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AZAMBOU DENIS Cours GEO Terminale 695652012

GEOGRAPHIE TLE LITTERAIRE

COURS PREPARES CLASSES DE TERMINALES

PAR LE SECRETARIAT BUREAUTIQUE VIRTUEL AZAMBOU

TEL (Whatsapp) : 695652012 / 677068961


AZAMBOU DENIS Cours GEO Terminale 695652012

MODULE 1 : LE CAMEROUN, PAYS DES DIVERSITES


Famille de situations : L’intégration nationale.
Catégorie d’actions : La promotion du développement intégré.
CHAPITRE 1 : LA DIVERSITE DES ENSEMBLES BIOGEOGRAPHIQUES
LEÇON 1 : LA DIVERSITE PHYSIQUE DU CAMEROUN
Exemple de situation : Les contrastes climatiques.
Exemple d’action : S’adapter aux différents climats du Cameroun.
Justification de la leçon : Cette leçon permet d’installer les ressources pour s’adapter aux
contrastes climatiques du Cameroun.
Introduction
Méthode : Brainstorming : Quelles sont les coordonnées longitude et latitudes du
Cameroun ? Cite les différents pays limitrophes au Cameroun. Quelles sont les différents
éléments qui constituent les spécificités physiques du Cameroun ?
Le Cameroun, territoire situé en Afrique centrale, s’étend entre le 6 e et 16e degré de
longitude Est et entre le 2e et le 13e degré de latitude Nord. Il est limité au Sud par la Guinée
Equatoriale, le Gabon et le Congo ; à l’Ouest par le Nigéria ; au Nord par le lac Tchad et la
République Centre Africaine ; au Sud-ouest par l’océan Atlantique. Sa superficie totale est de
475 442 Km2 ayant la forme d’un triangle. Ses spécifités physiques à savoir : relief, climat,
végétation et hydrographie font de lui une Afrique en miniature.
I. La diversité du relief
Méthode : Analyse des documents : Constituer des groupes de 05 à 10 élèves autour d’une
carte des reliefs du Cameroun, observer la carte, l’interpréter tout en identifiant les reliefs
de hautes et de basses terres.
Le relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent
compte que la barrière orographique de l’Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du
Cameroun « sec ».
I.1. Les hautes terres
Les hautes du Cameroun sont constituées :
 Le plateau Sud camerounais qui englobe les régions du Centre, du Sud et de l’Est.
L’altitude moyenne est d’environ 600m. On rencontre quelques inselbergs dépassant 1000m
d’altitude à savoir : Mbam Minkom (1295m), Nkolodom (1221m) et quelques massifs :
Yoko (1060 m), Pawé (1571m), Badjere (1468m) ;
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 Les hauts plateaux de l’ouest qui couvrent les régions de l’ouest et des Nord ouest se
divisent en trois grands ensembles : le plateau Bamoun qui oscille entre 1000 et 1300m
d’altitude et porte quelques appareils volcaniques : Nkogam (2263m), Mbapit (1989m) ; le
plateau Bamiléké culmine entre 1400 et 1800m d’altitude compris entre Batié et
Bafoussam ; le plateau grassfields oscille entre 1500 et 2000m d’altitude avec pour massif
volcanique le plus élévé le mont Oku (3008m).
 Le plateau de l’Adamaoua dont l’altitude moyenne est 1100m abrite des massifs
volcaniques tels que : Tchabal Ngangha (1923m), Tchabal Mbabo (2400m), Mont Gotel
(2418m).
 Les Monts Mandara dont l’altitude moyenne est de 900m sont isolés à la frontière avec le
Nigeria. Il est entouré de nombreux inselbergs avec pour haut sommet le Mont Tourou
(1442m).
I.2. Les basses terres
Les basses terres du Cameroun occupent une très petite superficie et l’altitude dépasse
rarement 300m. On distingue :
 La plaine côtière comprend le secteur de Kribi, le bassin de Douala, le bassin du Ndian et
la cuvette de Mamfé au Nord du Mont Cameroun.
 La plaine de la Bénoué située entre les monts Mandara au Nord et le plateau de l’Adamaoua
au Sud. Elles sont constituées des inselbergs.
 La plaine du Tchad s’élève du Lac Tchad et du Logone vers les monts Mandara. L’altitude
moyenne est de 280m. Elle abrite des inselbergs et un secteur marécageux appelé Yaérés.
II. Les climats
Méthodes : Analyse des documents : Lire attentivement le texte et faire ressortir les
différents types de climats, leurs nuances et caractéristiques respectives.
La situation en latitude du Cameroun lui impose deux types de climats nuancés : le
climat tropical et le climat équatorial.
II.1. Le climat tropical
Le domaine tropical se distingue par des températures élevées et des pluies peu
abondantes. Il règne dans le grand nord du Cameroun à savoir les régions de l’Extrême-Nord,
du Nord et de l’Adamaoua. On distingue deux grandes nuances : le climat tropical sahélien et
le climat tropical soudanien.
 Le climat tropical sahélien est sec car il présente des températures très élevées et les
précipitations faibles. La saison sèche est très rude et dure entre 7 à 9 mois par an, les pluies
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sont modeste de 700 à 400 mm/an. Exemple : Maroua : 815mm de pluies par an et 33oC au
mois d’Avril.
 Le climat tropical soudanien est humide et a des températures élevées et des précipitations
abondantes. Sur le plateau de l’Adamaoua les précipitations sont assez abondantes
(1575mm) et les températures faibles (22oC) alors que la cuvette Bénoué est caractérisée
par des les fortes températures (28oC) et les faibles précipitations (982m).
II.2. Le climat équatorial
Le domaine équatorial se caractérise par des précipitations abondantes, des températures
élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de
l'équateur. Le climat équatorial règne dans la partie Sud du Cameroun et présente deux
nuances : le climat équatorial guinéen et le climat équatorial camerounien.
 Le climat équatorial guinéen règne sur le plateau Sud camerounais et caractérisé par
l’existence de quatre saisons. C’est un climat très pluvieux (plus de 1000mm/an) avec des
températures élevées et constantes (23°C en moyenne).
 Le climat équatorial camerounien s’étend sur le mont Cameroun, sa façade maritime et
sur les hauts plateaux de l’Ouest. La température moyenne annuelle est de 26°C. Dans la
zone maritime, les précipitations et les températures sont élevées (Douala : 4125 mm/an
et 26°C) alors qu’elles sont faibles dans la zone d’altitude (Dschang : 1919 mm/an et
21°C).
III. La végétation
Méthodes : Analyse des documents : Observer les photos, identifier les différents types de
végétations et donner leurs localisations respectives par rapport au climat qui domine
dans le milieu.
La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones :
la zone tropicale et la zone équatoriale. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant
conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de
serre.
III.1. La végétation dans la zone tropicale

La zone tropicale est en grande partie couverte de savane. On y trouve :

 La savane boisée de l'Adamaoua riche en arbustes.


 La savane herbeuse du Nord.
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 La steppe de l'Extrême-Nord pauvre en arbres et en herbe. Les arbres qu'on rencontre dans
la steppe sont à épines et à feuilles caduques pour mieux résister à la sécheresse.
III.2. La végétation dans la zone équatoriale

La végétation de la zone équatoriale camerounaise est d'un vert luxuriant et composée


de :

 La forêt dense humide du Sud et de l'Est formée de très grands arbres.


 Les forêts galeries de l'Ouest et du Nord-Ouest le long des cours d'eau et dans les bas-
fonds.
 La mangrove sur les côtes du Littoral et du Sud-Ouest.
IV. L’hydrographie
Méthodes : Analyse des documents : Représenter sur un fond de carte les différents
bassins hydrographiques tout en identifiant les fleuves respectifs.
Le Cameroun est arrosé par de nombreux cours d’eau dont le régime varie avec la zone
climatique, le relief et la perméabilité des sols.
IV.1. Les bassins hydrographiques
Les cours d’eau sont répartis en quatre principaux bassins hydrographiques : le bassin
de l’Atlantique (Sanaga, Wouri, Manyu, Ndian, Nyong, Lokounjé, Ntem), le bassin du Niger
(Benoué, Faro, Mayo Louti), le bassin du Congo (Ngoko, Boumba, Sangha, Dja, Kadéî) et le
bassin du Tchad (Logone, Chari, Vina, Mbéré). Les principaux cours d’eau sont exploitées pour
la construction des barrages hydroélectriques et des barrages de retenus. Exemples : le barrage
de Song Loulou sur la Sanaga, le barrage de Bamendjin sur le Noun, le barrage de Mbakaou
sur le Djerem.
IV.2. Les principaux lacs du Cameroun
Le Cameroun dispose d’une variété de lacs :
 Les lacs volcaniques que l’on rencontre dans les cratères des volcans éteints : lac Nyos, lac
Oku, lac Baleng.
 Les lacs tectoniques ou de subsidence qui occupent des fossés d’effondrement et sont
localisés dans la plaine côtière : lac Ossa, lac Tissongo.
 Les lacs de Cuvette rencontrés dans les grandes cuvettes : lac Tchad, lac Fianga.
 Les lacs artificiels crées par l’homme pour des raisons diverses : la pêche et le tourisme (lac
d’Ebolowa), lac de la Mefou pour l’approvisionnement en eau potable, le barrage de Lagdo
et de Maga pour l’irrigation.
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Conclusion
Le Cameroun présente des diversités de paysages naturels et des contrastes climatiques.
C’est une Afrique en miniature donc les hautes terres et les basses terres occupent l’essentiel
du territoire camerounais, le climat équatorial est chaud et humide alors que le climat tropical
souffre d’un déficit de précipitations, la forêt et la savane dominent la végétation. La plupart
des cours d’eau prennent leurs sources dans l’Adamaoua, considérés comme le château d’eau
du Cameroun.
Devoir : Après avoir défini milieu biogéographique, expliquez le lien qui existe entre
climat et végétation.

TRAVAUX PRATIQUES 1 : CONSTRUCTION SUR UNE CARTE PHYSIQUE


DU CAMEROUN
Situation problème : Saison sèche prolongée, Froid prolongé.
Exemple d’action : Faire une étude du climat d’un lieu avant de se déplacer ou de s’installer.
Justification : Cet exercice permet d’installer les ressources pour s’adapter aux contrastes
climatiques du Cameroun.
Séquences dédaliques :
1. Généralités sur les éléments d’une bonne carte des climats
La carte est la représentation graphique plane d’un lieu à une échelle donnée. Une bonne
carte doit porter un titre, une échelle (numérique ou graphique), l’orientation et la légende. La
légende regroupe les figurés utilisés sur la carte pour donner leurs significations. Il existe trois
types de figurés à savoir : les figurés ponctuels (points, carré, cercle, triangle …), les figurés
linéaires (lignes, flèches …) et les figurés de surface (aplat de couleur, hachures …). En ce qui
concerne la carte des climats, l’on a besoin des figurés de surfaces. L’apprenant pourra aussi se
servir des autres figurés pour délimiter une surface dominée par un type de climat précis.
2. Construction de la carte des climats du Cameroun sur un fond de carte
Méthodes : Chaque élève doit avoir devant lui un fond de carte du Cameroun, puis
l’amener à représenter lui-même les différents types de climats et leurs nuances respectives tout
en utilisant les figurés proposés ci haut. S’assurer que chaque élève ait complété le titre,
l’échelle et l’orientation.
Devoir : Sur un fond de carte, représentez les reliefs suivants : Mont Cameroun, Mbam
Minkom, Monts Mandara, Mont Tchabal Mbabo, cuvette de Mamfé et de la Bénoué.
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LECON 2 : LES GRANDS GROUPES HUMAINS


Situation problème : Intolérance.
Exemple d’action : Accepter les autres.
Justification de la leçon : Cette leçon permet d’installer les ressources pour s’intégrer avec
tous les autres peuples du Cameroun.
Introduction (Brainstorming)
La mise en place de la population du Cameroun est très ancienne. En effet l’évolution
de la population s’apparente s’apparente à celle des pays jeune. Cette croissance
démographique entraine de nombreuses conséquences.
I. Localisation des grands groupes humains du Cameroun
Méthodes : Analyse des documents : Faire lire un texte aux apprenants sur les
différents groupes humains du Cameroun. Identifier ces groupes et leurs localisations
respectives.
Le Cameroun est un pays anciennement peuplé. Plusieurs groupes humains se sont
installés et répartis dans tout le territoire national. Nous avons relevé les soudanais dans la partie
septentrionale et dans la partie méridionale, nous avons les bantous, les semi-bantous et les
pygmées.
I.1. Les soudanais dans la partie septentrionale
Ils sont des noirs et divisés en deux sous groupes : les paléo-soudanais et les néo-
soudanais. Les paléo-soudanais sont les premiers arrivés dans cette partie du pays. Il s’agit des
Mandara, Mofou, Kapsiki, Guizigua, Guidar. Ils sont de parlers Tchadiques et vivent sur les
monts Mandara. Le deuxième groupe de parlers Adamaoua ou banguiens est constitué de
Mboum, Dourou, Koutine, Laka Mbéré … Les Moundang, Toupouri vivent dans la plaine du
Diamaré. Les néo-soudanais sont constitués de : Massa, Mousgoum, Kotoko vivant dans la
vallée du Logone. Plus tard s’ajoutent les Bornouans-Kanouris. Les soudanais sont les plus
nombreux au Nord Cameroun.
Dans cette partie septentrionale s’ajoute aussi les Sémites et les Hamites. Les Sémites
encore appelés Arabe Choa ou Arabe Tchadiens occupent les régions autour du Lac Tchad. Les
Hamites quant à eux sont des Foulbés qui occupent les villes de Garoua, Ngaoundéré, Maroua,
Rey Bouba, Banyo avec un teint clair et les Bororo qui sont des nomades.
I.2. Pygmées, Bantous et Semi-Bantous dans la partie méridionale
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Les Pygmées sont les premiers habitants de la forêt. Ils s’agit des Baka, Bekoé, Bibaya,
Béyéelé … Ils vivent à l’Est et au Sud Cameroun. Les Bantou occupent la côte et l’intérieur.
Ce sont les Douala, Bakoko, Bakweri, Béti, Bulu, Fang … Les semi-Bantous vivent dans les
hauts plateaux de l’Ouest. Ce sont les Tikars, Bamoun, Bamileke, Nso, Wimbum, Bafut …
II. Organisation socio-culturelles et religieuses
Méthodes : Jeu de rôle : Simulation en salle des modes de vie culturelles et religieuses des
soudanais et semi-bantous. Constituer deux groupes d’élèves en salle dont l’un est
structuré autour du Lamido et l’autre autour d’un chef traditionnelle.
Les différents groupes humains installés au Cameroun sont structurés autour des
sociétés à la fois centralisées et acéphales. La vie culturelle dans la partie septentrionale est
influencée par l’islam alors que dans la partie méridionale, elle dépend à la fois du christianisme
et de l’animisme.
II.1. La vie socio-culturelle et religieuse dans la partie septentrionale
La vie socio-culturelle est influencée par l’islam chez les soudanais. Le coran et ses
prescriptions sont méticuleusement respectés. Les Foulbés vivent dans des cases rondes
appelées Saré. Elles ont un toit pointu et fait à partir des matériaux locaux appelés Seko. Les
danses folkloriques animent la vie culturelle de ces peuples. Les modes vestimentaires sont
dominés par le port des pagnes pour les femmes et le basin chez les hommes. La consommation
des céréales tels que le mil, le sorgho, le riz est le plus consommé. La femme est au centre de
l’éducation de la jeune fille et le père responsable de l’avenir du jeune garçon.
II.2. La vie socio-culturelle et religieuse dans la partie méridionale
Cette partie du pays est dominé par le christianisme et l’animisme qui influencent le
mode de vie des populations. Les Bamiléké pratique le culte des crânes. Ils ont de nombreuses
danses traditionnelles (Ben skin, Mangabeu, Tso) exécutées dans des tenues richement décorées
et des masques généralement en bois. Les Fang, Bulu et Bétis sont de grands artisans. Leur
littérature orale a été sauvée par les chanteurs du Mvet qui sont de véritables poètes et gardiens
de l’histoire du clan. Ils chantent des fables pour instruire et divertir. La danse occupe une place
de choix dans la société (Bikutsi).
III. Inégale répartition de la population
Méthodes : Analyse des documents : Former des groupes en salle de 5 à 10 élèves autour
d’une carte de la répartition spatiale de la population du Cameroun ou des mobilités de
la population. Relever les zones de forte, moyenne et faible densité de population ; relever
les zones de départ et les zones d’arrivées.
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La répartition géographique de la population sur le territoire national est très inégale.


On peut classer les 10 régions administratives du Cameroun en trois catégories : forte, moyenne
et faible densité.
III.1. Les différences de densités de population
La densité de la population du Cameroun est passée de 19,2 habitants au km2 en 1983 à
39,3 habitants au km2 en 2008. En prenant en compte le découpage administratif du pays, on
distingue :
 Les régions de faible densité dont le nombre d’habitants au km2 est inférieur à 40. Il s’agit
des régions de l’Adamaoua, le Sud, l’Est et le Nord.
 Les régions de densité moyenne sont celles dont les densités moyennes sont comprises entre
40 et 60 habitants au km2 en l’occurrence le Centre et le Sud-ouest.
 Les régions de forte densité présente des densités supérieures à 60 habitants au km 2 avec
une population supérieure à 2 millions d’habitants notamment les régions de l’Extrême-
Nord, l’Ouest, le Nord-Ouest et le Littoral. Ces régions ont des densités supérieures à 100
habitants au km2.
On note dans ces régions les zones ou les densités des populations sont très fortes car
dépassent 200 habitants au km2. Il s’agit des monts Mandara, des hautes terres de l’Ouest et sur
la côte.
III.2. Grande mobilités et brassage des populations
Les inégalités de densité, la croissance démographique et de développement
économiques des différentes régions déclenchent des mobilités et le brassage des populations.
Les mobilités intérieures sont effectuées pour plusieurs raisons : la recherche de l’emploi, la
recherche des terres fertiles, les besoins d’éducation, les affectations des fonctionnaires, les
besoins d’études universitaires. On assiste à des mobilités des campagnes vers d’autres
campagnes ou vers les villes. Au Nord, le retour à la paix et les possibilités de pratiquer les
cultures spéculatives qu’offrent la plaine et le barrage de Lagdo a favorisé la descente des
montagnards. L’excédent des populations venant des campagnes des hautes terres de l’Ouest
ont envahi ces zones fertiles du Sud-ouest et du Littoral. Ce phénomène participe à
l’homogénéisation des densités et le brassage des populations. Douala et Yaoundé exerce un
puissant attrait sur les populations des rurales et des autres villes du pays.
Conclusion
Les migrations ont joué un rôle important dans la mise en place des populations du
Cameroun. Les inégalités s’observent de plus en plus entre les différentes régions du pays. Les
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villes de Douala et Yaoundé attirent bon nombre de cette population et sont les centres par
excellence de brassage des populations.
Devoir : Après avoir caractérisé les soudanais, présentez leur mode de vie socioculturel
et religieux.

TRAVAUX PRATIQUES 2 : CONSTRUCTION ET LECTURE DE LA CARTE


DE LA REPARTITION DE LA POPULATION AU CAMEROUN
Situation problème : Intolérance.
Exemple d’action : Accepter les autres.
Justification: Cet exercice permet à l’apprenant d’installer les ressources pour accepter les
autres.
Séquences didactiques :
1. Construction de la carte de la répartition de la population au Cameroun
Exercice : Soit le tableau suivant présentant les données sur la population des différentes
régions du Cameroun et leurs densités respectives issues du recensement de 2008.

Régions Adama Centr Est Extrê Littor Nord Nord- Ouest Sud Sud-
oua e me- al Ouest Ouest
Nord
Populat 884289 3098 7717 31117
2510 1687 1728 1720 6846 1316
ions 044 55 92 163 959 953 047 85 079
Densité 13,9 44,9 7,1 90,8
124,0 25,5 99,9 123,8 13,4 51,8
s
Travail à faire sur un fond de carte du Cameroun:
 Représenter les différentes régions administratives.
 Utilise-les figurés ponctuels pour représenter la population du Cameroun.
 Utilise-les figurés d’aplat de couleur pour localiser les foyers de forte, moyenne et faible
densité de population.
2. Lecture de la carte de la répartition de la population au Cameroun
 Citez les régions qui ont moins de 40 habitants au km2, celles qui ont entre 40 et 60 habitants
au km2 et celle qui ont plus de 60 habitants au km2.
 Quel foyer domine sur la carte ?
 Que peux-tu dire de la densité d’occupation du territoire camerounais ?
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LECON 3 : LES VILLES DU CAMEROUN


Situation problème : Insécurité
Exemple d’action : Créer les groupes d’auto-défense
Justification : Cette leçon permet d’installer les ressources pour créer des groupes d’auto-
défense dans son quartier en ville.
Introduction
Méthode : Brainstorming : définir ville.
La ville est une agglomération importante ou la plupart des habitants exercent des
activités non agricoles. Au Cameroun, toutes agglomérations d’au moins 5000 habitants est une
ville. Le nombre de villes croit de plus en plus grâce au fait démographique avec le phénomène
de l’exode rural et l’accroissement naturel. Le nombre de ville de plus de 100000 habitants est
passé de 6 à 9 entre 1987 et 2005. Douala et Yaoundé frôle chacune 2 millions d’habitants. Ces
villes sont à la fois des centres d’intégration et de polarisation des activités économiques mais
rencontrent de multiples problèmes.
I. La ville, espace d’intégration
Méthodes : Analyse des documents : Lire attentivement le texte et relève les composantes
des villes du Cameroun en termes de population, cultures et religions.
I.1. Cadre de brassage des populations et de culture

Pays pluriethnique et multiculturel, le Cameroun est un véritable patchwork de


populations. Entre 200 et 250 ethnies y ont été recensées. Différents groupes socioculturels sont
représentés au sein des villes camerounaises. Trois grands ensembles peuvent être identifiés :
le groupe du Nord constitué des peuls et kirdis, le groupe de l’Ouest composé des Bamiléké,
Tikars et Bamouns, le groupe du Sud constitué des Béti, Eton, Manguissa, Ewondo, Boulou,
Bassa. Il est difficile aujourd’hui de parler de ces groupes ethniques par rapport à leurs régions
d’origine. Ils sont rencontrés dans chaque ville du pays, et cohabitent avec les autres. Les
mariages interethniques se multiplient, les formes d’adaptations aux cultures des autres se
développent davantage. Les villes sont caractérisées des quartiers regroupant des centres
culturels. Il s’agit des quartiers Haoussa, des foyers Bamiléké, des cérémonies de danses
folkloriques.

I.2. Cadre de brassage des religions


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Le Cameroun est État laïc mais est un pays membre de l'Organisation de la coopération
islamique. Sa population est composée de : 65,2 % de chrétiens (les catholiques 38,4 %, les
protestants 26,3 %, les orthodoxes 0,5 %) ; 20,9 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua,
le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple Bamoun) ; 5,6 % d'animistes ; les adeptes des
religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ; 1 % d'autres
religions ; 3,2 % de libres-penseurs. Ces populations aujourd’hui cohabitent ensemble et donne
à la ville un visage cosmopolite. On assiste de nos à une diversité de centres religieux structurés
par des mosquées et des cathédrale comme la Briqueterie et la cathédrale de Mvolyé à Yaoundé.

II. La ville, centre d’impulsion de l’activité économique et de polarisation des


services
La concentration massive de la population en milieu urbain permet d’impulser les
activités économiques et de polariser les services.
II.1. Centre d’impulsion de l’activité économique
L’attraction des populations vers la ville est liée aux possibilités d’offre d’emploi que
les industries offrent aux citadins. La présence des industries dans les grandes villes comme
Douala et Yaoundé font d’eux les deux plus grandes villes du pays. La concentration de la
population est également un facteur d’impulsion de l’activité économique. La forte demande
des consommateurs malgré leur faible pouvoir d’achat, mobilise les acteurs de l’économie
urbaine. L’activité dominante ici est le commerce dominé par le détail. Ils vendent des produits
issus de plusieurs autres activités : agriculture, artisanat, industrie, élevage, pêche…
II.2. Polarisation des services
Au Cameroun, plus de 5000 habitants donne la possibilité d’y installer les services
déconcentrés de l’Etat, les infrastructures et équipements socio collectifs tels que : les hôpitaux,
les écoles, les routes. Une fois installée, les autres services vont s’installer de façon spontanée
et rapide. Les gares routières permettront de faciliter les échanges avec les campagnes et les
autres villes. Les infrastructures de communications comme l’internet, l’assurance, les cabines
téléphoniques viendront accentuer le niveau d’échanges et faciliter la libre circulation entre la
ville et les autres milieux.
III. Les problèmes des villes camerounaises
Les villes du Cameroun sont irriguées par un flot continu d’immigrants. Elles
connaissent les mêmes difficultés, mais leur importance varie en fonction de la taille de la cité
et de la mentalité des populations.
III.1. Incivisme, anarchie, insalubrité et insécurité
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Elle résulte du déséquilibre entre le taux de croissance démographique urbaine et le


rythme de la création des emplois. Le chômage va s’installer, les fléaux sociaux vont
s’accentuer. On assiste à un incivisme caractérisé par le banditisme, la délinquance juvénile, la
prostitution, le tabagisme. L’économie informelle caractérisé par la sauvette et et des
installations anarchiques vont encombrer les bordures de routes et créer des embouteillages
réguliers aux heures de pointes. La promiscuité, le drainage défectueux des eaux usées,
l’absence et l’entassement des ordures à proximité des maisons dans les quartiers sont des
facteurs de pollution auxquels il faut aussi ajouter les déchets industriels.
III.2. Logement et transport
Les équipements urbains conçus pour faire face aux besoins d’une population en
croissance modéré, ont été dépassés par l’explosion urbaine. Les logements font cruellement
défaut d’où l’entassement de la population dans les quartiers populaires et l’extension
anarchique de l’habitat spontané dans la zone périphérique. L’extension démesurée des villes
pose un problème de transport. Le réseau routier accuse des faiblesses pour écouler l’important
trafic des villes, surtout à Yaoundé et Douala. L’absence des parkings oblige les automobilistes
à se garer de part et d’autres de la rue, transformant la chaussée à un goulot qui ralentit le débit
de la circulation qu’il faudrait pourtant accélérer.
III.3. Approvisionnement en eau et électricité

L’approvisionnement en eau des villes des régions soudano-sahéliennes, dont les cours
d’eau sont à écoulement temporaire, pose d’énormes problèmes. A Mokolo, il a fallu construire
un barrage entre deux montagnes pour retenir l’eau de ruissellement. Dans la plupart des
ménages, ces problèmes sont résolus par le captage des eaux des pluies et des puits. Le
branchement électrique demeure archaïque dans la plus part des habitations. Un compteur pour
plus de 4 à 10 maisons. Ce qui entraine le plus souvent des incendies dans les quartiers urbains.
La lampe tempête est encore utilisée dans certains quartiers urbains.
Conclusion
Malgré les problèmes qui se posent dans les villes camerounaises, elles restent le centre
d’intégration des populations. C’est leiu par excellence du brassage des cultures ce qui facilité
l’intégration nationale. Elles attirent des populations venant de diverses origines à cause de la
place qu’elles occupent dans la concentration des activités économiques et la polarisation des
services.
Devoir : Après avoir définir le concept de ville cosmopolite, montrez en quoi la ville est un
centre d’intégration des populations.
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CHAPITRE 2 : LES PRATIQUES AGROPASTORALES ET ARTISANALES


TRADITIONNELLES

LEÇON 4 : L’AGRICULTURE TRADITIONNELLE : DE GRANDES


AMELIORATIONS
Situation problème : Jachère
Exemple d’action : Utiliser l’humus
Justification de la leçon : Cette leçon permet d’installer les ressources pour pouvoir utiliser
l’humus dans nos plantations.
Ressources internes
Savoirs : Agriculture itinérante sur brûlis, Agriculture vivrière, Agriculture de seconde
génération
Savoir-faire : Observer, Localiser, Décrire, Représenter
Savoir-être : Curiosité, Sens de l’observation, Esprit d’initiative, Sens de la prévision
Introduction
Méthodes : Brainstorming
L'agriculture du Cameroun est la principale source de croissance et de devises du pays,
jusqu'à 1978 quand la production de pétrole a démarré. En 2004, l'agriculture représentait 44 %
du PIB. L'activité agricole et la productivité du secteur ont baissé au cours du boom du pétrole
pendant les années 1980. L'agriculture est la principale occupation pour 56 % de la population
active au Cameroun en 2003, bien que seulement environ 15,4 % des terres soient arables. Le
Cameroun jouit d'une agriculture dynamique qui réussit non seulement à atteindre l'auto
suffisance alimentaire à plus de 80 %, mais aussi à stimuler les exportations des produits de
consommation vers les pays voisins qui sont enclavés (Tchad et République centrafricaine)
ainsi que ceux qui ne produisent pas assez de vivres tel que le Gabon et la Guinée équatoriale.
I. Un outillage amélioré
Méthodes : Analyse des documents :
Document 1 : La mécanisation dans l’agriculture
La mécanisation est présente lors du labour des sols, pendant l’entretien des parcelles
qu’à la récolte des cultures. Elle est incontournable pendant les phases de stockage et de
transformation des produits. Au cours de son implémentation, elle fait appel à diverses sources
d’énergie dont les principales sont la main d’œuvre humaine, l’énergie cinétique animale,
l’énergie mécanique, électrique et même la biomasse. Ces énergie permettent de mettre en
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mouvement un grand nombre d’outils manuels dont l’emploi contribue à réduire la pénibilité
au travail du producteur et améliore sa capacité de production. Pour les opérations de labour ou
de simple traction, on parle de la traction animale et de la motorisation agricole. Pour tirer le
plus grand profit de la mécanisation, le producteur et sa coopération vont faire face à cinq
facteurs limitant. Il y a tout d’abord la formation qui va lui permettre de maitriser son outil,
ensuite la vulgarisation, la fabrication ou l’achat des accessoires, la distribution des
équipements agricoles à tous les groupes de travail, la maintenance et enfin le financement.
Document 2 : L’outillage spécifique aux produits cultivés
Le coton se cultive surtout dans la zone soudano sahélienne. Les caractéristiques
particulières des sols exigent des outils manuels simples couramment utilisés dans les champs
tels que des Faucilles, des binettes, des machettes, des houes, des pelles, des râteaux, des haches,
des plantoirs, des pulvérisateurs rotatifs, des arrosoirs, des limes, des pioches ou des
motopompes. Dans certaines régions, on peut faire appel à un matériel de culture un peu plus
lourd comme les motoculteurs, les tracteurs, et tous les outils agricoles dont les charrues, les
pulvériseurs, les semoirs…Jusqu’à présent, la Sodecoton a largement diffusé l’utilisation de la
traction animale pour le labour des sols et pour le transport. On observe par ailleurs,
l’introduction de matériels de transformation dans les filières riz et arachide avec la
multiplication des Batteuses et des décortiqueuses de riz, des décortiqueuses d’arachides, des
décortiqueuses de mil et des moulins à maïs.
II. L’évolution des techniques culturales
Méthode : Focus group :
Document 1 : Des techniques classiques traditionnelles
Pour la jachère, on constate que non seulement la longueur de la période pendant
laquelle la terre est laissée en repos a beaucoup diminué, mais on remarque également que les
personnes qui en régulaient l'usage ne sont plus les mêmes depuis au moins deux décennies. …
Les techniques de billonnage ont très peu évolué. Comme avant, on continue à construire les
billons dans le sens de la plus forte pente. Qu’il s’agisse de la période de préparation du terrain
ou de l’outil utilisé pour le travail, rien ne semble avoir évolué de façon significative.
Récemment, on a pu noter une timide apparition de micro-barrages dans les sillons, sous la
forme de petits billons transversaux généralement ancré par une plante installée là à cet effet
(bananier, manioc ou igname). … Les techniques de fertilisation utilisent la matière organique
(fumier d'origine animale). Avec le temps, ces déchets organiques sont versés dans les parcelles
où sont cultivées uniquement des plantes vivrières.
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Document 2 : L’agriculture itinérante sur brulis

L’agriculteur utilise le feu pour défricher une parcelle boisée afin de l’ensemencer. Une
technique qui présente deux avantages : d’une part, elle exige moins de travail et d’outils
sophistiqués que le défrichage à la main. D’autre part, la cendre produite par l’incinération de
la végétation fournit les sels minéraux indispensables à la fertilisation des sols. Les champs de
courges, d’arachides ou de bananes plantains sont parfaitement adaptés à ce type d’agriculture.
Les graines de courge, par exemple, sont semées avant les premières pluies et au lendemain du
brûlis. Et les courges utilisent les troncs morts pour asseoir leur croissance. Ainsi, les premières
années, la terre est fertile. Les agriculteurs y plantent igname, taro, maïs, et arachide. Mais peu
à peu, les sols s'appauvrissent obligeant les agriculteurs à choisir des plantes moins gourmandes
en nutriments comme la banane plantain et le manioc. Au bout de trois quatre ans, les sols
deviennent totalement stériles…

Document 3 : La rotation culturale

La rotation culturale (ou rotation des cultures) est, en agriculture, la suite de cultures
échelonnées au fil des années sur une même parcelle. C'est un élément important de la gestion
de la fertilité des sols et des bioagresseurs, et donc un atout pour l'augmentation des rendements.
On parle de rotation culturale lorsque la même succession de cultures se reproduit dans le temps
en cycles réguliers. On peut ainsi avoir des rotations biennales, triennales, quadriennales… On
parle de succession culturale lorsqu'il n'existe pas de cycles réguliers. La rotation agricole était
auparavant très pratiquée dans le cadre des systèmes de polyculture-élevage, l'introduction
massive des légumineuses (trèfles et luzernes) au début du XIXe siècle avait notamment permis
un accroissement très important des rendements agricoles en Europe. L'arrivée sur le marché
des engrais à bas prix et des produits phytopharmaceutiques de synthèse a favorisé la
monoculture (la même espèce est cultivée année après année, par exemple, le blé), plus rentable
et plus facile. Toutes les pratiques modernes d'agriculture durable réintroduisent cette pratique
agronomique de base, mais de nouvelles pratiques comme les mélanges d'espèces et le semis
sous couvert permettent d'élargir les possibilités offertes par les rotations.

Document 4 : L’agriculture de seconde génération

On a investit dans les fermes semencières mais les semences améliorées n’ont pas
révolutionnées la production nationale. Le temps passe et on en est encore à réfléchir sur le
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cadre institutionnel pour l’encadrement adéquat des entrepreneurs ruraux, maillons essentiels
de cette agriculture moderne. Selon le MINADER, le Cameroun est engagé dans un processus
qui prend du temps. Le constat est simple : le système cultural qui a toujours fonctionné n’est
plus efficace. Il s’agit de développer une nouvelle chaine de valeurs qui doit partir de la
production à la commercialisation et à la consommation. Il y a donc de nombreux préalables à
surmonter : 1. La maitrise de la semence, 2. L’intensification de la mécanisation agricole, 3. La
création de pools d’engins dans les coopératives agricoles et dans les bassins de production, 4.
La formation. Cette nouvelle vision de l’agriculture intègre donc la notion de chaine de valeurs.
Il faut désormais compter sur des programmes adaptés aux exigences d’une production
intensive et soutenue. La mise à disposition des terres devrait obliger le ministère des affaires
domaniales à descendre dans les champs et à s’impliquer véritablement dans cette phase de
mise en place.

III. L’adoption de nouvelles cultures


Méthode : Analyses des documents
Document 1 : Les productions vivrières

Les principales productions vivrières au Cameroun sont la banane plantain avec 2


millions de tonnes, le manioc avec 3 millions de tonnes, le maïs avec 1 million de tonnes, le
macabo/taro avec 1,3 million de tonnes, l'igname, le mil/sorgho, la pomme de terre. La
production de fruits tel l'ananas, le melon, la tomate, la mangue, la mandarine, le
pamplemousse, l'avocat et de légumes tel le haricot sec, le haricot vert, l'oignon, l'ail est quant
à elle stimulée par l'exportation grâce aux pays voisins qui sont de gros demandeurs, et connaît
ainsi un développement rapide. Le secteur souffre toutefois de sa dispersion avec des
exploitations de superficies moyennes d'environ 1,5 hectare et d'une faible productivité malgré
des surfaces cultivables assez importantes. Son taux de croissance annuel se situerait aux
alentours de 4 % par an pour les années 2008-2011.

Document 2 : Les cultures de rente

La filière coton, seule à n'être pas libéralisée, connaît des difficultés en raison d'une
baisse continue de la production ainsi que des prix sur le marché international. La production
de 125 000 t de coton-fibre en 2004-2005 (à partir de 200 000 t de coton graine transformé
localement) est retombée à 113 000 t en 2005-2006. Libéralisée depuis bientôt 15 ans, la filière
cacao connait une évolution en dents de scie malgré les espoirs qu'a fait naître la crise
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ivoirienne ; elle a enregistré un sursaut de production de 120 000 à 190 000 t entre 2000 et 2005,
chiffre qui dépasse les 230 000 t en 2016. La filière café quant à elle connaît des difficultés
comparables. Dans les années 1970, le Cameroun produisait 32 000 t d'arabica et 95 000 t de
robusta; la production est retombée entre 6 000 et 41 000 t respectivement en 2005-2006. Le
gouvernement a entrepris de revitaliser les structures d'encadrement et de commercialisation
dans cette filière (Sodecao, ONCC). Dans le domaine des palmeraies, deux types d'exploitation
coexistent: d'abord un secteur moderne avec cinq producteurs organisés sur 600 000 ha de
palmeraies (produisant 120 000 t), dont Socapalm, filiale du groupe Bolloré (28 000 ha), la
compagnie locale CDC (16 000 ha) et la Ferme Suisse. Ensuite un secteur villageois dispersé
sur un total de 43 000 ha (30 000 t). Avec une production de caoutchouc naturel de 60 000 t,
cette filière d'exportation rapporte plus de 30 millions d'euros par an. Sosucam, filiale du groupe
français Vilgrain domine la filière du sucre qui produit environ 120 000 t de sucre raffiné par
an (60 millions d'euros de CA), un volume cependant insuffisant pour couvrir les besoins
nationaux. Deux grands groupes dominent le secteur de la banane au Cameroun : la Compagnie
fruitière de Marseille et la CDC (société d'état, en partenariat avec Del Monte Cameroon, 41 %).
Un troisième opérateur (groupe SPM, 13 %) s'est installé plus récemment et est en pleine
croissance. Les bananeraies s'étendent sur 10 000 ha (6 700 ha plantés).
Conclusion
L'agriculture joue un rôle prépondérant car secteur clé de l'économie camerounaise. Elle lui
assure alors son autosuffisante alimentaire ainsi que des devises dans le même temps. En ce
sens, elle contribue pour 22.9% au PIB et engage plus de 62% de la population active. Le fait
est que les nuances climatiques (climat équatorial - tropical humide - tropical sec) ainsi que
pédologiques, engendrent un potentiel agricole riche de diversité. Par ailleurs, la gamme de
produits cultivés s'étend des culturelles vivrières (telles que le mil, le sorgho ou encore le
manioc) aux cultures d'exportation (banane, cacao, ananas, coton...). Dans le même temps,
quelques cultures non traditionnelles ont su faire leur apparition ces dernières décennies comme
c'est le cas de la pomme de terre ou de l'oignon.

Devoir : Après avoir définis le concept d’agriculture itinérante sur brûlis, présente deux
principales cultures cultivés au Cameroun.
LEÇON 5 : LES TRANSFORMATIONS DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
TRADITIONNELS
Situation problème : Recul de l’l’élevage de case
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Exemple d’action : Initier les jeunes aux méthodes modernes de l’élevage


Justification de la leçon : Cette leçon permet d’installer les ressources pour initier les jeunes
aux méthodes modernes de l’élevage.
Ressources internes
Savoirs : Transhumance, Bergerie, Ranch, Etang
Savoir-faire :
Savoir-être :
Introduction
Méthodes : Brainstorming
Le secteur de l’élevage et de la pêche s’imposent actuellement comme une valeur sûre
et énorme de l’économie camerounaise. Jadis, activité identitaire pour les populations
respectant les traditions, l’élevage et la pêche connaissent désormais l’intervention d’une
nouvelle génération d’opérateurs en quête de revenus à savoir les fonctionnaires, les jeunes
diplômés chômeurs et les «hommes d’affaires». Il représente pour les populations qui n’ont
accès ni à des services financiers fiables ni à la capitalisation foncière, une façon de former une
épargne sûre.

I. Les transformations de l’élevage (sélection des espèces, croisements,


amélioration de l’alimentation et de soins, construction des bergeries et
poulaillers…)
Méthode : analyse des documents :
Document 1 : Sélection des espèces

L’élevage sélectif des animaux ou sélection des animaux domestiques est une conduite
de reproduction utilisée en élevage pour l'amélioration des performances zootechniques des
animaux d'élevage. La sélection massale ne consiste pas à sélectionner les animaux en fonction
de leur masse, mais à choisir des reproducteurs parmi un ensemble d'animaux en fonction de
leurs propres performances sur un ou plusieurs caractères choisis. Ce sera par exemple le fait
de multiplier par essaimage artificiel les colonies d'abeilles ayant la plus forte production de
miel, de choisir comme reproductrices des poules ayant la ponte la plus précoce, la plus durable
ou les œufs les plus gros. La sélection par ascendance consiste à choisir les reproducteurs, ou
les individus sur lesquelles portera un second tour de sélection, en fonction de la performance
de leurs ascendants : un taureau sera évalué par exemple sur les performances laitières de sa
mère, ainsi que celles de ses sœurs, qui révèlent la valeur de son père pour le caractère
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recherché, mais aussi sur le portage ou non d'un caractère à maîtriser ou supprimer. La sélection
par descendance du reproducteur est testée sur une ou plusieurs générations. On peut évaluer la
capacité de transmission d'un caractère. Le temps nécessaire à cette évaluation peut prendre
plusieurs années : les génisses issues d'un taureau ne commencent à montrer leur capacité de
laitières qu'après trois ans. Pour remédier à cela, la semence du mâle est congelée.

Document 2 : Le croisement de production

Celui-ci consiste à choisir des reproducteurs dont les produits sont destinés à la consommation
ou l'utilisation, mais qui ne seront a priori pas conservés eux-mêmes comme reproducteurs. Le
croisement de plusieurs races d'une espèce, voire d'espèces différentes a souvent un intérêt pour
la production. Les animaux produits présentent ont en général un avantage appelé vigueur
hybride ou hétérosis, c’est-à-dire des performances sensiblement meilleures que celles de la
moyenne de leurs géniteurs sur de nombreux caractères. La poule et le porc font l'objet de
programmes de croisement fondés sur ce principe, qui peuvent faire intervenir 3 ou 4 lignées
différentes, c'est-à-dire les lignées au niveau des grands-parents des produits finaux, afin
d'obtenir cet effet et cette économie non seulement au niveau de ceux-ci, mais aussi des femelles
reproductrices. De telles pratiques impliquent bien sûr de distinguer clairement les lignées
parentes, (sur lesquelles portent éventuellement les efforts d'amélioration par sélection), et les
produits de ces croisements.
Document 3 : Amélioration de l’alimentation et de soins

L'alimentation animale est une branche de la zootechnie qui décrit les besoins alimentaires
des animaux d'élevage et les moyens et méthodes permettant de les satisfaire. Ces méthodes
doivent aussi être compatibles avec le maintien en bonne santé des animaux, assurer la qualité
finale des produits d'élevage et rester économiques pour l'éleveur. Ils sont fabriqués à la ferme
ou achetés à des coopératives ou à des négoces. Dans cette catégorie, on trouve des : farines ou
grains aplatis de céréales et protéagineux : exemples orge, maïs ; graines protéagineuses et
oléagineuses : exemples pois, soja13, lupin ;produits industriels : mélasses, huiles végétales,
urée pour les ruminants, acides aminés et vitamines, craie, magnésie, sel et minéraux-traces
indispensables (Fe, Mn, I, Se, Mo, Cu, Zn, Se) souvent fournis sous forme de chélates ; granulés
de végétaux comme la luzerne déshydratée ; coproduits industriels comme les brisures (grains
cassés), pulpes de fruits (agrumes, pommes, raisins, tomates) et de betteraves sucrières, drêches
de brasserie, pelures et écarts de triage de l'industrie . L'alimentation animale mal raisonnée
peut être dangereuse pour la santé. Par exemple, si la nourriture est donnée le matin dans un
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élevage avicole, la production maximale de chaleur sera réalisée l'après-midi et l'on risque un
« coup de chaleur ». Surtout, les aliments apportés à l'animal doivent être sains pour préserver
la santé de l'animal. L'éleveur devra toujours éliminer de l'alimentation de ses animaux les
aliments avariés, mal conservés (par exemple les foins qui ont "chauffés"), ou contenant des
moisissures, de la terre…

Document 4 : Construction d’un poulailler

La construction d'un poulailler demande du climat local, des modes de construction, des modes
d'exploitation, de l'espace d’exposition et de la taille de l'élevage. De ces différents facteurs, le
plus important est certainement la mode d'exploitation choisie.

II. Modernisation des équipements dans les zones de pêches (grandes pirogues à
moteur, filets adaptés, conservation…)et essor de la pisciculture
Méthodes : focus group :
Document 1 : La modernisation dans les zones de pêches

La pêche est l'activité consistant à capturer des animaux aquatiques (poissons, mais
également et notamment crustacés et céphalopodes) dans leur biotope (océans, mers, cours
d'eau, étangs, lacs, mares). Lorsque la motorisation existe, la pêche artisanale maritime
camerounaise utilise essentiellement des moteurs hors bord à essence, généralement d'une
puissance de 8 ou 15 cv, et plus rarement de 25 ou 40 cv. Actuellement, le taux de motorisation
n'est que de l'ordre de 37 % pour l'ensemble de la flottille. Toutefois, certaines techniques de
pêche ne nécessitent pas l'utilisation d'un moteur (pêche aux petites crevettes dans les lagunes).
La motorisation des pirogues de pêche artisanale est à l'origine de nouveaux systèmes
d'exploitation des ressources à de nouveaux systèmes de pêche et de nouvelles formes de
gestion des espaces ruraux: au-delà du terroir villageois, les communautés littorales ont élaboré
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des parcours de pêche, des itinéraires de migration sur de longues distances, qui structurent les
nouveaux «espaces halieutiques». Les engins les plus utilisés par la pêche artisanale sont les
filets maillant, calé, dérivant, ou encerclant, ainsi que les filets à petites crevettes de forme
conique utilisés surtout dans le Ndian et le Fako.

Document 1 : Essor de la pisciculture au Cameroun

Des efforts importants ont été réalisés depuis les années 50 pour développer la
pisciculture. Les techniques vulgarisées diffèrent suivant les régions. C'est ainsi que dans
l'Ouest et le Nord-Ouest, plus de 5 000 étangs de dérivation ont été construits, dont environ 1
000 sont encore en activité aujourd'hui. On y pratique la polyculture carpe/Clarias/Tilapia
nilotica en utilisant des alevins provenant des stations spécialisées. L'alimentation provient
essentiellement de la fertilisation de l'eau par compost. Dans quelques cas, les pisciculteurs
pratiquent un élevage de poulets associé à l'étang. Parfois, une alimentation complémentaire à
base de son, de riz et de déchets de cuisine est distribuée aux poissons. Dans les régions
forestières du Centre, du Sud et de l'Est, plus de 1000 barrages de pisciculture extensive ont été
aménagés. Les poissons utilisés sont Tilapia nilotica, Clarias et Heterotis. D'une manière
générale cette technique représente un potentiel intéressant mais la gestion empirique de la
plupart de ces retenues ne permet pas d'obtenir de résultats satisfaisants à moyen terme. Depuis
quelques années, un projet de pisciculture intensive en étangs de dérivation existe dans
l'extrême est avec des résultats encourageants. Dans l'Adamaoua enfin, zone d'élevage où il y a
une saison sèche de 5 mois, plus de 100 barrages agro-pastoraux ont été construits. Certains
d'entre eux ont été alevinés, ce qui permet de produire du poisson dans une région où il fait
défaut, surtout à l'état frais.

Conclusion
Le Cameroun est le pays de la sous-région Afrique centrale où l’activité d’élevage est la plus
diversifiée. L’élevage et la pêche sont deux secteurs d’activités au Cameroun dont les
potentialités sont incontestables bénéficiant de la diversité naturelle du pays. Presque
autosuffisant, le Cameroun exporte les produits issus de ces activités vers les pays voisins
(Tchad, RCA, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, et même Nigéria), ce qui lui vaut d’être
appelé le grenier alimentaire de l’Afrique centrale. Cependant, plusieurs problèmes minent le
développement les activités pastorales et halieutiques au Cameroun.
Devoir : Présente en 15 lignes l’impact de la motorisation des pirogues au Cameroun.
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DOSSIER 1 : LE ROLE DE L’ETAT DANS LE DEVELOPPEMENT DES


ACTIVITES AGRO-PASTORALES ET PISCICOLES AU CAMEROUN

Situation problème : Recul de l’l’élevage de case


Exemple d’action : Initier les jeunes aux méthodes modernes de l’élevage
Justification de la leçon : Cette leçon permet d’installer les ressources pour initier les jeunes
aux méthodes modernes de l’élevage.
Méthodes : Exploitation des documents :
Document 1 : PDMA

Financé à 50 milliards de Fcfa par la banque mondiale ; le projet d’investissement et de


développement des marchés agricoles (PDMA) a ciblé trois produits : le sorgho, le maïs et le
manioc. La demande des industries locales est forte 200000 tonnes de maïs, 30000 tonnes de
sorgho, 10000 tonnes d’amidon, 20000 tonnes de farine de manioc, 35 000 tonnes de cassettes
de manioc. Pour obtenir ce résultat, pour ce qui concerne le manioc par exemple, il va falloir
produire 1.400000 tonnes de tubercules d’après les calculs de Pidma. Produire ce volume de
tubercules nécessite assez de terres et de moyens. Si on va sur la base d’un rendement de
30tonnes par hectares, le PIDMA doit créer 470000 ha de manioc. Le financement,
l’accompagnement technique, la mise en relation commerciale sont autant de mesures que le
Pidma veut mettre en place pour atteindre ces objectifs.

Document 2 : PEA-Jeunes
C’est dans ce cadre que le Gouvernement du Cameroun a sollicité l’appui du FIDA pour
la préparation et la mise en œuvre d’un Programme de Promotion de l’Entreprenariat
Agropastoral de Jeunes (PEA-Jeunes), afin de donner aux jeunes hommes et femmes, les
moyens d’accroître leurs revenus et d’améliorer leur sécurité alimentaire à travers des
entreprises rentables, intégrées dans les filières agropastorales porteuses, et offrant des
opportunités d’emplois viables en milieu rural. Le programme sera mis en œuvre pendant six
(06) ans, dans les 4 régions du Centre, Sud, Littoral, et Nord-ouest. Le coût total du programme
est estimé à 67 millions US$ (33,5milliards FCFA). La contribution du FIDA au financement
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du programme se fera au titre du cycle d’allocation des ressources en cours ( 2013 –2015) pour
un montant de 22.5 millions de USD qui sera octroyé à la République du Cameroun sous la
forme d'un prêt à des conditions particulièrement favorables.
Document 3 : Le PD-CVA
Le Projet de Développement des Chaînes de Valeurs Agricoles (PD-CVA) est un outil de mise
en œuvre de la vision du Cameroun qui ambitionne de renforcer son rôle de puissance agricole
dans la sous-région Afrique Centrale. Cette vision est opérationnalisée à travers le Document
de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) 2010-2020 dont les trois piliers sont : la
croissance, l’emploi, la gouvernance et la gestion stratégique de l’Etat.
Le projet contribuera à la création de richesse et d’emplois surtout pour les jeunes et la
sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers, l’amélioration de la compétitivité de trois chaînes
de valeurs agricoles : palmier à huile, banane plantain et ananas. Le PD-CVA contribuera à
lever les contraintes qui limitent la compétitivité de ces trois filières. L’approche adoptée
consistera à intervenir au niveau des différents maillons des trois CVA afin de lever les
contraintes qui en limitent la compétitivité. les différentes composantes sont : développement
des infrastructures rurales ; le développement des filières ; développement de l’entreprenariat
agricole jeunes ; coordination et gestion du projet.
Questionnaire :
1. Relève dans les documents les différents programmes et secteurs d’intervention ?
2. Quelles sont les principaux objectifs de ces programmes ?
3. Quelle place occupe le jeune camerounais dans ces différentes offres ?

LEÇON 6 : L’EVOLUTION DE L’ARTISANAT


Situation problème : Indifférence vis-à-vis des produits locaux
Exemple d’action : Consommer les produits locaux
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour pouvoir
consommer les produits locaux
Introduction : Brainstorming : Définir artisanat, cite les différentes activités d’artisanat
pratiquée au Cameroun.
L’artisanat est une activité qui consiste à fabriquer des objets avec ou sans l'aide des
machines, mais seul ou avec peu d'ouvriers. Constitué de l’ensemble des activités d’extraction,
de production, de transformation, d’entretien, de réparation ou de prestation de service
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essentiellement manuelles et exercées à titre principal, l’artisanat se subdivise au Cameroun en


trois secteurs, à savoir : l’artisanat d’art ; l’artisanat de production et l’artisanat de service.
I. La modernisation des équipements de travail
Méthodes : Analyse des documents : Lire attentivement le texte puis classe dans un tableau
de deux colonnes les outils traditionnels et moderne d’artisanat.
Document 1 : Un équipement de travail autrefois traditionnel
L’artisanat traditionnel camerounais dont il est question ici comprend plusieurs secteurs
d’activités: la sculpture, la fabrication des masques en cuivre ou en bronze, la broderie, le
tissage, la tannerie, la fabrication d’objets en cuir, la teinturerie, la forge, la vannerie... Les
artisans camerounais ici utilisaient un outillage rudimentaire et peu couteux. Il s’agissait des
pilons, des mortiers, des pierres à écraser, couteau, machette, tissage à main, marteau…L’artiste
camerounais a toujours utilisé, avec un sens poussé de la schématisation, le métal ou le bois, le
raphia ou le rotin, sable ou terre cuite, de diverses manières, suivant la diversité de ses peuples.
L’activité de nos jours est de plus en plus valoriser grâce à l’introduction des outils modernes.
Document 2 : L’introduction des outils moderne dans l’artisanat
La mise en place des premiers centres artisanaux et musées, l’avènement du tourisme, des
organisations non gouvernementales qui opèrent dans le secteur de l’artisanat, des foires et
expositions locales, régionales, nationales et internationales dans le contexte de la
mondialisation ont poussé à la modernité de l’activité artisanale. Ici, cette modernité vade la
période coloniale jusqu’à nos jours où l’on parle de plus en plus de la mondialisation des
échanges ou de la globalisation. Les artisans d'art ce sont donc des artistes qui sculptent, tissent,
façonnent, modèlent et peignent. Des matériaux tels que : machine à écraser, scies électriques,
ponceuses, perceuses, machine à coudre sont desaujourd’hui les équipements modernes de
l’artisanat.
II. Des produits nouveaux
Méthodes : Focus group : Identifier dans les documents les produits nouveaux
artisanales (décoration, produits alimentaires, habillement)
Document 1 : La décoration, produits nouveaux artisanales
La décoration désigne l’ensemble des activités qui consistent à aménager ou à réaménager
des espaces de vie privés ou publics, qu’ils soient en intérieur ou en extérieur. Peinture,
ameublement, accessoires, luminosité... Nombreux sont les éléments qui permettent de
transformer l’ambiance, le confort, mais aussi la fonctionnalité d’une pièce. L’objectif
recherché est le beau. L’artisan décore les murs, les salles de fêtes, les plafonds des maisons.
Document 2 : L’habillement diversifié
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La production et le port du vêtement relèvent du culturel et sont inscrits dans le registre des
techniques mises en place par l’Homme dans sa quête d’indépendance par rapport à la nature
et imposer la culture : il se protège et se pare. Le Cameroun est une diversité, du point de vue
vestimentaire, rarement comparée à d'autres pays subsahariens. La floraison de styles, en ce
domaine, reflète l’histoire, l’écologie et les climats, toutes données qui font la particularité de
cette Afrique en miniature. A chaque aire culturelle, on peut corréler un art complet de se vêtir
ou un élément plus ou moins symbolique du vêtement : ndop dans les Grassfields, ntieya dans
le royaume Bamoun ; l'obom et dérivés dans le grand sud, les vêtements de leppi et godo
fabriqués du coton dans le septentrion.
Document 3 : Des produits alimentaires variés
La cuisine camerounaise est l'une des plus variées d'Afrique en raison de sa situation à la
croisée des chemins entre le nord, l'ouest et le centre du continent. La principale source de
protéines pour la plupart des habitants est le poisson, la volaille et la viande étant trop chères
pour d'autres raisons que les occasions spéciales. Ces protéines sont de plus en plus
commercialisées au style fumé et en détail. La viande de brousse, cependant, est largement
consommée ; certaines des espèces les plus recherchées sont le pangolin, le porc-épic et le rat
géant. Les aliments de base consommés dans le Nord sont le maïs, le millet et les arachides.
Dans le sud, les gens mangent plus de légumes-racines, comme les ignames et le manioc, ainsi
que des bananes plantains (comme les bananes). Dans les régions du nord et du sud, les
féculents sont cuits, puis pilés à l'aide d'un pilon (un outil à main, généralement en bois) jusqu'à
former une masse collante appelée fufu, qui est ensuite formée en boules et plongée dans de
savoureuses sauces sur la table. Les sauces sont faites d'ingrédients tels que des feuilles de
manioc, du gombo et des tomates.

III. L’amélioration de la qualité et le respect des normes


Méthodes : Focus group :
Document 1 : Les nouvelles méthodes de conditionnement et de présentation des produits
Le MINPMEESA et l’ANOR ont pris l’engagement d’encadrer le secteur et le rendre
plus attractif sur le plan international. Pour les deux institutions, il est nécessaire de passer à la
phase de « normalisation ». En langage plus simple, de prendre en compte, la quantité, la qualité
et l’origine de la matière première et la beauté dont les produits transformés exigent. A terme,
il faut penser à les labelliser (leur donner un nom, une marque), voire les enregistrer et les
reconnaitre à l’Organisation africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI) basée à Yaoundé.
Document 2 : Le contrôle de la qualité et du respect des normes de fabrication
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Il faut relever que l’artisanat camerounais occupe une place de choix dans le développement
du Cameroun. Le temps est donc venu pour le rendre compétitif afin de générer davantage des
revenus, non seulement dans l’intérêt du pays, mais aussi pour le gagne-pain des artisans.
Malgré le rôle joué par le MINPMEESA dans le soutien, le suivi et la formation des artisans, la
qualité approximative de leurs produits les obligeait à faire face aux défis de la
commercialisation. Il fallait donc réfléchir sur une approche pour mettre à niveau ces exigences
de normalisation afin de répondre aux normes et standards des marchés internationaux. Il
convient de noter que les produits à normaliser appartiennent aux secteurs de l’artisanat du bois,
du textile et de l’agroalimentaire. Ils doivent également répondre à des critères de sélection
spécifiques. Un produit dont la matière première est facilement disponible, accessible permet
de renforcer les chaînes de valeur. A travers l’artisanat, l’on valorise la culture tout en
soulignant la spécificité et l’originalité nationales des produits fabriqués par des Camerounais.

IV. L’organisation des filières et des circuits de vente

Méthodes : Analyse des documents :

Document 1 : L’organisation des filières

L’artisanat au Cameroun est régit par la loi n° 2007/004 du 03 juillet 2007. Il est
constitué de l’ensemble des activités d’extraction, de production, de transformation, d’entretien,
de réparation ou de prestation de service essentiellement manuelles et exercées à titre principal.
L’artisanat est pourtant en majorité pratiqué dans l’informel. Son organisation vient du fait que
les villages artisanaux sont crées pour encadrer les artisans, faciliter la commercialisation de
leurs produits. A Yaoundé, un centre international de l’artisanat est ouvert pour renforcer les
villages artisanaux situés dans les chefs lieu de région.

Document 2 : Les circuits de vente

Le gouvernement camerounais a investi depuis 2009 un peu plus de 10 milliards pour


la construction et l’équipement des villages artisanaux dans les 10 chefs lieux de régions du
Cameroun. Pour opérationnaliser les dits pôles d’excellence de l’artisanat dans ce pays
d’Afrique centrale peuplé de près de 22 millions d’habitants sur une superficie de 475 442 Km2
et dont le taux de pénétration d’internet est de 11%, Un décret du président de la République
du Cameroun Son Excellence Paul BIYA en date du 21 mars 2016donne à ces villages, le statut
de structures rattachés au Ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie Sociale
et de l’Artisanat(MINPMEESA). Le dit texte classe ces centres artisanaux en trois catégories à
savoir, les villages artisanaux internationaux, les villages artisanaux régionaux et les villages
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artisanaux spéciaux. Au sein desdits villages, existe des sections commerciales pour faciliter la
commercialisation des produits artisanaux qui en son issus. Pour rentabiliser cet investissement,
l’Etat du Cameroun envisage d’établir avec un partenaire, un accord de coopération pour le
financement et l’exploitation d’une plate forme de commerce électronique.

Conclusion

Conscient de la nécessité de valoriser le secteur artisanal pour mieux booster sa


contribution à la lutte contre la pauvreté, à la création des richesses et des emplois, le chef de
l’Etat a promulgué le 3 juillet 2007 la loi régissant l’artisanat au Cameroun. Aux termes de ce
texte, les artisans et les entreprises artisanales peuvent prétendre à plusieurs avantages et
services.

Devoir : Dans une production de 10 à 15 lignes, présente le processus de modernisation


des équipements de travail de l’artisanat au Cameroun.

CHAPITRE 3 : L’ECONOMIE MODERNE AU CAMEROUN


LEÇON 7 : L’AGRICULTURE DE GRANDES PLANTATIONS
Situation problème : Mévente des produits agricoles
Exemple d’action : Intégrer les agropoles
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour pouvoir
contribuer à l’intégration des agropoles.
Introduction : Brainstorming : Définir agriculture de plantation, identifie les cultures
provenant des plantations modernes.
Une agriculture plantation est une activité d’exploitation agricole où l'on cultive des plantes
à forte valeur économique destinées principalement à la vente sur les marchés internationaux.
Les principales cultures de plantation sont les plantes à fibres (coton, jute), à sucre (canne), à
huile (arachide, palmier à huile), les fruits tropicaux (banane), les stimulants (thé, café, cacao),
l'hévéa, etc. L'agriculture de plantation privilégie la monoculture de plantes tropicales
pluriannuelles et fait appel à une main-d'œuvre à bas-salaire (à l'esclavage autrefois) mais ce
n'est pas une règle.
I. Les caractéristiques
Document 1 : Les caractéristiques de l’agriculture de plantation
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Le terme plantation désigne communément une exploitation agricole de grande envergure


axée sur un mode de production industriel. L’activité principale d’une plantation est la culture d’une
ou de deux espèces végétales et comporte les travaux suivants: préparation des sols, plantation
proprement dite, culture intercalaire, sarclage, traitement, récolte, transport et stockage des
produits. Ces diverses opérations nécessitent un ensemble d’outils et d’engins agricoles ainsi que
des produits chimiques. La plupart des travailleurs employés dans les plantations sont payés à la
tâche et non à l’heure. Elle est celle des plantations capitalistes, souvent organisées en GIC. Comme
caractéristiques: Elle utilise des vastes superficies ; Elle est mécanisée, utilisant des tracteurs et des
avions ; Elle est scientifique à travers la sélection des semences, les recherches agronomiques,
l’utilisation des engrais chimiques et des produits antiparasitaires ; Son personnel est qualifié et
salarié ; Elle est Agro-industrielle (agroalimentaire) : industries qui transforment les produits
agricoles en produits industriels destinés à l’alimentation ; Elle favorise l’Agrobusiness : ensemble
des activités liées, en amont ou en aval, à l’agriculture moderne et nécessaires à son fonctionnement.
II. Les types de grandes plantations
Document 1 : Plantations des grandes firmes et les cultures développées : CDC,
SOCAPALM, SAFACAM, SODECOTON, SOSUCAM, HEVECAM
L’agriculture moderne est à l’origine de la création des complexes agroindustriels tels :
la CDC (Cameroon Development Corporation) : banane, palmier à huile, hévéa, thé, cacao ; la
SOSUCAM (Société sucrière du Cameroun) : Canne à sucre, SOCAPALM (Société
camerounaise de palmier à huile), SODECOTON (Société de développement de coton),
HEVECAM (Hévéa du Cameroun), SAFACAM (Société africaine forestière et agricole du
Cameroun) : Hévéa et palmier à huile. Les produits de l’agriculture moderne sont destinés pour
la plupart à l’exportation, en direction des pays développés.
Document 2 : Plantations des particuliers
Financées par des crédits publics, ces plantations, qualifiées de villageoises, étaient
localisées à la périphérie des agro-industries à qui elles s’engageaient à livrer leurs produits tout
en bénéficiant d’un encadrement technique. Certains non ruraux – les « élites » selon la
terminologie en vigueur au Cameroun – ont réussi à faire financer à bon compte des surfaces
qui ne peuvent que difficilement être rangées dans la catégorie des plantations villageoises.
Mais les liens entre les plantations villageoises stricto sensu et les agro-industries se sont
distendus. Des extensions de superficies « hors programme » se sont multipliées et les livraisons
ont progressivement diminué, les villageois préférant soit assurer par eux-mêmes la
transformation de leurs récoltes, soit vendre aux petites usines de transformation, parfois mieux
rémunérés et surtout payés comptant. Les relations entre ces deux ensembles sont désormais
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fondées davantage sur l’opportunité, voire sur la concurrence, que sur une complémentarité qui,
il faut bien le reconnaître, n’a guère été encouragée. Que les planteurs villageois refusent de
communiquer leurs surfaces exactes à la société qui les encadre en dit long sur des relations
rendues encore plus complexes par l’arrivée de nouveaux venus.
III. L’impact socioéconomique (emplois, meilleurs conditions de vie ; problèmes
d’accaparement des terres communautaires,de pollution…)
Document 1 : Un gisement d’emplois productif
L’agriculture de plantation est le foyer de la main d’œuvre qualifiée. C’est une
agriculture mécanisée qui recrute aussi des employés non qualifiées pour des tâches primaires
agricoles (transport, contrôle…). L'ouvrier agricole assiste le chef d'exploitation ou l'éleveur
dans des travaux très diversifiés. Salarié polyvalent et autonome, il est en charge des tâches
pratiques nécessaires au bon fonctionnement des différentes exploitations. Il travaille dans les
champs ou les installations selon les saisons et le type de travaux à effectuer, dans le respect
des normes de sécurité, d'hygiène et d'environnement. Les missions de l'ouvrier agricole
diffèrent selon le type d'exploitation dans laquelle il travaille. Sous la direction de l'exploitant,
il va : Réaliser des opérations de culture de plein champ (labours, semis, épandage, récolte,
etc.). Utiliser et entretenir les machines agricoles. Assurer la maintenance de l'équipement, et
des installations agricoles. Participer aux activités annexes de l'exploitation (conditionnement
et vente de produits sur les marchés ou à la ferme). Le groupe Socapalm par exemple a 3 200
salariés, 2 338 planteurs sous-traitants qui auraient eux-mêmes 3 000 ouvriers agricoles. Au
total, près de 30 000 personnes seraient dépendantes de Socaplam.
Document 2 : L’amélioration des conditions de vie
D'importantes mutations se produisent grâce à l'agriculture de plantation au Cameroun.
Elles portent sur les structures agricoles, les systèmes de culture et les techniques de production.
Elles affectent l'ensemble du secteur d'une manière profonde et certainement irréversible. Elle
fournit aux populations un approvisionnement abondant et varié en denrées alimentaires, au
meilleur prix possible. Elle offre aux ouvriers un salaire permanent ou saisonnier. L’agriculture
de plantation contribue à une valorisation optimale du sol et de la main-d’œuvre et une
intensification des procédés de production. Cette pratique est à l’origine du développement des
milieux car elle permet la construction des infrastructures et équipement socio-collectifs
(routes, écoles, hôpitaux…)
Document 3 : L’accaparement des terres communautaires
Ces terres, socle sur lequel s'appuiera la banque agricole pour accorder les crédits aux
exploitants de ce secteur, une insécurité foncière dans les villages et coins reculés d'Afrique
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centrale en général, et du Cameroun en particulier. Les entreprises engagée dans l'exploitation


à grande échelle des produits agricoles bénéficient de largesses du gouvernement pour
l'acquisition de vaste superficies (plus de 70 000 hectares de terres). Une situation qui cause des
déguerpissements de populations, la spoliation des surfaces cultivées par des centaines de
familles. Celles-ci se retrouvent travaillant pour ces entreprises, sans moyen ni espace
permettant de cultiver pour elles-mêmes.
Conclusion
L’agriculture de plantation occupe de vaste superficie et recrute en majorité une main
d’œuvre qualifiée et salariée. C’est une agriculture de commercialisation en relation avec les
agro-industries pour la transformation immédiates et les plantations des particuliers. Elle
contribue à la production des gisements d’emplois, l’amélioration des conditions de vie des
populations et des salariés, mais affecte les populations de la localité par l’accaparement de
leurs terres.
Devoir : Dans une production de 10 à 15 lignes, présente les caractéristiques de
l’agriculture de plantation.

DOSSIER 2 : LA MAIN D’ŒUVRE DANS LES GRANDES PLANTATIONS


Situation problème : Mévente des produits agricoles
Exemple d’action : Intégrer les agropoles
Justification : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour pouvoir
contribuer à l’intégration des agropoles.
Méthodes : Focus group : Lire les documents et répondre aux questions dans l’esprit
d’équipe.
Document 1 : Un vecteur d’intégration
Le Cameroun, encore appelé « Afrique en miniature », est un pays à forte diversité
d’environ 250 ethnies regroupées en cinq aires culturelles : Grassfield, Sawa, Fang-béti,
Soudanais, Soudano-sahélienne. Chacune de ces ethnies possède ses propres valeurs,
croyances, coutumes et langues spécifiques. Une grande plantation implantée dans une localité
ne peut faire abstraction de cette diversité. L’analyse des interactions culturelles et sociales
entre les acteurs dans leurs logiques d’actions des politiques décidées par le siège permet de
pénétrer la dimension de l’ethnicité et de voir comment ses éléments traversent les pratiques
locales et s’expriment dans les comportements des individus dans une plantation agricole.
L’ethnicité est un aspect des relations sociales entre les individus qui se considèrent et qui sont
considérés par les autres comme étant culturellement distincts des membres d’autres groupes
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avec lesquels ils ont un minimum d’interactions régulières. Pourtant, l’interculturel met en
relation le sujet « individu » et l’Autre « individu » de culture différente et désigne : « les
échanges et les interactions entre les cultures. Il fait référence à la rencontre de plusieurs
cultures et aux relations qui s’établissent entre leurs acteurs ».
Document 2 : Organisation spatiale et sociale
Le recrutement dans les grandes plantations est de plus en plus une affaire d’ethnicité.
L’ethnicité pour la plupart renvoie ici à l’origine du fondateur. L’organisation dans le groupe
est variée selon les échelles. Les cadres sont généralement des personnes proches à l’ethnie du
Patron. Les ouvriers sont en majorité des individus résidant en majorité dans la zone de
plantation. Le recrutement se faisant par affinité, les installations également dans les quartiers
d’ouvriers suivent le même principe. Les structures sociales telles que les écoles et les centres
de santé. C'est à ce stade qu'émerge véritablement le "tribalisme", c'est à dire la manipulation
du sentiment ethnique déjà renforcé et déformé. Le tribalisme interfère directement dans les
mécanismes de diffusion d’emploi, dont le népotisme élargi et clientélisme administratif sont
les stigmates les plus visibles.

Questions ;
1. Montre que les grandes plantations sont un vecteur d’intégration nationale au
Cameroun.
2. Relève dans les documents les caractéristiques de l’organisation spatiale et sociale dans
les grandes plantations.

CHAPITRE 3 : L’ECONOMIE MODERNE AU CAMEROUN


LEÇON 8 : L’INDUSTRIE
Situation problème : Insuffisance de l’énergie électrique
Exemple d’action : Développer les sources d’énergie renouvelables
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources afin de développer
les sources d’énergie renouvelables.
Introduction : Brainstorming : Définir industrie, localise sur la carte du Cameroun les
principales zones industrielles.
L’industrie est l'ensemble des activités humaines tournées vers la production en série de
biens. L’industrie camerounaise est la seconde d’Afrique francophone derrière la Côte d’ivoire
aussi bien en quantités produites qu’en valeur. En 1997/98, le secteur secondaire dans son
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ensemble a contribué pour 1 600 milliards de FCFA à l’économie nationale, soit 27,8 % du
PIB. Après des années de marasme, l’industrie relève progressivement la tête. Elle est dominée
par quelques grosses unités.
I- Enorme potentiel énergétique (barrages hydroélectriques, énergie solaire,
centrales à gaz,)
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les différents barrages hydroélectriques du
Cameroun et leurs capacités respectives. Montre la palce qu’occupe l’insolation dans
l’électrification du Cameroun. Identifie les centrales à gaz du Cameroun.
1. Barrages hydroélectriques
Le potentiel hydroélectrique camerounais est très impressionnant. Avec une puissance estimée
à 23 000 Mégawats le pays occupe la seconde place en Afrique, derrière la République
démocratique du Congo (Rdc). Le Cameroun est en outre 18ème au niveau mondial.
Etonnamment la capacité hydroélectrique utilisée par le Cameroun ne représente que 4 % des
réserves techniquement exploitables. Le Cameroun tire l’essentiel de son énergie électrique de
l’hydraulique. Le pays dispose en effet de centrales hydro-électriques à partir desquels est
produite l’électricité. Parmi celles-ci, l’on peut citer la centrale de Songloulou qui est la plus
grande centrale du Cameroun, produisant 54% du mix électrique. Mise en service en 1981, cette
centrale possède une capacité de 384 MW. A coté de cette dernière, l’on retrouve la centrale
d’Edéa qui est l’une des plus anciennes au Cameroun. Mise en service en 1950, la centrale
d’Edea dispose d’une capacité de 276 MW. Egalement dans ce registre se trouve la centrale
hydro-électrique de Lagdo. Fonctionnelle depuis 1986, elle possède une capacité de 72MW.

2. Energie solaire
Outre son potentiel hydroélectrique le Cameroun peut faire valoir d’autres atouts. Ses
potentialités en énergie solaire sont tout aussi insolentes, grâce au très fort niveau
d’ensoleillement de la partie nord du pays. Son ensoleillement constitue un grand gisement
d’énergie électrique. Le pays dispose en effet d’un potentiel abondant et disponible surtout dans
sa partie septentrionale. L’insolation moyenne dans cette partie du pays est de 5,8 kWh/m2 /jour
et de 4 kWh/m2/jour dans sa partie sud, selon une évaluation de l’ARSEL. Malgré une
insolation moyenne de 4,9 kWh/m2/j pour l’ensemble du pays, l’exploitation de cette source
d’énergie demeure faible.
3. Centrale à gaz
Au-delà des ressources hydrauliques, le Cameroun possède aussi un fort potentiel
gazier. Le pays regorge d’un sous-sol et d’un offshore riches en gaz. Ses potentialités gazières
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ont été réévaluées à la hausse en 2014, passant de 144 milliards de m³ (mètres cubes) à 154
milliards m³, selon une estimation de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), bras
séculier de l’Etat dans les opérations pétrolières et gazières. Cette hausse de 10 milliards m³ est
consécutive à de nouveaux travaux d’exploration entrepris dans certains champs pétro-gaziers
par des opérateurs sous contrat avec l’état. La SNH rapporte que la production gazière du
Cameroun a littéralement explosé pour atteindre à 4343,4 millions de pieds cubes sur les quatre
premiers mois de l’année 2014, contre 93,4 millions de pieds cubes pour la même période en
2013.

II- Réserves minières importantes (bauxite, fer, Terres rares…)


Méthode : Focus group : Classe dans un tableau les reources minières du Cameroun et
leurs réserves respectives. Construire la carte du Cameroun puis localise les zones de ses
différentes ressources minières.
1. Les ressources minières les plus importantes
Bauxite : Minim Martap: plus d’un milliard de tonnes à une teneur moyenne de 41,3%
d’alumine ; Ngaoundal: 120 millions de tonnes à une teneur moyenne de 41-43% d’alumine;
Fongo Tongo: 46 millions de tonnes à une teneur moyenne de 47% d’alumine. Fer : Mamelles:
340 millions de tonnes à 35% d’oxyde de fer. Mbalam: 220 millions de tonnes. Diamant : la
zone frontalière avec la RCA (Ketté,), la série du Dja (e.a. Mobilong), Ketté, Boubara, Lom,
Boumbe, Betare Oya, Yokadouma et Gari Gombo. Or : Yokadouma, la série du Lom, la série
de la Mbéré, le sillon de Mayo Rey. Uranium : la série du Dja, aux séries du Bas-Nyong, au
Sud-Ouest Cameroun (Lolodorf), dans la région de Kitongo près de Poli. Réserves estimées:
13 125 tonnes à Poli et 11 000 tonnes dans la région de Lolodorf. Rutile : Akonolinga et Nanga-
Eboko contiennent des réserves de l’ordre de 3 millions tonnes de minerai titrant plus de 95%
Ti 02. Calcaire : le gisement de Figuil, Minton (Sud-est), Moungo, Kompina, Logbadjeck,
Bogongo, Mundemba. Réserves de calcaire: environs 600 000 tonnes. Marbre : Biou-Bidzar
près de Figuil au Nord du pays. Carrières de Marbre: Les carrières de marbre de Bidzar et Biou.
2. Les autres minerais
Etain : 17 indices ont été révélés, parmi lesquels le gisement de Mayo Darlé ; Disthène:
la rivière Nyba à l’Est d’Edéa, Nanga-Eboko, Otélé, Akonolinga ; Argile: avec 7,7 millions de
tonnes de réserves dans la zone d’Etoug Ebe. Les autres régions d’argile sont au long de la
Sanaga, Nanga-Eboko, Région de Douala/Edéa, Ngodi, Koungue, Dizangue, Mbanga ;
Pouzzolane: Djoungo (entre Douala et Nkongsamba),mais de grands gisements se trouvent
aussi dans les zones volcaniques du Sud-Ouest, de l’Ouest et du Nord-Ouest ; Sable: Sanaga,
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Obala, Akonolinga, Wouri,Bénoué, etc. ; Syénites: Ebondja et sur l’axe syénitique Akongo –
Lolodorf ; Pierres: Ce matériau de construction et de viabilisation se retrouve en quantité plus
qu’industrielle au Cameroun ; Saumures: Le golfe de Mamfeet les bassins côtiers ; Saphir:
Des cibles de Saphir se trouvent dans la région de l’Adamaoua De nombreuses sources d’eau
minérale ont déjà été inventoriées à Ndoungué près de Nkongsamba, dans l’Adamaoua et dans
la cuvette de Mamfé.
III- Un élan industriel brisé par la crise (fermeture de nombreuses unités
industrielles),
Méthodes : Exploitation des documents : Identifie les causes liées au retard de
l’industrialisation du Cameroun. Relève les conséquences issues de la crise de 1980.

1. Un élan prospère de 1960 à 1987

De 1960 à 1987, la politique économique du Cameroun, en général, et celle industrielle, en


particulier, obéissait aux principes du libéralisme planifié, doctrine économique particulière où
le libéralisme économique était associé à la planification. Cette politique s’est concrétisée par
l’élaboration des plans quinquennaux. Ainsi ont été créées des sociétés telles que: les agro-
industries comme la SOCAPALM (palmier à huile), HEVECAM (caoutchouc), de
CAMSUCO, SOCAME (engrais); Une papeterie (CELLUCAM); Une raffinerie (la
SONARA); dans le secteur de l’énergie, en1960, le Cameroun comptait trois opérateurs
régionaux d’électricité (Powercam, ENELCAM, et EDC) qui vont fusionner en 1975 pour
former un grand concessionnaire national : la SONEL; dans les transports, la REGIFERCAM,
etc.

2. La crise de 1980 et la fermeture de nombreuses unités industrielles

L’élan industriel du Cameroun est durablement brisé à cause de la crise des années 80 due
à la chute des cours du café, du cacao et du pétrole. Ceci a conduit à une détérioration des termes
et de l’échange. En 1988, le Cameroun est soumis aux PAS (Programme d’Ajustement
Structurel) sous l'aide du FMI (Fonds Monétaires International) et la BM (Banque Mondiale).
En effet, en septembre 1988, le concours du FMI et en novembre 1989, avec le prêt d’ajustement
structurel accordé par la Banque mondiale, le gouvernement camerounais met en œuvre un plan
de stabilisation des finances publiques et de relance économique et un programme d’ajustement
structurel. Les objectifs de ces politiques étaient tout d’abord d’assainir les finances publiques
à travers le relèvement du niveau des impôts et taxes, réduction de la masse salariale,
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restructuration des entreprises publiques, avec des options de liquidation ou de privatisation


pour celles qui ne sont pas performantes. La crise a donc contribué à la privatisation des
industries (HEVECAM, CAMSUCO), la liquidation des industries (CELLUCAM,
SODEBLE), la fermeture des industries (SOCAME).

IV- Les types d’industries :


Méthodes : Focus group : Fais une classification des types d’industries et leurs produits
respectifs. Localise sur la carte du Cameroun ces différentes industries.
1. industries lourdes minoritaires (ALUCAM, DANGOTE, CIMENCAM)
Les industries extractives restent embryonnaires. La branche la plus importante est celle des
carrières où on extrait du calcaire, du sable, du kaolin... pour les besoins industriels. On peut
aussi citer celle des eaux minérales notamment des sources Tangui (Mbanga) et Supermont à
(Muyuka). Les industries métallurgiques sont en plein essor, exemple: Alucam, Socatral,
Alubassa. Les industries chimiques sont peux diversifiées et dominées par la société nationale
de raffinage: Sonara pour le raffinage du pétrole; Plasticam les matières plastiques; le Complexe
Chimique Camerounais pour la savonnerie et la parfumerie; l'Union allumettière Equatoriale
(UNALOR). Les industries de matériaux de construction sont dominées par les cimenteries du
Cameroun CIMENCAM; contre-plaqué du Cameroun (COCAM); Société forestière
industrielle de Doumé (SFID).
2. prédominance des agro-industries et des PME
Les industries agroalimentaires sont très dynamiques. Elles se sont développées dans
deux principaux domaines : l’agriculture industrielle et les boissons. A elles seules, les neuf
premières entreprises agricoles que sont la CDC (production diversifiée), HEVECAM
(caoutchouc), SOCAPALM (huile de palme), SODECOTON (coton), PAMOL (huile de
palme), SOSUCAM/CAMSUCO (sucre), SAFACAM employaient 30 000 personnes en 1997
pour une masse salariale de 35,1 milliards de FCFA. C’est le secteur d’intégration par
excellence. Hormis la farine de froment obtenue à partir du blé importé, les unités industrielles
opérant dans ce secteur font généralement partie des complexes agro-industriels. Les principaux
produits ci-après en sont issus : l’huile de palme brute et raffinée, l’huile de coton raffinée,
l’huile de maïs, le sucre raffiné de canne, le thé en infusion, les cuirs tannés, le cafémoulu, le
chocolat, le beurre et la poudre de cacao, des jus de fruits, les cigarettes, les pâtes alimentaires,
les liqueurs, les produits laitiers, les farines, la provende et autres préparations alimentaires, etc.

Conclusion
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En somme compte tenu de ses atouts naturels et humains, l'industrie reste le principal espoir
pour le développement du Cameroun.
Devoir : Dans une production de 10 à 15 lignes, présente deux potentiel énergétiques du
Cameroun.

TP 3 : Construction d’un cercle : Représentation proportionnelle (camembert) de la


production de l’énergie au Cameroun par les barrages, les centrales à gaz, les centrales
thermiques, le solaire.
Situation problème : Insuffisance de l’énergie électrique
Exemple d’action : Développer les sources d’énergie renouvelables
Justification : Ce TP permet à l’apprenant d’installer les ressources afin de développer les
sources d’énergie renouvelables.
Méthodes : Focus group :
1. Généralités
Un graphique circulaire ou graphique en secteurs, aussi appelé camembert est un type
de graphique utilisé en statistiques. Il permet de représenter un petit nombre de valeurs (ou de
classes) par des angles proportionnels à la fréquence (ou l'effectif) de ces valeurs.
La première étape consiste à calculer le pourcentage et la valeur de l’angle au centre à
partir des données statistiques proposées sur la production énergétique. Le tableau liste des
données en pourcentage. Les valeurs de chaque angle sont obtenues en multipliant les
pourcentages par 360°. La valeur de chaque angle au centre est proportionnelle à la valeur au
pourcentage en vis-à-vis. Dans un cercle, l'angle au centre fait au plus 360°, donc l'angle au
centre pour chaque pourcentage vaut (Pourcentage × 3,6).
La seconde étape consiste à la construction du graphique par des camemberts. L’on
doit se servir du compas, du rapporteur et d’une règle graduée. Avec sa règle graduée, il doit
tracer une ligne qu’on appellera diamètre d’au plus 10 cm. Utiliser le compas pour tracer un
cercle de 5 cm de rayon donc 10 cm de diamètre. Se servir du rapporteur pour mesurer les
angles selon la valeur de chaque source d’énergie.
2. Exercice d’application
La production d'énergie primaire était répartie en 2014 entre biomasse (50 %), hydroélectricité
(4,5 %) et combustibles fossiles (45,3 %), dont pétrole 39,6 % et gaz naturel 5,7 %.
a. Classe ces données dans un tableau
b. Calcule la valeur des angles
c. Construire le graphique camembert
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d. Fais un commentaire de cette répartition de la production énergétique


Production énergétique Pourcentage % Valeur des angles °
Biomasse 50% 50% x 3,6 = 180°
Hydroélectricité 4,5% 4,5% x 3,6 = 16,2°
Pétrole 39,6% 39,6% x 3,6 = 142,6°
Gaz naturel 5,7% 5,7% x 3,6 = 20,5°

Biomasse 20,5 Biomasse


20,5
Hydroélectric Hydroélectric
142,6 180 ité ité
142,6 180
Pétrole Pétrole

16,2
Gaz naturel Gaz naturel
16,2

Production énergétique au Cameroun en 2014

LEÇON 9 : LES ECHANGES INTERREGIONAUX AU CAMEROUN


Situation problème : Mauvais état des routes
Exemple d’action : Participer aux travaux d’entretien des routes
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour participer aux
travaux d’entretien des routes.
Introduction : Brainstorming : Définir échanges interrégionaux.
Le développement des échanges interrégionaux du Cameroun est tributaire de l'importance
de ses moyens de transport. En effet le Cameroun dispose d'un moyen de communication qui
se modernise. Les échanges mettent en relation les différentes régions du pays, les acteurs
spécialisés dans la production.
I- Les facteurs de développement des échanges
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les facteurs de développement des échanges
interrégionaux. Donne le rôle des transport dans les échanges. Relève les éléments de
complémentarité entre les régions du Cameroun.
1. Essor des infrastructures
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Le réseau routier s'agrandit avec la construction des axes lourds. En 1978, on comptait
environ 30.000Km de route dont 2.500Km bitumé, de nos jours on a 64.901Km de route dont
4.054Km bitumé. Ces routes permettent de connecter les régions du Cameroun, malgré qu’elles
ne soient pas régulièrement entretenues. Le réseau ferroviaire date de l'époque coloniale
exploitée par la Régie et est vétuste. L'ensemble de chemin de fer est de 1.115Km en 1998. La
ligne du Centre Douala-Yaoundé-Ngaoundéré désenclave le Nord et les pays voisins. La ligne
de l'Ouest avec une bretelle Nbanga-Kumba. Le transport aérien est important et est assuré par
la Cameroon Airline Cooporation (CAMAIRCO) toujours en difficulté. Cette compagnie
dispose de trois aéroports internationaux (Douala, Yaoundé, Garoua) et les aéroports de classe
B qui sont Gaoundéré, Maroua Salac, Bali et les aéroports de classe C (Koutaba, Kribi,
Bafoussam, Dshang)... On trouve aussi des pistes d'atterrissage. La navigation fluviale est
importante au Cameroun mais les cours d'eau ne sont navigables que par tronçons (chutes et
rapides). Le principal port fluvial au Cameroun est à Garoua navigable qu'en saison de pluie.
Les autres ports (Douala, Bonabéri, Kribi, Tiko, Limbé) sont maritimes mais pas connecté avec
l’intérieur.

2. Interdépendance entre les régions


Les régions du Cameroun sont interdépendantes pour diverses raisons. La diversité
climatique favorise une diversité de production agricole. Une production commercialisée sur
tout le territoire national. Les villes sont des centres de commercialisation alors que les
campagnes sont spécialisées dans la production. Chaque région du pays est également
spécialisée dans une typologie de produits facilement commercialisées dans les autres régions
grâce au projet de bitumage des routes et au rôle influent que jouent des intermédiaires. Le Nord
Cameroun produit les arachides, les oignons, le gros et petit bétail commercialisés dans les
différentes régions du Sud Cameroun. Le Sud quant à lui produit les pommes de terre, banane
plantain, et concentre la plupart des industries du pays qui permettent aux régions du Nord de
les consommer.
II- L’organisation du commerce intérieur
Méthodes : Focus group : Présente les caractéristiques des marchés périodiques.
Comment fonctionne le métier de « bayam sellam » et de vendeur à la sauvette ?
1. Marchés périodiques
Les marchés périodiques au Cameroun s’installent de plus en plus dans les quartiers
périphériques par les femmes commerçantes de vivres. Ces marchés sont caractérisés par des
installations en majorité ouvertes (nattes, étables, à même le sol), des produits commercialisés
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en détail (le verre, le tas), une superficie restreinte. Ils ont lieu soit une à deux fois la semaine,
soit toutes les matinées ou les soirées, soit dans la nuit. Les commerçants installés se justifient
par l’éloignement des grands marchés urbains, le coût faible des droits de place. Les prix des
produits pourtant accessible en raison du faible pouvoir d’achat de la population camerounaise
et la proximité de ces marchés des consommateurs. Ces marchés facilitent donc le commerce
intérieur, rapproche les producteurs des campagnes environnantes aux commerçants de grandes
villes du pays.
2. Revendeurs de vivres "bayam selam"

Les « Bayam sellam » sont ces femmes qui se lèvent aux premiers chants du coq, pour se
rendre dans des villages, y acheter des marchandises qu’elles revendent par la
suite, approvisionnant ainsi des villes et des marchés entiers au Cameroun. « Bayam Sellam »
est issu des mots anglais Buy qui veut dire acheter et Sell qui veut dire vendre. Au Cameroun,
le chiffre exact des Bayam-Sellam n’est pas connu officiellement. Ces commerçants sont le
relai pour les consommateurs. Le commerce se fait soit en gros, soit en détail. La qualification
professionnelle n’existe pas. C’est un métier libre pour qui veut se lancer. Les produits vendus
sont les tomates, les légumes, les céréales, les tubercules, les pommes de terre, les bananes
plantain.

3. Vendeurs à la sauvette
Les vendeurs à la sauvette sont des commerçants ambulants, sans installations fixe mais
mobile. Ils sont des nomades dans le marché, car font le tour des différents marchés de la ville,
des campagnes, des snack-bars, des domiciles, des services pour exposer leurs produits. Ils
vendent en majorité des produits manufacturés (vêtements, chaussures, sacs, plastiques…) et
des vivres. Ils jouent un rôle déterminant dans le ravitaillement des consommateurs. Plus besoin
de se rendre au marché, plus besoin de perte de temps dans les marchés pour fouiller un produit.
Cette activité s’intègre aussi dans le secteur informel, car il est difficile voir impossible de
repérer ces sauveteurs. Mais ils garantissent une distribution parfaite des produits à la fois
locaux et importés.
III- Les difficultés du commerce intérieur
Méthodes : Exploitation des documents : Identifie les difficultés que rencontre le
commerce intérieur camerounais.
Le commerce intérieur du Cameroun est menacé par un système de transport inadéquat.
Le niveau des infrastructures routières et de transport en général au Cameroun ne correspondent
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pas encore aux besoins des populations. Même si de nombreux efforts sont fournis depuis
plusieurs dizaines d'années pour améliorer et réhabiliter certains axes routiers, ce domaine
souffre encore d'un manque de financements réguliers et des nombreux retards souvent accusés
par certains chantiers. Approvisionner les marchés urbains par des produits agricoles est un tout
un combat. Les routes sont non praticables en période des récoltes. Ce qui va certainement
entrainé la rareté des produits dans les marchés. Approvisionner les campagnes par les produits
manufacturés également est très complexe. Les populations rurale seront contraint d’aller en
ville soit pour des achats soit pour s’installer définitivement. Les grands marchés de la ville
sont construits de façon spontanée, d’où la prépondérance des incendies, de l’insécurité et des
embouteillages chroniques. Le commerce informel domine à près de 80% et cause un important
manque à gagner pour l’Etat. Les changements climatiques influencent sur les récoltes, d’où la
rareté dans les marchés.

Conclusion

Le commerce intérieur est structuré par un secteur informel et un secteur organisé : Le


secteur informel s'occupe de la distribution des produits locaux ou importés. Le secteur organisé
est complexe et concerne plusieurs catégories de commerçants d'importances inégales.
Quelques soient les difficultés, les échanges interrégionaux sont de plus en plus effectives.

Devoir : Présente dans une production de 10 à 15 lignes, deux facteurs de


développement des échanges interrégionaux au Cameroun.

TP 4 : CARTE DES FLUX COMMERCIAUX INTERREGIONAUX AU CAMEROUN

Situation problème : Pénurie


Exemple d’action : Développer les échanges interrégionaux
Justification : Ce TP permet à l’apprenant d’installer les ressources pour développer les
échanges interrégionaux.
Méthodes : Analyse des documents
1. Généralités
La carte des flux commerciaux consiste à représenter les quantités des produits
commercialisés dans les marchés. Elle montre les directions partant des zones de productions
aux différentes zones de commercialisations. Les directions qui relient les zones de production
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eux zones de commercialisations sont symbolisés par des flèches de couleurs différentes.
Chaque couleur représente une culture. Les quantités sont représentées par des largeurs des
flèches. Les plus grandes quantités ont de très larges flèches et vis versa.
2. Exercice d’application
Soit les tableaux des données statistiques du Cameroun de 2009 à 2013 ci-dessous :
Produits vivriers Pomme de terre Banane plantain Oignon Arachide
Zones de Ouest : 107 Centre : 832 181 Extrême Nord : 175 869 t
production 937 t t Nord : 37 372
t
Zones de Littoral Nord Littoral Littoral
commercialisation Centre Extrême Nord Centre Centre
Ouest Ouest

A partir de ces données, localise les différentes zones de production des produits
agricoles présentés par le tableau, Tracer des flux des produits partant des zones de productions
aux zones de commercialisations.
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LEÇON 10 : LE TOURISME AU CAMEROUN

Situation problème : Faible fréquentation des sites touristiques


Exemple d’action : Faciliter l’accès aux sites touristiques
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour faciliter l’accès
aux sites touristiques.
Introduction : Brainstorming : Définir tourisme.
Le mot tourisme désigne le fait de voyager pour son plaisir hors de ses lieux de vie
habituelle, et d'y résider de façon temporaire, mais aussi un secteur économique qui comprend
en plus de l'hôtellerie l'ensemble des activités liées à la satisfaction et aux déplacements des
touristes. Situé à la charnière de l’Afrique Occidentale et Orientale, et s’étirant du fond
du Golf de Guinée jusqu’au Lac Tchad, le Cameroun présente une grande diversité de
ressources touristiques. Ceci tient à la variété de son relief, de son climat, de sa faune, de
sa flore, ainsi que de ses hommes et leurs traditions. Plusieurs formes de tourisme peuvent
ainsi être développées sur toute l’étendue du territoire national pour le bonheur des
visiteurs, qui sont attendus tout au long de l’année. Mais l’insécurité dans les régions de
l’Extrême Nord et celles du Nord Ouest et Sud Ouest freine de plus en plus l’activité.
I- Les potentialités énormes
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les facteurs de développement du tourisme
au Cameroun. Classe dans les sites touristiques du Cameroun en site culturels et naturels.
1. L’attrait de la mer

Avec ses 400km de côte, le Cameroun offre aux amateurs du tourisme balnéaire la
possibilité de passer des vacances de rêve sur des plages naturelles. Agrémentées d’un paysage
pittoresque, constitué de baie, d’îlots et de mangroves. Sans oublier les merveilleuses chutes
qui se jette directement dans l’océan atlantique à Kribi. Les cités balnéaires de Kribi au Sud et
à Limbé dans le Sud-ouest, sont par ailleurs dotées d’une infrastructure hôtelière aux normes
internationales.

2. Le safari dans les parcs nationaux du septentrion

Le Cameroun compte plusieurs parcs nationaux dont le plus célèbre et le mieux aménagé
est le parc de Waza, situé dans l’Extrême-nord. Ces parcs, ainsi que les nombreuses réserves
que l’on retrouve surtout dans la partie sud du pays, possèdent la quasi-totalité de la faune
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africaine (éléphants, lions, panthère, buffles, antilopes, hippopotames, hyènes, gorilles,


damalisques, guépards, etc.…). Autour de certains parcs nationaux, sont aménagées des zones
de chasse ouvertes entre décembre et mai.

3. Dynamisme culturel des hauts plateaux

La population du Cameroun est une mosaïque de près de 250 groupes ethniques aux
coutumes et traditions variées, qui se reflètent dans leurs modes de vie. Le tourisme culturel tire
sa richesse de la diversité que l’on retrouve dans l’art de vivre, l’architecture traditionnelle, le
folklore, la cuisine. Ceci pourrait également se justifier par un riche patrimoine colonial,
constitué de monuments et autres vestiges. On note : le sultanat Bamoun à Foumban, les
chefferies bamiléké, les musées des chefferies, les festivals, les danses folkloriques et les rites
funéraires.

4. Ecotourisme dans le plateau forestier

L’intégration des préoccupations environnementales dans les projets d’aménagement


touristique a conduit au classement et à la protection de certains sites naturels à des fins
scientifiques, écologiques et touristiques. L’on peut citer notamment : le parc national de Korup
qui recèle des espèces végétales vieilles de plusieurs millions d’années ; la réserve du Dja,
classée patrimoine de l’humanité par l’UNESCO ; le Mont Cameroun haut de 4070 m ; les sites
de Mayo Rey portant des empreintes fossilisées de dinosaures ; le jardin botanique de Limbé.

II- L’importance du tourisme (économique, politique, sociale)


Méthodes : Focus group : Identifie l’importance du tourisme sur le plan économique,
sociale et politique
1. Importance économique
Le tourisme est un secteur de grande importance dans l’économie nationale. Il revêt une
importance particulière sur le plan macroéconomique du fait de sa participation dans le PIB, la
part de la population active qu’il occupe et les recettes qu’il génère. Il vise en principe à
résoudre le problème du chômage et de réduction de la pauvreté. En 2008, le tourisme devrait
contribuer à environ 1,5 % du PIB3, contre 2,4 % en 20054. Le secteur touristique devrait
employer directement, en 2008, 48 000 personnes soit 1,3 % des salariés (132 000 personnes
avec les emplois induits).
2. Importance socio politique
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Le tourisme contribue au respect des droits des personnes, la lutte contre la précarité et
égalité des chances, la protection de la diversité culturelle, la promotion de sa culture. Les
richesses créées par les activités touristiques sont réparties de façon équitable dans le but de
renforcer le développement des régions. Le tourisme est devenu une arme politique pour les
différents candidats à l’élection présidentielle. Ce secteur permet à un pays de s’ouvrir au
monde.
III- Les problèmes du secteur touristique
Méthodes : Exploitation des documents : Relève les obstacles liés au développement du
tourisme au Cameroun.
1. Déficit de formation des acteurs
De nombreux organismes de promotion du tourisme ont été créés, c’est le cas du comité de le
Comité national du tourisme, l’Office du tourisme du Cameroun en Europe. Mais la présence
de ces organismes et la contribution des parties prenantes notamment les médias n’ont pas
encore porté de fruits et le tourisme reste encore en-deçà des expectatives.
2. Insuffisance des structures d’accueil et des voies de communication
Le nombre d’hôtels susceptibles d’offrir un service de qualité selon les normes
internationales reste faible. La satisfaction du client doit être primordial dans l’ensemble du
secteur enfin de faire émerger le pays comme une destination touristique en Afrique. Il est
difficile de promouvoir le tourisme national sans l’existence d’une compagnie aérienne fiable.
La gestion critiquée de la compagnie locale CAMAIR Co pourrait expliquer les défaillances
décriées par les citoyens : les annulations des vols, le manque de ponctualité, manque de
communication avec la clientèle, etc. La route représente un enjeu de taille pour le transport des
personnes au Cameroun. Le mauvais état des routes camerounaises est un grand frein au
développement du tourisme. Elle permet d’aller d’un point à un autre et si elle ne permet
d’arriver au point souhaité le tourisme n’existe pas quelque soit le produit touristique que l’on
y trouve. Dans certains milieux du Cameroun, l’accès à certains sites est carrément impossible
et reste à l’état sauvage.
3. Insécurité
L’insécurité dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun, causée par les attaques des
terroristes nigérians de Boko Haram, a un impact sur l’activité touristique au Cameroun. En
effet, les exactions barbares des islamistes ont eu pour effet de décourager les visiteurs dont a
fortement besoin l’industrie touristique du Cameroun. Les pre-mières victimes restent et
demeurent les populations qui tiraient des profits substantiels des activités touristiques dans
leurs localités.
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Conclusion
L’analyse ci-dessus nous a permis de relever l’importance du tourisme pour l’économie
camerounaise, mais aussi les challenges devant être relevés pour le développement de ce
secteur. L’apport du tourisme au niveau de l’économie camerounaise est presque insignifiant
comparé à celui du Kenya qui en fait l’une des principales sources de sa croissance économique.
De nombreux obstacles ont été énumérés notamment les problèmes de gestion de la compagnie
aérienne Camair Co, l’insuffisance des infrastructures routières, l’insuffisance de promotion de
la destination, la rareté des mesures d’accompagnement de l’activité touristique, l’insuffisance
de structures hôtelière de haut standing et le problème de sécurité. Malgré ces difficultés, le
Cameroun dispose d’atouts majeurs sur le plan des ressources naturelles, que la volonté
politique peut contribuer à valoriser, à travers un accompagnement conséquent.

MODULE 2 : LA LIBERALISATION DES ECHANGES DANS LE MONDE


Famille de situations : La mondialisation
Catégories d’actions : La participation à la mondialisation
CHAPITRE 4 : LES MECANISMES DE LA MONDIALISATION
LEÇON 11 : LES FACTEURS DE LA MONDIALISATION
Situation problème : L’invasion des produits étrangers
Exemple d’action : Produire en quantité et en qualité localement les biens et les services
essentiels.
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour produire en
quantité et en qualité localement les biens et les services essentiels.
Introduction : Brainstorming : Définir mondialisation. Présente les facteurs de la
mondialisation.
Le terme de mondialisation correspond à un processus croissant de libre circulation des
marchandises, des capitaux, des services, des personnes, des techniques et de l'information. Il
désigne le processus d'intégration des marchés et de rapprochement des humains qui résulte
notamment de la libéralisation des échanges, du développement des moyens de transport de
personnes et de marchandises, et des retombées des technologies de l'information et de la
communication à l'échelle planétaire.

I- Transports et télécommunications
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Méthode : Analyse des documents : Identifie les types de transports qui ont influencé les
progrès dans les échanges mondiaux. Présente le rôle de chacun dans la mondialisation.
1. Le développement des transports
Depuis1945, l'augmentation spectaculaire des flux n’a pu être réalisée qu’avec une
révolution des transports qui sont de plus en plus rapide et de moins en moins coûteux. Le
transport maritime assure les 2/3 des échanges mondiaux en valeur et les ¾ en tonnage. Pour
cela, on a construit des bateaux de grande taille spécialisés comme les pétroliers (supertanker),
les vraquiers.... De plus, il y a une spécialisation des installations portuaires, en particulier grâce
au développement de la conteneurisation (avec les navires géants porte-conteneurs) qui
facilitent la manutention et permet l’intermodalité (ou transport multimodal) : pratique du
transroulage (roll on –roll off) entre navire, camion ou train. Le trafic de conteneur (inventé en
1956) a été multiplié par 8 depuis 1980.Dans le transport aérien et ferroviaire, on assiste aussi
à l’augmentation de la rapidité (avions à réaction, TGV...) et de la capacité de transport (Airbus
A380).Depuis 1947, le coût du transport maritime a été divisé par 2, celui du transport aérien a
baissé de 85 %.
2. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication
Aujourd'hui, tout acteur économique peut être en contact avec n'importe quel point du globe
grâce à l'essor des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) :
satellites, fibre optique, téléphone portable, réseau Internet... Ainsi, la transmission à haut débit
des informations permet d'organiser et de contrôler les économies en temps réel, comme le
montre l'interconnexion des marchés financiers 24 heures sur 24.

II- Les firmes multinationales,


Méthodes : Analyse des documents : Identifie l’apport des firmes multinationales dans la
mondialisation.
Aujourd’hui, les firmes transnationales constituent des acteurs essentiels de la
mondialisation. Elles sont plus de 78 000et disposent de 850 000 filiales à l’étranger, emploient
plus de 75 millions de salariés, réalisent 1/3 de la production mondiale et les 2/3 des échanges
mondiaux et ont déposé les ¾ des brevets techniques. Elles ont un chiffre d’affaire globale de
20000 milliards de dollars. Leur production a été multipliée par 6 en 20 ans alors que le PIB
mondial a triplé: la production cumulée des 200 plus grandes représente 25 % du PIB mondial.
Ces entreprises multiplient leurs investissements à l’étranger IDE (investissement direct à
l’étranger) et recherchent une main d’œuvre à bon marché et nouveaux débouchés. Ces «firmes
globales» sont parfois plus puissantes que les Etats dans lesquels elles interviennent. La plupart
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sont situées dans les pays du Nord mais la place des grandes firmes du Sud s’accroit: moins de
20 sur les 500 premières en 1980, plus de 20 aujourd’hui.

III- L’Etat et la diaspora


Méthodes : Focus group : Identifie le rôle de l’Etat, la diaspora et les ONG dans la
mondialisation.
1. Les Etats, facteurs de la mondialisation
Ce sont les États qui les premiers ont lancé les principes de la mondialisation, par leur
volonté de faciliter la libre circulation des produits en baissant les barrières douanières, par les
regroupements régionaux qu'ils organisent (UE, ALENA, etc). Ils suppriment progressivement
les entraves à la circulation des marchandises en acceptant les accords GATT (abaissement des
tarifs douaniers, suppression des obstacles non tarifaires aux échanges c’est à dire des normes
nationales techniques). Tous les pays ont vu croître leur taux d’ouverture: en France 1 actif sur
4 travaille pour l’exportation. De plus les Etats n’ont pas tous la même influence ex: certains
pays africains qui ne disposent d’un poids valorisant face aux EU. Les Etats les plus puissants
se réunissent lors duG8 ou du G20 où toutes les orientations mondiales au niveau politique et
économiques ont prises. Si une grande partie du commerce mondial résulte encore d’accords
entre les Etats, le libéralisme économique s’est accéléré depuis les années 1980: les Etats se
désengagent en privatisant les entreprises qu’ils possédaient et ils assouplissent les
réglementations (remise en cause des 35 heures en France), ils aménagent le territoire et créent
un environnement fiscal attractif pour les IDE (mise en place de zones franches). Ainsi, de
nouveaux acteurs apparaissent.
2. La diaspora pour la mondialisation
Des diasporas constituent un pouvoir économique réel (rôle de la diaspora africaine et chinoise
dans le développement de l’Afrique et l'Asie du Sud-est). Les diasporas africaines jouent un rôle
non moins important dans les efforts du développement local dans leurs pays. Leurs actions
sont remarquables dans les activités d’économie sociale où les associations diasporiques
prennent des initiatives seules ou en partenariat avec des mouvements associatifs du Nord. Par
exemple, c’est le cas de l’engagement volontaire formel des émigrants dans les activités de
développement économique, social et culturel de leurs localités ou régions d’origine. Il peut
s’agir d’expédition de biens en nature, de transferts de fonds « institués » (des retenues sur
salaire effectuées par les services sociaux de retraites, d’allocations familiales, etc.). Ces apports
de la diaspora peuvent représenter une source appréciable de financement.
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IV- Les associations et les ONG


Des organisations internationales donnent un cadre aux différents échanges internationaux
: l’OMC, le FMI (fonds monétaire international),la Banque mondiale. L’ONU cherche à
préserver la paix et à favoriser le développement de tous les Etats. Elles tentent de protéger les
intérêts des pays du Sud. Au nombre de 50 000, les ONG mobilisent l’opinion publique
internationale et agissent pour des causes internationales (humanitaires, environnement, droits
de l’homme,..).Elles sont issues principalement des pays du Nord, elles gèrent des budgets
considérables, elles n’ont pas de réels pouvoirs politiques mais peuvent influencer l’économie
mondiale en faisant par exemple la promotion du commerce équitable. Certaines sont très
critiques à l'égard de la mondialisation et adhèrent au courant altermondialiste (ATTAC).

Conclusion
La mondialisation s’est accélérée depuis environ une trentaine d’années, des flux de plus en
plus importants de marchandises, de capitaux et d’informations relient les différents Etats du
monde contrôlés essentiellement par la Triade. Certains espaces sont intégrés au système-
monde par le biais de flux illégaux (drogue ou blanchiment d’argent,...).Il existe une forte
hiérarchie des réseaux des flux mondiaux. Cependant, la mondialisation pose des problèmes
sociaux et environnementaux, et elle est donc de plus en plus contestée (altermondialisme),
surtout depuis la crise financière de 2007.
Devoir : Présente dans une production de 10 à 15 lignes deux rôles de la diaspora camerounaise
dans le développement local.

LEÇON 12 : LE FONCTIONNEMENT DE LA MONDIALISATION


Situation problème : L’invasion des produits étrangers
Exemple d’action : Produire en quantité et en qualité localement les biens et les services
essentiels.
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour produire en
quantité et en qualité localement les biens et les services essentiels.
Introduction : Brainstorming : Identifie les aspects de la mondialisation.
La mondialisation désigne le processus par lequel les relations entre les nations sont
devenues interdépendantes et ont dépassé les limites physiques et géographiques qui pouvaient
exister auparavant. La mondialisation revêt plusieurs aspects, en effet, elle touche la politique,
l'économie, la culture, la société ou encore l'information. Elle représente l'ouverture des
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frontières et l'avènement du commerce international, de la délocalisation et de la libre-


circulation des hommes et des biens.
I- Les mouvements physiques des marchandises
Méthodes : Analyse des documents : Identifie les flux des grands produits agricoles et des
minerais dans le monde (trajectoires).
1. Les mouvements des grands produits agricoles
La valeur des exportations et des importations des produits agricoles s’est considérablement
accrue après 1970, mais beaucoup plus lentement que celui des produits manufacturés et à un
rythme comparable à celui des produits miniers. Les réformes économiques intervenues dans
le cadre des programmes d’ajustement structurel soutenus par la Banque mondiale et le Fonds
monétaire international ont fortement contribué à l’émergence de cette tendance dans le cas des
pays non industrialisés, après 1980. Au moment des indépendances, les pays non industrialisés
exportaient essentiellement des produits tropicaux dits «traditionnels» tels que le café, le cacao,
le thé, les épices, les fibres textiles (jute, coton), les fruits et légumes et le caoutchouc. Ces
produits étaient exportés surtout sous forme de produits bruts appelés à être transformés dans
les pays industrialisés. Les importations ont elles-aussi vu une légère modification de structure:
moins d’importations de blé, de farine et de riz, mais augmentation des importations de matières
grasses et de viandes.
2. Les mouvements des minerais
Le commerce des ressources minérales (métaux précieux, métaux non précieux et autres
minéraux) est profondément internationalisé, et ce depuis très longtemps. Tous les pays ont
besoin de diverses matières minérales et celles-ci sont largement transigées sur les marchés
boursiers. Au moment de la crise économique de 2008, les minéraux, dont les cours avaient
atteint des niveaux record au cours des années précédentes, ont d’ailleurs été considérés comme
des valeurs refuge par plusieurs investisseurs qui voyaient les indices boursiers dégringoler.
Pour les grands exportateurs de minéraux, ces ressources occupent souvent une place très
importante dans l’économie nationale. Pour les pays importateurs nets, la stabilité des
approvisionnements nécessaires à leurs industries, en particulier les industries stratégiques et
militaires, peut être vue comme primordiale. Globalement, le commerce des ressources
minérales est un élément fondamental de l’économie mondiale.
3. Les flux des marchandises dans le monde
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II- Circulation des personnes


Méthodes : Focus group : Identifie les raisons qui poussent les personnes à se déplacer.
Identifie les flux des personnes à travers le monde.

1. La circulation des hommes

L’intensification de la circulation des hommes renforce également la mondialisation. De


nos jours, de plus en plus d’individus voyagent dans le monde entier, que ce soit pour les loisirs
(tourisme) ou pour leur travail (hommes d’affaires). Les écarts de richesse entre les pays
génèrent également des flux de personnes qui émigrent, à la recherche de meilleures conditions
de vie (ex. : les Mexicains vers les États-Unis) : la mondialisation s’accompagne de migrations
internationales. En termes de mobilité des personnes, cependant, bien que parfois déplacées à
la périphérie de nouveaux territoires en gestation, elles continuent à jouer un rôle primordial
dans le contrôle et la régulation des flux, surtout pour les migrants non qualifiés.

2. Flux de personnes dans le monte


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III- Circulation de l’information, et des services


Méthodes : Focus group : Présente le fonctionnement de la circulation de l’information et
des services.
1. La circulation de l’information
La grande nouveauté de la mondialisation du début du XXIe siècle est la mise en place de
technologies de l'information (TIC), en sources ouvertes ou fermées, à l'échelle mondiale,
centralisées via l'avènement de géants de l'internet comme Google, par l'intermédiaire
desquelles l'exposition à des produits culturels étrangers (dessins animés japonais, cinéma
indien, danses d'Amérique du Sud…) n'est plus le privilège d'une élite. Parmi les conséquences
de cette mutation technologique, une plus grande internationalisation des marchés de capitaux,
mouvement qui s'était déjà accéléré dans les années 1960 et 1970 les capitaux circulant sans
l'intermédiation des banques en permettant l'établissement de marchés financiers intégrés au
niveau international. Autre conséquence, la financiarisation et un développement encore accru
des entreprises multinationales et transnationales qui jouent sur la meilleure information sur les
différences de coûts entre les pays, en particulier celles qui viennent du Brésil, de Russie, d'Inde,
et de Chine. Ce mouvement s'est conjugué avec la diffusion de l'informatique grand public, le
phénomène « Internet » et d'une façon plus générale des « NTIC », générant comme le prévoyait
déjà McLuhan77 dans les années 1970, un accès pratiquement instantané à l'information.
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2. La circulation des services


Le développement de nouvelles techniques de communication, notamment d’Internet, a
réduit cette barrière naturelle pour de nombreuses activités. Aujourd’hui, un architecte peut
aussi bien et aussi rapidement transmettre ses plans à une entreprise voisine qu’à une autre
située à des milliers de kilomètres. Mais, en dépit des progrès réalisés dans les moyens d’«
échanger » des services, il reste que la proximité physique du prestataire et du client demeure,
dans certains cas, utile, voire nécessaire. Aussi, les pressions en faveur de la libéralisation qui
ont abouti au sein de l’OMC à l’Accord général sur le commerce de services (en anglais, GATS)
ont conduit l’organisation à adopter un concept large de la notion d’échanges, étendue
notamment à l’activité des filiales à l’étranger. Les échanges de services restent très largement
dominés par les pays développés : ceux-ci réalisent 77 % des exportations mondiales (intra-UE
exclues) de services, contre 65 % de celles de biens. Le poids des pays en développement
apparaît donc relativement faible dans ce domaine et sans progression marquée. L’asymétrie
des positions sur les deux marchés est particulièrement forte concernant les pays émergents
d’Asie : en 2003, ils réalisent 17 % des exportations mondiales de marchandises, mais
seulement 9 % de celles de services, 140 milliards de dollars d’excédent dans les biens, mais
30 milliards de déficit dans les services.
IV- Les mouvements financiers
Méthodes : Comment fonctionnent les mouvements financiers à travers le monde ?
1. Les mouvements des fonds bilatéraux et multilatéraux

Les flux financiers entre les pays et les organisations internationales ou les autres pays du
monde ont continué de croître, mais cette croissance est due presque exclusivement à
l’augmentation des flux de capitaux privés. Toutes les régions profitent de cette évolution
positive, mais de manières fort diverses. On enregistre également de grandes différences selon
les pays. Ces flux sont le plus souvent appelés aide au développement. Le FMI et la Banque
mondiale sont au centre de ces flux de capitaux.

2. Les transferts de la diaspora


La diaspora et les migrants africains aident leurs proches depuis des années, comme l’illustre
l’ampleur des fonds qu’ils envoient chaque année dans leur pays d’origine. Au-delà des
transferts d’argent, leur contribution pourrait avoir un impact non négligeable sur le
développement. Selon la Banque mondiale, l’épargne de la diaspora, qui s’élève à 53 milliards
de dollars par an, est supérieure aux envois de fonds annuels vers le continent et est
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principalement investie ailleurs. De nombreux Africains vivant à l’étranger ont un profond


sentiment d’attachement à leur pays d’origine et veulent contribuer à son développement. Selon
le docteur Girma Tefera, président de l’Ethiopian-American Doctors Group (EADG), basé aux
États-Unis, les professionnels appartenant à la diaspora ont un réel désir de changer les choses
dans leur pays d’origine grâce à leur expertise et à leurs compétences.
V- Le commerce en ligne

Le commerce en ligne ou commerce électronique2 est l'échange pécuniaire de biens, de


services ou d'informations par l'intermédiaire des réseaux informatiques, notamment Internet.
Dans le cadre du commerce interentreprises, les commerçants utilisent depuis de nombreuses
années des réseaux de type échange de données informatisées (EDI). Des transactions
électroniques se réalisent également sur les réseaux téléphoniques mobiles. Ce commerce par
mobile se dit commerce mobile. Dans un contexte de contraintes environnementales fortes, le
développement de la vente à distance tend à transformer les problématiques de logistique liées
au monde du commerce. Le terme « commerce en ligne » comprend également la circulation
mondiale des données.

Conclusion :
La mondialisation en principe signifie l’ouverture des frontières entre les Etats. Le
fonctionnement de la mondialisation concerne la libre circulation des biens et des personnes,
les mouvements des capitaux et de l’information, et le commerce électronique.

DOSSIER 3 : LE COMMERCE EQUITABLE


Situation problème : L’invasion des produits étrangers
Exemple d’action : Produire en quantité et en qualité localement les biens et les services
essentiels.
Justification : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour produire en
quantité et en qualité localement les biens et les services essentiels.
Document 2 : Le commerce équitable
Le commerce équitable est un système d'échange dont l'objectif est de proposer une
plus grande équité dans le commerce conventionnel, voire une alternative à celui-ci1, basée
notamment sur la réappropriation des échanges marchands par ceux qui les pratiquent2. Sa
démarche consiste à utiliser le commerce comme un levier de développement et de réduction
AZAMBOU DENIS Cours GEO Terminale 695652012

des inégalités, en veillant à la juste rétribution des producteurs et travailleurs1. À cette


perspective économique s'ajoutent des préoccupations éthiques, sociales et environnementales
qui ne font pas toujours l'unanimité3, ne nécessitant pas l'intermédiaire des États et la
modification des législations nationales.
Document 2 : Déséquilibre économique mondial

Le tiers monde dans son ensemble est moins impliqué dans la mondialisation en raison
de son retard économique. Cependant, certains pays (Corée du Sud, Mexique…) sont plus
avancés que d’autres et bénéficient de la mondialisation. En revanche, les plus pauvres (pays
d’Afrique, d’Amérique centrale…), ou bien ceux en guerre, demeurent économiquement
dominés par les pays développés et sont à l'écart de l’économie mondiale. Ainsi l’Afrique qui
ne représente que 1 % des exportations mondiales. La Russie, les autres États issus de l’ex-
URSS et les PECO connaissent de graves difficultés économiques et sociales. Depuis les années
1990, période de passage à l’économie de marché, leur situation est particulière : ils souhaitent
s’intégrer à la mondialisation de l’économie, mais ils sont en retard par rapport aux pays
développés. La mondialisation est un phénomène économique qui s’accélère depuis 1945. Elle
concerne de façon inégale les différents pays du monde. Source d’enrichissement pour certains,
elle renforce en même temps des inégalités (entre pays, régions, riches et pauvres…).

Document 3 : Normes du commerce équitable

L'Organisation Mondiale du Commerce Équitable (WFTO) prescrit 10 normes que ses


tenants tant au Nord qu'au Sud doivent appliquer quotidiennement dans leur travail. Dans le cas
des membres WFTO ou des groupes certifiés FLO, différents systèmes de contrôle sont en place
en vue du respect de ces normes. Créer des opportunités pour les producteurs qui sont
économiquement en situation de désavantage. Le commerce équitable est une stratégie pour
le combat contre la pauvreté et pour le commerce soutenable. La transparence et la
responsabilité. Le commerce équitable comprend la gestion de la transparence et les relations
commerciales pour faire des affaires avec nos partenaires commerciaux. La capacité
individuelle. Le commerce équitable est un moyen de développer l'autonomie des producteurs.
Promouvoir le commerce équitable. Les organisations du commerce équitable ont pour
objectif de sensibiliser leur clientèle ainsi que le grand public aux injustices du système
commercial actuel. Le paiement d'un prix juste. Un prix juste dans un contexte local ou
régional est accepté après dialogue et concertation (en principe - mais en pratique il est fixé par
les acteurs du Nord). Égalité entre les sexes. Les organisations issues de la filière équitable
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valorisent le travail des femmes : celles-ci doivent toujours être payées pour leurs contributions
dans le processus de production. Les conditions de travail. Le commerce équitable signifie un
environnement de travail sain et sûr pour les travailleurs. Le travail des enfants. Les
organisations du commerce équitable respectent la convention des Nations unies sur les droits
des enfants. L'environnement. Le commerce équitable encourage à de meilleures pratiques
environnementales et à l'application de méthodes responsables de production (sans toutefois
être contraignant). Les relations de commerce. Les organisations de commerce équitable font
du commerce en tenant compte du bien-être social, économique et environnemental des petits
producteurs marginalisés et ne font pas de profit derrière leur dos.

Document 4 : Critiques du commerce équitable

Le « commerce équitable » et FLO, contribuerait à masquer un problème : la réduction


de la part de l'agriculture vivrière au profit des cultures d'exportation, ce qui rend dépendant des
achats du Nord des populations qui pourraient développer leur souveraineté alimentaire
indépendamment des habitudes de consommation des pays dits « riches ». De là l'importance
de consommer des produits locaux. C'est notamment le point de vue de Réseau Minga en
France, qui défend une approche filière du commerce équitable et ne se reconnaît pas dans la
définition de FINE du « Commerce Équitable ». Pour sa part un auteur comme Christian
Jacquiau dans son livre Les Coulisses du commerce équitable, doute de la bonne foi de certains
« labels » du « commerce équitable » en arguant de la réalité des prix, bien en deçà de
l'équivalence escomptée, laissant supposer que ces nouveaux intermédiaires prélèvent autant
que les autres qu'ils décrient et qu'ils cherchent à concurrencer. Il déclare également que le
« commerce équitable n'est devenu dans bien des cas qu'un argument de vente comme un autre »
et qu'il constitue pour un certain nombre d'acteurs économiques une « niche » commerciale
supplémentaire qui permet de différencier un produit d'un autre aux yeux du consommateur
final.

Questionnaire :

1. Donne une définition du commerce équitable.


2. Présente l’état des lieux du commerce dans le monde
3. Identifie les normes du commerce équitable
4. Présente les limites du commerce équitable
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DOSSIER 4 : LES PROBLEMES LIES A LA MONDIALISATION


Situation problème : L’invasion des produits étrangers
Exemple d’action : Produire en quantité et en qualité localement les biens et les services
essentiels.
Justification : Ce dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour produire en
quantité et en qualité localement les biens et les services essentiels.
Document 1 : Immigration clandestine
L'immigration clandestine, l'immigration illégale, ou parfois immigration
irrégulière est l'entrée illégale, illicite, ou discrète sur un territoire national d'étrangers n'ayant
pas réalisé les formalités attendues. Cette immigration est considérée comme illégitime, car elle
se distingue de l'immigration régulière par l'existence de législation, de traités, de
jurisprudences ou d'autres règlements parfois sévères qui ont été mis en place par des États-
nations et qui sont contournés. L'illégalité se caractérise par le fait que ces personnes étrangères
ne possèdent pas les documents ou conditions requis par la loi ou les traités pour autoriser leur
entrée, ou bien par la poursuite de leur séjour après expiration des documents. Suivant les
législations, elle peut également concerner des passeurs. La clandestinité se caractérise par le
fait que l'entrée et le séjour soient cachés, c'est-à-dire réalisés avec une certaine discrétion,
parfois à l'abri des regards. L'irrégularité se caractérise par le fait de ne pas respecter les
différentes règles en vigueur, notamment les lois, règlements, procédures relatives au séjour
d'un étranger. Pour les pays qui appliquent les décisions de la Cour européenne de justice, le
séjour irrégulier n'est plus un délit à la suite d'une décision de la Cour européenne de justice.
Document 2 : Cyber criminalité
La cybercriminalité est l'activité qui consiste à utiliser les systèmes et réseaux informatiques
en général et l'Internet en particulier pour poser des actes criminels ou proscrits par la loi. Les
Cybercriminels visent : commettre un crime ou un cyber-attaque pour servir leurs intérêts ou
ceux de leurs alliés (vol d'information, destruction de systèmes, etc) ; nuire ou tester leur
capacité de nuisance (dégrader la qualité des services). Ce sont des criminels ordinaires qui font
désormais usages des TIC ; ce sont des ex-employés qui désirent se venger de leur licenciement
; ce sont des entreprises qui désirent espionner les activités de leur concurrent ou de les
surclasser ; ce sont des étudiants qui désirent éprouver des technologies ; c'est toute personne
malveillante qui opère aux moyens des TIC. Ils opèrent par phishing (usurpation d'identités afin
de dérober des données personnelles) ; par spamming (inondation de courriels indésirables pour
des fins publicitaires) ; par des logiciels malveillants (zombies ou botnet qui espionnent et
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utilisent les ressources machines de leurs victimes) ; par des virus (détruisent et affectent
négativement le fonctionnement des systèmes) ; par scamming (escroqueries d'argent en ligne)
; par des intrusions (prendre le contrôle des systèmes ou les altérer).

Document 3 : Conflits armés

Les conflits armés continuent d’apporter mort et souffrance à grande échelle, et


d’obliger des millions de personnes à quitter leur foyer. De nombreux conflits armés sont
actuellement en cours dans le monde. Certains opposent des belligérants au sein d’un même
pays (conflits armés non internationaux) et d’autres impliquent les forces armées de deux États
ou plus (conflits armés internationaux). Ils ont touché des millions de personnes de multiples
façons, notamment en tuant des civiles, et en laissant les personnes survivantes mutilées,
torturées, violées, déplacées de force ou subissant d’autres graves atteintes à leurs droits
fondamentaux. Fin 2019, 79,5 millions de personnes à travers le monde avaient été déplacées
par des conflits. Ce chiffre n’avait jamais été atteint auparavant. Amnesty International recueille
des informations sur les violations du droit international commises lors de conflits armés, quels
qu’en soient les auteurs et où qu’elles aient lieu, et mène campagne pour y mettre un terme.

Document 4 : Marginalisation des pays d’Afrique dans la mondialisation

La question de la marginalisation croissante de l'Afrique dans le commerce mondial est


avérée. La part du continent dans les exportations mondiales a fortement décliné, passant de 5,5
% en 1975 à environ 2,5 % en 2002. Cette marginalisation est souvent examinée en s'intéressant
à l'accès insuffisant aux marchés extérieurs dont seraient victimes les pays africains, ou à la
taille économique relative de ces pays, en retard de croissance sur les émergents. Une étude
récente suggère que la participation de l'Afrique aux échanges dépend aussi d'autres facteurs.
Les données sur les droits de douane moyens supportés par les exportations des pays en
développement font apparaître des logiques contrastées. En moyenne, l'accès au marché des
pays africains est meilleur que celui de l'Amérique latine, de l'Asie, et de la région Pacifique. Il
y a cependant des variations significatives entre les différents pays du continent. Nous
observons que 21 d'entre eux bénéficient d'un meilleur accès que la moyenne mondiale, et parmi
ceux-ci que 11 pays ne voient leurs exportations taxées qu'à hauteur de 2%. En revanche 32
pays ont un accès au marché en dessous de la moyenne mondiale, 13 d'entre eux supportant des
taxes à l'exportation moyennes de plus de 10%, le Malawi détenant le record avec un tarif
moyen de 23 %.
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Questionnaire :
1. Identifie les problèmes d’ordre social et économique de la mondialisation.
2. Présente les conséquences de ces problèmes pour l’Afrique dans la mondialisation
3. Propose deux solutions pour résoudre ces problèmes.

CHAPITRE 5 : LES ZONES D’ECHANGES

LEÇON 13 : LES FOYERS MOTEURS DE L’ECONOMIE MONDIALE


Exemple de situation : Absence de certains produits sur le marché international
Exemple d’action : Labéliser les produits
Justification : Cette leçon permet d’installer les ressources pour participer activement à la
mondialisation.
Introduction : Brainstorming : Définir Triade, Cite les pays, foyers moteurs de l’économie
mondiale.
La quasi-totalité du commerce mondial est générée par trois grandes régions: l’Amérique
du Nord, l'Union européenne et l’Asie orientale appelées communément «la Triade». Ces trois
pôles commercent essentiellement entre eux, les flux commerciaux qui intéressent les autres
régions du monde sont extrêmement modestes. Par ailleurs, autre signe de leur puissance
comme le montre second planisphère, les pays de la Triade concentrent les plus importantes
places boursières, à l’origine de flux financiers qui irriguent plus ou moins inégalement les
différents espaces mondiaux.
I- L’Union européenne
Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques et les volumes d’échanges de L’Union Européenne.
1. Un espace peuplé
Avec plus de 446 millions d'habitants au 1er février 2020, l'Union européenne constitue
la 3e puissance démographique mondiale. L'UE-27 post Brexit compte 5,9% de la population
mondiale en 2018. Toutefois, l'UE pourrait être marquée par une baisse de sa population. En
effet, certains pays voient tendanciellement leur population diminuer comme la Pologne et ses
38 millions d'habitants, la Roumanie qui passerait de 22 à 17 millions d'habitants en l'an 2050
ou la Bulgarie qui perdrait 30 % de sa population, qui passerait de sept à cinq millions
d'habitants. À ce rythme, 17 pays de l'UE verront leur population chuter d'ici 2050, cette baisse
de la population européenne est due au faible taux de natalité des pays européens, ce qui
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nécessite selon la commission européenne de 2006 une réponse constructive au défi


démographique.
2. Un foyer fortement productif sur le plan économique

L’Union européenne est le premier importateur et le premier exportateur de produits


agricoles (notamment ceux issus des industries agro-alimentaires) avec 138 G€ d'échanges en
2008 (source Eurostat). En 2019, les échanges de l'union européenne atteignent 325 milliards
d'euros, soit le double de ce qu'ils étaient en 2006. L'agriculture constitue 1,3% du PIB de
l'Union européenne. Fortement protégé, le secteur agricole est soutenu par les subventions
accordées par l’Union européenne au travers de la politique agricole commune (PAC). En
valeur, l'industrie européenne ne cesse de croître, faiblement mais régulièrement. L'Union
européenne est ainsi aujourd'hui la deuxième puissance industrielle du monde. Le continent
peut s'appuyer sur de nombreuses entreprises d'envergure, notamment dans les secteurs de la
chimie/pharmacie et de l'agroalimentaire en France ou de l'automobile, de la chimie et de la
construction mécanique en Allemagne. Volkswagen, Daimler, Siemens, Bayer ou encore
ThyssenKrupp sont des références mondiales. L'Italie est quant à elle marquée par une
prédominance du textile, de l'agroalimentaire et de l'automobile, tandis qu'en Pologne,
l'extraction minière, la sidérurgie et la chimie font partie des branches les plus importantes.

3. La première puissance commerciale


L'Union européenne est le premier ensemble du commerce mondial : 16,4 % des échanges
mondiaux de biens et services en 2012, contre 19,6 % en 2004 (OMC) : 1er exportateur mondial
de biens manufacturés (14,7 % des exportations mondiales en 2012) et de services (24,6 % des
exportations mondiales en 2012) selon l'OMC. Une économie ouverte : le taux d'ouverture de
la zone euro (total des importations et exportations/PIB) = 33 % du PIB européen (monde 20 %,
Asie 15 %), faible protection douanière : 1,6 % en moyenne. L'Union européenne est le premier
partenaire commercial des États-Unis, de la Chine, de l'Inde, de la Russie et des pays composant
le Mercosur226, ainsi que de la Corée du Sud et des pays composant l'OPEP
II- La Russie
Méthode : Focus group : Présente la démographie, les productions économiques et les
volumes d’échanges de la Russie.
1. Une démographie en crise
Avec près de 147 millions d’habitants, le plus vaste pays au monde a certes remonté la pente
depuis les années 2000, au cours desquelles il comptait 143 millions d’habitants. Mais il reste
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inférieur aux 149 millions comptabilisés en 1991, à la fin de l’URSS. Et la population russe est
à nouveau à la baisse, alors que la génération née dans les premières années post-soviétiques,
marquées par une baisse de natalité, arrive en âge d’avoir des enfants. Elle pourrait chuter de
quatre à douze millions d’habitants d’ici à 2035, selon les prévisions les plus pessimistes.
2. Un pays fortement productif sur le plan économique
L'agriculture russe a connu en quinze ans deux évolutions majeures. D'abord, les kolkhozes
(fermes collectives) et les sovkhozes (fermes d'État) de l'époque soviétique ont été transformés
en entreprises privées, collectives ou individuelles. La seconde évolution touche la propriété de
la terre, qui est désormais possible. Avec plus de 200 millions d'hectares de terres cultivables,
la Russie est un des principaux producteurs mondiaux de céréales et de pommes de terre. La
Russie a hérité de l'Union soviétique un socle industriel très important, mais vieilli, avec une
très faible proportion de petites entreprises et quelques secteurs de pointe, notamment dans son
complexe militaro-industriel. La transition a toutefois fait naître un grand nombre d'entreprises
dynamiques, gérées de façon moderne, par exemple dans l'industrie agro-alimentaire ou les
télécommunications, en particulier grâce au concours d'investisseurs étrangers.
3. Une puissance commerciale

La Chine est devenue le premier partenaire commercial de la Russie en février 2009. Le


commerce entre les deux pays a atteint 58,8 milliards de dollars américains en 2008, et baissé
de 31,8 % en 2009 pour arriver à 38,8 milliards sous l'effet de la crise financière planétaire,
avant d'enregistrer une augmentation de 67,9 % en glissement annuel aux deux premiers mois
de cette année, revenant au niveau d'avant la crise49. Au sein de l'Union européenne,
l'Allemagne est le premier partenaire commercial, loin devant l'Italie et la France. La Russie est
notamment le principal fournisseur d'énergie de l'Europe. Les pays de l'ex-URSS représentent
désormais moins du quart du commerce extérieur russe. La balance commerciale russe est très
excédentaire, du fait des exportations d'hydrocarbures et d'armement, même si la tendance
s'infléchit lors de la crise financière de 2008.

III- L’Amérique du nord


Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques et les volumes d’échanges de l’Amérique du Nord.
1. Un pays peuplé

Avec plus de 328 millions d'habitants depuis juillet 2019, la population des États-Unis
représente environ 4,5 % de la population mondiale. Selon le Bureau du recensement, à la date
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du 1er avril 2010, la population résidente des États-Unis se chiffrait à 308 745 538. Origine
ethnique des ancêtres à travers les États-Unis (selon le recensement de 2000). La population
américaine a augmenté de 27,3 millions, soit 9,7 %, depuis le recensement de 2000. La
croissance démographique annuelle est de 0,89 %. L'indice de fécondité en 2012 est de 1,88
enfant par femme. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes, soit
4 % de la population totale. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence
légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998,
la Chine, l'Inde et les Philippines.

2. Une agriculture fortement productive et diversifiée

Les États-Unis sont la première puissance économique mondiale et produisent 25 % du


PIB mondial. L'agriculture américaine (1er exportateur, 2e importateur) est la première du
monde. Elle est moderne et productive car elle utilise 1,7 % de la population active en 200448.
Les productions agricoles américaines sont variées à l'image des climats du pays : élevage
bovin, notamment ranching et feed lots dans les Rocheuses : 98,5 millions de têtes en 1999
(3e producteur mondial)49 (voir Élevage bovin aux États-Unis) ; élevage porcin (le deuxième
du monde) : 62,2 millions de têtes en 1999 (Source : Images Economiques du Monde, 2001) ;
vignes, en particulier en Californie (mais aussi Oregon et New York) ; céréales, principalement
dans les Grandes Plaines : blé, maïs et soja forment le trinôme du food power américain. Les
80 millions de céréales exportées (2014-2015) constituent 24,8 % du total mondial, 38 % pour
le maïs et 36,5 % pour les graines de soja ; coton dans le vieux sud ; tabac ; fruits dans la Sun
Belt (oranges de Floride); 50 % des fruits et légumes et 90 % des amandes, artichauts, avocats
et tomates des États-Unis sont produites dans la vallée de San Joaquin, au sud du delta du
Sacramento en Californie.

3. Une puissance industrielle

Les cinq premiers états par l'importance de la main d'œuvre travaillant dans l'industrie
sont en 2004 la Californie (1 529 500 employés), l'Ohio (824 700), l'Illinois (710 000), le
Michigan (702 900) et la Pennsylvanie (696 800). Le développement des industries de pointe
est le résultat d'une politique d'investissements dans la recherche fondamentale et la recherche
et développement. Le Bureau de la Science et de la Technologie (Office of Science and
Technology), la National Science Foundation, le National Research Council ou encore la NASA
sont les principales organisations publiques qui stimulent la recherche aux États-Unis. Les
dépenses publiques en matière de recherche s'élèvent à 126 milliards de dollars en 2004, dont
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55 % sont consacrés à la recherche militaire. Quant au secteur privé, il a dépensé 181 milliards
de dollars. Le réseau des universités publiques de Californie dispose du même budget que celui
du CNRS en France.

4. La première puissance commerciale


Environ 40 % du déficit commercial proviennent des échanges avec la Chine. En 2005, les
importations en provenance de Chine ont représenté 162,9 Mds $, les exportations vers la Chine
étant de 48,7 Mds $, soit un déficit commercial de 114,2 Mds $ (source : douanes chinoises).
Les États-Unis absorbent plus de 80 % des exportations du Mexique. Les plus grands
partenaires économiques sont, dans l'ordre, le Canada et le Mexique (2003). En 2007, le déficit
commercial fut de 711,6 milliards de dollars. On assista une forte hausse des exportations
(+12,2 % à 1 621,8 milliards de dollars) tandis que les importations progressaient plus
modérément (+5,9 % à 2 333,4 milliards).
IV- l’Asie de l’Est (Chine, Japon, Corée du Sud)
Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques et les volumes d’échanges de l’Asie de l’Est.
1. Un espace densément peuplé

L'Asie du Sud-Est couvre une superficie de près de 4 500 000 km2. En 2013, 613
millions de personnes y vivent, dont 137 millions sur l'île indonésienne de Java, l'île la plus
peuplée du monde. Trente millions de Chinois vivent en Asie du Sud-Est, principalement en
Indonésie, Malaisie, à Singapour, en Thaïlande et au Viêt Nam. Avec plus de 247 millions
d'habitants, l'Indonésie, pays le plus peuplé d'Asie du Sud-Est, est le quatrième pays le plus
peuplé du monde (derrière la Chine, l'Inde et les États-Unis). Le pays le moins peuplé d'Asie
du Sud-Est est Brunei, avec 420 000 habitants. Le pays le plus densément peuplé d'Asie du
Sud-Est est Singapour, avec plus de 7 000 hab/km2 (premier rang asiatique et troisième rang
mondial); le moins dense est le Laos, avec seulement 27 hab/km2. L'Asie du Sud-Est est
principalement composée de la souche asiatique. Néanmoins, selon une récente étude génétique
de l'université Stanford4, cette population n'est pas homogène.

2. La culture du riz domine la production agricole


La production agricole de l’Asie du Sud-Est demeure axée sur le riz. La riziculture constitue la
principale activité de production agricole, et elle représente une plus grande partie de la valeur
brute de la production que tout autre produit considéré isolément. En règle générale, la part dans
la production des différentes activités agricoles est restée relativement stable dans le temps;
AZAMBOU DENIS Cours GEO Terminale 695652012

cependant, la contribution du riz à la valeur brute totale de la production agricole a diminué


depuis le début des années 90 – passant d’environ 40 %à près de 30 % en 2013 (graphique 2.5).
Cette évolution est en grande partie due à la contribution croissante de l’huile de palme à la
valeur totale de la production agricole de la région, vu qu’il s’agit d’un produit de plus grande
valeur (mais elle tient aussi à la diminution de la part relative du riz dans l’alimentation observée
dans un certain nombre de pays, qui sera examinée plus loin). Les taux de croissance de la
productivité en Asie du Sud-Est soutiennent avantageusement la comparaison avec ceux
observés dans les autres régions. De 2001 à 2013, les taux de croissance de la productivité
agricole ont été plus élevés en Asie du Sud-Est que dans toutes les autres régions, à l’exception
du reste de l’Asie4. Par ailleurs, la contribution apportée par la croissance de la productivité à
la croissance de la production agricole (63 %) a été comparable à la moyenne mondiale au cours
de cette même période.
3. Une croissance industrielle rapide
L'Asie du Sud-Est est le seul marché à mettre ses compétences au service des industries-
clés, incluant l’automobile, l’emballage, la construction et les appareils médicaux. La région se
concentre également sur les problèmes critiques relatifs au rendement énergétiques en
développant l’industrie des véhicules électriques, à la réduction des déchets au moyen d’une
infrastructure de recyclage et de la mise en œuvre d'une fabrication intelligente sur la base
d’initiatives Industrie 4.0. Si l’on en croit un rapport de Mordor Intelligence, le marché des
matières plastique en Asie devrait enregistrer un taux de croissance composé annuel (TCCA)
de 5,5 % entre 2018 et 2023. Les industries de la construction et de l’emballage sont les
principaux consommateurs de matières plastiques, sous forme de film/feuilles, dans la région.
4. Participation croissante de la région aux échanges mondiaux
L’Asie du Sud-Est joue un rôle de plus en plus important dans les échanges
agroalimentaires mondiaux. La région dans son ensemble est de plus en plus exportatrice nette
de produits agroalimentaires, et la valeur de ses exportations agroalimentaires s’est élevée à
environ 139 milliards USD en 2014, contre 90 milliards USD pour les importations (WITS,
2017). Les échanges intrarégionaux de produits agroalimentaires constituent également une
importante source d’approvisionnements alimentaires. La part des importations
agroalimentaires provenant des pays de l’ANASE a eu tendance à augmenter au fil du temps,
passant de près de 21 % en 2000 à 29 % en 2011, bien qu’elle ait baissé depuis, puisqu’elle n’a
représenté en 2014 que 24 % environ de l’ensemble des importations de la région (WITS, 2017).
Conclusion
AZAMBOU DENIS Cours GEO Terminale 695652012

Malgré un mauvais démarrage lors des indépendances, l'Asie du Sud-Est a déjoué les
pronostics et rejoint dans les années 1980 le « vol des oies sauvages » de la croissance asiatique.
Peuplés de 600 millions d’habitants, les onze pays qui composent cette région charnière entre
l’Inde et la Chine sont en effet engagés sur une trajectoire de croissance forte et bien plus rapide
que celle des autres régions du monde, à l'exception de la Chine. Cette progression est d’autant
plus étonnante que, dans les années 1950, ces pays avaient un niveau de revenu proche de celui
de l’Afrique subsaharienne, des institutions souvent défaillantes et des spécialisations primaires
fragiles.
Devoir : Dans une production écrite de 10 à 15 lignes, présente à l’aide d’exemple trois
principales forces économiques de la Triade
LEÇON 14 : LES FOYERS ECONOMIQUES EN EXPANSION
Exemple de situation : Absence de certains produits sur le marché international
Exemple d’action : Labéliser les produits
Justification : Cette leçon permet d’installer les ressources pour participer activement à la
mondialisation.
Introduction : Brainstorming : Définir NPI, BRICS, pays émergents.
Longtemps classés dans un tiers-monde dont la dénomination renvoyait à un blocage du
développement qui semblait insoluble, de nombreux pays montent en puissance. Le nom qui
leur est donné est tout un symbole : ce sont les pays émergents. Un pays émergent est un pays
en développement. En règle générale, il s'agit d'un pays du Sud. C'est également un pays qui
connaît une croissance économique rapide le plaçant sur une trajectoire de convergence avec
les pays développés du Nord. Cette croissance économique s'accompagne d'une réduction de
la pauvreté et de la naissance d'une classe moyenne de plus en plus importante et qui accède
à la consommation. Le développement devient progressivement autoentretenu et les marchés
intérieurs se développent.
I- Pays émergents d’Amérique (Brésil, Argentine, Mexique)
Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques et les volumes d’échanges des pays émergents d’Amérique.
1. Démographie
Ainsi, le Brésil compte presque 220 millions d'habitants, alors que l'Argentine compte 45,5
millions d'habitants et le Mexique, 131 millions d’habitants. La population latino-américaine
est inégalement répartie et les densités sont très variables selon les régions. La population se
concentre sur les littoraux, car les migrants européens et africains se sont d'abord installés sur
les côtes. Alors que l'intérieur du continent reste presque vide d'homme, à cause des contraintes
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naturelles (forêt dense, aridité, froides, montagnes, etc.). L'Amérique latine est principalement
peuplée de métis, de descendants d'Amérindiens, d'Européens, d'Africains. Plus
minoritairement on trouve également des descendants de Japonais (voir l'article de fond :
Japonais au Brésil), de Chinois, d'Indiens, de Libanais et de Palestiniens.
2. Productions économiques
L’agriculture est un secteur économique important pour les pays émergents d’Amérique
latine, comptant pour 4.7% du PIB en moyenne en 2015-17. Cette contribution a baissé de 1.4%
par rapport à 1996-98, ce qui correspond au schéma classique du développement économique,
et reflète une tendance générale dans les pays de la région, à l’exception de l’Argentine. La
production agricole et halieutique a progressé de 2.7% par an en moyenne (en dollars E.-U.
constants de 2010, sylviculture comprise) au cours des vingt dernières années, soit un peu moins
vite que la croissance économique globale, ce qui correspond à la baisse de la part du secteur
dans le PIB.
La Banque mondiale répertorie chaque année les principaux pays manufacturiers par valeur
totale de fabrication. Selon la liste 2019, le Brésil aurait la douzième industrie la plus précieuse
au monde (217,8 milliards de dollars), le Mexique la treizième (173,6 milliards de dollars),
l'Argentine le 31e (57,7 milliards de dollars). 80% de la fabrication de la région d'Amérique
latine incombe à l'Argentine, au Brésil et au Mexique. Brésil possède le troisième plus grand
secteur manufacturier des Amériques. Représentant 28,5 pour cent du PIB, les industries du
Brésil vont de l'automobile, de l'acier et de la pétrochimie aux ordinateurs, avions (Embraer),
produits alimentaires, pharmaceutiques, chaussures, métallurgie et biens de consommation
durables. Dans l'industrie alimentaire, en 2019, le Brésil était le deuxième exportateur
d'aliments transformés au monde. En 2016, le pays était le 2e producteur de pâte au monde et
le 8e producteur de papier. Dans l'industrie de la chaussure, en 2019, le Brésil se classait au 4e
rang des producteurs mondiaux. En 2019, le pays était le 8e producteur de véhicules et le 9e
producteur d'acier au monde. En 2018, l'industrie chimique brésilienne était la 8e au monde;
dans l'industrie textile, le Brésil, bien qu'il figurait parmi les 5 plus grands producteurs
mondiaux en 2013, est très peu intégré dans le commerce mondial.
3. Volume des échanges
La région se positionne comme un exportateur de produits agricoles de premier plan. Les
pays émergent d’Amérique latine sont des grands exportateurs de soja, de viande porcine, de
maïs, de volaille, d’aliments pour animaux, de sucre, de café, et de fruits et légumes. Le Brésil
est le premier exportateur de produits agricoles et alimentaires (79.3milliardsUSD en 2017) de
la région, suivi par l’Argentine (35.0milliardsUSD), le Mexique (32.5milliardsUSD). Certains
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pays émergent d’Amérique latine sont également de grands importateurs de produits


agroalimentaires, comme le Mexique, qui fait partie des principaux importateurs mondiaux de
maïs, de soja, de produits laitiers, de viande porcine et de volaille, et le Brésil, l’un des plus
gros importateurs mondiaux de blé. Toutefois, globalement, l’excédent commercial agricole de
la région ALC augmente régulièrement depuis vingt ans; il atteignait 104.3milliardsUSD en
2017. Ainsi, en 2014, 18 % des IDE axés sur la technologie étaient destinés à des projets de
faible technologie, 22 % de technologie moyenne-faible, 56 % de technologie moyenne-haute
et seulement 4 % de haute technologie. Le Brésil et le Mexique, et en particulier leur industrie
automobile, bénéficient de la plupart des investissements dans le secteur des hautes
technologies
II- Pays émergents d’Asie et du Moyen Orient (Inde, Malaisie, les quatre Dragons,
Arabie, Emirats Arabes Unis)
Méthode : Focus group : Présente la démographie, les productions économiques et les
volumes d’échanges des pays émergents d’Asie et du Moyen Orient.
1. Démographie
L'augmentation de la richesse des ménages asiatiques est la plus rapide du monde: en sept
ans seulement, 93 millions de personnes ont intégré la classe moyenne (laquelle se définit par
la possession d'une fortune se situant dans une fourchette de 10'000 dollars à 100'000 dollars).
L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine et compte plus de 1,3
milliard d'habitants, dont 215 millions dans l'Uttar Pradesh (Kanpur, Agra) et 120 millions dans
le Maharashtra (Bombay, Pune). Les dragons asiatiques (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour
et Taïwan) sont des pays sérieusement surpeuplés. La densité de population moyenne par
kilomètre carré chez ces dragons est de 3 744,25 habitants.
La croissance démographique au Moyen Orient est élevée : de près de 2 % par an en
moyenne avec une fécondité moyenne de 3,4 enfants par femme pour une moyenne mondiale
de 2,7 et une espérance de vie est de 69 ans5. La religion majoritaire est l'islam dans sa branche
sunnite et des foyers importants du courant chiite sont présents notamment en Irak et en Iran.
2. Productions économiques
Les pays asiatiques à revenus intermédiaires élevés évoluent d'un modèle de croissance
fondée sur les exportations de l'industrie manufacturière vers une augmentation de la production
des secteurs des services. L'Inde a réalisé d'énormes progrès économiques depuis
l'indépendance. En 2015, l'Inde était la 9e puissance économique mondiale avec un PIB de
2 074 milliards de dollars. L'Inde est aussi le premier producteur et exportateur de médicaments
génériques du monde. La capitale de l’industrie pharmaceutique est Hyderabad. Les dragons
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d’Asie ont suivi le modèle économique développé par le Japon auquel ils font concurrence dans
les activités industrielles les plus sophistiquées (automobile, électronique grand public) depuis
1980.
L'économie du Moyen-Orient est aussi diversifiée que le sont les pays qui le composent.
Si la production et l'exportation d'hydrocarbures et de matières premières constitue toujours
largement la première source de richesse du Moyen-Orient et notamment pour les pays de la
péninsule Arabique, l'Irak et le Koweït, d'autres pays tels Israël, le Liban, la Jordanie, la Turquie
ou Chypre ou certains émirats ont tourné leur économie vers d'autres activités telles que le
tourisme, le commerce, l'agriculture ou les hautes technologies. En 2012, le PIB à parité de
pouvoir d'achat de la région est de 4 436 milliards $, soit plus de 5 % du PIB mondial. En termes
de PIB par habitant, les pays accusent des écarts très importants, allant de plus de 80 000 $ par
an et par habitant au Qatar (soit un niveau proche du Luxembourg) à 2 500 $ pour le Yémen
(soit un niveau proche de la Moldavie).
3. Volume des échanges
La composition des exportations asiatiques s'enrichit progressivement du fait que
l'augmentation de la production intérieure s'oriente davantage vers la région elle-même. Mais
la hausse des coûts de la main-d'œuvre devrait encourager une redistribution de la part
dominante des exportations vers les économies régionales à revenus faibles dont les secteurs
manufacturiers sont en plein essor, à l’instar du Vietnam, Malaisie, Inde et du Bangladesh.
Pour la majorité des pays de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole du
Moyen-Orient, le pétrole, et plus largement les hydrocarbures, génèrent à la fois de la richesse,
du travail, des investissements de l'étranger, une force géopolitique et un gage de puissance sur
la scène internationale.Les activités commerciales et financières dans le Moyen Orient ont
également pris un essor important, grâce aux voies de navigations aisément contrôlables (mer
de Marmara en Turquie et canal de Suez en Égypte) et à l'importance des activités d'import-
export de marchandises, notamment de matières premières, de pièces détachées et de produits
manufacturés, en provenance d'Asie de l'Est, d'Asie du Sud-Est, d'Inde et du Moyen-Orient et
à destination de l'Union européenne et de l'Amérique du Nord.
III- Pays émergents d’Afrique (Afrique du sud, Nigéria, Egypte, Maroc)
Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques et les volumes d’échanges des pays émergents d’Afrique.
1. Démographie
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Les pays émergents d’Afrique sont : l’Afrique du sud, Nigeria, Egypte, Maroc. La
population sud-africaine compte près de 54 millions d'habitants en 2014. Elle est inégalement
répartie : la plupart des habitants résident dans l'Est du pays. Le Gauteng est la région la plus
peuplée suivie par le KwaZulu-Natal. L'aridité explique en partie les faibles densités du Nord-
Ouest. Selon le recensement de 2010, 79,2 % des Sud-Africains sont noirs, 9,4 % sont blancs,
8,8 % sont coloureds (métis) et 2,6 % des sud-africains sont indo-asiatique.

Avec plus de 214 millions d'habitants en 2020, le Nigeria est le pays le plus peuplé d'Afrique
et le sixième pays du monde par son nombre d'habitants. Le taux de natalité est très élevé et les
projections démographiques anticipent une croissance importante de la population. Selon une
étude des Nations unies de 2012, la population du Nigeria devrait atteindre 440 millions
d'habitants en 2050. Entre janvier et juin 2017, le Nigeria est le 1er pays d'origine des migrants
qui traversent la Méditerranée pour rejoindre l'Europe.

Sa population est de près de 34 millions d'habitants (recensement de 2014) et sa superficie


de 446 550 km (47,51 hab./km2), ou de 710 850 km2 en incluant le Sahara occidental ex-
« Sahara espagnol », considéré comme un territoire non autonome par l'Organisation des
Nations unies2 dont il administre environ 80 % et qu'il revendique dans sa totalité, tout comme
le Front Polisario. Sa culture est berbéro-arabe depuis plusieurs siècles, et s'est étendue
principalement au Maghreb et dans le Sud de l'Espagne. Les Marocains sont essentiellement de
confession musulmane.

2. Productions économiques
L'Afrique du Sud représente un quart du PIB africain avec un taux de croissance moyen de
5 % par an4. Son réseau de transports, ses installations énergétiques (avec la seule centrale
nucléaire du continent à Koeberg), en ont fait un pays quasi développé. Le pays bénéficie d'un
sous-sol riche en matières premières comme l'or, dont il est l'un des principaux producteurs
mondiaux, du platine et des métaux précieux, et surtout d'immenses réserves de charbon,
première production minière du pays en 2016. En outre, les multinationales sud-africaines sont
prospères et compétitives sur les marchés internationaux. Ainsi, sur les 100 plus grandes
entreprises africaines, 61 sont sud-africaines. La production agricole se répartit entre : le maïs,
le blé, la canne à sucre, les fruits, les légumes, la viande, la volaille, le mouton, la laine, les
produits laitiers, les huiles essentielles.
Grâce à son potentiel humain et sa richesse en ressources naturelles, le Nigeria se classe au
rang de 1re puissance économique d'Afrique avec un PIB de 481,07 milliards de dollars (2016)
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, devant l’Afrique du Sud (312,8 Mds de dollars en 2016). Son PIB (en parité de pouvoir d'achat)
était le deuxième en Afrique derrière l'Égypte en 2018. L'essentiel de l'activité économique se
réalise dans la zone côtière, au sud du pays, notamment autour de Lagos. Bien qu'employant
l'essentiel de la population active, l'agriculture du pays tend à se développer ces dernières
années (33 % du PIB en 2009) avec l'apparition des entreprises locales comme Dangote qui y
produit la banane, le maïs, le manioc, le cacao, l'arachide, etc. L'industrie est peu présente dans
l'ensemble du pays.
Le Maroc est la cinquième puissance économique en Afrique en étant classé onzième pays
africain en nombre d'habitants et 25e en superficie. Il est certes la troisième puissance
économique d'Afrique du nord, derrière l'Égypte et l'Algérie. Pendant longtemps l'économie du
Maroc était basée principalement sur l'agriculture et la pêche maritime, ceci fut le cas
notamment au siècle dernier quand les populations rurales dépassaient la moitié de la
démographie du pays. Le secteur agricole marocain a eu une haute récolte céréalière en 2015 :
onze millions de tonnes. Le secteur agricole, c’est 15 à 20 % du PIB et fournit des emplois
directs à plus de quatre millions de personnes. En 2015, le Maroc a produit 5,6 millions de
tonnes de blé tendre et 2,4 de blé dur. Avant la moisson 2020, les stocks sont un peu plus de
3 millions de tonnes.
3. Volume des échanges

L’Afrique du sud exporte l’or, diamants, d'autres métaux et minéraux, les machines et
équipements. Le pays exporte beaucoup vers les États de la partie Sud du continent. Par
exemple, c'est le cas de plus de 50 % des importations du Zimbabwe. Il importe les machines,
produits alimentaires et équipements, produits chimiques, produits pétroliers, des instruments
scientifiques. Les importations en provenance de l'Union européenne se développent
régulièrement, croissant de 11,8 milliards d'euros à 20,5 milliards d'euros.

Le commerce avec le Nigeria représentait moins de 0,5 % des flux mondiaux, avec une
balance commerciale positive d'environ 10 milliards de dollars en 2004. L'essentiel de
commerce se fait avec les États-Unis et l'UE, l'Asie de l'Est et l'Amérique latine enregistrant
cependant une progression constante de leurs parts de marché respectives. Si le Nigeria est le
principal partenaire économique de nombreux pays africains (Tchad, Niger, Bénin), la
réciproque n'est pas forcément vraie et le commerce avec les pays voisins représente toujours
une fraction marginale du volume total.
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À l’international, depuis 2008 et selon les précipitations, les importations agricoles


marocaines représentent entre 14 et 24 % des importations globales, quant aux exportations
agricoles, elles représentent entre 15 et 21 % du total des exportations. Le Maroc de par sa
démographie constitue un petit marché comparé aux pays du continent africain, l'ensemble du
commerce intérieur y est inférieur à 10 milliards de dollars soit environ 10 % du PIB, le
commerce emploie 13 % de la population.

Conclusion
Les pays émergents s'affirment progressivement sur la scène internationale. Les
pays émergents, grâce à leurs exportations — et aux déficits commerciaux des pays développés
— bénéficient d'excédents commerciaux importants. Les grands pays émergents se
regroupent dans des instances de discussion informelle, qui leur permet d'accorder leurs
positions face aux grandes puissances occidentales.
Devoir : Présente dans une production écrite de 10 à 15 lignes, trois principales forces
de l’économie des pays émergents d’Afrique.

LEÇON 15 : LES PAYS AU DECOLLAGE ECONOMIQUE DIFFICILE


Exemple de situation : Faible niveau de vie des populations
Exemple d’action : Créer les activités génératrices de revenus
Justification : Cette leçon permet d’installer les ressources pour participer activement à la
mondialisation.
Introduction : Brainstorming : Tiers Monde, Quart Monde, PPTE, Pays à revenue
intermédiaire.
Sans surprise, la très grande majorité des vingt-cinq pays les plus pauvres du monde
en 2019 se situe sur le continent africain et les pays du Golfe. Ces économies totalisent un
produit intérieur brut (PIB) de 314,67 milliards de dollars, soit 15 milliards de plus qu'en 2018
(+4,8%). Les États arabes du Golfe, les États du Golfe ou les États arabes du golfe Persique
sont des termes qui font référence à des États arabes riverains du golfe Persique, à savoir le
Koweït, l'Irak, Bahreïn, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU). La
plupart de ces pays font partie du Conseil de coopération des États arabes du Golfe
I- Certains pays du Golfe
Méthode : Analyse des documents : Présente la démographie, les productions
économiques, les volumes d’échanges et le volet social des pays du Golfe.
1. Démographie
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Les pays du Golfe sont écrasés territorialement par l’Arabie saoudite dont la superficie est
quatre fois supérieure à celle de la France. Les autres Etats, à l’exception d’Oman, sont de loin
plus ramassés (EAU, 84000 km2, Koweït, 18000 km2, Qatar 11000 km2), voire très exigus dans
le cas de Bahreïn (665 km2). Pour ceux-ci, ce n’est donc pas le territoire qui est la source de
richesse. Mais dans le cas de la grande Arabie saoudite, la forte aridité n’aide pas non plus à
valoriser son espace abondant. De même, le faible poids démographique des pays du Golfe ne
les autorise pas à rivaliser en matière de productions industrielles exigeantes en main-d’œuvre :
en tout est pour tout, les pays du Golfe comptent en effet un peu plus de 40 millions d’habitants
dont nombre de migrants parmi eux. Une population combinée de 54 millions d’habitants; Un
PIB combiné de 3,464 milliards USD; Une croissance estimée à 2,1 % en 2019, avant de
s’accélérer à 3,2 % en 2020, puis de se stabiliser à 2,7 % en 2021.

2. Productions économiques
Tous ces États bénéficient de revenus importants issus du pétrole. Aujourd’hui, les pays du
Conseil de coopération du Golfe contrôlent ainsi 42 % des réserves connues de pétrole et 23 %
des réserves de gaz. Ainsi le pétrole assure 60 % des exportations de Bahreïn, 95 % au Koweït,
90 % en Arabie saoudite, 50 % au Qatar, 77 % à Oman, et « seulement » 25 % (en associant le
gaz) aux Emirats arabes unis, même si dans ce pays, le pétrole représente plus de 35 % du PIB
national. C’est à Bahreïn que le premier gisement fut découvert après la Première guerre
mondiale. Rapidement, l’Arabie saoudite attira aussi les pétroliers d’autant qu’un évènement
géopolitique s’était produit : l’unification de l’Arabie devenue saoudite en 1932.
3. Volume des échanges
Les pays du Golfe (l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et
le Qatar) sont situés dans la péninsule arabique. Ils forment à eux six le Conseil de coopération
du Golfe (CCG), une union douanière et un ensemble régional dynamique qui attire chaque
année des investisseurs du monde entier. Le « tarif extérieur commun » adopté comporte
deux taux, l’un nul pour 53 produits de première nécessité (animaux vivants, certains fruits et
légumes, céréales, sucre) et l’autre de 5 % pour tous les autres produits.
4. Volet social
L’Union a renforcé son assistance afin de remédier à la situation dramatique dans laquelle se
trouve le pays, où plus de 80 % de la population est en situation de détresse humanitaire.
Depuis 2015, elle a fourni une aide humanitaire d’un montant total de 554 millions d’euros en
faveur du Yémen. L’Union a adopté une nouvelle stratégie pour l’Iraq en janvier 2018. La
stratégie met l’accent sur la poursuite de l’aide humanitaire de l’Union en faveur du peuple
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iraquien ainsi que sur l’aide à la stabilisation des territoires libérés du groupe «État islamique»
(Daech), trois millions d’Iraquiens déplacés n’étant toujours pas en mesure de rentrer chez
eux.
II- Les pays d’Afrique
Méthode : Focus group : Présente la démographie, les productions économiques, les
volumes d’échanges et le volet social des pays d’Afrique.
1. Démographie
La population africaine, estimée à 922 millions en 2005, a doublé depuis 1980, et pratiquement
quintuplé depuis 1950. L'Afrique a dépassé le cap du milliard trois cent millions d'habitants en
2009. La population est jeune, avec un âge médian de 17 ans (la médiane mondiale est de 23
ans). 45 % des Africains ont moins de 15 ans (21 % de la population dans l'OCDE, 30 % dans
le monde), et les plus de 65 ans ne représentent que 3 % de la population (contre 13 % dans le
reste du monde). Au tournant des années 2000, la croissance démographique a diminué, passant
de 3 % à 2,3 % sous l'effet conjugué de la baisse de la natalité et de la mortalité, le VIH
n'empêchant pas une baisse forte de la mortalité ; le taux de mortalité en 2019 (8 pour mille)
est inférieur à celui de l'Europe (11 pour mille) du fait de la structure par âge plus jeune de
l'Afrique. Le taux de mortalité infantile de l'Afrique subsaharienne a très fortement diminué (45
pour mille en 2019 contre 190 pour mille en 1950), mais il reste plus élevé que la moyenne
mondiale (28 pour mille). En 2000, 22 % des décès dans le monde eurent lieu en Afrique, pour
13 % de la population. En 2007, ONUSIDA estimait à environ 22 millions le nombre
d'Africains affectés par le virus du Sida.
2. Productions économiques
Les terres agricoles sont inégalement réparties. La plupart des terres fertiles se trouvent
entre les tropiques et à la pointe sud-est. 10 % des terres arables sont qualifiés d'andisols par la
FAO ; riches en nutriments, possédant des couches perméables profondes, peu sujettes au stress
hydriques, il s'agit des terres les plus propices à l'agriculture. On en trouve principalement au
sud du Sahel (Sénégal, Mali, Burkina Faso, Ghana, Togo, Bénin et Tchad) ainsi qu'au
Mozambique, en Zambie, au Zimbabwe. Un quart des terres possède un potentiel moyen à
faible, principalement dans le bassin du Congo, en Sierra Leone et au Liberia ; composées
principalement de latérite et pauvres en nutriments, l'érosion y est prononcée. À la marge des
déserts, les sols sont fortement acides, alcalins ou salin et largement érodés ; leur potentiel est
faible.
3. Volume des échanges
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La caractéristique la plus générale du continent est que son économie et ses exportations
reposent sur les industries extractives : « la moitié environ des pays d’Afrique subsaharienne
sont exportateurs nets de produits de base et, contrairement à ce qui s’est passé ailleurs, les
exportations de produits des industries extractives ont vu leur importance augmenter depuis les
années 90, ce qui a fait de cette région l’une des parties du monde les plus fortement tributaires
des produits de base, plus ou moins à égalité avec la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. »
Cela entraîne une forte dépendance aux cours internationaux des matières premières. Les pays
africains font dans face à une dialectique complexe : des capacités industrielles limitées et une
forte dépendance aux matières première – elles représentent 71% des exportations de
marchandises en Afrique – avec un risque de volatilité fort.
4. Volet social
La jeune population africaine souffre d'un manque d'éducation. Les programmes
d'ajustements structurels ont eu tendance à mettre à mal les politiques en la matière du fait des
coupes claires effectuées dans les budgets des États concernés : « les taux de scolarisation
primaire sont descendus en Afrique subsaharienne à 71 % en 1990 […] loin du maximum de
79 % atteint en 1980 ». Les taux de scolarisation secondaire ont, eux, progressé, passant de
14 % des scolarisables à 27 % entre 1980 et 1996. Le continent est pauvre, 47 % des Africains
vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 1,25 US$ PPA par jour. Mais,
contrepartie de l'urbanisation, le continent voit aussi émerger une classe moyenne — quoique
les contours en soient discutés — de plus en plus importante en nombre et en proportion des
habitants, aspirant à la démocratie et à la bonne gouvernance, soucieuse de s'inscrire dans la
mondialisation culturelle et économique. Elle fut d'ailleurs un acteur important des printemps
arabes.
Conclusion
Les pays au décollage économique difficile sont des pays dont les échanges reposent
essentiellement sur l’exportation des matières premières et des sources d’énergie. Ils sont
généralement contraints de dépendre des aides internationales pour résoudre la crise.
Devoir : Présente entre 10 et 15 lignes, trois faiblesses des pays à revenus intermédiaire.

TP 5 : LES FOYERS DE LA MONDIALISATION :


Exemple de situation : Détérioration des termes et de l’échange
Exemple d’action : Vendre des produits finis
Justification : Ce TP permet à l’apprenant d’installer les ressources pour participer activement
à la mondialisation.
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Méthode : Focus group


Le terme mappemonde est, dans son sens strict, une carte représentant toutes les parties
du globe terrestre. Pour pouvoir représenter les foyers de la mondialisation, le candidat
identifiera d’abord les pays de la Triade, les pays émergents et les flux financiers et de
marchandises. Utiliser les techniques cartographiques à savoir : légende, titre, orientation.
Travail à faire : Sur le fond de carte mappemonde :
1. Localisation et représentation de la Triade et les pays émergents

2. Matérialise les principaux flux financiers et de marchandises.

CHAPITRE 6 : LE CAMEROUN DANS LA MONDIALISATION


LEÇON 16 : LES ECHANGES DU CAMEROUN AVEC L’EXTERIEUR
Exemple de situation : Forte présence des produits nigérians sur le marché camerounais
Exemple d’action : Consommer prioritairement des produits camerounais
Justification : Cette leçon permet à l’apprenant d’installer les ressources pour participer
activement à la mondialisation.
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Introduction : Brainstorming : CEMAC, balance commerciale, détérioration des termes


de l’échange.
Néanmoins, les estimations pour 2018 tablent sur une aggravation du fait des importations
toujours en hausse. Bien que pour le riz on enregistre cette fois, une baisse des volumes. Le
Cameroun est ouvert au commerce international. Il est membre du Commonwealth, de la
CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale), de la Communauté
économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et a signé l'Accord de libre-échange
continental africain. Le ratio du commerce au PIB est d'environ 43% (Banque mondiale, 2018).
I- Echanges avec les partenaires africains
Méthode : Analyse des documents : Identifie les partenaires africains du Cameroun dans
les échanges extérieures.
L’INS note que le poids des échanges avec les pays voisins (Congo, Centrafrique, Nigeria,
Guinée équatoriale, Tchad et Gabon) reste assez faible dans les statistiques douanières. Cette
situation, d’après l’institut, pourrait s’expliquer par la porosité des frontières engendrant des
échanges transfrontaliers non enregistrés dans les statistiques douanières. Les exportations du
Cameroun avec les pays frontaliers sont principalement dirigées vers la CEMAC. Elles vont
essentiellement vers le Tchad, le Gabon et la Guinée équatoriale (à hauteur de 26 509, 24 866,
et 17 646 millions de FCFA en 2003 respectivement). Avec le Nigéria, elles sont relativement
faibles et représentent seulement un montant de 9 669 millions de FCFA en 2003 neuf fois plus
petit que celui des autres pays de la CEMAC.
II- Echanges avec le reste du monde
Méthode : Analyse des documents : Identifie les partenaires hors d’Afrique du Cameroun
dans les échanges extérieures.

En 2018, les produits camerounais ont été exportés vers environ 127 pays, selon les données
publiées par l’Institut national de la statistique (INS). Avec une acquisition de 23,9% des
exportations, la Chine est le principal client du Cameroun en 2018. Ce pays est suivi par l’Italie
(14,7%), les Pays-Bas (6,4%) et la France (6,3%). Les produits exportés vers la Chine sont
constitués essentiellement des huiles brutes de pétrole (79,9%) ; du bois brut (12,5%) ; du bois
scié (4,7%) ; du coton brut (1,3%). A destination de l’Italie, le Cameroun exporte
essentiellement : les huiles brutes de pétrole (65,6%) ; l’aluminium brut (18,5%) ; le bois scié
(5,2%) ; les feuilles de placage (4,7%) ; le cacao brut en fèves (1,8%) ; les bananes et plantains
frais ou séchés (1,6%).
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III- Les produits échangés


Méthode : Focus group : Classe dans un tableau les produits échangés par le Cameroun
dans ses échanges extérieurs.
Ses principaux produits d'exportation sont le carburant (pétrole, gaz), les minéraux
(charbon, aluminium), le bois, le cacao, le coton et le caoutchouc. Le Cameroun importe
principalement des combustibles minéraux et du pétrole, des denrées alimentaires (riz, blé,
poisson, etc.), des médicaments et des produits manufacturés (véhicules, machines,
équipements électriques et électroniques). Les principaux partenaires d'exportation du
Cameroun sont l'Italie, la Chine, la France, les Pays-Bas et l'Espagne. Ses principaux
fournisseurs d'importation sont la Chine, la France, la Thaïlande, le Togo et le Nigéria. Le
Cameroun a signé un accord de libre-échange avec l'Union européenne en août 2016. Depuis
quelques années, les pays d'Asie de l'Est (notamment la Chine, le Japon, l'Inde et la Thaïlande)
renforcent leurs liens commerciaux avec le Cameroun.
IV- Les problèmes
Méthode : Analyse des documents : Identifie les problèmes du Cameroun dans les
échanges extérieurs.
Pour le compte de l’année 2017, le solde des transactions économiques entre le Cameroun
et le reste du monde (balance des paiements) affiche un déficit courant à 540,8 milliards de F,
soit 2,6% du produit intérieur brut (PIB). Il est en baisse par rapport à celui enregistrée en 2016,
soit 613 milliards de F représentant alors 3,2% du PIB. Ces chiffres ont été publiés le 22 février
dernier à Yaoundé par le Comité technique national de la balance des paiements. Outre l’année
2017, les résultats sur les deux premiers trimestres et les premières estimations de l’année 2018
ont été présentés. La baisse du déficit enregistrée en 2017 est la conséquence de la diminution
des dépenses d’importations. Au niveau des secteurs de l’économie, l’agriculture, l’exploitation
forestière, l’exploitation pétrolière, les transports et les activités financières ont permis de
gagner des devises, selon le Comité. L’industrie, elle, est restée déficitaire, en raison de sa faible
compétitivité. Le point des échanges entre le Cameroun et ses principaux partenaires extérieurs
révèle une balance excédentaire pour le Cameroun avec la CEMAC (Communauté économique
et monétaire de l’Afrique centrale, Ndlr) et l’Union européenne. Mais déficitaire avec le
Nigeria, la Chine, la France et les Etats-Unis. Les estimations pour la fin de l’année 2018 tablent
sur une aggravation du déficit courant. Il devrait se situer à 729,5 milliards de F, soit 3,4% du
PIB. Un déficit imputable pour l’essentiel à l’aggravation du déficit de la balance commerciale.
Ce qui explique les mesures prises par le gouvernement pour réduire les importations.
Conclusion
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En 2018, les recettes d’exportations du Cameroun se chiffrent à 1 966,9 milliards FCFA,


enregistrant ainsi une augmentation de près de 85 milliards FCFA, soit 4,5% par rapport à
l’année 2017. Cette tendance haussière résulte essentiellement des exportations de pétrole brut,
qui enregistrent une hausse en valeur de 15,8%, malgré une baisse des quantités exportées de
16,7%, par rapport à l’année 2017.
Devoir : Présente dans une production de 10 à 15 lignes, trois atouts du Cameroun dans ses
échanges avec ses partenaires africains.

DOSSIER 5 : LES MARCHES FRONTALIERS DU CAMEROUN


Exemple de situation : Forte présence des produits nigérians sur le marché camerounais
Exemple d’action : Consommer prioritairement des produits camerounais
Justification : Ce Dossier permet à l’apprenant d’installer les ressources pour participer
activement à la mondialisation.
Document 1 : Les principaux marchés (Banki, Mbaïboum, Abam-minko, Kyé-Ossi,
Ekondo-Titi, …)

Document 2 : Les marchés frontaliers


Places d’échanges accolées à la frontière du Cameroun ou implantées à courte distance
d’elle (moins de 20 km), les marchés frontaliers fonctionnent comme des entrepôts et des sites
relais qui assurent la diffusion des marchandises vers les pays voisins. Dans l’arrière-pays plus
ou moins proche des marchés frontaliers se situent des marchés entrepôts ou de consommation
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(Douala, Yaoundé, Bafoussam, …) et des marchés de collecte ou de production qui se chargent


de les approvisionner. La diversité des marchés est grande en ce qui concerne leur taille,
l’effectif des commerçants qui les fréquentent, leur aire de chalandise ou leur degré de stabilité.
Les marchés frontaliers sont dispersés dans cinq provinces sur les dix que compte le Cameroun,
avec une prédominance dans les provinces du Sud et de l’Est. Les produits échangés sont
essentiellement des produits agricoles et horticoles mêmes si certains produits manufacturés y
sont également échangés comme les vêtements, les produits électroniques, les cigarettes, etc.
La plupart des marchés frontaliers sont localisés dans la province du Sud, suivi de la province
de l’Est et enfin les provinces de l’Extrême-nord, du Nord et du Littoral.
Document 3 : Les flux de marchandises
Les produits expédiés vers la Guinée Équatoriale transitent principalement par les
marchés ou postes frontaliers de Campo avec 58 % des flux, de Idenau avec 38 % et de Kye-
ossi avec seulement 4 %. Pour le Tchad, les produits transitent essentiellement par le poste
frontalier de Kousseri. Pour le Gabon, les produits transitent par les postes frontaliers de Kye-
ossi (63 % des flux), d’Abang-Minko et Aboulou avec chacun environ 18 %. Les produits
passent essentiellement par Moloundou pour le Congo et par Garoua-Boulaï et Kenzou pour la
RCA. Les estimations du commerce transfrontalier selon les produits exportés ont été calculées.
On dénombre plus de 70 produits agricoles et horticoles faisant l’objet du commerce
transfrontalier informel entre le Cameroun et ses voisins CEMAC dont les principaux (plus de
50 tonnes par an) sont : l’avocat, la banane plantain, les carottes, la farine de manioc, la mangue,
l’oignon, la tomate, la pomme de terre, le poivron, le persil, la cola. Ces principaux produits au
nombre de moins de 20 représentent environ 67 % des exportations. Les autres sont des produits
forestiers ligneux, de l’élevage, de la mer, agricoles et horticoles dont le tonnage annuel ne
dépasse guère les 50 tonnes. Ce sont : les écorces amères, la betterave, la mandarine, le poireau,
le safou, le djansang, le pamplemousse, le piment, la noix de coco, le maïs sec, le mil, les
crevettes, les carpes fraîches, le miel, les œufs, les poussins, le poisson frais, etc.
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Document 3 : L’impact économique et social


Les agriculteurs vendent désormais la plus grande partie de leurs récoltes sur les marchés
frontaliers et les meilleurs produits (plantain, manioc, avocat, arachide, tomate et bien d’autres)
sont sélectionnés pour assurer un plus grand revenu. Ce commerce a aussi pour conséquence
une spécialisation des agriculteurs pour les produits dont les prix sont relativement élevés et
une intensification des échanges commerciaux avec les pays frontaliers. Ces échanges
commerciaux lient principalement le Cameroun et les pays de la zone CEMAC. Le commerce
des biens alimentaires est devenu, dans ce cas, un facteur d’intégration régionale. L'intégration
régionale, bien conçue, présente de multiples avantages pour les pays en voie de développement
parmi lesquels le resserrement des liens commerciaux entre ces pays et les effets de bien-être
agrégé. Les échanges régionaux et internationaux peuvent améliorer la sécurité alimentaire s’ils
sont appliqués correctement. Assurer la sécurité alimentaire par des importations provenant des
marchés internationaux ; chaque pays se spécialise sur les productions pour lesquelles il possède
un avantage comparatif ; c’est la trajectoire que semblent prendre les pays à fortes ressources
pétrolières. Promouvoir l’agriculture vivrière dans une logique d’autosubsistance alimentaire
et de fermeture par rapport au marché international par des barrières protectionnistes.
Document 4 : Les difficultés des échanges transfrontaliers.
Les circuits de commercialisation empruntent généralement la voie terrestre et la voie maritime.
La voie aérienne est plutôt marginale. La préparation des exportations vers les pays voisins
nécessite souvent le stockage des marchandises afin de rassembler une grande quantité pouvant
supporter les coûts fixes et assurer une rentabilité à l’exportateur car l’accès au crédit est plutôt
rare pour les acteurs de ce commerce. En effet, l’accès au financement dépend de la catégorie
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des commerçants, la majorité finançant leur activité par leur épargne propre. Le système
bancaire officiel est absent alors que les établissements de microfinance apportent leur
financement à quelques commerçants exportateurs. Avec les services de douanes, 16%
d’acteurs déplorent le manque d’un barème de payement, près du tiers (29%) pensent que les
droits de douane sont très élevés et 28% déclarent qu’ils payent plus qu’il en faut (rançonnage)
dans ces services. Avec la police ou la gendarmerie, le rançonnage est le principal problème
soulevé. En effet, près de la moitié des acteurs (50%) estiment qu’ils payent plus qu’il en faut.
Il en ressort que le mauvais état de la route (59%), l’insécurité (24%), le coût élevé de transport
(4%) sont dans l’ordre d’importance les principales entraves à l’exercice de leur activité. Dans
la région Nord, les problèmes les plus cités sont le mauvais état de route (63%) et l’insécurité
(27%). Dans le Sud, le mauvais état de la route (35%), le coût élevé de transport (26%) sont les
deux premiers problèmes.
Questionnaire :
1. Localise sur un fond de carte du Cameroun les différents marchés transfrontaliers du
Cameroun.
2. Identifie les différents types de produits échangés.
3. Présente l’impact économique et social de ces types de marchés.
4. Analyse les difficultés liées aux échanges transfrontaliers.

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