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Minéralogie et de Cristallographie
Résumé
Reproduction artificielle entre 360 et 700° sous pression de vapeur d'eau, de quelques minéraux silicatés : micas, tourmalines,
grenats ferro˗manganésifères, feldspaths. Rôle de la composition chimique, de l'eau, de la température, de la pression de
vapeur, des minéralisateurs.
Christophe-Michel-Lévy Mireille. Reproduction artificielle de minéraux qui apparaissent dans le métamorphisme de contact du
granite. In: Bulletin de la Société française de Minéralogie et de Cristallographie, volume 76, 7-9, 1953. pp. 237-293;
doi : https://doi.org/10.3406/bulmi.1953.4839
https://www.persee.fr/doc/bulmi_0037-9328_1953_num_76_7_4839
ET DE CRISTALLOGRAPHIE
INTRODUCTION
ce qui fut
réduit à laimpossible
seule observation
avec les des
roches
faits
acides.
naturels.
On en
Permet-elle
était donc
— 238 —
dérer
Maisactuellement
nous désirons
comme
nous du
cantonner
domaine dans
de l'hypothèse.
des observatio
APERÇU HISTORIQUE
basiques que l'on reproduit dans tous leurs détails par fusion
pui'ement ignée et recuit plus ou moins prolongé et les roches
acides ou intermédiaires. Dans les roches basiques, les deux
premiers facteurs de la cristallisation, composition du magma,
évolution de la température, agissent seuls ou presque seuls. . .
les
acides
minéralisateurs
avec leur maximum
interviennent
d'intensité
danset la
révolution
genèse des
du roches
refroi¬
II. — Synthèses
en présence de vapeur d'eau sous pression.
au
sence
maximum
de vapeur
des d'eau
conditions
sous pression,
naturelles.
espérant me rapprocher
— 244 —
Autoclaves.
l'eau
dure que
lors jusqu'à
de l'ouverture.
extinction du four, et qu'on ne retrouve pas
Calcul de la pression.
en
quiintroduire
ne doit pas
uneprovoquer
considérable
une à
grosse
600°. erreur à 500° mais peut
duites nécessaires
doses dans l'autoclave
de solutions
; on y et
rajoute
d'eauà distillée.
la pipette graduée
un Harker
état transitoire
(1939) semble
sans considérer
doute vitreux
que. les taches représentent
Deux clichés ont été faits sur des taches bien développées
du schiste d'Andlau. Les diagrammes, pauvres en raies,
indiquent en premier lieu la présence de séricite, sans doute
celle de la chlorite : ces éléments existent en effet en petite
quantité même dans les taches. Le fond isotrope sans doute
amorphe
Lin autre
ne cliché
semblea été
pas fait
être sur
représenté
une tache
sur
ovale
le cliché.
détachée d'une
minces
Il serait
dansintéressant
les cas où
de la
multiplier
nature des
ces taches
diagrammes
de schistes
sur plaques
reste
douteuse.
peuvent
rentiel : celui
coexister
de l'andalousite
mais elles ontest
chacune
le domaine
un domaine
du métamor¬
préfé¬
Reproduction artificielle.
b) Essais de synthèse.
De très nombreux essais ont été faits en solution alcaline,
en présence de fluor ou de bore.
Lorsque la pression de vapeur d'eau est de quelques cen¬
taines de kg/cm®, on obtient régulièrement des produits phylli¬
teux, accompagnés parfois de quartz ou de corindon.
de
système
La
médiaire
lite.
trop
des(1)
cordiérite
1.000
produits
Ces
courts,
Nous
kg/cm2,
résultats
Mg0-Al-203-SiC>2-H:>0
parvenons
sous
intermédiaires
des
a étérecuit
produits
une
n'infirment
obtenue
de prendre
pression
de tels
plus
à analogues
partir
pas
connaissance
que
trop
(Amer.
de200
les
Al-serpentine
defaible,
h.nôtres,
490°,
àJ. àceux
of
cette
sous
du
ce
Sc.signalés
poursuivis
qui
travail
Bowen
température,
une
etn'acliuochlore
pression
permis
de
par
vol.H.
pendant
Yoder.
1952,
S.
et
de
depassage
Yoder
vapeur
+réaliser
p.des
pyrophyl-
569-827).
temps
sur
inter¬
d'eau
que
le
— 252 —
cates
chercheurs
d'alumine,
? viennent après ceux de beaucoup d'autres
— 253 —
au peud'andalousite
sence de temps dontet nous
de cordiérite
disposonsdans
dans
desces
sédiments
essais : la
encore
pré¬
LES MICAS
Groupe de la muscovite.
Reproduction artificielle.
peu
micas
plus
naturels.
faible (2,6), plus durs et moins élastiques que les
tème
potassium
à l'abri
et des
on refroidissait
vibrations extérieures.
le bain en fusion dans un sys¬
ne
diminution
dépassantdepas
vitesse
2 microns
de cristallisation
de longueur. entre
Il notait
250 et
une
225°
forte
et
Nouveaux essais.
Biotite.
Si02 ........
0,33 g MgO .......
0,16 g
A1203 ......
0,13 g G03K2 .....
0,10 g
FeA. ......
0,15 l K,SiF6 .....
0,17 g
et
biotite
une
pratiquées
mica
rolites
(fig.
sique
haute
rature
le Deux
Les
recuit
formant
croûte
2,noir
pression,
pœcilitique.
produits
lors
PL
sur
(fig.
autres
de
en
I).
porcelainée
dans
des
de
des
jolis
1,
fines
L'ensemble
lapl.
palissades
ainsi
perles
essais
les
cette
détonation
cristaux
paillettes
I)
produits
pulvérisés
croûte
et
garnissant
de
à d'orthose
même
est
cuivre
sur
deappliquées
de
chimiques
baigné
montrent
pneumatolyse
les
l'explosif,
température,
et
parois
ou
ladéposés
portés
paroi;
dans
des
des
étant
les
dugrains
une
àont
des
développements
unes
cuivre
dans
très
de
formation
auégalement
plaques
fourni
magnétite,
sur
fond
haute
de
cet
et magnétite
les
ordre
des
du
pendant
tempé¬
minces
ortho-
autres
sphé-
creu-
sous
sur
de
set à l'abri des premiers effets de l'explosif placé dans un
nacelle de cuivre suspendue au-dessus, ont donné un mélang
de biotite et d'orthose. Ici, la biotitese présente en fines phy
lites et n'a plus le beau développement de celle obtenue pa
la grande division des produits utilisés.
Enfin, à 580°, on obtient encore la biotite sous haute pres
sion.
Séricite.
Paragonite.
Manganophyllite .
Conclusions.
LES TOURMALINES
lytiques
leur étude
très
intéressante.
actifs. Leur rôle nous semble donc important et
Définition chimique.
XV
3 A 27D9*]8C*
p C' ri X93
A 1
H8Na2Mg6A]12Si12B6062
H8Na2Fe6Al12Si]2B6062
schorlite,de phase
nombre combinaisons.
alumineuse — permettant un très grand
Na Mg3B3Al6Si6027(0H)4
Répartition du bore.
Synthèse.
lithium,
la schorlite
même
et introduisis
résultat (n°
le fer
7) ; sous
je repris
d'autres
donc formes
la formule
en fai¬
de
Mais
n° 9 les
comme
essaislessuivants
cristauxfurent
étaient
faits
mieux
avec développés
du fluosilicate
dans de
le
le manganèse,
sans succès. le calcium, supprimant parfois le 1er, toujours
Tableau II.
Tableau III.
minium très rare dans la nature, n'ayant été signalé que dans
l'arène de pegmatite de Soktuj, en Sibérie orientale. J'indique
ici les mesures faites sur le diagramme de rayons X de poudre
obtenu avec le rayonnement Ka du cuivre, car ces chiffres n'ont
pas encore été publiés à ma connaissance. L'échantillon témoin
Muséum
qui a servi
d'Histoire
à cette Naturelle.
identification provient de la collection du
f 7,3 m 1,95
i 4,26 tf 1,90
f 4,06 tf 1,84
m 3,79 i 1,68
f 3,56 f 1,58
f 2,80 f 1,52
>f 2,63 f 1,50
f 2,56 f 1,44
f 2,46 f 1,42
f 2,30 i 1,39
i 2,19 f 1,36
f 2,11
i 2,02
en
avec
prenant
les formules.
pour base 18 Si, afin de permettre la comparaison
9 500 eau —
24 200 eau —
ng = 1,660 np =1,647
Conclusions.
minéral variées.
roches typiquement pneumatoly tique, naissant d
lange représentant
obtient à 500° de lala biotite.
composition chimique de la biotite. on
maline.
A 450° du mica blanc en même temps qu'un peu de tour¬
alumine
et de la tourmaline.
(une biotite + 1 Si02 + 1 A1203) donne un mica blanc
Série Almandin-Spessartine.
raison de de
minéraux la discussion
cette famille.
ouverte au sujet de la formation des
1) Pegmatites .........
47,1 41,8
2) Granites ...........
36 56,8
3) Roches siliceuses de
contact ........... 30.7 56,4
4) Micaschistes etgneiss, 6,0 13,8 73,0
Reproduction artificielle.
Intervention du minéralisateur.
of(1)
partir
essais
Sc.Signalons
Bowen,
d'altération
d'un verre
vol.
les de
expériences
de
1952,
grenats
sa p.composition
492-8)
naturels.
de J.qui
F. Schairer
n'ont
(sans pas
Mn)
etpuet
Kenzo
reproduire
qui Yagi
signalent
(Amer.
ralmandin
plusieurs
Joiirn.à
— 276 —
été
d'orthose
attaquédans
avecleformation
second. de néphéline dans le premier cas,
Effet de la pression.
Effets de la température.
(Pression voisine de 500 kg/cm 2.)
a = 11, 57 ± 0,02 À.
700
T°C
600
500, ►
re3Al2Si3012
servir
ture minimum
de thermomètre
de formation
géologique
de ce minéral
en indiquant
dans la laroche
temp
sidérée.
QUARTZ ET FELDSPATHS
Quartz.
men
d'eau.
t les
Ces
proportions
mesures de
montrent
silice transportées
des différences
par l'eau
sensibles
et la vapeur
entre
offrent
le tableau
un suivant
réel intérêt
: pétrographique, je les indiquerai dans
On voit que :
que le quartz. (10 fois plus selon Van Praagh (1 949) vers 370°
— 280 —
Synthèse du quartz.
Feldspaths.
NATURE
DÉ LA PRESSION mg. Si02/g.eau
ANNÉE RATUBE
SILICE
EAU
(q. entier)
(
Silice 1 Lehner
Hitchen
Grùner
1917
(gel)
et 1930
Merril
1935 128
336
200
300
25°
90 1136
2,7
15
85 0,16
0,43
0,49
4, 32
0,80
1,41
VAPEUR D'EAU
425
))
» 325
365
500 0,43
0,2
0,77
où le stade
néenne micacée
de métamorphisme
à andalousite et cordiérite.
maximum est celui de cor-
contact
basiquesdes
se marnes
rencontrent
et calcaires.
aussi dans le métamorphisme de
Études synthétiques.
1° Feldspaths alcalins.
sur le
résumer système
leurs résultats
NaAlSi308-KAlSi308-H20.
comme suit : Nous pouvons
II0 Plagioclases.
plagioclases
d'où la « loi de
varient
Tschermak
de l'albite
» considérant
à l'anorthite
cesde
minéraux
façon contin
com
Ceci devait être vérifié bien plus tard, par les études str
turales réalisées grâce à la diffraction des rayons X. D'ap
les plus récents travaux de Gole, Sorum et Taylor (1951)
y a isomorphismes de 0 à 30 % d'an., puis de 72 à 100 % d'a
mais ici le paramètre c est double. Entre 30 et 72 %, i
aurait peut-être deux phases mélangées intimement.
Les résultats des expériences synthétiques montrent éga
ment une différence marquée entre les plagioclases acides
basiques. Seuls ceux-ci ont pu être reproduits par voie sèc
— 285 —
dépendraitantérieure
l'histoire peut-être des
d'une
cristaux.
« structure relique» provenant de
voisine
Il semble
de l orthose
bien, aux
naturelle.
rayons X, que cette orthose soit très
19
— 286 —
malgré
L albite
des s'obtient
essais entrès
milieu
facilement
Sodi-potassique
dans des essais
vers 400°.
très variés.
nos
Il essais
sembleont
donc
été qu'à
faits partir
à 400°d'une
et au-dessus
certaine —
température
la naissance
—
comme
Dans le c'est
cas contraire,
le cas dans
un certaines
plagioclase
marnes
basique
et certains
peut secalcaires
former,
métamorphisés.
— 287 —
CONCLUSION
qu'il
(1) aII.étudié.
S. Yodek (op. cilé ) aboutit â la même conclusion dans le systèm
— 290 —
précédents,
misme modéré.
ceci à faible profondeur sous l'influence d'un t
Fig. 1. — Biotile, cristaux libres (1. n. X 400).
Planche II
t . ' * V ,v
.«*: -, J vÊ.V*"..
%m.
t?$à
7
t-
'Vf-
%Fig. 1. — -w
(1.
Tourmaline
n. X 150).
HP
essai n° 20
Fig. 2. — Tourmaline bleutée,
essai n° d (1. il. X 600).
% ♦
mm
■
'à
— 291 —
BIBLIOGRAPHIE
Conclusion ..................................................
287
Bibliographie ...................
.........................
....291