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Madagascar (en malgache : Repoblikan'i Madagasikara), est un État insulaire situé dans l'océan
Indien et géographiquement rattaché au continent africain, dont il est séparé par le canal du
Mozambique. Longue de 1 580 km et large de 580 km, Madagascar couvre une superficie de
587 000 km2 qui la classe quatrième île du monde, après le Groenland, la Nouvelle-
Guinée et Bornéo. Sa capitale est Antananarivo7 et le pays a pour monnaie l'ariary. Ses
habitants, les Malgaches, sont un peuple associant un mélange de populations
d'origines austronésiennes et est-africaines, mais parlant une langue malayo-polynésienne :
le malgache. Le pays est entouré par d'autres îles et
archipels : Comores les Mascareignes (dont La Réunion et Maurice) Mayotte et les Seychelles8.
Durant la majeure partie du XIXe siècle, l'île est administrée par le royaume de Madagascar, cette
administration s'exerce dans le cadre du protectorat français de Madagascar après 1883, à la
suite de la première expédition de Madagascar. Considérant que le protectorat est peu appliqué
par le gouvernement malgache, la France organise une deuxième expédition militaire à partir de
1895. Les établissements français de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'Île Sainte-Marie sont
rattachés au protectorat le 28 janvier 1896. Les troubles consécutifs à l'intervention militaire
française conduiront, en 1897, à la fin de l'autonomie malgache, à l'annexion de l'île par
la France et à la réunion de l'ancien protectorat et d'autres territoires français au sein de
la colonie de Madagascar et dépendances. Le premier gouvernement autonome malgache revoit
le jour le 14 octobre 1958 lorsque la république de Madagascar est proclamée sur le territoire de
l'ancien protectorat (territoire de l'ancien Royaume mérina et des anciens établissements français
de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'île Sainte-Marie) tout en restant membre de la Communauté
française. En 1960, la République malgache accède à l'indépendance, ce qui fait du pays l'un
des premiers à devenir souverain dans cette zone de l'océan Indien.
Le pays est divisé en six anciennes provinces (faritany) historiques, de même nom que celui de
leurs capitales : Antananarivo (ou Tananarive), Antsiranana (ou Diego-
Suarez), Fianarantsoa, Majunga (ou Mahajanga), Tamatave (ou Toamasina) et Toliara (ou
Tuléar).
Durant vingt siècles, Madagascar a été façonnée par des peuples venant d'horizons divers
(Afrique, Sud-Est asiatique (Indonésie), Proche-Orient, Europe, etc.) pour créer la société
pluriculturelle malgache actuelle. Ce pays de plus de 26 millions d’habitants est très diversifié sur
le plan culturel et compte 18 ethnies distinctes (foko = « groupe », « tribu », « caste »), ou nations
autochtones, parlant chacune un dialecte malgache, ainsi que trois minorités arrivées au cours
des trois derniers siècles, les Karanes, les Sinoas et les Vazahas.
Madagascar appartient au groupe des pays les moins avancés selon l'ONU9.
Situation économique : Madagascar fait face à une croissance insuffisante et une pauvreté
persistante, en grande partie à cause de faiblesses de la gouvernance10
À l'intérieur des terres, les luttes pour l'hégémonie des différents clans néo-Vazimba des hauts
plateaux centraux (que les autres clans néo-Vezo des côtes appelaient sans distinction les Hova)
aboutirent à la naissance des royaumes et/ou
ethnies Merina, Betsileo, Bezanozano, Sihanaka, Tsimihety et Bara.
Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen-orientaux et africains
donnèrent naissance aux royaumes et/ou ethnies néo-Vezo : Antakarana, Boina, Menabe (réunis
plus tard en Sakalaves) et Vézos (côte
Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka, Antambahoaka, Antemoro, Antaifasy, Antanala,
Betsimisaraka (côte Est).
La naissance de ces grands royaumes « post-Vazimba »/ « post-Vezo » modifièrent
essentiellement la structure politique de l'ancien monde des clans néo-Vazimba et néo-Vezo,
mais la grande majorité des anciennes catégories demeurèrent intactes au sein de ces nouveaux
royaumes : la langue commune, les coutumes, les traditions, le sacré, l'économie, l'art des
anciens demeurèrent préservés dans leur grande majorité, avec des variations de forme selon
les régions.
Aujourd'hui, la population de Madagascar peut être considérée comme le produit d'un brassage
entre les premiers occupants vahoaka ntaolo austronésiens (Vazimba et Vezo) et, ceux arrivés
plus tardivement (Hova néo-Austronésiens, Perses, Arabes, Africains et Européens).
Génétiquement, le patrimoine austronésien originel est plus ou moins bien réparti dans toute l'île.
Les chercheurs ont notamment remarqué la présence, partout, du « motif polynésien »53,44,54, un
vieux marqueur caractéristique des populations austronésiennes datant d'avant les grandes
immigrations vers les îles polynésiennes et mélanésiennes, (c. 500 av. J.-C. au plus tard). Ceci
supposerait un foyer de départ commun entre les ancêtres des Polynésiens actuels (partis vers
les îles Pacifiques à l'est) et des vahoaka ntaolo (partis vers l'ouest jusqu'à Madagascar) vers (ou
avant) 500 av. J.-C.
Phénotypiquement, c'est parmi les populations des hautes terres (Merina, Betsileo, Bezanozano,
Sihanaka), plus endogames, que le phénotype austronésien mongoloïde est le plus prégnant. On
remarque également parfois le phénotype austronésien australoïde et
austronésien négrito partout à Madagascar (y compris sur les hauts plateaux). Contrairement au
phénotype bantou, le phénotype austronésien « négrito » se caractérise notamment par sa petite
taille.
Les populations locales ont également souffert, comme de nombreux pays africains, de la traite
des esclaves. Ainsi, par exemple, des esclaves malgaches ont été amenés par les Européens
dans la vice-royauté du Pérou, en Amérique du Sud, et se sont installés principalement sur la
côte nord du pays, dans la région de Piura55. Il existe même au Pérou un lieu baptisé « Ferme
Malakasy », qui date de l'époque à laquelle les Malgaches ont été exploités dans la culture des
champs, et qui évoque le nom de leur pays d'origine, tout comme il est prononcé dans leur
propre langue. Actuellement au Pérou, les descendants de ces esclaves sont connus comme
« Mangaches », une corruption de la langue au fil du temps. Ces descendants des Malgaches
ont encore conservé dans de nombreux cas, les caractéristiques d'origine afro-indonésien. Leur
intégration au Pérou a été si forte qu'ils ont contribué à la culture de ce pays par la création de
formes musicales telles que tondero56. Ils ont même eu une influence dans le domaine politique
puisque l'ancien président péruvien Luis Miguel Sánchez Cerro, qui a gouverné ce pays dans la
troisième décennie du XXe siècle, était un « Mangache »57.
Époque coloniale (1895-1960)[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Colonie de Madagascar et dépendances.
Jean Laborde est nommé premier consul de France à Madagascar le 12 avril 1862, sous le
Second Empire, c'est-à-dire avant la colonisation à proprement parler. Il est le précepteur du futur
roi Radama II, mais aussi le confident des missionnaires, l'initiateur de l'industrie malgache et
l'amant de la reine Ranavalona Ire.
La fin du XIXe siècle, avec le partage de l'Afrique entre les empires coloniaux européens à
la conférence de Berlin (1884-1885), sonne le glas de l'expansion et de l'indépendance du
Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors sur les rivalités des
puissances coloniales pour conserver leur souveraineté. Le traité de Berlin attribue l'île à la
France (position stratégique face aux Anglais, dans l’océan Indien). La France signe alors un
traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la langue malgache et qui
ne donne théoriquement aucun droit à la République française sur le Royaume de Madagascar.
Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une politique de plus en plus intrusive58,
puis entreprend la conquête de l'île.
Marc Ravalomanana
Au fil des années, les partis d'opposition accusent le gouvernement de paralyser les entreprises
locales comme la Savonnerie tropicaleNote 4,Note 5, la société le Quartz76. Le gouvernement ne serait
pas neutre vis-à-vis des diverses concurrences entre entreprises, qui devraient ne compter que
sur elles-mêmes pour assurer leur gestion. Marc Ravalomanana est également pointé du doigt
par l'opposition pour avoir « éliminé » les entrepreneurs malgaches performants, accaparé leurs
affaires pour se placer lui-même dans tous les secteurs économiques bénéficiairesNote 6.
Le problème principal est que des luttes intestines incessantes conjuguées à l'âge de la majorité
des élites négligeant leur succession ont creusé un vide politique et amené un cruel défaut
d'émulation.
Le processus électoral est également fortement décrié par les opposants, qui voudraient lui
apporter de fortes améliorations afin d'éviter les troubles lors de chaque élection présidentielle77.
En août 2008, le gouvernement Ravalomanana mène un bras de fer intense avec la commune
urbaine d'Antananarivo dirigée par le maire révolté de la capitale Andry Rajoelina. Depuis
l'accession de ce dernier à ce poste, se sont succédé la confiscation des recettes de la commune
par le Trésor78, le retrait à la commune de la gestion de la gare routière d'Ampasapito, le retrait de
la gestion de l'assainissement de la capitale79 ; on a constaté d'autre part l'absence de travaux
sérieux de la part de la mairie et la dégradation flagrante de la ville.
En juillet 2008, le président malgache cède une licence d'exploitation de 1,3 million d'hectares de
terres — la moitié des terres arables malgaches — pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans à
la multinationale sud-coréenne Daewoo Logistics dans le but d’approvisionner la Corée du Sud
notamment en maïs80. L'information est dévoilée en novembre à la suite de sa publication dans
le Financial Times81 relayé par d'autres médias du monde et sème la panique du peuple dans la
capitale, ainsi que la colère et la peur de « l'envahisseur », contribuant à porter au pouvoir Andry
Rajoelina qui dénonce l'accord comme anticonstitutionnel en mars 200982.
En décembre 2008, le ministre de la Communication de Marc Ravalomanana ferme la chaîne de
télévision Viva du maire de Tananarive – ce dernier, Andry Rajoelina, ayant diffusé un reportage
sur l'ancien président Ratsiraka (acte interdit par les lois sur les médias et n'ayant pas eu
l'autorisation du ministère de la Télécommunication)83. S'ensuivent protestations et
manifestations.
Crise politique de 2009[modifier | modifier le code]
Andry Rajoelina
À la suite de la fermeture de la chaîne de télévision Viva de l'opposant Andry Rajoelina, de
violentes manifestations et émeutes secouent la capitale. Le 7 février, lors l'assaut du palais
d'État d'Ambohitsorohitra par la foule, la garde présidentielle ouvre le feu, tuant 28
manifestants et en blessant 212 autres84. Le 16 mars 2009, des militaires mutins soutiens d'Andry
Rajoelina parviennent à prendre de force le palais. Marc Ravalomanana se voit contraint à la
démission de son poste de président de la République, à transférer le pouvoir à un conseil
militaire, et doit fuir en Afrique du Sud85. Ces changements sont considérés par l'ensemble de la
communauté internationale comme un putsch que la France est la première à condamner86.
S'ensuit une période de bras de fer politique et militaire entre les prétendants, soutenus par les
armées, régulière pour l'un, mutine pour l'autre.
Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy se rencontrent finalement
en août 2009, en présence des représentants de l'Union africaine (UA), des Nations unies
(ONU), de l'Organisation internationale de la Francophonie et de la Communauté de
développement de l'Afrique australe (SADC), pour des pourparlers qui conduisent aux accords
de Maputo, nom de la capitale du Mozambique. Le 18 décembre 2009, Andry Rajoelina dénonce
ces accords de Maputo, change de premier ministre et décide de faire précéder les élections
législatives à venir d'un référendum sur une nouvelle constitution. Le référendum a lieu
finalement en novembre 201087.
Quatrième République (depuis 2010)[modifier | modifier le code]
Par référendum du 17 novembre 2010 au suffrage universel direct, la population se positionne
par oui ou non sur le changement de la constitution87. Cette nouvelle constitution est proclamée
le 11 décembre de la même année, et fait entrer le pays dans sa IVe république.
Le régime semi-présidentiel de la constitution de la Troisième République révisée en 200788 est
remplacé par un régime semi-parlementaire, selon la constitution 201087 : « Art. 54 : Le président
de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis
majoritaire à l’Assemblée nationale ».
Hery Rajaonarimampianina.
En décembre 2013, furent organisées conjointement l'élection présidentielle et l'élection
législative à Madagascar. Hery Rajaonarimampianina est élu premier président de la Quatrième
République, en éliminant son adversaire au second tour Jean-Louis Robinson. Il est investi et
prête serment à Mahamasina le 25 janvier 2014. Jean-Omer Beriziky est encore le chef du
gouvernement jusqu'au 16 avril 2014, ou il est remplacé par le gouvernement Roger Kolo.
Nouveau changement le 17 janvier 2015, où Jean Ravelonarivo devient chef du
gouvernement. Olivier Mahafaly Solonandrasana le remplace le 10 avril 2016, mais pour calmer
le pays en proie aux émeutes, il est contraint à la démission et remplacé par Christian Ntsay le 4
juin 201889. Les élections de décembre 2018 portent au pouvoir pour 5 ans Andry Rajoelina90.
Celui-ci remporte également les élections législatives de mai 2019 et obtient la majorité absolue à
l'Assemblée nationale91.
Le 12 octobre 2023, le président malgache Andry Rajoelina a été destitué par le Parlement à la
suite d’une motion de censure déposée par l’opposition et adoptée par 151 voix contre 105. La
présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, est investie présidente par
intérim92.
Anciennes
Nouvelles régions
provinces
Antsiranan
a
Diana (1), Sava (2)
(Diégo-
Suarez)
Antananari
Itasy (3), Analamanga (4), Vakinankaratra (5), Bongol vo
ava (6) (Tananariv
e)
Majunga
Sofia (7), Boeny (8), Betsiboka (9), Melaky (10) (Mahajanga
)
Enfants malgaches.
Ethnicité[modifier | modifier le code]
Merina Antananarivo
1. Antaifasy
2. Antaimoro
3. Antaisaka
4. Antakarana
5. Antambahoaka
6. Antandroy
7. Antanosy
8. Bara
9. Betsileos
10. Betsimisarakas
11. Bezanozanos
12. Mahafaly
13. Mérinas
14. Sakalaves
15. Sihanaka
16. Tanala
17. Tsimihety
18. Vézos
La musique et la comédie, en particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux
(ou quatre) mondes qui caractérisent Madagascar[réf. nécessaire].
Parmi les Arabes, bien peu ont fait souche, et la plupart sont retournés vers Zanzibar[réf. nécessaire].
Outre les 18 ethnies, certaines communautés d'origines diverses issues d'une immigration
récente (à partir des années 1900) se sont installées sur l'île. Il s'agit notamment :
• Famines, épidémies : les grands fléaux qui déciment certaines autres régions
d'Afrique ne frappent pas Madagascar avec la même fréquence ni la même ampleur
catastrophiques. Mais l'équilibre y reste précaire. Si la pluie tant attendue au début de
l'été ne tombe pas, les maigres réserves sont vite épuisées. Le sud est toujours la
région la plus menacée par la sécheresse, qui y est appelée kéré. La zone critique se
situe aux environs d'Ambovombe (région Androy).
• Autre mal endémique : le paludisme. On parle d'une recrudescence alarmante de la
maladie et on en attribue la cause à une résistance des plasmodiums à
la chloroquine, ce qui ferait échec à la prise classique de quinine ou
de nivaquine[réf. nécessaire].
• Sida : le taux de prévalence du VIH est relativement bas à Madagascar ; cependant,
entre 2003 et 2013, l'épidémie est passée de « naissante » à « concentrée » au
niveau de certains groupes de la population (principalement les hommes ayant des
rapports homosexuels, les professionnelles du sexe et les utilisateurs de drogues
injectables)116.
• Syphilis : forte prévalence des infections sexuellement transmissibles classiques : 1
femme enceinte sur 20 et 1 professionnelle du sexe sur 7 sont positives à la
syphilis116.
• Peste : maladie endémique, le pays abrite quelques foyers de peste qui apparaissent
chaque année autour de la saison des pluies. Madagascar est l'un des pays les plus
touchés par cette maladie dans le monde117.
• Cysticercose : prévalence de la cysticercose active pouvait estimée en 2003 à
environ 10 %, qui plaçait donc Madagascar parmi les pays les plus touchés dans le
monde118[réf. non conforme].
• Lèpre : elle a touché longtemps une grande partie de la population (la Fondation
Raoul-Follereau a été impliqué dans son éradication) ; Madagascar est l'un des cinq
pays d'Afrique les plus touchés7.
Religion[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Religion à Madagascar, Christianisme à Madagascar, Église
catholique à Madagascar et Islam à Madagascar.
Les groupes religieux locaux déclarent que 70 % de la population est chrétienne et se répartit
comme suit : Catholiques romains (34 % de la population), Église presbytérienne de Jésus-Christ
à Madagascar (Église FJKM, 18 %), luthériens (14 %) et anglicans (4,5 %)119 en 2022.
Outre le culte des ancêtres, d'autres religions orientales sont également présentes sur l'île.
L'islam a d'abord été apporté sur l'île au Moyen Âge par les Arabes et les
commerçants somaliens musulmans qui ont créé plusieurs écoles islamiques le long de la côte
orientale[réf. souhaitée]. Bien que l'astrologie islamique se soit propagée à travers l'île, la religion
islamique a d'abord échoué son implantation, sauf dans une poignée de localités côtières du sud-
est avant de connaître ces dernières années une expansion dans toute
l'île[réf. nécessaire]. Aujourd'hui[Quand ?], les musulmans représentent une minorité de la population
malgache (15 %)120,121 et sont largement concentrés dans les provinces du nord-ouest
de Mahajanga et d'Antsiranana (Diego Suarez). Les musulmans sont divisés entre des ethnies
malgaches, indo-pakistanaises et comoriennes. Plus récemment, l'hindouisme a été introduit à
Madagascar à travers des personnes qui immigrèrent de la région du Kâthiâwar en Inde vers la
fin du XIXe siècle. La plupart des Indiens de Madagascar parlent gujarati ou hindi[réf. nécessaire].
Le temple hindou se trouve actuellement à Ivandry[réf. nécessaire].
Un animisme est aussi présent dans certaines ethnies du sud de l'île.
Pauvreté[modifier | modifier le code]
La pauvreté frappe 92 % de la population en 2017[réf. nécessaire]. Selon la Banque mondiale, 75 %
de la population vivait toujours sous le seuil international de pauvreté à 1,90 dollar par jour en
2019 — un taux nettement supérieur à la moyenne régionale de 41 %122.
Le pays occupe la quatrième place mondiale en termes de malnutrition chronique. Près d’un
enfant de moins de 5 ans sur deux souffre d’un retard de croissance. En outre, Madagascar
compte parmi les cinq pays où l’accès à l’eau est le plus difficile pour la population. Douze
millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, selon l’ONG WaterAid123.
En ce sens, l'ONG La Source Jeune124 permet de venir en aide aux Malgaches en leur permettant
de construire des puits et d'en faire bénéficier les populations locales. Les forages ont lieu dans
les zones les plus reculées où l'accès à l'eau potable est l'un des problèmes majeurs.
Plus d’un million de personnes se trouvent en 2021 en situation d’insécurité alimentaire aiguë
dans le sud de Madagascar125.
• 1978 de Chine ;
• 1998 du Pakistan, de l'Inde, de la farine de blé de France ;
• 1980 début avec la Chine de la provende134 pour bétail ;
• 2004 d'Asie ;
• montant total des importations : 1 836 millions de dollars en 2009.
Depuis 2015, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de Madagascar et la plus
grande source d'importations, selon les Douanes malgaches135.
Ressources en exploitation[modifier | modifier le code]
C'est l'OMNIS, une agence du ministère de l’Énergie qui est chargée de l'exploration et de la
gestion des ressources minières et en hydrocarbures malgaches
Vente de primeurs.
Privée de comptabilité officielle, la production rurale écoulée ne laisse aucun indice économique.
Ce secteur englobe l'élevage bovin, la culture du riz, la pêche artisanale, etc. Des ONG achètent
des productions artisanales pour les vendre en France et réinvestir les gains dans l'éducation et
l'économie malgaches146.
Main-d'œuvre locale[modifier | modifier le code]
Le salaire moyen mensuel par habitant à Madagascar compte parmi les plus bas du monde. En
2022, il était estimé à environ 44 euros par mois147. Le 1er mai 2022, le gouvernement et la
patronat malgache ont fixés le salaire minimum mensuel à 250 000 ariary soit environ 52 euros148.
Accaparement des terres[modifier | modifier le code]
Misie Sayda
Les Malgaches sont connus pour leur créativité et la musique est un domaine dans lequel celle-ci
est peut-être la plus flagrante[réf. nécessaire]. Bien que géographiquement éloigné des circuits
internationaux, Madagascar commence à bénéficier d'une audience internationale pour la qualité
de sa musique et de ses musiciens, tant sur le plan traditionnel (world music ou musique du
monde) que moderne (jazz, world jazz, gospel, rock, metal, hip-hop, soul, variété)[réf. nécessaire].
Musique traditionnelle (musique du monde)[modifier | modifier le code]
Historiquement, la musique traditionnelle (aujourd'hui[Quand ?] musique du monde ou world music)
malgache a bénéficié d'une publicité internationale par le biais des grands ambassadeurs du
passé, citons pour exemple : Rakoto Frah (hira gasy), Mama Sana, etc. C'est le type de pulse
rythmique qui donne son nom au genre, bien que la signature rythmique soit commune du nord
au sud de Madagascar : il s'agit des 12/8 et 6/4, tels les variantes de Salegy et le Hira gasy.
Actuellement[Quand ?], de nombreux ambassadeurs de la musique traditionnelle malgache,
musiciens et leaders internationalement reconnus résident à l'étranger. Ils contribuent au
renouvellement et au rayonnement des formes rythmiques et mélodiques traditionnelles à travers
le monde. C'est le cas par exemple de : Régis Gizavo (accordéon et chant, musique du Sud),
D'Gary (guitare et chant, musique du Sud), Erick Manana (guitare et chant, hira gasy), Justin Vali
(valiha et chant, hira gasy), Kilema (marovany et chant, musique du Sud), etc.
Opéra Hira Gasy[modifier | modifier le code]
Emeline Raholiarisoa, une des principales artistes d'opéra Hira
Gasy de Tarika Ramilison Fenoarivo, en tenue de scène, portant une robe de style victorien.
Article détaillé : Vakodrazana.
Un opéra unique, au monde, le Hira Gasy (distinct du vakodrazana[réf. nécessaire]), rassemble un
public immense à Madagascar. Ses origines remonteraient au XVe siècle. Au début du XIXe siècle,
le roi Andrianampoinimerina sollicita les troupes de paysans-artistes pour accompagner par des
spectacles les travaux d'édifications de grandes rizières. Les artistes furent alors élevés au titre
de mpihiran'ny andriana (« les artistes royaux »).
Puis, lorsque le royaume de Madagascar commença des relations intenses avec l'Angleterre, les
troupes de mpihira gasy s'équipèrent d'instruments européens (trompettes, violons, tambours), et
de costumes inspirés de ceux venus d'Angleterre : robes victoriennes pour les femmes, tenues
semi-militaires pour les hommes.
Au XXIe siècle, l'opéra Hira Gasy compte plusieurs centaines de troupes de paysans — artistes
qui rassemblent des centaines de milliers de spectateurs par an. La télévision, la radio, et
l'Internet relayant les spectacles qui, pour la plupart sont donnés en milieu rural, en particulier
durant les cérémonies de famadihana.
Cet art connaît même un rayonnement international. À l'initiative d'un pôle culturel allant des
Seychelles au Canada en passant par l'Europe et les Antilles, une initiative est en cours en vue
de faire inscrire l'opéra Hira Gasy sur le liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Musique classique[modifier | modifier le code]
Misao.
À la base, la cuisine malgache est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et
africaines, constitué essentiellement de riz, de bananes, de noix de coco, de fruits de mer, de
poissons, de viande de zébu et de tomate. Le plat principal est souvent accompagné du
« romazava », sorte de soupe d'herbes aromatiques appelées brèdes.
Du petit déjeuner au dîner, le riz (dont la culture occupe 55 % des terres cultivées) est l'aliment
de base de la cuisine malgache. Il est cuit la plupart du temps à l'eau ; on le sert en premier et on
y mélange, selon son goût, les autres préparations.
Un repas typiquement malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Traditionnel,
le romazava, une sorte de ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des brèdes et
du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras, mijoté
avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les achards,
légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, très fort, sont toujours
servis à part.
famadihana
Vieille tradition austronésienne que l'on retrouve encore dans certaines îles d'Indonésie
(Bornéo et Bangka notamment), le famadihana est un rituel d'exhumation des morts propre
surtout aux peuples des hauts plateaux, notamment les mérinas159, et qui se raréfie du fait de la
christianisation. Quand le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la
cérémonie dite du Famadihana (« retournement des morts »). Exhumé quelques années après le
décès, le défunt est d'abord porté en procession avec un cortège de musiciens, puis les
ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas traditionnellement en
soie naturelle(lambamena) . La fête marque le retour définitif des ancêtres (les razana) parmi
leurs descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de
règle, les pleurs et les lamentations sont proscrites. Le repas traditionnel à cette fête est le vary
be menaka, du riz avec de la viande grasse (avec beaucoup de graisse, parfois on ajoute de la
viande de porc à la viande de zébu). La famille organisatrice peut même préparer des tenues
spéciales pour bien marquer la fête. Cette coutume n'est propre qu'à certaines tribus de
Madagascar et est aussi une occasion de rassembler la grande famille et une occasion de voir
qui sont les personnes qui préservent leur relation avec cette grande famille (ayant répondu à
l'invitation et apporté une contribution habituellement financière).
Les fady[modifier | modifier le code]
La vie en société est régie par les fady (interdits instaurés par les ancêtres).
À Madagascar, les fady peuvent concerner une région entière, des lieux particuliers, des familles
ou une personne160.
Quelques exemples des fady :
- Il est interdit de pointer du doigt les baleines161.
- Ne pas tuer, ni manger des dauphins.
- Ne jamais donner de coups de pied au mur au risque d'entraîner la mort de sa grand-mère
maternelle ou paternelle.
- Ne pas travailler la terre le jour du mardi.
Les fady sont des moyens utilisés par les aînés pour apprendre aux plus jeunes le savoir-vivre et
l'art de se comporter en société162. Et ils ont aussi des vertus dans la protection de
l'environnement.
Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]
Fête de la rupture
1er chawal du jeûne ou la Aïd el-Fitr Marque la fin du ramadan.
petite fête
Lundi suivant le
Alatsinain'ny Descente du Saint-Esprit parmi
septième dimanche Lundi de Pentecôte
Pentekosta les apôtres.
après Pâques
Commémoration de la signature
Fetim- de l'acte d'Indépendance de l'île,
26 juin Fête nationale
pirenena de la colonisation française, le 26
juin 1960.
Fetin'ny olo-
1er novembre Toussaint Fête de tous les saints.
masina
Krismasy /
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ.
Noely
Antsiranana 200 NC NC NC
Mahajanga 190 NC NC NC
Toamasia 234 NC NC NC
Antananarivo 3 000 NC NC NC
Toliara 20 NC NC NC
Fianarantsoa NC NC NC NC
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196 s- USAID 2 962 9
Communauté alimentair
2 Uni 70
es
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Habitats-
3)165
Nature
Écoles-
199 Fra Aide et 896 00 Produits
tout le pays
1 nce Action166 0 alimentair
es
Écoles
199 Fra Partage167[réf.
non conforme] ASA 168
NC Terres autour d'Antananarivo
6 nce
agricoles
100 00
0
(2010/0
Hôpitaux-
2)164
Pharmacie
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186 Sui s tout le pays
Croix-Rouge Malagasy169[réf 0
3 sse . non conforme] Urgences & océan Indien
(2009/0
humanitair
7)
es
70 000
(2009/1
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s
scolaire
s
Écoles
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État
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2)164
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UNAIDS
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1974 FJKM176[réf. non confor *
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UE
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Madagascar
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Aide
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1989 *
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Santé
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(Paris-Bobigny)
Produits
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alimentaire École de
1999 ZOMARÉ179 Acime180[réf. non confor (Diego-
me] s Musique
Suarez)
Fiduciaire
Conseil général du
Finistère