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Chapitre 3: Réseaux mobiles III.

UMTS 1/17

Historique

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1-1- Evolution des réseaux 2G vers les réseaux 3G :

Avant d’entamer l’étude de la technologie UMTS de 3G, il est intéressant de faire un tour
rapide sur les technologies de téléphones mobiles qui existaient avant afin de se mettre dans le
contexte de l’étude.

1-1-1- Le GSM (2G) :

Le GSM (Global System for Mobile communication) est la norme de téléphonie mobile de
seconde génération développée à partir de 1990. Cette technologie représente la première
technologie de téléphonie numérique sans fil. En 1992, elle été est utilisé dans 7 pays
européens.
Par GSM, il faut entendre aujourd'hui aussi bien les systèmes fonctionnant dans les bandes de
fréquences à 900 MHz que ceux fonctionnant dans les bandes de fréquences à 1800 MHz. Le
débit moyen du GSM est similaire à celui du FAX, c'est-à-dire 9,6 kbits/sec.
Cette technologie présente un certain nombre d’avantages par rapport aux systèmes de première
génération classique comme :
• Une meilleure qualité d’écoute.
• Une taille réduite.
• Une confidentialité des communications.
Par contre elle possède plusieurs inconvénients dont le plus important est le débit caractérisé
par un envoi de données très lent.

1-1-2- Le GPRS (2.5G) :

GPRS ou General Packet Radio Service est une évolution importante du GSM. L’objectif
principal de cette évolution est d’accéder aux réseaux IP, avec un débit théorique de l’ordre de
171.2 kbit/s contre un débit réel de l’ordre de 30 kbit/s.
Le GPRS supporte différents niveaux de qualité de service, dont quatre paramètres définissent
la qualité :
 Classe de priorité
 Classe de fiabilité
 Classe de délai / retard
 Classe de débit

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Le GPRS a apporté plusieurs nouveautés dont les plus importantes :


- Accès au Web.
- Messagerie électronique.
- Transfert de fichier.
- Commerce électronique.
- Services d’information.
Malheureusement et comme pour beaucoup d’autres technologies, le GPRS n’a pas été un
succès auprès des consommateurs malgré ces avantages par rapport aux systèmes de 2G
comme:
- Le débit amélioré.
- L’accès WAP (Internet allégé).
- La Facturation à la donnée.
- La connexion permanente possible.
- Le support de plusieurs niveaux de qualité de service.
Les inconvénients de cette technologie sont :
- Pas d’accès à l’Internet global.
- Réseaux GSM déjà saturés.
- Aucune application décisive pour le grand public.

1-1-3- L’EDGE (2.75G) :

L’EDGE (Enhanced Data for GSM Evolution) a été développé au cours de l’année 2005. Cette
technologie est une évolution des technologies GSM et GPRS. Avec des débits réels de l’ordre
de 177 Kbits/s, L’EDGE se place entre le GPRS et les systèmes de 3G.
La technologie EDGE a introduit une nouvelle modulation : 8-PSK (8-Phase Shift Keying). Les
technologies comme l’HSCSD (High Speed Circuit Switched Data) et le GPRS ont permets
d’augmenter le débit du GSM, alors que l’EDGE est utilisé comme complément avec l’HSCSD
et le GPRS se qui donne :
- L’E-CSD lorsque EDGE est couplé au HSCSD avec un débit max théorique de 300 kbps.
- L’E-GPRS lorsque EDGE est couplé au GPRS avec un débit max théorique de 300 kbps.

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1-1-4- L’UMTS (3G) :

UMTS ou Universal Mobile Telecommunications System a été développé en 2004 sous sa


première version Release 99 (R99). L’UMTS fonctionne sur la bande de fréquences 1900-2000
MHz et permet un débit réel de l’ordre de 384 Kbits/s
Les avantages de l’UMTS par rapport à la technologie 2.75G sont :
- Un accès Internet haut débit depuis un équipement mobile ou un ordinateur.
- La visiophonie.
- La télévision.
Par contre les inconvénients de l’UMTS par rapport à la même technologie sont :
- Le Coût.
- Le changement des équipements usagers.
Le tableau suivant donne une comparaison des différentes technologies de téléphone mobile :
NOM GSM GPRS EDGE UMTS
Sigle 2G 2.5 G 2.75 G 3G
Fréquence 900/1800Mhz 900/1800Mhz 900/1800Mhz 1900/2000 Mhz
Débit max 9.6 Kbits/s 171.2 Kbits/s 384 Kbits/s 2 Mbits/s
Débit réel 9.6 Kbits/s 30 Kbits/s 177 Kbits/s 384 Kbits/s

«Tableau(1) comparatif pour les 4 technologies de téléphone mobile»

Figure 1 : « l’évolution de réseau téléphonique »

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1-2- La normalisation et l’allocation des bandes de fréquences :

Il existe plusieurs technologies 3G dans le monde. Chacune d’elles suivent les


recommandations IMT2000. Suivant les continents, la norme utilisée est différente :
• Europe : UMTS (Universal Mobile Telecommunications System).
• Amérique : CDMA-2000.
• Japon et Corée : W-CDMA (Wideband Code Division Multiple Access).
• Chine : TD-SCDMA.
Ces normes permettent de transporter les données sans-fil à haut débit sur la même Connexion.
La particularité des technologies 3G est d’avoir un réseau cœur IP. L’UMTS est donc la norme
de télécommunications de troisième génération utilisée en Europe et est basée sur la
technologie W-CDMA (utilisée au Japon et Corée). Elle a été développée à partir de 2004. Sa
bande de fréquence de fonctionnement est de 1900 MHz à 2000 MHz. Les spécifications
techniques de cette norme sont développées au sein de l’organisme 3GPP.
À la suite d’une étude des besoins de futurs, l’UIT à décidé en 1992, de réserver 230 MHz à
l’usage de l’IMT-2000, répartis en deux bandes :
• 1885-2025 MHz pour la première bande.
• 2110-2200 MHz pour la seconde.
Il a également été décidé de réserver 150 MHz de spectre, également répartis en deux bandes,
aux systèmes de communication par satellites (MSS : Mobile Satellite service). L’usage des 230
MHz de l’IMT-2000 n’est pas spécifié par l’UIT, laissant la possibilité de déployer des
technologies utilisant du spectre apparié ou non. En complément des 230 MHz réservé
initialement, il a été décidé en juin 2000 de réservé 160 MHz supplémentaires, parce que ces
fréquences risquent d’être rapidement saturées à l’horizon de 2010. Ces fréquences sont
réparties en trois bandes :
• 806-960 MHz.
• 1710-1885 MHz.
• 2500-2690 MHz.
Les technologies de radiocommunications utilisant du spectre apparié sont dites de type FDD
(Frequency Division Duplex). La communication dans le sens montant (mobile vers réseau) est
supportée par une bande de fréquence disjointe de celle utilisée dans le sens descendant (réseau
vers mobile). L’écart entre les deux bandes est appelé écart duplex, Le système GSM également
utilise ce mode de communication.

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A l’inverse lorsqu’une seule bande est utilisée, le sens montant et descendant sont utilisés en
multiplex temporel. On parle alors du mode TDD (Time Division Duplex). Ce type de
technologie est utilisé, par exemple, par les systèmes DECT.
La Figure 2 présente le plan de fréquence de la téléphonie de 3ème génération en Europe, au
Japon et au Etats-Unis :

Figure 2 : « Plan de fréquences pour la 3G »

1-3- L’architecture générale de l’UMTS :

L’architecture générale du système UMTS est similaire à celle de la majeure partie des réseaux
mobiles de deuxième génération. Elle s’appuie sur une modularité, c'est-à-dire que ses éléments
logiques doivent être indépendants de façon à permettre des mises à jour d’une partie
quelconque du réseau sans avoir à en redéfinir la totalité. Chaque élément possède ses propres
fonctionnalités. Ainsi fonctionnellement, les éléments de l’UMTS sont repartis en groupes ou
domaines : le domaine utilisateur définissant le terminal utilisateur et permettant ainsi le lien
entre l’utilisateur et le réseau d’accès radio, le domaine d’accès radio, UTRAN qui supporte les
fonctionnalités radio et enfin le domaine du réseau cœur qui est responsable de la commutation
et du routage des communications (figure 3).

Figure 3 : « Schéma bloc du modèle d’architecture de l’UMTS »

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Comme pour le GSM le domaine utilisateur ou terminal utilisateur est composé de deux parties,
le terminal mobile proprement dit qui doit être capable de gérer l’interface radio et la carte
USIM (User Subscriber Identity Module), une carte à puce contenant l’identité de l’abonné, les
algorithmes et les clés d’authentification, les clés de chiffrement ainsi que certaines données
relatives à l’abonnement et qui sont nécessaires au niveau terminal.

Figure 4: « Architecture globale du réseau UMTS »

Le réseau d’accès radio de l’UMTS est complètement différent de celui du GSM et il fera
l’objet d’une étude plus approfondie dans la suite du l’étude. Il comporte des éléments tels que
les NodeB (équivalent des BTS en GSM) et les RNC (Radio Network Controller) qui
correspondent aux BSC dans le cas du GSM. Les NodeB convertissent les flux de données entre
les interfaces Iub et Uu et en même temps ils participent à la gestion des ressources radio.
Quant au RNC il gère les ressources radio de la zone dont il a le contrôle, c’est le point d’accès
pour tous les services fournis par l’UTRAN au réseau cœur. Enfin le réseau cœur de l’UMTS
est quant à lui scinder en deux parties, une partie s’occupe de la commutation en mode circuit et
la deuxième partie est un réseau à commutation de paquet.
Le réseau à commutation de circuit est conçu à l’image du réseau cœur GSM et contient, les
éléments tels que : le HLR, le MSC/VLR et le GMSC comme le cas d’un GSM. Les fonctions
de ces éléments restent les mêmes que pour les réseaux de 2G. Le réseau à commutation paquet
lui aussi est conçu à l’image du réseau cœur GPRS avec des éléments comme le SGSN et le
GGSN. Ce réseau paquet peut être relié à un réseau paquet public ou a un autre réseau paquet
d’un autre opérateur. Le réseau entre le GGSN et le SGSN est généralement un réseau IP.

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A cette architecture sont appliquées des strates fonctionnelles permettant de séparer les
différentes fonctions en groupes indépendants.

1-4- L’architecture du réseau d’accès radio (UTRAN) :

Le réseau d’accès UTRAN est doté de plusieurs fonctionnalités. Sa fonction principale est de
transférer les données générées par l’usager. Il est une passerelle entre l’équipement usager et le
réseau cœur via les interfaces Uu et Iu (Figure 3). Cependant, il est chargé d’autres fonctions
comme :
- La sécurité : Il permet la confidentialité et la protection des informations échangées par
l’interface radio en utilisant des algorithmes de chiffrement et d’intégrité.
- La mobilité : Une estimation de la position géographique est possible à l’aide du réseau
d’accès UTRAN.
- La Gestion des ressources radio : Le réseau d’accès est chargé d’allouer et de maintenir des
ressources radio nécessaires à la communication.
- La synchronisation : Il est aussi en charge du maintien de la base temps de référence des
mobiles pour transmettre et recevoir des informations.
Le réseau d’accès UTRAN est composé de plusieurs éléments : une ou plusieurs stations de
base (appelées NodeB), des contrôleurs radio RNC (Radio Network Controller) et des
interfaces de communication entre les différents éléments du réseau UMTS (Figure n°5).

Figure 5: « Architecture du réseau d’accès »

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1-4-1- NodeB (Ou Station De Base) :

Le rôle principal du NodeB est d’assurer les fonctions de réception et de transmission radio
pour une ou plusieurs cellules du réseau d’accès de l’UMTS avec un équipement usager. Le
NodeB travaille au niveau de la couche physique du modèle OSI (codage et décodage). Il
supporte également quelques fonctions de gestion des ressources radio comme le contrôle de
puissance en boucle fermée, le NodeB est l’équivalent de la BTS (Base Transmitter Station) en
GSM. Le terme de NodeB a été adopté de façon temporaire au début du processus de
normalisation puis il n’a jamais été remplacé. Nous pouvons trouver deux types de NodeB :

Figure 6 : NodeB avec antennes sectorielles

Figure 7 : NodeB avec antenne omnidirectionnelle

1-4-2- Le RNC (Radio Network Controller) :

Le rôle principal du RNC est de router les communications entre le NodeB et le réseau cœur de
l’UMTS. Il travaille au niveau des couches 2 et 3 du modèle OSI (contrôle de puissance,
allocation de codes). Il gère les ressources radio de la zone dont il a le contrôle, c'est-à-dire les
ressources de la zone de couverture de tous les NodeB auxquels il est rattaché.
Il assure la mobilité des usagers et la concentration du trafic. Le RNC constitue le point d’accès
pour l’ensemble des services vis-à-vis du réseau cœur.

1-4-3- Les interfaces de communication :

Plusieurs types d’interfaces de communication coexistent au sein du réseau UMTS :

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• Uu : Interface entre un équipement usager et le réseau d’accès UTRAN. Elle permet la


communication avec l’UTRAN via la technologie CDMA.
• Iu : L'interface Iu, comme vu précédemment, relie le réseau d'accès radio au réseau cœur. Elle
devient IuCs lorsque le réseau d'accès radio s'interface au domaine circuit (3G MSC) et IuPs
pour l'interface au domaine paquet (3G SGSN).
• Iur : Interface qui permet à deux contrôleurs radio RNC de communiquer.
• Iub : Interface qui permet la communication entre un NodeB et un contrôleur radio RNC.

1-5- L’architecture du réseau cœur de l’UMTS (Core network) :

Le réseau cœur de l’UMTS est composé de trois parties dont deux domaines :
- Le domaine CS (Circuit Switched) utilisé pour la téléphonie.
- Le domaine PS (Packet Switched) qui permet la commutation de paquets.
- Les éléments communs aux domaines CS et PS
Ces deux domaines permettent aux équipements usagers de pouvoir gérer simultanément une
Communication paquets et circuits. Ces domaines peuvent être considérés comme des domaines
de service. Ce type d’architecture permet de pouvoir créer ultérieurement d’autres domaines de
service. Le schéma suivant représente l’architecture du réseau cœur de l’UMTS:

Figure 8 : « L’architecture d’un réseau cœur de l’UMTS »

1-5-1- Les Eléments communs :


Le groupe des éléments communs est composé de plusieurs modules :
a) Le HLR (Home Location Register) : représente une base de données des informations
concernant l’usager comme :

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- L’identité de l’équipement usager.


- Le numéro d’appel de l’usager.
- Les informations relatives aux possibilités de l’abonnement souscrit par l’usager.
b) L’AuC (Authentication Center) : il se en charge de l’authentification de l’abonné, ainsi
que du chiffrement de la communication. Si une de ces deux fonctions n’est pas respectée, la
communication est rejetée. L’Auc se base sur le HLR afin de récupérer les informations
relatives à l’usager et pour ainsi créer une clé d’identification.
c) L’EIR (Equipment Identity Register) : est en charge de la gestion des vols des
équipements usagers. Il est en possession d’une liste des mobiles black (volés), listés par un
numéro unique propre à chaque équipement usager, le numéro IMEI (International Mobile
station Equipment Identity).

1-5-2- Le domaine CS (circuit swiched) :

Le domaine CS est composé de plusieurs modules :


a) Le MSC (Mobile-services Switching Center) : est en charge d’établir la communication
avec l’équipement usager. Il a pour rôle de commuter les données.
b) Le GMSC (Gateway MSC) : est une passerelle entre le réseau UMTS et le réseau
téléphonique commuté PSTN (Public Switched Telephone Network). Si un équipement usager
contacte un autre équipement depuis un réseau extérieur au réseau UMTS, la communication
passe par le GMSC qui interroge le HLR pour récupérer les informations de l’usager. Ensuite, il
route la communication vers le MSC dont dépend l’usager destinataire.
c) Le VLR (Visitor Location Register) : est une base de données, assez similaire à celle du
HLR, attachée à un ou plusieurs MSC. Le VLR garde en mémoire l’identité temporaire de
l’équipement usager. Le VLR est en charge d’enregistrer les usagers dans une zone
géographique LA (Location Area).

1-5-3- Le domaine PS (packet swiched) :


Le domaine PS est composé de plusieurs modules :
a) Le SGSN (Serving GPRS Support Node) ou routeur IP gérant les terminaux pour une
zone : il se charge d’enregistrer les usagers d’une zone géographique dans une zone de routage
RA (Routing Area). Le SGSN a la même fonctionnalité du service dans le centre de
commutation MSC, qui permet de gérer les services offerts à l'utilisateur.
Il est l'interface logique entre l'abonné et un réseau de données externe.

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Ses missions principales sont, d'une part la gestion des abonnés mobiles actifs (mise à jour
permanente des références d'un abonné et des services utilisés) et d'autre part le relais des
paquets de données. Quand un paquet de données arrive d'un réseau PDN (Packet Data
Network) externe au réseau GSM, le GGSN reçoit ce paquet et le transfert au SGSN qui le
retransmet vers la station mobile. Pour les paquets sortants, c'est le SGSN qui les transmet vers
le GGSN.
B) Le GGSN (Gateway GPRS Support Node) : est une passerelle vers les réseaux à
commutation de paquets extérieurs tels que l’Internet. Il a la fonctionnalité d'interconnexion
dans le centre de communication MSC et il a une fonction identique au GMSC, et joue le rôle
de passerelle vers les autres réseaux de données par paquets extérieurs au réseau GSM. Il gère
la taxation des abonnés du service, et doit supporter le protocole utilisé sur le réseau de données
avec lequel il est interconnecté.

1-6- Les terminaux UMTS :

Le terminal utilisateur (User Equipment) est composé des deux parties suivantes :
a) Le terminal mobile ME : (Mobile Equipement) qui correspond au terminal radio utilisé
pour les communications radio sur l’interface Uu.
b) La carte USIM : (Universal Subscriber Identitiy Module), comme dans les réseaux GSM,
l’accès aux services dans un réseau UMTS est conditionné par la présence dans le terminal de la
carte à puce de l’abonné, appelée USIM. Sans cette carte, seuls les appels d’urgence sont
possibles.
La carte USIM contient un certain nombre de données, structurées en différents «fichiers». La
structure des données de la carte USIM est en fait une extension de celle de la carte SIM des
terminaux GSM, ce qui autorise son utilisation dans un terminal GSM. La carte USIM contient
toutes les données relatives à l’abonné, parmi les quelles :
- L’IMSI (International Mobile Subscriber Identity).
- Le MSISDN (Mobile Station International ISDN Number): numéro d’appel de l’abonné.
- La langue préférée utilisée pour l’affichage des informations des menus du terminal.
- La liste des réseaux interdits.
- Les identités temporaires de l’usager vis-à-vis des domaines CS et PS.
- Les identités des zones de localisation courantes du mobile pour les domaines CS et PS.
La norme précise les conditions d’accès et de mise à jour à chacune des informations détenues
par la carte USIM. À chaque fichier élémentaire détenu par la carte USIM est donc associée une

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Condition d’accès, soit pour la lecture, soit pour la mise à jour de l’information :
- ALW (always) indique que l’information est accessible sans restriction.
- PIN (Personal Identification Number) indique que l’information n’est accessible qu’une fois
le Pin de l’usager est vérifié.
- ADM (administrative) indique que seul le fournisseur de la carte peut accéder à l’information.
- NEV (never) indique que l’information n’est pas accessible.
La condition d’accès ALW sera réservée aux données les moins sensibles, telle que la langue
préférée. En revanche, l’IMSI est accessible en lecture sur la carte USIM une fois le PIN
vérifié, mais il ne peut être modifié que par l’administrateur du réseau (ADM).

1-7-comparaison entre le système GSM et UMTS :

UMTS GSM

- Puissance d’émission maximale 125 - 250 mW 2W


du téléphone Portable
- Procédé d’accès au canal WCDMA TDMA (pulsé)
- Débit de données par usager Jusqu’à 2 Mbit/s 9,6 kbit/s
- Largeur de bande par canal 5 MHz 200 kHz
- Fréquence des impulsions 100 Hz 217 Hz
- Nombre d’intervalles de temps par cadre 15 8
- Bande de fréquences 2 GHz 900 MHz / 1800 MHz
- Maximum de liaisons vocales par canal 108 8
- Rayon maximal des cellules Env. 8 km 35 km
(Cellules rurales)

Tableau (2) : « comparaison entre le système GSM et UMTS ».

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Figure 9 : « comparaison entre le système GSM et UMTS ».

1-8- Couche physique de l'interface radio


L'interface radio se décompose en trois couches :
• la couche physique (Ll);
• la couche liaison de données (L2) ;
• la couche réseau (L3).

La couche physique (PHY) offre aux couches supérieures un service de transfert de données.
Son rôle est de proposer différentes manières de transporter l'information sans se soucier
particulièrement de leur nature. Elle répond en quelque sorte à la question de savoir comment
les données sont transmises.

1-8-1 Caractéristiques générales


La couche physique (PHY) se fonde sur la technologie WCDMA, l'information étant étalée sur
environ 5 MHz. La technique d'étalement est dite en séquence directe, c'est-a-dire que les
symboles du signal en bande de base sont transformés en symboles de plus courte durée appelés
chips. Le débit chip est de 3,84 Mcps. La modulation est la QPSK (Quadrature Phase Shift

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Keying) ; les chips peuvent par conséquent être représentés par des nombres complexes, on
parlera de chips complexes.
La table 3 donne la liste des principales bandes IMT2000 /UMTS en Europe pour le FDD en
distinguant voies montante et descendante. En fait, la norme permet l'opération du FDD dans 14
bandes différentes et ces allocations restent valables pour les évolutions de l'UMTS que sont
HSDPA, HSUPA et HSPA+.
La fréquence porteuse de chaque voie porte un numéro unique appelé UARFCN (UTRA
Absolute Radio Frequency Channel Number). Le temps est divise en trames radio d'une durée
de 10 ms pour la plupart des canaux physiques.
Une trame se compose de 15 intervalles de temps (ou slots) de 2560 chips complexes chacun et
est numérotée en utilisant le numéro SFN (System Frame Number). Le slot est aussi la durée
minimale pendant laquelle la puissance d'émission est constante.
Un canal est généralement défini par un code et non par un slot comme en GSM. La structure
temporelle définie par la trame radio et ses 15 slots n'est donc pas le fondement de l'accès
multiple, c'est une simple référence. Seuls les canaux physiques d'accès aléatoire et de réponse
a l'accès aléatoire sont organisés en trames de 20 ms de 15 slots de 5120 chips chacun.
L'UTRA-FDD offre deux types de codage canal: le codage convolutionnel et le codage turbo.

Dénomination Voie montante Voie descendante


UMTS2000 1920-1980 MHz 2110-2170 MHz
UMTS900 880-915 MHz 925-960 MHz
UMTS1800 1710-1785 MHz 1805-1880 MHz
UMTS2600 2500-2570 MHz 2620-2690 MHz

Table 3 - Principales bandes de fréquence IMT2000/UMTS en Europe

1-8-2 Modulation et étalement de spectre


Le code d'étalement est la superposition d'un code de canalisation (spreading code) et d'un code
d'embrouillage (scrambling code). Les canaux d'un même émetteur (Node-B ou UE) sont
séparés par des codes de canalisation orthogonaux entre eux. La multiplication du signal par ces
codes a pour effet d'étaler le spectre du signal. Le débit d'information au niveau de la couche
PHY dépend du facteur d'étalement, noté SF (Spreading Factor), c'est-a-dire du nombre de
chips complexes par symbole QPSK.

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Les codes de canalisation sont tirés de l'arbre OVSF (Orthogonal Variable Spreading Factor),
présenté en figure 10. Les codes y apparaissent sous la forme Cch,SF,k, ou ch rappelle qu'il
s'agit d'un code de canalisation (channelization), SF est le facteur d'étalement (spreading factor)
et k est le numéro du code.

Figure 10 - Arbre des codes OVSF

La figure 11 illustre l'utilisation des codes de canalisation et d'embrouillage.


Sur la voie descendante, les canaux destines a l'ensemble des UE sont pris dans le même arbre.
Sur cette voie, les branches I (phase) et Q (quadrature) de la transmission sont étalées par un
même code de canalisation. Sur la voie montante, les canaux ou services issus d'un même UE
sont différencies par des codes choisis dans le même arbre. Les branches I (phase) et Q
(quadrature) de la transmission peuvent être étalées de manière indépendante par des codes
différents.
Les émissions de deux émetteurs (l'antenne d'une cellule sur la voie descendante, l'UE sur la
voie montante) sont séparées par des codes d'embrouillage. Sur la voie descendante, les cellules
sont différenciées par des codes de Gold de période 10 ms. Repartis en 512 groupes de 16
codes, 8192 codes d'embrouillage sont disponibles. Chaque groupe est associe a une cellule
particulière et se compose d'un code d'embrouillage primaire et de 15 codes d'embrouillage
secondaires.
Chaque cellule possède donc un unique code primaire. L'ensemble des codes primaires est lui-
même divise en 64 groupes de 8 codes, ce regroupement permet une synchronisation en code
plus rapide pour l'UE en recherche de cellule.

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Codes de canalisation

Codes d'embrouillage

Figure 11 - Utilisation des codes de canalisation et d'embrouillage sur la voie montante et la


voie descendante de l'UMTS.

Sur la voie montante, les UE sont différencies par des codes d'embrouillage complexes. Ces
codes sont construits a partir de codes de Gold de période 10 ms qui peuvent être longs ou
courts. L'embrouillage ne modifie ni le débit symbole, ni, par conséquent, l'étalement du
spectre.

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