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Nia, Foi d’antan

Il était une fois, dans un temps très ancien, une famille qui habitait à l’extérieur
d’un petit village au sommet d’une colline. En ce temps là, la croyance était la
raison d’être du peuple musulman en terre d’Islam.

Cette famille avait pour parent un homme et d’une femme pieux qui ne
manquaient jamais à l’appel de la prière et respectaient avec amour et respect
tous les préceptes du Coran et des Hadits.

Ce couple avait deux enfants nommés Mohamed âgé de 6 ans et Amine âgé de 4
ans.

Un jour, le père revenait du marché avec un mouton qu’il avait acheté pour le
sacrifice de l’Aid Al Adha.

Sa femme et ses enfants étaient très content du mouton que le père avait acheté et
les enfants passaient leur temps à s’occuper joyeusement du mouton en lui
apportant de l’herbe, en le caressant et en jouant avec lui.

A la veille du grand jour, les enfants demandèrent l’autorisation à leurs parents


pour assister au sacrifice qui devait se faire après la prière, mais leur père
répondit qu’ils étaient encore trop jeunes pour voir comment on égorge un mouton.

L’ainé, Mohamed, insistait en rappelant que l’an passé son père lui avait promis
qu’il assisterait au sacrifice l’année suivante. Il fut alors aidé par sa mère dans
sa demande.

Le père autorisa alors Mohamed à être à ses côtés mais Amine, le plus jeune, ne
pouvait pas y assister.

Pour consoler Amine, son frère Mohamed lui promis de lui raconter comment se
déroule le sacrifice.

Le matin du grand jour, à son retour de la mosquée, le père se changea pour


sacrifier le mouton. Mohamed qui assista à ce sacrifice fut à la fois effrayé et
émerveillé quand il vit comment s’est déroulé ce sacrifice.
Il remarqua bien comment le mouton était fermement maintenu au sol avec la tête
en arrière, et son père qui égorgea le mouton d’un coup rapide de couteau.

Une fois le mouton dépecé, le père alla se changer et Mohamed alla rejoindre son
frère Amine.

Amine demanda alors ;

- Comment c’était ?

Mohamed lui raconta alors comment son père avait maintenu le mouton au sol et
comment, après avoir dit « La Chahada », il avait égorgé le mouton.

C’est alors que Mohamed proposa à Amine ;

- Tu veux que je te montre comment Papa a fait ? Si tu veux on peut le


refaire ensemble ; Moi je serais papa et toi le mouton !

- D’accord, répondit Amine.

Juste après le coup de couteau que Mohamed porta à la gorge de son frère, la
mère entra dans leur chambre et compris trop tard ce qui s’est passé.

Elle se mit à crier de pleurs et le père accouru effrayé voir se qui s’était passé.

Amine était allongé au sol sans vie...

A ce moment là quelqu’un frappa à la porte.

Le père essuya ses larmes et alla voir qui était à la porte ; Il vit un vieil homme
avec une canne en bois qui demandait l’aumône à l’occasion de ce grand jour de
l’Aid Al Adha.

Ne pouvant lui refuser l’hospitalité musulmane il fit entrer le vieil homme dans la
petit chambre qui faisait office de salle à manger et rejoignis sa femme qui
pleurait.

Le père expliqua :

- Un invité d’Allah demande à manger, nous ne pouvons pas lui raconter ce qui
c’est passé en ce grand jour, nous devons lui donner l’hospitalité musulmane,
ce qui c’est passé était écrit par Allah, retient tes larmes et servons-le, après
nous verrons pour Amine… notre enfant.
La mère recouvrit un drap blanc le corps de Amine et emmena son frère Mohamed
dans la chambre des parents et prépara des brochettes de viande qu’elle apporta
au vieil homme avec du pain, une théière et quelques fruits secs qu’ils avaient
achetés pour ce grand jour.

Pendent ce temps le père restait assis à côté du vieil homme en s’efforçant de ne


pas lui montré son grand chagrin.

Après avoir mangé, le vieil homme remercia Allah pour cette nourriture et dit au
maitre de maison s’il a des enfants.

- Oui j’ai deux garçons, répondit le pauvre père.

- Que Allah vous les préservent répondit le vieil homme,

Puis il rajouta,

- La maison est bien calme ! Sont-ils malades ?

- Non, simplement nous leurs avons demandé de ne pas faire de bruit pour ne
pas vous déranger pendant votre repas.

- C’est très gentille il ne fallait pas, mais maintenant que j’ai fini vous pouvez
les laisser jouer, j’aime voir les enfants jouer. Comment s’appellent-ils ?

- Le plus grand s’appelle Si Mohamed et le petit s’appelle Amine, répondit le


père d’un air triste.

- Vous devriez être très content, ils ont de jolis noms ! Puis-je les appeler ?

- Bien sûre, répondit le père en baissant les yeux.

Le vieil homme appela alors « Si Mohamed, Amine, venez mes enfants ! »

Ils entendirent des bruits de pas courir depuis l’autre pièce, la porte s’ouvra, et Si
Mohamed entra accompagné de son petit frère Amine en le tenant par la main.

Sans attendre, les deux enfants se jetèrent dans les bras du vieil homme pour lui
dire bonjour.

- Voila de beaux enfants que vous avez là !


La mère ayant entendu ces deux enfants parler dans le salon couru depuis la
cuisine vit les deux enfants rigoler dans les bras du vieil homme.

C’est alors que le vieil homme se leva, il prit sa canne, il remercia le père et la
mère pour leur hospitalité musulmane et leur souhaita une longue vie heureuse
auprès de leurs enfants puis s’en alla lentement aidé de sa canne.

Les parents étonnés et heureux saluèrent le vieil homme.

Quand ils revinrent dans la salle à manger ils virent un livre, le Sain Coran, avec
une couverture très ancienne que se vieil homme avait oublié.

Ils prirent ce livre et coururent jusqu’à la porte pour le rendre au vieil homme qui
ne devait pas être très loin, ils ne virent personne sur la route dégagé.

Chems-Eddine Allal
D’après une histoire de Hana, maman de papa,
Racontée sur de longues générations

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