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Minéralogie et de Cristallographie
Résumé
Dans la région de Thiès, les phosphates tricalciques et les phosphates alumino-calciques sont liés à d'importantes formations
argileuses qui constituent un ensemble exceptionnel par leur puissance, leur variété et par les relations qu'elles présentent
entre elles.
En s'aidant des diverses techniques pétrographiques, des rayons X et de la microscopie électronique, on a distingué et décrit
des palygorskites, des montmorillonites sédimentaires, des montmorillonites formées par altération sur places de brèches
basaltiques, des kaolinites résultant de l'épigénie des montmorillonites sédimentaires et, enfin, des kaolinites de néogénèse
dans des fissures.
Le processus du passage des minéraux du basalte aux montmorillonites et de ces argiles aux kaolinites fait, en particulier,
l'objet d'une étude détaillée.
Capdecomme Laurent, Kulbicki Georges. Argiles des gîtes phosphatés de la région de Thiès (Sénégal). In: Bulletin de la
Société française de Minéralogie et de Cristallographie, volume 77, 1-3, 1954. Soixante-quinzième anniversaire de la société
française de minéralogie 1878-1953. pp. 500-518;
doi : https://doi.org/10.3406/bulmi.1954.4904
https://www.persee.fr/doc/bulmi_0037-9328_1954_num_77_1_4904
LaboratoirePAR
de Minéralogie
L. Capdecomme
de la Faculté
et G.desKdlbicri,
Sciences de Toulouse.
A. Palygorskites.
Dans tous les cas, elles sont liées directement à des marnes
ou calcaires et marquent l'apparition d'une sédimentation
calcaire. L'argile extraite des marnes par l 'acide chlorhydrique
est aussi de la palygorskite. Ajoutons qu'en dehors même des
gîtes de phosphates actuellement exploités, on connaît des
couches très importantes de ces argiles dont l'épaisseur peut
avoir plusieurs mètres.
Leur aspect en masse est très constant : carton brun clair
formant,
intervenu.en surface, des plaquettes là où le gonflement est
B. Montmorillonites.
C. Kaolinites.
cique
de basalte
souvent
kaolinisé.
bordés d'un liseré de staffelite, microfragments
rables
prise entre
à d'intenses
lits de circulations.
kaolin et de sa
La continuité
latérisationprobable,
corrode d
favo¬
ail¬
tiques.
Les échantillons les moins altérés conservent la teinte vert
tillons
donnerconservant
parfois unetoutefois
pâte à peu
assez
près
nettement
homogène,
leur
certains
microtexture
échan¬
primitive.
Les olivines sont transformées en amas de vermicules et de
sphérolithes (fig. C, pl. V).
Les augites sont facilement reconnaissables grâce à leur
contour caractéristique encore conservé. La montmorillonite
qui les a épigénisées montre, en lames minces : des plages
étendues, monocristallines, couvrant parfois la quasi-totalité
du cristal; des festons formés de paillettes empilées, le long
des clivages ou en bordure du cristal ; des amas de vermicules,
comme dans l'olivine, au cœur des cristaux (fig. A et C,
pl. V).
Qu'elle provienne du feldspath, de l'olivine ou de l'augite,
la montmorillonite possède très approximativement les mêmes
caractéristiques : réfringence voisine de l,56o, biréfringence
proche de 20/1.000, très léger pléochroïsme (incolore à
vert clair). L'examen en lumière convergente des plages
monocristallines qui épigénisent l'augite montre un miné¬
ral
nul. biaxe négatif, avec un angle des axes optiques petit ou
encore déterminer
semblablement de (fîg.
la kaolinisation
F, pl. V). Cette
des opale
montmorillonites
provient très vrai¬
à la
— 508 —
B. Formation de kaolinites
à partir de montmorillonites.
montmorillonite.
b) Les épigénies d'augite, puis celles d'olivinese kaolinisent
par plages. Ici encore, de petites particules très réfringentes
— 509 —
les
montmorillonites
palygorskites, n'ont
placéesmontré
dans les
aucune
mêmes
transformation
conditions que
de les
ce
type.
3) Néogénèse de kaolinite
par précipitation dans des fissures.
concentration
ration actuelle d'alumine
du phosphate
en surface
alumino-calcique
et à un entraînement
aboutit à une
en
jours
de néoformation
fortement est
corrodés.
dû à une
Il recombinaison
est vraisemblable
delà que
silice
le libérée
kaolin
III. — Conclusions.
cessus
Ces brèches
d'altération
basaltiques
des différents
permettent
minéraux
de déterminer
du basalte
le pro¬
en
BIBLIOGRAPHIE
Planche I
Planche II
Planche III
A. — Fragment de basalte dont les feldspatlis seuls sont kaolinisés (K), les
autres minéraux étant transformés en montmorillonite (M) (Lam
Lam).
B. — Kaolinite dérivant de basalte (Lam Lam).
G. — Kaolinite (K) dérivant de montmorillonite sédimentaire et enrobant du
quartz (Q) (Pallo).
D et E. — Enduits kaoliniques (K) dans le phosphate alumino-calcique (P)
avec quartz (Q) (Pallo).
Planches IV a et b
{cl).
Grt : 30.000.
Planche V a et b
B '200
c 6 ,0 ,10
H .soo1
Planche III
_J -L_J-, , I I, ......, , -1 o
20 10 7 5 4 3 2 1,5 A
.
,
,
Planche IV a
B
Planche IV h
B