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Production de l’énergie électrique

Production de l’énergie électrique par les groupes électrogènes

[Sous-titre du document]

Dehbi Soltane Dhia El Hak G1 elt


A quoi sert un groupe électrogène ?
Nous constatons que les besoins en énergie augmentent. Année
après année, il devient de plus en plus difficile pour EDF de
produire suffisamment d’énergie. Nous commençons d’ailleurs à
entendre, par les médias interposés, que des « délestages »
peuvent être envisagés. Pour parer ces risques de délestages,
un groupe électrogène peut apporter une solution efficace.
Le bilan annuel 2015 établi par ERDF (RTE) montre que la
consommation augmente d’environ 0,5% par année.
Conformément aux graphiques ci-dessous, et ce malgré une
certaine stabilité entre 2011 et 2013.

Au regard de ces éléments, particuliers et industriels viennent à


s’équiper d’un groupe électrogène.
Nous allons, dans ce premier article, faire une présentation
sommaire des groupes électrogènes. Puis, dans un second article,
voir les technologies fréquemment rencontrées.

Le groupe électrogène – le principe


fonctionnel
Un groupe électrogène est l’association d’une machine produisant
de l’énergie mécanique et d’un alternateur. Une centrale de
production électrique est en fait un « groupe électrogène couplé à
une “chaudière” ».
Aussi, dans la pratique, a-t-on pris l’habitude de parler par exemple
de centrale hydraulique, centrale nucléaire, centrale à charbon, …
Mais aussi de groupe turbo-alternateur, groupe hydraulique, groupe
à turbine à gaz.
On réserve l’appellation groupe électrogène à l’association moteur à
combustion ou à explosion et alternateur (génératrice synchrone et
plus rarement génératrice asynchrone ou continue), répondant à
la Norme ISO 8528-1.
Pour qu’un groupe électrogène ou alternateurs fonctionnent, il faut
une régulation de vitesse sur le moteur et une régulation de tension
sur l’alternateur. De plus, ils doivent être munis d’un ensemble de
capteurs et de sécurités. Enfin, ils sont équipés d’un système de
gestion du démarrage et de l’arrêt qui peut être manuel ou
automatique. (nous verrons de façon plus détaillé la technologie
employée, lors d’un second article).

Autonomie
Un groupe électrogène doit normalement être autonome. Il faut
donc une source d’énergie de démarrage qui peut être mécanique,
pneumatique ou électrique. Le moteur fournit la puissance active,
exprimée en KW, équivalente à ce qui est facturé par EDF. Il doit
pouvoir faire face aux pointes de consommation (démarrage de
gros équipements en particulier) alors que sa capacité de surcharge
est très limitée. La capacité de surcharge est nulle pour un groupe
dit « de secours » (en Mode ESP : production énergie secours)
selon la norme ISO 8528 et généralement de 10% pour les autres
(Mode PRP : production régime permanent).
Il faut donc s’assurer que la charge maxi déterminée par le
constructeur du groupe ne sera jamais dépassée. Cette charge est
différente selon qu’il s’agit d’un groupe de production continue, ou
non, à charge constante ou variable, de secours.
Il ne faut jamais se baser sur la puissance du moteur lui-même
(exprimée en KW) : outre le rendement calculée sur la transmission,
cette puissance est déterminée au régime maxi du moteur et non
pas au régime de rotation du groupe, imposé par la fréquence et le
nombre de pôles de l’alternateur (3000, 1500, voire 1000trmn). Un
moteur d’engin défini pour 2200 tr/min délivre 30 à 40% de moins à
1500 tr.
L’alternateur transforme cette puissance mécanique en puissance
active et y « ajoute » la puissance réactive nécessaire. Il s’agit d’un
« modèle mathématique » (méthode de Boucherot) très pratique à
utiliser. Mais en fait, il suffit que la régulation ajuste la tension à la
bonne valeur pour que la quantité nécessaire de réactif soit
générée.

Il y a donc deux équilibres fondamentaux


La fréquence, pour laquelle la régulation du moteur ajuste en
permanence l’injection pour que la puissance absorbée soit égale à
la puissance générée. Si l’on produit trop la fréquence augmente et
inversement.
La tension, pour laquelle la régulation de l’alternateur ajuste en
permanence l’excitation pour que la puissance réactive absorbée
soit égale à la puissance réactive générée. Si l’on produit trop la
tension monte et inversement.
A noter : cette régulation est bien plus complexe si l’on a une
génératrice asynchrone (dépourvue de régulation).

La grandeur caractéristique de l’alternateur est le courant. Dans la


limite de ce que peut supporter l’excitatrice, entre le mini et le maxi
d’induction, les possibilités de surcharge sont bien plus élevées que
celles du moteur… Les machines munies d’un correcteur de court-
circuit peuvent fournir couramment 3In. Elles peuvent aller jusqu’à
4In pour les plus performantes, pendant quelques secondes.
Ce paramètre est très important pour assurer le déclenchement des
protections disjoncteurs. Elles se situent en aval ainsi que le
démarrage de moteurs asynchrones.
Si la puissance active est insuffisante, le groupe rampe (sous-
fréquence) ou cale. En revanche, si la puissance apparente
dépasse la puissance assignée de l’alternateur, l’alternateur est en
surcharge. Alors, La protection se déclenche afin de protéger ses
enroulements. Dans le cas où cette insuffisance est très importante,
comme quand on démarre un gros moteur, la tension s’effondre et
peut même passer à zéro sur de petits groupes.

Les groupes électrogènes – quelle


utilisation ?
Comme nous l’avons vu précédemment, il existe différentes
catégories de personnes susceptibles d’utiliser des groupes
électrogènes. Selon qu’il s’agit de besoins particuliers ou
professionnels. Sur le plan professionnel, les utilisations sont
également diverses selon les besoins et les circonstances. Par
exemple, un hôpital se doit d’avoir un groupe électrogène de
secours en remplacement de la source principale. Il doit être
d’une puissance importante au regard des consommations
énergétiques constatées dans ce type de milieu.
Pour certains industriels, le choix peut s’orienter vers un groupe
électrogène de secours ou un groupe électrogène de type EJP.
Cela permet d’écrêter les consommations en période creuse.
Différents modes de production ou
d’utilisation sont à considérer
Mode de Production de pointe
Le groupe électrogène est utilisé pour couvrir les besoins en pointes
du réseau électrique public.
En présence du réseau normal EDF, le groupe électrogène se
trouve en mode « repos ou stand by ». Il n’entre en activité que
pour compenser les pointes de consommation électrique. C’est un
mode de fonctionnement EJP.
Mode de Production d’énergie électrique autonome
Le groupe électrogène sert à la production énergétique, alimentant
un réseau de distribution. Ce type d’installation trouve son
application sur des sites où le réseau de distribution public est
inexistant, et techniquement ou économiquement impossible à
mettre en place, tel qu’en montagne, ou encore sur une île. La
durée de fonctionnement annuelle de ces groupes électrogènes est
souvent très élevée.

Mode de Production de secours


Les groupes électrogènes de secours sont destinés à alimenter un
établissement en courant électrique en cas d’absence ou de
défaillance du réseau public. Ces groupes électrogènes se mettent
automatiquement en route dès qu’il détecte une absence réseau.
Ce type de groupes électrogènes est mis en place dans des
bâtiments où les absences secteur induisent une mise en danger de
vies humaines (hôpitaux ou EHPAD) ou encore dans le cas de
pertes de productivité (banques ou Centres de données type
Datacenters).

Mode de Production de secours inversé


Pour des sites où la production d’électricité constante est critique,
comme le site de lancement de la navette Ariane Espace ou
l’éclairage d’un stade de Football, un groupe électrogène est chargé
de la production d’énergie principale. Si celui-ci venait à avoir une
défaillance technique, le relai est assuré par le réseau public.
Le groupe électrogène est essentiel au fonctionnement de
nombreuses entreprises et administrations. Son dysfonctionnement
est synonyme de perte de productivité et d’argent. Il peut être
extrêmement dangereux dans les cas où il est utilisé en tant que
générateur de secours.

Les groupes électrogènes – quelle


technologie ?
Au niveau technologique, plusieurs éléments sont à considérer en
fonction du type d’utilisation et surtout de la puissance à produire.
Comme explicité auparavant la majorité des applications
« domestiques » sont remplies par des groupes électrogènes de
puissance généralement inférieure à 10Kva de conception simple
fonctionnant principalement avec de l’essence et plus rarement
avec du gasoil (moteur thermique diesel dans ce cas).
Pour ce qui est des applications industrielles, le choix est beaucoup
plus vaste de façon à répondre au plus grand nombre y compris à
des applications spécifiques telle que la cogénération (récupération
de la chaleur pour des besoins agricoles ou industriels).
Les groupes électrogènes de type industriels sont de diverses
natures, montés sur châssis monobloc, avec ou sans capotage de
protection en cas d’installation extérieure, avec ou sans système de
ventilation (simple radiateur air-eau couplé au moteur thermique ou
avec des aéro-ventilateurs extérieurs voire déportés).
La majorité des groupes électrogènes de type industriel comportent
les éléments ou systèmes suivants :

Ventilation
Lors de son fonctionnement, le groupe consomme du carburant et
produit de l’énergie mécanique qui se traduit ensuite en énergie
électrique par l’alternateur ou la génératrice. Les groupes
électrogènes actuels ont un rendement souvent bien inférieur à 50%
par rapport à la valeur calorifique du carburant. C’est-à-dire que lors
de sa combustion, la moitié du carburant se convertit en énergie
électrique tandis que l’autre se convertit en chaleur.
Lors de sa transformation, le carburant réchauffe le groupe. Cette
augmentation en température peut entrainer une :
 surconsommation de carburant par le groupe,
 baisse de son rendement,
 casse du moteur.
La ventilation d’un groupe électrogène est donc nécessaire, afin
d’éviter la surchauffe du moteur pouvant entrainer certaines
dégradations. Dans le cas où un groupe électrogène de forte
puissance se place dans un local à l’espace réduit, le radiateur se
déporte éventuellement à l’extérieur.

Préchauffage
Les groupes électrogènes délivrant une forte puissance sont
également plus imposants. Ils nécessitent un maintien permanent
de leur température afin d’optimiser leur démarrage. A l’identique
d’un moteur de camion ou de véhicule, qui est froid voire même très
froid en hiver, on constate qu’il est toujours difficile de le démarrer.
Afin de pouvoir démarrer le moteur à chaud, un circuit de
préchauffage doit maintenir la température du moteur, depuis son
extinction jusqu’à son redémarrage.
Ainsi pour des groupes situés en extérieurs, ou dont les locaux
possèdent une ouverture d’air frais, le préchauffage peut être
extrêmement couteux en énergie, car la chaleur émise se dissipe à
l’extérieur.
Afin d’éviter toute dispersion de la chaleur émise par le réchauffeur
à l’extérieur du local, dans une optique d’économie d’énergie, les
registres d’isolement disposés en entrée d’air frais et sortie d’air
chaud se ferment lors de l’extinction du groupe électrogène, puis
piloté à l’ouverture au démarrage de ce dernier.
Cette disposition permet également de conserver la chaleur du
local, réduisant les coûts relatifs au maintien de la température du
moteur lorsqu’il est à l’arrêt.
Lorsqu’il s’agit de groupe électrogène du type capoté, il est parfois
nécessaire de mettre un circulateur d’eau lorsque le moteur
thermique est à l’arrêt. Le principe est que la résistance électrique
intégrée au carter moteur permet de réchauffer les fluides internes
au moteur.
Le groupe électrogène étant à l’arrêt, il n’est pas possible de
transposer cette chaleur à toutes les parties du bloc moteur,
l’utilisation d’un circulateur permet d’uniformiser la chaleur à
l’ensemble du moteur.

Groupes électrogènes : système acoustique


Un groupe électrogène est générateur de bruit? Le niveau sonore à
sa proximité peut atteindre des valeurs très importantes (jusqu’à
120 – 130 dB(A)).
L’émergence se définit comme la différence entre les niveaux de
bruit mesurés lorsque l’installation est en fonctionnement et
lorsqu’elle s’arrête.
La législation s’appliquant aux groupes électrogènes au sein d’un
ERP (établissement recevant du public) est encadrée par les
réglementations du voisinage et du bruit au travail.
Elle définie le niveau de bruit maximum, valeur qu’on appel
l’émergence sonore.

Bruit rayonné
Il est indispensable d’atténuer l’émission des bruits par les groupes
électrogènes par en mettant en œuvre des dispositions telles que :
 un capotage acoustique du moteur lui-même, dans le cas où il n’y
pas de local dédié uniquement au groupe électrogène, celui se
recouvre de panneau isolant en laine minérale qui limite les
émergences sonores.
 un traitement des parois : lorsque le groupe électrogène dispose
d’un local dédié, on traite les parois au moyen d’enceintes
acoustiques absorbants les émergences sonores.
des fermetures par portes insonorisantes.

Bruit propagé
Des solutions sont également déployées pour traiter
acoustiquement le local :
 Des baffles placés en entrée et sortie d’air, permettent au moyen de
membranes en laine minérale de réduire les vibrations du flux
d’air entrant et sortant, diminuant ainsi le niveau sonore global.
 Plusieurs silencieux d’échappement, permettent de réduire le
niveau de bruit propagé au travers de l’échappement.
 Des suspensions anti-vibratiles fixées sous le bloc moteur
permettent d’absorber une partie des vibrations crées par le groupe
électrogène lors de son fonctionnement

Alternateur produisant l’énergie électrique


L’alternateur transforme le mouvement rotatif d’un arbre moteur,
donc de l’énergie mécanique, en un courant électrique.
Pour cela, l’alternateur se compose d’un rotor équipé
d’électroaimants tournant à l’intérieur d’un stator composé d’une
bobine de fil de cuivre. Les champs magnétiques successifs créés
par la rotation des aimants génèrent un courant électrique induit
distribué vers la sortie du groupe électrogène après traitement par
les composants électroniques qui assure la régulation. Les tensions
nominales vont du 230Vac monophasé au 400Vac triphasé, voire
même dans certains cas en haute tension (par exemple en 5,5KV).
Groupe électrogène SDMO Perform 3000 monophasés 230 V,
moteur essence KOHLER. En vente sur Outilico
La fréquence des groupes varie en fonction du nombre de pôles de
l’alternateur. Les petits groupes domestiques tournent à des
vitesses de l’ordre de 1500 Tr/mn voire jusqu’à 3 000 Tr/mn, alors
que les groupes électrogènes industriels ont des fonctionnements à
1 500 Tr/mn.

La puissance de l’alternateur
La rotation des électroaimants de l’alternateur créé une résistivité
élevée proportionnelle à la quantité de courant demandée. Dès que
la quantité de courant augmente, la sollicitation du moteur est plus
importante.
La puissance dépend donc de la puissance de l’alternateur et de la
puissance du moteur. Le dimensionnement du moteur étant toujours
calculé en proportion de la puissance de l’alternateur, c’est la
puissance de l’alternateur qui définit le groupe électrogène.
Pour déterminer un groupe électrogène, il faut donc faire deux
calculs :
 Un en puissance active sachant qu’on ne doit jamais dépasser la
puissance de pointe du groupe. C’est généralement la puissance
assignée pour les groupes de secours (car déjà surclassé), et celle-
ci se majore de 10% pour les groupes de production (PRP =
puissance en régime permanent).
 Un en puissance apparente (ou en intensité). Le disjoncteur limite la
puissance apparente de l’alternateur. Cela interdit tout
dépassement sur une longue période, mais permet des surcharges
temporaires.
C’est une gymnastique qui peut sembler complexe, mais la plupart
du temps les deux puissances s’indiquent sur les appareils.
Lorsqu’une installation comporte une séquence de démarrage de
plusieurs moteurs, le groupe doit pouvoir « encaisser » au
démarrage de chacun d’entre eux :
 La puissance appelée par le premier,
 La puissance déjà appelée par les autres en service
Il faut donc, si possible, démarrer les plus gros moteurs ou les
équipements les plus « gourmands » en premier.

Le disjoncteur : protecteur de l’alternateur


Les alternateurs doivent être protégés des surcharges par
un disjoncteur ou une protection thermique. Cette protection
assure une très relative protection du moteur. Compte-tenu de sa
fragilité, il vaut mieux s’assurer qu’il ne risque aucune surcharge de
façon durable.
Les groupes de puissance >10KVA sont normativement définis à
Cos phi 0,8. Cela signifie qu’un 100 KVA (limite alternateur) délivre
80KW maxi (limite moteur).
Si le Cos phi est 1, il fera toujours 80KW, mais 80 KVA, et s’il est
égal à 0,6 le groupe ne pourra plus débiter alors que 60KW et
toujours 100 KVA
Actuellement, la puissance des petits groupes électrogènes
s’indique normalement en KW, avec indication de la puissance
apparente possible ou du courant permanent maximal. Il existe un
certain nombre de sondes et de capteurs qui protègent le
moteur. Elles sont du domaine du motoriste et du « metteur en
groupe ».
La grandeur caractéristique du régime de court-circuit d’un
alternateur est la réactance, exprimée en %. C’est une grandeur
analogue à la tension de court-circuit d’un transformateur (Ucc%).
Elles s’expriment suivant la décomposition en composantes
symétriques: directes, inverses et homopolaires.

Les réactances
On distingue aussi les réactances
longitudinales et transversales en fonction de l’orientation par
rapport au rotor.
Enfin lors d’un court-circuit, les réactances varient de façon
importante et rapide.
On utilise couramment la rectance longitudinale :
 subtransitoire directe X’’d (0,01 à 0,1s). Le courant de court-circuit
(valeur efficace de la composante alternative) est supérieur : 5 à 10
fois le courant nominal permanent.
 transitoire directe X’d (entre 0,1 et 1s). Le courant de court-circuit
décroit jusqu’à atteindre entre 2 et 6 fois le courant nominal.
 synchrone directe Xs (permanente). Le courant de court-circuit
tombe entre 0,5 et 2 fois le courant nominal.
 la réactance homopolaire Xo
Les valeurs données dépendent de la puissance de la machine et
de son mode d’excitation. Pour le courant permanent, elles
dépendent de la valeur du courant d’excitation, donc de la charge
au moment du défaut.
De plus l’impédance homopolaire des alternateurs est en général 2
à 3 fois plus faible que leur impédance directe. Le courant de court-
circuit phase terre sera alors supérieur au courant triphasé.
A titre de comparaison, le court-circuit triphasé permanent aux
bornes d’un transformateur s’échelonne de 6 à 20 fois le courant
nominal suivant la puissance.
On peut donc conclure que les court-circuits aux bornes des
générateurs sont difficiles à caractériser, mais surtout que c’est leur
valeur faible et décroissante qui rend délicat le réglage des
protections.

Réactance transitoire
De façon pratique on peut calculer rapidement l’Icc3 d’un
alternateur en connaissant sa réactance transitoire X’d (le
fabricant communique les valeurs), par la relation :
Icc3 = 1,1 (In/ X’d)

On met volontairement de côté la valeur de la réactance


subtransitoire. En effet, comme le montre le diagramme précédent,
le temps est très court (2 à 3 alternances seulement). De plus, il est
impossible à traiter par les protections habituelles.
En règle générale, et en absence de données techniques
communiquées, on prend pour des GE de P ≥ 100KVA, un X’d de
l’ordre de 25 à 30%.
Prenons par exemple un alternateur de 400KVA. Sachant que
S=√3.Un.In, on obtient In = 577A sous Un = 400Vac, soit un Icc3 de
1,1x(577/0,25) = 2539A

Conclusion
Nous avons vu au cours de cet article, qu’il existe plusieurs types de
groupes électrogènes sur le segment des énergies dites de
remplacement, selon que les besoins soient d’ordre domestiques
ou industriels.
Nous avons vu également que le choix de l’alternateur ou
génératrice était important à considérer. Cela, du fait de la présence
de certains récepteurs ayant des courants de démarrage ou des
facteurs de crête élevés. L’intégration d’un groupe électrogène sur
un réseau existant doit indéniablement passer par l’instruction d’une
note de calcul. Cela permet de vérifier et de valider l’ensemble des
protections présentes sur le réseau de distribution. Comme expliqué
précédemment, les courants de court-circuits présents à différents
niveaux de l’installation ou du réseau seront bien plus faibles que
lorsque seule la source normale (EDF) alimente les récepteurs.

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