré
@ comme licites les adultères, les vols de divers genre, les menson­
Du Jugement Dernier sur les Réformes. ges, lés vengeances, les haines eL aull'es maux semblables; ceux­
là, quoiqu'ils professassent Dieu, regarda-ienl néanmoins comme
:14. Dans le précédent Opuscule SUI' LE JUGEMENT DERNIER, rien les péchés contre Lui; ils Iisaienl la Pal'ole, el néanmoins ils
il a élé queslion du Jugement SUI' ceux qui sont entendus pal' regardaienl comme rien les préceptes de vie qu'elle l'enferme; ils
Babylone; il a 1).ussi été dil quelque chose du Jugement sur les enlendaient les prédicalions, et néanmoins ils n'y faisaient nulle­
IIlahométans, el sur les Nations; mais il n'a pas été parlé du Ju­ ment allention; ils participaient ausacl'ement de la Cène, et néan­
gement sur les RMormés : il a seulement été dit que les Réformés moins ils ne renonçaient poinl aux maux de leur vie précédente;
sont dans le milieu, rangés là selon leurs Patries, et qu'autour ils ne négligeaient pas les choses solennelles du culte, el néan­
d'eux sont les Catholiques-Romains, aulour de ceux-ci les Maho­ moins ils n'amendaient en rien leur vie; ainsi, ils vivaienl dans
mélans, et autour de ces dcrniel'll les Nalions et les peuples de les exlernes comme d'après la religion, eL cependant dans les in­
diverses Religions. ·Si les néformés constituaient le Milieu ou 1I1e­ tel'nes ils n'avaient aucune religion. Ce sonl eux qui sont enten­
dilullium, c'étail parce que par eux la Parole est lue , et le Sei­ dus pal' le Dragon dans l'Apocalypse, Chap. XII, car il y est dil
gneur adoré, et que par suile chez eux il y a la plus grande Lu­ du Dragon, qu'il fut vu dans le Ciel, qu'il combaltit contre Mi­
mière; or, la Lumière spirituelle procéda!)t du seigneur comme chaël dans le Ciel, et qu'il arracha (lu Ciel la troisième partie des
Soleil, qui dans son essence est le Divin Amour, s'étend de tous éLoiles; ces choses ont élé diles, parce que ceux-là communi­
côtés, illustre même ceux qui sont dans les périphéries à l'en­ quaienl RyeC le Ciel par la pl'ofession de Dieu, pal' la leclure de la
lonr, et ouvre la faculté de comprendre les vrais, en tant que d'a­ Parole, et pal' le culte exleme. Les mOmes sont aussi enlendus,
pl'ès la religion on peut recevoir. En effel, la Lumière spirituelle, dans Malrhieu, Chap. XXV, par les noucs, auxquels iÎ est dil, non
dans son essence, est la Diviue Sagesse; elle entre chez l'homme pas qu'ils ont failles maux, mais qu'ils ont omis de faire les l.>iens;
dans son entendemenl, en tant que celui-ci d'après les connais­
cl tous ceux-là omettent de faire les biens, qui sont des biens,
sances reçues est dans la faculté de percevoir, el elle va, non pas
parce qu'ils ne fuient point les maux comme péchés, el parce que,
par les espaces comme la lumière du monde, mais pal' les affec­
quoiqu'ils ne les fassenl pas, néanmoins ils les regardenl comme
tions et les perceplions du vrai, ainsi en un instant jusqu'aux der­
licites, eL ainsi ils les font en espril, eL aussi de COI'pS quand ils
nières limiles des Cieux. De là viennent les apparences des espaces peuvenl.
dans le Monde spiriluel. Sm ce sujet, voir de plus grands délails 17. C'esl sur Lous ceux-là d'entre les l\éfol'lnés qu'a élé fait le
dans la DOCTRINE SUR L'tCRITURE SAINTE, N°' 104 à 1:13. Jugemenl Dernier, et non SUI' ceux qui n'ont (loint cru en Dieu,
15. Quant au Jugement Dernier SUI' les Réformés, il en sera ont mclprisé la Pal'ole, el rejelé de creu l' les choses Sain les de
parlé dans cet ordre: r. Sur lesquels d'entre les néfonnés le Ju­ 1'I::glise; car tous ceux-ci, lorsqu'ils vinrenl du Monde naturel
gement Dernier a été fail. n. Des Signes et des Visites aV{lOt le dans le Monde spirilul'l, furenl jetés dans l'Enfer,
Jugement Dernier. m. Comment le Jugemenl Universel a été fail. 1.8. Tous ceux qui dans les· exlerlles avaienl "écu comme
1V. De la sall'alion des nrebis,

_ _ _ _ _ _ _ _ _I t~======

iO CONTINUATION L~' i8. N" 20. SUR LE JUGIŒENT OEHNIER. u


Chrétiens, et n'avaient fait aucun cas de "la vie Chrétienne, fai­ autour d'eux sont les Héfol'més qui n'ont pas mené la vie de la foi~
saient un extérieurement avec les Cieux, et intérieurement avec et de la charité: ce sont ceux-ci qui s'étaient fait comme des cieux.
les Enfers, et comme ils ne pouvaient pas en ce moment être dé­ Mais dans le Ciel, et aussi dans l'Enfer, l'Ordination de Lous est
tachés de leur CO\ljonction avec le Ciel, ils furent retenus dans le différente. Si les Réformés y font le Medillllliuli"I, c'est parce que
Monde des esprits, qui tient le milieu entre le Ciel et l'Enfer, et il chez enx la Parole est lue, et que le Seigneur est adoré, d'où il
leur fut pel'mis de formel' des Sociétés et de vivre ensemble résulte que là est la lumière la plus grande, lumière qui de là,
comme dans le monde; et là, pllr des artifices inconnus dans le comme d'un centre, est pl'opagée dans toutes les périphéries, et
monde, d'établir des choses splendides, et ainsi de se persuader les éclaire: en effet, la Lumière dans laquelle sont les esprits et
et de persuader aux autres qu'ils étaient dans le Ciel; c'est pour­ les anges procède du Seigneur comme Soleil, qni dans son essence
quoi d'après celle apparence externe ils appelaient leurs sociétés est le Divin AmoUl', et la 1umière qui en procède esL dans son
Cieux. Ce sont ces Cieux et ces Terres, SUI' lesquelles ils habitaient, essence la Divine Sagesse; tout spirituel de cc r.londe vient de lil.
qui sont entendus pal' le premier Ciel et la première Terre qui SUI' le SeigneUl' comme Soleil dans le Monde spirituel, et sur la
avaient passé, - Apoc. XXI. i. Lumière et la Chaleur qui en procèdent, voir dans le Traité DU
i9. Pendant le temps qu'ils y l'estèrent, les intérieurs de leur CIEL ET DE L'ENFER, N'" H6 à IhO.
mental étaient fermés, et les extérieurs ouvp.rts : pal' là, leurs 21. Toute ordination des l'ociétés dans ce Monde est une ordi­
maux par lesquels ils faisaient un avec les enfers n'apparaissaient nation selon les différences de l'amour; et cela, parce que l'amour
point; mais quand le Jugement Dernier fut proche, leurs inté­ est la vie de l'homme, et que le Seigneur, qui est le Divin Amour
rieurs furent ouverts, et alors devant tous ils apparurent tels qu'ils 11"lême, les dispose en ordre selon les réceptions de l'amour; Ôl', les
étaient; et comme alors ils faisaient un avec les enfers, ils ne pu­ différences des amours sont innombrables, nul ne les connall que
rent pas ftlindre plus longtemps la vie Chrétienne, mais ils se le seigneul' seul. Il conjoint les Sociétés de manière que toutes
précipitaient d'apl'ès leur plaisir dans les maux et les abominations font comme une seule vie d'homme; les Sociétés des Cieux comme
de tout genre, et ils furent changés en diables, et furent aussi vus une seule vie de l'amour céleste et spirituel; les Sociétés des en­
comme diables, les uns noirs, d'autres couleur de feu, et d'autres fers comme une seule vie de l'amour diabolique et infernal; il
livides comme des cadavres; ceux qui avaient été dans le faste de conjoin t les Cieux et les Enfers par les oppositions. Comme telle
la propre intelligence furent vus noirs; ceux qui avaieut été dans est l'ordination, il en résulte que chaque homme après la mort va
l'extravagant amour de commander SUI' tous furent vus couleur dans la Société de son amour, et ne peut pas aller ailleurs, car son
de feu; et ceux qui avaient négligé et méprisé. le vrai furent vus amour s'y oppose, De là vient que dans le Ciel sont ceux qui sont
livides comme des cadavres. Ainsi furent changées les SCènes de dans l'amour spirituel, et dans l'Enfer ceux qui sont dans l'amout'
ces théâtres. naturel: l'amour spirituel est introduit uniquement pal' la vie de
20. Dans le Monde des esprits, qui tient le milieu entre le Ciel la charité, et l'amour naturel reste naturel, si la vie de la charité
et l'Enfer, les Réformés en constituent l'intime, ou font le milieu est omise; et l'amour naturel, s'il n'a pas été soumis Il l'amour
(1neditullillm), et ils y sont disposés en ordre selon les Patries: spirituel, lui est opposé.
dans ce'Mediluilium les Anglais sont au milieu, les Hollandais au 22. D'après ces explications, on peut voir qui sont ceux des
midi et Il l'orient, les Allemands au septentrien, les Suédois à Réformés sur lesquels le Jugement a été fait, que ce fut, non sur
l'occident et au septenlrion, et les Danois Il l'occident; mais dans ceux qui étaient dans le Mediwllillln, mais sur ccux qui étaient
ce illedilu/lium il n'y a que ceux qui ont vécu la vie de la charité au tOUl', lesquels, comme il a été dit, apparaissaien t extérieure­
ct de la foi de la charité: leurs sociétés y sont en grand nombre: ment comme Chrétiens pal' une moralité ex Lerne, mais n'étaient
intr'rie111'emenl Chrétiens pal' aucune vie spil'iluelle.
12 (;O~'l'INl!.\TiON i\" :l3. N° 25. sun LE JUGEMENT OF.RNIf:n. t3
23. Il. /)es Signes et des Visites aval/t 'le JU(Jemeltl Verniel'. l'apport avec leurs aversions; el il se forma aussi ~:il el là des
Sur ceux qui s'élaicnl l'ail comme <lIlS cicux on vil une sorte de gou/TrN...yers les enfers qui étaient sous eux, e~ ainsi fut ou~'erle
nuage, lequel apparul d'aprl\s la présencc du Seigneur dans les la commun~lion avec ces enfers; alors on VIL des exhalaIsons
Cieux angéliques qui élaienl au-dessus d'eux, sul'loul d'apl'ès la s'élever comme une fumée mêlée à des étincelles de feu. Ce furent
présence du Seigncur dans le dernier <.:ici, afin qu'aucun ange de encore là des signes précurseurs: ces choses sonl aussi entendues
ce Ciel ne fût enlra\né à cause de la conjonction el ne péril en pat· les paroles du Seigneur dans les ~;vangélistes SUI' la consom­
même Lemps qu'eux. Les Cieux supérieurs furenl abaissés plus malion du siècle, et alors sur le Jugement Dernier: « Natiolt
près d'eux, d'olt il résulta que les inlérieurs de ccux sur qui le s'(]lèvel'a contre nation; de gl'alllf8 tremblements de te1'1'e en
Jugemenl allail arl'iver furent ouverls : ces inlérieul'S ayant élé divers lieux : des choses épouvantables et des signes du ciel
ouvel'ts, ils apparurent non pins comme des Chrétiens moraux, grands il y aura: et .1111' la terre angoissa denaliolls, lItel' ct
ainsi qu'auparavanl, mais comme des démons; ils étaienl dans le flots retentissant. II-(Luc, XXI. 10,11,25. Mallh. XXIV. 7, 29,
plus grand tumulte, et se disputaienl entre eux sUt' Oieu, sur le 30. \\Iarc, XfIl. 8, 2ll, 25.)
Seigneur, SUI' la Parole, SUI' la Foi, el sur l'I::glise; el comme les 26. Des VISITES anssi fnrenl faiLes par les Anges; cal' al'ant
convoilises pour les maux furenl aussi mises alors dans le liure, ils qu'une sociélé mal constiluée périsse, la visile précède loujoul's :
rojelèl'enllonles ces choses av('c mépris cl dérision, et ils se pré­ les Anges les exhortaienl à sc désister, el sinon, ils leur anl)on­
1
Il cipilèrent dans des crimes de toul gelll'e. Ainsi fut changé l'état de çaient leur destl'uclion. Alors aussi ils examinaient s'il n'y avaiL
ces habilanls des cieux. Alors s'évanouirent en même temps toutes pas mêlés parmi enx quelques bons, el ils les séparaient: mais la
les choses splendides qu'ils s'élaienl failes pal' des arlifices incon­ tourbe, excilée pal' ses chefs, les accablail d'outrages, ~'élançaul
nus dans le monde; leurs palais furent changés en de viles ca­ sur enx pour les enll'alner SUI' la place publique, el les ll'ailer
banes, leurs jarclins en élangs, leurs temples en des monceaux de d'une manière abominable: il en fut là comme à Sodome. La plu­
ruines, el les collines elles-mêmes, sur lesquelles ils habitaient, pa!'t d'entre eux avaienl élé de la foi séparée d'avec la charilé; il
en telTains rocailleux, Ilt en aulres choses semblables, qui COl'l'CS­ y en avnil aussi quelques-uns qui avaienl professé la charilé et
pondaienl à leurs inlenlions cl'iminelles et à leurs cupidilés. En vécu néanmoins d'une manièl'e honleu&e.
effel, loutes les choses visibles du Monde spirituel sont les cOl't'es­ 27. III. Comment le Jugement Univel'sel a été fait. Les Vi­
]lonclan~~es des affeclions qui son l chez les esprits et chez les anges. siles et les Signes précurselll's du Jugemenl qui al/ail arriver
Tels élaienlles signes du Jugemenl qui allail arriver. n'ayant pu délourne!' lem menlal (animus) de leurs acles crimi­
24. A mesul'ê que l'ouverlure des intérieurs augmenla, l'ordre nels, ni de lems machinations séditieuses con Ire ceux qui recon­
parmi les habiLants ful changé et renversé; ceux qui l'emportaient naissaienlle SeigneUl' pour Dieu du Ciel et de la Terre, regardaient
le plus sur les aulres pal' des raisonnemenls contre les choses la Parole comme sainte, cl menaient la vie de la chari lé, le Juge­
sainles de l'I::glise s'élancèrenl dans le milieu, cl s'emparèrent de menl Dernier snrvinl. Il fut fait de celte manière.
la domination; el les aulres qui avaient moins de force pal' les 28. On vil le Seignenr dans nne nuée blanche: avec les anges,
raisonnemenls se retirèrenl SUI' les côtés alenlour, elreconnurenl et on entendil de là un son cotllme de lrompettes; c'élail le signe
pOllr leurs anges tutélaires ceux qui étaienl dans le milieu: ainsl représentatif de la qéfense des Angos du Ciel pal' le Seignem, et
ils se lièrent ensemble en une forme de l'enfer. . du rassemblement des bons de tons les côlés; cal' le Seignem' ne
25. Vers l'époque de ces changements de leur élat, il se fit chez cause la perle de personul", mais il défend seulemenl les siens, ct
eux clans les habilations cl les lel'l'es divers ébranlements, qui fu­ les retire de la communication avec les méchanls; les bon,; étant
rcnt suivis de trcmblements de lerre, dont la violence éluil en retirés, les méchanls tombent clans leurs convoitises, el (l'après
2.
14 CONTl;';UATION N° 28.
1\" 30. SUR LE JliGl'llENT DERNIEll. i5

ces convoitises se précipilenl dans les crimes de loul genre. Alors 30. IV. De la salvalioll des B7'cbis. Après que le Jugement
tous ceux qui allaient périr furenl l'US ensemble comrr.e un grand Dernier rut achevé, il y eut Joie dans le Ciel, et il y eut aussi dans
Dragon avec une Queuc recourbée el élevée vers le Ciel, et se dé­ le !lIonde des esprits une Lumière telle qu'il n'yen avait ]Jas eu
auparavant; la Joie dans le Ciel, telle qu'elle rut après que le
veloppanl en haut de ùil'erses manières, comme s'il voulait dé­
truire le Cicl et le lirer en bas; mais ce fut un vain effort, cal' la Dragon eut élé précipité, est décrile dans l'Apocalypse, Chap.
XlI. iO, fi, i2; et il y eut une Lnmière dans le Monde des es­
Queue fut renversée, et le Dragon, qui alors aussi apparaissait
prits, parce que ces sociétés inrernales interposées avaienl élé
élevé, lomba. Il m'a élé donné lie voir cette Iteprésentalîon, afin
comme les nuées qui l'épandent des lénèbres sur la terre: il s'est
que je susse el que je fisse connallre qui sont ceux qui, dans l'A­
aussi levé pOUl' les hommes dans le lIlonde une semblablo Lu­
pocalypse, sont entendus par le Dragon, à savoil', que par le dl'a­
mière, d'après laquelle ils ont une nouvelle illustration•.
gon sont entendus tous ceux qui lisent la Parole, enlendent des
3i. Je vis alors sortir des Lieux Inrérielll's et élel'er dans le
prédications, et participcnt aux choses saintes de J'~glise, mais
qui regardent comme ricn les convoitises du mal par lesquelles Ciel un grand nombre d'Esprits Angéliques, qui étaient les nre­
bis; ils avaien t été réservés dans ces lieux et gardés par le Sei­
ils 'ont élé amorcés, el pensent intéricurement vols et fraudes . , gneur depuis des siècles, afin qu'ils ne vinssent point dans la
adulLères el obscénités, haincs et vengeances, mensonges el blas­
phèmes, et ainsi vivent par l'esprit comme des diables, et pal' le sphère maligne qui effiuail des Draconiens, et que leur charité ne
corps commc des Anges; ceux-cl étaient ceux qui consliluaient le fût point étoulfée. Ce sont là eeux qui, dans la Parole, sORl en­
Dragon lui-même; mais ceux qui en rormaient la Queue étaient tendus par ceux qui sortent des sépulcres; puis aussi, par les
ceux qui, dans le monde, avaient été dans la foi séparée d'avec la âmes des tués pOUl' la témoignage de Jésus, qui s'éveillèrent; et
pal' ceux qui sont de la première résurrection.
charilé, el semblables aux premiers quant aux pensées et aux in­
lentions.
29. Je vis alol's les rochers SUI' lesquels ils étaient, les uns
s'affaissant jusqu'au fond des ablmes; d'au Ires, lransportés au
loin; d'autres, ouverls par le milieu, et ceux qui étaient dessus
précipités dans J'ouverture; d'autres, inondés comme. par un dé­
luge; el ~10 grand nombre d'esprits t'éunis en assemblées, comme
en faisceaux, selon les genres et les espèces du mal, et jetés çà et
là dans des goulfres, des marais, des étangs el des déserts, tout
autanl rl'enrers: tous les aulres, qui n'étaient poinl SUI' les rochers,
mais qui étaient dispersés de côté et d'autre, et cependant dans
de semblables maux, s'enfuirent épouvantés vers les Catholiques­
nomains, les Mallométans et les GenLils, et se déclarèrent pour
leur religion; ils purent le faire sans scrupule, parce qu'ils n'a­
l'aienl eu aucuue rcligion; mais néanmoins, de peur qu'ils ne les
séduisissent aussi, ils rurent chassés et précipités dans les enfers
l'ers leurs compagnons. Ce fut là lem' destruction décrit/} d'une
manièl'c universelle; les particularités, que j'ai vues, sont en trop
grand nombre ponr qn'elles puissent êlre décrites ici.
N° 33. CONTINUATION SUR LE liIONDt: SPIIUTUEL. t. 7
à l'immorlalité de l'âme, comme on peul le voir pal' un grand
CONTINUATION' nombre d'hommes, el même d'hommes (~rudils, qui se croienl
semblables aux bêles, et seulement plus parfaits qu'elles en ce
sun qu'ils peuvent parler, et qui par conséquenl nieol dans leur cœur
la vie après la morl, quoique de bouche ils avouenl qu'elle ~xiste:
LE MONDE SPIRI TUEL d'après celle pensée chez eux ils sont devenus tellemenl sensuels,
qu'ils n'onl pas pu croire que l'homme est homme après la morl,
parce qu'ils ne le voienl pas de leurs yeux, t:ar ils disenl: Il Com­
menll'âme peut-elle êlre telle?» Il en esl autrement de ceux qui
+­ croienl qu'ils vivront après la mort; ceux-ci pensenl intérieure.
Du MOI/de spiritui:l, menl qu'ils iront dans Je Ciel, qn'ils jouiront des mômes délices
que les anges, qu'ils verronl des paradis célestes, el qu'ils se tien­
32. JI ilélé truité du ilIonde spirituel dans un Ouvrage spécial dronl vêlus de blanc devanl le Seigneur, et plusieurs autres cho­
SUI' LE Clt:L ET L'ENFER, dans lequel il a élé donné un grand Dom. ses; c'est là leijr pensée intérieure; leur pensée extérieure peut
bre de détails SUl' ce i\loude; et comme tout homme vü duns ce s'en écarler, quand Ils pensenl à l'âme d'flprès l'hypothèse des
i\londc après la mort, son état alors a aussi (-té décrit dans cet Érudits.
Ouvrage. Qui ne suit que l'homme vivra apt'ès la marI, parce qu'il 34. Que l'homme soit égalemenl homme apl'ès la mOI'I, quoi­
est né homme, et a êté créé à l'image de .Dieu, et parce que le qu'il ne se montre pas devanlles yeux, cela devienl conslant d'a·
Seigneui' enseigne cela dans sa Parole? Mais quelle vie il aura, près les Anges vus par Abraham, par Gédéon, par Daniel, el par
c'est ce qu'on a ignoré jusqu'à présent; on a Cl'U qu'alors il serait d'autres prophètes; d'après les Anges vus dans le sépulcre du
une Ame, de laquelle on ne s'est formé d'autre idée que comme Seigneur, el ensuite très-souvent par Jean, dans l'Apocalypse;
de l'ail' ou de l'éther, dans lequel résidait une sorti: de cogitalif, surlout d'après le Seigneur Lui-Même qui, pal' le toucher et par
sans une vue telle que celle de l'œil, sans une ouïe telle que celle la manducation, monlra aux disciples qu'il élaii lIomme, et ce­
de l'oreille, et sans un langage tel qlle celui de la bouche, tandis pendanl devint invisible devant leurs yeux. Si les disciples L'ont
que cepeudant l'homme est <'gaiement homme après la mort, et vu, c'est parce qu'alors les yeux de leur espril on t été ouverts, el
tellement homme, qu'il ne sait autl'e chose sinon qu'il est encore que, quand ces yeux sont ouverts, les ehoses qui sont dans le
dans le monde précédenl; il voit, il entend, il parle, comme dans Monde spirituel sont vues aussi clairemenl que celles qui sont
le monde précédenl; il marche, il court, il s'assied, comme dans dans le Monde naturel.
le monde précédent; il mange el il bail, comme dans le monde 35. Comme il a plu au Seigneur de m'ouvrir les yeux ùe mon
précédenl; il dari el il s'éveille, comme dans le monde précédent; esprit, el de les tenir ouverts depuis dix-neuf ans, il m'a été
il jouit du délice conjugal, comme dans le monde précédent; en donné de voir les choses qui sont dans le Monde spirituel, el aussi
un mot, il est homme quant à toutes choses et quant il chaque de les décrire. Je puis affirmer que ce ne sont point des Visions,
chose: d'après cela, il esl évident que la mari est seulement une mais que ce sont des choses VUES en pleine veille. .
cùnlinualion de la vie, et que cc n'est qu'un passage. 36. Entre l'homme dans le ~Jonde naturel et l'homme dans le
33. Si l'homme n'a pas su que c'était là son état après la mort, ~.;onde spirituel, il y a ceLLe différence, que celui-ci est ren'tu
c'est pour plusieurs J'aisons, au nombre desquelles est aussi celle­ d'un corps spirituel, et celui-là d'un corps naturel; 01', l'homme
ci, qu'il n'a pas pu être illustré, tant il y avait chez lui peu de foi spirituel voil J'homme spirituel aussi clairement que l'homme na·
2*.
18 CONTll'WA'l'ION ND 36. N" 39. SUR LE MONnt: SPIRITUEL. 19
turel voit l'homme naturel; mais l'homme naturel ne peut pas l'homme aussi est alors eSJlrit, et l'esprit est l'homme inler.ne.
voir l'holllme spirituel, et l'homme spirituel ne peut pas voir Maintenant, comme il m'a été donné d'être dans celle lumière, et
l'homme naturel, il cause de la difTél'ence entre le naturel et Je de voir par elle quels sont les hommes Internes de tel Hoyaume et
spirituel, difTércnce qui peut être décrite telle qu'elle est, mais de tel autre, et cela pal' un commerce de p)usieUl's années avec les
non en pell de mots. anges et les esprits, il me fau t, parce que cela est important, le
37. D'après les choses que j'ai vues pendant tant d'années, je manifester: ici seulement quelque chose SUI' la noble Nation An­
peux faire les déclarations suivantes: Dans le Monde spirituel, il glaise.
y a des Terres comme dans le Monde naturel, et il y a des Collines 40. Les meilleurs de la Nation Anglaise sont au Centre de tous
et des IIl0ntagnes, des Plaines et des Vallées, el aussi des Fon­ les Chrétiens; voil' ci-dessus, N 20; s'ils sont au centre, c'est parce
D

taines et des Fleuves, des Lacs et des Mers; il y a des Paradis et qu'ils ont une lumière intellecluelle intérieure; celle lumière
des J~rdills, des Bois et des Forêts; il Ya des Palais el des Mai­ n'apparalt il pel'sonne dans le Monde naturel, mais elle appal'all
60ns; il y a des I~critures et des Livres; il ya des Fonctions et des bien visiblement dans le Monde spiriluel; ils tirent cette lumière
Commerces; el il y a des Pierres précieuses, de l'Or et de l' Argenl: de la liberté où ils sont de penser, el, par suite, de parler et d'é­
en un mot, il y a, tanl en général qu'en particulier, toules les crire : chez les autres peuples, qui ne sont pas dans une telle li­
choses qui sont dans le i\londe naturel, et ces choses dans les Cieux bel'té, la lumière intellectuelle n'ayanl point d'issue est étoufTée.
sont infiniment plus parfaites. Toutefois, celle lumière n'est point acUve d'après elle-même, mais
38. Mais il y a en général celle difTérence, que loutes les choses devient active d'après d'autres, surtout d'après des hommes de ré­
qui sont dans le Monde spirituel sont d'une origine spirituelle, et -pnlation et d'autorité chez eux; dès que quelque chose est dit par
pal- suite spirituelles quant à l'essence, car elles proviennent du ces hommes, ou dès que quelque chose approuvé pal' eux est lu,
Soleil qui là est le pur Amour; et que toutes celles qui sont dans cette lumière brille, et rarement auparavant. Pour cette raison,
le Monde natlll'el sont d'nne origine naturelle, et pal' suite natu­ dans le i\londe spirituel, on mel Il leur lête des Modérateurs, et on
l'clips quant il l'essence, cal' elles proviennenl du soleil qui là est leur donne des Prêlres d'une grande réputation d'érudition et
pur feu. C'est pour cela que l'homme spirituel doit êlre nourri d'un puissant génie, aux ordres et aux avis desquels ils obéissent
d'un aliment d'origine spiriluelle, comme l'homme naturel doit de bonne volonté d'après ce caraclèl'e qui leur est propre.
ètl'c nourri d'un aliment d'origine naturelle. On peut voir plus de 41. Ils sortent l'1Irement de leur Société, parce qu'ils l'aiment
llëlails SUl' ce snjet dans le Traité DU CIEL El' DE L'ENFER. comme dans le "Ionde la Patrie: il ya aussi entr'eux Ull.e ressem­
®
/ks Anglais dans le Monde spirituel.
blance de caractères (animi), d'après laquelle ils se lient fa­
milièl'ementavec des amis qui sont de leur patrie, el rarement
arec d'autres: ils se porlent aussi secours mutuellement, et ils
39. Il Ya deux étals de la pensée chez l'homme, l'étal Extel'Oe aimen t la sincÙité.
ell'élatlntcme; l'homme est dans l'étal Externe dans le ~Ionde 112. Il Ya deux grandes Villes semblables Il Londres, dans les­
natl1l'el, il est dans l'étatlntel'lle dans'le 1I10nde spirituel; ces états qnelles la plupart des Anglais viennent après la mort; il Ill'a été
font un chez les bons, mais ils ne font pas un che7. les méchants; donné de les voir et aussi de m'y promener. Le milieu de l'une
il eslrare que dans le !'Ionde naturel on voie à découvert quel est tle ces villes est Oll, dans la Londres d'Angleterre, il y a l'Assem­
J'homme quant il son Interne, parce que dès l'enfance il a voulu hlée des marchands, qui est appelée l'E:r:challge; là résident les
êlre nloral el il a appris il le paraitre, Imis dans le Monde spirituel ~[odéraleurs : au-dessus 'de cc milieu est l'Orien l, au-dessous
on voit clairement qnel il est; la lumière spirituell(! le découvre: J'Occident, au côté lll'oitic ~Jitli, au côté gauche le ~eplentrioll.
2Q CONTINUATION N° h2. N" 115. sun LE MON Dt: SPIRITUEL. 21
Dans la Plage orientale habiLent ceux qui, plus que tous les auIres, 45. v'après ceux de l'Anglelerre qui sonl dans le Monde spiri­
ont mené la vie de la charité, il y a là des Palais,magnifiques; dans tuel, il a élé perçu qu'ils ont une double Théologie, l'une d'après
la Plage méridionale babiLenlles sages, chez lesquels il y a plu~ la doclrine de la foi, et l'au Ire d'après la docll'ine de la l'ie; d'après
sieurs choses splendides; dans la Plage septentrionale habilent la doctrine de la foi pour ceux qui sont initiés dans le sacerdoce;
ceux qui, plus que lous les autres, onl aimé la liberté de parler el d'après ln doctrine de la l'ie pOlir ceux qui n'ont pas été initiés
d'écrire; dans la Plage occidentale habiLent ceux qui professent la dans le sacerdoce, el qui sontl'ulgniremenl applllés Lnïques : celle
foi; à droite là, dans ceLLe Plage, est l'entrée de ceUe ville, et là doclrine-ci esl dans la prière qu'on iiI, chaque jour de ,Sabbalh,
en est aussi la sorUe; ceux qui vivent mal sont envoyés dans cel dans les Temples del'ant ceux qui s'npprochenl du sacrement de
endroit. Les Prêlres, qui sont dans l'Occident, lesquels, comme il la Cène; dans celle prière il esl dil oUl'el'lemenl que s'ils ne fuient
a étô dit, professent la foi, n'osent pas entrer dans la ville par les pas les maux comme péchés, ils se jeLlenl dans la damnation étel'­
grandes rues, mais ils y entrent par des ruelles élroites, parce lIClle, et que d'ailleul's s'ils s'approchaient de la sainte Commu­
qu'on ne souffre pas dans la ville même d'autres habiLanls que nion, le diable enlrerail en eux, COlOIlle il enlra dans Judas. J'ai
ceux qui sonl dans la foi de la chariLé. J'en ai enlendu se plaindre quelquefois parlé avec les prêtres de celle doclrine de vie, qui ne
des Prédicateurs dans l'Occident, de ce qu'ils arrangent leurs s'accorde Jloiul avec la doctrine de leur foi; ils ne répondaient rien,
sermons avec tant d'art et d'éloquence, et y enveloppenltellemenl mais ils pensaienl des choses qu'ils n'osaienl pas dire. Voir celle
la justification par la foi, inconnue à ceux de la ville, qu'on ne sail prière dans la DOCTRINE DE VIE l'OUR LA NOUVELLE JÉRUSALE&I,
s'il faul ou non faire le bien; ils prêchent le bien intrinsèque, el N°' 5, 6, 7.
ils le séparent du bien ,exh'insèque, que parfois ils appellent méri­ 46. J'ai très-souvent vu un Anglais, qui élait devenu célèbre
toire, et pal' conséquent non accepté par Dieu, mais néanmoins ils pal' un Livre qu'il avait publié il ya des années, dans lequel il s'é­
l'appellent bien, parce qu'il est ulile : mais quand ceux qui habi­ lail efforcé d'élablil' la conjonètion de la foi el de la chal'ilé pal'
tent dans la Plage orien laie et dans la Plage, méridionale de la l'influx et pal' l'opération inlérieure de l'Espl'il Sainl, enseignant
Villeenlendenl de tels sermons mystiques, ils sortenldes Temples; que cet influx affectait d'une mauière inexpl'imable et à l'insu de
et les Prédicateurs sonl ensuite dépouillés du sacerdoce. l'homme, mais qu'il ne tour,hail, \li il plus forle raison ne mouvait
h3. L'autre grande Ville semblable à Londres n'est pas dans le manifestement la volonté ou n'e,xcitail manifestemenl\a pensée de
Meditulliwlt Chrétien, dont il a été parlé, N° 20, mais elle est si-' l'homme à faire quel(lUe chose commé pal' lui-même, il moins que
tuée hOl's'de là, dans le seplenlrion : dans ceLLe ville viennent ce ne fùl pal' permission, afin que rien de l'homme n'entrât en
après la mort ceux qui sont intérieurement méchants: il y a dans même lemps dans la Divine Providence, ei qu'ainsi les maux
son milieu une communicâtion ouverte avec l'Enfer, par laquelle n'apparussent point del'anl Dieu; excluanl par là les exercices
ils sont tour il tour engloutis. externes de la charilé fails en vue du salut, mais les favorisanl à
44. Un jour, j'entendais des Prêlres d'Anglelerre parler entre cause du bien public: comme ses argumenlations élaienl ingé­
eux SUI' la foi seule; et je vis un certain Simulacre formé par eux, nieuses, et qu'on ne voyail pas le serpenl caché sous l'herbe, ce
qui représentait la foi seule; il apparaissaiL dans une lueur obscure Livre fnll'eçu comme tl'ès-orlhodoxe. Le même Auleur après sa
comme un grand Géanl, et devant leurs yeux comme un homme sortie du monde a retenu le même dogme, el il n'a pu y renoncer,
beau; mais quand la lumière du Ciel fut introduile, il apparut parce qu'il avait élé confirmé chez lui. Les Anges ont conversé
dans la partie supérieu're comme un monslre, cl dans la parlie avec lui, et lui onl dit que cela n'élail pas une vérité, mais que
inférieure comme un serpent, il peu près semblable il Dagon l'i­ c'élait seulemenl quelque chose d'ingénieux présenlé avec laIent;
dole des Philistins, selon sa description: il celle vue ils se retirè­ cl que la Vérilé esl que l'homme doit fuir le mal et faire le bien
rent, ct les assistants jelèrenl le simulacre tians un élang.
22 CONTINUA'flON N° 46.
N" 48. SOR LE MONDE SPIRITUEL. 23
comme par soi-même, en reconnaissant cependant que c'est par
le Seigneur', et que la foi n'existe pas auparavant, ni à plus forte des places selon la réception de la J,umière spirituelle procédant
du seigneUl'; et comme les I\nglais ont celle Lumière l'enfermée
raison celle pensée qu'il appelle la foi: et comme cela était opposé
chez eux dans la partie intellectuelle, c'est pour cela qu'ils sont
à son dogme, il lui fUl permis de rechercher encore d'après sa sa­
dans l'intime de ce Milieu; et comme les Hollandais tiennent celte
gacilé, s'il existait un leI influx inconnu et une telle opéralion iu­
Lumière conjointe de plus près à la lueul' natul'elle, et que pm'
ternc sans l'opération externe de l'homme; on le vit alors tendre
suite il n'apparall pas chez eux une telle blancheur éclatante de
son mental, et en pensée parcourir des chemins, toujours dans la
lumièrp, mais qu'il y a en sa place quelque chose de non transpa­
persuasion quc l'homme n'est ni réintégré ni~sauvé autrement;
rent, susceptible de ('ecevoir la rationalité par la lumière spirJ­
mais toules les fois qu'il parvenait au bout d'un chemin, ses yeux
tuelle et en même temps pal' la chaleur spirituelle, ils ont obtenu
s'ouvraitmt, et il se voyait égaré, ce qu'il avouait même devant
dans ce Jlfedilulliwn Chrétien des habitations à l'Orient et au
ceux qut"élaient présents. Je l'ai vu errant ainsi pendant deux ans,
et au bout des chemins arouant qu'il n'y a pas un tel influx, à Midi, à l'Orient d'après la facullé de recevoil' la chaleur spirituelle,
moins que le mal n'ait été éloigné dans l'homme externe, ce qui qui pour eux est la charité, et au Midi d'après la facullé de rece­
voir la lumière spirituelle, qui pour eux est la foi. Que les Plages
se fail quand l'homme fuit comme par lui-même les maux comme
dans le Monde spirituel ne soient pas comme les Plages dans le
péchés; el je l'ai enfin enlendu dire que lous ceux qui se confir­ Monde naturel, et que les habitations selon les Plages soient des
ment dans celle hérésie devenaient insensés d'après le faste de la
habitations selon les réçeptions de la foi et de l'amour, el qU'à
propre intelligence.
l'Orient soient ceux qui excellent en amOUI' et en charité, et au
47. J'ai conversé avec 71lélaQchton, et je lui ai alors demandé
Midi ceux qui excellent en inte1li~ence et en foi, on le l'oit dans
dans quel élal il était; il n'a pas voulu répondre à celle queslion;
le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER, N°' 141 à i53. Si les Hollandais
c'est pOUl'quoi j'ai été informé de son sort par d'aul1'es : Tantôt il sont dans ces plages du lI1editullium Chrétien, c'est aussi parce
est dans une Chambre lambrissée avec des cailloux, et tantôt dans
que le Commerce est leur amour final, et l'm'gent (pecunia) l'a­
l'Enfer; quand il est dans la chambre, il apparait revêlu d'une
mour moyen qui sert, et parce que cet amour final est spirituel;
peau d'ours à cause du froid, et il n'admet pas dans ce logement,
mais lorsque l'argent est l'amour final, et le commerce l'amour
à cause de sa malpropreté, les nOl/veaux-venus du monde qui
moyen qui sert, l'amour final est naturel et il lient de l'avarice.
veulent le visiter pour sa renominée. Il parle encore de la foi seulc, Les Hollandais sont plus que les autres dans l'amour spirituel ci­
qu'il a, plus que tout autre, établie dans le monde. dessus désigné qui, considél'é en lui-même, est le bien commun,
@) dans lequcl et d'après lequel est le bien de la Patrie.
Des l1o11andais dans le Monde spirituel.
49. Les Hollandais tiennent plus fermement que les autres aux
principes de leUl' Religion, et ils ne s'en écartent point; et s'ils
, 48. Il a élé dit ci-dessui, N" 20, que les Chrétiens, chez qui 1<\ sont convaincus que telle ou telle chose n'est pas d'acc'ord, ils
Parole est lue ct le Seigneur adoré, sont dans le Milieu des Nations n'affirment jamais, mais ils se tournent en arrière et restent im­
ct des Peuples de tout le 1II0nde spirituel, et cela, parce que chez mobiles; par conséquent ils se détournent aussi de l'intuition in­
eux il y 11 la plus grande Lumièrc spirituelle, et que de là comme térieure du vrai; car au sujet des choses spirituelles ils l'enfer:'
d'un Centre la Lumière est propagée dans toutcs les périphéries ment leur ralionnel sous l'obéissance, Comme ils sont tels, c'est
jusqu'aux dernières, et Ics éclaire, selon ce qui a élé dit dans la pour cela qu'après la mort, quand ils viennent dans le Monde
DOCTRINE DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM SUR L'ÉCRITURE SAINTE, spirituel, ils sont préparés d'unc tout autre manière que les au­
N°' 104 à H3. Dans ce Milieu les Chrétiens néformés ont obtenu lres pour recevoir lc Spirituel du Ciel, qui est le Divin Vrai; on
24 CONTINUA TlON N' 49. N° 50. SUR I.E MONDF. SPIRITUF.r.. 25
ne les enseigne pas, parce qu'ils ne reçoivent pas, mais le Ciel différence que ceux qui ont reçu la foi et celte vie spirituelle sont
leur est décrit tel qu'il est, et ensuile il leur est donné d'y mon­ dans des vêtements plus brillants. S'ils apparaissent dans des l'ê­
ter et de le voir, et alors tout ce qui concorde avec lenr génie est lemenls semblables, c'est parce qu'ils restent constamment dans
iotroduil en eux; ainsi, quand ils ont été congédiés, ils reviennent les principes de leur Religion, el que tous, dans le Monde spirituel,
vers les leurs avec le plein desir du Ciel. Si alors ils ne reçoivent sont vêtus selon ces principes; c'est pourquoi ceux qui sonl dans
point ce Vrai, que Dieu est un en personne et en essence, que ce les Divins Vrais ont des vêtements blancs et de fin lin.
Dieu est le Seigneur, et qu'en Lui est la Trinité; ni ce vrai, que SI. Les Villes où habitent les Hollandais sont gardées d'une
la Foi et la Charilé dans la connaissance et dans le langage ne' manière particulière; toutes les ,Rues y sont couvertes, et dans
font rien sans la vie de la foi et de la charité, et qu'elles sont don­ les rues il ya des portes, afin qu'ils ne soient point vus du haut
nées pal"'lll Seigneur quand on fuit les maux comme péchés; s'ils des rochers et des collines d'alentour; cela est fait pOUl' eux à
se détournent de ces vrais, quand ils sont ensèignés, et qu'ils cause de la prudence insitée en eux de cacher leurs desseins et
pensent tO\Jjours de Dieu, qu'il y en a trois quant aux Personnes, de ne point divulguer leurs intentions; car les desseins et les in­
ct de la Religion, seulement qu'elle existe, ils sont réduiLs'à des tentions dans le Monde spirituel deviennent manifestes à l'inspec­
misères, et le commerce leur est enlevé, de sorte qu'ils se voient tion. Quand quelqu'un vient dans uue Ville avec le projet d'exa­
poussés aux del'l1ières extrémités; et alors lis sont conduils vers miner leur état, dès que celui-là doit sortir, il est conduit aux
ceux qui ont tout ell abondance, et chez qui le commerce est flo­ portes fermées des rues, et il est ainsi ramené et conduit à plu­
rissant, et là il leur est insinué du Ciel céUe pensée :« D'où vient sieurs pOl'les, et cela jusqu'à lui causer le plus grand enuui, et
que ceux-ci sont tels? Il et en même temps celle réflexion sUI'ieUl' alors on le laisse aller; ils agissent ainsi pOUl' qu'il ne revienne
foi concel'llant le Seigncur, et sur leu:' vie: « C'est qn'ils ont en point. Les épouses, qui aspirent à dominer Slll' les maris, halJi­
aversion les maux comme péchés; Il quelque peu aussi ils recher­ tent dans un côté de la ville, et ne viennent avec les maris que
chent et perçoivent la concordance avec leur propre pensée et lorsqu'elles sont invitées, ce qui se fait d'une manière polie; et
leur propre réflexion; cela a lieu de temps en temps: enfin ils alors ils les conduisent aussi à des maisons où les ppoux vivent
pensent d'après eux-mêmes que, pour sortir de leUl's misères, il sans qll'il y ait empire de l'un SUI' l'autre, et ils leur font voir
faut qu'lis croient comme eux ct qu'ils fassent comme eux; alors combien leurs maisons sont ol'llées et propres, et combien est
selon qu'ils reçoivent celle foi et qu'ils vivent cette vie de la cha­ grand pour eux le plaisir de la vie, et que cela leur vient de l'a­
rité, l'opulence et le bonheur de la vie leur sont donnés; c'est mour mutuel el conjugal; celles qui y font allention et en sont
de cette manière que ceux qui, dans le monde, Ollt mené quelque affectées renoncent à la domination et viveut avec leurs maris; et
vie de la charité, sont cOlTigés par eux-mêmes, et non par les au­ alors ils obtiennent une habitaI ion plus près du milieu, et sont
tres, et sonl préparés pOUl' le Ciel. Ceux-ci ensuite deviennent appelés Anges. Cela vient de ce que l'amOllI' conjugal est un "mour
,plus r.onstants que les autres, au point qu'ils peuvent être appe­ céleste, lequel est sans dominalion.
lés des Constances, ct ils ne se laissent détourner ni pal' aucun 53. Dans les jours du ,Jugement Dernier, j'en ai vn de ceUe
raisonnemenl, ni par aucnne illusion, ni pal' aucune obscurité Nation plusieurs milliers chassés des Villes, des villages ct !les
inlroduite pal' des sophismes, ni pal' aucune vision il contre-sens terres d'nlenlour; ceux-là, dans le monde, n'avaient fait aur.un
qui ne prol'iendrailljue de confirmations,
bien par religion ou par conscience, mais seulement pour la ré­
50. Les IlolIandnis sont fncilement distingués des nutres dans putation afin de para\lre sincères, en vue dn gain; cal' de tels
le Monde spirituel, parce qu'ils apparaissent dans des vêlements hommes, quand est cnlen) l'aspect de la réputation ct du gain, ra
semblables à ceux qu'ils avaient dans le Monde naturel, avec celle qui arrive dans le \loucle spiriturl, se précipitent "lors clans tous
3.
26 CONTINUATION N" 53. N' 57. SUR LE MONDE SPIRITUEL. 27
les crimes, dépouillant tous ceux qu'ils rencontrent lorsqu'ils sont qu'i! ne leur est pas permis de se réunir en assemblées comme au­
dans les champs et hors des villes. Je les a'i vus jetés dans un paravant, mais pour chaque amour, soit bon, soit mauvais, il a
Gouffre de feu qui s'étendait sous la contrée orientale, et dans été disposé des chemins dans lesquels ceux qui arrivent du monde
une Caverne ténébreuse qui s'étendait sous la contrée méridio­ entrent aussitôt et vont vers la Société correspondante à leur
nale. Celle expulsion fut vue l'An 1.757, le 9 Janvier. Ceux chez amour; ainsi les méchants sont portés vers une société qui est en
qui il y avait de la religion, et de la conscience pal' religion, l'es­ conjonction avec les enfers, et les bons vers une société qui est
tèrent. en conjonction avec les Cieux; il a été ainsi pris des mesures, pour
54. J'ai parlé, mais seulement une fois, à CALVIN; i! était dans qu'ils ne se formassent pas des cieux artificiels comme aupara­
une Société du ciel, qui est en vue sur le devant au-dessus de la vant. Dans le Monde des esprits, qui lient le milieu entre le Ciel
tète; et il m'a dit qu'i! n'avait pas été du même avis que Luther et l'Enfer, il y a de semblables sociétés en très-grand nombre, car
et Mélanchton sur la foi seule, parce que dans la Parole il est il y en a autant qu'il ya de genres et d'espèces d'affections bonnes
très-souvent parlé des OEuvres et commandë de Faire, et que par et d'affections mauvaises: ct, pendant l'intel'valle qui s'écoule
conséquent la foi et les œuvres d~ivent être conjointes. Que Calvin avant qu'ils soient ou élevés au Ciel ou jetés dans l'EnfCl', ces es­
ait été admis dans sa société, parce qu'il est probe et n'excite pas prits bons et ces esprits mauvais sont en conjonction spirituelle
de troubles, c'est ce que j'ai appris d'un des Modél'ateurs de celle avec les hommes du monde, par la raison que ceux-ci aussi sont
société. dans un milieu entre le Ciel et l'Enfer.
55. 11 sera dit ailleurs quel est le sort de LUTHER, car je l'ai en­ 58. Tous ceux d'entre les Catholiques-Romains qui n'ont pas
tendn et vu plusienrs fois; je dirai seulement ici qu'il a très-sou­ été absolument idolâtres, et qui d'après leur religiosité ont d'un
vent voulu se retirer de sa foi seule, mais en vain; et que c'est cœur sincère fait des biens et porté aussi leurs regards vers le
ponr cela qu'il est encore dans le Monde des esprits, qui tient le Seigneur, sont conduits à des sociétés établies sur les confins vers
milieu entre le Ciel et l'Enfer; et que parfois il y éprouve des les Réformés, et là ils sont instruits; et devant eux la Parole est
choses dures. . lue et le Seigneur est prêché; et ceux qui reçoivent les vérités et
les appliquent à la vie sont élevés au Ciel el deviennent Anges.
Ci) De telles sociétés, composées de ces Catholiques-Romains, sont
Des Catholiques-Romains dans le Monde spi7'itllel. en grand nombre dans chaque plage, et préservées de tout côté
des machinations trompeuses et artif}cieuses des moines, et du
56. li a été traité des Catholiques-Romains et du Jugement levain Babylonien. En outre, tous les enfants des Catholiques-Ro­
Dernier sur eux, dans l'Opuscule sur LE JUGE~IENT DERNIER, mains sont dans le Ciel; car, élevés par des Anges sous les aus­
W' 53 à 64. Les Catholiques-Romains, dans le Monde spirituel, pices du seigneur, ils ignorent les faux de la religion de leurs
, apparaissent autour des Réformés, et en ont été séparés pâr un parents.
intervalle qu'il n'est pas permis de franchir; mais néanmoins 59. Tous ceux qui de la terre viennent dans le Monde spirituel
ceux qui sont de l'ordre des Jésuites se ménagent des communi­ sont tenus au commencement dans la confession de foi et dans
cations pal' des artifices clandestins; et même pal' des sentiers in­ la religion de leur Patrie; par conséquent aussi les Catholiques­
connus ils envoient des émissaires pour séduire; mais ils sont Romains; c'est pourquoi, ceux-ci ont toujours à leur tête quelque
suivis à la piste, et après qu'ils ont été punis, ou ils sont renvoyés Pape représentatif, qu'ils adorent aussi avec le même ('iteqlïé
vers les leurs, ou ils sont jelés dans l'enfer. dan-sIe MoIÏde :-n est rare que quelqu'un, qui a été Pape dans le
57, Après le Jugement Dernier, leur état a été changé en ccci, monde, fasse là le personnage de Pontife; mais cependant celui
28 CONTllI"UATION ~. 59. N" 61. SUR LE liONnE SPIRITUEL. 29
qui était Pape à 1I0me il y a vingt ans (t) leur a été donné pour IJérédilaire, mais il en est peu qui sachent en quoi conslsle ce
J chef, parce qu'il avait maintenu dans son cœur que la Parole était mal; il consiste dansl'amou_t de dominer, qui est tel, que, autant
( .plus sainte qu'on ne le croit,.et que le Seigneur devait être adoré : on lui lâche la bride, autant il s'élance, jusqu'à s'embraser du
mais après avoir rempli pendant quelques années les fonctions désir de dominer sur tous, et enfin jusqu'à vouloir être invoqué
pontificales, il les abdiqua, et se retira auprès des Chrétiens Ré­ et adoré comme Dieu. Cet amour est le Serpent qui trompa Ève
fOI'més, pal'mi lesquels il est encore, et jouit d'une vie heureuse. et Adam; en elfet, le serpent dit à la femme: u Dieu sait qu'au
11 m'a été donné de converser avec lui, et il m'a ùit qu'il adorait jour où vous rnangel'ez du {mit de l'w'bl'e, ouvel'ts seront vos
le Seigneur Seul, parce qu'II est Dieu à qui appartient le pouvoir yeux, et QU'ALORS vous SEREZ COMME DIEU. li - Gen. III. 4, 5 :
dans le Ciel et sur Terre, et que les invocations des saints étaient - autant donc l'homme se précipite dans cet amour après lui
ùes choses ridicules, et aussi leurs Messes; que dans le Monde il avoir lâché la bride, autant il se détourne de Dieu et se tourne
avait eu l'intention de restaurer celle Église, mais qu'il n'avait vers lui-même, et il devient athée; alors les Divins Vrais, qui ap­
pas pu, pour des raisons qu'il m'a aussi exposées. Je le vis, pen­ partiennent à la Parole, peuvent servir pour moyens, mais comme
dant que la grande Ville septentrionale, dans laquelle étaient des la fin est la domination, il n'a à cœur les moyens que selon qu'ils
Catholiques-Romains, était détruite au jour du Jugement Der­ servent, C'est pour celle raison que ceux qui sont dans le moyen
nier, emporté dans une litière, et transporté en lieu de sûreté. degré de l'amour de dominer et ceux qui sont dans le dernier de­
Il est arrivé tout autre chose il son successeur (2). gré sont tous dans l'enfer, car là cet amour est le diable, et quel­
60. A ce qui précède je puis ajouter quelque chose de Mémo­ ques-uns y sont tels, qu'ils ne peuvent pas même supporter que
rable. Il m'a été donné de CO./lverser avec Louis XIV, aïeul du Roi qui que ce soit parle de Dieu.
de France aujourd'hui régnant; lorsqu'il était dans le monde, il 62. Cet amour est chez ceux des Catholiques-Romains qui d'a­
adora le Seigneur, lut la Parole, et reconnut le Pape seulement près la fureUl' du plaisir de cet amour ont dominé, et ont méprisé
comme Chef suprême de l'Êglise; c'est pourquoi, dans le Monde , la Parole, et lui ont préféré les décrets cl u Pape; ceux-ci sont en­
spirituel, il est en grande dignité et gouverne la meilleure Société tièrement dévastés quant aux externes, au point qu'ils ne savent
\. de la Nation Frauçaise. Un jour, je le vis comme descendant par plus rien de l'Êglise, et alors ils sont précipités dans l'enfer et
un escalier, et après qu'il fut descendu, je l'entendis dire qu'il lui deviennent diables. Il y a un certain enfer sépàré pour ceux qui
semblait être à Versailles; et alors il se fit un silence d'environ veulent être invoqués comme des dieux; ils y sont dans une telle
deux heures, après le!I-!!..el il dit qu'il s'était entretenu avec le Roi 1fantaisie, qu'ils ?e voienlp.9i1!!.~e_ ~_st, et vQient ce qui n-:est
de France, sonr:petil-fiIs; sur la Bulle Unigenitus, pour qu'il re­ point; ils ont un délire comme ceux qui, dans nne fièvre maligne,
nonçât à son premierdessein, et qu'il n'acceptât pas celle bulle, voient dans l'air des flocons, et dans leur chambre et sur la cou­
ln parce qu'elle était préjudiciable à la Nation !:ranç}ise; il dTI qU'i1)1 verture de leur lit des choses qui n'y sont pas. Ce mal, le pire de
_ lui avait profondément insinué cela dans la pensée. Ceci est ar- J r\ tO!!§, est entendu par (( la Tete du sel'pent qui est dèi'asée par
/'~ rivé l'An 1759, le 13 Décembre, à environ 8 'heures du soir. .' la Semence de la femme, et qui lui blesse le talon, li - Gen.
----- CB") m. 15; -le talon du Seigneur, qui est la Semence de la femme,
~ Des Saints des Catholiques-Rornàins dans le Monde spirituel.
est le Divin procédant dàns les derniers, c'est-à-dire;-'Ia parole!
,
(.,:7~'­

, 61. On sait que l'homme tient de ses parents un m~1 insité ou ff dans le sens cie la lettre. ~ )..P1r dI.~
63. Comme l'homme d'après l'héréditaire est tel, qu'il veut do­
çL '~IÇ (1) Clément XII. (Note du Trad.)
minel', et successivement sur plusieurs selon que les rênes sont
<J' 1
(2) BeDoU XI V. (Note du Trad.) làchées, et enfin SUI' tous, et que l'intime de cet alllour est de vou­
'. 3'".
30 CONTINUATION N° 63. N° 66. SUR LE )!ONDE SPIlUTUIlL. 31
loir être invoqué et adoré comme Dieu, c'est pour cela que tous ci ne savent absolument rien du culte qu'on leur rend sur terre;
ceux qui ont été faits saints par des bulles du Pape sont éloignés et je ne leur ai point parlé, de peur qu'il n'en entrât chez eux quel­
des regards des ault'es, et sont cachés, et que tout commerce que idée. seulement un jour, Marie, Mèr~ du seigneur, passa, et
avec leurs adorateurs leur est interdit; et cela, afin que celle ra­ elle fut vue au-dessus de la tête, en vêtement blanc; et alors, s'é­
cine des maux, la pire de toutes, ne soit pas excitée chez eux, ct tant un peu arrêtée, elle dit qu'elle avait été la mère du Seigneur,
qu'ils ne soient pas poussés dans des délires fantastiques, te,ls que et qU'à la vérité il était né d'elle, mais qu'ayant été fait Dieu, il s'é­
sont les délires de l'enfer dont il vient d'être parlé. Dans de tels tait dépouillé de tout l'Humain qu'il tenait d'elle, et que par celle
délires sont ceux qui, lorsqu'ils ont vécu dans le monde, ont ar~ raison elle l'adorait maintenant comme son Dieu, et ne voulail
demment désiré être faits saints après la "!..ort afin d'être invo­ point que personne lie reconnût pOUl' son Fils, parce que tout le
qués. Divin est en Lui.
64. Beaucoup de Catholiques - Romains, principalement les 67. J'ajouterai ici ce Mémorable: li apparalt quelquefois aux
Moines, quand ils alTivent dans le Monde spirituel, cherchent les Parisiens qui sont ùans une société du Monde spirituel une
Saints, chacun le Saiot de son ordre; mais ils ne leS trouvent Femme à une moyenne hauteur, avec un vêtement resplendissant
point, aussi'sont-ils très-élonnés; mais ensuite on leur apprend et un visage comme d'une sainte; et elle dit qu'elle est Geneviève:
qu'ils sont mêlés soit avec ceux qui sont dans les cieux soit avec mais quand quelques-uns d'eux commencenl à l'adorer, aûssilOt
ceux qui sont dans les enfers, chacun selon sa vie dans le monde, son visage change, et aussi son vêtement, et elle devient sembla~
et que dans l'un comme dans l'autre endroit ils ne savent rien du ble à une femme vulgaire; et elle leur fait des reproches de vou­
culte ni de l'invocation qui leur sont adressés, et que ceux qui en )oÎl' adorer une femme q~i, chez ses compagnes, n'est pas plus
savent quelq,ue chose et veulent être invoqués sont dans cet Enfer en estime qu'une servante, s'étonnant que les hommes du Monde
séparé et dans le délire. Le Culte des Saints est une telle abomi­ se laissent aller à de pareilles niaiseries. Les Anges disaient qu'elle
nalion dans le Ciel, qu'il suffit qu'on en entende pader pOUl' être apparaissait pour une séparation dans le Mondespirituel enlre-les
saisi d'horreur, parce qu'autant un culte est décerné à un homme, adorateurs de l'homme et les adorateurs du SeigneUl';'
autant le culte est enlevé au Seigneur, car ainsi il ne peut être (3)
adoré Seul; et si le Seigneur n'est pas adoré Seul, il se fait un Des lIfahomélans dans le Monde spirituel; et de M(lltomet.
partage qui détruit la communion, et la félicité de la vic prove­
nant de la c o m m u n i o n . ­ 68. Les l\'lahométans, dans le Monde spil'ituel, appnraisient
65. Pour que je susse quels sont les Saints des Catholiques­ derrière les Catholiques - Romains dans l'Occident, et forment
I\omains afin que je les fisse connallre, il en fut retiré de la terre comme un cercle autout' d'eux; s'ils apparaisseni là, c'est princi­
inférieure jusqu'à cent, qui savaient qu'ils avaient été faits saints; palement parce qu'ils reconnaissent le Seigneur pour très-grand
ils monlèrent en tournant le dos, quelques-uns seulement la face Prophète, Fils de Dieu, Sage' au-dessus de lous, qui a élèënvoyé
en avant, et j'ai conversé avec l'un d'eux, qu'on me dit avoir été dans le Monde pour instruire les hommes. Chacun, dans ce Monde,
Xavier; celui-ci, pendant qu'il me parlait, était absolument in­ habile à une distance du Meditullium Chrétien, où sont les Ré­
sensé; cependant il put me raconter que dans le lieu où il demeUl'e formés, selon la confession' dù- sJgncuÎ;ef d'un seul Dieu; car
caché il n'est pas insensé, mais qu'il devient insensé toutes les celle confession conjoint les mentaIs (animi)'au Ciel, et fail
fois qu'il pense qu'il est saint. J'entendis murmurer la même cho!c la distance de, l'Orient, SUI' lequel est le Seigneur; ceux qui,
pal' ceux qui étaient derrière. d'après une vie mauvaise, ne sont pas de cœur dans celle Confes­
GG. Il en est au(remclI\des [lrélcnuus Sain3dans le Ciel; ceux- sion, sont au-dessous de ceux-là dans les Enfers.
8~ CONTlNUAnON N" 69. N" 7i. SUR Lt: &IONDi Sl'IRITUt:L. 33
69. Connue la Religion fai!Yintime de l'ho~lme el que ~~-"i!!­ 7i. Quant à leur Religion, elle fut pel'mise telle qu'elle est,
time procëdent toutes les aUlreschoses qui lui apparliennent, et parce qu'elle convient au génie des Orientaux, aussi fut-elle reçue
comme Mahomet est mêlé à larëliÏ;lon dans leurs mentaiS (animi), dans~t de Royaumes, et parce que les préceptes du l)écalqgue
c'est pour cela qu'un Mahomet esltoujours placé en leur présence; y furent faits en même temps Préceptes de la Religion, et qu'en
ct afin qu'ils tournenl leurs faces vers l'Orient sur lequel est le elle il y avait aussi quelque chose tiré de la Parole; et surtout
Seigne!!r, ce Mahomet est placé au-dessous du Meditullium Chré­ pal'ce que le Seigneur y fut reconnu pour Fils de Dieu et Sage au­
tien. Ce n'est pas le Mahomet qui a écrit l'Alcoran, mais c'est un Jl: dessus de tous. Par elle aüssi les Idolâtries d'un grand nombre de
aulre qui en remplilla fonclion; ce n'est pas non plus toujours le Nations onl été détruites. Si la Religion inlérieure ne leur a pas
même, mais il est changé: à une cerlaine époque, c'était un Saxon, été dévoilée par Mahomet, ce fut à cause de la Polygamie qui
qui, ayant élé pris par les ~gé~i~ns, s'était f~it M~h<?~tan ; pousse une exhalaison immonde vers le Ciel; cal' le mariage d'un
comme il avait aussi élé chr~lien, il fut poussé à leur dire du Sei­ mari avec une seule épouse correspond au Mariage du Seigneur
gneur, qu'il n'avait pas élé Fils de Joseph, comme on l'avait cru et de l'Église.
dans le monde, mais qu'.il élait le Fils de pieu Même, par là il 72. Il Y en a beaucoup parmi eux qui sont susceptibles de re­
leur avait insinué l'idée de l'unité de Personne et d'Essence du cevoir le vrai, et qui voient dans les raisons la justice, ce que j'ai
Seigneur avec le Père. A ce Mahomet en succédèrent ensûlte ­ l'u remarquer par des conversations avec eux dans le Monde spi­
d'au lres, qui furent poussés à leur tenir de semblables discours; rituel: je me suis entretenu avec eux sur J'Unité de Dieu, sur la
pal' là plusieurs d'entre eux s'approchent de la foi véritablement Résurrection, et SUI' le Mariagt-. Sur L'UNITÉ DE DIEU, ils m'ont
Chrélienne sur le Seigneur, et ceux qui s'en approchent sont por­ dit qu'ils ne comprennent pas les Chrétiens, quand ceux-ci parlent
tés vers une SociéLé plus près de l'Orient, où il est donné une de la Trinité, et disent qu'il y a trois Personnes, et que chaque
communication avec le Ciel, dans lequel ils sont plus tard élevés. personne est Dieu, en, affirmant néanmoins qu'il n'y a qu'un seul
Dans l'endroit où le Mahomet a son siege, il apparait un feu commé Dieu: mais je leur répondais que les Anges dans le ·Ciel, qui est
d'un pelil flambeau, afin qu'il soit connu; mais ce feu n'est visible composé de Chrétiens, ne parlent point ainsi, mais disent qu'il y
que pour les Mahomélans. ­ a un Dieu unique en Personne et en Essence en qui est le Trine;
70. J\lahomet, celui qui a écrill'Alcoran, ne vient pas aujour­ que les hommes sur la terre appellent ce Trine trois Personnes,
d'hui en leur présence; il m'a élé dit que dans les premiers temps et que ce Trine e,st dans le Seigneur: pour qu'ils fussent confir­
il éLait à'leur tête, mais que, parce qu'il avait voulu domin~r SUI' més, j'ai lu devant eux les passages où il est dit, dans Matthieu
toules les choses de leur religion comme un Dieu, if avaft été J
el dans Luc, que le Seigneur a été conçu de Dieu le Père; puis, le
chassé de son siége, qu'il occupait au-dessous des catholiques­ passage où le Seigneur Lui-Même enseigne que le Père et Lui sont
Romains, et avait élé relégué vers le côlé droit près du midi. un ( un; après avoir entendu celle explication ils o~_~.perç~ la~hose,
jour, quelques sociéLés de Mahomélans furenl excitées par des disant qu'ainsi la Divine Essence est au Seigneur. Sur LA RÉSUR­
esprils malicieux à reconna\lre Mahomet pOUl' Dieu; afin que la RECTION, ils disaient qu'ils ne comprennent pas les Chrétiens
sédition ful apaisée, Mahomel ful élevé des lieux inférieurs, et leur '\ quand ils parlent de J'état de l'homme apl'ès la mort, parce qu;ils
fUl montré, el alors je le vis aussi; il apparut semblable ~1ux-es­ font l'âme semblable au vent ou à l'air, ne lui ace_ordant par con­
prits corporels qui n'ont aucune perccplion inlérieure, sa face ti­ ~ég~eE!-auçun délice avant la réunion avec le corps au jour du
ranL sUl'le noir; ct je l'enlcndis prononcer seulement ces paroles: Jugement Dernier: mais je répondais que quelques-uns seulement
« Moi, je suis voLrc ~lahomel :.1> cl aussilol, comme englouti, il 1 parlen t ainsi, mais que ceux qui ne son t P.~s de gette secte croien t 1
rcntra dn ns son lie).!. qu'après la mort ils viendront dans le Ciel, parleront avec.les
:la CONTINUATION N° 7'2. N° 74. sun LE :lIONDE SPIRITUEL. 35
Anges et jouiron t de la joie célesle, qu'ils ne séparent pas SIe la dans la Parole esl appelé Esprit, et qu'ils ne pensent d'un esprit
joie qu'ils onl dans le monde, quoiqu'ils ne décrivent point cette que comme d'une particule de nuée, ne sachanl pas que toul espril
joie célesle; el qu'aujourd'hui il leur est révélé SUl' l'état après la et toul ange est homme: cependant il a élé examiné si l'idée spi­
mort plusienrs choses dont ils n'avaient pas eu connaissance au­ rituelle de ceux-là esl semulable à leur idée nalurelle, et il a élé
paI·avanl. SUI' LE MARIAGE, je leur dis plusieurs choses, et entre découverl qu'elle n'esl pas semblable chez ceux qui reconnaissenl
autres que l'amour conjugal est l'amour célesle, qui ne peut exis­ intérieuremenlle Seigneur pour Dieu du ciel el de la terre. J'ai en­
ter qu'entre deux, et que la èonjonclion avec plusieurs épouses tendu un l'rêlre d'en Ire les Chrétiens, qui disail que personne ne
n'admet pas le céleste de cet amour; ils entendirent mes raisons, peut avoir une idée du Divin Humain, el je l'ai vu lransporté vers
et ils en perçurent la justice; puis aussi ceci, que la Polyga1!lie différenles Nalions, successivemenl de plus en plus inlérieU!'es;
leur a été permise, parce qu'ils sont des Orien.!Q.ux, qui, sans cette ,el aussi vers leurs Cieux, et enfin vers le" Ciel Chrétien, el parloul
- permission, se seraient livrés avec encore plus d'ardeur que les
)1Européens à de honteux adultères, et auraient péri.
il lui fut donné communicalion de leur perception inlérieure SUI'
Dieu, ct il remarqua qn'en eux il n'y avail d'au Ire idée de Dieu
(.r1OJ ­ que l'idée d'un Homme, qui esllu même que l'idée du Divin Hu­
Des Africains et des Natiàns dans le Monde spirituel. main.
75. Il y a plusieurs Sociétés ùe Genlils, surloul d'en Ire les
73. Les nations (ou Gentils), qui n'ont aucune connaissance du Africains, qui, lorsqu'ils onl élé inslruits sur le Seigneur par les
Seigneur, apparaissent autour de ceux qui Le connaissent, de telle 1Anges, ùisenl que Dieu CrealeU!' cIe l'Univers a dû nécessairement

sorte cependant que les dernières périphéries soient formées de apparailre dans le monde, puisqu'il les a créés el qu'il les aime,

ceux qui sont absolument idolâtres, et ont adoré le soleil et la eLc@~X.apparilion n'a pu êlre faile que dans une forme Humaine

"lune. Mais ceux qui reconnaissent un seul Dieu, et appliquent à la 1 visible à l'œil: qnand on leur dit qu'il n'a pas apparu comme les

religion el à la vie des préceples tels que sont ceux du Décalogue, anges ont coutume d'apparaître, mais qn'i! esl né Homme, e~CJ.!!"'il

sont vus dans la région supérieure, et ainsi communiquent plus a été vu ainsi, ils hésilenl quelque peu, el demandent s'il est né

immédialement avec les Chrétiens qui sont dans le Milieu (iUedi­


tullium); cal' ainsi la communication n'est interceplée ni par les
i d'un père homme; el quancl ils enlendenl dire qu'il a élé conçu du
Dieu de l'univers el esl né d'une vierge, ils disenl qu'ainsi à Lui
Mahomélans ni pal' les Catholiques-Romains. Les Nations ont aussi est la Divine Essence, qui, parce qu'elle esl Infinie et esl la Vie
élé dislinguées selon leurs génies et leurs facultés de recevoir la 1même, n'a poinl élé un homme leI qne sonlles aulres hommes;
lumière procédant du Seigneur par les Cieux; en effet, parmi elles ensuile ils sonl inslruils pal' les anges qu'il a été homme, à la vue,
les unes sont intérieures et les autres extérieures, ce qu'ils tien­ comme un aulre homme, mais que, pendanl qu'i! était ùans le
nent non du sol nalal, mais de la religion: les Africains sont in­ monde, sa Divine Essence, qui en soi esl Infinie el esl la Vie
térieurs plus que tous les autres. même, a rejelé la nalme finie el la vie de celle nature, vic prove­
74. Tons ceux qui reconnaissent et adorent un seul Dieu Créa­ 1 nanl de la mèl'e, el a ainsi fail Divin son Humain conçu el né ùans
teur de l'univers, ont de Dieu l'idée d'un Homme; ils disent que \ Ile mouùe. Les Africains onl saisi ces explications el les onl ad­
personne ne peut avoir de Dieu une autre idée: quand ils enten­ 1 mises, parce qn'ils pensenl inléri2uretnenl d'une manière spiri­
dent dire que plusieurs se forment de Dieu une idée comme d'une tuelle plus que lous les autres.
petite Nuée, ils demandent où sont ceux-là; et quand on leur dit 76. Comme les Africains sonl lels, même ùans le monde,
qu'ils sont parmi les Chrétiens, ils nient que cela soit possible; c'est ponrquoi il sc fail chez eux aujourd'!ll1i une Révélation qui,
mais on leur répond qu'une telle idée leur vient de ce que Dieu élanl commencée, va du milieu lout il l'enlour, mais non jus­
36 CONTINUATION /Ii. 76. N" 77. SUR I.E ~IONDE SPInITUEL. 37
qu'aux Mers; ceux-là reconnaissent notre seigneur pour Je sei­ est perdue; mais l'amour vraiment conjugal; qui est interne, el
gneur du Ciel et de la Tene, et ils se moquent des moines quand ne tient rien de la lasciveté, demcure éternellement, et il s'ae­
ils en rencontrent, et des Chrétiens qui parlent d'une triple Divi­ Cl'Olt en puissance, et dans un semblable degré en délices.
niLé et du salut par le seul penser; ils disent qu'il n'y a aucun 78. Ils dirent de ceux qui viennent de l'Europe, qu'ils ne sont
homme, ayant un culte quelconque, qui ne vive selon sa religion; 1 -pas admis; et quand quelques-uns, surtout dcs moines, pénètrent
et que, s'il ne le faiL pas, il ne peut que devenir stupide et mé­ chez eux, ils leur demandent ce qu'ils savent; et lorsqu'ils racon­
Il' chant, parce qu'alors il ne l'ecoit rien du Ciel: Hs nomment même 1
1

stupidiLé la mali~e ingénieuse, parce qu'en elle il y a, non pas la


vie, mais la mari. J'ai entendu la joie des Anges sur cette Révéla- ,
Il tent quelque chose de leur religion, ils leur disent que ce sont
des niaiseries qui blessent les oreilles elles-mêmes, et alors ils les
envoient à des travaux, afin qu'ils fassent quelque'chose d'utile,
tion, de ce que par elle il leur est ouvert une communication avec et s'ils refusent de travailler, ils les Yllnd\l_n..t comme des esclaves,
leRatio nnel humain, qui jnsqu'ici avaiL été fer~l1é pal' l'aveugle­ qu'i! est permis d'après leur loi de châticr il ,'olonté; et s'ils ne )
ment introduit dàns les choses de la foi. Il m'a été dit du Ciel que peuvent pas être conll'aints à faire quelque chose d'ulile, ils sont
des esprits .Q.ngéliques dictent de bouche aux habitants de cette ,'endus à bas prix Il des personnes viles.
partie de la Terre Îes choses qui viennent d'être publiées dans la G~-
DOCTRINE DE LA NOUVELLE JÉRUSALEM SUR LE SEIGNEUR, SUR LA 1 'Ves Juifs dans le Monde spirituel.
PAROLE, et dans la DOCTRINE DE VIE l'Oun LA NOUVELLE JiRU­
SALE&I.
79. Avant Je Jugement Dernier, les Juifs apparaissaient sur le
77. Lorsque je conversai avec les Africains dans le Monde cOté gauche du lUeditullium Chrétien dans une vallée qui s'y
spirituel, ils apparaissaient en vêtements de lin r,ayés; ils me trouve; mais après ce Jugement iÏs fUl'ent transférés au 'septen­
disaient que de tels vêtements ont une correspondance avec trion, et tout commerce leur fut intel'dit avec les Chrétiens, si ce
eux, et que les vêtements de soie rayés ont une correspondance n'est avec ceux qui erraient hOl's des vill<'s. Il ya dans cette Plage
avec leurs femmes. Ils me racontaient de leurs enfants qu'ils de­ deux grandes Villes, dans lesquelles les Juifs après la mort sont
mandent souvent de la nourriLure à celles qui les élèvent, en conduits; avAllt le Jugement ils les nppelaient Jérusalem, mais
disant qu'ils ont faim, et que, lorsq\!!l des aliments sont mis de­ après ils ,Jeur ont donné un autre nom, parce qu'après le' Juge­
vant eux, ils examinent et goûtent s'ils conviel)nent, et mangent 1 ment pal' Jérusalem il est entendu l'I::glise dans làquelle le Sei­
peu; de là il est évident que la faim spirituell~, qui est le désil' JI g~ur Seul esi-adoré:-A leur tête sont élablis daus leurs villes des
de savoir les V1'ais réels, opère cela; en ~rrel, c'est une corres­ Juif!sonv~ï:Üs,- qlîi les avertissent de ne point parler du Christ
pondance. Quand ils veulent savoir dans quel état ils sont quant j d'une manière insultante, et punissent ceux qui malgré cela Je
à l'affection et à la perception du vrai, ils tirent leurs épées; s~ )\ font. Les rues de ces villes sont remplies de boue ail l'on enfonce
elles. brillent, ils savent qu'ils sont dans les vrais réels, et cela
jusqu'aux talons, et les maisons, pleincs d'ordures qui l'épandent
selon l'éclat de l'épée, ceci vient aussi de la correspondance. Sur
\ une odeur infecte, ce qui fait qu'on ne peut en approcher.
le Mariage, ils dirent qu'ilIa vériLé il leur est permis par leur Loi
80, Quelquefois il apparalt aux Juifs, au-dessus d'eux, à une
d'avoil' plusicnrs é[lOuses, mais que néanmoins ils n'en ont qu'une,
moyenne hauteur, uu Ange avec un bâton Il la main; et il leur
parce que l'amour vl'aiment conjugal n'est point divisible; s'il es~
don~e il croire ,qu'i! est K10ïse, ·et les exhorte à reuoncer il leur
divisé, son essence qUI est céleste périt, et ce n'est plus qu'un
amour extel'l1e, et par suite lascif, qui bientôt devient vil selon la
)1 folie SUI' l'atlente du Messie, Ill~me là ail ils sûnt, parce que le
IMessie !st Je Chl'ist, qui les gouvel'ne eux euops;- qu(Îui-!1Iê';l.e
dill1inulion de pilissanc(', cl enfin faslidieux quand la puissance
le sail, et que lorsqu'il était dans le monde il avait su aussI quel­
Il ---' t..
38 COllTINliATIO;ol N" !I~, 'No 82. sun u: MO.'lDt: SPIIIITUtL. :Ill
que ch090 du Christ: après avoir entendu cès pnroles, ils lie reli­
pas savoir que dans la Parole par.la Tel~I~_de Canaan il est ~ntendu
l'ent, ct le plus grand nomure les oublient, et peu d'entre eux les
( !:ftglise, 'Par}érusalem l' É:~lise quant à ~a.- Doctrine,) et ainsi pm'
retiennent; ct ceux qni les reliClIIlent sont envoyés dans des syna­
les Juifs tous ceux qui seront de l'~:glise du seigneur: que cc
gogues composé~.sIe Juifs cOll\erlis, et ils y sont instruits; et à
soient ceux-ci qui sont enlendus dans la Parole par les Juifs, on
ceux qui, ayant été instruils;reçoivent ce qui leur a été enseigné,
le voit dans la DOCTRINE SUR L'j.:CRITUIlE SAINTE, N° 51. Quand
sont donnés des vêtements neufs en remplacement dcs vêtements
on leur demande s'ils croient qu'eux aussi viendront dans la Terre
I déchirés qu'i1~ avaient aupal'a~'an.t, et on leur doune la Par()le
de Canaan, ils disent qu'alors ils descendl'onl j quand on leur dil
f nettement écrite, puIs une habItation dans une ville assez belle. que cette terre n'l'sI pas assez grande pour les conlenir lous, ils
~iais ceux qui lie reçoivent pas 'sont jetés dans les enfers sous la répondent qu'elle sera alors agranllie. Quand on leur dit qu'ils ne
grande contrée où ils sont, ct lin grand nombre dans des for~ts savent pas Oll esll3ethléhem, ni qui est de la race de David, ils ré­
cl des déserts, où ils commellent entre eux des brigandages. ponderit que le Messie, qui doit \'('nir, le sait Quand en leUl'..dit:
81. Les Juifs trafiquent dans le Monde spirituel, comme dans Il Comment le Messie, Fils de Jéhovah, peut-ii habiler avec des
le Monde naturel, an~c divers objets, Sl1l'tout avec des pielTes hommes si méchants? ~ ils répondent qu'ils ne sont point lIIé­
précieusQs, que pal' dcs voies inconuues ils s'acquièrent du Ciel, cilanls; quand on leUl' dit que cependanl(\&rse dans son Canti- \
où les pierres précieuses sont en abondance. S'ils trafiquent avec que, Deutér. XXXH, les décrit, el dit qu'ils sont très-méchants, \
les pienes .précieus('s, c'est parce qu'ils lisenl la Parole dans sa ils répondent que Moïse alors était irrité dé ce qu'il s'en all~it;
langue originale, el reg;lrdent comme saint le sens de sa lellre, mais quand on leur dit que SI oise a écrit cela pal' ]'orore de Jého­
1 el que les pierres précieus('s correspondent au sens de la lellre de vah, alors ils se taisent, et s'en vont consulter. Quand on leur dit
la Parole; sur celle corre.spondance, voir dans la DOCTnlNE DE qu'ils lirenl leur origine d'une Cnnannile ~tl1~la ~ortalion ~e \
LA NOlJVELI,E JtllUSALEM SUR L'ÉCRITURE SAINTE, les Nol 42 à 45. Jutla avec sa bru, Gen. XXXVlU, ils se meltertl en colèr~ en di­
lis vendenl ces piel'l'es aux Genlils qui sont autour d'eux dans la sant qu'TI suÎTit qu'ils soient sortis d'Abraham. Quand on leur dit J
Plage septentrionale. Ils peu,vont aussi pal' arlifice en préparer de que dans la Parole il y a inlérielll'ement un sens spirituel, qui )\
semblables, ct Introduire la fantaisie qu'elles sont-réelles; mais tJ'ait~Au Cill'ist seul, ils répondent qu'il n'en est pliS ainsi, mais
ceux qui agissent ainsi sont sévèrement punis pal' leUl's chefs. qu'intérieurement dans la Parole il n'y a que de J'or: sans parler'
82. I~es Juirs savent moin~ qua tous les autres qu'ils sont dans de plusieurs autres choses semblables.
le ~Ionde spirituel, mais ils se croient encore dans le Mondc na­ - (1~
turel; ct cela, parce qu'ils sontènlièrement hommes,externes, et Des Quabl's dans le Monda spil'iiUd.
ql.l'ils ne pensent nullement SUI' leur_!}lligion d'après J'intérieur;
c'est pourquoi ils parlent aussi -Où l\'Iessie de la même manière 83. 11 Ya des esprits Enthousiasliqul's, séparés d'avec lous les
qu'auparavant; par exemple, ils disent qu'il viendra avec David; autres; ils sont si stupides, qu'ils croient être l'Esprit Sainl; ces
III ~ et que,'.tout resplendissant dQ diadèmes, i1marchel'a de\'ant eux esprits) quand le Quakérianisme commença, furent comme tirés
et les introduira dans(la tem -deCannan, ct desséchera en che­ des forêts d'alenloul' où ils erraient, et ils obsédèrent plusieurs
1l1in, en élevant son bâton, les neuves qu'ils auront Il tra\'crser; ct hommes, el intl'oduisirent en eux la persuasion qu'ils étaient di­
que les Chréti('ns, qu'entrc eux ils appellent Gentils, saisiront alors rigés par l'Esprit Saint; ct comme ceux-ci perçurent l'inDux par
le sens, celle neligiosité s'empara d'eux tout enjiers,. au point
( le pan. de leurs vêtements, en les suppliant de leur pel'll1ellre de les
accompagner, et qu'eux recevront les riches selon leurs riçhesses, qu'i1~ sc croyaient illustrés et saInts plus que tous les aulres;
l" ~l que ceux-ci aussi seront ls lem service; ces Juirs ne veulent \c'esi lIlêïiiï~pour cela-qu'ilS 'n'ont pas pu être détournés de leur

1
1

i
{IO CONTINUATION N' 83.
N' 86. SUR LE MONDS SPIRll'OEL. 41
religiosilé. Ceux qui se sont confirmés en elle viennent dans un
semblable cultJousiasme après la mort, et ils sont séparés de tous grâces, en disant qu'ils étaient les resles de l'Eglise Apostolique j
les autres, ct relégués dans des forêts vers leurs semblables, où que c'est pour cela qu'ils se saluent comme frères, et qu'ils sa­
luent comme mères 'celles qui reçoivent leurs arcanes intérieurs;
de loin ils apparaissent comme des sangliers. Mais ceux qui ne s'y
que, plus que les autres, ils enseignent la foi; qu'ils aiment le
sont pas conOrmés sont séparés des autres, et envoyés dans un
Seigneur, parce qu'il a souffert la croix, l'appelant Agneau et
lieu semblable il un désert, qui est aux extrémités de la plage
Trône de la grâce; outre plusieurs autres choses semblables, par
méridionale, où des cavernes sontleUl'S temples.
lesquelles ils induisent à croire que l'Église Chrétienne même est
84. Après que les esprits enlhousiasliques dont il vient d'êll'e
ckez eux: ceux qui, captivés par leurs séduisantes paroles, r
parlé ement été éloignés des Quakers, le tremblement, qui par
dODnent leur assentiment, sont examinés pal' eux, pour· sa"oir
ces esprits s'emparait de leur corps, cessa; et maintenant ils sen­
s'ils sont tels qu'il convient pour qu'ils osenlleur découvrir leurs
tent une agitation Il gauche. 11 a été montré que depuis le pre­
arcanes j s'ils ne sont pas tels, ils les leur cachent; et s'ils peu­
miei' temps ils ont élé successivement de pire en pire, et qu'enfin
!' pal' le commandement de leur esprit saint ils se sont livrés à des
vent les leur révéler, ils les révèlent; el alors ils donnent des avis,
et font aussi des menaces pOllr ceux qui divulguent leur arcane
/1, abominations qu'rrs_uc dêcouvrent à personne. J'ai conversé avec
sur le Seigneur.
l'Instauraleur (1) de leur religiosité, et avec Guillaume Penn, qui
87. Comme ils agissaient pareillement dans le Monde spirituel,
m'ont dit n'avoir aucune part dans ces choses abomlnid.lles. Mais
et que cependant il fut perçu qu'ils ne pensaient pas ainsi inté-::
ceux qui les ont commises sont précipilés, après leur mort, dans'
rieurement, alors, pour que cela.fût dévoilé, ils furent Il.troduits
un lieu tënébl'cux, et ils y restent assis dans les angles, apparais­
dans le dernier Ciel, mais ils ne soutinrent pas la sphère de cha­
sant comme des masses de marc d'huile. "
rité et de foi des anges de ce Ciel, ct ils s'enfuirent. Ensuite,
85. Conîme ils ont rejeté les deux Sacrements, le Baptême el
comme ils avaient cru dans le Monde qu'eux setlls étaient vivants,
la Sainte Cène, et que néanmoins ils lisent la Parole et prêchent
et qu'ils viendraient dans le troisième Ciel, ils' fUl'eDt aussi trans­
le Seigneur, et qu'ils parlent obsédés par des esprits enthousiasli­
portés dans ce Ciel; mais quand ils y perçlll'ent la sphère de l'a­
ques, et mêlent ainsi les choses saintes de la Parole avec des vrais
mour envers le seigneur, ils furent saisis d'un serremeut de cœur,
profanés, il n'est formé d'eux à cause de cela aucune socl,été dans
et commencèrent à être intérieurement torturés et Il faire des
le Monde spirituel; n~ais ilJlr~_~CLuJls ont_e.I.:I.:é_ç.~~ Jà sans_.être UlOuvements convulsifs coœme ceux qui sont à l'agonie, aussi se
r c.QD§.Qfiés, ils disparaissent et sont l'assemblés dans le lieu dont précipitèrent-ils de là la tête en has. Il fut d'abord manifesté pal'
\ il vient d'être parlé. @ là qu'il n'y avait intérieurement chez eux rien de la charité à
l'égard du procha1n, ni rien de l'amour envers le Seigneur. En­
Des MOTaviens dans le Monde spirituel.
suite ils furent envoyés vers ceux allxqul'Is a été enjoinle la charge
86. J'ai beaucoup conversé avec les Moraviens, qui sont aussi d'explorer les intérieurs des pensées j et ceux-ci ont dit qu'ils
appelés Herrenhutes: ils 'apparurent d'abord dans une vallée, non méprisent le Seigneur; qu'ils rejellentla vie de la charilé au point
Il de l'avoir en horreur; qu'ils regardent la Parole de l'Ancien Tes­
Il loin des Juifs; el, après qu'ils eurent été examinés et dévoilés,
ils furenl transportés dans des lieux inhabités. Pendant qu'ils tament comme inutile; qu'ils méprisent la Parole des t:vangé­
listes; qu'ils prennent seulement, à I~ur gré, des passages de
Iii élaient examinés, ils surent se concilier adroitement les bonnes
Paul, où il est dit quelque choSQ de la foi seule; et que ce 50ntlù
l'
leurs arcanes qu'ils cachent 11 cause du mond'l.
(Itr,rorge. Fol. (Nolr du Tr.d.)
88. Apl'Os qu'il eut été manifesté qu'ils reconnaissenl le Sei­
1"
.1.
4'2 r.ONTINUATION SUR LI:: MONDE SPIRITUEL. N° 88.
gnetll' il lu manièl'e des Ariens, qn'ils méprisent la Parole des
NOT.ES.
Prophètes et des Évangélistes, et qu'ils ont el;l haine la vie de la
charité, landis que cependantloutle ciel est appuyé SUI' ces trois
points comme colonnes, ceux qui avaient élé dans laconnaissance, CLÉMENT XII.
el en même temps dans la foi de leurs arcanes, furent alors jugés
comme des Antechrisls, qui rejellent les trois essentiels de l'É­ Le Pape, dont il est parlé au No 59, est évidemment Clément XII.- Swe­
glise Chrétienne, à savoir, le Divin du Seigneur, la Parole et la denborg, dans son Diarium (Journal), dit du même Pape, sans cependant le
nommer, qu'il existait en 1738, et qu'alors il était a~eugle et dans une ex­
Charité; et ils Curent jetés, hors du Monde Chrétien, dans le désert
trême vieillesse,- DiOl'. App, pag. 32. - Il est dit aussi quelque chose de
qui est à l'extrémité de la·Plage méridionale, près des Quakers.
lui,-Ibid. pag. 20. - Voir en outre Dior, ltfajus, NOl 527i, 6845. Rel.
89. J'ai entendu parler Zinzendorf, lorsqu'il venait d'arriver ChI', No 820.
après la mort dans le Monde spirituel, et qu'il fut admis à parler Clément xn (Laurellt Corsini), fut élu Pape en 1730, 11 78 ans; SOli lige
comme il le faisait précédemment dans le monde; il aLLeslail qn'il et ses infirmités avaient été précisément les causes de son élection. - Un
savait les arcanes du Ciel, el que personne ne vient dans le Ciel voyageur français', Dcbrosses (Lettre XL), le voit dans son lit, malade,
que celui qui est de sa doctrine; que ceux qui font les biens pour pen avant,sa:mol't; on lui mettaH la main sur la place oil il devait signer les
/le salut sonl absolument damnés, et que dans sa ~ongr~aU~n.il brefs et autres ordonnanees. - Il mourut en 1740, agé de 88 ailS, On lit
li
, admet de préférence à eux des alhées; que le seigneur a été adoplé dans Je DietiounaÎl'e historique de Bouillet: « Clément XII diminua les im­
par Diëù le Père pour son Fils, parce qu'il a souffert la croix, et pôts, punit ceux qui avaient prévariqué dans les emplois sous le pontificat
que né<1umoins il a élé simplement un homme: quand il lui fut préeédent, et gouvernà l'Église avec sagesse.•
dit que le Seigneur a été conçu de Dieu le Père, il répondit qu'il
pensait sur ce point comme il voulait, mais il n'osa point dire BENOIT XIV.
qu'il pensait comme les Juifs. En onlre, j'ai perçu de la part de
Il est dit il la fin du N0 59 : • Il est arrivé tout autre chose 11 son suc­
ses seclaleurs plusieurs scandales, qnand devant eux je lisais les
cesseur. D Ce Juecesseur du Pape qui fut déposé en lieu de sOreté au jour du
Évangélisles. Jugement Dernier était Dellolt XIV; car, dans le Dior, App. pag. 32, on lit :
90. Ils disent qu'ils ont eu la sensalion, et pal' suile la confir­ 1 Il est arl'ivé tout autre chose il Benoît XIV, son SllCcesseur, 1 ce qui con­
,mation intérieure de leurs dogmes; mais il leur fut monlré que firme de nouveau que le Pape déposé en lieu de sûreté était Clément XII. ­
leur s.ensation venait d'esprils visionnaires, qui chez l'homme Dans une autre pal'tie du Diarium Jl1ojus, on trouve un paragraphe spécial
confirment loutes les choses de sa religiosité; et que ces esprils sous celte rubrique, Dit derlliel' Pape Benoit XIV, re!lrermant de très­
enlrent de plus près chez ceux qui, comme eUl', aimenl leur re­ grands détails SUl' les divers états par lesquels ce Pape a passé après son en­
ligiosilé et y pensent beaucoup. Ces esprits conversèrenl aussi trée daris l'autre vie, Voici ces détails:
avec eux, cl ils se recounureut muluellement. " 5843. Il me fut donné de converser avec le Pape trois se­
maines après sa mort, et alors pendant quall'e jours, sur plusieurs
sujets ~ans le Monde spirituel, principalement sur celui-ci, que
FIN. le Seigneur est le Dieu du Ciel, et qu:il n'a donné ,Iucun pouvoir
( il aucun homme, parce que le pouvoir appartient au Divin seui; il
fui insll'llÎl aussi sur la l'émission des péchés, sur le Ciel et l'Enfer,
SUI' l'homme, à savoir, en cc qu'il lui est l'ait selon sa vie dans le
Blonde) ct ~lIr plusieurs <111(1'% chose~ l>cmùlables; el alors il pa­
lItl NOUS. NOUS. 45
l'aissailles comprendre Ioules, el aussi les croire pour ainsi dire, \'el'S lui, afin qu'Hies vil tels qu'ils étaienl, mals il les aimalltou­
car son langage l'indiquait; aussi quelques-uns avaient-ils de lui jours comme auparavanl. 5" JI dil aussi, au sujet des saints, qu'il
l'espoir que, dans le monde, il .n'ail été adorateur du Seigneur, avail pensé qu'ils onl pIns de pouvoir que le Seigneur, parce que
et dans l'affection du vrai, et qu'ainsi il pourrait être uliIe chez la Dieu le Père leul' inspil'e ce qu'ils font, tandis que le Seigneur il
ge~t ~elle religion; mais ii élait d'un caractère li parler selon abdiqué tout son pouvoir el l'a donné aux ponlifes, mais que ce­
1l'affeclion d'aull'Ui, et avec assez de civilité et d'adl'esse; comme pendant il doit être adol'é, quoique sans pouvoir. Ainsi, il fut dé­
J on croyait qu'il recevait l'inslruction, il fut alors laissé à son couverl qucl il avait été; que pal' conséquenl le Ciel lui avail élé
amour, el pal' suile à ses pl'incipes; et après qu'il eul été ainsi entièrement fel'mé, et qll'i1 avail fait un avec l'enfer, car chez ce­
) r laissé, il fit un avec l,es plus aslucieux de sa relf~ion, approuvant
lui qlli annihile la Parole, place les édits pontificaux au-dessus de
et excitanl à perdre ceux qui élaienl de la religion réformée, mais la Parole, ~tl'efuse ail Seignenr loul pouvoir, le Ciel a été enliè­
cela clandesllnementj el comme il élaillié avec les plus malicieux, rcment fermé et l'enfer a été ouvert. ))
cl que par divers moy~ns il s'efforçait de perdre ceux qui don­ (158!l6. li s'associa avec les plus méchants de sa religion, qui
naienl toul pouvoir au Seigneur, il lui fut dit de cesser, parce " élaient des magiciens, et même il envoya trois fois les magiciens
qu'il était maintenant dans le Monde des esprits, où l'on n'a point lel; plus méchants d'enlre eux, l'lin pour perdre un esprit qui l'e­
égard aux personnes, el où celui qui faille mal est puni; néan­ connaissaille Seigneur, el deux vers des Héformés pour les sé­
moins il persisla, croyanl que personne ne pouvait lui rien faire; duire; et lui-même voulait aussi appl'cndre les arts magiques j il
mais paree qu'il persislail, il fut pl;l.ni comme les aulres, el même envoya encore d'au lres magiciens très-méchanl! pour" malfaire.
rudemen.l dans, une caverne où il y avait un correcteur sévère; Quand ces machinations curent été découvel'tes, il ful ramené à
( el comme il conlinuaittoujours il être tel, il ful jelé vers l'occi­ ses intérieurs, ainsi dans les fantaisies; en effet, les intérieurs de
, denL Il ceux qui son t tcls sonl des fantaisies, cal' ils ne pensenl rien con­
« 58114. Il ful examiné quant à sa vie dans le monde, et il fut cernant Dien, mais ils pensent à eux seuls, au culle d'eux-mêmes,
forcé d'avouer (fo Qu'il n'avait fait aucun cas de la Parol~, ct et à des fourberies; alors on vit encore plus clairement quel il
~u'en la lisanl il' y avait tourné en dérision beaucoup de choses avail élé, à savoir, que d'abord il avail estimé la Parole, mais
comme n'élant nullemenl Divines; il récita même plusieurs pas- qu'ensuile il l'avail complètement méprisée, el avail fait divins
s~ge~, donl il parla avec dérision, disant ~ue cel~ avail élé é~rit ses édits; qu'il s'élail Cl'U plus sage que tous les autl'es, parce
{ alDSl selon le style d'alors; qu'en lin mot, II n'avait lt'oQvé là nen qu'il étail plus adroi!; qu'il pouvait entrer dans les affections des
de Divinl 2" Que lui, dans le Consistoire, prononce plus de Divin aulres el lcs voil'; qu'il avait adressé un cuIle aux saints plutôt
qu'il ne s'en lrouve dans la Parole; qu'en conséquence il avait qu'au Seigneur, et en avait fait des divinités; qu'il avait aimé
llacé au-dessus de la Parole ce qu'il prononçai! en consistoire. ceux qui élaient malicieusement adroits, el par conséquenl les
3"': Que c'est pour cela qu'il avait confirmé la Bulle Unigenitus, el)l Jésuiles. Il
Cl 5847. Il fut ensuile conduil vers la mer occidentale, du côté
tisé de pers,uasion afin qu'elle fût reçue; il avait fail cela en em­
ployant plusielll's moyens, dont il produisil quelques-uns, el il qui regarde le midi, el jusqu'à son extrémité, ou il s'arrêta, et dit
' '1 avail élé plus loin qu'auparavant. li" Que c'est pour cela qu'il qu'il y voulait l'ester, parce qu'il y avail là des gens très-adroils;
1
avait aimé el honoré les Jésuites plus que lous les aulres; il néanmoins il ful conduil de là dans l'occident vers ceux qui
donna aussi sur ce poinl quelques détails concernanl la manière élàienl dans les dernières montagnes, c'é1t1ienl des Napolitains,
dont il les aimail; on lui dil que la plupart d'en Ire eux étaient el les plus méchants de l'Halie; pendant qu'il élait là, il disait
des diables, et on le lui montra mêmc en ('n rassemblant plusieurli aussi qu'il y voulai,t1'estel', parce qu'ils étaienlles plus adroits de
46 l'lOTES, !17
NOT.tS.

tous, se disantlui-lIIéme plus adroit qu'eux. Là, 1IIr6U\'a un sainl, de Padoue, opérant d'une manière profane par l'amour conjugal ct l'inno­
grand magicien, tiré alors de l'enCel' pour qu'il conversât avec cence. - Ignace de Loyob, le père des Jésuites, est au corJlraire présenté,
lui; ce saint, grand magicien, disait avoir été pape,. il conversa quoique sublil, comme lin espril bori, ne l'oulanl l'as ct n'ayant pas eu l'in­
tenlion que les Jésuiles fussent lels, les appelanl alhées et les fupnt; il a en
avec lui, el voulut luller pOUl' savoir qui serail le plus adroil; et
aversion d'avoir élé fail saint, ct il fuit l'adora lion, sc déclarant immonde. ­
il fut découverl qu'il étail aussi adroit que lui, Ensuile il fut con­
J'oir f;n outre, Rel. ChI'. N0 824.
duit plus loin jusque dans le seplentl'ion quelque peu, et il fut
François Xavier, né en 1506, à Xavier dans la Na\'arr'l espagnole, full'ami
pendantlonglemps pal' divers délours ramené..... oil élaientles d'lll'nace de Loyula, enlra dans l'ordre fonflé pal' lui, sc voua il la conversion
enfers les plus mauvais de la gent Babylonienne, el cela parce des infidèles, ct mourut en 1552, après al'oit' opéré des conversions dans les
qu'il aimail ces enfers, afin aussi de les attirer à soi el de s'en pé­ Indes, et au momr.nt où son zèle ['appelait en Chine.
nétrer, ainsi afin de sc disposer pOUl' les enCers qui convenaient
à ses intérieUl's; il fut l'amené de la sorle au dernier terme 6U à
. MÉLANCHTON (Nos4j, 54). - Voir Diar. Maj. N°s 5920 il 5923, 5926,
l'extrémité de la mer occidentale; et là, spontanément, il s'en­
GO!O, 6042, G048, 6065. Part.lIl. 2. pail'. 198.-fiel. ChI'. Nos 154, 191.
gloutit au milieu des plus méchants d'enlre ceux qui sont dans la
- Apoc. Hév. No 391. - Il naquit il Bresten ùans le Palalinat en 1491, et
mer occidentale. l l - Voir, en oulre, Dial', Maj, N"' 5833,584:1., et mourut il Wiltembel'll' en 1560, il 64 ans,
Dial'. App, pag. 32 et 33.
LUTHER (Nol 5ol, 55). - Voir Diar. Maj. Nos 5103 il 5101,5910 il 5916,
Denoît XIV (Lamberlini), né en 1615, succéda ~ Clément XII en 1140, ct 5918,6039,6040, 60n, Part. Ill. 2. pag. 198.- Rel. ChI'. NOli31, 154,
mourut en 1158; il esl principalement connu parsa réputation de libéralisme, 19G. - Apoc. fiév. N0 391, 5G6. - Pro,·id. No 258. - Il naquit à Eislebcil
et par ses rapports avec Voll:lire, qui lui dédia sa' tmll'édie de Mahomet. dans te comlé Je Mansfeld en U83, ct mourut en 1546, H. G3 ans.
LOUIS XIV. CALVIN (N° 54).- Voir Diar. Maj. N°s 5920, G041.- Diar. ApP.l'ag. 9.
- Rel. ChI'. N0s 154,486,198.- Apoc: Rév. No 391.- Exp. Som. No ll6,
Cc qui est dit de Louis XIV, au N° 60 de ce Traité, est la reproduction du
- Il naquit il Noyon en 1509, ct mourut il Genève en 1564,
N° 5980 du Diarium Jlojus. On trouve r.ncore Je m~me article dans le Diar,
M.\RIE (N0 (6), - Voir Diar. Maj. N° 5834. - Diar. App. pag. 22. ­
,App. ~all'. 33. Il existe, il la vérité, quelques variantes dans ces trois articles,
Rel. ChI', N0s 102,821.
mais elles sont de peu d'importance. GENEVIÈVE (N0 61). - Voir Diar. Maj. N0 G091. - Di;u', App. pag. 21.
Ce fut, il est vrai, d'après les sollicitations de Louis XIV, à l'instigation de - Hel. ChI': N0 826- Elle naquiUI Nanterre vers 422, et.mourut en 512.
son confesseur le jésuite Letellier, que la Bulle ou Constitution UnigenillU MAHOMET (N0S 69, 70).:- Voir Diar. Maj. N0s 339, 3U à 3~6, 403, 401,
fut rendue, en 111 3, pal' Clément XI.; mais ~ouis XIV était revenu lui-m~me 441,418,509 à 5U, 2996, 1i\!ol3, 5268, 5G63 (a) à 5669 (a).- Diar. App.
sur sun premier senliment au sujet de celte Bulle. Parmi les 101 proposiiiôns pag. 22 à 25. - Rel. ChI'. N0' 829, 820. - Am. Couj. N° 3H. - Jug.
du P." Quesnel, condamnées dans la BulÏe, 'se lrouvail celle·ci : 1 Il est bon de Dern. N0 50. - Né à ln Mecqlle en 510, ct mort en 631, 5gé de Gl ails.
D lire des Ih'res de piété le Diman'che, surloutla Sainte Écriture .• On sait
PENN (N0 84). - Voir Diar. M'lj. No 3814. - GuilhlUme Penn naqllit à
que Louis XIV, à la fin de 5<1 vie, cherchait à arrêter le zèle de ses all'ents dans Lonùres en 1644, ct mourut en 1118, âgé de Hans.
les persécutions religieuses, résultats de ses orflomaoces, qu'une fausse honte ZINZENDOIIF (N0 89). - Voir Dial'. Maj. N0s 5988, 5993, 5995, 6043,
l'empêchait seule de rétracter. G060, 6061, 6062, 6068, G014, 60i8, 6081. - Diar. App. pag. 14, 15,
XAVIER, (N° 61>.) lG, 19. - Zinzendorf (Nicolas-Louis comte de) nacluit il Dresde en 1100,
et mourut en 1160.
II est question de François Xavier dans le Diarium Minus, N.S45iO,45i l,

4603, et dans le Diar. App, pag. 22; il est appelé le second père des Jé­

l~' suites; il est dit de lui que c'était un magicien encore plus subtil qu'Antoinl

~
GomlllNlcAtlON (la) entre le ciel el
TABLE que notfe préllOlfiLÎ\>D d, donnerniL lieu.
ùnc équivoque, el pour éviter la trop (ré­
quente répétition d~ ces moU qu, procède
le monde, ainsi entre le Seigneur ei
de ou qui provient de; c~ aussi, du re~lc, l'église, avait été en grande partie in­
pour se conformer il Ja brièvclé du lute, terceptée avaut le jugement dernier,
ALPHABÉTIQUE Wf ANALYTIQUE ATHÉE. Autartt rtlOmme se préci­ 1'1 ; elle a été rétablie après cc juge~
pite da us l'amour de dominer, autant ment, 11. Comment fut ouverte la
il se détourne du Seigneur, et sc tOUL'­ communication dù monue des esprils
rie vers lui;milctlè; et il devient athée, avec les enrers pendant le jugement
Les Chiffres renyoiont eut. r\nméros el non aux Poge.lI.
61. dernicr, 25.
L'acception dan~ laquelle certains mots doh"enL être pri$ t',llt' llréscnLée en Ohscrt'atiou.
BENOIT XIV. Détails sur divers étals CONSOJUlATION DU SIÈCLE (la) est le
par lesquels ce pape a passé après son dernier temps de l'tlglise; 10.
entrée dans l'autre vie. Notes, pag.4·3. CORPS SPIRITUF.L (le), devant ceux
Boucs. Qui sont ceux qui sont en;' qui sont spirituels, apparalt de la m~­
tendus dans Matthicu, - XXV. 41 il me manière que le corps naturel appa­
AFRICAINS (des) dans le monde spi­ terne et demeure éternellement, 77. 46, - par les boucs; 10, 16. rait dcvant ceux qui sont naturels, 3.
rHuel, 73 à 78. Ils pensent intérieu­ AIIOUR DE OO~l1NER. L'intime de BRF.BIS. De la salvation des ùrèbis, CRÉATION (la première); 9.
rement d'une manière spirituelle plus cet amour est de vouloir être invoqué après que le jugement dernier fuI Oos. Par ceLle es pression', que l'on
que tous les autres, 73, 75. Il sc fait achel'é, 30, 31. rencontre quelquefois dans .es ~r~~ls
et adoré comme Dieu, 63. Cet amour }'Auteur n'entend po"s, qu'il! ail èu une
chez eux aujourd'hui une révélation est le serpent qui trompa Ève et Adam, BULLES du pape, 63. Bulle onig'c­ première cl une· seconde Cr~ation; mais
qui, étant commencée, va du milieu 61. nitus, 60; confirmée par Benoit XIV. eol~iine la consenotion est une perpé­
tout à l'entour, mais non jusqu'aux AN. Cc qui arriva 11 des Hollandais Notes, pag. 44. tuelle création, eL qu'ainsi Dicu, en Con­
CALVIN. Son état "dans le monde senant, crée toujours, ceue espressiqn
mers, 76. Des esprits angéliques dic­ l'an 1757, le 9 janvier, 53. Ce que fit indique spécialement la Créati~n de l'U­
lent de bouche aux habitants de cette Louis XIV l'an 1759, le 13 décem­ spiril\lCl, 5~. Notes,"pag. 47, nh·ers.
partie de la terre les choses qui vien­ CANA~N. Dans la Parole, par la
ùre, &0. CULTE o"&S SAINTS (ie) est une telte
nent d'être publiées dans la Doctrine ANGES (les) sont des hommes dans terre de Canaan il est entendu l'église,
82. abomination dans le ciel, qu'il suffit
su,' le Seigneur et dans la Doctrine une rorme parraite, 5, 74. Tous les qu'on en entende parler pour étre
de Vie, 76. anges habitent sur des terres, de mé­ CATHOt1QUES-RoMAINS' (des) dans
l~ monde spirituel. 56 à 60. Ils appa­ saisi d'horreur; pourquoi? 64.
AL1=E~IANDS. Dans le monde des es­ me que les hommes, 9.
prits,les Allemands sont au septen­ ANGLAIS (des) dans le monde spi­ raissent autour des Réformés. et ell DANOIS. Dans lé monde dès esprits;
trion, ~O. rituel, 39 à 47. Dans le monde des ont été séparés par un intervalle qu'il les Danois sont à l'occident, 20.
AMI:. Fausses idées qu'on a con­ esprils, les Angl;lis sont au milieu,20. ri'est pas permis de franchir, 56. De­ DIFFÉRENCE entre l'honime dilns le
çues sur ('ame .de l'homme, 3, 4, 6, Ils ont une lumière intellectuelle in­ puis le jugement dernier, il a été pris monde naturel ct l'homme dans le
32, tél'ieure, 40. Ils se lient ramilière­ des ,mesures pour qu'ils ne se rormas­ munde spirituel, 36. Différence entre
A)IOUR (l') est la vic de l'homme, ment avec des amis qui sout de 1cUL' sent pas des cieux artifieiels comme les choses qui sont dans le monde
21. Les différences des amours sont patrie, et raremeut avec d'autres, 41. auparavant, 57. Tous les enrants des spirituel et celles qui sont dans le
innombrables, n,ul ne les connaît que Ils sc portent secours mutuellement, catholiques"rom~ins sont dausÙ ciel; monde naturel, 38. .
le Seigneur seul, ~·l. Dans le ciel sont et ils aiment la sincérité, 41. car, élevés par des anges sous les aus­ DRAGON. Qu'i sOnt èeux qui. dans
ceux qui sont dans l'amour 5pirHuel, ANnlUs,27,41, 68. VoirMF.NTAL, pices du Seigneur, ,ils i3no'riiiit le& l'Apocalypse,- Chap. XII, - $Oni
et dans l'enfer ceux qui sont dans l'a­ Ons. faux de la religion de leurs parents, enteudus pa'r le dragùiJ; 16; 28.
mour naturel, 21. L'amour spirituel ANTECHRITS. Moral'iens qui furent 57. . ESPRITS. Tlitis les ~sprits sont des
est introduit uniquement par la vie de jugés comme des antechrits; pour­ CIEL. Ce qui est entendu par le IiQ'n'imès daits une forDiA parfaite, 5,
la c.Iwrité, et l'amour naturel l'este quoi? 88. ' premier ciel ct par la première terre 74. Tous les' esprits habitent sur des
naturel, si la vic de la charité est qui avaient passé, 9,18. Qui et quels terres; de méme que lès liommes, 9,
ApPARENCES. D'oit viennent les ap· étaient ceux qui avaient 6(é dans le Les espl'ilS bons et lés esprits mau­
omise,21. parences des espaces dans le monde
A~loun CONJl'GAL (1'), est un amour premier ciel et dans la premièrë terre, vais s6nt lm cOlljodclion spirituelle
spirituel, U. avec les hommes du monde, 57. Es­
céleste, lequel est sans domination, fO. .
ApnÈs (d'). CLÉMENT XII. Détails concèrnant prils enthousiastiques, 83, 84, 85;
5"1. Cet amour ne peut existcr qu'en­ ODS. Cette locution prépositive est !lOU­
tre deux, 72. L'amour vraiment COll­ ce pape pendant le jùgement dernier, il Y en a qui sont si stupides, qu'ils
,"cot cmployee pOUl' rendre la préposiLion croient Nre l'esprit saint, 83. E,pritt
jugal n'est point divisible; il est ill­ hllinc ex; elle CilL slIEtout cmployee IOI':=:­ 59. Notes, pag. 43.
fi,
U
,~
lins, 56. Noies, p'lg. 44, 4&,46,47. tuelle sans 1.1 liberté Je penser, el,
visionnaires.qui chez ('homme confir­ de recevoir la lumière spirituelle, qui pal' suile, de parler el d'écnre, n'ayant
pour eux esl la foi, 48. JOUR (le) sig.nifie, dans la Parole,
ment toules les choses de sa rtligio­ l'étal de l'église lorsque la lumi~re Ju pas d'issue, est étouffée, 40,
sité,90. f10MME (l') après la mort est en LUTHER, 54., 55, NoIes, pag, 47.
parfaite forme humaine, el également vrai apparaît, el que le vrai est reçu,
ESSENTIEUl, Les lrois essenliels de­ 13. MAGICIENS dans le monde des es­
l'église chré\ienne sonl le mvin du homme, 32, 34. L'homme spiriluel JUGEMENT DERI>IER (le) duil se faire, prils. Nules, pag. 45, ~6.
Seigneur, la P"role el la Charilé, 88. voil l'homme spiriluel aussi c1aire­ non pas dans le monde nalurel, mais MAllOMET, 69,70,7-1. Notes, pag,
ETA'r (de 1') du monde el de l'église menl que l'homme nalurel voill'hom­ dans le monde spiriluel, oit tous les 47, Mahomels représenlatifs dans le
avanlle jugemenl dernier, el après ce me nalurel, 36. L'homme nalurel ne hommes, en quelqu'endroit fluïls monde des esprils, 69.
jugement, 8 1113, Avanlle jugemenl penl voir l'homme spiriluel, ell'ho'm­ suient nés et morls, sonl ensemble, ~IAllOMÉl'ANS (des) dans le monde
ilernier il a élé comme le soir el la me spiriluelne peul voir l'homme na­ 4,5; el même il y a élé fail, 7. Du spirituel, 68 il 72. Ils apparaissent
Iluil, mais apr~s le jugemenl il esl turel, 36. Chaque homme après la jugemenl dernier SUl' les Réformés, derrière les Callioliques - Romains
comme le malin el le jour, 13, Voir morl va dans la société de son amour, 14 il 31, SUl' lesquels d'en Ire les Ré­ dans "occident, et forment comme un
PENSEE, el ne peut pas aller ailleurs, car sou formés le jugemenl demier a élé fait, cercle aulom' d'eux, 68.
FAIH SPIRITUELLE (la) est le désir amour s'y opposn, 21. Voir PENSÉE, MAHOMÉTISME, Pourquoi permis tel
HypOTHÉSE, Combien est fausse 16. Comment le jugement universel
de savoir les vrais réels, 71, a été fail, 27 à 31. qu'il est, 11.
FAUX (les), 58. l'hypolh~se des érudils sur l'<îme de
JUIfS (des) dans le monde spirituel, MAISONS dans le' monde spirilueh
001. Il est dit (aux ou pluriel, quoique l'homme, 33. 19 à 82, Ils y lrafiquent, comme dans chez les Hollandais, 51; chez les
daos ceue acception le mot (aux pris lub· HYPOTHÉTIQUE, Tradition hypo­ le monde naturel, a\'ec divers objets, Juifs, 19,
stanl.i\·emen~ n'ait pas de pluriel j mais thétique sur l'àme, 6.
l'Âuteur cmploJ8ot les deus csprp9sions 81. Ils savenl lllDins que lous les au­ MARIAGE (le) d'un mMi avec une
IOOLATRIES (les) d'un grand nom­ seule épouse corresponJ au mariage
(al.. et (alsilale., la première a élé tra­ tl'es qu'ils sont dans le monde spiri­
duiLc (lnr le. (aux, et la seconde par le. bre de nations ont été détruiles par le tuel, mais ils se croient encore dans du Seigneur et de l'é~lise, 11.
(au••elé•• JI faut dislihguer eolre les fa... mahomélisme, 1t. MARIE, 66, Notes, pag. 47.
et les faussetés comme entre l'aDtérieur IGNACE DELovOLA. NoIes, pag. 47, . le monde nalurel, 82. Dans la Parole,
et le posl~rieur; l'antérieur est plus les Juifs signifienl lous ceux qui se­ MATlll (le) si~nifie, dans la Parole,
ILLUSTRATION, TonIe iIIustralion ronl de l'église du Seigneur, 82. l'étal de l'église, lorsque \a lumière
unh·crscl qne le postérieur; - voir R. C.
Ill. - 00 peut oussi considérer les (au" c.hezl'homme vienl du Seigueur pat LIDERTÉ (la) de penser, et, par apparall, el que le vrai est reçu; 13.
comme principe.,' ct les (auuel'. comme le ciel, el en Ire par le chemin in­ suile, de parler el d'écrire, produil Le Seigneul' est ressuscilé le malin;
dérivations. terne, 11. une lumière inlellecluelle inlérieure, pourquoi? 13.
Fox (Georges), 84,
o••, Eotre l'illustration ct l'illumlna­ MÉLANCUTON, 47,54., Noles.pag.
Lion, mou qui espriment l'action d'éolai.. 40,
FRANÇAISE (nalion), GO,
rer, il~' a ln m~mo différence qu'cnlre lu·> LIBRE (le), 23.
.j. 7, Quel est son état dans l'au Ire· vie,
FROMENT (le), dans la parabole de
mière cl lueur, Illustration est un dérivé Oas, Il f.ut distinguer entre le Lib,'c
n
rinaie semée dans le champ, ce sonl de L'Cl, lumière; cl illumination cst no C~ la LibertS comme cn~re l'antérieur eL le
MENTAL,19,
cellx qui inlérienrement sonl bons, dérive de LUMEN, lueur; soit pour exem­
l'le: Ltim",re du soleil; lueur de la lun.,
})onorieur; l'anLéricur esL plus universel
OBS, Le Mental (Mens) se compose deI.
que le postérieur; - ,-oir R. C, 1\0 Ilf. ­
10, ILLUSTIIER-, L'homme peut être il­ On peuf. aussi considéïcr le Eibre comme deux facultés qui fOlit que l'homme cs,
GENEVIÈVE, 67, NoIes, pag, 47. luslré et réfornllJ, c"esl-à-dire, peul principe, CL la Libartè comme dérivaLion. homme, • savoir, la "olooté ct l'cnleode­
ment~ Il y n un mental naturel cL un men­
GENTILS, Voir NATIONS, comprendre le divin vrai de la Parole, LONDIIES, Dans le monde des es­ tal spiriluel, I,arce que che. J'homme il 'J
HÉRÉDITAIRF. (mal), En quoi il con­ le recevoir apr~s qu'il a été compris, prits il y a deux grandes villes sem­ a volonté oatureUe ct volonté spiritueUe,
sisle, 61, 01 le retenir après qu'Ha été reçu, 12, blablesA Londres, dans lesquelles la enlendement nat.urc) et entendement spi.
HERI\ENRUn:S, 86, Voir MORA­ rituel. Le meotal spirituel est l'bomme
lNSITER, 51,61, plupal'l d.es anglais viennent après 1" interne; il en\'cloppe l'homme intime ou
VIENs", 005. In,iter, c'cat greffer, eoLeT. Ce qu i mort, 42, .i3. l'Ame (Anima), CL il est em"clOllpe pur 10
HOLLANDA.lS (des) dans le monde dans l'homme vient de l'inaux commun, LOUIS XIV, GO. NOIes, pag..t6. mental naturel; celui-ci, uvee une sorte
spirHuel, 48 à 53. Les Hollandais est dit in.ilé en lui.- 1'0ir A. E. No 931). LaI plus c~Lcrnc ou cItérieur, ap­
I1;VOC,\TlON DES SAINTS. Opinion du LumÈnE. Apr~s le jugemenl der­ pelémen
de
l',jnimu., lequel est formé par des
tiennent plus fermemenl que Irs au­ nier il y cul, dans le monde des es­ affcct.ons
tres aux principes de leur religion, et pape Clément XII sur ceUe invoca·· et des inclinutions cxternes ré­
lion, 59, prits, une lumière lelle (lu'i1 n'yen sultant principalement de J'éducation, de
ils ne s'en écarlenl poinl, 49. Dans 10 avail pos. eu aupal'avanl, 30; il s'esl 1. iociél" et de l'bebitude, est l'homme
monde des esprits les l10llaudais snnl IvRAIE (l'), ce sont ceux qui inlé­ Le lout, organisé en parfaite
rieuremenl sonl méchanls, 10, aussi levé pour les hommes dans le eI.Lern('l.
3n mhli el 11 l'orienl, 20; à l'orienl monde une sembl.lble lumière, d'a­ forme bllmaine, est apl'elé Esprit (Sl'il"i­
d'après la facullé de recevoir la cha­ Jt:RUSALEM signifie l'église, 12; t'l~). L'Esprit, duna notre monde, ost en­
qnAnl à la doclrine, 82, près laquelle ils onl une uouvelle i1­ vcloppe d'un corps terrestre, qu~ la rend
leur spiriluelle, qui pour eux esl la l.uslralioll, 30. La lumière inlellec­ in"j,ihlc; mai., dlliago de ce corps par la
.harité, el au midi d'apl'ès la f3cullé Ji:surrEs. Leul's artifices r.lAndes­
1) 6
lOort .'I~r.ll0, ·11 enue dans 10 monde sont les plus méchants de l'Haliu. que son iens spintuel (IH décou­ RÉSURnECTIO~ (sur la), 72.
spirituel, où son corps spirituel egt pDr­ vert, 3.
(aiLemcnt visible et tactile. Notes, pail'. 45. RÉVÉLATIONS (les) pour la nouvelle
NATIO:'iS ou GE1\T1LS (des), dans le PATIIJE. Tous ceux qui de la lerre église orit élé faites après le jugement
MESSES. Opinion du p~pe Clé­ vienneht dans le monde spirituel sont demier, el nou auparaval.t i pour­
ment XII sur les messes, 59. monde spirituel, 73 à 18. Les nations
ou gentils ont été distinguées selou leuus au commencement dalls la con­ quoi? 12.
MIDI. D~ns le monde spirituel ~1I
leurs génies et leurs facultés de rece­ fession de foi et dalls la religion de RUES des l'illes da ns le monde spi­
midi sont ceux qui excellent en intel­ leur patrie, 59. rituel; chez les Hollandais, 5t ; chez
ligence ct en foi, 48. l'oir la lum,ière procédant du Seigneur
par les cieux, 73. PENN (Guillaume), 8.t. Notes, pag. les Juif" 79.
II100NES (des) dan~ le monde des es­ NUIT (la) signifie, dans la Parole, ot7.
prits, 58,64, 76,78. Leurs m~chi­ SAINTS des Catholir!ues- Romains
l'étal de l'église lorsque 13 lumière d~ , PENSEE. Il Ya deux étals de la peu­ (des) dans le monde spirituel, 61 il
nations trompeuses lit artifici~uses, vrai n'appar~ît point, ~t que le \Tai sée chez l'homme, l'état externe ct ~ 7. Notes, pag. 45. Dans quels dé­
58. Quand ils arrivent dans le monde n'est point reçu, 13. l'état illterne, 39. Dans l'état externe
spiJituel, ilS"Cherchen~ les saints, cha­ lires rantaslilJues sont ceux qui, lors­
OPINION. Quelle est, dans le monde l'homme est dans le monde naturel; qu'ils ont vécu dans le monde, ont ar·
cUille saint de son ordre, mais il~ ne chrétien, l'opinion comlllune au sujet dans l'étal interne il est dans le monde
les trouvent point, '64. ' demment désiré étre fails saints après
du jugement dernier, 3; ~'où elle spirituel,39. la mort, afin d'êlre invoqués, 63.
MoïSE. Dans le monde des esprits, vient, 3. fIER RES PRÉCIEUSES (les) corres­
il apparall quelquefois aux Juifs un SALVA.TION des brebis, 30. Com­
OPPOSITloN~. Le S~igne\lr conjo,illt pondent ar Sens de la leltre de la Pa­ meni elle 3 e'u lie!J, 31.
Moïse représentatif, 80. role, 81. '
les cieux ct les p.ufers par les opposi­ SEIGl'ŒUR (le) est le Dil'in Alllour
MONDE DES ESPlllTS (le) tient le mi­ tions,21. PLAGES (les) dans le monde spiri­
lieu entre le ciel et l'enfer, '20, 5'7. ORDINATION. Dans lemolille des es­ tuel ne sout pas comme les plages même, 21. Au jugemellt dernier, le
Les soci~tés y sont cn conjonction ou pl'its il y a ordination pour les Réfor,.. dans le monde naturel, et les habita­ SeigneUl: ne cause la perle de per­
~yçc les cieux, ou avec les enfers, et sonne, mais il défend seulement les
més selon leurs patries, 20. Dans le. lions selou les plages sont des habi­
il y a autan! de sociétés qu'i! ya de ciel et aussi dans l'enfer l'ordinalion taliol)s selon les réceptions de la foi siens, et les relire <le la communica­
genres et d'espèces d'affections bon:­ est différente, 20. Toule ordination et de l'amour, 48. lion avec les méchants, 28.
nes ct d'affections mauvaises, 57. dans le spirituel esl une ordinalion POLYG,IMIE (la) pousse IIne exha­
Oos. Dans tous les écrits de l'Auleur,
Dans le monde des esprits on n'a par le Sei"gnCttr il G.:st entendu le E'auveur
selon les différences de l'amour, 21. laison immnl)de vers le ciel, 7' . Pour­ du Mon.de Jaisus-CURI:>T, qui est le seul
point égard aux personnes, et quicon­ qas. L'9r~l)'ation e:Jt l'action de dis­ quoi permise aux orientallx, 72. cl unique Seigneur.
que fait le mal est puni. Notes, pag. poser en ordre. Pou VOl R (le) appartient au Sei­ SENS (sans les) il n'y a point de vic
H . ' OmENT. Dans le J110llde spirituel il gneur seul, ct il n'a été donné il an­ qui soit l'ie, 6. .
1II0NI\E ~PIRITUEI- (dan~ le) il y a, l'orient sont ceuX: !llji excellent eu cun homme. Notes, pail'. 43. SEIIN:NT (le) qui trompa Eve et
tant en général qu'en particulier, amuur et en charité, 48. QUAKERS (des) dans le monde spiri­ Adam est l'amour de dominer, 61.
toutes les choses qui sont dans le PAPE. Dans le monde des p.sprits, tuel, 83 à 85. Ceux qui sc SOllt con­ SIG:'iES (des) précurseurs du jnge­
monde naturel, 37, 'foules les choses l~s Catholiques-Romains ont toujours firmés d'Ills leur religiosité sont sépa­ ment dernier, 23 à 25.
visibles du nlonde spirituel sont les à leur tête quelque pape représentatif rés ë.c tous les autres, et sonl, relégués SOCIÉTÉS. Le Seigneur conjoint les
correspondan~es des affections q.li qu'ils adorent avec le même rite que dans des forêts, où de loin ils appa­ sociétés de manière que toutes font
sont chez les esprits et chez les an-:­ ~ans le monde, 59. Il est rare que raissent comme des sangliers, 83. comme une seule l'ie, les sociétés des
ges, 2~. 'quelqu'un, qui ,a été pape dans le QUEUE DU DRAGON (la) signifie ceux
Ons. p~r le !!l0nde spiriLuel i.l est çn­ cieux comme une seule l'ie de l'amour
Lendu Lant l~ ciel et l'enfer que le monde mon,de, fasse là le personnage de 1'011­ nui, dans le m0nde, Oht été dans la céleste et spirituel, les sociélés de
des esprits. ' tife, 50. foi séparée d'avec la charité, 28. l'eufer comme une seule l'ie de l'a­
. MaRA VIENS (des) dans I.e monde PARABOLE DE L'IVRAIE; expliquée, RÉFORMÉS. Du jugement demier mour diabolique et infernal, 21,
spirituel, 86 à 90. Il n'y a intérieure­ iQ. sur les Réformés ou Proteslants, 14 il Som (le) signifie, dans la Parole,
llIent chez eux rien de la charité à l'é­ PARADOXES sur l'état des ûmes 31. Sur lesquels d'entre les Réformés l'état de l'église lorsque la lumière du
gard du prochain, ni rien de l'amour <wr~s l.a rl0r~ 4; sur la destruction le jugement dernier a élé fait, 16 il l'rai n'app~r~îl point, ct que le vrai
envers le Seigneur, 87. de 1umvers, ". 22. Dans le monde des esprits ils con­ n'esl poiul reçu, 13. Lc Seignenr a
MOIIT (la) est senlement une conli­ PARISIENS dans le monde spirituel, stituenll'intime ou font le milieu, et été enseveli le soir; pourquoi? 13.
nUaticn de la vie; ce n'est qu'un pas­ 67. ' . ils y sont disposés en ordre selOIl les SOLEIL (le) du monde spirituel est
s<lge, 32. PAROLE (la) Il'a été comprise que patries, 20. le pur amour, ct le soleil du momie,
NAPOLITAINS. Ceux qui SOllt à l'oc­ selon le sens de la lellre. et ne pou­ RESSUSCITI>R. Pourquoi le Seigneur nalurel est pur feu, 38.
~!dcnt (bns les derni~res montaincs vait ~Ire con'l'rise autrement, ava,il ressuscita le matin, 13. SUÉDOIS (Irs), dans le IllOIH!€ dn

l
7
esprits, SOlit il l'occiùent et au sep­ l'rais ont des vélemeuts blancs et di AVEH TISSEMENT

tentrion, 20. ftn lin, 50.


SWEDENBORG. Il lui a été donné de VÊTIR, Tous, dans le monde spil'i­
voir les choses qui sont ùans le monde tuel, sont l'ètus selon les principes de Le principal but ùes hlCle.x que nous plaçons à la suite des ouvrages de
spirituel, et aussi de les décrire, 35; leur religion, 50. Swedenborg, c'est de préparer les moyens d'arrivûr plus tard il obtenir, en
t'oir, Cil oulre, 37, 39, .M, 60, 65, VILLES dans le monde spiriluel: langue vulgaire, une traduction de la Bible aussi exacte qu'il sera possible,
70,89. des Anglais, 4.2, 43; - des Hollan­ Voir dans la Revue « LA NOUVELLE JÊnUS"'LE~[ " deux Leltres, oit ce sujet
T,lLON (le) du Seigneur, - Gen. dais, 51; - des Calholiques - Ro­
III. 15, - qui est la semence de la mains, 59; -desJuif~, 79. est développé, l'une daus le Tome VII, pa{jes 2,19 ;\ 254; et J'autre tians le
femme, est le. divin pl'océdant dans VISIO:-;S. Dislinction entre les vi­ Tome VIII, pages 369 à 372.
les derniers, 62. sions et les choses Vites en pleine Pour remplir cc but, deux choses nous ont paru u~cessaires : 10 Avoir des
TERnE. Cc qni est entendu lJar la veille, 35. lnde.x complets, 20 In,iiquer pal' des signes particuliers, non-seulement les
première terre qui avait passé, 9, 18. VISITES (des) avant le jugement Numéros où le passage est expliqué ou illusLré, en tout ou en partie, mais allssi
OBs.Quand,dons les locrits de l',\ulcur, dernier, 26. Avant qu'une société
il cst dit dalilles terres (in terris), le mot mal constituée périsse, la visile des les Numéros Oil, dans l'original, le texte biblique est donné en latin.
terrelest .. dsdans l'acception deCOI)tr~es, Les lnde.x doivent être complets, parce que telle cilation qui, à la pre­
dc pars,ct spécialement de lieux où il r a anges précède toujours, 26,
l'église; ninsi, dans cette dernière DC­ VR.US (les), 77,85, mière vue, paraîtrait de trop peu d'importallce pour être sigualée, puurrait
ception ,l'expression dans les cieux comme Ocs. Il est dit vrai. au pluriel, quoique cependant, après examen, offrir de précieux documents; ct aussi, parce que
da ... le. lorr.. est la mème que celle·ci , dons cette acception le mOlt:rai J I)ris sub­
.Datl" lCR ciel'x comme dans les licu,'j;: ou .il stantivement,ll'ait pas de pluriel; mais telle remarque, qui n'intéresserail que médiocremenl certains lecteurs, pour­
y a l'ligUse. Quand l'Auteur yeut parler l'Auteur em(lloyant les doux expressions rait être d'lin très-grand intél'êt pour d·autres.
des Terres ou Globes, il <:mploic les mots vera el t'eritate., la )Jremiorc a été tra.
t'n Tcllttribul. duite par les vrais, ct la seconde par les Le texte latin doit être signalé, afin d'éviter une grande perle de temps
TRADITIONS. De la foi séparée de et rériIJ•• Il faut d,ist,ingu.er entre les vrais 11 ceux qui veulent s'assurer du texte. En effet, dans ces lnde.x un grand
les vérités comme entre l',antéricur ct
l'entendement il ne sort absolument le postérieur; "antérieur esl plus univer­ nombre de Versets de la Parole sont cités sans que le texle soit donné; et
que des traditions, 5. Tradition hypo­ sel que le postérieur - R. C. No 21. ....,. souvent, lorsqu'il est donné dans certains Numéros, il ne l'est pas dans les
thétique sur 1'<lme, 6. On peut aussi consid~rcr les vrai, comme autres. Dans le premier cas, le lectelll' est averti qu'il le chercherait en vain;
TREMBLE~IENT pl' TERRE d,ms le princillcS, ct lesl'éritéscommc dérivations_
dans le second cas, il ne le cherchera que dans les Numéros signalés. Un autre
monde spirituel, 25. XAVIER (Franç.ois), CS. Notes, pag.
UNIGÊNITUS (bulle), 60. Notes, pag. 46. Il devienl iusenst! toutes les fois avantage, c'est que, quand un Verset esl donné lextuellement dans plusieurs
44,,46. qu'il pense qu'il est saint, 65. Numéros, on pourra facilement s'y reporter pour s'assurer s'il ya des variantes
UNITÊ DE DIEU (sur 1'),72. YEUX. Quand les yeux de l'espril ou s'il n'y en a pas, ees variantes pouvant être d'un grand secours pour la tra­
V~:ns"'ILLES, 60. sont oUI'erls, les choses qui sonl dans duction du passage.
Vt:TEMENTS. Dans le monde spiri~ le monde spirituel sont "ues aussi Enfin le passagc est cité ou textuellement ou en termes non formels. Il im­
tuel, ceux qui sont dans les divins clairement que celles qui sont dans le portait encore d'indiquer cetle diO'érence; car si le texte exprimé en termes
monde natorcl, 3.1..
ZINZENDORF, 89. Noies, pag. 47, non formels n'a pas la même valeur que le texte même, il peut du moins ser­
vir 11 reconstituer ce texte en donnanlle~ racines des mots,
Désigner ces diverses indicalions par des signes typogl'aphiques qui pal'
eux-mêmes n'auraient aucune signification, ce serait charger la mémoire du
Signes des Ouvl'ages de l'Auieul' cités dans les OBS. de eetle Table. lectelll', nous avons préféré recourir à des lettres initiales dont la significalion
sera facilement retenue. Les trois leUres., i, t, initiales des mols Explica­
n. C. Religion Chrétieune.
tion, Il/ustration et Texte, suffisent pour exprimel' huit indications diffé­
A. E. Apocalypse Expliquée.
rentes, t signifiant te.xte (ormel du passage, et celle même lettre retournée, 1,
~ignifiant le:tte en termes non (ormels. .
INni~x
DES PASSAGES DE LA PAROLE CITf:S OANS I.·OOYRAGÈ.

NOTA.- Les Lettres placées à la sllite d'un Numéro signifient, i. savoir i


t Texte formel du passage.
1Texte Cil tel'mes lion formels .
• Explication.

i Illustration.

le Texte formel et explication.

li TexLe formel ct illustration.

le Textc non fomle! ct explication.

li Texle non formel ct illustration.

Si le Numéro n'est sllil"i d'ilucllne Lettre, il Ya seulement rénvol au Pas':


s,lge pour confirmation.
I.e signe i (illustration du passage) indiqne, non pas seulementllne Expli­
cation détaillée, mais aussi ct principalement un de ces traits de lumière, qui
ne consistent souvent qu'en lin séul mol; et qui cependant peuvent résoudYt
il Il 110 point controversé.

GENÈSE. ZACIIARIE.
:i
Chap. Vers. Numéros. Chap. Vers. Numéros'.
III. . . 4, 5. . · 61 le XIV. · 7 ..... · '13 t
15. . . · 62'ic
XXXVIII. Ch. cilé. · 82 MATTHIEU.
DEUTÉRONOME.
XIII. . . U il 3D, 37 à .rD · 10ti
XXIV .. 7,29,30. · 25­
XXXII. . Ch. cité. . . . . . R2 XXV . . -lt il 46. . . . · 10e
Ch. cilé. . . . · 16·
PSAUMES.
XXX . . 6 . . . . .
MAne.
· 13° 1 · 8,24,25. . .25 0
LXV . . 9 . . . . . · 13e . XlII.
XC . . . 6 . . . . . · 13" 35. . . . . · 131'·
t:SAtE. LUC.
XXI. . . 10, 11,25. . . , . 25'c
XVII . . U . . . . . · 13e
XXI. . 1'1; 12. . . · 13 le JEAN.
JÉIÙ:MIE. IX . · 4 ..... · 1'31t
VI . . 4,5 . . . . · 13" A'POCALYPSE·.
DANIEL. Xl! . · 10, Il,12 . . . · 30­
Ch. ciLé.. . . 161°
VIII. .14. . . . . · 13'c XXI. · 1 . . . / . 8, 9'e, 18 o
Illi. . . . . · 13 1e 1,2,5 . . . . . . '121°

( .......

~ OUVRAGES DE SWEDENBORG
~.

~ ... Traduits en Françai.


'I[i l'AR ,J.-F.-E. LE R01'S DES GVAl'S.

in-S~
l'ris

1 Arcanes Célestes, 16 vol. grand . • . . 120r Il Ile

Index des Arcanes Célesles, '1 vol. grand in-So. . 7 50

Doclrine de Viç, in-1S (!il édition) . . • • . .


e 125

Doctrillc SUI' j'Ecriture Sainle, in-18 (2 édition).


e 1 25

Doclrine sur le Seigneur, in-18 0 (2 e édition). . . 1 25

Doctrine sUl'la Foi, in-'18o (2" édition) . . . • • . . 1 25

Du Divin Arnoul' (oovrage poslhume), in-8o . • . . . 2 Il>>

e
Du Cheval blanc, de l'Apocalypse, ill-18 (2 édition) . 1 25

Exposition sommaire dllsens interne (ProphëteselPsaumes), in·8 o•


3 '",
Docll'Îne de la Charité (extl'~it des Arcanes Célestes), in-80 & in-32, 1 50
Docll'Îne de la Charilé(ounage posthume), in-Sa & in-32 , , . • 1 "'.
Des Biens de la Charité & du Décalogue, in-80 & in-;32. . . . . 1 50
Exposition sommah'c de la Doctrine de la Nouvelle I~glise, in-18 .. 1 50
De la Parole & de sa sainlelé, in-32. . • . . . . . Il 75
Du Commerce de l'Ame & du Corps, in-18 (2 édition) .•
e 1 25
Appendicc'à 1.1 Vraie Religi<1n Chrétienne, in-18 . . • . 1 50
Du Jugemenl Dernier, in-'I8 ' . i ••
e
Conlinualion SUI' le Jugemenl Dernier, in-IS (2 édilion). 1 25
Du Ciel & de l'Enfer, grand in-IS. • . . • • . . . . 2 "'
Des Tel'l;l's darJs l'Univ.ers, in-18 • . . . • • . . • . 2 ••
Sagesse Allgélique sUl'le Divin Amour, grand in-18 , . . 5 ••
- SUI' la Divine Providcnce, grand in-\8 . 5 ,.
L'Apocalypse Révélée, 3 vol. grand in-lS • • • . 15 '"
La' Vraie Religion Chrétienne, 3 vol. grandïll-18 • 15 .11
La Doetrine Céleste, grand in-18 . • . . .t »Il
'" Apocalypse Expliquée, 7 vol. grand in-So , . • 70 •• i
L'Amour COlljllg<ll, 2 vol. grand in-18 . • • . . 8 .Il 1
Doclrine SUI' Dieu Ti'jun, in-3:2. . • . • , , . 2." i
Traité d~s \leprésenl<lti.oIlS et des Correspo~dances, in·:!2. 2 50
LeUres 11 un Homme du Monde, pm' Le Boys des' Guays, 1re série, 1
in-1S. • • • • • • . • • • • • • . . . . .• . 3f 1111
L'Apoe;llypsc dans son sens spirituel, par le même, grand ill-8o ,
TndcI g.éuél'nl, par le même, 1 yol. grand in-8° • . • . • •
LA NOUVELLE JERUSALEM,
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Amand (Cher), touoteo ouvrage» de Swedenborg, et ceu' qui concernent direcle· Il
men~ ou indiree~emen~ le. doe~rines de la Nuul'elle Jl!-ru.alem.
tit, r'OT.\. tell autres ouvrage, de S,,"edenborg seront succe:;siremcnt publié~ par le :1:
~ lraduCleur. \:... 1"

,~â§o~f-<, __~~~~,-::I~~_~~I::~1:,~~nIMF.n,~:_~:: ,~~~TE~\~Y.~ __ ~)~~

Contents
lE] ' ....
THE LAST JUDGMENT AND BABYLON
DESTROYED

" ;\ The Day of the Last Judgment does not mean the
o Destruction of the World Nos. 1-5

t.V Procreations of the Human Race on Earth will never

cease 6- 1 3

i
lU Heaven and HeU are from the Human Race 14-22

/ ,':;\ AU Men, as many as have been born from the Begin­

~ ning of Creation and have died, are either in Heaven

or in HeU 23-2 7

\.0 The Last Judgment must be where a11 are together,


therefore in the Spiritual World and not on Earth 28-32

~ The Last Judgment takes place when the Church is at

its end; and the Church is at its end when there is no

faith because there is no charity 33-39

r" From ARCANA C&LESTIA­


l- Conceming Faith
page 37l (1' .n-Ir-~
Charity 39
"
" The Will and the Understanding 41

@ AlI Things that have been foretold in the Apocalypse

have at this Day been fulfi1led Nos. 4C>-44

~~ The Last Judgment has been accomplished 45-5 2

\'f) Babylon and its Destruction 53-64

(i) The former Heaven and its Abolition 65-'72

@ The state of the World and of the Church hereafter 73,74

vii
_ _ CONTENTS ~

If] -( CONTINUATION CONCERNING THE LAST.


~. _ _~JU_DGMENT
ci)
cD
._./
The Last Judgment has been accomplished --
The state of the World and of the Church before the
Nos. 1-'7

Last Judgment, and after it, 8-13 .


Ci) The Last Judgment upon the Reformed 14-31
----.,
"
[J
Cf)
._-----
- (CONTINUATION CONCERNING THE'
'--- SPIRITUAL WORLD
The Spiritual World
/
32 -3 8
(2) The English in the Spiritual World 39-47
cD The Dutch in the Spiritual World 48-55
Ci) The Papists in the Spiritual World 56-60
® The Papal Saints in the Spiritual World 61-67
Q) The Mohammedans in the Spiritual World, and
Mohammed 68-72
@ The Africans and the Gentiles in the Spiritual World 73-7 8
C#) The Jews in the Spiritual World 79-82
@ The Quakers in the Spiritual World 83-85
@ The Moravians in the Spiritual World 86"""90

[ NOTES II' Ir 3 - ~:j ] page'~33


INDEX OF SUBJECTS Î3,i

INDEX OF SCRIPTURE PASSAGES ~

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