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Lucie VERSCHAEVE

Christophe MELIN

Protéger
et sécuriser
son logement

50 questions essentielles

Sous la direction de Marc Ezrati


Collection les essentiels
de l’immobilier
Les Essentiels de l’immobilier
Destinés à un large public, les ouvrages de la collection Les
Essentiels de l’immobilier sont conçus comme des guides
pratiques, illustrés d’exemples et de cas concrets, de
questions/réponses pour une lecture ludique et de conseils utiles
et pertinents. Dans cette collection, nous abordons tous les
aspects de l’immobilier et de l’investissement : métiers de
l’immobilier, pratiques professionnelles, marchés, défiscalisation,
investissement locatif… Les auteurs de ces ouvrages sont des
experts dans leur domaine, sélectionnés par Marc Ezrati qui
coordonne la collection.
On Parle Immo, l’émission « 100 % Immo » de Sud Radio
L’émission On Parle Immo, diffusée chaque samedi matin sur Sud
Radio, est devenue au fil des années un rendez-vous
d’information incontournable. Produite et présentée par le
journaliste Marc Ezrati, On Parle Immo Sud Radio est étroitement
liée à la collection Les Essentiels de l’immobilier qu’il coordonne
aux Éditions Bréal.
Sommaire
I. CAMBRIOLAGES
1. Quelles sont les statistiques actuelles des cambriolages en
France ?
2. Quels sont les signes, codes et symboles utilisés par les
cambrioleurs ?
3. Quels sont les gestes à effectuer au quotidien pour protéger
sa maison ?
4. Quelles sont les mesures de sécurité à prendre face aux
risques de cambriolage pendant vos vacances ?
5. Comment réagir face à un cambrioleur ?
6. Comment réagir si je suis cambriolé(e) ?
Comment faire la déclaration de cambriolage à son
assurance ?
7. Comment se prémunir contre le squat ?
8. Comment se déroule un cambriolage ?
9. Quelles sont les chances de retrouver les objets volés ?
10. Faut-il se protéger/s’équiper après un cambriolage ?
11. Sécuriser sa maison : pour qui ?

II. LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES DE PROTECTION


12. Comment fonctionne un système d’alarme ?
13. Comment fonctionne un système de vidéosurveillance ?
14. Système d’alarme ou vidéosurveillance : que choisir ?
15. Sécuriser sa maison, cela coûte combien ?
16. Quelles sont les autres protections pour la maison : porte
blindée, fenêtre anti-effraction, volets roulants… ?
17. Quelle sécurité contre les incendies ?
18. Comment fonctionnent les réseaux de voisins vigilants ?

III. CHOISIR SON ALARME


19. Comment bien choisir son système d’alarme ?
20. Alarme RTC, WiFi, GSM ou IP : quelles sont les différences ?
21. Les systèmes d’alarme sont-ils vulnérables au piratage ?
22. Alarme filaire ou sans fil ? Comment choisir ?
23. Quelle est l’utilité des centres de télésurveillance ?
24. Alarmes et animaux de compagnie : sont-ils compatibles ?
25. Est-ce compliqué d’installer un système d’alarme soi-même ?
26. Faut-il protéger ses extérieurs ?
27. Faut-il protéger les étages de sa maison ?
28. Télécommandes ou clavier : que choisir ?
29. Détecteurs d’ouverture ou de mouvement : que choisir ?
30. Sirène intérieure ou extérieure : que choisir ?
31. Comment choisir des détecteurs complémentaires
(inondation, gaz…) ?
32. Est-il nécessaire de faire appel à un installateur
professionnel ?
33. Comment choisir une alarme adaptée à sa vie de famille ?
34. Abonnement, location longue durée ou achat : que choisir ?
35. Comment choisir une entreprise sérieuse ?
36. Comment choisir l’emplacement de l’alarme et des
accessoires ?
37. Domotique : quel intérêt pour la sécurité ?
38. Je déménage, puis-je emporter mon alarme ?
39. Faut-il installer l’alarme avant ou après des travaux ?

IV. CHOISIR SON SYSTÈME DE VIDÉOSURVEILLANCE


40. Comment bien choisir son système de vidéosurveillance ?
41. Système NVR, DVR et caméra IP : quelles sont les
différences ?
42. Caméras filaires ou sans fil : que choisir ?
43. Quelles sont les différentes caractéristiques disponibles sur
les caméras ?
44. Est-ce compliqué d’installer un système de vidéosurveillance
soi-même ?
45. Faut-il déclarer son dispositif de vidéosurveillance ?

V. CADRE LÉGAL
46. Peut-on utiliser la vidéosurveillance dans une entreprise ou
un point d’accueil client ?
47. Puis-je filmer ce que je veux avec mes caméras ?
48. La norme NFA2P : de quoi s’agit-il ?
49. Dois-je signaler à mon assurance que je possède un système
d’alarme ?
50. Quelles sont les réglementations sonores liées aux systèmes
d’alarme ?
Partie I

Cambriolages
1. Quelles sont les statistiques
actuelles des cambriolages en
France ?
L’année 2022 a vu une recrudescence du nombre de cambriolages
par rapport à 2021. Selon le dernier bilan du Service statistique
(SSMSI) du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, il y a eu
211 800 cambriolages sur l’année, soit une augmentation de
11 %. Après une année 2020 à –20 % de cambriolages,
principalement en raison des confinements, et une année 2021
stable, l’année 2022 a vu le nombre de cambriolages revenir au
niveau d’avant la crise sanitaire de la Covid.
Il est également important de prendre en compte qu’une part
non négligeable des personnes victimes de cambriolage ne
portent pas plainte. Ainsi, selon une enquête « Cadre de vie et
sécurité des années 2017 à 2020 », à peine plus des deux tiers des
personnes victimes d’un cambriolage ont déposé plainte en
brigade de gendarmerie ou commissariat de police, et un tiers
pour les ménages victimes d’une tentative de cambriolage.
Il existe de très grandes disparités sur le territoire, car certaines
régions sont plus touchées que d’autres. Ainsi, les régions de
l’Ouest, en Pays de la Loire ou Bretagne, subissent une plus forte
augmentation. Sept départements ont subi une augmentation
du nombre de cambriolages supérieure à 40 % sur un an :
Hautes-Alpes, Calvados, Creuse, Mayenne, Tarn, Ille-et-Vilaine et
Morbihan. A contrario, 11 départements ont connu une baisse
du nombre de cambriolages parmi lesquels le Nord, l’Hérault, le
Gard, les Alpes-Maritimes et l’Allier.
Quelques chiffres sur les cambriolages :
• Une tentative de cambriolage a lieu toutes les 2 minutes en
France et 1 cambriolage toutes les 3 minutes.
• La valeur moyenne des objets volés lors d’un cambriolage est
de 6 000 €.
• 80 % des cambriolages ont lieu en journée, 60 % entre 14 et
17 heures.
• Les mois de juillet, août et décembre connaissent un taux plus
fort de cambriolages.
• 64 % des cambrioleurs passent par une porte et 23 % par une
fenêtre.
• La durée moyenne d’un cambriolage est de 6 à 8 minutes.
• 95 % des cambrioleurs s’enfuient dès qu’ils entendent une
sirène se déclencher.
• Dans deux cas de cambriolage sur trois, le logement était
inoccupé.
• 80 % des cambriolages ont lieu en ville.
• 60 % des cambriolages touchent une résidence principale,
20 % une entreprise et 5 % une résidence secondaire.
• 10 % des cambriolages sont élucidés.
Source : Ministère de l’Intérieur / Observatoire de la Sécurité,
l’Insee et le Service statistique ministériel de la sécurité
intérieure.
2. Quels sont les signes, codes et
symboles utilisés par les
cambrioleurs ?
Il existe 2 types de cambrioleurs : les opportunistes, qui sautent
sur une occasion sans aucune préméditation, et ceux qui repèrent
les lieux et analysent la situation en amont pour revenir plus
tard.
La seconde catégorie de cambrioleurs est généralement plus
expérimentée, mieux organisée et repère donc les lieux avant de
passer à l’acte. Souvent, le repérage se fait sur plusieurs maisons
voisines afin de se constituer un butin plus important en un
minimum de temps.
Une fois les lieux repérés, les cambrioleurs peuvent utiliser des
codes et symboles pour marquer les maisons qu’ils visent. Ces
codes donnent des informations utiles sur les habitants du foyer
ou leurs habitudes de vie : présence d’un chien, si la personne vit
seule ou encore quand les personnes sont absentes.
Ces symboles peuvent être écrits à la craie sur la façade de votre
maison ou sous votre paillasson. Si vous découvrez l’un de ces
symboles marqué sur votre maison ou sur la maison d’un de vos
voisins, prévenez immédiatement la police et renforcez votre
système de sécurité, car cela signifie que votre maison est la cible
des cambrioleurs et qu’ils viendront la visiter très rapidement.
Même si chaque organisation de cambrioleurs utilise son propre
« code », certains symboles sont universels. Voici la signification
des principaux codes qui sont utilisés :
3. Quels sont les gestes à effectuer au
quotidien pour protéger sa maison ?
Il est important de porter attention à nos habitudes et à la
protection de certaines parties de votre maison. Vous trouverez
ci-dessous quelques conseils à appliquer tout au long de l’année.
1. Verrouillez toujours les portes et les fenêtres de votre
maison, même lorsque vous êtes chez vous
Une grande partie des cambriolages ont lieu en journée et les
cambrioleurs essayent souvent de passer dans un premier temps
par votre porte d’entrée. Ils n’hésitent pas à entrer chez vous
même en votre présence et peuvent en quelques secondes
dérober des objets facilement transportables comme des
téléphones, tablettes, clés de maison, sac à main… Si vous êtes
occupé aux étages, vous ne vous rendez compte de rien. Il est
important aussi de ne pas laisser une fenêtre ouverte en votre
absence.
2. Ne laissez pas vos clés de voiture ou de maison facilement
accessibles
Imaginez un cambrioleur qui se rend compte que votre porte
d’entrée n’est pas fermée, il peut entrer très facilement. À peine
entré, il découvre vos clés de voiture ou de maison sur la serrure
intérieure. En 10 secondes, il repart avec vos clés pour revenir
tranquillement en votre absence. De votre côté, vous pouvez
mettre un certain temps avant de vous rendre compte que vos
clés sont absentes. Il est donc important de bien fermer sa porte
et surtout de ne pas laisser vos clés facilement accessibles, sur
une console d’entrée par exemple.
3. Installez des systèmes d’alarme et de surveillance pour
surveiller votre maison et dissuader les intrus
Les cambrioleurs effectuent un repérage rapide de
l’environnement extérieur de votre maison. En installant des
caméras extérieures ou une sirène d’alarme, vous réduisez
fortement leurs envies de visiter votre maison. 95 % des
cambrioleurs s’enfuient immédiatement lorsqu’ils entendent une
sirène se déclencher. Mettre des accessoires de sécurité en
hauteur sur votre façade et des autocollants indiquant que votre
maison est protégée est un moyen efficace de se prémunir contre
les cambriolages.
4. Ne laissez pas des objets de valeur à l’extérieur
Cela peut paraître évident, mais pensez-y : vélos, outillages,
décorations sont prisés par les cambrioleurs. Essayez de stocker
au maximum les objets de valeur dans vos abris de jardin ou
garage. Un vol peut se dérouler en quelques secondes
seulement.
5. Installez des éclairages extérieurs avec détecteur de
mouvement
Très efficace pour faire hésiter voire fuir les cambrioleurs, ces
éclairages se déclenchent dès qu’ils détectent la présence d’une
personne grâce à leur système de détection de mouvement. Vous
pouvez ainsi éclairer votre entrée de maison ou de garage, ce qui
rend le cambrioleur visible. Pour quelques dizaines d’euros, c’est
un moyen de sécurisation intéressant. Les éclairages LED sont de
plus très peu énergivores.
6. Installez un système d’alarme dans votre maison
En installant des détecteurs d’ouverture sur vos portes/fenêtres
et de mouvement dans les zones de passages, vous protégez
votre maison des intrusions. 95 % des cambrioleurs quittent une
maison dès qu’une sirène se déclenche. Cela ne leur laisse que
très peu de temps pour visiter votre maison.
7. Ne laissez pas les clés de votre maison à l’extérieur
Il est déconseillé de laisser ses clés accessibles à l’extérieur de
votre maison, même dissimulées sous un paillasson ou dans un
pot de fleurs. Si cela peut vous aider en cas de perte ou d’oubli
de vos clés, il est préférable de trouver une cachette plus sûre.
8. Pensez aux équipements domotiques
Ces derniers peuvent être très pratiques pour déclencher des
lumières à certaines tranches horaires ou ouvrir et fermer vos
volets. Ils peuvent être autonomes ou connectés à une centrale
d’alarme. Pour moins de 100 €, vous pouvez simuler votre
présence, ce qui est très efficace pour dissuader les cambrioleurs.
9. Ne mettez pas vos coordonnées sur votre trousseau de clés
Imaginez qu’une personne mal intentionnée trouve vos clés
égarées avec votre adresse sur le trousseau, vous pourriez vite le
regretter. De plus, en cas de perte, pour éviter toute mauvaise
surprise, vous seriez amenés à changer l’ensemble de vos serrures
pour un budget non négligeable.
10. Rangez correctement vos documents importants.
Pièce d’identité, documents bancaires, carnet regroupant vos
mots de passe… sont des documents extrêmement convoités.
Évitez de laisser ce type de documents à la vue de tous, et
privilégiez un endroit difficilement accessible pour un
cambrioleur.
11. Ne laissez pas entrer des inconnus chez vous
Beaucoup de repérages se font par de faux démarcheurs. Exigez
une carte professionnelle avant de faire entrer quelqu’un chez
vous. Ils peuvent trouver un prétexte pour entrer chez vous et
faire un repérage rapide de votre maison dans le but d’identifier
vos éventuels objets de valeur facilement accessibles.
12. Protégez vos extérieurs
Vous pouvez installer des détecteurs de mouvement reliés à une
centrale d’alarme sur les parties arrière de votre maison. Ils vont
détecter une présence et déclencher une sirène, faisant fuir les
cambrioleurs.
13. Privilégiez de garder vos objets à forte valeur en banque
Bijoux, argent ou or seront plus en sécurité en banque que chez
vous. Si vous possédez de nombreux objets de valeur, vous
gagnerez en tranquillité en les sachant en sécurité. Renseignez-
vous auprès de votre banque, les budgets annuels pour un coffre
sont abordables.
14. N’indiquez pas votre absence
Évitez les messages à destination du facteur indiquant que vous
êtes absent ou les messages sur votre répondeur. Cela indique
aux cambrioleurs que la maison est vide et qu’ils peuvent donc
tranquillement s’y introduire.
15. Entretenez vos extérieurs
Arbustes, buissons et végétations doivent être taillés afin de
laisser le maximum de visibilité sur vos extérieurs et d’éviter qu’ils
deviennent des endroits de cache pour les cambrioleurs, qui
attendront patiemment que vous alliez vous coucher ou que
vous quittiez votre maison.
16. Pensez à d’autres moyens de sécuriser
votre maison
Verrou connecté ou porte blindée pour votre entrée, barre de
sécurité ou cadenas au sol sont autant d’outils à votre disposition
pour protéger les points d’accès fréquemment utilisés par les
cambrioleurs.
4. Quelles sont les mesures de
sécurité à prendre face aux risques de
cambriolage pendant vos vacances ?
Le départ en vacances peut être source de stress et le retour peut
vite devenir un cauchemar en cas de cambriolage. En plus des
règles de sécurité à appliquer tout au long de l’année, certaines
peuvent s’ajouter avant votre départ :
1. Prévenez vos voisins de votre absence
Même si vos voisins ne vont pas surveiller votre maison 24 heures
sur 24 pendant votre absence, il peut être important de les
avertir afin que ces derniers soient en alerte s’ils constatent
quelque chose d’anormal, comme du bruit ou de la lumière
venant de chez vous.
2. Si vous êtes équipé d’un système d’alarme, vérifiez qu’il est
opérationnel
Un contrôle/test rapide de l’ensemble de vos détecteurs et
sirènes avant votre départ en vacances est nécessaire. Vérifiez
que vos détecteurs d’ouverture se déclenchent correctement à
l’ouverture d’une porte ou fenêtre. Idem pour vos détecteurs de
mouvement, contrôlez qu’ils détectent bien une présence.
Vérifiez également le niveau des batteries.
3. Demandez à quelqu’un de votre entourage de venir relever
votre courrier
Une boîte aux lettres pleine est un indicateur permettant
facilement aux cambrioleurs d’identifier que votre maison est
inoccupée. Il n’est pas nécessaire de demander à quelqu’un de
venir tous les jours, mais une ou deux fois par semaine pour une
absence prolongée est suffisant.
4. Montrez que votre maison vit
Demandez à quelqu’un de proche de venir, par exemple, ouvrir
et fermer vos volets ou d’allumer une lumière quelques heures
par jour. Il faut reconnaître que cette démarche est plutôt
contraignante, même si vous demandez de l’aide à votre voisin. Il
existe maintenant des systèmes domotiques facilement
programmables et pilotables à distance. Vous pouvez, par
exemple, installer une prise connectée par Wi-Fi à un éclairage.
Vous pouvez ainsi directement, depuis une application, allumer
et éteindre cet éclairage. De même, vous pouvez programmer
des horaires pour l’ouverture et la fermeture de vos volets. Pour
20 ou 30 €, cela peut donner vie à votre maison en votre
absence.
5. Évitez de communiquer sur les réseaux sociaux que vous
êtes actuellement en vacances
Même si cela peut paraître une bonne idée pour donner de vos
nouvelles à vos proches, sachez que les cambrioleurs s’adaptent
aux nouvelles tendances et peuvent vérifier très facilement si
vous êtes à votre domicile. Poster sur les réseaux sociaux une
photo de vous au bord de la piscine à l’autre bout du pays peut
vite devenir une très mauvaise idée. De même, ne laissez pas de
message avec vos dates de vacances sur votre répondeur
téléphonique.
6. Prévenez la police ou la gendarmerie de votre départ avec
l’opération tranquillité vacances (OTV)
L’inscription peut se faire sur le site service-public.fr ou au
commissariat de police, ou en brigade de gendarmerie. Des
patrouilles sont organisées aux abords de votre maison durant
votre absence. Vous êtes prévenu directement en cas de
problème (cambriolage ou dégradation).
5. Comment réagir face à
un cambrioleur ?
D’après l’INSEE1, 31 % des cambriolages se déroulent alors qu’un
habitant est présent au domicile. Même si ce chiffre ne
représente pas la majorité des cambriolages, il est important de
savoir comment réagir lorsque l’on est en présence d’un
cambrioleur afin d’assurer sa sécurité et celle de sa famille.
Plus couramment appelé « home-jacking », le cambriolage en
présence des habitants peut parfois être très dangereux. Même
si, dans la plupart des cas, il ne s’agit que de petits délinquants
qui cherchent à gagner de l’argent facilement, il se peut que le
cambrioleur soit agressif et/ou armé. Il est donc important de
penser d’abord à sa sécurité avant de vouloir jouer les héros et
faire fuir le malfrat pour protéger ses biens. Aucun objet n’a plus
de valeur que votre vie !
Voici donc la conduite à tenir afin d’assurer au mieux votre
sécurité lorsqu’un cambriolage se produit en votre présence.
1. Écoutez et restez discret(e)
Tendez l’oreille pour discerner l’origine du bruit : est-ce qu’il
s’agit vraiment d’une intrusion ? Restez calme et ne faites pas de
bruit : ne menacez surtout pas le cambrioleur en criant, car il se
peut que celui-ci soit armé et tente de vous agresser.
2. Cachez-vous et verrouillez votre porte
La priorité est de vous mettre à l’abri, vous et votre famille, et
d’éviter la confrontation avec le malfaiteur. Allez chercher
discrètement vos enfants et cachez-vous là où vous pouvez : dans
un placard ou dans une pièce avec un verrou solide. Enfermez-
vous. Si vous n’avez pas de pièce avec un verrou, barricadez la
porte avec des meubles pour que le cambrioleur ne puisse pas y
entrer. Pensez à prendre votre téléphone avec vous.
3. Appelez la police
Une fois à l’abri dans une pièce verrouillée, contactez la police et
expliquez clairement la situation, en indiquant votre adresse.
4. Déclenchez l’alarme si celle-ci n’était pas activée
Si vous avez un système d’alarme mais que celui-ci n’était pas
activé, il n’est pas trop tard pour vous en servir : la plupart des
systèmes d’alarme possèdent une fonction S.O.S. qui déclenche
les sirènes immédiatement via une télécommande ou un badge.
Vous pouvez vous en servir pour effrayer le cambrioleur et le
faire fuir.
5. Attendez que le cambrioleur s’en aille
Ne sortez pas de votre cachette avant que le cambrioleur ne soit
parti. Restez en sécurité et attendez l’arrivée de la police.
Quelques petits conseils supplémentaires :
• Comme dit plus haut, ne laissez pas traîner vos clés de voiture
ou objets de valeur chez vous, même en votre présence. Veillez
à toujours les ranger dans une boîte ou un tiroir pour éviter
que les cambrioleurs ne les trouvent trop rapidement.
• Gardez votre téléphone portable près de vous, même la nuit.
Veillez également à ce que la batterie soit toujours chargée.
• Vous pouvez également mettre un spray au poivre à côté de
votre lit au cas où le cambrioleur arrive jusqu’à vous et tente
de vous agresser.
• Une fois le cambrioleur parti, ne touchez à rien et prenez le
maximum de photos.
• Si vous apercevez le cambrioleur ou son véhicule, mémorisez le
maximum d’informations pour les transmettre à la police
(apparence, plaque d’immatriculation…).

1. Sécurité et société – Insee Références – Édition 2021


6. Comment réagir si je suis
cambriolé(e) ? Comment faire la
déclaration de cambriolage à son
assurance ?
Rentrer chez soi et découvrir que sa porte a été fracturée peut-
être choquant. Il est important dans ce moment difficile de
garder une certaine lucidité afin de ne pas commettre d’erreur
qui pourrait être préjudiciable au moment de déposer plainte
auprès des autorités compétentes. Il faut donc suivre quelques
étapes qui pourront vous éviter des tracas supplémentaires :
1. Même si cela vous semble difficile, ne rentrez pas chez vous
Le ou les cambrioleurs sont peut-être présents à l’intérieur de
votre habitation et un face-à-face peut s’enclencher si vous
veniez à entrer. Gardez vos distances et faites-vous le plus discret
possible.
2. Appelez le plus rapidement possible le commissariat de
police ou la brigade de gendarmerie
Indiquez-leur que vous êtes victime d’un cambriolage et qu’il est
possible que les cambrioleurs soient encore sur place. Ils pourront
ainsi prévenir une patrouille se trouvant à proximité de chez
vous pour intervenir sur place. Ils effectueront une
reconnaissance pour s’assurer de la présence ou non des
cambrioleurs.
3. Si vous disposez de caméras, visionnez-les
et, éventuellement, montrez-les à la police
Cela leur permettra peut-être d’identifier des personnes ou des
points de passage permettant par exemple de faire des relevés
d’empreintes. Ne déplacez aucun objet sans l’accord préalable de
la police, au risque de faire disparaître certains éléments de leur
investigation.
4. Identifiez les objets qui ont été volés
Les objets électroniques (télévisions, ordinateurs, consoles de
jeux…), les objets de valeur (bijoux, pierres précieuses, œuvres
d’art…), mais également l’argent liquide ou les chèques. Vous
pouvez également dresser la liste des objets détériorés par les
cambrioleurs. Il faudra apporter des preuves de valeur de ces
différents objets à votre assurance. Dans de nombreux cas, des
factures peuvent suffire, et parfois des photos.
5. Déposez une plainte au commissariat de police ou à la
brigade de gendarmerie
Celle-ci sera transmise au procureur de la République qui
décidera de la suite à donner.
6. Vérifiez vos contrats d’assurance
Assurez-vous que vous êtes correctement couvert(e) contre tous
types de cambriolages :
• Vol par effraction ou escalade ;
• Vol avec menaces ou violences ;
• Vol à la suite d’une introduction clandestine (le cambrioleur est
entré dans votre domicile en votre présence) ;
• Vol par usage de fausses clés : le cambrioleur a crocheté votre
serrure à l’aide d’outil ou utilisé de fausses clés (il peut s’agir
également de clés perdues ou volées) ;
• Vol par les salariés de l’assuré (femme de ménage, baby-
sitter… il faudra dans ce cas déposer une plainte contre la
personne concernée) ;
Il faut donc identifier rapidement le type de cambriolage dont
vous êtes victime et vérifier que celui-ci est bien pris en charge
par votre assurance. Regardez également les éventuelles clauses
d’exclusion comme la clause d’inhabitation (si vous n’êtes pas
chez vous tout au long de l’année) ou une clause d’exclusion sur
les extérieurs (garage, abri de jardin).
7. Contactez votre assurance pour faire la déclaration de vol
C’est l’étape la plus importante. Attention, vous devez effectuer
cette démarche dans un délai de 2 jours ouvrés suivant la
constatation de l’infraction. Vous pouvez faire cette démarche
généralement par courrier recommandé, appel téléphonique ou
directement en ligne sur le site de votre assureur.
8. Constituez votre dossier pour indemnisation
Votre assureur pourra vous aider dans cette démarche. Il vous
demandera la preuve du dépôt de plainte auprès du
commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie, la liste
des objets volés avec preuve d’achat (par exemple, une facture).
Vous pouvez également inclure dans ce dossier des photos des
biens abîmés (porte ou fenêtre par exemple) et des devis de
remise en état. Attention également à avoir l’accord de votre
assurance avant de lancer des travaux de réparation. Elle peut
demander le passage d’un expert pour estimer le coût de
réparation.
7. Comment se prémunir contre le
squat ?
Le squat est un fléau que tout propriétaire souhaite éviter, car les
procédures d’expulsion des occupants illégaux en France sont
longues, coûteuses et nécessitent de multiples démarches. En
effet, il est illégal d’expulser soi-même un squatteur de son
logement ; un(e) propriétaire victime de squat devra donc saisir
un tribunal judiciaire, faire constater par un huissier que son
logement est bien occupé de manière illégale, prouver qu’il(elle)
est bien le(la) propriétaire du logement, et assister à des
audiences au cours desquelles des jugements seront rendus. À
cela s’ajoutent des combines utilisées par les squatteurs, très bien
informés de leurs droits, pour rester dans le logement le plus
longtemps possible.
Vous l’aurez compris, le squat est très redouté par les
propriétaires, d’autant plus que certains ont encore des créances
à payer pour rembourser leur emprunt. Il peut donc être source
de gros ennuis financiers.
Pour l’éviter, il existe quelques conseils qui dissuadent les
squatteurs.
1. Simuler une présence
Un logement vide est un logement qui peut attirer les
squatteurs. En cas d’absence dans le logement (résidence
secondaire, déplacements, absence de locataire, etc.), il est
important de simuler une présence : visitez régulièrement les
lieux, allumez les lumières, ouvrez les volets, relevez le courrier
et entretenez les extérieurs. Si vous n’êtes pas en mesure de vous
y rendre régulièrement, vous pouvez opter pour des prises
connectées qui vous permettront de simuler une présence à
distance. Vous pouvez également demander à un voisin d’aller
vérifier qu’il n’y a pas eu d’intrusion.
2. Sécuriser le logement grâce à un dispositif de sécurité
Un système de sécurité connecté permettra de dissuader les
squatteurs, mais vous permettra également de surveiller votre
habitation à distance. Vous pouvez ainsi opter pour des systèmes
d’alarme anti-intrusion qui déclenchent des sirènes en cas
d’effraction et/ou un dispositif de vidéosurveillance avec lequel
vous pourrez visualiser ce qui se passe chez vous à distance. En
cas d’alerte suspecte, vous pourrez donc agir rapidement et
prévenir la police pour éviter que les squatteurs ne s’installent.
Pensez également aux pancartes ou autocollants qui avertissent
que votre habitation est protégée, cela dissuade également les
malfaiteurs.
3. Faire des aménagements intelligents
Au-delà d’un système de sécurité, qui reste très efficace, il est
pertinent d’aménager son habitation pour que le parcours des
squatteurs soit semé d’embûches : créez des barrières dès
l’extérieur de votre maison. Choisissez un portail haut et difficile
à escalader, ajoutez des clôtures extérieures qui limitent l’accès à
votre maison, et installez une serrure très robuste qui résistera
aux attaques et ne pourra pas être changée par les squatteurs.
Vous pouvez également équiper vos fenêtres de barreaux pour
renforcer leur sécurité.
8. Comment se déroule
un cambriolage ?
Il faut tout d’abord distinguer deux types de cambrioleurs :
• Le cambrioleur opportuniste : il ne prépare pas son
cambriolage, mais peut passer devant une maison avec une
fenêtre ouverte et décider de tenter sa chance.
• Le cambrioleur professionnel : il est plus organisé et ne
travaille le plus souvent pas seul. Il va effectuer une sélection
minutieuse des maisons à cambrioler et limiter au maximum les
risques.
Les cambrioleurs organisés vont fonctionner par étapes.
1. Le repérage
La première étape d’un cambriolage va être le repérage. Le
cambrioleur effectuera une ronde dans un quartier pour
identifier les maisons à potentiel. Il prendra en compte plusieurs
critères importants de son point de vue avant de jeter son intérêt
sur une maison.
• Il regarde si la maison est inoccupée : des indices pourront
l’aider à identifier ces maisons, boîte aux lettres pleines,
poubelles extérieures non sorties alors qu’il s’agit d’un jour de
ramassage, volets fermés en plein jour.
• Il essaiera d’identifier votre nom et prénom pour faire une
recherche sur les réseaux sociaux et ainsi essayer d’identifier
des messages ou photos sur vos comptes sociaux indiquant que
vous êtes absent actuellement.
• Il vérifiera la présence de systèmes de sécurité, comme une
sirène extérieure ou une caméra de surveillance, pour limiter
les risques en évitant les maisons protégées. Le risque de
cambriolage diminue de 30 % pour les maisons équipées
d’alarme et de près de 50 % pour les appartements.
• Il regardera si votre maison est isolée : attention, cela ne veut
pas dire que si votre maison est mitoyenne, celle-ci ne sera pas
visitée. Il regardera les voies d’accès à votre porte d’entrée ou
vos fenêtres. Si votre jardin est arboré et rend votre maison
difficilement visible par vos voisins, il pourra la considérer
comme isolée.
• Il identifiera les endroits où il pourra se cacher en attendant
que vous sortiez ou que vous alliez vous coucher. Évitez d’avoir
trop d’arbustes ou des extérieurs non entretenus qui
pourraient devenir des endroits de cache pour les
cambrioleurs. Pour les appartements, le cambrioleur regardera
aussi les points d’accès extérieur, comme les balcons.
• Il essayera de s’introduire chez vous sous prétexte d’un faux
démarchage : plombier, peintre, faux policier, vendeur à
domicile. Tous les prétextes seront bons pour taper à votre
porte et essayer de rentrer chez vous pour identifier les objets
de valeur lors d’un premier repérage.
• Il contrôlera si des points d’accès sont ouverts par oubli ou si
vous avez laissé un jeu de clés dehors sous un pot de fleurs ou
un paillasson.
• Il effectuera un marquage à l’extérieur de votre maison,
généralement à la craie, pour donner des indications à ses
éventuels complices.
2. L’effraction
La seconde étape du cambriolage sera l’effraction de votre
maison. Dans 64 % des cas, le cambrioleur passera par votre
porte d’entrée, et dans 23 % par une fenêtre. Il choisira le
moment idéal pour prendre le moins de risques possibles.
Cependant, dans 31 % des cas, un membre du ménage était
présent au domicile au moment du cambriolage et dans 80 %
des cas, le cambriolage a eu lieu en plein jour.
Le cambrioleur contrôlera dans un premier temps que vous
n’avez pas oublié de fermer un point d’accès. Il utilisera des
outils qu’il aura apportés avec lui, comme un pied-de-biche, un
tournevis, une perceuse ou de l’acide (permettant de faire
fondre la serrure en quelques minutes), pour s’introduire chez
vous.
3. Le vol
La dernière étape consistera à visiter votre maison et à repartir
avec le maximum d’objets de valeur le plus rapidement possible.
Le cambrioleur commencera par la chambre parentale pour
trouver des bijoux et de l’argent en fouillant vos placards et
tiroirs. Il se déplacera ensuite dans votre salon pour des produits
high-tech, comme une tablette, une console de jeux, un
ordinateur, un téléphone ou tout objet facilement transportable.
Il sortira de chez vous les bras chargés et un complice l’attendra
dehors au volant d’une voiture ou d’un scooter pour prendre la
fuite. Tout cela en quelques minutes seulement : la durée
moyenne d’un cambriolage est comprise entre 6 et 8 minutes.
9. Quelles sont les chances de
retrouver les objets volés ?
Les objets volés les plus convoités par les cambrioleurs sont
principalement des objets courants et rapides à transporter. Les
bijoux sont donc les objets les plus recherchés pour plusieurs
raisons : ils sont faciles à revendre et peuvent avoir beaucoup de
valeur. Ceux en or peuvent même être refondus pour ne laisser
aucune trace. De plus, les bijoux peuvent être transportés de
manière discrète, et sont tous rangés au même endroit dans une
boîte à bijoux. Il s’agit donc du butin idéal.
Le matériel électronique et l’argent liquide sont également très
appréciés par les cambrioleurs, de même que le matériel de
bricolage.
Si vous avez été victime d’un cambriolage, sachez que seulement
8 %2 des cambriolages de logements sont élucidés à la suite
d’une enquête des forces de l’ordre. Cela offre donc une maigre
chance de retrouver ses objets volés. Ce chiffre est un peu plus
élevé pour les cambriolages de locaux professionnels (14 %).
En effet, il est généralement très difficile pour la police ou la
gendarmerie de retrouver les malfaiteurs, faute de preuves ou de
moyens pour les identifier.
De plus, un cambriolage ne peut faire l’objet d’une enquête que
si les victimes ont déposé plainte. Or, près de 25 %2 des victimes
de cambriolage ne portent pas plainte.
Toutefois, il existe quelques astuces qui permettent de retrouver
plus facilement ses objets volés :
• Prenez des photos de vos objets de valeur afin de les fournir à
la police.
• Faites graver vos objets afin de pouvoir les identifier
efficacement.
• Scrutez les petites annonces : les cambrioleurs ne tardent pas à
revendre leurs trouvailles sur internet, il se pourrait que vous
tombiez sur l’un de vos objets !
• Faites le tour des magasins spécialisés dans le rachat d’or et
transmettez-leur des photos de vos bijoux.

2. Sécurité et société – Insee Références – Édition 2021


10. Faut-il se protéger/s’équiper après
un cambriolage ?
Si vous avez récemment été la victime d’un cambriolage, vous
vous dites sûrement qu’il n’est plus nécessaire de vous équiper
d’un système de sécurité car il est « trop tard » ou qu’il n’y a
« plus rien à prendre ».
Or, si le proverbe dit que la foudre ne tombe pas deux fois au
même endroit, cette idée reçue est totalement fausse pour les
cambriolages. En effet, une habitation qui a déjà été cambriolée
a en moyenne 6 fois plus de chances d’être à nouveau
cambriolée.
Mais pourquoi un cambrioleur reviendrait plusieurs fois au même
endroit ? Les raisons sont simples.
1. Il connaît les lieux
Un cambrioleur qui est déjà venu connaît la structure de la
maison, il sait par où entrer et par où sortir sans se faire
remarquer ; de plus, il sait déjà où les objets de valeur sont
rangés.
2. Il sait que vous avez racheté des produits neufs
Si un cambrioleur est venu vous voler des objets importants du
quotidien comme un smartphone, un ordinateur ou une console
de jeux, il sait que ces objets vont être remplacés par des neufs
rapidement, voire par des modèles plus récents. Il pourra donc
revenir pour vous reprendre ces produits neufs.
3. Il a pu faire du repérage lors de son premier passage
Lors de sa première visite, le malfaiteur a très bien pu faire du
repérage sur d’autres objets qui ont attiré son attention mais
qu’il n’a pas pu prendre faute de temps ou de place.
4. Il sait que vous n’avez pas de dispositif de sécurité
Si le cambrioleur a réussi à s’introduire chez vous sans encombre
la première fois, il sait que votre habitation ne dispose pas de
dispositifs de sécurité comme un système d’alarme ou une
serrure de haute sécurité. Il peut donc revenir chez vous sans
crainte.
En conclusion, les cambrioleurs ont tout à gagner à repasser
plusieurs fois au même endroit : c’est pour eux l’assurance d’un
cambriolage plus sûr et plus rapide. C’est pourquoi il n’est jamais
trop tard pour s’équiper d’un système de sécurité.
De plus, être victime de cambriolage peut être traumatisant pour
certaines personnes, qui ne se sentent plus en sécurité chez elles
et craignent sans cesse une nouvelle visite. Dans ce cas, se
protéger devient indispensable pour être rassuré(e).

ANECDOTE
Une cliente de l’entreprise Tike Sécurité a contacté nos experts à la suite
d’un cambriolage de son domicile. Bien que perturbée par son cambriolage,
cette femme se consolait toutefois en constatant que les cambrioleurs
avaient épargné les tablettes et consoles de jeux des enfants. Alertés par ce
détail, nos conseillers ont souhaité l’avertir sur le risque possible d’une
seconde visite. Ils ont envoyé un devis à cette cliente dans la journée, qui a
souhaité réfléchir avant de passer sa commande. Malheureusement, les
cambrioleurs, eux, n’ont pas attendu avant de revenir chercher le reste de
leur butin. La cliente, dépitée, a donc accepté le devis proposé avec une
livraison express afin d’être protégée au mieux, 24 heures après son second
cambriolage.
Les avertissements de nos conseillers ont été perçus comme un
argumentaire commercial par cette femme, alors qu’il s’agissait en réalité de
conseils bienveillants.
11. Sécuriser sa maison : pour qui ?
Vous l’aurez compris, nul n’est à l’abri des cambriolages ou des
visites indésirables. Que l’on vive en ville ou à la campagne, en
appartement ou en maison, les cambrioleurs peuvent frapper
n’importe où, chez n’importe qui, et les squatteurs peuvent venir
prendre possession d’une habitation très rapidement. Tout le
monde est donc concerné par la sécurité de son habitation,
même ceux qui ont déjà été victimes de cambriolages ! Il serait
donc déraisonnable de penser que cela n’arrive qu’aux autres et
ne pas se sentir concerné(e) par la sécurité de son habitation.
Au-delà de la protection des biens, un système d’alarme protège
également la sécurité des personnes. En effet, de nombreux
systèmes d’alarme possèdent une fonction S.O.S. ou Panique qui
permet d’envoyer une alerte en cas de chute ou de malaise, ce
qui est très utile pour protéger les personnes âgées vulnérables.
Cette fonctionnalité est également utile pour déclencher
l’alarme en cas de démarcheurs trop insistants ou en cas de bruit
suspect.
Les détecteurs d’incendie ou de gaz protègent également la
santé des occupants du foyer.
Personnes âgées ou vulnérables, familles, mais également
personnes seules qui souhaitent se sentir rassurées par un
système de sécurité, citadins, ruraux, locataires, propriétaires…
Chaque personne peut ainsi profiter des multiples fonctions
qu’offre un système d’alarme, peu importent son âge ou sa
situation.
Partie II

Les différents systèmes de


protection
12. Comment fonctionne un système
d’alarme ?
Un système d’alarme est composé de plusieurs éléments :
• une centrale : qui permettra de configurer et de piloter
l’ensemble des éléments ;
• des détecteurs : de mouvement pour détecter toutes les
intrusions dans une zone protégée ou d’ouverture pour
sécuriser vos portes et fenêtres ;
• des sirènes : pour l’intérieur ou l’extérieur, elles permettront
de faire fuir les cambrioleurs en cas de déclenchement ;
• des télécommandes ou tags RFID : pour activer ou désactiver
votre centrale.
À cela, vous pouvez ajouter de nombreux éléments comme des
détecteurs de fumée ou de gaz, des barrières infrarouges, des
détecteurs d’inondation, de bris de vitre, des claviers digicode…
L’ensemble de ces éléments va vous permettre de sécuriser
correctement votre habitation.
Le fonctionnement d’un système d’alarme est assez simple. À
votre centrale d’alarme que nous pouvons définir comme le
boîtier principal, vous connectez l’ensemble de vos accessoires
sans fil : détecteurs, sirènes, télécommandes… Cette démarche
est expliquée dans les notices des fabricants ou elle est réalisée
directement par votre revendeur. L’objectif de cette étape est de
connecter les différents éléments au boîtier principal. Ce boîtier
principal vous permettra également de configurer différentes
options d’utilisation comme l’ajout d’un délai d’entrée et de
sortie avant l’armement de la centrale, la mise en place de
numéros de téléphone à prévenir automatiquement en cas
d’infraction, la durée de déclenchement des sirènes… Il est
possible de personnaliser des dizaines d’options en fonction de
vos besoins.
Les détecteurs d’ouverture sont composés de 2 éléments : l’un
comprenant un aimant et l’autre comprenant un
émetteur/récepteur envoyant un signal à votre boîtier principal
lorsque les 2 éléments sont séparés. Concernant le détecteur de
mouvement, il fonctionne par infrarouge et peut détecter toutes
les sources de chaleur dans sa zone de détection. En cas de
détection, il enverra un signal à la centrale qui déclenchera les
sirènes.
Ensuite, en fonction du modèle d’alarme que vous avez choisi, il
vous faudra la relier à votre box internet ou installer une carte
SIM. Cela est indispensable pour recevoir sur votre téléphone
une alerte en cas d’intrusion ou prévenir un centre de
télésurveillance auquel vous aurez souscrit un abonnement.
Maintenant que votre centrale d’alarme est configurée et que les
différents accessoires sont installés, vous pouvez tester cette
dernière et vous assurer que les différents éléments se
déclenchent correctement. Il existe généralement une fonction
« sirène silencieuse » vous permettant de faire des tests sans
importuner votre voisinage.
Vous pouvez également installer une application vous
permettant de piloter à distance votre centrale :
activation/désactivation/connaître le statut de votre centrale.
Il faut pour cela y avoir installé une carte SIM. Si vous avez choisi
un branchement sur une box internet, vous aurez tout de même
la possibilité de piloter votre centrale à distance, mais cela se fera
par appel téléphonique, la centrale étant reliée à votre
téléphone fixe et à votre box internet. En cas de déclenchement
de la centrale, celle-ci utilisera votre box internet et votre
téléphone fixe pour vous avertir du déclenchement. Vous pouvez
à travers cet appel taper votre code d’accès à la centrale et
accéder à son menu pour désactiver/activer/écouter/parler...
13. Comment fonctionne un système
de vidéosurveillance ?
Avant de répondre à cette question, il est nécessaire de bien
différencier les systèmes de vidéosurveillance complets des
caméras IP indépendantes. Ces dernières sont communément
reliées directement à un smartphone et sont dissociées les unes
des autres, tandis qu’un système de vidéosurveillance complet
comprend plusieurs caméras reliées à un enregistreur.
Ainsi, un système complet est constitué de plusieurs caméras
installées à plusieurs endroits stratégiques du lieu à protéger,
que ce soit à l’intérieur et/ou à l’extérieur. Elles se chargent
d’enregistrer les images ou les vidéos, et transmettent ces
données à un dispositif de stockage auquel elles sont reliées, soit
par un câble soit par une liaison sans fil.
Ce dispositif de stockage est généralement branché sur un écran,
ce qui permet de visualiser en temps réel l’ensemble des caméras
(et donc le lieu à protéger) d’un simple coup d’œil sur un
moniteur unique.
S’il est équipé d’un système de stockage (disque dur, cloud, etc.),
l’enregistreur peut également sauvegarder les vidéos afin de
pouvoir les visionner à nouveau et les exporter.
Le plus souvent, ces enregistreurs peuvent être reliés à internet
pour être pilotés à distance, depuis un ordinateur ou un
smartphone. Ainsi, les images peuvent être consultées même
lorsque vous n’êtes pas sur place.
De plus, certains systèmes de vidéosurveillance peuvent inclure
des fonctionnalités telles que la détection de mouvements ou
l’alerte en temps réel. Mais depuis le développement de
l’intelligence artificielle, il est désormais possible, sur les
dispositifs les plus sophistiqués, de détecter des visages ou des
plaques d’immatriculation, voire d’interdire l’accès à ceux qui ne
sont pas autorisés. Véritables gardiennes de sécurité, d’autres
caméras sont capables de détecter des situations dangereuses et
de prévenir les individus concernés, comme une baignade
interdite ou la présence dans une zone dangereuse.
14. Système d’alarme
ou vidéosurveillance : que choisir ?
Lorsque l’on souhaite équiper son habitation d’un système de
sécurité, on a alors le choix entre un système d’alarme ou de
vidéosurveillance. Mais lequel choisir ? Est-ce que l’un est plus
efficace que l’autre ?
Il s’agit en réalité de deux systèmes différents mais
complémentaires à la fois.
La centrale d’alarme
La centrale d’alarme va, grâce à ses détecteurs, capter une
intrusion ou une présence suspecte et va déclencher les sirènes
pour faire fuir les intrus et alerter le voisinage. En fonction de
votre système d’alarme, elle peut également vous prévenir ou
prévenir un centre de télésurveillance. En résumé, le système
d’alarme ne vous prévient qu’en cas de danger.
La vidéosurveillance
La vidéosurveillance, elle, est accessible 24/24 heures et vous
permet d’avoir des images de ce qu’il se passe chez vous en
permanence. Même si son objectif premier est la sécurité, elle
permet également de surveiller des proches ou des animaux de
compagnie en cas d’absence. La présence de caméras visibles
peut dissuader des cambrioleurs ou des squatteurs de s’en
prendre à votre maison ; cependant, dans la plupart des cas, les
systèmes de vidéosurveillance ne sont pas reliés à une sirène
d’alarme qui se déclenche en cas de détection suspecte.
Cumuler les deux systèmes
Comme évoqué ci-dessus, les systèmes d’alarme et de
vidéosurveillance ont chacun des avantages et des inconvénients.
Aussi pour une protection optimale, il est possible de cumuler les
2 systèmes pour une vision globale : en cas de détection
suspecte, l’alarme se déclenche et envoie une alerte qu’il est
possible de vérifier directement via les caméras. Cela permet une
levée de doute et l’enregistrement de preuves vidéo qui peuvent
être utiles en cas d’enquête de police ou de déclarations à
l’assurance.
On trouve aujourd’hui sur le marché certains systèmes d’alarme
« hybrides » dotés de détecteurs de mouvements avec caméras
intégrées. Même si ce type de détecteur peut sembler attirant, il
n’offre pas toutes les possibilités qu’offre un véritable système
de vidéosurveillance, comme la recherche des enregistrements
par date, l’enregistrement automatique via des plages horaires,
etc.
15. Sécuriser sa maison, cela coûte
combien ?
Le coût d’une alarme va dépendre de plusieurs facteurs. Tout
d’abord, le type d’alarme : GSM, RTC, IP, sans fil ou filaire sont
des caractéristiques qui peuvent faire varier très fortement le
prix d’une centrale. Le prix le plus bas étant généralement pour
les modèles RTC, avec une entrée de gamme commençant à 70 €
sans les accessoires. Les centrales IP sont les modèles les plus
chers car elles offrent plus de fonctionnalités, avec un budget
d’entrée d’environ 200 €. Les centrales GSM se situent entre les
deux.
En plus de votre centrale d’alarme, vous devez ajouter le coût
des accessoires permettant de sécuriser votre habitation :
• Détecteur d’ouverture : de 15 € à 150 €
• Détecteur de mouvement : de 15 € à 200 €
• Sirène intérieure : de 30 € à 140 €
• Sirène extérieure : de 60 € à 400 €
• Télécommandes : de 15 € à 80 €
• Clavier digicode : de 55 € à 200 €
Vous comprendrez assez vite que, suivant le nombre d’accessoires
que vous souhaitez ajouter à votre centrale d’alarme, le budget
augmentera très vite.
Il faut également ajouter le coût d’une installation par un
professionnel si vous ne souhaitez pas effectuer cette tâche. Il
faudra dans ce cas prévoir un budget compris entre 150 et 600 €
suivant le nombre d’éléments à installer et la complexité. Même
si un modèle filaire est moins cher à l’achat, il peut fortement
faire augmenter votre budget à l’installation car il demande
beaucoup de travail pour cacher les câbles dans votre habitation.
Dans votre budget, il faut prendre également en compte si votre
système d’alarme fonctionne avec ou sans abonnement à un
centre de télésurveillance. Le prix moyen de ce type
d’abonnement est de 50 € par mois et certains frais
supplémentaires peuvent venir s’ajouter, comme le déplacement
d’un opérateur en cas de déclenchement. Pensez à faire vos
calculs sur une ou plusieurs années. Certains prestataires vous
proposent une installation gratuite ou des équipements à prix
réduit, mais votre investissement peut devenir important au bout
de quelques années avec l’abonnement.
Pensez donc, avant de faire votre choix, à bien évaluer le budget
global de l’installation d’un système d’alarme avec l’ensemble
des accessoires et services proposés. Il existe de très bons modèles
d’entrée de gamme démarrant à 150-250 € pour sécuriser 4 à
5 pièces d’une maison.
16. Quelles sont les autres protections
pour la maison : porte blindée, fenêtre
anti-effraction, volets roulants… ?
Lorsque vous souhaitez sécuriser votre habitation contre les
cambriolages, il est logique de penser dans un premier temps à
installer un système d’alarme ou des caméras. Il existe également
des équipements complémentaires qui peuvent vous aider à
protéger correctement votre maison.
Les portes blindées
Elles offrent une sécurité supplémentaire pour les entrées de
maison, d’appartement, de commerce ou d’entreprise. Elles sont
conçues pour résister aux tentatives de cambriolage et dissuader
les cambrioleurs. Elles rendent l’effraction quasi impossible pour
les cambrioleurs, qui préféreront s’attaquer à un autre point
d’accès. Leur coût, entre 2 000 et 5 000 €, est cependant très
élevé et ne convient pas à tous les budgets. Si vous disposez de
plusieurs portes donnant accès à votre habitation depuis
l’extérieur, il faudra changer l’ensemble des portes pour une
protection optimale.
Les fenêtres antieffraction
Moins connues et répandues que les portes blindées, elles
remplissent cependant le même objectif que ces dernières. Elles
disposent de carreaux de verre renforcé et plus épais, ce qui va
complexifier l’effraction d’un cambrioleur.
Les volets roulants
Autre moyen de limiter les risques de cambriolage, il est possible
de les installer sur des portes, fenêtres et baies vitrées. Ils
peuvent générer beaucoup de bruit lorsqu’un cambrioleur tente
une effraction, ce qui peut le décourager.
Systèmes de contrôle d’accès
Les systèmes de contrôle d’accès par badge ou carte peuvent
également être un moyen de lutter contre les effractions, en
donnant l’accès uniquement à certaines personnes.

Tous ces moyens ne peuvent remplacer efficacement un système


d’alarme, mais ils le complémentent efficacement. Leur coût
élevé par rapport à une alarme peuvent toutefois être un frein à
l’achat.
17. Quelle sécurité contre les
incendies ?
Les incendies domestiques sont un fléau qui touche près de
300 000 foyers chaque année en France3. Il s’agit de l’un des
drames les plus dangereux et les plus ravageurs pour une
habitation, car il peut tout emporter sur son passage et faire de
nombreuses victimes. Pour lutter contre ces accidents, plusieurs
outils s’offrent à vous.
Le détecteur de fumée
L’État a rendu obligatoire l’installation de détecteurs de fumée
dans tous les logements depuis le 8 mars 2015. Le détecteur de
fumée capte dans l’air la présence anormale de fumée, qui peut
survenir à la suite d’une combustion lente, même sans présence
de flamme. Un détecteur de fumée classique permet donc
d’avertir les habitants présents dans le foyer qu’un incendie se
propage afin qu’ils puissent se mettre en sécurité.
Le but de ce type de détecteur est de protéger la vie des
personnes présentes au domicile lorsque l’incendie se déclare.
Toutefois, si personne n’est présent au domicile lorsque le départ
de feu a lieu, un détecteur de fumée classique n’est d’aucune
utilité pour sauver les biens et les animaux de compagnie
présents dans la maison.
C’est pourquoi il existe désormais des détecteurs de fumée
connectés, qui vous préviennent sur votre smartphone en cas de
détection de fumée si vous n’êtes pas chez vous. Cela vous
permet donc de prévenir immédiatement les pompiers qui
pourront se rendre sur place et maîtriser l’incendie avant que
celui-ci ne fasse des ravages.
Qu’ils soient reliés à un système d’alarme ou directement à une
liaison WiFi, les détecteurs de fumée connectés protègent votre
habitation des flammes et vous évitent l’inquiétude de découvrir
vos biens brûlés en rentrant chez vous. D’autres détecteurs sont
également reliés entre eux pour faire sonner toute l’installation
lorsque l’un d’entre eux a détecté la présence de fumée.
Pour une protection optimale, il est conseillé d’installer un
détecteur de fumée par étage et plus particulièrement près des
chambres et dans les pièces de vie principales.
L’extincteur
Non obligatoire pour les particuliers, l’extincteur peut également
être un allié de taille en cas de départ d’incendie. Là encore, il en
existe plusieurs sortes, qui contiennent différents agents
extinguibles (poudre, mousse, eau pulvérisée, etc.). Chaque type
d’extincteur est adapté à un type de feu en particulier.
Il est possible d’opter soit pour un extincteur portatif qui devra
être installé à un endroit accessible de votre maison, soit pour un
système d’extincteur automatique à eau appelé « sprinkler ».
Plus couramment réservé à un usage professionnel, le
« sprinkler » est directement relié à une source d’eau et se
déclenche lorsqu’un seuil de chaleur est atteint dans la pièce.
Très efficace pour canaliser le feu, il nécessite toutefois une
installation lourde réalisée par un professionnel.
Les bons gestes
Mais parce que « mieux vaut prévenir que guérir », il est
important d’adopter des gestes de prévention pour limiter le
risque d’incendie chez soi :
• vérifier que ses installations de gaz et électriques sont aux
normes et non dangereuses ;
• ramoner sa cheminée ;
• éteindre ses appareils électriques la nuit (et surtout en cas
d’orage) ;
• ne pas surcharger ses multiprises pour éviter la surchauffe ;
• débrancher les chargeurs qui ne sont pas utilisés ;
• surveiller ses plaques de cuisson ;
• ne pas laisser des bougies allumées ;
• entretenir son jardin et ses plantes vertes pour limiter la
propagation ;
• etc.
À noter : En cas de détection de fumée, il ne faut surtout pas se
rendre dans la pièce en question car les fumées émises en cas
d’incendie sont très toxiques et asphyxiantes. L’inhalation de ces
fumées toxiques provoque des pertes de connaissance et est la
principale responsable de la mort des victimes. Si vous pouvez
sortir de chez vous, faites-le immédiatement. Si les fumées ont
envahi les voies d’accès aux sorties (couloir, escaliers), fermez la
porte et calfeutrez-la avec un linge humide avant d’appeler les
pompiers. Manifestez-vous à votre fenêtre afin que les pompiers
puissent vous voir immédiatement en arrivant.

3. Données statistiques www.pompiers.fr


18. Comment fonctionnent les
réseaux de voisins vigilants ?
Vous avez certainement déjà remarqué, en entrant dans une
commune ou un quartier, un panneau avec un œil noir sur fond
jaune et la mention « Protection voisins vigilants ». Il s’agit d’un
dispositif communautaire où les habitants d’une zone
géographique se regroupent pour assurer la surveillance et
limiter le nombre de cambriolages.
En réalité, il existe deux programmes de vigilance. Le premier
s’appelle Participation citoyenne et a été créé en 2006 par l’État,
avant d’être généralisé sous la présidence de Nicolas Sarkozy en
2011. Son objectif est d’associer la population d’une ville à la
protection de son environnement. Il est strictement encadré par
les forces de l’ordre locales pour éviter tout débordement et est
exclusivement lié à leurs missions. La municipalité est chargée de
sa mise en place, de l’animation et du suivi du dispositif. Elle doit
sensibiliser les habitants aux phénomènes de délinquance et à
l’adoption d’actes de prévention, tels que la surveillance des
habitations voisines, la signalisation aux forces de l’ordre d’actes
d’incivilités, etc. Ce dispositif vise à renforcer la solidarité entre
voisins en créant un lien social. Il vient en complément des autres
dispositifs mis en place par les municipalités, tels que les
opérations tranquillité vacances (OTV), les opérations tranquillité
seniors (OTS), les réunions de sensibilisation ou le
développement de la vidéoprotection.
Le second dispositif, Voisins vigilants, a été développé par
l’entreprise privée Voisin vigilant et solidaire (VVS). Les
municipalités ou les particuliers peuvent s’organiser en
communauté sous forme de réseau social. Il est ainsi possible de
créer une communauté à l’aide de la plate-forme mise en place
par la société et de l’animer à travers des alertes, une gazette, un
annuaire des membres. La communauté s’organise ainsi pour
assurer la sécurité de leur zone de vie. Tout comme le dispositif
de Participation citoyenne, il ne remplace pas les forces de
l’ordre. Les membres doivent prévenir la police en cas de danger,
et un référent est nommé pour cela. Sa mission est de remonter à
la mairie ou à la police les informations nécessaires. Le modèle
économique de l’entreprise Voisin vigilant et solidaire repose sur
l’adhésion des municipalités, qui paient l’entreprise pour envoyer
un nombre de SMS prédéfini aux membres de la communauté.
L’entreprise propose également d’acheter une signalétique ou
des autocollants avec l’œil noir sur fond jaune.
Il n’existe pas d’étude d’impact lié la mise en place de ces deux
dispositifs. Il est donc difficile de mesurer leur efficacité. En effet,
un quartier ayant mis en place l’un de ces dispositifs après une
envolée des cambriolages a peu de chance de connaître
rapidement une nouvelle vague d’effractions, car les
cambrioleurs auront tendance à vouloir s’attaquer à une autre
zone géographique. L’adhésion à l’un de ces dispositifs n’est
donc pas un gage de tranquillité.
Partie III

Choisir son alarme


19. Comment bien choisir son
système d’alarme ?
Choisir un système de sécurité adapté à ses besoins, sa maison ou
ses habitudes peut sembler une tâche difficile pour une personne
novice dans le domaine de la sécurisation. Pourtant, en
appliquant une méthodologie simple, il sera facile de déterminer
les éléments dont vous avez besoin.
1. Établir un plan de votre maison et de vos extérieurs
Cette étape vous permettra d’identifier l’ensemble des points
d’accès à votre habitation et des zones de passage éventuelles
des cambrioleurs. Vous pouvez ainsi déterminer le nombre de
portes, fenêtres, baies vitrées et le type : coulissante, ouverture à
la française, à simple ou double battant, porte de garage, etc.
À l’intérieur de votre maison, vous pouvez identifier les zones de
passage obligatoires pour un cambrioleur, comme les couloirs ou
les escaliers, afin de prévoir des détecteurs de mouvement.
Attention, si vous possédez un animal de compagnie de plus de
12 kg, il faudra vous contenter des détecteurs d’ouverture.
À partir de ce plan, vous pouvez déterminer le nombre
d’éléments nécessaires :
• détecteur d’ouverture ;
• détecteur d’ouverture pour baie vitrée ;
• détecteur d’ouverture de porte de garage ;
• détecteur de mouvement.
2. Choisir entre les différents modèles de centrale : WiFi, GSM
ou RTC
Votre choix va dépendre de vos besoins avec la centrale. Les trois
systèmes vous permettront généralement de faire la même
chose, mais de façon différente. WiFi et GSM auront une gestion
par application smartphone, RTC par appel téléphonique. Tout
cela vous sera expliqué plus en détail dans le chapitre 20.
Il faudra déterminer également l’endroit où sera placée votre
centrale d’alarme. Si vous optez pour un modèle RTC, il faudra
placer celle-ci à proximité de votre box internet afin de recevoir
les alertes de déclenchement sur votre téléphone. Pour les
modèles GSM et WiFi, il n’y a pas d’impératif, mais il faut
privilégier un emplacement ne se trouvant pas à proximité
directe de votre porte d’entrée pour éviter un vandalisme des
cambrioleurs.
3. Gérez l’accès à votre centrale
Autrement dit, déterminez le nombre de personnes devant avoir
accès à votre centrale pour l’activer et la désactiver. Vous pouvez
ainsi déterminer le nombre de télécommandes dont vous aurez
besoin. Pensez à prévoir une ou deux clés de dépannage en cas
de perte.
4. Déterminez si vous souhaitez ou non faire appel à un centre
de télésurveillance
Pensez à comparer, les offres fonctionnent généralement sous
forme d’abonnement, mais pensez aussi aux éléments
supplémentaires facturés comme le déplacement d’un agent.
Cela représente une part importante du budget de votre système
de sécurité, mais vous pouvez également choisir de vous passer
d’un centre de télésurveillance. N’oubliez pas que 95 % des
cambrioleurs quittent immédiatement une maison lorsqu’ils
entendent une sirène se déclencher.
5. Veillez à choisir une marque sérieuse
Pensez à regarder les avis des clients sur Internet. Vous trouverez
de précieux conseils qui vous aideront à choisir un revendeur
sérieux.
6. Réfléchissez à l’ajout d’accessoires supplémentaires
Plusieurs accessoires s’offrent à vous pour parfaire votre
dispositif, tels qu’un clavier digicode si vous utilisez plusieurs
points d’accès pour entrer chez vous, des détecteurs de fumée ou
de gaz.
20. Alarme RTC, WiFi, GSM ou IP :
quelles sont les différences ?
L’alarme est un élément essentiel à la sécurité d’une habitation
ou d’une entreprise, mais les différents modèles d’alarme sur le
marché peuvent rendre le choix difficile. Il existe actuellement
quatre grands modèles d’alarme : RTC, WiFi, IP ou GSM,
proposant chacun des avantages et des inconvénients.
Alarme RTC (réseau téléphonique commuté)
ou compatible box internet
Ce type de centrale passe par une prise téléphonique pour
communiquer avec un centre de télésurveillance via le RTC. Elle
peut également être reliée à une box internet ADSL ou fibre,
permettant ainsi de la piloter à distance. Elle a l’avantage d’être
moins coûteuse à l’achat et facile à utiliser. Elle est par contre
vulnérable en cas de coupure de courant, car votre box internet
ne sera plus en fonctionnement et ne pourra donc pas vous
avertir en cas de cambriolage.
Alarme WiFi
Ce type d’alarme a besoin d’une connexion internet à l’aide
d’une box ADSL ou fibre. Elle est assez simple à installer, car il ne
faut aucun câble pour la relier à votre box internet. Vous
disposez ainsi d’une grande souplesse dans le choix de l’endroit
où vous souhaitez l’installer. De même que le modèle RTC, elle
présente une vulnérabilité en cas de coupure de courant et au
piratage.
Alarme GSM
Ce type de centrale utilise le réseau de téléphone mobile GSM
2G/4G/5G pour communiquer. Il est donc nécessaire de prévoir
l’ajout d’une carte SIM à l’intérieur de celle-ci. Il existe
maintenant de nombreux abonnements téléphoniques
spécifiques aux alarmes pour quelques euros par mois. Ce type
de centrale est très pratique pour les habitations ne disposant
pas d’une connexion internet. La plupart des systèmes d’alarme
équipés d’un module GSM permettent également une connexion
à une box internet pour bénéficier d’un double système de
communication : GSM + Box internet. Cela vous assure une
couverture de communication importante en cas de coupure de
l’un des deux réseaux.
Alarme IP
La technologie la plus récente et certainement l’une des plus
fiables, offrant un panel de possibilités extrêmement important.
Elle fonctionne avec le réseau IP (internet protocol) de votre box
internet. Vous pouvez ainsi piloter à distance de nombreuses
fonctionnalités à l’aide d’applications installées sur votre
téléphone mobile. De nombreux modèles d’alarmes IP disposent
d’un module GSM que vous pouvez choisir ou non d’activer.
21. Les systèmes d’alarme sont-ils
vulnérables au piratage ?
L’amélioration des technologies a contribué à la sophistication et
à la sécurité des systèmes d’alarme. Il faut cependant reconnaître
qu’ils sont de plus en plus vulnérables face aux attaques
informatiques et aux techniques de pirates qui ne cessent de
s’améliorer. Il est donc important de comprendre les risques de
piratages et les mesures que vous pouvez prendre pour vous
protéger.
La plupart des systèmes d’alarme sur le marché sont connectés à
Internet, ce qui permet un pilotage à distance. Cette connexion
peut cependant rendre les systèmes d’alarme vulnérables aux
attaques informatiques. Les cambrioleurs peuvent ainsi
contourner ou désactiver votre système d’alarme s’ils arrivent à
se connecter à votre réseau. Il est donc important de s’assurer
que les accès à votre connexion Internet soient sécurisés avec un
mot de passe fort.
Les systèmes d’alarme communiquent avec l’ensemble des
accessoires par ondes radio. Des signaux sont envoyés pour
assurer une liaison entre les éléments du système et déclencher
des alertes. Les signaux radio utilisés pour communiquer avec les
capteurs peuvent cependant être interceptés et manipulés par
des pirates informatiques pour déclencher de fausses alarmes ou
empêcher les alarmes de se déclencher. Cela peut être
préoccupant dans le contexte de la sécurité, car cela peut
permettre aux intrus de pénétrer dans des zones protégées sans
être détectés. Les mesures de sécurité telles que l’utilisation de
protocoles de cryptage peuvent aider à atténuer ce risque, mais il
est important de prendre en compte cette vulnérabilité lors de la
conception de systèmes de sécurité sans fil. La plupart des
systèmes d’alarme utilisent une technologie de diffusion avec des
fréquences changeantes, rendant difficile le piratage des
centrales.
Il faut également relativiser les risques de piratage, car peu de
cambrioleurs disposent des compétences nécessaires. De plus, les
fabricants ne cessent d’améliorer les technologies afin de rendre
la tâche de plus en plus difficile, voire impossible, aux pirates.
22. Alarme filaire ou sans fil ?
Comment choisir ?
On désigne par « alarme filaire » et « alarme sans fil » les
centrales d’alarmes qui sont reliées à leurs accessoires avec ou
sans fil. Dans la plupart des cas, même une alarme « sans fil »
nécessitera une alimentation électrique câblée.
Si les alarmes filaires ont longtemps été les systèmes les plus
utilisés pour la protection domestique, la mode est aujourd’hui
au sans-fil : plus simple à installer et plus maniable, le sans-fil
reste toutefois la cible de quelques réticences en matière
d’efficacité et d’imperméabilité face au piratage. Mais qu’en est-
il vraiment ?
Une alarme filaire nécessite des travaux d’installation plus
importants qu’une alarme sans fil : il faut faire passer les câbles à
travers les murs, choisir une longueur de câble adaptée pour les
plus grandes maisons, réaliser des saignées dans tous les murs,
reboucher, enduire, poncer, repeindre ou retapisser… Comptez
donc plusieurs jours de travail en fonction du nombre
d’accessoires que vous souhaitez installer, et ne prévoyez pas de
changer l’emplacement des détecteurs par la suite. De plus, les
branchements et l’installation peuvent être plus complexes, et il
est alors souvent nécessaire de faire appel à un installateur
professionnel, ce qui peut faire considérablement augmenter le
coût. L’avantage de ce type de détecteur est que vous n’avez pas
à vous préoccuper de l’état des piles du détecteur car
l’alimentation est fournie par le câble qui le relie à l’alarme.
Une alarme sans fil est plus simple à installer. En effet, les
accessoires sont reliés à la centrale via une liaison par ondes, ce
qui fait que vous n’avez aucun câble à faire passer dans les murs.
Si vous souhaitez changer l’emplacement d’un détecteur, il vous
suffira de le déplacer. Ce type d’accessoires fonctionne
généralement sur piles, mais certains systèmes d’alarmes
intelligents vous avertissent directement lorsqu’une pile
commence à faiblir.
La principale question posée face à ce type de connexion est la
portée du signal. En fonction de la qualité des accessoires, elle
peut passer du simple au double. Il faut également prendre en
compte l’épaisseur des murs de votre maison, qui réduiront cette
distance. Si vous avez des gros murs en pierre ou en béton, mieux
vaut se renseigner auprès du fabricant pour vérifier la
compatibilité. Dans la plupart des cas, il est possible d’amplifier
le signal sans fil à l’aide d’un répétiteur de fréquences, qui
s’installe à proximité de la centrale d’alarme pour étendre la
puissance des ondes sans fil.
Mais ce qui effraie le plus avec ce type de système, c’est sa
vulnérabilité au piratage. En effet, les cambrioleurs les plus
aguerris peuvent s’équiper de brouilleurs d’ondes qui parasitent
la fréquence de liaison entre le détecteur et la centrale d’alarme,
ce qui fait que l’intrusion détectée par l’accessoire ne peut plus
être transmise à l’alarme, qui ne pourra pas déclencher les
sirènes et envoyer l’alerte. Si, sur le papier, cette menace semble
inquiétante, certains systèmes d’alarme sont aujourd’hui
équipés d’une technologie antipiratage qui se sert d’une
fréquence tournante pour émettre entre l’accessoire et la
centrale d’alarme : la fréquence émise change constamment, ce
qui fait qu’il est impossible de se caler sur une fréquence précise
pour la brouiller.
À l’ère de la technologie sans fil, il est donc préférable d’opter
pour ce système plus évolutif que son prédécesseur filaire, mais
certaines personnes préfèrent encore aujourd’hui la stabilité et
l’invariabilité d’un système avec câbles. Le choix entre les deux
systèmes dépend donc des préférences de chacun et de chaque
situation : est-ce que vous prévoyez des travaux ou un
agrandissement ? Est-ce que vous êtes prêt(e) à réaliser des
travaux pour l’installation de votre système ?
23. Quelle est l’utilité des centres de
télésurveillance ?
En recherchant un système d’alarme pour équiper votre
habitation, vous avez probablement vu passer des offres
d’abonnement avec une souscription à un centre de
télésurveillance.
Un centre de télésurveillance est un service en option qui
consiste à relier un système d’alarme à un centre dans lequel des
opérateurs vont recevoir vos alertes en temps réel et analyser les
informations pour décider d’agir ou non. En fonction de votre
abonnement, le centre peut décider d’envoyer un agent de
sécurité sur place pour vérifier s’il y a bien eu une intrusion et
prévenir les forces de l’ordre. Connecté 24 heures sur 24, le
centre de télésurveillance peut être un vrai plus pour votre
sécurité.
Si ce service supplémentaire peut être très apprécié par certains,
il reste très onéreux, car contrairement à l’achat d’un système
d’alarme, il faut payer un abonnement mensuel pour continuer à
bénéficier de ce service. En fonction des différentes options que
vous souhaitez et de la taille de votre habitation, l’offre peut
varier de 30 à plus de 60 € par mois, ce qui représente un budget
conséquent sur plusieurs années. À cet abonnement, vous devez
également ajouter les frais d’installation et de déplacement. De
plus, la plupart des centres de télésurveillance louent leur
matériel, ce qui signifie que vous devez rendre le système
d’alarme si vous souhaitez résilier votre abonnement.
Vous devez également vérifier l’emplacement géographique du
centre de télésurveillance et sa distance avec votre habitation.
En effet, certains centres affirment pouvoir envoyer un agent de
sécurité sur place en très peu de temps, mais en fonction de
votre lieu de résidence, il se peut que cette promesse ne soit pas
tenable. Veillez donc à bien lire toutes les clauses du contrat de
souscription avant de le signer, et de vous renseigner sur la durée
de l’engagement ainsi que sur les modalités de résiliation.
Si vous optez pour un système sans télésurveillance, les alertes
vous seront directement envoyées au lieu d’être transmises au
centre. Ce sera donc à vous d’agir et d’appeler les forces de
l’ordre en cas d’intrusion. Plus économique, cette solution n’en
reste pas moins efficace.
24. Alarmes et animaux
de compagnie : sont-ils compatibles ?
Lorsqu’on envisage d’installer un système de sécurité dans son
domicile, on peut se poser la question de la compatibilité de ce
type d’équipement avec la présence d’un animal domestique au
sein du foyer. Comment sécuriser sa maison en son absence sans
prendre le risque que son chat ou chien ne déclenche de façon
intempestive les détecteurs et importune tout le voisinage ?
De plus, il est important que votre animal de compagnie garde
ses habitudes et sa mobilité au sein de votre maison si vous venez
à installer une alarme. Il faut prendre en compte le stress
possible que peut engendrer le déclenchement d’une sirène pour
votre animal de compagnie.
La plupart des systèmes de sécurité sont conçus pour ne pas
détecter les animaux en dessous de 12 kg, en particulier les
détecteurs de mouvement. Si votre animal de compagnie est au-
dessus de cette limite, vous devrez privilégier la pose de
détecteurs d’ouverture sur vos portes et fenêtres pour lui
permettre ainsi de circuler librement dans votre maison lorsque
l’alarme est activée. Vous pouvez toutefois poser des détecteurs
de mouvement dans les pièces où vous savez que votre animal
n’a pas accès.
Pensez également à modérer la durée de la sirène en cas de
déclenchement. Une sirène qui sonne trop longtemps pourrait
provoquer un sentiment de stress chez votre animal de
compagnie.
25. Est-ce compliqué d’installer un
système d’alarme soi-même ?
Lorsque l’on souhaite s’équiper d’un système d’alarme, on pense
souvent qu’il s’agit d’un système compliqué qui requiert des
connaissances techniques spécifiques dans le domaine de la
sécurité pour être installé correctement. Certains pensent
également qu’il faut respecter certaines normes lors de
l’installation des détecteurs (hauteur, orientation, distance, etc.).
S’il est vrai que l’installation d’une alarme filaire nécessite plus
de matériel, l’installation d’une alarme sans fil ne demande pas
de connaissances particulières. L’appel à un installateur
professionnel n’est donc pas nécessaire, les travaux étant à la
portée de toute personne un tant soit peu bricoleuse.
Renseignez-vous toutefois auprès de votre fournisseur avant
d’acheter votre système d’alarme pour juger du niveau de
difficulté de l’installation.
Pour la plupart des alarmes sans fil, vous n’aurez besoin que
d’une perceuse et d’une échelle.
Pour fixer vos détecteurs de mouvements, il faut en général
percer un ou deux trous par détecteur et visser le support de
fixation en haut du mur, à environ 2 m-2,4 m de hauteur. En
fonction de la disposition de la pièce à protéger, le détecteur
peut se fixer soit dans un coin en direction de la zone à surveiller,
soit centré en haut d’un mur.
Les détecteurs d’ouverture s’installent sur vos portes et fenêtres
accessibles depuis l’extérieur. Ils sont composés de deux parties,
un émetteur et un aimant, qui s’installent sur l’ouvrant et sur le
dormant de l’ouverture à sécuriser, de sorte que les deux parties
soient côte à côte. Un détecteur d’ouverture peut être vissé
(plutôt sur les ouvertures avec un châssis en bois) ou collé à l’aide
d’un scotch double face de qualité professionnelle ou à l’aide
d’une colle de fixation de bricolage (pour les châssis en PVC ou
en aluminium).
Si vous avez choisi une sirène extérieure, il faudra l’installer sur la
façade de votre maison de sorte qu’elle soit assez visible pour
être dissuasive. Toutefois, elle devra être installée assez haut
pour de pas être accessible facilement par les cambrioleurs. En
fonction des modèles, vous devrez également respecter quelques
contraintes : exposition pour les sirènes solaires, protection
contre la pluie, présence d’une alimentation électrique, etc. Là
encore, seuls quelques trous, chevilles et vis seront nécessaires.
Enfin, en fonction des modèles, il faudra ou non fixer votre
centrale d’alarme au mur. Certaines marques vendent des
centrales d’alarmes qui se posent sur un meuble, d’autres des
centrales qui doivent être vissées au mur. Dans les deux cas, il
faut la plupart du temps prévoir une alimentation électrique
pour brancher la centrale d’alarme. Dans certains cas, un
branchement à la box internet pourra également être
nécessaire ; veillez donc à bien lire la notice de votre fournisseur
avant de vous lancer dans l’installation de votre centrale
d’alarme.
Ainsi, et même si cela peut effrayer, l’installation de son système
d’alarme est bel et bien à la portée de tous ! Il suffit de lire
attentivement la notice et de prendre en compte les
préconisations du vendeur avant de se lancer. Il est également
conseillé de réfléchir à l’avance à l’emplacement de chaque
accessoire.
26. Faut-il protéger ses extérieurs ?
Grâce à un système d’alarme efficace, les cambrioleurs qui
s’introduisent chez vous sont immédiatement stoppés par les
sirènes stridentes qui les font fuir ; mais il est également possible
de détecter les risques d’intrusion avant que les cambrioleurs ne
s’introduisent chez vous, et ce grâce à une protection de vos
extérieurs. En effet, avant de forcer votre porte d’entrée ou de
fracturer une de vos fenêtres, les intrus passent forcément par
une allée, un jardin ou une terrasse. En ajoutant des détecteurs
extérieurs à votre système de sécurité, il est donc possible de
surveiller ces points d’accès stratégiques et, en cas de détection
suspecte, de déclencher l’alerte avant que les malfaiteurs ne
rentrent chez vous.
De plus, nos extérieurs sont aujourd’hui devenus partie
intégrante de nos habitations : mobilier de jardin, décorations,
plantes… L’aménagement des balcons, terrasses et jardins n’a
jamais été aussi tendance. Il est donc important de sécuriser
également ses biens extérieurs de toute tentative de vol ou de
dégradation.
Plusieurs solutions sont disponibles pour sécuriser ses extérieurs.
Veillez toutefois à bien prendre des accessoires conçus pour
résister aux intempéries et à une utilisation extérieure. Que ce
soit des détecteurs de mouvements extérieurs, des barrières
infrarouges qui déclenchent l’alarme lorsqu’une personne passe
entre les deux bornes de la barrière, ou une caméra extérieure
munie d’un détecteur de mouvement, vous aurez la possibilité de
choisir la solution qui convient le mieux à la disposition de votre
extérieur.
27. Faut-il protéger les étages de sa
maison ?
Tout comme vos extérieurs, les étages sont également à prendre
en considération lorsque vous souhaitez vous protéger des
cambriolages. En effet, certains cambrioleurs peuvent profiter
d’une fenêtre ouverte dans une chambre pour s’introduire chez
vous, ou passer par un balcon. Bien sûr, ce conseil est à adapter à
la disposition de votre habitation : s’il est absolument impossible
d’entrer chez vous par l’étage, vous n’aurez besoin que d’une
protection basique. Si en revanche, vous possédez un garage ou
un muret qui rend l’escalade plus facile, ou s’il est possible de
passer par votre toit, il est conseillé de renforcer la sécurité avec
un peu plus de moyens.
Si vous optez pour un système d’alarme, vous pourrez donc
sécuriser toutes les fenêtres des chambres avec un détecteur
d’ouverture et installer un détecteur de mouvements sur le
palier.
La plupart des alarmes disponibles sur le marché possèdent un
mode nuit qui n’active que les détecteurs d’ouverture, ce qui
permet aux habitants de circuler librement à l’intérieur sans
déclencher les détecteurs de mouvements. Aucun risque donc de
réveiller tout le monde en cas de fringale nocturne ou d’envie
pressante ! Veillez toutefois à bien activer ce mode le soir pour
éviter les mauvaises surprises la nuit. Si votre système d’alarme
possède cette fonction, et si les détecteurs de mouvements
n’émettent pas de flash en cas de détection (ou, le cas échéant, si
ce flash est désactivable), vous pouvez également ajouter un
détecteur de mouvement dans chaque chambre, mais cela n’est
pas indispensable.
Qu’en est-il des salles de bains ? Il est normalement déconseillé
d’installer des détecteurs dans des pièces d’eau car l’humidité
peut altérer leur fonctionnement. Si vous souhaitez tout de
même sécuriser cette pièce car elle représente un point d’entrée
non négligeable pour les cambrioleurs, assurez-vous qu’elle n’est
pas trop humide. Pensez donc à bien l’aérer, à installer une VMC
efficace et à vous servir d’un déshumidificateur si nécessaire.
Si vous optez pour un renforcement de vos ouvertures, les
solutions sont elles aussi multiples sur le marché : portes ou
fenêtres très robustes, grilles de défense, verrous de sécurité
supplémentaires ou encore volets antieffraction. Attention
cependant à toujours pouvoir déverrouiller vos accès depuis
l’intérieur pour pouvoir sortir en cas de danger à l’intérieur de
votre maison.
28. Télécommandes ou clavier : que
choisir ?
Une fois votre système d’alarme installé, vous aurez besoin de
l’activer ou le désactiver facilement lorsque vous quitterez votre
maison ou rentrerez chez vous. Pour cela, vous devez donc
choisir le moyen le plus simple et le mieux adapté à votre mode
de vie pour piloter votre alarme. Aujourd’hui, la plupart des
alarmes sont connectées et peuvent être pilotées via un
smartphone. Si cela est très pratique, il faut toutefois penser à
un autre moyen de piloter l’alarme en cas de panne de batterie
ou de perte de son téléphone. Pour cela, il existe deux
possibilités : le clavier déporté ou la télécommande. Mais lequel
choisir ?
Le clavier déporté est un petit boîtier qui vous permet de taper
manuellement votre code. En fonction des modèles, il peut soit
s’installer en extérieur à côté de votre porte d’entrée, soit à
l’intérieur. Dans le second cas, vous avez quelques secondes
lorsque vous rentrez chez vous pour taper votre code avant que
l’alarme ne se déclenche. Le clavier possède de nombreux
avantages :
• vous ne risquez pas de le perdre car il est vissé à votre mur ;
• en cas d’absence, vous n’avez qu’à donner votre code d’accès à
votre voisin/ami/parent si une visite est nécessaire ;
• en fonction des modèles, vous pouvez créer un code différent
pour chaque personne afin d’identifier qui a déverrouillé
l’alarme (enfants, femme de ménage…).
Toutefois, l’inconvénient majeur du clavier est qu’il faut retenir
le code d’accès. De plus, si vous changez les codes, vous devez
prévenir l’ensemble des personnes qui ont accès à votre maison.
Veillez également à toujours taper votre code à l’abri des regards
indiscrets pour éviter que des personnes mal intentionnées ne
trouvent votre code d’accès.
La télécommande est quant à elle plus petite et personnelle.
Chaque habitant du foyer doit donc en posséder une. Souvent,
les télécommandes peuvent s’attacher en porte-clés, ce qui évite
de les oublier. Elles permettent d’activer ou de désactiver
l’alarme en appuyant simplement sur un bouton, il ne faut pas
taper de code. Si elles sont plus appréciées pour leur simplicité
d’utilisation, il faut cependant être vigilant sur les points
suivants :
• elles peuvent se perdre plus facilement ;
• elles s’usent également plus vite car elles sont constam-
ment manipulées (posées sur un meuble, dans une poche, dans
un sac, tombées au sol, etc.) ;
• il faut prévoir une télécommande pour les personnes qui
doivent se rendre chez vous (femme de ménage, ami ou voisin
en cas d’absence, etc.).
Malgré tout, elles sont très utiles pour les enfants ou les
personnes âgées.
En fonction de votre mode de vie et de vos préférences, vous
pourrez donc choisir entre un clavier déporté ou une
télécommande pour piloter votre système de sécurité. Il est
également possible de mettre les deux pour bénéficier de tous
les avantages qu’offre chacun de ces accessoires.
29. Détecteurs d’ouverture ou de
mouvement : que choisir ?
Lorsque vous cherchez à sécuriser votre habitation ou votre
commerce, il est primordial de bien choisir les détecteurs. Les
deux modèles indispensables pour une sécurisation optimale de
votre habitation sont les détecteurs d’ouverture et de
mouvement. Ils permettront de sécuriser l’ensemble des points
d’entrée ou zones de passage pouvant être utilisés par les
cambrioleurs.
Les détecteurs d’ouverture vont permettre de sécuriser
l’ensemble de vos portes et fenêtres. Ils sont composés de deux
éléments : le premier, doté d’un aimant, est à positionner sur
l’ouvrant de votre porte et le second, doté d’un émetteur, est à
positionner sur le dormant. En cas d’ouverture d’une porte, le
détecteur envoie un signal à la centrale qui déclenche la sirène
pour alerter d’une intrusion. Le détecteur d’ouverture vous
permettra donc de déclencher votre sirène avant que le
cambrioleur ne soit chez vous. Il s’agit d’un dispositif très efficace
pour dissuader les cambrioleurs d’entrer lorsque la sirène se
déclenche. Il existe différents types de détecteurs d’ouverture
pouvant s’adapter également aux baies vitrées à deux ou trois
vantaux ou à une porte de garage.
Le détecteur de mouvement, quant à lui, vous permettra de
sécuriser une zone de passage comme les escaliers, les couloirs
ou un hall d’entrée. Il est composé de deux lentilles de détection
infrarouge et d’un émetteur qui envoie un signal à la centrale en
cas de détection de mouvement pour déclencher la sirène.
Si vous avez des animaux de compagnie, il est important de
s’assurer que les détecteurs de mouvement disposent d’une
immunité animale permettant à vos amis les animaux de circuler
librement même lorsque l’alarme est activée.
Il existe également des modèles pour l’extérieur, permettant par
exemple de sécuriser votre jardin.
Le détecteur d’ouverture permet donc de sécuriser votre
habitation avant l’entrée des cambrioleurs, là où le détecteur de
mouvement détectera toute présence chez vous. Cette différence
dans leur manière de protéger votre habitation rend ces deux
modèles complémentaires. Ils vous permettront de sécuriser
votre habitation de manière optimale.
La plupart des systèmes d’alarme sont équipés de modèles
d’activation partielle ou totale qui vous permettront d’activer ou
non une partie des détecteurs. Si vous installez des détecteurs de
mouvement et d’ouverture, vous pouvez ainsi choisir d’activer
uniquement les détecteurs d’ouverture. Cela vous permet
d’activer la centrale même en votre présence et de sécuriser
l’ensemble des portes ou fenêtres.
30. Sirène intérieure ou extérieure :
que choisir ?
Équiper sa maison d’un système d’alarme a pour but de se
protéger contre toute tentative d’intrusion de cambrioleur. La
sirène de l’alarme est l’un des éléments les plus importants d’un
système de sécurité : elle vous permet d’être averti de l’intrusion
d’un cambrioleur dans votre habitation et également de prévenir
votre voisinage. Il est intéressant de savoir que 95 % des
cambrioleurs prennent la fuite en cas de déclenchement d’une
sirène. Vous comprendrez donc son importance dans votre
système de sécurité.
La plupart des systèmes d’alarme sont équipés par défaut d’une
sirène interne, mais vous avez la possibilité d’ajouter des sirènes
intérieures ou extérieures supplémentaires pour vous assurer
d’une bonne couverture sonore et donner l’alerte.
Ajouter une sirène extérieure supplémentaire dissuadera
également les cambrioleurs. Étant généralement installée à une
hauteur difficilement accessible par le cambrioleur, celui-ci ne
pourra pas tenter de la détériorer. Il est donc conseillé de la
placer à une bonne hauteur et de façon visible pour dissuader un
cambrioleur qui préférera se reporter sur une maison non
sécurisée.
Il existe différents types de sirènes extérieures :
• Solaire : idéale pour les zones géographiques avec une bonne
exposition solaire. Équipée d’un panneau solaire, elle est
totalement autonome et ne nécessite aucune alimentation
électrique. La puissance sonore est généralement de 100 à
110 dB.
• Sirène sur pile : idéale si vous êtes dans une zone
géographique ne permettant pas une recharge par panneau
solaire et si vous n’avez pas la possibilité de passer une
alimentation électrique. Il faudra cependant prévoir un
changement de piles tous les 2 à 3 ans. La puissance sonore est
de 100 à 110 dB.
• Sirène avec alimentation électrique : d’un niveau sonore
généralement plus puissant que les modèles solaires ou sur
pile, elle peut atteindre 120 dB. L’installation peut sembler plus
complexe, car il faut prévoir une sortie électrique pour
l’alimenter, mais elle ne nécessite pas d’entretien sur la durée.
Elle dispose également d’une batterie de secours en cas de
coupure d’électricité.

Pour les sirènes intérieures, il existe des modèles avec ou sans


flash pouvant atteindre 100 dB. Elles peuvent être parfaitement
complémentaires à la sirène intégrée à votre alarme. Elles
émettent un son strident et désagréable qui peut désorienter les
cambrioleurs dans leur recherche d’objets à dérober dans votre
maison.
De plus, en cas de déclenchement de votre système d’alarme et
de sa sirène interne, le cambrioleur voudra la mettre rapidement
hors d’état de marche. Il arrivera facilement à identifier où se
trouve votre système. Ajouter une sirène intérieure
supplémentaire rendra plus difficile au cambrioleur d’identifier
les deux zones d’où proviennent les sonneries.
Il est donc important de bien choisir son modèle de sirène et
l’emplacement de celle-ci. Elles sont un élément indispensable à
la sécurité de votre habitation.
31. Comment choisir des détecteurs
complémentaires (inondation, gaz…) ?
En plus des détecteurs d’ouverture et de mouvement, il existe
d’autres types de détecteurs vous permettant de sécuriser votre
maison, mais également les personnes y vivant. Voici une liste de
détecteurs les plus intéressants :
• Détecteur d’inondation : avec ses sondes positionnées au sol,
ce détecteur vous avertira d’une fuite très rapidement. Idéal
pour surveiller les points d’eau comme les douches, baignoires,
éviers, lavabos, lave-vaisselle… Vous pouvez installer ce
détecteur un peu partout chez vous discrètement pour recevoir
une alerte sur votre téléphone en cas de fuite. Cela vous
permettra d’agir rapidement avant que les dégâts ne soient
plus importants.
• Détecteur de gaz : ce type de détecteur contrôle le niveau de
concentrations anormales de méthane, propane ou butane
dans l’air. Il vous protège des fuites éventuelles pouvant
provoquer des accidents graves et des dégâts importants. Ils
sont équipés d’une sirène interne en cas de détection de gaz et
peuvent être reliés à une centrale d’alarme pour recevoir une
alerte sur votre téléphone.
• Détecteur de fumée : depuis 2010, il est obligatoire d’installer
un détecteur de fumée dans votre maison. Pour être conforme,
le détecteur de fumée doit respecter la norme EN 14604 et être
doté de la norme CE, indispensable en Europe. Il est conseillé
d’installer les détecteurs à chaque étage de votre habitation :
chambre, salon, escaliers et entrée sont les endroits à
privilégier. Ce type de détecteur capte la concentration de
fumée et déclenche une sirène en cas d’alerte. Certains
modèles peuvent être reliés à une centrale d’alarme vous
permettant de recevoir les alertes sur votre téléphone et de
déclencher les sirènes extérieures pour avertir votre voisinage.
• Barrières infrarouges : très pratiques pour protéger vos
extérieurs. Elles sont composées d’un émetteur et d’un
récepteur générant des faisceaux lumineux pouvant atteindre
50 mètres. Dès que les faisceaux sont coupés par quelqu’un,
une alerte est envoyée par un transmetteur directement à
votre centrale d’alarme qui déclenchera vos sirènes. Vous
pouvez ainsi sécuriser une grande partie de votre terrain. Elles
sont également conseillées pour protéger les entrepôts.
• Détecteur de vibration : ce type de détecteur peut être installé
sur des portes, fenêtres ou baies vitrées et permettra de
déclencher votre centrale d’alarme à la moindre vibration. Il
détecte la moindre vibration et cela permet de déclencher les
sirènes avant que le cambrioleur ne pénètre chez vous. Ils
disposent généralement de plusieurs niveaux de sensibilité. Ils
peuvent également être connectés à une centrale d’alarme, ce
qui leur permet d’en déclencher les sirènes et de vous avertir
directement sur votre téléphone.
• Détecteur bris de vitre : ce type d’appareil détecte l’éclat des
vitres grâce à un microphone intégré permettant de détecter
les sons et fréquences émises lorsqu’une vitre se brise. Relié à
une centrale d’alarme, il permet de déclencher les sirènes
avant intrusion d’un cambrioleur. Ils sont conseillés pour une
installation des baies vitrées de véranda qui sont des points
d’accès facile à votre intérieur. De plus, il est possible de
sécuriser plusieurs portes ou fenêtres avec un seul détecteur si
elles sont situées les unes à côté des autres.
32. Est-il nécessaire de faire appel à
un installateur professionnel ?
Si vous avez déjà lu la question 25 de ce livre, vous savez alors
qu’il est tout à fait possible d’installer son système d’alarme soi-
même.
En effet, beaucoup pensent que l’installation d’un système
d’alarme est soumise à de nombreuses contraintes techniques et
réglementations ; or, ce n’est pas le cas. Une installation classique
pour sécuriser un logement privé de particulier peut être réalisée
par toute personne un tant soit peu bricoleuse.
Malgré cela, certaines personnes trouvent plus rassurant de faire
appel à un professionnel pour l’installation de leur système de
sécurité. Même si ça n’est pas nécessaire, cela permet de
bénéficier de l’expertise du professionnel pour juger de
l’emplacement optimal de chaque accessoire. L’installation sera
également garantie.
Certains installateurs proposent même un service de
maintenance et remplacent les piles ou le matériel en cas de
besoin. C’est pour vous l’assurance de la tranquillité puisque vous
n’aurez pas à vous soucier de l’état de votre système d’alarme :
votre installateur s’en chargera à votre place.
Cependant, faire appel à un installateur professionnel a un
certain coût. Cela peut coûter 2 à 3 fois plus cher que si vous
achetiez uniquement le matériel avec une installation réalisée
par vos soins. Au-delà de l’aspect pratique, c’est donc le côté
économique qui doit également être pris en compte.
Si vous préférez tout de même passer par un installateur pour le
montage de votre alarme de maison, soyez vigilant(e)(s) sur les
points suivants :
• Faites toujours plusieurs devis auprès de différents
installateurs pour comparer les prix qui peuvent très vite
grimper selon les entreprises. Le coût d’une installation varie
également en fonction des régions.
• Ne recherchez que des installateurs qui possèdent la
certification APSAD. Délivré par un organisme indépendant, ce
label garantit la qualité d’installation des systèmes de sécurité.
À noter qu’il ne concerne que les installateurs, pas le matériel.
• Demandez également l’assurance professionnelle de
l’installateur, qui couvre le coût des réparations en cas de
dommages dans votre maison.
• Enfin, renseignez-vous sur les retours d’expériences clients de
l’installateur que vous avez sélectionné : est-ce que les
installations précédentes ont été effectuées proprement ? Est-
ce que le suivi est correctement réalisé ?
33. Comment choisir une alarme
adaptée à sa vie de famille ?
Il peut sembler difficile de choisir le système d’alarme qui peut
nous convenir. Il existe de nombreux modèles avec des options
différentes. Tout d’abord, le type d’alarme : filaire ou sans fil.
Ensuite, les modèles connectés ou non, pilotables ou non à
distance, avec ou sans abonnement, avec ou sans
télésurveillance.
En plus de cela, il faut choisir les bons accessoires : détecteur
d’ouverture et de mouvement, sirène intérieure et extérieure,
clavier digicode ou télécommande, détecteur de gaz et de
fumée… Une personne souhaitant protéger son habitation peut
vite se retrouver perdue face à autant de questions et commettre
des erreurs qui peuvent la démotiver dans sa prise de décision.
Il faut, dans un premier temps, déterminer les accessoires dont
vous avez besoin par rapport à la taille de votre habitation :
détecteur d’ouverture pour chaque porte ou fenêtre à protéger,
détecteur de mouvement pour les zones de passages, le type de
sirène extérieure : solaire, sur pile ou sur alimentation… Vous
devez penser à l’entretien de votre alarme dans les années à
venir, notamment prévoir le changement de pile sur les
accessoires si vous avez choisi des modèles sans fil. Les alarmes
filaires sont moins difficiles d’entretien, mais seront bien plus
compliquées à installer afin de cacher l’ensemble des fils. De plus,
si vous souhaitez ajouter de nouveaux accessoires par la suite, il
sera nécessaire d’entreprendre quelques travaux afin d’avoir une
installation propre sans câble apparent. C’est à vous d’identifier
si vous souhaitez une installation simple et rapide demandant un
changement de pile tous les 2-3 ans ou une installation plus
complexe avec peu d’entretien dans le temps.
Ensuite, vous devez décider si vous souhaitez faire appel à un
centre de télésurveillance. Le centre de télésurveillance pourra se
déplacer en cas de déclenchement si vous êtes absent. Attention
cependant, car cela peut très fortement augmenter votre
budget. La plupart des centres proposent un abonnement
mensuel à quelques dizaines d’euros, auquel s’ajoutent des frais
pour chaque intervention en cas de déclenchement et de
déplacement d’un agent à votre domicile. Il faut avoir conscience
qu’un cambriolage dure en moyenne quelques minutes et qu’il
est très peu probable qu’un agent puisse constater un flagrant
délit. Un système d’alarme doit avant tout servir à faire fuir les
cambrioleurs grâce au déclenchement des sirènes. Un centre de
télésurveillance aura un intérêt si vous ou un proche (voisin ou
famille) ne pouvez pas vous déplacer pour contrôler les causes du
déclenchement de votre alarme. Il est également possible
d’ajouter une caméra maintenant pour faire ce contrôle à
distance plus facilement. Pensez également qu’il peut y avoir
souvent des déclenchements par inadvertance lorsque vous
rentrez chez vous en oubliant de désactiver votre centrale ou par
vos enfants.
Pour les accessoires comme les détecteurs de mouvement, vous
devez bien réfléchir si vous en mettez et, le cas échéant, à quel
endroit. Évitez d’installer ce type de détecteur si vous avez des
animaux. De même, évitez de placer les détecteurs dans les zones
de passages aux étages si quelqu’un de la famille souhaite se
rendre aux toilettes. Pensez également à ajouter un clavier
digicode si vous avez l’habitude d’entrer chez vous par différents
points d’accès.
Attention également si vous travaillez en horaire de nuit au
niveau sonore au moment de l’activation/désactivation de la
centrale. Certaines alarmes émettent un BIP qui peut réveiller les
membres de votre famille.
Le dernier point à choisir concerne le pilotage de votre alarme à
distance. De nombreux modèles permettent de gérer de
nombreuses fonctions à distance. C’est très pratique si vous
souhaitez contrôler les arrivées et sorties de vos enfants par
exemple.
34. Abonnement, location longue
durée ou achat : que choisir ?
Il est parfois difficile de choisir quel système de sécurité est le
plus avantageux : les systèmes sous forme d’abonnement, de
location ou d’achat ? Chacune de ces solutions possède ses
avantages et ses inconvénients qu’il faut prendre en compte
avant de faire son choix.
L’abonnement est le système proposé par les plus grandes
marques dans le domaine de la sécurité domestique, c’est donc à
lui que l’on pense en premier. Il possède de nombreux
avantages :
• Les professionnels se déplacent généralement chez vous pour
l’installation.
• Vous n’avez pas à vous préoccuper de l’entretien du matériel
car tout est géré par la société auprès de laquelle vous avez
souscrit votre abonnement.
• Dans la plupart des cas, ces abonnements comprennent
également un service de télésurveillance 24/24 heures avec des
agents de sécurité qui veillent sur les informations transmises
par votre système d’alarme.
Toutefois, l’abonnement possède également quelques
inconvénients. En premier lieu, même si ces solutions paraissent
plus accessibles que l’achat d’une alarme, elles reviennent en
réalité beaucoup plus cher sur la durée que l’achat du matériel.
En effet, si vous additionnez le montant des mensualités sur la
durée totale de l’abonnement, vous arriverez à une somme bien
plus conséquente que le coût d’achat d’une centrale d’alarme et
de quelques détecteurs ! À titre d’exemple, prenons un forfait
mensuel à 30 €, que vous décidez de payer pendant 5 ans. Cela
reviendra au bout du compte à 1 800 € hors frais d’installation,
de souscription et de résiliation ! C’est bien plus que le prix d’un
pack alarme que l’on peut trouver dans le commerce.
De plus, en fonction des contrats de souscription, vous devenez
rarement le propriétaire du matériel. À la fin de l’abonnement,
vous devez donc renvoyer votre système d’alarme !
Avec des mensualités moins élevées que l’abonnement, la
location longue durée ou LLD ne propose pas de service de
télésurveillance ; il s’agit d’une simple location de matériel. La
location longue durée possède les mêmes inconvénients que
l’abonnement : à la fin du contrat, vous devez restituer le
matériel. Vous vous retrouvez donc avec des sommes importantes
versées mais aucun système d’alarme en votre possession.
L’achat de son propre système d’alarme est donc la solution la
plus avantageuse économiquement sur le long terme. Il s’agit en
effet d’un investissement qui peut être important au départ mais
qui sera vite rentabilisé au fil des mois/années. En moyenne, un
système d’alarme a une durée de vie pouvant aller de 5 à 10 ans
si le matériel est correctement entretenu, pour un coût pouvant
démarrer aux alentours de 300 € pour les systèmes les plus
basiques.
De plus, certains vendeurs proposent désormais l’achat en
plusieurs fois sans frais, ce qui vous permettra d’étaler votre
investissement sur plusieurs mensualités.
35. Comment choisir une entreprise
sérieuse ?
Choisir un système d’alarme est une tâche importante qu’il ne
faut pas prendre à la légère : il en va de la sécurité de sa famille
et de ses biens. C’est pourquoi il ne faut pas confier sa protection
à n’importe qui et choisir une entreprise sérieuse qui sera à la
hauteur.
Si vous choisissez d’acheter votre système d’alarme et de
l’installer vous-même, vous devez choisir un système performant
et une entreprise fiable qui sera disponible en cas de besoin. Il
existe aujourd’hui de nombreuses solutions sur le marché à des
prix tous plus compétitifs les uns que les autres, mais acheter un
système d’alarme à bas prix sur un site étranger peut s’avérer
être une mauvaise idée si vous avez besoin d’aide dans le choix
ou dans l’installation de votre système, car ces grossistes sont
généralement peu réactifs.
Il est donc préférable de choisir un site français, avec des
produits répondants aux normes en vigueur en France et un
service client efficace. Cela garantit la qualité du matériel et
limite le risque d’ennuis.
Pour cela, renseignez-vous auprès de l’entreprise avant l’achat.
Quel est le taux de satisfaction de ses clients ? Est-ce que
l’entreprise est réactive en cas de problème ?
Est-ce que les conseillers sont disponibles et connaissent bien le
produit ? Quelles sont les garanties fournies sur le matériel ? Est-
ce que la notice est fournie et claire ?
Tous ces points vous seront très utiles dans le choix de votre
matériel, car un bon accompagnement est rassurant.
Si vous optez pour une installation réalisée par une entreprise,
vous devez également vous assurer que celle-ci possède les
certifications nécessaires qui attestent de ses compétences dans
le domaine de la sécurité. En France, c’est la certification APSAD
qui garantit la qualité d’installation d’une alarme par un
professionnel. Avant de choisir un installateur, assurez-vous donc
bien que celui-ci possède cette attestation. Demandez également
l’assurance professionnelle de l’installateur, qui vous prouve
qu’en cas de dégât causé dans votre habitation, vous serez
indemnisé(e)(s).
Enfin, vous devez dans tous les cas choisir une entreprise qui ne
pratique pas des prix aberrants par rapport au reste du marché.
Par conséquent, il est conseillé de réaliser plusieurs devis auprès
de sociétés différentes, ce qui vous permettra de comparer les
prix et services pour choisir la proposition la plus sérieuse.

CONSEIL
Le site tike-securite.fr accorde une importance toute particulière aux avis de
ses clients. Nous avons établi depuis de nombreuses années un partenariat
avec le site ekomi.fr, qui se charge d’envoyer un e-mail à chacun de nos
clients une semaine après la réception de leur colis pour connaître leur avis
sur la qualité de nos produits et de nos services. Attention toutefois aux avis
que vous pouvez trouver sur internet, car ils ne sont pas toujours vrais et
vérifiés ; assurez-vous donc bien que ces avis proviennent d’une plate-forme
sérieuse.
36. Comment choisir l’emplacement
de l’alarme et des accessoires ?
Pour qu’un système d’alarme soit le plus efficace possible, il
convient d’installer chaque accessoire de manière réfléchie afin
que tout danger soit décelé rapidement.
En fonction du type d’accessoire choisi, l’emplacement peut être
différent. Il faut également prendre en compte d’autres facteurs
comme les habitudes quotidiennes du foyer ou la disposition des
pièces de la maison.
La centrale d’alarme
Véritable cerveau du système, nous avons généralement pour
habitude de penser que la centrale d’alarme doit s’installer à
l’entrée de l’habitation. Or, il s’agit là d’une pensée erronée : la
centrale d’alarme doit être installée à l’abri des regards afin de
ne pas pouvoir être neutralisée trop facilement en cas
d’intrusion. Toutefois, elle doit quand même être accessible par
les membres du foyer en cas de message d’alerte ou si un
changement de programmation est nécessaire. L’idéal est donc
de l’installer dans un placard ou un bureau, ou toute autre pièce
centrale de la maison. En fonction des modèles, la centrale peut
soit se poser sur un meuble, soit être fixée au mur. Attention
également à prendre en compte d’autres facteurs importants
avant l’installation : Est-ce que la centrale nécessite une
alimentation électrique ? Est-ce qu’elle doit être branchée à
votre box internet ? Est-ce que la liaison avec les accessoires est
possible ?
Les détecteurs périmétriques
Les détecteurs périmétriques s’installent sur chaque porte ou
fenêtre accessible depuis l’extérieur. Il en existe plusieurs sortes :
contacteurs d’ouverture, détecteurs de vibration, détecteurs de
bris de vitre… Chaque détecteur a pour but de déceler une
intrusion à l’intérieur de votre maison depuis une porte ou une
fenêtre à risque. Si vous possédez plusieurs étages, il n’est pas
nécessaire de sécuriser les étages supérieurs si aucun accès n’est
possible. De même pour les fenêtres équipées de barreaux : il
n’est pas nécessaire d’installer un détecteur sur une ouverture
déjà sécurisée par un autre système. En revanche, vous pouvez
ajouter des détecteurs sur vos volets, qui vous avertiront si des
cambrioleurs tentent de soulever vos volets pendant votre
absence.
Les détecteurs volumétriques
Les détecteurs volumétriques sont des détecteurs de
mouvements qui sécurisent l’intérieur de votre maison pour
déceler toute présence. Ils sont à placer à des endroits
stratégiques, comme les lieux de passages et les pièces de vie :
entrée, couloir, palier, escaliers, séjour, cuisine… Tout endroit que
les cambrioleurs sont susceptibles d’emprunter pour accéder à
vos biens de valeurs doit être surveillé par un détecteur de
mouvements. Un détecteur de mouvements s’installe en hauteur,
un peu en dessous du plafond, et sa lentille doit être dirigée vers
la pièce à sécuriser. Attention toutefois à ne pas « fausser » les
détections car certains critères doivent être pris en compte : il est
déconseillé d’installer un détecteur face à une fenêtre ou là où
les rayons du soleil pourraient venir aveugler le détecteur. Il est
également déconseillé d’installer ce type de détecteur face à une
source importante de chaleur comme un radiateur.
Les sirènes
Une sirène permet à la fois d’avertir les personnes présentes de
l’intrusion, mais également de faire fuir les cambrioleurs. Une
sirène doit donc être placée à un endroit où elle pourra être vue
et entendue de tous, mais assez en hauteur pour ne pas être
dégradée par les malfaiteurs.
Rappelons que 95 % des cambrioleurs quittent le logement
lorsqu’ils entendent une sirène d’alarme se déclencher ; c’est
donc très efficace pour les faire fuir.
Une sirène extérieure peut être installée en façade, bien visible,
ce qui permettra également de dissuader les cambrioleurs qui
voudront s’en prendre à votre maison. Attention toutefois à
respecter les contraintes d’alimentation de la sirène en fonction
du modèle choisi : certains nécessitent une alimentation
électrique, d’autres une exposition solaire importante. Prenez
toutes les informations nécessaires auprès de votre fournisseur
avant de vous lancer dans l’installation !
Une sirène intérieure peut également être ajoutée si la taille de
la maison ne permet pas de bien entendre l’alerte dans toutes les
pièces. Dans ce cas, choisissez un emplacement éloigné de la
centrale d’alarme afin que le bruit couvre bien l’ensemble de la
surface de la maison.
Autres accessoires
D’autres accessoires comme des détecteurs de fumée ou des
détecteurs extérieurs peuvent être ajoutés pour plus de sécurité.
Dans ce cas, référez-vous au manuel d’installation fourni par
votre fournisseur pour sélectionner l’emplacement le mieux
adapté à l’utilisation du détecteur.
37. Domotique : quel intérêt pour la
sécurité ?
Appréciée pour améliorer le confort de vie, la domotique permet
aujourd’hui de gérer toute son habitation depuis un simple clic
sur son smartphone. Parfois décriée pour son côté « gadget » par
ses détracteurs, elle peut toutefois s’avérer très utile en ce qui
concerne la sécurité du logement.
Simulation de présence
Lorsque vous partez en vacances pendant plusieurs
jours/semaines, les cambrioleurs remarquent rapidement les
signes de votre absence : des extérieurs peu entretenus, des
volets baissés, des lumières éteintes même le soir… Tous ces
signes leur laissent donc le champ libre pour agir sans risquer de
tomber sur vous lorsqu’ils pillent votre maison. Avec un système
domotique relié à votre smartphone, vous avez la possibilité de
gérer vos volets, vos lumières, et même votre robot tondeuse
afin de faire croire que votre maison est occupée pendant votre
absence. En fonction de votre système domotique, vous avez
même la possibilité de programmer un scénario type afin que
votre maison vive sans que vous n’ayez à la piloter !
Sécurité domestique
La domotique vous assure également une sécurité
supplémentaire pour votre famille et vos biens dans la vie
quotidienne. En reliant en votre maison à votre smartphone,
vous évitez tous les risques domestiques. Vous avez oublié
d’éteindre un appareil en partant ? Débranchez-le à distance en
pilotant directement la prise électrique et évitez les risques
d’incendie ou d’inondation ! Pilotez également vos lumières
pour limiter les risques de chutes la nuit. Enfin, recevez des
alertes en cas de détection anormale de gaz ou de fumée et
préservez la santé de votre famille.
38. Je déménage, puis-je emporter
mon alarme ?
Vous déménagez ou vendez votre maison et vous ne savez pas
quoi faire avec votre système d’alarme ? C’est une question qui
peut sembler anecdotique, mais l’installation d’un système de
sécurité dans votre habitation peut être un atout au moment de
la vente de celle-ci. Beaucoup d’émissions de télévision mettent
en avant la réalisation de home staging au moment de la vente
d’un bien immobilier pour le rendre plus attrayant auprès des
acheteurs éventuels. On parle souvent dans ces émissions de
travaux ou décoration pour les pièces importantes de la maison :
salle de bains, peinture, relooking du mobilier, cuisine… Les
possibilités sont énormes pour augmenter la valeur de votre bien
immobilier et souvent sans engager de gros investissements. On
pense assez peu aux systèmes de sécurité ou de domotique qui
trouvent pourtant de plus en plus d’échos auprès de nouveaux
acquéreurs.
Il est vrai désormais que les acheteurs sont de plus en plus
exigeants quant au bien qu’ils souhaitent acquérir. Les prix de
l’immobilier s’étant envolés sur les 10 dernières années, on peut
comprendre que les acheteurs souhaitent de plus en plus des
biens où ils peuvent directement poser leurs meubles sans devoir
faire d’investissement supplémentaire.
Une alarme peut donner de la valeur à votre habitation. Elle
peut devenir un élément au même titre que la décoration d’une
pièce ou l’aménagement d’un espace qui n’était pas exploité
correctement. Cela peut rassurer et intéresser les acheteurs
éventuels de savoir qu’ils n’auront pas de frais supplémentaires à
engager pour sécuriser leur potentielle maison. Un système de
sécurité peut coûter entre 250 € et 1 500 €, et cela représente un
budget qui peut augmenter le montant d’un prêt immobilier.
Proposer au nouvel acheteur de conserver votre système
d’alarme peut être un argument supplémentaire au moment de
la négociation. Si votre acheteur est intéressé, il faudra lui
fournir tous les éléments nécessaires à son utilisation : code
utilisateur, code administrateur, notice, coordonnées éventuelles
de votre installateur. Il est possible également que vous deviez
donner cette information à votre notaire pour qu’il ajoute cette
information dans l’acte de vente.
Vous pouvez également décider de conserver votre alarme et de
l’installer dans votre nouvelle habitation. Il vous faudra dans ce
cas démonter chacun des éléments tout en faisant attention de
ne pas détériorer les portes/fenêtres et murs sur lesquels étaient
posés les différents éléments de votre système de sécurité. Faites
particulièrement attention si vous avez vissé des détecteurs sur
vos portes et fenêtres. Cela peut laisser un trou apparent qui
peut créer des problèmes avec l’acquéreur. Si vous avez utilisé du
ruban adhésif double face pour installer vos détecteurs, vous
n’aurez pas de problème au moment de les retirer.
Même si votre alarme ne convient pas parfaitement à votre
nouvelle habitation, la plupart des systèmes sont évolutifs. Vous
pouvez ainsi ajouter ou retirer des accessoires. Si votre maison
comprend plus de fenêtres ou un garage, il est assez simple
d’acheter de nouveaux éléments et les programmer avec votre
alarme.
39. Faut-il installer l’alarme avant ou
après des travaux ?
Si vous réalisez des travaux chez vous ou que vous faites bâtir
une maison, vous vous demandez sûrement à quel moment vous
devez installer un système de sécurité.
Si vous faites bâtir une maison, tous les matériaux et l’outillage
nécessaires à la construction de votre foyer peuvent être
vulnérables, car ils seront laissés sans surveillance et à la vue de
tous. Or, les vols sur les chantiers font chaque année de
nombreuses victimes, et peuvent représenter un préjudice
s’élevant à plusieurs milliers d’euros. En effet, les tableaux
électriques, sacs de plâtre ou de ciment, des métaux comme le
cuivre, ou encore de la robinetterie voire parfois des engins
comme des tractopelles sont la cible des cambrioleurs. Sécuriser
son chantier est judicieux pour éviter ces pertes. Toutefois, il faut
prendre en compte toutes les contraintes liées aux travaux avant
de choisir son système d’alarme : nécessité d’avoir un courant
électrique, passage répété des professionnels du bâtiment…
Vous devez également choisir un système amovible qui pourra
être désinstallé et réinstallé en fonction de l’avancée des travaux.
Pour cela, un système sans fil est idéal, car il ne nécessite pas de
gros travaux pour l’installation et les accessoires peuvent être
déplacés à l’infini.
Si vous souhaitez réaliser des travaux dans une maison déjà
bâtie et habitée, la question de l’installation de l’alarme dépend
du système souhaité.
Pour l’installation d’un système filaire, il est nécessaire d’intégrer
l’installation de l’alarme au début des travaux car elle nécessitera
de faire passer les câbles dans les murs. Un travail de maçonnerie
sera donc nécessaire : saignée dans les murs, enduit, plâtre,
peinture…
Pour un système sans fil, il est conseillé d’installer ce dernier
après les travaux. En effet, la connexion sans fil des accessoires
rend l’installation très simple et ne nécessite pas de gros œuvre.
Il vaut donc mieux l’installer une fois que tout est terminé.
Partie IV

Choisir son système


de vidéosurveillance
40. Comment bien choisir son
système de vidéosurveillance ?
Un système de vidéosurveillance est composé d’un enregistreur
permettant de stocker les vidéos, de piloter les caméras et les
fonctionnalités du système. Il est également composé de caméras
et de différents câbles d’alimentation et de connectique
permettant de les relier à l’enregistreur.
Il peut sembler difficile de choisir le système de vidéosurveillance
qui convient à ses besoins. Plusieurs éléments importants sont à
prendre en compte afin de faire le bon choix :
• l’endroit où sera installé le système : maison, commerce,
bureau ou entrepôt ;
• le nombre de caméras nécessaires pour couvrir l’ensemble de la
zone à surveiller ;
• le mode d’enregistrement : en continu ou ponctuel ;
• le type de système de vidéosurveillance : DVR, NVR et XVR ;
• le type de caméra : vision nocturne, détection de mouvement,
fixe ou rotatif, reconnaissance faciale ;
• la qualité des images que vous souhaitez ;
• le type de raccordement : filaire ou sans fil ;
• le mode d’enregistrement et de consultation des vidéos :
disque dur ou cloud en ligne.
L’endroit à sécuriser :
Les besoins ne seront pas les mêmes si vous souhaitez protéger
une maison ou une entreprise. Il peut être suffisant pour un
particulier de protéger sa maison avec un système de caméra IP
intérieur et extérieur. Les zones à filmer étant moins importantes
qu’en entreprise, il n’est pas forcément nécessaire d’installer un
système de vidéosurveillance plus avancé. Les entreprises ont des
besoins différents, nécessitant de couvrir de grandes zones.
Il sera conseillé de privilégier des systèmes DVR, NVR ou XVR qui
apporteront plus de fonctionnalités et une plus grande fiabilité.
Bien sûr, le budget variera fortement en fonction de la solution
retenue.
Le nombre de caméras :
• Comme pour tous les systèmes de sécurité, il est important de
penser à couvrir l’ensemble des zones à protéger. Il faut
cependant penser à ne pas devenir intrusif. Certaines zones
comme les toilettes ou salles de bains ne doivent pas être
filmées.
• Pensez aux zones intérieures et extérieures à sécuriser.
• Lorsque vous aurez déterminé le nombre de caméras
nécessaires, il faudra choisir le nombre de voies nécessaires sur
votre enregistreur. Il existe des enregistreurs permettant de
connecter 4, 8 ou 16 caméras.
Le mode d’enregistrement :
Il existe dans la plupart des systèmes trois modes
d’enregistrement des vidéos :
• 24 heures sur 24 : on parle d’enregistrement en continu. La
capacité des disques durs sur le marché aujourd’hui permet
une grande capacité de stockage, pouvant aller jusqu’à 30
jours. Le nombre de jours de stockage dépendra du nombre de
caméras installées. Avec un disque dur de 500 Go, vous pouvez
enregistrer en continu pour 4 caméras pendant 13 jours.
• Sur tranche horaire : l’enregistrement se déclenchera sur un
planning horaire que vous pouvez définir sur l’enregistreur.
• Sur détection de mouvement : si vous avez sélectionné des
caméras équipées de détecteur de mouvement,
l’enregistrement se déclenchera uniquement en cas de
détection. Cela facilite la recherche d’événement en évitant de
devoir visionner des heures d’enregistrement.
Le type de système :
• DVR (Digital Video Recorder) : ce type de système est utilisé
pour enregistrer des vidéos analogiques. La connexion des
caméras avec le DVR se fait par câbles coaxiaux. Il est possible
de visualiser les images en temps réel sans enregistrement.
Cette technologie est plus ancienne, mais elle est très
abordable au niveau prix. Des améliorations ont permis au
DVR de réduire l’écart de performance avec les autres
systèmes ; il est possible maintenant sur ce type de système de
mettre des caméras haute définition.
• NVR (Network Video Recorder) : ce système enregistre et
stocke les images provenant de caméras. Elles sont connectées
au NVR grâce au réseau Ethernet. Il est possible de choisir le
type de connectique pour gérer l’alimentation des caméras. Il
est également possible de consulter les vidéos en temps réel
sur ce type d’enregistreur.
• XVR (eXtended Video Recorder) : de technologie récente, ce
type de système est un hybride entre le DVR et le NVR. Vous
pouvez ainsi connecter des caméras analogiques par câble
coaxial et IP par câble Ethernet. Il enregistre et stocke
également les vidéos. Vous pouvez consulter les vidéos en
temps réel sur ce type d’enregistreur. Ils disposent de
fonctionnalités intelligentes comme la détection de visage, le
franchissement de ligne…
La qualité des images :
On parle généralement en pixels pour parler de la résolution
d’image d’une caméra. On calcule le nombre total de pixels qui
composent une image, en multipliant sa largeur par sa hauteur.
Il existe 6 qualités d’image différentes sur le marché :
• HD 720p : 1 280 × 720 pixels : En dessous de 1 mégapixel
• 2 mégapixels : 1 920 × 1 080 pixels
• 3 mégapixels : 2 048 × 1 536 pixels
• 4 mégapixels : 2 560 × 1 440 pixels
• 5 mégapixels : 2 560 × 1 920 pixels
• 4K ou 8 mégapixels : 3 840 × 2 160 pixels.
Une caméra 2MP vous permettra de voir un visage à 7 mètres et
une caméra 4K à 17 mètres, de jour comme de nuit. Il est donc
important de bien choisir la résolution de vos caméras en
fonction de leur emplacement, qui devra être plus ou moins
large et précis, mais aussi de vos besoins.
Type de raccordement, filaire ou sans fil :
Il existe des modèles filaires ou sans fil qui vous permettent de
relier la caméra à votre système d’enregistrement ; attention
toutefois, il vous faudra quand même prévoir une alimentation
électrique pour vos caméras, sauf pour les modèles extérieurs
équipés de panneaux solaires. Il est possible sur certains d’utiliser
une connectique POE qui vous permettra d’avoir un seul câble
servant à relier le système d’enregistrement et alimenter les
caméras.
• Filaire : plus performant et proposant beaucoup plus de
fonctionnalités qu’un système sans fil, les systèmes filaires sont
cependant plus complexes à installer et sont plus chers.
• Sans fil : ce type de système est bien plus simple à installer car
il ne nécessite pas de raccordement filaire à un enregistreur. Il
faudra cependant toujours prévoir une alimentation électrique
pour chaque caméra.
Le type de caméra :
Il existe de nombreux modèles de caméras répondant à des
besoins différents. Caméra fixe ou rotative, à vision nocturne, à
reconnaissance faciale ou de plaque d’immatriculation, à large
angle de vision…
41. Système NVR, DVR et caméra IP :
quelles sont les différences ?
La vidéosurveillance regroupe plusieurs solutions qui permettent
de visualiser sa propriété à distance : les systèmes complets avec
enregistreurs reliés à plusieurs caméras d’une part, et les caméras
IP de l’autre.
Les systèmes complets sont composés d’un enregistreur et de
plusieurs caméras, souvent entre 4 et 16. Tout comme la centrale
est le cerveau de votre système d’alarme, l’enregistreur est celui
de votre système de vidéosurveillance. En effet, c’est via
l’interface de celui-ci que vous pouvez contrôler l’ensemble de
votre installation et accéder aux images à distance.
Il existe 2 technologies différentes utilisées en vidéosurveillance,
qui diffèrent principalement par le type de connexion utilisée :
les NVR et les DVR.
Le NVR ou Network Video Recorder est un système qui utilise l’IP
pour communiquer avec les caméras. Les caméras réseaux sont
donc reliées à l’enregistreur soit en Wi-Fi, soit via des câbles RJ45
pour transmettre leurs images à l’enregistreur.
Le DVR ou Digital Video Recorder utilise, lui, la technologie
analogique. Les caméras sont donc reliées via un câble coaxial
BNC à l’enregistreur. Plus ancien que le NVR, le DVR est
aujourd’hui peu à peu remplacé par le XVR, qui utilise la même
technologie mais avec des résolutions nettement supérieures. De
plus, l’intelligence artificielle s’intègre peu à peu à ces systèmes
afin d’analyser les images pour déterminer si le danger est réel
ou non.
Les caméras IP constituent quant à elles une catégorie à part. En
effet elles ne sont pas reliées à un enregistreur (sauf dans le cas
où vous voulez les intégrer à un pack de plusieurs caméras ; dans
ce cas, elles peuvent se connecter à un NVR). Elles disposent
cependant des mêmes fonctionnalités qu’un système complet :
consultables à distance via une application mobile, détection de
mouvement et alerte, enregistrement sur un cloud ou une carte
SD, etc.
Généralement, une caméra IP est utilisée dans le cas où une seule
caméra suffit, pour surveiller une pièce de vie dans une
habitation par exemple. Autonome et indépendante, elle
complète parfaitement un système d’alarme.
Le choix de votre solution de vidéosurveillance dépend donc
principalement de ce que vous souhaitez visualiser : si vous
voulez garder un œil sur l’ensemble de votre maison et sur vos
extérieurs, un système complet avec plusieurs caméras est la
solution idéale. En revanche, si vous souhaitez compléter un
système d’alarme avec une vision ciblée sur une pièce de vie
uniquement, la caméra IP est plus pertinente. Cette dernière
peut également s’utiliser comme solution de surveillance dans
une chambre d’enfant.
42. Caméras filaires ou sans fil : que
choisir ?
Si vous avez choisi un système de vidéosurveillance complet avec
plusieurs caméras, il vous faudra également choisir quel type de
caméra vous souhaitez installer. Avec un système de type DVR,
seules des caméras filaires peuvent être connectées. Avec un
système NVR, vous pouvez opter soit pour des caméras filaires
(raccordées avec un câble RJ45), soit des caméras sans fil qui
seront connectées par Wi-Fi. Dans les deux cas, il vous faudra
penser à l’alimentation électrique de la caméra.
Si le choix d’une installation filaire est plus sûr en termes de
sécurité, il reste néanmoins plus fastidieux à mettre en place.
Dans un premier temps, assurez-vous d’avoir une longueur de
câble suffisante entre la caméra et l’enregistreur. Ensuite, vérifiez
que vous pouvez bien faire passer vos câbles à travers les murs
que vous souhaitez percer avant de commencer les travaux. Pour
un résultat plus propre, vous devrez certainement réaliser des
saignées dans vos murs pour camoufler les câbles. Enduit, lissage,
ponçage, peinture… Toutes ces étapes sont également à prendre
en compte dans votre installation filaire.
Cependant, la liaison filaire limite les risques de mauvaise
réception du signal et de brouillage. L’image transmise est plus
fluide, plus rapide et généralement de meilleure qualité qu’avec
un système sans fil.
De son côté, le système sans fil a pour avantage majeur sa
facilité d’installation : vous n’avez qu’à alimenter électriquement
les caméras si nécessaire, et la liaison à l’enregistreur se fait
automatiquement et sans aucun câble. Toutefois, vérifiez la
compatibilité avec votre habitation avant d’installer les caméras.
Si vos murs sont trop épais ou les caméras trop éloignées, il se
peut que le signal ne soit pas transmis correctement. Le système
sans fil reste donc une bonne option pour les zones à surveiller
peu étendues.
43. Quelles sont les différentes
caractéristiques disponibles sur les
caméras ?
Il existe de nombreuses caractéristiques possibles sur les caméras
de vidéosurveillance qui peuvent être intéressantes en fonction
de vos besoins. Voici quelques-unes des caractéristiques les plus
courantes que l’on peut trouver :
• La résolution : allant de 1 à 8 mégapixels, la résolution des
caméras s’est très fortement améliorée ces dernières années. Il
est conseillé de prendre au minimum une résolution de
2 mégapixels.
• Vision nocturne : ces caméras vous permettent de filmer avec
une qualité d’image remarquable de jour comme de nuit.
• Prise de température : développé très rapidement avec la crise
sanitaire de la Covid, ce type de caméra est capable de prendre
la température des personnes passant devant son champ de
vision.
• Reconnaissance faciale : la reconnaissance faciale est très
pratique pour contrôler l’accès à une zone. La caméra peut
déclencher une alarme ou l’enregistrement si elle ne reconnaît
pas un visage qui aura été enregistré au préalable dans sa
base.
• Reconnaissance des plaques d’immatriculation : pratique pour
contrôler l’accès à un parking, par exemple. Ce type de caméra
est capable de visualiser les plaques d’immatriculation.
• Audio : certaines caméras permettent également d’enregistrer
le son.
• Avec détection de mouvement : certaines caméras sont
équipées de détecteurs de mouvement leur permettant de
déclencher l’enregistrement lorsqu’elles détectent une
présence.
• Rotative ou fixe : les caméras fixes sont utilisées pour sécuriser
un endroit précis. Elles sont idéales lorsqu’un champ de vision
statique est suffisant. Les caméras rotatives peuvent pivoter de
gauche à droite et de haut en bas, permettant ainsi de couvrir
une zone beaucoup plus large. Elles permettent également de
suivre les mouvements.
• Champ de vision : le champ de vision de la caméra indique la
zone qu’elle peut couvrir. Les caméras grand angle ont un
champ de vision plus large et peuvent couvrir une zone plus
étendue.
• Zoom optique ou numérique : les caméras avec zoom optique
ou numérique peuvent agrandir les objets dans leur champ de
vision, ce qui peut être utile pour identifier des détails
importants.
• Étanchéité : les caméras extérieures doivent être étanches pour
résister aux intempéries.
• Pan, tilt et zoom (PTZ) : les caméras PTZ peuvent pivoter
horizontalement ou verticalement et zoomer pour couvrir une
zone plus large et offrir une vue plus détaillée.
44. Est-ce compliqué d’installer un
système de vidéosurveillance soi-
même ?
Comme expliqué à la question 42 de cet ouvrage, la difficulté
d’installation dépend du type de système choisi.
En effet, un système de vidéosurveillance sans fil est des plus
simples à installer : choisissez l’emplacement des caméras sans
oublier l’alimentation électrique de celles-ci, fixez vos caméras à
l’aide des supports fournis puis branchez votre enregistreur. Dans
la plupart des cas, la liaison avec les caméras se fait
automatiquement, et les images sont envoyées sans fil, via des
ondes. Les seuls gros travaux qui sont à prévoir ici concernent
l’alimentation électrique des caméras : contrairement à un
système filaire, chaque caméra doit être branchée sur une prise
électrique. Pensez donc à installer chaque caméra à côté d’une
arrivée électrique existante si cela est possible.
Un système filaire ne nécessite pas toujours une prise électrique
pour chaque caméra. En fonction de la technologie choisie,
l’alimentation électrique peut être véhiculée par le même câble
que pour la transmission vidéo. L’effort pour ce type de matériel
se situe dans le passage des câbles qui relient chaque caméra au
système central, c’est-à-dire l’enregistreur. En fonction de la taille
du lieu à surveiller, les câbles peuvent donc passer à travers
plusieurs murs, avec autant de trous et de saignées à faire pour
les camoufler dans les murs pour un résultat plus propre. Si le
camouflage des câbles dans les murs est impossible, vous pouvez
également utiliser des goulottes discrètes pour les faire passer de
manière esthétique.
Même si cette étape peut effrayer, le passage des câbles et
l’installation d’un système de vidéosurveillance restent à la
portée de toute personne un tant soit peu bricoleuse.
Bien sûr, le nombre de caméras à installer et les spécificités de
votre habitation influent également sur la complexité de
l’installation et le nombre d’heures à prévoir pour avoir un
système fonctionnel.
Renseignez-vous auprès de votre fournisseur et lisez bien les
notices d’installation fournies avec votre matériel avant de
commencer les travaux.
45. Faut-il déclarer
son dispositif de vidéosurveillance ?
En tant que particulier, lorsque vous installez une caméra de
surveillance ou un système composé de plusieurs caméras dans
votre maison ou appartement pour assurer votre sécurité, vous
n’avez aucune demande préalable à faire auprès d’un organisme.
De même que si vous êtes locataire de votre habitation, vous
n’avez pas besoin de l’accord de votre propriétaire.
Toutefois, quelques règles sont à prendre en compte lorsque
vous souhaitez installer un tel dispositif, encadrées par les
articles 9 du Code civil et 226-1 du Code pénal :
Avant l’achat
• Si vous êtes en appartement ou copropriété, assurez-vous que
votre système respecte bien le règlement intérieur.
• Si le système que vous souhaitez installer est capable
d’identifier des personnes et d’analyser des images, vous devez
déclarer votre projet d’installation à la CNIL.
• Renseignez-vous également auprès de votre commune afin de
savoir si une réglementation est en vigueur ou non.
Pendant l’installation
• Lorsque vous installez une caméra sur votre propriété privée,
celle-ci ne doit filmer que votre propriété. Vous ne pouvez pas
filmer la voie publique ou la maison d’un voisin sous peine de
poursuites. Veillez donc à installer votre caméra et à l’orienter
de sorte que son champ de vision ne soit tourné que vers votre
habitation. Dans le cas où il vous est impossible de ne pas
filmer un espace public, vous devez impérativement demander
une autorisation à votre préfecture.
Après l’installation
• Si vous employez du personnel dans votre maison (femme de
ménage, nourrice, peintre, etc.), vous êtes dans l’obligation de
les informer de la présence d’un dispositif de vidéosurveillance,
soit en le stipulant dans le contrat de travail, soit grâce à une
pancarte visible à l’entrée de la zone filmée. Vous devrez
également laisser une zone sans caméras pour ne pas
enfreindre le Code du travail, qui interdit de filmer en
permanence le personnel.
Toutes ces règles s’appliquent pour un particulier qui souhaite
filmer son logement privé dans un objectif de protection.
En cas de non-respect du droit à la vie privée des personnes
filmées, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 1 an
d’emprisonnement et 45 000 € d’amende.
Si vos enregistrements sont transmis à un centre de
télésurveillance ou une société de gardiennage, vérifiez dans
votre contrat que les engagements concernant la durée de
conservation ou l’accès aux images respectent la loi.
Pour un lieu public, une entreprise ou un local commercial
amené à recevoir des visiteurs, les réglementations ne sont pas
les mêmes.
Partie V

Cadre légal
46. Peut-on utiliser
la vidéosurveillance dans
une entreprise ou un point d’accueil
client ?
Lorsque vous décidez d’installer un système de vidéosurveillance
dans votre entreprise pouvant accueillir des clients, il est
important de respecter un cadre légal sous peine de poursuite. Il
est tout à fait possible de le faire sans avoir une autorisation des
visiteurs, mais la législation impose certaines choses.
Il est impératif que les caméras ne portent pas atteinte à la vie
privée des personnes. Cela semble logique, mais il faut le
préciser : il n’est pas possible d’installer des caméras dans les
toilettes ou les cabines d’essayage. Les caméras doivent être
utilisées dans un objectif de sécurité des biens et des personnes
ou à titre dissuasif. Concernant vos employés, vous pouvez filmer
dans leur direction, mais cela ne doit pas être fait dans le but de
contrôler leur travail. Vous pouvez, par exemple, filmer une
caisse si un employé manipule de l’argent, mais vous ne pouvez
pas filmer exclusivement l’employé.
Les images ne doivent pas être consultables par tout le monde
dans l’entreprise. Seuls les responsables de la sécurité ou de
l’entreprise peuvent les consulter. Vous pouvez, en revanche,
installer des caméras filmant en direct sans enregistrement pour
surveiller des zones de passage avec des écrans positionnés à
l’entrée du magasin et visibles par tous les clients.
La durée de conservation des enregistrements doit être
déterminée et ne peut pas excéder 1 mois. La plupart des
systèmes de vidéosurveillance permettent de programmer cette
durée de conservation et suppriment automatiquement les
enregistrements une fois ce délai atteint.
Il est également obligatoire d’afficher certaines informations de
façon visible pour l’ensemble des visiteurs à l’aide de panneaux
présents en permanence. Selon les indications fournies par la
CNIL, ce panneau doit indiquer :
• que l’endroit est sous surveillance vidéo ;
• les finalités du traitement installé ;
• la durée de conservation des enregistrements ;
• le nom, la qualité et les coordonnées du DPO de l’entreprise
(délégué à la protection des données) ;
• l’existence d’un droit informatique et liberté ;
• le droit d’introduire une réclamation auprès de la CNIL avec ses
coordonnées.
Il est également nécessaire de mettre à disposition de l’ensemble
des visiteurs d’autres informations non présentes sur ce panneau,
mais indispensables, à l’aide d’un site internet. Il est nécessaire
de préciser, selon la CNIL :
• la base légale du traitement ;
• les destinataires des données personnelles, y compris en dehors
de l’UE ;
• ainsi que toutes les informations complémentaires devant être
portées à la connaissance des personnes.
Le dernier point concerne la déclaration à faire de son dispositif
de vidéosurveillance. Si ce dernier est installé dans un lieu
n’accueillant pas de public, aucune déclaration n’est à faire
auprès de la CNIL. Le commerçant doit juste inscrire son dispositif
de surveillance sur son registre des traitements des données. Si,
en revanche, le dispositif est installé dans un endroit ouvert au
public, il faut demander une autorisation au préfet du
département via une demande en ligne.
47. Puis-je filmer ce que je veux avec
mes caméras ?
La réponse est simple : NON. Avec l’explosion du nombre de
systèmes de vidéosurveillance installés dans les espaces publics ou
privés, les autorités ont mis en place une série de lois encadrant
désormais les dispositifs de vidéosurveillance pour s’assurer du
respect de la vie privée des citoyens. Cependant, les
réglementations sont différentes entre la voie publique et
privée.
Nous allons nous attacher, dans cette partie, à vous expliquer la
réglementation concernant l’installation de ce type de système
dans un cadre privé afin de vous éviter certaines erreurs et vous
assurer une installation conforme à la législation.
Vous pouvez mettre en place chez vous et dans votre propriété
un système de caméra sans autorisation préalable. Vous devez
cependant vous assurer de ne pas filmer la voie publique ou chez
votre voisin, même pour surveiller votre voiture. Il est donc
important de bien positionner vos caméras afin de respecter la
réglementation. Il faut savoir que certaines caméras vous
permettent de masquer certaines zones prises en compte dans
l’angle de la caméra. Si vous souhaitez, par exemple, filmer votre
entrée de propriété tout en faisant attention de ne pas filmer
une zone trop large comprenant une partie de la voie publique,
ce type de caméra pourra vous convenir.
Il est cependant nécessaire de respecter la vie privée des
personnes pouvant entrer chez vous. Il faut que vos caméras
soient placées dans des zones de passages, d’entrées et sorties.
Si vous faites appel à des salariés comme aide à domicile,
nounou, jardinier… Vous n’avez pas le droit de filmer en
permanence vos employés. De plus, vous devez les prévenir que
vous avez installé un système de vidéosurveillance en expliquant
pourquoi. Il faut également le mentionner dans le contrat de
travail.
Si votre caméra enregistre, conserve et traite les vidéos, la CNIL
demande de faire une déclaration. Si le système ne conserve pas
les images, la déclaration n’est pas nécessaire. Il faut également
prévoir un affichage pour indiquer à toute personne entrant
dans votre propriété que celle-ci est sous surveillance vidéo.
Pour les copropriétés, les caméras peuvent être installées dans
les parties communes telles que le hall d’entrée, local à
poubelles, ascenseurs, couloirs… et ne peuvent en aucun cas
filmer les portes des appartements, les balcons, fenêtres ou
terrasses. Les personnes filmées dans l’espace public de la
copropriété doivent être informées par affichage avec un visuel
représentant une caméra et des indications comme la finalité du
traitement, la durée de conservation des vidéos, les coordonnées
du DPO (délégué à la protection des données), l’existence de
droits « informatique et liberté » et le droit d’introduire une
réclamation auprès de la Commission nationale de l’informatique
et des libertés (CNIL).
Si l’immeuble n’est pas accessible au public, aucune démarche de
déclaration n’est nécessaire auprès de la CNIL. Si certaines parties
de la copropriété sont accessibles librement sans digicode ou
interphone, le système de vidéo devra faire l’objet d’une
demande d’autorisation auprès du préfet de police du
département. Les démarches sont accessibles en ligne sur le site
du ministère de l’Intérieur. Il faudra également prévoir une
déclaration auprès de la CNIL.
C’est le syndicat des copropriétaires qui détermine les personnes
autorisées à visualiser les images (le gardien, le syndic, conseil
syndical). Il n’y a pas de limite de personnes, mais toutes les
personnes vivant dans la copropriété ne peuvent pas avoir accès
aux images.
En cas de non-respect des règles en vigueur, vous vous exposez
à des poursuites pouvant aller jusqu’à 1 an de prison et 45 000 €
d’amende selon l’article 226-1 du Code pénal et l’article 9 du
Code civil.
Si vous constatez un manquement à ces règles pouvant vous être
préjudiciable et ne respectant pas votre vie privée, il est possible
d’avoir des recours auprès de :
• la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des
libertés) au service des plaintes ;
• de la police nationale ou municipale et de la gendarmerie ;
• d’un tribunal civil ;
• du procureur de la République.
48. La norme NFA2P : de quoi s’agit-
il ?
Au moment de choisir votre système d’alarme, vous ferez des
recherches pour trouver le modèle pouvant vous convenir.
Budget, fonctionnalités, installation… Vous trouverez de
nombreux constructeurs et revendeurs vantant les mérites de
leur système d’alarme et vous garantissant une fiabilité optimale.
Certains constructeurs mettront en avant la norme NFA2P pour
vous convaincre du sérieux de leur système de sécurité. Mais à
quoi sert cette norme et comment est-elle attribuée ? Il s’agit
d’une norme uniquement française qui vient de la fusion de la
norme française (NF) délivrée par l’Association française de
normalisation (AFNOR) et la norme Alarme Prévention Protection
(A2P), délivrée par le Centre national de prévention et de
protection (CNPP).
La norme NFA2P se décompose en 3 niveaux de boucliers
répondant chacun à des niveaux de sécurités différents.
• Bouclier 1 : à destination des particuliers avec des besoins de
sécurisation faibles.
• Bouclier 2 : à destination des commerces ou des particuliers
ayant besoin d’un niveau de sécurisation supérieur.
• Bouclier 3 : c’est le niveau de sécurisation le plus élevé à
destination des lieux sensibles recélant des biens de grande
valeur.
Des tests sont effectués sur l’ensemble des éléments composant
le système d’alarme : centrale, détecteur d’ouverture et de
mouvement, sirène… Ces tests répondent à un cahier des charges
et des critères précis, comme la destruction, l’arrachement ou le
brouillage. Un audit des unités de production est également
effectué.
Malheureusement, cette certification est très onéreuse pour les
fabricants qui décident de plus en plus de s’en passer. De plus,
celle-ci est valable uniquement sur le marché français et de
nombreuses marques ne se limitent plus à un seul marché.
Seuls restent les fabricants historiques qui ont participé à la
création de cette norme et ainsi contraindre l’arrivée de
nouveaux acteurs sur le marché. La plupart des fabricants
préfèrent s’orienter sur la norme européenne EN50131 disposant,
elle, de 6 niveaux différents de sécurité.
Ce n’est donc pas forcément une mauvaise idée d’acheter une
alarme ne disposant pas de cette norme. Il est important
cependant de regarder si le système d’alarme dispose d’un
système antibrouillage, anti-
arrachement, de batterie de secours en cas de coupure de
courant.
49. Dois-je signaler à mon assurance
que je possède un système d’alarme ?
L’installation d’un système d’alarme peut avoir un double effet.
Tout d’abord, protéger votre habitation et limiter au maximum
les risques de cambriolages. Mais ce que peu de personnes
savent, c’est qu’elle peut également vous permettre de réaliser
des économies : tout simplement en informant votre assurance
que vous avez équipé votre habitation d’un système de sécurité.
Les contrats d’assurance habitation peuvent fluctuer et leur tarif
peut dépendre de nombreux éléments :
• Zone géographique : ville, région…
• Votre profil : locataire ou propriétaire.
• Type de logement : appartement ou maison, avec extérieur ou
non.
• Superficie du logement.
• Nombre de pièces.
• Valeur des objets présents dans votre habitation.
• Type de contrat que vous choisissez : il existe plusieurs niveaux
de couvertures.
• En informant votre assurance que vous possédez un système
d’alarme, certaines peuvent mettre en place une remise sur
votre contrat et parfois supprimer les franchises en cas de
cambriolage.
Il est donc important de prendre contact avec votre assurance
pour connaître les bénéfices que vous pourriez obtenir avec
l’installation d’une alarme.
Certaines assurances peuvent également imposer l’installation
d’un système d’alarme ou la souscription à un centre de
télésurveillance si vous possédez des biens de valeur.
50. Quelles sont les réglementations
sonores liées aux systèmes
d’alarme ?
En cas de déclenchement de votre système d’alarme, les sirènes
intérieures et extérieures émettent un son strident ayant pour
objectif de faire fuir les cambrioleurs et d’alerter vous-même ou
votre voisinage. 95 % des cambrioleurs prennent la fuite
lorsqu’une sirène se déclenche. Les sirènes sont donc l’un des
éléments de votre système de sécurité les plus importants.
La plupart des centrales d’alarme sont équipées d’une sirène
interne, mais vous avez la possibilité d’ajouter différents modèles
supplémentaires. La plupart d’entre elles auront une puissance
sonore comprise entre 80 et 120 dB, et vous pouvez, pour les
modèles de centrale performante, déterminer la durée de la
sirène généralement entre 1 et 30 minutes. Il faudra être vigilant
sur la durée, car une sirène se déclenchant pendant vos vacances
de façon intempestive pendant plusieurs heures peut devenir
très gênante pour vos voisins.
Il n’existe pas de réglementation nationale concernant la
puissance ou la durée d’une sirène en cas de déclenchement de
votre centrale. Cette responsabilité est laissée aux préfectures et
aux municipalités qui peuvent décider d’une réglementation sur
la puissance sonore émise par une sirène ainsi que sa durée. Il
convient donc de se renseigner auprès de votre municipalité
pour connaître les limites autorisées. L’objectif de ces limites est
de ne pas importuner tout votre voisinage en cas de
déclenchement fâcheux. Dans de nombreux modèles, la durée de
la sirène est programmée par défaut à 3 minutes.
Pour les sirènes intérieures, la pression acoustique extérieure est
moins importante, avec les différents murs de votre maison qui
peuvent réduire l’effet sonore sur la voie publique.
© Bréal, 2023
Toute reproduction même partielle interdite.
ISBN : 978 2 7495 5556 0

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