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Madagascar (en malgache : Madagasikara), en forme longue république de

Madagascar (en malgache : Repoblikan'i Madagasikara), est un État insulaire situé dans l'océan
Indien et géographiquement rattaché au continent africain, dont il est séparé par le canal du
Mozambique. Longue de 1 580 km et large de 580 km, Madagascar couvre une superficie de
587 000 km2 qui la classe quatrième île du monde, après le Groenland, la Nouvelle-
Guinée et Bornéo. Sa capitale est Antananarivo7 et le pays a pour monnaie l'ariary. Ses
habitants, les Malgaches, sont un peuple associant un mélange de populations
d'origines austronésiennes et est-africaines, mais parlant une langue malayo-polynésienne :
le malgache. Le pays est entouré par d'autres îles et
archipels : Comores les Mascareignes (dont La Réunion et Maurice) Mayotte et les Seychelles8.
Durant la majeure partie du XIXe siècle, l'île est administrée par le royaume de Madagascar, cette
administration s'exerce dans le cadre du protectorat français de Madagascar après 1883, à la
suite de la première expédition de Madagascar. Considérant que le protectorat est peu appliqué
par le gouvernement malgache, la France organise une deuxième expédition militaire à partir de
1895. Les établissements français de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'Île Sainte-Marie sont
rattachés au protectorat le 28 janvier 1896. Les troubles consécutifs à l'intervention militaire
française conduiront, en 1897, à la fin de l'autonomie malgache, à l'annexion de l'île par
la France et à la réunion de l'ancien protectorat et d'autres territoires français au sein de
la colonie de Madagascar et dépendances. Le premier gouvernement autonome malgache revoit
le jour le 14 octobre 1958 lorsque la république de Madagascar est proclamée sur le territoire de
l'ancien protectorat (territoire de l'ancien Royaume mérina et des anciens établissements français
de Diego-Suarez, de Nosy Be et de l'île Sainte-Marie) tout en restant membre de la Communauté
française. En 1960, la République malgache accède à l'indépendance, ce qui fait du pays l'un
des premiers à devenir souverain dans cette zone de l'océan Indien.
Le pays est divisé en six anciennes provinces (faritany) historiques, de même nom que celui de
leurs capitales : Antananarivo (ou Tananarive), Antsiranana (ou Diego-
Suarez), Fianarantsoa, Majunga (ou Mahajanga), Tamatave (ou Toamasina) et Toliara (ou
Tuléar).
Durant vingt siècles, Madagascar a été façonnée par des peuples venant d'horizons divers
(Afrique, Sud-Est asiatique (Indonésie), Proche-Orient, Europe, etc.) pour créer la société
pluriculturelle malgache actuelle. Ce pays de plus de 26 millions d’habitants est très diversifié sur
le plan culturel et compte 18 ethnies distinctes (foko = « groupe », « tribu », « caste »), ou nations
autochtones, parlant chacune un dialecte malgache, ainsi que trois minorités arrivées au cours
des trois derniers siècles, les Karanes, les Sinoas et les Vazahas.
Madagascar appartient au groupe des pays les moins avancés selon l'ONU9.
Situation économique : Madagascar fait face à une croissance insuffisante et une pauvreté
persistante, en grande partie à cause de faiblesses de la gouvernance10

Géographie[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Géographie de Madagascar et Environnement à Madagascar.

Toponymie[modifier | modifier le code]


L'île de Madagascar est nommée de bien des façons au cours des siècles par les différents
peuples qui l'ont visitée : on lit chez les navigateurs les noms de Ménouthias (dans
la Géographie de Ptolémée, mais il n'est pas sûr qu'il désigne bien cette
île), Phébol, Qanbalû (par les Arabes), Bukini (en swahili), Wakwak (pour certains peuples
malgaches), Cerné, Malichu ou Madeigester, sans qu'il soit toujours certain que tous ces
témoignages se rapportent bien à la même île11.
Le nom arabe de Madagascar est « Ķ(u)mr’ » (homonyme d'une montagne africaine, peut-être
le Kilimandjaro et non de la lune - qamar - comme souvent affirmé), qui a peut-être désigné
toutes les îles situées sous le nuage de Magellan avant d'être finalement réservé aux
îles Comores (« Jouzour al qomr »)12. Quant aux Portugais, ils la baptisent brièvement São
Lourenço12.
Le terme « Madagascar » est d'origine européenne et semble être une translittération de l'arabe
‫ باإليطالية‬soit malay-jazayra, « île malaise » (les Arabes ayant remarqué la parenté linguistique
entre Malgaches et Malais, avec qui ils commerçaient). Ce mot a d'ailleurs également eu des
traductions latines en malai insula, abrégé en malains[h]u puis Malichu, forme que l'on retrouve
sur certaines cartes de la Renaissance11. Certaines sources suggèrent que ce serait également
l'étymologie de Ķ(u)mr’, qui pourrait être apparenté à khmer (même si khmers et malais sont des
peuples bien distincts)12.
Situation, délimitation[modifier | modifier le code]
Situé dans la partie sud-ouest de l’océan Indien, au sud de l’équateur et traversé par le tropique
du Capricorne, Madagascar est la quatrième plus grande île du monde en
superficie (591 896 km2)13 après le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo. Elle fait partie de
l'Afrique, le canal du Mozambique, d'une largeur d'environ 400 km, la séparant de l'Afrique de
l'Est continentale.
La Grande Île, parfois appelée « l’île Rouge » en référence à la latérite qui colore ses plateaux,
s’étire sur 1 580 km du nord au sud et 500 km d'est en ouest avec un maximum à 575 km. Elle
est entourée de l'archipel des Comores (300 km au nord-ouest), des Seychelles (1 000 km au
nord), de La Réunion (800 km à l’est), de l'île Maurice (868 km à l’est),
du Mozambique (400 km à l'ouest) et est ceinturé par les Îles Éparses de l'océan
Indien (Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et Europa).
Relief[modifier | modifier le code]
Le relief divise le pays en trois bandes : à l'est, une étroite bande de falaises s’aplanit
brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien ; des hauts plateaux au
centre, enfin à l'ouest, une zone plus large et plus étalée, occupée par des plaines alluvionnaires
à faible déclivité jusqu’au canal du Mozambique.
Les hauts plateaux centraux dans le sens nord-sud ont une altitude oscillant entre 800 et
1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la
côte est et descendent beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts
plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut
sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude, le Maromokotro), au centre le massif
volcanique de l'Ankaratra avec 2 642 m d'altitude au Tsiafajavona et au sud l'Andringitra, qui
culmine au pic Boby à 2 658 m.

Un caméléon panthère dans le Parc national de la Montagne


d'Ambre.
Outre ces ensembles montagneux majeurs, on distingue aussi au nord, à une trentaine de
kilomètres au nord-ouest du Maromokotro, dans la région Diana, la chaîne Tsiafapandroaka, dont
l'altitude moyenne est de 508 m. Toujours dans la même région, on trouve la chaîne de
l'Andrafiamena, qui culmine à une altitude de 760 m. Elle fait partie de l'aire protégée
Andrafiamena-Andavakoera. Au sud-ouest, répartie sur les régions Menabe et Atsimo-Andrefana,
se situe la chaîne de Makay, d'une longueur de 120 km sur 50 km de large et culminant à environ
750 m d'altitude. Très sauvage, sillonné de nombreux canyons, cet ensemble montagneux est
encore peu connu du grand tourisme. Plus au sud, dans la région d'Ihorombe, se dresse le
massif de l'Isalo, très original par son relief ruiniforme et ses canyons, et qui, pour ces raisons, a
fait l'objet d'un parc national14. Son altitude atteint 1 304 m au Mitsinjoroy15. Au sud et sud-est, en
se dirigeant vers la côte orientale, on rencontre les monts de l'Ivakoany, qui s'élèvent à 1 644 m.
De là partent vers le nord les monts Kalambatritra (1 842 m) qui séparent la vallée de
l'Onilahy (qui coule vers le canal du Mozambique) de celle de l'Ionaivo (qui coule vers le nord
pour se jeter dans la Mananara)16.
La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail. La côte nord-ouest (sur
le canal du Mozambique) comporte de nombreuses îles dont celles de Nosy Be et Nosy Mitsio.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Liste des cours d'eau de Madagascar et Liste de lacs à
Madagascar.

Le fleuve Loky pendant la saison sèche


Le pays dispose d'un large réseau hydrographique répartis sur cinq bassins versants17.
Le bassin Est accueille les fleuves Faraony, Mangoro, Manampatrana, Mananara, tandis que
coté Ouest on trouve les fleuves Betsiboka Mangoky, Tsiribihina, Fiherena.
Dans la partie Nord il y a les
fleuves : Sambirano, Mahavavy, Loky, Besokatra, Irodo, Saharenana, Bemarivo, Lokoho.
L’Alaotra (182 km2) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.
Géologie[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Géologie de Madagascar.
Carte des terres émergées au Trias, montrant deux

supercontinents, la Laurasia et le Gondwana. Mouvements

continentaux dans le cadre de la tectonique des plaques.


Parc national de l'Isalo.
La tectonique des plaques montre qu'au Permo-Trias (250–200 Ma), Madagascar, l’Afrique,
l’Inde, l’Australie, l’Antarctique et l’Amérique du Sud étaient réunis en
un supercontinent appelé Gondwana. Il y a 250 millions d’années, le Gondwana s'est disloqué
pour former les cinq continents : à une première phase de rifting qui a commencé au Permo-
Trias, suit une phase d’ouverture océanique du Jurassique moyen au Crétacé supérieur (180–
70 Ma) avec la formation des bassins de Somalie au nord et de Mozambique au sud, relié par
la ride de Davie entraînant la plaque Indo-Malgache vers le sud18. L’extension de la dorsale
centrale indienne il y a 150 millions d'années sépare l’Inde de Madagascar avec un épisode de
compression le long de la ride de Davie alors exhumée. Au cours de cette océanisation, l'Inde
opère une remontée du sud au nord vers l'Asie, il y a entre 150 et 50 millions d'années, à une
vitesse estimée d'environ 15 cm/an, ce qui aboutit à une collision avec l'ancienne plaque
eurasienne (l'ancien Tibet), provoquant la surrection de l'Himalaya et l'expulsion du bloc
indochinois vers le sud-est19.
L'amincissement lithosphérique et la remontée asthénosphérique à la hauteur de Madagascar
suggèrent que l'île est soumise à une extension E-W depuis le Miocène, contemporaine et de
direction parallèle à l’ouverture du rift Est-Africain. Ainsi, le rifting afromalgache qui se développe
actuellement témoigne de la reprise, depuis le Néogène, du démantèlement du Gondwana20.
Cette origine permet d’expliquer l’existence d’une faune et d’une flore communes à Madagascar
et au sud des continents africain, asiatique et américain, ainsi que des profils géologiques très
proches.
Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune et
la flore de façon unique. On trouve donc sur la Grande Île des espèces particulières qui n'existent
nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre (bien qu'on puisse
en trouver sur l'archipel des Comores). D'un point de vue géologique, on retrouve dans la
structure de la Grande Île toutes les périodes de l’histoire de la planète.
Le point culminant de Madagascar est le Maromokotro dans le massif du Tsaratanana dans le
massif volcanique nord, qui culmine à 2 876 m d’altitude.
Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L’île est faite de
contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux granitiques
du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires
de l’ouest.
L'île de Madagascar bien que faisant partie de l'Afrique, est parfois surnommée « le
huitième continent »21.
Climat[modifier | modifier le code]
Madagascar est découpé en cinq zones climatiques :

• au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant


la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type tropical et les
températures varient de 15 à 37 °C ;
• sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat tropical humide et la côte
rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones
tropicaux dévastateurs, entre les mois de janvier et mars ;
• la grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et
se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 6 à 37 °C ;
• au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à
1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies
estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre
de 20 °C ;
• l’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude
thermique est très élevée allant de −6 à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.
L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies
(saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.
Dans le passé, d'importantes variations climatiques et environnementales (« hypervariations »)
semblent avoir touché certaines parties de la grande île22, qui pourraient expliquer
le « nanisme » de certaines espèces de lémuriens (microcèbes)23.
Madagascar est particulièrement exposée au changement climatique24. L'île a en effet été
classée septième pays le plus affecté par le changement climatique en 2017 par le Global
Climate Risk Index. Dans une étude publiée par le WWF en mars 2019, l’ONG écrivait que « les
résultats des projections des scientifiques sur la Grande Ile sont alarmants. Même si nous
limitons l’augmentation de la température de la Terre à 2 °C — objectif des pays signataires de
l’accord de Paris —, la situation climatique sera insoutenable pour 25 % des espèces de
Madagascar. Ce qui provoquera leur extinction dans les années 2080 »25.
Fin janvier 2022, la tempête Ana provoque la mort de 48 personnes et le déplacement de
72 000 Malgaches ayant perdu leur maison26.
Milieu naturel[modifier | modifier le code]
La déforestation et la dégradation environnementale

causent l'érosion des sols, elle-même facteur de disettes.


Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches au monde, en voie rapide de
régression.
Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, l’originalité de Madagascar réside dans
son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et
d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme, bien que l'île n’abrite plus qu’une
partie de sa forêt primaire.
Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur (ravinala), allées
de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière
corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres
géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre,
des montagnes.

Rizière Nosimbary à Mahavanona (Province d'Antsiranana)


En 2003, le Président Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires
protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un
million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares
supplémentaires (soit un total de 3,7 millions d’hectares) incluant :

• le corridor biologique / corridor forestier « Fandriana-Vondrozo » ;


• le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-
Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second
lac le plus grand du pays, à environ 80 km de Mahajanga. Bien qu'abritant l’industrie
sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe
la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny
Aranta et les mangroves littorales. Sur 30 espèces de poissons, cinq sont
endémiques ; sur 18 espèces de reptiles, 12 sont endémiques ; sur 133
espèces d’oiseaux, 57 sont terrestres dont 45 endémiques et 76 sont aquatiques
dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient
aussi de protection ;
• la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).
Faune, flore et biodiversité[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Flore de Madagascar et Faune de Madagascar.

Lémur catta, parc national de l'Isalo.

Carte (modélisation) de la répartition de la biodiversité sur

l'île. Le Ravinala, endémique de Madagascar.


Madagascar est isolée de l'Afrique continentale et de l'Asie depuis plus de 80 millions d'années
et a développé une flore et une faune distinctives, avec plus de 90 % de ses
espèces endémiques à la nation insulaire27. La biodiversité de l'île est fortement menacée28.
L'isolement biogéographique de Madagascar, la variété des climats et des reliefs ont favorisé le
développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémiques (dont
l’Hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans
des roseaux). On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début
du XXIe siècle, ce sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42
invertébrés et 385 plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces
animales et végétales au total. Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de
dix centimètre (Microcebus berthae) ou encore un caméléon au museau inhabituellement long
(Calumma crypticum)29. Dans les espèces végétales remarquables, on peut citer le Baobab
amoureux. Un grand nombre de ces espèces, animales ou végétales, ont été nommées avec
l'épithète spécifique madagascariensis ou madagascariense. Un genre d'archées et un genre
de serpents ont également été nommés en référence à
Madagascar : Madagascarchaea et Madagascarophis.
Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par
la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur brûlis.
Article détaillé : Déforestation à Madagascar.
Madagascar a perdu 44 % de sa couverture forestière depuis les années 1950.
Entre 50 000 et 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année30.
La faune marine est également très riche, bien qu'encore mal connue.
L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des
espèces d'oiseaux de Madagascar. Les amphibiens de Madagascar comportent 247
espèces dont 245 endémiques : voir la liste des amphibiens de Madagascar.
L'île abrite les deux tiers des caméléons présents dans le monde et 50 espèces de lémuriens que
l'on ne trouve que sur place31 ; parmi ces derniers, 96 % des espèces de lémuriens sont
considérées comme étant menacées d’extinction. D’ici à 2070, 95 % de l’habitat des lémuriens
pourraient être détruits du fait de la déforestation et du réchauffement climatique32.

Histoire[modifier | modifier le code]


Articles détaillés : Histoire de Madagascar et Migrations juives à Madagascar.

Origines de la population malgache actuelle[modifier | modifier le


code]
Les découvertes archéologiques permettent d'envisager une première présence de l'espèce
humaine à Madagascar il y a au moins 10 000 ans33,34. Ce sont des traces d'actes de boucherie
sur un oiseau géant, l’æpyornis, espèce aujourd'hui disparue.
L'origine de la population malgache actuelle est diverse et discutée. Les Malgaches sont tantôt
considérés comme majoritairement d'ascendance austronésienne (comme leurs langues) tantôt,
compte tenu de la proximité de l'Afrique (400 km des côtes de Madagascar), comme
majoritairement Africains. Des origines indiennes, mélanésiennes ou même phéniciennes ont été
aussi proposées35.
Une grande étude pan-génomique (le projet MAGE, Madagascar Génétique et
Ethnolinguistique36) a été lancé sur tout le territoire malgache. Cette étude a montré en 2018 que
chaque Malgache est le fruit d'un ancien métissage entre des populations de langue
austronésienne et de populations de langue bantoue37. Les proportions de chromosomes
Y d'origine africaine réservés apparaissent comme plus communs que ceux d'origine asiatique
orientale (70,7 % contre 20,7 %). Cependant, les lignées d'ADNmt, transmises de mère à enfant,
ont des proportions inverses (42,4 % d'origine africaine contre 50,1 % d'origine asiatique)37.
Carte des langues apparentées a la famille des langues

bantoues Carte de l'expansion des

austronésiens. Waka, « canoë à balancier » austronésien qui


a donné au malgache le mot vahoaka (le « peuple », du proto-austronésien *va-waka, « ceux

des canoës », « peuple de la mer ». Bas-relief du temple de


Borobudur (VIII siècle) dans le centre de Java en Indonésie, montrant un bateau
e
à balancier typique de la technologie navale austronésienne.
Vaγimba, « ceux de la forêt » en proto-barito du Sud-Est (ancienne langue austronésienne
dont la branche moderne dite « barito oriental » regroupe le malgache et des langues parlées
par des peuples Dayaks du bord du fleuve Barito à Bornéo (Kalimantan du
Sud) : ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku).
Les nombreuses recherches pluridisciplinaires récentes
— archéologiques38, linguistiques39,40,41 et historiques42 — confirment ce mélange43 :

• génétiquement, un vieux « motif polynésien » (ADN mitochondrial/haplogroupe


B/sous-groupe B4a1a1a2) (en) commun et unique au monde a été décelé au sein
de différentes ethnies malgaches distantes géographiquement et endogames
historiquement tels que les Vézos et les Mérinas44 (cette altération du « motif
polynésien » d'origine, commune et propre aux Malgaches, a été baptisé « motif
malgache » par les chercheurs en génétique) ;
• linguistiquement, le lexique du malgache est composé de 90 % de
vocabulaire austronésien. La langue malgache est une langue issue du proto-
austronésien, appartenant à la branche proto-malayo-polynésienne (proto-MP) et à la
sous-branche proto-Sud-Est Barito (proto-SEB) qui partage ces mêmes bases
anciennes communes avec les langues dayak actuelles du groupe barito de Bornéo
du Sud telles que le ma'anyan, dusun deyah, dusun malang, dusun
witu et paku actuels39,40,41 ;
• il existe néanmoins de nombreux superstrats bantous swahilis dans la langue proto-
austronésienne des Vazimbas, notamment le vocabulaire domestique et agraire
(exemples : le bœuf - omby - du swahili ngumbe, l'oignon - tongolo - du
swahili kitungu, la marmite malgache - nongo - vient du swahili nungu) ;
• sur le plan morphologique, enfin, l'origine Sud-Est asiatique des Malgaches explique
des caractéristiques décelées en 1940 par le professeur Albert Ratsimamanga45,
notamment le pli épicanthal de la paupière supérieur présent chez certains
Malgaches ;
• la culture malgache porte des éléments communs aux Austronésiens, des îles du
Pacifique à l'Indonésie, et jusqu'à la Nouvelle-Zélande et les Philippines : coutumes
anciennes (comme celle d'ensevelir les défunts dans une pirogue au fond de la mer
ou d'un lac), agriculture ancienne (la culture du taro - saonjo, de la banane - akondro,
de la noix de coco - voanio et de la canne à sucre - fary qui est originaire
de Nouvelle-Guinée), l'architecture traditionnelle (maison levu végétale à base carrée
sur pilotis), la musique (les instruments comme la conque marine antsiva,
le tambour de cérémonie hazolahy, le xylophone atranatrana, la flûte sodina ou
encore la cithare valiha) et la danse (notamment la « danse des oiseaux » que l'on
retrouve à la fois au centre et dans le Sud)Note 1.
L'arrivée des populations austronésiennes a suscité de nombreuses études. Des simulations sur
ordinateur de la navigation entre l'Indonésie et Madagascar permettent de comprendre les
itinéraires possibles qui ont amené à la colonisation de Madagascar par des Austronésiens à
partir du début de notre ère. Les Maldives, et dans une moindre mesure les Chagos voisines,
étaient une escale probable sur la route de Madagascar, aussi bien depuis Sumatra que depuis
le sud de l'Inde et Sri Lanka, où des marins et marchands javanais et malais se rendaient pour le
commerce46. Quant à la cause de la venue de ces Austronésiens, l’histoire de l'océan Indien du
début du premier millénaire de notre ère est encore très mal connue. On peut seulement
supposer que l’île de Madagascar joua un rôle important dans le commerce, notamment celui des
épices47, entre l’Asie du Sud-Est et le Moyen-Orient, directement ou via les côtes africaines. Il se
peut notamment que ces vahoaka ntaolo aient en particulier recherché du bois solide pour
construire leurs pirogues, tel le lakana ou le vintana (un nom que l'on trouve encore aujourd'hui
dans le vinta, homonyme contemporains des Vezo).
Les Vazimbas et les Vezos[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Vazimbas et Vézos.


Au début du peuplement humain, appelé « période paléomalgache », les Ntaolo semblent s'être
divisés en deux grands ensembles selon leurs choix de subsistance : les Vazimbas (de *ba/va-
yimba-« ceux de la forêt », de *yimba-« forêt » en proto Sud-Est Barito (SEB),
aujourd'hui barimba ou orang rimba en malais48) qui s'installèrent — comme leur nom l'indique —
dans les forêts de l'intérieur, et les Vézos (de *ba/va/be/ve-jau, « ceux de la côte » en proto-
Malayo-Javanais, qui a aussi donné veju en bugis, bejau en malais et bajo en javanais49) qui
restèrent sur la côte Ouest. Le qualificatif Vazimba désignait donc à l'origine les Ntaolo chasseurs
et/ou cueilleurs qui décidèrent de s'établir « dans la forêt », notamment dans les forêts des hauts
plateaux centraux de la Grande Île et celles de la côte Est et Sud-EstNote 2, tandis que
les Vezo étaient les Ntaolo pêcheurs qui restèrent sur les côtes de l'Ouest et du Sud
(probablement les côtes du premier débarquement)41.
Le mot vazimba est un qualificatif austronésien désignant les « habitants de la forêt » d'une
manière générale (y compris les Austronésiens eux-mêmes qui s'installèrent dans les forêts), il
n'est pas exclu que d'autres hominidés vazimba aborigènes, de type homme de Florès par
exemple, aient habité dans les forêts de Madagascar des dizaines — voire des centaines — de
milliers d'années avant l'arrivée des vazimba austronésiens. Quelques-uns ont peut-être encore
existé à l'arrivée des vahoaka ntaolo austronésiens au premier millénaire avant notre ère. Ceci
pourrait expliquer le mythe des « petits hommes/nains primaires de la forêt » que les vahoaka
ntaolo austronésiens — ancêtres de la majorité des malgaches actuels — auraient rencontrés et
assimilés (ou peut-être anéantis) à leur arrivée. Seules l'archéologie et la génétique pourraient
apporter des preuves à l'appui de ce mythe. Il n'est pas à exclure non plus que le mythe des
« vazimba-petits hommes/nains » ait été emmené par les Austronésiens à partir des îles où ils
habitaient auparavant, auquel cas ce mythe pourrait effectivement concerner les hominidés de
type « Florès » ou Négrito (orang asli en malais). Ces derniers, de petite taille, ont en effet habité
les forêts des îles de la Sonde bien avant l'arrivée sur place des Austronésiens, et y sont
considérés comme étant les peuples aborigènes. On sait par exemple que le mythe de l'ogre
« Trimo be - mangeur d'enfant » est un conte emmené par les Austronésiens et parle en fait du
tigre (de * (t)rimu, « tigre » en proto-MP) qui habite les forêts des îles de la Sonde. Le mythe des
« petits nains vazimba » pourrait avoir subi un voyage similaire.
Immigrations néo-austronésiennes, bantoues, perses et arabes
(700-1600)[modifier | modifier le code]
Dès le milieu du premier millénaire jusqu'à 1600 environ, l'ile accueillit des immigrants moyen-
orientaux (Perses shirazi, Arabes omanites, Juifs arabisés), africains (Bantous) et orientaux
(Indiens gujaratis, Malais, Javanais, Bugis et Orang Laut), voire européens (Portugais), qui
s'intégrèrent et s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba, souvent par alliance matrimoniale.
Les apports culturels, politiques et technologiques seront à l'origine des grands bouleversements
du XVIe siècle qui conduiront à l'époque féodale malgache.
Les clans néo-austronésiens40 (Malais, Javanais, Bugis, Toraja et Orang Laut), quant à eux,
historiquement et globalement — sans distinction de leur île d'origine — dénommés
les Hova (de uwa-« homme du peuple », « roturier » en vieux bugis50), ont, selon les traditions
orales51, débarqué au Nord et à l'Est de l'île. Selon l'observation des linguistes au sujet des
emprunts aux vieux malais (sanskritisé), vieux javanais (sanskritisé) et vieux bugi du Moyen Âge
dans le fonds de vocabulaire proto-austronésien (proto-SEB) originel, les premières
vagues hova sont arrivées au VIIIe siècle au plus tôt39,40.
Diplomates, officiers, savants, commerçants ou simples soldats, certains alliés aux marins Orang
Laut ou Talaut (Antalaotra en malgache), ces hova étaient probablement issus
des thalassocraties indonésiennes. Leurs chefs, connus sous le nom
des diana ou andriana ou raondriana (de (ra)hadyan-« seigneur » en vieux javanais52,
aujourd'hui raden et qu'on retrouve également encore dans le titre de noblesse andi(an) chez les
Bugis), se sont, pour la plupart, alliés aux clans vazimba :

• au nord-ouest dans la région de l'actuel Ankoala (du malais/de l'indonésien kuala-


« estuaire ») où les hova Orang Laut (Antalaotra en malgache) avaient probablement
établi leur base pour les actions dans l'océan Indien ;
• sur la côte Est (Betsimisaraka) où les chefs hova étaient également appelés Filo be ;
• au sud-est où les dynaties hova Zafiraminia et Zafikazimambo notamment qui
fondèrent les royaumes Antaisaka, Antaimoro, Antambahoaka, etc. ;
• à l'ouest : la dynastie Maroserana(na) qui fonda le royaume sakalava est elle-même
issue des Zafiraminia de la côte Est ;
• au centre où les alliances répétées des chefs (andriana) des hova (tels
qu'Andrianerinerina et Andriantomara et leurs descendants) avec les chefs des clans
vazimba (tels que Rafandrana et, plus tard, Rabiby et leurs descendants) durant tout
le début du second millénaire fut à l'origine du Royaume Merina (fondé à
Ambohidrabiby par la dynastie de Ralambo) ainsi que du royaume Betsileo.
Le 10 août 1500, le portugais Diogo Dias fut le premier Européen à apercevoir Madagascar, qu'il
appela l'île São Lourenço.
Époque ancienne : naissance des ethnies et royaumes (1600-
1895)[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Mérinas, Betsileos, Bezanozanos, Sihanaka, Tsimihety, Bara
(peuple), Antakarana (peuple), Sakalaves, Vézos, Mahafaly, Antandroy
(peuple), Antaisaka (peuple), Antambahoaka, Antaimoro
(peuple), Tanala et Betsimisarakas.

Village austronesien avec levu sur piloti (*levu-« maisons »


en proto-austronésien qui a donné en malgache an-devu –« à la maison ») : tous les villages
des ntaolo vazimba et vezo de Madagascar étaient probablement similaires au premier
millénaire. On retrouve d'ailleurs encore ce modèle aujourd'hui sur toutes les côtes de la
Grande Île et dans les zones intérieures reculées (forêts, etc.).
Le général péruvien Luis Miguel Sánchez Cerro, président
du Pérou à deux reprises entre 1930 et 1933, descendait en partie d'esclaves malgaches
amenés au XVI siècle.
e

À l'intérieur des terres, les luttes pour l'hégémonie des différents clans néo-Vazimba des hauts
plateaux centraux (que les autres clans néo-Vezo des côtes appelaient sans distinction les Hova)
aboutirent à la naissance des royaumes et/ou
ethnies Merina, Betsileo, Bezanozano, Sihanaka, Tsimihety et Bara.
Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen-orientaux et africains
donnèrent naissance aux royaumes et/ou ethnies néo-Vezo : Antakarana, Boina, Menabe (réunis
plus tard en Sakalaves) et Vézos (côte
Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka, Antambahoaka, Antemoro, Antaifasy, Antanala,
Betsimisaraka (côte Est).
La naissance de ces grands royaumes « post-Vazimba »/ « post-Vezo » modifièrent
essentiellement la structure politique de l'ancien monde des clans néo-Vazimba et néo-Vezo,
mais la grande majorité des anciennes catégories demeurèrent intactes au sein de ces nouveaux
royaumes : la langue commune, les coutumes, les traditions, le sacré, l'économie, l'art des
anciens demeurèrent préservés dans leur grande majorité, avec des variations de forme selon
les régions.
Aujourd'hui, la population de Madagascar peut être considérée comme le produit d'un brassage
entre les premiers occupants vahoaka ntaolo austronésiens (Vazimba et Vezo) et, ceux arrivés
plus tardivement (Hova néo-Austronésiens, Perses, Arabes, Africains et Européens).
Génétiquement, le patrimoine austronésien originel est plus ou moins bien réparti dans toute l'île.
Les chercheurs ont notamment remarqué la présence, partout, du « motif polynésien »53,44,54, un
vieux marqueur caractéristique des populations austronésiennes datant d'avant les grandes
immigrations vers les îles polynésiennes et mélanésiennes, (c. 500 av. J.-C. au plus tard). Ceci
supposerait un foyer de départ commun entre les ancêtres des Polynésiens actuels (partis vers
les îles Pacifiques à l'est) et des vahoaka ntaolo (partis vers l'ouest jusqu'à Madagascar) vers (ou
avant) 500 av. J.-C.
Phénotypiquement, c'est parmi les populations des hautes terres (Merina, Betsileo, Bezanozano,
Sihanaka), plus endogames, que le phénotype austronésien mongoloïde est le plus prégnant. On
remarque également parfois le phénotype austronésien australoïde et
austronésien négrito partout à Madagascar (y compris sur les hauts plateaux). Contrairement au
phénotype bantou, le phénotype austronésien « négrito » se caractérise notamment par sa petite
taille.
Les populations locales ont également souffert, comme de nombreux pays africains, de la traite
des esclaves. Ainsi, par exemple, des esclaves malgaches ont été amenés par les Européens
dans la vice-royauté du Pérou, en Amérique du Sud, et se sont installés principalement sur la
côte nord du pays, dans la région de Piura55. Il existe même au Pérou un lieu baptisé « Ferme
Malakasy », qui date de l'époque à laquelle les Malgaches ont été exploités dans la culture des
champs, et qui évoque le nom de leur pays d'origine, tout comme il est prononcé dans leur
propre langue. Actuellement au Pérou, les descendants de ces esclaves sont connus comme
« Mangaches », une corruption de la langue au fil du temps. Ces descendants des Malgaches
ont encore conservé dans de nombreux cas, les caractéristiques d'origine afro-indonésien. Leur
intégration au Pérou a été si forte qu'ils ont contribué à la culture de ce pays par la création de
formes musicales telles que tondero56. Ils ont même eu une influence dans le domaine politique
puisque l'ancien président péruvien Luis Miguel Sánchez Cerro, qui a gouverné ce pays dans la
troisième décennie du XXe siècle, était un « Mangache »57.
Époque coloniale (1895-1960)[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Colonie de Madagascar et dépendances.
Jean Laborde est nommé premier consul de France à Madagascar le 12 avril 1862, sous le
Second Empire, c'est-à-dire avant la colonisation à proprement parler. Il est le précepteur du futur
roi Radama II, mais aussi le confident des missionnaires, l'initiateur de l'industrie malgache et
l'amant de la reine Ranavalona Ire.
La fin du XIXe siècle, avec le partage de l'Afrique entre les empires coloniaux européens à
la conférence de Berlin (1884-1885), sonne le glas de l'expansion et de l'indépendance du
Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors sur les rivalités des
puissances coloniales pour conserver leur souveraineté. Le traité de Berlin attribue l'île à la
France (position stratégique face aux Anglais, dans l’océan Indien). La France signe alors un
traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la langue malgache et qui
ne donne théoriquement aucun droit à la République française sur le Royaume de Madagascar.
Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une politique de plus en plus intrusive58,
puis entreprend la conquête de l'île.

Le taro (saonjo) qui est, selon un très vieux proverbe


malgache « l'ainé du riz » (Ny saonjo zokin'ny vary) constitue la base alimentaire de tous les
Austronésiens, notamment des anciens Ntaolo Vazimba et Vezo.
Conquête française[modifier | modifier le code]
La résistance est massive, l'armée malgache parvient à repousser les premières vagues
d'invasion en 1883, mais les combats décisifs suivront. Ils sont connus sous le nom de
« deuxième guerre franco-malgache »59.
Lorsque le gouvernement français envoie une armée de conscrits mal préparés qui progresse
très lentement, les maladies font des ravages dans leurs rangs. Finalement, au premier coup de
canon sur la capitale Antananarivo, la reine Ranavalona III fait hisser le drapeau blanc[réf. nécessaire].
Contrairement à un récit forgé par les autorités, puis diffusé dans l'enseignement, les Malgaches
sont vaincus facilement. Les ennemis principaux ne sont ni les monarques ou chefs indigènes, ni
les sultans marchands d'esclaves, mais le climat et les maladies60.
Quand la campagne de Madagascar se termine en 1895, l'armée française recense 13 tués et 88
blessés au cours des combats, et 4 498 morts de maladies (paludisme, dysenterie...), soit près
de 30 % de pertes sur un effectif total de 14 850 hommes60.

Pirogue-sarcophage de Dayak d'Indonésie : une sépulture


qui rappelle les traditions orales témoignant que les anciens Vazimba ensevelissaient leurs
morts dans des pirogues-sarcophages, sous la mer ou sous un lac.
Administration française[modifier | modifier le code]
La conquête est suivie de dix ans de guerre civile larvée, due à l'insurrection des Menalamba.
L'insurrection est née parmi le peuple Sakalaves et s'est rapidement étendue à la capitale
Tananarive et ailleurs. Cette insurrection est en opposition à la colonisation française et à la
classe politique merina convertie au protestantisme. Les rebelles n'avaient pas pour objectif de
restaurer la reine et étaient opposés au christianisme et au système de travail forcé qui existait
dans le royaume Merina. Les rebelles étaient en grande partie constitués de paysans et
d’esclaves en fuite61. La « pacification » conduite par l'administration française dure plus de
quinze ans, en réponse aux guérillas rurales dispersées dans le pays. Au total, cette guerre civile
et la répression de cette résistance à la conquête coloniale fait entre 50 000 et 700 000 victimes
malgaches, selon les sources62,59.
Madagascar sera sous administration française du 6 août 1896 au 14 octobre 1958.

La flûte suling indonésienne, cousine de la sodina.


Le général Joseph Gallieni, nommé gouverneur général de Madagascar (1896-1905), contribue
à pacifier l'île, non sans mesures répressives. Selon ce dernier, l'action militaire devait être
accompagnée d'une aide aux peuples colonisés dans différents domaines, comme
l'administration, l'économie et l'enseignement. Elle nécessitait un contact permanent avec les
habitants ainsi qu'une parfaite connaissance du pays et de ses langues. Le 27 septembre 1896,
l'administration française abolit l'esclavage (il s'agissait d'un esclavage inter-
malgache). Trentinian, Joffre et Lyautey servirent à Madagascar sous les ordres de Galliéni.
Durant l'été 1897 a lieu le massacre d’Ambiky63,64 cité par Aimé Césaire dans son Discours sur le
colonialisme, comme un des exemples de la violence de la conquête coloniale.
Sous l'impulsion de Galliéni, de nombreuses infrastructures sont mises en place : premier chemin
de fer Tananarive-Tamatave (achevé en 1903), achèvement du chemin de fer de Madagascar65,
développement rapide du réseau routier (1905 à 1935), Institut Pasteur, écoles. Toutes les
écoles établies avant l'ère coloniale sont fermées et l’obligation pour les indigènes de parler le
français est instaurée.
En 1907, pour la première fois depuis un siècle, les exportations malgaches sont supérieures aux
importations : les planteurs et l'administration coloniale s'enrichissent, d'immenses concessions
minières et forestières sont accordées à de grosses sociétés. Les chefs indigènes loyaux envers
l'administration française se voient également accorder une partie des terres et certains jeunes
Malgaches vont étudier en France, contribuant à faire connaître Madagascar. Le travail forcé est
instauré en faveur des compagnies françaises et les paysans se voient incités, à travers l'impôt, à
se salarier (notamment dans les concessions coloniales) au détriment des petites exploitations
individuelles59.
Madagascar est avec 46 000 hommes l'une des colonies françaises à mobiliser le plus de soldats
par rapport à sa population durant la Première Guerre mondiale66.
La période coloniale est toutefois accompagnée de mouvements de lutte pour l'indépendance :
les Menalamba, les Vy Vato Sakelika, le Mouvement démocratique de la rénovation
malgache (MDRM). En 1927, d’importantes manifestations sont organisées à Antananarivo,
notamment à l'initiative du militant communiste François Vittori, emprisonné à la suite de cette
action67. Les années 1930 voient le mouvement anti-colonial malgache gagner encore en
dynamisme. Le syndicalisme malgache commence à apparaître dans la clandestinité et le Parti
communiste de la région de Madagascar se constitue. Mais dès 1939, toutes les organisations
sont dissoutes par l’administration de la colonie, qui opte pour le régime de Vichy. Le MDRM est
lui accusé par le régime colonial d'être à l'origine de l'insurrection de 1947 et sera poursuivi par
de violentes répressions59.
La répression menée contre la résistance des malgaches à la colonisation aurait fait entre 1897
et 1947 plus de cent mille morts pour une population de trois millions d'habitants à l'époque68.
Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un projet nazi est resté dans les cartons : c'est le « Plan
Madagascar » visant à déporter quatre millions de Juifs d'Allemagne, de ses pays alliés et de ses
territoires conquis, à Madagascar, alors colonie française du régime de Vichy.

Joueurs de valiha des Philippines et de Madagascar.


À partir de mai 1942, craignant que le gouvernement de Philippe Pétain n'ouvre les ports
malgaches aux sous-marins allemands ou à la marine impériale japonaise, l'Empire
britannique mène l'opération Ironclad et prend progressivement possession des points
stratégiques de l'île. Lorsque les Français libres arrivent en janvier 1943, le contrôle de ces points
devient l'objet de tensions entre le général de Gaulle et le gouvernement britannique.
Après-guerre[modifier | modifier le code]
Le retour des combattants malgaches enrôlés durant la Seconde Guerre mondiale, les
discriminations du régime de l'indigénat et les conditions de vie misérables des autochtones
favorisent le militantisme des mouvements anti-colonialistes aspirant à l'indépendance et créent
les conditions d'une insurrection.
L'insurrection malgache débute en mars 1947, entraînant une répression sanglante par l'armée
française, qui fait plusieurs dizaines de milliers de morts, les chiffres oscillant, selon les sources,
entre une dizaine de milliers et 89 000 d'après Jacques Tronchon69. La répression s'accompagne
d'exécutions sommaires, de tortures, de regroupements forcés et d'incendies de villages.
L'armée française expérimente la « guerre psychologique » : des suspects sont jetés, vivants,
depuis des avions afin de terroriser les villageois dans les régions d’opération59.
Territoire d'outre-mer de 1946 à 1958, Madagascar obtient un premier niveau d'autonomie le 10
octobre 1958, en tant que République autonome malgache au sein de la Communauté. Le 14
octobre, Philibert Tsiranana devient président du Conseil de gouvernement avant d'être élu
premier président de la République le 1er mai 1959.
Indépendance et Première République (1960-
1975)[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Indépendance de Madagascar et Première République
(Madagascar).
L'île accède à l'indépendance le 26 juin 1960 mais la Première République malgache reste très
étroitement liée à la France par les accords de coopération. Le président Tsiranana, critiqué par
la population pour son soutien aux intérêts français, fait face à une contestation grandissante, en
particulier la grève des étudiants menée de la capitale vers les provinces, et quitte le pouvoir en
1972.

Philibert Tsiranana, premier président malgache.


Il donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa qui décide d'organiser un
référendum afin d'officialiser son pouvoir pour une période transitoire. Le référendum l'ayant
plébiscité, il crée un gouvernement d'union nationale, qu'il dirige jusqu'en 1975, avant de passer
le flambeau au populaire colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava. Ce dernier est
assassiné au bout d'une semaine, le 11 février 1975 à 20 heures. Après l'assassinat du général
Ratsimandrava, Madagascar est dirigé par un Comité national de direction militaire présidé par le
général Andriamahazo.
Le 14 juin 1975, Didier Ratsiraka est nommé chef de l'État et du gouvernement. Le Comité
national de direction militaire est alors remplacé par un Comité national de la révolution.
État socialiste et Deuxième République (1975-
1991)[modifier | modifier le code]
Article détaillé : République démocratique malgache.
Didier RATSIRAKA
La deuxième république malgache est apparentée à un État communiste, même si la propriété
privée n’y est pas abolie, et que la religion n’y est pas persécutée. Comme le régime cubain, elle
contrôle tous les échanges avec l’extérieur, se dote en mars 1976 d’un parti unique, l’« Avant-
Garde de la Révolution malgache » (AREMA), et s’appuie sur le bloc de l'Est pour subsister. Pour
commencer, le capitaine de frégate Didier Ratsiraka organise le 21 décembre 1975 un
référendum pour approuver la Charte de la Révolution socialiste et la nouvelle constitution. Le 30
décembre 1975, Didier Ratsiraka proclame la République démocratique malgache. Par la suite, il
devient l’un des militants actifs du non-alignement. En 1976, le gouvernement achève l’expulsion
de l'armée française et ferme les ambassades et consulats. Ratsiraka instaure le franc
malgache (FMG) et délaisse le franc CFA. Dix ans plus tard, vers la fin des années 1980, on
parle d’« échec de l’expérience socialiste » car le régime de Didier Ratsiraka ne parvient pas à
améliorer les conditions de vie et l’opposition s'amplifie. Au début des années 1990, la fin du
soutien du bloc de l’Est oblige le régime à autoriser des investisseurs privés à opérer dans le
pays. Les disettes provoquent des manifestations populaires qui sont réprimées par l’armée au
prix de nombreuses victimesNote 3.
Après-socialisme et Troisième République (1991-
2010)[modifier | modifier le code]

Cette section a besoin d'être recyclée (septembre 2012).


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Article détaillé : Troisième République (Madagascar).


Albert Zafy
1991-1996 : présidence Albert Zafy[modifier | modifier le code]
La Convention du 31 octobre 1991 est adoptée pour mettre fin aux émeutes dans le pays. Elle
officialise une transition démocratique et libérale conduite par Albert Zafy, lequel dirige la Haute
Autorité de l’État, tandis que Didier Ratsiraka demeure symboliquement président de la
République. Après une brève période transitoire, une nouvelle Constitution est adoptée par
référendum et Albert Zafy, candidat de l’opposition, est élu à la présidence en 1993. C’est le
début d’un libéralisme économique et politique sans précédent, mais la croissance promise et
tant attendue n’est pas plus au rendez-vous. Le président fait appel le 17 septembre 1995 à un
référendum constitutionnel afin de donner le pouvoir au président de la République de nommer le
Premier ministre et ainsi de destituer Francisque Ravony, soutenu par les députés de la majorité.
C’est le début d’une guerre ouverte entre le président et les députés, laquelle se soldera par le
vote en juin 1996 de la destitution du président. Le Premier ministre Norbert
Ratsirahonana devient chef de l’État par intérim en attendant les nouvelles élections.
1997-2001 : présidence Didier Ratsiraka[modifier | modifier le code]
L’amiral Didier Ratsiraka, rentré quelques mois plus tôt de son exil en France, est réélu au 2e tour
de l’élection présidentielle face à Zafy70. Madagascar connaît une période de stabilité
économique jusqu’en 2001 avec 4,3 % de croissance annuelle moyenne.
2002-2009 : présidence Marc Ravalomanana[modifier | modifier le code]
2001[modifier | modifier le code]
Le maire de la capitale, Marc Ravalomanana, arrive en tête de l'élection présidentielle
de décembre 2001. Un second tour est prévu mais celui-ci revendique la victoire dès le premier
tour sur la base des résultats publiés par son propre quartier général à Ankorondrano (quartier
de Tananarive). Ravalomanana dénonce une fraude électorale massive et décide d'acculer ainsi
le gouvernement Ratsiraka. Le président Didier Ratsiraka tente de reprendre la main en modifiant
les membres de la Haute Cour Constitutionnelle, chargée de proclamer les résultats électoraux à
Madagascar. Le candidat Ravalomanana réclame la confrontation des procès-verbaux en sa
possession et les procès-verbaux officiels. Le gouvernement refuse une telle méthode jugée
« illégale » mais exhorte les opposants à participer au second tour.
2002[modifier | modifier le code]
Marc Ravalomanana est élu président de la République et nomme plus tard Jacques Sylla,
Premier ministre. La capitale étant acquise à la cause de l'ancien maire, Didier Ratsiraka décide
de délocaliser le siège du gouvernement à Toamasina, son fief et principal port de l'île situé dans
l'est. Le gouvernement érige des barrages routiers pour paralyser et asphyxier la capitale, ce qui
finit par paralyser tout le pays.
À l'invitation de l'Union Africaine et du président du Sénégal Abdoulaye Wade, les deux parties
protagonistes se réunissent à Dakar et signent des accords en avril 2002 qui prévoient
notamment un nouveau décompte des voix, l'organisation d'un référendum (à la place d'un
second tour) si la majorité absolue n'était pas obtenue et l'instauration d'un gouvernement d'union
nationale dirigé par M. Ravalomanana. Ces accords ne seront pas respectés par les deux parties
qui camperont sur leur position, une fois rentrées au pays. Ravalomanana ne relâche pas la
pression et finit par obtenir l'annulation de la nomination de la nouvelle Haute Cour
constitutionnelle en raison d'un vice de forme, la cour précédente, reconduite dans ses fonctions,
se charge de procéder à la publication des résultats des élections.
En mai 2002, Marc Ravalomanana est déclaré vainqueur dès le premier tour avec plus de 51 %
des voix. Il est investi dans ses fonctions de président de la République une semaine plus tard. Il
confirme Jacques Sylla au poste de Premier ministre. Il décide de faire appel aux réservistes de
l'armée pour lancer des expéditions contre les troupes fidèles à Didier Ratsiraka et pour
« libérer » les provinces des barrages. Les deux camps s'affrontent désormais militairement.
En juillet 2002, Toamasina, la dernière province où le camp Ratsiraka s'est retranché est tombée
entre les mains de Ravalomanana. Didier Ratsiraka prend la fuite avec ses fidèles à bord d'un
avion à destination de la France. Les pays occidentaux, les États-Unis en tête, et la France en
dernier, reconnaissent la victoire de Ravalomanana. Cependant, l'Union africaine, l'ONU et les
bailleurs de fonds ne reconnaissent le gouvernement de Marc Ravalomanana qu'en janvier 2003,
à la suite des élections législatives remportées par son parti.
À la fin de son premier mandat, le président Marc Ravalomanana élabore sa vision
« Madagascar Naturellement » et met en œuvre le Madagascar Action Plan (MAP), un nouveau
programme de développement pour 5 ans71.
2006[modifier | modifier le code]
En décembre, le président Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour avec 56 % des voix
pour un second mandat de 5 ans, avec comme principal objectif la réalisation du MAP72,73.
2007[modifier | modifier le code]
En avril 2007, Marc Ravalomanana fait modifier par voie référendaire la Constitution dans un
sens qui renforce les pouvoirs présidentiels en permettant les ordonnances « en cas d’urgence et
de catastrophe ». Cette révision introduit en outre l’anglais comme troisième langue officielle,
modifie la structure administrative en remplaçant les six provinces autonomes par 22 régions et
supprime le caractère laïc de l’État malgache74.
L’opposition voit dans cette révision des risques de dérive autocratique tandis que l’Église
catholique malgache critique sévèrement l’organisation du référendum, et pointe « le pouvoir
exorbitant » accordé au président. Les autorités épiscopales catholiques craignent que le
président Ravalomanana, qui est vice-président de la puissante Église réformée de
Madagascar75, interfère directement dans les activités religieuses74.
2008[modifier | modifier le code]

Marc Ravalomanana
Au fil des années, les partis d'opposition accusent le gouvernement de paralyser les entreprises
locales comme la Savonnerie tropicaleNote 4,Note 5, la société le Quartz76. Le gouvernement ne serait
pas neutre vis-à-vis des diverses concurrences entre entreprises, qui devraient ne compter que
sur elles-mêmes pour assurer leur gestion. Marc Ravalomanana est également pointé du doigt
par l'opposition pour avoir « éliminé » les entrepreneurs malgaches performants, accaparé leurs
affaires pour se placer lui-même dans tous les secteurs économiques bénéficiairesNote 6.
Le problème principal est que des luttes intestines incessantes conjuguées à l'âge de la majorité
des élites négligeant leur succession ont creusé un vide politique et amené un cruel défaut
d'émulation.
Le processus électoral est également fortement décrié par les opposants, qui voudraient lui
apporter de fortes améliorations afin d'éviter les troubles lors de chaque élection présidentielle77.
En août 2008, le gouvernement Ravalomanana mène un bras de fer intense avec la commune
urbaine d'Antananarivo dirigée par le maire révolté de la capitale Andry Rajoelina. Depuis
l'accession de ce dernier à ce poste, se sont succédé la confiscation des recettes de la commune
par le Trésor78, le retrait à la commune de la gestion de la gare routière d'Ampasapito, le retrait de
la gestion de l'assainissement de la capitale79 ; on a constaté d'autre part l'absence de travaux
sérieux de la part de la mairie et la dégradation flagrante de la ville.
En juillet 2008, le président malgache cède une licence d'exploitation de 1,3 million d'hectares de
terres — la moitié des terres arables malgaches — pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans à
la multinationale sud-coréenne Daewoo Logistics dans le but d’approvisionner la Corée du Sud
notamment en maïs80. L'information est dévoilée en novembre à la suite de sa publication dans
le Financial Times81 relayé par d'autres médias du monde et sème la panique du peuple dans la
capitale, ainsi que la colère et la peur de « l'envahisseur », contribuant à porter au pouvoir Andry
Rajoelina qui dénonce l'accord comme anticonstitutionnel en mars 200982.
En décembre 2008, le ministre de la Communication de Marc Ravalomanana ferme la chaîne de
télévision Viva du maire de Tananarive – ce dernier, Andry Rajoelina, ayant diffusé un reportage
sur l'ancien président Ratsiraka (acte interdit par les lois sur les médias et n'ayant pas eu
l'autorisation du ministère de la Télécommunication)83. S'ensuivent protestations et
manifestations.
Crise politique de 2009[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Crise politique de 2009 à Madagascar.

Andry Rajoelina
À la suite de la fermeture de la chaîne de télévision Viva de l'opposant Andry Rajoelina, de
violentes manifestations et émeutes secouent la capitale. Le 7 février, lors l'assaut du palais
d'État d'Ambohitsorohitra par la foule, la garde présidentielle ouvre le feu, tuant 28
manifestants et en blessant 212 autres84. Le 16 mars 2009, des militaires mutins soutiens d'Andry
Rajoelina parviennent à prendre de force le palais. Marc Ravalomanana se voit contraint à la
démission de son poste de président de la République, à transférer le pouvoir à un conseil
militaire, et doit fuir en Afrique du Sud85. Ces changements sont considérés par l'ensemble de la
communauté internationale comme un putsch que la France est la première à condamner86.
S'ensuit une période de bras de fer politique et militaire entre les prétendants, soutenus par les
armées, régulière pour l'un, mutine pour l'autre.
Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Albert Zafy se rencontrent finalement
en août 2009, en présence des représentants de l'Union africaine (UA), des Nations unies
(ONU), de l'Organisation internationale de la Francophonie et de la Communauté de
développement de l'Afrique australe (SADC), pour des pourparlers qui conduisent aux accords
de Maputo, nom de la capitale du Mozambique. Le 18 décembre 2009, Andry Rajoelina dénonce
ces accords de Maputo, change de premier ministre et décide de faire précéder les élections
législatives à venir d'un référendum sur une nouvelle constitution. Le référendum a lieu
finalement en novembre 201087.
Quatrième République (depuis 2010)[modifier | modifier le code]
Par référendum du 17 novembre 2010 au suffrage universel direct, la population se positionne
par oui ou non sur le changement de la constitution87. Cette nouvelle constitution est proclamée
le 11 décembre de la même année, et fait entrer le pays dans sa IVe république.
Le régime semi-présidentiel de la constitution de la Troisième République révisée en 200788 est
remplacé par un régime semi-parlementaire, selon la constitution 201087 : « Art. 54 : Le président
de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis
majoritaire à l’Assemblée nationale ».

Hery Rajaonarimampianina.
En décembre 2013, furent organisées conjointement l'élection présidentielle et l'élection
législative à Madagascar. Hery Rajaonarimampianina est élu premier président de la Quatrième
République, en éliminant son adversaire au second tour Jean-Louis Robinson. Il est investi et
prête serment à Mahamasina le 25 janvier 2014. Jean-Omer Beriziky est encore le chef du
gouvernement jusqu'au 16 avril 2014, ou il est remplacé par le gouvernement Roger Kolo.
Nouveau changement le 17 janvier 2015, où Jean Ravelonarivo devient chef du
gouvernement. Olivier Mahafaly Solonandrasana le remplace le 10 avril 2016, mais pour calmer
le pays en proie aux émeutes, il est contraint à la démission et remplacé par Christian Ntsay le 4
juin 201889. Les élections de décembre 2018 portent au pouvoir pour 5 ans Andry Rajoelina90.
Celui-ci remporte également les élections législatives de mai 2019 et obtient la majorité absolue à
l'Assemblée nationale91.
Le 12 octobre 2023, le président malgache Andry Rajoelina a été destitué par le Parlement à la
suite d’une motion de censure déposée par l’opposition et adoptée par 151 voix contre 105. La
présidente de l’Assemblée nationale, Christine Razanamahasoa, est investie présidente par
intérim92.

Politique et administration[modifier | modifier le code]


Institutions[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Politique à Madagascar.
Madagascar est une république à régime semi-présidentiel multipartite, où le président est le chef
d'État et le Premier ministre le chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du
gouvernement93 tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et les deux
chambres du Parlement : l'Assemblée nationale et le Sénat. Le pouvoir judiciaire est indépendant
des deux premiers.
Le chef de l'État actuel est Andry Rajoelina élu au suffrage universel direct le 19 décembre 2018,
pour un mandat de 5 ans reconductible une fois87. Il devient le deuxième président élu de
la IVe République de Madagascar et succède à l'intérim du Premier ministre Christian Ntsay qui
est reconduit dans sa fonction par le nouveau président1. La passation de pouvoir a eu lieu le 19
janvier 201990.
Subdivisions[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Subdivisions de Madagascar.
Six provinces sont créées en 1959, au moment de l’indépendance du pays, et nommées en
fonction de leur capitale. Elles sont scindées en 22 régions en 200494 puis en 23 régions en
202195. La révision 2007 de la constitution de 1992 supprime l’autonomie de ces provinces94.
L’article 143 de la constitution de 2010 institue que « Les collectivités territoriales décentralisées
de la République sont les communes, les régions et les provinces »96.

Les nouveaux découpages régionaux et les anciennes provinces

Anciennes
Nouvelles régions
provinces

Antsiranan
a
Diana (1), Sava (2)
(Diégo-
Suarez)

Antananari
Itasy (3), Analamanga (4), Vakinankaratra (5), Bongol vo
ava (6) (Tananariv
e)

Majunga
Sofia (7), Boeny (8), Betsiboka (9), Melaky (10) (Mahajanga
)

Carte des régions de


Tamatave
Alaotra- Madagascar.
(Toamasina
Mangoro (11), Atsinanana (12), Analanjirofo (13)
)
Amoron'i Mania (14), Haute
Fianarantso
Matsiatra (15), Vatovavy (16), Fitovinany (17), Atsim
a
o-Atsinanana (18), Ihorombe (19)

Menabe (20), Atsimo- Toliara


Andrefana (21), Androy (22), Anôsy (23) (Tuléar)

Population et société[modifier | modifier le code]


Démographie[modifier | modifier le code]

Enfants malgaches.
Ethnicité[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Malgaches.


La population malgache est majoritairement
d'origine austronésienne et mélanésienne (cf. « Histoire » plus haut). Les différentes vagues
successives de populations venant de tout le pourtour de l'océan Indien se sont ensuite greffées
sur ce fonds commun et, dans chaque région, le mariage des nouveaux arrivants avec les
premiers habitants austronésiens (Vazimbas et Vézos) aboutit à la diversité actuelle. Malgré les
différences visibles phénotypiquement, la génétique montre que le fonds austronésien est
communément partagé à des degrés variables selon les régions44et il est également
culturellement très prégnant (langue commune, traditions culinaires communes telles que le riz
au bœuf ou le riz au poisson, polyphonie et signature rythmique communes en musique, etc.)
Statistiques[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Démographie de Madagascar.


La population, qui était de l'ordre de trois millions de personnes sous le régime colonial,
dépasse 27 millions de personnes au début des années 2020.
Émigration et diaspora[modifier | modifier le code]
Des années 1880 aux années 1970, l'émigration reste faible. Elle est liée, dans le contexte
colonial, à des études poursuivies par des enfants de la bourgeoisie malgache - qui choisissent
souvent de revenir au pays où les attendent de belles situations - ou à des carrières militaires.
Elle se développe ensuite à partir de l’arrivée au pouvoir de Didier Ratsiraka en 1975, la
dégradation des conditions d'enseignement et de l'économie du pays conduisant les étudiants à
quitter le pays plus nombreux et surtout à se fixer durablement en France97. Depuis le début des
années 1990, les flux migratoires croissent régulièrement. On estimait le nombre de migrants
malgaches dans le monde à en 1990 à 58 000 personnes et en 2015 à 170 000 personnes98. Les
Malgaches migrent majoritairement vers l'Europe. Environ neuf migrants sur dix vivent en Europe
et 85 % en France98.
Article détaillé : Diaspora malgache en France.
La diaspora malgache est en lien fort avec Madagascar. Elle est regroupée en plus de 240
associations rien qu'en France, et elle transfère chaque année quelque 86 millions d'euros vers
Madagascar99.
Société[modifier | modifier le code]
Diversité ethnique[modifier | modifier le code]
S'il est vrai que l'on compte 18 ethnies à Madagascar100, la diversité n'y est pas pour autant de
type ethnique mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des
peuples d'Orient, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord
au sud. Tous les clans ont une culture originelle commune.
Un autre point de vue est à affirmer, parce que, en revanche, il existe une énorme différence à
Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus) Ambaniandro (littéralement ceux qui sont nés
sous le jour) essentiellement représentés par le groupe Mérina et les ethnies dites « côtières »
(essentiellement d'origines bantous).
Si, comme dans toute société, la mixité ethnique existe et se développe dans le cadre du concept
de « fihavanana » (un esprit de consensus particulier) et par les influences « occidentales » et du
développement des échanges mondiaux (par la jeunesse malgache), il persiste une sorte de
racisme latent, imperceptible aux « vahiny » (les invités, les visiteurs), issu de la grande histoire
et des fondements de la civilisation malgache, et en particulier des guerres de conquête entre les
rois et reines Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement les Sakalava de la côte
ouest de Madagascar101. Ce racisme existe également envers les « Mérinas » et de la part des
sujets de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vézos » et les « Boina » en
particulier)[réf. nécessaire].
Les différences culturelles sont marquées entre les peuples côtiers et ceux des hauts plateaux,
même si le culte des ancêtres est partout répandu et que l'espoir d'une « vie » meilleure après la
mort (le paradis) rend globalement le peuple malgache assez fataliste face aux aléas de la vie
terrestre.

Les ethnies sur une carte de 1839.

Berceaux provinciaux des ethnies


Ethnies Berceau provincial

Antakarana, Sakalava Antsiranana

Sakalava, Vezo, Tsimihety Mahajanga

Betsimisaraka, Sihanaka, Bezanozanos Toamasina

Merina Antananarivo

Betsileo, Antaifasy, Antambahoaka, Antemoro, Antaisaka, Tanala Fianarantsoa

Sakalava, Mahafaly, Antandroy, Antanosy, Bara, Vezo Toliara

Les 18 principales ethnies de Madagascar[modifier | modifier le code]

1. Antaifasy
2. Antaimoro
3. Antaisaka
4. Antakarana
5. Antambahoaka
6. Antandroy
7. Antanosy
8. Bara
9. Betsileos
10. Betsimisarakas
11. Bezanozanos
12. Mahafaly
13. Mérinas
14. Sakalaves
15. Sihanaka
16. Tanala
17. Tsimihety
18. Vézos
La musique et la comédie, en particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux
(ou quatre) mondes qui caractérisent Madagascar[réf. nécessaire].
Parmi les Arabes, bien peu ont fait souche, et la plupart sont retournés vers Zanzibar[réf. nécessaire].
Outre les 18 ethnies, certaines communautés d'origines diverses issues d'une immigration
récente (à partir des années 1900) se sont installées sur l'île. Il s'agit notamment :

• des Comoriens, vivant principalement dans les provinces d'Antsiranana et Majunga ;


• de la communauté européenne (« Vazaha »), descendants de colons ou expatriés
installés sur l'île depuis l'indépendance ;
• de la communauté chinoise d'origine cantonaise (« Sinoa»), pour la plupart
commerçants de détail et alimentaire ;
• de la communauté indo-pakistanaise (« Karana »), propriétaires de magasins
particuliers et de bijouteries.
Famille[modifier | modifier le code]
La première définition de la famille malgache est un cercle très large, par rapport à la notion de
famille européenne moderne. Si la lignée génétique est définie jusqu'aux arrière-arrière-grands-
parents, la famille débute à ce point connu. Et le mariage devient difficile entre neveux, nièces...
D'où la notion importante « être de la même razana » (ancêtre, lieu d'enterrement...).
La deuxième définition est la famille par consentement mutuel, formée par des liens d'entraide
très sérieux renforcés par la confiance réciproque éprouvée. Comme le lien sanguin est
inexistant, le mariage est possible.
La troisième définition est le lien historique vécu. Par exemple, une haie de plantes qui a servi
(autrefois) de cache contre l'ennemi, un animal qui incarne les ancêtres ou le contraire, alors ces
espèces d'êtres vivants sont masina (adorés) ou ne peuvent être utilisés ni tués ni
mangés : fady (interdit ou tabou).
Mariage[modifier | modifier le code]
La loi no 2007- 022 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux fixe l'âge matrimonial à 18
ans.
Le mariage dans le grand cercle familial est considéré comme un inceste, c'est un tabou.
Il est toujours défini par la procréation du couple, que les procréateurs vivent ensemble ou
chacun de leur côté, le plus souvent près des parents.
L'âge de la procréation est encore majoritairement très jeune, entre 15 et 24 ans pour 40 % des
naissances en 2014102. Les relations se créent avec les proches de la famille ou de connaissance
d'enfance.
Une fille ayant déjà accouché, même mineure, sera considérée comme adulte responsable. La
formule de courtoisie « la maman de… » lui est attribuée. Elle est considérée alors libre
sexuellement aux yeux de la société.
Sexualité[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (août 2011).


Le viol est réprimé socialement, et les responsables d'un viol sont considérés comme étant
atteints d'une maladie psychiatrique. L'inceste est considéré comme une malédiction. La mise à
l'écart de la vie sociale est automatique.
La jeune fille n'a pas d'âge minimum pour avoir des relations sexuelles, d'où l'expression mbola
tsy mahasaky lehilahy (« ne supporte toujours pas les hommes »). Madagascar a signé de
multiples conventions de protection de l'enfance.
Depuis 2007, notamment d'après la loi no 2007 022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux
régimes matrimoniaux (Journal officiel de la République de Madagascar no 3 163 du
28/01/08, p. 131), en son article 3, « L’âge matrimonial est fixé à 18 ans. Toutefois, avant cet âge
et pour des motifs graves, sans préjudice des poursuites pénales relatives aux infractions aux
mœurs, le président du Tribunal de première instance peut autoriser le mariage, à la demande du
père et de la mère ou de la personne qui exerce l’autorité sur l'enfant et avec leur consentement
exprès ainsi que de celui-ci. Le consentement doit être donné devant le président du Tribunal de
première instance et constaté dans la décision judiciaire autorisant le mariage ».
La première relation sexuelle, à la nubilité, est un critère de jugement familial et social. Pour toute
jeune fille non indépendante, une première relation sexuelle est une honte qui peut la pousser
vers la prostitution occasionnelle sans le soutien moral, financier des proches ou du père de son
enfant éventuel. La prolifération du tourisme sexuel par sa réputation lucrative est la cause, ou la
conséquence, de ces phénomènes échos de la pauvreté sociale : éducation,
économie103[réf. non conforme].
L'homosexualité n'est pas admise mais tolérée dans la société malgache, beaucoup de parents
malgaches renient cependant leur enfant à partir du moment où ils apprennent son
homosexualité. Il subsiste un rejet social.
Article détaillé : Droits LGBT à Madagascar.

Langues[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Langues à Madagascar.
Le malgache est la langue nationale de Madagascar mais chaque région a aussi sa propre
langue maternelle. Le français est la deuxième langue officielle, parlée par environ 26,5 % de la
population, soit 7,7 millions de personnes sur 29,1 millions d'habitants en 2022104. Selon les
statistiques de l'académie malgache, dans tout Madagascar en 2012, 0,57 % du peuple
malgache parlait uniquement le français, 15,87 % le pratiquait occasionnellement et 83,61 % ne
comprenait que le malgache105. L'anglais aussi fut langue officielle de 2007 à 201088,74.
Cependant, la nouvelle Constitution de novembre 2010 ne mentionne que le malgache (langue
nationale) et le français comme langues officielles, l'anglais ayant disparu du texte106.
Malgré la diversité du peuplement qui est à l'origine des différents parlers dans toute l'île, une
langue commune s'est constituée : le malgache (officiellement : malagasy). Celui-ci est
devenu aujourd'hui[Quand ?] la langue officielle du pays : c'est le parler de l'Imerina (région
de Tananarive et d'Ambohimanga) qui a été choisi comme langue officielle en raison d'une
longue tradition d'écriture remontant à la première moitié
du XIXe siècle.[réf. nécessaire] Linguistiquement, le malgache se rattache à la famille austronésienne.
Le malgache appartient donc au groupe malayo-polynésien de type occidental.
Les premiers outils linguistiques ont été créés en 1828, mais le premier texte fut diffusé en 1835.
Et la publication de la Bible malgache imposa rapidement le modèle d'une langue écrite et d'un
style noble. Les manuscrits malgaches du XIXe siècle (surtout des discours royaux, des
généalogies, des comptes rendus d’événements ou de voyages importants) sont relativement
nombreux, mais beaucoup d’entre eux ont été détruits au moment de la conquête coloniale
française. À la fin de la monarchie merina, il existait une dizaine de périodiques publiés à
Antananarivo, puis la colonisation de 1896 entraîna la suppression de la presse malgache.
Cependant, les journaux de l’époque avaient pris l'habitude de publier en malgache des poèmes
et des textes littéraires en prose (contes, fables, nouvelles, etc.). Aujourd’hui, la presse et la
littérature malgache semblent bien vivantes. Toutefois, le marché de l’édition malgache demeure
extrêmement limité en raison du prix élevé des coûts de fabrication du livre.[réf. nécessaire]
Francophonie[modifier | modifier le code]
Madagascar est aussi membre de l'Organisation internationale de la francophonie.
Les régions de Analamanga, Atsinanana et de Menabe font partie de l'Association internationale
des régions francophones107 et de l'Association internationale des maires francophones (AIMF).
Éducation[modifier | modifier le code]
En 2013 environ 35 % de la population adulte est analphabète108. Le taux d'alphabétisation des
jeunes hommes est très légèrement supérieur à celui des jeunes femmes108. Les investissements
publics pour l'éducation correspondent à 10,7 % des dépenses gouvernementales dans la
période de 2009-2016109. La part réservée à l'enseignement supérieur dans le budget public de
l'éducation a dégringolé de 32 % au début des années 1990 à environ 13 % en 2000110. « Un
assistant débutant touche 300 euros et un professeur titulaire en fin de carrière environ 440 »,
explique Émile Rakotomahanina Ralaisoa, ancien recteur de l'université
d'Antananarivo.[réf. nécessaire] Même si c'est largement au-dessus du SMIC local, qui est de
250 000 ariary par mois111 (soit plus de 52 euros), la profession reste sous-payée. Les dépenses
courantes pour l'enseignement primaire sont d'environ 57 dollars américains (parité de pouvoir
d'achat) par élève109.
Système éducatif malgache[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Système éducatif à Madagascar.


Depuis 1972, l'enseignement national à Madagascar se dissocie du programme de la France
d'où la distinction entre statuts national et international. Deux classes d'écoles apparaissent : les
écoles malgaches « d'État » et les écoles françaises « diplomatiques ».
Le malgache devient la langue officielle dans toutes les écoles et les administrations. Le français
devient la première langue enseignée et l'anglais la deuxième. Cette révolution intellectuelle n'a
pu bénéficier d'aucune année préparatoire. Aucun programme de création du vivier professoral
n'a été prévu. Des bacheliers sont recrutés par différents corps de l'armée, avec « discipline et
patrie », avant de devenir des professeurs contractuels durant une année scolaire maximum.
Au début des années 1990, des écoles primaires privées fleurissent ici et là, revendiquant le
modèle français d'enseignement. Cela constitue un espoir de se projeter vers l'Europe, pour des
parents prêts à se sacrifier dans le paiement de droits de scolarité (écolage) exorbitants pour la
majorité des ménages. En 2008, ces écoles se sont multipliées dans beaucoup de villes.
Centres universitaires nationaux et écoles internationales[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Enseignement supérieur à Madagascar.


Chacune des capitales des six provinces dispose de son université : l'université d'Antananarivo,
l'université d’Antsiranana, l'université de Fianarantsoa, l'université de Mahajanga, l'université de
Toamasina et l'université de Toliara.
Il existe aussi d'autres écoles d'enseignement supérieur :

• à Antananarivo : l'Institut national des sciences comptables et de l'administration


d'entreprises112, et l'Institut supérieur de technologie113.
• à Antsiranana : l'Institut supérieur de technologie (spécialités : télécommunication et
réseaux, commerce, finance, froid et climatisation, électrotechnique).
On trouve également diverses écoles internationales, dont des établissements financés par
l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) dépendant du ministère français de
l'Éducation nationale. L'AEFE compte une vingtaine d'établissements homologués dans le
pays114.
En 2022, Madagascar est classé en 106e position pour l'indice mondial de l'innovation115.
Santé[modifier | modifier le code]
Famine et paludisme, deux menaces en suspens[modifier | modifier le code]

Consultation gratuite auprès d'un médecin itinérant.

• Famines, épidémies : les grands fléaux qui déciment certaines autres régions
d'Afrique ne frappent pas Madagascar avec la même fréquence ni la même ampleur
catastrophiques. Mais l'équilibre y reste précaire. Si la pluie tant attendue au début de
l'été ne tombe pas, les maigres réserves sont vite épuisées. Le sud est toujours la
région la plus menacée par la sécheresse, qui y est appelée kéré. La zone critique se
situe aux environs d'Ambovombe (région Androy).
• Autre mal endémique : le paludisme. On parle d'une recrudescence alarmante de la
maladie et on en attribue la cause à une résistance des plasmodiums à
la chloroquine, ce qui ferait échec à la prise classique de quinine ou
de nivaquine[réf. nécessaire].
• Sida : le taux de prévalence du VIH est relativement bas à Madagascar ; cependant,
entre 2003 et 2013, l'épidémie est passée de « naissante » à « concentrée » au
niveau de certains groupes de la population (principalement les hommes ayant des
rapports homosexuels, les professionnelles du sexe et les utilisateurs de drogues
injectables)116.
• Syphilis : forte prévalence des infections sexuellement transmissibles classiques : 1
femme enceinte sur 20 et 1 professionnelle du sexe sur 7 sont positives à la
syphilis116.
• Peste : maladie endémique, le pays abrite quelques foyers de peste qui apparaissent
chaque année autour de la saison des pluies. Madagascar est l'un des pays les plus
touchés par cette maladie dans le monde117.
• Cysticercose : prévalence de la cysticercose active pouvait estimée en 2003 à
environ 10 %, qui plaçait donc Madagascar parmi les pays les plus touchés dans le
monde118[réf. non conforme].
• Lèpre : elle a touché longtemps une grande partie de la population (la Fondation
Raoul-Follereau a été impliqué dans son éradication) ; Madagascar est l'un des cinq
pays d'Afrique les plus touchés7.
Religion[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Religion à Madagascar, Christianisme à Madagascar, Église
catholique à Madagascar et Islam à Madagascar.
Les groupes religieux locaux déclarent que 70 % de la population est chrétienne et se répartit
comme suit : Catholiques romains (34 % de la population), Église presbytérienne de Jésus-Christ
à Madagascar (Église FJKM, 18 %), luthériens (14 %) et anglicans (4,5 %)119 en 2022.

Outre le culte des ancêtres, d'autres religions orientales sont également présentes sur l'île.
L'islam a d'abord été apporté sur l'île au Moyen Âge par les Arabes et les
commerçants somaliens musulmans qui ont créé plusieurs écoles islamiques le long de la côte
orientale[réf. souhaitée]. Bien que l'astrologie islamique se soit propagée à travers l'île, la religion
islamique a d'abord échoué son implantation, sauf dans une poignée de localités côtières du sud-
est avant de connaître ces dernières années une expansion dans toute
l'île[réf. nécessaire]. Aujourd'hui[Quand ?], les musulmans représentent une minorité de la population
malgache (15 %)120,121 et sont largement concentrés dans les provinces du nord-ouest
de Mahajanga et d'Antsiranana (Diego Suarez). Les musulmans sont divisés entre des ethnies
malgaches, indo-pakistanaises et comoriennes. Plus récemment, l'hindouisme a été introduit à
Madagascar à travers des personnes qui immigrèrent de la région du Kâthiâwar en Inde vers la
fin du XIXe siècle. La plupart des Indiens de Madagascar parlent gujarati ou hindi[réf. nécessaire].
Le temple hindou se trouve actuellement à Ivandry[réf. nécessaire].
Un animisme est aussi présent dans certaines ethnies du sud de l'île.
Pauvreté[modifier | modifier le code]
La pauvreté frappe 92 % de la population en 2017[réf. nécessaire]. Selon la Banque mondiale, 75 %
de la population vivait toujours sous le seuil international de pauvreté à 1,90 dollar par jour en
2019 — un taux nettement supérieur à la moyenne régionale de 41 %122.
Le pays occupe la quatrième place mondiale en termes de malnutrition chronique. Près d’un
enfant de moins de 5 ans sur deux souffre d’un retard de croissance. En outre, Madagascar
compte parmi les cinq pays où l’accès à l’eau est le plus difficile pour la population. Douze
millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, selon l’ONG WaterAid123.
En ce sens, l'ONG La Source Jeune124 permet de venir en aide aux Malgaches en leur permettant
de construire des puits et d'en faire bénéficier les populations locales. Les forages ont lieu dans
les zones les plus reculées où l'accès à l'eau potable est l'un des problèmes majeurs.
Plus d’un million de personnes se trouvent en 2021 en situation d’insécurité alimentaire aiguë
dans le sud de Madagascar125.

Économie[modifier | modifier le code]

Évolution du PIB réel par habitant de Madagascar.


Article détaillé : Économie de Madagascar.
La création de l'euro favorise la vigueur de la monnaie malgache maintenue indépendante par
rapport à la devise de l'ancienne métropole coloniale (le franc français), face au monopole
du dollar américain de référence, auparavant fort.
En mai 2003, l'ariary remplace le franc malgache (FMG) comme monnaie à Madagascar. À partir
de cette date, un double étiquetage est appliqué dans les commerces et sur les marchés
jusqu'au basculement officiel, le 1er janvier 2005. Depuis cette date, seul l'ariary a cours officiel
dans le pays (1 ariary = 5 FMG).
La corruption est élevée dans les administrations du pays. Le Centre de recherches et de
publications sur les relations entre le tiers-monde et l’Europe (Cetim) dénonce ainsi le « pillage »
des ressources naturelles malgaches, notamment par les concessions minières et les trafiquants
de bois précieux. Les zones franches sont également sources d’immenses profits pour les
entreprises, aux dépens des salariés, souvent privés de tout droit123.
Depuis des décennies, Madagascar fait face à une croissance insuffisante et une pauvreté
persistante, en grande partie à cause de faiblesses de la gouvernance, d'un développement
inadéquat du capital humain et physique, et d'une transformation structurelle lente. La situation
est exacerbée par l'augmentation des crises climatiques et la vulnérabilité accrue aux chocs
extérieurs. En outre, la faible croissance économique combinée à une croissance démographique
rapide a fait de Madagascar l'un des pays où le taux de pauvreté est parmi les plus élevés au
monde, atteignant 75 % en 2022 si l'on se réfère au seuil de pauvreté national.
Bien que la croissance économique se soit ralentie, passant de 5,7 % en 2021 à 3,8 % en 2022,
en grande partie à cause des retombées de la guerre en Ukraine et des chocs climatiques, elle
s'est progressivement redressée. La croissance devrait poursuivre son redressement et se
stabiliser à 4 % en 2023, avant de s'accélérer pour atteindre environ 4,7 % en 2024-25. Les
pressions inflationnistes se sont intensifiées, l'inflation globale passant de 6,9 % en juin 2022 à
11,3 % en juin 2023. L'inflation devrait se maintenir à 10,5 % en 2023, avant de se modérer pour
atteindre environ 8,5 % en 2024-25.
Le déficit des comptes courants s'est creusé, passant de 5 % du PIB en 2021 à 5,6 % en 2022.
Toutefois, une baisse des prix mondiaux du pétrole devrait contribuer à une nouvelle réduction du
déficit des comptes courants à 4,5 % du PIB en 2023-25, la baisse des importations étant
supérieure au ralentissement des exportations. Le rebond des exportations pourrait toutefois se
heurter à des difficultés, car les politiques d'importation restrictives - telles que l'abaissement des
niveaux de nicotine autorisés dans les produits alimentaires importés - des principaux partenaires
commerciaux de Madagascar dans le secteur de la vanille sont susceptibles d'entraver les
progrès.
Le déficit budgétaire global s'est creusé, passant de 2,8 % du PIB en 2021 à 6,4 % en 2022, et la
dette publique totale a augmenté pour atteindre 56,9 % du PIB en 2022. Cette détérioration du
solde budgétaire résulte en grande partie du report des paiements des droits pétroliers par les
distributeurs de pétrole. Le règlement de ces dettes croisées devrait ramener le déficit budgétaire
à 3,8 % du PIB en 2023, les recettes fiscales passant de 9,6 % du PIB en 2022 à 12,8 % en
2023. En outre, l'augmentation progressive prévue des dépenses en capital de 5,1 % du PIB en
2021 à 8,7 % en 2025 reflète l'amélioration de l'exécution du budget et la mise en œuvre des
projets prioritaires du gouvernement10.
Système des banques[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Liste des banques malgaches.
En 1889, naît la première banque de Madagascar[réf. nécessaire].
Le système bancaire de Madagascar est entièrement privatisé depuis 1998-1999. Le pays abrite
une banque centrale et plusieurs banques primaires et institutions de microfinance.
Mandats postaux[modifier | modifier le code]
Une minorité reçoit des revenus périodiques mensuels de l'extérieur de la part d'un membre de la
famille. La somme est évaluée à 50–100 € nets en moyenne par famille.
Exportation[modifier | modifier le code]
• 1950, riz de luxe126, café, cacao, poivre, tapioca127, pierres
précieuses126 (bijoux), pierres semi-précieuses, uranium (1 000 tonnes de 1950 à
2008 exploité par la France), or (exploité par la France), bauxite (industries), cobalt.
• 1975, pétrole exploité par la société Amoco (États-Unis). Abandon en raison du
manque de rentabilité ;
• 1975-1990, période marxiste, économie au ralenti tournée vers le bloc de l'Est ;
• 1990-2002, vanille126 gousse (1er pays producteur en qualité), début de l'exploitation
industrielle intensive de la mer par l'UE128, tentative d'exportation de la viande de
zébu malgache129. Exportation de crevettes d'élevage par des Malgaches d'origines
française et indo-pakistanaise (premières créations d'emploi dans l'industrie de la
crevette) ;
• 2002-2008, reprise de l'exploitation :
o du pétrole, cette fois-ci par la Texaco, favorisé par la hausse du prix du
baril, donc le retour à la rentabilité des gisements de Madagascar,
o de l'uranium par la société Areva,
o de l'ilménite par la société anglo-australienne Rio Tinto130,
o du nickel par Dynatec et Arcelor.
o 2009 : Madagascar devient producteur de niobium131 métal de transition
qui permit le vol Apollo 11 ;
• entre 2008 et 2009, Madagascar a exporté environ 25 000 tonnes de litchi vers
l'Europe132[réf. non conforme] ;
• montant total des exportations : 1 040 millions de dollars en 2009133
Importation[modifier | modifier le code]
De riz depuis :

• 1978 de Chine ;
• 1998 du Pakistan, de l'Inde, de la farine de blé de France ;
• 1980 début avec la Chine de la provende134 pour bétail ;
• 2004 d'Asie ;
• montant total des importations : 1 836 millions de dollars en 2009.
Depuis 2015, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de Madagascar et la plus
grande source d'importations, selon les Douanes malgaches135.
Ressources en exploitation[modifier | modifier le code]
C'est l'OMNIS, une agence du ministère de l’Énergie qui est chargée de l'exploration et de la
gestion des ressources minières et en hydrocarbures malgaches

• 1980 : découverte d'uranium dans le sous-sol de Madagascar136


• 1995 : découverte de pétrole offshore (sous-marin) au large de Fort-Dauphin
• 2008 : début d'exploitation de pétrole onshore (souterrain)
Grandes entreprises étrangères implantées[modifier | modifier le
code]

• Sumitomo Corporation et Sherritt International : exploitation de nickel et


de cobalt à Ambatovy
• Total : exploitation de gisements pétroliers notamment celle de Bemolanga qui a été
stoppée car jugée peu rentable
• Areva : exploitation d'uranium
• WISCO : exploitation des gisements de fer de Soalala.
• Rio Tinto : exploitation de l'ilménite dans le sud, à proximité de Fort-Dauphin.
Enjeux pétroliers
Sur l’ensemble du territoire malgache, 20 blocs d’exploration pétrolière à terre et 264 en mer sont
recensés137. Aujourd'hui[Quand ?], Madagascar compte 15 entreprises pétrolières en concurrence
dont Sterling Energy (Royaume-Uni), Wilton Petroleum (Royaume-Uni), Tullow Madagascar
(Royaume-Uni), Amicoh (Royaume-Uni), Essar Energy (Inde), Niko Ressources (Inde), Varun
Petroleum (Inde), Exxon Mobil (États-Unis), Total (France), Candax (Canada), Sunpec (Chine),
Roc Oil (Australie) et Sapetro (Nigeria). Parmi ces entreprises, on comptera deux entreprises
malgaches, Madagascar Oil et Petromad.
Transports[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Transport à Madagascar, Liste des routes nationales à
Madagascar, Liste de ports à Madagascar et Transport ferroviaire à Madagascar.
Madagascar dispose de 836 km de voies ferrées et d'environ 49 250 km de routes dont
1 724 km goudronnées.
Elle possède 11 aéroports à liaisons commerciales régulières (Antananarivo-Ivato, Nosy Be
Fascène, Toamasina, Tolagnaro, Toliara, Mahajanga Amborovy, Antsiranana
Arrachart, Maorantsetra, Morondava, Sambava et Sainte-Marie).
80 % du trafic maritime de marchandises à l'international est assuré par le port de
Toamasina (Tamatave).
Énergie[modifier | modifier le code]
En 2019, seuls 15 % des habitants disposent de l'électricité. Ce taux n'a pas évolué depuis huit
ans. La plupart des personnes s'éclairent à la bougie ou à la lampe à pétrole138
En 2011, la production d’électricité du pays atteint 1 328 GWh et est issue à139 :

• 52 % de l’énergie hydroélectrique, soit 690 GWh ;


• 48 % d’énergies fossiles, soit 638 GWh.
En 2001, les énergies renouvelables représentaient 63 % de la production totale d’électricité. Le
potentiel de développement de l’hydroélectricité est par ailleurs élevé, le pays n’en exploitant que
132 MW alors que la ressource totale est estimée à 7 800 MW139. L'énergie solaire
photovoltaïque représente aussi un fort potentiel en raison du bon ensoleillement disponible et de
la possibilité de construire des petites unités de production non connectées au réseau
électrique140.
Économie informelle[modifier | modifier le code]
L'économie informelle échappe à l'évaluation nationale du PIB. Cette classification vient du fait
que les revenus financiers produits en monnaies fiduciaires, sont friables et sans traçabilité.
Pourtant ce sont des devises monnayables à l'international mais de sources non vérifiables, donc
non comptabilisée comme indice de croissance du pays, en l'absence de contrôle imposé par
l'ÉtatNote 7. Cette manne fait vivre un peu plus de 30 % de la population mais la valeur de la
monnaie nationale s'en retrouve lourdement affectée auprès des organisations de valorisation
économique, comme le FMI.
Tourisme[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Tourisme à Madagascar.
En 1984, le gouvernement malgache a décidé d'élargir l'ouverture du pays au tourisme.
Madagascar possède des potentialités très importantes pour le développement du tourisme, mais
ce secteur est encore en lente progression. Les parcs nationaux, comme ceux du Tsingy de
Bemaraha, d'Andasibe-Mantadia, d'Isalo, de Ranomafana ou d'Ankarana constituent des
destinations prisées pour les visiteurs internationaux qui veulent découvrir la faune et la flore
unique de l'île. Le nombre de touristes internationaux fluctue en fonction des conjonctures ; ainsi,
après la crise politique de 2009, il a fortement chuté. Le record annuel d'entrée de touristes à
avoir visité le pays est de un peu moins de 300 000 personnes en 2016, ce qui a généré l'entrée
de 702 millions de dollars en devise141.
En mars 2020, la fermeture des frontières à suite de la pandémie de Covid-19 a également
fortement affecté le secteur touristique malgache durant les deux années qui ont suivi142. Depuis
le levée des restrictions en avril 2022, on observe une timide repise de l'activité : entre janvier et
novembre de cette même année 106 000 personnes ont visité l'île143.
Malgré son haut potentiel touristique, le tourisme à Madagascar est sous-développé. Les
attractions touristiques malgaches incluent ses plages et sa biodiversité144. Pendant les années
1990, le tourisme était le deuxième revenu d'exportation du pays et lui rapporta près de 50
millions de dollars. Le nombre de touristes visitant le pays ne cesse d'augmenter depuis
les années 1990, malgré des baisses ponctuelles dues aux instabilités politiques, et devrait
atteindre 500 000 visiteurs en 2018145. La grande majorité des touristes sont français ; cela
s'explique par les liens historiques et linguistiques qu'ont les deux pays.
Marché local[modifier | modifier le code]

Vente de primeurs.
Privée de comptabilité officielle, la production rurale écoulée ne laisse aucun indice économique.
Ce secteur englobe l'élevage bovin, la culture du riz, la pêche artisanale, etc. Des ONG achètent
des productions artisanales pour les vendre en France et réinvestir les gains dans l'éducation et
l'économie malgaches146.
Main-d'œuvre locale[modifier | modifier le code]
Le salaire moyen mensuel par habitant à Madagascar compte parmi les plus bas du monde. En
2022, il était estimé à environ 44 euros par mois147. Le 1er mai 2022, le gouvernement et la
patronat malgache ont fixés le salaire minimum mensuel à 250 000 ariary soit environ 52 euros148.
Accaparement des terres[modifier | modifier le code]

afficherCette section ne cite pas suffisamment ses sources (septembre 2023).


Madagascar occupe le premier rang dans le classement des pays africains par rapport à la
superficie des terres cédées aux investisseurs étrangers avec 3,7 millions d'hectares de terres
agricoles cédées149. L’engouement pour les terres se poursuit dans le cadre d’autres projets
agricoles ou miniers, et la transparence fait parfois défaut150.
Daewoo, entreprise coréenne, avait obtenu un bail pour l’exploitation de plus d’un million
d’hectares de surfaces agricoles en 2009150, en échange de la promesse d’infrastructures et
d’emplois151. Cette zone était aussi grande que la moitié des biens arables du pays152. Ce bail
arrêté après le coup d'état de 2009, qui a conduit au départ forcé du président Marc
Ravalomanana153.
465 000 hectares de terres à Madagascar avaient été loués à une société indienne, Varun
International, pour cultiver du riz pour la consommation en Inde154. Cela a été annulé par le
nouveau gouvernement154.
L’achat des terres agricoles par de nouveaux investisseurs non occidentaux en pays tropicaux
est habituellement présenté comme un accaparement inédit des terres paysannes.
La situation est souvent celle-ci : les investisseurs arrivés de longue date dans ces pays
contrôlent la production, les filières et la commercialisation des denrées, sans avoir besoin
d’endosser de nombreux aspects du « mic-mac » de la gestion des exploitations et la
responsabilité éthique des revenus de misère de la main d’œuvre.
La terre reste nominalement propriété des paysans locaux mais la production et les valeurs
ajoutées sont la propriété de fait des investisseurs étrangers et de quelques cooptés locaux. Ces
derniers sont tenus par une corruption de longue date à laquelle aucun nouvel arrivant ne peut se
soustraire. Il s’agit de situations acquises durant la période coloniale et consolidées pendant les
cinquante années qui ont suivi.
Les investisseurs des pays émergents n’ont pas ces avantages d’antériorité de présence. Ils
doivent payer au prix fort la terre, prendre en charge les investissements de terrain, gérer les
aléas des facteurs de production, faire face directement aux conflits sociaux éventuels, payer
plus cher la main d’œuvre et faire sur-enchère sur des décideurs déjà corrompus.
Les aspects de la contre-attaque des premiers arrivants sont multiformes : pression directe sur
les État producteurs et indirecte par des institutions internationales pour annuler des contrats,
faux semblants humanistes souvent repris sincèrement par les citoyens des pays développés,
manipulation de la société civile organisée urbaine des pays sous-développés (presse locale
et ONG locales corrompues, etc.).
Parfois aussi, des efforts sous forme d'opportunités immédiates mais aux bénéfices incertains à
long terme, sont consentis à la paysannerie locale. À titre d’exemple, la flambée multifactorielle
des prix de la vanille a introduit une concurrence qui a rapidement amélioré les revenus paysans
des Malgaches mais également fragilisé la position monopolistique des importateurs
traditionnels. Le fonds Danone, le Suisse Firmenich et l’Américain Mars ont mis 120
millions d’euros sur la table en 2018 pour différents pays producteurs. À Madagascar, ils aideront
3 000 producteurs en contrepartie de l’asservissement de leur production à leur filière pendant 10
ans155.
Commerce en ligne[modifier | modifier le code]
Depuis l'amélioration significative des offres de connexion à Internet, le commerce en ligne a
connu un développement timide mais constant. En 2017, un internaute malgache sur dix déclare
avoir déjà effectué un achat en ligne. Les produits les plus achetés sur Internet concernent
la haute technologie et le prêt-à-porter, ces deux catégories rassemblant à elles seules près de
50 % des ventes en ligne. Les freins majeurs au développement du commerce en ligne à
Madagascar sont le manque de confiance dans l'économie numérique et les problèmes
de paiement en ligne. C'est ainsi que la majorité des achats en ligne sont payés en espèces à la
livraison. Malgré tout, plus d'un non-consommateur sur deux affirme être prêt à acheter sur
Internet156.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Culture de Madagascar.

Arts visuels et plastiques[modifier | modifier le code]


L'art malgache est toujours vivant, mais une certaine standardisation gagne l'artisanat qui devient
un produit de consommation et perd donc beaucoup de sa naïveté créatrice.
Le bois[modifier | modifier le code]

Litho dentelle en palissandre de Jean Chrysostome, sculpteur


originaire de la communauté Zafimaniry dont le savoir-faire du travail du bois157 est inscrit sur
la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO
L'art malgache du bois s'enracine dans les traditions des peuples de la forêt. Ébène, bois de
rose, palissandre, espèces connues et inconnues ont fourni le matériau principal à l'architecture
jusqu'au XIXe siècle, aux sculptures ornant les tombeaux, dans le sud, au pays mahafaly, au bois
de lit taillé aux ciseaux dans la région d'Antananarivo ou à la marqueterie d'Ambositra. Les
masques sculptés dans le palissandre massif ou le bois de rose sont introuvables maintenant. Ils
représentaient les différents types morphologiques des clans et des tribus. Cet art a disparu. On
trouve encore des masques mahafalys dans le sud mais ils se rapprochent plus de l'art africain
(ils sont creux et peints). Les boîtes à miel en forme de zébu ou les boîtes en bois vieilli aux
dessins géométriques ont également presque disparu. Les motifs géométriques employés dans
tout l'artisanat malgache (bois ou orfèvrerie) se réfèrent à un langage de signes dont la
signification est perdue. Si on ne compte plus de sculptures de masques, des artisans exposent
encore des personnages en bois peint, habillés de tissus colorés et qui représentent différentes
activités de la vie quotidienne. De jolies boîtes en bois de rose sont décorées de marqueterie
naïve.
Le lamba[modifier | modifier le code]
Cette pièce de tissu est incontestablement le produit artisanal malgache le plus original. Il est
partie intégrante de la civilisation de l'île. Le lamba simple recouvre les épaules des femmes des
hauts plateaux, il est en coton blanc ou tissé de soie sauvage d'andibe (une araignée qui
confectionne des toiles géantes et dont la soie rappelle celle des vers européens). Le lamba plus
large et bordé de rayures de couleurs sert de nappe de fête, dans la région des hauts plateaux.
On le trouve décoré de broderies naïves. Le lambamena, c'est-à-dire linceul, en soie grège, est le
plus solide pour résister à l'humidité des tombeaux. Mais il peut être aussi utilisé comme tentures
ou tapisseries.
Les pierres[modifier | modifier le code]
Madagascar abonde en gemmes semi-précieuses très variées. On les trouve facilement au zoma
(marché) d'Antananarivo, polies en « œufs » ou en « boules ». Les pierres les plus belles sont
le béryl, l'améthyste, l'aigue-marine. Ces pierres semi-précieuses sont utilisées pour la fabrication
de jeux de solitaire.
Musique[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Musique malgache et Jazz à Madagascar.

Misie Sayda
Les Malgaches sont connus pour leur créativité et la musique est un domaine dans lequel celle-ci
est peut-être la plus flagrante[réf. nécessaire]. Bien que géographiquement éloigné des circuits
internationaux, Madagascar commence à bénéficier d'une audience internationale pour la qualité
de sa musique et de ses musiciens, tant sur le plan traditionnel (world music ou musique du
monde) que moderne (jazz, world jazz, gospel, rock, metal, hip-hop, soul, variété)[réf. nécessaire].
Musique traditionnelle (musique du monde)[modifier | modifier le code]
Historiquement, la musique traditionnelle (aujourd'hui[Quand ?] musique du monde ou world music)
malgache a bénéficié d'une publicité internationale par le biais des grands ambassadeurs du
passé, citons pour exemple : Rakoto Frah (hira gasy), Mama Sana, etc. C'est le type de pulse
rythmique qui donne son nom au genre, bien que la signature rythmique soit commune du nord
au sud de Madagascar : il s'agit des 12/8 et 6/4, tels les variantes de Salegy et le Hira gasy.
Actuellement[Quand ?], de nombreux ambassadeurs de la musique traditionnelle malgache,
musiciens et leaders internationalement reconnus résident à l'étranger. Ils contribuent au
renouvellement et au rayonnement des formes rythmiques et mélodiques traditionnelles à travers
le monde. C'est le cas par exemple de : Régis Gizavo (accordéon et chant, musique du Sud),
D'Gary (guitare et chant, musique du Sud), Erick Manana (guitare et chant, hira gasy), Justin Vali
(valiha et chant, hira gasy), Kilema (marovany et chant, musique du Sud), etc.
Opéra Hira Gasy[modifier | modifier le code]
Emeline Raholiarisoa, une des principales artistes d'opéra Hira
Gasy de Tarika Ramilison Fenoarivo, en tenue de scène, portant une robe de style victorien.
Article détaillé : Vakodrazana.
Un opéra unique, au monde, le Hira Gasy (distinct du vakodrazana[réf. nécessaire]), rassemble un
public immense à Madagascar. Ses origines remonteraient au XVe siècle. Au début du XIXe siècle,
le roi Andrianampoinimerina sollicita les troupes de paysans-artistes pour accompagner par des
spectacles les travaux d'édifications de grandes rizières. Les artistes furent alors élevés au titre
de mpihiran'ny andriana (« les artistes royaux »).
Puis, lorsque le royaume de Madagascar commença des relations intenses avec l'Angleterre, les
troupes de mpihira gasy s'équipèrent d'instruments européens (trompettes, violons, tambours), et
de costumes inspirés de ceux venus d'Angleterre : robes victoriennes pour les femmes, tenues
semi-militaires pour les hommes.
Au XXIe siècle, l'opéra Hira Gasy compte plusieurs centaines de troupes de paysans — artistes
qui rassemblent des centaines de milliers de spectateurs par an. La télévision, la radio, et
l'Internet relayant les spectacles qui, pour la plupart sont donnés en milieu rural, en particulier
durant les cérémonies de famadihana.
Cet art connaît même un rayonnement international. À l'initiative d'un pôle culturel allant des
Seychelles au Canada en passant par l'Europe et les Antilles, une initiative est en cours en vue
de faire inscrire l'opéra Hira Gasy sur le liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.
Musique classique[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Musique malgache#Musique classique.


Actuellement[Quand ?], Madagascar voit se former de nombreux académies, instituts, et orchestres
tels l'OCPAA (Orchestre Philharmonique d'Analamanga) associé avec l'Orchestre des Jeunes
récemment créé, le Jejy Music Institute, l'Anglican Music Institute (AMI), Laka association,
Maestria, Harmonia Rajaofetra, le Chœur Artistique et Symphonique de Tananarive, la Camerata
de Madagascar.
Compositeurs classiques[modifier | modifier le code]
Le compositeur français Raymond Loucheur (1899-1979) a écrit en 1946 une Rhapsodie
malgache158, qui utilise des thèmes folkloriques.
Musique actuelle[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Musique malgache#Musique actuelle.


Musique improvisée (jazz, world jazz, blues)[modifier | modifier le code]
Parmi toutes les musiques modernes pratiquées par les artistes à Madagascar, la musique
improvisée (jazz, world jazz, blues) est pour l'instant la seule à bénéficier d'un festival annuel
internationalement reconnu et primé : le « Madajazzcar » — 21e édition en octobre 2011 — qui
s'est vu décerner le label international « Djangodor - Trophées internationaux du Jazz ».
Par ailleurs, de nombreux musiciens malgaches de jazz résidant à l'étranger se réclament aussi
de la tradition malgache : ils contribuent ainsi au renouvellement et au rayonnement des formes
rythmiques et mélodiques traditionnelles à travers le monde. C'est le cas, par exemple, des
musiciens comme Jeannot et Lalao Rabeson (piano et chant, jazz), Nivo et Serge
Rahoerson (piano et chant, jazz), Tony Rabeson (batteur de jazz) et Arly Rajaobelina (piano,
jazz), Sylvain Marc (basse, jazz et variété), Julio Rakotonanahary (basse et
vocal), Solorazaf (guitare et vocal), Nicolas Vatomanga ou encore Charles Kely (guitare et vocal).
Musique de variété[modifier | modifier le code]
La musique de variété malgache s'est fait connaître internationalement — dans le monde
francophone surtout — par le groupe Les Surfs, longtemps au top du hit-parade français.
Les Mahaleo et Erick Manana peuvent aussi être intégrés car leur musique fait aussi appel aux
autres genres (folk, etc.).
Gastronomie[modifier | modifier le code]
Article détaillé : cuisine malgache.

Misao.
À la base, la cuisine malgache est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et
africaines, constitué essentiellement de riz, de bananes, de noix de coco, de fruits de mer, de
poissons, de viande de zébu et de tomate. Le plat principal est souvent accompagné du
« romazava », sorte de soupe d'herbes aromatiques appelées brèdes.
Du petit déjeuner au dîner, le riz (dont la culture occupe 55 % des terres cultivées) est l'aliment
de base de la cuisine malgache. Il est cuit la plupart du temps à l'eau ; on le sert en premier et on
y mélange, selon son goût, les autres préparations.
Un repas typiquement malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Traditionnel,
le romazava, une sorte de ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des brèdes et
du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras, mijoté
avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les achards,
légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, très fort, sont toujours
servis à part.

Tsaramaso sy henakisoa accompagné de riz


Sinon, il existe d'autres plats typiques, tels les sambosa (des beignets à forme
triangulaire : samoussa), crevettes chinoises ; le rogay (rougail) qui est une préparation à base
de tomate et d'oignons qui peut accompagner n'importe quel plat, le sakay (piment) ; le misao, un
plat chinois (mian : pates - chao : sauté ou mine-sao) malgachisé, recette à base de nouilles
chinoises, champignons noirs, omelette, viande hachée, carottes et haricots émincés, petit pois
et sauce de soja, ou le Tsaramaso sy Henakisoa.
De manière générale, aucun plat n'est servi épicé. En revanche, un petit plat de sakay (piment)
est présent à chaque repas et permet à chacun d'ajuster la saveur de son repas à sa guise.
Le tout peut être arrosé de vin malgache rouge, rosé ou blanc. Moelleux, il se boit facilement.
Les poissons d'eau douce (brochets, carpes, truites) et de mer (requins, thons, espadons)
tiennent également une bonne place dans la cuisine mais c'est la langouste qui reste un des
aliments privilégiés de Madagascar. De goût différent selon la région où elle est pêchée, on
l'apprécie de préférence grillée et arrosée de jus de citron vert.
Tous les fruits et légumes d'Europe poussent à Madagascar, à l'exception de la cerise, et les
fruits tropicaux tels que bananes, mangues, grenadilles ou fruits de la passion y abondent.
On déguste aussi un foie gras, de bonne qualité, produit sur place de façon tout à fait artisanale.
La cuisine malgache regroupe aussi une variété de mets sucrés. Parmi ceux-ci, il y existe
plusieurs variations de beignets, aussi communément appelé mofo : des mofo gasy (en) et
des ramanonaka (fait à partir de farine de riz et d'œuf) que l'on mange au déjeuner, du mofo
akondro (beignets de bananes), des mokary (composé de farine de riz et de lait de coco), etc. Il
ne faut pas oublier le koba, un dessert traditionnel de Madagascar confectionné à l'aide de
cacahuètes broyées et de sucre roux. Ce mets est enveloppé dans des feuilles de bananes, pour
ensuite être bouilli pour une durée de 24 à 48 heures.
Coutumes[modifier | modifier le code]
Le famadihana (sur les hauts plateaux centraux)[modifier | modifier le code]

famadihana
Vieille tradition austronésienne que l'on retrouve encore dans certaines îles d'Indonésie
(Bornéo et Bangka notamment), le famadihana est un rituel d'exhumation des morts propre
surtout aux peuples des hauts plateaux, notamment les mérinas159, et qui se raréfie du fait de la
christianisation. Quand le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la
cérémonie dite du Famadihana (« retournement des morts »). Exhumé quelques années après le
décès, le défunt est d'abord porté en procession avec un cortège de musiciens, puis les
ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas traditionnellement en
soie naturelle(lambamena) . La fête marque le retour définitif des ancêtres (les razana) parmi
leurs descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de
règle, les pleurs et les lamentations sont proscrites. Le repas traditionnel à cette fête est le vary
be menaka, du riz avec de la viande grasse (avec beaucoup de graisse, parfois on ajoute de la
viande de porc à la viande de zébu). La famille organisatrice peut même préparer des tenues
spéciales pour bien marquer la fête. Cette coutume n'est propre qu'à certaines tribus de
Madagascar et est aussi une occasion de rassembler la grande famille et une occasion de voir
qui sont les personnes qui préservent leur relation avec cette grande famille (ayant répondu à
l'invitation et apporté une contribution habituellement financière).
Les fady[modifier | modifier le code]
La vie en société est régie par les fady (interdits instaurés par les ancêtres).
À Madagascar, les fady peuvent concerner une région entière, des lieux particuliers, des familles
ou une personne160.
Quelques exemples des fady :
- Il est interdit de pointer du doigt les baleines161.
- Ne pas tuer, ni manger des dauphins.
- Ne jamais donner de coups de pied au mur au risque d'entraîner la mort de sa grand-mère
maternelle ou paternelle.
- Ne pas travailler la terre le jour du mardi.
Les fady sont des moyens utilisés par les aînés pour apprendre aux plus jeunes le savoir-vivre et
l'art de se comporter en société162. Et ils ont aussi des vertus dans la protection de
l'environnement.
Fêtes et jours fériés[modifier | modifier le code]

Fêtes et jours fériés

Date Nom français Nom local Remarques

Le premier jour de la nouvelle


1er janvier Jour de l'an Taom-baovao
année est férié à Madagascar.

Pâques est le premier dimanche


Alatsinain'ny
Lundi suivant Pâques Lundi de Pâques qui suit la première pleine lune
Paska
après le 21 mars.

Commémoration des martyrs de


l'insurrection qui a débuté le 27
Commémoration mars 1947 et noyée dans le sang
Martioran'ny
des martyrs de par l'armée coloniale française :
29 mars tolona
l'insurrection de 90 000 morts selon le
tamin'ny 1947
1947. commandant des troupes
françaises de l'époque (Général
Garbay).

1er mai Fête du Travail Fetin'ny asa Traditionnellement le jour de


nombreuses manifestations
syndicales et politiques à
Madagascar.

Fête de la rupture
1er chawal du jeûne ou la Aïd el-Fitr Marque la fin du ramadan.
petite fête

Jésus, ayant rassemblé ses


Jeudi, 40 Andro
Ascension disciples, rejoint son Père aux
jours après Pâques niakarana
cieux.

Lundi suivant le
Alatsinain'ny Descente du Saint-Esprit parmi
septième dimanche Lundi de Pentecôte
Pentekosta les apôtres.
après Pâques

Commémoration de la signature
Fetim- de l'acte d'Indépendance de l'île,
26 juin Fête nationale
pirenena de la colonisation française, le 26
juin 1960.

La grande fête ou Commémore le sacrifice du


10 dhou al-hijja Aïd al-Adha
fête du sacrifice prophète Abraham.

Transport au ciel de la Vierge


15 août Assomption Asompsiona
Marie.

Fetin'ny olo-
1er novembre Toussaint Fête de tous les saints.
masina

Krismasy /
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ.
Noely

Données statistiques[modifier | modifier le code]


• Capitale : Antananarivo
• Population : 29 178 075 habitants (en 2022)
• Superficie : 587 040 km2
• Densité : 43,5 hab./km2
• Frontières terrestres : 0 km
• Littoral : 4 828 km
• Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 876 m
• Espérance de vie des hommes : 68,2 ans (en 2022)
• Espérance de vie des femmes : 67 ans (en 2009)
• Taux d'accroissement naturel : 2,7 % (en 2022)
• Taux de natalité : 36,2 ‰ (en 2010)
• Taux de mortalité : 6,8 ‰ (en 2010)
• Taux de mortalité infantile : 41 ‰ (en 2011)
• Taux de fécondité : 4,6 enfants/femme (en 2009)
• Age médian : 19,6 ans (en 2022)
• Taux d'électrification des foyers : 15 % (en 2019)163
• Lignes de téléphone : 172 181 (en 2009)
• Téléphones portables : 8 600 000 (en 2012)
• Postes de radio : 3,05 millions (en 1997)
• Postes de télévision : 2 700 000 (en 2008)
• Utilisateurs d'Internet : 352 000 (en 2011)
• Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 5 (en 2007)
• Routes : 50 000 km (dont 5 000 bitumées)
• Voies ferrées : 893 km (écartement métrique)
• Nombre d'aéroports : 130 (dont 29 avec des pistes bitumées)
Migration[modifier | modifier le code]
Nombres de passeports à l'émigration par année :

Ville 2007 2008 2009 2010

Antsiranana 200 NC NC NC

Mahajanga 190 NC NC NC

Toamasia 234 NC NC NC

Antananarivo 3 000 NC NC NC

Toliara 20 NC NC NC

Fianarantsoa NC NC NC NC

Association internationale et partenaire local[modifier | modifier le


code]

Financ
ement
cumulé
An Pay Nom Partenaire
moyen Intérêts Zone d'actions
née s Association local
ne 5
ans (€.
1
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Hôpitaux-
250 00
Pharmacie
ON 0
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197 U (2010/0
Gouverneme Écoles-
6 État UNICEF 2)164
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196 s- USAID 2 962 9
Communauté alimentair
2 Uni 70
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s (2010/0
Habitats-
3)165
Nature

Écoles-
199 Fra Aide et 896 00 Produits
tout le pays
1 nce Action166 0 alimentair
es

Écoles
199 Fra Partage167[réf.
non conforme] ASA 168
NC Terres autour d'Antananarivo
6 nce
agricoles

100 00
0
(2010/0
Hôpitaux-
2)164
Pharmacie
Croix-Rouge 250 00
186 Sui s tout le pays
Croix-Rouge Malagasy169[réf 0
3 sse . non conforme] Urgences & océan Indien
(2009/0
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7)
es
70 000
(2009/1
2). 2

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s
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Écoles
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4 nce
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* n conforme] ONG175[réf. non c Centre et Sud du Pays
nce onforme] (2010/0 agricoles
2)164

200 Fra Grandir Éducation,


OSCAPE * Antsirabe
7 nce Ailleurs économie

1. ↑ 1 € ~ 2 400 ariarys malgaches~ 13 000 francs malgaches.


2. ↑ Don de l'ambassade de France au resto du cœur Madagascar à Antananarivo.
3. ↑ par élève à statut externe du primaire au lycée, « http://www4b.ac-
lille.fr/~lfds/scolarite.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le 6 mai 2013).
4. ↑ à caractère consulaire et coopération gouvernement république française et malgache de
1972 à 1988 avec uniquement des professeurs de l'éducation nationale française nommés
au journal officiel.

Association locale et ressource extérieure[modifier | modifier le code]


Les Organisations paysannes faitières : RESEAU SOA, CPM, KOLOHARENA, FIFATA,
FEKRITAMA, FENAM (Filière Apiculture) en collaboration avec le Tranoben'ny Tantsaha
(chambre d'Agriculture à Madagascar). Source FIDA.

Créatio Financier Nature de


Association intérêts Siège
n extérieur l'aide
Alliance
ICCO177[réf. non conform
e]

UNDP
UNAIDS
Global Funds
SAF-
APPEL Développeme Antananariv
1974 FJKM176[réf. non confor *
me] UNICEF nt humain o
UE
WATER AID
Money For
Madagascar
Presbyterian
Church États-Unis

Aide
Association d'urgence Antananariv
Akamasoa Union européenne Lutte contre la o
1989 *
du Père Pedro France pauvreté (Andralanitr
Opeka178 Éducation a)
Santé

Armor Cuisine
(Paris-Bobigny)
Produits
Frame Antsiranana
alimentaire École de
1999 ZOMARÉ179 Acime180[réf. non confor (Diego-
me] s Musique
Suarez)
Fiduciaire
Conseil général du
Finistère

Notes et références[modifier | modifier le code]


Notes[modifier | modifier le code]
1. ↑ Pour l'historien Edouard Ralaimihoatra, ces Autronésiens qu'il appelle de manière globale
les Vazimba — sans faire le distinguo entre ceux des côtes, les Vezo, et ceux de la forêt de
l'intérieur, les Vazimba — ont « apporté dans l'île le fond de la langue malgache et des
techniques d'origine indonésienne, pirogues à balanciers, rizières inondées, cases en bois
équarris ou en branchage construites sur pilotis, villages édifiés sur les hauteurs entourés de
fossés, etc. Ce fond a reçu des apports résultant d'échanges humains entre l'Afrique et
Madagascar, grâce à la navigation arabe entre les côtes de l'Arabie, de l'Afrique de l'Est et de
la Grande Île (Ralaimihoatra E., « Les Primitifs malgaches ou Vazimba », in Histoire de
Madagascar).
2. ↑ Rafandrana, un des ancêtres de la dynastie royale merina, par exemple, est connu pour
avoir été un Vazimba (Callet, 1908). Les deux reines fondatrices de la royauté
Merina, Rafohy et Rangita, étaient désignées comme Vazimbas. Comme la plupart
des Austronésiens, les chefs Ntaolo (Vazimbas et Vezos) de Madagascar avaient pour
coutume de placer les corps de leurs défunts dans des pirogues et de les enfouir dans des
lacs artificiels (Vazimbas de l'intérieur) ou dans la mer (Vezos des côtes)
3. ↑ En 1991, Albert Zafy, à la tête des partisans du changement, engage une marche massive
sur chaque ministère d’État de la capitale. Les manifestants destituent le ministre en place de
son siège et installent le leur. Mais, arrivés à la résidence du président Ratsiraka, ils se
heurtent à trois barrages militaires de la garde. Au franchissement du troisième barrage, la
garde « spéciale » présidentielle ouvre le feu sur la foule. Dans la panique, survolés par des
hélicoptères, des manifestants périssent sous les balles. D’autres sont victimes des mines
préventives installées dans les rizières alentour.
4. ↑ La Savonnerie tropicale est une entreprise alimentant pour beaucoup les mouvements
politiques - Article de Madagascar Tribune - Édition du 21 juin 2008 - Citron Plus contre
Savonnerie Tropicale / CONECS.
5. ↑ « Si nous avons encore pu tenir jusqu'à maintenant, c'est grâce à notre capacité de
management. Malgré l'appel que nous avons lancé à plusieurs reprises, et les crises que nous
avons endurées, le gouvernement n'a jamais levé le petit doigt pour nous appuyer », André
Ramaroson, PDG de Savonnerie tropicale sur l’Express de Madagascar, édition du 21
novembre 2008.
6. ↑ « Dès qu’il a été réélu, en décembre 2006, Marc Ravalomanana a ajusté la Constitution
malgache pour pouvoir, à coups d’ordonnances, diriger Madagascar aussi bien que sa propre
entreprise. Cette entreprise, vouée à l'origine à la transformation de produits laitiers, est
devenue un empire présent dans pratiquement tous les secteurs économiques qui marchent. Il
n’y aurait rien à redire si ce n’est sa manière d’avoir éliminé certains opérateurs économiques
malgaches performants (mais corrompus) pour accaparer leurs affaires existantes depuis des
décennies », Jeannot Ramambazafy – Journaliste - madagate.com [archive].
7. ↑ Auparavant, avant 1994 toute devise étrangère devait être déclarée à l'entrée sur le territoire
malgache avant de pouvoir être utilisée, avec obligation d'échange dans une banque malgache
avec justificatif. Les devises non échangées en ressortent avec le justificatif initial et celui de la
banque.

Références[modifier | modifier le code]


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Articles connexes[modifier | modifier le code]
• Histoire de Madagascar
• Politique à Madagascar
• Forces armées de Madagascar
• Migrations juives à Madagascar
• Culture de Madagascar
• Jazz à Madagascar
• Réserve naturelle intégrale du Tsingy de Bemaraha
• Liste des chefs des régions malgaches
• Îles : Nosy Be, Nosy Komba
• Vazimbas
• Vézos
• Masombika
• Jean Laborde (Premier consul de France à Madagascar)
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