Lidia Girón

Texte fait en cours :

Écrire à la manière de Modiano :
Je me retrouvai seul, à cet endroit de la pièce où il y avait un lit sur lequel quelque fois
nous lisions. Les gouttes de pluie éclaboussaient la fenêtre. Pas de silence. La fenêtre à
travers laquelle on apercevait la chambre, qui n’avait pas changé. Je me souvenais de
la distribution du mobilier : les deux énormes posters à chaque côté de la fenêtre. En
dessous de celle-ci, une librairie qui tenait les livres d’histoire. À côté de la librairie, la
réplique d’une épée qu’on employait à la révolution française. Les deux figures de
métal avec son bouclier et son casque, chacun loin des grands posters. En face des
libres d’histoire, la couronne qu’avait portait Marie Antoinette. Au-dessus, appuyé sur
le mur, un bureau et à chaque côté deux lampes à huile, de manière que, quand je
m’asseyais là, après le diner, et que je dessinais le paysage pluvieux avec des tons
froids, je sentais comme si je touchais le ciel. Pleine d’objets cette chambre avait l’air
d’être très accueillante.
Lidia Girón

Écrire à la manière de Pérec

La première porte ouvrait sur une chambre, avec les murs peints dans des tons pastel.
Une énorme baie vitrée envahirait le fond. Juste à côté dans la partie gauche se
trouverait une grande bibliothèque remplie de livres de mode, des cahiers de design,
des trousses bondées de feutres, et des revues d’actualités. En face, un lit double
recouvert de coussins avec différentes textures blanches et habillé avec draps de soie
qui soutiendraient une petite couverture avec des initiales bordées. Au côté de la
bibliothèque une porte ouverte montrerait un immense dressing décoré avec
beaucoup d’étagères pleins de vêtements, tableaux d’icônes de la mode, un picard à
chaussettes débordant de talons, un coffre à bijoux italienne et un grand miroir
recouvert de diamants. En face au dressing et à côté du lit, aurait une coiffeuse faite de
marbre anglais et qui supporterait un peigne, un chandelier ancien française, un
parfum de Coco Channel et beaucoup de palettes de maquillage. Devant la coiffeuse
un fauteuil de coiffure des années quarante et qui aurait au-dessous un tapis à longs
poils de couleur rose clair. Près du dressing il y aurait un bureau très moderne qui
contiendrait beaucoup de brouillons de mode. Au-dessous de lui un petit chiffonnier
qui cacherait toutes sortes de tissus et outils de couture. Au fil des ans, la pièce restera
moderne, c’est de ces endroits qui n’ont pas de style concret mais qui sont un mélange
de tout. Mais même si on éteint la lumière, on respire l’odeur de la maison.