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Quand j'ai repris mes esprits, j'avais plein de yeux fixés sur moi. Toute ma famille était en train de me
regarder avec des grands yeux de poissons rouges. Je me relève. Ma tête me tournait. Ma mère
m’expliqua:
-Tu es tombé dans les pommes quand tu as appris….
Elle ne termina pas sa phrase car elle savait que cela me déplaisait fortement. Pour éviter de laisser
un grand blanc je dit:
-Excusez moi, il faut que j'aille prendre l’air.
Je partis en courant de la pièce sans savoir où aller. Derrière moi, j’entendis mon père et mon oncle
commencer à se disputer. Moi, je continuais à courir sans nulle part où aller. Une fois arrivé dehors,
je me décidais à me rendre à l’écurie pour monter sur Miss-lady, ma jument et partir me balader
dans la clairière. Miss-lady galopait tellement fort que j'eu l'impression que j'allais tomber. Le vent
dans mes cheveux me faisait du bien. J’avais l’impression d’être libre sans être jugé ni regardé
comme si j’étais un monstre. Quand j’étais avec ma jument, j’avais l'impression d’être comprise. Dès
que j’étais triste ou en colère et que j’avais besoin de liberté, elle allait le plus vite qu’elle le pouvait.
Dès que je devais être concentré ou calme, elle me faisait juste faire un petit tour tranquillement.
Miss-lady comptait beaucoup pour moi. Je l’avais depuis mes 4 ans. Dans ma famille, l’équitation est
un sport qui se transmettait de mère en fille depuis des années. C’est donc pour cela que j’ai
commencé ça très tôt. Miss-lady s’arrêta au milieu des arbres. Elle connaissait mes endroits préférés.
Je descendis, m’allongea dans les fleurs violettes et pleura. Depuis le début, je ne m'étais pas
autorisée à pleurer car si je l'avais fait, cela aurait montré que je serais faible. Je ne voulais pas
montrer que j’étais faible, que je n'étais pas la fille modèle dont tout le monde rêve. Moi, je voulais
rendre fier mes parents alors, j’allais faire ce qu’ils me disaient même si cela me déplaisait fortement.
J'allais me marier même si cela me rendrait malheureuse. Je continuais de pleurer puis j'ai fini par
m’endormir. Des bruits de sabots me réveillèrent. J’ouvris doucement les yeux et vis à côté des pieds
de Miss-lady, les pieds d’un autre cheval. Je levai les yeux pour mieux voir à quoi il ressemblait. Et là,
je vis qu’un homme était sur l’animal. Il était en train de me regarder. Je le regardai alors droit dans
les yeux pendant ce qui me semblait être longtemps.
Le jeune homme avait les cheveux bruns et les yeux gris. Il me tend sa main. Je la pris et, il m’aida à
me relever. Une fois debout, il me dit:
-Mais attends je te connais toi… Tu ne serais pas la princesse Constance ?
-Si c’est moi, lui répondit-je. En chair et en os. Voilà, maintenant que tu le sais je vais partir.
Je me dirigea vers Miss-lady quand le beau inconnu me demanda:
-Une princesse ne devrait pas être au château plutôt qu’au milieu de la nature ?