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Drapeau de Madagascar.
Sceau de Madagascar.
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Durant la majeure partie du XIXe siècle, l'île est administrée par le Royaume de Madagascar,
cette administration s'exerce dans le cadre du protectorat français de Madagascar après 1883,
suite à la première expédition de Madagascar. Le protectorat étant peu appliqué par le
gouvernement malgache, la France organise une deuxième expédition militaire à partir de
1895. Les établissements français de Diego Suarez, de Nosy-Be et de l'Île Sainte-Marie sont
rattachés au protectorat le 28 janvier 1896. Les troubles consécutifs à l'intervention militaire
française conduiront, en 1897, à la fin de l'autonomie malgache, à l'annexion de l'île par la
France et à la réunion de l'ancien protectorat et d'autre territoires français au sein de la colonie
de Madagascar et dépendances. Le premier gouvernement autonome malgache revoit le jour
le 10 octobre 1958 lorsque la république de Madagascar est proclamée sur le territoire de
l'ancien protectorat. En 1960, la République de Madagascar accède à l'indépendance, ce qui
fait du pays un des premiers à devenir indépendant dans cette zone de l'océan Indien.
Le pays est aujourd'hui divisé en six provinces (faritany), qui s'articulent autour des villes qui
portent le même nom que la province : (1) Antananarivo ou Tananarive, (2) Antsiranana ou
Diego-Suarez, (3) Fianarantsoa, (4) Mahajanga ou Majunga, (5) Toamasina ou Tamatave et
(6) Toliara ou Tuléar.
Depuis vingt siècles, Madagascar a été façonnée par des peuples venant d'horizons divers :
Afrique, Sud-Est asiatique (Indonésie), Proche-Orient, Europe… pour créer la société
pluriculturelle malgache actuelle. Ce pays de plus de 24 millions d’habitants est très diversifié
sur le plan culturel et compte 18 ethnies distinctes (foko), ou nations autochtones, parlant des
langues austronésiennes. Madagascar appartient au groupe des pays les moins avancés selon
l’ONU4.
Sommaire
1 Géographie
o 1.1 Relief
o 1.2 Hydrographie
o 1.3 Climat
o 1.4 Géologie
o 1.5 Milieu naturel
o 1.6 Faune, flore et biodiversité
2 Langues
o 2.1 Francophonie
3 Histoire
o 3.1 Une origine austronésienne commune à toute l'île : les Vahoaka Ntaolo :
Vazimba et Vezo (ca 2000 av J.-C. - 700)
o 3.2 Immigrations néo-austronésiennes, bantous, perses et arabes (700-1600)
o 3.3 Époque ancienne : naissance des ethnies et royaumes (1600-1895)
o 3.4 Époque coloniale (1895-1960)
3.4.1 Conquête française
3.4.2 Administration française
o 3.5 Indépendance et Première République (1960-1975)
o 3.6 Expérience socialiste et Deuxième République (1975-1991)
o 3.7 Après-socialisme et Troisième République (1991-2010)
3.7.1 1991
3.7.2 1992
3.7.3 1993
3.7.4 1996
3.7.5 2001
3.7.6 2002
3.7.7 2006
3.7.8 2007
3.7.9 2008
3.7.10 2009
o 3.8 Quatrième République (depuis 2010)
4 Institutions
5 Subdivisions
6 Éducation
o 6.1 Salaires
o 6.2 Liste et Répartition des centres universitaires nationaux et des écoles
internationales
6.2.1 Antsiranana
6.2.2 Antananarivo
6.2.3 Mahajanga
6.2.4 Toamasina
6.2.5 Fianarantsoa
6.2.6 Toliara
7 Économie
o 7.1 Système des banques
o 7.2 Mandats postaux
o 7.3 Exportation
o 7.4 Importation
o 7.5 Ressources en exploitation
o 7.6 Grandes entreprises étrangères implantées
o 7.7 Transports
o 7.8 Énergie
o 7.9 Économie parallèle
7.9.1 Tourisme
7.9.2 Marché local
7.9.3 Main-d'œuvre locale
o 7.10 Accaparement des terres
o 7.11 E-commerce
8 Démographie
9 Société
o 9.1 Diversité ethnique
o 9.2 Famille
o 9.3 Mariage
o 9.4 Sexualité
10 Santé
11 Religion
12 Culture
13 Musique
o 13.1 Musique traditionnelle (musique du monde)
13.1.1 Variété des genres traditionnels du Sud au Nord
13.1.2 Artistes malgaches de musique traditionnelle/world music
o 13.2 Musique metal
o 13.3 Fusion entre metal et hardcore
o 13.4 Musique improvisée (jazz, world jazz, blues)
13.4.1 Listes d'artistes de musique improvisée et de musique classique
o 13.5 Musique de variété
13.5.1 Chanteurs et chanteuses de variétés
o 13.6 Musique classique
o 13.7 Les compositeurs classiques
o 13.8 Coutumes
13.8.1 Le famadihana (sur les hauts plateaux centraux)
14 Fêtes et jours fériés
15 Tourisme
16 Art
o 16.1 Le bois
o 16.2 Le lamba
o 16.3 Les pierres
17 Cuisine
18 Données statistiques
o 18.1 Migration
o 18.2 Association internationale et partenaire local
o 18.3 Association locale et ressource extérieure
19 Codes
20 Notes et références
21 Voir aussi
o 21.1 Bibliographie
o 21.2 Articles connexes
o 21.3 Liens externes
Géographie
Carte de Madagascar.
Articles détaillés : Géographie de Madagascar et Environnement à Madagascar.
Située au sud de l’équateur, dans l’océan Indien, Madagascar est la cinquième île du monde
en superficie (587 295 km2)5 après l'Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo.
Elle fait partie de l'Afrique, le canal du Mozambique, d'une largeur d'environ 400 km, la
séparant de l'Afrique de l'Est continentale.
La Grande Île, parfois appelée « l’île Rouge » en référence à la latérite qui colore ses
plateaux, s’étire sur 1 580 km du nord au sud et 500 km d'est en ouest avec un maximum à
575 km. Elle est entourée de l'archipel des Comores (300 km au nord-ouest), des Seychelles
(1 000 km au nord), de La Réunion (800 km à l’est), de l'île Maurice (868 km à l’est), du
Mozambique (400 km à l'ouest) et est ceinturé par les îles Éparses (Tromelin, Glorieuses,
Juan de Nova et Europa). Une chaîne montagneuse parsemée de massifs coupe la Grande Île
dans le sens nord-sud à une altitude moyenne de 1000 à 1 500 mètres (les Hautes Terres
représentent 70 % de la superficie du pays). La moitié ouest, la plus large et la plus étalée, est
occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité, depuis les hautes terres du centre
jusqu’au canal du Mozambique, tandis qu’à l’est une étroite bande de falaises s’aplanit
brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien. La région nord,
volcanique, est isolée par le massif le plus élevé de l’île (où culmine le Tsaratanana de 2 876
m). Le « grand sud » semi-aride est partagé entre plateaux calcaires (sud-ouest), plaine sèche
(pointe sud) et chaînes anosyennes (sud-est).
L’Alaotra (182 km2) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.
L’originalité de Madagascar, qui a pour emblème l’arbre du voyageur (ravinala), réside dans
son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et
d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme.
Relief
Le relief divise le pays en trois bandes, une bande côtière étroite à l'est, des hauts plateaux au
centre et une zone de plateaux plus bas et de plaines à l'ouest.
Les hauts plateaux centraux ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 %
de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la côte est et descendent
beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts plateaux comptent trois
principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic
volcanique de 2 876 m d'altitude, le Maromokotro), au centre le massif volcanique de
l'Ankaratra avec 2 642 m d'altitude au Tsiafajavona et au sud l'Andringitra, qui culmine au pic
Boby à 2 658 m.
La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail. La côte nord-ouest
(sur le canal de Mozambique) comporte de nombreuses îles dont celles de Nosy Be et Nosy
Mitsio.
Hydrographie
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Le pays dispose d'un large réseau de fleuves, surtout dans la partie Est :
Faraony.
Mangoro
Manambatana
Manampatrana
Mananara
Betsiboka.
Mahatsiatra
Mania
Mangoky
Tsiribihina
Fiherena
Climat
L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies
(saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.
Géologie
Dès le début de la période Quaternaire, Madagascar se trouve à peu près à l'endroit où elle se
situe actuellement.
Cette origine permet d’expliquer l’existence d’une faune et d’une flore communes à
Madagascar et au sud des continents africain, asiatique et américain, ainsi que des profils
géologiques très proches.
Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune
et la flore de façon unique. On trouve donc sur la Grande Île des espèces particulières qui
n'existent nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre (bien
qu'on puisse en trouver sur l'archipel des Comores). D'un point de vue géologique, on
retrouve dans la structure de la Grande Île toutes les périodes de l’histoire de la planète.
Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L’île est faite de
contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux
granitiques du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines
sédimentaires de l’ouest.
L'île de Madagascar bien que faisant partie de l'Afrique, est parfois surnommée « le huitième
continent »10.
Milieu naturel
Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, Madagascar présente une palette de
paysages d'une diversité prodigieuse. Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur,
allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière
corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres
géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre,
des montagnes.
L'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire, mais elle reste un des endroits les plus
riches en termes de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de
flore endémiques.
En 2003, Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de
l’île pour atteindre six millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million
d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires
(soit un total de 3,7 millions d’hectares) incluant :
L'isolement biogéographique de Madagascar, la variété des climats et des reliefs ont favorisé
le développement d'une faune et flore unique au monde, en partie endémique (dont
l’hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre
dans des roseaux).
On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début du XXIe siècle, ce
sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42 invertébrés et 385
plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces animales et
végétales au total. Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de 10
centimètre (Microcebus berthae) ou encore un caméléon au museau inhabituellement long
(Calumma crypticum)11.
Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par la
déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur
brûlis.
L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des
espèces d'oiseaux de Madagascar.
Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste
des amphibiens de Madagascar. Madagascar contient 6 faritany (provinces).
Langues
Article détaillé : Langues à Madagascar.
Le malgache est la langue nationale de Madagascar mais chaque région a sa propre langue
maternelle non commune, avec ses propres mots non communs même s'ils ont le même sens.
Ce qui rend le dialogue éprouvant entre le haut-plateau et le côtier, ou l'extrême Sud et
l'extrême Nord. Le français est la deuxième langue officielle, parlée par environ 20 % des
Malgaches12. Selon les statistiques de l'académie malgache, dans tout Madagascar, 0,57 % du
peuple malgache parlent uniquement le français, 15,87 % le pratiquent occasionnellement et
83,61 % ne savent que le malgache13. L'anglais aussi fut langue officielle de 2007 à 201014,15.
Cependant, la nouvelle Constitution de novembre 2010 ne mentionne que le malgache (langue
nationale) et le français comme langues officielles, l'anglais ayant disparu du texte16.
Malgré la diversité du peuplement qui est à l'origine des différents parlers dans toute l'île, une
langue commune s'est constituée : le malgache (officiellement : malagasy). Celui-ci est
devenu aujourd'hui la langue officielle du pays : c'est le parler de l'Imerina (région de
Tananarive et d'Ambohimanga) qui a été choisi comme langue officielle en raison d'une
longue tradition d'écriture remontant à la première moitié du XIXe siècle. Linguistiquement, le
malgache se rattache à la famille austronésienne. Le malgache appartient donc au groupe
malayo-polynésien de type occidental.[réf. nécessaire]
Les premiers outils linguistiques ont été créés en 1828, mais le premier texte fut diffusé en
1835. Et la publication de la Bible malgache imposa rapidement le modèle d'une langue écrite
et d'un style noble. Les manuscrits malgaches du XIXe siècle (surtout des discours royaux, des
généalogies, des comptes rendus d’événements ou de voyages importants) sont relativement
nombreux, mais beaucoup d’entre eux ont été détruits au moment de la conquête coloniale
française. À la fin de la monarchie merina, il existait une dizaine de périodiques publiés à
Antananarivo, puis la colonisation de 1896 entraîna la suppression de la presse malgache.
Cependant, les journaux de l’époque avaient pris l'habitude de publier en malgache des
poèmes et des textes littéraires en prose (contes, fables, nouvelles, etc.). Aujourd’hui, la
presse et la littérature malgache semblent bien vivantes. Toutefois, le marché de l’édition
malgache demeure extrêmement limité en raison du prix élevé des coûts de fabrication du
livre.[réf. nécessaire]
Francophonie
Bas-relief du temple de Borobudur (VIIIe siècle) dans le centre de Java en Indonésie, montrant
un bateau à balancier typique de la technologie navale austronésienne.
Vaγimba – « ceux de la forêt » en proto-barito du Sud-Est (ancienne langue austronésienne
dont la branche moderne dite « barito oriental » regroupe le malgache et des langues parlées
par des peuples Dayaks du bord du fleuve Barito à Bornéo (Kalimantan du Sud) : ma'anyan,
dusun deyah, dusun malang, dusun witu et paku). (Photo Wikicommons : Dayak de Borneo)
Ce peuple originel (vahoaka ntaolo en malgache) austronésiens que l'on peut appeler les
« protomalgaches » (du grec protos – « premier ») est à l'origine :
Le qualificatif Vazimba désignait donc à l'origine les Ntaolo chasseurs et/ou cueilleurs qui
décidèrent de s'établir « dans la forêt », notamment dans les forêts des hauts plateaux centraux
de la Grande Île et celles de la côte Est et Sud-EstNote 2, tandis que les Vezo étaient les Ntaolo
pêcheurs qui restèrent sur les côtes de l'Ouest et du Sud (probablement les côtes du premier
débarquement)29.
Notons ici un débat fondamental parmi la communauté des chercheurs : le mot vazimba étant
un qualificatif austronésien désignant les « habitants de la forêt » d'une manière générale (y
compris les Austronésiens eux-mêmes qui s'installèrent dans les forêts), il n'est pas à exclure
que d'autres hominidés vazimba aborigènes, de type homme de Florès par exemple, aient
habité dans les forêts de Madagascar des dizaines - voire des centaines - de milliers d'années
avant l'arrivée des vazimba austronésiens. Quelques-uns ont peut-être encore existé à l'arrivée
des vahoaka ntaolo austronésiens au premier millénaire avant notre ère. Ceci pourrait
expliquer le mythe des « petits hommes/nains primaires de la forêt » que les vahoaka ntaolo
austronésiens - ancêtre de la majorité des malgaches actuels - auraient rencontrés et assimilés
(ou peut-être anéantis) à leur arrivée. Les preuves irréfutables sous-tendant ce mythe
manquent encore aujourd'hui. Seuls l'archéologie et la génétique pourront les apporter. Enfin,
il n'est pas à exclure non plus que le mythe des « vazimba-petits hommes/nains » ait été
emmené par les Austronésiens à partir des îles où ils habitaient auparavant, auquel cas ce
mythe pourrait effectivement concerner les hominidés de type « Florès » ou Négrito (orang
asli en malais). Ces derniers, de petite taille, ont en effet habité les forêts des îles de la Sonde
bien avant l'arrivée des Austronésiens et y sont considérés comme étant les peuples
aborigènes. On sait par exemple que le mythe de l'ogre « Trimo be - mangeur d'enfant » est un
conte emmené par les Austronésiens et parle en fait du tigre (de * (t)rimu, « tigre » en proto-
MP) qui habite les forêts des îles de la Sonde. Le mythe des « petits nains vazimba » pourrait
avoir subi un voyage similaire.
Dès le milieu du premier millénaire jusqu'à 1600 environ, les Vazimba de l'intérieur autant
que les Vezo des côtes accueillirent de nouveaux immigrants moyen-orientaux (Perses
Shirazi, Arabes Omanites, Juifs arabisés), africains (Bantous) et orientaux (Indiens Gujarati,
Malais, Javanais, Bugis et Orang Laut) voire européens (Portugais) qui s'intégrèrent et
s'acculturèrent à la société Vezo et Vazimba, souvent par alliance matrimoniale.
Bien que minoritaires, les apports culturels, politiques et technologiques de ces nouveaux
arrivants à l'ancien monde Vazimba et Vezo modifièrent lentement mais substantiellement
leur société et seront à l'origine des grands bouleversements du XVIe qui conduiront à
l'époque féodale malgache.
Le brassage avec les pasteurs-agriculteurs Bantous africains du Moyen Âge, par exemple,
explique les nombreux superstrats bantous swahilis dans la langue proto-austronésienne des
Vazimbas, notamment le vocabulaire domestique et agraire (exemples : le bœuf « omby » du
swahili ngumbe, l'oigon « tongolo » du swahili kitungu, la marmite malgache « nongo » vient
de nungu en swahili)
Les clans néo-austronésiens31 (Malais, Javanais, Bugis,Toraja et Orang Laut), quant à eux,
historiquement et globalement - sans distinction de leur île d'origine - dénommés les Hova (de
uwa-« homme du peuple », « roturier » en vieux bugis [archive]), ont, selon les traditions
orales32, débarqué au Nord et à l'Est de l'île. Selon l'observation des linguistes au sujet des
emprunts aux vieux malais (sanscritisé), vieux javanais (sanscritisé) et vieux bugi du Moyen
Âge dans le fonds de vocabulaire proto-austronésien (proto-SEB) originel, les premières
vagues hova sont arrivées au VIIIe siècle au plus tôt33.
Diplomates, officiers, savants, commerçants ou simples soldats, certains alliés aux marins
Orang Laut ou Talaut (Antalaotra en malgache), ces hova étaient probablement issus des
thalassocraties indonésiennes. Leurs chefs, connus sous le nom des diana ou andriana ou
raondriana (de (ra)hadyan-« seigneur » en vieux javanais [archive], aujourd'hui raden et qu'on
retrouve également encore dans le titre de noblesse andi(an) chez les Bugis), se sont, pour la
plupart, alliés aux clans vazimba :
(1) au nord-ouest dans la région de l'actuel Ankoala (du malais/de l'indonésien kuala-
« estuaire ») où les hova Orang Laut (Antalaotra en malgache) avaient probablement
établi leur base pour les actions dans l'océan Indien.
(2) sur la côte Est (Betsimisaraka) où les chefs hova étaient également appelés Filo be.
(3) au sud-est où les dynaties hova Zafiraminia et Zafikazimambo notamment qui
fondèrent les royaumes Antaisaka, Antaimoro, Antambahoaka, etc.
(4) à l'ouest : la dynastie Maroserana(na) qui fonda le royaume Sakalava est elle-
même issue des Zafiraminia de la côte Est.
(5) au Centre où les alliances répétées des chefs (andriana) des hova (tels
qu'Andrianerinerina et Andriantomara et leurs descendants) avec les chefs des clans
vazimba (tels que Rafandrana et, plus tard, Rabiby et leurs descendants) durant tout le
début du second millénaire fut à l'origine du Royaume Merina (fondé à
Ambohidrabiby par la dynastie de Ralambo) ainsi que du royaume Betsileo.
Village austronesien avec levu sur piloti (*levu-« maisons » en proto-austronésien qui a donné
en malgache an-devu –« à la maison ») : tous les villages des ntaolo vazimba et vezo de
Madagascar étaient probablement similaires au premier millénaire. On retrouve d'ailleurs
encore ce modèle aujourd'hui sur toutes les côtes de la Grande Île et dans les zones intérieures
reculées (forêts, etc.).
À l'intérieur des terres, les luttes pour l'hégémonie des différents clans néo-Vazimba des hauts
plateaux centraux (que les autres clans néo-Vezo des côtes appelaient sans distinction les
Hova) aboutirent à la naissance des royaumes et/ou ethnies Merina, Betsileo, Bezanozano,
Sihanaka, Tsimihety et Bara.
Sur les côtes, l'intégration des nouveaux immigrés orientaux, moyen-orientaux et africains
donnèrent naissance aux royaumes et/ou ethnies néo-Vezo : Antakarana, Boina, Menabe
(réunis plus tard en Sakalava) et Vezo (côte Ouest), Mahafaly et Antandroy (Sud), Antesaka,
Antambahoaka, Antemoro,Antaifasy, Antanala, Betsimisaraka (côte Est).
Phénotypiquement, c'est parmi les populations des hautes terres (Merina, Betsileo,
Bezanozano, Sihanaka), plus endogames, que le phénotype austronésien mongoloide
sundadont est le plus prégnant. On remarque également parfois le phénotype austronésien
australoïde et austronésien négrito partout à Madagascar (y compris sur les hauts plateaux).
Contrairement au phénotype bantu, le phénotype austronésien « negrito » se caractérise
notamment par sa petite taille.
La production de café est affectée dans les années 1870 à cause de la propagation d'une
maladie venue de Ceylan et des colonies anglaises et néerlandaises.
Les populations locales ont également souffert, comme de nombreux pays africains, de la
traite des esclaves. Ainsi, par exemple, des esclaves malgaches ont été amenés par les
Européens dans la région du Virreinato au Pérou, en Amérique du Sud, et se sont installés
principalement sur la côte nord du pays, dans une zone connue sous le nom de Piura. Il existe
même au Pérou un lieu baptisé « Ferme Malakasy », qui date de l'époque à laquelle les
Malgaches ont été exploités dans la culture des champs, et qui évoque le nom de leur pays
d'origine, tout comme il est prononcé dans leur propre langue. Actuellement au Pérou, les
descendants de ces esclaves sont connus comme « Mangaches », une corruption de la langue
au fil du temps. Ces descendants des Malgaches ont encore conservé dans de nombreux cas,
les caractéristiques d'origine afro-indonésien. Leur intégration au Pérou a été si forte qu'ils ont
contribué à la culture de ce pays par la création de formes musicales telles que tondero. Ils ont
même eu une influence dans le domaine politique puisque l'ancien président péruvien Luis
Miguel Sánchez Cerro, qui a gouverné ce pays dans la troisième décennie du XXe siècle, était
un « Mangache ».
[réf. nécessaire]
Avant la colonisation connue de tous et développée ci-dessous, un homme fut nommé premier
Consul de France à Madagascar, sous le second-empire: Jean Laborde, le 12 avril 1862. Il est
le précepteur du futur Roi Radama II, mais aussi confident des missionnaires, initiateur de
l'industrie malgache et amant de la reine Ranavalona Ire.
Ce n'est véritablement qu'à la fin du XIXe siècle, lors du partage de l'Afrique par les
Européens à la conférence de Berlin (1884-1885), que sonne le glas de l'expansion et de
l'indépendance du Royaume de Madagascar. Les politiciens malgaches jouaient jusqu'alors
sur les rivalités des puissances occidentales pour conserver leur souveraineté. Le traité de
Berlin attribue l'île à la France (position stratégique face aux Anglais, dans l’océan Indien). La
France signe alors un traité avec le Royaume de Madagascar qui repose sur l'ambiguïté de la
langue malgache et qui ne donne théoriquement aucun droit à la République française sur le
Royaume de Madagascar. Mais, au fil des incidents diplomatiques, la France mène une
politique de plus en plus intrusive35, puis entreprend la conquête de l'île.
Le taro (saonjo) qui est, selon un très vieux proverbe malgache, « l'ainé du riz » (Ny saonjo
zokin'ny vary) constitue la base alimentaire de tous les Austronésiens, notamment des anciens
Ntaolo Vazimba et Vezo
Conquête française
La résistance est massive, l'armée malgache parvient à repousser les premières vagues
d'invasion en 1883 mais les combats décisifs suivront. Ils sont connus sous le nom de
« deuxième guerre franco-malgache ». Contrairement à un récit forgé par les autorités, puis
diffusé dans l'enseignement, les malgaches sont vaincus facilement. Les ennemis principaux
ne sont ni les monarques ou chefs indigènes, ni les sultans marchands d'esclaves, mais le
climat et les maladies36.
Lorsque le gouvernement français envoie une armée de conscrits mal préparés qui progresse
très lentement, les maladies font des ravages dans leurs rangs. Finalement, au premier coup de
canon sur la capitale Antananarivo, la reine Ranavalona III fait hisser le drapeau blanc.
Pirogue-sarcophage de Dayak d'Indonésie : une sépulture qui rappelle les traditions orales
témoignant que les anciens Vazimba ensevelissaient leurs morts dans des pirogues-
sarcophages, sous la mer ou sous un lac
Administration française
La conquête est suivie de dix ans de guerre civile larvée, due à l'insurrection des Menalamba.
Madagascar sera sous administration française du 6 août 1896 au 14 octobre 1958.
Durant l'été 1897 a lieu le massacre d’Ambiky37 cité par Aimé Césaire dans son Discours sur
le colonialisme, comme un des exemples de la violence de la conquête coloniale.
Madagascar est avec 46 000 hommes l'une des colonies françaises à mobiliser le plus de
soldats par rapport à sa population durant la Première Guerre mondiale42.
En mars 1947, l'Insurrection malgache éclate, entraînant une répression sanglante par l'armée
française qui fait plusieurs dizaines de milliers de morts, les chiffres oscillant, selon les
sources, entre une dizaine de milliers et 89 000 d'après Jacques Tronchon45. Cependant, la
presse française avance souvent le chiffre de 80 000 morts. De leur côté, Jean Frémigacci,
maître de conférence à l'université Paris I, et Lucile Rabearimanana, professeur à l’université
de Tananarive, retiennent les chiffres de 140 Français et 2 000 Malgaches tués par les
insurgés ; entre 1 000 et 2 000 Malgaches tués par les milices d'autodéfense européennes ;
enfin, entre 5 000 et 6 000 insurgés malgaches tués par l'armée française.
L'île accède à l'indépendance le 26 juin 1960 mais la Première République malgache reste très
étroitement liée à la France par les accords de coopération. Le président Tsiranana, critiqué
par la population pour son soutien aux intérêts français, fait face à une contestation
grandissante, en particulier la grève des étudiants menée de la capitale vers les provinces, et
quitte le pouvoir en 1972.
Il donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa qui décide d'organiser un
référendum afin d'officialiser son pouvoir pour une période transitoire. Le référendum l'ayant
plébiscité, il crée un gouvernement d'union nationale, qu'il dirige jusqu'en 1975, avant de
passer le flambeau au populaire colonel de gendarmerie Richard Ratsimandrava. Ce dernier
est assassiné au bout d'une semaine, le 11 février 1975 à 20 heures. Après l'assassinat du
général Ratsimandrava, Madagascar a été dirigé par un Comité national de direction militaire
présidé par le général Andriamahazo.
Le 14 juin 1975, Didier Ratsiraka est nommé chef de l'État et du gouvernement. Le Comité
national de direction militaire est alors remplacé par un Comité national de la révolution.
1991
L'opposition à Didier Ratsiraka s'amplifie. Des manifestations populaires sont réprimées par
l'armée, faisant de nombreuses victimesNote 3. Il s'est avéré nécessaire de rapprocher les
protagonistes. Le Premier ministre Guy Razanamasy a fait adopter la Convention du 31
octobre 1991. C'est sur la base de cette convention que les autres solutions de sortie de crise
se fondaient.
1992
Après une brève période transitoire où le président Ratsiraka n'assurera qu'une fonction
symbolique au profit de Albert Zafy qui dirigera la Haute Autorité de l'État, une nouvelle
Constitution est adoptée par référendum, et Albert Zafy, candidat de l'opposition, est élu à la
présidence en 1993.
1993
2001
2002
Marc Ravalomanana est élu président de la République et nomme plus tard Me Jacques Sylla,
« Premier ministre ». La capitale étant acquise à la cause de l'ancien maire, Didier Ratsiraka
décide de délocaliser le siège du gouvernement à Toamasina, son fief et principal port de l'île
situé dans l'est. Le régime érige des barrages routiers pour paralyser et asphyxier la capitale,
ce qui finit par paralyser tout le pays.
En mai 2002, Marc Ravalomanana est déclaré vainqueur dès le premier tour avec plus de
51 % des voix. Il est investi dans ses fonctions de président de la République une semaine
plus tard. Il confirme Jacques Sylla au poste de Premier ministre. Il décide de faire appel aux
réservistes de l'armée pour lancer des expéditions contre les troupes fidèles à Didier Ratsiraka
et pour « libérer » les provinces des barrages. Les deux camps s'affrontent désormais
militairement. En juillet 2002, Toamasina, la dernière province où le camp Ratsiraka s'est
retranché est tombé entre les mains de Ravalomanana. Didier Ratsiraka prend la fuite avec ses
fidèles à bord d'un avion à destination de la France. Les pays occidentaux, les États-Unis en
tête, et la France en dernier, reconnaissent la victoire de Ravalomanana. Cependant, l'Union
africaine, l'ONU et les bailleurs de fonds ne reconnaissent le régime de Marc Ravalomanana
qu'en janvier 2003, à la suite des élections législatives remportées par son parti.
2006
En décembre, le président Marc Ravalomanana est réélu dès le premier tour avec 56 % des
voix pour un second mandat de 5 ans, avec comme principal objectif la réalisation du
MAP47,48.
2007
En avril 2007, Marc Ravalomanana fait modifier par voie référendaire la Constitution dans un
sens qui renforce les pouvoirs présidentiels en permettant les ordonnances « en cas d’urgence
et de catastrophe ». Cette révision introduit en outre l’anglais comme troisième langue
officielle, modifie la structure administrative en remplaçant les six provinces autonomes par
22 régions et supprime le caractère laïc de l’État malgache15.
L’opposition voit dans cette révision des risques de dérive autocratique tandis que l’Église
catholique romaine malgache critique sévèrement l’organisation du référendum, et pointe « le
pouvoir exorbitant » accordé au président. Les autorités épiscopales catholiques craignent que
le président Ravalomanana, qui est vice-président de la puissante Église réformée de
Madagascar49 interfère directement dans les activités religieuses15.
2008
Au fil des années, les partis d'opposition accusent le régime de paralyser les entreprises
locales comme la Savonnerie tropicaleNote 4,Note 5, la société le Quartz50. Le gouvernement ne
serait pas neutre vis-à-vis des diverses concurrences entre entreprises, qui devraient ne
compter que sur elles-mêmes pour assurer leur gestion. Marc Ravalomanana est également
pointé du doigt par l'opposition pour avoir « éliminé » les entrepreneurs malgaches
performants, accaparé leurs affaires pour se placer lui-même dans tous les secteurs
économiques bénéficiairesNote 6.
Le problème principal est que des luttes intestines incessantes conjuguées à l'âge de la
majorité des élites négligeant leur succession a creusé un vide politique et amené un cruel
défaut d'émulation.
Le processus électoral est également fortement décrié par les opposants, qui voudraient lui
apporter de fortes améliorations afin d'éviter les troubles lors de chaque élection
présidentielle51.
août 2008
Novembre 2008
En juillet 2008, le président malgache cède une licence d'exploitation de 1,3 million d'hectares
de terres - la moitié des terres arables malgaches - pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf
ans à la multinationale sud-coréenne Daewoo Logistics dans le but d’approvisionner la Corée
du Sud notamment en maïs54. L'information est dévoilée en novembre à la suite de la
publication dans le Financial Times55 relayé par d'autres médias du monde et sème la panique
du peuple dans la capitale ainsi que la colère et la peur de l'envahisseur contribuant à porter
au pouvoir Andry Rajoelina qui dénonce l'accord comme anticonstitutionnel en mars 200956.
Décembre 2008
2009
En janvier 2009, de violentes émeutes secouent la capitale, les partisans du maire de la ville
multiplient rassemblements et manifestations.
Le 26 janvier 2009, Andry Rajoelina amène ses partisans dans les rues de la capitale. Les
partisans du mouvement orange s'en prennent à la télévision publique, la radio nationale et
ciblent les biens du Président Ravalomanana. Plusieurs commerces (Citic, Jumbo Score,
Courts, Magro, Suprême Center, Miroiterie de Madagascar...) sont par ailleurs mis à sac et
incendiés. Le 31 janvier 2009, Andry Rajoelina s'autoproclame « en charge » de la
République de Madagascar.
Le 7 février, Andry Rajoelina désigne sur la place du 13-Mai son Premier ministre « Monja
Roindefo » et lui « donne » le Palais d'État d'Ambohitsorohitra. Ce dernier guide le
mouvement Orange pour prendre le palais. Les forces de l'ordre ont quadrillé les alentours du
palais (zone rouge). Une délégation du mouvement Orange, conduite par le général Dolin,
entame des pourparlers avec les responsables du palais. Les gardes leur déclarent que le palais
ne pouvait être envahi et qu'ils devraient tirer si jamais la foule forçait l'entrée. La délégation
revenant vers la foule l'informe que les gardes allaient tirer mais celle-ci se rue sur le palais, la
garde présidentielle ouvre le feu, tuant 28 manifestants et en blessant 212 autres58. Plusieurs
individus sont encore portés disparus jusqu’à ce jour59.
Mars 2009
Andry Rajoelina, poursuivi par la justice, se réfugie à l'ambassade de France le 6 mars 200960.
Le 16 mars 2009, dans la soirée, les militaires mutins prennent de force le Palais
d'Ambohitsorohitra, usant de blindés et de lance-roquettes.
Le 27 mars, Andry Rajoelina accorde la grâce présidentielle à une partie des prisonniers
politiques63.
Avril 2009
Début avril, les assises nationales sous la présidence de la Haute Autorité de Transition
(HAT) fixent la tenue d'un référendum constitutionnel en septembre 2009, des élections
législatives en mars 2010 et une élection présidentielle en octobre 2010, en l'absence des
représentants du Tiako i Madagasikara (en), le parti de Marc Ravalomanana, tenant des
assises séparées64 tandis que des tentatives de conciliations diplomatiques sont engagées65.
Auparavant, le premier ministre par intérim du régime de transition dirigé par Andry
Rajoelina, le général Charles Rabemananjara, transfère son pouvoir à Roindefo Monja.
Le 14 avril, Marc Ravalomanana en exil au Swaziland nomme à son tour un Premier ministre
« légal », Manandafy Rakotonirina (en)66 et revient sur sa démission présidentielle du 17
mars. Cette nomination, est aussitôt dénoncée par le pouvoir en place67 et le ministre de la
justice de la HAT lance un mandat d'arrêt contre le président déchu et son ministre des
Finances68. L'ONU et les officiels étrangers sont ballottés. Le lendemain, la HAT nomme 11
nouveaux ministres qui rejoignent le gouvernement le 31 mars69. Le 29 avril, arrestation du
Premier ministre désigné de l'ex-président en réunion politique avec Ihanta Randriamandranto
tête du parti TEZA, des femmes tananariviennes se désignant « légalistes »70. 30 avril, le
président de l'Assemblée nationale, Jacques Sylla, assisté de parlementaires, renouvelle son
serment de continuer à servir la nation malgache.
Mai 2009
Le président de l'Union africaine71 affrète un avion spécial pour le président de la HAT, pour
un séjour non officiel de concertation, de 3 jours en Libye. Des représentants de l'UA, de la
SADC, de l'OIF et de l'ONU organisent à l'hôtel Carlton de la capitale une table de
négociation avec les quatre principaux partis politiques72 malgaches actuels.
Marc Ravalomanana s'est exilé73 en Afrique du Sud et accuse le gouvernement français de se
comporter en colonisateur inassouvi.
Le vol Air Madagascar du 27 mai 2009 à destination directe de la France est réquisitionné par
Andry Rajoelina sans que les passagers ne soient prévenus et fait un détour par Dakar où la
HAT se concertera aussi avec le président sénégalais Abdoulaye Wade.
Juin 2009
Le Koweït octroie plusieurs millions de dollars des États-Unis à investir dans les
infrastructures routières. Orange (France Telecom) achève la liaison de Madagascar au monde
par la fibre optique.
Le 15 juin, une bombe artisanale74 explose sans faire de victime dans un supermarché Leader
Price75 de la capitale (c'est la première fois depuis la révolution de 1976).
L'exécution de commerçants76 par des expéditions de gangs armés s'amplifient.
Juillet 2009
Des rumeurs d'un coup d'État par des mercenaires étrangers à la solde du parti Ravalomanana.
Plusieurs attentats à la bombe artisanale sont signalés dans la capitale77.
Septembre 2009
Octobre 2009
Les 4 mouvances ont prévu de se réunir à Addis Abeba pour concrétiser les engagements
prévus par la charte de Maputo. La mouvance Marc Ravalomanana a tout fait pour que ces
discussions n'aboutissent à rien de concret en changeant d'avis toutes les 24 heures. Les
réunions d'Addis-Abeba ont abouti sur la signature d'un Acte additionnel à la Charte de
Maputo en nommant Andry Rajoelina Président de la Transition, Eugène Mangalaza Premier
Ministre de la Transition, et Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny
coprésidents du Conseil Présidentiel. Une fois rentrées au pays les délégations ont continué
les discussions en vue de mettre en place les différentes institutions prévues par la Charte de
Maputo, ainsi que son Acte additionnel, signés à Addis-Abeba. Cependant, la composition du
gouvernement d'union nationale pose beaucoup de problèmes, les parties n'arrivant pas à
trouver un terrain d'entente. Finalement, le dialogue semble rompu le 8 décembre du fait de la
réunion des autres chefs de mouvance à Maputo durant laquelle ils ont signé un document
répartissant les portefeuilles ministériels sans le consentement du Président Andry Rajoelina.
Une lettre officielle de la Haute Autorité de Transition a été envoyée au gouvernement du
Mozambique pour lui signifier la rupture des vols entre les deux pays. Une autre lettre de la
HAT a été également envoyée aux autorités d'Afrique du Sud pour interdire une liste de
personnalités de prendre un vol en direction de Madagascar. Les leaders des 3 mouvances
citées dans cette lettre étaient donc retenus plusieurs jours en exil forcé en Mozambique et en
Afrique du Sud. Le 18 décembre 2009 le Président de la Haute Autorité de la Transition signe
une ordonnance (no 2009-018) réorganisant le régime de la Transition. C'est la fin des
mouvances à Madagascar.
Par référendum du 17 novembre 2010, la population fait son choix par OUI ou NON au
suffrage universel direct sur le changement de la Constitution82.
Institutions
Article détaillé : Politique à Madagascar.
Le chef de l'État actuel est Hery Rajaonarimampianina élu au suffrage universel direct le 20
décembre 2013, pour un mandat de 5 ans reconductible une fois82. Il devient le premier
président de la IVe République de Madagascar et succède à Andry Rajoelina, président de la
Haute Autorité de la transition. La passation de pouvoir a eu lieu 25 janvier 201483.
Subdivisions
Article détaillé : Subdivisions de Madagascar.
Les six provinces, nommées en fonction de leur capitale, sont découpées en 22 régions en
200484. La révision 2007 de la constitution de 1992, supprima l'autonomie de ces provinces85.
Depuis la constitution de 2010, « Les collectivités territoriales décentralisées de la République
sont les communes, les régions et les provinces »86.
Les nouveaux découpages régionaux et les anciennes
provinces
Anciennes Population
Nouvelles régions
provinces 20145
Antsiranana
1 726 399
Diana (1), Sava (2) (Diégo-
hab.
Suarez)
Itasy (3), Analamanga (4),
Antananarivo 6 514 260
Vakinankaratra (5),
(Tananarive) hab.
Bongolava (6)
Sofia (7), Boeny (8), Mahajanga 2 701 129
Betsiboka (9), Melaky (10) (Majunga) hab.
Alaotra-Mangoro (11),
Toamasina 3 423 287
Atsinanana (12),
(Tamatave) hab.
Analanjirofo (13)
Amoron'i Mania (14), Haute
Matsiatra (15), Vatovavy-
4 664 815
Fitovinany (16), Atsimo- Fianarantsoa
hab.
Atsinanana (17), Ihorombe
(18)
Menabe (19), Atsimo-
Toliara 3 404 473
Andrefana (20), Androy (21),
(Tuléar) hab
Anosy (22)
Carte des régions de Madagascar.
Éducation
Une proportion importante de la population adulte se compose d'analphabètes87. Le taux
d'alphabétisation des jeunes femmes est au-dessous du taux d'analphabétisme des jeunes
hommes87. Les dépenses publiques pour l'éducation correspondent à 16,4 % des dépenses
gouvernementales dans la période de 2000-200788. La part réservée à l'enseignement
supérieur dans le budget public de l'éducation a dégringolé de 32 % au début des années 1990
à environ 13 % en 200089. Les dépenses courantes pour l'enseignement primaire sont
d'environ 57 dollars américains (parité de pouvoir d'achat) par élève88. Madagascar possède
plusieurs universités.
Salaires
« Un assistant débutant touche 300 euros et un professeur titulaire en fin de carrière environ
440 », explique Émile Rakotomahanina Ralaisoa, ancien recteur de l'université
d'Antananarivo. Même si c'est largement au-dessus du SMIC local, qui est de 28 euros par
mois, la profession reste sous-payée. La part réservée à l'enseignement supérieur dans le
budget public de l'éducation a dégringolé de 32 % au début des années 1990 à environ 13 %
en 200090.
Le malgache devient la langue officielle dans toutes les écoles et les administrations. Le
français devient la première langue enseignée et l'anglais la deuxième. Cette révolution
intellectuelle n'a pu bénéficier d'aucune année préparatoire. Aucun programme de création du
vivier professoral n'a été prévu. Des bacheliers sont recrutés par différents corps de l'armée,
avec « discipline et patrie », avant de devenir des professeurs contractuels durant une année
scolaire maximum.
Au début des années 1990, des écoles primaires privées fleurissent ici et là, revendiquant le
modèle français d'enseignement. Cela constitue un espoir de se projeter vers l'Europe, pour
des parents prêts à se sacrifier dans le paiement de frais de scolarité exorbitants. En 2008 ces
écoles se sont multipliées dans beaucoup de villes.
Antsiranana
1972
1979
1990
Antananarivo
1963
1972
Bâtiment – Travaux publics.
Géologie.
Médecine.
1981
1992
Mahajanga
Créée en 1977, l'École supérieure de chirurgie dentaire (ESCD) fut le premier Centre
Universitaire Régional de la province de Mahajanga. Les filières de médecine et de sciences
naturelles ont été ouvertes en 1982 pour former ensemble, dès 1983, l'université de
Mahajanga.
Toamasina
Fianarantsoa
Toliara
Économie
Article détaillé : Économie de Madagascar.
En mai 2003, l'ariary remplace le franc malgache (FMG) comme monnaie à Madagascar. À
partir de cette date, un double étiquetage est appliqué dans les commerces et sur les marchés
jusqu'au basculement officiel, le 1er janvier 2005. Depuis cette date, seul l'ariary a cours
officiel dans le pays (1 ariary = 5 FMG).
Mandats postaux
Une minorité reçoit des revenus périodiques mensuels de l'extérieur de la part d'un membre de
la famille. La somme est évaluée à 50-100 € nets en moyenne par famille.
Exportation
1950, riz de luxe93, café, cacao, poivre, tapioca94, pierres précieuses93(bijoux), pierres
semi-précieuses, uranium (1 000 tonnes de 1950 à 2008 exploité par la France), or
(exploité par la France), bauxite (industries), cobalt.
1975, pétrole exploité par la société Amoco (États-Unis). Abandon en raison du
manque de rentabilité.
1975-1990, période marxiste, économie au ralenti tournée vers le bloc de l'Est.
1990-2002, vanille93 gousse (1er pays producteur en qualité), début de l'exploitation
industrielle intensive de la mer par l'UE95, tentative d'exportation de la viande de zébu
malgache96. Exportation de crevettes d'élevage par des Malgaches d'origines française
et indopakistanaise (premières créations d'emploi dans l'industrie de la crevette).
2002-2008, reprise de l'exploitation :
o du pétrole, cette fois-ci par la Texaco, favorisé par la hausse du prix du baril,
donc le retour à la rentabilité des gisements de Madagascar,
o de l'uranium par la société Areva,
o de l'ilménite par la société anonyme Rio Tinto97,
o du nickel par Dynatec et Arcelor.
o 2009 : Madagascar devient producteur de niobium98 métal de transition qui
permit le vol Apollo 11.
entre 2008 et 2009, Madagascar a exporté environ 25 000 tonnes de litchi vers
l'Europe99.
Montant total des exportations : 1 040 millions de dollars en 2009100.
Importation
De riz depuis :
1978 de Chine
1998 du Pakistan, de l'Inde, de la farine de blé de France
1980 début avec la Chine de la provende101 pour bétail
2004 d'Asie
Montant total des importations : 1 836 millions de dollars en 2009100
Ressources en exploitation
C'est l'OMNIS, une agence du Ministère de l’Énergie qui est chargée de l'exploration et de la
gestion des ressources minières et en hydrocarbures malgaches
1980 : découverte d'uranium dans le sous-sol de Madagascar102
1995 : découverte de pétrole offshore (sous-marin) au large de Fort-Dauphin
2008 : début d'exploitation de pétrole onshore (souterrain)
Enjeux pétroliers
Sur l’ensemble du territoire malgache, 20 blocs d’exploration pétrolière à terre et 264 en mer
sont recensés 103. Aujourd'hui, Madagascar compte 15 entreprises pétrolières en concurrence
dont Sterling Energy (Royaume-Uni), Wilton Petroleum (Royaume-Uni), Tullow Madagascar
(Royaume-Uni), Amicoh (Royaume-Uni), Essar Energy (Inde), Niko Ressources (Inde) et
Varun Petroleum (Inde), Exxon Mobil (États-Unis), Total (France), Candax (Canada), Sunpec
(Chine), Roc Oil (Australie) et Sapetro (Nigeria). Parmi ces entreprises, on comptera deux
entreprises Malgaches, Madagascar Oil et Petromad.
Transports
Madagascar dispose de 836 km de voies ferrées et environ 49 250 km de routes dont 1 724
km goudronnées.
Elle possède six aéroports internationaux (Antananarivo, Toamasina, Majunga, Nosy Bé,
Taolagnaro et Antsiranana), en plus des services d'Air Madagascar.
Avec trois grands ports maritimes commerciaux et touristique (Tamatave, Majunga, et
Antsiranana) qui assurent les 80 % des importations et exportations de biens.
Énergie
En 2012, le taux d’électrification du pays est estimé à environ 23 % soit l’un des plus faibles
d’Afrique subsaharienne104, le taux étant bien plus élevé en zones urbaines que rurales.
En 2011, la production d’électricité du pays atteint 1 328 GWh et est issue à105 :
Elle échappe à l'évaluation nationale du PIB. Cette classification vient du fait que les revenus
financiers fiduciaires produits, sont friables et sans traçabilité. Pourtant ce sont des devises
monnayables à l'international mais de sources non vérifiables, donc non comptabilisée comme
indice de croissance du pays, en l'absence de contrôle imposé par l'ÉtatNote 7. Cette manne fait
vivre un peu plus de 30 % de la population mais la valeur de la monnaie nationale s'en
retrouve lourdement affectée auprès des organisations de valorisation économique, comme le
FMI.
Tourisme
Malgré son haut potentiel touristique, le tourisme à Madagascar est sous-développé. Les
attractions touristiques malgache incluent ses plages et sa biodiversité107. Pendant les années
1990, le tourisme était le deuxième revenue d'exportation du pays et lui rapporta près de 50
millions de dollars. Le nombre de touriste visitant Madagascar ne cesse d'augmenter depuis
les années 1990, malgré des baisses ponctuels due aux instabilités politiques, et devrait
atteindre 500 000 visiteurs en 2018108. La grande majorité des touristes sont français, cela
s'explique par les liens historiques et linguistiques qu'ont les deux pays.
Marché local
Vente de primeurs
Main-d'œuvre locale
Elle inclut les ouvriers du bâtiment (du tailleur de pierre au maçon), les domestiques, les
chauffeurs de taxis, etc. La famille Malgache moyenne vit avec quatre à six euros par jour109.
Madagascar occupe le premier rang dans le classement des pays africains par rapport à la
superficie des terres cédées aux investisseurs étrangers avec 3,7 millions d' hectares de terres
agricoles cédées110. L’engouement pour les terres se poursuit dans le cadre d’autres projets
agricoles ou miniers, et la transparence fait parfois défaut111. Daewoo, entreprise coréenne,
avait obtenu un bail pour l’exploitation de plus d’un million d’hectares de surfaces agricoles
en 2009111. C’était gratuitement, en échange[pas clair] de la promesse d’infrastructures et
d’emplois112. Cette zone était aussi grande que la moitié des biens arables du pays113. Arrêté
par le ressentiment populaire qui a conduit à la démission du président malgache114. 465 000
hectares de terres à Madagascar avaient été loués à une société indienne, Varun International,
pour cultiver du riz pour la consommation en Inde115. Cela a été annulée par le nouveau
gouvernement115.
E-commerce
Démographie
Articles détaillés : Malgaches et Démographie de Madagascar.
Enfants Malgaches.
La population malgache est principalement d'origine austronésienne (cf. histoire plus haut).
Les différentes vagues successives de populations venant de tout le pourtour de l'océan Indien
se sont ensuite greffées sur ce fonds commun et, dans chaque région, le mariage des nouveaux
arrivants avec les premiers habitants austronésiens (Vazimba et Vezo) aboutit à la diversité
actuelle. Malgré les différences visibles phénotypiquement, la génétique montre que le fonds
austronésien est communément partagée à des degrés variables selon les régions117 et il est
également culturellement très prégnant (langue commune, traditions culinaires communes
telles que le riz au bœuf ou le riz au poisson, polyphonie et signature rythmique communes en
musique, etc.)
Les ethnies sur une carte de 1839.
Berceaux provinciaux des ethnies
Ethnies Berceau provincial
Antakarana, Sakalava, Tsimihety Antsiranana
Sakalava, Vezo Mahajanga
Betsimisaraka, Sihanaka, Bezanozano Toamasina
Merina Antananarivo
Betsileo, Antaifasy, Antambahoaka, Antemoro, Antaisaka, Tanala Fianarantsoa
Sakalava, Mahafaly, Antandroy, Antanosy, Bara, Vezo Toliara
1. Antaifasy
2. Antaimoro
3. Antaisaka
4. Antakarana
5. Antambahoaka
6. Antandroy
7. Antanosy
8. Bara
9. Betsileo
10. Betsimisaraka
11. Bezanozano
12. Mahafaly
13. Merina
14. Sakalava
15. Sihanaka
16. Tanala
17. Tsimihety
18. Vezo
Société
Diversité ethnique
S'il est vrai que l'on compte 18 éthnies à Madagascar, la diversité n'y est pas pour autant de
type racial mais bien plutôt d'ordre géographique, politique ou économique. L'amalgame des
peuples d'Orient, d'Asie du Sud-Est, d'Afrique et d'Arabie se retrouve en chaque groupe, du
nord au sud. Tous les clans ont une culture originelle commune.
En revanche, il existe une énorme différence à Madagascar entre les ethnies (et pas les tribus)
« Ambaniandro » (Littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentés
par le groupe Mérina et les ethnies dites "côtières" (essentiellement d'origines bantoues et au
type « négroïde »)
Si, comme dans toute société, la mixité ethnique existe et se développe dans le cadre du
concept de « Fihavanana » (un esprit de consensus très particulier que bien peu d'Européens
arrivent à cerner) et par les influences « occidentales » et du développement des échanges
mondiaux (par la jeunesse malgache), il persiste une sorte de racisme latent, imperceptible
aux « Vahiny » (les invités, les visiteurs), issu de la grande histoire et des fondements de la
civilisation malgache, et en particulier des guerres de conquête entre les Rois et Reines
Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement le peuple Sakalave de la côte ouest
de Madagascar118. Ce racisme existe également envers les « Mérina » et de la part des sujets
de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vezo » et les « Boina » en particulier)[réf. nécessaire].
Quant aux Arabes, bien peu ont fait souche et la plupart sont retournés vers
Zanzibar[réf. nécessaire]. Enfin, concernant les populations issues de l'immigration « coloniale »
(hors période esclavagiste), les Indo-pakistanais et les Asiatiques. Il faut rajouter que les
différences culturelles sont marquées entre les peuples côtiers et ceux des hauts plateaux,
même si le culte des ancêtres est partout répandu (comme dans toute civilisation)[réf. nécessaire] et
que l'espoir d'une « vie » meilleure après la mort (le paradis) rend globalement le Peuple
Malgache assez fataliste face aux aléas de la vie terrestre… La Musique et la comédie, en
particulier, expriment profondément ces différences entre ces deux (ou quatre) mondes qui
caractérisent Madagascar[réf. nécessaire].
Communautés
Outre les 18 ethnies, certaines communautés issues d'une immigration récente (à partir des
années 1900) sont considérées comme la 19e ethnie ; il s'agit notamment :
Famille
La première définition de la famille malgache est un cercle très large, par rapport à la notion
de famille européenne moderne. Si la lignée génétique est définie jusqu'aux arrière-arrière-
grands-parents, la famille débute à ce point connu. Et le mariage devient difficile entre
neveux, nièces, etc. D'où la notion importante « Être de la même Razana » (ancêtre, lieu
d'enterrement, etc.).
La deuxième définition est la famille par consentement mutuel, formée par des liens d'entraide
très sérieux renforcés par la confiance réciproque éprouvée. Comme le lien sanguin est
inexistant, le mariage est possible.
La troisième définition est le lien historique vécu. Par exemple, une haie de plantes a servi
(autrefois) de cache contre l'ennemi, un animal incarne les ancêtres ou le contraire, alors ces
espèces d'êtres vivants sont adorés masina ou ne peuvent être utilisés ni tués ni mangés : fady
(interdit ou tabou).
Mariage
Le mariage dans le grand cercle familial est considéré comme un inceste, c'est un tabou.
Il est toujours défini par la procréation du couple, que les procréateurs vivent ensemble ou
chacun de leur côté, le plus souvent près des parents.
L'âge de la procréation est aujourd'hui, en 2008, évalué encore à 15 ans119 chez les filles
comme chez les garçons, en moyenne. Les relations se créent avec les proches de la famille
ou de connaissance d'enfance.
Une fille ayant déjà accouché, même mineure, sera considérée comme adulte responsable. La
formule de courtoisie « la maman de ... » lui est attribuée. Elle est considérée alors libre
sexuellement aux yeux de la société.
Sexualité
Le viol est réprimé socialement, et les responsables d'un viol sont considérés comme étant
atteints d'une maladie psychiatrique. L'inceste est considéré comme une malédiction. La mise
à l'écart de la vie sociale est automatique.
La jeune fille n'a pas d'âge minimum pour avoir des relations sexuelles, d'où l'expression
Mbola tsy mahasaky lehilahy (n'est pas d'âge à dominer sexuellement un homme, n'est pas
prête à oser passer à l'acte). Madagascar a signé de multiples conventions de protection de
l'enfance.
Depuis 2007, notamment d'après la loi no 2007 022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux
régimes matrimoniaux (Journal Officiel de la République de Madagascar no 3 163 du
28/01/08, p. 131), en son article 3, « L’âge matrimonial est fixé à 18 ans. Toutefois, avant cet
âge et pour des motifs graves, sans préjudice des poursuites pénales relatives aux infractions
aux mœurs, le Président du Tribunal de Première Instance peut autoriser le mariage, à la
demande du père et de la mère ou de la personne qui exerce l’autorité sur l'enfant et avec leur
consentement exprès ainsi que de celui-ci. Le consentement doit être donné devant le
Président du Tribunal de Première Instance et constaté dans la décision judiciaire autorisant le
mariage ».
La première relation sexuelle, à la nubilité, est un critère de jugement familial et social. Pour
toute jeune fille non indépendante, une première relation sexuelle est une honte qui peut la
pousser vers la prostitution occasionnelle sans le soutien moral, financier des proches ou du
père de son enfant éventuel. La prolifération du tourisme sexuel par sa réputation lucrative est
la cause, ou la conséquence, de ces phénomènes échos de la pauvreté sociale : éducation,
économie120.
L'homosexualité n'est pas admise mais tolérée dans la société malgache et il s'agit bien du
sujet le plus tabou dans ce pays où la croyance à la réincarnation des morts adoucit les mœurs
à l'encontre de l'anormal. Beaucoup de parents malgaches renient leurs enfants à partir du
moment où ils apprennent leur homosexualité. L'homophobie s'exprime par le rejet social.
Santé
Famine et paludisme, deux menaces en suspens
Famines, épidémies : les grands fléaux qui déciment certaines autres régions d'Afrique
ne frappent pas Madagascar avec la même fréquence ni la même ampleur
catastrophiques. Mais l'équilibre y reste précaire. Si la pluie tant attendue au début de
l'été ne tombe pas, les maigres réserves sont vite épuisées. Le sud est toujours la
région la plus menacée par la sécheresse. La zone critique se situe aux environs
d'Ambovombe (Région Androy).
Autre mal endémique : le paludisme. On parle d'une recrudescence alarmante de la
maladie et on en attribue la cause à une résistance des plasmodiums à la chloroquine,
ce qui ferait échec à la prise classique de quinine ou de nivaquine.
SIDA : le taux de prévalence du VIH est relativement bas à Madagascar ; cependant,
entre 2003 et 2013, l'épidémie est passée de « naissante » à « concentrée » au niveau
de certains groupes de la population (principalement les hommes ayant des rapports
homosexuels, les professionnelles du sexe et les utilisateurs de drogues injectables)121.
Religion
Articles détaillés : Religion à Madagascar et Islam à Madagascar.
Environ 75 % des Malgaches sont chrétiens124 (divisés presque également entre protestants et
catholiques) et plus de 20 % n'ont pas de religion ou pratiquent toujours la religion
traditionnelle, qui tend à souligner les liens entre les vivants et les morts.
Outre le culte des ancêtres, d'autres religions orientales sont également présentes sur l'île.
L'islam a d'abord été apporté sur l'île au Moyen Âge par les Arabes et les commerçants
somaliens musulmans qui ont créé plusieurs écoles islamiques le long de la côte orientale.
Bien que l'astrologie islamique se soit propagée à travers l'île, la religion islamique a échoué
son implantation, sauf dans une poignée de localités côtières du sud-est. Aujourd'hui, les
musulmans représentent environ 1 % de la population de Madagascar125 et sont largement
concentrés dans les provinces du nord-ouest de Mahajanga et d'Antsiranana (Diego Suarez).
Les musulmans sont divisés entre des ethnies malgaches, indo-pakistanaises et comoriennes.
Plus récemment, l'hindouisme a été introduit à Madagascar à travers des personnes qui
immigrèrent de la région du Saurashtra en Inde vers la fin du XIXe siècle. La plupart des
Indiens à Madagascar parlent gujarati ou hindi.
Culture
Article détaillé : Culture de Madagascar.
Musique
Les Malgaches sont connus pour leur créativité et la musique est un domaine dans lequel
celle-ci est peut-être la plus flagrante[réf. nécessaire]. Bien que géographiquement éloigné des
circuits internationaux, Madagascar commence à bénéficier d'une audience internationale
pour la qualité de sa musique et de ses musiciens, tant sur le plan traditionnel (world music ou
musique du monde) que moderne (jazz, world jazz, gospel, rock, metal, hip-hop, soul,
variété)[réf. nécessaire].
À Madagascar, c'est le type de pulse rythmique qui donne son nom au genre, bien que la
signature rythmique soit commune du Nord au Sud : il s'agit des 12/8 et 6/4. Voici quelques
pulses connus :
Tsapiky (Sud)
Mangaliba (Sud Taolanaro ou Fort-dauphin)
Kilalaky (Sud)
Zafindraony (Centre Sud)
Batrelaky ( sud-est )
Ba gasy ou Hira gasy (Centre)
Basesa (Est)
Kaoitry (Nord)
Goma (Nord)
Salegy (Nord)
Baoejy (Nord-Ouest)
Haintso-haintso : (partout) lettres H-H pour Hip-Hop, n'est pas un rythme natif de l'île.
Kidodo (Centre)
Musique metal
Anatthema (deathcore)
Vacancy (metalcore)
Step To heaven (metalcore)
My insomnia (blackened deathcore)
Behind The Sign (metalcore)
Metamorphozed (metalcore)
Kestion Mark (deathcore)
Rise Of My Life (metalcore)
Depths Of Abyss (deathcore)
The Divine Offering (melodic metalcore)
death In My Arms (deathcore)
Bad Moon Rising (metalcore)
Parmi toutes les musiques modernes pratiquées par les artistes à Madagascar, la musique
improvisée (jazz, world jazz, blues) est pour l'instant la seule à bénéficier d'un festival annuel
internationalement reconnu et primé : le « Madajazzcar » - 21e édition en octobre 2011 - qui
s'est vu décerné le label international « Djangodor - Trophées internationaux du Jazz ».
Musique de variété
Les Robert
Abdou Day
Ambondrona
Bodo
Dadi love
Dah'mama
Deden-Dendé
Erick Manana, fut l'un des membres du groupe Lolo sy ny tariny
Groupe Tsiky Tsidika
Hanitra Ranaivo
Jac's
Jaojoby Eusèbe
Jeannot
Jerry Marcos
Kiady
Kirobo
Lôla
Mahaleo
Majeur 7
Melky
Mily Clément
Mirado
Nataly Andria
Nini Doniah
Niraina
Oladad
Poopy
Rambao
Raprosy
Rossy
Thomas Rasoanaivo et Kévin Heuzé (membres du collectif « They don't care about
us »)
Tizy Bone
Tovo j'hay
Tsivahiny
Vaiavy chila
Voninavoko
Wawa
Y-Zit
Zay
Ny finoana (groupe évangélique de variété)
ZMG (Zareo mikalo Gasy)
Musique classique
1. Ratany
2. Rabary
3. Gilles Ramiarison
4. Razakamahefa
5. Rasolompiakarana José
6. Randrianarivelo Lucien
7. Dr Razafintsambaina Olivier José
8. Andriamarofara Seta Mialiaritiana
9. Randriamanga Ravalomanjato
10. Lala Andriantsoa
11. Yohl Rakotomamonjy
Coutumes
Vieille tradition austronésienne que l'on retrouve encore dans certaines îles d'Indonésie
(Bornéo et Bangka notamment), le famadihana est un rituel d'exhumation des morts (second
burial) propre surtout au peuple des hauts plateaux et qui se raréfie du fait de la
christianisation. Quand le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la
cérémonie dite du Famadihana (« retournement des morts »). Exhumé quelques années après
le décès, le défunt momifié est d'abord porté en procession avec un cortège de musiciens, puis
les ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas traditionnellement
en soie naturelle. La fête marque le retour définitif des ancêtres (les razana) parmi leurs
descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de règle,
les pleurs et les lamentations sont proscrites, en revanche, on mange, on boit du rhum et on
danse. Le repas traditionnel à cette fête est le vary be menaka, du riz avec de la viande grasse
(avec beaucoup de graisse, parfois on ajoute de la viande de porc à la viande de zébu). La
famille organisatrice peut même préparer des tenues spéciales pour bien marquer la fête. Cette
coutume n'est propre qu'à certaines tribus de Madagascar et est aussi une occasion de
rassembler la grande famille et une occasion de voir qui sont les personnes qui préservent leur
relation avec cette grande famille (ayant répondu à l'invitation et apporté une contribution
habituellement financière).
La vie des vivants est régie par les fady (interdits instaurés par les ancêtres).
Misao.
Tourisme
En 1984, le gouvernement de Madagascar a décidé d'élargir l'ouverture du pays au tourisme.
Madagascar possède des potentialités très importantes pour le développement du tourisme,
mais ce secteur est encore en lente progression. Les parcs nationaux, comme ceux de
Bemaraha, d'Andasibe, d'Isalo, de Ranomafana ou d'Ankarana consitituent des destinations
prisées pour les visiteurs internationaux qui veulent découvrir la faune et la flore unique de
Madagascar. Le nombre de touristes internationaux fluctue en fonction des conjonctures;
ainsi, après la crise politique de 2009, il a fortement chuté. Leur nombre maximal avant cette
date avoisinait généralement les 300.000 visiteurs.
Art
L'art malgache est toujours vivante mais une certaine standardisation gagne l'artisanat qui
devient un produit de consommation et perd donc beaucoup de sa naïveté créatrice.
Le bois
Encore aujourd'hui, le Malgache se singularise avec talent dans l'art du bois, qui s'enracine
dans les traditions des peuples de la forêt. Ébène, bois de rose, palissandre, espèces connues et
inconnues ont fourni le matériau principal à l'architecture jusqu'au XIXe siècle, aux sculptures
ornant les tombeaux, dans le sud, au pays mahafaly, au bois de lit taillé aux ciseaux dans la
région d'Antananarivo ou à la marqueterie d'Ambositra. Les masques sculptés dans le
palissandre massif ou le bois de rose sont introuvables maintenant. Ils représentaient les
différents types morphologiques des clans et des tribus. Cet art a disparu. On trouve encore
des masques mahafalys dans le sud mais ils se rapprochent plus de l'art africain (ils sont creux
et peints). Les boîtes à miel en forme de zébu ou les boîtes en bois vieilli aux dessins
géométriques ont également presque disparu. Les motifs géométriques employés dans tout
l'artisanat malgache (bois ou orfèvrerie) se réfèrent à un langage de signes dont la
signification est malheureusement perdue. Si on ne compte plus de sculptures de masques, des
artisans exposent encore des personnages en bois peint, habillés de tissus colorés et qui
représentent différentes activités de la vie quotidienne. De jolies boîtes en bois de rose sont
décorées de marqueterie naïve.
Le lamba
Cette pièce de tissu est incontestablement le produit artisanal malgache le plus original. Il est
partie intégrante de la civilisation de l'île. Le lamba simple recouvre les épaules des femmes
des hauts plateaux, il est en coton blanc ou tissé de soie sauvage d'andibe (une araignée qui
confectionne des toiles géantes et dont la soie rappelle celle de nos vers européens). Le lamba
plus large et bordé de rayures de couleurs sert de nappe de fête, dans la région des hauts
plateaux. On le trouve décoré de broderies naïves. Le lambamena, c'est-à-dire linceul, en soie
grège, est le plus solide pour résister à l'humidité des tombeaux. Mais il peut être aussi utilisé
comme tentures ou tapisseries.
Les pierres
Cuisine
Du petit déjeuner au dîner, le riz (dont la culture occupe 55 % des terres cultivées) est
l'aliment de base de la cuisine malgache. Il est cuit la plupart du temps à l'eau ; on le sert en
premier et on y mélange, selon son goût, les autres préparations. Un repas typiquement
malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Traditionnel, le romazava, une sorte de
ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des herbes aromatiques appelées brèdes
et du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras,
mijoté avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les
achards, légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, très fort, sont
toujours servis à part. Le tout peut être arrosé de vin malgache rouge, rosé ou blanc.
Moelleux, il se boit facilement. Les poissons d'eau douce (brochets, carpes, truites) et de mer
(requins, thons, espadons) tiennent également une bonne place dans la cuisine mais c'est la
langouste qui reste un des aliments privilégiés de Madagascar. De goût différent selon la
région où elle est pêchée, on l'apprécie de préférence grillée et arrosée de jus de citron vert.
Tous les fruits et légumes d'Europe poussent à Madagascar, à l'exception de la cerise, et les
fruits tropicaux tels que bananes, mangues, grenadilles ou fruits de la Passion y abondent. On
déguste aussi un foie gras, de bonne qualité, produit sur place de façon tout à fait artisanale.
La cuisine à Madagascar c'est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et
africaines. Les bases de la nourriture sont le riz, les bananes, la noix de coco, les fruits de mer,
les poissons, le zébu et la tomate. Le plat principal est souvent accompagné du « romazava »,
sorte de soupe de brèdes.
Exemple : le misao, un plat chinois (mian : pates - chao : sauté ou mine-sao) malgachisé,
recette à base de spaghetti, champignons noirs, omelette, viande hachée, carottes et haricots
émincés, petit pois et sauce de soja.
Sinon, il existe d'autres plats typiques, tels les sambosa (des beignets à forme triangulaire :
samoussa), crevettes chinoises, le rogay (rougail) qui est une préparation à base de tomate et
d'oignons qui peut accompagner n'importe quel plat, beignets de bananes (mofo akondro), le
ravitoto qui est une préparation à base de feuilles de manioc pilées accompagné de viande de
porc, le sakay (piment), etc. De manière générale, aucun plat n'est servi épicé. En revanche,
un petit plat de sakay (piment) est présent à chaque repas et permet à chacun d'ajuster la
saveur de son repas à sa guise.
Données statistiques
Capitale : Antananarivo
Population : 22 434 363 habitants (en 2014)5
Superficie : 587 040 km2
Densité : 38,2 hab./km2
Frontières terrestres : 0 km
Littoral : 4 828 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 2 876 m
Espérance de vie des hommes : 63 ans (en 2009)
Espérance de vie des femmes : 67 ans (en 2009)
Taux d'accroissement naturel : 3,03 % (en 2005)
Taux de natalité : 36,2 ‰ (en 2010)
Taux de mortalité : 6,8 ‰ (en 2010)
Taux de mortalité infantile : 41 ‰ (en 2011)
Taux de fécondité : 4,6 enfants/femme (en 2009)
Indépendance : 26 juin 1960
Lignes de téléphone : 172 181 (en 2009)
Téléphones portables : 8 600 000 (en 2012)
Postes de radio : 3,05 millions (en 1997)
Postes de télévision : 2 700 000 (en 2008)
Utilisateurs d'Internet : 352 000 (en 2011)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 5 (en 2007)
Routes : 50 000 km (dont 5 000 bitumées)
Voies ferrées : 893 km (écartement métrique)
Nombre d'aéroports : 130 (dont 29 avec des pistes bitumées)
Migration
Financem
Nom ent
Ann Pay Partenair
Associati cumulé Intérêts Zone d'actions
ée s e local
on moyenne 5
ans (€126)
Hôpitaux-
250
ON Pharmacies
197 Gouverne 000(2010/
U Écoles-
6 UNICEF ment 02)127
État Produits tout le pays
196 USAID Communa 2 962 970
s- alimentaires
2 uté (2010/03)1
Unis 28 Habitats-
Nature
Écoles-
199 Fran Aide et
896 000 Produits tout le pays
1 ce Action129
alimentaires
Écoles
199 Fran
Partage130 ASA131 NC Terres autour d'Antananarivo
6 ce
agricoles
100 000
(2010/02)1
27
Croix- Hôpitaux-
186 Suis Croix- Rouge 250 000 Pharmacies tout le pays
3 se Rouge Malagasy1 (2009/07) Urgences & océan Indien
32
70 000 humanitaires
(2009/12)1
33
Financier Nature de
Création Association intérêts Siège
extérieur l'aide
Alliance
ICCO143
UNDP
UNAIDS
Développement
1974 SAF-FJKM142 Global Funds * Antananarivo
humain
APPEL
UNICEF
UE
WATER AID
Money For
Madagascar
Presbyterian
Church États-
Unis
Aide d'urgence
Association
Union Lutte contre la
Akamasoa Antananarivo
1989 européenne * pauvreté
du Père Pedro (Andralanitra)
France Éducation
Opeka144
Santé
Armor Cuisine
Produits
(Paris-Bobigny) École de
1999 ZOMARÉ145 alimentaires Antseranana148
Frame Acime146 Musique
Fiduciaire
CG147 finistère
Codes
Madagascar a pour codes :
Notes et références
Notes :
Références :
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