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Chapitre 3

Dimensionnement
d’une installation
Basse Tension
I. Règles de conduite d’un projet d’installation BT:

L’étude et la conception d’une installation


électrique doit :

❑ garantir à l’utilisateur une installation


conforme à ses besoins,

❑ respecter les normes et règlements en


vigueurs.
Pour cela il y a des règles à respecter :

1. Dresser la liste des récepteurs utilisés,

2. Établir un diagramme de distribution, ce qui


permet le choix de l’emplacement du poste
d’alimentation et le traçage des chemins de
câble,
3. Calculer la puissance globale de l’installation
(P et Q), ce qui permet la détermination de la
puissance du transformateur et les courants
dans les différents circuits. Ensuite choisir les
calibres normalisés juste supérieurs.
Pour cela il y a des règles à respecter :
Calibres normalisés :
1, 2, 3, 4, 5, 6, 10, 16, 20, 25, 32, 40, 50, 63,
80, 100, 125, 160, 200, 250, 320, 400, 500,
630, 800, 1000, 1250 A, …..etc

4. Choisir la section des canalisations en prenant


la plus grande :
✓nécessaire pour l’échauffement en R.P : S1

✓nécessaire pour l'échauffement en C.C : S2


✓nécessaire pour la chute de tension : S3

Cette section est appelée section technique :


Stech = max (S1, S2, S3)
Pour cela il y a des règles à respecter :

5. Calculer les courants de défauts.

6. Étudier la sélectivité pour améliorer la


disponibilité de l’énergie électrique sur les départs
sains.
II- Évaluation de la puissance d’une installation :

A- Définitions:
1. Puissance Souscrite :
C’est la puissance contractuelle, auprès de
l’ONE ou des régies, que l’utilisateur s’engage
à ne pas dépasser sous peine de pénalités.

2. Puissance installée :

C’est la somme des puissances nominales de


tous les récepteurs de l’installation. Ce n’est
pas la puissance d’utilisation.
II- Évaluation de la puissance d’une installation :

A- Définitions:

3. Puissance d’utilisation:

Sachant que les récepteurs ne sont pas


forcément utilisés en pleine charge ni en même
temps, on définit alors deux facteurs: facteur
d’utilisation Ku et le facteur de simultanéité Ks.

Son estimation permet d’évaluer la puissance


du poste et la puissance à souscrire.
II- Évaluation de la puissance d’une installation :

A- Définitions:
4. Facteur d’utilisation Ku (NF C 15 -100 § 311):

Dans une installation industrielle le facteur


d’utilisation Ku peut varier entre 0,3 et 0,9.
En absence d’indication précise prendre :

 Ku = 1 pour l’éclairage et le chauffage


 Ku = 1 pour les prises de courant universelles
 Ku = 0,75 pour les moteurs.
II- Évaluation de la puissance d’une installation :

A- Définitions:
5. Facteur de simultanéité :
L’estimation de Ks nécessite la connaissance
détaillée de l’installation et des conditions
d’exploitation.
D’où l’impossibilité d’en donner des valeurs
précises applicables à tous les cas. On a
recours aux normes qui donnent des
indications sur Ks.

Le facteur de simultanéité s’applique à


chaque groupement de récepteurs.
Exemples estimant Ks:

◆ Ks pour immeuble d’habitation: (NF C 14 - 100)

nombre d’abonnés situé en aval facteur de simultanéité Ks

2à4 1
5à9 0,78
10 à 14 0,63
15 à 19 0,53
20 à 24 0,49
25 à 29 0,46
30 à 34 0,44
35 à 39 0,42
40 à 49 0,41
50 et au-dessus 0,40
Exemples estimant Ks:

◆ Ks pour armoire de distribution (NF C 63 – 410)

nombre de circuits facteur de simultanéité Ks

ensemble entièrement testé


2 à 3 0,9
4à5 0,8
6à9 0,7
10 et plus 0,6
ensemble partiellement testé
choisir dans tous les cas 1
Exemples estimant Ks:
◆ Ks en fonction de l’utilisation (guide UTE C 15-105)
utilisation facteur de simultanéité Ks

Éclairage 1

Chauffage et conditionnement 1
d’air

Prises de courant (N : nombre 0,1 à 0,2


de prises alimentées par le
même circuit) ou (0.1+0.9/N)
Ascenseurs et monte charge:
- pour le moteur le plus puissant 1
- pour le moteur suivant
0,75
- pour les autres
0,60
B- Exemples d’application

Estimation de la puissance d’utilisation d’un immeuble R + 4:

4 ème 6 abonnés
étage 36 KV A …
0.78
I4
3 ème 4 abonnés …
0.63
étage I3 24 KV A

2 ème 5 abonnés …
0.53
étage I2 30 KV A

1er …
0.49
6 abonnés
étage 36 KV A
I1

rez de 4 abonnés
24 KV A 0.46

chaussée

I Pu = Pi x Ks = 150 x 0.46 = 69 KVA


B- Exemples d’application
Estimation de la puissance d’utilisation d’une installation industrielle:

0.75 11.25
0.75 11.25
0.75 11.25
11.25 33.6
0.75
0.75 1.5
0.75 1.5 41.4
6.6 0.9
1 33
1 5.8 1 5.8

0.75 11.25 1 11.25


1 10.6 4.24 15.47 0.9
1 1.7 1 1.7 0.9

0.75 1.88
0.75 1.88 33.75 90 kW
1 15
15
1
33 9.24 0.9
42.83
106 KVA
1
1 4.6 1 4.6
C- Choix de la puissance nominale du
transformateur:

◼ Des possibilités d'amélioration du facteur


de puissance de l'installation,

◼ Des extensions prévisibles de l'installation (en


général on prend coefficient d'extension Ke = 1,2)

◼ Des contraintes d'installation et des puissances


nominales existantes.
Puissances normalisées des transformateurs en KVA :
25 - 50 - 100 - 160 - 250 - 315 - 400 -
500 – 630 - …
III- Calcul des courants permanents:

En triphasé : I =
P S
ou
3U cos  3U (P, S et Pu sont
Pu les puissances
I=
3U cos  utilisées)

Dans le cas de l'éclairage fluorescent il


( PL + PB ) N
faut tenir compte de la consommation du I=
ballast. 3U cos 
En absence d’indication, on prend la puissance du
ballast égale à 25% de la puissance du luminaire :
1,25P
I= P étant la puissance
3U cos  totale des luminaires.
IV- Détermination de la section technique:

1- définir de manière précise les conditions


d'installation et d'environnement:

- température du sol ou de l'air ambiant


- résistivité du sol
- mode de pose du câble

- nature du conducteur
- nature de l'isolant....etc.
2- calculer l'intensité fictive I'z si les conditions
d'installation sont différentes de celles de référence:

Ir
I'z =
k
K facteur de correction
Ir courant de réglage thermique des
disjoncteurs
Remarques :
1- une tolérance de 5% est admise sur les valeurs des
courants admissibles lors du choix de la section des
conducteurs.

2- Lors de l’utilisation de plusieurs câbles unipolaires


en parallèle par phase (2 ou 4 câbles par phase), il est
recommandé de disposer les câbles d’une façon
symétrique. Les dispositions symétriques
recommandées sont les suivantes :
a/ deux câbles par phase avec ou sans neutre :

fs= 1

fs= 1
Remarques :
b/ 4 câbles par phase et câble de neutre :

fs = 1

fs = 1

Le non respect des conditions de symétrie indiquées


ci-dessus dans le cas de 2 et 4 câbles par phase ou
l’utilisation de 3 câbles par phase impose l’utilisation
d’un coefficient fs = 0,8.

3- dans une distribution triphasée avec neutre, si le


neutre est chargé, un coefficient Kn = 0.84 doit être
appliqué. (THDI > 15%)
IV- Détermination de la section technique:

3- Méthode de calcul :

3-1 Cas des câbles non enterrés:

 Rechercher le mode de référence correspondant


en fonction du mode de pose. (Tab.3-1)

 Déterminer le coefficient de correction


K= k1.k2.k3 Avec :
- k1 : coefficient appliqué à la méthode de
référence (coefficient lu dans Tab.3-1).
N° Exemple Description Méthode de référence

Conducteurs isolés dans


1 des conduits encastrés B x 0,77 K1= 0,77
dans les parois
thermiquement isolantes

Câble multiconducteur
dans des conduits B x 0,7 K1= 0,7
2 encastrés dans les parois
thermiquement isolantes

Conducteurs isolés dans


des conduits en montage B K1= 1
3 apparent

Câbles mono ou
3A multiconducteurs dans B x 0,9 K1= 0,9
des conduits en montage
apparent
- k1 : coefficient appliqué à la méthode de
référence (coefficient lu dans Tab.3-1) .
N° Exemple Description Méthode de référence
Câbles mono ou
multiconducteurs avec
ou sans armure :

11 - fixés au mur C K1= 1

11A - fixés au plafond C x 0,95 K1= 0,95

12 - sur des chemins de C


K1= 1
câbles ou tablettes non
perforés
Câbles
multi mono
conducteurs conducteurs
- sur des chemins de
13 câbles ou tablettes E F K1= 1
perforés en parcours
horizontal ou vertical
- k2: coefficient "influence mutuelle des circuits jointifs"
- k3: coefficient "influence de la température ambiante"
Température Isolation
ambiante Elastomère Polychlorure de vinyle Polyéthylène réticulé (PR)
(°C) (caoutchouc) (PVC) Butyle, éthylène, propylène (E PR)
 = 60°C  = 70°C  = 90°C
10 1,29 1,22 1,15
15 1,22 1,17 1,12
20 1,15 1,12 1,08
25 1,07 1,07 1,04
30 1,00 1,00 1,00
35 0,93 0,93 0,96
40 0,82 0,87 0,91

Ce coefficient k3 est aussi donné par la formule suivante :

−  : température de l’isolant


k3 = a
a: température de l’air ambiant
 − 30
 Choisir la plus petite section normalisée pouvant
transporter le courant fictif I'z. (Tab.3-4)
 Choisir la plus petite section normalisée pouvant
transporter le courant fictif I'z. (Tab.3-4)
Exemple :

Un câble PR triphasé est tiré sur un chemin de


câbles perforé, jointivement avec 3 autres
circuits constitués :
▪ d’un câble triphasé (1er circuit)
▪ de 3 câbles unipolaires (2e circuit)
▪ de 6 câbles unipolaires (3e circuit) : ce circuit
est constitué de 2 conducteurs par phase.

a = 40°C
IB = 58 A
PR
Neutre chargé
Réponse :

Le tableau 3-1 indique la méthode de référence E.


(mode de pose n° 13)

Le tableau 3-1 indique aussi k1 = 1.


N° Exemple Description Méthode de référence
Câbles mono ou
multiconducteurs avec
ou sans armure :

11 - fixés au mur C

11A - fixés au plafond C x 0,95

12 - sur des chemins de C


câbles ou tablettes non
perforés
Câbles
multi mono
conducteurs conducteurs
- sur des chemins de
13 câbles ou tablettes E F
perforés en parcours
horizontal ou vertical
Le tableau 3-2 donne k2 = 0,75 (REF 4, 5
groupements)

4 0.75
Le tableau 3-3 donne k3 = 0,91.
Température Isolation
ambiante Elastomère Polychlorure de vinyle Polyéthylène réticulé (PR)
(°C) (caoutchouc) (PVC) Butyle, éthylène, propylène (E PR)
 = 60°C  = 70°C  = 90°C
10 1,29 1,22 1,15
15 1,22 1,17 1,12
20 1,15 1,12 1,08
25 1,07 1,07 1,04
30 1,00 1,00 1,00
35 0,93 0,93 0,96
40 0,82 0,87 0,91
45 0,71 0,79 0,87
50 0,58 0,71 0,82

Neutre chargé kn = 0,84


D’où K = 1 x 0,75 x 0,91 x 0.84 = 0,57.
Dimensionnement d’une installation Base Tension - 32 -
Détermination de la section :

1,1 x 63
I' z = = 121A dans le cas des fusibles gG de 63A,
0,57

63
I' z = = 110 A dans le cas d’un disjoncteurs de 63A
0,57

25 mm² cuivre ou,


- cas du fusible gG 63 A :
35 mm² aluminium.

25 mm² cuivre ou,


- cas du disjoncteur 63 A :
35 mm² aluminium.

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 33 -


Dimensionnement d’une installation Base Tension - 34 -
3-2 Cas des câbles enterrés

 Déterminer le coefficient de correction :


k = k4 . k5 . k6 . k7 avec :
- k4: coefficient appliqué à la méthode de référence
(coefficient lu dans la colonne « méthode de référence »

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 35 -


3-2 Cas des câbles enterrés
- k5: coefficient "influence mutuelle des circuits
jointifs"

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 36 -


3-2 Cas des câbles enterrés

- k6: coefficient "nature du sol" (Tab.3-6)

Nature du sol Résistivité Facteur de


thermique du sol correction k6
en (K.m/W)
Terrain très humide 0.5 1.21
Humide 0.7 1.13
Normal 0.85 1.05
Sec 1 1.00
Très sec 1.5 0.86
3-2 Cas des câbles enterrés
- k7: coefficient "influence de la température du sol"
Température Isolation
du sol °C Polychlorure de Polyéthylène réticulé (PR)
vinyle (PVC) Ethylène propylène (EPR)
10 1.10 1.07
15 1.05 1.04
20 1.00 1.00
25 0.95 0.96
30 0.89 0.93
35 0.84 0.89
40 0.77 0.85
45 0.71 0.80

Ce coefficient k7 est aussi donné par la formule suivante :


−  : température de l’isolant
k7 = a
 − 20 a: température du sol
 Choisir la plus petite section normalisée pouvant
transporter le courant fictif I'z. (Tab.3-8)
Isolant et nombre de conducteurs chargés

Caoutchouc ou PVC Butyle ou PR ou éthylène


PR
3 2 3 2
conducteurs conducteurs conducteurs conducteurs

1.5 26 32 31 37
Sections cuivre mm²

2.5 34 42 41 48

4 44 54 53 63

6 56 67 66 80

10 74 90 87 104

16 96 116 113 136


 Choisir la plus petite section normalisée pouvant
transporter le courant fictif I'z. (Tab.3-8)
Isolant et nombre de conducteurs chargés

Caoutchouc ou PVC Butyle ou PR ou éthylène


PR

3 2 3 2
conducteurs conducteurs conducteurs conducteurs

10 57 68 67 80
Sections aluminium mm²

16 74 88 87 104
25 94 114 111 133
35 114 137 134 160
50 134 161 160 188
70 167 200 197 233
95 197 237 234 275
120 224 270 266 314
Exemple :
Un circuit monophasé enterré 230 V chemine dans un
conduit contenant 4 autres circuits chargés. La
température du sol est de 20°C. Les conducteurs de
type PVC alimentent 5 kW d’éclairage. La protection est
réalisée par disjoncteur.

Sol sec a =20 °C


5 kW, 230 V
Réponse :

Méthode de référence : D (mode de pose 61)

Coefficients de correction :

K4=0,80; K5=0,45; K6=1; K7=1;

d’où : K = 0,36

Calcul de l’intensité de l’emploie :

5000
Ib = = 22A  Calibre 25 A
230
25
Intensité fictive I' z = = 69,44A
0,36

Section de la canalisation :
Dans le tableau 3-8, dans la partie Cuivre et colonne
PVC2, il suffit de prendre la valeur 67A puisque l’écart
est inférieur à 5%. D’où une section de
6mm² cuivre.

Pour les mêmes raisons on prend dans la partie Alu le


courant admissible 68A, d’où une section de

10 mm² aluminium.
V- Vérification des chutes de tension

1- Chutes de tension en régime permanent

La chute de tension U en régime


permanent doit être vérifiée
entre l'origine de l'installation
B.T. et l'utilisation. U

et doit être inférieure à:

éclairage autres usages


poste public 3% 5%
poste privé 6% 8%
1- Chutes de tension en régime permanent

en monophasé : U = 2 I B L ( R cos  + X sin )


en triphasé : U = 3 I B L ( R cos  + X sin )

 R = résistance linéique en /Km,


S
 = 23 mm²/Km pour le Cu et 37 mm²/Km pour l’Alu.
X = 0,08 /Km si câbles multiconducteurs
ou câbles monoconducteurs en trèfle,

X = 0,09  /Km si câbles


 monoconducteurs jointifs en nappe,

X = 0,13  /Km si câbles


monoconducteurs séparés.
X = 0,15  /Km pour les jeux de barres
1- Chutes de tension en régime permanent

Pour exprimer la chute de tension en % il


faut multiplier U (en V) par :

100
en triphasé
Un

100
en monophasé.
Vn
1- Chutes de tension en régime permanent
Chute de tension dans 100 m en %
Pour exprimer la chute de tension en % il
faut multiplier U (en V) par :

100
en triphasé
Un

100
en monophasé.
Vn
2- chute de tension au démarrage d'un moteur
 La chute de tension, en tenant compte de tous
les moteurs pouvant démarrer simultanément, ne
doit pas dépasser 15%.
 S’il y a un seul moteur la chute de tension, au
démarrage, ne doit pas dépasser 10 %.
Méthode de calcul simplifié :
A Au démarrage du moteur prendre :

UAB Cosd = 0,35 si In >100A


B
UAC
Cos d = 0,45 si In 100A
UBC UACd ( M ) = UABd + UBCd ( M )
R M
C UACd ( R ) = UABd + UBCp ( R )
2- chute de tension au démarrage d'un moteur

UABd = K2.UABp

K2 un coefficient de majoration de la chute de


tension donné par le tableau 3-11

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 49 -


2- chute de tension au démarrage d'un moteur

UBCd (M ) = 3 .Id .L.( R cos d + X sin d )

Ou bien : UBCd ( M ) = K1. Id . L

L: longueur du câble en Km

Id: le courant de démarrage du moteur

Cos d : cos  au démarrage.

K1 chute de tension en % dans 1 Km de câble


parcouru par 1 A. (tableau 3-12)

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 50 -


2- chute de tension au démarrage d'un moteur
Tab.3-11: Chute de tension en % au démarrage et en
régime établi dans 1 Km de câble parcouru par 1A.
Coefficient k1

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 51 -


2- chute de tension au démarrage d'un moteur
Exemple d’utilisation des tableaux :

1. Quelle est la chute de tension


totale en régime établi et la
chute de tension totale au
démarrage ?
2. Que deviendrait la chute de
tension au démarrage si on
disposait de 2 transformateurs
en parallèle ?

Cosd = 0,45 In = 35 A Id = 5 x In = 175 A


UAB = 2.4 %
2- chute de tension au démarrage d'un moteur

Réponse

◼ En régime permanent

d’après le tableau 3-12 (dernière ligne), la chute de


tension dans la ligne moteur en régime établi vaut :

UBC = 0.89 x 35 x 0.072 = 2.24%

UAC = UAB +UBC


UAC = 2.24% + 2.4% = 4.64 %

résultat tout à fait acceptable pour le


fonctionnement du moteur.
2- chute de tension au démarrage d'un moteur

Réponse
◼ Au démarrage : d’après le tableau 3-12:

UBCd = 0.49 x 175 x 0.072 = 6.17%


UACd = UBCd + k2 x UAB
1000 .103
Isource = = 1443.4 A
3 400
On a : Isource/Id =8.24 et Id / In =5
d’après le tableau 3-10, K2 = 1.5
Soit UAC = 6.17 + 1.5 x 2.4 = 9.77%
Ce résultat est admissible pour un démarrage
correct du moteur.
2- chute de tension au démarrage d'un moteur

Réponse

◼ Avec 2 transformateur en //:

Isource devient :
Isource = 2x 1443.4A donc Isource/Id = 2x8.24 = 16.48

K2 = 1.27

Soit alors : DUAC = 6.17 + 1.27 x 2.4 = 9.22%


2- chute de tension au démarrage d'un moteur
Autre méthode:
𝟏𝟎𝟎𝟎 . 𝟏𝟎𝟑
𝑰𝑩𝟎 = = 𝟏𝟒𝟒𝟑, 𝟒 𝑨
𝟑. 𝟒𝟎𝟎
Au démarrage :
𝑰𝒅𝒔 𝒄𝒐𝒔𝝋𝒔𝒅 = 𝟏𝟒𝟎𝟖, 𝟒 . 𝟎, 𝟖𝟓 + 𝟏𝟕𝟓 . 𝟎, 𝟒𝟓

𝑰𝒅𝒔 𝒔𝒊𝒏𝝋𝒔𝒅 = 𝟏𝟒𝟎𝟖, 𝟒 . 𝟎, 𝟓𝟐𝟔 + 𝟏𝟕𝟓 . 𝟎, 𝟖𝟗𝟑
𝑰𝒅𝒔 𝒄𝒐𝒔𝝋𝒔𝒅 = 𝟏𝟐𝟕𝟓, 𝟖𝟗

𝑰𝒅𝒔 𝒔𝒊𝒏𝝋𝒔𝒅 = 𝟖𝟗𝟕, 𝟎𝟗
𝑰𝒅𝒔 = 𝟏𝟓𝟓𝟗, 𝟕 𝑨

𝒄𝒐𝒔𝝋𝒔𝒅 = 𝟎, 𝟖𝟏𝟖

𝟐𝟑 𝟏𝟎𝟎
∆𝑼𝒅 𝐁𝐂 = 𝟑. 𝟏𝟕𝟓. 𝟎, 𝟎𝟕𝟐 𝟎, 𝟒𝟓 + 𝟎, 𝟎𝟖. 𝟎, 𝟖𝟗𝟑 . = 𝟔, 𝟎𝟒 %
𝟏𝟎 𝟒𝟎𝟎
𝟐𝟑 𝟎, 𝟎𝟖 𝟏
∆𝑼𝒅 𝐀𝐁 = 𝟑. 𝑰𝒅𝒔. 𝟎, 𝟏𝟎𝟒 𝒄𝒐𝒔𝝋𝒔𝒅 + . 𝒔𝒊𝒏𝝋𝒔𝒅 . = 𝟐, 𝟓𝟗%
𝟒 . 𝟏𝟖𝟓 𝟒 𝟒
8,63%
VI- Calcul des courants de court-circuit dans
les installations BT

Les règles des articles 434-2 et 533-2 de la norme NFC


15-100 nécessitent de déterminer pour chaque circuit :

❑ Le courant de court circuit maximal présumé à


l’origine du circuit (Icc3). Ceci permet de définir
le pouvoir de coupure et de fermeture des
appareils de coupure ainsi que la tenue thermique
des canalisations.

❑ Le courant de court circuit minimal présumé à


l’extrémité du circuit. Ceci permettra de choisir le
type de déclencheur approprié et la vérification de
la contrainte thermique des câbles.

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 57 -


VI- Calcul des courants de court-circuit
dans les installations BT

défaut triphasé U/ 3
symétrique Icc 3 =
Zcc

U
Icc 2 =
défaut biphasé 2 . Zcc
= 0,86 Icc 3
U/ 3
défaut monophasé Icc1 =
Zcc + ZLN

U/ 3
défaut terre Icch =
Zcc + Zh

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 58 -


VI- Calcul des courants de court-circuit
dans les installations BT

a/ La méthode des impédances :


Utilisable lorsque toutes les caractéristiques de la
boucle de défauts sont connues, y compris celles
de la source d’alimentation.

b/ La méthode de composition :
C’est une méthode rapide, utilisable lorsque l’on
connaît le courant de court circuit à l’origine du
circuit et que l’on ne connaît pas les
caractéristiques en amont.

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 59 -


Méthode des impédances :
Partie de Valeurs à considérer
l’installation
Résistances (m) Réactances (m)

Réseau amont R1 = 0,1 X1 X1 = 0,995 ZQ

(R1 et X1 sont ramenés (m Un )²


du côté secondaire du
ZQ =
SKQ
Un = 3U0
transformateur)

Transformateur R2 = 0,31 Z2 X2 = 0,9507 Z2


(mU n )² Ucc
Z2 =
S 100
Liaison
X3 = 0,09L (câbles uni-jointifs)
L
En câbles R3 =  X3 = 0,13 L (câbles uni-espacés)
s
En barre 0 = 18,51 (Cu) X3 = 0,08 L (câbles multiconducteurs
ou uni-trêfle)
ICC MAX ou 29,41 (Al)
X3 = 0,15 L ( liaison en barres)
L en m ; s en mm2
Méthode des impédances :

c .m .U c .m .U
I = 0= 0
cc3 Z (  R)² + (  X )²

c : facteur de tension pris égal à :


c= 1,05 pour les courants maximaux
c = 0,95 pour les courants minimaux

m : facteur de charge pris égal à 1,05, quelle


que soit la source (transformateur ou
générateur)
Cas d’alimentation par alternateur :

( Un )² x' d
- Réactance transitoire X’d : X' d = (en m)
SG 100

SG : puissance du générateur en kVA


x’d : réactance transitoire en %.

( Un )² x0
- Réactance homo polaire X0 : X0 = (en m)
SG 100

c.m.U0 3
Icc 3 = (kA) Icc2 = I (kA )
X' d 2 cc 3

3.c.m.U0
Icc1 = (kA )
2.X' d + X0

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 62 -


Exemple d’évaluation des courants de court-
circuit par la méthode des impédances :
C1 ; C2 : câbles unipolaires,
jointifs 5m, 2x185 mm² par
phase, Cuivre.
C3 : câble unipolaire jointifs,
50m, 2x150 mm² par phase,
Cuivre.
Jeux de barre A : 5m, 5x100
mm², 2 barres par phase.

C4 : câble multiconducteurs,
125m, 240mm² par phase,
Cuivre.

C5 : câble multiconducteurs,
50m, 25mm² par phase,
Cuivre.
Exemple d’évaluation des courants de court-
circuit par la méthode des impédances :

Tronçon Z (m) R (m) X (m)


Réseau amont (1,05.400 )² R1=0,1.0,351=0,0351 X1 =0,995.0,353 = 0,351
ZQ = = 0,353
500000

Transformateur R2 = 0,31.11,2 =3,472 X2=0,9507.11,2=10,648


(1,05 . 400 )² 4
Z2 = = 11,2
630 100

Liaison C1 5 0,09.5
R3 = 18,51 = 0,250 X3 = = 0,225
2.185 2
Alternateur ( 400 )² 30
X' d = = 96
500 100
Liaison C3 R4 = 18,51
50
= 3,085
0,09.50
X4 = = 2,25
2.150 2
Jeux de barres R5 = 18,51
5
= 0,093 0,15.5
X5 = = 0,375
A 2.5.100 2
Liaison C4 125 X6=0,08.125=10
R6 = 18,51 = 9,641
240

Liaison C5 50 X7= 0,08.50 = 4


R7 = 18,51 = 37,02
25
Exemple d’évaluation des courants de court-
circuit par la méthode des impédances :
Premier cas : alimentation par les deux transformateurs
Résistance totale de la Réactance totale de la Icc3
boucle de défaut (m) boucle de défaut (m) (kA)

Point A RA =(R1+R2+R3)/2= 1,878 XA=(X1+X2+X3)/2 = 5,612 43,024

Point B RB = RA+R5+R6 = 11,612 XB = XA+X5+X6 = 15,987 12,886

Point C RC = RB+R7 = 48,632 XC = XB+X7 = 19,987 4,843


Exemple d’évaluation des courants de court-
circuit par la méthode des impédances :

Deuxième cas : alimentation par le générateur de secours

Résistance totale de la Réactance totale de la Icc3


boucle de défaut (m) boucle de défaut (m) (kA)

Point A RA = R4 = 3,085 XA = X’d+X4 = 98,25 2,590

Point B RB = RA+R5+R6 = 12,819 XB = XA+X5+X6 = 108,625 2,328

Point C RC = RB+R7 = 49,839 XC = XB+X7 = 112,625 2,067


Méthode de composition :
Cette méthode s’applique à des installations
dont la puissance est inférieure à 800 kVA.
Elle permet d’évaluer le courant
de court-circuit maximal Icc3B à
l’extrémité d’une canalisation

connaissant le courant de court-


circuit Icc3A à l’origine de la
canalisation et l’impédance de cette
dernière.
Cette méthode est une méthode approchée, rapide et
utilisée lorsqu’on ne connaît pas en détail l’impédance de
la boucle de défaut.
S=50 mm² L=13 m

Icc amont=28 kA ICCaval =20,4 kA

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 68 - Installation Électrique industrielle


II-8- Étude de La sélectivité:

La sélectivité est la coordination des dispositifs de


coupure automatique de telle sorte qu’un défaut,
survenant en un point quelconque du réseau, soit
éliminé par le disjoncteur placé immédiatement en
amont du défaut, et par lui seul.
1- Sélectivité totale:
Pour toutes les valeurs du défaut, depuis la surcharge
jusqu’au court-circuit franc, la distribution est
totalement sélective si D2 s’ouvre et si D1 reste
fermé.

2- Sélectivité partielle:

La sélectivité est partielle si la condition ci-dessus


n’est pas respectée jusqu’au plein courant de court-
circuit, mais seulement jusqu’à une valeur
inférieure. Cette valeur est appelée limite de
sélectivité.
3-Méthodes de sélectivité:

Protection contre les surcharges:


Des nouveaux sélectivité ampèremétrique

produits apportent
un niveau
Protection contre les faibles courts-
exceptionnel de circuits : sélectivité chronométrique
sélectivité des
protections. Ceci
est fondé sur la Protection contre les courts-circuits
élevés : sélectivité énergétique
combinaison et à
l’optimisation de
trois principes :
3-1 sélectivité ampèremétrique: (protection
contre les surcharges)
La protection est sélective si le rapport entre les
seuils de réglage est supérieur à 1,6

3-2 sélectivité chronométrique: (protection


contre les faibles courts-circuits)
La protection est sélective si le rapport entre les seuils
de protection contre les courts-circuits est supérieur à
1,5.
3-3 sélectivité énergétique: (protection
contre les forts courts-circuits)
La protection est sélective si le rapport entre les
calibres des deux disjoncteurs est supérieur à 2,5.
Tableaux de sélectivité (doc Merlin Gerin)

Dimensionnement d’une installation Base Tension - 73 - Construction


MERCI
DE VOTRE
ATTENTION

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