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PCSI 2019–2020, Lycée Lalande, Bourg–en–Bresse Alexandre Alles

TD 17 (Chap. 15) – Mouvements de particules chargées dans des champs

I Questions de cours
! !
1. Donner l’expression de la force de Lorentz subie par une particule de charge q plongée dans un champ E et B .
2. Déterminer l’expression du travail de la force de Lorentz. Qu’en conclure ?
!
3. Donner l’expression du champ E créé par une particule chargée q.
4. Déterminer l’expression de l’énergie cinétique d’une particule initialement au repos, accélérée par une tension U .
!
5. Déterminer la trajectoire d’une particule chargée q plongée dans un champ E uniforme ;
!
6. plongée dans un champ B uniforme.

II Applications directes du cours

App1 Action de 2 champs magnétiques successifs


! ! et dans le demi-espace x < 0, règne un champ
Dans le demi-espace x > 0, règne un champ magnétique uniforme B 1 = B0 u z
! B0 !
magnétique uniforme B 2 = uz . Une particule de masse m de charge q > 0 est placée au point origine O du référentiel
2
d’étude galiléen (O, ux , uy , uz ), à t = 0 avec une vitesse !
! ! ! v = v0 u!
x , v0 > 0.
1. Décrire et dessiner la trajectoire de la particule.
2. Quelle est la vitesse moyenne de la particule suivant Oy, appelée vitesse de dérive ! v D.
! !.
3. Reprendre les questions précédentes avec dans le demi-espace x < 0 un champ magnétique uniforme B 2 = B0 u z

App2 Mouvement d’une particule chargée dans un champ électrique uniforme


On considère une particule de charge q < 0 de masse m animée à l’instant t = 0, d’une vitesse initiale !v 0 . Elle fait un
angle ↵ avec l’axe (Ox) telle que !v 0 = v0 (cos ↵u! + sin ↵ !). Elle est plongée dans un champ !
u E = E !, E > 0 uniforme.
u
x z 0 z 0
1. Déterminer les équations horaires du mouvement.
2. En déduire la trajectoire de la particule.
3. Recommencer avec q > 0.
App3 Mesure du rapport e/m à l’aide de bobines de Helmholtz
Les bobines d’Helmholtz, du nom d’Hermann Ludwig von Helmholtz, sont un dispositif constitué de deux bobines circulaires
de même rayon, parallèles, et placées l’une en face de l’autre à une distance égale à leur rayon. En faisant circuler du courant
électrique dans ces bobines, un champ magnétique est créé dans leur voisinage, qui a la particularité d’être relativement
uniforme au centre du dispositif dans un volume plus petit que les bobines elles-mêmes. Un canon à électron délivre des
!
électrons accélérées sous une tension de U = 200V. Ils sont injectés perpendiculairement au champ B entre les bobines de
Helmholtz.
1. Calculer la vitesse v0 de sortie des électrons.
2. Décrire leur trajectoire entre les bobines.
e
3. Donner le rayon de cette trajectoire en fonction de v0 , e, m, B, puis en fonction de , U et B.
m
e
4. Calculer le rapport pour un champ de 1, 0.10 3 T et un rayon mesuré de 4, 7cm. La tension est toujours de 200 V
m
App4 Microscope électronique
Dans le canon d’un microscope électronique, un faisceau d’électrons est extrait de la cathode et accéléré par une anode
avec une di↵érence de potentiel U . La charge de l’électron est e = 1.602 ⇥ 10 19 C, sa masse m = 9.1 ⇥ 10 31 kg. On donne
également la constante de Planck h = 6.6 ⇥ 10 34 J s et la célérité de la lumière dans le vide c = 3.0 ⇥ 108 m s 1 .
1. Un électron est extrait de la cathode en O sans vitesse initiale. Déterminer sa vitesse en A.
2. Déterminer la longueur d’onde des électrons ainsi accélérés. Comparer aux longueurs d’onde du domaine optique et
conclure quant à l’intérêt de la microscopie électronique.

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App5 Force de Lorentz


Tracer sur les schémas ci–dessous les vecteurs force électrique et magnétique. On suppose que les particules ont toutes une
charge positive.

III Exercices

Ex1 Le Cyclotron de Lawrence


Le premier cyclotron fut construit en 1932 par Lawrence, à
Berkeley en Californie. On se propose d’accélérer des parti-
cules au moyen de ce cyclotron. Cet appareil est constitué par
2 demi-cylindres métalliques D et D0 , d’axe vertical commun
Oz, placés dans le vide et où règne un champ magnétique cons-
!
tant uniforme et vertical B ; on applique entre D et D0 une
di↵érence de potentiel alternative u(t) = Um sin !t délivrée par
un générateur haute fréquence.
Une particule de masse m et de charge q est injectée dans l’ap-
pareil, au voisinage de O, à la vitesse v0 sur une trajectoire
circulaire centrée en O et de rayon R1 ; dès que la particule
sort d’un demi-cylindre pour pénétrer dans l’autre, elle est sou-
mise dans l’intervalle étroit qui les sépare à l’action du champ
électrique correspondant à la valeur maximale de la di↵érence
de potentiel délivrée par le générateur. L’étude qui suit sera
faite dans le cadre de la mécanique newtonienne, la vitesse des
particules ne dépassant pas v = 3, 0.104 km.s 1 .
1. Dessiner la trajectoire d’un proton dans le cyclotron, à partir de son injection dans l’appareil.
2. Calculer la fréquence f qu’il convient de donner à la tension accélératrice pour que certaines des particules chargées
soient e↵ectivement accélérées chaque fois qu’elles traversent l’espace entre les deux demi-cylindres (on exprimera f en fonction
de q, m et B).
Application numérique dans le cas des protons, puis des électrons, lorsque B = 1, 00 T.
Données : masse électron me = 9.1 ⇥ 10 31 kg, masse proton mp = 1.67 ⇥ 10 27 kg, charge élémentaire e = 1.6 ⇥ 10 19 C.
Indication : On fera l’hypothèse que la particule traverse la zone de champ électrique en une durée très courte, i.e. on supposera
que la ddp est constante égale à Um .
3. Sachant que la trajectoire d’une particule est formée d’une suite de demi-cercles centrés au voisinage de O, de rayons
successifs R1 , R2 , . . . Rn , reliés par des éléments de trajectoire rectilignes entre D et D0 , calculer le rayon Rn en fonction de
q, m, B, n, v0 , et Um .
4. Des protons sont injectés sur la trajectoire de rayon R1 = 52 mm, le champ magnétique ayant pour valeur B = 1, 00T ;
le diamètre utile du cyclotron étant D = 62, 5 cm ; Um = 2.104 V. Calculer :
4.a. la vitesse maximale atteinte par les protons sortant tangentiellement du cyclotron et l’énergie correspondante, en eV ;
4.b. le nombre de tours e↵ectué par ces particules dans l’appareil ;
4.c. le temps de transit correspondant, dans l’appareil.
5. Quelle serait la di↵érence de potentiel V0 continue nécessaire pour accélérer un proton à cette vitesse vm en une seule
fois à partir d’une vitesse nulle (entre les armatures d’un condensateur plan par exemple) ?

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Ex2 Expérience de Thomson


Cette expérience a permis à Sir J.J. Thomson de mettre en évidence la nature corpusculaire de l’électricité en déterminant
le rapport e/m pour les électrons. Un faisceau d’électrons, de masse m et de charge q = e est injecté à l’entrée du dispositif
!
suivant avec une vitesse v0 parallèle à l’axe de révolution du système. Il est ensuite dévié par un champ électrique E appliqué
perpendiculairement au mouvement des électrons du faisceau sur une longueur a. On mesure alors la déviation Y induite par
!
le champ E sur un écran situé à une distance D.

a
Y
!
v0 I
! !
E ⌦B

1. Déterminer la vitesse v des électrons en sortie de la zone de largeur a en fonction de q, m, E, a et v0 quand le champ
magnétique n’est pas appliqué.
2. Supposer que a ⌧ D permet d’assimiler la trajectoire des électrons en sortie du dispositif par le segment IK. En déduire
une relation entre v0 , Y et D puis exprimer v en fonction de q, m, E, a, Y et D.
! !
On superpose ensuite un champ magnétique B perpendiculaire à E et tel que la force magnétique soit égale en norme et
opposée à la force électrique. Le faisceau d’électron n’est alors plus dévié.
! !
3. En présence du champ magnétique, déterminer v en fonction de E et B .
e
4. A l’aide des expressions de vx à droite du dispositif obtenues aux questions 2 et 3, déduire le rapport .
m
Ex3 Extraction de protons
Une méthode d’extraction du faisceau de protons accélérés par un cyclotron consiste à faire passer le dernier tour dans un
déflecteur électrostatique provoquant une légère déviation vers l’extérieur. Le schéma de principe est proposé ci–dessous.

Un proton de masse m = 1.67 ⇥ 10 27 kg, charge e = 1.6 ⇥ 10 19 C et


énergie cinétique Ec = 5.0 MeV entre en O dans le déflecteur constitué de
deux électrodes planes portées aux potentiels électriques V1 et V2 générant
! ! avec E = 6.0 MV m 1 . La
un champ électrostatique uniforme E = E u y
longueur du déflecteur est notée L1 .

1. Quel est le signe de V1 V2 pour que le proton soit e↵ectivement dévié dans le sens des y croissants ?
2. La vitesse du proton en O est ! v0 = v0 u!
x . Calculer v0 en considérant le proton comme non relativiste.
3. Déterminer l’équation de sa trajectoire. En déduire le déplacement Y1 en sortie du déflecteur. Quelle valeur doit–on
donner à L1 pour obtenir un déplacement Y1 = 1.0 mm.
4. Caractériser la trajectoire du proton en sortie du déflécteur.
5. Exprimer puis calculer la déflexion angulaire ✓. En déduire le déplacement Y2 pour L2 = 2.0 m.

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Ex4 Spectrographe de masse

Le principe d’un spectrographe de masse est représenté sur la figure ci-contre. Dans
une chambre d’ionisation (1) on produit des ions Zn2+ de masse m et de charge
q = 2e. Ces ions pénètrent par le trou T1 d’une plaque P1 dans une enceinte (A) ;
leur vitesse en T1 est négligeable. Dans l’enceinte (A), ces ions sont accélérés par
une tension U = VP1 VP2 puis sortent de (A) par un trou T2 percé dans la plaque
P2 . Ils pénètrent alors dans une enceinte (D) où règne un champ magnétique B
uniforme et constant perpendiculaire au plan de la figure. La vitesse des ions en
T2 est notée v0 . Dans tout cet exercice on néglige le rôle du poids et on suppose
les particules non-relativistes (v0 ⌧ c).

19 27
Données : e = 1, 6.10 C ; U = 4000 V ; B = 0, 1 T ; unité de masse atomique : m0 = 1, 67.10 kg.

1. Exprimer la vitesse v0 en fonction de q, m et U .


2. Préciser le sens de B pour que les ions puissent être recueillis dans la fente O du collecteur C. Calculer littéralement le
rayon R de la trajectoire des ions dans l’enceinte (D).
3. L’élément zinc contient deux isotopes de nombres de masse A1 = 68 et A2 = 70 (masses m1 = A1 m0 et m2 = A2 m0 ).
On souhaite recueillir en O l’isotope A1 = 68. Calculer numériquement la distance l = T2 O et évaluer la largeur maximale de
la fente du collecteur.
Le spectre de masse ci-dessous est celui de la molécule de chlorométhane CH3 Cl. Il a été réalisé en ionisant cette molécule.
Au cours de cette ionisation, certaines molécules se fragmentent. On trouve donc di↵érent fragment de CH3 Cl dans le spectre.

4. Attribuer, à chacun des fragments, son pic dans le spectre : CH+ + + + + + + +


3 , CH2 , CH , C , CH3 Cl , Cl , CH2 Cl , CHCl ,
CCl+ .
5. Expliquer l’origine des pics 5 et 6, ainsi que 10 et 11.
6. Déterminer les abondances relatives de chlore 35 et 37. En déduire la masse molaire du chlore.
Données : m(C) = 12 u.m.a, m(H) = 1 u.m.a, m(35 Cl) = 35 u.m.a et m(37 Cl) = 37 u.m.a

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IV Problèmes

Pb1 Chambre à bulles (Pour les balaises)

Dans une chambre à bulles règne un champ magnétique uniforme et sta-


tionnaire de module B et parallèle à (Oz) (le champ électrique y est nul).
Une réaction nucléaire en O crée une particule élémentaire de masse m et
de charge q avec une vitesse initiale contenue par le choix des axes dans le
plan (xOz), de composante v0 sur Ox et v1 sur Oz. On rend compte des
pertes énergétiques par rayonnement et interaction avec la matière grâce à
! !
une force phénoménologique de frottement fluide f = v.
1. Mettre en équation le mouvement de la particule et en déduire sa trajec-
toire. On pourra poser ⇠ = x + iy.
2. Trouver le point asymptote où s’arrêtera la charge.

Pb2 La couleur du ciel


! !
Pour décrire les interactions entre une onde lumineuse caractérisée, par le vecteur champ électrique E (t) = E 0 cos !t, et
les électrons de la couche externe d’un atome, on utilise l’hypothèse de l’électron élastiquement lié de J.-J. Thomson : l’électron
! !
situé en M est rappelé vers le centre O de l’atome par une force F = k OM et il est freiné par une force proportionnelle à
!
sa vitesse f = h! v
!
1. Établir, en coordonnées cartésiennes, les équations du mouvement d’un tel électron quand il est excité par E (t). On
notera par q et m respectivement la charge et la masse de l’électron et on posera :
r
h k
2↵ = et !0 = .
m m
!
2. On suppose que E 0 = E0 ! u x . Démontrer qu’en régime établi, l’électron oscille parallèlement à la direction u!
x.
3. On considère que la réponse de l’atome à l’excitation est l’accélération ax de son électron. Étudier l’expression de
l’accélération complexe.
4. Cet atome est éclairé par de la lumière blanche composée d’ondes dont les pulsations sont comprises entre !1 (rouge)
et !2 (violet). Sachant que ↵ et ! sont tous deux très inférieurs à !0 , montrer que l’amplitude ax de l’accélération est
proportionnelle à ! 2 .
5. Un électron accéléré rayonne une puissance lumineuse P proportionnelle au carré de son accélération. Expliquer à l’aide
des questions précédentes pourquoi la couleur du ciel est bleue.
Pb3 Trajectoire circulaire dans un champ magnétique
On étudie le mouvement d’une particule chargée qui entre en O, l’origine du repère (0; u! ! !
x , uy , uz ) avec un vecteur vitesse
! !
v0 = v0 u! !
x dans une zone où règne un champ magnétique uniforme et permanent B = B uz . L’objectif de cet exercice est de
justifier que le mouvement est circulaire. Dans la mesure où on ne connait pas de symétrie du mouvement en amont, on utilise
le système de coordonnées cartésiennes.
1. Appliquer le principe fondamental de la dynamique, en déduire un système de trois équations di↵érentielles.
2. En déduire l’évolution de z(t). Que peut–on dire du mouvement ?
3. Montrer la position x vérifie l’équation ẍ + !c2 x = 0 avec !c à exprimer en fonction de q, B et m.
4. En déduire x(t), faire de même pour y(t).
5. Quelle est la nature de la trajectoire ? Quel est son centre, son rayon ? Dans quel sens est–elle décrite ? Quelle est la
période du mouvement ?
Indication : L’équation d’un cercle de centre (x0 , y0 ) et de rayon R s’écrit (x x0 )2 + (y y0 )2 = R2 .

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Pb4 Synchrotron ESRF


Situé à Grenoble, le synchrotron européen ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) est une intense source de
rayons X permettant d’étudier une gamme remarquablement large de matériaux. Plusieurs machines sont nécessaires pour
produire le rayonnement synchrotron émis par les électrons ultra relativiste. Le LIDAR (accélérateur linéaire) permet une
première accélération des électrons qui entrent alors le booster. Celui–ci est un accélérateur circulaire appelé synchrotron
dans lequel les particules se déplacent sur un rayon fixé, contrairement au cyclotron, le champ magnétique croissant de façon
synchrone avec la vitesse des particules. Celles–ci sont accélérées à chaque tour dans des cavités accélératrices. Les électrons
boostés sont alors transférés dans l’anneau de stockage de 844 m de circonférence pour y tourner pendant plusieurs heures
avec une énergies E = 6.0 GeV. La trajectoire fermée dans l’anneau est assurée par 64 aimants de déviation créant un champ
magnétique B = 0.80 T sur une longueur L = 2.45 m et déviant le faisceau de ↵ = 5.625°.

Le figure ci–contre représente un anneau qui ne comprendrait que quatre


aimants de déviations (on a alors ↵ = 90°). Le rayonnement synchrotron cor-
respond au rayonnement électromagnétique émis par des particules chargées
subissant une accélération. L’énergie rayonnée par un électron de 6 GeV au
cours d’un tour est de 4.6 MeV.

Lorsque les électrons sont relativistes, on a


1
p = mv ; Ec = ( 1)mc2 ; =q ;
v2
1 c2

avec v la vitesse de la particule, c la célérité de la lumière dans le vide. De plus l’énergie totale de la particule s’écrit E = mc2 .
1. On considère la trajectoire circulaire de rayon R d’une particule de charge q et de masse m dans un champ magnétique
!
B uniforme. En considérant la particule comme non relativiste, exprimer sa quantité de mouvement en fonction de q, B et R.
2. En utilisant l’expression fournie de l’énergie d’un électron relativiste, calculer pour un électron de l’anneau de stockage.
Commenter brièvement.
3. Nous admettrons que la relation obtenue dans la question 1 reste valable pour les électrons de l’anneau de stockage à
condition d’utiliser l’expression relativiste de la quantité de mouvement. Déterminer le rayon ⇢ des arcs de cercle décrits dans
les aimants de déviation. Valider le résultat à l’aide des données de L et ↵.
4. L’énergie rayonnée par un électron peut se calculer à l’aide de la formule approchée suivante

E 4 (GeV)
E0 (keV) = 88.5 ⇥ .
⇢(m)

Calculer E0 et comparer à la valeur indiquée dans l’énoncé. Expliquer la nécessité de cavités accélératrices dans l’anneau de
stockage.

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