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Autonomie
Un groupe électrogène doit normalement être autonome. Il faut
donc une source d’énergie de démarrage qui peut être mécanique,
pneumatique ou électrique. Le moteur fournit la puissance active,
exprimée en KW, équivalente à ce qui est facturé par EDF. Il doit
pouvoir faire face aux pointes de consommation (démarrage de
gros équipements en particulier) alors que sa capacité de surcharge
est très limitée. La capacité de surcharge est nulle pour un groupe
dit « de secours » (en Mode ESP : production énergie secours)
selon la norme ISO 8528 et généralement de 10% pour les autres
(Mode PRP : production régime permanent).
Il faut donc s’assurer que la charge maxi déterminée par le
constructeur du groupe ne sera jamais dépassée. Cette charge est
différente selon qu’il s’agit d’un groupe de production continue, ou
non, à charge constante ou variable, de secours.
Il ne faut jamais se baser sur la puissance du moteur lui-même
(exprimée en KW) : outre le rendement calculée sur la transmission,
cette puissance est déterminée au régime maxi du moteur et non
pas au régime de rotation du groupe, imposé par la fréquence et le
nombre de pôles de l’alternateur (3000, 1500, voire 1000trmn). Un
moteur d’engin défini pour 2200 tr/min délivre 30 à 40% de moins à
1500 tr.
L’alternateur transforme cette puissance mécanique en puissance
active et y « ajoute » la puissance réactive nécessaire. Il s’agit d’un
« modèle mathématique » (méthode de Boucherot) très pratique à
utiliser. Mais en fait, il suffit que la régulation ajuste la tension à la
bonne valeur pour que la quantité nécessaire de réactif soit
générée.
Ventilation
Lors de son fonctionnement, le groupe consomme du carburant et
produit de l’énergie mécanique qui se traduit ensuite en énergie
électrique par l’alternateur ou la génératrice. Les groupes
électrogènes actuels ont un rendement souvent bien inférieur à 50%
par rapport à la valeur calorifique du carburant. C’est-à-dire que lors
de sa combustion, la moitié du carburant se convertit en énergie
électrique tandis que l’autre se convertit en chaleur.
Lors de sa transformation, le carburant réchauffe le groupe. Cette
augmentation en température peut entrainer une :
surconsommation de carburant par le groupe,
baisse de son rendement,
casse du moteur.
La ventilation d’un groupe électrogène est donc nécessaire, afin
d’éviter la surchauffe du moteur pouvant entrainer certaines
dégradations. Dans le cas où un groupe électrogène de forte
puissance se place dans un local à l’espace réduit, le radiateur se
déporte éventuellement à l’extérieur.
Préchauffage
Les groupes électrogènes délivrant une forte puissance sont
également plus imposants. Ils nécessitent un maintien permanent
de leur température afin d’optimiser leur démarrage. A l’identique
d’un moteur de camion ou de véhicule, qui est froid voire même très
froid en hiver, on constate qu’il est toujours difficile de le démarrer.
Afin de pouvoir démarrer le moteur à chaud, un circuit de
préchauffage doit maintenir la température du moteur, depuis son
extinction jusqu’à son redémarrage.
Ainsi pour des groupes situés en extérieurs, ou dont les locaux
possèdent une ouverture d’air frais, le préchauffage peut être
extrêmement couteux en énergie, car la chaleur émise se dissipe à
l’extérieur.
Afin d’éviter toute dispersion de la chaleur émise par le réchauffeur
à l’extérieur du local, dans une optique d’économie d’énergie, les
registres d’isolement disposés en entrée d’air frais et sortie d’air
chaud se ferment lors de l’extinction du groupe électrogène, puis
piloté à l’ouverture au démarrage de ce dernier.
Cette disposition permet également de conserver la chaleur du
local, réduisant les coûts relatifs au maintien de la température du
moteur lorsqu’il est à l’arrêt.
Lorsqu’il s’agit de groupe électrogène du type capoté, il est parfois
nécessaire de mettre un circulateur d’eau lorsque le moteur
thermique est à l’arrêt. Le principe est que la résistance électrique
intégrée au carter moteur permet de réchauffer les fluides internes
au moteur.
Le groupe électrogène étant à l’arrêt, il n’est pas possible de
transposer cette chaleur à toutes les parties du bloc moteur,
l’utilisation d’un circulateur permet d’uniformiser la chaleur à
l’ensemble du moteur.
Bruit rayonné
Il est indispensable d’atténuer l’émission des bruits par les groupes
électrogènes par en mettant en œuvre des dispositions telles que :
un capotage acoustique du moteur lui-même, dans le cas où il n’y
pas de local dédié uniquement au groupe électrogène, celui se
recouvre de panneau isolant en laine minérale qui limite les
émergences sonores.
un traitement des parois : lorsque le groupe électrogène dispose
d’un local dédié, on traite les parois au moyen d’enceintes
acoustiques absorbants les émergences sonores.
des fermetures par portes insonorisantes.
Bruit propagé
Des solutions sont également déployées pour traiter
acoustiquement le local :
Des baffles placés en entrée et sortie d’air, permettent au moyen de
membranes en laine minérale de réduire les vibrations du flux
d’air entrant et sortant, diminuant ainsi le niveau sonore global.
Plusieurs silencieux d’échappement, permettent de réduire le
niveau de bruit propagé au travers de l’échappement.
Des suspensions anti-vibratiles fixées sous le bloc moteur
permettent d’absorber une partie des vibrations crées par le groupe
électrogène lors de son fonctionnement
La puissance de l’alternateur
La rotation des électroaimants de l’alternateur créé une résistivité
élevée proportionnelle à la quantité de courant demandée. Dès que
la quantité de courant augmente, la sollicitation du moteur est plus
importante.
La puissance dépend donc de la puissance de l’alternateur et de la
puissance du moteur. Le dimensionnement du moteur étant toujours
calculé en proportion de la puissance de l’alternateur, c’est la
puissance de l’alternateur qui définit le groupe électrogène.
Pour déterminer un groupe électrogène, il faut donc faire deux
calculs :
Un en puissance active sachant qu’on ne doit jamais dépasser la
puissance de pointe du groupe. C’est généralement la puissance
assignée pour les groupes de secours (car déjà surclassé), et celle-
ci se majore de 10% pour les groupes de production (PRP =
puissance en régime permanent).
Un en puissance apparente (ou en intensité). Le disjoncteur limite la
puissance apparente de l’alternateur. Cela interdit tout
dépassement sur une longue période, mais permet des surcharges
temporaires.
C’est une gymnastique qui peut sembler complexe, mais la plupart
du temps les deux puissances s’indiquent sur les appareils.
Lorsqu’une installation comporte une séquence de démarrage de
plusieurs moteurs, le groupe doit pouvoir « encaisser » au
démarrage de chacun d’entre eux :
La puissance appelée par le premier,
La puissance déjà appelée par les autres en service
Il faut donc, si possible, démarrer les plus gros moteurs ou les
équipements les plus « gourmands » en premier.
Les réactances
On distingue aussi les réactances
longitudinales et transversales en fonction de l’orientation par
rapport au rotor.
Enfin lors d’un court-circuit, les réactances varient de façon
importante et rapide.
On utilise couramment la rectance longitudinale :
subtransitoire directe X’’d (0,01 à 0,1s). Le courant de court-circuit
(valeur efficace de la composante alternative) est supérieur : 5 à 10
fois le courant nominal permanent.
transitoire directe X’d (entre 0,1 et 1s). Le courant de court-circuit
décroit jusqu’à atteindre entre 2 et 6 fois le courant nominal.
synchrone directe Xs (permanente). Le courant de court-circuit
tombe entre 0,5 et 2 fois le courant nominal.
la réactance homopolaire Xo
Les valeurs données dépendent de la puissance de la machine et
de son mode d’excitation. Pour le courant permanent, elles
dépendent de la valeur du courant d’excitation, donc de la charge
au moment du défaut.
De plus l’impédance homopolaire des alternateurs est en général 2
à 3 fois plus faible que leur impédance directe. Le courant de court-
circuit phase terre sera alors supérieur au courant triphasé.
A titre de comparaison, le court-circuit triphasé permanent aux
bornes d’un transformateur s’échelonne de 6 à 20 fois le courant
nominal suivant la puissance.
On peut donc conclure que les court-circuits aux bornes des
générateurs sont difficiles à caractériser, mais surtout que c’est leur
valeur faible et décroissante qui rend délicat le réglage des
protections.
Réactance transitoire
De façon pratique on peut calculer rapidement l’Icc3 d’un
alternateur en connaissant sa réactance transitoire X’d (le
fabricant communique les valeurs), par la relation :
Icc3 = 1,1 (In/ X’d)
Conclusion
Nous avons vu au cours de cet article, qu’il existe plusieurs types de
groupes électrogènes sur le segment des énergies dites de
remplacement, selon que les besoins soient d’ordre domestiques
ou industriels.
Nous avons vu également que le choix de l’alternateur ou
génératrice était important à considérer. Cela, du fait de la présence
de certains récepteurs ayant des courants de démarrage ou des
facteurs de crête élevés. L’intégration d’un groupe électrogène sur
un réseau existant doit indéniablement passer par l’instruction d’une
note de calcul. Cela permet de vérifier et de valider l’ensemble des
protections présentes sur le réseau de distribution. Comme expliqué
précédemment, les courants de court-circuits présents à différents
niveaux de l’installation ou du réseau seront bien plus faibles que
lorsque seule la source normale (EDF) alimente les récepteurs.