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A peine ai-je ouvert les yeux qu’une forte lumière jaillit.

C’était ma nounou, Gabriella, qui avait


ouvert les rideaux de ma chambre tout en criant :
-Allez, on se réveille. Vous avez un déjeuner de famille qui vous attend dans moins de vingt minutes
alors levez-vous maintenant et enfilez votre robe.
-Un déjeuner de famille un samedi, m’exclamai-je. Mais comment cela se fait-il ?
-Et bien je ne sais pas vraiment pourquoi cela se passe maintenant mais je sais qu’il faut que vous
vous dépêchiez pour ne pas être en retard et entraîner la colère de votre père.
Je ne répondis rien mais me leva pour aller m’habiller. Je pris ma robe et partit derrière mon
paravent pour me changer. Je galérais à me changer mais ne demandait pas d’aide à Gabriella car je
n’aimais pas le fait de devoir être aidé pour tout. Une fois ma robe mise, je me suis démêlée les
cheveux. Je galérais à me coiffer car, avec mes boucles, cela était très difficile. Une fois prête,
Gabriella rajusta quelques détails puis me poussa hors de ma chambre. Elle marchait tellement vite
que j’étais presque obligé de courir pour la rattraper. Une fois arrivé dans la salle principale, je vis
qu’il y avait toute ma famille. Mes parents, mes cousins, mes cousines, mes oncles et leurs femmes,
ma grand-mère et mon grand-père. A peine ai-je ouvert la porte, qu’il se tournèrent tous vers moi.
Mon père m’invita à m’installer entre mon oncle Philippe et ma cousine Clotilde. Tout le monde avait
déjà les assiettes remplies et avait commencé à déjeuner. A peine que je fus assise que ma mère me
fit signe de me servir. J'ai pris un œuf, du bacon et j'ai servi une tasse de thé. Une fois servis je
m'empresse de demander avant que mon père me coupa :
-Pourquoi devons-nous faire un déjeuner de famille un samedi à la dernière minute ?
Ma mère voulut me répondre mais mon père la coupa pour me répondre à sa place.
-Et bien, me dit-il. Nous sommes aujourd’hui tous réunis ici pour parler de l’avenir.
-Parler de l’avenir, m’interrogeais.
-Pour être plus précis, pour parler de ton avenir.
-Mais qu’à mon avenir ? Vous trouvez qu’il n’est pas assez bien ?
-Non, ce n’est pas ça le problème, le problème est que bientôt, je ne pourrai plus être au pouvoir et
donc devoir te laisser ma place. Mais, il te faut un homme car, si une femme seule dirigerait se pays
je ne sais pas comment les gens arriverons à ne pas devenir fou. Et en plus, le pays devient de plus en
plus pauvre. Il faut donc trouver un homme riche qui vient d’un grand pays.
Je voulais lui dire que non je ne me marierais pas, que je ne voudrais pas devenir reine, que ce n’était
qu’un vieil imbécile mais, je me tus et le laissa continuer son discours :
-Nous organiserons un grand bal, continua-t-il. Tu danseras avec chacun des princes- puis tu iras de
table en table de sorte à pouvoir discuter avec eux et donc trouver le plus riche.
J’étais stupéfait de ce que je venais d’entendre. Mon père voulait me marier à l’homme le plus riche
que je trouverais. Après cela, je ne sais plus ce qu’il c’était passé… J’ai eu comme un rou noir, je
n’entendais que des bourdonnements, je ne voyais plus rien que des petites lumières de toutes les
couleurs qui jallisaient d’un peu partout.

Quand j'ai repris mes esprits, j'avais plein de yeux fixés sur moi. Toute ma famille était en train de me
regarder avec des grands yeux de poissons rouges. Je me relève. Ma tête me tournait. Ma mère
m’expliqua:
-Tu es tombé dans les pommes quand tu as appris….
Elle ne termina pas sa phrase car elle savait que cela me déplaisait fortement. Pour éviter de laisser
un grand blanc je dit:
-Excusez moi, il faut que j'aille prendre l’air.
Je partis en courant de la pièce sans savoir où aller. Derrière moi, j’entendis mon père et mon oncle
commencer à se disputer. Moi, je continuais à courir sans nulle part où aller. Une fois arrivé dehors,
je me décidais à me rendre à l’écurie pour monter sur Miss-lady, ma jument et partir me balader
dans la clairière. Miss-lady galopait tellement fort que j'eu l'impression que j'allais tomber. Le vent
dans mes cheveux me faisait du bien. J’avais l’impression d’être libre sans être jugé ni regardé
comme si j’étais un monstre. Quand j’étais avec ma jument, j’avais l'impression d’être comprise. Dès
que j’étais triste ou en colère et que j’avais besoin de liberté, elle allait le plus vite qu’elle le pouvait.
Dès que je devais être concentré ou calme, elle me faisait juste faire un petit tour tranquillement.
Miss-lady comptait beaucoup pour moi. Je l’avais depuis mes 4 ans. Dans ma famille, l’équitation est
un sport qui se transmettait de mère en fille depuis des années. C’est donc pour cela que j’ai
commencé ça très tôt. Miss-lady s’arrêta au milieu des arbres. Elle connaissait mes endroits préférés.
Je descendis, m’allongea dans les fleurs violettes et pleura. Depuis le début, je ne m'étais pas
autorisée à pleurer car si je l'avais fait, cela aurait montré que je serais faible. Je ne voulais pas
montrer que j’étais faible, que je n'étais pas la fille modèle dont tout le monde rêve. Moi, je voulais
rendre fier mes parents alors, j’allais faire ce qu’ils me disaient même si cela me déplaisait fortement.
J'allais me marier même si cela me rendrait malheureuse. Je continuais de pleurer puis j'ai fini par
m’endormir. Des bruits de sabots me réveillèrent. J’ouvris doucement les yeux et vis à côté des pieds
de Miss-lady, les pieds d’un autre cheval. Je levai les yeux pour mieux voir à quoi il ressemblait. Et là,
je vis qu’un homme était sur l’animal. Il était en train de me regarder. Je le regardai alors droit dans
les yeux pendant ce qui me semblait être longtemps.

Le jeune homme avait les cheveux bruns et les yeux gris. Il me tend sa main. Je la pris et, il m’aida à
me relever. Une fois debout, il me dit:
-Mais attends je te connais toi… Tu ne serais pas la princesse Constance ?
-Si c’est moi, lui répondit-je. En chair et en os. Voilà, maintenant que tu le sais je vais partir.
Je me dirigea vers Miss-lady quand le beau inconnu me demanda:
-Une princesse ne devrait pas être au château plutôt qu’au milieu de la nature ?

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