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UNIVERSITE DE FIANARANTSOA

**************
FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE-GESTION
ET DES SCIENCES SOCIALES
*************

Mention : Sciences Sociales

Parcours : Socio-environnement

Mémoire pour le passage en classe de Master II

Thème

LES FUNERAILLES CHEZ LES SAHAVOAY


FOKONTANY MANATOHAMPY DISTRICT
FARAFANGANA REGION SUD EST

LUCIE

Numéro carte 2931-S

Sous la direction de Docteur SOLONANDRIAMBOLOLONA Alaikoto Bernhardi, Maitre de


Conférences

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2018-2019


CURRICULUM VITAE
Nom : LUCIE
Prénom : -
Date et lieu de Naissance : Vers 1994 à Manatohampy
à Ambohigogo
Nationalité : Malagasy
Adresse postale : Lot FIL 262/3704 Ambanimaso
Fianarantsoa I
Contact +261 34 07 438 92

FORMATION ET DIPLOMES
2014-2015 : Troisième année en SSD option Socio-environnement

2013-2014 : Diplôme d’Etude Universitaire Général ( DEUG)

2012-2013 : Première année en SSD

LANGUES 2011-2012: Baccalauréat : Série A2 , Mention passable

Malagasy: Maternelle 2008-2009: BEPC

Français : Assez-Bien 2004-2005: CEPE


Anglais: Assez-Bien Ville - Pays Université ou École
Logiciels : Word, Excel, Power point
Xxxx: xxxxxxxx

Xxxxx: xxxxxxx Années Diplôme xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


Formation
Ville - Pays Université ou École
2011 : Cours Anglais, Français à FLI Fianarantsoa

2012 : Cours informatique à MADVISION Fianarantsoa

Je certifie sur l’honneur, sincère et véritable, l’exactitude des


renseignements me concernant.

Fianarantsoa, le 06 Octobre 2020

L’intéressée
i
REMERCIEMENTS
Avant de monter le déroulement de mon devoir, j’aimerais tout d’abord remercier Dieu tout
puissant, créateur qui m’a donné sa bénédiction pour que je puisse réaliser les enquêtes pendant la
descente sur terrain. Ensuite, sous tenons à remercier tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la
réalisation de cet ouvrage en particulier :

 Professeur RAFAMANTANANTSOA Fontaine, Président de l’Université de Fianarantsoa,


 Docteur SOLONANDRIAMBOLOLONA Alaikoto Bernhardi, Maître de Conférences et
Responsable Mention des Sciences Sociales ainsi que Directeur de ce mémoire.

ii
RESUME
Nous avons déjà analysé les coutumes funéraires sahavoay, il y a quelque chose de
bien, il existe aussi des méfaits. Nous allons maintenant parler des changements possibles de
la mentalité ou d’ordre moral. Ceci peut nécessiter la prise de responsabilité des gens et la
création des organismes spéciaux. En étudiant les activités funéraires, ce mémoire nous relate
des faits historiques, culturels, sociaux propres au groupe ethnique Sahavoay. Des traces de
mode de vie, des instruments de gestion de la société venant de l’extérieur de l’île interfèrent
avec celles des Malgaches (droit, religion, croyances, technologie, sciences, morale…) et
peuvent intervenir en matière des funérailles pour garantir l’harmonie sociale.
Mot clé : Andrifaty, havoaria.

iii
FAMINTINANA
Rehefa nodinihina teto ny fomba fanao amin'ny fandevenana any ami’ny foko
Sahavoay, misy zavatra tsara, misy koa ny tsy fanao. Misy fomba fanao izay mitaky fanovana
ny toe-tsaina mba hifanaraka amin’ny zava-misy. Mitaky andraikitry ny olona sy tokony
hananganana rantsana manokana izany. Amin'ny alàlan'ny fandalinana ireo hetsika
fandevenana, ity boky ity dia mitantara zava-misy ara-tantara, ara-kolotsaina ary ara-tsosialy
manokana amin'ny foko Sahavoay. Ny lalam-piainana, ny fitaovan'ny fitantanana ny fiaraha-
monina avy any ivelan'ny nosy dia manelingelina ny an'ny Malagasy (lalàna, fivavahana,
finoana, teknolojia, siansa, fitondran-tena ...) ary afaka miditra an-tsehatra amin'ny raharaha
fandevenana hiantohana ny firindrana ara-tsosialy.
Teny manan-danja: Andrifaty, havoaria.

iv
ABSTRACT
We have already analyzed the sahavoay funeral customs, there is something good, and
there are also misdeeds. We will now talk about possible changes in mentality or moral order.
This may require the taking of responsibility of people and the creation of special bodies. By
studying funeral activities, this memoir relates historical, cultural and social facts specific to
the Sahavoay ethnic group. Traces of lifestyle, instruments of management of society coming
from outside the island interfere with those of Malagasy (law, religion, beliefs, technology,
science, morals ...) and can intervene in funeral matters to guarantee social harmony.
Keywords: Andrifaty, havoaria.

v
LISTE DES CARTES
Carte n° 1.- Localisation administrative de la commune de Farafangana ................................ 12
Carte n° 2.- Délimitation de Sahavoay ..................................................................................... 14
Carte n° 3.- Le district de farafangana avec ses communes ..................................................... VI

vi
LISTE DES PHOTOS
Photo n° 1.- Farafangana pêche aux bichiques ........................................................................ 25
Photo n° 2.- La place du trépassé dans le tragnon-donaky...................................................... VII
Photo n° 3.-La mise du corps sur le brancard ......................................................................... VII
Photo n° 4.-La marche vers le kibory .................................................................................... VIII

vii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1.- Nombre d’habitant avec taux de naissance et de mortalité à Farafangana ....... 16
Tableau n° 2.- Produit annuelle ................................................................................................ 22
Tableau n° 3.- Effectif du cheptel ............................................................................................ 24
Tableau n° 4.- Effectifs des touristes ....................................................................................... 27
Tableau n° 5.- Effectifs des élèves à l’établissement public .................................................... 27

viii
GLOSSAIRE
Ray aman-dreny : parents
Troky : ventre, entendre dans le sens d’entrailles maternelles
Troky raiky : sortis de mêmes entrailles cela veut dire que les personnes sont de même,1 ère
sens et 2ème sens pour désigner les descendants de tous ceux qui sont d’une
même ancêtre et pour désigner les familles d’un même tragnobe.
Trano : c’est pour dire maison, entrailles
Tany masy : terre sacrée
Mamanga : les personnes qui habitent loin du territoire
Mangalatra : : voler
Fafy : sacrifice en sacrifiant un bœuf pour la putréfaction, bénédiction et
légitimation du mariage
Tangena : rétablir la paix sociale lorsqu’il y a un soupçon qui plane dans le village, au
sein du tragnobe : utilisé pour ôter le soupçon envers quelqu’un
Trangobe : une communauté
Angatry : un fantôme
Kibory : tombeau
Hazolahy : une sorte de tambour sacré, fabriqué avec du tronc d’arbre évidé dont les
deux extrémités sont renfermés par du cuir très épais
Mitsapoky : le corps exposé
Rebaky izy : il est détruit
Lasa izy : il est parti
Nody izy : il tourné chez lui surtout pour la grande personne
Taitry faty : c’est la déclaration de la mort de quelqu’un
Iraka : des messagers
Ari-faty : le transport du corps au kibory du clan
Salova parla : un élément important dans l’habillement des femmes Sud-est
Lambamena : étoffe fabriqué dans la région Betsileo
Raha : le corps mortuaire appelé chose ou asa : travail
Dobo : la veillée s’appelle arrêt ce qui se dit « rester assis » : midoboky
Ampanjaka : roi
Faravelo : ancien
Sitriky faty : enterrement

ix
Fitakona hazo : brancard
Ranavavy : une vieille femme
Zafy : petits fils
Hazofolaky : bois brisé ou ancestralisation intégrée

x
SOMMAIRE

INTRODUCTION
Première partie
CADRE GENENERAL DE L’ETUDE
Chapitre premier.- DESCRIPTION DE SITE DE RECHERCHE
Chapitre 2.- SITUATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
Deuxième partie
RESULTATS D’ENQUETE
Chapitre 3.- PREPARATION DES FUNERAILLES
Chapitre 4.- COMPARAISON DES RITES FUNERAIRES
Troisième partie
INTERPRETATION DES ELEMENTS FUNERAIRES
Chapitre 5.- ESSAI D’ANALYSE ET INTERPRETATION ANTHROPOLOGIQUE DES
FUNERAILLES
Chapitre 6.- ANALYSE ET DISCUSSION
CONCLUSION

xi
INTRODUCTION
La vie humaine dans un sens large, est un concept qui fait allusion à l’existence. La
notion se réfère généralement à l’activité exercée par un être organique ou, plus précisément,
à sa capacité de naître, de se développer, de se reproduire et de mourir.1 Tandis que la mort
selon le point de vue médical, est un être dont le corps débute à se décomposer. Dès que la
mort arrive il y a de rite à suivre jusqu’à l’enterrement on l’appelle rite funéraire. Pour la
religion traditionnelle malgache, la mort, arque le passage du rang d’être humain au haut rang
d’ancêtre (razana). Ce dernier dominera d’un autre monde les générations nouvelles qui le
craindront à leur tour. Deux cérémonies importantes accompagnent la mort. Il s’agit des
funérailles, et des sacrifices. Bien attendu les formes dont peuvent prendre ces cérémonies
différentes suivant les régions. En parlant du rite funérailles en Imerina, après que le défunt ait
été lavé, habillé puis enveloppé d’un « lamba mena » (linceul, pièce de tissue de soie) celui-ci
peut être exposé quelque temps aux proches. Puis le défunt est mis en bière et transporté
jusqu’au tombeau. Parfois ce transport est l »occasion d’un ultime tour sur les propres terres
du mort. Le rite observés en pays Mahafaly et Anandroy, le cercueil est violemment secoué
dans tous les sens par l’équipe de porteurs, qui exécutent une danse saccadée pendant que les
femmes battent des mains et que d’autres hommes brandissent leur sagaie. Une fois le défunt
porté à son tombeau et enterré, un moment à sa mémoire y est élevé. Le sacrifice d’un ou
plusieurs zébus accompagne la cérémonie qui peut se dérouler sur plusieurs jours avec des
veillées nocturnes accompagnées de chants et de danses. La fête s’achèvera par un festin
pendant lequel la vie viande sera partagée entre tous les convives. L’importance de la fête est
en rapport avec la richesse du défunt et c’est parfois un troupeau ornés de certaines de paires
de paires de corners témoignent de l’importance et de la richesse du défunt.

Alors chaque ethnie, chaque clan donne un sens spécifique aux rites, ils évoluent selon
le lieu. Pour la société SAHAVOAY, les funérailles se déroulent au sein du tragnobe .Tous les
hommes sont mettre ensemble au cours de réalisation de cet rite.

D’où notre thème est « LES FUNERAILLES CHEZ LES SAHAVOAY


FOKONTANY MANATOHAMPY DISTRICT FARAFANGANA REGION SUD EST »

Par ailleurs, plusieurs raisons nous ont poussés à choisir ce thème et ce lieu d’étude,
c’est que nous venons de ce village. Et ça nous intéresse étudier la coutume.

1
https://definition-simple.com/la-vie-humaine consulté le 10 Octobre 2020.

1
L’objectif est de connaître le déroulement de rite funérailles chez les Sahavoay, pour
connaître aussi la parenté des hommes en face de ce rite.

Pendant la réalisation de ce rite, divers problèmes apparaissent suite au divers


rencontrés mais les Sahavoay montrent le système de valeur comme le système d’entraide. Un
des éléments fondamentaux du tragnobe est la cérémonie des rites mortuaires qui occupe une
place centrale dans la vie des gens pour la société Sahavoay, c’est l’occasion qui rassemble le
plus personnes, communication pour la famille proche et loin. Elles arrivent pour
l’accompagnement de donner l’encouragement et donne aussi la force. Autant de dire que le
sommet de toutes les coutumes. Pendant les rites funérailles, les Sahavoay se rassemblent
dans un même lieu bien précis où se trouve le défunt. Ce lieu s’appelle Tragnobe pour réunir
tous les gens dans une société, tout le monde est uni dans la même vie sauf le chef du
Tragnobe est l’Ampanjaka. Le Dobo est une notion utilisée dans la partie Sud-est. Le mot
Dobo vient du mot « doboky » qui veut dire s’asseoir ou rester assise. La famille s’unit pour
porter ensemble de la douleur de cette vie perdue. Pendant ce site, ils laissent leurs activités
quotidiennes, il y a aussi la communication de la famille solidaire devant la morte qui
manifeste la victoire de la vie.

La question est de savoir comment se déroule les funérailles chez Sahavoay et de


connaitre l’importance de rites funéraire chez eux ainsi que la positivité et la négativité de ce
rite

Impact économique : beaucoup des dépenses, perte de temps, diminution de la


fortune :

D’autre côté, les croyances des Sahavoay, ils cannaient une existence de vie après la
mort, respect de valeur culturel, respect des ancêtres puisque c’est un devoir des vivants au
mort, ils croient aussi l’importance de rite par rapport aux autres .Pour réaliser cette
recherche, nous avons suivi le type de cheminement intellectuel par la théorie de la Talcot
Parson, nous sommes inspiré de la méthode structuro fonctionnaliste car la théorie
fonctionnalisme est théorie anthropologique qui propose une lecture de fonctionnement de la
société sur la base des éléments qui se déroulent aux événement de la société .

Pour bien développer ce sujet nous allons regarder les points suivantes : dans la
première partie : présentation de la zone d’étude, tandis que dans la deuxième partie :

2
déroulement des rites funéraires et les résultats des enquêtes enfin dans la troisième partie :
analyse, discussion, suggestion.

3
METHODOLOGIE
La méthode c’est le cheminement qui nous mène vers le but précis de l’étude
effectuée. Elle conditionne la scientificité des travaux et peut rendre spécifique les collectes et
l’analyse des données, suite à la collaboration étroite avec les personnes ressources. Plusieurs
méthodes et ressources sont utilisés afin d’avoir un maximum de résultats concernant la
coutume des « funérailles chez les Sahavoay fokontany manatohampy district Farafangana,
région Sud-est».

La méthode est un ensemble ordonné de manière logique de population et des règles ainsi
d’étapes qui permet d’obtenir un résultat vérifiable. C’est pour cela que nous adoptons ci-
après les méthodes suivantes adéquates à notre recherche :

- La méthode qualitative et
- La méthode quantitative.

LA METHODE QUALITATIVE :

On appel étude qualitative une étude destinée à recueillir des éléments qualitatifs qui sont
le plus souvent non chiffrables par les chercheurs. L’objectif des études qualitatives est
d’explorer une situation, c’est-à-dire d’analyser un phénomène de façon complète et
approfondie grâce à la collecte des données.

 Recherche documentaire :

La recherche documentaire est une étape de travail à réaliser avant de se lancer dans
une étude empirique. Elle permet de collecter des données informatives grâce à l’étude de
documents officiels ou universitaires. À partir du sujet d’enquête connu, la recherche
documentaire revient à chercher et identifier des documents issus de sources fiables. Les
informations récoltées seront utiles pour développer ses connaissances sur le sujet étudié. La
recherche documentaire se différencie de la recherche littéraire par le type des documents
qu’elle étudie : les thèses ou mémoires d’autres étudiants, les périodiques spécialisés, les
documents statistiques, graphiques, les documents officiels.

Elle permet de recenser tous les documents disponibles concernant nos thèmes de
recherche. Nous avons effectué : les consultations d’ouvrages antérieurs, les visites des sites,

4
autres documents en ligne, les explorations des archives et des cours en Sciences Sociales de
développement.

“La recherche documentaire vise à identifier et localiser des ressources


informationnelles déjà traitées, soit par des individus soit par des machines. La recherche
documentaire s’accompagne du qualificatif « informatisée » lorsque cette activité implique
l’interaction entre deux systèmes, l’un humain (i.e., l’usager, l’utilisateur) et l’autre
informatique (i.e., une base de données) via un logiciel et une interface.”2

Voici alors quelques types pour la recherche documentaire :

 Consultation des ouvrages :

Nous avons effectué des recherches sur les ouvrages pour avoir des références. Dans
ce cas nous avons visité des bibliothèques pour recueillir des données concernant notre thème.
Dans l’exploitation des ressources des livres, la documentation s’effectue sur les concepts
clés. Dans cette étape, on consulte des documents dans le centre de documentation qu’on
trouve à Fianarantsoa, telle que : le CEDII, ainsi qu’à la bibliothèque CCAR (Centre Culturel
Adolph Razafintsalama). Toujours dans la réalisation de ce présent travail, nous avons
consulté des mémoires, des thèses qui sont archivées à la bibliothèque de l’Université de
Fianarantsoa.

 Consultation d’internet :

En effectuant une recherche, les ouvrages sont insuffisants pour la réaliser. Donc, il
consiste d’utiliser d’autres méthodes de recherche sur internet ainsi d’accroitre la
connaissance et facilité la documentation par les thèses ou ouvrages en ligne. En effet, c’est
pour cela que nous avons effectué la recherche sur internet concernant notre thème de
recherche.

 les techniques d’enquête :


Afin d’assurer la crédibilité de l’enquête, la connaissance scientifique doit se
démarquer et se détacher du simple propos, de l’intuition et de l’affirmation non vérifiée. Elle
doit appliquer des méthodes rigoureuses afin de recueillir, de valider et de vérifier son
information. En matière des sciences sociales, l’enquête de terrain est la procédure

2
Dinet et Passerault, 2004.

5
méthodologique appropriée à la recherche expérimentale. C’est le processus qui permet
d’obtenir, l’information relative aux phénomènes de société, d’économie, d’espace, etc., en
vue de son analyse. Elle vise l’observation et la compréhension des phénomènes de société
tels que les comportements, les systèmes relationnels, les comportements de consommation,
les attitudes et les opinions, etc.
Afin d’effectuer une collecte de données intéressantes, que ce soit dans le cadre d’une
recherche ou lors d’une évaluation, l’observation se trouve à être un outil totalement adapté et
nécessaire à la réalité à savoir l’observation directe et l’observation participante.
- L’observation directe :

L’observation directe c’est une technique consistant à une attention systémique, sans
jugement, sans interprétation sur un objet. L’observation directe réfère à ce qu’un
professionnel a véritablement vu. Il ne s’agit pas d’une information rapportée par une tierce
personne. Il s’agit également d’observations faites hors d’un contexte d’interaction. Ce type
d’observation est fait au moment où l’observateur observe des comportements précis du sujet
dans un environnement donné. L’observation directe permet de décrire en termes de
comportements observables et précis ce que l’intervenant a vu. Cette observation permet de
décrire avec plus d’objectivité le comportement et il n’est pas réfutable dans la mesure où il
est précis. Le travail de terrain est envisagé ici comme l’observation des funérailles chez les
Sahavoay.

- Observation participante :

L’observation participante utilise les moments de vécu partagé comme source


d’information. Elle représente un type d’observation lors duquel le psychoéducateur est
présent et participe activement à la vie de groupe. Il est donc intégré au groupe et interagit
avec les sujets qu’il veut comprendre.3

Le terme d’observation participante se définit davantage comme une enquête à travers


des échanges verbaux et non-verbaux entre le sujet et le spécialiste. Avec l’observation
participante, le psychoéducateur est impliqué dans l’échange et participe au contenu de celle-
ci. Ce type d’observation perd en objectivité, car l’observateur est impliqué physiquement et

3
Berthiaume, 2004. https://www.unipsed.net

6
émotivement dans le vécu du sujet. Au niveau éthique en recherche, cela implique que cette
observation doit être annoncée aux sujets.4

Cette observation doit être admis par le groupe mais la présence de celui qui fait l’enquête
et qui utilise l’observation participante ne doit pas modifier ni changer la vie du groupe.
L’observation se mêle à la vie du groupe et prend part ses activités pendant une certaine
période assez longue. L’observation participante permet à l’Anthropologue et au Sociologue
une observation en profondeur de la réalité et des rapports sociaux existant.

 Le type d’entretien :

Notre recherche est basée sur l’entretien semi-directif. Ce dernier est une des techniques
qualitatives les plus fréquemment utilisées. Il permet de centrer le discours des personnes
interrogées autour des différentes thèmes définis au préalable par les enquêteurs et consignés
dans un guide d’entretien. L’enquête semi-directive consiste à suivre, à soutenir et à diriger
l’enquête, tout en laissant la liberté de s’exprimer, sans lui couper la parole ni lui poser des
questions intermédiaires. Le but c’est d’énoncer le thème de l’entretien en faisant en sorte que
celui-ci se déroule le plus naturellement possible. En ce qui concerne notre recherche, cette
technique a été particulièrement choisie durant l’interview effectué auprès de tous les groupes
de personnes que nous avons enquêtés car non seulement elle est la plus utilisée sur terrain
mais aussi et surtout elle assure essentiellement la comparabilité des résultats.

LA METHODE QUANTITATIVE :

Les enquêtes qualitatives, sont des enquêtes qui visent la compréhension des phénomènes
à travers l’observation d’aspects qualitatifs ; soit le pourquoi et le comment du geste ou du
comportement ? Les enquêtes qualitatives opèrent à l’aide de minutieux et longs entretiens
individuels ou collectifs, directs et non dirigés auprès de potentiels acteurs concernés.

C’est une méthode de recherche se fondant sur une épistémologie positive en utilisant des
outils d’analyse. Mathématiquement et statistiquement en vue d’écrire, expliquer, des
phénomènes par le biais de concept opérationnalisé sous forme de variable mesurable. Elles
se distinguent ainsi des méthodes dites qualitatives. L’analyse quantitative a pour objectif de
recueillir des données mesurables et comparables entre elles.

4
Bogdan et Taylor (1975), https://www.unipsed.net

7
 Echantillonnage :

L’échantillon est un ensemble d’individus représentatifs d’une population, c’est-à-dire ce


sont les représentants. On a choisi ce plan pour mieux nous adapter aux difficultés rencontrées
lors de la réalisation de ce travail par le problème financier et la manque de temps d’une
descente sur terrain. La validité des enquêtes dépend de la qualité de l’entretien et des
conditions par exemple le choix des personnes, conception du questionnaire, préparation du
guide et du protocole d’entretien, choix du lieu et du temps et qualité des conditions de
déroulement. Il faut préciser que les entretiens directs et non dirigés sont appropriés pour des
analyses d’opinions et révèlent une information plus riche et nuancée, cependant difficile à
gérer et à traiter.

Ce n’est ni possible ni nécessaire d’étudier toute la population pour bien la connaitre


surtout dans le cas des pratiques des funérailles. On a prélevé des échantillons. Cette
technique se rapproche de la technique d’échantillonnage par quota. Pour le cas de cette
étude, notre échantillon est composé par des personnes âgées dans le village, des chefs du
Tragnobe, des « bano ».

 Elaboration des questionnaires :

D’abord il est nécessaire de désigner la base du sondage, soit, la variable principale et


les variables secondaires. La variable principale désigne le phénomène principal à étudier
(décomposé en éléments d’objet identifiables pour faciliter l’observation). Les variables
secondaires sont celles liées à l’objet principal d’étude, qui selon les hypothèses peuvent avoir
une corrélation possible avec ce phénomène ; il peut s’agir entre-autre de l’âge, du sexe, du
niveau d’instruction.

Dans l’élaboration des questionnaires, nous avons déjà préparé à l’avance les
questions posées aux enquêtés telles que les personnes âgées et les chefs du Tragnobe, des
« bano ». Des questionnaires sont soigneusement sélectionnés pour l’entretien avec les
personnes en fonction de leur rôle dans une funérailles. La sélection tenait compte des
situations respectives des personnes interpellées et d’une élaboration de choix des enquêtés
pour obtenir un résultat significatif.

Pour que les informations soient satisfaisantes, nous avons utilisé trois différents
moyens et techniques dont la technique d’observation directe et participante.

8
LES TRAVAUX DE TERRAIN :

La recherche a été orientée sur la collecte des données, les consultations d’information
et le dépouillement des documents concernant notre thème étudié. Nous avons débuté notre
travail par les recherches bibliographiques avant la collecte des données auprès de notre
population cible. Puis, nous avons effectué une visite de courtoisie auprès des responsables
locaux. Enfin, nous avons procédé à la descente sur terrain.

9
LES MOYENS ET MATERIELS UTILISES :

Pour cette enquête, nous avons choisi les matériels en rapport avec la méthodologie
appliqué, selon laquelle les activités de recherche vont être entreprises. Le moyen financier a
été obligatoire pour la recherche et les besoins d’enquête. Nos familles surtout nos parents et
des amies nous ont aidés en cette matière.

Les divers matériels utilisés sont : ordinateur portable, bloque note, stylos, et les
matériels nécessaires pour les prises des notes…

LES PROBLEMES RENCONTREES DURANT LES TRAVAUX DE TERRAIN :

Les problèmes rencontrés durant l’enquête et durant le travail sont:

- Insuffisance de temps pour la descente sur terrain.


- absence des données en français.
- Une difficulté pour la traduction des données en malagasy en langue française.

CADRE THEORIQUE :

 La théorie structuro-fonctionnaliste de Talcott Parson :

Dans cette recherche, il y a un type de cheminement intellectuel ; il s’agit d’un mode


d’organisation et d’exposition de la pensée que nous devons suivre. Pour cela, nous nous
sommes inspirés de la méthode « structuro-fonctionnalisme » autrement dit le
« fonctionnalisme systémique » de Talcott Parsons. Ce courant de pensée veut apposer à
chaque fait social une ou des fonctions qui le distinguent.

Chaque élément de la culture possède une certaine tâche à accomplir, une fonction qui
présente une part irremplaçable dans la totalité organique. Talcott Parsons a élaboré cette
méthode pour analyser les mécanismes de la société et les principes organisationnels qui sous-
tendent les structures sociétales ; pour lui, l’action sociale ne peut être analysée sans référence
aux valeurs. Ainsi, il installe un système de pensée reposant sur deux notions essentielles :
d’une part, celle de l’action, qui est l’objet principale de l’analyse sociologique, et d’autre part
celle de valeur, qui est en corrélation nécessaire avec la première.

Nous avons adopté cette méthode car notre travail de recherche est inclus dans l’étude de
la culture qui est des funérailles. Ce dernier est une action sociale qui prend ses valeurs parmi

10
les différentes mœurs et coutumes dans le district Farafangana ou bien dans la région du Sud
est. De plus, pendant la réalisation des funérailles, il y a des diverses réalisations des taches
que les membres de la société ne peuvent pas remplacer en définissant leur société, leur
fonction et leur structure et enfin l’organisation qu’ils feront.

Pour cela, nous sommes obligés de connaitre les valeurs de ce rite mortuaire pour que
nous puissions les analyser. Pour donner un sens à nos connaissances alors, nous avons utilisé
la théorie « fonctionnaliste » qui est fondé sur l’idée que tout comportement humain et ses
conséquences peuvent être compris à partir d’un schéma analytique qui s’articule autour de
l’organisation des personnes vers les buts précis et la régulation normative des relations entre
personne. Cette théorie qui installé par Talcott et ses disciples est rattaché à l’étude de
l’organisation, en montrant que la société est organisé comme un système sociale où il faut
résoudre quatre impératifs fondamentaux à la subsistance, à savoir l’adaptation au milieu
environnant, la conservation du modèle et le contrôle des tensions ; il met l’accent sur la
relation d’individu à l’organisation en terme de rôle et de fonction, pour cela, il affirme qu’un
phénomène X existe en raison de l’existence d’un phénomène Y et il conçoit la société
comme un sens des éléments fonctionnant en vue de se maintenir entre eux et la perturbation
d’un élément produisant en réajustement des autres.

Nos observations se focalisent sur un fait social qui se répète dans toute société
malgache ainsi que chez le Sahavoay. En outre, le thème est inclus dans ce que l’on appelle
coutume ; car pour les Sociologues, la culture est l’ensemble des valeurs et des pratiques ou
mode de vie acquise et partagée par une pluralité de personnes. Or par définition, la
Sociologie est une science qui étudie les comportements humains et leur fonction dans une
grande société. Alors la culture est une notion essentielle pour cette science. En réalisant
celle-ci, nous avons utilisé les techniques de recherche en Sciences Sociales dont le plus
important est la technique d’observation sur terrain.

11
Première partie
CONTEXTE DE L’ETUDE
Chapitre premier.- DESCRIPTION DE SITE DE RECHERCHE
C’est à l’aide d’une carte que nous allons connaitre la superficie de la région dont nous
parlons. Il en est de même pour le fleuve de Manampatrana qui passe au milieu et divise en
deux la région. Au début de l’installation, c’est au bord de ce fleuve que les premières trois
branches se sont entendue pour y habiter. C’est une région montagneuse en général, pourtant
cette montagne n’a pas en grande altitude. Pour mieux deviner la zone d’étude on va présenter
la situation géographique et l’historique de la région, ainsi que l’ensemble des circonstances
dans lesquelles se trouvent l’économie et le social du lieu.

1.1.- SITUATION GEOGRAPHIQUE


Géographiquement. Farafangana se situe au bord de l'océan Indien, à l'embouchure de
la rivière Manampatrana. La route nationale 12 relie la ville à Vangaindrano et Manakara, et
la route nationale 27 vers Ihosy. La Réserve spéciale de Manombo se trouve à 27 km de
Farafangana.

1.1.1.- Carte de localisation administrative de la commune de


Farafangana

Carte n° 1.- Localisation administrative de la commune de


Farafangana
Source : Google map
12
1.1.2.- Délimitation administrative de la commune de Farafangana

L’organisation de l’Etat et la structure traditionnelle subsistent ensemble dans la société


traditionnelle de sud-est. Il existe donc deux régimes, à savoir celui de l’Etat et de celui de la
tradition.

La commune urbaine de Farafangana, chef-lieu de la Région Atsimo Atsinanana, Chef-


lieu de district de Farafangana se situe dans la partie Sud-est de l’Ex- Faritany de
Fianarantsoa. Elle s’étend sur une superficie de 45Km 2environ (soit 9,4% de la superficie
Total du district) et abrite environ de 28.000 habitants actuellement.

Farafangana se trouve à proximité de l’océan Indien, véritable porte océane de la région


par rapport à Ambohipeno dont le débouché portuaire a été Mangatsiotra, et celui de
Vangaindrano par Benanoremana. Farafangana offre l’avantage de faciliter les mouvements
des troupes d’intervention et de pénétration vers l’intérieur. Elle est délimitée du nord au sud
et de l’Est à l’ouest par :

A l’EST : Océan Indien


Au NORD : Commune Rurale d’Anosivelo
A l’OUEST : Commune Rurale de Vohimasy
Au SUD : Commune Rurale de Vohitromby

Elle est subdivisée en 22 Fokontany, dont les noms sont les suivent :

Mahafasa Avaratra Ambohitrabo


Marofototra Ambalakininy
Morafeno Andranomakoko
MahafasaAtsimo Ambalanomby
Mahafasa Andrefana Ambalafary
Mahafasa Avaratra Anosinakoho
Mahafasa Atsimo Fenoarivo Atsimo
Mahasoa Fenoarivo Avaratra
Anivorano Tanambao
Amboanio Impitiny
Ambahibe Vangaindranokely

13
Carte n° 2.- Délimitation de Sahavoay

Source : Commune Farafangana

14
1.1.3.- Délimitation climatique et environnementale

Le climat est de type tropical très humide à hiver chaud. Il est caractérisé par un été
austral chaud dont la pluviométrie élevée se répartit inégalement entre Novembre et avril et
un hiver moins pluvieux à température basse.

Concernant le sol, il existe des bas-fonds larges constitués d’apport alluviaux ou


colluviaux ou de marais tourbeux à drainage difficile qui sont rendus facilement inondables à
cause des dunes et des cordons littoraux. Ceci constitue un facteur limitant l’extension des
superficies. Par ailleurs, les basses collines ou plateaux surplombant ces bas-fonds sont à la
fois ferralitiques et se prêtent assez facilement aux cultures sèches.

A celle de l’hydrographie, Farafangana subsiste des principaux réseaux qui sont :


Manampatrana, Manambavana, Manambato et le canal de Pangalana. Le fleuve
Manampatrana et la rivière Manambavana se rejoignent à la hauteur du grand pont de
Tsararafa, pour rejoindre avec la rivière de Manambato la mer de l’Océan Indien.

Tous ces cours d’eaux prennent leur source dans les régions montagneuses du grand
Ouest Ampatrana, à l’exception du Canal de Pangalana longeant la côte maritime de
Toamasina jusqu’à Farafangana.

Les périodes d’étiage de ces principaux cours d’eau se situent en Octobre-Novembre


et le module de ces principaux fleuves de 100 à 300 m 3 /s.

1.1.4.- Données démographiques

Signalons que le terme sahavoay désigne en même temps la région et l’ethnie qui
l’habite. Pour nous faire une idée sur le nombre d’habitants de l’ethnie considérons le travail
de RGPH5 en 1993. A comparer avec le chiffre avancé par Deschamps et Vianes, nous
constatons une augmentation de 11000 habitats, soit 222% en 44 ans. Selon les statistiques
existantes, la population résidente de la sous-préfecture compte 156 942, la superficie en km²
est de 2 907 et la densité des habitants par km² est de 54,0, proche du chiffre que Deschamps
et Vianes ont donnés en 19596. A cette époque, ils ont évalué la population de Sahavoay à
9000.

5
RGPH : recensement général de la population et de l’habitat en 1993
6
DESCHAMPS H et VIANES S., Les Malgaches du Sud-Est, PUF Paris 1959, p 83.

15
A Farafangana de 24 689 habitants en 2006, la population de la zone serait passée à
plus de 28 000 en 2008, ou plus exactement à 28 778 à fin Août 2008, avec une densité de
639,5 hab. /km² et une taille moyenne des ménages de 6 à 7 personnes.

ANNEE 2005 2006 2007 2008

Nombre d’habitant 21.317 24.689 26.518 28.778

Naissance 689 1.038 853 682

Décès 186 125 93 94

Taux de naissance 32,32%o 42 ,04%o 32 ,17%o 23,70%o

Taux de mortalité 8,73%o 5,06%o 3,51%o 3,27%o

Taux de croissance 2,36% 3,70% 2,87% 2,04%

Tableau n° 1.- Nombre d’habitant avec taux de naissance et de mortalité à Farafangana

Source : INSTAT Farafangana

Les chiffres ici sont basés sur les déclarations qui ont été faites officiellement à la
commune urbaine et ne peuvent ainsi tenir compte des naissances et de décès qui n’ont pas
fait l’objet d’un quelconque enregistrement à l’état civil qui sont, afin de compte, assez
considérable.

Farafangana compte actuellement 4 mille chômeurs, majoritairement des jeunes. « La


situation est d’autant plus alarmante » puisque chaque année, ils sont de plus en plus
nombreux à venir grossir les rangs des demandeurs d’emplois. D’après les chiffres officiels
délivrés par les services statistiques,7 entre 400 et 500 jeunes diplômés débarquent tous les
ans sur le marché du travail, mais en raison du contexte politico-économique actuel, leur
insertion professionnelle s’avère très difficile, voire impossible.

7
INSTAT

16
Paradoxalement, le taux de chômage global estimé à 3,8% semble relativement faible sur
la Grande île, où la population souffre plutôt de sous-emploi que de chômage, comme
l’explique Midi Madagasikara.8 En vérité, il y aurait « peu de chômeurs, mais beaucoup de
sous-employés » dans le pays.

1.2.- HISTORIQUE

1.2.1.- Origine du peuplement

L’ancien Faritany Antemoro-Antesaka du royaume de Madagascar devient la province


de Farafangana sous la période coloniale. Depuis 1895, cette zone a été troublée par les
révoltes roturières chez les Antemoro et les Antesaka. Farafangana est, de tous les centres de
l’ancien Faritany Antemoro Antesaka, le seul point qui n’ait pas été touché par ces
soulèvements roturiers, malgré les sourdes rivalités entre les Antefasy et les Zafisoro. Il n’y a
pas eu d’opposition à la pénétration française, ils se sont alliés aux français avec Gallieni,
avec le Résident Besson. Ils ont appelé les français à Farafangana pour s’émanciper de la
domination Hova. C’était à Ambonio.

En dehors des considérations purement politiques, il faut prendre en compte également


la position stratégique de Farafangana qui comme chef-lieu de province, plus connu des
Malgaches sous le nom d’Anâmbahy, a pris, depuis plusieurs années, une importance
commerciale assez grande qui l’a fait classer comme une petite ile à l’embouchure de la
rivière Manampatrana. La population originelle de Farafangana est constituée par les natifs
des tribus Antefasy et Rabakara.

1.2.2.- Origine du nom


1.2.2.1.- Source de l’appellation « Farafangana »

Autrefois, elle s’appelait « Anâmbahy » mais depuis la colonisation, quand c’est


devenu une ville, elle a pris le nom de Farafangana.

Cette dénomination provient de deux versions : les Français installés à Fort-Dauphin


ont fait une excursion dans le sud-est et parviennent dans la contrée. A leur arrivée, ils
demandent le nom de la localité aux gens, mais apeurés ceux-ci lancent un appel au roitelet
local appelé Fara en disant : « Fara-faingana » à cause du quiproquo les français ont pu
comprendre que le nom de la localité est Farafangana.

8
www.midi-madagasikara.mg/le sous-emploi et le chômage

17
Une autre version parle d’une conquête organisée par un Prince Betsileo vers l’Est.
Arrivé à Anâmbahy, il déclare qu’à ce lieu finit son voyage « Eto ny farafiaingana » et ce nom
demeure pour la localité. Mais quelle qu’en soit la version Farafangana c’est Farafangana.

Actuellement, la ville de Farafangana constitue une zone à peuplement diversifié. Elle


comporte environ 14 ethnies à savoir : Zafisoro, Antefasy, Antesaka, Antemoro, Rabakara,
Merina, Betsileo, Sahavoay, Zaramanampy, Antevato, Zarafaniliha, Antanala, Vezo,
Antandroy, et les étrangers métis d’origine chinois et pakistanaise.

1.2.2.2.- Origine de l’appellation du Sahavoay 9

On va signaler dans ce cadre historique est établi à partir des documents écrits et des
sources orales. Il parait après la confrontation des sources collectées qu’il y a des points
communs entre eux. Beaucoup de convergences entre les renseignements donnés par les
auteurs, informateurs et des documents empreintes. Il s’avère ainsi que par la tradition orale,
l’histoire se transmet plus ou moins fidèlement de génération en génération.

Avant de parler de l’histoire, on pourrait préciser le terme qu’on puisse utiliser par
l’appellation de Sahavoay. Alors, qu’on a choisi le terme ethnie pour les désigner. Deschamps
dans son livre les Malgaches du Sud Est utilise le terme « peuple » non seulement pour cette
ethnie mais toutes les tribus du Sud Est.

L’installation des Sahavoay s’est faite en deux étapes : la première raconte le parcours
d’origine et la seconde l’arrivée dans le territoire. Mais avant tout, donnons l’origine du mot
Sahavoay selon les explications de nos informateurs. Le mot est constitué des noms du couple
originaire de l’ethnie : Rasaha et Voay. L’hypothèse des ray aman-dreny (parents), aurait
permis de savoir qui était l’homme, qui était la femme, mais il semble difficile de les préciser.
En tout cas, ce mot est la combinaison des noms du couple.

Comme parcours, selon les ray aman-dreny, et Deschamps dit la même chose, cette
ethnie est étymologiquement venant de la race Tsimihety mais pour lui, cette ethnie est passée
dans la région Antemoro ensuite chez le Zafisoro avant son installation là où elle est
maintenant.

Tout cela ne contredit pas l’hypothèse de Rainandriamampandry, 10 qui a décrit, lui


aussi, les trajets des Sahavoay. Au contraire, les deux hypothèses se complètent, car il

9
Archive de la commune.

18
souligne que leur pont de départ se situe dans le pays Sakalava, dans la région du Menabe. Ils
sont passés par la région Bara et en dernier lieu par la région Antaisaka. En ce dernier point
qui diverge.

10
RAINANDRIAMAMPANDRY : « Ny Sahavoay » in Documents historiques de Madagascar, n° 29-30,
Ambozontany Fianarantsoa, 1971, pp 112-113.

19
Chapitre 2.- SITUATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES
Le tissu économique de la région sud-est de l'île est basé sur le secteur primaire. La
région Atsimo Atsinanana en particulier est connue pour ses produits de rente en l'occurrence
le café, le girofle et le poivre.

«Aujourd’hui, la majorité des petits ou grands exploitants investissent dans la culture


de girofle» a fait savoir Edouard Jean Zafy, directeur régional de l'Agriculture et de l'Elevage
de l'Atsimo Atsinanana. Un engouement des producteurs qui a également poussé les
promoteurs de la filière à organiser à Farafangana l'atelier national pour la filière girofle au
mois d'août 2016 sous la conduite du ministère en charge de l'Agriculture et celui du
Commerce.

Comme toute région, Farafangana a sa situation économique plus précisément la


région Sahavoay. Celle-ci est marquée par l’existence de l’agriculture, de l’élevage ainsi que
la pêche et enfin les données sociales da la région. En principe, la pratique est quasiment
traditionnelle d’après l’analyse de la circonstance.

2.1.- AGRICULTURE

La pratique d’agriculture de la région s’est basée principalement sur la culture


d’exportation et la culture des produits de consommation courante.

2.1.1.- La culture d’exportation

L’ethnie est caractérisée par l’amour de l’agriculture. La majorité cultive les caféiers
car ces derniers font partie des produits d’exportation. Le café et le poivre sont les principaux
produits d’exportation de la région Sud-Est. D’innombrables pieds de caféiers se trouvent
autour des villages. Il y a des nombreuses variétés à savoir l’arabica, le canephora, le kouilou
et le robusta. Dans la sous-préfecture de Farafangana, les Sahavoay sont parmi les
producteurs de café.

Selon Alphonse Ramilison11 dans son article sur l’historique de la production caféière
de Madagascar, le café est venu de l’extérieur, depuis cinq siècles environ. La découverte du
café vient de l’arabe à partir de l’Ethiopie.

11
RAMILISON A., « La production caféière à Madagascar » in Omaly sy Anio, 1985, pages21, 22, pages 339-
359.

20
Il y a eu une expansion très rapide de la culture du café en Afrique et dans d’autres
pays de l’Amérique du Sud par le biais du commerce.

Notre but n’est pas de faire une histoire sur l’introduction du café à Madagascar et de
son évolution, mais de signaler que cette production touche la vie économique du pays, en
particulier le territoire sahavoay.

2.1.1.1.- Le poivre également disponible

La culture du poivre n’est pas en reste dans la mesure où la région arrive à produire
plus d’une centaine de tonnes à chaque saison. «La filière poivre présente encore un marché
potentiel énorme. Les plantations d’antan produisent toujours jusqu’à l’heure actuelle. Et
aujourd’hui encore, les grands paysans se ruent vers la plantation de poivre surtout sur l’axe
Vondrozo - Farafangana», a expliqué ce responsable.

Cette affluence justifie effectivement la capacité de la filière étant donné que chaque
producteur exploite au minimum une dizaine d'hectares. Aussi, le poivre est disponible tout au
long de l'année. Un projet d'appui aux producteurs de poivre est actuellement en cours.

2.1.1.2.- Exploitation de la vanille

Depuis peu, Farafangana s’est également intéressée à la culture de vanille y compris à


Sahvoay. L’année dernière, elle a produit environ des tonnes de vanille verte. Aujourd’hui, la
plateforme régionale de la filière est en place et essaie d'améliorer la vente dans la mesure où
la campagne est prévue débuter au mois de mai. Le but étant entre autres d’améliorer
l'exploitation depuis la production jusqu’à la vente en passant par les premières
transformations et ce, pour plus de valeur ajoutée. D’après les informations reçues, cette
année, la perturbation climatique a quelques peu bouleversé la production. Pour le moment, il
est encore difficile de mesurer son impact sur la production en général. Néanmoins, l’on peut
dire que la population et les producteurs de la région sont bien préparés aux inondations. Des
dispositifs de secours ont d’ores et déjà été mis en place. Mais la sécheresse constitue un
nouvel obstacle en d’un meilleur rendement.

2.1.2.- Culture des produits de consommation courante

Le territoire produit différents produits agricoles. Les activités principales des gens
sont basées sur l’agriculture : ils produisent du riz, du manioc, de la patate douce, du tarot et
de nombreux arbres fruitiers comme le letchier, l’oranger, le mandarinier et le bananier.

21
Pour la culture du riz, il y a deux saisons : le premier est celui d’Octobre – Décembre
appelé varihosy appelé aussi riz de rizière et le second est celui de Janvier-Mai appelé
vatomandry ou riz de marais. La riziculture de montagne est très peu pratiquée. Les terrains
de culture se trouvent, soit autour du village, soit sur les collines voisines, parfois même assez
loin.

Faisant parti de l’économie régionale, l’agriculture est en phase d’expansion comme la


culture du riz, de manioc, de patate douce et de banane sans oublier la culture d’exportation
comme le café, la vanille et le poivre.

Typologie Produit Superficie (Ha) Tonnes (T)


Céréales Paddy 13.350 35.900
Tuberculeuses Manioc 4.350 21.700
racines Patate 4.225 6.900
Saonjo/Taro 490 2.450
Cultures industrielles Vanille 6.850 1.700
permanents Café 133 13 ,3
Girofle 5.480 1.808
Poivre ND 500
Cannelle
Fruits Bananes 700 6.200
Mangues ND ND
Letchis 369 4.059
Avocats ND ND
Ananas ND ND

Tableau n° 2.- Produit annuelle

Source : Plan Communal de Développement de Farafangana

La superficie totale cultivée est en hectare dont la superficie cultivée en riz est 13.350
Ha et le nombre de retenues d’eaux (barrages) compte huit. Les types des matériels agricoles
utilisés pour celle-ci sont encore traditionnels, tels que : Charrues, Herses, Sarcleuse,
Brouettes, Angady, Faucilles.
22
Pour cette agriculture, les paysans rencontrent des problèmes qui handicapent leur
production. En citant : l’insuffisance des agents de terrain (vulgarisation agricoles),
L’insuffisance des moyens de locomotion ; la persistance des paysans aux techniques
traditionnelles, la pauvreté excessive de la masse rurale, l’insuffisance des infrastructures
hydro agricoles

En effet, les produits de culture de rente (café, girofle, poivre, vanille …) constituent la
base économique de la commune. Mais ces derniers font face à des problèmes aigus de
dégradation compte tenu de la fluctuation des prix et la stagnation de la culture, plus
particulièrement pour le café.

Somme toute concernant l’influence urbaine, la ville de Farafangana joue le rôle de plaque
tournante sur le plan spatial. La commune urbaine s’est surtout développer grâce aux activités
agricoles, alors que son impact sur l’amélioration des conditions d’existence des paysans est
très limité. Les techniques de production agricole restent traditionnelles, le secteur artisanal
est encore embryonnaire.

2.2.- ELEVAGE

En principe, l'élevage est une activité liée à l'agriculture, car dans une ferme, les deux
peuvent être liés. Dans ces cas, le bétail contribue à produire du fumier, qui est utilisé comme
engrais aux plantes et les cultures fournissent l'alimentation pour les animaux.

L'élevage d'animaux est le maintien en captivité d'espèces animales domestiques à des


fins de grossissement et/ou de reproduction. Un élevage comprend les activités d'hébergement
de l'animal, son nourrissage et des soins vétérinaires. 12

Comme tous les malgaches les peuples de Farafangana surtout de Sahavoay élèvent
des zébus qui portent le nom générique d’aomby. Comme dans toute l’ile, il est l’objet d’une
grande attention et d’une affection particulière. Le bœuf est un signe de richesse et constitue
un capital visible. Puisque le territoire est trop chaud et humide et trop pauvre en pâturage,
l’élevage est loin d’y jouer le rôle de premier plan qu’il tient dans l’économie de certaines
régions malgaches comme dans la côte ouest et à l’extrême Sud par exemple.

12
https://www.aquaportail.com/definition-7121-elevage.html.

23
Corollairement, le bœuf n’est pas un objet de luxe ostentatoire dans cette région, mais
il remplit des fonctions très importantes chez un peuple essentiellement agriculteur et
religieux : il piétine les rizières et tient lieu d’instrument agricole. C’est un animal de sacrifice
pour toutes les cérémonies religieuses : réunion mortuaires ou réunions de familles, amandes
rituelles. Le bœuf n’est jamais séparé de la vie de tragnobe. L’élevage de bœuf joue dans le
territoire Sahavoay un rôle agricole et social important, mais sa place dans l’économie est de
second ordre.

D’autres animaux comme le porc y existent aussi, mais ce dernier est considéré
comme impur. Il est donc interdit de l’immoler aux différents rites.

Dans la ville de Farafangana, nous ne trouvons pas d’un élevage à grande


intense c’est-à-dire des différents fermes, mais chaque ménage essaie d’améliorer leur
condition de vie en élevant quelques animaux domestiques comme des bovins, des porcin, des
caprins et des volailles. D’après la recherche que nous avons faite, nous arrivons à déterminer
le nombre de ce cheptel et nous allons récapituler dans un tableau ci-après.

Tableau n° 3.- Effectif du cheptel

CHEPTEL EFFECTIF (en tête)

Bovin 250
Porcin 80

Caprin 04
Volailles 10.000

Source : Plan Communal de Développement de Farafangana

2.3.- PECHE

La pêche traditionnelle telle que l'a définie l'administration des pêches est celle
réalisée par des pêcheurs individuellement ou en association, utilisant différents types
d'embarcations non motorisées (pagaie ou voile) ou pratiquant la pêche à pied avec un rayon
d'action très limité. Les techniques de capture sont variées : la pêche avec des filets divers, à
la palangrotte, aux casiers, aux tulles moustiquaires, la récolte à main nue et le harponnage
avec ou sans plongée en apnée.

24
La diversité de l'environnement sur toute la longueur de la côte malgache entraîne
l'utilisation d'une grande variété d'engins et différentes méthodes de pêche. Tout dépend du
produit recherché et des conditions locales. Les filets maillants sont utilisés un peu partout
spécialement pour la capture des poissons.

Farafangana possède des cours d’eau, de plus elle se trouve au bord de la mer, alors
beaucoup de gens exerce du travail de pêcheur. Cette pêche se distingue en deux types: la
pêche maritime qui constitue l’activité principale de la population habitant la frange maritime,
formant un groupe de trois à six pêcheurs. Les matériels utilisés sont encore très
rudimentaires (pirogue et filet), ce qui limite les prises. Ensuite, on retrouve la pêche
continentale, c’est-à-dire dans les rivières. Elles constituent une activité secondaire en
complément de l’activité culturale.

Généralement, ce genre de pêche est pratiqué individuellement. Les matériels utilisés


sont la canne à pêche et les filets. Durant l’été, les femmes s’adonnent à celle activité et
utilisent des masses pour faire la collecte. Les problèmes rencontrés dans cette activité sont le
problème d’écroulement des produits, de conservation et de stockage.

De ce fait, l’effectif exerçant ce métier se compte 347 dont la production artisanale est
36.112 Tonnes. Ces produits composent des langoustes (1,435 tonnes), des crevettes (2.820t
dont 2.000t sont exportées), des civelles (0,500 tonnes) et des bichiques (0,600t).La pêche
offre donc un potentiel économique important dans la zone.

Photo n° 1.- Farafangana pêche aux bichiques

Source : Publié le 14 septembre 2012 par Theophile à l'Anglaise.

25
2.4.- DONNEES SOCIALE

Dans la commune urbaine de Farafangana, les habitats pour l’ensemble de la zone sont
constitués par les maisons traditionnelles construites entièrement en Ravinala sur pilotis en
bois avec une toiture en tôles. Cependant, on observe quelques maisons modernes en dur bien
équipées appartenant généralement aux pakistanais, chinois et originaires en mission à
l’extérieur de la région.

Le réseau électrique ne couvre que les quartiers névralgiques de la ville. Les


principales contraintes à l’extension du réseau aux quartiers périphériques sont constituées par
l’absence d’équipements de branchement et la vétusté des installations.

La ville dispose d’un réseau d’eau potable géré par la JIRAMA. La vétusté des
conduites, l’irrégularité de l’alimentation de l’équipement de pompage et le manque
d’accessoires constituent les principales contraintes rencontrées par les agents de la JIRAMA
pour une distribution régulière de l’eau dans ces agglomérations. Les ménages ont des
difficultés pour l’utilisation des bornes fontaines car le prix d’un seau d’eau s’élève à 30 Ar et
le besoin minimum quotidien est de 10 seaux, soit 300 Ar.

Au milieu du marché actuel, nous voyons quelques constructions des infrastructures. En


citant :

 Deux W.C public non fonctionnels


 Sept bâtiments ouverts en dur sans étals
 Deux bâtiments ouverts en dur avec étal en bois
 Deux bâtiments ouverts en dur avec étals pour boucherie
 Des pavillons délabrés en bois et en rôles

Sur le plan commercial et du marché, farafangana est le plus grand centre de


distribution de la région, elle ravitaille avec ses grossistes les commerçants détaillant de la
région. Le marché quotidien de Farafangana est le plus grand marché de la région et est
fréquenté par les paysans de la basse vallée de la Manampatrana pour y vendre des produits
vivriers et s’approvisionner en produits manufacturés et de premières nécessités. Malgré tout
cela, l’urbanisation de la ville laisse à désirer.

26
A propos du tourisme, le district de Farafangana renferme des lieux touristiques
pouvant être exploitées, à savoir : le Reserve de Manombo, Village des pêcheurs, Nosikely,
Tsararafa (lieu touristique), embouchure, Chute Renambo (barrage hydro-électrique). Mais
malgré le fait que la commune urbaine de Farafangana dispose d’infrastructure d’accueil
composée d’hôtels et de restaurants, aucun opérateur n’opte pour le circuit touristique parce
que là-bas, il y a une diminution des effectifs des touristes à visiter en récapitulé dans ce
tableau ci-dessous.

Année effectifs
2009 250
2010 120
2011 90

Tableau n° 4.- Effectifs des touristes

Source : Direction Régional de l’Environnement et de Tourisme Atsimo Atsinanana

Pour ce qui est l’accès de la population aux équipements sociaux, la zone paraît défavorisé
dans un ensemble moyennement équipé. Un des principaux facteurs de blocage dans la zone
sont les conditions de salubrité (absence de sanitaire) discutables résultant des traditions dans
la région.

En ce qui concerne l’enseignement, les établissements publics sont en piteux états,


notamment le C.E.G, le Lycée d’enseignement général et le Lycée techniques et professionnel
et les salles de classe ne sont pas suffisantes pour accueillir les élèves inscrits sans parler de
l’insuffisance des encadreurs ou des professeurs. Même problème pour les E.P.P, il existe
encore des fokontany qui n’en ont pas.

Année EPP CEG LYCEE


2008 4300 5000 3500
2009 5100 5150 4200
2010 6200 6100 4500
2011 7000 6300 4900

Tableau n° 5.- Effectifs des élèves à l’établissement public

27
Source : Circonscription scolaire de Farafangana

Dans le domaine de la culture et du sport, les activités culturelles et sportives devant


les aider dans leurs épanouissements, sont très peu développées faute d’équipement et
d’encadrement. Farafangana a une population jeune, plus de 51% ont moins de 18 ans et une
grande frange connaît de graves problèmes d’insertion sociale, d’intégration au processus de
développement économique et même d’identité culturelle,

En ce qui est de la santé, notons que la couverture sanitaire dans la ville paraît très
insuffisante et les infrastructures de la santé sont : un hôpital médico-chirurgical, un CSB2
public, 2CSB2 privés, dont un inter entreprise (OSIEFA), 2 pharmacies, un cabinet dentaire
privé. En général, l’insuffisance et l’inadéquation des équipements réduisent l’opérationnalité
réelle de ces différents centres.

Pour la question de l’insécurité, nous pouvons faire remarquer que les populations se
plaignent des vols perpétrés dans les maisons d’habitations toutes les nuits et dans les champs
de cultures.

Les gens sont très conservateurs des us et coutumes traditionnels. Bien que les
Ampanjaka ne jouent plus qu’un rôle symbolique, la vie quotidienne de la population est
imprégnée des manières de voir, de sentir et de penser de jadis. Ce qui constitue en fait, un
facteur bloquant le développement de la commune.

Conscients de cette situation, les conseillers et les membres de l’exécutif de la


commune urbaine de Farafangana, décident de mettre en commun leurs efforts pour lancer un
processus de développement économique dans la zone.

Farafangana compte actuellement 4 mille de chômeurs, dont majoritairement des


jeunes. « La situation est d’autant plus alarmante » puisque chaque année, ils sont de plus en
plus nombreux à venir grossir les rangs des demandeurs d’emplois. D’après les chiffres
officiels délivrés par les services statistiques (INSTAT), entre 400 et 500 jeunes diplômés
débarquent tous les ans sur le marché du travail, mais en raison du contexte.

28
Deuxième partie
RESULTATS D’ENQUETE
Chapitre 3.- PREPARATION DES FUNERAILLES
Nous parlons d’abord des funérailles communes des peuples Sahavoay. Quand le
malade rend son dernier soupir, un homme qui est le plus proche ou bien la famille plus
proche assiste son dernier soupir. Puis le malade en train de partir, il est entouré par les
membres de la famille. Ces derniers essaient de faire le mieux pour soigner le malade mais
dès que l’espoir de survie est perdu, il est veillé presque jour et nuit par les proches parents.
Lorsqu’il est mort, les parents lui ferment les yeux, la bouche aussi lorsqu’il y a la difficulté
de mourir. Ensuite tant que le décès n’est pas encore proclamer officiellement, en tout cas, les
larmes et les lamentations sont interdits, l’annonce au village se fait, en premier lieu à
l’Ampanjaka qui est le premier responsable du groupe de la société. Mais dès que le groupe
sait qu’il est vraiment parti c’est-à-dire qu’il n’est plus l’amies des vivants et que les
membres des familles proches sont présents, les familles poussent de grandes clameurs. Cette
séparation définitive provoque de douleur et de tristesse. Les premiers pleurent à haute voix.
C’est l’unisson signalent le décès c’est pour cela les gens disent « rebaky izy » il est détruit,
« las aizy » partie, « nody izy » il est détourner chez lui, « maty izy » il est mort. C’est une
notion pour l’ethnie Sahavoay, c’est la déclaration de la mort de quelqu’un « taitry faty ».
Les membres de la famille et village tout entier arrivent en raison « Fihavanana» pour
collaborer au niveau de même village pour pleurer le défunt. Après cela, il y a le déplacement
du corps des défunts dans le tragnobe.

3.1.-L’IMPORTANCE DES RITES DANS LE TRAGNOBE

Les rites sont des occasions pour les membres de se réunir et manifester leur lien de
parenté. Ils tiennent donc une grande place au sein du tragnobe. L’évolution de la vie de
chacun passe par les rites.

3.1.1.-Les diverses rites pratiqués au sein du tragnobe


3.1.1.1.- Les rites de réjouissance : (hasoavana)

Ils ont lieu en premier lors des circoncisions. Comme tous les Malagasy les Sahavoay
pratiquent ce rite. Nous n’allons pas faire des études détaillées du rite en regardant le différent
signe et geste ayant des significations spéciales. Signalons simplement que ce rite intègre les
garçons de la communauté de son père.

29
C’est une condition fondamentale pour en devenir de véritables membres. Il ne suffit pas
d’être un enfant naturel, il faut de rite pour le confirmer.

Il est important de signaler que la prière traditionnelle présidée par l’ancien tient une
grande place durant la réalisation de la circoncision. A travers cette prière, l’ancien demande
au Zanahary, aux ancêtres et au tany masy (terre sacré) la purification et la bénédiction.

La circoncision est donc officiellement la porte d’entrée dans le groupe. Elle doit se
dérouler dans le tragnobe et personne n’a le droit de la faire chez soi, sauf pour des cas
spéciaux comme les personnes qui habitent loin du territoire.

Dans certaines tribus, il y a la première coupe de cheveux comme rite d’intégration


officielle pour les filles. Ce n’est pas le cas chez les Sahavoay. C’est le mariage traditionnel
qui est le premier rite pour les filles.

Ensuite, le mariage est une étape à passer tant pour l’homme que pour les femmes.
Mais il est obligatoire pour l’homme de chercher une femme en dehors de son tragnobe, et il
la présenté aux membres après avoir observé toutes les coutumes chez les parents de la
femme. Pour que l’enfant soit accordé, le père doit faire le fafy (sacrifice) en sacrifiant un
bœuf pour la purification, la bénédiction et la légitimation du mariage. C’est à partir de ce fafy
que les enfants du couple seront admis dans le tragnobe et sont reconnus comme véritables
membres de la lignée du père.

Enfin le rite tangena qui a pour but de rétablir la paix sociale, lorsqu’il y a un soupçon
qui plane dans le village ou au sein du tragnobe.

3.1.1.2.- Le rite de deuil (haratsiana)

Un adage Malagasy dit que joie et malheur peuvent se mêler dans la vie humaine
(tantely amambahona ny fianana ka mifangaro ny mamy sy mangidy). Ainsi dans le tragnobe,
il n’y a que les célébrations d’évènement heureux, mais il y a aussi celles des évènements
malheureux. Et c’est alors qu’il faut montrer l’unité entant que membre. Lorsque nous parlons
de haratsia il s’agit des funérailles. Il y a un long processus à suivre avant et après
l’enterrement.

Un des éléments fondamentaux du tragnobe, est la cérémonie des funérailles qui


occupe une place centrale dans la vie des gens. Dans la société Sahavoay, c’est l’occasion qui

30
rassemble le plus de personnes. Autant dire que c’est le sommet de tous les fomba existant
dans l’ethnie. Les funérailles ne se limitent pas seulement à la mise au tombeau du corps,
mais tout l’ensemble avant la mort de la personne jusqu’à son ancestralisation.

La réalité chez le Sahavoay comporte beaucoup d’aspect. Les funérailles sont un


moment très pénibles pour les gens, mais sont riche de sens. Déjà les nuances entre les
différents statu sociaux ont beaucoup de richesse : les funérailles d’ampanjaka (y compris les
bano et le faravelo) ne se déroulent pas comme celles des autres personnes.

Aussi essayerons-nous d’entrer dans les détails pour toutes ces différences. Nous
parlons surtout des funérailles des ampanjaka en activité jusqu’au faravelo, soit être mis au
tombeau, sans négliger de parler les funérailles en général.

Chez les Sahavoay, il existe deux modalités de funérailles les funérailles :

 pour les enfants, jeunes (sans distinction de sexe), les femmes sans distinction
d’âge ou de statut qui se font dans la journée.
 Tandis que la coutume recommande que tous les hommes, en commençant par
les ampanjaka en activité jusqu’au faravelo, soient être mis au tombeau à
minuit ou aux chants de coq, selon le degré de son statu.
Le tragnobe est une communauté. Tout le monde est uni dans la même vie. Aussi au
moment de la mort, la famille s’unit pour porter ensemble la douleur de cette vie perdue.
C’est le dernier devoir pour une vie qui s’en va, un membre qui est perdu. A cette fin, tous les
membres, le jour de la mise en tombeau, entourent le corps. Ils laissent leurs activités
quotidiennes. La communion de famille solidaire devant la mort manifeste la victoire de la
vie.
La présence des membres est significative. Lié au degré du fihavanana, chacun
participes aux dépenses. Par exemple le gendre paie le bœuf à la mort de son beau père belle-
mère. La famille concernée dépense des bœuf, de l’argent, du rhum et elle vend quelque fois
des rizières ou des caféiers afin qu’elle puisse assumer les dépenses occasionnées par ces
funérailles.
La famille a un devoir d’enterrer dignement le défunt pour que l’angatry (fantôme) ne
vienne pas déranger les vivants. C’est avec ce rite que les membres accompagnent le mort
vers sa nouvelle demeure ou vers son village qui est le kibory. La famille manifeste sa
transformation, par les chants et les danses, de façon que le défunt ne reste aucune tristesse en

31
quittant la vie terrestre, que l’évènement lui paraisse heureux, qu’il soit content de ce que les
vivants ont fait pour lui et qu’il ne revienne pas les hanter.

Nous pouvons dire que c’est nécessaire de faire un passage joyeux de la vie terrestre à
celle de l’au-delà, pour satisfaire pleinement l’angatry. Il faut le conduire au kibory (tombeau)
d’une manière agréable pour éviter qu’il cherche à rester au village ; il faut lui donner
satisfaction afin qu’il ne manifeste pas son mécontentement en se vengeant sur les vivants.
Même si la personne était simple lorsqu’elle était vivante, une fois décédée, elle est devenue
une sorte de « dieu », puissant et redouté. La mort provoque une douleur véritable, mais dans
les manifestations de rituelles, il y a une alternance entre la joie et la douleur pour la faire
oublier.

3.1.2.- Les rites funéraires et leurs conditions


Pour avoir des idées sur les funérailles, nous devons recourir à nos

informateurs sur le terrain, qui, par expérience, connaissent la réalité. Ils sont
quotidiennement sur place et connaissent les modalités des rites. C’est à partir des données
ramassées auprès d’eux que nous pouvons exposer la réalité.

Selon nos informateurs, peuvent durer deux ou trois jours, ou plus selon les
possibilités de la famille. Quant au hazolahy (ancestralisation), il peut durer trois jours à une
semaine. D’ailleurs les funérailles ne se limitent pas seulement dans la mise au tombeau du
corps, mais elles englobent tout l’ensemble du rite avant la mort de la personne jusqu’à son
ancestralisation. Tous les membres de la famille sont tenus à faire acte de présence d’une
manière permanente, jour et nuit, depuis le dernier soupir du moribond jusqu’à la fin de
l’ensevelissement.

Cela nous conduit à la définition des funérailles. En consultant le dictionnaire


Larousse, les funérailles sont les cérémonies qui s’accomplissent pour l’enterrement d’une
personne13. Habituellement, la réaction spontanée des gens, en parlant des funérailles, se
limite à la préparation de la mise au tombeau du défunt et les coutumes autours des adieux
d’une personne.

A Madagascar, les funérailles ne se limitent pas seulement aux cérémonies de


l’enterrement. Elles sont plus vastes et plus riches que cela. Il est certain que chaque a ses

13
Laroussse, Dictionnaire en deux volume, tom1, Librairie Larousse 1988 pages594a. (Art funérailles)

32
spécificités. Mais faute des temps et des moyens, nous n’avons pas la possibilité de tout voir.
C’est pour cela que nous somme obligé de nous limiter à ce qui existe dans la région
sahavoay. Ce n’est pas un modèle, mais c’est le peu que nous connaissions grâce aux
enquêtes effectuées auprès des gens. Nous savons que les funérailles ont pour but de
respecter les ancêtres. Les vivants font le mieux possible pour les accomplir. Ces rites se
déroulent dans le tragnobe, sauf pour les ampanjaka qui reste chez lui, au moment de sa mort
jusqu’à son enterrement. Néanmoins, les secondes funérailles, grande festivité, doivent se
passer dans le tragnobe.

Les batailles pour un mort (ady faty) ne concernent que les femmes. Elles peuvent se
dérouler de différentes manières selon les tribus. Par exemple chez les Antefasy, le corps doit
passer par différents tragnobe, du côté de son mari, du côté maternel et du côté paternel. Il en
est de même dans la tribu Tagnala selon l’explication de Philippe Beaujard, dans Prince et
Paysans. Il en va autrement chez les Sahavoay, car une fois le corps exposé (mitsapoky) au
milieu de tragnobe, il reste là. Il ne faut pas le transporter ailleurs, sauf pour la mise au
tombeau. Le cas de batailles de mort ne se passe qu’avec les femmes, et il faut en faire quand
elle est encore dans sa propre maison familiale (chez son mari), parce qu’elle dans le village
de son mari par contrat de mariage. Par conséquent, elle n’est pas intégrée totalement dans le
tragnobe de son mari, sauf si elle a un enfant garçon qui veut la tenir au village et non à cause
de son mari. Même si elle a une dizaine de filles, le corps sera transporté au tragnobe de son
père au cas où la femme meurt. C’est pour cela qu’il y a batailles pour demander de porter le
corps chez son vrai tragnobe de son coté paternel. Si son enfant garçon la tient chez lui, c’est
lui qui prend tout en charge et le non les membres du même tragnobe.

3.2.- LES PREPARATIFS

Nous parlons d’abord des funérailles communes du peuple. Le malade en train de


partir est entouré par les membres de la famille. Ces dernier essaient de faire le mieux pour
soigner le malade, mais dès l’espoir de survie est perdu, il est veillé presque jour et nuit par
les proches parents. Lorsqu’il est mort, les parents lui ferment les yeux. L’annonce au village
se fait, en premier lieu à l’ampanjaka qui est premier responsable du groupe.

Normalement personne ne peut pleurer et les membres doivent attendre quelques


temps pour voir s’il est vraiment mort. Mais dès que le groupe sait qu’il est vraiment parti,
c’est-à-dire qu’il n’est plus l’ami des vivants, et que les membres de familles proches sont
présents, les familles poussent des grandes clameurs. Ces premiers pleurs à haute voix et à

33
l’unisson signalent le décès. C’est pour cette raison que les gens disent « rebaky izy », il est
detruit, las aizy (parti), nody izy (il est retourné chez lui surtout pour les grandes personnes),
maty izy (il est mort). C’est la déclaration de la mort de quelqu’un (taitry faty). Les membres
de la famille et le village entier arrivent en raison du fihavanana au niveau de l’aina ou au
niveau du même village pour pleurer le défunt. En fait c’est le commencement des rites de
regret. Le départ de cette personne laisse un vide dans la famille. Un des membres est parti.

La famille prévient tous les autres sans exception, et se met immédiatement en deuil.

3.2.1.- Déplacement du corps du défunt dans le Tragnobe

Au temps ancien, le défunt mérité un grand respect, c'est-à-dire les vivants doivent se
comporter de façon respectueuse. Concernant les habits funèbres, presque tout le monde a
respecté cela en tant que dernier hommage au mort. En terme de nettoyage, c’est une manière
de montrer un grand respect au défunt et qui ne doit pas manquer les rituels à effectuer.

En terme des rites funèbres, tous les Malgaches respectent et surtout ont peur de la
mort. C’est pour cette raison qu’ils ont besoin de quelques jours pour prendre soin du défunt.
Chez les Merina, ils offrent de plus de simplicité, incluant les courts jours qu’ils font les
funérailles pendant deux jours. R decary 16

C’est dans le Tragnobe qu’on doit faire la toilette de défunt. En premier lieu, on peut
définir ce qu’on appelle Tragnobe est une communauté qu’on rejoindre les hommes dans la
société. D’autres côté, le Tragnobe aussi est une communauté qu’on doit protéger les us et les
coutumes. Ensuite, la toilette mortuaire est l’un des différentes étapes des rituels. Elle est très
importante pour la protection du corps du cadavre. Le déroulement du toilettage est partagé
comme suit :

D’abord, il faut que plusieurs personnes fassent la toilette et aussi les personnes de
même sexe qu’on doit se faire. Si c’est un homme, ce sont les hommes qui le lavent, si c’est
une femme, ce sont les femmes qui assurent la toilette. En plus, elles le lavent depuis du haut
jusqu’en bas, de la face jusqu’au pied, c’est ne pas seulement du corps extérieur qui est
nettoyer mais aussi jusqu’à l’intérieur. Les ongles sont taillées, les cheveux sont coupé s’il
s’agit d’un homme, les cheveux sont tressés s’il s’agit d’une femme. Après la toilette, les
personnes l’habillent et le mort est habillé de son plus beau vêtement et il est entouré par des
couvertures et des nattes. Si le défunt est jeune, la famille lui achète des objets à la mode, si
c’est un vieille femme, les proches parents lui donne un « salova parla » (un élément
34
important dans l’habillement des femmes du Sud-est) et lorsqu’il s’agit d’un vieillard, c’est le
« lambalandy » (étoffe fabriqué dans le région Betsileo).la manière de vêtir, le mort est
différente par rapport à sa manière de vêtir des vivants, et la toilette funèbre est effectué par
les personnes plus âgées.

Si la toilette funèbre est finie, les hommes ou les jeunes garçons font des annonces à la
famille le plus proche et lui dit aussi à tous les hommes autours ou près de ce village. C’est le
désir de tous les membres, c’est d’être exposé « mitsapoky » dans le Tragnobe(communauté)
pour marquer que la personne a rempli de son vivant tous ses droits et de ses devoirs. C’est le
signe par lequel le défunt est reconnu en règle selon les coutumes et mœurs de la société. Par
conséquent, il y a le droit d’avoir des funérailles faites dans des bonnes conditions,
l’exposition dans le Tragnobe qui devient « tragnombavy » est réservé aux funérailles des
simples gens du peuples. A la maison, enveloppée dans une natte, le corps est transporté dans
le Tragnobe pour la veillée mortuaire qu’on appelle en malgache « dobo ».

Une fois la toilette funèbre achevée, le corps mortuaire est appelé « raha » (chose). Le
défunt est allongé et exposé au centre du Tragnobe. La tête est découverte, tournée vers l’est,
tout autour se rassemblent les femmes, les familles pleurent fortement pour manifester le
grand regard devant telle séparation.

Mais il y a une certaine réglementation des pleurs et des lamentations, à chaque fois
qu’il y a de nouveau membre de la famille qui arrive, il faut pleurer ensemble avec eux pour
montrer le regret et la tristesse. La veillée s’appelle arrêt « dobo » ce qui veut dire « rester
assis » ou « midoboky ». Ce terme désigne la station dans le tragnobe pendant les funérailles.
Dans ce moment, les activités quotidiennes du village cessent.

3.2.2.- La réunion de famille pour réfléchir les dépense pendant le


rituel mortuaire

Les personnes âgées dans famille en particulier, les hommes qui sont le chef de la
famille se réunissent dans une salle pour établir la liste de la famille des proches du défunt et
des familles loin aussi auxquels il faut l’annonce son décès. Cette annonce est faite par le
« lehilahy mahery » dans ce village. Il faut régler, réfléchir les dépenses pendant la réalisation
du défunt, discuter aussi les dépenses pour la nourriture comme le riz, café, sucre, pour le
rhum, alcool,… tous les dépenses nécessaires pour l’accompagnement du cadavre. Enfin le

35
plus important c’est de discuter à propos du bœuf à sacrifier pendant le rite car ce symbole
est très important pour tous les malgaches.

Actuellement, l’annonce funéraire est devenue très faciles grâce au progrès de la


communication qui facilite l’information de la nouvelle. Parce qu’avant, le moyen de
communication était difficile, certains convives ne savaient pas la mort qu’après plusieurs
jour du décès à cause de la distance et le manque de communication. Par conséquent, certains
parents ratent les funérailles, ainsi que l’enterrement. Et pour les déroulements des
cérémonies, les villageois doivent assister à diverse occupations : les garçons vont à la
recherche de bois de chauffage alors que les filles préparent les cuissons et pilent le paddy. En
même temps, la famille endeuillée se réunit afin de décider comment va-t-on faire dérouler
les cérémonies funéraires et notamment recevoir les invités. A la fin de la réunion, les
activités sont reparties en attendant les convives pour éviter les choses qui pourraient être une
honte envers la famille locale.

Deuxième jour du rituel :

Pour la société Sahavoay, c’est dans la deuxième journée qu’on doit faire passer les messages
ou « iraka » pour parler à tous les familles proche ou loin. Ce sont les jeunes garçons vont
faire des messagers. Cette annonce doit être soigneusement faite pour ne pas oublier des
membres de famille. Tous les jeunes garçons dans ce village, qu’on doit faire se repartir en
plusieurs lieux ou endroit de toutes les familles endeuillées de ce défunt.

L’arrivé des visiteurs :

Les femmes se tiennent en permanence auprès du corps. Leurs présences assurent les
chœurs des lamentations qui reprennent à chaque nouvelle arrivée des visiteurs. Les visiteurs
peuvent être des amis, de personnes de même clan qui représentent par groupe pour visiter et
donne aussi un encouragement pour la famille endeuillés puis la vie douce pour le proverbe
« mamy ny aina » donc la solidarité est très importante pour renforcer la parenté ou
« fihavanana ». Les visiteurs commencent à se présenter par groupe un certain nombre des
personnes de la famille escorte la famille des défunts qui s’en va à leur rencontre.

36
La réception est un moment cruciale des funérailles. Elle est le moment qui draine la
foule la plus massive tout le monde ne fait pas le déplacement pour la cérémonie
d’inhumation, et encore moins vers le cimetière ou la pièce réservée pour inhumer le défunt.

Visiteurs plus proche :

Tous les hommes proche arrivent pour visiter les familles endeuillés, et pour renforcer
le don et contre don, puisqu’un adage malgache dise que « ny firaisan-kina no hery » l’union
fait la force », le « fihavanana » est bien respectés. Ils étaient soucieux de tout ce qui
concerne ce « fihavanana ». Ils étaient conscients qu’en le respectant, la vie en marche. Il est
important que le Fihavanana soit conservée, il ne faut pas le perdre, c’est pour cela qu’ils ont
formulé le dicton suivant « aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-
pihavanana » ce qui veut dire mieux vaut perdre de l’argent, de richesse, de fortune, que
perdre de la parenté. Ce dicton des ancêtres souligne l’importance de Fihavanana. Ensuite, les
malgaches ont des valeurs culturelles qui les caractérisent et qui les différencient des autres
nations. La solidarité familiale pendant ce rite est la source de collaboration et la
complémentarité entre le groupe. Cela implique qu’i y a l’entraide familiale. En effet, il y a
aussi d’autre « tao trano tsy vita irery ». Cette dicton marque que le travail collective est
essentiel, car pendant les funérailles, tous les familles se réunissent. Un des visiteurs s’avance
et adresse aux parents quelque discours pour encourager les familles endeuillés. Ils disent
comme suit : nous avons appris votre malheur, nous somme venu pour partager votre douleur
et apporter nos soutiens. La famille du défunt répond en remerciant l’arrivé du visiteur
ensuite, elle informe les causes du décès. La famille du défunt disent les causes de maladie,
les soins effectué, la maladie et le déroulement de la guérison de cette maladie jusqu’à son
décès si la personne est mort d’une maladie. D’autre coté, les visiteurs plus éloignés sont
arrivée presque au deuxième jour de la cérémonie.

3.2.3.- Immolation de zébu

En général presque dans le deuxième jour qu’on peut immoler le bœuf, comme chez
les ethnies à Madagascar, les Sahavoay mettent aussi une forte valeur au zébu comme un
animal de sacrifice. Selon la coutume locale, une personne décédée exige un bœuf immolé,
c’est des défunts. Ici, les ancêtres sont considérés comme un Dieu pouvant faire du mal ou du
bien chez les vivants. D’autre coté peuvent donner de la bénédiction et de la grâce c’est pour
cela qu’on tuer le bœuf (lofo) pendant les rites mortuaires. L’objectif est d’honorer les
ancêtres. Afin de respecter les défunts, les familles concernées doivent un sacrifice au moins

37
pour inhumer le mort, cela semble être une obligation et très bien considéré dès le temps
traditionnel. Désormais, si une famille endeuillée semble être pauvre c'est-à-dire sans
possibilité de faire un sacrifice pour inhumer le cadavre. Dans ce cas, elle obligée de se
débrouiller pour trouver un zébu. Cette dernière va jusqu’à s’être endettée car le rituel
d’immolation doit être suivie. De temps en temps, cette famille donne d’abord des rizières à la
même valeur que le zébu jusqu’à ce qu’elle pourrait rendre ce zébu. Il ne sert tout simplement
comme aide dans divers activités mais notamment dans des cérémonies telles que funérailles
proprement dits. Dans l’ancien temps, le bœuf a été considéré totémique beaucoup plus qu’un
animal de travail pouvant apporter des profits intéressants. Habituellement, la tuerie de se fait
dans le cafier. Ce sont les garçons qui s’en occupent en raison de leur force. Lofo est donc une
obligation qu’on doit exécuter pour bien dérouler les cérémonies funèbres, auparavant et
même dans nos jours à cause de la pauvreté dans les sociétés, des enfants n’ont pas le moyen
de tuer de zébu, à cause de la charité de la vie.

3.2.4.-Le jour de l’enterrement

Chez les sahavoay, le cadavre reste trois jours sur la terre donc le troisième est le jour
de l’enterrement a lieu après- midis.

Chez la société Sahavoay, tous les jours sont disponibles pour faire l’enterrement. Au
moment de l’enterrement, la famille du défunt a été de préparation pour l’enterrement
puisque la troisième est le jour finale.

A Madagascar, les funérailles ne se limitent pas seulement aux cérémonies de


l’enterrement. Elles sont plus vastes et les plus riches. Chaque tribu a sa propre spécificité.

Avant l’enterrement, il y a le culte religieuse, cette culte religieuse est une prière
chrétienne qui termine une cérémonie funèbre c’est à dire l’un de rite funéraire pour le
chrétien. Depuis l’arrivée du christianisme à Madagascar, en particulier dans la société
Sahavoay, beaucoup des peuples sont devenus chrétiens, donc il y a du rite religieux dans les
rites mortuaires. Si le défunt ou la famille de décès s’agit du christianisme donc on fait le
culte religieux en cas de mort. Le culte a lieu presque après le repas des jours de
l’enterrement.

Le prêtre ou le pasteur dirige une prière pour le repos éternel de l’âme de défunt. Pour
leur chrétien, c’est le Dieu qui la rappelé donc il faut essuyer les larmes et s’apaiser de

38
l’affliction puisque selon le christianisme, l’âme entre sur les mains de Dieu créateur. Après le
culte religieuse, on fait la préparation de l’enterrement au tombeau, les hommes sont le
premier responsables depuis la couverture du décès dans le tragnobe jusqu’à l’arrivée au
tombeau.

Depuis le matin, les familles des défunts sont engagées de préparer le brancard. Ils
cherchent du bois et la préparation se fait à côté du tragnobe pour cela tous les membres des
familles aident les familles du défunt. Après lorsque le brancard est fini, ils mettent du coté
Nord-est du Tragnobe. En attendant le départ vers le tombeau si toute la préparation est
terminée, ils laissent la famille pour s’approcher du tragnombavy pour l’envelopper le corps
du défunt. Les jeunes garçons du village tiennent le cadavre du défunt, les femmes restent en
regard. Lorsque la couverture du corps du défunt est totalement finie, les femmes sortent par
la porte Est du Tragnobe, elle tourne aussi au Nord Est pour rejoindre le brancard posé à la
porte Ouest et le groupe de la famille enveloppe le cadavre. Ensuite si le corps est
complètement enveloppé dans le lamba, il est sorti par la porte Ouest, et le décès est posé sur
le brancard (fitakonahazo). Le lamba landy est mis en les superposant sur le corps.
L’enveloppement est fini, quatre hommes et les parents proches prennent le brancard pour
partir au tombeau.

Dans la société sahavoay, il y a un endroit ce qu’on appelle un arrêt. Ce lieu est prévu
pour vérifier l’enveloppement du corps des défunts. On met ce lieu pour éviter le problème
pour la transformation du corps du défunt, dans ce lieu aussi les femmes retournent dans le
Tragnombavy. Elles arrivent dans le Tragnobe, elles pleurent encore attend quelque minute.
Pour la société Sahavoay aussi, il est interdit pour les femmes d’aller au Kibory (tombeau), la
première signification est que les femmes sont porteuses de vie mais lare lité du Kibory est le
sens contraire. Ensuite dans le comportement général, les femmes sont plus sentimentales
(malemy fo) et ne supportent pas la réalité qui existe là-bas, il est interdit de pleurer dans le
tombeau, tout est mieux. C’est le cas contraire par rapport aux autres ethnies à Madagascar,
les femmes ont de droit d’aller aux tombeaux.

Les jeunes garçons poursuivent le trajet, ce sont les hommes seulement qui vont aux
tombeaux pour faire l’enterrement depuis longtemps, le tombeau est situé le plus souvent dans
le foret, sur une colline, il est entouré des arbres élevées, de ravinala mais actuellement, la
place du tombeau est devenu proche du village à cause de changements des cambrioles du
tombeau qui se propage dans tous les lieux. C’est pour cela qu’on déplace l’endroit du

39
tombeau. Il mettre à coté du village comme au bord de la route, dans les caféiers aussi, c’est la
zone cible de tous monde pour réveiller enfin le Kibory (tombeau) est un lieu qu’on peut
entourer le défunt. Nous réfléchissons sur le sens général du Kibory.

3.2.4.1.-L’étymologie du terme kibory

Dans la région l’au-delà et la coté du sud-est y compris dans la région Sahavoay


emploie le mot « Kibory » ou kobory pour désigner le tombeau clanique. Nous savons que la
population malagasy vient de différentes origines ou de différents pays du monde. Langage,
coutumes et mœurs pourraient prouver cela. Pour Hubert Deschamps : « Le mot kibory ou
kobory n’est pas malgaches, mai sémitique. C’est l’Arabe qabri 14 », pluriel de Qoubour, qui
est passée par la swahili Kaburi. Il y a aussi l’indonésien Kubur. 15 Il en est de même pour
Molet16qui soutient que le mot vient de l’arabe qubur. Le même mot est utilisé par tous les
peuples du Sud Est de Madagascar, même si les formes de tombeau qu’il désigne sont
différentes dans le reste de l’ile. Les tombeaux sont désignés d’autre mot : lonaka chez les
Antandroy, « fasana » pour le dialecte des hauts plateaux merina, et « fasagna » pour les
Betsileo.

Le Kibory Sahavoay est comme une grande maison, réservée pour les défunts ayant
vécu ensemble et partagé la même vie. D’ailleurs, sa structure ressemble aux maisons des
vivants/ les Sahavoay expriment ainsi leur communion, même au-delà de ce monde. La
réflexion de ces trois branches dans la société Sahavoay fournit leur construction du tombeau
ancestral. Aujourd’hui, la forme qui tend à se répondre un grand bâtiment en pierre, nettoyé
en ciment avec tout en tôle. Dans le tombeau, les femmes sont dans une chambre Sud mais
suivant la manière de se déplacer dans la maison. D’autre une place des vieillards, des jeunes
et des enfants. Le tombeau dans les Sahavoay n’est pas familial mais commun à l’ethnie
puisque plus précisément pour le nom « telo troky » (trois branches) cela provoque que
personne n’a le droit de faire de la construction du Kibory personnel, ou pour seule famille.
Sauf en cas de rejet par les membres.

D’autre, le Kibory aussi est un point de référence, les membres doivent conformer à
ses exigences, d’en être exclues. Le tombeau est commun à l’ethnie et son couverture n’est
pas possible qu’avec la permission des membres. D’après l’enquête aussi, nous voyons en

14
DESCHAMPS H. Les Antaisaka, Pitot de la Beaujardiere, 1936.
15
BEAUJARD Ph., Dictionnaire Malgache Français, L’Harmattan, 1998, P.408 a.
16
MOLET L. La conception Malgache du monde au surnaturel et de l’homme en Imerina, tom2, éd.
L’Harmanattan, Paris 1979 p.350.

40
premiers lieu ce qui possède les funérailles bébé, funérailles vieillard (homme, femme),
funérailles d’Ampanjaka.

Les funérailles d’un bébé :

Pour le bébé décédés avant d’avoir l’atteint de l’âge d’être reconnus comme humaines,
ils n’entrent pas au tombeau ancestral. Chez le clan Sahavoay, le bébé est considéré comme
tous les êtres humains mais les problèmes il n’est pas encore dans le statut social. Cela veut
dire que le bébé n’est pas estimé comme une personne. Il y a un endroit spécial pour le bébé
qu’on appelle « kiborin-jazamena » (tombeau pour les bébés seulement), le bébé ayant moins
d’un an peut être enterré dans ce lieu. Les enfants âgées d’un an ou plus peuvent être enterré
dans le tombeau du village. Les funérailles d’un bébé est éphémère, c’est ne pas le même
comme les funérailles mortuaires des tous les hommes. La durée est un jour ou demi-journée
selon le cas. C’est la famille proche seulement arrivent pour visiter en ce moment là. Cet
endroit se trouve dans le périphérique du village. Il est interdit de sacrifier un bœuf lors de la
cérémonie funéraire d’un bébé car il n’est pas encore considéré comme ancêtre.

Funérailles d’un(e) vieille :

S’il s’agit d’une vieille femme (ragnavavy), vieille homme (rangahy). Le désir de tous
le monde sur terre est de vivre longtemps, naturel à tous les hommes mais chacun attend son
destin, notre tour viendra aussi, on ne peut y échappée ! Mais tous les peuples ne sont-ils pas
là. Normalement durant les funérailles d’une vieille, il ne faut pas montrer de deuil car elle est
partie selon le cours normal des choses. Tous le monde désir de mourir au vieillard mais pas
plutôt, c’est pourquoi au lieu de montrer la tristesse au cours de cette rite, les gens se
manifestent une certaine « joie ». Par exemple : la vieille avait presque cent ans. Elle était
connu comme la plus vielle femme ou vieille homme du village. C’est pour cela que les
funérailles seront plus festives qu’un deuil. Chacun a le droit de désir de prolonger leur vie
jusqu’à la vieille mais le Zagnahary (Dieu) créateur est le maitre de la vie. Au moment d’une
funérailles d’un vieillard, les personnes disent que « nody rangahy, nody rangahy, … », (le
vieillard est retourné chez lui).

Si quelqu’un montre malheureux, et pleure, les autres jettent du sucre dans sa bouche
pour qu’il cesse de pleurer, surtout pour les petits-fils (zafy). On cherche à exprimer par là
que les déroulements de funérailles s’est fait à la satisfaction de tous : la défunte a été bien
accompagnée et bien enterrée selon les coutumes. On peut légitimement espérer qu’elle ne

41
reviendra pas troubler les vivants, car elle a été bien entourée pour parvenir au statut
d’Ancêtre. Les rites de passages ont été bien accomplis. Les ancêtres l’ont bien reçu, et
psychologiquement les vivants peuvent être tranquilles. Ils sont rassurés. Les jeunes
responsables de la mise au tombeau du corps sont appelés les ampagnary ou ampandevy. Ce
sont des hommes qui vont au kibory. Si le tombeau est situé très loin, la halte n’est pas
interdite. En arrivant au tombeau, le brancard est jeté à l’Ouest du tombeau. Le corps seul est
mis avec le linceul.

Funérailles d’un Ampanjaka :

On sait que l’Ampanjaka est le chef du Tragnobe (communauté) qui dirige les gens et
les activités dans la société. L’Ampanjaka désigne plutôt le statut social. Les funérailles de
l’Ampanjaka sont considérées comme les funérailles de « mpagnarivo » (riche) et toutes les
personnes dont les activités économiques sont considérées comme les riches. Cela signifie
qu’une personne riche qui a la possibilité de faire ce qu’elle veut. L’Ampanjaka est aussi la
tête de la communauté. Donc, tout le monde doit le respecter, ils cherchent tous les moyens
pour les déroulements des funérailles.

3.2.4.2.-Le départ pour le kibory

Selon notre informateur, vers la levée du soleil, deux neveux de la famille du défunt
sont chargés de préparer le brancard. Ils en cherchent le bois dans les champs et ils préparent
à coté du tragnobe. Lorsqu’il est prêt, ils le mettent du coté Nord-est du tragnobe en attendant
le départ vers le tombeau. Quelque temps avant le départ, les jeunes hommes responsables de
la mise au tombeau portent un bœuf pour le tuer à l’Est du tragnombavy à coté du
tragnondahy. Ce bœuf est à immoler pour les visiteurs durant la veillée.

Puis, annonce aux telo troky que tout est préparé et que le cadavre peut être porté au
tombeau. Telo troky répondent en disant « nous avons entendu » (naharé telo troky). Lorsque
le moment est venu, ils laissent la famille s’approcher du tragnombavy pour envelopper le
corps dans le linceul, y compris la face qui était jusqu’ici exposée.

Les femmes sortent par la porte Est du tragnobe, tournent au Nord-est pour rejoindre
le brancard posé à la porte Ouest, prêt pour le corps. Les membres enveloppent le cadavre.
Ensuite, le corps, complètement envelopper dans ses lamba, est sorti par l’Ouest et est posé
sur le brancard (fitakona ou hazo), les lambalandy sont mis en les superposant sur le corps.
Dès que l’enveloppement est fini, quatre hommes, parents proches, prennent le brancard pour
42
partir. Le mort doit être porté les pieds devant vers le tombeau. Le cortège funèbre
commence, les femmes se mettent devant et se lamentent jusqu’à la sortie du village en
répétant l’adieu au mort. A la sortie du village, elles retournent au tragnombavy en continuant
un peu les pleurs tandis que les hommes poursuivent leur route vers le tombeau.

Si le mort est un jeune, l’atmosphère est très bouleversée. Donc, il faut sonner la
coque, il y a une sorte de « combat » entre les jeunes, des danses. Les mouvements sont
secoués. Grandes lamentations et danses se font ensemble à la sortie du tragnobe jusqu’à
l’arrêt non loin du village. Les gens veulent montrer la profondeur de la douleur, mais en
même temps il faut la dominer. C’est une manière aussi d’aider les endeuillés à supporter le
choc du malheur causé par la mort. Conscient que la mort est inévitable, il faut surmonter ce
malheur. En fait c’est le rite d’antidote.

3.1.4.3.-La mise au kibory

Le kibory est un point de référence. Les membres doivent se conformer à ses


exigences, de peur d’en être exclus. Le tombeau est commun à l’ethnie et son couverture n’est
possible qu’avec la permission des membres. Cela veut dire que le corps d’un membre ne sera
déposé dedans que si ses frères l’acceptent, en fonction de ce qu’il a fait de son vivant. Si le
corps n’est pas reçu dans le tombeau, à cause des fautes du défunt, celui-ci ne sera pas compté
au nombre des ancêtres, et telle est sa punition. Etre refusé par les ancêtres est la pire de
toutes les souffrances. Le jugement de tragnobe sur la vie d’un membre de la communauté a
des conséquences pour son admission au kibory après sa mort. Etre rejeté de la communauté
du tragnobe, c’est être séparé de sa famille d’origine.

Il y a des tabous et interdit relatif au kibory. Si nous regardons la réalité au niveau de


la société, nul ne peut se construire un kibory personnel sous peine d’être rejeté (ariana) et de
ne plus appartenir à la descendance. Par conséquent, il y a un respect envers le kibory. C’set
pour cela que le mariage avec certains groupe des personnes est défendu, car il y a des
craintes que cela entraine une impureté de ce lieu, aux yeux des gens. Il est défendu de
s’injurier au nom d’un « animal tabous »17 en public. La personne concernée est impure.
L’exclusion du kibory vient de l’atteinte grave aux lois du tombeau, comme l’injure sanglante
adressée à un membre de l’ethnie, l’inceste. Un sorcier, un assassin, un voleur attrapé

17
Par exemple un chien (amboa), on n’ose meme pas pronnocer son nom, si bien qu’on a employé
l’euphémisme « biby ratsy » (animal tabou ou impur)

43
publiquement, après jugement du tragnobe, sont exclus et n’ont pas le droit d’être mis dans le
kibory.

L’étranger, sauf « les parents à plaisanterie », n’a pas le droit d’y être enterré, ni même
d’entrer dans l’environnement. Il n’est pas permis de pénétrer dans le foret du kibory en
dehors des funérailles et du nettoyage prévu. Le mort ne peut porter sur lui ni or, ni même un
objet en métal doré, par exemple les dents en or seront extraites par les porteurs à la porte du
kibory, ni chaussure.

L’emplacement suit le statut social de la personne. Il faut donc connaitre d’abord sa


branche. Ensuite son sexe et l’âge. Car tout cela joue dans la mise au tombeau. Etre inhumé
dans la terre est considéré comme un malheur. Mais il arrive que quelqu’un soit enterré
provisoirement, s’il meurt au loin. C’est le cas des émigrants (mamanga). Mais dans un court
délais, le transfert au kibory devra avoir lieu. Les lépreux et les gens rejetés du kibory sont
parfois enterrés dans la terre, le plus souvent jetés dans un marais ou une rivière. Les enfants
de moins d’un mois, considéré comme un mort-né, sont enterrés près des villages.

Bain final (complément rituel)

Le bain final est un complément de cérémonie insuffisante. Dans le clan Sahavoay, le


bain final est un point de rencontre finale avec la famille du défunt qui aura lieu trois jours
après l’enterrement. Le matin, les familles proches seulement viennent pour ce moment. Pour
cela, on encourage les familles en deuil. Après, les filles lavent tous les matériels utilisés
pendant la cérémonie. Enfin, le jour de l’après-midi, les familles proches retournent à sa
propre maison. Et la famille du défunt reste chez eux.

Le deuil :

Après l’enterrement, c’est l’entré dans le deuil. La famille endeuillé ne travail pas
pendant deux semaines ou plus selon le cas qui varie selon la qualité du défunt. Les jours du
deuil peut durer des mois et parfois des années mais cela dépend de l’importance sociale de
défunt. Il y a les règles générales et des usages particuliers.

44
3.3.-L’ANDRIFATY

Compte tenu de la tradition, l’andrifaty est obligatoire. Néanmoins, on en rencontre


différents selon les lois et les règlements déjà établies : il y a l’organisation immédiate au
moment du décès, l’après l’enterrement et les funérailles princières.

3.3.1.- L’andrifaty au moment du décès

En cas du décès d’une épouse, l’andrifaty s’organise obligatoirement dès que le


cadavre est exposé dans le tragnobe, et jusqu’au moment de l’enterrement. La raison est que,
d’après les versions orales des doyens d’âge du milieu, la femme a bien collaboré et milité
même avec son mari pendant des années de leur union. Tous les deux auraient peut être
rencontré des problèmes de ménage mais ils auraient aussi convergé dans la paix. Le départ
de l’épouse pour jamais mérite alors d’être célébré. Ainsi la veillée ne demande-t-elle du
temps, mais elle se tient d’emblée. Quel que soit son statut, le mari doit être capable
d’organiser l’enterrement de sa femme ; sinon il aura du mal à se remarier selon la tradition.
Les descendants eux-mêmes risquent de subir la même sanction.

Et de peur d’être mise en quarantaine, la famille concernée doit, en un délai très court,
fournir tous les besoins impératifs comme les linceuls, le bœuf à immoler en sacrifice, la
grande quantité de riz blanc, les boissons alcooliques pour les invités à la cérémonie, le
Hazolahy pour l’annonce officielle, le sucre, le sel, le pétrole,…

3.3.2.- L’andrifaty après l’enterrement

En ca cas du décès d’un individu moins de dix-huit ans issu d’une famille très pauvre,
l’andrifaty peut avoir lieu après l’enterrement. Et selon la coutume, la loi accorde à la famille
un délai de deux mois à un an. Les membres du sous-clan disposent alors d’un large temps
pour s’y préparer. Ils se cotisent pour l’achat de tous les nécessaires exigés par la coutume,
sauf le bœuf qui est à la charge de la famille du défunt. Cette famille se doit également
d’envoyer aux parents et amis lointains des invitations pour rehausser de leur assistance à la
cérémonie mortuaire en la mémoire du décédé. La veillée dure deux jours et deux nuits de
suite.

Selon la tradition, cette occasion marque l’abandon de l’esprit du défunt à la terre des
vivants et son retour définitif aux aïeux. Alors après une courte durée des complaintes, des

45
danses et des chants folkloriques et des cris d’enfants emplissent le tragnobe. Le festin et la
beuverie sont au programme.

3.3.3.- Les funérailles princières

Chez les Sahavoay, des cérémonies spéciales sont accordés aux chefs du clan décédés.
Elles n’ont donc lieu qu’au moins trois ans après l’enterrement. Selon toujours la tradition, la
mort d’un roi est un évènement à garder secrètement et son enterrement même s’effectue
aussi discrètement dans la nuit qui suit le moment de son décès. En attendant cette occasion,
la femme du défunt, frères et sœur, ses enfants majeurs gardent silencieusement le cadavre
dans le tragnobe tandis que les autres membres de la famille s’enferment dans un funérarium
pour garder également la confidence18. L’introduction du cadavre dans la tombe ancestrale se
fait après l’immolation d’un gros taureau déjà préalablement attaché à coté du monument
tombal.

Par sagesse, on avait toujours l’habitude de dire que « le roi a la fièvre » ou


« mafanafana ny mpanjaka » et qui signifiait alors « le roi meurt ». L’épouse du défunt
s’enferme encore dans son dortoir pendant une semaine et même dix jours après
l’enterrement du décédé. Toute cérémonie mortuaire dans ce même tragnobe est suspendu tant
que celle du roi défunt n’est pas encore célébrée, car la célébration n’a lieu que lorsque les
familles royales et les princes environnants sont prêts à designer un remplaçant que nous
appelons trop souvent « intronisation » d’un nouveau roi.

Le jour de l’andrifaty est venu maintenant, et nous passons aux rites particuliers à ce
phénomène. L’ouverture de cette cérémonie funéraire commence toujours vers l’après midi,
compte tenu de la tradition. Le chef du clan provisoire ou à défaut le doyen d’âge, se tenant
débout devant la porte sud-est du palais royal, entouré de quelques membres de la famille
annonce fortement tous les noms des décédés enregistrés dans le registre familial 19. Après
toute demande de bénédiction, résonne le Hazolahy et retentit l’accordéon, et ce, accompagné
des lamentations et des pleurs aigues pour annoncer l’ouverture officielle de la cérémonie. Un
des bœufs pour le sacrifice est déjà immolé face à la porte ouest du tragnobe ou palais royal.

Les obsèques princières se déroulent en deux grandes étapes : la première qui va du


premier au troisième jour ne diffère pas des veillés habituelles et des rites y afférent. La

16-Howes D., 1986. « Le sens sans parole. Vers une anthropologie de l’odorat », Anthropologie et sociétés, n°19, pp. 29-44.
17 Colin P., 1943. « Les Tanousses. Étude d’une mentalité primitive », L’Ethnographie, n°41, pp.23-71.

46
deuxième qui va du quatrième au sixième jour se distingue de toutes les cérémonies
mortuaires car l’occasion est uniquement consacrée à l’organisation de l’intronisation d’un
nouveau notable.

3.3.4.- Le déroulement de l’andrifaty

Toutes les manifestations se déroulent à l’intérieur et autour du tragnobe et devant la


porte sud-est auquel le chef de clan tient des prières à dieu et aux mânes. Les prières sont
ensuite suivies des sons de Hazolahy et de l’accordéon pour annoncer l’ouverture officielle.
Et selon la tradition, le « Besatroka »20, les jeunes femmes et les jeunes filles restent dans le
tragnombavy tandis que les hommes : parents, amis venus et jeunes garçon rejoignent le
tragnondahy.

Si des danses et des chansons animent la veillée dans le tragnombavy, des beuveries,
des bavardages, des conversations diverses, des rires et des cris mélancoliques se siccèdent
dans le tragnondahy pour distraire la famille du défunt. Le lendemain, se poursuivent de la
même façon les manifestations jusqu’au jour de l’enterrement.

Autre que pour le roi, l’enterrement a toujours lieu vers l’après-midi. D’ordinaire, le
cortège funèbre traverse bruyamment le village et y ramasse des hommes et des femmes, des
grands et des petits et des garçons et filles pour transporter le cadavre jusqu’à la sortie du
village.

Pendant cette occasion, les vieilles femmes et les jeunes filles restent dans le
tragnobe ; et les rois, les princes et les jeunes garçons dans le tragnondahy pour s’occuper de
la famille du défunt et pour recevoir cette dernière des offrandes qui contribuent aux dépenses
occasionnées par la veillée mortuaire.

Il faut remarquer que trop souvent, sauf le bœuf et le tissu en soie, la valeur des
boissons alcooliques dépassent largement l’offrande aux condoléances.

Au troisième jour, tous les invités qui viennent de loin rejoignent leurs domiciles. Il ne reste
alors dans le tragnobe que les membres du sous-clan concernés, les parents et amis très
proches. Cette journée est réservée à l’assemblé général des membres de la famille pour
procéder à la mise à jour de comptabilité des dépenses occasionnées par le phénomène.

20
« Besatroka » : c’est le nom donné aux vieilles femmes lors d’une cérémonie funéraire et qui garde le corps
dans le Tragnobe jusqu’au moment de l’enterrement.

47
Tandis que les membres actifs font leurs comptes dans le tragnondahy, et ou dans le
tragnombavy ou dehors le plus souvent, les femmes se tressent les cheveux pour signe de
deuil. Tous mangent ensemble dans le tragnobe le repas de midi. Et vers l’après-midi, pour
clôturer la cérémonie, les membres du sou-clan, les proches parents et amis ramènent au
domicile la famille de la victime.

3.4.-LE SENS GENERAL DU KIBORY

Le sens général du kibory dans la région de Sahavoay constitue l’enracinement des


descendants. Nous savons que les défunts tiennent une place importante chez les vivants, car
ils ont encore une vie qui continu dans l’au-delà. Comme tous les Malgaches, les Sahavoay
désirent une vie future et si nous regardons leur conception, ils portent un regard semblable
sur l’existence terrestre et la réalité de l’au-delà. Cela nous permet de dire qu’il n’y a pas une
coupure radicale entre les vivants et les morts, mais seulement des rites de passage d’un état à
l’autre. Les morts ont une nouvelle dans l’au-delà et ils sont toujours en contact avec leurs
descendants. C’est pour cette raison que lorsqu’il y a des sacrifices et des prières, les ancêtres
sont invoqués. Dans le monde invisible, la vie continue pour toujours et c’est pourquoi les
gens voulaient que le kibory, leur nouvelle demeure, soit une construction en dur. Et les trois
branches collaborent étroitement pour que la « maison » soit construite en pierre, toit en tôle
car le tombeau c’est pour l’éternité. Il doit être indestructible.

Il était vrai que nous n’avons pas de documents qui racontent l’évolution et l’histoire
de l’érection des tombeaux dans le sud-est, mais nous pouvons affirmer que les gens enterrent
les morts depuis longtemps.

Dans certain régions de Madagascar, le tombeau est individuel. Il y a aussi de tombeau


familial. La réalité du sud-est est plutôt clanique ou ethnique. Le souhait et le désir de chacun
c’est de rejoindre le tombeau ancestral et de devenir un ancêtre qui bénéficiera d’andrifaty.
C’est pour cela que si quelqu’un est décédée loin du tombeau ancestral dans lequel il doit
avoir le repos définitif, il est enterré dans une tombe provisoire, d’où il sera exhumé au bout
d’un certains temps, pour être transféré dans sa dernière demeure. Et ne pas être enterré dans
le tombeau est un déshonneur, voire un signe de malheur, une seconde mort.

48
Chapitre 4.- COMPARAISON DES RITES FUNERAIRES
Le rite funéraire (ou funérailles) est un ensemble de gestes, de rites et de paroles et
dans certains pays de danses, accompagnant l'agonie puis la mort d'un être humain pour lui
rendre hommage et, en quelque sorte, l'accompagner grâce à une cérémonie.

Les anthropologues considèrent généralement que les rituels funéraires sont un des
fondements du passage à la civilisation.

Les rites funéraire Mahafaly : ces funérailles sont une ode de la vie, la fête est
heureuse pour les personnes adultes ou âgées, pour les jeunes et les enfants la fête est moins
fastueuse et plus triste. Les funérailles sont également l’occasion de réaffirmer le pouvoir
d’un lignage. Pour asseoir ce pouvoir, les funérailles doivent être prestigieuse : plus grand est
le tombeau, plus riche est le défunt. Ces tombeaux peuvent aller de la taille d’une petite
habitation traditionnelle à plusieurs mètres de long.

Les rites mortuaires jouent également de renforcement des alliances entre les lignages
par un système de don contre don : les invités offrent le jour des funérailles, une enveloppe
contenant une participation financière, induisant une dette obligeant la réciprocité, le jour ou
les « offreurs » seront eux aussi dans le besoin. Dans cette société ou l’Etat est quasiment
inexistant en termes de en charge sociale, les liens claniques et lignages constituent l’unique
système de sécurité sociale des familles qui, en cas des problèmes, n’ont que rarement les
ressources nécessaires pour faire face.

Ce type de solidarité est ambivalent et propre aux sociétés sans Etat : elle présente
autant une charge sociale importante que l’unique porte sortie en cas de besoin. La solidarité
interpersonnelle est concrétisée dans l’ensemble du pays par un échange d’enveloppes, reçus
aux différentes étapes de la vie des individus. Ces dons sont marqués des noms des personnes
qui l’offrent, dans le but d’une réciprocité future. Les funérailles apparaissent comme
l’événement clé dans la vie des Mahafaly et tirent leur importance du fait qu’elles favorisent
le maintien des deux relations essentielles à la survie et à l’organisation sociale mahafaly : les
liens entre les vivants et les ancêtres et les liens entre les vivants. Le zébu intervient alors, loin
d’être un objet de contemplation, comme un moyen de sécurisation du quotidien et devenu
maintien du fil de ces relations. Ces rites semblent relever depuis toujours de la religion, mais
la reconnaissance dans le monde contemporain d'une philosophie agnostique modifie la prise
en compte des derniers instants de la vie et/ou permet l'émergence d'un nouveau type de rites

49
et cérémonies. La nature du rituel varie selon l'époque, le statut social du défunt, les croyances
d'une société, les conditions du décès et parfois selon la volonté du défunt.

Tandis que parfois, dans la cérémonie des funérailles, selon la coutume antandroy, il y
a quelque chose d’égal aux grandes festivités publiques, car même s’il s’agit de malheur, on
peut se réjouir en chantant, en dansant, en buvant, en mangeant…, surtout si le défunt est un
vieil homme ou « Dadabe », tous ses petits-fils s’amusent en guise de son départ au nuage. On
a dit précédemment que la famille du décédé doit rémunérer des chanteurs ou des danseurs
pour assurer les célébrations de la festivité funéraire. En contrepartie de leur service, la
famille leur doit d’un ou des bœufs de 5 ans au moins. Les chants traditionnels étaient appelés
le « Beko » ou le « Antsa » et les danses le «Ondragne ».

L’acte contributif en matière funéraire est strictement exigé par la coutume antandroy.
Toutes les personnes visées et averties à la survenance de la mort au sein de la famille doivent
assumer leur responsabilité, c’est une majeure obligation patrimoniale à engager, mais non
pas un simple devoir coutumier. Cette obligation est donc grevée des charges et des
engagements patrimoniaux à ne pas surmonter par celles-là. Enfin, à chaque fois qu’un
Antandroy meurt, on doit attribuer des offrandes sous peine des méconnaissances familiales
ou des malédictions ancestrales.

4.1.-FUNERAILLES EN AFRIQUE

Si les rituels funéraires varient d’un pays à l’autre, l’Afrique subsaharienne s’accorde
sur l’importance que revêtent le deuil et les cérémonies qui l’entourent.
Cette question est tellement conséquente qu’elle en devient cruciale : subissant un taux de
mortalité élevé dû aux conflits, aux famines, aux maladies et à la délinquance en général, les
populations ont intégré la mort comme une constante qu’il convient de domestiquer.
Mourir n’est pas disparaître mais changer de statut comme de dimension, devenir
esprit, ancêtre, autant de croyances animistes que les religions catholique et musulmane n’ont
pu déraciner. On accorde ainsi plus d’attention au défunt qu’au malade. La dépouille ne peut
demeurer seule, elle doit être veillée, célébrée à la fois pour lui rendre hommage mais aussi
pour affirmer le rang de son clan, son ancrage social.
Ainsi tout décès est suivi d'une veillée, mais également d'un enterrement dans le cadre
du village natal. C'est valable pour ceux qui ont migré à la ville, comme pour ceux qui se sont
expatriés à l'étranger.

50
Une veuve se doit d'afficher un chagrin exemplaire, quitte à avoir les yeux passés au
piment par ses proches pour feindre des pleurs à hauteur de la perte subie.
Les obsèques se doivent d'être marquantes. Longues de plusieurs jours quand elles ne
couvrent pas plusieurs semaines, elles supposent une fête somptueuse où sont conviés tous les
membres du village. On engage des pleureuses professionnelles, des musiciens, des porteurs
de bière, voire même des figurants pour étoffer le cortège. On peut également recourir aux
services d'un maître de cérémonie qui évoquera la mémoire du disparu devant ses proches.
Outre l'enterrement proprement dit, il convient d'organiser une fête, principalement un festin
qui peut rassembler jusqu'à 500 personnes, sans compter les éventuels pique assiettes. Cela
suppose l'achat de nourriture et de boisson en abondance, voire le service d'un traiteur. Il faut
par ailleurs louer une tente, des tables et des chaises, parfois engager des serveurs.
Obligées de se soumettre à la tradition et au poids social, les familles n'hésitent pas à
s'endetter lourdement, et parfois sur de longues années pour financer des funérailles
somptueuses. Il est d'ailleurs à noter que très souvent on préfère s'endetter à ce sujet plutôt
que de dépenser de l'argent en amont pour se soigner.
Jusqu'à présent, les proches et le clan pouvaient participer aux dépenses via une
cagnotte ou une tontine. De plus en plus les assureurs africains travaillent sur des garanties
obsèques afin de soulager les héritiers obligés de suivre la coutume.
Personne ne pourrait dire que les Africains vivent dans un monde incohérent,
irrationnel: ils accordent plus d'importance aux dépouilles mortelles qu'aux malades de leurs
sociétés, aux morts qu'aux vivants! Même ceux qui n'ont pas d'argent pour prendre en charge
leurs malades savent trouver des moyens à la fois économiques et financiers, matériels et
humains pour organiser les funérailles souvent coûteuses des leurs. C'est dire combien «les
funérailles constituent l'occasion pour la famille éprouvée de préparer un voyage digne dans
l'autre monde à leur fils ou fille». Ils n'y arrivent que grâce à la solidarité africaine (cotisations
des proches, apports individuels spontanés et contributions de compassion) qui intervient
surtout dans l'organisation de la veillée mortuaire, «un processus qui commence depuis
l'annonce du décès après la constatation de la mort, jusqu'à la levée du corps». Les cérémonies
sont dispendieuses voire concurrentielles en ce qui concerne le cercueil, le corbillard, la
tombe, les convois funéraires et les rites exigés

Dans les pays africains situés au sud du Sahara, les funérailles donnent lieu à des
manifestations multiformes. Les gens se rassemblent, ils mangent et boivent, ils chantent,
pleurent, dansent autour de leur mort sans jamais les laisser seuls « car deuil apparait aussi

51
comme fête : la fête du voyage du fils ou de la fille dans l’autre monde ». Mais les
manifestations dépendent de l’âge du défunt. En effet, la mort ou la disparation d’un enfant
non encore nommé, d’un enfant sans dent, est généralement considéré comme anodine ; mis
à part la douleur des géniteurs. Tandis que celle d’un adulte producteur et procréateur ou d’un
vieillard est vécue différemment.

4.2.- LES FUNERAILLES DE BURKINA FASO

Les comportements et les rites de deuil ne concernent pas le groupe de filiation (le
matrilignage) mais seulement les alliés et les enfants issus de l'alliance. On constate que les
rites funéraires et les rites matrimoniaux possèdent une structure et une terminologie
identiques et forment un système symbolique. Celui-ci fonde et manifeste la relation de
descendance de façon plus évidente pour les hommes que pour les femmes, chez qui la
relation de filiation recouvre et voile ordinairement la relation de descendance.
Dans cette société matrilinéaire, ou à prédominance matrilinéaire1, les parents soumis au
deuil sont, pour un défunt masculin, ses enfants et ses épouses c'est-à-dire des parents hors
filiation tandis que ses maternels n'y sont pas astreints. Pour une défunte, les comportements de
deuil concernent ses enfants et son mari, mais ils sont davantage laissés au libre choix des
individus qu'imposés par la coutume.
Comme dans de nombreuses sociétés « voltaïques », les cérémonies funéraires Burkina
Faso ont lieu en trois temps : l'enterrement, une période intermédiaire, et les funérailles. Ces
dernières comportent plusieurs séquences, la première étant le rite de l'ambalma21.
Le terme ambalma vient du mot mbala ou mabala qui signifie mauvais. Faire l'ambalma,
c'est enlever la mauvaise chose du mort. Pour certains informateurs, il s'agit de purifier le mort du
mal qu'il a commis pendant sa vie et qui l'empêche d'être accueilli par ses ancêtres ; pour d'autres,
le rite sert à libérer les épouses et les enfants des dangers que le défunt leur fait courir. Nous
verrons que ces deux points de vue ne se contredisent pas mais se complètent.
A l'issue de ce rite, le mort a été éloigné des vivants et rapproché des ancêtres. Pour les
vivants, l'ambalma met fin aux prohibitions qui pesaient sur les deuilleurs, ce qui permet
notamment, au lendemain même du rite, le remariage des veuves avec les héritiers du défunt.
Mais le double mouvement qu'a enclenché l'ambalma mort rapproché des ancêtres et vivants
libérés des comportements de deuil ne s'achève pas avec la levée de deuil. D'autres rites seront
nécessaires pour que le processus d'ancestralisation soit mené à son terme. La séquence finale des
funérailles consiste en l'insertion d'une pierre supplémentaire dans l'autel des ancêtres rangées de

21
Faire l'ambalma c’est enlever la mauvaise chose du mort.

52
pierres fixées dans le haut du mur extérieur de la maison, près de la porte d'entrée. Le rite marque
l'accès du défunt au statut d'ancêtre et donc, son intégration au groupe des ancêtres auxquels un
culte est rendu.
Le rite est généralement accompli par plusieurs fils dont l'un tient le rôle principal. Les
frères utérins âgés, réels ou classificatoires, se réunissent en conseil de famille pour se répartir
les fils chargés de leur ambalma respectif. Garder son fils réel pour son propre rituel risque
d'être interprété comme un signe de mésentente dans la famille ou comme un excès
d'individualisme. Pour une femme, l'ambalma est accompli par une fille de sœur, à défaut par
une fille directe.

4.3.- LES FUNERAILLES EN EUROPE

Chez les écossaises, lors de la veillée funèbre, le corps du défunt a traditionnellement


le visage découvert et son linceul était autrefois généralement de lin. Si Martin rapporte en
1695 que les assistants, et plus particulièrement la famille proche, chantaient des complaintes
célébrant le mort, cette coutume semblait avoir disparu lors du voyage de 1773 de Johnson,
qui constate que « […] certaines des anciennes solennités sont passées d'usage, et des
chanteurs ne sont plus loués afin de suivre la procession». La lecture de psaumes peut
également faire partie du rituel.
Le corps était étendu sur un banc, drapé dans son linceul, mais le visage était
découvert comme dans les funérailles italiennes. Il était beau, avec une expression calme et
souverainement reposée. La joue pâle avait perdu ces bouquets de roses trop vives que la
phthisie fait éclore aux pommettes ; les lèvres avaient des nuances de violettes de Parme, et le
dessous de l'œil semblait noirci comme avec du Kohl de Java. On avait mis sur sa poitrine un
plat de bois, avec quelques pincées de sel et de terre soigneusement séparées. La terre est
l'emblème du corps qui tombe en poussière ; le sel est le symbole de l'âme incorruptible et
immortelle.
On avait eu soin d'éteindre le feu partout, et des sentinelles, armées de bâtons, étaient
posées à toutes les issues pour empêcher qu'un chien ou qu'un chat passât devant le cadavre,
ce qui serait considéré comme un mauvais présage par toute la maison.

Cette coutume de disposer du sel et de la terre sur un plat posé sur la poitrine du défunt
est également rapportée par Donald MacLeod, qui précise que, parfois, une Bible ouverte était
également posée sur le bas du visage afin d'empêcher les esprits maléfiques de s'approprier le
corps. Une croyance autrefois répandue était que l'esprit de la dernière personne enterrée dans

53
un cimetière en garde la porte (Faire chlaidh engaélique écossais), et n'est relevé de sa veille
que par l'esprit de la personne suivante à être enterrée. La formule traditionnelle gaélique
prononcée lors d'un décès est «A Chuid de Pharas dha » (litt. « Puisse-t-il avoir sa part de
Paradis»), équivalente à la formule française« Paix à son âme ». L'enterrement est
habituellement suivi d'une collation, généralement servie à la maison du défunt.

En France, divers rites funéraires anciens sont connus propres aux époques
préhistoriques, antiques et gauloises. Au Moyen Âge, l'homme semble relativement consentir
à la mort mais aux environs du XIVème siècle, l'individualisation progressive de la vie
humaine lui fait craindre sa propre mort, le Purgatoire devenant l'élément central de la
«religion de la peur» de cette époque22. Les rituels funéraires se développent alors comme
préparation à la mort (avec le défunt qui est vite soustrait aux regards ; visage caché sous le
linceul et corps rapidement placé dans le cercueil)23. Après la Révolution, les enterrements
publics de personnalités (deuils de souverains, deuils protestataires, etc.) donnent lieu à des
formes de politisation par les cérémonies (préparatifs, éloge funèbre, cortège funéraire,
mobilisation des foules et des émotions).

4.4.- LES FUNERAILLES EN ASIE

Prenons l’exemple de l’Inde, Les rituels funéraires hindous appelés Antyesti peuvent
être très différents selon les régions, la caste ou le statut social de la personne décédée.
Cependant la crémation ou incinération est largement répandue.
L’incinération doit libérer le défunt du cycle des réincarnations et lui permettre de
rejoindre le Brahman (principe absolu universel). Quand un corps brûle, les cinq éléments
dont il est composé retournent à leur place. Les lieux d'incinération sont souvent choisis à
proximité des cours d'eau. Le corps du défunt est emmailloté dans un linceul blanc s'il s'agit
d'un homme, rouge s'il s'agit d'une femme, jaune doré s'il s'agit d'une personne âgée. Il est
ensuite orienté la tête vers le sud, qui est la direction des morts. Selon que la personne
décédée était adoratrice de Shiva ou Vishnou, on applique sur son front de la cendre sacrée ou
de la pâte de Santal.
La tradition veut que le fils aîné allume lui-même le bûcher dans lequel est placé le
corps du défunt en tournant trois fois autour. S'il est trop jeune, un autre membre de la famille
le fera. Si ce n'est pas possible, quelqu'un d'extérieur sera payé pour le faire. Les sâdhu, les

22
Emmanuel Fureix, La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (1814-1840), Seyssel, 2009
23
Philippe Ariès, L'Homme devant la mort, Seuil, 1977, 642p. (ISBN2-02-008944-0)

54
nouveau-nés, le syogis considérés comme purs ne sont pas nécessairement incinérés. Ils
peuvent être enterrés ou parfois directement immergés dans un fleuve. La crémation est
accompagnée dans les jours suivants des rites complexes du Preta Karma qui se terminent une
dizaine de jours plus tard par le Shrâddha: un culte rendu aux ancêtres.

Chez les Toraja, Indonésie les rites funéraires sont très importants. L'enterrement
officiel peut avoir lieu longtemps après la mort. Tant que la cérémonie funéraire n'a pas eu
lieu, la personne est considérée comme « malade », to masaki' en langue toraja.
La caractéristique unique est l'enterrement dans des tombes creusées dans des falaises, avec
des balcons où sont posées des poupées à l'effigie des défunts. Chaque caveau, fermé par un
système de verrouillage secret, abrite les membres d'une même famille. Les corps sont
enveloppés dans des linceuls ornés d'or, et le pillage des sépultures est considéré comme le
crime le plus grave. Les tau-tau (mot dérivé de Tau ou to, « personne », la réduplication
indiquant un affaiblissement du sens), effigies de bois, sont placées dans des niches à côté des
tombeaux. Sculptées à l'image des défunts, elles honorent leur souvenir. Ainsi, les vivants
peuvent contempler les morts et inversement. Les tau-tau en bois de jacquier sont sculptés par
des spécialistes qui ont, aussi, une fonction religieuse : ils intercèdent auprès des dieux. La
position des mains est rituelle, une main, paume tendue vers le ciel, reçoit les bienfaits que
l'autre rend. Seuls les nobles, toparange' (c'est-à-dire les garants de la tradition) ont droit à
leur effigie. Le coq symbolise le courage, le sens de la justice. Les combats de coqs organisés
lors des funérailles sont des témoignages de la grandeur d'âme du défunt.

55
Troisième partie
ANALYSE ET ENJEUX DU RITE
FUNERAIRE CHEZ SAHAVOAY
Chapitre 5.- ESSAI D’ANALYSE ET INTERPRETATION
ANTHROPOLOGIQUE DES FUNERAILLES
Partons d’une constatation qu’il faut se souvenir ici que la mort et les rites funéraires
figurent en bonne place à l’agenda théorique de l’anthropologie depuis les débuts de la
discipline. Sans même remonter aux travaux évolutionnistes de Tylor ou Frazer (Palgi &
Abramovitch 1984), nombre d’auteurs classiques ont consacré à la question de la mort des
pages importantes. Les funérailles sont ainsi l’un des rites de passage essentiels à partir
desquels Van Gennep (1981 [1909]) construit et étaie ses propositions. Dans les travaux de
l’École française de sociologie, Hertz (1970 [1907]) et Durkheim (1994 [1912]) lui-même
consacrent de nombreuses pages aux relations entre la prise en charge de la mort et la vie des
collectifs, d’où les funérailles ressortent comme des moments fondamentaux de la restauration
des groupes sociaux, une perspective prolongée par Radcliffe-Brown (1922), et par
Malinowski (1954 [1925]).

La voie d’une anthropologie politique des funérailles scrutent les relations d’alliance
et de concurrence entre « grands hommes » et entre groupes. Anthropologie politique des
funérailles à laquelle il faudra encore une trentaine d’années pour être pleinement mobilisée
dans le champ des études surtout dans les pays en voie de développement. Moments de mise
en jeu de rapports sociaux multidimensionnels, les funérailles auraient en fait très bien pu être
constituées en « révélateur » à part entière de dynamiques cruciales de la période coloniale.
Car le temps colonial fut bel et bien, dans les mondes urbains qui se développaient comme
dans une partie au moins des mondes ruraux africains, un moment de transformations
significatives des formes de prise en charge de la mort, lesquelles auraient parfaitement pu
nourrir une anthropologie ou une sociologie « dynamique ».

5.1.- RITES ET CROYANCES

A Madagascar, chaque région, chaque tribu et chaque groupe ethnique ont leurs
propres coutumes qui règlent la vie des sociétés. Tel est le cas des funérailles chez le
Sahavoay et qui comporte des valeurs socioculturelles.

Quant aux valeurs sociales, la croyance des adultes affirme que le mort ne peut être
reçu par les aïeux au tombeau ancestral que lorsqu’il a bien eu un dernier adieu des vivants.
Autrement dit l’organisation des funérailles est le meilleurs moyens unique de renvoyer
l’esprit du défunt de la terre des vivants, et si on s’attarde à le faire, selon toujours la

56
croyance, cet esprit va encore errer parmi eux, se fâchera contre le roi ou le chef de clan et se
jettera surtout sur la famille d’où est issu le défunt. Il y a donc toujours d’organiser
obligatoirement une veillée à chaque mort. Et à la moindre infraction, la famille défaillante
risquerait d’être mise à l’écart par la société. En apparence, ce genre d’éducation, ou plus
précisément de formation psychosociologique nous mène déjà à comprendre que les rites
funéraires, chez les grands conservateurs est une coutume fondée aussi bien sur la crédulité
que sur la défense de prestige seigneurial. Mais elle tend également à renforcer la convivialité
de la société et renouer les liens des parentés entre les membres de familles lointains mais
longtemps perdus de vue.

Mais il existe chez certaines tribus dans le pays malgache, des rites coutumiers
traditionnels qui engagent aux membres de la société concernée d’énormes dépenses
entrainant un handicap à leur vie socio-économique, comme l’exhumation dans les hautes
terres centrales, le « Fitampoha » chez le Sakalava du Boina et de Menabe, le « Sambatra »
dans les régions de Manajary et de Nosy-Varika, le « Fanabezana » ou intronisation royale
chez les Antemoro, le « Fafy vinany » ou sanctification de l’embouchure maritime chez le
clan Ndremaroala de la tribu Antemoro toujours, et les funérailles chez les Sahavoay.

Chez le dernier groupe, la cérémonie funèbre dont la valeur d’exemple impressionne


fortement les contemporains se distingue de tant d’autres coutumes encore conservées jusqu’à
nos jours. Depuis l’existence de ce rite, il est sous le contrôle des notables pour évidemment
garder leur prestige. C’est donc une mesure répressive pour soumettre le peuple à leur ordre.
Et quel que soit le niveau de vie de la famille concernée, l’organisation des veillés mortuaires
reste toujours de règle et de loi, et les défaillants s’attendent en conséquence à des sanctions
sévères.

Le cas échéant, le phénomène entraine des conséquences sur la vie sociétale des
sahavoay comme exemple sur l’éducation des enfants, car au moment de funérailles les élèves
et les enseignants sont obligatoires pour assister aux cérémonies mortuaires. Le domaine
scolaire est perturbé par les participants par les bruits assourdissant se font entendre jusqu’en
classe.

D’ailleurs, d’après notre informateur et des renseignements recueillis auprès des


différentes couches sociales, cette pratique coutumière incontrôlée semble bouleverser les
multiples facteurs de développement de la région. Les longues veillées et les problèmes qui en

57
résultent, et cependant l’abus d’alcool pour les amateurs portent souvent atteinte à la santé des
adultes. Beaucoup d’entre eux ne suivent que des soins traditionnels par la pratique fétichiste
ou par l’usage des plantes médicinales, et la plupart courent conséquemment à la mort.

Aussi il y a la discordance entre l’autorité des notables et celle des élus locaux aggrave
encore la situation, la première, fondée sur les mœurs et coutumes est imposée à la société
pour soi-disant, maintenir la paix et l’ordre, mais au fond pour les propres intérêts des chefs
de clan, la deuxième, ressortissant des institutions légales, est exercée également sur le même
peuple pour la promotion du véritable développement de la commune.

Outre ses valeurs sociales, les funérailles constituent également un centre culturel
informel. Il introduit chez les petits et jeunes enfants une certaine croyance reposant sur le fait
que l’esprit de défunt ramène à Dieu les prières des vivants. Il leur apprend la conduite que
doit un Sahavoay lors des obsèques. La politesse, le respect d’autrui et l’obéissance aux
ordres des parents sont à la base de la culture24. Par diverses activités lors de la veillée
mortuaire, les jeunes acquièrent les règles et les lois dont quelques aspects s’avèrent
nécessaires d’être cités : la présence de tous les villageois à la cérémonie, l’obligation de port
d’un drap sur l’épaule pour les hommes et de « salova » pour les femmes, l’interdiction de
port de chapeau et des souliers, et de se peigner les cheveux sont des signes de deuil très
particuliers que se partagent les habitants de cette région lors d’une cérémonie funèbre. Au
fond, la coutume veille à revaloriser la morale et la sagesse traditionnelle par endroits
renversées par la civilisation occidentale pendant la longue période coloniale et néocoloniale
à Madagascar.

Bref, la pratique de funérailles chez le Sahavoay comme dans d’autres, crée dans la
société, l’esprit de solidarité, l’initiative est les liens de parenté chez les individus. Il n’est
donc pas souhaitable de la supprimer quels que soient ses méfaits. Et ce sont justement les
méfaits de cette pratique coutumière qui constituent aujourd’hui le facteur principal de la
catastrophe au développement du milieu étudié.

24
Beaujard P., 1983. Princes et paysans. Les Tanala de l’Ikongo, un espace social au sud-est de Madagascar, Paris, Le
Harmattan 1988.

58
5.2.- ZANAHARY ET RAZANA

Par définition, la culture des ancêtres c’est le fait d’honorer de le razana pour faire
apaiser son âme. Avant l’arrivé des immigrants, les malgaches avaient leurs propres
croyances. Il s’agit d’une religion qui ne s’agenouille pas devant seuil mais plutôt à des
plusieurs Dieux. Les Malgaches sont donc politistes en majorité notamment avant
l’introduction du christianisme. Autrefois, leurs croyances ont beaucoup basé sur zanahary,
les Razana et les différents esprits et autres personnalités de la société, comme les ombiasy et
autre. Pour eux, c’est Dieu existe et veille également sur la vie. Pourtant, il habite loin et
invisible dans un monde diffèrent de celui de l’homme. Ils se sont rendu compte alors que
c’est lui a crée ce monde. C’est donc la source d’existence au monde, comme on ne le voit pas
parmi les vivants sur la terre, les Malgaches à cette époque s’adressent aux ancêtres qu’ils
supposent comme véritables médiateurs entre les hommes et le monde surnaturel. Quant à
eux, les ancêtres ont également un pouvoir et qui peuvent défendre ceux qui les
servent .Selon, les superstitions, aux funérailles, tous les rituels doivent être bien finis et
notamment respectés pour qu’aucun ancêtre n’apparaisse de façon effrayante. Parce que, si un
défunt n’est pas bien enterré, son esprit pourrait errer dans le monde des vivants. Les ancêtres
donc faire du mal mais pas seulement du bien à la famille. En effet, tous les maux qui se
passent dans la vie sont les conséquences d’un manquement au culte et au respect des
ancêtres. En termes des funérailles, après avoir enterré le défunt, les familles croient que les
Razana veillent de l’au-delà les nouvelles générations, qui les honorent à leur tour et les
respectent. Et durant plusieurs jours funèbres, des rituels sont effectués en faisant appel au
Razana. A cette occasion, il s’agit de rappeler le défunt au bon souvenir de la collectivité, de
profiter à sa présence pour lui demander conseil ou protection, puis de rendre confortable son
retour dans l’au-delà. Pour les Malgaches, le respect des défunts prend une place très
importante dans la culture malgache. Tous les groupes ethniques observent des rituels et des
pratiques établis pour commémorer et célébrer la mémoire du défunt. De plus, les Razana sont
constaté à travers les ordres qui accompagnent les tabous ou fady. C'est-à-dire, plusieurs
interdictions doivent respecter quand on est en relation avec les ancêtres. A cette époque-là,
les deux, zanahary et Razana partagent les mêmes pouvoirs car ils mettent tous de grandes
valeurs sur eux, comme défenseur et guérisseur.

Nous voyons que le sens des funérailles est le respect des ancêtres. Elles constituent
l’accompagnement du défunt vers la demeure des ancêtres ou vers le « vrai village » qui est le

59
Kibory. Les rites funéraires marquent les passages de la mort à la renaissance nouveau
(comme ancêtre de l’au-delà). Les membres fêtent sa transformation par les clans et les danses
(lors de la mort d’un vieillard par exemple) afin qu’il ne ressente aucune tristesse en quittant
la vie. Cela implique qu’il montre le prestige sociale au cours des funérailles, l’événement lui
paraisse heureuse, qu’il soit content de ce qu’il soit content de ce que les vivants on fait pour
lui et qu’il ne revienne pas les hanter. Il est nécessaire donc de faire un passage joyeux de la
vie à la mort, dans le désir de satisfaire pleinement « l’angatry » (fantôme) puisque le passage
des défunts aux ancêtres dépend de la bonne réalisation des cérémonies. Lorsque la
célébration est bien faite, les gens disent bien organisé. Leurs ancêtres les recevront et ils
resteront tranquillement chez eux. La pensé de la mort tienne une place important chez les
vivants. Donc, il faut conduire au Kibory d’une manière agréable pour éviter qu’il cherche à
rester au village. Il faut lui donner la satisfaction afin qu’il ne manifeste pas son
mécontentement en se vengent sur les vivants. La mort aussi provoque une douleur véritable
mais dans la manifestation rituelle il y a alternance entre la joie et la douleur.

Nous voyons que la mort entraine un bouleversement inévitable dans la famille du


défunt que dans les membres du Tragnobe (proche parents et la société tout entière). Les
funérailles restaurent l’équilibre et remettent en ordre le désordre causé par la mort. Durant les
funérailles, les vivants cherchent le moyen de répondre à la négativité de la mort. Les
membres du Tragnobe ou groupe, leurs proches familles ou amis affirment leur cohésion
sociale et leur vitalité dons le but de renforcer leur parenté et la communication entre la
famille. D’autre le Dobo durant des funérailles est un rite de deuil, rite de passage, rite
d’accomplissement.

5.3.- LE TOMBEAU VILLAGE DE TOUS

C’est à partir des dires des gens que nous pouvons affirmer que pour les Sahavoay, le
tombeau est un signe d’unité définitive. Les gens considèrent qu’il est le grand village
(tanam-be). Et assez souvent, surtout lorsqu’il y a un mort, l’expression suivante se répète
« samy mbola hody egny aby ». Traduction : nous habiterons tous là-bas. C’est-à dire
personne ne peut s’en échapper, nous irons tous là-bas. Donc, c’est le lieu, la demeure la ou
tout le monde se retrouvera un jour ou l’autre, de plus, c’est un lieu pour rejoindre les ancêtres
qui sont déjà sur place.

60
Les gens sont convaincus que lorsque nous sommes encore vivants, nous sommes des
passagers. Nous ne restons pas sur terre éternellement. Nous avons un village qui nous attend
toujours. Seulement il faut attendre le tour pour y aller. C’est pour cela que les gens disent :
« tsy mahameky e handeha amign’egny, raha ho tratry gn’egny evao ». (Traduction : on ne se
presse pas pour y aller). C’est-à-dire, il n’y a pas de raison pour se précipiter d’aller là-bas,
car il y aura le temps d’y « rester ». Cette expression est répétée surtout, lorsque quelqu’un
veut se suicider.

Retenons aussi une autre réaction devant la mort d’une personne. S’il s’agit d’un,
enfant ou d’un jeune, les gens manifestent que ce n’est pas encore le moment pour retourner à
son village (kibory). Mais s’il s’agit d’un vieux ou d’une vieille, la réaction est toute autre, il
est nody (retourné). C’est-à-dire il est retourné chez lui ou chez eux. L’expression nody
indique qu’il n’était pas chez lui et maintenant, il va rejoindre son village. Le séjour sur terre
est bien fini, c’est le moment de partir.

En apprenant la mort de quelqu’un, le premier mouvement est la surprise et


l’étonnement ; mais la conviction que tout le monde est appelé à partir, change le
comportement : « izy evao koa hagnino ». (Traduction : lui aussi est concerné). Personne
n’étant eternel sur terre, c’était son tour d’y aller.

C’est vrai que le tombeau est village de tous. Mais personne ne sait ce qui existe là-
bas. Ce n’est un anéantissement total, car l’espoir est d’être avec les ancêtres. Etre ensemble
avec les ancêtres, c’est la dernière espérance et c’est aussi la satisfaction pour les gens. Le
reste dépasse la compréhension humaine. L’important c’est d’être avec les ancêtres.

5.4.- FONCTION DE RITE FUNERAIRE

5.4.1.- Les rites funéraires ont des diverses fonctions

L’une des premières fonctions du rituel funéraire était d’agir comme un anxiolytique
permettant de faire de la mort un fait culturel, donc de dépasser la réalité et de négocier le
non-sens de la mort. Les rituels, et particulièrement les rituels funéraires, avaient une fonction
anxiolytique de réassurance avec des étapes obligées décrites par les ethnologues : la
séparation d’avec le corps/cadavre, le deuil, la réintégration des endeuillés et du défunt.
Chacun va trouver sa place, ou plutôt retrouver une place, grâce à un dispositif
d’accompagnement, quel que soit sa forme. On aborde ici la question du passage. L’homme
change de statut en mourant. Dans les sociétés traditionnelles, le défunt devenait un ancêtre
61
bienfaiteur et il ne fallait rater aucune étape sans quoi il pouvait devenir un mal-mort, un être
non stabilisé.25 D'où l'intérêt de mettre en place un processus rituel pour ne pas être dans la
peur, dans le deuil sans fin. Cela posait aussi la question de l’adhésion du rite

5.4.1.1.- Rite de deuil: (haratsia)

Le rite de deuil est le contraire de rite réjouissance (hasoavana). La vie des êtres
humains bouleversent entre ces deux rites (heureux, malheureux). Un adage Malgache dit que
joie et malheur peuvent se mêler dans la vie humaine (tantely amam-bahona ny fiainana ka
mifangaro ny mamy sy mangidy). Ainsi dans la tragnobe, il n’y a que les célébrations
d’événement heureux mais il y a aussi malheureux. Lorsque nous parlons de deuil ici, il
s’agit des funérailles. Il y a un processus à suivre avant et après l’enterrement C’est pour cela
il y a union ou combinaison qu’il faut montrer l’unité en tant que membre. Lorsque nous
parlons deuil dans la société Sahavoay, un des éléments fondamentaux du tragnobe c’est la
cérémonie des funérailles, ils occupent une place importante ou centrale dans la vie des gens.
C’est une occasion qui rassemble le plus de personne. Les funérailles comportent beaucoup
d’aspect (cohésion social, valeur réciproque c’est donc contre don).Autant dire que le sommet
les coutumes existant dans l’ethnie. Les funérailles ne se limitent pas seulement à la mise au
tombeau du corps mais tout l’ensemble avant la mort de la personne jusqu’à son
ancestralisation. La réalité chez les Sahavoay, Les rites mortuaires sont des moments très
pénibles pour la famille mais sont de riche de sens. La communication des familles solidaires
sont devenus solidaires devant la mort. La présence des membres est très significative qui est
lié au degré fihavanana. C’est un devoir de la famille d’enterrer dignement le défunt pour que
le fantôme ne vienne de perturber ou déranger les vivants.

5.4.1.2.- Rite de séparation

C’est un déranger de séparer surtout à la séparation des vivants et des morts. Nous
savons que la séparation provoque la tristesse et la douleur Puisqu’il n’y aura plus d’occasion
de se rencontrer après la mort, c’est juste un rêve seulement pour les vivants de réfléchir le
défunt. La mort n’est pas seulement une simple séparation mais une séparation prolonger,
c’est l’imagination invisible reste. C’est vraiment un départ pour un nouvel état, le rite
mortuaire entraine un sentiment de regret pour l’homme, le déplacement de sa propre maison
vers le tragnobe, lieu culturel pour y exposé durant la période consacré aux funérailles,

25
(Avec ces images de vampire, fantôme, revenant, etc.). https://www.millenaire3.com/Interview/2013/la-
fabrique-de-nouvelles-formes-de-rituels-funeraires. Consulté le 10 Octobre 2020.

62
constitue une séparation par rapport à la famille. Au tombeau, le défunt est accompagné par
certains de ses biens. Le village cesse toute activité le temps consacré au grand deuil pour
signifier qu’il déserté. Le tombeau, avons-nous dit se trouve dans le foret, loin du village,
pour manifester le rejet, la séparation, c’est pour cela que toute que toutes les familles arrivent
pour faire a dieu au de défunt. La famille raconte ce que le défunt a fait pendant son vivant.
Nous pouvons dire que le rite de séparation concerne le décédé et son avoir. Comme le tous
les malagasy, les Sahavoay ont peur non pas mort mais des morts. Par conséquent, les vivants
essaient de faire tout le possible pour éloigner les morts. Ce n’est pas bien si les morts ne
reviennent vers les vivants, les morts sont en quelque sorte dangereuse, il faut éviter qu’ils
reviennent parmi les vivants. Il y a beaucoup d’appréhension mêlé d’angoisse et d’anxiété. La
séparation entraine un changement pour le trépassé. Pour éviter à la perturbation des vivants
on fait ce qu’on appelle l’invocation (fatoka). C’est fatoky vient du mot « toky » qui signifie
confiance. C’est une action de rendre confiance au zanahary (DIEU) et aux ancêtres. A ce
moment-là le chef religieuse invoque les morts pour le supplier de mettre au rang des
ancêtres une supplication pour que les morts ne viennent pas fréquenter les vivants. Durant
l’invocation, il nomme le mourant à voix haute. De ce fait, chez les sahavoay, le fatoky est un
rite a pour but de rendre le défunt à la place des ancêtres pour cela, le mort ne sera plus une
cause de maladie pour les vivants. Les ancêtres sont considéré comme protecteur et d’autre
coté, ils donnent la bénédiction. Les sahavoay voient que les morts ont un pouvoir sur les
vivants. Alors ils croient qu’il nécessaire de faire de ce rite de séparation pour pouvoir
distinguer et de mettre chacun a sa place, les morts avec les morts et les vivants avec les
vivants.

5.4.1.3.- Rite de passage

Dans le monde entier, les rituels funéraires sont variés mais correspondent tous, selon
l'ethnologue Arnold van Gennep26, à un rite de passage en trois étapes (certaines plus ou
moins atténuées selon les époques et les civilisations) : étape de séparation concrétisée par le
décès, le rite de la vérification du décès et de l'annonce du décès (« clochetteur » en campagne
ou campanier, crieur des morts en ville au Moyen Âge) ; liminalité avec l'exposition du
défunt, la veillée funèbre, le convoi funéraire, la messe des morts, l'inhumation ou crémation ;

26
Arnold van Gennep, Les rites de passage : étude systématique des rites de la porte et du seuil, de l'hospitalité,
de l'adoption, de la grossesse et de l'accouchement, de la naissance, de l'enfance, de la puberté, de l'initiation, de
l'ordination, du couronnement, des fiançailles et du mariage, des funérailles, des saisons, etc., É. Nourry, 1909,
288p.

63
étape d'agrégation (repas de funérailles, commémorations) qui survient après une période de
deuil plus ou moins longue selon les époques et les appartenances religieuses27.

Le passage des hommes commence par la naissance, la croissance et la mort à la fin.


C’est un cycle de la vie des êtres humains qu’on peut suivre. En outre, tout l’homme dans la
société traverse à ce stade. C’est un rite de passage mais dans la mentalité des gens, le passage
dépend de la bonne réalisation d’une cérémonie.

Lorsque le déroulement des funérailles est bien faite cela prouve que les défunts sont
bien réussie dans les mondes des ancêtres et les morts aussi sont content, ils resteront
tranquillement chez eux. Dans la mentalité de gens, il y a un passage vers un autre lieu. Le but
est de rendre impossible le retour mort vers les vivants.

5.4.1.4.- Rite de l’accomplissement

Les secondes funérailles sont quelques fois réalisées en même temps que la premières.
A ce moment-là, le nom change hazofolaky (bois cassé) et il faut faire vite première et les
secondes funérailles. Tous les deux se mettre ensemble. La cause peut être multiple : peut-être
souhait du défunt lors de sa vie, la richesse qu’on doit faire pratiquer, il y a la possibilité de
famille. Alors les cérémonies sont faire tout célébrées. Si le mort est enterré, les secondes
funérailles succèdent après. C’est un cas spécial mais nous revenons aux secondes funérailles
proprement dites c’est la veut dire que le mort non- ancestralisé reste en dehors de la
communauté des ancêtres ce là est confirmé par une expression : « rester sans savoir quoi
comme un mort non- ancestralisé »

Chapitre 6.- ANALYSE ET DISCUSSION


6.1.- IMPACTE DES RITES DANS LA SOCIETE

6.1.1.- Dans le domaine social

Les Sahavoay présentent un respect pour les morts car pour eux si eux si quelqu’un est
mort il va devenir « Razana ». Ils témoignent son respect envers la mort au moment des
funérailles en pratiquant des différents rites, en immolant des bœufs tous les villages cessent
de travailler pendant au moins 3 jours. La pratique de la tradition renforce la cohésion de la
population au niveau de la communauté. Le respect de l’ainé et l’Ampanjaka rend facile la
gestion de la société. Tandis que on peut dire que les funérailles sont une occasion de

27
Victor W. Turner, Le phénomène rituel. Structure et contre-structure, PUF, 1990,208p.

64
renforcer la cohésion entre la société ainsi que de réaffirmer la valeur des rapports
hiérarchiques maintenu au sein de la communauté en les mobilisant autour de la personne du
défunt.

Durant les rites mortuaires, la participation du groupe de famille ou membre


apparaisse au niveau de la société. L’entraide joue un rôle primordial et renforce beaucoup
des liens entre les familles. L’aide de la communauté des vivants se fait en deux sortes : au
niveau concret traduisible en matière de travail et à un niveau abstrait qui est par exemple la
reconnaissance de la douleur de la famille du défunt. On perçoit que Les funérailles sont un
moment de rencontre de l’amitié et de la solidarité entre eux ainsi qu’entre les mêmes familles
au moment de ces rites funéraires, les familles se croisent et même il y a ceux qui se font
connaissances entre son cousin et sa cousine par exemple . Ils fortifient la sagesse que les
malgaches respectent depuis longtemps. Cela renforce la cohésion sociale de la notion
« fihavanana », c’est une valeur pour réunir la grande famille et la valeur culturelle aussi pour
le malgache. Durant ce rite c’est l’occasion pour les membres de se communiquer et de se
réunir et aussi manifester leur lien de parenté. Le membre de la société montre leur
interdépendance en effectuant la solidarité ; car la solidarité réduit la charge et aussi la
douleur de la famille du défunt. Nous allons voir des difficultés de la vie. Il doit faire la
cotisation pour aider la famille endeuillée. De ce fait, la cohésion sociale du clan reste forte au
niveau des funérailles. Actuellement, les choses ont beaucoup changés à cause de la difficulté
de la vie. Il y a des impacts économiques sont souvent lourdes pour les gens sur la pratique du
rite funéraire comme la perte d’emploi et de temps de travail pendant la veillée funéraire,
perte économique pour le don contre don, une dette pour aux familles pauvres. Alors pour
éviter cela il y a des gens qui cesse d’emporter la nourriture pour aider la famille du défunt,
certains ne donne plus le don contre don, il y a même ceux qui n’assisteront pas aux
funérailles des autres. La relation sociale est détruite à cause de l’argent, le gens change le
proverbe Malagasy « Aleo very tsikalakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana »
(« il vaut mieux qu’on perd de l’argent plutôt que les amitiés »). Aujourd’hui le proverbe
devient « Aleo very tsikalakalam-pihavanana toy izay very tsikalakalam-bola » (il vaut
mieux qu’on perd des amitiés plutôt que l’argent). La société ne se cohabite plus à cause de la
querelle entre les clans, voire aussi entre famille et s’il y a un mort à l’autre clan, l’autre ne
vient pas à ce moment-là ; c’est le gens du même clan seulement participent à leur funérailles
et si quelqu’un assiste aux funérailles.

65
La pratique permanente de cette coutume devient un problème majeur de l’avenir de
cette communauté. Les méfaits sur la vie de la société méritent donc d’être alertés mais avec
des procédés bien appropriés. En effet c’est déjà une lutte pour un changement de mentalité
nécessitant une sensibilisation et une conscientisation des habitants avec tendresse et patience.

6.1.2.- Dans le domaine économique : beaucoup de dépense

C’est au moment des funérailles que les Sahavoay témoignent leur richesse et leur
pouvoir face à la société. C’est pour cette raison que le corps du défunt est garde plusieurs
jours au village. Cette diversité culturelle est sous exploitée et il y a des impacts économiques
sont souvent présente pour la population comme la perte de temps de travail pendant la veille
mortuaire, perte économique, un surendettement des familles pauvres. Mais aujourd’hui la vie
est difficile a vivre les choses ont changés, les gens deviennent pauvres et ils n’ont pas de
l’argent, c’est pour cette raison qu’ils ont pensés qu’il ne faut pas gaspiller et dépenser de
l’argent aux funérailles car ceux – ci entrainent des dépenses pour la famille du défunt.
L’accomplissement des funérailles exige une très grande fortune ; d’ une part, le rite
funéraire entraine une dépense pour la famille du défunt mais d’autre part il est aussi une
source de richesse pour eux par le biais du don.

Si nous prenons un exemple dans une année, s’il y a vingt-sept morts, et une veillée
dure deux jours, les paysans devront disposer d’au moins cinquante-quatre jours de veillée
dans l’année. Ils veillent alors au lieu de produire. Les activités quotidiennes sont suspendues,
les champs de cultures restent en friche, par conséquent, et les productions sont relativement
régressives. Selon notre informateur, au cours de ces trois ans, la population active de
Sahavoay aurait sacrifié cent soixante-deux jours, soit cinq mos et quelques jours de
cérémonie en ne faisant que manger et se distraire à la beuverie malgré les différentes charges
de la collectivité. L’exode rural gagne du terrain et les ménages vulnérables émigrent pour se
mettre à des travaux domestiques dans les villes voisines.

Les décès se multiplient les veillées deviennent de plus en plus nombreuses, les
dépenses y afférentes sont énormes, les règles et les lois semblent très répressive, telles sont
les situations que vit la population villageoise de Sahavoay. En conséquence, beaucoup de
parents sont endettés par la pratique de cette coutume, certains vendent leurs champs de
culture et des rizières, d’autre des bovidés et des maisons pour accomplir les charges compte
tenu de la tradition. Et combien d’hommes et des femmes abandonnent insciemment leurs
familles et leurs villages pour s’établir dans les régions lointaines.

66
Dépense en nourriture :

La famille va faire beaucoup des dépenses durant les rites. Tous les visiteurs doivent
être restauré avec du riz et de la viande. Il faut aussi dépenser pour le rhum pour l’honneur des
hommes respectant et il faut donner du café à tous ce qui ne boit pas de rhum. Pour lutter
contre le sommeil. Ces dépenses entrainent le surendettement pour la famille pauvre parce
que tous les visiteurs doivent êtres nourrit tous les jours : matin, midi, soir pendant trois jours
mais il n’y a pas de financement. Donc il faut emprunter à la personne riche ou de vendre de
rizière s’il n’y a pas de moyens. Par contre, pour les riches, les dépenses en nourriture ne sont
pas un problème. Ils sont riches à cause de don contre don.

Dépenses en matériels utilisés :

La famille pauvre trouve beaucoup de problème pour le matérielles utilisés durant ce


rite. Tout est endetté, comme les nattes dont on a servi, le pétrole, bougie, le savon.

Gaspillage de temps :

Les villageois cessent de travailler pendant trois jours, les activités quotidiennes des
villages se trouvent suspendus or les activités génératrice de revenus de ce gens se basent sur
les travaux quotidienne car la majorité des gens sont cultivateurs et des pécheurs qui
nécessitent de travail tous les jours.

6.2.- LES FUNERAILLES FACE A LA RELIGION

6.2.1.- Domaine religieuse

Le rite funéraire est un ensemble des gestes et des paroles et dans certains pays de
danse accompagnant l’agonie puis la mort d’un être humain. La religion dans son sens
moderne est un ensemble de croyance, doctrines et des pratiquent culturelles qui constituent
les rapports de l’homme avec la divinité ou le sacré. Dès la préhistoire, l’homme enterre la
mort cela peut nous dire que le rite funéraire est très ancienne.

Dès le XIX e siècle, les premiers missionnaires sont venus s’installer dans les Pays.
De-là, plusieurs religions et cultures, à part les religions traditionnelles cohabitent
particulièrement à Madagascar. Quant au protestantisme, leur arrivée à Madagascar remonte
en 1818. La fin de cette année ; les enfants de la capitale commence à apprendre, à lire et à
grâce à Thomas Bevan et à Galois Davide qui ont été les premiers missionnaires protestants

67
arrivent dans le pays malgache. Ils sont en effet les protestants de London Missionnaires
society. Ces personnes ont pu travailler librement dans l’ile grâce à l’autorisation du roi.
Ainsi, cela fait 150 ans que les catholiques romain a mis les pieds sur la Grande ile de l’océan
indien, plus précisément à Antananarivo, la capitale, selon l »estimation de l’année 1960 à
2011.

Depuis 1835, la reine Ranavalona I était fâchée du christianisme et a voulu stopper


l’influence culturelle et politique européenne sur l’ile. De-là, plusieurs religions et cultures, à
part les religions traditionnelles cohabitent pacifiquement à Madagascar. Il y a de toute façon
ceux qui ont osé contester leur désir de vouloir détruire les rites traditionnels. En 1839, le
leader dans la capitale a été très inquiet de trop forte influence européenne. La reine de cette
époque a interdit alors aux Malgaches de participer le christianisme et en 1839, chasse les
européens. En 1869, un successeur, la reine Ranavalona II, acceptait au christianisme et
encourage l’activité missionnaire chrétienne et désirait la brulure de « sampy » ainsi que
d’annuler les croyances traditionnelles.

6.2.1.1.- La religion Protestante


La cérémonie protestante se distingue de la cérémonie catholique et de la cérémonie
orthodoxe. A l’apparition de cette religion, les pasteurs ne célébraient pas les funérailles, cela
ayant quelque peu évolué depuis. Devant le protestantisme, l’Eglise est très présente pour les
vivants au moment du deuil, elle se montre affective et fraternelle. Si les protestants et les
catholiques sont chrétiens, on observe néanmoins des différences dans les rites funéraires.
Attachons-nous aux septicités protestantes.

La cérémonie se déroule dans une très grande simplicité tout en accordant une certaine
liberté d’organisation. Les obsèques protestantes sont très peu portées sur le superflu. La
cérémonie religieuse est placée sous le signe de la confiance dans la grâce de Dieu qui veille
sur la personne disparue à nos yeux. Le défunt est « entre les mains de Dieu ».La prière des
humains n’a donc aucun impact sur le sort du défunt et les obsèques chez les protestants
visent uniquement la consolation de l’entourage. Par ailleurs, la liturgie des funérailles dépend
de la confession protestante à laquelle on appartient.
Après le décès, les rites sont très limités et les pratiques sont souvent laissées à
l’appréciation des familles. Par exemple, il n’est pas d’usage de procéder à la toilette funèbre
du défunt, qui n’est veillé que si ses proches le souhaite.

68
La cérémonie dure entre 30 minutes et 1 heure selon les étapes suivantes, et se déroule
soit au temple, au domicile de la famille, au cimetière : accueil de la famille, évocation des
grandes étapes de la vie du défunt par ses proches, prière pour le réconfort des proches
éprouvées par le deuil, lecture de textes religieux avec un mot du pasteur et correspondants à
la personnalité du défunt, chant d’un cantique selon le souhait des proches, bénédiction des
vivants.
Le pasteur n’est pas la seule personne à pouvoir prendre la parole. Tout proche
souhaitant rendre hommage au défunt peut le faire. La cérémonie peut aussi avoir lieu
directement au cimetière ou au crématorium. Dans ce cas, le pasteur y est également présent.
Comme le temple lui-même, le lieu de sépulture d’un protestant doit témoigner de cette
sobriété qui exprime le contact direct du croyant à Dieu, sans que son regard n’en soit
détourné par les fioritures d’un décor trop chargé. Sur la pierre tombale, on grave souvent un
verset de la Bible, exprimant la foi et la confiance en Dieu. Plutôt que d’offrir des gerbes de
fleurs, les assistants sont encouragés à faire un don.

Etant donné que la cérémonie est dédiée à Dieu, et non au défunt, il n’est pas
nécessaire que le corps soit matériellement présent au moment de la cérémonie.
C’est au moment de l’écoute de la prédication que l’on peut se rendre compte que
l’Église est présente surtout pour les vivants dans le deuil, qu’elle veut les accompagner et les
entourer de son affection fraternelle.
Jean-Sébastien BACH avait composé plusieurs morceaux destinés à accompagner la
méditation et la consolation lors d’un service funèbre. Le rituel, axé sur la parole, est sobre;
les proches et la famille se réunissent pour prier, il s’agit d’un acte de foi et d’espérance, non
une intercession pour le repos de l’âme du défunt comme dans la religion catholique.
Généralement le pasteur insiste pour préparer la célébration avec la famille du défunt, qu’elle
personnalise le plus possible la cérémonie. Dans la même logique, la crémation ne pose aux
fidèles aucun problème. D’ailleurs, elle a été autorisée par les Eglises luthériennes dès la fin
du XIXe siècle, bien avant l’Eglise catholique. Aujourd’hui, la crémation est majoritaire chez
les protestants.
L’arrivé du protestantisme à Madagascar est en 1818. La fin de cette année, les enfants
de la capitale commencent à apprendre à lire et à écrire grâce à Thomas Bevan et à Galois
Davide qui ont été les premiers missionnaires protestants arrivant dans le pays malgache. Ils
sont en effet les protestants de London missionary society. Ces personnes ont pu travailler
librement dans l’ile grâce à l’autorisation du roi de cette époque Radama I.

69
6.2.1.2.- La religion catholique

A part de la religion protestante ; il y a également l’arrivée du catholicisme qui a


influencé les religions traditionnelles locales de quitter leurs croyances d’origine.
Actuellement ; 50% de Malgaches suivent la religion chrétienne dont la majorité est des
catholiques.

De fait, les étapes de deuil pour les chrétiens ne sont pas tout à fait les mêmes que
pour ceux qui ne croient pas en l’au-delà. Pour des croyants, la célébration des funérailles
consiste non seulement à faire mémoire de ce qui a été vécu par le défunt, mais aussi à en
faire une action de grâce à Dieu et à se tourner vers l’avenir où le défunt attend ses proches,
même si cet avenir est caché, mystérieux et suppose un passage douloureux. Directement
après un décès, une veillée funéraire peut être célébrée au domicile du défunt. Cette veillée se
fait à l’initiative de la famille ou de l’entourage de la personne défunte. Néanmoins, cette
pratique est de moins en moins courante.
Traditionnellement, la liturgie des funérailles était dite « stationnale », avec des
«stations» à chaque étape parcourue, depuis le lieu de décès du défunt jusqu’à son lieu de
sépulture, et ritualisées pour aider le travail de deuil. Christian de Cacqueray, directeur du
Service catholique des funérailles, compare les funérailles catholiques à « un pèlerinage à la
suite de la dépouille du défunt ».
Cependant, depuis plusieurs décennies, trois des étapes traditionnelles comme la prière
auprès du lit du défunt, veillée funèbre, prière au moment de la fermeture du cercueil, ont
tendance à disparaître.
Si bien que l’essentiel des funérailles se vit désormais à l’église, puis au cimetière.
Néanmoins, la préparation des funérailles devient une étape en soi, permettant à la famille
largement invitée à participer à cette préparation de poser des questions spirituelles.
Généralement la célébration se déroule à l’église. Dans la plupart des cas, les obsèques
se déroulent sans Eucharistie. Mais quand la famille y tient, parce que l’Eucharistie fait partie
de sa vie, elle peut solliciter un prêtre celui de la paroisse ou un autre pour qu’il célèbre la
messe de funérailles.
Quoi qu’il en soit, avec ou sans Eucharistie, le déroulé des funérailles reprend celui du
baptême, avec huit temps principaux: l’accueil du cercueil et de la famille ; le signe de croix ;
le geste de la lumière ; l’écoute de la Parole de Dieu ; la prière universelle ; le Notre Père ;
l’encensement du cercueil ;la bénédiction avec l’eau bénite.

70
La célébration au cimetière consiste souvent la plus difficile à vivre pour les proches,
n’est pas toujours accompagnée pastoralement : quand le cimetière est trop éloigné de
l’église, ni l’équipe des funérailles ni le prêtre ne peuvent s’y rendre, mais seulement la
famille et les proches. En plus de rendre hommage au défunt, elles permettent à ses proches
de se réunir et de prier pour lui. Le travail de deuil commence alors. Beaucoup de familles
souhaitent organiser une cérémonie religieuse même si elles reconnaissent une certaine
distance avec la foi. Cependant par souci de respecter les volontés du défunt ou de bien faire
elles souhaitent intégrer un aspect religieux.
Il faut bien souligner que le suicide a été longtemps refusé par l’Eglise ce n’est plus le
cas aujourd’hui. Chaque situation est unique mais les circonstances de la mort peuvent être
abordées ou non lors de la cérémonie. C’est à la famille et à l’équipe paroissiale de s’entendre
sur ce point lors des préparatifs.

6.2.1.3.- Les autres religions

La croyance musulmane est également arrivée dans le pays en raison d’apprendre leur
croyance. Actuellement plus de 200000 personnes se disent musulmans dont la majorité et
dans la capitale et dans les autres grandes provinces. Récemment, diverses religions se
trouvent dans tous les coins Malgaches et notamment dans toutes les grandes villes du pays.
Ils sont des sectes qui sont aussi différents de la religion ancienne. Ces religions-là ne sont pas
répandues dans toutes les populations Malgaches. Les plus pratiquants de la religion
traditionnelle se trouvent dans les campagnes mais ces nouvelles influences ont encore du mal
à s’y installer.

Chez les musulmanes au même titre que la religion juive et chrétienne, l’Islam fait
partie des trois grandes religions monothéistes. Dans les traditions, l’enterrement musulman
est perçu comme un passage. D’ailleurs, d’après les croyances, il est dit que l’âme du défunt
resterait présente 40 jours après son décès avant de passer dans l’au-delà.

Pendant cette période douloureuse, des obsèques sont organisées en accord avec les
volontés du défunt et de sa famille. Celle-ci exige une célébration de deuil aussi bien dans la
mosquée qu’au cimetière. La cérémonie à la mosquée n’est pas obligatoire et elle est peu
pratiquée28. Si elle a lieu, elle consiste en psalmodies rituelles et récitations tirées du Coran.

28
https://www.lassurance-obseques.fr/guide-obseques/toilette-funeraire-islam/

71
Indépendamment du respect rendu au défunt, la religion musulmane réunit les proches
afin de le saluer une dernière fois. Le cérémonial s’organise autour d’un imam. 29 Il y a
beaucoup de rites, spécifiques à la religion musulmane, notamment le délai d’inhumation, le
lavage rituel, le cortège funèbre, les funérailles, les devoirs de l’Islam, et les derniers
honneurs par l’intermédiaire des prières.
Dans le même esprit de sobriété que celui de l’absence des enfants et des femmes, la
coutume déconseille les fleurs. Par ailleurs, l’inscription d’un verset sur une stèle est
autorisée. La prière est la plus importante des pratiques dans l’expression de son deuil.
Evidemment chez les juifs, après la mort, l’âme quitte le corps, commence alors une
nouvelle vie : l’âme s’élève dans différents niveaux de strates. Les prières des vivants
contribuent à l’alléger donc à l’élever. La vie sur terre est le niveau le plus bas, celui des âmes
impures qui privées de corps physique errent sans fin et sont condamnées à la frustration
éternelle.
Le judaïsme n’est pas favorable à la crémation30. Une personne étrangère au défunt
vient lui apporter les soins funéraires nécessaires. Cette même personne sera chargée de
réciter les prières ou Tehilim afin de préparer l’âme à l’élévation. Le corps est revêtu d’un
linceul blanc et la tête recouverte de son Talith.
Ensuite vient la mise en bière : la famille se regroupe une heure seule avant la
fermeture du cercueil puis la levée du corps. Les parents et amis sont tous réunis au cimetière
pour l’inhumation du corps. La famille en deuil dépose de la terre sur le cercueil et déchire un
de ses vêtements. Le Kaddish (prière juive) est récité pour clore la cérémonie. Il devra l’être
cinq fois par jour durant une année afin d’alléger l’âme.

6.2.2.-La religion traditionnelle


Les malgaches ont-ils une religion ? La question est posée au long du XIXe siècle par
les missions nombreuses qui s’implantent sur les Hautes Terres centrales et les «petites îles» à
l’extrémité Nord de l’île. Elle rebondit avec les amateurs de découvertes et polygraphes à la
fin du XIXe siècle ou après 1895, dans le contexte nouveau de la colonisation.
Poser la même question, un siècle et demi plus tard, c’est conjuguer changement profond et
permanence. La société des Hautes Terres est devenue toute entière chrétienne, ou du moins
l’est-elle en termes sociologiques.

29
https://www.pfg.fr/obseques/funerailles-musulmanes.
30
https://meilleures-pompes-funebres.com/actualites/rites-funeraires-juifs.

72
On pourrait en déduire que la «religion traditionnelle», liée à l’autochtonie, limitée par
l’insularité, fragile parce qu’orale, a cédé la place au christianisme. Or, loin d’être archaïque,
rural, le lien aux ancêtres est affirmé aujourd’hui comme une pratique sociale de la modernité,
alors que les missions, surtout protestantes, ont pensé pouvoir l’éliminer. Des ouvrages
récents permettent d’évaluer l’importance de pratiques cultuelles, longtemps occultées, du fait
que les élites étaient chrétiennes. Du coup, c’est le terme de «religion traditionnelle» qui est
contesté. En écho à la quête identitaire des Mascareignes voisines, peuplées pour une bonne
part de descendants d’esclaves malgaches, les cultes s’affirment désormais indian-océaniques.
Ils se disent mondialisés au même titre que le christianisme se dit universel et dans le même
temps où celui-ci apparaît déserter l’Occident.

L’origine complexe du peuple Malgache a créé des coutumes diverses et particulières.


En dépit des nombreuses configurations ethniques et des notions de clans, le pays véhicule un
même langage et la croyance à la puissance des ancêtres défunts est répandu à travers toute
l’ile ; c’est pour cela que la plupart de la société malgache pratique encore la religion
traditionnelle qui à souligner les liens entre les vivants et les morts. La société qui croit que
les morts possèdent un pouvoir pour les vivants. Pour la religion traditionnelle malgache, la
mort marque le passage du rang d’être humain au haut rang (le Razana). Ce dernier dominera
d’un autre monde les générations nouvelles qui le craindraient et l’honorera à leur tour car
l’au- delà n’est pas perçu comme royaume inaccessible, il participe au monde des vivants
« tsy maty ny maty » (les morts ne sont pas mort) dit un proverbe. Les Sahavoay croient que
le défunt n’est pas disparu, il se transforme en « razana » ou défunt. Les morts ne sont pas
morts mais vivants d’une autre manière dons l’au-delà ils croient aussi à la bénédiction des
morts car pour eux, les défunts sont porteurs des pouvoirs et son défenseur de la vie terrestre
sur le domaine maternel et spirituelle. Toutes ces croyances les amènent à respecter les morts.

Ils croient l’existence d’un Dieu créateur appellent « Zanahary » mais ce Dieu est
lointain, alors ils s’adressent plutôt aux ancêtres qui vont véritables médiateurs entre les
hommes et le monde surnaturelle. Les Sahavoay ne connaissent pas la vie éternelle. Lors des
cérémonies, on appelle les Zanahary et les demander leur bénédiction avant de faire quelque
chose. Ils n’ont pas pris au « sampy » mais aux âmes des ancêtres. Il prie au Dieu pour
maitriser de tous ce qu’ils font.

Il y aurait des faits religieux, mais y a-t-il une religion? La contradiction que vivent les
missions est la suivante: il n’est pas possible de prétendre qu’une société peut fonctionner

73
sans rites reliant les hommes avec Dieu. Il est en effet nécessaire que les peuples non
chrétiens témoignent, à l’usage édifiant des lecteurs d’Europe, de l’universalité des pratiques
religieuses.
Une société ne peut vivre sans religion. Pour des raisons différentes mais
convergentes, les positivistes pensent de même. Donc à Madagascar, pas de «grande religion»
au sens où les missionnaires l’entendent en Inde, en Chine, en Polynésie. Mais de plus, dans
beaucoup de leurs écrits, la description des pratiques repérées sans que leur spécificité
«religieuse» soit clairement démontrée est assortie de dépréciations, voire de condamnations,
dénonçant le caractère flou, mystificateur, des réponses aux questions sur les croyances.
Pour J. Carol, observateur dont on ne discute aujourd’hui ni la finesse ni l’empathie, et
qui publie en 1898, les malgaches [les Merina] sont une «société sans Dieu»31. Volontiers
utilitaristes, ils ont une âme «tournée au positivisme». On a qualifié de religieux leur culte des
ancêtres, or il n’a pas sur eux «les effets essentiels d’une religion». Il y manquerait une
éthique, qu’on trouve même dans le bouddhisme: «Le Hova se tient pour affranchi de tous les
devoirs quand il a rendu à ses ancêtres les vains hommages de sa piété».
Sur l’île rouge, la population est monothéiste. Cela veut dire qu’elle ne reconnait
qu’un seul être transcendant comme Dieu. Il est appelé Zanahary, ou encore Andriamanitra (le
prince parfumé). Cependant, les Malgaches estiment que ce dieu est loin. Pour cela, ils
prennent les ancêtres comme des médiateurs pouvant intercéder pour eux auprès de Zanahary.
Raison pour laquelle ils invoquent ces ancêtres pendant les différents rituels. Précisons que
cette croyance est purement traditionnelle. Cependant, vu que le pays a une culture mixte.
D’autres religions issues d’autres cultures sont aussi présentes. Les grandes religions
européennes notamment le protestantisme et le catholicisme sont également pratiquées. Quant
à la présence de l’islam à Madagascar, son implantation est essentiellement due aux
migrations sur la côte des Indonésiens.

6.2.3.-Domination du christianisme

Dès nos jours, le christianisme se disperse dans le monde, depuis l’entrée du


christianisme à Madagascar. D’après notre enquête auprès d’une chrétienne, elle a dit : « qu’il
n’est pas nécessaire de tuer un bœuf pour sacrifice lors des funérailles car Jésus Christ a déjà
sacrifié son corps pour sauver de tout du mal et les chrétiens pensent aussi que Jésus
condamne le sacrifice des animaux lors des funérailles. Durant les rites funéraires certains
chrétiens refusent d’immoler le zébu pour accompagner le mort.

31
Jean CAROL (pseudonyme de G. Lafaille), Chez les Hova, Paris, Ollendorf, 1898, p. 88-89.

74
Pour le christianisme, seule la prière suffit pour accompagner l’âme du défunt ; celle
ou ce qui est mort est entre les mains de créateur de la vie humaine. Durant les rites
funéraires, ils ne mangent pas « henan-dofo » (la viande des funérailles). Ils ne boivent plus
de l’alcool car ils supposent tout ceci est contre la volonté de leur Dieu créateur. Ils croient
que le salut est offert gratuitement aux morts par Dieu et le rituel est juste destiné à ceux qui
sont encore en vie. Le prêtre ou le Pasteur conjugue une prière pour le repos eternel de l’âme
du défunt.

Les Sahavoay et les chrétiens ont des points communs car ils croient en immortalité de
l’âme et d’une vie après la mort, ils croient en un Dieu créateur, source de la vie humaine. De
même, quand un homme est mort, il deviendra Razana pour les Sahavoay ; pour les chrétiens
quand un homme est mort il aura au paradis et il deviendra Saint.

6.3.- DISCUSSION

6.3.1.- Le sens profond des rites funéraires

Les rites funéraires sont anciens que l’humanité, ils sont révélateurs de la manière dont
une civilisation aborde la mort et la vie, les rites mortuaires expriment et affirment la force et
la faiblesse. De la préhistoire, l’homme enterre les morts et la mort frappe dans toutes les
populations. En premier lieu se débarrasser de corps que la vie a quitté, ensuite intégré la mort
dans leur système métaphysique et philosophique. Chaque société a sa manière d’organiser
cette cérémonie. Les malgaches croient que la vie continue après la mort, si le corps physique
est détruit, l’esprit du défunt reste immortel. La mortalité est une sorte de modification,
passage obligé par l’état à une autre. C’ est pourquoi le défunt tient une place très
respectueuse dans la société.

L’archéologique funéraire est un immense domaine d’investigation, qui éclaire les


croyances, les convictions et les pratiques de civilisation passée sous l’angle de
l’anthropologie funéraire ou des pratiques culturelles, elle éclaire la vie intime des hommes.
Archéologique funéraire s’attache à l’étude des restes matériels de sépultures en vue de
comprendre des morts dans la société. L’étude de la place des morts dans le groupe humain
est l’emplacement de lieu de sépulture et notamment très révélatrice de société. Dans tous le
cas, ces pratiques des vivants envers leurs morts sont révélatrices des croyances spirituel de la
société. Les rites funéraires sont un élément culturel primordial, l’un des plus étudiés dans la

75
civilisation. A l’heure actuel dans le monde et contrairement a ce que l’idée de globalisation
suggéré, le deuil et les funérailles sont l’occasion de grande rassemble.

Les funérailles ressemblent des personnes la communauté manifeste son union pour
vaincre le mal et donner la satisfaction au mort. Ils soulignent ainsi la place des secondes
funérailles qui sont un rite d’intégration de l’âme du défunt à l’ensemble des âmes des
ancêtres. Après la mort, la vie continue, l’âme reste immortelle, le corps physique est détruit
et ensuite c’est le passage du monde visible à l’invisible. Les funérailles montrent ainsi des
valeurs culturelles de quelqu’un pour montrer le prestige social, dimension religieuse puisque
le chrétien pense que l’esprit de défunt reste à côté des vivants, il y a une relation entre les
vivants et les morts. On pense que les morts surveillent toujours la vie des vivants. Ils
donnent des bénédictions mais il faut respecter les ancêtres dans le but d’atteindre les
avantages. La pensée de la mort tient de place chez les vivants.

Durant l’ancestralisation des morts, c’est une cérémonie mortuaire, réunion de


lignage ; les familles font des fêtes : il y a les danses, les chants, à la louange du disparu et
constituent une manière de prolonger son existence. Les sacrifices sont des moyens pour faire
passer l’âme des défunts. Il y a l’effort de montrer que la mort est vaincue par différents
gestes. Le souhait de l’homme est la vie qui continue, c’est le désir profond de l’homme.
Selon la mentalité malgache, les funérailles sont le rite de passage qui introduit la mort dans
le monde des ancêtres.

76
6.4.- EVOLUTION DU RITE

6.4.1.- Influence technologique

En termes de funérailles, certains rituels sont oubliés à cause des influences étrangères.
Par exemple, auparavant, l’annonce funèbre oblige les « lehilahy mahery » à marcher
plusieurs kilomètres. Mais aujourd’hui, cela est facilité par la présence de radio qui peut
répandre la nouvelle dans certains kilomètres. De plus, l’annonce peut se faire également par
affichage auquel on peut connaitre celui qui est décédé. En outre, la famille endeuillée peut
répandre également l’annonce funéraire à la radio. Dans ce cas-là, les familles concernées
trouvent en direct la photo du défunt et l’annonce funèbre. Récemment, il y a l’abondance du
téléphone qui est l’un de bonne communication. Avec le téléphone, l’annonce funéraire
devient très rapide. De plus, quelques-uns font leurs annonces funéraires par l’intermédiaire
de l’internet ou par les réseaux sociaux qui peuvent rependre l’annonce jusqu’à l’étranger. En
outre, certains Malgaches trouvent le développement à l’étranger que ce soit par la télé,
internet ou ils ont été déjà là-bas. Ils pourraient par conséquent imiter ceux qu’ils ont vus et se
sont rendu compte que le respect du rituel traditionnel est l’une des grandes raisons qui
appauvrit les Malgaches.

La pauvreté est aussi une autre des raisons qui a changé le rituel dans l’actualité. En
effet, elle pousse les gens à faciliter les rituels tels que les funérailles pour éviter la dépense
folle de la famille endeuillée. Ainsi, le développement influence les gens d’oublier peu
l’ancien rituel.

Donc, ces rites funéraires entre le monde des morts et celui des vivants s’adoucissent
quand la civilisation évolue. Parce qu’ils trouvent que ce rituel est aussi une des conséquences
qui appauvrit les pays sous-développés. En un mot dès l’arrivée de ces diverses religions, les
croyances traditionnelles cohabitent aujourd’hui avec les grandes religions européennes. Le
même effort a été porté par les missionnaires contre les pratiques superstitieuses du peuple
malgache, et contre ses rites funèbres. Comme dans l’ancien temps ou à l’époque de la reine
Ranavalona, les missionnaires protestants sont chassées en raison de vouloir sous-estimer les
rites locaux ou de les faire disparaitre. L’influence de ces derniers est très grande parce qu’ils
arrivent même à sous-estimer les religions traditionnelles. Parfois, durant le sermon du prêtre,
ce dernier s’adresse aux chrétiens de ne pas croire qu’à un seul Dieu. Dans le contenu, il attire
tout le monde de quitter les croyances traditionnelles telles que les diverses qu’on pratique
lors d’un rite. D’autre évolution possible c’est que, comme dans le temps traditionnel, le

77
défunt ne se fait pas enterrer qu’après plusieurs jours des funérailles. Aujourd’hui, le cadavre
reste encore avec la famille pendant trois jours.

6.4.2.- Évolution

De temps en temps, ce sont les chorales chrétiennes qui animent la veillée funèbre. En
plus, un prêtre est souvent présent lors des funérailles et qui a sa place importante en
réunissant les convives. Son but est de prier pour l’âme du défunt et que cet âme soit sauvé
par le Dieu créateur alors qui les pratiques des rites traditionnels demandent au « razana » de
veiller sur les vivants. A nos jours, dans la capitale ; il y a un homme qui est chargé de bruler
un cadavre. Celui-ci dépose le corps sur les bois de chauffage et puis allume le feu pour que
ce cadavre soit transformé en cendre. Les plus attirés dans ce cas sont les étrangers mais il y a
aussi des Malgaches riches qui y sont intéressés quand ils ne veulent pas enterrer leur défunt.
Tous ces changements sont les conséquences dès l’arrivée des nouvelles religions introduites
dans les pays ainsi que les nouvelles cultures.

6.5.- ANALYSE POUR L’AVENIR DES FUNERAILLES

Les rites funérailles chez les Sahavoay même ceux dans toutes les tribus ont presque
des changements. Mais cela s’est évoluée peu à peu selon l’évolution du temps et le savoir
humain. En effet, l’évolution est repartie en deux que se soit bonne ou mauvaise et cela
dépend beaucoup du milieu ethnique existant dans le pays Malgache. En ce qui concerne les
milieux ruraux, eux, observent de plus en plus les rituels anciens par rapport à ceux dans les
milieux urbains rituels sont déjà abandonnés. Comme on a déjà parlé ci-dessus, les pays
lointains ont fait introduits certaines cultures, rites, nouvelles croyances. Tous ces choses-là
ont influencé très vite les rites locaux qui sont déjà utilisés, pratiqués par les « ntaolo » et
qu’ils ne trouvent pas ce qui est mal pendant cette époque-là. Et même s’ils s’aiment entre
eux et ont fait privilégier la solidarité vue sur la façon de s’entraider, quelque chose leur
manque encore durant cette période-là. Aux funérailles, depuis l »arrivée des nouvelles
croyances au pays, beaucoup pratiquent les deux, rites anciens et traditionnels. La raison pour
lequel on s’adresse au « razana » est qu’il veille sur la famille endeuillée. De même, le
christianisme à sa présence, fait une liturgie pour sauver l’âme du défunt. Ils souhaitent avec
ferreur et espère une vie future qu’ils supposent à peu près semblable à l’existence terrestre.
Tout cela prouve encore que les deux rites opposés coexistent encore aux funérailles.

78
Par contre, de nos jours, plusieurs ne sont plus observés surtout ceux qui se sont rendu
compte de la médiocrité des rites anciens. D’après tout ce qu’on a parlé ci-dessus, les
Malgaches pourraient oublier totalement les rites traditionnels en imitant ceux des pays
développés. Pourtant, il est très impossible d’imaginer que les Malgaches iraient oublier
totalement les rites traditionnels un jour.

Voici un exemple d’un rite qui a changé chez les Sahavoay. Un jour, on a assisté aux
cérémonies funèbres. A ce moment-là, les pratiquants des « zafindraony » n’étaient pas en
place mais la famille endeuillée mettait du disque CD contenant de chants évangéliques au
lieu d’écouter les pratiquant « zafindraony ». Cela montre qu’on pourrait imaginer qu’un jour,
les « zafindraony » va s’évoluer selon ce cas. Ainsi, certaines familles ne veulent plus
dépendre de leur famille et qu’elles préfèrent construire de tombeau pour elles seulement. Ce
cas se voit déjà à nos jours.

En outre, il serait imaginable aussi de chercher des personnes pour enterrer le défunt
alors que ceux ne font pas partie de la même dans toute le village du pays. Et avec le temps,
plusieurs rites seront éliminés. Le pire en termes d’évolution dans l’heure actuelle c’est le fait
de manque de solidarité entre famille et communauté. En plus, c’est la richesse, soit argent ou
autre qui sont supposés les plus valeureux que la solidarité alors que cela était dans le sens
inverse autrefois. Selon le proverbe malgache approprié à ce cas « Aleo very tsikalakalam-
bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana » a été considéré avant mais oublié aujourd’hui.

De toute façon, malgré le changement, que ce soit bon ou mauvais, le défunt doit être
toujours respecté et considéré. Et cette raison-là doit être acceptée par tout le monde quoi que
ce soit les influences introduites dans le pays. Ainsi, il ne faut pas suivre ou imiter bêtement
les rites ou les cultures étrangers pourtant, que les soient sauvegardés et les mauvais soient
laissés c'est-à-dire que tous les trucs qui arrivent à influencer ne sont pas tous vrais ou
raisonnables. De même, les rites dans lesquels il n’y aucun mal ne doit être encore observé.
En outre, changements dus aux influences des étranges ne doivent pas détruire l’avenir de la
solidarité malgache c’est la veut dire que la solidarité qui distingue le pays Malgache des
pays du monde doit être encore observé quoi que soit la raison amenée par les cultures et les
croyances étrangers. Et aujourd’hui, certains tabous ne sont plus considérés et la mort semble
être le dernier tabou de la société, après que le tabou du sexe a été levé.

79
En bref, vu que les malgaches ont du mal à oublier complètement les rites qu’ils ont
hérité de la part des anciens depuis des années. Malgré, l’existence des plusieurs influences,
ce sont encore les rites traditionnels qui dominent dans les moments funèbres. Et cela ne
changerait pas en tant que pays pauvres et surtout, la majorité du peuple se trouve dans les
zones rurales auxquels les rites anciens sont encore bien respect

6.6.- SUGGESTION

Que ce que nous pouvons dire pour conclure cette réflexion ? Un proverbe malgache
nous aide récapituler ce que nous avons dit jusqu’ ici. C’est vrai que « velona iray trano, maty
iray fasana » (vivant, on est dans la même case et mort, on est dans le même caveau. Mais
leur façon de vivre le manifeste bien car le tragnobe est une existence de chaque famille d’être
ensemble. Nous sommes convaincus que ce rite traditionnel tient une grande valeur dans tout
le peuple malgache puisque dans le monde des ancêtres, les mortuaires sont bien respectées.
De ce fait, il est impossible de ce dévaloriser, pour développer la culture, il faut d’ abord
prendre conscience que la culture est une réalité humaine donc on doit protéger.

Notre désir que le chercheur améliore de plus en plus de valeur transmise par les
ancêtres, nous sommes conscients que les us et les coutumes ne demeurent pas éternellement.
La civilisation humaine change en grande vitesse, actuellement, la mondialisation qui occupe
une grande place au monde de la vie des hommes. La mentalité des hommes change aussi à
cause de la technologie, Cet événement oblige tout le monde à recevoir de nouveauté de
l’extérieur qui provoque des conséquences dans les habitudes quotidiennes. Si nous regardons
donc les rites funéraires, il y aura de changement dans la façon de réaliser. Face à la
modernité, il ne faut pas abandonner ce rite puisque c’est un stade important pour la vie des
êtres humains, il faut le tenir et le soigner car le respect de ce rite funéraire marque l’identité
de ce clan. Il ne faut pas laisser tomber mais le changement est possible pour améliorer ou
rectifier selon l’époque.

80
CONCLUSION
La mort provoque une rupture dans le groupe familial, surtout lorsqu’elle frappe un
enfant ou un individu dans la force de l’âge, une personne qui n’a pas achevé le cycle complet
de la vie. Avec la perte d’un de ses membres, le corps du lignage tout entier se disloque, se
démantèle. Parents et alliés se rassemblent, à cette occasion, pour participer aux différentes
étapes qui ponctuent les funérailles.
L’importance des funérailles dépend de celle du défunt, et sa durée est à la mesure de
la richesse de sa famille qui devra nourrir les invités. Se limitant généralement à deux ou trois
jours, la cérémonie peut se prolonger jusqu’à dix jours.
Les funérailles font passer l’individu du monde des vivants à celui des morts; le
second fait entrer le défunt dans le monde des ancêtres et installe son pouvoir protecteur.
Dans notre étude les sahavoay considèrent les deux conceptions comme pouvoir du rite
funéraire.
De plus tous les rites funéraires sont tous grevés des engagements matériels ou
patrimoniaux à la charge de la famille et des autres individus impliqués. Parmi les dépenses
funéraires, il y a des charges familiales qui sont considérées comme incommodes et par
conséquent devraient être laissées. On peut citer tout d’abord celles en matière de célébrations
funéraires : location d’orchestres ou artistes traditionnels ou modernes, elle peut aller jusqu’à
5.000.000 d’Ariary, ou de don de 2 gros bœufs au moins. On peut procéder par exemple à une
invitation des jeunes artistes traditionnels ou des chorales évangéliques pour garantir la
célébration funèbre en signe de solidarité sociale. De ce fait il faut supprimer les charges
funéraires jugées inutiles.
Il est vrai que ce n’est pas habituel de s’empiéter dans les pratiques coutumières d’une
ethnie ou d’une société, il faut trouver de bons moyens pour mieux garantir l’harmonie
sociale et la tranquillité publique. Nous avons déjà analysé les coutumes funéraires sahavoay,
il y a quelque chose de bien, il existe aussi des méfaits. Nous allons maintenant parler des
changements possibles de la mentalité ou d’ordre moral. « Dans certains cas, c'est la
mentalité globale de la société traditionnelle qui a été perçue par certains penseurs comme
un frein au développement. ». Ceci peut nécessiter la prise de responsabilité des gens et la
création des organismes spéciaux.
En étudiant les activités funéraires, ce mémoire nous relate des faits historiques,
culturels, sociaux propres au groupe ethnique sahavoay. Des traces de mode de vie, des
instruments de gestion de la société venant de l’extérieur de l’île interfèrent avec celles des

81
Malgaches (droit, religion, croyances, technologie, sciences, morale…) et peuvent intervenir
en matière des funérailles pour garantir l’harmonie sociale.
Malgré la stabilité coutumière, suite à la multiplicité des instruments de gestion de la vie en
société et des moyens de la conscientisation des gens sus-énumérés, surtout à la hausse de
niveau de vie, quelques coutumes funéraires de cette région risquent (risqueraient) d’être
violées. Surtout en matière d’engagement ou d’obligations patrimoniales, en cas de manque
des possibilités matérielles, les individus concernés n’ont rien à faire, donc le respect de la
coutume paraît FICTIF. Par conséquent, si on projette vers l’avenir, il est vrai que les
Sahavoay sont des forts gardiens de leur tradition, mais après une vingtaine d’années au plus
tard, la coutume sahavoay sur les funérailles connaitrait des très grands changements.
Tout ceci est aussi généralement dû à la dissemblance de la situation de vie dans le
temps ancien et celle de nos jours et surtout dans le temps futur.

82
BIBLIOGRAPHIE
A. DICTIONNAIRES ET ENCYCLOPEDIES

1. BEAUJARD P., Dictionnaire Malgache Français, Le Harmattan, 1998, p. 408 a.

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Hier- Aujourd’hui- Demain, Tome Quatrième p.1682, col 1 - 2.

3. Larousse Dictionnaire en deux volumes, tom1, Librairie Larousse, 1988, p. 594a. (Art
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2, Paris : Encyclopaedia Universalis, pp. 45 – 47.
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du seuil, de l'hospitalité, de l'adoption, de la grossesse et de l'accouchement, de la
naissance, de l'enfance, de la puberté, de l'initiation, de l'ordination, du couronnement,
des fiançailles et du mariage, des funérailles, des saisons, etc., É. Nourry, 1909, 288p.
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13. Emmanuel Fureix, La France des larmes. Deuils politiques à l’âge romantique (1814-
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19. MAUSS, M. (1967). – Manuel d’ethnographie. Paris : Payot, 264p.
20. MAUSS, M. (1968). – Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés
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21. MAUSS, M. (1969). – Rites funéraires en Chine 1899. Paris : Les Editions de Minuit,
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22. MERLE, R. (1952). – La mort est mon métier. Paris : Gallimard, 325p.
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3. DESCHAMPS, H. (1960). – Histoire de Madagascar. Paris : Berger- Levrault,
348p.
II
4. LABATUT, F. ; RAHARINARIVONIRINA, R. (1969). – Madagascar : étude
historique. Antananarivo : Fernand Nathan, 220p.

D. OUVRAGES SUR SAHAVOAY

1. DESCHAMPS, H. et VIANES, S. (1959). – Les malgaches du Sud-est. Paris : Presse


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2. RAINANDRIAMAMPANDRY, « Ny Sahavoay » in Documents historiques de


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3. RAMANAMBITANA, H. (2004). – Le rite Tsireko Antesaka. Des pleurs de détresse à
l’espérance en la résurrection. Mémoire de Maitrise en Théologie, Antananarivo :
Université Catholique de Madagascar Ambatoroka, 150p.
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(Ihosy- Betroka). Mémoire de fin de cycle philosophique, Fianarantsoa : Grand
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2. BOUYER, M., D. (1971). – « Le mystère de la mort », in Fêtes et Saisons, n° 259, Novembre,
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III
3. DELCROIX, F. ; FAUROUX, E. (1992). –« Les racines cérémoniales du clientélisme
et du pouvoir local dans les villages Sakalava du Menabe », in Omaly sy anio, Vol I, n°
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les Sakalava du Menabe : manifestation d’ordre lignager et affirmation d’une
hiérarchie sociale », in Omaly sy anio, Vol I, n° 33-36, Mai, p p.223-234.
5. GRANDIDIER, A. (1886). –« Des rites funéraires chez les Malgaches », in Revue
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Cahier Internationaux de Sociologie, Vol X, C II, pp. 163-179.
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9. SALLE, M. (1907). –« Les funérailles chez les Betsileo », in Bulletin et Mémoire de
la Société d’Anthropologie de Paris, Vol 8, pp. 165-167

IV
WEBOGRAPHIE
 https://meilleures-pompes-funebres.com/actualites/rites-funeraires-juifs. Consulté le
03 Octobre 2020.
 https://www.lassurance-obseques.fr/guide-obseques/toilette-funeraire-islam/ Consulté
le 03 Octobre 2020.
 https://www.pfg.fr/obseques/funerailles-musulmanes Consulté le 03 Octobre 2020.
 https://www.millenaire3.com/Interview/2013/la-fabrique-de-nouvelles-formes-de-
rituels-funeraires. Consulté le 10 Octobre 2020.

V
ANNEXES

Carte n° 3.- Le district de farafangana avec ses communes


Souce

VI
Photo n° 2.- La place du trépassé dans le tragnon-donaky
Source : Famille

Photo n° 3.-La mise du corps sur le brancard


Source : Archive de la famille

VII
Photo n° 4.-La marche vers le kibory
Source : Archive de la famille

VIII
TABLE DES MATIERES
CURRICULUM VITAE ............................................................................................................. i
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. ii
RESUME ................................................................................................................................... iii
FAMINTINANA ....................................................................................................................... iv
ABSTRACT ............................................................................................................................... v
LISTE DES CARTES ............................................................................................................... vi
LISTE DES PHOTOS .............................................................................................................. vii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... viii
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. ix
SOMMAIRE ............................................................................................................................. xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
METHODOLOGIE .................................................................................................................... 4
Première partie ......................................................................................................................... 12
CONTEXTE DE L’ETUDE ..................................................................................................... 12
Chapitre premier.- DESCRIPTION DE SITE DE RECHERCHE ....................................... 12
1.1.- SITUATION GEOGRAPHIQUE ............................................................................. 12
1.1.1.- Carte de localisation administrative de la commune de Farafangana ................ 12
1.1.2.- Délimitation administrative de la commune de Farafangana............................. 13
1.1.3.- Délimitation climatique et environnementale .................................................... 15
1.1.4.- Données démographiques .................................................................................. 15
1.2.- HISTORIQUE .......................................................................................................... 17
1.2.1.- Origine du peuplement ....................................................................................... 17
1.2.2.- Origine du nom .................................................................................................. 17
1.2.2.1.- Source de l’appellation « Farafangana » ..................................................... 17
1.2.2.2.- Origine de l’appellation du Sahavoay ......................................................... 18
Chapitre 2.- SITUATIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES........................................... 20
2.1.- AGRICULTURE ...................................................................................................... 20
2.1.1.- La culture d’exportation ..................................................................................... 20
2.1.1.1.- Le poivre également disponible .................................................................. 21
2.1.1.2.- Exploitation de la vanille............................................................................. 21
2.1.2.- Culture des produits de consommation courante ............................................... 21
2.2.- ELEVAGE ................................................................................................................ 23

IX
2.3.- PECHE ...................................................................................................................... 24
2.4.- DONNEES SOCIALE .............................................................................................. 26
Deuxième partie ....................................................................................................................... 29
RESULTATS D’ENQUETE.................................................................................................... 29
Chapitre 3.- PREPARATION DES FUNERAILLES .......................................................... 29
3.1.-L’IMPORTANCE DES RITES DANS LE TRAGNOBE ........................................ 29
3.1.1.-Les diverses rites pratiqués au sein du tragnobe ................................................. 29
3.1.1.1.- Les rites de réjouissance : (hasoavana) ....................................................... 29
3.1.1.2.- Le rite de deuil (haratsiana) ......................................................................... 30
3.1.2.- Les rites funéraires et leurs conditions ............................................................... 32
3.2.- LES PREPARATIFS ................................................................................................ 33
3.2.1.- Déplacement du corps du défunt dans le Tragnobe ........................................... 34
3.2.2.- La réunion de famille pour réfléchir les dépense pendant le rituel mortuaire ... 35
3.2.3.- Immolation de zébu............................................................................................ 37
3.2.4.-Le jour de l’enterrement...................................................................................... 38
3.2.4.1.-L’étymologie du terme kibory...................................................................... 40
3.2.4.2.-Le départ pour le kibory ............................................................................... 42
3.1.4.3.-La mise au kibory ......................................................................................... 43
3.3.-L’ANDRIFATY ........................................................................................................ 45
3.3.1.- L’andrifaty au moment du décès........................................................................ 45
3.3.2.- L’andrifaty après l’enterrement ......................................................................... 45
3.3.3.- Les funérailles princières ................................................................................... 46
3.3.4.- Le déroulement de l’andrifaty ............................................................................ 47
3.4.-LE SENS GENERAL DU KIBORY ......................................................................... 48
Chapitre 4.- COMPARAISON DES RITES FUNERAIRES .............................................. 49
4.1.-FUNERAILLES EN AFRIQUE ................................................................................ 50
4.2.- LES FUNERAILLES DE BURKINA FASO .......................................................... 52
4.3.- LES FUNERAILLES EN EUROPE ........................................................................ 53
4.4.- LES FUNERAILLES EN ASIE ............................................................................... 54
Troisième partie........................................................................................................................ 56
ANALYSE ET ENJEUX DU RITE FUNERAIRE CHEZ SAHAVOAY .............................. 56
Chapitre 5.- ESSAI D’ANALYSE ET INTERPRETATION ANTHROPOLOGIQUE DES
FUNERAILLES ................................................................................................................... 56
5.1.- RITES ET CROYANCES ........................................................................................ 56

X
5.2.- ZANAHARY ET RAZANA .................................................................................... 59
5.3.- LE TOMBEAU VILLAGE DE TOUS..................................................................... 60
5.4.- FONCTION DE RITE FUNERAIRE ...................................................................... 61
5.4.1.- Les rites funéraires ont des diverses fonctions .................................................. 61
5.4.1.1.- Rite de deuil: (haratsia) ............................................................................... 62
5.4.1.2.- Rite de séparation ........................................................................................ 62
5.4.1.3.- Rite de passage .......................................................................................... 63
5.4.1.4.- Rite de l’accomplissement........................................................................... 64
Chapitre 6.- ANALYSE ET DISCUSSION ......................................................................... 64
6.1.- IMPACTE DES RITES DANS LA SOCIETE ........................................................ 64
6.1.1.- Dans le domaine social ...................................................................................... 64
6.1.2.- Dans le domaine économique : beaucoup de dépense ....................................... 66
6.2.- LES FUNERAILLES FACE A LA RELIGION ...................................................... 67
6.2.1.- Domaine religieuse ............................................................................................ 67
6.2.1.1.- La religion Protestante................................................................................. 68
6.2.1.2.- La religion catholique.................................................................................. 70
6.2.1.3.- Les autres religions...................................................................................... 71
6.2.2.-La religion traditionnelle..................................................................................... 72
6.2.3.-Domination du christianisme .............................................................................. 74
6.3.- DISCUSSION ........................................................................................................... 75
6.3.1.- Le sens profond des rites funéraires ................................................................... 75
6.4.- EVOLUTION DU RITE .......................................................................................... 77
6.4.1.- Influence technologique ..................................................................................... 77
6.4.2.- Évolution ............................................................................................................ 78
6.5.- ANALYSE POUR L’AVENIR DES FUNERAILLES ............................................ 78
6.6.- SUGGESTION ......................................................................................................... 80
CONCLUSION ........................................................................................................................ 81
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... I
WEBOGRAPHIE ...................................................................................................................... V
ANNEXES ............................................................................................................................... VI
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... IX

XI

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