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Archipel des Comores

L'archipel des Comores forme un ensemble d'îles de l'océan Indien


Archipel des
situées au sud-est de l'Afrique, entre le littoral nord mozambicain et à
la pointe nord de Madagascar. Il est constitué principalement de quatre
Comores
îles: Grande Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte. Les trois
premières forment l'Union des Comores, pays indépendant, tandis que
Mayotte (composé des îles Grande-Terre et Petite-Terre), île la plus au
sud-est et les quelques îles environnantes sont un département
français. Selon les sources, l'îlot du banc du Geyser et les îles
Glorieuses peuvent ou non être rattachées à l'archipel.

Cette présence de la France aux Comores, ancienne colonie française,


est l'objet d'un contentieux entre la France et l'Union des Comores
depuis l'indépendance de cette dernière en 1975, la population de
Mayotte avait lors du référendum d'auto-détermination décidé de
Carte des Comores.
rester française. Toutefois les deux pays restent très liés
diplomatiquement et entretiennent des liens étroits. La diaspora Géographie
comorienne en France est de très loin la première communauté Pays Comores
comorienne à l'étranger. France
Localisation Canal du Mozambique
(océan Indien)
Coordonnées 12° 08′ S, 44° 15′ E
Superficie 2 612 km2
Nombre d'îles 4
Île(s) Grande Comore, Anjouan,
principale(s) Mohéli, Mayotte
Point Karthala (2 360 m sur
culminant Grande Comore)
Géologie Archipel volcanique
Administration
Comores
Îles autonomes Grande Comore, Anjouan,
Mohéli

France
Département
Mayotte
d'outre-mer
Démographie
Population 1 071 229 hab. (2017)
Densité 410,12 hab./km2
Gentilé Comorien(ne), Mahorais(e)
Autres informations
Sommaire
Découverte VIIIe siècle
Étymologie
Fuseau horaire UTC+3
Géographie
Géologie Géolocalisation sur la carte : océan Indien
Types de volcanisme
Origine du volcanisme
Érosion
Histoire
Climat
Environnement Archipel des Comores
Faune et flore
Faune
Flore

Culture
Traditions et coutumes
Gastronomie
Littérature
Notes et références
Catégorie:Archipel des Comores -
Voir aussi Catégorie:Archipel de France
Articles connexes
Liens externes

Étymologie
L'archipel des Comores est appelé en arabe Jouzor al Kamar (‫)ﺟﺰر اﻟﻘﻤﺮ‬, c'est-à-dire les « îles de la Lune ». Cette étymologie
populaire est cependant apocryphe, le nom venant plutôt de l'ancien nom de Madagascar, Q(u)mr : il s'agirait donc plutôt
1
étymologiquement des « îles malgaches » .
2
En 1154, le géographe arabe Al Idrissi appelait ces îles « Îles du Jâvaga » (gazâ'ir al-Zâbag) .

Géographie
Les Comores se trouvent dans la partie septentronale du canal du Mozambique, à l'ouest du tanjona Bobaomby (nord de
Madagascar), et à l'est du Mozambique septentrional. Ces quatre îles volcaniques, qui couvrent une superficie de 2 236 km2, sont,
du nord au sud :

Comores indépendantes (dépendance de l'Union des Comores)

Union des Comores

Grande Comore (ou N'gazidja en shikomori)


Anjouan (ou Ndzouani)
Mohéli (ou Mwali)
Mayotte (dépendances de la France)

Mayotte (département d’outre-mer)

Île de Mayotte:
Grande-Terre
Petite-Terre
Petites îles inhabitées : L'îlot Mtsamboro, L'îlot Mbouzy, L'îlot Bandrélé, L'Îlot de Sable Blanc,

Deux atolls coralliens formant des îlots sont, selon les sources et les époques, rattachées à l'archipel :

Le banc du Geyser, un récif de 8 sur 5 km de large, immergé à marée haute, situé à 130 km au Nord Nord est
de Mayotte. Il est revendiqué par Madagascar et la France.
Les îles Glorieuses étaient rattachées administrativement à l'archipel avant 1975, et géologiquement parlant,
font partie de l'archipel.
En outre, entre Madagascar et Mayotte, il existe le banc du Leven, une ancienne île aujourd'hui submergée.

« L'affinité entre la flore comorienne et la flore malgache est certaine. La présence du banc du Leven, long
d'une centaine de kilomètres à l'extrême Nord-Ouest de Madagascar entre la montagne d'Ambre et l'archipel
pourrait expliquer en partie cette affinité. En effet, ce banc à aspect tabulaire présente des sédiments
coralligènes pouvant être attribués à la présence d'un récif corallien durant la glaciation de Würm. »

— Callmander, M.W. 2002. Biogéographie et systématique des Pandanaceae de l’océan Indien occidental. Thèse
3
de doctorat, université de Neuchâtel, 253 p.

Géologie
L'archipel des Comores est constitué d'îles volcaniques. Ces îles volcaniques, ainsi que certains massifs du nord de Madagascar se
sont formés au tertiaire et au quaternaire. L'île de Mayotte est la plus ancienne actuellement émergée et aurait subi trois phases de
volcanisme entre 15 et 0,5 Ma. Les âges sont progressivement décroissants vers l'ouest. L'île la plus récente est l'île de la Grande
Comore, et son volcan, le Karthala, y est toujours actif. Ce volcan possède l'un des plus grands cratères du monde [réf. nécessaire].

En mai 2019, la campagne géologique « MAYOBS » révèle l'existence d'un volcan de 800 m d'altitude situé à 50 km à l'est de
4
Mayotte, à 3 500 m de profondeur, formé en moins d'un an à partir d'une base de 4 à 5 km de diamètre . Cependant, le fond de la
mer étant déjà parsemé de cônes volcaniques récents (moins d'un million d'années), les chances de voir émerger une nouvelle île
5
demeurent sans doute faibles .

Types de volcanisme
Chacune des îles témoigne d'un phénomène d'activité volcanique différent qui sont une activité de type hawaïen à longues coulées
basaltiques fluides, puis une autre de type strombolien à cônes et projections de lapilli comme dans le massif de la Grille en
Grande Comore et enfin, une activité explosive avec lacs de cratères, dite ultra vulcanienne ou phréato-magmatique.

Origine du volcanisme
Bien que contestée, l'hypothèse d'un point chaud au-dessus duquel aurait « défilé » selon une trajectoire sud-est, nord-ouest puis
6
nord-est, sud-ouest, la plaque somalienne pourrait rendre compte des âges progressivement décroissants vers l'ouest de ces
7
massifs volcaniques .

Érosion
Plus les îles sont anciennes, plus elles ont subi une érosion intense. L’agressivité du climat, la faible perméabilité des sols,
l’aptitude des matériaux à être mobilisés par des ruissellements amplifiés par la déforestation, favorisent l'érosion. Elle se
manifeste notamment par le décapage de l’horizon superficiel du sol, par des ravinements, des éboulis, des glissements de terrain
et la formation de padzas (mauvaises terres).
Histoire
e
Les premières traces de peuplement datent du VIII siècle avec des Africains
8
appelé Antalotes (abusivement dénommés bushmen par les Européens) . Depuis
lors, de très nombreuses ethnies se sont croisées et mélangées. Ce furent d'abord
8
les Indonésiens et Malgaches, surtout à Mayotte .
Au XIIIe siècle, l'arrivée d'une population persane de Chiraz , apporte l'islam dans
l'archipel. Ces derniers avait lentement transité le long des côtes de l'Afrique
orientale colonisant des îles situées sur les routes commerciales comme Unguja
(archipel de Zanzibar), Pemba, l'archipel de Lamu et les villes de la côte kényane
et tanzanienne. Ils y répandirent une culture prospère et de renommée, de langue
swahilie (dont les dialectes comoriens constituent des variantes locales), vivant
du commerce d'esclaves, de l'ivoire et d'autres marchandises africaines destinées Carte de Jacques-Nicolas Bellin,
(1747)
aux marchés orientaux.
Durant cette époque, le pouvoir est aux mains des nombreux sultans batailleurs
et de grandes familles de l'aristocratie locale, les Qabilas. Ces dernières s'établissent dans les villes côtières fortifiées
8
(Mutsamudu et Domoni à Anjouan, Fomboni à Mohéli, Moroni, Itsandra et Iconi à la Grande Comore) .
Ces puissantes familles firent main basse sur les terres des cultivateurs autochtones, les Walatsa, les obligeant à travailler pour
8
eux ou les refoulant à l'intérieur des terres .
8
Ces nouveaux arrivants introduisirent des esclaves africains, les Makoas dont descendent les Wadzakiya .

En explorant toute cette région, les Portugais trouvèrent et abordèrent les îles de la Lune (qamar en arabe signifie lune) en 1505.
Entre 1841 et 1912, les Français soumirent les îles par de rocambolesques histoires mêlant, comme à Madagascar, faits de guerre,
trahisons et histoires d'amour. Ils réussirent à établir des protectorats puis une colonie dirigée par le gouverneur général de
Madagascar. Alors que la main-d'œuvre devenait de plus en plus chère à La Réunion, les Comores, oubliées par l'administration
centrale, offraient aux colons et aux sociétés coloniales (comme la Bambao) des perspectives et une main-d'œuvre peu chère dans
8
les plantations de plantes à parfums et de vanille, notamment des esclaves de traites récentes, les Mruma .

En 1946, les îles ne sont plus rattachées administrativement à Madagascar et forment pour la première fois de leur histoire une
entité administrative unie et reconnue (TOM).

En 1974, la France organise un référendum d'autodétermination dans l'archipel : trois des quatre îles optent pour l'indépendance
(Grande Comore, Anjouan et Mohéli) et forment en 1975 un État souverain appelé initialement État comorien. Mayotte devient
9
une collectivité territoriale , en dépit de plusieurs résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies qui se sont prononcées
10, 11
en faveur de l'unité et de l'intégrité du territoire des Comores . Ces résolutions ne sont pas contraignantes. La France
organisant un nouveau référendum sur la seule île de Mayotte le 8 février 1976, la Tanzanie dépose un projet de résolution auprès
du Conseil de sécurité des Nations-Unies, appelant la France à ne pas organiser ce référendum et à respecter l'intégrité du
territoire comorien. Le 6 février 1976, la France use alors de son droit du veto dont elle dispose en tant que membre du Conseil de
12 13 [réf. nécessaire]
sécurité des Nations unies . D'autres instances comme le Commonwealth [réf. nécessaire] ou l'Union africaine ,
jugent illégale la présence française à Mayotte. En 1994, l'assemblée générale a réitéré en demandant au gouvernement français
de se plier à sa résolution.

La RFIC a traversé une crise politique qui a débuté dans les années 1990 avec des demandes émanant de la population
mohélienne pour le rattachement de l'île à la France. Cette crise ne peut être interprétée correctement qu'au vu de la situation de
Mayotte. Mayotte est revendiquée depuis la création du pays qui la considère comme faisant partie de son territoire, comme en
témoigne l'article 1er de sa Constitution. La crise politique sur fond de crise économique, a connu son apogée avec la crise
séparatiste anjouannaise de 1997. Les autorités politiques et la population de l'île s'étaient soulevées contre le gouvernement
central en prônant initialement le rattachement à la France, puis par la suite, simplement une indépendance voire une large
autonomie. La France, n'a manifesté dans cette crise aucune volonté d'abandonner son autorité sur Mayotte, et n'a pas souhaité
engager des discussions avec les autorités des îles rebelles qui auraient pu être interprétées comme une volonté de sa part de
« naturaliser » ou de recoloniser les îles. Or la population de Mayotte souhaitait depuis longtemps déjà que soit renforcé
l'attachement de l'île à la France. Une fois la crise au sein de l'Union terminée, le conseil général de l'île a adopté à l'unanimité
9
une résolution demandant au gouvernement français d'organiser le référendum local nécessaire pour la départementalisation . Il
est organisé le 29 mars 2009 et 95,2 % des votants acceptent le changement de statut, faisant de Mayotte le 5e département
14 15
d'outre-mer (DOM) et le 101e département français en 2011 .

Mayotte fait partie des pays et territoires d'outre-mer de l'Union européenne. Elle devrait devenir une région ultrapériphérique de
l'Union européenne au moment de sa départementalisation. Le pays souverain formé par les trois îles s'appelle aujourd'hui Union
des Comores.

Depuis les années 1980, de nombreux ressortissants du pays formé par les îles indépendantes, cherchent à gagner Mayotte,
notamment depuis Anjouan, pour chercher des conditions de vie meilleures. Ils le font sur une mer difficile, au péril de leur vie,
sur des embarcations à moteur hors-bord appelées localement kwassa kwassa. Ces personnes sont considérées comme des
immigrés clandestins par les autorités de Mayotte et sont renvoyées de la manière la plus systématique possible sur le territoire de
la RFIC, renommée plus tard en Union. L'Union, considérant que Mayotte fait partie du territoire proteste contre cette politique
qui, selon elle, brime ses citoyens qui ne font que gagner une partie du territoire de l'Union. À ce titre, en se référant à l'article 7
du Statut de Rome, elle considère ces arrestations et renvois comme crime contre l'humanité [réf. nécessaire].

Climat
L'archipel des Comores profite d’un climat tropical maritime. Il se caractérise par de faibles variations de températures annuelles
journalières, autour de 26° au niveau de la mer et par des précipitations abondantes : 2 679 mm par an. La température moyenne
de l’eau de la mer est de 25 °C.

Il y a deux saisons aux Comores : la saison chaude et humide dans un flux de nord-ouest de novembre à avril et la saison sèche
de mai à octobre. On notera cependant un climat sensiblement plus chaud et sec à Mayotte.Le climat se caractérise aussi par
d’importantes variations locales de température et de précipitation en fonction de l’altitude, du relief et de l’exposition. Les
précipitations annuelles varient ainsi par endroits de 1 000 à 6 000 mm et les minima absolus atteignent 0 °C au sommet du
Karthala.

La saison chaude et humide est causée par une vaste zone dépressionnaire qui s’étend sur une grande partie de l’océan indien et
de l’Afrique centrale. Cette dépression favorise les rafales de vents et les cyclones. Le dernier cyclone est "Gafilo" qui est passé
près des Comores le 5 mars 2004 faisant de gros dégâts matériels. Durant la saison chaude et humide, il peut pleuvoir jusqu’à
200 mm en 24 h.

La saison sèche est plus calme. La dépression se déplace vers le continent asiatique (c'est la mousson, le vent vient du sud-est) et
un anticyclone se crée au-dessus des Comores. Cela n’empêche pas d’avoir quelques bourrasques de vent mais leur intensité est
bien moindre que lors de la saison chaude.

Les deux vents liés à chacune des deux saisons s'appellent le Kashkasi (en novembre) et le Kusi.

Environnement
La faune et la flore comoriennes sont apparentées à celles de Madagascar, mais du fait de leur isolement relatif, elles présentent
certaines spécificités. En outre, certaines espèces devenues rares ou très rares continuent à y vivre comme les dugong à Mayotte.
De ce fait les autorités locales ont cherché à créer des zones de protection ; le Parc marin de Saziley a été créé en 1991 tandis que
le parc marin de Mohéli a été créé en 1999 en partenariat avec les associations villageoises. Cette initiative exemplaire a été
16
finaliste pour le prix de l'Initiative Équateur par les Nations unies en 2002 .
Le WWF classe les biomes de forêts tropicale et de mangrove de cet archipel dans une seule écorégion appelée forêts des
17
Comores .

Faune et flore
Plusieurs mammifères sont endémiques des îles. Le Maki de Mayotte, un lémurien que l'on retrouve uniquement sur cette île, est
protégé par la loi française et par la tradition locale. Une espèce de chauve-souris découverte par David Livingstone en 1863,
autrefois abondante, a été ramenée à une population d'environ 120 spécimens, entièrement sur Mohély et sur Anjouan. Un groupe
britannique de préservation a envoyé une expédition pour les Comores en 1992, avec pour objectif d'apporter des spécimens au
Royaume-Uni pour établir une population reproductrice.

22 espèces d'oiseaux sont endémiques à l'archipel, et 17 d'entre elles sont présentes uniquement sur les territoires contrôlés par
l'Union. Il s'agit notamment du Karthala Scops-hibou, Anjouan Scops-hibou et du Moucherolle de Humblot.

En partie en réponse à des pressions internationales dans les années 1990, le gouvernement de l'Union s'est davantage préoccupé
de l'environnement. Des mesures ont été prises non seulement pour préserver la faune rare, mais aussi pour enrayer la dégradation
de l'environnement, notamment sur Anjouan densément peuplée. Plus précisément, afin de minimiser l'abattage des arbres pour le
carburant, le kérosène est subventionné, et des efforts sont en cours pour remplacer la perte de la couverture forestière causée par
la distillation de l'Ylang-ylang pour le parfum. Le Fonds de soutien au développement communautaire, parrainé par l'Association
internationale de développement (IDA, une filiale de la Banque mondiale) et le gouvernement comorien, s'emploie à améliorer
l'approvisionnement en eau dans les îles.

Faune

Ces îles possèdent, comme les autres îles de la région, de nombreuses espèces
endémiques. Quelques-unes des espèces les plus remarquables.

Roussette de Livingston : très grande chauve-souris endémique


diurne et frugivore.
Maki : petit lémurien (Kima en shikomori)
Scolopendre : mille-pattes venimeux pouvant atteindre
25 centimètres de long
Cœlacanthe : poisson osseux dont on connaît des fossiles de plus
de 300 millions d'années
Gecko : petit lézard qui se nourrit d'insectes et que l'on trouve
accroché au plafond des maisons. Eulemur fulvus mayottensis de
Dauphin à bec : une colonie est visible, presque tous les jours en Mayotte
matinée, de la plage d'Itsandra, à proximité de Moroni, mais il en
existe beaucoup d'autres.
Tortue verte : surtout sur Mohéli et Mayotte où elles viennent
encore pondre.
Tangue : ressemble à un hérisson mais de la famille des ratons
laveurs (Tanrec Ecaudatus, originaire de Madagascar)
On ne trouvera aux Comores aucun grand animal d'Afrique, pourtant très
proche : (éléphant, girafe, lion, crocodile, zèbre ou antilope).

Flore

Il existe aux Comores de nombreux écosystèmes tropicaux qui dépendent Poisson clown à Mohéli
principalement de l'altitude. On y trouve de nombreuses plantes tropicales dont
bon nombre sont endémiques. Comme la plupart des îles, la diversité de la flore
locale subit deux pressions, d'une part sur la diminution des espaces disponibles par la réductions des biotopes dues à
l'envahissement des humains sur des zones autrefois plus sauvages et d'autre part à l'intrusion de plantes exotiques envahissantes
telles les goyaviers. La flore avait été peu étudiée dans le passé en raison du fort pouvoir attractif de la grande île de Madagascar
sur les botanistes. Cependant depuis 1996, des inventaires systématiques ont été réalisés d'abord à Mayotte, puis à la Grande
Comore, Mohély et Anjouan (programme en cours 2009 : Biodiversité cachée des îles de l'océan Indien). Les efforts pour la
préservation sont cependant très insuffisants pour préserver les zones les plus riches, et des bouleversements des biotopes sont à
prévoir pour les années à venir.

Culture
La culture des quatre îles, bien que semblable, reste cependant différente. Si déjà aux Comores, les Comoriens ont une tendance
forte à se regrouper par communauté d'origine et même de village, ce comportement est encore plus marquant à l'étranger où elles
n'ont pratiquement aucun contact entre elles.

A la différence des autres îles, la culture malgache est très présente à Mayotte. Le Kibushi (langue sakalave) est la langue
maternelle de près de 20% de la population, plusieurs villages sont malgachophones, ainsi que de nombreux toponymes. De
nombreuses traditions et pratiques culturelles sont partagées avec les régions de Majunga, Nosy-Bé et Diégo Suarez depuis
plusieurs siècles comme en témoigne plusieurs découvertes archéologiques (Civilisation de Dembeni, d'Accoua XI - XIVème
siècle, le dernier Sultant de Mayotte était d'orgine Sakalave (Boeni)).

Traditions et coutumes
On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement
traditionnel (kichali, chiromanie (challe), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle
(samoussa, embrevade, carry) ainsi que dans quelques rites de la vie quotidienne (la prière, les repas...). La société est
matriarcale. En Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Nommée "anda", il représente les économies
de plusieurs années de salaire et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet évènement social est probablement une des
origines de la grande précarité sociale de l'île.

On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements traditionnel pour le mariage).

Gastronomie
La gastronomie comorienne est très riche et variée. Les plats, généralement accompagné de riz, sont composés par du poisson, de
la viande, des légumes, du piment et de l'achard. Les plats sont généralement en sauce et épicés avec du safran, du cumin et
d'autres épices. Les desserts sont souvent caractérisés par des gateaux comme le Mkatre wa siniya, gâteau de farine de riz et de
lait de coco, donace, dont l'aspect ressemble aux Donuts, ainsi que des fruits exotiques tels que la mangue, les bananes, les
ananas, les papayes, les fruits de la passion, les litchis, les goyaves, les oranges, les caramboles, les corossols, les jacquiers, les
pommes cannelle et de nombreux autres fruits. Les plats sont également souvent accompagné de condiments supplémentaires
comme le célèbre mataba constitué de feuilles de manioc écrasées. Ou encore Mkatche Wa foutcha et le Mkatre Wa sinia, galettes
de farines et de riz avec du coco, particulièrement utilisées avec des plats en sauce. Parmi les plats les plus connus on trouve le
pilaou (paella) La cuisine est influencé par les nombreuses influences historiques ce qui lui donne à la fois une touche créole,
arabe et indienne. La cuisine comorienne est réputée pour être succulente et très apprécié à l'international.

Littérature
18
Liste d'écrivains comoriens
Parmi les jeunes écrivains francophones, Ali Zamir, depuis son premier roman "Anguille sous roche", fait partie des auteurs les
19, 20, 21
plus importants. Il a été signalé unanimement par la presse depuis la rentrée littéraire 2016 .
Notes et références
1. « Les Comores sont “les îles de la lune”, selon leur nom arabe “‫( » ”ﺟﺰر اﻟﻘﻤﺮ‬https://www.al-kanz.org/2018/03/22/
comores/), sur al-kanz.org, 22 mars 2018.
2. Al Idrissi, Tabula Rogeriana, 1154, cité par H.D. Liszkowski, Mayotte et les Comores : Escales sur la route des
Indes aux XVe et XVIIIe siècles, Mayotte, Editions du Baobab, coll. « Mémoires », 2000, 414 p.
(ISBN 2-908301-18-0).
3. Daniel et al., 1972.
4. Anne Perzo-Laffont, « Séisme : la mission scientifique découvre un volcan de 800m de haut à 50km de Mayotte »
(https://lejournaldemayotte.yt/2019/05/16/seisme-la-mission-scientifique-decouvre-un-volcan-de-800m-de-haut-a-
50km-de-mayotte/), sur Le Journal de Mayotte, 16 mai 2019.
5. Y.D., « Les questions que vous vous posez sur le nouveau volcan » (https://lejournaldemayotte.yt/2019/05/17/les-
questions-que-vous-vous-posez-sur-le-nouveau-volcan/), sur Le Journal de Mayotte, 17 mai 2019.
6. Emerick & Duncan, 1992.
7. Youssouf, 1991.
8. Pierre Barrère, Découvrir la France : De Djibouti aux Comores, vol. 100, Paris, Larousse, 1974, 79 p., p. 75.
9. rfo Mayotte, « Le conseil général vote pour la départementalisation de Mayotte » (http://mayotte.rfo.fr/infos/actuali
tes/le-conseil-general-vote-pour-la-departementalisation-de-mayotte_441.html), 19 avril 2008 (consulté le
6 juillet 2009).
10. « résolution n°3291 de l'Assemblée des Nations-Unies » (http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?sym
bol=A/RES/3291(XXIX)&Lang=F), sur http://www.un.org, 13 décembre 1974
11. « résolution n°3385 de l'Assemblée des Nations-Unies » (http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?sym
bol=A/RES/3385(XXX)&Lang=F), sur http://www.un.org, 12 novembre 1975
12. « Rapport annuel du secrétaire de l'ONU, 1975-1976 » (http://undocs.org/fr/A/31/2(SUPP)), p. 43
13. « document de l'Union africaine » (http://www.africa-union.org/Official_documents/council%20of%20minsters%20
meetings/com/31CoM_1988b.pdf)(Archive (http://web.archive.org/web/*/http://www.africa-union.org/Official_documents/council%20of%20
minsters%20meetings/com/31CoM_1988b.pdf) • Wikiwix (http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://www.africa-union.org/Official_documents/coun
cil%20of%20minsters%20meetings/com/31CoM_1988b.pdf) • Archive.is (http://archive.is/http://www.africa-union.org/Official_documents/council%20
of%20minsters%20meetings/com/31CoM_1988b.pdf) • Google (https://www.google.fr/search?q=cache:http://www.africa-union.org/Official_documen
ts/council%20of%20minsters%20meetings/com/31CoM_1988b.pdf) • Que faire ?)

14. Libération.fr, « Mayotte sera le 101e département français » (http://www.liberation.fr/politiques/0101558812-mayot


te-sera-le-101e-departement-francais), 29 mars 2009 (consulté le 6 juillet 2009).
15. Les électeurs ont été convoqués [PDF] décret (http://www.mayotte.pref.gouv.fr/depot/departementalisation/Decret
_2009-67_du_20_janvier_2009.pdf) le 29 mars 2009 afin de se prononcer sur l'instauration d'une collectivité
unique exerçant les compétences dévolues aux départements et aux régions d'outre-mer. Le [PDF] conseil des
ministres du 14 janvier 2009 (http://www.mayotte.pref.gouv.fr/depot/departementalisation/conseil_des_ministres_d
u_14_janvier_09.pdf) envisage un changement de statut lors du renouvellement du conseil général en 2011.
16. « EQUATOR PRIZE 2002 - FINALISTS » (http://www.equatorinitiative.org/equatorprize/EquatorPrize2002/equator
_prize2002.htm#comoros).
17. Comoros forests (AT0105) (http://www.worldwildlife.org/wildworld/profiles/terrestrial/at/at0105_full.html).
18. http://ile-en-ile.org/lit-comorienne/
19. « Rentrée littéraire 2016: les lettres africaines ont le vent en poupe (2/2) - RFI » (http://www.rfi.fr/afrique/2016081
5-rentree-2016-litterature-appanah-mabanckou-couto-zamir-ndiaye-oumhani) (consulté le 17 août 2016).
20. « Ali Zamir, "Anguille sous roche", au Tripode » (http://www.livreshebdo.fr/article/ali-zamir-anguille-sous-roche-au-
tripode) (consulté le 17 août 2016).
21. « Très attendu pour la rentrée littéraire, l'écrivain comorien Ali Zamir est privé de visa pour la France - outre-mer
1ère » (http://la1ere.francetvinfo.fr/tres-attendu-pour-la-rentree-litteraire-l-ecrivain-comorien-ali-zamir-est-prive-de-
visa-pour-la-france-388709.html) (consulté le 17 août 2016).

Voir aussi

Articles connexes
Dates des indépendances dans l'empire colonial français
Culture des Comores
Sittou Raghadat Mohamed
Indianocéanisme, Littérature de l'océan Indien
Roman colonial
1
Postcolonialisme

Liens externes
comores-online.com (http://comores-online.com) le
site de référence sur les Comores Sur les autres projets Wikimedia :
Littérature comorienne sur le site ile-en-ile.org (htt
les Comores (https://commons.wikimedia.org/wiki/
p://ile-en-ile.org/lit-comorienne/)
Études des plantes ligneuses envahissantes de Category:Comoros?uselang=fr), sur Wikimedia
l'archipel de Comores (http://www.fao.org/docrep/0 Commons
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1. https://www.nonfiction.fr/article-5329-quest-ce-que-la-litterature-postcoloniale.htm

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