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CONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET

METIERS

CHAIRE DE TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENT

___________

" BETON ARME "


Chapitre 16 : Calcul des consoles courtes

(Code CCV109)

Enseignant: J. PAÏS 2012 - 2013


CNAM CCV109 – Béton armé 2

Sommaire
16. CALCUL DES CONSOLES COURTES .................................................................................... 3
16.1. INTRODUCTION A LA METHODE DES BIELLES ET TIRANTS.............................................................. 3
16.2. DEFINITION ET HYPOTHESES DES CONSOLES COURTES ............................................................... 4
16.3. DETERMINATION DE L’ANGLE  D’INCLINAISON DE LA BIELLE ........................................................ 7
16.4. VERIFICATION DES CONTRAINTES DE COMPRESSION ................................................................. 11
16.4.1. Contraintes de compression dans les nœuds ............................................................. 11
16.4.2. Contraintes de compression dans la bielle ................................................................. 16
16.5. DIMENSIONNEMENT DES ARMATURES ...................................................................................... 17
16.5.1. Armatures supérieures tendues .................................................................................. 17
16.5.2. Armatures horizontales de répartition ......................................................................... 18
16.5.3. Armatures verticales .................................................................................................... 18
16.6. EXERCICE DE COURS .............................................................................................................. 20
16.6.1. Détermination du type de console ............................................................................... 20
16.6.2. Détermination de l'angle θ ........................................................................................... 21
16.6.3. Vérification des contraintes de compression ............................................................... 22
16.6.4. Contraintes de compression dans la bielle ................................................................. 23
16.6.5. Détermination des armatures ...................................................................................... 25
16.6.6. Schéma de ferraillage ................................................................................................. 27

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16. Calcul des consoles courtes

16.1. Introduction à la méthode des bielles et tirants


Comme nous allons le voir un peu plus loin dans ce cours, le dimensionnement des consoles courtes
(tout comme le dimensionnement des poutres voiles qui fera l’objet du prochain chapitre) fait appel à
la méthode des bielles et tirants, longuement décrite dans l’EC2.

Cette méthode est parfaitement adaptée aux zones de discontinuité des structures, ce qui est le cas
des consoles courtes.

Le principe de cette méthode est d’étudier le cheminement des efforts donnés par la théorie de
l’élasticité linéaire, puis de définir un schéma bielles-tirants qui traduit un équilibre. Un modèle de
bielle-tirant est composé :
 De bielles de béton comprimé dont la contrainte limite est définie réglementairement.
 De bielles tendues représentées par des armatures en traction.
 De nœuds de connexion qui doivent être équilibrés.

Quelques exemples de modèles de bielles-tirants :


 Sollicitation d’effort tranchant dans une poutre :

 Le cheminement des charges dans une poutre-voile :

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 Le cheminement des charges dans une semelle de fondation :

Les efforts dans les éléments du modèle « bielles-tirants » doivent être déterminés pour assurer
l’équilibre avec les charges appliquées à l’ELU. Les éléments des modèles « bielles-tirants » sont
dimensionnés en accord avec les règles définies au §6.5 de l’EC2 :
 La résistance des bielles de béton comprimés est définie en §6.5.2.
 Le dimensionnement des tirants est défini en §6.5.3
 L’équilibre des nœuds est défini en §6.5.4

16.2. Définition et hypothèses des consoles courtes


Le dimensionnement des consoles courtes est décrits dans les articles 6.2.2, 6.2.3 et à l’Annexe J de
l’EN 1992-1-1.

Sont considérées comme consoles courtes, les consoles dans lesquelles la position de la charge
ponctuelle (à partir du nu de l’appui) est inférieure à z=0.9d :
 ac  z0  0.9d

Avec :
 d : hauteur utile de l’armature tendue.
 ac : distance du point d’application de la résultante de la charge au nu de la section
d’encastrement.

ac R
ac
P

d d

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ac R
P ac

d
d

Dans le cas d’une charge linéaire, on peut considérer, pour faire cette vérification, la résultante de la
charge.

De même, dans le cas d’une console courte supportant plusieurs charges ponctuelles, on peut
également considérer la résultante de ces charges.

Les consoles courtes sont étudiées au moyen d’un modèle de « Bielle-Tirant » défini par :
 Un tirant en partie supérieure correspondant à des armatures tendues.
 Une bielle de béton comprimée, inclinée d’un angle  sur l’horizontale.

Ce fonctionnement en « Bielle-Tirant » est défini sur les schémas suivants.

Comme dans le cas du chapitre sur l’effort tranchant, l’angle  doit vérifier :
 1  tg  2.5

Dans l’annexe J de l’EC2, la définition exacte de z0 est donnée dans le schéma suivant :

On voit que la hauteur z0 correspond à l’intersection entre la bielle comprimée partant du point
d’application de la charge et le nu de l’appui.

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Certains auteurs de livre, notamment Jean-Roux dans son ouvrage « Maîtrise de l’EC2 » aux éditions
Eyrolles, simplifient ce schéma de la façon suivante :

On voit que sur ce schéma, l’auteur néglige la diffusion entre le point d’application de la charge et le
tirant en partie supérieure de la console.

Pour bien comprendre le fonctionnement d’une console courte, il est impératif de bien comprendre la
notion de « bielle-tirant ».

Les différentes notations que nous allons utiliser tout au long de ce chapitre sont les suivantes :
 FEd : effort vertical ultime.
 H Ed : effort horizontal ultime.
 ac : position de la résultante de la charge par rapport au nu de l’appui.
 hc : hauteur de la console au niveau de l’encastrement dans le poteau.
 aH : distance de la face supérieure du dispositif d’appui à la ligne moyenne des armatures les
plus proches de la face supérieure de la console.
 z0 : distance entre le pied de la bielle et les aciers supérieurs
 a : largeur de la bielle
 ah : composante horizontale de a
 av : composante verticale de a

Au niveau des notations, attention à ne


pas confondre les termes aH et ah, qui ne
représente pas la même chose.

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16.3. Détermination de l’angle  d’inclinaison de la bielle


ère
Nous verrons un peu plus loin dans ce cours que la 1 vérification à effectuer est la compression
maximale admissible dans la bielle comprimée.

Pour pouvoir effectuer cette vérification, il est indispensable de déterminer l’angle d’inclinaison de
cette bielle, angle noté  dans les schémas précédents.

Pour déterminer l’angle d’inclinaison de la bielle, il nous faut écrire l’équilibre de la console en tenant
compte :
 Des armatures tendues en partie supérieure, représentées par un effort FS
 Des deux composantes (horizontale et verticale) de la charge appliquée : H Ed et FEd .
 L’effort de compression dans la bielle noté Fc

En reprenant le schéma précédent, on peut définir une relation géométrique pour le calcul de  :

On cherche à écrire l’équilibre de la console par rapport au nu du poteau :


 Le point A correspond au début de l’ancrage des armatures supérieures tendues.
 Le point B correspond à l’intersection de la bielle comprimée et le nu du poteau.
er
Dans un 1 temps, on écrit l’équilibre des moments par rapport au point A :
 FEd .ac  H Ed .aH  Fc .ac .sin   0 (1)

On écrit ensuite l’équilibre des moments par rapport au point B :


 FEd .ac  H Ed .aH  z0   Fs .z0  0 (2)

De ces deux équations, on peut en extraire les valeurs de Fc et Fs :


ac  a 
 (2) => Fs  FEd .  H Ed .1  H 
z0  z0 
aH
FEd  H Ed .
ac
 (1) => Fc 
sin 

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On voit donc que connaissant l’angle , il nous sera très simple de vérifier la compression dans la
bielle à partir de Fc et de calculer les armatures de tirant nécessaires à partir de Fs .

Reprenons le schéma qui illustre la diffusion de la bielle jusqu’à l’appui :

A partir de ce schéma, on peut écrire la relation trigonométrique suivante :


av
d
 tan  2
ah
ac  e
2

H ed
Le terme « e » est dû à la composante horizontale de la charge, qui entraîne un décalage de aH
Fed
.

e H H
Thalès donne :  ed  e  a H ed
aH Fed Fed

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ah
De plus, toujours concernant cet angle, on peut poser : tan 
av

av
d
2 ah
On a donc tan  et tan 
ah av
ac  e
2
D'où :
av
d
2 ah a a  a 
  d  v  h   ac  h  e 
ah av 2 av  2 
ac  e
2
ah
 2d  a v   2a c  a h  2e 
av
 2d  av  av ²  ah  2ac  ah  2e
 av ²  2d  av  ah  2ac  ah  2e  0

Dans cette équation, d, aH, e sont connus.

On peut également très facilement déterminer ah en écrivant la contrainte maximale en pied de la


FEd
bielle comprimée =>   Rd max .
bw  ah

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L’article 6.5.4(4) indique que dans le cas d’un nœud soumis à une compression sans tirant (aucune
armature arrivant au nœud), la contrainte de compression maximale est donnée par l’expression :
  Rd max  k1 ' f cd

avec :
 k1  1
 f ck 
  '  1  
 250 

L’équilibre d’un tel nœud est défini dans le schéma suivant issu de l’EC2 :

Connaissant d, aH, e et ah, on peut résoudre l'équation : av ²  2d  av  ah  2ac  ah  2e  0


ah
D'où av , puis θ par tan  .
av

On s'assure ensuite que 1  tan  2.5 (J.3 (1))

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16.4. Vérification des contraintes de compression

Pour assurer le fonctionnement du modèle « bielles-tirant », il faut vérifier les contraintes maximales
de compression :
 Dans les nœuds (ce que l’on vient de faire au paragraphe précédent en calculant l’angle ).
 Dans les bielles comprimées.

16.4.1. Contraintes de compression dans les nœuds

On doit étudier tous les nœuds du modèle « bielles-tirants », soit les nœuds A, B et C du schéma ci-
dessous :

Vérification du nœud A

On doit vérifier  A   Rd ,max

Comme nous venons de le voir précédemment, le nœud A est soumis à une compression sans
aucune armature, la contrainte limite est donc:
  Rd max  k1 ' f cd

avec :
 k1  1
 f ck 
  '  1  
 250 

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FAB
La contrainte au nœud A vaut : A 
a  bw

avec :

 a  a h2  a v2 (théorème de Pythagore)
FEd
 FAB 
sin 

Fed F
sin    FAB  ed
FAB sin 

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Vérification du nœud B (sous la charge)

On doit vérifier  B   Rd ,max

Le nœud B est soumis à une compression issue de la charge extérieure et à une traction dans la
barre horizontale ancrée dans une direction. Ce cas de figure est défini par le schéma suivant issu de
l’EC2 (§6.5.4 (4) b) :

Dans ce cas de figure, la contrainte maximale dans la bielle comprimée est définie par :
  Rd max  k 2 ' f cd

avec :
 k 2  0.85
 f ck 
  '  1  
 250 

On voit que le coefficient k 2  0.85 réduit la contrainte de compression admissible au nœud par
rapport au nœud entièrement comprimé. Cela s’explique par le fait que l’effort de traction tend à ouvrir
les fissures de béton.

Pour le calcul de la contrainte B au nœud, il faut prendre la plus grande des deux valeurs
suivantes :
FEd

a 'bw
FAB

a ' 'bw

a ' est égal à la largeur d'application de la charge et a' '  a'²  a H2

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Vérification du nœud C

On doit vérifier  C   Rd , max

Le nœud C est soumis à une compression et à deux efforts de traction. Ce cas de figure est défini par
le schéma suivant issu de l’EC2 (§6.5.4 (4) c) :

Dans ce cas de figure, la contrainte maximale dans la bielle comprimée est définie par :
  Rd max  k 3 ' f cd

avec :
 k 3  0.75
 f ck 
  '  1  
 250 

La contrainte au nœud C se calcul à partir de la formule :


FCD
 C 
m
. 2  bw
2
Ou Φm représente le diamètre du mandrin de cintrage.

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Dans le cas où il n’y a pas de compression supérieure, l’effort Fcd se déduit simplement de la
projection de l’effort de traction dans les armatures, en considérant un angle de 45°.

Dans ce cas, on a :
Fs 2.Fs
 FCD  
sin 45 2

Si on a un effort complémentaire Fsc de compression, il faut recalculer l’angle θ’ et en déduire l’effort


Fcd :

Fsc

Θ’

L’angle θ’ se calcul à partir de la formule suivante :


 tan θ’=Fs/(Fs+Fsc)

On écrit ensuite :
Fs  Fsc
 FCD 
sin  '

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16.4.2. Contraintes de compression dans la bielle

La bielle AB aura l'allure suivante :

L'article 6.5.3 (3) (b) de l’EC2 indique comment déterminer la largeur efficace bef de cette bielle.

Il faut pour cela déterminer si l'on est en zone de discontinuité partielle ou en zone de discontinuité
totale.

Sur les schémas ci-dessous, b désigne la largeur disponible (largeur de la pièce dans laquelle se
développe la bielle), et H la longueur de la bielle.
 Si largeur de la pièce (b) est inférieure à H/2 : discontinuité partielle
 Si largeur de la pièce (b) est supérieure à H/2 : discontinuité totale

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On calcule ensuite la contrainte dans la bielle :


FAB
  AB 
 bef  a 
   bw
 2 
bef  a
Le terme permet de prendre en compte la largeur moyenne de la bielle.
2

Il faut ensuite vérifier  AB   Rd ,max

La bielle de béton étant soumise à une traction transversale,  Rd max  0.6 ' f cd comme indiqué en
6.5.2 (2) de l'Eurocode 2.
 f ck 
avec :  '  1  
 250 

16.5. Dimensionnement des armatures

16.5.1. Armatures supérieures tendues

Nous avons vu au §16.3 (équation 2) que l’effort repris par les armatures supérieures est :
ac  a 
 FS  FEd  H Ed 1  H 
z0  z0 

A partir de cet effort, on calcul donc une section de tirant en traction simple :
FS
 As ,main 
f yd

La section théorique ainsi calculée peut être armée :


 Soit avec des cadres horizontaux ou des barres en U
 Soit avec des barres avec une extrémité droite (dans la console) et ancrées dans le poteau
(avec éventuellement un crochet pour permettre l’ancrage dans le poteau)

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16.5.2. Armatures horizontales de répartition

Il faut prévoir la mise en place d’armatures horizontales de répartition qui jouent le rôle d’armatures de
peaux.

La quantité d’armatures à mettre en place dépend du point d’application de la charge.

Si ac < 0.5 hc

La section est donnée par


A s ,ink  k1  As ,main

avec k1 = 0.25.

Ces armatures sont des cadres horizontaux ou des barres en U.

Si ac > 0.5 hc

Les armatures horizontales de répartition ne sont pas imposées, mais il est fortement conseillé de
mettre en place la même quantité, se serait-ce que vis-à-vis de la durabilité.

16.5.3. Armatures verticales

Les armatures verticales sont des armatures d’effort tranchant.

Pour le calcul de ces armatures, il convient de considérer deux cas de figures, fonction du point
d’application de la charge :
 Si la charge est appliquée à une distance ac  0.5hc , on a une transmission directe de
l’intégralité de la charge => il n’est donc pas nécessaire de prévoir des armatures verticales
d’effort tranchant.
 Si la charge est appliquée à une distance ac  0.5hc , seule une partie de la charge est
transmise directement à l’appui, il faut donc faire une vérification à l’effort tranchant.

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Cas ou ac > 0.5 hc

Comme tout dimensionnement à l’effort tranchant, il faut vérifier la relation suivante :


 VEd  VRd , max  0,5.b.d .v. f cd

 f 
 Avec v  0.61  ck 
 250 

L’effort tranchant est pris égal à VEd  FEd

Si cette condition n’est pas vérifiée, il faut augmenter la section de béton.

On doit comparer VEd à VRd , c pour savoir s’il est nécessaire de mettre en place des armatures
verticales :
[C .k (100. L . f ck )  k1 cp ]bw d
 1/ 3

 VRd ,c  max  Rd ,c

 [v min .  k1 cp ]bw d
 a 
Si a c  2d , il est possible de ne prendre en compte qu'une fraction   max 0.5; c  de VEd
 2d 
(transmission), à condition de mettre en place un ancrage complet des armatures.

Et on compare  .VEd à VRd , c :


 Si  .VEd  VRd ,c => les armatures verticales ne sont pas nécessaires
 Si  .VEd  VRd ,c => il faut mettre en place des armatures verticales calculées à partir de la
formule :
FEd
A s ,ink  k2 
f yd
avec k2 = 0.5.

Ces armatures sont des cadres et des étriers verticaux.

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16.6. Exercice de cours

Cet exemple est issu de l’ouvrage « Maîtrise de l'Eurocode 2 » de Jean Roux aux éditions Eyrolles.

On cherche à calculer la console courte suivante :

Les hypothèses de calcul sont :


 Sollicitations en tête de console :
o Charge verticale : FEd  189 KN
o Effort horizontale : H Ed  36KN
 Les charges sont appliquées sur une largeur de 10cm.
 Matériaux :
o Béton C25/30.
o Acier S500A
 Enrobage : 3cm
 Section de la console : 40 x 35ht (cm)
 Section du poteau : 50 x 40 cm

16.6.1. Détermination du type de console

 ac  0.25m
 z0  0.9d  0.9  0.9  0.35  0.2835m
 ac  z0  il s'agit bien d'une console courte.

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16.6.2. Détermination de l'angle θ


nd
Pour déterminer l’angle θ d’inclinaison de la bielle, il nous faut résoudre l’équation du 2 degré
suivante :
 av ²  2d  av  ah  2ac  ah  2e  0

avec :
 d = 0.315m
 ac  25cm
 aH= 2cm + enrobage = 5cm
H ed 0.036
1. e  aH  0.05   9.52  10 3 m
Fed 0.189

Fed
ah est tel que   Rd max
b  ah
Fed Fed Fed 0.189
 ah      0.031m
 Rd max  b k1 f cd  b
'
 f ck   25 
1  1   f cd  b 1  1    16.67  0.4
 250   250 
D'où :
 av ²  2d  av  ah  2ac  ah  2e  0

 av ²  2  0.315  av  0.031  2  0.25  0.031  2  9.52  103   0


 av ²  0.63  av  0.01705  0
av  0.028m
 ou
av  0.602m

La solution av  0.602m est impossible (la console ne fait que 35cm de hauteur).

On retient donc av  0.028m .

ah 0.031
tan     1.11    48
av 0.028

On a bien 1  tan   1.11  2.5

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16.6.3. Vérification des contraintes de compression

16.6.3.1. Contraintes de compression dans les nœuds

Au nœud A (au pied de la bielle)

 a  ah2  av2  0.031²  0.028²  0.042m


Fed 0.189
 FAB    0.254MN
sin  sin 48
F 0.254
  A  AB   15.12MPa
a  b 0.042  0.4
 25 
  Rd max  k1 ' f cd  1  1    16.67  15MPa
 250 

La vérification n’est pas satisfaite car  A   Rd , max => il faut donc augmenter la largeur de la console
et du poteau. Nous allons considérer une largeur de 45cm :
FAB 0.254
 A    13.44MPa => vérification OK
a  b 0.042  0.45
Attention, en toute logique, en augmentant la largeur du poteau et de la poutre, il faudrait recalculer
l’angle  mais l’influence reste assez faible.

Au nœud B (sous la charge)


 a'  0.1m (largeur d'application de la charge)
 a' '  a'²  a H2  0.1²  0.05²  0.11m
Fed 0.189  f 
   4.725MPa   Rd ,max  k 2 ' f cd  0.85  1  ck   16.67  12.75MPa
a'b 0.1  0.4  250 

FAB 0.254  f 
   5.77 MPa   Rd ,max  k 2 ' f cd  0.85  1  ck   16.67  12.75MPa
a' 'b 0.11  0.4  250 

La vérification est satisfaite.

Au nœud C

Cette vérification ne peut être menée qu’après calcul des armatures et détermination du diamètre du
mandrin de cintrage.

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16.6.4. Contraintes de compression dans la bielle

La bielle AB aura l'allure suivante :

er
Il nous faut, dans un 1 temps, déterminer la largeur efficace bef de la bielle. Pour cela, il faut
déterminer si on est dans le cas d’une discontinuité partielle ou totale :

 Longueur de la bielle :
av 0.028
d 0.315 
H  dis tan ce AB  2  2  0.405m  H  0.2025m
sin  sin 48 2
 Largeur de la pièce : b = Z / cos θ = 0.2835 / cos 48° = 0.424m.

 La largeur de la pièce (b) est supérieure à H/2 : discontinuité totale

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On calcule donc bef à partir de la formule suivante :


 bef  0.5H  0.65a
 a : largeur en début et en fin de bielle.

Pour a, on prend la moyenne entre a et a''.


a  a' ' 0.042  0.11
 a   0.08m
2 2
 a  h  bef  0.5H  0.65a  0.5  0.43  0.65  0.08  0.267m

 On calcule ensuite la contrainte dans la bielle


FAB 0.254
 AB    3.66MPa   Rd max  0.6 ' f cd  9MPa
 bef  a   0.267  0.08 
   b    0.4
 2   2 

La vérification est satisfaite.

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16.6.5. Détermination des armatures

16.6.5.1. Armatures supérieures tendues


L’effort repris par les armatures supérieures est :
ac  a  0.25  0.05 
 FS  FEd  H Ed 1  H   0.189  0.0361    0.209 MN
z0  z0  0.2835  0.2835 

Leur section est donnée par


FS 0.209
 As ,main    4.80cm ²
f yd 434.78

On peut mettre en place 4Ha14 (6.16cm²).

16.6.5.2. Armatures horizontales de répartition

 ac  0.25m
 hc  0.35m  0.5hc  0.175m

On a donc : ac  0.5hc => Les armatures horizontales de répartition ne sont pas imposées.

Cependant, par sécurité, on les mettra tout de même en place.

La section est donnée par :


 A s ,ink  k1  As,main  0.25  .616  1.54cm ²

On mettra en place 2 lits de 4Ha6 (2.26cm²).

2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 26

16.6.5.3. Armatures verticales

On est dans le cas ac  0.25m  0.5hc  0.5  0.35  0.175m .

Il faut donc comparer Fed (ou βFed) à VRd,c.

La charge est appliquée à une distance ac de l'appui telle que 0.5d  ac  2d .


 ac 0.25 
On prend donc en compte une fraction   max 0.5;   0.4  0.5
 2d 2  0.315 
 Fed  0.5  0.189  0.095MN

  
VRd ,c  Max CRd ,c .k (100. L . f ck )1/ 3 ; vmin  k1. cp .bw d
0.18 0.18
 C Rd ,c    0.12
c 1.5
200 200
 k  1  1  1.76  2,0
d ( mil lim ètres ) 350
AsL 6.16  10 4
 L    4.89  10 3  0,02
b.d 0.4  0.315
0,053 3 / 2 1/ 2 0,053
 Vmin  .k . f ck   1.763 / 2  251/ 2  0.481
c 1.5


 
VRd ,c  Max 0.12  1.76(100  0.00489  25)1/ 3 ;0.481  0.4  0.315 
 0.487  0.4  0.315  0.061MN
 VEd ,red  VRd ,c => mise en place d’armatures verticales

La section totale est donnée par


FEd 0.189
A s ,ink  k2 
f yd
 0.5 
434.78
 2.17cm ²

On mettra en place 2 séries de 4Ha6 (2 x 1.13cm² = 2.26cm²).

2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 27

16.6.6. Schéma de ferraillage

2012-2013

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