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La règlementation incendie

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CODE BARRE

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SOMMAIRE

I Présentation ................................................................................................ 1
I.1 Objectif ..................................................................................................................... 1
I.2 Mise en situation ....................................................................................................... 1
I.3 Ressources ................................................................................................................ 1
II Ressources pédagogiques ......................................................................... 2
II.1 Appuis techniques ..................................................................................................... 2
1. La réglementation incendie ....................................................................................... 2
2. Les types d'immeubles ........................................................................................... 3
3. Les H.A.B : bâtiments d'habitation ............................................................................ 4
4. La résistance au feu .............................................................................................. 11
5. Règles techniques à respecter dans les H.A.B. ......................................................... 12
6. Les E.R.P : Etablissements recevant du public ...................................................... 26
7. Les I.G.H : Immeubles de grande hauteur ................................................................ 29
8. Les Immeubles classées........................................................................................ 30
9. Les établissements du travail................................................................................ 32
1 0. Le comportement au feu ...................................................................................... 34
III Exercice d’entraînement.......................................................................... 41
Analyse des risques « incendie » ........................................................................................ 41

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I PRESENTATION

I.1 OBJECTIF

A l’issue de cette capacité, vous serez capable de déterminer si le projet que vous avez à
étudier est conforme aux normes incendies.

I.2 MISE EN SITUATION

Dans l’étude d’un dossier, le Chargé d’Affaire en Rénovation Energétique doit tenir compte des
exigences de la Réglementation.

Il analyse les contraintes minimales imposées et s’assure que les prescriptions du dossier de
consultation ne sont ni insuffisantes, ni trop exigeantes.

Cette analyse porte essentiellement sur:

La sécurité incendie.

Cette analyse permettra éventuellement de proposer, en annexe de l’offre de base, des


variantes, dont le but est de rendre cette offre attrayante pour le Maître d’Ouvrage.

Elle permettra également de détecter d’éventuelles erreurs dans le dossier, qui aidera le Maitre
d’œuvre à corriger l’étude.

I.3 RESSOURCES

Les éléments de ce support ont été largement extraits de :

CD Rom n°4‐2003°: Aux Editions du Moniteur.


SECURITE INCENDIE par SOCOTEC 17, rue d'Uzès 75108 PARIS Cedex 02.

Qui vous fournira une documentation la plus complète qui soit, toujours à jour (par
abonnement) et très simplement accessible.

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II RESSOURCES PEDAGOGIQUES

II.1 APPUIS TECHNIQUES

1. La réglementation incendie

Le code de la Construction et de l'Habitation réglemente les problèmes de Sécurité Incendie


et instaure :

Des dispositions différentes suivants les types de bâtiments.


R.111‐3 ; R.122‐1 ; R.123‐1 et suivants.

Une réglementation technique unifiée en matière de classification des matériaux et éléments


de construction.
R.121‐1 à R121‐13.

Le Décret n°95‐260 du 8 Mars 1995 (JO du 10 Mars 1995) relatif à la Commission Consultative
Départemental de Sécurité et d'Accessibilité dit :

Art. 1er : Dans chaque département, une commission consultative départementale de sécurité
et d'accessibilité est instituée par arrêté préfectoral. . Le préfet peut en outre créer : des sous‐
commissions spécialisées, des commissions d'arrondissement, des commissions communales
ou intercommunales.

Art. 2. La commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité est


l'organisme compétent, à l'échelon du départemental, pour donner des avis à l'autorité
investie du pouvoir de police.

La commission consultative départementale de sécurité et d'accessibilité exerce sa mission


dans les domaines suivants et dans les conditions où sa consultation est imposée par les lois et
règlements en vigueur, à savoir :

La sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du
public et les immeubles de grande hauteur, conformément aux dispositions "les articles R. 122‐
19 à R. 122‐29 et R. 123‐1 à R. 123‐SS du code de la construction et de l'habitation, etc.

Le rôle de ceux qui participent de près ou de loin à la sécurité incendie :

"Prévenir les risques d'incendie, d'explosion et de panique, "

"Permettre et faciliter l'action des services de secours en cas d'intervention"

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2. Les types d'immeubles

La réglementation sur la sécurité incendie prend en compte 5 types de


bâtiment :

1. Les HAB : Bâtiments d'HABitation répartis en 4 familles.

2. Les E.R.P : Etablissements Recevant du Public classé :

En 5 catégories qui dépend du nombre de personnes admises.

Suivant le type d'établissement (son activité).

3. Les I.G.H. Immeuble de Grande Hauteur :

Tout bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé par rapport au niveau du sol
utilisable par les engins :

à plus de 50 m pour les immeubles d'habitation ;

à plus de 28 m pour les autres immeubles.

4. Les Immeubles Classés.

5. Les Etablissements du Travail

La réglementation nous conduit à avoir des bâtiments qui résistent suffisamment


longtemps pour permettre l'évacuation des occupants.
Le bâtiment peut s'écrouler mais après que les occupants soient en sécurité

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3. Les H.A.B : bâtiments d'habitation

Bâtiments de 1ère famille :

Fig.1 : Critères de classement en 1ère famille.

Bâtiments de 2ème famille :

Fig. 2 : Habitations individuelles Fig. 3 : Immeubles collectifs

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Bâtiments de 3ème famille :

Les critères de la 3ème famille sont :

Niveau maximal : ≤ R + 4 et H ≤ 28 m

En 3e famille, l'intervention des secours s'effectue au moyen d'échelles montées sur véhicules.

L'accès de ceux‐ci nécessite une voie engins (*) dont une portion est réservée à la mise en
station des échelles ; il s'agit de la voie échelles, dont les caractéristiques sont :

‐ L : Longueur ≧ 10 m ;

‐ l : Largeur ≧ 4 m ;

‐ P : Pente ≧ 10 % ;

‐ R : Résistance au poinçonnement = 100 kN sur diamètre de 20 cm (vérins).

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Les immeubles de la 3ème famille se subdivisent en 3ème famille A et
3ème famille B.

Bâtiments de 3ème famille A :

Fig. 5 ‐ Immeuble de 3ème famille :


Critères spécifiques de classement en 3e famille A.

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Bâtiments de 3ème famille B :

Il faut que l'une, au moins, des trois conditions de la 3e famille A ne soit pas respectée.

Toutefois, la distance L entre l'escalier et la voie échelles doit être 50 m si l'accès à cet
escalier ne peut être atteint directement à partir de la voie échelles.

Fig. 6 ‐ Immeuble de 3ème famille :


Critères spécifiques de classement en 3ème famille B.

Cas particulier : 3e famille B considérée comme 3e famille A.

Si les services de secours disposent d'une échelle de hauteur suffisante pour accéder à chaque
logement (directement ou par un balcon, terrasse...), le maire peut assujettir l'immeuble de
3e famille B aux seules règles de la 3e famille A. Une colonne sèche est toutefois nécessaire si le
bâtiment est R + 8.
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Bâtiments de 4e famille :

Fig. 7 ‐ Critères de classement en 4e famille.


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Pour cette famille, l'intervention des secours ne s'effectue plus au moyen d'échelles (donc pas
de voie échelles) ; seules suffisent les voies engins, dont les caractéristiques sont (fig. 7) :

‐l3m;

‐ surcharge 130 kN

‐ R  11 m

‐ S = 15/R si R < 50 m

‐ h  3,50 m

‐ P ≤ 15 %.

La distance des
escaliers protégés à
la voie engins doit
alors être ≤ 50 m

Fig. 8 ‐ Caractéristiques des voies engins.

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Cas particulier des immeubles de 4ème famille à destinations multiples

L'immeuble de 4ème famille peut comporter des locaux non destinés à l'habitation dans les cas
indiqués ci‐dessous :

Fig. 9 ‐ Immeuble de 4ème famille à destinations multiples.

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4. La résistance au feu

Vous trouverez dans les articles et chapitres suivants les différentes catégories de résistance au
feu suivant les classements par famille.

DEFINITIONS :

La Résistance au feu passe


par 3 Phases de qualité croissante :

Stable au Feu :
L'élément de construction garde sa
résistance mécanique et reste stable

Pare Flamme :
L'élément est Stable au Feu.
et en plus :
L'élément de construction reste étanche aux
flammes et au gaz.

Coupe Feu :
L'élément est Stable au Feu.
L'élément est Pare Flamme
et en plus :

L'élément de construction reste étanche à la


chaleur qui pourrait transmettre le FEU

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5. Règles techniques à respecter dans les H.A.B.

Ce ne sont que des exemples.


Pour la recherche de vos solutions techniques il faut vous plonger dans les textes des
réglementations et vérifier que les solutions apportées sont conformes, sinon les modifier.

Il faut s'attacher particulièrement à vérifier les points suivants :

a‐ Isolement Résistance au feu.


b‐ Évacuation.
c‐ Désenfumage.
d‐ Chauffage ventilation.
e‐ Installations au gaz.
f‐ Ascenseurs.
g‐ Logements foyers.
h‐ Parcs de stationnement.

Par Exemple :

a ‐ Résistance au feu des structures ARRÊTÉ DU 31.3.1986, ART. 5 ET 6

La structure du bâtiment doit respecter les exigences de résistance au feu suivantes :

Éléments de structure 1ère famille 2ème famille 3ème famille 4ème famille
Porteurs verticaux SF 1/4 h SF 1/2 h SF 1 h SF 1 h 30
Planchers CF 1/4 h CF 1/2 h CF 1 h CF 1 h 30

Éléments porteurs en façade ou pignon : la stabilité au feu s'apprécie, pour l'essai de résistance
au feu, par rapport à un feu intérieur.

Aucune exigence de stabilité au feu pour les éléments verticaux porteurs des charpentes de
toiture.

Aucune exigence de résistance au feu pour :

Les planchers sur vide sanitaire non accessible ;

Les planchers hauts ou plafonds du dernier niveau habitable, si les parois


verticales CF atteignent la couverture (non propagation du feu par le comble).

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Par Exemple :
b ‐ Escaliers ARRETÉ DU 31.1.1986, ART. 18 À 25.

Fig. 1 ‐ Résistance au feu des escaliers.

Les dégagements (escaliers, circulations) doivent permettre, en cas d'incendie, aux occupants
soit de quitter l'immeuble sans secours extérieur, soit de recevoir un tel secours. ARRÊTÉ DU
31.1.1986, ART. 97

Les ascenseurs ne sont pas considérés comme moyens d'évacuation, sauf dans les foyers pour
handicapés.

Structure et revêtements

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Protection des escaliers

Escaliers en façade :

Les baies, fenêtres ou parties de parois en façade ne pouvant respecter l'exigence PF 1/2 h (ex. :
Escaliers à l'air libre) doivent être éloignées des fenêtres
voisines (fig. 2).

Aucune exigence sur les revêtements de sol des escaliers à l'air libre.

Fig. 2 ‐ Distance minimale entre l'escalier en façade et les baies des façades voisines.

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Escaliers intérieurs au bâtiment

2ème famille.

Porte entre escaliers et circulation exigée si le dernier niveau est à plus de 8 m du


sol (fig.3).

Fig. 3 ‐ Communication avec la cage d'escalier d'un bâtiment de 2e famille

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3ème famille A :

Aucun local ne doit ouvrir sur l'escalier.

3ème famille B et 4ème famille :

L'escalier est alors « protégé », et doit répondre aux prescriptions détaillées au paragraphe
« Dégagements protégés » (fig. 4).

Fig. 4 ‐ L'encloisonnement des escaliers est exigé en 3ème famille B


et 4ème famille
Par Exemple :

c‐ Désenfumage

Dégagements protégés (3ème famille B et 4ème famille) ARRETÉ DU 31.1.1986, ART. 27 À 32


ET 39 À 43.

Seuls les immeubles de 3e famille B et de 4e famille sont concernés par les dégagements protégés.
Escalier protégé

C'est un escalier soit « à l'air libre », soit « à l'abri des fumées » :

Communiquant, à chaque niveau, par une seule issue à une circulation protégée ;
Ne donnant accès direct à aucun local ou ascenseur ;
comportant une colonne sèche de 65 mm, conforme à l'article 98 (voir « Isolement ‐
Résistance au feu ») ;
équipé d'un éclairage électrique en circuit séparé, ne traversant pas les sous‐sols, ou
constitué par des blocs autonomes de type non permanent (obligatoire en 4e famille) ;
Ne pouvant donner passage, outre la colonne sèche et ses propres canalisations d'éclairage,
qu'à des conduites métalliques d'eau, d'eaux usées ou de gaz (aux conditions de l'article 54) ;
les conduits non encastrés doivent alors être
classés C2 (norme NF C 32070).
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Escalier à l'air libre :

C'est un escalier dont la façade est ouverte sur l'extérieur sur 50 % de sa surface, sur toute sa
longueur et respectant les distances aux fenêtres voisines (voir ci‐avant : escaliers en façade).

Pour le bloc‐porte : mêmes dispositions que pour l'escalier à l'abri des fumées si l'escalier
dessert une circulation protégée.

Escalier à l'abri des fumées

C'est un escalier encloisonné par des parois CF 1 h (sauf imposte et oculus : PF 1 h) (Fig. 6) :
Bloc porte PF 1/2 h, avec porte de 0,80 m à ferme porte, ouvrant vers la sortie sans constituer
un obstacle dans l'escalier ; inscription « porte coupe‐feu à maintenir fermée » ;

aboutissant au rez‐de‐chaussée à l'extérieur ou dans un hall ou une circulation largement


ventilée ;

ne comportant, en temps normal, aucune ouverture en partie supérieure ou inférieure, ce


qui exclut toute ventilation ;

Fig. 6 ‐ Escalier à l'abri des fumées : prescriptions à respecter.

Par Exemple :

d – Chaufferie au GAZ
Les conduites d'alimentation en gaz des chaufferies doivent être conformes à l'article 8 de
l'arrêté du 2 août 1977.

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Appareils assurant le transfert de chaleur

Transfert de chaleur par mélange ou échange de chaleur entre un réseau primaire et un réseau
secondaire : si leur puissance utile excède 70 kW, ils doivent être implantés dans une sous‐
station conforme au titre II de l'arrêté du 23 juin 1978 (voir Installations fixes destinées au
chauffage et à l'alimentation en eau chaude sanitaire »).

Unités de toiture monoblocs

Les unités de toiture monoblocs de Pu < 200 kW peuvent être installées en terrasse, aux
conditions du titre IV de l'arrêté du 23 juin 1978 (voir « Installations fixes destinées au chauffage
et à l'alimentation en eau chaude sanitaire »).

Appareils de chauffage de Pu < 70 kW

Il s'agit des chaudières domestiques ou des appareils indépendants.


Leur implantation en chaufferie n'est pas obligatoire.
Leur installation doit garantir que le sol ou les parois les plus proches n'atteignent pas 90 C, à
moins qu'ils ne soient classés M0 et mauvais conducteurs de la chaleur.
Un dispositif de sécurité doit limiter la température du fluide (eau ou air) à 100 C et la pression
de vapeur en sortie à 0,5 bar.
Les appareils à combustion doivent être raccordés à un conduit de fumée conforme à l'arrêté
du 22 octobre 1969 (conduit « polycombustible ») (Fig. 2).

Fig. 2 ‐ Conduit collectif de fumée polycombustible à tirage naturel


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Les conduits « spéciaux gaz » font l'objet d'atténuation (article 16 de l'arrêté du 22 octobre
1969):
Voir « Application des règles de construction des bâtiments d'habitation aux conduits de
fumée ») par rapport aux conduits « polycombustibles ».

Appareils indépendants de chauffage

Outre les prescriptions s'appliquant aux appareils de puissance < 70 kW, les parties accessibles
des appareils indépendants ne doivent pas excéder 100 C.

Appareils au fuel domestique

Ils doivent être installés dans un local ventilé, conformément au titre IV de l'arrêté du 21 mars
1968 modifié.

Par Exemple :

d – Cheminée à feu ouvert DTU 24.1.

Raccordement obligatoire à un conduit individuel de section 400 cm2 (Fig. 3), dont la paroi
intérieure est à la distance minimale de :

‐ 0,16 m d'un bois de charpente ;


‐ 0,07 m d'un bois de menuiserie ;
‐ 0,13 m d'une pièce métallique ;
‐ 0,11 m de la paroi extérieure des murs mitoyens.

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Fig. 3 ‐ Conduit de fumée d'une cheminée à feu ouvert.

Par Exemple :

e – Installation au GAZ
Stockage des hydrocarbures liquéfiés

Stockage en réservoir fixe ARRÊTÉ DU 30.7.1979, ANNEXE.


Seuil de classement

Les stockages de butane ou propane commercial n'excédant pas 12 m3 sont établis


conformément à l'arrêté du 30 juillet 1979, qui prescrit notamment les règles d'implantation
qui suivent. Interdits dans un bâtiment fermé, ils ne peuvent qu'être aériens ou enterrés.

Les stockages excédant 12 m3 en réservoirs fixes relèvent des installations classées (loi du
19 juillet 1976) :

Sous le régime déclaratif s'ils n'excèdent pas 120 m3 ; ils doivent alors être conformes à
l'arrêté type 211 ;

Sous le régime de l'autorisation au‐delà et jusqu'à 200 tonnes, aux conditions de l'arrêté du
9 novembre 1989 modifié.

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Stockage aérien

Il doit s'effectuer en plein air ou sous simple abri, ou dans un local ouvert sur l'extérieur (Fig. 1).

Fig. 1 ‐ Prescriptions relatives aux stockages aériens.

La robinetterie doit être protégée et mise hors d'atteinte du public.


L'espace libre autour des réservoirs doit être  0,60 m.
La distance entre réservoirs voisins doit être  0,20 m.
L'amarrage s'avère nécessaire s'il y a risque d'inondation.

Par Exemple :
f – Ascenseurs.

Les ascenseurs ne sont pas considérés comme moyens d'évacuation, sauf dans les foyers pour
handicapés.
Les ascenseurs doivent être conformes aux normes en vigueur (notamment NF P 82‐210) et
aux exigences du décret no 2000‐810 du 24 août 2000.

Résistance au feu de la cage d'ascenseur

• 2ème famille : parois CF 1/2 h.


• 3ème famille : parois CF 1 h.
• 4ème famille : parois CF 1 h.

Accès à l'ascenseur

À chaque niveau : accessibilité obligatoire depuis les parties communes.

Au sous‐sol : sas d'isolement par rapport aux parcs de stationnement ou aux caves
privatives (fig. 1).

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Fig. 1 ‐ Accès à l'ascenseur en sous‐sol : sas d'isolement.

• Directement depuis un logement : lorsque, outre la circulation commune, l'ascenseur


dessert également certains logements, la porte donnant accès à l'ascenseur doit être CF de
même degré que la cage (fig. 2).

Fig. 2 ‐ Accès direct au logement par l'ascenseur.

Par Exemple :

g – Logements Foyers ARRETÉ DU 31.1.1986, ART. 65 ET 66.

Les dispositions particulières aux logements foyers sont applicables en complément des
dispositions générales applicables aux bâtiments d'habitation, en matière de sécurité incendie.

Dans un logement foyer, on distingue :

La partie hébergement, incluant des locaux de service tels que buanderie, bagagerie, etc., et
leurs dégagements, assujettie à la réglementation sur l'habitation.

Les ensembles de chambres et leurs dépendances regroupées sur un même niveau sont
appelés « unités de vie ».

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Les bagageries sont traitées comme les celliers (voir « Isolement ‐ Résistance au feu »).

Les services collectifs tels que salles de réunion, salles de jeux, restaurants et leurs
dégagements, assujettis à la réglementation sur les ERP (en 5e catégorie, si l'effectif
n'atteint pas 100 personnes, à raison d'une personne par m2 de surface totale des locaux
communs, aménagements fixes déduits).

Dans ce type d'habitation, il y a lieu de prévoir les dispositifs d'alerte et d'alarme suivants :

Téléphone accessible en permanence et permettant d'alerter les services de secours ;

Alarme à chaque niveau (ou dans chaque unité de vie > 10 personnes), actionnable depuis
les circulations communes à chaque niveau.

Dégagements ARRÊTÉ DU 31.1.1986, ART. 67 À 72.


Conception

Répartition judicieuse des escaliers pour assurer l'évacuation efficace des occupants.
Configuration permettant le transport des personnes couchées sur un brancard.

Dégagements communs entre la partie hébergement et les services collectifs.

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Nombre d'escaliers en fonction du nombre (N) d'occupants du foyer :

N ≤ 200 : 1 escalier ;

201 ≤ N < 400 : 2 escaliers ;

N > 400 : 2 + 1 par 200 occupants, ou par tranches de 200 au‐delà de 400.

Résistance au feu : voir figure 1.

Fig. 1 ‐ Résistance au feu des parois des locaux et dégagements.

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Aggravation pour les logements foyers de 3ème famille A
Lorsqu'ils admettent plus de 20 personnes par niveau et que chaque unité de vie accueille plus
de 10 personnes, ils doivent respecter les prescriptions de la 3e famille B en matière de
dégagements.

Par Exemple :
h – Parcs de Stationnement
Résistance au feu ARRÊTÉ DU 31.1.1986, ART. 80, 81, 86, 90.

Structures
Les éléments verticaux porteurs et les planchers doivent respecter les exigences de résistance
au feu, suivantes :

Nombre de Éléments verticaux


Type de parc Planchers
niveaux porteurs
À simple RDC Niveau de 1 SF 1/2 h
référence et niveau de Sans exigence
2 SF 1/2 h
référence + 1
Niveau de référence ‐ 2 à
≤5 SF 1 h CF 1 h
niveau de référence + 2
Niveau de référence Poutres :
‐ 28 m à niveau de référence ≥3 SF 1 h 1/2 CF 1 h 1/2
+28 m Dalles : CF 1 h

Les dispositions de ce tableau sont complétées, le cas échéant, par les mesures indiquées au
paragraphe « Isolement » ci‐après.

Protection contre les chocs

Les éléments verticaux porteurs doivent être protégés contre les chocs de véhicules ou être
conçus pour les absorber sans altération de leur résistance.

Il en est de même des conduits et gaines traversant le parc.

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6. Les E.R.P : Etablissements recevant du public

Le classement permet de moduler les exigences de sécurité en fonction des risques des divers
établissements.

Comment classer un établissement ? Les dispositions réglementaires applicables dépendent


du type et de la catégorie.

Le type : Il est établi suivant la nature de l'exploitation.

La catégorie :
Cas des grands établissements

Elle est établie suivant l'effectif des personnes reçues, public + personnel, lorsque l'effectif du
public excède un des nombres des colonnes a à c d’un tableau
(à consulter sur le texte de la loi), selon le type de l'établissement :

1ère catégorie : plus de 1 500 personnes ;

2ème catégorie : de 701 à 1 500 personnes ;

3ème catégorie : de 301 à 700 personnes ;

4e catégorie : moins de 301 personnes et jusqu'à l'un des nombres des colonnes a à c du
tableau du calcul de l'effectif des personnes admises dans un établissement suivant son
type.

Cas des petits établissements dits de 5ème catégorie :

Elle est établie suivant l'effectif du public seul, lorsque celui‐ci n'excède pas un des nombres
fixés dans les colonnes a à c du tableau cité précédemment, selon le type de l'établissement.

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Quelques définitions :

Article R123‐2
Pour l'application du présent chapitre, constituent des établissements recevant du public tous
bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit
moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des
réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.

Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans
l'établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.

Article R123‐3
(Décret n° 78‐1296 du 21 décembre 1978 Journal Officiel du 4 janvier 1979)
Les constructeurs, propriétaires et exploitants des établissements recevant du public sont
tenus, tant au moment de la construction qu'au cours de l'exploitation, de respecter les
mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes ; ces
mesures sont déterminées compte tenu de la nature de l'exploitation, des dimensions des
locaux, du mode de construction et du nombre de personnes pouvant être admises dans
l'établissement, y compris les handicapés.

Le règlement de sécurité prévu à l'article R. 123‐12 ci‐dessous précise, pour chaque catégorie
d'établissement, l'effectif au‐delà duquel la présence de personnes handicapées circulant en
fauteuil roulant nécessite l'adoption de mesures particulières de sécurité.

Les 8 Articles qui concernent la Sauvegarde des Personnes :


Article R123‐4
Les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public doivent être
construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en bon ordre de la totalité des
occupants.

Ils doivent avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant
l'évacuation du public, l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre
l'incendie.

Article R123‐5
Les matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments et locaux que
pour les aménagements intérieurs doivent présenter, en ce qui concerne leur comportement
au feu, des qualités de réaction et de résistance appropriées aux risques courus.
La qualité de ces matériaux et éléments fait l'objet d'essais et de vérifications en rapport avec
l'utilisation à laquelle ces matériaux et éléments sont destinés. Les constructeurs,
propriétaires, installateurs et exploitants sont tenus de s'assurer que ces essais et vérifications
ont eu lieu.

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Article R123‐6
L'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur
isolement doivent assurer une protection suffisante, compte tenu des risques courus, aussi
bien des personnes fréquentant l'établissement que de celles qui occupent des locaux voisins.

Article R123‐7
Les sorties et les dégagements intérieurs qui y conduisent doivent être aménagés et répartis
de telle façon qu'ils permettent l'évacuation rapide et sûre des personnes.

Leur nombre et leur largeur doivent être proportionnés au nombre de personnes appelées à les
utiliser.
Tout établissement doit disposer de deux sorties au moins.

Article R123‐8
L'éclairage de l'établissement lorsqu'il est nécessaire doit être électrique.
Un éclairage de sécurité doit être prévu dans tous les cas.

Article R123‐9
Le stockage, la distribution et l'emploi de produits explosifs ou toxiques, de tous liquides
particulièrement inflammables et de liquides inflammables classés en 1re catégorie en
exécution de la loi n. 76‐663 du 16 juillet 1976 relative aux installations classées sont interdits
dans les locaux et dégagements accessibles au public, sauf dispositions contraires précisées
dans le règlement de sécurité.

Article R123‐10
Les ascenseurs et monte‐charge, les installations d'électricité, de gaz, de chauffage et de
ventilation, ainsi que les équipements techniques particuliers à certains types d'établissements
doivent présenter des garanties de sécurité et de bon fonctionnement.

Article R123‐11
L'établissement doit être doté de dispositifs d'alarme et d'avertissement, d'un service de
surveillance et de moyens de secours contre l'incendie appropriés aux risques.

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7. Les I.G.H : Immeubles de grande hauteur

Est immeuble de grande hauteur tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau
est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics
de secours et de lutte contre l'incendie :

À plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d'habitation, tels qu'ils sont définis par
l'article R. 111‐1.

À plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles.

Les bâtiments d'habitation dont le plancher bas du logement le plus haut est situé entre 28 et
50 mètres au‐dessus du sol utilement accessible aux engins des services publics de secours et
de lutte contre l'incendie sont classés « bâtiments d'habitation de la 4ème famille ».

Fait partie intégrante de l'immeuble de grande hauteur l'ensemble des éléments porteurs et
des sous‐sols de l'immeuble.
En font également partie les corps de bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur,
lorsqu'ils ne sont pas isolés de l'immeuble de grande hauteur dans les conditions précisées par
le règlement de sécurité prévu à l'article R. 122‐4.

Par dérogation à l'alinéa précédent, les parcs de stationnement situés sous un immeuble de
grande hauteur ne sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble lorsqu'ils sont
séparés des autres locaux de l'immeuble par des parois coupe‐feu de degré 4heures et qu'ils ne
comportent aucune communication intérieure directe ou indirecte avec ces locaux.

Le traitement de la Sécurité Incendie dans ce type l'immeuble doit rester de la compétence de


spécialiste que l'on trouvera dans les grands bureaux de contrôle (SOCOTEC, VERITAS, etc.)
en collaboration étroite avec les préventionnistes de la Préfecture du lieu de la construction
dont le rôle est :

"Prévenir les risques d'incendie, d'explosion et de panique".


"Faciliter et accélérer l'évacuation des personnes".
"Permettre et faciliter l'action des services de secours "

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8. Les Immeubles classées

La législation des installations classées régit la plupart des industries ou activités fixes,
dangereuses ou polluantes.

Elle repose actuellement sur la loi du 19 juillet 1976 et son décret d'application du 21 septembre
1977.

Cette législation vise à prévenir l'ensemble des risques et nuisances provenant d'une
installation, qu'il s'agisse de la pollution de l'air ou de l'eau, du bruit, des déchets produits par
l'installation, et même des atteintes esthétiques.

Le champ d'application de la loi du 19 juillet 1976 est défini par son article 1er « Les ateliers,
usines, dépôts, chantiers, carrières et toutes les installations qui peuvent présenter des
dangers ou des inconvénients pour la sécurité, la salubrité, soit pour la commodité du
voisinage, soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature et de l'environnement, soit
pour la conservation des sites et des monuments sont soumis aux dispositions de la loi. »

Les activités polluantes ou dangereuses sont définies dans une liste appelée « nomenclature »,
qui soumet les installations à un régime de déclaration ou d'autorisation. Cette nomenclature a
été refondue par décret du 7 juillet 1992.
Elle comporte environ 450 rubriques qui définissent 800 classements de milliers de produits
d'opérations industrielles ou de dépôts.

Les autorisations sont délivrées par le préfet, au terme d'une procédure ouverte et
contradictoire, après enquête publique.
Le dossier de demande d'autorisation doit notamment comporter une étude d'impact et une
étude de dangers.
Dans cette procédure, l'inspection des installations classées, assurée principalement par la
direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement, joue un rôle central.

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Les installations soumises à déclaration font l'objet d'une simple déclaration au préfet
accompagnée des renseignements suivants :

Nom, raison sociale, domicile du pétitionnaire ;

Adresse complète de l'établissement, emplacement de l'installation ;

Procédés de fabrication ;

Matières utilisées ;

Produits fabriqués ;

Quantités mises en œuvre et en dépôt ;

Mode d'emmagasinage ;

Conditions d'évacuation des eaux résiduaires ;

Conditions d'utilisation, de traitement ou d'enlèvement des déchets de fabrication.

La déclaration doit mentionner, en outre, les dispositions prévues en cas de sinistre.

Le bureau préfectoral des installations classées contrôle que les activités prévues sont bien
soumises à déclaration et notifie à l'exploitant une copie de l'arrêté fixant les prescriptions
générales à exécuter pour chaque activité concernée.

Les arrêtés types déterminent, en application de l'article 29 du décret no 77‐1133 du


21 septembre 1977 (*), les prescriptions générales à imposer, pour chaque département, par
arrêté préfectoral, aux installations soumises à déclaration.

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9. Les établissements du travail

Sont assujettis aux dispositions du Code du travail, en matière de prévention incendie :

Les établissements industriels, commerciaux et agricoles et leurs dépendances, de quelque


nature que ce soit, publics ou privés, laïques ou religieux, même s'ils ont un caractère
coopératif, d'enseignement professionnel ou de bienfaisance, y compris les établissements
où ne sont employés que les membres de la famille sous l'autorité soit du père, soit de la
mère, soit du tuteur.

Les offices publics ou ministériels, ainsi que les établissements mentionnés à l'article 2 du
titre IV du statut général des fonctionnaires de l'État et des collectivités locales.

Les professions libérales, sociétés civiles, syndicats professionnels.

Les associations et groupements de quelque nature que ce soit.

Les travailleurs indépendants.

Les établissements de soins privés.

Les établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic), et les établissements


publics assurant une mission de service public à caractère administratif, industriel et
commercial, lorsqu'ils emploient du personnel dans les conditions du droit privé (des
adaptations à la réglementation sont toutefois possibles, à niveau de sécurité égal, par
décrets en Conseil d'État).

Les ateliers d'enseignement technique ou professionnel des établissements publics, en ce


qui concerne les personnels et les élèves (voir le décret no 91‐1162 du 7 novembre 1991.

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Articles de codes applicables aux lieux de travail :

L'application de certaines règles du Code de la construction et de l'habitation, du Code de


l'urbanisme et du Code général des collectivités territoriales s'impose sur les lieux de travail.
Il en est ainsi des articles suivants :

• Code de la construction et de l'habitation :


‐ R. 121‐1 : « Protection contre l'incendie : classification des matériaux » ;
‐ R. 122‐2 : « Sécurité et protection des immeubles de grande hauteur ».

• Code de l'urbanisme :
‐ L. 421‐1 à L. 421‐3 : « Permis de construire : régime général ».
‐ L. 460‐1 et L. 460‐2 : « Contrôle et sanctions ».
‐ R. 111‐2 et R. 111‐4 : « Délivrance du permis de construire suivant la localisation et la
desserte des constructions ».
‐ R. 422‐2 : « Permis de construire : exceptions au régime général ».
‐ R. 460‐1, R. 460‐3, R. 460‐3‐1, R. 460‐4 : « Contrôle et sanctions ».

• Code général des collectivités territoriales :


‐ L. 2212‐2 : « Administration et services commerciaux : police municipale ».

Ne sont pas assujettis aux dispositions du Code du travail, en matière de prévention incendie :

Les mines et carrières et leurs dépendances.

Les entreprises de transport par fer, par route, par eau et par air : elles font l'objet des
décrets spécifiques visés à l'article L. 231‐1‐1.

Les locaux à usage professionnel situés dans les immeubles de grande hauteur (IGH), c'est‐
à‐dire dont le plancher bas est à plus de 28 m de hauteur par rapport au sol accessible aux
engins de secours.

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10. Le comportement au feu

Le comportement au Feu en cas d'incendie est apprécié d'après 2 critères :

La Réaction au Feu, c'est‐à‐dire l'aliment qui peut être apporté au feu et au développement
de l'incendie

La Résistance au Feu, c'est‐à‐dire le temps pendant lequel les éléments de construction


peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l'action d'un incendie

La Réaction au FEU

a) La ''Réaction au Feu'' classe et défini les matériaux de construction en fonction de leur


combustibilité.

Définition : La Réaction au Feu est le Comportement du Matériau en tant qu'Aliment au Feu.

Il sera pris en compte le temps nécessaire avant le début de la combustion et la vitesse à


laquelle la combustion se développe.
Plus les matériaux sont riches en oxygène, plus leur inflammation sera propice.

La Réaction au Feu prend en compte tous les événements qui se produisent à partir de
l'élévation en température jusqu'à la destruction complète du matériau.
En résumé ce classement est défini en fonction de leur :
Participation comme Combustible lors d'un incendie.

Les matériaux constituant les locaux et les voies de dégagement accessible au public sont
assujettis à une réglementation précise afin d'assurer une parfaite sécurité et une évacuation
rapide en cas d'incendie.

Exemple :

Les revêtements des plafonds doivent être de type M1, les revêtements muraux de type M2 et
les revêtements du sol de type M4. Les escaliers encloisonnés doivent avoir des revêtements
pour les plafonds et les murs de type M1 et des revêtements pour le sol de type M3.

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Classification des Matériaux :

M 0 : Matériaux Incombustible.
M 1 : Matériaux Non Inflammables.
M 2 : Matériaux Difficilement Inflammables.
M 3 : Matériaux Moyennement Inflammables.
M 4 : Matériaux Facilement Inflammables.
Non Classé : Matériaux qui ne peuvent être classé comme M4 et dont leurs caractéristiques
sont au‐delà de cette catégorie.

b) Définitions :

Incombustible : Matériau dont la Combustion n'est pas possible.


Ininflammable : Matériau à Combustion Lente, Sans Flammes.
Inflammable : Présence de Flammes lors de la Combustion.
Ignifugation : Procédé qui permet de Ralentir ou de Stopper la Combustion pendant un
temps donné.

c) Durée d'Ignifugation :

Ignifugation à la Fabrication (Dans la Masse) Valable 10 Ans.


Ignifugation après la Fabrication Valable 5 Ans.
Ignifugation par Peinture Valable 5 Ans.

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Les EUROCLASSES

Le classement M doit être cité et connu de tous car il restera encore longtemps dans les
mœurs, mais officiellement, il faudra utiliser les EUROCLASSES, c'est indispensable dans les
pièces écrites.

Tout en sachant que :

Les euroclasses ne concernent que les produits dits de construction (au sens des textes
européens), qui se subdivisent en deux groupes : les revêtements de sol et les autres
produits ;

Les produits d'aménagement restent dans le domaine du classement M français ;

Les règlements de sécurité français ne seront pas modifiés du fait de l'existence de tableaux
de correspondance entre les anciens classements M français et les euroclasses.

Le classement M, qui caractérisait en France la réaction au feu des différents matériaux de


construction (de M0 pour un matériau incombustible à M4 pour un produit très facilement
inflammable), va progressivement céder la place aux euroclasses, une classification
européenne harmonisée qui se substituera aux classements nationaux de l'Union européenne.

La notion de réaction au feu correspond à l'aptitude d'un matériau à favoriser ou non le


développement d'un incendie.
Par rapport à cette définition, chaque pays avait jusque‐là son propre système de classement
et ses propres normes d'essai. Tout a été modifié avec la directive européenne 89/106, dite
directive « produits de construction », adoptée en 1989.

En application de cette directive, l'Union européenne a fait paraître une série de normes
harmonisées, dont la norme EN 13 501‐1 qui définit les caractéristiques de réaction au feu des
produits de construction, ainsi que les normes d'essai correspondantes.
Les textes européens ont été transcrits en droit français par l'arrêté du 21 novembre 2002,
publié au Journal officiel du 31 décembre 2002 (voir « Réaction au feu des produits de
construction et d'aménagement ») qui abroge l'arrêté du 30 juin 1983 relatif à la classification
des matériaux en réaction au feu et aux méthodes de classement.

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L'arrêté du 21 novembre 2002 distingue deux catégories de produits :

Les produits de construction : « tout produit fabriqué en vue d'être incorporé, assemblé,
utilisé ou installé de façon durable dans des ouvrages, tant de bâtiment que de génie civil » ;

Les produits d'aménagement, dont les conditions d'emploi sont prescrites par les
règlements de sécurité contre l'incendie, désignés « matériaux d'aménagement » (par
exemple, des estrades rapportées ou des voilages).

Produits de construction

Les produits de construction se distinguent eux‐mêmes en deux familles :

Les produits autres que les revêtements de sol ;

Les revêtements de sol.

Cette distinction vient du fait que les conditions d'emploi et d'essai ainsi que les supports sont
différents.

Le classement des produits de construction est donné dans l'annexe 1 de l'arrêté du


21 novembre 2002 et se définit par sept euroclasses, qui remplacent le classement français M,
représentées par des lettres dans un ordre décroissant de qualité :

• A1, A2, B, C, D, E, F, pour les produits autres que les revêtements de sol.

• A1fl, A2fl, Bfl, Cfl, Dfl, Efl, Ffl (fl pour « floor »), pour les revêtements de sol.

Les classes A1 et A2 (respectivement A1fl et A2fl) sont attribuées aux produits très peu
combustibles et correspondent à peu près à la classe française M0, les classes B à F
(respectivement Bfl à Ffl) s'appliquant aux produits combustibles anciennement classés M1 à
M4.

En outre, deux critères supplémentaires ont été ajoutés afin de prendre en compte :

‐ La production de gouttelettes ou particules enflammées au cours des essais. Dans l'ordre


décroissant, il s'agit des critères d0 à d2 (d pour « drop ») ;

‐ La production de fumée définie, dans l'ordre décroissant, par les critères s1 à s3 (s pour
« smoke »). Il est à noter que les classements des revêtements de sol ne prennent en compte
que le classement supplémentaire « s ».

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L'arrêté prévoit que certains produits et matériaux, dont le comportement au feu est bien
connu et stable, ne sont pas soumis aux essais.
Ainsi sont classés A1 ou A1fl, sans essais, des matériaux tels que l'argile, la perlite et la
vermiculite expansées, la laine minérale, le verre cellulaire, le béton, le ciment, la chaux, le
verre, la céramique...

Produits d'aménagement

Les produits d'aménagement tels que rideaux, voilages et tapisseries ne relèvent pas de la
directive « produits de construction » car ils ne sont pas fabriqués « en vue d'être incorporés de
façon durable dans les ouvrages de construction ». Ils restent, quant à eux, soumis à l'ancien
classement M.

Correspondance entre les euroclasses et le classement M.

Ce nouveau classement, en vigueur depuis le 31 décembre 2002, n'entraîne pas la refonte des
textes réglementaires visant la sécurité incendie. En effet, l'annexe 4 de l'arrêté du 21
novembre 2002 fixe la correspondance entre l'ancien classement et le nouveau, autrement dit
entre le classement M et les euroclasses (voir tableau
ci‐après).

Euroclasses Exigence

A1 N N Incombustible
A2 s1 d0 M0
A2 s1 d1 (1)
A2 s2 d0 M1
s3 d1 (1)
B s1 d0
s2 d1 (1)
s3
C (3) s1 (2) (3) d0 M2
s2 (3) d1 (1)
s3 (3)
D s1(2) d0 M3
s2 d1(1) M4
s3 (non gouttant)
Toutes classes (2) autres que E‐d2 et F M4

(1) Le niveau de performance d1 est accepté uniquement pour les produits qui ne sont pas
thermofusibles dans les conditions de l'essai.

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(2) Le niveau de performance s1 dispense de fournir les informations prévues par l'arrêté du
4 novembre 1975 modifié portant réglementation de l'utilisation de certains matériaux et
produits dans les établissements recevant du public et l'instruction du 1er décembre 1976 s'y
rapportant.

(3) Admissible pur M1 si non substantiel au sens de la définition de l'annexe 1 de l'arrêté du


21 novembre 2002.

Marquage CE

Actuellement, les nouvelles normes d'essais et de classification européennes en réaction au feu


s'appliquent à certaines familles de produits : kits de cloisons, produits d'isolation thermique,
carreaux de plâtre et liants colles à base de plâtre...

Au fur et à mesure de la parution des normes européennes harmonisées sur les produits et de
l'application du marquage CE, les industriels concernés devront vérifier que leurs produits
répondent aux nouvelles exigences européennes et, si nécessaire, les modifier, en les
soumettant aux nouveaux essais, dans n'importe quel laboratoire européen notifié, pour
obtenir leur classement européen.
C'est ainsi que depuis le 1er mars 2003, par exemple, les isolants fabriqués en usine sous forme
de rouleaux, plaques ou panneaux devront être marqués CE, et intégrer l'euroclasse selon une
attestation de conformité de niveau 1 ou 3 (l'attestation de niveau 1 implique un suivi en usine
sans prélèvement de produit).

La justification des classements euroclasses obtenus est soit marquée sur le produit, soit sur
son emballage, ou encore sur un document d'accompagnement. Il est à noter que pour
« euroclasser » un produit de construction, il est nécessaire de disposer d'une norme produit
ou d'un agrément technique européen.

En attendant la parution des documents relatifs aux produits et des arrêtés nationaux prévus
par le décret d'application, les fabricants peuvent faire classer leur produit en réaction au feu
dans les mêmes conditions que pour les produits d'aménagement. La justification de ces
classements doit être toutefois fournie par un laboratoire français agréé par le ministère de
l'Intérieur.

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Conclusion :

En résumé, on peut dire que :

Les euroclasses ne concernent que les produits dits de construction (au sens des textes
européens), qui se subdivisent en deux groupes : les revêtements de sol et les autres
produits ;

Les produits d'aménagement restent dans le domaine du classement M français ;

Les règlements de sécurité français ne seront pas modifiés du fait de l'existence de tableaux
de correspondance entre les anciens classements M français et les euroclasses.

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III EXERCICE D’ENTRAINEMENT
Analyse des risques « incendie »

Dans le cadre du projet support, on vous demande de réaliser l’étude vis à vis de la
réglementation incendie.

Vous définirez, pour chaque point de la réglementation, les exigences à atteindre pour mettre
le projet en conformité, ainsi que les dispositions modificatives à proposer à l’architecte.

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Etablissement référent
Direction de l'Ingénierie

Equipe de conception
AFPA ‐ FAGERH

Remerciements :
A l'ensemble des formateurs CAREB du dispositif AFPA

Reproduction interdite
Article L 122‐4 du code de la propriété intellectuelle.
« Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le
consentement de l’auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause est
illicite. Il en est de même pour la traduction, l’adaptation ou la
reproduction par un art ou un procédé quelconques.»

Date de mise à jour : Février 2017


Afpa  Date de dépôt légal mois année

Afpa / Direction de l’Ingénierie13 place du Générale de Gaulle / 93108 Montreuil Cedex


Association nationale pour la formation professionnelle des adultes
Ministère des Affaires sociales du Travail et de la Solidarité

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