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Dérivation
Filières: PC/S1
1 I- Dérivée
1- Dérivée en un point
2- Interprétation géométrique
3- Autres écritures de la dérivée
4- Dérivation et continuité
5- Dérivée à droite et dérivée à gauche en un point
2 II- Calcul des dérivées
1- Opérations sur les fonctions dérivables
2- Dérivée d’une fonction composée
3- Dérivée de fonctions usuelles
4- Dérivée d’une fonction réciproque
5- Dérivées successives
3 III- Extremum local, théorème de Rolle
1- Extremum local
2- Théorème de Rolle
4 IV- Théorème des accroissements finis
2/67
I- Dérivée
3/67
I- Dérivée
1- Dérivée en un point
f (x ) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim
x →x0 x − x0
4/67
Définition 2
f est dérivable sur I si f est dérivable en tout point x0 ∈ I. La
fonction x 7→ f 0 (x ) est la fonction dérivée de f , elle se note f 0 ou
df
.
dx
5/67
Exemple 1
6/67
Exemple 1
6/67
Exemple 2
7/67
Exemple 2
7/67
Exemple 2
7/67
Pour x0 quelconque on écrit:
x + x0
Lorsque x → x0 alors d’une part cos → cos x0 et d’autre
2
x − x0 sin u
part en posant u = alors u → 0 et on a → 1. Ainsi
2 u
f (x ) − f (x0 )
→ cos x0 et donc f 0 (x ) = cos x .
x − x0
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2- Interprétation géométrique
y = (x − x0 )f 0 (x0 ) + f (x0 )
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M0
x0 x
10/67
3- Autres écritures de la dérivée
Proposition 1
f (x ) = f (x0 ) + (x − x0 )` + (x − x0 )(x ).
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3- Autres écritures de la dérivée
Proposition 1
f (x ) = f (x0 ) + (x − x0 )` + (x − x0 )(x ).
12/67
4- Dérivation et continuité
Proposition 2
Soit I un intervalle ouvert, x0 ∈ I et soit f : I → R une fonction.
Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
Si f est dérivable sur I alors f est continue sur I.
13/67
4- Dérivation et continuité
Proposition 2
Soit I un intervalle ouvert, x0 ∈ I et soit f : I → R une fonction.
Si f est dérivable en x0 alors f est continue en x0 .
Si f est dérivable sur I alors f est continue sur I.
f (x ) = f (x0 ) + (x − x0 )` + (x − x0 )(x ) .
| {z } | {z }
→0 →0
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Remarque 2
La réciproque est fausse: par exemple, la fonction valeur absolue
est continue en 0 mais n’est pas dérivable en 0.
y
y = |x |
0 1 x
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En effet, le taux d’accroissement de f (x ) = |x | en x0 = 0 vérifie:
(
f (x ) − f (0) |x | +1 si x > 0
= = .
x −0 x −1 si x < 0
Il y a bien une limite à droite (qui vaut +1), une limite à gauche
(qui vaut −1) mais elles ne sont pas égales: il n’y a pas de limite
en 0. Ainsi f n’est pas dérivable en x = 0.
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5- Dérivée à droite et dérivée à gauche en un point
Définition 3
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Exemple
17/67
Propriété 1
Une fonction f est dérivable en x0 si et seulement si elle est
dérivable à droite et à gauche en x0 et fd0 (x0 ) = fg0 (x0 ).
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II- Calcul des dérivées
19/67
II- Calcul des dérivées
1- Opérations sur les fonctions dérivables
Proposition 3
Soient f , g : I → R deux fonctions dérivables sur I. Alors pour tout
x ∈ I:
(f + g)0 (x ) = f 0 (x ) + g 0 (x )
(λf )0 (x ) = λf 0 (x ) où λ est un réel fixé
(f × g)0 (x ) = f 0 (x )g(x ) + f (x )g 0 (x )
0
1 f 0 (x )
(x ) = − (si f (x ) 6= 0)
f f (x )2
0
f f 0 (x )g(x ) − f (x )g 0 (x )
(x ) = (si g(x ) 6= 0)
g g(x )2
20/67
Remarque 3
Il est plus facile de mémoriser les égalités de fonctions:
0 0
1 f0 f f 0 g − fg 0
=− 2 =
f f g g2
21/67
Preuve. Prouvons par exemple (f × g)0 = f 0 g + fg 0 .
22/67
Preuve. Prouvons par exemple (f × g)0 = f 0 g + fg 0 .
Fixons x0 ∈ I. Nous allons réécrire le taux d’accroissement de
f (x ) × g(x ):
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2- Dérivée d’une fonction composée
Proposition 4
Si f est dérivable en x0 et g est dérivable en f (x0 ) alors g ◦ f est
dérivable en x0 de dérivée:
0
g ◦ f (x0 ) = g 0 f (x0 ) · f 0 (x0 ).
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2- Dérivée d’une fonction composée
Proposition 4
Si f est dérivable en x0 et g est dérivable en f (x0 ) alors g ◦ f est
dérivable en x0 de dérivée:
0
g ◦ f (x0 ) = g 0 f (x0 ) · f 0 (x0 ).
Preuve.
g ◦ f (x ) − g ◦ f (x0 ) g f (x ) − g f (x0 ) f (x ) − f (x0 )
= ×
x − x0 f (x ) − f (x0 ) x − x0
0 0
−−−→ g f (x0 ) × f (x0 ).
x →x0
23/67
Exemples
24/67
Exemples
24/67
3- Dérivée de fonctions usuelles
Fonction Dérivée
xn nx n−1 (n ∈ Z)
1
x − x12
√ 1 √1
x 2 x
xα αx α−1 (α ∈ R)
ex ex
1
ln x x
cos x − sin x
sin x cos x
1
25/67 tan x 1 + tan2 x = 2
Fonction Dérivée
un nu 0 u n−1 (n ∈ Z)
1 0
u − uu2
√ u0
1√
u 2 u
uα αu 0 u α−1 (α ∈ R)
eu u0e u
u0
ln u u
cos u −u 0 sin u
sin u u 0 cos u
u0
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tan u u 0 (1 + tan2 u) = cos2 u
4- Dérivée d’une fonction réciproque
Proposition 5
Soient f une fonction continue et strictement monotone sur un
intervalle I et f −1 sa fonction réciproque définie sur J = f (I). Si f
est dérivable en x0 ∈ I et f 0 (x0 ) 6= 0, alors f −1 est dérivable en
y0 = f (x0 ) et on:
0 1 1
f −1 (y0 ) = = .
f 0 (x0 ) f0 f −1 (y0 )
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Preuve. Notons g = f −1 . On a :
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Remarque 4
Il peut être plus simple de retrouver la formule à chaque fois en
dérivant l’égalité
f g(x ) = x
où g = f −1 est la bijection réciproque de f .
29/67
Remarque 4
Il peut être plus simple de retrouver la formule à chaque fois en
dérivant l’égalité
f g(x ) = x
où g = f −1 est la bijection réciproque de f .
En effet
f 0 g(x ) · g 0 (x ) = 1.
Mais g = f −1 donc
0 1
f −1 (x ) = .
f0 f −1 (x )
29/67
Soit f : R → R la fonction définie par f (x ) = x + exp(x ). Étudions
f en détail.
Tout d’abord:
1 f est dérivable car f est la somme de deux fonctions
dérivables. En particulier f est continue.
30/67
Soit f : R → R la fonction définie par f (x ) = x + exp(x ). Étudions
f en détail.
Tout d’abord:
1 f est dérivable car f est la somme de deux fonctions
dérivables. En particulier f est continue.
2 f est strictement croissante car f est la somme de deux
fonctions strictement croissante.
30/67
Soit f : R → R la fonction définie par f (x ) = x + exp(x ). Étudions
f en détail.
Tout d’abord:
1 f est dérivable car f est la somme de deux fonctions
dérivables. En particulier f est continue.
2 f est strictement croissante car f est la somme de deux
fonctions strictement croissante.
3 f est une bijection car lim f (x ) = −∞ et
x →−∞
lim f (x ) = +∞.
x →+∞
30/67
Soit f : R → R la fonction définie par f (x ) = x + exp(x ). Étudions
f en détail.
Tout d’abord:
1 f est dérivable car f est la somme de deux fonctions
dérivables. En particulier f est continue.
2 f est strictement croissante car f est la somme de deux
fonctions strictement croissante.
3 f est une bijection car lim f (x ) = −∞ et
x →−∞
lim f (x ) = +∞.
x →+∞
0
4 f (x ) = 1 + exp(x ) ne s’annule jamais (pour tout x ∈ R).
30/67
Notons g = f −1 la bijection réciproque de f . Même si on ne sait
pas a priori exprimer g, on peut malgré tout connaître des
informations sur cette fonction: par la remarque ci-dessus g est
0
dérivable et l’on calcule g en dérivant l’égalité f g(x ) = x . Ce
qui donne f 0 g(x ) · g 0 (x ) = 1 et donc ici
1 1
g 0 (x ) = = .
f0 g(x ) 1 + exp g(x )
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Notons g = f −1 la bijection réciproque de f . Même si on ne sait
pas a priori exprimer g, on peut malgré tout connaître des
informations sur cette fonction: par la remarque ci-dessus g est
0
dérivable et l’on calcule g en dérivant l’égalité f g(x ) = x . Ce
qui donne f 0 g(x ) · g 0 (x ) = 1 et donc ici
1 1
g 0 (x ) = = .
f0 g(x ) 1 + exp g(x )
Comme f g(x ) = x alors g(x ) + exp g(x ) = x donc
exp g(x ) = x − g(x ). Cela conduit à:
1
g 0 (x ) = .
1 + x − g(x )
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y
y = f (x )
y =x
1
y = (x − 1)
2
1 y = g(x )
0 1 x
32/67
1
Par exemple f (0) = 1 donc g(1) = 0 et donc g 0 (1) = .
2
−1 0 1
Autrement dit f (1) = . L’équation de la tangente au graphe
2
−1 1
de f au point d’abscisse x0 = 1 est donc y = (x − 1).
2
33/67
5- Dérivées successives
34/67
5- Dérivées successives
34/67
Exemples
35/67
Exemples
35/67
Exemples
35/67
Théorème 1 (Formule de Leibniz)
Si f et g sont deux fonctions n fois dérivables sur un itervalle I,
alors:
n
(n) X
f ·g = Ckn f (k) · g (n−k) .
k=0
36/67
Exemple
37/67
Exemple
37/67
Proposition 6
Soient f , g : I → R deux fonctions de classe C n sur I où
n ∈ N ∪ {∞}. On a,
(i) f + g et fg sont de classe C n sur I.
1 f
(ii) si g ne s’annule pas sur I, alors et sont de classe
g g
C n sur I.
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Proposition 7
Soient f : I → R et g : J → R deux fonctions tels que f (I) ⊂ J.
On a:
(i) Si f est n-fois dérivable sur I et g est n-fois dérivable
sur J, alors g ◦ f est n-fois dérivable sur I.
(ii) Si f est de classe C n sur I et g est de classe C n sur J,
alors g ◦ f est de classe C n sur I.
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III- Extremum local, théorème de Rolle
40/67
III- Extremum local, théorème de Rolle
1- Extremum local
Définition 5
Soit f : I → R une fonction définie sur un intervalle I.
On dit que x0 est un point critique de f si f 0 (x0 ) = 0.
On dit que f admet un maximum (resp. un minimum) local
ou relatif en s’il existe un voisinage V ⊂ I de x0 tel que
f (x ) ≤ f (x0 ) (resp. f (x ) ≥ f (x0 )), pour tout x ∈ V .
On dit que f admet un extremum local en x0 si f admet un
maximum local ou un minimum local en x0 ..
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y
maximum global
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Remarque 5
Dire que f a un maximum local en x0 signifie que f (x0 ) est la plus
grande des valeurs f (x ) pour les x proches de x0 . On dit que
f : I → R admet un maximum global en x0 si pour toutes les autres
valeurs f (x ), x ∈ I, on a f (x ) ≤ f (x0 ) (on ne regarde donc pas
seulement les f (x ) pour x proche de x0 ). Bien sûr un maximum
global est aussi un maximum local, mais la réciproque est fausse.
43/67
Théorème 2
Soit I un intervalle ouvert et f : I → R une fonction dérivable. Si f
admet un extremum local en x0 ∈ I alors f 0 (x0 ) = 0.
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En d’autres termes, sous les mêmes hypothèses de ce théorème, un
maximum local (ou un minimum local) x0 est toujours un point
critique de f sur I.
Géométriquement, au point (x0 , f (x0 )) la tangente au graphe est
horizontale.
y
x
I
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Preuve. Supposons que x0 soit un maximum local de f (la
démonstration est la même si c’est un minimum). Soit V ⊂ I le
voisinage de x0 de la définition tel que pour tout x ∈ V on a
f (x ) ≤ f (x0 ).
Pour x ∈ V tel que x < x0 on a f (x ) − f (x0 ) ≤ 0 et
f (x ) − f (x0 )
x − x0 < 0 donc ≥ 0 et donc à la limite
x − x0
fg0 (x0 ) ≥ 0.
Pour x ∈ V tel que x > x0 on a f (x ) − f (x0 ) ≤ 0 et
f (x ) − f (x0 )
x − x0 > 0 donc ≤ 0 et donc à la limite
x − x0
0
fd (x0 ) ≤ 0.
Or f est dérivable en x0 donc: fg0 (x0 ) = fd0 (x0 ) = f 0 (x0 ). La
première limite est positive, la seconde est négative, la seule
possibilité est que f 0 (x0 ) = 0.
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Remarque 6
47/67
Remarque 6
47/67
Remarque 6
47/67
Remarque 6
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2- Théorème de Rolle
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f (a) = f (b)
a c b
49/67
Preuve. Tout d’abord, si f est constante sur [a, b] alors n’importe
quel c ∈]a, b[ convient. Sinon il existe x0 ∈ [a, b] tel que
f (x0 ) 6= f (a). Supposons par exemple f (x0 ) > f (a). Alors f est
continue sur l’intervalle fermé et borné [a, b], donc elle admet un
maximum en un point c ∈ [a, b]. Mais f (c) ≥ f (x0 ) > f (a) donc
c 6= a. De même comme f (a) = f (b) alors c 6= b. Ainsi c ∈]a, b[.
En c, f est donc dérivable et admet un maximum (local) donc
f 0 (c) = 0.
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IV- Théorème des accroissements finis
51/67
IV- Théorème des accroissements finis
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A
a c b
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f (b) − f (a)
Preuve. Posons ` = et g(x ) = f (x ) − ` · (x − a).
b−a
f (b) − f (a)
Alors g(a) = f (a), g(b) = f (b) − · (b − a) = f (a).
b−a
Par le théorème de Rolle, il existe c ∈]a, b[ tel que g 0 (c) = 0. Or
f (b) − f (a)
g 0 (x ) = f 0 (x ) − `. Ce qui donne f 0 (c) = .
b−a
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Corollaire 1
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] et dérivable sur
]a, b[.
1 ∀x ∈]a, b[ f 0 (x ) ≥ 0 ⇐⇒ f est croissante sur [a, b] ;
2 ∀x ∈]a, b[ f 0 (x ) ≤ 0 ⇐⇒ f est décroissante sur [a, b] ;
0
3 ∀x ∈]a, b[ f (x ) = 0 ⇐⇒ f est constante sur [a, b] ;
0
4 ∀x ∈]a, b[ f (x ) > 0 =⇒ f est strictement croissante
sur [a, b] ;
5 ∀x ∈]a, b[ f 0 (x ) < 0 =⇒ f est strictement
décroissante sur [a, b].
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Remarque 7
La réciproque au point (4) (et aussi au (5)) est fausse. Par
exemple la fonction x 7→ x 3 est strictement croissante et pourtant
sa dérivée s’annule en 0.
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Preuve. Prouvons par exemple (1).
(=⇒). Supposons d’abord la dérivée positive. Soient x , y ∈]a, b[
avec x ≤ y . Alors par le T.A.F, il existe c ∈]x , y [ tel que
f (x ) − f (y ) = f 0 (c)(x − y ). Mais f 0 (c) ≥ 0 et x − y ≤ 0 donc
f (x ) − f (y ) ≤ 0. Cela implique que f (x ) ≤ f (y ). Ceci étant vrai
pour tout x , y ∈]a, b[ alors f est croissante sur ]a, b[. De plus, f
est continue sur [a, b], donc f est croissante sur [a, b].
(⇐=). Réciproquement, supposons que f est croissante sur
[a, b]. Fixons x ∈]a, b[. Pour tout y > x nous avons y − x > 0 et
f (y ) − f (x ) ≥ 0, ainsi le taux d’accroissement vérifie
f (y ) − f (x )
≥ 0. À la limite, quand y → x , ce taux
y −x
d’accroissement tend vers la dérivée de f en x et donc f 0 (x ) ≥ 0.
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Corollaire 2 (Inégalité des accroissements finis)
Soit f : I → R une fonction dérivable sur un intervalle I ouvert. S’il
existe une constante M telle que pour tout x ∈ I, f 0 (x ) ≤ M alors
∀x , y ∈ I f (x ) − f (y ) ≤ M|x − y |.
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Preuve. Fixons x , y ∈ I, il existe alors c ∈]x , y [ ou ]y , x [ tel que
f (x ) − f (y ) = f 0 (c)(x − y ) et comme |f 0 (c)| ≤ M alors
f (x ) − f (y ) ≤ M|x − y |.
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Exemple
| sin x | ≤ |x |.
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Théorème 5 (Théorème des accroissements finis généralisé
(T.A.F.G))
Soient f et g deux fonctions continues sur [a, b] et dérivables sur
]a, b[ avec g 0 ne s’annulle pas sur ]a, b[. Alors, il existe c ∈]a, b[ tel
que
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V- Règle de l’Hospital
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V- Règle de l’Hospital
f 0 (x ) f (x )
Si lim =` (∈ R̄) alors lim = `.
x →x0 g 0 (x ) x →x0 g(x )
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Preuve. Par application du T.A.F.G, il existe cx compris entre x0
et x tel que
f (x ) f (x ) − f (x0 ) f 0 (cx )
= = 0 .
g(x ) g(x ) − g(x0 ) g (cx )
Comme le réel cx est entre x0 et x , si x s’approche de x0 alors cx
s’approche de x0 . Ainsi
f (x ) f 0 (cx ) f 0 (cx ) f 0 (x )
lim = lim 0 = lim 0 = lim 0 .
x →x0 g(x ) x →x0 f (cx ) cx →x0 g (cx ) x →x0 g (x )
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Exemple
ln(x 2 + x − 1)
Calculer la limite en 1 de . On vérifie que:
ln(x )
2x + 1
f (x ) = ln(x 2 + x − 1), f (1) = 0, f 0 (x ) = 2 ,
x +x −1
1
g(x ) = ln(x ), g(1) = 0, g 0 (x ) = ,
x
Prenons I =]0, 1], x0 = 1, alors g 0 ne s’annule pas sur I \ {x0 }.
f 0 (x ) 2x + 1 2x 2 + x
= × x = −−−→ 3.
g 0 (x ) x2 + x − 1 x 2 + x − 1 x →1
Donc
f (x )
−−−→ 3.
g(x ) x →1
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Remarque 8 (Généralisations)
Soient f et g deux fonctions dérivables sur ]a, b[
(a, b ∈ R̄, a < b) telles que g 0 ne s’annule pas sur ]a, b[ et ` ∈ R̄.
f 0 (x )
1 Si lim f (x ) = lim g(x ) = 0 et lim = `, alors
α α α g 0 (x )
f (x )
lim = `.
α g(x )
f 0 (x )
2 Si lim f (x ) = lim g(x ) = +∞ et lim = ` alors
α α α g 0 (x )
f (x )
lim = `.
α g(x )
f 0 (x )
3 Si lim f (x ) = lim g(x ) = −∞ et lim = ` alors
α α α g 0 (x )
f (x )
lim = `.
α g(x )
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Exemples
√
x +1−1
1 Calculons lim √ :
0 + x
67/67
Exemples
√
x +1−1
1 Calculons lim √ :
√0
+ x √
On a lim x + 1 − 1 = 0, lim x = 0 et
√0+ 0+
√
( x + 1 − 1)0 x
lim √ 0 = lim √ = 0.
0+ ( √x ) 0+ x +1
x +1−1
Donc lim √ = 0.
0+ x
67/67
Exemples
√
x +1−1
1 Calculons lim √ :
√0
+ x √
On a lim x + 1 − 1 = 0, lim x = 0 et
√0+ 0+
√
( x + 1 − 1)0 x
lim √ 0 = lim √ = 0.
0+ ( √x ) 0+ x +1
x +1−1
Donc lim √ = 0.
0+ x
ln x
2 Calculons lim 2 :
+∞ x
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Exemples
√
x +1−1
1 Calculons lim √ :
√0
+ x √
On a lim x + 1 − 1 = 0, lim x = 0 et
√0+ 0+
√
( x + 1 − 1)0 x
lim √ 0 = lim √ = 0.
0+ ( √x ) 0+ x +1
x +1−1
Donc lim √ = 0.
0+ x
ln x
2 Calculons lim 2 :
+∞ x
On a lim ln x = +∞, lim x 2 = +∞ et
+∞ +∞
(ln x )0 1 ln x
lim 2 0
= lim 2 = 0. Donc lim 2 = 0.
+∞ (x ) +∞ 2x +∞ x
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