Vous êtes sur la page 1sur 12

CPGE Réda Slaoui MPSI 1

TD 03 : Régime sinusoïdale forcé


 
Exercice 01 : Détermination d’impédances
1. Association série d’impédance équivalente
1 1 + jRCω
Z = ZR + ZC = R + donc Z= R
jCω jRCω

2. Association série, d’impédance équivalente

1 1 − LCω 2
Z = ZL + ZC = jLω + donc Z=
jCω jCω

3. L’association de L et C est en parallèle, il est donc a priori plus simple de calculer son
admittance équivalente

1 1 − LCω 2
YLC = YL + YC = + jCω =
jLω jLω

L’impédance complexe de l’association parallèle vaut donc


1 jLω
ZLC = =
YLC 1 − LCω 2

Enfin, l’association est montée en série avec une résistance, donnant une impédance
complexe équivalente à l’ensemble
jLω
Z = ZR + ZLC soit Z =R+
1 − LCω 2

Une dernière factorisation est possible pour donner

1 + jLω/R − LCω 2
Z= R.
1 − LCω 2

Cette dernière factorisation n’est pas forcément utile, car la forme non-factorisée sépare
directement la partie réelle de la partie imaginaire : tout dépend de ce que l’on veut faire
du résultat.
4. L’association en parallèle de la bobine et du condensateur C2 se traite comme à la
question précédente et a pour impédance équivalente
jLω
ZLC2 =
1 − LC2 ω 2

Elle est montée en série avec le condensateur C1 , donnant une impédance équivalente

1 jLω 1 − L (C1 + C2 ) ω 2
Z= + soit Z=
jC1 ω 1 − LC2 ω 2 jC1 ω (1 − LC2 ω 2 )

TD 03 : régime sinusoı̈dal 1/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

5. L’association en parallèle de la résistance et du condensateur a pour admittance équiva-


lente
1 1 + jRCω
Yparr = YR + YC = + jCω =
R R
soit
1 R
Zparr = =
Yparr 1 + jRCω
Cette association est montée en série avec une résistance et un condensateur, l’ensemble
a donc comme impédance équivalente

Z = ZR + ZC + Zparr
1 R
=R+ +
jCω 1 + jRCω
jRCω(1 + jRCω) + (1 + jRCω) + jRCω
=
jCω(1 + jRCω)

soit enfin
1 + 3jRCω − R2 C 2 ω 2
Z=
jCω(1 + jRCω)
 
Exercice 02 :  Application des ponts diviseurs en complexes
1. La résistance et le condensateur sont en parallèle. On les regroupe en une seule impé-
dance :
1
ZR ZC R jCω R
Z1 = = 1 =
ZR + ZC R + jCω 1 + jRCω

Cette impédance se retrouve alors en série avec la bobine d’où une impédance équiva-
lente :
R
Zeq = ZL + Z1 = j Lω +
1 + jRCω
1 Lω 2
2. Si LCω 2 = 1 et RCω = 1, on a C = et LCω 2 = = 1 d’où Lω = R.
Rω Rω
Avec ces conditions, l’impédance devient
R R R − jR
Zeq = j Lω + = jR + = jR +
1 + jRCω 1+j 2
ou
R
Zeq = (1 + j).
2
TD 03 : régime sinusoı̈dal 2/12
CPGE Réda Slaoui MPSI 1

3. Si on associe une résistance Req en série avec une bobine d’inductance Leq , on a
Zeq = Req + j Leq ω.
R R
Par identification, on en déduit Req = et Leq ω =
2 2
soit
R L
Leq = = car Lω = R.
2ω 2
4. Le générateur de force électromotrice e est en série avec l’impédance Zeq et on a e = Zeq i
soit
e 2
i= = e
Zeq R(1 + j)
ou
2
im = em
R(1 + j)
en posant
i = im ej(φi +ωt) = im ejωt
et
e = em ejωt = em ejωt (φe = 0
Puisque e(t) = em cos ωt), On a alors :

2 2
im = im = √ |e| = em
R 2 R
et Arg im = φi , soit :
 
2 π π
φi = Arg − Arg(1 + j) + Arg em = 0 − + 0 = −
R 4 4
On en déduit
√  
2 π
i(t) = im cos (ωt + φi ) = em cos ωt − .
R 4
5. La formule des ponts diviseurs de courant appliquée aux deux branches en parallèle
contenant R et C dans lesquelles se partagent le courant i(t), donne
1
ZC jCω 1
i1 = i= i= i
ZR + ZC 1 1 + jRCω
R+
jCω

Comme RCω = 1, on peut écrire


1
i1m = im
1 + jRCω
ou
1
i1m = im
1+j
en posant i1 = i1m ejωt . On en déduit

TD 03 : régime sinusoı̈dal 3/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

1 em
i1m = √ im =
2 R
pour l’amplitude et pour la phase
π π π
Arg i1m = − Arg(1 + j) + Arg im = − − =−
4 4 2
d’où :  
em π em
i1 (t) = cos ωt − = sin ωt
R 2 R
soit encore
jRCω
i2 = i
1 + jRCω
et
j j(1 − j)
i2m = im = im
1+j (1 + j)(1 − j)
ou
j+1
i2m = im
2
On en déduit

2 1 em
| i2m |= im = √ im =
2 2 R
et
π π
Arg i2m = Arg(1 + j) − Arg + Arg im = +0− = 0 d0u :
4 4
et
em
cos ωt
i2 (t) =
R
On applique désormais la formule des ponts diviseurs de tension aux deux impédances
Z1
ZL et en série. Aux bornes de Z 1 , on a :
R
R
Z1 1+jRCω
u= e= R
Z1 + j Lω 1+jRCω
+j Lω
soit avec les conditions initiales vérifiées ici :
R
1+j R
u= R
e= e
1+j
+ jR R + jR(1 + j)
après simplification
1
u= e = −je
j
On en déduit um = −jem et en posant u = um ejωt soit | um |= em .
Et comme
π π
Arg um = − Arg j + Arg em = − + 0 = −
2 2
Alors

TD 03 : régime sinusoı̈dal 4/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

 
π
u(t) = em cos ωt − = em sin ωt.
2
De même, aux bornes de la bobine d’inductance L, on a :
ZL j Lω jR
v= e= e= e
Z1 + ZL R R
+ j Lω + jR
1 + jRCω 1+j
soit après simplification
jR(1 + j) j(1 + j)
v= e= e = (1 + j)e
R + jR(1 + j) j
vm ejωt √
On en déduit vm = (1 + j)em en posant v = soit | vm |= 2em .
π
comme
π π
Arg vm = Arg(1 + j) + Arg em = +0=
4 4
Alors

 
π
v(t) = 2em cos ωt + .
4
 
Exercice 03 : Détermination des modèles de Thévenin et de Norton
Il suffit de passer toutes les grandeurs en écriture complexe et d’utiliser des équivalences
entre Thévenin et Norton.
En notation complexe, le circuit est :

Par la transformation Thévenin −→ Norton, on obtient le modèle de Norton du dipole


AB :

avec :
jLω e
Z // = et η=
1 − LCω 2 jLCω

TD 03 : régime sinusoı̈dal 5/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

De même, par la transformation Norton −→ Thévenin, on obtient le modèle de Thévenin


équivalent au diople AB :

avec :
e
E = η.Z // =
1 − LCω 2
 
Exercice 04 : Détermination des des caractéristiques d’une bobine
1. 1. On complète le tableau à l’aide des grandeurs mesurées sur les courbes.

Grandeur T ( s) ω(rad/s) Im (A) Um (V) ZAB (Ω)


Valeur 2π uI max Um
4, 0 · 10−3 = 1, 6 · 103 = 0, 20 uIImax = 8, 0 = 40
numérique T R Im
2. La tension II est en avance sur la tension I car elle passe en premier par son maximum.
3. Le déphasage entre la tension et le courant est φu − φi = 0 − (−φ) = φ.
D’après les données des courbes, on peut en déduire le module du déphasage entre les
deux :

 4 ms ↔ 2π
1 π
 ms ↔ |φ| =
2 4
Or d’après la question 2, on sait que la tension est en avance sur le courant, donc on
π
peut préciser le signe : φu − φi = φ > 0. Le déphasage vaut donc φ = + .
4
La tension aux bornes d’une résistance est une image du courant. La voie I est en fait le
courant à un facteur R près.
4. Nous allons déterminer une valeur de R avec nos mesures et voir si elle est compatible
avec les données de l’énoncé.
On sait que U = ZI, soit
 
U
arg(Z) = arg = φu − φi = φ
I
et
|Z| = |U | = ZAB = Z.
On peut toujours écrire Z = Zejφ . On sait aussi que la résistance du dipôle AB est
R′ = Re(Z) = Z cos φ
donc avec nos mesures on trouve R′ = 28, 3Ω.
Avec les données de l’énoncé, si on considère la bobine comme idéale,

TD 03 : régime sinusoı̈dal 6/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

 
1
Z = R + j Lω −

. La résistance du dipôle AB devrait être de 20Ω si la bobine était parfaite.
Cette valeur ne correspond pas avec la mesure donc on en déduit que la bobine n’est pas
idéale.
5. Si on tient compte de la résistance de la bobine, on a
 
1
Z = R + r + j Lω −

on en déduit que la résistance du dipôle AB vaut
R′ = Re(Z) = R + r
d’ou on tire
r = 8, 3Ω.
 
1
Z = R + r + j Lω − = Zejφ

donc
1
Im(Z) = Lω − = Z sin φ

Z sin φ 1
On en déduit L = + = 59mH.
ω Cω 2
 
Exercice 05 : Équation différentielle et régime sinusoïdal forcé
1. En notation réelle, le circuit est :

Pour déterminer l’équation différentielle, on commence par écrire les équations élémen-
taires sur les dipôles :
diL duC
uR = RiR = L et i = C .
dt dt
Ensuite on écrit la loi des nœuds i = iR + iL et la loi des mailles
e = uC + uR = uC + RiR
Pour éliminer uC on dérive l’équation :
de duC diR
= +R
dt dt dt
duC
puis on remplace i = C et on utilise la loi des nœuds, ce qui donne
dt
de iR + iL diR
= +R
dt C dt
TD 03 : régime sinusoı̈dal 7/12
CPGE Réda Slaoui MPSI 1

On dérive une nouvelle fois pour pouvoir remplacer iL et l’on obtient


d2 e 1 diR RiR d2 iR
= + +R
dt2 C dt LC dt2
soit sous forme canonique
d2 iR 1 diR iR 1 d2 e
+ + =
dt2 RC dt LC R dt2
2. La solution particulière de l’équation, donnant le régime permanent, a la même forme
que le générateur et est donc sinusoı̈dale :
iR (t) = IR m cos(ωt + φ) = Re I R ejωt
 

De même e(t) = Re[e(t)] avec e(t) = Em ejωt , d’amplitude complexe E = Em .


On transforme l’équation différentielle en équation algébrique complexe :
jω IR −ω 2
−ω 2 I R + IR + = Em
RC LC R
d’où on tire immédiatement
−ω 2 jω
Em Em
IR =  R  =  R 
1 2
jω 1 1
−ω + j − +ω +
LC RC ωLC RC
L’amplitude réelle du courant iR est le module :
ω2
Em
IR = s R
m 2  2 .
1 ω
− ω2 +
LC RC
Pour la phase, on peut écrire :
  
1 2
ω
φ = arg (I R ) = π − arg −ω +j .
LC RC
Mais l’expression du second terme, avec une arctangente, dépend du signe de la partie
réelle et il faut alors distinguer deux cas. Il est beaucoup plus simple d’utiliser la seconde
forme de I R (où on a divisé tous les termes par jω ), qui donne immédiatement :
 
π R
φ = − arctan RCω − .
2 Lω

Pour que le courant soit indépendant de R, IR m et φ ne doivent plus dépendre de R.


Pour cela, simplifions l’équation de l’amplitude complexe, on obtient
−ω 2 Em
IR =
1
 jω
R LC − ω2 +
C
Il est évident que si le terme réel du dénominateur est nul, alors le courant ne dépend
1 1
plus de la résistance. Ceci se produit pour ω02 = , soit ω0 = √ , ce qui donne :
LC LC
r
C
I R = jCω0 Em = j Em
L

TD 03 : régime sinusoı̈dal 8/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

On a alors
r
C π
IR m = Em et φ = .
L 2
3. Les équivalences donnent le schéma ci-dessous :

D’après le schéma précédent, on reconnaı̂t un pont diviseur de courant


1/R
IR = jCωE
Y éq + 1/R
Pour que le courant traversant R soit indépendant de la valeur de R, il faut que
1
Y εq˙ = 0 = jCω0 +
jLω0
, ce qui revient à une source de courant parfaite alimentant la résistance R. On en déduit
r
1 C
ω0 = √ et I R = jCω0 Em = j Em .
LC L
 
Exercice 06 : Résonance d’un circuit bouchon

1. Détermination de l’amplitude de la tension u


a) On a :
1 1 jLω
= + jCω =⇒ Z eq =
Z eq jLω 1 − LCω 2
b) la loi du pont diviseur de tension donne :
Z eq 1
u= .e = .e
R + Z eq R
1+
Z eq
soit
1
u=   .e
1
1 + jR Cω −

où encore :
1
u=   .e
1
1 + jQ x −
x
Par identification :
 ω
 Qx = Q
 = RCω
ω0
Q ω0 Q

 =Q =
x ω Lω
d’où r
C 1
Q=R et ω0 = √
L LC

TD 03 : régime sinusoı̈dal 9/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

c) L’amplitude réel est donc :


E
Um = |um | = s
1 2
 
2
1+Q x−
x

2. Résonance en tension : amplitude


a) On résonance d’amplitude lorsque le dénominateur de Um est minimale, ce qui corres-
pond à :
 2 !
d 1
1 + Q2 x − =0
dx x
soit    
2
1 1
2Q 1 + 2 . 1 − = 0 =⇒ xr = 1
x x
Donc la fréquence de résonance est :
1
fr = f0 = √
2π LC
b) les fréquences de coupures ω1 et ω2 , sont solution de :
E E E
Um (x) = √ =⇒ s = √
2 
1 2
 2
1 + Q2 x −
x
soit
1 2
 
2
1
1+Q x− = 2 =⇒ x2 ± x − 1 = 0
x Q
On ne garde que les racines positifs des deux polynômes de signe (−) et (+), et qui
sont : s s
1 1 1 1
x1 = − + 1+ 2
et x2 = + 1+
2Q 4Q 2Q 4Q2
Ainsi, la bande passante est :
ω0 f0
∆ω = ω2 − ω1 = ω0 (x2 − x1 ) = =⇒ ∆f =
Q Q
c) A.N :
fr = f0 = 2, 3kHz ; Q = 7, 1 ; ∆f = 320Hz
d) d’après le graphe, on lit :

E = 5V ; fr = 2, 3kHz

TD 03 : régime sinusoı̈dal 10/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

E
Les fréquences de coupures, pour Um = √ = 2, 5V on obtient :
2
fC 1 ≃ 2, 2kHz et fC 2 ≃ 2, 3kHz

3. Résonance en tension : déphasage


a) Le déphasage de uC (t) par rapport à e(t) est :  
1
φ = arg U m = − arg 1 + jQ x −
x
la partie réelle étant positive, donc :   
1
φ = − arctan Q x −
x
π
— Pour x −→ 0, on a φ −→
2
— Pour x = 1, on a φ = 0 ( c’est la résonance)
π
— Pour −→ +∞ , on a φ −→ −
s 2
 
1 1 1 π
— Pour x = x1 = − + 1+ 2
< 1 soit Q x1 − = −1, on a :φ =
2Q 4Q x1 4
s  
1 1 1 π
— Pour x = x2 = + 1+ > 1 soit Q x1 − = 1, on a :φ = −
2Q 4Q2 x1 4
b) graphiquement :

π
— On lit les fréquences de coupures pour un déphasage φ = ±
4
— on lit la fréquence de résonance f0 pour φ = 0
f0
— Pour la facteur de qualité : Q =
  ∆f
Exercice 07 : Adaptation du facteur de puissance d’un moteur
1. a) On sait que la puissance moyenne est Pm = IU cos φ donc l’intensité efficace est
I = Pm /(U cos φ) = 30, 5 A.
b) On peut écrire d’autre part Pm = RI 2 car seule la partie résistive consomme de
l’énergie. Ainsi
U 2 cos2 φ
R=
Pm
soit R = 4, 7Ω.
L’impédance du moteur est Z = R + jLω, donc on peut écrire tan φ = Lω/R soit

TD 03 : régime sinusoı̈dal 11/12


CPGE Réda Slaoui MPSI 1

R tan φ
L= .
2πf
L’application numérique donne L = 20mH.
2. a) On calcule l’admittance équivalente à l’ensemble du condensateur en parallèle sur
(L, R) :
 
1 R Lω
Y eq = jCω + = 2 + j Cω − 2
R + jLω R + (Lω)2 R + (Lω)2

On note φ′ , l’argument de Z eq = 1/Y eq .


L’expression précédente permet de calculer :

Cω −
′ R2 + (Lω)2 Cω (R2 + (Lω)2 )
tan (−φ ) = = − tan φ
R R
R2 + (Lω)2

On obtient donc :

R
C= (tan φ − tan φ′ )
ω (R2 + (Lω)2 )
RI 2
= (tan φ − tan φ′ )
ωU 2
Pm
= 2
(tan φ − tan φ′ )
2πf U

À une valeur de cos φ′ correspondent deux valeurs de tan φ′ , l’une positive et l’autre
négative, ce qui donne deux valeurs de C possibles.
Pour avoir C la plus petite possible, on choisit tan φ′ > 0 soit tan φ′ = 0, 48. On
trouve C = 207µF.
b) b) La puissance absorbée par l’installation est toujours la même puisqu’en moyenne
il n’y a pas de puissance absorbée par C.
c) L’expression de l’intensité est
I ′ = Pm / (U cos φ′ )
soit I ′ = 20, 4 A au lieu de 30, 5 A.
La consommation d’énergie par effet Joule dans les câbles de l’installation est donc moins
importante. c’est le but recherché.

TD 03 : régime sinusoı̈dal 12/12

Vous aimerez peut-être aussi