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De J,C Mystère

Folle poursuite

cinq

édition A.D, publié 08 Avril 2023


a mes amies et membre de
La Zimma Détective.

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Chapitre I : Fuyons

Par une belle journée de printemps, cinq jeunes filles sortent de cours.
La première, Ayline Chevalier avait 17 ans, jeune fille blonde, elle était la
plus raisonnable du groupe.
La seconde, Scarlett Spencer (dite Skye) âgé de 16 ans, avait des cheveux
noirs.
Suivait la brune Inès Perez, âgé de 15 ans et demi qui se démarquait
pour être première de la classe.
La quatrième, Luna Chevalier, avait 14 ans et était la plus fonceuse du
groupe.
Enfin la dernière et non des moindres, Morgane dite Maguy tout juste
âgé de 14 ans, doté d’une grande imagination, c’était l’espiègle du
groupe.
La mère de Scarlett, était la sœur cadette de M. Chevalier, ce qui faisait
de Luna et Ayline, les cousines de Skye.

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*******
La voiture des Perez les attendait à la sortie, Inès devant et les autres
derrière.
Mais quand Inès se tourna pour saluer son père, Paralysé par la peur,
elle essaya de garder son sang-froid, Elle n’y avait pas fait attention au
début, mais l’homme au volant n’était définitivement pas son père !
Pourtant, il n’y avait pas d’erreur, c’était la voiture de son père, alors qui
donc était-ce ?
S’adressant à sa sœur en espagnol elle lui expliqua la situation en
parlant le plus gaiement possible pour ne laisser de doute a l’homme,
clairement l’on avait volé la voiture.
À son tour Morgane expliqua aux autres qui ne parlaient que très peu
espagnol ce que lui avait dit sa grande sœur.
L’homme qui heureusement ne semblait s’intéresser a leurs
conversations roulait toujours.
Les filles habitaient dans un petit quartier à la sortie de la ville, ou à
même pas cinq minute de marche se trouvait une forêt qui s’étendait à
perte de vue.

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La voiture se dirigea vers un sentier connu, la maison de Scarlett, les
filles comprirent que le mystérieux chauffeur ne comptait pas s’arrêter
devant la maison, mais bien de continuer, vers la grande route plus loin.
Soudain, la voiture s’arrêta et l’homme sortit, laissant les clés.
Les jeunes filles le regardèrent partir en silence, puis ni une ni deux
Scarlett profita de la situation et se plaça en vitesse sur le siège
conducteur.
- Mais t’es folle ! Tu fais quoi?! Demanda Inès
- A ton avis, on file et vite !
- Bonne idée, Objecta Morgane Malicieusement.
Scarlett tourna la clé et appuya sur la pédale, la voiture commença à
rouler au début, elle stoppait, et parfois elle faillit percuter les rares
voitures stationné, mais Skye maîtrisa rapidement la voiture et fila,
pendant ce temps l’homme semblait avoir disparu.
- On fait quoi Maintenant ? Demanda Scarlett après avoir « garé » la
voiture à l’abri des regards.
- Bonne question, je suppose que le mieux est d’aller chez toi Skye,
puisque c’est la maison la plus proche.

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- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée intervint Ayline, en y
réfléchissant le fais que l’on soit venu nous chercher est a priori suspect,
je pense qu’il sait déjà que l’on choisirait d’aller chez Skye donc ce n’est
pas la meilleure option.
- Alors laissons trois personnes aller chez Scarlett et le reste devra
surveiller les alentour, pour pouvoir appeler les infiltrées au cas où l’on
viendrait expliqua Luna.
- très bonne idée, objecta Inès, déjà Skye est de l’expédition puisque c’est
sa maison, et qui d’autre veut y aller ?
-Moi!! Répondirent en chœur les benjamines du groupe.
Elles marchèrent avec prudence, Scarlett ouvrant la marche et les deux
autres la suivaient, dont une qui avait un téléphone.
Pour plus de prudence, elles ouvrirent la porte de derrière, inutilisé, car
caché par un mur de plantes, elle toqua, personne…
Même en entrant dans la maison, elles ne trouvèrent rien, pourtant à
cette heure-ci Mme. Spencer devrait être à la maison.
Elles firent le tour des pièces tout était en ordre, arrivé dans la cuisine,
elles virent une note.

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Ton grand-père est malade, j’ai du
Partir d’urgence avec ta tante et son
Mari, Je t’ai laissé de l’argent, tes
Frères et sœurs sont chez leur oncle
Pendant la semaine, enfin tes cousines
Restent a la maison, tu peux aussi
Inviter Inès et Morgane, leur mère est
D’accord. Maman.

Scarlett fut rassurée sa mère n’avait rien, mais cela compliquait les
choses, sans adultes cela risquait d’être compliqué.
La sonnerie du téléphone les fit sursauter, des hommes arrivaient.
- Allons vite nous cacher ! S’écria Luna.
- J’en connais une parfaite ! Répliqua Scarlett.
Elle les entraîna dans le salon, ou derrière un meuble se trouvait une
petite porte assez grande pour le passage d’une personne, c’était une
sorte de petite pièce à l’intérieur même des escaliers.

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- Je comprends maintenant pourquoi tu gagnais souvent a cache-cache
chuchota Morgane.
- oh je m’y suis caché qu’une ou deux fois…
- Chut… taisez-vous quelqu’un vient.
« C’est pas croyable ! Où sont-elles parties franchement ?!» Se lamenta
une voix.
Une autre voix lui répondit :«Espèce d’idiot, laisser les clés dans la
voiture, comme si les gamines n’allaient pas avoir l’idée de filer ! On ne
t’a jamais appris à faire fonctionner ton cerveau Marcel ?! »
Tout en parlant il avait fait le tour de la maison pour être sûr qu’il n’y
avait personne.
« Enfin bref, qui aurait pu croire que le grand-père des trois gamines
allait tomber malade, ma foi, c’est une sacrée coïncidence».
«T’a bien raison Alfred, grâce au boss on a viré les parents Perez, ils sont
loin maintenant… »
Ils discutèrent encore un peu, Luna avait pris soin d’enregistrer toute
leur conversation, les deux hommes finirent par sortir, ou un homme
robuste les attendait dans une petite Chevrolet.

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Marcel était un homme de corpulence moyenne et peu soigné, tandis
qu’Alfred était grand et maigre, d’apparence plus soignée il avait l’air
plus intelligent que ses deux acolytes.
La voiture partie, Ayline et Inès attendirent une dizaine de minutes
avant de rassurer les filles.
- C’est bon ils sont partis, revenez! Dit Inès,
- Non, vous venez, c’est important !
Les deux autres arrivés, Luna expliqua ce qu’elles avaient entendus.
- On fait quoi maintenant ?! S’écria Inès, j’ai essayé de contacter nos
parents, mais personne ne répond !
- Ce qu’on sait maintenant, c’est qu’on est livré a nous-mêmes, et qu’il est
inutile de partir chez aucune de nous! Nos parents sont pas la, et ils
feront en sorte de les empêcher de venir, ils ont bien préparé leur coup,
objecta Ayline.
- Tu as raison, je ne pense pas qu’ils feront du mal a nos parents, du
moins espérons -le, continua Morgane.
- Maintenant on fait quoi? Des idées? Demanda Inès qui avait repris
son calme.

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-Pour l’instant il faut qu’on parte d’ici, on réfléchira à ce qu’il faut faire
plus tard, continua Scarlett.
- Et je sais exactement où on pourrait partir! Établissons notre quartier
général dans notre coin secret, proposa Luna.
- excellente idée ! Il faut préparer nos bagages, vous partez devant, moi
je fais un sac et j’arrive, dis Scarlett.
- Je reste avec toi, les autres iront chez nous c’est la maison la plus
proche, continua Inès, Maguy, tu pourrais commencer à me remplir un
sac?
- pas de problème! Bon a toutes alors!
Scarlett et Inès resté seul, allèrent dans la chambre, et commencèrent à
remplir un grand sac de randonnée.
Elles mirent quelques vêtements, un mini-ordinateur satellite, une
batterie, de quoi écrire, un jeu de carte, un petit jeu de société de voyage
et une radio.
- Et pour l’argent? Demanda Inès.
- j’ai pris de l’argent et puis je connais le code de la carte de bleu
de ma mère, répondit Skye en arborant un large sourire, retirant

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la carte bancaire de sa poche.
- Il faut penser a la nourriture aussi, nos ustensiles de cuisine
qu’on utilise habituellement pour la rando se trouvent chez tes
cousines, donc on prend que de quoi manger.
Elles entrèrent dans la cuisine prenant tout ce qui pourrait se
conserver plus ou moins longtemps.
- Ça nous fait deux sacs, dont un qui n’est pas encore rempli, je
mets mon passeport et papiers d’identité dans une sacoche avec
l’argent et mon couteau suisse et on a terminé !
******
Qu’en est-il des autres?
Elles étaient arrivées chez elles par un chemin très peu fréquenté,
Et comme Scarlett et Inès elles avaient remplis deux sacs.
Elles avaient à peine fini, qu’elles virent arriver les deux autres,
une à vélo et l’autre à pied.
Elles avaient décidé d’emporter les vélos pour facilité le transport.

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Inès et Morgane allèrent prendre leurs sacs respectifs, et on était
prêt à partir.
- Et pour les sacs? Demanda Ayline.
- et biens, Maguy prendra son sac, moi le mien, Skye le sien, et
arrivé chez vous vous, vous remplirez chacune un sac, étant donné
qu’il nous reste de la place dans chacun de nos sacs, et que Skye a
rempli deux sacs chez elle, on se repartira ce qu’il s’y trouve.
L’affaire réglé, elles se mirent en route, la maison des Chevaliers
étaient assez éloignés, mais elle se trouvait sur le chemin de leur
destination.
Arrivées là-bas, les deux sœurs Chevalier se partagèrent un sac
avec leurs effets personnels, laissant l’autre sac pour les tentes et
tout ce qui servirait a la randonnée.
Leur repaire secret se trouvait en montagne, elles partaient
souvent avec leurs parents, elles y campaient même parfois, et
elles avaient trouvé un coin secret, qu’on ne remarquait pas du
tout, c’était la meilleure cachette.
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C’est un endroit paradisiaque, situé en bas d’une falaise entourée
d’arbre et de buissons, il y avait une petite cascade qui tombait
dans un petit lac.

- C’est pas tout mais moi je meure de faim, S’écria Skye une fois
arrivée.
- Tu as toujours faim toi ! Répliqua Ayline.
Mais il était vrai qu’elles avaient toute faim, toutes ces émotions
leur avaient ouvert l’appétit.
La mère de Skye leurs ayant fait des sandwichs, et de la limonade
avant de partir, elles dévorèrent avec appétit.
On installa le campement.

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- On devra parler sérieusement ce soir au sujet de nos
poursuivants, je propose qu’on s’installe tranquillement ! Proposa
Luna.

Elles jouèrent aux cartes, discutèrent, essayant d’oublier le plus


possible qu’elles étaient poursuivies, elles semblaient pas encore
vraiment conscientes du danger.
Elles prirent un goûter, et puis Ayline et Inès partirent préparer le
repas du soir, pendant ce temps les autres installèrent les tentes,
Elles avaient pris deux tente, une petite (2 personne) et une
grande (4 personnes).
Il fut décidé que Morgane et Luna prendraient la petite et que les
trois grandes prendraient la grande avec les bagages.
La nuit était tombée depuis une demi-heure déjà, le repas prêt
elles mangèrent en silence.
- Bon commença Luna, cassant le silence général, avant toute
chose la question qu’il faut se poser est : pourquoi en ont-ils après
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nous et nos parents?
- J’y ai pensé continua Inès, j’ai pensé que c’était peut-être pour
notre argent, mais j’ai éliminé cette probabilité, mon père est un
historien assez connu, mais pas assez pour un stratagème a si
grande échelle.
- Et nos parents ont simplement une ferme a la campagne, dit
Ayline, et le père de Skye est un architecte qui voyage autour du
monde, mais dans le quartier il y a bien plus riche que nous, donc
rien ne prête a croire que se soit notre argent leur motivation.
- Donc on élimine un potentiel vol ou demande de rançon, objecta
Maguy, la seconde question est pourquoi nous tous?! Ça a un lien
avec le fait que nos parents se connaissent… Ça ne peut pas être
un règlement de compte, puisque leurs paroles ne prêtaient pas a
cela.
- C’est vrai que c’est étrange, dit Scarlett, je comprendrais si ce
n’était que moi et mes cousines, puisque qu’on est de la même
famille, mais pour Maguy et Inès que l’on ne connaît que depuis
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deux ans, c’est étrange!
- C’est vrai, dis Inès, c’est encore plus intriguant! Ce que je ne
comprends pas c’est qu’ils en veulent après nous!
- La seule qui me préoccupe vraiment pour l’instant c’est ce qu’on
fait, dit Ayline, on va pas rester ici toute notre vie!
- Vous savez dans quel hôpital est votre grand-père? Demanda
Inès.
- Dans la ville ou vit mon grand-père il n’y a que deux hôpitaux et
trois cliniques donc dans un de ces endroits, répondit Ayline.
- Malheureusement c’est trop risqué d’y aller, continua Luna, ils
avaient l’air sur tout à l’heure que nos parents ne poseraient pas
problème pour leur plan, c’est qu’ils sont déjà préparés.
- Elle a raison, et puis ils se douteront qu’on essayera de les
rejoindre.
- Moi je propose qu’on parte en Angleterre, proposa Skye.
Tous la regardèrent étonné, Skye fut satisfaite de l’effet de sa
phrase.
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- Comment ça en Angleterre?
- La dernière fois que j’ai parlé avec mon père, il m’a dit qu’il serait
en Angleterre a cette période, et mon frère y est toujours pour ses
études, c’est dangereux, mais ne penseront jamais qu’on penserait
à aller là-bas.
Elles la regardèrent septique
- En soi, ce n’est pas une mauvaise idée, finit par dire Inès, On
verra demain, pour l’instant allons dormir.
*********
- Il est quelle heure marmonna Morgane en baillant.
Elle s’approcha de la montre qu’elle avait mise près d’elle, «00: 10»
tout le monde dormait encore, elle se leva doucement pour ne pas
réveiller Luna qui dormait près d’elle, prit une lampe torche, un
paquet de biscuit, enfila une veste est sorti.
Elle alla se débarbouiller le visage, et décida d’aller faire une
promenade.
Elle remonta la pente, cette nuit était sombre, mais la lune
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éclairait assez pour s’orienter, elle décida donc de ne pas allumer
sa lampe.
Cela faisait déjà quelque minute déjà qu’elle se promenait, quand,
soudain, elle entendit un bruit, prise de peur elle se réfugia
derrière un buisson touffu.
Elle regarda discrètement autour d’elle, a ce moment, elle vit
arriver à toute vitesse une silhouette inconnue, et avant qu’elle
puisse crier, la silhouette lui mit la main devant la bouche, elle se
débattit mais la personne la tenait fermement.
- Arrête! C’est moi! Chuchota une voix familière.
Morgane fut libérée,
- Luna! Tu m’as fait une de ses peurs, ça va pas de faire ça!
- Chut! Je t’expliquerais plus tard, pour l’instant tais-toi, ils
arrivent, cache-toi!
- Qui «ils» ?
Luna ne répondit pas, que déjà elles entendirent un bruit non
loin de la,
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Morgane regarda discrètement vers le bruit, deux silhouettes se
tenait la !
On ne les voyait pas clairement, mais a leurs voix Morgane
comprit avec effroi ce que voulait dire son amie par «ils»,
C’était Alfred et Marcel ! On ne comprenait pas d’ici de quoi ils
parlaient, alors d’un regard complice, les deux promeneuses
décidèrent de se rapprocher,
- Pourquoi on doit venir dans cette forêt ! Il fait tellement noir et
c’est tellement lugubre que j’en ai la chair de poule se plaignait
Marcel.
- Vas-tu cesser de te plaindre! Le boss a dit que les gamines se
sont terrées dans cette forêt, il faut les trouver! Elles sont sans
doute près d’un point d’eau.
- Mais comment elle le sait la boss qu’elles sont ici ?! Et si elle se
trompait…
- Se tromper ?! Espèce d’abruti! Il n’y a que les imbéciles comme
toi qui se trompent! On a vérifié, il y a du matériel de camping qui
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a disparu, des vêtements et de la nourriture, ça veut dire quoi a
ton avis? Malin comme tu es!
- Ah je vois! C’est logique, mais pourquoi dans cette forêt?
L’autre bandit soupira
-Enfin bref, il faut vite les retrouver, sinon la patronne risque de
ne pas être contente
- Pff, juste pour empêcher les parents et les enfants de partir en
Angleterre… tout ça pour une sorte de vieille dame solitaire terré
dans les quartiers riche de Lon…
Prise de surprise, Morgane lâcha un petit bruit
- Chut ! Tais-toi Marcel, j’ai entendu un bruit.
Il braqua le faisceau lumineux de sa lampe torche en direction
des buissons
approchant prudemment, le bandit avançait lentement vers eux,
dans leur cachette les filles mortes de peur ne bougeaient pas d’un
pouce leurs respirations coupées, elles attendaient avec anxiété en
espérant ne pas être découverte.
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Fort heureusement, au moment on il approcha, un bruit attira
son attention dans un buisson voisin, c’était seulement un oiseau.
Son acolyte derrière lui, éclata de rire.
- Tu es trop tendu ces derniers jours mon vieux, peur d’un oiseau,
notre cher Alfred le grand, peur d’un oiseau!
- tu ferais mieux de te taire! Histoire qu’on ne retrouve ton corps
dans la forêt
Marcel se tut aussitôt.
- Nous devons continuer nos recherches, dépêche-toi.
Les filles n’osaient faire un bruit avant d’être sûr qu’ils ne fusent
plus la, elles lâchèrent un soupir de soulagement puis aussi
discrètement que possible, elles regagnèrent le camp, elles
n’oublieraient pas de sitôt la frayeur qu’elles avaient eue.
Maguy partie réveiller le reste du groupe, et expliqua la situation.
Elles prenaient enfin conscience du danger qui les guettait...
- Oh mon dieu! Qu’est ce qu’on va faire ! Se lamenta Inès affolé.
- Donc on va en Angleterre ! Triompha Scarlett.
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- On part maintenant ? Demanda Ayline.
- Non, ils sont en pleine forêt, et pour l’instant, notre cachette est
assez sécurisé pour qu’on y reste, pour l’instant tâchons d’essayer
de nous rendormir, on en reparlera demain
Le sommeil eu du mal a venir, Maguy et Luna ne purent dormir.
Le lendemain matin, le repas se passa en silence.
- Du coup… Commença Inès.
- Même si je désapprouve l’attitude de Maguy et Luna, si elles
n’avaient pas fait une escapade nocturne, on aurait pu être
capturé, continua Ayline.
- Donc maintenant on part en Angleterre? Demanda Skye, j’ai
une amie là-bas qui pourrait nous aider au cas ou l’on ne pourrait
joindre ni mon père, ni mon frère.
Toutes furent de cet avis, c’était donc décidé en route pour
l’Angleterre!!

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Chapitre II : En route pour l’Angleterre.

En début d’après-midi, les jeunes filles rangèrent leurs matériels,


elles avaient décidé de partir a la nuit tombée pour plus de
discrétion.
- La ville portuaire la plus proche de nous est L’Île-Rousse, selon
mes calculs on y arrivera en 3 a 4h à vélo, j’ai regardé et il y a un
ferry demain a 5h pour Nice, j’ai pris nos billets, expliqua Skye en
déballant une carte.
Elle et Maguy avaient tracé un itinéraire précis, arrivé a Nice, elles
prendraient le train jusqu’à Dieppe, et ensuite un bateau jusqu’à
Eastbourne.
- On a cherché combien de ville pourrait commencer par Lon en
Angleterre, mais il n’y a vraiment que Londres, donc je suppose
qu’ils parlaient de Londres, continua Luna.

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- étant donné qu’il faut préserver notre argent, je pense qu’on
voyagera sans doute clandestinement en bateau…
- Clandestinement?! Vous êtes sur? Demanda Ayline.
- oui, une de nous aura un billet, et devra aider les autres à
monter a bord… puis on se fera passer pour des passagers, mais il
faudra faire attention c’est très contrôlé.
A 18h tout était rangé, elles enfourchèrent leurs vélos, direction
L’Île-Rousse.
La forêt était lugubre à cette heure de la nuit.
- J’ai l’impression qu’on ou observe, dit Inès en frissonnant.
Elles ne virent heureusement, pas l’ombre d’une silhouette
humaine pendant leur voyage nocturne.
Les douze coups de minuit sonnèrent, elles étaient enfin arrivées!
Elles installèrent leurs sacs de couchage dans une petite clairière
en bordure de la ville.
Enfin, à quatre heures, elles furent levées, et prirent la route pour
le port.
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- Enfin parti, soupira Inès, en montant a bord du ferry.
Cela faisait à peine une dizaine de minutes que le ferry avait
quitté le quai, que Maguy le regard tourné vers la rive, écarquilla
les yeux.
- Baissez-vous! Dit-elle aux autres, regardez sur le port.
Skye qui portait ses jumelles, regarda en direction du port, et vit
avec effroi, leurs poursuivants qui semblaient a la recherche de
quelqu’un, a leur recherche!
Elle fit passer à tour de rôle ses jumelles, ce qui fit planer une
vague d’inquiétude sur le groupe.
- Le prochain ferry n’est qu’à 7h30, cela nous donne 2h30 avant
qu’il puisse nous rattraper! Dit Ayline.
- on change nous plans ou...? demanda Luna.
- Comment ils ont su?! Continua Maguy.
- Ils ont soit des complices, soit ils ont demandé des
renseignements aux gens qui aurait pu nous voir passer, et j’avoue
préférer la deuxième option, car si c’est la première ça risque d’être
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compliqué, expliqua Scarlett.
- Du coup, on les change nos plans ou pas?
- non on ne change rien, excepté que l’on arrivera en train au
Havre et qu’on continuera à vélo jusqu’à Dieppe, trancha Ayline.
Arrivé a Nice, elles coururent jusqu’à la gare, avant que leur train
ne part sans elles.
- Enfin un peu de répit! Souffla Inès.
- On changera de train à paris, mais pour l’instant essayons de
nous reposer et surtout, toutes ses émotions mon donné faim, dit
Skye.
Elles s’étaient préparé des sandwichs avec ce qu’elles avaient
acheté en chemin.
Le train arriva à la gare a 16h.
- Le prochain train doit arriver dans un quart d’heure, pour
l’instant posons-nous à l’écart pour plus de discrétion.
«Votre attention s’il vous plaît, notre train circule actuellement
avec un retard d’environ une heure».
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- Et bah bonne nouvelle ! Maugréa Maguy, Ils vont nous rattraper
si sa continue.
- Et il n’y a aucun train qui part avant une heure.
Ayline alla acheter de quoi manger pendant que les autres
jouaient a un jeu de carte.
- J’arrive je vais aux toilettes, dit Luna, en s’éclipsant.
Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, mais elle entendit une phrase loin
d’être réjouissante.
« On vient de nous appeler, cinq jeunes fugueuses semblent se
trouver a la gare, alerte les autres et surtout soyez discret ».
Elle écarquilla les yeux, il y avait peu de chance que ce soit une
coïncidence, et même si c’était le cas, on les trouverait suspects.
Après qu’ils fusent partis, elle se dirigea rapidement et le plus
discrètement possible jusqu’au reste du groupe.
- Je n’aime pas ça du tout, dit Inès, si on ou trouve on sera livré
directement a ses malfaiteurs.

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- On est trop voyant toutes les cinq avec nos vélos, continua
Ayline, il faudra s’en séparer pour le moment.
- Je suis sur le coup, dit Luna, il y a un box de stockage près de la
gare.
- Génial ! Il est hors de question pour nous de partir pour Le
Havre Maintenant, expliqua Skye, Il y a un train pour Rouen dans
une quinzaine de minutes, J’irais prendre les billets, pendant ce
temps, deux d’entre vous prennent les vélos jusqu’au box, il n’ai
qu’à cinq minute.
- C’est trop dangereux ! Dit Ayline et s’il t’attrapait ?
- Ne t’inquiète pas, elle saura se débrouiller, dit Maguy, vous deux
restez près de deux adultes pour donner l’impression que vous
êtes leurs enfants, moi et Luna on déposera les vélos et on entrera
à l’arrière du train.
- En gros on fait rien quoi, dit Inès, qui n’aimait pas l’idée de
rester regarder pendant que les autres se mettaient en danger.

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- Non, vous surveillerez les mouvements des contrôleurs, et si
jamais on est séparé en cours de route, on se donne rendez-vous
au Square Charles Verdrel.
- Évitons quand même que ça arrive…
Pendant que Luna et Maguy sorties discrètement de la gare, allait
déposer les vélos, Ayline et Inès se positionnèrent stratégiquement
faisant attention au moindre fait et gestes des contrôleurs.
Pendant ce temps, Skye arriva au guichet.
- quatre place pour Rouen s’il vous plaît.
- Pour qui mademoiselle ? Demanda le guichetier d’un air
suspicieux.
- Mes grand-parents et mon frère aîné, répondit Skye du tac au
tac.
- Et ou donc sont vos grands-parents ?
Elle lui désigna un couple de vieux, et leurs faisant un signe, ils
lui sourient.

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- Vous voyez monsieur ? Mon frère est juste à côté, dit-elle en
désignant un jeune homme de vingt ans adossé a une colonne
près du couple, pianotant sur son smartphone.
Il lui tendit les quatre billets, mais au moment ou elle essaya de les
prendre, il les reprit.
- Je veux que se soient vos grand-parents qui viennent les prendre.
- Si vous voulez monsieur…
elle se dirigea d’un pas confiant jusqu’au couple, et s’adressant a
la vieille dame.
- Je vous prie de m’excuser Madame, mais ce guichetier me prend
pour une fugueuse et refuse de me donner mes billets, or je doit
partir pour Rouen d’urgence, mon grand-père est malade.
- Oh pauvre petite, quel homme malpropre.
- J’ai du lui dire que vous étiez ma grand-mère, mais maintenant
il veut que vous veniez prendre mes billets, alors vous pourriez….
Si ça vous dérange vous n’êtes pas obligé.
- Oh mais pas du tout !
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Et la vieille dame se dirigea vers le guichet.
- Je vais porter plainte monsieur ! Vous osez dire que ma petite
fille est une menteuse ?! De mon temps, les gens n’étaient pas
comme ça ! Dit la vieille femme en haussant la voix.
Le guichetier, confus, donna les billets, et s’excusa.
- Merci madame, vous êtes bien aimable, dit Skye en s’asseyant
près du couple.
Elle attendit un peu, et voyant au loin, Luna et Maguy qui
revenait, elle se dirigea vers les toilettes, bientôt suivit des deux
benjamines qui entrèrent séparément.
- Tenez vos billets, dit Skye, vous passerez les deux autres a Ayline
et Inès le plus discrètement possible.
- et toi ?
- Je vais rester près du couple de vieux pour ne pas éveiller les
soupçons…
- Je suppose que tu n’as pas de billet, dit Luna.
Skye les regarda en souriant.
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- Ne le dites pas aux filles, j’essayerais de distraire les contrôleurs,
pendant que vous monterez dans le train, si je ne suis pas la avant
se soir, j’ai réservé, des chambres à coucher a l’hôtel Morrand.
- t’es sûr que c’est une bonne idée ? Non parce que te laisser seule
ne me réjouit pas vraiment, dit Maguy.
- c’est la meilleure chose a faire ! Ne vous inquiétez pas, je sais me
débrouiller.
- Mouais…
Et sortant comme elles était rentré, Skye alla reprendre sa place
au près des vieux, pendant ce temps, Luna et Maguy se
séparèrent chacune de leur côté.
Maguy se dirigea vers Ayline et faisant mine de faire tomber son
sac, elle tendit son billet a la jeune fille, qui c’était penché pour
l’aider.
Luna, elle passa devant Inès, et avança sans même lui jeter un œil
comme si elles ne s’étaient jamais vues.
Inès la vit partir et ramassa le billet qu’elle avait discrètement fait
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tomber.
« Le train n°1600 a destination de Rouen, va partir, prenez garde
à la fermeture automatique des portes, attention au départ... ».

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Chapitre III : Séparées.

La foule se mit en marche, Skye quitta brusquement le siège


qu’elle occupait et fit mine de courir jusqu’au train tel une fugitive,
un contrôleur la voyant, lui bloqua le chemin.
- Filez à l’extérieur cria-t-elle, vers un groupe imaginaire, et elle
partit vers la sortie de la gare, suivi de quelques contrôleurs…
Déjà dans le train, Inès et Ayline, qui avait reconnu la voix de leur
amie, l’avait vue s’enfuir sans pouvoir rien faire.
- Mais qu’est-ce qu’il se passe ! S’écria Inès atterré.
- Cette idiote ! Elle fait toujours des plans sans nous consulter.
Elles s’étaient assise, a la fois en colère et inquiète.
Après un temps, elles virent arriver les deux benjamines, qui leurs
transmis les instructions de Skye.
- Elle aura de mes nouvelles celle-là, dit Inès.
- Espérons qu’elle arrive ce soir.
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Le trajet se passa en silence, toutes étaient inquiètes pour leur
amie, ne pouvant la joindre, elle essayait de ne pas s’imaginer le
pire.
Arrivé a Rouen, elles allèrent à l’endroit indiqué, essayant
d’apprécier le paysage qu’offrait le parc.
Il était 20 h, mais toujours pas l’ombre de Scarlett.
- Mais c’est pas vrai, elle veut nous faire mourir d’inquiétude ou
quoi !
- On est trop sur les nerfs, et on a rien mangé depuis ce matin,
allons nous installer à l’hôtel, prendre de quoi manger, nous
changer, et réfléchir a ce qu’on va faire, décida Ayline.
Les deux chambre ( une pour 3 personne et l’autre pour 2) ayant
déjà été loué, elles s’installèrent dans la grande.
- Son absence m’inquiète de plus en plus, commença Luna, j’ai
essayé de l’appeler mais son téléphone a l’air éteint.
- Il ne peut pas être déchargé, les téléphones à clapet ont une
grande autonomie de charge…
33
- C’est horrible ! Je déteste rester là, à me ronger les ongles ! Dit
Inès.
- Y penser ne nous aidera pas beaucoup, je propose qu’on parlait
de ce qu’on fera ensuite pour quand Skye sera la.
- Et si elle ne vient pas, on fait quoi ?
- Je préfère éviter de penser a cette possibilité, dit Ayline, pour
l’instant il faudrait savoir si l’on part toujours pour Le Havre, ou si
on prend la route pour Dieppe directement.
- Alors la… Déjà il faudrait éviter la gare, on aurait fait le trajet à
vélo, mais en louer reviendrait plus cher que de prendre le bus,
déjà qu’on a dû faire des dépenses en plus de notre plan initial, il
faudrait penser à préserver le plus possible notre argent, car on ne
sait pas ce qui nous attend en Angleterre, objecta Inès.
- Faire un détour au Havre, nous prendrait beaucoup de temps,
Dieppe reste la meilleure solution, dit Maguy.
Épuisé par leur dure journée, elles ne purent résister a la fatigue
et allèrent se coucher.
34
23 h sonna, on entendit la porte de la chambre d’Inès et Ayline
s’ouvrir doucement, quelqu’un s’approcha et secoua doucement
Inès.
- Me revoilà, chuchota Skye, car c’était elle, j’ai eu plein d’infos, je
vous raconterais demain…
- C’est toi ? Laisse-moi dormir, je suis fatigué, lui répondit Inès qui
retomba sur son oreiller.
Skye sourit, et se laissant tomber lourdement sur le lit libre, elle
s’endormit presque immédiatement tant elle était fatiguée.
Tôt le matin, Ayline se réveilla pour découvrir Skye endormie, ses
vêtements étaient déchirés par endroit, et quelques écorchures se
voyait un peu partout.
Elle n’osa la réveiller, elle avait l’air épuisé, mieux valait la laisser
dormir.
Elle réveilla Inès, qui n’avait aucun souvenir de la nuit, et elles
sortirent réveiller les deux autres dormeuses.
Elles descendirent commander quelque chose avant de remonter
35
dans la chambre.
Quand Scarlett se réveilla, à moitié dans les vapes, il n’y avait
personne dans la chambre, elle alla prendre une douche, et
descendit prendre de quoi manger.
- Elles ne m’auraient pas abandonnée, si ?
En attendant l’arrivée de ses amies, elle prit un livre et commença
à lire tranquillement.
- A vous revoilà vous, j’ai eu peur que vous m’ayez abandonnée,
plaisanta-t-elle en les voyant entrer.
- Tu mériterais bien qu’on t’abandonne, On s’est fait un sang
d’encre ! Répliqua Inès.
- On a pris nos billets d’autocar pour Dieppe, dit Maguy.
- étant donné que ce n’est pas le temps pour te réprimander au
sujet de ton plan solo, ce n’est pas la première fois qu’on te dit de
ne pas prendre des décisions seule sans même nous prévenir
avant.
- Oui oui, je sais…
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- Maintenant tu vas nous dire ce qui t’es arrivé.
- Vous allez voir, j’ai de très bonnes infos !

Après avoir semé mes poursuivants, j’avais pensé à me diriger


vers la gare de Saint-Lazare, et prendre le prochain train pour
Rouen, arrivé a la gare, et heureusement les contrôleurs ne faisait
pas attention à moi, j’allais pour prendre un billet, je remarque
avec effroi deux têtes familières, Alfred et Marcel accompagné
d’un homme robuste ! Pas le temps d’attendre le train pour
Rouen, je prends le prochain train qui arrive dans a peine cinq
minute et qui part pour Val-de-Reuil, mon billet dans les poches,
j’attends le plus loin possible des trois bandits, en plein stresse, je
vois mon train arriver avec soulagement.
Mais au moment de rentrer je les vois eux-mêmes rentrer, ils ne
semblent pas m’avoir vue.
Au début j’essaye de me tenir le plus éloigné possible d’eux, mais
me viens l’idée que c’est une occasion en or pour les espionner.
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Alors mon idée géniale en tête, je slalome entre les gens jusqu’a
arrivé a leur portée, et folle comme je suis, je m’installe sur la
banquette dos à eux pour être sûr de les entendre.
- Les gamines se sont encore échappées ! Dit Marcel.
- Qu’importe elles ne nous échapperont pas longtemps, je t’avais
dit qu’on nous avait entendu dans la forêt l’autre nuit, elles vont
se diriger vers Londres, et il faut l’en en empêcher à tout prix, on
ne connaît pas la position exacte de M. Spencer, et si elles arrivent
à le contacter ça poserais un énorme problème, mais on guettera
chaque bateau…
- Les pauvres gamines quand même, elles se retrouvent embarqué
dans une histoire d’il y a trente ans, mais qui aurait pu croire
qu’après si longtemps l’histoire refasse surface.
- On est pas payé pour se poser des questions, répliqua Alfred.
J’étais tellement excité, j’approchais enfin de la vérité.
- Mais la comtesse constance pourrait contacter M. Spencer,
non ? Cela ne poserait-t-il pas un problème ?
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- La patronne c’est assuré qu’elle ne puisse le faire, la vieille est
malade, donc c’est facile de la manipuler.
Une comtesse ? Mon père voyageait beaucoup donc il connaissait
du monde, mais il y’a trente ans…
- Qui y’a-t-il Dmitri ? Demanda soudain Alfred.
L’homme qui jusqu’alors ne parlait pas, prononça une phrase qui
me glaça le sang.
- Je sens que quelqu’un nous regarde…
je restais figée, ai-je été repéré ?
- Tu crois qu’il y’a quelqu’un qui nous suit ? Demanda Alfred sur
ces gardes.
A ce moment, on annonça un problème technique, on allait
s’arrêter a la gare la plus proche celle de Gaillon.
Je me levais, j’en avais assez entendu, et il valait mieux m’éloigner
d’eux et vite, mais je m’étais à peine éloigné de quelque mètre que
je les vis se lever, il regardait dans ma direction, m’avait-il
reconnue ? Ni une ni deux je me mets accélérer le pas, j’étais trop
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suspecte, car je les vois me suivre, n’y tenant plus je me mets à
courir, j’arrivais au dernier compartiment, eux était encore assez
loin, a ce moment les portes s’ouvrent…
Je me suis caché sous un banc, pensant qu’il serait mieux de ne
pas sortir.
- il a filé le bougre ! Les sales garnement de nos jours !
- Il n’a rien volé d’important j’espère, dit Marcel.
- Non, seulement mon portefeuille, quand tu m’as qui qu’on était
suivi, je pensais que c’était les gamines, c’était qu’un gamin des
rues.
Je remerciais l’ingéniosité que j’avais eue, effectivement avant de
les aborder, j’avais acheté un vieux béret, et j’avais caché mes
cheveux de sorte qu’on croie que je suis un garçon et mon visage
était parsemé de suie.
Après qu’ils furent partis, j’attendais encore de peur de tomber
nez à nez avec eux.
Un autocar allait pour Tourville-la-Rivière, il était 19 heure quand
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j’arrivais, car en chemin l’autocar était tombé en panne et ne
voulant pas être en retard, j’avais décidé de continuer a pied.
Il me restait encore trois heures avant d’atteindre Rouen, je me
suis acheté de quoi manger et direction Rouen.
22h30, enfin j’étais à Rouen.
Je me dirige vers le parc, sachant que vous n’y serait pas, mais
pour entre sur, puis enfin a 23 h je franchis la porte de l’hôtel avec
pour seule motivation, retrouver un bon lit !

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Chapitre IV : Voyageuses Clandestines.

Personne n’avait soufflé mot pendant le récit, il s’en était passé des
choses pendant leur absence !
- C’était vraiment inconscient de ta part de faire ça ! Dit Inès, s’il
t’avait attrapé, qui sait ce qu’il aurait pu faire.
- Au moins maintenant on s’est quoi faire, dit Maguy, qui aurait
sans doute fait pareil a la place de Skye.
- Du coup on va toujours à Dieppe ? Demanda Ayline.
- Bien sûr, de ce que j’ai compris, ils doivent se trouver en
Angleterre en ce moment, pour l’instant on part pour Dieppe et
une fois à bord on réfléchira, de toute façon on a pas le choix.
- Si on part, alors allons vite nous préparer, car le départ est dans
une dizaine de minutes.
Une heure plus tard, elles se trouvaient à Dieppe.

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- On montera toutes clandestinement, pour le peu qu’il nous
reste, mieux vaut économiser, un bateau part pour Newhaven
demain a l’aube, on se faufilera ce soir a bord du bateau.
- Pour les Sacs mieux vaut se débarrasser du maximum, on garde
un sac pour le matériel de survie, et on se partagera deux pour
nos effets personnels, le reste on ira à la gare le déposer dans un
casier.
Le soir venu, cinq silhouette se faufilait discrètement jusqu’au
bateau « La Tornadière ».
Leurs plans étaient tout tracé, elles avaient trouvé des caisses vide,
le coffre du bateau se trouvant ouvert pour le déplacement des
marchandises, une faisait le guet, tandis que les autres
déplaçaient discrètement les quatre caisses, heureusement tout se
passa pour le mieux, elles durent à un moment donner se cacher,
car des ouvriers arrivaient, mais ils passèrent sans qu’elles fussent
découvertes.
Enfin elles s’installèrent au fond, et quand elles entendaient
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arriver les ouvriers qui faisaient les chargements elles se
cachaient.
Elles dormaient a tour de rôle, il y avait obligatoirement deux
d’entre elles qui faisaient le guet.
Quand le soleil se leva, elles se mirent toutes dans une caisse dont
une assez grande pour deux personnes, elle attendait avec
appréhension le départ, on entendait les ouvriers faire les
vérifications avant le départ, les gens monter à bord.
Enfin le bateau quitta le quai, elles sortirent de leurs cachettes
toute engourdie.
- C’est horrible de voyager clandestinement ! Maintenant le plus
dur c’est de ne pas se faire attraper !
Deux heures étaient passées, et les filles décidèrent de monter sur
le bateau, ce n’était pas compliqué de se faire passer pour des
passagers.
- L’air frais est tellement agréable, s’exclama Morgane en sortant
sur le pont.
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- je n’aurais pas supporté rester là-bas, il y faisait tout sombre, dit
Ayline.
- Maintenant posons-nous, que pourrions-nous faire une fois
arrivé ? Demanda Scarlett.
- S’ils nous attendent a quai sa risquée d’être compliqué de les
semer, et on ne sait pas combien ils sont exactement, il n’y a peut-
être pas que nos trois bandits.
Elles discutaient avec entrain, quand soudain Luna agrippa
l’épaule de Morgane.
- Tu ne trouves pas que ses matelots nous regardent
bizarrement ?
- Ils nous auraient repéré tu crois ? Demanda Maguy.
- aucune idée.
- séparons-nous, dit Ayline.
Chacune alla d’un côté, d’un air détaché, Inès décidant d’aller
vérifier leur cachette, elle vit de loin, deux matelots, qui parlait
avec celui qui semblait être quelqu’un de haut placé, sans doute le
45
second du capitaine du navire.
Elle partit prévenir Ayline du danger, puis alla prévenir les autres
qui se mirent a quête d’une cachette.
- Je vous en prie mademoiselle ? Dit une voix derrière Ayline.
Elle se retourna prête a se défendre, l’homme aux cheveux
grisonnant, et a la barbe presque blanche avec un sourire amical,
et confiant.
L’allure de l’homme décontenança Ayline, qui ne savait plus que
faire.
- Voulez-vous me suivre?
Ce n’était pas une question, mais ce n’était pas un ordre non plus,
c’était une sorte d’invitation, Ayline le suivit jusqu’au cockpit.
L’homme, M. Hawkins, était le capitaine de ce navire.
Sans qu’elle ne sache pourquoi Ayline n’avait pas peur, le capitaine
l’invita à prendre une chaise.
Quelque minute plus tard, Inès et Luna arrivèrent, Maguy se
débattait rageusement contre la main qui la tenait, et Scarlett, le
46
visage indifférent fermait la marche.
- Quel honneur me vaut un groupe de jeunes clandestine ?
Demanda M Hawkins.
- Vous allez nous livrer a la police ? Demanda Scarlett, d’un ton
détaché.
Le capitaine la regarda quelque seconde avant de sourire.
- Vous ne m’avez pas l’air de mauvaises personnes, et surtout pas
le genre à voyager clandestinement sans raison, je ne livre à la
police que les gens que je juge mauvais.
Scarlett le regarda longuement, puis elle soupira.
- Nous sommes poursuivies par des gens, et le seul moyen pour
nous d’en finir avec cette histoire c’est de rejoindre Londres, ou on
essayera de joindre mon père…
- Nous avons des preuves audio de se qu’on avance, continua
Ayline.
- Inutile je vous crois.
Toutes le regardèrent surprise, celui-ci ce mis a rire de leurs têtes.
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- Des gens nous attendent a quai pour nous attraper, expliqua
Inès, vous pourriez nous poser en barque quelque part avant
d’arriver au port ?
Le capitaine cessa de rire et repris son sérieux.
- Bien entendu, dit-t-il.
On approchait enfin de la rive, ils firent descendre une barque,
toutes montèrent.
- Vous êtes de braves enfants, dit le capitaine, s’il vous arrive
quelque chose, je me ferais un plaisir de vous aider.
On les avait déposés non loin de Newhaven.
- Il était vraiment gentil cet homme, dit Luna.
- Il me dit quelqu’un, dit Scarlett, mais je n’arrive pas à savoir qui.
- Pour l’instant direction Londres!

48
Chapitre V : À Londres.

Arrivé a Londres, elles s’installèrent dans un petit café londonien.


-Maintenant comme contacter ton père ?
- Je l’ai appelé plusieurs fois mais rien n’y fait, il éteint son souvent
son téléphone, mon frère est impossible a joindre pour le
moment, et je ne reçois aucune réponse de mon amie.
- Du coup on fait quoi ?
- Chercher la comtesse Constance, mais malheureusement on a
pas de nom de famille.
Scarlett posa son petit ordinateur devant les jeunes filles.
- Il y’a quatre comtesses avec le prénom Constance, La comtesse
Swanson, la comtesse Howard, la comtesse Tuckwell et enfin la
comtesse Hamilton.
- On peut déjà éliminer la comtesse Tuckwell car elle c’est installé

49
en écosse, dit Inès.
- La comtesse Swanson est actuellement en voyage en Inde,
continua Ayline, il ne nous reste donc que Les comtesses
Hamilton et Howard.
- On se sépare ? Demanda Morgane.
- Non, il faut qu’on arrête de nous séparer, dit Inès.
- D’accord, alors on commence par qui ? Demanda Luna.
- La comtesse Howard, c’est géographiquement la plus proche de
nous.
Arrivé devant le manoir, elles sonnèrent plusieurs fois, avant
qu’un agent de sécurité vienne.
Il leur lança quelques Livres (Pound).
- Ne dérangez pas la comtesse Howard, misérable !
Les filles se regardèrent indigné, quel le garde son argent cette
vieille peau, sa ne devait certainement pas être elle !
Elles se dirigèrent alors vers le manoir Hamilton, le quartier était
calme et un parc se trouvait au centre du quartier.
50
Mais au moment de sonner, une berline noire arriva et sans
qu’elle ne puisse faire quoi que se soit, elles furent tirées de force
dans la voiture et ont leur fit sentir un somnifère.
Inès se réveilla la première, les premiers instants de panique
passé, elle alla réveiller les autres.
Elles étaient dans une pièce délabrée, il n’y avait qu’une assez
petite fenêtre, situé en hauteur, à part les jeunes filles il n’y avait
que des pierres, des débris ou des briques.
- j’ai fait le tour de la pièce, expliqua Inès, la porte est fermée à clé,
mais j’ai beau essayer d’entendre il semblerait qu’il n’y ait
personne qui surveille.
- Et la fenêtre, elle est petite, mais on pourrait peut-être passer, dit
Luna.
- Essayons toujours…
Ayline se positionna sous la fenêtre, pour faire la courte échelle a
Morgane qui était la plus mince d’entre elles.
- Impossible, conclue Morgane en redescendant, je passe, mais on
51
est au moins au troisième étage.
- Il n’y a vraiment aucune autre sortie ?!
Chacune se mit à chercher un potentiel ouverture, une demi-
heure était passé quand Inès leur demanda de venir.
- Regardez dit-t-elle, j’essaye depuis tout à l’heure de pousser, ces
blocs, et si vous approchez votre main, on sent un léger courant
d’air, ça veut dire qu’il y’a une ouverture !
- Bien trouvé, mais maintenant il faudrait arriver à le pousser.
Mais soudain, elles entendirent des pas, que faire ?
- Je ferais semblant de dormir, et vous trouvez de quoi vous
occuper…. Dit Ayline.
- J’ai encore mon jeu de carte dans les poches, dit Skye, et si on
jouait une partie ?
- Bonne idée, dit Morgane en souriant.
On entendit la porte s’ouvrir, c’était Marcel et Dmitri, ils
balayèrent du regard la pièce, Ayline un peu au fond donnait
l’impression de dormir, les quatre autres étaient assis en rond au
52
centre et jouait.
- Oh Marcel, Dmitri ! Quoi de beau ? Demanda Skye en souriant.
Marcel les regarda un moment déconcerté.
- Je vais bien et vous ?
- Magnifiquement bien, répondit Morgane, on reste combien de
temps ?
- Oh pas longtemps ne vous inquiétez pas, seulement trois jours.
- Et vous comptiez nous laisser dormir sans rien ? Demanda Skye,
d’un air consterné.
- Non, non, on vous donnera vos sacs de couchage et de quoi
manger, il suffit juste de patienter…
- Cesse de parler, dit Dmitri.
Il s’approcha de Skye, « je n’aime pas qu’on me suive ».
- Moi non plus, répondit-elle du tac au tac.
Elle reçut un coup qui la fit tomber.
- Au revoir, dit Maguy.
Dmitri les regarda une dernière fois avant de sortir.
53
- Ça va ? Demanda Inès.
- Il m’a pas raté ! Je vais avoir un bel œil au beurre noir, répondit
Skye en se frottant l’œil.
- Tu es trop inconsciente, Tu as trop parlé ! Dit Ayline, ça vaut
pour toi aussi Maguy, vous étiez un peu trop détendu…
Elles essayèrent de pousser le bloc toutes ensemble, mais il ne
bougeait que de quelque centimètre à chaque fois.
- On en a pour des mois !
- Je propose qu’on pousse à tour de rôle, trois pousseront pendant
que deux se reposeront.
Elles furent bientôt interrompues par l’entrée de Marcel qui leur
donna leurs sacs de couchages et de quoi manger.
La nuit était tombée depuis longtemps, c’est vers minuit enfin
qu’elles réussirent à créer une ouverture assez grande pour le
passage d’une personne.
- Il faut qu’une personne seulement passe, les autres distrairont
les bandits pendant ce temps.
54
- Je veux bien y aller moi, dit Inès.
Les filles mirent de quoi remplir le sac de couchage pour créer
l’illusion d’un personne, et elles allèrent s’allonger a leur tour,
mais avant elles avait pris soin de cacher le trou.
Inès passa par le trou, qui donnait sur une autre pièce de même
dimension, mais moins délabrée, elle essaya d’ouvrir la porte,
mais vis avec effroi qu’elle était bloquée de l’extérieur par des
débris de béton.
Elle s’approcha de la fenêtre, qui elle était a hauteur normal, elle
donnait sur l’immeuble abandonnée d’en face, qui était assez
rapproché, mais trop risqué de sauter, d’un autre coté, elle
distinguait un coin assez étroit pour sauter, mais pour cela, elle
devait y aller en s’accrochant au mur et en s’aidant du de la
fenêtre, opération pour le moins dangereuse.
Soudain elle entendit, une discussion téléphonique derrière la
porte, elle alluma son téléphone et prit soin de tout enregistrer.
- Alors ? Demanda Ayline, quand elle revint.
55
- Soit on risque notre vie pour sortir d’ici, soit on attend qu’ils
nous libèrent.
La porte s’ouvrit sur Alfred, qui les dévisagea de son regard
mauvais.
- Vous dormez pas sales gamines ?
- Essayez de dormir a notre place pour voir, bâton sec ! Dit Maguy,
qui n’avait pu résister à répliquer, mais surtout pour détourner
son attention sur elle.
- Qui tu traites de bâton sec ?! Cria Alfred en lui décochant un
coup au ventre.
Et furieux il sortit de la pièce.
- Si pas l’une, c’est l’autre, vous avez quoi dans le cerveau, dit en
soupirant Ayline.
- Au moins, son intervention nous a permis de nous disperser et
qu’il ne se doute de rien.
Après ça, Inès expliqua ce qu’elle avait conclu, chacune leur tour
elles allèrent dans la pièce, c’était vraiment la seule solution.
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- On s’échappe maintenant ! Dit Ayline.
Elles passèrent toute dans la pièce et refermèrent après elles,
Ayline se proposa pour partir la première, elle monta sur le
rebord s’accrochant aux callosités du mur et avança le plus
lentement possible risquant a plusieurs reprises de tomber, enfin
elle arriva à l’endroit indiqué.
Elle n’avait qu’à sauter pour atterrir sur le balcon d’en face, elle
essaya de prendre son élan dans le peu d’espace qu’elle avait, elle
sauta, rata presque le balcon mais se tient au barreau elle
l’enjamba et atterrit enfin.
Toutes avaient retenue leur souffles, mais maintenant que la voila
arrivé, il était plus facile de passer de l’autre côté.
Ce fut au tour de Skye puis de Maguy.
Quand ce fut au tour de Luna, on entendit la porte de la chambre
d’a coté s’ouvrir.
- Alfred ! Dmitri ! Les gamines !!! Elles ne sont plus la !!! Cria
Marcel.
57
On entendit les deux autre bandit accourir.
- Ou sont-elles passées, Dmitri regarde dans la chambre d’a coté !
Inès aida Luna a se hisser et entendant les coups que donnait
Dmitri pour entrer dans la pièce, elle passa a son tour, dans sa
précipitation elle faillit tomber mais se rattrapa de justesse.
Luna avait à peine franchi les barreaux du balcon qu’on entendit
la porte s’ouvrir avec fracas, Inès essaya de se dépêcher, arriver au
bout elle se précipita, mais rata le balcon, elle se sentit tomber,
mais fut attrapé par ses amies qui la tirèrent.
- OU SONT ELLES PASSÉE !! Entendirent-elles crier, il valait
mieux se dépêcher de partir.
Elles entrèrent dans la pièce que ne et coururent jusqu’a la sortie,
en descendant les escaliers, l’une d’elle faillit tomber, l’escalier
s’arrêtait au milieu, et sauter n’était une option envisageable.
- Regardez chuchota Luna, il y’ a un escalier de secours.
Elles descendirent tant bien que mal, l’escalier était rouillé et
risquait de lâcher a tout moment.
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Enfin elles arrivèrent dans la rue, c’était un vieux quartier avec des
immeubles en mauvais état.
- Sa va Inès ? Demanda Ayline.
Inès que la presque chute avait un peu secoué, n’avait dit mot.
-… oui, juste un peu sonné ! Dit-elle d’une petite voix.
- Maintenant par ou partir ? Demanda Scarlett.
- N’importe où mais loin d’ici, dit Luna.
- On part tout droit, Dit Morgane qui était monté sur un muret,
j’aperçois L’horloge « Big ben ».
Ni une ni deux, elles partirent en courant dans la direction
indiquée.
- LES VOILA ! Cria une voix derrière eux.
C’est Dmitri, bientôt suivit d’Alfred, Marcel et quatre autres
personnes.
- Super, déjà que trois c’était limite, maintenant ils sont sept !
S’écria Morgane.
Essayant de les semer, elles bifurquèrent dans une petite ruelle, et
59
entrèrent dans un vieil immeuble.
- Cherchez-les vite ! Cria Dmitri.
Et le groupe de malfaiteurs continua sa recherche plus loin.
- On les a semés, c’est qu’ils sont collants ! S’exclama Skye.
- Ne crois pas si bien dire, dit Alfred derrière elle, tu croyais
vraiment que…
Il ne put finir sa phrase, que Ayline, derrière lui lui assena un gros
coup qui le fit tomber.
- Rappelle-moi de ne jamais t’énerver ! Dit sa cousine.
- Bon on file, dit Ayline.
Au moment de partir, on entendit un coup, suivit d’un
gémissement.
- Luna qu’est-ce que tu fais ? Demanda Skye.
- Oh rien, dit celle-ci en redonnant un coup à Alfred, simplement
un retour a l’envoyeur.
On l’entendit murmurer : « Sa c’est pour avoir frappé Maguy »
- Espèce de psychopathe…
60
Elles allaient bientôt quitter ce vieux quartier et lugubre quand
soudain, elles furent encerclées par leurs poursuivants.
- Vous croyez nous échapper ? Demanda Dmitri.
Il allait attraper l’une des filles, quand une voiture fonça sur eux.
Les Bandits se jetèrent sur le côté, laissant passer la Jeep noire.
La porte s’ouvrit devant les regards Surpris des jeunes filles.

61
Chapitre VI : L’aventure prend fin

- Papa ! S’écria Scarlett.


- Montez vite les enfants, dit M. Spencer, du un sacré œil au
beurre noir Skye !
- Blessure de guerre, dit-elle en montant.
Une fois installé, la voiture repartie à vive allure.
- Je m’en doutais, Tu connais M. Hawkins ? Je savais qu’il me disait
quelque chose !
- Après que vous étiez partis, il m’a contacté, j’ai été surpris au
départ puis j’ai appelé ta mère, elle était inquiète que vous ne
l’ayez contacté, et elle n’arrivait pas à quitter la ville.
- Ils ont dû l’en empêcher secrètement.
- Pour le Capitaine, c’est un ancien commandant de la marine,
continua son père en ébouriffant légèrement les cheveux de sa

62
fille, et donc que se passe-t-il ?
- Nous-mêmes nous ne le savons pas vraiment mais c’est une
chose qui vous concerne, d’ailleurs que fais-tu à Londres ?
- Nous concerne ? Les parents ? Je suis venu rendre visite a une
vieille amie et pour le travail, d’ailleurs je crois que nos deux
affaires sont liées.
- Une affaire d’il y a trente ans, dit Ayline.
M. Spencer fit un sourire mystérieux, celui qui faisait quand il se
rappelait d’un événement de son enfance.
- Ta mère, et Les parents Perez et Chevaliers, vont atterrir
aujourd’hui, j’ai dit à ta mère que vous étiez a Londres, elle était
très surprise, mais je l’ai rassuré.
La voiture s’arrêta devant le manoir Hamilton.
Quelqu’un vint leur ouvrir et les conduit à un petit salon, ou
assise sur un fauteuil se trouvait, Mme Hamilton, âgé de soixante
ans, le visage encore jeune pour son âge, elle respirait la noblesse,
et imposait le respect, mais on voyait dans son regard un brin de
63
malice.
Elle sourit aux nouveaux venus.
- Je vous avais promis de les ramener, comtesse, celle-ci est ma fille
Scarlett, ces cousines, Luna… Ayline, et les filles de Sami, Morgane
et Inès.
Il les désigna une à une.
- Ta fille a la même tête que toi, mais son regard me fait penser
aussi a sa mère, Inès a le même regard posé que Sami, et Morgane
est son portrait craché, Ayline et Luna je crois voir leurs parents, il
n’y a pas dire j’ai l’impression de vous revoir enfants !
- Papa pourquoi n’as-tu jamais dis que tu connaissais les parents
d’Inès et Morgane ? Vous n’aviez pas l’air de vous connaître.
- C’est une longue histoire ! Cela remonte à il y a trente ans
pendant les vacances d’été, c’est à ce moment-là d’ailleurs que j’ai
rencontré ta mère pour la première fois, après cet été, nous
n’avons plus revu Sami, et je ne pouvais pas reconnaître quelqu’un
après si longtemps ! Même si j’ai vite compris que celui d’il y a
64
trente ans était le père d’Inès, mais je comptais faire une
surprise !
- Tu nous la raconteras d’accord ?
1
- Bien sûr, on vous la racontera !
- Maintenant que vous vous êtes entendue, dit Mme Hamilton, je
suis curieuse de savoir ce qu’il se passe !
Les filles racontèrent leurs aventures, du commencement jusqu’à
leur arrivée à Londres.
- Je suis désolée mes enfants, j’étais malade, et je voulais revoir
mes vieux amis avec leurs enfants, et je souhaitais par la même
occasion leur léguer ma fortune, car étant malade et croyant a ma
fin, je voulais leur faire un dernier cadeau avant de mourir.
- Mme La comtesse !
- N’ayant plus d’enfants, ils étaient les seuls que je considérais
comme tel.
- Mme Hamilton avait une fille, avec qui elle a perdu contact,

1 Des Vacances mouvementées du même auteur.

65
après avoir appris sa mort, elle apprit aussi qu’elle avait une
petite-fille, et j’étais justement a sa recherche.
À ce moment rentra une femme élancée, le nez pincé, le regard
haut.
- Cassandra je t’ai demandé de frapper avant d’entrer ! Dit Mme
Hamilton.
- Excusez-moi ma tante ! J’étais si pressée de vous voir !
Skye demanda à son père qui était la nouvelle venue.
- C’est la cousine de Mme Hamilton, elle l’a recueilli quand celle-ci
était encore petite.
- n’est-elle pas une héri…
Son père lui donna un léger coup, pour qu’elle se taise.
- Qui sont ces gens ma tante ? Demanda Cassandra d’une voix
doucereuse.
- des amis, répondit la comtesse.
- Des amis ? Mais faites attention ma tante, beaucoup vous
approchent pour votre argent, je n’essaye pas de vous attrister,
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mais je vous préviens…
- Malheureusement ça arrive aussi au sein du même famille, dit
Inès.
Tous la regardèrent surpris, que lui prenait-il soudain ? Ce n’était
pas son genre de dire des choses pareils.
Inès qui depuis l’arrivée de Cassandra c’était figé, avait repris
contenance.
- Qu’insinues-tu ? Demanda Mme Hamilton, parle mon enfant,
n’ait crainte.
- Qu’un certain membre de votre famille a planifié un kidnapping
d’enfants, et a empêché la venue de leurs parents…
- Que racontes-tu petite peste ! Ne l’écoutez pas ma tante, les
enfants sont toujours à dire des bêtises…
Inès posa son smartphone sur la table, elle alluma un
enregistrement audio :
- Vous avez enfin attrapé ces sales gamines ?! Vous êtes une bande
d’incapable, si je ne reçois pas l’argent de l’héritage, vous ne serez pas

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payé !
- Ne vous inquiétez Mlle Cassandra, tout sera fait comme vous le
désirez, mais combien de temps devrions-nous les garder captif ?
- deux jours, le notaire va bientôt venir pour modifier le testament, cette
vieille femme mourra bientôt, il faut absolument que j’aie la main mise
sur sa fortune…
et L’audio continuait ainsi, on reconnaissait parfaitement la voix
de Cassandra dans l’enregistrement.
- Ma tante je vous jure c’est un coup monté ! Cria Cassandra.
- Sortez-la dit la comtesse.
Deux agents « escortèrent » Cassandra vers la sortie, on
l’entendait hurler, jurer, insulter…
Mme Hamilton soupira : « Je savais qu’elle en avait après ma
fortune, mais j’espérais qu’elle ne serait pas comme sa mère... ».
Les parents arrivèrent l’après-midi, on se prit dans ses bras, on se
rappela des souvenirs d’enfance, la duchesse proposa de les
héberger, et on dîna gaiement.

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Le lendemain on apprit l’arrestation de toute la bande.
- C’était une belle aventure vous ne trouvez pas ? Dit Maguy.
- Magnifique, répondit Luna.
- D’ailleurs papa, cette petite fille tu l’as retrouvé ? Demanda Skye.
- Bien sûr, et c’est grâce à vous.
- À nous ? Demanda Ayline, comment ça ?
2
- Rappelez-vous, la petite Jane …
- Alors ça c’est incroyable ! S’écrièrent les filles.

Fin.

2 Lire une petite orpheline du même auteur.

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Sommaire

Chapitre I : Fuyons !……………………………………………...P. 1


Chapitre II : En route pour l’Angleterre …………….P.21
Chapitre III : Séparées…………………………………………...P.32
Chapitre IV : Voyageuses clandestines………………..P.42
Chapitre V : À Londres………………………………………….P.49
Chapitre VI : L’aventure prend fin……………………….P.62

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