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#UNIS_PAR_LE_DESTIN

Chapitre 1

Histoire ancienne

Pdf disponible à 2000 fr pour 74 chapitres. 3 Tom

Nous sommes dans un petit village à l'ouest du Cameroun appelé BALE où vit la famille Esso.

BALE est situé dans la zone Nord-Ouest de la forêt du bassin du Congo. La végétation est
essentiellement forestière. Le cacao et le café sont les principales ressources. Le village BALE se
caractérise par une forte population ancrée sur les coutumes et les croyances ancestrales. Les villageois
sont là plupart des hommes polygames travailleurs dans les champs et des femmes très soumises
ménagères. Ce petit village possède une école primaire et une école secondaire, peu de femmes y vont
car d'après leurs coutumes, la place de la femme est à la maison auprès de ses enfants et de son mari.

Papa Esso est polygame, il a deux femme la première s'appelle OUMOU, elle a 2 enfants qui sont Souley
(20 ans) et Awa (24 ans). La deuxième femme s'appelle ASSIBA, elle a une fille au nom de Maya. Maya a
15 ans, elle va à l'école en classe de seconde. C'est une jeune fille très intelligente qui rêve de devenir
médecin plus tard. Ça n'a pas été facile de convaincre son père de la laisser aller à l'école. Aujourd'hui
elle se réjouit d'avoir pu avoir son BEPC l'année passée et compte l'année prochaine composer le
probatoire. La concession de papa Esso est grande chaque femme à sa case. Entre les deux ce n'est
toujours pas la grande joie entre jalousie, conflits et méchanceté. Par contre, entre les enfants tout se
passe bien Maya respecte ses frères aînés et ils la dorlotent au déprimant de leur maman Oumou. Awa
est mariée depuis quelques années et de temps en temps elle est chez ses parents comme ce jour.

Maya rentre des classes étant très heureuse elle saute dans la cour et traverse des sacs et aliments dans
la cour pour entrer voir sa mère dans sa chambre

Maya : maman ohh

ASSIBA : oui tu es rentrée


Maya : oui. On a remis les feuilles j'ai eu une bonne note je suis sur de passer en classe supérieure
quand je regarde mes notes

ASSIBA : c'est bien

Maya : je serais encore première maman tu vas voir. J'ai trop hâte d'aller en classe de première, on dit
que c'est difficile maman c'est vrai ?

ASSIBA : tu sais que je ne suis pas allée à l'école donc je ne sais pas.

Maya : en tout cas ça ne me fait pas peur.

ASSIBA : ma chérie il faut qu'on parle

Maya : de quoi ? J'ai d'abord faim maman attend je mange d'abord. C'est maman Oumou qui a préparé
ou c'est toi ?

ASSIBA : c'est moi tu vas voir ta nourriture à la cuisine

Maya : ok. Euhh j'ai vu les sacs de nourritures dehors qui est venu avec ?

ASSIBA : c'est justement de ça que je voulais te parler

Maya : en quoi ça me concerne

ASSIBA : vient t'asseoir


Maya s'est assise près de sa mère

ASSIBA : ma chérie nous t'avions dit que tu allais fréquenter pour un temps et après tu iras en mariage

Maya : oui et ?

ASSIBA : monsieur Diallo est venu payer ta dot c'est ça qui est dehors

Maya : ah non maman pas ça non non non maman ne me faites pas ça

ASSIBA : ma chérie tu sais que ça devait arriver tôt ou tard

Maya : mais maman je dois finir l'école et en plus je suis encore petite pour me marier maman

ASSIBA : tu n'est pas petite tu es une femme à ton âge on se marie et tu le sais pourquoi ça t'étonne

Maya : non maman je refuse j'ai seulement 15 ans c'est petit je ne suis pas une femme

ASSIBA : ne commence pas hein. Je ne veux pas de problème avec ton père, tu sais très bien comment
ça se passe ici. Ta dot a été payé et demain il viendra te chercher

Maya : quoi ? Demain ?.mais je n'ai même pas fini l'école

ASSIBA : c'est la fin de l'année tu as déjà composé et d'ailleurs même l'école la était un perd temps. Ça
ne pourra rien t'apporter or le mariage ma chérie tu vas plus grandir tu auras ta case et tout ce que tu
voudras. Monsieur Diallo a beaucoup de plantation il pourra t'en donner une
Maya : je sais qu'il a déjà deux femmes donc je serais là troisième

ASSIBA : oui et la plus aimée. Les dernières femmes sont toujours choyées, regarde comme moi ton père
me gâte c'est pour ça que Oumou est jalouse. Je t'assure que tout va bien se passer

Maya : je n'arrive pas à croire que tu acceptes ça maman. J'ai très mal

Elle se lève et va dans sa chambre en courant, elle ferme la porte et tombe sur le lit. C'est vrai que ce
mariage ne l'étonne pas elle savait que ça devait arriver un jour mais elle ne pouvait pas savoir que ça
allait être si proche, elle voulait finir l'école avoir au mois son bac ou même avoir au plus 18 ans pour
être donné en mariage mais c'était sans compter sur les décisions drastiques de son père qui ne faisait
qu'à sa tête, et personne ne peut aller contre ses décisions. Sa porte s'ouvre sur sa grande sœur Awa

Awa : ehh ma puce pourquoi tu pleures lève toi

Elle vient l'aider à se redresser, elle s'assoit

Awa : sèche tes larmes qu'est ce qu'il ya

Maya : papa veut m'envoyer en mariage tu trouves ça normal ? Je n'ai que 15 ans

Awa : ma chérie c'est normal ça se passe toujours comme ça ici et tu le sais. Je me suis mariée quand
j'avais ton âge et regarde moi aujourd'hui je vais bien et je suis bien dans mon foyer même comme mes
coepouses veulent me casser la tête mais je suis la première femme et c'est moi qui commande

Maya : tu parles pour toi. Moi ça ne m'arrange pas je ne veux pas de ce mariage je veux finir l'école

Awa : on ne contredit pas papa tu le sais. Je te conseille de l'accepter tu verras au début ça serait dur
mais après tu vas t'habituer
Maya : je ne peux pas c'est un vieux homme il a quoi 60 ans ou plus

Awa : non pas tant que ça il doit être dans la cinquantaine mais on s'en fout ça ne compte pas. Ce qui
compte c'est ton bonheur et tu dois faire honneur à tes parents c'est comme ça. J'espère que tu ne veux
pas être renié de papa parce que tu t 'es opposée

Maya : non

Awa : voilà. C'est rien ma chérie tu pourras avoir la chance que tes coépouses sont sympas

Maya : et si elles ne le sont pas

Awa : ah tu restes dans ton coin. Monsieur Diallo a une grande cour tu restes chez toi.

Maya : je ne connais même personne dans son village c'est loin d'ici et si j'ai un problème je vais alerter
qui ? Il ya même pas de téléphone comme en ville toi au moins tu es mariée ici à côté moi je serais très
loin

Awa : ah ma chérie l'école t'a gâté ah oui voilà pourquoi on demande aux femmes de.ne pas aller à
l'école. Bref tu es une grande fille tu sauras te débrouiller.

Maya se jette de nouveau sur le lit et recommence à pleurer, tant dis que Awa l'a console.

Dehors son grand frère Souley revient des champs il va dans la case de sa mère, elle dégraine le maïs.

Souley : bonsoir maman


Oumou : bonsoir. Tu rentres sans provisions

Souley : oui je n'ai rien trouvé. Je demande hein qui a ramené ces sacs dans la cours

Oumou : monsieur Diallo est venu doter Maya

Souley : quoi ?la doter

Oumou : oui. Pourquoi tu cries

Souley : waouhh. Je suis étonné je croyais que papa allait là laisser fréquenter

Oumou : stuippp. L'école la était une erreur cette fille est devenue malpolie depuis qu'elle a commencé
l'école elle fait comme si elle connaissait trop stuippp. J'avais dis à votre père de ne pas l'envoyer à
l'école il est allé écouter les conseils de sa précieuse femme stuippp

Souley : hummm. Comment elle a pris la nouvelle ?

Oumou : je ne sais pas ta sœur est avec elle

Souley : ok je vais la voir.

Oumou : pourquoi ?

Souley : parce que c'est ma petite sœur et elle doit être dévastée
Oumou : et ça fait quoi sa mère l'a mal élevé, au lieu d'aller la consoler reste plutôt ici m'aider

Souley : je t'ai déjà demandé de ne pas nous mêler à tes histoires que tu as avec maman ASSIBA ça ne
nous regarde pas. Je vais regarder ma sœur ensuite je viens t'aider.

Il est sorti pour se rendre dans la case de maman ASSIBA. Il va directement dans la chambre de Maya et
ouvre la porte

Souley: je peux ?

Awa : ah c'est bien que tu sois là tu vas m'accompagner chez moi j'ai un gros sac que je traîne au sol

Souley : je suis fatigué fait comme si tu ne m'as pas vu. C'est comment Maya

Maya : mal

Souley : j'imagine

Awa : je te laisse avec elle peut-être que tu trouveras les mots pour la consoler

Elle s'est levée et est sortie, son frère a pris sa place

Souley : papa ta eu hein

Maya : comment je peux faire pour ne pas accepter


Souley : ne cherche pas à défier papa tu le connais suffisamment

Maya : je ne veux pas le défier je veux juste lui demander d'attendre un peu je grandit encore

Souley : tu vas te placer ou pour parler à papa tu m'amuses hein. Tu n'as pas le choix. Regarde le bon
côté des choses tu seras dans une grande maison j'ai même appris qu'il s'est acheté une moto si tu te
comporte bien peut-être qu'il t'offrira une bicyclette

Maya : je ne veux rien je veux fréquenter Souley je veux aller à l'école je veux faire des grandes écoles
avoir des diplômes être médecin

Souley : tu rêves beaucoup jeune sœur. Ici au village on fonctionne selon nos coutumes, tu as eu la
chance d'aller à l'école ce que beaucoup de filles n'ont pas eu, quand tu parles de grandes écoles la qui
va payer ça ? Tu me fais rire hein. Ici c'est le mariage qui détermine la grandeur d'une femme. Et tu vas
le prouver en allant fonder ta famille

Maya : stuippp.

Souley : ne soit pas Vilaine. J'ose croire que l'école où tu es allé ne t'a pas appris à désobéir à tes aînés et
particulièrement à tes parents. Je te laisse, tu as sûrement des affaires à arranger. Soit forte petite sœur
je veux te voir après quelques mois déjà beaucoup

Maya : on dit potelé et non beaucoup

Souley : ah tu as compris. Soit sage d'accord

Maya : d'accord
Il est sorti. Maya est bouleversée, elle ne sait plus quoi faire. Elle sait qu'il sera impossible d'aller à
l'encontre des recommandations de son père, néanmoins elle espère lui parler à son arrivée.

Awa est sur le point de partir elle va dire au-revoir à maman ASSIBA dans sa cuisine

Awa : maman tu prépares encore ?

ASSIBA :. Non je chauffe pour ton père il va bientôt revenir. Tu rentres déjà ?

Awa : oui.

ASSIBA : bonne route alors tu salut ton mari et les enfants

Awa : d'accord maman. Il faut bien conseiller Maya elle est perturbée

ASSIBA : ça va lui passer

Awa :je l'espère

AWA est rentrée dans la case de sa mère

Awa : maman je dois partir il se fait tard

Oumou : comment va Maya

Awa : mal elle est troublée. Elle fait des caprices mais je crois que c'est la peur
Oumou : ce ne sont pas des caprices, cette petite a été mal élevée. Si elle n'était pas allée à l'école elle
n'allait pas se comporter de la sorte

Awa : hummm. J'espère qu'elle aura une bonne vie comme moi je le lui souhaite

Oumou : aucune femme qui est allée à l'école n'aura une bonne vie de couple elle ne sera pas soumise
je te dis. D'ici quelques mois tu vas comprendre les échos de ce mariage

Awa : ah maman toujours aussi négative. Je pars ohh Souley pardon mon père accompagne moi je vais
te donner quelques pièces

Souley est arrivé et a porté son sac

Awa : quand on parle de pièces tu cours eh ah. Bye maman je viendrais prendre ma part de nourriture
quand papa va partager la dot de Maya

Oumou : je lui dirais

Elle est partie. Quelques minutes après, papa ESSO est rentré sur sa moto. Il est allé dans la case de
ASSIBA et a pris place pour manger vu que son repas a déjà été servi. Maya ayant suivi son arrivée, est
allée le voir. Elle est debout à la porte

Maya : bonsoir papa désolée de te déranger quand tu manges est ce que je peux te parler.

Papa Esso : tu as causé avec ta mère ?

Maya : oui papa


Papa Esso : et tes affaires sont déjà arrangées ?

Maya : euhh pas encore

Papa Esso : qu'est ce que tu attends

Maya : papa je voulais te parler de ça. Bon en faite c'est une proposition pas que je ne respecte pas ta
décision bien sûr que je suis d'accord mais papa est ce que tu peux m'accorder encore quelques années
soit 2 ans pour que je finisse l'école avant d'aller en mariage ? C'est juste une proposition ne prend pas
mal

Papa Esso : je demande hein l'enfant ci est née quand pour me faire des propositions ? C'est Oumou qui
avait raison je n'aurai pas dû t'envoyer à l'école je ne sais pas quel diable est passé dans ma tête pour
que je cède à ton envie de fréquenter jusqu'à tu veux contourner une décision que j'ai prise. Maya tu ne
me respecte pas ?

Maya : si papa je te respecte beaucoup

Papa Esso : tu as intérêt si tu ne veux pas que je te renie

Maya : excuse moi papa je ne pourrai jamais te désobéir

Papa Esso : tant mieux. Va donc faire ton sac. Demain monsieur Diallo viendra te chercher de bonne
heure

Maya : d'accord papa

Elle est partie avec le cœur lourd. Ses larmes ont continué à descendre seuls, il est impossible de
discuter les décisions de son père. Le respect dans le village BALE est de rigueur. Pendant qu'elle faisait
son sac elle a suivi des bruits à sa fenêtre, d'habitude ces bruits sont de sa copine jasmine. Elle va ouvrir
la fenêtre et justement c'est elle.

Jasmine : eh tu fais quoi

Maya : hummm ma copine c'est grave

Jasmine : qu'est ce qui se passe tu m'as l'air triste

Maya : je le suis. Mon père m'a donné en mariage

Jasmine : ah mais c'est bien tu es déjà une grande.fille

Maya : je suis un enfant j'ai seulement 15 ans et mon futur mari en a plus

Jasmine : ça fait quoi. Tu seras une femme. Réjouis-toi.

Maya : et l'école ? Tu crois qu'il va me laisser continuer ?

Jasmine : ma copine laisse l'école et occupe toi de ta famille. Moi je vais en mariage dans 3 mois

Maya : mais tu es plus jeune que moi

Jasmine : Dans deux mois j'aurai déjà 15 ans. Tu vas vivre où ?

Maya : le village voisin. C'est loin d'ici on ne se verra pas pendant longtemps
Jasmine : dommage. Tu vas me manquer

Maya : toi aussi.

Jasmine : le jour où tu arrives au village tu vas demander à ma mère ou je vis elle va t'indiquer

Maya : d'accord. En espérant que je ne sois pas déjà morte

Jasmine : Pas du tout. Bye alors

Maya : bye

Elle est partie et Maya a refermé la fenêtre. Elle a pris ses cahiers et se demandait si elle va les mettre
dans son sac, sa mère est entrée

ASSIBA : tu n'as pas fini ?

Maya : non je vais aller avec mes cahiers et livres peut-être que je pourrais continuer l'école.

ASSIBA : comment vas-tu gérer ton foyer et l'école Maya laisse ça ici. Dépêche toi de ranger tes choses
prend le nécessaire et tu vas manger tu te couches tôt pour être en forme le matin

Maya : d'accord. Maaa tu vas venir avec moi ?

ASSIBA : faire quoi ?


Maya : m'aider à m'installer. J'aurai besoin de toi

ASSIBA : ma chérie si on t'envoie en mariage c'est parce qu'on a jugé que tu es déjà une grande fille qui
peut se débrouiller toute seule. Je te sais capable ne t'inquiètes pas tout ira bien.

Maya : et s'il ya un problème, si j'ai besoin de conseils si mes coépouses ne m'aiment pas maman je vais
parler avec qui

ASSIBA : à ton mari. Il n'y a qu'à lui que tu pourras faire confiance. Je me suis renseigné sur ses
coépouses elles sont gentilles et la deuxième est très jeune vous pourrez être copines.

Maya : ah que les ancêtres m'aident. Maman et quand il va vouloir me toucher je fais comment

ASSIBA : tu voulais faire quoi ?.c'est ton mari c'est normal qu'il te touche.

Maya : mais je ne connais pas

ASSIBA : avec le temps tu vas apprendre. Je te laisse finir

Elle est partie. Maya n'est pas satisfaite des réponses que lui donne sa mère, elle voulait être plus
édifiée sur l'acte sexuel sur le comportement qu'elle aura avec son mari tout ce qu'elle devra
apprendre,tout ce qu'elle devra rencontrer dans son foyer elle aurait voulu que sa mère lui en dise plus
mais non elle ne lui dit rien. Maya va rentrer dans une nouvelle vie ou elle ne maîtrise rien, et se
demande comment elle va s'en sortir. Elle a finalement mis ses cahiers et livres dans le sac même si elle
ne va pas continuer l'école, elle va les lire de temps en temps et se ressasser les bons moments passés à
l'école.

À suivre
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https://youtu.be/52KoV0Vtrn8?si=rPGaam2aPv3HoY9-

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CHAPITRE 2

histoire ancienne

PDF disponible à 2000 fr pour 74 chapitres.

Maya n'a presque pas dormi, elle était tourmentée, elle n'a pas cessé de penser à sa nouvelle vie, son
mariage, ses coépouses, et si elles ne l'aiment pas ? Le pire serait de laisser tomber l'école sur lequel elle
a tant misé. Hier quand son père est allé se coucher elle a fouillé ses affaires pour récupérer ses bulletins
et son acte de naissance, elle sait que ça ne servira à rien si ça reste chez lui or elle pourra en avoir
besoin.

Elle s'est levée très tôt pour s'apprêter. Son sac est déjà bien fait. Elle regarde encore dans sa chambre
ce qu'elle peut prendre. Souley cogne

Maya : oui

Il entre

Souley : ça va ? bien dormi ?


Maya : non je n'ai pas dormi je ne voulais pas que le matin arrive

Souley : hummm. Maman t'a fait la bouillie elle dit que tu viennes prendre

Maya : je suis stressée en même temps j'ai peur

Souley : ça va bien se passer. Regarde Awa elle est heureuse

Maya : elle a eu la chance d'être la première femme moi je suis une petite fille qui va aller s'alligner
derrière les grandes

Souley : ne parle pas comme ça papa écoute. Soit sage. Ton mari va bientôt arriver il faudra aller manger

Maya : ok

Il est parti Maya est sortie pour la cuisine de sa mère. Elle lui a servi la bouillie dans un grand bol

Maya : c'est beaucoup maman

ASSIBA : efficace pour garder la forme. Tu veux que je te donne des beignets de manioc

Maya : non ça va je vais aller boire dans ma chambre

ASSIBA : comme tu veux


Elle est allée s'asseoir sur son lit et boire sa bouillie.

Dehors, papa Esso est dans sa cour. Il nettoie sa moto. Papa Diallo arrive avec la sienne..

Papa Esso : ah Diallo tu es déjà là. Tu es matinal hein

Papa Diallo : oui oui il fallait vite venir chercher ma femme je ne voulais pas marcher la nuit avec elle.
Comment va -t-elle ? Elle a bien dormi ?

Papa Esso : très bien elle est déjà prête. Tu peux t'asseoir on te sert la bouillie ma femme le fait si bien

Papa Diallo : ah non merci je suis plein prochainement je ne manquerai pas de goûter

Papa Esso : d'accord. Euhh ASSIBA... ASSIBA

ASSIBA : oui Samba

(Samba est le petit nom qu'elle donne à son mari en signe de respect)

Elle sort de la cuisine

Papa Esso : Diallo est déjà là

ASSIBA : bonjour papa Diallo tu vas bien j'espère

Papa Diallo : ça va très bien merci. Et ma femme


ASSIBA : elle est là je vais l'appeler

Elle est entrée. Oumou sort de sa case

Oumou : ehh le mari de ma fille est la, soit la bienvenue.

Papa Diallo : merci Oumou.

ASSIBA arrive dans la chambre de sa fille

ASSIBA : ton mari est déjà là il faut sortir

Maya : pourquoi il vient tôt comme ça. Maman j'ai peur ohh

ASSIBA : tu as peur de quoi Maya. Il ya rien de nouveau laba tu as vu comment je me comporte avec ton
père et Oumou fait de même

Maya : maman tu me parles comme si j'ai déjà été en mariage comme si je connaissais déjà alors que je
ne connais rien. Et si j'ai un problème et si je ne m'en sors pas je vais me plaindre chez qui tu n'est pas
là, Awa non plus n'est pas là maman je serais seule

ASSIBA : ton père nous attend je ne veux pas qu'il vienne te chercher de force lève toi tu sors. Tu as le
numéro de Awa si tu veux tu l'appelles pour lui parler de temps en temps

Maya : je l'appelle par télépathie ?


ASSIBA : télé quoi ? Ah laisse moi avec tes gros mots on va

Elle prend le sac de Maya et sort Maya est derrière elle, elle marche timidement. Dehors, elle voit son
père rire aux éclats avec son mari et Oumou. Son regard se porte sur son mari, il l'a voit et sourit, elle
répond timidement et hypocritement à son sourire. Sa tête l'énerve, il semble plus vieux que la dernière
fois qu'elle l'a vu.

Papa Esso : et voilà ma fille chérie. Tu vois Diallo je te confie ma fille elle est tellement intelligente tu ne
vas pas t'ennuyer avec elle

Papa Diallo : je n'en doute pas. Ça va Maya ?

Maya : je vais bien.

Papa Diallo : je vais attacher ton sac derrière la moto

ASSIBA lui a remis le sac de sa fille. Maya regarde son père il est très heureux et elle fait semblant de
l'être aussi. Cet homme qu'elle admire tellement, à qui elle croit et qu'elle respecte plus que tout. Il est
quasiment impossible de le désobéir de peur de perdre de la valeur à ses yeux ou de se faire renier. Au
village, il fait partie des hommes les plus respectueux et importants.

Papa Esso : maintenant que tu entame un nouveau départ ma fille je te souhaite tout le Bonheur du
monde. Rend ton mari heureux et ton père fier de toi

Maya : d'accord papa

OUMOU : ramène nous beaucoup d'enfants

Maya : hein. ?
Rien qu'en regardant son expression après que Oumou lui a dite cette phrase, Souley a voulu éclater de
rire.

OUMOU : pourquoi tu fais cette tête tu vas nous agrandir la famille. Bonne chance

Maya : ok merci maman

Elle se tourne vers sa mère celle-ci l'a prend dans ses bras

ASSIBA : je serais toujours là pour toi. Je te porte dans mon cœur sois sage ma fille montre à tous que tu
n'es pas allée à l'école pour rien. Rend fière ta mère je compte sur toi

Maya : je ferais de mon mieux maman

ASSIBA : ok. Vas-y

Elle a regardé son frère il lui a envoyé un bisou volant qui l'a fait sourire

Papa Diallo : si tu es prête on peut partir

Maya : je suis prête.

Elle est montée sur la moto

Papa Diallo : tu es bien assise ?


Maya : oui

Papa Diallo : tu peux m'arrêter si tu as peur de tomber

Maya : non ça va

Même si elle avait peur de tomber, il n'était pas question de l'arrêter. Sa famille la regarde s'éloigner.
ASSIBA est émue

Oumou : tu veux pleurer ? Je suis sur que si ça ne dépendait que de toi tu n'allais pas l'envoyer en
mariage en la laissant continuer à perdre son temps à l'école

ASSIBA : parce que tu penses que l'envoyer à l'école était une perte de temps ?

OUMOU : oui oui ça l'était

ASSIBA : tu ne vois pas qu'elle est plus intelligente que toi.

OUMOU : ah dis moi une fois que je suis bête

ASSIBA : c'est toi qui le dis

OUMOU : Samba tu écoutes ta femme elle me traite de bête

Papa Esso : si dans 10 minutes je n'ai pas ma bouillie je vous mets dehors toutes les deux.
Il est entré furieux

Souley : ah mon père et la dictature il ne vous gère même.pas

Oumou : ferme ta bouche et va me laver les assiettes

Souley : hihihi

OUMOU toise sa coepouse est va dans sa case. ASSIBA va aussi dans la sienne. Elle retire vite la bouillie
et des beignets qu'elle apporte à son mari. Il est assis sur la natte elle prend place en face de lui et le
regarde boire

Papa Esso : tu veux ma photo où quoi

ASSIBA : je me fais du souci pour Maya. Elle m'a dit qu'elle a peur de ses coépouses. Et si elles sont
comme Oumou ma fille va souffrir

Papa Esso : donc c'est Oumou que tu as choisi pour illustrer la mauvaise femme hein

ASSIBA : toi même tu ne vois pas comment elle est méchante. En tout cas j'espère que ma fille ne
rencontrera pas ce genre de femmes Laba. Tu as déjà rencontré ses femmes ?

Papa Esso : oui et elles m'ont l'air de bonne moralité tu n'as pas à t'inquiéter

ASSIBA : ça me rassure
Papa Esso : s'il te plaît dis à Souley de.sortir les outils on va aller au champ

ASSIBA : ok

Elle s'est levée et est sortie.

Maya et son mari sont toujours en route, après 2 heures de route, ils sont finalement entrés dans le
village. Maya n'était jamais venue dans ce village, elle entendait juste parler de ces villageois. Papa
Diallo a commencé à rouler doucement ce qui permettait à Maya de regarder le paysage constitué
surtout des plantations et quelques maisons faites en terre. Ils sont arrivés au marché, elle le trouve pas
très saturé comme dans son village. Surtout le jour du marché qui était souvent bondé de monde venant
des villages voisins. Maya n'a pas envie qu'ils arrivent, elle appréhende la rencontre avec ses coépouses.

Ils ont pris une ruelle et papa Diallo a commencé à ralentir. Elle pense qu'ils sont déjà arrivés

Papa Diallo : ça va derrière ?

Maya : oui

Il est entré dans une grande cour. Trois cases occupent cette grande cour et la troisième semble
nouvelle. Elle a pensé que ça devrait être sa case. Il ya des petits enfants qui sont venus l'embrasser.

Papa Diallo : allez appeler vos mères

Les enfants sont partis en courant tant dis qu'il a commencé à détacher les fils qui tenaient le sac de
Maya derrière la moto.

Une femme de la trentaine sort de sa case elle souri en venant vers eux.

Papa Diallo : Maya je te présente Chioma ma première femme. Elle a trois enfants, Chioma c'est Maya la
troisième femme
Chioma : soit la bienvenue Maya.

Maya : merci

Chioma : le voyage n'a pas été très fatiguant j'espère

Maya : non non ce n'est pas si long que ça

Chioma : tant mieux.

Papa Diallo : où est Sessimé ?

Sessimé, jeune femme de la vingtaine très jolie arrive de sa case

Sessimé : me voici ohh

Elle marche en tenant son long ventre de plusieurs mois

Papa Diallo : Maya elle s'est Sessimé ma deuxieme femme elle attend notre 3e enfant

Maya : bonjour Sessimé

Sessimé : Bienvenue Maya.


Papa Diallo : les enfants sont là tu auras le temps de connaître chacun. Chioma je te laisse le soin
d'accompagnement notre femme dans sa case.

Chioma : très bien Baba. Vient avec moi Maya

Elle a pris son sac et l'a suivi dans la case nouvellement construite. La porte est ouverte, elles entrent.

Chioma : voici ta chambre de l'autre côté, tu as la cuisine et les toilettes sont dehors.

Maya dépose son sac et regarde ce qui sera sa nouvelle maison. Elle trouve la chambre jolie même si
elle est petite. Une lampe est posée sur la table, à côté une armoire faite en bambou. Ce n'est pas
comme chez eux. La concession de son père est plus solide que celle ci..

Chioma : ça va ?

Maya : oui.

Chioma : je vais t'aider à ranger tes choses

Elle ouvre le sac et retire les habits qu'elle dépose dans l'armoire.

Chioma : je vais te donner quelques consignes de chez nous. On appelle notre mari Baba c'est son petit
nom il aime ça. Il dort avec chaque femme pendant une semaine, ce pendant il a un salon a lui seule.
Donc s'il n'est pas chez l'une de nous il est dans son salon il aime passer du temps laba.

Maya : ok
Chioma : il aime aussi les repas en famille chaque femme doit préparer il mange toutes les nourritures
avec nous dans son salon. Il aime ça.

Elle trouve des livres et cahiers dans son sac

Chioma : c'est quoi ça ?

Maya : mes cahiers je me disais que je pouvais continuer l'école ici

Chioma : ici il ya pas d'école et encore moins pour une fille. Tu n'as pas besoin de ça tu dois t'occuper de
ton foyer

Maya : hummm

Chioma : tu as quel âge ?

Maya : seulement 15 ans

Chioma : pourquoi tu dis seulement c'est déjà beaucoup. Ma première fille a 17 ans

Chioma : waouh je ne l'ai pas vu elle est déjà en mariage ?

Chioma : non pas encore. Elle est sortie. Tu l'as verras. On va aller manger avec notre mari je te laisse te
reposer et je vais envoyer un enfant t'appeler

Maya : merci
Chioma : si tu as besoin de quelque chose demande moi, évite d'aller voir Sessimé elle est toujours de
mauvaise humeur

Maya : ok

Chioma est sortie. Maya l'a trouve gentille et se demande si ce n'est pas l'hypocrisie. Elle se couche et
regarde les pailles qui servent de toiture, c'est quand même originale de construire avec ses pailles. A
peine arrivée, elle est déjà déçue de ne pouvoir pas aller à l'école. Tous ses efforts pour rien, elle a très
mal. Un enfant est venu l'appeler et l'a conduit au salon de son mari. Il est assis sur une natte Sessimé
aussi et les enfants sont de leur côté en train de manger en se disputant. Elle trouve l'atmosphère
conviviale.

Papa Diallo : prend place Maya

Elle s'assoit. Chioma vient déposer les assiettes et de l'eau pour se laver les mains

Papa Diallo : j'espère que tu aimes le couscous du mil

Maya : oui oui

Sessimé :' c'est aussi important que tu saches préparer

Maya : je sais très bien préparer

Papa Diallo : papa Esso ne peut pas me donner une femme qui ne sait pas faire la cuisine. En plus d'avoir
été à l'école elle est une bonne femme soumise

Sessimé : quoi ? Ne me dit pas qu'elle est allée à l'école. Ehh Baba comment tu as pu ?
Papa Diallo : quel est ton problème

Chioma : Sessimé respectons notre invité tu pourras parler de ça plus tard

Papa Diallo : voilà qui est dit

Sessimé : stuippp

Papa Diallo : pas de ça chez moi. Sessimé respecte moi hein même avec ton ventre je peux encore te
battre

Sessimé : désolé Baba

Papa Diallo : voilà. Bon appétit mes femmes

Elles : merci baba

Maya est mal à l'aise elle mange difficilement. Son mari n'arrête pas de la regarder et ça l'énerve.

Papa Diallo : je peux savoir est ou passé Habiba

Chioma : euhhh elle est sortie elle va arriver

Papa Diallo : je n'aime pas rentrer et ne pas la trouver. Chioma parle à ta fille elle marche trop
Sessimé : quand c'est moi qui fait la remarque on me traite de jalouse

Papa Diallo : si elle arrive tu lui dis que je veux la voir

Chioma : d'accord Baba

Ils ont continué à manger dans le calme. On pouvait juste suivre les bruits que faisaient les enfants de
leurs côtés. Après le repas Maya est rentrée dans sa chambre se reposer.

Chioma est dans sa cuisine elle range les assiettes, sa fille Habiba arrive

Habiba : j'ai faim jusqu'à

Chioma : tu sors d'où ?

Habiba : j'étais chez binkou maman

Chioma : et tu ne peux pas rentrer ? Il est midi passé tu sais que ton père aime qu'on mange ensemble

Habiba : il est déjà rentré ?

Chioma : oui et il t'attend dans son salon il faut qu'il te tape bien tu exagères

Habiba : maman binkou est malade ohh elle va voyager pour la grande ville demain pour qu'on la soigne

Chioma : c'est si grave que ça


Habiba : oui ehh. J'aidais sa mère à préparer vu qu'elle ne peut pas le faire, il faut rester près de binkou.
Hummm maman ma copine va mal oh j'ai peur pour elle

Chioma : elle va recevoir les bons soins en ville. Ne t'inquiètes pas

Habiba : papa est venue avec sa femme ?

Chioma : oui elle est dans sa case

Habiba : elle est comment ? j'espère que ce n'est pas une autre Sessimé hein

Chioma : non, Maya est très timide. Elle a 15 ans

Habiba : ehh papa avec les petites filles. Je peux aller la saluer ?

Chioma : oui vas-y et tu vas voir ton père je ne veux pas les problèmes

Habiba est sortie pour se rendre dans la case Maya, elle entre sans cogner Maya a sursauté et s'est levée

Habiba : je t'ai fait peur. Je m'appelle Habiba

Maya : ah la fille de Chioma

Habiba : oui.

Elle vient s'asseoir sur le lit et regarde Maya


Habiba : tu es vraiment petite. Maman a dit que tu as 15 ans

Maya : oui

Habiba : hummm.

Maya : tu étais ou ?

Habiba : ma copine est très malade j'étais la saluer

Maya : ah patience à elle. Tu vas à l'école ?

Habiba : non et toi

Maya : moi oui. J'étais en classe de seconde et sur de passer pour la première

Habiba : et pourquoi tu fréquentes

Maya : pour être médecin j'avais eu mon BEPC l'année passée

Habiba : bebece c'est quoi ?

Maya : hahahaha on dit BEPC c'est un diplôme


Habiba : ah tu as déjà le diplôme ça veut dire que tu peux soigner ma copine

Maya : mais non il faut encore fréquenter pour être médecin. Toi tu fais quoi

Habiba : rien du tout. J'aide ma mère au marché parfois et à tisser

Maya : elle tisse quoi

Habiba : les sacs, les babouches, les chapeaux, un peu de tout. Je vais te montrer

Maya : d'accord.

Habiba : je pars voir mon père après je viens te voir

Maya : d'accord

Elle est sortie. Cette rencontre a un peu égayé Maya qui se sentait seule.

Habiba est allée voir son père il écoute sa petite radio

Habiba : papa tu me cherche

Papa Diallo : oui et je suis près à te couper les pieds

Habiba : papa binkou est très malade c'est comme si elle va mourir papa j'étais Là-bas sa mère pleure
seulement
Papa Diallo : oh la pauvre. Les herbes ne l'ont pas soignées?

Habiba : non ils vont aller en ville demain. Papa je vais aller lui dire au-revoir le matin si tu permets

Papa Diallo : tu peux y aller mais ne met pas long je n'aime pas rentrer et ne pas te trouver

Habiba : d'accord papa.

Elle s'est levée et est sortie. Quelques minutes après Chioma est venue dans la chambre de Maya avec
un drap blanc

Chioma : j'espère que je ne te dérange pas.

Maya : non

Chioma : je.vais mettre ce drap sur ton lit tu sais la première fois il faut s'assurer que la femme était
vierge c'est la procédure.

Maya pris peur, elle avait déjà oublié qu'elle allait passer à l'acte avec son mari

Chioma : je sais que tu as peur c'est normal moi même j'avais peur mais après c'est passé. Je vais te
donner un produit que tu mettras là-bas comme ça la pénétration sera moins douloureuse

Maya : hein ? Est- ce qu'on ne peut pas renvoyer ça ? Moi je ne veux pas

Chioma : Maya tu es mariée et après le mariage l'homme dort avec sa femme. Tu veux renvoyer pour
quel motif
Maya : je ne suis pas prête, il va me faire mal. Regarde comment je suis petite et lui grand il va me gâter

Chioma : hummm apparemment tes parents ne t'ont pas préparé à ça. Si tu avais été préparé c'est que
tu ne cries pas. Au lieu de t'enseigner le mariage ils t'ont envoyé à l'école inutilement.

Elle a mis le drap sur le lit.

Chioma : voilà. Je viendrai avec ce produit. Il faut aller te laver avant qu'il n'arrive et arrête d'avoir peur
ce qui donne les enfants ne tue pas

Elle est sortie. Maintenant Maya appréhende sa première nuit qu'elle passera avec son mari.

À suivre.

#unis_par_le_destin

Chapitre 3

Histoire ancienne

PDF disponible à 2000 pour 74 chapitres. Moi même je relis encore, le goût de cette histoire 😅

Maya est perturbée, elle a peur de ce qui va se passer cette nuit. S'il y avait un moyen de disparaître
c'est qu'elle le fait. Le temps passe, la nuit tombe déjà. Elle s'est douchée et a porté un pantalon et un t-
shirt comme chaque nuit. La lampe est allumée déjà et fait briller la petite maison. Chioma entre tenant
une boîte en main
Chioma : qu'est ce que tu as porté comme.ca

Maya : (en se regardant) j'ai mal porte ou quoi

Chioma : Maya quand une femme dort avec son mari elle ne doit rien mettre. tu attaches uniquement le
pagne. Ta mère ne t'a rien appris ou quoi

Maya : ah je ne savais pas.

Chioma : enlève ça tu attaches le pagne tu ne mets pas de sous vêtements

Maya a exécuté. ça ne lui plaît pas mais elle n'a pas le choix.

Chioma : voici le produit que je t'ai apporté tu fais comme j'ai dis. Demain je vais venir chercher le drap

Maya : tu pars ?

Chioma : tu veux que je dorme avec toi ?

Maya : non mais ... Mais je ne veux pas rester seule

Chioma : tu n'es pas seule. Maya mets dans ta tête que tu es une femme mariée. Arrête d'être timide,
toutes les femmes passent par là. Après la douleur, tu vas sentir du plaisir. Bon je te laisse

Elle est sortie. Maya a pris le produit pour regarder. Elle ouvre et le sent
Maya : beurkk c'est quoi comme ça. Et si je mets ça, ça me crée des problèmes. Non je ne mets pas tant
pis. Maman a dit que je dois faire attention à ce qu'on me donne.

Elle va le déposer sur la table. En attendant son mari, elle prend un livre pour le feuilleter. Les images lui
font du bien. Subitement sa porte s'ouvre, elle sursaute. Papa Diallo entre, il porte un gant.

Papa Diallo : tu fais quoi ?

Maya : euhh rien je regarde juste dans mon livre

Papa Diallo : mais pourquoi tu as ramené ça ici.

Maya : pour lire de temps en temps

Papa Diallo : non je ne veux pas de ça chez moi. il faudra les brûler. tu n'en a pas besoin tu as compris ?

Maya : oui Baba

Il enlève son gang, il est nu Maya ne le regarde pas, il se couche

Papa Diallo : vient te coucher tu peux éteindre la lampe

Elle va d'abord garder son livre en se disant qu'elle ne pourra pas les brûler. Elle va éteindre la lampe.
Son cœur bat très fort. Malgré le fait qu'elle perde le temps, elle est toujours arrivée sur le lit.

Papa Diallo : enlève ton pagne


Elle le fait et se couvre la poitrine avec ses mains.Son mari remarque son geste et sourit. Il sait qu'elle
est timide

Papa Diallo : ça va bien se passer je ne te ferais pas de mal. Tu peux me toucher

Maya n'a pas pu déposer la main sur lui, elle le trouve répugnant et hideux.

Papa Diallo commence à la toucher il ne s'arrête pas..ce qui était censé lui faire du bien lui donne envie
de vomir, il appuie ses seins, touche son sexe elle a envie de dégager sa main et sortir en courant mais
elle pense à ce que son père lui a dit '' je suis fier de toi'', elle ne veut surtout pas le décevoir. Si elle
refuse cela, il pourra aller se plaindre chez ses parents. Elle sent son poids se déposer sur elle. Quel
sentiment désagréable pour elle. Papa Diallo essaie de la pénétrer, Maya a mal elle sert les dents, elle
pense à ce qui la rend souvent heureuse, les bons moments passés à l'école, mais jusque là la douleur
persiste. Elle qui croyait qu'il allait être doux a été déçue de le voir forcer le passage sans se soucier de
son mal. Il écarte davantage ses pieds pour réessayer une seconde fois avec plus de force. Maya a
commencé à pleurer, pour ne pas se faire entendre des autres, il a couvert sa bouche avec sa main. Il
réussit à entrer en elle et pousse un ouff de soulagement. Ensuite viennent les mouvements de va-et-
vient qui font couler les larmes à Maya. Elle a beaucoup mal et ne peut rien faire à part prier pour qu'il
arrête. Ce n'est pas de cette façon qu'elle avait pensé avoir son premier acte ni avec un homme qui
pouvait être son père ou même son grand père. Elle ne se sent pas femme mais plutôt un enfant
détruite. En ce moment elle devait être devant ses cahiers en train de préparer la rentrée prochaine et
non dans ce lit avec ce vieux père qu'elle déteste. Elle se demande bien comment elle fera pour passer
des années ici à ses côtés. Pour elle c'est une punition. Après l'acte, il s'est directement couché et a
ronflé comme si on venait de le brancher. Maya essuie ses larmes et se lève difficilement, elle réussit à
prendre son pagne qu'elle attache et se recouche. Elle se demande s' il va encore là toucher, avec la
douleur qu'elle ressent elle ne pourra pas le supporter. De toute la nuit elle n'a pas trouvé le sommeil, à
chaque fois que son mari se tourne ou bouge elle prend peur qu'il l'a touche encore. C'est au petit matin
qu'elle a pu trouver le sommeil lorsqu'il est parti. Il était 8h passé lorsque Chioma est entrée dans sa
chambre.

Chioma : Maya tu dors quoi? tout le monde est debout sauf toi.

Maya ouvre les yeux.


Chioma : je vois que tu n'as pas bien dormi. Lève toi il faut que je retire le drap

Maya se lève avec difficulté, son visage est serré

Chioma : qu'est ce qu'il.ya ?

Maya ne répond pas, elle sert ses bras contre sa poitrine

Chioma : Maya dis moi ce qui ne vas pas ? Je sais que tu as eu mal mais ça va aller

Elle fond en larmes

Maya : il m'a violé.

Chioma : quoi ? Maya qu'est ce que tu peux dire comme ça. Un homme ne viol pas sa femme

Maya : c'était du viol. Il m'a fait mal il se préoccupe même pas de mon mal c'est du viol. Je ne veux plus
ça

Chioma : je sais que Baba peut être sauvage excuse le il ne sait pas s'y prendre. Je vais te chauffer de
l'eau tu vas faire ta toilette avec la douleur va passer ce soir tu ne sentira rien

Maya : quoi ? ce soir encore ?

Chioma : tu as au moins 3 jours avec lui c'est comme ça


Maya : mais je vais mourir Chioma aide moi je ne veux plus

Chioma : je vais lui parler s'il peut te laisser cette nuit tu récupère.

Maya : merci

Chioma a pris le drap elle a vu les tâches de sang et a souri

Chioma : je t'apporte de l'eau chaude

Elle est partie et est revenue avec un Seau d'eau que Maya a pris pour aller faire sa toilette en espérant
que ça soulage ses douleurs. Chioma est dans sa chambre et range ses sacs de tissages Sessimé entre

Sessimé : bonjour Chioma

Chioma : bonjour

Sessimé : Maya a bien dormi ?

Chioma : on peut dire. Tu sais les premières fois ne sont pas faciles

Sessimé : ah c'est parce qu'elle est faible c'est tout. Tu as récupéré le drap

Chioma : oui et soit tranquille elle était vierge

Sessimé : je veux voir.


Chioma : tu ne me crois pas ?

Sessimé : si mais la règle voudrait que je voit avant de croire

Chioma : stuippp. C'est une nouvelle règle. Voilà ça sur la chaise.

Elle prend et déplie pour mieux regarder les tâches de.sang ensuite elle remet en place

Chioma : satisfaite ?

Sessimé : oui. Je ne fais pas confiance aux filles du village BALE surtout celles qui vont à l'école

Chioma : c'est ton problème

Sessimé : Chioma tu vas préparer seule aujourd'hui moi je suis fatiguée regarde mon ventre comment il
est déjà long. S'il te plaît prépare beaucoup

Chioma : je le ferai mais pas parce que tu l'as demandé c'est pour les enfants.

Sessimé : merci beaucoup Baba a raison de dire que tu es la mère ici je vais me reposer.

Elle est sortie. Habiba est entrée

Habiba : celle là voulait quoi


Chioma : que je prépare pour elle

Habiba : et comme tu es trop gentille tu as accepté

Chioma : tu voulais que je fasse comment. Il ne faut pas qu'à cause d'elle ton père se fâche contre nous.
En plus elle a des petits enfants, ils doivent manger.

Habiba : ok comme tu veux moi je vais dire au-revoir à binkou

Chioma : tu sors encore

Habiba : j'ai demandé la permission à papa et il a accepté je ne vais pas durer

Chioma : ok salut la de ma part. Passe chez Maya et demande lui de venir me trouver à la cuisine

Habiba : ok

Habiba est partie chez Maya elle est assise sur le lit et regarde dans le vide

Habiba : tu es assise là comme une malheureuse

Maya : ah bonjour Habiba.

Habiba : tu as bien dormi ?

Maya : pas vraiment. Assois toi ou tu es pressée


Elle s'assoit.

Habiba : je vais dire au-revoir à ma copine. Hier soir je voulais venir te voir mais maman a refusé elle a
dit que tu te préparais pour ta première nuit ça été ?

Maya : je n'ai pas envie d'en parler

Habiba : je comprends. Maman dit que tu la retrouve dans sa cuisine. Elle va préparer pour elle et
Sessimé. Vraiment cette fille m'énerve un petit ventre comme ça elle fait comme si elle était à terme

Maya : apparemment tu ne l'aimes pas

Habiba : elle et moi c'est l’eau et le feu. Devant mon père je l'a respecte mais derrière je l'insulte bien

Maya : Hahahaha

Habiba : je te conseille de l'éviter.

Maya : ok.

Habiba : tu penses qu'on pourra être des amies ?

Maya :. Bien sûr j'aimerais bien même si tu es la fille de mon mari

Habiba : ah. C'est pour eux là-bas on sera donc des amies. J'avais une bonne amie mais elle s'est mariée
Maya : et toi tu vas te marier ?

Habiba : je ne sais pas j'ai des projets

Maya : lesquels dis moi

Habiba : épouser un jeune homme riche être la seule femme et vivre dans une grande maison

Maya : hahahahahaha c'est ça que tu appelles projets. Tu manques d'ambitions toi

Habiba : c'est quoi ambitions

Maya : des vrais projets comme moi j'ai pour ambition de devenir médecin mais avec ce mariage c'est
tombé à l'eau

Habiba : il ne fallait pas accepter de te marier

Maya : tu sais que nous les femmes ont a pas le choix on doit obéir aux parents

Habiba : ce n'est pas grave. Il ya un grand sorcier au village tu peux aller là-bas il te montre comment il
fait pour soigner les gens

Maya : ehhh ce n'est pas la même chose être docteur et être guérisseur

Habiba : ah ok est ce que moi je connais c'est toi qui sais tu as le bebece moi j'ai rien eu
Maya : hahahaha tu me fais trop rire.

Habiba : je cours voir ma copine et je reviens

Maya : ok

Elle est partie. Cette petite visite lui a apporté du sourire. Elle sent qu'elle passera de bons moments
avec Habiba. Elle a fermé sa porte et s'est rendue à la cuisine de Chioma

Chioma : tu faisais quoi depuis que je t'ai appelé

Maya : je discutais avec Habiba, ta fille est très drôle

Chioma : elle est trop têtue je ne sais pas à qui elle ressemble.

Maya : en tout cas je l'aime déjà elle me fait rire. J'aime ta cuisine

Chioma : merci. Demain on ira faire ton marché tu dois aussi commencer à préparer

Maya : ok

Maya regarde dans la cuisine et découvre les objets tissé par Chioma elle va prendre un porte monnaie
qu'elle touche délicatement

Maya : c'est toi qui fais ça


Chioma : ce porte monnaie c'est Habiba qui l'a fait mais les autres c'est moi

Maya : waouh c'est jolie. Les gens achètent ?

Chioma : oui des fois je vais vendre dans le village voisin j'ai été plusieurs fois dans ton village. Je peux
dire que ça passe mais maintenant je ne tisse plus beaucoup à cause des enfants. Heureusement que
Habiba m'aide

Maya : j'aimerais bien apprendre à le faire

Chioma : Habiba pourra te montrer

Maya savait déjà ce qu'elle pourra faire pour passer ses journées

Chioma : s'il te plaît prend ce vase tu vas le donner à Sessimé c'est son remède. Si je donne à un enfant il
va verser.

Maya : ok

Maya le prend et va l'apporter à Sessimé dans sa chambre.

Sessimé : merci beaucoup. Il ya des jours ou Chioma est gentille des jours où c'est la guerre ici. Tu vas
bien ?

Maya : oui ça va
Sessimé : depuis que tu es arrivée ici tu te colle à Chioma elle t'a interdit de me parler ?

Maya : pas du tout

Sessimé : et pourquoi tu m'évites. Je ne fais pas de mal hein je dérange quand on me cherche comme la
sauvageonne de Habiba elle est très mal élevée il ne faut pas trainer avec elle, elle va t'entraîner dans
ses marches. Je suis sur qu'elle connaît déjà les hommes mais je me tais un jour ça va sortir

Maya : humm repose toi bien

Sessimé : merci.

Maya est sortie, elle la trouve étrange, et mystérieuse. Elle est rentrée à la cuisine et a donné un coup
de main à Chioma jusqu'à ce que habiba ne revienne de sa visite. Papa Diallo est rentré quelques heures
après, il est dans son salon avec Chioma

Chioma : Baba Maya ne se sent pas bien il faudra que tu la laisse se reposer ce soir

Papa Diallo : comment ça elle ne se sent pas bien je viens de la voir elle ne m'a rien dit

Chioma : elle est timide et elle n'est pas habituée tu vois

Papa Diallo : c'est à cause de moi qu'elle ne se sent pas bien ?

Chioma : oui c'était sa première fois et elle a eu beaucoup mal. J'ai même dû la masser pour qu'elle
puisse marcher c'était grave
Papa Diallo : ah bon je ne savais pas

Chioma : oui oui. Je sais que ce n'est pas réglementaire de la laisser dormir seule cette nuit mais pour
son bien baba il faut la laisser récupérer et demain tu pourras la rejoindre. C'est une doléance que je te
fais

Papa Diallo : mais tu n'avais pas ce problème ni Sessimé pourquoi elle

Chioma : toutes les femmes ne sont pas les mêmes et ses parents ne l'ont pas préparé. S'il te plaît baba

Papa Diallo : ça va j'ai compris j'irais dormir avec Sessimé elle au moins sait prendre soin de moi

Chioma : comme tu veux

Elle est sortie pour aller l'annoncer à Maya qui était contente de savoir qu'elle allait passer cette nuit
toute seule.

Papa Diallo est allé dans la chambre de Sessimé elle se faisait une beauté

Papa Diallo : tu sors ?

Sessimé : non je me fais belle pour toi

Il se couche

Sessimé : tu vas passer la nuit avec moi ?

Papa Diallo : oui tu ne veux pas ?


Sessimé : si tu pouvais être là tous les soirs moi ça m'arrangerait. Pourquoi tu n'es pas avec Maya

Sessimé : apparemment je lui ai fait trop mal elle ne se sent pas bien

Sessimé : c'est une menteuse sûrement elle ne veut pas. En tout cas moi je bénéficie. Je vais te faire un
massage

Papa Diallo : merci tu es toujours si attentionné voilà pourquoi j'aime rester avec toi

Sessimé : mais tu préfères Chioma c'est à elle que tu donnes de l'argent pour qu'elle partage, elle fait
tout tu lui donnes trop de l'importance

Papa Diallo : Sessimé tu as beau être ce que tu es avec tous tes atouts que tu possèdes, mais Chioma
reste la reine mère il n'y a pas à débattre la dessus. Tu restes à ta place et elle à sa place ça ne changera
pas. Et n'essaie pas de vouloir te mesurer à elle, tu ne prendras jamais sa place. Ok

Sessimé : je n'aime pas quand tu me parles comme ça, je ne te masse plus

Papa Diallo : tant pis.

Il se couche bien et ferme les yeux.

Maya est dans la cours avec Habiba, elle apprend à tisser

Maya : c'est dure ohh


Habiba : ce n'est pas dur une fois que tu sais comment mettre les lianes ça passe vite

Maya : ok' j'essaie encore

Habiba : tu as une copine ?

Maya : oui oui elle s'appelle Jasmine

Habiba : elle était aussi à l'école ?

Maya :. Non elle n'a pas voulu y aller

Habiba : moi j'avais une autre copine elle s'est mariée et vie loin on ne s'est pas vu depuis

Maya : ok.

Habiba : la nuit tombe déjà mon père va te rejoindre il faut que tu rentres dans ta maison

Maya : aujourd'hui je dors seule

Habiba : ah tu fuis déjà ton mari

Maya : hahahaha non c'est pas ça c'est juste que je ne me sens pas bien tu vois

Habiba : ça se voit que tu n'es pas à l'aise avec lui. Il ya de quoi c'est un vieux
Maya : je n'ai pas le choix

Habiba : avec le temps ça va aller. À l'école on ne vous a pas appris comment on s'occupe de son mari ?

Maya : tu es bête ou quoi est ce qu'on apprend ça à l'école

Habiba : ah ne me dis pas que je suis bête

Maya : désolée

Habiba : désolé veut dire quoi

Maya : que je m'excuse

Habiba : dis moi que tu t'excuse au lieu de me dire les gros mots

Maya : hahahaha tu vas apprendre. Regarde mon tissage

Habiba : ehh après c'est moi la bête en plus tu as eu le bebece regarde comment tu tissés mal

Maya : hahahaha le jour où tu prononcera bien ce mot je vais te donner quelque chose et mon diplôme
n'était pas pour apprendre à tisser je te rappelle

Habiba : on va continuer demain papa n'appréciera pas s'il nous voit dehors, il dit toujours que la place
de la femme c'est dedans
Maya : ok. Bonne nuit

Habiba : merci bonne nuit. Demain on ira ensemble faire les achats de ta cuisine

Maya : super.

Maya a pris son tabouret et s'est rendue dans sa case. Elle s'est changée et s'est couchée laissant la
lampe allumée. C'était quand même une bonne journée, de plus en plus elle apprécie la compagnie de
Habiba, elles sont tellement différentes mais complémentaires.

À suivre

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CHAPITRE 4

Histoire ancienne

PDF disponible à 2000 pour 74 chapitres, soit 3 Toms

Maya a passé une bonne nuit, on peut dire que c'est cette nuit, elle a bien dormi depuis quelques jours.
Les bruits des oiseaux l'ont réveillé, elle est allée faire sa toilette et en revenant papa Diallo est dans sa
chambre à l'attendre. Quand elle l'a vu son visage a changé elle est devenue toute pâle

Maya : bonjour baba


Papa Diallo : bonjour. Comment tu vas j'espère que tu as bien dormi

Maya : oui oui assez bien

Papa Diallo : d'accord. J'ai laissé de quoi faire ton marché à Chioma, vous irez ensemble. Ce soir tu me
racontera ce que tu as fais ok

Maya : ok

Il est parti. Tout ce que Maya a retenu c'est que ce soir il va dormir avec elle. Quelle malchance (se dit-
elle). Dans tous les cas, c'est son mari même si elle voulait elle ne réussira pas à l'échapper. Elle s'est
habillée et est sortie. 2 heures après, elle était au marché avec Chioma et Habiba. Ce fut un bon moment
passé avec ces deux femmes qu'elle affectionne particulièrement. Et Habiba qui n'arrêtait pas de la faire
rire. Elles ont passé un bon moment.

Déjà une semaine que leur fille est partie de la maison, ASSIBA n'a plus eu de ses nouvelles et s'inquiète
parfois de ne pas savoir si elle va bien ou pas. Elle est dans sa chambre quand son mari est rentré tenant
un plastique en main. Il le donne à sa femme

ASSIBA : tu m'as acheté un vêtement ?

Papa Esso : non c'est le drap de Maya que son mari m'a remis

ASSIBA : ah d'accord

Elle le retire et le déplie' elle regarde les tâches de sang sur le drap et sourit
ASSIBA : ma fille est déjà une femme ça fait chaud au cœur. Il t'a dit qu'elle va comment ?

Papa Esso : ça va, elle va bien

ASSIBA : Samba il faut qu'on aille l'a saluer un jour

Papa Esso : pas maintenant elle vient de se marier, attendons même quand elle va accoucher

ASSIBA : mais c'est loin et si elle accouche dans deux ans

Papa Esso : ne me dérange pas s'il te plaît' Maya n'est plus un enfant à qui on viendra rendre visite tout
le temps. Laissons la se débrouiller elle même

ASSIBA : ok.

Papa Esso : en passant mon cousin m'a offert un petit téléphone

Il le sort de sa poche pour le monter à sa femme

ASSIBA : ah c'est gentil de sa part. Donc c'est ce petit appareil qui appelle à des kilomètres

Papa Esso : eh oui je vous donnerai mon numéro.

ASSIBA : ok si tu vois le mari de ta fille donne lui ton numéro pour qu'il le donne à Maya elle pourra
facilement m'appeler
Papa Esso : d'accord

ASSIBA : Je vais montrer le drap à Oumou faut pas qu'elle aille raconter partout que ma fille n'était pas
vierge

Papa Esso : faite comme vous voulez

ASSIBA est allée voir sa coepouse dans sa cuisine avec le.drap en main

ASSIBA : Oumou le mari de Maya a envoyé le drap à Samba voici ça

Elle lui a remis le drap, Oumou regarde le drap avec attention.

Oumou : mais pourquoi ils ont mis long comme ça elle ne voulait pas où quoi

ASSIBA : peut-être qu'il n'avait pas le temps. Maintenant tu vas dire à tes copines que ma fille était bel
et bien vierge

OUMOU : stuipp

ASSIBA : hihihihi la honte ohh

Oumou : si ce mariage fait 6 mois je vais applaudir pour le moment j'observe encore

ASSIBA : ne t'inquiètes pas d'ici quelques mois on ira porter le bébé je serais grande mère ohh
Elle esquisse quelques pas de danse sous le regard nerveux de Oumou. Ensuite elle s'en va. Souley arrive
avec un sac à la tête qu'il dépose

Souley : j'ai vu maman ASSIBA pourquoi elle est heureuse comme ça

Oumou : le mari de Maya a apporté le drap

Souley : le drap de quoi ?

Oumou : de la première nuit bien sûr tu sais comment c'est important de savoir que la fille était pure

Souley : stuippp les conneries même. Si elle n'était pas pur vous allez faire quoi

Oumou : il l'a ramène et on lui rembourse la dot. Toi même tu vas épouser une fille pure je ne veux pas
n'importe qui comme belle fille donc prend bien note

Souley : je ne suis même pas dans vos histoires la. Je vais me doucher je suis fatigué

Oumou : assiiaaa.

Quelques jours après, Maya est dans sa cuisine, elle fait à manger. Elle a tenue a faire un met de chez
eux. Après avoir fini, elle a servi comme tous le font dans le grand salon de papa Diallo.

Papa Diallo : ah tu as préparé votre nourriture

Maya : oui
Sessimé : ça n'a pas l'air bon. Quand les autres font ca brille j'ai l'impression que pour toi est fade

Chioma : yaaaa tu critiques sans avoir goûté.

Papa Diallo : Maya sers moi donc la personne qui ne veut pas ne mange pas. Sessimé ton repas est ou?

Sessimé : moi je n'ai pas préparé Baba je ne me sentait pas bien

Papa Diallo : tous les jours ? Tu as déjà les mauvaises habitudes. Je t'excuse parce que tu es enceinte

Sessimé : merci de me comprendre baba. Chioma est ce que je peux manger ta nourriture

Chioma : voilà ça

Maya a servi son mari et s’est servi aussi. Chioma a aussi pris sa nourriture pour manger mais Sessimé a
choisi de manger celle de chioma. Maya s'en fout, ça ne lui fait rien qu'elle mange ou pas.

Papa Diallo : c'est très bon Maya ton père ne m'avait pas menti tu es une très bonne cuisinière

Maya : merci baba

Sessimé : elle cuisine bien mais ailleurs elle est nulle

Papa Diallo : ailleurs c'est ou ?

Sessimé : comme au lit tu m'as dis qu'elle ne fait rien à part te regarder
Chioma : arrête ça Sessimé on ne dit pas ça. Tu ne respecte rien

Papa Diallo : je vais me fâcher Sessimé et quand je me fâche toi même tu connais la suite. Je n'aime pas
ce manque de respect que tu as envers les autres. Respecte toi, respecte ton âge et tes enfants j'en ai
marre de toi.

Sessimé : ça va baba ne te fâche pas c'était pour provoquer Maya tu sais comment elle est calme.

Papa Diallo : j'ai déjà dit ohh.

Maya l'a toisé. D'ailleurs même son cœur n'est pas dans cette maison elle pense toujours que ce n'est
pas sa place. Malgré tous les efforts qu'elle fournit pour se sentir bien pour aimer son mari rien ne
fonctionne, la seule chose qu'elle aime dans cette maison c'est son amitié avec Habiba. Elle est la seule
personne qui apaise son coeur et ne lui fait pas regretter ce mariage. Et dire qu'elle va passer des années
à ses côtés, la galère. Bien que les rapports sexuels avec son mari ne lui font plus mal, elle déteste
toujours autant ce moment passé avec lui. Rien que le fait de savoir que c'est sa semaine, elle a déjà les
nausées et veut disparaître. Elle se demande comment les autres font pour aimer leurs maris parce que
elle c'est le contraire, elle ne le déteste pas en même temps elle ne l'aime pas et ne pense pas le faire un
jour.

Ce jour, elle est dans la cour avec Habiba qui lui fait des tresses. Elle a fini et regarde le résultat dans son
vieux miroir

Maya : je suis belle ohh merci tu coiffe bien

Habiba : tu as une belle tête pour faire les crochets. Prochainement je ferais plus petits

Maya : ok.
Habiba : on va un peu se balader

Maya : euhh ton père va bientôt rentrer s'il ne me voit pas il va se fâcher

Habiba : Aka il a d'autres femmes, tu fais comme si tu lui obéissait trop

Maya : c'est le cas

Habiba : ok moi je vais me balader

Elle est allée déposer les bancs à l'intérieur et est sortie. Maya la regarde et veut venir mais hésite.

Maya : Aka je fait même quoi ici. Habiba attend moi

Elle se retourne et lui sourit

Habiba : je savais que tu allais venir c'est pour ça que je marchais petit petit

Maya : hahahaha. on va où ?

Habiba : je vais te montrer les endroits où j'aime bien aller seule

Maya : ok

Pendant ce temps, à la maison papa Diallo est rentré il a fait appel à Chioma dans son salon
Chioma : bonne arrivée baba je te sert ?

Papa Diallo : pas maintenant. Maya est où ? J'ai trouvé sa porte fermée

Chioma : euhh elle est allée avec Habiba

Papa Diallo : ou ça ?

Chioma : se balader

Papa Diallo : se balader ? Comment tu peux laisser Maya aller se balader

Chioma : baba elle est trop enfermée ca lui fera du bien de découvrir le village

Papa Diallo : elle peut aller avec toi ou Sessimé. Je constate qu'elle est trop attachée à Habiba et ça ne
me plaît pas

Chioma : parce que ma fille est mauvaise ?

Papa Diallo : non mais Maya est mariée je ne l'ai pas épousé pour qu'elle vienne faire le copinage avec
ma fille. de toutes les façons ça va s'arrêter j'ai déjà trouvé une solution pour Habiba c'est pour ça que
je t'ai appelé

Chioma : laquelle ?

Papa Diallo : Monsieur Takam veut la prendre pour deuxième femme


Chioma : ah bon waouh.

Papa Diallo : oui nous étions ensemble. Apparemment il l'a vu au marché il ne savait pas qu'elle avait
déjà autant grandi. Il est prêt à venir payer sa dot on doit juste faire le programme. Qu'est ce que tu en
pense

Chioma : monsieur Takam est un homme responsable je suis sur qu'il prendra bien soin d'elle.

Papa Diallo : surtout qu'il a beaucoup de plantations il pourra nous donner une qui sait

Chioma : pourquoi pas.Tu vas l'annoncer à Habiba ou je le fais

Papa Diallo : on le fera ensemble mais pas maintenant, ne lui dis encore rien ni à Maya ou Sessimé. Je
vais encore causer avec monsieur Takam s'il est vraiment sur de la vouloir

Chioma : d'accord. Je te remercie de m'en parler avant et de demander mon avis même si c'est toi le
chef

Papa Diallo : je te dis toujours tout à l'avance et ce n'est pas parce que c'est ta fille non même si c'était la
fille de Sessimé je te dirais d'abord

Chioma : ton attention me touche. Merci baba. Je suis fière parce que je me disais que personne ne
voulait ma fille pour femme mais hélas

Papa Diallo : ce n'était qu'une question de temps. Maintenant ses marches là vont cesser. Et quand elle
sera partie, Maya va convenablement s'occuper de son foyer. En parlant même de ça, elle a eu ses
règles et ce n'est pas normal moi j'ai besoin d'enfants il faudra lui faire boire les produits pour la fertilité
que tu as souvent donné à Sessimé
Chioma : je le ferais mais il faut être patient elle n'est qu'à un mois ici moi je suis tombée enceinte après
plus de 5 mois d'essais

Papa Diallo : en tout cas fait comme j'ai dis. Et commence à lui donner ça aujourd'hui

Chioma : d'accord. Je vais les cueillir et les faire bouillir.

Elle est sortie. C'est une joie pour Chioma de faire marier sa fille à un homme important du village. Les
mauvaises langues avaient déjà dit de Habiba n'être pas pure raison pour laquelle à son âge elle n'était
pas mariée.

En route, Habiba et Maya montent les collines, elles ont emprunté un raccourci pour le retour.

Habiba : regarde le champ de maïs là et si on casse deux épis on va griller ça

Maya : mais c'est le vole

Habiba : ce n'est pas le vole, regarde comment c'est grand on dirait que les propriétaires ont oublié de
venir récolter. Vient on va casser 4 épis.

Elle a tiré Maya jusque dans les champs, elles ont cassé chacune deux épis et sont sorties en courant
comme si on les poursuivait. Maya est morte de rire elles arrivent à la maison et se versent au sol pour
rire aux éclats

Maya : habiba tu m'apprend les mauvaises habitudes je ne marche plus avec toi

Habiba : hahahaha t'a vu comment on a couru mince le vol n'est pas bien
Maya : hahahaha

Chioma arrive elle est étonnée de les voir au sol comme deux gamines

Chioma : vous faites quoi là et ça sort d'où ces épis de maïs

Elles se lèvent et enlèvent la poussière sur leurs vêtements

Chioma : je vous écoute

Habiba : euhh c'est que maman nous étions en train de marcher tu vois nor et voilà.

Chioma : eh voilà quoi le maïs a atterri sur vos têtes c'est ça

Habiba : si je te dis oui tu vas croire ?

Maya éclate de rire

Chioma : vous vous moquez de moi c'est ça

Maya : pardon

Habiba : non maman c'est mon amie qui nous a donné on l'a rencontré en route elle rentrait du champs
Chioma : hummm Maya viens avec moi

Habiba : donne moi ton maïs je vais griller.

Maya : tu peux aller dans ma cuisine

Maya est partie avec Chioma dans sa case.

Maya : y a-t-il un problème ?

Chioma : oui Maya il ya un problème, tu es une femme mariée tu sembles l'oublier

Maya : j'ai fais quoi

Chioma : regarde comment tu te comportes depuis, à part traîner avec Habiba tu fais encore quoi ? Tu
n'es pas venue ici t'amuser, ah non et baba n'est pas content

Maya : hummm donc si je m'amuse avec Habiba c'est un problème

Chioma : tu es venue ici t'amuser ? Est ce que c'est pour ça qu'on t'a doté. Comporte toi en femme tu
imagines si les voisins te voyaient la couché au sol en train de ricaner avec Habiba ils allaient penser quoi
? Ce comportement n'honore pas notre famille et encore moins baba qui est très respecté

Maya : ok j'ai compris.

Chioma : je ne refuse pas que tu causes avec Habiba mais fait le de moins en moins, occupe toi de ton
mari, comporte toi en jeune épouse et non en petite écolière qui se croit dans une cour de récréation
Maya : d'accord. Autre chose ?

Chioma : je suis en train de faire bouillir un remède à la demande de baba pour te laver le ventre je te
l'apporte tout à l'heure va d'abord te doucher

Maya : ok

Elle est sortie. Ça l'a un peu énervé que Chioma lui parle comme si elle était sa mère. Elle ne sait pas
que c'est grâce à la présence de sa fille qu'elle trouve le sourire dans ce village, ils veulent lui interdire
de ne plus traîner avec elle. Ce n'était pas possible. Elle a rejoint Habiba dans sa cuisine

Maya : ce n'est pas près ?

Habiba : presque. Maman voulait quoi

Maya : apparemment ton père n'est pas très content de me voir traîner avec toi

Habiba : son problème c'est ou ? Il n'a pas d'amis, il veut quoi qu'on ne se fréquente plus ?

Maya : ah moi je m'en fou c'est pour lui là-bas

Habiba : bien parlé. Prochainement il va épouser une femme de son âge

Maya : ah ça !

Habiba : tu l'aimes ?
Maya : je ne sais pas. Je ne suis pas amoureuse

Habiba : on est amoureuse comment ?

Maya : moi même je ne le sais pas mais d'après ce que ma sœur ma dit c'est le plus beau sentiment
qu'on peut ressentir pour l'être aimé

Habiba : j'aimerais le ressentir

Maya : moi de même

Habiba prend le premier épis qu'elle a grillé et le donne à Maya

Habiba : mange d'abord comme ça s'il ya le poison tu meurs la première

Elles : hahahahahaha

Maya : tu es méchante. On va manger ça toutes les deux

Elle casse en deux et donne une partie à habiba

Habiba : ah soyons fous

Après avoir brûlé tous les 4 épis, elles sont rentrées chacune dans sa case. Après sa douche Maya s'est
couchée et repense à cette journée qui l'a tellement fait rire. Chioma est entrée avec un gobelet
contenant son remède
Chioma : lève toi tu bois c'est déjà tiède

Maya prend le gobelet et hume ça sent mauvais

Maya : beurk. Je peux boire après ?

Chioma : non, maintenant c'est mieux quand c'est tiède et je veux m'assurer que tu l'as bu

Maya n'a pas le choix, elle a bu et a remis le gobelet à chioma

Chioma : à demain

Maya : à demain

Elle est sortie pour rejoindre sa case. Habiba est à la cuisine

Chioma : tu cherches quoi

Habiba : rien. J'ai vu que tu as donné le remède de fertilité à Maya

Chioma : et ?

Habiba : elle est encore petite pour accoucher. Maman tu te rappelles de la fille qui est morte parce
qu'elle a accouché c'était l'année passée, on a dit que c'est parce qu'elle était petite
Habiba : jamais, laisse moi te dire que j'ai accouché à 16 ans et toutes mes copines. Cette fille n'avait pas
pris les bons produits pour faciliter l'accouchement. Paix à son âme.

Habiba : hummm ok ohh

Chioma : et je vais te demander d'arrêter de l'entraîner dans tes marches c'est la femme de ton père

Habiba : et c'est mon amie maman vous ne pouvez pas nous interdire de traîner ensemble

Chioma : regarde moi quelq'un la femme de ton père est devenue ton amie ? C'est ta belle mère tu
devrais même l'a respecter

Habiba : maman je ne refuse pas c'est la femme de papa elle joue son rôle de femme là-bas avec moi
elle joue son rôle d'amie ou est le problème, je n'ai pas envoyé ton mari épouser un enfant

Chioma : ehhh surveille ton langage hein, fais attention à ce que tu dis. Heureusement que tout ça va
changer d'ici peu.

Habiba : c'est-à-dire ?

Chioma : tu verras par toi-même. Je vais me coucher et sort de ma cuisine

Elle est partie

Habiba : stuippp Maya c'est ma copine point finale. Voilà

À suivre.
J'arrête la publication dans 2 jours donc courrez vous procurer l'histoire intégrale comme beaucoup l'ont
déjà fait.

#unis_par_le_destin

Chapitre 5

Histoire ancienne.

Vous attendez quoi pour venir prendre votre PDF 3 Tom's à 2000 seulement. Ça va finir ohh.. Je ne veux
pas que ceux qui sont en train de lire vienne raconter l'histoire aux autres. Je supprime 🙄 mon WhatsApp
est ouvert. Plus que 2 chapitres et j'arrête ☺️

Quelques jours après, c'est la semaine de Maya elle est toute nerveuse à l'idée de passer la nuit avec
son mari. Elle a mis un pantalon rien que pour voir sa réaction si ça pouvait l'énerver il part. Papa Diallo
est arrivé avec sa radio

Papa Diallo : c'est quoi ça ? Tu ne savais pas que je venais

Maya : euhhh…

Papa Diallo : enlève moi ça

Maya se dit qu'il n'est même pas attentionné, il parle toujours comme s'il s'adressait à un enfant. Maya
se change elle attache le pagne de toutes les façons elle n'a pas le choix. Son mari a retiré son gang et
s'est couché. Il allume sa radio et la dépose au sol. Maya perd le temps à ne rien faire
Papa Diallo : tu fais encore quoi

Maya : je range mes habits

Papa Diallo : tu vas le faire demain vient me réchauffer il fait froid ce soir

Maya se couche timidement

Papa Diallo : monte sur moi

Maya : pardon ?

Papa Diallo : quoi ?.tu penses que je vais toujours monter sur toi. tu dois aussi prendre les reines

Maya : je ne connais pas

Papa Diallo : mais tout s'apprend Maya on apprend tout. Sessimé sait si bien le faire, je me demande où
elle a appris ça. Bref, je vais te guider. Commence déjà par mettre mon arme dans ta bouche

Maya : quoi ? Mettre quoi ou ?

Papa Diallo : oui ça se fait. Ah Maya tu as tellement de choses à apprendre. Il faut te cultiver de ce côté

Elle regarde son sexe et l'imagine dans sa bouche elle a envie de vomir. Ce n'était même pas
envisageable même pas dans ses cauchemars
Maya : baba s'il te plaît pour aujourd'hui ne me demande pas de faire ça je vais apprendre et le faire de
moi même

Papa Diallo : et comment tu vas l'apprendre ?

Maya : euhh je vais demander à Sessimé

Papa Diallo : hummm j'avais bien envie d'un petit remontant ce soir

Maya : baba pardon accorde moi encore quelques jours je vais m'améliorer tu sais que je suis nouvelle
dans ça

Papa Diallo : d'accord je vais demander à Sessimé de te donner des cours en espérant qu'elle va
accepter, d'ailleurs ça sera un ordre.

Il se tourne pour la regarder, Maya est gênée elle fuis son regard

Papa Diallo : c'est quoi ?

Maya : rien ça va

Papa Diallo : tu bois toujours le remède que Chioma te fais ?

Maya : oui elle m'a dit que c'est pour nettoyer mon ventre mais je n'ai pas un problème de ventre.

Papa Diallo : c'est pour faciliter la conception


Maya : la conception ? Est-ce que je dois accoucher ?

Papa Diallo : c'est pour ça que tu es marié, pour me donner des enfants. mettons nous au travail

Maya avait oublié que l'un des devoirs d'une femme est de donner des enfants à son mari, si elle avait
su que ce remède était pour ça elle ne l'aurais pas bu. Son mari est déjà sur elle et comme chaque fois
elle a tourné son visage ailleurs pour le laisser prendre son plaisir et prier pour que ça finisse vite.
jusqu'à présent elle pense toujours que ce rapport est un viol puisqu'elle se sens obligée de le faire. Elle
ne ressent rien et ne veut rien ressentir, quand il fini il se couche et dort. Elle est restée éveillée à
écouter la radio. Ça l'a rappelé chez ses parents, son père aussi aime bien écouter la radio.
Contrairement aux autres hommes du village son père a fréquenté il a été en ville, il y va quand il peut.
Étant un homme important du village et en tant qu’un amoureux des terres de ses ancêtres il n'a pas
voulu habiter en ville avec toutes ses contraintes, il a préféré s'installer au village pour faire sa vie et
éduquer ses enfants selon les coutumes de ses ancêtres. Maya a reçu une très bonne éducation de sa
part, elle ne se plaint pas de ce côté là mais son côté dictateur l'a toujours offusqué. On ne peut pas lui
dire non on ne peut pas bouder ses recommandations, c'est comme ça. Maya a pu trouver le sommeil.

Le matin, elle lui a fait la bouillie qu'il aime bien, elle l’a apporté dans son salon. Aujourd'hui il ne sort
pas donc ils vont sûrement manger tous ensemble. Maya a aussi fait la cuisine, Sessimé aussi s'est
battue pour préparer ainsi que Chioma. Les trois femmes l'ont apporté au salon, les enfants de leur côté
pour manger et eux de l'autre côté. Tout est calme ils mangent tranquillement

Papa Diallo : j'aime quand vous êtes calmes comme ça

Chioma : nous le sommes toujours

Papa Diallo : tu fais comme si je ne savais pas ce que je disais.

Sessimé : hummm
Papa Diallo : en passant Sessimé tu devrais apprendre à Maya comment s'occuper de son mari tu sais si
bien le faire

Maya est gênée, elle a presque honte

Chioma : tu pouvais évoquer ce sujet après quand vous seriez ensemble

Papa Diallo : ou est le problème si je le fais maintenant, j'ai quoi à cacher.

Sessimé : rien mon mari je le ferais. Je vais transformer ta femme en tigresse

Papa Diallo : merci. Maya est très timide il faut la secouer

Sessimé : compte sur moi. Maya tu as compris nor donc au lieu de monter descendre avec Habiba tu
feras mieux de prendre les cours pour t'occuper de ton mari.

Maya : hummm

Papa Diallo : Habiba si tu as fini tu viens

Quelques minutes après Habiba est venue s'asseoir avec eux

Habiba :. Oui papa je suis la

Papa Diallo : bon. Tu connais monsieur Takam


Habiba : oui oui il est mort ?

Chioma : Ekieeee !

Papa Diallo : comment tu peux dire qu'il est mort

Habiba : ah j'ai cru que tu m'annonçait sa mort. ok il a fait quoi

Papa Diallo : la semaine prochaine il viendra payer ta dote

Habiba : quoi ?

Sessimé : tchin tchin tchin enfin

Maya qui mangeait s'est arrêtée, elle même étonnée

Papa Diallo : oui il a demandé ta main donc la semaine prochaine tu iras vivre chez lui.

Habiba : attend papa comment tu peux prendre une décision pareille sans me demander

Papa Diallo : donc je dois te demander avant de prendre une décision ? Tu peux me dire depuis quand je
demande ton avis ça ne va pas dans ta tête là ? Cet enfant sort même d'où.

Sessimé : bonne question

Papa Diallo : la semaine prochaine tu te maries un point. Tes marches là vont finir
Chioma : tu connais très bien monsieur Takam il va prendre soins de toi

Habiba : maman c'est un ancêtre comment vous pouvez me faire ça. Papa les hommes étaient finis ?
Pourquoi lui ?

Papa Diallo : Chioma parle à ta fille hein parce que si je me fâche je vais la chicoter. Je ne suis pas son
égal

Chioma : Habiba respecte ton père je n'aime pas ton comportement la

Sessimé : oufff enfin la maison si va se débarrasser des parasites

Habiba : papa dis à ta chose si de ne pas me tenter sinon je vais dégonfler son ventre là

Papa Diallo : ayiiii tu appelles la femme de qui chose. (En se levant)

Habiba s'est vite levée pour fuir.

Papa Diallo : je vais te battre aujourd'hui

Chioma : baba s'il te plaît laisse je vais aller lui parler

Sessimé : baba ne laisse pas va taper cette sauvageonne

Papa Diallo : elle se permet de traiter ma femme de chose, merde


Chioma est sortie à la recherche de sa fille. Papa Diallo revient à sa place très tendu

Sessimé : vraiment baba si tu laisses ça moi je vais me fâcher. Maya tu vois bien avec qui tu marches
tout le temps quand je te parle tu fais comme si j'étais jalouse. Moi la femme de son père elle me traite
de chose

Maya : tu l'as traité de parasite, elle t'a traité de chose ou est la différence pourquoi tu cries. Même si tu
es la femme de son père elle est la fille de ton mari tu n'as pas ce droit là. Excuse moi baba

Elle s'est levée et est partie..

Sessimé : voilà donc le résultat d'aller épouser une petite fille qui a été à l'école. Tu écoutes comment
elle me parle. Je sens que je vais accoucher avant le temps. Voici mon ventre qui commence à me faire
mal. Aiiiiii woulililiooooo ça me fait mal baba fait quelque chose

Papa Diallo : ferme ta bouche. Ferme très vite ta bouche et arrête moi ce cinéma là. Vous m'avez coupé
l'appétit stuippp

Il s'est levé à son tour pour partir.

Sessimé : ah on me laisse seule comme si c'est moi qui avait organisé tout ça. Ah tant pis je vais manger
tout ça aujourd'hui je suis contente la sauvageonne de Habiba va aller en mariage. Je doute fort qu'elle
puisse durer là-bas. Ah moi quoi.

Elle a appelé uniquement ses enfants pour venir manger avec elle.

Chioma a retrouvé sa fille assise derrière la maison elle est venue vers elle et s'est assise

Habiba : si tu veux me parler de Sessime ne perd pas ton temps


Chioma : je m'en fou d'elle je t'ai juste dis de bien te comporter quand ton père est là, tu te rappelles de
la dernière fois qu'il t'a fouetté tu as réveillé tout le quartier avec les pleurs. Sessimé a une salle bouche
elle fait exprès de te provoquer devant ton père pour que tu réponde et il te bat, ne tombe plus dans
son Piège. Bon maintenant pour le mariage pourquoi ça t'énerve tôt ou tard tu savais que tu allais te
marier n'est-ce pas

Habiba : oui maman mais je voulais que ce soit un homme un peu jeune. Maman toi même tu peux
épouser le vieillard là soyons sérieux

Chioma : dans un mariage on ne regarde pas ça. Et il n'est pas aussi vieux que ça. Regarde plus tôt tout
ce que tu pourras avoir derrière lui. Tu sais combien de plantations il a ? Parfois même il va en ville avec
sa femme, qui sait toi aussi il t'emmènera

Habiba : c'est bien beau mais ça ne change rien à sa vieilleur ou c'est vieillesement où on dit quoi ohh

Chioma : hahahaha on dit vieillesse

Habiba : et il est laid. Je me rappelle même on disait qu'il est sorcier maman

Chioma : c'était faux les gens aiment trop saboter les autres. Ne t'inquiètes pas tu seras bien dans ta
maison. Il en a une grande maintenant faite en dur.

Habiba : ah je n'ai pas le choix

Chioma : voilà. Vient on rentre

Habiba : avance toi


Sa mère est partie, Habiba est restée là pendant quelques minutes avant de rentrer aussi. Elle est
directement allée dans la chambre de Maya..elle s'est assise près d'elle

Maya : tu étais où ?

Habiba : dehors. Je suis triste

Maya : et moi dégoûtée. J'ai mal quand je pense que je vais me retrouver seule ici je me suis tellement
habituée à toi

Habiba : Moi de même. J'espère que sa première femme est aussi gentille que ma mère

Maya : je le souhaite vraiment

Habiba : quand je te vois tu n'es pas heureuse et ça ne m'encourage pas, je sais que je ne serais pas
heureuse

Maya : tu n'en sais rien. Peut être que tu seras plus heureuse que moi

Habiba : pfff ce monsieur m'énerve beurkk. Je pars pleurer dans ma chambre

Elle est sortie. Les deux filles sont déçues, elles qui ont été si proches depuis ces dernières semaines
vont devoir se séparer. Maya imagine déjà ses journées sans Habiba, comment elle sera triste ici seule.

Le lendemain en soirée, Maya est dehors et donne à manger au fils de Sessimé qui pleurait de famine.
Sessimé arrive
Sessimé : qui t'a permise de donner la nourriture à mon fils

Maya : mais il avait faim

Sessimé : et ça fait quoi je t'ai dis que je n'ai pas de nourriture à lui donner?. Il fallait venir me demander
avant de lui donner ça. Je ne sais même pas si c'est bien préparé

Maya : humm désolée ohh

Sessimé arrête la main de son fils et l'entraîne dans sa maison.

Maya : cette fille est vraiment bizarre Habiba a raison de t'insulter stuippp

Elle se lève et va garder le reste de nourriture. Habiba arrive

Habiba : pourquoi tu es nerveuse comme ça

Maya : c'est Sessimé nor. Je nourri l'enfant elle se fâche pourquoi je nourri son enfant stuippp

Habiba : elle est toujours comme ça. C'est maman qui l'a supporte elle est moi c'est le feu. C'est quand
mon père est la qu'elle peut me parler fort, si tu regardes bien son bras je l'avais mordu

Maya : ekieeee comment ça

Habiba : elle a tapé mon petit frère comme si c'était le serpent qu'elle tuait, ah j'ai bondi sur elle je l'ai
mordu bien même
Maya : hahahaha. Ta mère n'était pas la

Habiba : non elle était sortie avec mon père. Quand ils sont rentrés, elle a fait le deuil jusqu'à dire que
j'avais pris le couteau pour la tuer. Mon père m'a tapé bien même ce n'était pas grave parce que j'avais
déjà passé un message à cette folle. Est ce qu'elle peut encore me parler fort quand son mari n'est pas là

Maya : hahahaha tu lui a alors montré que tu es une vraie sauvageonne

Habiba : ah oui. Pardon évite la même si son enfant meurt de faim laisse le mourir.

Maya : hummm

Habiba : je voulais que tu m'aides à donner une raison à ma mère pour qu'elle convainc mon père
d'annuler ce mariage

Maya : qu'est ce qu'on peut dire ? Il ya rien à faire Habiba tu n'as pas le choix dans trois jours tu seras
mariée tu vas me laisser

Habiba : je n'ai pas de problème de mariage mon problème c'est le vieux père là. Maya parle à ton mari,
essaie de le convaincre, je ne sais pas dis lui n'importe quoi qui puisse lui faire changer d'avis. Je sais que
c'est compliqué mais franchement j'ai pas envie c'est trop dure. Et si j'arrive Là-bas et que je ne suis pas
une bonne femme il va me répudier et s'il le fait mon père va me renier je l'aurais déshonorer donc pour
éviter ca je ne dois pas me marier.

Maya : tu parles comme si c'était facile. Me voici qui joue à la fille heureuse je croyais qu' avec le temps
j'allais m'y plaire mais non. Les gens font même comment pour rester marier pendant longtemps moi je
suis déjà fatiguée

Habiba : hahahaha tu n'as même pas encore fait 6 mois tu es déjà fatiguée. Tu vas arriver ?
Maya : bonne question. En tout cas, l'avenir nous le dira. Et par rapport à ton cas désolé je ne peux pas
t'aider je ne suis rien devant ton père il ne peut pas m'écouter comme il écoute ta mère. Parle avec elle,
pleure même si ça peut toucher son cœur de mère mais ça m'étonnerait baba a déjà donné sa parole au
monsieur

Habiba : quelle malchance. Ma copine avait épousé un jeune même si elle a déjà une autre coepouse, ça
ne dérange pas elle est la première et ils sont jeunes. Stuippp ma part sort toujours un genre.

Maya : ça va aller.

Habiba : et si j'allais me placer au marché une moto me cogne comme ça je fais comme si j'ai cassé mon
pied est ce qu'il va épouser une fille qui boîte

Maya : hahahaha hahaha woookooo Habiba tu vas me tuer tu as de ces idées

Habiba : qu'est ce que tu en penses. Au lieu de rire tu m'aides. Dis moi alors je fais comment

Maya : quand je pense que d'ici quelques jours je ne vais plus te voir j'ai vraiment mal. Tu me fais trop
rire

Habiba : c'est une bonne idée nor

Maya : et si ça se casse pour de vrai

Habiba : c'est encore mieux.


Maya : hahahaha Habiba laisse moi pour aujourd'hui tu ne vas pas aller te mettre en danger parce que
tu fuis un mariage.

Habiba : je vais causer avec ma mère. Si elle refuse ah tant pis je serai obligée d'aller là-bas.

Maya : je n'ai même pas appris le tissage te voilà qui pars

Habiba : maman va t'apprendre ta tête est trop dure

Maya : hahahaha tu veux qu'on parle des têtes dures ?

Elles se mettent à rire en se chatouillant.

A suivre

Souhaitons un joyeux anniversaire à mon actrice préférée Emy Dany Bassong

#UNIS_PAR_LE_DESTIN

CHAPITRE 6

plus que 2 chapitres restant. Je suis désolée pour les gens de Kinshasa je n'ai plus de représentants chez
vous et votre monnaie me dépasse il faut tout le temps convertir. Mon dernier représentant ne m'avait
pas remis mon argent comme quoi c'était petit pour envoyer je l'ai abandonné avec. Si quelqu'un est
sérieuse et peux m'aider à recevoir le franc congolais ou dollars qu'il me contacte au cas contraire si
vous avez de la famille ou amis dans les pays voisins comme Brazzaville ou le Benin je peux recevoir.
Mon WhatsApp est sur la page. Pardon lissez bien le PDF c'est 2000 et non 1000 fr. 3 Tom's
Habiba a réfléchi durant toute la nuit à une solution pour empêcher ce mariage qu'elle trouve dégoûtant
et pas à son goût. Ce midi, elle est venue à la cuisine discuter avec sa mère.

Habiba : maa je veux te parler

Chioma : prend le mortier tu commences à piler les légumes ci

Habiba boude mais va faire ce que sa mère lui a demandé. Elle pile avec désinvolture

Chioma : je me demande comment tu feras chez ton mari tu n'aimes pas travailler

Habiba : voilà maman c'est justement de ça que je veux te parler. Tu sais que je ne suis pas posée tu dis
toujours que je suis têtue et rebelle si je me comporte mal et mon mari me répudie vous serez déçus nor

Chioma : c'est une façon de me dire quoi la

Habiba : qu'il faut éviter que je me fasse répudier, ça va détruire notre belle réputation dans le village. Et
la seule façon d'éviter ça c'est annuler le mariage

Chioma : je vois qu'il y a de l'eau dans ta tête hein. Habiba ne commence pas ce que tu veux faire la ne
joue pas avec mes nerfs. Tu racontes quoi comme ça donc tu vas faire exprès de mal te comporter pour
qu'il te chasse, essaie et tu me verras, ça c'est même quel genre d'enfant

Habiba : maman regarde comment je suis petite et regarde le vieux père là sûrement il meurt même
bientôt

Sa mère a pris le pilon pour doser sur sa tête


Habiba : aiiiiii maman ça fait mal

Chioma : dis encore une sale parole je te casse la tête. Tu n'as même pas honte une vieille fille à 17 ans
tu es encore chez tes parents tes égaux sont en mariage et ont déjà deux enfants. Regarde Maya c'est ta
petite sœur elle est mariée elle se plaint ? Elle a quel problème tu n'est même pas encore dedans tu
veux déjà sortir

Habiba : parce que tu crois que Maya est très heureuse, elle n'a pas le choix elle obéit à ses parents tout
comme vous voulez le faire avec moi. C'est même grâce à moi qu'elle sourit ici si tu ne le sais pas

Chioma: parle moi bien hein je ne suis pas ton amie. À chacun son foyer tu vas te marier après-demain
donc ne commence pas le désordre. D'ailleurs même tu sais qui est ton père tu peux faire ça avec moi
mais pas avec lui.

Habiba : maman je ne refuse pas de me marier mon problème c'est le choix du mari maman toi même
regarde le il n'a même plus les dents il est laid et vieux il est comme mon grand père

Chioma : n'exagère pas il n'est pas vieux et je te rappelle qu'il est bien solide. Avec lui tu seras à l'abri du
besoin et peut-être même qu'il t'emmènera en ville, il va t'offrir des pagnes tu donneras ma part

Habiba : je ne te donnes rien

Chioma : ok fait comme tu veux mais tu iras là-bas. Quand tu seras heureuse tu vas me remercier. En
passant commence à faire ton sac tu prends juste les vêtements encore en état. Tu as compris

Habiba : j'ai compris

Chioma : ok' s'il te plaît pile ça vite je vais mettre au feu tu fais comme si tu n'as pas les os.
Habiba est désespérée, elle n'a pas d'autre choix que d'accepter les consignes de ses parents. tant
mieux. Après avoir aidé sa mère, elle est allée voir Maya dans sa chambre. Maya range ses habits qu'elle
a retirés dehors sous le soleil.

Maya : tu fais une tête d'enterrement

Habiba se laisse aller sur le lit avec désespoir. Maya vient s'asseoir à ses côtés

Maya : ça ne va pas ?

Habiba : je croyais convaincre ma mère mais je n'ai pas pu. Je vais me marier

Maya: tu n'as pas le choix ça ne sert à rien de vouloir fuir, et qui sait peut-être que tu seras heureuse
laba. Soit positive ça va aller

Habiba : ah je l'espère. Après tu viendras m'aider à faire mon sac

Maya : d'accord

Habiba : je ne suis pas contente mais c'est mon destin je ne peux que l'accepter

Maya : pour dire vrai nos parents ne devraient pas nous obliger à nous marier

Habiba : pourquoi tu dis ça, ça a toujours été comme ça


Maya : oui mais ce n'est pas la règle. Ils ne devraient pas choisir pour nous, normalement c'est à nous de
faire nos choix, de choisir qui épouser, d'écrire notre histoire, notre destin. Chacun doit écrire son destin
c'est comme ça

Habiba : hummm

Maya : est ce que tu sais que ailleurs dans les grandes villes les enfants vont à l'école, aucune jeune fille
de notre âge n'est mariée

Habiba : c'est comme ça ailleurs ?

Maya : Bien sûr. Même ma grande sœur m'a dit ça, dans d'autres villes les filles vont à l'école jusqu'à
elles travaillent dans les bureaux. Mais ici la place de la femme se résume à faire les enfants et rester à
la cuisine. On lui impose tout elle n'a rien à dire, non ailleurs c'est pas ça

Habiba : mais pourquoi ils nous font ça ici, moi je croyais que c'était partout

Maya : jamais. Ici on vit selon les coutumes que je trouve villageoises, ancestrales et malsaines.
Vraiment ça m'énerve

Habiba : mais c'est bien ailleurs hein. On devrait faire ça ici.

Maya : tu vois en ville les filles se marient elles portent des grandes robes blanches, son mari a un
costume ils vont à la Mairie signer l'acte de mariage, après il y a une grande fête tout le monde est bien
habillé. Or ici on vient vous donner les sacs de patates, d'ignames les coqs, chèvres et j'en passe et c'est
tout hein, il y a même pas d'acte de mariage ni d'alliance. Devant la loi ce n'est pas légal tu n'es pas
marié

Habiba : waouhhh je ne savais pas ça


Maya : attend je te montre un mariage en ville.

Elle va dans son sac et fouille jusqu'au fond elle sort un livre

Maya : ça c'est mon livre du cours moyen je le garde précieusement à cause des images qui sont à
l'intérieur j'aime les regarder. Elle ouvre et fouille jusqu'à l'image qu'elle cherche.

Maya : regarde voici la mariée regarde comment elle est belle regarde sa grande robe blanche

Habiba : waouhhh donc c'est comme ça qu'on se marie en ville

Maya : oui c'est une grande fête. Et regarde la est ce que c'est une petite fille elle a presque le même
âge avec son mari.

Elle tourne la page

Maya : ici c'est la fête regarde la décoration, les invités, c'est beau nor

Habiba : magnifique. J'aimerais me marier comme ça

Maya : moi de même cette image me fait trop rêver.

Habiba : il y a d'autres photos ?

Maya : oui oui il y'en a tellement. Tiens par exemple ça c'est le stade de la capitale
Habiba : mais c'est grand hein c'est comme tout le village

Maya : Hahaha ça s'appelle le stade Ahmadou Ahidjo

Habiba : c'est qui celui là ?

Maya : c'était le premier président du pays

Habiba : ah et le deuxième c'est qui ?

Maya : ekieeee tu ne connais pas ton président ?

Habiba : il me connait aussi ?

Maya : hahahaha

Habiba lui prend le livre entre les mains et Feuillette

Habiba : eh ça c'est la route. Merde il ya beaucoup de voitures comme ça

Maya : on appelle ça l'auto route je crois que c'est sur l'axe lourd Douala Yaoundé

Habiba : mais tu connais hein


Maya : c'est écrit la nor. Ah oui tu ne sais pas lire dommage

Habiba : attend je m'installe pour bien regarder. Ça me plaît trop pourquoi tu ne m'a pas montré ça
depuis

Maya : je ne savais pas que ça pouvait t'intéresser.

Habiba se couche pratiquement pour mieux feuilleter le livre, à chaque image elle sourit, elle est
émerveillée

Habiba : ça donne envie d'aller voir

Maya : ah oui. Quand ma sœur me raconte comment est la ville, je suis toute émue. J'ai juste envie
d'aller là-bas. Nous sommes dans le trou ici

Habiba : hummmm.

Un enfant est venue appeler Maya

Maya : j'arrive, Habiba ton père m'appelle s'il te plaît ne sort pas avec ce livre si ton père voit ça il va
brûler

Habiba : qu'il est fou c'est son livre? stuippp

Maya : je te dis seulement

Elle est partie pour le salon de son mari. Ses deux autres coépouses y sont déjà bien assises
Maya : tu m'as appelé baba

Papa Diallo : oui je voulais vous parler par rapport à la dote de Habiba. Monsieur Takam me fait savoir
qu'il ne sera pas seul, donc il faudra faire à manger pour les recevoir. Chioma tu vas t'occuper de ça je te
donnerai de l'argent et tu vas répartir avec tes coépouses et leur dire quoi préparer. Chacune fera un
repas. C'est tout

Sessimé : il faut qu'on discute tous ensemble sur le menu c'est pas elle qui va nous imposer un menu

Papa Diallo : ce n'est pas mon problème faites comme vous voulez mais je veux trois repas.

Sessimé : bien vouloir tenir compte de mon état je ne peux rien faire de fatiguant

Chioma : je sais Sessimé contrairement à toi je suis humaine

Sessimé : hummmm

Papa Diallo : si c'est bon ça va

Chioma : demain on ira faire le marché, comme ça après demain le matin on commence les préparatifs
puisqu'ils vont venir le soir

Papa Diallo : ca me semble une bonne idée

Maya : j'approuve aussi


Sessimé : moi je pense que…

Chioma : arrête, je n'ai pas demandé de penser tu veux toujours parler ou tout est clair même si tu n'as
rien à dire

Sessimé : mais laisse moi parler pourquoi tu m'étouffe. Baba parle à ta femme ohh je n'aime pas le
mepris

Papa Diallo : wookooo

Chioma : baba si tu as fini je peux aller dans ma case

Papa Diallo : oui j'ai fini

Elle s'est levée pour partir et Maya l'a suivi

Sessimé : baba je suis fâchée, tu ne m'aimes pas. Ah oui j'ai la preuve que tu ne m'aimes pas je ne sais
même pas pourquoi tu m'as épousé. Je vais te donner notre 3e enfant, tu penses que c'est petit ?.et
Maya tu sais même si elle va accoucher un jour ?

Papa Diallo : tu es arrivé laba comment ? C'est toujours le même problème ou quoi ?

Sessimé : je ne suis pas fière de toi baba tu me néglige beaucoup et ta femme en profite pour me
narguer

Papa Diallo : tu es très nerveuse va t'habiller on va sortir se balader un peu


Sessimé : ah bon on va se balader ?

Papa Diallo : oui oui vas-y tu es ma chérie je te l'ai toujours dit mais calme toi souvent c'est tout ce que
je te demande. vas-y je t'attends

Sessimé est contente, elle court pour aller dans sa chambre se changer. Son mari n'a pas l'habitude de
sortir avec ses femmes donc quand il le fait il faut en profiter.

Maya arrive dans sa chambre, Habiba dort avec le livre ouvert. Elle sourit et ressort' elle s'est assise
dehors. Son mari passe avec Sessimé accroché à son bras

Papa Diallo : Maya j'emmène Sessimé se détendre un peu tu as besoin que je t'apporte quelque chose ?

Sessimé : pourquoi ? Le jour où tu vas sortir avec elle tu vas lui payer ce qu'elle veut mais aujourd'hui
c'est moi et moi seule

Maya : non baba merci Sessimé en a plus besoin que moi

Papa Diallo : d'accord. Euhh en passant tu as vu Habiba ?

Maya : oui elle dort chez moi

Papa Diallo : d'accord

Ils sont partis, Sessimé se tourne pour toiser Maya.


Maya : elle me fait rire cette folle si elle pouvait savoir comment je me moque qu'elle parte en balade
avec lui. Si elle pouvait même le garder éternellement moi ça m'arrangerait stuippp.

Chioma : tu parles seule ?

Maya : ah non c'est Sessimé qui me nargue parce qu'elle va en balade

Chioma : ah ok. Habiba est ou.?

Maya : elle dort ne l'a réveille pas

Chioma : je lui ai demandé d'arranger son sac, elle n'a rien fait. Cet enfant est têtue Maya je ne sais
même pas si tu lui parles souvent. Toi qui est sa petite sœur tu es plus mâture qu'elle je me demande si
elle va s'en sortir dans ce mariage

Maya : ah moi je n'ai pas de problème avec elle. C'est vrai qu'elle est un peu folle mais j'aime ca

Chioma : stuippp vous êtes pareils. S'il te plaît parle lui, encourage la à se marier dis lui comment elle
sera heureuse laba tu vois un peu

Maya : ok je le ferais

Chioma : merci. Je pense qu'elle t'écoute plus. Je vais aller moi même trier ses habits

Elle est partie.. quelques heures après Habiba s'est réveillée, elle est sortie en se tirant

Habiba : merde j'ai dormir hein


Maya : ta mère t'a cherché

Habiba : j'ai rêvé que j'étais en ville je me mariais dans la grande robe là

Maya : heureusement que ce n'est qu'un rêve.

Habiba : ah oui. Mon père t'appelais pourquoi

Maya : par rapport à la dot il faut qu'on s'organise pour préparer

Habiba : ok ohh. Je te laisse alors à demain seulement

Maya : d'accord à demain

Elle est partie Maya est entrée garder son livre. Habiba arrive dans sa chambre elle trouve ses habits sur
le lit

Habiba : maaa qui a mis mes habits ici

Chioma : c'est moi j'ai trié tu vas mettre dans ton sac

Sa mère est arrivée

Chioma : le pagne qui est sur la table la c'est ce que tu vas porter
Habiba : ok.

Chioma : j'ai aussi pensé à te donner un sac tissé que tu vas offrir à ta coépouse

Habiba : pourquoi ?

Chioma : en signe de bienvenue

Habiba : c'est moi qui vient ou c'est elle. C'est à elle de me souhaiter la bienvenue pas à moi. Je ne lui
offre rien du tout

Chioma : tu es vraiment très mal élevée

Habiba : tu parle comme si c'était le voisin qui m'avait élevé

Chioma : Vraiment hein ça n'en vaut pas la peine. Je ne sais pas à qui tu ressembles avec ton
comportement là. Range moi ses habits. Ton sac doit être prêt ce soir demain tu n'auras pas le temps
on ira au marché

Habiba : ok

Maya est toujours dehors, Sessimé est revenue avec son mari elle tient un plastique en main sûrement
des achats elle va dans sa case et revient étant nerveuse

Sessimé : Maya pourquoi mes enfants sont sales tu ne les as pas lavé pourquoi

Maya : tu t'adresses à moi ?


Sessimé : il ya deux personnes ici ? comment tu peux les laisser comme ça regarde comment ils sont
comme des petits cochons

Maya : mais tu as dis qu'on ne touche pas à tes enfants tu voulais que je désobéisse et tu me traite de
méchante. moi j'ai lavé les enfants de Chioma c'est tout

Sessimé : merci beaucoup je vois votre cœur dans cette concession ok j'ai compris que vous ne pouvez
pas m'aider merci sache que ton tour arrive je ferai pareil stuippp

Elle est partie

Maya : wandafull la fille ci n'a pas toute sa tête. J'espère que c'est la grossesse qui lui fait perdre la tête.

Elle s'est levée pour entrer et a fermé sa porte. Il ne manque plus que quelques heures pour que Habiba
s'en va, elle se sent déjà seule.

Le lendemain elle s'est vite réveillée pour faire sa toilette, pendant qu'elle cherchait quoi se mettre
Habiba est entrée et a fermé la porte

Habiba : il faut qu'on parle (en chuchotant)

Maya : c'est quoi il y a un problème ?

Habiba : ne parle pas fort. J'ai pris une décision je ne vais pas me marier et tu sais pourquoi ?

Maya : non dis moi pourquoi


Habiba : parce que je vais partir en ville avec toi

Maya : pardon ? Attends tu dis quoi ?

Habiba : Maya j'ai beaucoup pensé à la conversation qu'on a eu hier et ça m'a parlé. Notre place n'est
pas ici Maya on doit partir

Maya : je suis vraiment désolée que ce que j'ai dis a pu te mettre cette idée que je trouve tordue en tête
mais Habiba ce n'est même pas envisageable, on ne peut pas quitter le village comme ça je suis mariée
tu imagines un peu les retombés

Habiba : Aka laisse ça. Tu parles de quel mariage, Toi même tu as dis que ce n'est pas légal ça ne compte
même pas, tu as dis que ce qui se passe ici n'est pas normal ailleurs on ne vit pas comme ça. Maya moi
je ne veux pas passer toute ma vie dans ce trou je veux découvrir d'autres endroits je veux voyager je
veux vivre comme une fille de mon âge et toi aussi c'est ce que tu veux tu n'es pas heureuse ici, ton
corps est la mais ton esprit est ailleurs, et tes projets que fais tu de ça ? Tes ambitudes ou c'est ambi
quoi la (Maya sourit) tu fais quoi de ça. Tu ne veux plus devenir médecin ? Maya tu ne veux pas écrire
ton destin toi-même ?

Maya : hummm on dit ambitions et non ambitudes, ce que tu dis est vrai j'ai envie de faire tout ça mais
Habiba nous avons nos coutumes et quand tu désobéis aux parents on te renie, mon père va me renier
et le tiens aussi, en plus on ne connait personne en ville on va faire quoi il ya beaucoup de paramètres
en jeu

Habiba : je ne m'inquiète pas du renie, on dit quoi ?

Maya : hahahaha on dit reniement

Habiba : moque toi toujours de moi je m'en fou. Je n'ai pas peur du reniement de mon père c'est son
problème moi je veux partir. Tu as dis que la ville est grande donc on ne va pas manquer quoi faire, où
chez qui aller ma copine binkou est Là-bas elle peut nous aider.
Maya : je ne sais pas c'est une décision difficile à prendre j'ai besoin de réfléchir

Habiba : d'accord. Mais sache que je vais partir ce soir donc avant de dormir tu me donnes ta réponse.
Je vais aller voir un ami son père à la moto il viendra me chercher la nuit pour me déposer à la gare

Maya : tu as de l'argent ?

Habiba : non mais je sais où prendre l'argent de mon père. J'espère vraiment que tu viendras avec moi.
Imagine nous en ville c'est pas beau ?

Maya : oui c'est très beau. Je vais te revenir le soir laisse moi réfléchir je ne peux pas prendre une
décision pareille sur un coup de tête

Habiba : ok. Après alors moi je suis devant

Elle est sortie.

À suivre....

C'est le dernier jour de publication demain ou samedi 🤔. 74 chapitres c'est beaucoup franchement.

#Unis_par_Le_Destin

Chapitre 7
Depuis le jour où sa mère a annoncé qu'elle allait en mariage, le rêve de Maya de découvrir les grandes
villes et de réaliser ses projets s'est estompé. Elle savait qu'il n'en serait jamais rien, elle restera mariée à
ce vieil homme et vivra sûrement éternellement dans ce village. Voici à quoi elle avait résumé sa vie.
Depuis qu'elle a rencontré Habiba, elle a eu comme un signe nouveau, de liberté, une force nouvelle
d'accomplissement. Oui elle veut partir loin d'ici elle veut vivre comme les filles de son âge , aller à
l'école apprendre un métier devenir médecin ou autre chose qui pourra impacter sa vie et ceux de ses
petites sœurs embrigadées dans ce village à cause des coutumes. Elle veut donner un nouveau sens à sa
vie, au mieux, écrire son histoire. Mais est ce que partir comme une bandite était la solution ? Désobéir
à son père, déshonorer son mari, était une bonne façon de se comporter alors même qu'elle a été
élevée dans le respect des coutumes, le respect des normes du village, la croyance aux ancêtres et à la
dévotion totale envers ses parents qui sont considérés comme des dieux. Maya tourne en rond dans sa
chambre, elle ne sait quoi faire, jamais elle n'a désobéi à son père, cet homme dictateur qui lui a
toujours fait peur, à qui on doit dire amen lorsqu'il nous donne un ordre. La voix de chioma l'a sorti de
ses rêveries

Chioma : on t'attend pour aller au marché

Maya ; ah oui excuse moi j'étais enfouis dans mes pensées

Elle a pris son petit porte monnaie et elles sont parties. Sessimé est restée seule à la maison s'occuper
des enfants même si elle s'occupe plus des tiens que de ceux de sa coépouse. Pendant leur course,
Habiba et Maya discutaient normalement sans évoquer le sujet de leur petite discussion de ce matin.
Habiba faisait comme si tout était normal, il ne fallait pas que sa mère soupçonne quelque chose sinon
elle risquerait de l'attacher. Après le marché elles sont rentrées, chacune a déposé ses achats dans sa
cuisine. Maya a recommencé à réfléchir, cette décision ne devrait pas être prise à la légère et il ne fallait
pas qu'elle regrette après.

Chioma est dans la chambre de Habiba elle l'aide à mettre les derniers effet dans son sac et ensemble
elles ont fermé

Chioma : voilà, n'ouvre plus le sac c'est déjà plein. Il faut te reposer moi je vais préparer le repas du soir
ce que j'ai fais hier est fini

Habiba : je vois que Sessimé ne prépare plus hein


Chioma : elle le fait quand elle peux et je ne veux pas l'obliger elle est enceinte de 7 mois c'est déjà
beaucoup pour éviter les efforts

Habiba : maman tu es trop gentil je me rappelle quand tu étais enceinte elle s'en foutait que tu ne te
sente pas bien eh ah

Chioma : ma fille tu es encore jeune tu as beaucoup à apprendre

Habiba : mais c'est bien si ça sort de ta bouche toi même voilà que tu dis que je suis encore jeune et
pourquoi je dois me marier

Chioma : stuippp.

Elle sort de sa chambre pour éviter les discussions qu'elle trouve inutile avec sa fille. Habiba a ouvert le
sac et a retiré quelques habits pour alléger la charge. Il ne faudra pas aller en ville avec un sac si lourd.
Elle a caché les habits sous le lit et le sac est resté à sa place. Le soir lorsque son ami lui fera signe elle va
juste le porter et disparaître. Habiba n'a pas changé d'avis elle veut partir de ce village quitte à
déshonorer ses parents devant son prétendu mari tant pis elle pense à y elle avant tout. Son souci à
présent est Maya, elle espère de tout cœur qu'elle viendra avec elle sinon elle sera perdue. Oui, malgré
le fait que Maya soit sa petite sœur, elle sait pertinemment qu'elle est plus intelligente qu'elle et sait
lire. Sa présence lui sera bénéfique et aussi elle l'a déjà prise comme une sœur et s'est attachée à elle
quoi de plus beau que de faire ce long chemin à ses côtés.

Le soir arriva Habiba n'a toujours pas vu Maya, elle est dans la cours et guette de temps en temps vers
sa case pour espérer la voir sortir.

Chioma : tu fais quoi dehors va te reposer la nuit tombe si ton père te vois là il va bavarder

Habiba : j'arrive donne moi une minute le courant d'air ci me plaît beaucoup
Chioma : humm.

Habiba a continué de errer dehors jusqu'à se fatiguer. Elle s'est levée pour aller à l'intérieur lorsqu'elle a
suivi la voix de Maya l'appeler. C'est toute excitée qu'elle se dirige vers elle

Habiba : c'est toi qui j'attends depuis pardon dis moi que tu es d'accord

Maya : j'ai longuement réfléchi, d'ailleurs je ne fais que ça depuis le matin. c'est une grosse bêtise tu le
sais

Habiba : oui je sais mais je prend le risque. Donc tu ne viens pas ?

Maya : donc tu pense que je vais te laisser aller dans une grande ville sans moi

Habiba hurle de joie Maya lui couvre la bouche

Maya : chutt n'attire pas l'attention de ta mère.

Habiba ; oufff enfin j'avais tellement peur que tu refuses. Tu vas voir on va s'en sortir nous n'allons pas le
regretter

Maya : je l'espère. On pars à quelle heure

Habiba : mon ami vient à 2h il va lancer la pierre sur ma fenêtre je vais me lever et sortir discrètement.
Donc ne dors pas beaucoup. Fait déjà ton sac ne prend pas grand chose pour éviter que ça nous pèse.
N'oublie pas le pull il doit faire froid en route
Maya : d'accord j'ai aussi un peu d'argent que je vais prendre

Habiba : voilà. Moi j'ai déjà pris l'agent de mon père il va le découvrir quand on sera déjà loin

Maya : tu n'as pas Pitié de lui hein

Habiba : il a eu pitié de moi quand il a accepté de me donner à un mourant stuippp

Maya : Hahaha. Ok allons nous coucher dans quelques heures on sera debout

Habiba : hihihihi je suis contente.

Elle est partie avec un grand sourire sur ses lèvres. Maya est rentrée dans sa chambre faire son sac elle a
uniquement pris le nécessaire sans oublier ses cahiers et livres qu'elle traîne partout où elle va. Elle n'est
pas inquiète pour son mari, elle s'en fout de lui, ce qui lui fait peur c'est la réaction de ses parents elle
n'a jamais voulu les décevoir mais là elle se trouvait en train de le faire.

Maya : j'espère qu'ils vont me pardonner.

Elle a repensé à ce que son professeur de la classe de 6e disait toujours "chacun est maître de son
destin, c'est chacun qui décide de qui 'il aimerait être, c'est chacun qui tient les commandes de sa vie,
prenez votre vie en main et tâchez de réaliser vos rêves''. Cette phrase, elle ne l'avait jamais oubliée. Il
était temps qu'elle la mette en pratique. Elle s'est couchée pour attendre le signal de Habiba. De son
côté, Habiba ne dort pas, elle essaie de faire dormir son petit frère avec qui elle partage sa chambre. Elle
suit la voix de son père dans la chambre de sa mère et comprend qu'il dormira avec elle. Ça ne l'effraie
pas, au contraire elle pense qu'ils seront tellement fatigués de s'être amusés qu'ils ne vont pas la suivre
sortir. Elle a aussi pensé au fait que son père qui n'a pas toujours un sommeil profond puisse l'attraper.
Si ça arrive elle va sentir les coups de fouet passer sur son corps ; ah oui elle sait que son père la
chicotera correctement.

Le silence règne dans la maison et même dans la concession, tout le monde dort déjà, Habiba ne sait pas
quelle heure il est et elle ne peut pas aller regarder sur la radio de son père. Elle s'assoit tranquillement
et attend jusqu'à bailler. Le sommeil veut l'emporter, elle résiste et se lève pour faire les cents pas.
Après quelques minutes elle suit un coup sur sa fenêtre, elle se précipite pour l'ouvrir. Son sourire est
jusqu'aux oreilles lorsqu'elle découvre son ami. Pour ne pas perdre de temps elle a directement porté
son sac, elle marche sur la pointe des pieds, elle réussit à sortir. Tant pis la porte restera ouverte. Elle
arrive devant la porte de Maya et cogne. Dans son sommeil, Maya a suivi les coups elle a sursauté et est
allée ouvrir

Habiba : tu dors quoi on part

Maya : ok

Elle porte son sac éteint la lampe et elles partent tout doucement jusqu'à derrière la maison. Le jeune
homme est la mais sans sa moto

Habiba : la moto est ou ?

Lui : j'ai laissé ça un peu en bas si je venais avec ça ici ton père pouvait écouter les bruits et se réveiller

Habiba : ah oui tu réfléchis souvent bien

Lui : hahahaha allons-y

Ils sont partis presque en courant jusqu'à la moto. Maya est assise au milieu et Habiba derrière, il a
démarré. L'air frais frappe leurs visages, heureusement qu'elles ont le pull-over. Arrivés à la gare,
Habiba a remercié son ami en lui faisant promettre qu'il ne dira jamais rien, il est parti.

Habiba : on va acheter les billets. Je ne savais pas que les gens voyageaient la nuit comme ça
Maya : ce sont les commerçants, ils voyagent la nuit pour arriver le matin et vendre directement. Allons
acheter le billet avant que ca ne finisse

Elles ont pris deux billets et sont directement montées dans le bus

Habiba : c'est ma première fois d'entrer dans le bus

Maya : ah bon ? Tu es vraiment une villageoise

Habiba : j'accepte.

Elles commencent à bailler

Maya : j'ai sommeil

Habiba : toi au moins tu as dormi moi pas.

Maya : profitons donc on dort pendant le trajet ça sera long. Tu vas te marier dans quelques heures

Habiba : hahahaha ils vont lire l'heure

Elles éclatent de rire

Le trajet pour la ville départementale a été très long, tout le long du trajet elles étaient endormis.
Habiba se réveille et s'étire en bâillant comme si elle était dans sa chambre
Habiba : nous sommes arrivés Maya réveille toi

Maya ouvre les yeux. Les passagers descendent, elles le font aussi et vont récupérer leurs sacs.

Maya : il peut être quelle heure

Habiba : aucune idée. Maintenant on fait comment

Maya : attend je me renseigne

Elle stoppe un monsieur

Maya : s'il vous plaît monsieur, il est quelle heure

Il regarde son téléphone

Lui : 6h 45

Maya : ah merci.

Il est parti

Maya : on prend la voiture ou pour la grande ville

Habiba : je ne sais pas c'est toi qui a fréquenté nor


Maya : Vraiment hein. Je vais encore me renseigner

Elle interpelle encore un monsieur

Maya : excuse moi Monsieur on prend les bus pour la capitale où ?

Lui : Douala ou Yaoundé

Maya : euhhh je ne sais pas hein

Lui : en tout cas vous allez descendre tout droit vous verrez une station service vous allez derrière la
station vous verrez une agence de voyage

Maya : d'accord merci.

Habiba : pourquoi tu t'excuse quand tu lui parles

Maya : c'est une forme de politesse.

Habiba : moi je ne vois pas en quoi c'est poli tu peux dire s'il te plaît c'est tout et non excuse moi comme
si tu as fais quelque chose

Maya : toi alors tu as besoin que je t'apprenne les règles de bienséance

Habiba : ah c'est toi qui vois. C'est quoi bienséance ? Bref Allons y
Elles ont porté leurs sac et sont parties

Habiba : il a dit qu'on va voir quoi ?

Maya : une station je pense que c'est ça devant nous

Habiba : c'est quoi une station service

Maya : c'est ou on vend le carburant, l'essence même le pétrole

Habiba : même le zouazoua ?

Maya : hahahaha werrrr la fille si tu vas me tuer un jour. Sache que tu es déjà en ville donc retire le
village dans ta tête et comportes toi.

Habiba : rit alors.

Elles sont arrivées au lieu indiqué par le monsieur. Il ya quelques gens à l'agence elles sont allées s'assoir

Maya : bon on va où ?

Habiba : je ne sais pas

Maya : comment ça tu ne sais pas tu m'as dit que ta copine est en ville nor. C'est laquelle
Habiba : c'est la grande ville

Maya : tu penses qu'il ya une ville dans ce pays qu'on appelle la grande ville donc tu ne sais même pas
où elle se trouve ehhh Habiba nous voici calé ici on va commencer ou?

Habiba : allons dans n'importe quelle ville tu en sais plus que moi à toi de choisir

Maya : bon je sais que Douala est la capitale économique, il y a beaucoup d'entrées et d'opportunités on
peut trouver facilement du travail contrairement à Yaoundé qui est plus fermé. Nous avons plus de
chance de nous en sortir à Douala

Habiba : ok allons donc là-bas

Maya : on va payer le billet c'est moi qui parle tu ne dis rien tu peux nous faire virer à cause de ta sale
bouche

Habiba : ah ça va

Elles se sont rendues au guichet une dame y est

Maya : bonjour madame

Elle : bonjour

Maya :. Nous voulons deux billets pour Douala

Elle : classique ou VIP


Maya : euhhh je ne sais pas qu'est ce qui est moins cher

Elle : classique. Donnez moi vos cartes d'identité

Maya : nous sommes mineurs

Elle les regarde

Elle : humm ok. Les noms

Maya : Maya Esso et ma soeur c'est Habiba Diallo

Elle établit les tickets et leurs donne contre de l'argent

Maya : merci Madame s'il vous plaît c'est quel bus

Elle : celui qu'on nettoie. Départ dans une heure

Maya : merci

Elles se sont éloignées Maya a gardé les billets.

Habiba : on va voyagé dans un grand bus waouhh


Maya : on ne sera pas serré comme le petit qu'on a pris au village, j'ai failli m'étouffer

Habiba : je t'assure. Mais pourquoi tu ne lui a pas dis que tu t'appelles Maya Diallo n'est-ce pas quand on
est marié on porte le nom de son mari

Maya : fou le camp qui est mariée ?.tu as vu l'acte de mariage ? je suis célibataire Maya Esso voilà je ne
vais jamais porter votre laid nom là

Habiba : haahhahaha tu ne vas pas fuir ton mari madame Diallo hahahaha

Maya : or arrête, ça ne m'amuse pas

Habiba : ça va je blague.

Maya : il faut qu'on cherche quoi manger avant d'entrer dans le bus

Habiba : tu crois qu'on a déjà découvert que nous sommes parties ?

Maya : tant pis, à nous la grande ville

Habiba : j'aime quand tu parles comme ça

Maya ne savait pas exactement ce qu'elles feront à leur arrivée. Elle pensait juste arriver vite et
découvrir la grande ville. Le reste elle verra sur place. D'ailleurs il se faisait tard pour rentrer en arrière.

Au village, Chioma s'est réveillée la première, elle a constaté que la porte est ouverte elle s'est dit que
Habiba est sûrement sortie pour aller discuter avec Maya. Elle ne lui en veut pas car d'ici quelques
heures elles vont se séparer, c'est leurs dernières heures de causerie il faut qu'elles en profitent. Elle va
quand même dans la case de Maya en voulant cogner la porte s'est ouverte seule. Elle est entrée et
découvre qu'elles ne sont pas là, elle va dans la chambre de Habiba elles ne sont pas là non plus, son fils
est encore endormi

Chioma : les filles la sont parties ou. Stuippp

Elle va dans sa chambre son mari est réveillé

Chioma : bonjour Baba tu as bien dormi ?

Papa Diallo : très bien' tu as été très généreuse cette nuit j'ai cru être avec Sessimé

Chioma : pardon quand on parle de nous ne la prononce pas

Papa Diallo : humm.

Chioma : tu vas sortir ?

Papa Diallo : non il faut que je reste là pour faire un peu de décoration pendant que mes femmes font la
cuisine

Chioma : d'accord. Repose toi j'arrive

Elle est de nouveau sortie pour se rendre dans la case de Maya toujours aucune trace des filles. Elle suit
les bruits chez sessimé et va vers sa case, elle cogne
Sessimé : c'est qui ?

Chioma : bonjour Sessimé. S'il te plaît, Habiba est Là-bas ?

Sessimé : pardon ?.Habiba chez moi ?

Chioma : bon Maya alors

Sessimé : aucune d'elles pourquoi ?

Chioma : ça va c'est bon

Elle est repartie dans la chambre de sa fille, c'est là qu'elle découvre que le sac de voyage qui était posé
au pied du lit n'y est plus. Elle regarde dans l'armoire ensuite sous le lit elle découvre les habits que
Habiba a retiré de son sac.

Chioma : ça c'est quoi ça ? Humm Habiba ohhh ne me cherche pas ohh

Elle sort et va chez Maya, son sac de voyage n'y est pas non plus et quelques vêtements, dépassée elle
se laisse tomber sur le lit.

Chioma : j'espère que ce n'est pas ce que je pense. Non ce n'est pas ça Habiba ne peut pas s'amuser à
me faire ça. Ah non ma fille est sûrement sortie je vais attendre.

Elle est restée dehors pendant plus 'd'une heure à attendre désespérément que sa fille entre dans la
cour. Sessimé la voit inquiète et s'interroge
Sessimé : il y a un problème Chioma ?

Chioma : non non ça va

Papa Diallo arrive avec sa radio à l'oreille

Papa Diallo : bonjour sessimé tu as bien dormi ?

Sessimé : oui baba ton enfant t'a réclamé toute la nuit

Papa Diallo : comme toujours. Euhh Chioma il faudra dire à Maya de me faire la bouillie tu sais que
j'aime quand c'est elle qui le fait elle met un ingrédient qu'elle seule connaît et dis aussi à Habiba de
venir me voir je suis au salon, je dois la préparer pour la cérémonie de ce soir.

Chioma : d'accord baba

Il est parti.

Chioma n'a pas eu d'autres choix que de se rendre chez les voisins, familles, amis et connaissances de
Habiba pour savoir si elle se trouve laba. Sa recherche a été vaine, elle est revenue avec les mains sur la
tête et le cœur qui battait très fort. Elle s'assoit sur un tabouret dans la cour

Sessimé : chioma tu étais ou le temps passe il faut organiser le travail après moi je serais fatiguée hein.
Baba t'a cherché et Maya elle est ou depuis qu'on lui a demandé la bouillie

Chioma : c'est grave Sessimé


Sessimé : qu'est ce qui se passe ?

Chioma : Habiba et Maya ont disparu

Sessimé : disparu ? On les a volé ?

Chioma : je ne sais pas. Je ne les trouve pas depuis le matin

Sessimé : ehhh sorcellerie. Qui est entré ici pour les voler. Tu es sur qu'elles sont parties

Chioma : je te dis même les sacs de voyage n'y sont plus

Sessimé : ah les sacs de voyage ça veut dire qu'elles n'ont pas disparu elles ont quitté la maison.
Woulililiooooo

Chioma : chutt s'il te plaît aide moi à les chercher avant que baba ne le sache peut être qu'elles sont
cachées quelque part

Sessimé : si elles avaient voulu se cacher c'est qu'elles auraient laissé le sac de voyage. Elles sont parties
et baba doit le savoir

Elle se met à crier en direction du salon de son mari Chioma tente tant bien que mal de la retenir mais
c'est peine perdue. Papa Diallo est sorti

Papa Diallo : qu'est ce qui se passe Sessimé tu cries quoi comme ça et ma bouillie est ou?.vous faites
quoi depuis le matin
Chioma : baba c'est rien on va te faire ta bouillie

Sessimé : ah non non baba ce n'est pas rien c'est grave ohhh woulililiooooo. Chioma dis lui toi même ne
me regarde pas avec les mauvais yeux il doit le savoir

Papa Diallo : savoir quoi ?

Sessimé : que ta chère femme Maya et ta précieuse fille Habiba ont quitté la maison

Papa Diallo : pardon ? (en laissant tomber sa radio)

Je m'arrête là !

Kinshasa j'ai trouvé un numéro Airtel uniquement vous avez déjà trop bavardé dans mes oreilles.

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