Vous êtes sur la page 1sur 3

FORCES : Rappels

1. Définitions
On appelle force une action mécanique exercée par un corps sur un autre corps.
Une action mécanique se caractérise par ses effets :

• effet dynamique : mettre en mouvement ou modifier un mouvement (coup de pied dans un
ballon à
l’arrêt, déjà en mouvement).

• effet statique : provoquer une déformation (coup sur une table, véhicules sur un pont).
Une force de contact ne s’exerce que s’il y a contact, ne dure que pendant la durée du contact. Par exemple, un
coup de pied dans un ballon.
Une force à distance s’exerce sans qu’aucun contact ne soit nécessaire (force gravitationnelle, poids, force
électrostatique, force magnétique). Il peut néanmoins y avoir contact.

2. Vecteur force
Le coup de pied dans un ballon donne bien l’idée d’une direction, d’un sens et d’une intensité de la force,
donc on peut parler de vecteur force.

On note FA / B la force exercée par le corps A sur le corps B.

L’intensité ou norme FA / B se note plus simplement FA/B et s’exprime en newtons N.

Le vecteur qui représente la force FA / B sera représenté à partir du point d’application B.

3. Exemples de forces
La tension du fil est la force exercée par le fil sur l’objet suspendu

au fil. Elle est notée T .

Elle a la direction du fil, son sens est tel qu’elle soutient l’objet, son T 
T
intensité dépend de la masse de l’objet suspendu et de l’inclinaison
du fil.
G
Le poids est la force gravitationnelle
 exercée par la Terre sur des objets proches de sa surface. Il est vertical, son sens est
P vers le sol (vers le centre de la Terre), il s’applique au centre de gravité de l’objet noté
G.
La réaction du support est la force exercée par le support sur un objet qui ne

s’enfonce pas dans le support. Elle est notée R . 
La réaction du support est facile à déterminer dans la cas R
d’un support plan horizontal : elle est verticale, de sens contraire du poids, son
intensité dépend de la masse de l’objet. G
On n’étudiera pas le cas d’un support plan incliné et on ne définira pas les A
frottements.

Faire le bilan des forces appliquées à un objet est faire l’inventaire des forces P
exercées sur cet objet par les objets qui exercent des forces sur lui.
GRAVITATION – PRINCIPE DE L’INERTIE

I) Interaction

Définition de l’interaction : Si un corps A exerce une force FA/B sur un corps B, alors le corps B exerce une

force FB/A sur le corps A : il y a interaction entre A et B.
   
Principe d’interaction : FA/B = − FB/A : FA/B et FB/A ont même direction, sens contraire, même norme (ou
intensité) ; les deux forces s’appliquent en des points différents, l’une en A, l’autre en B.

II) Interaction gravitationnelle


Les objets ayant une masse s’attirent. Par exemple, le Soleil et la Terre : ils sont en interaction. Le Soleil attire
la Terre, mais la Terre attire aussi le Soleil.
 
Soleil FT/S FS /T Terre

 
Les forces gravitationnelles s’appliquent aux centres de gravité des astres, FS/T s’applique en T, FT/S
s’applique en S. Leur direction commune passe par les centres de gravité des astres. La Terre attire le Soleil
 
donc FT/S est dirigée vers la Terre, le Soleil attire la Terre donc FS/T est dirigée vers le Soleil. Leur intensité
est la même FS/T = FT/S .

Expression de l’intensité de l’interaction gravitationnelle :


m ⋅ m′
F = G ⋅ 2 avec G = 6, 67 ⋅10 −11 m 3 ⋅ kg −1 ⋅ s−2 , m et m ′ en kg, d en m, F en N.
d

Application au poids : h
m ⋅ mT m ⋅ mT
P = FT/objet = G ⋅ = G ⋅ .
d2 ( T )
R + h
2

RT
On constate dans cette expression que mT, RT et G sont des d = RT + h
constantes. Donc P ne dépend que de la masse de l’objet et de
l’altitude h de son centre de gravité.
On écrit, pour simplifier : P = m ⋅ g avec P en N, m en kg et g en

N ⋅ kg −1 (ou m ⋅ s−2 ).
g est appelé intensité du champ de pesanteur.
m ⋅ mT mT
On a donc P = G ⋅ et P = m ⋅ g donc g = G ⋅ ; g dépend de l’altitude h.
(R T + h) 2
( R T + h )2
Application : calculer g au niveau du sol et aux altitudes h = 1 km, 10 km et 50 km.
mT −11 5, 98 ⋅10 24
Au niveau du sol h = 0 : g = G ⋅ = 6, 67 ⋅10 ⋅ = 9, 81 N ⋅ kg −1 .
R 2T
( 6, 378 ⋅10 ) 6 2

mT −11 5,98 ⋅10 24


A l’altitude h = 1 km : g = G ⋅ 2 = 6,67 ⋅10 ⋅ = 9,80 N ⋅ kg −1 .
( )
2
RT 6, 378 ⋅10 6 + 10 3

mT 5, 98 ⋅10 24
A l’altitude h = 10 km : g = G ⋅ = 6, 67 ⋅10 −11 ⋅ = 9, 77 N ⋅ kg −1 .
R 2T
( 6, 378 ⋅10 6
+ 10 ⋅10 3 2
)
mT −11 5,98 ⋅10 24
A l’altitude h = 50 km : g = G ⋅ = 6,67 ⋅10 ⋅ = 9,65 N ⋅ kg −1 .
R 2T
( )
2
6, 378 ⋅10 6 + 50 ⋅10 3
Conclusion : l’intensité du champ de pesanteur reste constante jusqu’à une altitude de plus de 10 km, on
retiendra g = 9,8 N ⋅ kg −1 .

III) Effet d’une force sur un mouvement, principe de l’inertie


Aristote pense intuitivement qu’il faut toujours exercer une force pour mettre un objet en mouvement puis
maintenir cet objet en mouvement. Il a tort.
Galilée, en 1632, prétend que sur un plan horizontal parfaitement lisse et infiniment long une bille en
mouvement ne s’arrêtera jamais et persévèrera dans son mouvement avec une vitesse constante. Or, sur ce plan
horizontal, la bille est soumise à son poids et à la réaction du support qui se compensent. Donc il peut y avoir
un mouvement sans force (plus précisément avec un ensemble de forces dont la somme est nulle).
Newton confirme en 1687 l’hypothèse de Galilée : sa première loi du mouvement est appelée Principe de
l’inertie : Un corps est immobile ou en mouvement rectiligne uniforme si les forces qui s’exercent sur lui
se compensent (ou s’il n’est soumis à aucune force).

Exemples :
bille d’acier
• Une sonde spatiale loin de tout objet
céleste n’est soumise à aucune force. Alors
son mouvement est rectiligne uniforme aimant
(quasiment). Lorsqu’elle s’approche d’une
planète, par exemple, elle est attirée par la
planète. Si sa vitesse est assez grande, elle est déviée, sinon elle tombe sur la planète.
Expérience : Déviation d’une bille d’acier par un aimant (schéma ci-dessus). Selon la vitesse de la bille, elle
viendra se coller sur l’aimant ou bien sera seulement déviée.
• La Lune n’a pas un mouvement rectiligne uniforme dans le référentiel géocentrique car elle est soumise à un
ensemble de forces qui ne se compensent pas. La Lune subit notamment l’attraction de la Terre et celle du
Soleil.
• Une voiture sur une autoroute horizontale et rectiligne qui roule à vitesse constante est en mouvement
rectiligne uniforme. Donc elle est soumise à un ensemble de forces qui se compensent. Son poids est compensé
par la réaction du sol qui l’empêche de s’enfoncer dans la route et les frottements de l’air sont compensés par la
force motrice.

Vous aimerez peut-être aussi