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CYCLE: LICENCE

NIVEAU: 3
UE: Radiocommunications
3G et NGN

Présenté par :

Année académique: 2018 – 2019


Plan du cours :

INTRODUCTION

I-1 PRESENTATION DES TECHNOLOGIES MOBILES


(GSM, GPRS, UMTS) ET NGN

I-2 PROPAGATION, ACCES MULTIPLES, CODAGES ET


DIMENSIONNEMENT DES TECHNOLOGIES : 2G, 3G/3G+
NOTIONS DE 4G (IMS, LTE)

I-3 SOLUTION DE CONVERGENCE DES RESEAUX


MOBILES TELEPHONIQUES

I-4 UTILISATION DES RESEAUX WLAN ET DE LA


BOUCLE LOCALE RADIO (BLR) DANS LA FOURNITURE
DES SERVICES TELEPHONIQUES+DATA

I-5 DEVELOPPEMENT DES RESEAUX WLAN-NGN

CONCLUSION
INTRODUCTION

Les réseaux des opérateurs mobiles ont été conçus initialement pour
le trafic de la voix. Progressivement, la nature du trafic a évolué vers
des services plus complexes de données tels que les SMS, l’accès
Internet ou encore la télévision mobile (IPTV). Les
équipementiers ainsi que les opérateurs mobiles ont su accompagner
cette évolution en introduisant de nouvelles technologies d’accès et
technologies de réseau. Ceci causé par le besoin en bande passante
sans cesse grandissant, déclenché notamment par la généralisation
des abonnements data mobiles et aussi avec un usage de la vidéo
streaming pour mobile depuis les smartphones. L’introduction de la
4G a donc été anticipée par les opérateurs afin de mieux contrôler
cette évolution des systèmes dans un monde mobile « tout IP ».
Un réseau mobile est constitué d’un réseau d’accès intégrant une
technologie radio qui assure la modulation du trafic de l’usager et
d’un réseau cœur qui assure la mobilité de l’usager. Le réseau d’accès
est relié au réseau cœur par un réseau de backhaul (réseau d’amenée).

Structure générique d’un réseau mobile

Avec les nombreuses avancées observées dans le domaine des


télécommunications, des bouleversements se produisent dans le
domaine des réseaux. Ils sont principalement dus à l’augmentation
des vitesses de transmission, à l’apparition du multimédia, à une
demande croissante de qualité de service et de mobilité et à
l’utilisation intensive des réseaux dans la vie professionnelle et
privée. C’est ainsi que, l’industrie des télécommunications oriente sa
technologie de manière à aider les opérateurs à demeurer compétitifs
dans un environnement caractérisé par la concurrence et la
déréglementation accrues.
Les réseaux de la prochaine génération (NGN ou Next Generation
Network), avec leur architecture répartie, exploitent pleinement des
technologies de pointe pour offrir de nouveaux services sophistiqués
et ainsi augmenter les recettes des opérateurs tout en réduisant leurs
dépenses d’investissement et leurs coûts d’exploitation.

I-1 PRESENTATION DES TECHNOLOGIES MOBILES


(GSM, GPRS, UMTS) ET NGN

Au fil des années, nous avons observé une évolution technologique


des différents réseaux mobiles. De la 1G (NMT, AMPS), à la 2G
(GSM), en passant par la 2.5G/2.75G ou 2.9G (GPRS/EDGE), puis
à la 3G (UMTS). Et de nos jours, la 4G (LTE). Nous constatons que
les réseaux mobiles ont évolué avec toujours comme objectif majeur
de fournir les meilleurs services et une qualité de service
acceptable. Des réseaux mobiles de première génération aux réseaux
mobiles de quatrième génération.

Tableau évolutif des différentes technologies mobiles


A. La norme GSM (Global System for Mobile communication)

La 2G est le premier système à utiliser la technologie de transmission


tout-numérique, à la fois pour la signalisation et le trafic. Ce qui
a permis d’améliorer la capacité des systèmes et la qualité des
services. Dans le GSM, un seul canal de fréquence est requis,
divisé entre plusieurs utilisateurs ceci entraîne une augmentation de
la capacité du système.
Le GSM a été conçu pour être la norme paneuropéenne, et est devenu
très populaire et répandu partout dans le monde, à l'exception du
Japon. Au début, la bande utilisée est la bande de 900 MHz, (bande
allouée pour le système paneuropéenne). Par la suite, plusieurs
bandes ont été alloués : zone Amériques: 850 et 1900 MHz ; Europe
1800 MHz ; spécifié pour 450 MHz (GSM-450), pour remplacer les
réseaux NMT-450, mais ce système n'a pas vu de déploiements
commerciaux. Le réseau GSM est basé sur la technique de
multiplexage F/TDMA (combinaison du FDMA et TDMA).
Le réseau GSM a pour premier rôle de permettre des communications
entre abonnés mobiles (GSM) et abonnés du réseau téléphonique fixe
commuté (RTC). Il est constitué de trois sous-ensembles :
- Le sous-système radio (BSS) : assure et gère les transmissions
radio.
- Le sous-système réseau (NSS) : comprend l’ensemble des
fonctions nécessaires pour les appels et la gestion de la mobilité.
- Le sous-système d’exploitation et de maintenance.
 Les services GSM
- La voix
- Les données
- le WAP (Wireless Application Protocol), le Fax ou bien les
fonctions d'un modem filaire classique
- Les messages : les messages écrits courts (SMS) ; le MMS
(Multimedia Messaging Service)
- Le Cell Broadcast (diffusion dans les cellules) : permet
d'envoyer le même SMS à tous les abonnés à l'intérieur d'une zone
géographique
- Les services supplémentaires : renvois d'appels, présentation du
numéro, etc.
- Les services à valeur ajoutée : les services de localisation
(Location Based Services), d'information à la demande (météo,
horoscope), de banque (consultation de compte, recharges de compte
prépayées).

Architecture 2G

B. La norme GPRS (General Packet Radio Service)

La norme GPRS est considérée comme une évolution du réseau


GSM. Elle vient ajouter un certain nombre de « modules » sur le
réseau GSM sans changer le réseau existant. Ainsi sont conservés
l’ensemble des modules du GSM. Le GPRS fonctionne en mode
paquet, et la mise en place d’un tel réseau va permettre à un
opérateur de proposer des nouveaux services de type « Data » à ses
abonnés.
Dans un réseau GPRS, il n’y a pas de réservation de timeslots de
façon permanente comme pour une communication GSM classique.
Ici, les timeslots sont utilisés à la demande de façon dynamique.
 Présentation des services GPRS
On distingue deux types de services GPRS :
- Point To Point (PTP), en mode avec connexion ou sans
connexion
- Point To Multipoint (PTM), il peut être de type broadcast (le
service est distribué à tous les utilisateurs d’une même zone de
couverture) ; ou de type multicast (semblable au multicast des
réseaux IP pour lequel le service est distribué aux
utilisateurs d’un groupe, quelle que leur position géographique).

 Les équipements d’un réseau GPRS

- Le nœud de service (SGSN)


Le nœud de service SGSN (Serving GPRS Support Node) est relié au
BSS du réseau GSM. Le SGSN est en connexion avec l’ensemble qui
assurent et gèrent les transmissions radio : BTS, BSC, HLR, …
Il joue le rôle de routeur et gère les terminaux GPRS présents dans
une zone donnée. Le SGSN est le « contrôleur » des terminaux
GPRS présents dans sa zone de surveillance.
- Le nœud de passerelle (GGSN)
Le GGSN (Gateway GPRS Support Node) est relié à un ou plusieurs
réseaux de données (Internet, autre réseaux GPRS, …). C’est un
routeur qui permet de gérer les transmissions de paquets de données :
paquets entrants d’un réseau externe, acheminés vers le SGSN
du destinataire ; paquets sortants vers un autre externe, provenant
d’un destinataire interne au réseau.
- Le module PCU sur les BSC et le module CCU sur les BTS
Le module PCU (Packet Control Unit) généralement situé sur les
BTS, les BSC ou le SGSN, il a pour fonction de gérer les temps de
transmissions et l’acquittement des blocs sur les canaux de données.
Le module CCU (Channel Codec Unit) permet de gérer les envois
d’informations vers le module SGSN.
Le réseau GPRS est totalement dépendant du bon fonctionnement des
infrastructures du réseau GSM, il est une base pour le GPRS.
- Le module BG (Border Gateway) pour la sécurité
Il permet de connecter des réseaux GPRS via un réseau fédérateur et
assure les fonctions de sécurité pour la connexion entre ces réseaux.
Entre le SGSN et le GGSN, les données utilisateur sont encapsulées
par le protocole GTP (Gateway Tunneling Protocol).

Architecture 2.5G

C. La norme UMTS (Universal Mobile Telecommunications


System)

Les spécifications IMT-2000 (International Mobile


Telecommunications for the year 2000) de l'Union Internationale des
Communications (UIT), définissent les caractéristiques de la 3G
(troisième génération de téléphonie mobile). Ces caractéristiques sont
notamment les suivantes :

 un haut débit de transmission :


o 144 Kbps avec une couverture totale pour une utilisation
mobile,
o 384 Kbps avec une couverture moyenne pour une utilisation
piétonne,
o 2 Mbps avec une zone de couverture réduite pour une
utilisation fixe.
compatibilité mondiale,
 compatibilité des services mobiles de 3ème génération avec les
réseaux de seconde génération.

La 3G propose d'atteindre des débits supérieurs à 144 kbit/s, ouvrant


ainsi la porte à des usages multimédias tels que la transmission de
vidéo, la visio-conférence ou l'accès à Internet haut débit. Les réseaux
3G utilisent des bandes de fréquences différentes des réseaux
précédents : 1885-2025 MHz et 2110-2200 MHz.

La principale norme 3G utilisée en Europe s'appelle UMTS


(Universal Mobile Telecommunications System), et utilise la bande de
fréquence de 5 MHz pour le transfert de la voix et de données avec
des débits pouvant aller de 384 kbps à 2 Mbps.

Le réseau UMTS vient se combiner aux réseaux déjà existants (GSM


et GPRS), et apporte les fonctionnalités multimédia aux services voix
et data existants. C’est une technologie de téléphonie cellulaire
dont la partie radio (UTRAN) repose sur la technique d'accès
multiple WCDMA, une technique dite à étalement de spectre. Une
amélioration importante de l’UMTS par rapport au GSM
consiste, grâce à une nouvelle technique de codage, en la possibilité
de réutiliser les mêmes fréquences dans des cellules radio
adjacentes et en conséquence d’affecter une largeur spectrale plus
grande à chaque cellule. Alors qu’en GSM, les cellules radio
adjacentes doivent utiliser des bandes de fréquences différentes ce
qui implique (en GSM) de diviser et répartir les fréquences
attribuées à un opérateur entre plusieurs cellules radio.
La disparition de cette contrainte permet en UMTS d'avoir plus
de bande passante et donc plus de débit (ou plus d'abonnés actifs)
dans chaque cellule. UMTS est très robuste contre les
évanouissements en fréquence sélectifs. Il offre une bonne résistance
à la propagation par trajets multiples en raison de l'utilisation de
récepteurs en rake (rake receiver). WCDMA offre un smooth
handoff, imperceptible en raison de l'utilisation de transferts souples.
Au cours du transfert, le mobile est desservi par plusieurs cellules en
même temps, ce qui offre un gain de diversité. UMTS est
souvent déployé dans les réseaux 2G, ce qui permet de faire un (hard
Handover) 2G et 3G, et vice versa.

 Les équipements du réseau


La mise en place du réseau UMTS implique la mise en place
de nouveaux éléments dans le réseau.
- Le NodeB
C’est une antenne qui joue le même rôle que les BTS dans un réseau
GSM. Les NodeB gèrent la couche physique de l’interface radio,
régit le codage du canal, l’entrelacement, l’adaptation du débit et
l’étalement. Les NodeB communiquent directement avec le mobile
sous l’interface dénommée Uu.
- Le RNC (Radio Network Controller)
Le RNC est un contrôleur de NodeB, c’est l’équivalent du BSC dans
le GSM. Il contrôle et gère les ressources radio en utilisant le
protocole RRC (Radio Ressource Control) pour définir les
procédures de communications entre mobiles (par l’intermédiaire
des NodeB) et le réseau.
Le RNC s’interface avec le réseau pour les transmissions en mode
paquet et en mode circuit. Il est directement relié à un NodeB et gère
alors : le contrôle de charge et de congestion des différents
NodeB ; le contrôle d’admission et d’allocation des codes pour les
nouveaux liens radio. Il existe deux types de RNC :
 Le serving RNC qui sert de passerelle vers le réseau
 Le drift RNC qui a pour fonction principale le routage des
données.
- La carte USIM
Elle assure la sécurité du terminal et la confidentialité des
communications. La carte USIM en 3G est l’équivalent de la carte
SIM en 2G. De nos jours, il existe des cartes bi-mode GSM/UMTS
permettant un accès aux deux réseaux par activation/désactivation des
modes 2G ou 3G.
 Utilisation des architectures réseaux existantes
Le réseau cœur de l’UMTS s’appuie sur les éléments de bases des
réseaux GSM et GPRS. Il est en charge de la commutation et du
routage des communications (voix et données) vers les réseaux
externes. Le réseau cœur se décompose en deux parties : le domaine
circuit (permet de gérer les services temps réels dédiés aux
communications téléphoniques : jeux vidéo, streaming, application
multimédia, etc.) et le domaine paquet (permet de gérer les services
non temps réels : navigation sur Internet, gestion de jeux en réseau,
accès/utilisation des e-mails).
Architecture générale 3G

- Les classes de service


 Classe A (conversational) Pour les applications à contrainte temps
 Classe B (streaming) réel

 Classe C (ineractive) Pour les applications de données


 Classe D (background) sensibles aux erreurs de transmissions

D. La norme NGN (Next Generation Network)

Les réseaux de nouvelle génération NGN sont des réseaux de


transport en mode paquet tendant vers le « tout IP ». Ils permettent la
convergence des réseaux Voix/Données et Fixe/Mobile en vue de
fournir des services multimédia à haut débit, facilement accessibles
depuis différents réseaux d’accès.
Le NGN pourrait être traduit par "le réseau de demain" ou "le réseau
de la prochaine génération". C’est un concept utilisé pour se référer
à une architecture basée sur les paquets ayant pour but d'apporter de
nouveaux services aux utilisateurs. Le NGN représente le cœur des
évolutions des architectures de réseaux pour la téléphonie sur IP et les
services multimédia.
- Pourquoi le NGN
Avec l’avènement des nouvelles technologies et la convergence des
réseaux, le trafic de données prend rapidement le pas sur le trafic
voix. Ce qui a pour conséquence la besoin incessant d’augmenter la
bande passante pour les données.
Les opérateurs possédant les deux types de réseaux (voix et données)
unifient ces derniers afin d’offrir l’ensemble des services aux
utilisateurs. Des services qui doivent être utiles, faciles à utiliser,
innovants et adaptés aux besoins des usagers.

- Types de NGN
On distingue trois types de réseau NGN : NGN class 4, NGN Class 5
et NGN Multimédia.
Les NGN Class 4 et Class 5 sont des architectures de réseau offrant
uniquement les services de téléphonie. On parle alors de NGN
téléphonie. Dans le RTC, un commutateur class 4 est un centre de
transit. Un commutateur class 5 est un commutateur d’accès encore
appelé centre à autonomie d’acheminement. Le NGN class 4 (resp.
NGN class 5) émule donc le réseau téléphonique au niveau transit
(resp. au niveau accès) en transportant la voix en mode paquet.

Exemple d’architecture NGN téléphonie


Le NGN Multimédia est une architecture offrant les services
multimédia (e.g. messagerie vocale/vidéo, conférence audio/vidéo,
Ring-back tone voix/vidéo). Cette solution est plus avantageuse que
les précédentes puisqu’elle offre à l’opérateur d’innover en termes de
services par rapport à la solution NGN téléphonique qui n’offre que
des services de téléphonie.
 Le Class 4 NGN permet :
-le remplacement des centres de transit téléphoniques (Class 4
Switch)
-la croissance du trafic téléphonique en transit
 Le Class 5 NGN permet :
-le remplacement des centres téléphoniques d’accès (class 5 switch)
-la croissance du traffic téléphonique à l’accès
-la voix sur DSL/ Voix sur le câble
 Le Multimédia NGN permet: d’offrir des services multimédia
à des usagers disposant d’un accès large bande tel que xDSL,
câble, WiFi/WiMax, EDGE/UMTS, etc.

- Architecture NGN

Architecture du réseau NGN


L’architecture du réseau NGN s’articule autour de 6 couches :
 Couche Terminal: elle contient l’ensemble des terminaux
permettant d’établir et recevoir des appels.
 Couche Accès : elle relie les usagers au réseau et regroupe leur
trafic. Elle contient les éléments de réseau existant chez
l’opérateur à l’accès els que les commutateurs téléphoniques
d’accès, les PABX, les boucles locales, les BTS/BSC, les
NodeB, etc.
 Couche Transport : elle assure le transport du trafic à
destination. La couche transport utilise la technologie IP ou
ATM.
 Couche Adaptation : elle conditionne le trafic pour son
transport sur le réseau. Par exemple, le trafic vocal est
conditionné en cellules ATM ou en paquets IP. Cette couche
contient des passerelles MGW (Media Gateway) permettant
l’interfonctionnement entre la couche Accès et le couche
Transport.
 Couche Contrôle: elle assure l’intelligence d’appel. Cette
couche décide quel service un usager va recevoir, tout en
contrôlant d’autres éléments de réseau des couches inférieures,
leur indiquant quel traitement faire subir au trafic. Elle est
constituée des contrôleurs d’appels appelés MGC (Media
Gateway Controller) qui pilotent les MGWs de la couche
Adaptation
 Couche Application : elle fournit des services à valeur ajoutée
par le biais de serveurs d’applications. Seul le MGC peut
s’interfacer avec ces serveurs pour invoquer des services.
 La Gestion: est transversal à l’ensemble des couches. Chaque
couche possède sa propre gestion. Ainsi, les éléments d’une
couche donnée sont vendus avec le système de gestion qui
permet à l’opérateur de superviser, gérer et exploiter ces
éléments.
Cette architecture offre les avantages suivants :
- Possibilité pour l’opérateur d’avoir et d’exploiter qu’un seul
réseau multiservice permettant d’interfacer n’importe quel type
d’accès (Boucle Locale, accès ADSL, commutateur d’accès
téléphonique, accès mobile GSM ou UMTS, téléphone IP, etc.)
- Le NGN utilise l’IP ou l’ATM ignorant ainsi les limites des
réseaux TDM.
- Une architecture ouverte pouvant transporter à la fois les
services téléphoniques que les services de multimédia (vidéo,
données temps réel).
- Elle dissocie la partie support du réseau de la partie contrôle,
leur permettant d’évoluer séparément. En effet, la couche
transport peut être modifiée sans impact sur les couches contrôle
et application.

- Les services offerts par les réseaux NGN

Le NGN offre les capacités, en termes d’infrastructure, de protocole et


de gestion, de créer et de déployer de nouveaux services multimédia
sur des réseaux en mode paquet. La grande diversité des services est
due aux multiples possibilités offertes par les réseaux NGN en termes
de :
Support multimédia (données, texte, audio, visuel).
Mode de communication, Unicast (communication point à point),
Multicast (Communication point-multipoint), Broadcast (diffusion).
Mobilité (services disponibles partout et tout le temps).
Portabilité sur les différents terminaux.
Parmi ces services offerts nous pouvons citer :
 La voix sur IP
La voix sur IP est un service directement lié à l’évolution vers les
réseaux NGN. Ce service est assuré grâce aux différents protocoles de
signalisation (SIP, H.323, MEGACO) de voix sur IP et la gestion de
la qualité de service de plus en plus améliorée.
 La diffusion de contenus multimédia
La diffusion de contenu multimédia regroupe deux activités ; l’une
focalisée sur la mise en forme des contenus multimédia, l’autre
centrée sur l’agrégation de ces divers contenus via des portails.
Les outils technologiques, tels que le multimédia streaming (gestion
d’un flux multimédia en termes de bande passante et de
synchronisation des données) et le protocole multicast, permettent de
fournir un service de diffusion de contenu aux utilisateurs finaux.
 La messagerie unifiée
Le service de messagerie unifiée est l’un des services les plus
avancés: c’est le premier exemple de convergence et d’accès à
l‘information à partir des différents moyens d’accès. Le principe est
de centraliser tous les types de messages, vocaux (téléphoniques),
écrits (email, SMS), multimédia sur un serveur ; ce dernier ayant la
charge de fournir un accès aux messages adapté au type du terminal
de l’utilisateur. Ainsi un email peut être traduit en message vocal par
une passerelle « text-to-speech » ou inversement un message vocal
sera traduit en mode texte.
 Le stockage de données
 La messagerie instantanée
 Les services liés à la géolocalisation, etc.

- Accès large bande et services multimédia


Les opérateurs NGN proposent un accès large bande à Internet
associé à des services large bande tels que la téléphonie sur IP
et la télévision sur IP en mode broadcast et vidéo à la demande.
Cette règle s’applique aux accès large bande fixe et mobile. Les accès
fixes incluent les technologies FTTx, xDSL, câble et WiMAX alors
que ceux mobiles supportent les technologies HSDPA/HSUPA,
HSPA+ (3G+), EPS (4G), et EVDO (Evolution Data Only). Le
même réseau IP connecte tout type d’accès large bande et
supporte l’architecture de service multimédia IMS (IP Multimedia
Subsystem).
L’IMS est une architecture de services multimédia basée sur le
protocole de contrôle de session et de contrôle de service SIP
(Session Initiation Protocol). Les services pouvant être supportés
par IMS incluent la téléphonie sur IP, la télévision sur IP
(IPTV), la présence, la messagerie instantanée, la conférence, le
Centrex IP, etc.). Indépendamment des services proposées par un
opérateur via l’IMS, le client peut accéder à tout service proposé
par Internet (Web, mail, transfert de fichiers, téléphonie sur Internet
comme Skype, streaming vidéo, etc.)

Réseaux d’accès large bande et Services multimédia

I-2 PROPAGATION, ACCES MULTIPLES, CODAGES ET


DIMENSIONNEMENT DES TECHNOLOGIES : 2G, 3G/3G+
NOTIONS DE 4G (IMS, LTE)
A. Propagation radio
Dans les systèmes de radiocommunication, nous sommes
confrontés au phénomène de propagation radio qui affecte
grandement la transmission entre l’émetteur et le récepteur. Le trajet
d’une antenne à une station mobile peut être en ligne directe (line of
sight) ou sévèrement obstrué par des buildings, des arbres ou des
montagnes. Le signal reçu par la station mobile est en fait un
ensemble d’ondes réfléchies correspondant à des trajets multiples, très
rarement en ligne directe.
Ce signal reçu a par conséquent subi de nombreuses distorsions, de
fréquence (effet Doppler), d’amplitude (évanouissements ou fading dû
aux trajets multiples) et de phase (dispersion des temps de
propagation sur les trajets multiples). Si l’environnement est
parfaitement connu alors ces phénomènes sont déterministes mais le
problème est que l’environnement change sans arrêt (météo,
construction d’immeubles, pousse d’arbres et de végétation,…) ce qui
fait qu’il n’est pas possible de savoir exactement la valeur du champ
reçu en un endroit donné. C’est pour cela que nous utilisons des
modèles probabilistes.
- Division du spectre
Le spectre électromagnétique est divisé en plusieurs bandes de
fréquences différentes. Et chaque bande possède des caractéristiques
de propagation différente.

- Chemins de propagation
Le signal pour arriver jusqu’à la destination emprunte différents
chemins de propagation. Ce qui va dégrader la qualité de l’onde.

Les différents chemins de propagation

B. Méthodes d’accès multiples


Les méthodes d’accès multiples utilisées pour les communications
mobiles sont FDMA, TDMA, CDMA, WCDMA (3G),
OFDMA/SC-FDMA (LTE).
- FDMA (Frequency Division Multiple Access)
La technique FDMA ou AMRF (Accès Multiple par Répartition
en Fréquence) est la méthode la plus ancienne, essentiellement
utilisée dans les premiers réseaux mobiles de première génération.
Elle permet de différencier les utilisateurs par une simple
différenciation fréquentielle. En effet, la bande passante est divisée en
sous-bandes de fréquences; chaque sous-bande est associée à une
fréquence porteuse utilisée par un émetteur. Cet émetteur doit
envoyer continûment sur une fréquence particulière, et le
récepteur choisit la porteuse appropriée pour lire les données qui
lui sont destinées.

FDMA: single frequency is used for single call.


- TDMA (Time Division Multiple Access)
À la différence de FDMA, la division des appels se produit sur la
base du temps. Le système numérise d’abord les appels, puis combine
ces conversations en un flux numérique unifié sur un seul canal radio.
Maintenant, il divise chaque canal cellulaire en huit tranches de temps
appelées slots. Ce qui signifie que 08 appels sont mis sur une seule
fréquence, puis un intervalle de temps est attribué à chaque appel
pendant la conversation, un espace régulier dans un flux numérique.
Les utilisateurs émettent successivement l’un après l’autre, chacun
utilisant son propre intervalle de temps. Ceci permet à plusieurs
stations de partager le même support de transmission (par exemple un
canal de fréquence radio) tout en n’utilisant qu’une partie de sa
capacité de canal.
Cette technologie permet à 08 communications différentes d’utiliser
une fréquence en même temps.
Ici, il n’y a pas besoin de trois fréquences distinctes comme
en FDMA. Dans FDMA, au lieu de monopoliser un seul canal radio
pour un seul appel, TDMA achemine efficacement huit appels en
même temps. Cette technologie est celle utilisée dans notre système
GSM.

TDMA: multiple frequencies are used for multiple calls


- CDMA (Code Division Multiple Access)
La méthode CDMA ou accès Multiple par Répartition de Code
(AMRC) autorise l’allocation de la totalité de la bande de fréquences
de manière simultanée à tous les utilisateurs d’une même cellule.
CDMA sépare les appels par code. Chaque bit d’une conversation est
marqué avec un code spécifique et unique. Le système reçoit un
appel, il alloue un code unique à cette conversation particulière,
maintenant les données sont divisées en petites parties et sont
marquées avec le code unique donné à la conversation dont ils font
partie. Ensuite, ces données en petits morceaux sont envoyées sur un
certain nombre de fréquences discrètes disponibles pour une
utilisation à tout moment dans la plage spécifiée. Le système à la fin
réassemble la conversation à partir des bits codés et la renvoie.
Cette technique est actuellement employée dans de nombreux
systèmes de communication et permet à un grand nombre
d'utilisateurs d'utiliser la même onde porteuse sans interférer les uns
les autres.

CDMA: single frequency is used for multiple calls.

C. Codage et Dimensionnement des technologies


 Codage
Dans le cas de la parole, la chaine de transmission correspondant à la
transmission du signal est décrite par la figure suivante :

La numérisation du signal de parole permet une meilleure protection


contre les distorsions et les bruits introduits par les canaux
radio. Pour protéger les informations des erreurs qui peuvent se
produire lors des communications radio et ainsi réduire le taux
d’erreurs sur bit. Le traitement de l’information passe par différentes
étapes :
 le codage de la parole ou codage source: cette étape
transforme la parole analogique en un signal numérique de
16kbits/s au moyen d’un équipement nommé CODEC. Un
codeur source est tout dispositif capable de modéliser une
information générer par la source. L’information à la sortie
du codeur source est représentée en une suite de bit.
 Le codage canal : cette opération introduit de la redondance
dans la chaine numérique que l’on veut transmettre. En effet, en
radio, il y a des perturbations diverses qui font qu’il existe de
très forts risques de perte d’information. L’introduction de
redondance fait que si on perd quelques bits en route, on
sera capable de les reconstituer.
 L’entrelacement : le codage ci-dessus introduit une redondance
autour de chaque bit codé. Pour éviter qu’une grosse
perturbation fasse disparaître à la fois le bit d’origine et les
éléments redondants, ceux-ci sont déplacés afin d’être
répartis un peu partout le long de la chaîne de bits qui constitue
l’information. Bien sûr, ça ne se fait pas n’importe
comment, mais selon un algorithme donné, car il faut remettre
les choses dans le bon sens à l’arrivée.
Les différents types de codeurs de la parole :
- Codeur de la parole en full rate (FR)
- Codeur de la parole en halp rate (HR)
- Codeur de la parole en enhanced full rate (EFR) : il apporte
une certaine amélioration de la qualité par rapport aux codeurs
FR et HR.

 Dimensionnement 3G

Le dimensionnement d’un réseau est la première étape du processus


global de la planification permettant une première évaluation rapide
de la densité et de la configuration des sites requis, de la capacité
offerte des éléments du réseau à planifier et de la couverture à estimer
conjointement avec la capacité.
Le dimensionnement d’un réseau radio WCDMA (3G) est un
processus qui permet d’estimer, à partir des besoins et des
exigences de l’opérateur, le nombre d’équipements nécessaires
ainsi que leur configuration, tout en minimisant le coût de la liaison
radio et de l’infrastructure du réseau.
Les principaux objectifs du dimensionnement sont de définir le bilan
de puissance, la couverture, la capacité et d’estimer le nombre de
sites, ainsi que l’estimation du trafic supporté par site.
a. Dimensionnement de la couverture
Le dimensionnement de la couverture d’un réseau UMTS permet
essentiellement de calculer la taille de la cellule. Le rayon de cellule
est obtenu suite à la réalisation d’un bilan de puissance qui permet
de déterminer l’affaiblissement maximal alloué MAPL
(Maximum Allowable PathLoss). Cette valeur sera utilisée dans le
modèle de propagation afin de déterminer le rayon de la cellule.
Connaissant la taille de la cellule, il est possible de déterminer pour
la zone à planifier le nombre de stations de base nécessaires.
a.1. Bilan de puissance
Le dimensionnement commence par le calcul du bilan de
puissance qui donne l’affaiblissement de propagation maximum
toléré sur la liaison Node B et UE. La réalisation du bilan de
puissance repose principalement sur les paramètres suivants :
a.1.1 les Marges
- Les marges d’interférences
Une marge d'interférence est exigée pour empêcher la
« respiration des cellules ». En WCDMA, la capacité du lien
montant pour une cellule donnée est limitée par le niveau
d’interférence qui est lié à son tour à la charge dans la cellule. Par
conséquent si le nombre des usagers augmente au-delà d’un certain
seuil, les mobiles qui se trouvent à la périphérie de la cellule ne seront
plus en mesure de fournir la puissance nécessaire pour assurer la
valeur de Eb/N0 demandé par le Node B, alors ils ne seront plus servis.
En lien descendant, si le nombre de mobiles actifs dans la cellule
dépasse un certain seuil, la station de base ne dispose plus de
puissance pour les mobiles éloignés. Ce qui va pénaliser ces
mobiles. On parle alors de phénomène de respiration de cellules
Pour éviter ce phénomène dû à la charge, le niveau d’interférence
reçu par une station de base doit être contrôlé par un mécanisme
dit « contrôle d’admission » assuré par le RNC afin d’ajouter un
nouveau lien radio pour absorber le trafic.

Phénomène de respiration des cellules

Dans un système WCDMA, la charge autorisée dans un système


est importante, plus la marge d’interférence nécessaire est élevée plus
la zone de couverture est réduite.
Il y a une certaine marge d'interférence, qui peut être employée pour
maintenir la taille des cellules inchangée tandis que le niveau
d'interférence change. La marge d’interférence est comprise en
général entre 2 et 4 dB.
- Le gain du soft Handover
Le soft Handover s’oppose à l’effet de masque et permet de
réduire la marge de l’évanouissement : le mobile peut choisir le
meilleur lien de communication . Son gain indique le rapport entre la
puissance du signal reçu dans le cas du soft Handover et celle du cas
de lien unique. Ce gain peut avoir une valeur typique de 3 dB.
- La marge d’évanouissement rapide (Power Control
Headroom)
Le Headroom est une réserve de puissance conservée par le terminal
pour maintenir en bon état la boucle interne de contrôle de
puissance dans des conditions de propagation défavorables , même
s’il se trouve en bordure de cellule. Cela s’applique en particulier aux
terminaux immobiles ou se déplaçant à faible vitesse et qui son
sujet au fast fading. Ce phénomène se produit lorsque deux ondes
véhiculant le même signal, déphasées d’une demi longueur d’onde
d’environ 7 cm à 2 GHz s’annulent mutuellement. La valeur de cette
marge de fast fading est de l’ordre de 2 à 5 dB.
- La marge de Body loss
Elle correspond aux pertes dues à la déformation du diagramme
d’antenne du terminal, engendrer par la proximité du corps ou de la
tête de l’utilisateur. Cette perte est négligeable pour des services
où le terminal n’est pas collé au corps.
- Le contrôle rapide de puissance (Power rise)
Ce paramètre provoque une augmentation de la puissance
d’émission moyenne pour maintenir le E b /No requis. Par
conséquent l’interférence sur les autres cellules augmente.
- La marge d’évanouissement lent outdoor (slow fading)
L’évanouissement lent est la conséquence de la distance qui sépare les
deux extrémités de la liaison et de la présence des obstacles sur
le parcours (effet de masque). Il est plus important en indoor
(environnement intérieur) qu’en outdoor (environnement extérieur).
- Les pertes de pénétration indoor
Généralement et dans la plupart des cas, le mobile se trouve en
indoor, le signal pénètre donc à travers les murs et les fenêtres pour
l’atteindre, ce qui cause un affaiblissement additionnel. Cet
affaiblissement est pris en compte dans le bilan de liaison pour
s’assurer la couverture des abonnés en indoor.
a.1.2 Les paramètres de l’émetteur
- La puissance d’émission
Les terminaux mobiles 3G ont une puissance d’émission d’environ
125 mW soit une baisse de 20 à 35 % par rapport aux mobiles des
générations précédentes.
- Le gain d’antenne
Il est généralement nul et le terminal de l’utilisateur est doté d’une
antenne omnidirectionnelle.
a.1.3 Les paramètres du récepteur
- Le gain de diversité
Pour améliorer la qualité du signal reçu, une forme de diversité
spatiale et/ou de polarisation de l’antenne de réception peut être
utilisée. La première est mise en place en utilisant deux antennes
espacées généralement d’une distance de 10 λ qui assure une
réception de deux versions décorrélées du signal. La deuxième
consiste à recevoir avec deux antennes perpendiculaires : avec des
angles de +45° et -45°.
- Le gain de l’antenne
Pour une configuration tri-sectorielle des sites, on utilise le plus
souvent des antennes directives avec des angles d’ouverture
d’environ 60° et un gain variant entre 12 et 19.
- La perte des câbles et des connecteurs
Une perte est introduite par les guides d’onde reliant l’antenne à la
station de base (feeders et jumpers) et leurs connecteurs. La valeur de
cette perte ne doit pas dépasser 3dB selon les normes.
- Amelioration MHA (Mast Head Amplifier)
MHA a pour rôle de compenser les pertes des câbles et d’améliorer le
facteur de bruit. Grâce à cette technique, on gagne environ 5 dB dans
le bilan total.
- La sensibilité du récepteur
La sensibilité est le niveau minimal du signal RF dans l’entrée du
récepteur permettant de maintenir à sa sortie une qualité de signal
acceptable.
- Le bruit thermique
Pour une température ambiante (20°) et une bande de fréquence de
3,84 MHz et un facteur de bruit de 3 dB, le bruit thermique a une
puissance de -105,16 dBm.
a.1.4 Tableau illustratif du bilan de puissance en environnement
urbain macro-cellulaire
Soit les bilans de puissance des services UMTS suivants :
- « BP1 » bilan de puissance du service voix à 12.2 kbit/s (in-car, 120
km/h).
- « BP2 » bilan de puissance du service données temps-réel à 144
kbit/s (indoor, 3 km/h).
- « BP3 » bilan de puissance du service données non temps-réel à 384
kbit/s (outdoor, 3km/h).
a.2 Modèles de propagation
Un modèle de propagation est utilisé pour estimer l’affaiblissement
lors de la propagation de l’onde radio, causé par le terrain et
les environnements artificiels. Il peut être utilisé pour convertir
l’atténuation maximale permise issue du bilan de puissance en une
distance correspondant au rayon maximal de la cellule. Il n’existe
pas un modèle de canal unique, mais plusieurs modèles de
canaux radiomobiles. Parmi ces modèles, citons le modèle
d’Okumura -Hata et le modèle COST231-HATA. De plus, un
modèle de propagation indoor diffère d’un modèle de propagation
outdoor.
Les différents modèles de propagation les plus utilisés

a.2.1 Modèle d’Okumura –Hata


C’est le modèle empirique le plus utilisé pour les
environnements de type macrocellules. La formule se base sur le
principe suivant : la perte de propagation en espace libre entre deux
points est calculée et corrigée par une valeur a(hm).
a.2.2 Modèle COST231-HATA
Ce modèle peut être utilisé dans tous les types d’environnement,
il est basé sur la supposition que l’onde transmise se propage
au-dessus des toits des bâtiments avec une diffraction multiple, et
les bâtiments sont supposés à hauteurs égales et uniformément
espacés.

Les valeurs de Cm dans tous les types d’environnement sont


indiquées dans le tableau suivant :
a.3 Estimation du rayon de la cellule
Après avoir déterminé le pathloss maximal dans la cellule à partir du
bilan de puissance, il ne reste plus qu’à appliquer l’un des modèles de
propagation connu pour estimer le rayon de la cellule. Le modèle de
propagation doit être choisi de sorte qu’il soit conforme à la région
planifiée. Les critères du choix du modèle de propagation sont :
la distance par rapport au Node B, la hauteur de l’antenne du
Node B, la hauteur de l’antenne du UE et sa fréquence.

a.4 Estimation du nombre de site


Le calcul du rayon permet d’estimer la surface couverte par chaque
site. Pour un site tri-sectoriel, cette surface élémentaire est donnée par
la relation :

En connaissant la surface de la zone à couvrir, le nombre de sites est


obtenu par une simple division de cette surface par la surface
élémentaire.

Surface de couverture d’un site tri-sectoriel


b. Dimensionnement de la capacité
Le dimensionnement des réseaux se fait sur deux plans, la couverture
et la capacité. La capacité est le nombre maximal d’utilisateurs
supportés par une cellule (ou un site) simultanément pour un service
donné. Une fois ce nombre connu on peut calculer le nombre de
sites nécessaires en divisant le nombre total d’utilisateurs à
servir simultanément dans une zone par le nombre d’utilisateurs
supportés par un seul site.
b.1 Calcul de la capacité en Uplink
Dans un système WCDMA, la capacité du lien montant en
terme de nombre de stations mobiles que peut supporter une cellule
est théoriquement restreinte. Elle est restreinte par le niveau
d’interférence et dépend du service demandé par l’utilisateur et
des emplacements des mobiles dans la cellule. La capacité
maximale théorique MMAX d’une cellule est donnée par la relation
suivante :

b.1.1 Relation entre (Eb/N0) et CIR


Par définition (Eb/N0) est le rapport entre l’énergie binaire du
signal et l’énergie du bruit, CIR est le rapport signal à interférence.
L’énergie par bit (Eb) est donnée par l’équation suivante :

b.1.2 Les valeurs de (Eb/N0) pour le lien Uplink


Les valeurs de (Eb/N0) peuvent être évaluées grâce à des
simulations et à des mesures tout en tenant compte des effets du
contrôle de puissance en boucle fermée et du soft handover.

Valeurs de (Eb/N0) sur le lien montant

b.1.3 Le facteur d’interférence f


Le facteur d’interférence est défini comme étant le rapport entre
le niveau d’interférence externe et le niveau d’interférence interne
générée dans la même cellule. Ce facteur dépend alors des
caractéristiques de la cellule telle que le nombre de secteurs, les
caractéristiques de la propagation des ondes, le fading, type
d’environnement et la vitesse de déplacement des terminaux dans la
cellule.
Le tableau ci-dessous présente les valeurs recommandées de f
dans différents milieux, les différentes vitesses des mobiles et en
considérant la configuration des sites.
Valeurs du facteur f

b.2 Calcul de la capacité pour un environnement multiservice


Dans le cas d’un trafic mixte (c'est-à-dire trafic voix + données, la
valeur de Mmax, sera donnée par l’équation :

I-3 SOLUTION DE CONVERGENCE DES RESEAUX


MOBILES TELEPHONIQUES

La convergence fixe/mobile (CFM ou FMC en anglais) est un terme


générique utilisé pour décrire un large panel de services mobiles
permettant de faire se rejoindre le monde des télécommunications fixe
et mobile. Cette convergence est l'un des enjeux majeurs du monde
des télécommunications actuellement et aucun des acteurs du marché
ne peut se permettre de l'ignorer.

Il existe 3 enjeux principaux dans la mise en œuvre de la


convergence:
 Premièrement, d'un point de vue de l'utilisateur, le but de la
CFM est de répondre à ses attentes dans tous ses univers de
communication : à son domicile/bureau, en situation de mobilité
(trajets), en situation de nomadisme (déplacements
professionnels ou privés).
 Ensuite, cette convergence doit également permettre aux
opérateurs de développer un plus grand nombre de services,
d'augmenter cette offre dont les utilisateurs sont très demandeurs
et qui représente la véritable valeur ajoutée d'un opérateur.
 Enfin, du point de vue des opérateurs, c'est l'occasion de
rationaliser les équipements qui composent le cœur de leurs
réseaux pour augmenter leur rentabilité.

L'avènement de l'Internet haut débit accessible aux particuliers a


bouleversé le marché en accélérant le rapprochement du monde des
télécommunications avec celui de l'informatique. La concurrence est
rude et le meilleur moyen de se démarquer est de proposer des
services toujours plus innovants. Ainsi, les offres de convergence
apparaissent chez tous les acteurs du marché.

Les acteurs du marché sont de trois types :

 Les opérateurs fixes,


 Les opérateurs mobiles,
 Les opérateurs Internet.

Leurs vues concernant la convergence fixe/mobile s'avèrent être bien


différentes. L'une des solutions possibles pour la mise en œuvre de la
convergence fixe/mobile est l'utilisation d'une architecture NGN (New
ou Next Generation Networks), et en particulier celle qui semble
retenir l'attention des constructeurs et des opérateurs : l'architecture
IP Multimedia Subsystem (IMS).

Cette solution utilise la technologie VoIP basée sur le protocole SIP et


permet donc de transporter en mode paquet l'ensemble des services de
télécommunication. Cette technologie a pour avantage de réorganiser
l'acheminement des données télécoms en proposant un modèle en
couches séparant le transport, le routage et les services.
Les terminaux hybrides

Pour fonctionner, certaines de ces solutions nécessitent que le


terminal de l'utilisateur soit capable de basculer entre un mode de
fonctionnement classique (GSM/UMTS) et un mode Wifi ou
Bluetooth pour les plus anciens. Ce sont les terminaux mobiles
hybrides ou dual mode.

Deux protocoles possibles : les deux protocoles qui ont été largement
plébiscités sont :

 UMA (Unlicensed Mobile Access)


 SIP (Session Initiation Protocol)

Les terminaux UMA : développé par le consortium d'entreprises


UMAC regroupant entre autres Alcatel, Ericsson et Motorola,
Unlicensed Mobile Access est la norme qui a été choisie par les
opérateurs européens. Le protocole utilise IPSec pour établir une
communication sécurisée à travers une passerelle entre le mobile et un
contrôleur UMA qui va gérer l'encapsulation du protocole GSM ou
UMTS dans IP. Néanmoins, à l'heure actuelle les tests montrent que
des difficultés persistent pour offrir à l'utilisateur un passage (ou
handover) sans coupure entre les deux modes de fonctionnement du
terminal.

Les terminaux SIP : cette solution est beaucoup moins coûteuse et


elle a donc été largement plébiscitée par les opérateurs Internet. Le
terminal de l'utilisateur embarque un client SIP permettant de se
connecter à des serveurs de VoIP lorsque cela est possible.
Cependant, il reste de nombreux problème de compatibilité puisque
l'implémentation du standard SIP a tendance à différer selon les
constructeurs.

A. Migration des réseaux mobiles vers l’IMS

Les réseaux mobiles sont confrontés aux contraintes de flexibilité de


gestion, d’ouverture de services mais aussi de déploiements
d’équipements. En outre, ce sont les même besoins que les réseaux
fixes qui ont générés ce besoin de convergence; à savoir : une
évolution technologique d’envergure et une demande pour un
réseau de services universel. L’évolution des réseaux mobiles vers
une architecture multiservice a suivi une tendance plus régulière aussi
bien au niveau technologique que sur le plan de la normalisation. En
effet, partant du réseau GSM pour le transport de la voix et qui est
basé sur la commutation de circuit, le besoin de convergence
voix/données a donné naissance au GPRS. Ce fut une évolution
majeure du GSM par l’utilisation de la commutation de paquet et
l’augmentation des débits, la génération 2.5, le GPRS, a ouvert la
porte aux applications multimédia et implicitement une transition vers
les réseaux de troisième génération : l’UMTS est né. Ce dernier est le
premier système qui inclut dans ses spécifications une évolution vers
l’architecture du futur : le NGN.

Nous présenterons les évolutions majeures au sein du cœur du réseau


UMTS.

A.1. UMTS release 99 : l’héritage du GSM/GPRS

L’architecture UMTS telle que décrite dans la release 99 du 3GPP


s’appuie sur une nouvelle interface radio, l’UTRAN, et une évolution
des cœurs de réseau GSM et GPRS (adaptation des équipements
existants ou nouveaux équipements) pour gérer les flux des domaines
circuit et paquet.

Dans l’architecture UMTS R99 :

Les interfaces de l’UTRAN avec le cœur de réseau sont basées sur un


transport ATM (AAL2 pour la voix, AAL5 pour les données). Le
transport dans le cœur de réseau peut ensuite être effectué (au choix
de l’opérateur) soit en ATM pour l’ensemble des flux, soit en ATM
puis TDM pour les flux circuit et en IP pour les flux paquet. La
signalisation est transportée soit dans des circuits virtuels ATM, soit
avec le protocole de transport de SS7 sur IP SIGTRAN. Les appels
multimédia sont supportés, mais de manière transparente. En effet, les
messages de signalisation multimédia sont transportés de manière
transparente dans une connexion circuit ou dans un contexte PDP
(tunnel GTP entre SGSN et GGSN), ce qui évite d’introduire des
fonctions multimédia dans les équipements GSM et GPRS, limitant
les impacts aux terminaux et à l’ajout de serveurs multimédia.

Les protocoles de contrôle d’appel multimédia retenus sont H.323


pour le domaine paquet et H.324-M pour le domaine circuit, choix
plus conforme à la maturité actuelle des protocoles (par rapport à
SIP). Cependant, le transport de la signalisation multimédia étant
transparent, SIP pourrait a priori être supporté de la même manière.

La R99 prépare donc l’évolution vers la solution cible tout IP en


introduisant dès les débuts de l’UMTS un transport convergent des
flux voix et données. Les versions ultérieures de la norme UMTS
intègrent une évolution encore plus nette vers une architecture de type
NGN.
La release R4 (ex-R99) est la première étape vers un cœur de réseau
tout IP, et la release R5 finalise cette évolution.

A.2. UMTS releases R4/R5 : l’évolution vers le tout IP multimédia

Alors que la release 99 UMTS a principalement pour vocation de


gérer une transition douce avec le GSM/GPRS, la release 4
(anciennement dénommée release 2000) de l’UMTS propose une
architecture résolument novatrice afin d’évoluer vers le tout IP
multimédia.

Suite aux discussions techniques au sein du 3GPP et afin de prendre


en compte la maturité des produits et solutions nouvelles, les
évolutions de l’UMTS prévues dans cette version ont été échelonnées
dans le temps et réparties sur deux versions successives, rebaptisées
R4 et R5.

A.2.1 UMTS Release R4 : séparation des couches transport et


contrôle

Conformément à l’un des concepts de base des NGN, la version R4 de


la norme UMTS prévoit une évolution optionnelle du domaine circuit,
sous la forme d’une restructuration fonctionnelle des MSC pour
introduire une séparation des couches transport (Media Gateway) et
contrôle d’appel (MSC server).

Architecture Release R4

Le MSC server a les mêmes caractéristiques qu’un MGC (Media


Gateway Controller), avec en complément des fonctions spécifiques
mobile. Il est ainsi en mesure de dialoguer avec les autres MSC server
en utilisant le protocole BICC ou SIP-T selon que le protocole de
transport utilisé est ATM ou IP, mais conserve notamment des liens
de signalisation utilisant le protocole MAP avec les HLR. La
signalisation de commande entre MSC server et MGW utilise le
protocole H.248 avec des extensions spécifiées par le 3GPP.

Cette signalisation peut être transportée en utilisant le protocole


MTP3b si le transport s’appuie sur une couche ATM, ou SIGTRAN
(SCTP) si le transport s’appuie sur IP.
Architecture domaine circuit UMTS release R4

Plan de contrôle du réseau cœur


Différence entre R99 et R4 au niveau du domaine commutation de circuit

A.2.2 UMTS Release R5 : ajout du domaine IP multimédia

La release R5 introduit un nouveau domaine, l’IP Multimédia (IM)


Subsystem, s’appuyant sur les services du domaine paquet pour
fournir des services de communications convergents (voix sur IP,
données, multimédia…) en IP natif. Ainsi, les communications
multimédia ne sont plus supportées de manière transparente mais
deviennent le mode de communication cible de l’UMTS. Ce n’est que
pour des raisons de compatibilité avec les réseaux GSM/GPRS,
UMTS R99 et avec les terminaux non IP multimédia que le domaine
circuit (MSC servers et MGW associées) est maintenu.
Le cœur de réseau UMTS IP multimédia utilise le protocole SIP pour
gérer les sessions IP multimédia, et le protocole IP pour le transport
du trafic et de la signalisation associés. Il supporte
l’interfonctionnement avec les réseaux voix et données IP fixes et
mobile existants, y compris Internet.
Le choix du protocole de contrôle d’appel pour les appels VoIP et
multimédia a fait l’objet de longues discussions, mais SIP a fini par
s’imposer au 3GPP grâce à son caractère IP natif et son apparente
simplicité comparé à H.323.
Architecture UMTS release R5

Pour assurer le contrôle d’appel et la gestion de la signalisation dans


ce nouveau domaine, de nouvelles entités sont ajoutées, ou des
équipements existants sont modifiés.
En terme de gestion de la mobilité, le HSS UMTS est chargé de la
mise à jour du profil utilisateur, et peut intégrer ou coopérer avec des
entités standards dans le monde IP, comme un serveur distant
d’authentification et d’autorisation (RADIUS) ou un serveur gérant la
résolution d’adresse et l’allocation dynamique d’adresse IP (fonctions
DNS et DHCP). Avec la R5 UMTS, le transport IP se généralise
progressivement à l’ensemble du réseau, et IPv6 est introduit dans le
cœur de réseau : il est à noter que les interfaces de transport en sortie
de l’UTRAN, qui étaient de type ATM en R99, évoluent en IP en R5.
Le protocole de transport spécifié pour le domaine paquet est IP
(entre RNC, SGSN et GGSN), avec support des options IPv4 et IPv6.
Au sein du domaine IP Multimédia (éléments IP multimédia du cœur
de réseau + équipements terminaux associés), la norme spécifie
l’utilisation exclusive d’IPv6, et un usage optimal d’IPv6 doit être
fait.
Interopérabilité IPv4/IPv6 : les équipements terminaux IP
multimédia doivent pouvoir accéder à des applications IPv4 et IPv6,
et le cœur de réseau doit assurer si nécessaire l’interopérabilité entre
son transport IPv6 et un réseau IPv4 externe.

A.3 Influence de l’UMTS sur la stabilisation du concept NGN

L’UMTS a un rôle potentiel fort sur l’émergence et la stabilisation du


concept NGN. L’UMTS est le premier système global qui intègre
dans ses spécifications (releases R4/R5) des options d’évolution vers
une architecture réellement NGN.
Les protocoles choisis par le 3GPP sont : SIP pour le contrôle
d’appel ; MEGACO/H.248 pour le contrôle des Media Gateways ;
SIGTRAN pour le transport de la signalisation SS7 sur IP.
Pour la signalisation entre Media Gateway Controllers, le protocole
BICC est mis en avant.
Si l’UMTS rencontre un développement et un succès important, et si
les réseaux UMTS migrent rapidement vers une architecture conforme
aux spécifications des versions R4/R5, les choix technologiques
effectués par le 3GPP ne manqueront pas d’influer sur le choix global
des protocoles dans un réseau NGN, tous domaines confondus, fixe et
mobile. Cela semble particulièrement vrai pour les protocoles SIP et
IPv6.

I-4 UTILISATION DES RESEAUX WLAN ET DE LA


BOUCLE LOCALE RADIO (BLR) DANS LA FOURNITURE
DES SERVICES TELEPHONIQUES+DATA

A. Définition et présentation

La Boucle Locale Radio (BLR) est une technologie sans fil capable de
relier plusieurs terminaux grâce aux ondes radios sur une distance de
plusieurs Kilomètres. C’est une technologie qui utilise le principe
suivant : des équipements radio émetteurs et récepteur (appelées «
antennes ») sont installés au niveau de chaque structure ou agence et
établissent une liaison sans fil entre ces structures.
Principe de la Boucle Locale Radio

La BLR permet de proposer l’accès à un grand nombre d’abonnés


pour un coût relativement faible, elle est particulièrement bien adaptée
aux zones semi-urbaines à densité de population intermédiaire. La
communication est bidirectionnelle et s’effectue par liaison radio. Une
liaison radio est la propagation des ondes radios ou ondes hertziennes
sous forme d’ondes électromagnétiques à travers l’espace libre.

Cette liaison se présente de façon transparente pour les utilisateurs


distants (situés sur des sites éloignés) qui pourront désormais partager
en temps réel, entre eux et avec les utilisateurs du site principal, les
différentes ressources de travail (documents, logiciels, …). Il peut
exister entre les sites deux types de liaison : la Liaison Point à Point
qui est la communication entre deux sites et la Liaison Point à
Multipoint celle d’un site central à d’autres sites qui lui sont abonnés.

La mise en place d’une liaison (entre plusieurs sites) nécessite au


moins une station de base située sur le site principal et une unité client
installée chez l’utilisateur.

Historiquement, le recours à la voie radio pour le raccordement


d’abonnés a été presque exclusivement réservé à la desserte d’habitats
isolés ou difficiles d’accès. Au début des années 2000, la boucle
locale radio a été utilisée dans les pays à faible taux de pénétration
téléphonique pour fournir rapidement et à moindre coût une
infrastructure et un service téléphonique.

Ce n’est que dernièrement, avec l’évolution des technologies et la


perspective de la libéralisation des marchés des télécommunications
que les technologies radio sont apparues comme des solutions
alternatives intéressantes à la boucle locale filaire traditionnelle. Les
technologies radio deviennent une solution de rechange au
raccordement téléphonique filaire en permettant un déploiement
rapide et à coût raisonnable tout en offrant des services aussi
perfectionnés que ceux proposés par les réseaux filaires : voix,
Internet à haut débit et vidéocommunication.

Il n’est pas nécessaire d’utiliser un lien radio dans tout le chemin de


l’abonné jusqu’au centre de commutation pour réaliser la boucle
locale radio, le lien radio est souvent utilisé dans la dernière partie de
la boucle. Le lien complet jusqu’au centre de commutation est réalisé
moyennant d’autres liens qui peuvent être des câbles métalliques, des
fibres optiques ou des faisceaux hertziens.

La BLR permet d’acheminer aussi bien les données Internet que la


voix sur canaux différents sans être obligé de se déconnecter et sans
chute de débit. La boucle locale radio présente plusieurs avantages
pour les opérateurs de réseaux publics :

- la capacité d’atteindre des régions à accès difficile par câble


(montagnes, déserts...) ;

- le coût de déploiement très faible comparé à celui des autres


technologies ;

- la flexibilité et la rapidité d’installation ;

- le faible coût de maintenance ;

- la possibilité de profiter de la mobilité offerte par la radio.

Plusieurs systèmes radio sont utilisés pour réaliser la boucle locale


radio. Ces systèmes peuvent être des réseaux sans fils, des systèmes
cellulaires utilisés pour la téléphonie mobile ou bien des systèmes
utilisant les hautes fréquences et nécessitant une visibilité directe
entre l’abonné et le point de distribution. Ces systèmes diffèrent par
leur mode de fonctionnement, leur qualité vocale, leur flexibilité et
facilité de déploiement, leur bande de fréquence et leur capacité à
offrir des services multimédia.

B. Interconnexion Boucle Locale Radio et réseaux WLAN pour


la fourniture des services téléphoniques et Data
Notion d’interconnexion

Etymologiquement le mot interconnexion est la jonction de deux


mots: inter et connexion. L’interconnexion veut tout simplement
signifier la connexion, la liaison entre deux ou plusieurs choses. En
appliquant cette définition aux réseaux informatiques, il ressort alors
que interconnecter le système informatique de deux ou plusieurs
structures revient alors à établir une jonction entre les réseaux
informatiques de ces dernières afin qu’elles puissent échanger des
informations, des données.

Plusieurs moyens sont utilisés pour interconnecter deux réseaux


informatiques distants, nous avons :

 l’interconnexion par supports physiques comme la fibre


optique,

 l’interconnexion par ondes radios ou faisceaux hertziens. Dans


notre cas nous parlerons l’interconnexion par ondes radio.

L’interconnexion BLR entre deux ou plusieurs institutions représente


l’ensemble des technologies permettant à ces institutions de pouvoir
s’interconnecter via les ondes radio. Parmi les technologies de BLR,
nous avons :

- LMDS (Local Multipoint Distribution Service) : c’est une


technologie d’accès large bande par onde radio. Il opère dans la
bande de 28GHz et est principalement destiné à des utilisations
de type point à multipoint (une station de base communique
avec plusieurs stations d’usagers) sur des distances pouvant
atteindre 8 kilomètres. La technologie peut également être
utilisée pour réaliser des liaisons point à point. La distance de
couverture peut alors être augmentée en utilisant des antennes
directionnelles.
- MMDS (Microwave Multipoint Distribution System) : c’est
un système de diffusion de la télévision. Par ce procédé, les
programmes télévisuels sont diffusés par un émetteur terrestre
qui fonctionne dans les bandes de fréquences micro-ondes de
2,5 et 3,5 GHz en modulation de fréquence ou en modulation
d’amplitude. Pour les capter, l’usager est équipé d’une antenne
parabolique de petite taille avec un convertisseur intégré.
- WIMAX (Worldwide Interoperability for Microwave
Access) : le WiMax est une famille de normes, définissant les
connexions à haut débit par voie hertzienne. Le WiMax utilise
des technologies hertziennes destinées principalement à des
architectures point multipoint : à partir d’une antenne centrale,
on cherche à toucher de multiples terminaux.

WiMAX, technologie de communication mobile, conçue pour le


WLAN (Wireless Local Area Network), est une norme de gestion de
réseau sans fil qui a pour objectif l'interopérabilité des produits basés
sur le standard IEEE 802.16. WiMAX définit un WLAN (Wireless
Local Area Network), un énorme hot-spot qui fournit la connectivité
sans fil large bande aux utilisateurs fixes, portatifs et nomades. Elle
permet des communications sans visibilité qui sont une alternative au
raccordement par câble, au système ADSL et aux hot-spots Wi-Fi. De
ce fait, il devient une solution pour le développement de plateformes
industrielles à large bande. Les produits peuvent être combinés avec
d'autres technologies pour offrir l'accès large bande avec plusieurs
scénarios possibles d'utilisation

Cependant, les besoins de plus en plus exigeants en termes de services


multimédia et par conséquent en débit de transmission de données ont
poussé au développement de systèmes offrant d’une part une qualité
vocale équivalente ou meilleure que celle de la boucle locale
traditionnelle et des débits de transmission assez élevés satisfaisant les
besoins multimédia des abonnés.
Usage de la BLR-WIMAX

Le WiMAX est exploitable à la fois au niveau des réseaux de


transport et de collecte ainsi que des réseaux de desserte. Pour la
collecte, le backhauling de hotspots, c'est-à-dire, la connexion entre
les sites d'émission/réception Wi-Fi au réseau Internet, non pas par
des dorsales filaires (par exemple ADSL) mais par une dorsale radio
(hertzienne). Pour la desserte, le principe repose notamment pour les
avantages de mobilité offerts par WiMAX, sur le fait que des zones
de couvertures («hotzones») sont déployées sous technologie
spécifiquement WiMAX.

Les nombreuses applications de la technologie sont les suivantes :

- Offres commerciales grand public triple play : données, voix,


télévision IP, vidéo à la demande ;

- Couvertures conventionnelles de zones commerciales


(«hotzones») : zones d'activité économique, parcs touristiques,
centres hôteliers... ;

- Gestion de réseaux de transports intelligents ;

- Zone hospitalière étendue (lieu médicalisé) ;

- Sécurité maritime et sécurité civile ; etc.

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