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avec :

(n+) = n!
+∞ 𝑧−1 −𝑡
(z) = ∫0 𝑡 𝑒 dt ,
z complexe.
Je considère la « théorie du genre » et ses
conséquences morales, pratiques,
idéologiques et politiques comme une des
pires ignominies que le cerveau de Sapiens
ait produite depuis longtemps.
Cette idéologie contribue au premier chef à
la destruction de la civilisation Indo-
Européenne de l’Ouest ; je me fiche des
autres koinès, que cela fait par ailleurs hurler
de rire de nous voir nous rouler dans notre
merde avec délectation.
La porte est ainsi ouverte avec délice aux
invasions barbares, qui, depuis cinquante
ans, avec l’effondrement moral et
démographique de notre civilisation, fait le
fond de commerce de l’activité politique et
pratique des idéologues, des politiques et des
voyous trafiquants de dégradations
physiques et morales de toutes sortes.
Gérôme Taillandier, 27 Septembre 2023 AD
C’EST DU BRUTAL

TÊTARD AU DDT

On sait l’importance de la phrase comme structure symbolique


dans l’inconscient. Une phrase bien placée tue plus
efficacement qu’une balle de .45.
Ayant empoisonné les têtards de mon copain Pierre, qui
s’apprêtait à voler vers d’autres horizons de drague
homosexuelle, je me retrouvai un jour en présence de sa tante,
qui l’avait élevé du fait de la mort de la mère. Heureusement,
mon cerveau, irrigué par une giclée de neuromédiateurs me
ramena cette scène à l’esprit plus de soixante ans après.
La phrase prononcée par la tante fut la suivante :
« Je t’ai vu empoisonner les têtards. ça a fait beaucoup de
peine à Pierre, je ne lui ai rien dit. »
Addios Muchacha !
Cette phrase est restée plus de soixante ans sans ponctuation,
donc sans interprétation.
J’aurais pû finir par croire que j’étais pédé, comme Pierre…
Ce jour du 15 Septembre 2023, méditant sur la vue d’un
homosexuel de mon quartier, je fais cette découverte.
Ce qui a gêné la tante de Pierre, ce n’est pas que j’ai tué les
têtards ; c’est que j’ai rompu avec l’homosexualité de Pierre et
donc avec lui. La phrase était juste là pour essayer de me clouer
à cette crux.
Elle a failli réussir.

On sait que les mamies à leurs chéris adorent les homosexuels,


qui leur permettent d’avoir des relations sans risques avec les
mâles.
Catherine D, Jeanne M, en sont de parfaits exemples.
En ponctuant cette phrase comme il convient, et qui me fut
dite en sorte que je ne pusse pas l’entendre, on obtient ceci :
« Pierre a été très triste que tu ne sois pas pédé ; et moi aussi,
ce qui aurait tant plû à Pierre et à moi, puisque j’aurais pû
continuer à avoir une relation étrange avec sa mère morte,
grâce à cette confusion passant par les enfants. Je te reproche
d’avoir laissé tomber Pierre et ainsi de me laisser sans
identification avec lui. »

Il m’a juste fallu soixante ans pour me débarrasser de cette


saloperie et de quelques autres…
2023 9 15
RÈGLEMENT DE COMPTE À OK CHAUMONT
Gérôme Taillandier

Je me retrouvai vers mes dix ans à dormir dans le lit de ma


mère, chez ma grand-mère, dans un appartement de deux
pièces, en compagnie des souris, des araignées et des rats.
Régulièrement le propriétaire ou un voisin, trouvant que je
faisais trop de bruit en tapant sur les morceaux de bois que je
fendais, venaient me demander de baisser le ton. Il faut dire
que le propriétaire était un homme courtois vêtu à la façon du
Maréchal, et propriétaire depuis des générations, de tout un
pâté de maison.
Par chance, sortant le plus possible de cet enfer, je trouvai vite
un copain en face, en sorte que Pierre et moi, qui étions nés à
un jour de différence, fûmes bons amis. Il me lisait la Légende
des Siècles et je lui parlais de mes états amoureux nombreux
et variables, il faut bien s’occuper quand on couche avec sa
mère.
Pierre en vint à d’étranges habitudes.
Le grenier de la maison était le seul endroit sympathique, et j’y
passais de longs moments, avec une araignée de belle taille au-
dessus de ma tête, Je pouvais y lire les romans salaces que mes
tantes avaient lus autrefois, et y compulser les revues de mode
des années 1900 de ma grand-mère, ainsi que la belle revue
Signal, qui faisait l’apologie des victoires allemandes sur le
front de l’Est. La Gaule était déjà dans la poche, grâce à
Daladier.
Les filles nues de Signal étaient un régal pour moi, en attendant
de découvrir le Hérisson et Paris-Hollywood grâce à mon
copain.
Jusque là rien que de très naturel, la vie des bêtes.
Puis il vint à mon copain, initié à cet endroit, une drôle
d’habitude, il me faisait une pipe très réussie à chaque fois que
nous montions, lorsque je lui parlais de mes affaires d’amour.
La réciproque ne m’attirait pas.
Tout cela dura quelques années, lorsque, l’âge passant, Pierre
trouva d’autres activités avec lesquelles me tromper.
Devant tant de déconvenue et d’inceste, je décidai sans le
savoir de mettre un terme à la farce. J’empoisonnai au DDT des
têtards que nous étions aller chercher. Puis je déménageai, afin
de m’initier au baiser des filles dans la cave de mon HLM.
Quelques temps plus tard, alors que je visitais ma grand-mère,
je fus arrêté par sa tante qui l’avait élevé, car Pierre était
orphelin.
Celle-ci se mit bien en face de moi, me barrant le passage, et
m’appris qu’elle m’avait vû empoisonner les têtards, ce qui
avait causé une profonde tristesse à Pierre.
Elle n’avait rien dit à Pierre de mon action, et nos relations
prirent fin dans la minute qui suivit.
Comme j’étais adolescent, je n’eus pas la force de lui dire ce
que je savais, et sans doute elle aussi, que son neveu était
homosexuel, et que nos comptes étaient donc réglés.
Pierre mourut du SIDA quelques années plus tard, et je suis
sans doute la seule personne à avoir consulté son nom pour
trouver la date de sa mort.
RIP, Pierre.
2023 7 14, Fête Nat’, Bang-bang !!!!!!!
Toutes ces belles choses se
passaient au 43 rue
Bouchardon, vers la fin des
années 50, début 60.
On n’imagine pas comme la
vie de province peut être
animée.
Gérôme Taillandier, 2023
BRANCHE MORTE

Vers 1995, grâce à l’aide de quelques personnes, en particulier


d’une femme que je croyais avoir aimée, je suis amené à
rompre avec tout mon passé, et donc tous mes amis.
Ce jour-là, je m’en vais assister à une conférence relative à la
psychanalyse dans un endroit très public. Le thème est sans
aucun rapport avec la psychanalyse, mais fait partie de la
retape sociale que le dirigeant d’école local organise de plus en
plus tendanciellement en vue de progresser vers sa légion
d’honneur.
Celle-ci ne doit plus être très loin.
Arrivé dans la salle de conférence où l’on attend le
conférencier, je me rends soudain compte que je suis tout seul,
je décide de m’en aller.
Dans l’escalier monumental, je rencontre un garçon charmant
avec sa femme, je les salue très amicalement, et je lui dis : « En
quoi le thème de cet exposé a-t-il le moindre rapport avec la
psychanalyse ? »
Son visage change de ton. Nous nous séparons.
Quelques temps plus tard, consultant ma documentation, je
me rends compte que le conférencier invité était justement ce
garçon…
Je pense avoir bien scié la branche sur laquelle je ne souhaitais
plus m’asseoir.
GT 2023 9 10
Soient les lois de Kepler et la loi de Newton de la force
centrale en i/r2 ;
Définir l’équation différentielle d’un point courant sur
l’orbite de l’ellipse définie par la force centrale en un
des foyers de l’ellipse.
Prendre pour origine du repère le foyer concerné.
Définir l’équation différentielle de la vélocité du point
courant.
Conjuguer ce résultat avec le forçage solaire défini par
la loi en i/r2, afin de définir la quantité de chaleur reçue
par le point courant instantanément.
Définir l’équation différentielle résultante en fonction
de l’excentricité e = c/a de l’ellipse.
Calculer la primitive de cette équation sur une période
de parcours du point courant.
Calculer enfin la quantité de chaleur reçue sur une
période, en variant les excentricités.
On prendra les excentricités 0,017 et 0,6.
Comparer la quantité de chaleur reçue par le point
courant sur une période, avec les excentricités.
Gérôme Taillandier, 2023 10 23
ÉTRANGE SÉDUCTION
Gérôme Taillandier

Concernant l’hystérie et l’homosexualité, qui fonctionnent sur


le même mécanisme de choix d’objet narcissique, on se
demande comment différencier ces deux pathologies.
Je suis arrivé à une conclusion en regardant le film de Sally
Potter, La Leçon de Tango.
On définira l’hystérie par ce trait : « l’hystérique passe son
temps à essayer de transformer les hommes en femmes et les
femmes en hommes. »
Ce trait se diffracte en plusieurs autres. L’un d’eux consiste en
une élimination totale des femmes hors du jeu amoureux,
lequel est un jeu de science-fiction, dont le seul but est
d’assurer la mainmise mentale sur les hommes par l’hystérique
concernée.
Cette mainmorte a cependant une participation des femmes
au jeu, par l’intermédiaires des confidentes, qui constituent un
groupe discret et invisible que l’hystérique ne révèle jamais à
quiconque.
Pour obtenir le consentement des victimes de son jeu,
l’hystérique sort alors une formule rituelle bien connue :
« Nous nous connaissons de toute éternité, et nous étions
autrefois frère et sœur spirituels dans une autre vie. »
Le gogo qui entend cela tombe en transe dans un état bien
connu : l’amour-passion.
A l’arrière-plan du jeu, est un spectateur, le père, à qui est
offert ce spectacle, afin qu’il puisse continuer à jouir de sa fille
et à jouer avec elle, malgré l’interdiction de l’inceste qu’elle a
fini par lui imposer.
Si vous souhaitez connaître les techniques utilisées pour
parvenir à faire entrer un pauvre idiot dans ce jeu, je vous
suggère de regarder le film remarquable intitulé « Étrange
Séduction », avec Walken, Mirren, Everett et Richardson. On
n’a jamais fait mieux.
GT 2023 10 6
En 1965 j’étais en terminale au lycée Carnot, et mon prof de
philo était Jean Mauguë. Cet homme excellent m’a appris plein
de choses, et en particulier à lire Freud, dont j’avais grand
besoin.
Nous avions à notre programme de Lettres un texticule
insipide, méditerranéen, et sentant fort le pied noir, l’Etranger,
d’un auteur sans intérêt nommé Camus, fils de femme de
ménage qui avait acheté son droit d’exister en écrivant des
romans et des essais moraux destinés à complaire aux résidus
de résistance et de combat.
Comme Mauguë m’avait dans une certaine estime, il me
demanda dans son cours, ce que je pensais de ce texte ?
Comme j’avais lu ce texticule en une soirée l’ayant trouvé sans
aucun intérêt, je ne sus quoi répondre et je bafouillai quelque
chose comme : « Ma foi ! c’est un texte coulant… »
Sur quoi Mauguë réagit aussi sec en répondant : « Oui !
comme le camembert ! »
Rire généralisé de la classe de jeunes futurs optimiseurs fiscaux
dans laquelle je me trouvais.

Il reprit l’affaire en main. Nous nous trouvions juste après l’une


des guerres stupides que les Français savent mener jusqu’au
bout, celle d’Algérie. Il se tailla un succès d’estime auprès de
son auditoire.
Il faut dire que d’un seul coup, tous les Français étaient
devenus de gauche, même moi, ce qui m’amena au cours d’une
manifestation où le mouvement Occident scandait devant le
lycée « Algérie Française ! », à prendre un coup de pied dans le
nez tandis que mes collègues de gauche détalaient
prudemment.
Je n’ai jamais regretté cette rencontre amicale.
Il faut dire que l’une des caractéristiques de la droite, est
d’avoir toujours une guerre de retard, et de ne pas voir celle
qui est en train de se dérouler.
Ces braves garçons, fiers d’eux-mêmes et dominateurs,
n’avaient pas compris qu’ils assistaient aux prémices de la
colonisation de la France par les forces qu’ils combattaient, et
qu’ils avaient au moins une bonne guerre de retard ; celle-ci
est terminée depuis longtemps, et ils sont tous morts.
Gérôme Taillandier
Le Voyageur Imprudent

« Avant de vous diagnostiquer une dépression ou une faible estime de


soi, assurez-vous d’abord que vous n’êtes pas, en fait, juste entouré par
des trous du cul. »
Freud

Il y a déjà longtemps que Gérôme Taillandier, plus connu sous


le nom de « le loup des Carpathes », a été accueilli par une
psychanalyste présumée sous la forme qui suit : « Qu’est-ce
qu’il veut encore, celui-là ? »
Elle est aujourd’hui clamecée, et ne gênera donc pas l’écriture
de ce texte.

On sait que Freud élucubre, à propos de Wolfmann, autrement


dit Werwolf, autrement dit « le Loup-Garou », une histoire
invraisemblable de lavandière nocturne au beau cul, vêtue
d’une jupe jaune à rayures noires du plus mauvais goût, qui
aurait donné à Sergeï Pankeïev des émois tels qu’il s’en serait
inspiré pour donner à Freud une clef de son être dans le mot
allemand Wespe, la guêpe.
Cette faribole cède rapidement, lorsqu’on constate que, en
RUSSE, VES est une préposition signifiant sans, non, de sorte
que le mot WESPE doit se lire en RUSSE : VES-P ou VES-S.P. les
initiales de Sergeï, par quoi celui-ci affirme qu’il n’entend pas
faire partie de l’arbre généalogique des Pankeïev, mais être un
SANS-P, un non-Pankeïev, ou plus précisément, un Wolfmann,
un Werwolf, un loup-garou, et non pas un « homme aux
loups ».

On peut alors poursuivre la réflexion, et se demander ce que la


séquence WESPE signifie en RUSSE ?
Selon l’orthographe, la prononciation russe change beaucoup,
mais tourne autour de trois mots :
« Imprudent », bes-pe,
« Sans problème »,
« Oui ».
Cette note devrait vous aider à réfléchir sur la Bejahung en
psychanalyse.

Pour le cas où cette réflexion vous paraîtrait trop abstraite, je


vous suggère de plutôt en venir aux conjectures de sodomie
qui aurait régné entre le père et la mère de Sergeï, et qui
semble tellement horrifier Freud.
On ne voit pas pourquoi cet effroi, monté en mayonnaise par
Freud sous la forme de la lavandière de la nuit et de son cul
majestueux, dont tout semble indiquer qu’il s’agit d’un
fantasme de Freud, et non de S.P.
Freud avait-il une nourrice vêtue de jaune ?
Son père et sa mère pratiquaient-ils la sodomie ?
-Ces questions ne seront jamais résolues…

Toutefois, il convient de souligner clairement que la sodomie


n’a jamais fait de mal à personne, c’est une question de
lubrifiant et de bonne éducation dans un pensionnat helvète.

En réalité, tout semble indiquer que le fantasme sous-jacent de


Freud est un fantasme de fornication avec des Loups…
Ce qui explique la fusion assez acrobatique que Freud réalise
entre les Loups de Sergeï et les pratiques sodomites de ses
parents sous la forme de la WESPE.

La bestialité, certes, n’est pas une chose acceptable, si l’on


pense à la santé de ce pauvre loup, ni du reste de n’importe
quel animal, fût-ce un cheval.
On doit le respect aux animaux, et leur éviter des actes dont la
cruauté mentale est inacceptable.
2023 10 25
MES ANCÊTRES PAS « GAULOIS »
Gérôme Taillandier

Les « Gaulois » ne s’appelaient pas « Gaulois » mais


Kelts. Le terme Gaulois est un sobriquet imposé aux Kelts
pour se moquer d’eux, le mot Gallus signifiant « coq »,
usé pour se moquer de la propension fâcheuse des Kelts
à monter sur leurs ergots et a crier cocorico avant d’avoir
flanqué la raclée à ces connards de Romains.
Les « Gaulois » se rasaient avec des rasoirs en acier, à la
différence de ces barbus romains.
Les « Gaulois » portaient un torque, signe de soumission
au dieu Lune.
Les « Gaulois » portaient une moustache british et pas
une stupide barbe méditerranéenne.
Les « Gaulois » ne portaient pas des cheveux longs et
pouilleux. Ils étaient blonds et roux et faisaient très peur
aux latins.
Les Latines portaient des perruques faites avec des
cheveux d’esclaves gauloises, puisqu’elles étaient
incapables d’avoir des cheveux blonds.
Les « Gaulois » n’aimaient pas qu’on les envahisse,
encore que ceux du sud se sont vendus assez facilement
aux Romains.
Les « Gaulois » étaient Belges, et ne mangeaient pas de
frites, et n’étaient pas obèses. Ils ne portaient pas de
masque anti-cons méditerranéen.
Les « Gaulois » ne portaient pas de casquette de base-
ball à la con ni de portable.
Ils avaient une épée en acier dont ils n’hésitaient pas à
se servir dans le métro.
Les « Gauloises » étaient libres, avaient des amants,
possédaient leurs biens, et portaient les armes pour
flanquer la raclée aux connards qui tentaient de les
esclavager ou de leur mettre la main au cul ou de les tuer.

Ma grand’mère n’était pas « Gauloise » mais venait d’un


peu plus à l’Est, et portait l’ADN mitochondrial U4,
Ursula.
Mon arrière grand’mère était à Teutoburg, et portait la
bière à Oktoberfest après la raclée mise aux Romains.
J’espère tenir d’elles.

Gérôme Taillandier, Schweisthal. 2023 10 8


SUPPOSONS que nous nous trouvons sur une planète très
lointaine à l’autre bout de la galaxie. Sur cette planète, il y a
une espèce vivante, qui comporte deux races : les ROUGES et
les BLEUS. Les locaux ont pour habitude de dire que les Bleus
sont le contraire des rouges…
Ces deux races se reproduisent discrètement, par une
opération nommée « symplexe », on dit qu’elle est
symplectique.
Elle consiste en ceci.
A la première génération, un individu Rouge se transforme
d’abord en individu rouge.
Puis sa face se divise en deux dans le sens de la hauteur, et sa
demi-face droite devient bleue.
On dit qu’il est « métissé ».
A la génération suivante, le métissé Rouge/Bleu mute pour se
reproduire, et son image s’inverse dans un miroir : il devient
Bleu/Rouge, il est toujours métissé.
Puis au bout d’une nuit de sommeil, sa demi-face droite
devient BLEUE !!
Ainsi, au bout de deux changements, donc de trois
générations, la race Rouge est devenue Bleue.
Il est évident que, lorsque les individus Rouges se rassemblent
dans une ruche monochrome, cette colonie devient Bleue en
deux générations.
Amusez-vous bien ! GT 2023 11 10
WESPE – B/W-S.P.
Gérôme Taillandier
Wespe, la guêpe, la jupe rayée de jaune et noir, est la phonie
de B privatif en Russe, prononcé W, et de S.P., les initiales de
Sergei Pankeiev.
L’arbre Pankeiev est mort, seuls subsistent les Werwölfe, les
Loups-Garous, dont Sergei et sa sœur sont les derniers
représentants.
Sergei est un NON-S.P., un non-Pankeiev, un Werwolf.
ROME JUSTE À L’AURORE

Grâce à un blog tout à fait remarquable tenu par un auteur ou


une actrice non moins remarquable, nous venons enfin de
retrouver l’Aurore à Rome, sous les traits de Mater Matuta.
https://www.tumblr.com/blog/view/paganimagevault/65909
9861415788544
Ainsi, bien avant que les Douze-Dieux ne s’installent au
Pantheon, Aurore a apparu, et s’est évanouie ensuite dans le
carnaval des dieux, décidant de quitter les humains à la fin de
l’Âge d’Or, puisque son rôle était terminé. Elle demeura sous
les trais cachés de Mater Matuta, la Grande Déesse
indoeuropéenne qui précéda toutes les autres, et qui continue
à nous apparaître chaque nuit précédée des Sept Sœurs et des
Hyades, sur son char monté par les Ashvins. C’est donc à la fin
de l’Âge d’Aurore, vers 5000 BP, qu’Astraea, parèdre d’Aurore,
décida de quitter Sapiens.
Je vous affiche les remarquables documents cités par l’auteur
du blog concerné.
L’auteur établit ainsi un nouveau lien avec Potnia Theron, née
peut-être au Luristan il y a longtemps.
GT 2021 8 10
23 PAIRES DE CHROMOSOMES
ET MOI ET MOI
Le nombre 23 a le mérite d’être un beau nombre premier. Mais
il a d’autres vertus, dont celle d’être en général le nombre de
nos chromosomes, sauf cas remarquables comme Kimber
James.
Mais il a encore d’autres vertus et l’on ne s’étonne donc pas
que ce nombre soit le signe de reconnaissance des Illuminati.
Si l’on cherche l’origine de ce nombre, on se souvient alors que
c’est, selon Suétone, le nombre de conspirateurs qui devaient
frapper Caesar, si certains ne s’étaient pas dégonflés, lequel
finit sa vie par la fameuse phrase Kai su teknon.

GT 2021 8 14
PROJET ESTHER

On ne compte pas le nombre de milliers, de centaines de


milliers, de filles, qui, après avoir rencontré un bel inconnu, se
retrouvent en cloque, au plus grand scandale de la famille, de
leur mère éplorée, de leur père furieux qui les chasse de la
maison où il ne veut plus les revoir. La comédie à laquelle cela
prête a été très bien mise en scène par un méditerranéen,
Pagnol.
Peu de temps après, la fille perdue finit par trouver un homme
charitable qui la recueille, avec laquelle il se marie, et tout est
bien qui finit mal, surtout pour le premier enfant de la fille-
mère, qui devra porter toute sa vie la dette accumulée sur lui
par sa mère.
Il apparaît que la civilisation méditerranéenne a
particulièrement développé ce thème, sous une forme dont la
jonction avec l’Œdipe féminin n’est pas simple. Dans ces
koinès, le mythe d’une fille vierge qui se sacrifie pour son
peuple ou pour son plaisir personnel, comme Salomé, Judith,
Esther, et j’en passe, fait partie des mythèmes préférés de ces
sociétés.
Le mythème et la chose vécue sont les suivants.
Une fille vierge rencontre un horrible tyran qui opprime son
peuple, et dont le chef barbu et ricanant est heureux de se
laisser distraire de ses occupations (Arletty !) par une petite
jeunette qui aimerait bien discuter avec lui de l’avenir de son
peuple.
Le tyran est porté sur l’alcool et le cannabis et s’endort vie. La
courageuse jeune vierge (à ce qu’on dit) en profite pour tirer
un couteau de son sac et pour décapiter le tyran.
Revenue dans la maison de son père, tout le monde lui fait la
fête.
On oublie un léger détail dans cette histoire, pour endormir le
tyran, la jeune et jolie jeune fille a dû un peu sacrifier son
innocence et se retrouve enceinte. Mais personne n’en parle…
On retrouve évidemment dans ce mythe le même schéma que
plus haut, sauf que la jeune fille a trouvé le moyen de sauver
la face, et Papa aussi…

On s’aperçoit alors que ce mythe et ce comportement social


sont une technique pour éviter l’inceste avec le père. Comme
toute femme, la jeune fille a un problème, qui est d’éviter cet
inceste alors que l’amour du père, -subjectif et objectif, sont
indispensables pour trouver une cause du désir hors la
privation maternelle.
Il existe pour cela une mise en scène prête à porter : La jeune
fille rencontre un horrible Étranger banni de la famille par son
origine-même.
Un incident mineur a lieu, sur lequel nous resterons discret.
La jeune fille plus tout à fait jeune castre l’Étranger pour faire
plaisir à Papa.
Elle rentre à la maison avec la tête de l’Étranger dans son
panier neuf.
Papa est alors bien obligé de l’accepter dans sa maison et de
se la couper pour ne pas commettre l’irréparable avec la
petite.
Puisque l’enfant de la petite est choisi par elle d’une manière
telle qu’en aucun cas il ne peut y avoir de doute sur les gènes
qui sont à son origine, le Père de Famille peut alors parader
fièrement avec le petit-fils ou la petite-fille, puisqu’on est sûr
qu’il n’est pas de lui.
De plus, la petite a trouvé en passant un mari du Clan paternel,
qui veut bien légaliser la situation et faire d’autres enfants à la
petite si elle le veut bien. Tout est bien qui finit bien et on a
évité le pire : l’inceste avec le père.
On pourrait appeler cela le Projet Esther, du nom d’une
célèbre précursoresse dans ce domaine.
GT 2021 8 14
SALOPE COMME MA MÈRE, VERSION DEUX

Une charmante Dame de ma connaissance, dont le nombre


d’amants voisine l’incalculable, comme celui des maris, décide
de tomber amoureuse.
Passé un moment bref de folie, cette Dame se calme très vite,
les enfants, le mari, le statut social, etc…
Revenant à de meilleurs sentiments, cette dame se pose la
question : « qu’est-ce que je suis en train de faire ? »
Très vite, elle revient à la case départ façon Madame de La
Fayette, et décide qu’elle n’aura plus que des amants mieux
choisis que son reître de banlieue.
On découvre alors que cette dame s’est identifiée à sa mère,
qui quitta le père de la Dame il y a longtemps.
Bref, toute l’origine désirante de l’affaire tient en un seul mot :
une identification à sa mère, que bien sûr elle déteste.
Le désir est le désir de l’Autre…
Nous découvrons alors une modalité du « ravalement de la vie
amoureuse » si bien décrit par Feud, mais cette fois chez une
femme.
Puisque la mère des dames est par définition une salope, on
ne peut donc accéder au désir que dans le ravalement de la vie
amoureuse, trompant son mari avec un reître -ou un
légionnaire, afin de voir ce que cela fait d’être une putain à
soldats, donc une femme qui désire sans tenir compte des
conventions dues à son rang.
Tout cela mériterait bien une bonne fessée…
GT 2021 9 27
Athènaïs revenue

Athènaïs, variante probable d’Athèna, au locatif Athènai,


forme locale datant de l’Âge d’Alexandre, révéla à celui-ci son
origine divine. Je ne connais pas le sens du mot Athèna.
Quelque temps plus tard Athènaïs se réincarna dans l’empire
chrétien d’Orient, sous la forme de l’épouse de Théodose. Puis,
un obscur poète françois l’exhuma en lui donnant une place
dans une pièce de théâtre mal écrite, en sorte que cette
devineresse se réincarna dans la famille de Mortemart, où elle
vint distraire un pauvre garçon de ses ennuis jusqu’au moment
où celui-ci fut trop âgé pour suivre sa maîtresse à la course, en
sorte qu’il la renvoya finir ses jours dans une triste province,
après lui avoir fait sept gosses.
Athènaïs risquait fort de disparaître pour jamais dans notre
époque d’invasions barbares, les peuples d’Europe ayant
ouvert grand leur cul aux hordes mongoles, et c’est dans un
bus de la ligne 91 qu’elle se réincarna sous mes yeux éblouis,
ce Mercredi 6 Octobre de l’An de Grâce 2021, sans que j’aie le
courage et encore moins l’heur de pouvoir révéler cette grâce
à moi-même ni à elle.
Dommage…
GT
CHARLEMAGNE ET SES PREUX DESCENDAIENT LA MONTAGNE
EN PÉDALANT GAÎMENT
En ces jours magnifiques du règne de la France sur le reste du
monde, où, par la pédophilie triomphante, le mariage
homosexuel et la parthénogénèse des femmes homosexuelles,
la France jette sa lumière insurpassable sur le reste de la
planète, je ne pouvais faire moins que d’apporter ma note
personnelle à la gaîté régnante.
Lorsque j’étais enfant et que ma mère était une brave cinglée
marginale ayant fait de la résistance et pas mal d’autres
âneries, dont moi-même qu’elle traînait pour avoir l’air de
donner un sens à sa vie, je me trouvai vivre dans des conditions
fort difficiles qui furent pourtant très amusantes. Mon copain
Pierre avait perdu sa mère et n’avait pas de père attitré, et
était élevé par sa tante et son oncle. Comme il était le seul de
mon entourage avec qui je pouvais parler de choses sérieuses,
nous en vînmes aux confidences sur la décomposition de sa
mère, et plus.
En sorte que comme les filles m’intéressaient assez, mais d’une
façon qui ne leur convenait pas, Pierre se proposa de se
substituer aux personnages manquants, et nous prîme
l’habitude qu’il me fasse des pipes fort bien faite.
Les filles ne savent pas sucer, et c’est une longue et difficile
épreuve de le leur enseigner…
Croyez-en mon expérience.
Toutefois, l’adolescence approchant, nos relations amicales se
distendirent en raison de la divergence de nos intérêts, lui pour
les garçons, moi pour la pédale. Celle de mon vélo.
Comme il est rare que l’amitié finisse bien, - un jour, je fis un
tour stupide dont le sens était clairement de provoquer une
séparation entre nous deux. Je pensais être seul durant mon
mauvais coup.
Le temps passa, quand, un beau jour, la tante, qui ne m’avait
jamais eu à la bonne, car elle devinait bien l’intérêt que son
neveu me prêtait, me coinça, selon une habitude féminine
bien établie par moi depuis sur les nombreuses personnes
dont je me suis occupé, entre quatz’yeux, sans aucun témoin,
pour me dire ce qu’elle pensait de l’incident qu’elle avait
observé. Une autre m’a fait le même coup.
Elle me raconta donc l’observation de mon coup tordu, qu’elle
y avait bien veillé, et que surtout, elle n’avait rien dit à Pierre
qui aurait pû s’en trouver blessé…
Et roule ma poule avec ce paquet-cadeau durant soixante ans !
Gérôme Taillandier n’a pas peur du noir ni des humains.
Il décida donc de rédiger ceci, et remarqua que l’art de prendre
sans témoin entre soi, un enfant, pour lui faire la peau
psychique, est une habitude bien ancrée chez les femmes, et
que l’art de rendre dingue un de leurs enfants, -ou les quatre !
en agissant de cette façon, et sans le moindre témoin paternel
par exemple, fait partie des charmes des femmes dont j’ai
assez souvent fait l’expérience.
Gérôme Taillandier 2021 112
SANS GÈNE

Je suis né il y a 15 000 ans dans la région de


Novgorod, où ma grand’mère décida de faire
une mutation de son mtDNA en le
transformant en U4.
Puis elle descendit vers l’ouest, où elle resta
longtemps en Pologne, en sorte que, lorsque je
rencontre une dame polonaise, elle tombe
aussitôt amoureuse de moi, puisque je lui
rappelle sa grand’mère pré-indoeuropéenne.
Puis nous nous dirigeâmes plus au sud, malgré
les avertissements des Dieux, qui lui firent bien
savoir qu’il s’agissait d’une région maudite, et
elle devint Burgonde, et occupa avec sa
parentèle la région nommée Bourgogne, sous
les espèces de ma grand’mère Marie Dhotel.
Plus à l’ouest, mes ancêtres Teutons de
Rheinland-Pfalz, à Bliesmengen-Bolchen,
virent soudain apparaître des hordes de
dégénérés brunâtres nommés Sans-Culotte,
qui, en braillant quelques chants obscènes,
vinrent occuper notre pays, sous le nom de
Républicains, et décidèrent, après les
massacres de Louvois et de Turenne, d’occuper
nos terres sous le nom d’Empire Français.
AinsI, mon ancêtre Paul Schweisthal se vit-il
affublé d’un uniforme français, et contraint de
servir à coup de sabre dans le 5ième régiment de
Chasseurs à Cheval. Libéré au bout de quelques
années de cet esclavage, il vint en Francie
chercher du travail dans les fonderies de l’Est,
où il devint un bon français parlant Teuton.
On n’entendit plus alors parler des Schweisthal
durant un temps, jusqu’à ce qu’une
descendante de Paul, Marie-Eugénie, vienne à
avoir trois fils, les Trois Rois, Raymond, mon
GPM génétique, Gaston le Baroudeur et
Camille le violoniste.
Une pause amusante leur fut offerte pour se
distraire un peu grâce à une petite sauterie qui
leur permit d’aller se faire tuer au service du
capital financier franco-russe, décrit par un
film magnifique, les Brigades du Tigre, avec M.
Clémenceau dans le rôle principal d’agent de
cette brillante union capitaliste.
Gaston le Baroudeur, alcoolique, aimait par-
dessus tout, la guerre, ce qui est génétique
chez les Schweisthal. Il décida donc d’aller faire
la guerre en Afrique, puis, revenant en Europe,
se vit enrôlé dans le service du capital pour se
faire trouer la peau un nombre incalculable de
fois, dont il revint sans la moindre décoration,
mais avec une condamnation à cinq ans de
forteresse pour avoir refusé un ordre imbécile
donné par un taré devant l’ennemi.
Camille, qui voulait jouer du violon, se vit
enrôlé dans le 31ième Bataillon de Chasseurs à
Pied, une unité de choc, où il décida de quitter
ce pays de merde en allant mourir un mois
avant l’armistice. Je lui ai rendu une petite
visite dans son dernier repos.
Bref, le gène du Guerrier était bien présent
chez ma famille Teutonne, en sorte que, peu
après, quand M. Edouard Daladier, en
compagnie de son copain, le chambellan Juif
de cour Chamberlain, décida d’inviter mes
cousins Teutons à venir passer leurs vacances
en France, ceux-ci vinrent s’occuper avec nous,
ce dont une grande masse de Dames françaises
se souvient encore, parmi lesquelles Arletty et
Coco Chanel, deux déesses locales.
Comme ma mère, descendante des
Schweisthal, ne savait pas quoi faire de ses dix
doigts, elle décida de tomber amoureuse de
mon père génétique, Georges-Clément-Isidore
Theillet, déjà accablé de deux filles, Y-DNA T*.
Elle devint alors employée à la SNCF où elle
tapait sans fin les rapports de circulation des
trains allemands de la SNCF dans l’Est, dont elle
fournissait une copie à mon père et à son
groupe de résistants. Je connais parfaitement
le maniement de la STEN, puisque celle de mon
père était cachée dans le grenier de ma grand-
mère Marie, où je poursuivais mon
entraînement.
Ainsi, quoique de façon fort discutable, on peut
dire que ma mère poursuivit le destin du gène
du Guerrier afin de se donner une bonne raison
de faire un gosse, moi-même, Gérôme
Taillandier.
Je naquis plutôt pacifique dans l’âme, quoique
toujours prêt à taper sur les petits cons qui
m’entouraient dans mon quartier, et je serais
resté un brave garçon sans histoire et croyant,
pourtant sans fumer, à toutes sortes
d’histoires imbéciles, comme la Liberté,
l’Égalité, la Fraternité et autres sornettes qu’on
m’enseignait à l’école primaire.
Sur le tard, ne sachant vraiment pas quoi faire
de ma vie, comme ce fut toujours le cas, je
devins vaguement psychologue sans
conviction, avec des chaussures trouées, et un
manque total de sens à la vie dont on m’avait
accablé sous prétexte d’amour et de
procréation.
Puis vinrent les Grandes Invasions.
Des hordes de Mongols envahirent l’Europe,
pillant, crachant, insultant, menaçant, en sorte
que je vins à comprendre que ces hordes
avaient décidé de nous réduire en esclavage,
avec la complicité active des chefs gaulois
locaux, nommés Euryces sur la borne des
Nautes.
Comme Gérôme Taillandier n’avait aucune
envie de finir esclave comme ses ancêtres
Slaves sous les turcophones de la Horde d’Or,
il décida que, lui aussi, il était en guerre, ce qui
lui valut la perte de tous ses amis, et une nuit
en garde à vue pour avoir sorti un fusil selon la
tradition génétique Teutonne dont il est
porteur.
Dieu merci, le gène du Guerrier s’arrêtera avec
lui, et dans un délai raisonnable qui rendra
peut-être supportable la haine d’une bande de
dégénérés dirigés par un virus O’Micron, qui se
venge de son malheur d’être un pauvre raté
viral en tournant en haine contre les Teutons
son destin de raté génétique, en retournant
contre eux la quantité de merde qu’il n’arrive
pas à sortir du cul de ses copains viraux.
GT 2022 1 6
Soient les lois de Kepler et la loi de Newton de la force
centrale en i/r2 ;
Définir l’équation différentielle d’un point courant sur
l’orbite de l’ellipse définie par la force centrale en un
des foyers de l’ellipse.
Prendre pour origine du repère le foyer concerné.
Définir l’équation différentielle de la vélocité du point
courant.
Conjuguer ce résultat avec le forçage solaire défini par
la loi en i/r2, afin de définir la quantité de chaleur reçue
par le point courant instantanément.
Définir l’équation différentielle résultante en fonction
de l’excentricité e = c/a de l’ellipse.
Calculer la primitive de cette équation sur une période
de parcours du point courant.
Calculer enfin la quantité de chaleur reçue sur une
période, en variant les excentricités.
On prendra les excentricités 0,017 et 0,6.
Comparer la quantité de chaleur reçue par le point
courant sur une période, avec les excentricités.
Gérôme Taillandier, 2023 10 23
HARRY ET LE BASILIC

Nous avons compris depuis longtemps que Harry et


Hermione sont le couple mythique des deux Serpents
enlacés pour l’éternité. Nous avons aussi compris que
« Voldemort » est en fait le père spirituel de Harry, et
que la farce grotesque de ce personnage grossier et
effrayant est du toc.
On oublie un peu vite que I AM LORD VOLDEMORT
s’écrit aussi
TOM MARVOLO RIDDLE : le vrai personnage de
Voldemort est une énigme inspirée de Shakespeare.
Nous avons alors un gros problème : pourquoi le Basilic
est-il tué et aveuglé par le Phoenix ?
Le Basilic devrait être un ami de Harry, à moins que
Harry ne soit pas encore initié à son sens. C’est en tout
cas grâce à une dent du serpent que Harry se tire d’une
situation délicate.
Il est alors clair que Nagini, la Serpente Kelte, est l’alliée
de Harry, sub rosa.
Mais pourquoi ce mythème du <Héros tueur de
Serpent> apparaît-il dans ce roman ?
C’est grâce à Jacques Coulardeau et à son bel article sur
Vrtra et autres serpents que nous trouvons la solution.
Nous avons appris depuis longtemps que le mythe
fondateur des indo-européens est le mythe du <Dieu-
Tonnerre, jetant ses boules de foudre contre le Serpent
de la saison et de la région sombre, Veles, Vrtra, bref !
le Dragon>.
Je ne reprendrai pas ici tout le travail accompli. Il suffira
de dire que le <Héros Tueur de Dragon> est une version
abâtardie et affaiblie par le temps du mythème
fondamental du <Dieu-Tonnerre> si magnifiquement
isolé en koinè Galloise par Madame Bronwen Hosie.
Ainsi, Harry n’est pas un tueur de serpent, mais
simplement la face cachée du Dieu-Tonnerre, alors que
nous avons compris que sa façade Gryffindor permet de
rendre acceptable sa vraie nature et surtout celle
d’Hermione, sa compagne pour l’éternité.

GT 2022 1 8
ET EN PLUS, C’EST GRATUIT
Gérôme « Vieux Con » Taillandier

Bus 91, gare de Lyon. J’attends patiemment de pouvoir


monter. Une femme affublée de nombreux bagages et
de sa fausse-couche de deux ans, descend péniblement
son fardeau, sans mâle pour se charger de l’impédiment.
Le déchargement prend fin.
Addios !
Juste avant son départ pour l’Egypte, la fille, d’origine
méditerranéenne, sans doute passée par la direction
d’une boîte de nuit, s’en va, fière d’elle-même et
dominatrice.
Je glisse sans en avoir l’air et l’air vraiment de rien, un :
« Et en plus, c’est gratuit… »
Mot ressemblant à une excuse, puis, la vraie greluche se
réveille, et à dix mètres, puis à vingt, commence à
m’insulter de tous les mots de son vocabulaire
hachélème, en hurlant, et termine en beauté par une
réplique qui entrera dans l’histoire :
« Va crever en enfer, vieux con !! »
C’est déjà fait, je vis en Gaule Barbue.
Son mâle trafiquant de drogue et d’armes n’était
malheureusement pas présent, ce qu’on regrette…
COMMENT DEVENIR UN MEURTRIER EN SÉRIE
VRAIMENT EFFICACE

En l’an de Grâce 1576 de Notre Seigneur, on érigea dans


l’honorable et glaciale petite ville de Chaumont en
Bassigny une demeure bourgeoise d’assez belle allure,
dans la rue Chie-en-Pot, plus tard connue comme la rue
Champeau, puis comme rue Jean-Gouthière, du nom de
la famille qui avait fait construire cet hôtel.
Cette maison sans doute d’inspiration protestante,
porte les signes d’un lien évident avec les Protestants de
Bâle, les Eidgenossen, ou Huguenots.
Cette maison traversa par miracle sans encombre les
siècles, puisque dans les années de disgrâce 1945, où les
anciens propriétaires, à la revente, accaparèrent une
importante partie des boiseries intérieures et une
cheminée du plus bel effet dans le château en toc pour
nouveaux riches qu’ils habitaient dans le nord de la
Haute-Marne.
Le reste de la maison survécut quelques années, et j’eus
la joie, enfant, de demeurer dans cette maison, jusqu’au
jour où la faillite de la coopérative qui en était
propriétaire aboutit à une vente aux chandelles dont je
fus témoin.
Les nouveaux propriétaires étaient un garçon de café,
démobilisé de l’armée italienne de Mussolini, Louis De
Biaso, nom légèrement transformé pour des raisons
inconnues, né à Pinzano le 11 Juin 1920 et sa femme,
Jeanne Lucienne Agnus née à Biesles le 30 Octobre 1907.
Ces deux noms sont introuvables sur les bases de
données. Il se pourrait que le nom De Biaso soit plutôt
De Biasio .
Madame Jeanine Agnus est introuvable sauf dans un
annuaire des Italiens du Frioul et aucune Jeanine Agnus
n’est identifiée à Biesles.
Monsieur De Biaso avait 20 ans en 1940. On aimerait
connaître ses activités durant la période 1940-1945.

Ceux-ci, dont ma mère et moi devenions les locataires,


n’eurent de cesse de se débarrasser de ma mère, de
moi, et de mon chat Pitou.
De nombreuses malversations que je ne peux prouver
mais dont ma mère déposait le récit au commissariat de
police sur un cahier, aboutirent un soir à l’incident que
voici.
Ma mère et moi, la nuit déjà tombée, nous rendions au
cinéma, lorsque, sortant de l’étroit passage qui existait
alors au 1 rue Jean-Gouthière, nous croisâmes le couple
concerné. Arrivé à notre hauteur, l’homme cracha au
visage de ma mère en présence de sa femme et de moi.
J’étais jeune et pas très combatif, et ma mère essuya le
crachat sans commentaire.
Quelques jours plus tard, ma mère apprit par le juge
Philippart, personnage haut en couleur de notre
quartier, que la femme Agnus-De Biaso venait de
déposer une plainte en justice, accusant ma mère
d’avoir craché au visage de son mari.
Alors que le procès avait lieu in absentia, cette femme
dit au juge qui l’écoutait : « Madame Taillandier a un fils
qui… que… ». Ce à quoi le juge Phillipart répondit :
Madame Taillandier a un fils qu’elle élève
honorablement. »
Le procès eut pour conséquence que ma mère
déménagea en catastrophe, avec mon chat et moi, afin
que nous nous réfugiassions chez ma grand’mère Marie
Taillandier, au 43 rue Bouchardon, au milieu des souris,
des rats et des araignées, dans un deux-pièces qu’on lui
louait par charité, sans eau courante, qu’il fallait aller
chercher au broc à 30 mètres, ni chiottes, le trou
d’aisance étant abrité dans une agréable petite cabane
en bois dans la cour intérieure.
« Asinus asinum fricat, n’est-ce pas ? », comme me le dit
un jour un voisin outré que, comme son fils, j’apprisse
le latin au lycée, alors que j’étais destiné par ma caste à
finir mégissier dans le sang et la merde.

GT 2023 3 21
GWENER-VENUS
Gérôme Taillandier

Selon une carte récente, le nom « Vénus » se dirait à peu près


de la même manière dans toute la contrée ouest indo-
européenne, y compris chez les Slaves, qui sont pourtant
partie de la koinè Satem.
On oublie ainsi que, dans le bassin mésopotamien, le nom de
Vénus est Ishtar/Esther, fille du dieu Sîn, dieu de l’ordre des
choses.
Toutefois, cela ne nous apprend rien sur l’étymologie de ce
mot ? En Hellade, on parle aussi d’Aphroditè, en oubliant que
ce mot désigne la brume de mer, et non Vénus.
C’est en Bretagne et en Cymru que nous trouvons la réponse,
avec le mot <Gwener>, qui, prononcé à la Kelte, se dit Wén-er
dans une graphie plus ou moins phonétique.
Ains, le mot pseudo-romain <Vénus> a pour origine un terme
Kelt, Gwener, la brillante, la blanche, l’éclatante.
2022 11 6
SYNDROME DE DISSOCIATION
Gérôme Taillandier

En 1948, Michael Powell réalise Les Chaussons Rouges,


aussitôt acclamés par le public. Le personnage masculin parle
comme Adolf, mais personne n’y prête attention. La
Génération Perdue qui a fait la Seconde Boucherie Mondiale
est heureuse de son triomphe et fonde la Censure Générale,
Mac Carthy, la guerre du Vietnam, où elle envoie se faire tuer
les gens de la mienne. Ils en reviennent tous toxicomanes, et
notre civilisation commence à tomber en ruines.
Quelques années plus tard, Powell, saisi par on ne sait trop
quel démon, réalise Peeping Tom, aussitôt rejeté par tout le
monde. Sa carrière est finie.
Quelques années plus tard, je vois ce film dans un obscur
cinéma de quartier, le trouve très mauvais et très génial,
comme le Manuscrit Trouvé à Saragosse. Je constate
cinquante ans plus tard que nous avons été nombreux.
Nous sommes les héros de la nouvelle génération, née avec le
Baby Boom, et nous ne rêvons que de jouir de la vie. Mais nous
l’entendons d’une oreille particulière, la vie sera brève mais
belle.
Le héros local en est A Bout de Souffle, où un petit voyou meurt
d’une balle dans le dos rue Campagne Première, en face de
l’immeuble où j’ai rencontré ma première femme.
(Je choisis mes références, ayant eu un grand père mégissier,
je ne veux pas continuer la profession !)
Cette femme, je ne l’ai pas rencontrée longtemps. Elle
préférait le cannabis et les garçons bouchers de La Villette. Elle
finit par une overdose quinze ans plus tard.
Vû la suite, on ne peut pas lui donner tort.
L’arthrose, la macronite, les grandes invasions, le déclin de
l’empire, qui l’auraient réjouie, tout cela vaut bien une
overdose.
Powell a accompli son suicide assisté, et a franchi la limite des
générations, ce qu’il n’aurait pas dû faire s’il avait voulu vivre
vieux. C’est ce que Hitchcock n’a pas compris, qui aurait mieux
fait de s’arrêter vers le Nord-Nord-Ouest.

GT 2022 11 14
TEMPS LOGIQUE DE L’ŒDIPE
Gérôme Taillandier

Le complexe d’Œdipe est constitué en trois temps logiques,


l’instant du regard, le temps pour comprendre et le moment
de conclure. Cette disposition de la logique du sujet de
l’inconscient est présente bien avant que le sujet ne soit
appelé à naître, par la disposition des fonctions symboliques
dans l’Autre. Cette temporalité de l’inconscient se résout par
le moment de conclure, où prédomine l’identification
résolvante au désir de l’Autre.
La construction œdipienne se présente en deux moments
constituants de ce temps, la relation préœdipienne à la mère,
et la résolvante œdipienne de la construction du désir dans
cette première phase.
Dans la phase initiale de l’Œdipe, le désir de l’Autre donne au
sujet de l’inconscient les programmes symboliques qui sont
indispensable à sa construction comme sujet, soit, la
distinction de la demande de l’Autre et de son désir.
Tout le programme symbolique de la constitution du sujet est
transmis et imposé au sujet de l’inconscient dans cette phase.
Il peut manquer des éléments de programme dûs à des
manquements de l’Autre…
La clef de l’affaire, une fois cet instant du regard conclu, est
celle que l’Autre accepte ou non de donner au sujet sur son
accès au désir. Si cette clef n’est pas donnée en main propre, il
en résulte les perturbations du fonctionnement du désir
connues comme « pathologie mentale », les névroses,
psychoses et perversions.
Dans le troisième temps du fonctionnement symbolique de
l’inconscient, une identification résolvante du sujet au désir de
l’Autre et à ses modalités de choix symbolique, s’opère, sous
le nom de la métaphore paternelle, une issue est donnée au
sujet pour tenter d’accomplir son programme, selon la loi de
moindre action qui définit son principe du plaisir, conjugué à
la compulsion de répétition, ou pulsion de mort.
Les divers choix d’identification qui s’offrent au sujet
consistent à insérer la métaphore paternelle dans son projet
inconscient.
2022 11 28
BIENVENUE AU CLUB !
GÉRÔME XY TAILLANDIER (uncut)

On sait que dans le cours du travail analytique commençant, il


n’est pas rare, il est même nécessaire, qu’apparaisse chez
l’analysant le fantasme de séduction de la part de l’analyste.
Le sujet rêve ou fantasme, que l’analyste lui fait une
proposition des plus malhonnêtes, le plus souvent, une
demande de fellation exprimée par l’analyste. On devine que
l’aveu de ce fantasme est plutôt difficile, voire impossible,
auquel cas l’analyse s’arrête. Ce fantasme a un sens précis, la
manifestation du caractère phallique-oral du sujet de
l’inconscient. Une bouche ne sert pas seulement à téléphoner
sur un euphone, ni à boire du soda, mais aussi à parler, et à
constater que, parler est un acte qui ordonne le désir et la
jouissance.
Cependant, après réflexion, on peut constater qu’il existe
d’autres versions de ce fantasme, dont l’une a été analysée par
Freud, le fantasme « un enfant est battu » que Sabina Spielrein
lui a apporté de loin, après avoir mis ce fantasme en action
avec un autre médecin. Elle fit à ce médecin une demande
explicite, de la punir, donc de la fouetter en tout bien tout
honneur, afin de répéter les scènes de séduction qu’elle avait
vécues dans son enfance avec son propre père, avec la
bénédiction de sa tendre mère.
C’est après avoir revécu avec cet autre médecin les charmes
de l’Œdipe paternel de la fille, que cette Dame alla voir Freud,
afin de pouvoir pleinement jouir des données inconscientes
attachées à ce fantasme. La Belle Noiseuse vous donnera une
excellente illustration de la manière dont les filles s’y prennent
pour obtenir de leur papa chéri l’aveu de son amour.
Ensuite, elles le plaquent !
Ainsi va la vie des belles et des bêtes.
GT
SYNDROME DU JUMEAU DISSOCIÉ
Gérôme Taillandier

On sait bien que la schizophrénie et plus généralement


les étau pervers, sont caractérisés par un clivage du moi,
dont on peut se demander s’il s’agit aussi d’un clivage du
sujet.
Un homme se présente, affirmant, vous regardant bien
droit dans les yeux, que son jumeau a tué leur mère. On
apprend peu après que c’est cet homme qui a lui-même
tué sa mère.
Ce type de clivage est de règle dans tous les états
schizoïdes, perversion compris.
On peut désigner ce type particulier d’état où le
caractère destructeur du gémeau est attribué à un être
de fiction, le syndrome du gémeau dissocié.
Un enfant affirme avoir vû tuer sa sœur par un homme
vêtu d’un pull-over rouge, dont il donne une description
précise, en sorte que cet homme acteur du meurtre est
arrêté et jugé.
On apprend quarante ans plus tard que cet enfant est
devenu un meurtrier en série non identifié comme tel
par les services compétents. Il a déjà deux meurtres
identifiés à son actif.
En réalité, vû sa biographie, on peut être certain que cet
enfant devenu un homme, a tué au moins une dizaine
de femmes au cours de sa carrière, et sans doute plus.
Les témoins de cette affaire sont bien entendu prêts à
marcher à fond dans le récit qu’on leur a fait, afin
d’éviter de se trouver confrontés, devant les meurtres
qu’on leur raconte, à l’identification à leurs propres
pulsion meurtrière infantiles, sur quoi le schizophrène
joue à fond.
Ainsi, les sujets dissociés sur ce mode sont certains de
bénéficier de la bienveillance des services compétents,
trop heureux d’être débarrassés par eux de leur
confrontation personnelle à leurs envies de meurtre
insatisfaites, - et d’en être, en étant témoins, satisfaits
des meurtres commis à leur place.
GT 2023 4 23
1728
OU : COMMENT RATER UNE MARCHE ?
Gérôme XY Taillandier
Hardy rend visite à Ramanujan malade, à l’hôpital. On
connaît la suite. Hardy dit à Ramanujan que le numéro
de son taxi était 1729, nombre banal au possible.
Ramanujan lui objecte que ce nombre est remarquable
puisqu’il est le premier Taxicab découvert, un nombre
qui peut se décomposer de deux manières différentes
en somme de deux cubes.
Ces deux hommes se quittent. Ils savent l’un et l’autre
fort bien que le nombre 1728 a une importance cruciale
en mathématiques, puisque ce nombre est le premier
coefficient de la fonction de Jacobi, ce qu’ils ne peuvent
ignorer, puisqu’ils baignent dedans toute la journée.
Si l’un d’eux avait remarqué ce qu’ils n’ignoraient pas,
que
j(i) + 1 = 1729,
ils auraient alors pû, dans ces circonstances affligeantes,
constater que
() /() = j() + 24
et découvrir en un éclair le chemin qui mène au
Monstre.
EIDÔLON, CHOIX D’OBJET NARCISSIQUE
Gérôme Taillandier

J’ai proposé de considérer le dédoublement de personnalité


particulier que l’on observe dans les psychoses le syndrome du
gémeau dissocié. On retrouve cette même forme dans les états
de clivage du moi, sous des formes moins identifiables.
Ayant eu l’avantage et l’honneur de travailler autre fois avec un
patient clairement défini sur l’axe des choix d’objets
narcissique, tout en étant parfaitement réglo et hétéro, celui-
ci m’a appris une donnée remarquable que je souhaite
développer ici.
Cet homme fait un beau soir l’objet d’une déclaration d’amour
d’une dame, à la manière dont celles-ci les font, c’est-à-dire en
amenant le pauvre garçon à avouer son amour pour elle.
En ce point la situation n’était pas encore désespérée. Mais le
drame survint quelques jours plus tard lorsque, alors que le
Monsieur et la Dame sont déjà emboîtés, la dame lui demande
ceci : « Promets-moi… Promets que tu me laisseras partir. »
Instantanément, la Dame a appuyé sur le bouton atomique de
l’amour-passion et le pauvre garçon est cuit… Il nous faudra
quelques années pour le tirer d’affaire.
Après quelques années d’analyse, il apparaît que la forme de la
situation de désir de cet homme peut se formuler ainsi : ayant
eu une mère qui, au lieu de vivre une vie de femme, n’a rien
trouvé de mieux à faire que de faire chier sa mère en tombant
amoureuse d’un beau résistant, au risque de faire exterminer
sa famille, et de rester toute sa vie accrochée comme une tique
au beau résistant, lequel était déjà marié et en avait un peu
bien assez, la résistance passée, de traîner des femmes et des
gosses à ses basques,
Il en résulta un enfant de plus, lequel n’eut d’autre forme de
constitution du désir de l’Autre qu’une mère continuellement
en larmes d’être privée de son résistant, et ayant refusé toute
sa vie de passer à autre chose. La médaille de la Résistance, en
somme…
Notre homme s’aperçut alors après bien des vicissitudes, que
ce type de choix d’objet était narcissique, puisqu’il s’était
identifié à la mère et non à l’homme aspirant à la fonction du
père, ce qui constituait la base de ce qui lui était permis en
matière de désir de l’Autre.
Le but de cette note n’est pas de reprendre cette affaire, mais
d’en extraire des formes nouvelles de raisonnement.
On a remarqué la conjugaison du clivage et du gémeau dissocié
dans les psychoses. Y-a-t-il moyen de prolonger le travail sur ce
cas, peut-on mettre en évidence un jumeau dissocié dans ce
cas.
La réponse est simple : comme dans tout choix d’objet
narcissique, on assiste à une inversion du sexe de l’identifiant
choisi, ici la mère est substituée au père, et l’on remarque que
le sujet de l’affaire endosse si bien dans l’inconscient ce choix,
qu’il dit « Je » à la place de son identifiant, persuadé que c’est
bien lui qui parle d’amour, alors que c‘est sa mère qui parle en
lui à travers le masque de sa personne. Bref !’on se trouve
devant le même mécanisme que dans le transsexualisme, où le
sujet est persuadé d’être une femme dans un corps d’homme,
ce qui n’est que le résultat d’une identification inconsciente à
la mère.
L’identifiant qui parle à travers le sujet de l’inconscient est donc
bien un jumeau dissocié, avec cette nuance par rapport aux
psychoses, que le sujet au désir parle « Je » sous ce masque,
alors que le jumeau dissocié dans la psychose choisit
prudemment de parler « Il ».
Raccompagnant un jeune homme schizo dans le service où il
est hospitalisé, ce garçon, qui ne dit jamais Je, mais répète à la
troisième personne les propos qu’on vient de lui tenir, alors
que nous revenons d’une séance de travail inconscient avec un
collègue, nous montons dans l’ascenseur du service. Et
pendant ce bref instant, ce jeune homme me glisse dans
l’oreille : « Monsieur Taillandier, pourquoi est-ce que je suis
comme ça ? »
Sidéré, je ne sais quoi lui répondre, et nous arrivons sur le
palier. Fin de la conversation.
Des incidents de cette sorte arrivent tous les jours dans les HP.
Nous pourrions appeler ce type de fonctionnement psychique
un eidôlon, en reprenant les termes de l’ancienne conception
de la vision des Stoïciens et des Épicuriens. Le sujet clivé
dissocie de son inconscient un gémeau auquel il est
inconsciemment identifié, et ne peut à aucun moment se
rendre compte que cet eidôlon est une création de son clivage
psychique à travers le masque duquel s’exprime le désir de
l’Autre qui parvient à passer le brouillage dû à la confusion
habituelle entre le moi, le Je et l’Autre du désir.
G XY T 2023 4 14
ANNÉE VÉNUSIENNE
ORIGINE DU NOMBRE D’OR

Gérôme Taillandier

Grâce à Howard D. Jones, que je ne remercierai jamais assez


pour son article fondateur sur le comput du temps védique,
nous savons maintenant que le seul comput du temps digne
de ce nom est la division du cycle solaire en 360° et une unité
de 12° « quotidienne ».
Nous avons pû vérifier ce comput dans les 28 nakshatras
védiques et à Stonehenge, dont les cycles de 30 piliers et le
cycle de 56 = 2x28 piliers sont la fondation de notre comput
pré-idiot du temps en 365 jours. Grâce au travail de Danjon sur
l’octaëteris de Vénus et aux remarques de Sepp Rothwangl sur
la période de 72/73 jours du découpage du temps dans nos
régions, nous pouvons alors affirmer tranquillement que la
seule véritable année qui permet d’obtenir un comput du
temps satisfaisant est la période vénusienne ou année
vénusienne de 576 « jours » ou unités de jour.
En effet, on sait depuis quelques millénaires déjà, sans doute
entre 10 et 50, que Vénus initie dans le ciel des boucles de
rétrogradation au nombre de 5 tous les huit ans, d’où leur nom
d’octaëteris.
Je n’ai pas encore vérifié que les aborigènes australiens
connaissent ce cycle depuis 70 000 ans.
Autrement dit, Vénus est à la base d’un rapport de
conjonction 5/8 ou 8/5 dans la division du temps et de
l’espace.
Si nous allons au plus probable, et si nous calculons les effets
du rapport 5/8, nous constatons qu’une année solaire de 360°
définit une année vénusienne de 576 jours.
Mais en retour, on peut considérer que ce cycle aboutit à une
division du temps en 8 périodes de 72 jours, --les périodes de
Rothwangl !
Or le résultat obtenu permet de jouer de deux manières
différentes sur le cycle du temps. D’une part, il permet
d’obtenir une division de l’année solaire 360 en 5 périodes de
72 jours, ce que nous observons sur les 5 plaques du Chaudron
de Gundestrup : Imbolc, Bel na Tain, Lugh na Sadh, Samhain et
Peor Dadeni/Manannan.
Nous avons vû depuis longtemps que le cycle équinoxes-
solstices est inadéquat pour célébrer les Fêtes Keltes. Mais il
est possible, grâce à la division en 8 de l’année vénusienne, de
célébrer DEUX cycles de QUATRE fêtes en une année, de
manière exacte, en sorte que des célébrations solstices-
équinoxes sont calculées dans l’octaëteris de Vénus.
Ce résultat est plutôt sympathique.
GT 2021 5 24

ORIGINE DU NOMBRE D’OR


Alors que je somnolais en attendant ma prochaine
réincarnation dans le style EHPAD, un doute re vint sur
les rapports 5/8 et 8/5. Les calculant, je constatai avec
une certaine surprise que ces rapports sont égaux à
0,625 et 1,6 : des approximations du nombre d’or, lequel
est égal à 1/0,618... Autrement dit, le cycle de Vénus est
à l’origine d’un comput de ce nombre, ce qui est par
ailleurs accessible de manière plus pythagoricienne dans
le rapport de la diagonale au côté d’un pentalpha.
C’est donc bien l’octaëteris de Vénus qui a donné
naissance, quelques milliers d’années avant Pythagore,
au calcul de l’année vénusienne de sorte que nos
ancêtres, grâce au calendrier de 360°, avaient un moyen
de calcul de l’année solaire d’une exactitude
remarquable.
GT 2021 5 25
OCTAËTERIS DE VÉNUS
Gérôme Taillandier

Nous avons montré que l’origine du Nombre d’Or provient du


cycle de l’octaëteris de Vénus. Nous savons que ce cycle est
défini par la résonance 5/8 ou 8/5. Or il se trouve que
8/5 = 1,6
Et que
5/8 = 0,625.
On peut alors décider d’approximer ces deux nombres à 1,6 et
0,6, de telle sorte que
5/8 = 8/5 + 1.
Si nous généralisons l’équation sous la forme
1/x = x+1,
Nous obtenons alors l’équation
x2 +x – 1 = 0,
qui n’est autre que l’équation du Nombre d’Or, dont le
discriminant est 5.
Il est alors aisé, en remontant la pente, de définir le nombre 8
comme le nombre entier le plus proche pour définir un rapport
rationnel entre 1 et x dans la proportion exigée par la division
du cycle en 5.
Ainsi, l’octaëteris découle nécessairement de l’observation de
Vénus, et est due à la division du cycle par 5, d’où résultera
que ce nombre est présent dans un polygone d’ordre 5, le
pentalpha.
GT 2021 5 29

AMUSETTES :
Si nous considérons les deux côtés de l’équation du Nombre
d’Or, et si nous décidons que ces membres sont des
opérateurs, alors nous constatons que ces deux opérateurs
sont la forme des opérateurs du groupe modulaire, S et T, en
supposant que ces deux opérateurs sont identiques. Tout se
passe comme si cette équation décrivait un point fixe des
opérateurs modulaires.
Si par conséquent nous étendons ces termes aux complexes en
substituant z à x, nous avons alors une identité dans le groupe
modulaire, qui définirait assez bien un point fixe des éléments
de ce groupe pour tout z.
GT 2021 5 29
ÉQUATION DU NOMBRE D’OR

Nous avons découvert que l’origine du nombre d’or se trouve


dans l’octaëteris de Vénus et les rapports 5/8 et 8/5 qui la
définissent. Cependant, ce résultat remarquable, connu
depuis sans doute des milliers d’années, ne peut être poursuivi
plus loin : nous ne voyons pas de méthode infinitiste qui nous
permettrait d’approcher  à partir de ce résultat finitiste.

Pour nous changer les idées, nous allons à Stonehenge, et nous


décidons d’aider l’architecte du site à construire une ellipse
pour y aligner les 5 portiques divisant l’année de 360 jours.
Pour cela, nous plantons deux bâtons dans le sol et, avec une
corde suffisamment longue, nous dessinons notre ellipse selon
la méthode bien connue des enfants.
Nous pouvons définir les paramètres de notre ellipse de
diverses manières, mais nous ne chercherons pas l’abstraction
des coniques.
Appelons a la distance des deux foyers de l’ellipse, et L la
somme des deux rayons vecteurs FM et F’M. Nous pouvons
nous débarrasser de la taille de l’ellipse pour ne garder que son
excentricité de plusieurs manières. Nous pouvons par exemple
définir le paramètre d’excentricité

(L + a) / a.
Nous pouvons encore définir le paramètre a/L.
Ces deux paramètres ne définissent pas la même ellipse !
Un démon nous pousse et nous nous demandons ce qui se
passerait si nous identifiions ces deux paramètres :

(L + a) / a = a / L ?
Eliminant la variable a en la définissant égale à 1, nous
obtenons l’équation :

L2 – L – 1 = 0.
Cette équation bien connue est l’équation du Nombre d’Or !
Nous obtenons ses deux racines 1 et 2.
Nous en concluons qu’il existe deux Ellipses Dorées dont les
paramètres sont ces deux nombres.
Ainsi, nous venons de découvrir que l’origine du Nombre d’Or
pourrait bien être dans les propriétés de l’ellipse.
Gérôme Taillandier 2021 7 4

PS : Il est évident après une nuit de sommeil agitée que la


solution 0,618 n’a pas de sens physique. Il n’existe donc qu’une
seule Ellipse Dorée.
De manière extensive, nous pourrions décider de nommer
Ellipse Dorée une ellipse dont le rapport des axes est égal à 

NOMBRES D’OR

J’ai mis en évidence que le nombre d’or avait été trouvé il y a


sans doute quelques bons milliers d’années grâce à l’octaëteris
de Vénus.
Cependant, ces valeurs de Φ ne sont qu’approchées par les
rapports 5/8 et 8/5. Comment les Anciens auraient-ils pû en
déduire leur valeur exacte comme les solutions de l’équation
issue de la définition de Platon ? Cela ne paraît pas possible
avant 2000 BCE.
Je me suis alors posé la question différemment. Si l’on
remarque que 1,6 = 1 + 0,6, on peut, si l’on accepte de définir
Φ par ses DEUX valeurs établir la relation suivante :
Φ + 1 = 1/ Φ, puisque cet inverse est la forme de 8/5, tandis
que le premier Φ est égal à 5/8. On a alors :
Φ2 + Φ = 1,
ce qui n’est rien d’autre que l’équation du nombre d’or, à
laquelle nous venons d’accéder par les deux valeurs de la
résonance de Vénus, 5/8 et 8/5, sans faire entrer en ligne de
compte la trop fameuse proportion de Platon.
GT 2021 7 31
À MON SEUL DÉSIR
L’acteur a défini l’espace de la réalité alloué au game, le gibier.
Un cadre fixe ce que la Loi autorise, rien au-delà. La Dame
entre dans le jeu et attend.
Il lui a déjà été prouvé par le passé que le désir pouvait lui venir
de cette situation, mais ce temps est dépassé. L’acteur, dans le
cadre, commence à dégager le terrain de tout ce qui
l’encombre, les pions tombent les uns après les autres. Peu à
peu, il ne reste plus rien que la figure du peu de chose qu’est
l’échec et mat ; au centre de l’œuvre, la Dame peut toujours
attendre. Dans le jeu d’échecs, il s’agit d’éliminer les pièces,
jusqu’à un -échec. Il y a alors un vainqueur, et -plus de vaincu…
Giacometti peignant joue à l’échec. Une femme attend, pour
le photographe. Giacometti a décidé de montrer au
photographe ce qu’on ne doit pas attendre de lui. Peu à peu,
la Dame disparaît, effacée par vagues successives. Il n’en
subsistera qu’une pauvre figure exorbitée qui sera
l’autoportrait du peintre…
Pour ce qui est de se faire tirer, la Dame peut toujours
attendre, puisque le Jeu consiste à susciter son désir, et à bien
lui faire comprendre qu’en aucun cas, il n’est question qu’elle
le manifeste, puisque ce désir tuerait celui de l’acteur.
Le jeu obsessionnel consiste en cela, faire en sorte que le désir
de l’autre soit éliminé du jeu, afin que le Seul Désir de l’acteur
subsiste, sur le champ de bataille désert, et que surtout, aucun
événement ne risque d’arriver.
GT 2021 8 21
OÙ DEMEURENT LES FANTÔMES ?
Gérôme Taillandier
2021 10 17

Considérons une particule de masse m. Nous pouvons


alors associer à cette particule un photon de longueur
d’onde équivalente à sa masse, λ, telle que l’énergie de
ce photon soit équivalente à la masse de la particule
considérée.
On obtient alors
λ = h/mc,
où m est la masse considérée.
C’est la longueur d’onde de Compton de cette particule,
qui est l’équivalent, pour la vitesse de la lumière, de la
longueur d’onde de De Broglie
λ = h/p = h/mv.
Ainsi, nous pouvons associer à une particule de masse
nulle une longueur d’onde de De Broglie, et donc une
probabilité de location de cette particule.
Mais où se trouvent donc les particules de masse nulle ?
En relativité, la question ne se pose pas, elles sont sur le
cône de lumière.
Mais SI les particules de masse nulle ont une onde de De
Broglie, ALORS, leur probabilité de présence sur le cône
de lumière cesse d’être égal à 1 !
Il en résulte que les particules de masse nulle peuvent se
promener dans la région spacelike de l’espace-temps
avec une probabilité non nullle.
C’est le cas des particules virtuelles comme les photons
des propagateurs, et les ghosts. Ce type de particule a
pour habitat naturel la région space-like de l’espace-
temps de Minkowski.
GT
LE COUPLE DES SERPENTS
Gérôme Taillandier

S’il vous arrivait de lire Harry Potter, ce qui est fort peu
probable, il y a deux questions que vous ne vous poserez
certainement pas.
La première est de savoir pourquoi il n’est jamais
question de la famille d’Hermione.
La deuxième, et non la dernière, est de savoir pourquoi
Hermione s’appelle Hermione.
Vous n’avez aucune chance de trouver la réponse si vous
ne connaissez pas une gravure du 16ième siècle.
Un personnage de nos mythes s’appelait Cadmus. Il
avait pour femme Harmonie. Lorsque leur temps fut
échû, ils durent mourir, mais il leur fut accordé de se
transformer en serpent, l’une et l’autre. L’affaire
s’arrêterait là, sans cette gravure, qui nous montre que,
vers la Renaissance, le personnage d’Harmonie fut
confondu avec une autre, Hermione. Ainsi, on appelait
Cadmus et Hermione le couple de serpents mythiques.
Il est alors aisé de comprendre que Harry Potter est en
fait le vrai et seul Héritier, et non pas une victime
collatérale de Voldemort, qui lui transmit simplement la
marque de sa vraie identité.
Mais pourquoi Hermione se nomme-t-elle ainsi ?
Simplement parce qu’elle est la jumelle mythique de
Harry, avec lequel elle est unie pour l’infini.
Mais l’actrice du roman, qui sait fort bien cela, a voulu
au bon peuple de nos jours éviter la vérité, qui est que
Harry et Hermione sont frère-et-sœur gémeaux et
accouplées jusqu’à la fin des temps.
Elle a donc introduit un tiers destiné à voiler la vérité,
Ron, destiné à faire oublier les évidences de l’inceste
frère-sœur dont le roman raconte l’histoire.
Pour le cas où vous n’auriez pas tout compris dans cette
saga, sachez aussi que le Serpent primordial du livre
n’est pas un Basilic, mais une Serpente, fort bien décrite
par le Laird Carmichael dans ses Carmina Gadelica.
Mais je suppose que vous saviez déjà tout cela, puisque
la déesse Kelte Brigidd est en réalité une Serpente qui
dort aux côtés de son père dans le tumulus où il veille en
attendant son retour.
Cette Serpente s’appelle Nagini, la Serpente, dans Harry
Potter.
LA BOÎTE DE PANDORE

Un trou dans le sol, la boîte de Pandore s’ouvre soudain. Les


odeurs de la mort remontent du passé. Avec la légende du
rendez-vous avec la mort.
La petite caille, les enfants battus, la tête de Jean-Baptiste,
tout s’ajuste et prend sens.
Des enfants sont battus par leur mère, mais celle-ci n’est pas
leur mère, mais leur adoptante. Et ce n’est pas elle qui bat,
mais la gouvernante. Ainsi, la mère est divisée en trois, et la
mère réelle reste inconnue jusqu’au moment où grâce à
Hercule, elle se révèle, et meurt, en compagnie de son double,
Leslie.
Bref Agatha, qui revient d’une aventure intérieure qu’elle ne
racontera pas, a vû un trou s’ouvrir sous ses pieds, et expose
le contenu de la tombe : Une enfant est battue.
On enlève des femmes, qui sont l’enfant de cette mère
indigne, pour la vendre à des marchands d’esclave pas très
catholiques. Et de plus, cette enfant, nommée Leslie, n’a plus
de place dans la famille, dont elle est disparue il y a longtemps,
puisqu’en fait il s’agit d’un garçon, qui meurt avec son amante
après avoir révélé son identité de sexe.
Bref, la mère est divisée en trois, et l’enfant en deux, ce qui
évite de le ou la voir battue sur la scène.
Quand au père, il ne s’intéresse qu’à la tête de Jean le Baptiste,
qu’il n’a aucune chance de trouver, ce qui lui permet
d’archéologiser, afin d’éviter de voir ce que fait sa petite caille :
Participer au jeu de battre une enfant.
Agatha qui sort de son traumatisme, voit ainsi apparaître à ses
yeux le fantasme de la fillette battue, qu’elle impute à sa mère,
qu’elle a passé sa vie à tuer par Poirot interposé, ce qui évite
de tuer sa chère maman, qu’elle hait admirablement, tandis
que le père est absent et perd la tête.
Agatha en profite pour trouver un double masculin gallois, et
non pas belge, et la muscade passe très bien pour aller se loger
dans un endroit très secret…

« Quand on s’y attend le moins, le Fou est prêt à toutes les


folies. »
GT 2022 4 4
COUPS DE TONNERRE SUR L’ÎLE DE SEIN

M. Patrice Lajoye nous fait le plaisir de nous balancer une pluie


de météorites dans lesquelles il rassemble les divers
mythèmes que l’on connait sur les Gallisennae.
Il est évident que ces récits ne sont pas historiques mais son
des mythèmes, ainsi constitués.
<Au ponant, au large des côtes Keltes des Ossismes,
existe une île

<habitée par des femmes au nombre de 9 .

<Ces femmes sont seules sans hommes sur l’île.


<Chaque année, ces femmes refont le toit de leur
demeure.
<Si au cours de cette réfection, l’une d’elles laisse
tomber sa charge,
<elle est aussitôt tuée par ses sœurs
<démembrée et peut-être dévorée.
La fête s’arrête par l’épuisement des survivantes.>
On en déduit donc qu’à la fin de la cérémonie, ces
femmes ne sont plus que

8.
Ce mythème nous ramène bien sûr tout de suite au sacrifice
de Gamla Uppsala, dont nous avons la connaissance par Göran
Henryksson. Nous constatons que le nombre de ces femmes
est 9, soit le nombre d’années séparant deux octaëteris décrite
par Henryksson.
Par ailleurs, ce nombre nous ramène aux 9 Filles d’Aegir, en
sorte que nous voyons réapparaître l’octaëteris depuis la
Bretagne jusqu’au Norses, les 9 filles d’Aegir sont le nombre de
l’octaëteris, dont Henryksson nous fait remarquer qu’il est le
comput nécessaire du nombre 8 dans une civilisation qui ne
connaît pas le zéro de position. Cependant, un esprit malin me
chatouille et m’amène à me demander pourquoi refaire le toit
chaque année, et pourquoi tuer l’une des Gallisennae ?
Outre le côté sympathique de cette coutume, il m’est venu une
autre idée.
Et si le nombre d’années séparant la réfection du toit n’était
pas de 1 an, mais de 5 ?
Il se pourrait alors que les nombres guides qui définissent ce
rite et ce mythe soient non pas 1 et 8, mais 5 et 8. Si c’était le
cas, alors ce rite ne mettrait pas en scène l’octaëteris banale
d’Uppsala, mais l’octaëteris de Vénus.
Je suggère donc de chercher une forme variante du mythème
dans lequel le nombre guide ne serait pas de 1 an mais de 5,
destiné à célébrer le cycle de Vénus, dont j’ai montré qu’il
était à l’origine du Nombre d’Or.
GT 2022 3 22
LE MANQUE DE L’AUTRE SE RÉSOUT EN IDENTIFICATION
Gérôme Taillandier

Dans l’environnement psychique qu’un enfant doit subir déjà


bien avant sa naissance et ensuite, il est chargé de répondre
au désir -ou à son absence, d’un personnage nommé « mère ».
On sait que la construction psychique de l’enfant se déroule en
trois temps logiques, nommées -instant du regard (phase
préœdipienne), temps pour comprendre (période de latence)
et moment de conclure, (sortie de l’Œdipe).
On sait aussi que selon un adage, le manque de l’Autre se
résout en identification.
Dans le cas du transsexualisme, le fait de séduire en fille est
une invite faite à Un-père de venir découvrir les secrets de sa
fille, et de trouver sous la jupe de celle-ci le phallus qui lui a
tant manqué.
Dans l’homosexualité féminine, il s’agit pour la fille de montrer
à la cantonade comment on doit, en tant que père, satisfaire
une femme qui ne l’a pas été et ne l’a pas voulu.
Dans l’homosexualité de l’homme, le garçon est prisonnier
d’un message de la mère, qui lui intime de rester à son service,
et de ne pas désirer de femme, afin de rester le messager bien
visible du manque de sa mère, ou du doeuil de celle-ci, qui
célèbre ce doeuil au long de son ex-sistence, par son fils (she
mourns her loss).
Dans le cas de l’Œdipe selon le choix d’objet par étayage, le
mâle se doit d’être donateur du phallus en tant que père, là où
il fait défaut, à une femme.
Dans le cas de la fille, après avoir réussi à surmonter le
mourning, ou privation, de sa mère, elle transmute ce doeuil
en désir d’avoir un enfant du père, ce qui lui permet de
rejoindre sa mère par-delà le doeuil.
2022 8 11
Une fille à bon marché

Vendredi je rentre chez moi en Vélib. Devant moi chevauche son


Vélib une beauté de vingt-cinq ans. Elle porte un imperméable
façon armée américaine 1945, à un détail près : il s’arrête à la –
selle. Sa robe aussi d’ailleurs. Ses cheveux flottent au vent.

Feu rouge. La merveille s’adresse à moi et me demande si je sais


où est le bon Marché. Je lui indique vaguement la direction, lui
disant que d’ordinaire j’y vais les yeux fermés.

Feu vert, la merveille démarre je la laisse filer devant moi


emportant mes souvenirs.
O DU FRÖHLICHE, O DU SELIGE

On sait par une unique citation de Bede le Vénérable que les


Angles, déjà dans les Îles Brittoniques, célébraient la nuit de
solstice d'hiver par une môdraniht, une Nuit des Mères.
A mon humble connaissance, il n'existe aucun autre
témoignage en ce sens.
One ne doit en aucun cas confondre la Nuit des Mères avec
Disablót, ni Imbolc. La célébration des matronae était plus
que probablement en lien avec Imbolc.
Toutefois, des décombres de l'archéologie émerge un autre
fait. Le créateur du culte de Sol Invictus, qui instaura le 25
décembre de son calendrier romain du temps, où le solstice
d'hiver avait lieu à cette date et dans ce calendrier, comme la
Dies Natalis Solis Invicti, nous suggère fortement que, encore
dans le contexte romain finissant, le solstice d'hiver était
connu comme un jour de naissance d'un enfant. C'est ce
mythème que le christianisme reprit sous la forme de la
naissance du Fils du Dieu Sauveur un peu plus tard.
A partir de ces pauvres débris, on peut alors conjecturer
jusqu'à trouver par miracle un vestige qui le confirmera, que
la nuit du solstice d'hiver était, en région
indoeuropéenne de l'ouest, à tout le moins, la date
de célébration d'un culte des mères dont il ne reste
aucune trace, mis à part le mythème chrétien que l'on croit
être d'origine sémite, alors qu'il est strictement
indoeuropéen.
Cette proposition est remise entre les mains des dieux afin
qu'ils nous apportent leur réponse.

GT 2019. 12. 14
Ô fleurs d'Écosse
Quand vous reverrai-je jamais!
Vous combattantes et décimées
Pour vos collines et vos vallées!
Et lors bandées pour le combat
Contre la fière, brillante armée
Que jamais plus elle ne revienne!
Traduction GT, Bataille de Bannockburn
Oyez ! Oyez !
Chercheuses et chercheurs de tout poil, anthropologues,
historiens, archéologues !

J’ai réussi grâce à une seule photographie ancienne à


démontrer l’existence de la Ronde autour du Poteau, le
peulven, en Bretagne. Cette cérémonie est partout présente
dans les peuples du Nord et chez les Slaves.
Y aurait-il parmi vous quelqu’une ou quelqu’un qui connaîtrait
un autre document sur ce sujet ?
Si c’est le cas, je vous en conjure, publiez-le enfin que la
reconstitution de la Ronde au peulven soit enfin reconstituée
en Bretagne et ailleurs.
Gérôme Taillandier
PARETO ET MOI
Gérôme Taillandier, marxiste de droite.

On sait que l’intelligence sociale de Sapiens (Sapiens !) est


répartie selon une courbe de Gauss.
Cette courbe contraste vivement avec une autre, celle des
REVENUS des Sapiens, dans une société homogène donnée,
qui sont répartis selon une courbe épidémique de Poisson,
dont le lambda varie selon l’état social.
Pourquoi cette variation ?
Si l’on observe le comportement social des animaux sociaux
comme les cervidés ou les mammifères grégaires, on constate
que le comportement social de ces sociétés est le même que
celui de Sapiens : une fraction limitée de la horde s’accapare
les privilèges de diriger et de profiter du groupe, en échange
de la sécurité apportée au groupe total par la supposition de
nature hypnotique, que le groupe est dirigé correctement par
ses leaders.
Cette loi de la nature animale se traduit chez Sapiens par la loi
de Pareto : 20% du groupe accapare les décisions de diriger le
groupe, tandis que les 80% restants, en contrepartie, cèdent la
part de leurs capitaux au groupe dirigeant, selon la courbe de
Poisson. Cette partition se réplique à l’intérieur des classes
ainsi formées,
Chez les 20% dominants, les 80% inférieurs sont chargés
d’aboyer et de serrer le groupe par la morsure aux jarrets,
tandis que les 20% restants se chargent de la distraction de la
horde, sous la forme de chansons douces et de ululements
destinés à mettre la horde en état d’hypnose.
Le processus est sans fin, et une nouvelle division apparaît chez
les 20% suivants, sous la forme de familiers du chef de horse,
bénéficiant de sa sodomie bienveillante, en échange de quoi ils
croient diriger le groupe social auquel ils donnent l’illusion de
sa liberté due à son état hypnotique.

La situation est tout autre en ce qui concerne les FORTUNES


des classes du groupe, celle-ci étant pas gaussienne ni Poisson.
Le capital accumulé par les castes supérieures, les 20% initiaux,
se répartit en deux parts : le capital fixe et le capital circulant.
En Gaule Barbue, vers 2020, il apparaît que le capital circulant
bancaire et autre des castes supérieures, constitue la part
dominante de leur capital, à hauteur de 85%, le reste étant
constitué de 15% de capital fixe.
Ainsi, le capital accaparé par les castes supérieures esr, pour la
plus grande part, constitué de papier, de vent, et de coups de
matraques pour le bien de la société globale.

Demandez-vous donc pourquoi le feu de l’île de Maui s’est


arrêté au pied des propriétés multimillionnaires qui tentent
depuis des années, de racheter les terres des pauvres, pour les
convertir en propriétés de standing les pieds dans l’eau.
GT 2023 8 18
PÉNULTIÈME AMOUR
Gérôme Taillandier

Le narrateur, qui n’est pas l’autoresse, pas plus que celle de


Harry Potter n’est identique au narrateur du livre, dont le héros
est un garçon, alors que le seul personnage qui émerge de ce livre,
venant à sa rencontre, est la merveilleuse Emma, pour qui le
livre était écrit, mais qui servait d’identifiant masculin à
l’autoresse de ce livre, --le narrateur est un boulanger ancien
cadre supérieur converti à la chasteté.
Tout se passerait dans le meilleur des mondes n’était l’arrivée en
Normandie d’une anglaise qui ne veut pas plus que cela
s’installer sur le continent, mais qui suit son mari, anglais,
perdue dans son monde de femme du monde bien éduquée, et qui
va servir à l’autoresse à mettre en scène ce qui arrive à une
femme du monde lorsqu’elle rencontre le narrateur de ses rêves,
dont elle ignore tout.
Toutefois, ne vous en faites pas pour les femmes du monde
réelles ; elles se raccrochent toujours aux branches d’une manière
ou d’une autre. Nous faisons de la fiction, avec l’autoresse.
Le narrateur a ses rêves, que l’autoresse lui insuffle, puisqu’il est
là pour cela. Son rêve est de rencontrer une femme et de la sortir
de son rêve pour la faire accéder au désir par son amour. On
comprend vite que c’est là le rêve de l’autoresse, qui traite la
question à la Shakespeare, en abyme : qui me sortira de mon
songe en me faisant rencontrer une femme, à l’occasion celle que
je suis ?
Cela tombe bien, l’anglaise se prénomme Gemma ; de ce premier
nom au second, Bovery, il n’y a qu’un pas pour que le narrateur,
qui garde dans ses songes des souvenirs qu’il a refoulés
définitivement grâce à la boulange et à sa femme, tombe dans le
Scylla de s’énamourer d’une femme que tout éloigne de l’amour
alors qu’elle y est prête de pied en cap.
Nous nous trouvons dans une configuration à la Flaubert que
nous connaissons bien où celui-ci s’identifie à Emma B., afin de
mettre en scène le désir que l’écrivain ne saurait rencontrer en
raison de sa structure.
Ici, c’est une femme qui parle, l’autoresse, et qui parle par le
biais d’un narrateur, nous manifestant ce dont Proust nous a si
fermement prévenu : le narrateur n’est jamais l’auteur mais son
identité secondaire résultant de sa tentative de résoudre sa
métaphore paternelle.
Ici le narrateur est le porte-voix de l’autoresse, mais l’ «objet »
d’amour de l’autoresse est cette anglaise débarquée de frais, et il
s’agit de savoir comment approcher de cet amour qui est celui
qu’elle demande elle-même, par le biais de cette autre femme que
l’on ne peut qu’aimer lorsqu’on la voit. Nous connaissons bien
cette petite musique de Luberon où, malgré mes origines de caste,
celle des mégissiers, il m’est arrivé de pénétrer par incident en
m’y immisçant sans y être vraiment invité.
De toute évidence, le narrateur ne peut être l’amant de la belle, il
a été choisi pour cela, il ne lui reste que l’amour et le sens du
destin, celui qu’il rêve lui-même dans son fournil : Premier
Amour, Anna Karénine, Emma B., un rêve de jeune homme qui
pour un temps semble rejoindre celui d’une femme. Mais cela ne
durera qu’un moment, et dit-elle, c’est ce qui fait que cela est si
fort. On a compris que la mise en scène de ce moment est celui
qu’une femme s’accorde afin de devenir une femme, et où l’amant
n’a que le poids de permettre l’émergence du désir chez elle, puis
bonsoir jeune homme !
C’était la deuxième strophe de la chanson.
Le narrateur, qui est le représentant, dans la représentation,
(Vorstellungsrepräsentanz), de l’autoresse, ou plutôt de la femme
que celle-ci est, a nécessité de quelques autres arguments pour
que la scène s’accomplisse. Il y faut en effet une incarnation du
désir du narrateur, mais surtout, une raison de faire surgir sur la
scène le désir de la femme, hors tout contexte de couple et de
beau monde. Cela tombe bien le narrateur, se souvenant
d’Emma, trouve le châtelain d’à côté, charmant jeune homme de
bonne famille, -car on ne saurait tout de même déchoir au
palefrenier-, qui incarnera un Cupidon un peu abîmé par son
amante afin que Maman s’aperçoive que son fils passe son temps
à des activités que le Complexe d’Œdipe réprouve. Comme de
rigueur, l’interdit viendra de Maman, et le jeune homme sera
chargé de la rupture, selon un rite qui est constant, car la Belle a
annoncé depuis longtemps déjà la suite du conte : il n’aura qu’un
temps, et l’on ne va pas faire tourner le désir et la rencontre
amoureuse au mariage et aux couches-bébé.
Si cette issue est bien connue, il est amusant que les femmes
entendent que ce soit toujours l’homme qui annonce la rupture.
Reprenons notre affaire.
Rodolphe est le représentant du désir du narrateur, à qui l’âge et
la décence interdisent de se manifester. On se trouve devant une
position assez semblable à celle d’Alcibiade au Banquet, lorsqu’il
sert de représentant du désir de Platon dans le récit, ce dernier
étant assez malin pour s’apercevoir que l’aveu d’un tel désir
serait assez ridicule et qu’il vaut mieux avancer masqué.
Mais le narrateur est lui-même le représentant du désir de
l’autoresse, et permet à une femme de manifester sous le masque
son désir, puisque Rodolphe le suscite, et lui permet de faire
l’aveu, certes romanesque, du désir que Gemma représente et en
laquelle l’autoresse trouve à manifester sa demande d’être aimée
et son activité dans le désir, mise en scène sous la jolie forme
dont les femmes sont très capables, du bon usage qu’on peut
faire d’un imperméable par beau temps si l’on n’est pas
obsessionnel. On ne saurait trouver de meilleure illustration de
la manière dont l’autoresse met en scène le désir d’une femme par
le moyen d’une autre, en la faisant saisir par un « homme de
paille » délibérément choisi pour son insuffisance à poursuivre
l’affaire plus loin.
En effet, tout se passe comme si ce genre d’événement, dans la
vie des femmes, était un surgissement qui est organisé de façon à
créer une émergence désirante chez elles, l’affaire étant déjà finie
avant même de commencer, pourvu que le désir n’ait qu’un
temps.
Gemma, substitut de l’autoresse, ayant vécu son émergence au
désir, reprend alors les rênes de la situation en main, une fois la
déception organisée par le narrateur, et, derrière son masque, par
l’autoresse.
Elle va pouvoir maintenant, ayant quitté le monde distingué de
ses rêves de femme du monde décoratrice à la mode, revoir sa
verte Angleterre et ses bus rouges, retrouver l’amant avec lequel
elle a choisi de vivre, sans que le désir amoureux y ait la moindre
place, et plus si affinité.
Ici, l’autoresse, dont l’intelligence et l’humour sont surchauffés,
va jouer un coup fabuleux, en transformant le destin somme
toute assez bête d’Emma Bovary selon Flaubert, d’une façon
telle que le personnage féminin meure, en quelque sorte assassiné
par les trois hommes qui ont tenté de l’accaparer par leur amour,
manifestant que la liberté du personnage ne se trouvera certes
pas dans l’amour qu’un homme, quel qu’il soit, et lui plût-elle,
lui porterait et par lequel il essaierait de se la garder pour le
meilleur et surtout pour le pire. Elle a déjà donné.
L’affaire pourrait s’arrêter là, somme toute assez tristement, à la
Flaubert, mais l’autoresse nous réserve une petite surprise.
Une fois passé le temps du doeuil, qui est ici une farce, notre
boulanger doit retourner à ses songes, pétrissant le corps de
femmes de fiction dans son fournil.
Mais son fils, qui est un petit con adolescent archétypique, et qui
joue parfaitement bien son rôle, montre qu’il a tout compris du
désir de son père et décide de le piéger pour révéler au spectateur
le sens de la farce.
Une merveilleuse dame aux cheveux blonds comme les blés, et
descendant tout droit des Vikings qui voulaient revoir leur
Normandie, vient s’installer dans la maison-même de Gemma. Le
fils raconte alors à son père que cette dame est russe, qu’elle
s’appelle quelque chose comme Karénine, ou peut être Kalinine,
et que la pauvre petite semble bien seule. Notre boulanger sent
que les affaires reprennent et se précipite chez Anna Karénine
pour lui proposer ses services et lui éviter le suicide. Le fils
apprend alors à sa mère en notre présence que cette jolie dame
s’appelle Meunier et qu’elle est de Rouen, et pas russe du tout.
Papa s’est fait rouler dans la farine mais nous aussi, car nous ne
voyons pas vraiment que cette blondeur représente la nouvelle
femme derrière laquelle l’autoresse se cache pour se révéler, dans,
qui sait, un Anna Karénine à venir, ou un Trois Sœurs, ou un
Premier Amour, que nous espérons comme narrateur, avec
impatience.
Pom Pom Pom Pom

On sait que la Deuxième Boucherie Mondiale a été déclenchée


en France par un individu nommé Daladier, sans lequel il n’y
aurait eu aucun mort en France durant cette période.

Mes cousins allemands nous ayant rendu visite, et mon


arrière-grand-mère Eugénie Schweisthal parlant allemand à sa
descendante rue Croix-Percée à Chaumont, sur la ligne de la
Zone Réservée, -durant ce temps, Arletty eut une longue
affaire amoureuse avec un bel officier blond aux yeux bleus de
la Wehrmacht, qui dura bien après la farce libératoire.

Arletty en parlait en disant : « Gabinou, il a eu sa Prussienne et


moi, j’ai eu mon Prussien ! »

Comme Arletty faisait un stage au camp de concentration de


Drancy, -quand on a si bel ouvrage, nommé HLM, il faut bien
qu’il serve-, un charmant FTP venait le matin lui servir le petit
déjeûner au lit en lui demandant : « Alors, Madame Arletty,
comment ça va ce matin ? »

Arletty lui répondait : « Oh ! Pas très Résistante… »


Sacrée Arletty. Elle avait des couilles.

GT 2021 7 23
PÛTAIN DE FRANÇAIS !
On sait qu’il existe en français, sabir bien connu du latin,
quelques participes passés tels que dû, qui prennent un
circonflexe sur la tête et le perdent dans d’autres
circonstances.
N’étant pas linguiste, j’ai trouvé cette belle occasion
d’emmerder le monde, qui est de rappeler que de nombreux
autres participes passés venant de la préhistoire mériteraient
qu’on les circumflexât aussi. Ainsi des PP sû, eû, pû, mû, dû, bû,
vû, et sans doute quelques autres.
Quand on a un grand père mégissier, on fait attention à ces
choses, surtout quand le GPM achète un dictionnaire
d’allemand durant les Grandes Invasions, afin de pouvoir
parler Allemand avec ses cousins en vacances en France.
L’origine de ces amusettes est bien connue : des verbes latins
dont le PP fait : scitum, habitum, motum, debitum, bibitum,
videtum, merci Monsieur Merger, et qui ont dégénéré en eü,
bü, etc.
On fait chier le monde comme on peut !
Gérôme Taillandier, 2020 8 21
RÊVE, J'AI RETROUVÉ MOWGLI
Mon chat Mowgli s'est échappé.
Je sais qu'A sait où il est. À de nombreuses reprises, je
l'accable de bordées d'injures pour qu'elle me dise où il se
trouve, sans réponse.
Elle finit par me donner une vague indication. Je pars pour le
quartier en question, et, dans un terrain vague, je vois mon
petit Mowgli, qui se repose, en bonne santé. Je le prends
dans mes bras, il proteste un peu, puis vient.
Il vit en bonne entente enfin avec Zouzou, qui serait plutôt
une petite chatte comme Meggie, autrefois, et du reste, je
suis dans l'appartement de ma mère.

Ce rêve ressemble par quelques côtés à la réalité, sauf que


Mowgli, je l'ai retrouvé mort pour diverses raisons, et que je
serais heureux d'être au paradis des chats avec lui et les
autres.
Encore un peu de patience.
Nuit du 31.12 au 2018.1.1
RITA RENOIR BELLE ÉPOQUE
Nous sommes attablés rue des Petites Ecuries avec les
aficionados de François Baudry, après notre séminaire
du soir, où je me suis tant amusé.
On annonce que Rita Renoir va nous rejoindre à table.
Comme je trimballe mes Ecrits, je range le bouquin sous
la table, par discrétion pour RR.
Marc, le barbu très fûté, et très du tac au tac, me
dit : « Mais tu sais, Gérôme, les intellectuels, ça bande
aussi ! »
Je ris aussi.
RR ne viendra pas…
Je la verrai dans son spectacle à Montparnasse, très
belle et souffrant de ce qu’elle ose faire, un peu plus
tard.
Gérôme XY Taillandier, Schweisthal
2023 1 13
UN SOUTIEN-GORGE DE DEMI-DŒUIL
L’impératrice de Neustrie Orientale était décédée depuis
six mois.
Entretemps, elle avait eu le temps de pondre, à la grande
joie de son mari, une vingtaine d’enfants dont la plupart
de filles.
Puis quand elle arrêta de pondre, son aimable mari prit la
suite avec les servantes du château et quelques marquises
en veine de promotion.
Ses filles se trouvèrent alors dans le plus grand embarras.
En effet, jusqu’à ce jour, elles revêtaient bien sûr la robe de
dœuil, mais voilà que venait la période du demi-dœuil, en
sorte que, comme ces robes s’appelaient familièrement des
demi-doeuil, ces dames se demandaient comment l’on
devait écrire demi-dœuil ? Doit-on dire des demis-dœuils,
auxquels cas la somme de tous ces demis peut faire un
dœuil complet, ou doit-on dire des demi-dœuil, puisqu’il
n’y a qu’un dœuil à la fois mais plusieurs robes ? Fallait-il
laisser le demi-dœuil invariable ?
Ces souffrances, qui s’ajoutaient à la tristesse d’avoir
perdu leur mère, s’augmentèrent quand elles durent de
plus, revêtir, pour éviter les sarcasmes des banlieues, des
soutien-gorges. Fallait-il dire des soutiens-gorge, mais
alors il n’y a qu’une gorge à soutenir, ou plutôt des
soutiens-gorges, mais alors, comment soutenir une seule
gorge au pluriel ?
Comment dire : « j’emporte en vacance ma collection
complète de soutiens-gorges » ?
Et de plus il fallait préciser : « J’emporte ma collection de
soutiens-gorges de demi-dœuils », entendant par là les
tenues assorties. De grandes souffrances naquirent de
toutes ces questions.
De plus, les dames de la cour, fort polies certes, avaient
tout de même remarqué que les soutien-gorge ne
soutiennent absolument pas LA gorge, mais LES nénés,
qui sont en général deux ! Comment assortir ce singulier
avec le pluriel des choses ? Et comment de surcroît,
expliquer que soutien soit un nominatif, alors qu’un verbe :
soutient, paraît plus conséquent ?

L’Académie de la langue de Neustrie s’avoua incompétente


devant ce difficile problème, dont il résulta plusieurs
infarctus parmi ses membres en séance plénière.
On finit par adopter une solution simple : les dames de la
cour envoyèrent leurs soutiens-gorges (rayer les mentions
inutiles) par-dessus les moulins du château, et
abandonnèrent le demi-dœuil pour des robes d’un rouge
écarlate du plus superbe effet, sauf sur la petite dernière,
qui était un vrai trognon de pomme.
ARCHANGE GABRIELLE

Parmi les nombreuses femmes qui ont influé sur le cours de


l’Histoire au siècle 20, on peut en compter plusieurs.
La première est ma mère, qui aurait peut-être pû se passer de
moi pour le faire.
Une autre serait Mrs Simpson.
Une troisième serait Gabrielle Chanel. Ayant failli entrer en
religion, ce qui est toujours bon signe chez une femme, elle eut
l’idée d’écouter la voix du Seigneur et de se consacrer aux
femmes, ce qui ne l’empêcha point de consacrer son temps
libre aux mâles.
Ayant perdu le contrôle d’une partie de la société qu’elle avait
créée avec ses ouvrières, qui échut à la famille Wertheimer,
elle dut voir une de ses inventions lui échapper.
Puis l’histoire tournant, la visite de mes cousins germains par
la grâce de M. Daladier, le célèbre va-t’en guerre, occupa ce
pays durant quelques années.
Gabrielle décida de tomber amoureuse d’un bel officier
prussien avec lequel elle passa du bon temps. Elle fit en sorte
que le bel officier intervînt afin qu’elle puisse retrouver son
bien. En échange, elle joua les informatrices, comme tant de
françaises durant la guerre d’Algérie, sous le nom de code

F 71 24.
L’auteur de ces lignes, qui a un cerveau, se demanda d’où
venait ce numéro, et trouva vite qu’il était le verset d’un
psaume, Psaume 71, verset 24 :
Ma langue proclamera chaque jour ta justice
Car ceux qui cherchent mon malheur sont honteux et
rougissent.
Gabrielle passa alors dix ans en Suisse avec son bel officier
prussien.
A la suite de mouvements d’agitation dans les masses,
l’histoire passa, et il se trouve que la société Coco-Chanel et
toutes ses filiales, sont à nouveau la propriété de la famille
Wertheimer.
Gabrielle n’a pas perdu son temps.
GT 2021 7 29
Je suis un marxiste de droite :
Ce sont les masses qui font l’histoire
Il existe des modes de production indépendants de la volonté
des masses et des dirigeants.
Il existe des classes sociales.
La fin des classe dominantes est d’accaparer le capital.
La détermination économique joue en dernière instance.
La détermination de la valeur-travail est la monnaie
La valeur-travail provient du travail humain.
MAIS :
Il y a des CASTES.
Il y a des peuples.
Il y a des groupes nationaux qui ont une histoire.
Il y a des races et des cultures identifiées comme telles par
leurs participants.
Il y a des inerties du fonctionnement humain qui n’ont rien à
voir avec la lutte de classes.
Ni le sexe, ni le fonctionnement mental humain ne sont
amendables socialement.
La répartition des données humaines est donnée par la loi de
Gauss pour les données naturelles, par la loi de Poisson pour
les données nature-culture, par la loi de Pareto pour les
données socio-culturelles.
Etc.
L’ART DE MARCHER

SUR DES

TALONS-AIGUILLE
L’art de la marche sur des talons-aiguille se résume en une
seule question : Voulez-vous vous faire sauter par l’homme de
vos rêves ou par votre prochaine victime, ou non ?

Leçon 1

L’art de la marche en talons-aiguille tient tout entier en un


seul point :

Roulez du cul.

Si vous ne roulez pas du cul, ce n’est pas la peine, revendez


vos louboutines.

Votre cul doit aller de gauche à droite et de bas en haut,


mais aussi d’avant en arrière. Entraînez-vous devant un
miroir.

La leçon suivante sera beaucoup plus difficile.


Leçon 2

Ce n’est pas tout de rouler du cul, encore faut-il que cela


mène quelque part. De plus, si vous roulez trop, vous risquez
une chute affligeante qui obligera un Chevalier Servant à vous
relever. C’est un coup à essayer…

Mais l’objet de cette leçon est tout autre.

Pour équilibrer votre cul, vous avez besoin d’un contrepoids :


vos bras et vos épaules.

Laissez vos bras aller, de manière inverse des militaires, non


pas en avant en levant haut la jambe, mais au contraire en
laissant vos bras aller loin derrière vous, ce qui par ailleurs
aidera à clarifier vos intentions sur le sens de l’expression
« Tu viens Chéri ? ».

En effet, en laissant vos bras alterner vers votre dos de


manière oblique, vos bras équilibrent votre cul, et de plus, le
mouvement involontaire de vos doigts, index et majeur,
émettent les signaux qui conviennent au spectateur convié à
la répétition.
Leçon 3

Avec tout cela, vous n’avez toujours pas atteint au but de


votre équilibre.

Beaucoup de débutantes projettent leur buste en avant, ce


qui est tout à fait catastrophique pour le sens de votre
marche.

Vous ne devez pas oublier à quoi servent vos talons : montrer


à votre mâle qu’il est attendu avec impatience.

Ce n’est donc pas votre tête ni votre cul qui commandent la


marche, mais votre VENTRE.

Puisque vous savez maintenant que vous abritez un objet


magnifique, votre cervix, dont il semble que 90% des filles
ignorent l’existence, sachez que le battement de votre cervix
sur votre bedon lui confère une courbure inimitable au-dessous
du nombril. C’est donc votre cervix bien dressé, battant la
mesure, qui vous précède, et vous montre le chemin.
Fièrement, votre ventre en avant, votre cul suit
naturellement votre ventre, et vous n’avez plus de souci à
vous faire sur votre équilibre.
Leçon 4

J’ai bien sûr négligé quelques aspects très importants de


l’exercice.

Le premier est sans aucun doute le mouvement de balance


des seins, qui donne au buste son équilibre propre et contribue
ainsi à la sensation de légèreté de cette démarche. Un autre,
est la chaînette que vous portez à la taille, dont le bout libre
descend assez bas sur votre ventre, afin de lui donner, comme
à une Savoyarde en transhumance, le rythme de la clochette
qui vous donnera le la de votre raison d’être.

Mais ici, il nous faut esquisser quelques points de détail.

Le premier est que vous devez vous entraîner à marcher


comme si vous étiez seule au monde, sur une planchette souple
de 20 centimètres de large, comme c’est le cas de Wendy
dans le Peter Pan de Disney. Au bout de la planche, est votre
destin, et l’équipage attend avec impatience que vous
l’accomplissiez…

Vous ne devez donc JAMAIS regarder le sol ni vos pieds tandis


que vous avancez… Sachez que la foule des matelots en folie
attend que vous trébuchiez, et que les femmes se feront une
joie de commenter votre chute. Aussi, souveraine, sans regrets
ni remords, seule avec le regard de votre amant, vous allez
vers votre destin, qui sera de vous plier à la joie de votre
meilleure offre.

Tant de points restent à éclaircir…

Ci-fait par

Donatien-Choderlos de la Bitte-Marqué,

Lieutenant-Colonel à l’Artillerie

du Roy
LA COUR DES TROIS ROIS
Vous pouvez admirer la convergence, au pied de la statue du
Trismégiste, des Trois Rois, d'Europe, d'Asie, les Tatars et d'Afrique,
venus à un certain congrès régler les affaires du monde, guidés par
l'Etoile Flamboyante qui tourne et gyre au-dessus de leur tête, cette
Douzième Nuit.
Si vous consultez avec attention les Heures de Berry, vous verrez qu'il
s'agit en réalité d'un manuel d'alchimie élémentaire, que vous pourrez
mettre en correspondance biunivoque avec la partie inférieure de la Rose
Notre Dame de Paris, et les signes du Zodiaque rappelés sur chaque
page, en liaison encore avec l'Homme Zodiacal du même ouvrage, où
vous constaterez que, en effet, "Le Bélier met en branle le Cycle des
Œuvres".
Je vous propose aussi la page du May, où vous verrez le rite du amaying,
jour où les jeunes non mariés vont cueillir la "fleur de fougère" aux bois,
chacun sachant que les fougères ne font pas de fleurs, mais dont il
résulte, neuf mois plus tard, un surcroît de travail pour les prêtres,
puisque nous sommes aux fins du mois de Januarius, le mois bifrons, et
donc tout près d'Imbolc ou de la fête de Bhride, aux Hébrides, où la
serpente Ivor McIvor assiste les matrones dans leur œuvre, puis,
quelques temps plus tard, les jeunes femmes se rendent en procession,
lançant des boules de foudre, ou portant des chandelles-tonnerre,
gromnice, pour honorer les dieux de la continuation du cycle qui leur a
donné la joie de leur désir, plenâ desiderio et perfusâ gaudio.
Vous verrez, sur cette page, dont l'identité parfaite avec le cadre de la
stèle de Hilton of Cadboll, le Retour d'Hélènè, revenue des Enfers où la
maintenait le Scorpion ou Pâris, et revenant chez son père, est ouverte,
sauf qu'ici, nous sommes au May, retour de la saison claire, et que
chacune et chacun se doit, s'il n'est pas marié, de porter du vert, afin de
n'"être pas pris sans vert", sauf à payer un gage.
Vous trouverez cette même couleur viride sur la Rose Notre Dame, et en
alchimie, où le Vert Serpent joue un certain rôle, juste avant la re-
naissance du Phoenix, comme Esmeralda, dans le roman d'Hugo.
On vous le dit: Une seule et même chose!











LA PMNA

Il existe désormais deux types de procréation en France, la


PMA et la PMNA, ou procréation non-médicalement assistée.
Ce second type de procréation, qui sera suivi sous peu par la
parthénogénèse, est un procédé connu depuis quelques
centaines de milliers d'années par Sapiens Sapiens.
Il était temps de changer!
Le déclin et la chute de l'Empire, accompagnés et provoqués
par la castration chimique obligatoire de la population de
l'Empire, et par les Grandes Invasions, ont amené à de
nouveaux types d'engendrement, dans lesquels le corps
médical, que l'on entendra comme on voudra, remplace
l'Eglise Catholique et Romaine, pour la plus grande gloire des
dieux.
Désormais, l'Extrême Onction est remplacée par l'Extrême
Insémination d'êtres venus du froid, les Hyperboréens, qui
ont pour caractéristique de ne jamais se reproduire entre
eux, d'ailleurs, ils abominent cette action dégradante, mais
uniquement grâce à des germes venus de l'espace glacé,
nommés gamètes et ginètes, que l'on trouve à profusion sur
les astéroïdes et les étoiles filantes.
Pendant ce temps, les esclaves rigolent dans leur ergastule en
attendant leur heure d'aller inséminer la fille de la maison
quand celle-ci est un peu partie dans l'espace-temps grâce
aux psychotropes.

Je connais personnellement un exemplaire de PMA, moi-


même. Ayant dû recourir à une technique archaïque, ma
mère, puisque cela s'appelle ainsi, se fit inséminer par un
garçon de passage nommé "père", déjà père de nombreux
enfants dans diverses régions du monde, Afrique, Grèce,
Allemagne…
Ainsi, ma mère porteuse put vivre tranquille et sans être
ennuyées par toutes sortes de chose inconvenantes, et je pus
croître à l'abri des ennuis, en compagnie de ma mère' grand,
de ma génératrice, et des souris et des rats, ce qui me donna
le temps de comprendre que l'espèce Sapiens Sapiens n'est ni
faite ni à faire.
Heureusement, le réchauffement climatique va nettoyer cela
sous peu.

Gérôme Taillandier
Dimanche 6 octobre 2019 de la naissance du dieu local en
perte de vitesse.
Les Helvetii, tribus Keltes vivant auprès des Alpes,
avaient décidé d’émigrer pour aller à la mer prendre
leurs vacances dans la région des Charentes, comme le
firent les Bataves qui vinrent plus tard coloniser la
région. Mais, avec leur bagage et toute leur marmaille,
ils auraient dû traverse les territoires de tribus Keltes
alliées de Rome et déjà converties aux élégances de la
toge, qui n’entendaient pas voir leurs récoltes pillées
par les émigrants. Ils demandèrent à Julius Caesar,
Caesar étant son surnom, Julius son nom de gens, et
Gaius son prénom, -de mettre le holà ! à cette
migration. Caesar le fit avec son élégance habituelle en
leur flanquant une bonne raclée, en sorte que les
Helvetii retournèrent dans leurs alpages.
C’est ainsi que, au lieu de se perdre dans le camp des
vaincus Kelts, les Helvetii restèrent Eidgenossen, et
firent un serment sur la plaine du Grüssli, et
fabriquèrent du chocolat.

Je pense que les Suisses devraient élever


une statue à Caesar, puisque c’est à lui
qu’ils doivent d’être devenus Suisses,
beaucoup plus qu’aux Habsburg.
LETTRE D’AMOUR

Le train file vers Vladivostok au rythme des roues sur les rails. Je vois
soudain sur ma droite, caché par un homme, un être dont je ne sais si
c’est garçon ou fille, tant sa prestance de mousquetaire pourrait la faire
engager dans le corps. Après un dernier regard biais, je conclus que c’est
sans doute fille, et me dis en riant qu’il lui faudra bien un mâle de deux
mètres pour maîtriser le fauve.
Puis je pense à autre chose, au milieu du bruit des téléphones portables.
J’ai des problèmes avec les quarks et les gluons ces temps-ci.
Soudain, le beau mousquetaire se penche et –s’adresse à moi !
« Monsieur, j’ai l’impression de vous connaître et de vous avoir déjà vu,
mais où cela ? »
Atteint jusques au fond du cœur d’une atteinte imprévue aussi bien que
mortelle, je ne sais à quelle branche me rattraper pour ne pas lui montrer
le désir qu’elle vient de faire apparaître chez moi et dis, banalisant au
mieux la chose :
« On m’a déjà fait cette remarque ! Je dois avoir une « tête à chapeau »,
comme on dit, --je ne trouve pas mieux !-- ; de sorte, ajouté-je, que je ne
sais toujours pas qui je suis ! »
La chute a le mérite de faire rire autour de nous, et je ne m’adresse plus
qu’au jeune homme qui se révèle être son amant, ou mari, afin de dévier
la flèche qui me transperce. Il conclut : « Monsieur tout le monde, en
somme. »
Tout rendre dans l’ordre. Je me plonge dans la mer de Dirac, et me lève
peu après, afin que le désir reste là où il restera sans appel.
Le train arrive à Vladivostok.
MODÈLE D’ÉPIDÉMIE
MONOFOCALE À UN SEUL FACTEUR
Gérôme Taillandier

On appelle « épidémie » la propagation d’un facteur sur


une pop donnée, modifiant l’état des individus
concernés. La distribution des revenus, le nombre
d’accident en vol dans les nuages, la peste, sont des
épidémies.
On admet qu’une épidémie est décrite par une courbe
des valeurs cumulées, plutôt que par son exponentielle
de base, dont les coefficients sont difficiles à définir.
On peut alors admettre pour modèles d’une épidémie
plusieurs courbes, dont la courbe arctan x, la courbe
sigmoïde, la courbe tangente hyperbolique.
On ne peut cependant rien dire d’une épidémie si l’on
ne voit pas qu’elle est constituée de deux facteurs
agissant de conserve, un facteur de propagation, que
l’on appellera « propagateur », et un facteur de freinage
ou d’écrantage que l’on appelle « frein ».
Supposons un modèle simple d’épidémie monofocale à
un seul facteur ; supposons par simplicité que le facteur
de freinage a lui aussi une courbe des valeurs cumulées,
et supposons que les coefficients de ces courbes sont
identiques, mais marqués par un décalage de phase de
leur propagation. Il existe donc une courbe de la
différence d’action de ces deux courbes, et elle est une
courbe de Gauss, dont les paramètres sont définis par
ceux des cumulées, et centrée à la demi-valeur de l’écart
entre les deux cumulées.
Supposons maintenant que ces deux courbes des
cumulées ont des paramètres différents ; alors, la
courbe de différence est une courbe de Poisson
continue, dont le mode devrait être à l’écart maximal
des deux cumulées.
On devrait donc remplacer dans la courbe de Poisson les
exponentielles par des fonctions Gamma.
GT 2021 11 20
NIL
Jamais on ne vit nul cinéma plus grand que celui, Anglais, des
Trente-Glorieuses, sous le règne de l’Âge d’Or, bien qu’il fut
créé par les gens de la génération silencieuse à leur apogée.
La situation fut semblable pour les générations d’Occident,
lorsque, entre 1870 et 1914, celui-ci atteint à un sommet qu’il
ne put supporter, en sorte que, devant sa propre splendeur, il
décida de se suicider afin de permettre aux Barbares de venir
se chauffer à ses cendres.
Un des sommets de cet art fut Mort sur le Nil de Guillermin. La
dernière phrase de cet œuvre fut : « la grande ambition des
femmes est d’inspirer l’amour. »
Si cette phrase est exacte, alors, elle nous permet d’entrer
dans les méandres de l’âme de quelques femmes. Nous avons
appris depuis quelques temps que, si aimer, c’est vouloir être
aimé, l’Autre dont on entend être aimé n’est justement pas
l’objet de la demande.
Si les femmes demandent à susciter l’amour, à quelle fin est-
ce ?
Nous avons vu le cas où une femme fut aimée de telle sorte
que son conjoint, qui feignait de ne pas l’aimer, se mit à l’aimer
du moment qu’elle eut un amant qui crut l’aimer assez pour
qu’elle le laissât paraître à son époux ; en sorte que celui-ci
l’aima désormais comme jamais, tandis que l’amant eut à
analyser le déduit où il se laissa capturer.
Nous savons depuis Freud que l’amour n’est pas une fin pour
les femmes, mais un moyen destiné à justifier à leurs yeux et
surtout à celui de l’Autre, leur mère, qu’elles sont dignes d’être
aimées, et donc de satisfaire leur désir d’avoir un enfant afin
de prouver à la mère qu’elles peuvent s’accomplir aussi bien
qu’elle.
Susciter l’amour est donc le moyen de prouver à la mère que
son désamour pour sa fille n’empêchera pas celle-ci de
satisfaire à son désir d’enfant, moyennant qu’un père se
présente pour permettre à la fille de sortir de la privation que
sa mère lui a infligée de ne pas satisfaire à la demande de la
mère.
GT 2021 5 4
NOTE INSOMNIAQUE
NORMALE CHEZ LES TRU-WID
Surtout quand ils viennent de perdre encore deux
dents

Commençons simplement par un petit répertoire à usage des


débutants.
Lorsque le solstice d'été a lieu (et je ne précise pas la date
pour les raisons que vous verrez), LA soleil, féminine dans
toutes les sociétés de nos régions anciennes, puisque ces
sociétés étaient sans doute dans une large mesure
matrilinéaires, même chez les Kelts du nord-ouest, cette Sol
se trouve donc, à présent, près des Gémeaux, comme le
veulent les mythes du Retour d'Hélènè et ceux du Rig Veda
sur Usha.
Vous vous demandez alors où se trouve le solstice d'hiver, et,
si vous consultez Wiki, vous constatez derechef une
anomalie: Sol se trouve dans Sagittaire, alors que la
constellation correspondante est Scorpion.
Vous passez, et vous mettez ça sur le dos des astrologues…
Puis vous continuez votre petit tour d'horizon, et vous
constatez que Bélier marque le "point gamma", les cornes du
bélier, autrement dit l'équinoxe de printemps. Et vous
comprenez alors pourquoi "Le Bélier Met en Branle le Cycle
des Œuvres": il ouvre le début de la saison claire et des
travaux humains et de la nature.
Vous vous demandez alors par quoi l'entrée dans la saison
sombre est marquée, et vous trouvez notre vieille amie, la
Balance, point d'équilibre entre le jour et la nuit, et marquée
par le point Ω, signe de la FIN de la saison claire, mais DÉBUT
de l'entrée dans le royaume des ancêtres, avec Samhain et les
Douze-Nuits.
Puis vous repartez faire vos emplettes, et la question du
Scorpion passe par pertes et profits…

A moins que, saisi(e) par un remord soudain, vous ne vous


demandiez si par hasard notre bonne vieille amie, la
précession des équinoxes, n'y serait pas pour quelque chose.
Vous constatez alors que toutes les fêtes Keltes souffrent
d'un retard de 40 jours environ sur les points critiques du
cycle solaire, et vous vous dites que, 40 x 75 = 3000 ans, et
que la construction de ces fêtes, bien postérieures aux
mythes associés que j'estime à 50 000 ans, sur certaines
bases, a été décidée 3000 ans BP, et que les mythes sont
restés accrochés à ces porte-manteaux astronomiques du
zodiaque, sans tenir compte du déplacement du point vernal.
Vous constatez alors, comme nous l'avons trouvé chez
Frederick Graham Millar, que le dieu qui règne sur la saison
claire, est Lugh, le Lumineux, incarné par Boötes, le Bouvier,
tandis que celui qui règne sur la saison sombre est "Orion",
autrement dit Prajâpati/ Cu Chulain/ Manannan, le dieu de la
résurrection des morts sous la forme de la Horde Sauvage, ou
des habitants de la verte contrée du Val Halla, la Salle des
Élus, où on se bourre la gueule avec ses potes.
Et je ne vous raconte pas tout!
GT 2018.1 dans la nuit du 11 au 12.
Un peu de douceur dans ce monde de brutes
UNE PARTIE DE CAMPAGNE

A la campagne. Nous arrivons avec d’autres personnes. Une première


communion, un mariage ? Dans la rue passons devant la maison d’une
femme de ménage; entrons chez elle ; femme gentille, je crois qu’elle a
une étoile à cinq branches sur son mur, mais c’est une paire de ciseaux
très ouverte, que son défunt mari a bricolée: cette paire tourne très vite
et tue les insectes. C’est au point que, selon elle, il peut arriver que les
insectes touchés fracassent les vitres !
Dans le jardin derrière la maison, un puits.
Puis il y a un enfant placé chez elle qui est très malade, bouffi, s’est
gravé avec une pointe son prénom sur le front. Pris à partie par une
femme pour ses nombreux méfaits (une partie manque qui se passait en
ville dans une cité, liée à ce morceau).
J’ouvre le réfrigérateur où je cherche un médicament, je peste car ceux
d’A l’encombrent. Je trouve une toute petite chose, comme deux
ampoules en forme de bombe. On dit dans la notice que, pour qu’elles
soient efficaces, il faut les jeter vivement sur le sol. Devant ce danger, je
décide de les envelopper soigneusement dans un papier et de les jeter
dans le puits pour éviter tout danger.
Arrive Luisa D. . Elle provoque l’émoi de tous car elle est très grande
dame, elle est modèle maintenant et est vêtue à la mode des années 50,
un tailleur Chanel rouge vif, une capeline au bord recourbé tout à fait
typique, et chacun est ému, aux point que dans la nuit, les hommes se
lèvent pour aller protester contre sa nouvelle attitude distante. Elle
consent à ouvrir sa porte et à apparaître pour calmer les esprits…
Je décide de m’éloigner pour ne pas courir le risque de tomber amoureux,
mais je crois que le mal est déjà fait…
Comme je n’ai apparemment rien de mieux à faire, j’ai jeté les
médicaments dans le puis, et quelqu’un dit que dans la cuisine règne une
drôle d’odeur. Il y a en effet une odeur chimique atroce. Je dis d’appeler
les pompiers car il y a un danger de toxicité évident. Les pompiers
arrivent. L’un d’eux, que j’ai l’impression de connaître, me regarde
fixement et me dit sur un ton un peu amusé pour dédramatiser la
situation : On doit partir immédiatement dans le car des pompiers vers
la gare, rouler à 1 à l’heure, et comme nous sommes riches, repartir vers
Paris aussitôt. Je dis que j’ai envie d’uriner, et on me concède cependant
le temps de le faire.
Je me réveille après ce voyage fabuleux au pays où Luisa D. a
aujourd’hui ses amis…
Снежная королева
Gérôme Taillandier

Un jeune garçon est l’ami d’une jolie petite fille de son âge.
Mais la petite fille est enlevée par une bande d’horribles
brigands, car elle est une noble princesse et l’on compte bien
en tirer un bon prix. L’ennui, c’est que le petit garçon est aux
mains d’une horrible personne qui tue tout ce qu’il y a de
sensible chez les êtres en les glaçant, la Reine des Neiges,
Снежная королева.
Le petit garçon est donc condamné par l’horrible reine à
composer avec les morceaux d’un miroir de glace brisé le mot
« éternité », Вечность, autrement dit le Sans-Nuit, ou la nuit
éternelle, de sorte qu’il trouvera un peu d’aise auprès de la
Reine le jour ou le mot qui commence en français par la lettre
B, en russe VES-, signifiant NON-, sera complété. Son amie, la
petite fille est en fin de compte relâchée par la fille d’un
brigand, et elle peut, en suivant les Northern Lights, chemin
bien connu vers le royaume des morts, retrouver son ami et
neutraliser la monstruosité glaçante du coin. Le petit garçon
revient à la vie avec sa compagne, la Vie revient sur terre avec
le dégel.
On reconnaît une fois de plus ce que j’ai établi, malgré les
psychanalystes, que le nom du Loup-Garou, Sergeï P., qui se
prononce Wespe en allemand, S.P., doit être lu EN RUSSE,
comme NON-P : Sergeï ne veut pas appartenir à la famille de
cinglés dont il est originaire, et préfère se reconnaître, comme
dans la Völsunga Saga, une généalogie de Werewolves, son
véritable arbre généalogique.
On reconnaît dans ce choix le conte d’Andersen, mais
originaire des régions du nord, Norse ou Slava, peut-être
même Samoyède.
Cherchant malgré mon ignorance un mot russe homophone à
Wespe, je n’ai trouvé pour l’heure que le mot Byelorus вёспе,
signifiant comme il se doit « caca ».
Y a-t-il un psychanalyste dans la salle ?
GT 2020 11 19

Вечность
Εἶναι γὰρ καὶ ἐνταῦθα θεούς

Sois ! car et ici-même (du) dieu


On Agatha Christie’s
Appointment with Death

Gérôme Taillandier
COMMENT ASSASSINER SA MERE AVEC ELEGANCE

Comme on le sait depuis quelque temps déjà, il n’y a pas de rapport


sexuel. L’espèce humaine est certes, bien sexuée, mais ceci a une
conséquence, c’est que les hommes et les femmes appartiennent à
deux espèces différentes qui ne se rencontrent que par accident.
Encore est-il que nous sommes vernis, lorsqu’on pense à la
biographie des saumons ou de nombreuses espèces animales comme
les vers luisants, chez qui l’accouplement n’arrive qu’une fois et qui
est aussi la dernière seconde de leur vie. Bref ! Tout tend à
démontrer que la sexualité est un triste accident de la vie humaine et
qu’on ne devrait pas plus compter sur elle que sur l’existence de
Dieu, ce qui est dire…

En sorte que, touchant à la sexualité, les hommes et les femmes ne


sauraient en aucun cas partager le même point de vue.

Pour les femmes, ce qui constitue la cause de leur désir est simple :
avoir un enfant. De ce fait, elles s’identifient par nature à leur mère,
afin de défendre le droit à leur jouissance et à leur nature de femme,
donc ayant potentiellement un enfant, celui qu’elles furent elles-
mêmes. Elles doivent donc juger de leur sexualité dans les termes de
cette condition, et préserver le fait que, en tant qu’enfant, elles
furent des mères en puissance, et donc estiment de leur position en
termes de leur relation avec leur mère. De sorte que la notion de
complexe de castration ne saurait en aucun cas entrer dans ce mode
de fonctionnement mental, et que la relation dite préœdipienne à la
mère constitue l’objet de tous leurs ravissements.
Hercule Poirot arrive pour une petite excursion innocente en
Chaldée.

A peine arrivé, il est témoin du spectacle d’une famille complètement


folle groupée autour d’une mère horrible, une sorte de gros monstre
assis dans un fauteuil, laide au dernier degré, et d’une atrocité
morale qui se manifeste au moindre de ses mots, tyrannique à
l’encontre de ses enfants, qui, on ne sait trop pourquoi, filent doux.

Un mari archéologue amoureux de sa petite caille sans qu’on


comprenne non plus pourquoi, passe son temps le nez dans ses
tessons de poterie et demande à ses enfants d’obéir à leur mère.

Poirot observe et attend la catastrophe que l’on a mise en place.


Celle-ci, au ravissement de Poirot, se déclenche enfin, par la mort de
l’atroce personnage et l’enquête commence.

On découvre alors que cette mère toute puissante n’a tout


simplement pas d’enfants, et que ceux qu’elle a sont des enfants
adoptés. De plus, ces enfants ont été, avant de l’être, soumis à une
série de tests de fustigation administrés par une nourrice aussi
abominable que perdue moralement dans son propre masochisme.
On découvre aussi que de nombreux enfants ont été passés au test
mais ne l’ont pas réussi et ont donc été rejetés par leur adoptante
potentielle.

Au milieu de tout cela, une charmante et pure jeune fille de type


caucasien, peau claire et cheveux blonds roux, observe sans
comprendre ce qui arrive et qui ne la concerne en rien.

Une série d’autres meurtres et suicides nettoie le terrain et l’on


s’aperçoit que la pure jeune fille faisait l’objet d’une tentative de
séduction homosexuelle destinée à fomenter son enlèvement pour
un harem local, de la part d’une horrible nonne, qui finira par se
suicider comme il convient.

On s’aperçoit alors que la mort de l’atroce mégère est due au


meurtre organisé par l’un des enfants qu’elle a rejetés, et par sa
compagne et que tout est donc une manifestation de la justice
divine, tout se soldant par les suicides qui permettent de remettre les
compteurs à zéro pour le bien moral du lecteur.

Mais qu’a-t-on lu au juste ?

On ne s’aperçoit pas qu’Agatha s’est fait une incroyable défonce de


fantasmes féminins sur le lien mère fille.

D’une part, un enfant n’est pas dans sa vraie famille, mais dans une
famille d’adoption horrible où il souffre mille morts. Il s’agit du bon
vieux mythe individuel du névrosé dégagé par Freud depuis
longtemps.

Un enfant est battu, et tout le monde y passe, à part la charmante


jeune fille caucasienne.

La mort de la mère se fait par empoisonnement vengeur des victimes


de ses activités. De plus, la pure enfant caucasienne est la fille des
assassins de la mère en question, son père ayant résisté au test et
ayant donc été chassé. Un peu de lien incestueux avec le père ne nuit
pas.

On a droit aussi à la traite des blanches dont la même pure jeune fille
est l’objet de la part de sa séductrice homosexuelle et de surcroît
catholique polonaise.

Bref, Agatha s’est fait un vrai dessert de fantasmes de petite fille


dans ses rapports avec sa mère, qui ne peut bien sûr qu’être cette
horrible mégère tyrannique, si ce n’est que la pure jeune fille est
épargnée.

La place est nette pour que la pure jeune fille, enfin débarrassée de
Maman, puisse trouver l’homme de sa vie, qui sera archéologue
comme son faux Papa, mais qu’elle rencontrera sans doute au cours
de l’excursion sur le Nil qu’elle projette de faire dès que les détails de
l’affaire seront réglés.

On ne peut pas écrire, et surtout en psychanalyse, de texte plus


explicite sur les sentiments divers qu’une enfant, Agatha, a
entretenus avec sa mère « interne », comme diraient les psys anglo-
saxons. Toute l’œuvre d’Agatha est un large fleuve charriant les
déchets de ces rapports mère-fille et la façon dont la fille a à les
traiter.
AGATHA EST TOMBEE DANS UN TROU

Un jour Agatha
est tombée
dans un
trou.
Durant quelques jours, Agatha disparut On dit qu’elle s’était
absentée, mais en fait, elle était tombée dans un trou.
Elle ne parla jamais de ce trou. Mais elle commença, après avoir
rencontré un archéologue sur le Nil, à écrire des romans policiers.
Dans un roman policier, il y a un trou. Un personnage est tué. Un
être humain, même de fiction, est pris dans un réseau d’échange
avec des gens qui l’aiment ou le haïssent. Puis un jour, à sa place,
il y a un trou, une mort. La mort est un trou. Il n’y a pas de doeuil,
il y a seulement une accoutumance au trou. On fait comme si le
trou n’existait pas. Dans un roman, il faut d’urgence ravauder le
trou. On engage un détective, qui n’est rien autre que la fonction
symbolique de l’auteur ou du lecteur, et on le met en marche pour
faire le travail de ravaudage, qui va consister, non pas à suturer le
trou, mais à l’insérer dans un tissu symbolique de substitution.
Enfin, on trouvera un coupable, ce qui revient à dire qu’on
poussera quelqu’un d’autre dans le trou, afin d’avoir des nouvelles
du premier. Un condamné à mort, au prêtre qui lui parlait de la
mort au’il avait donnée, répondit : « Je n’ai pas donné la mort, j’ai
pris une vie ». Le meurtre est une manière de revivre en absorbant
la vie d’un autre humain. Il y a des chances pour que la chasse
repose sur le même principe.
Agatha, donc, tissa son filet, qui bien sûr toujours craquait. Il lui
fallut sans cesse recommencer, sans fin, sans fin.
Puis elle devint une vieille dame en rose qui faillit avoir oublié le
trou, appelée Nemesis.
Au cœur du travail du romancier noir, il y a un trou, qui varie
selon les personnes. Pour Conan Doyle, ce fut un voyage en train
qui l’obligea à dédoubler sa personnalité pour faire face à
l’horreur qu’il perçut grâce à une rencontre.
ORIGINE DU MOT « LAIT » EN
INDOGERMANIQUE
Gérôme Taillandier

Le mot « lait » d’origine latine [lactis] contraste dans sa forme


avec les termes germaniques du mot : [milk], [milch], [melk].
Pourtant ces mots sont d’origine indogermanique et doivent
en fin de compte provenir d’une même racine.
C’est par la forme hellène du mot [galactô] que peut venir la
solution : on y remarque un radical [lac] encadré par l’affixe
[ga-t] qui évoque l’allemand [ge-t], indiquant, non pas tant le
participe passé que l’action subie par un objet désigné par le
radical.
S’il en est ainsi, on doit retrouver cet affixe en latin [lactis] la
partie [ge] de l’affixe étant remplacée par [0].
Mais dans ces conditions, où se trouve le radical [lac] dans
[milk] ?
Il faut pour cela supposer une forme affixée fictive [m-lac].
La solution vient du slave [malako] où l’on constate que la
racine [lac] est encadrée par un affixe [ma-k].
La consonne k étant redoublée : [ma-lac-ko], il y a élision d’un
k.
On constate alors la loi de transformation :
[Ma-k(o)] (slave) → [ga-t(o)] (hellène) entre langue slave et
hellène.
Ainsi le mot « lait » a une forme générale :
[Affixe d’action trnasformante + lac]
en indogermanique, dont :
[ma-lac-ko]
[ga-lac—to]
sont les formes les plus évidentes . La racine [lac] demande
alors à être rattachée à d’autres de même origine.
GT 2006
ORIGINE DU MOT LAIT EN INDO-GERMANIQUE
GERÔME TAILLANDIER 2010.12.02

Dans un article précédent, j’ai établi que l’origine du mot lait en indoeuropéen
de l’ouest tenait à une racine [lac] modifiée par une forme participe passée
variant selon les langues.

Toutefois, quelle peut-bien être la signification (Bedeutung) du radical [lac] ? La


solution nous est donnée par un texte de Rabelais où l’on apprend que l’un des
personnages tète sa nourrice, il la « lacte ». Ainsi lacter signifie « traire »,
« téter ».

Le mot lait exprime donc le résultat d’une traite, d’où la forme participe
passée.
PEU A PEU LA MUSIQUE
RÊVE DE JEUNE FILLE PENDANT LA SIESTE

Une horrible mégère, qui a pu être femme et même mère autrefois,


caquète d’une voix comprise entre crécelle et mouette rieuse à sa
fille, d’aller faire sa sieste hygiénique.

La petite fille, qui peut aussi bien être une belle mais frêle
adolescente, n’a aucune envie de siester. Très spontanée, elle n’a
que l’envie de rester là avec tous ces gens qui s’amusent et vont
partir en excursion, avec tous ces couples qui se nouent et se
dénouent, pour elle qui n’a pas l’âge de ces ennuis sans fin, mais qui
veut parfaire son éducation en parlant avec des messieurs en âge
d’être son père. D’ailleurs, son père, il n’y en a pas vraiment ; ou il
s’occupe de ramasser des tessons de poterie, la tête de Jean Baptiste,
ou autres âneries qui permettent au pauvre homme d’être absent et
de ne pas souffrir de la présence de sa rombière.

Alors, la jeune fille va siester.

Il y a une femme allongée sous le soleil exactement, comme toutes


les autre femmes, elle n’a pas de visage, il est dissimulé par un voile
quelconque. Une femme, identique à une autre, parmi tant d’autres,
sous le soleil de midi le juste.

On s’approche et l’on découvre avec effroi que cette femme est


morte assassinée. Elle n’est donc plus qu’un cadavre, aligné à côté
d’autres cadavres, anonymes ou indifférents, chair au soleil
identiques au mal dont ils étaient porteur vivants.

De plus, parmi tous ces gens, il y a un couple féminin, une femme


acariâtre maltraite sa servante au dernier degré, on ne sait pourquoi
sinon que l’on a compris que cette pauvre fille est masochiste et
qu’elle a une relation plus qu’ambigüe avec sa maîtresse. On ne sait
pas ce que ce couple fait là. Simplement, elles sont là.

Alors Hercule Poirot qui passait par là, descend de son blanc destrier
et interprète la situation afin de la dénouer et de trouver le ou la
coupable du meurtre.

Bien vite, il va montrer que ce meurtre presque parfait est lié à une
substitution, à un objet double qui a changé de place ou de statut, ou
qui a impliqué deux personnes et non pas une seule. On découvre
alors que les meurtriers sont un merveilleux couple de jeunes gens
beaux, élégants, à la différence de tous ces vieux croûtons sur le
retour, et qui rêvaient de partir vers une vie meilleure après avoir
dérobé aux vieux croûtons et en particulier à la morte, l’objet de leur
convoitise.

Presque heureux d’être découverts, ils crachent leur mépris au visage


de tous ces vieux assemblés, et en particulier à celui d’Hercule, et
vont vers la mort avec une sorte de joie sombre, ou en n’hésitant pas
à se suicider par amour l’un de l’autre devant cette assemblée de
vieux auxquels ils échappent ainsi définitivement en gardant la figure
du désir et de l’amour par delà la mort.

Vous croyez peut-être avoir rêvé ? Ce n’est pas le cas, c’est la jeune
fille qui a rêvé, et qui, contrainte par Maman d’aller faire sa sieste, l’a
bien occupée durant de longues années.

Cette rêverie n’est rien d’autre que celle d’Agatha lorsqu’elle écrit :

Meurtre au Soleil,

Rendez-vous avec la mort,


Mort sur le Nil.

Je vous expliquerai tout cela sous peu, si vous n’avez pas encore
deviné de quoi il s’agit…
SANS ZEN

Jour de canicule.
Une asiatique masquée et décolletée passe lorsque j’ouvre la
porte. Elle voit bien ce qui m’intéresse, et revient sur ses pas
pour me dire bonjour, mais je suis pris…
Deux heures plus tard, je sors et elle me salue d’un charmant
geste de la main . Un grand salut et un peu de présentation.
« Je vous vois toujours avec de grosses lunettes ! »
Tous les Blancs se ressemblent, c’est bien connu.
Je ne porte pas de lunettes.
« Ah oui ! c’est le patron de la maison ! Moi, je suis juste un
ami de passage pour venir saluer le monde ! »
Un bref silence.
« Bonne journée ! » accompagné d’un gentil geste de la main.
No comment.
GT 2020 8 5
SIE KOMMT UNTER DIE HAUBE

Contrairement à ce que pensent les garçons, les filles n’ont pas


de phallus à la place de leur sexe.
Elles ont beaucoup mieux que ça…
Elles ne le savent le plus souvent pas elles-mêmes.
Elles pensent que ça poussera plus tard.
En effet, ça pousse, et elles se retrouvent à l’adolescence avec
un phallus sur la tête. Les garçons n’en savent rien.
Plus tard, elles se marient et se mettent sous la protection de
leur coiffe : fini de rire !
De temps en temps, le quinze-Août, elles montent au ciel,
portées par le nimbe de Lune (Haube !), et deviennent la
Vierge de l’Ascension, qui n’est pas chrétienne du tout : Elle
existe depuis au moins 5000 ans BP.
Ce que les filles ne savent plus, c’est que la Vierge n’est pas
vierge : elle n’est simplement pas mariée, et a un papa chéri,
Oddhin par exemple, qui ne leur interdit pas du tout de faire
des choses, pourvu qu’elles ne se marient pas.
Elles peuvent même faire des enfants d’humain.
Ce qu’elles ne savent pas non plus, c’est que Lune est de sexe
masculin, et que la Haube est le nimbe du Dieu-Lune des
anciens Indoeuropéens.
J’ai des informatrices bien placées.
Gérôme Taillandier 2020 8 30
TRIANA

Considérant la « façade » ouest de Notre Dame de Paris, celle


par où entre la lumière du couchant, celle des Ancêtres et de
leur royaume, on pourrait se demander au juste ce qu’elle
représente pour un médiéval européen de l’ouest.
Nous laisserons de côté pour aujourd’hui la question de
l’orientation de cette façade, qui nous porterait trop loin, en
Egypte, et à l’orientation au soleil levant de l’entrée des
tombes égyptiennes.
Mais nous remarquerons que cette façade a trois portes,
l’une, au centre, consacrée au Fils du Dieu Sauveur, celle de
sa dextre, la porte de Marie, sa mère, et sur sa senestre, celle
d’Anne, qui aida sa mère à accoucher de lui.
Nous trouverons la réponse à cette question aux Hébrides,
avec Messire Carmichael dans ses Carmina Gadelica. La
réponse est celle que je viens de vous donner : la façade du
Temple est consacrée aux Matronae, aux accoucheuses et à
l’accouchement, comme il en va des nombreuses statues de
triples femmes Keltes que l’on trouve. Or, les Kelts eux-
mêmes surtout après la destruction de la civilisation kelte par
les Grandes Invasions, celles de Rome, perdirent largement le
sens de ces statues, en sorte qu’il arrive que ces trois statues
représentent trois femmes identiques, ce qui est une perte
de sens totale.
En effet, lorsque le sculpteur a gardé le sens de ce qu’il fait, il
montre clairement que DEUX femmes faites et mariées en
entourent une TROISIÈME, jeune, parfois les cheveux défaits,
portant un enfant, et qui vient d’accoucher. Ces statues sont
donc consacrées à l’œuvre des femmes : la procréation, et à
leur généalogie : leur mère, et celle qui l’a accouchée, Anne.
On comprend alors que la façade de Notre Dame représente
la Triana de ces trois femmes, et que Notre Dame est dédiée
aux femmes.
Comme toutefois le culte chrétien, originaire d’un milieu très
viril, n’aurait pas supporté que l’on place au centre une
femme, on s’est contenté d’y représenter le Fils, sa mère
étant sous entendue…
La façade Notre Dame est donc typiquement une façade
Kelte.

Mais ce n’est pas tout !


Nous avons appris à déchiffrer le Graal de Renaissance, plus
connu comme « Chaudron de Gundestrup ».
Nous avons réussi, toujours grâce à Messire Carmichael, à
déchiffrer la plaque « Lakshmi » du Graal comme
représentant Bhride, ou Brigid, déesse kelte bien connue
surtout par ce que nous en ignorons, et nous savons que
cette plaque représente la Fête des Femmes, Imbolc, qui n’a
rien à voir avec la « purification », mais avec le fait de chasser
Veles le dieu du Sombre, à la fin de l’hiver, pour faire revenir
la lumière à coups de boules de foudre de Perun lancées sur
Veles, les boules de neige faisant éventuellement l’affaire…
Nous constatons alors l’identité de Bhride et de la déesse de
cette plaque, mais, grâce à Carmichael, nous constatons
surtout que Bhride a été interprétée en milieu Hébridien
comme l’Accoucheuse, Anne.
Autrement dit, Bhride, Brigid, Anne, et l’Accoucheuse sont
une seule et même personne !
Comme les nordiques ont pour prénom très répandu Brigit,
Birgit, nous pouvons en conclure que cette déesse est aussi
présente en koinè Norse et non seulement Kelte.
Nous reprendrons cette question sur un texte de Carmichael,
qui nous donne la généalogie de Bhride, et nous précise
qu’elle a une alliée de poids : la Fille du Dieu Serpent, lequel
est couché sous le cairn le plus proche de l’accouchement, où
ce dieu dort en attendant la résurrection de l’Âge d’Or.
UN CONTE DE NOËL

Un brave garçon venu de rien a perdu ses parents, est élevé


par un brave oncle peu rusé ; l’oncle pêche le maquereau, sa
femme joue la morue.
Ce brave garçon a un problème, il peint depuis toujours. Dans
un pareil milieu, c’est sans issue. Il aurait pû, comme Andersen,
faire un choix d’objet narcissique, mais ce n’est pas son choix.
Dans la vie, tout se paie. Comment paiera-t-il sa dette ?
Un miracle se produit. Une vieille folle milliardaire a besoin
d’un enfant pour jouer avec sa fille, qui a le même âge que ce
garçon. Il est alors admis dans la propriété de notre
milliardaire, et la petite fille, une garce finie comme on les
aime, le mène en enfer.
En même temps, ce garçon est parti en barque sur la mer
proche pour dessiner. Soudain sort de l’eau un monstre
terrifiant, un homme évadé qui menace de le tuer s’il ne lui
apporte pas de quoi se libérer de ses chaînes. Ce qui est fait.
Le temps passe. Le jeune garçon devient adulte, la jeune garce
aussi. Elle part pour la Grande Ville, où sa beauté, son esprit
destructeur et les milliards de sa mère lui assurent le succès ;
elle doit se marier bientôt avec un homme du beau monde,
banquier ou quelque chose comme ça.
Mais il semble que son banquier a surtout besoin d’une femme
décorative, et le mariage traîne.
Notre jeune peintre est allé aussi dans la Grande Ville où il
pense sortir de la misère et se faire reconnaître.
Un étrange miracle se produit. Le bagnard évadé a fait fortune,
et décide en sous-main de faire la réussite du garçon qui lui a
sauvé la peau en lui trouvant une galerie d’art qui expose ses
œuvres. Il devient un jeune homme à succès et est invité dans
le beau monde, justement chez le banquier. Il y découvre la
garce de sa vie et son mariage prochain auquel elle ne semble
pas s’opposer, avec le banquier.
Rien ne se passe, sinon que quelqu’un fait remarquer au jeune
homme que, affichant son amour éperdu pour sa garce, il
déchaîne chez le banquier un attrait irrépressible pour la fille,
le mariage a lieu sous peu.
Fin de l’épisode, tout le monde est rangé. Puis le temps passe,
le jeune homme découvre que la jeune mère a une fille, qu’elle
a été mariée, divorcée, classique quoi !
Les deux êtres se retrouvent dans la villa vide de la mère
milliardaire, et le jeune homme comprend sous une autre
forme que la jeune femme devrait être la femme de sa vie.
Personnellement, j’en doute beaucoup. Il s’agit d’un roman.
Du moins comprend-il que son destin était de peindre, que la
suite de l’histoire est obscure, mais que la vieille milliardaire
déglinguée et le bagnard évadé sont ses vrais parents, ceux
qui, de manière obscure et sans explication, ont décidé qu’il
devrait avoir la place qu’il accomplit dans sa vie, et qu’il a enfin
trouvé sa voie. Au bord de la mère.
GT 2020 12 20
родьство
Nous avons réussi à reconstituer les cinq, et non pas quatre,
célébrations Keltes fondamentales, Imbolc, Beltaine, Lugh na
Sadh, Samhain, en slave "les grands'pères d'automne",
dziady jesienne en Polonais, puis la célébration du solstice
d'hiver connue comme la période des Douze Weihnachten.
Il nous manque pourtant de nombreux résultats effacés par
les nouvelles cultures, en particulier nous ne savons pas
comment se nommait dans les langues Keltes la célébration
du solstice d'hiver.
Nous savons que dans les langues slaves, le terme est Kolyada
(diverses graphies), mais nous avons compris grâce à un
auteur inconnu des années trente que ce mot signifie tout
simplement Calendae, et qu'il désigne donc les calendes de
cette période, ce terme ne signifie donc rien pour nous.

Grâce aux Dieux Bienveillants, nous avons gardé le terme


Norse de cette période, Jul, Jól, qui désigne la Roue,
autrement dit le Cycle du temps qui commence à la jointure
de l'an, wheel, la roue, le cou, du temps.
Mais le terme Kelt original et le terme Slave nous manquent
en réalité.
Les Dieux nous aidant, nous nous souvenons que la nuit du
solstice d'hiver est nommée Modraniht par les Angles, la
Nuit des Mères, semblant indiquer que cette date est une
célébration de la capacité d'enfantement des femmes. Il se
pourrait donc que le mythe de la naissance du Christ au cours
de cette nuit soit une réplique indoeuropéenne, et non pas
sémitique, de nos coutumes anciennes.
Un élément en ce sens pourrait venir de la koinè Slave,
puisque en Rus, le terme qui désigne ce solstice est
рождество, apparenté à родство, lequel viendrait du mot
slave ancien родьство.
Ce serait donc bien au terme de la naissance, du lien, de la
parenté, du genre, que le terme Rus nous rattache, restant à
démontrer que ce terme est antérieur à la christianisation.

GT 2019. 9. 22
Depuis quelques milliers d’années déjà, je me
demande pour quelles raisons Erwin von Steinbach a
dessiné pour la Rose de Munster quelque chose
d’aussi répétitif et ennuyeux, qui contraste avec la
magnifique Rose de Paris, malheureusement
invisible en raison du buffet d’orgue imbécile que
l’on a placé devant pour l’empêcher de transmettre
son message.
Comme vous le constatez aisément, que ce soit à
l’intérieur ou à l’extérieur, la Rose d’Erwin est à peu
de choses près uniquement constituée de pentalphas,
ce qui est tout de même incroyablement gonflé !
Vous remarquerez par ailleurs au centre de la Rose le
Drudenfuß d’où rayonne le soleil noir qui constitue le
centre de la Rose, laquelle, après avoir engendré la
récolte des épis de blé, se répand dans la nuit en
autant de pentalphas couleur de lys.
Pourquoi cet objet insensé ?
Par miracle, j’ai trouvé la solution, un peu plus loin
que l’évidente signification maçonnique du
pentalpha. Il m’a fallu traverser une barrière qui
mène en Hinde, et dont j’ai trouvé le col par miracle :

HAMSA !
Hamsa ne signifie pas du tout 5, comme l’ont
interprété les Frères Maçons qui allèrent en Egypte
apprendre à dessiner, après Pythagore, Peter Gower,
le pentalpha.
HAMSA, comme il en va de nos nombres, vient
d’Hinde et du sanskrit, il s’agit du CYGNE, ou
éventuellement de l’oie migratrice. Et c’est ainsi que
HAMSA représente l’âme transmigrant dans
l’hindouisme, dont la pureté assure qu’elle a bien
accompli son Samsara.
C’est déjà ce que nous apprend la falaise de Sagan-
Zaba au Baïkal : le cygne, l’oie et le renne sont les
animaux par lesquels transmigre notre âme, et
l’oiseau psychopompe est le Cygne au dessus de nos
têtes, suivant le cours de la Voie Lactée.
Ainsi, depuis les shamans de Sibérie, jusqu’en Hinde
par le sanskrit, HAMSA est venu jusqu’à nous sur la
base d’une mésinterprétion d’un son hamsa
signifiant CINQ, lequel est devenu le signe du
maître en maçonnerie, mais uniquement parce que
l’on a oublié le sens du mot.
On peut dire que Maître Erwin de Steinbach, dans
une inscience sans doute absolue, a rétabli le vrai
sens du CINQ dans sa Rose, la migration de l’âme.
STRUCTURE DE LA NEVROSE 18

SUR LE PRETENDU « HOMME AUX LOUPS »

GERÔME TAILLANDIER 2012.05.02

Cette note préliminaire est destinée à faire remarquer que Wulfmann


n’a jamais signifié Homme aux Loups mais tout simplement « Loup-
garou », ce qui change un peu le sens du texte.

Par ailleurs, je signale que le W de Wespe n’a rien à voir avec Maia
l’Abeille, mais avec le jeu de mot : W S P, c'est-à-dire : Sergei
Petrovitch, Wulfmann, c’est à dire que S P s’identifie lui-même au
loup garou. Une remise des pendules à l’heure s’impose parfois.

Par ailleurs, je remarque que le titre de l’homme aux Rats est « Le


Conseiller », ce qui est son vrai titre et son vrai problème. Enfin, le
titre de Freud fait évidemment allusion au Joueur de Flûte de
Hameln, ce qui va mieux en le disant…

PS : Une personne avisée pourrait trouver des objections à ma


conjecture.

Je ferai remarquer que loup se dit en russe bolk, prononcé volk, le v


étant translittéré en allemand par W ; On se doute bien que Sergueï
Petrovitch parlait russe, et que c’est donc dans cette langue qu’il a
construit la formule rituelle phonétique : W S P : loup-garou.

Il n’y a donc pas besoin de chercher midi à dix-sept heures sur la


pendule inconsciente de SP.
Il amusera sans doute les lecteurs de savoir que le préfixe bespe,
prononcé vespe, en russe, signifie « sans, être privé de, » et
fonctionne comme préfixe. Il serait amusant de conclure que ce
symbole est donc à la fois un signe de castration, mais aussi,
conjugué au surname de S P, une façon de se désigner comme sans-
famille, excellent point de départ pour se sentir loup-garou.
72

Cette note n’a qu’un but : montrer le caractère


prédominant de l’octaëteris de Vénus dans la
constitution du comput du temps depuis au moins
Stonehenge et Göbekli Tepe jusqu’à la Chine ancienne
et chez les mayas.
Le point de départ de cette démonstration est toujours
l’article de Howard D. Jones sur le comput védique du
temps, et la démonstration que l’année lunisolaire doit
être divisée en 360 unités divisibles par 12. En sorte que
la division de l’année solaire par les 13° de parcours
quotidien de la Lune dans le ciel, permet de définir par
division de 360°, le nombre de nakshatras utilisés aussi
bien à Stonehenge que dans le calendrier védique
ancien, soit 28 et non pas 27.
C’est ici qu’intervient une donnée nouvelle : l’octaëteris
de Vénus.
On sait que chaque 8 ans, à très peu près, par un miracle
de la nature, Vénus se rapproche de l’observateur et
accomplit une boucle rétrograde pour ce même
observateur. Ces boucles sont au nombre de 5 sur cette
période, en sorte que les rapports 5/8 et 8/5 sont
déterminants dans le comput du temps ancien, puisque
ces nombres définissent à la première décimale le
Nombre d’Or.
Ainsi trouvons-nous en Chine le mythe de l’impératrice
Wu Tzeu-Tian : <Depuis que l’impératrice a décidé de
prendre le pouvoir, tout tourne mal. Consulté, le Grand
Cerf Blanc répond que l’on doit libérer le Juge Dee, T’ai
Peh, Étoile du Matin, autrement dit Vénus, qui est
retenu prisonnier depuis 8 ans pour avoir brocardé la
régente>.
On reconnaît aisément dans ce mythème la place
centrale de l’octaëteris dans l’ordre du monde, puisque
son arrêt empêche l’empire de fonctionner selon les lois
du ciel.

L’astronomie Maya est sans doute l’un des plus


magnifiques objets inventés par Sapiens.
Le comput Maya du temps repose sur le cycle
métonique de 19 années lunisolaires dont je ne sais pas
encore si c’est une année de 360 unités ou de 365 jours.
On sait alors que ce cycle comporte 260 conjonctions
Jupiter-Saturne. Le comput du temps est alors le
suivant : 52 années multipliées par 360/365 jours, puis
divisé par les 260 conjonctions Jupiter-Saturne = 72/73
jours du cycle 52.
Si nous admettons alors que 1 jour du cycle 52 est égal
à 72/73 jours dans le cycle métonique, nous avons alors
un résultat fabuleux :
Si l’on suppose que ces 73 jours métoniques
correspondent à 73 ans ET que ces 73 ans constituent 1
degré du cycle de précession, alors, les Mayas ont défini
la durée du cycle de précession en usant ces 360° du
cycle, pour obtenir une Grande Année de 25 800 ans.
Il n’y a qu’un problème dans cette reconstruction : le
nombre de conjonctions du cycle métonique.
Si au contraire, nous supposons que les Mayas avaient
une parfaite connaissance de l’octaëteris de Vénus, le
problème est aussitôt résolu : le nombre 72 et non 73,
comme je l’ai cru d’abord, est la base du comput Maya
du temps dans chacun des cycles.
Le cycle de Vénus est la base du comput Maya du
temps !
Concernant la koinè Kelte, Il y a déjà longtemps que
j’étais perplexe devant l’impossibilité de faire coïncider
le cycle des solstices et équinoxes avec le cycle des CINQ
célébrations Keltes majeures. C’est grâce à une
première construction arbitraire de ma part et à un
article de Danjon, et un autre de Sepp Rothwangl que j’ai
trouvé la solution du problème, lorsque j’a pris acte du
fait que

360 divisé par 5 = 72 !


Devant cette constatation bouleversante, j’ai alors
compris que le cycle des célébrations Keltes était
organisé selon ce comput de 72 jours dans une année
autrefois constituée comme en koinè védique, de 360
unités lunisolaires.
Cette construction d’ordre 5 du temps Kelt est visible
dans le SEUL objet qui nous reste de ce temps : le
Chaudron de Gundestrup, dont les CINQ plaques
intérieures célèbrent les cinq moments du temps Kelt : -
Imbolc, la déesse Briggið sur son char, -Ôstarâ, le retour
à la maison d’Hélènè, fille du Dieu-Tonnerre, sous la
forme d’une roue solaire arrachée au dieu de la saison
sombre, le Forgeron, -Lugh na Sadh, le shaman mimant
le dieu Lugh sous les yeux du Cerf Blanc messager des
dieux, -Samhain, le mois des Sacrifices, Blódmonat, avec
les trois unicornes sacrifiés, et le solstice d’hiver, avec le
dieu de la réincarnation trempant les guerriers morts
dans le Chaudron de Résurrection, -peir dadeni.
Il va de soi que ce cycle d’ordre 5 se répercute sur la suite
de l’an sous la forme d’un cycle 5 x 12 = 60 mois, comme
dans le calendrier de Coligny.
Je n’ai pas pour l’instant d’autre démonstration de
l’importance de l’octaëteris de Vénus, mais je ne doute
pas que l’on en trouve bientôt d’autres.
GT 2021 11 30
AH ! J’L’AI VRAIMENT DANS LA PEAU !

Durant plusieurs années, j’ai été affecté d’une curieuse tache rouge
sur la poitrine. Cette tache, de quelques centimètres, avait
exactement la taille et la forme d’une empreinte d’index, de couleur
rosée, présentant un très léger bourrelet sur les bords, et une très
légère dépression par rapport à la peau. Ce symptôme étrange dura
de nombreuses années, puis un beau jour, disparut sans laisser
d’adresse, pour reparaître quelques centimètres plus loin, sous la
forme de deux taches de même forme mais un peu plus petites. Cela
dura, puis un beau jour, disparut…

Allant rendre visite à mon dermatologue, je lui montrai la chose, dont


il conclut qu’il ne savait pas ce que c’était. Cet homme fort
compétent étant dépassé par ce fait étrange, je le livre à votre
réflexion.

J’envisage avec quelque difficulté que cette lettre écarlate ait été le
fait de la main de dieu ou du démon, mais après tout, on ne sait
jamais…
ARLETTY AU PANTHÉON !
Cette proposition burlesque ne collerait guère avec les
goûts très sûrs de notre Résistante nationale de la
première heure.
Cet endroit sinistre et très mal fréquenté ne siérait pas
à notre impératrice des faubourgs. Il faut reconnaître
qu’elle a pourtant contribué plus que quiconque, et en
payant de sa personne, aux amitiés franco-allemandes,
avec un dévouement sans faille à la cause de la
Résistance nationale.
Que cette merveille atmosphérique puisse avoir
déclaré que son cul était à elle-même, témoigne du
dévouement qu’elle a mis à réconcilier les peuples
d’Europe. GT 2021 12 2
Aujourd’hui, en France, on brûle vif du flic pour assurer la
pérennité du trafic de drogue.
Et il paraît que l’on n’a pas le droit d’interner les fichés S ??
On n’a toujours pas vu l’ombre de la queue d'un ministre à la
Grande Borne : Les risques de prendre une caillasse dans la
gueule comme un vulgaire flic de base ?
Il y a plus de quinze ans, alors que je défendais l’entrée de
mon immeuble le calibre 12 à la main, alors que la police en
sous-effectif ne pouvait être présente, je me suis retrouvé en
garde à vue les menottes aux mains, dont on avait égaré les
clefs.
J’en profite pour saluer l’homme qui a procédé à mon
arrestation, avec un courage et un sang froid magnifiques, et
que j’ai eu l’occasion de saluer ailleurs aussi.
La pizzeria dont les clients étaient tenus en respect par moi,
était un lieu bien connu de réapprovisionnement en drogue à
destination des camés du Bois de Vincennes.
Le gradé responsable du groupe qui m’arrêta, m’apostropha
en ces termes : « il faudrait se calmer maintenant, à votre
âge ».
Ce gradé, de la maison de retraite où il doit croupir
aujourd’hui, a-t-il envie de dire la même chose à ses quatre
collègues flambés comme du mouton un jour de méchoui, ou
a-t-il changé son point de vue ?
Je réclame le droit pour les citoyens français, de porter des
armes, légalement et ouvertement, pour assurer la défense
de leur peuple, de leur pays et de leur liberté.
Si le peuple présent devant cette action d’assassinat avait été
armé, les portières des véhicules de police ne seraient pas
restées bloquées et deux tragédies auraient été évitées.
Pour le cas où le gradé auquel j’ai fait allusion aurait un
instant de réflexion, et qu’il lise cela, qu’il sache que, loin de
me calmer avec l’âge, je deviens de plus en plus décidé à
obtenir que le peuple puisse être armé selon la constitution
afin d’assurer la défense de ses droits et libertés.
Gérôme Taillandier.
BABA AU RHUM

Alors que j’étais très occupé avec une


dame, celle-ci, qui avait un rendez-vous
avec une de ses amies au salon de thé du
Lutetia, et qui devait de plus recevoir son
plombier le lendemain matin, trouva que je
m’attardais un peu trop, pourtant pour
son bien.
Elle me dit soudain :
« Je ne suis pas un gâteau ! »
Je lui rendis aussitôt sa liberté de
mouvement, qu’elle n’avait d’ailleurs
jamais perdue.
GT
Second thoughts.
Les dames qui auraient lu ce texte en ont
déjà déchiffré toutes les énigmes.
Pour les Messieurs, une question reste :
s’agissait-il bien de son plombier ?
La réponse fut évidemment Non !
Comme je la vis le surlendemain, je lui dis
qu’elle mentait comme elle respirait, ce
qu’elle ne contredit pas.
Il s’agissait sans doute de l’un de mes
successeurs, qui était déjà en train de
chauffer sur le gaz depuis un moment.
BERG

Un isberg est un morceau de glace dépassant au-dessus de


l'eau. Mais on sait que la plus grosse partie est sous l'eau.
Dans les langues germaniques, le mot Berg désigne la
montagne, quelque chose d'élevé, un pic.
Mais ce mot sous sa forme verbale, bergen, berge, barg,
geborgen, signifie cacher.
Quel rapport entre "cacher" et "émerger au-dessus de –"?
La réponse est au-dessous de la montagne, royaume des
Nains, qui y cachent les trésors de la terre, or, métaux,
pierres.
La montagne, Berg, doit donc son nom aux nains et au trésor
qu'ils y abritent, et non pas du tout à la pointe émergée, qui
n'est là que pour signifier aux humains fils des loups-garous
que les trésors des nains peuvent être volés, comme nous
l'apprend la Völsunga Saga.
GT 2019. 11
QUELQUES BONNES NOUVELLES EN 2015
POUR LES SCHIZOPHRÈNES

Si l’on considère que le nombre d’individus de l’espèce


humaine doit se stabiliser dans une cinquantaine d’années à
12 milliards en suivant la loi de Poisson, et qu’il est
actuellement de 7 milliards, admettant une biomasse de 100
kg par individu et une densité proche de 1 pour cette
biomasse, on conclut que la biomasse actuelle de l’espèce
humaine est de
7 . 10^9 . 10^2 = 7 . 10^11 kg,
soit 700 millions de tonnes,
soit le même nombre de m3 d’eau,
ou 700 km3.
Le lac BaÏkal contenant 23 000 km3 d’eau potable, on en
déduit que l’espèce humaine tient facilement dans le fond de
ce lac.
Si l’on tient compte par ailleurs que le QI est réparti
gaussiennement et que l’on peut considérer comme
nobélisable toute personne dont le QI est de l’ordre de 1/
10 000 de la population globale, on en déduit que le nombre
d’individus nobélisables actuellement est de
7 . 10^9 / 10^4,
soit 700 000 individus.
Etant donné que le nombre d’individus nobélisés par an est
de l’ordre de 10^2, on en déduit que la probabilité d’être
nobélisé est de 100 / 700 000, soit 1 / 7000, ce qui est très
peu. En sorte que l’on peut considérer l’ensemble des
nobélisés comme un ensemble de mesure nulle.
De même, on considérera que les nombres entiers Z
constituent un ensemble de mesure nulle dans R, puisque la
probabilité de tomber sur un entier dans un tirage au hasard
des réels est nulle.
BUS DE MERDE

Ô lecteur soucieux de Vérité, de Beauté et autres conneries,


je t'offre ce petit cadeau venu des Enfers dont tu feras ce que
tu voudras.
Vendredi 4 mai 2018, vers 18 heures, j'arrive chez moi après
des heures d'attentes dues aux connards qui font grève dans
les moyens de transport, non pas du tout, comme le pense le
bon peuple, pour défendre l'Emploi, la Sainte Valeur de ce
pays de merde, mais simplement pour que continue
l'affrontement, dans ces moyens de transports, de deux
groupes guerriers dont la seule question est de savoir lequel
l'emportera sur l'autre, de la CGT, communiste stalinienne,
ou de SUD-on-ne-sait-trop-quoi, qui sert la soupe, grâce à nos
impôts, aux groupes trotskistes, partout présents dans les
administrations françaises; la SNCF n'étant qu'un prétexte à
cette guerre d'extermination.
Je touche enfin au but.
Je m'approche du fond d'un bus, dont les sièges sont en fer à
cheval, disposition malcommode s'il en est, et qui a déjà
prêté à des incidents croustillants dont je vous ferai part
bientôt.
Une charmante jeune femme dont le jeans est déchiré aux
genoux selon la mode, ne permet pas que je m'assoie sans la
gêner de quelque frottement.
Vu la société de merde dans laquelle je vis, je reste prudent,
m'adresse à elle de manière plaisante et lui dis: "je ne veux
pas vous faire du genou, mais simplement m'asseoir!"
Elle sourit et se déplace, en sorte que nous ne nous
frotassions pas les genoux.
TVB!
Puis je la zieute du coin de l'œil et me dis qu'elle est fort jolie,
regard qui ne semble pas lui déplaire plus que cela, même si
j'ai l'âge d'être son arrière-grand-père.
Après tout, Victor Hugo a fait bien pire.
Puis mon regard s'égare vers ma gauche, et je vois à quelques
encâblures un autre être de sexe féminin probable, portant
un blouson bombardier, un bracelet-montre façon bracelet
de menottes, et qui ne serait pas si désagréable, mais pas
baisable du tout.
En tout cas pas par moi. Je regarde les yeux de l'être, et
constate qu'elle évite, yeux grand ouverts, de me rendre le
moindre regard…
J'insiste un peu, pour voir…
Rien.
Mon petit ordinateur embarqué nommé "cerveau" se met en
marche, et je me demande ce qui se passe. Cette femme
porte par ailleurs une magnifique croix chrétienne, sans
aucun rapport avec la situation, mais que personne n'ose plus
porter, dans ce pays de merde, où les femmes s'entendent
demander dans les lieux publics, d'enlever leur croix, qui gêne
toutes sortes de gens qui tiennent désormais ce pays (de
merde) bien en main.
Je parle de choses précises et certifiées.
Il est pourtant clair que cet être est tout ce qu'on veut sauf
chrétien.
Je me demande encore, au lever, quel jeu j'ai perturbé. Les
conjectures sont si nombreuses que je ne vous en proposerai
aucune, mais je vois à un instant que le regard de la jeune
femme s'est un peu durci, comme si quelque chose avait été
manqué.
Mais par qui?
Ô lecteur bienveillant! J'attends que ta réflexion carbure à
fond sur cette scène qui s'achève par ma descente du bus des
enfers à une station où l'on se fait jeter à terre par les Hordes
Barbares en descendant, comme je l'ai expérimenté à
plusieurs reprises, et je retrouve mes pantoufles nordiques,
en me disant que 71 ans, ça suffit, que je me suis assez veü
dans le miroir, et que j'en ai par-dessus le cul de cette espèce
dont je suis censé faire partie, et qui, Dieux Mercy! aura
disparu d'ici 500 000 ans grâce à l'expansion solaire due à la
transformation de l'hydrogène en hélium de la réaction
thermonucléaire.
GT.
CADAVRES EXQUIS
On assiste ces jours-ci dans ce beau pays de France à une curieuse
activité de remuements de cadavres dans l’espoir de faire parler les
morts. Cela évoque derechef la mésaventure d’un ami qui, ayant
débarrassé sa table, y retrouve l’instant d’après une pièce de deux
euros et qui pense que les esprits ont dû frapper chez lui, ne se
souvenant plus de l’origine de cette pièce.

On sait que les morts sont très loquaces et que beaucoup d’entre
eux sont plus grands morts que vivants. Que l’on songe ainsi à ce
pauvre Victor Noir, qui, à l’aube de sa vie, se retrouva tué par un fils
de bandit corse et qui devint de ce fait une idole des dames et de
quelques messieurs.

Un autre pauvre homme mort au champ d’honneur est le grand Félix


Fort, dont nous n’écrirons pas le nom autrement. Sa tombe se trouve
aussi au cimetière du Père Lachaise, et malheureusement pour lui, la
dalle qui la supporte est beaucoup trop haute, de sorte que les
dames ne peuvent guère envisager sa réanimation. De plus, comme
les héritiers, forts de l’aventure de Noir, se méfiaient, la tombe est
agrémentée d’objets plus ou moins piquants ou tranchants propres à
dissuader les meilleures volontés.

De sorte que le pauvre Félix, seul dans son coin, médite sur le coup
du sort qui, malgré une si belle fin, déboucha sur une si triste suite.

On ne peut s’empêcher de penser et même de souhaiter que tous les


cadavres stockés dans la chambre froide de la colline sainte
Geneviève, seraient beaucoup plus heureux et plus souvent visités
par les dames et même les messieurs si des sculpteurs dignes de ce
nom leur avaient préparé une statue digne de remuer autre chose
que les tambours de l’état et de vieux ministres toxicomanes
soucieux de trouver une belle sortie à leur grand âge chevrotant, en
les hâtant d’entrer dans ce trou noir afin d’en être enfin débarrassés.
Café Maa.
Dans la grande salle, je cherche où m’asseoir. Je
vais vers une grande table, et je demande à la
femme assise déjà :
-Permettriez-vous ?
Elle acquiesce.
J’entend derrière moi un rire bref, mais clair.
Je me retourne sous un prétexte, et vois une
Dame, japonaise, qui me regarde et me sourit
sans en avoir l’air. Elle converse.
Elle connaît clairement les règles de la politesse.
J’aimerais les étudier avec elle.

J’ai fini mon café. Je me lève, passe près de la


Dame. Je lui souris en coin et salue. Elle aussi.
Les règles de la politesse ont été respectées.

GT 2022 7 13
CAFE MARLY
A m’a donné rendez-vous aux colonnes du café Marly. C’est une
averse d’été. A approche, dans le soleil, sous la pluie. Marchant
lentement vers moi. Ses vêtements lui collent au corps et je veux la
prendre contre moi puisqu’elle est déjà à moitié nue. Elle me
repousse et s’asseoit. Nous discutons de rien et je lui dis que ce café
est agréable, et que je reviendrai bien sans elle, entendant par là que
je veux y retrouver son souvenir. Elle me répond que je risque de l’y
voir avec quelqu’un. Elle ne précise pas. En fait, il est clair que le sexe
du quelqu’un importe peu, ce qui compte, c’est que le quelqu’un est
déjà là et que les serveurs le savent. Je ferai double emploi. Puis nous
nous séparons et je comprends assez vite que tout cela est un
montage hystérique typique.

Elle m’a invité à entrer sur une scène dont elle tient la mise en scène
et j’y joue un rôle secondaire, l’amant de plus, aux côtés des autres et
sans doute de l’autre. Il s’agit de montrer qu’elle est aimée et qu’elle
peut avoir autant d’amants qu’elle le souhaite. Je suis un homme de
paille et je joue pleinement mon rôle. J’ai été prévenu : il ne convient
pas que je revienne, puisque je risque de rencontrer un quelqu’un qui
ne conviendrait pas à mon fonctionnement psychique ni à celui d’A.
Mais du moins, on m’a montré, je fais partie de la mise en scène
supposée aux spectateurs du lieu, on m’a donné à voir et elle m’a
donné à voir la présence d’un autre où elle joue sa partie sans moi, et
où je ne suis pas convié. On se trouve devant une scène hystérique
parfaite.

Il n’y a toujours pas de rapport sexuel, mais il y a de la tromperie


montrée, afin de bien faire comprendre que ni la pluie ni le désir ne
servent à rien, seule compte la démonstration.
CANICULE

Le Transsibérien s'ébranle péniblement. La canicule


sibérienne assomme tout le monde, et les locomotives n'en
peuvent plus. Au loin, les incendies de forêt ont commencé.
Un jeune homme de bonne famille cherche où s'asseoir. La
place ne manque pas, mais il vient s'asseoir juste en face de
moi, le siège de l'araignée.
Sa mère le suit. Je fais mine de ne m'intéresser qu'au
paysage, pour mener à bien mon analyse de la situation. Tout
du beau monde.
La maman, d'un type plutôt italien du sud, est tout
simplement magique, et sa jambe croisée pointe vers moi,
mais je fais mine d'en être ennuyé, il faut bien faire un choix.
Un vieux con sans dents et en voie de décomposition ne
s'intéresse pas aux jambes des femmes.
Le jeune homme fatigue. Très vite, sa tête s'incline sur
l'épaule de maman. Maman aime son fils, et le lui rend bien.
Le vieux con décide de jouer la comédie de l'indifférence,
pour épater son monde.
Il commence par le lagrangien bosonique de la théorie des
cordes SO(32), puis fait un petit tour dans Antoine et
Cléopâtre dans le texte, pour montrer sa culture. Ça marche;
maman montre à son fils adoré comme elle l'aime, gros
baiser sur les cheveux, puis un câlin au fils, puis encore plein
de gros baisers au fils.
Pas un regard au vieux con, même quand son regard aux yeux
grand ouverts passe sur lui. Le vieux con regarde la mère dans
les yeux, mais elle ne le voit résolument plus. Elle porte une
robe d'été parfaitement transparente, le haut de dentelle qui
ne cacherait rien, sinon un très beau soutien-gorge en
dentelle qui, enlevé, ferait se damner même un vieux con,
d'autant que ce vêtement n'est vraiment pas de trop, tant la
maman déborde de charme.
Le train arrive à Novossibirsk. Le fils se lève, maman aussi, pas
un regard en arrière, et le vieux con regarde le dos nu de sa
maîtresse s'éloigner de lui.
A l'est, rien de nouveau.
GT 2019. 6. 27
CAUSE A MA BITTE MON CON EST MALADE
Contrairement aux apparences, cette dame est RUSSE!
Ainsi, même en Slavie, la coiffe phallique a encore frappé.
Vous aurez peut-être remarqué que les femmes ont une
remarquable propension à porter un phallus sur la tête.
Au bon vieux temps de ma jeunesse folle, quand j'essayais
encore d'emballer les filles, l'une d'elles, que je n'ai pas
emballée et pour cause, m'avait appelé ce truc-là un "phallus
céphalique".
Il faut dire qu'elle faisait des études de philo.
Et je ne vous parlerai pas de tout ce que j'ai appris sur le sujet
depuis, ni de certaines questions assez chaudes qui se
manifestent chez les Mésolithiques actuels (2018).
C'est ainsi que, pour montrer à qui de droit, en particulier aux
hommes qui pourraient être tentés d'établir une relation
amoureuse avec elles, qu'ils vaut mieux qu'ils changent de
cible.
Comme la Civilization a porté ses fruits dans nos régions, les
femmes ont délaissé pour l'instant le phallus céphalique, et
se contentent de bien mettre en évidence l'anneau quelles
portent au doigt pour décourager les mâles endurcis.
De leur côté, ces mêmes mâles savent que rien n'attire autant
une greluche qu'un anneau d'homme marié, et la perspective
de cocufier la femme de cet homme et surtout de partager
avec elle la complicité que les maîtresses ont toujours avec
les femmes mariées, et entre elles, sur le dos des porteurs de
spermatozoïdes XY, fait que beaucoup de mâles peu décidés
à se faire mettre au rang, portent un anneau les soirs de
drague.
Je pourrais poursuivre longtemps là-dessus, mais je risque de
me faire assassiner, et j'ai encore du boulot.
GT
2018.3.25
C’EST DÉCIDÉ, JE VEUX
UN CÉNOTAPHE !

Tout le monde connaît la célébrité de Victor


Noir, un de ces hommes qui furent plus grands
morts que vivants. On sait qu’Oscar Wilde a lui
aussi, reçu les hommages de ses admiratrices de
tous les sexes.
Comme je compte me faire incinérer et me
réincarner en Blob, la question ne se poserait
pas sur mon avenir post-incinératoire.
Toutefois, je serais très heureux que mes amis se
cotisent pour me faire sculpter un cénotaphe à
l’image de ma personne, couchée, de préférence
au Père-Lachaise, en n’omettant pas de
surestimer un peu la partie intéressante de ce
genre de statue, en bronze afin d’éviter des
frottements douloureux, et en évitant toutes les
parties anguleuses qui pourraient gêner
l’expression des sentiments des dames qui me
rendraient visite, et à une taille presque grandeur
nature afin de ne pas nuire à l’enfourchement.
J’attends que la collecte des fonds se fasse, et
l’on fera réaliser cette sculpture par quelqu’un
qui est encore capable de réaliser de la sculpture
classique, dans le genre Victor Noir, mais en
omettant le chapeau haut-de-forme.
Un Graal de Gundestrup grandeur nature, serait
bien placé au pied de la statue, afin de permettre
aux dames qui sont initiées ce sujet, d’y jaculer
leurs émois, afin d’honorer, sinon ma mémoire,
du moins celle de leur amant en cours, afin que
tout le monde soit content. De plus, cela fera
pousser les fleurs.
N’oubliez pas le champagne, qui peut aider à
l’expression des sentiments.

GT
C’est le printemps. Une averse inonde soudain l’esplanade du
Louvre.
Sous la pluie en plein soleil, vient vers vous votre amante,
trempée de pluie, lentement, avec soin. Vous n’avez qu’une
envie : lui montrer aussitôt que vous n’êtes pas un cerf et que
vous pouvez la baiser jusqu’au lendemain matin sans cesse.
Elle vous repousse…
Vous vous dites que c’est sans doute un vieux reste de
respectabilité et qu’elle craint que son mari ne soit renseigné.
Puis vous apprenez par elle que le café où vous avez rendez-
vous lui sert de scène de spectacle où elle reçoit tous ses
amants…
Mais c’est un peu tard.
Vous garderez son souvenir, et elle, la maîtrise de la situation
qui lui permet de jouer la comédie de l’amour sous le regard
des habitués de son spectacle.
Quant à elle…
Dans mes anciens travaux, je
me suis servi du nom de
Cernunnos.
Mais il n’y a pas plus de
Cernunnos que de Père Noël.
Ce mot est une invention
d’archéologue. Je vous prie
donc de remplacer dans ces
textes ce nom par :
SERPENT-BÉLIER (RAM-
SERPENT)
ou
SERPENT A TÊTE DE BÉLIER
DERNIÈRE MINUTE
On vient de découvrir dans une caverne de la Mer Morte que
l'on n'avait pas encore repérée, une lettre manuscrite sur
papyrus.
Cette lettre a été authentifiée par un comité de recherche
d'Oxford et de l'École Française de Jérusalem.
Le texte est le suivant:

"Papa, Je ne reviens pas: ils sont vraiment trop cons.

Jésus"
Cette lettre ouvre des perspectives insoupçonnées sur la
situation à Jérusalem au début de notre ère.
Des « peuples » vivant sous la
contrainte d’homosexuels en bandes
organisées, élus par ces mêmes
peuples, au service de forces qui les
dépassent sinon pour l’enrichissement
des forces cachées qui organisent la
société en Cent Familles, en réalité une
seule, -des homosexuelles vivant en
troupes d’amazones se reproduisant
par parthénogénèse ou par PMA, ce qui
est la même chose, -une troupe
croupissant dans sa fange au goût du
cannabis et applaudissant au moindre
signe de ses dompteurs, -une invasion
barbare de dizaines de millions
d’attardés paléolithiques attirés par
l’odeur de la fortune, voilà ce qu’est
l’Europe des Douze Coups de Minuit.
ÉDOUARD ET ADOLF
ÉPISODE 2

On n’en finirait pas avec les aventures d’Édouard au pays des


merveilles si l’on prenait la chose au sérieux, mais aucun
écrivain n’oserait raconter les aventures de cette belle
époque, racontées proprement. Il risquerait de se faire
assassiner rapidement.
On essaya d’ailleurs bien d’assassiner Édouard, mais le type
engagé par le MI 5 était un incapable…
Puis on l’enleva et on l’envoya passer la guerre au Bahamas
pour lui éviter la cour martiale et le peloton d’exécution que
Churchill lui préparait avec amour.
Pendant ce temps, Adolf, invité à passer les vacances à Paris
par Daladier, se promenait à la Tour Eiffel. C’était un rendu
bien naturel de la politesse, puisque ses amis français avaient
déjà envahi les Allemagnes une bonne demi-douzaine de fois
dans les deux siècles précédents.
Pour venir en vacances, Adolf profita du conseil de son ami
Édouard, et décida de passer par les Ardennes avec un corps
blindé conséquent. L’ennui, c’est que, les Ardennes, c’est une
forêt. En sorte que les blindés se trouvèrent bloqués dans la
forêt durant trois jours, parmi les arbres cassés, les fondrières
provoquées par la pluie et les chenilles des blindés. L’aviation
française le signala bien au commandant français, mais celui-ci
trouvait bien plus distrayant de jouer du violon dans sa ferme.
Ainsi, on pouvait détruire tout le corps allemand ave quelques
bombes, mais c’était trop ennuyeux…
Au bout de ces trois jours, le corps allemand entra en France
par la trouée de Sedan, et tous les français rentrèrent chez eux
pour les travaux des champs, car qui aurait voulu se faire
bêtement tuer pour quelques daladiers ?
Il est clair qu’Édouard avait donné un très mauvais tuyau à son
copain, mais il était aux Bahamas et n’en avait rien à secouer.
ENTORSE
Entre le 3 Septembre 1939 et le 4
Décembre 1941, les USA sont restés hors
de la guerre dite mondiale et ont
commercé avec l’Allemagne.
En Mai 1941 un sondage montre que 21 %
des Américains veulent cette entrée en
guerre.
Question : l’Amiral Tojo aurait-il reçu un
bouquet de fleurs de Roosevelt pour se
décider à attaquer Pearl Harbor ?
L’histoire du réservoir d’eau en panne
était-il destiné à provoquer cette
attaque ?
Qui a vraiment lancé cette attaque ?
Gare de Vladivostok.
Je suis assis sur un muret bas, attendant le train bourré
d’esclaves en route pour la Sibérie. Leurs fers font un bruit
infernal.
Deux jeunes gens de la classe moyenne devisent gaîment,
presque en face de moi. Soudain, une de leurs amies approche.
Il fait un soleil impérial.
Elle porte une jute plissée blanche qui descend presque à ses
pieds. La jupe est parfaitement translucide, et révèle un
jupon court, uniquement destiné à rappeler qu’elle porte un -
jupon. Elle se met bien en face de moi, dans le soleil qui
m’éblouit. Elle se laisse admirer, et n’ignore rien de mes
intérêts, que je lui laisse visibles.
Comme le train ne va pas tarder, le lui dis :
« Madame, vous êtes magnifique. »
Elle :
« Merci Monsieur ! »
Tant de promesses inachevées.
LES TRAVAILLEURS DE LA MÈRE:

HOLLOW VALE

Agatha écrit comme un cochon, que j'hésite à appeler


Christie, puisque c'est le nom de son vrai mari, archéologue.
Mais c'est une scénariste de génie, qui seulement, a besoin
d'un metteur en scène pour déganguer son œuvre, ce qui a
été fait quelquefois.
The Hollow est le titre de ce qui n'est pas et de loin, son
meilleur scénario, mais dont le titre doit nous retenir.
Hollow est un mot compliqué. Il peut signifier le vallon,
comme Poë nous l'a appris avec la citation célèbre: I shall not
fail to meet you in that hollow vale, celui du royaume des
morts.
Mais il existe une autre citation que je soupçonne d'être
l'origine du titre d'Agatha:
We are the hollow men,
We are the stuffed men,
Leaning together,
Headpiece filled with straw,
Alas!
Que signifie donc hollow dans ce contexte? Bien sûr, il sonne
le creux de la tête humaine, mais surtout, son insondable
vacuité, son rien.
De sorte que la nuance réelle de ce mot tire vers le shallow, le
non-profond, par opposition à ce qui serait profond. Il existe
en latin l'adjectif altus, qui ne signifie pas élevé, mais distant
dans la dimension verticale, tant vers le bas que vers le haut.
Le français a évité la difficulté en inventant les hauts fonds et
les bas-fonds, ceux où l'on risque de talonner, mais en fait, il
est singulier que l'on appelle bas-fonds la zône de déchéance
de l'espèce humaine, révélant que le sens latin fait retour
dans les basses eaux de la langue.
En sorte que la question se pose: the Hollow, est-ce le bas
fond, ou le haut fond, du vallon profond?
Je ne vais pas vous raconter le scénario d'Agatha, vous
pouvez le lire pour pas cher.
Un homme, médecin remarquable, a un problème: lorsqu'il
quitte la médecine, son talent attire les femmes comme les
mouches, et il ne peut s'empêcher d'aimer tout ce qui bouge,
ce qui fait que chacune le veut pour soi seule, ce que lui ne
veut pas!
Comme on n'est pas chez les Mormons, --hélas! La polygamie
volontaire n'est pas de mise chez les femmes, en sorte
qu'Agatha a encore de beaux jours devant elle.
Ce médecin est donc vide, creux, pantin de son propre désir,
et les femmes en jouent, jusqu'au jour où une balle au cœur
met fin au cruel destin de ce garçon, balle de plume, puisque
cette mort ne sert à rien autre qu'à permettre l'entrée en lice
d'Hercule, le plastron, non pas d'Agatha, mais de la question
qu'elle porte avec soi.
Les femmes ne valent pas mieux.
L'une est une actrice qui fut aimée de cet homme, mais qui
préféra sa carrière dans le monde du spectacle plutôt que cet
homme, et qui veut le récupérer, un peu tard. Une autre est
sculptrice, et l'on voit qu'elle ne se fait pas d'illusion sur la
suite, mais elle fait partie des femmes avec lesquelles on peut
tromper sa femme, ce qui est plus important.
Quant à la femme, n'en parlons pas! Agatha l'a allumée au
mieux, une pauvre débile dont on se demande par quels liens
elle tient le mari.
Enfin, cerise sur le gâteau, l'hôtesse de ce petit monde, une
Lady sans doute déjà bien Alzheimer, joué à la perfection par
une actrice de haut vol, avec un courage infini, qui ne pense
qu'à une chose dans la vie, savoir si le canard peut se manger
froid.
Tout le monde apparaît alors devant Hercule, dans une mise
en scène stupéfiante, tout le monde rassemblé devant le
cadavre fumant, sans que l'on sache à quoi rime la scène, si
ce n'est que c'est une scène.
Ici, l'histoire devient policière, donc sans intérêt, et Hercule
dénoue les fils sans que cela nous intéresse le moins du
monde.
Mais la Lady, en train, nous a appris un point capital; elle était
présente en Mésopotamie lorsqu'un meurtre fut commis en
présence d'Hercule, soit, peut-être, un désappointant
rendez-vous avec la mort.
Que vient faire ici ce rappel, ce retour du dénoué?
Le mari d'Agatha est archéologue, et Agatha, qui n'a pas
toujours été une dame habillée en rose bonbon, fut belle et
désirante, de son mari.
Mais auparavant, elle fut mariée, en état de légitime
innocence, à un homme qui la trompait allégrement, devinez
comme qui?
En sorte qu'Agatha tomba dans un trou. Elle ne dit jamais rien
de ce trou, d'où tout son œuvre est sorti. Absente à elle-
même, dans le creuset de l'enfer, Agatha eut une révélation:
celle de son identité, et donc du désir, qui lui permit de
trouver Christie.
Agatha part en Mésopotamie avec son archéologue, et
commence la mise en scène. Une horrible mégère fausse
mère de trente enfants, essaie de les tuer moralement et finit
par y perdre la vie. --C’est-à-dire qu'Agatha lui a fait la peau.
Cependant, cette horreur est la petite caille de son
archéologue de mari: est-ce ce qu'Agatha pense de son mari?
D'évidence non, et la question est: pourquoi cette
substitution.
La réponse paraît assez simple: tandis qu'Agatha fait du mari
un simple d'esprit, sa femme peut sévir, et Agatha danser,
tandis que son cerveau prépare le meurtre de la mère qui la
maria jeune en état d'absence totale à soi-même. Agatha
prépare la vengeance et le meurtre de cette mère-là, le
meurtre de toute mère qu'une femme a, la sienne, qu'elle
doit tuer si elle veut survivre.
*
Je n'envisage pas pour l'heure de continuer ce texte, une
certaine limite de l'espèce humaine ayant été touchée par
moi, en sorte que je n'aurai pas l'envie de continuer sur ce
sujet de l'œdipe.
Je crois que je préfère la théorie M.
GT 2018.7. 17
Hy, guys and goils ?
On a enregistré au LHC un excès de photons dans une
expérience. De deux choses l’une : il s’agit d’un raté de la
machine (il y en a déjà eu de sévères), ou on a vraiment
observé quelque chose de nouveau.
Selon les mages du coin, si c’est bien le cas, alors, la physique
vient de connaître un changement auprès duquel le higgs et
le graviton sont du pipi de chat (j’ai des chats).
Il pourrait en effet s’agir du higgsino. Bien sûr, dit comme ça,
ça ne vous dit rien.
Il s’agit d’une particule SUPERSYMMETRIQUE.
Je ne vais pas vous exposer la supersymétrie, il y a un
excellent exposé dans For Dummies là-dessus.
S’il s’agit bien de cela, alors, ON A OBSERVÉ LA PREMIÈRE
PARTICULE SUPERSYMMETRIQUE.
Or, si la supersymétrie existe depuis 50 ans en théorie, elle
n’a jamais été vérifiée. De ce fait, on vient de doubler d’un
coup sans les avoir observées, toutes les particules que nous
connaissons déjà. Mais ce n’est pas très important.
Ce qui compte, est que le « groupe de jauge » de cette
nouvelle théorie est beaucoup plus grand que celui du
modèle standard, et qu’il possède des propriétés fabuleuses
que l’on connaît du moins en théorie, et il nous réserve des
merveilles à peine pensables !
Mais il y a encore mieux.
La théorie des cordes est NÉCESSAIREMENT supersymétrique.
Or, si la supersymétrie était vérifiée, on aurait fait un pas de
géant vers la définition de cette théorie comme fondement
de la physique.
Il serait remarquable que ce higgsino ait été observé vers 750
GeV, car cette valeur est aisément atteinte au LHC, et de plus,
elle correspond assez bien à la valeur prédite pour la LSP.
Mais il y a mieux encore ! La LSP est stable et ne peut donc
pas se désintégrer. Or le higgsino se serait décomposé en
deux photons : ce n’est pas la LSP, mais cela signifie que la
LSP a une masse encore plus faible, ce qui la rend plus
accessible.
On verra bien !
Il était une fois un joli petit passage parisien, le passage Abel-
Leblanc, dans le 12ième. Ce passage bucolique était très
apprécié des toxicomanes et servait, dans l’entrée du garage
du n°11, de lieu de came à tous les habitants des HLM
environnants, en particulier de l’avenue Corbera.
Mais ceci est une autre histoire que je vous raconterai un
autre jour !
Ce passage était pavé de pavés très anciens, d’un style tout à
fait inimitable, comme vous pourrez vous en assurer bientôt.
Puis un jour, on décida que les pavés à l’ancienne, ça suffisait.
Les pavés furent enlevés, le passage fut creusé puis couvert
d’une chape de béton, et le béton fut couvert de bitume, en
sorte que les voitures pouvaient passer à grande vitesse dans
ce passage étroit, à moins de 1 mètre d’une crèche parentale
où circulent des enfants… Je dus demander que l’on fît poser
des dos d’âne dans le passage, ce qui fut fait.
Puis le temps passa.

Puis un beau jour, alors que j’allais me promener dans mon


quartier favori, je passai rue de Lappe.
Tout le monde connaît la rue de Lappe et son petit côté vieux
Paris attrape-touriste, apaches et vieilles boutiques où l’on
trafique de tout, même de faux billets, et où les jeunes gens
de gauche viennent s’encanailler en se donnant un grand
frisson communard.
Puis un beau jour donc, le pavage de la rue de Lappe fut
transformé.
Afin d’accentuer son côté canaille, on le pava de pavés à
l’ancienne tellement authththentiques !!!
Sauf que l’auteur de cette note reconnut immédiatement ces
pavés, qu’il connaissait par leur petit nom, et qui venaient du
passage Abel-Leblanc, sans aucun doute possible.
Question :
A combien
Furent facturés
A la mairie de Paris
Ces magnifiques
Pavés
A l’ancienne ?
IRKOUTSKAYA
Approches d'Irkoutsk. A bord du train, on n'entend que le
bruit des tasses à thé et le murmure de quelques
conversations des Dames, parfois avec un Monsieur qui ne
paraît pas être leur mari.
Quelques moujiks, qui étaient perdus dans la tempête, ont
été parqués dans le wagon à chevaux, le boyard Wladimir a
failli perdre son cheptel, et on ne peut s'empêcher de les
entendre chanter leurs airs un peu rustres.
Soudain, deux boyarrinas viennent s'asseoir à ma table, la
place manquant.
On aperçoit au loin, dans la neige, les bulbes dorés de la
cathédrale Sainte Ursule la Bienheureuse d'Irkoutsk, où j'ai
rendez-vous avec une amie.
Tandis que les Dames parlent, je vois soudain que la plus
jeune, la fille, lit De Natura Rerum. Sidéré, je risque un salut,
ce que ne permet guère mon statut de petit fonctionnaire de
Sa Majesté, perdu dans la vaste Russie, avec mon petit
costume élimé de valet de pied des grands.
Alors que notre train se fraie avec peine un chemin dans deux
mètres de neige, pourtant précédé par une locomotive à
chaudière atomique de l'ère des Soviets, qui dégage la voie à
grands jets de vapeur surchauffée, je dois me lever pour
apprêter ma descente, et je risque alors un salut aux Dames à
la hauteur de leur nature: "Au Revoir Mesdames les Déesses
descendues du ciel".
La plus jeune des boyarinnes a un rire étouffé, malgré
Lucrèce, ne comprenant pas encore d'où vient la parole
qu'elle vient d'entendre.
Je me rends à pied à Sainte Ursule la Bienheureuse, où l'on
m'attend pour parler de la Rédemption.

GT, 2019. 2. 1, veille de Gromnicna.


IL Y A UN TEMPS POUR TOUT
UN TEMPS POUR LA HACHE
ET UN TEMPS POUR BRISER LES
BOUCLIERS
UN TEMPS POUR L’AMOUR
ET UN TEMPS POUR ODIN
UN TEMPS POUR LA SHIELD-
MAIDEN
ET UN TEMPS POUR TUER
UN TEMPS POUR SE FAIRE
TUER
ET UN TEMPS POUR BOIRE À
VALHALLA
Je fais partie de la secte post-apocalyptique
Khumbaya est notre chant
La caverne de l’ourse est notre demeure
Le reindeer paît librement la steppe
Le corbeau nous annonce un ciel clair
L’aurore safran est de retour depuis peu
Les femmes ont le ventre rond
Leurs cheveux flottent au vent
Leurs robes s’envolent à son souffle
Nos ancêtres nous parlent au cri de l’oie sauvage
On connaît le mythe de Cadmos, assez complexe, et constitué
d’un ramassis mal lié de mythèmes, dont le premier est une
variante du mythème de <Cadmos, fils du Dieu-Tonnerre,
sommé par son père de rechercher sa sœur, Europe et de la
ramener à la maison>.
On connaît la chanson.
Cadmos a une femme, Harmonie. Rien de bien excitant dans
tout cela.
Puis survient Ovide, un miracle se produit.
Usant sans doute de mythèmes keltes, Ovide commence par
changer le nom de la femme de Kadmos, en Hermionè.
Puis il invente un mythème étrange : <Kadmos se transforme
en Serpent, et sa femme, Hermionè, d’abord effrayée, se
change à son tour en Serpente, et les deux êtres enfin réunis
disparaissent à jamais>.
On reconnaît aisément dans ce mythe celui de la Serpente
Kelte, Brigid, ou Bhride, magnifiquement analysée par le laird
Carmichael aux Hébrides.
Toutefois, l’apport d’Ovide est de réunir ces deux serpents à
jamais. J’ai analysé longuement le mythe du <Serpent Python,
amant de la Pythie, lové sur l’Omphalos, météorite trouvée à
Delphes>, et j’ai montré que ce mythème existe aussi en Sud-
Amérique, dans la cérémonie où Dame Wak-Tuun interroge le
Serpent pour avoir une réponse à ses questions.
Puis un nouveau miracle se produit.
Rowling, qui cherche sa place dans la vie, invente son double
féminin, Hermione, et le jumeau de celle-ci, Harry Potter. Il
paraît clair que Harry est l’Héritier de Slytherin, et que
Hermione est sa jumelle mythique.
Les personnages annexes ne sont là que pour tromper le
lecteur et l’éloigner de percevoir ces évidences.
Enfin un dernier désastre se produit : Rowling vend son œuvre
à la Warner, qui a désormais tous les droits sur ces
personnages, en sorte que cette aventure étonnante est tuée
à jamais.
Il va de soi que si vous lisez ce roman, vous verrez comment
Harry et sa jumelle résistent à l’évidence de leur lien, sous le
prétexte qu’un personnage ridicule, Tom Marvolo Riddle
essaie de prendre la place de l’Héritier.
Suffit là-dessus !
2022 10 3
PAPY !
Concernant Neanderthal, une question se pose : avait-il un
langage de type double articulation comme Sapiens ?
J’ai clairement pris position contre cette idée. Il existe bien
d’autres fonctions symboliques que le langage double-articulé,
que l’on pense à un signal STOP par exemple.
Cependant Neanderthal et les bons sentiments humanistes
étant très à la mode en ce moment, on voit de plus en plus de
documentaires où Neanderthal se promène avec des lances
ligaturées, ce qui ne l’empêche pas de manger ses semblables
au petit déjeûner, coutume hélas ! tristement disparue… Si
l’on considère les pointes de lances Neanderthal, elles
présentent une entaille sur la face qui montre clairement le
point où la hampe fendue vient s’insérer. Mais cette pointe ne
présente pas la caractéristique indispensable au matériel
Sapiens : une base de lame étroite permettant la ligature
hampe-pointe. La fonction de connexion semble donc
manquer à Neanderthal, quand bien même il connaîtrait le brai
de bouleau.
Il existe une autre différence absolue entre Neanderthal et
Sapiens : la représentation des objets. Si l’on dessine un bison
sur une paroi, ce n’est pas pour rendre le bison présent, mais
encore plus absent, ce qui est ennuyeux quand on a une petite
faim… La fonction symbolique n’a pas pour rôle de rendre
présentes les choses, mais de les rendre absentes pour susciter
le désir chez le spectateur.
Un bon site pornographique n’a hélas jamais rendu présentes
les jolies filles qui nous y font signe…
Ainsi, le signe le plus évident que Sapiens nous envoie est la
main négative qui nous fait signe qu’il y avait bien là quelqu’un,
mais qu’il n’y est plus…
Si Neanderthal nous laisse les os de ses victimes, ce n’est pas
pour nous présenter son grand père.

GT 2021 7 28
PESEDJ, ELLE BRILLE!

Toute la vie de l'Égypte a tourné autour d'un seul évènement,


la crue du Nil, qui a permis à de nombreux peuples sahariens
de survivre à la désertification de l'Afrique.
L'arrivée de la crue est l'occasion du Nouvel An égyptien,
annoncé dans les jours qui précèdent par le "lever héliaque
de Sirius", ou Sopdet, Sothis, ce qui signifie simplement que
Sirius devient visible au lever du jour, ordinairement cachée
par l'éclat du soleil.
On comprend donc "qu'elle brille", ce qui revient à
reconnaître que l'Étoile annonce un temps nouveau de
fécondité. Pas besoin de gloser sur ce point et sur l'Étoile des
Rois Mages…
Or, il y avait en Égypte des colonies hellènes installées afin de
favoriser le commerce, et qui, gardant leurs affinités hellènes,
avaient mixé leurs coutumes avec celles d'Égypte, célébrant
donc le Nouvel An à l'égyptienne. C'est ce qui doit expliquer
le moule à gâteau du musée de Bâle étudié par Perdrizet, ou
l'Étoile à Cinq branches, d'inspiration égyptienne, est ornée
en son centre d'un THETA majuscule, qui signifie NEUF en
grec.
Mais par ailleurs, nous apprenons par un rapport sur
Dendérah que le mot "neuf" se dit en égyptien "pesedj",
homonyme de "briller". On comprend alors que le Neuf
central de l'Étoile est le signe que SOPDET BRILLE, de retour
pour annoncer la crue. De plus, ce Neuf est annonciateur de
l'ennéade des dieux, qui sont symbolisés au centre de l'Étoile.
Ce symbole n'est donc pas celui de la Tetraktys
pythagoricienne, comme je l'ai dit faussement autrefois.
Désolé!
Gérôme Taillandier 2019 11 21
KEPLER, HELP ME !
Gérôme Taillandier
L'ENFANT DE MARIE

Mercredi 4 septembre 2019, 16 heures 22 heure locale, Gare


de Lyon.
Je vais très loin vers la tête du train pour avoir la paix avec les
portables. Seul, je m'installe dans un coin cosy pour quatre
petits calibres.
V'la que ça commence déjà bien. Le wagon est vide.
Une ombre féminine noire hésite, s'asseoit en face de moi.
Regard de salut de ma part, elle a dix-huit ans au plus et je
m'étonne que ses parents la laissent sortir seule.
Blonde les yeux bleus, cheveux tirés en chignon, sa peau est
teintée du rose de la provocation en face du vieux déglingué.
Ses lèvres sont d'un rose jamais essayé.
Un crucifix, une médaille en M, pas d'anneaux vulgaires, rien.
Elle a un joli tailleur de jeune femme qui travaillera en société
mais qui continue ses études. Elle enlève sa veste, sur un
chemiser blanc manches à revers, je baisse le regard pour
éviter l'équivoque, mais ne pense pas devoir m'abstenir de lui
faire comprendre où son charme a touché.
Déjà j'envisage le pire.
Je sors un gros machin pour bien lui montrer le calibre, un
manuel de relativité qui ne laisse aucun doute sur mes
intentions, et me lance à corps perdu dans la question difficile
de savoir pourquoi les équations de la relativité générale ne
comportent pas de torsion.
J'approche du but, quand soudain alors que le train est vide,
cent kilos de graisse décident de venir perturber l'ordre du
monde en s'asseyant à côté de moi.
Je me lève et vais méditer sur les connexions affines un peu
plus loin.
John Collier, peintre vaguement préraphaélite, des meilleurs familles, a peint fort peu, des chefs-d’œuvre
sans aucun intérêt à part deux ou trois qui lui ont échappé.
Puis un jour, ou une nuit, vers 1895, il lui arrive le seul événement pictural et amoureux digne de ce nom,
et il peint All Halloween, ou mieux dit, All Hallow’d Even, seule œuvre ou soudain il est dépassé par la
peinture et par les événements.
S’il en a fait d’autres du même genre, on ne le sait pas. On peut parier que sa famille a fait ce qu’il fallait
pour les détruire après sa mort.
C’est pas grave, John, il reste celui-ci !
G XY T 2023 1 10
La chasse au snark
GERÔME TAILLANDIER 2010.01.10

Lorsqu’on s’intéresse un peu aux phénomènes non perturbatifs, on rencontre


rapidement des objets comme les solitons les monopoles, les instantons.

Ces phénomènes semblent obéir à des lois originales et à des techniques


d’engendrement originales.

Parmi celles-ci on remarquera la fibration de Hopf. Si l’on observe les diverses


couches de cette fibration on engendre une pile que l’on pourrait nommer pile
de Hopf ainsi faite :

S1 S2 S3 monopole magnétique

S3 S4 S7 instanton

S7 S8 S15 ???????

S15 S16 S31

S31 S32 S63

Etc…

La première colonne donne la dimension de la fibre et l’on a mis en


correspondance l’interprétation physique de cette fibre.

Cette représentation est très séduisante, mais l’on arrive rapidement à un


problème : avec l’augmentation de la dimension de la fibration, on épuise dès
S8 les algèbres à division et au-delà, les structures associées semblent
s’appauvrir peut-être jusqu’à obtenir un scalaire associé à ces fibres et dont la
nature ne m’est pas claire.

Mais le problème le plus intéressant n’est peut-être pas là.

Si l’on observe les trois premiers termes de la pile de Hopf, on constate que la
première couche représente un phénomène possiblement existant, et exigé par
les théories de jauge non commutatives : le monopôle magnétique. Quant à la
seconde, l’instanton semble plutôt représenter un point stationnaire de
l’intégrale de chemin, à moins qu’on ne puisse trouver une interprétation plus
physique dans le genre du boson de Goldstone dans un autre domaine.

Reste la troisième couche de la pile et la place vide, correspondant à ces objets


dans leur colonne.

Si cet objet n’a pas encore reçu d’interprétation physique définie, on peut
toutefois dresser son portrait robot.

-Sa nature est non perturbative, solitonique

--Il a les caractéristiques d’un monopole, et peut comporter plusieurs charges

-Comme les instantons, il peut être engendré par une superposition de branes
et résulter de leurs compactification judicieuse.

-Par ailleurs et –last but not least-, il doit être porteur des caractéristiques des
octonions et sans doute de leur groupe d’automorphisme, G2.

Cela semble plaider en faveur d’une théorie dont le groupe associé serait G2.

On peut à titre provisionnel désigner cet objet comme le Snark, afin de rester
dans une certaine tradition.
LA CIGALE ET L'ÉTERNITÉ

En Hsin, l'Empereur mort, les orifices de son corps sont


bouchés par des bouchons de jade afin que son esprit ne fuie
pas, et qu'il en dispose à son retour parmi les vivants.
En particulier sur sa bouche, on applique un bouchon en
forme de cigale.
Les Hans ont bien sûr observé, comme partout, le cycle de vie
de la cigale, passant plusieurs années dans le sol, et
remontant à la lumière pour quelques jours afin de se
reproduire.
Comme les humains, la vie de l'Empereur est brève et
lumineuse, mais elle doit recommencer un jour, lorsque
l'Empereur reviendra de son sommeil presque éternel, pour
une nouvelle vie.
En attendant, il doit vivre la vie de la cigale, enfouie sous
terre dans sa tombe et attendant de renaître, tandis que son
armure de jade assure son identification à la cigale, et que sa
bouche s'ouvrira comme par le chant de la cigale le moment
venu.
Nous reconnaissons ainsi en Hsin le mythème du retour du
roi Aun, et de sa dormition, magnifiquement analysé par
Göran Henryksson à propos du Grand Sacrifice de Gamla
Uppsala.
GT 2019.3.11
LA SOMBRE ET TRISTE TRAGÉDIE DES RAYONS
CO(S)MIQUES
TRAGÉDIE EN TROIS ACTES ÉCRITE PAR

HAMLET LE DANOIS

Pauvres petits rayons co(s)miques!


Figurez-vous qu'ils deviennent de plus en plus nombreux et
violents à frapper la Terre!
Et tout cela va engendrer plein de beaux cancers et des
mutations génétiques en pagaille, surtout pour les gensses
qui habitent en dehors de la couverture de l'ionosphère!
Mais d'où viennent-ils donc, ces rayons comiques?
De l'espace bien sûr, et en particulier de l'explosion des
supernovæ, mais aussi des fusions de trous noirs et d'étoiles
à neutrons.
Et alors, pourquoi tant de méchanceté à notre égard?
La réponse est bien simple: la magnétosphère solaire est
perturbée par ou en liaison avec, les flares du Soleil, mais
aussi avec les cycles de taches solaires qui sont à leur
minimum en ce moment dans le cycle 24.
Il en résulte que, dans l'état actuel de notre ignorance, qui
exigerait toute une flotte de satellites pour mesurer la
magnétosphère solaire (et aussi la terrestre), nous pensons
sérieusement que ces perturbations de notre magnétosphère
terrestre par celle du Soleil a pour conséquence que les
rayons cosmiques sont moins bien captés par les lignes de
force du champ magnétique terrestre.
D'autres hypothèses sont possibles, n'est-ce pas M. Shaviv?
Ce que je viens de vous dire, c'est juste les deux premières
étapes de la théorie de Svensmark le Danois, que tout le
monde considère fausse.
Il ne reste plus qu'à attendre gentiment que sa troisième
étape se manifeste. Un peu de patience!
God by ye, Ladies and Gentlemen,
GT 2018.3
LAPIN AUX CHOUX

La difficulté de la recette du lapin aux choux n’est pas de


trouver des lapins, mais de faire que, pour un nombre de lapins
donné que vous faites entrer dans la soupe, il en ressorte
autant, et tout aussi fringants et roses que lorsque vous les
avez introduits.

Considérons alors le modèle supersymétrique en N = 1 et D =


3+1 d’Olive, Scherk et Gliozzi.
Comme ce modèle est supersymétrique, nous avons déjà mis
au bain deux lapins, un boson et un fermion.
Toutefois, un petit quart d’heure de cuisson supersymétrique
vous montrera aisément que vous ne pouvez pas en faire sortir
de gravité, mais seulement un terme topologique de WZ.
Raté !
Vous vous demandez alors où vous pourriez bien trouver le
bon lapin ?
Déjà, vous avez un gros problème : vous savez que le produit
de deux transformations SUSY est une translation de l’espace-
temps. Comme celle-ci n’est pas prévue dans votre
construction, vous devez introduire à la main, même si le lapin
proteste, un lapin einbein afin d’assurer le réquisit
d’invariance de reparamétrisation que vous avez introduit
dans votre recette sans y penser.
Certaines cuisinières exigeantes vont jusqu’à introduire un
zweibein, mais restons modestes !
Toutefois, ce troisième lapin, le einbein, ne résout pas votre
problème : comment générer de la gravité ?

Là encore, un nouveau lapin, malgré ses protestations, devra


prendre son bain avec ses copains…
Nous aurions pû prendre un lapin graviton de spin 2, mais, à
cette époque reculée, on ne savait rien de lui, et de plus son
spin 2 empêchait définitivement de le considérer comme
faisant partie d’une théorie de jauge, puisque non-
renormalisable. De plus, il n’avait pas d’équation d’onde…
Devant cette situation agaçante, on décida d’introduire un
lapin de spin 3/2, le Rarita-Schwinger, un lapin de mutation
récente datant de 1941. Mais ce lapin avait de gros défauts,
dûs (il n’y a aucune raison de supprimer le circonflexe, qui ne porte pas
sur S mais sur l’ancienne forme DEÜ) à ses mutation génétiques…
Il cuisait mal et ses oreilles étaient trop courtes.
Il avait encore un autre gros défaut, il courait plus vite que la
lumière…
Devant ce douloureux problème, M. Das mit un terme aux
aventures du lapin furieux en montrant que, grâce à la
supersymétrie, le lapin cessait d’aller plus vite que la lumière !
C’était gagné !
On mit donc à cuire ces quatre lapins dans la marmite à
température supersymétrique, mais il y avait un autre
problème…
On ne voyait pas bien comment faire sortir de la gravité à partir
d’une simple supersymétrie appliquée à une théorie de jauge.
Dans quel état les lapins allaient-ils sortir de la soupe ?
On alla alors chercher au grenier quelques cordes, et on se
souvint, grâce à M. Ortín, que grâce aux cordes, on avait un
« secteur commun » des cordes, le NSNS, qui comportait ce
que l’on voulait. Comme la supergravité était la théorie
effective à basse cuisson de la théorie des cordes, il restait
alors à conclure, en forçant un peu sur la cuisson, que les lapins
qui sortaient du secteur commun étaient les mêmes que ceux
que l’on avait mis dans la soupe.

Or, les lapins qui sortaient du chaudron des cordes en fin de


cuisson étaient un graviton, un dilaton et un Kalb-Ramond,
lapin de race nouvelle, le premier était symétrique de trace
nulle, le deuxième une trace de lapin, et le troisième, un lapin
tordu totalement antisymétrique et, entre parenthèses,
générateur de torsion…
Puis on s’aperçut qu’à basse température et en D = 3+1, le
lapin tordu était un simple axion, que divers chasseurs avaient
déjà aperçu dans la jungle, ‘t Hooft, Peccei, Quinn et Wilczek.
Ainsi, le lapin tordu était un axion, et la question grave de
savoir comment il sortait de la gravité restait suspendu,
puisqu’on ne voyait pas comment…
Cependant, on apprit en lisant Ortín, que le lapin de Kalb-
Ramond, en compagnie des lapins scalaires, était de nature à
contrecarrer la gravité, sujet prometteur…

GT 2020 8 20
En hommage aux nombreux lapins que j’ai dû manger enfant,
car ma grand-mère ne connaissait pas le soja.
Le fantôme
est la
transformée de
Fourier
du spectre
de la cause du
désir
LE PROBLÈME U(1) EN QCD ET SA SOLUTION PAR
L’INSTANTON
Gérôme Taillandier

Tout cela bien sûr, vient de Mariño.


Considérons une théorie des quarks avec un lagrangien
présentant une symétrie V x A de son groupe de symétrie et
des quarks de masse nulle.
Il existe une symétrie chirale de la théorie (Mariño 5.3.13)
sans masse.
Considérons la symétrie axiale U(1).
Dans un monde de quarks de masse nulle, cette symétrie est
BRISÉE par des effets quantiques (lisez l’un des articles de ‘t
Hooft là-dessus) : le vide n’est pas invariant sous tout le
groupe de symétrie, et la symétrie V x A est brisée à V. La
charge du courant axial ne laisse pas le vide invariant, à la
différence des charges vectorielles.

On parle de SB, brisure CHIRALE de symétrie, qui se traduit


dans le fait que les secteurs L et R sont mélangés. On ne doit
en aucune façon confondre la brisure chirale et la spontanée.

La S implique la QCD à basse énergie : la constante de


couplage est grande, de sorte que la théorie des
perturbations ne peut l’établir.
Supposons alors que nous ne retenons que les 3 quarks les
plus légers, il existe alors N2 -1 pseudo-Goldstone bosons, les
mésons légers, soit 8.
Partons alors de quarks de masse nulle, mais de la brisure
SPONTANÉE de la théorie. SI nous supposions que le courant
axial (5.3.28) était conservé, nous aurions un nombre
quantique de plus. De sorte que, en cas de brisure spontanée,
SSB, il y aurait un neuvième boson de Goldstone, ce qui n’est
pas observé. Il est possible de sortir du désastre en
rehaussant la symétrie de la théorie (voyez Mariño),
(symmetry enhancement), mais ce Goldstone de plus est
alors soumis à une contrainte majeure : sa masse ne peut
excéder √3 mπ .
Si la masse du neuvième Goldstone excède cette valeur, la
théorie est inexacte.
Mais cette neuvième particule n’existe pas, et le seul
candidat restant est η’, dont la masse est trop élevée.
Il y a un problème : OU le neuvième goldstone attendu
n’existe pas, OU la masse du seul candidat est trop élevée.
On a donc décidé de baptiser ce problème du courant axial le
« problème U(1) », celui du Goldstone manquant.
Résumons la situation :
--S’il y a SSB, il y a 9 Goldstones ;
--Si le courant axial est classiquement conservé, il y a brisure de
symétrie chirale, donc 8 Goldstones ;
--Il existe un neuvième Goldstone, η’, mais sa masse excède la
limite imposée.

Comment sortir de ce pétrin ?


Nous verrons que l’un des grands succès de la théorie des
instantons sera, avec la formule de Witten-Veneziano, de
donner une réponse assez satisfaisante à ce problème, de la
manière suivante :
L’instanton donne de la masse au Goldstone et le
transforme en η’.
C’est une nouvelle merveille de cet objet, qui, à nouveau,
comme disent les Angliches, saves the day.
Les décisions prises par le gouvernement
actuel en France, et dont la place au
pouvoir est menacée par les élections
libres, sont inconstitutionnelles.
Elles violent en particulier la liberté d’aller
et venir et la liberté d’association.

Ces décisions reposent sur une panique


créée de toute pièce sur l’exemple d’un
gouvernement communiste dictatorial, qui
donne des exemples à des gouvernants qui
se prennent pour les dieux de l’Olympe.
Créer une panique dans un peuple
désagrégé est une excellente technique
connue depuis des siècles pour créer des
dictatures.
PORNOGRAPHIE CHINOISE
QUESTION D’ENFANT DE CHŒUR POUR PHYSICIEN SUR
LA DURÉE DE VIE DU PROTON

Etant donné que la durée de vie du proton est donnée


actuellement pour supérieure à 1034yr, et que l’univers a 14,5
109yr, que faire du rapport de ces deux nombres, qui
diffèrent par 25 ordres de grandeur ?
L’univers devra-t-il purger une peine de l’ordre de la durée de
vie du proton ?
Ou bien y avait-il déjà des protons bien avant le Big Bounce
dans le vide ? Si c’est le cas, comment définir leur action sur
la constitution du Big Bounce ?
Comment les quarks seraient-ils concevable dans le vide, si
les protons sont bien effectifs et non pas virtuels ? Par quelle
force du vide seraient-ils assemblés en protons ?
Vous comprendrez que j’ai un peu de mal à m’endormir le
soir.
GT
Si vous ne reconnaissez pas un Grand Omega dans cette sculpture de Bartolomeo Ammannati,
il y a un problème. Comme cela ne suffisait pas deux paons ornent le somment de l'arc.
Il est amusant de savoir que cet auteur était aussi un excellent architecte, qui avait compris que
les courbes et surfaces coniques présentaient une résistance naturelle aux contraintes, avant
que Gaudi, plus tard, n'introduise la chaînette comme forme de résistance optimale, et la
colonne torsadée multidivergente comme moyen d'encaisser les efforts de poids et de torsion.
Pour la colonne torsadée, j'avoue que je n'ai pas encore compris. GT 2018.2. 12
Soit M26 := Monster Group ; nous savons que
M26 est au carrefour de la théorie conforme en
sorte qu’il est en correspondance par Moonshine
avec la fonction j de Jacobi et que ses sous-
groupes sont en Moonshine avec les sous-
groupes du Monstre. Il est alors probable que
M26 est au centre invariant de tous les groupes
conformes. Six groupes sporadiques ne font pas
partie du jeu. On peut cependant se demander si
les groupes sporadiques n’occupent pas au sein
des groupes conformes le rôle d’un centre en
liaison avec un objet de dimension conforme 26,
comme le montre l’implication du groupe
Monstre dans la théorie des cordes, soit comme
M26 soit par ses sous-groupes, E8, soit encore
par la surface K3, qui est au cœur du Moonshine
et des compactifications des cordes. Cette
situation semble en rapport avec
l’automorphisme des complexes, mais aussi des
quaternions et des octonions.
*Soit un carré de centre O et de
périmètre P.
*Centrons sur ce carré un
cercle de périmètre = P.
Soit R le rayon de ce cercle.
*Relevons en O le rayon R du
cercle :
La pyramide ainsi définie sur le
carré par ce rayon R élevé en O
définit le
pyramidion de Khéops
Soit un nombre transcendant
sur le corps des complexes. Les
transcendants peuvent être
approchés par une procédure
algébrique infinitiste. On
appelle Babaorom un
transcendant non susceptible
d’être approché par une telle
procédure. Question : Existe-t-
il des Babaorom ?
TABERNACLE
LE NEUVIÈME DE JUIN DIX-HUIT

SACRÉ CŒUR!

Il fait un soleil éblouissant entre deux Ô-rages, une


chaleur humide écrasante et les filles sont nues sous leur
robe. C'est le 9 juin 2018, au matin, gare de Fontainebleau.
J'attends un train improbable, assis sur un muret, façon
enfant.
S'approche une fille, une femme, dans la lumière du Soleil,
qui m'éblouit, en sorte que, non plus que le Soleil, je ne
peux la regarder en face, ce qui importe peu, car elle
s'arrête devant moi sous le Soleil exactement, et je vois la
lumière à travers sa jupe à plis longue volant au moindre
de ses gestes, tandis qu'elle tourne sur elle-même, la jupe
de couleur bois de rose parfaitement transparente laisse
voir un jupon destiné à voiler le désir.
L'expérience dure, et, --alors que l'on me provoque
ailleurs, sans intérêt, je dis à la Belle:
"Madame, vous êtes magnifique",
ce dont elle me remercie.
Nous échangeons quelques mots sans intérêt et la belle
part de son côté tandis que je m'enfuis, car elle doit avoir
vingt-cinq ans et du charme, encore plus que de la beauté.
Sous la chaleur écrasante du midi le juste, je suis à la
station des Écoles du bus 38, et mon genou me reproche
les pas que je lui ai fait faire. Je sors de chez mon
disquaire, avec Basic Instinct et la suspension temporaire de
l'incroyance dans mon sac, une femme approche, telle que
je ne peux pas même la regarder, sa robe d'été longue,
boutonnée tout du long par devant, tandis qu'elle danse à
deux pas de moi, et je vois que chacun de ses atours est
choisi avec un soin jaloux.
Le bus arrive, et je dis une bêtise, et lève les yeux vers le
visage de la femme, italienne bronzée cheveux longs
volant au vent absent, ce qu'une amie appelle, entre filles,
l'Effet Loréal, qui me regarde et me dit bien en face d'une
voix grave de femme comme jamais:
"Il n'y a pas de petite victoire!"
Mon plexus frappé droit, je m'écroule et lui réponds à la
volée: "Mais il y a de grandes défaites…"
Sûrement un des plus étonnants jours de cette vie qui
finit.
Jour du Sacré Cœur, me dit Matthieu; le mien doit sans
doute à cela de ne pas s'être, hélas, arrêté ce jour-là.

Jamais deux sans trois, me dit quelqu'un.


J'arrive Gare de Lyon, antichambre de l'Enfer.
Soudain, une rousse, peau très blanche anglaise, court
après son train.
Elle porte une jupe tablier, qui se noue à la taille par
devant, tandis qu'une fente biaise sur l'arrière, donne
l'aisance à la belle, en sorte que son tablier, sans jupe, vole
au vent de sa course, et soudain, un éclair sauve la journée,
car la jupe a volé tellement que je vois que son cul est
aussi pâle que son visage, et qu'elle n'a besoin de rien
d'autre pour être vêtue.

J'ai laissé quelques remarques d'ami et d'amies, car je


voulais garder à cette journée et à son récit la tension de
l'arc et de la lyre.
GT 2018.6.9
THE GHOST WRITER

Si un type est enfermé dans cellule, parce qu'une femme lui a


dépêché une agente chargée de le détruire, quel moyen de
communiquer a-t-il?
Il est un ghost writer dans sa cellule: il devient le gw d'un
autre en lui faisant parvenir un message caché. Ce second
homme est lui-même un gw mais ne le sait pas encore…
Le second homme devient l'héritier de son message: Une
femme a décidé de le détruire en recrutant une agente bien
en place.
Transmettre ce message à l'intéressée pour lui faire savoir
qu'elle a été démasquée est assez risqué: la Dame a des
atouts dans les Hautes Sphères.
Le second ghost writer est tué: il reste les pages de son
scénario qui volent au vent…
On sait alors qui est la Dame, et son agente, mais le prix à
payer est assez élevé si l'on reste en cellule.
Une seule issue: la Neuvième Porte.
TINTINABULES
AU
TEMPLE DU SOLEIL

L'allée centrale de Teotihuacan est censée être alignée sur le


soleil, mais à quelle date?
Aujourd'hui, un écart de 17° avec l'axe NS 2019 doit être
constaté.
SI l'on admet que, en raison de la précession des équinoxes,
cet axe était aligné sur quelque chose, ce ne serait certes pas
le soleil, puisque cet écart correspond à une date de 72,5 ans
x 17° = 1232 ans, en sorte que cette allée aurait été dessinée
en 787 CE.
Or l'apogée de ce site, selon les archéos, est à situer en 450
CE, et les premiers éléments du site sont très largement
antérieurs, avec une précession encore plus importante.
La conclusion est parfaitement claire:
EN AUCUN CAS L'ALLEÉ
CENTRALE DE
TEOTIHUACAN
N'A ÉTÉ ALIGNÉE SUR LE
SOLEIL

À suivre
GT 2019 9 1
En ce début de l’an de Grâce 2023 de l’arrivée de Jésus, oint du
Seigneur, m’est apparue la nécessité de faire mieux connaître
l’ampleur de mon œuvre. Un garçon fort sympathique a eu une
idée de génie : imprimer et vendre des rouleaux de papier-cul
sur lesquels sont représentés des mots-croisés pour les
constipés, des histoire drôles pour les diarrhéiques, et toutes
sortes de bagatelles, comme des dessins pornos pour les
adolescents de la famille, des conseils sur l’art de langer les
bébés pour les mères de familles.
Je me suis donc pensé que je favoriserais beaucoup la lecture
de mes œuvres si je demandais à ce garçon de publier mes O
C sur papier-cul, en sort qu’elles connaissent une plus grande
diffusion que présentement, où je dépasse difficilement le
nombre de 1 lecteur en moyenne par texte.
Cherchant à définir le titre de mon œuvre immense et colossal,
il me vint l’idée de rivaliser avec Proust et Balzac, en nommant
ce tas de papier essuyatoire :
TIRER LA CHASSE APRÈS USAGE.
Cette manière de publier son œuvre a un précédent, celui de
Sade contraint de ne pas se torcher afin de pouvoir écrire les
Cent-Vingt Journées sur son rouleau de papier-cul à la Bastille.
Ainsi, la seule œuvre digne d’intérêt qui a survécu aux
premières convulsions de la Raie Publique Une et Indivisible
Sauf Par Derrière et d’un mafieux corse soucieux de faire
fructifier les affaires de sa femme aux Colonies, -cette œuvre
nous est parvenue sur le seul support digne de ce nom pour
une œuvre immortelle, celle de Sade.
Je crois que je viens d’avoir une idée de génie, ce qui ne
m’arrive qu’une fois par jour.
Gérôme X(U4)Y(T*) dit Taillandier, Schweisthal
UN PETIT PAS POUR MOI
Gérôme Taillandier

Un beau matin d’il y a 12000 ans, Papa se réveille de très


mauvais poil, car il avait des punaises dans sa couche de joncs.
Il va préparer son café à l’italienne, quand, appelant sa fille,
Aurore, Eos en Grec, il n’a pas de réponse.
Il va dans la chambre de la gosse pour lui secouer les puces :
personne !
Il trouve sur le lit de satin cramoisi (si, si !) un message en
glyphes : « Papa, je pars rejoindre mon pote. J’en ai assez de
t’entendre tonner tout le temps.
« Fais une bise à Maman. Je lui écrirai. »
Papa, le Dieu-Tonnerre, qui dirige toutes choses, tonne un
coup. Il faut dire que c’est quand même le créateur des choses,
Prajâpati, Orion par chez nous.
Le vioque réveille la maison, et finit par apprendre que sa
pétasse de fille est partie chez Scorpion, à Göbekli Tepe, sur le
yacht de ce sale con qui passe son temps à trafiquer avec les
Russes.
Trop tard ! Il réveille ses fils, les Gémeaux, qui, montés sur leur
étalon Étoile du Soir et Étoile du Matin, foncent aux quat’coins
de l’horizon chercher des nouvelles de leur sœur Eos.
La petite écervelée a décidé de passer ses vacances chez les
Néolithiques en Mésopotamie.
Je passe sur les détails, ces histoires d’ados étant très
ennuyeuses.
Comme entre temps elle s’est fait mettre en cloque quand elle
fumait son cannabis avec Scorpion, elle a paquet-cadeau pour
Papa, qui va encore bien apprécier…
Elle se dit que, pour accoucher, la maison, ce serait tout de
même mieux, et 7000 ans plus tard, alors que la situation se
dégrade chez les Néos, elle décide de remonter chez Papa au
ciel Ouranien, en plein 15 août.
La Vierge, tu parles !
Y’A PÂS…
Dans une amusante série québéquoise, d’un Québec qui sera
de moins en moins indépendant, en raison de l’invasion
organisée par les anglo-saxons de la Belle Province par une
immigration destinée à noyer les français dans la masse des
anglophones, on entend par exemple deux expressions
comme :
« Y’a pâs personne à… » = Il n’y a personne à…
« J’ai pâs b ‘soin de rien ! » = Je n’ai besoin de rien.
On constate que le parler ancien de la province françoise ne
comportait pas de négation NE, et que le PAS faisait
parfaitement l’affaire.
L’idée de la négation française en deux parties de
Damourette et Pichon doit donc être amodiée de ces
remarques, que le PAS affirmatif, tient parfaitement le rôle
du Ne, et que, de plus, le caractère AFFIRMATIF de la partie
« forclusive » de la négation est beaucoup plus clair qu’en
Francon (le Francon est la langue parlée aujourd’hui en
France européenne.)
Ces remarques suggèrent que le NE de la négation française
pourrait avoir beaucoup plus affaire qu’on ne le pense avec le
fameux « NE explétif », dont il pourrait n’être qu’une
variante.
GT 2017.10
En ce début de l’an de Grâce 2023 de l’arrivée de Jésus, oint du
Seigneur, m’est apparue la nécessité de faire mieux connaître
l’ampleur de mon œuvre. Un garçon fort sympathique a eu une
idée de génie : imprimer et vendre des rouleaux de papier-cul
sur lesquels sont représentés des mots-croisés pour les
constipés, des histoire drôles pour les diarrhéiques, et toutes
sortes de bagatelles, comme des dessins pornos pour les
adolescents de la famille, des conseils sur l’art de langer les
bébés pour les mères de familles.
Je me suis donc pensé que je favoriserais beaucoup la lecture
de mes œuvres si je demandais à ce garçon de publier mes O
C sur papier-cul, en sort qu’elles connaissent une plus grande
diffusion que présentement, où je dépasse difficilement le
nombre de 1 lecteur en moyenne par texte.
Cherchant à définir le titre de mon œuvre immense et colossal,
il me vint l’idée de rivaliser avec Proust et Balzac, en nommant
ce tas de papier essuyatoire :
TIRER LA CHASSE APRÈS USAGE.
Cette manière de publier son œuvre a un précédent, celui de
Sade contraint de ne pas se torcher afin de pouvoir écrire les
Cent-Vingt Journées sur son rouleau de papier-cul à la Bastille.
Ainsi, la seule œuvre digne d’intérêt qui a survécu aux
premières convulsions de la Raie Publique Une et Indivisible
Sauf Par Derrière et d’un mafieux corse soucieux de faire
fructifier les affaires de sa femme aux Colonies, -cette œuvre
nous est parvenue sur le seul support digne de ce nom pour
une œuvre immortelle, celle de Sade.
Je crois que je viens d’avoir une idée de génie, ce qui ne
m’arrive qu’une fois par jour.
Gérôme X(U4)Y(T*) dit Taillandier, Schweisthal
À TCHELYABINSK LES FILLES DE RUS
ONT UN VISAGE DE VIERGE
Gérôme Taillandier

À Tchelyabinsk, parti de Kazan.


Dans cette ville, il y a quatre filles qui chantent l’air russe, l’Or Blanc de
Rus, Beloe Zlato.
Nous arrivons en gare. Dans mon petit compartiment, nous sommes
deux, un vieux con regardant dans le vide, comme moi. Il y a deux vieux
cons, regardant leurs chaussures.
Soudain, une jeune fille arrive, s’asseoit dans notre compartiment,
juste en face de moi et du vieux con.
Vingt-cinq ans, discrète, peu voyante, parfaitement vêtue de sobre,
cheveux sombres longs, sans aucun apprêt, elle se met ses écouteurs
dans les oreilles, ouvre son portable.
Sça y est ! me dis-je, encore une emmerdeuse à portable qui va nous
faire chier pendant tout le trajet.
Mais elle regarde un film sur son portable, et rit. Elle rit, en son for
intérieur, sans trace, juste en face de moi…
Je renforce mon air con, de manière cataclysmique, regarde les nuages,
la forêt, mes chaussures, un livre sorti pour terrifier, Tout va bien…
Un peu plus loin, la jeune fille descend, à une petite gare perdue.
Le vieux con et moi, nous nous regardons, un soudain, nous sourions
d’un air entendu : trop vieux pour elle ! On a déjà donné, ça ira comme
ça !
Le vieux con avoue soixante-dix ans, moi, soixante-dix-sept. Pas de quoi
ne pavoiser ni frétiller.
Nous rions ensemble de ce à quoi nous avons échappé, le pire,
l’amour…
Nous échangeons, il est à la retraite, mécanicien auto, moi, -pas mieux.
Heureux d’avoir reconnu notre connerie et ce à quoi elle servait, nous
nous nous serrons la main devant notre destin.
Cette jeune fille avait un visage de vierge cinq minutes avant
l’Annonciation.
Elle trouvera bien sans nous, ou sera trouvée, en temps voulu.
2023 12 7
AMOUR-PASSION ET CHOIX D’OBJET
Gérôme Taillandier

Nous avons déjà constaté que, dans le phénomène de l’amour-


passion, c’est le souhait d’être amant comme la mère du sujet,
qui cherche à être aimé comme l’a été l’objet d’amour de
l’Autre, qui détermine l’identification narcissique du sujet. Il
paraîtrait donc que l’amour-passion est un mécanisme
narcissique. Cependant, il semble utile d’aller plus loin.
Une dame a un mari, des enfants, et tout se passe bien dans sa
vie, quand soudain, vers un tournant de sa vie, elle tombe
amoureuse d’un pauvre moins que rien, en état passionnel
typique. Cependant, devant l’état incompréhensible où elle se
trouve, elle réagit, et se demande « ce qu’elle joue là ? »
Elle se rend vite compte qu’elle vient de répéter le départ de
sa propre mère, quittant son mari, -- donc le père de la dame,
alors que sa mère avait son âge actuel : il s’agit donc d’une
répétition par identification avec sa mère, et non pas d’un
amour effectif.
Devant cette conclusion, nous pourrions supposer que ce choix
par identification à sa mère est de nature narcissique.
Cependant, nous allons un peu plus loin.
Cette dame est une femme, bien sûr, et a donc le sexe de sa
mère, ce qui paraît évident, mais ne l’est pas…
Ce n’est pas parce qu’une fille a une mère qu’elle s’identifie
narcissiquement à elle. Il est naturel au fonctionnement
œdipien qu’une fille puisse mettre ses pas dans ceux de sa
mère, ce qui n’a rien de narcissique, mais au contraire, procède
de la construction du choix d’objet par étayage.
Cet événement d’amour-passion n’a donc rien de narcissique ;
il procède de la question que cette femme se pose : « A
quarante ans, ai-je encore le droit d’aimer et d’être désirée ? »
Il s’agit bien d’un choix d’objet par appui, et non pas d’une
indentification narcissique.
Lorsqu’on a affaire à un mécanisme d’amour-passion, on ne
doit pas confondre l’identification impliquée dans le fait
d’aimer pour vouloir être aimé, avec le choix d’objet
narcissique, c’est l’analyse du contexte où ce mécanisme se
déclenche qui doit guider la mise en évidence du désir
inconscient.
2023 12 11
BELLE ÉPOQUE
Gérôme Taillandier

Juilet 1974, belle époque.


Luberon.
Je me suis invité dans une demeure pleine de scorpions,
d’araignées, de pédés et de gouines.
Ne cherchez pas la maison, les banquiers n’aiment pas la
publicité. On trouve une étrange chapelle d’O, si ! si !, où
dorment les os des moines qui habitaient le coin. Du moins
avant qu’on les vire pour faire des concerts.
Nous marchons sur un étroit chemin le long du massif, en
compagnie de mon hôtesse, et d’un musicien local qui
fréquente le couvent, Il est accompagné de deux de ses
mignons, des locaux au bel accent rustique, à dégrossir. Nous
allons visiter une maison de 1610 bâtie à flanc de côteau. Dans
l’enthousiasme du moment, je demande au musicien :
-« Vous chassez ?
-Je ne chasse pas ! »
Il s’ensuit un silence d’environ une demi-heure.
Derrière moi, le mignon local commente de son bel accent :
- « Moi, les chasseurs, je les mettrais nus et je les chasserais au
fusil ! »
Je vais bientôt quitter le Luberon, ses pédés, ses gouines, ses
scorpions et ses araignées.
D’accord, c’est pas du Proust, mais y’a de l’idée !

Au fait, dans l’expérience de Michelson-Morley, comment


savez-vous que deux photons qui ont divergé sur le miroir sans
tain appartiennent bien au même faisceau ?
Par leur interférence sur le capteur ?
C’est pas un peu tiré par les cheveux ?
Ça ne sentirait pas un peu le quantum entanglement ?
2023 12 22
Lorsque Freud, pour la première fois dans l’histoire de Sapiens,
définit les choix d’objet par appui et narcissique, il n’a à sa
disposition que deux termes : avoir et être. Ainsi le choix
d’objet par appui, Anlehnung, est défini comme vouloir avoir,
tandis que le choix narcissique est défini par vouloir être. Ces
deux termes sont tout à fait impropres, et l’on doit entendre
que le fait de vouloir avoi est en fait le désir de l’objet perdu,
tandis que le vouloir être est en fait une identification primaire
ou secondaire au désir de l’Autre.
Freud a ainsi ouvert la porte à l’analyse des positions
subjectives de l’être, en permettant de définir le choix d’objet
par rapport au désir et au signifiant du désir, le phallus
symbolique.
2023 11 27
HARRY ET L’EXPANSION DE L’UNIVERS
Gérôme Taillandier

Lorsque, dans Harry Potter, les Détraqueurs explorent le train,


nous voyons que les gouttes de pluie sur la vitre sont inclinées,
ce qui montre que le train est en mouvement. En réalité, elles
tombent selon une parabole, ce qui prouve que le wagon est à
l’arrêt lorsqu’on tourne la scène…
On peut alors considérer que la trace sur une vitre est
équivalente à un mouvement et à une attraction
gravitationnelle, alors que la vitre n’est pas en mouvement.

On peut suggérer le même phénomène à propos de


l’expansion de l’univers. Dans la théorie CDM, on démontre
que l’univers est plat, mais en expansion, selon la constante
cosmologique.
Mais on peut interpréter ce fait autrement.
Si on admet que notre espace-temps est COURBE, alors,
l’expansion peut être interprétée comme la manifestation de
cette courbure, mais vue à partir d’un modèle où l’espace-
temps est plat !
Ainsi, il n’est pas exclu que l’énergie sombre puisse être décrite
par une théorie du champ vectorielle, de spin 1, mais dans un
espace-temps courbe, son interprétation en espace plat étant
définie comme expansion, ce qu’elle n’est pas en réalité.
2023 12 13
UNE VISITE FAIT TOUJOURS PLAISIR
Gérôme Taillandier

Psychanalyste à la retraite, sujet ce soir à une crise d’angoisse


devant la vastitude du néant de ma vie, je me rappelle à
nouveau la phrase de Guitry, qui résumerait assez bien la
mienne : « Une visite fait toujours plaisir, et si ce n’est pas
quand on arrive, c’est du moins quand on s’en va. »
J’ai toujours été en visite, n’ayant rien à faire là.
Il y a beau temps que dans mon travail d’analyste, j’ai constaté
que la vie d’un sujet à l’inconscient se résumait en une seule
phrase, généralement prononcée par une femme, la mère le
plus souvent, et qui dit à l’enfant exactement ce qu’elle pense
de lui :
-N’importe comment tu n’es qu’un vaurien,
-Mon pauvre garçon tu seras toujours aussi maladroit,
-Tu ne feras jamais rien d’autre,
J’en passe…
Longtemps, --je ne me suis pas couché de bonheur, mais je me
suis demandé quelle était ma phrase-qui-tue ?
Peu à peu, a émergé un souvenir ancien.

Je téléphone à une femme plus ou moins psychanalyste, à la


demande d’une autre, pour lui annoncer une nouvelle.
Je n’ai pas cette femme au bout du fil, mai son mari, qui
l’appelle.
De loin, elle lui demande, entendant mon nom :
« Qu’est-ce qu’il veut encore, celui-là ? »
Je suis resté très calme.

Puis les années passant, il m’apparaît que cette femme a trouvé


pile-poil ma phrase-qui-tue :
« Qu’est-ce qu’il veut encore, celui-là ? »
On n’imagine pas la satisfaction d’avoir enfin trouvé son mot
de passe pour l’enfer.
Bientôt la quille !

Visite à la maison de notre nouvelle femme de ménage.


Je me présente à elle, et lui dis : « Je suis le mari de
Madame. »
Réponse sans le moindre sourire : « Et qui d’autre
sinon ? »
Une demi-heure plus tard, elle déclenche une crise de
manque diabétique, son mari vient la chercher…

2023 12 19
COUSINS PARALLÈLES ET ENDOGAMIE
Gérôme Taillandier

Considérons une koinè fictive constituée de deux classes


d’exogamies, J et R, sans spécifier si elles sont matri- ou
patrilinéaires.
Puis un beau jour, la koinè de la classe J décide de changer les
règles :
Sont hautement favorisées les unions entre cousins parallèles
dans la classe J
De plus, seules les femmes J sont reconnues comme
engendrant des enfants de la classe J, de sorte que, un accident
étant toujours possible, une femme J peut fauter avec un
homme R, et inversement : seul l’enfant d’ascendance
maternelle J fera partie de la classe J.
On peut ajouter à cela quelques règles de plus, que je
n’étudierai pas.

On vient de créer un système très amusant pour créer une


communauté très endogame de base matrilinéaire sans le dire.
Il a suffi pour cela qu’un personnage très astucieux ait décidé
que toute sa descendance féminine et elle seule, appartiendra
à la communauté qu’il a créée.
2023 12 14
Les lois de la physique sont les mêmes dans
tout repère inertiel.
La vitesse de la lumière in vacuo est la même
dans tout repère inertiel.
Les lois de la physique sont invariantes
(covariantes) dans tout repère transformant
selon une General Coordinate
Transformation.
La masse inertielle est équivalente à la masse
gravitationnelle.
La gravitation se déplace à la vitesse-limite
dans le vide.
( Il n’y a pas de vide de la gravitation, car elle
définit une self-energy gravitationnelle.)
Le vide est rempli à ras-bord d’énergie du vide
et de particules virtuelles inobservables ayant
une action on-shell et off-shell.
Le principe d’équivalence du vide n’est pas
connu.
GT 2023 12 28
Selon une légende très répandue, la métrique de
notre univers serait observationnellement plate.
C’est sans doute tout à fait exact.
A quelques détails près :
-Il existe une expansion de l’univers, qui manifeste
une courbure.
-Cette courbure est au moins définie par la
constante cosmologique.
-Il existe une matière sombre inconnue.
-Il existe une énergie sombre encore plus
inconnue, qui constituent à elles deux 95% de la
masse-énergie de l’univers.
-Il existe une torsion de la gravitation sans laquelle
on ne peut pas coupler la gravitation aux
fermions.
Nous vivons dans un univers de De Sitter, avec
peut-être bien quelques degrés de liberté Anti-De
Sitter, si le potentiel des particules est
hyperbolique, comme pour les ghosts et les
tachyons.
GT 2023 12 28
RÊVER LA REINE DES NEIGES
Gérôme Taillandier

Considérez deux boules de billard sur le tapis, qui vont se


heurter ; elles se touchent et repartent dans d’autres
directions, c’est le principe de la mécanique classique.
Mais en théorie quantique, les boules n’existent pas ! Les
partons sont des paquets d’onde qui interfèrent, de manière
non-classique. Pour ce faire, il faut donc inventer un nouveau
processus, l’existence de partons virtuels qui échangent de
l’information et de l’énergie entre paquets d’onde.
En réalité, un événement semblable est advenu en
psychanalyse, et en constitue le noyau.
Lorsqu’on a affaire à un propos du sujet analysant, celui-ci
raconte : « Un enfant est battu. » L’analyse établit alors que
dans l’inconscient, la formule exacte est : « Mon père me
bat. ». Le fantasme est la structure qui établit un lien entre la
conscience et la perception.
La théorie de Freud repose sur trois objets : <   . Entre
la perception et la conscience, est établi le fantasme, qui sert
de lien entre la physiologie et la conscience.
Un texte de Freud ne se lit pas comme les autres. Personne
n’imagine que les aventure d’Alice sont « réelles ». Mais les
textes de Freud ne le sont pas non plus, et lire Freud en pensant
y trouver la « réalité » est une erreur qui ne pardonne pas.

J’ai d’ores et déjà établi un certain nombre de faits concernant


Wolfmann, le Loup-Garou, Sergeï Pankéïev.
J’ai montré que l’histoire de la jupe jaune rayée de noir du texte
de Freud est en réalité un mot russe, BESPE, ne signifiant pas
la guêpe, WESPE, mais le NON-P, par lequel SP refuse de faire
partie de la généalogie Pankéïev, dont l’arbre généalogique est
constitué de CINQ, - et non pas 6 ou 7 comme le dit Freud, -
loups, le nombre CINQ étant d’importance dans cette
généalogie.
Un autre aspect est à explorer.
On sait que SP avait une sœur très étrange, malade mentale
suicidée en fin de course, qui a laissé une trace en profondeur
en son frère. Lisant à nouveau cette histoire extraordinaire
dans laquelle Freud est entré à fond durant cinq ans, en raison
de l’identité qu’il ressentait entre soi et le patient. Il apparaît
que le lien incestueux entre ces deux enfants, va bien au-delà
de l’accident clinique, mais rejoint, par des chemins étranges,
la Reine des Neiges d’Anderssen.
Il y a cependant dans le cas de Wolfmann une modification :
Dans le conte d’Anderssen, le personnage malade de son séjour
chez la Reine est un garçonnet, dont la sœur parvient à le
guérir. Mais chez SP, c’est l’inverse : la sœur de SP est malade
de son séjour près de la Reine des Neiges, et c’est son frère, SP,
qui est chargé de la mission de la guérir au royaume des
esprits, en incarnant un Werwolf, personnage libre mais qui
devra parcourir la steppe pour l’éternité, en hurlant sa
généalogie, jusqu’à ce que Freud l’entende dans
l’interprétation de Noël de l’Arbre aux Loups.
Ce processus est le même que celui qui relie Hermione et Harry
dans la Légende des Sorciers.
31 12 2023
Les lois de la physique sont les mêmes dans
tout repère inertiel.
La vitesse de la lumière in vacuo est la même
dans tout repère inertiel.
Les lois de la physique sont invariantes
(covariantes) dans tout repère transformant
selon une General Coordinate
Transformation.
La masse inertielle est équivalente à la masse
gravitationnelle.
La gravitation se déplace à la vitesse-limite
dans le vide.
( Il n’y a pas de vide de la gravitation, car elle
définit une self-energy gravitationnelle.)
Le vide est rempli à ras-bord d’énergie du vide
et de particules virtuelles inobservables ayant
une action on-shell et off-shell.
Le principe d’équivalence du vide n’est pas
connu.
GT 2023 12 28
Selon une légende très répandue, la métrique de
notre univers serait observationnellement plate.
C’est sans doute tout à fait exact.
A quelques détails près :
-Il existe une expansion de l’univers, qui manifeste
une courbure.
-Cette courbure est au moins définie par la
constante cosmologique.
-Il existe une matière sombre inconnue.
-Il existe une énergie sombre encore plus
inconnue, qui constituent à elles deux 95% de la
masse-énergie de l’univers.
-Il existe une torsion de la gravitation sans laquelle
on ne peut pas coupler la gravitation aux
fermions.
Nous vivons dans un univers de De Sitter, avec
peut-être bien quelques degrés de liberté Anti-De
Sitter, si le potentiel des particules est
hyperbolique, comme pour les ghosts et les
tachyons.
GT 2023 12 28
ESPACE-TEMPS NON-EUCLIDIEN
DE LA VITESSE DE RÉCESSION DE HUBBLE
Gérôme Taillandier

Nous vivons dans un espace-temps hyperbolique, et non-


euclidien.
La vitesse de récession de Hubble n’est pas compatible avec
l’espace-temps euclidien que l’on tente de sauver en relativité.
La théorie AdS x CFT, définie sur un espace-temps AdS x S
montre clairement que notre espace-temps habituel défini
comme euclidien, n’est qu’une approximation à petite échelle.
Dès que les distances-temps deviennent cosmologiques, la
vitesse de récession de Hubble devient supérieure à la vitesse-
limite de la lumière et de la gravitation.
On invoque pour expliquer cela l’énergie-sombre, qui aurait
une force répulsive sur la matière.
Mais cette proposition est inutile : il suffit de constater que la
courbure de l’espace-temps devient sensible sur des échelles
appropriées, la croissance de la courbure avec la distance
suffisant à provoquer la vitesse de récession de Hubble.
Notre espace-temps est régi par les transformations conformes
dues au dilaton dans le lagrangien de la théorie des cordes.
Notre espace-temps est invariant par transformations
conformes.
Il en résulte que les principes d’équivalence de la relativité sont
insuffisants, et qu’un nouveau principe d’équivalence doit être
trouvé.
Ce principe d’équivalence 4 dépend de la situation suivante :
Soit un observateur au point O, la vitesse de récession de
Hubble croît selon la loi de Hubble ; MAIS de plus, cet Ansatz
est valable pour TOUT observateur dans cet espace-temps.
Il est donc nécessaire de définir une loi pour un espace-temps
courbe, dans lequel cette transformation conforme est
valable pour tout observateur.
2024 1 7
PARTON SUR UN POTENTIEL HYPERBOLIQUE
Gérôme Taillandier

Considérez un parton se déplaçant sur un vide


de potentiel hyperbolique, AdS par exemple.
Ce parton a donc des degrés de liberté
paraboliques et des degrés elliptiques. Sur les
premiers, le parton est parfaitement
ordinaire, mais sur les degrés elliptiques, il est
soit un tachyon, soit un ghost, selon sa masse.
Comment résoudre sa situation ?
Rien de plus simple, il faut compactifier les dof
elliptiques, en sorte que le parton est, on
shell, tout à fait respectable !
Il devient excitant de chercher comment les
dof compactifiés agissent sur la théorie et sur
les dof paraboliques.
Bonne nouvelle année !
2023 12 31
SUR LA VITESSE DE RÉCESSION DE HUBBLE
Si nous considérons les schémas présentés par Davis et
Lineweaver, nous constatons que la vitesse de récession de
Hubble n’a pas d’asymptote connue.
Cela signifie que l’énergie sombre, facteur d’expansion de
l’univers, n’obéit pas au principe d’équivalence de la
relativité.
S’il existe un principe d’équivalence pour cette énergie, il reste
à trouver.
GT 2024 1
On appelle Chaîne Saint-Antoine un mode de fonctionnement
social Sapiens consistant à donner une somme donnée à un
recruteur de rang n, ce qui permet d’accéder au droit de
demander, par les recrutés de rang n-1, le versement de la
même somme aux recrutés de rang inférieur, n-2, n-3, etc.
Cette chaîne est le fondement des relations hiérarchiques et
économiques dans les koinès Sapiens.
Chez les Bonobos, le processus est nettement plus simple, et
consiste à enc… les individus de rang inférieur, ce qui permet
de maintenir une belle harmonie dans le groupe social.
Considérons alors les problèmes suivants.
Une Chaîne se compose de deux éléments : le nombre des
membres de la chaine, fini, le coefficient de pompage autorisé
par la loi de la chaîne sur les subordonnées.
Chez Marx, cela s’appelle l’accaparement de la plus-value par
la classe capitaliste.
Soit alors un ensemble de CSA de coefficients donnés répartis
au hasard.
Si l’on considère une somme gaussienne des CSA, quelle loi
résulte de cette somme ?
Si les CSA ont des coefficients donnés répartis selon une loi
donnée, quelle loi résulte d’une somme, répartie au hasard
gaussiennement, de cette somme ?
Cette loi pourrait-elle être une loi de Poisson, et si c’est le cas,
sous quelles conditions ?
2024 2 8
Un adolescent de 17 ans se retrouve un beau jour dans un état
de solitude sociale extrême, coupé de son milieu naturel.
Comment reconstruire un etreumain possible à partir de là ?
A part le Fentanyl, une seule solution existe : une bonne
psychose, ou une bonne névrose, selon le programma
génétique et héréditaire de cet ado.
La névrose apparaît alors, sous une guise propre à l’histoire
psychique de cet ado.
Cet ado s’appelle Harry, pour l’occasion, mais peut aussi bien
être une fille prenant cette guise.
Grâce à quelques horreurs vécues dans son enfance, cet ado se
sent envahi par un Serpent. Le Serpent est rarement bien vû
dans son propre lit.
Il apparaît alors dans la reconstruction de cet ado, que ce
Serpent est en fait l’incarnation du Mal, de la force qui tue et
sélectionne la race supérieure, au prix de la froideur absolue
des sentiments. Or cet ado veut être un gentil garçon qui aime
tout le monde, et surtout les gens qui l’aiment.
Cet ado se divise alors en deux, mais de manière telle que ces
deux parties sont internes à son être, à la différence de la
psychose, où la partie du Mal est séparée de la personne
propre par un clivage.
Il devient par exemple un Homme-Rat, ou un Loup-Garou.
Dans le cas de Harry, celui-ci a reçu dans prime enfance la visite
d’un Serpent, qui lui a laissé une marque primaire liée à la mort
de ses vrais parents. Ce Serpent devient alors son identification
secondaire, il est un Serpent, à son corps défendant. Il réussit
tant bien que mal, vivant dans une famille de Sapiens tarés au
dernier degré, comme tous les Sapiens, à résister à l’attrait du
Serpent, grâce à la construction qu’il a faite, de gens très bons
pour sa partie etreumaine. Il a bien sûr inventé tout cela, les
etreumain se foutent éperdument de sa vie psychique et
attendent seulement qu’il entre au service des Impôts ou dans
une Banque, ou qu’il aille au charbon, comme ses connards
d’ancêtres.
Seulement, l’adolescence est là et se termine, et il reste à cet
ado une question a résoudre : que va-t-il foutre de sa vie ?
Le Fentanyl a permis de résoudre cette question de manière
radicale depuis quelques temps. Mais il reste les autres, ceux
qui ont l’impression d’être Bons.
C’est alors que cet ado découvre, au cours d’un rêve, ou parce
qu’un fantasme s’installe dans sa vie mentale apparente, qu’il
est le fils spirituel du Serpent.
Va-t-il ou non, accepter sa généalogie ? S’il la refuse, il engage
un long processus, qui s’appelle une névrose, laquelle consiste
à lutter psychiquement avec le Serpent, et qui durera toute sa
vie.
2024 29 1
INCONSCIENT ET PIERRE DE TAILLE

On peut se demander ce que devient l’inconscient de Freud


lorsqu’il est déversé dans les poubelles ou rejeté dans la nature
clandestinement sur le bord des chemins de campagne après
analyse.
La transformation biologique de ce pompage psychanalytique
reste un peu un mystère.
Cependant, après un examen attentif des données, je suis
arrivé à la conclusion suivante :
L’inconscient freudien est transformé naturellement et
écologiquement en pierre de taille.

Ainsi, on peut paraphraser un texte connu : « la pierre rejetée


deviendra la pierre da taille dans le 8ième arrondissement de
Paris ».
A New York, je ne sais pas quel est le quartier le plus rentable.
GT 2024 2 8
NOIR CORBEAU QUEL SIGNE…
Gérôme Taillandier

Bus 91, jour favorable selon les haruspices.


Une Dame monte, vêtue d’un beau manteau noir, s’asseoit à 3
yards de moi.
Puis elle se lève, vient s’asseoir juste à côté de moi, engage une
conversation télépathique avec une amie.
Soudain j’entends autre chose.
Il a enfin quitté la maison, ce n’était plus supportable. La
maison est à nouveau pleine de rires, le salon a cessé d’être
désert, chacun étant réfugié dans sa chambre.
Elle comprend bien sa douleur ! Il a perdu un fils, et ne cesse
d’être noyé là-dedans ; mais elle n’est pas là pour être
entraînée dans cet enfer.
Il y a quelques jours, elle était avec lui au bord de l’eau. C’était
tout à fait glauque. Mais soudain, elle a levé la tête : elle a vû
passant au-dessus d’elle un cygne noir !
Sentiment d’émerveillement adressé à elle, elle croit aux
signes.
Elle se lève pour descendre du bus. Quelques secondes avant,
je me tourne vers elle, la regardant bien droit et je lui dis : « Le
cygne est un symbole de transmigration de l’âme chez les
Celtes. »
Elle me regarde, montrant qu’elle a bien entendu le message.
2024 1 25
LES VOYAGES DE LA CHASSERESSE
Gérôme Taillandier

Il y a longtemps que nous avons appris que Justice-de-l’Ourse


a tué Orion, et, pour se dédommager de ses remords, l’a porté
au ciel à la place du Chasseur Orion, tandis qu’elle faisait jeter
ses couilles et sa bite en Scorpion et Gémeaux.
Mais nous avons appris il y a peu, que l’Archère en liaison avec
la vache Sothis, Sirius, tue le Berger d’Anu, Orion, origine du
mythe qui attribue un arc incongru à Artémis.
Par ailleurs, nous savons grâce à Bâl Gangâdhar Tilak, que la
Tête d’Antilope a été traversée d’une flèche, dont l’auteur est
un peu incertain, peut-être Rudra. Bref, ce mythème remonte
bien à 50 000 BP, et nous décrit la même situation. Il y a
cependant un problème. En effet, Orion est rarement un
Berger, mais le plus souvent un Chasseur, un Guerrier, (Ramsès
2 à la bataille de Gadesh), ou le Père des Choses, Prajâpati.
De plus, il existe bien un Berger céleste, mais il s’agit de Bootès,
le Gardien des Oursonnes, filles de Justice-de-l’Ourse,
concentré sous la figure d’Arkht-Ourgos, le Gardien des
Oursonnes, plus connu sous le nom de Swâti en région
védique.
Or il existe un décalage d’environ 7500 ans de précession entre
ces deux régions d’Ouranos.
Comment concilier tous ces faits ?
La proposition la plus simple est la suivante : sous l’effet de la
précession des équinoxes, les diverses koinès séparées par ¼
de précession ont transposé le mythème original égyptien,
témoin d’une tradition bien plus ancienne, et l’on déplacé en
<Arkht-Ourgos=Swâti/Virgo/Artémis> dans les koinès indo-
européennes entre autres.
2024 1 26
SUR LA RÈGLE 34
Gérôme Taillandier

La règle 34 modifie profondément le sens de l’interprétation des faits


historiques. On sait que l’action de l’espèce Sapiens obéit à un principe
de moindre action de Maupertuis.
Ainsi, on construit une route en montagne en creusant le flanc d’une
colline. Mais on sait que l’érosion aura raison de cette route, un
effondrement se produit ; Sapiens appelle cela une « catastrophe »,
mais en réalité, il s’agit simplement d’une connerie liée au principe de
moindre action.
Un autre exemple plus excitant est la guerre du Vietnam. De Gaulle a
bien prévenu Kennedy de ne pas toucher au Vietnam. Kennedy avec
son copain Kissing-Her, déclenche la guerre, le Vietnam devient
communiste, des centaines de milliers de jeunes américains sont
mutilés, et la vague de toxicomanie qui définit l’action principale de
Sapiens depuis cette date, commence, en envahissant les USA.
La règle 34 éclaire l’histoire d’un jour nouveau et radical.
On remarquera cependant que cette règle est un principe de raison
suffisante, mais non nécessaire, et qu’elle pourrait bien être la
cinquième racine du principe de raison suffisante établi par
Schopenhauer.
On remarquera qu’elle est parfaitement conforme au principe de
moindre action établi par Freud sous le nom de « principe du plaisir ».
Elle explique que l’on fusille Mata-Hari pour le Bien, et que l’on pende
Hermann Göring pour la même raison.
27 1 2024
Les prétendus événements historiques, dont on sait qu’ils ne
sont qu’une mythologie à l’usage de ceux qui les forgent afin
de les distribuer aux masses, ont en réalité deux causalités
différentes. Dans l’une d’elle, qui se déploie en éventail à partir
d’une cause, un événement est défini comme l’effet de la cause
initiale de l’éventail.
Mais on ne prend jamais en compte la causalité INVERSE, celle
qui, partant d’un événement, permet de mettre en évidence
l’entonnoir des causes QUI N’ONT PAS EU LIEU pour arriver à
ce résultat.

De sorte que l’on peut définir un coupable de l’événement, ce


qui est la seule chose que requièrent les Sapiens.
En réalité, remonte-t-on l’entonnoir des causes non-arrivées,
on s’aperçoit que la réalité ne ressemble pas du tout à celle de
l’histoire.
On se trouve devant un processus assez comparable à celui qui
sépare la matière et l’antimatière.

En 1946, un événement majeur a lieu : Hermann Göring est


pendu. Mais personne n’a encore remonté l’entonnoir des
causes qui ont amené à cet événement.

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