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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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MENTION TELECOMMUNICATION
OPTIMISATION DE LA CONNECTIVITÉ
WIMAX DANS UN ENVIRONNEMENT DE
CAMPUS
Président :
Examinateurs :
M. RANDRIAMANAMPY Samuel
Directeur de mémoire :
Je tiens en premier lieu à rendre grâce au Seigneur Dieu Tout Puissant pour sa bonté et sa
miséricorde de m’avoir donné la force, le courage et la volonté nécessaires pour achever cet ouvrage.
Mes sincères remerciements s’adressent notamment au membre du jury qui a bien voulu examiner
ce travail, Monsieur RANDRIAMANAMPY Samuel, Assistant d’Enseignement et de Recherche
au sein du Département Télécommunication.
J’adresse tout naturellement mes remerciements à tous les Enseignants de l’Ecole Supérieure
Polytechnique, qui nous ont formés durant ces trois années d’études.
Pour terminer, je tiens à remercier ma famille pour leur aide et soutien, ainsi que toutes les personnes
qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Je souhaite exprimer ma gratitude
en particulier envers Monsieur RATSIMBAZAFY Onitrarivelo, qui est le responsable technique
chez l’entreprise NGS et mon tuteur pendant mon stage. Il m’a prodigué de précieux conseils et a
consacré du temps à m’accompagner. Je suis reconnaissant envers tous, et je vous souhaite à tous la
bénédiction de Dieu Tout Puissant.
i
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................ i
NOTATIONS .................................................................................................................................. vi
1.4 Types d’antennes utilisés chez les technologies sans fil .................................................... 11
ii
2.2.2 L’objectif du réseau WiMax .......................................................................................... 17
3.2 Définitions............................................................................................................................. 34
iii
3.4.3 Résultat final du dimensionnement ............................................................................... 45
4.4 Planification du réseau et analyse du niveau de la couverture radio sur ATOLL ........ 51
iv
ANNEXE 3 EXTRAIT DE CODE POUR LA CLASSE MODELE ERCEG SUI.................. 75
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 79
v
NOTATIONS
1. Minuscule latine
𝑓 Fréquence (MHz)
𝑦 Coefficient de perte
2. Majuscule latine
𝐴 Terme constant
𝐶 Terme correctif
𝐹𝑠 Fréquences d’échantillonnage
𝑀𝑔 Marges (dB)
PL Pathloss (dB)
vi
𝑇𝐶 / 𝑆𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 Taux de contention d’un service
3. Majuscule Grecques
λ Longueur d’onde
4. Abréviation
3G Troisième génération
4G Quatrième génération
5G Cinquième génération
BS Base Station
CC Convolutional Code
DL Downlink
vii
FDD Frequency Division Duplexing
IA Intelligence Artificielle
MS Mobile Station
viii
PDA Personal Digital Assistant
PS Privacy Sublayer
RA Réalité Augmentée
RV Réalité Virtuelle
SS Subscriber Station
UL Uplink
ix
INTRODUCTION GÉNÉRALE
L’ère numérique a vu une révolution dans les technologies de communication sans fil, qui ont
transformé notre manière de travailler, d’apprendre et de vivre. Les réseaux sans fil ont évolué pour
devenir le pilier fondamental de la connectivité dans notre société moderne. Au cœur de cette
révolution se trouve la technologie WiMax, un acronyme pour ‘Worldwide Interoperability for
Microwave Access’. Le WiMax représente une étape importante des réseaux sans fil, offrant des
possibilités de connectivité à large bande et à haut débit, notamment pour les environnements de
campus.
Au cours de cette étude, nous explorerons en détail les aspects techniques du WiMax, en nous
concentrant sur sa capacité à fournir un accès Internet rapide et fiable dans un environnement du
réseau, à la planification de la couverture, à l’optimisation des ressources, et à l’analyse des
performances. De plus, nous examinerons les avantages économiques et les implications
réglementaires de l’adoption du WiMax dans le contexte d’un campus sans fil.
L’objectif ultime de cette recherche est de fournir des recommandations pratiques pour la mise en
œuvre réussie d’un réseau de campus sans fil basé sur WiMax. Nous espérons que les résultats de
cette étude seront d’une valeur inestimable pour les étudiants et les ingénieurs des
télécommunications, et tous ceux qui cherchent à améliorer la connectivité sans fils des
environnements divers.
1
CHAPITRE 1
GÉNÉRALITÉS SUR LES RÉSEAUX SANS FIL
1.1 Introduction
Les réseaux sans fil sont de plus en plus répandus et font partie de notre vie quotidienne. Que ce
soit pour les communications personnelles ou professionnelles, ces réseaux permettent de nous
connecter en tout temps et en tout lieu. Le développement rapide des technologies sans fil a permis
de créer des réseaux de plus en plus rapides, fiables et sécurisés, qui offrent de nombreuses
possibilités d’applications. Les réseaux sans fil ont ainsi révolutionné les télécommunications, les
services de l’Internet et beaucoup d’autre domaine. Dans ce chapitre, nous nous intéressons
principalement à la classification des différents types de réseau sans fil, les avantages et les
inconvénients de leur déploiement ainsi qu’aux domaines d’utilisation et aux perspectives de
l’avenir des réseaux sans fil.
Un réseau est un ensemble d’appareils connectés entre eux, capable de s’envoyer et de recevoir des
données [1]. En simplifiant, un réseau sans fil est un ensemble d’appareils connectés entre eux, dans
lequel aucune connexion filaire physique reliant ces différents composants n’est nécessaire [2].
Plus précisément, un réseau sans fil ou Wireless Network en anglais, est donc un réseau qui utilise
des ondes radioélectriques (radio ou infrarouges) comme support de transmission. Il existe
principalement deux méthodes de transmission dans les réseaux sans fil : la transmission par les
ondes infrarouges et la transmission par les ondes radio.
• La transmission par les ondes infrarouges nécessite une ligne de vue directe entre les
émetteurs et les récepteurs. Cela est dû au fait que les infrarouges ont une longueur d’onde
comprise entre 0,7 et 100 µm, situé juste en dessous de celle de la lumière visible dans le
spectre électromagnétique. Cependant, ces rayonnements peuvent être arrêté par des objets
opaques comme les murs et les sols, tout comme les ondes lumineuses. C’est pourquoi cette
technique est principalement utilisée pour établir de courtes liaisons de quelques dizaines de
mètre, comme dans les télécommandes de télévision, les jouets, par exemple.
• La transmission par les ondes radio, par revanche, ne nécessite pas une vue directe entre les
émetteurs, car les ondes radio utilisées ont généralement une fréquence comprise entre 20
2
kHz et 300 GHz. Ces bandes ont l’avantage de ne pas être arrêtées par les obstacles et
peuvent parcourir plusieurs kilomètres. Cependant, ces ondes peuvent être facilement
perturbées par des signaux de même fréquence, et à mesure que l’on augmente leur
fréquence, le signal devient de plus en plus sensible au bruit [2][3].
Les communications sans fil n’ont jamais cessé d’évoluer. Voici donc quelques dates qui ont marqué
ces évolutions [4][5].
Les réseaux sans fil peuvent avoir une classification selon deux critères. Premièrement, on peut les
classer selon leur zone de couverture, il existe principalement quatre catégories : les réseaux
personnels WPAN (Wireless Personale Area Network), les réseaux locaux WLAN (Wireless Local
Area Network), les réseaux métropolitains WMAN (Wireless Metropolitan Area Network) et les
réseaux étendus WWAN (Wireless Local Wide Network). Le second critère est l’infrastructure ainsi
que le modèle adopté pour déployer le réseau. Selon ce critère, on peut les classer en deux grandes
parties : les réseaux avec infrastructure ou réseau cellulaire et les réseaux sans infrastructure ou
réseau Ad Hoc [6].
3
Réseaux sans
fil
Zone de
Infrastructure
Couverture
Réseau Réseau Ad
WPAN WLAN WMAN WWAN
cellulaire Hoc
La zone de couverture ou la portée d’un réseau sans fil est la distance maximale par laquelle
l’utilisateur du réseau peut encore capter le signal émis par un émetteur appartenant au réseau. La
figure 1.02 nous montre justement ces différentes catégories de réseau sans fil classifié en fonction
de leur portée [7].
Figure 1.02 : Classification des réseaux sans fil selon leur zone de couverture
Les réseaux personnels sans fil, également appelés réseaux individuels sans fil ou réseaux
domestiques sans fil, sont des réseaux de faible portée couvrant seulement quelques dizaines de
mètres autour de l’utilisateur. Ces réseaux utilisent généralement la bande de fréquence de 2.4 GHz
en cas de transmission radio. Ils sont utilisés pour connecter des périphériques tels que des
imprimantes, des téléphones portables et des appareils domestiques, …
4
Au fil des années, plusieurs technologies de réseaux personnels ont émergé, parmi les plus connues
figurent Bluetooth, HomeRF (Home Radio Frequency), ZigBee et l’IrDA (Infrared Data
Association).
Lancée en 1994 par Ericsson, avec un débit théorique de 1 Mbps pour une portée maximale
d’environ 30 m, cette technologie gère les connexions sans fil de type onde radio en utilisant la
bande des 2,45 GHz. Elle a comme avantage d’être peu gourmande en énergie, c’est pourquoi elle
est adaptée pour des petits périphériques qui fonctionnent avec une faible source d’alimentation,
comme les téléphones portables, les souris, les speakers, …
Avec le soutien d’Intel, de HP, de Siemens, de Motorola et de Compas, HomeRF Working Group a
développé cette technologie. D’une portée avoisinant les 100 m, elle pouvait nous offrir un début
allant jusqu’à 10 Mbps. Cependant, malgré tous ces soutiens et ses capacités de transmission, cette
technologie n’a pas réussi à conquérir les utilisateurs et a été abandonnée en 2003.
5
Cette technologie est une variante du Bluetooth et a été développée par l'IEEE (Institution of
Electrical and Electronic Engineers) avec le soutien de Motorola et de Philips. Elle permet de
communiquer entre des machines en n'utilisant qu'une faible quantité d'énergie électrique. C'est ce
qui la rend particulièrement adaptée pour les petits appareils électroniques tels que les appareils
électroménagers, la hi-fi, les jouets, ... Elle a un débit maximum de 250 kbps avec une zone de
couverture de 100 m. [7][8]
L’IrDA est une technologie qui utilise des rayonnements infrarouges de la même manière que les
télécommandes de télévision pour transmettre des données. L’émetteur et le récepteur doivent
nécessairement être placés en face l'un de l'autre et aucun obstacle physique ne doit les séparer.
Cependant, comme cette technologie utilise des rayonnements infrarouges, elle peut exploiter
différents phénomènes physiques liés aux ondes lumineuses tels que la réflexion, la réfraction, la
diffraction, … pour établir une liaison entre le récepteur et l’émetteur. Avec une portée de 1 à 5 m
et un débit maximal de quelques mégabits par seconde, elle était très utilisée dans les années 90 et
2000 sur les téléphones, les ordinateurs portables et les PDA (Personal Digital Assistant).
Actuellement, elle a presque totalement disparu de l'usage informatique, mais de nombreuses
sociétés de fabrication d'appareils électroniques l'utilisent encore pour leurs télécommandes en
raison de son efficacité et de sa faible consommation. [9]
Les réseaux locaux sans fil sont des réseaux permettant de couvrir une zone de 50 à quelques
centaines de mètres, soit l’équivalent d’un réseau local d’entreprise. Ils permettent d’interconnecter
les terminaux présents dans leur zone de couverture. Afin de garantir l’interopérabilité entre ces
réseaux locaux, les organismes de normalisation tels que l’IEEE et l’ETSI (European
Telecommunications Standards Institute) les ont normalisés. Les technologies les plus connues dans
cette catégorie sont : le Wifi, le HiperLAN2 (High-Performance Radio LAN 2.0) et le DECT
(Digital Enhanced Cordless Telecommunication).
6
Le Wifi est ensemble de protocoles de communication sans fil régis par les normes du groupe IEEE
802.11. Avec un débit allant jusqu’à 54 Mbps et en utilisant généralement une fréquence de 2,4
GHz, cette technologie a su conquérir les utilisateurs et elle ne cesse d’évoluer. Dans la pratique, le
Wi-Fi permet de connecter des ordinateurs portables, des machines de bureau, des objets
communicants ou même des périphériques à haut débit, dans une zone de couverture de 35 à 50 m
en indoor (si le point d’accès est placé à l’intérieur d’un bâtiment) et de plusieurs centaines de mètres
en outdoor (si le point d’accès est placé à l’extérieur).
HiperLAN est une norme européenne élaborée par l’ETSI qui permet d’obtenir un débit théorique
de 54 Mbps sur une zone de couverture de 50 m en indoor et environ 150 m en outdoor. Elle utilise
généralement la bande de 5 GHz. Malgré cela, il faut noter que cette solution perd sur le terrain au
profit du Wifi, car cette dernière possède une zone de couverture supérieure à celle de l'HyperLAN.
DECT est un système de télécommunication sans fil numérique qui permet de connecter des
téléphones sans fil à une base connectée à un réseau téléphonique fixe. Il offre une communication
sans fil à courte portée de 50 à 300 m en champ libre, avec un débit théorique de 10 Mbps. [7]
Ces réseaux possèdent une grande portée d'environ 2 à 50 km, pouvant ainsi couvrir une ville entière.
Ils sont destinés principalement aux opérateurs de télécommunication. Deux technologies dominent
dans cette catégorie : le WiMax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) et le
HyperAccess.
7
Le WiMax est un réseau basé sur la norme 802.16. Cette technologie permet d'atteindre un débit de
l'ordre de 70 Mbps avec une portée de l'ordre de 50 km. Elle utilise la bande de fréquence comprise
entre 2 et 66 GHz et supporte la mobilité. Le WiMax offre une gamme de différents services tels
que la VoIP, l'internet à haut débit, les appels vidéo, …
• Le HyperAccess
C’est un système de communication sans fil basé sur des technologies de réseaux de capteurs sans
fil. Il a été développé dans le but de couvrir une zone étendue pour les environnements urbains et
ruraux. L'application de cette technologie réside souvent dans le concept des Smart Cities, des
applications Internet des Objets (IoT) et des caméras de surveillance. Le HyperAccess peut atteindre
plusieurs mégabits par seconde, et sa portée peut varier de quelques centaines de mètres à plusieurs
kilomètres. [7]
Les réseaux sans fil étendus, connus sous le nom de réseau cellulaire mobile, couvrent des
communications mondiales ou des zones bien plus vastes que les réseaux WMAN (à environ 3 à 30
km). Ils regroupent principalement les différentes générations de réseaux mobiles ainsi que les
réseaux satellitaires et permettent de connecter des réseaux locaux plus petits en établissant une
connexion entre l'opérateur et le réseau local d’un client via une ligne louée. [8]
Le réseau GSM, ou groupe spécial mobile en français, est un système radiotéléphonique cellulaire
numérique normé par l’ETSI. Il est conçu uniquement pour la transmission de conversation vocale.
Cette technologie, appelée aussi téléphonie de deuxième génération ou 2G, offre un débit théorique
de 9,6 kbps et utilise la bande de fréquence de 900 à 1800 MHz.
Le GPRS est un service de communication sans fil qui utilise la bande de fréquence de 900 à 1800
MHz, comme le GSM. Il propose aux utilisateurs de téléphonie mobile et d’ordinateur un débit de
8
56 à 114 kbps. C’est une technologie située à mi-chemin entre le GSM (deuxième génération) et
l’UMTS (troisième génération), d’où on l’appelle parfois la 2,5G.
L’UMTS est l’une des technologies de téléphonie mobile de troisième génération (3G) normée par
l'ETSI. Basée sur la méthode d’accès WCDMA (Wideband Code Division Multiple Access) ou
technique d’accès multiple à large bande standardisée par le 3GPP, l’UMTS peut nous offrir une
large gamme de services de voix, de données et d’images, ainsi que l’accès à Internet. Cette
technologie utilise la bande de fréquence entre 1900 et 2200 MHz et offre un débit théorique allant
jusqu’à 2 Mbps. Ainsi, elle nous permet de transférer des données simultanément, par exemple, on
peut se connecter à Facebook et écouter de la musique sur YouTube en même temps.
C’est la technologie par excellence des réseaux sans fil à l’échelle mondiale. Elle est l’évolution des
normes de téléphonie mobile GSM et UMTS. Le réseau LTE est constitué de milliers de cellules
radio qui utilisent les mêmes fréquences hertziennes et qui possèdent chacune une largeur spectrale
variant de 3 à 20 MHz. Chaque abonné aura donc une bande passante importante et, par conséquent,
un débit très élevé, ce qui fait de cette technologie la première technologie qui permet à un grand
nombre d’utilisateurs d'accéder au réseau sans fil à grande vitesse, pouvant atteindre jusqu’à 100
Mbps. [10] [11] [12]
Les réseaux avec infrastructure, appelés également réseau cellulaire, sont des réseaux composés de
deux éléments : les Stations de Base et les terminaux mobiles.
Les Stations de Base (BS ou Base Station) sont des équipements qui sont parfois des sites fixes
chargés de relayer les informations qui circulent dans une zone géographique limitée appelée cellule.
Ces stations sont munies d’une interface de communication sans fil pour communiquer directement
avec chaque terminal présent dans leur cellule, elles jouent donc le rôle de commutateur pour ces
terminaux. Toutes les BS peuvent être reliées entre elles par une liaison filaire ou par onde radio
(fibre optique, faisceau hertzien), permettant ainsi d’étendre le réseau pour avoir une zone de
recouvrement plus vaste. Comme illustré dans la figure 1.10, les Stations de Base jouent le rôle de
9
commutateur entre chaque nœud du réseau, et elles sont ensuite reliées entre elles grâce à un réseau
statique appelé Backbone. C’est ce modèle de déploiement que l’on appelle réseau sans fil avec
infrastructure.
Les terminaux sont des équipements mobiles ou fixes qui peuvent émettre et recevoir des
informations dans le réseau. Ils ne peuvent se communiquer les uns avec les autres que par
l’intermédiaire de la BS la plus proche. Pour les terminaux mobiles, ils peuvent se déplacer
librement à l’intérieur d’une cellule ou même sortir d’une cellule et donc changer de point d’accès.
Il existe une opération qu’on appelle handover qui s’exécute pour ce genre de processus, afin que
l’utilisateur puisse rester connecté même en se déplaçant [13] [14]. On note principalement deux
types de handover utilisés dans les technologies de réseau sans fil : le handover horizontal et le
handover vertical.
• Le handover horizontal : lorsque l’utilisateur passe d’un secteur à un autre dans une même
cellule.
• Le handover vertical : lorsque l’utilisateur passe d’une cellule à une autre.
Remarque : Ici on appelle cellule, la surface total couverte par une Station de Base et secteur, la
surface couverte par une antenne de cette station. Une Station de Base est généralement composée
de trois antennes sectorielles que l’on appellera les antennes trisectorielles.
10
1.3.2.2 Réseaux sans infrastructure ou les réseaux Ad Hoc
Contrairement aux réseaux sans fil avec infrastructure, les réseaux Ad Hoc n’ont pas besoin d’un
point d’accès pour faire circuler des informations dans le réseau. En effet, les réseaux ad hoc sont
des réseaux distribués et spontanés qui se composent uniquement de terminaux connectés
directement entre eux. L’ensemble formé par ces différents terminaux est appelé ensemble de
service de base indépendant ou Indépendant Basic Service Set en anglais (IBSS) [15]. Ici, aucune
administration centralisée n’est disponible, en revanche, chaque nœud doit jouer à la fois le rôle
d’élément terminal et le rôle de routeur pour relayer les messages adjacents vers un nœud qui n’est
pas situé dans le voisinage immédiat, comme le montre la figure 1.11 [13] [15].
L’avantage de ce mode de déploiement est qu’on peut interconnecter rapidement des machines entre
elles sans matériel supplémentaire et qu’on peut en interconnecter des centaines voire même des
milliers dans un même réseau. [13]
Pour les liaisons radio, deux types d’antennes peuvent être utilisés : les antennes
omnidirectionnelles et les antennes directionnelles.
Ce sont des antennes capables d’assurer une couverture à 360 degrés mais à portée réduite. On dit
qu’elles rayonnent dans toutes les directions de façon uniforme. Ces antennes sont les plus utilisées
car elles sont moins chères et généralement les moins encombrantes. Pour ces raisons, elles sont
11
généralement proposées en standard avec certains équipements, mais elles ne garantissent pas une
meilleure performance. Les antennes omnidirectionnelles sont généralement utilisées dans les
technologies de la catégorie WPAN et WLAN, plus précisément dans les environnements indoor.
Ces antennes orientent le signal dans une direction donnée et ainsi augmentent sa portée. Elles sont
généralement déployées en environnement outdoor (en extérieur) pour couvrir de longue distance.
Elles sont donc fréquemment utilisées dans les réseaux WMAN et WWAN. [4][5][15]
L’exploitation d’un réseau sans fil offre beaucoup d’avantages tant pour les utilisateurs que pour les
opérateurs de télécommunication. [2][8][14]
En effet, l’utilisation des réseaux sans fil donne aux utilisateurs plusieurs avantages particuliers qui
sont impossibles à réaliser dans les réseaux filaires.
12
1.5.1.2 Les avantages vis-à-vis des opérateurs de télécommunication
Non seulement pour les utilisateurs, le déploiement des réseaux sans fil présente aussi quelques
avantages vis-à-vis des opérateurs de réseau.
- Moins de câble à déployer : les opérateurs de réseau peuvent réduire leurs investissements
en câble et les charges de travail associées au déploiement du réseau, ce qui peut entrainer
des économies financières significatives.
- La facilité et la souplesse de déploiement : les réseaux sans fil offrent une plus grande
évolutivité par rapport aux réseaux câblés. Les modifications ou les ajouts de machines
peuvent se faire plus facilement sans perturber l’architecture existante.
- La topologie est dynamique : l’un des avantages des réseaux sans fil est qu’ils ont une
topologie qui peut évoluer rapidement en fonction du nombre d’utilisateurs qui se connectent
et se déconnectent. Cela permet une adaptation continue aux besoins changeants.
- Le prix du déploiement : les solutions sans fil peuvent être plus économiques pour les
entreprises en termes d’investissement initial et de coûts d’exploitation.
- La rapidité de déploiement : les réseaux sans fil peuvent être déployés plus rapidement car
ils nécessitent moins de matériels à installer, ce qui les rend adaptés à une utilisation
temporaire ou à des besoins évolutifs.
Les réseaux sans fil présentent aussi quelques inconvénients comme tout système de
télécommunication. Ces problèmes se focalisent généralement sur les transmissions radio. En voici
les principaux problèmes rencontrés lors du déploiement d’un réseau sans fil [8] [14].
- Le débit est souvent inférieur à celui d’un réseau filaire en raison de la présence d’obstacles
et de bruits qui détériorent les signaux transmis, ainsi que du nombre d’utilisateurs connectés
à la même Station de Base.
- Les taux d’erreurs rencontrés dans un réseau sans fil sont souvent plus importants que ceux
que l’on peut rencontrer dans les réseaux filaires.
- Le signal s’atténue au fur et à mesure que l’utilisateur s’éloigne du point d’accès.
- Les interférences provenant d’autres réseaux : en fait, si plusieurs réseaux sans fil sont
déployés dans une même zone, des interférences peuvent survenir si les émetteurs travaillent
sur des fréquences trop proches, générant ainsi des phénomènes d’atténuation, de réflexion
et de bruits parasites.
13
- Il existe des règlementations strictes qui imposent la limitation des puissances du signal
utilisé en raison de son impact sur la santé.
- La vulnérabilité en matière de sécurité : le plus grand problème des réseaux sans fil est qu’il
est facile d’espionner passivement le canal radio, car un pirate peut simplement se placer à
proximité et « écouter ».
Même avec ces quelques inconvénients, le réseau sans fil reste le réseau le plus largement utilisé
dans de nombreux cas, comme l’illustrent les exemples suivants [8].
- Pour les réseaux domestiques : on utilise les réseaux sans fil pour connecter les périphériques
domestiques tels que les ordinateurs, les smartphones, les tablettes et d’autres appareils
connectés.
- Dans les transports : les réseaux sans fil sont couramment utilisés dans les transports pour
fournir une connectivité Wifi aux passagers des trains, des avions et des navires.
- Pour la sécurité civile : les réseaux sans fil sont également utilisés dans le domaine de la
sécurité pour connecter les caméras de surveillance aux dispositifs d’alerte des forces de
l’ordre ou des agences de sécurité en cas de cambriolage (bouton panique, alarme
automatique, …).
- Dans les entreprises : les entreprises utilisent ces réseaux pour connecter les ordinateurs, les
imprimantes, les scanners et d’autres périphériques réseau. Ils sont également utilisés pour
fournir une connectivité Wifi aux employés, aux clients et aux visiteurs. De plus, en raison
de leur facilité et de leur rapidité de déploiement, ils sont souvent utilisés à des fins
temporaires, par exemple pour des conférences ou des réunions.
- Dans les campus : les campus universitaires sont l'un des lieux où le déploiement de ces
réseaux est le plus fréquent, que ce soit pour fournir une connectivité Wifi à la communauté
universitaire ou pour relier des bâtiments distants.
- Dans l’industrie : ces réseaux sont souvent présents dans l'industrie pour surveiller les
processus de production, les machines et les équipements.
- Dans la télécommunication : les réseaux sans fil sont utilisés pour fournir des services de
téléphonie mobile, de messagerie et d'accès à Internet via les réseaux de téléphonie mobile.
Ils sont également utilisés pour éviter les travaux de câblage importants dans des endroits où
cela serait difficile.
14
1.7 Le futur des technologies sans fil
• La 5G : C’est la cinquième génération de technologie sans fil, elle offre un débit ultra-rapide
et permet de connecter différents appareils tels que : les appareils IoT, des plateformes de
jeux en ligne, les voitures autonomes et même des appareils électroménagers, …
• L’Internet des objets (IoT) : l’IoT permet de connecter des objets avec leurs utilisateurs, et
est utilisé dans le concept des maisons intelligents ou des villes intelligentes en utilisant des
réseaux sans fil.
• La réalité augmentée (RA) et la réalité virtuelle (RV) : Ces deux nouvelles technologies ne
cessent d’évoluer et de s’améliorer. Elles utilisent des technologies sans fil très élaborées
afin d’offrir des expériences plus immersives et réalistes.
• La recharge sans fil : la recharge sans fil des appareils éliminera la nécessité des connexions
physique des appareils avec une source d’alimentation, offrant ainsi une plus grande
commodité et une plus grande flexibilité pour les utilisateurs.
• L’Intelligence Artificielle : l’IA est de plus en plus utilisée dans les réseaux sans fil pour
améliorer les performances et la sécurité.
1.8 Conclusion
Pour conclure, les réseaux sans fil sont devenus incontournables dans notre vie quotidienne, que ce
soit pour l’accès à Internet ou pour la communication entre différents appareils. Il présente plusieurs
avantages pour les opérateurs et les utilisateurs, des avantages tels que la flexibilité, la mobilité et
l’évolutivité. Différentes normes de réseaux sans fil comme Bluetooth, Wifi, ZigBee, WiMax et des
générations de téléphonie mobiles ont été développées pour répondre à des fonctionnalités uniques.
Cependant, ces réseaux présentent encore des défis en termes de stabilité, de qualité de service et
surtout au niveau de la sécurité, il vaut mieux utiliser des réseaux filaires dans les cas où le
renforcement de la sécurité est indispensable. Bref, les technologies de réseaux sans fil continuent
d’évoluer rapidement, avec l’émergence de la 5G et d’autres innovations à venir.
15
CHAPITRE 2
LA TECHNOLOGIE WIMAX
La technologie WiMax, également connu sous le nom de World Interoperability for Microware
Access, est une technologie de communication sans fil qui permet une large couverture et une grande
capacité de transmission de données. Il s’agit d’une alternative intéressante aux technologies
existantes telles que le Wifi et les réseaux cellulaires, mais avec des particularités techniques. Ce
chapitre commencera par un bref historique de cette technologie, puis il se concentrera sur son
fonctionnement où nous étudierons ses caractéristiques, sa structure en couche et ses particularités
techniques. A la fin nous verrons différentes perspectives pour l’avenir de la technologie.
Le développement du WiMax a été initié en 1998 par la société américaine ArrayComm, qui a créé
la première version de la technologie appelée « iBurst ». Cependant, ce n’est qu’en 2001 que
l’industrie a commencé à s’intéresser au développement d’une norme internationale. En 2002,
l’IEEE a enfin lancé le projet 802.16 pour développer une norme pour les réseaux haut débit sans
fil à large portée, destinés initialement à être utilisés comme réseau d'accès. Ce lancement a été
finalisé grâce au soutien d'un groupe d'entreprises, dont Intel, Nokia, Fujitsu Microelectronics et
China Motion Telecom faisaient partie. Depuis, cette norme a connu de nombreuses évolutions au
fur et à mesure qu'elle gagnait en popularité [18].
La technologie WiMax est basée sur la norme IEEE 802.16 et existe en plusieurs versions qu’on
peut catégoriser en deux types bien distincts : le WiMax fixe et le WiMax mobile [18].
- WiMax fixe : une technologie principalement utilisé comme un réseau d'accès sans fil dans
lequel les terminaux d'abonnés sont fixes.
- WiMax mobile : une technologie qui prend en charge la mobilité des terminaux d'abonnés.
Il permet aux utilisateurs de se connecter à Internet à partir de leurs appareils mobiles tels
que les téléphones portables, les ordinateurs portables et les tablettes. Cette fonctionnalité
est devenue disponible avec la norme 802.16e, qui a été publiée en 2005.
16
Figure 2.01 : L’évolution du réseau WiMax
Dès son lancement, le standard IEEE 802.16 avait pour objectif d’offrir un moyen de
communication sans fil à la fois innovant, rapide à déployer et à bas coût. De plus, les fabricants
voulaient obtenir une interopérabilité complète avec l’ensemble des produits existants respectant les
normes de l’IEEE (d’où son acronyme Worldwide Interoperability for Microwave Access). De par
ses fonctionnalités, ce type de standard est un outil puissant facilitant la compétition des fournisseurs
d’accès à l’internet sans fil en fournissant une alternative performante aux méthodes d’accès filaires.
Ainsi, le principal objectif du standard IEEE 802.16 est de combler l’écart existant entre les
solutions de communication sans fil à haut débit et celles de bien plus faible débit, tout en assurant
une gestion efficace de la mobilité [9].
La norme IEEE 802.16 spécifie les caractéristiques techniques et les protocoles de communication
pour les réseaux sans fil à large bande. Généralement, les réseaux WiMax peuvent fonctionner sur
17
différentes fréquences, allant des fréquences de 2 à 66 GHz, qui peuvent être catégorisées selon
leurs coûts d’utilisation [19].
Les bandes de fréquences libres ou sans licence sont les bandes de fréquences qui peuvent être
utilisées sans l’attribution des autorités de régulation des télécommunications, ce qui les rend
gratuites et exemptes de frais. WiMax utilise les bandes de fréquences sans licence dans la plage de
5,8 GHz et la plage de 2,4 GHz, qui sont également utilisées par d'autres technologies sans fil telles
que le Wifi ou le Bluetooth. L'utilisation de ces bandes peut entraîner une plus grande instabilité et
une qualité de service variable, car d'autres technologies les utilisent également.
Les bandes de fréquences sous licence sont les bandes de fréquences attribuées aux opérateurs de
télécommunications par les autorités de régulation des télécommunications de chaque pays (à
Madagascar, c’est l’ARTEC qui représente l’autorité de régulation des télécommunications). Les
bandes de fréquences sous licence offrent une meilleure qualité de service et une plus grande
stabilité de connexion, mais leurs coûts d'acquisition peuvent s'avérer trop élevés pour les
opérateurs. Les bandes sous licence utilisées diffèrent pour chaque pays, mais on utilise
généralement les plages de fréquences de 10 à 66 GHz et de 2 à 11 GHz [9].
• La bande de 10 à 66 GHz est utilisée pour une liaison LOS (Line of Sight), c’est-à-dire que
les deux stations devraient avoir une visibilité directe et aucun obstacle ne devrait interférer
entre elles. Cette bande de fréquence est utilisée pour ce genre de liaison en raison de sa
courte longueur d’onde qui rend le signal très sensible aux obstacles. En revanche, elle peut
nous fournir des débits allant jusqu’à 120 Mbps.
• La bande de 2 à 11 GHz est utilisée pour une liaison NLOS (Non Line Of Sight), où la liaison
entre deux stations n'est pas directe, mais des petits obstacles, comme les maisons et les
arbres, ne peuvent pas perturber la qualité des signaux transmis. En revanche, les grands
obstacles tels que les collines et les grands immeubles ne peuvent malheureusement pas être
franchis par les signaux. Les connexions LOS sont donc plus puissantes et plus stables que
les connexions NLOS.
Remarque : les bandes de fréquences libres sont incluses dans la bande de 2 à 11 GHz, elles sont
également utilisées pour des liaisons NLOS, mais à usage sans frais.
18
Figure 2.02 : Connexion LOS et connexion NLOS
La figure 2.01 nous montre que la norme 802.16 n'a cessé d'évoluer depuis son lancement. Ces
différentes versions sont nommées sous la forme 802.16x.
C’est la première version du standard 802.16 qui a été publiée en avril 2002. Elle utilise la bande de
fréquence qui s’étend de 10 à 66 GHz ce qui nécessite des applications en ligne de vue (LOS).
Publiée en janvier 2003, cette norme a été conçue pour corriger les erreurs et les incohérences liées
au standard 802.16-2001. Elle utilisait la même bande de fréquence que ce dernier. Cependant, elle
est désormais obsolète et est remplacée par le standard 802.16d.
Cette norme a été publiée en avril 2003. C’était la première version qui a réellement suscité de
l’intérêt pour le WiMAX, même s’il existait déjà deux versions antérieures : 802.16-2001 et
802.16c-2002. La version 802.16a fonctionne pour un réseau sans fil fixe, donc une Station de Base
peut couvrir un rayon de 50 km. De plus, sa bande passante théorique approche les 70 Mbps. Cette
19
version travaille dans la bande de fréquence de 2 à 11 GHz en utilisant des liaisons point à
multipoint, mais parfois elle utilise aussi la topologie des réseaux maillés. Et comme sa bande de
fréquence est incluse dans la bande dans laquelle on utilise la connexion NLOS, elle ne nécessite
donc pas une vue dépourvue d’obstacle. Aujourd’hui, ce protocole est lui aussi obsolète et est
remplacé par le standard 802.16d. [20]
L’IEEE 802.16-2004, désigné également sous le nom 802.16d, a été publié en octobre 2004 et conçu
pour réviser les standards de base 802.16a et 802.16c. Par contre, celle-ci opère dans les bandes de
fréquence sous licence 2,5 GHz et 3,5 GHz, ainsi que dans la bande libre de 5,8 GHz. Elle possède
un débit théorique de 75 Mbps sur une portée de 10 km.
À la différence des normes qu’on vient de citer ci-dessus, qui sont des normes caractérisant le
WiMax fixe, l’IEEE 802.16e définit le réseau WiMax mobile. Les clients mobiles peuvent se
déplacer à moins de 120 km/h dans la zone de couverture d’une Station de Base. Cette norme utilise
la bande de fréquences comprise entre 2 et 6 GHz et possède un débit théorique de 30 Mbps dans
un rayon de 3,5 km par rapport à la Station de Base. La spécificité de cette norme est qu’elle permet
d’obtenir une zone de couverture plus vaste en interconnectant plusieurs stations de base différentes
par des liaisons filaires (fibres optiques) ou Hertziennes (Faisceau Hertzien). De plus, elle donne la
possibilité aux clients mobiles de passer automatiquement d’une Station de Base à une autre sans
perdre la connexion.
Publier en janvier 2006, cette norme définit un réseau WiMax de type fixe qui utilise une large
bande (BWA ou Broadband Wireless Access) et qui est composé d’une Station de Base et des
terminaux d’abonné fixes (SS ou Subscriber Stations).
Publier en 2009, cette norme est conçue pour permettre une fusion entre WiMax fixe et WiMax
mobile. Deux types de liaisons sont donc inclus dans le déploiement d’un tel réseau : des liaisons
sans fil fixes pour connecter les Stations de Base avec des terminaux abonnés fixes, et des liaisons
sans fil supportant la mobilité pour interconnecter les Stations de Base avec les terminaux mobiles.
20
Pour les liaisons sans fil fixes, la transmission peut atteindre un débit jusqu’à 1 Gbps, et 100 Mbps
pour les liaisons sans fil où les terminaux mobiles peuvent se déplacer à grande vitesse [34].
Cette norme rend possible la convergence des technologies WiMax, Wifi et 4G afin de réaliser des
réseaux maillés. Elle a eu peu de succès commercial car le marché de la transmission de données
par liaisons sans fil à haut débit est dominé par la technologie LTE. [20] [21]
Le réseau WiMax support plusieurs topologies de réseau, notamment [22] : la topologie point à
point, la topologie point à multipoint et la topologie mesh.
Dans la topologie point à point, deux stations WiMax sont directement liées par une liaison sans fil
LOS ou NLOS. Ces stations sont souvent équipées d’antenne directionnelles pour garantir une
transmission de signal plus forte et plus fiable entre les deux points distants. Cette topologie est
souvent utilisée pour fournir des connexions à deux sites distants ou pour connecter deux réseaux
locaux distants.
Dans cette topologie, une Station de Base WiMax agit comme un point central qui diffuse des
signaux radio à plusieurs stations d’abonnés à la fois. Les stations d’abonnés ne se communiquent
pas directement entre elles, mais plutôt via la Station de Base, elles utilisent donc la Station de Base
comme point d’accès au réseau. Cette topologie est souvent utilisée pour fournir une connectivité
sans fil à des clients résidentiels ou à des petites entreprises.
21
Figure 2.04 : Topologie point à multipoint
Dans la topologie mesh ou appelée aussi topologie maillée, plusieurs Stations de Base WiMax sont
interconnectées pour créer un réseau maillé sans fil. Les clients sont connectés à une ou plusieurs
Stations de Base, qui peuvent relayer le trafic vers d’autres stations de base dans le réseau, comme
le montre la figure 2.05. L’avantage de l’utilisation de cette topologie est que si une Station de Base
est tombée en panne, les données peuvent être redirigées vers une autre station pour assurer la
continuité du service.
Comme celle de tout autre type de réseau, la structure en couches du WiMax est basée sur la
structure en couches du modèle OSI (Open Systems Interconnection). La particularité de celle du
WiMax est que la couche 2, ou couche de liaison de données, est subdivisée en deux sous-couches :
la sous-couche LLC et la sous-couche MAC [22].
22
• La couche LLC (Logical Link Control) : qui a pour rôle de gérer la segmentation et le
réassemblage des paquets de données.
• La couche MAC (Medium Access Control) : comme son nom l’indique, cette couche est
responsable du contrôle d’accès au support de transmission, elle a pour rôle de gérer l’accès
des utilisateurs au canal radio et de gérer la qualité de service (QoS) pour les différents types
de trafic (voix, vidéo, données, …).
La couche Physique et la couche MAC sont les couches les plus importantes pour la mise en œuvre
de WiMax.
La principale fonction de la couche Physique est d’assurer le transport des données à travers les
liaisons physiques ou supports de transmission [1]. Pour le WiMax, son rôle est donc d’assurer que
les données puissent être transmises à travers les ondes radio et d'obtenir de meilleures performances
dans le trafic. Pour réaliser une telle tâche, plusieurs techniques sont implémentées dans cette
couche, telles que les modulations, les multiplexages, les codes correcteurs d’erreur et les techniques
de duplexage, …
La modulation est un processus qui permet de transférer des données d’un support physique à un
autre en modifiant une ou plusieurs propriétés du signal à transmettre [23]. En d’autres termes, la
modulation est donc la technique mise en œuvre pour adapter le signal à transmettre afin qu’il puisse
23
être transmis à travers l’onde radio. De plus, WiMax utilise une technique de modulation spécifique
appliquée uniquement dans les réseaux sans fil, cette technique se nomme modulation adaptative.
Le principe de cette technique réside dans le fait que les antennes de la Station de Base choisissent
le type de modulation le mieux adapté en fonction de la distance entre l’émetteur et le récepteur,
ainsi qu'à la qualité de la liaison radio. Trois types de modulation seront choisis selon ces critères
[24] : 64 QAM (Quadrature Amplitude Modulation), 16 QAM et QPSK (Quadrature Phase Shift
Keying).
Le QPSK (Quadrature Phase Shift Keying), utilisé pour les communications à longue portée, est un
type de modulation numérique qui utilise un signal porteur sinusoïdal dont la phase est modulée en
fonction des bits à transmettre. Le principe est de diviser le signal porteur en deux composantes,
l’une en phase et l’autre en quadrature de phase, chacune étant modulée par une séquence de bits
distincts. Chaque séquence de bits est codée sur deux bits : 00, 01, 10, 11. Et ainsi, chaque
combinaison de deux bits modifie la phase de la porteuse de manière spécifique. [25]
24
constellation de 16 états qui sont des combinaisons de quatre valeurs binaires. En d’autres termes,
chaque symbole sera donc modulé en utilisant une combinaison de deux amplitudes et de deux
phases différentes, ce qui permet de transmettre 4 bits de données en un seul symbole. Cette
technique permet d’atteindre un débit de transmission plus élevé que le GPSK, cependant elle est
plus sensible aux erreurs de transmission. [25]
Cette technique utilise une combinaison de deux signaux en phase et en quadrature (décalés de 90
degrés) pour créer un signal modulé. Chaque symbole de données est représenté par une
combinaison de 6 bits, ce qui permet de transmettre des données à un débit plus élevé que le QPSK
et le 16-QAM. Cependant, cette avancée en termes de débit rend la technique plus sensible aux
interférences et au bruit. [25]
Un multiplexage est une technique de communication qui permet de faire passer plusieurs signaux
simultanément sur un même support de transmission [2]. WiMax utilise différents types de
multiplexage, notamment les suivants.
L’OFDM (Orthogonal Frequency Division Multiplexing) est une technique de multiplexage qui
consiste à diviser la bande passante en plusieurs sous-porteuses (subcarriers en anglais)
orthogonales pour transmettre les données simultanément. Chaque sous-porteuse est modulée
individuellement et transporte une partie de l'information à transmettre, appelée symbole de
données. Ensuite, toutes les sous-porteuses sont combinées pour former le signal OFDM final,
comme le montre la figure 2.08 [26].
Dans la figure 2.08, la bande passante est divisée en n sous-porteuses afin de transmettre n symboles
de données à la fois. Donc, si le débit théorique du canal a pour valeur R bps, alors le débit théorique
𝑅
pour transmettre un symbole vaudra 𝑛 bps. Il s’agit bien d’un multiplexage fréquentiel, puisque les
données sont transmises sur n canaux différents. À la sortie, toutes les n symboles de données sont
transportés par un seul symbole OFDM.
25
Figure 2.08 : Le multiplexage par répartition orthogonale de fréquence
b. L’OFDMA
L’OFDMA (Orthogonal Frequency Division Access) est une technique de multiplexage qui utilise
le même principe que l'OFDM pour diviser la bande passante disponible en plusieurs sous-
porteuses, permettant ainsi à plusieurs utilisateurs de partager le même canal simultanément. Cette
technique est utilisée pour la communication point à multipoint, où plusieurs terminaux d'abonnés
doivent être connectés à un point d'accès (Station de Base) pour échanger des informations. Des
sous-ensembles de sous-porteuses, appelés subchannels (sous-canaux), sont formés en combinant
plusieurs sous-porteuses actives, adjacentes ou non, comme illustré dans la figure 2.09 [26].
Figure 2.09 : Illustration de la formation d’un subchannel (les sous porteuses de même couleur
représentent un subchannel)
26
Ces subchannels sont utilisés de manière différente selon le sens de communication, downlink ou
uplink.
• Dans le sens descendant (downlink), c'est-à-dire lorsque la Station de Base émet des signaux
vers les terminaux, un subchannel peut contenir des données pour différents destinataires.
Cependant, il existe néanmoins deux modes d'utilisation dans le sens downlink : FUSC (Full
Usage of SubChannels) et PUSC (Partial Usage of SubChannels) [26].
- FUSC : tous les subchannels sont utilisées par l’émetteur.
- PUSC : quelques subchannels seulement sont utilisées par l’émetteur.
• Dans le sens montant (uplink), c’est-à-dire dans le cas où un terminal d’abonné émet des
signaux vers la Station de Base, les données à transmettre peuvent être multiplexées sur
différents subchannels. [26]
À vrai dire, un symbole OFDMA est formé par l’ensemble des sous-porteuses suivantes [26] :
C’est une variance de la technique de multiplexage OFDMA. Elle a été introduite par le standard
802.16e (WiMax mobile) afin de non seulement améliorer la fonction de l’OFDMA mais aussi de
27
garantir une mobilité inconditionnelle pour les utilisateurs. La principale différence entre le
OFDMA et le S-OFDMA repose sur la flexibilité de l’allocation de la bande passante.
Dans l’OFDMA, toutes les sous-porteuses ont la même largeur de bande et sont divisées en
subchannels. Ces subchannels seront ensuite alloués aux utilisateurs en fonction de leur demande
de bande passante, et comme toutes ces sous-porteuses ont la même largeur de bande, chaque
utilisateur utilisera donc le même nombre de sous-porteuse, quelle que soit sa demande de bande
passante. Cela rend l’allocation de la bande passante moins flexible.
En revanche, dans le S-OFDMA, les sous-porteuses sont divisées en plusieurs sous-groupes. Chaque
sous-groupe n’a pas le même nombre de sous-porteuses, donc chacun aura une largeur de bande
différente. Cela rend l’allocation de bande passante plus flexible et permet aux utilisateurs d’utiliser
uniquement les sous-groupes de sous-porteuses dont ils ont besoin. [27]
MIMO est une technique de multiplexage dont le principe se base sur l’utilisation de plusieurs
antennes pour améliorer les performances de communication. MIMO consiste donc à utiliser
plusieurs antennes à la fois au niveau de l’émetteur que du récepteur, permettant ainsi une
transmission de données plus rapide et plus fiable. Cette technique augmente proportionnellement
le débit des données avec le nombre d'antennes de transmission, dû au fait que chaque antenne porte
un flux unique de symboles de données. Par exemple, si le nombre d'antennes de transmission est
M et le débit des données par chaque flux est R, alors le débit total du système est M*R.
Il existe tout de même une règle très importante pour que cette technique puisse fonctionner
correctement : le nombre d’antenne au niveau du récepteur doit être supérieur ou au moins égal au
nombre d’antenne au niveau de l’émetteur, sinon les données ne peuvent être décodées correctement
au niveau de la réception. [26]
Remarque : Le système MIMO présente deux types de gain supplémentaires pour les transmissions
numériques sans fil [26] [28].
• Array Gain : C'est le gain obtenu en utilisant plusieurs antennes, ce qui permet une addition
cohérente des signaux. Ainsi, à la réception, on obtient un signal plus puissant grâce à
l'addition des signaux émis par chaque antenne.
• Diversity Gain : C'est le gain obtenu en utilisant plusieurs trajets de transmission. Ainsi, si
l'un des trajets est bruité, cela ne limite pas les performances du système. En imaginant que
28
l'on transmette simultanément plusieurs signaux portant les mêmes informations, les chances
de recevoir une copie de bonne qualité sont augmentées.
Il existe principalement deux types de codage implémentés dans la couche physique de WiMax qui
lui permettent de corriger les erreurs de transmission : le codage CC (Convolutional Code) et le
codage CTC (Convolutional Turbo Code). Ces deux types de codage se basent sur l'ajout de bits de
redondance dans le signal transmis. Lorsque le signal est reçu, en cas d'erreur de transmission, le
récepteur utilise les bits de redondance pour corriger ces erreurs sans avoir besoin de demander une
retransmission. Ils reposent donc sur la théorie des codes correcteurs d'erreurs cycliques. [29] [30]
Le duplexage est le processus utilisé pour créer des canaux bidirectionnels pour la transmission des
données en uplink et downlink. Cette technique permet donc à deux appareils de s’envoyer des
données simultanément et éviter les collisions. [26]
La technologie WiMax supporte deux techniques de duplexage : le TDD (Time Division Duplexing)
et le FDD (Frequency Division Duplexing).
29
a. Le TDD
Pour cette technique, les transmissions uplink et downlink se font sur le même canal (la même
fréquence porteuse) mais à des périodes temporelles différentes [26]. Pour simplifier, l’émetteur et
le récepteur utilisent donc la même fréquence mais à des instants différents. La Station de Base
alloue alternativement des intervalles de temps pour la communication uplink et la communication
downlink, permettant ainsi de transmettre et de recevoir des données en alternance. De plus, le
système TDD peut diviser le canal entre les deux sens (downlink et uplink) d’une manière
adaptative, selon la quantité de trafic échangée, c’est-à-dire que le temps alloué à la liaison uplink
n’est pas le même que celui alloué à la liaison downlink et varie en fonction des besoins du trafic.
Ce transfert asymétrique permet l’adaptation du débit en sens montant et descendant.
Puisque, dans le TDD, les deux appareils utilisent la même bande de fréquences en alternance, il y
a un risque de collision s'ils ne sont pas bien synchronisés, ce qui rend cette technique plus difficile
à mettre en œuvre que le FDD.
b. Le FDD
Pour cette technique, les transmissions uplink et downlink utilisent deux bandes de fréquence
différentes et les deux appareils peuvent se communiquer et s’envoyer des données dans le même
intervalle de temps sans avoir le moindre souci [26]. Les canaux de transmission sont donc divisés
en deux bandes de fréquences distinctes : une bande pour le uplink et une bande pour le downlink
et ainsi les communications dans les deux sens peuvent se faire simultanément.
Deux types de duplexage FDD sont prévus dans la norme 802.16-2004 [26], il y a le FDD full-
duplex et le FDD half-duplex.
• Le FDD full-duplex est utilisé lorsque le SS (Subscriber Station) possède une propriété full-
duplex, c’est-à-dire qu'il est capable d'envoyer un signal et d'en recevoir en même temps.
• Le FDD half-duplex est utilisé lorsque le SS possède une propriété half-duplex, c'est-à-dire
qu'il est incapable d'envoyer un signal au moment d'en recevoir.
Comme montré dans la figure 2.06, la couche MAC est une sous-couche présente dans la couche
Liaison de données. Elle est également composée de trois sous-couches [31].
30
- La sous-couche PS (Privacy Sublayer)
C’est la couche qui fournit une adaptation de service spécifique pour les services de couche
supérieure, tels que l’ATM (Asynchronous Transfer Mode), l’IP (Internet Protocole) et l’Ethernet.
Elle s’occupe des tâches suivantes [32] :
- La présentation ou l’activation de la QoS : elle permet de gérer la QoS pour les différents
services, en s’assurant que les paquets de données soient transmis dans les délais requis et
avec le niveau de priorité approprié.
- L’encapsulation ou désencapsulation des paquets de données dans la couche MAC : dans le
cas d’un envoi de données, elle ajoute des en-têtes et des informations de contrôle pour
améliorer le Payload (données utiles à transmettre) et dans le cas d’une réception, elle
supprime les en-têtes et les informations de contrôle contenues dans les données reçues de
la couche Physique.
La CPS fournit les règles et les mécanismes d’accès, l’allocation de la bande passante, et la
maintenance de la connexion. Elle reçoit les données des sous-couches de convergence. De plus,
elle gère également une partie de la QoS.
31
2.4.2.3 La sous-couche PS
La PS est le lien entre la couche MAC et la couche Physique. C’est la sous-couche responsable du
cryptage des paquets de données échangées entre la BS et la SS, ainsi que de la gestion du matériel
de chiffrement. En bref, cette sous-couche offre donc la sécurisation du réseau. [33]
Bien que le WiMax soit légèrement mis de côté au profit des technologies concurrentes, il présente
quand même plusieurs avantages techniques.
- Un débit très élevé qui peut s'accroître jusqu'à 70 Mbps voire 124 Mbps.
- Les portées de cette technologie sont de l’ordre de 20 à 50 km.
- WiMax supporte le NLOS, qui permet aux utilisateurs d’avoir une bonne connectivité même
si des obstacles les séparent de la Station de Base.
- Les bandes passantes utilisées dans WiMax permettent une grande souplesse d'offre aux
opérateurs. Elles leur offrent un contrôle de la transmission plus élaboré et des services de
bonne qualité, tels que la VoIP et d'autres applications intensives.
- L’interopérabilité des équipements permet aux produits de différents constructeurs de
fonctionner ensemble, et avec d’autres technologies comme ATM, Wifi, ….
Actuellement, WiMax nous permet d’avoir un accès à Internet à haut débit, il est utilisé en tant que
réseau d’accès pour les opérateurs de télécommunication ou en tant que réseau privé de
communication pour les entreprises, les universités et les administrations publiques.
L’avenir du monde de la télécommunication se tourne vers l’utilisation des réseaux sans fil. Pour le
cas de WiMax, il a été largement remplacé par les réseaux 4G LTE et le 5G. Cependant, il est encore
utilisé dans certaines régions, et de beaucoup d’ingénieurs cherchent encore à optimiser cette
technologie et à l’adapter dans différents domaines [33] [34].
- Système de transports intelligents : WiMax peut être utilisé pour fournir une connectivité
sans fil aux transports intelligents pour la surveillance du trafic.
- Réseaux de surveillance de la santé : WiMax peut être utilisé pour fournir une connectivité
sans fil aux réseaux de surveillance de santé pour surveiller les patients à distance.
32
- Sécurité publique : WiMax peut être utilisé pour fournir une connectivité sans fil aux réseaux
de sécurité publique pour les services de communication vocale et de données pour les
pompiers, la police et les services médicaux.
- Réseaux de distribution de contenu multimédia en temps réel : WiMax peut être utilisé pour
fournir une connectivité sans fil aux réseaux de télévision et de diffusion de vidéo des
contenus en direct et à la demande.
- Réseaux de capteurs sans fil : WiMax peut être utilisé pour connecter des réseaux de capteurs
sans fil qui collectent des données environnementales telles que la température, l’humidité,
la pression atmosphérique, …
2.7 Conclusion
En conclusion, nous avons plongé dans l'univers de la technologie WiMax et de la norme IEEE
802.16, en explorant ses fondements, son fonctionnement et son évolution. En somme, WiMax est
une technologie sans fil avec des caractéristiques intéressantes qui permettent des débits élevés, une
grande portée et une connectivité mobile. Cependant, elle présente également des défis, notamment
en termes de concurrence avec les autres technologies sans fil. Cela n'empêchera pas pour autant
que cette technologie pourrait avoir un avenir prometteur dans de nombreux domaines.
33
CHAPITRE 3
DIMENSIONNEMENT D’UN RÉSEAU DE CAMPUS SANS FIL
3.1 Introduction
Le dimensionnement précis d’un réseau est crucial pour garantir une couverture optimale, une
capacité suffisante, et une qualité de service fiable. Ce n’est pas seulement une question de calculs
théoriques, mais aussi une question de prise de décisions éclairées basées sur une analyse
approfondie des besoins spécifiques des utilisateurs et des objectifs de performance. Ce chapitre
fournira les outils et les connaissances nécessaires pour mener à bien cette tâche complexe et
capitale.
3.2 Définitions
Le dimensionnement d'un réseau est un processus qui consiste à prédire ou à trouver la bonne taille
des cellules ainsi que la capacité maximale d'une Station de Base. Le résultat final de ces opérations
nous donne le nombre total de Stations de Base à déployer sur la zone d'étude.
Un réseau de campus sans fil est un type de réseau qui interconnecte divers appareils (ordinateurs
portables, smartphones, tablettes, consoles de jeu, ...) au sein d’une zone étendue, comme les campus
universitaires, les grandes entreprises, des institutions gouvernementales ou d’une organisation, …
Dans cet ouvrage, nous nous baserons sur le dimensionnement, la planification et la simulation d’un
réseau de campus sans fil basé sur WiMax. Et pour réaliser un tel réseau, nous prendrons
l’Université d’Antananarivo comme zone d’étude, en tant que modèle de déploiement.
Afin de dimensionner un réseau étendu, les ingénieurs télécoms doivent d'abord étudier divers
facteurs pour obtenir un résultat le plus précis possible.
En effet, l'ingénieur devra donc disposer des caractéristiques des Stations de Base pour réaliser ses
calculs. Il devra se procurer un document contenant les caractéristiques des transmetteurs, la hauteur
de la Station et le nombre d'antennes présentes sur la Station.
34
En réalité, la puissance d’émission des antennes WiMax ne devra pas passer à plus de 1 W, soit 30
dBm (décibel par rapport au milliwatt), mais cette valeur maximale dépend des autorités de
régulation de chaque pays [35].
On appelle CPE (Customer Premises Equipment), l'équipement WiMax qui permet aux abonnés
d'accéder au réseau. Il existe principalement trois types de CPE : les points d'accès WiMax, les
puces électroniques et les cartes NIC WiMax.
La valeur du gain des antennes dépend de l'équipement CPE utilisé, mais la puissance d'émission
des CPEs WiMax est en moyenne égale à 0,5 W, soit environ 27 dBi (décibel isotropique) [22].
Évidemment, pour dimensionner un réseau, il faut avoir les différentes informations concernant la
couche Physique, tels que : la fréquence de la porteuse utilisée, la largeur de la bande, les propriétés
de la modulation utilisée, et le code correcteur d’erreur appliqué.
D’après ARTEC, les bandes de fréquences réservées à WiMax pour Madagascar varient de 3,4 GHz
à 5 GHz. Pour l'instant, le pays n'utilise qu'un seul type de WiMax, le WiMax fixe [36]. Le WiMax
mobile n'a jamais pu conquérir les entreprises malgaches en raison de la domination des
technologies 3G et 4G.
C’est la largeur de la plage de fréquences dans laquelle un signal peut fonctionner efficacement.
Cela détermine combien d’informations ou de données peuvent être transmises à travers ce signal.
Généralement, les largeurs de bande utilisées dans la technologie WiMax sont : 1,25 MHz, 5 MHz,
10 MHz et 20 MHz. Le tableau 3.01 nous indique les différents paramètres du canal en fonction de
la bande passante. À noter que dans ce tableau, 𝑁𝑓𝑓𝑡 représente le nombre total de sous-porteuses
OFDM, 𝑁𝑢𝑠𝑒𝑑 représente le nombre de sous-porteuses utilisées, 𝐹𝑠 les fréquences d'échantillonnage
et 𝑁𝑠𝑐 le nombre total de sous canaux [37] [38].
35
Largeur de bande passante 𝑵𝒇𝒇𝒕 𝑵𝒖𝒔𝒆𝒅 𝑵𝒔𝒄 𝑭𝒔
Le tableau 3.02 présente les différentes techniques de modulations utilisées chez WiMax, ainsi que
le taux de codage, le nombre de bits par symbole et le rapport signal sur bruit SNR (Signal-to-Noise
Ratio) correspondants.
3/4 2 6.3 8
3/4 4 12.7 14
2/3 6 16.9 18
3/4 6 18 20
Le taux de codage fait référence au rapport entre le débit binaire des données en entrée du codeur
(avant la modulation) et le débit binaire en sortie du codeur (après la modulation). Le SNR dépend
notamment du type de correcteur utilisé.
36
• Temps de garde
Il fait référence à la période de temps pendant laquelle le récepteur reste silencieux après avoir reçu
un symbole de données. Quatre valeurs du temps de garde sont possibles pour la couche physique
de WiMax : 1/4, 1/8, 1/16 et 1/32. Par exemple si on utilise une valeur de 1/4, cela signifie que le
temps de garde représente un quart du temps total de transmission. [37].
Il est important de connaitre la zone d’étude. Les ingénieurs ont donc classifié les terrains en trois
différentes catégories.
- Type A : Terrain présentant trop de relief avec une densité moyenne ou grande d’arbre. Il
est souvent utilisé pour le milieu urbain avec un maximum d’affaiblissement.
- Type C : Il est associé au terrain plat à faible densité d’arbres et présente un minimum
d’affaiblissement. Celui-ci est souvent utilisé dans les zones rurales.
- Type B : c’est le type de terrain intermédiaire entre le type A et le type C. On l’utilise
fréquemment pour caractériser les zones suburbaines.
Il est nécessaire de connaître le profil des utilisateurs pour le processus de dimensionnement. Pour
le cas de l'Université d'Antananarivo, j'ai catégorisé les utilisateurs en deux classes bien distinctes :
la Classe Administrations & Personnels Enseignants et la Classe Étudiants.
Tout d’abord, il faut préciser qu’il existe deux types de dimensionnement : le dimensionnement
orienté couverture et le dimensionnement orienté capacité.
Pour notre cas, on utilisera les deux types de dimensionnements, puis comparer les résultats obtenus
et utiliser le résultat le plus bénéfique pour les utilisateurs.
37
3.4.1 Dimensionnement orienté couverture
Les modèles de propagation simulent la manière dont les ondes radio se propagent dans
l'environnement d'un point à d'autres [39]. Les caractéristiques du terrain, la fréquence de la porteuse
(𝑓), les hauteurs de la Station de Base (ℎ𝑏𝑠 ) et du CPE (ℎ𝑚𝑠 ), ainsi que le rayon de la cellule (𝑅)
doivent être pris en considération. Le choix du modèle dépend des conditions liées à ces critères.
Pour la technologie WiMax, quatre modèles de propagation sont principalement utilisés par les
ingénieurs : le modèle Espace libre, le modèle Okumura-Hata, le modèle COST 231-Hata et le
modèle Erceg SUI [35] [38].
38
3.4.1.2 Expression de la perte en chemin
Pour ce modèle, la perte en chemin est exprimée par l’équation de Friis comme vue dans l’équation
(3.01).
Où
Dans la relation (3.02), 𝑎(ℎ𝑚𝑠 ) exprime un terme dépendant de la hauteur de l’antenne de station
mobile et ℎ𝑏𝑠 , la hauteur de la Station de Base. La distance 𝑑 est exprimée en km, tandis que ℎ𝑏𝑠 et
ℎ𝑚𝑠 , sont en m.
Dans les villes de taille moyenne ou petite, l’expression de 𝑎(ℎ𝑚𝑠 ) est identique à la relation (3.03)
et 𝐶𝑚 est égale à 0 dB. Dans les cas contraires, 𝐶𝑚 a pour valeur 3 dB et 𝑎(ℎ𝑚𝑠 ) est exprimée par
39
la formule (3.04). Tous les paramètres de l'équation (3.05) auront les mêmes unités de mesure que
ceux du (3.02).
Avec :
𝑓
𝑋𝑓 = 6 log (2000) (3.07)
Ici, la distance 𝑑 est exprimée en m et 𝑆 représente l’effet de masque qui suit une distribution log-
normale. Les valeurs typiques de S sont entre 8.2 et 10.6 dB, dépendant de l’environnement. 𝐴 et y
seront déterminés par les équations (3.08) et (3.09).
4𝜋𝑑0
𝐴 = 20log ( ) (3.08)
𝜆
𝐶
𝑦 = a − b ∗ ℎ𝑏𝑠 + (3.09)
ℎ𝑏𝑠
a 4.6 4 3.6
𝑐 12.6 17.1 20
Tableau 3.04 : Les valeurs constantes pour les paramètres du modèle SUI
Le MAPL (Maximum Allowable Path Loss) est l'affaiblissement maximum tolérable des signaux
émis entre les différents transmetteurs du réseau. Ce facteur est déterminé par l'expression (3.10).
40
Où
La PIRE est la puissance qu'il faudra fournir à une antenne pour qu'elle obtienne les caractéristiques
d'une antenne isotrope.
Où
Remarque : Comme il y a deux stations qui sont à la fois émettrice et réceptrice (la Station de Base
et le CPE), on doit donc calculer le MAPL et le PIRE pour les deux sens, dans le uplink et dans le
downlink. On prendra la valeur minimum entre les MAPL obtenues.
b. Sensibilité du récepteur
C’est la quantité de puissance en dBm qu’un récepteur doit recevoir pour réaliser une performance
spécifique en bande de base.
Où
41
𝐹𝑠 ∗ 𝑁𝑢𝑠𝑒𝑑 ∗ 𝑁𝑠𝑐
𝑊= (3.13)
𝑁𝑓𝑓𝑡
Remarque : Pour notre simulation, on supposera que 𝐹 = 12 dB et 𝑁𝑜 = -174 dBm (bruit thermique
pour la température T = 290 o K).
c. Les Marges
Ce sont les pertes importantes causées par la structure du terrain (les bâtiments, les reliefs, ...). Pour
un dimensionnement orienté couverture, quelques marges sont prises en compte : la marge de
fading, la marge d'épanouissement lent, la marge d'épanouissement rapide, la marge d'interférence
et la perte de pénétration au bâtiment.
Pour calculer la portée d'une Station, nous utiliserons l'équation de la Pathloss et la valeur du MAPL.
Par exemple, si le modèle de propagation adopté est le modèle Espace libre, en réarrangeant
l'équation (3.01) afin d'obtenir une expression de la distance 𝑑 en fonction de la Pathloss 𝐿𝑓𝑠 et en
remplaçant ensuite 𝐿𝑓𝑠 par la valeur du MAPL, on obtiendra la distance maximale pouvant être
parcourue par le signal. On notera 𝑅 cette valeur obtenue pour exprimer le rayon de couverture
d’une Station de base.
Le calcul de la surface couverte par une Station dépendra ensuite de la valeur de 𝑅 et du nombre
d’antenne sectorielle présente sur la Station [37] [38].
Nombre de secteur par Station de Base Superficie d’une cellule Distance entre deux BS
C’est simple, il suffit de diviser la superficie de la zone à couvrir par la superficie d’une cellule.
𝑆𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙
𝑁𝐵𝑆 = (3.14)
𝑆𝐵𝑆
42
3.4.2 Dimensionnement orienté capacité
Pour notre simulation, on supposera que le réseau offrira les services suivants : VoIP, vidéo
conférence, diffusion multimédia, navigation Web, service de messagerie instantanée et
téléchargement de contenu multimédia.
Pour notre réseau de campus, on a supposé deux classes d'utilisateurs : la classe Administrateurs &
Personnels Enseignants et la classe Étudiants. Ces classes seront différenciées par la quantité de
bande passante offerte aux utilisateurs.
Pour une classe donnée, l’estimation de la bande requise par abonné est donnée par la relation (3.15).
𝑁𝑆
𝑇𝐷𝐿 / 𝑎𝑏𝑜𝑛𝑛é = ∑𝑖=1 𝐷𝑆−𝐷𝐿 ∗ 𝑇𝐶 / 𝑆𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 (3.15)
Où
43
𝑇𝐶 / 𝑆𝑒𝑟𝑣𝑖𝑐𝑒 : taux de contention du service
Ici, l’expression demande minimale signifie, la bande passante minimale du trafic exigé. Pour le
calculer, il suffit d’utiliser la relation (3.16).
𝑁𝐶
𝐷𝐷𝐿 = 𝜏𝑝 ∗ ∑𝑖=1 𝜏𝑖 ∗ 𝑇𝐷𝐿 / 𝑎𝑏𝑜𝑛𝑛é𝑖 (3.16)
Avec
Le débit d'un réseau mesure la quantité d'information que le réseau peut transmettre. Pour la
technologie WiMax, le débit varie selon les caractéristiques de l'antenne de transmission et de l'onde
radio.
𝑁𝑓𝑓𝑡 1
𝐷é𝑏𝑖𝑡𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 = 𝐹𝑠 ∗ ∗ ∗ 𝑐𝑜𝑑𝑒𝑟𝑎𝑡𝑒 ∗ 𝑑 (3.17)
𝑁𝑢𝑠𝑒𝑑 1+𝐺
Avec
𝐺 : temps de garde
𝐷é𝑏𝑖𝑡𝑡ℎé𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑁𝑚𝑎𝑥 /𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = (3.18)
𝐷𝐷𝐿
44
Puis on obtiendra le nombre total de secteur à installer en divisant le nombre total d’abonnés dans
la zone par le nombre maximal d’abonné par secteur.
𝑁𝑎𝑏𝑜𝑛𝑛é
𝑁𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 = (3.19)
𝑁𝑚𝑎𝑥 /𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟
Finalement, le nombre de Station de Base sera déterminé par un simple calcul de division.
𝑁𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟
𝑁𝐵𝑆 = (3.20)
𝑁𝑠𝑒𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 /𝐵𝑆
Au final, le nombre de Station de Base nécessaire pour servir la zone d’étude est le maximum entre
celui déterminé par le dimensionnement orienté couverture et celui du dimensionnement orienté
capacité.
Un outil de dimensionnement du réseau a été développé afin de simplifier les calculs et faciliter le
processus de dimensionnement.
Dans le cadre de la conception de l'outil, le choix a été fait d'opter pour un langage de
Programmation Orienté Objet. Cette décision a été prise dans le but d'améliorer la lisibilité du
programme et de faciliter les futurs développements. Java a été sélectionné en tant que langage
privilégié. Il s'agit d'un langage de programmation de haut niveau couramment utilisé pour le
développement d'applications logicielles. Java est reconnu pour sa portabilité, sa fiabilité, ainsi que
sa capacité à concevoir des applications robustes et évolutives.
En génie logiciel, les diagrammes UML (Unified Modeling Language) sont un outil essentiel pour
représenter la structure statique d'un programme. Ils décrivent les classes, les interfaces, les attributs
et les relations qui les relient. Dans notre contexte, la Figure 3.01 présente un aperçu complet du
diagramme de classe utilisé dans la conception de notre outil de dimensionnement. Ce diagramme
permet de visualiser l'organisation des composants de manière claire, offrant ainsi une base solide
pour la planification et la mise en œuvre de notre solution.
45
Figure 3.01 : diagramme de classe de l’outil de dimensionnement
46
3.5.3 Interface de dimensionnement
C’est la page qui permet de remplir les informations concernant les paramètres nécessaires pour
dimensionner un réseau en orienté couverture.
Elle contient les champs à remplir pour un dimensionnement orienté capacité. Les caractéristiques
de chaque classe d'abonné et le nombre maximal d'utilisateurs seront à remplir. Le taux de
pénétration correspond au pourcentage moyen du nombre d'abonnés actifs dans la zone.
47
Figure 3.03 : Page numéro 2 de l’outil de dimensionnement
C’est la page qui affiche les résultats de calcul des dimensionnements orienté couverture et orienté
capacité.
48
Les résultats obtenus à la troisième page du programme indiquent que pour un dimensionnement
orienté couverture, le nombre de Stations de Base calculé est égal à 3 ; ainsi que celui obtenu dans
le dimensionnement orienté capacité. On déploiera donc 3 Stations de Base pour la simulation du
réseau. On peut aussi ajouter que les MAPL déterminées dans les deux sens (Uplink et Downlink)
ont relativement la même valeur, ce qui signifie que le bilan de liaison est bien équilibré.
3.6 Conclusion
En conclusion, il est clair que le dimensionnement soigneux d'un réseau sans fil présente une
multitude d'avantages incontestables. En comprenant les principes et les méthodologies, nous
pouvons créer un programme d'aide aux calculs. Cela nous permettra de mieux nous préparer à
concevoir un réseau qui répondra aux besoins spécifiques de notre environnement d'étude. Dans le
prochain chapitre, nous verrons l'analyse du niveau de couverture et de la qualité de service du
réseau dimensionné.
49
CHAPITRE 4
ANALYSE DU NIVEAU DE COUVERTURE ET DE LA QUALITÉ DE SERVICE DU
RÉSEAU DE CAMPUS
4.1 Introduction
Ce chapitre marque une étape cruciale dans notre exploration du réseau de campus sans fil WiMax.
Nous aborderons la planification minutieuse de la couverture et l’analyse de la qualité de service,
deux éléments incontournables pour garantir la performance optimale de notre réseau. L’analyse de
la qualité de service s’attache aussi à fournir une expérience utilisateur fiable et cohérente.
Notre principal but est d’assurer la mise en place efficace et optimale du réseau, en prenant en
compte divers facteurs pour fournir une couverture et une qualité de service satisfaisantes aux
utilisateurs.
Pour parvenir à notre but, il nous faut deux outils d'analyse : ATOLL Frosk et Opnet Modeler. Ces
deux outils ont été utilisés pour cause que ATOLL n’est pas conçu pour analyser la qualité de service
fourni par le réseau et que OPNET est incapable d’analyse la couverture radio de la zone d’étude,
ces deux outils sont donc complémentaires.
• ATOLL Frosk
ATOLL est un logiciel de planification de réseau cellulaire. Il est largement utilisé par les opérateurs
de téléphonie mobile pour planifier, optimiser et gérer leurs réseaux sans fil. ATOLL offre une
gamme de fonctionnalités telles que la cartographie de couverture, l’optimisation des antennes, la
gestion de la capacité du réseau, et bien plus encore.
50
• Opnet Modeler
ATOLL est un logiciel très facile à manipuler, il faudra juste suivre quelques étapes pour prédire la
couverture radio dans une zone donnée.
Diverses technologies de réseaux sans fil sont planifiables sur ATOLL, cependant, notre attention
se porte spécifiquement sur la technologie WiMax pour ce projet.
En utilisant ATOLL, deux méthodes sont disponibles pour importer une carte : soit en important un
ou plusieurs fichiers au format grd ou shp, soit en utilisant une carte en ligne. Dans ce cadre, la
deuxième méthode a été privilégiée. Après l'importation de la carte, le choix d'un système de
coordonnées est nécessaire.
Cette étape est très importante, il faut toujours définir une zone de trafic afin d'obtenir des résultats
plus proches de la réalité. La définition de la zone de calcul aide ATOLL à fournir des statistiques
bien détaillées pour les prédictions.
Il suffit juste de configurer les paramètres des antennes en se basant sur les valeurs utilisées dans
les calculs de dimensionnement. Il ne faut pas oublier de choisir le modèle de propagation
correspondant au calcul.
51
Figure 4.03 : les paramètres radio des antennes
Le choix de l'emplacement des Stations de Base revêt une importance cruciale dans le déploiement
du réseau. Idéalement, il convient de respecter les distances obtenues lors des calculs de
dimensionnement, en particulier la distance entre deux Stations. Une fois les Stations de Base
positionnées, l'étape suivante implique la configuration des azimuts et des tilts.
L'azimut est défini comme l'angle formé entre une antenne sectorielle et le 0° Nord. Au cours de la
période de stage, il a été souligné que pour éviter d'importantes interférences entre les antennes de
deux Stations voisines, il est recommandé de veiller à ce que l'angle formé entre ces secteurs ne soit
ni de 180° ni de 0°. De plus, il est essentiel de configurer les azimuts de manière à garantir une
couverture complète de la zone d'étude.
Le tilt, ou l'inclinaison de l'antenne, est défini comme l'angle formé par l'antenne par rapport au plan
vertical. Dans ce contexte, il a été décidé de maintenir les tilts à 0°. Cette décision est justifiée par
la hauteur relativement basse des Stations de Base, qui ne s'élève qu'à 10 m. L'inclinaison des
antennes aurait pour effet de réduire la portée de la couverture, d'où le choix de maintenir les tilts à
0°.
52
Stations de base BS 1 BS 2 BS 3
Antennes sectorielles S01 S02 S03 S11 S12 S13 S21 S22 S23
Remarques :
- Un angle de 120° entre les deux antennes sectorielles voisines a été maintenu, car il s'agit
d'une configuration couramment observée sur les sites urbains.
- Les valeurs des azimuts présentes dans le tableau 4.01 sont obtenues à partir d'une série
d'expérimentations réalisées sur ATOLL.
Figure 4.04 : Emplacement des trois Stations de Base dans la zone d’étude
53
4.4.2 Prédictions de la couverture radio
La relation entre le niveau de couverture et la puissance du signal reçu est influencée par les
décisions prises par les opérateurs de réseaux. Cependant, il convient de noter que, au cours de la
période de stage, des informations m'ont permis d'apprendre que l'évaluation de la couverture radio
au sein de l’opérateur TELMA repose sur les critères définis dans le tableau 4.02.
ATOLL est capable de nous fournir un résultat de prédiction avec des statistiques. Il génère un
histogramme montrant la surface couverte pour chaque niveau de signal reçu. En observant ces
résultats, nous pourrions déterminer le niveau de couverture radio de la zone d’étude et ainsi
optimiser la qualité de la liaison radio si cela s’avère nécessaire.
54
Figure 4.05 : prédiction sur la couverture par champ de niveau
4.4.4 Interprétation
En se référant au tableau 4.01, la zone d'étude possède une très bonne couverture radio, puisque
0.51 km², soit 55.04% de la totalité du terrain, est parcourue par des signaux de puissance de -85 dB
à -65 dB. C'est un résultat satisfaisant pour un réseau déployé dans un environnement urbain.
Dans le cadre de notre réseau de campus, une topologie simplifiée a été retenue. Cette topologie se
compose de trois Stations de Base interconnectées au moyen d'une liaison dorsale (Backbone) et de
plusieurs terminaux d'abonnés mobiles. De plus, divers réseaux locaux sans fil (WLANs) seront
directement reliés aux Stations de Base par l'intermédiaire d'un SS Router WiMax. En outre, un
serveur cloud a été intégré pour fournir une gamme variée de services au sein du réseau. L'objectif
de cette topologie est de garantir une connectivité sans fil efficace pour répondre aux besoins des
utilisateurs.
55
Figure 4.06 : Modèle du réseau de campus sans fil
Un WLAN est constitué d'un SS Router WiMax et de plusieurs postes de travail fixes connectés au
SS Router WiMax. Le SS Router WiMax jouera ainsi le rôle de point d'accès Wifi pour les différents
postes de travail et servira également d'équipement CPE pour relayer les informations vers la Station
de Base WiMax la plus proche. Cette configuration permet de fournir une connectivité sans fil aux
utilisateurs des postes de travail fixes tout en les reliant au réseau plus large via la technologie
WiMax.
56
4.5.1.2 Liste des composants du réseau
Le tableau 4.03 offre une vue d'ensemble détaillée des éléments intégrés dans la création du réseau
de campus sur la plateforme OPNET, accompagnés de leurs descriptions respectives.
Eléments Description
Profile Definition Définit les profils que peuvent utiliser les abonnés, c’est-à-dire,
l’ensemble de service utilisé par un abonné
WiMax Sert à configurer la couche Physique et la couche MAC de tous les nœuds
Configuration WiMax dans le réseau
Le QoS défini la performance et qualité des différentes services offerts par notre réseau, il sera donc
indispensable de le mesurer afin de garantir la satisfaction des utilisateurs.
En se rappelant du calcul de dimensionnement orienté capacité, les services supposés être fournis
par le réseau sont : VoIP, vidéoconférence, diffusion multimédia, navigation Web, service de
57
messagerie instantanée et téléchargement de contenu multimédia. Dans Opnet, on définira donc les
cinq types d'application : Voice IP Telephony, Video Conferencing High Resolution, HTTP Heavy
Browsing, Email High Load et FTP High Load.
Avant d'entamer l'analyse de la qualité de service, il est impératif de s'acquérir d'une connaissance
exhaustive des paramètres essentiels à prendre en considération pour évaluer les performances du
réseau, ainsi que la satisfaction des utilisateurs. En réalité, une multitude de paramètres sont à
considérer lors de l'analyse des paquets, toutefois, les plus fondamentaux englobent la latence, la
gigue et le débit de transmission.
• Latence : elle mesure le temps qu'il faut pour qu'un paquet de données parcoure le réseau de
l'émetteur au récepteur. Une latence élevée peut entraîner des retards dans la transmission
de données, ce qui peut affecter la qualité des services en temps réel, tels que la VoIP ou la
vidéoconférence. Les valeurs acceptables pour la latence sont inférieures à 150 ms [40].
• Débit : il mesure la quantité de données qui peuvent être transmises à travers le réseau en
une unité de temps. Il est essentiel pour évaluer la capacité du réseau à prendre en charge
des applications gourmandes en bande passante.
• Gigue (Jitter) : elle représente la variation dans le temps entre les intervalles de réception
des paquets de données. Une gigue excessive peut provoquer des distorsions dans les
communications en temps réel, car les paquets arrivent de manière irrégulière. Pour la gigue,
les valeurs acceptables sont représentées dans le tableau 4.03 [40].
Excellent 0
Bon 75
Acceptable 125
Mauvais 225
58
4.5.2.3 Amélioration de la QoS
Conscients que la gestion de la Qualité de Service (QoS) s'effectue au sein de la couche MAC, des
mesures spécifiques ont été mises en place afin d'optimiser la qualité de service.
Dans le troisième chapitre, nous avons abordé les différentes classes d'utilisateurs du réseau. Il en
existe deux types : la classe Administrations & Personnels Enseignants et la classe Étudiants. Nous
définirons donc ces deux classes dans la couche MAC.
Pour les personnels de l'administration de l'université, il a été supposé que l'application la plus
fréquemment utilisée serait la vidéoconférence. Ces membres du personnel ont recours à ce service,
par exemple, pour des conférences avec le Ministère de l'Enseignement Supérieur ou les Doyens
des facultés des universités de la province. En outre, compte tenu de la prédominance de
l'enseignement à distance de nos jours, les enseignants pourraient également utiliser ce service pour
la réalisation de cours en ligne.
Pour cette classe d'utilisateurs, l'hypothèse retenue est que les applications prédominantes sont la
navigation Web et le téléchargement de contenu, étant donné que la majeure partie du temps libre
59
des étudiants est consacrée à la recherche en ligne et au téléchargement de divers documents et
logiciels. En conséquence, la catégorie de service privilégiée est le nrtPS (Non-Real-Time Polling
Service), caractérisée par la transmission de flux asynchrones, ce qui implique une tolérance aux
délais de transmission [41]. De plus, cette catégorie est particulièrement adaptée aux
téléchargements de fichiers en raison de la variabilité des tailles de trames qu'elle peut traiter de
manière efficace.
Remarque : Le champ Traffic Priority de la classe Étudiants (Figure 4.07) est défini à 2 pour
accorder la priorité de trafic à la classe Administrations & Personnels Enseignants.
Pour effectuer une évaluation approfondie de la performance du réseau, nous avons mis en place
trois scénarios distincts. Tous ces scénarios partagent la même topologie physique, telle qu'illustrée
dans la Figure 4.04. Cependant, les différences significatives entre ces scénarios résident
principalement dans les paramètres de la couche physique, notamment les techniques de modulation
et de duplexage employées. Cette approche nous permet d'analyser de manière détaillée l'impact de
ces paramètres sur les performances du réseau, facilitant ainsi la prise de décisions éclairées pour
son optimisation.
4.5.3.1 Scénario 1
Dans ce scénario, la technique de modulation adaptative est utilisée en conjonction avec la technique
de duplexage TDD. La modulation adaptative permet d'optimiser la transmission des données en
choisissant la modulation la mieux adaptée aux conditions actuelles du canal. Cela peut augmenter
le débit de transmission lorsque les conditions sont favorables, mais peut aussi le réduire lors de
60
conditions moins favorables. Le duplexage TDD permet d'alterner la transmission dans deux
directions (uplink et downlink) sur la même fréquence. Ceci peut être avantageux pour atteindre une
meilleure qualité de transmission, puisqu'il n'y a pas de collision entre les signaux montants et
descendants.
4.5.3.2 Scénario 2
Ce scénario utilise la modulation 16-QAM 1/2 avec le duplexage TDD. La prédiction des résultats
obtenue par ATOLL indique une bonne couverture de la zone. Dans ce cas, il est possible que la
modulation 16-QAM 1/2 soit la meilleure technique de modulation à appliquer, car elle est
principalement utilisée lorsque la qualité du signal est meilleure. De plus, un taux de codage
inférieur (1/2) peut être utilisé pour une transmission plus fiable. Cette configuration peut être
adaptée pour des applications en temps réel, telles que la VoIP, où la qualité de l'appel est
importante.
4.5.3.3 Scénario 3
Dans ce scénario, la modulation 16-QAM 1/2 est utilisée avec la technique de duplexage FDD. Avec
le FDD, des canaux de fréquences distincts sont assignés pour la transmission montante et
descendante. Cela permet une transmission simultanée dans les deux directions sans collision entre
les signaux montants et descendants. Cette configuration peut permettre d'assurer une meilleure
qualité de transmission.
Opnet nous permet de créer des graphiques comparatifs illustrant les résultats des trois scénarios.
Ces graphiques facilitent l'évaluation comparative des performances des différentes configurations.
La figure 4.08 présente de manière visuelle les résultats de notre analyse de la latence. Les données
recueillies à travers cette analyse sont synthétisées pour offrir une représentation graphique claire et
accessible de la latence dans notre réseau. Cette illustration joue un rôle essentiel dans la
compréhension des performances de la latence dans différents scénarios, ce qui est essentiel pour
l'évaluation globale de notre réseau de campus.
61
Figure 4.10 : comparaison de la latence entre les trois scénarios
Ici, le scénario 3 présente une latence très élevée par rapport aux deux autres scénarios. Ce résultat
peut être dû à l'utilisation de la technique de duplexage FDD. En effet, à mesure que la quantité de
trafic d'un utilisateur augmente, la capacité du réseau risque d'être saturée, car les ressources du
système peuvent être insuffisantes pour traiter rapidement tous les flux de données dans les deux
sens (UL et DL). Cela peut entraîner une latence plus élevée. Ce type de configuration de la couche
physique n'est donc pas adapté aux applications qui nécessitent une transmission de flux en temps
réel, comme la VoIP et la vidéoconférence.
Pour les applications nécessitant des transmissions de flux en temps réel, il est nécessaire de prêter
une attention particulière aux caractéristiques de retard (latence) et de gigue. Une grande variation
de la gigue peut entraîner une mauvaise qualité de la voix, des problèmes de synchronisation et
d'autres problèmes. C'est pourquoi l'analyse de la gigue a été effectuée pour l'application VoIP. Les
résultats obtenus pour la gigue de la VoIP sont présentés à la figure 4.09.
62
Figure 4.11 : comparaison de la gigue de la VoIP entre les trois scénarios
À une première inspection des données, il est notable que les trois courbes représentant la variation
de la gigue pour les trois scénarios convergent vers une stabilité. Cette observation suggère que la
variation de la gigue dans ces trois scénarios est à un niveau acceptable. Cette stabilité dans la
variation de la gigue est un indicateur favorable de la qualité de service et de la cohérence des
performances au sein du réseau, soulignant ainsi un aspect positif dans notre analyse des résultats.
Les résultats de notre analyse du débit de transmission sont clairement représentés dans la Figure
4.10. Cette illustration graphique synthétise les données qui ont été collectées pour évaluer les
performances du débit de transmission dans les trois scénarios. L'examen de ces résultats nous
permettra de tirer des conclusions importantes quant à la capacité du réseau à fournir des débits de
transmission satisfaisants, un aspect essentiel dans notre évaluation globale de la performance du
réseau.
63
Figure 4.12 : les débits de données obtenus pendant les simulations
L’utilisation de la modulation 16-QAM 1/2 a été un succès, comme le montre le résultat obtenu
dans la figure 4.10. Pour le scénario 3, le débit de données a été optimisé grâce à l'utilisation de la
technique de duplexage FDD. Les configurations pour le scénario 3 sont donc idéales pour les
téléchargements de fichiers volumineux où la transmission de flux en temps réel n'est pas nécessaire.
Le scénario 2 représente la meilleure configuration à adopter pour la couche physique afin d'obtenir
une bonne qualité de service pour la voix et la vidéo.
4.6 Conclusion
64
CONCLUSION GENERALE
Le présent mémoire a exploré en profondeur le monde fascinant du WiMax en tant que technologie
de communication sans fil et son application essentielle dans le contexte des réseaux de campus. Au
fil de cette étude, nous avons abordé divers aspects, allant des principes fondamentaux du WiMax
aux défis pratiques de sa mise en œuvre dans un environnement de campus.
Le WiMax, avec son acronyme signifiant ‘Worlwide Interoperability for Microwave Access’, a
émergé comme une solution prometteuse pour répondre aux besoins croissants en connectivité haut
débit dans les universitaires, les zones industrielles et résidentielles. Son potentiel à offrir une
connectivité étendue, à haut débits, et à faible coût en fait un candidat de choix pour les réseaux de
campus.
Nous avons débuté ce mémoire par une introduction générale, mettant en avant l’importance du
WiMax et la nécessité d’étudier sa mise en œuvre dans un environnement de campus. Ensuite, nous
avons plongé dans les détails techniques du WiMax, en examinant les normes, les fréquences, les
modes de fonctionnement, et les composants essentiels de cette technologie. Nous avons également
exploré les défis spécifiques auxquels sont confrontés les administrateurs de campus lors de la
planification et du dimensionnement d’un réseau.
Dans la section de planification, nous avons discuté des différentes étapes et méthodes nécessaires
pour concevoir efficacement un réseau WiMax adapté à une zone donnée. Nous avons souligné
l’importance de l’analyse de la couverture, de la capacité, et de l’interférence pour garantir des
performances optimales. Et quant à l’analyse, nous avons abordé les outils et les métriques essentiels
pour évaluer la performance du réseau et la qualité de service (QoS).
En conclusion, cette étude démontre que le WiMax présente un potentiel significatif pour améliorer
la connectivité sans fil. Les ingénieurs des télécommunications doivent travailler en collaboration
pour réaliser le plein potentiel de cette technologie
Enfin, cette recherche ne représente qu’une étape dans l’exploration continue du WiMax et de ses
applications potentielles. Les développements futurs dans cette technologie promettent d’ouvrir de
nouvelles perspectives passionnantes pour une connectivité sans fil avancée.
Nous espérons que ce mémoire servira de ressource précieuse pour ceux qui s’intéressent aux
technologies de réseau. Il est temps de transformer les universités en environnements connectés,
offrant des possibilités d’apprentissage de travail et de vie encore plus riches et productives.
65
ANNEXE 1
EXTRAIT DE CODE POUR LE DIMENSIONNEMENT PAR CAPACITÉ
import java.util.ArrayList;
import java.util.List;
double d = 0;
d += liste.get(i).getDebit() * liste.get(i).getPoids();
return d;
double d = 0;
d += liste.get(i).getDebit();
66
}
return d;
double d = 0;
if(liste.get(i).getDebit() == -1){
d += liste.get(i).getPoids() * classe.getDebitDeDonnees();
d += liste.get(i).getPoids() * (classe.getDebitDeDonnees() -
calculTotalDebitCbrVbr(liste));
return d;
67
private List trafficParClasse(List<Application> liste, List<ClasseDeService> classes){
h.add(traffic(liste, classes.get(i)));
return h;
double d = 0;
d += Double.parseDouble(h.get(i).toString());
return d * (tauxDePenetration/100.0);
Nused = radio.getNombreDeSousPorteuseUtlise(),
Nfft = radio.getNombreTotalDeSousPorteuse(),
G = radio.getTempsDeGarde(),
coderate = radio.getCodeRate(),
d = radio.getNombreDeBitsParSymbole();
68
return fs * (Nused/Nfft) * (1.0/(1.0+G)) * coderate * d;
int n = 1;
n++;
ttotal = traffic * n;
return n-1;
this.debitsTheorique = debitsTheorique(radio);
69
ANNEXE 2
EXTRAIT DE CODE POUR LA CLASSE BILAN DE LIAISON
//Paramettre de calcul
double fs = rd.getFrequenceDechantionnage();
70
double Ntsous_canaux = rd.getNombreTotalDeSousCanaux();
return -10*Math.log10(Nsous_canaux/Ntsous_canaux);
switch(typeDeModulation){
if(correcteur.equals("CTC")){
return 2.5;
else{
return 5;
if(correcteur.equals("CTC")){
return 6.3;
else{
return 8;
if(correcteur.equals("CTC")){
return 8.6;
71
}
else{
return 10.5;
if(correcteur.equals("CTC")){
return 12.7;
else{
return 14;
if(correcteur.equals("CTC")){
return 13.8;
else{
return 16;
if(correcteur.equals("CTC")){
return 16.9;
else{
return 18;
72
case "QAM-64 3/4":
if(correcteur.equals("CTC")){
return 18;
else{
return 20;
default:
return 0;
StationAbonnee cpe,
73
Marges marges,
Radio rd,
Terrain terrain) {
this.bs = bs;
this.cpe = cpe;
this.marges = marges;
this.radio = rd;
this.sensibiliteDuRecepteur = calculDeSr(rd);
this.maplDl = calculDeMaplDl();
this.maplUl = calculDeMaplUl(rd);
74
ANNEXE 3
EXTRAIT DE CODE POUR LA CLASSE MODELE ERCEG SUI
//Propriété de la classe
//Paramètres de calcul
//constantes
private final double S = 10.6; //Effet de masque varie entre 8.2 à 10.6 typequemet
String typeDeTerrain,
75
double hauteurBts,
double hauteurRecepteur){
this.frequence = frequence;
this.typeDeTerrain = typeDeTerrain;
this.hauteurBts = hauteurBts;
this.hauteurRecepteur = hauteurRecepteur;
A = this.calculDeA(frequence);
y = this.calculDeY(hauteurBts, typeDeTerrain);
Xf = this.calculDeXf(frequence);
Xh = this.calculeDeXh(hauteurRecepteur, typeDeTerrain);
terme1 = A+Xf+Xh+S;
terme2 = 10*y;
@Override
return terme1+(terme2*Math.log10(d/Do));
@Override
76
public double distanceEntreEmetteurRecepteur(double perte) {
return terme4*Do; // en m
return 20 * Math.log10((4*PI*Do)/lamda);
double a, b, c;
switch(typeTerr){
a = 4; b = 0.0065; c = 17.1;
default -> {
a = 0; b = 0; c = 0;
77
}
return 6 * Math.log10(frq/2000);
if(typeTerr.equals("Type C")){
else{
78
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82
FICHE DE RENSEIGNEMENTS
Nom : RANDRIAMBOLATIANA
Titre :
Nombre de page : 84
Nombre de tableaux : 10
Nombre de figures : 40
Mots clés : Réseau sans fil, WiMax, Réseaux de campus, Dimensionnement, Performance du
réseau.
Email : xahajas@yahoo.fr
83
RESUME
Ce mémoire se penche sur le dimensionnement et les performances d'un réseau WiMax dans un
contexte universitaire. Après une présentation de la technologie WiMax et de ses avantages
académiques, il examine les méthodologies de dimensionnement du réseau. L'analyse de la
couverture et de la qualité de service évalue la conformité aux objectifs de conception, mettant
l'accent sur l'expérience des utilisateurs dans un environnement académique. Les conclusions
fournissent des recommandations pour l'amélioration de l'accessibilité et de la connectivité dans
l'enseignement supérieur.
ABSTRACT
This thesis delves into the dimensioning and performance of a WiMax network within a university
context. Following an introduction to WiMax technology and its academic advantages, it explores
network dimensioning methodologies. The analysis of coverage and quality of service assesses
alignment with design goals, with a focus on the user experience in an academic environment. The
conclusions provide recommendations for enhancing accessibility and connectivity in higher
education.