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UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE


POLYTECHNIQUE

Master I en Electrotechnique

Exposé sur L’Energie Solaire Photovoltaïque

Prof : Docteur Rodolphe GOMBA

Par : GOGOM GOCHA Prefina


MOUKASSA BONITO
YELEHANOU Gotran
NGAKOLI KALECK Emmanuel

Anneé Académique :2020-2021


Table des matières

I. Généralités sur le système solaire photovoltaïque..........................................................4

1. Composition des différents systèmes................................................................................4

a) Systèmes autonomes.............................................................................................................4

b) Systèmes autonomes avec stockage...................................................................................5

c) Systèmes autonomes hybrides............................................................................................6

d) Systèmes raccordés au réseau............................................................................................6

II. Système photovoltaïque autonome................................................................................7

1. Générateur photovoltaïque...................................................................................................7

a) Les cellules photovoltaïques................................................................................................7

b) Conversion photovoltaïque...................................................................................................8

 Semi-conducteur....................................................................................................................8

 Le dopage de semi-conducteur.........................................................................................9

 La Jonction PN.....................................................................................................................10

d) Effet photovoltaïque...........................................................................................................10

c) Les types des cellules photovoltaïques.........................................................................11

 Cellule en silicium monocristallin.....................................................................................11

 Cellule en poly cristallin....................................................................................................11

 Cellule amorphe....................................................................................................................12

e) Les panneaux solaires photovoltaïques..........................................................................12

2. Régulateur de charge.................................................................................................13
a) Rôle de la régulation dans les systèmes photovoltaïques........................................13

b) Technologies des régulateurs...........................................................................................13

1. Stockage.................................................................................................................................14

2. Convertisseur DC/ AC....................................................................................................15

a) Onduleur autonome..............................................................................................................16

b) Non autonome.......................................................................................................................16

III. Dimensionnement d’une installation photovoltaïque..................................................16

Conclusion :....................................................................................................................................21

2
Aper
çu

<< Avec les machines à vapeur et avec l’électricité l’insomnie du monde à


commencer >> Guglielmo Ferrero

Ce dicton démontre pleinement le moment à laquelle le monde a commencé a


tourné sans fin dans un sens évolutif. L’électricité a été à la base du
développement technologique et technique car la découverte et le développement
de ces applications a rendu la vie quotidienne bien plus belle, pour ne pas dire le
monde. Ainsi cette énergie doit bel et bien être produite, a cela l’utilisation de
l’énergie électrique semble être plus facile que sa production, ce qui nécessite
par ailleurs des installations gigantesques et parfois à cout élevé sans oublier que
sa production ne doit déranger au bon fonctionnement de notre écosystème ce
qui demeure encore une utopie. Par ailleurs grâce à la mise en valeurs de
certaines ressources renouvelables comme le soleil pour la production de
l’énergie Electrique, le vert est désormais parmi nous c'est-à-dire produire sans
polluer, ainsi il existe plusieurs systèmes de production de l’énergie électrique
grâce au solaire : L’énergie solaire Thermique, Photovoltaïque et
thermodynamique.

Les systèmes photovoltaïques dans nos maisons, villes et pays ont fait leurs
entré, ils occupent l’espace de nos toits, terre et autre. Depuis 1990 à nos jours
leurs développements et applications connaissent une croissance rapide celui de
près de 30% par an ; Comment fonctionnent –il ? alors de quoi sont-ils
composés ?

3
I. Généralités sur le système solaire photovoltaïque

Un système photovoltaïque (PV) est un système qui utilise la conversion directe de


l’énergie solaire par effet photovoltaïque pour subvenir aux besoins en énergie
électrique de l’utilisation. Le mot « photovoltaïque » vient du grec « phôtos>> qui
signifie lumière et de « Volta » du nom du physicien italien qui, en 1800, découvrit la pile
électrique. Mais c'est le savant français Antoine Becquerel qui le premier, en 1839, mit
en évidence cette conversion particulière de l’énergie : la variation de la conductivité
d'un matériau sous l'effet de la lumière, C'est dans les appareils phoro que les
premières « cellules » furent utilisées, pour mesurer le taux de lumière. Avant l'arrivée
du silicium, elles étaient à base de sélénium.

1. Composition des différents systèmes


Un module photovoltaïque seul ne suffit généralement pas pour alimenter
régulièrement une application. Tout comme l'éclairement, l'énergie qu'il fournit est très
variable, et toujours en courant continu : il faut souvent la stocker et parfois la
transformer. On appelle système photovoltaïque l'ensemble des composants nécessaires
à l'alimentation d'une application en toute fiabilité. Voyons quelles sont ses fonctions
(figure 1)

Figure 1 : Fonctions Principales d’un système Photovoltaïque

Les fonctions entre parenthèses ne sont pas toujours présentes, cela dépend du cas de
figure (nous le détaillons ci-après). Quant à la fonction « Contrôler », elle est
indispensable pour veiller à ce que les composants ne soient pas endommagés et durent
le plus longtemps possible, surtout la batterie, qui a la durée de vie la plus faible. «
Mesurer » est utile pour avoir des informations sur le fonctionnement de l’ensemble. Il
existe plusieurs configurations des Systèmes photovoltaïques.

a) Systèmes autonomes
Ce sont les systèmes les plus simples puisque l'énergie photovoltaïque est utilisée
directement à partir des panneaux, il y a ceux qui sont :

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 D’alimentation Directe : dont les fonctions se réduisent à Produire et utiliser,
L’appareil alimenté ne fonctionnera qu'en présence de lumière et dès que l'éclairement
sera suffisant pour atteindre la puissance demandée.
 Pompage au fil du Soleil :
Il s'agit de stocker de l'eau dans un réservoir. La pompe solaire est branchée
directement sur les panneaux solaires par !'intern1édiaire d'un régulateur ou d'un
convertisseur. Le débit d'arrivée d'eau dans le réservoir est donc variable, directement
fonction du rayonnement solaire, d'où l'expression << au fil du soleil ».

Figure 2 : Système de pompage « au fil du soleil »

b) Systèmes autonomes avec stockage


C'est la configuration la plus courante des systèmes photovoltaïques autonomes que les
anglophones appellent Stand-Alone Systems. L’ensemble est le plus souvent en courant
continu (DC), ce qui est préférable car plus simple. Mais dès que l'on touche à l'habitat,
il y a presque toujours des appareils en courant alternatif (AC) à alimenter. Tout
simplement parce qu'ils n'existent pas en continu.

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Figure 3 : Système photovoltaïque avec stockage (avec ou sans
conversion d'énergie)

La batterie d'un tel système se charge le jour, et sert de « réservoir >> d'énergie en
permanence, tout comme la citerne d'eau du système de pompage solaire décrit
précédemment. Elle peut sans problème, à un instant donné, recevoir un courant de
charge et débiter un courant de décharge de valeur différente. Les appareils alimentés
sont donc câblés sur la batterie au travers du régulateur de charge. Lorsque la batterie
est pleine, ce dernier coupe la charge pour éviter qu'elle ne souffre de surcharge.

c) Systèmes autonomes hybrides


Avoir un système hybride, c'est disposer d'une autre source d'électricité autonome qui
vient compléter l'apport photovoltaïque. Cette autre source peut être un groupe
électrogène (appelé aussi « génératrice ») ou une éolienne. Quand un récepteur doit
nécessairement fonctionner en courant alternatif - noté AC - on recourt à une
conversion DC/AC (de courant continu en alternatif) en sortie de batterie.

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Figure 4 : Système d'alimentation autonome hybride photovoltaïque/groupe électrogène

d) Systèmes raccordés au réseau


Un tel système s'installe sur un site raccordé au réseau électrique, Généralement sur
des habitations ou des entreprises qui souhaitent recourir à une forme d'énergie
renouvelable et qui bénéficient d'un bon ensoleillement. L'énorme avantage de cette
solution est l'absence de batterie. On ne stocke plus l'énergie, on l'injecte directement
dans le réseau local ou national. Et ceci sans limite quantitative, donc route l'énergie est
récupérée.
Notre étude se base sur les systèmes photovoltaïques autonomes.

II. Système photovoltaïque autonome


Généralement une installation photovoltaïque autonome est constituée du générateur
PV, du stockage, de la charge, du régulateur et éventuellement des interfaces de
conversion continu-alternatif (figure 5).

Figure 5 :Représentation d’un système photovoltaïque


Autonome
7
1. Générateur photovoltaïque
La conversion directe de la lumière en énergie électrique se fait par l’intermédiaire de
composants électroniques à semi-conducteur, appelés cellules photovoltaïques (PV), dans
lesquels l’absorption des photons libère des électrons chargés négativement et des
trous chargés positivement. Cette conversion est obtenue selon un processus dit effet
photovoltaïque qui ne peut se produire que s’il existe une barrière de potentiel dans le
semi-conducteur, avant qu’il soit éclairé (Création de deux zones N et P à l’aide d’un
dopage avec deux différentes impuretés). Quand on met le matériau sous un
éclairement, les charges électriques, sont rendues mobiles par l’énergie des photons et
par l’effet du potentiel électrique de la jonction qui a le rôle de séparer les charges
positives des charges négatives. La caractéristique courant - tension (I-V) de la cellule
varie avec l’intensité du soleil et de la température. Le générateur photovoltaïque est
constitué des cellules, panneaux et différents montages qu’on rencontre.
a) Les cellules photovoltaïques
La cellule photovoltaïque ou encore photopile est le plus petit élément d’une installation
photovoltaïque. Elle est composée de matériaux semi-conducteurs et transforme
directement l’énergie lumineuse en énergie électrique. Les cellules photovoltaïques sont
constituées :
 D’une fine couche semi-conductrice tel que le silicium, qui est un matériau présentant
une conductivité relativement bonne.
 D’une couche antireflet permettant une pénétration maximale des rayons solaires.
 D’une grille conductrice sur le dessus ou cathode et d’un métal conducteur sur le
dessous ou anode.
Les plus récentes possèdent même une nouvelle combinaison de multicouche
réfléchissant juste en dessous de semi-conducteur, permettant à la lumière de rebondir
plus longtemps dans celui-ci pour améliorer le rendement.

Figure 6 : structure basique d’une cellule


photovoltaïque

8
Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet
photovoltaïque qui consiste à établir une force électromotrice lorsque la surface de
cette cellule est exposée à la lumière. La tension générée peut varier entre 0.3V et 0.7
V en fonction du matériau utilisé et de sa disposition ainsi que de la température et du
vieillissement de la cellule.

b) Conversion photovoltaïque
 Semi-conducteur

Figure 7 : semi-conducteur (silicium)

Les matériaux semi-conducteurs sont des corps dont la résistivité électrique est
intermédiaire entre celle des conducteurs et celle des isolants. Les quatre électrons de
valence du silicium permettent de former quatre liaisons covalentes avec un atome
voisin. Dans ce cas, tous les électrons sont utilisés et aucun n’est disponible pour créer
un courant électrique.

 Le dopage de semi-conducteur
Pour augmenter la conductivité des semi-conducteurs on y introduit des impuretés. Ce
procédé est appelé dopage.

Dopage de type N

On remplace un atome de silicium par un atone pentavalent (phosphore p). Quatre


d’entre eux assurent les liaisons avec les atomes voisins de silicium et le cinquième reste
disponible, il sera excité vers la bande de conduction très facilement par l’agitation
thermique. D’où le nombre d’électron libre qui va fortement augmenter : dans ce cas le
nombre de trou est très inférieur au nombre d’électron libre. On obtient ainsi un cristal
dopé N (négatif).

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Figure 8 : dopage semi-conducteur du type N.

Dopage de type P

De la même façon on introduit des atomes trivalents, ses trois électrons vont assurer
les liaisons covalentes avec trois atomes voisins mais laisser un trou au quatrième. Ce
trou se déplace de proche en proche dans le cristal pour créer un courant. Ici le nombre
de trous est très supérieur au nombre d’électrons libres du cristal intrinsèque, on
obtient donc un cristal dopé P (positif), les impuretés utilisées sont souvent du Bore B.

Figure 9 : dopage de semi-conducteur de type P

 La Jonction PN
Une jonction PN est l’accolement d’une région dopé P et d’une région dopée N. Lors de
cet assemblage les porteurs de charges libres s’attirent et se recombinent dans la zone
de jonction où les porteurs libres disparaissent : c’est la zone de transition. Il ne reste
donc plus que les ions dans cette zone qui vont créer un champ électrique interne au
niveau de la jonction et qui empêche les charges libres restantes dans chaque zone de
traverser la jonction pour se recombiner.

10
Figure 10 : la jonction P-N

b) Effet photovoltaïque
La conversion de l’énergie solaire en énergie électrique repose sur l’effet
photovoltaïque, c’est-à-dire sur la capacité des photons à créer des porteurs de charges
(électrons et trous) dans un matériau. Lorsqu’un semi-conducteur est illuminé avec un
rayonnement de longueur d’onde appropriée (l’énergie des photons doit être au moins
égale à celle du gap énergétique du matériau), l’énergie des photons absorbée permet
des transitions électroniques depuis la bande de valence vers la bande de conduction du
semi-conducteur, générant ainsi des paires électrons-trous, qui peuvent contribuer au
transport du courant (photoconductivité) par le matériau lorsqu’on le polarise. Si on
illumine maintenant une jonction PN représenté sur la figure (1.7) , les paires électrons-
trous qui sont créés dans la zone de charge d’espace de la jonction sont immédiatement
séparées par le champ électrique qui règne dans cette région, et entraînées dans les
zones neutres de chaque côté de la jonction. Si le dispositif est isolé, il apparaît une
différence de potentiel aux bornes de la jonction (photo tension), s’il est connecté à une
charge électrique extérieure, on observe le passage d’un courant alors qu’on n’applique
aucune tension au dispositif. C’est le principe de base d’une cellule photovoltaïque.

Figure 11 : l’effet photovoltaïque

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c) Les types des cellules photovoltaïques
Les différentes techniques utilisées de nos jours, ont permis de mettre au point divers
types de cellules au silicium : monocristallin, poly cristallin, amorphe. Il existe aussi
d'autres types de cellules qui utilisent d'autres types de matériaux.

 Cellule en silicium monocristallin


Lors du refroidissement, le silicium fondu se solidifie en ne formant qu'un seul cristal de
grandes dimensions. On découpe ensuite le cristal en fines tranches qui donneront les
cellules. Ces cellules sont en général d'un bleu uniforme. Les cellules monocristallines
sont les plus commercialisés offrant un bon rendement électrique compris entre 10% et
17%, mais font appel à une méthode de production plus complexe et donc coûteuse. En
effet, l’obtention d’un cristal pur nécessite une grande quantité d’énergie.

Figure 12 : : cellule photovoltaïque monocristallin

 Cellule en poly cristallin


Pendant le refroidissement du silicium dans une lingotière, il se forme plusieurs cristaux.
La cellule photovoltaïque est d'aspect bleuté, mais pas uniforme, on distingue des motifs
créés par les différents cristaux. Les cellules poly cristallines ont un rendement
électrique compris entre 11% et 15%. Leur procédé de fabrication consomme moins
d’énergie. Elles ont ainsi un coût de production plus faible mais un rendement légèrement
inférieur à celui des cellules monocristallines.

Figure 13 : cellule photovoltaïque poly cristallin.

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 Cellule amorphe
Le silicium lors de sa transformation, produit un gaz, qui est projeté sur une feuille de
verre. La cellule est marronne. C’est la cellule des calculatrices et des montres dites «
solaires », leurs coûts de fabrication sont les plus intéressants, mais elles ont un
rendement compris entre 5 et 7%.

Figure 14 : cellule photovoltaïque amorphe.

c) Les panneaux solaires photovoltaïques


Un panneau photovoltaïque est une combinaison de plusieurs modules PV. Il représente
pour un système PV la source d’énergie à fournir qui a son tour alimente le reste des
composants du processus photovoltaïque (hacheur, onduleur, batterie, charge…etc.). Le
choix d’un panneau photovoltaïque a été primordial car l’alimentation avec une seule
cellule ou même un module ne suffit pas pour satisfaire les besoins de notre système PV.
La figure ci-dessous, représente une cellule, un module, un panneau et un champ PV.

Figure 15 : cellule, module, panneau, champ photovoltaïque.

Afin d’obtenir des puissances de quelques KW, sous une tension convenable, il est
nécessaire d’associer une combinaison de modules en série et/ou en parallèle.

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L’association des modules en série permet d’augmenter la tension du générateur
photovoltaïque. Les modules sont donc traversés par le même courant.

2. Régulateur de charge
a) Rôle de la régulation dans les systèmes photovoltaïques
Il se Place entre les modules photovoltaïques et les batteries, le régulateur de charge
permet de contrôler la charge pour éviter tout endommagement du stockage d’énergie
(gérer la charge et la décharge de la batterie). Il permet de stabiliser la tension des
modules photovoltaïques et de maintenir la charge des batteries de manière appropriée.
Le régulateur assure deux fonctions principales :
-La protection des batteries contre les surcharges et les décharges profondes.
- L’optimisation du transfert d’énergie du générateur PV à l’utilisation.
b) Technologies des régulateurs
Il existe trois grandes familles de régulateurs de charge utilisant chacune une méthode
différente de contrôle de charge :
 Le type shunt : dont l'interrupteur court-circuite le générateur solaire en fin de
charge ;

 Le type série : qui incorporent un interrupteur entre le générateur et


l'accumulateur pour arrêter la charge ;

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 Le type MPPT (Maximum Power Point Tracker) : qui utilisent un circuit
électronique spécial permettant de soutirer en permanence du champ de capteurs
sa puissance maximale.
À ces trois types de circuits, on ajoute en général un régulateur de décharge
pour empêcher les décharges profondes de la batterie.

3. Stockage
Le stockage assure deux fonctions principales :

- Il permet de satisfaire les besoins en énergie électrique malgré le caractère aléatoire


et discontinu de l’énergie solaire (rythme jour/nuit, variation en fonction des heures du
jour et des saisons).
- Outre sa fonction de stockage d’énergie, il assure un rôle de tampon, entre la
production et l’utilisation en fixant la tension du système. Celle-ci reste dans la zone de
fonctionnement optimal (fonction d’adaptation d’impédance). Les deux principaux types
d’accumulateurs utilisables actuellement sont :
- Les accumulateurs au plomb.
- Les accumulateurs au cadmium-nickel (accumulateurs à électrolyte alcalin).
Les accumulateurs au cadmium-nickel peuvent être utilisés pour des applications de
puissance relativement faible. Le coût élevé de ce type d’accumulateurs (par rapport aux
accumulateurs au plomb) en limite l’utilisation pour les mini et micro-puissances. Le
stockage est représenté par des batteries, disposées en série dont le nombre définirait
la tension de fonctionnement et la capacité de stockage désirées. La durée de vie des
accumulateurs dépend en général de leur condition d’utilisation, pour ces deux types des
batteries la durée de vie est de 10 à 15 ans, mais à une condition essentielle, c’est de
maintenir leur état de charge supérieur à 50 %.

4. Convertisseur DC/ AC

Le convertisseur DC/AC aussi appelé onduleur, est une partie essentielle dans la chaîne
de production des énergies renouvelables. C'est un appareil électronique permettant de
générer un courant alternatif à partir d'un courant continu (cas d’une production
solaire). La commande d'un convertisseur DC/AC se fait par un jeu de commutation
approprié, en modulant la source afin d'obtenir un signal alternatif de fréquence
désirée. En plus de sa fonction de conversion, l'onduleur assure également la liaison
entre les panneaux solaires et le réseau électrique (en mode « connecté au réseau ») ou
alors simplement entre la production et une charge (en mode « isolé »).

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Figure 16 : Rôle de l’onduleur.

Il existe deux types d’onduleurs :

a) Onduleur autonome
Un onduleur autonome est un convertisseur statique assurant la conversion continu-
alternatif. Alimenté en continu, il modifie de façon périodique les connexions entre
l’entrée et la sortie et permet d’obtenir de l’alternatif à la sortie. Un onduleur autonome
est un convertisseur dont la fréquence ne lui est pas imposé. Il dépend essentiellement
de la nature du générateur et du récepteur entre lesquels il est monté.

b) Non autonome
Un onduleur est dit non autonome si l’énergie nécessaire pour la commutation des
thyristors est fournie par le réseau alternatif qui est donc un réseau actif. C’est le cas
du fonctionnement en onduleur des redresseurs. La fréquence et la forme d’onde de la
tension sont imposées par le réseau alternatif.

III. Dimensionnement d’une installation photovoltaïque

Le dimensionnement d’un système photovoltaïque a pour but de déterminer la taille du


système (puissance crête du générateur solaire, capacité des batteries, calibres des
régulateurs) à partir des données d’ensoleillement du site d’une part et des besoins en
énergie électrique exprimés par l’utilisateur de l’installation d’autre part. Les
différentes étapes du dimensionnement sont :

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Etape 1 : estimation de l’ensoleillement sur le site de l’installation du
générateur PV.
Etape 2 : estimation du champ photovoltaïque (tension et puissance crête
installer nombre de modules)
 Détermination l’irradiation solaire (gisement solaire) de la localité : I r
 Évaluation des besoins énergétiques
 Détermination du champ.
 Choix des batteries de stockage d'électricité produite par les panneaux PV.
 Choix du régulateur de charge.

 Choix de l'onduleur qui convertit le courant continu en courant alternatif.


 Dimensionnement des câbles pour les besoins de branchements
Nous allons dans la partie pratique Prendre le cas d’un ménage ou nous allons
dimensionner par rapport à ses besoins énergétiques.

Etape 1 : estimation de l’ensoleillement sur le site de l’installation du


générateur PV
Les données de l’ensoleillement (exprimé en KWh /m²/j) peuvent être relevées
sur le site ou enregistrées sur la carte de l’ensoleillement de la région ou encore
obtenues au niveau de la station météo la plus proche de la zone.
Pour avoir une autonomie complète et éviter une variation saisonnière de la
consommation, il faut prendre comme référence l’ensoleillement du mois
ensoleillé.
Etape 2 : estimation du champ photovoltaïque (tension et puissance crête
installer nombre de modules)
1. Déterminer l’irradiation solaire (gisement solaire) de la localité : I r
Le gisement solaire est donné par la météorologie. Chaque pays a son gisement
solaire.
Exemple :
au Congo I r=4,7kh/m ; au Tchad I r=7,2kw/m
2. Détermination de l’énergie journalière (consommé) : E j
C’est l’énergie consommé par les charges en courant alternatif ou en continue
p
E j= ∑ pi x t i
i=1

3. Dimensionner le champ
Pour dimensionner un champ, il faut :
 Calculer la puissance crête : pc

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Ej
pc = avec k= 0,65 : constante solaire.
Ir x k
 Nombre total de panneaux :
pc
De formule : N t =
p modul
Avec pmodul : c’est la puissance émit par le concepteur du panneaux, cette
puissance est variable.
Exemple : pmodul =250wc
pmodul =300wc
pmodul = 500wc
pmodul = 1000wc

 Nombre de panneaux ou de modules en série et parallèle : N ms , N p


V
N ms = ch
Vu
N
N p= t
N ms
Avec :
V ch: tension du champ ou tension recommandé (obtenue au niveau du tableau
V u: tension unitaire du module

NB :
 Branchement des panneaux en série, c’est pour augmenter la tension
 Branchement des panneaux en parallèle, c’est pour augmenter la puissance

Application :
Dimensionner un champ photovoltaïque pour l’alimentation d’une maison.
Solution :
Bilan de puissance
Récepteurs Nombre Puissance Puissance Temps (h)
unitaire (w) total(w)
Lampe 4 75 300 10
incandescent
Plaque 1 450 450 4
Téléviseur 1 105 105 18
Fer à 1 1000 1000 1
repasser
Congélateur 1 110 110 24

18
ventilateur 1 100 100 2

 Puissance crête : pc
E
pc = p ;
Ir
EJ
Or E P= (énergie produite)
K
Avec : k=0,65
I r=4,7kw/m
Calcule de E j
p
E j= ∑ pi x t i
i=1

E j= 300x10 + 450x4 + 105x18 + 1000x1 + 110x24 + 100x2 = 10530wh


10530
E p= = 16200wh = 16,2kwh
0 , 65

16 ; 2
AN : pc =
4 ,7
pc =3,4468kwc

 Nombre de panneaux : N t
pc
n p=
p modul
Avec pmodul = 250wc
3446 , 8
AN : n p =
250
n p = 13,78 = 14 panneaux
 Nombre de panneaux en série
V
N ms = ch
Vu
Comme pch=3,4468kwc < 10kwc
Alors V ch= 48v
48
AN : N ms =
24
N ms = 2 panneaux
 Nombre de panneaux en parallèle
N
N p= t
N ms

19
14
AN : N p =
2
N p= 7panneaux

 Capacité des batteries


E∗N
C= Avec
U∗D∗K

E1 E j
E= =
η η
 E : énergie journalière entrée onduleur en Wh
 N : nombre de jour d’autonomie (3)
 U : tension du champ (V)
 D : décharge maximale admissible dans les batteries (0,8)
 K : constante de perte dans la batterie (80%)
 E j: énergie journalière consommée par les récepteurs en Wh
 η : rendement de l’onduleur (0,9)
10530
E= =11700 Wh
0,9
11700∗3
C= =¿ 1142,57 Ah
48∗0 , 8∗0 ,8

C=1142,57 Ah

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Conclusion :
Les systèmes photovoltaïques sont d’une grande fiabilité. En effet l’Espérance de vie
d’un panneau solaire est d’environ 30 ans, et la performance des cellules est
généralement garantie par les fabricants pour une durée de 20 à 25 ans. Au-delà, la
puissance reste supérieure à 80% de la puissance initiale, ce qui en fait un mode de
production à long terme. Aussi L’énergie solaire photovoltaïque demeure encore un mode
de production énergétique onéreux, et subis plusieurs contraintes comme celle de
changement de température et autre qui influence sur la production de l’électricité,
mais comme il ne pollue pas et comme de nos jours a été développé plusieurs applications
issues de celui-ci nous pouvons que cette énergie a encore une longue vie en plus c’est de
l’énergie vert.

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