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Une existence dans l'éternité

ou
Une existence hors de l'éternité

Nous savons que Dieu a créé le monde en 6 jours et que la Bible déclare qu'un (1)
jour pour Dieux équivaut à mille (1000) an pour l'homme (ps 90 v 4).

- Et comme Le cinquième jour Dieu a créé les animaux ( Gn 1 v 26). Le sixième (6)
jour l'homme fût créé. Le jour septième (7ème) , jour du repos il s'est passé déjà
mille (1 000) dans l'existence d’Adam et Eve, et deux mille (2 000) pour tous
espèces d'animaux et trois mille (3 000) pour tous les végétaux.

À Éden : le temps d'existence dans le jardin d'éden n'était pas limité, donc pas
connu. C'était un temps éternité. (Gn 2 v 16, 17) (Gn 3 v 2)

Psaumes 90:15 LSG

Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d’années que nous
avons vu le malheur.

À l'extérieur d'éden : Le temps d'existence de chaque espèce ou être vivant était


limité, donc connu. (Gn 3 v 3)

La nouvelle naissance de chacun n'est-elle pas la preuve de notre existence


éternelle. Nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous nous sommes
engagés par notre déclaration et notre volonté à accepter et à suivre Jésus comme
notre Seigneur et Sauveur. De par là nous mangeons son corps par la cène qui nous
donne la vie éternelle. Sachant que l'esprit influe sur le corps (la chair), nous avons
l'immortalité divine par Christ en nous. (2 Corinthiens 4:16)

[16] C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme
extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour.

Le corps de Jésus est le fruit de l'arbre de Vie.

Voyez frère, par Adam nous étions dans le jardin d'éden immortels jusqu'à ce que
nous mangions le fruit de la mort (l'arbre de la connaissance du bien et du mal) qui
nous a donné la limitation de vie.

Je désire, ici, attirer l’attention sur l’intéressant contraste qui existe entre le
témoignage établi en Éden, et le témoignage de la présente économie. En Éden,
alors que tout était vie, Dieu parle de mort; maintenant, au contraire, que tout
est mort, Dieu parle de vie: car il fut dit: «Au jour que tu en mangeras, tu
mourras certainement»; maintenant, au contraire, il est dit: «Crois, et tu vivras !»
Mais comme en Éden l’ennemi cherchait à annuler le témoignage de Dieu, quant au
résultat qui devait suivre la désobéissance, l’acte de manger du fruit, de même,
Satan cherche maintenant à annuler le témoignage de Dieu, quant au résultat de la
foi à l’Évangile. Dieu avait dit: «Au jour que tu en mangeras,

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tu mourras certainement»; — et le serpent dit: «Vous ne mourrez point
certainement». Et maintenant que l’Écriture annonce clairement que «celui qui croit
au Fils a la vie éternelle» (Jean 3:36), ce même serpent cherche à persuader les
hommes qu’ils n’ont pas la vie, et qu’avant d’avoir senti, fait, expérimenté toute
espèce de choses, ils ne peuvent pas y prétendre. Si vous n’avez pas encore cru, de
tout votre cœur, le témoignage de Dieu, je vous en supplie, écoutez la Parole du
Seigneur et non les insinuations du serpent. «Celui qui entend ma parole et qui croit
celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle, et ne vient pas en jugement, mais il est
passé de la mort à la vie» (Jean 5:24).

- Éden était-il un lieu d'éternité ?

Devrons-nous comprendre que l'âge d’Adam (930 ans) était-il défini hors du jardin ?
Tout porte à le croire. Après la consommation de l'arbre de la mort (Le péché). (Gn 3
v 1) (Gn 2 v 17)

Je le crois. Je le dis à cause de la présence et de la permission que Dieu lui a donné


de manger de tous les arbres du jardin y compris le fruit de l'arbre de Vie.(Gn 2 v 9)

comme il en faisait pour tous les autres fruits même après la venue de Eve.

- Le rapport d'activité d’Adam était tous les jours sur la table de Dieu. (Gn 3 v 8,9)

- Tant qu'il était à Éden, il était dans l’Éternité (Gn 2 v 16) . C'est à leur sortie qu'il
connu la limite de toute création terrestre et qu'il eut le décompte du temps (Gn 2 v
17 )

- Quand Jésus est arrivé dans le monde de pécheurs (Mt 2 v 1-15) (Luc 2 v 25-35),
son décompte de vie à commencé avec à la fin 33 ans de vie Mc (15 v 27, 37). 3
jours ont été le temps de sa mort (Mc 16 v1) et également 40 jours de vie après le
revêtement d'un corps glorieux à la suite de sa résurrection sur terre.

Après cela Jésus est retourné dans son éternité. (Jn 10 v 18) Personne ne me l'ôte,
mais je la donne de moi-même; j'ai le pouvoir de la donner, et j'ai le pouvoir de la
reprendre: tel est l'ordre que j'ai reçu de mon Père.

- Dieu connaît le déroulement et le but de tous chemins, ainsi Dieu savait que si
l'homme prend la voie de la désobéissance cela terminera par la mort, par contre s'il
prend la voie qu'il a recommandé, cela restera dans un bonheur éternelle. Dieu
connaît l'aboutissement de tous les chemins dans l'univers.

À proprement parler, le libre arbitre n’existe pas chez l’homme. L’homme qui se
gouverne lui-même est, de fait, gouverné par Satan; sinon, c’est Dieu qui le
gouverne. Or, les trois grands agents par lesquels Satan opère, sont: «la convoitise
de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie». Ce sont les trois choses que
Satan présenta au Seigneur Jésus dans la tentation. Le diable commence par tenter
le second Adam en l’engageant à se soustraire à la position de dépendance absolue

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de Dieu: «Dis que ces pierres deviennent des pains !» Il ne demande pas à Jésus de
faire comme le premier homme, en s’élevant lui-même au-dessus de ce qu’il était;
mais il lui demande de donner des preuves de ce qu’il était. Ensuite il offre à Jésus
tous les royaumes du monde et leur gloire; et, enfin, il le transporte sur le faîte du
temple, et là, il lui suggère de se donner soudainement et miraculeusement en
spectacle à l’admiration du peuple rassemblé au pied du temple (Matt. 4:1-11 mt 4.1-
11; et Luc 4:1-13 lc 4.1-13).

Le but évident de chacune de ces tentations était d’induire le Seigneur à dévier de


la position d’entière dépendance de Dieu et de la parfaite soumission à sa volonté;
mais tout fut inutile. «Il est écrit», telle fut la réponse invariable de l’homme seul
dépendant, seul dépouillé de lui-même, seul parfait. D’autres ont pu entreprendre de
se gouverner eux-mêmes: quant à lui, Dieu seul le gouverna.

Quel exemple pour les fidèles dans toutes les circonstances dans lesquelles ils
peuvent être placés ! Jésus s’en tint à l’Écriture et fut vainqueur; sans autre épée
que celle de l’Esprit, il soutint la lutte et remporta une glorieuse victoire. Quel
contraste entre lui et le premier Adam ! À celui-ci, tout parlait pour Dieu; au second
Adam, tout parlait contre Dieu. L’un possédait le jardin avec toutes ses délices:
l’autre était au milieu du désert et de toutes ses privations; le premier mit sa
confiance en Satan; le second se confia en Dieu; le premier fut complètement
vaincu; le second complètement victorieux. Béni soit le Dieu de toute grâce, qui a
placé notre sort entre les mains de Celui qui est si puissant pour vaincre, si puissant
pour sauver !

- Dans la seconde venue de Jésus, dans le nouveau ciel et la nouvelle terre


( paradis), nous allons tous être dans l'éternité après les derniers 1 000 ans de test
accordé à plusieurs d'entre nous.

Il est à remarquer que dans le chap. 2 de la Genèse, l’expression «Dieu» est


remplacée par celle de «Éternel Dieu». Ce changement est très important. Quand
Dieu agit en rapport avec l’homme, il prend le titre de «Éternel Dieu» (Jéhovah
Élohim), mais ce n’est que lorsque l’homme apparaît sur la scène, que le nom de
«Éternel» (Jéhovah) est introduit.

Voici quelques-uns des nombreux passages dans lesquels ce fait dont nous parlons
se présente d’une manière frappante. «Et ce qui entra, entra mâle et femelle, de
toute chair, comme Dieu le lui avait commandé, et l’Éternel (Dieu) ferma l’arche sur
lui» (Gen. 7:16.) Élohim allait détruire le monde qu’il avait créé mais Jéhovah prit
soin de l’homme avec lequel il était en relation. — «Et toute la terre saura qu’il y a un
Dieu pour Israël (Élohim): et toute cette congrégation saura que ce n’est ni par
l’épée, ni par la lance, que l’Éternel (Dieu) sauve», etc. (1 Samuel 17:46, 47). Toute
la terre devait reconnaître la présence d’Élohim; mais Israël était appelé à
reconnaître les faits de Dieu, avec lequel il était en relation. Enfin «Josaphat cria,
et l’Éternel (Dieu) le secourut; et Dieu (Élohim) les porta à s’éloigner de lui» (2 Chr.

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18:31): Dieu prit soin de son serviteur égaré; mais Élohim, quoique inconnu, agit sur
le cœur des hommes.

Si nous considérons que l'âge d’Adam était comptabiliser à partir de sa présence en


Eden, il serait concevable pour nous humains de dire que Adam n'a pas mangé
l'arbre de Vie et que la comptabilité de ses jours ne tenaient pas compte qu'il était
entré dans l'éternité mais d’un décompte de jour don Dieu lui-même a nommé en les
classant en période pour une meilleure gestion des saisons, donc du temps (Gn 1 v
5) Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et
il y eut un matin: ce fut le premier jour.… Pour qu'il y ait un malin et un soir, il fallait
les nommer pour les distinguer. (Gn 1 v 8)

Dieu appela l'étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le second
jour.

Le Verso étant lié au Recto est donc un encouragement pour nous de savoir que
Dieu ne voit pas notre vie seulement comme un « Soir ». Il a prévu « un Matin » qui
est le verso de notre vie. Verso qui signifie la fin de notre histoire.

Or, si Dieu qui est « notre matin » se situe au verso (Matin) , cela ne peut être qu'un
encouragement à continuer à espérer que notre fin ne peut être comparable à ce
que nous vivons actuellement. Notre Matin, c'est lorsque le soleil de justice se lève
en notre faveur nous poussant ainsi à nous exclamer comme le vieux Job : « Mon
Rédempteur vit,et il se lèvera le dernier... » et aussi « mes oreilles avaient entendus
parler de toi et maintenant mon œil te voit ».

Un individu dès sa conception, il lui faut cependant passer neuf mois dans le ventre
de sa mère, avant de poursuivre sa croissance sur la terre des vivants. L'univers, lui
aussi, est encore en "pleine croissance" même si celui-ci est "achevé" depuis bien
longtemps maintenant.

Et lorsque l'on parle de distance dans l'univers, l'unité de mesure est l'année-
lumière. Ainsi il est écrit : "Vayomer Elohîm yehi owr vayehi owr" (Et Dieu dit : que la
lumière soit ! Et la lumière fut !". Les dimensions de l'univers sont aujourd'hui
calculées en fonction de la distance que parcourt la lumière en une année, sachant
que celle-ci se déplace à la vitesse de trois cent mille kilomètres à la seconde. Et on
est encore loin d'avoir sondé l'Univers.

Un jour à la fois, chaque jour par la foi

Si le récit de la Genèse nous relate la façon dont notre Monde fut créé, il nous en
fournit également le délai de fabrication : six jours ! La chose est entendue. On ne
peut donc revenir là-dessus. Cependant, les avis divergent sur la durée de ceux-ci.
Pour certains, il s'agit de "jours" de vingt-quatre heures. D'autres, tenant compte des
données géologiques et astronomiques, envisagent plutôt des périodes de temps
relativement longues qui s'accordent mieux avec les données scientifiques comme,

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par exemple, le physicien et exégète américano-israélien Nathan Aviezer dans son
livre "In the beginning".

- Qu'en est-il ?
- Qui a raison ?

Un désaccord subsiste entre ceux qui voient, en ces six "jours", des périodes de 24
heures et ceux qui les considèrent comme des "périodes de temps" plus
longues. Ce désaccord réside dans la compréhension que chacun a du mot "jour".
Mais de quoi parle-t-on exactement ?

Je crois en la pleine et entière inspiration des Écritures selon ce que dit l'apôtre Paul
: "Toute Écriture est inspirée de Dieu" (2 Tim 3:16). Mais je crois également que,
pour certains passages, on ne peut véritablement fonder une juste compréhension
de celles-ci que sur ce que dit le texte original, qu'il soit rédigé en hébreu (pour
l'Ancien Testament) ou en grec (pour le Nouveau), une traduction n'étant pas
toujours en mesure de rendre le sens exact d'un mot ou d'une expression. Pour en
comprendre le sens initial, il nous faut donc nous interroger : "Que dit le texte ?".

Il était une fois... un jour

La description de cette première "semaine" de l'Univers débute par ces mots : "Way
hi erev way hi boker yom ehad". Ce que l'on traduit généralement par "Il y eut un
soir, il y eut un matin, premier jour". Puis, le texte se poursuit : "Way hi erev way hi
boker yom shêni... yom sh'lishi... yom revî'î... yom hamishi... yom hashishi... yom
hash'vi'î". Ce qui est rendu dans nos traductions par : "Deuxième jour, troisième jour
etc...". Première surprise : le texte original ne mentionne pas l'expression "premier
jour" (yom rishown), mais "jour unique (yom ehad)". Le choix de ce
vocable (ehad) n'est pas anodin. Le mot "rishown" aurait pu paraître plus approprié
puisqu'il désigne "ce qui vient en premier, ce qui est en tête, ce qui précède", mais
aussi "le passé, l'origine, le commencement". Pourtant, l'auteur délaisse ce mot au
profit d'un autre qui, lui, désigne "une chose unique". Il cherche donc à attirer notre
attention sur un fait particulier. Se pourrait-il que les cinq autres jours de la Création
soient, en quelque sorte, "inclus" dans ce "jour unique" ? C'est une question. En
réalité, ce que le texte nous dit, c'est que ce "jour-là" ne ressemble à aucun autre.
Il porte en lui quelque chose qui le différencie de ce qui va venir ensuite.

Alors, quelle durée faut-il donner à ces "jours" dont fait mention le texte de la
Genèse ? Toute la question est là. La réponse qu'on lui donnera déterminera non
seulement notre conception de la création de l'Univers, mais influencera également
notre lecture de la Bible toute entière. L'une des argumentations soutenues par les
défenseurs de "périodes longues" est que le soleil, la lune et les étoiles ne furent
créés (ou ne furent apparents) que le "quatrième jour" (Gn 1:14, 15). Or, ce sont
ces "luminaires", ou quelque soit le nom qu'on leur attribue, qui déterminent cette
période de vingt-quatre heures.

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Qu'en est-il des trois premiers "jours" ?

La question se pose d'ailleurs également pour ces "soirs" (erev) et "matins" (boker).
Nathan Aviezer souligne cette difficulté, rappelant qu'il y a bien longtemps que les
Sages du Talmud ont attiré l'attention sur le fait que l'on ne peut raisonnablement
parler de "soirs" et de "matins" alors qu'il n'y a ni soleil, ni lune dans le ciel. Ces
mots devaient donc, selon eux, être interprétés autrement. Depuis l'époque
d'Augustin d'Hippone (appelé plus fréquemment Saint Augustin, 354/430), ces "jours
de création" étaient considérés comme des "Jours de Dieu" qui ne pouvaient donc
être mesurés. Job ne pose-t-il pas cette question au Créateur : "Tes jours sont-ils
comme les jours de l'homme, et tes années comme ses années ?" (Job 10:5). Pierre
ne dit-il pas : "Mais il est une chose que vous ne devez pas ignorer, bien-aimés,
c'est que pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour"
(2 Pr 3:8) ? "Mais il est une chose que vous ne devez pas ignorer…". Il nous faut
donc être attentifs au fait que, pour le dire en langage moderne, le Temps est
quelque chose de relatif. Albert Einstein l'a prouvé par ses travaux sur la Relativité,
définissant les rapports qu'entretiennent à la fois le Temps, la Matière et l'Espace.
L'apôtre Pierre attire fortement notre attention sur cette "relativité" du Temps, nous
rappelant qu'il nous faut nous souvenir de ce principe lorsque nous nous approchons
des Écritures. L'apôtre s'inspire probablement, pour faire cette affirmation, de ce
passage d'un Psaume qui dit : "Mille ans sont à tes yeux comme le jour d'hier et
comme une veille de la nuit" (Ps 90:4). L'auteur de ce Psaume, qui n'est autre que
Moïse, est également le rédacteur du livre de la Genèse, et donc du récit qui nous
occupe ici. Or, Moïse fait cette prière à Dieu : "Enseigne-nous à bien compter nos
jours afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse" (Ps 90:12). Une étude
attentive des textes mentionnant ce mot "Yom" (Jour) serait des plus enrichissantes
et nous éclairerait d'autant mieux, mais cela nécessiterait un article en soi. Il nous
faut cependant, nous aussi, tout comme l'auteur du récit de la Genèse et du Ps
90, "bien compter (ces) jours...avec sagesse". Dans ces textes magnifiques, Moïse
semble aborder le difficile sujet de la distorsion du temps qui, toujours selon le
célèbre savant, s'avère être un phénomène physique observable. Ce récit nous
emmène au cœur de ce qui constitue la quatrième dimension de notre Univers :
le Temps !

Un jour à... la foi

Le mot "yom" est employé dans quatre sens différents dans les Écritures, mais un
seul se rapporte à une durée de vingt-quatre heures. Cela doit nous inciter à la plus
grande prudence avant de tenter de déterminer la durée des "jours" mentionnés
dans le texte de la Genèse. La première mention d'un mot, dans les Écritures est
déterminante. Or, la première fois que ce mot apparaît, c'est tout au début du récit
biblique. Il est écrit : "Dieu appela la lumière 'jour' et la ténèbre (ici au singulier)
il l'appela 'nuit'. Il y eut un soir, il y eut un matin. Premier jour" (Gn 1:5). La première
mention du mot "yom" (jour) désigne non pas un jour de vingt-quatre heures, mais la
partie diurne de celui-ci. C'est une information. D'autre part, le texte, dans nos

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Bibles, est divisé et numéroté en chapitres et en versets, ce qui présente un confort
de lecture indéniable. Cependant, ces divisions demeurent artificielles et,
malheureusement, influencent notre façon de lire et de comprendre les Écritures, les
amputant parfois de leur introduction ou de leur suite. Ainsi, il est écrit : "Way hi erev
way hi boker yom hashishi. Way kûl û hashamaïm we ha aretz". "Il y eu un soir, il y
eut un matin. Jour sixième. Ainsi furent achevés les cieux et la Terre" (Gn 1:31 /
2:1). Le texte biblique nous dit ici que "les cieux et la Terre" ne furent véritablement
achevés que... le sixième "jour", lorsque tout était véritablement en place, y
compris "l'arbre au milieu du jardin". Avant cela, les cieux et la Terre, qui furent créés
le premier "jour", n'étaient pas véritablement "achevés". Le mot "kalal" veut dire
également "être au complet". La création de l'Univers ne fut véritablement complète
que lorsque l'arbre de la vie fut mis au milieu du jardin d'Eden.

Comme le dit Alfred Kuen dans son "Labyrinthe des origines" : "La notion de
'jour' exposée à une étude méthodique et sérieuse du texte ne peut soutenir une
affirmation catégorique prétendant que les jours de la création ont une durée de 24
heures". En effet, les auteurs bibliques utilisent le terme "yom" pour définir des
périodes de temps très diverses. Le penseur chrétien Francis Schaeffer soutient
également que le terme a, dans les Écritures, plusieurs significations et qu'il ne peut
être pris au sens littéral tel que nous l'entendons. Selon lui, "Les différentes
significations du mot et l'imprécision de sa durée ne peuvent aboutir à des
conclusions formelles" (Gn page 55). C'est le rédacteur du récit qui détermine le
sens des mots, non le lecteur. Or, c'est bien souvent l'inverse qui se produit. Le texte
devient ce que le lecteur en comprend (Nbr 3:1). Le récit se
retrouve "enfermé" dans une interprétation particulière. Il ne peut alors plus
rien "dire" d'autre. Il est évident qu'une telle démarche ne peut favoriser une juste
compréhension des Écritures.

Le prophète Esaïe, quant à lui, mentionne ce mot "yom" en faisant allusion à une
période de temps indéterminée (Esaïe 2:2, 17) que l'on associe généralement à
cette période si particulière de l'Histoire qu'est "Le Jour de l'Eternel". Dans le livre
des Nombres, le mot "jour" (yom) désigne les six semaines durant lesquelles Moïse
était avec Dieu sur la montagne du Sinaï.

"Be yowm diber Adonaï èt moshè be har sinay". "Au jour où Dieu parla à Moïse sur
la montagne du Sinaï"(Nbr 3:1).

Il faut noter ici que le mot "yom" est au singulier et non au pluriel. La période
pendant laquelle Moïse demeura dans la présence de Dieu (quarante jours) est
considérée par l'auteur (Moïse lui-même en l'occurrence) comme un seul jour. Il est
donc clair que l'usage de ce mot "yom" ne peut être aucunement limité à une journée
de vingt-quatre heures. L'auteur du récit de la Genèse lui-même utilise ce mot, à
plusieurs reprises, pour une période beaucoup plus longue. Les six jours de la
Création peuvent ainsi couvrir de longues périodes de temps. Mais, comme le
démontrerait n'importe quel ouvrage scientifique, le Temps est étroitement lié à la

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Matière. On ne peut donc véritablement définir de quelle manière le "chronos" grec
ou le "èth" hébreu pouvait s'écouler lorsque le Monde était encore en gestation. En
gestation ? Oui, c'est véritablement ainsi que Moïse, l'auteur du récit qui nous
occupe ici, conçoit la Création de ce Monde. Il dit, toujours dans le Psaume 90 :

"Avant que les montagnes aient été enfantées (yalad) et que tu ais mis au monde
(chuwl) la Terre et le Monde et depuis toujours jusqu'à toujours tu es Dieu" (Psaume
90:2). "Chuwl" signifie "mettre au monde dans les douleurs de
l'enfantement". "Yalad" signifie "enfanter, engendrer". Le Monde aurait-il été conçu
dans une "matrice*" ? C'est ce que semble dire l'auteur de notre récit lorsqu'il
écrit : "èleh towldoth ha shamaïm weha'aretz be hib'bâre'âm beyom asot Adonaï
Elohîm eretz we'shamaïm" (Gn 2:4) : "Voici les engendrements (ou les
générations) les cieux et la Terre quand ils furent créés au jour où fit Dieu la Terre et
les cieux". Ou, comme le traduit la TOB : "Telle est la naissance du ciel et de la
Terre lors de leur création, le jour où le Seigneur fit la Terre et le ciel".

Il se peut fort bien que "le jour de naissance" de l'Univers se soit prolongé sur une
assez longue période. Un "gros bébé" qui ne cesse de grandir puisque, comme cela
a été démontré dans les années soixante du siècle dernier, l'univers est en
expansion perpétuelle. Ce qui signifie que, dans un passé très lointain, il était
infiniment plus petit qu'il n'est aujourd'hui. Et de même qu'un enfant existe en tant
qu'individu dès sa conception, il lui faut cependant passer neuf mois dans le ventre
de sa mère, avant de poursuivre sa croissance sur la terre des vivants. L'univers, lui
aussi, est encore en "pleine croissance" même si celui-ci est "achevé" depuis bien
longtemps maintenant.

Et lorsque l'on parle de distance dans l'univers, l'unité de mesure est l'année-
lumière. Ainsi il est écrit : "Vayomer Elohîm yehi owr vayehi owr" ) Et Dieu dit : que la
lumière soit ! Et la lumière fut !" (Gn 1 v 3-4). Les dimensions de l'univers sont
aujourd'hui calculées en fonction de la distance que parcourt la lumière en une
année, sachant que celle-ci se déplace à la vitesse de trois cent mille kilomètres à la
seconde. Et on est encore loin d'avoir sondé l'Univers.

À contrario, si les jours de la création sont en réalité des « âges géologiques » de


millions d’années, le message évangélique est détruit dans ses fondements, car la
mort, les maladies et la souffrance auraient existé avant la chute. Cette idée révèle
aussi une mauvaise approche des Ecritures, celle qui consiste à soumettre
l’interprétation de la Parole de Dieu aux théories faillibles d’hommes pécheurs.

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CONCLUSION

C’est un bon exercice que de lire le premier chapitre de la Genèse en faisant


abstraction d’influences extérieures qui déterminent à l’avance ce qu’on entend par
« jour ». Laissez les mots du passage vous parler.

En se prêtant à cet effort d’honnêteté, on s’aperçoit sans nul doute possible que
Dieu a créé l’univers, la Terre, le Soleil, la Lune et les étoiles, les plantes et les
animaux, et les deux premiers êtres humains en six jours ordinaires (d’environ 24
heures). On admettra aussi que jamais l’idée de millions d’années ne transparaît de
ce récit.

Cependant, la majorité des chrétiens du monde occidental (y compris beaucoup de


responsables chrétiens), soit n’insistent pas sur le fait qu’il s’agit de six jours
ordinaires, soit acceptent et enseignent qu’il s’agit de longues périodes de temps
allant jusqu’à des millions et des milliards d’années.

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