DOSSIER DE PRESSE Exposition aux Archives nationales

60 rue des Francs Bourgeois, Paris 3e

Lecture au public du mercredi au dimanche
de 14h à 17h30. Entrée libre

Les lettres ordinaires

Adrianna Wallis

L’idée de savoir plus

précisément ce que j’allais
faire de ces lettres m’est
venue plus tard.

p.s. l’oiseau qui chantera, ce sera moi

5.09 –13.12.2020
Les lettres ordinaires L’exposition Les lettres ordinaires est réalisée dans le cadre de la pro-
grammation artistique et culturelle des Archives nationales axée sur la
Adrianna Wallis
présentation de projets d’artistes dont le propos tisse un lien avec des
Exposition et performance aux Archives nationales sujets d’archives, de traces et de mémoire.
du 5 septembre au 13 décembre 2020
Commissaire : Gaël Charbau INFORMATIONS PRATIQUES
Scénographe : Olivier Vadrot • Performance Les liseurs du mercredi au dimanche de 14h à 17h30.
• Entrée libre
Adrianna Wallis s’est interrogée il y a quelques années sur le destin • Tout public
des lettres qui ne peuvent atteindre leurs destinataires en raison des • Visites guidées au cours de la soirée du samedi 14 novembre
erreurs d’adressage figurant sur les enveloppes. Commencé comme dans le cadre de la Nuit Européenne des Musées (sous réserve de
une enquête, ce projet l’a conduite à Libourne, dans un centre dédié changements en fonction des restrictions sanitaires).
de la Poste où les employés ouvrent les plis à la recherche d’indices • Performance du violoncelliste Vincent Courtois le dimanche 15
leur permettant de retrouver l’expéditeur ou le destinataire. Elle y novembre dans le cadre du Festival Paris en toutes lettres (Maison
a découvert une matière littéraire, psychologique et sentimentale, de la Poésie). Sur réservation.
coulisses de notre monde social et intime. • Archives nationales, 60 rue des Francs-Bourgeois, Paris 3e.
Depuis 2017, Adrianna Wallis explore un lieu inconnu de la plupart T. 01 40 27 60 96
d’entre nous : loin des réseaux sociaux et des écrans, grâce à un ac-
cord établi avec le Service Client Courrier de Libourne, elle a obtenu CONTACT
l’accès aux milliers de courriers qui n’atteignent pas leurs destinataires, Adrianna Wallis
faute d’adresses correctement renseignées mais surtout, par défaut +33 7 81 84 94 03
d’éléments concernant l’expéditeur. Ces missives d’auteurs inconnus aw@adriannawallis.com
et d’anonymes, objet d’un projet qu’elle nomme Les lettres ordinaires, www.adriannawallis.com
forment une matière littéraire qui s’accumule dans son atelier. Déclara-
tions d’amour, d’amitié, histoires de familles, tumultes intérieurs desti- TÉLÉCHARGER
nés -faute de savoir quoi en faire- au recyclage, prennent ainsi dans la Visuels
démarche de l’artiste une seconde vie, en passant de l’ombre des in- Entretien Adrianna Wallis - Gaël Charbau
conscients aux lumières des lieux d’exposition où le public est invité à
rencontrer cette matière troublante et parfois vertigineuse. Cette « vie à
l’état brut » selon les mots de l’artiste devient le support d’installations,
de lectures proposées au public ou de films qu’elle réalise. L’exposition
au musée des Archives nationales constitue aujourd’hui une étape évi-
dente pour ce projet infini où se joue le théâtre de toutes nos passions.
Durant toute la durée de l’exposition, la performance Les liseurs se
déroulera en continu au sein de l’exposition. Plus de cent volontaires
se relaieront pour lire à voix basse les milliers de lettres que l’artiste a
recueillies.
QUELQUES VISUELS
DESCRIPTION DES ŒUVRES

Les réponses, 2018, vidéo HD, 17 min
Adrianna Wallis demande à des employés char-
gés d’ouvrir les lettres ordinaires de lire excep-
tionnellement l’une des deux lettres qu’elle a
choisies, puis d’improviser à l’oral et sur le vif
une réponse à l’expéditeur.
Les liseurs, 2019, lecture en continu
Tout au long de l’exposition, plus de cent volo-
ntaires se relaient pour lire à voix basse les
lettres qui n’ont pas encore été lues.

vimeo.com/299969096
mot de passe : libourne

Fragile, depuis 2017, cartons de lettres La liseuse, 2019, laine, 90 x 60 x 60 cm

envoyés par La Poste
À raison d’un carton tous les 3 mois, le Service
Client Courrier de Libourne expédie à l’atelier
d’Adrianna Wallis les courriers perdus qui sont
habituellement recyclés. Elle a ainsi recueilli à
ce jour environ 20 000 courriers datés de 2016
à 2020.
L’artiste a tricoté avec ses mains une liseuse en
laine. Similaire à une cape, elle apporte sym-
boliquement une forme de protection et de
réconfort devant le caractère bouleversant de
certaines lettres.

Les adresses, depuis 2016, Froissements, cyanotypes, 170 x 125 cm

collection d’enveloppes
Le procédé du cyanotype utilise un négatif ou
Cette collection d’enveloppes rassemble des des objets disposés sur un support photosen-
adresses aux accents poétiques : les lettres se sible pour produire une image. Ici c’est le sup-
sont perdues car elles ont été envoyées à des port, la feuille froissée, qui a produit le motif
destinations imaginées. Leurs expéditeurs es- photographique.
pèrent se soulager d’un poids en écrivant au
destinataire sans que ce dernier puisse connaî-
tre la teneur du courrier.
Les cris, 2018, vidéo HD, 2 min
L’artiste s’est filmée alors qu’elle crie des mots
écrits en majuscules relevés dans des lettres.

Les Post-Scriptum, impressions sur papier

L’artiste a compilé plus de deux cent post-scrip-
tum trouvés dans les lettres. Retranscrits et
glissés aléatoirement dans chaque document
de médiation, ces mots seront disséminés hors
de l’exposition au gré des visiteurs.
ARTPRESS - PREMIÈRE EXPOSITION À VENISSIEUX (2019)

16

INTRODUCING

Annabelle Gugnon

À la faveur de milliers de lettres non

distribuées ou d’un pont détruit, Adrianna
W llis fait entendre des voix inaudibles
Wa
et des objets oubliés, révélant la fragilité
des choses et les identités précaires.
L exposition le
L’ l s Lett
ttr
tt
tre
res ord
rdi
rd
din
inair
ire
ir
res
à l’Espace artr s plastiques Madeleine-
rt
Lambertr , à Vé
rt V nissieux (jusqu’au 6 juillet
2019), nous fait partr ager sa recherche
rt
des objets perdus et... retrouvés.

! Adrianna Wallis ne cherche pas les signes, est envoyée à une adresse imaginaire, connue l’essentiel du message. Un second volet de
les traces ou les indices qui sont à l’origine comme telle par l’expéditeur. Ces paroles pro- cette exposition se tiendra en 2020 aux Ar- r
r-
de son œuvre. C’est le hasard qui les met férées ont renoncé à se faire entendre… chives nationales, à Paris (1).
sur sa route et, au lieu de continuer son che- L’
Lœuvre d’’Adrianna Wallis évoque le mail art,
min, elle se laisse étonner, se met en quête PUISSANCE DU SIGNIFIANT mais il s’agit avant tout d’explorer le langage,
et crée des œuvres protéiformes qui vont de Par ses œuvres, Adrianna Wallis remet ces le pouvoir de la parole, la texture de la mé-
la performance à la sculpture en passant par mots en circulation. Pendant toute la durée de moire et de ses avatars (souvenirs, oublis, ré-
la vidéo, la photographie, l’archivage. Elle l’exposition, soixante bénévoles se relaient cits), puis de questionner l’identité. Comment
procède d’une esthétique relationnelle, telle pour lire à voix basse, dans un intime colloque se forge l’identité d’une personne, d’un « par-
que l’a définie Nicolas Bourriaud, et met en et sous le sceau de la confidentialité, des let- lêtre », dirait Jacques Lacan, appuyant le rôle
jeu « des rapports interhumains » et « des tres que personne n’a jamais lues. Ce dispo- essentiel du langage dans la structuration de
modes d’échanges sociaux ». sitif (l( es Lis r , 2019) comprend un film vidéo
i eurs
is rs l’être humain ?
Au centre d’art de Vé V nissieux, sur 180 m2, elle tourné à Libourne où, tour à tour, plusieurs La puissance du signifiant est également mise
présente les Lett tt dinaires, soit le résultat
t res ord
rdi
rd employés improvisent une réponse à des mis- en scène dans le dispositif Rarer et Ma
re M gnifique
d’une aventure qui débute par un matin d’hiver sives parlant de rupture (les Réponses, 2019) ; (une vidéo et des lingots de résine de polyuré-
alors qu’elle descend en voiture de son village tandis que les Adr d esses (2018) exposent des
dr thane, 2012). Pendant six mois, l’artiste a
de montagne. Devant elle, le vent fait virevol- destinataires imaginaires et les Po P st-
t Scri
t- rip
ri
iptum acheté sur eBay une vingtaine d’objets qualifié
ter un papier blanc qui atterrit sur le bas-côté (2019) montrent les phrases composées à la de « rares » et « magnifiques » (une boîte à
de la route. Une pensée fugace traverse l’es- va-vite, après la signature, mais qui détiennent bijoux en marbre, un pigeon taxidermisé, un
prit de la plasticienne, désormais basée dans jouet, etc.). Chaque objet est pulvérisé et, de
le Ve
V rcors : et si cette lettre était importante, « Rare et Magnifique ». 2012. Poudre d’objets sa poussière, elle modèle un lingot estampillé
et si ce bout de papier pouvait modifier le des- et résine de polyuréthane, impression laser, vidéo HD « Rare et Magnifique ». Ainsi, les nombreux
tin de quelqu’un ? Elle s’arrête, saisit le cou- ight: Enveloppes collectionnees
Page de droite /ri
rig
ri objets hétéroclites amassés se dissolvent en
pon – une quelconque note de boulangerie, pour « Les Adresses ». deux adjectifs.
mais la pensée furtive se transforme en ques-
tion : Que fait-on des plis qui ne trouvent pas
leur destinataire ? Que deviennent-ils ? Alors,
en 2016, commence un cheminement dans
les dédales administratifs de La Poste, par- r
r-
cours qui la conduit à Libourne, en Gironde,
au Centre opérationnel de l’adresse. Le nom
est éloquent, car elle découvre que des mil-
liers de lettres échouent là sans pouvoir être
réacheminées faute d’adresse valide, de des-
tinataire réel ou de libellé lisible.
Un monde s’ouvre, peuplé de destins singu-
liers, d’écritures manuscrites, de mots en-
joués ou de lettres graves, un monde peuplé
de regrets, de reproches, d’appels illisibles ou
très articulés. Certaines lettres sont envoyées
comme une bouteille à la mer. Une femme
âgée, s’adressant à un acteur célèbre, lui parle
de ses ennuis administratifs et conclut par :
« Je sais que vous ne lirez jamais cette lettre,
mais j’ai eu besoin de vous parler. » Les mis-
sives reçues au Centre de Libourne ont été
postées et dûment affranchies. To T utefois, une
bonne moitié de ces milliers de plis annuels
18 19

INTRODUCING INTRODUCING

With the help of thousands

of undistributed letters and a destroyed
bridge, Adrianna Wa
W llis allows inaudible
voices to be heard and forgotten objects
to be seen, revealing the fragility
of things and precarious identities.
The exhibition Ord
rdi
rd
din
inary Lett
tte
tt
ters
r at the
Madeleine Fine Artr s Space Lambert
rt r,
rt
in Vé
V nissieux (until July 6, 2019), shares
with us her search for lost and ...
found objects.

———
——
——
Adrianna Wallis does not look for the signs,
traces and clues that are at the origin of her
work. It is chance that places them in her
path and instead of continuing her journey,
she lets herself be surprised, goes off on a
quest and creates protean works that range
from performance to sculpture via video,
photography, archiving. She employs a re-
lational aesthetic, as defined by Nicolas Bour-r
r-
riaud, and involves “interpersonal relations-
hips” and “modes of social exchange”, as in
the exhibition she is presenting at the VeV nis-
sieux art centre, entitled Ordinary Lettt ers.
tt

Le monde des mots semble moins vulnérable
que le monde des choses. Même ce pont im-
posant, qui a enjambé la Saône pendant neuf
cents ans, s’était évanoui de la mémoire des
L onnais depuis sa démolition en 1974. Il
Ly
était pourtant très fréquenté. En commençant
par explorer les Archives départementales,
Adrianna Wallis a peu à peu créé une com-
munauté de commerçants, femmes de mé-
nage, historiens de l’art, riverains, architectes,
qui, tous, se rappelaient l’édifice. Se sont ad-
ditionnés les histoires officielles et les souvenirs
affectifs de jeux d’enfant, de premier baiser…
Intitulée Être pont (2017), l’œuvre a donné
lieu, à l’espace d’art contemporain La BF15,
à Ly
L on, à une performance, au cours de la-
quelle vingt bénévoles des deux rives incar-
naient, en se relayant, les huit piles du pont.
Chacun, à l’approche de visiteurs, improvisait,
« Froissements ». 2018. Photogramme. 170 x 120 cm
à voix basse, un récit évoquant la vie du pont.
Adrianna WaW llis révèle la fragilité. To
T ut se trans-
forme, disparaît, évolue ; le monde physique
comme les identités individuelles. Cette in-
stabilité, essentielle à la vie, est source d’an-
goisse. Il faut l’apprivoiser par des perfor-
mances intimes et solitaires. Sur son ventre,
elle chiffonne des papiers japonais à son aune
(Fr
F oissements, 2018). Elle en fait des cyano-
Fr
types où les froissures configurent ombres
et lumières comme une cartographie de l’être
en ses plis. !
(1) Les Lettres ordinaires II, Archives nationales, Paris,
r
r- octobre 2020- janvier 2021.
Annabelle Gugnon est psyc
ych
yc
chanalys
y te et cri
ys r tique d’art.
ri
SINGULAR DESTINIES
On 180 m2 she is exhibiting the result of an
adventure that began one winter morning
while driving down from her mountain village.
In front of her the wind twirled a white piece
of paper that landed at the side of the road.
A fleeting thought passed through the mind
of the visual artist, now based in the Ve
V rcors:
and what if this letter were important, and if
this piece of paper could change someone’s ’
’s
fate? She stopped, picked up the coupon –
a random bakery receipt, but the fleeting
thought was transformed into a question:
what do we do with mail that does not find
its addressee? What becomes of it? So in
2016 began a journey through the adminis-
trative labyrinth of the national postal system
La Poste, which led to the Centre Opérationnel
de l’A
’ dresse (Operational Address Centre),
’A
in Libourne, Gironde. The name is eloquent
because it reveals that thousands of letters
end up there without being redirected, for
lack of a valid address, existing recipient or
legible writing.
A world is opened, peopled with singular
destinies, handwriting, playful notes or se-
r
r- rious letters, a world peopled by regrets,
reproaches, illegible or very articulate ap-
peals. Some letters are sent like a bottle
into the sea. An elderly woman, addressing
a famous actor, tells her about her admi-
nistrative troubles and concludes with: “I
know you will never read this letter, but I
needed to talk to you”.The missives received
at the Libourne centre were posted and duly
stamped. However, a good half of these
thousands of annual letters are sent to ima-
ginary addresses, known as such by the
« Les reponses ». 2019. Vidéo HD. Answe
w rs
we r
sender. Any hope of these words expressed
being heard has been relinquished ...Through
her works Adrianna Wallis puts these words
back into circulation. For the duration of the
V nissieux exhibition, sixty volunteers take
Ve
turns to read in a low voice, in an intimate
colloquy and under the seal of confidentiality,y
y,
lett
t ers that no one has ever read.This system,
tt
Les Liseurs (ThT e Readers,
Th s 2019) includes a
s,
video film shot in Libourne where, in turn,
several employees improvise answers to
missives talking about separating Les Ré-
ponses (Answe w rs, 2019); Les Addresses (Ad-
we
dresses 2018) exhibits imaginary recipients
and in the Po
P st-
t Scri
t- rip
ri
iptum (2019) show phrases
that are composed hastily,
y aft
y, f er the signature,
ft
but which hold most of the message. A se-
cond part of this exhibition will be held in
2020 at the National Archives in Paris (1).
POWER OF THE SIGNIFIER
The work of Adrianna Wallis evokes mail art,
but it is above all about exploring language,
the power of the word, the texture of me-
mory and the shapes memory takes (memo-
ries, oversights, anecdotes), then to question
identity. How is the identity of a person, of
a “speaking being”, in Jacques Lacan’s’ sense,
’s
supporting the essential role of language
in the structuring of the human being?
The power of the signifier is also staged in
the system set up in Rare et Magnifique
(Rare and Magnificent, t a video and nuggets
t,
of polyurethane resin, 2012). Over six
months the artist purchased on e-bay about
twenty objects described as “rare” and
“magnificent” (a marble jewelry box, a stuf-
fed pigeon, a toy, etc.). Each object was pul-
verized and, from its dust, she modelled a
nugget stamped “Rare and Magnificent”.
Thus the numerous heterogeneous objects
amassed were dissolved into two adjectives.
The world of words seems less vulnerable
than the world of things. Even this imposing
bridge, which spanned the Saone for nine
hundred years, had faded from the memory
of the Ly
L onnais since its demolition in 1974.
It had, however, been very busy. Starting
with the departmental archives, Adrianna
Wallis gradually amassed a community of
tradesmen, housekeepers, art historians, re-
sidents, architects, all of whom remembered
the edifice.The official stories and emotional
memories of children’s games, first kisses
were collected. Entitled Être Po P nt,
t (Bridge
t,
Being 2017) the work gave rise to a perfor- r
r-
mance at the contemporary art space La
BF15, during which twenty volunteers from
both sides of the river embodied the eight
piers of the bridge. Each, approaching visi-
tors, told a story of the life of the bridge by
improvising a story in a hushed voice.
Adrianna Wallis reveals fragility. Everything
is transformed, disappears, evolves; the phy-
sical world as much as individual identities.
This instability, essential to life, is a source
of anxiety. It must be tamed by intimate, so-
litary performances. On her belly, she crum-
ples Japanese papers of her own size Fr F ois-
sements (Crumplings, 2018). These she
makes into cyanotypes, where the wrinkles
configure shadows and lights as a map of
the being in its folds. !
Translation: Chloé Baker
(1) Ord
r inary Lett
rd t ers
tt r II,
rs I National Archives, Paris, October
I,
2020 – January 2021.
Annabelle Gugnon is a psyc
ych
yc
choanalys
y is and art
ys r critic.
rt
Adrianna Wallis
Née en /bornr 1981 en France
rn
Vit et travaille à /lililves in
i Villard-de-Lans
Diplômée de l’école des beaux-arts de Barcelone
2015 Résidence à Lugar a Dudas, Cali, Colombie
Expositions récentes /recent shows w :
ws
2016 Galerie Carles Taché Projects, Barcelone
Parcours Saint-Germain, Paris
2017 La BF15, LyL on (dans le cadre de la biennale)
2019 Espace arts plastiques
Madeleine-Lambert, Vénissieux