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Exercice 01 : Déviation d’un faisceau de proton
Dans un oscilloscope analogique, un faisceau d’électrons émis en un point C, avec une vitesse
quasi nulle, est accéléré par une tension U0 entre les points C et E situés sur un axe (Ox).
−
→
Puis il pénètre en O, avec la vitesse v0 −
→
e x , dans le champ électrique E supposé uniforme
régnant entre deux plaques parallèles métalliques, symétriques par rapport au plan (Oxz), de
longueur L et séparées par une distance d.
Le champ est créé par une tension U appliquée entre ces plaques.
Le faisceau sort en A de la zone où règne le champ, puis il atteint finalement l’écran de
l’oscilloscope en un point B (spot lumineux). L’écran est à la distance D du milieu des plaques.
• Données :
1. Exprimer les vitesses v1 et v2 acquises respectivement par les isotopes (1) et (2) suite à
l’accélération par la tension U .
2. Déterminer la trajectoire des ions dans la zone de champ magnétique. Exprimer les
rayons R1 et R2 des trajectoires des isotopes (1) et (2).
3. On recueille les particules sur une plaque photographique P après qu’elles ont fait demi-
tour. Exprimer puis calculer la distance d entre les deux traces observées.
Exercice 03 : Cyclotron
Un cyclotron est formé de deux enceintes demi-cylindriques D1 (région (1)) et D2 (région
−
→
(2)), appelées dees en anglais, dans lesquelles règne un champ magnétique uniforme B = B −
→ez ;
entre ces deux dees, une bande étroite de largeur d (région (3)) est plongée dans un champ
électrique alternatif de module constant E, mais qui change de sens.
On introduit au point O(0, 0, 0) une particule de charge q > 0, sans vitesse initiale ; la
tension UD1 D2 est alors positive.
1. Quelle est la nature du mouvement de la particule dans la région (3), avant qu’elle ne
pénètre dans la région (2) où règne un champ magnétique ? Calculer la vitesse v1 de la
particule lorsqu’elle pénètre dans la région (2).
On pose
qB
ωc = .
m
1. Déterminer les équations différentielles régissant le mouvement de la particule.
2. a) Déterminer l’équation paramétrique z(t). Quel est le mouvement de la particule en
projection sur l’axe (Oz ) ?
b) Déterminer les équations paramétriques x(t) et y(t) de la trajectoire en utilisant la
variable complexe u = vx + jvy . Quel est le mouvement de la particule en projection
dans le plan (Oxy) ?
c) En déduire les caractéristiques de la trajectoire de la particule dans le référentiel R.
2eU0
v0 = .
m
A.N :
v0 = 1, 9 · 107 m · s−1
2. PFD pour l’électron dans le référentiel terrestre galiléen :
−
→
m− →a = −e E .
En intégrant on obtient
−
→ e−→
v = − Et+−
→
v0
m
puis
−−→ e −→ 2 −
OM = − Et +→ v0 t
2m
On projette cette équation vectorielle sur les axes du repère :
eEt2
x(t) = v0 t , y(t) = et z(t) = 0
2m
x
Le mouvement a donc lieu dans le plan (Oxy), et en remplaçant t par on trouve
v0
l’équation cartésienne de la trajectoire :
eE
y(x) = x2
2mv02
À la sortie, xA = L donc :
eE
yA = L2 .
2mv02
3. a) Les électrons ont un mouvement rectiligne et uniforme, car ils ne sont plus soumis à
aucune force (leur poids étant toujours négligeable sur cette durée très courte).
b) La pente de la trajectoire au point A est donnée par la dérivée de l’équation de la
trajectoire calculée en 2 :
dy eEx
= ,
dx mv02
soit
dy eEL
= .
dx x1 mv02
L’équation de la droite tangente à la trajectoire s’écrit à partir de la cote et de la pente :
dy eEL2 eEL
y(x) = y (xA ) + (x − xA ) = + (x − L)
dx xA 2mv02 mv02
d’où
eEL
L
Å ã
y(x) = x− .
mv02 2
On en déduit
L eELD
Å ã
yB = y +D = .
2 mv02
U
La norme du champ entre les armatures étant E = , on obtient finalement que :
d
eLD
yB = U
mdv02
cette valeur est proportionnelle à U .
Exercice 02 : Spectrographe de masse
1. Théorème de l’énergie cinétique pour un ion entre S et O :
1 4eU 4eU
m1 v12 − 0 = 2eU d’où v1 = = .
2 m1 200m
De même
4eU 4eU
v2 = = .
m2 202m
−
→
2. PFD : m−
→
a = q−
→
v ∧B
donc
dvx
m = +qBvy
dt
dvy
m = −qBvx
dt
dv
m z =0
dt
soit
dvx
= +ωvy (1)
dv dt
y qB
= −ωvx (2) avec ω =
dt m
dvz
=0 (3)
dt
La troisième équation se résout par simple intégration, en tenant compte des conditions
initiales : z(t) = 0, le mouvement est donc dans le plan (Oxy).
Les deux premières équations sont couplées et ne peuvent donc pas être résolues séparé-
ment.
Posons u = vx + jvy , alors la combinaison (1) + j × (2) donne :
du
+ jωu = 0.
dt
En résolvant cette équation avec la condition initiale −
→
v (0) = −
→
v i = vi −
→
e y soit u(0) =
jvi = K, on trouve :
u(t) = jvi exp(−jωt)
Parties réelle et imaginaire :
vx (t) = vi sin(ωt) et vy (t) = vi cos(ωt).
On intègre à nouveau, avec les conditions initiales x(0) = y(0) = 0, et on obtient :
vi
x(t) = (1 − cos(ωt))
ω
et
vi
y(t) = sin(ωt).
ω
vi
Il s’agit des équations paramétriques d’un cercle de rayon Ri = .
ω
On peut obtenir l’équation cartésienne de ce cercle en éliminant t :
vi 2 v 2
i
x− + y2 = .
ω ω
On en déduit :
v1 m1 v1 1 200mU
R1 = = =
ω1 qB B e
et
m2 v2 1 202mU
R2 = = .
qB B e
3. on a :
2 mU √ √
d = 2R2 − 2R1 = ( 202 − 200)
B e
A.N : d = 1, 4 cm.
Exercice
03 : Cyclotron
1. a) PFD :
−
→
−
→ −
→ −
→ qE
m a = q E (on néglige le poids devant la force électrique), donc a = .
m
En intégrant cette équation et en tenant compte des conditions initiales, on trouve :
−
→
−
→ qE qE −
v = t= t→
ex
m m
−
→
comme U D1 D2 > 0, alors E = +E − →
e , et donc :
x
−−→ qE 2 −
OM = t →
ex
2m
Le mouvement est donc rectiligne uniformément accéléré, selon l’axe (Ox).
Lorsque la particule pénètre dans la région (2) : x = d et donc :
2dm
t = t1 =
qE
La vitesse de la particule est alors :
2qEd
v1 = v (t1 ) = .
m
La troisième équation se résout par simple intégration, en tenant compte des conditions
initiales : z(t) = 0. Le mouvement est donc plan, dans (Oxy).
Les deux premières équations sont couplées et ne peuvent donc pas être résolues séparé-
ment : en utilisant l’une des deux méthodes du cours, on peut conclure que le mouvement
est circulaire et effectué à vitesse constante ; le rayon du cercle est donné par :
v1 mv1
R1 = = .
ωc qB
b) La vitesse de la particule étant constante au cours de son mouvement dans la région
(2), lorsque la particule sort de la région (2) la valeur de sa vitesse est toujours égale à
v1 .
2. Dans la région (3), le mouvement de la particule est à nouveau rectiligne uniformément
accéléré. Pour connaı̂tre la vitesse v2 on applique le théorème de l’énergie cinétique entre
l’entrée et la sortie de la particule dans la région (3) :
1 1
m1 v22 − m1 v12 = qEd
2 2
d’où
4qEd
v2 = .
m
3. a) La particule effectue de nouveau un mouvement circulaire (un demi-tour), à vitesse
constante ; comme précédemment, le rayon du cercle est
v2 mv2
R2 = = .
ωc qB
b) La période de la rotation dans le dee est :
R m
Tc = 2π = 2π .
v qB
La durée d’un demi-tour est donc indépendante de la vitesse de la particule : elle est
Tc πm
égale à τ = = et reste constante au cours du mouvement : en la mesurant, on
2 qB
peut donc remonter au rapport :
q π
= .
m τB
−
→
c) Pour qu’il y ait accélération à chaque demi-tour, le vecteur E doit changer de sens
alternativement, à chaque passage de la particule. Il faut donc que la fréquence de la
tension alternative appliquée dans la région (3) soit égale à la fréquence de rotation des
particules :
1 qB
fc = = (fréquence du cyclotron).
Tc 2πm
4. a) À chaque passage dans la région (3), l’énergie cinétique de la particule augmente de
la quantité W = qEd, de sorte qu’après n passages :
1 2nqEd
mvn2 = n × W , donc vn = .
2 m
b) Le passage de la particule dans la région (3) permet d’augmenter son énergie cinétique,
et donc sa vitesse : c’est le but d’un accélérateur de particules.
5. a) on a :
qB
vmax = Rmax ωc = Rmax = 2πRmax fc
m
On en déduit l’énergie cinétique maximale du proton :
1 1
Ec max = mvmax = m (2πRmax fc )2 .
2 2
avec Rmax = 26 cm donc :
Ec max = 3, 2 · 10−13 J = 2, 0MeV
2πmfc
Comme B = , alors :
e
B = 0, 79 T
b) À chaque accélération, le proton acquiert une énergie cinétique W = eEd = eU .
Or il subit deux accélérations par tour. L’énergie cinétique maximale sera donc obtenue
au bout d’un nombre N de tours tel que :
Ecmax
Ecmax = N × 2eU d’où N =
2eU
A. N : N = 5.
−
→ −
→
Exercice 04 : Action simultanée de deux champs E et B parallèles
1. On néglige le poids devant la force de Lorentz. PFD :
−
→ → ⃗
m−→a = q( E + − v ∧ B).
Projections :
dvx
dt
dv 0 vx 0
y
m =q 0 +q v ∧ 0
dt y
E vz B
dvz
dt
d’où
dvx q
= (0 + Bvy )
dt
dv m
y q
= (0 − Bvx )
dt m
dvz q
= E
dt m
qB
En posant ωc = , on obtient le système d’équations différentielles couplées :
m
dvx
= ωc vy
dt
dv
y
= −ωc vx
dt
dvz qE
=
dt m
2. a) La troisième équation se résout par simple intégration, en tenant compte des conditions
initiales :
qE 2
z(t) = t
m
donc le mouvement est uniformément accéléré selon l’axe (Oz).
b) Les deux premières équations sont couplées et ne peuvent donc pas être résolues
séparément.
dvx dvy
(1) + j × (2) =⇒ +j − ωc vy + jωc vx = 0
dt dt
soit en posant
du
u = vx + jvy =⇒ + jωc u = 0
dt
En résolvant cette équation, on trouve
u(t) = jv0 exp (−jωc t)
donc
vx (t) = v0 sin (ωc t) et vy (t) = v0 cos (ωc t).
On intègre :
v0 v0
x(t) = (1 − cos (ωc t)) et y(t) = sin (ωc t)
ωc ωc
Pour éliminer le temps entre x et y on utilise la formule
sin2 (ωc t) + cos2 (ωc t) = 1
d’où :
ã2 ã2
v0 v0
Å Å
2
y + x− = .
ωc ωc
v0
Å ã
Le mouvement en projection sur (Oxy) est donc circulaire, de centre C , 0, 0 et
ωc
v0 mv0
de rayon R = = .
ωc qB
c) La particule décrit donc une hélice circulaire de pas non constant (il augmente au
cours du temps car vz augmente au cours du temps) et d’axe (Cz), avec la vitesse
angulaire ωc constante.