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ÉQUATIONS DE DROITES ET DE PLANS

I/ Représentation paramétrique d’une droite de l’espace


1/ Définition
L’espace est muni d’un repère (O ; i , j , k )
d est la droite passant par le point A de coordonnées (xA ; yA ; zA) et admettant
le vecteur u de coordonnées (a ; b ; c) pour vecteur directeur

Dire qu’un point M de coordonnées (x ; y ; z) appartient à d équivaut à dire que


les vecteurs AM et u sont colinéaires, c’est dire qu’il existe une nombre réel t
tel que AM = 𝑡u c’est-à-dire tel que :
𝐱 = 𝐱 𝐀 + 𝐭𝐚
𝐒 ∶ 𝐲 = 𝐲𝐀 + 𝐭𝐛
𝐳 = 𝐳𝐀 + 𝐭𝐜

Le système (S) est une représentation paramétrique de la droite d


t est le paramètre de cette représentation

2/ Exemples
L’espace est muni d’un repère (O ; i , j , k )
a/ Donner un vecteur directeur et un point de la droite d dont une représentation paramétrique
𝑥 = 2𝑡 − 1
est : 𝑦 = 3𝑡 + 5 où t est un nombre réel.
𝑧=4

b/ On donne les points A(−2 ; 3 ; 1) et B(5 ; 2 ; −2)


* Déterminer une représentation paramétrique de la droite (AB).
* Les points M(−9 ; 4; 4) et N(12 ; 1 ; 1) appartiennent-ils à cette droite ?

𝑥 =𝑡+5
c/ Soit D la droite de représentation paramétrique 𝑦 = 2𝑡 + 1 où 𝑡 est réel et D’ la droite
𝑧 =𝑡−2
𝑥 = − 𝑡′
de représentation paramétrique 𝑦 = 𝑡 ′ − 3 où 𝑡’ est un nombre réel.
𝑧 = 3𝑡 ′ + 1
Montrer que D et D’ ne sont pas parallèles. On admet que D et D’ sont sécantes.
Déterminer les coordonnées du point I, intersection de D et D’.

𝑥 = 2𝑡
d/ Soit D la droite de représentation paramétrique 𝑦 =𝑡−1 où 𝑡 est réel
𝑧 = 3𝑡 + 2
𝑥 = 1 + 𝑡′
et soit D’ la droite de représentation paramétrique 𝑦=1 où 𝑡’est réel.

𝑧 = 3𝑡
Montrer que les droites D et D’ne sont pas coplanaires.

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II/ Équation cartésienne d’un plan de l’espace.
Dans un chapitre précédent, on a déjà rencontré l’orthogonalité de deux vecteurs de l’espace.
1/ Vecteur normal à un plan
Définition
Le vecteur AB est normal au plan P signifie que la droite (AB) est perpendiculaire au plan P.
Remarques :
* si AB est normal au plan P , tout vecteur u, colinéaire à AB
est normal à P.

* le vecteur n ≠ 0 est normal au plan P, s’il est orthogonal


à tout vecteur v de P.

* si (d) est une droite passant par A, de vecteur directeur n,


alors le plan P perpendiculaire à (d) passant par A est l’ensemble des points M tels que AM
soit orthogonal à n.

D’où :

Le plan P passant par A, de vecteur normal 𝐧,


est l’ensemble des points M tels que 𝐀𝐌 . 𝐧 = 𝟎

Remarque :
Ce résultat permet de prouver le théorème rencontré dans un chapitre précédent :
Pour que la droite Δ et le plan P soient perpendiculaires,
il suffit que Δ soit orthogonale à deux droites sécantes
de P.

Démonstration
Soit d1 et d2 deux droites sécantes de P, de vecteurs directeurs respectifs 𝑢1 et 𝑢2 .
Soit Δ une droite de vecteur directeur 𝑛, perpendiculaire au plan P ; il faut prouver que Δ est
orthogonale à une droite quelconque de ce plan P.
Or Δ est orthogonale à d1 et à d2 par hypothèse. Donc 𝑛. 𝑢1 = 𝑛. 𝑢2 = 0
Soit d une droite de P, de vecteur directeur 𝑣 ; alors comme 𝑢1 et 𝑢2 ne sont pas colinéaires, on
peut décomposer le vecteur 𝑣 selon 𝑢1 et 𝑢2 : ∃ 𝛼 et 𝛽 réels tels que : 𝑣 = 𝛼 × 𝑢1 + 𝛽 × 𝑢2 .

D’où : 𝑛. 𝑣 = 𝑛. 𝛼 × 𝑢1 + 𝛽 × 𝑢2 = 𝛼 × 𝑛. 𝑢1 + 𝛽 × 𝑛. 𝑢2 = 0 : Donc Δ et d sont orthogonales

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2/ Équation cartésienne d’un plan
Théorème : Dans un repère orthonormé (O ; 𝐢, 𝐣 , 𝐤) :
* Si 𝐧 𝒂; 𝒃; 𝒄 est un vecteur normal au plan P, alors P a une équation cartésienne du type
𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 + 𝒄𝒛 + 𝒅 = 𝟎 où 𝒅 ∈ ℝ
* Réciproquement : si a, b, c sont des réels non tous nuls, alors l’ensemble des points
𝑴(𝒙 ; 𝒚 ; 𝒛) tels que 𝒂𝒙 + 𝒃𝒚 + 𝒄𝒛 + 𝒅 = 𝟎 est le plan P de vecteur normal 𝐧 𝒂; 𝒃; 𝒄 .

Démonstration
Par définition, 𝑛 𝑎 ; 𝑏 ; 𝑐 ≠ 0 ; on pose A(𝑥0 ; 𝑦0 ; 𝑧0 ), un point de P.
On a vu précédemment que P est l’ensemble des points M tels que 𝐴𝑀 . 𝑛 = 0.
C'est-à-dire, tels que 𝑥 − 𝑥0 × 𝑎 + 𝑦 − 𝑦0 × 𝑏 + 𝑧 − 𝑧0 × 𝑐 = 0
On développe, et en posant 𝑑 = −(𝑎𝑥0 + 𝑏𝑦0 + 𝑐𝑧0 ), on obtient comme équation cartésienne
pour P : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 + 𝑑 = 0.

Réciproquement :
on appelle E l’ensemble des points M(x ; y ; z) tels que 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 + 𝑑 = 0.
Comme a, b, et c sont non tous nuls, on peut supposer que, par exemple, 𝑎 ≠ 0.
𝑑
Le point A − 𝑎 ; 0 ; 0 appartient à l’ensemble E car ses coordonnées vérifient l’équation de E.
𝑑
D’où 𝐴𝑀 . 𝑛 = 𝑎 × 𝑥 − − + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 + 𝑑
𝑎

Donc, M ∈ E ssi 𝐴𝑀 . 𝑛 = 0 ssi M ∈ P. Donc E est le plan passant par A, de vecteur normal
𝑛 𝑎 ;𝑏 ;𝑐 .

3/ Exemples : L’espace est muni d’un repère (O ; i , j , k )


a/ Le plan (𝑥𝑂𝑦) a pour équation 𝑧 = 0,
le plan (𝑥𝑂𝑧) a pour équation 𝑦 = 0,
le plan (𝑦𝑂𝑧) a pour équation 𝑥 = 0.

b/ Soit P le plan d’équation cartésienne : 2𝑥 + 𝑦 − 𝑧 + 1 = 0.


Donner un vecteur normal à P. Les points A( 1 ; 3 ; 6) et B(−4; 7; 1) appartiennent-ils à P ?

c/ Déterminer une équation cartésienne du plan P passant par le point B(1 ; 4 ; − 3) et de


vecteur normal n 3 ; −1 ; 2 .

d/ Soit A(2 ; −1 ; 3), B(4 ; 0 ; 3), C(3 ; 1 ; 4) et n(1 ; -2 ; 3).


* Montrer que A, B et C définissent un plan. Montrer que n est normal au plan (ABC)
* Déterminer une équation cartésienne de (ABC).
𝑥 =1−𝑡
e/ Soit D la droite de représentation paramétrique 𝑦 = 2𝑡 où t est réel
𝑧 = −3 + 2𝑡
et P un plan d’équation cartésienne 𝑥 – 2𝑦 – 2𝑧 + 2 = 0
* Montrer que D et P sont sécants et déterminer les coordonnées de leur point
d’intersection I
* Montrer que D est perpendiculaire à P. Déterminer la distance du point A à la droite D.

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