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Thème : Ondes et signaux Chapitre 6 : Oscillateurs électriques et mécaniques en régime sinusoïdal forcé

TD n°10 : Oscillateurs électriques en régime si-


nusoïdal forcé

Exercice 1 : RLC parallèle


On considère le circuit suivant :
R

e(t) L C R s(t)

où e(t) = Em cos(ωt) et s(t) = Sm cos(ωt + ϕ).


1. L’association en parallèle de R, L et C a pour impédance équivalente :

1 jRLω
Z= =
1 1 R + jLω − RLCω 2
+ + jCω
R jLω
On a alors le schéma électrique équivalent suivant :

ZR

e s Z

Pour déterminer s, on identifie un pont diviseur de tension :

Z
s= e
Z +R

jRLω
s= e
Rr + j(R + r)Lω − rRLCω 2
2. On a résonance si l’amplitude de s admet un maximum pour ω ∈ [0, + ∞[. Or l’amplitude de s s’obtient
en déterminant le module de s :

|e|jRLω
|s| =
Rr + j(R + r)Lω − rRLCω 2
3. Pour ω = ω0 , on a :
p
RLωEm L2 ω 2 (r + R)2 + (rR − RLCω 2 )2
|s| =
(rR − rRLCω 2 )2 + L2 ω 2 (r + R)2

Em
|s| =
1 p
(rR − rRLCω 2 )2 + L2 ω 2 (r + R)2
RLω

Axel Maury 1 TD 2023/2024


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Em
|s| = v
u !2 !2
u r r
t − rCω + 1+
Lω R
!2 !2
r r
L’amplitude de s admet un maximum lorsque le démoninateur − rCω + 1+ admet un
Lω R
minimum, c’est-à-dire pour la pulsation ωr :
!2
r 1 1
− rCωr = 0 ⇒ ωr2 = ⇒ ωr = ω0 = √
Lωr LC LC
4. Pour ω = ω0 , on a :

R s R Sm jϕ
s= e⇒ = = e
R+r e r+R Em
R
Or est un réel, donc il n’y a pas de déphasage entre s(t) et e(t) à cette pulsation : ϕ(ω) = 0.
r+R
5. À l’inverse du circuit RLC série, on obtient une résonance en tension indépendante de r, c’est-à-dire
indépendante du facteur de qualité Q.

Exercice 2 : Filtre de Wien


1
1. À basse fréquence, un condensateur d’impédance Z C = → +∞ se comporte comme un interrupteur
jCω
ouvert. On a alors le circuit équivalent suivant :

e(t) R u(t)

Um
On en déduit qu’à haute fréquence u(t) → 0 . On en déduit alors que H = →0
Em
1
À haute fréquence, un condensateur d’impédance Z C = → 0 se comporte comme un fil. On a alors
jCω
le circuit équivalent suivant :

e(t) R u(t)

Um
On en déduit qu’à haute fréquence u(t) → 0 . On en déduit alors que H = →0
Em
2. Un multimètre utilisé en voltmètre permet de mesurer les tensions efficaces aux bornes du générateur
et du conducteur ohmique R en parallèle de C. On réalise ces mesures pour différentes fréquences du
la tension e(t) d’entrée du générateur. Ensuite il suffit pour chaque valeur de fréquence de calculer le
rapport des deux tensions efficaces.
Rappel : Un multimètre utilisé en voltmètre sur la position ACV permet de mesurer la tension efficace
d’un signal périodique.

Axel Maury 2 TD 2023/2024


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3. Les tensions aux bornes du générateur et de la résistance R en parallèle de C sont observées sur deux voies
2πδt
d’un oscilloscope. Le déphasage peut se lire en mesurant le décalage temporel δt. On a alors |ϕ| = .
T
Le signe du déphasage est obtenu en déterminant quel signal est en avance sur l’autre.
Um
4. On observe un phénomène de résonance en tension car la courbe H(f ) = présente un maximum. Em
Em
étant indépendant de f , Um présente donc un maximum pour une certaine valeur de f : il existe une
résonance pour cette valeur de f .
5. On lit fr = 0,8 kHz.
Afin de déterminer le facteur de qualité Q, il nous
√ faut déterminer la bande passante du système. On a
Hmax = H(fr ) = 0,56. On en déduit que Hmax / 2 = 0,4 correspond aux deux fréquences de coupures
fc1 = 0,2 kHz et fc2 = 3,1 kHz. On en déduit la bande passante ∆f = fc2 − fc1 = 2,9. Or

fr
Q= = 0,28
∆f

6. À la résonance, on constate que ϕ(fr ) = 0. La bande passante étant plutôt large, la détermination de la
résonance peut se faire plus précisément en évaluant la fréquence pour laquelle les deux signaux u(t) et
e(t) sont en phase.
7. On est en régime sinusoïdal forcé, on travaille donc avec la notation complexe. On a alors :

e(t) = E m ejωt et u(t) = U m ejωt

avec E m = Em et U m = Um ejϕ respectivement les amplitudes complexes de e(t) et u(t).


On a le circuit équivalent suivant :

ZR ZC

e(t) Z eq u(t)

avec l’impédance équivalente :

R
Z eq =
1 + jRCω
On identifie un pont diviseur de tension :

Z eq
u= e
1
R+ + Z eq
jCω
jRCω
Um = E
1 + 3jRCω − R2 C 2 ω 2 m
On en déduit que :

RCωEm
Um = |U m | = p
(1 − R 2 C 2 ω 2 )2
+ 9R2 C 2 ω 2

La résonance n’est pas aiguë.

Axel Maury 3 TD 2023/2024


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Exercice 3 : Résistance interne d’une bobine

1. La période lue sur l’oscilloscope est T = 4,0 × 10−3 s . Cette période est bien sûr (on est en régime forcé)
commune aux deux signaux. On en déduit que :


ω= = 1,6 × 103 rad s−1
T
La voie I donne la tension aux bornes de la résistance R. Donc :

URm
Im = = 1,8 × 102 mA
R

La voie II donne directement ue (t) donc Um = 8,0 V .


Par définition U e = Z AB I, donc :

Um
ZAB = = 44 Ω
Im

2. La courbe II atteint, lorsque t augmente, son maximum avant la courbe I, elle est donc en avance,
c’est-à-dire :

siuII = uII cos(ωt) ⇒ uI = uIm cos(ωt − ϕ)

avec uIm > 0 et ϕ > 0.


3. L’écart temporel entre les deux courbes est de ∆t = 5,0 × 10−4 s .
Le déphasage correspondant vaut donc :

δt
2π = 0,79 rad
T
Comme ue (t) est en avance sur i(t) alors ϕ > donc ϕ = +0,79 rad .
NB On vérifie bien que pour t = ϕ/ω, i est maximum et pour t = −ϕ/ω, i est nulle.
4. En notation complexe :

1
 
Z = R + j Lω − U = ZI

avec U = Um et I = Im e−jϕ . On en déduit alors :

1
Lω −
tan ϕ = ω ⇒ Lω − 1 = R tan ϕ = 22 Ω
R Cω
or on peut calculer :
v !2
u
u 1
|Z| = tR2 + Lω − = 31 Ω

La valeur expérimentale est ZAB = 44 Ω ce qui est incompatbile avec la valeur calculée. L’hypothèse
d’une bobine idéale ne convient pas.
5. En tenant compte de la résistance interne de la bobine :

1

1
 Lω −
Z = (R + r) + j Lω − tan ϕ = Cω
Cω R+r
Comme tan ϕ = 1, on trouve :

Axel Maury 4 TD 2023/2024


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2
1 1

2
R + r = Lω − ⇒ ZAB = (R + r)2 + Lω −
Cω Cω

On trouve alors r = 9 Ω et L = 60 mH

Exercice 4 : Système à deux ressorts


Système : l’objet M de masse m assimilé à un point.
Référentiel d’étude : référentiel terrestre supposé galiléen muni d’un repère (O,→

ex ).
1. Bilan des forces : Le système et le mouvement de celui-ci étant horizontal, on ignore la réaction normal


du support ainsi que le poids P .


— la force de frottement f = −h→ −v ;

− →

— la force de rappel du ressort 1 : F el,1 = −k1 (l1 (t) − l10 )→

ex or l1 (t) = x(t) − x0 donc F el,1 =
−k1 (x − x0 − l10 )→

ex ;

− →

— la force de rappel du ressort 1 : F el,2 = +k2 (l2 (t) − l20 )→

ex or l2 (t) = L − x(t) donc F el,2 =
+k (L − x − l ) = +k (l − x)→
2 20 2 10

e ; x
2. À l’équilibre, on peut écrire le principe fondamental de la statique :

− → − →
− →

f + F el,1 + F el,2 = 0

− →

On a alors f = 0 et x0 = 0. En projetant selon la direction →

ex :

−k1 (xeq − l10 ) + k2 (L − xeq − l20) = 0

(k1 + k2 )xeq = k1 l10 + k2 l10 ⇒ xeq = l10

3. On applique la deuxième loi de Newton au système dans le référentiel d’étude :



− → − →

m→

a = f + F el,1 + F el,2

On projette selon la direction →



ex :

mẍ = −hẋ − k1 (x − x0 (t) − l10 ) + k2 (l10 − x)

mẍ + hẋ + (k1 + k2 )x = +k1 x0 (t)(k1 + k2 )l10

En posant X = x − xeq alors Ẋ = ẋ et Ẍ = ẍ, l’équation différentielle précédente devient :

mẌ + hẊ + (k1 + k2 )X = k1 x0 (t)

Sous forme canonique, on obtient :

ω0 k1
Ẍ + Ẋ + ω02 X = x0 (t)
Q m
p
k1 + k2 (k1 + k2 )m
avec ω02= et Q = .
m m
4. On est en régime sinusoïdal forcé, on travaille donc avec la notation complexe et on définit les amplitudes
complexes suivantes d’après les notations de l’énoncé :

X 0 = X0 X = Xejϕ V = Vm ejψ

Axel Maury 5 TD 2023/2024


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1
5. En notation complexe, on a ẋ = v, x = v et ẍ = jωv. L’équation différentielle sur X devient alors une

équation sur v :

ω0 ω2 k1
jωv + v + 0 v = x0
Q jω m
En isolant V et en divisant par ejωt , on obtient :

k1
V = m X0
ω0 ω02
jω + −j
Q ω
k1 Q
mω0
V = ! X0
ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω
α
V = ! X0
ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω

k1 Q h
avec α = = .
mω0 m
6. Il y a une résonance en vitesse si l’amplitude V = |V | admet un maximum. On a :

αX0
V =v
u !2
t1 + Q2 ω − ω0
u
ω0 ω
V (ω) admet un maximum si et seulement si :
ω ω0
− =0
ω0 ω
Il y a donc résonance pour ωr = ω0 .

Exercice 5 : Suspension d’un VTT


Système : le cadre du vélo avec le vététiste assimilé à un point M de masse m.
Référentiel : le référentiel terrestre supposé galiléen muni d’un repère (0,→

ez ).
Bilan des forces :


— le poids P = −mg → −
ez ;

− →

— la force de rappel du ressort F el = −k(l(t)−L0 )→ −
ez or l(t) = z(t)−z0 (t) donc F el = −k(z −z0 −L0 )→

ez ;

− →

— la force d’amortissement F = −α(v − v ) e .
a z 0 z

1. Lorsque le VTT se déplace sur une route plate alors z0 = 0 donc v0 = 0, z = ze donc ż = 0 et z̈ = 0. On
applique la seconde loi de Newton au système dans cette situation :

− →
− →

m→−
a = P + F el + F a
On projette cette relation selon la direction →

ez :

−mg − k(ze − L0 ) = 0

mg
ze = − + L0
k

Axel Maury 6 TD 2023/2024


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2. On considère à présent le cas le chemin n’est pas plat. La seconde loi de Newton s’écrit toujours :

− → − →

m→

a = P + F el + F a

On projette cette relation selon la direction →



ez :

...
m z = −mg − k(z(t) − z0 (t) − L0 ) − α(ż − ż0 (t))

mz̈ + αż + kz = −mg + kL0 + αż0 (t) + kz0 (t)

α k k mg α k
 
z̈ + ż + z = L0 − + ż0 (t) + z0 (t)
m m m k m m

α k α k
z̈ + ż + (z(t) − ze ) = ż0 (t) + z0 (t)
m m m m
On pose Z(t) = z(t) − ze donc Ż(t) = ż et Z̈(t) = z̈, l’équation différentielle ci-dessus devient :

α k F (t)
Z̈ + Ż + Z = (1)
m m m
avec F (t) = αż0 (t)+kz0 (t), F (t) a la dimension d’une force, son effet est équivalent à une force excitatrice,
force due aux irrégularités de la route.
3. Le profil de la route est sinusoïdale donc F (t) qui correspond au second membre de l’équation différentielle
(1) est une fonction sinusoïdale. Après une phase transitoire, z(t) atteint un régime permanent, régime
permanent sinusoïdal. On en déduit alors que v = ż est également sinusoïdal.
On est en régime sinusoïdal forcé, on peut alors travailler en notation complexe et écrire que :

1
z= v v = ż z̈ = jωv

où v = Vm ejωt+ϕ = V m ejωt avec l’amplitude complexe V m = Vm ejϕ .
En réinjectant dans l’équation (1), on obtient :

k
jmωv + αv + v=F

avec F = Fm ejωt .
En divisant par ejωt , on obtient alors :

k
jmωV m + αV m − j V m = Fm
ω

Fm
Vm = !
k
α + j mω −
ω
On en déduit alors que :

Fm
Vm = v
u !2
u
tα 2 + k
mω −
ω

Axel Maury 7 TD 2023/2024

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