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La Vie parisienne : moeurs

élégantes, choses du jour,


fantaisies, voyages, théâtres,
musique, modes / par
Marcellin

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


. La Vie parisienne : moeurs élégantes, choses du jour, fantaisies,
voyages, théâtres, musique, modes / par Marcellin. 1903-01-03.

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de l'accaparement.Albion, laisse-nous quelque chose! — Alvarez,
Calvé et Plançon, naturellement, comme distribution. Ce sera pour
le retour de M. Loubet, un petit l'es tin dont Guillaume, avec sa
choucroute wagnérienne, serait embarrassé d'égaler le menu dis-
tingué.
L'EUNUQUE PLUS ULTHA.
— C'est le nom, plutôt paradoxal, que
ses camarades donnent, dans l'intimité, à certain pianiste que l'on
prétend désarmé pour les assauts de l'amour et qui se rattrape en
donnant l'assaut aux positions... sociales.
Très entrant, il se pousse dans le monde. Tout lui est bon. C'est A Rayreuth. Après cette concurrence
ainsi qu'il s'est fait engager par la comtesse — et nous ne comptons pas
New-York, ni Chicago — on se demande ce qu'il restera à Bayreutll.
de Kertétons, la vaillante coopératrice de la Pourquoi retournerait-on vers la colline sainte, la petite ville franco-
Patrie Française, pour une série de concerts nienne aux Restaurations décevantes ou aux lier Huer Restaurants écor-
populaires à Ménilmontant, précédés chacun clieurs, olt les draps se boutonnent aux matelas des lits inhospita-
d'une conférence de M. Spronck. liers, 01" cependant, naguère, on communiait dans une indulgence
Et voilà connue on arrive! générale, une universelle fraternité, ol'r il semblait qu'il n'y eut
plus de rangs, de différences sociales, à peine des sexes?... -0 soi-
Autre nouvelle sensationnelle. Mme Geor- rées de W...d qui mêlaient des princes, des magistrats, des ténors,
gette Leblanc qui chanta l'opéra naguère, des danseuses, où l'on pouvait voir l'Iseult de la veille, attablée au
qui joue la tragédie à présent, va débuter
cette année dans la pantomime. M. Mmter-
linck écrit à son intention expresse un petit
chef-d'œuvre. Elle l'avait déjà merveilleuse-
ment inspiré dans Joy-zelle. Et la pièce boulle
qu'il vient de produire à GenÓve : le Miracle
de saint Antoine, marque bien dans l'évolu-
tion de son beau talent une (é)tape sérieuse.
Heureux l'artiste qui trouve pour compagne
la pure et tonifiante Egérie au lieu de l'en-,
nemie éternelle et vulgaire dont le génie
naïf ne se défend pas!
M. banne a voulu se charger de la partition.

A BI'...ac, révolution. Finis les Pardons de Ploërmel, les (iala-


thée, les lloléros de ta Fanehonnelte, brûlés les faux dieux Meyer-
beer, Massé et Monpou; la très admirable artiste qu'est la vicom-
lesse de T... fermera la saison d'automne par une exécution de... buffet, l'aire un sort, aux cervelas et aux /ii/mperaickels havarois,
tandis que la princesse de W.... née H..ld (que Jéliovah l'ait en sa
paix!) vous demandait de la remettre en hâte dans son sapin
« parce que dans ce pays-ci on paye tous les quarts d'heure !...
Nous croyons savoir que la famille Gagner est indécise. Sieg-
fried n'a pas encore composé assez d'opéras pour se mettre dans
les meubles du théâtre paternel. Mais cela viendra. On penche, en
attendant, vers la solution d'un large éclectisme. Malheureuse-
ment les aspérités de caractère qui se rencontrent si communé-
ment chez les artistes lyriques 0l1L éloigné le plus grand nombre de
ceux qui existenten Europe d'une veuve illustre et pourtant débon-
naire. — La combinaison qui réunirait tous les suffrages serait la
représentation d'un ballet de M. d'Annunzio, ballet dans une for-
mule absolument neuve cela s'entend, et qui réunirait les noms de
Sada Yacco, de miss Loïe Fuller et de miss Duncan. Kt je vous
assure que ce ne serait pas ennuyeux du tout. — Espérons seulement
que nous n'apprendrons pas à la dernière minute que Sada Yacco.
Parsi/rll. Simplement. Public trié sur le volet, mélomanes con- rompant ses engagements, a envoyé Cosima au Fousi-Yama...
vaincus, wagnériennes de la première heure. La maîtresse de mai-
son n'a pas moins renoncé aux airs à cocottes qu'aux cocottes à
airs. Quant à elle, on la dit sublime dans ce rôle de Kundry il la-
quelle la prédisposent si remarquablement ses dons physiques et
vocaux. Comme c'est bien la « llellenrose » — « Ilérodias naguère »
de la légende wagnérienne ! Ne l'entendez-vous pas, en frissonnant
d'avance, articuler son : « Ich bin m'ùde » du premier acte, et de
quels beaux cris de stryge violée n'étollnera-t-ellepas vos oreilles
lors de l'évocation de klingsor (le vicomte Esd...d) ? Si ses bras ne
sont pas aussi longs que ceux de M""' Bose Caron, ils le sont assez
pour envelopper M. Le L...z dans la scène de séduction. Ceux de
M""' Caron en feraient deux fois le tour. — On dit grand bien du
comte de Gr ..o dans Amfortas, le roi blessé.— Les chœurs ont été
empruntés à l'Ecole de cavalerie de Saumur
« Et, û haut de la cotil)ole! )>
ces voix d'Cllf:mts eii
Ce n'est pas eux qui ont donné le moins de mal à l'éminente
organisatrice. Qu'on ose dire, après cela, que Wagner se démode!
On ose, à propos de cette noble initiative, prononcer les mots
d'imitation à l'écrevisse (c'est du jargon contrapunctiste, ne vous
alarmez pas). La vérité c'est, au contraire, que Wagner est désor-
mais, dans toute ia force du terme, et mieux que par tous les mo-
numents du monde, consacré.

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