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UNIVERSITE D’ANTANANRIVO
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ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
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DEPARTEMENT TELECOMMUNICATION
en vue de l’obtention
en TELECOMMUNICATION
Président :
Examinateurs :
Directeur de mémoire :
Avant tout, je glorifie l’éternel Dieu tout puissant de m’avoir soutenu durant la réalisation
de cet ouvrage.
Ensuite, je tiens aussi à remercier les personnes suivantes sans qui je n’aurai accompli
l’étude que j’ai suivie à l’E. S. P. A., parmi lesquelles :
Je vous remercie tous et que le ciel vous donnera tout le bonheur que vous souhaitez.
AVANT-PROPOS
Le mot « télécommunications » a été utilisé pour la première fois en 1904 par l’Ingénieur Edouard
Estaunié. Des recherches ont été faites, des théories ont été apparues. Mais grâce à son
insensibilité aux bruits, Armstrong a proposé la modulation de fréquence FM, c’était en 1936.
Les télécommunications ne sont pas considérées comme une science, mais comme des
technologies et des techniques appliquées. On attend par télécommunications toute transmission,
émission et réception à distance, de signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de
renseignements de toutes natures, par fil, radioélectriques, optiques ou autres systèmes
électromagnétiques.
Aujourd’hui, ce secteur connaît une forte croissance, grâce aux progrès technologiques réalisés
dans les domaines scientifiques du secteur mathématique : le traitement du signal, la cryptographie
et la théorie de l’information ; le secteur informatique : le génie logiciel et la diffusion de la micro-
informatique. Face à cette évolution très rapide de ce secteur des télécommunications, il est
parfois difficile de s’y retrouver. Pourtant, la maîtrise des bases des télécommunications telle que
la modulation permet de se servir à y intégrer.
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS
AVANT-PROPOS
INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 1
i
2.5.2.3. MFSK ou Multiple FSK .................................................................................................................................. 29
2.5.2.4. Les faisceaux hertziens .................................................................................................................................... 29
ANNEXE 1 ......................................................................................................................................... 50
ANNEXE 2 ......................................................................................................................................... 52
ANNEXE 3 ......................................................................................................................................... 53
ANNEXE 4 ......................................................................................................................................... 55
ANNEXE 5 ......................................................................................................................................... 61
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 62
RENSEIGNEMENTS ................................................................................................................................. 63
RESUME ......................................................................................................................................... 64
ii
NOTATIONS
: Signaux élémentaires
: Déviation de la fréquence par rapport à la fréquence
: Puissance de bruit
: Symboles
: Fréquence Centrale
: Mark frequency
: Fréquence porteuse
: Space frequency
: Constante d’excursion de fréquence
iii
: Constante d’intégration
: Phase
A : Amplitude
Alim : Alimentation
d : Constante donnée
D : Débit binaire
FM : Frequency Modulation
GND : Ground
IN : Input
iv
M : Etat ou nombre maximal des signaux élémentaires
n : éléments binaires
OUT : Output
PM : Phase Modulation
R : Rapidité de modulation
t : Temps
∆φ : Variation de phase
v
Φ /, : Excursion de fréquence instantanée
4 : Probabilité d’erreur
8 : Efficacité spectrale
9 : Indice de modulation
vi
INTRODUCTION
Dans l’ouvrage, trois chapitres ont été conçus pour mieux exposer le thème. Le premier chapitre
décrit l’étude de modulation et la chaîne de transmission numérique. Le deuxième chapitre permet
l’intégration profonde de la modulation par déplacement de fréquence. Enfin, le dernier chapitre se
consacre sur la réalisation pratique d’un modulateur FSK qui utilise un circuit intégré ICL8038 et
d’un démodulateur utilisant un circuit intégré PLL4046 ainsi que leur simulation sous Matlab.
1
CHAPITRE 1: GENERALITES SUR LA MODULATION
1. 1.1. Introduction
La communication est un transfert d'informations d'une source vers un destinataire, à travers un milieu
appelé « canal ». Ces informations se présentent souvent sous une forme physique inadaptée à sa
transmission .11 importe donc, avant toute chose, de transformer ces grandeurs caractéristiques en
signaux électriques susceptibles de se propager. Cela constitue l'enjeu principal de la modulation. Ce
chapitre décrit les notions essentielles sur la transmission et les signaux impliqués dans la technique.
Dans ce sens, nous allons offrir une vue générale sur la modulation et représenter mathématiquement
des signaux réels.
Définition 1.01 :
La modulation de porteuse analogique consiste à faire varier un des paramètres d'une onde
sinusoïdale appelée onde porteuse en fonction du signal qui constitue l’information à transmettre appelé
signal modulant. La grandeur qui peut être modulée est l'amplitude, la phase et la fréquence.
L'opération de modulation a donc pour effet de transformer un signal en bande de base ou le message en
un signal haute fréquence ou signal modulé.
Définition 1.02 :
L'adaptation aux conditions particulières d'un milieu de transmission. Grâce à une modulation
adéquate, il est notamment possible d'utiliser un canal très perturbé et garantir malgré tout une bonne
2
qualité de transmission. Pour une transmission par ondes, il faut transposer le signal initial dans un
domaine de fréquence où les conditions de propagation (portée, largeur de bande utile) sont adaptées
aux problèmes à résoudre.
La transmission analogique de données consiste à faire circuler des informations sur un support
physique de transmission sous la forme d'une onde. La transmission des données se fait par
l'intermédiaire d'une onde porteuse, une onde simple dont le seul but est de transporter les données
par modification de l'une de ces caractéristiques (amplitude, fréquence ou phase), c'est la raison
pour laquelle la transmission analogique est généralement appelée transmission par modulation
d'onde porteuse. Il existe deux types de transmission analogique : la transmission analogique de
données analogiques et la transmission analogique de données numériques. Notre étude se base
seulement sur la modulation numérique mais nous allons voir succinctement la modulation de
fréquence analogique.
Ce type de transmission désigne un schéma dans lequel les données à transmettre sont directement
sous forme analogique (voir Figure 1.01). Ainsi, pour transmettre ce signal, l'Equipement de
Terminaison des circuits de Données (ETCD) doit effectuer une convolution continue du signal à
transmettre et de l'onde porteuse, c'est-à-dire que l'onde qu'il va transmettre va être une association
de l'onde porteuse et du signal à transmettre.
Dans le cas d'une transmission par modulation d'amplitude par exemple la transmission se fait de
la manière suivante :
3
Figure 1.01 : Transmission analogique de données analogiques
Lorsque les données numériques ont fait leur apparition, les systèmes de transmission étaient
encore analogiques, il a donc fallu trouver un moyen de transmettre des données numériques de
façon analogique.
La solution à ce problème était le modem. Son rôle est de convertir des données numériques (un
ensemble de 0 et de 1) en signaux analogiques (la variation continue d'un phénomène physique) en
émission (modulation) et de convertir le signal analogique en données numériques à la réception
(démodulation).
1.2.2.1. Généralités
La transmission d'un signal porteur d'informations d'un message dans la bande passante d’un
canal de communication, comme une ligne téléphonique ou une liaison par satellite, impose souvent
la transposition de la gamme de fréquence occupée par le signal dans une autre bande propre à la
transmission. Un moyen d'obtenir cette transposition consiste à effectuer une modulation d'un
signal appelé porteuse par le signal porteur d'informations. 11 s'agît de faire varier une des
caractéristiques de cette porteuse en fonction du signal utile. Le signal obtenu est donc une porteuse
modulée, le signal utile étant le signal modulant. Les systèmes de modulation les plus simples
s'appliquent à une onde entretenue pure, sinusoïdale d’expression :. cos ? @, dont on
module l'amplitude ou la phase instantanée. On représente un tel signal, de la façon suivante :
4
A . 6BCD ? EF où A 2H (1.01)
Où est la fréquence porteuse, A(t)et ф(t) sont respectivement l'amplitude instantanée et la phase
instantanée de la porteuse modulée. Lorsque A(t) dépend de façon linéaire du signal utile m(t), on
a une modulation d'amplitude. Si la phase ф(t) ou sa dérivée dépend linéairement de m(t), on dit
qu’on a une modulation de phase ou de fréquence. On regroupe ces deux dernières méthodes sous
l'appellation de modulation d'argument.
Une onde porteuse sinusoïdale dont on module l'argument se présente sous sa forme générale
suivante :
JθK JΦK
A A ωM ? (1.04)
JK JK
On notera que lorsque Φt A constante, A ωM . Les fonctions Φt et Φt/dt sont appelées
excursion de phase instantanée et excursion de fréquence instantanée. On définit aussi la quantité
∆ω :
5
∆ω A | T ωM |UVW (1.05)
que l'on appelle excursion maximale de fréquence du signal à modulation d'argument.
Les deux types de modulation d'argument sont, comme nous l'avons dit, la modulation de phase
(PM) et la modulation de fréquence (FM). En modulation de phase, l'excursion de phase instantanée
de la porteuse est proportionnelle à l'amplitude du signal modulant m(t), soit:
JΦK
JK
A
X (1.07)
[
Soit : Φt A
. Y[ XZ ,Z ? Φ (1.08)
\
où
est la constante d'excursion de fréquence qui s'exprime en radians par seconde par unité
du signal Xet Φ la phase initiale de la porteuse à l’instant A . On peut donc
exprimer un signal à modulation d'argument, selon qu'il est modulé en phase ou en fréquence,
sous les formes suivantes :
[
A cosD ?
. Y^∞ XZ ,ZF (1.10)
6
Les signaux transportés peuvent être soit directement d'origine numérique, comme dans les
réseaux de données, soit d'origine analogique (parole, image...) mais convertis sous une forme
numérique. La tâche du système de transmission est d'acheminer l'information de la source vers le
destinataire avec le plus de fiabilité possible.
Le schéma synoptique d'un système de transmission numérique est donné à la figure 1.02 où l'on
se limite aux fonctions de base :
La source émet un message numérique sous la forme d'une suite d'éléments binaires.
Le codeur peut éventuellement supprimer des éléments binaires non significatifs
(compression de données ou codage de source), ou au contraire introduire de la redondance
dans l'information en vue de la protéger contre le bruit et les perturbations présentes sur le
canal de transmission (codage de canal). Le codage de canal n'est possible que si le débit
de source est inférieure à la capacité du canal de transmission (la probabilité d'erreur Pe
tend dans ce cas vers 0 d'après les travaux de Hartley -Shannon).
La modulation a pour rôle d'adapter le spectre du signal au canal (milieu physique) sur
lequel il sera émis.
Enfin, du côté récepteur, les fonctions de démodulation et de décodage sont les inverses
respectifs des fonctions de modulation et de codage situés du côté émetteur.
Les trois caractéristiques principales permettant de comparer entre elles les différentes techniques
de transmission sont les suivantes:
La probabilité d'erreur Pe par bit transmis permet d'évaluer la qualité d'un système de
transmission. Elle est fonction de la technique de transmission utilisée, mais aussi du canal
7
sur lequel le signal est transmis. Il est à noter que Pe est une valeur théorique dont une
estimation non biaisée au sens statistique est le Taux d'Erreur par Bit TEB.
L'occupation spectrale du signal émis doit être connue pour utiliser efficacement la bande
passante du canal de transmission. On est contraint d'utiliser de plus en plus des
modulations à grande efficacité spectrale.
La complexité du récepteur dont la fonction est de restituer le signal émis est le troisième
aspect important d'un système de transmission
1.3.2. Objectifs
centrée sur la bande de fréquence du canal. Les paramètres modifiables sont : l'amplitude A, la
fréquence A 2H0 , la phase ϕ0. Dans les procédés de modulation binaire, l'information est
transmise à l'aide d'un paramètre qui ne prend que deux valeurs possibles.
Dans les procédés de modulation M-aire, l'information est transmise à l'aide d'un paramètre qui
prend M valeurs. Ceci permet d'associer à un état de modulation un mot de n digits binaires. Le
nombre d'états est donc M =2. Ces n digits proviennent du découpage en paquets de n digits du
train binaire issu du codeur. Les types de modulation les plus fréquemment rencontrés sont
Modulation par Déplacement d'Amplitude MDA (Amplitude Shift Keying ASK), Modulation par
Déplacement de Phase MDP (Phase Shift Keying PSK), Modulation par Déplacement de Phase
Différentiel MDPD (Differential Phase Shift Keying DPSK), Modulation d'Amplitude de deux
porteuses en quadrature MAQ (Quadrature Amplitude Modulation QAM), Modulation par
Déplacement de Fréquence MDF (Frequency Shift Keying FSK).
Définition 1.03 :
Un symbole est un élément d'un alphabet. Si M est la taille de l'alphabet, le symbole est alors dit
M-aire. Lorsque M=2, le symbole est dit binaire. En groupant, sous forme d'un bloc, n symboles
binaires indépendants, on obtient un alphabet de M =2n symboles M-aires. Ainsi un symbole M-
aire véhicule l'équivalent de n=log2M bits.
8
Définition 1.04 :
La rapidité de modulation R se définit comme étant le nombre de changements d'états par seconde
d'un ou de plusieurs paramètres modifiés simultanément. Un changement de phase du signal
porteur, une excursion de fréquence ou une variation d'amplitude sont par définition des
changements d'états. La "rapidité de modulation" 1 A ` s'exprime en "bauds".
Définition 1.05 :
Le débit binaire D se définit comme étant le nombre de bits transmis par seconde. Il sera égal ou
supérieur à la rapidité de modulation selon qu'un changement d'état représentera un bit ou un
groupement de bits. Le "débit binaire" A a s'exprime en "bits par seconde". Pour un alphabet
b
On notera la différence entre la probabilité d’erreur Pe et le taux d'erreur par bit TEB. Au sens
statistique, on a 4 A
. 5
. TEB tend vers Pe si le nombre de bits transmis tend vers l'infini.
Définition 1.06 :
m
L'efficacité spectrale d'une modulation se définit par le paramètre 8 A et s'exprime en
n
"bit/seconde/Hz". La valeur D est le "débit binaire" et B est la largeur de la bande occupée par le
1
signal modulé. Pour un signal utilisant des symboles Maires, on aura 8 A log2 M bit/sec/Hz.
T.B
Remarquons que pour B et T donnés, l'efficacité spectrale augmente, comme on pouvait s'y
attendre, avec le nombre de bit/symbole n A log M. C'est en effet la raison d'être de la
modulation M-aire.
Le message à transmettre est issu d'une source binaire. Le signal modulant, obtenu après codage,
est un signal en bande de base, éventuellement complexe, qui s'écrit sous la forme :
La fonction g(t) est une forme d'onde qui est prise en considération dans l'intervalle [0, T[
9
puisque t doit vérifier la relation : kT≤ t < (k+1)T. Dans les modulations MDA, MDP et MAQ, la
modulation transforme ce signal c(t) en un signal modulé m(t) tel que :
modulation. Si les 6 A ? u sont réels A 0), la modulation est dite
unidimensionnelle, et s'ils sont complexes la modulation est dite bidimensionnelle. Le signal
modulé s'écrit aussi plus simplement :
Dans la plupart des cas les signaux élémentaires ak(t) et bk(t) sont identiques à un coefficient près
et ils utilisent la même forme d'impulsion g(t) appelée aussi "formant".
Les deux signaux a(t) et b(t) sont aussi appelés "trains modulants" et s'écrivent :
A ∑k ak . gt T kT et A ∑k bk . gt T kT. Les symboles et prennent respectivement
leurs valeurs dans l'alphabet ( , ,… ) et dans l'alphabet ( , ,… ).
10
Les différents types de modulations sont définis par les alphabets décrits ici dessus et par la
fonction g(t). A chaque symbole émis correspond un signal élémentaire de la forme :
qui peut être représenté dans un espace à deux dimensions (cf figure 1.04) dont les vecteurs de
base sont :
Le signal modulé m(t) véhicule des informations distinctes à travers ak(t) et bk(t) qui sont deux
signaux en bande de base appelés respectivement composante en phase et composante en
quadrature. La récupération de ak(t) et bk(t) sera possible uniquement si ces deux signaux sont de
bande limitée à l'intervalle [-B,B] avec B< (Condition de Rayleigh).
Une représentation dans le plan complexe qui fait correspondre à chaque signal élémentaire un
point A ? u permet de différencier chaque type de modulation. L'ensemble de ces points
associés aux symboles porte le nom de constellation représenté dans la figure 1.05
11
Le choix de la répartition des points dépend des critères suivants :
Afin de distinguer deux symboles, il faut respecter une distance minimale ,j , entre les points
représentatifs de ces symboles. Plus cette distance est grande et plus la probabilité d'erreur sera
faible. La distance minimale entre tous les symboles est dU A min ,v avec
2
,v A |Ci T Cj | . Ceci est à rapprocher avec la définition de la distance de Hamming.
A chaque symbole émis correspond un signal élémentaires X et par là même une énergie
nécessaire à la transmission de ce symbole. Dans la constellation, la distance entre un point et
l'origine est proportionnelle à la racine carrée de l'énergie qu'il faut fournir pendant l'intervalle de
temps [kT, (k+1)T[ pour émettre ce symbole. La puissance moyenne d'émission des symboles est
assimilable ∑ |C |2 et la puissance crête à Max |Ci|2.
Les deux critères évoqués ci-dessus sont antagonistes puisque l'on serait tenté d'une part d'éloigner
les symboles au maximum pour diminuer la probabilité d'erreur et d'autre part, de les rapprocher
de l'origine pour minimiser l'énergie nécessaire à la transmission. La constellation qui suivant les
applications mettra en évidence une faible énergie nécessaire à la transmission des symboles ou
une faible probabilité d'erreur, l'occupation spectrale du signal modulé, et la simplicité de
réalisation (avec éventuellement une symétrie entre les points de la constellation).
Les Modulations par Déplacement d’Amplitude (MDA) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation : ASK pour « Amplitude Shift Keying ».
Dans ce cas, la modulation ne s’effectue que sur la porteuse en phase. Il n’y a pas de porteuse en
quadrature. On a ainsi l’expression mathématique suivante :
Où Ak est le mot correspondant à l’information à transmettre, g(t) est une fonction porte de durée
T et d’amplitude 1 représentant la forme d’onde du codage en ligne.
Un exemple de modulation d’amplitude est la modulation binaire par tout ou rien ou encore
connue sous l’appellation anglaise : OOK pour « On Off Keying ». Dans ce cas, un seul bit est
12
transmis durant la période T, et par conséquent n=1 et M=2. On arrive alors au chronogramme
représenté dans la figure suivante :
Dans ce cas, on utilise la modulation symétrique. On a M=2 amplitudes possibles du signal, mais
ici les valeurs de l’alphabet sont telles que :
13
Et le chronogramme d’une telle modulation est la suivante :
Les modulations par déplacement de phase (MDP) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation anglaise : PSK pour « Phase Shift Keying ».
X A 1D∑ 6 . u 0 ?0 F avec 6 A ? u
Les signaux élémentaires Ak et Bk utilisent la même forme d’onde qui est une impulsion
rectangulaire, de durée T et d’amplitude égale à A si t appartient à l’intervalle [0,T[ et égale à 0
ailleurs.
Dans le cas présent, les symboles Ck sont répartis sur un cercle, et par conséquent :
On a ainsi :
où g(t) est la fonction porte définissant la forme d’onde. On pourrait imaginer plusieurs MDP-M
pour la même valeur de M où les symboles seraient disposés de façon quelconque sur cercle. Pour
améliorer les performances par rapport au bruit, on impose aux symboles d’être répartis
régulièrement sur le cercle. L’ensemble des phases possibles se traduit alors par les expressions
suivantes :
z z
A ? Lorsque M>2 et A 0 ou H lorsque M=2
14
Le signal modulé devient :
Cette dernière expression montre que la phase de la porteuse est modulée par l’argument de
chaque symbole ce qui explique le nom donné à la MDP. C’est donc une modulation à enveloppe
constante ; l’enveloppe étant le module de l’enveloppe complexe.
On appelle « MDP-M » une modulation par déplacement de phase correspondant à des symboles
M-aires. La figure 1.08 montre différentes constellations de MDP pour M=2, 4 et 8.
Un exemple de modulation MDP-M est la modulation MDP-2 encore appelée par son abréviation
anglaise : BPSK pour « Binary Phase Shift Keying ».
C’est une modulation binaire (un seul bit est transmis par période T) : n=1, M=2 et = 0 ou π.
Ici, la modulation ne s’effectue que sur la porteuse en phase ; c’est une modulation mono
dimensionnelle. Le signal modulé s’écrit alors pour t appartenant à l’intervalle [0,T[ :
La constellation MDP-2 est représentée à la figure 1.09, que l’on remarquera que cette modulation
est strictement identique à la modulation MDA-2 symétrique :
15
Figure 1.09 : Constellation BPSK
Un autre exemple de modulation MDP-M est la modulation MDP-4 encore appelée par son
abréviation anglaise : QPSK pour « Quadrature Phase Shift Keying ».
C’est une modulation d’amplitude à deux niveaux sur chacune des porteuses en quadrature. Dans
ce cas : n=2, M=4 et A ?
La constellation MDP-4 est représentée dans la figure 1.11. Elle montre que l’affectation des bits
aux points de la constellation se fait en général selon un codage de Gray.
16
Dans la figure 1.12 ci-dessous, on observe le chronogramme de la modulation MDP-4 :
1.4.2.3. Remarques
La tentation d’augmenter M est grande et présente les avantages et les inconvénients suivants :
Les modulations d’amplitude sur deux porteuses en quadrature sont aussi appelées par leur
abréviation anglaise : QAM pour « Quadrature Amplitude Modulation ». C’est une modulation
dite bidirectionnelle.
La MDA et la MDP ne constituent pas une solution satisfaisante pour utiliser efficacement
l’énergie émise lorsque le nombre de points M est grand. La modulation MAQ répond à ce
problème en répartissant les points uniformément dans le plan.
Pour faire cela, nous avons vu que le signal modulé m(t) peut s’écrire :
17
X A . cos ? T . sin ? (1.28)
Le signal modulé m(t) est donc la somme de deux porteuses en quadrature, modulée en amplitude
par les deux signaux a(t) et b(t).
Les symboles ak et bk prennent respectivement leurs valeurs dans deux alphabets à M éléments
(( , ,… ) et ( , ,… ) qui sont souvent le même. Le symbole complexe Ck = ak+jbk
peut par conséquent représenter un mot de 2n éléments binaires pour chaque couple (ak,bk).
Le signal émis pendant un intervalle de durée T peut être défini par les valeurs des deux symboles
ak et bk ou par la valeur de son amplitude et de la phase. On peut donc écrire :
Avec :
A ? et A tan i (1.31)
Cette écriture fait apparaître que la modulation QAM peut être considérée comme une modulation
à la fois de phase et d’amplitude.
Par exemple, la MAQ-16 est construite à partir de symboles que prennent leurs valeurs dans
l’alphabet {
,,
3,} où d est un constante donnée. On obtient ainsi la constellation suivante pour
M=16 et M=64 (cf figure 1.13) :
18
1.4.3.2. Avantages de la transmission numérique
L'extraordinaire variété des applications que nous venons d'exposer met en évidence l'importance
capitale des différentes techniques de transmission numérique sur onde porteuse.
Un intérêt majeur des transmissions numériques réside dans la possibilité de leur insertion
harmonieuse dans les réseaux intégrés numériques qui se développent de jour en jour. Un autre
avantage réside dans la possibilité de conserver l'intégrité de l'information à transmettre, ce qui est
tout à fait impossible avec une transmission analogique. Cependant, la simplicité d'utilisation des
modulations analogiques traditionnelles fait qu'elles ne sont pas encore reléguées au musée des
techniques désuètes.
Les systèmes modernes de communication numérique sont complexes et requièrent des circuits de
modulation et de démodulation de plus en plus sophistiqués. Nous avons examiné un certain
nombre de modulations qui sont aujourd'hui utilisées. Il s'avère que le choix d'un type de
modulation est toujours déterminé par les contraintes de l'application. Le développement des
transmissions numériques s'est appuyé sur les progrès rapides réalisés dans le domaine des circuits
intégrés de traitement des signaux. Ainsi, l'utilisation de solutions intégrées devient indispensable
au fur et à mesure que le niveau de complexité des systèmes s'accroît et que le prix consenti par le
consommateur diminue.
19
CHAPITRE 2: MODULATION PAR DEPLACEMENT DE FREQUENCE
Les Modulations par Déplacement de fréquence (MDF) sont aussi souvent appelées par leur
abréviation anglaise : FSK pour "Frequency Shift Keying". La modulation par déplacement de
fréquence est un mode de modulation de fréquence numérique dans lequel le signal modulé varie
entre des fréquences prédéterminées. Généralement, la fréquence instantanée peut prendre deux
valeurs discrètes appelées marque « mark » et espace « space ». Il s'agit de la forme non-cohérente
de FSK. Dans les formes cohérentes de FSK, il n'y a pas de discontinuité de phase dans le signal
de sortie. C'est le cas du signal de l'exemple de la figure 2.01
Données
Porteuse
Signal modulé
20
2.2. Expression mathématiques [8] [9]
Le signal modulé m(t) peut s'écrire : X A 1DuΦ . u 0 ?0 F (2.1)
Une propriété de la modulation par déplacement de fréquence est d'avoir une enveloppe constante
vΦ[ A . L'expression du signal modulé par déplacement de fréquence s'écrit aussi plus
simplement, et en prenant A 0, par :
C'est la dérivée de la phase Φ qui est reliée de façon simple (linéaire) à la valeur des symboles,
le tout constituant une relation non linéaire. La fréquence instantanée f (t) du signal m(t) est
obtenue par dérivation de la phase 2H ? Φ par rapport au temps :
1 ,Φ
A ? 2H , (2.3)
0 1 ,Φ
Dans cette expression f0 représente la fréquence centrale A 2H
et
A 2H ,
représente la
déviation de fréquence par rapport à la fréquence f0.
21
On peut aussi définir l'indice de modulation 9 A ∆. 5 qui conditionne la forme de la densité
spectrale du signal modulé.
Dans les Modulations par Déplacement de fréquence, on trouve les MDF à phase discontinue pour
lesquelles la phase aux instants de transition kT peut sauter brusquement.
Le modulateur MDF le plus simple, représenté dans la figure 2.02, est constitué d'oscillateurs
différents. La différence de fréquence entre deux oscillateurs voisins est ∆f. La fréquence
instantanée du signal modulé saute d'une valeur à l'autre à chaque changement de symbole. Ceci
ne permet pas de garantir la continuité de phase de m(t) et, par conséquent, le spectre occupé par
ce type de modulation est très large. En effet, plus un signal est régulier, (ou plus il est dérivable à
un ordre élevé) et plus son spectre décroît rapidement.
Dans le cas d'une MDF binaire à phase discontinue par exemple, ak prend sa valeur dans l'alphabet
{-1, 1} en fonction de la donnée "0" ou "1" à transmettre. Un chronogramme de la figure 2.03
montre la modulation par déplacement de fréquence à phase discontinue.
22
Δ
Dans un intervalle de temps donné [kT, (k+1)T[, la fréquence instantanée A ? 2
devient : A T et A ? (2.8)
x
La fréquence centrale s'écrit A
et l'excursion de fréquence est ∆ A T f (2.9)
Dans les Modulations par Déplacement de fréquence, on trouve les MDF avec continuité de phase
pour lesquelles la phase varie de façon continue aux instants de transition kT.
d'intégration θk, pour qu'il y ait continuité de phase entre la fin de l'émission du symbole ak-1 et le
début de l'émission du symbole ak. La phase au début de l'émission du symbole ak doit être égale à
la phase au début de l'émission du symbole ak-1 augmentée de la variation de la phase pendant
l'émission de ce symbole ak-1. Ceci s'écrit simplement A ^ ? H. ∆. 5. ^
Cette condition de continuité est réalisée quand on utilise un oscillateur unique dont on module la
fréquence. Un exemple de modulateur MDF-M-PC est représenté figure 2.04. Il est constitué d'une
logique de codage permettant de charger un convertisseur numérique Analogique (CNA) dont la
tension de sortie, en forme de paliers, est représentative du symbole à transmettre. Cette sortie du
CNA module alors un oscillateur commandé par tension (VCO).
Un synoptique de démodulateur MDF-M-PC est représenté dans la figure 2.05. Il est constitué
d'un discriminateur de fréquence dont la sortie fournie un signal analogique à plusieurs niveaux.
23
Ce signal analogique est envoyé dans un convertisseur analogique numérique (CAN) dont la sortie
est décodée pour déterminer les symboles et régénérer le train de bits reçus.
Le cas d'une MDF binaire à phase continue (MDF-2-PC) où ak prend sa valeur dans l'alphabet
{-1, 1} en fonction de la donnée "0" ou "1" à transmettre est figuré dans la figure suivante .On
remarquera la continuité de phase.
Nous avons vu que la phase varie linéairement de π.∆f .T.ak sur l'intervalle [kT, (k+1)T[ et que
l'indice de modulation est µ = ∆f .T. La variation de la phase pendant une période T d'émission
d'un symbole est donc égale à ∆ A π.µ.ak .
On peut alors représenter cette variation de la phase dans le temps pour des symboles binaires
ak= ±1. Cette représentation porte le nom de "treillis des phases" (cf figure 2.07)
24
Figure 2.07 : Treillis des phases en MDF binaire à phase continue.
Il est possible de comparer les MDF-M entre elles, en utilisant la probabilité d'erreur par bit en
fonction du rapport d\
. Les courbes données ici correspondent à une MDF-M avec détection
Ces courbes de la figure 2.08 montrent que contrairement aux modulations MDA et MDP, les
performances sont améliorées lorsqu'on augmente M. Cependant l'augmentation de M entraîne
aussi l'augmentation de l'occupation spectrale.
25
2.5. Conclusion sur la MDF [3] [6] [9]
Nous avons trouvé deux types de Modulation par Déplacement de fréquence, chacun ayant
présentant des avantages et des inconvénients. La MDF à phase discontinue est simple de
réalisation, son principal défaut est la grande bande passante dont elle a besoin pour pouvoir
transmettre les sauts de phase tandis que la MDF avec continuité de phase est plus complexe à
réaliser mais elle requiert une bande passante plus étroite.
Elles ont en commun d'avoir une densité spectrale de puissance compliquée à calculer en raison du
caractère non linéaire de la MDF.
Le principal inconvénient de la modulation FSK est sa faible efficacité spectrale par rapport aux
modulations de phase par exemple. Mais elle comporte des avantages significatifs tels que :
Transmission sans que le récepteur ait à reconstituer le rythme binaire,
binaire non
on nécessité d’horloge bit
à reconstituer et liaison
iaison synchrone ou asynchrone.
26
Un moyen simple de réaliser cette modulation FSK est de disposer de 2 oscillateurs à f1 et f2 que
l’on commute au rythme du signal modulant. On peut aussi utiliser un VCO (voltage controlled
oscillator) dont on déplace la fréquence en appliquant le signal modulant sur son entrée de
commande. On préfère en général cette dernière solution (CPFSK pour Continuous Phase FSK)
qui évite les discontinuités de phase aux instants de commutation (effet bénéfique sur le spectre)
L’enveloppe spectrale du signal modulé est obtenue par transposition du spectre du signal binaire
modulant (en sinus cardinal) autour de chaque fréquence f1 et f2. On obtient l’allure de spectre
donnée ci après :
Pour un débit binaire D donné, la forme du spectre varie en fonction de l’écart de fréquence :
∆ A T f :
Pour « rentabiliser » les plans de fréquence et loger un maximum de canaux dans une bande de
fréquence donnée, on souhaite en général, concentrer l’énergie autour de la porteuse et ainsi
minimiser l’encombrement spectral de chaque canal.
27
2.5.2. Application de la modulation FSK
On peut également utiliser un filtre de « bessel amélioré » à phase linéaire ou en cosinus surélevé
dont les réponses sont très voisines de celle d’un gaussien et plus facilement synthétisable
analogiquement.
ogiquement. Ces filtres étant peu sélectifs par rapport aux butterworth, chebytcheff, il est
nécessaire de travailler avec des ordres élevés (>6). Seuls ces types de filtres permettent de réduire
la bande occupée tout en conservant une interférence inter symbole
symbole acceptable. La modulation
porte alors le nom de GMSK (Gaussian MSK).
Utilité de GMSK
C’est une forme très efficace de FSK en termes d'occupation de spectre. En MSK, la différence
entre la fréquence haute et la fréquence basse est égale au débit en bits par seconde. En
conséquence, lorsqu'on transmet un 0, il s'écoule exactement 1 période de plus (ou de moins) dans
le signal de sortie que lorsqu'on transmet un 1. Dans cette technique, l'indice
l'indice de modulation vaut
28
0,5 : c'est le plus petit indice de modulation utilisable en FSK de sorte que les signaux pour 0 et 1
soient orthogonaux. Une variante de MSK, appelée GMSK est utilisée dans la norme de
téléphonie GSM. Plusieurs systèmes de téléphonie cellulaire utilisent des procédés GMSK, GFSK,
dérivés de la FSK. La norme Bluetooth (FSK différentiel) développée pour l'échange
d'informations à faible distance code un 1 par un accroissement de fréquence, un zéro par une
diminution. Chaque saut est compris entre 140 et 175kHz, dans la bande des 2480Mhz à raison de
1600 sauts par seconde.
C’est une variante de la FSK dans laquelle la porteuse est un signal audible, donc de fréquence
inférieure à quelques kilohertz. De cette façon, le signal modulé peut être transmis par une
installation conçue pour véhiculer la voix ou de la musique, par exemple une liaison téléphone ou
radio. Dans ce dernier cas, le signal est modulé une deuxième fois lors de la transmission.
L'AFSK ne permet pas des débits très rapides, mais permet de réaliser des transmissions
numériques en réutilisant sans modification des équipements prévus pour l'analogique.
Les premiers modems utilisaient l'AFSK, pour des débits allant jusqu'à 300 bits par seconde. Les
premiers micro- ordinateurs utilisaient des modulations AFSK pour l'enregistrement de
programmes sur cassettes audio.
Le sigle MFSK ou Multiple FSK désigne spécifiquement les modulations FSK où la fréquence du
signal modulé peut prendre plus de deux valeurs discrètes. Le système DTMF est l'exemple le plus
courant de MFSK. Des transmissions en radiotélétype se font également en MFSK.
Le problème principal dans les faisceaux hertziens numériques est la propagation par trajets
multiples qui dégrade sérieusement la qualité et limite la possibilité de liaisons à grande capacité.
Ce phénomène s'accentue lorsque le nombre d'états de la modulation augmente.
A l'opposé des faisceaux hertziens à grande capacité se trouvent les faisceaux à faible débit (deux
Mbit/s) et à faible coût dans lesquels l'efficacité spectrale n'est pas primordiale. Les modulations
utilisées sont en général des MDF-PC à deux ou à quatre états qui permettent d'utiliser une
amplification non linéaire dans l'émetteur.
29
CHAPITRE 3: REALISATION ET SIMULATION SOUS MATLAB D’UN
MODULATEUR ET DEMODULATEUR FSK
3.2. Réalisation d’un modulateur FSK à l’aide d’un Circuit Intégré ICL 8038 [3] [4] [5]
Le schéma fonctionnel du modulateur est constitué de trois blocs. Un signal modulant qui est un
signal carré délivré par le GBF, l’oscillateur contrôlé en tension et le signal modulé FSK (voir la
figure 3.01).
Pour faciliter la visualisation des signaux sur un écran d’oscilloscope, on choisi les valeurs de
fréquences , fréquence du signal modulant, est égal à 100Hz et , fréquence centrale du signal
modulé qui est environ 500Hz.
Ces deux fréquences sont beaucoup plus proches que dans les applications industrielles courantes.
30
3.2.1.2. Schéma détaillé du modulateur
Le schéma détaillé d’un modulateur FSK est représenté par la figure 3.02.
3.2.1.3. La Nomenclature
R2 Résistance ¼ W 10 KΩ
carbone 5%
R3 Résistance ¼ W 82 KΩ
carbone 5%
C1 Condensateur 3.3 nF
plastique
31
3.2.1.4. Présentation du Circuit imprimé d’un modulateur FSK
Le signal numérique est à deux états (binaire) mais, dans le cas général, il peut être quaternaire
voire davantage. Ici, l’information numérique est simulée à l’aide d’un GBF fournissant des
signaux carrés.
On notera :
: Fréquence du signal modulé correspondant à l’état bas du signal modulant.
: Fréquence du signal modulé correspondant à l’état haut du signal modulant.
32
3.2.2.1. Courbe de réponse du VCO
On choisira de fait, un signal modulant ayant pour valeur moyenne 2,5 V afin de fixer la fréquence
centrale à environ 9,4 kHz. Cette valeur est obtenue par le réglage d’offset du GBF. Par
conséquent, on obtient l’allure de la courbe de signal modulé représenté par la figure 3.06.
On remarque que le signal modulé est à phase continue (il n’y a pas de saut de phase lorsque la
fréquence change). Le signal modulant est obtenu à l’aide d’un GBF.
33
A . cos2H ? . ∆ Avec k=+1 ou –1. . (3.1)
Comme dans toutes transmissions, l’encombrement spectral du signal à transmettre revêt une
importance primordiale. La détermination par le calcul du spectre d’un signal modulé en FSK à
phase continue est très délicate mais, on peut, expérimentalement, observer quelques résultats
importants (Cf figure 3.07).
34
Ici : = 4 kHz ; = 14 kHz ; 9 =10. Les deux raies de plus forte amplitude correspondent aux
fréquences f1 et f2. Autour de ces deux fréquences, on a des raies espacées de 500Hz, puis de
1000Hz, qui sont rattachées aux composantes du signal modulant.
Autour de , les deux figures de spectres du signal modulant centrées sur et se superposent.
Remarque : L’amplitude des différentes raies est exprimée ici en dB. On vérifie bien que la bande
de fréquence occupée est :
A ? . T T . A 2∆ ? . (3.2)
Théoriquement, cette bande est infinie car pour un signal carré . est infinie.
Lorsque diminue
Ici : f1 = 7,8 kHz ; f2 = 10,8 kHz ; 9 =3. L’encombrement spectral est plus faible.
Pour faible
35
Ici : = 9,3 kHz ; = 9,8 kHz ; 9 = 0,5.Nous sommes ici plus proche des applications
industrielles en ce qui concerne la valeur de 9.
Par contre, il est difficile, en visualisant le signal modulé, d’observer les deux fréquences
différentes. On montre que c’est lorsque 9 =0,5 que la bande occupée par le signal est la plus
faible. On parle alors de modulation MSK (Minimum Shift Keying).
Remarque :
Le spectre du signal modulé peut être plus riche en harmoniques. Voici ce que l’on peut observer :
Toutes les raies sont ici espacées de 500 Hz. La justification est très délicate, mais on peut retenir
qu’il existe des termes d’inter modulation qui font apparaître des raies supplémentaires.
3.2.2.3. Applications
Pour satisfaire le critère d’encombrement spectral, on se limite aux valeurs de 9 comprises entre
0,5 et 0,75. La modulation FSK est utilisée par exemple en instrumentation (protocole HART :
Highohmay Adressable Remote Transducer) pour la configuration de transmetteurs.
Le 1 logique est codé par une fréquence 1200 Hz et le 0 par 2200 Hz. La transmission des
informations numériques se fait à 1200 bits/s. Dans les modems intégrés, les deux porteuses ne
sont pas générées par un oscillateur commandé en tension, mais reconstituées numériquement par
un oscillateur à quartz.
Comme les fréquences et sont très proches, les signaux de sortie de la boucle à verrouillage
de phase nécessitent une mise en forme qui est réalisée par le bloc ‘‘décision’’ composé d’un
amplificateur et d’un comparateur à hystérésis.
36
3. 2.4. Présentation du montage d’un démodulateur
GND : masse
IN : Input (Entrée)
37
3.2.4.2. La nomenclature
R2 Résistance ¼ W 220 KΩ
carbone 5%
R3 Résistance ¼ W 10 KΩ
carbone 5%
C1 Condensateur 0.1 mF
plastique
C2 Condensateur 1 nF
plastique
C3 Condensateur 10 nF
plastique
Le circuit 4046 est très courant et peu onéreux. Le condensateur C1 permet de supprimer une
éventuelle composante continue du signal d’entrée. La résistance R1 permet avec les deux diodes
de protéger l’entrée du circuit 4046 contre des tensions négatives ou supérieures à 12 V. R3 et C3
sont déterminées à l’aide des abaques fournis par le constructeur. Ces éléments permettent de fixer
la plage de verrouillage de la P.L.L. R2 et C2 composent le filtre passe-bas qui permet de
commander le VCO par la valeur moyenne de la tension de sortie du comparateur.
38
démodulé est très perturbé. Le filtre passe-bas à la sortie du comparateur de la PLL n’est pas
suffisamment sélectif pour reconstituer parfaitement le signal modulant.
Ce montage a toutefois l’avantage de montrer que même lorsque le signal est perturbé, on peut
assez facilement reconstituer le signal d’origine, ce qui est un des avantages des signaux
numériques par rapport aux signaux analogiques.
39
3. 2.5. Etude du démodulateur
Lorsque la boucle est verrouillée, les tensions v1 et v3 ont même fréquence. La tension v2 qui
commande l’oscillateur reconstitue donc le signal modulant. Pour que la démodulation soit
effective, il faut que la boucle soit verrouillée. L’observation simultanée
simultanée de v1 et v3 permet de
connaître la plage de capture de la boucle : la PLL est verrouillée lorsque les deux signaux sont
synchrones. Avec les composants choisis, la capture a lieu pour fmin= 4 kHz et fmax= 13kHz.
On s’intéresse
éresse au cas où la boucle est verrouillée. L’observation de la tension de sortie du
comparateur v3 permet d’illustrer le principe de fonctionnement de la PLL. L’oscillogramme de la
figure suivante représente le principe de fonctionnement de la PLL.
Figure
ure 3.16 : Principe de fonctionnement de la PLL
40
Le signal en haut représente la tension v1 tandis que le signal en bas la tension v2 de niveau haut
12V et de niveau bas 0V. La fréquence de v1 est 5 kHz et la fréquence de la tension de sortie du
comparateur est double de celle du signal d’entrée. Le déphasage entre les composantes
fondamentales de la tension d’entrée v1 et de la tension délivrée par l’oscillateur v3 est d’environ
30°. En augmentant maintenant la fréquence de la tension v1. Voici les oscillogrammes observés
(voir figure 3.17)
On constate que le signal de sortie du bloc de démodulation est très bruité. Cela vient du fait que
les fréquences . , et sont très proches.
Pour que la démodulation soit convenable, il faut effectuer une mise en forme de ce signal. Le
bloc décision permet la mise en forme du signal démodulé.
41
3. 2.6. Circuit mise en forme du démodulateur FSK
3.2.6.2. La nomenclature
R2 Résistance ½ W 10 KΩ
carbone 5%
R3 Résistance ½ W 1 KΩ
carbone 5%
R4 Résistance ½ W 1 MΩ
carbone 5%
42
P1 Résistance Variable 47 KΩ
½ W carbone 5%
C1 Condensateur 10009.
plastique
C2 Condensateur 10009.
plastique
C3 Condensateur 0.19.
plastique
C4 Condensateur 0.19.
plastique
C5 Condensateur 10009.
plastique
C6 Condensateur 10009.
plastique
Figure 3.19 : Circuit imprimé d’un circuit mise en forme du côté cuivre
43
Figure 3.20 : Schéma du circuit mise en forme
D’après l’allure du signal de sortie de la PLL, on voit qu’un simple comparateur à zéro ne
conviendrait pas, puisqu’on aurait passage à 0 du signal de sortie alors que le signal modulant est à
l’état 1. Pour éviter ce genre de situation, on utilise un comparateur inverseur à hystérésis dont les
seuils sont –1V et +1V.
Le signal de la figure 3.21 en haut donne le signal de sortie de la PLL et en Bas le signal de sortie
de l’amplificateur. Selon les valeurs des fréquences et choisies, la variation de la tension v2
autour de sa valeur moyenne peut être insuffisante pour permettre le basculement du comparateur.
L’amplificateur permet d’augmenter la plage de fonctionnement du bloc de décision.
44
Figure 3.21 : signal de sortie de la PLL et signal de sortie de l’amplificateur
On reconnaît dans la figure 3.22 le signal de sortie de l’amplificateur. Le signal carré est le signal
de sortie du comparateur. On a donc bien reconstitué le signal modulant. La démodulation est bien
effectuée.
45
3.2.7.3. Coût de la réalisation
Diodes 100 2 2 00
Pour satisfaire le critère d’encombrement spectral, on se limite aux valeurs de m comprises entre
0,5 et 0,75. La modulation FSK est utilisée par exemple en instrumentation pour la configuration
de transmetteurs. Le 1 logique est codé par une fréquence 1200 Hz et le 0 par 2200 Hz. La
transmission des informations numériques se fait à 1200 bits/s. Dans les modems intégrés, les
deux porteuses ne sont pas générées par un oscillateur commandé en tension, mais reconstituées
numériquement par un oscillateur à quartz.
46
3.5. Simulation d’un modulateur FSK sous Matlab
MATLAB est un logiciel commercial de calcul interactif. Il permet de réaliser des simulations
numériques basées sur des algorithmes d'analyse numérique.
MATLAB acronyme de « MATRix LABoratory » est un logiciel développé par Mathworks, qui a
été conçu pour les calculs scientifiques, possédant toutes les fonctionnalités des approches
récentes programmation. Dans cette simulation, on utilise le Matlab version 7.0
Cette fenêtre d’accueil nous montre la simulation à effectuer en cliquant sur le bouton
« Commencer une simulation », le bouton « Aide » pour obtenir de l’aide sur l’utilisation de
logiciel et le bouton « Quitter » pour sortir.
47
3.5.3. Allure du signal modulé et démodulé FSK
L’allure du signal modulé et démodulé FSK est variée en fonction des paramètres de modulation
suivants : l’état M, Fm dont la fréquence correspond à l’état haut «1 » (mark frequency) et Fs où la
fréquence correspond à l’état bas «0» (space frequency).
La figure 3.24 représente l’allure du signal modulé et démodulé FSK ainsi que le signal original.
Cette figure nous montre l’allure du signal original, le signal modulé et le signal démodulé, après
démodulation on retrouve le signal initial.
48
CONCLUSION GENERALE
Une communication numérique consiste à transférer une information d’une place à une
autre. Elle se fait au travers d’un système de communication. Celui-ci possède généralement trois
entités : émetteur, canal de transmission et récepteur. Bref, une transmission peut s’effectuer à
condition que le signal à transmettre soit adapté au canal de transmission, d’où le but de la
modulation.
Le modulateur FSK peut être exploité afin d’obtenir des modulateurs MSK et GMSK. Par
ailleurs, des améliorations devraient être apportées pour avoir une meilleure qualité de
transmission.
49
ANNEXE 1
Le générateur de la forme d'onde ICL8038 est un monolithique circuit intégré capable de produire
le sinus élevé d'exactitude, place, triangulaire, dent de scie et formes d'onde d'impulsion avec un
minimum de composants externes. La fréquence (ou le taux de répétition) peut être choisi
extérieurement à partir de 0.001Hz et 300kHz en employant des résistances ou des condensateurs,
la fréquence de la modulation et le balayage peuvent âtre accomplis avec une tension externe.
L'ICL8038 est fabriqué avec la technologie monolithique, en utilisant des diodes de barrière de
Schottky et amincissant les résistances filmées, alors le rendement est stable sur un éventail de
variations de la température et d'approvisionnement. Ces dispositifs peuvent être connecté par
interface à la phase pour fermer des circuits à clef de boucle pour réduire la température à moins
de 250ppm / °C.
Dispositifs :
Sorties
50
Brochage :
Diagramme fonctionnel :
51
ANNEXE 2
Circuit PLL4046
Caractéristiques technologiques
52
ANNEXE 3
Circuit TL081
L’A.O. est un circuit intégré (association d’un grand nombre de résistances, de transistors et de
condensateurs) à 8 broches présenté dans un petit boîtier plastique.
Pour fonctionner, l’A.O. doit être alimenté par une source de tension continue symétrique. Le
point milieu (de potentiel V = 0) définit la masse ou référence M du montage.
53
* On aura toujours : - Vsat ≤ us ≤ Vsat (Vsat est appelée tension de saturation ; sa valeur est toujours
inférieure à VP+).
Brochage :
54
ANNEXE 4
'gui_LayoutFcn', [] , ...
'gui_Callback', []);
gui_State.gui_Callback = str2func(varargin{1});
end
if nargout
else
gui_mainfcn(gui_State, varargin{:});
end
handles.output = hObject;
guidata(hObject, handles);
varargout{1} = handles.output;
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
55
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
56
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
close
Accueil
clear all
close
phaseD
clear all
close all
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
end
if ispc
set(hObject,'BackgroundColor','white');
else
set(hObject,'BackgroundColor',get(0,'defaultUicontrolBackgroundColor'));
57
end
d = [1 1 0 0 1 0 1 0 1 1];
fb=2;
fm=str2num(get(handles.edit5, 'String'));
fs=str2num(get(handles.edit4, 'String'));
M=str2num(get(handles.edit6, 'String'));
Ac=2;
fstart=2;
fend=2;
N=size(d,2);
tb=1/fb;tm=1/fm;ts=1/fs;
for j = 1:N
if d(j) == 1
for i = 1:M
m((j-1)*M+i)=1;
s((j-1)*M+i)=Ac*cos(2*pi*(i-1)/Nm);
end
else
for i = 1:M
s((j-1)*M+i)=Ac*cos(2*pi*(i-1)/Ns);
m((j-1)*M+i)=0;
end
58
end
end
for k=1:M*N
t(k)=(k-1)*step;
end
axes(handles.axes1);
plot(t,m)
axes(handles.axes2);
plot(t,s)
fstep=fb/M;
Nf=floor((fend-fstart)/fstep);
for i = 1:Nf
f(i)=(i-1)*fstep+fstart;
if f(i) == fm
S(i)=(Ac^2*tb/8)*(1+(sin(pi*(f(i)-fs)*tb)/(pi*(f(i)-fs)*tb))^2);
elseif f(i) == fs
S(i)=(Ac^2*tb/8)*((sin(pi*(f(i)-fm)*tb)/(pi*(f(i)-fm)*tb))^2+1);
else
S(i)=(Ac^2*tb/8)*((sin(pi*(f(i)-fm)*tb)/(pi*(f(i)-fm)*tb))^2+(sin(pi*(f(i)-fs)*tb)/(pi*(f(i)-
fs)*tb))^2);
end
end
S(i)=(floor(fm/fstep)+1)+Ac^2/8;
S(i)=(floor(fs/fstep)+1)+Ac^2/8;
for i = 1:Nf
59
dBS(i) = 10*log(S(i));
end
step1=tb/100
for k=1:M*N
s(k)=(k-1)*step1;
end
axes(handles.axes3);
plot(s,m)
60
ANNEXE 5
Figure A5.01 : Schéma d’un signal modulé visualisé à l’oscilloscope pendant la réalisation
pratique
61
BIBLIOGRAPHIE
[3] F.de Coulon, Théorie et traitement des signaux, Dunod, Paris, 1984.
[4] E. Larson, RF and Microwave Circuit Design for Wireless Communications, House,
[6] D. Michel, Transmission numérique sur porteuse : ASK, FSK et PSK. Probatoire du CNAM de
Bordeaux, juillet 1998.
[7] J. Razakarivony, Modulation, cours deuxième année Licence ès sciences techniques, Dep. Tél-
E.S.P.A., AU : 2005-2006
[9] http://www.enseirb.fr/~kadionik
[10] http://www2.ac-nice.fr/second/discip/physique/modulation/modamfm.htm
62
RENSEIGNEMENTS
Nom : RANDRIANANDRASANA
Betafo 113
Madagascar
E-mail: letelo3free@yahoo.fr
Nombres de pages : 64
Nombre de figure : 54
Nombre de tableaux : 3
63
RESUME
La modulation est une partie importante dans la chaine de transmission dans un système de
communications. Elle permet l'adaptation du signal d’information au canal de transmission. La
modulation de fréquence est une modulation non linéaire, à enveloppe constante. L'information
est contenue dans la fréquence du signal modulé. Ce mémoire est consacré à l'étude de la
modulation par déplacement de fréquence, à la réalisation pratique et à la simulation d'un
modulateur FSK sous un logiciel MATLAB.
ABSTRACT
64
65