Roussillon - Lecture de paysage

Bienvenue à Roussillon un des plus beaux villages de France situé au cœur

du plus important gisement d'ocre au monde entre Ventoux et Luberon dans
le département du Vaucluse. Roussillon est, après Gordes, le deuxième
village le plus visité du Luberon et possède le label de Plus beau village de
France.

Ce village ne ressemble à aucun autre avec son site grandiose sculpté par
l'eau, le vent et la main de l'homme et son étonnante palette de couleurs
amboyantes qui passe du presque blanc, au jaune d'or, rouge sang pour
nir au violet foncé.
C’est l’occasion de découvrir le sentier des ocres juste derrière vous qui
vous conduira à la "Chaussée des géants" et au milieu des cheminées de
fées, vous en verrez de toutes les couleurs... je vais vous en dire un peu plus
tout à l’heure.

Roussillon que l’on voit juste en face le village de Roussillon, remarquable

site classé par le Parc Naturel Régional du Luberon, c'est un site fragile qu'il
faut respecter.

Devant nous : végétation

ConifèresLes pins d'Alep, pins maritimes et pins sylvestres ont
particulièrement bien colonisé ce secteur et gagné du terrain sur les autres
espèces comme les Feuillus chênes blancs et chênes verts qui n'occupent
maintenant plus que des surfaces discontinues et limitées. Rares formations
de peupliers blancs (vallon en contrebas du chemin de Marseillais). Pour la
culture, beaucoup de vignes et quelques céréales.Je vous invite à parcourir
les ruelles du village, les escaliers pittoresques qui rejoignent les di érents
niveaux, en contemplant les façades colorées.
Autour il y a des vignobles: donc des champs de vignes. Mais on y récolte
aussi des fruits et céréales et des champignons.

Une falaise à l'entrée du village donne le ton

Roussillon c’est l'ocre qui domine
Il su t de faire quelque pas de ce village perchée pour se retrouver dans un
décor si particulier. Que l'on nomme le colorado provençal
Le village n'a pas cherché bien loin poir apporter ces couleurs originales.
Pas un gout esthetique plus developpé qu'ailleurs.
On a utilisé les sables ocreux de surface qui sont plus rouge pour construire
les maisons.
L’homme a modi é l aspect de cette falaise en extrayant l’ocre
Mais à l origine de ce décor un phenomene geologique bien plus ancien
Subéquatorial c à d très pluvieux et très chaud
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Le plus important dans l'oxydation de cette terre c est la pluie
Ça a mis 1,5 millions d'années
Argile + fer= ocre
Et 80% de sable
C’est un sable d’erosion marine. Sable extremement n
Exploitation indus
Notamment pour épaissir le caoutchouc
Comme le pot de conserve en verre. Fois gras
Roussillon a une Identité géographique
Et en terme d'emploi et revenu
Le colorado provençal de rustrel à qq kms. Plus de 30 ha
L'ocre habille les façades
De la chaux de l'eau et de l'ocre
Le mont ventoux la plus hte montagne de la région. Visible à 100km à la
ronde.
Sommet calcaire
Il s'élève à plus de 1900m d'alt.
Ventoux= de vintou qui se voit de loin
Chamois.
Jeune montagne qui continue de grimper

Historique

Une formation géologique originale

• Il y a 230 millions d'années, la Provence est recouverte par la mer et le
restera pendant une très longue période.
Plusieurs milliers de mètres de sédiments arrachés aux continents alentour
s'accumulent au fond des eaux. Ils formeront par la suite les calcaires blancs
si caractéristiques de la Provence : mont Ventoux, Luberon, Sainte Victoire,
canyon du Verdon, calanques etc.

• Il y a environ 110 millions d'années, la mer s'approfondit. Les sédiments

qui se déposent au fond des eaux sont des argiles grises qui viennent
recouvrir les calcaires et auxquelles les géologues donneront le nom de "
terrains aptiens".
Puis ce bassin marin étant presque comblé, c'est dans des eaux peu
profondes et agitées par les courants que vont se déposer, au dessus des
argiles, des sables de couleur verte, c'est la glauconie, petits grains
minéraux verts, qui leur confère leur couleur.

• Aux alentours de -100 millions d'années, se produit alors en Provence, un

bouleversement important. Après cette longue période de la vie marine, à la
suite de mouvements des plaques tectoniques, la Provence ni par sortir
hors de l'eau.
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A cette époque, le climat est subtropical. Des pluies diluviennes lessivent les
sables verts fraîchement émergés du nouveau continent, les transformant
lentement en sables ocreux, puis en sables blancs, par étapes successives :

- dissolution, par les eaux de pluie qui circulent en profondeur, de tous les
éléments constituant le sable vert, excepté le sable lui-même très résistant.
- cristallisation à partir de cette " solution " d'autres minéraux, kaolinite et
goethite, qui remplissent les vides entre les grains de sable. C'est la
naissance des sables ocreux.
- le lessivage qui se poursuit sur ces sables ocreux évacue l'hydroxyde de
fer qui les colore. Ne restent en place que les sables blancs.

En surface, l'hydroxyde de fer se concentre pour former une cuirasse

ferrugineuse.
Quant à la couleur rouge, jaune ou orangée de ces sables ocrés, elle garde
encore une partie de son secret.

Bien sûr, on connaît la principale responsable : la goethite, mais par quel

mécanisme exact la nature a-t-elle abouti à une telle profusion de teintes ?
Cela reste encore à dé nir.

Hydrographie

Les deux ruisseaux les plus importants sont l’Imergue au nord de la

commune et l'Urbane en bordure à l'est. Il en existe cependant d'autres plus
ou moins visibles selon les saisons et qui ont participé à la création de ce
relief particulier.

La légende de Dame Sermonde

Dans des temps lointains, vivaient au château de Roussillon dame

Sermonde et le seigneur Raymond d'Avignon. Ce dernier, grand chasseur,
délaissait chaque jour sa femme, a n de parcourir les forêts.
S'ennuyant à mourir, Dame Sermonde fut enchantée lorsque un jour,
Guillaume de Cabestan, fut engagé pour faire son apprentissage de bon
chevalier. Elle se laissa séduire et ils devinrent bientôt amants.
Les familiers du château, se doutant de quelque chose, le rapportèrent à
Raymond d'Avignon. Pour essayer d'en savoir davantage, le seigneur invita
un jour Guillaume à une partie de chasse et lui posa la question. Pour ne pas
trahir dame Sermonde, Guillaume lui dit qu'il était bien amoureux, non pas
de son épouse, mais de la sœur de celle-ci, Agnès.

Dame Sermonde, piquée dans son amour-propre et indignée de la conduite

de son époux, exigea de Guillaume qu'il avouât tout dans l'une de ses
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 chansons. Guillaume s'exécuta et Raymond d'Avignon, apprenant la vérité,
entra dans une fureur noire, et décida de se venger. Au cours d'une partie de
chasse, il poignarda Guillaume et lui arracha le cœur.

Raymond d'Avignon revint au château, avec le cœur de Guillaume et

demanda à son cuisinier de le préparer a n de le servir à sa femme. Ce qui
fut fait au dîner.

Dame Sermonde s'en délecta jusqu'à la dernière bouchée, ignorant

l'abominable chose.
À la n du repas, Raymond lui révéla qu'elle venait de manger le cœur de
son jeune amant. Horri ée, elle déclara : " Seigneur, vous m'avez o ert un si
bon repas que jamais je ne veux plus en goûter un autre " puis Dame
Sermonde s'enfuit hors du château alla en haut du Castrum, et se jeta dans
le vide.
Son corps sanglant se répandant sur les terres alentour les colora à jamais
d'un rouge amboyant et une source jaillit là où son corps termina sa course.

Roussillon:

Le be roi
Ancienne porte du Castrum remaniée au XIXe siècle en clocher, annexe de
l’église. La ruelle à gauche permet de rejoindre l’ancien chemin de ronde qui
joignait deux tours des remparts (d’où le nom de Bistourle).

L'église Saint-Michel (XIIe siècle)

Plusieurs fois remaniée : façade du XVIIe siècle, clocher du XVIIIe siècle et
oeuvres de Poitevin n du XVIIe siècle.située à l'intérieur des forti cations,
face au château. On peut admirer sa façade du XVIIe s., son chœur datant
du XVIIIe s. ou encore des œuvres de Potevin et les fonds baptismaux,
statue de Saint-Michel, Christ en croix.

La table d’orientation
Le point le plus élevé du village où l'on s'attardera volontiers a n de pro ter
de la vue incontournable sur la vallée et sur le Mont Ventoux. Une table
d'orientation permet de se repérer.

Et la légende veut que Dame Sermonde se jeta de ce pic de 40 m., son

corps sanglant se répandant sur les terres alentour les colora à jamais d'un
rouge amboyant et une source jaillit là où son corps termina sa course.

Belvédère:
Situé à côté du parking des ocres, avant d'arriver au cimetière et au sentier
des ocres :
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 • Permet de pro ter d'une vue magni que sur le village, le Mont Ventoux et
les Monts de Vaucluse, cet espace a été réaménagé en 2015 en
collaboration avec le Parc du Luberon.

• Découvrez aussi un magni que cadran solaire hémicylindrique de Jean

Ra egeau. Les lignes horizontales (pour les changements de mois) et la
courbe d'équation du temps (courbe en 8) y sont représentées. La devise :
"Sine sole sileo" "Sans le Soleil, je suis silencieux".

La fontaine des naïades

Anciens lavoirs du village.Située dans le bas du village, cette fontaine était la
seule fontaine de Roussillon. À l'origine une simple source au ras du sol, elle
a été aménagée au 18e siècle. L'eau puisée était acheminée à dos d'âne
jusqu'au village.

L'ocre est utilisée depuis la préhistoire, exploitée depuis l'occupation de la

Provence par les romains et est réellement devenue un produit industriel
grâce au Roussillonnais Jean-Étienne Astier qui à la n du XVIIIème siècle,
eut l'idée de laver les sables ocreux pour séparer le pigment naturel du
sable. Il découvre alors la véritable qualité de l'ocre et sa teinture inaltérable.

L'extraction du précieux pigment commença à l'aide de pics, de barres à

mine et parfois à l'explosif.... Les ocriers travaillaient d'abord à ciel ouvert,
puis en galeries. Le sol était foré, des centaines de kilomètres de galeries se
dessinaient. Six entreprises d'ocre à Roussillon employaient en tout 1 500
ouvriers. L'usine Mathieu, aujourd’hui écomusée de l’ocre :Ôkhra produisait
environ 1000 tonnes d’ocre par an entre 1921 et 1963.

Le sable ocreux une fois extrait était broyé et lavé au jet d'eau. Le sable plus
lourd restait sur place et l'ocre pur était entraîné par l'eau et arrivait dans des
bassins de décantation pour y être asséché.
Puis les ouvriers découpaient en briquettes le pigment, le menaient au
concassage pour qu'il soit réduit en poudre, le triaient par couleurs, le
cuisaient s'il fallait donner une couleur plus dense, le tamisaient et le
mettaient en sac.

Le développement du chemin de fer facilitait l'exploitation des ocres, les

sacs remplis du précieux pigment étaient transportés jusqu'à la gare d' Apt,
partaient en direction de Marseille puis étaient chargés sur des bateaux.
L'ocre était utilisé par de nombreux professionnels. On retrouvait ce pigment
dans : les peintures, les crayons, les produits de beauté, l'alimentaire, le
malaxage du caoutchouc, les porcelaines décorées, les textiles... En 1952,
l'ère de l'ocre pris n avec l'arrivée des colorants synthétiques. Aujourd'hui
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l'ocre naturel demeure pourtant un produit inégalable dans certaines
utilisations.

Avec l'exploitation de l'ocre, la main de l'homme a transformé le paysage

Roussillonnais, les éléments naturels - l'eau, le vent et les pluies -
poursuivent le travail des ocriers avec l'érosion...
Mais, le résultat est tout simplement remarquable !
" la chaussée des géants" les "cheminées de fées" et "le val des fées" sont
nés. Je vous invite à admirer les falaises couleur or et sang.

Le village de Roussillon évoque un nuancier avec toutes ses couleurs.