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UNITÉ 4
Lire Au Bonheur des Dames d’Émile Zola (1883).
Durée approximative : 15 heures
Dans le cadre du thème : REGARDER LE MONDE, INVENTER DES MONDES, tu as déjà étudié dans l'unité 2 le registre
fantastique.
Dans cette nouvelle unité, consacrée à l’étude d’un roman de Zola, Au Bonheur des Dames, tu vas maintenant découvrir
une autre manière, pour la fiction, d'interroger le réel.
Ce roman, publié en 1883, va te plonger dans un univers vieux de cent-cinquante ans qui n’est pas le tien. Pourtant, tu
verras qu’à bien des égards notre monde actuel lui ressemble. Si le décor a quelque peu changé entre le Paris de 1860
et nos grandes villes modernes, si les vêtements et les modes de vie ne sont plus tout à fait les mêmes, les relations
sociales, elles, n’ont guère évolué.
Alors, toi aussi, descends de ce tout nouveau moyen de transport qu’est le train à vapeur. Ouvre grand les yeux, tends
l’oreille. Bienvenue et bon séjour dans le Paris du Second Empire !
Au début de chaque séance (à partir de la séance 2), tu trouveras un résumé des évènements qui se sont déroulés. Ces
résumés te permettront de situer les extraits dans l’ensemble du récit mais ils ne doivent pas remplacer ta propre lec-
ture intégrale de l’œuvre.
SÉANCE 1
Je m’évalue 119
Dans cette séance, tu vas découvrir les premières pages de l’œuvre de Zola et travailler sur le début du roman.
Maintenant, lis attentivement l’extrait qui suit et écoute le début à la piste 17 :
1. « l’encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin » : quartier situé dans le IIe arrondissement de
Paris, modifié par les travaux d’Haussmann et la construction de l’Opéra.
2. « commis » : employés.
3. « Valognes » : petite ville de la Manche.
4. « entresol » : demi-étage situé entre le rez-de-chaussée et le premier étage.
5. « figures allégoriques » : figures représentant des idées abstraites sous une forme humaine.
6. « glace sans tain » : elles permettent de voir sans être vu.
15. « sortie-de-bal » : vêtement chaud porté sur une robe de bal pour se protéger du froid.
16. « singuliers » : étonnants.
17. « badigeon » : couleur à base de chaux avec laquelle on peint les murailles.
Pour vérifier que tu as compris le texte, réponds aux questions qui suivent sur ton cahier de brouillon. La première partie
de ce travail porte sur le passage compris entre les lignes 1 et 24.
A. L’arrivée à Paris
B. Le grand magasin
la porte :
l’enseigne :
Au Vieil Elbeuf
les vitrines :
la porte :
c) Explique maintenant en quoi les deux magasins s’opposent l’un à l’autre par leur couleur et leur aspect.
Vérifie l’exactitude de tes réponses avant de passer à la suite de ce travail.
1. a) Relis les paroles rapportées aux lignes 8, 14, et 24. Quelle est, d’après toi, la première réaction des person-
nages lorsqu’ils découvrent le magasin Au Bonheur des Dames.
b) Dans les lignes 48 à 90, souligne trois phrases qui montrent à quel point les personnages sont attirés par les
étalages du magasin. Ces phrases contiennent toutes les trois le mot « vitrine ».
c) Les différentes réactions (lignes 25 à 109) des trois personnages ont été placées dans le tableau suivant.
Inscris le nom du personnage auquel elles correspondent en haut de chaque colonne.
Personnages
Réactions • immobile • émue • troublé et ravi
• bouche ouverte • intéressée • ouvrait des yeux
• rose de plaisir • absorbée énormes
• une admiration
d) Voici une image tirée du film d’André Cayatte, Au Bonheur des Dames, en 1943.
Recopie une phrase du début du texte qui pourrait correspondre à cette image.
JE RETIENS
Tu peux maintenant vérifier tes réponses et recopier le « Je retiens » sur ton cahier afin de le mémoriser.
1. a) Relis le passage compris entre les lignes 75 et 97. La description des articles exposés dans les vitrines est-
elle détaillée ou générale ?
b) Recopie deux termes techniques employés par l’écrivain pour désigner les vêtements.
2. Relis maintenant les paragraphes compris entre les lignes 117 et 129, consacrés à la description du magasin
Au Vieil Elbeuf.
– « une enseigne verte, dont les lettres jaunes déteignaient sous la pluie » (l. 118-119)
– « la maison, enduite d’un ancien badigeon rouillé » (l. 120)
– « une boiserie […] que le temps avait nuancé d’ocre et de bitume » (l. 126-127)
Sur quel aspect insistent ces trois expressions ?
JE RETIENS
Lis attentivement les quatre premiers chapitres. Comme Denise, tu entreras dans les deux magasins. Tu rencontreras
de nouveaux personnages (l’oncle Baudu, Octave Mouret et bien d’autres).
SÉANCE 2
Analyser les débuts d’une jeune vendeuse
Durée de la séance : 1 h 30.
Voici un petit résumé des chapitres précédents.
Denise s’est présentée chez son oncle Baudu, propriétaire du Vieil Elbeuf, un vieux magasin de tissus. Elle est ensuite
embauchée comme vendeuse au Bonheur des Dames, ce qui provoque la colère de Baudu. Elle rencontre le directeur,
Octave Mouret, qui est troublé par cette jeune provinciale timide et mal à l’aise. La grande vente des nouveautés d’hiver
arrive. Au cours d’une journée pénible, Denise subit les moqueries des autres vendeuses parce que sa robe est trop
grande et qu’elle est mal coiffée. Le lendemain, la jeune fille est convoquée dans le bureau de Mouret.
Notes :
1. Les souffrances endurées par Denise sont de deux natures différentes. Lesquelles ?
2. « le martyre physique »
a) Souligne, dans les lignes 54 à 69, les mots et expressions désignant les souffrances physiques précises de
Denise.
b) Dans ce passage, certains mots ou expressions sont synonymes (= de même sens).
À toi de les retrouver en t’aidant de l’initiale :
F _ _ _ _ _ _ (S) = L _ _ _ _ _ _ _ _
À _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ = É_ _ _ _ _ _
c) Voici des listes de mots employés dans ce passage. Recopie chaque liste en classant les termes par leur
sens : du plus faible au plus fort. Tu peux consulter le dictionnaire pour t’aider.
– Liste 1 : maladies – fatigues – troubles
– Liste 2 : meurtries – broyés – courbaturée
– Liste 3 : défaillir – succomber – souffrir
3. « la sourde persécution de ses camarades » (l. 71)
a) Souligne dans les lignes 70 à 82 les mots ou expressions désignant les différentes façons dont Denise est
persécutée par ses collègues.
b) Quels sont les deux mots qu’emploient les vendeuses pour parler de Denise ?
c) Recherche dans le dictionnaire les différents sens de l’adjectif qualificatif « sourd » et recopie celui qui corres-
pond à l’expression « la sourde persécution de ses camarades ».
4. a) « À partir de ce jour, Denise montra son grand courage » (l. 49). Surligne dans la suite du texte (l. 49 à 67) deux
synonymes du mot « courage ».
b) « Elle allait devant elle, droit à son but par-dessus les obstacles ; […] » (l. 52). Par quel nom peut-on désigner
le trait de caractère dont fait preuve Denise ? Tu trouveras la réponse dans les lignes qui suivent cette phrase.
c) Relève dans le dernier paragraphe une expression qui annonce l’évolution des qualités de vendeuse de
Denise.
Tu peux maintenant vérifier tes réponses dans le corrigé. Puis tu recopieras et mémoriseras le « Je retiens » qui suit.
JE RETIENS
Le vocabulaire de la souffrance
Dans ce passage, les souffrances endurées par Denise sont à la fois physiques (fatigue, épuisement, courba-
tures, ampoules) et morales (mots blessants, moqueries, humiliation).
Le lexique est varié et permet d’exprimer des degrés différents dans la souffrance.
Les noms : délabrement, lassitude, tourment, persécution, martyre, torture.
Les verbes : meurtrir, blesser, défaillir, souffrir, succomber.
Les adjectifs et participes passés : blessant, blessé, cruel, tremblant, souffrant, malheureux, désespéré,
abattu...
C. Expression écrite
Quand tu as vérifié ton paragraphe, recopie-le dans ton cahier puis lis dans le corrigé un exemple de ce qu'il était pos-
sible d'écrire.
Maintenant, achève la lecture du chapitre V : les difficultés financières de Denise, sa relation avec Pauline, la sortie à la
campagne. Tu peux aussi commencer à lire le chapitre VI pour préparer la séance suivante.
SÉANCE 3
Étudier la condition des employés au XIXe siècle
Lis maintenant très attentivement l’extrait qui suit et écoute le début à la piste 18. Il s’agit du début du chapitre VI.
1 Quand la morte-saison d’été fut venue, un vent de panique souffla au Bonheur des
Dames. C’était le coup de terreur des congés, les renvois en masse dont la direction
balayait le magasin, vide de clientes pendant les chaleurs de juillet et d’août.
5 Mouret, chaque matin, lorsqu’il faisait avec Bourdoncle son inspection, prenait à
part les chefs de comptoir, qu’il avait poussés, l’hiver, pour que la vente ne souffrît
pas, à engager plus de vendeurs qu’il ne leur en fallait, quitte à écrémer1 ensuite leur
personnel. Il s’agissait maintenant de diminuer les frais, en rendant au pavé un bon
tiers des commis, les faibles qui se laissaient manger par les forts.
10 – Voyons, disait- il, vous en avez là- dedans qui ne font pas votre affaire… On ne
peut les garder pourtant à rester ainsi, les mains ballantes.
Et, si le chef de comptoir hésitait, ne sachant lesquels sacrifier :
– Arrangez- vous, six vendeurs doivent vous suffire… Vous en reprendrez en
octobre, il en traîne assez dans les rues !
D’ailleurs, Bourdoncle se chargeait des exécutions. Il avait, de ses lèvres minces,
15 un terrible : « Passez à la caisse ! » qui tombait comme un coup de hache. Tout lui
devenait prétexte pour déblayer le plancher. Il inventait des méfaits2, il spéculait sur
les plus légères négligences . « Vous étiez assis, monsieur : passez à la caisse ! – Vous
répondez, je crois : passez à la caisse ! – Vos souliers ne sont pas cirés : passez à
la caisse ! » Et les braves eux- mêmes tremblaient, devant le massacre qu’il laissait
20 derrière lui. Puis, la mécanique ne fonctionnant pas assez vite, il avait imaginé un
traquenard, où, en quelques jours, il étranglait sans fatigue le nombre de vendeurs
condamnés d’avance. Dès huit heures, il se tenait debout sous la porte, sa montre à la
main ; et, à trois minutes de retard, l’implacable : « Passez à la caisse ! » hachait les
jeunes gens essoufflés. C’était de la besogne vivement et proprement faite.
25 – Vous avez une sale figure, vous ! finit-il par dire un jour à un pauvre diable dont
le nez de travers l’agaçait. Passez à la caisse !
Notes :
1. a) Les renvois sont désignés par le mot « exécutions » (l. 14). Souligne, dans les lignes 14 à 24, cinq termes qui
développent cette métaphore*.
b) Relie chacun des verbes suivants à son complément et tu retrouveras quatre expressions employées dans
l’extrait pour exprimer le renvoi des commis.
Verbes Compléments
écrémer • • au pavé
balayer • • le plancher
rendre • • le personnel
déblayer • • le magasin
c) D’après tes réponses aux questions a) et b), l’image de ces renvois est-elle péjorative* ou méliorative* ?
2. a) Pourquoi les vendeurs acceptent-ils leur « situation précaire » ?
b) Des lignes 46 à 61, quelle métaphore montre la fragilité professionnelle de Denise ? Complète le schéma avec
les mots du texte.
grain de mil
____________
Denise le magasin
c) De manière générale, les directeurs de magasins ou d’usines se préoccupent-ils du sort de leurs employés ?
Relève dans les lignes 27 à 35 une expression qui t’a permis de répondre.
3. « L’usine chômait, on supprimait le pain aux ouvriers » (l. 32)
a) Souligne deux mots dans cette phrase qui montrent que le propos du narrateur ne concerne plus seulement
les commis du Bonheur des Dames mais prend une dimension plus générale.
b) Dans cette phrase, quelle relation logique (opposition, cause, conséquence, but, condition) y a-t‑il entre les
deux propositions ?
c) Récris cette phrase en exprimant cette relation logique par une conjonction de coordination ou de subordina-
tion.
d) Comment cette phrase traduit-elle l’aspect mécanique et répétitif des licenciements ?
4. a) Relève dans les lignes 27 à 35 des phrases dans lesquelles le narrateur intervient pour émettre un jugement.
b) D’après l’ensemble de tes réponses précédentes, précise quel regard le narrateur porte sur la façon dont les
employés sont traités et renvoyés.
Tu peux vérifier tes réponses dans le corrigé. Passe maintenant à l’exercice d’expression écrite qui suit.
C. Expression écrite
Pour terminer cette séance, tu vas maintenant faire un petit travail d’expression écrite.
Sujet : Comment Émile Zola présente-t‑il dans cet extrait la condition des employés au XIXe siècle ?
Rédige sur ton cahier de brouillon un paragraphe argumenté de quelques lignes.
Ton paragraphe comprendra les mots-clés suivants : renvoi(s) – précaire - indifférence – exécution – métaphore –
péjoratif – jugement – dénoncer.
N'hésite pas à utiliser l'aide qui t'est proposée à la page suivante.
Compare maintenant ton paragraphe argumenté avec celui proposé dans le corrigé, puis recopie-le sur ton cahier sous
la forme d’un « Je retiens ».
Tu vas maintenant travailler sur les propositions subordonnées circonstancielles. Avant d’effectuer ce travail, lis attenti-
vement le rappel ci-dessous.
Rappels :
• On appelle phrase complexe une phrase comportant plusieurs propositions, donc plusieurs verbes conju-
gués.
• Dans une phrase complexe, les propositions peuvent être :
— juxtaposées : reliées par un signe de ponctuation
— coordonnées : reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou par un adverbe de
liaison (alors, ensuite, puis…)
— subordonnées : reliées par un mot subordonnant (pronom relatif, conjonction de subordination, mot interroga-
tif).
1. Voici trois phrases dans lesquelles des propositions subordonnées circonstancielles ont été soulignées.
Phrase 1 : « Cependant Denise, au milieu de ce coup de balai, était si menacée, qu’elle vivait dans la continuelle
attente d’une catastrophe. »
Phrase 2 : « Alors, comme ses appointements et son tant pour cent ne suffisaient point, elle avait eu l’idée de
chercher un petit travail, en dehors de son emploi. »
Phrase 3 : « Mouret, chaque matin, lorsqu’il faisait avec Bourdoncle son inspection, prenait à part les chefs de
comptoir, qu’il avait poussés, l’hiver, pour que la vente ne souffrît pas, à engager plus de vendeurs
qu’il ne leur en fallait, quitte à écrémer ensuite leur personnel. »
a) Encadre la conjonction de subordination (ou locution conjonctive) employée dans chaque proposition subor-
donnée.
b) Précise pour chaque phrase la circonstance (temps, cause, conséquence, opposition, condition, but…) expri-
mée par la proposition subordonnée.
c) Quel est le mode et le temps du verbe « souffrît » employé dans la phrase 3 ? Tu peux consulter des tableaux
de conjugaison pour t’aider, et tu seras attentif à la terminaison verbale en -ît.
Vérifie maintenant tes réponses dans le corrigé. Puis recopie et mémorise le « Je retiens » qui suit.
1. La cause et la conséquence
• Cause et conséquence sont deux notions étroitement liées. Un évènement est à l’origine (= la cause) d’un
autre, qui en est le résultat (= la conséquence).
• Il est possible d’insister sur la cause :
— Les employés craignaient Bourdoncle parce qu’il se chargeait des renvois.
ou sur la conséquence : cause (raison)
— Bourdoncle se chargeait des renvois si bien que les employés le craignaient.
conséquence (résultat)
¾ La proposition subordonnée circonstancielle de cause est introduite par les conjonctions de subordination
suivantes : parce que, puisque, comme, étant donné que, vu que, attendu que et le verbe qu’elle contient est
en général à l’indicatif.
¾ La proposition subordonnée circonstancielle de conséquence est introduite par les conjonctions de subor-
dination suivantes : de sorte que, si bien que. Elle peut aussi être introduite par que et dépend alors d’un
adverbe d’intensité (si, tellement, tant) situé dans la proposition principale. Son verbe est généralement à
l’indicatif.
— Jean a tellement besoin d’argent qu’il en demande régulièrement à Denise.
2. La proposition subordonnée circonstancielle de but
• La proposition subordonnée circonstancielle de but exprime l’objectif à atteindre.
¾ Elle est introduite par les conjonctions de subordination : pour que, afin que, de peur que, de crainte que.
¾ Le verbe de la subordonnée est conjugué au mode subjonctif :
— Denise donne le meilleur d’elle-même afin que Mouret soit satisfait.
SÉANCE 4
Comprendre la stratégie commerciale de Mouret
A. Un magasin moderne
1. Cet extrait comporte cinq paragraphes. Voici les principaux thèmes abordés dans chacun d’eux. Numérote-les
de façon à respecter l’ordre du texte.
– la force de la publicité : no __
– la psychologie de la femme : no __
– l’architecture et la structure du magasin : no __
– les aménagements intérieurs des magasins : no __
– des attentions pour les femmes : no __
Les questions qui vont suivre portent sur les deux premiers paragraphes de l’extrait (l. 1 à 36).
2. a) Un architecte intelligent a réalisé les travaux d’agrandissement du Bonheur des Dames. Quels sont les deux
principaux matériaux de construction de cette architecture « des temps nouveaux » ?
b) Souligne dans le premier paragraphe une phrase qui montre que cette architecture rend le magasin plus
agréable.
c) Voici une gravure représentant le nouvel escalier du Bon Marché, un des grands magasins du Second Empire
dont s’est inspiré Émile Zola pour son roman.
Complète les différentes légendes en t’aidant du texte.
« des______________de
— Le grand escalier des magasins du Bon Marché, rue de Sèvres, à Paris, VII
e
arr., vers 1872.
Gravure de Karl Fichot (1872),
fer s’élevaient du rez-
de-chaussée. »
d) Quelle métaphore* est employée dans le premier paragraphe pour désigner le Bonheur des Dames ?
e) Quel effet de sens l’utilisation de cette métaphore implique-t‑elle ?
3. a) Souligne dans le deuxième paragraphe les aménagements conçus par Mouret pour le confort des clientes.
b) Quels nouveaux rayons crée-t‑il pour « conquérir la mère par l’enfant » (l. 30-31) ?
Tu vas maintenant vérifier tes réponses dans le corrigé avant de poursuivre ton travail.
B. Le triomphe de la publicité
1. a) Quel synonyme de « publicité » est employé plusieurs fois dans cet extrait ?
b) Relis attentivement la fin du deuxième paragraphe ainsi que le troisième et cite les quatre supports employés
pour faire la publicité du magasin Au Bonheur des Dames.
c) Comment Mouret réussit-il à rendre ses catalogues plus attrayants ?
Vérifie tes réponses puis passe à l’exercice suivant.
2. Expression écrite.
Voici une affiche publicitaire pour le grand magasin Au Paradis des Dames. Observe-la attentivement puis décris-
la en quelques lignes en analysant les arguments de vente du magasin.
Recopie ton texte dans ton cahier puis lis dans le corrigé un exemple de ce qu'il était possible d' écrire.
C. L’analyse de la femme
Ces questions portent sur le quatrième paragraphe situé entre les lignes 44 et 56.
1. a) Souligne dans le début de ce passage les deux observations que fait Mouret sur la psychologie féminine et sur
lesquelles il base son système de vente.
b) Explique en quelques mots en quoi consiste le système des « rendus ».
2. a) Mouret étudie soigneusement la psychologie féminine. Retrouve et recopie dans le passage deux expressions
qui le prouvent.
b) Mouret tendait « des pièges » aux femmes. Comment considère-t‑il alors les clientes ?
Vérifie maintenant tes réponses puis recopie le « Je retiens » qui suit et mémorise-le.
• Les magasins dits « de nouveautés » apparaissent au XVIIIe siècle et deviennent les grands magasins au
XIXe siècle. Leur création entraînent des changements importants dans le commerce car ils s’appuient sur
des pratiques nouvelles : l’affichage et l’étiquetage des prix, la baisse des prix, le recours à la publicité.
• 1852 : création du Bon marché par Aristide Boucicaut.
• 1855 : création des Grands magasins du Louvre par Alfred Chauchard et Auguste Hériot.
• 1865 : naissance du Printemps fondé par Jules Jalouzot.
• 1870 : création de La Samaritaine par Ernest Cognacq et Louise Jay.
• 1893 : ouverture des Galeries Lafayette, fondées par Théophile Bader et Alphonse Khan.
Achève la lecture du chapitre IX dans lequel est relatée une journée exceptionnelle, celle de la grande vente du lundi. Tu
comprendras que cette journée est importante pour le Bonheur des Dames et pour Denise aussi.
Ensuite lis le chapitre X : en ce dimanche d’inventaire, Denise est très troublée par une invitation à dîner : l’acceptera-
t‑elle ?
Poursuis ta lecture du roman avec les chapitres XI (tu y rencontreras le baron) et XII (où commence le « règne de De-
nise »).
SÉANCE 5
Analyser le succès de Denise
Notes :
1. « infortune » : malheur.
2. « débandade de leur intérieur » : les problèmes rencontrés par les membres de leur famille.
3. « affecté » : touché, frappé, ici affligé.
4. « clabaudait » : disait du mal.
5. « fortune » : ici succès.
6. « altérait » : modifiait.
7. « paletot » : manteau.
A. La victoire de Denise
1. « la victoire de Denise ». Souligne dans le troisième paragraphe deux synonymes du mot « victoire ».
2. De quel rayon Denise est-elle nommée première ?
3. Quand les collègues du Bonheur des Dames apprennent sa promotion, ils ont des réactions différentes. Associe
chaque personnage à la réaction qui lui est propre.
Personnages Réactions
Mme Aurélie • • est réduit à l’impuissance
Marguerite • • se répand en éloges
Clara • • affiche des sentiments affectueux
Jouve • • est pris d’inquiétude
Hutin • • lui parle courbé en deux
Bourdoncle • • est travaillée d’un sourd respect
4. Relis le troisième paragraphe et cite trois qualités de la jeune fille qui la font « réellement aimer de quelques-
uns » (l. 35-36).
Toutes les questions qui suivent portent sur les lignes 62 à 117.
1. a) Souligne dans les lignes 62 à 117 deux expressions qui montrent que Denise souffre encore de la misère de
ses débuts au Bonheur des Dames.
b) Comment juge-t‑elle les renvois brusques des commis ?
c) Quel sentiment Denise éprouve-t‑elle lorsqu’elle rencontre une nouvelle vendeuse dans les rayons ?
2. a) « cette vie de chien battu » (l. 76). Que désigne cette expression ?
b) Relis les lignes 76 à 81. Qu’arrive-t‑il aux vendeuses qui disparaissent, « mangées par le métier » ? Trois pos-
sibilités sont envisagées.
Compare tes réponses avec celles contenues dans le corrigé, puis passe à l’exercice suivant.
1. a) Relis le cinquième paragraphe, des lignes 62 à 99. Quelles sont les deux raisons pour lesquelles Denise veut
améliorer le sort des commis et des vendeuses ? Tu trouveras une raison que son cœur lui dicte et une autre
que la logique lui suggère.
b) Retrouve, dans les lignes 92 à 99, puis recopie les deux réformes importantes qui améliorent le sort précaire
des vendeurs.
c) Denise pense également au bien-être et aux loisirs des employés. Montre-le en soulignant dans le dernier
paragraphe de l’extrait quelques-unes des améliorations apportées au Bonheur des Dames grâce à elle.
2. a) Face aux idées de Denise, comment réagit Mouret ?
b) Explique l’expression : « le Bonheur des Dames se suffisait » (l. 114-115).
c) Quelle métaphore* est employée à la fin de l’extrait pour désigner le Bonheur des Dames après ces change-
ments ?
d) Explique le sens de cette métaphore.
Compare tes réponses avec celles contenues dans le corrigé, puis passe à l’exercice suivant.
JE RETIENS
JE RETIENS
¾ -ote / -otte
– Les suffixes -ote et -otte servent à former des noms et des adjectifs féminins (souvent de sens diminutif
ou péjoratif) : tremblote, roulotte, vieillotte.
– Il est utile de consulter le dictionnaire pour vérifier l’orthographe des mots terminés par ces suffixes.
¾ n ou nn ?
– Les suffixes -in, -ain, -ein ne doublent pas le « n » au féminin : hautain/hautaine ; Divin/divine
– Les suffixes -éen, -ien, -on doublent le « n » au féminin : musicien/musicienne –européen/européenne.
SÉANCE 6
Comprendre le fonctionnement d’une scène symbolique : l’enterrement de Geneviève
B. Un enterrement symbolique
1. a) Les commerçants du quartier suivent le convoi funèbre. Relie par un trait les noms des personnages à leur
métier.
Commerçants Métiers
Bédoré et sœur • • gantier
Vanpouille frères • • fourreurs
Deslignières • • lingère
Piot et Rivoire • • bonnetiers
Mlle Tatin • • bimbelotier
Quinette • • marchands de meubles
C. Expression écrite
Compare ton paragraphe argumenté avec celui du corrigé puis recopie-le sur ton cahier sous la forme d’un « Je retiens »
que tu mémoriseras.
D. Dictée
Tu vas à présent t’entraîner à la dictée. Le texte est un extrait du passage que tu viens d’étudier.
Écoute la piste 19 pour faire la dictée.
Ensuite, prends le corrigé et vérifie la dictée.
Recopie ensuite les points corrigés correspondant à tes erreurs.
Le roman s’achève. Tu peux lire le dernier chapitre maintenant ou à la fin de l'unité.
SÉANCE 7
Analyser les métamorphoses du grand magasin
Lis attentivement l’extrait suivant qui est tiré du chapitre VIII et écoute-le à la piste 20.
1 Cependant, tout le quartier causait de la grande voie qu’on allait ouvrir, du nouvel Opéra
à la Bourse, sous le nom de rue du Dix-Décembre. Les jugements d’expropriation1 étaient
rendus, deux bandes de démolisseurs attaquaient déjà la trouée, aux deux bouts, l’une
abattant les vieux hôtels de la rue Louis-le-Grand, l’autre renversant les murs légers de
5 l’ancien Vaudeville2 ; et l’on entendait les pioches qui se rapprochaient, la rue de Choiseul
et la rue de la Michodière se passionnaient pour leurs maisons condamnées. Avant quinze
jours, la trouée devait les éventrer d’une large entaille, pleine de vacarme et de soleil.
Mais ce qui remuait le quartier plus encore, c’étaient les travaux entrepris au Bonheur des
Dames. On parlait d’agrandissements considérables, de magasins gigantesques tenant les
10 trois façades des rues de la Michodière, Neuve-Saint-Augustin et Monsigny. Mouret, disait-
on, avait traité avec le baron Hartmann, président du Crédit Immobilier, et il occuperait tout
le pâté de maisons, sauf la façade future de la rue du Dix-Décembre, où le baron voulait
construire une concurrence au Grand-Hôtel. Partout, le Bonheur des Dames rachetait les
baux3, les boutiques fermaient, les locataires déménageaient ; et, dans les immeubles vides,
15 une armée d’ouvriers commençait les aménagements nouveaux, sous des nuages de plâtre.
Seule, au milieu de ce bouleversement, l’étroite masure du vieux Bourras restait immobile
et intacte, obstinément accrochée entre les hautes murailles, couvertes de maçons.
— Au Bonheur des Dames, Émile Zola, chapitre VIII
Notes :
Sous le Second Empire, Paris est profondément transformé. Napoléon III et le baron Haussmann, préfet de la
Seine de 1853 à 1870, lancent un grand programme de rénovation afin d’aérer et d’embellir la ville. Tu en as un
exemple avec la rue du Dix-Décembre, dans l’extrait étudié.
• De grands boulevards sont créés pour améliorer l’hygiène des vieux quartiers et faciliter la circulation dans
la capitale.
• Sur ces grands axes sont construits des immeubles haussmanniens qui se caractérisent par une même
hauteur, des lignes horizontales fortes, l’emploi de pierres de taille, et de nombreux balcons.
¾ Pour en savoir un peu plus sur les grands travaux haussmanniens, tu peux lire un autre roman d’Émile Zola,
La Curée, publié en 1871.
JE RETIENS
C. Expression écrite
Quand tu as effectué tes vérifications, recopie ton paragraphe dans ton cahier puis lis
dans le corrigé un exemple de ce qu'il était possible d'écrire.
SÉANCE 8
Étudier l’affiche du film d’André Cayatte
1. a) Quelles sont les différentes informations données par le texte de cette affiche ? (quatre éléments sont atten-
dus)
b) L’adaptation d’André Cayatte est-elle absolument fidèle au roman de Zola ? Relève l’expression qui t’a permis
de répondre.
c) Quels sont les deux principaux acteurs du film ?
d) Observe bien la typographie employée pour les lettres du titre. À quoi te font-elles penser ?
Compare maintenant tes réponses avec celles du corrigé puis poursuis le travail.
1. a) Quels sont les différents éléments que tu peux observer sur cette image ?
b) Comment le magasin Au Bonheur des Dames est-il mis en valeur sur cette image ?
Tu observeras sa place sur l’affiche, les couleurs ou les formes employées pour le représenter.
c) Que peut symboliser selon toi le soleil représenté à l’arrière-plan ?
2. a) Observe bien cet agrandissement du coin de l'affiche : il représente le magasin Au Vieil Elbeuf. Quels points
communs peux-tu trouver avec la description proposée au début du roman par l’écrivain ? (Reporte-toi au
texte de la séance 1).
SÉANCE 9
Approfondir ses connaissances sur un écrivain et son œuvre
Zola Émile, 1840-1902, né à Paris, écrivain français. Fils d’un ingénieur italien,
il passa son enfance à Aix-en-Provence, perdit son père à l’âge de 7 ans et suivit sa
mère à Paris en 1858, où il trouva un modeste travail de bureau, avant d’être engagé
à la librairie Hachette. Il y découvrit les dessous de l’édition1, fit connaissance avec
le monde des auteurs et fut bientôt chargé du secteur publicité. Il entama ensuite une
carrière de journaliste et de critique (Mes haines, 1866), qui le mit financièrement plus
à l’aise, et publia ses premiers récits, en partie autobiographiques (Contes à Ninon,
1864 ; La Confession de Claude, 1865). Avec Thérèse Raquin (1867), il inaugura une
nouvelle conception romanesque consistant à analyser les errements2 psychologiques
comme on fait une analyse médicale ou chimique.
Notes :
Recopie la fiche biographique ci-dessous sur ton cahier de brouillon et complète-la en t’appuyant sur les informa-
tions trouvées dans l’article.
AUTEUR (date de naissance – date de mort)
Sa vie : Son œuvre :
• lieux de naissance et de vie : • principaux genres littéraires abordés (roman,
• métiers, activités : théâtre, poésie…) :
• principaux évènements personnels : • titres des œuvres principales :
• personnages ou évènements ayant marqué l’auteur : • principales caractéristiques du style de l’auteur :
Vérifie maintenant tes réponses dans le corrigé, puis poursuis ton travail.
1. a) Comment se nomme le grand cycle romanesque de vingt volumes écrit par Zola ?
b) Repère dans l’article et recopie le sous-titre de cette série.
2. a) Recherche, dans un manuel d’histoire ou dans une encyclopédie, les dates de la période du Second Empire.
b) Qui dirigeait la France pendant cette période ?
3. a) Pour quelles raisons certains romans comme La Terre ou L’Assommoir ont-ils provoqué des scandales ?
b) Comment Zola travaillait-il pour peindre la réalité avec la plus grande exactitude ?
c) Par quel mot la littérature (ou la doctrine) de Zola, qui s’appuie sur les progrès de la science, est-elle
qualifiée ?
Tu vas maintenant compléter le « Je retiens » qui suit en t’appuyant sur tes réponses précédentes. Tu feras d’abord ce
travail au brouillon.
JE RETIENS
• L’œuvre romanesque d’Émile Zola est essentiellement constituée d’un cycle appelé ____________________
et constitué de _______ volumes. Dans ses romans, l’écrivain retrace l’histoire naturelle et sociale d’une
______________ qui vit sous le _____________________.
• La littérature de Zola, qualifiée de __________________ , se donne pour but de décrire et d’analyser les
différents milieux sociaux en s’appuyant sur les progrès de la ____________.
• Pour peindre avec exactitude et précision la réalité historique et sociale, l’écrivain accumule une
_________________ très riche et se livre à de nombreuses _____________ sur le terrain (dans les mines
pour Germinal, dans les grands magasins pour Au Bonheur des Dames).
Tu peux maintenant vérifier tes réponses et recopier le « Je retiens » sur ton cahier afin de le mémoriser.
SÉANCE 10
Je m’évalue
Les propositions subordonnées circonstancielles de : ¾ Souligner dans une phrase la proposition subordon-
• __________________________________________ née circonstancielle et d’indiquer la circonstance
• __________________________________________ exacte.
• __________________________________________ — Denise refuse les avances de Mouret parce
que celui-ci n’est pas un homme sérieux.
(________________)
— Denise propose des réformes afin que le sort des
employés soit amélioré. (________)
— Le grand magasin propose des prix très bas, si bien
que les petits commerces réalisent moins de ventes.
(________________)
L’orthographe de quelques séries préfixales : ¾ Isoler le préfixe dans les mots suivants : subvenir
___/ ____/ ____/ ____/ ____/ – commettre – illégal – disparaître – dénouer –
L’orthographe de quelques séries suffixales : apprendre – soumettre – corrompre – imprévu
____ / _____/ _____/ _____/ ¾ Mettre au féminin les mots suivants : Parisien –
taquin – coquet – diluvien –pâlot – malsain - médi-
terranéen
La principale métaphore employée dans le roman pour ¾ Encadre une comparaison et souligner une méta-
désigner le magasin : phore dans une phrase :
Celle de la _____________ . — « Au-dessous d’eux, s’étendait l’immense vitrage de
la galerie centrale, un lac de verre borné par les toi-
tures lointaines, comme par des côtes rocheuses. »