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Session 2023
Régi par l'arrêté du 22 février 2011, cet examen professionnel était organisé pour la 13 ième année
consécutive.
Les épreuves écrites d’admissibilité se sont déroulées le 23 mars 2023 et les épreuves orales
d’admission du 19 au 26 juin 2023. Les délibérations sont intervenues le 26 juin à la suite des derniers
oraux
66 candidat(e)s inscrits
47 candidat(e)s ont participé aux épreuves écrites
25 candidat(e)s admissibles
23 candidats présents à l’oral
18 postes ouverts
18 postes ouverts -14 admis (12 femmes)
On constate une légère baisse du nombre d’inscrits avec 66 candidats cette année contre 75 en 2022
et 2021 et 105 en 2020.
La pyramide des âges du corps peut expliquer que les agents en fin de carrière ne s’inscrivent pas
forcément à la préparation et à l’un examen professionnel. Les membres de jury le regrettent car ces
agents pourraient tout à fait après un travail préparatoire s’engager dans cette démarche.
Le jury regrette également le désistement des candidats qui ont participé aux épreuves écrites mais
ne se sont pas présentés à l’oral surtout que les notes obtenues sont de bon niveau. Une préparation
à l’IGPDE ou un accompagnement de la hiérarchie des candidats ou d’un conseiller mobilité carrière
pourraient aider ces derniers à avoir une expérience à l’oral.
Le taux de participation aux épreuves écrites est en légère baisse pour se porter à 71% contre 75% en
2022.
Le nombre de postes ouverts était stable cette année à savoir 18 postes. En 2022, il y en avait 19 contre
17 en 2021 et 15 en 2020.
Les conditions de l’examen professionnel étaient très favorables puisque les candidats participants à
l’épreuve écrite avaient près d’une chance sur deux d’être admissibles (47 participants à l’épreuve
écrite – 25 candidats admissibles).
Au moment de passer l’oral, la sélectivité était d’autant plus favorable à savoir 18 postes ouverts pour
25 candidats admissibles et 23 candidats présents à l’oral.
S'agissant de la répartition des 14 admis(e)s par direction d’origine, les lauréats exercent leurs
fonctions en administration centrale, en services déconcentrés.
L’âge moyen des admis(es) est de 47 ans, celui des inscrits est de 50.4 ans. Les présents avaient un âge
moyen de 51 ans et 50 ans pour les admissibles.
Basée sur un cas pratique, elle consiste en une épreuve écrite de trois heures durant lesquelles les
candidat(e)s doivent répondre à une commande et est destinée à permettre au jury de vérifier les
qualités d’analyse et de synthèse.
A partir d’un dossier, le sujet invitait les candidat(e)s à se projeter dans la situation d’un(e) secrétaire
administratif(ve) qui à la demande de son chef de bureau devait rédiger une note à son attention
relative à la sobriété énergétique.
Ce sujet ancré dans l’actualité devait permettre au candidat de dresser le contexte et les enjeux de la
sobriété énergétique. Dans un second temps, le candidat devait décrire les mesures prises dans ce
cadre ainsi que les difficultés de mise en œuvre. Afin de guider les candidat(e)s, un plan était suggéré
dans l’énoncé.
Sur la forme, la majeure partie des candidats ont pris soin de respecter le cadre d’une note
administrative en faisant mention du timbre garantissant l’anonymat du candidat, l’objet de la note.
Il est apparu surprenant que les candidats ne définissent pas le concept de sobriété énergétique bien
que plusieurs pages du dossier y soient consacrées et que les candidats pouvaient s’y appuyer sans
toutefois recopier les éléments mots pour mots. Après la lecture des copies, il est rare que l’on sache
ce qu’est la sobriété énergétique.
Par ailleurs, l’introduction comportait bien dans la majeure partie des cas les trois étapes devant y
figurer : contexte et rappel de la commande puis l’annonce du plan de jury découlant nécessairement
de l’énoncé du sujet.
Le jury regrette que certains candidats ne prennent pas soin de rentrer dans le cadre de la note ce qui
fait perdre quelques points dès le début du devoir : absence de timbre, aucune organisation du devoir,
paraphrase.
Le jury recommande aux agents ayant une écriture de petite taille ou particulière d’aérer leur devoir,
l’objectif étant bien entendu d’être lisible pour les correcteurs ou par leur hiérarchie si l’on se place
dans le cadre de la commande. Bien qu’en situation professionnelle, les notes à la hiérarchie sont
rédigées sous format informatique, les candidats doivent malgré tout faire un effort en ce sens.
- des copies incomplètes et/ou bâclées (moins de deux pages rédigées) faute de temps : certains
candidats ont manifestement rencontré des difficultés à gérer leur temps ce qui a contribué à
les pénaliser dans la mesure où certaines copies étaient d’une bonne qualité mais
malheureusement inachevées ;
- La tendance à énumérer les mesures sans les organiser ni les articuler entre elles ;
Le jury a parfois été amené à s'interroger sur le degré de compréhension du sujet de la part de quelques
candidat(e)s: lorsque le développement était organisé autour d'un plan qui s’écartait manifestement
de celui annoncé dans l'introduction ou, lorsque le contenu des parties ne correspondait pas aux titres.
La note d’admissibilité a été fixée à 10/20 tout comme en 2021 et 2022. Pour mémoire, en 2020 cette
note était de 11/20.
25 candidat(e)s étaient admissibles sur les 47 candidat(e)s ayant participé aux épreuves écrites.
Les notes s’échelonnent de 3 à 15.5 sur 20 (cf graphique ci-après) avec une moyenne de 9.88 et une
note médiane de 10.
Pour conduire cet entretien, qui a pour point de départ une présentation du candidat de son
expérience professionnelle, d’une durée de cinq minutes au plus, le jury s’appuie sur le dossier
constitué par le candidat en vue de la reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle.
Composé de la présidente et de trois membres, le jury s’est attaché à ce que cette épreuve orale
d’admission, toujours difficile à vivre pour des candidat(e)s qui, dans leur très grande majorité, sont
peu habitués à la prise de parole en public, se déroule dans les meilleures conditions possibles. Il a
évalué chaque prestation sur la base d’une grille d’analyse reprenant différents critères affectés d’un
coefficient de pondération.
Le jury a examiné les dossiers RAEP déposés par les candidat(e)s admissibles et relevé l’effort de la très
grande majorité dans la constitution de ceux-ci.
La préparation organisée par l’IGPDE ainsi que l’appui perceptible de certains managers ont contribué
à la qualité des dossiers présentés bien que toujours un peu standardisés et parfois très (voire trop)
détaillés.
Même non noté, le dossier de RAEP constitue un élément fondamental qui doit servir de véritable
point d’appui pour le candidat dans la perspective de l’épreuve orale d’admission.
L’exposé constitue avec le dossier RAEP un élément clé déterminant pour le déroulé de l’entretien : à
cet égard, il convient de préciser que le jury est systématiquement parti de l’exposé du candidat pour
l’interroger et s’est attaché à faire respecter la durée de 5 min imposée pour cet exercice.
Si cette première partie de l’épreuve orale est en général, bien maîtrisée par les candidats (durée,
exposé d’un plan, explicitation de la motivation), certains écueils sont néanmoins à signaler :
- des exposés appris par cœur qui manquent de spontanéité et de fluidité. Le candidat peut
facilement « perdre le fil » de son exposé, buter sur des mots ou des dates et devenir
rapidement fastidieux aussi bien à écouter qu’à présenter.
- ont montré une capacité à s’appuyer sur un dossier RAEP bien construit sans le réciter ;
- mettaient en avant, un parcours, des compétences acquises et une projection sur les futures
missions au-delà du « je veux évoluer et acquérir des responsabilités supplémentaires » ;
- démontraient une véritable connaissance de l’environnement professionnel et la capacité
d’adaptation des candidat(e)s.
Pour cela, il est nécessaire de mettre en avant les points forts et les compétences, celles qui fondent
la légitimité du candidat à changer de catégorie.
S’agissant des motivations, il s’avère que la plupart du temps les candidats les mentionnent lors des
30 dernières secondes de l’exposé en une simple phrase alors que cela constitue tout de même la
raison de sa présence devant le jury.
Il est donc recommandé aux candidats de s’interroger : si je suis lauréat quel poste je souhaite
occuper ? Pourquoi ? Où (service/direction) ? Quel parcours professionnel je souhaite faire ?
Cela n’empêche pas au candidat de vouloir rester dans son secteur et/ou son affectation actuelle, il
est juste invité à le dire et à en expliquer les raisons. Le jury ne juge pas le projet mais seulement la
façon dont le candidat le présente et le défend.
L’épreuve orale vise à conforter le jury sur les connaissances du candidat mais également sur son
savoir-être, son positionnement.
Nous ne pouvons ici que recommander la simplicité et la franchise (sans verser dans la familiarité ni
l’impertinence) dans le contenu et dans le ton, ainsi qu’une vraie mise en perspective du parcours
assortie d’exemples (à distinguer de l’anecdote).
Certains candidats ont également perdu leur concentration durant l’épreuve en coupant à plusieurs
reprises les membres du jury ou bien en les apostrophant «excellente question», «vous avez raison»
ou «ah c’est déjà fini, j’ai été nul(le)». Certains candidats ont également répondu très sèchement
sûrement en raison du stress. Il est également maladroit de répondre « comme je vous l’ai déjà dit
dans mon exposé ». Si un membre du jury souhaite revenir sur un point évoqué par le candidat c’est
dans le but d’entamer les échanges et d’en savoir davantage.
Il est important de rappeler que le candidat doit veiller à son attitude à partir du moment où un
membre du jury vient le chercher dans la salle d’attente jusqu’à ce qu’il sorte de la salle d’examen et
ferme la porte. Les membres du jury essaient toujours d’être accueillants et bienveillants avec le
candidat dès sa prise en charge dans la salle d’attente. Chaque membre a connu à un moment ou un
autre de sa carrière connu cette position de candidat et le stress inhérent.
- Quelle est la valeur ajoutée de mon exposé par rapport à mon dossier de RAEP ?
- Quelle est la singularité de mon parcours professionnel ?
- Quelles sont les compétences dont je dispose et que je peux mettre au service de
l’administration en accédant à la catégorie B ?
Le jury regrette que certains candidats ne connaissent pas notamment les principales missions de
directions des ministères comme la DGFIP, la DB ou la DG Trésor par exemples ou le principal impôt
en termes de recettes ainsi que les directions à réseaux du ministère. Les notions de déficit et de dette
restent aussi peu comprises. Ces questions ont été posées durant les différents oraux et bien qu’ils
figurent au rapport de jury elles n’ont pas trouvées de réponse.
Le jury se félicite particulièrement de la réussite de candidat(e)s ayant été recruté(e)s par la voie du
Pacte (Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'État). En
effet, ces candidats ont fait preuve d’un travail sérieux dans la préparation de leur exposé mais aussi
de très bonnes connaissances au moment des questions tout en mettant en avant leur motivation et
une certaine reconnaissance et fierté d’avoir intégré la Fonction Publique.
- pour quelques candidats, un décalage entre la réalité des acquis de l’expérience et les
compétences présentées comme détenues ;
- l’écart entre les candidat(e)s n’ayant pas suffisamment préparé ou compris la nature de
l’exercice et celles et ceux qui, à l’inverse, sont totalement dans l’esprit de l’épreuve.
A la suite des différents entretiens de la présidente avec les candidats, il s’avère que des interrogations
émergent.
Pour l’épreuve écrite, les correcteurs ont des copies portant uniquement des numéros pour garantir
l’anonymat des candidats. Chaque binôme de correcteur rend par numéro les notes attribuées.
Il est donc important que les candidats soient avertis qu’au moment de l’entretien oral les membres
du jury et la présidence n’ont pas connaissance des notes obtenues par les candidats à l’épreuve écrite.
Tous disposent uniquement du dossier RAEP.
Il est donc possible qu’un candidat ayant eu une bonne note à l’écrit ne soit pas lauréat in fine en raison
d’une mauvaise prestation à l’oral. Ce sont deux épreuves différentes.
Il est rappelé ici le coefficient de chaque épreuve : l’épreuve écrite a un coefficient 2 et l’oral a un
coefficient de 3. A la fin des épreuves orales, le jury remet au bureau des concours les notes définitives.
Après délibérations des membres de jury, il a été fixé le seuil d’admission à 50 points au terme des
deux épreuves ce qui représente une moyenne de 10/20.
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Les membres du jury tiennent à remercier les équipes du bureau SRH2B chargées de l’organisation de
cette session 2023 qui, par leur professionnalisme, leur disponibilité et leur pro activité, ont contribué
au bon déroulement des épreuves.
Les membres du jury félicitent les lauréats et encouragent les candidats non admis à persévérer.
La Présidente du jury
Carole FOURNIER